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#police prédictive
vinie59 · 9 months
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mirrorontheworld · 6 years
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En mars, nous levions un bout du voile qui entoure encore le projet orwellien de la « Smart City™ » marseillaise. Mais force est de constater que le cas de Marseille n'est que l'arbre qui cache la forêt. Car la police prédictive et les centres de surveillance policière dopés aux Big Data pullulent désormais sur le territoire français. Une dérive qu'illustre très bien le cas de Nice : la ville de Christian Estrosi, grand obsédé sécuritaire, a fait appel à Engie Inéo et Thalès, par ailleurs concurrents sur ce marché en plein essor, pour deux projets censés faire advenir la « Safe City™ » niçoise. Or, face à cette fuite en avant dans les technologies de contrôle social que nos élus assument sans rougir, la présidente de la CNIL semble trouver qu'il urgent de... suivre la situation. Ce qui revient à laisser faire.
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ludovicfemenias · 3 years
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Des algorithmes dans les administrations publiques
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De manière plus ou moins visible, les administrations publiques se mettent à l’IA. Et les applications se développent aussi en Suisse, entre chatbots pour endiguer les demandes à l’assurance sociale, police prédictive, ou ajustement de la composition des établissements scolaires. Des usages variés aux enjeux importants.Fin 2019, des chercheurs ont expérimenté un algorithme pour répartir les élèves dans les écoles de la ville de Zurich. L’objectif des spécialistes du Zentrum für Demokratie Aarau n’était nullement d’automatiser le travail des fonctionnaires de la ville, mais bien d’améliorer l’égalité des chances des écoliers. Sur la base de plusieurs facteurs (milieu social, itinéraire pour aller à l’école, etc.), leur algorithme détermine l’établissement scolaire dans lequel se rendront les enfants de tel ou tel quartier. L’outil permet ainsi d’éviter la ghettoïsation et d’atténuer les disparités dans la composition sociale des écoles de la ville. Le projet pilote zurichois n’est pas un cas isolé de système de prise de décision algorithmique utilisé dans une administration suisse. Les applications se multiplient dans la santé, les assurances sociales ou la police comme le montre une analyse d’AlgorithmWatch. Intérêt des administrations et des populationsSi l’intérêt des administrations publiques pour ces technologies grandit, c’est que leur potentiel est au moins aussi important que dans le secteur privé. Plusieurs raisons l’expliquent. D’un côté, les administrations publiques sont le lieu d’activités cognitives parfois répétitives se prêtant bien à l’emploi d’algorithmes et elles sont sous pression de gagner en efficience. A cela s’ajoute que les gouvernements doivent prendre des décisions à fort impact dans un environnement complexe avec d’innombrables facteurs, pour lesquelles l’IA peut être d’un grand secours. De l’autre côté, les populations ne sont pas opposées à voir les administrations user d’algorithmes. Selon une étude du Center for the governance of change, un résident européen sur quatre serait même en faveur de laisser l’intelligence artificielle prendre des décisions importantes sur la conduite de son pays – ce qui peut aussi s’interpréter comme une défiance à l’égard des gouvernants1. Une autre étude signale que les populations du continent trouvent l’IA utile pour prédire des accidents de circulation (91%), leur santé (87%) ou leurs problèmes financiers2. Ils sont en revanche très perplexes quant à sa capacité de ressentir des émotions ou de rendre un verdict lors d’un procès. Ce cadre propice et cette disposition plutôt favorable des populations expliquent l’agenda IA de nombreux Etats. Selon une enquête de la Commission européenne incluant la Suisse, deux tiers des pays européens ont alloué des fonds à l’adoption de l’IA au sein de leur gouvernement3. Alors que les compétences du domaine font souvent défaut, de nombreux gouvernements développent des programmes de formation en IA pour leurs fonctionnaires, créent des unités chargées de stimuler l’emploi de ces technologies ou encore mettent en place des bacs à sable pour expérimenter ces technologies. Enfin, la plupart des Etats du continent se sont dotés d’une stratégie nationale en matière d’IA mettant parfois l’accent sur son usage dans le secteur public, parfois sur son impact sociétal, parfois sur son importance pour l’innovation et l’économie, comme c’est le cas de la stratégie Suisse dévoilée fin 2020.Technologies, domaines d’applications, tâches gouvernementalesL’IA est donc déjà présente dans le secteur public de nombreux pays, comme le montre la vaste étude menée par des chercheurs européens sur 230 initiatives IA , dont 12 en Suisse3. Il en ressort qu’un tiers des initiatives concernent les services publics en général, devant la santé, l’économie et le maintien de l’ordre. Côté technologies, les chatbots et autres assistants virtuels sont les systèmes intelligents les plus courants dans le secteur public (23%), avant l’analyse prédictive (16%), tandis que seulement 7% des projets recourent au machine learning. L’analyse la plus intéressante de l’étude propose de classer les déploiements IA en fonction de cinq types de tâches gouvernementales qu’ils aident à accomplir. Une bonne manière de distinguer les usages techniques dictés par l’efficience, d’usages plus disruptifs susceptibles de modifier profondément la gestion des affaires publiques:1. Services publics et engagement. 38% des initiatives IA ont pour objet la fourniture de services aux citoyens et aux entreprises, ou la facilitation ou la communication avec le grand public. A l’instar des chatbots déployés par certaines administrations cantonales pour endiguer les demandes qui leur parviennent (service de l’assurance sociale en Argovie, mesures de soutien aux entreprises impactées par la pandémie dans les cantons de Vaud et Genève). Mais aussi des projets plus inédits comme la plateforme belge de participation citoyenne Citizenlab qui utilise l’IA pour analyser et regrouper les propositions soumises aux collectivités publiques.2. Gestion interne. 20% des utilisations de l’IA servent à faciliter la gestion de l’organisation interne, comme les ressources humaines, les achats, les systèmes IT ou d’autres services publics. A l’instar de l’administration zurichoise qui recourt à un robot logiciel (RPA) s’appuyant sur l’IA pour automatiser le traitement des demandes de chômage partiel.3. Application de la loi. 20% des cas d’utilisation de l’IA concernent l’application de la réglementation existante, comme l’identification et la hiérarchisation des cibles nécessitant une mise en application ou des inspections. Depuis 2015, la police zurichoise utilise par exemple l’outil Precobs pour identifier des patterns et prédire le lieu des prochains cambriolages. Ou l’Estonie qui analyse les images satellites à l’aide de l’IA pour déterminer les champs fauchés et ainsi les agriculteurs bénéficiant de subventions.4. Recherche, analyse et suivi de la réglementation. 17% des déploiements servent à informer les processus d’élaboration des politiques publiques, comme la collecte, le suivi et l’analyse des données pour aider les décisions et les fonder sur des preuves. L’étude cite l’exemple de la ville de Tallinn qui utilise des caméras exploitant l’IA pour reconnaître le type et le nombre de véhicules qui circulent et ainsi améliorer la planification des transports urbains.5. Adjudication. Enfin, 5% seulement des systèmes d’IA utilisés par les administrations publiques aident ou servent à décider des avantages ou droits accordés aux citoyens. L’expérimentation conduite à Zurich pour équilibrer la composition sociale des écoles de la ville appartient typiquement à cette catégorie. Les risques de la gestion publique algorithmiqueSi les usages potentiels sont nombreux, l’intérêt du secteur public pour l’IA est toutefois tempéré par des craintes éthiques et sociétales. Deux cas emblématiques d’utilisation de l’IA par des administrations européennes ont défrayé la chronique ces derniers mois. En février 2020, un tribunal néerlandais a ordonné au gouvernement de cesser d’utiliser un logiciel servant à établir des listes de personnes suspectes de fraude au logement et à la sécurité sociale, car l’outil catégorisait des fraudeurs potentiels sans preuve. L’été dernier, c’est un algorithme britannique qui a fait polémique. Dans l’impossibilité de conduire les examens de fin de secondaire en présentiel en raison de la pandémie, le gouvernement a fait appel aux pronostics des enseignants, qui ont ensuite été ajustés à l’aide d’un processus algorithmique reposant notamment sur les notes obtenues dans le passé par les élèves de la même école. Résultat, 40% des élèves ont vu leur pronostic abaissé forçant le ministère de l’éducation à faire machine arrière.Ces exemples illustrent le caractère sensible des algorithmes employés dans le secteur public. Les questions de transparence, d’explicabilité, de responsabilité, d’équité et de contrôle humain y sont encore plus importantes que dans le secteur privé. Ainsi que le rappellent les auteurs d’un rapport sur le sujet4: «Un consommateur peut généralement choisir de ne pas utiliser un réseau social particulier pour éviter d’être soumis aux algorithmes qu’il emploie, mais un citoyen n’a pas d’autre choix que d’avoir affaire aux fonctions essentielles de l’administration publique. On ne peut pas «supprimer son compte» du système judiciaire».(*) Références:1) European Tech Insights 2019, Madrid: Center for the Governance of Change, 20192) Artificial Intelligence: what consumers say, BEUC, 20203) Overview of the use and impact of AI in public services in the EU, European Commission’s Joint ­Research Centre, 20204) Trigger Project, D4.3 Review of governance regimes and EU initiatives concerning AI (working paper), EPFL-IRGC, 2020 Source : ICTjournal Read the full article
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tomub · 6 years
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Remettre en perspective les questions liées au Big Data et autres méga-données, à la « police (et la justice) prédictive » et à l’explosion du nombre de fichiers.
