#rue longue-des-capucins
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philoursmars · 7 months ago
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Une longue série sur la bouffe en commençant par faire son marché : ici des fruits confits et du loukoum, à Marseille, Rue Longue-des-Capucins (quartier Noailles).
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chic-a-gigot · 2 years ago
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La Mode illustrée, no. 50, 10 décembre 1882, Paris. Toilettes de Mme Bréant-Castel, 6 rue Gluck. Collection of the Rijksmuseum, Netherlands
Description de toilettes (BibliothĂšque Forney):
Toilette de visites. Robe demi-longue en peluche unie, nuance capucine foncĂ©e. Cette peluche est employĂ©e pour les cĂŽtĂ©s plissĂ©s, les lĂ©s de derriĂšre de la jupe, ainsi que pour la longue casaque Ă  pans arrondis par devant. Cette casaque-veston rappelle le veston masculin. Le devant de jupe est garni sur son' bord infĂ©rieur de trois petits volants plissĂ©s faits en satin de mĂȘme nuance que la peluche. Au-dessus de ces volants, le devant de jupe se compose de deux demi-tabliers arrondis faits en peluche capucine Ă  bouquets ombrĂ©s de teintes trĂšs-attĂ©nuĂ©es, bordĂ©s de frange assortie.
Visiting ensemble. Half-length plain peluche dress, dark nasturtium shade. This peluche is used for the pleated sides, the back lengths of the skirt, as well as for the long blouse with rounded sides in front. This coat-jacket is reminiscent of the male jacket. The front of the skirt is trimmed on its lower edge with three small pleated flounces made of satin of the same shade as the peluche. Above these ruffles, the front of the skirt consists of two rounded half-aprons made of nasturtium peluche with shaded bouquets of very subdued tints, edged with matching fringe.
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Robe en satin et peluche Ă©cailles bleu tĂ©lĂ©graphe. Le cĂŽtĂ© de derriĂšre de la robe est, ainsi que le corsage Ă  paniers, fait en satin uni. Le devant de la jupe est fait en peluche Ă©cailles, de mĂȘme bleu ombrĂ©. Le bord infĂ©rieur de la jupe est garni de deux volants plissĂ©s faits en satin uni. Chapeau en velours de mĂȘme bleu, avec plumes ombrĂ©es.
Telegraph blue scaled satin and peluche dress. The back side of the dress is, as well as the basket bodice, made of plain satin. The front of the skirt is made of peluche scales, of the same shaded blue. The lower edge of the skirt is trimmed with two pleated flounces made of plain satin. Velvet hat of the same blue, with shaded feathers.
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magic-office · 5 years ago
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Des Office Manager racontent leurs plus grands moments solitude Volume 1
Les moments de {{esi:link 5774 solitude }}, quand on est Office Manager, ce n’est pas ce qui manque ! On pourrait mĂȘme dire que cela fait partie du mĂ©tier !
La bonne nouvelle, c’est qu’on peut se rassurer en se disant que ça arrive Ă  tout le monde. Et pour cela, rien de mieux que de dĂ©couvrir les moments de solitude des autres Office Manager, histoire de dĂ©dramatiser et d’en rire tous ensemble. Volume 1 des plus grands moments de solitude des Office Manager ! Un grand merci Ă  tous les Office Manager qui ont acceptĂ©s de partager leurs histoires !
Vous aussi vous souhaitez partager vos plus grands moments de solitude en tant qu’Office Manager ? Racontez-nous tout via le formulaire ci-dessous, et vos pĂ©ripĂ©ties seront publiĂ©es dans un prochain volume des plus grands moments de solitude des Office Manager ! Bien sĂ»r, nous ne rĂ©vĂ©lerons ni votre entreprise, ni votre nom de famille, n’ayez donc crainte !
==> Je raconte mon plus grand moment de solitude en tant qu’Office Manager
L’important ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage
Je venais d'arriver dans cette organisation et j'avais organisĂ© un sĂ©minaire rĂ©unissant tous les cadres dirigeants (environ 80 personnes, Ă  99% des hommes). Les intervenants s'enchaĂźnaient jusqu'Ă  celui qui me demande un rĂ©troprojecteur !! Au moment oĂč je l'amĂšne sur l'estrade, je rate la marche et tombe devant toute une salle hilare (j'Ă©tais Ă©videmment en jupe avec talons) !!! Afin de permettre Ă  ce matĂ©riel un peu abĂźmĂ© de fonctionner, je n'ai rien trouvĂ© de mieux que "d'emprunter" le stylo du CEO pour une rĂ©paration expresse. L'intermĂšde de clown de la journĂ©e de travail c'Ă©tait moi !
Caroline
Kiss kiss
Le fameux appel Ă  ton boss super sĂ©rieux que tu termines machinalement et bĂȘtement par "bisous" !
Émilie
D’Office Manager à plombier, il n’y a qu’un pas
C'Ă©tait chez mes anciens employeurs qui avaient la fĂącheuse habitude de rogner sur toutes les dĂ©penses. Nous partagions 2 WC pour +/-25 personnes et un matin ils Ă©taient bouchĂ©s. Ils m'ont demandĂ© si je pouvais m'en occuper et ça ne sous-entendait pas vraiment d'appeler un plombier... J'ai fait le job mais je n'ai quand mĂȘme pas ajoutĂ© cette Ă  mon {{esi:link 6388 CV }}...
Ariane
« Oui maman »
Journée hyper speed, je cours partout comme d'habitude. Je passe par la {{esi:link 6182 cuisine }} pour me faire un café. Je vois un de mes collÚgues avec les pieds sur la banquette et je lui demande de les envoyer de là. Il me répond "oui maman". Il est plus vieux que moi...
Magali
La playlist de la honte
Au bureau je suis un peu le jukebox de l'Ă©quipe. On est peu et je suis celle qui a les meilleures enceintes. En gĂ©nĂ©ral j'envoie mes playlists le matin et elles s'enchaĂźnent toute la journĂ©e. Un jour je pars en pause-dĂ©jeuner, en revenant aprĂšs 1h, mes collĂšgues me "sautent au cou" : ENFIN LÀ EMILIE ! MAIS QU'EST-CE QUE TU NOUS AS FAIT ? Comment ça ? Et lĂ  je tends l'oreille ... Mais ... Ne serait-ce pas ma "playlist de la honte" qui passe ? Si, si c'est bien ça ! Depuis une demi-heure mes collĂšgues dĂ©jeunaient avec du Britney Spears, la BO de Coyote Girls, du CĂ©line et Garou ... Sans pouvoir faire pause car mon ordinateur Ă©tait verrouillĂ© en veille. Mais je les suspecte d'avoir aimĂ© puisqu'ils auraient trĂšs bien bu baisser le son des enceintes directement.
Émilie
La culotte qui part en RTT
Comment expliquer sans piquer un fard... J'Ă©tais invitĂ©e Ă  assister ma responsable dans une rĂ©union avec juristes et informaticiens. Il faisait beau, j'ai alors dĂ©cidĂ© de mettre une jolie petite robe bleu ciel, baskets blanches et des dessous qui tenaient avec des nƓuds de satin.... Malheureusement les nƓuds n'Ă©taient pas suffisamment serrĂ©s et commençaient Ă  se dĂ©faire doucement, le satin tombant le long de mes jambes (cuisses...) ma robe Ă©tait ni longue ni courte et ma culotte ne tenait vraiment plus qu'Ă  un fil.... j'ai filĂ© Ă  la pause en catastrophe jusqu'aux toilettes des dames pour resserrer les liens mais une minute de plus, et ma petite culotte tombait au vu et sus de tous (et bien entendu, majoritairement des hommes......) ...
Marie-Capucine
L’inadĂ©quation amoureuse
Entretien d'embauche dans une start-up, je passe le premier entretien avec l'OM sur le dĂ©part, le courant passe bien et elle me propose de rencontrer directement le boss. AprĂšs 30 min d'attente, je commence l'entretien qui sera le plus mĂ©morable de ma vie. Le clou du spectacle  ? "Et votre compagnon, qu'est-ce qu'il fait dans la vie ? Il est prof ? Non, ça ne marchera pas, il ne comprendra jamais l'implication qu'on vous demandera ici". Il m'a proposĂ© une journĂ©e test dans l'entreprise, j'ai gentiment dĂ©clinĂ©...
Alexia
L’embouteillage
Etant moi-mĂȘme Office Manager dans une PME Ă  Rungis (94), le pire moment de solitude que j'ai eu c'est d'avoir fait bloquer la rue oĂč se trouve mon bureau par un camion 38 tonnes. Je n'avais pas rĂ©agi que ce camion venait pour livrer une des commandes que j'avais effectuĂ©es. J'entendais que cela klaxonnait Ă  tue-tĂȘte dans la rue pendant que j'Ă©tais au tĂ©lĂ©phone avec le chauffeur de ce mĂȘme camion, que j'entendais Ă  peine et Ă  qui j'Ă©tais en train de dire que les gens Ă©taient constamment surexcitĂ©s et que j'en avais assez d’entendre les coups de klaxons devant mon bureau. Le chauffeur gentiment essayait de m'expliquer que cela Ă©tait Ă  cause de lui que cela klaxonnait car il bloquait la rue avec son camion en attendant que je veuille bien lui ouvrir notre portail afin qu'il puisse rentrer dans l'Ă©tablissement. Entre-temps la police (qui me connaĂźt) m'avait appelĂ©e sur une autre ligne afin de me demander pourquoi un Ă©norme camion bloquait la rue devant mon bureau.... oups... Et moi, bien entendu en mode , occupĂ©e Ă  rĂ©pondre par mail Ă  Monsieur Content Ă  un de nos clients, rĂ©diger un contrat de travail, faire une note de service sur la problĂ©matique de la pose des congĂ©s d'Ă©tĂ©, et bien forcĂ©ment j'ai rĂ©pondu Ă  la Police qu'il fallait qu'ils se dĂ©placent car j'ignorai complĂštement pourquoi il y avait autant de dĂ©sordre devant mon bureau !!! Inutile de vous dire que le trou de souris Ă©tait largement trop grand pour que j'y rentre tout cela, bien entendu, accompagnĂ© d'un grand sourire, soupir et un tout petit Oups !!!!
Sophie
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missionlibertad-blog · 8 years ago
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Tarapoto : La forĂȘt et ses trĂ©sors
On prend donc un petit combi jusqu’à Moyomamba, 5heures de voyage. 5 heures Ă  se taper une vidĂ©o de clip de merde en boucle. Moi je l’ai bien vĂ©cu, mĂȘme si la rĂ©alisation laissait Ă  dĂ©sirer. Gian un peu moins. Il a passĂ© le reste de la soirĂ©e Ă  me parler sur le rythme des musique. Haha. On est quand mĂȘme arrivĂ©e Ă  destination de nuit. Trop crevĂ©s pour continuer jusqu’à Tarapoto, on dĂ©cide de passer la nuit ici. Petit hĂŽtel, petite salade, on fait pas long feu. La nuit est pas facile car il fait chaud et on n’a pas le luxe d’avoir de ventilo dans la chambre.
Le lendemain, on part Ă  la dĂ©couverte de Moyomamba qui nous parait bien sympa. On file en tuk-tuk aux thermes. Ici, on ne dit pas tuk-tuk, mais moto tout simplement. Gian se fout de ma gueule, donc. Il y en a une tonne dans le coin. Les thermes sont super sympa, mais je trouve qu’il fait trop chaud pour profiter pleinement.
Une eau thermale ça s’apprĂ©cie quand il fait froid, pis c’est tout.
Oui, j’ai quelques principes de base. Haha.
AprĂšs une petite heure, Ă  discuter avec tout le monde dans les eaux chaudes, on file au jardin d’orchidĂ©es. Mon petit plaisir. Je les renifles toutes. Elles sentent bon, elles ont toutes une couleur , une odeur ou une forme diffĂ©rente. Je suis fan. En plus, du jardin, on a une vue magnifique de la forĂȘt alentour. Un ubu vole Ă  1 mĂštre de moi, impressionnant.
Je suis pas au top de moi mĂȘme : problĂšmes intestinaux. Il m’faudrait un Activia et vite. Haha.
On va se manger un truc. Petit ceviche et un tacutacu : c’était pas mauvais, mais pas l’idĂ©al pour aujourd’hui. Un peu trop riche. Par contre, je dĂ©couvre un nouveau fruit : La Cocona. En jus. Pfiouuuu. Un putain de dĂ©lice. Ma nouvelle boisson.
On va ensuite au mirador naturel : vue sur le fleuve et la forĂȘt. Waouw. Le vent frais nous rafraichit. C’est un beau moment.
Et puis, c’est l’heure de bouger pour Tarapoto. On se trouve une voiture rapidement. On pense qu’on va ĂȘtre tous les deux, ... et une femme met une Ă©norme cage Ă  l’avant.
