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Logement étudiant
Le Cégep de Chicoutimi bonifie son offre de résidences étudiantes Continue reading Logement étudiant
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Le dernier des chaloupiers Premier single, seul single, de l'album "Ma délire — Songs of love, lost & found" (à paraître 1er octobre 2021).«Au coeur de ma délire» est surtout la pièce qui a donné naissance au projet de cet album. Le résultat d'un amour fou pour une très vieillechanson enregistrée par Philippe Gagnon et Dominique Tremblay en 1971, elle a été créée lors d'une résidence au Vieux Moulin du Bic,dans l'atelier de bateau de Daniel Saint-Pierre. On y entend d'ailleurs la voix de ce Daniel chaloupier, le bruit de ses outils de travail et les appelsd'une enfant qui ne lâchait pas sa mère d'une semelle, même lorsqu'elle enregistrait. On y entend une chanson étrange, une délire au féminin, qui n'a rien perdu de sa forte résonance, du trouble ancien qu'elle sait faire renaître. Maintenant disponible sur Bandcamp et d'autres plateformes digitales.
------ Last of the boat carpenters First single, only single, from the forthcoming album "Ma Délire — Songs of love, lost & found" (out october first 2021).«Au cœur de ma délire» is first and foremost the song that gave birth to this album's project. The end result of a love affair for a very oldsong recorded by Philippe Gagnon & Dominique Trembley in 1971, it was created during a residency at the Old Mill of Le Bic (Québec), at the workshopof rowboat carpenter Daniel Saint-Pierre. One can hear the voice of Daniel, telling stories, the noise of his machines and tools, and the «maman» calls of a todler who would not be left out of her mom's recordings.One hears a strange song, a she-delirium (the word «delire», usually masculine, is here feminine), that lost nothing through the years of the poignant feeling it arises. Now available on Bandcamp & other digital platforms.
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La fin de la fin
25 Octobre 2016. Un jour comme un autre pour certains, un anniversaire pour d’autre, un mauvais jour ou un bon jour, pour ma part c’était la fin. Aujourd’hui, je fais le pas de raconter mon histoire, anonymement, je ne cherche rien, si ce n’est un exutoire pour faire table rase de tout ça.
Assise à même le sol de mon petit appartement d’étudiante, un petit vingt mètre carré loué dans une résidence sociale pour étudiant, juste la bonne taille pour une personne seule. Seule. C’est ainsi que je me définis à cet instant, perdue dans un immense brouillard et fatiguée de vivre. Une bouteille vide à mon bord, une seconde entamée dans ma main et une clope en train de se consumer dans l’autre. Les deux mêmes chansons coincées en boucle, Where is my mind ? Des Pixies et Whiskey Lullaby de Brad Paisley. Deux chansons que j’ai mis très longtemps à pouvoir réentendre.
Je fixe à tour de rôle le vide de mes larmes et les boites de médicaments face à moi. Je ressasse sans cesse ma vie, comment j’en ai fais pour en arriver à ce point de non retour. Je pensais que ça allait passer, mais finalement non. Je me souviens de ce jour comme si c’était hier.
Comme chaque lundi, je suis allée en cours après une courte nuit de deux, trois heures, c’était monnaie courante pour moi, les derniers temps. Un cours magistral optionnel sur les méthodes d’enseignement et la didactique des langues de troisième année de Langues vivantes. J’avais horreur de ce cours, je m’y faisais chier, comme dans tout mes cours en faite. J’étais rentrée chez moi, il n’était pas là à mon grand soulagement. J’avais lâché mon sac, las, à côté du bureau et j’en sorti mon énorme trieur déjà plein en ce début d’année. J’avais essayé de bosser mes différents exposés sur l’histoire allemande, en fumant clope sur clope, envahie par mes mauvaises pensées quotidienne, j’avais pris l’habitude de vivre avec. L’heure de partir garder les enfants approchait à grand pas tandis que mon coeur se décomposait. Une envie d’hurler, c’était logée en moi à m’en tordre les boyaux, je tremblais à mesure que les souvenirs, TOUT les souvenirs remontaient. Je suis restée assise sur mon BZ, plusieurs minutes, heures ? J’avais perdue toute notion du temps. J’ai appelé ma chef pour lui dire que je ne pouvais pas garder les enfants, pas dans cet état, leurs cris et leurs caprices m’auraient fait plus de mal qu’autre chose.
Chose faite, je suis allée acheter mes bouteilles. Intelligente façon de traiter le problème, n’est-ce pas ? C’était ma façon depuis un an. Depuis cette nuit. Une fois rentrée, j’ai débouché une bouteille et j’ai bu au goulot. J’avais jamais compris l’intérêt de gâcher un verre pour trois euros cinquante huit. Coincée dans un gouffre de panique, je me suis mise à farfouiller dans ma boite à pharmacie, les mains tremblantes, tout ce qui était susceptible de calmer mon état de grand mal. J’avais finir par sortir quatre boites. Lysanxia, Lexomil, Atarax. J’ai pris un demi comprimé d’Atarax pour m’apaiser. Assise sur le sol, adossée à l’assise de mon BZ, je penchai la tête en arrière en prenant de grande inspiration pour me détendre. Mais mon corps et mon esprit en avait décidé autrement, j’avalais à nouveau quelques gorgées et subitement, mon regard se posa sur les quatre boites de médicaments, posés. Là. Sur le sol. Pêle-mêle. Me lorgnant sournoisement.
C’est peut-être comme ça que ça doit se finir… Je suis fatiguée de me battre. Après tout ça, c’est sûrement ce que je mérite.
Dans un soubresaut de lucidité, j’agrippai mon téléphone et appela ma tante. Elle répondit presque immédiatement et mes larmes se mirent à couler instinctivement. J’étais en train de perdre le contrôle, de ma voix fébrile, je lui ai demandée si je pouvais lui rendre visite. Ma tante est une des plus merveilleuses personnes que je connaisse, comme une mère pour moi, depuis que je m’étais émancipée de la maison familiale. Je n’ai rien contre mes parents, nous avons une relation cordiale, c’est ça, cordiale. Bref, je m’égare.
Le trajet en bus fut un calvaire, les yeux rougis, la mine basse et les mains tremblantes. J’avais honte de moi et le regard des gens me renvoyaient une image pitoyable. Oui, je le mérite. Je me suis traînée sous la pluie, jusqu’à l’appartement. Quand elle a ouvert, je me suis effondrée dans ses bras, non, vraiment. Mes jambes se sont dérobées sous moi et mes intestins noués m’ont mise à genoux. Je me souviens avoir soufflée un Je n’en peux plus Tata, je veux mourir. Mon cousin m’a aidé jusqu’à la cuisine pendant que ma tante me servait un café. J’ai essayé de me calmer, se fut long et de mot mal assuré, je tentais tant bien que mal de tirer au clair tout ce fouillis sans vraiment y parvenir. Cela donnait à mon discours, une certaine incohérence. Ma tante voulait que je reste dormir, mais je ne pouvais pas, je voulais rentrer me glisser sous ma couette et ne plus exister, disparaître avec l’espoir que demain serait meilleur. Accablée par le regard d’inquiétude et d’incapacité de ma tante, mon cousin et ma jeune cousine. Peu encline, elle me ramena chez moi, jusqu’à ma porte, je ne voulais pas la laisser rentrer à cause des bouteilles et des médicaments, toujours étalés sur le sol. Je lui avais expliqué, ce qui était en train de se passer quand je l’ai appelé et elle m’avait conseillé de les jeter dans les toilettes. J’avais la ferme intention de le faire quand je suis rentrée, puis la porte fermée, elle s’envola loin, très loin. J’attrapai la bouteille et j’en bu quelques lampées en allumant la musique avant de reprendre ma place initiale au sol. Mon portable vibra, c’était lui. Il voulait que je descende faire une soirée chez des amis en bas, je me traînais jusqu’à la fenêtre et constatait que l’appartement de ma voisine de rez-de-chaussé était plein de mes amis, ceux que je considérais comme tels à l’époque. Pas envie de voir leur gueule. Je répondis par la négative avant de recevoir un déferlement de SMS, me disant que si on battait de l’aile, c’était ma faute, que j’avais une propension énorme à gâcher nos bons moments et ainsi de suite, les reproches habituels, eux aussi j’en avais pris l’habitude.
Ne me croyez pas assez idiote pour m’être foutue en l’air à cause d’un con, c’est une des raisons, mais il y en a tellement. Je les accumule depuis ma naissance et on m’a doté de la capacité de ne jamais oublier, rien. Certains souvenirs sont confus, mais reste présent et apparaissent par flash de temps à autre quand les jours se font un peu sombre, c’est pour cette raison, que j’ai décidé de coucher tout ça à l’écrit, pour partager mes vieilles douleurs, dans l’espoir que si quelqu’un tombe dessus et se reconnaisse dans certaines situations, qu’il sache, qu’il peut s’en sortir que rien n’est fini.
J’allumai une clope et fini la première bouteille, je ne perdis pas de temps pour ouvrir la seconde. J’essayais de m’imaginer le tableau et je le trouvais minable, pitoyable, j’aurai voulu le brûler. Les minutes avançaient et doucement, l’idée d’en finir fit son nid au creux de moi, s’enfonçant un peu plus comme un poignard. J’alternais larmes et état catatonique. Et puis, ma main glissa vers une plaquette et j’en pris un. Puis deux. Une plaquette. Une boite, puis les quatre. Une vague de soulagement me réchauffa le coeur et pour la première fois en 2 ans et demi, je me sentie sereine, apaisée. Ma clope à la main, je me délectais de la fumée et du goût de la cigarette. Les affres de la vie ne me faisait plus souffrir. J’allais partir en paix.
A ce moment, j’ai pu expérimenté la théorie Freudienne du ça, du surmoi et du moi : je voulais partir, en finir, mon surmoi essayait de contre balancer ma décision et mon ça m’a sauvé.
Je sais que pour beaucoup, le suicide est une preuve de lâcheté. Je le pensais aussi, figurez-vous, mais j’ai pu ressentir les effets de ce besoin vital. Quand plus rien ne vous sourit, que vous accumuler beaucoup trop de merde et qu’il n’y a personne pour vous écouter et vous comprendre. Bien sûr, des personnes essayent avec bienveillance ou juste pour leur conscience, j’aurai aimé que ma meilleure amie soit là, elle était deux étages en dessous, ils étaient tous deux étages en dessous, et celui que j’espérais tant, deux rues plus loin, mais chacun a ses problèmes et essayent de les gérer à sa manière. J’avais tout sauf l’envie de m’expliquer, de me justifier, de m’adonner à cet épanchement narcissique. Je croyais avoir les épaules pour faire face seule, parce que j’avais toujours fais ainsi. Je me suis trompée.
