#rue longue-des-capucins
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Une longue série sur la bouffe en commençant par faire son marché : ici des fruits confits et du loukoum, à Marseille, Rue Longue-des-Capucins (quartier Noailles).
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La Mode illustrée, no. 50, 10 décembre 1882, Paris. Toilettes de Mme Bréant-Castel, 6 rue Gluck. Collection of the Rijksmuseum, Netherlands
Description de toilettes (Bibliothèque Forney):
Toilette de visites. Robe demi-longue en peluche unie, nuance capucine foncée. Cette peluche est employée pour les côtés plissés, les lés de derrière de la jupe, ainsi que pour la longue casaque à pans arrondis par devant. Cette casaque-veston rappelle le veston masculin. Le devant de jupe est garni sur son' bord inférieur de trois petits volants plissés faits en satin de même nuance que la peluche. Au-dessus de ces volants, le devant de jupe se compose de deux demi-tabliers arrondis faits en peluche capucine à bouquets ombrés de teintes très-atténuées, bordés de frange assortie.
Visiting ensemble. Half-length plain peluche dress, dark nasturtium shade. This peluche is used for the pleated sides, the back lengths of the skirt, as well as for the long blouse with rounded sides in front. This coat-jacket is reminiscent of the male jacket. The front of the skirt is trimmed on its lower edge with three small pleated flounces made of satin of the same shade as the peluche. Above these ruffles, the front of the skirt consists of two rounded half-aprons made of nasturtium peluche with shaded bouquets of very subdued tints, edged with matching fringe.
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Robe en satin et peluche écailles bleu télégraphe. Le côté de derrière de la robe est, ainsi que le corsage à paniers, fait en satin uni. Le devant de la jupe est fait en peluche écailles, de même bleu ombré. Le bord inférieur de la jupe est garni de deux volants plissés faits en satin uni. Chapeau en velours de même bleu, avec plumes ombrées.
Telegraph blue scaled satin and peluche dress. The back side of the dress is, as well as the basket bodice, made of plain satin. The front of the skirt is made of peluche scales, of the same shaded blue. The lower edge of the skirt is trimmed with two pleated flounces made of plain satin. Velvet hat of the same blue, with shaded feathers.
#La Mode illustrée#19th century#1800s#1880s#1882#periodical#fashion#fashion plate#color#retouch#description#rijksmuseum#Forney#dress#toilette#ensemble#visiting#Bréant-Castel#peluche#red#blue#nasturtium#bustle
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Des Office Manager racontent leurs plus grands moments solitude Volume 1
Les moments de {{esi:link 5774 solitude }}, quand on est Office Manager, ce n’est pas ce qui manque ! On pourrait même dire que cela fait partie du métier !
La bonne nouvelle, c’est qu’on peut se rassurer en se disant que ça arrive à tout le monde. Et pour cela, rien de mieux que de découvrir les moments de solitude des autres Office Manager, histoire de dédramatiser et d’en rire tous ensemble. Volume 1 des plus grands moments de solitude des Office Manager ! Un grand merci à tous les Office Manager qui ont acceptés de partager leurs histoires !
Vous aussi vous souhaitez partager vos plus grands moments de solitude en tant qu’Office Manager ? Racontez-nous tout via le formulaire ci-dessous, et vos péripéties seront publiées dans un prochain volume des plus grands moments de solitude des Office Manager ! Bien sûr, nous ne révélerons ni votre entreprise, ni votre nom de famille, n’ayez donc crainte !
==> Je raconte mon plus grand moment de solitude en tant qu’Office Manager
L’important ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage
Je venais d'arriver dans cette organisation et j'avais organisé un séminaire réunissant tous les cadres dirigeants (environ 80 personnes, à 99% des hommes). Les intervenants s'enchaînaient jusqu'à celui qui me demande un rétroprojecteur !! Au moment où je l'amène sur l'estrade, je rate la marche et tombe devant toute une salle hilare (j'étais évidemment en jupe avec talons) !!! Afin de permettre à ce matériel un peu abîmé de fonctionner, je n'ai rien trouvé de mieux que "d'emprunter" le stylo du CEO pour une réparation expresse. L'intermède de clown de la journée de travail c'était moi !
Caroline
Kiss kiss
Le fameux appel à ton boss super sérieux que tu termines machinalement et bêtement par "bisous" !
Émilie
D’Office Manager �� plombier, il n’y a qu’un pas
C'était chez mes anciens employeurs qui avaient la fâcheuse habitude de rogner sur toutes les dépenses. Nous partagions 2 WC pour +/-25 personnes et un matin ils étaient bouchés. Ils m'ont demandé si je pouvais m'en occuper et ça ne sous-entendait pas vraiment d'appeler un plombier... J'ai fait le job mais je n'ai quand même pas ajouté cette à mon {{esi:link 6388 CV }}...
Ariane
« Oui maman »
Journée hyper speed, je cours partout comme d'habitude. Je passe par la {{esi:link 6182 cuisine }} pour me faire un café. Je vois un de mes collègues avec les pieds sur la banquette et je lui demande de les envoyer de là. Il me répond "oui maman". Il est plus vieux que moi...
Magali
La playlist de la honte
Au bureau je suis un peu le jukebox de l'équipe. On est peu et je suis celle qui a les meilleures enceintes. En général j'envoie mes playlists le matin et elles s'enchaînent toute la journée. Un jour je pars en pause-déjeuner, en revenant après 1h, mes collègues me "sautent au cou" : ENFIN LÀ EMILIE ! MAIS QU'EST-CE QUE TU NOUS AS FAIT ? Comment ça ? Et là je tends l'oreille ... Mais ... Ne serait-ce pas ma "playlist de la honte" qui passe ? Si, si c'est bien ça ! Depuis une demi-heure mes collègues déjeunaient avec du Britney Spears, la BO de Coyote Girls, du Céline et Garou ... Sans pouvoir faire pause car mon ordinateur était verrouillé en veille. Mais je les suspecte d'avoir aimé puisqu'ils auraient très bien bu baisser le son des enceintes directement.
Émilie
La culotte qui part en RTT
Comment expliquer sans piquer un fard... J'étais invitée à assister ma responsable dans une réunion avec juristes et informaticiens. Il faisait beau, j'ai alors décidé de mettre une jolie petite robe bleu ciel, baskets blanches et des dessous qui tenaient avec des nœuds de satin.... Malheureusement les nœuds n'étaient pas suffisamment serrés et commençaient à se défaire doucement, le satin tombant le long de mes jambes (cuisses...) ma robe était ni longue ni courte et ma culotte ne tenait vraiment plus qu'à un fil.... j'ai filé à la pause en catastrophe jusqu'aux toilettes des dames pour resserrer les liens mais une minute de plus, et ma petite culotte tombait au vu et sus de tous (et bien entendu, majoritairement des hommes......) ...
Marie-Capucine
L’inadéquation amoureuse
Entretien d'embauche dans une start-up, je passe le premier entretien avec l'OM sur le départ, le courant passe bien et elle me propose de rencontrer directement le boss. Après 30 min d'attente, je commence l'entretien qui sera le plus mémorable de ma vie. Le clou du spectacle ? "Et votre compagnon, qu'est-ce qu'il fait dans la vie ? Il est prof ? Non, ça ne marchera pas, il ne comprendra jamais l'implication qu'on vous demandera ici". Il m'a proposé une journée test dans l'entreprise, j'ai gentiment décliné...
Alexia
L’embouteillage
Etant moi-même Office Manager dans une PME à Rungis (94), le pire moment de solitude que j'ai eu c'est d'avoir fait bloquer la rue où se trouve mon bureau par un camion 38 tonnes. Je n'avais pas réagi que ce camion venait pour livrer une des commandes que j'avais effectuées. J'entendais que cela klaxonnait à tue-tête dans la rue pendant que j'étais au téléphone avec le chauffeur de ce même camion, que j'entendais à peine et à qui j'étais en train de dire que les gens étaient constamment surexcités et que j'en avais assez d’entendre les coups de klaxons devant mon bureau. Le chauffeur gentiment essayait de m'expliquer que cela était à cause de lui que cela klaxonnait car il bloquait la rue avec son camion en attendant que je veuille bien lui ouvrir notre portail afin qu'il puisse rentrer dans l'établissement. Entre-temps la police (qui me connaît) m'avait appelée sur une autre ligne afin de me demander pourquoi un énorme camion bloquait la rue devant mon bureau.... oups... Et moi, bien entendu en mode , occupée à répondre par mail à Monsieur Content à un de nos clients, rédiger un contrat de travail, faire une note de service sur la problématique de la pose des congés d'été, et bien forcément j'ai répondu à la Police qu'il fallait qu'ils se déplacent car j'ignorai complètement pourquoi il y avait autant de désordre devant mon bureau !!! Inutile de vous dire que le trou de souris était largement trop grand pour que j'y rentre tout cela, bien entendu, accompagné d'un grand sourire, soupir et un tout petit Oups !!!!
Sophie
#Fun au bureau#Fun#top#Office manager#Vie ma vie d&039;Office Manager#interview#interview office manager#magic people
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Tarapoto : La forêt et ses trésors
On prend donc un petit combi jusqu’à Moyomamba, 5heures de voyage. 5 heures à se taper une vidéo de clip de merde en boucle. Moi je l’ai bien vécu, même si la réalisation laissait à désirer. Gian un peu moins. Il a passé le reste de la soirée à me parler sur le rythme des musique. Haha. On est quand même arrivée à destination de nuit. Trop crevés pour continuer jusqu’à Tarapoto, on décide de passer la nuit ici. Petit hôtel, petite salade, on fait pas long feu. La nuit est pas facile car il fait chaud et on n’a pas le luxe d’avoir de ventilo dans la chambre.
Le lendemain, on part à la découverte de Moyomamba qui nous parait bien sympa. On file en tuk-tuk aux thermes. Ici, on ne dit pas tuk-tuk, mais moto tout simplement. Gian se fout de ma gueule, donc. Il y en a une tonne dans le coin. Les thermes sont super sympa, mais je trouve qu’il fait trop chaud pour profiter pleinement.
Une eau thermale ça s’apprécie quand il fait froid, pis c’est tout.
Oui, j’ai quelques principes de base. Haha.
Après une petite heure, à discuter avec tout le monde dans les eaux chaudes, on file au jardin d’orchidées. Mon petit plaisir. Je les renifles toutes. Elles sentent bon, elles ont toutes une couleur , une odeur ou une forme différente. Je suis fan. En plus, du jardin, on a une vue magnifique de la forêt alentour. Un ubu vole à 1 mètre de moi, impressionnant.
Je suis pas au top de moi même : problèmes intestinaux. Il m’faudrait un Activia et vite. Haha.
On va se manger un truc. Petit ceviche et un tacutacu : c’était pas mauvais, mais pas l’idéal pour aujourd’hui. Un peu trop riche. Par contre, je découvre un nouveau fruit : La Cocona. En jus. Pfiouuuu. Un putain de délice. Ma nouvelle boisson.
On va ensuite au mirador naturel : vue sur le fleuve et la forêt. Waouw. Le vent frais nous rafraichit. C’est un beau moment.
Et puis, c’est l’heure de bouger pour Tarapoto. On se trouve une voiture rapidement. On pense qu’on va être tous les deux, ... et une femme met une énorme cage à l’avant.