Qu’est ce que c’est ? Oh. Un singe. Un capucin. On discute avec elle. Elle l’emmĂšne dans un centre de rĂ©adaptation Ă  Tarapoto. Il a Ă©tĂ© trouvĂ© dans la rue, probablement abandonnĂ© par des maitres qui en avait marre de lui. C’est un mĂąle. Un peu agitĂ©. MalgrĂ© les mĂ©docs qu’elle lui avait filĂ©, il a mordu tout le monde pour entrer dans la cage. Et durant tout le voyage il essaiera de sortir de la cage. En agrippant la chemise du chauffeur, on sautant dans sa cage.
Haaa, ces mùles. J'espérais qu'il lancerait ses excréments pour montrer sa puissance .. je resterai sur ma faim.
Elle nous parlera de nombreux autres trafics ici au PĂ©rou : des ailes de requins, d’oiseaux et bien d’autres. Super intĂ©ressant. Les deux heures passent assez rapidement. Pendant le voyage, on se fait arrĂȘter par deux hommes qui ouvrent la porte de la voiture et nous demandent de l’argent. Je ne comprends pas bien, mais Gian non plus.  La jeune femme, d’Israel, lui explique. Ces hommes maintiennent la sĂ©curitĂ© de la route et demande un appui financier. On se laisse donc Ă  Tarapoto. Bon courage mademoiselle.
Nous, sous la pluie, on monte dans un tuk-tuk, et la dame nous emmĂšne dans un hotel qui paye pas de mine.
On a un ventilo? Ok.
C’est tout ce dont j’ai besoin.
Pour la salle de bains, on est de nouveau sur le modĂšle douche-toilettes en un. On apprĂ©cie l’agencement.  
On fera pas grand chose de la fin de journée sinon se balader dans la ville, au marché artisanale, dans le parc. Le temps est doux. On est bien. Je suis toujours barbouillée, on se mange un bout vite fait dans une chifa.
La chifa c'est un resto qui mélange saveur peuvienne et asiatique. Pas un bon combo pour moi ce soir. J'me prends un plat qui m'inspire pas. Et quand il arrive c'est pire. Je mangeotte.
Un petit garçon entre dans le resto, et fais la manche. Gian l'interpelle et lui demande s'il veut manger avec nous. Il accepte et va chercher un copain à lui. On leur fait venir à manger et à boire et je leur file mon plat. On discute football et famille. Ils ont pas une vie simple mais sont adorables. On leur file des doggybag avant de partir. Salut les atistes, nous sur cette BA, on va se reposer.
Le lendemain, on a un peu de mal Ă  aller jusqu’aux cascades, mais on finit par trouver un combi qui nous y dĂ©pose. Il fait pas trĂšs beau ce matin, et il fait un peu frais Ă  la cascade. Le chemin pour y accĂ©der est joli. Il n’y a pas grand monde, c’est chouette.
Gian y plonge, moi je reste les pieds dans l’eau. On sympathise avec les familles, et surtout avec un petit bout de 10 mois, adorable. Cette famille nous ramĂšnera finalement sur Tarapoto gentiment. J’aime bien ce cĂŽtĂ© lĂ  de Gian, sa sociabilitĂ©. Et avec les gosses, il a un vraiment un truc. C’est son petit cĂŽtĂ© Michael Jasckson comme il dit. Haha.
Le midi, on mange dans un resto : le Real Limon. Qui deviendra notre QG.
Service au top par Epi, et bouffe délicieuse : ceviche mixte, tiradito trois temps, causa rellena. Tout y est et tout est trÚs bon. On se régale. Et aprÚs on décalle dans un petit village pas trÚs loin de Tarapoto : Sauce.
Deux heures de route plus tard, aprĂšs avoir traversĂ© la forĂȘt et le fleuve Mayo sur une embarcation en bois nous voilĂ  arrivĂ©s. Le village est tout petit, mais adorable.
Ses rues en terre rouge. Les arbres verts tout autour. Ses petites maisons colorées. Ses habitants accueillants. Et ce lac. Un lac immense et super calme.
On va jusqu’à notre hĂ©bergement : Le Sauce Lodge. Il y a 8 maisons individuelles face au lac. Pas d’électricitĂ© sauf pendant 4 heures le soir. Un accueil familial. On se fait accueillir notamment par CĂ©sar, 3 ans et sa boite d’animaux de la ferme. Ca sera mon poto pour les deux jours qu’on passera ici. Le soir on inventera des batailles d’animaux, des familles, des jeux .. on rigolera bien. On est les seuls hĂŽtes. Le pied. Pas un seul bruit Ă  part celui des animaux autour, et du gĂ©nĂ©rateur le soir.
On passera deux jours et demi magnifiques lĂ  bas.
A manger notre cesina-chorizo-frites-maduro le soir. A aller au village avec notre kayak. A se baigner Ă  la lueur du soleil couchant dans ce lac si chaud. A profiter des couleurs du ciel et de ses Ă©toiles. A chasser les crapauds qui s’invitent dans la chambre. Et rester bloquer devant un serpent qui veut prendre l’apĂ©ro avec nous. A jouer avec CĂ©sar. A gouter tous les alcools locaux que te sert cette vendeuse. A dĂ©guster ce ceviche face au lac. A mourir de chaud sous ce soleil de fou. Puis Ă  se rafraichir dans l'eau. A faire un concours de saut avec des gamins. A faire un plat magnifique. Et Ă  se prendre la plus grosse pluie de ta vie dans la face. Et profiter.
Vraiment, si vous aimez la tranquillité, foncez là bas.
Une journĂ©e on dĂ©cide d’aller voir ce qu’il y a d’autres comme hĂ©bergement. Avec notre kayak, on attĂ©rit au Sauce resort Lodge. L’endroit est luxueux et bien tenu. On se prend un truc Ă  boire : moi, mon jus de Cocona. Et on se renseigne sur les prix. Il me parle de 100, 150 ou 250. Je trouve pas ça si cher pour l’endroit. Je me dis que pourquoi pas. Et aprĂšs la visite des cabanes, je tilte. Putain, mais attend c’est en dollars qu’il me parle depuis tout Ă  l’heure !! C’est mort. Je ne vais pas mettre mon budget d’un mois dans une nuit. Hahaha. La blondasse. Du coup, on annule les plans de luxe. On est bien oĂč on est. On veut profiter du billard en buvant notre verre, mais on nous informe que les commoditĂ©s sont exclusivement pour les clients de l’hĂŽtel.
Désolé mec, on prend notre kayak et on se casse.
On repartira de Sauce super contents. Pour passer encore quelques jours Ă  Tarapoto. On se prendra un hotel pas cher avec piscine. On profitera de la fin de journĂ©e lĂ  bas, Ă  se dĂ©tendre et Ă  jouer comme des gosses dans la piscine. A savoir qui tient le plus longtemps sous l’eau et qui nage le plus vite. Des enfants qu’on vous dit.
Le lendemain, on se la jouera tranquille et on ira dans un village Ă  cĂŽtĂ© : Lamas. Super sympa. On ira se baigner dans une petite cascade. Ce qui calmera un peu toutes les piqures de mousqtiques qui sont apparues cette nuit. Je ne suis plus qu’une Ă©norme boursouflure. La pluie tropicale s’invitera Ă©videmment.
On ira aussi visiter un chateau improbable. Genre chateau du moyen Ăąge, mais tout neuf, au milieu de la forĂȘt amazonienne. Grand luxe avec fanions, peintures et tout le tintouin. Paraitrait qu’il y a un Italien qui y vit. Monsieur a sa propre piscine avec ses initiales au fond. OKLM.
On déjeunera dans un resto qui a une vue imprenable sur la ville. Notamment des patates farcies, délicieuse. Qui me rappellent des saveurs françaises. Bou-yah. Avec le soleil qui est de retour en prime. On est bien.
Et puis, on va un peu plus bas dans le village, sur la place de l’artisanat. Un groupe d’indigĂšne est en train de danser en tenue traditionnelle. Ce ne sont que des personnes ĂągĂ©es. Ca me met un peu mal Ă  l’aise parce qu’ils ont pas l’air hyper jouasses d’ĂȘtre lĂ . Et les gens les regardent et prennent des photos autour comme si c’étaient des animaux. J’suis pas fan.
On fait un petit tour des stands. Et on dĂ©couvre un nouveau fruit : La poma rosa. PremiĂšre fois que je vois ça, et p’tet bien la derniĂšre. DĂ©licieux. Ca ressemble un peu Ă  un gros radis, mais avec la chair tendre et le gout d’une cerise fraiche. Hyper bon. On rentrera finalement sur Tarapoto profiter de la pisicine et d’un ceviche Ă  la tombĂ©e de la nuit. On sympathisera avec un couple de Lima adorable.
Le jour suivant, surmotivĂ©s, on decide d’aller Ă  la Cascade du voile de la mariĂ©. On sait qu’il y a une longue marche mais on a mĂȘme pas peur. On va jusqu’à l’entrĂ©e du chemin en tuk tuk. Et c’est parti. Le chemin est vraiment difficile, c’est l’aventure totale. De la boue, des branches, des feuillages, des riviĂšres Ă  traverser. Le problĂšme c’est qu’on est en tongs et que le chemin est pas super bien indiquĂ©. Du coup, on arrĂȘte pas de se perdre. Au bout de deux heures, on se dit qu’on la trouvera plus cette cascade. C’est alors qu’ un vieil homme apparait de nulle part. Il va livrer de la nourriture Ă  un refuge d’animaux un peu plus loin. Il va vers la cascade si on veut le suivre. On se regarde. Il est dĂ©jĂ  tard, il nous reste une heure de route, on le sent pas. La rando Ă©tait gĂ©niale, on a vu pleins d’animaux et sutout des petites grenouilles colorĂ©es, on est contents. On rebrousse donc chemin aprĂšs avoir profitĂ© de la riviĂšre. Le retour se fait super rapidement. Bah quand on se perd pas forcĂ©ment.
On rentre sur Tarapoto, on va manger Ă  notre cantine habituelle, et on change d’hotel. On en prend un beaucoup moins cher, mais confort. On se balade une derniĂšre fois dans Tarapoto. Demain on dĂ©calle hyper tĂŽt.
7h, on entame donc notre long long voyage. 8h plus tard, on est Ă  Chachapoyas. On se loue un hotel pour attendre le prochain bus qui est Ă  20h et se reposer. A 20h, on monte donc dans notre bus grand luxe. C’est parti pour 9heures de bus jusqu’à Chiclayo. On nous sert un repas Ă  bord et tout. On a une hotesse. J’ai l’impression d’ĂȘtre sur un vol Air France. Haha.
Le trajet se passe bien, et a 2h30, c’est le drame. Le bus s’arrĂȘte. La clim avec. Je sors pour voir ce qui se passe. Avec la pluie, la quasi totalitĂ© de la route est bloquĂ© par les gravas.
Bim. Glissement de terrain.
On bougera pas d'un pouce jusqu’à 9h du matin, heure oĂč les ouvriers commenencent Ă  dĂ©blayer. On meurt de chaud quand la clim est Ă©teinte, les enfants s’impatientent, on a faim. Mais on ne peut rien faire de mieux que d’attendre. Quand on bouge enfin, c’est Ă  la vitesse d’un escargot rasta que l’on va. Car oui, on n’est pas les seuls Ă  avoir Ă©tĂ© bloquĂ©s. Une file interminable de bus, voitures et camions essaie d’avancer dans les courbes de la montagne. Finalement, Ă  17h30, on arrivera Ă  Chiclayo. Contents que ce calvaire soit terminĂ©.
On cherche un terminal de bus qui pourra nous proposer un voyage rapidement. On en trouve un qui part Ă  18h pour Piura. Banco. On mange en vitesse un ceviche et un poulet Ă  la braise. Et nous voilĂ  parti pour 3h30 de bus, le ventre lourd. ArrivĂ©e Ă  Piura, il nous faut trouver quelque chose pour Mancora. On opte d’abord pour un combi qui met trop de temps Ă  se remplir pour nous. Mais par chance, un bus part Ă  22h : on grimpe dedans. Et deux heures plus tard, nous voilĂ  Ă  Mancora. On attendra un pote taxi dans le bar d’un autre pote de Gian. OĂč je rencontrerai une jeune femme belge gĂ©niale.
A Minuit, nous voilĂ  Ă  la maison. Accuillie par JosĂ© et un autre copain. On fera la fĂȘte jusqu’au petit matin. Je profiterai de l’occas’ pour me baigner au lever du jour. La mer pour moi toute seule. Juste le pied. Je discuterai avec la totalitĂ© de la plage : du pĂȘcheur Ă  la vendeuse de collier.
Je passerai un des plus beaux moments de mon voyage. Je ne dormirai pas de la journĂ©e, et me coucherai Ă  17h pour m’enfiler douze heures de sommeil comme un gros sac.
Elle est pas belle la vie ? =)
Du mardi 10 novembre au jeudi 19 novembre 2015
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ae-ea · 5 years ago
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Suite 17
 Augustine, les doutes.
Le boucher lui avait servi des morceaux de choix et en sortant du magasin, Sam qui était couché dans la rue, se redressa à son passage et la regarda avec des yeux désespérément tendres et malheureux.
– Je vois bien que tu es un bon chien, je sais que tu es gentil aussi, mais la viande, c’est pour moi