Comment je suis encore là ? Mon cerveau. Apparemment, je vous le dis en toute franchise, je ne me souviens de pas grand-chose après avoir éteins ma clope et m’être allongée sur mon canapé et ce pendant trois jours. Ce nigaud de cerveau, qui avait, un peu plus tôt, prit la décision d’en finir, a eut un soubresaut de conscience et aurait envoyé un message aux personnes dont j’étais le plus proche à ce moment là, alors que je voulais tout sauf les impliquer dans cette histoire. Égoïste, n’est-ce pas, étant donné que forcément mon acte, les mêlait à cette histoire ? Je ne m’en rendais pas compte, car avec tout mon bordel, je ne concevais pas que je pouvais être un être cher pour quelqu’un.
Un simple Désolée.
Je me souviens de coup pour me réveiller, je ne les ressentais pas vraiment, de mes yeux embués, je voyais Lola* me donner de grand coup pour me tenir en vie. Tandis que Vivien* essayait de me relever et de me faire vomir avec ces doigts. Ça je m’en souviens car la douleur s’est fait ressentir jusqu’à deux semaines après. J’entendais des échos de cris, de pleurs, les yeux à demi-clos et mon cœur ralentissant. J’ai sentis ce pincement, cette douleur avant de fermer les yeux.
Ça pue putain c’est quoi ce truc ? De l’éther. On essayait de me tirer de mon sommeil. Des pompiers. Ils me parlent. Je ne comprends rien, je ne veux pas comprendre. Il faisait froid. J’avais froid. Le camion. Les visages de ma tante, mon cousin et ma cousine, qu’est-ce qu’ils font là ? La lumière blanche et forte de l’ambulance.
Je suis désolée. Je ne veux plus.
Mon coeur s’est arrêté de battre quelques secondes, ils ont réussi à me réanimer en chemin. Les deux jours, qui ont suivi, ont été ponctué d’hallucination, de phase de sommeil et d’engueulade avec les infirmières. Sous hallucination, malgré les lavements, j’ai arraché plusieurs fois mes perfusions, persuadée d’entendre les cris de mes parents et des infirmiers dans le couloir et voulant les voir, je me levais. Personne. Ils m’ont récupéré en train d’errer dans les couloirs. Je me souviens d’image très floue, du monde, qui penchait sur le côté, de l’infirmier, de lui.
On m’a transféré trois jours après dans une unité psychiatrique, où je suis restée deux mois et demi et où j’ai pu faire un début de point sur ma vie.
Je suis mal placée pour faire la leçon, mais si un jour, une telle décision fait son chemin jusqu’à vous, parlez-en, appelez quelqu’un, n’importe qui, allez sonner chez un voisin, ne rester surtout pas seul. Ne vous faites pas avoir…
Aujourd’hui lorsque je relis ces lignes, j’y trouve de l’espoir et du bienfait, bien heureusement, j’ai été sauvé ce jour là et j’en ai fais du chemin, c’est long et loin d’être toujours facile, une bataille de tout les jours, MA bataille de tout les jours, celle qui me permet d’apprécier la vie telle qu’elle est, malgré la société et le monde pourri dans lequel on vit. Si je partage ce texte aujourd’hui, c’est pour que les personnes, qui souffre, y trouvent de l’espoir. Cette période est la pire de ma vie jusqu’à maintenant, même si j’en ai connue d’autre depuis. Mais je me suis fais violence, je me suis battue corps et âme, de tout mon coeur. Et aujourd’hui quand je vois le chemin que j’ai parcouru, je suis fière, même si je suis encore jeune. La souffrance psychique et psychologique n’a pas d’âge, elle existe et n’a rien d’égocentrique ou d’égoïste. Insufflez-vous la vie dans tout ce qui peut vous y raccrocher, même si aujourd’hui, le temps est dégueulasse, demain il sera peut-être plus clément. Si ce n’est pas le cas, donnez-vous les moyens pour le rendre plus clément. On a le droit de souffrir, d’être triste, d’être de mauvaise humeur, mais on a aussi le droit d’être heureux, pas par le biais et l’approbation de l’autre mais par soi-même.
Soyez fort et rendez vous heureux!
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Chapitre II
III
Trois litres d’Unibroue extra-forte plus tard, nous fomentâmes le complot d’espionner le soupirant de l’intrigante à l’Assommoir où ils devaient se retrouver. Le soir tombait lorsque nous sortîmes de l’appartement de Simon pour tituber en riant vers le bar. En attendant que s’estomp��t le défilé des voitures de l’autre côté duquel s’étendait la terrasse de notre destination, nous remarquâmes, stationné en face, un camion Toyota gris transportant dans sa boîte un VTT, et sur la proue duquel rouillait une plaque aux couleurs du drapeau confédéré.
« Ça promet ! » m’esclaffai-je.
Nous entrâmes au milieu des boiseries des murs et des poutres du plafond de la microbrasserie qu’ambrait une lumière tamisée comme dans la cale d’un bateau. Une mélodie pop-rock atténuait le tintamarre du match d’improvisation qui se jouait à l’étage. Au comptoir, un vieux garçon savourait une stout en regardant les Penguins de Pittsburgh se faire éliminer par le Lightning de Tampa Bay sur l’écran hissé au-dessus des rangées de bouteilles qui se reflétaient dans le miroir où la serveuse vérifia que ses cheveux étaient arrangés à son goût avant de nous accueillir en souriant. Ayant consulté le tableau du menu, nous choisîmes un pichet de « Montagnaise » – une IPA – et des nachos.
En dégustant ce souper d’ivrognes, nous aperçûmes, dans la salle aux tables pour la plupart inoccupées – que ne tarderait pas à remplir la foule d’en haut –, le couple que nous étions venus observer, dans un coin tranquille, à l’écart, au fond, depuis lequel Pierre ne pouvait nous voir puisqu’il nous tournait le dos, assis avec Natacha. Elle portait une robe à falbalas de dentelle noire qui descendait en se déployant comme une épinette jusqu’à ses mollets protégés de la morsure du froid par d’épais collants de laine et des bottes d’armée. Une légère blouse de satin charbon laissait dévoilées ses épaules – où glissait la bretelle de son soutien-gorge et dont l’une avait l’épiderme boursouflé d’une scarification en fleur de lys – et ses omoplates – entre lesquelles se déployaient les ailes d’une chauve-souris. Elle avait autour du cou un collier de chien, au coin des paupières un maquillage « en œil de chat » et derrière la tête une queue de cheval. Outre la flétrissure d’Ancien Régime qu’elle s’était infligée, sur la délicate peau de son avant-bras s’alignait l’automutilation de quadruples traits biffés au couteau tel le décompte des jours gravés au mur d’une geôle.
Pierre chérissait les stigmates de sa muse autant qu’un pèlerin ceux des martyrs canonisés. Sa déchéance n’en était qu’à ses prolégomènes. Nous en vînmes, après moult aphorismes, à envisager d’intervenir. La Circé des ruelles dont il était l’un des pourceaux nous en fournit elle-même l’occasion. Ayant revêtu son manteau de feutre anthracite et son foulard mauve à crânes de flibustier, elle passa près de nous pour aller fumer sur le balcon, suivie de son prétendant qui remarqua soudain notre présence. Il avait gardé la même chemise à carreaux et les jeans délavés de l’après-midi, mais s’était douché, taillé la barbe, peigné la tignasse et avait troqué ses fonds de bouteille contre des verres de contact.
« Qu’est-ce que vous faites ici ? s’étonna-t-il.
– T’as pas l’air heureux de nous voir ! se moqua Simon.
– Je pensais que vous vous soûliez chez toi…
– On est venu t’encourager.
– J’ai pas besoin de cheerleaders ! », lâcha-t-il d’un ton sec.
Et il rattrapa Natacha sur la galerie.
« T’es allé aux toilettes ?
– Non, j’ai croisé deux amis… »
En rentrant, elle lui demanda de nous présenter.
« Ils pourraient se joindre à nous ?
– Pourquoi pas… », convint Bouchard en se morfondant.
Il n’en avait, évidemment, aucune envie.
« On ne voudrait pas vous déranger, fis-je poliment.
– Vous êtes les bienvenus ! assura Natacha sans se soucier de l’air irascible de son compagnon.
– D’accord ! », décida Simon avec jovialité.
Il ramena un second pichet sur la table où Pierre et Natacha se partageaient une carafe de merlot bas de gamme.
« Pourquoi boire de la piquette quand il y a plein de choix de bières ?
– Je surveille ma ligne », répondit Natacha.
À travers la véranda chauffée, dont le faible achalandage du lundi justifiait la fermeture, étincelait, dans la nuit en arrière-plan, à flanc d’érosion des vestiges du fjord, telle une guirlande au-dessus de la rivière, le treillis d’acier turquoise du pont Sainte-Anne, de l’autre côté duquel s’illuminait, régnant au bord de la falaise où bourdonnait une colonie d’immobiles lucioles, la grande croix baptisée du même tutélaire nom que celui de la grand-mère de Dieu. Mais qu’était-il donc advenu des nomades qui, avant la venue des missionnaires, depuis la dernière Ère Glaciaire, canotaient au « royaume du Saguenay » de Tadoussac au Pekuakami en passant par jusqu’où l’eau est profonde ?
La réponse était assise en face de moi.
« Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? »
Pour Tremblay, cette question n’avait rien de redoutable. Il parla de son travail, ses amours, ses études. Puis vint mon tour. Que raconterais-je, encombré d’un ignominieux pucelage, sans emploi ni diplôme, larve au sous-sol chez mes parents ? J’eus préféré que la terre m’engloutît plus creux que le bas de l’échelle sociale où je stagnais plutôt que d’avouer ma véritable condition. N’étais-je pas moins qu’une coquerelle ? Si seulement j’avais pu disparaître dans une fissure du plancher… Enfin, je me dérobai sous le masque de l’Artiste.
« J’ai commencé un roman.
– Ça parle de quoi ?
– D’un ‘‘écrivain raté’’ qui essaye d’imiter Dostoïevski.
– Est-ce qu’on peut comprendre sans connaître… Dostov… Dostok… ?
– Dostoïevski.