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shalomelohim · 2 years
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Dr Carrie Madej : Métaverse, injections Covid et programme de dépeuplement
Notes : Sous forme de billet écrit puisque l’hébergeur n’accepte pas la configuration des vidéos rumble.
Version française / Version anglaise
Dr Carrie Madej interviewée par JD Rucker, tous les deux chrétiens. Que Dieu les bénisse et les protège, au nom de Yahshua / Jésus.
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Carrie Madej aborde un large panel de sujets d’actualité et à venir sous l’angle scientifique et biblique
A écouter et à partager.
♥ ♥ ♥
CONTENU DE LA VIDEO PAR THEMES (+ annotations) :
. Présentation de son parcours
Docteur, Chercheuse et Lanceuse d’alerte du transhumanisme depuis plusieurs années.
. Dangerosité du programme de vaccination et des autres technologies médicales
L’utilisation de cette nouvelle technologie jamais dévoilée est actuellement testée sur toute l’humanité :
nanotechnologie,
pneumonie à microplasme,
liaison neuronale Bluetooth luciférase,
oxyde de graphène,
technologie ARNm.
Corruption du monde médical et scientifique
Fragilité de ce que créé l’Homme
. Mise en lumière de l’agenda transhumaniste et des programmes gouvernementaux
Ce qui se passe actuellement est le combat du bien contre le mal, la lumière contre les ténèbres, la vérité sur les mensonges
*** L’agenda pour relier l’humanité à une intelligence artificielle afin de la contrôler totalement avait été fixée à 2030 et a été ramenée à 2027, soit dans 5 ans !
Il s’agit de contrôler la population en lui injectant de l’hydrogel, particule nanolipidique qui en quantité suffisante devient un biocapteur dans le corps.
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L’humain devient un ordinateur ambulant analysé H24, 7J/J, 365 J/an non pas pour mesurer la tension artérielle, ni le taux de sucre dans le sang, mais pour découvrir ses pensées intimes et intégrer un système de crédit social déterminant qui a droit, qui n’a pas droit, qui est utile ou pas.
Les personnes au pouvoir ne croient pas que la vie humaine est sacrée et réécrivent la définition de l’être humain.
Ils veulent changer le monde à “leur image” et voient le corps humain comme une machine à exploiter et à augmenter en quête d’immortalité, pas comme une création de Dieu.
Cette fusion du corps avec du synthétique - vécue comme une ascension spirituelle à Leur Esprit - ne laissera aucune liberté ni de penser, ni de rêver, ni d’aimer, ni d’être soi-même puisque nos corps doivent évoluer en fonction de logiciels téléchargeables.
[Notes : ce programme fusion corps/machine est la meilleure preuve que la théorie de l’évolution est totalement fausse.]
L’objectif est la surveillance, la mise en place d’une police prédictive (Film Minority Report) puis changer notre comportement par le biais de différents mécanismes (réécrire ou retirer nos souvenirs, télécharger notre conscience).
[Notes : logiciels à mettre à jour, importance de la 5G/6G, voire interaction avec des entités démoniaques qui pourront nous détecter par impulsion électrique ou bioluminescence : codes couleurs].
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Il ne s’agit pas de “sacrifier” un peu de liberté et de vie privée, mais de devenir une identité numérique (IDN), un cyborg à part entière et perdre notre humanité.
Bill Gates a fait des tests au Nigéria en privant une partie des habitants de leurs portables et cartes SIM dans le but d’associer l’injection à une identité liée à Mastercard.
Pour avoir de l’argent, le seul moyen est de passer par le corps et une société d’intelligence artificielle, la DARPA (Defence Advanced Research Project Agency) spécialisée dans le transhumanisme (contrôle et dépeuplement total) ; une sorte de “Dieu de l’intelligence artificielle”.
Tout comme le patron de Microsoft, Elon Musk, Mark Zuckerberg n’ont rien inventé par eux-même, mais “on” leur a donné cette technologie.
Des personnes sans trop de connaissance ni de sagesse ont accès à une technologie de très haut niveau dont ils ne mesurent ni l’impact, ni les desseins et l’applique afin que le plus grand nombre puisse l’utiliser et se prosterner devant.
Personne ne connait les conséquences de cette technologie que l’on ne peut ni contrôler, ni arrêter.
Ne pas aller plus loin (ne pas se faire vacciner), tout stopper (arrêter les rappels), ne pas se conformer au Gouvernement.
S’exprimer et ne pas avoir peur de porter sa voix.
“ Toutes choses sont en travail au delà de ce qu'on peut dire; l'oeil ne se rassasie pas de voir, et l'oreille ne se lasse pas d'entendre. Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, il n'y a rien de nouveau sous le soleil. S'il est une chose dont on dise: Vois ceci, c'est nouveau! cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés. “ (Ecclésiaste 1:8-10)
Epoque qui rappelle celle de Noé où il y a eu aussi des modifications généthiques avec les anges déchus, les lignées sanguines incestueuses à travers les millénaires.
[Notes : il est en train d’émerger un monde qui est en préparation depuis des milliers d’années qui nécessitait cette technologie exactement et qui a des ramifications dans tous les domaines, milieux, catégories...]
Codex alimentaire : un accord commercial international a été signé par tous les pays il y a des décennies afin de mettre en place un monde unique interconnecté qui permet de réguler la population par des famines, malnutritions, maladies et injections par armes biologiques.
La popluation mondiale étant devenue trop nombreuse et donc hors de contrôle.
Rien n’est fait pour améliorer l’humanité, au contraire, il s’agit d’une ruse pour piéger le plus grand nombre.
Trafic d’être humains, adrénochrome, pédophilie, cultes sataniques, esclavage moderne sont réels.
L’objectif étant de nous conditionner et de nous réduire à l’état d’esclave.
