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angelenaturopathe · 2 years
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angelitam · 4 months
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Prescription Lab #05-2024
La Prescription Lab de mai 2024. Prescription Lab Je la publie au mois de juin car je l’ai reçue fin mai, suite Ă  un souci de numĂ©ro de carte bancaire que je n’avais pas changĂ©. Une Prescription Lab pour une escapade sur la CĂŽte d’Azur. Box Prescription Lab #Mai Escapade sur la CĂŽte d’Azur Une box de mai 2024 qui exploite la magie des jours fĂ©riĂ©s et des week-ends prolongĂ©s. Un doux parfum de

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sh0esuke · 10 months
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" Lovers From The Past " - NOUVELLE VERSION.
𝗠đ—Č𝘁 đ—Čđ—» 𝘀𝗰đ—ČÌ€đ—»đ—Č : Luis Serra
đ—„đ—ČÌđ˜€đ˜‚đ—șđ—Č́ : AprĂšs des annĂ©es passĂ©es loin de mon village natal, j'y revins pour prendre des nouvelles de mes proches. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque, au lieu de retrouver un lieu paisible et accueillant, je fis face Ă  une armĂ©e de monstres prĂȘte Ă  me dĂ©vorer toute crue.
𝗔𝘃đ—Čđ—żđ˜đ—¶đ˜€đ˜€đ—Čđ—șđ—Čđ—»đ˜ : violence (virus, torture, arme Ă  feu, extraction d'un corps Ă©tranger), angst mais avec happy ending, je pense n'avoir rien oubliĂ© ? dans le cas contraire vous pouvez me le signaler !!
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes
đ™œđš˜đš–đš‹đš›đšŽ 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟏𝟐,𝟐𝟒𝟓.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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« Ohâžș Oh, mon Dieu... »
Ils tambourinaient sur la porte. J'entendais le bois craqueler et gĂ©mir, il n'allait pas tarder Ă  cĂ©der. Toute la maison en elle-mĂȘme ne tenait plus debout. C'Ă©tait Ă  se demander comment elle Ă©tait restĂ©e en un seul morceau depuis tout ce temps. Je ne voyais plus aucune issue. La maison Ă©tait minuscule, outre deux/trois meubles, une table et des chaises, elle Ă©tait vide. À l'extĂ©rieur, j'Ă©tais Ă  apte Ă  les ouĂŻr. Il me suffit de tendre l'oreille et d'entendre leurs bruits de pas faire le tour de la propriĂ©tĂ©. J'Ă©tais encerclĂ©e. Du moins, je n'allais pas tarder Ă  l'ĂȘtre, si je ne me dĂ©pĂȘchais pas.
Saisissant mon flanc heurtĂ© et raffermissant ma prise sur ma hache, je fis le tour de la demeure âžșc'est-Ă -dire que je fis le tour sur moi-mĂȘmeâžș. Ce fut Ă  ce moment lĂ  que je la vis. BrisĂ©e, des bout de bois laissĂ©s Ă  choir Ă  ses pieds, la fenĂȘtre Ă©tait ouverte Ă  l'instar des portes d'un paradis proche. Des rayons solaires s'y infiltraient, ils me montraient la voie.
Je m'en approchai et vérifiai les alentours.
À ma grande surprise, je ne vis personne, des grognements persistaient Ă  m'angoisser mais, pour l'instant, ils n'Ă©taient pas lĂ . Ils restaient plutĂŽt au centre du village, occupĂ©s Ă  faire cuire des ĂȘtres humains sur le bĂ»cher et Ă  nourrir la volaille. Ils m'avaient sĂ»rement oubliĂ©e. Peut-ĂȘtre ? Du plus profond de mon cƓur, je l'espĂ©rais.
M'appuyant sur le rebord de la fenĂȘtre, je sortis de la maison, je sautai et atterris au sol, forçant mon dos Ă  se coller contre la bĂątisse et ma tĂȘte Ă  vĂ©rifier les alentours.
C'était madame Gonzales qui nourrissait les poulets, elle tenait un vieux seau abßmé dans ses mains. Son mari n'était pas trÚs loin, il tournait en rond auprÚs du bûcher. Ma poitrine se fit lourde à cette constatation, ça me tuait de les voir ainsi. Qu'est-ce qui avait bien pu leur arriver ?
Je n'Ă©tais pas en position de m'attarder sur la question, mon flanc me faisait bien trop mal. C'Ă©tait de mĂȘme pour ma vue. Elle se faisait floue depuis bien trop longtemps pour que je continue de l'ignorer. La cause de cela m'Ă©tait inconnue. Ça ne faisait que quelques jours que j'Ă©tais ici, qu'une poignĂ©e d'heures que j'Ă©tais plongĂ©e dans ce cauchemar. Tout m'Ă©chappait. Je ne pouvais faire confiance Ă  personne exceptĂ© le sentiment de terreur qui broyait mes tripes.
Je priais pour que la ferme soit indemne, ainsi que ses habitants. AprĂšs tout, elle Ă©tait ma destination finale. Ma maison.
Durcissant ma prise sur le manche de ma hache, je me faufilai discrÚtement sur le chemin menant à la ferme. Il n'était pas trÚs loin, juste devant. Mon arme était dans un bien sale état. Le tranchant de la hache était à deux doigts de se détacher. Il tremblait pendant que je marchais. Cela me provoquait un profond sentiment d'angoisse. Et si elle se brisait ? Si je me retrouvais face à eux sans de quoi me protéger ?
Monsieur Benavente avait un fusil Ă  pompe dans sa maison, j'aurais pu m'en saisir. Sa maison Ă©tait juste Ă  cĂŽtĂ© de celle oĂč je m'Ă©tais enfermĂ©e, le problĂšme Ă©tait que la porte d'entrĂ©e se trouvait devant le centre du village, m'y rendre m'aurait condamnĂ©e.
Le petit chemin menant Ă  la ferme Ă©tait parsemĂ© de maisons sur ses cĂŽtĂ©s. Elles aussi ne tenaient plus debout, pour dire; elles n'avaient mĂȘme plus de porte, ni de fenĂȘtres. Elles Ă©taient totalement vidĂ©es. C'Ă©tait comme si du jour au lendemain tout avait disparu. Un cataclysme avait Ă©mergĂ©, il avait tout emportĂ© avec lui, laissant sur ses pas mon village et les villageois dans cet Ă©tat dĂ©plorable. J'avançais avec incertitude. Je pressai le tronc de ma hache entre mes seins, reposai mon menton au dessus de la partie mĂ©tallique rouillĂ©e. Cette parcelle du village Ă©tait plus calme, je n'entendais plus personne grogner, ni ces bruits de pas menaçants grouiller tout autour de moi. Ça me rassurait. Si cet endroit Ă©tait laissĂ© en paix, ça signifiait que la ferme pouvait ĂȘtre effectivement saine et sauve. Ma famille s'y cachait certainement. Elle attendait les secours, c'Ă©tait Ă©vident.
Une fois devant les deux grandes portes, j'abandonnai ma hache sur un vieux chariot brisĂ© et pressai mes paumes sur celles-ci. Elles n'avaient jamais Ă©tĂ© faciles Ă  ouvrir âžșde maniĂšre Ă  empĂȘcher le bĂ©tail de s'Ă©chapperâžș, habituellement, mon pĂšre les laissait grandes ouvertes. Les cochons et vaches Ă©taient gĂ©rĂ©s par notre chien, nous n'avions jamais rien perdu Ă  agir ainsi. Cette fois-ci, en revanche, elles Ă©taient closes.
Je poussai les portes de toutes mes forces. Mes pieds s'enfoncÚrent sur le chemin de terre, mon corps glissa en arriÚre toutefois cela ne me dissuada pas. Je persistai jusqu'à entendre le bois se déchirer, crépiter et les portes finalement s'ouvrir. Je trébuchai en avant.
« Oh ! OHâžș »
Miraculeusement, mes mains parvinrent Ă  m'aider, je les avais balancĂ© dans tous les sens de maniĂšre Ă  retrouver ma balance, ce qui fonctionna. Ma hache rattrapĂ©e et les portes refermĂ©es, je m'assurai qu'elles soient presque impossible Ă  ouvrir. Je ne voulais pas risquer d'ĂȘtre prise par derriĂšre par les autres villageois. Cela me permit d'aller de l'avant. Je rejoignis l'entrĂ©e de la ferme, observant la grange, la petite bĂątisse Ă  cĂŽtĂ©, l'endroit oĂč les animaux Ă©taient gardĂ©s et ma maison.
Ma mĂąchoire se dĂ©crocha. Mon cƓur se serra.
L'endroit Ă©tait Ă  peine reconnaissable. J'Ă©tais forcĂ©e de me pincer le nez tant l'odeur de pourriture me gĂȘnait, c'Ă©tait un mĂ©lange entre viande avariĂ©e et terre trempĂ©e. L'atmosphĂšre aussi, Ă©tait extrĂȘmement pesante. Une soudaine envie de vomir me secouait. Ça n'Ă©tait pas ma maison. Ça n'Ă©tait pas ma ferme. Certainement pas l'endroit oĂč j'avais Ă©tĂ© Ă©levĂ©e... J'en Ă©tais persuadĂ©e.
Je reconnaissais les moindres recoins, la maison oĂč j'avais dormi, couru, mangĂ©, pleurĂ©, criĂ© et grandi. La grange oĂč j'avais jouĂ© et parlĂ© durant des heures avec les vaches, leur contant mes nombreuses pĂ©ripĂ©ties dans le village aprĂšs avoir embĂȘtĂ© mes voisins ou leur avoir apportĂ© du lait bien frais. De mĂȘme pour la cour. C'Ă©tait bien elle. Aussi grande et saccagĂ©e qu'avant. Tout Ă©tait identique. Pour autant, je ne la reconnaissais pas. C'Ă©tait perturbant. Je ne me sentais pas seulement dĂ©paysĂ©e. La situation Ă©tait trop monstrueuse pour que ça ne soit que ça. Une atmosphĂšre bestiale pesait dans l'air. Elle Ă©tait... Inhumaine. Cela ne m'empĂȘchait tout de mĂȘme pas d'espĂ©rer. Je continuais de croire que ma famille allait bien, je ne pouvais pas faire autrement.
Peut-ĂȘtre que les animaux avaient Ă©tĂ© touchĂ©s, mais, alors, si ma famille s'en Ă©tait sortie Ă  temps ? Peut-ĂȘtre qu'elle attendait bien sagement dans la maison. Ils devaient ĂȘtre morts de peur...
Cette pensée me réconfortait, elle me donnait le courage de faire un pas, puis un second, et ainsi de suite jusqu'à arriver devant la porte d'entrée. Tout était calme. Outre les animaux qui braillaient non loin de là, je n'entendais rien, c'était à croire que la ferme avait été abandonnée.
La porte d'entrĂ©e cĂ©da sous moi, elle s'ouvrit. Le bois craquait, le sol gĂ©missait sous mes pas, j'observais l'intĂ©rieur de ma maison d'enfance. C'Ă©tait Ă  l'instar de marcher sur des oeufs, tout faisait du bruit, tout donnait l'impression d'ĂȘtre sur le point de cĂ©der et de m'emporter dans le lot. Une silhouette se tenait proche d'ici, assise Ă  table. Je la reconnus.
C'Ă©tait ma mĂšre.
« Maman ? »
Dans un saut de surprise, je laissai tomber ma arma tranchante au pas de la porte, elle s'effondra à mes pieds dans un bruit sourd, puis je me précipitai jusqu'à elle. Immédiatement, je posai ma main sur son épaule.
« Maman, tout va bien ? Qu'est-ce qui se passe ? Les gens ici sont devenus- »
Sa tĂȘte bascula en arriĂšre.
Elle Ă©tait morte.
Sa langue pendait entre ses lÚvres, elle était toute gonflée et blanche. Sans parler de ses yeux globuleux grand ouverts et recouverts d'une étrange substance. Cette vue suffit à me faire pousser un hurlement aiguë. Mon corps entier sursauta.
Elle Ă©tait morte.
« Ah ! Ah ! Ah ! Oh, mon Dieu ! Aah ! »
Je me reculai.
« Maman, non, maman ! Pitié ! » balbutiai-je.
Ça me dĂ©passait. Qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Pourquoi ? Depuis quand Ă©tait-elle morte ? On avait tuĂ© ma mĂšre ! J'Ă©tais incapable de retenir mes larmes. Je sanglotais violemment, surprise par de nombreux hoquets. Mes mains tremblaient. Ça m'Ă©tait impossible de me concentrer sur quoi que ce soit.
Tout me faisait mal.
Je respirais avec angoisse. Mes poumons brĂ»laient, Ă  chaque inspiration que je prenais, je me sentais fondre de l'intĂ©rieur. OĂč Ă©tais-je ? Au sol. Je venais de tomber. Étaient-ce mes jambes qui avaient lĂąchĂ© ou mon esprit ? DĂ©sorientĂ©e, mes pensĂ©es m'Ă©chappaient.
Je me saisis de mon visage en coupe. Mes mains tremblaient, elles ne s'arrĂȘtaient pas. Mon coeur me faisait sentir que je tombais d'un immeuble de plusieurs milliers de mĂštres.
Puis, une voix :
« Preciosa. »
Mon visage s'était redressé.
« Papa ? »
Une fourche dans les mains, mon pĂšre avançait jusqu'Ă  moi âžșdeux entrĂ©es composaient la maison, une contenant deux portes, menant Ă  la ferme, et l'autre composĂ©e d'une seule porte, celle que j'avais empruntĂ©eâžș. Je ne le voyais pas clairement. Le fait que je sois Ă©tourdie n'aidait pas. Ma tĂȘte me faisait mal. Mon flanc me faisait mal. Mon cƓur me faisait mal. Je me sentais palpiter de l'intĂ©rieur.
« Papa, c-c'est toi ? »
Sa carrure m'Ă©tait familiĂšre.
« Mam-man. » sanglotai-je. « Qu-Qu'est-ce qui s'est passĂ© ? OĂč sont p-passĂ©s tous les aut-tres ? »
ArrivĂ© devant moi, il s'arrĂȘta.
« Je.. je comprends pas. »
Il levait sa fourche dans les airs.
« Papa..? »
Et l'abaissa droit sur moi.
« Papa ! »
J'Ă©tais incapable de bouger. J'avais si mal, l'impression que mes forces m'avaient abandonnĂ©e se confirma lorsqu'en essayant de rouler sur le cĂŽtĂ©, je me retrouvais toujours figĂ©e sur place. Dans un dernier geste purement instinctif je jetai mes bras devant mon visage. Mes yeux se fermĂšrent et je crispai mes mains dans une pose animale, mes doigts Ă©cartĂ©s et mes ongles prĂȘts Ă  attaquer.
C'Ă©tait lĂ .
C'Ă©tait maintenant.
C'Ă©tait la fin.
J'Ă©tais morte.
« Je le savais ! »
Un coup de feu retentit tout Ă  coup. Mes Ă©paules en sursautĂšrent.
« Je reconnaßtrai ce cri entre mille ! C'est bien toi ! »
À mes pieds, je sentis le corps de mon pĂšre s'effondrer. Mon cƓur se serra. Histoire d'en ĂȘtre sĂ»re, j'avais ouvert un Ɠil, c'Ă©tait bien lui. Mon propre pĂšre, mort, perforĂ© d'une balle entre les deux yeux. Il Ă©tait allongĂ© sur le ventre, sa joue collĂ©e contre mon pied droit. Il ne bougeait plus.
Sa fourche lui avait Ă©chappĂ© et elle l'avait pĂ©nĂ©trĂ© droit dans l'estomac. Ses dents ressortaient de l'autre cĂŽtĂ©. La vue que j'avais me donnait les larmes aux yeux. Mes pleurs auraient dĂ» m'empĂȘcher davantage de le reconnaĂźtre, mais c'Ă©tait mon pĂšre. Je l'aurais reconnu mĂȘme sans mes propres yeux. Je savais faire la diffĂ©rence entre l'homme qui m'avait aimĂ©e, soutenue, Ă©duquĂ©e, fait tant de rire, et un parfait inconnu. MĂȘme avec les annĂ©es Ă©coulĂ©es. Il avait une odeur diffĂ©rente. Lui aussi sentait le pourris, tout comme maman. C'Ă©tait Ă  croire qu'ils Ă©taient faits de terre. Ils Ă©taient deux coquilles vides, mes parents Ă©taient morts.
J'étais à présent seule au monde.
« Eh, eh ! Tu m'entends ? »
Mes parents..
Une paire de mains me saisirent par les Ă©paules.
« Il faut qu'on s'en aille d'ici, on manque de temps ! »
« Pa-Papa..! »
Sa tĂȘte heurta le sol.
J'avais reculĂ© mon pied avec pour objectif de m'approcher de lui, peut-ĂȘtre que j'avais mal vu ? Mais non. Je revins brusquement Ă  la rĂ©alitĂ©. Ce fut en cet instant que j'entendis quelqu'un dire mon prĂ©nom. Je sentais aussi les mains posĂ©es sur mon corps. Chaudes et fermes. Et cette odeur.. Cette odeur masquait celle ignoble qui planait sur la ferme. Elle me rappelait..
« Luis ? »
Seigneur.
Je m'Ă©tais tournĂ©e afin de m'assurer que c'Ă©tait bel et bien lui, j'Ă©tais persuadĂ©e que mon esprit me jouait des tours. Mais c'Ă©tait lui, Luis. Il Ă©tait Ă  mes cĂŽtĂ©s, un pistolet prĂšs de lui dont le canon fumant me certifiait qu'il Ă©tait celui qui venait de tirer sur mon pĂšre. Il m'avait sauvĂ©e. Je n'Ă©tais pas en mesure de comprendre comment il avait atterri ici, ni de pourquoi il avait eu un timing aussi parfait. J'Ă©tais dans les vapes. J'Ă©tais... Je ne sentais mĂȘme plus mon corps. Mon esprit voguait au dessus de mon corps. Effectivement, je me trouvais hors de moi-mĂȘme.
« Merde. »
Je vis Luis poser deux doigts sur ma jugulaire. Il fronça les sourcils.
« Dis-moi, eh. Eh, eh. Regarde moi. »
Ses doigts se saisirent de mon menton, il me fit ainsi cligner des yeux et le questionner du regard.
« On t'a piquée avec quoi que ce soit depuis ton arrivée ? »
« Je.. Non ? Je- Je ne pense pas ? »
Il poussa un soupir.
« Tant mieux. » sourit-il. « Ça doit juste ĂȘtre la fatigue. Viens, je t'emmĂšne en sĂ©curitĂ©, accroche toi Ă  moi. »
Luis passa son bras autour de ma taille, ainsi, je pris appui sur lui et me levai.
« L-Luis ? »
Sa main libre se chargeait de sécher mes larmes.
« Tu as dû en baver, hein ? Désolé que tu aies vu ça, je voulais vraiment pas lui tirer dessus. »
« Tu as tué mon pÚre. »
Il s'arrĂȘta.
« Je... »
Luis posa une main affectueuse sur le cĂŽtĂ© de ma tĂȘte, sa paume sur mon oreille et mes cheveux. Ça avait Ă©tĂ© un peu soudain. Ses yeux me dĂ©visageaient. Il m'analysa l'espace d'un coup d'Ɠil, j'en vus Ă©branlĂ©e.
« Ça n'Ă©tait plus ton pĂšre, tu le sais, ça ? »
« Non. »
Je reniflai.
« Je-Je, je comprends rien. » avouai-je. « Et ton grand-pÚre alors ? Il va b-bien ? »
Luis détourna le regard.