Qu’est ce que c’est ? Oh. Un singe. Un capucin. On discute avec elle. Elle l’emmène dans un centre de réadaptation à Tarapoto. Il a été trouvé dans la rue, probablement abandonné par des maitres qui en avait marre de lui. C’est un mâle. Un peu agité. Malgré les médocs qu’elle lui avait filé, il a mordu tout le monde pour entrer dans la cage. Et durant tout le voyage il essaiera de sortir de la cage. En agrippant la chemise du chauffeur, on sautant dans sa cage.
Haaa, ces mâles. J'espérais qu'il lancerait ses excréments pour montrer sa puissance .. je resterai sur ma faim.
Elle nous parlera de nombreux autres trafics ici au Pérou : des ailes de requins, d’oiseaux et bien d’autres. Super intéressant. Les deux heures passent assez rapidement. Pendant le voyage, on se fait arrêter par deux hommes qui ouvrent la porte de la voiture et nous demandent de l’argent. Je ne comprends pas bien, mais Gian non plus. La jeune femme, d’Israel, lui explique. Ces hommes maintiennent la sécurité de la route et demande un appui financier. On se laisse donc à Tarapoto. Bon courage mademoiselle.
Nous, sous la pluie, on monte dans un tuk-tuk, et la dame nous emmène dans un hotel qui paye pas de mine.
On a un ventilo? Ok.
C’est tout ce dont j’ai besoin.
Pour la salle de bains, on est de nouveau sur le modèle douche-toilettes en un. On apprécie l’agencement.
On fera pas grand chose de la fin de journée sinon se balader dans la ville, au marché artisanale, dans le parc. Le temps est doux. On est bien. Je suis toujours barbouillée, on se mange un bout vite fait dans une chifa.
La chifa c'est un resto qui mélange saveur peuvienne et asiatique. Pas un bon combo pour moi ce soir. J'me prends un plat qui m'inspire pas. Et quand il arrive c'est pire. Je mangeotte.
Un petit garçon entre dans le resto, et fais la manche. Gian l'interpelle et lui demande s'il veut manger avec nous. Il accepte et va chercher un copain à lui. On leur fait venir à manger et à boire et je leur file mon plat. On discute football et famille. Ils ont pas une vie simple mais sont adorables. On leur file des doggybag avant de partir. Salut les atistes, nous sur cette BA, on va se reposer.
Le lendemain, on a un peu de mal à aller jusqu’aux cascades, mais on finit par trouver un combi qui nous y dépose. Il fait pas très beau ce matin, et il fait un peu frais à la cascade. Le chemin pour y accéder est joli. Il n’y a pas grand monde, c’est chouette.
Gian y plonge, moi je reste les pieds dans l’eau. On sympathise avec les familles, et surtout avec un petit bout de 10 mois, adorable. Cette famille nous ramènera finalement sur Tarapoto gentiment. J’aime bien ce côté là de Gian, sa sociabilité. Et avec les gosses, il a un vraiment un truc. C’est son petit côté Michael Jasckson comme il dit. Haha.
Le midi, on mange dans un resto : le Real Limon. Qui deviendra notre QG.
Service au top par Epi, et bouffe délicieuse : ceviche mixte, tiradito trois temps, causa rellena. Tout y est et tout est très bon. On se régale. Et après on décalle dans un petit village pas très loin de Tarapoto : Sauce.
Deux heures de route plus tard, après avoir traversé la forêt et le fleuve Mayo sur une embarcation en bois nous voilà arrivés. Le village est tout petit, mais adorable.
Ses rues en terre rouge. Les arbres verts tout autour. Ses petites maisons colorées. Ses habitants accueillants. Et ce lac. Un lac immense et super calme.
On va jusqu’à notre hébergement : Le Sauce Lodge. Il y a 8 maisons individuelles face au lac. Pas d’électricité sauf pendant 4 heures le soir. Un accueil familial. On se fait accueillir notamment par César, 3 ans et sa boite d’animaux de la ferme. Ca sera mon poto pour les deux jours qu’on passera ici. Le soir on inventera des batailles d’animaux, des familles, des jeux .. on rigolera bien. On est les seuls hôtes. Le pied. Pas un seul bruit à part celui des animaux autour, et du générateur le soir.
On passera deux jours et demi magnifiques là bas.
A manger notre cesina-chorizo-frites-maduro le soir. A aller au village avec notre kayak. A se baigner à la lueur du soleil couchant dans ce lac si chaud. A profiter des couleurs du ciel et de ses étoiles. A chasser les crapauds qui s’invitent dans la chambre. Et rester bloquer devant un serpent qui veut prendre l’apéro avec nous. A jouer avec César. A gouter tous les alcools locaux que te sert cette vendeuse. A déguster ce ceviche face au lac. A mourir de chaud sous ce soleil de fou. Puis à se rafraichir dans l'eau. A faire un concours de saut avec des gamins. A faire un plat magnifique. Et à se prendre la plus grosse pluie de ta vie dans la face. Et profiter.
Vraiment, si vous aimez la tranquillité, foncez là bas.
Une journée on décide d’aller voir ce qu’il y a d’autres comme hébergement. Avec notre kayak, on attérit au Sauce resort Lodge. L’endroit est luxueux et bien tenu. On se prend un truc à boire : moi, mon jus de Cocona. Et on se renseigne sur les prix. Il me parle de 100, 150 ou 250. Je trouve pas ça si cher pour l’endroit. Je me dis que pourquoi pas. Et après la visite des cabanes, je tilte. Putain, mais attend c’est en dollars qu’il me parle depuis tout à l’heure !! C’est mort. Je ne vais pas mettre mon budget d’un mois dans une nuit. Hahaha. La blondasse. Du coup, on annule les plans de luxe. On est bien où on est. On veut profiter du billard en buvant notre verre, mais on nous informe que les commodités sont exclusivement pour les clients de l’hôtel.
Désolé mec, on prend notre kayak et on se casse.
On repartira de Sauce super contents. Pour passer encore quelques jours à Tarapoto. On se prendra un hotel pas cher avec piscine. On profitera de la fin de journée là bas, à se détendre et à jouer comme des gosses dans la piscine. A savoir qui tient le plus longtemps sous l’eau et qui nage le plus vite. Des enfants qu’on vous dit.
Le lendemain, on se la jouera tranquille et on ira dans un village à côté : Lamas. Super sympa. On ira se baigner dans une petite cascade. Ce qui calmera un peu toutes les piqures de mousqtiques qui sont apparues cette nuit. Je ne suis plus qu’une énorme boursouflure. La pluie tropicale s’invitera évidemment.
On ira aussi visiter un chateau improbable. Genre chateau du moyen âge, mais tout neuf, au milieu de la forêt amazonienne. Grand luxe avec fanions, peintures et tout le tintouin. Paraitrait qu’il y a un Italien qui y vit. Monsieur a sa propre piscine avec ses initiales au fond. OKLM.
On déjeunera dans un resto qui a une vue imprenable sur la ville. Notamment des patates farcies, délicieuse. Qui me rappellent des saveurs françaises. Bou-yah. Avec le soleil qui est de retour en prime. On est bien.
Et puis, on va un peu plus bas dans le village, sur la place de l’artisanat. Un groupe d’indigène est en train de danser en tenue traditionnelle. Ce ne sont que des personnes âgées. Ca me met un peu mal à l’aise parce qu’ils ont pas l’air hyper jouasses d’être là. Et les gens les regardent et prennent des photos autour comme si c’étaient des animaux. J’suis pas fan.
On fait un petit tour des stands. Et on découvre un nouveau fruit : La poma rosa. Première fois que je vois ça, et p’tet bien la dernière. Délicieux. Ca ressemble un peu à un gros radis, mais avec la chair tendre et le gout d’une cerise fraiche. Hyper bon. On rentrera finalement sur Tarapoto profiter de la pisicine et d’un ceviche à la tombée de la nuit. On sympathisera avec un couple de Lima adorable.
Le jour suivant, surmotivés, on decide d’aller à la Cascade du voile de la marié. On sait qu’il y a une longue marche mais on a même pas peur. On va jusqu’à l’entrée du chemin en tuk tuk. Et c’est parti. Le chemin est vraiment difficile, c’est l’aventure totale. De la boue, des branches, des feuillages, des rivières à traverser. Le problème c’est qu’on est en tongs et que le chemin est pas super bien indiqué. Du coup, on arrête pas de se perdre. Au bout de deux heures, on se dit qu’on la trouvera plus cette cascade. C’est alors qu’ un vieil homme apparait de nulle part. Il va livrer de la nourriture à un refuge d’animaux un peu plus loin. Il va vers la cascade si on veut le suivre. On se regarde. Il est déjà tard, il nous reste une heure de route, on le sent pas. La rando était géniale, on a vu pleins d’animaux et sutout des petites grenouilles colorées, on est contents. On rebrousse donc chemin après avoir profité de la rivière. Le retour se fait super rapidement. Bah quand on se perd pas forcément.
On rentre sur Tarapoto, on va manger à notre cantine habituelle, et on change d’hotel. On en prend un beaucoup moins cher, mais confort. On se balade une dernière fois dans Tarapoto. Demain on décalle hyper tôt.
7h, on entame donc notre long long voyage. 8h plus tard, on est à Chachapoyas. On se loue un hotel pour attendre le prochain bus qui est à 20h et se reposer. A 20h, on monte donc dans notre bus grand luxe. C’est parti pour 9heures de bus jusqu’à Chiclayo. On nous sert un repas à bord et tout. On a une hotesse. J’ai l’impression d’être sur un vol Air France. Haha.
Le trajet se passe bien, et a 2h30, c’est le drame. Le bus s’arrête. La clim avec. Je sors pour voir ce qui se passe. Avec la pluie, la quasi totalité de la route est bloqué par les gravas.
Bim. Glissement de terrain.
On bougera pas d'un pouce jusqu’à 9h du matin, heure où les ouvriers commenencent à déblayer. On meurt de chaud quand la clim est éteinte, les enfants s’impatientent, on a faim. Mais on ne peut rien faire de mieux que d’attendre. Quand on bouge enfin, c’est à la vitesse d’un escargot rasta que l’on va. Car oui, on n’est pas les seuls à avoir été bloqués. Une file interminable de bus, voitures et camions essaie d’avancer dans les courbes de la montagne. Finalement, à 17h30, on arrivera à Chiclayo. Contents que ce calvaire soit terminé.
On cherche un terminal de bus qui pourra nous proposer un voyage rapidement. On en trouve un qui part à 18h pour Piura. Banco. On mange en vitesse un ceviche et un poulet à la braise. Et nous voilà parti pour 3h30 de bus, le ventre lourd. Arrivée à Piura, il nous faut trouver quelque chose pour Mancora. On opte d’abord pour un combi qui met trop de temps à se remplir pour nous. Mais par chance, un bus part à 22h : on grimpe dedans. Et deux heures plus tard, nous voilà à Mancora. On attendra un pote taxi dans le bar d’un autre pote de Gian. Où je rencontrerai une jeune femme belge géniale.
A Minuit, nous voilà à la maison. Accuillie par José et un autre copain. On fera la fête jusqu’au petit matin. Je profiterai de l’occas’ pour me baigner au lever du jour. La mer pour moi toute seule. Juste le pied. Je discuterai avec la totalité de la plage : du pêcheur à la vendeuse de collier.