Plus de traumatismes et d’épreuves seront nécessaires malheureusement avant qu’il n’y ait un réel réveil de la part de la population qui vit une hypnose de masse, une manipulation mentale à grande échelle.
[Notes : Nous avons tous autour de nous des personnes qui sont dans le déni. Il s’avère qu’il est plus simple de parler du second avènement de Jésus / Yahshua - car les gens ne se sentent pas concernés par “la religion” - que de parler de l’effondrement de notre société et la mise en place d’un système de surveillance. Les deux événements étant liés.]
. Apostasie à venir
Liée aux extraterrestres qui viennent sauver l’humanité (d’une guerre, d’une pandémie, d’une extermination...) qui sera une ruse et une escroquerie de plus.
Récurrence du sujet et des découvertes dans les films et les actualités afin de programmer les esprits. Les ETs seront nos créateurs, nos bienfaiteurs... 
[Notes : la séduction va augmenter à un tel point et les conditions pour pouvoir vivre seront si drastiques qu’un grand nombre de personnes sera attiré. Programme BlueBeam ou quelque chose de similaire à venir.]
. Que faire ?
Ramener tout ce que nous faisons à La Parole de Dieu (Bible) qui nous permet de nous recentrer et rester dans Sa Présence.
Revenir à Dieu puisqu’il ne nous a jamais quitté mais c’est nous qui l’avons abandonné.
Puissance dans la prière, la repentance, l’adoration, le jeûne. [Notes : le pardon, la sanctification]
Se rencontrer physiquement une fois par semaine en groupes.
Apprendre de nouvelles compétences qui nous ramène à la vie (jardinage - autonomie), à l’humain (caritatif).
Aller à l’encontre de ce que l’on nous dit de faire : isolement, quarantaine, ne pas prier ni chanter.
Ne pas accepter la technologie d’un groupe qui déteste Dieu, qui se prend pour Dieu. Ne pas soutenir cela.
Commencer à vivre en communautés et à s’éloigner des grandes villes.
Importance de la tribu (gens ayant le même appel et si possible le même niveau de sanctification pour pouvoir s’entraider).
[Notes : la situation va se dégrader avec augmentation de l’insécurité, violences, émeutes, ensauvagement]
Retirer les enfants de l’école afin de les protéger car ils seront injectés sans le consentement des parents.
Ralentir notre connexion au monde virtuel et électronique soumise à l’optogénie (science basée sur l’activation des réseaux neuronaux) avec message subliminal envoyé toutes les 6 images, favorisant aussi l’hypnose de masse.
Métaverse (Méta : mort en hébreu) = Royaume de la mort
Faire des réserves alimentaires et médicamenteuse pour partager car il va y avoir une augmentation de la pression afin de contraindre et intimider les gens à se soumettre.
Tout ce qui est naturel sera classé comme poison et toxique.
Avoir des moyens pour purifier notre propre eau. [Notes : Micropur, Berkey]
Nous sommes à un carrefour :
soit entrer dans ce monde de la mort où l’étique et la morale ont disparu [notes : qui passera obligatoirement par le puçage annoncé dans l’Apocalypse].
soit rester un humain naturel dans un monde vivant et revenir vers notre Créateur et à la Bible.
S’approprier notre identité, avoir conscience que nous avons été conçus sans peur et que nous venons d’une divinité royale et avons un droit de naissance royal. A ce titre, nous pouvons agir et sommes sensé savoir ce que nous avons à faire puisque nous sommes nés pour ce moment.
[Notes : révélations, guidance par un Ruah Ha Kodesh continuellement honoré]
Notre coeur est l’organe le plus fort de tout notre corps et l’amour véritable est la fréquence la plus élevée qui libère une énergie qui se répand à des kilomètres.
D’où l’intérêt de se regrouper puisqu’une synergie de fréquence devient une impulsion électromagnétique capable de contrer la technologie artificielle !
[Notes : On revient toujours à l’amour !]
“ En somme, trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elles, c’est l’amour. “ (1 Corinthiens 13:13)
“ Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. “ (Jean 15:12-13)
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[Notre destinée dépendra de notre préparation spirituelle et physique et de ce que nous en ferons. Nous avons des paliers à passer avant d’arriver au temps des miracles, de la manne et de la multiplication des pains, du feu qui tombe, de la mer qui s’ouvre... Dieu est souverain et contrôle tout.]
♥ ♥ ♥
Pour aller plus loin, deux articles de Guy Boulianne, auteur, éditeur et journaliste indépendant :
Le Dr Carrie Madej affirme que les injections du « vaccin » contre le Covid-19 altèrent l’ADN humain et facilitent le transhumanisme
Défendre la liberté et la vérité à un prix :
Le Dr Carrie Madej a bien failli mourir dans un accident d’avion dévastateur. Est-ce l’une de ces tentatives de faire taire cette lanceuse d’alerte ?
“ Mes bien-aimés, Ne soyez pas surpris de la fournaise qui sévit parmi vous pour vous éprouver comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange. Réjouissez-vous au contraire de la part que vous prenez aux souffrances de Christ afin d’être aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire sera dévoilée. “ (1 Pierre 4:12-13)
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andraste117 · 3 years
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La face cachée d’Internet
En 2017, j’ai fait le grand saut. Pour la première fois de ma vie, je prenais l’avion pour me rendre à l’extérieur du pays, seule. Avant ça, l’endroit le plus éloigné où je suis allée c’était Terre-Neuve et, bien que ce soit un très joli endroit à visiter, je connais peu de gens qui qualifierait St John’s comme une destination exotique ! Toutefois avant de me retrouver dans l’avion et de découvrir les joies insoupçonnées d’un vol de nuit avec des agents de bord qui veulent vraiment te servir un souper à minuit, il y a eu un très long processus de réflexion ainsi qu’un bombardement de publicités de vols à rabais par Facebook !
Je suis certaine que vous l’avez déjà remarqué. Il suffit d’effectuer une recherche sur Amazon pour que nos réseaux sociaux soient envahis de publicités comme s’ils étaient entrés dans nos têtes.
Malheureusement, c’est un peu le cas.
Tout ce que l’on fait sur Internet génère des données qui ont une très grande valeur pour les compagnies de marketing. Les mégadonnées, ou big data, sont utilisées autant en science que pour les transports en passant par la santé et le développement durable. À travers ces données, on cherche à comprendre les comportements et les besoins autant actuels que futurs et ainsi permettre aux entreprises de mieux y répondre.
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En théorie, l’idée peut sembler intéressante.
Dans mon cas, jour après jour je pouvais voir que mon rêve de suivre les pas de Louis XIV était accessible sans que j’aie à y laisser un rein ou un bout de mon âme. En revanche, si ces publicités sont apparues sur mon fil d’actualités, c’est parce qu’il y a un algorithme qui a vu qu’un jour je me suis égarée sur quelques sites de compagnies aériennes et qui m’a identifié comme une cliente potentielle. Cette information a été recueillie et distribuée à un tiers à mon insu alors que j’étais probablement en pyjama dans le confort de mon salon. Je m’imaginais déambuler dans les jardins de Versailles et un ordinateur s’apprêtait à tenter d’influencer ma décision. J’ai envie de dire que c’est l’aspect le plus inoffensif de la chose, car rien ne nous oblige à cliquer sur ces publicités, mais l’utilisation des algorithmes va bien au-delà de ça.