Il rangeait son arme dans son dos et la masquait par sa veste de cuir. Je dĂ©glutis. Il faisait chaud. C'Ă©tait insoutenable. En mĂȘme temps, je frissonnais. C'Ă©tait confus. D'ailleurs, je ne savais mĂȘme pas si il faisait jour oĂč nuit. Le soleil se levait-il ou se couchait-il ?
« Il faut qu'on y aille. Je sais pas combien de temps il leur faudra pour nous rattraper, il vaut mieux partir maintenant. »
Luis jeta un coup d'Ɠil à mes jambes.
« Tu peux marcher ? »
« Je crois. »
Il me sourit.
« Alors c'est parti. »
Il nous dirigea tranquillement en direction des deux portes menant Ă  la cour de la ferme. Ce fut monstrueux. Insoutenable. Luis m'avait forcĂ©e Ă  contourner les cadavres de mes parents, il m'avait obligĂ©e Ă  conserver mon regard devant moi, Ă  ne pas leur dire au revoir. J'en eus le cƓur brisĂ©. Il tenait fermement ma hanche, il appuyait sur mon flanc, ce qui me faisait un mal de chien. Je marchais avec les dents serrĂ©es.
« OĂč est-ce qu'on va, Luis ? »
Il nous emmenait dans la ferme, je ne comprenais pas pourquoi. Qu'est-ce que nous pouvions bien faire avec les animaux ?
« Tu te souviens, quand on Ă©tait gamins ? » il dĂ©clara. « Mon grand-pĂšre m'emmenait dans la forĂȘt pour chasser, je connais ces bois comme ma poche, ses moindres recoins, jusqu'aux pierres et troncs d'arbres. »
J'acquiesçai. Mes pieds s'enfonçaient dans la boue, nous nous rapprochions de la petite cabane qui faisait face à la grange réservée des vaches. Ici, les barriÚres de bois tenaient à peine debout. Je commençais à comprendre.
« Et ceux du village, alors ? Qu'est-ce qui leur est arrivé ? » je m'interrogeai.
« Un virus, Las Plagas. »
« Las Plagas ? »
« Une saleté qui a contaminé tout le monde, y compris tes parents. Tous ceux de nos amis, pareil pour eux. Personne n'y a échappé. »
Luis s'arrĂȘta de marcher. Il me zieuta.
« Sauf toi et moi. »
Me gorge se serra.
« Nous sommes les seuls survivants ? »
Je le voyais se retourner pour bouger deux planches de bois, ainsi, il crĂ©a un passage passant de la ferme Ă  la forĂȘt.
« Ouais. Il ne reste que nous. »
J'avançai, suivie par lui. Luis referma le passage sur nos pas. C'Ă©tait surprenant, ainsi, ça semblait Ă©vident, pourtant, lorsqu'il m'avait amenĂ©e dans la cour, je ne m'Ă©tais absolument pas doutĂ©e qu'un passage Ă©tait prĂ©sent. Et, refermĂ©, j'aurais presque pu me tromper et ne pas retrouver les deux planches dont il s'Ă©tait saisis. Quoique, normal. Je restais vaseuse. Mon mal de crĂąne ne me quittait pas. Et j'avais toujours autant mal au cƓur. Il m'Ă©tait trĂšs douloureux.
C'Ă©tait vrai que tout Ă©tait horrible. J'Ă©tais revenue dans mon village natal quelques jours plus tĂŽt histoire de prendre des nouvelles de mes proches et me ressourcer. Je m'Ă©tais enthousiasmĂ©e Ă  l'idĂ©e de revoir mes parents, mon chien, mes amis. Ils m'avaient tous tant manquĂ©. Luis aussi. Je n'Ă©tais mĂȘme pas au courant qu'il Ă©tait lui aussi revenu. C'Ă©tait une sacrĂ©e coĂŻncidence. Au final, j'avais Ă©tĂ© attaquĂ©e et traquĂ©e. J'avais dĂ» dormir en haut de la tour de mon village et lorsque j'Ă©tais descendue le jour suivant, j'avais Ă©tĂ© poursuivie et battue. Tout Ă©tait flou. J'avais aussi des images qui apparaissaient dans ma conscience lorsque le stress se faisait omniprĂ©sent dans mon esprit. Depuis ce matin, j'Ă©tais comme dans un Ă©tat second, je ne parvenais pas encore bien Ă  comprendre pourquoi. La prĂ©sence de Luis me faisait un bien fou. C'Ă©tait une Ă©paule sur laquelle me reposer, un soutien. Un ami. J'apprĂ©ciais le fait qu'il soit plus renseignĂ© que moi, c'Ă©tait rĂ©confortant.
Je me sentais moins déboussolée.
« Au fait. »
Le sol était ouvert en un chemin. Sûrement celui que Luis et son grand-pÚre avaient l'habitude de prendre pour chasser.
« Tu ne m'as toujours pas dit oĂč nous allions. »
Mes sourcils se froncĂšrent.
« Chez toi ? » je supposai.
Il secoua la tĂȘte.
« C'est trop dangereux, ils nous retrouveraient. » affirma-t-il. « Je connais un endroit pas trĂšs loin d'ici, tu pourras t'y reposer, te changer et mĂȘme manger. »
« Je.. J'ai pas trop d'appétit en ce moment. »
« Pareil. »
Sa réponse me prenait par surprise. Il avait marmonné dans sa barbe, les yeux rivés droit devant lui. Je l'observai faire.
Luis culpabilisait. Je le voyais par les traits travaillĂ©s de son visage, mais aussi je l'entendais dans le son de sa voix. C'Ă©tait bien la premiĂšre fois qu'il faisait cette tĂȘte. Lui qui d'habitude Ă©tait si joyeux et charmeur... Ça n'Ă©tait pas Ă©tonnant Ă  bien y rĂ©flĂ©chir. Il venait de tuer mon pĂšre de sang froid, il n'y avait pas de quoi rire.
Les bois Ă©taient plus accueillants.
Je regardais tout autour de nous, admirant la verdure et les oiseaux, animaux, qui traĂźnaient dans le coin. L'endroit semblait vierge. Il n'avait pas encore Ă©tĂ© touchĂ© par les villageois, de mĂȘme pour ce virus. Il faisait un peu sombre mais de la lumiĂšre parvenait tout de mĂȘme Ă  s'infiltrer ici et lĂ  avec pour objectif de nous guider. C'Ă©tait trĂšs calme aussi. Plus de grognement, de feu qui crĂ©pitait ou des hurlements de rage. Le contraste entre le village et les bois me frappa. J'y songeai avec la boule au ventre.
Luis raffermit soudain sa prise sur moi. Il ne me regardait pas, concentrĂ© sur notre trajet, toutefois, cela ne l'empĂȘcha pas de parler.
« Qu'est-ce qui t'as amenée à revenir ? »
« Ma famille..? »
Je collai ma tĂȘte contre contre bras. Mes paupiĂšres se faisaient lourdes.
« Mes.. Mes parents me manquaient. » balbutiai-je. « Je voulais revenir au calme. Rentrer Ă  la maison, me ressourcer. Tu sais, la ville parfois ça peut ĂȘtre de trop, j'Ă©touffais lĂ -bas. »
Je n'Ă©tais pas sĂ»re de si Luis en Ă©tait conscient, mais discuter avec lui m'aidait beaucoup. C'Ă©tait revigorant. Ça me faisait penser Ă  autre chose, ça aidait les battements de mon cƓur Ă  se calmer âžșmĂȘme si depuis le temps, ça aurait dĂ» ĂȘtre le cas, non..?âžș. Rien que de marcher Ă  ses cĂŽtĂ©s dans la forĂȘt de son enfance, de notre enfance. Je ne le remarquais qu'en cet instant : j'avais perdu mon hoquet. Je ne pleurais plus. Cet Ă©trange sentiment aprĂšs les pleurs, il Ă©tait lĂ , il me faisait me sentir flottant au dessus d'un nuage. Plus rien autour de moi ne faisait sens. Ça n'Ă©tait que brouillard et humiditĂ©.
« J'ai rien compris en arrivant ici. Tous ces cadavres, cette pourriture... C'est de la folie. »
Ma main libre s'accrocha Ă  son bras. De cette maniĂšre je marchais collĂ©e Ă  lui sans ĂȘtre secouĂ©e dans tous les sens. Luis ne dit rien. Cela ne sembla pas l'importuner, au contraire, puisque je le sentis me serrer un peu plus fort contre lui au mĂȘme moment.
« Tu m'as manqué. »
Il me regarda. Je l'imitai.
« Je te déteste, je suis fatiguée de te haïr, Luis. Mais rien que de te voir me remplie de colÚre. »
Il acquiesça.
« J'en suis conscient. Je n'en attendais pas moins de toi, pas aprÚs ce que j'ai fait. »
Je replaçai ma tĂȘte contre son bras, pour que, ainsi, je puisse regarder de nouveau devant moi, pour ne plus que je me perde dans ses beaux yeux charmeurs. J'en avais assez de sentir mon cƓur s'emballer. Son odeur et sa chaleur suffisaient amplement Ă  me rendre nerveuse, je ne voulais pas que son visage s'y mette aussi.
Ça n'Ă©tait pas le moment pour.
Le revoir m'avait pour autant ébranlée.
AprĂšs toutes ces annĂ©es, tout ce temps... Luis et moi nous retrouvions dans notre village natal, livrĂ©s Ă  nous-mĂȘmes et j'Ă©tais si soulagĂ©e de me tenir Ă  ses cĂŽtĂ©s. J'avais l'impression que plus rien ne m'arriverait.
« Merci d'ĂȘtre arrivĂ© Ă  temps. »
Le brouillard se faisait plus Ă©pais.
« À ton service, ma douce. »
J'esquissai un sourire.
Une branche craqua sous ma botte. Mon sourcil se arqua.
« Eh, attention. »
Luis m'empĂȘcha de tomber en s'accrochant Ă  mon flanc, le contact de sa main sur cette partie de mon corps me fit pousser une grosse plainte. Ça me faisait souffrir le martyr.
« Il faut regar- Merde ! Ça va ? »
Mes jambes lĂąchĂšrent, je m'Ă©croulai au sol.
J'entendis Luis crier mon prĂ©nom, cela sonna plutĂŽt comme un Ă©chos. J'Ă©tais... Je ne savais mĂȘme plus oĂč je me trouvais. Je commençais mĂȘme Ă  douter de l'existence de ce fameux brouillard. Deux mains se posĂšrent sur mes joues, un souffle chaud s'Ă©choua sur mon visage. J'Ă©touffais. Mes tempes palpitaient, la sensation Ă©tait rĂ©pugnante. J'apportai mes mains Ă  mon visage dans le but de l'arrĂȘter, mais ma jugulaire s'y mettait aussi. Puis mes tympans et mes poignets aussi. Plusieurs parties de mon corps se mirent Ă  palpiter. Le tout d'une intensitĂ© cauchemardesque.
Des petits cris m'Ă©chappĂšrent.
« Luis, Luis ! Je-Je t'en prie ! Fais que ça s'arrĂȘte ! »
Je me dĂ©battais contre lui, il me parlait âžșça avait plutĂŽt l'air d'hurlements, mais je n'en Ă©tais pas sĂ»reâžș cependant j'avais trop mal. J'Ă©tais torturĂ©e par ce supplice.
C'était comme si mon corps s'était mis à agir de son plein gré. Je ne contrÎlais plus rien. Quelque chose en moi se réveillait.
Ce fut Ă  ce moment lĂ  que je le vis.
Lui, le grand homme au chapeau.
Cette vision me provoqua une immense douleur à la poitrine. Je m'en saisis dans un gémissement aiguë.
« J'ai mal ! J'ai si mal ! Pitié ! »
Ma gorge me picotait. Soudain, je m'en souvins. Luis m'avait demandé, une quarantaine de minutes plus tÎt, si j'avais été piquée par quoi que ce soit. J'avais dit non. Je n'en étais pas sûre. Depuis mon arrivée ici, je n'avais été que poursuivie et blessée. Je ne m'étais pas souvenue de lui, du moins, pas jusqu'à maintenant.
MalgrĂ© tout, je fus incapable de lui communiquer cette information cruciale. Je tremblais de douleur. Je voulais juste que ça s'arrĂȘte. L'on me grattait de l'intĂ©rieur. Un feu ardent m'intoxiquait les poumons. J'en pleurais. Mon dos se cambrait et mes mains se plaquĂšrent violemment contre le torse de Luis. Je m'accrochai Ă  lui. Mes poings se serraient.
« Luis- Luis ! »
Ma conscience m'abandonna soudainement. Mes pensées, je ne les entendais plus, je ne m'entendais plus réfléchir. Ce fut rapidement au tour de mes yeux. Ils roulÚrent en arriÚre.
La seconde suivante, je me réveillais.
« Eh, ma jolie. Tu es enfin debout ? »
Mes paupiĂšres s'ouvrirent doucement, je sentais ma bouche pĂąteuse, elle Ă©tait toute sĂšche. C'Ă©tait Ă©trange. Tout Ă©tais confus. Je ne m'Ă©tais pas sentie partir. Je me souvenais sans aucun mal de la douleur qui m'avait transpercĂ©, toutefois, je ne me rappelai pas m'ĂȘtre Ă©vanouie. Mon corps Ă©tait tout endoloris, il me donnait une mauvaise impression. J'Ă©tais comme prisonniĂšre de mon propre corps. Une chose qui ne me trompa point fut mon nez, une odeur en particulier. La sienne.
« Luis ? Luis, c'est- »
Malgré que je sois déboussolée, je le sentais me porter. Luis me tenait fermement contre son torse, un de ses bras sous mes genoux et l'autre dans mon dos.
« Tu m'as fait une sacrée frayeur, tout à l'heure. »
Il me sourit. Il avait l'air triste.
« J'ai bien cru que je t'avais perdue. »
« J'ai... J'ai mal Ă  la tĂȘte. »
Le bruit de ses pas rĂ©sonnait. L'endroit oĂč nous nous trouvions me paraissait confinĂ©, nous Ă©tions en intĂ©rieur.
« Je m'en doute. »
Luis me lança un regard bien curieux.
« Pourquoi ne pas m'avoir dit que tu avais été piquée ? J'aurais pu t'aider. »
Oh. Il Ă©tait en colĂšre.
« Je ne m'en souvenais pas. » avouai-je.
C'Ă©tait la vĂ©ritĂ©, du moins, une partie de la vĂ©ritĂ©. Je me doutais de la raison, mon cƓur se faisait lourd. Il me pesait comme le poids des regrets qui me ralentissait depuis bien des annĂ©es dĂ©jĂ . Je n'Ă©tais mĂȘme plus capable de le regarder dans les yeux. Je n'avais mĂȘme plus envie de lui parler.
« Tu ne me fais pas confiance. »
Je roulai des yeux.
« Ne dis pas de bĂȘtise. » rĂ©pondis-je avec difficultĂ©.
« Je le sens bien, pourtant. »
Luis me rapprocha de lui sans pour autant arrĂȘter de marcher. Outre le sujet de notre conversation, ĂȘtre ainsi portĂ©e et entourĂ©e par tout ce calme me faisait du bien. Cela contrastait avec les jours catastrophiques que j'avais passĂ© en tant que fugitive. Surtout, que je le veuille ou non, je n'Ă©tais plus seule.
« Quelque chose s'est brisé entre nous. Depuis... »
Sa gorge se serra, je l'entendis. Luis ne parvint pas Ă  mettre des mots sur son acte.
« Depuis que tu m'as abandonné. »
Alors je m'en étais chargée.
À cela, il dĂ©tourna le regard, embarrassĂ©.
Luis n'avait jamais dĂ©sirĂ© s'attarder Ă  la campagne, c'Ă©tait un ĂȘtre indomptable. Un Ă©lectron libre. Il avait toujours voulu dĂ©couvrir le monde et surmonter ses limites, rester ici aurait Ă©tĂ© contraire Ă  ses principes. À son ĂȘtre tout entier. Alors, quelques temps aprĂšs avoir eu officiellement dix-huit ans, Luis Ă©tait parti pour la grande ville. Il avait fait ses bagages, s'Ă©tait vantĂ© auprĂšs de nos amis, nos familles. Il avait cĂ©lĂ©brĂ© le commencement de sa nouvelle vie, jurant de revenir le plus tĂŽt possible afin de nous donner de ses nouvelles autre que par le biais de lettres. Et il s'en Ă©tait allĂ©. Il m'avait laissĂ© derriĂšre. Parce que, certes, il avait beau avoir saluĂ© nos proches, le jour de son dĂ©part, Luis n'Ă©tait pourtant pas venu Ă  ma rencontre. Il Ă©tait parti sans un mot. Depuis ce jour, j'avais refusĂ© d'entendre parler de lui.
Je le lui avais bien dit : je le détestais.
Il m'avait brisĂ© le cƓur.
« Qu'est-ce que c'est ? »
« Quoi ? »
Une de mes mains s'en alla toucher ma nuque. Je frÎlai une partie précise avec mes doigts, je trouvais rapidement la source de mes angoisses. La trace d'une piqûre.
« Cet homme barbu, il m'a.. Il m'a injecté quelque chose un peu plus tÎt, je n'ai pas pu m'en souvenir. Qu'est-ce que c'est ? »
Luis resta muet. Sa réaction me fit arquer un de mes sourcils, c'était bien curieux.
« Luis ? Tu me caches quelque chose ? »
Toujours rien.
Mon cƓur se serra Ă  cette constatation. Qu'est-ce qu'il avait changĂ©... Presque quinze ans que je ne l'avais pas vu, il Ă©tait mĂ©connaissable. Moins joueur, charmeur. Le Luis qui me tenait dans ses bras Ă©tait bien loin du garçon qui m'avait volĂ© mon premier baiser dans la cabane derriĂšre la grange de ma ferme. Il n'Ă©tait pas le mĂȘme adolescent qui s'Ă©tait battu avec son voisin parce qu'il m'avait offert une rose le jour de la Saint-Valentin, ou encore moins le jeune adulte qui m'avait tant de fois entraĂźnĂ©e dans les bois pour "m'apprendre Ă  chasser". Repenser Ă  lui de cette maniĂšre me choqua. Cette version de Luis me donna des papillons dans le ventre, une dĂ©licate sensation qui remplaçait celle qui m'avait torturĂ©e lorsque j'eus perdu connaissance.
L'homme qui me serrait contre lui Ă©tait un ĂȘtre brisĂ©. Ça n'Ă©tait pas seulement aujourd'hui, pas le simple fait qu'il avait abattu mon pĂšre de sang froid ou que notre village natal s'Ă©tait transformĂ© en un repaire de zombies. Non. Non, c'Ă©tait bien plus que ça.
Et, honnĂȘtement, j'avais peur de demander.
« Tu avais raison. »
Dans le couloir, nous passĂąmes devant une pancarte. Laboratoire B, Ă©tait-il inscrit. Et mes paupiĂšres se firent de nouveau lourdes.
« Je ne te fais pas confiance. »
Remarquant mon état, Luis me rapprocha de lui. Il murmura quelque chose. Je fus incapable de déchiffrer ses propos, ils étaient en anglais. Son accent me charma. Un sourire stupide s'en alla fleurir sur mes lÚvres, songeant que, sûrement, il m'avait appelée par un de ses surnoms favoris.
« Je t'aimais tellement.. »
Il me regarda.
Nous entrùmes dans une piÚce, j'entendis deux grandes portes se refermer sur nos pas, le bruit fit échos dans les recoins de la piÚce, tandis que Luis accéléra le pas. Il courait presque, son regard rivé dans le mien, torturé par la surprise et l'effroi.
