#par contre histoire d'être sûre d'être tranquille :
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La bête aux pieds d'argile
Et pour une fois, je ne vais pas trop faire de blabla au début, je veux juste vous montrer, je vous expliquerait tout après ! Je suis très fière du résultat alors, je veux juste partager au plus vite ! 😃 C'est une idée qu'on a eu en discutant avec @ladyniniane qui faisait remarquer que Delagarde et Hubert ressemblait à la bête de la mer et celle de la terre dans l'Apocalypse alors, voilà le résultat en dessin !
(je sais, c'est en noir et blanc mais, j'aurais peur de le gâcher si je mettais de la couleur qui bavait sur d'autres parties vu que même si c'est du A3, les zones sont assez petites, mon crayon a pas mal travaillé le papier, et j'y ai déjà passé la moitié de ma nuit, plus mon dimanche donc, on va déjà partir comme ça ^^')
Je vais mettre le développement sous la coupe mais, je serais curieuse de connaitre votre interprétation avant de savoir qui est où et ce que veulent dire certaines formes !
Pour commencer, le sujet était "El et Hubert sont les bêtes de l'Apocalypse de la Mer et de la Terre", et je me suis basé sur cette représentation de ses deux créatures pour faire ma version Fodlan de cette histoire.
Delagarde est donc la Bête de la mer qui fait office d'Antéchrist quand l'Apocalypse approche. Elle est donc représenter comme sur l'enluminure, comme une bête avec des couronnes qui se fait adorer alors qu'elle est le mal incarnée mais, comme si l'artiste voulait se moquer d'elle et la représenter dans toute son horreur et la fragilité de son pouvoir.
Je me suis aussi inspiré des représentations de Baphomet vu que comme l'a souvent fait remarqué Fantasy Invader, elle lui ressemble beaucoup et a la même posture que le démon sur son panneau de fin. Alors, je lui ai donné une poitrine, sa couronne qui est censé être les cornes de l'Immaculée sont devenue des cornes de démons, et elle a des ailes mais, contrairement à Baphomet, ce n'est pas les siennes. Ce n'est pas un ange ou une sauveuse mais, elle veut se faire passer pour tel alors, elle veut des ailes d'anges alors, elle s'est clouée et collées des petites ailes dans le dos. ça sert à rien, elle ne pourra jamais voler avec et elle est plus ridicule qu'autre chose avec ces ailes minuscules qui tiennent à peine avec un clou et de la colle qui dégouline, comme elle ne sera jamais une sauveuse pour Fodlan.
D'ailleurs, elle porte aussi la couronne du Royaume et la bannière de l'Alliance sur ses cornes mais, pour la couronne, elle la porte n'importe comment, elle n'est pas sur sa porte mais comme si elle l'avait mise sur un porte-manteau et risque de tomber au moindre mouvement de tête car, elle ne sera jamais la vraie reine légitime du Royaume. Quant à la bannière de l'Alliance, je ne sais pas si ça se voie vraiment à l'image mais, l'écusson sur le tissu est toujours différent car, elle connait tellement mal Fodlan et s'intéresse si peu aux autres pays à part pour les envahir et leur imposer la civilisation adrestienne, qu'elle ne sait même pas à quoi ressemble l'étendard d'un de ses ennemis, surtout que si on suivait sa logique de façade jusqu'au bout du "les crêtes sont le mal et les gens doivent s'élever selon leur propre mérite !", bah Leicester le fait déjà depuis longtemps étant donné que l'ambition et la capacité personnel à s'enrichir est plus importante que les emblèmes, comme on le voie lorsque le margrave Edmund (nouveau noble grâce à ses capacités d'orateur et tout l'argent qu'il a gagné grâce à ses talents) remplace à la table ronde la famille Daphnel (donc famille à emblème mais, en perte de vitesse depuis que la moitié d'entre eux c'est barré dans le Royaume), ce qui montre qu'elle ne connait rien à ses voisins et veut en fait juste plus de pouvoir pour elle seule. De plus, le tissu est toujours attaché à ses cornes gauches car, si elle est assise sur son trône et que la carte de Fodlan est derrière elle, l'Alliance est à sa gauche et le Royaume à sa droite, sans penser que si elle leur fait face depuis Embarr en se tournant vers le nord, elle a inversé les deux pays sur ses cornes.
Elle tient aussi Ayrm avec sa queue, dont le bout est en tire-bouchon comme celle des cochons qui sont associé au poison de l'ignorance dans le bouddhisme (qui est également le poison auquel elle est le plus rattaché si je me souviens également bien des billets de Fantasy Invader) et qui n'est pas forcément l'animal qui a la meilleure réputation étant donné qu'il mange tout ce qui traine, ce qui oblige à bien faire bouillir sa viande si on veut la manger, voir à interdire complètement sa consommation pour des raisons d'hygiène, ce qui est surement à l'origine du fait que plusieurs religions interdisent d'en manger. Delagarde se sert de l'arme que lui ont donné les agarthans pour imposer sa tyrannie (et la lie encore plus au Diable vu que cette arme est liée à l'emblème de la Bête) mais là aussi, elle est pas vraiment en bon état : elle est cassée, certaines dents sont pourries et elle tombe en miette histoire de montrer que malgré toute son horreur, son pouvoir reste fragile vu qu'au moment où Aymr n'est plus brandit ou que les agents d'Hubert ne sont plus opérationnels, elle aura beaucoup plus de mal à imposer ses quatre volontés (tout en permettant de se moquer d'elle au passage vu que sa hache ignoble en forme de bouche qui dévore tout sur son passage, est en fait une grosse hache édentée qui tombe en morceaux et avec des morceaux pourris)
Comme la bête de la mer, Delagarde a plusieurs têtes qui crachent du feu dans tous les sens pour symboliser qu'elle s'attaque à tout ce qui l'entoure mais, aucune ne regarde le sol, personne ne peut la contester sur son territoire alors, elle ne regarde même pas ces sujets qui sont en train de la prier. De plus, j'ai fait en sorte qu'à part quand elle est plus ou moins de face à celui qui regarde le dessin, on ne voie jamais ses yeux avec sa coiffure qui lui bouche la vue comme des oeillères, comme Delagarde se met souvent des oeillères et refusent de voir la réalité en face. Là, elle ne voie que ce qui est devant elle et veut voir : ce que vont consumer ses flammes et tout ce qu'elle va cramer pour obtenir le pouvoir.
Cependant, ça l'empêche aussi de voir que ses pattes sont argiles, fragiles, qui craquèlent de partout et qu'elle est attaquée. Sous son ventre, on a Bernadetta qui est en train de graver l'emblème de Seiros de Rhéa sur son flan avec une de ses flèches afin de souligner son rattachement à la résistance et son soutien à l'Eglise que Delagarde persécute, pendant que Ferdinand est en train de couper une de ses pattes avec une hache, étant également dans la résistance et s'opposant à Delagarde et son impérialisme. Dans mon canon, ils sont même les deux chefs d'un des groupes résistants les plus importants de Fodlan. Enfin, derrière eux et sans que Delagarde ne le remarque, Petra est derrière elle et bande son arc pour décocher une flèche sur une des têtes de la bête, Brigid se battant farouchement pour leur indépendance et refusant de se soumettre (raison pour laquelle, elle est dans sa tenue de civil qui est surement un habit brigilène, même si ça ne se voie pas beaucoup, j'était sur le bout de ma page...)
Ensuite, on a Hubert qui est la bête de la Terre. Dans la légende, cette bête fait des tours pour convaincre les humains les humains que la bête de la mer est le Sauveur, et les faire tomber dans les griffes d'un antéchrist (de mémoire, si j'ai bien compris l'histoire) mais sur le modèle, il ressemble vraiment à un petit chien à sa mémère en fait ^^' Je l'ai alors représenté comme couché devant sa maitresse en se frottant les pattes mais, ses oreilles sont celles d'un chien : une dressé comme celle d'un chien de garde, une aplati sous sa mèche toute douveteuse comme celle d'un Cavalier King Charles pour le côté pelucheux et animal de compagnie de Delagarde. Sa queue est aussi celle d'un chien de chasse courant derrière les ennemis de sa maitresse, le foxhound anglais (et à la réflexion en l'écrivant, ça colle encore mieux vu qu'il courre après Ferdie qui a les cheveux roux). Pour ses cornes, j'ai voulu prendre celle de Grima de FE Awakening en exemple vu qu'il ressemblait vraiment à un être maléfique mais, vu que je l'ai fait de mémoire, je ne me souvenait plus qu'il n'avait pas 3 paires de cornes mais seulement une... enfin, il fait encore plus bêtes maléfiques avec des cornes de diable comme ça.
Il a aussi sa grosse mèche et un sourire carnassier de voir que leur plan se déroule comme sur des roulettes avec les roturiers qui prient El mais, au cas où, il a quand même les griffes de ses pattes arrières qui sont des couteaux, afin de rappeler qu'il assassinera quiconque représentant une menace pour son impératrice qu'il défendra jusqu'au bout, même si lui aussi ne se rend pas compte qu'elle se fait attaquer en douce.
Pour son oeil visible qui est vide, c'était à la base un oubli de ma part, j'ai oublié de dessiner son globe oculaire au brouillon mais, une fois passé à l'encre, je ne l'ai pas rajouté car, je trouvais que ça faisait ressembler son regard à celui des Agarthans comme Thalès ou Solon qui ont les yeux vides, Hubert utilisant les mêmes méthodes et la même magie qu'eux malgré tous les discours d'El "oui mais en fait, on les aime pas car c'est eux qui m'ont expérimenté, même si je les utilise pour le moment car ils sont pratique, MAIS je les tuerais quand j'aurais plus besoin d'eux ! Donc, ça passe ! Je les aide pas à continuer à faire des atrocités !".
Ensuite, pour les personnes face à Delagarde, ce sont des roturiers qui, abreuvés des mensonges d'El et la propagande, se mettent à la vénérer comme leur chef suprême et la nouvelle tête de proue de Fodlan, et même comme une Déesse (ce que Dimitri l'accuse de vouloir devenir dans leur face à face et vue la fin en duo d'Hanneman et Manuela, ça semble être le cas vu que l'église existe toujours après CF mais, tourne autour de l'empereur et de son idéologie), la première d'entre elle étant Dorothéa, à genoux devant elle, la priant et l'idolatrant. C'est elle qui a ce rôle car, c'est celle qui croit le plus à la rhétorique d'El et est sa pompom girl la plus fidèle dans le jeu, tout en étant aussi hypocrite qu'elle (surtout que je la voie bien pouvoir sortir "quand on veut, on peut" vu qu'elle a pu se sortir du caniveau grâce à sa voix et donc, elle pourrait appliquer cette même logique à tout le monde, sans comprendre que ce n'est pas possible que tout le monde devienne une diva à succès pour des milliers de raisons) donc, elle a le rôle de fidèle fanatique au regard vide à part son admiration pour son idole, biberonnée à la propagande qui vénère l'Impératrice comme sa nouvelle Déesse mais, sans se rendre compte qu'elle est un monstre.
D'ailleurs, elle n'a pas de pupille, ce qui rend son regard encore plus vide, et aucun des fidèles de Delagarde n'a d'yeux visibles. Même s'ils ont les cheveux attachés pour certains, ils ont toujours une grosse mèche devant les yeux qui leur bouche les yeux, ce qui permet de faire plus foule et de dire qu'ils ne voient pas qui est Delagarde pour ce qu'elle est vraiment, ont cru aux mensonges et au tour d'Hubert, et ils se mettent à la vénérer comme une Déesse, tous la priant devant elle. ça me permet également de me moquer du fait que si El dit détester la religion, elle pourrait se faire passer pour une Déesse et le Messie, elle le ferait sans hésiter à cause de son complexe du Sauveur. Donc, on donne un grand coup dans ses discours "Religion et Déesse = MECHANT PAS BO !!!" et on l'a fait vénérer par ses sujets.
Par contre, une d'entre eux à des yeux complets, et c'est la seule roturière qui est derrière eux et ne regarde pas Delagarde mais, célèbre plutôt l'arriver des vrais sauveurs. Elle porte d'ailleurs un habit d'évêque du jeu pour la rattacher à l'Eglise (et les vrais auront reconnu Margherita à son collier en forme de coeur [qui apparaitra peut-être un jour à Fodlan si je trouve l'occasion], même si elle n'a pas les cheveux attachés en deux couettes sortant d'une sorte de chignon [elle est inspirée par le design de Miku mais, avec une coiffure à la Sailor Moon], je trouvais que ça ressemblait trop à la coiffure en macaron de Delagarde et que ça ne rendait pas bien alors, elle a les cheveux détachés et libres). C'est la seule à voir El pour ce qu'elle est et à fêter l'arriver de ceux qui vont les sauver de cet Antéchrist et la guerre en Fodlan.