« De tels systèmes pullulent. Ils jouent un rôle central dans nos vies, souvent à notre insu. Pensons au processus d’admission dans les universités, à l’évaluation du personnel, aux procédures automatiques d’attribution de crédit, au placement publicitaire sur Internet, voire à cette “police prédictive” américaine qui détermine le potentiel de récidive d’un criminel à partir de statistiques. »[1]
Lorsqu’on commence à réfléchir à tout ce que ça implique, c’est normal de se poser des questions. Heureusement, les choses sont peut-être en train de changer. Google annonçait récemment son intention d’abolir les témoins tiers, ou cookies, de son navigateur Chrome d’ici 2022, un effort afin de protéger la vie privée de ses utilisateurs. Les compagnies devront donc collecter elles-mêmes les données plutôt que de compter sur celles amassées par les grands joueurs de l’industrie. On ne parle pas ici d’une grande révolution, mais d’un pas dans la bonne direction. Peut-être ou peut-être pas si l’on en croit cet article publié par Radio-Canada .
En fait, c’est notre responsabilité d’être prudent dans notre utilisation d’Internet. Il est important de réfléchir avant de publier ou de partager quelque chose et comprendre les processus qui se cachent derrière. Internet est essentiel dans nos vies et comme pour tout, il y a du bon et du mauvais.
Pour en savoir plus :
 [1]VINCENT, Sébastien. « Algorithmes : La bombe à retardement » : le côté obscur du Big Data », Le Devoir, dans https://www.ledevoir.com/lire/547884/algorithmes-la-bombe-a-retardement-le-cote-obscur-du-big-data Page consultée le 28 novembre 2021
 « La publicité ciblée : la fin d’une époque », dans https://www.infopresse.com/article/2021/3/8/la-publicite-ciblee-la-fin-d-une-epoque Page consultée le 28 novembre 2021
 « Mégadonnées (big data) », dans https://www2.gouv.qc.ca/portail/quebec/infosite?lang=fr&m=dossiers&x=1776155869&sm=1776155869 Page consultée le 28 novembre 2021
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krzysztof-photo · 6 years
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Surveillance : le réseau français "intelligent" d'identification par caméras arrive
Copie d'écran d'une vidéo promotionnelle pour le logiciel de détection et identification de visages" Morpho argus", vendu à la police néerlandaise. Un autre logiciel de "détection de suspects", "Morpho Video Investigator" a été lui vendu en 2016 à la police nationale française par l'entreprise française leader en biométrie : Safran. Le principe d'intelligence artificielle d'analyses des visages à capacités prédictives est au cœur de ce type de logiciels.
La reconnaissance faciale "intelligente" est annoncée comme une nécessité pour le ministère de l'Intérieur. Le modèle chinois de contrôle et surveillance de la population par des caméras et des algorithmes d'identification des personnes semble inspirer le gouvernement et l'administration française qui lance des expérimentations et des partenariats.
Explications.
L'identification en temps réel des personnes par des réseaux de caméras de rue n'est plus un fantasme de film d'anticipation : la Chine a massivement déployé ces sytèmes et s'en vante. Le "réseau céleste" — ainsi nommé par le gouvernement central — de près de 200 millions de caméras, est un œil géant piloté par des intelligences artificielles qui travaillent jour et nuit à analyser les millions de visages des passants des grandes villes chinoises. Un journal de Hong Kong — cité dans le Courrier international — l'Apple Daily, résume les capacités surhumaines du "réseau céleste" avec délectation :
Le système peut identifier en temps réel avec exactitude le type de voiture, l’habillement, le sexe et même l’âge d’un passant… Ces informations sur les passants s’affichent automatiquement à l’écran. Quand il s’agit d’un criminel recherché, l’alarme du système se déclenche en montrant les données le concernant sur l’écran.
Extrait du Courrier International : "Surveillance. Le “réseau céleste”, version chinoise de Big Brother", le 28/09/2017
La France est l'un des pays champion des technologies numériques de surveillance. Pionnier dans le domaine du "Deep packet inspection" (DPI, inspection profonde de paquets) grâce à sa recherche universitaire et des montages d'entreprises spécialisées dans l'exportation de ces systèmes à des dictatures, le pays de Victor Hugo a légiféré en cascade depuis plusieurs années pour autoriser les services de police et de renseignement à surveiller et capter les échanges numériques des citoyens de façon administrative, sans contrôle d'un juge d'instruction.
"Boites noires" chez les fournisseurs d'accès internet, sondes sur les câbles sous-marins, systèmes d'interception des communications "silencieux", logiciels de morpho-analyse intelligents : la plupart des technologies numériques de surveillance, d'identification et d'analyses prédictives sont en place dans les services de renseignement et de police français. Ne manque — visiblement — aujourd'hui qu'à déployer de façon massive les derniers outils de reconnaissance faciale, pilotés par intelligence artificielle, et les généraliser. Ce qui semble être en cours de discussion dans les ministères, les centres de recherche et les services d'Etat.
Gérard Collomb annonce…
Le ministre de l'Intérieur français, Gérard Collomb ne s'est pas caché depuis quelques mois de vouloir moderniser la police et les services de renseignement français. Cette modernisation passait pour l'instant par le déploiement de tablettes, de caméras connectées, le tout lié au nouveau fichier "monstre" TES de fichage biométrique de la quasi totalité de la population française.
> Dossier : Le gouvernement officialise la constitution d'un fichier biométrique de 60 millions de Français
L’intelligence artificielle doit permettre, par exemple, de repérer dans la foule des individus au comportement bizarre.
Gérard Collomb dans son bilan "d'un an de maintien de l'ordre", le 8 juin 2018
Des déclarations sur l'utilisation de technologies à base d'IA comme aide à la décision pour les forces de police avaient déjà été effectuées alors par Gérard Collomb : "Les service de l'Etat vont analyser les données avec de l'intelligence artificielle pour être encore plus efficaces, avec une expérimentation déjà lancée dans onze départements." La question de la concomitance de ces annonces avec les nouvelles disposition de surveillance technologique policières — prises par le gouvernement chinois — se posait déjà en février 2018 :
> Surveillance et cybersécurité : la France se met-elle dans les pas de la Chine ?
Aujourd'hui, le ministre de l'Intérieur annonce clairement ses intentions au sujet de la surveillance et l'identification par reconnaissance faciale dans son bilan "d'un an de maintien de l'ordre" (article La Croix) :
(…) en matière d’exploitation des images et d’identification des personnes, on a encore une grande marge de progression. L’intelligence artificielle doit permettre, par exemple, de repérer dans la foule des individus au comportement bizarre.
Sur la problématique des manifestants violents, le ministère veut explorer des voies technologiques prédictives, et ne s'en cache pas : "Les services ont identifié certains meneurs, il y a aussi sûrement de petits groupes assez structurés derrière eux, et il faudrait pouvoir agir en prévention." Arrêter des futurs manifestants avant que les actes violents ne soient commis à l'aide de caméras intelligentes repérant les individus aux comportements suspects ?
Les défenseurs des libertés et les avocats sont logiquement déjà alarmés par cette possibilité. Comment accepter, dans une démocratie, l'arrestation de personnes sans qu'elles n'aient commis de délit, mais seulement parce que des machines les ont repérés, identifiés et analysés de façon prédictive comme étant de futurs fauteurs de troubles ?
Le CNRS confirme
L'annonce récente par le CNRS de la signature d'une convention avec la Direction du renseignement militaire (DRM) confirme l'intérêt des services de l'Etat pour le développement d'intelligences artificielles de reconnaissance d'image, comme Fabrice Boudjaaba, le directeur adjoint scientifique de l’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS l'explique : "Les questions liées à l’Intelligence artificielle sont évidemment centrales. Les recherches sur la reconnaissance automatique d’image intéressent particulièrement le renseignement militaire. En effet, leur principal problème du renseignement aujourd’hui n’est pas le manque d’information, mais bien le trop plein d’information qui peut submerger et finalement paralyser l’outil de renseignement."