« Je t'ai toujours aimé. » ris-je avant qu'une quinte de toux ne me surprenne.
« Économise tes force, » il dĂ©clara sur un ton paniquĂ©. « Repose toi, on est bientĂŽt arrivĂ©s. »
« Tu m'entends, Luis ? Je ne suis pas muette. »
Il secoua vivement la tĂȘte. Mes mains Ă©taient tachĂ©es de sang.
« Je t'ai entendu, ma douce. »
La piĂšce et le couloir que nous avions traversĂ© Ă©taient dĂ©jĂ  bien loin. À prĂ©sent, nous nous trouvions dans un laboratoire, une immense piĂšce frigorifiĂ©e dont les faibles lumiĂšres blanches me permirent d'observer les alentours avec plus d'attention. En mĂȘme temps, Luis me prĂ©cipita au fond de la piĂšce, en direction d'un fauteuil.
Il y avait des dossiers, des meubles. Tout Ă©tait... C'Ă©tait impensable.
L'endroit ne correspondait pas du tout aux conditions de vie de notre village. Tandis que lĂ -bas l'endroit tombait en ruines, tout construit Ă  base de bois, abĂźmĂ© par le temps et la pauvretĂ©, ici, tout n'Ă©tait que luxe. Un fauteuil de dentiste se trouvait de profil dans la piĂšce, au dessus, un immense lampe ronde. Tout autour, il y avait des cabinets blancs, des outils de recherches, des objets chirurgicaux. MĂȘme une immense armoire mĂ©tallique dont la couleur grise reflĂ©tait quelques rayons lumineux des lampes posĂ©es ici et lĂ  de maniĂšre Ă  Ă©clairer l'endroit. C'Ă©tait suffisant. Presque comme pour ne pas attirer l'attention. La lumiĂšre Ă©tait suffisante, elle Ă©clairait de justesse, permettant Ă  Luis de ne pas trĂ©bucher, pour autant, Ă©normĂ©ment de coins de pĂ©nombre persistaient dans l'endroit. Ça n'Ă©tait pas du tout rĂ©confortant. J'avais peur.
« Luis ? Luis.. »
Je m'accrochai à son avant-bras alors qu'il m'allongea sur le fauteuil. Son regard torturé croisa le mien souffrant. Qu'il était doux... Il me frÎlait, me cueillait, toujours avec délicatesse, comme par peur de me voir voler en éclats.
« Luis, qu'est-ce qui va m'arriver ? »
La paume de sa main me toucha. DĂ©licatement, il me caressa, j'en souris avec mes forces restantes.
« Je vais te soigner, voilà ce qui va t'arriver. Tout ira bien. »
Ses yeux se balancùrent de mon Ɠil droit à celui de gauche.
« Juste pour cette fois, fais-moi confiance. »
Ma main sur son avant-bras glissa jusqu'Ă  trouver sa propre main. C'Ă©tait Luis le responsable. En mĂȘme temps, il s'assit sur un tabouret Ă  roulettes et entremĂȘla nos doigts dans une Ă©treinte serrĂ©e.
« Ne t'en fais pas. Tout ça ne sera bientĂŽt qu'un mauvais rĂȘve. »
Je me sentais Ă©tourdie. J'Ă©tais perplexe.
La lumiĂšre au dessus de moi m'aveuglait.
Je remarquai enfin les outils qui me surplombaient, ils étaient étendus au plafond, ou plutÎt fixés sur celui-ci. Trois espÚce de bras robotiques dont l'extrémité contenait des trous. Ma gorge se noua. Un roc me tomba dans l'estomac. Est-ce que... Est-ce que ça allait m'ouvrir ? Allais-je mourir ? Je me sentais tout de suite moins certaine.
« L-Luis- a-attends. »
Je tirai sur sa main, attirant ainsi son attention.
Lui qui avait le nez collé sur le vieil écran poussiéreux d'un ordinateur, se tourna finalement pour me faire face. Luis me questionna du regard. Il fit rouler le tabouret jusqu'à moi, à ma hauteur, il déposa son autre main sur mon visage. J'avais chaud. Le regard de Luis se perdit sur mes clavicules nues, je n'avais pas besoin de le voir pour le savoir, j'étais moite et brûlante. Je me sentais tressaillir aussi, lorsque je m'y attendais le moins, mon corps était briÚvement pris de spasmes.
« Je veux p-pas mourir. »
Mes lĂšvres tremblaient d'elles-mĂȘmes, je me sentais stupide. Je savais que ce n'Ă©tait pas par embarras que j'agissais comme ça, c'Ă©tait mon corps qui mourait. Mais, faire face Ă  Luis dans cet Ă©tat m'enrageait.
« J'ai peur. »
« Je m'en doute, ma douce. » murmura Luis. « Tu vas tenir le coup, hein ? Bien sûr que tu vas le faire. Tu as toujours été trÚs obéissante et parfaite, il n'y a pas de raison pour que ça change maintenant. »
Un sifflement dans ma poitrine me frappa de plein fouet, mon dos se cambra en réponse.
Je m'accrochai Ă  la main de Luis, la broyant au passage, de l'autre, je m'agrippai Ă  un espĂšce de bĂątonnet intĂ©grĂ© dans l'accoudoir du fauteuil. La douleur en mon sein me trancha le cƓur en deux. J'en pleurais. Mes jambes Ă©taient secouĂ©es dans tous les sens. Luis avait beau essayer de me maintenir en place, de coller son front au mien de maniĂšre affectueuse et de me promettre que tout irait bien, la chose prĂ©sente dans ma poitrine me certifia le contraire. Je comprenais ce que c'Ă©tait. Las Plagas n'Ă©tait pas un virus, c'Ă©tait un parasite. Une crĂ©ature qui, injectĂ©e dans un corps, voyait le jour, elle se frayait un chemin au centre de la poitrine jusqu'au reste du torse et broyait au passage les organes vitaux de l'hĂŽte. C'Ă©tait ça. C'Ă©tait ce que je vivais. C'Ă©tait ce qui Ă©tait en train de m'arriver.
J'avais un parasite en moi.
J'avais un putain de parasite à l'intérieur de mon corps. Un monstre.
« Je t'en prie.. »
Je soufflai contre les lĂšvres de Luis. Je n'avais mĂȘme plus la force d'ouvrir les yeux, Ă  vrai dire, je n'avais plus la force de faire grand chose... Je ne me sentais mĂȘme plus vivre. J'Ă©tais sĂ»rement dĂ©jĂ  morte.
« Sauve-moi, Luis. Par pitié. »
« Tiens toi à ma main. »
« Ne la lùche pas. »
« J'y comptais pas. »
Je le vis dans le coin de l'Ɠil me sourire alors que, dĂ©jĂ  Ă©cartĂ© de moi, il apporta son index Ă  la barre espace du clavier. Mes yeux se plissĂšrent, pensant mal voir. Il appuya enfin dessus. Les mouvements provenant au dessus de moi me forcĂšrent Ă  lever la tĂȘte, j'aperçus les trois bras s'activer, ils tournĂšrent sur eux-mĂȘmes, pivotĂšrent et enfin s'allumĂšrent. Une vive lumiĂšre bleutĂ© m'aveugla.
« Je suis pas- »
Ma poitrine se retrouva déchiquetée en deux. Je ne me tenais pas qu'à la main de Luis, je la réduisais en miettes. La souffrance qui me fut infligée était incomparable, indescriptible.
C'Ă©tait Ă  l'instar de brĂ»ler de l'intĂ©rieur, je sentais mes poumons en flamme. Mon corps Ă©tait pris de spasmes. Je m'Ă©touffais dans ma propre salive, cherchais dĂ©sespĂ©rĂ©ment Ă  m'extirper de l'emprise des trois bras mĂ©tallique pour que ça s'arrĂȘte. Ils tournaient au dessus de moi. Ils me broyaient de l'intĂ©rieur et je continuais de hurler. Je beuglais Ă  m'en blesser la gorge, mĂȘme mes yeux s'y mettaient, ils pleuraient d'eux-mĂȘmes. Je ne contrĂŽlais plus rien. Je n'Ă©tais mĂȘme plus maĂźtresse de mes propres pensĂ©es. Je ne songeais qu'Ă  une chose : la peine que cette douleur me provoquait.
Je sentais le parasite à l'intérieur de moi s'agiter. De ses pattes, il grattait. Il grattait mes organes, fouillait ma chair et gesticulait. Il rampait tant, je le sentais partout en moi, j'avais l'impression de le sentir sur mes moindres membres.
Qu'il parte. Qu'il disparaisse !
Ma tĂȘte se renversa en arriĂšre. Une main saisit mon Ă©paule, tenta de me maintenir plaquĂ©e contre le fauteuil, nĂ©anmoins, j'Ă©tais trop alarmĂ©e pour me laisser faire. Je ne m'exprimais qu'Ă  travers mes hurlements. Il n'y avait que ça. Douleur, peine, souffrance, blessures, chagrin. Que j'avais mal... Je me mourais de l'intĂ©rieur. Un feu ardent s'embrasait dans ma poitrine et la fumĂ©e toxique qui s'en Ă©chappait intoxiquait mes poumons jusqu'Ă  me faire mal avaler ma salive. Mon cƓur se faisait dĂ©chirer en deux. Lentement, violemment, il se fit dĂ©truire.
Je perdis une seconde fois connaissance, ma raison s'en alla de nouveau.
Elle eĂ»t pliĂ© bagages et disparu, me laissant Ă  deux pas de la mort, le doigt pressĂ© sur la sonnette, prĂȘte Ă  entrer dans l'autre monde.
Tout Ă©tait Ă  prĂ©sent brumeux. Mes pensĂ©es, mes souvenirs, mes sentiments. Je n'avais aucune idĂ©e d'oĂč je me trouvais. Avais-je les yeux ouverts ? Mon entourage Ă©tait familier mais je n'Ă©tais pas sĂ»re de l'apercevoir, c'Ă©tait plutĂŽt mes poids qui se hĂ©rissaient, mes narines qui Ă©taient titillĂ©es par une odeur familiĂšre et le creux dans mon estomac qui s'en alla.
Une paire de bras m'enlacĂšrent. Quelque chose se pressa dans mon dos, un souffle s'Ă©choua sur ma nuque et mon cƓur battit plus vite.
Je l'aurais reconnue entre mille.
« Ma fille. »
Ma mĂšre.
Violemment, je fus projetée en arriÚre. Quelques secondes plus tÎt, j'étais dans un tout autre monde, touchant du bout des doigts l'au-delà, auprÚs de mes défunt proches, les suivantes, je sentais mon dos percuter un meuble. Mes yeux se rouvrirent. Un hoquet étranglé me quitta.
« Maman ! »
Ma main ne la toucha pas, pas mĂȘme qu'elle n'effleura son image. Mes doigts ne firent que se diriger vers le plafond et m'offrir en consĂ©quence un vide impossible Ă  combler au sein de ma poitrine. Je m'Ă©tais rĂ©veillĂ©e d'un coup. J'happai l'air autour de moi. J'en manquais cruellement. Le corps assit sur cet Ă©trange fauteuil de mĂ©decine, je tournais pourtant en rond. J'Ă©tais dĂ©boussolĂ©e, incapable de faire confiance Ă  ma vue tandis que ma cervelle Ă©tait secouĂ©e dans tous les sens.
« Aïe.. »
Apportant ma main Ă  mon front, j'observai la piĂšce. Je clignai rapidement des yeux.
C'Ă©tait lui, le laboratoire. Toujours aussi lugubre, dĂ©corĂ© d'Ă©lĂ©ments scientifiques ne correspondant point Ă  l'endroit oĂč nous nous trouvions actuellement. Un coin perdu dans une campagne d'Espagne. Ouvrir la porte et tomber sur un centre-ville aurait fait plus sens, je peinais Ă  croire que nous n'avions pas bougĂ©. Ou peut-ĂȘtre avions nous ? Peut-ĂȘtre que Luis nous avait emmenĂ© ici via sa voiture, je n'en Ă©tais pas sĂ»re. Tout Ă©tait flou, rien ne faisait sens. J'Ă©tais incapable de ressentir quoi que ce soit, je ne songeais qu'Ă  cette situation cruelle.
Cela me permit de constater que j'étais seule. Assise au milieu de ce laboratoire, un silence cruel m'accompagnait. Il me tenait compagnie. Il titilla aussi ma curiosité. Je ne pus résister à l'envie de me lever, je déposai dÚs lors mes pieds au sol et m'en allai me dégourdir histoire d'étirer mes muscles à travers une petite balade.
J'eus contemplé machines, fils, seringues tubes, ordinateurs, dossiers top secret.
Luis ne revint qu'une quarantaine de minutes aprÚs, les mains vides et la mine aggravée.
« Tout va bien ? »
Je demandai cela en me rasseyant sur le fauteuil, mes jambes étaient épuisées. Luis referma la porte du laboratoire sur lui et m'offrit un léger sourire. Me voir avait fait s'illuminer son visage. Il me rejoignit à coup de grandes enjambées.
« Comment tu te sens ? »
Sa main saisit la mienne. Il l'apportait à sa joue, il l'embrassa délicatement.
« Est-ce que je suis guérie ? Je me sens... LégÚre. »
« Tu l'es. » il acquiesça. « Le virus a été anéanti, il n'est plus du tout présent dans ton systÚme. Tu es comme neuf. »
Il Ă©tait si beau. ÉlĂ©gant.
Je me perdais dans ses yeux.
« Luis, merci. Pour tout. »
« Je t'en prie. Je n'allais pas te laisser comme ça, je te le devais bien. »
Oui, c'Ă©tait vrai.
« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »
Il descendit nos mains sur le fauteuil, sans pour autant les séparer.
« Je veux dire, pour le virus, les habitants. Il faut appeler quelqu'un, prévenir les autorités et- »
« Je suis déjà sur le coup, ma douce. N'aie crainte. »
« Vraiment ? »
« Je te conseille juste de fuir, toi, tu n'as plus ta place ici. » déclara Luis. « Tu m'es bien trop précieuse, je ne pourrais plus me supporter si jamais un quelconque malheur devait t'emporter. »
« ArrĂȘte... »
Je détournai les yeux.
« Je veux... Je veux savoir ce qui se passe ici. Je veux trouver les responsables et leur faire payer. »
Je veux rester avec toi.
« Je n'ai plus envie de partir. Ne serait-ce que pour ma famille, en leur mémoire. »
Luis caressa mon visage avec sa seconde main. Le contact de son pouce sur ma joue me fit soupirer d'aise, elle Ă©tait toute chaude et si douce. Il me touchait encore comme ça. Comme si il avait peur que je vole en Ă©clats. Ça me faisait beaucoup d'effet.
« Mon pÚre, il... »
Je déglutis.
« Ça faisait longtemps qu'ils Ă©taient comme ça, mes parents ? »
« D'aussi loin que je me souvienne. » affirma Luis sur un ton songeur. « Ils ont dĂ» ĂȘtre touchĂ©s par le virus assez tĂŽt, les porteurs ont la tendance Ă  le rĂ©pandre vite. »
« Tu crois qu'ils ont souffert ? »
Mon cƓur se serra Ă  cette pensĂ©e.
J'imaginais ma mÚre pleurer, submergée par un profond sentiment d'horreur. Mon pÚre s'armer d'un fusil mais rapidement se faire attaquer par une armée de monstres. Ils avaient dû avoir si peur... Ils étaient morts sans que j'aie pu leur dire que je les aimais. La réalité de la situation me frappa. Elle me heurta de plein fouet. Plus jamais, je ne les reverrai. Ils étaient morts. Mes parents étaient morts.
« Non, non. »
Luis apporta avec panique ses mains sur mon visage, il se dĂ©pĂȘcha d'essuyer mes larmes de ses pouces. Il rĂ©colta mes pleurs et grimaça. Puis, mon prĂ©nom quitta sa bouche.
« Focalise toi sur moi. »
Je m'accrochai Ă  ses poignets.
Mes doigts s'enroulaient autour de ceux-ci.
« Je- Je peux pas- »
Pourtant, j'y parvins. Cela se produisit lorsque je remarquais à quel point Luis et moi étions proches, nos nez à deux doigts de se toucher. Cela me calma immédiatement.
« Je suis dĂ©solĂ©e, je devrais ĂȘtre plus raisonnable, mais- »
« Non.. »
Luis déposa son front sur le mien.
« Tu as vécu beaucoup de choses éprouvantes depuis ton retour. Moi aussi j'ai eu du mal à y croire en voyant tes parents dans cet état, ceux de nos amis d'enfance aussi. C'était à peine croyable. »
Il raffermit sa prise sur mon visage, m'offrant un regard sérieux.
« Ne t'excuse pas d'ĂȘtre peinĂ©e, ma douce. Ça te rend plus humaine. »
Ses mots me touchĂšrent.
« Tu m'as manqué. »
Luis sourit.
« Toi aussi. »
Il se rapprochait de moi. Il Ă©tait si prĂšs de moi, nos lĂšvres venaient de se frĂŽler. Les poils de sa barbe me chatouillaient, j'en pouffais. Je ne me rappelais cet instant dans notre jeunesse lorsque trois poils avaient commencĂ© Ă  lui pousser sur le torse, Luis s'en Ă©tait vantĂ© durant des semaines. Tout le village en avait ri. Il s'Ă©tait auto-proclamĂ© homme. Il Ă©tait mĂȘme allĂ© jusqu'Ă  me trouver et...
Tout ça remontait à si loin.
Les traits de son visage restaient familiers. Ça me surprenait pourtant toujours autant de le regarder, Luis Ă©tait un homme Ă  prĂ©sent. Un homme dans toute sa grandeur et splendeur. Ça me laissait bouche bĂ©e.
Ses épaules étaient plus grandes, plus fermes. Ses bras étaient musclés et les traits autour de ses yeux parsemés de rides. Sa peau était décorée par quelques imperfections, le temps avait laissé son emprunte sur lui, le rendant encore plus beau qu'il ne l'avait été durant ses années de jeunesse. Luis était à présent mature. Je me perdais dans son regard. Il m'était si familier. C'était divin. Lui faisant face de cette maniÚre, j'avais cette impression qu'il ne m'avait jamais abandonnée, qu'il s'était simplement absenté l'espace d'une semaine et qu'il me revenait avec ardeur. Je me mordis l'intérieur de la joue à cette pensée. Le sentiment d'embarras qui me submergea me brûlait jusqu'aux oreilles et à l'estomac.
« Tu as grandi.. »
Luis esquissait un rictus.
« Tu trouves ? »
« Mhh. J'aime beaucoup ta veste. Et tes cheveux aussi, tu les as laissé pousser. »
Je le questionnai du regard lorsqu'en guise de réponse, Luis recula. Ses mains sur les cÎtés de mon visage firent davantage pression dessus, il masqua mon ouïe et déglutit à ma vue.
« Tu es ravissante, aussi jolie que la derniÚre fois que je t'ai vue. Aussi magnifique que dans mes souvenirs. »
Ses propos me rendirent toute gĂȘnĂ©e. Ses yeux se perdirent sur mon faciĂšs, il me contempla avec grande attention, il ne laissait rien lui Ă©chapper. Cela me mit mal Ă  l'aise. Je devais ĂȘtre horrible Ă  voir, aprĂšs tous ces jours Ă  courir, Ă  mourir de faim et aprĂšs avoir autant pleurĂ©. Luis ne dit cependant rien Ă  ce propos lĂ . Il m'admirait avec un petit sourire et, dans ses yeux, une lueur scintillait. Elle brillait avec force.
« Je.. »
Mes mains tremblaient.