Le chien remuait la queue frĂ©nĂ©tiquement et Augustine ne put rĂ©sister Ă  l’envie de le caresser tandis que lui, fourrait son museau dans le panier, trĂšs sĂ»r de son bon droit.
– Hé ! là , mon p’tit gars ! Elle le repoussa gentiment et lui donna le quignon du pain, qu’il mangea quand mĂȘme mais avec un air de reproche triste.
– Je ne peux rien te donner, je vais faire un bon repas tu sais
demain, s’il y a des restes, tu passes à la maison, et je te fais une gamelle

Le chien la regardait d’un air tout gai, attendant la suite. Augustine  rigola et se remit en marche. Elle n’avait pas beaucoup de temps devant elle, Lucien l’attendait, ils allaient prendre leur premier repas ensemble depuis trente ans, mais avant, elle repasserait chez elle. Il fallait qu’elle s’habille correctement, se fasse belle et qu’elle prĂ©voie tout le reste. Sam, trĂšs copain, la suivit comme si elle venait de l’inviter aujourd’hui mĂȘme.
Elle aimait bien que ce petit chien la suive, il marchait tranquillement prĂšs d’elle, sagement, elle avait l’impression qu’il lui appartenait et qu’il la protĂ©geait par sa prĂ©sence amicale. Elle savait, sans se retourner que son maĂźtre ne devait pas ĂȘtre loin, sĂ»rement au cafĂ© des deux routes.
Marcus fumait sur le pas de sa porte, il aspirait consciencieusement toute la fumĂ©e et la recrachait trĂšs artistiquement dans l’air encore un peu frais. Il la salua d’un beau sourire et elle eut envie de lui faire remarquer que pour un pharmacien, fumer sur le pas de sa porte
mais elle se retint, elle n’avait pas envie de passer pour une vieille mal embouchĂ©e.
Sam s’arrĂȘta un instant aux pieds de Marcus, les renifla, et le quitta d’un air Ă©cƓuré rien Ă  manger. Marcus eut l’impression et presque la certitude qu’il sentait tellement des pieds que mĂȘme un chien ne le supporterait pas, puis, il pensa au produit ( un sirop pour adoucir la gorge qui ne sentait pas trĂšs bon, mais trĂšs efficace)qui Ă©tait tombĂ© sur ses chaussures et se moqua de lui-mĂȘme. Augustine fut mĂ©thodique, et ne traĂźna pas. Elle rĂ©ussit en un temps record Ă  prĂ©parer un gentil panier plein de provisions, puis, elle enfila son plus beau corsage, il avait dĂ©jĂ  servi, mais il Ă©tait encore tout propre et parfumĂ©. Elle se maquilla trĂšs lĂ©gĂšrement et partit vers le chĂąteau.
La chaleur Ă©tait dĂ©jĂ  lourde et tombait bien Ă  plat. Le soleil, trĂšs haut, ramassait son ombre autour d’Augustine, comme un vĂȘtement Ă©troit et elle eut soif presque immĂ©diatement. Elle dĂ©cida de faire un arrĂȘt Ă  la source. C’était juste un petit filet qui coulait et sinuait dans les herbes comme un serpent d’argent. Bien cachĂ©, c’était le secret, il n’y avait qu’elle et Francine Ă  connaitre ce filet d’eau et Ă  en boire. Autour, pourtant, il y avait des herbes drues et un peu de mousse qui auraient pu signaler Ă  un Ɠil attentif la prĂ©sence de l’eau, mais trĂšs peu de gens passaient par lĂ . Elle se pencha, but, se mouilla les tempes et reprit son chemin en marchant calmement, elle n’avait pas envie de se prĂ©senter en sueur chez Lucien.
ArrivĂ©e devant le pont levis, elle vit Georges, alias Pouf, qui guettait tapis dans les herbes sĂšches. Elle activa la cloche et presque immĂ©diatement Lucien parut et ouvrit la porte. Elle se dit qu’il avait dĂ» la guetter et elle en fut flattĂ©e.
Il s’approcha d’elle, lui prit la main et se pencha sur elle pour l’embrasser. Son baiser fut furtif et doux, puis il la regarda longuement l’air content et un peu Ă©tonnĂ©. Il la dĂ©taillait et la respirait attentivement.
– C’est donc toi qui as parfumĂ© le chat
Il paraissait pensif. Augustine rougit violemment, et baissa la tĂȘte.
– Ce parfum, reprit-il, ne te ressemble pas, tu es plus forte et plus fragile, ou subtile que lui
 Augustine hochait la tĂȘte.
– C’est un cadeau de mon fils, ou plutĂŽt
un Ă©chantillon
enfin. Elle Ă©tait confuse, Lucien le perçut et s’en voulut de lui avoir fait de la peine. Il n’était pas trĂšs sĂ»r de lui, en dĂ©pit de sa chemise blanche qu’il avait repassĂ©e de frais ce matin. Le chat avait apprĂ©ciĂ© le repassage et s’était couchĂ© de tout son long sur la planche, laissant des poils incrustĂ©s, qui avaient beaucoup tourmentĂ© Lucien. Il avait peur de ne pas les avoir tous dĂ©tectĂ©s Ă  temps, d’en ĂȘtre couvert et d’offrir une image nĂ©gligĂ©e. Mais ce n’était qu’une impression due Ă  son apprĂ©hension amoureuse.  
 Ils se rendirent donc tous les deux dans la cuisine blanche et bleue et Augustine dĂ©balla le dĂ©jeuner qu’elle avait conçu. Une sorte de repas froid, dĂ©licat. Le comte en fut Ă©mu,  car au milieu de la tarte, elle avait dĂ©posĂ© deux capucines orange. Il se souvint qu’il y a bien longtemps, elle avait ramassĂ© elle-mĂȘme les graines de capucine dans les anciennes douves du chĂąteau, et qu’elle les avait plantĂ©es dans son jardin.
De son cĂŽtĂ©, il avait explorĂ© ses fonds de cave et avait dĂ©couvert une trĂšs vieille bouteille de vin. Il s’était dit que si ce n’était pas devenu du vinaigre, elle serait un dĂ©lice
Il Ă©tait un peu angoissĂ©, mais tellement heureux que cela faisait un Ă©trange mĂ©lange. Il Ă©tait encore tĂŽt pour manger et s’installant  à mi-ombre mi-soleil sur la terrasse, face aux collines, Lucien prĂ©para prĂ©cautionneusement des  verres de pastis. Prenant le sien Ă  la main, il le leva vers les collines, puis vers elle.
Il ne sut pas quoi dire
elle non plus.
En silence, ils commencĂšrent Ă  boire.
Ils Ă©taient bien, mais tellement de temps avait passĂ©, tellement de choses, d’évĂ©nements, s’étaient produits,  qu’il fallait qu’ils renouent le fil, qu’ils recomposent leurs vies, leurs images.
Ils le sentaient tous les deux et avaient peur de tout gùcher, en se dévoilant trop vite. Ils se demandaient aussi, si les mots seraient suffisants pour tout dire de toutes ces trÚs longues années.
Dans le ciel tournait une buse à la recherche d’une proie, elle redonnait toute sa profondeur au paysage. En la suivant des yeux, ils percevaient des fragments de collines, de ciel, d’arbres
 Lucien prit un biais :
- Que penses- tu de cette histoire ? Augustine avait compris, il n’y avait qu’une histoire dans le village.
– Je n’en sais trop rien
on dit qu’il Ă©tait violent, qu’il la trompait
 Il semble qu’il l’ait battue, enfin, envoyĂ© quelque chose Ă  la figure, et on dit
qu’elle devait ĂȘtre malheureuse.
Le comte regardait Augustine.
– Qui t’a dit qu’il la trompait ? Tes informatrices sont Albertine, et les autres sorciùres ?
Augustine sourit.
– Pas plus sorciĂšres que moi
Albertine vit en face du cafĂ© des deux routes, elle sait, elle voit des choses

Le comte observait la buse.
– Elle a vu l’homme avec une autre femme dans ce café ? Les patronnes lui ont racontĂ© des histoires ?
Augustine avait la tĂȘte qui tournait un peu, tout ce bonheur et le pastis.
– Mais Dimitri trompait sa femme tout le monde le sait

Lucien se tourna vers elle l’Ɠil rieur.
–  Ainsi, tu sais comme il s’appelle ? Tu connais son prĂ©nom ?
Il s’arrĂȘta de parler, toujours suivant la buse des yeux. Il reprit lentement, en dĂ©tachant chaque syllabe.
– Je pense que c’est  horrible pour lui, s’il est innocent
 d’ĂȘtre suspectĂ© de meurtre, quand mĂȘme
sans corps
sans preuve ni pour l’inculper rĂ©ellement, ni pour l’innocenter
la suspicion de tout le village
plus de travail
ses amis qui le lĂąchent

Augustine se tourna vivement vers lui.
– Comment sais-tu tout ça ? Le comte eut un petit sourire
– J’ai des sources, moi aussi, j’écoute ce qu’on dit autour de moi
je trouve l’histoire intĂ©ressante. Et puis, Ă  te dire franchement, je frĂ©quente assidĂ»ment ce fameux cafĂ© des deux routes. Les patronnes sont aux petits soins, j’aime parler avec elles. J’ai aussi surpris quelques conversations

