#pachtoune
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coulisses-onirisme · 14 days ago
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Un trésor présenté par l'UNESCO .... Une pépite de la littérature féminine orale ....1994, Landays : Dans les vallées afghanes, dans les camps de réfugiés du Pakistan, les femmes pashtounes improvisent des chants d'une extrême intensité, d'une foudroyante violence. D'où le nom de landay qui les désigne et qui signifie : «le bref». Cette forme poétique limitée à deux vers compose en fait un instantané d'émotion, à peine plus qu'un cri, une fureur, un coup de dague entre les épaules. Car ce poème très scandé dit l'amour, l'honneur ou la mort et toujours, à travers ces trois thèmes, toujours la révolte. Jamais sans doute si courte vocalise n'a autant révélé sur l'inhumaine condition de la femme en Islam, sur l'oppression qui la réduit à l'état d'objet domestique et l'asservit au code infantile des hommes. Privée de toute liberté, brimée dans ses désirs et son corps, la femme pashtoune n'a d'autre échappée possible que le suicide ou le chant...
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transparentgentlemenmarker · 5 months ago
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Le pouvoir taliban en Afghanistan se fait chaque fois plus répressif envers sa population. Et, en particulier, les femmes, à qui les autorités ont interdit de se déplacer seules à partir du mois d'août 2024. Il leur était déjà obligatoire le port du voile intégral en l'occurrence le tchardi dans l'espace public. Entre 1996 et 2001, lors de leur précédent gouvernement, ils avaient déjà imposé à toutes les Afghanes ce tchadri, ou burqa, un vêtement traditionnel afghan très courant au sein de l'ethnie pachtoune. 
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actu-juridique · 3 months ago
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Marzieh Hamidi, championne de taekwondo et porte-parole des femmes afghanes
https://justifiable.fr/?p=552 https://justifiable.fr/?p=552 #afghanes #championne #des #femmes #Hamidi #Marzieh #porteparole #taekwondo Public Sénat Le 24 octobre dernier, la délégation aux droits des femmes du Sénat entendait Marzieh Hamidi, championne de taekwondo, invitée par Laurence Rossignol, sénatrice du Val-de-Marne. Réfugiée en France depuis trois ans, la jeune femme a levé le voile sur sa vie à Vincennes, où elle a été accueillie en mars 2022. Elle y vit désormais sous protection policière. Jeune, belle et ne s’en cachant pas, Marzieh Hamidi apparaît à la tribune du Sénat le visage maquillé, de longues boucles d’oreilles sous ses longs cheveux lâchés. Elle est championne de taekwondo mais n’est pas venue parler de sport ! Elle est là pour raconter le sort des femmes, en Afghanistan, qui a changé du jour au lendemain, en une nuit, à la fin du mois d’août 2021. Depuis, explique-t-elle, ses concitoyennes sont comme emmurées vivantes. « Avant je m’entraînais pour moi, je voulais être une championne. Après la chute des Talibans, mon sport est devenu plus qu’une passion. Maintenant c’est vraiment une lutte contre un groupe terroriste ». Elle raconte la vie de ses concitoyennes, devenue une suite d’empêchements et de négations. Interdiction d’avoir une éducation après l’âge de 12 ans. De travailler. De participer à une compétition sportive. D’avoir un téléphone portable. D’aller et venir dans les rues sans tuteur. De chanter. À ces interdictions en cascade s’est récemment ajoutée la fermeture des salons de beauté, dernier lieu de rencontre pour les femmes. « La moitié de la population a perdu son droit même de respirer », résume la jeune femme. « Les femmes sont des esclaves qui ne servent qu’à avoir des enfants qui deviendront une nouvelle génération de Talibans ». C’est Laurence Rossignol, sénatrice socialiste du Val-de-Marne et féministe, qui a eu l’idée de faire venir Marzieh Hamidi à la tribune du Sénat, institution qui a déjà plusieurs fois exprimé son soutien aux Afghanes. Le 25 novembre 2021, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le Sénat avait organisé un colloque international sur la situation des femmes en Afghanistan. Près d’un an plus tard, il avait remis en octobre 2022 le prix de la délégation aux droits des femmes à Shoukria Haidar, présidente de l’association Negar qui œuvre pour l’accès à l’éducation des femmes. Le 17 octobre 2024, la commission des affaires européennes du Sénat adoptait la proposition de résolution européenne pour prendre des mesures contre les atteintes aux droits fondamentaux commis contre les femmes. Des actions importantes sur le plan symbolique, qui ne changent pas la vie des Afghanes. « Comment ne pas se sentir impuissant alors qu’un crime contre l’humanité fondée sur le genre se déroule à quelques milliers de kilomètres ? », s’est interrogée Dominique Vérien, présidente de la délégation sur les droits des femmes du Sénat. À cette question, Marzieh Hamidi a donné quelques pistes de réponse. Premièrement, a-t-elle rappelé, « soutenir les Afghanes, c’est boycotter les Talibans et les empêcher de venir en Europe. Ensuite, la priorité est de lutter pour leur accès à l’éducation ». Mais à ce sujet, la sportive appelle à une vigilance particulière. « Il faut ouvrir des écoles mais aussi se demander : quel type d’éducation vont-elles recevoir », a-t-elle alerté, soulignant que le contenu des programmes scolaires est aussi important que l’accès à l’école. « Les talibans radicalisent les filles et les garçons, particulièrement dans les régions pachtounes. Ils préparent une génération de Talibans filles », a-t-elle insisté. La jeune femme a tenu à élargir son propos et à parler de l’oppression subie par les Afghans quel que soit leur genre. Le régime Taliban lèse le pays entier, et pas seulement les femmes, a-t-elle ainsi précisé. « Les jeunes garçons sont forcés d’aller dans des madrasas pour devenir des Talibans. Certains y sont envoyés de force ». En tant que femme, en tant qu’athlète, elle entend néanmoins porter en premier lieu la parole des femmes. Interrogée sur le fait de savoir si des hommes, en Afghanistan, se soucient du sort des femmes, elle a répondu par la négative. Ils sont peu à les soutenir, et seulement a minima, assure-t-elle. « Ils peuvent ainsi être d’accord pour que l’on travaille, mais à condition d’être couverte et que l’on ne chante pas ». Les vrais alliés des femmes Afghanes ne seraient d’après elle « qu’une poignée ». Les hommes qui s’inquiètent de la prise du pouvoir par les Talibans craignent surtout, dit-elle, les répercussions économiques de l’isolement. En 2022, la maire Charlotte Libert-Albanel, avait officiellement souhaité la bienvenue au nom des Vincennoises et des Vincennois à Marzieh Hamidi. La ville de Vincennes s’était portée