Si les technologies innovantes d'analyses d'image par intelligence artificielle pour la DRM sont avant tout liées à des théatres d'opérations à l'étranger, il n'est pas interdit de penser que ces recherches publiques seront utilisées aussi pour du renseignement intérieur ou de l'investigation policière.
Les questions dans le cadre de la surveillance de la population et l'identification des personnes par apprentissage automatique restent donc toujours sans réponse de la part des autorités, et celles-ci sont pourtant très simples : peut-on ficher une population et laisser des agents numériques traiter les données biométriques qui s'y affèrent ? La surveillance d'Etat par reconnaissance et identification faciale est-elle compatible avec le respect des libertés publiques et des droits fondamentaux à la vie privée ? Quelles garanties la population a-t-elle que les données biométriques propres à chacun ne serviront pas à des fins de prévention ou de répression d'expression politique ou de contestation sociale ?
La Chine, quant à elle ne s'est pas posée ces questions et applique sans états d'âme la surveillance électronique permanente des citoyens : la France, bien plus discrètement, et sans publicité s'apprête visiblement à faire de même. Jusqu'à copier aussi à terme le système de crédit social chinois ?
> Chine : "Sesame Credit", la clef du contrôle social ?
Reste que l'on ne sait pas si la population française est prête à accepter de vivre dans une société sous contrôle de machines autonomes où chacun de ses faits et gestes sera enregistré, analysé et poteniellement… noté ?
https://information.tv5monde.com/info/surveillance-le-reseau-francais-intelligent-d-identification-par-cameras-arrive-242520
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reseau-actu · 3 years
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Conservation généralisée des données de connexion, surveillance de masse… Adopté par les députés, avant le Sénat fin juin, le projet de loi renseignement passe en procédure accélérée. Mais son contenu inquiétant mériterait un débat public d’ampleur.
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Passer des textes de loi en procédure accélérée devient une habitude. L’actuel projet de loi relatif à la prévention d’actes de terrorisme et au renseignement ne déroge pas à la règle. Adopté le 2 juin par l’Assemblée nationale en seulement deux jours, il ne lui manque plus que le vote du Sénat, à l’issue d’un examen prévu les 29 et 30 juin. Dans un contexte d’inflation législative et politique sur la surveillance et le renseignement, « le but est d’empêcher tout débat public » fustige Pierre*, membre du Centre d’études sur la citoyenneté, l’informatisation et les libertés (CECIL). Cette organisation fait partie de l’Observatoire des libertés et du numérique, un groupement d’associations et de syndicats qui vient de publier un communiqué alertant sur cette « nouvelle étape dangereuse dans les atteintes régulières et toujours plus importantes portées par ce gouvernement à nos libertés ».
Le premier objectif de ce texte est de pérenniser des dispositifs issus de la loi renseignement de 2015 et de la loi SILT (renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme) de 2017. Pour cette raison, il avait été rédigé de longue date, et aurait pu être déposé plus tôt sur la table des parlementaires. Mais il n’a été présenté en Conseil des ministres que dans la foulée du meurtre d’une agente de police à Rambouillet, le 23 avril – laissant peu de temps aux élus pour s’en saisir. Au-delà de la pérennisation contestée de plusieurs dispositifs de lutte antiterroriste, les défenseurs des libertés numériques ont passé au peigne fin le volet renseignement de ce texte de loi – parfois obscur et technique –, et s’inquiètent de nouvelles portes sécuritaires qu’il ouvre.
La surveillance algorithmique de masse entérinée
Là encore, tout est une question de timing. Le projet de loi a été présenté une semaine après que le Conseil d’État, dans une décision du 21 avril, ait laissé le champ libre au gouvernement sur la conservation généralisées des donnés de connexion. De quoi balayer d’un revers la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne. En octobre 2020, celle-ci jugeait contraires aux droits fondamentaux les « boîtes noires », ces algorithmes de surveillance des données de connexion, mis en place par la loi renseignement de 2015. Leur but : surveiller toute la population pour « découvrir des profils suspects, et en faire automatiquement des cibles des renseignements » résume Pierre, du CECIL. Sans que l’on connaisse les marqueurs exacts à partir desquels seront repérés ces « profils suspects ». « En 2015, la seule concession du gouvernement Hollande avait été de rendre ces boîtes noires expérimentales jusqu’en 2018 », retrace Pierre. La loi SILT est venu les prolonger pour deux ans. « En 2020, elles ont été de nouveau prolongées. Cette fois, elles deviennent permanentes » : le projet de loi les entérine définitivement.
Surtout, ces algorithmes intègreront l’analyse des adresses URL – l’adresse d’un site ou d’une page Web – que consultent les Français. Selon la CNIL, les trois premières boîtes noires expérimentées jusqu’ici se restreignaient aux données téléphoniques. Mais difficile de savoir quelle était la pratique réelle : « Dans le cadre de nos contentieux, les services de renseignement nous disaient qu’ils utilisaient déjà les adresses URL », assure Arthur Messaud, juriste de la Quadrature du Net. Dans tous les cas, il est désormais officiel que les algorithmes de surveillance seront étendus aux URL. Dans son avis sur le projet de loi, la CNIL estime pourtant « que le ministère ne lui a pas transmis d’éléments suffisamment précis lui permettant d’apprécier l’efficacité opérationnelle et l’efficience de cette technique ». Aucun bilan d’évaluation ni rapport public sur ces boîtes noires n’est paru à ce jour.
Le stockage des données : « Un monstre qui grandit dans l’ombre »
L’article 15 du projet de loi oblige les opérateurs d’internet et de téléphonie à conserver pendant un an les données de connexion de toute la population au nom de finalités très larges comme « la sauvegarde de la sécurité nationale » (à l’origine, cette disposition se restreignait en théorie à la lutte anti-terroriste). L’article 13, lui, permet aux services de renseignement de détourner l’ensemble du trafic – donc ces données de connexion – vers leurs propres centre de stockage de données. « Le ministère a retenu une architecture selon laquelle les flux de données ne sont pas analysés au moyen d’algorithmes installés sur les réseaux des opérateurs, mais dupliqués puis acheminés au sein d’une infrastructure dépendant de l’État pour être soumis à des dispositifs de détection centralisés », explicite la CNIL dans son avis. Cette centralisation ouvre une multitude de questions sur le cadre et la durée de conservation de ces copies de données.
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Un autre article inquiétant, et qui constitue une nouveauté, est l’article 8, qui autorise la conservation jusqu’à cinq ans de toutes les informations obtenues dans le cadre d’opérations de renseignement. Jusqu’ici, à chaque technique de renseignement correspondait une durée maximale de conservation de la donnée recueillie. Quatre mois, par exemple, pour les écoutes téléphoniques. Désormais, « dès qu’il y a une technique de renseignement mise en œuvre, les données vont être envoyées dans un entrepôt, pour en faire de la recherche et développement » résume Pierre. Dans ce cadre, elles seront gardées pendant cinq ans.
« Il y a deux ans, ça aurait fait la Une de la presse pendant des semaines »
Résumons : les services de renseignement mettent en place diverses techniques d’interception de données – écoutes téléphoniques, puces GPS aposées sur les véhicules, captation des données de smartphones… Désormais, ces données brutes seront transmises à une équipe centralisée pour en faire de la recherche et développement, ou « R&D ». De quoi s’agit-il ? De « machine-learning » : ce stock de données sera exploité pour approfondir les outils techniques du renseignement comme améliorer la transcription de voix, faire de la recherche prédictive (par exemple, parvenir à prévoir le parcours d’une personne), etc.