Augustine but encore deux gorgées, sans rien dire. Lucien reprit.
– J’espĂšre qu’on retrouvera vite un corps, ou bien qu’elle reviendra cette femme
En fait, je dois dire que j’aime bien cet homme, Dimitri ? C’est ça ? Augustine eut un lĂ©ger sursaut.
– Tu le connais ?
Lucien s’inclina sur la main de son amie.
– Un peu
maintenant. Tu sais, la solitude fait qu’on laisse traüner ses oreilles, et qu’on se lie facilement
alors oui, je le connais.
Augustine regarda longuement le comte puis acquiesça.
– Je comprends ce que tu veux dire. Mais qu’est-ce qui te fait dire que
que cet homme
 ?  Et d’abord, pourquoi est-ce que tu l’apprĂ©cies ?
Le comte suivait toujours la buse des yeux qui ne se lassait pas de tourner, affamée. Etrangement, il éluda :
–       Je ne le connais pas encore assez pour l’apprĂ©cier.  Mais je suis peut-ĂȘtre trĂšs diffĂ©rent du jeune homme que tu as connu. J’ai peut-ĂȘtre appris Ă©normĂ©ment, Ă  mes dĂ©pens souvent et j’ai construit, volontairement,  ou involontairement aussi, mon regard sur le monde, tu vois une sorte de grille Ă  jugements
oh ! Ne lĂšve pas la main, et surtout ne me dis pas qu’il ne faut pas juger, pas toi, cela me hĂ©risse tellement cette phrase !
Il se mit à sourire pour atténuer ses propos.
Augustine n’avait rien dit, mais elle se rebiffa.
– Bien sĂ»r que tout le monde juge ! Les gens sont des hypocrites quand ils disent  le contraire ! Je suis d’accord avec toi, mais une grille pour juger le monde ! C’est un peu, un peu

Elle ne trouvait pas de mot convenable, elle ne voulait pas blesser Lucien, mais il lui paraissait un peu prĂ©tentieux de dire ça. Il le sentit et prit les devant. - Oui, oui, je sais, je pose au vieillard cacochyme, qui sait tous les mystĂšres du monde
mais dans mon mĂ©tier, c’était indispensable de pouvoir juger vite, et bien
c’était mĂȘme vital.
Augustine le regarda avec une curiosité non dissimulée.
– Alors
ton mĂ©tier ?
Il ne rĂ©pondit pas mais la regarda bien en face, heureux d’avoir fait diversion. Il avait bien senti qu’ils n’étaient pas d’accord sur l’Affaire. MalgrĂ© tout, les yeux de Lucien n’étaient plus si bienveillants. Augustine lui trouvait un regard un peu dur et opaque, un visage sĂ©rieux, rĂ©flĂ©chi, toutes ses rides rĂ©vĂ©laient quelqu’un qui avait beaucoup vu, beaucoup reçu de coups, qui ne s’était pas Ă©pargnĂ©, et que le temps avait pĂ©tri, durci, modelĂ©, cassĂ© aussi par endroit. Mais ses yeux avaient aussi une moelleuse flamme douce, tout au fond, son visage Ă©tait beau, trĂšs beau. La bouche Ă©tait ferme, et les rides autour rĂ©vĂ©laient la concentration, mais aussi l’habitude du rire, ou tout au moins du sourire.
En face de lui, elle avait la sensation de n’ĂȘtre restĂ©e qu’une paysanne en sabots, en espadrilles plutĂŽt.  Dans le mĂȘme temps qu’elle pensait ça, elle rĂ©flĂ©chit qu’elle aussi s’était forgĂ© sa maniĂšre Ă  elle de voir, d’entendre. Elle avait adoptĂ© une attitude en retrait, elle Ă©tait devenue silencieuse. Mais ce qu’elle analysait Ă©tait prĂ©cis et il lui semblait que c’était net. Elle dĂ©cida de commencer la premiĂšre. Un peu pour se rattraper du reproche latent
et puis pour faciliter le reste.
–  Nous allons laisser tomber cette histoire et plutît parler de nous, non ? Le regard du comte redevint bienveillant. Il attendait visiblement qu’elle commence.
Augustine se concentra un court instant puis débuta :
-        je vais te dire tous les mĂ©tiers que j’ai faits. J’ai d’abord Ă©tĂ© maĂźtresse d’école, Ă  l’autre village. L’école a fermĂ©. Je ne voulais pas partir d’ici, alors j’ai fait les marchĂ©s, puis des mĂ©nages et ensuite, je me suis occupĂ©e de personnes ĂągĂ©es
et puis plus rien. Tu vois, c’est vite dit, mais c’est long Ă  vivre !
Elle soupira, et but une nouvelle gorgée.
Le comte lui prenant la main lui dit qu’il avait travaillĂ© pour le gouvernement.
– J’ai dĂ» beaucoup voyager, voir beaucoup de gens, faire des compromis, et fermer les yeux trĂšs souvent sur des choses moches. Alors, j’ai dĂ©cidĂ© de changer, je suis parti. Je pensais que l’ailleurs Ă©tait plus inoffensif, mais j’étais extrĂȘmement naĂŻf en dĂ©pit de mon expĂ©rience. Enfin, j’ai travaillĂ© en Afrique, j’avais ma licence de pilote, j’ai fait le pilote pour des touristes. Puis, je me suis fatiguĂ©, je suis revenu en France oĂč j’ai un peu moisi dans un bureau, puis la retraite. J’ai assez pour me nourrir, et entretenir vaguement le Grillon. Augustine le regarda Ă©tonnĂ©e.
– Le grillon ? Lucien sourit.
– Tu ne sais pas ? Je ne t’ai jamais dit que dans ma famille on appelait le chĂąteau le Grillon ? C’est le Grillon du foyer. Tu sais, on n’était pas trĂšs riches, mais trĂšs fiers et aussi un peu poĂštes peut-ĂȘtre, trĂšs tĂȘtus sĂ»rement. Nous aussi on voulait rester là
c’est idiot, mais on l’a dans le sang ce pays. Et on a aussi beaucoup de grillons qui crissent un peu partout dans nos tĂȘtes, enfin, maintenant, c’est dans ma tĂȘte, ma seule tĂȘte

Le silence plana comme la buse, mais plus lourdement.
Ils ne savaient pas vraiment comment renouer la conversation. Ils avaient toujours su qu’ils Ă©voluaient dans des milieux trĂšs diffĂ©rents, opposĂ©s, mais d’avoir racontĂ© froidement leurs vies, en quelques mots, leur avait fait mesurer la distance plus Ă©videmment qu’elle ne leur paraissait avant.
Augustine prit une fois de plus la tangente.
– Je pense plutĂŽt Ă  la femme dans cette affaire, reprit Augustine, c’est elle qui a reçu le cendrier en pleine tĂȘte
c’est elle qui a Ă©tĂ© blessĂ©e
 Le comte se tourna carrĂ©ment vers Augustine.
Lucien fut pris au dĂ©pourvu par ce retour Ă  l’Affaire. Il insista :
– Ainsi, ce serait un cendrier ? Tes informations sont plus complùtes que les miennes.
La buse piqua d’un seul coup l’espace sous elle, plongea à une vitesse telle qu’ils la perdirent du regard. Lucien souriait.
– Bon, elle va enfin manger, peut-ĂȘtre

Quand Augustine quitta le chĂąteau il Ă©tait trĂšs tard. Tard en comparaison de l’heure qu’elle s’était fixĂ©e.
La soirĂ©e s’avançait au creux de la vallĂ©e que le soleil avait dĂ©sertĂ©. Il faisait encore trĂšs chaud, mais cela sentait l’abandon. Les fines branches de saules oscillaient sous un souffle doux, parfumĂ© d’herbes sĂšches et le ciel virait au rose tĂ©nu.
Le repas et l’aprĂšs midi avaient Ă©tĂ© magnifiques. Lucien et elle  avaient su tendre des ponts au dessus des gouffres des annĂ©es, ponts fragiles, branlants, mais qui avaient le mĂ©rite d’ĂȘtre lĂ , maintenant.
Augustine savait qu’elle avait retrouvĂ© Lucien, et qu’ils ne se perdraient plus. Elle en avait une telle certitude qu’elle en Ă©tait Ă©branlĂ©e. Ils avaient tant parlĂ©, qu’elle ne savait plus vraiment oĂč elle en Ă©tait. Il lui semblait qu’elle s’était complĂštement trompĂ©e quand elle Ă©tait jeune, elle qui Ă©tait si fiĂšre de ses choix.
Elle y repensait maintenant avec circonspection, voire avec une note d’amertume, parce que si c’était Ă  refaire, elle choisirait Lucien. Elle soupira, regarda le ciel, et finalement sourit.  
Maintenant, c’était bien.
 Rose dans le magasin.
Malgré la climatisation, elle bouillait. La sueur lui coulait sur les tempes, entre les seins et elle avait sûrement le corsage trempé dans le dos.
La jeune cliente qui Ă©tait entrĂ©e dans son magasin, quelques minutes avant, essayait une jupe paysanne et se regardait dans la glace quĂȘtant son avis d’un regard timide.
Rose lui sourit gentiment
– Elle vous va trùs bien