Je passerai un des plus beaux moments de mon voyage. Je ne dormirai pas de la journée, et me coucherai à 17h pour m’enfiler douze heures de sommeil comme un gros sac.
Elle est pas belle la vie ? =)
Du mardi 10 novembre au jeudi 19 novembre 2015
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Suite 17
Augustine, les doutes.
Le boucher lui avait servi des morceaux de choix et en sortant du magasin, Sam qui était couché dans la rue, se redressa à son passage et la regarda avec des yeux désespérément tendres et malheureux.
– Je vois bien que tu es un bon chien, je sais que tu es gentil aussi, mais la viande, c’est pour moi…
Le chien remuait la queue frénétiquement et Augustine ne put résister à l’envie de le caresser tandis que lui, fourrait son museau dans le panier, très sûr de son bon droit.
– Hé ! là , mon p’tit gars ! Elle le repoussa gentiment et lui donna le quignon du pain, qu’il mangea quand même mais avec un air de reproche triste.
– Je ne peux rien te donner, je vais faire un bon repas tu sais…demain, s’il y a des restes, tu passes à la maison, et je te fais une gamelle…
Le chien la regardait d’un air tout gai, attendant la suite. Augustine rigola et se remit en marche. Elle n’avait pas beaucoup de temps devant elle, Lucien l’attendait, ils allaient prendre leur premier repas ensemble depuis trente ans, mais avant, elle repasserait chez elle. Il fallait qu’elle s’habille correctement, se fasse belle et qu’elle prévoie tout le reste. Sam, très copain, la suivit comme si elle venait de l’inviter aujourd’hui même.
Elle aimait bien que ce petit chien la suive, il marchait tranquillement près d’elle, sagement, elle avait l’impression qu’il lui appartenait et qu’il la protégeait par sa présence amicale. Elle savait, sans se retourner que son maître ne devait pas être loin, sûrement au café des deux routes.
Marcus fumait sur le pas de sa porte, il aspirait consciencieusement toute la fumée et la recrachait très artistiquement dans l’air encore un peu frais. Il la salua d’un beau sourire et elle eut envie de lui faire remarquer que pour un pharmacien, fumer sur le pas de sa porte…mais elle se retint, elle n’avait pas envie de passer pour une vieille mal embouchée.
Sam s’arrêta un instant aux pieds de Marcus, les renifla, et le quitta d’un air écœuré…rien à manger. Marcus eut l’impression et presque la certitude qu’il sentait tellement des pieds que même un chien ne le supporterait pas, puis, il pensa au produit ( un sirop pour adoucir la gorge qui ne sentait pas très bon, mais très efficace)qui était tombé sur ses chaussures et se moqua de lui-même. Augustine fut méthodique, et ne traîna pas. Elle réussit en un temps record à préparer un gentil panier plein de provisions, puis, elle enfila son plus beau corsage, il avait déjà servi, mais il était encore tout propre et parfumé. Elle se maquilla très légèrement et partit vers le château.
La chaleur était déjà lourde et tombait bien à plat. Le soleil, très haut, ramassait son ombre autour d’Augustine, comme un vêtement étroit et elle eut soif presque immédiatement. Elle décida de faire un arrêt à la source. C’était juste un petit filet qui coulait et sinuait dans les herbes comme un serpent d’argent. Bien caché, c’était le secret, il n’y avait qu’elle et Francine à connaitre ce filet d’eau et à en boire. Autour, pourtant, il y avait des herbes drues et un peu de mousse qui auraient pu signaler à un œil attentif la présence de l’eau, mais très peu de gens passaient par là. Elle se pencha, but, se mouilla les tempes et reprit son chemin en marchant calmement, elle n’avait pas envie de se présenter en sueur chez Lucien.
Arrivée devant le pont levis, elle vit Georges, alias Pouf, qui guettait tapis dans les herbes sèches. Elle activa la cloche et presque immédiatement Lucien parut et ouvrit la porte. Elle se dit qu’il avait dû la guetter et elle en fut flattée.
Il s’approcha d’elle, lui prit la main et se pencha sur elle pour l’embrasser. Son baiser fut furtif et doux, puis il la regarda longuement l’air content et un peu étonné. Il la détaillait et la respirait attentivement.
– C’est donc toi qui as parfumé le chat…Il paraissait pensif. Augustine rougit violemment, et baissa la tête.
– Ce parfum, reprit-il, ne te ressemble pas, tu es plus forte et plus fragile, ou subtile que lui… Augustine hochait la tête.
– C’est un cadeau de mon fils, ou plutôt…un échantillon…enfin. Elle était confuse, Lucien le perçut et s’en voulut de lui avoir fait de la peine. Il n’était pas très sûr de lui, en dépit de sa chemise blanche qu’il avait repassée de frais ce matin. Le chat avait apprécié le repassage et s’était couché de tout son long sur la planche, laissant des poils incrustés, qui avaient beaucoup tourmenté Lucien. Il avait peur de ne pas les avoir tous détectés à temps, d’en être couvert et d’offrir une image négligée. Mais ce n’était qu’une impression due à son appréhension amoureuse.
Ils se rendirent donc tous les deux dans la cuisine blanche et bleue et Augustine déballa le déjeuner qu’elle avait conçu. Une sorte de repas froid, délicat. Le comte en fut ému, car au milieu de la tarte, elle avait déposé deux capucines orange. Il se souvint qu’il y a bien longtemps, elle avait ramassé elle-même les graines de capucine dans les anciennes douves du château, et qu’elle les avait plantées dans son jardin.
De son côté, il avait exploré ses fonds de cave et avait découvert une très vieille bouteille de vin. Il s’était dit que si ce n’était pas devenu du vinaigre, elle serait un délice…Il était un peu angoissé, mais tellement heureux que cela faisait un étrange mélange. Il était encore tôt pour manger et s’installant à mi-ombre mi-soleil sur la terrasse, face aux collines, Lucien prépara précautionneusement des verres de pastis. Prenant le sien à la main, il le leva vers les collines, puis vers elle.
Il ne sut pas quoi dire…elle non plus.
En silence, ils commencèrent à boire.
Ils étaient bien, mais tellement de temps avait passé, tellement de choses, d’événements, s’étaient produits, qu’il fallait qu’ils renouent le fil, qu’ils recomposent leurs vies, leurs images.
Ils le sentaient tous les deux et avaient peur de tout gâcher, en se dévoilant trop vite. Ils se demandaient aussi, si les mots seraient suffisants pour tout dire de toutes ces très longues années.
Dans le ciel tournait une buse à la recherche d’une proie, elle redonnait toute sa profondeur au paysage. En la suivant des yeux, ils percevaient des fragments de collines, de ciel, d’arbres… Lucien prit un biais :
- Que penses- tu de cette histoire ? Augustine avait compris, il n’y avait qu’une histoire dans le village.
– Je n’en sais trop rien…on dit qu’il était violent, qu’il la trompait… Il semble qu’il l’ait battue, enfin, envoyé quelque chose à la figure, et on dit…qu’elle devait être malheureuse.
Le comte regardait Augustine.
– Qui t’a dit qu’il la trompait ? Tes informatrices sont Albertine, et les autres sorcières ?
Augustine sourit.
– Pas plus sorcières que moi…Albertine vit en face du café des deux routes, elle sait, elle voit des choses…
Le comte observait la buse.
– Elle a vu l’homme avec une autre femme dans ce café ? Les patronnes lui ont raconté des histoires ?
Augustine avait la tête qui tournait un peu, tout ce bonheur et le pastis.
– Mais Dimitri trompait sa femme tout le monde le sait…
Lucien se tourna vers elle l’œil rieur.
– Ainsi, tu sais comme il s’appelle ? Tu connais son prénom ?
Il s’arrêta de parler, toujours suivant la buse des yeux. Il reprit lentement, en détachant chaque syllabe.
– Je pense que c’est horrible pour lui, s’il est innocent… d’être suspecté de meurtre, quand même…sans corps…sans preuve ni pour l’inculper réellement, ni pour l’innocenter…la suspicion de tout le village…plus de travail…ses amis qui le lâchent…
Augustine se tourna vivement vers lui.
– Comment sais-tu tout ça ? Le comte eut un petit sourire
– J’ai des sources, moi aussi, j’écoute ce qu’on dit autour de moi…je trouve l’histoire intéressante. Et puis, à te dire franchement, je fréquente assidûment ce fameux café des deux routes. Les patronnes sont aux petits soins, j’aime parler avec elles. J’ai aussi surpris quelques conversations…
Augustine but encore deux gorgées, sans rien dire. Lucien reprit.
– J’espère qu’on retrouvera vite un corps, ou bien qu’elle reviendra cette femme…En fait, je dois dire que j’aime bien cet homme, Dimitri ? C’est ça ? Augustine eut un léger sursaut.
– Tu le connais ?
Lucien s’inclina sur la main de son amie.
– Un peu…maintenant. Tu sais, la solitude fait qu’on laisse traîner ses oreilles, et qu’on se lie facilement…alors oui, je le connais.
Augustine regarda longuement le comte puis acquiesça.
– Je comprends ce que tu veux dire. Mais qu’est-ce qui te fait dire que…que cet homme… ? Et d’abord, pourquoi est-ce que tu l’apprécies ?
Le comte suivait toujours la buse des yeux qui ne se lassait pas de tourner, affamée. Etrangement, il éluda :
– Je ne le connais pas encore assez pour l’apprécier. Mais je suis peut-être très différent du jeune homme que tu as connu. J’ai peut-être appris énormément, à mes dépens souvent et j’ai construit, volontairement, ou involontairement aussi, mon regard sur le monde, tu vois une sorte de grille à jugements…oh ! Ne lève pas la main, et surtout ne me dis pas qu’il ne faut pas juger, pas toi, cela me hérisse tellement cette phrase !
Il se mit à sourire pour atténuer ses propos.
Augustine n’avait rien dit, mais elle se rebiffa.
– Bien sûr que tout le monde juge ! Les gens sont des hypocrites quand ils disent le contraire ! Je suis d’accord avec toi, mais une grille pour juger le monde ! C’est un peu, un peu…
Elle ne trouvait pas de mot convenable, elle ne voulait pas blesser Lucien, mais il lui paraissait un peu prétentieux de dire ça. Il le sentit et prit les devant. - Oui, oui, je sais, je pose au vieillard cacochyme, qui sait tous les mystères du monde…mais dans mon métier, c’était indispensable de pouvoir juger vite, et bien…c’était même vital.
Augustine le regarda avec une curiosité non dissimulée.
– Alors…ton métier ?
Il ne répondit pas mais la regarda bien en face, heureux d’avoir fait diversion. Il avait bien senti qu’ils n’étaient pas d’accord sur l’Affaire. Malgré tout, les yeux de Lucien n’étaient plus si bienveillants. Augustine lui trouvait un regard un peu dur et opaque, un visage sérieux, réfléchi, toutes ses rides révélaient quelqu’un qui avait beaucoup vu, beaucoup reçu de coups, qui ne s’était pas épargné, et que le temps avait pétri, durci, modelé, cassé aussi par endroit. Mais ses yeux avaient aussi une moelleuse flamme douce, tout au fond, son visage était beau, très beau. La bouche était ferme, et les rides autour révélaient la concentration, mais aussi l’habitude du rire, ou tout au moins du sourire.