Elles remontĂšrent sur ses coudes jusqu'Ă  se poser sur ses Ă©paules. Je l'imitai finalement, posant mes paumes sur son visage, l'attrapant en coupe. Mon Ă©piderme se frotta aux poils de sa barbe. Cette partie Ă©tait chaude. Mes pouces trouvĂšrent leur place sous ses yeux, je les caressai avec attention. Je bougeai doucement, comme par peur de le briser.
« Je n'ai jamais cessé de penser à toi, tu sais.. »
Luis arqua un sourcil. Il me jetait un coup d'Ɠil rempli de curiositĂ©, un Ă©clat de malice dedans.
« Tien donc.. »
« Je ne sais pas comment, ça fait prÚs de quinze ans qu'on s'est pas vus pourtant. Je suis allée voir ailleurs, ils n'ont jamais su te remplacer. »
J'avais envie de le serrer dans mes bras. J'avais envie de le retrouver, de ne plus jamais le laisser me glisser entre les doigts. Je l'aimais tant... C'Ă©tait asphyxiant.
Luis Ă©tait mon premier amour aprĂšs tout, il Ă©tait dĂ©jĂ  suffisamment dur de l'oublier comme ça, mais aprĂšs qu'il ait fait chavirer mon cƓur, il m'Ă©tait impossible de faire une croix sur lui. Il faisait battre quelque chose en moi, outre mon cƓur. C'Ă©tait mon Ăąme. Je la sentais vibrer intensĂ©ment pour lui, elle criait Ă  l'aide, dĂ©sirant se coller Ă  la sienne et ne faire qu'un. Luis rĂ©veillait quelque chose en moi Ă  me regarder de cette façon.
« Toi aussi, mon amour. »
Son pouce caressa ma lÚvre inférieure.
« Pas instant ne s'est écoulé sans que je ne regrette de ne pas t'avoir emmenée avec moi. »
« Je t'aurais suivi. »
J'aurais tout laissé derriÚre moi pour lui, je ne mentais pas. J'avais déjà tant sacrifié auparavant, juste pour ses beaux yeux. Juste pour qu'il continue de me murmurer des choses romantiques ou salaces dans le creux de l'oreille, pour qu'il continue de baiser mon épiderme et de me faire l'amour jusqu'à en perdre ma voix.
« Je sais. »
Luis cessa de me regarder pour observer mes lĂšvres.
« Je le sais bien, ma douce. »
« Cette.. »
Je déglutis, nerveuse.
« Cette fois, tu ne repartiras pas, n'est-ce pas ? »
Je m'accrochais Ă  lui, anxieuse Ă  l'idĂ©e de sa rĂ©ponse. Luis secoua la tĂȘte.
« Pas sans toi, en tout cas. » il me taquina. « Si tu le désires autant que moi. »
« Oui. »
Je me pinçais les lÚvres.
« S'il te plaßt. » murmurai-je. « Prends moi avec toi, ne pars plus. Ne me laisse plus. »
Luis embrassa la commissure de mes lĂšvres. Il embrassa ensuite ma lĂšvre infĂ©rieure, il la bĂ©cota. Ces deux baisers suffirent Ă  ma peau pour s'embraser, j'en suais, ma peau se fit moite. Mon cƓur eut bondi de ma poitrine. Mes mains s'accrochĂšrent Ă  sa mĂąchoire. J'Ă©tais Ă©tourdie de nouveau, cependant, cette fois-ci, pour les bonnes raisons.
« Je t'aime tellement... »
Ma respiration s'accélérait.
Luis scella enfin nos bouches.
Mes yeux roulĂšrent en arriĂšre en consĂ©quence. Ma confession ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd, j'en Ă©tais consciente. À la façon dont Luis m'embrassait et me touchait, je savais qu'il pensait la mĂȘme chose, que mon aveux lui avait fait effet. Alors, en retour, je l'embrassais. Ce fut dĂ©licieux. Nos bouches se mouvant l'une contre l'autre, nos torses se touchant... J'en eus des papillons dans l'estomac. Mon bas ventre s'enflamma. Sa salive tomba dans ma bouche, elle se mĂȘla Ă  la mienne, nos langues se trouvĂšrent rapidement. Le contact de son muscle rose contre le mien me fit gĂ©mir. Je poussai quelques plaintes contre lui. Il Ă©tait doux et chaud. Mes mains remontĂšrent et se perdirent dans sa chevelure, j'y pris appui. Luis, quant Ă  lui, n'avait toujours pas bougĂ© la position des siennes. Il me maintenait en place, refusant que j'incline la tĂȘte pour mieux me goĂ»ter.
Notre échange fut parfait. Un bon mélange entre sensualité, passion et amour. Voilà bien des années que je n'avais pas été embrassée ainsi.
Luis me laissa à bout de souffle lorsqu'il se sépara de moi. Mon front se collait contre son épaule, sa veste de cuir. J'inspirai alors son odeur, remplissant mes poumons de ce doux nectar jusqu'à en avoir le tournis. Luis agrippa mes hanches de ses mains, il écarta mes jambes de maniÚre à se placer entre celles-ci et baisa tendrement ma gorge.
« Je ne vais plus pouvoir me passer de toi maintenant. » me susurra-t-il.
Je l'entendais respirer contre moi.
« Tu me rends fou. »
J'avais terriblement chaud. De mĂȘme pour mon cƓur, il devenait fou, il battait si vite que j'en couinais. C'Ă©tait inconfortable. Il palpitait contre mes os, forçant mes veines Ă  pomper plus rapidement mon sang. Être aussi proche de Luis n'aidait pas. Il Ă©tait bouillant. Nos deux corps compressĂ©s l'un contre l'autre Ă©taient deux grosses fournaises, elles Ă©taient prĂȘtes Ă  tout exploser, Ă  tout rĂ©duire en poussiĂšre.
Un seul mot pouvait le décrire en cet instant.
Magnifique.
Luis avait un petit rictus aux coins des lÚvres. Il m'admirait. Ses yeux pétillaient, ils brillaient d'un éclat ravissant. Mes doigts touchaient un peu ses cheveux. Quelques mÚches s'étaient retrouvées devant son visage, d'autres derriÚre ses oreilles. Cette coiffure lui allait vraiment bien. Il faisait trÚs mature, trÚs élégant.
« Tu m'as manqué. »
« À ce point ? » m'Ă©tonnai-je, penchant la tĂȘte sur le cĂŽtĂ©.
Luis pressa ses paumes sur mes hanches. Il me força à rester assise sur le fauteuil tandis qu'il se rapprocha de moi, faisant se toucher nos fronts.
« Tu n'as pas idée. » il avoua. « Tu es bien mon plus grand regret. »
Ses paroles me faisaient beaucoup d'effet. Enfin, c'était évident, comment de tels mots auraient-il pu me laisser de marbre ? Mais... C'était intense. Notre proximité, son corps et le mien, toute cette chaleur et ce désir. Nous empestions l'amour. C'en était presque répugnant. Sentir ses doigts saisir ma chair, ses pupilles dilatées me détailler. La réalité de la chose me frappait soudainement. Mes yeux s'ouvraient en grand.
C'Ă©tait un rĂȘve.
Ça n'Ă©tait pas possible autrement. C'Ă©tait trop beau pour ĂȘtre vrai.
« Viens, il est temps. »
Luis recula. Il me tendit sa main.
Intriguée, je le dévisageai. Néanmoins, je lui offris ma main en retour et descendis du fauteuil. Le laboratoire n'était-il pas notre destination finale ? Quoique...
« Tu m'avais promis de quoi manger et faire ma toilette, c'est vrai. Je m'en souviens. »
Luis acquiesça.
« C'est ça. »
« On ne va pas à la cabane de ton grand-pÚre, j'imagine ? »
« Non. Ils nous retrouveraient trop facilement. »
Luis ouvrait les grandes portes du laboratoire et nous fit sortir. Droit en direction du couloir menant Ă .. Ă  l'extĂ©rieur ? Je le suivais, confuse, les jambes encore un peu faibles. Mon corps n'Ă©tait plus trĂšs souffrant âžșquelques blessures ici et lĂ , de quoi bien me rĂ©veillerâžș mais il restait capricieux. Je prĂ©fĂ©rais me coller Ă  Luis. Pour qu'il me supporte, bien sĂ»r.
« J'ai une autre cachette, dans les bois. » m'avouait Luis. « Un endroit dont personne n'a jamais entendu parler, nous y serons en sécurité, je te le promets, ma douce. »
« Tu penses que j'aurais assez de force ? »
« N'aies crainte. Je te porterais si nécessaire. »
Un faible rire me quittait. Je posai ma tĂȘte sur son Ă©paule.
« Quel gentleman tu fais, Luis. Merci. »
« C'est le moins que je puisse faire, voyons. » répondit-il d'un ton exagérément charmeur.
Ce Luis lĂ  m'Ă©tait familier. Je n'osais pas regarder dans sa direction, je dĂ©tournai la tĂȘte, observant le couloir, surprise. Cette interaction me ramenait en enfance. Aux annĂ©es de notre adolescence.
Luis et moi nous promenions beaucoup dans la forĂȘt comme ça, bras dessus, bras dessous. Durant des heures entiĂšres, perdus ou connaissants notre chemin. Mes parents n'avaient jamais dĂ©testĂ© Luis, il Ă©tait certes un peu Ă©trange, et notre diffĂ©rence d'Ăąge de deux ans n'aidait pas, mais il avait toujours Ă©tĂ© respectueux. D'aussi loin que je me souvienne, il n'avait toujours eu d'yeux que pour moi. Que j'aie treize ans, quinze ans, dix-huit, ou maintenant vingt-six, je n'avais pas l'impression que grand chose avait changĂ©. Ou alors peut-ĂȘtre que c'Ă©tait juste le lieu ? Il Ă©tait vieillot, tant qu'il nous ramenait dans le passĂ©. Je me revoyais Ă  ses cĂŽtĂ©s, lors de nos sorties nocturnes âžșj'avais Ă©chappĂ© Ă  mes parents, ceux-ci assoupiâžș et Luis m'emmenait Ă  un splendide et gigantesque lac sur lequel la lune et ses amies les Ă©toiles scintillaient. Lors des pleines lunes, le paysage Ă©tait Ă  couper le souffle. Une beautĂ© sur laquelle il aurait Ă©tĂ© impensable de mettre le prix.
« Ça faisait longtemps. »
Je jetai un coup d'Ɠil Ă  Luis, intriguĂ©e.
« De ? »
Ses doigts raffermirent leurs prises sur ma main. Il y fit un signe de la tĂȘte.
« Ça. » rĂ©pliqua-t-il. « Toi, moi, main dans la main. Rien pour nous sĂ©parer. »
« Je pensais justement Ă  la mĂȘme chose. » j'avouai avec amusement.
« Oh ? »
« Je t'assure ! »
Les couloirs s'Ă©taient changĂ©s, ils n'Ă©taient Ă  prĂ©sent plus faits de mĂ©tal, mais de pierres. De la vieille pierre usĂ©e, et des lustres dĂ©corĂ©s de bougies en guise de source de lumiĂšre. Ça m'Ă©tait Ă©trangement familier. Le silence dominait le moment. Mes bottes touchaient la pierre au sol, le bruit fit un peu Ă©chos âžștout comme les chaussures de Luisâžș mais hormis ça, c'Ă©tait trĂšs calme. D'ailleurs, il faisait trĂšs froid. La pensĂ©e que nous nous trouvions dans un chĂąteau âžșpuisque ceux-ci n'avaient pas de radiateursâžș me fit briĂšvement pouffer. J'avais beau ĂȘtre vaseuse, encore dans les vapes, ça m'Ă©tait impensable de concĂ©der que nous nous trouvions dans quelque chose d'aussi majestueux.
De toute façon, nous ne nous attardions pas ici. Luis m'ouvrait la porte boisée sur mes pas, celle-ci laissait soudain place à du vert. Elle. Elle et encore toujours elle. Pour toujours et à jamais.
La forĂȘt de mon village.
« On devrait se dĂ©pĂȘcher. » parla mon ami. « Le soleil ne va pas tarder Ă  se coucher. »
Tandis que je descendais les marches de pierre sous moi, je zieutais Luis, dubitative.
« Tu n'as pas de lampe de poche avec toi ? »
« Plus maintenant. » affirma-t-il, tout en me suivant. « J'en volerais une autre, lorsque l'occasion se présentera. » il conclut.
« Tu voles ? »
Il souriait.
« Je suppose qu'on peut me le pardonner, en vue des circonstances. »
Il Ă©tait... Son sourire...
« Mhh.. »
Je me pinçai rapidement les lÚvres.
« J'imagine. »
Luis sauta les deux derniĂšres marches. Il passa son bras autour de mes Ă©paules avec grand enthousiasme et me colla contre lui. Ses gestes furent brusques, ils me prirent de court.
« Allons-y, ma douce ! » s'exclama-t-il. « Je te promets repos et nourriture à volonté ! En avant ! »
Luis me forçait Ă  avancer, j'en riais. Nous nous engouffrĂąmes dans la forĂȘt, sans un regard en arriĂšre. Je n'osai pas imaginer la grandeur de la structure qui se trouvait derriĂšre nous, et c'Ă©tait vrai : je n'osai pas. Je ne me retournai pas.
Je suivis Luis jusqu'à sa dite destination. Tendant l'oreille lorsqu'il conta les années qu'il eu passé en tant que scientifique dans le monde extérieur, les amis qu'il s'était fait et à quel point il avait désiré que je sois présente à ses cÎtés pour vivre tout cela. Nombre de fois, il m'eût présenté ses excuses, embrassée et dévisagée. Le trajet dura longtemps. Si longtemps que nous arrivùmes au curieux endroit juste aprÚs que le soleil ne se soit couché.
Depuis l'extérieur, je ne voyais rien. Seulement, Luis nous faisait marcher étrangement assez proche d'une montagne. Sa main libre touchait la roche, il bougeait la verdure qui lui bloquait le passage et marmonnait quelques jurons. Le spectacle était distrayant. Ma main toujours dans la sienne, j'étais dans son dos, mes bottes tachées de boue et un grand sourire sur les lÚvres.
« Jackpot. »
Luis ouvrit une porte. Soudain, un jet de lumiĂšre nous Ă©claira.
Luis nous prĂ©cipita Ă  l'intĂ©rieur, il referma la solide porte aprĂšs s'ĂȘtre assurĂ© que personne ne nous avait suivi en dĂ©visageant le paysage, ainsi que le chemin que nous avions prĂ©cĂ©demment empruntĂ©. De mon cĂŽtĂ©, je passais au peigne fin l'endroit. De mes yeux.
La piĂšce Ă©tait unique. Il n'y avait pas de portes, pas de couloir, ça n'Ă©tait que quatre murs assemblĂ©s avec assez d'espace pour une poignĂ©e de meubles et que moi et Luis puissions tenir debout sans avoir besoin de nous coller l'un contre l'autre. Les meubles Ă©taient antiques, de mauvais Ă©tat. Il y avait une armoire, une commode, une maigre cuisine, un lit et deux longs barils dans un coin, cĂŽte Ă  cĂŽte, abandonnĂ©s. Il n'y avait pas de fenĂȘtre, mais une source de lumiĂšre au plafond lĂ©gĂšrement rouge, et une seconde sur la table de nuit proche du lit, nous Ă©clairaient. C'Ă©tait suffisant. Le parquet sur lequel nous marchions se faisait bruyant. Il grinçait sous mes pas. J'eus mĂȘme peur qu'il ne s'effondre.
« Qu'est-ce que c'est ? Cet endroit, je veux dire. »
Luis retira son arme, il la déposa sur la table collée contre le mur. Les murs, d'ailleurs. Ils étaient taillés, faits de pierre de la montagne dans laquelle nous avions trouvé refuge.
« J'ai trouvé cet endroit il y a quelques semaines. » m'avoua Luis. « Apparemment, un homme de notre village a été chassé il y a une trentaine d'années. »
« Il s'est installé ici ? »
« C'était un mineur. » m'expliqua-t-il. « Il ne voulait pas quitter la campagne, mais ne pouvait pas revenir. Il s'est caché ici avant de mourir de faim. »
Un carnet reposait sur la commode proche du lit. SĂ»rement un journal intime. Il y avait aussi un porte-manteau, dĂ©corĂ© de deux chapeaux et de vestes. L'armoire boisĂ© devait ĂȘtre encore pleine, je songeais.
« Tu veux manger quelque chose ? »
Je retirai mon surplus de vĂȘtements, abandonnai le tout et jetai un coup d'Ɠil Ă  Luis. Je n'y avais pas fait attention, trop confuse, mais une dĂ©licieuse odeur flottait dans l'air. Elle avait Ă©tĂ© bloquĂ©e depuis l'extĂ©rieur par l'Ă©paisse porte, mais dĂ©sormais Ă  l'intĂ©rieur, je la sentais avec aise.
« Est-ce que c'estâžș »
« J'ai volé la recette à tes parents dÚs que j'ai pu. »
Proche de l'armoire, se trouvait une cheminĂ©e, elle Ă©tait faite de pierre, dĂ©corĂ©e d'une Ă©tagĂšre ornĂ©e de photographies. Au dessus du feu, une marmite bouillait. Ça sentait bon le ragoĂ»t, avec une grosse touche de salĂ© mais aussi une fine de sucrĂ©.
Comme ma mĂšre savait si bien les faire.
« Luis... »
J'apportai mes mains à mes bras. Je frémis.
« J'ai toujours aimé la cuisine de ta mÚre. » me conta le brun, une spatule de bois à la main. « Est-ce que tu veux goûter ? Je peux te faire autre chose, si ça te dérange. »
Je pris place sur le lit.
« Non, non. Un ragoût me va, ça sera parfait. »
AprĂšs tout, c'Ă©tait le repas idĂ©al afin de regagner des forces. Entre lĂ©gumes, viandes, et saveurs, ce repas n'avait d'Ă©gal que son odeur fantastique, il me ramenait en enfance, au coin du feu, Ă  observer la mixture bouillir, oĂč Ă  table, Ă  frapper le bois de mes couverts tant je criais famine sous l'expression tendre de ma gĂ©nitrice. Et, comme lorsque j'Ă©tais petite, la simple odeur de ce dĂ©licieux nectar suffit Ă  me donner l'eau Ă  la bouche.
« Ça ne sera pas aussi bon que celui de ta mĂšre, Ă©videmment. Mais je pense qu'Ă  force de pratique j'ai rĂ©ussi Ă  faire quelque chose de bon. »
« Je n'en doute pas. » souris-je.
Le lit Ă©tait de mauvaise qualitĂ©, de mĂȘme pour le matelas. Les draps se contentaient d'une couverture, un vieux plaid parsemĂ© de peluches. Mes cuticules se coinçaient dans le tissu. Je rapprochai mes mains, les dĂ©posai sur mes cuisses. À quelques mĂštres de moi, Luis continuait de touiller dans la marmite, accoudĂ© contre l'Ă©tagĂšre de la cheminĂ©, une expression sĂ©vĂšre sur le visage, concentrĂ©e. J'en profitai.
Luis Ă©tait grand. Il portait de jolie chaussures de cuir, un jean et une veste marron assez similaire Ă  ses souliers. Son accessoire, posĂ© sur la table, me fit de l'Ɠil. Le meuble Ă©tant proche du lit, je fus apte Ă  simplement me pencher pour attraper le pistolet. Certes, je m'Ă©tais pliĂ©e en deux et avais exagĂ©rĂ©ment Ă©tirĂ© mes membres, mais cela me permit de ne pas poser un pied au sol, j'en fus reconnaissante.
L'arme Ă©tait lourde. Cela m'en coupa le souffle.