La jeune femme lui fit un sourire reconnaissant, et Rose se dit que c’était vraiment trop facile. Elle regretterait son achat, c’était sĂ»r, cette jupe, elle ne la mettrait pas. Trop timide, elle ne se permettrait jamais d’ĂȘtre belle, et belle, elle l’était vraiment dans cette jupe vaste et colorĂ©e qui la mettait en valeur. Elle se dit que c’était vraiment dommage d’ĂȘtre aussi belle et de ne pas le savoir, d’en avoir peur
elle aurait voulu lui parler, lui dire ce qu’elle pensait. Elle se reprit mentalement
– Je vous l’emballe, ou vous la gardez sur vous ?
DĂ©jĂ  la jeune femme reculait.
– Vous me l’emballez s’il vous plait
je me la rĂ©serve.
Et voilĂ , c’était fichu ! Si elle Ă©tait sortie avec, elle l’aurait sĂ»rement remise, elle aurait vu que ce n’était peut-ĂȘtre pas aussi dur d’ĂȘtre belle, que cela pouvait ĂȘtre agrĂ©able. Rose essaya :
– Elle vous va tellement bien, j’aime bien la voir sur vous cette jupe, profitez- en, il fait si beau, c’est le moment !
Son regard ne lĂąchait pas la jeune femme. Celle-ci baissa la tĂȘte, se regarda dans la glace furtivement, et Ă  la grande surprise de Rose, lui dit.
– Vous avez raison, emballez moi le jean
il fait trop chaud.
Rose lui fit un sourire Ă©blouissant et fit une priĂšre instantanĂ©e pour qu’elle n’en ait jamais de regret, et que son assurance dure un peu plus que le quart d’heure qu’elle mettrait Ă  rentrer chez elle.
Quand la cliente fut partie, elle rangea la cabine d’essayage, remis de l’ordre dans les objets sur les Ă©tagĂšres et se permit un instant de dĂ©tente.
La boutique Ă©tait vide. Il Ă©tait tard. Elle avait mal aux pieds.
Elle croisa son regard dans la glace et ne se reconnut pas immĂ©diatement. Elle y vit une femme jolie, mais lasse, un peu rouge, les cheveux Ă©bouriffĂ©s au corsage dĂ©licat mais fripĂ©. Elle se dit qu’elle s’aimait bien malgrĂ© tout et qu’elle aimerait bien que Dimitri l’aime au moins un peu comme elle s’aimait en cet instant. Puis, elle revint en arriĂšre dans ses pensĂ©es. Elle finit par s’avouer qu’elle voulait que Dimitri l’aime vraiment, et beaucoup plus qu’un peu. Elle se jura, sans mot, dans le langage des pensĂ©es, qu’elle ferait tout pour ça et d’ailleurs qu’elle ne pouvait pas faire plus que ce qu’elle faisait maintenant. Le soutenir, ĂȘtre prĂ©sente, lutter contre le dĂ©sespoir qui l’envahissait lentement. Sonia disparue, il Ă©tait suspect. C’était un assassin. Un meurtrier. Un coupable qui faisait peur, trĂšs peur, car personne n’était sĂ»r de rien. S’il avait avouĂ© avoir tuĂ© Sonia dans un moment de colĂšre, en jetant ce cendrier, tout le monde aurait compris, tout le monde l’aurait lĂąchĂ© aussi, mais il n’y avait pas d’aveu.
Une absence lourde. Pire que tout.
Les amis qu’ils avaient en commun ne parlaient que de ça. Ils Ă©mettaient les pires hypothĂšses, conjecturaient sans fin.
Ils ne téléphonaient jamais à Dimitri.
Ils avaient peur.
En fait, tout le monde était sûr de sa culpabilité.
C’était une Ă©vidence.
Les gendarmes avaient mĂȘme fini par l’interroger sĂ©rieusement. Ils avaient fouillĂ© la maison Ă  fond, analysĂ© les portables, pris des empreintes. Sur la demande de Dimitri lui-mĂȘme, ils avaient reconstituĂ© la scĂšne de mĂ©nage.
Dimitri avait maigri, il parlait de partir, mais ne le pouvait pas. Rose savait qu’il prenait des somnifĂšres, et qu’il buvait. Stan, avait dĂ©cidĂ© de l’inviter Ă  venir vivre  dans son appartement, mais Dimitri, aprĂšs trois jours Ă©tait retournĂ© chez lui,  au village.
Il voulait comprendre.
Savoir.
Rose se doutait aussi qu’il ne vivait maintenant que sur ses Ă©conomies. De plus, Journellement, il recevait des coups de fil de la mĂšre de Sonia, en pleurs, ou vocifĂ©rante. Elle devenait folle et Rose ne la comprenait que trop. Elle-mĂȘme ne savait plus trĂšs bien oĂč se situer. Il fallait que la situation s’éclaircisse. S’il le fallait, elle ferait sa propre enquĂȘte.
La saison touchait Ă  sa fin, elle ne serait plus qu’à mi-temps, elle aurait alors le temps de fouiner, d’interroger aussi. Tans pis, elle se dĂ©voilerait, dirait qu’elle cherchait vraiment des preuves, pour ou contre Dimitri, elle agirait ouvertement et elle verrait bien.
Le problĂšme c’est qu’elle n’avait aucune idĂ©e de la maniĂšre dont elle allait commencer. Stan ne pourrait lui ĂȘtre d’aucune utilitĂ©, il n’habitait pas le village et ne saurait pas parler aux gens. Elle ne prĂ©tendait pas savoir y faire plus que lui, mais elle au moins, Ă©tait vaguement connue.
Il fallait qu’elle utilise aussi le cafĂ© des deux routes. Mathilde et Apolline sauraient Ă©couter et provoquer des confidences. D’ailleurs, elles avaient dĂ©jĂ  commencĂ© le travail. Le problĂšme Ă©tait qu’elles ne touchaient qu’une partie du village, essentiellement les hommes vieux qui venaient jouer aux cartes et consommer petitement un peu d’alcool et d’amitiĂ©.
Il fallait provoquer un événement qui attirerait aussi les femmes.
Tout de suite, sans qu’elle n’ait beaucoup Ă  rĂ©flĂ©chir, lui vint l’idĂ©e d’une tombola. Il y aurait des prix, elle pourrait amener quelques articles de sa boutique et mettre tout le village Ă  contribution.
L’étĂ© Ă©tait encore bien lĂ  et les touristes ne manquaient pas, il fallait tabler lĂ -dessus. Une tombola au village, cela pourrait paraĂźtre « exotique », cela pouvait attirer les curiositĂ©s. Il n’y avait pas grand-chose Ă  faire le soir, ce serait l’occasion pour tout le monde d’avoir des retombĂ©es financiĂšres. Pour le cafĂ©, pour
 au fait, Ă  qui irait l’argent rĂ©colté ? Il fallait quelque chose de motivant
la nature ? Il n’y avait aucune association de ce genre au village, les chasseurs ne feraient pas recette auprĂšs des parisiens
 Peut-ĂȘtre le petit musĂ©e d’histoire locale ? Le pharmacien l’entretenait avec amour, et se plaignait de ne rien recevoir comme subsides
 c’était l’occasion rĂȘvĂ©e
 Doucement, les gens se retrouveraient entre eux, la curiositĂ©, l’oisivetĂ© feraient le reste.
Il faudrait offrir aussi une tournĂ©e gratis pour attirer les plus pauvres, ceux qui n’oseraient pas. Elle pensait faire ainsi d’une pierre plein de ricochets ;  animation dans le village, publicitĂ© pour ceux qui donneraient des lots et des clients supplĂ©mentaires pour le CafĂ© des Deux routes
 cela pourrait marcher. AprĂšs le loto, elle attendrait une petits semaine et irait interroger les habitants, en commençant par les femmes,  les vieilles femmes, celles qui ne travaillent pas et qui restent dans les lieux Ă  regarder, volontairement ou pas, ce qui se passe autour d’elles.
Elle irait franchement, en disant ce qu’elle pense de cette affaire.
Elle mettrait les pieds dans le plat.
Tans pis, il fallait que ça bouge, il en sortirait forcement quelque chose.
Tombola
Tout alla beaucoup plus vite qu’elle ne l’avait pensĂ©. L’idĂ©e enchanta Mathilde et Apolline qui s’y jetĂšrent immĂ©diatement. Marcus, le pharmacien qui avait crĂ©Ă© le musĂ©e fut surpris et enchantĂ©. Il dĂ©bordait d’un  trop plein de gratitude, il s’exclamait partout, parlait Ă  tout le monde ce cette idĂ©e, de son musĂ©e, et de tous les avantages qui iraient directement au village.
Les patronnes du cafĂ© composĂšrent une grande affiche demandant Ă  tous d’apporter des lots, qu’elles entassĂšrent dans l’arriĂšre salle.
Elles furent d’ailleurs surprises du nombre de personnes qui vinrent participer aux dons.  Etonnamment, ou peut-ĂȘtre pas d’ailleurs, ce furent les vieilles qui vinrent les premiĂšres : un panier de pommes, du miel, un tricot, de vieux jouets, des vases de toutes sortes, furent rapidement amassĂ©s.
A chaque fois que quelqu’un se prĂ©sentait, Apolline lui proposait quelque chose Ă  boire, ça allait du cafĂ© au sirop, en passant par un jus de fruit quelconque, ce qui permettait d’engager une conversation plus longue. On ne pouvait refuser de faire la causette quand Mathilde ouvrait un jus, ou servait un cafĂ© et bien sĂ»r, la conversation tournait autour de l’Affaire.
C’était ça l’imprĂ©vu.
Rose n’avait pas du tout pensĂ© que les gens se confieraient pendant la prĂ©paration de la tombola. Les trois filles d’ailleurs, convinrent que la prĂ©paration de l’évĂ©nement se rĂ©vĂ©lait aussi importante que la tombola elle mĂȘme ou sa suite
 Les gens Ă©taient souvent seuls et se laissaient aller plus facilement, ils Ă©taient dĂ©tendus et avaient l’impression d’avoir d’eux-mĂȘmes dĂ©clenchĂ© le sujet de conversation.
Francine s’y rendit la premiĂšre. Elle Ă©tait tellement curieuse. Elle voulait en savoir plus sur les deux amies. Bien sĂ»r, elle prenait un cafĂ©, les jours de marchĂ© au CafĂ© des deux routes, mais elle n’avait pas eu l’occasion de vraiment leur parler
elle n’y Ă©tait retournĂ©e qu’une seule fois en dehors de ses habitudes, pour espionner les gendarmes. Alors, autant dire pas assez
 Quïżœïżœïżœest ce qu’elle pourrait bien apporter comme lot ? Des bouquets de thym ? Des fromages de chĂšvres ? Du miel ? Elle ne savait pas. Tous les gens du village lui achetaient dĂ©jĂ  ces denrĂ©es qui n’avaient rien d’exceptionnel pour eux. Bien sĂ»r, il y aurait les « parisiens ».  Elle eut une idĂ©e. Elle fit trois petits paniers, garnis chacun, d’un bouquet de  thym, d’un petit pot de miel, et d’un fromage
 elle savait que les gens apprĂ©ciaient la maniĂšre dont elle mettait les choses simples en valeur, cela pourrait peut-ĂȘtre plaire ?
Elle arriva au cafĂ© le matin du lundi, sĂ»re qu’il serait Ă  peu prĂšs dĂ©sert et proposa ses lots.
Apolline Ă©tait au comptoir, et « pressait » un cafĂ©. Francine se sentait toute intimidĂ©e et cette femme aux cheveux trĂšs blonds, trĂšs courts, lui en imposait. Pourtant, elle fut tout de suite rassurĂ©e par son regard franc, direct, et qu’elle perçut comme infiniment gentil. Elle en soupira doucement de soulagement et dĂ©posa ses offrandes sur le comptoir. Apolline s’approcha et eut un grand sourire devant les petits paniers.
– Comme ils sont beaux ! Ils sentent si bon ! Vous les avez faits vous-mĂȘme n’est- ce pas ? C’est tellement joli !
Francine sourit Ă  son tour, elle n’en avait pas vraiment l’habitude et se dit que son sourire devait ĂȘtre malhabile, grotesque peut-ĂȘtre ? Mais la jeune femme blonde avait alignĂ© les paniers sur le comptoir.
- Je vais vous en acheter un pour nous tout de suite, je n’ai pas de chance au jeu, et je voudrais en avoir un pour moi !
Cette phrase alla droit au cƓur de Francine, elle ne put rĂ©sister.
– Je vais vous en offrir un, c’est une bonne idĂ©e ce loto et puis surtout, pour Marcus c’est formidable. J’ai pitiĂ© de ce pauvre garçon
 il se donne tant de mal, il est si gentil.
Son sourire maladroit s’agrandit encore. Un sourire trĂ©buchant. Apolline pressa un cafĂ© qu’elle posa devant Francine. Elle ne trouvait pas de mot, simplement elle dit :
– Il ne fait pas chaud ce matin, moi, je vous offre ce cafĂ©, et deux croissants en remerciement. Oui, Marcus est quelqu’un qui est toujours lĂ , prĂȘt Ă  ouvrir sa boutique, Ă  soigner, Ă  conseiller

Francine touillait machinalement son cafĂ©, elle n’avait pas mis de sucre dedans. Elle acquiesça.
– Il a vraiment pas de chance, lui, on peut le dire
 Lui, il aurait pu zigouiller sa femme
pas comme l’autre ! En fin j’en sais rien
je connais pas l’autre. Apolline tenta de creuser la brùche qui s’offrait.
– Vous voulez parler de l’Affaire ? Je connais M. Wairter, tout comme Marcus, je le pensais pas capable de quoique ce soit
et là encore, quand il vient, je n’arrive pas à le croire

Francine mordit à l’hameçon à pleine bouche.
– A parce qu’il vient au café ? Elle se retourna comme pour vĂ©rifier. Vous le voyez souvent ?
Apo haussa les Ă©paules.
– ça dĂ©pend, des fois oui, des fois non.
Elle laissa le récit en suspens
elle ferrait le poisson.
– Marcus m’a dit qu’il ne l’avait jamais vu le jour du
le Jour, quoi. Il a rien fait pour lui venir en aide. Je veux dire, pour venir en aide à sa femme, je parle de lui, là, M. Wairter

Apolline regarda Francine et prit l’air d’un tĂ©moin Ă  dĂ©charge.
– Mais il ne pouvait pas ; Marcus Ă©tait lĂ , Ă  soigner Mathilde qui Ă©tait coincĂ©e du dos. M.Wairter ne savait pas que la pharmacie ne ferme pratiquement jamais

Francine soupira.
– Oui, il ne connait pas les usages
c’est drĂŽle quand mĂȘme qu’on ne la retrouve pas ?
Apolline fut directe.
– Si on ne la retrouve pas, ce sera une tragĂ©die, on ne saura jamais et pour la mĂšre de la femme, c’est horrible. Il faut ouvrir l’Ɠil, tout peut servir