En face de lui, elle avait la sensation de n’être restée qu’une paysanne en sabots, en espadrilles plutôt. Dans le même temps qu’elle pensait ça, elle réfléchit qu’elle aussi s’était forgé sa manière à elle de voir, d’entendre. Elle avait adopté une attitude en retrait, elle était devenue silencieuse. Mais ce qu’elle analysait était précis et il lui semblait que c’était net. Elle décida de commencer la première. Un peu pour se rattraper du reproche latent…et puis pour faciliter le reste.
– Nous allons laisser tomber cette histoire et plutôt parler de nous, non ? Le regard du comte redevint bienveillant. Il attendait visiblement qu’elle commence.
Augustine se concentra un court instant puis débuta :
- je vais te dire tous les métiers que j’ai faits. J’ai d’abord été maîtresse d’école, à l’autre village. L’école a fermé. Je ne voulais pas partir d’ici, alors j’ai fait les marchés, puis des ménages et ensuite, je me suis occupée de personnes âgées…et puis plus rien. Tu vois, c’est vite dit, mais c’est long à vivre !
Elle soupira, et but une nouvelle gorgée.
Le comte lui prenant la main lui dit qu’il avait travaillé pour le gouvernement.
– J’ai dû beaucoup voyager, voir beaucoup de gens, faire des compromis, et fermer les yeux très souvent sur des choses moches. Alors, j’ai décidé de changer, je suis parti. Je pensais que l’ailleurs était plus inoffensif, mais j’étais extrêmement naïf en dépit de mon expérience. Enfin, j’ai travaillé en Afrique, j’avais ma licence de pilote, j’ai fait le pilote pour des touristes. Puis, je me suis fatigué, je suis revenu en France où j’ai un peu moisi dans un bureau, puis la retraite. J’ai assez pour me nourrir, et entretenir vaguement le Grillon. Augustine le regarda étonnée.
– Le grillon ? Lucien sourit.
– Tu ne sais pas ? Je ne t’ai jamais dit que dans ma famille on appelait le château le Grillon ? C’est le Grillon du foyer. Tu sais, on n’était pas très riches, mais très fiers et aussi un peu poètes peut-être, très têtus sûrement. Nous aussi on voulait rester là…c’est idiot, mais on l’a dans le sang ce pays. Et on a aussi beaucoup de grillons qui crissent un peu partout dans nos têtes, enfin, maintenant, c’est dans ma tête, ma seule tête…
Le silence plana comme la buse, mais plus lourdement.
Ils ne savaient pas vraiment comment renouer la conversation. Ils avaient toujours su qu’ils évoluaient dans des milieux très différents, opposés, mais d’avoir raconté froidement leurs vies, en quelques mots, leur avait fait mesurer la distance plus évidemment qu’elle ne leur paraissait avant.
Augustine prit une fois de plus la tangente.
– Je pense plutôt à la femme dans cette affaire, reprit Augustine, c’est elle qui a reçu le cendrier en pleine tête…c’est elle qui a été blessée… Le comte se tourna carrément vers Augustine.
Lucien fut pris au dépourvu par ce retour à l’Affaire. Il insista :
– Ainsi, ce serait un cendrier ? Tes informations sont plus complètes que les miennes.
La buse piqua d’un seul coup l’espace sous elle, plongea à une vitesse telle qu’ils la perdirent du regard. Lucien souriait.
– Bon, elle va enfin manger, peut-être…
Quand Augustine quitta le château il était très tard. Tard en comparaison de l’heure qu’elle s’était fixée.
La soirée s’avançait au creux de la vallée que le soleil avait déserté. Il faisait encore très chaud, mais cela sentait l’abandon. Les fines branches de saules oscillaient sous un souffle doux, parfumé d’herbes sèches et le ciel virait au rose ténu.
Le repas et l’après midi avaient été magnifiques. Lucien et elle avaient su tendre des ponts au dessus des gouffres des années, ponts fragiles, branlants, mais qui avaient le mérite d’être là, maintenant.
Augustine savait qu’elle avait retrouvé Lucien, et qu’ils ne se perdraient plus. Elle en avait une telle certitude qu’elle en était ébranlée. Ils avaient tant parlé, qu’elle ne savait plus vraiment où elle en était. Il lui semblait qu’elle s’était complètement trompée quand elle était jeune, elle qui était si fière de ses choix.
Elle y repensait maintenant avec circonspection, voire avec une note d’amertume, parce que si c’était à refaire, elle choisirait Lucien. Elle soupira, regarda le ciel, et finalement sourit.
Maintenant, c’était bien.
Rose dans le magasin.
Malgré la climatisation, elle bouillait. La sueur lui coulait sur les tempes, entre les seins et elle avait sûrement le corsage trempé dans le dos.
La jeune cliente qui était entrée dans son magasin, quelques minutes avant, essayait une jupe paysanne et se regardait dans la glace quêtant son avis d’un regard timide.
Rose lui sourit gentiment
– Elle vous va très bien…
La jeune femme lui fit un sourire reconnaissant, et Rose se dit que c’était vraiment trop facile. Elle regretterait son achat, c’était sûr, cette jupe, elle ne la mettrait pas. Trop timide, elle ne se permettrait jamais d’être belle, et belle, elle l’était vraiment dans cette jupe vaste et colorée qui la mettait en valeur. Elle se dit que c’était vraiment dommage d’être aussi belle et de ne pas le savoir, d’en avoir peur…elle aurait voulu lui parler, lui dire ce qu’elle pensait. Elle se reprit mentalement
– Je vous l’emballe, ou vous la gardez sur vous ?
Déjà la jeune femme reculait.
– Vous me l’emballez s’il vous plait…je me la réserve.
Et voilà, c’était fichu ! Si elle était sortie avec, elle l’aurait sûrement remise, elle aurait vu que ce n’était peut-être pas aussi dur d’être belle, que cela pouvait être agréable. Rose essaya :
– Elle vous va tellement bien, j’aime bien la voir sur vous cette jupe, profitez- en, il fait si beau, c’est le moment !
Son regard ne lâchait pas la jeune femme. Celle-ci baissa la tête, se regarda dans la glace furtivement, et à la grande surprise de Rose, lui dit.
– Vous avez raison, emballez moi le jean…il fait trop chaud.
Rose lui fit un sourire éblouissant et fit une prière instantanée pour qu’elle n’en ait jamais de regret, et que son assurance dure un peu plus que le quart d’heure qu’elle mettrait à rentrer chez elle.
Quand la cliente fut partie, elle rangea la cabine d’essayage, remis de l’ordre dans les objets sur les étagères et se permit un instant de détente.
La boutique était vide. Il était tard. Elle avait mal aux pieds.
Elle croisa son regard dans la glace et ne se reconnut pas immédiatement. Elle y vit une femme jolie, mais lasse, un peu rouge, les cheveux ébouriffés au corsage délicat mais fripé. Elle se dit qu’elle s’aimait bien malgré tout et qu’elle aimerait bien que Dimitri l’aime au moins un peu comme elle s’aimait en cet instant. Puis, elle revint en arrière dans ses pensées. Elle finit par s’avouer qu’elle voulait que Dimitri l’aime vraiment, et beaucoup plus qu’un peu. Elle se jura, sans mot, dans le langage des pensées, qu’elle ferait tout pour ça et d’ailleurs qu’elle ne pouvait pas faire plus que ce qu’elle faisait maintenant. Le soutenir, être présente, lutter contre le désespoir qui l’envahissait lentement. Sonia disparue, il était suspect. C’était un assassin. Un meurtrier. Un coupable qui faisait peur, très peur, car personne n’était sûr de rien. S’il avait avoué avoir tué Sonia dans un moment de colère, en jetant ce cendrier, tout le monde aurait compris, tout le monde l’aurait lâché aussi, mais il n’y avait pas d’aveu.
Une absence lourde. Pire que tout.
Les amis qu’ils avaient en commun ne parlaient que de ça. Ils émettaient les pires hypothèses, conjecturaient sans fin.
Ils ne téléphonaient jamais à Dimitri.
Ils avaient peur.
En fait, tout le monde était sûr de sa culpabilité.
C’était une évidence.
Les gendarmes avaient même fini par l’interroger sérieusement. Ils avaient fouillé la maison à fond, analysé les portables, pris des empreintes. Sur la demande de Dimitri lui-même, ils avaient reconstitué la scène de ménage.
Dimitri avait maigri, il parlait de partir, mais ne le pouvait pas. Rose savait qu’il prenait des somnifères, et qu’il buvait. Stan, avait décidé de l’inviter à venir vivre dans son appartement, mais Dimitri, après trois jours était retourné chez lui, au village.
Il voulait comprendre.
Savoir.
Rose se doutait aussi qu’il ne vivait maintenant que sur ses économies. De plus, Journellement, il recevait des coups de fil de la mère de Sonia, en pleurs, ou vociférante. Elle devenait folle et Rose ne la comprenait que trop. Elle-même ne savait plus très bien où se situer. Il fallait que la situation s’éclaircisse. S’il le fallait, elle ferait sa propre enquête.
La saison touchait à sa fin, elle ne serait plus qu’à mi-temps, elle aurait alors le temps de fouiner, d’interroger aussi. Tans pis, elle se dévoilerait, dirait qu’elle cherchait vraiment des preuves, pour ou contre Dimitri, elle agirait ouvertement et elle verrait bien.
Le problème c’est qu’elle n’avait aucune idée de la manière dont elle allait commencer. Stan ne pourrait lui être d’aucune utilité, il n’habitait pas le village et ne saurait pas parler aux gens. Elle ne prétendait pas savoir y faire plus que lui, mais elle au moins, était vaguement connue.
Il fallait qu’elle utilise aussi le café des deux routes. Mathilde et Apolline sauraient écouter et provoquer des confidences. D’ailleurs, elles avaient déjà commencé le travail. Le problème était qu’elles ne touchaient qu’une partie du village, essentiellement les hommes vieux qui venaient jouer aux cartes et consommer petitement un peu d’alcool et d’amitié.
Il fallait provoquer un événement qui attirerait aussi les femmes.
Tout de suite, sans qu’elle n’ait beaucoup à réfléchir, lui vint l’idée d’une tombola. Il y aurait des prix, elle pourrait amener quelques articles de sa boutique et mettre tout le village à contribution.
L’été était encore bien là et les touristes ne manquaient pas, il fallait tabler là-dessus. Une tombola au village, cela pourrait paraître « exotique », cela pouvait attirer les curiosités. Il n’y avait pas grand-chose à faire le soir, ce serait l’occasion pour tout le monde d’avoir des retombées financières. Pour le café, pour… au fait, à qui irait l’argent récolté ? Il fallait quelque chose de motivant…la nature ? Il n’y avait aucune association de ce genre au village, les chasseurs ne feraient pas recette auprès des parisiens… Peut-être le petit musée d’histoire locale ? Le pharmacien l’entretenait avec amour, et se plaignait de ne rien recevoir comme subsides… c’était l’occasion rêvée… Doucement, les gens se retrouveraient entre eux, la curiosité, l’oisiveté feraient le reste.