Enfin, tout en haut à droite de l'image, Byleth arrive en tenue de Prophétesse (même si la veste est celle de la version masculine, pas question que je dessine au premier degré Byleth dans la version féminine de cette tenue) et plante l'Epée du Créateur dans une des pattes de Delagarde, toujours pour la rattacher à l'église et pour signifier que le vrai prophète arrive pour chasser l'Antéchrist et pour ramener la paix de Sothis dans Fodlan. Elle porte également le bouclier de Seiros pour rappeler Rhéa et le fait qu'elle travaille ensemble. Enfin, elle est accompagnée et soutenue par un Lion pour Dimitri et Faerghus, un Cerf pour Claude et Leicester, et l'Immaculée pour l'Eglise, afin de montrer que tout Fodlan s'oppose à Delagarde et s'opposera toujours à sa tyrannie ! Je l'ai également dessiné plus grande que toutes les autres pour faire si elle était la Déesse elle-même venue pour arrêter le mal avec les bêtes protectrices du reste du continent, ainsi que souligner son importance dans la scène (et me simplifier la vie car il y a vraiment beaucoup de détail dans la tenue de Prophète - -' )
Et voilà ! Je crois que j'ai fait le tour de tout ce qu'il y avait à dire sur ce dessin ! J'espère qu'il vous plait !
#fe3h#dessin de curieuse#j'espère que ça vous plait surtout !#je suis trop fière du résultat ! C'est rare que je fasse des choses aussi chargées avec autant de détail !#je voulais trop vous le montrer tout de suite donc aussitôt dessiner aussitôt posté !#J'espère que ça vous a plu !#par contre histoire d'être sûre d'être tranquille :#anti edelgard#edelgard critical#on ne sait jamais avec ces stans alors je prend les devants...
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Sur la route partie 2
Parker semblait avoir retrouvé son sérieux, la colère bouillonnant en elle. Elle jeta sa cigarette par la fenêtre, son visage se durcissant.
- Quoi ? Vous êtes sûre de vous ? C'est cette Mercedes rouge ? Demanda-t-elle avec fureur, son ton tranchant.
Mulder, concentré, ne détourna pas les yeux de la route.
- Ne vous retournez pas. Faites comme si de rien était. Je vais tenter de le semer discrètement. Ordonna-t-il, la tension dans sa voix révélant son inquiétude.
Il changea soudainement de direction vers une route plus étroite et sombre. Parker sentit une boule d'angoisse se former dans son ventre en voyant la voiture qui les suivait faire de même, se rapprochant dangereusement.
Mulder, frustré par la proximité de l'assaillant, perdit patience et arrêta brusquement son véhicule. Parker, prise de court, sortit de ses gonds :
- Vous êtes fou ? Qu'est-ce que vous faites ? S'écria-t-elle, sa voix résonnant d'une exaspération à peine contenue.
Ignorant ses protestations, Mulder sortit à toute vitesse, son arme en main, l’adrénaline pulsant dans ses veines.
- FBI ! Sortez immédiatement du véhicule ! Les mains en l'air ! Cria-t-il, s'approchant de la voiture de l'agresseur, chaque muscle tendu, prêt à riposter.
Parker, toujours en colère mais maintenant consciente de la gravité de la situation, le rejoignit. Par chance, elle aussi était armée.
- À quoi vous jouez, cow-boy ? Vous avez perdu l'esprit ? L'interrogea-t-elle, le cœur battant à tout rompre.
La vitre de la Mercedes rouge se baissa lentement, révélant un visage familier.
- Salut les tourtereaux. Je ne pensais pas vous retrouver aussi facilement. Tu m'as facilité la tâche, Mulder, je t'en remercie. Lança Krycek avec un sourire perfide.
La surprise envahit Mulder, qui resta interdit, ses pensées embrouillées par l'apparition inattendue de son ancien adversaire. Parker, quant à elle, s’enflamma :
- Vous ! S'exclama-t-elle, sa voix trahissant une rage contenue.
Agissant par instinct, elle attrapa Krycek et le tira hors de la voiture avec une force surprenante, le plaquant sans ménagement contre une poubelle voisine.
- Waouh ! Quelle poigne ! Vous êtes irrésistible quand vous vous mettez en colère. Observa Krycek, un éclat de malice dans les yeux.
Elle lui infligea un coup de genou dans l’entrejambe, le regard incandescent.
- Voilà ce qui arrive quand on joue avec le feu. Maintenant, tu vas me dire ce que tu nous veux, raclure. Exigea-t-elle avec fermeté, sa voix grave résonnant dans l’air tendu.
La réaction violente de Parker surprit Mulder, mais il se trouva incapable de détourner le regard, le respect mêlé à l’admiration s’éveillant en lui.
- Saloperie de… Vous êtes cinglée ! Je ne vous dirai rien ! Cracha Krycek, la douleur l’empêchant de penser clairement.
- Ah oui ? T’as plus qu’intérêt à parler, sinon le prochain coup risque d'être fatal. Menaça Parker, son regard déterminé ne laissant aucun doute sur sa détermination.
- D'accord, du calme ! Je vais tout vous dire. C'est le fumeur qui m'envoie. Il s'intéresse à vous, Parker, car vous avez travaillé pour le Centre. Il dit que vous détenez des informations qui pourraient faire avancer ses recherches…
Mulder, intrigué, se pencha en avant, une lueur d’intérêt dans ses yeux.
- Répète un peu ça, Krycek. Que veut cet homme exactement ? Demanda-t-il, son ton s'illuminant d'une intensité soudaine.
- C'est tout ce que je sais. Il ne m'a rien dit de plus. Admit Krycek, le souffle court, réalisant qu’il était en train de jouer sa dernière carte.
Parker tourna son regard vers Mulder, une lueur d’inquiétude dans les yeux.
- C'est quoi cette histoire ? Vous savez de qui il s'agit ?
- Je vous expliquerai en temps voulu. Maintenant, tu vas monter dans cette voiture et te tenir tranquille. Ordonna Mulder à Krycek, son autorité ancrée dans une volonté inébranlable.
Krycek, réalisant qu'il n'avait d'autre choix que d'obéir, monta sans résistance, soulagé de ne pas être confronté à la colère de Parker.
Une fois en sécurité, Parker s'adressa à Mulder, une note d'appréhension dans sa voix.
- Qu'est-ce que vous comptez faire de lui, agent Mulder ?
- Je ne sais pas encore. Allons chercher vos affaires et on avisera ensuite. Répondit-il, son esprit déjà en ébullition.
Quelques minutes plus tard, devant le domicile de Parker :
- Je vous attends dans la voiture. Je dois veiller sur lui. Dit Mulder, son regard perçant braqué sur Krycek.
- Oui, c'est évident. Je vais faire au plus vite. À tout à l'heure, les gars. Ne faites pas de bêtises. Répondit-elle, en quittant le véhicule,un mélange d’exaspération et de reconnaissance dans ses paroles.
Krycek observait sa coéquipière avec une attention calculée, tandis que Mulder scrutait chaque mouvement de ce dernier, le mépris et la méfiance se mêlant en lui.
- Qu'est-ce que tu regardes comme ça ? Demanda Mulder, agacé par l'insolence de Krycek.
Krycek esquissa un sourire railleur.
- Quoi ? Tu es jaloux ? Je dois avouer que cette fille est vraiment très attirante. Tu ne trouves pas, camarade ?
Mulder ignora royalement les remarques de Krycek, un feu intérieur menaçant de s’embraser.
- Au début, elle m’insupportait par moments, mais après, quand on commence à la connaître un peu mieux, on s'y attache… On finit par découvrir un cœur tendre sous cette carapace de fer. Continua Krycek, insistant sur chaque mot, jouant sur les nerfs de Mulder.
Celui-ci, luttant pour garder son sang-froid, se força à rester stoïque, tout en sentant une frustration grandissante.
- Son père, par contre, c'est un tout autre niveau. Ce malade a fini par me lâcher les baskets seulement après avoir retrouvé sa fille chérie. Il m'a laissé croupir dans un vieux hangar pourri. Ce fou est prêt à faire n'importe quoi pour elle. Dit Krycek, sa voix teintée de cynisme.
Mulder sentit un frisson désagréable lui parcourir l'échine à l'idée de ce que Krycek décrivait.
- C'est bien ce qui me fait peur. Nous n'en avons pas fini avec lui. Répondit Mulder, son ton grave résonnant avec sincérité.
Il savait que les dangers ne faisaient que commencer. Les enjeux étaient plus élevés que jamais, et le lien entre Parker et son père s'avérait être un élément clé dans ce jeu mortel.
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The road less traveled is not the one I’ll travel (Pensées du 28 février et du 7 mars 2018)
Arrête de rêver des étoiles, les étoiles sont pour les autres.
Le 28 février.
Je rentre à la maison après mes partiels. Il n'y en a aucun que j'ai vraiment réussi. Sûrement plusieurs qui seront mauvais.
Une fois de plus j'écris depuis un train. Jusqu'à Strasbourg, j'ai lu en écoutant de la musique, pendant une heure et demi. À chaque fois que je levais la tête et que je regardais dehors, il faisait un peu plus sombre, à chaque fois je remarquais la lune, et à chaque fois elle semblait avoir changé de place, de taille, d'intensité. Quand je regarde la lune, je suis toujours obligée de penser à ce qu'elle est vraiment. Il y a un satellite éclairé par la lumière du soleil et je le vois depuis une planète. Au milieu du tout, au milieu du rien. Quand j'étais petite, mon père m'avait dit que la même lune était visible de partout, où que l'on se trouve. Il a éveillé il y a des années mon intérêt astronomique, qui ne sera jamais assouvi.
Je lis un roman sur une fille dépressive en psychiatrie. Je l'ai commencé il y a deux jours, j'ai lu 70 pages dans mon lit hier soir. Je relève ce que je trouve être des maladresses stylistiques de l'auteur, des mots de trop surtout. En même temps le style est très proche de ce que j'écris ici. Le contenu, par moment, est similaire, et des idées, des fois, réveillent des pensées éloignées par les mois passés, mais encore proches, encore écorchées. J'ai du mal à arrêter de le lire, et après, j'ai du mal à m'y remettre. J'ai l'impression de lire les plaies ouvertes d'une fille quelconque, et je suis aussi une fille quelconque. Je pleure dans le noir de mon lit, veille d'examen, veille de retour à la maison. Triggered.
Quand je prends place dans le deuxième train, celui qui va dans la vallée, je suis en avance. Toutes les lumières ne sont pas encore allumées, le wagon est vide. Je m'assois. Il y a d'autres gens qui entrent et d'un coup je sens que quelque chose cloche. Il y a un problème. En tout cas, mon cerveau en a convaincu mon corps.
Ce n'est rien que le changement. Je suis passée d'un train à un autre, j'ai dû marcher dans la gare et dans la foule. Et je suis ici, désœuvrée, frémissante. Est-ce que je lis ? Est-ce que je remets de la musique ? Est-ce que je sors mon ordinateur pour écrire de Pensées ? Je ne peux pas lire, je ne peux pas retourner dans ce livre, j'hésite à le faire disparaître. Je ne peux pas remettre mes écouteurs, je les ai assez portés aujourd'hui. Si je sors mon ordinateur, il sera bancal sur mes genoux car à la place que j'ai si intelligemment choisie, il n'y a pas de table. Rien que lister ces questions et les problèmes respectifs me dérange. J'entends la conversation téléphonique qui a lieu à l'autre bout du compartiment, les chuchotements et la musique des gens, les froissements du tissus de la veste d'un autre. Et d'un coup, tous le bruits sont des parasites. Chaque grincement du train exagérant un peu plus la confusion de mon esprit. Je vous promets que je n'invente pas.
Arrêt à une gare, je ne sais pas laquelle, parce que je ne regarde plus dehors depuis que j'écris. J'espère avoir assez à écrire jusque chez moi, parce que si je ne me concentre pas sur quelque chose le voyage sera extrêmement désagréable. Je voudrais bien que quelqu'un m'explique, un jour, pourquoi je suis parfois si rapidement dans cet état.
Il n'y a pas de vraie raison. Les examens sont passés, je devrais me sentir absolument libérée. Mais il y a eu le livre d'une part, et le changement de trains de l'autre. Et ça a suffi à me dérégler, à me perdre. J'ai perdu la cohérence.
Écrire quelque chose. Écrire n'importe quoi.
Les deux autres s'embrassent entre leurs disputes. Je me concentre sur le bruit de mes doigts sur mon clavier.
Il faut que j'appelle à la maison si je veux que quelqu'un vienne me chercher. Il vaut mieux, si je ne veux pas marcher treize minutes dans le froid avec mon sac de voyage. J'irais bien faire pipi mais les WC des TER sont fermés à cause du gel.
Je pense avec espoir à la tisane que je pourrais boire, une fois arrivée. Est-ce qu'il y aura un bon repas ? Du bon pain ?
J'espère qu'on me parlera gentiment, et qu'on m'accueillera vraiment.
J'espère le chat.
J'espère le confort parce que je ne peux plus être dans ce wagon.
Il y a de la neige dehors. Est-ce que mes chaussures basses feront l'affaire ?