candidate pour loger certains des 2 600 Afghans qui avaient pu rejoindre la France dans le cadre de l’opération Apagan menée par les autorités françaises pour accueillir les réfugiés menacés par les Talibans. Depuis son appartement, Marzieh Hamidi continue à avoir des contacts avec ses collègues athlètes restées au pays. En parler lui est difficile. « Je me sens coupable vis-à-vis d’elles. Je continue à faire mon sport, quand elles ne peuvent même pas quitter leur maison. Elles ont perdu trois ans pendant lesquels elles auraient pu étudier, progresser dans leur discipline. Elles mériteraient tout autant que moi de vivre libres. J’essaye de les écouter autant que possible mais je ne peux pas partager grand-chose de ma vie avec elles. J’ai honte ». Plusieurs sénatrices lui ont répondu qu’elle pouvait au contraire être fière de ses prises de paroles et des actions qu’elle mène pour faire entendre ses compatriotes réduites au silence. Pourtant, Marzieh Hamidi est loin d’avoir la vie facile. Elle a beau vivre à des milliers de kilomètres du régime Taliban, elle reste une cible. « Je vis de la même façon qu’en Afghanistan, je dois cacher qui je suis, me préparer à être agressée car j’ai osé élever la voix contre eux ». Elle explique que des groupes de fanatiques influencés par les Talibans la harcèlent. Elle reçoit des flots de menaces de mort. En arrivant en France, elle a pris des cours de français, qu’elle dit avoir arrêté après y avoir rencontré deux jeunes « fans de Talibans ». Elle témoigne qu’elle continue de recevoir des flots de message, de menace de viol ou de mort. « Ils se sont partagé mon numéro de téléphone. Ils sont un groupe, une équipe. Un soir, j’ai reçu 500 messages en quelques heures. Tous venaient de numéro européens ».Marzieh Hamidi a porté plainte pour cyberharcèlement le 3 septembre dernier. Sa plainte est instruite par le pôle national de lutte contre la haine en ligne. Elle estime que toutes les femmes devraient se sentir concernées, car toutes sont des cibles pour les Talibans. Même si les Européennes sont moins exposées que les Afghanes, elles le sont aussi, avertit-elle. « Ils diffusent leur idéologie et ils peuvent agir ici », Marzieh Hamidi a fini par demander une protection policière. « Je ne voulais pas devenir une victime ! », dit-elle. Interrogée sur la décision prise par la France d’accorder de manière automatique l’asile aux Afghanes, elle a livré une réflexion nuancée, estimant qu’être femme ne signifiait pas automatiquement être hostile à l’idéologie des Talibans. « C’est bien d’aider mais il faut savoir qui on aide. Certaines femmes sont complices des Talibans. On leur a lavé le cerveau. ». Elle a assuré également que parmi les Afghans qui l’avaient menacé, certains vivent désormais en France. Souvent présentée comme une athlète féministe, Marzieh Hamidi a été invitée à donner son avis sur la situation des femmes en France. Elle a esquissé un sourire, comme une manière de dire que ce sujet n’est pas le sien, et sans répondre vraiment à la question. « Ici, les femmes ne savent pas ce que c’est que de croiser une voiture pleine de policiers qui vont vous emmener et vous battre à mort. Elles se battent pour faire ce qu’elles veulent. C’est leur choix et je le respecte. Mais cela n’a rien à voir ». Dans la salle, lors de son audition, le public était clairsemé. Pas un homme n’était venu écouter la jeune femme. Samedi 26 octobre, deux jours après l’audition de Marzieh Hamidi, le ministre taliban chargé de la Propagation de la vertu et de la Prévention du vice, venait ajouter une nouvelle restriction aux si maigres droits des femmes afghanes. Il déclarait que les femmes n’auraient désormais plus le droit de réciter le Coran à voix haute en présence d’autres femmes. Une mesure, qui d’après des organisations internationales, pourrait témoigner d’une volonté d’empêcher, à terme, toute communication verbale entre femmes en Afghanistan…
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aucoeurdeschevaux · 2 years ago
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Le Waziri, un cheval similaire au Baloutche, issu de l'Afghan et de l'Arabe
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ekman · 3 years ago
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Mais quelle panique en France à l’instant où Kaboul, distante de quand même 6400 kilomètres, tombe aux mains des Talibans ! On les croirait débarqués en armes à Marseille, Cherbourg et Brest ! Visages crispés et voix tremblantes sur les plateaux téloche : mais comment est-ce possible ? Diantre, comment se peut-il que l’Occident – qui a claqué en vingt ans quelques milliards d’avions, de blindés et de munitions, de Kandahar à Jalalabad – puisse se retrouver humilié par une bande de pouilleux agressifs et moyenâgeux ? — “Général Tartemolle, vous avez été à la tête de la force de non-intervention pacifiste de l’UE pendant cinq années, quels sont les facteurs-clé qui ont fait que Kaboul est tombée sans combattre ?” — “Bernard-Henri Machin, est-il besoin de rappeler que vous êtes philosophe, chroniqueur et rentier, on a envie de vous demander... quel peut être le futur de la démocratie afghane dans ce contexte chaotique ?” — “Marlène Grossins, vous êtes Secrétaire d’État non-binaire aux menstruations intersectionnelles, alors je vous pose la question sans détours : la femme afghane est-elle l’avenir du Taliban, ou la lapidation est-elle l’avenir de la femme afghane ?” Analyses, décryptages comme ils disent... L’info préférée des moutons de l’Aïd déroule sans débander ses exclamations surjouées, ses lieux désespérément communs et ses surprises feintes, entre deux feux varois et un flinguage banlieusard. De fait, ce que l’on peut tirer comme première leçon de cette culbute afghane, c’est que l’armée américaine – toujours si puissante en armement et en logistique – s’est encore ramassée face à des Pachtounes camés au Coran et à la charia, c’est à dire motivés par une cause religieuse, sacrée, qui implique autant qu’elle exige le sacrifice ultime de ses zélés serviteurs. Motivés aussi par la culture et le trafic de la fleur de pavot qui permet au paysan de base de manger autre chose que du ragoût de cailloux. Motivés enfin par l’idée de profiter de moyens considérables pour foutre une merde noire chez l’occupant d’hier. L’ethnie majoritaire Pachtoune et ses Talibans ont gagné parce qu’une écrasante partie de la population afghane préfère encore être dominée par ses bourreaux pluriséculaires que par des mâcheurs de chewing-gum. Cela explique que la situation tactique ait été renversée en moins de dix jours et que nos brillants enturbannés soient entrés dans Kaboul la fleur au fusil. Pauvre Joe ! Le devoir d’ingérence humanitaire n’est décidément plus ce qu’il était... J.-M. M.
