Tumgik
#pas sûre de réécrire sur eux
kaantt · 3 years
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@dagss Come and get it
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asexualiteinfo · 6 years
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Comment faire face aux réactions devant mon asexualité
A ma connaissance, je n’ai jamais rencontré d’autre personne asexuelle en chair et en os. Quand je me pose des questions, je ne suis pas du tout assez sociale pour rechercher des gens à qui parler ; je fais des recherches ! J’ai créé ce site et j’y écris parce que j’ai constaté qu’il y avait très peu de ressources en français. Je n’appartiens donc pas à une communauté spécifique LGBTQIA ou asexuelle, et je n’en ai jamais vue sauf à la marche des fiertés (mais je sais qu’on existe !).
Pourquoi je vous dis ça ? Parce que quand vous décidez de parler de votre asexualité autour de vous, il y a encore de fortes chances pour que votre entourage n’ait jamais rencontré non plus de personne dans ce cas, et peut-être n’en ait jamais entendu parler. Comment mieux comprendre les réactions pour franchir ensemble ce premier cap ?
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4 raisons d’où nait la confrontation et comment m’y préparer
Vous allez aborder ce sujet de manière déséquilibrée. 
D’abord en termes de connaissances. Vous avez peut-être douté, vous vous êtes peut-être senti·e mal, vous vous êtes posé des questions, vous avez trouvé quelque chose qui vous parlait, vous vous êtes peut-être reposé des questions, vous avez commencé à vous approprier ce quelque chose que vous n’aviez peut-être pas imaginé, qui vous met à part des autres. Ou alors peut-être que vous aviez toujours senti que vous étiez différent·e et que vous vous connaissez très bien, et maintenant vous avez ce terme et tous ces concepts à votre disposition. Et… vous allez en parler à des gens qui eux n’ont pas forcément suivi ce cheminement et vont tout découvrir d’un coup.
Ensuite en termes d’enjeu : pour vous, c’est une partie de votre identité, c’est votre fonctionnement et ça influencera en grande partie votre mode de vie. Pour votre entourage, c’est un concept qui n’a rien à voir avec eux et qu’ils auront peut-être envie de débattre comme n’importe quelle idée. (Conseil à l’entourage: essayez plutôt d’écouter et soutenir votre proche, et respectez sa connaissance de soi !)
Même si vos interlocuteurs·trices sont très bienveillant·e·s et vous aiment, et c’est ce que je vous souhaite, il se peut donc qu’elles et ils soient maladroit·e·s.
1. La nouveauté
Vous aurez peut-être la chance comme moi d’avoir un·e ami·e qui vous connait très bien et vous répondra « tiens, je ne connais pas ce terme mais ça ne m’étonne pas, je te reconnais bien comme ça ».
Pour les autres, un réflexe humain très courant face à quelque chose de nouveau, c’est d’essayer de le faire rentrer dans sa vision des choses.
Malheureusement les gens pensent déjà plein de trucs sur la sexualité et ont l’impression de bien connaître le sujet, et la plupart des gens ont n’ont pas toujours l’empathie d’imaginer que les autres puissent ressentir les choses différemment.
Réactions fréquentes : douter, essayer de réécrire l’histoire, d’attribuer le sujet à quelque chose de « connu » ou plus familier, nier, « oublier » d’une fois sur l’autre !
Ah bon t’es sûre ?
Moi j’y crois pas à ces trucs là.
Le bingo de l’asexualité (c’est à cause d’une agression, d’une maladie, t’as pas encore trouvé la bonne personne, etc.)
Et alors quand est-ce que tu nous amènes une copine ? - Ah oui, c’est vrai, tu es « asexuel » . Bon, j’espère que tu n’attendras pas trop longtemps...
Qu’est-ce que je peux faire ?
Ne pas rentrer dans le débat : mais si, c’est pas vrai, tu as tort
Montrer de l’écoute emphatique : « je vois que tu as du mal à le croire », « ça te semble bizarre hein ? »
Être ferme : « c’est comme ça, c’est ce que je ressens », « c’est mon expérience, et je suis bien comme ça »
Faire une demande : « j’aimerais que tu respectes cette part de mon identité », « pour moi ce n’est pas négociable, je te demande de l’accepter ou de ne plus en parler »
Laisser une ouverture si je veux : « tu peux me poser des questions si tu veux mieux comprendre ce que c’est, ou ce que ça veut dire pour moi ; je te fais confiance pour être respectueuse, et je me réserve le droit de ne pas répondre si c’est trop personnel ».
2. La différence
Un réflexe humain face à quelque chose de différent, c’est de s’en méfier et de dévaloriser la différence, et partant, la personne même qui montre cette différence. 
