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#penséespersonnelles
uneessencesensible · 1 year
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N°2018 – Dimanche 14 mai 2023
« C’est quoi le bonheur selon toi ? »
C’est vivre sa vie comme on le souhaite. C’est accepter que la tristesse, la colère, la peine et tant d’autres sentiments négatifs ne sont pas des options dans notre existence. Nous avons besoin d’eux pour avancer, pour apprendre, pour savoir gérer les crises suivantes. Le bonheur, c’est aussi accepter de gérer sa culpabilité quand elle nous rend visite. C’est embrasser les bons moments et affronter les mauvais. C’est trouver son équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle. C’est faire ce qu’on aime, avoir des passions, profiter de la nature, de ses proches. C’est se lever tard parfois, parce qu’on a besoin de se reposer. C’est un bon plat gourmand, réconfortant. C’est parfois glander devant la télévision ou même dans son lit et rêvasser. Le bonheur, c’est vaste. Généralement, il se situe dans de petites choses. Il n’est pas nécessaire de faire de grands projets tout le temps pour être heureux. Puis, tout dépend de ce qu’on y met. Nous sommes tous différent et la réponse sera forcément différente en fonction de chacun.
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peaudure · 4 years
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Des jours et la mémoire des jours
Plus de la moitié de l’humanité est confinée et il y a quelque chose d’irréel dans cette phrase. A l’endroit du monde où j’écris, c’est un moment historique que nous avons tou.te.s en commun. Dans cette solitude qui n’en est pas une, je ne retiens pas les jours, cela pourrait même n’être qu’une seule longue journée ponctuée d’appels téléphoniques. Mon corps s’habitue plus vite que prévu à l’incertitude, j’ai la peau dure.
L’une de mes premières pensées à l’approche de cet enfermement prolongé a été pour les femmes et les enfants battu.es. Depuis, le soulagement de mon existence actuelle est sans cesse interrompu par cette pensée. Tout ne dit que l’impuissance : le 119 saturé, les enfants signalés qui ne pourront être pris en charge qu’à la fin du confinement. En vrai paye ta survie, tout le monde s’en fiche des enfants maltraités.
Est-ce un hasard si j’ai rêvé d’Incels la nuit qui a suivi cette longue discussion avec mon père ? Est-ce un hasard si mon sommeil est empli de scènes de guerre ou il faut se protéger entre adelphes ? C’est très réaliste de se cacher sous le lit avec la vibration des pas près de nos têtes. C’est très réaliste d’attendre le départ de la bête. Calme, angoisse, calme, angoisse, les évènements se superposent et me marquent de l’intérieur. Tout le monde passe certainement par ces états, mais l’universalisme de l’expérience à ses limites.
Quand j’ai su que les écoles allaient fermer, j’ai retrouvé des flashs très vifs de mon enfance. J’ai retrouvé la promiscuité, l’insalubrité, le froid, l’absence de moyens de communication adéquats. J’ai eu la sensation de mon corps d’alors, interdit d’intimité, interdit de paix.
Pour tellement d’enfants cela n’a rien d’une joie ou d’un air de vacances. J’en ai discuté avec ma mère la dernière fois, elle en pleurait. Si ça avait eu lieu à l’époque, c’est son prénom à elle que j’aurais pu coller sur un mur.
Alors, que faire de ce mélange de colère, de pitié, de honte quand je tiens mon rôle au téléphone, des heures durant à laisser vivre ce monologue de patriarche perdant sa langue et ses souvenirs ? Brave fille va, qui ronge son frein en l’entendant rabâcher, se débattre avec un vieux rôle pour lequel il n’a plus la carrure. J’ai beau n’écouter que d’une oreille cela me heurte. Je tiens mais je tiens mal, mes cauchemars me rappellent ce que ça coute, la fidélité. La main métallique, bien que tremblante, bien que rouillée, cherche à maintenir son pouvoir d’emprise. Les centaines de kilomètres de distance n’y font rien : c’est impossible d’oublier d’où je viens.
Il y a tellement d’autres personnes auxquelles j’ai pensé après. Les emprisonné.e.s à quatre dans 9 m2. Les familles précaires dans la panique de la fin de la trêve hivernale. Les sans domicile fixe. Les personnes vulnérables en hôpital psychiatrique. Les travailleurs et travailleuses du sexe. Les personne âgées dont on ne chiffre par la mort en Ephad. Les réfugié.e.s, abandonné.e.s des discours. Les personnes en dépression. Celles et ceux qui ont des troubles alimentaires. Les femmes de ménage. Les éboueurs. Les caissières. Les aides soignantes.
Un jour, j’espère que l’on pourra faire quelque chose ensemble de toutes ces rages au ventre.
J’ai envie de toucher la peau de quelqu’un.
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