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blog59-world · 3 years ago
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Marie-lyne Bezille Hier, à 08:30 ·
Julie d'Aiglemont Notre Malpiteux Histrion apparut à ses sujets par le truchement des Lucarnes Magiques, la mine gourmée, le teint passé au brou de noix, l'œil morne et abyssalement vide. Du discours verbeux et pesant qu'il infligea à l'heure du potage à ses mauvais sujets, on ne savait trop ce qui l'emportait : l'ennui intersidéral de la leçon d'Histoire, ou la parfaite imitation de la loghorrhee des Haineux pour ce qui était des décisions à prendre après l'invasion du royaume des Pachtouns par les Fanatiques Assassins. Les Haineux, qui avaient déjà entonné l'hymne de Charles Martel, burent du petit lait. Sa Grande Bassesse n'avait-Elle point prévenu qu'il fallait se protéger contre "des flux migratoires importants", usant mignardement de cette noble litote pour désigner ces hordes d'indesirables mahometans qu'on bouterait hors des frontières ? Dans le Royaume voisin de Grite Britaine, on se déclarait prêt tout au contraire à accueillir tous ceux et surtout toutes celles que les Fanatiques Assassins avaient juré de faire disparaître. Au Royaume du Grand Cul-par-dessus-Tête, après les lumières de la Raison, Notre Insipide Pipoteur venait aussi d'étouffer sans ciller les dernières petites loupiotes du cœur et de la dignité. Nul, sauf quelques naïfs, n'en fut surpris. Le Roy savait cependant pouvoir compter sur le chœur de la meute des Gazetiers-nourris-aux-croquettes et celui de Ses Mignons pour l'encenser une fois de plus.
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jeromegodefroy · 2 years ago
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Place de la République, décembre 2022. Manif pachtoune.
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affairesasuivre · 6 years ago
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Ryuko, l'incontournable manga de ce début d'année. Attention pépite ! Eldo Yoshimizu publie le tome 2 des aventures de sa princesse carnage, un roman graphique ovni, frénétique et mélancolique.
Une femme avec de longs cheveux noirs et un tatouage en forme de dragon sur son corps élancé chevauche une moto Kawasaki à toute allure dans les rues de Tokyo. Yakuzas, triades chinoises, agents de la CIA, mercenaires tombent sous les balles de son Mauser ou sous la lame de son katana. La froide et mystérieuse créature n'aspire qu'à une chose : la vengeance. Ryuko est la nouvelle princesse carnage du manga dessiné par le génial Eldo Yoshimizu. L'auteur publie enfin le second volume de son incroyable diptyque qui rend hommage au cinéma d'action américain, au western spaghetti et au film de yakuza. Ryuko fait figure d'ovni dans le paysage de l'édition japonaise, l'œuvre mélange les codes du roman graphique, des comics et du manga.
Chose suffisamment rare pour être soulignée, l'auteur a lui-même contacté le créateur des éditions du Lézard noir Stéphane Duval pour être publié en Inconnu dans son pays, car découragé par l'édition japonaise, l'auteur a refusé de présenter son œuvre de peur d'être limité dans sa créativité. Il a préféré se tourner vers l'plus proche de sa vision artistique. « Il m'a présenté un travail que j'avais du mal à situer entre manga et pop art, l'exposition qu'il m'avait donné à voir était constituée de cases isolées en grand format des planches de Ryuko », explique Stéphane Duval. « Il n'avait alors publié qu'un petit fascicule comprenant le premier chapitre de ce qui deviendrait un manga en deux volumes de plus de 200 pages. J'ai tout de suite été subjugué par son style graphique virtuose et énervé, mais il nous a fallu plusieurs rencontres pour vraiment débuter à travailler ensemble sur une relation que je souhaitais à long terme. »Des scènes d'action entre Platoon et Jason Bourne
Ce récit shakespearien, tout en nervosité, plonge le lecteur dans une course meurtrière. Après des années passées en exil au Moyen-Orient, Ryuko décide de rentrer au Japon avec son clan de yakuza et retrouve sa mère qu'elle croyait morte. La jeune mafieuse sème le chaos dans Tokyo en essayant d'atteindre son but, commettre un parricide. Le scénario proche de Lady Snowblood et de Kill Bill est classique, mais terriblement efficace. On ne perd jamais le fil de l'intrigue, malgré les nombreuses histoires imbriquées et les personnages sont tout simplement inoubliables, entre l'ancien soldat des forces spéciales russes en quête de rédemption et le terroriste pachtoune borgne et romantique. Le contexte de la guerre d'Afghanistan des années 1980 apporte un côté « western moderne » à l'aventure.
Le talent le plus impressionnant d'Eldo Yoshimizu reste celui de dessinateur, mention spéciale pour ses scènes d'action. Ce sculpteur et photographe a expliqué être parti à contre-courant des mangas ordinaires très codifiés dans l'alignement des cases. « Les cases sont éparpillées un peu partout, car il faut avoir la sensation qu'elles bougent. Des amis auteurs de mangas m'ont dit qu'il fallait dessiner tout le corps durant les scènes d'action, et laisser le cadrage fixe, comme si la caméra ne bougeait pas. Mais mon expérience dans le combat m'a appris qu'on ne voyait pas beaucoup l'adversaire. Quand on se bat, on n'aperçoit ni le décor ni les gens qu'il y a autour. Et donc pour insuffler du mouvement, il n'est pas nécessaire de dessiner les corps en entier. » Cinéphile, il revendique son envie de dessiner du gekiga (manga pour adulte) proche du cinéma de Takeshi Kitano (Aniki mon frère, Sonatine) pour ses plans contemplatifs, et de Park Chan-wook (Old Boy et Lady Vengeance), célèbre pour son esthétique de la violence. Yoshimizu admet cadrer des cases en pensant à des scènes de cinéma comme celles de guerre de Platoon d'Oliver Stone ou de la série Jason Bourne pour un sentiment toujours plus immersif à la lecture. 