– Le Shakespeare russe ! proclama Simon en hissant son verre.
– Ça mérite un toast ! » fit avec entrain Natacha, dont le dramaturge élisabéthain était l’auteur favori. « Dès l’adolescence, je me suis identifiée à Juliette, Ophélie, Cléopâtre… J’écoutais du Beethoven en recopiant des sonnets de Baudelaire…
– Tu avais plus de goût que la plupart des étudiants du bac en littérature ! s’exclama celui qui deviendrait l’un des leurs l’année suivante.
– La poésie peut très bien se passer de l’université ! décréta celle qui avait décroché de l’école en quatrième secondaire.
– Magnifique ! Santé ! »
Fier que nous admirassions les qualités spirituelles de son égérie, Bouchard se désenfrognait. Philosophe, il s’accrochait à l’espoir de finir la soirée avec elle une fois que nous serions partis. Une heure s’écoula, ponctuée d’éclats de rire, de tintements de verres, de « tchin-tchin » et de gorgées pantagruéliques. À l’étage, au-dessus de nous, un soudain tapage indiqua la fin de la partie d’improvisation ; aux coups de sifflet et aux applaudissements succédèrent le retour à la liberté de cinquante paroles et le piétinement d’autant de chaussures vers l’escalier où s’engouffra le torrent des spectateurs dégringolant en cascades les marches pour se déverser avec fracas dans l’embouchure du rez-de-chaussée. Quelques-uns des bohémiens dont le flot s’était répandu dans la salle me semblaient vaguement familiers : il s’agissait de la tribu du bac interdisciplinaire en arts dont était membre Anne-Sophie Lavoie.
« Pierre ! » l’apostropha-t-elle en s’approchant d’un pas qui rythmait le balancement de ses seins sur la proéminence desquels était tendu le Saint Suaire d’un t-shirt rouge à l’effigie de Che Guevara, et qui cadençait l’ondulation de ses dreadlocks attachées en fougère de feu explosant au-dessus du bandeau lime à pois blancs qu’elle avait noué autour de sa tête. Ses étroits jeans vert gazon étaient roulés sur les mêmes bottes de travail usées qu’elle portait quelques jours plus tôt. L’aura de patchouli dont elle était nimbée la précéda.
« T’es pas venu chez grand-maman, à Pâques, reprocha-t-elle à son cousin.
– Ça doit faire au moins sept ans que je fête plus ça.
– Attention, tu vas courir le loup-garou et la chasse-galerie ! plaisanta Tremblay, qui en profita pour convier la rouquine à s’asseoir en lui présentant une chaise.
– Merci ; je resterai pas longtemps. »
Elle prit place auprès de celui avec qui elle échangea un nom et un regard où passa l’éclair d’une attraction réciproque, puis morigéna le fils de sa tante.
« Tes parents s’inquiètent, tu leur donnes plus de nouvelles… Qu’est-ce qui se passe ? Personne ne sait où tu es rendu ; tes colocs disent que tu es parti sans laisser d’adresse ; tu t’es volatilisé des réseaux sociaux ; quand on t’appelle, c’est un inconnu qui répond…
– J’ai vendu mon BlackBerry et débranché le Net. Je suis majeur et vacciné, je ferai bien ce que je veux ! Mes parents ont géré ma vie assez longtemps ; c’est assez !
– Pourquoi couper les ponts ?
– Dit la fille qui ne parle plus à son père depuis dix ans… Je suis presque son voisin, d’ailleurs ; je suis déménagé à deux pas de la résidence pour aînés qu’il a rachetée.
– Tu restes dans la maison de chambres à côté du Manoir Murdock ? C’est une place de mottés, un trou à rats, un taudis !
– C’est pas le 21, Price, quand même…
– En tout cas… Tu pourrais reprendre contact avec ta mère, au moins.
– Je lui téléphonerai.
– On s’est déjà vues quelque part ? demanda Natacha, qui fixait la cousine de Pierre depuis un moment.
– Oui ! À la polyvalente ! On a eu un cours d’arts plastiques ensemble. Tout le monde enviait ton talent. Dessines-tu encore ?
– Non.
– Dommage… Tu avais un don ! Je me souviens que tu étais capable de rendre les visages à la perfection.
– Bah, c’est pas ça qui paye les factures ! »
Simon ajouta, goguenard :
« ‘‘Tout art est inutile.’’
– Oscar Wilde, sors de ce corps », riposta celle qui venait de rédiger un mémoire où elle se réclamait du Refus global.
S’ensuivit un débat où le provocateur l’entraîna sur le terrain de ses passions pour mieux l’enjôler jusqu’à ce qu’une beatnik l’interpellât. Anne-Sophie s’excusa, déposa un baiser sur la joue de Tremblay en chuchotant : « Salut, beau brun… », et rejoignit sa bande. Natacha prit la relève.
« Qu’est-ce que vous faites, les gars ?
– Une autre tournée ? suggéra Simon.
– Voulez-vous qu’on boive chez moi, à la place ? »
Au grand dam de Bouchard, nous acceptâmes cette invitation. En sortant du bar, vers minuit, Tremblay me montra l’écran de son iPhone, où une notification indiquait que sa requête virtuelle avait été acceptée : il était désormais l’un des « amis » d’Anne-Sophie.
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De quoi meurt-on à 20 ans?
Merci à toutes les autrices qui ont participé à notre soirée dans le cadre du Festival de la poésie de Montréal. Ce billet est pour celleux qui voudraient en savoir plus sur elles et/ou les lire.
LULA CARBALLO est originaire de l’Uruguay, elle a complété une maitrise en création littéraire à l’UQAM. On retrouve ses poèmes et ses traductions dans les revues Estuaire, Moebius et dans Poesia México-Quebec, tomo 1. Elle travaille comme interprète de l’espagnol au français à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada. Elle a récemment publié Créatures du hasard, un très beau récit paru chez Cheval d’août.
https://ici.artv.ca/blogue/lula-carballo-et-ses-creatures-du-hasard/
MARCELA HUERTA est l’autrice de Tropico, publié chez Metatron en 2017. Son travail est paru dans: vallum, Leste, ALPHA, Bad Nudes, Montreal Review of Books, spy kids magazine, CV2, et Lemon Hound. Pour en savoir plus: http://www.metatron.press/alpha/work/marcela-huerta/
LUCILE DE PESLOUAN est autrice et éditrice à Montréal. C’est sous le nom de Shushanna Bikini London, qu’elle a commencé à publier ses textes sous forme de fanzines en 2012. Ses textes sont intimes, directs, poétiques et engagés. Son manifeste féministe Pourquoi les filles ont mal au ventre ? illustré par Geneviève Darling, paru au Québec chez Isatis en 2017, est publié en France, au Canada anglais, aux États-Unis, en Corée, en Espagne et en Amérique du Sud. Elle a également publié Les histoires de Shushanna Bikini London, aux Éditions Rodrigol et J’ai mal et pourtant, ça ne se voit pas… chez Isatis. Écrivaine en résidence pour la revue Moebius, elle écrit aussi pour le magazine Curium et continue toujours de confectionner des fanzines. Plus sur elle ici: http://leseditionsrodrigol.com/html/CMS/index.php?page=lucile-de-peslouean
GABRIELLE BOULIANNE-TREMBLAY est écrivaine et comédienne. Reconnue pour son rôle dans le film coup de poing « Ceux qui font les révolutions à moitié n’ont fait que se creuser un tombeau », elle obtient une nomination aux Prix Écrans Canadiens comme meilleure actrice de soutien: une première pour une femme trans au Canada. Cette aventure l’ammène à Tout le monde en parle pour démystifier la réalité des personnes trans. En 2018 est paru le recueil de poésie: Les Secrets de l’origami chez Del Busso Éditeur. Elle est également une des co-porte parole d'Interligne (anciennement Gai Écoute). Elle est également co-éditrice au côté du romancier et poète Betrand Laverdure de la revue Poèmes pour Saturne et on peut lire son Manifeste de la femme trans qui est publié dans la revue Zinc du mois de mai. Elle travaille actuellement sur un roman d’autofiction. Pour la suivre: https://www.facebook.com/GabrielleBoulianneTremblay/
Kama La Mackerel est écrivaine, poétesse, conteuse, médiatrice culturelle et artiste pluridisciplinaire, basée à tio’tia:ke/Montréal. Son travail explore les pratiques esthétiques comme formes de résistance et/ou de guérison (“healing”) pour les communautés marginalisées. Utilisant la photographie, la poésie, les textiles, la performance et les arts numériques, le travail de Kama est à la fois profondément personnel et politique, articulant une pratique anti-coloniale à travers la production culturelle. Kama est la cofondatrice de Qouleur, un festival annuel d’arts et un espace communautaire pour les personnes queer et trans racisées, et elle est la fondatrice et l’animatrice de GENDER B(L)ENDER, le seul cabaret open-mic queer de Montréal. Kama est née à l'île Maurice et elle a d’abord émigré en Inde avant de s’installer à tio’tia:ke/Montréal en 2012. Kama a récemment lancé Our Bodies, Our Stories, un programme de formations et mentorat en arts et performance pour jeunes personnes queer et trans racisées de 16-24 ans. Kama travaille aussi sur son one-woman show de spoken word. Pour en savoir plus: https://lamackerel.net/
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NATALIA HERO est une autrice de fiction et une traductrice basée à Montreal. Son premier roman Hum, est paru en 2018 chez Metatron et sera publié en français, en 2020, par Marchand de feuilles.
Elle a traduit du français vers l’anglais le livre de Laurence Leduc-Primeau À la fin ils ont dit à tout le monde d'aller se rhabiller, In the End They Told Them All to Get Lost chez QC Fiction en 2019. Pour en savoir plus sur elle: https://www.metatron.press/work/hum/
STELA STARCHILD est une artiste à tout faire qui aime les émotions fortes, écrire des horoscopes mièvres et peinturer des objets aux tonalités pastel. Pour la suivre: https://www.facebook.com/starchildstela/
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#marcela huerta#lula carballo#lucile de pesloüan#gabrielle boulianne tremblay#kama la mackerel#natalia hero#stela starchild
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SÉANCE #10 — Robot-compagnon pour les aînés : enjeux éthiques
Je vous présente Zora, un robot humanoïde créateur d'émotions. Non, non, il ne s’agit pas d’un remake bidon de Terminator : le futur, nous y sommes.