Elle Ă©tait longue aussi, du moins son canon. Le reste Ă©tait fin. Le pistolet Ă©tait facile Ă  manier, sĂ»rement tout autant facile Ă  recharger. De part sa splendeur et simplicitĂ©, je me retrouvais bientĂŽt dans un Ă©tat d'Ă©merveillement prenant. Je n'avais jamais Ă©tĂ© fan d'armes Ă  feu. J'Ă©tais consciente de leur existence, peu familiĂšre au toucher, mais j'en avais dĂ©jĂ  vu. Notamment le fusil de monsieur Benavente, l'homme bizarre et constamment sur ses gardes qui vivait dans la plus grande maison du village. J'Ă©tais venue chez lui, enfant, et n'avais pas pu me sortir de la tĂȘte son arme, me demandant souvent lorsque je rĂȘvassai, quelle sensation cela procurait de tirer.
Luis devait le savoir.
Le canon Ă©tait froid.
Cela faisait des heures qu'il s'en Ă©tait servi pour abattre mon pĂšre. Je ne l'avais pas vu faire, cependant je jurais qu'il n'avait pas hĂ©sitĂ© lorsqu'il avait Ă©tĂ© question de leur ĂŽter la vie âžșde sauver la mienneâžș.
La voix de Luis me coupa dans mes pensées.
« Tu t'en es déjà servis ? »
Relevant la tĂȘte, je le vis servir un bol boisĂ© sur la table, dorĂ© de ce que je songeais ĂȘtre une cuillĂšre de bois Ă  l'intĂ©rieur. Luis regardait mes mains. Je tiltais.
« Non, jamais. » confessai-je.
Je me levai, lui rendis son pistolet et pris place Ă  table.
« Je ne savais que toi, tu.. Tu sais. »
Luis rit nerveusement. Il astiqua l'arme aidé par la manche de sa veste de cuir, tùtait le canon nerveusement.
« Il fallait bien. » il déclara. « Avec ces choses, dehors, j'étais contraint de sortir armé, de me protéger. D'apprendre à tirer sur ceux que nous connaissions et aimions autrefois, avant qu'ils ne soient touchés par ce parasite. » argumenta-t-il.
J'hochai la tĂȘte, mangeant mon dĂźner. J'avais l'oreille tendue.
« Le repas te plaßt, ma douce ? »
J'acquiesçai.
« C'est délicieux, Luis. »
La viande Ă©tait un peu trop cuite. Elle ne fondait pas aussi bien sur la langue que lorsque ma mĂšre le faisait, mais le goĂ»t Ă©tait au rendez-vous, plaisant et bien balancĂ© entre le sucrĂ© et salĂ©. Surtout : c'Ă©tait mangeable. En cet instant, c'Ă©tait ce qui m'importait. J'Ă©tais extrĂȘmement reconnaissante de l'effort qu'il avait fait Ă  me faire de quoi souper, mais j'Ă©tais aussi heureuse d'avoir quelque chose de bon et nourrissant Ă  me mettre sous la dent. Dans mes souvenirs, Luis n'avait jamais Ă©tĂ© un grand chef. Il Ă©tait trop maladroit pour.
Cette pensée me fit sourire.
Les souvenirs du passĂ© me hantaient. Telle une main dĂ©posĂ©e sur l'Ă©paule, ils me rĂ©confortaient, m'aidaient Ă  me faire Ă  l'idĂ©e que tout avait changĂ©. Ils me guidaient. Car, certes, Luis Ă©tait mĂ©connaissable, mais au fond, tout comme moi, certaines choses restaient les mĂȘmes. Cela fut amplement suffisant afin de me calmer. Cela apaisa mon cƓur Ă©puisĂ©.
Je finis mon dĂźner dans le calme.
Mon bol vide, je le nettoyai, m'en dĂ©barrassai ensuite sur l'Ă©tagĂšre au dessus de la cheminĂ©e. Luis avait Ă©teint le feu, recouvert la marmite d'un couvercle de bois. Le tout se fit dans un silence confortable. Luis Ă©tait allongĂ© sur le lit, son dos touchant le mur, et un livre dans les paumes de ses mains. Je me reculai de la cheminĂ©e, touchant la ceinture autour de ma jupe au passage, soudain un peu gĂȘnĂ©e par le fait d'ĂȘtre ainsi vĂȘtue.
« Tu crois que je peux me changer ? »
« Il y a une salle de bain juste à cÎté. » me confia-t-il.
« OĂč ça ? » je m'Ă©tonnai.
Luis ferma son livre et me rejoignit.
« À l'extĂ©rieur, dans la mĂȘme montagne. L'accĂšs depuis l'intĂ©rieur a Ă©tĂ© bloquĂ©, je ne sais pas pourquoi. » dĂ©veloppa-t-il, saisissant ma main au passage. « Je vais te montrer. »
Luis et moi sortions de la piĂšce, revenant Ă  l'extĂ©rieur. Luis l'avait fait avec nonchalance tandis que moi, je me retrouvais surprise de constater que, une fois la porte refermĂ©e et cachĂ©e derriĂšre la verdure de la forĂȘt, il Ă©tait impossible de se douter que quelqu'un pouvait vivre ici. Le soleil Ă©tait Ă  prĂ©sent couchĂ©. La lune illuminait le monde haut dans le ciel. En consĂ©quence, il faisait froid. ExtrĂȘmement froid.
Luis ouvrit une seconde porte et, l'espace d'une petite heure, j'eus l'opportunitĂ© de me dĂ©crasser et d'enfin me retrouver. La douche n'avait pas Ă©tĂ© de grande qualitĂ©, l'eau, glacĂ©e, et je fus contrainte d'enfiler une chemise Ă  Luis pour Ă©viter de me prĂ©senter face Ă  lui dans ma tenue d'Ève. Mes vĂȘtements Ă©taient dans un Ă©tat inquiĂ©tant, boueux, dĂ©chirĂ©s, puants et couverts de sang, sueur. Mais cela fut amplement suffisant. J'en ressortis revigorĂ©e. AccompagnĂ©e de mon ami d'enfance, nous rentrions dans la piĂšce initiale du lieu, ainsi, je m'en allai me rĂ©chauffer auprĂšs du feu. Mon linge sale fut abandonnĂ© sur la table, de mĂȘme pour mes chaussures, toutefois, eux trouvĂšrent leur place au sol.
Le feu crĂ©pitait joliment. OrnĂ© de rouge, jaune et orange, il se noya dans mon regard, se reflĂ©ta dans mes yeux. Il Ă©tait chaud Ă  souhait. Peut-ĂȘtre mĂȘme un peu trop. Je le sentais brĂ»ler la pulpe de mes doigts, la sensation n'Ă©tait pas particuliĂšrement agrĂ©able, mais cela me ramenait sur Terre, me permettait de me sentir vivre. Il me rĂ©chauffait surtout, en vue de ma tenue.
Luis s'accroupit à mes cÎtés. Il m'imita.
« Tu te sens mieux, ma douce ? »
Je lui offris un sourire sincĂšre.
« Beaucoup. »
Étant assise au tailleur au sol, je n'eus aucun mal Ă  me rapprocher de lui. Luis manqua de perdre Ă©quilibre, nĂ©anmoins, il ne me repoussa pas lorsque je posai ma tĂȘte contre son bras. Il me jeta un coup d'Ɠil, prit par surprise. Il n'obtint rien en retour. La splendeur du feu, son Ă©lĂ©gance, ses moindres mouvements accompagnĂ©s de grĂące continuaient de s'accaparer mon attention.
J'étais dans l'incapacité de regarder autre chose.
« Merci pour tout, Luis. Je t'ai déjà remercié, non ? Je ne m'en souviens plus. »
« Mhh, pas de problÚme. »
Une de ses mains se plaqua contre la surface de mon visage qui n'était pas collée contre son bras. Sa paume recouvra cette partie. Il me pressait un peu plus contre lui.
J'aurais voulu le toucher un peu plus. Quelques heures plus tĂŽt, nous avions sautĂ© un grand pas âžșou nous Ă©tions revenus au point de dĂ©part ? De base, nous Ă©tions bel et bien amoureux. À prĂ©sent, nous l'Ă©tions Ă  nouveau. Je ne savais plus trop sur quel pied danser avec lui, oser me blottir contre lui et aller trop vite, ou rester dans mon coin et manquer de prĂšs la chance de revivre les meilleures annĂ©es de ma vie. Je ne savais plus quoi lui dire.
Je me sentais toute nerveuse.
Peut-ĂȘtre que, finalement, le feu ne m'intĂ©ressait pas tant que ça. Ça n'Ă©taient pas les premiers bouts de bois que je voyais se faire calcinĂ©s sous mes yeux, mais c'Ă©tait bel et bien la premiĂšre fois que je revoyais Luis. J'Ă©tais passĂ©e de jeune adolescente passionnĂ©e Ă  une jeune femme plus mature et un poil fatiguĂ©e. Je n'Ă©tais sĂ»rement plus aussi spontanĂ©e qu'auparavant. Moins dĂ©licieuse, enivrante. En revanche, Luis, lui... Luis Ă©tait restĂ© le mĂȘme.
Un peu comme une poupée
Oui c'Ă©tait ça. C'Ă©tait tout Ă  fait ça. Je l'avais retrouvĂ© dans notre village, exactement le mĂȘme, peut-ĂȘtre plus ĂągĂ©, mais toujours le mĂȘme Luis dont j'Ă©tais tombĂ©e amoureuse. Le mĂȘme Luis qui m'avait brisĂ© le cƓur et qui aujourd'hui recollait les morceaux sans mĂȘme s'en soucier. Il Ă©tait intact. Parfait. Une perfection Ă  vous en couper le souffle et Ă  bien vous demander si vous n'ĂȘtes pas en plein rĂȘve. Ou en pleine folie.
« Tu es bien pensive. »
Luis caressait ma joue du bout de son pouce. Je tournai la tĂȘte.
« Désolée, tu disais ? »
« Je te demandais si tu voulais te reposer. »
Sa proposition me tenta. Toutefois, je la déclinai.
« Non, ça ira. J'aimerais rester ici encore un peu, si ça te dérange pas. » répondis-je. « Mais tu peux y aller, toi, si tu veux. »
Luis secoua la tĂȘte.
« Moi non plus, je n'ai pas sommeil. »
Son pouce s'approcha de ma lÚvre inférieure, il la frÎla. Mes yeux, quant à eux, louchÚrent sur sa bouche.
« Je peux rester ici aussi, si ça ne t'embĂȘte pas, bien sĂ»r. » murmura Luis.
« Non, je t'en prie.. Reste. »
Je posai ma paume sur le dos de sa main posĂ©e sur ma joue. Je m'accrochais Ă  lui, de peur de le voir s'en aller, de peur qu'il ne commence Ă  hĂ©siter et Ă  penser que tout cela n'Ă©tait que pure folie. Ça n'Ă©tait pas le cas. Je m'Ă©tais empressĂ©e de le lui faire comprendre.
« Dis-moi. »
Luis pivota de maniÚre à me faire face. Il tomba à genoux et se saisit de mon visage en coupe, me forçant ainsi à me tourner vers lui. De profil à la cheminée, face à face, je ne pus lui échapper.
« Combien d'hommes as-tu embrassé aprÚs moi ? »
Mes paupiĂšres se faisaient lourdes. À force de le regarder mon corps avait sombrĂ© dans la folie, le fait qu'il me touche.. Je flottais sur un nuage.
« TrÚs peu. »
« Mais tu m'as embrassé moi. » insista-t-il. « Pour quelle raison ? »
Mes mains se saisirent de ses poignets, je me penchai dans sa direction. Il m'imita.
« C'est idiot, je t'assure. »
Je souris lorsque nos fronts entrĂšrent en contact.
« J'en avais juste envie. »
Luis compressa mes joues. Il me toisait avec beaucoup d'intensitĂ©, tout comme moi, comme si il peinait Ă  croire que ce qui se dĂ©roulait sous ses yeux Ă©tait la rĂ©alitĂ©. Cela nous Ă©chappait, autant Ă  lui qu'Ă  moi. J'avais le cƓur qui tambourinait dans ma poitrine, une horde de papillons dans le bas ventre pour couronner le tout. J'Ă©tais... J'Ă©tais en extase. Je ne quittais pas mon nuage. Luis avait sautĂ© le pas, il m'avait rejoint dessus, nous Ă©tions donc tous les deux sur ce morceau de coton, main dans la main, peau contre peau. Il n'y avait plus que nous.
Il n'y avait jamais eu personne d'autre.
Ça avait toujours Ă©tĂ© ainsi. Lui et moi.
Adolescents, jeunes adultes, adultes.. C'Ă©tait Ă  l'instar d'Ăąmes sƓurs. Peut-ĂȘtre Ă©tions-nous des Ăąmes sƓurs ? Au final... Des ĂȘtres qui, selon la lĂ©gende, Ă©taient destinĂ©s Ă  se retrouver et s'aimer inlassablement jusqu'Ă  la fin des temps. Dans la vie, la mort, le temps et l'espace. Oui. C'Ă©tait ce que nous Ă©tions. Tout Ă  fait. Il n'y avait plus aucun doute.
« Luis.. »
Mes mains s'accrochaient dĂ©sespĂ©rĂ©ment Ă  ses poignets, le feu me brĂ»lait la peau, ma respiration saccadĂ©e blessait mes poumons. Je.. J'Ă©taisâžș
« Luis. »
Son nom quittait mes lĂšvres tel un chant nouĂ© par du dĂ©sespoir. Que dire ? Que faire ? Ainsi face Ă  lui, mes pupilles rivĂ©es dans les siennes, je n'avais plus qu'un seul et unique dĂ©sir. C'Ă©tait Ă©vident. À prĂ©sent..
« Embrasse moi, je t'en prie. »
Luis s'humecta les lĂšvres.
Quelques mĂšches de ses cheveux titillaient ma peau, d'autres cachaient ses yeux. Je libĂ©rai ma main droite afin de remettre de l'ordre dans sa coiffure, frĂŽlant sa pommette, sa joue, sa barbe, sa tempe. Je bougeai doucement. Je ne voulais pas dĂ©pĂȘcher les choses. Cependant, alors que je m'apprĂȘtais Ă  caresser son visage, une fois ma tĂąche conclue, Luis s'Ă©tait saisi de mon poignet.
Il tira ma main jusqu'Ă  sa chemise entrouverte. Il me glissa dans son vĂȘtement et posa ma paume lĂ  oĂč je fus apte Ă  sentir son organe vital palpiter. Son regard n'eut pas quittĂ© le mien tout le long. Pas mĂȘme lorsque mes yeux s'Ă©taient Ă©carquillĂ©s. Son cƓur battait vite, il avait sombrĂ© dans la folie. Je pouvais presque l'entendre. Il battait Ă  l'unisson avec le mien, dans une dĂ©licieuse symphonie.
« Ma douce.. »
Luis frotta son front au mien.
« Permets-moi de te faire mienne. »
Sa main toujours posée sur ma joue s'approcha de mon menton, elle le saisit.
« Afin que plus jamais je ne te fasse l'affront de t'abandonner. Ça n'est pas digne de moi, ni de mes sentiments. »
J'hochai vigoureusement la tĂȘte.
« Je t'en prie, Luis. »
Mes ongles s'enracinĂšrent dans son pectoral.
« J'ai toujours été à toi. »
« De mĂȘme. »
Il baisa tendrement ma lÚvre inférieure.
« Il n'y a toujours eu que toi, mon cƓur est tien depuis le dĂ©but. À jamais. »
Son aveu me fit sourire. Nous étions désormais si proches que, dÚs que nous nous mettions à parler, nos lÚvres se touchaient. Et, finalement, Luis attrapa fermement mes épaules de ses deux mains. Puis, il m'embrassa. Nos bouches se rencontrÚrent, bercées par la chaleur du feu nous observant. Ce fut divin. Nous partageùmes un tendre baiser, amants, amis, ennemis, rancune, amour, amertume, tout disparu pour laisser place à un sentiment dont j'avais pourtant pensé perdu.
La sérénité.
Dans cette habitation perdue dans les bois, au cƓur de cette pandĂ©mie meurtriĂšre, de ce gĂ©nocide, ce dĂ©but de fin du monde, Luis et moi trouvĂąmes refuge dans les vestiges de notre amour.
Et cela fut amplement suffisant pour soigner les blessures du passĂ©. J'en ressortis nouvelle. ComblĂ©e. Éprise. J'Ă©tais dĂ©sormais prĂȘte Ă  tout pour rester aux cĂŽtĂ©s du garçon dont j'Ă©tais tombĂ©e amoureuse depuis si longtemps. Quitte Ă  tout sacrifier, jusqu'Ă  la vie que j'avais battit au cours de ces derniĂšres annĂ©es. Tout cela ne faisait pas le poids face Ă  la possibilitĂ© de tout reconstruire Ă  ses cĂŽtĂ©s et de revivre les plus charmants instants de mon existence. Remplis d'innocence et d'amour. C'Ă©tait d'une Ă©vidence accablante.
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edith1962 · 10 months
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À dĂ©faut de Botox pour les fesses un peu ramollies de MĂ©lanie, de la glace pour qu’elles se raffermissent, traitement respectueux de l’environnement đŸ€ŁđŸ€Ł
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lagenevoise · 10 days
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Voici une déclinaison des principales opérations de chirurgie esthétique existantes, classées par catégories en fonction des zones du corps concernées.
1. Chirurgie esthétique du visage
Rhinoplastie : Remodelage du nez pour en améliorer la forme, la taille ou corriger des problÚmes respiratoires.
Blépharoplastie : Chirurgie des paupiÚres visant à corriger les paupiÚres tombantes ou les poches sous les yeux.
Lifting du visage : Intervention pour retendre la peau du visage et du cou afin de réduire les signes de vieillissement.
GĂ©nioplastie : Chirurgie visant Ă  modifier la forme du menton.
Otoplastie : Correction des oreilles décollées ou asymétriques.
Lifting temporal : Lifting spécifique de la région des tempes pour lisser le contour des yeux et des sourcils.
Lipofilling du visage : Injection de graisse autologue (provenant d'une autre partie du corps) pour restaurer le volume du visage.
Augmentation des lĂšvres : Utilisation de produits injectables comme l'acide hyaluronique ou des implants pour donner du volume aux lĂšvres.
2. Chirurgie esthétique de la poitrine
Augmentation mammaire : Pose de prothĂšses ou lipofilling pour augmenter le volume des seins.
Lifting des seins (mastopexie) : Repositionnement des seins pour les raffermir et corriger un affaissement.
Réduction mammaire : Intervention pour réduire la taille des seins trop volumineux, souvent dans un but esthétique et fonctionnel (douleurs dorsales).
GynĂ©comastie : RĂ©duction des seins chez l’homme pour Ă©liminer un excĂšs de tissu mammaire.
3. Chirurgie esthétique de la silhouette
Liposuccion : Élimination des excĂšs de graisse localisĂ©s dans des zones spĂ©cifiques comme l’abdomen, les cuisses, les bras, ou le menton.
Abdominoplastie : Chirurgie du ventre pour retirer l'excĂšs de peau et de graisse, souvent aprĂšs une perte de poids importante ou une grossesse.
Lifting des bras : RĂ©duction de l’excĂšs de peau et de graisse au niveau des bras.
Lifting des cuisses : Élimination de l’excùs de peau et de graisse au niveau des cuisses.
Lifting des fesses : Remodelage et raffermissement des fesses, parfois en combinaison avec une liposuccion ou un lipofilling.
Lipofilling (injections de graisse) : Utilisation de la graisse du patient pour augmenter le volume d'autres zones du corps (fesses, hanches, seins).