 Une rage mélancolique se dégage de son trait. Le manga permet à Eldo Yoshimizu d'expier une partie de sa vie ratée. Divorcé et en froid avec sa fille, il admet avoir été égoïste, obnubilé par son art. Alors qu'il connaissait un certain succès au Japon, une dépression nerveuse lui fit perdre emploi et famille. Il est un temps devenu vigile de chantier pour subvenir à ses besoins. Ce manga est une forme de libération. « Il y a des messages qui sont directement destinés à ma fille dans Ryuko et l'acte de parricide à une résonance particulière », a confié l'auteur. Icône érotico-pop, son héroïne est d'abord présentée comme une tueuse froide et charismatique dans les premières pages, puis évolue pour se faire davantage justicière. Son besoin de vengeance se transforme en une quête initiatique et se termine sur note positive bien loin de la fin tragique et morbide que l'on retrouve habituellement dans le genre. Ryuko, qui culpabilise du meurtre de son père, s'affirme comme une figure indépendante qui, comme son auteur, se libère progressivement de son passé.L'artiste (au nom inspiré de la Cadillac Eldorado qu'il possédait à l'époque) est en résidence à Angoulême pour préparer son nouveau projet avec les éditions du Lézard noir. « Maintenant que Ryuko est désormais terminé, nous travaillons ensemble à un projet de création avec un scénariste français. C'est une sorte de thriller dans le monde de la finance et de l'occulte qui se passera entre la France, l'Angleterre et le Japon. C'est un peu hybride donc, entre bande dessinée franco-belge et manga. Les premières planches sont magnifiques », confie Stéphane Duval. 
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alicelacalisse · 7 years ago
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Parce que cette année mon prof d'histoire-géo était tellement bien que c'en était scandaleux donc voici ses citations qui ne font rire que moi (malheureusement) (et les 3/4 sont incompréhensibles sans le contexte dommage pour vous) :
"il a une arme chez lui Monsieur I. ?" "Alors chez lui non, mais je sais qu'il en a une dans son sac parce qu'une fois, un élève l'a saoulé et il l'a buté"
"oui le projecteur va exploser. Il va y avoir un attentat dans ce lycée. Tu vas y être Younes, t'es content ? Tu vas mourir !"
"pourquoi ils déménagent les Américains ? Parce que ce sont des serial killer, première hypothèse ?"
"les retraités marchent depuis Paris jusqu'à la mer pour aller s'échouer. Certains n'y arrivent même pas. Et quand ils arrivent au bord de la mer, ils crient "thalassa, thalassa" puis tombent"
"certains veulent me tuer, d'autres trouvent que mes imitations animalières sont de mauvaise qualité"
"la prochaine fois, c'est toi qui sors et tu l'exploses parce moi légalement je peux pas"
"c'est une blague de géographe... Des territoires aménagés à ménager"
"Alfred Nobel a créé la dynamite pour aider dans les mines. Il a dit "eh regardez si vous jetez ça sur une montagne, ça l'ouvre" et nous on a fait "eh regardez si vous jetez ça sur un homme, ça l'ouvre". Du coup, il se sentait un petit peu coupable"
"qu'est-ce qu'on demande aux gens durant la guerre ? Qu'est-ce qu'on leur demande de donner ?" Mathilde : "leurs organes ?"
"Younes il t'arrive quoi aujourd'hui ? T'as pris des stupéfiants ?"
"ça marche la terreur ? Oui ! Si je vous demande de sortir une feuille et que j'en tue un, vous allez obéir !"
"Thara j'adore discuter avec toi. Si je te dis que si tu continues je vais te stériliser, qu'est-ce que tu vas faire ? Oui, tu vas partir !"
"c'est bien, tu dénonces les gens. Après mon cours sur la Seconde Guerre mondiale, je vois que tu as bien compris"
"j'ai une amie qui..." "T'as une amie ? C'est génial"
"est-ce que quelqu'un a de la polaramine ?" "De la quoi ?" "Non laissez tomber, vous allez encore croire que je vous ai demandé de la cocaïne"
"est-ce que tous les gens qui vivent dans le Nord ont fui ? Non, enfin pas encore"
"donc toi t'habiterais dans le 16e pour euh... ce que tu sais ?" Mariam : "LE BOIS DE BOULOGNE"
"tu fais rien ? Tu le fais très bien" "haaaaan" "non mais c'est un jeu de mots, c'est pas méchant ! Si vous ne comprenez pas cet humour, laissez tomber la vie"
"Donald, pas le canard, l'autre"
"est-ce qu'il y a eu une 3e guerre mondiale ? Est-ce qu'il y a eu la guerre ? Est-ce que nous existons ? Est-ce que ce cours existe ? Ou alors on est comme dans Matrix dans une réalité virtuelle et tout ça est faux ?"
"tu veux témoigner ? Tu veux qu'on te floute ?"
"on reproche à la Turquie de ne pas assez être une dictature. Euh pardon une démocratie !"
"bon les cinq à gauche là ! Ohlala y a tout le parti socialiste là ! Ohlala vous êtes au fond du trou là... Y en a au moins pour 10 ans d'Emmanuel Macron"
"est-ce que la taille ça compte ? Pour un État hein. Bon, on oublie cette question"
"allez, vous allez pouvoir le dire, je sais que vous en rêvez ! C'est quoi ?" "C'EST LA MER NOIRE"
"oui je me suis fait plaisir... Les moments de solitude, vous savez ce que c'est" (il parlait de son diaporama...)
"un douanier n'est pas là pour être rigolo hein ! Il est là pour te contrôler"
"pourquoi je raconte ça ?"
"il reste combien de présidents de la république vivants ?" Thara :"quatre !" Prof "ah bon ? Qui ça ?" Thara : "bah... Sarkozy, Valéry Giscard d'Estaing... Jacques Chirac..." Prof : "ah bon il est pas mort Jacques Chirac ?"