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Zora a été implanté dans une résidence de Lévis en 2019 pour contribuer à améliorer la qualité de vie des personnes âgées en effectuant une multitude d’activités comme chanter, faire du yoga, animer le bingo… il paraît même qu’il a des talents d’humoriste ! Il permet non seulement d’alléger la tâche des employés, mais leur permet de recentrer leur attention sur les résidents (Tremblay, 2019). Depuis, plusieurs robots ont été développés et sont envoyés dans des résidences pour personnes âgées partout dans le monde dans le but de divertir les aînés et aider le personnel à donner des soins quotidiens aux résidents.
Dans une crise comme celle de la covid-19, ces petits assistants robotisés peuvent être une grande aide pour un système de santé affaibli et peuvent aider à combattre la solitude des personnes âgées. Cependant, qu’arrivera-t-il lorsque la pandémie sera derrière nous ? Plusieurs chercheurs se questionnent sur l’utilisation de robots dans les établissements de soins de longue durée et s’inquiètent de sa normalisation et des répercussions possibles sur la société. En effet, cela comporte son lot de risques éthiques et moral comme l’atteinte à la dignité, la vie privée et la liberté des aînés (Samuel, 2020).
Ensuite, et ce n’est un secret pour personne, la plupart des aînés dans les maisons de retraite en Amérique du Nord y sont placés et la plupart du temps, oubliés. Est-ce que l’arrivée de robots comme Zora pourrait mener certaines personnes à se déresponsabiliser davantage face à leurs parents ou les inciter à ne plus faire autant d’efforts pour aller leur rendre visite ? Ne nous méprenons pas : une machine dotée d’une intelligence artificielle ne remplacera jamais la chaleur, l’empathie et l’amour d’un être humain.
Plusieurs recherches sont en cours sur le sujet et seront nécessaires pour évaluer les répercussions d’une telle avancée technologique sur notre société. Comme n’importe quelle technologie, elle devra être mise à profit de façon éthique et ingénieuse et agir comme un complément et non un remplacement à l’humain.
Vidéo : Ici Radio-Canada, Québec, 6 mai 2019
Photo : Efi Chalikopoulou, Vox
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Guillaume Garcia, Directeur de l’association JRC
Arrivé il y’a près de cinq ans Guillaume Garcia organise avec les cinq autres employés de l’association les concerts de l’Odéon. Tout en conservant l’héritage blues historique de la Scène JRC il y a introduit une programmation plus jeune avec succès.
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Guillaume Garcia entrain de retirer l’affiche du dernier concert de la Scène JRC
Peux-tu commencer par nous parler de ta formation ?
Je viens de l’île-de-France, du 92. J’ai voulu travailler dans des projets de développement, dans les pays en voie de développement, dans la relation Nord-Sud. Maintenant je ne me voyais pas travailler contre la pauvreté, l’assainissement des eaux... J’avais l’impression, même si ça semblait assez luxueux qu’il y’avait aussi un axe de développement pertinent lié à la culture. C’est à dire cela aller être plus facile de rapprocher des peuples par le biais de la culture.
Je me rappelle que je prenais l’exemple de Youssou N’dour que tout le monde connaissait. Il était sénégalais et nous parlait bien de son pays à une époque où personne savait où était ce pays sur la carte de l’Afrique. C’est Youssou N’dour qui a peut-être fait comprendre aux français que c’était un pays francophone etc.
Donc j’ai fait une formation développement à Paris plutôt classique et après je suis parti à Lyon faire 3A qui était une formation sur le développement d’ordre économique. Quand on veut développer des projets il faut savoir les gérer, on parle de droit, de gestion, de compta...
Qu’est-ce que tu as fait en sortant de l’école ?
Du coup j’ai commencé à bosser avec des radios à Dakar et en partant de là je me suis rendu compte qu’à court terme, et je ne l’ai pas fait exprès, je me suis mis à produire et pu à être dans le développement. Donc j’ai produit des contenus artistiques à Dakar. J’ai directement fait voyager par avion, les artistes pour faire des rencontres avec d’autres projets artistiques européens, français, anglais, américain...
En partant de ça j’ai conduit plusieurs projets, des fois qui allaient dans le sens de défendre des causes. Alors c’était beaucoup lié au hip-hop car le hip-hop arrivait à parler de tout ce dont les autres ne parlent pas. On allait parler droit des femmes, religion, polygamie, rapport nord-sud, des dominations, du rapport l’identité d’ado, de jeunes adultes, de femmes. Le rap allait traiter de tout ça. Donc faire bouger des lignes, faire avancer les choses et aussi à travers les styles.
Le rap à travers le sample [ndlr la récupération d’échantillon sonore préexistant] permet d’accueillir une femme qui parle une autre langue, une musique d’une autre tradition, d’accueillir sa propre tradition dans une musique moderne et la faire revivre. On allait aussi pouvoir sampler la musique de demain avec de l’électro. On allait pouvoir aussi casser les clichés qui s’installaient en Afrique entre les générations : ceux qui s’habillaient en américain, ceux qui s’habillaient en boubou alors qu’en fait c’était les mêmes personnes à des périodes différentes. En mélangeant et en accueillant un peu tout le monde on allait faire comprendre que c’était les mêmes personnes. Des fois on aimait bien mettre les sociétés en conflit entre générations, styles, origines. Pour moi le hip-hop apportait ça. Après faire se rencontrer le hip-hop avec le hip-hop de France c’était intéressant, avec le Jazz, l’electro, le dancehall, avec les ponts afro-caribeens, américains, et aussi afro-français. Je me suis retrouvé à produire un petit peu tout ça.
Pourquoi être revenu en France et surtout à Tremblay-en-France ?
J’ai fait plein de projets qui ont marchés, qui ont donné des beaux voyages, de belles tournées dans toute l’Afrique, Canada, Asie, Europe. Un boulot hyper nomade, avec de la prise de risque. Quand j’ai voulu me poser la d’où je venais, c’est à dire Paris, je savais qu’il y’avait beaucoup de choses que je n’avais pas assez travaillé ici. Pourtant c’était ma source et ma richesse. Et ça m’intéressait de prendre racine ici pour voir ce que moi j’allais pouvoir faire arriver, comment faire des liens. Et là j’ai vu une annonce sur ce job à Tremblay. Job de coordinateur de projet artistique avec dedans de la programmation, de la gestion. Je me suis dit qu’est-ce que c’est que ça ? J’ai regardé un peu plus près et je me suis dit : c’est un projet petit au même titre que les projets sur lesquelles je travaillais, c’est à dire à 3-4 on va faire les choses, un régisseur, un technicien, un attaché de presse.
J’ai proposé ma candidature, ça a intéressé l’association et la ville justement par ce parcours de production de musique, ce côté “il connait les concerts parce qu’il a fait beaucoup de tournées, il connait le milieu, il a fait une école saura gérer administrativement parlant, et d’avoir travaillé avec plusieurs culture il saura géré cette particularité de travaillé avec le conservatoire, la ville, l’association.”
Qu’est ce qui t’a attiré dans le projet Scène JRC ?
Le projet était un peu balbutiant mais ils avaient aussi de gros atouts par la situation géographique, la proximité du RER, un bel environnement, un quartier calme avec des commerces, un beau plateau technique, une belle salle, des techniciens là depuis longtemps avec une capacité d’accueil technique. A partir de là on avait un bel outil de travail.
En y regardant de plus près j’ai vu que la salle n’avait pas été travaillée en configuration debout, seulement en concert assis. Il y’avait un challenge là-dessus quand j’ai voulu commencer à programmer plusieurs concerts debout. On m’a dit “attend tu veux en faire autant en un an qu’on en a fait en douze ans de projet”. J’ai dit certes mais y’a qu’en essayant qu’on verra ce que ça donne et finalement assez rapidement les retours ont été plutôt bon. On a décidé de s’orienter vers quelque chose de festif.
Pourquoi quelque chose de festif ?
Si on veut faire la promo d’un lieu ce qu’il faut y faire c’est la fête. C’est ce qui aura le plus d’impact avec le moins de moyens financiers ou humains. Alors quoi faire ? Eh bien dans une salle de concert de banlieue ce qu’on veut c’est qu’après le concert le lieu reste ouvert, que le bar reste ouvert, qu’il y’ait à manger dehors avec un foodtruck, une terrasse et une petite ambiance de musique. Et avant le concert que tout soit déjà ouvert, favoriser les commerces autour. Tout ce qui allait nous différencier d’une salle de banlieue classique.
C’est ce qui fait la différence avec Paris, quand la salle est vidée on a 200 bars à gauche 200 bars à droite. On préfère y aller même si c’est 10-20 euros plus cher. Pas parce que la prestation sera meilleure mais pour sortir, boire un coup avant, après, pas savoir ce qu’on va faire. Alors nous en mettant en place un bar ouvert tard, le foodtruck, on allait permettre au public de sortir et de pas finir à poil dans les rues de Tremblay. Le public se retrouve à parler ensemble de ce qu’il vient de voir. Chose qui n’est pas évident même a Paris puisqu’on se disperse. Cela créé quelque chose d’atypique et de sympa.
Et côté musical ?
Pour la ligne artistique j’ai essayé de m’inspirer de ce qui avait été fait par mes prédécesseurs, la chanson, l’engagement, le rock, le blues. En me disant : en partant de là comme arriver au hip-hop d’aujourd’hui.
On peut prendre une ligne droite sur les musiques qui traitent d’âme, de sincérité. La ligne afro-américaine du blues peut amener l’afro-funk, l’afro hip-hop ou l’afro tout court. J’ai ouvert légèrement sur ce qui se faisait en World musique, afro-caribéen, afro-africain, jazz. Et du coup on a eu des rebonds dans la ville.
On s’est retrouvé à accueillir E.sy Kenenga, Kalash, ou Admiral T pour le plus connu. Aujourd’hui la progra est divisée en trois. Blues et jeune public, travaillé en assis, et la partie musique actuelle travaillée en debout. Cela permet de mettre trois fois plus de monde, ça fait effet au niveau des politiques, du quartier, des villes environnantes parce qu’on a créé un nouveau lieu avec les mêmes moyens. Cela fait plaisir à tout le monde.
On a mis en place une partie de résidence pour être un accueil de développement de tous les projets des artistes d’aujourd’hui. Il a fallu qu’on se rapproche de tous les tourneurs, de tous les producteurs non seulement pour leur acheter du spectacle vivant et en même temps pour faire venir des artistes pour qu’il fasse leur résidence, c’est à dire qu’ils viennent créer chez nous. Et on devient un nouveau lieu pour ces professionnels-là.