Francine perçut immédiatement le sous- entendu.
 – Maintenant que je sais (sous- entendu, que je vous connais), comptez sur moi, je m’en vais l’ouvrir mon Ɠil, je vous dirai tout
il est bon votre cafĂ©, et les croissants c’est de chez Marianne ? Apolline confirma. Tout venait des commerçants du village, ou du marchĂ© local.
Francine regardait maintenant tout ce qui l’entourait avec gratitude. Les murs jaunes, les tables Ă  carreaux jaune et blanc, les chaises de bois de pin, les tabourets du bar, les rideaux bleu roi aux fenĂȘtres et cette bonne odeur de pain, de cafĂ©. Elle observait Apolline, et malgrĂ© ses airs de garçon, la trouvait belle, franche et gentille. Elle se dit qu’elle reviendrait par plaisir assez souvent, aussi souvent que ses finances lui permettraient.
Elle sortit avec un grand sourire sur le visage.
 Ce fut comme le signal déclencheur.
AprÚs Francine, il y eut littéralement affluence dans le café.
Les gens venaient les uns aprùs les autres, apportant ce qu’ils avaient, ou faisaient des promesses de dons.
Et chacun parlait de l’Affaire.
Jamais les organisatrices n’auraient pensĂ© que cela marcherait si bien. Elles ne savaient dĂ©jĂ  plus ou caser les dons et elles durent embaucher des bĂ©nĂ©voles pour faire un tri. D’ailleurs, les bĂ©nĂ©voles se proposĂšrent d’elles- mĂȘmes d’une curieuse maniĂšre.
Un beau matin, assez tÎt, Mathilde vit un groupe de trois femmes sur le seuil du café, hésitantes, jetant des regards furtifs, elles se poussaient un peu du coude et avaient chacune un panier sous le bras.
Mathilde vint Ă  elles. Ce jour lĂ , elle portait une robe rose qui la mettait en valeur et ces dames en furent favorablement disposĂ©es. Le grand sourire de bienvenue qu’elle affichait Ă©tait juste comme il fallait ; accueillant et rĂ©confortant, pas du tout commercial.
Marie, Albertine et Augustine firent toutes trois un pas en avant et se figĂšrent. Elles souriaient aussi, mais Mathilde les sentait sur la rĂ©serve, prĂȘtes Ă  s’effaroucher.
– Bonjour Mesdames, vous venez pour les dons ? Entrez, entrez
je suis Ă  vous, je n’ai rien de pressĂ© Ă  faire, il n’y a pas grand monde ce matin.
Elles firent encore un pas, mais ne savaient pas trop  comment commencer. Ce fut Augustine qui se lança.
– Nous vous remercions pour l’idĂ©e que vous avez eue, et nous venons vous proposer de l’aide. Nous n’avons pas apportĂ© grand-chose avec nous, seulement quelques gĂąteaux que nous voulions vous faire goĂ»ter
 s’ils vous plaisent, ce sera notre contribution pour le loto. VoilĂ .
Et Augustine dĂ©balla le sien, qu’elle posa sur une table, suivie par les deux autres. Mathilde eut un sourire ravit qui alla droit au cƓur des vieilles dames.
– C’est exactement ce qu’il nous manquait ! Il y aura sĂ»rement des enfants et nous n’avions encore rien prĂ©vu ! Ce furent des exclamations de contentements de part et d’autre. Bien sĂ»r, il y eut la fameuse tasse de cafĂ©, ou de thé ? Mais la prĂ©fĂ©rence allant au cafĂ©, Mathilde se fit un plaisir de les faire assoir Ă  une table fleurie d’un bouquet de thym et d’herbes sĂšches, les fameux bouquets de Francine.
Elles s’en aperçurent immĂ©diatement, et en furent Ă©mues.
– Vous, vous avez eu la visite d’une de nos amies, vous avez vu Francine ! S’exclama Marie. Mathilde sourit encore, en se disant, qu’à force de sourire, elle allait sacrĂ©ment se rider et qu’il faudrait qu’elle se fasse un nouveau masque dimanche
– Alors, cette charmante dame s’appelle Francine ? Oui, elle est venue nous proposer des bouquets et des fromages, tout est dĂ©licieux, et si joli !
Les trois amies en furent ravies.
– Francine n’a pas trop d’argent, vous voyez et ce serait bien pour elle que les gens lui achùtent les fromages, et le miel

C’était Albertine qui avait parlĂ©. La mine sĂ©rieuse et intĂ©ressĂ©e de Mathilde les rĂ©conforta, et ce qu’elle dit leur alla droit au cƓur.
– Oui, c’est aussi dans ce but que nous faisons la tombola : aider les producteurs locaux.  Nous avons bien conscience qu’il faut faire quelque chose

Puis, elle se tut par pudeur, ce cela plut aussi aux vieilles dames. Le terme de producteur local donnait du prestige à leur amie Francine et à elles aussi par rebond. Mais ce fut Marie qui déclencha tout.
– Je n’ai pas grand-chose à faire de mon temps, alors, si vous avez besoin d’aide
 ?
Mathilde se dit que ce serait gĂ©nial de l’avoir lĂ  pour amadouer les plus mĂ©fiants des gens du village, mais elle pensa aussitĂŽt que son intimitĂ© avec Apolline serait mise Ă  rude Ă©preuve. NĂ©anmoins, elle tĂ©moigna sa joie en frappant dans ses mains, toujours avec son sourire Ă©blouissant.
AussitĂŽt, les deux autres ne voulurent pas ĂȘtre en reste et proposĂšrent elles aussi leur aide. Il fut convenu qu’elles se reverraient dans deux jours pour dĂ©terminer les fonctions de chacune.
AprĂšs leur dĂ©part, Mathilde pensa qu’il leur faudrait des tĂąches qui ne demandent pas trop de stations fatigantes, elles n’étaient plus toutes jeunes. Il fallait qu’elle trouve une ou deux serveuses ou serveurs, c’était ça qui leur manquerait le plus. Elle se creusait encore la tĂȘte pour savoir qui pourrait faire le service dans la salle ce soir lĂ , lorsque PĂ©tra dĂ©boula dans la piĂšce.
Sans aucun maquillage, avec son short en jean et son tee-shirt rouge, elle faisait plus touriste que couleur locale. Ses cheveux attachĂ©s en queue de cheval retombant jusqu’au milieu du dos lui donnaient un air juvĂ©nile et frais qu’elle perdit aussitĂŽt qu’elle se mit Ă  parler.
Mathilde pressentit qu’elle Ă©tait mal lunĂ©e.
– Ma mĂšre m’envoie vous dire que je suis volontaire pour faire  le service au cafĂ© le jour de la tombola.
Elle regardait le sol en parlant, absorbĂ©e qu’elle Ă©tait par la contemplation des carreaux de terre.
Mathilde la regarda en souriant.
– Bonjour PĂ©tra, c’est sympa, c’est ton idĂ©e, ou son idĂ©e Ă  elle ?
La jeune fille avait un air renfrogné qui ne laissait rien présager de bon quant à la réponse. Elle jeta un regard rapide à Mathilde, puis baissa les yeux rapidement.
– C’est ma mĂšre
Puis regardant Mathilde en face, elle ajouta prĂ©cipitamment. Moi, je ne voulais pas, j’avais pas envie de faire ce loto
mais elle m’a pas laissĂ© le choix.
Elle se laissa tomber lourdement sur une chaise en regardant ses pieds.
– Tu n’es pas obligĂ©e de le faire si ça ne te plait pas. Evidemment, nous, ça nous arrangerait, il va y avoir beaucoup de monde, ça attire les touristes ce genre de truc, c’est fait pour
on mettra de la musique, et aprĂšs on dansera. PĂ©tra leva la tĂȘte.
- Ce n’est pas ça
 PĂ©tra ne pouvait pas lui dire qu’elle lui en voulait d’ĂȘtre l’amie d’un homme qu’elle soupçonnait de meurtre. Elle trouva un biais :
- Vous dites qu’on va danser, c’est pour m’amadouer

Mathilde s’assit auprĂšs d’elle, elle sentait qu’il y avait quelque chose qui gĂȘnait PĂ©tra.
– Mais non, c’est trùs commercial tu sais, si on met de la musique, les gens restent, ils dansent, ils consomment, et si tu danses avec eux
personne ne t’en voudra.
PĂ©tra pensait que sa machination avait rĂ©ussi. En venant Ă  la tombola elle pourrait jauger Dimitri, s’il Ă©tait lĂ , et mĂȘme, elle pourrait sĂ»rement quitter un instant le cafĂ© pour aller fouiller chez lui. Convaincre sa mĂšre avait Ă©tĂ© d’une facilitĂ© dĂ©risoire, c’était pour la bonne cause.
Elle  fixa Mathilde plus gentiment, et un mince sourire apparut sur les lÚvres de la jeune fille.
– Alors ma mĂšre ne pourra rien dire, si je danse ? Puisque c’est commercial
. Mathilde rĂ©prima une envie de rire et la rassura
 Mais il faut que tu me promettes de ne pas aller trop loin.
PĂ©tra sourit.
– Trop loin ? J’ai seulement envie de m’amuser. Elle haussa les Ă©paules.
– C’est d’accord. C’est fou ce que je peux m’ennuyer, de toute façon, ça me changera

Mathilde réfléchit encore, puis, acheva de la décider avec cette idée lumineuse.
– Tu sais, ce sera fatigant, mais  tu auras les pourboires, cela te fera une petite cagnotte

A la grande surprise de Mathilde, PĂ©tra releva la tĂȘte.
– Non, je ne le fais pas pour avoir de l’argent et si j’en ai, je ferai comme tout le monde, je le donnerai pour le musĂ©e

Elle se leva trĂšs dignement, puis eut un grand sourire.
– En tous cas, c’est super gentil de me l’avoir proposĂ©. Puis, elle partit en faisant fiĂšrement danser sa queue de cheval dans son dos.
La jeune fille avait sauvé sa dignité, son libre arbitre.
Mathilde la trouva trĂšs sympathique.
PĂ©tra pensait de son cĂŽtĂ© que les adultes Ă©taient assez faciles Ă  rouler, somme toute. Elle se fĂ©licita aussi d’avoir rĂ©ussi Ă  la tentation d’empocher les pourboires.
Elle dĂ©cida qu’elle avait une grande force de caractĂšre.
Presque une volonté de fer.
Le gendarme, Mathilde, Apolline. Proposition d’aide pour la soirĂ©e.
Ce fut tout Ă  la fin de la journĂ©e, juste avant le journal tĂ©lĂ©visĂ© que le gendarme entra dans le cafĂ©. En fait, il n’entra pas immĂ©diatement, il resta sur le seuil, un peu indĂ©cis et c’est Apolline qui le salua la premiĂšre.
Il avança donc et hĂ©sita visiblement entre une table et le comptoir, pour finir par se dĂ©cider Ă  rester debout. Il n’y avait personne dans la salle. Les deux femmes Ă©taient prĂ©sentes, Mathilde nettoyait les tables et Apolline attendait qu’il commande quelque chose.
Visiblement, il ne se décidait pas.
– Vous avez besoin d’aide ?
Le jeune gendarme eut un sourire incertain, puis se jeta à l’eau.
– Vous allez faire une sorte de loto, tombola, j’aimerais y participer à ma façon
Il regardait Apolline qui lui sourit franchement.
– Vous voulez Ă©couler un stock d’armes ? De vieux ordinateurs ? Des uniformes ? Qu’est-ce que je vous sers ?
Le jeune homme se dĂ©tendit d’un seul coup et son sourire devint beaucoup plus vrai.
- Je
non
une
 (Il allait dire une biùre)
un gin tonic s’il vous plait.
- Bon, au moins c’est prĂ©cis, reprit Apolline, bien sĂ»r que vous pouvez participer, tout le monde le peut

Le jeune baissa la tĂȘte.
– En fait, je n’ai rien Ă  vous donner d’exceptionnel, j’aimerais seulement ĂȘtre lĂ , regarder, je peux apporter quelques objets, de quoi avez-vous besoin ? Mathilde qui avait tout entendu s’approcha trĂšs intĂ©ressĂ©e.
– En fait, nous avons beaucoup de choses, il nous faudrait plutît un serveur