"un jour j'ai entendu "sur les 4 piliers de l'islam" et ça m'a trop énervé !! Parce qu'il y en cinq !!"
"à quelle famille appartiennent les croissants, les mains au chocolat, et les pains au raisins ?" Younes : "aux musulmans ?" "Ah bah oui bien sûr. Bonjour, je voudrais un croissant musulman !"
"les filles ! Je dis les filles parce que les garçons sont devant. Ils se mettent là pour faire semblant d'écouter. C'est pour anticiper l'écart de salaire pour plus tard"
"ah merde j'allais dire les pachtounes !" "Tu allais dire quoi Alice ? Les fachos ?"
"oui j'ai été embauché dans les chœurs de Madonna mais j'ai dû arrêter parce que je faisais de l'histoire... Oui, c'est un choix de vie. Tu sais, on est jamais sûr dans le monde du show-biz..."
"là, je vous conseille d'être attentif. Parce que Bush il a un jeu !! Actors Studio ! Alors que c'est lui qui les a organisé ces attentats !"
"des fois, j'ai la prétention de croire que ce que je raconte vous intéresse. Oui, j'ai craqué"
"alors on va parler de ce qui nous intéresse le plus... La faim dans le monde bien sûr... Non je déconne on s'en fout"
"ceci est un bébé, mais on peut le considérer comme un enfant quand même"
"c'est quoi l'avenir ? C'est les enfants ! Oui, vous êtes notre avenir ! Oui, bon ok je suis d'accord, vous n'êtes pas du tout notre avenir"
"je suis le Michel Drucker de l'enseignement"
"On a un nourrisson comme président"
"Rostropovitch est allé jouer lors de la chute du Mur à Berlin. Malheureusement, un pan du Mur lui est tombé dessus et il est mort peu après..."
"comment il a fait Christophe Colomb pour aller en Amérique ? Il a pris sa voiture ?"
"là c'est Matteo Renzi, il ne dirige plus l'Italie. Ils vont avoir un nouveau président d'extrême-droite, ça va les changer, c'est bien le fascisme"
"donc là on a Angela et Matteo. Oui, l'Italie et l'Allemagne toujours à côté l'une de l'autre... Pardon, je suis désolé pour cette blague"
"vous savez ce qu'on dit des Polonais ? Eh bah je ne vous le dirai pas, devinez-le par vous-mêmes"
"on vit très bien sans savoir ce que c'est l'hinterland. Des fois, je rencontre des gens dans la rue, je leur demande et souvent ils ne savent pas, c'est comme ça..."
"c'était pour me prévenir que j'étais attaqué par une araignée ? Les araignées ça ne m'attaque pas. C'est moi qui les attaque"
"en 1958, René Coty nomme Pierre Pfimlin comme président du Conseil. Oui, je lui avais dit qu'avec un nom pareil, il ne pourrait pas faire de politique, mais on ne m'écoute jamais..."
*se cogne une chaise et la fait tomber* *se cogne dans une table* *fait tomber la souris de l'ordinateur* *fait tomber le clavier* "dites-moi vous connaissez Pierre Richard ?"
"oh non, qui m'a prêté un Velleda indélébile ? Cette personne vient de rendre ma vie encore plus nulle"
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Le pakol est un chapeau Afghan en laine de mouton, avec éventuellement des poils de chèvre ou de chameau. L'intérieur est doublé sa forme peut être adaptée en roulant la bordure de manière plus ou moins serrée.
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Le pakol est le chapeau le plus populaire parmis les hommes du nord de l'Afghanistan. Il vient à l'origine de la zone frontalière afghano-pakistanaise vers le Nuristan et le nord du Pakistan Chitral. Un chapeau ethnique Pachtoune à qui a été rendu populaire chez les Tajiks par l'alliance du Nord et son leader Ahmad Shah Massoud. Ce chapeau serait un héritage du passage d'Alexandre le Grand. Il a été le premier roi grec à porter la kausia, un chapeau à la forme similaire. Ce chapeau apparait sur des pièces de monnaie, des statues, des peintures et des mosaiques de l'époque. Ces régions de Nuristan et de Chitral, ou encore vers Dara e Nour sont d'ailleurs en partie peuplées de ces anciens grecs. La tribu Kalas à Chitral par exemple a conservé une partie du mode de vie grec de l'époque d'Alexandre, quelques mots proches du Grec de l'époque...
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Le pakol existe en une variéte de couleurs: brun, noir, ivoire, vert, gris... et est éventuellement brodé.
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Taille environ 59-60cm le diamètre du pakol peut varier pour deux raisons ce n'est pas un produit industrielen ajoutant des morceaux de tissu, de fines lanières, on augmente la taille du rouleau de bordure. On roule le pakol en s'aidant du genou.On peut donc adapter la taille du pakol.
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The Pakol hat is possibly the hat that Americans and Europeans most associate with Afghanistan. It is the type worn by fighters of the Northern Freedom Alliance. It is made of wool, has a pancake like top with the bottom being made into bands. These are worn with the bottoms rolled up to make a cushion type band around the head. The top lays flat to the head
September 1 2021
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un-connu · 5 years ago
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“On essaie les chaussures par les pieds et l’homme par les épreuves.”
Proverbe pachtoune
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christophe76460 · 5 years ago
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A une semaine de l’événement, plus d’une centaines d’Eglises en France, Suisse et Belgique, et Afrique francophone, ont déjà annoncé leur participation à la Journée des peuples sans accès à l’Evangile. Soit plus du double par rapport à la première édition de 2019. Le but des organisateurs - neuf missions chrétiennes francophones regroupées sous la plateforme Connect Missions - est de faire du dimanche de Pentecôte, le 31 mai cette année, une journée de soutien et de prière pour les plus de 7 000 peuples qui n’ont pas accès à l’Evangile (dits «non-atteints»).
 
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Les Eglises sont ainsi encouragées à organiser un temps spécial le jour de Pentecôte, ou à une date ultérieure, pour sensibiliser les chrétiens aux trois milliards d’êtres humains vivant sans accès à l’Evangile. Au-delà de la journée, les organisateurs espèrent que ces Eglises pourront prier pour l’un des 7000 peuples (Pachtounes d’Afghanistan, Gond d’Inde, Hausa du Niger, etc.) sur le long terme.