Aujourd’hui qu’est ce qui a fait que cela a fonctionné ?
La seule chose qui aurait été un frein personnellement c’était si on avait eu une équipe technique limitée. C’est à dire qui sait faire ce qu’elle sait faire mais qui n’osera pas aller plus loin quand elle se fera bousculer par les projets de Kalash, Youssoupha, Vald qui descendent du Zenith. Et je suis tombé face à une équipe très douée et très dangereuse : des envies de plus, des grosses capacités d’analyse, d’accueil, d’expertise mais aussi des capacités humaines qui ont permis de porter l’ambition que je pouvais donner à ce projet.
L’autre gros atout que j’ai eu c’est de tomber sur Debora [ndlr chargée principalement de la communication de Scène JRC]. Il fallait que j’ai face à moi quelqu’un qui puisse encaisser le volume d’activité supplémentaire que j’allais ajouter et qui soit capable d’être force de proposition. Cela a été le facteur déterminant, si Débora n’avait pas été Débora je me serais vite retrouvé avec la charge de travail à faire seul et j’aurais automatiquement moi-même limité le projet. Elle a été source, ressource, elle a pu complètement développer, alimenter le projet avec moi et aujourd’hui ça se poursuit.
Et ça aurait été une erreur pour moi d’oublier l’association. Si elle n’avait pas été là, président, trésorier, secrétaire, et eu de l’intelligence dans son rôle d’interface entre le projet, les salariés et la ville on n’aurait pas pu avancer aussi vite. Elle est ancienne, liée au projet depuis toujours, dynamique pour être bénévole, créée de l’engouement dans tout ce qu’elle fait. Pour moi le projet a encore beaucoup d’énergie. On ne s’est pas fatigué pour le mener parce qu’on a eu le soutien et les réussites qui sont aussi liées à de la chance. Des bons feelings et globalement une bienveillance, un bon management : un équilibre entre les affaires culturelles de la ville, le conservatoire, les autres équipements de la ville, la technique et son expertise ancienne... Tout ça a bénéficié au projet. L’équipe vit bien et elle a encore du souffle, c’est parce qu’elle a les bonnes qualités humaines.
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C’était un beau matin de mai. Dès l’aube, le soleil brillait déjà de toute sa splendeur. Compte tenu des jours précédents où la pluie n’avait pas cessé de tomber, le temps s’apparentait à un miracle. Ce matin-là, alors que je m’apprêtais, enchantée pas la chaleur qui régnait au dehors, je m’aperçus que le facteur était passé. J’avais reçue une lettre. Je l’ouvris. À l’intérieur, je découvris un morceau de papier et un trousseau de clefs. Le billet était de mon parrain. Je n’avais jamais rencontré ce dernier, car men parents et lui c’étaient gravement fâchés, juste après ma naissance. La lettre était en réalité un testament qui m'annonçait sa mort. Les larmes aux yeux, je découvris alors, étonnée, qu'il me léguait tout y compris un vieux manoir; Le notaire me proposait de faire le tour de la propriété le surlendemain.
Deux jours plus tard, j’apercevais la demeure où avait résidé mon parrain. Le temps s'était gâté et la brume environnante lui donnait un air mystérieux. Je tremblais malgré moi. J'arrivai à la maison, je me garai devant le perron et décidai d'attendre le notaire à l'intérieur de la résidence lugubre. J'ouvris la porte à l'aide du trousseau que j'avais reçu. J'entrai dans le corridor, plongé dans l'obscurité ambiante. Je titubais dans le noir en tâtonnant les murs pour trouver un interrupteur afin d'éclairer le couloir. J'y parvins enfin et découvris l'endroit où je me tenais. Les murs étaient recouverts de vieilles tapisseries poussiéreuses. Un petit fauteuil rembourré était dans un des coins. Je décidai de m'y asseoir. J'attendis le notaire ainsi. Longtemps, je restais avachie dans ce siège et, finalement, m'y endormis. Quand je me réveillai, la nuit était tombée. Il était maintenant bien trop tard pour retourner chez moi. Je me levai lentement, engourdie après ce repos. Le notaire avait sûrement eu un contre- temps et je jugeais plus approprié de l'appeler le lendemain matin quand je serai rentrée chez moi. Il me fallait donc chercher une chambre où dormir, car malgré ma sieste réparatrice, je me sentais grandement fatiguée. J'ouvris alors toute les portes une à une pour me dénicher un lieu convenable où passer la nuit. Au bout de quelques minutes, je parvins à trouver mon bonheur. C'était une petite chambre fort coquette. Il y avait au centre un lit sur lequel je rêvais de m'affaler, tellement il me semblait moelleux. Près du mur, se tenait une armoire qui, je le découvris en essayant de l'ouvrir, était fermée à clef. J'eus soudain une idée folle : et si la petite clef accrochée au trousseau, qui m'a permis d'entrer, ouvrait cette serrure ? Persuadée que cela n'allait pas fonctionner, je l'insérai dans la porte. Miraculeusement, la clef s'introduisit parfaitement dans la fente. J'ouvris la porte et y trouva un petit coffret. Je m'en emparai et le sortis de sa cachette. Je le déposai sur le lit, m'assis à côté et soulevais le haut du coffret. Une énorme araignée en surgit alors. Je le jetai alors loin de moi. La créature avait disparue quand, après un moment de frayeur, je me retournais vers le coffret. Je me sentis soudainement épiée. Je le saisis tout de même de nouveau et trouvai à l'intérieur un simple dessin au fusain. Il représentait deux personnes hurlantes qu'il me semblait reconnaître. Ma tête se mit à bourdonner, je commençais à voir flou. Je m'allongeais alors. Je fermais brièvement les yeux.
Quand je les rouvris, la pièce me semblait différente. Plus sombre ou plus claire ? Je ne saurais dire. Une légère angoisse m'envahit. Je me levai doucement. Sur le bord du lit, il y avait le dessin. Je le regardais longuement.
Au bout d'un moment, j'eus l'impression que l'image se mettait à s'animer. Les personnages, qui me semblaient plus que jamais familiers, paraissaient réellement crier. Soudain j'entendis des hurlements dans ma tête, qui clamaient mon prénom. Je reconnus alors les voix de mes parents. C'étaient bien eux qui avaient été représentés sur ce croquis. Les cris se faisaient de plus en plus violents. La peur me saisit ; mes genous s’entrechoquèrent, j’avais les mains moites et des frissons me parcouraient, pour ne pas dire lacerer le dos, me refilant au passage la chair de poule. Je sortis alors en courant de la chambre. Dans le couloir, les dessins prenaient vie. Leurs paroles se mêlaient aux hurlement de mes parents. Ma tête semblait sur le point d'exploser et je me mis à courir pour échapper au vacarme. Je crus y arriver lorsque j'entrai dans un salon où les tableaux demeuraient immobiles. Mon brouhaha mental s'arrêta. Je réfléchis alors. Était-ce un rêve ? Enfin plutôt un cauchemar... Mais cela semblait si réel ! Tout à coup, à mon plus grand malheur, je vis les personnages peints sur les tableaux s'agiter. Le fracas des voix reprit, plus fort encore. Un sentiment d'horreur me gagna. Des bruits de pas, de gémissements, de paroles, de cris s'entrechoquaient dans mon esprit. Je me précipitai au-dehors de la salle, tenant ma tête à deux mains. Je devais sortir de cette maison maudite ! Je cherchai à tout prix une issue, dévalant les escaliers, franchissant des pièces innombrables, courant dans des couloirs infinis. Un bonheur incroyable me prit lorsque je reconnus les vieilles tapisseries du corridor. Malgré le fait qu'elles étaient en train de brouiller mes pensées en hurlant, j'étais bien heureuse de les revoir. Tout au fond, j'aperçus la porte d'entrée. J'y arrivai bientôt. Je tentai de l'ouvrir mais, à mon grand désarroi, elle était fermée. Je sortis le trousseau de clefs et tentai d'introduire la clef dans la serrure. Mais mes mains tremblaient frénétiquement. Il faut dire que je n'étais pas aidée, par les voix dans ma tête. Je réussis enfin et déverrouillai la porte. Lorsque je sentis enfin de l'air frais, mon cœur bondit dans ma poitrine. Le vacarme s'atténua. J'entrai dans ma voiture et m'éloigna le plus vite possible de cette demeure hantée.
Le lendemain matin, lorsque je me réveillais dans mon lit, le temps me semblait identique à la veille. Je ne sais pas comment j'étais rentrée. Je ne m'en rappelle plus. Avais-je rêvé ou avais-je bien reçu cette lettre ? Je ne sais pas. Je n'ai pas retrouvé le message. Mais, même si cela pourrait m'enlever ce doute persistant, je ne peux pas me résoudre à y retourner. Trop de mauvais souvenirs. Je ne saurais sans doute jamais la vérité.
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Malentendants : quels défis au quotidien?
Sondage. Les personnes malentendantes font face à de nombreux défis dans leur quotidien, comme sortir dans des endroits publics avec du bruit environnant. C’est les salles de spectacle et de cinéma qui sont les lieux les moins sensibilisés aux personnes malentendantes, comme le révèle un sondage.
L’Association des personnes avec une déficience de l’audition (APDA), située à Charlesbourg, a fait circuler un questionnaire spontané concernant les difficultés des personnes malentendantes dans les lieux et les services publics. 128 participants malentendants ou proches de malentendants ont répondu au sondage. L’envoi du questionnaire s’est fait dans le cadre du projet : «Où sortir sans limites» qui rassemblera l’avis des personnes malentendantes sur des lieux précis et sujets à poser difficulté.
Résultats
Le questionnaire a conclu que les lieux ou les services publics qui sont le moins sensibilisés aux personnes malentendantes sont, par ordre décroissant, les salles de spectacles (67,97%) ou de cinéma (54,69%), les établissements de santé (62,50%), les transports en commun (53,13%) et les restaurants (52,34%). Les églises, les boutiques jouant une musique trop forte, les magasins à grande surface, les foules, les aires de restauration rapide, les banques, les hôtels, les musées, les résidences pour personnes âgées, les salles, les aéroports, les parcs d’attractions, la fonction publique, les centres sportifs et le service au volant étaient également source de complexité. Ces endroits dépendent de plusieurs facteurs, dont la personne elle-même, sa perte auditive, le public présent (heures d’achalandage), les bruits d’arrière-plan, la voix de l’interlocuteur et l’écho.