Le train ralentit. Je continue d'écrire, pour ne pas perdre le fil de quelque chose.
Souvent en ce moment je me dis qu'aussi passionnant que ce soit, le droit ne me rendra pas heureuse dans la vie. Il est trop éloigné de mes idéaux.
Ce sujet-là est vaste et blessant, je ne veux pas l'aborder ici, maintenant.
J'ai l'impression que le train n'arrivera jamais. Laissez-moi arriver, j'en ai marre d'être en chemin.
Le 7 mars.
Deuxième semestre, les cours ont repris. J'entends les gens regretter ce retour à la normale ; après un mois intensif de révisions et d'examens, ils souhaitent des longues vacances. Je ne me joins pas à eux, parce que quelque chose remplit activement mes journées, sans que j'aie à me forcer à des heures de révisions intensives. On commence de nouvelles matières, c'est excitant. Je peux m'amuser à nouveau à organiser mes cours, à prendre des notes tranquillement, sans avoir rien d'autre à faire ou à penser.
Souvent, je voudrais être ailleurs. J'ai probablement davantage envie de partir que la plupart des étudiants qui se plaignent de ce début de semestre.
Je voudrais partir et faire complètement autre chose de ma vie. Autre chose que des études et un métier tellement évident. Ce n'est plus changer de matière qu'il me faut, mais changer d'environnement. Je ne sais pas comment cela pourrait arriver. J'ai ce sentiment que cette nécessité de vivre des aventures et une vie ailleurs est contrarié pour toujours par mon manque absolu de talent en quoi que ce soit. Je n'ai pas moyen de me faire une vie comme je veux parce qu'il faudra pour cela gagner de l'argent, et je n'ai aucun autre moyen de m'enrichir que la voie classique des études et du succès professionnel. J'ai passé et je passerai ma vie à construire tout ce que je serai aux yeux de la société sur un parcours scolaire réussi. Ça me fait chier.
Je n'ai pas grande envie de cette vie qui m'attend, qui me regarde et qui semble toute faite, toute simple, prête à ce que je lui tombe dans les bras. Si c'est mon destin de finir avocate, alors que tout mon être me veut artiste alors que mon cerveau ne suit pas, pourquoi doit-on lire sur internet des histoires de road less traveled tellement belles, et tellement critiques de la vie classique ? Je n'y peux rien moi, ou pas grand chose, si je suis là où je suis. Il y a les choses pour lesquelles je suis douée et celles où je ne le suis pas, les choses vers lesquelles mon esprit semble tendre, mais qui me sont refusées, par manque d'intelligence ou de talent. Pourquoi ces choses ne sont-elles jamais compatibles ? Qu'est-ce que je sais bien faire ? Plus ou moins cuisiner, étudier, écrire. Qu'est-ce que je tendrais à faire ? Des photos, de l'écriture, de la cuisine. De toutes ces choses, seules les études me seront utiles.
Si j'avais pu, j'aurais fait de la physique, mais depuis le CE1 je suis à la traîne en maths. Pas de sciences pour moi. Arrête de rêver des étoiles, les étoiles sont pour les autres.
Plus que tout, je voudrais être reconnue pour ce que je suis, plus pour ce que je suis censée être, et vers lequel je me dirige constamment. Je me bats constamment contre ce que je deviens, en désapprouvant ce que je suis.
Dans les médias ils parlent des rêveurs, en présentant des grands artistes ou des gens qui ont un impact. Tu n'es pas rêveuse, toi, tu es étudiante en droit franco-allemand. Ce que cela t'apporte ? Du divertissement surtout, rien d'autre, tu as mis quatre mois à réaliser quels étaient les débouchés possibles. Rien d'inspirant. Les rêveurs sont sur Instagram et les universitaires te déversent leurs connaissances sur la tête. On te parle de trouver ta place.
Je vais rendre la société heureuse, succès professionnel, carrière, avec un peu de chance. Je suis capable de réussir de l'exacte manière qui semble attendue. (Techniquement, je ne travaille pas assez pour y arriver vraiment, mais théoriquement je suis sûre que je pourrais. J'espère que ce n'est pas trop hautain que de dire ça.) Mon père sera fier, il me l'avait bien dit, c'est bien le droit. Coup de gueule et quasi-exagération. Mon père sera fier de moi, quoi que je fasse.
Sortez-moi d'ici avant que j'étouffe, avant que je parte, loin de vous, loin du monde.
Il y a des gens avec du vrai talent photographique, on les appelle des photographes. Je ne serai jamais photographe, comme je ne saurai jamais jouer de la guitare, comme je n'écrirai jamais ailleurs que sur ce blog à quatre lecteurs.
Je n'aurai jamais assez d'argent pour voyager, je me tuerai avant. (Pas la peine d'appeler SOS suicide où je ne sais quoi, j'ai promis de finir ma licence d'abord).
Je ne sais pas quoi faire. Je suis paumée. On me conforte dans ma vie actuelle, à me dire que c'est très bien et beau et respectable. Je m'en fous, parce que je n'en veux pas. Ça m'ennuie, et je vous regarde, et le monde va de travers. Je veux établir un plan de sortie. Je vais essayer d'apprendre la photo, et d'apprendre la fiction. Je voudrais raconter des histoires. Je voudrais être plus gentille. Je voudrais devenir quelqu'un que les gens n'oublient pas tout de suite. Je ne veux pas être évidente, parce que je ne le suis pas. Ce que mes profs et mes connaissances ne réalisent pas, c'est que je refuse que quoi que ce soit ne soit tracé au point où j'en suis.
Je vais finir ma licence. Après je m'en irai. Je ferai ma vie moi-même, loin du chemin mille fois marché qui tente de m'inviter avec ses promesses de lauriers. Rappelez-moi que ma licence obtenue, je fuirai. Le travail de maintenant n'est que la nourriture pour atteindre l'avenir, et l'avenir sera un festin.
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Oneshot
Fandom : Pokémon - animeverse - Team Rocket
Genre : général, participation challenge
Rating : K
Personnages/Pairing : Domino, Shaymin
Timeline : au choix
« Dans le langage des fleurs, la tulipe symbolise l’amour et les sentiments dérivés. »
Un soupir de satisfaction s'échappa de ses lèvres fines tandis qu'elle descendait du train. Une petite brise rendait l'atmosphère printanière agréable et le soleil brillait juste comme il le fallait. La jeune femme n'avait néanmoins pas reproduit l'erreur qu'elle avait commise lors de sa mission dans le désert, à Hoenn : elle avait bien pensé à fourrer un énorme tube de crème solaire dans son sac, ne tenant pas franchement à réitérer l'expérience de pouvoir rivaliser avec un Ecrapince en terme de couleur. Bien que très attachée à son travail, elle était plus qu'heureuse de finalement pouvoir prendre un repos bien mérité. Celle qui se faisait appeler Domino depuis plusieurs années maintenant n'avait pas eu beaucoup de mal à négocier des vacances avec Giovanni. Le Boss de la Team Rocket, à chaque fois satisfait des résultats de ses missions avait consenti à lui laisser carte blanche pendant une semaine et elle avait choisi Sinnoh comme destination. C'est ainsi qu'elle avait troqué son habituel uniforme contre une tenue civile qui attirerait bien moins l'attention : un simple jean qui mettait ses jambes fines en valeur, ainsi qu'une tunique blanche en dentelle, parfaite pour le temps printanier. Une capeline en paille complétait sa tenue, car une fois encore, elle se méfiait du soleil. A son bras, il y avait son gilet gris, qui pouvait sembler superflu pour le temps. Mais elle n'avait jamais oublié ce vieux dicton : en avril, ne te découvre pas d'un fil ! La jeune femme s'avançait dans le petit village qui se présentait à elle. Des montagnes l'entouraient et, plus loin, elle pouvait apercevoir un champs de fleurs s'étendant à perte de vue. Les souvenirs la submergèrent et c'était comme si une douce chaleur avait envahi tout son être. Un sourire éclaira son doux visage, tandis qu'elle accéléra le pas jusqu'à une petite maison. Cette modeste mais bien entretenue bâtisse, elle la connaissait bien. Mais cela faisait tellement longtemps qu'elle n'y avait pas mis les pieds. La dernière fois, il lui semblait qu'elle n'avait que quinze ou seize ans, grand maximum. Son séjour avait été rapide, elle en gardait de mauvais souvenirs. Elle espérait seulement que celui-ci se passerait bien. Avalant sa salive avec difficulté, elle lâcha un nouveau soupir, avant de sonner. La sonnette n'avait pas changé depuis toutes ses années, ce qui lui fit inconsciemment serrer le poing : elle était tendue, incertaine, et ça ne lui ressemblait vraiment pas. Habituellement, celle que l'on connaissait sous le nom de Domino, de l'Agent 009 ou de la Tulipe Noire était une jeune femme sûre d'elle, arrogante, même. Certains iraient peut-être jusqu'à la qualifier d'insupportable. Mais là, c'était comme si elle retombait en enfance. Et pour cause, un flot d'émotions contradictoires la submergea lorsque la porte s'ouvrit et qu'une femme âgée qu'elle dépassait d'une tête à présent lui apparu, semblant étonnée. « Ma Tulipe ? C'est bien toi ? » Son cœur se serra, sa bouche était sèche. Elle avait du mal à croire que sa grand-mère l'appelait encore comme ça, après tout ce qu'elle avait fait et continuait à faire. Et surtout, ce surnom avait tant changé de signification à ses yeux durant toutes ces années... « C'est bien moi... » Son ton était peu assuré et avant même qu'elle ne puisse ajouter le moindre mot, la petite femme aux cheveux d'argent l'avait enveloppée dans ses bras avec une vivacité étonnante pour son âge. « Oh, Floriane, je te croyais perdue à tout jamais ! » La pensée que c'était peut-être bien le cas traversa l'esprit de Floriane, qui n'avait pas entendu son prénom depuis des années. Mais elle s'abstint de commentaire, se contentant d'étreindre à son tour son aïeule, réalisant tout juste à quel point elle lui avait manqué. Les deux femmes pénétrèrent dans la petite maison qui n'avait pas réellement changé depuis toutes ces années : des cadres ornaient la cheminée éteinte, des napperons étaient disposés un peu partout et surtout, une odeur florale caractéristique flottait dans l'air. La jeune femme avisa un bouquet de gracidées posé sur la table basse. Il semblait que sa grand-mère avait suivit son regard, puisqu'elle répondit à sa question mentale. « J'ai gardé le petit des voisins et voilà comment ils m'ont remerciée. Tu te souviens sans doute du champs de fleurs, n'est-ce pas ? On ne pouvait pas t'en déloger ! » Ces mots arrachèrent un sourire à la jeune blonde. Évidemment qu'elle se souvenait... C'était l'un de ces rares étés où ils venaient à Sinnoh rendre visite aux parents de sa mère de sa mère. Floriane adorait y aller : son grand-père préparait toujours de délicieuses pâtisseries et sa grand-mère l'emmenait au champ de fleurs situé non loin du village. Un champs entièrement recouvert de gracidées, quand arrivait la saison. Elle pouvait y passer des journées entières à jouer avec des Pokémon sauvages ou simplement à profiter du doux parfum des fleurs et du soleil pour faire une petite sieste. Mais ce jour-là en particulier resterait dans sa mémoire. « Et, toi, la blonde, t'es sur mon territoire ! » Interdite, Floriane se retourna pour se retrouver nez à nez avec un Pokémon blanc et vert avec ce qui semblait être des fleurs de gracidée de chaque côté de la tête, qu'elle n'avait jamais vu auparavant. « La blonde ? Je te prierais d'être plus poli, nabot ! Je m'appelle Floriane. » La jeune fille qui ne devait pas avoir plus de dix ans avait déjà du répondant. Elle fixait le petit Pokémon avec un air de défis, ne bougeant pas d'un pouce. Il sembla s'amuser d'une telle réponse. « T'es une dure à cuir, mais c'est vrai que toi, tu ne peux pas voler. » C'est à ce moment que le « nabot » se métamorphosa sous ses yeux, avant de s'élever dans les airs. Émerveillée, Floriane n'arrivait pas à décrocher son regard de ce Pokémon surprenant, avec qui elle passa toute l'après-midi, puis les vacances entières. Shaymin, le Pokémon gratitude, était devenu un ami avec qui elle aimait passer du temps : ils se lançaient des défis stupides, jouaient ou parlaient, tout simplement. Et elle rêvait de voler comme lui, un jour. Mais il fallait retourner à la maison, les vacances étaient terminées. L'année suivante, la famille de Floriane ne retourna pas à Sinnoh. L'année d'après non plus. Ce ne fut que pour l'enterrement de son grand-père qu'elle suivit ses parents à contrecœur. Mais ce n'était pas la saison des gracidées. C'était la saison de rien, d'ailleurs. Elle ne pouvait pas oublier Shaymin et ses grand-parents lui manquaient. Et puis cela ne se passait pas si bien que ça, avec ses parents. Ils se disputaient entre eux, leur mauvaise humeur déteignant forcément sur leur fille, qui se comportait de plus en plus mal. Au point d'avoir de bien mauvaises fréquentations. On entendit parler de l'incendie d'une maison dans les environs de Carmin-sur-Mer. Le couple qui y habitait trouva la mort. Leur fille unique, une jeune femme de dix-sept ans, demeurait introuvable. A cette époque, il arrivait à Floriane de ne pas rentrer durant plusieurs jours. Elle inventait des bobards qu'elle servait à ses parents pour être tranquille. Et puis la tragédie survint. Elle se sentait coupable. Coupable de ne pas avoir pu être là, d'avoir traîné avec ces sbires de la Team Rocket, qui semblaient tellement plus intéressants que la monotonie des disputes qu'elle vivait à la maison. Et elle avait perdu ses parents. Floriane avait bien songé à aller voir sa grand-mère. Mais cette culpabilité tenace l'en empêchait. Alors elle se contentait de lettres courtes. Elle n'avait pu se résoudre à lui laisser penser qu'elle l'avait perdue pour toujours elle aussi. Alors de douce tulipe, elle était devenue la Tulipe Noire, Domino. Floriane était en quelque sorte morte dans l'incendie avec ses parents, au final. « Ma Tulipe, tu semble aller bien. Mais j'aimerais savoir... Où étais-tu pendant toutes ces années ? » Retour au présent. Floriane observa sa grand-mère, qui semblait incertaine, ne croyant de toute évidence pas que son unique petite fille se trouvait devant-elle après plus de quatre ans sans l'avoir vue. La jeune femme ne pouvait que comprendre ce sentiment. « C'est une longue histoire, Grand-Mère. Penses-tu que je pourrais te la raconter comme on le faisait avant ? » Une lueur d'espoir éclaira le regard de Floriane. Elle n'avait jamais osé revenir ici par elle-même. Elle avait pris ces vacances comme une véritable opportunité. « Je prépare du thé et nous allons dans le champs. Les gracidées sont particulièrement belles, cette année ! » Sa grand-mère lui offrit un sourire qui lui réchauffa le cœur. La culpabilité lui avait fait attendre tout ce temps... Mais peut-être qu'elles pourraient rattraper le temps perdu. Et peut-être même qu'elle pourrait revoir un vieil ami, qui sait ?