 
Chaque mission partenaire de l’initiative (Action missionnaire, AIM, AMI, Frontiers, Mena, SAM Global, SIM, WEC, Wycliffe) propose une fiche pour présenter un peuple non-atteint , dans un pack permettant d’organiser un culte spécial (à distance ou non) sur cette thématique.
Matthieu 24.14 : "Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin."
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tourdumondematisetnoe · 7 years ago
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Partir comme une lente comète vers les anomalies de la Terre.
J'apperçois le bord troué et défoncé de ma casquette posée sur la table tout autant rongée d'un hôtel chinois à 2 euros, et l'envie de partir me reprend encore. Une succession d'images et d'impressions rêvées se bousculent dans mon crâne, comme pour venir chatouiller encore un peu le désir de prendre la route et de partir, peut être pour disparaître. Le rebord défoncé de mon bérêt m'évoque la simplicité d'un objet du quotidien qui me suit tout les jours, perché sur ma tête, et qui apporte un peu de régularité et de cohérence à l'imprévu toujours changeant du voyage. Comme si c'était un repère toujours présent, posé là sur cette table pour me rappeler que c'est toujours bien moi qui avance en terrain inconnu, et qu'il est donc possible et sensé de s'aventurer hors de son propre cadre, loin du cocon des origines, d'aller tâter l'incompréhension d'un autre point du monde. Aussi, cette casquette, éclairée dans la pénombre de ma torche de portable m'indique tout de suite l'aspect rituel du voyage que je suis entrain de vivre. Un geste:  poser la casquette sur la table, quoi de plus instinctif, quoi de plus merdique et ennuyant comme banal, quoi de plus évident. Après ces 4 mois de voyage, le rituel s'installe et m'ancre dans l'évidence de la survie. À force de répétition, les actions simplissimes deviennent sans se montrer les causes d'une survie qui prend tout son sens. La moindre de mes démarches fait écho à la nécessité de faire en sorte de continuer à respirer et de vivre pour continuer à progresser sur le chemin. Avancer devient prétexte à vivre, et vivre devient prétexte à avancer. Certes, nous sommes deux dans ce voyage, et tout cela revêt une importance primordiale du vivre-ensemble, nécessaire comme  enrichissante. Mais parfois, cette sensation de la force sourde des gestes vitaux revient en son de cloche et suscite en moi l'envie de prolonger l'expérience de façon plus radicale encore, seul.
Je me souviens il y a quelques mois avoir voulu décrire de façon imagée cette envie de plonger dans le gouffre du voyage, expliquer ce rêve de coton rocailleux de l'errance dans l'errance. L'image était la suivante. Quelque part dans le conté de Mazar-i-Sharif, Afghanistan, il est 21 heures, le ciel est entre chien et loup, la brise de la soirée s'installe doucement pour venir effacer le poids d'une chaleur écrasante. Je suis sur le quai d'une gare qui n'a jamais été finie de construire. On imagine à peine le porche qui devrait couvrir l'attente du train imaginaire. Au loin, les montagnes qui me séparent de l'Ouzbékistan duquel je viens à pied, par les cols et les vallées encaissées. Les premières étoiles commencent à scintiller dans ce ciel poussiéreux mais épuré, et je m'asseois. Je sors une miche de pain dur du haut de mon sac et commence à enlever patiemment la croûte avant d'y faire une entaille pour y trancher la chaire de mon couteau. Je pense aux mots arabes que j'ai pu apprendre et m'amuse silencieusement de la sonorité de l'un d'entre eux, tout en me disant que ce serait fabuleux si je pouvais me frotter au pachtoune ou au ouïghour. Puis je m'allonge, le regard scindé entre la toile de fond proposée par ce porche en bêton armé et l'immensité de la voie lactée d'Asie centrale. Il me reste de l'eau pour demain, je m'endors sans trop me poser de question, si ce n'est la certitude que demain il faudra reprendre la route.
Ce sont ce genre d'images qui font de temps à autre des bons jusqu'à mon esprit. Elles sont des visions incapables de coler un jour à la réalité, et pourtant elles m'animent et me réconfortent parce qu'elles m'offrent des perspectives. La perspective de pouvoir, un jour, être à un endroit x du globe et savoir, sentir bien profond dans les tripes que j'y suis. Là dedans, rien de bien sensé. Pas de sens politique, pas de sens social, pas de perspective d'avenir lointain, juste le “Dasein”, l'évidence première de l'être-là, et donc de savoir et sentir que non seulement on existe, mais surtout que ça grouille d'existence autour de soi. Il n'y a que cette perdition dans le voyage qui me semble apte à me dévoiler cette évidence, et c'est ce qui me gratte les neurones à chaque fois que je rêve de fuite et d'aventure. Pourtant, si c'est ce genre de banalité du voyage qui peut m'attirer, je sais que le véritable moteur de mon envie de partir s'incarne dans des lieux précis. Au moment où je parle, je me situe dans une position de 22°N 101°E, en Chine, dans le village de Daheishan, face à la rivière qui descend des collines sub-tropicales du Yunnan. Mais d'autres coordonnées m'attirent. Une en particulier:  65°N 169°W, l'île de Petite Diomède, en Alaska, aux confins du Pacifique et de l'Arctique. Cette île m'attire pour de multiples raisons : c'est un des bouts du monde sans être un continent, c'est un lieu chargé d'histoire, et si j'y parvenais, elle serait pour moi le synonyme d'une victoire presque atteinte ainsi que d'une relation quasi charnelle entre la Mort et moi-même. Je m'explique. L'île de Petite Diomède se situe en plein milieu du detroit de Bering, à mi chemin entre la Russie et les Etats Unis, entre la province de Chukotka, en Sibérie, et l'Alaska. Petite Diomède est sur le sol américain, et elle est jumelée avec l'île de Grande Diomède, sa grande soeur russe, située à quelques kilomètres à l'Ouest seulement. Y parvenir, en un jour glacé de janvier signifierait avoir réussi à réaliser tout ceci: prendre le train jusqu'à Iakoutsk, dans la République de Sakha, au coeur de la Sibérie, parcourrir la plaine adjacente sur plusieurs centaines de kilomètres vers l'Est en stop, arriver à la fin de la route, acheter une motoneige et parcourrir les 2500km en hors piste qui me séparent de l'Extrême-Orient sibérien de la Chukotka, avoir bataillé avec l'administration russe pour obtenir la très délicate autorisation de se rendre dans cette province, longer la mer jusqu'au dernier village de l'Est du monde, y vendre ma motoneige contre un traîneau et des vivres, atteindre le bout du monde et se rendre compte qu'il n'est pas tout à fait physiquement fini car l'océan s'est mué en banquise et m'invite à le fouler, parcourrir 40km à pieds sur la glace tout en sachant qu'à tout moment celle-ci peut céder et faire de moi un cadavre flottant dans les eaux hostiles de l'Arctique, atteindre la Grande Diomède russe, obtenir auprès des militaires qui y vivent l'autorisation de quitter la Russie de la sorte ou le faire même si je ne l'ai pas en me disant que je m'en bas les couilles et que je vais pas rebrousser chemin alors que je suis arrivé au bout du monde, parcourrir encore 3 kilomètres de glace salée, et enfin ne pas me faire tirer dessus par d'éventuels soldats américains en poste à la frontière, le tout dans un climat dont la température flirte entre les -35 et les -60°C.  Arriver à Petite Diomède, c'est marquer la victoire d'avoir atteint une des raretés du monde, fêter sans un mot sa présence dans un lieu aussi inutile que surchargé de symboles : la jonction entre l'Eurasie et l'Amérique, la route des espions au temps de la Guerre Froide, le lieu de transformation des Indiens en Amérindiens, il y a maintenant des millions d'années. Petit Diomède, c'est aussi et encore la nécessité d'avancer, de se coltiner encore la Mort sur 40km supplémentaires de mer de glace avant d'atteindre les rivages de l'Alaska et ses ours polaires.