Nymphoplastie : Réduction de la taille des petites lÚvres vaginales pour des raisons esthétiques ou fonctionnelles.
4. Chirurgie de rajeunissement
Lifting du visage : Remise en tension de la peau et des muscles faciaux pour un effet de rajeunissement global.
Lifting cervico-facial : Intervention combinée pour rajeunir à la fois le visage et le cou.
Lifting frontal : Correction des rides du front et repositionnement des sourcils.
Chirurgie des paupiÚres (blépharoplastie) : Elimination de l'excÚs de peau et de graisse des paupiÚres supérieures et inférieures pour un regard plus jeune.
5. Chirurgie des fesses
Brazilian Butt Lift (BBL) : Injection de graisse prélevée sur d'autres parties du corps dans les fesses pour augmenter leur volume.
Implants fessiers : Pose de prothĂšses pour augmenter le volume des fesses.
Lifting des fesses : Remodelage et raffermissement des fesses, souvent aprĂšs une perte de poids importante.
6. Chirurgie intime
Nymphoplastie : RĂ©duction des petites lĂšvres vaginales.
Phalloplastie : Allongement ou augmentation de la taille du pénis.
Hyménoplastie : Reconstruction de l'hymen pour restaurer l'intégrité de la membrane.
7. Chirurgie esthétique des bras et des jambes
Lifting des bras : RĂ©duction de la peau lĂąche et remodelage des bras pour les rendre plus fermes.
Lifting des cuisses : Retrait de la peau en excÚs et remodelage des cuisses pour un aspect plus lisse et tonifié.
8. Chirurgie reconstructrice
Chirurgie post-bariatrique : Interventions multiples pour corriger l'excĂšs de peau aprĂšs une perte de poids massive.
Reconstruction mammaire : Aprùs une mastectomie, utilisation d’implants ou de tissus autologues pour reconstruire un sein.
Traitement des cicatrices : Techniques chirurgicales ou médicales pour atténuer les cicatrices aprÚs des accidents ou des interventions chirurgicales.
Conclusion
La chirurgie esthĂ©tique couvre un large Ă©ventail d’interventions qui visent Ă  amĂ©liorer l’apparence, restaurer le volume ou traiter des imperfections liĂ©es Ă  l’ñge, Ă  la morphologie ou Ă  d’autres facteurs. Il est essentiel de consulter un chirurgien qualifiĂ© pour Ă©valuer vos besoins, dĂ©finir vos objectifs et choisir la technique adaptĂ©e Ă  vos attentes.
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a-lausanne · 12 days
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Le lifting du visage, aussi appelé rhytidectomie, est une intervention de chirurgie esthétique qui permet de rajeunir les traits en éliminant l'excÚs de peau relùchée et en raffermissant les muscles sous-jacents. Il cible les signes de vieillissement comme les rides profondes, l'affaissement des joues et le relùchement de la peau du cou. Ce guide détaillé vous accompagne à chaque étape du processus, depuis la premiÚre consultation jusqu'à la récupération complÚte et les résultats finaux.
1. PremiĂšre consultation
La premiĂšre consultation avec un chirurgien esthĂ©tique est essentielle pour dĂ©terminer si vous ĂȘtes un bon candidat pour un lifting du visage et pour dĂ©finir les attentes rĂ©alistes. Voici ce Ă  quoi vous pouvez vous attendre :
Discussion des attentes : Le chirurgien vous demandera quelles zones du visage vous prĂ©occupent le plus et quel rĂ©sultat vous souhaitez obtenir. Il est important d’ĂȘtre clair et honnĂȘte sur vos attentes afin que le chirurgien puisse Ă©valuer la faisabilitĂ© de l’intervention.
Examen physique complet : Le chirurgien examinera la structure de votre visage, notamment l’élasticitĂ© de votre peau, le tonus musculaire et l'emplacement des rides et des plis. Il analysera aussi les zones de relĂąchement cutanĂ© et la rĂ©partition des volumes (joues, menton, cou, etc.).
Évaluation des techniques : En fonction de votre examen, plusieurs options peuvent ĂȘtre envisagĂ©es : un lifting complet du visage, un mini-lifting, ou encore un lifting ciblĂ© sur certaines zones comme le bas du visage ou le cou. Le chirurgien pourra Ă©galement vous proposer des procĂ©dures complĂ©mentaires, comme des injections de Botox ou d'acide hyaluronique pour optimiser le rĂ©sultat global.
Questions et informations : Cette consultation est Ă©galement l’occasion de poser toutes vos questions. Le chirurgien vous expliquera en dĂ©tail le dĂ©roulement de l’opĂ©ration, les risques associĂ©s, le temps de rĂ©cupĂ©ration et les soins post-opĂ©ratoires.
2. Maturation de la décision
Prendre la décision de subir un lifting du visage est une démarche personnelle qui nécessite réflexion. Voici les aspects clés à considérer avant de vous engager :
Motivations personnelles : Pourquoi souhaitez-vous un lifting du visage ? Il est essentiel que cette dĂ©cision soit prise pour vous-mĂȘme et non sous l’influence d’autres personnes ou de pressions sociales. Le lifting ne doit pas ĂȘtre perçu comme un remĂšde miracle, mais comme une intervention qui amĂ©liore votre apparence de maniĂšre naturelle.
Attentes réalistes : Bien que le lifting puisse donner des résultats remarquables, il est important de garder des attentes réalistes. Le lifting ne vous transformera pas en une personne différente, mais il vous rendra un visage plus jeune, reposé et harmonieux.
Connaissance des risques : Comme toute intervention chirurgicale, le lifting comporte des risques (infection, saignement, cicatrices visibles, asymétrie, etc.). Prendre le temps de discuter de ces risques avec votre chirurgien est important pour une décision éclairée.
DurabilitĂ© des rĂ©sultats : Un lifting offre des rĂ©sultats durables, mais il n'arrĂȘte pas le processus de vieillissement. Il peut rajeunir votre apparence de plusieurs annĂ©es, mais le vieillissement continuera naturellement.
3. Choix du chirurgien esthétique
Le choix du chirurgien est l’une des Ă©tapes les plus importantes dans la rĂ©ussite d’un lifting du visage. Voici comment choisir le bon praticien :
Certifications et accréditations : Assurez-vous que le chirurgien soit qualifié et accrédité par des organisations reconnues, comme l'Ordre des Médecins ou la Société Internationale de Chirurgie Plastique et Esthétique (ISAPS). Ces certifications garantissent que le praticien a suivi une formation rigoureuse.
ExpĂ©rience spĂ©cifique dans le lifting du visage : Le chirurgien doit avoir une vaste expĂ©rience dans la rĂ©alisation de liftings faciaux. N’hĂ©sitez pas Ă  lui demander combien d’opĂ©rations de ce type il a effectuĂ©es et Ă  consulter des photos avant/aprĂšs de ses anciens patients pour Ă©valuer son travail.
Écoute et confiance : Il est essentiel de choisir un chirurgien avec qui vous vous sentez en confiance. Le professionnel doit ĂȘtre Ă  l’écoute de vos prĂ©occupations, de vos attentes et capable de vous expliquer en dĂ©tail ce qui est rĂ©alisable ou non. Une bonne communication avec votre chirurgien contribue Ă  des rĂ©sultats satisfaisants.
4. Pourquoi Ă©viter la Tunisie pour un lifting du visage ?
La Tunisie est devenue une destination populaire pour les chirurgies esthĂ©tiques en raison des prix plus bas. Cependant, il est important de peser les avantages et les risques avant de se lancer dans une intervention Ă  l’étranger.
Normes de sĂ©curitĂ© : Les normes mĂ©dicales et de sĂ©curitĂ© en Tunisie ne sont pas toujours Ă©quivalentes Ă  celles des pays europĂ©ens ou nord-amĂ©ricains. Bien que certaines cliniques soient de bonne rĂ©putation, la rĂ©gulation des soins mĂ©dicaux peut ĂȘtre moins stricte, ce qui peut entraĂźner des complications.
Suivi postopĂ©ratoire limitĂ© : Le suivi postopĂ©ratoire est essentiel aprĂšs un lifting du visage, notamment pour surveiller la cicatrisation et prĂ©venir les infections ou autres complications. Le suivi Ă  distance, lorsque le chirurgien est Ă  l’étranger, peut ĂȘtre difficile, voire impossible.
RĂ©interventions coĂ»teuses : Si le rĂ©sultat n’est pas Ă  la hauteur de vos attentes ou si des corrections sont nĂ©cessaires, vous devrez probablement retourner en Tunisie pour une rĂ©intervention, ce qui peut entraĂźner des coĂ»ts supplĂ©mentaires et des complications logistiques.
5. DĂ©roulement de l’opĂ©ration
Le lifting du visage est une opĂ©ration qui se dĂ©roule gĂ©nĂ©ralement sous anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale, bien que dans certains cas, une anesthĂ©sie locale combinĂ©e Ă  une sĂ©dation puisse ĂȘtre utilisĂ©e. Voici les principales Ă©tapes de l'intervention :
Incisions : Le chirurgien réalise des incisions discrÚtes autour de la ligne des cheveux, au niveau des tempes, et autour des oreilles. Dans certains cas, une incision supplémentaire sous le menton est effectuée si le lifting inclut également le cou.
Raffermissement des tissus : Une fois les incisions pratiquĂ©es, le chirurgien soulĂšve la peau et resserre les muscles sous-jacents. Cela permet de raffermir les traits du visage et de rĂ©duire l’affaissement des joues et du cou. L'excĂšs de peau est ensuite retirĂ© pour Ă©viter tout relĂąchement ultĂ©rieur.
Remodelage : Le chirurgien peut également redéfinir les contours du visage, notamment au niveau de la mùchoire, du cou ou des pommettes, pour obtenir un aspect plus harmonieux.
Fermeture des incisions : Les incisions sont refermées avec des points de suture fins et souvent recouvertes de bandages. Ces bandages aident à réduire les gonflements et à protéger la peau pendant la premiÚre phase de guérison.
6. Convalescence
La convalescence aprÚs un lifting du visage nécessite du temps et de la patience. Il est important de suivre les recommandations de votre chirurgien pour optimiser la guérison.
Premiers jours : Vous ressentirez des gonflements et des ecchymoses, qui peuvent ĂȘtre impressionnants au dĂ©but, mais c'est tout Ă  fait normal. Les bandages doivent ĂȘtre portĂ©s pendant les premiers jours pour soutenir les tissus et minimiser les risques d'hĂ©matome.
Gestion de la douleur : Des mĂ©dicaments analgĂ©siques vous seront prescrits pour contrĂŽler l’inconfort. La douleur est gĂ©nĂ©ralement lĂ©gĂšre Ă  modĂ©rĂ©e.
Soins des incisions : Vous devrez prendre soin des cicatrices en nettoyant dĂ©licatement la zone et en suivant les instructions prĂ©cises de votre chirurgien. Évitez toute exposition directe au soleil pendant les premiĂšres semaines.
Gonflements et ecchymoses : Ils peuvent persister pendant deux Ă  trois semaines, bien qu'ils commencent Ă  diminuer aprĂšs une semaine.
7. Récupération
La rĂ©cupĂ©ration aprĂšs un lifting du visage varie d’un patient Ă  l’autre, mais voici les Ă©tapes gĂ©nĂ©rales Ă  suivre :
1Ăšre semaine : Le gonflement est Ă  son apogĂ©e, et il est conseillĂ© de se reposer un maximum. Vous devrez Ă©viter tout effort physique intense et garder la tĂȘte surĂ©levĂ©e lorsque vous dormez.
2Úme à 3Úme semaine : Les gonflements et les ecchymoses diminuent progressivement. Vous pourrez reprendre des activités légÚres, mais il est important de ne pas solliciter les muscles du visage et du cou.
1 à 2 mois : La plupart des patients sont capables de reprendre leurs activités habituelles, y compris le travail, à ce stade. Le visage commence à retrouver son aspect plus naturel, bien que des gonflements résiduels puissent persister.
8. Reprise du sport
La reprise de l’activitĂ© physique doit se faire de maniĂšre progressive pour Ă©viter tout risque de complications.
4 Ă  6 semaines : À ce stade, vous pouvez commencer Ă  reprendre des activitĂ©s physiques douces comme la marche ou le yoga doux. Il est essentiel d'Ă©viter les activitĂ©s qui sollicitent le visage, le cou ou qui peuvent entraĂźner des secousses.
6 à 8 semaines : Vous pouvez introduire des activités modérées comme la natation ou le vélo, mais évitez les exercices trop intenses.
3 mois : La plupart des patients sont capables de reprendre des activités physiques normales, y compris la musculation et les sports de contact, sous réserve d'une bonne cicatrisation.
9. Résultats définitifs
Les résultats finaux d'un lifting du visage mettent plusieurs mois à se stabiliser.
Résultats visibles : Bien que les améliorations soient visibles dÚs les premiÚres semaines, il faudra attendre 3 à 6 mois pour que les résultats finaux se manifestent pleinement. Les gonflements et les ecchymoses disparaßtront progressivement, révélant un visage rajeuni et plus ferme.
Cicatrices : Les cicatrices, bien que dissimulĂ©es dans les plis naturels du visage, continueront Ă  s’estomper avec le temps, devenant de moins en moins visibles au bout de 6 Ă  12 mois.
DurabilitĂ© des rĂ©sultats : Un lifting du visage peut rajeunir de 5 Ă  10 ans, mais il n'arrĂȘte pas le processus naturel de vieillissement. Avec des soins de la peau appropriĂ©s et un mode de vie sain, les rĂ©sultats peuvent durer longtemps.
Le lifting du visage est une procédure efficace pour atténuer les signes du vieillissement et restaurer une apparence plus jeune et plus harmonieuse. Prendre le temps de bien choisir votre chirurgien, mûrir votre décision, et suivre les conseils postopératoires est essentiel pour obtenir des résultats optimaux et durables.
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oxyse · 17 days
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Est-ce que la thérapie par ventouses est douloureuse ? Une approche complÚte
La thĂ©rapie par ventouses, une pratique ancestrale issue des mĂ©decines traditionnelles, suscite de plus en plus d'intĂ©rĂȘt en Occident pour ses bienfaits sur le corps et l'esprit. Cette technique thĂ©rapeutique, utilisĂ©e depuis des millĂ©naires dans diverses cultures, comme la mĂ©decine chinoise, soulĂšve toutefois des questions quant Ă  son confort et sa potentielle douleur. Est-ce que la thĂ©rapie par ventouses est douloureuse ? Quels sont ses effets sur la circulation sanguine, les tensions musculaires, et le bien-ĂȘtre gĂ©nĂ©ral ? Nous allons aborder ces questions de maniĂšre approfondie, tout en explorant les techniques, bienfaits et prĂ©cautions associĂ©es Ă  cette pratique.
Qu'est-ce que la thérapie par ventouses ?
La thĂ©rapie par ventouses, Ă©galement connue sous le nom de cupping therapy, est une technique de massage thĂ©rapeutique consistant Ă  placer des ventouses sur diffĂ©rentes parties du corps. Ces ventouses, souvent en verre ou en silicone, crĂ©ent une succion qui stimule la circulation sanguine et lymphatique dans les zones ciblĂ©es. Cette succion est censĂ©e favoriser la dĂ©tente musculaire, l’élimination des toxines, et amĂ©liorer la stimulation des mĂ©ridiens du corps.
La thérapie par ventouses est-elle douloureuse ?
L'une des questions les plus fréquentes parmi les personnes qui envisagent cette thérapie est de savoir si elle est douloureuse. En général, la thérapie par ventouses ne devrait pas provoquer de douleur intense. Cependant, la sensation peut varier d'une personne à l'autre en fonction de plusieurs facteurs, notamment la sensibilité individuelle, la zone traitée, et le type de ventouses utilisées.
Sensations ressenties lors de la thérapie par ventouses
Lors de l'application des ventouses, vous ressentirez gĂ©nĂ©ralement une pression au niveau de la peau, rĂ©sultant de l'aspiration. Cette pression peut ĂȘtre lĂ©gĂšrement inconfortable, mais elle ne devrait pas causer de douleur insoutenable. En fait, beaucoup de personnes dĂ©crivent cette sensation comme un effet de pĂ©trissage ou un massage en profondeur qui aide à relĂącher les tensions accumulĂ©es dans les muscles.
Les bienfaits de la thérapie par ventouses
Amélioration de la circulation sanguine et lymphatique
La thĂ©rapie par ventouses est principalement utilisĂ©e pour stimuler la circulation sanguine dans les zones oĂč les ventouses sont appliquĂ©es. En crĂ©ant une succion, les ventouses favorisent l’afflux sanguin vers ces parties du corps, ce qui aide à soulager les douleurs musculaires et à rĂ©duire les tensions. La stimulation de la circulation lymphatique contribue Ă©galement au drainage des toxines et Ă  l’amĂ©lioration de l’aspect de la peau, particuliĂšrement dans les traitements anti-cellulite.
Soulagement des douleurs musculaires et articulaires
La succion produite par les ventouses agit comme un massage profond, ce qui permet de soulager les douleurs musculaires et articulaires. Cette technique est couramment utilisée par les athlÚtes pour accélérer la récupération aprÚs un effort physique intense. Le relùchement des tensions dans les muscles et les fascias aide également à améliorer la mobilité articulaire et à prévenir les blessures.
RĂ©duction de la cellulite et raffermissement de la peau
Un autre usage courant de la thĂ©rapie par ventouses est son efficacitĂ© pour lutter contre la cellulite et amĂ©liorer la fermeté de la peau. Le principe est simple : la succion des ventouses favorise la dĂ©composition des amas graisseux sous-cutanĂ©s et stimule le drainage lymphatique, contribuant ainsi Ă  rĂ©duire l'aspect peau d’orange.
PrĂ©cautions Ă  prendre lors d’une sĂ©ance de thĂ©rapie par ventouses
Contre-indications
Bien que la thérapie par ventouses soit généralement considérée comme sûre, elle n'est pas adaptée à tout le monde. Il est essentiel de consulter un thérapeute ou un praticien avant de commencer un traitement, surtout si vous souffrez de certaines conditions médicales telles que des troubles de la circulation veineuse, des problÚmes cardiaques, ou des troubles de la coagulation.
Effets secondaires potentiels
AprÚs une séance de thérapie par ventouses, il est fréquent d'observer des marques circulaires rouges ou violacées sur la peau, qui peuvent durer quelques jours. Ces marques sont le résultat de la stimulation intense de la circulation sanguine sous la peau, mais elles ne sont pas douloureuses et disparaissent avec le temps.
Conclusion
En rĂ©sumĂ©, la thĂ©rapie par ventouses est une technique sĂ»re et efficace pour amĂ©liorer la circulation sanguine, relĂącher les tensions musculaires, et traiter divers maux physiques. Bien que la sensation puisse ĂȘtre lĂ©gĂšrement inconfortable pour certaines personnes, la plupart des patients ne ressentent pas de douleur aiguĂ«. Les bienfaits du massage thĂ©rapeutique avec ventouses, qu'il s'agisse de la rĂ©duction de la cellulite ou du soulagement des douleurs musculaires, font de cette technique une option populaire parmi les thĂ©rapies naturelles.
FAQ sur la thérapie par ventouses
La thérapie par ventouses est-elle adaptée à tout le monde ?
La thĂ©rapie n’est pas recommandĂ©e pour les personnes ayant des troubles de la coagulation ou les femmes enceintes sans avis mĂ©dical.
Est-ce que les marques sur la peau sont permanentes ?
Non, les marques s'estompent en quelques jours et ne sont pas douloureuses.
Peut-on utiliser les ventouses pour soulager les douleurs du dos ?