« De couleur noire, la tulipe est un symbole d'un amour intense qui se vit dans la souffrance. L’être aimé peut être décédé. On est prêt à tout pour revivre cet amour, même jusqu’à mourir pour lui. »
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Bonjour. Je m'appelle Hortense. J'ai 25 ans. Je fais mes premiers pas dans ma vie d'adulte, je garde encore un pied, un orteil, dans l'adolescence. Je suis dans ce tournant entre la fin des études et l'activité professionnelle : virage serré ou large boucle ? J'hésite. Il y a tellement de possibilités qui s'offrent à moi.
Exercer le métier que j'ai choisi, que j'ai appris, dans le monde de la santé, devenir soignante, venir en aide à celles et ceux qui en ont besoin. On me dit souvent : "sage-femme, quel beau métier, faire naître des bébés !" La réalité n'est pas aussi simple.
Partir, voyager, voir du pays, faire le tour du monde, changer d'horizon, rencontrer des tas d'autres personnes, découvrir des tas d'autres modes de vie.
M'installer, aménager mon "chez moi", mon "chez nous", me marier, avoir un bébé, construire une maison, fonder une nouvelle famille.
Tourner la page, repartir dans une nouvelle direction, aller vivre loin de la ville, rénover une vieille ferme, élever des ânes, produire des savons bio au lait d'ânesse.
Tout m'attire et tout m'effraie. L'avenir, et son incertitude, me séduisent et m'angoissent. Vivement demain, vivement plus tard, et en même temps, c'était tellement bien, avant ! Maman, tu m'as donné la vie, merci beaucoup, mais des vies, je crois qu'il m'en faudrait plusieurs !
Bonjour. Je m'appelle Alice. J'ai 31 ans. Ma vie a connu un changement radical il y a huit ans, au moment de ma première poussée de sclérose en plaques. La découverte brutale de cette maladie a d'abord été un énorme choc. Quelle injustice ! Pourquoi moi ? Qu'ai-je fait pour mériter ça ? J'ai tout essayé : faire comme si de rien n'était et tenter de continuer à vivre "normalement", combattre, combattre à tout prix et m'engager dans une lutte sans merci contre cet ennemi venu d'ailleurs, m'abandonner au désespoir, me plaindre et me faire plaindre, chercher ailleurs, oui mais où, la force que je ne trouvais plus en moi, en vouloir à la terre entière et aux médecins en particulier d'être incapables de me débarrasser de ce truc...
Il m'a fallu du temps, mais j'ai fini par comprendre que toutes ces voies étaient sans issue. Mon chemin a alors été celui de la résilience. Apprivoiser ma maladie, apprendre à la connaître, à me connaître aussi, non pas comme on croit se connaître, mais en profondeur, dans les moindres détails, dans mon corps et dans ma tête. Ce chemin dans lequel je me suis engagé est long, avec des hauts et des bas, mais il me permet de dire aujourd'hui, que je suis une "sepienne apaisée".
J'ai à peine franchi le cap des trente ans, mais j'ai déjà une longue histoire derrière moi. Cette histoire, je souhaite la raconter, avec l'espoir que mon témoignage soit utile à d'autres personnes, confrontées à une maladie grave, que la science moderne ne sait pas guérir.
Bonjour. Je m'appelle Noémie. J'ai 43 ans. Il y a deux ans, j'ai traversé une période de crise. La crise de la quarantaine ? Je ne sais pas, mais une chose est sûre, c'est que mon boulot, je n'en pouvais plus ! Quinze années d'une "brillante carrière", un "poste à responsabilités", un salaire qui me mettait définitivement et largement à l'abri du besoin, un bel article paru dans la presse spécialisée racontant mon "parcours sans faute"... Et après ?
Parler de "crise" est un euphémisme. J'ai vraiment sombré, j'ai eu envie d'en finir... Quoi ? Mourir pour mon boulot ? Ça va pas la tête ! Ça a été le déclic. Il fallait que je trouve autre chose. Qu'est-ce que je savais faire d'utile ? À première vue, pas grand chose, ma vie antérieure m'ayant pas mal éloignée du monde réel. Alors, j'ai décidé de prendre le temps. Réfléchir, lire des livres, entendre des conférences, explorer les ressources inépuisables d'Internet...
Cette question du rapport au temps revient dans toutes mes réflexions. J'avais passé tellement de temps à en manquer ! J'ai fini par comprendre qu'il est possible de rétablir une relation plus sereine avec le temps, quelle que soit son activité, même dans le monde ultra-pressé dans lequel nous vivons. C'est cette expérience, cette connaissance que je souhaite partager maintenant.
Peut-être que cela aurait été plus simple de choisir de devenir fleuriste ou pâtissière ? Peu importe si mon futur métier n'existe pas encore, j'ai l'intention de l'inventer !
Bonjour. Je m'appelle Cécile. J'ai 54 ans. La cinquantaine, ça commence à compter, je pourrais déjà raconter pas mal de choses. Plonger dans mes souvenirs. Suis-je assez vieille pour écrire mes mémoires ? La mémoire, parlons-en justement ! Je m'en méfie comme de la peste. Elle fait le tri, elle simplifie, elle édulcore, elle peut même mentir. Ce dont je me souviens aujourd'hui, cela s'est-il réellement passé comme ça ? Je voudrais me souvenir de certains événements marquants de mon passé, mais les images que j'en garde sont floues, comme de vieilles photos décolorées.
Ce que je sais, c'est que je ne suis plus comme je l'étais il y a une vingtaine d'année. La vie s'est chargée de me polir, comme un galet roulé par la mer ou le torrent. Elle m'a même rabotée, j'y ai d'ailleurs perdu mon sein gauche, et pas mal de mes illusions. Mais ce n'est pas ce dont je souhaite parler. Ce que j'ai envie de partager, ce qui compte énormément à mes yeux, c'est ce sentiment que j'ai de me sentir amoureuse. Plus de vingt ans après, je suis amoureuse, comme si c'était le premier jour. Et même peut-être plus. Non, pas plus, mais mieux. Mieux, parce que moins inquiète, moins dépendante.
Amoureuse et heureuse. Heureuse de sentir cette chaleur, cette vague qui me remplit, qui fait se dilater ma poitrine et monter un sourire béat sur mes lèvres. Amoureuse comme une évidence, sans plus me poser de questions, d'un sentiment plus vaste, qui rejaillit au-delà de la personne aimée, pour toucher à l'Amour, avec un grand A, celui qui nous dépasse et nous permet d'entrevoir l'éternité.
Bonjour. Je m'appelle Sylviane. J'ai 62 ans. Je n'ai pas de mari, pas de concubin, pas de compagnon, juste quelques amants occasionnels. Je n'ai pas d'enfants, plus beaucoup de famille, mais beaucoup d'ami·e·s, disséminé·e·s un peu partout aux quatre coins du monde. J'ai passé quarante ans de ma vie à tenter de transmettre le goût de la lecture à des générations d'adolescents boutonneux. J'y suis rarement parvenue. Pourtant, les livres, je les adore. Ils me nourrissent, me font rêver. Ils m'ont longtemps permis de voyager en imagination. Aujourd'hui, je préfère voyager pour de bon.
J'ai une attirance particulière pour les pays du sud. Je suis prête à partir demain, si l'occasion se présente. Mes destinations de prédilection : l'Italie, le sud de l'Espagne, le Maroc, la Colombie, la Réunion... Quel point commun entre elles ? Ces endroits de la planète sont connus pour leurs sites de vol libre. Mon autre passion, avec les voyages, c'est le parapente. Un univers très masculin, mais dans lequel je me sens à mon aise.
C'est banal de dire cela, mais voler, c'est réaliser le rêve d'Icare. C'est toucher le ciel, se prendre pour un oiseau. C'est prendre du recul, de la hauteur, voir le monde sous un autre angle, ce que devraient d'ailleurs faire, au propre comme au figuré, tous ceux qui se plaignent de leur sort, le nez collé au ras des pâquerettes, enfermés dans leur petit monde étriqué. Mais là n'est pas la question. Voler, pour moi, c'est expérimenter la légèreté, savourer la solitude, vivre la liberté...
Bonjour. Je m'appelle Mireille. J'ai 75 ans. J'espère avoir encore un bout de chemin devant moi. Parfois, mon corps me joue des tours, celles que je nomme "mes petites douleurs familières" se rappellent à moi : un genou qui coince, une vertèbre qui bloque... Mais j'essaie de ne pas trop les écouter. Je me dis que j'ai de la chance, que cela pourrait être pire. D'ailleurs, mon pauvre Édouard, lui, a connu pire. Satané cancer... Alors, quelques articulations rouillées, qu'est-ce que cela peut faire ? Tant que cela ne m'empêche pas de marcher ! D'ailleurs, j'ai l'impression que tant que je pourrai continuer de marcher, rien de grave ne pourra m'arriver.
Je peux rester plusieurs semaines, plusieurs mois, chez moi, à m'occuper de mon jardin et à me contenter de petites balades en ville ou dans les environs. Et puis soudain, l'appel du chemin se fait irrésistible, il faut que je me mette en marche, c'est plus fort que moi. Il ne me faut pas longtemps pour faire mon sac à dos. J'enfile mes vieilles chaussures, dont les semelles ont foulé tant de sentiers. Mon bâton, ma casquette, et c'est parti ! Si je ne pars pas à pied directement de chez moi, un train me conduira jusqu'au départ de l'itinéraire que je souhaite rejoindre. Il paraît qu'il y a 60 000 kilomètres de sentiers balisés en France. Je pars moins longtemps, moins haut qu'avant, mais il y a toujours un chemin qui m'attend. Tant que je marche, je suis en vie !
Bonjour. Je m'appelle Arlette. J'ai 86 ans. Dans ma famille, je suis la dernière de ma génération. Je me prépare à franchir la dernière porte à mon tour, mais je ne suis pas vraiment pressée ! À mon âge, chaque jour qui passe est un jour de gagné. Je ne me plains pas, j'ai de la chance de ne pas être plus mal en point. Mon genou, avec sa prothèse, se rappelle à moi de temps en temps. Mais j'ai trouvé la solution : je reste dans mon fauteuil ! Mes enfants me répètent que je devrais marcher, que cela me ferait du bien. Mais pourquoi faire ? De toute façon, ce n'est pas grave, je suis bien, dans mon fauteuil.
Non, l'ennui, c'est que parfois, j'ai l'impression d'avoir des courants d'air dans la tête. J'oublie sans arrêt des trucs. Je cherche partout mon téléphone alors qu'il est dans ma poche. Je vais jusqu'à la cuisine et quand j'y arrive, je ne sais plus ce que j'étais venue chercher. Je ne me souviens plus du début du livre que je suis en train de lire. Mais après tout, quelle importance ?