Pour expliquer les résultats, il est nécessaire de rappeler que beaucoup de personnes malentendantes utilisent le sens de la vue pour combler leurs lacunes auditives. La lecture labiale, par exemple, est un moyen de remédier à ce manque. Les besoins d’accommodement ainsi que les obstacles liés à une compréhension adéquate dépendent du niveau de surdité.
Pistes de solution
Pour pallier aux difficultés quotidiennes des personnes malentendantes, plusieurs pistes de solutions sont amenées en regard de l’analyse du sondage. D’abord, les limitations des malentendants étant souvent invisibles, il convient d’outiller ces personnes pour qu’elles puissent s’exprimer. Le personnel qui travaille avec le public devrait aussi être sensibilisé. «Toutes les salles d’attente, par exemple, pourraient afficher les numéros ou les noms sur un écran comme surplus aux interphones. Même chose pour les transports en commun, les stations ou les gares. Tous les postes, émissions, films ou bulletins de nouvelles devraient être sous-titrés», peut-on lire en conclusion du sondage.
L’Association des personnes avec une déficience de l’audition utilisera ce sondage en tant que ressource complémentaire et guide d’accompagnement pour mieux servir la population malentendante et orienter sa clientèle.
Obtenir un 2e appareil auditif n’est pas couvert par les assurances.
La difficulté de s’appareiller
L’obstacle financier de l’appareillage pour malentendants a été mis de l’avant dans le sondage réalisé par l’Association des personnes avec une déficience de l’audition.
Parmi les personnes interrogées, plusieurs ont mentionné ne porter qu’un seul appareil auditif ou un implant alors qu’elles en ont besoin de deux et que la RAMQ n’en prend en charge qu’un seul.
Les assurances privées ne prennent souvent pas en charge un deuxième appareil non plus.
«Si l’on reprend la comparaison de porter une seule prothèse alors qu’on en a besoin de deux équivaut à porter un verre de lunettes alors que les deux yeux sont affectés», déclare Marie-Hélène Tremblay, directrice de l’APDA.
Kim Auclair, une jeune entrepreneure de Beauport également malentendante, a participé à l’élaboration du sondage. «J’ai une surdité de degré sévère à profonde aux deux oreilles. Je porte un appareil auditif seulement à l’oreille droite et mon oreille gauche n’entend pas. Comme mon handicap est invisible et que la population n’est pas sensibilisée à la surdité, je dois relever plusieurs défis dans mon quotidien», déclare Mme Auclair.
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Malentendants : quels défis au quotidien?
Sondage. Les personnes malentendantes font face à de nombreux défis dans leur quotidien, comme sortir dans des endroits publics avec du bruit environnant. C’est les salles de spectacle et de cinéma qui sont les lieux les moins sensibilisés aux personnes malentendantes, comme le révèle un sondage.
L’Association des personnes avec une déficience de l’audition (APDA), située à Charlesbourg, a fait circuler un questionnaire spontané concernant les difficultés des personnes malentendantes dans les lieux et les services publics. 128 participants malentendants ou proches de malentendants ont répondu au sondage. L’envoi du questionnaire s’est fait dans le cadre du projet : «Où sortir sans limites» qui rassemblera l’avis des personnes malentendantes sur des lieux précis et sujets à poser difficulté.
Résultats
Le questionnaire a conclu que les lieux ou les services publics qui sont le moins sensibilisés aux personnes malentendantes sont, par ordre décroissant, les salles de spectacles (67,97%) ou de cinéma (54,69%), les établissements de santé (62,50%), les transports en commun (53,13%) et les restaurants (52,34%). Les églises, les boutiques jouant une musique trop forte, les magasins à grande surface, les foules, les aires de restauration rapide, les banques, les hôtels, les musées, les résidences pour personnes âgées, les salles, les aéroports, les parcs d’attractions, la fonction publique, les centres sportifs et le service au volant étaient également source de complexité. Ces endroits dépendent de plusieurs facteurs, dont la personne elle-même, sa perte auditive, le public présent (heures d’achalandage), les bruits d’arrière-plan, la voix de l’interlocuteur et l’écho.
Pour expliquer les résultats, il est nécessaire de rappeler que beaucoup de personnes malentendantes utilisent le sens de la vue pour combler leurs lacunes auditives. La lecture labiale, par exemple, est un moyen de remédier à ce manque. Les besoins d’accommodement ainsi que les obstacles liés à une compréhension adéquate dépendent du niveau de surdité.
Pistes de solution
Pour pallier aux difficultés quotidiennes des personnes malentendantes, plusieurs pistes de solutions sont amenées en regard de l’analyse du sondage. D’abord, les limitations des malentendants étant souvent invisibles, il convient d’outiller ces personnes pour qu’elles puissent s’exprimer. Le personnel qui travaille avec le public devrait aussi être sensibilisé. «Toutes les salles d’attente, par exemple, pourraient afficher les numéros ou les noms sur un écran comme surplus aux interphones. Même chose pour les transports en commun, les stations ou les gares. Tous les postes, émissions, films ou bulletins de nouvelles devraient être sous-titrés», peut-on lire en conclusion du sondage.
L’Association des personnes avec une déficience de l’audition utilisera ce sondage en tant que ressource complémentaire et guide d’accompagnement pour mieux servir la population malentendante et orienter sa clientèle.
Obtenir un 2e appareil auditif n’est pas couvert par les assurances.
La difficulté de s’appareiller
L’obstacle financier de l’appareillage pour malentendants a été mis de l’avant dans le sondage réalisé par l’Association des personnes avec une déficience de l’audition.
Parmi les personnes interrogées, plusieurs ont mentionné ne porter qu’un seul appareil auditif ou un implant alors qu’elles en ont besoin de deux et que la RAMQ n’en prend en charge qu’un seul.
Les assurances privées ne prennent souvent pas en charge un deuxième appareil non plus.
«Si l’on reprend la comparaison de porter une seule prothèse alors qu’on en a besoin de deux équivaut à porter un verre de lunettes alors que les deux yeux sont affectés», déclare Marie-Hélène Tremblay, directrice de l’APDA.
Kim Auclair, une jeune entrepreneure de Beauport également malentendante, a participé à l’élaboration du sondage. «J’ai une surdité de degré sévère à profonde aux deux oreilles. Je porte un appareil auditif seulement à l’oreille droite et mon oreille gauche n’entend pas. Comme mon handicap est invisible et que la population n’est pas sensibilisée à la surdité, je dois relever plusieurs défis dans mon quotidien», déclare Mme Auclair.
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Farah CHAMMA
Farah Chamma n’est plus à présenter. Poétesse d’origine Palestinienne aux milliers de vues sur Youtube, elle représente le nouveau souffle de la poésie arabe.
Nous l’avions découverte à travers son poème "La Nationalité" qu’elle avait déclamé avec des mots tranchants, parfois sanglants. Un texte qui nous a fait hérisser le poil tant sa force et sa délicatesse se marièrent pour nous faire vivre de nouvelles sensations.
La poétesse qui, du haut de ses 22 printemps, nous livre une performance en arabe d’abord, puis en anglais et finit par nous surprendre avec un troisième titre en français. Accompagnée au Oud, par son partenaire Salam Ismail, elle parait un peu plus hésitante pour ce dernier titre, mais très vite le ton monte et les reproches à la société moderne aussi.
Ces textes ne sont rien, mais ça peut être tout. Ces textes ne sont rien, alors ça peut être vous. http://onorient.com/farah-chamma-une-poetesse-palestinienne-a-paris-11521-20160903
Farah Chamma. Retour sur un phénomène
a nationalité, le dernier poème publié sur le web par Farah Chamma, a fait des émules. Il a été largement diffusé en à peine trois jours. Il compte depuis sa publication sur Youtube, le 4 janvier, plus de 300 000 vues.
La poétesse de la toile s’en étonne. A 19 ans à peine, la jeune palestinienne jongle entre les études et la prose. Elle a la sincérité de l’enfant et la clairvoyance du sage. Elle énonce sans jugement, avec justesse. Même si les grands noms l’inspirent : Tamim Al Barghouti, Hisham El Khajj, Mahmoud Darwich, son quotidien fait sa plume. « Autour de moi, beaucoup obtiennent des nationalités étrangères, à croire que tous les arabes cherchent à détenir des papiers étrangers. C’est ce phénomène que j’ai voulu aborder avec mon poème »réplique-elle aux questions lancées sur Skype.
« Je ne fais pas de la publicité pour le Brésil » ironise la jeune étudiante installée dans le salon familial à Dubaï. Son poème La nationalité est à prendre au second degré. Ne lui demandez plus la démarche à suivre pour que le Brésil vous adopte. Farah n’a pas été naturalisée, même si les liens qu’elle entretient avec le Brésil sont bien réels. A 13 ans, Farah commence à écrire dans le cocon de l’intimité adolescente. Elle cumule à 15 ans déjà, près de 200 ans poèmes et intègre The Poeticians, un cercle de poètes à Abou Dabi aux Émirats Arabes Unis, son pays de naissance et de résidence.
Déterminée, elle s’essaye à la récitation parmi des poètes d’un autre âge. « Les premières fois où j’ai lu mes poèmes je tremblais. Au début, ma poésie n’était pas faite pour un public. Grande est la différence entre la poésie écrite pour être lue et celle faite pour être déclamée », s’exclame-elle. Finalement, se confronter à un public et à la critique la pousse à se surpasser. Elle compose avec de nouvelles matières et ses sujets, de l’échange se diversifient. Mais toujours, deux caractéristiques de son identité (arabe et palestinienne) lui collent à la peau et se dévoilent entre les lignes, immanquablement.
« J’aime écrire sur la Palestine, mais il ne faut pas tomber dans le piège de n’écrire que sur ce thème, j’en suis bien consciente », assure Farah, qui vient d’achever un poème sur le voile et un autre sur la censure. Ses écrits engagés posent un regard malicieux sur les sociétés arabes. Furtive introspection. Elle poursuit son auto-critique et reconnait écrire de manière très directe, que dans les vers sa pensée soit limpide. Pour le coup, elle se lance un joli défi ! S’essayer à une poésie indirecte, celle qui se décortique et dont le sens n’apparaît qu’en filigrane.
Farah prend plaisir à écrire sans omettre son lecteur. Sa recherche thématique et stylistique est profonde. Nationalité, multiples identités, exil… Les thèmes traditionnels sont jonchés de son vécu, car « la poésie est une expression personnelle, une chose qu’on vit et qu’on éprouve tous les jours » confie-t-elle avec un grand sourire.