Oui, la thérapie par ventouses est efficace pour soulager les tensions musculaires dans le dos.
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christophe76460 · 2 months
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ENSEIGNEMENTS QUE JÉSUS NOUS A DONNÉS POUR NOTRE CROISSANCE
HÉBREUX 12:12 Fortifiez donc vos mains languissantes Et vos genoux affaiblis ; et suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dĂ©vie pas, mais plutĂŽt se raffermisse.
ÉPHÉSIENS 6:10-11 Au reste, fortifiez–vous dans le Seigneur, et par sa force toute–puissante. RevĂȘtez–vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable.
2 PIERRE 1:5-8 Ă  cause de cela mĂȘme, faites tous vos efforts pour joindre Ă  votre foi la vertu, Ă  la vertu la science, Ă  la science la tempĂ©rance, Ă  la tempĂ©rance la patience, Ă  la patience la piĂ©tĂ©, Ă  la piĂ©tĂ© l’amour fraternel, Ă  l’amour fraternel la charitĂ©. Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stĂ©riles pour la connaissance de notre Seigneur JĂ©sus–Christ.
SOYEZ REMPLIS DU SAINT ESPRIT ET ALLEZ DANS LA PAIX 🌿 DU CHRIST! ✝ ALLEZ POUR LA PAIX, 📖 ALLEZ FAIRE LA PAIX đŸ€
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angelenaturopathe · 2 years
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yes-bernie-stuff · 4 months
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HĂ©breux 12
1 Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carriÚre qui nous est ouverte,
2 ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trÎne de Dieu.
3 Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l'ùme découragée.
4 Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le péché.
5 Et vous avez oubliez l'exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le chùtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend;
6 Car le Seigneur chĂątie celui qu'il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu'il reconnaĂźt pour ses fils.
7 Supportez le chĂątiment: c'est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu'un pĂšre ne chĂątie pas?
8 Mais si vous ĂȘtes exempts du chĂątiment auquel tous ont part, vous ĂȘtes donc des enfants illĂ©gitimes, et non des fils.
9 D'ailleurs, puisque nos pÚres selon la chair nous ont chùtiés, et que nous les avons respectés, ne devons nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au PÚre des esprits, pour avoir la vie?
10 Nos pÚres nous chùtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous chùtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.
11 Il est vrai que tout chùtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.
12 Fortifiez donc vos mains languissantes Et vos genoux affaiblis;
13 et suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutÎt se raffermisse.
14 Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur.
15 Veillez à ce que nul ne se prive de la grùce de Dieu; à ce qu'aucune racine d'amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n'en soient infectés;
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sh0esuke · 1 year
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" Sacrifice "
𝗠đ—Č𝘁 đ—Čđ—» 𝘀𝗰đ—ČÌ€đ—»đ—Č : Geto Suguru
đ—„đ—ČÌđ˜€đ˜‚đ—șđ—Č́  : Geto et sa petite-amie avaient rompu depuis quelques mois dĂ©jĂ , cependant, Gojo refusait de lĂącher l'affaire : ils finiraient ensemble. Qu'ils le veuillent ou non.
𝗔𝘃đ—Čđ—żđ˜đ—¶đ˜€đ˜€đ—Čđ—șđ—Čđ—»đ˜ : angst mais happy ending.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
đ™œđš˜đš–đš‹đš›đšŽ 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : đŸ‘đ€.
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« C'est que ça capte mal ici.. »
Geto bougeait son portable à clapet de haut en bas, de droite à gauche, il le fit en vain, aucune barre de réseau ne daignait se montrer. Sans attendre, une petite moue s'installa sur les traits de son visage.
« Qu'est-ce que je fous là, bon sang. »
La seconde suivante, il entendit quelqu'un arriver. Geto releva la tĂȘte dans sa direction.
Il faisait un peu sombre, les reflets du soleil obscurcissaient la silhouette en dehors des deux ponts routiers entre lesquels il se tenait. Geto posa son poignet contre son front, il plissa les yeux, pensant ainsi mieux y voir, mais ça ne s'arrangea pas. Il ne remarqua que deux détails : c'était une fille, et elle était étudiante. Il l'avait compris en la voyant avancer dans son joli uniforme d'écoliÚre, accompagnée par son sac de cours de cuir trÚs semblable aux valises avec lesquelles les professeurs avaient l'habitude de se balader. Lorsqu'elle fut arrivée sous le premier pont routier, Geto y vit plus clair, en conséquence; ses yeux s'écarquillÚrent. Il l'avait immédiatement reconnue. Et il compris sans attendre la raison de sa venue ici, pourquoi il avait reçu ce message aussi étrange et pourquoi il n'avait pas hésité à faire le chemin du centre-ville jusqu'à la campagne.
« Tu étais obligée de passer par Satoru, hein ? » soupira Geto.
« Tu ne répondais pas par message. Tu m'as bloquée ? »
Il hocha la tĂȘte en rangeant son portable Ă  clapet dans sa poche de pantalon.
« Je m'en doutais. » jura-t-elle.
L'adolescente plissa finement les yeux, elle foudroya le noiraud du regard, raffermissant au mĂȘme moment la prise qu'elle exerçait sur son sac de cours, elle se mit Ă  tapoter le sol de terre trempĂ© Ă  ses pieds de la pointe de sa chaussure.
« Il m'a tout expliqué. »
L'adolescent grogna, embarrassé. Il masqua brusquement une partie de son visage derriÚre sa main libre, la bouche écartée en une vilaine grimace.
« Qu'est-ce qu'il t'a dit ? »
La jolie demoiselle dĂ©tourna le regard, elle aussi embarrassĂ©e par cette situation. Geto Ă©tait drĂŽlement imposant pour un garçon de seize ans. Il la dĂ©passait largement et mĂȘme sa carrure imposante aurait suffit Ă  cacher son corps. Elle peinait Ă  le regarder, elle Ă©tait constamment frappĂ©e par des images du passĂ© autant plaisantes que douloureuses, lui rappelant la sensation de ses mains sur son corps, l'onctuositĂ© de ses lĂšvres, l'odeur de sa peau et l'adorable petit sourire qui prenait place sur ses lĂšvres Ă  chaque fois qu'il l'avait autrefois taquinĂ©e.
« Satoru m'a dit que tu avais encore des sentiments pour moi. Il a ajouté que tu parlais beaucoup de nous, que ça le saoulait. »
Elle le remarqua immĂ©diatement : Geto rougissait. Il se cachait derriĂšre sa main, mais elle reconnut sans mal les quelques rougeurs Ă©parpillĂ©es sur ses pommettes et celles remontant jusqu'Ă  la pointe de ses oreilles. Geto se tourna de maniĂšre Ă  ĂȘtre de profil devant elle. Il faisait face Ă  un mur de bĂ©ton, sur lequel les deux ponts routiers reposaient. Geto refusa de croiser son regard. Tout en songeant Ă  quel point cela Ă©tait humiliant, il ne put se retenir de maudire son meilleur ami Gojo, jurant sur le plus prĂ©cieux de ses biens qu'il obtiendrait vengeance de sa trahison.
La demoiselle souffla. Elle se pencha sur sa gauche ᅳplus particuliùrement le haut de son corpsᅳ de maniùre à mieux observer Geto.
« Il m'a dit que si je revenais vers toi, que si on arrangeait les choses, tu finirais pas arrĂȘter de l'embĂȘter avec nos histoires. » prĂ©cisa-t-elle. « Alors me voici, sombre idiot. »
« Et tu l'as écouté ? » il gémit.
« Suguru, je suis pas abrutie, abuse pas non plus. Tu crois quoi, que j'ai avalé ton histoire ? Elle était bidon. »
Le noiraud lui jeta un coup d'Ɠil Ă  travers ses doigts. Elle le regardait curieusement, penchĂ©e sur sa droite et Ă  partir de ce moment, il fut incapable de regarder ailleurs. La main de Geto lui tomba le long du corps et, toujours de profil, il l'observa.
« Tu as peur. »
La constatation de la jeune fille ne le fit point réagir.
« Je sais ce que j'ai dit à propos de l'année prochaine, et je sais que tu m'en veux. »
Elle avança gentiment sur sa gauche jusqu'Ă  coller son dos contre le long mur de bĂ©ton. Geto resta interdit. Elle lui faisait Ă  prĂ©sent face Ă  deux mĂštres de lĂ . Elle abandonna son sac Ă  mĂȘme le sol et se laissa glisser au sol, sa jupe s'en souleva lĂ©gĂšrement et ses chaussures, elles, foncĂšrent la tĂȘte la premiĂšre dans la terre humide. Geto soupira. L'image qu'elle lui offrait lui faisait mal au cƓur, mais qu'elle pouvait ĂȘtre jolie.. À vous couper le souffle.
« Je continue de les voir, tu sais. Tous les jours. »
La charmante adolescente leva le dos de sa main dans sa propre direction, elle admira sa fine manucure transparente, dont les extrémités faits de blanc faisaient ressortir le cÎté lumineux et pétillant de son épiderme. Elle plissa finalement les yeux.
« Et je me dis, peut-ĂȘtre que si j'arrĂȘtais d'ĂȘtre Ă©goĂŻste, je pourrais tout avoir. Je pourrais tout ravoir. » conta-t-elle. « Gojo, un avenir sĂ»r, la fiertĂ© de ma famille, un haut rang dans notre sociĂ©tĂ©... »
Elle referma le poing, plantant soudainement son regard dans le sien.
« Et toi, Suguru. »
L'étudiant ne répondit pas.
« Mais c'est tellement bizarre. Toi et Satoru, vous avez trempé dans ça toute votre vie, Satoru est destiné à devenir l'exorciste le plus puissant. Il a déjà tout à portée de main. Et toi... Oh, Suguru. Il n'y a aucun doute sur le fait que tu deviendras quelqu'un de grand. Mais... Et moi, dans tout ça ? »
Comme pour appuyer ses propos, l'adolescente baissa le poing, tel le plus grand signe de défaite au monde : l'abandon. Elle n'avait plus la force de le conservé élevé dans les airs. Elle n'en avait plus la convictions.
« Tu te sens de trop ? » s'interrogea Geto.
« Pas spécialement. »
Sa rĂ©ponse ne sembla pas lui suffire. Geto s'en contenta malgrĂ© tout, il avança dans sa direction, sans y rĂ©flĂ©chir Ă  deux fois, il prit place Ă  cĂŽtĂ© d'elle. Il trempait son uniforme, tachait son derriĂšre de boue et sans attendre, se saisit de sa main. Geto n'y eut point songĂ© car il avait su qu'elle ne l'aurait pas repoussĂ© et que, de plus, c'Ă©tait la bonne chose Ă  faire. AprĂšs tout, elle avait toujours aimĂ© le toucher. OĂč qu'il soit, peu importe la situation, elle attrapait toujours sa main ou se collait Ă  son dos, de mĂȘme pour son flanc. Et il devait l'avouer : ça commençait Ă  lui manquer. Geto Suguru n'Ă©tait pas un garçon difficile Ă  cerner, il Ă©tait trĂšs expressif, presque incapable de mentir, il avait toujours tendance Ă  obtenir ce qu'il dĂ©sirait. VoilĂ  pourquoi il n'avait pas rĂ©sistĂ© Ă  la simple idĂ©e de la toucher. De plus que, Ă  sa grande surprise, l'adolescente pensait comme lui. Tout ce qu'elle dĂ©sirait lui faire, il planifiait dĂ©jĂ  de le lui faire en retour.
Ils Ă©taient comme une mĂȘme personne, un mĂȘme cerveau, un mĂȘme cƓur, sĂ©parĂ© en deux et fatalement destinĂ©s Ă  se retrouver.
« C'est effrayant. » parla l'adolescente.
« Pas les fléaux. » se reprit-elle dans l'immédiat. « C'est plutÎt le fait de changer de vie. Je vais devoir tout réapprendre et ma vie va changer, je pensais qu'en ignorant mon don, j'aurais pu m'en sortir. Mais je vous ai rencontrés toi et Satoru et Choko. Et maintenant je vais devoir quitter mes amies tout en sachant que je ne les reverrais jamais. Je me demande juste... »
Elle se tourna, de maniĂšre Ă  faire face au regard attentif de Geto. Et alors qu'elle eut Ă  peine le temps de finir de parler, et l'assaillit en serrant fort sa main dans la sienne et parlant de nouveau.
« Est-ce que j'en suis capable ? »
Geto sourit Ă  cela.
« Tu te penses faible ? »
« Est-ce que je peux me considérer forte ? »
Le noiraud roula des yeux au ciel, cette fois amusĂ©, il se dĂ©pĂȘcha, de sa main libre, d'attraper son bras; la limite entre celui-ci et son Ă©paule. Geto plongea dans ses beaux yeux larmoyants, un regard rempli de conviction qui l'Ă©branla jusque dans le plus profond de son Ăąme. Elle en frĂ©mit durement.
« Rejoins-moi. »
Geto balançait ses yeux dans les siens, de droite à gauche.
« Je vais pas accepter alors que tu m'as larguĂ©e, abruti. » rĂ©pliqua-t-elle sĂšchement. « Je t'ai mĂȘme pas encore entendu t'excuser. »
L'étudiant acquiesça.
« T'as raison, excuse moi. »
Il remonta sa main sur son Ă©paule jusqu'Ă  son visage. Il eut frĂŽlĂ© sa jolie nuque, et ses lĂšvres, avant de plaquer sa paume contre une grande partie de sa joue droite, ses doigts se fondirent dans sa chevelure tandis que le dĂ©but de sa paume se tint sur sa mĂąchoire et que la plus grande partie de celle-ci se tint sur celle rebondissante de son joli petit minois. Et, sans surprise, Geto l'observa. Il se mit mĂȘme Ă  nouveau Ă  sourire. Qu'elle Ă©tait belle... Douce et aimante, tel le plus beau des anges.
Et c'Ă©tait lui qu'elle avait choisi d'aimer.
« Satoru t'as dit pourquoi j'ai rompu ? » la questionna-t-il.
L'adolescente secoua vigoureusement la tĂȘte, le faisant ainsi rire de bon cƓur.
« Si j'ai décidé de rompre, du jour au lendemain, c'était parce que j'avais peur. » expliqua Geto, soudain sérieux. « Le métier d'exorciste n'est pas vraiment reconnu, qu'est-ce que j'aurais dit à tes parents ? Et, sachant que tu ne voulais pas étudier avec nous, je ne voulais pas risquer de te mettre en danger. »
Il poussa un profond soupir, une partie de son cƓur soudain allĂ©gĂ©. Le poids qui s'y Ă©tait accumulĂ© depuis dĂ©jĂ  trois mois commençait Ă  disparaĂźtre.
« Nos vies allaient devenir différentes. J'étais terrifié à l'idée de te voir perdre tes sentiments pour moi, j'avais peur que tu m'abandonnes pour quelqu'un de plus normal. J'y ai tellement réfléchi, je pensais que c'était la meilleure solution pour nous deux. La meilleure solution pour te savoir en sécurité. »
« Oh, Suguru... »
La charmante adolescente pouffa.
« Tu t'imagines vraiment que ça m'aurait suffi ? »
Elle vit avec amusement les yeux du noiraud s'ouvrir sous la surprise.
« Je veux pas vivre sans toi. Je suis mĂȘme prĂȘte Ă  tout quitter si ça signifie vieillir Ă  tes cĂŽtĂ©s, ou mourir au combat pour sauver ta peau. » affirma-t-elle.
À ces propos, Geto raffermit la prise de sa main sur la sienne. Son regard palpita un bref instant, si bref que l'adolescente jura que cela avait Ă©tĂ© une hallucination. NĂ©anmoins, cela ne la retint pas de faire aussi pression sur sa main. Geto la touchait si tendrement, elle en avait oubliĂ© Ă  quel point elle se sentait bien Ă  ses cĂŽtĂ©s. Qu'il Ă©tait grand et charmant... Elle peina Ă  croire qu'elle avait osĂ© le laisser partir quelques mois plus tĂŽt. Alors qu'elle le contempla, elle jura que ça n'avait Ă©tĂ© que pure folie de sa part. Elle s'en alla jusqu'Ă  se demander comment elle avait pu survivre sans lui jusqu'ici. Sans se noyer dans ses beaux yeux malicieux, sans fondre dans son Ă©treinte et sans discuter Ă  ses cĂŽtĂ©s la nuit, jusqu'Ă  entendre les oiseaux gazouiller et sentir les premiers rayons du soleil se frayer un chemin Ă  travers les volets.
Elle insista de nouveau : ça n'était que folie.
« Alors, j'ai décidé. »
La jeune fille plia et ramena ses jambes sur le cĂŽtĂ© droit de son corps, ainsi elle força son corps Ă  faire face Ă  celui du noiraud. Elle apporta sa seconde main Ă  sa joue, oĂč elle vint y cueillir celle de Geto. AprĂšs quelques manƓuvres, elle posa leurs mains sur ses propres cuisses, leurs doigts entremĂȘlĂ©s et impossible de s'en dĂ©gager.
« J'y ai rĂ©flĂ©chi depuis que Satoru m'a Ă©crit, tellement que j'en ai encore mal Ă  la tĂȘte. » avoua-t-elle avec embarras. « Et je sais mĂȘme pas ce que je veux ĂȘtre plus tard. J'y ai pensĂ©, je te promets. Et... »
Geto arqua un sourcil.
« Je veux qu'une chose pour l'instant. C'est tout. Et c'est ĂȘtre avec toi, Suguru. Alors, je m'en fiche de ce que l'avenir nous rĂ©serve, tout ce que je sais, c'est que je resterai avec toi, peu importe les sacrifices que ça me demandera. Je t'aime. Et ça changera pas. »
Elle se pencha dĂ©licatement dans sa direction, le cƓur battant Ă  vive allure et le corps tout chaud. Geto restait stoĂŻque. Il la regardait s'avancer, timide et presque incapable de soutenir leur contact visuel.
« Ça changera jamais. »
Il ne put se retenir plus longtemps. À ces mots, Geto se jeta sur ses lĂšvres; il pressa ses dix doigts contre les siens, dans ce nƓud d'amour entre leur corps, et il lui vola un baiser. Un baiser rempli d'amour. Geto avait fermĂ© les yeux, immĂ©diatement suivi par la fille de ses rĂȘves, et il l'avait embrassĂ©e Ă  en devenir fou, Ă  en sentir ses tympans palpiter et son cƓur exploser tel un ballon. Le son fit Ă©cho dans ses veines. Il Ă©tait assourdissant. Il tapait fort en lui, dans un rythme effrĂ©nĂ©, le forçant Ă  s'abandonner toujours plus contre elle.
« Ça veut dire que Satoru avait raison ? » demanda l'adolescente une fois sĂ©parĂ©e de lui.
« Tu m'étonnes. » répliqua-t-il.
Geto apporta une de leur main Ă  ses lĂšvres, il embrassa rapidement le dos de la sienne.
« Je promets de te protéger. Je t'aiderai à t'adapter, tu verras, ce sera génial. »
« Je vais continuer à voir ces créatures tous les jours ? »
Le noiraud colla son front au sien.
« Jusqu'Ă  la fin de ta vie. » il avoua sans arriĂšre pensĂ©e. « Mais je serais lĂ  pour t'aider Ă  affronter tout ça, moi, Satoru et mĂȘme Choko. »
« On va en tuer beaucoup ? »
« Des tonnes. »
« Bizarrement, ça m'enchante moins... »
Geto rit.
« Tu m'as manqué, Suguru. »
Son regard s'adoucit.