La solitude ne me pèse pas, enfin pas trop. Je suis tranquille, je fais ce que je veux. Je n'ai pas besoin de grand chose. Je m'assois dans mon fauteuil, avec ma couverture, et je regarde par la fenêtre. Je ne sais plus ce que j'ai fait de mon téléphone. Si jamais quelqu'un m'appelle... Tant pis... Je regarde par la fenêtre, je ne m'en lasse pas. Je regarde les petits oiseaux qui viennent picorer au pied de mes rosiers. Je regarde les nuages qui courent dans le ciel. Je regarde l'herbe qui pousse. J'ai tout mon temps. J'attends...
Hortense, Alice, Noémie, Cécile, Sylviane, Mireille, Arlette : sept femmes, sept tranches de vie. Sont-elles réelles ou inventées ? S'agit-il de témoignages ou de fictions ? Vérité ou mensonge ? Après tout, quelle importance ? Que ces femmes existent vraiment, qu'elles soient inspirées de personnes réelles, ou qu'elles soient entièrement le fruit de mon imagination, qu'est-ce que cela peut faire ? Quand nous nous laissons embarquer dans un bon roman, un bon film, une belle histoire, que cela ne soit pas réel n'a pas grande importance, puisque, dans notre tête, tout semble parfaitement vrai. Au bout du compte, la réalité est toujours toute relative, la vérité, une illusion, la fiction, un utile mensonge. Entre mensonge et vérité, la frontière n'est pas toujours si nette.
En fait, une seule de ces sept femmes est bien moi. Oui, mais laquelle ?
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sommaire
Fairy Tail
I approve of your bond
remember
soulmate
sing
hallowed end
Fandom Harry Potter
les amis d'hier seront les ennemis de demain rupture
Fandom Percy Jackson / Les Héros de l'Olympe
le dernier arbre
Fictions Originales
Love Is The Oldest Kind Of Magic rouge
the hanging Ttee
withered flowers
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TOMORROW IS ANOTHER DAY
Tome : 2.
Nombre de chapitres: 22 / 27.
Pairings: Nick Jonas & Katlyn Itachi.
Synopsis: "Katlyn ignorait la raison pour laquelle elle se refusait à rendre cette rupture publique, peut-être pour éviter que les paparazzis ne la harcèlent jour et nuit. Déjà qu'ils tenaient à savoir qui était Sam, ce qu'elle ne voulait pas leur dire. Pas pour l'instant. Elle devait le préserver du monde médiatique."
CHAPITRE 22: ENTENTE
Nick regardait Katlyn comme si elle venait de commettre la pire des gaffes. Bien au contraire. Elle lui expliquerait tout ça plus tard. Elle ne lançait pas de défi comme ça au hasard parce qu'elle avait envie de s'amuser. Non, du tout. Ces deux concerts étaient en réalité un coup de pub pour permettre aux garçons de reprendre leur carrière avec le nouvel album. C'était Kevin Senior qui avait suggéré cette idée. Elle venait tout juste de la lancer sur les rails. Maintenant, il n'y avait plus qu'à tout mettre en place. Nick continuait de la regarder avec son air éberlué. Katlyn attrapa l'ordinateur et le déposa sur la table basse. Maladroit comme il était, Nick serait bien capable de le faire tomber. Elle avait bien envie de le frapper pour le ramener à la réalité mais ça ne le ferait pas vraiment devant la caméra, surtout qu'ils étaient supposés être toujours ensemble. L'envie la démangeait quand même. Il faudrait qu'il apprenne à ne pas profiter de chaque occasion pour tenter de la reconquérir. Katlyn ignorait la raison pour laquelle elle se refusait à rendre cette rupture publique, peut-être pour éviter que les paparazzis ne la harcèlent jour et nuit. Déjà qu'ils tenaient à savoir qui était Sam, ce qu'elle ne voulait pas leur dire. Pas pour l'instant. Elle devait le préserver du monde médiatique. Tant qu'il resterait hors du champ des caméras et des appareils photos, il serait tranquille et en sécurité. Quand on parle du loup, on en voit le bout de la queue ! Sam se montra avec les deux jumeaux. Emy se glissa entre Nick et Katlyn tandis que Chris prenait place sur les genoux de Nick. Ce geste étonna sa mère. Aux dernières nouvelles, ces deux-là ne s'entendaient pas. Nick parut tout aussi surpris que son ex mais ne repoussa pas le petit garçon. Sam, quant à lui, se blottit contre Katlyn et ferma les yeux. La jeune maman passa doucement ses bras autour de lui et le berça inconsciemment pour rassurer l'enfant apeuré qu'il était. Tout ce beau monde était censé dormir depuis un moment.
— On n'arrive pas dormir ! s'exclamèrent les jumeaux.
Au moins, Katlyn avait la réponse à la question qu'elle allait poser. Nick détourna enfin son regard de la jeune femme pour le reporter sur Christopher qui, pour une fois, n'avait pas l'air de le détester. Sur le tchat, les messages pullulaient. Les jumeaux s'amusèrent à saluer la caméra.
— J'accepte de répondre à quelques questions de plus. Ensuite, je vais m'occuper de ces vilains garnements. Nick sera tout à vous.
Nick reprit l'ordinateur et le plaça en équilibre sur son genou, empêchant les petites mains de Christopher de toucher au clavier. Il prit quelques secondes pour lire les tweets qui défilaient triant les questions des exclamations de bonheur dûes à ce charmant tableau de famille qu'ils leur offraient ; une famille unie mais seulement en apparence.
— « Katlyn, si tu perds ton pari, qu'est-ce que tu nous donnes en échange ? » Question pertinente.
— J'organise un concours et vous pourrez gagner une rencontre avec le groupe.
Nouveau coup d'œil de Nick dans sa direction. Il se demandait vraiment ce qu'elle était en train de faire. Katlyn rit sous cape. Il le saurait bientôt. Nick retourna à son écran.
— « Tu as fait un duo avec J. Bieber il y a quelques années. Tu crois qu'il accepterait de remonter sur scène ? »
Encore une chose dont Nick n'était pas au courant. Katlyn le vit se poser des questions du genre : « Qui c'est d'abord ce Bieber ? Il a osé l'approcher pendant mon absence ? » Ça ne lui plaisait pas. Ça ne lui plaisait pas du tout. Si elle poursuivait dans son raisonnement, il devait actuellement être en train de se dire : « Il va falloir que je demande des comptes à ce nimbus qui a osé l'approcher. Non mais ! Katlyn est à moi et elle le restera aussi longtemps que je serais en vie. » Il savait pourtant que Katlyn ne serait pas du tout d'accord avec le fin fond de ses pensées mais elle savait qu'il ne pouvait pas s'empêcher d'être jaloux du fait qu'un autre que lui ait osé l'approcher.
— Je peux éventuellement le contacter mais je suis quasiment sûre qu'il acceptera de remonter sur scène. Peut-être même que nous interpréterons ce duo que nous avons enregistré.
Nick se posait toujours des questions mais Katlyn fit mine de ne pas être disposée à y répondre. Elle avait décidé de l'ignorer une nouvelle fois. Il n'aimait pas cette attitude et ça le faisait énormément souffrir. Elle le savait. Elle le sentait. Elle le connaissait tellement bien qu'elle savait même qu'il était en train de se dire : « Si seulement elle pouvait s'en rendre compte... », ignorant le fait qu'elle n'était pas aveugle en ce qui le concernait. Elle le surveillait de près. Que croyait-il ?
— « Pourquoi est-ce que tu traduis ce que tu dis en langage des signes ? »
— Nick est un peu dur de la feuille depuis l'explosion. Je suis obligée de traduire ce que je dis afin qu'il puisse comprendre. Rassurez-vous, ça ne durera pas. Dans quelques jours, il sera en pleine forme. En attendant, je le garde au chaud à la maison.
Katlyn leur adressa un grand sourire pour faire passer la nouvelle. Visiblement, Nick n'avait pas parlé de ce petit problème avec ses fans. Elle n'avait pas dit qu'il était complètement sourd et qu'il était anormal que ça dure aussi longtemps. Elle avait seulement avoué qu'il avait quelques problèmes.
— « Qui est cet enfant que tu serres contre toi ? »
— C'est une longue histoire mais, pour faire simple, Sam est un jeune orphelin que je connais depuis longtemps et que j'ai pris sous mon aile il y a peu de temps.
Nick lut une question et changea de comportement. Katlyn lui demanda de la lui lire. Il refusa mais elle insista. Il finit par céder et, d'une voix hésitante, la lut à haute voix.
— « Qui est le père de tes enfants ? Qui a bien pu te mettre enceinte si ce n'est Nick ? »
— Non, Nick n'est pas le père des jumeaux et je pense que ça se voit aisément si on les observe bien.
— « Dans ce cas, comment es-tu tombée enceinte ? »
Katlyn pâlit. Cette question était tout à fait légitime. Ils étaient en droit de se demander qui était le père des jumeaux. Nick était tenu à la promesse de rester pur jusqu'au mariage. Tous deux savaient qu'il avait brisé cette promesse, au même titre que Joe. Si pour l'un, cela devait rester un secret, pour l'autre, ça avait malheureusement été le scoop que tout le monde s'était arraché des semaines voire même des mois entiers. Le pauvre était totalement dévasté de s'être fait ainsi manipuler. Il n'était pas sorti de chez lui durant tout ce temps. Katlyn avait même été obligée de faire intervenir Big Rob au bout d'une semaine. Elle avait forcé Joe à s'installer à la résidence pour garder un œil sur lui et ne pas le laisser se refermer sur lui-même. Nick posa sa main sur l'épaule de Katlyn et la pressa affectueusement, la ramenant au sujet présent. Les images de ce qui s'était passé il y quatre ans lui revenaient en tête. Ces images la répugnaient toujours autant mais elle pensait qu'il était temps de dévoiler la vérité à ce sujet. Ses doigts effleurèrent la main de Nick, provoquant une sensation étrange dans tout son corps, une sensation de chaleur et de bien-être qu'elle n'éprouvait qu'en sa présence. Cela la rassura, seulement un peu.
— Je pense qu'il est temps de l'avouer maintenant. J'ai longtemps gardé cela pour moi mais, avec le temps, c'est devenu trop lourd. Il y a quatre ans, Nick et moi avons été enlevés pour quelques obscures raisons. Seulement, notre kidnappeur ne s'est pas contenté de nous séquestrer. J'ai été violée. Quand j'ai appris, bien plus tard, que j'étais tombée enceinte de ce monstre, il était trop tard pour avorter. Je n'ai jamais regretté d'avoir gardé mes enfants.
Katlyn avait tenté de garder une voix égale mais tout le monde avait aisément remarqué qu'elle était tendue. Elle n'avait plus la force de sourire. Évoquer ce souvenir lui faisait toujours autant de mal, d'autant que c'était un souvenir qu'elle ne cessait de revivre dans ses cauchemars. La main de Nick quitta son épaule et pressa doucement son poignet pour la rassurer. Encore une fois, une sensation de chaleur se propagea à l'intérieur de son corps.
— Tu devrais aller t'allonger un instant avec les enfants. Je vais rester encore un peu.
— Je serais à côté. On va regarder un DVD dans la salle de projections.
— Ouais !
Voilà quelque chose qui ravissait Christopher. Katlyn l'envoya choisir un dessin animé dans la grande vidéothèque. Emy le suivit de près. Après une brève hésitation, Sam finit par les suivre. Katlyn se hissa dans son fauteuil après avoir refusé l'aide de Nick qui profita de l'occasion pour déposer un tendre baiser sur son front, un baiser qui provoqua de multiples sensations incontrôlables en elle. Il la regarda partir un bref instant avant de continuer son tchat. Elle devait lui parler. Elle ne pouvait pas le laisser agir ainsi et profiter de chaque occasion pour se rapprocher d'elle. Elle connaissait ses sentiments et savait que c'était difficile pour lui de la côtoyer sans pouvoir la prendre contre lui. Elle n'allait pas avoir d'autres choix que de le renvoyer chez lui dès qu'il aurait retrouvé l'audition. Elle se rendit dans la salle de projections où les trois jeunes enfants l'attendaient. Elle se débattit un instant avec le BZ qu'elle avait installé ici et finit par le déplier. Les jumeaux se chargèrent d'installer les coussins tandis qu'elle glissait le DVD dans le lecteur après avoir allumé l'écran plat. Ce soir, ils regarderaient Bambi. Katlyn alla ensuite s'installer au milieu du lit. Les enfants vinrent se blottir contre elle pour regarder le film. Ils se faisaient toujours des soirées DVD auparavant. Elle ne savait même plus pour quelle raison ils avaient arrêté. Quoiqu'il en soit, tout le monde semblait ravi de se retrouver ici, même Sam qui appréciait énormément l'attitude maternelle qu'elle avait envers lui. C'était la meilleure chose qu'elle pouvait lui offrir.