Polyglotte qui plus est. Elle ne cesse d’impressionner. Elle écrit en anglais, arabe, français et portugais. Très à l’aise dans la langue de Shakespeare, elle s’est récemment tournée vers l’arabe. « Il m’est apparu paradoxal d’écrire en anglais à propos de ces thèmes », se justifie la poétesse. Elle s’essaye en douceur aux autres idiomes car « le public est plus sensible aux mots dans sa propre langue » admet-elle avant d’ajouter « c’est intéressant de jouer avec les mots et les langues et j’aime l’idée de communiquer avec des poèmes partout dans le monde ».
Farah développe sa poésie en parallèle de ses études en sciences sociales. Elle promet de futurs collaborations avec des artistes marocains ou français et un nouveau poème sur vidéo très bientôt… Du thème et des effluves, elle en a le secret. http://onorient.com/quand-farah-chamma-sexprime-en-vers-4518-20140206
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Chapitre I
VII
De retour au café, assis à la table où je l’attendais, après avoir vérifié que personne aux alentours ne regardait en notre direction, Tremblay souleva son chandail et m’exhiba son flanc éraflé d’égratignures.
« Tu t’es fait griffer par un chat ?
– Par une tigresse, oui !
– Je vois que tu t’amuses bien…
– Je suis un heureux célibataire. Et toi, as-tu avancé dans ton ‘‘pastiche dostoïevskien’’ ?
– Oui. »
Trois minutes plus tard, satisfait de mes divagations autoflagellatoires, celui qui, une semaine auparavant, m’avait montré une page dont l’incipit était l’exacte copie du mien, confirmant qu’il faudrait me méfier de lui, me mit sous le nez une deuxième page dont le début se lisait ainsi :
« J’ai honte. »
Ainsi, non content de voler MON IDÉE, voilà qu’il me dépossédait de la suite ! Allait-il bientôt me revenir avec une page dont les premiers mots seraient :
« Nul ! Nul ! Nul ! » ?
Cette fois, mon irritation était plus qu’épidermique. J’échafaudai un plan. J’allais écrire deux versions : l’une, médiocre, pour Simon et l’autre, meilleure, pour vous. Ainsi, bien que l’idée maîtresse de mon projet fût connue, il n’était pas trop tard pour leurrer le farceur qui, fouillant dans le sac à dos qui traînait près de sa chaise, en tira un jeu d’échecs qu’il déposa sur la table.
« Je veux t’inspirer le thème du double.
– C’est très… dostoïevskien… Mais tu te donnes du mal pour rien, je ne mettrai pas ça dans mon histoire.
– Tu devrais ! Sinon, on peut quand même jouer ?
– Je suis nul…
– Moi aussi ! »
Avant de disposer les pièces sur l’échiquier, il en prit une de chaque couleur et me tendit ses deux poings.
« Choisis. »
Je désignai sa main droite dans la paume de laquelle surgit un pion blanc.
« C’est toi qui commences. »
Nous plaçâmes nos seize bibelots sur leurs cases respectives. J’engageai les hostilités avec le saut en L d’un cavalier. Simon riposta en calquant systématiquement ses coups sur les miens, tactique agaçante qu’il ne délaissa que lorsqu’elle devînt inenvisageable. Nos troupes s’entredévorèrent jusqu’au bord de l’annihilation mutuelle. Une série de manœuvres et un pion noir transformé en reine une fois parvenu à l’autre bout me contraignirent à la défaite. Congratulant mon victorieux ennemi, je lui fis cadeau d’un renseignement dont j’étais sûr qu’il l’apprécierait. Pointant du doigt l’un des triptyques à mille dollars accrochés au mur, je lui annonçai que la slameuse à rastas roux qui avait peint ces toiles se nommait Anne-Sophie Lavoie et était la cousine de Pierre.
« Pierre Bouchard ? Il devrait me la présenter ! s’exclama Tremblay. Qu’est-ce qu’il devient, lui ?
– Il continue de faire semblant d’étudier aux frais de son père… Il a lâché ses cours à l’UQAC – je sais pas trop lesquels – pour ‘‘vivre sa vie’’.
– Est-ce qu’il est toujours en résidence sur le campus ?
– Non ; il a vendu ses meubles et est déménagé dans une maison de chambres sur la rue Jacques-Cartier. Ses parents sont pas au courant qu’il a lâché ses études, alors ils déposent toujours le même montant sur son compte chaque mois… Ça lui permet de fumer plus de pot dans un loyer moins cher. Veux-tu qu’on aille le voir ?
– Je travaille pas ce soir, alors oui !
– Trois heures de l’après-midi… Il devrait être réveillé. »
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Service de police de la Ville de Québec : Une année marquée par les manifestations
Le directeur du Service de police de la Ville de Québec, Robert Pigeon, a tracé ce mois-ci le bilan des événements qui ont marqué 2018 notamment le G7, qui a coûté à la Ville 8,5 M$, et les 225 manifestations provenant de 644 événements qui se sont déroulés sur son territoire.
Le directeur note qu’au niveau des crimes majeurs, deux meurtres ont été commis dans la ville, celui de Rosalie Gendron, en début d’année, et Jordan Tremblay survenu récemment. Il ajoute que sept tentatives de meurtre ont été commises en 2018 et elles ont toutes été résolues. Les policiers ont été la cible de deux attaques durant l’année. La première fois remonte au 11 juin alors qu’une personne a fait feu sur deux agents en atteignant le parebrise du véhicule patrouille. La seconde concerne une personne qui s’en est prise à deux policières avec une arme blanche.
Commentant le dossier de la sécurité routière, M. Pigeon précise que le système de reconnaissance de plaques minéralogiques a été accentué cette année. Ainsi, 10 véhicules patrouilles sont équipés de cette technologie qui permet de vérifier automatiquement la conformité d’un véhicule et du conducteur.
Il déplore que sept collisions mortelles se soient produites sur le territoire du SPVQ cette année. Du nombre, deux impliquent des véhicules lourds versus des piétons, deux accidents de motoneige et un véhicule automobile qui a percuté un piéton. Les deux décès sont survenus à la suite d’un accident dans leur véhicule.
Actions prises
Une initiative du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale a permis la création d’un service intégré en abus et maltraitance des enfants. Situé sur la Route de l’église, il permet de regrouper au même endroit tous les services afin de venir en aide à des enfants. «Cette fois, ce sont les services qui tournent autour de la victime. Nous en avons reçu quelque 80 enfants cette année comparativement à 332 l’an dernier. Cela démontre qu’il y avait un réel besoin d’offrir ces services.»
De plus, plusieurs actions ont été prises durant l’année pour réduire le nombre de crimes à caractères sexuels. Rappelant la vague de dénonciation survenue l’an dernier, qui avait mené à l’ouverture de 535 dossiers d’agressions sexuelles, il représentait, le 5 décembre, 429 dossiers. Le directeur croit que, d’ici la fin de l’année, ce nombre pourrait être comparable aux 429 dossiers ouverts en 2016.
Les actions contre l’exploitation sexuelle des mineures sont multipliées par le SPVQ. Une équipe intégrée de lutte contre le proxénétisme a été mise en place ces derniers mois. «Ces deux unités nous ont permis de procéder à l’arrestation de 13 proxénètes. Sept victimes étaient d’âge mineur et neuf autres étaient adultes.» Il a révélé que des sentences importantes avaient été imposées à certains d’entre eux cette année dont Christopher Pardieu et Christophe Pons Dion.
Le directeur rappelé le dossier où des policiers se sont rendu à Bogota, en Colombie, pour ramener au pays un individu qui a été accusé d’agression armée et d’agression sexuelle sur un membre de sa famille. Un crime en série a également été réglé par le service d’enquête du SPVQ en collaboration avec la Sûreté du Québec. «C’est un homme qui s’introduisait par effraction dans des résidences et les agressait sexuellement. La première agression a été commise en 2011 et l’enquête n’a jamais cessé dans ces dossiers-là», de préciser Robert Pigeon.
Un groupe de manifestants lors du G7 le jeudi 7 juin.
Nouvelles mesures
De nouvelles mesures entreront en fonction le premier janvier un processus de révisions des enquêtes en matière d’agressions sexuelles. «Cela va réunir le directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels et Viol secours. S’ajoutera un membre de recherche interdisciplinaire en violence familiale et violence faite aux femmes de l’Université Laval.»
Cette table, qui se réunira plusieurs fois durant l’année, permettra à des personnes de demander une révision de leur dossier d’enquête dans lequel aucune accusation n’a été portée. Chacune d’elle recevra une lettre de la Ville de Québec, dans les prochaines semaines, leur demandant si elle souhaite ou non déposer une demande de révision de leur dossier.
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Service de police de la Ville de Québec : Une année marquée par les manifestations
Le directeur du Service de police de la Ville de Québec, Robert Pigeon, a tracé ce mois-ci le bilan des événements qui ont marqué 2018 notamment le G7, qui a coûté à la Ville 8,5 M$, et les 225 manifestations provenant de 644 événements qui se sont déroulés sur son territoire.
Le directeur note qu’au niveau des crimes majeurs, deux meurtres ont été commis dans la ville, celui de Rosalie Gendron, en début d’année, et Jordan Tremblay survenu récemment. Il ajoute que sept tentatives de meurtre ont été commises en 2018 et elles ont toutes été résolues. Les policiers ont été la cible de deux attaques durant l’année. La première fois remonte au 11 juin alors qu’une personne a fait feu sur deux agents en atteignant le parebrise du véhicule patrouille. La seconde concerne une personne qui s’en est prise à deux policières avec une arme blanche.
Commentant le dossier de la sécurité routière, M. Pigeon précise que le système de reconnaissance de plaques minéralogiques a été accentué cette année. Ainsi, 10 véhicules patrouilles sont équipés de cette technologie qui permet de vérifier automatiquement la conformité d’un véhicule et du conducteur.
Il déplore que sept collisions mortelles se soient produites sur le territoire du SPVQ cette année. Du nombre, deux impliquent des véhicules lourds versus des piétons, deux accidents de motoneige et un véhicule automobile qui a percuté un piéton. Les deux décès sont survenus à la suite d’un accident dans leur véhicule.