Vous savez comme vous pouvez demander ou donner l’heure à quelqu’un dans la rue, tenir la porte à la personne qui vous suit, sourire à la mère dont l’enfant babille à côté de vous, etc. Ce qui se passe est que vous reconnaissez implicitement que ces personnes appartiennent à la même société que vous, et une relation superficielle et éphémère de confiance et de politesse se tisse, juste assez pour assurer un vivre ensemble.
Excusez ma courte tangente philosophique, mais si toutes les religions et les sagesses nous donnent une variation de « traite les étrangers comme tes voisins, traite tes voisins comme toi-même » ou « aime ton prochain », c’est parce qu’on a beaucoup - beaucoup - moins tendance à l’empathie et à la bienveillance avec les gens qui nous ressemblent le moins.
Or c’est soudain ce que vous devenez. Vous étiez dans un cercle commun, même implicite, et vous annoncez quelque chose d’absolument inimaginable pour elles et eux. Et là ça se dégrade : vous allez faire face à un déni de reconnaissance sociale.
Si vous n’avez pas la peau blanche, si vous êtes d’origine juive, rom ou maghrébine, si vous avez un handicap visible ou avez déjà parlé de votre handicap ou de votre maladie, si vous êtes une femme dans un milieu masculin, et j’en oublie, tout cela ne va pas vous surprendre : vous l’avez probablement vécu.
Ça commence comme ça. Vous êtes perçu·e comme différent·e : vous êtes altérisé·e. C’est presque mécanique, vous pouvez voir leur regard, leur posture changer.
A leurs yeux, vous avez perdu votre statut de personne « normale » et vous êtes devenue une curiosité ou une abomination, et leur comportement va aller de pair avec ça : vers l’exclusion sociale.
Les règles d’appartenance à la même communauté (politesse, respect de la dignité) disparaissent soudain :
réactions inappropriées, non respectueuses (un supérieur hiérarchique ou une inconnue qui vous demande si vous vous masturbez, si vous avez des organes sexuels qui fonctionnent...)
humiliations (moqueries, provocations)
injures (« les personnes comme vous devraient voir un psychiatre », « vous êtes juste folles en fait »)
position de hauteur, domination (« ah tu es comme une enfant, naïve et prude, tu ne connais pas et ne comprends pas la vie »).
déni d’humanité (exclusion violente, harcèlement, viol correctif...)
Bien sûr, ça ne concerne pas tout le monde, et ça n’escalade pas souvent vers le pire, mais c’est bien l’une des raisons pour lesquels le coming-out peut représenter un risque.
Ces comportements ne sont pas acceptables. Notre société doit apprendre à accepter que l’autre est toujours différent·e de nous quelque part, et nous enrichit.
Qu’est-ce que je peux faire ?
Eviter de réagir à chaud sauf si j’ai vraiment un don pour la répartie. En répondant sous le coup de la colère, j’alimente le conflit. Si je suis submergé·e par l’émotion, je peux quitter la conversation, en m’excusant auprès des personnes présentes, et j’irai revoir la personne à un autre moment. Si je reste, un moment de silence fait son effet, et me permet de retenir ma première réaction et de contrôler mon discours.
Prendre du recul. Ce n’est pas personnel : ce que pense et dit cette personne, c’est son problème, sa vision du monde, ça n’a rien à voir avec moi. Je sais qui je suis, et je suis bien.
Ne pas laisser passer ou escalader un comportement irrespectueux.
Poser des questions : « qu’est-ce qui te fait penser que tu peux me poser ce genre de questions ? », « qu’est-ce qui te fait penser que ce genre de remarque est approprié ? », « qu’est-ce qui est drôle dans ta blague, je ne comprends pas, peux-tu m’expliquer ? », « qu’est-ce que tu veux dire exactement ? »
Rappeler calmement à la personne que quoiqu’elle pense (elle pensera ce qu’elle voudra et c’est son droit), j’attends qu’elle me montre un minimum de respect. 
Remettre de la distance dans la relation : ne plus permettre d’aborder des sujets intimes.
Parler de ce qui se passe entre nous si pour moi la relation est importante : « j’ai l’impression que notre relation a changé, et que ton regard est différent. Je me sens confus·e et blessé·e. Je tenais à nos échanges, et j’aimerais retrouver cette dynamique. »  
3. La complexité
Un autre réflexe pour faire sens de quelque chose de nouveau est de généraliser : résumer en une phrase, « ah, c’est donc ça ». 
La sexualité telle qu’elle est représentée dans la plupart de nos sociétés actuelles, est unique, binaire (hétéro/homosexualité) voire linéaire (avec des expériences de bisexualité entre les deux quand elle reconnue). L’asexualité ayant été définie plus récemment accepte dans son spectre toutes les personnes qui ne se reconnaissent pas dans ce modèle. 