Après le départ de Katlyn, Nick avait éludé toutes les questions qui avaient suivi l'évocation de son viol en répondant simplement que c'était à elle de décider si elle voulait - ou non - en parler. Certains continuaient de le harceler à ce sujet. Il choisit de les ignorer. Il n'était même pas là au moment du viol. Il était pourtant sûr que Curt aurait jubilé d'autant plus si Nick avait été conscient et en état de le regarder souiller cette femme qu'il aimait tant. Nick n'aurait pas supporté de voir ça. Il n'aurait pas supporté de l'entendre s'extasier pendant qu'il prenait son pied. Il n'aurait pas supporté d'entendre hurler Katlyn, ni même de la voir le supplier de l'en empêcher. Nick serra les poings à s'en blanchir les jointures, ce qui suscitait les interrogations.
— Je suis désolé. Je ne supporte toujours pas l'idée qu'on ait pu lui faire subir un tel traitement. Si vous voulez bien, on va reprendre le cours de notre tchat.
Cette fois, il ignora définitivement toutes les questions sur le sujet et poursuivit son livechat sans qu'aucun autre incident ne vienne l'interrompre. Il était bien tard quand il quitta enfin tous ses fans. Comme d'habitude, certains le suppliaient de rester un peu plus longtemps mais il ne pouvait pas. Il était vraiment tard et il était fatigué. Il éteignit l'ordinateur et la caméra avant de s'aventurer dans la salle de projections. Le dessin animé était toujours en cours mais tout le monde s'était endormi, y compris Katlyn qui avait gardé ses lunettes sur le nez. Tous les enfants s'étaient blottis contre elle. Nick sourit devant ce tendre tableau. Il monta un instant à l'étage et récupéra la couette de Katlyn. Il redescendit et borda tout ce beau monde, prenant le soin d'enlever les lunettes de sa chère et tendre. Lorsqu'il couvrit ses pieds nus, elle eut une réaction à laquelle il ne s'attendait pas. Réagissant à la douce caresse du tissu, ses doigts de pieds se contractèrent. C'était un geste inconscient, certes, mais c'était quand même le premier mouvement qu'elle faisait depuis qu'elle était paralysée. Nick dut s'assurer que ce n'était pas une hallucination. Délicatement, il passa son index le long de son pied. De nouveau, Katlyn eut cette réaction. Elle ne le croirait jamais si jamais il lui en parlait. Il déposa un léger baiser sur son front, éteignit la télévision et le lecteur DVD avant de s'enfermer dans la salle de bains pour se changer avant de se glisser dans le lit de la chambre d'amis pour la deuxième nuit consécutive. Cette nuit fut horriblement longue. Il passa plus de temps à se retourner dans son lit qu'à dormir. Il se leva à de nombreuses reprises pour errer dans la maison A force de penser à Katlyn, il dut, une nouvelle fois, arranger un petit problème. Ça devenait pénible. En même temps, ça faisait énormément de bien de se soulager. Vers cinq heures du matin, il finit par prendre sa couette et son oreiller et alla s'installer dans le salon. Il alluma la télé et s'allongea aussi confortablement que possible sur le divan. Il se rendit alors compte qu'il entendait. Certes, c'était encore brouillé mais il entendait. Il manqua d'éclater de rire tellement ça le rendait heureux. Il commençait à en avoir ras le bol de ne rien entendre. Il zappa sur Fox News et, après avoir écouté maintes et maintes informations aussi ennuyeuses les unes que les autres que les autres, il finit par plonger dans le sommeil.
— Service cadeau !
Un poids lui tomba dessus, lui coupant littéralement le souffle. Nick ouvrit brutalement les yeux. Ses paupières étaient encore lourdes de sommeil. Pourtant, il se força à garder les yeux ouverts. Il tomba sur le regard bleu électrique de Christopher qui avait l'air bien plus réveillé que lui.
— Va t-en...
— T'es méchant.
— Laisse-moi dormir !
— Non.
— Si je te donne la télécommande, tu me laisses dormir ?
— Okay !
Nick lui tendit la télécommande et se replongea dans le sommeil qui lui tendait les bras. Il sentit Christopher s'installer à ses pieds, se glissant sous sa couette. Nick se rendormit rapidement, inquiet quand même de laisser le petit garçon sans surveillance.
— Zzz.
— ...
— Zzz.
Nick se sentit secoué. Il n'ouvrit pas les yeux et se contenta de grogner. On insista. Il ouvrit les yeux et se retrouva de nouveau face à Christopher qui, d'une façon ou d'une autre, s'était glissé sous la couette afin de lui monter sur le torse. Nick marmonna une question que le jeune garçon ne comprit sûrement pas.
— Tu ronfles !
— C'pas vrai... marmonna Nick.
— Si, c'est vrai !
— Non.
— Si !
— Non.
— Si !
Ils n'auraient jamais fini s'ils s'engageaient sur cette voie. Nick attrapa Christopher et le renversa sur le canapé. A présent, c'était lui qui était allongé et Nick qui était à quatre pattes au-dessus de lui. Ce dernier sourit au petit garçon alors qu'il semblait un peu terrifié par ce que Nick pourrait bien lui faire. Il ne lui voulait pas de mal. Même si Christopher l'avait blessé à de nombreuses reprises, Nick ne lui en voulait pas. Après tout, il ne cherchait qu'à protéger Katlyn. Il était marrant de voir qu'ils avaient tous les deux ce point commun.
— Tu vas voir si je ronfle !
— Oui, tu ronfles !
Nick se mit à le chatouiller partout. Christopher fut d'abord surpris mais il éclata ensuite de rire, essayant de lui échapper mais Nick l'en empêcha, éclatant de rire à son tour. Il était quand même heureux que Chris ait finalement décidé de l'accepter dans son entourage même si ça l'étonnait qu'il l'ait fait aussi brusquement. Le petit garçon se débattait toujours contre lui. Il réussit à le repousser. Perdant l'équilibre, Nick tomba du divan et se retrouva dos à terre. Chris se pencha sur lui et, croyant qu'il allait une nouvelle fois lui sauter dessus, le jeune chanteur se contracta. Le petit garçon éclata de rire encore une fois, se moquant visiblement de lui.
— Je. Ne. Ronfle. Pas.
— Bah, si !
Christopher descendit du canapé et commença à chatouiller Nick, se vengeant du fait qu'il l'ait eu par surprise un peu plus tôt. De nouveau, ils rirent ensemble jusqu'à ce qu'ils n'en puissent plus. Nick était toujours couché sur le sol. Chris, lui, était assis sur son torse. Il avait l'air content. Son estomac grogna. Nick posa son index à l'endroit où se trouvait l'organe.
— On dirait que quelqu'un a faim.
Son estomac se mit lui aussi à grogner en réponse à sa phrase. Chris éclata de rire devant l'air surpris du jeune homme qui lui sourit. Nick consulta sa montre. Il était huit heures passées. Il n'avait dormi que trois heures. Génial. Enfin, la priorité du moment : manger. Il se releva, soulevant Chris en même temps. Ils allèrent s'installer dans la cuisine où il prépara le petit déjeuner. Chris semblait être ravi d'être seul avec Nick, ce qui étonnait vraiment beaucoup ce dernier. Nick répondit honnêtement à toutes les questions de Chris concernant son diabète qui avaient commencé après qu'il l'ait vu se piquer pour tester son taux de sucre. Ils déjeunèrent tous les deux, bavardant comme de vieux copains. Personne n'était levé à part eux. Après manger, Nick fit la vaisselle. Ensuite, ils allèrent s'installer devant la télévision se blottissant autant que possible dans la couette.
— T'es pas méchant, en fait.
Nick tourna la tête vers Christopher, surpris, et plongea son regard dans le sien. C'était fou. Ses yeux étaient tellement bleus qu'on avait l'impression de se noyer dans son regard, de plonger dans un océan d'imagination enfantine. Nick se demandait comment il avait hérité d'un regard aussi profond, aussi bleu. Pour autant qu'il sache, Curt avait les yeux gris foncés. Ça avait même tendance à tirer sur le noir parfois. Katlyn, quant à elle, avait de magnifiques yeux verts tachetés de brun, des yeux qu'elle avait transmis à Emy. Chris le regarda fixement, attendant sans doute une réponse. C'était peut-être le moment d'avoir cette conversation, celle qui donnerait des réponses aux questions de Nick. Délaissant la télévision, il prit la parole.
— Pourquoi tu penses que je suis méchant ?
— Maman pleure à cause de toi.
— Je sais, bonhomme.
— Elle dit que tu lui as fait bobo.
— J'ai fait des bêtises et ça lui a fait mal, oui, mais je ne le fais pas exprès. Je suis un peu comme un grand enfant. Je suis un petit peu perdu. Quand je ne sais pas quoi faire, je fais plein de bêtises.
— Comme moi ?
— Je suis plus grand. Je fais des plus grosses bêtises et ça fait mal, souvent.
— C'est pour ça que maman crie tout le temps contre toi ?
— Ta maman sait que je ne suis pas sage alors elle me gronde pour mes bêtises.
— T'auras pas de cadeaux !
— Hein ?
— Maman dit toujours que si t'es pas sage, t'as pas de cadeaux.
— Ma maman dit ça aussi.
— Maman fait peur quand elle est en colère.
— Oh, oui ! Je suis d'accord là-dessus !
— T'as peur de maman ?
— Seulement quand elle est en colère.
Christopher lui adressa un grand sourire. Le fait que maman Katlyn fasse peur à un grand garçon comme Nick semblait beaucoup l'amuser. Nick lui sourit brièvement. Il était vrai que la situation pouvait paraitre amusante selon les points de vue. Quoiqu'il en soit, il n'était pas le seul à se tenir à carreaux quand Katlyn sortait de ses gonds. Pour autant qu'il sache, Kevin et Joe marchaient aussi droit que lui lorsqu'elle était furieuse et ils avaient plutôt intérêt !
— Nick, t'es pas fâché ?
— Pourquoi tu veux que je sois fâché ?
— Parce que je t'ai fait bobo... Quand j'ai dit que t'étais pas mon papa et quand je t'ai tapé...
— J'ai eu mal mais, ne t'en fais pas, je ne t'en veux pas.
— Je suis désolé. J'avais peur que...
— Que je te prenne ta maman et qu'elle m'aime plus que toi.
Christopher baissa les yeux sur ses mains, semblant gêné que Nick sache ce qui le tracassait. Ce dernier passa un bras autour des petites épaules du garçon pour le rassurer. Il se laissa faire et se blottit contre Nick en bredouillant quelque chose que le jeune homme comprit pourtant sans mal.
— Oui...
— Tu n'as pas à t'en faire. Ça n'arrivera pas. Ta maman t'aime très très fort et jamais je ne pourrais prendre ta place. En plus, je ne le veux pas. Tu es le digne fils de ta mère, Christopher. Jamais je ne pourrais t'enlever ça et jamais je ne le voudrais.
— T'es gentil. Je t'aime bien, en fait.
— Ravi de le savoir.
— Pi t'as sauvé maman. T'es un héros.
— Je suis bien loin d'être un héros, mon grand. Bien loin de cette image... Marmonna Nick.
Christopher ne semblait pas avoir entendu ce qu'il avait dit. C'était mieux. Il venait seulement de l'accepter dans son entourage. Nick préférait ne pas ruiner cette relation naissante. Il était bien content d'avoir eu cette discussion avec lui. Au moins, les choses étaient claires entre eux désormais. Le petit garçon resta tout contre Nick qui ne le lâchait pas. Il leur avait fallu du temps pour en arriver là. Dommage cependant que ce soit dans ces circonstances. Nick était certain que Katlyn n'hésiterait pas à le jeter dehors dès que ses parents seraient rentrés. Joe avait prolongé son séjour à New-York et Kevin ne rentrait pas avant deux bonnes semaines. Katlyn ne le garderait pas plus longtemps ici. Sa présence la dérangeait, il le savait. Elle mourait d'envie de le chasser de chez elle pour ne plus le voir.
— Oh, mon Dieu ! Oh, non ! Je suis en retard !
— Et moi donc !
Christopher et Nick se retournèrent d'un même mouvement vers les propriétaires de ces voix. Ils découvrirent alors Leah et Louna qui devraient être parties depuis bien longtemps.
— Qu'est-ce que vous faites là ?
— On a eu une panne d'oreiller et on a loupé le bus, répondirent les deux filles.
— C'est ballot.
— Il faut qu'on trouve une solution !
— Je vais vous emmener.
— Vrai ?
— Je n'ai rien d'autre à faire de toute façon.
— Je peux venir ?
— Je ne vais pas te laisser tout seul alors que tous les autres dorment encore. Rassemblez vos affaires vous deux, on va s'habiller.
— Chouette !