« Un monstre qui grandit dans l’ombre » : voilà ce que constitue, pour Arthur Messaud, cette nouveauté. « Un État qui conserve pendant cinq ans les données captées de la population… Il y a deux ans, ça aurait fait la Une de la presse pendant des semaines » se désespère le juriste. Pour lui, il s’agit d’un copié-collé du modèle de recherche exploratoire de la NSA, révélé par Edward Snowden. Ou de la logique de sociétés privées spécialisées sur la R&D, comme Palantir. Cette entreprise – qui porte le nom d’un objet légendaire du Seigneur des Anneaux permettant d’observer des scènes éloignées dans le temps et l’espace – fournit, depuis 2015, des technologies de traitement de la donnée aux renseignements français.
« Et si le gouvernement suivant produit des lois permettant d’aller piocher dans ces stocks de données pour d’autres finalités que la R&D ? », interroge Pierre, du CECIL. Ces informations pourraient alors servir d’autres objectifs : surveillance économique, répression des opposants politiques… « Les lois sécuritaires reposent presque systématiquement sur ces tours de passe-passe à deux étapes » s’inquiète à ce sujet la Quadrature du Net.
Obliger les opérateurs à coopérer sur du « hacking » ?
Le 28 avril, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, avait fait une déclaration fracassante sur France Inter, affirmant : « Nous discutons avec les grands majors d’Internet, on leur demande de nous laisser entrer via des failles de sécurité » pour contourner le chiffrement des communications. Le « piratage » d’un téléphone ou d’une box internet par des services de renseignement n’est pas nouveau. Mais cette fois, avec l’article 10 du projet de loi, « la nouveauté, c’est que les opérateurs vont devoir coopérer avec les services » explique Arthur Messaud.
Ces opérateurs sont les entreprises qui fournissent votre service internet, gèrent le réseau, ou proposent des outils de communication interpersonnelle : Gmail, Zoom, WhatsApp, Signal, Telegram… Les services de renseignement pourront désormais leur demander de compromettre leurs dispositifs techniques – pour « hacker » votre box par exemple. Jusqu’ici, rien ne les y obligeait légalement.
« Ce sont des portes ouvertes qui font très peur, mais on a du mal à voir comment cela se concrétiserait », nuance cependant Arthur Messaud. La question est d’abord politique : on voit mal Signal ou Telegram, des entreprises étrangères, accepter ainsi de perdre leur légitimité. Reste les obstacles techniques : les applications de messageries chiffrées, par exemple, sont dotées de procédures de contrôle solides : « Lancer une application vérolée, ou corrompre la messagerie d’une seule personne – et le faire bien –, ce n’est pas simple. »
« Snowden nous avait mis en garde : ce sont des pratiques qui échappent complètement à la loi »
Depuis 2015, les services de renseignement peuvent échanger entre eux leurs informations obtenues. Le Code de la sécurité intérieure prévoit l’encadrement de ces échanges par un décret en Conseil d’État. Or, depuis, aucun décret de ce type n’a été publié. La Quadrature du Net avait saisi le Conseil d’État au sujet de cette absence de cadre procédural. Dans une décision du 19 mai 2021, celui-ci vient d’accepter de transmettre au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité. Mais comme pour couper l’herbe sous le pied des requérants, le projet de loi vient légaliser cette situation « alégale », comme la décrit Pierre du CECIL. Son article 7 propose « un cadre de facilitation des échanges ».
Voici ce qui est en jeu : si un service de renseignement surveille un individu dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues par exemple, et qu’au détour d’une conversation, il capte une information concernant une manifestation non-déclarée en soutien à telle ou telle cause, celle-ci peut être transmise à un autre service. « Une fois qu’une fiche est constituée sur une personne, peu importe dans quelle base elle se trouve : la loi n’encadre pas l’exploitation qui en est faite, seulement la collecte » résume Arthur Messaud. Il n’est pas prévu de limitation en matière de finalité de ces échanges. Cet article 7 « ne constitue pas une révolution, mais il met beaucoup d’huile sur la machine » conclut le juriste.
La coopération entre services, si utile qu’elle puisse paraître pour une meilleure efficacité du renseignement, pose question. D’abord, parce qu’elle concerne aussi les échanges avec des services étrangers. À l’heure où la majorité du trafic qui passe en France est le fait de communications internationales, s’appuyer sur ces services de renseignement étrangers permet de contourner les garde-fous de la loi française. « C’est le schéma contre lequel Edward Snowden nous avait mis en garde : ce sont des pratiques qui échappent complètement à la loi » déplore Arthur Messaud. Et la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) « n’est jamais informée de ce qui est transmis par les services étrangers ».
Dernier point de cet article 7 : les services de renseignement sont en droit de demander aux services administratifs et sociaux, comme la CAF, de leur transmettre des données confidentielles. Mais jusqu’ici, ces derniers pouvaient y opposer le secret professionnel. Avec cet article, le secret professionnel ne pourra plus être invoqué comme motif de refus.
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Loi Sécurité globale, loi renseignement : une même dérive du pouvoir exécutif et législatif
Les lois renseignement, SILT, et cet actuel projet de loi, sont comme « des listes de courses des services de renseignement » fustige Arthur Messaud. Les députés et sénateurs les valident – presque – sans broncher. « Ce sont des sujets sur lesquels le secret Défense est maître, et les parlementaires verraient la protestation comme un impair vis-à-vis des services de renseignement », poursuit le juriste. Pour lui, comme pour le membre du CECIL, il y a une continuité entre la loi sécurité globale, le soutien quasi généralisé aux récentes manifestations des syndicats de police, et ce projet de loi. Ils y voient une même dérive du pouvoir exécutif et législatif, consistant à se ranger derrière les services du renseignement et les agents du maintien de l’ordre. « Puisqu’ils ont un fort pouvoir de contrainte sur le gouvernement, il n’y a pas de contre-pouvoir suffisamment solide », estime Pierre du CECIL.
Les députés et sénateurs manquent de temps, et d’expertise. De son côté, la CNCTR dispose de prérogatives limitées. Idem pour la délégation parlementaire au renseignement, dépendante de ce que veulent bien lui communiquer les ministres et les services de renseignement. « La lutte ne se joue pas au Parlement » tranche Arthur Messaud. Que reste-t-il ? La mobilisation civile ? Début mai, plusieurs plaintes de citoyens ont été déposées devant la Cour européenne des droits de l’Homme contre la loi renseignement de 2015. Le juriste inscrit ces luttes dans une histoire plus longue. Une histoire dont le tournant se situe autour de 2015, des révélations de Snowden, de la fin du fichage manuel et décentralisé au profit de « l’ère du renseignement reposant sur de nouvelles technologies, dont la conservation généralisée des données », résume Arthur Messaud. À l’heure où cette nouvelle page du débat sécuritaire s’ouvre, « on commence forcément perdants. Ils ont toutes les cartes en mains, tandis que nous, nous ne pouvons pas utiliser les mêmes outils d’analyse que dans les années 1980-1990 » songe-t-il. Pour penser « ce que devient la vie privée dans ce contexte-là, ce qu’est le fascisme dans ce contexte-là, il nous faut réinventer tout un vocabulaire ».