Il faudrait offrir aussi une tournée gratis pour attirer les plus pauvres, ceux qui n’oseraient pas. Elle pensait faire ainsi d’une pierre plein de ricochets ; animation dans le village, publicité pour ceux qui donneraient des lots et des clients supplémentaires pour le Café des Deux routes… cela pourrait marcher. Après le loto, elle attendrait une petits semaine et irait interroger les habitants, en commençant par les femmes, les vieilles femmes, celles qui ne travaillent pas et qui restent dans les lieux à regarder, volontairement ou pas, ce qui se passe autour d’elles.
Elle irait franchement, en disant ce qu’elle pense de cette affaire.
Elle mettrait les pieds dans le plat.
Tans pis, il fallait que ça bouge, il en sortirait forcement quelque chose.
Tombola
Tout alla beaucoup plus vite qu’elle ne l’avait pensé. L’idée enchanta Mathilde et Apolline qui s’y jetèrent immédiatement. Marcus, le pharmacien qui avait créé le musée fut surpris et enchanté. Il débordait d’un trop plein de gratitude, il s’exclamait partout, parlait à tout le monde ce cette idée, de son musée, et de tous les avantages qui iraient directement au village.
Les patronnes du café composèrent une grande affiche demandant à tous d’apporter des lots, qu’elles entassèrent dans l’arrière salle.
Elles furent d’ailleurs surprises du nombre de personnes qui vinrent participer aux dons. Etonnamment, ou peut-être pas d’ailleurs, ce furent les vieilles qui vinrent les premières : un panier de pommes, du miel, un tricot, de vieux jouets, des vases de toutes sortes, furent rapidement amassés.
A chaque fois que quelqu’un se présentait, Apolline lui proposait quelque chose à boire, ça allait du café au sirop, en passant par un jus de fruit quelconque, ce qui permettait d’engager une conversation plus longue. On ne pouvait refuser de faire la causette quand Mathilde ouvrait un jus, ou servait un café et bien sûr, la conversation tournait autour de l’Affaire.
C’était ça l’imprévu.
Rose n’avait pas du tout pensé que les gens se confieraient pendant la préparation de la tombola. Les trois filles d’ailleurs, convinrent que la préparation de l’événement se révélait aussi importante que la tombola elle même ou sa suite… Les gens étaient souvent seuls et se laissaient aller plus facilement, ils étaient détendus et avaient l’impression d’avoir d’eux-mêmes déclenché le sujet de conversation.
Francine s’y rendit la première. Elle était tellement curieuse. Elle voulait en savoir plus sur les deux amies. Bien sûr, elle prenait un café, les jours de marché au Café des deux routes, mais elle n’avait pas eu l’occasion de vraiment leur parler…elle n’y était retournée qu’une seule fois en dehors de ses habitudes, pour espionner les gendarmes. Alors, autant dire pas assez… Qu’est ce qu’elle pourrait bien apporter comme lot ? Des bouquets de thym ? Des fromages de chèvres ? Du miel ? Elle ne savait pas. Tous les gens du village lui achetaient déjà ces denrées qui n’avaient rien d’exceptionnel pour eux. Bien sûr, il y aurait les « parisiens ». Elle eut une idée. Elle fit trois petits paniers, garnis chacun, d’un bouquet de thym, d’un petit pot de miel, et d’un fromage… elle savait que les gens appréciaient la manière dont elle mettait les choses simples en valeur, cela pourrait peut-être plaire ?
Elle arriva au café le matin du lundi, sûre qu’il serait à peu près désert et proposa ses lots.
Apolline était au comptoir, et « pressait » un café. Francine se sentait toute intimidée et cette femme aux cheveux très blonds, très courts, lui en imposait. Pourtant, elle fut tout de suite rassurée par son regard franc, direct, et qu’elle perçut comme infiniment gentil. Elle en soupira doucement de soulagement et déposa ses offrandes sur le comptoir. Apolline s’approcha et eut un grand sourire devant les petits paniers.
– Comme ils sont beaux ! Ils sentent si bon ! Vous les avez faits vous-même n’est- ce pas ? C’est tellement joli !
Francine sourit à son tour, elle n’en avait pas vraiment l’habitude et se dit que son sourire devait être malhabile, grotesque peut-être ? Mais la jeune femme blonde avait aligné les paniers sur le comptoir.
- Je vais vous en acheter un pour nous tout de suite, je n’ai pas de chance au jeu, et je voudrais en avoir un pour moi !
Cette phrase alla droit au cœur de Francine, elle ne put résister.
– Je vais vous en offrir un, c’est une bonne idée ce loto et puis surtout, pour Marcus c’est formidable. J’ai pitié de ce pauvre garçon… il se donne tant de mal, il est si gentil.
Son sourire maladroit s’agrandit encore. Un sourire trébuchant. Apolline pressa un café qu’elle posa devant Francine. Elle ne trouvait pas de mot, simplement elle dit :
– Il ne fait pas chaud ce matin, moi, je vous offre ce café, et deux croissants en remerciement. Oui, Marcus est quelqu’un qui est toujours là, prêt à ouvrir sa boutique, à soigner, à conseiller…
Francine touillait machinalement son café, elle n’avait pas mis de sucre dedans. Elle acquiesça.
– Il a vraiment pas de chance, lui, on peut le dire… Lui, il aurait pu zigouiller sa femme…pas comme l’autre ! En fin j’en sais rien…je connais pas l’autre. Apolline tenta de creuser la brèche qui s’offrait.
– Vous voulez parler de l’Affaire ? Je connais M. Wairter, tout comme Marcus, je le pensais pas capable de quoique ce soit…et là encore, quand il vient, je n’arrive pas à le croire…
Francine mordit à l’hameçon à pleine bouche.
– A parce qu’il vient au café ? Elle se retourna comme pour vérifier. Vous le voyez souvent ?
Apo haussa les épaules.
– ça dépend, des fois oui, des fois non.
Elle laissa le récit en suspens…elle ferrait le poisson.
– Marcus m’a dit qu’il ne l’avait jamais vu le jour du…le Jour, quoi. Il a rien fait pour lui venir en aide. Je veux dire, pour venir en aide à sa femme, je parle de lui, là, M. Wairter…
Apolline regarda Francine et prit l’air d’un témoin à décharge.
– Mais il ne pouvait pas ; Marcus était là, à soigner Mathilde qui était coincée du dos. M.Wairter ne savait pas que la pharmacie ne ferme pratiquement jamais…
Francine soupira.
– Oui, il ne connait pas les usages…c’est drôle quand même qu’on ne la retrouve pas ?
Apolline fut directe.
– Si on ne la retrouve pas, ce sera une tragédie, on ne saura jamais et pour la mère de la femme, c’est horrible. Il faut ouvrir l’œil, tout peut servir…
Francine perçut immédiatement le sous- entendu.
– Maintenant que je sais (sous- entendu, que je vous connais), comptez sur moi, je m’en vais l’ouvrir mon œil, je vous dirai tout…il est bon votre café, et les croissants c’est de chez Marianne ? Apolline confirma. Tout venait des commerçants du village, ou du marché local.
Francine regardait maintenant tout ce qui l’entourait avec gratitude. Les murs jaunes, les tables à carreaux jaune et blanc, les chaises de bois de pin, les tabourets du bar, les rideaux bleu roi aux fenêtres et cette bonne odeur de pain, de café. Elle observait Apolline, et malgré ses airs de garçon, la trouvait belle, franche et gentille. Elle se dit qu’elle reviendrait par plaisir assez souvent, aussi souvent que ses finances lui permettraient.
Elle sortit avec un grand sourire sur le visage.
Ce fut comme le signal déclencheur.
Après Francine, il y eut littéralement affluence dans le café.
Les gens venaient les uns après les autres, apportant ce qu’ils avaient, ou faisaient des promesses de dons.
Et chacun parlait de l’Affaire.
Jamais les organisatrices n’auraient pensé que cela marcherait si bien. Elles ne savaient déjà plus ou caser les dons et elles durent embaucher des bénévoles pour faire un tri. D’ailleurs, les bénévoles se proposèrent d’elles- mêmes d’une curieuse manière.
Un beau matin, assez tôt, Mathilde vit un groupe de trois femmes sur le seuil du café, hésitantes, jetant des regards furtifs, elles se poussaient un peu du coude et avaient chacune un panier sous le bras.
Mathilde vint à elles. Ce jour là, elle portait une robe rose qui la mettait en valeur et ces dames en furent favorablement disposées. Le grand sourire de bienvenue qu’elle affichait était juste comme il fallait ; accueillant et réconfortant, pas du tout commercial.
Marie, Albertine et Augustine firent toutes trois un pas en avant et se figèrent. Elles souriaient aussi, mais Mathilde les sentait sur la réserve, prêtes à s’effaroucher.
– Bonjour Mesdames, vous venez pour les dons ? Entrez, entrez…je suis à vous, je n’ai rien de pressé à faire, il n’y a pas grand monde ce matin.
Elles firent encore un pas, mais ne savaient pas trop comment commencer. Ce fut Augustine qui se lança.
– Nous vous remercions pour l’idée que vous avez eue, et nous venons vous proposer de l’aide. Nous n’avons pas apporté grand-chose avec nous, seulement quelques gâteaux que nous voulions vous faire goûter… s’ils vous plaisent, ce sera notre contribution pour le loto. Voilà.
Et Augustine déballa le sien, qu’elle posa sur une table, suivie par les deux autres. Mathilde eut un sourire ravit qui alla droit au cœur des vieilles dames.
– C’est exactement ce qu’il nous manquait ! Il y aura sûrement des enfants et nous n’avions encore rien prévu ! Ce furent des exclamations de contentements de part et d’autre. Bien sûr, il y eut la fameuse tasse de café, ou de thé ? Mais la préférence allant au café, Mathilde se fit un plaisir de les faire assoir à une table fleurie d’un bouquet de thym et d’herbes sèches, les fameux bouquets de Francine.
Elles s’en aperçurent immédiatement, et en furent émues.
– Vous, vous avez eu la visite d’une de nos amies, vous avez vu Francine ! S’exclama Marie. Mathilde sourit encore, en se disant, qu’à force de sourire, elle allait sacrément se rider et qu’il faudrait qu’elle se fasse un nouveau masque dimanche
– Alors, cette charmante dame s’appelle Francine ? Oui, elle est venue nous proposer des bouquets et des fromages, tout est délicieux, et si joli !
Les trois amies en furent ravies.
– Francine n’a pas trop d’argent, vous voyez et ce serait bien pour elle que les gens lui achètent les fromages, et le miel…
C’était Albertine qui avait parlé. La mine sérieuse et intéressée de Mathilde les réconforta, et ce qu’elle dit leur alla droit au cœur.
– Oui, c’est aussi dans ce but que nous faisons la tombola : aider les producteurs locaux. Nous avons bien conscience qu’il faut faire quelque chose…
Puis, elle se tut par pudeur, ce cela plut aussi aux vieilles dames. Le terme de producteur local donnait du prestige à leur amie Francine et à elles aussi par rebond. Mais ce fut Marie qui déclencha tout.
– Je n’ai pas grand-chose à faire de mon temps, alors, si vous avez besoin d’aide… ?
Mathilde se dit que ce serait génial de l’avoir là pour amadouer les plus méfiants des gens du village, mais elle pensa aussitôt que son intimité avec Apolline serait mise à rude épreuve. Néanmoins, elle témoigna sa joie en frappant dans ses mains, toujours avec son sourire éblouissant.