Nick entraina le petit garçon à l'étage et s'occupa de lui avant de s'habiller rapidement. Ils prendraient une douche en rentrant. Il enfila un T-shirt blanc et un jean. Il posa ses lunettes de soleil sur son nez et redescendit avec Chris. Ils montèrent tous dans le GMC. Les vitres étaient teintées, le véhicule était équipé pour les enfants et, en plus, les clés de Katlyn trainaient sur la table. Nick devait avouer que ça faisait vachement de bien de sortir enfin de la maison. Katlyn refusait qu'il sorte tant qu'il était sourd. Apparemment, le contrecoup de l'explosion s'était enfin dissipé. Il allait peut-être pouvoir aller voir cet homme qu'il avait sauvé à l'hôpital. Il fallait qu'il lui rende son appareil photo qu'il avait gardé dans la confusion. Il n'avait pas regardé ce qu'il contenait. Ça ne le regardait pas. Il s'arrêta un instant à la boulangerie pour prendre le petit-déjeuner des dormeurs et le goûter de tout le monde tandis que Chris zyeutait les bonbons. Pour lui faire plaisir et pour fêter leur nouvelle relation, Nick accepta de lui en acheter, à condition bien entendu qu'il partage avec Emy et Sam et qu'il n'y touche pas avant le goûter. S'il en mangeait avant, c'étaient ses oreilles que Katlyn allait tirer. Elles lui faisaient suffisamment mal comme ça. Si seulement les sifflements pouvaient s’arrêter ! Il avait horriblement mal au crâne. Il attacha Chris dans son siège auto et monta en voiture. Il fouilla dans la boite à gants et avala deux cachets d'aspirine en soupirant. Tout à coup, les sifflements s'amplifièrent, hurlant dans ses oreilles douloureuses. La douleur était telle qu'il avait l'impression qu'on lui plantait un pieu de part en part du crâne. Plaquant ses deux mains sur ses oreilles, il se mit à hurler comme un damné, espérant peut-être que cela ferait passer la douleur qui le tiraillait. Chris se demandait ce qui lui prenait de hurler et de taper des pieds comme ça. Par chance, toutes les vitres étaient teintées, ce qui faisait qu'on ne pouvait absolument pas voir ce qui se passait à l'intérieur de la voiture. Une chance pour lui !
— Ah, nom d'un chien ! Bordel de merde ! Ce que ça peut faire mal !
— Quoi ? Qu'est-ce que t’as ?
Nick continua de jurer, sachant que si Christopher venait à répéter ça, il était un homme mort. Ce n'était pas de sa faute si ça faisait aussi mal ! Il ne savait même pas ce qui se passait, ni pourquoi il souffrait autant. La douleur disparut aussi soudainement qu'elle n'était apparue, le laissant pantelant et tremblant. Son corps était recouvert d'une fine pellicule de sueur. Il était complètement hagard. Il enleva ses mains de ses oreilles, réalisant qu'à nouveau tout était silence autour de lui.
— Génial !
— Nick ! Tu saignes !
Nick se tourna vers Chris, inconscient du fait qu'il lui ait parlé. Le visage du petit garçon révélait qu'il était inquiet à sa façon. Le jeune homme lui tendit son portable qu'il prit, sans comprendre.
— Tu sais t'en servir ? Réponds par un signe de tête.
— Oui, répondit Christopher en hochant la tête.
— Bien. Si je n'arrive pas à conduire jusqu'à la maison, je veux que tu appelles maman, d’accord ?
Chris hocha une nouvelle fois la tête en signe d'approbation et tenta de lui poser une question mais Nick l'éluda d'un simple geste. Il refit face à son volant et respira un grand coup. Il mit le contact et conduisit prudemment, effrayé à l'idée que cette horrible douleur puisse revenir. Heureusement, il parvint à rentrer à la maison sans aucun autre incident. Il fit descendre Chris. Le petit garçon le laissa récupérer petit-déjeuner, goûter et bonbons avant d'attraper sa main et de le tirer à l'intérieur de la maison. Il n'opposa aucune résistance, le laissant faire. Il l'entraina dans la cuisine où ils retrouvèrent Katlyn, Emy et Sam. Ils n'étaient pas levés depuis longtemps. Katlyn avait dû faire appel à Shane pour remonter. Chris adressa un grand sourire à sa mère en la voyant.
— Bonjour maman !
— Bah, où tu étais toi ?
— Nick m'a emmené me promener dehors.
La jeune femme leva les yeux vers Nick, surprise. Elle n'avait toujours pas assimilé, ni compris le fait que Chris se soit tout à coup rapproché de lui. Maintenant, il savait pourquoi. Elle commença à signer pour lui parler.
— Je croyais que tu ne devais pas sortir tant que tu n'entendrais rien.
— J'entendais ce matin.
— Entendais ?
— Nick a pas arrêté de crier taleur. Il avait bobo à ses oreilles. Regarde, il saigne !
Chris lui tira encore le bras pour le rapprocher de Katlyn qui le força à se mettre à genoux pour examiner ses oreilles. Ses doigts étaient recouverts d'une mince pellicule de sang quand elle les retira. Ce n'était pas bon, pas bon du tout.
— Toi, tu vas chez le médecin dès qu'on est prêts. Ce n'est pas normal, ça.
Elle le relâcha, lui ordonnant d'aller s'enfermer dans la salle de bains pour prendre une douche. Nick lui tendit les viennoiseries qu'il avait pris le temps d'aller acheter pour son petit-déjeuner et rangea le goûter et les bonbons avant de s'éclipser dans la salle de bains où il s'enferma un long moment. Il passa tout autant de temps dans son dressing avant d'opter pour une tenue simple et décontractée. Quand il sortit de là, tout le monde avait pris sa douche et se tenait prêt à partir. Ils n'attendaient plus que lui. Ils montèrent dans le GMC tout terrain. Katlyn conduisit sans un mot jusqu'à l'hôpital. Elle avait contacté Josh avant de venir. Ce dernier prit Nick en charge sitôt qu'il fut arrivé. Il l'examina longuement.
— J'ai l'impression que ses tympans ont mal encaissé quelque chose. Est-ce qu'il a été exposé à un bruit désagréable, ultrason ou autre ?
— Je n'en ai aucune idée.
— Un avion.
— Quoi ?
— Y'a un avion qui est passé ce matin quand on était arrêtés. Après, il a crié parce qu'il avait bobo.
— Tout s'explique. Les avions font partie de ces nuisances sonores qui menacent nos tympans chaque jour. Désolé, monsieur Jonas, votre surdité va durer un peu plus longtemps que prévu.
Nick se tourna vers Katlyn qui lui traduisit ce que Josh venait de dire. Il était vraiment verni en ce moment ! Il n'avait vraiment pas de bol. Josh lui prescrivit quelque chose contre la douleur et lui conseilla de se reposer. De toute façon, il n'avait que ça à faire en ce moment. Impossible d'écrire sans nouvel air de musique. Impossible de créer un nouvel air en étant complètement sourd. Il ne pouvait rien faire, hormis lire. Il n'avait plus qu'à se trouver quelques bons romans pour passer le temps. Il allait enfin avoir le temps de lire le bouquin de Katlyn. Encore fallait-il qu'il en trouve un exemplaire. Durant tout le trajet jusqu'à la maison, il regarda l'horizon, se plongeant au fin fond de ses pensées les plus noires. La roue avait tourné encore une fois et avait décidé que sa vie devait être un Enfer. Comme s'il ne souffrait pas assez ! Ils venaient à peine de rentrer quand Chris lui tendit son portable qui vibrait. L'écran indiquait qu'il s'agissait d'un appel de Jake. Il était vraiment temps que Nick change de portable et de numéro. A sa sortie du coma, on lui avait rendu son vieil iPhone qu'il avait gardé avec tous ses contacts mais il était temps d'en changer. Katlyn prit le portable et le décrocha sans lui accorder un regard.
— Ouais ?
— Katlyn, c'est Damon !
— Damon ?
— Enfin, Jake ! Damon, c'est mon vrai nom mais peu importe !
— Qu'est-ce qui se passe ?
— Selena s'est enfuie ! Elle veut quitter le pays !
— Pardon ?!
— Elle est partie il y a quelques minutes avec une valise ! Katlyn, je lui ai dit toute la vérité mais je n'ai pas pu partir quand elle me l'a demandé. Je n'ai pas pu m'empêcher de la surveiller après ça ! Son avion décolle dans une demi-heure à LAX.
— Calme-toi ! Pourquoi est-ce qu'elle quitterait le pays ?
— Parce qu'elle sait toute la vérité ! Sur toi, sur moi, sur Nick ! Elle n'a pas encaissé tout ça !
— J'envoie quelqu'un là-bas. Toi, viens ici mais, surtout, tu ne m'approches pas. Je ne veux pas te voir dans mon entourage ou dans celui de mes enfants. Tu connais la raison pour laquelle j'impose cette condition.
Katlyn raccrocha et tendit le portable à Nick qui le rangea dans sa poche. Elle le regarda fixement.
— Quoi ?
Katlyn commença à lui parler pour lui faire comprendre l'urgence.
— Je sais que ce n'est pas prudent de t'envoyer là-bas mais je n'ai que toi sous la main. Selena est en passe de quitter le pays. Il faut absolument l'en empêcher. Tu es le seul à pouvoir la convaincre. Alors, tu vas filer à LAX et nous la ramener ici ex tempo.
Nick n'avait pas compris les derniers mots de sa phrase mais peu importait. Il prit les clés que Katlyn lui tendait et monta en voiture. Il conduisit rapidement jusqu'à LAX. Ne prêtant pas attention à tous les paparazzis et autres journalistes qui lui couraient après, il pénétra dans l'aéroport et chercha Selena du regard. Le hall d'entrée était bondé. Ça n'allait pas être facile de la retrouver. Nick courut à droite, à gauche, la cherchant partout, la confondant parfois avec d'autres gens. Ce ne fut que lorsqu'il atteignit les guichets qu'il l'aperçut. Elle se rendait dans un couloir d'embarquement. Il serait arrivé une minute plus tard qu'il n'aurait rien pu faire. Rassemblant son courage et conscient du fait que tout le monde - sauf lui - pourrait entendre ce hurlement, il l'appela.
— SELENA !!
L'interpellée s'arrêta pour montrer son billet à l'agent qui contrôlait les cartons d'embarquement mais ne se retourna pas. Le hurlement de Nick se serait-il perdu au milieu du brouhaha qu'il n'entendait pas ? Les gens le bousculaient, formant une masse épaisse et compacte tout autour de lui. Comment allait-il réussir à capter l'attention de son amie pour la persuader de rentrer ?
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Buy me a coffee?
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Buy me a coffee?
DEBUT DU TOME 1
PART I || PART II || PART III || PART IV || PART V
PART VI || PART VII || PART VIII || PART IX || PART X
PART XI || PART XII || PART XIII || PART XIV || PART XV
PART XVI || PART XVII || PART XVIII || PART XIX || PART XX
PART XXI || PART XXII || PART XXIII || PART XXIV || PART XXV
PART XXVI || PART XXVII
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Et voici la suite quand Manuela s'est rendu compte que Delagarde a volé les ailes du costume de Sothis de l'opéra pour se les coller dans le dos et faire sa paire "d'ange".
Hubert tente de la sauver, mais...
Personne ne lui a dit que les couteaux de théâtre qu'ils ont aussi volé à l'opéra sont factices : un ressort permet à la lame de se rétracter quand on appuie dessus pour ne blesser personne lors de la représentation...
Meh, ils ont bien mérité le savon de Manuela !
(et pour le coup de Hubert qui a aussi l'emblème de Seiros sur le flanc, c'est à cause d'un conte de mon coin où pour neutraliser les pouvoirs démoniaques d'un sorcier, le paysan fait en sorte qu'une croix soit gravé sur lui pour le baptiser et repousser le Diable alors, même logique ici : avec l'écaille de Seiros sur eux, ils sont inoffensifs).
La bête aux pieds d'argile
Et pour une fois, je ne vais pas trop faire de blabla au début, je veux juste vous montrer, je vous expliquerait tout après ! Je suis très fière du résultat alors, je veux juste partager au plus vite ! 😃 C'est une idée qu'on a eu en discutant avec @ladyniniane qui faisait remarquer que Delagarde et Hubert ressemblait à la bête de la mer et celle de la terre dans l'Apocalypse alors, voilà le résultat en dessin !
(je sais, c'est en noir et blanc mais, j'aurais peur de le gâcher si je mettais de la couleur qui bavait sur d'autres parties vu que même si c'est du A3, les zones sont assez petites, mon crayon a pas mal travaillé le papier, et j'y ai déjà passé la moitié de ma nuit, plus mon dimanche donc, on va déjà partir comme ça ^^')
Je vais mettre le développement sous la coupe mais, je serais curieuse de connaitre votre interprétation avant de savoir qui est où et ce que veulent dire certaines formes !
Pour commencer, le sujet était "El et Hubert sont les bêtes de l'Apocalypse de la Mer et de la Terre", et je me suis basé sur cette représentation de ses deux créatures pour faire ma version Fodlan de cette histoire.
Delagarde est donc la Bête de la mer qui fait office d'Antéchrist quand l'Apocalypse approche. Elle est donc représenter comme sur l'enluminure, comme une bête avec des couronnes qui se fait adorer alors qu'elle est le mal incarnée mais, comme si l'artiste voulait se moquer d'elle et la représenter dans toute son horreur et la fragilité de son pouvoir.