Toute cette entreprise peut bien apparaître comme une lubie dénuée de sens. Après tout, le détroit de Bering, c'est bien ce truc casse-burnes qu'on doit apprendre à un moment au collège.  Pourtant, c'est pour moi le lieu de tout mes fantasmes les plus puissants. S'y rendre semble en apparence ne fournir aucun sens particulier. Je suis d'accord, il n'y aucun sens à cela. Le seul sens que j'y trouve est cependant la plus forte de toute les raisons:  je me dis que mourrir en traversant ce détroit serait un acte involontaire beau et sensé. Tout comme franchir ce lieu serait synonyme d'un accomplissement stupide mais profond, y laisser la vie serait un jeu qui en vaudrait la chandelle, la réalisation de l'être-là pour des temps imémoriaux, un corps flottant dans son rêve pour l'éternité. S'il est vrai que parfois l'idée de mourrir pour quelque chose, pour une cause, et non pas pour la réalité située de la mort, m'apparaît comme beaucoup plus souhaitable, l'inverse m'est tout autant envisageable. Je me dis souvent que mourrir pour défendre autrui, donner sa vie pour celle des autres aurait plus d'écho. Crever sur le front du Rojava, aux côtés des kurdes du YPG et YPJ irait sûrement plus dans le sens d'un apport de ma personne au monde, plus que du sentiment d'être-dans le monde. C'est d'ailleurs bien pour cela que tout mes fantasmes entourant Petite Diomède se forment avec l'idée de la réussite et de la survie, et non pas de la mort. Dans tout les cas, le désir de partir est toujours là, tapis dans l'ombre du quotidien, et il m'interroge beaucoup. Tout ces projets sont-ils la résultante d'une pulsion de fuite?  Le voyage ne serait-il pas au fond la concrétisation de mon abandon de la relation avec mes proches et amis ? Je me dis souvent que ces rêves de Grand Nord et d'Est lointain ne sont là que pour me faire oublier de façon constructive un manque cruel de volonté et de sociabilité dans ma personne. Le B.A.BA du solitaire et de sa solitude comme garde-fou face aux déceptions aux et angoisses de la vie en groupe. Pourtant je reste persuadé de la richesse et de la profondeur dégagée par qui m'entoure ; famille, amis, proches, amours. Mes relations me donnent la sensation de jouer au funambule entre une sur-empathie handicapante et une paradoxale inexistance pure et simple d'empathie. En somme, est-ce parce que je suis trop exposé à l'angoisse et au doute en me projetant avec mes proches que je finis par développer un mécanisme protecteur d'indifférence?  Suis-je au fond un enculé sans affects ou bien me contrains-je moi même à m'en battre les couilles de ceux qui m'accompagnent pour mieux me protéger ? Les réponses affleurent parfois des pentes raides et j'en viens à ne plus trop savoir que faire. Je découvre que je suis entouré d'amis à qui je n'ai jamais vraiment porté attention comme il se devrait, d'idylles amoureux partis dans le silence, et je ne parviens pas à entrevoir où se trouvent les angles morts de mon comportement. Ce qui au sens commun apparaît comme les pilliers de l'amitié -l'écoute, la compassion, la compréhension, la projection commune- me semble parfois n'être que de l'ordre de simple mécanismes de bienséance. Alors je ne sais plus trop, et l'envie de fuite me reprend. Je revois la casquette posée sur la table et m'envole pour ne plus encombrer mes proches de ma présence et de ne plus m'encombrer moi-même de cette culpabilité de ne pas réussir à donner un amour palpable. Peut-être est-il que j'aime mes proches de loin, et que crier leur nom au bout du monde est une façon invisible d'exprimer mon amour des choses et des gens.
Je n'ai pas de réponses, je sais simplement qu'il y aura des fuites et des retours, des amours au fil de la solitude et des rencontres, des silhouettes qui se perdent dans le vent, de morceaux d'âme qui s'envoleront sous les rafales du bout du Monde.
À Léna, qui elle aussi prendra un jour la route.