Actions prises
Une initiative du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale a permis la création d’un service intégré en abus et maltraitance des enfants. Situé sur la Route de l’église, il permet de regrouper au même endroit tous les services afin de venir en aide à des enfants. «Cette fois, ce sont les services qui tournent autour de la victime. Nous en avons reçu quelque 80 enfants cette année comparativement à 332 l’an dernier. Cela démontre qu’il y avait un réel besoin d’offrir ces services.»
De plus, plusieurs actions ont été prises durant l’année pour réduire le nombre de crimes à caractères sexuels. Rappelant la vague de dénonciation survenue l’an dernier, qui avait mené à l’ouverture de 535 dossiers d’agressions sexuelles, il représentait, le 5 décembre, 429 dossiers. Le directeur croit que, d’ici la fin de l’année, ce nombre pourrait être comparable aux 429 dossiers ouverts en 2016.
Les actions contre l’exploitation sexuelle des mineures sont multipliées par le SPVQ. Une équipe intégrée de lutte contre le proxénétisme a été mise en place ces derniers mois. «Ces deux unités nous ont permis de procéder à l’arrestation de 13 proxénètes. Sept victimes étaient d’âge mineur et neuf autres étaient adultes.» Il a révélé que des sentences importantes avaient été imposées à certains d’entre eux cette année dont Christopher Pardieu et Christophe Pons Dion.
Le directeur rappelé le dossier où des policiers se sont rendu à Bogota, en Colombie, pour ramener au pays un individu qui a été accusé d’agression armée et d’agression sexuelle sur un membre de sa famille. Un crime en série a également été réglé par le service d’enquête du SPVQ en collaboration avec la Sûreté du Québec. «C’est un homme qui s’introduisait par effraction dans des résidences et les agressait sexuellement. La première agression a été commise en 2011 et l’enquête n’a jamais cessé dans ces dossiers-là», de préciser Robert Pigeon.
Un groupe de manifestants lors du G7 le jeudi 7 juin.
Nouvelles mesures
De nouvelles mesures entreront en fonction le premier janvier un processus de révisions des enquêtes en matière d’agressions sexuelles. «Cela va réunir le directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels et Viol secours. S’ajoutera un membre de recherche interdisciplinaire en violence familiale et violence faite aux femmes de l’Université Laval.»
Cette table, qui se réunira plusieurs fois durant l’année, permettra à des personnes de demander une révision de leur dossier d’enquête dans lequel aucune accusation n’a été portée. Chacune d’elle recevra une lettre de la Ville de Québec, dans les prochaines semaines, leur demandant si elle souhaite ou non déposer une demande de révision de leur dossier.
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Bilan SPVQ – Une année marquée par les manifestations
BILAN. Le directeur du Service de police de la Ville de Québec, Robert Pigeon, a tracé ce matin le bilan des événements qui ont marqué 2018 notamment le G7, qui a coûté à la Ville 8,5 M$, et les 225 manifestations provenant de 644 événements qui se sont déroulés sur son territoire.
Le directeur note qu’au niveau des crimes majeurs, deux meurtres ont été commis dans la ville, celui de Rosalie Gendron, en début d’année, et Jordan Tremblay survenu récemment. Il ajoute que sept tentatives de meurtre ont été commises en 2018 et elles ont toutes été résolues. Les policiers ont été la cible de deux attaques durant l’année. La première fois remonte au 11 juin alors qu’une personne a fait feu sur deux agents en atteignant le parebrise du véhicule patrouille. La seconde concerne une personne qui s’en est prise à deux policières avec une arme blanche.
Commentant le dossier de la sécurité routière, M. Pigeon précise que le système de reconnaissance de plaques minéralogiques a été accentué cette année. Ainsi, 10 véhicules patrouilles sont équipés de cette technologie qui permet de vérifier automatiquement la conformité d’un véhicule et du conducteur.
Il déplore que sept collisions mortelles se soient produites sur le territoire du SPVQ cette année. Du nombre, deux impliquent des véhicules lourds versus des piétons, deux accidents de motoneige et un véhicule automobile qui a percuté un piéton. Les deux décès sont survenus à la suite d’un accident dans leur véhicule.
Actions prises
Une initiative du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale a permis la création d’un service intégré en abus et maltraitance des enfants. Situé sur la Route de l’église, il permet de regrouper au même endroit tous les services afin de venir en aide à des enfants. «Cette fois, ce sont les services qui tournent autour de la victime. Nous en avons reçu quelques 80 enfants cette année comparativement à 332 l’an dernier. Cela démontre qu’il y avait un réel besoin d’offrir ces services.»
De plus, plusieurs actions ont été prises durant l’année pour réduire le nombre de crimes à caractères sexuels. Rappelant la vague de dénonciation survenue l’an dernier, qui avait mené à l’ouverture de 535 dossiers d’agressions sexuelles, il représentait, le 5 décembre, 429 dossiers. Le directeur croit que, d’ici la fin de l’année, ce nombre pourrait être comparable aux 429 dossiers ouverts en 2016.
Les actions contre l’exploitation sexuelle des mineures sont multipliées par le SPVQ. Une équipe intégrée de lutte contre le proxénétisme a été mise en place ces derniers mois. «Ces deux unités nous ont permis de procéder à l’arrestation de 13 proxénètes. Sept victimes étaient d’âge mineur et neuf autres étaient adultes.» Il a révélé que des sentences importantes avaient été imposées à certains d’entre eux cette année dont Christopher Pardieu et Christophe Pons Dion.
Le directeur rappelé le dossier que des policiers se sont rendu à Bogota, en Colombie, pour ramener au pays un individu qui a été accusé d’agression armée et d’agression sexuelle sur un membre de sa famille. Un crime en série a également été solutionné par le service d’enquête du SPVQ en collaboration avec la Sûreté du Québec. «C’est un homme qui s’introduisait par effraction dans des résidences et les agressait sexuellement. La première agression a été commise en 2011 et l’enquête n’a jamais cessé dans ces dossiers-là», de préciser Robert Pigeon.
Nouvelles mesures
De nouvelles mesures entreront en fonction le premier janvier un processus de révisions des enquêtes en matière d’agressions sexuelles. «Cela va réunir le directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels et Viol secours. S’ajoutera un membre de recherche interdisciplinaire en violence familiale et violence faite aux femmes de l’Université Laval.»
Cette table, qui se réunira plusieurs fois durant l’année, permettra à des personnes de demander une révision de leur dossier d’enquête dans lequel aucune accusation n’a été portée. Chacune d’elle recevra une lettre de la Ville de Québec, dans les prochaines semaines, leur demandant si elle souhaite ou non déposer une demande de révision de leur dossier.
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Bilan SPVQ – Une année marquée par les manifestations
BILAN. Le directeur du Service de police de la Ville de Québec, Robert Pigeon, a tracé ce matin le bilan des événements qui ont marqué 2018 notamment le G7, qui a coûté à la Ville 8,5 M$, et les 225 manifestations provenant de 644 événements qui se sont déroulés sur son territoire.
Le directeur note qu’au niveau des crimes majeurs, deux meurtres ont été commis dans la ville, celui de Rosalie Gendron, en début d’année, et Jordan Tremblay survenu récemment. Il ajoute que sept tentatives de meurtre ont été commises en 2018 et elles ont toutes été résolues. Les policiers ont été la cible de deux attaques durant l’année. La première fois remonte au 11 juin alors qu’une personne a fait feu sur deux agents en atteignant le parebrise du véhicule patrouille. La seconde concerne une personne qui s’en est prise à deux policières avec une arme blanche.
Commentant le dossier de la sécurité routière, M. Pigeon précise que le système de reconnaissance de plaques minéralogiques a été accentué cette année. Ainsi, 10 véhicules patrouilles sont équipés de cette technologie qui permet de vérifier automatiquement la conformité d’un véhicule et du conducteur.
Il déplore que sept collisions mortelles se soient produites sur le territoire du SPVQ cette année. Du nombre, deux impliquent des véhicules lourds versus des piétons, deux accidents de motoneige et un véhicule automobile qui a percuté un piéton. Les deux décès sont survenus à la suite d’un accident dans leur véhicule.
Actions prises
Une initiative du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale a permis la création d’un service intégré en abus et maltraitance des enfants. Situé sur la Route de l’église, il permet de regrouper au même endroit tous les services afin de venir en aide à des enfants. «Cette fois, ce sont les services qui tournent autour de la victime. Nous en avons reçu quelques 80 enfants cette année comparativement à 332 l’an dernier. Cela démontre qu’il y avait un réel besoin d’offrir ces services.»
De plus, plusieurs actions ont été prises durant l’année pour réduire le nombre de crimes à caractères sexuels. Rappelant la vague de dénonciation survenue l’an dernier, qui avait mené à l’ouverture de 535 dossiers d’agressions sexuelles, il représentait, le 5 décembre, 429 dossiers. Le directeur croit que, d’ici la fin de l’année, ce nombre pourrait être comparable aux 429 dossiers ouverts en 2016.
Les actions contre l’exploitation sexuelle des mineures sont multipliées par le SPVQ. Une équipe intégrée de lutte contre le proxénétisme a été mise en place ces derniers mois. «Ces deux unités nous ont permis de procéder à l’arrestation de 13 proxénètes. Sept victimes étaient d’âge mineur et neuf autres étaient adultes.» Il a révélé que des sentences importantes avaient été imposées à certains d’entre eux cette année dont Christopher Pardieu et Christophe Pons Dion.
Le directeur rappelé le dossier que des policiers se sont rendu à Bogota, en Colombie, pour ramener au pays un individu qui a été accusé d’agression armée et d’agression sexuelle sur un membre de sa famille. Un crime en série a également été solutionné par le service d’enquête du SPVQ en collaboration avec la Sûreté du Québec. «C’est un homme qui s’introduisait par effraction dans des résidences et les agressait sexuellement. La première agression a été commise en 2011 et l’enquête n’a jamais cessé dans ces dossiers-là», de préciser Robert Pigeon.
Nouvelles mesures
De nouvelles mesures entreront en fonction le premier janvier un processus de révisions des enquêtes en matière d’agressions sexuelles. «Cela va réunir le directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels et Viol secours. S’ajoutera un membre de recherche interdisciplinaire en violence familiale et violence faite aux femmes de l’Université Laval.»
Cette table, qui se réunira plusieurs fois durant l’année, permettra à des personnes de demander une révision de leur dossier d’enquête dans lequel aucune accusation n’a été portée. Chacune d’elle recevra une lettre de la Ville de Québec, dans les prochaines semaines, leur demandant si elle souhaite ou non déposer une demande de révision de leur dossier.
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