Vous vous retrouvez donc à faire l’éducation de votre entourage en expliquant un concept complexe et nuancé, et en même temps à préciser votre cas particulier dans toute son individualité, et potentiellement en tentant de préserver les aspects trop intimes ou personnels pour vous. Exercice périlleux !
Qu’est-ce que je peux faire ?
Choisir mes batailles. Oui c’est bien de faire de la sensibilisation, mais peut-être commencer par dire : « moi je me sens comme ça »
Revenir au message : est-ce que je veux signifier à mon entourage que je suis mieux seul·e ? Revenir à ce point. Mon entourage me pose une question sur les asexuels, est-ce qu’ils se masturbent, est-ce qu’ils ont des relations des fois, est-ce que… Je peux répondre : « oui, certains sûrement, car il y a plein de raisons de faire des choses et plein de gens mènent des vies différentes. Moi, je préfère être seul·e, et je n’ai peut-être pas envie de répondre aux questions plus intimes ! »
Essayer de déterminer ce qui est le plus important pour l’autre personne de comprendre : est-ce que c’est mon parent qui s’inquiète pour mon bonheur ? Assurer que je suis heureux·se ainsi et que ça me correspond le mieux. Est-ce que c’est un interlocuteur curieux qui connaît déjà d’autres types de sexualités ? Je peux faire un peu de sensibilisation.
Prendre soin de moi, clore la discussion théorique si besoin. Je peux dire « bon ça suffit pour aujourd’hui les questions, le plus important c’est que j’ai compris que j’étais mieux seul·e/je ne suis pas attiré·e physiquement par les gens et je voulais partager ça avec toi. »
Inviter à faire des recherches, proposer d’envoyer des liens sur certains articles, et d’en reparler à un autre moment.
4. La notion de décence
Vous n’avez peut-être pas l’habitude d’aborder des sujets d’ordre intime avec votre entourage. Soit ce n’est pas votre culture, soit ce n’est pas votre relation avec ces personnes, soit ce n’est pas quelque chose dont vous parlez personnellement. 
Cependant, votre orientation affecte votre vie, et vous avez choisi d’en parler.
Et vous vous rendez compte que vous les choquez. On trouve votre sujet de conversation trop intime, trop personnel. Sexuel, même.
La société est hétéronormative : elle assume a priori que les gens sont hétérosexuels et hétéroromantiques, et part du principe que de toutes façons c’est le mieux pour être heureux et ne pas déranger les autres. Une telle société pour laquelle l’hétérosexualité est inconsciente a un énorme manque de recul sur la façon dont elle traite les autres sexualités.
Tout le monde parle entre gens bien élevés de mariage et de tomber enceinte et de faire des bébés, de se mettre en couple, divorcer, fréquenter des gens, de jeunes enfants et adolescents qui ont des amoureux et amoureuses. Aucun de ces sujets n’est considéré comme indécent.
Changer le genre de la personne que vous épousez ou dire que vous n’épousez personne n’est pas intrinsèquement plus sexuel ou personnel. C’est juste que l’on sort assez de la norme établie pour devenir conscient qu’on aborde un sujet intime.
Qu’est-ce que je peux faire ?
Revenir aux faits partagés. « Vous me demandez si j’ai un petit ami », « vous parliez du mariage de ma cousine », « nous savons que tonton n’est pas marié »
Rassurer sur la non atteinte à la pudeur. « Je ne vais pas aborder de sujet plus intime que le mariage ou la vie conjugale », « je ne vais pas vous donner de détail »
Si ce concept est important pour moi, adresser le terme asexualité (oui, il y a « sexualité » dedans !) : « ce n’est pas un terme plus offensif qu’hétérosexualité, cela ne fait que décrire qui va m’attirer ou pas »  (par exemple : ça veut simplement dire que je ne suis pas attiré·e par les gens, et ça va donc changer quelque chose sur le mode de vie idéal pour moi)
Exprimer mon message : « je vais simplement vous dire que, vu mon orientation et ce que je ressens, le mariage ce n’est pas pour moi », « ne soyez pas surpris si je ne me marie pas mais si j’ai de très bon·ne·s ami·e·s », etc.
Eventuellement, formuler une demande : « j’aimerais que vous ne me demandiez plus quand je vais me marier », « j’espère que vous respecterez que je vive avec une amie sans me marier », « je vais vivre une vie différente de la vôtre, mais c’est mon choix et ce qui me convient le mieux, et j’aimerais que vous vous réjouissiez pour moi ou au moins que vous l’acceptiez ».
Je vous souhaite bon courage, et si vous avez d’autres idées, partagez-les, on ne sait jamais qui elles peuvent aider !
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