Aussitôt, les deux autres ne voulurent pas être en reste et proposèrent elles aussi leur aide. Il fut convenu qu’elles se reverraient dans deux jours pour déterminer les fonctions de chacune.
Après leur départ, Mathilde pensa qu’il leur faudrait des tâches qui ne demandent pas trop de stations fatigantes, elles n’étaient plus toutes jeunes. Il fallait qu’elle trouve une ou deux serveuses ou serveurs, c’était ça qui leur manquerait le plus. Elle se creusait encore la tête pour savoir qui pourrait faire le service dans la salle ce soir là, lorsque Pétra déboula dans la pièce.
Sans aucun maquillage, avec son short en jean et son tee-shirt rouge, elle faisait plus touriste que couleur locale. Ses cheveux attachés en queue de cheval retombant jusqu’au milieu du dos lui donnaient un air juvénile et frais qu’elle perdit aussitôt qu’elle se mit à parler.
Mathilde pressentit qu’elle était mal lunée.
– Ma mère m’envoie vous dire que je suis volontaire pour faire le service au café le jour de la tombola.
Elle regardait le sol en parlant, absorbée qu’elle était par la contemplation des carreaux de terre.
Mathilde la regarda en souriant.
– Bonjour Pétra, c’est sympa, c’est ton idée, ou son idée à elle ?
La jeune fille avait un air renfrogné qui ne laissait rien présager de bon quant à la réponse. Elle jeta un regard rapide à Mathilde, puis baissa les yeux rapidement.
– C’est ma mère…Puis regardant Mathilde en face, elle ajouta précipitamment. Moi, je ne voulais pas, j’avais pas envie de faire ce loto…mais elle m’a pas laissé le choix.
Elle se laissa tomber lourdement sur une chaise en regardant ses pieds.
– Tu n’es pas obligée de le faire si ça ne te plait pas. Evidemment, nous, ça nous arrangerait, il va y avoir beaucoup de monde, ça attire les touristes ce genre de truc, c’est fait pour…on mettra de la musique, et après on dansera. Pétra leva la tête.
- Ce n’est pas ça… Pétra ne pouvait pas lui dire qu’elle lui en voulait d’être l’amie d’un homme qu’elle soupçonnait de meurtre. Elle trouva un biais :
- Vous dites qu’on va danser, c’est pour m’amadouer…
Mathilde s’assit auprès d’elle, elle sentait qu’il y avait quelque chose qui gênait Pétra.
– Mais non, c’est très commercial tu sais, si on met de la musique, les gens restent, ils dansent, ils consomment, et si tu danses avec eux…personne ne t’en voudra.
Pétra pensait que sa machination avait réussi. En venant à la tombola elle pourrait jauger Dimitri, s’il était là, et même, elle pourrait sûrement quitter un instant le café pour aller fouiller chez lui. Convaincre sa mère avait été d’une facilité dérisoire, c’était pour la bonne cause.
Elle fixa Mathilde plus gentiment, et un mince sourire apparut sur les lèvres de la jeune fille.
– Alors ma mère ne pourra rien dire, si je danse ? Puisque c’est commercial…. Mathilde réprima une envie de rire et la rassura… Mais il faut que tu me promettes de ne pas aller trop loin.
Pétra sourit.
– Trop loin ? J’ai seulement envie de m’amuser. Elle haussa les épaules.
– C’est d’accord. C’est fou ce que je peux m’ennuyer, de toute façon, ça me changera…
Mathilde réfléchit encore, puis, acheva de la décider avec cette idée lumineuse.
– Tu sais, ce sera fatigant, mais tu auras les pourboires, cela te fera une petite cagnotte…
A la grande surprise de Mathilde, Pétra releva la tête.
– Non, je ne le fais pas pour avoir de l’argent et si j’en ai, je ferai comme tout le monde, je le donnerai pour le musée…
Elle se leva très dignement, puis eut un grand sourire.
– En tous cas, c’est super gentil de me l’avoir proposé. Puis, elle partit en faisant fièrement danser sa queue de cheval dans son dos.
La jeune fille avait sauvé sa dignité, son libre arbitre.
Mathilde la trouva très sympathique.
Pétra pensait de son côté que les adultes étaient assez faciles à rouler, somme toute. Elle se félicita aussi d’avoir réussi à la tentation d’empocher les pourboires.
Elle décida qu’elle avait une grande force de caractère.
Presque une volonté de fer.
Le gendarme, Mathilde, Apolline. Proposition d’aide pour la soirée.
Ce fut tout à la fin de la journée, juste avant le journal télévisé que le gendarme entra dans le café. En fait, il n’entra pas immédiatement, il resta sur le seuil, un peu indécis et c’est Apolline qui le salua la première.
Il avança donc et hésita visiblement entre une table et le comptoir, pour finir par se décider à rester debout. Il n’y avait personne dans la salle. Les deux femmes étaient présentes, Mathilde nettoyait les tables et Apolline attendait qu’il commande quelque chose.
Visiblement, il ne se décidait pas.
– Vous avez besoin d’aide ?
Le jeune gendarme eut un sourire incertain, puis se jeta à l’eau.
– Vous allez faire une sorte de loto, tombola, j’aimerais y participer à ma façon…Il regardait Apolline qui lui sourit franchement.
– Vous voulez écouler un stock d’armes ? De vieux ordinateurs ? Des uniformes ? Qu’est-ce que je vous sers ?
Le jeune homme se détendit d’un seul coup et son sourire devint beaucoup plus vrai.
- Je…non…une… (Il allait dire une bière)…un gin tonic s’il vous plait.
- Bon, au moins c’est précis, reprit Apolline, bien sûr que vous pouvez participer, tout le monde le peut…
Le jeune baissa la tête.
– En fait, je n’ai rien à vous donner d’exceptionnel, j’aimerais seulement être là, regarder, je peux apporter quelques objets, de quoi avez-vous besoin ? Mathilde qui avait tout entendu s’approcha très intéressée.
– En fait, nous avons beaucoup de choses, il nous faudrait plutôt un serveur…
Elle était sûre qu’il refuserait, mais à son grand étonnement il accepta immédiatement.
– S’il vous manque quelqu’un pour servir, ça me va…ça me va très bien.
Apolline et Mathilde se regardèrent un peu indécises, un peu gênées, visiblement elles hésitaient à parler, elles avaient la même objection présente à l’esprit.
– Heu…bien sûr, je serai en civil, pas de problème…Les deux filles sourirent et approuvèrent, soulagées.
– Mais vous savez que même sans l’uniforme tout le monde me connait ? Ce qui me plait dans cette idée, c’est que les gens me verront autrement…
- Et peut-être qu’ils vous parleront plus facilement par la suite ? Je me trompe ? Interrompit Apollo.
Le jeune homme acquiesça, de nouveau mal à l’aise.
– Oui, effectivement, c’est mon but. Je travaille toujours sur la disparition de Mme Wairter, vous vous en doutez un peu…mais nous manquons d’éléments, autant dire que nous n’avons rien du tout.
Pouf sauta sur le comptoir, et se frotta aux mains d’Apolline
– Ok, vous n’avez pas vu le chat…il est transparent.
– Oh, j’aime les chats et puis je ne suis pas l’inspection sanitaire, il est très mignon celui là, il sent bon en plus…Vous connaissez le nom de ce parfum?
Apolline et Mathilde reniflèrent le chat, qui prit une contenance indignée. Mais ni l’une ni l’autre ne purent donner avec précision le nom d’un parfum connu, sauf qu’elles avaient remarqué que depuis un moment, il sentait bon, enfin, qu’il ne sentait plus vraiment comme un chat, mais plutôt effectivement un parfum de femme.
– Je dirais un parfum de luxe, non ? C’est pas de l’eau de Cologne, ou mon truc à deux euros…Renchérit Mathilde.
– C’est drôle…j’ai senti ce parfum il n’y a pas si longtemps, je n’arrive pas à situer la circonstance…reprit-Apolline, perdue dans ses pensées.
Mais le jeune gendarme insista, la mine réjouie.
– Le parfum que porte ce chat, c’est Opium, un truc hors de prix, que j’offre à ma mère régulièrement. Il sourit, tout content, puis continua. Bon alors, c’est d’accord, pour la soirée, je fais le serveur ?!
Ensuite, il entreprit de finir tranquillement son gin tonique. Ca le changeait des bières tièdes et fades que lui offrait Justin.
Il aimait beaucoup Justin et il l’aurait aimé encore plus s’il n’y avait pas eu les bières.
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Belsunce
« …Tout part et vient d’ici. Tu contestes ? Prépare ton testament gars. Belsunce, fleuron des quartiers phocéens. Coincé entre la gare et le vieux port, on n’est pas les plus à plaindre. À domicile comme à l’extérieur, on sévit sur les cafards comme le Baygon »
Bouga, Belsunce break-down, B.O.
Belsunce est un quartier du 1er arrondissement de Marseille. C’est l’un des plus vieux quartiers de Marseille.
Il doit son nom à Monseigneur Henri François-Xavier de Belsunce-Castelmoron, évêque de Marseille resté célèbre pour son dévouement lors de la Peste de Marseille.
Belsunce est un quartier populaire, il abrite entre autres le Centre Bourse, grand centre commercial du centre ville de Marseille, et l’Alcazar, ancienne salle de spectacle reconvertie en bibliothèque. On y trouve de nombreux commerces de vêtements à bas prix.
Les axes historiques de Belsunce
Belsunce est délimité par des axes célèbres à Marseille.
La Canebière
L’avenue la plus emblématique et la plus connue de Marseille a conservé des traces de son passé de spectacles, cafés et hôtels luxueux. Elle marque la limite entre les quartiers de Belsunce et ceux de Noailles et de l’Opéra.
Côté Belsunce, on peut noter la présence de l’Hôtel du Louvre et de la Paix, aujourd’hui un magasin C&A. Cet ancien palace abritait 179 chambres et des salons privés. Il accueillit, entre autres, Mark Twain en 1867, Camille Flammarion ou l’empereur du Brésil Pedro II. Cet immeuble est occupé, de 1941 à 1977, par la Marine Nationale. La façade est ornée de quatre cariatides qui tiennent chacune dans la main le symbole d’un des quatre continents. Les étages portent les blasons des nations européennes, celui de l’Autriche-Hongrie est détruit pendant la guerre de 1914-1918. La façade, la toiture, l’escalier et au rez-de-chaussée, deux salons : le mess des officiers et la salle de conférence sont classées monuments historiques depuis le 8 juin 1982.
Autre bâtiment remarquable côté Belsunce, Le Building. Construit en 1952 sur les ruines des Nouvelles Galeries qui brûlèrent en 1938, cet immeuble de 10 étages est l’œuvre conjointe des architectes René Egger, Fernand Pouillon, et Jean-Louis Sourdeau. Il aura fallu 5 ans entre sa livraison et les premières études de faisabilité en 1947. L’immeuble est désormais labellisé Patrimoine du XXe siècle.
Tout près se trouve un des seuls cinémas Arts et Essais de la ville, le Cinéma des Variétés.
Rue de la République
Elle fut inaugurée en 1864 et relie l’ancien port (Vieux-Port) et le nouveau (La Joliette).