Elle Ă©tait sĂ»re qu’il refuserait, mais Ă  son grand Ă©tonnement il accepta immĂ©diatement.
– S’il vous manque quelqu’un pour servir, ça me va
ça me va trùs bien.
Apolline et Mathilde se regardĂšrent un peu indĂ©cises, un peu gĂȘnĂ©es, visiblement elles hĂ©sitaient Ă  parler, elles avaient  la mĂȘme objection  prĂ©sente Ă  l’esprit.
– Heu
bien sĂ»r, je serai en civil, pas de problĂšme
Les deux filles sourirent et approuvĂšrent, soulagĂ©es.
– Mais vous savez que mĂȘme sans l’uniforme tout le monde me connait ? Ce qui me plait dans cette idĂ©e, c’est que les gens me verront autrement

- Et peut-ĂȘtre qu’ils vous parleront plus facilement par la suite ? Je me trompe ? Interrompit Apollo.
Le jeune homme acquiesça, de nouveau mal à l’aise.
– Oui, effectivement, c’est mon but. Je travaille toujours sur la disparition de Mme Wairter, vous vous en doutez un peu
mais nous manquons d’élĂ©ments, autant dire que nous n’avons rien du tout.
Pouf sauta sur le comptoir, et se frotta aux mains d’Apolline
– Ok, vous n’avez pas vu le chat
il est transparent.
– Oh, j’aime les chats et puis je ne suis pas l’inspection sanitaire, il est trùs mignon celui là, il sent bon en plus
Vous connaissez le nom de ce parfum?
Apolline et Mathilde reniflĂšrent le chat, qui prit une contenance indignĂ©e. Mais ni l’une ni l’autre ne purent donner avec prĂ©cision le nom d’un parfum connu, sauf qu’elles avaient remarquĂ© que depuis un moment, il sentait bon, enfin, qu’il ne sentait plus vraiment comme un chat, mais plutĂŽt effectivement un parfum de femme.
– Je dirais  un parfum de luxe, non ? C’est pas de l’eau de Cologne, ou mon truc Ă  deux euros
RenchĂ©rit Mathilde.
– C’est drĂŽle
j’ai senti ce parfum il n’y a pas si longtemps, je n’arrive pas Ă  situer la circonstance
reprit-Apolline, perdue dans ses pensĂ©es.
Mais le jeune gendarme insista, la mine réjouie.
–  Le parfum que porte ce chat, c’est Opium, un truc hors de prix, que j’offre Ă  ma mĂšre rĂ©guliĂšrement. Il sourit, tout content, puis continua. Bon alors, c’est d’accord, pour la soirĂ©e, je fais le serveur ?!
Ensuite, il entreprit de finir tranquillement son gin tonique.  Ca le changeait des  biÚres tiÚdes et fades que lui offrait Justin.
Il aimait beaucoup Justin et il l’aurait aimĂ© encore plus s’il n’y avait pas eu les biĂšres.
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tisax-blog · 7 years ago
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Belsunce
« 
Tout part et vient d’ici. Tu contestes ? PrĂ©pare ton testament gars. Belsunce, fleuron des quartiers phocĂ©ens. CoincĂ© entre la gare et le vieux port, on n’est pas les plus Ă  plaindre. À domicile comme Ă  l’extĂ©rieur, on sĂ©vit sur les cafards comme le Baygon »
Bouga, Belsunce break-down, B.O.
Belsunce est un quartier du 1er arrondissement de Marseille. C’est l’un des plus vieux quartiers de Marseille.
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Il doit son nom Ă  Monseigneur Henri François-Xavier de Belsunce-Castelmoron, Ă©vĂȘque de Marseille restĂ© cĂ©lĂšbre pour son dĂ©vouement lors de la Peste de Marseille.
Belsunce est un quartier populaire, il abrite entre autres le Centre Bourse, grand centre commercial du centre ville de Marseille, et l’Alcazar, ancienne salle de spectacle reconvertie en bibliothĂšque. On y trouve de nombreux commerces de vĂȘtements Ă  bas prix.
Les axes historiques de Belsunce
Belsunce est délimité par des axes célÚbres à Marseille.
La CanebiĂšre
L’avenue la plus emblĂ©matique et la plus connue de Marseille a conservĂ© des traces de son passĂ© de spectacles, cafĂ©s et hĂŽtels luxueux. Elle marque la limite entre les quartiers de Belsunce et ceux de Noailles et de l’OpĂ©ra.
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CĂŽtĂ© Belsunce, on peut noter la prĂ©sence de l’HĂŽtel du Louvre et de la Paix, aujourd’hui un magasin C&A. Cet ancien palace abritait 179 chambres et des salons privĂ©s. Il accueillit, entre autres, Mark Twain en 1867, Camille Flammarion ou l’empereur du BrĂ©sil Pedro II. Cet immeuble est occupĂ©, de 1941 Ă  1977, par la Marine Nationale. La façade est ornĂ©e de quatre cariatides qui tiennent chacune dans la main le symbole d’un des quatre continents. Les Ă©tages portent les blasons des nations europĂ©ennes, celui de l’Autriche-Hongrie est dĂ©truit pendant la guerre de 1914-1918. La façade, la toiture, l’escalier et au rez-de-chaussĂ©e, deux salons : le mess des officiers et la salle de confĂ©rence sont classĂ©es monuments historiques depuis le 8 juin 1982.
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Autre bĂątiment remarquable cĂŽtĂ© Belsunce, Le Building. Construit en 1952 sur les ruines des Nouvelles Galeries qui brĂ»lĂšrent en 1938, cet immeuble de 10 Ă©tages est l’Ɠuvre conjointe des architectes RenĂ© Egger, Fernand Pouillon, et Jean-Louis Sourdeau. Il aura fallu 5 ans entre sa livraison et les premiĂšres Ă©tudes de faisabilitĂ© en 1947. L’immeuble est dĂ©sormais labellisĂ© Patrimoine du XXe siĂšcle.
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Tout prÚs se trouve un des seuls cinémas Arts et Essais de la ville, le Cinéma des Variétés.
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Rue de la RĂ©publique
Elle fut inaugurĂ©e en 1864 et relie l’ancien port (Vieux-Port) et le nouveau (La Joliette).
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Elle est amĂ©nagĂ©e avec des habitations de style haussmannien afin de faire revenir la bourgeoisie marseillaise prĂšs du centre ville. Cependant, peut-ĂȘtre celle-ci n’apprĂ©ciait-elle pas la proximitĂ© du port et les activitĂ©s portuaires incessantes de cette Ă©poque qui vont avec, toujours est-il qu’elle ne s’y installa pas.
Cours Belsunce
BaptisĂ© « Le Cours » lors de sa crĂ©ation, il prend le nom de Mgr de Belsunce, Ă©vĂȘque de Marseille qui pendant l’épisode de la peste se donna Ă  corps perdu. Il donnera ensuite son nom au quartier. On y trouve de nombreux commerces de vĂȘtements Ă  bas prix.
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On peut noter la prĂ©sence de la plus grande bibliothĂšque de la ville, L’Alcazar, une ancienne salle de spectacle qui aura Ă©coutĂ© les dĂ©buts d’Yves Montand ou Tino Rossi, et oĂč s’y rĂ©vĂšleront Dalida, Maurice Chevalier, FĂ©lix Mayol ou encore Fernandel.
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Un autre ensemble de bñtiments s’impose sur le cours, il s’agit du centre Bourse, un centre commercial et les tours Labourdette dont on parlera un peu plus loin dans l’article.
Boulevard d’Athùnes et Dugommier
Ces grands boulevards relient l’escalier monumental de la gare Saint-Charles Ă  la CanebiĂšre. Ils se rejoignent au niveau de la place des Capucines oĂč se dresse la fontaine Fossati. Elle est Ă©difiĂ©e par Dominique Fossati en 1778 en l’honneur de Necker sur l’actuelle place du GĂ©nĂ©ral-de-Gaulle. Elle est dĂ©placĂ©e en 1863, Ă  la place des FainĂ©ants (aujourd’hui la place des Capucines). La fontaine est classĂ©e monument historique en 1941.
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Sur le boulevard d’AthĂšnes, aujourd’hui occupĂ© par le CDRP (centre rĂ©gional de documentation pĂ©dagogique) de l’AcadĂ©mie d’Aix-Marseille, se trouvait l’HĂŽtel Splendide, hĂŽtel de luxe qui avait remplacĂ© le grand HĂŽtel de Russie et d’Angleterre. En aoĂ»t 1943, Ă  son arrivĂ©e Ă  Marseille, Varian Fry y installa les premiers locaux du Centre amĂ©ricain de secours. AprĂšs l’occupation de Marseille en novembre 1943, l’hĂŽtel est utilisĂ© par les autoritĂ©s allemandes comme lieu de rĂ©union et de sĂ©jour.
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Le sud du quartier historique
MĂ©morial de la Marseillaise
InaugurĂ© en mars 2011, ce mĂ©morial situĂ© dans un immeuble qui fut le siĂšge du Club des Jacobins retrace l’histoire d’un des symboles les plus forts de la RĂ©publique française. C’est lĂ  oĂč pour la premiĂšre fois cet hymne devenu « La Marseillaise » fut entonnĂ© en 1792.
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HĂŽtel Hubaud
Cet hĂŽtel particulier construit entre 1660 et 1668 fut acquis en 1739 par Jean-Joseph Michel, doyen du collĂšge des mĂ©decins, qui le transforma en y Ă©difiant une façade Louis XV. Le bĂątiment qui accueillit notamment l’agence du cĂ©lĂšbre architecte de la reconstruction de Marseille aprĂšs guerre, Fernand Pouillon, est inscrit au titre des monuments historiques en 1943.
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ThĂ©Ăątre de l’ƒuvre
CrĂ©Ă© en 1937 par L’ association La Paix, le thĂ©Ăątre de l’ƒuvre Ă  vocation sociale et caritative se situera d’abord au 3 rue de Turenne. DĂ©truit par la crĂ©ation de l’A50 il reprendra vie en 1965 au 1, rue Mission de France, dans une vieille remise des Nouvelles Galeries, endommagĂ©e par l’incendie de 1938 ! Aujourd’hui l’un des derniers thĂ©Ăątres Ă  l’italienne de Marseille et ses 200 fauteuils, a rouvert ses portes le 7 avril 2016 aprĂšs une phase de travaux et un nouveau projet, le « Toit-ThĂ©Ăątre de l’ƒuvre », regrouper en un mĂȘme lieu, l’actuelle salle de spectacles, une rĂ©sidence d’artistes, des activitĂ©s associatives et de l’hĂ©bergement social.
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Église de la Mission de France
Cette Ă©glise construite Ă  la fin du XVIIe siĂšcle et rĂ©novĂ©e au XIXe siĂšcle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 8 dĂ©cembre 1965.
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L’église est fermĂ©e au culte en 1901. Devenue salle de concert, puis Ă©cole de maçonnerie et entrepĂŽt de matĂ©riel scolaire jusqu’en 1979, elle est rendue au culte par la ville de Marseille Ă  la fraternitĂ© sacerdotale Saint-Pie-X.
Le nord du quartier historique
Sur la rue Bernard du Bois et le long de la rue d’Aix, plusieurs bñtiments majeurs sont à remarquer dans cette partie du quartier.
La Halle Velten
La Halle Velten accueillait autrefois les anciennes brasseries installĂ©es en 1826 par Jacques Velten, ouvrier brasseur alsacien
atelier dans lequel travaillera son cĂ©lĂšbre neveu Geoffroy qui crĂ©era en 1861 sa propre brasserie avant de devenir
crĂ©ateur de journaux, hĂ©ros de guerre et sĂ©nateur ! Le lieu un temps abandonnĂ© se trouve aujourd’hui sur un Ăźlot, abritant la CitĂ© de la Musique de Marseille, choisi pour accueillir un nouveau pĂŽle sportif et social dĂ©butĂ© en octobre 2015 avec le City Stade de Belsunce. La Halle accueillera un gymnase et le nouveau centre social.
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Le Rocher de marbre blanc
Cette oeuvre pĂšse 40 tonnes et pourtant elle n’a pas de nom !  Aux abords de la gare Saint-Charles, l’Atelier Fernandez & Serres, laurĂ©at du concours de rĂ©amĂ©nagement de la place Longue des Capucins, a terminĂ© en 2013 sa transformation par l’installation d’une imposante sculpture de marbre blanc, rĂ©alisĂ©e avec le concours du plasticien Daniel Pontoreau.
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Église Saint-ThĂ©odore
L’église Saint-ThĂ©odore est une Ă©glise paroissiale du XVIIe siĂšcle. Elle est le dernier Ă©lĂ©ment subsistant de l’ancien couvent des RĂ©collets.
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HĂŽtel Pesciolini