« Toi aussi tu m'as manqué. »
Ils Ă©taient assez proches pour, front contre front, mains enlacĂ©es et doigts entremĂȘlĂ©s. Alors en consĂ©quence, Geto et la fille de ses rĂȘves vinrent une seconde fois s'embrasser. Cette fois-ci, le baiser fut moins passionnĂ©. Les deux adolescents s'embrassĂšrent calmement, ils savourĂšrent cet instant, chanceux de s'ĂȘtre retrouvĂ©s et de s'ĂȘtre offert une seconde chance, malgrĂ© le futur sinistre qui, Ă  prĂ©sent, les attendait. Geto bĂ©cota les jolies lĂšvres de sa copine et, celle-ci, quant Ă  elle, huma avec plaisir l'odeur de son eau de Cologne. La gorge de Geto sentait bon l'aprĂšs-rasage, elle s'en dĂ©lecta sans en oublier de l'embrasser en retour. Elle ne le lĂącha pas. Au contraire, elle s'agrippa davantage Ă  lui, dĂ©sireuse de rester Ă  ses cĂŽtĂ©s, de ne plus jamais le laisser s'en aller et de l'Ă©pauler mĂȘme dans les moments les plus durs.
MĂȘme Ă  bout de souffle, elle continua Ă  l'embrasser. Son visage saisi en coupe, Geto sentit les lĂšvres de la jolie adolescente s'attaquer Ă  toutes les parties de son visage. Que ce soit son front, ses tempes, ses paupiĂšres, l'arĂȘte de son nez, son menton, les lobes de ses oreilles et la commissure de ses lĂšvres, elle le laissa rien lui Ă©chapper.
« Je suis tellement heureuse. »
« Je t'ai manqué à ce point ? »
Geto arqua un sourcil.
« T'as pas idée. »
La charmante demoiselle se recula brusquement, elle quitta Geto pour se relever sur ses chaussures d'uniforme et tapoter son fessier. Des bribes de poussiÚres, de cailloux et de terre humide tombÚrent au sol, tachant au passage ses mains. Geto se releva à son tour. Il l'imita. Puis, la voyant se saisir de sa mallette de cour, il s'autorisa à vérifier si elle était encore sale.
« Ça partira au lavage ? » s'interrogea-t-il.
« De quoi ? Oh, mon Dieu. Suguru, me dis pas que je suis tachée derriÚre. »
« D'accord, je dis rien. »
Le noiraud s'avança jusqu'à la rejoindre, une fois à sa hauteur, il passa son bras autour de sa nuque et la colla contre lui.
« J'ai le cul trempé moi aussi, c'est pas grave. » il marmonna. « Au moins on est accordés. »
« Je te déteste. »
« Eh, c'était ton idée de te poser là. »
« Et il a fallu que tu me suives, hein ? »
Geto voulut lui rĂ©pondre, rĂ©torquer qu'il l'aurait suivie jusqu'au bout du monde, que ça n'aurait pas Ă©tĂ© la fin du monde. Cependant, il prĂ©fĂ©ra plonger sa main libre dans la poche de son pantalon et en extirper son portable Ă  clapet, Geto le zieuta curieusement en forçant l'adolescente Ă  le suivre hors des deux ponts routiers sous lesquels ils s'Ă©taient tenus. Elle le laissa faire, dĂ©jĂ  bien occupĂ©e Ă  apporter sa main Ă  la sienne ᅳsur son Ă©pauleᅳ et Ă  entremĂȘler leurs doigts ensemble. Geto y rĂ©pondit en faisant doucement pression dessus, son nez toujours vautrĂ© sur l'Ă©cran de son portable.
« J'ai pas la moindre barre. »
« T'en auras pas avant un sacré bout de temps. Pourquoi ? »
Le ton curieux dans sa voix força Geto à dévisager la jolie adolescente. D'un ton las, il lui répondit :
« Pour dire à Satoru de se préparer quand je rentrerai. Je vais lui botter le cul. »
Sa réplique suffit à la faire ricaner. La demoiselle enjamba la petite structure en briques les séparant du dessous du pont routier au terrain d'herbe qu'ils essayaient de rejoindre, tout cela, en riant joyeusement. Geto l'ignora, il pesta plus vivement en direction de son portable à clapet, y voyant du WiFi lui revenir, pour aussitÎt disparaßtre. Finalement, il l'éteignit et le rangea à sa place.
« Tu veux rentrer ? » demanda-t-il.
« Pas maintenant. »
L'adolescente zieuta la montre Ă  son poignet.
« Il nous reste encore un peu de temps, non ? Je viens juste de finir les cours. »
« Pareil. »
Geto serra sa main dans la sienne, il pressa leurs doigts les uns contre les autres, forçant sa peau à se mouler dans sa chair.
« Tu veux aller manger une glace ? »
« Tu m'invites ? »
Un sourire se forma sur ses lĂšvres.
« Toujours. »
« Alors je te suis. »
Geto expira l'inspiration qu'il avait rĂ©primĂ© le temps qu'elle rĂ©ponde. Son cƓur s'allĂ©gea. Il contempla l'espace d'un instant l'expression malicieuse de la fille de ses rĂȘves et, la seconde suivante, la pressa contre lui. Une fois Ă  sa portĂ©e, Geto embrassa tendrement son front. L'adolescente gloussa. Elle subit son baiser, une fois reculĂ©e, elle haussa les sourcils.
« Je savais bien que je t'avais manqué. »
Geto roula des yeux.
À l'instar de lui rĂ©pondre, il prĂ©fĂ©ra se focaliser sur le chemin qu'ils avaient empruntĂ©.
« On va manger au centre-ville ? »
« Y'a pas un glacier ici ? »
« Je pense pas. » elle songea.
« C'est parti, alors. Allons-y. »
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Les photographies âžșdont je me suis inspirĂ©e pour cet OSâžș proviennent du compte Twitter de HakkenRyou
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orientalgroupposts · 4 months
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LE GHASSOUL
 L’argile magique du Maroc
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    Le ghassoul, également appelé rhassoul, est une argile naturelle utilisée depuis des siÚcles dans les rituels de beauté et de soin au Maroc. Son histoire est riche et profondément enracinée dans les traditions amazighes.
I : Top 5 des bienfaits du Ghassoul
- Nettoyage : Le ghassoul nettoie efficacement la peau en absorbant l'excÚs de sébum, les saletés et les impuretés, laissant la peau propre et rafraßchie. 
- Exfoliation : Sa texture fine permet un exfoliant en douceur, aidant à retirer les peaux mortes en favorisant un teint plus lisse et plus éclatant.
- Détoxification : Il a des propriétés détoxifiantes qui aident à se débarrasser des toxines et des polluants incrustés dans la peau, la laissant purifiée et rajeunie.
- Raffermissant : Il a un effet raffermissant sur la peau, ce qui peut aider à réduire les pores voyants et donner à la peau une apparence plus ferme et plus jeune.
- Apaisant : Le ghassoul possÚde des propriétés anti-inflammatoires qui peuvent aider à apaiser les affections cutanées irritées ou enflammées.
II : 5 maniĂšres crĂ©atives d’utiliser le Ghassoul
- Combinaison masque et gommage : MĂ©langez le ghassoul avec de l’eau ou de l’eau de rose pour crĂ©er une pĂąte lisse. Appliquez sur votre visage comme un masque et laisser sĂ©cher pendant environ 10-15 minutes. Ensuite, massez doucement votre visage avec les doigts mouillĂ©s pour exfolier avant de rincer. Cette combinaison aide Ă  nettoyer, exfolier et adoucir la peau.
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- DĂ©tox du cuir chevelu : MĂ©langez le ghassoul avec du gel d’aloe vera pour crĂ©er une pĂąte dĂ©toxifiante pour le cuir chevelu. Appliquez-le sur votre cuir chevelu et massez doucement, en le laissant reposer pendant 15 Ă  20 minutes avant de rincer abondamment. Cela aide Ă  Ă©liminer l’accumulation, Ă  clarifier le cuir chevelu et Ă  favoriser une croissance saine des cheveux.
- Soin corporel Ă  envelopper : CrĂ©ez un enveloppement corporel en mĂ©langeant l’argile avec de l’eau et quelques gouttes d’huiles essentielles comme la lavande ou l’eucalyptus. Appliquez le mĂ©lange sur votre corps, en vous concentrant sur des zones comme les cuisses, l’abdomen et les bras. Enveloppez-vous dans une serviette chaude ou une pellicule de plastique et dĂ©tendez-vous pendant 20 Ă  30 minutes avant de rincer. Cela aide Ă  dĂ©toxifier la peau, Ă  amĂ©liorer la circulation et Ă  laisser votre peau lisse et rafraĂźchie.
- Masque pour les pieds : Donnez Ă  vos pieds un masque rajeunissant en argile ghassoul. MĂ©langez l’argile avec de l’eau chaude pour crĂ©er une pĂąte Ă©paisse et appliquez-la sur vos pieds, en vous concentrant sur les zones rugueuses comme les talons et les semelles. Laissez reposer pendant 15 Ă  20 minutes avant de rincer Ă  l’eau tiĂšde. Cela aide Ă  adoucir les callositĂ©s, Ă  Ă©liminer les peaux mortes et Ă  laisser vos pieds doux.
- Traitement dĂ©mĂȘlant pour les cheveux : CrĂ©ez un masque capillaire au ghassoul en mĂ©langeant l’argile avec de l’eau et quelques gouttes d’huile d’argan ou d’huile de noix de coco. Appliquez le mĂ©lange sur les cheveux humides, en mettant l’accent sur les pointes, et laissez reposer pendant 10-15 minutes avant de rincer complĂštement. Cela aide Ă  dĂ©mĂȘler les cheveux, amĂ©liorer la maniabilitĂ© et amĂ©liorer la brillance, laissant vos cheveux soyeux.
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III : Les ingrédients actifs du Ghassoul
- La silice : améliore l'élasticité et la fermeté de la peau et la rend plus douce et plus lisse.
- Le fer : aide à maintenir la fermeté et l'élasticité de la peau, aide à régénérer les cellules cutanées endommagées.
- Le magnésium : possÚde des propriétés anti-inflammatoires et aide à éliminer les toxines et les impuretés.
- Le calcium : protÚge la peau des agressions extérieures telles que la pollution et les bactéries.
Une histoire fascinante 
    Le ghassoul tire son nom du verbe arabe "ghassala" qui signifie "laver". Cette argile précieuse est extraite des seuls gisements connus au monde, situés dans la région de l'Atlas au Maroc. Les tribus amazighes, les premiers habitants de cette région, ont découvert les propriétés nettoyantes et purifiantes de cette argile il y a plusieurs siÚcles.
    Le ghassoul est devenu un élément clé des rituels de beauté traditionnels au Maroc. Il est particuliÚrement prisé pour les soins de la peau et des cheveux. Traditionnellement, les femmes marocaines l'utilisent dans les hammams (bains publics) comme un savon, un shampooing et un masque de beauté. Mélangé à l'eau ou à l'eau de rose, le ghassoul est appliqué sur le corps et les cheveux pour absorber les impuretés et laisser une sensation de douceur et de propreté.
    En rĂ©sumĂ©, le ghassoul est bien plus qu'une simple argile ; c'est un hĂ©ritage culturel et naturel qui continue d’enchanter ceux qui recherchent des soins de beautĂ© authentiques et efficaces.
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MĂȘler plaisir et exercice physique avec les boules de geisha
Allier l’utile Ă  l’agrĂ©able, c’est la promesse des boules de geisha de chez Fun Factory. DĂ©couvrez comment utiliser ces boules magiques pour faire monter la tempĂ©rature dans tous les sens du terme ! Si l’on vous dit boules de geisha, quelle image vous vient Ă  l’esprit ? Cet accessoire ultra efficace permet de muscler et rĂ©Ă©duquer le pĂ©rinĂ©e mais Ă©galement de maximiser le plaisir intime. Le combo parfait en somme ! Il serait d’ailleurs conseillĂ© pour chaque femme Ă  partir de 30 ans de les utiliser rĂ©guliĂšrement. Alors n’attendez plus, vous avez trouvĂ© le cadeau idĂ©al Ă  vous offrir ou vous faire offrir par votre moitiĂ©. Les boules de geisha, des produits multifonctions Mais qu’est-ce qu’une boule de geisha dĂ©jĂ  ? Il s’agit d’une ou deux boules de tailles variables qui s’insĂšrent dans le vagin. Un cordon permet ensuite de les retirer Ă  la maniĂšre d’un tampon. Leurs bienfaits sont multiples. Elles permettent dĂ©jĂ  de muscler le pĂ©rinĂ©e, et ce sans effort particulier. Elles vont ainsi tonifier le plancher pelvien pour faciliter l’accouchement et le rĂ©Ă©duquer par la suite. Plus largement, ces appareils empĂȘchent le dĂ©veloppement de troubles pĂ©rinĂ©aux comme les descentes d’organes, prolapsus ou mĂȘme les fuites urinaires et l’incontinence. C’est le roulement des billes qui va engendrer une contraction naturelle du plancher pelvien. Mais on le sait, les boules de geisha apportent du bien-ĂȘtre de façon beaucoup plus sensuelle. Elles vont ainsi dĂ©cupler le plaisir lors des rapports sexuels. Le raffermissement du pĂ©rinĂ©e va en effet entraĂźner un afflux de sang Ă  l’effort et donc augmenter les sensations. Elles vont Ă©galement jouer en amont un rĂŽle de lubrification. Stimuler le vagin va entraĂźner la sĂ©crĂ©tion de glaire et le lubrifier ainsi naturellement. Une humidification parfaite pour les rapports ou Ă  n’importe quel moment de la journĂ©e. Fini la sensation de sĂ©cheresse! Une fabrication de qualitĂ© Et comme prendre soin de son corps et le prĂ©server est essentiel, les boules de geisha de Fun Factory sont garanties sans danger. Aucun risque de contact de produits dangereux avec votre intimitĂ©. Ces produits sont en effet conçus en silicone mĂ©dical hypoallergĂ©nique. PrĂ©cision importante, le silicone n'est en rien un dĂ©rivĂ© de produits plastiques. Il s’agit d’un polymĂšre utilisĂ© Ă©galement pour les tĂ©tines de bĂ©bĂ©s. Un gage de non-toxicitĂ©. SĂ©curitĂ© supplĂ©mentaire s’il en fallait une, ces musculateurs de pĂ©rinĂ©e sont produits en Allemagne, pays expert du silicone mĂ©dical souple et hypoallergĂ©nique de qualitĂ©. Une ergonomie qui permet une facilitĂ© d’utilisation sans pareille. Comment utiliser les boules de geisha ? Pour introduire les boules de geisha dans le vagin, le maĂźtre mot est la douceur. Alors on se dĂ©tend, et on insĂšre l’accessoire petit Ă  petit. Tourner peut faciliter le mouvement. Il est conseillĂ© de le passer sous l’eau chaude ou d’utiliser directement un lubrifiant Ă  base d’eau avant introduction. Pour une utilisation plus agrĂ©able, vider sa vessie est Ă©galement important. Une fois les boules de geisha en place, deux options s’offrent Ă  vous pour tonifier votre pĂ©rinĂ©e. Vous pouvez pratiquer les exercices de Kegel et participer ainsi activement Ă  la rĂ©Ă©ducation de votre plancher pelvien. Il est aussi possible de rĂ©aliser vos activitĂ©s habituelles. Cela peut-ĂȘtre le mĂ©nage, une rĂ©paration ou n’importe quoi, du moment que celles-ci vous font bouger ! Le programme de rĂ©Ă©ducation est Ă  adapter Ă  chaque personne et en fonction de votre musculature initiale. Le mieux est de commencer la premiĂšre semaine par 10 minutes d’utilisation quotidienne. Ce seront ensuite des sĂ©ances de 15 minutes en 2e semaine puis de 30 minutes la suivante. Lorsque le pĂ©rinĂ©e sera bien tonifiĂ©, il suffira d’entretenir sa musculation avec une utilisation une ou deux fois par semaine durant 30 minutes ou une heure. Avec ce rythme d’entraĂźnement, votre pĂ©rinĂ©e sera au top en un rien de temps !  Une fois la sĂ©ance effectuĂ©e, les boules de geisha se retirent Ă  l’aide de la cordelette dĂ©passant du vagin. ImaginĂ©e dans un silicone ultra rĂ©sistant, aucun risque de la casser. Pour faciliter l’extraction, se dĂ©tendre est ici aussi primordial. Pensez Ă  nettoyer vos boules de geisha, de l’eau et du savon suffisent. Et maintenant, il ne vous reste plus qu’à attendre la prochaine session ! Des modĂšles adaptĂ©s Ă  chacun Au-delĂ  de leur efficacitĂ©, les boules de geisha se couplent d’un design ergonomique et attractif. Minimalistes, elles se composent uniquement d’une ou deux billes et d’une cordelette. Leur utilisation est donc des plus simples. L’esthĂ©tisme est Ă©galement au rendez-vous avec une diversitĂ© de coloris pile dans la thĂ©matique de l’amour et la sensualitĂ©. Chez Fun Factory, vous aurez le choix entre une version magenta et noire, blanche et rouge indien ou encore blanche et violet. Mesdames, il y en a pour tous les goĂ»ts. Deux modĂšles diffĂ©rents sont Ă©galement disponibles. La diffĂ©rence ? Leur efficacitĂ©. Le modĂšle SMARTBALL UNO de chez Fun Factory s’adresse plus particuliĂšrement aux dĂ©butants et aux femmes ayant un petit vagin. Comme son nom l’indique, il s’imagine avec une seule et unique boule. Il permet de se familiariser en douceur avec ce type d’accessoire. Pour une meilleure rĂ©Ă©ducation ou une augmentation des sensations durant les relations intimes, c’est le SMARTBALL DUO qu’il faut adopter. Celui-ci permet de renforcer plus en profondeur le haut du pĂ©rinĂ©e. Il prĂ©vient ainsi les descentes d’organes et multiplie le plaisir lors des rapports sexuels. Le duo gagnant ! Que ce soit pour jouir d’un maximum de plaisir ou simplement vous tonifier, les boules de geisha sont donc le nouvel alliĂ© de votre pĂ©rinĂ©e. N’attendez plus et foncez vous procurer ce cadeau sensuel ! Read the full article
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kibonsplans1 · 5 months
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Tenter d’ĂȘtre sĂ©lectionnĂ© pour tester l’un des SĂ©rum concentrĂ© raffermissant Sublimactive jonzac
https://eauthermalejonzac.com/club-ambassadeurs/ Photo jonzac
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Kalako : le nouveau gouvernement en immersion au QG du Groupement des Forces Spéciales
Dans l’optique de favoriser le raffermissement de la cohĂ©sion, de l’esprit d’équipe et de la loyautĂ© au sein de l’exĂ©cutif, la nouvelle Ă©quipe gouvernementale conduite par le Premier ministre, chef du gouvernement, Monsieur Amadou Oury Bah, aux cĂŽtĂ©s du Ministre secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la prĂ©sidence le GĂ©nĂ©ral Amara Camara et du ministre directeur de cabinet de la prĂ©sidence, Djiba DiakitĂ©, a

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gaboninfoslive · 7 months
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CTRI/Kenya : Le Chef de l'État Gabonais s'entretient avec son Homologue du Kenya
En marge de sa participation Ă  la sixiĂšme session de l’AssemblĂ©e des Nations Unies pour l’Environnement, le PrĂ©sident de la Transition, PrĂ©sident de la RĂ©publique, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema s’est entretenu en tĂȘte-Ă -tĂȘte avec William Ruto, PrĂ©sident de la RĂ©publique du Kenya.Cette entrevue a Ă©tĂ© l’occasion pour les deux Chefs d’État d’évoquer le raffermissement des liens de

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