Maïa Courtois
* Prénom modifié
Photo : CC Chris Beckett
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voituresetmotos · 5 years
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Lorsque les clignotants sont passés du blanc à l'ambre, une "agitation inattendue" s'est emparée de la nation
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Jason Torchinsky Hier 20h00 • p Histoire de la voiture 9.0K 50 1 Être vivant signifie souvent vivre des événements vraiment horribles ou au moins incroyablement dramatiques. Des événements comme le 11 septembre, la chute du mur de Berlin, Pearl Harbor, tout cela a irrévocablement changé le monde quand ils se sont produits. Si vous étiez en vie en 1963, vous pourriez être en mesure d'inclure la transition des indicateurs de virage clairs aux indicateurs orange, du moins si vous vous en tenez à ce que le journal Reading Eagle du 23 mars 1963 a à dire à ce sujet. De nouveaux signaux de virage ambre provoquant une agitation inattendue lisent le titre, évoquant des images de lumières orange clignotantes alors que les gens courent en cercles déchiquetés, se serrant la tête et hurlant comme des banshees, des cerveaux sur le point de glisser irrémédiablement dans le gouffre ambre clignotant de la folie. La réalité est un peu moins excitante. Juste un peu. Il y a une bonne histoire de clignotants révélée ici: il semble qu'à la fin des années 1950, il a été décidé que les clignotants clignotants qui étaient de série sur les voitures depuis au moins une décennie - du moins en Amérique - n'étaient pas vraiment adéquats parce que leur blanc la lumière était trop facile à confondre visuellement ou à perdre dans l'éblouissement des phares blancs, ou même les reflets d'un certain nombre de lumières blanches sur les voitures de l'époque voluptueusement chromées. Après un examen attentif et des tests, y compris des observateurs européens, probablement debout dans des blouses de laboratoire et gribouillant sur des planchettes à pince, une couleur ambre particulière a été sélectionnée en 1958. Puisque 25 États avaient des lois spécifiant le clignotant blanc, il a fallu attendre janvier janvier 1962 pour obtenir tout le monde à bord. Donc, en 1963, il était nécessaire que toutes les nouvelles voitures aient des clignotants orange à l'avant. L'article révèle également un peu de trivia fascinant aussi - il semble que Checker a été le premier constructeur automobile à mettre en œuvre les indicateurs ambre, car ils manquaient d'abord de lentilles claires, ce qui a du sens, vu comment ils étaient un volume relativement faible et constructeur automobile de niche. Si vous regardez les annonces pour les voitures de 1962, l'année précédant le changement, vous pouvez voir cette histoire: voici une brochure Ford Fairlane 1962 et une brochure Checker Marathon 1962: La «tourmente inattendue» à laquelle l'article fait référence concerne la façon dont, une fois qu'ils sont devenus nécessaires en 1963, toute une sous-catégorie de pièces de rechange a commencé à apparaître pour permettre aux gens de mettre à jour leurs indicateurs blancs malheureusement archaïques pour un monde frais, moderne et futuriste. indicateurs orange / ambre. Certains ont utilisé des lentilles de remplacement de couleur ambre, d'autres ont utilisé de nouvelles ampoules recouvertes d'un film ou de peinture ambre, d'autres avaient des filtres ambre, etc. Vous ne penseriez pas que ce serait aussi tragique, mais la loi avait d'autres idées. Selon l'article: "C'est illégal", a déclaré un bulletin adressé à la police de l'État de Virginie et aux postes d'inspection officiels. "Pour conduire un véhicule à moteur dont le clignotant a été changé, à moins que les nouvelles pièces ne soient identiques à celles utilisées lors de la première homologation du feu ..." C'est encore mieux. Découvrez ce que la loi de Philadelphie avait à dire (c'est moi qui souligne): «La police dit que toute personne qui installe des ampoules ou des lentilles ambrées ou qui utilise des sprays ou de la peinture pour enduire les signaux de couleur ambre est passible d’arrestation. La personne ou l'entreprise qui vend cet équipement ou cette peinture illégaux peut également être poursuivie ... » Putain de merde, non? Vous pourriez être arrêté pour avoir donné des clignotants à votre voiture? Et votre revendeur de cette douce et douce couleur ambrée est également arrêté? Pourquoi était-ce si important? Les rues étaient-elles pleines de drogués aux indicateurs d'ambre, agressant les gens pour de l'argent de peinture, juste pour avoir un aperçu de ce doux flash orange une fois de plus? D'une manière ou d'une autre, cependant, notre nation a traversé cette période troublée de troubles civils, et maintenant nous vivons dans un monde plein d'une lumière ambre glorieuse et clignotante. Un jour, nous aurons un mémorial pour ceux qui ont eu l'audace de tenter d'apporter la lumière ambre tôt, même si cela signifiait une certaine arrestation et des mauvais traitements par la loi, qui n'ont même pas essayé de comprendre leur lutte. Et maintenant, en tant que petit nettoyant pour palettes, je voudrais vous montrer cette bande dessinée incroyablement bizarre du même papier sur ce que je pense être une ... chèvre? nommé Nubbin qui mange des vêtements: Je viens de le chercher et il semble que ce ne soit pas toujours une chèvre? En fait, cette bande est étrangement prédictive de nos problèmes actuels avec les textos et la conduite: Peu de bandes dessinées modernes incluent des petites filles impliquées dans des épaves de voitures assez horribles comme contenu quotidien, alors, vous savez, profitez-en.
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Aux USA La police abandonne son logiciel de “prédiction des crimes”, mais pas parce qu’il est orwellien Plusieurs services de police californiens ont cessé d’utiliser des logiciels de “police prédictive”, mais pas parce qu’ils veulent protéger vos droits humains fondamentaux et votre dignité. La raison pour laquelle le logiciel ne sera pas utilisé est qu’il…
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highlands11 · 7 years
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DISCUSSING ABOUT THE BIAS : THE ALGORITHM’s ARE MAKING THE SAME MISTAKE THAN US AND WHY ?
DISCUSSING ABOUT THE BIAS : THE ALGORITHM’s ARE MAKING THE SAME MISTAKE THAN US AND WHY ?
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Dans mes précédents Posts, je vous parlais des algorithmes qui prédisent les crimes et aident la police dans leurs méthodes prédictives des crimes. Mieux, en Chine, un nouveau logiciel va réellement prédire les crimes et donc permettre l’arrêt de personnes suspectes avant que leurs actes soient posés. Inutile de dire que de nombreuses questions d’éthiques sont sous-jacentes à ces questions qui,…
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antikorg · 4 years
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La police prédictive progresse en France. Exigeons son interdiction !
La police prédictive progresse en France. Exigeons son interdiction !
[ad_1] 2020-08-02 09:34:44 Source
Pendant que les dispositifs de police prédictive (comme PredPol) commencent à être interdits ou abandonnés aux États-Unis, la police française et plusieurs collectivités continuent à acheter et utiliser des équivalents français, à l’image de « Map Révélation » proposé par l’entreprise angevine « Sûreté Globale ». Cela au détriment des risques de…
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post-sapiens · 6 years
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d1-clic · 6 years
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La Smart City policière se répand comme traînée de poudre !
La Smart City policière se répand comme traînée de poudre !
En mars, nous levions un bout du voile qui entoure encore le projet orwellien de la « Smart City™ » marseillaise. Mais force est de constater que le cas de Marseille n'est que l'arbre qui cache la forêt. Car la police prédictive et les centres de surveillance policière dopés aux Big Data pullulent désormais ...
from Public RSS-Feed of D'1 Clic. Created with the PIXELMECHANICS 'GPlusRSS-Webtool' at http://gplusrss.com
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oelnet · 6 years
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Los Angeles : une police prédictive veut anticiper les crimes liés aux gangs
Los Angeles : une police prédictive veut anticiper les crimes liés aux gangs
Financée par le Pentagone, l’étude menée actuellement pourrait aboutir sur la mise en service d’une police prédictive à haut potentielle. À la fin des années 2000, un professeur d’anthropologie à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) du nom de Jeff Brantingham décide de se lancer dans une recherche censée théoriser les mécanismes menant aux […]
Source : Los Angeles : une police…
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reseau-actu · 5 years
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Les algorithmes d’intelligence artificielle sont parfois des boîtes noires aux règles inaccessibles. Pour comprendre le comportement des machines qui en sont dotées, nous devons créer une nouvelle discipline scientifique, comme nous avons créé l’étude du comportement animal. C’est le point de vue de Jean-François Bonnefon qui, avec 22 autres scientifiques, vient de signer une tribune dans la revue Nature.