Elle est aménagée avec des habitations de style haussmannien afin de faire revenir la bourgeoisie marseillaise près du centre ville. Cependant, peut-être celle-ci n’appréciait-elle pas la proximité du port et les activités portuaires incessantes de cette époque qui vont avec, toujours est-il qu’elle ne s’y installa pas.
Cours Belsunce
Baptisé « Le Cours » lors de sa création, il prend le nom de Mgr de Belsunce, évêque de Marseille qui pendant l’épisode de la peste se donna à corps perdu. Il donnera ensuite son nom au quartier. On y trouve de nombreux commerces de vêtements à bas prix.
On peut noter la présence de la plus grande bibliothèque de la ville, L’Alcazar, une ancienne salle de spectacle qui aura écouté les débuts d’Yves Montand ou Tino Rossi, et où s’y révèleront Dalida, Maurice Chevalier, Félix Mayol ou encore Fernandel.
Un autre ensemble de bâtiments s’impose sur le cours, il s’agit du centre Bourse, un centre commercial et les tours Labourdette dont on parlera un peu plus loin dans l’article.
Boulevard d’Athènes et Dugommier
Ces grands boulevards relient l’escalier monumental de la gare Saint-Charles à la Canebière. Ils se rejoignent au niveau de la place des Capucines où se dresse la fontaine Fossati. Elle est édifiée par Dominique Fossati en 1778 en l’honneur de Necker sur l’actuelle place du Général-de-Gaulle. Elle est déplacée en 1863, à la place des Fainéants (aujourd’hui la place des Capucines). La fontaine est classée monument historique en 1941.
Sur le boulevard d’Athènes, aujourd’hui occupé par le CDRP (centre régional de documentation pédagogique) de l’Académie d’Aix-Marseille, se trouvait l’Hôtel Splendide, hôtel de luxe qui avait remplacé le grand Hôtel de Russie et d’Angleterre. En août 1943, à son arrivée à Marseille, Varian Fry y installa les premiers locaux du Centre américain de secours. Après l’occupation de Marseille en novembre 1943, l’hôtel est utilisé par les autorités allemandes comme lieu de réunion et de séjour.
Le sud du quartier historique
Mémorial de la Marseillaise
Inauguré en mars 2011, ce mémorial situé dans un immeuble qui fut le siège du Club des Jacobins retrace l’histoire d’un des symboles les plus forts de la République française. C’est là où pour la première fois cet hymne devenu « La Marseillaise » fut entonné en 1792.
Hôtel Hubaud
Cet hôtel particulier construit entre 1660 et 1668 fut acquis en 1739 par Jean-Joseph Michel, doyen du collège des médecins, qui le transforma en y édifiant une façade Louis XV. Le bâtiment qui accueillit notamment l’agence du célèbre architecte de la reconstruction de Marseille après guerre, Fernand Pouillon, est inscrit au titre des monuments historiques en 1943.
Théâtre de l’Œuvre
Créé en 1937 par L’ association La Paix, le théâtre de l’Œuvre à vocation sociale et caritative se situera d’abord au 3 rue de Turenne. Détruit par la création de l’A50 il reprendra vie en 1965 au 1, rue Mission de France, dans une vieille remise des Nouvelles Galeries, endommagée par l’incendie de 1938 ! Aujourd’hui l’un des derniers théâtres à l’italienne de Marseille et ses 200 fauteuils, a rouvert ses portes le 7 avril 2016 après une phase de travaux et un nouveau projet, le « Toit-Théâtre de l’Œuvre », regrouper en un même lieu, l’actuelle salle de spectacles, une résidence d’artistes, des activités associatives et de l’hébergement social.
Église de la Mission de France
Cette église construite à la fin du XVIIe siècle et rénovée au XIXe siècle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 8 décembre 1965.
L’église est fermée au culte en 1901. Devenue salle de concert, puis école de maçonnerie et entrepôt de matériel scolaire jusqu’en 1979, elle est rendue au culte par la ville de Marseille à la fraternité sacerdotale Saint-Pie-X.
Le nord du quartier historique
Sur la rue Bernard du Bois et le long de la rue d’Aix, plusieurs bâtiments majeurs sont à remarquer dans cette partie du quartier.
La Halle Velten
La Halle Velten accueillait autrefois les anciennes brasseries installées en 1826 par Jacques Velten, ouvrier brasseur alsacien…atelier dans lequel travaillera son célèbre neveu Geoffroy qui créera en 1861 sa propre brasserie avant de devenir…créateur de journaux, héros de guerre et sénateur ! Le lieu un temps abandonné se trouve aujourd’hui sur un îlot, abritant la Cité de la Musique de Marseille, choisi pour accueillir un nouveau pôle sportif et social débuté en octobre 2015 avec le City Stade de Belsunce. La Halle accueillera un gymnase et le nouveau centre social.
Le Rocher de marbre blanc
Cette oeuvre pèse 40 tonnes et pourtant elle n’a pas de nom ! Aux abords de la gare Saint-Charles, l’Atelier Fernandez & Serres, lauréat du concours de réaménagement de la place Longue des Capucins, a terminé en 2013 sa transformation par l’installation d’une imposante sculpture de marbre blanc, réalisée avec le concours du plasticien Daniel Pontoreau.
Église Saint-Théodore
L’église Saint-Théodore est une église paroissiale du XVIIe siècle. Elle est le dernier élément subsistant de l’ancien couvent des Récollets.
Hôtel Pesciolini
Cet hôtel construit en 1672-1673 est célèbre par le balcon en ferronnerie du premier étage supporté par deux atlantes monumentaux encadrant un œil-de-bœuf de l’entresol sous lequel sont sculptés deux sphinx adossés.
Le quartier Bourse et Colbert
Le Palais de la Bourse
Le Palais de la Bourse est le premier édifice élevé sous le Second Empire. Il a été conçu par l’architecte Pascal Coste. C’est le point de départ de la grande vague de construction des édifices publics, à Marseille, au milieu du XIXe. Le bâtiment abrite le siège de la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille-Provence.
Il abrite également le musée de la Marine et de l’économie Marseille Provence qui réunit toiles de maîtres et modèles réduits, instruments de navigation et affiches publicitaires. A l’entrée, on peut y découvrir une capsule sous-marine de la COMEX.
L’Église Saint-Ferréol les Augustins
L’Église des Augustins ou de Saint-Ferréol les Augustins se situe à proximité du quai des Belges sur le Vieux-Port. Elle fut construite entre 1447 et 1588 par une communauté religieuse : les Augustins.
Le Centre Bourse
Créé en 1977, ce centre commercial connait plusieurs réhabilitations et restructurations qui portent en 2016 sa surface à 39 300 m² sur quatre niveaux et 73 enseignes commerciales. La façade, d’une longueur de 285 m, est signée par le cabinet d’architectes Moatti-Rivière. Ce centre a la particularité de contenir le Musée d’Histoire de Marseille et le jardin des Vestiges.
Le Musée d’Histoire de Marseille et le jardin des Vestiges
Le musée d’histoire de Marseille est un musée consacré à l’histoire de la ville de Marseille. Fondé en 1983, il a été entièrement rénové et a rouvert le 14 septembre 2013 à l’occasion de Marseille-Provence 2013.
Installé dans le Centre Bourse, à proximité du Vieux-Port, le musée d’histoire de Marseille abrite le site du Port antique, une exposition permanente de 3 500 m², un espace d’exposition temporaire, un centre de documentation et un auditorium, ce qui en fait le plus important musée d’histoire urbaine en France.
Le jardin des Vestiges attenant abrite les vestiges archéologiques du port antique de Marseille.
Les Tours Labourdette
Suite à l’expropriation des habitants et à la démolition des logements insalubres du quartier de la Bourse en 1911, différents architectes sont consultés afin d’y réaliser 500 logements. Il faudra cependant attendre les années 1950 pour que le projet soit repris et remanié par l’agence Boileau et Labourdette, à la demande de Gaston Defferre, alors maire de Marseille. Les modifications consistaient à intégrer au projet initial un parking souterrain couvert d’une place, ainsi qu’une galerie commerciale.
Occupé à partir de 1962, le groupe d’immeubles de la Bourse propose 500 logements ou bureaux répartis en quatre bâtiments : trois tours et une barre. D’autres barres, de plus faible élévation, ainsi qu’une galerie commerciale étaient prévues mais n’ont pas été réalisées en raison de la découverte du site archéologique de l’ancien port de Marseille, actuel « Jardin des Vestiges ».
Le MuSaMa
C’est sur 413 m² au sein des anciens locaux de « L’Espace Vieux-Port » qu’ouvrira le MuSaMa, un musée à vocation scientifique et culturelle. Un projet privé signé entre le propriétaire des lieux ANF Immobilier et Jean-Baptiste Jaussaud, entrepreneur et savonnier marseillais, président de la Compagnie générale des savonneries et des huileries et du Conservatoire national du savon de Marseille.
L’Église Saint-Cannat
A proximité du bas de la rue de la République se situe l’église Saint-Cannat. Elle a été fondée par les frères prêcheurs de l’ordre de Saint-Dominique. Elle est dédiée à saint Cannat évêque de Marseille, après 485-487, dont une localité du département porte le nom. Elle a été inscrite Monument historique par arrêté du 2 novembre 1926.
La Poste Colbert
Cette oeuvre monumentale de l’architecte aixois Joseph Huot fut construite entre 1889 à 1891. Elle se cherche un avenir depuis sa fermeture en 2009 sous les yeux des quatre portraits de physiciens, Ampère, Coulomb, Volta et Faraday qui trônent sur la façade protégée. Fin 2015 un nouvel avenir semble se dessiner pour le bâtiment qui devrait accueillir le siège régional de La Poste.
La Halle Puget et le parapluie
La Halle Puget est due au maître maçon Pierre Puget (homonyme du sculpteur) en 1672. Elle est construite pour remplacer l’ancienne halle aux poissons de la place Vivaux devenue trop petite après l’extension de la ville. Elle abritait le marché aux poissons et aux viandes au XVIIe siècle.
Tour à tour, transformée en chapelle (en 1887) puis en commissariat (de 1925 à 1980), la halle avait été alors murée et les colonnes encastrées, sa restauration, en 1987, lui rend son apparence initiale. Construite à l’image d’un temple antique, son toit de tuile repose sur des colonnes ioniques.
Où manger ?
Twist Avenue
En salé ou en sucré, on peut déguster ces spécialités, Trdelníks ou Twists (plus facile à prononcer) venues d’Europe centrale. C’est fait maison, c’est bon, le personnel est accueillant. Courez-y !
9h30 – 21h du lundi au jeudi 9h30 – 22h vendredi et samedi 14 Bis rue Henri Fiocca, 13001 Marseille 09 82 50 71 91 https://www.facebook.com/TwistAvenue/
Restaurant Saf-Saf
Idéal pour manger un bon couscous ou un tajine pour pas cher. La cuisine est bonne, et quel bonheur de finir le repas avec un thé à la menthe accompagné de douceurs orientales !