Cet hĂŽtel construit en 1672-1673 est cĂ©lĂšbre par le balcon en ferronnerie du premier Ă©tage supportĂ© par deux atlantes monumentaux encadrant un Ɠil-de-bƓuf de l’entresol sous lequel sont sculptĂ©s deux sphinx adossĂ©s.
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Le quartier Bourse et Colbert
Le Palais de la Bourse
Le Palais de la Bourse est le premier Ă©difice Ă©levĂ© sous le Second Empire. Il a Ă©tĂ© conçu par l’architecte Pascal Coste. C’est le point de dĂ©part de la grande vague de construction des Ă©difices publics, Ă  Marseille, au milieu du XIXe. Le bĂątiment abrite le siĂšge de la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille-Provence.
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Il abrite Ă©galement le musĂ©e de la Marine et de l’économie Marseille Provence qui rĂ©unit toiles de maĂźtres et modĂšles rĂ©duits, instruments de navigation et affiches publicitaires. A l’entrĂ©e, on peut y dĂ©couvrir une capsule sous-marine de la COMEX.
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L’Église Saint-FerrĂ©ol les Augustins
L’Église des Augustins ou de Saint-FerrĂ©ol les Augustins se situe Ă  proximitĂ© du quai des Belges sur le Vieux-Port. Elle fut construite entre 1447 et 1588 par une communautĂ© religieuse : les Augustins.
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Le Centre Bourse
CrĂ©Ă© en 1977, ce centre commercial connait plusieurs rĂ©habilitations et restructurations qui portent en 2016 sa surface Ă  39 300 mÂČ sur quatre niveaux et 73 enseignes commerciales. La façade, d’une longueur de 285 m, est signĂ©e par le cabinet d’architectes Moatti-RiviĂšre. Ce centre a la particularitĂ© de contenir le MusĂ©e d’Histoire de Marseille et le jardin des Vestiges.
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Le MusĂ©e d’Histoire de Marseille et le jardin des Vestiges
Le musĂ©e d’histoire de Marseille est un musĂ©e consacrĂ© Ă  l’histoire de la ville de Marseille. FondĂ© en 1983, il a Ă©tĂ© entiĂšrement rĂ©novĂ© et a rouvert le 14 septembre 2013 Ă  l’occasion de Marseille-Provence 2013.
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InstallĂ© dans le Centre Bourse, Ă  proximitĂ© du Vieux-Port, le musĂ©e d’histoire de Marseille abrite le site du Port antique, une exposition permanente de 3 500 mÂČ, un espace d’exposition temporaire, un centre de documentation et un auditorium, ce qui en fait le plus important musĂ©e d’histoire urbaine en France.
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Le jardin des Vestiges attenant abrite les vestiges archéologiques du port antique de Marseille.
Les Tours Labourdette
Suite Ă  l’expropriation des habitants et Ă  la dĂ©molition des logements insalubres du quartier de la Bourse en 1911, diffĂ©rents architectes sont consultĂ©s afin d’y rĂ©aliser 500 logements. Il faudra cependant attendre les annĂ©es 1950 pour que le projet soit repris et remaniĂ© par l’agence Boileau et Labourdette, Ă  la demande de Gaston Defferre, alors maire de Marseille. Les modifications consistaient Ă  intĂ©grer au projet initial un parking souterrain couvert d’une place, ainsi qu’une galerie commerciale.
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OccupĂ© Ă  partir de 1962, le groupe d’immeubles de la Bourse propose 500 logements ou bureaux rĂ©partis en quatre bĂątiments : trois tours et une barre. D’autres barres, de plus faible Ă©lĂ©vation, ainsi qu’une galerie commerciale Ă©taient prĂ©vues mais n’ont pas Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es en raison de la dĂ©couverte du site archĂ©ologique de l’ancien port de Marseille, actuel « Jardin des Vestiges ».
Le MuSaMa
C’est sur 413 mÂČ au sein des anciens locaux de « L’Espace Vieux-Port » qu’ouvrira le MuSaMa, un musĂ©e Ă  vocation scientifique et culturelle. Un projet privĂ© signĂ© entre le propriĂ©taire des lieux ANF Immobilier et Jean-Baptiste Jaussaud, entrepreneur et savonnier marseillais, prĂ©sident de la Compagnie gĂ©nĂ©rale des savonneries et des huileries et du Conservatoire national du savon de Marseille.
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L’Église Saint-Cannat
A proximitĂ© du bas de la rue de la RĂ©publique se situe l’église Saint-Cannat. Elle a Ă©tĂ© fondĂ©e par les frĂšres prĂȘcheurs de l’ordre de Saint-Dominique. Elle est dĂ©diĂ©e Ă  saint Cannat Ă©vĂȘque de Marseille, aprĂšs 485-487, dont une localitĂ© du dĂ©partement porte le nom. Elle a Ă©tĂ© inscrite Monument historique par arrĂȘtĂ© du 2 novembre 1926.
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La Poste Colbert
Cette oeuvre monumentale de l’architecte aixois Joseph Huot fut construite entre 1889 Ă  1891. Elle se cherche un avenir depuis sa fermeture en 2009 sous les yeux des quatre portraits de physiciens, AmpĂšre, Coulomb, Volta et Faraday qui trĂŽnent sur la façade protĂ©gĂ©e. Fin 2015 un nouvel avenir semble se dessiner pour le bĂątiment qui devrait accueillir le siĂšge rĂ©gional de La Poste.
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La Halle Puget et le parapluie
La Halle Puget est due au maĂźtre maçon Pierre Puget (homonyme du sculpteur) en 1672. Elle est construite pour remplacer l’ancienne halle aux poissons de la place Vivaux devenue trop petite aprĂšs l’extension de la ville. Elle abritait le marchĂ© aux poissons et aux viandes au XVIIe siĂšcle.
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Tour Ă  tour, transformĂ©e en chapelle (en 1887) puis en commissariat (de 1925 Ă  1980), la halle avait Ă©tĂ© alors murĂ©e et les colonnes encastrĂ©es, sa restauration, en 1987, lui rend son apparence initiale. Construite Ă  l’image d’un temple antique, son toit de tuile repose sur des colonnes ioniques.
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OĂč manger ?
Twist Avenue
En salĂ© ou en sucrĂ©, on peut dĂ©guster ces spĂ©cialitĂ©s, TrdelnĂ­ks ou Twists (plus facile Ă  prononcer) venues d’Europe centrale. C’est fait maison, c’est bon, le personnel est accueillant. Courez-y !
9h30 – 21h du lundi au jeudi 9h30 – 22h vendredi et samedi 14 Bis rue Henri Fiocca, 13001 Marseille 09 82 50 71 91 https://www.facebook.com/TwistAvenue/
Restaurant Saf-Saf
Idéal pour manger un bon couscous ou un tajine pour pas cher. La cuisine est bonne, et quel bonheur de finir le repas avec un thé à la menthe accompagné de douceurs orientales !
9h – 23h tous les jours 29 Rue Vincent Scotto, 13001 Marseille 04 91 91 58 79 https://www.facebook.com/Saf-saf-1417943095114744/
AccĂšs en transports en commun
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louisganay-blog · 8 years ago
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Mettre des couleurs et du piment dans la vie avec mon Amoureuse ❀ #pimentersaviedecouple #pimentersavie #positifenergy #positiflife #coupleinlove #cookinglife #cookinglove (Ă  Rue Longues Des Capucins)
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philoursmars · 7 months ago
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Une longue série sur la bouffe en commençant par faire son marché : ici des fruits et légumes ...
Marseille, marché de Noailles : ail, piments et aubergines
idem (rue Longue-des-Capucins) : infusions diverses, carcadet et autres
Arleux (Nord) : ail fumé
Ortahisar (Cappadoce, Turquie) : abricots séchant au soleil.
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philoursmars · 2 years ago
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Nouveau retour Ă  mon projet de prĂ©senter la plupart de mes 55500 photos (et des brouettes).  Plus trop loin du prĂ©sent
.  
2016. Marseille en été. 
- vers la Place Sadi-Carnot
- les 3 suivantes : dans le quartier du Panier
- la Vieille Charité
- les 2 derniùres : la boutique “Saladin”, dans la Rue longue-des-Capucins
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philoursmars · 2 years ago
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Je reviens ENCORE une fois Ă  mon projet de prĂ©senter la plupart de mes 55800 photos (environ).  On est en 2017 et comme ce blog est nĂ© en 2017, j’arriverai donc au bout de cette prĂ©sentation.
Marseille, au printemps.
- le port de la Joliette, vue des bien-nommĂ©es ‘Terrasses du Port”
- Sous la Cathédrale de la Major, une fontaine aux dauphins
- les deux suivantes : deux atriums des Docks
- la Gare Saint-Charles
- à Noailles, dans la Rue Longue des Capucins, le magasin “Saladin”
- Rue Bussy-l’Indien
- Rue Pastoret
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philoursmars · 2 years ago
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Nouveau retour Ă  mon projet de prĂ©senter la plupart de mes 55500 photos (et des brouettes).  Plus trop loin du prĂ©sent
.  
2016. Marseille en octobre, A Noailles, vers la Rue Longue des Capucins, son marchĂ©, ses couleurs, ses poissons, ses odeurs... Sauf la derniĂšre dans la boutique de Didier : “Marseille in the Box” (allez-y, c’est trĂšs sympa !)
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philoursmars · 2 years ago
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Marseille. Avec Angela dans le marchĂ© oriental de la Rue longue des Capucins. Epices, olives, et tĂȘtes de moutons grillĂ©es !
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philoursmars · 2 years ago
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Je reviens à mon projet de présenter la plupart de mes 55000 photos (nouveau compte approximatif. On se rapproche du présent !).
2015. Marseille en été. 
- Rue Longue des Capucins
- les 2 suivantes : Place Halle Delacroix
- les 2 d’aprùs : pñtisserie arabe, rue d’Aubagne
- les 3 autres : Rue de l’Arc
- atlantes, Rue de Rome
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philoursmars · 3 years ago
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Je reprends mon projet de présenter la plupart de mes 52377 photos.
2001. Christian et Patrick viennent me voir Ă  Marseille
- les 3 premiÚres : piments et couleurs au marché de la Rue Longue des Capucins
- les 2 suivantes :d’autres couleurs, dans le Panier
- la Vieille Charité
- Le Pharo
- l’üle Maïre au Cap Croisette
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philoursmars · 3 years ago
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Bon mon but est d’essayer de prĂ©senter l’ENSEMBLE de mes 50.000 photos (ce n’est pas une exagĂ©ration, hĂ©las! 52845 Ă  ce jour !!). Evidemment, pas toutes

1990... Nours descend à Marseille (présentation aux parents !). On dort sur le bateau de mon pÚre et on visite la Provence. Un beau printemps...
- Marseille, la CanebiĂšre
- id, Place de la Bourse, rencontre des ours ! (cette statue, “Le Montreur d’Oursons” est maintenant devant Saint-Laurent)
- id
- id, Le Fort Saint-Jean vu du Pharo
- id, sur le “MĂ©lanopode”
- id
- id, Marché des Capucins
- id, Place Estrangin
- Aix-en-Provence, Cours Mirabeau
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philoursmars · 3 years ago
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Retour à mon projet de présenter la plupart de mes 52825 photos
2011. Marseille. Le MĂ©morial de la Marseillaise et la Rue-Longue des Capucins avec son marchĂ© pleins de couleurs, d’odeurs et de tags.
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