Je me suis aussi inspiré des représentations de Baphomet vu que comme l'a souvent fait remarqué Fantasy Invader, elle lui ressemble beaucoup et a la même posture que le démon sur son panneau de fin. Alors, je lui ai donné une poitrine, sa couronne qui est censé être les cornes de l'Immaculée sont devenue des cornes de démons, et elle a des ailes mais, contrairement à Baphomet, ce n'est pas les siennes. Ce n'est pas un ange ou une sauveuse mais, elle veut se faire passer pour tel alors, elle veut des ailes d'anges alors, elle s'est clouée et collées des petites ailes dans le dos. ça sert à rien, elle ne pourra jamais voler avec et elle est plus ridicule qu'autre chose avec ces ailes minuscules qui tiennent à peine avec un clou et de la colle qui dégouline, comme elle ne sera jamais une sauveuse pour Fodlan.
D'ailleurs, elle porte aussi la couronne du Royaume et la bannière de l'Alliance sur ses cornes mais, pour la couronne, elle la porte n'importe comment, elle n'est pas sur sa porte mais comme si elle l'avait mise sur un porte-manteau et risque de tomber au moindre mouvement de tête car, elle ne sera jamais la vraie reine légitime du Royaume. Quant à la bannière de l'Alliance, je ne sais pas si ça se voie vraiment à l'image mais, l'écusson sur le tissu est toujours différent car, elle connait tellement mal Fodlan et s'intéresse si peu aux autres pays à part pour les envahir et leur imposer la civilisation adrestienne, qu'elle ne sait même pas à quoi ressemble l'étendard d'un de ses ennemis, surtout que si on suivait sa logique de façade jusqu'au bout du "les crêtes sont le mal et les gens doivent s'élever selon leur propre mérite !", bah Leicester le fait déjà depuis longtemps étant donné que l'ambition et la capacité personnel à s'enrichir est plus importante que les emblèmes, comme on le voie lorsque le margrave Edmund (nouveau noble grâce à ses capacités d'orateur et tout l'argent qu'il a gagné grâce à ses talents) remplace à la table ronde la famille Daphnel (donc famille à emblème mais, en perte de vitesse depuis que la moitié d'entre eux c'est barré dans le Royaume), ce qui montre qu'elle ne connait rien à ses voisins et veut en fait juste plus de pouvoir pour elle seule. De plus, le tissu est toujours attaché à ses cornes gauches car, si elle est assise sur son trône et que la carte de Fodlan est derrière elle, l'Alliance est à sa gauche et le Royaume à sa droite, sans penser que si elle leur fait face depuis Embarr en se tournant vers le nord, elle a inversé les deux pays sur ses cornes.
Elle tient aussi Ayrm avec sa queue, dont le bout est en tire-bouchon comme celle des cochons qui sont associé au poison de l'ignorance dans le bouddhisme (qui est également le poison auquel elle est le plus rattaché si je me souviens également bien des billets de Fantasy Invader) et qui n'est pas forcément l'animal qui a la meilleure réputation étant donné qu'il mange tout ce qui traine, ce qui oblige à bien faire bouillir sa viande si on veut la manger, voir à interdire complètement sa consommation pour des raisons d'hygiène, ce qui est surement à l'origine du fait que plusieurs religions interdisent d'en manger. Delagarde se sert de l'arme que lui ont donné les agarthans pour imposer sa tyrannie (et la lie encore plus au Diable vu que cette arme est liée à l'emblème de la Bête) mais là aussi, elle est pas vraiment en bon état : elle est cassée, certaines dents sont pourries et elle tombe en miette histoire de montrer que malgré toute son horreur, son pouvoir reste fragile vu qu'au moment où Aymr n'est plus brandit ou que les agents d'Hubert ne sont plus opérationnels, elle aura beaucoup plus de mal à imposer ses quatre volontés (tout en permettant de se moquer d'elle au passage vu que sa hache ignoble en forme de bouche qui dévore tout sur son passage, est en fait une grosse hache édentée qui tombe en morceaux et avec des morceaux pourris)
Comme la bête de la mer, Delagarde a plusieurs têtes qui crachent du feu dans tous les sens pour symboliser qu'elle s'attaque à tout ce qui l'entoure mais, aucune ne regarde le sol, personne ne peut la contester sur son territoire alors, elle ne regarde même pas ces sujets qui sont en train de la prier. De plus, j'ai fait en sorte qu'à part quand elle est plus ou moins de face à celui qui regarde le dessin, on ne voie jamais ses yeux avec sa coiffure qui lui bouche la vue comme des oeillères, comme Delagarde se met souvent des oeillères et refusent de voir la réalité en face. Là, elle ne voie que ce qui est devant elle et veut voir : ce que vont consumer ses flammes et tout ce qu'elle va cramer pour obtenir le pouvoir.
Cependant, ça l'empêche aussi de voir que ses pattes sont argiles, fragiles, qui craquèlent de partout et qu'elle est attaquée. Sous son ventre, on a Bernadetta qui est en train de graver l'emblème de Seiros de Rhéa sur son flan avec une de ses flèches afin de souligner son rattachement à la résistance et son soutien à l'Eglise que Delagarde persécute, pendant que Ferdinand est en train de couper une de ses pattes avec une hache, étant également dans la résistance et s'opposant à Delagarde et son impérialisme. Dans mon canon, ils sont même les deux chefs d'un des groupes résistants les plus importants de Fodlan. Enfin, derrière eux et sans que Delagarde ne le remarque, Petra est derrière elle et bande son arc pour décocher une flèche sur une des têtes de la bête, Brigid se battant farouchement pour leur indépendance et refusant de se soumettre (raison pour laquelle, elle est dans sa tenue de civil qui est surement un habit brigilène, même si ça ne se voie pas beaucoup, j'était sur le bout de ma page...)
Ensuite, on a Hubert qui est la bête de la Terre. Dans la légende, cette bête fait des tours pour convaincre les humains les humains que la bête de la mer est le Sauveur, et les faire tomber dans les griffes d'un antéchrist (de mémoire, si j'ai bien compris l'histoire) mais sur le modèle, il ressemble vraiment à un petit chien à sa mémère en fait ^^' Je l'ai alors représenté comme couché devant sa maitresse en se frottant les pattes mais, ses oreilles sont celles d'un chien : une dressé comme celle d'un chien de garde, une aplati sous sa mèche toute douveteuse comme celle d'un Cavalier King Charles pour le côté pelucheux et animal de compagnie de Delagarde. Sa queue est aussi celle d'un chien de chasse courant derrière les ennemis de sa maitresse, le foxhound anglais (et à la réflexion en l'écrivant, ça colle encore mieux vu qu'il courre après Ferdie qui a les cheveux roux). Pour ses cornes, j'ai voulu prendre celle de Grima de FE Awakening en exemple vu qu'il ressemblait vraiment à un être maléfique mais, vu que je l'ai fait de mémoire, je ne me souvenait plus qu'il n'avait pas 3 paires de cornes mais seulement une... enfin, il fait encore plus bêtes maléfiques avec des cornes de diable comme ça.
Il a aussi sa grosse mèche et un sourire carnassier de voir que leur plan se déroule comme sur des roulettes avec les roturiers qui prient El mais, au cas où, il a quand même les griffes de ses pattes arrières qui sont des couteaux, afin de rappeler qu'il assassinera quiconque représentant une menace pour son impératrice qu'il défendra jusqu'au bout, même si lui aussi ne se rend pas compte qu'elle se fait attaquer en douce.
Pour son oeil visible qui est vide, c'était à la base un oubli de ma part, j'ai oublié de dessiner son globe oculaire au brouillon mais, une fois passé à l'encre, je ne l'ai pas rajouté car, je trouvais que ça faisait ressembler son regard à celui des Agarthans comme Thalès ou Solon qui ont les yeux vides, Hubert utilisant les mêmes méthodes et la même magie qu'eux malgré tous les discours d'El "oui mais en fait, on les aime pas car c'est eux qui m'ont expérimenté, même si je les utilise pour le moment car ils sont pratique, MAIS je les tuerais quand j'aurais plus besoin d'eux ! Donc, ça passe ! Je les aide pas à continuer à faire des atrocités !".
Ensuite, pour les personnes face à Delagarde, ce sont des roturiers qui, abreuvés des mensonges d'El et la propagande, se mettent à la vénérer comme leur chef suprême et la nouvelle tête de proue de Fodlan, et même comme une Déesse (ce que Dimitri l'accuse de vouloir devenir dans leur face à face et vue la fin en duo d'Hanneman et Manuela, ça semble être le cas vu que l'église existe toujours après CF mais, tourne autour de l'empereur et de son idéologie), la première d'entre elle étant Dorothéa, à genoux devant elle, la priant et l'idolatrant. C'est elle qui a ce rôle car, c'est celle qui croit le plus à la rhétorique d'El et est sa pompom girl la plus fidèle dans le jeu, tout en étant aussi hypocrite qu'elle (surtout que je la voie bien pouvoir sortir "quand on veut, on peut" vu qu'elle a pu se sortir du caniveau grâce à sa voix et donc, elle pourrait appliquer cette même logique à tout le monde, sans comprendre que ce n'est pas possible que tout le monde devienne une diva à succès pour des milliers de raisons) donc, elle a le rôle de fidèle fanatique au regard vide à part son admiration pour son idole, biberonnée à la propagande qui vénère l'Impératrice comme sa nouvelle Déesse mais, sans se rendre compte qu'elle est un monstre.
D'ailleurs, elle n'a pas de pupille, ce qui rend son regard encore plus vide, et aucun des fidèles de Delagarde n'a d'yeux visibles. Même s'ils ont les cheveux attachés pour certains, ils ont toujours une grosse mèche devant les yeux qui leur bouche les yeux, ce qui permet de faire plus foule et de dire qu'ils ne voient pas qui est Delagarde pour ce qu'elle est vraiment, ont cru aux mensonges et au tour d'Hubert, et ils se mettent à la vénérer comme une Déesse, tous la priant devant elle. ça me permet également de me moquer du fait que si El dit détester la religion, elle pourrait se faire passer pour une Déesse et le Messie, elle le ferait sans hésiter à cause de son complexe du Sauveur. Donc, on donne un grand coup dans ses discours "Religion et Déesse = MECHANT PAS BO !!!" et on l'a fait vénérer par ses sujets.
Par contre, une d'entre eux à des yeux complets, et c'est la seule roturière qui est derrière eux et ne regarde pas Delagarde mais, célèbre plutôt l'arriver des vrais sauveurs. Elle porte d'ailleurs un habit d'évêque du jeu pour la rattacher à l'Eglise (et les vrais auront reconnu Margherita à son collier en forme de coeur [qui apparaitra peut-être un jour à Fodlan si je trouve l'occasion], même si elle n'a pas les cheveux attachés en deux couettes sortant d'une sorte de chignon [elle est inspirée par le design de Miku mais, avec une coiffure à la Sailor Moon], je trouvais que ça ressemblait trop à la coiffure en macaron de Delagarde et que ça ne rendait pas bien alors, elle a les cheveux détachés et libres). C'est la seule à voir El pour ce qu'elle est et à fêter l'arriver de ceux qui vont les sauver de cet Antéchrist et la guerre en Fodlan.
Enfin, tout en haut à droite de l'image, Byleth arrive en tenue de Prophétesse (même si la veste est celle de la version masculine, pas question que je dessine au premier degré Byleth dans la version féminine de cette tenue) et plante l'Epée du Créateur dans une des pattes de Delagarde, toujours pour la rattacher à l'église et pour signifier que le vrai prophète arrive pour chasser l'Antéchrist et pour ramener la paix de Sothis dans Fodlan. Elle porte également le bouclier de Seiros pour rappeler Rhéa et le fait qu'elle travaille ensemble. Enfin, elle est accompagnée et soutenue par un Lion pour Dimitri et Faerghus, un Cerf pour Claude et Leicester, et l'Immaculée pour l'Eglise, afin de montrer que tout Fodlan s'oppose à Delagarde et s'opposera toujours à sa tyrannie ! Je l'ai également dessiné plus grande que toutes les autres pour faire si elle était la Déesse elle-même venue pour arrêter le mal avec les bêtes protectrices du reste du continent, ainsi que souligner son importance dans la scène (et me simplifier la vie car il y a vraiment beaucoup de détail dans la tenue de Prophète - -' )
Et voilà ! Je crois que j'ai fait le tour de tout ce qu'il y avait à dire sur ce dessin ! J'espère qu'il vous plait !
#fe3h#dessin de curieuse#j'espère que ça vous plait surtout !#par contre j'ai oublié le bandage sur la patte que Byleth a blessée sur la dernière image...#hein on a qu'à dire qu'El est trop fière pour accepter d'avoir un bandage car elle croit que ça la rend faible...#par contre histoire d'être sûre d'être tranquille :#anti edelgard#edelgard critical#on ne sait jamais avec ces stans alors je prend les devants...#clin d'oeil clin d'oeil
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