9h – 23h tous les jours 29 Rue Vincent Scotto, 13001 Marseille 04 91 91 58 79 https://www.facebook.com/Saf-saf-1417943095114744/
Accès en transports en commun
#belsunce#marseille#églises#bourse#canebiere#ruedelarépublique#fontaine#musées#vestiges#portantique#hotelparticulier
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Mettre des couleurs et du piment dans la vie avec mon Amoureuse ❤️ #pimentersaviedecouple #pimentersavie #positifenergy #positiflife #coupleinlove #cookinglife #cookinglove (à Rue Longues Des Capucins)
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ARRÊT DANS LE TEMPS
Xavier Rosan / © Xavier Rosan
Du temps, on ne connaît que les effets. Seul l’art, par l’instant (ou le mouvement pour le cinéma) retrouvé et capturé, nous donne l’illusion qu’il peut s’arrêter. Des sites, de temps à autre, peuvent également instiller cette sensation. Ce sont rarement les plus connus, précisément parce que la multiplication des regards tend à banaliser la présence des 5 étoiles du patrimoine artistique, de même que la signification et la portée qu’ils sous-tendent. L’admiration résultant généralement de leur observation suscite fréquemment des enthousiasmes d’ordre esthétique ou stimulent l’appétit de connaissances, les deux n’étant au demeurant pas incompatibles. Revers de la médaille, on peut aussi, n’en déplaise à Stendhal, rester de marbre face à ce que d’aucuns présentent comme des chefs-d’oeuvre. Il y en a pour tous les goûts, et c’est tant mieux. C’est aussi une autre histoire.
État de lieu
Et puis, il y a les « autres lieux », bien moins connus, dont la qualité première réside précisément dans la surprise qu’ils réservent en eux-mêmes, par leur propre « état de lieu » insoupçonné. Le jardin des Remparts, à Bordeaux, semble à ce titre assez exemplaire. Il s’inscrit, tout en enfilade, sur 200 m environ, de la rue Marbotin au parking de l’école primaire du quartier ouvrant sur la rue des Douves, entre le marché des Douves, récemment restauré, et le périmètre de l’ancien couvent des Capucins, au sein duquel prennent place le CROUS et l’école Robert-Lateulade.
Il faut, pour y accéder, ne pas hésiter à emprunter un des deux escaliers en tubulaires d’échafaudage en alu (provisoires, des questions de propriété foncière ayant retardé le réaménagement complet, par la municipalité, de l’endroit, sécurisé et ouvert au public en 20131), situés à chaque extrémité. Les abords ne sont donc a priori guère engageants, d’autant que le jardin (faussement) suspendu se laisse encore désirer par l’entremise de quelques marches et d’une ou deux plateformes d’accès intermédiaires, en partie cloisonnées par les murs à nu des habitations environnantes. Une sorte de sas avant le « grand saut vers l’inconnu », la promenade ne laissant découvrir qu’en dernier recours son double alignement de platanes dits centenaires et autres végétaux.
L’inutile et l’agréable
« Promenade » est bien le mot, dans la mesure où se déploie une longue allée ombragée, à la manière de ces espaces de déambulation initiés au xviie siècle, telle celle qui, la première à Bordeaux, orna d’ormeaux les abords de Sainte-Eulalie. À son arrivée sur les bords de Garonne, Tourny, un siècle plus tard, s’employa à en parsemer la cité, prenant notamment l’initiative de transformer de la sorte « les terrains vagues qui se trouvaient entre le Chapeau-Rouge, les Jacobins et le Château Trompette » (Camille Jullian). L’intendant désirait, selon ses propres termes, un « jardin […] où les habitants de l’un et l’autre sexe pussent, dans les beaux jours, jouir du plaisir de la promenade ». Et Jullian de fignoler la description : « Par là, le Jardin n’était pas seulement un lieu de promenade et un décor : il prenait rang dans la grande voirie municipale ; il unissait les différents faubourgs de la ville. »
Autant l’admettre tout de go, le jardin des Remparts ne répond qu’imparfaitement à cette définition, non qu’il s’éloigne des agréments de ladite promenade, mais disons que, selon l’expression courante, les temps ont bien changé…
En l’occurrence, il ne s’agit pas d’une pirouette de pure rhétorique. Bien des jugements et des considérations, relevant souvent de la morale, sont tombés ou ont pris des chemins de traverse menant à des puits de contradictions. Qu’on en juge. D’une part, la promenade des Remparts n’organise, on l’a vu, nul lien, même si elle se situe, note-t-on du côté de Bordeaux 2030, à la jonction entre « deux quartiers en recomposition, la diagonale Saint-Michel / Capucins et la diagonale Sainte-Croix / Dormoy ». De fait, l’espace de 3 400 m2 de verdure n’offre aucune fonction « utile » à proprement parler. Reste l’agréable que l’on joint souvent au précédent pour sottement l’y opposer : une partie du charme de l’endroit tient à son apparente « inutilité » (au sens d’inutilité de rapport ou de rendement). On peut y venir comme ça, pour rien, se reposer, flâner, oublier. Sans compter que le décor qui s’offre au chaland n’apparaît guère organisé : ici, un oratoire faisant face à un large escalier menant à la « cour d’honneur » de l’école ; là (au fond), les vestiges d’une guérite en pierre ; tout le long, chemin de ronde et meurtrières.
Pleine jouissance
Pourtant, la terrasse eut sa fonction. Correspondant aux remparts du xive siècle (troisième enceinte de la ville édifiée pour assurer la protection des habitants des nouveaux quartiers compris entre Sainte-Croix et Sainte-Eulalie), elle fut annexée vers 1685 par les Capucins qui avaient bâti, quelques décennies plus tôt, leur vaste couvent en contrebas. Ils souhaitaient cultiver et aussi planter d’arbres cette zone déjà inusitée, sinon par certaines gens se livrant « à toutes sortes de désordres ». Désordres très certainement en contradiction avec les hauts principes moraux de bonne jouissance du « plaisir de la promenade » par « des habitants de l’un et l’autre sexe » jadis vantés par Tourny – à moins de considérer très anachroniquement que l’insigne intendant accumulât les lapsus révélateurs.
Quelques siècles plus tard, la promenade-terrasse s’offre telle qu’elle est, et telle qu’elle est au fond, avec son genre « laisser-aller », elle plaît. Les propriétaires de chiens incitent leurs meilleurs amis à courir le chat (en nombre le soir tombant) ou le pigeon, les buveurs de bière officient, les enfants goûtent, avec ou sans parents, et complotent gentiment, les étudiants s’affranchissent de leurs études, les curieux observent de haut les bâtiments réhabilités du couvent et de la chapelle néogothique. Moins décor que point de vue, le jardin des Remparts s’enrichit de cette mixité vaguement interlope, organisant un arrêt dans le temps, celui de l’Histoire, celui du quotidien.
1. On doit à l’association Le Bruit du Frigo la première redécouverte de cet interstice lors de la manifestation artistique et urbaine « Lieux possibles » en 2010. Voir : www.bruitdufrigo.com
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Une longue série sur la bouffe en commençant par faire son marché : ici des fruits et légumes ...
Marseille, marché de Noailles : ail, piments et aubergines
idem (rue Longue-des-Capucins) : infusions diverses, carcadet et autres
Arleux (Nord) : ail fumé
Ortahisar (Cappadoce, Turquie) : abricots séchant au soleil.
#nourriture#aliment#fruit#infusion#marseille#noaille#rue longue-des-capucins#ail#poivron#piment#aubergine#carcadet#arleux#nord#ail fumé#ortahisar#cappadoce#turquie#abricot#abricot sec
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Nouveau retour à mon projet de présenter la plupart de mes 55500 photos (et des brouettes). Plus trop loin du présent….
2016. Marseille en été.
- vers la Place Sadi-Carnot
- les 3 suivantes : dans le quartier du Panier
- la Vieille Charité
- les 2 dernières : la boutique “Saladin”, dans la Rue longue-des-Capucins
#souvenirs#marseille#tag#art urbain#graffiti#place sadi-carnot#épices#saladin#rue longue des capucins#le panier#vieille charité
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Je reviens à mon projet de présenter la plupart de mes 55000 photos (nouveau compte approximatif. On se rapproche du présent !).
2015. Marseille en été.
- Rue Longue des Capucins
- les 2 suivantes : Place Halle Delacroix
- les 2 d’après : pâtisserie arabe, rue d’Aubagne
- les 3 autres : Rue de l’Arc
- atlantes, Rue de Rome
#souvenirs#marseille#rue d'aubagne#pâtisserie#place halle delacroix#marché#couleur#légumes#épices#rue longue des capucins#rue de l'arc#robot#rue de rome#atlante#reflet
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Je reviens ENCORE une fois à mon projet de présenter la plupart de mes 55800 photos (environ). On est en 2017 et comme ce blog est né en 2017, j’arriverai donc au bout de cette présentation.
Marseille, au printemps.
- le port de la Joliette, vue des bien-nommées ‘Terrasses du Port”
- Sous la Cathédrale de la Major, une fontaine aux dauphins
- les deux suivantes : deux atriums des Docks
- la Gare Saint-Charles
- à Noailles, dans la Rue Longue des Capucins, le magasin “Saladin”
- Rue Bussy-l’Indien
- Rue Pastoret
#souvenir#marseille#port de la joliette#la joliette#terrasses du port#port#la major#cathédrale de la major#fontaine#les docks#palmier#gare saint-charles#saint-charles#noailles#tag#art urbain#graffiti#rue longue des capucins#saladin#couleur#rue-longue-des-capucins#ours#rue pastoret#jaune#rue bussy-l'indien#atrium
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Nouveau retour à mon projet de présenter la plupart de mes 55500 photos (et des brouettes). Plus trop loin du présent….
2016. Marseille en octobre, A Noailles, vers la Rue Longue des Capucins, son marché, ses couleurs, ses poissons, ses odeurs... Sauf la dernière dans la boutique de Didier : “Marseille in the Box” (allez-y, c’est très sympa !)
#souvenirs#marseille#noailles#rue longue des capucins#marché#poissons#épices#couleurs#christine#moustache#didier#marseille in the box
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Marseille. Avec Angela dans le marché oriental de la Rue longue des Capucins. Epices, olives, et têtes de moutons grillées !
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Je reprends mon projet de présenter la plupart de mes 52377 photos.
2001. Christian et Patrick viennent me voir à Marseille
- les 3 premières : piments et couleurs au marché de la Rue Longue des Capucins
- les 2 suivantes :d’autres couleurs, dans le Panier
- la Vieille Charité
- Le Pharo
- l’île Maïre au Cap Croisette
#souvenirs#marseille#christian#piment#couleur#march 2022#rue longue des capucins#le panier#tag#vieille charité#moustache#le pharo#pharo#monument aux morts#île maïre#maïre#cap croisette
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Bon mon but est d’essayer de présenter l’ENSEMBLE de mes 50.000 photos (ce n’est pas une exagération, hélas! 52845 à ce jour !!). Evidemment, pas toutes…
1990... Nours descend à Marseille (présentation aux parents !). On dort sur le bateau de mon père et on visite la Provence. Un beau printemps...
- Marseille, la Canebière
- id, Place de la Bourse, rencontre des ours ! (cette statue, “Le Montreur d’Oursons” est maintenant devant Saint-Laurent)
- id
- id, Le Fort Saint-Jean vu du Pharo
- id, sur le “Mélanopode”
- id
- id, Marché des Capucins
- id, Place Estrangin
- Aix-en-Provence, Cours Mirabeau
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