Image tirée du film d'animation WALL- E (Andrew Stanton, 2008).
Image tirée du film d'animation WALL- E (Andrew Stanton, 2008).
® Walt Disney Pictures / Pixar Animation Studios /Collection Christophe L
® Walt Disney Pictures / Pixar Animation Studios /Collection Christophe L
Nos interactions sociales, culturelles, économiques et politiques font une place grandissante à un nouveau type d’acteurs : les machines dotées d'une intelligence artificielle. Ces machines filtrent les informations qui nous parviennent, nous guident dans la recherche d’un conjoint, et conversent avec nos enfants. Elles échangent des titres sur les marchés financiers, elles conseillent les juges et les policiers. Bientôt, elles conduiront nos voitures et feront la guerre à notre place. Si nous voulons garder ces machines sous contrôle, en tirer les plus grands bénéfices et en minimiser les dommages potentiels, il nous faut comprendre leur comportement.
Comprendre le comportement des machines intelligentes est un objectif plus large que de comprendre leur programmation. Parfois, la programmation d’une machine n’est pas accessible, par exemple quand son code est un secret industriel. Dans ce cas, il est nécessaire de comprendre une machine de l’extérieur, en observant ses actions et en mesurant leurs conséquences. D’autres fois, il n’est pas possible de prédire complètement le comportement d’une machine à partir de son code, parce que ce comportement va changer de façon complexe quand la machine s’adaptera à son environnement, par un processus d’apprentissage certes guidé mais ultimement opaque. Dans ce cas, il est nécessaire d’observer en continu ce comportement et d’en simuler les évolutions potentielles. Enfin, même quand l’on peut prédire le comportement d’une machine à partir de son code, il est difficile de prédire comment les actions de la machine vont changer le comportement des humains (qui ne sont pas, eux, programmables), et comment les actions des humains vont en retour changer le comportement de la machine. Dans ce cas, il est nécessaire de mener des expériences pour anticiper la coévolution culturelle des humains et des machines.
Une nouvelle science pour observer les machines
Afin de relever tous ces défis, nous devons créer une nouvelle discipline scientifique, dédiée au comportement des machines, comme nous avons créé la discipline scientifique du comportement animal. On ne peut comprendre le comportement des animaux uniquement sur la base de la génétique, de la chimie organique ou de l’anatomie cérébrale : on a également besoin de méthodes observationnelles et expérimentales, étudiant l’animal dans son environnement ou en laboratoire.  
Il est difficile de prédire comment les actions de la machine vont changer le comportement des humains et comment les actions des humains vont en retour changer le comportement de la machine. Il est alors nécessaire de mener des expériences pour anticiper la coévolution culturelle des humains et des machines.
De la même façon, on ne peut comprendre le comportement des machines intelligentes uniquement sur la base de l’informatique ou de la robotique : on a également besoin de spécialistes du comportement entraînés aux méthodes expérimentales dans les champs de la psychologie, de l'économie, des sciences politiques ou de l'anthropologie.
Une discipline scientifique n’est jamais créée de toutes pièces. Le comportement des animaux était étudié par de très nombreux scientifiques bien avant que l’étude du comportement animal ne soit formalisée en tant que discipline structurée et indépendante. De la même façon, de nombreux scientifiques se reconnaîtront dans la discipline du comportement des machines, une fois que cette discipline sera structurée et identifiée. Mais le plus important est qu’ils et elles se reconnaîtront entre eux, bien plus facilement qu’aujourd’hui.
En rassemblant ce qui est aujourd’hui épars, nous permettrons aux chercheurs en comportement des machines de s’identifier mutuellement et d’organiser leur coopération au travers des frontières disciplinaires actuelles ; nous permettrons aux pouvoirs publics et aux agences de régulation de s’appuyer plus facilement sur un corpus scientifique aujourd’hui dispersé et difficile d’accès ; et nous permettrons aux citoyens de s’orienter plus lucidement dans un monde bouleversé par l’émergence des machines intelligentes.
On ne peut pas prévoir à 100 % le comportement des robots qui apprennent en permanence de leurs interactions avec leur environnement. Selon Jean-François Bonnefon, il faut créer une science du comportement des machines pour les observer de manière expérimentale.
On ne peut pas prévoir à 100 % le comportement des robots qui apprennent en permanence de leurs interactions avec leur environnement. Selon Jean-François Bonnefon, il faut créer une science du comportement des machines pour les observer de manière expérimentale.
C’est là la motivation d’un appel aux chercheurs, aux décideurs publics, et aux entreprises qui façonnent les machines intelligentes, que j’ai récemment publié dans la revue Nature avec 22 coauteurs européens et américains, informaticiens, sociologues, biologistes, économistes, ingénieurs, politistes, anthropologues et psychologues, chercheurs dans des organismes de recherche publique, universitaires, ou employés par les géants de l’intelligence artificielle que sont Microsoft, Facebook ou Google. Nous y examinons les grandes questions susceptibles de fonder le champ du comportement des machines, inspirées par les questions qui ont fondé le champ du comportement animal.
Comment un comportement est-il façonné puis évolue-t-il ?
Parmi ces grandes questions figure celle des incitations sociales et économiques qui ont façonné le comportement initialement attendu d’une machine. Par exemple, quelle est la métrique que tentait initialement de maximiser un algorithme de filtrage d’information sur les réseaux sociaux et quels sont les effets psychosociaux inattendus de cet objectif initial ?
Autre type de grandes questions : par quels mécanismes un comportement a-t-il été acquis et par quels mécanismes a-t-il été modifié ? Par exemple, sur quel type de données un algorithme de police prédictive a-t-il été initialement entraîné ? Si ces données étaient biaisées contre un groupe social particulier, l’algorithme est-il susceptible d’amplifier ce biais par ses décisions et ainsi d’entrer dans une spirale d’injustice ?  
En rassemblant ce qui est aujourd’hui épars (…), nous permettrons aux citoyens de s’orienter plus lucidement dans un monde bouleversé par l’émergence des machines intelligentes.
Savoir dans quel environnement un comportement peut se maintenir ou se propager, et dans quel environnement il est voué à disparaître, fait aussi partie des grandes questions que nous avons examinées. Par exemple, une archive ouverte d’algorithmes pour voitures autonomes peut-elle permettre à la programmation d’un modèle de voiture de se propager rapidement à tous les autres modèles, avant même qu’un quelconque problème puisse être détecté par le régulateur ?
Toutes ces interrogations doivent être déclinées à l’échelle d’une machine isolée, d’une machine interagissant avec d’autres machines, et à l’échelle des collectifs hybrides formés par les humains et les machines. Toutes sont essentielles, mais elles sont aujourd’hui étudiées en ordre dispersé par des communautés qui peinent à se reconnaître. Rassembler ces communautés sous la bannière de la nouvelle science du comportement des machines sera une étape décisive pour prendre harmonieusement le tournant de l’intelligence artificielle. ♦
Les points de vue, les opinions et les analyses publiés dans cette rubrique n’engagent que leur auteur. Ils ne sauraient constituer une quelconque position du CNRS.
Source: CNRS Le journal
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