Mati
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i-amateur · 5 years ago
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L’Afghanistan et la route secrète de l’héroïne de la CIA
PAR ADMIN · PUBLIÉ 27 AOÛT 2017 Par Pepe Escobar Paru sur Sputnik News sous le titre Afghanistan and the CIA Heroin Ratline Le Golfe persique abrite pléthore de secrets extrêmement compromettants. En haut de la pile, se trouve la route secrète de l’héroïne afghane – avec les Émirats Arabes Unis (EAU) comme carrefour d’une opération transnationale de trillions de dollars en blanchiment d’argent de l’héroïne. Dans cette Guerre de l’opium du XXIe siècle, les récoltes de l’Afghanistan alimentent essentiellement le marché de l’héroïne, non seulement en Russie et en Iran, mais principalement aux États-Unis. 93% de l’opium mondial vient d’Afghanistan. Contrairement à ce que croit l’opinion occidentale, ce n’est pas une opération des Taliban afghans. Les questions-clé – qui ne sont jamais posées dans les cercles atlantistes – consistent à savoir qui achète les récoltes d’opium ; les raffine en héroïne ; contrôle leur exportation et les vend ensuite pour des profits infiniment supérieurs aux sommes que les Taliban arrivent à percevoir en prélevant des taxes locales. La version officielle hégémonique affirme que Washington a bombardé l’Afghanistan en 2001 dans un acte d’autodéfense après le 11 septembre ; installé un gouvernement « démocratique » ; et au bout de 16 ans, n’a toujours pas quitté les lieux parce que le pays est une plateforme de la guerre mondiale contre le terrorisme, que ce soit contre al-Qaïda ou les Taliban. Washington a dépensé plus de 100 milliards dans la reconstruction de l’afghanistan. Et, selon ses déclarations, 8,4 milliards en « programmes anti-drogue ». L’opération Enduring Freedom – de même que la « libération » de l’Irak – a coûté plusieurs trillions de dollars. Et malgré tout, la route secrète de l’héroïne de l’Afghanistan occupé prospère. A qui profite le crime ? Prenez un SIGAR Une étude exhaustive sur l’opium afghan détaille la montée progressive de la production d’opium en Afghanistan, ainsi que l’extension des zones de production ; « En 2016, la production d’opium était approximativement 25 fois plus importante qu’en 2001, de 185 tonnes en 2001 jusqu’à 4800 tonnes en 2016. » Un autre rapport exhaustif délicieusement intitulé SIGAR (Special Inspector General for Afghanistan Reconstruction, Inspecteur général spécial pour la reconstruction de l’Afghanistan) suggère même – discrètement – un lien crucial ; l’Opération Enduring Freedom nourrit l’épidémie d’héroïnomanie des USA. L’Afghanistan est infesté de sous-traitants militaires ; leur nombre varie entre 10 000 et des centaines de milliers. Des militaires tout comme des ex-militaires peuvent être désignés comme acteurs de la route de l’héroïne – dans de nombreux cas, pour leur simple profit personnel. Mais le vrai problème concerne le financement d’opérations secrètes des services de renseignements qui ne doivent en aucun cas être soumises à l’examen du Congrès. Une source de renseignements dotée d’une longue expérience dans ce que le Pentagone appelle « l’arc d’instabilité » raconte l’histoire de son interaction avec un agent des renseignements canadien qui avait travaillé en Afghanistan. « C’était vers 2011. Il disait qu’il avait envoyé des rapports aux renseignements militaires et à la CIA sur le commerce de l’opium afghan – selon lesquels des convois militaires américains qui venaient des ports du Pakistan étaient utilisés pour sortir l’héroïne d’Afghanistan – et de l’opium brut – en tant que fret de retour. Personne ne lui avait répondu. Il a ensuite profité d’une réunion pour questionner un homme-clé des opérations militaires de renseignements et de la CIA sur les raisons pour lesquelles rien n’avait été fait. La réponse avait été que le but des USA était de gagner l’approbation de la population, et que leur donner des pavots à faire pousser gagnaient leurs coeurs. On l’a ensuite averti : s’il soulevait encore cette question, son corps serait rapatrié en Australie dans un sac. » La source insiste, « Les opérations à l’étranger de la CIA sont financées par ces profits. L’accusation selon laquelle les Taliban utilisaient le commerce de l’héroïne pour financer leurs opérations était un mensonge et une forme d’enfumage. » Ce qui nous amène à une motivation qui explique la volte-face du président Trump, contre ses instincts, au sujet de la guerre en Afghanistan ; « Dans la tradition des Guerres de l’opium de la perfide Albion au XIXe siècle, dans lesquelles l’opium payait le thé et la soie de l’Inde, et les taxes sur ces importations de soie et de thé finançaient la construction de la puissante British Navy, qui régnait sur les mers, la CIA s’est renforcée jusqu’à devenir une agence des plus puissantes grâce aux trillions du commerce de l’héroïne. Trump ne peut pas venir à bout de cela, parce qu’il n’a pas d’alliés. Les militaires travaillent avec la CIA, et de ce fait, les officiers qui entourent Trump ne l’aideront pas. » Rien de tout cela ne dévie du mode opératoire usuel de la CIA. Les exemples passés abondent. Les plus célèbres concernent le Triangle d’or pendant la Guerre du Vietnam, quand la CIA avaient imposé un échange nourriture-contre-opium aux Hmongs du Laos – assorti d’une raffinerie d’héroïne installée dans le QG de la CIA, au nord du Laos, et de la réquisition des services d’une compagnie aérienne, Air America, pour l’exportation de l’opium. Toute l’histoire a été exposée dans le livre-phare du professeur Alfred McCoy, The Politics of Heroin in Southeast Asia (NdT : La politique de l’héroïne en Asie du Sud-Est, 1972, non traduit en français 1) – qui a rendu la CIA folle de rage. Un équivalent actuel pourrait en être un livre récent du journaliste italien Enrico Piovesana, qui détaille la nouvelle Guerre de l’opium en Afghanistan. Le retour d’Air America Une source des renseignements pakistanais bien pourvue en contacts dans les zones tribales/Pachtounes s’aventure en terrain encore plus explosif : « Selon nos meilleures informations, la CIA a fait entrer ses forces par procuration d’Al-Qaïda et de Daech en Afghanistan pour justifier l’envoi de troupes américaines supplémentaires. » Cela se raccorderait impeccablement aux pressions des généraux sur Trump, qui visaient aussi à renforcer la présence américaine en Afghanistan. Ensuite, il y a Moscou. La semaine dernière, le Ministère russe des Affaires étrangères dénonçait des « combattants étrangers » transférés par des « hélicoptères non-identifiés » comme responsables d’un massacre de chiites hazara dans une province du nord de l’Afghanistan ; « Il semble que le commandement de l’OTAN qui contrôle le ciel afghan refuse obstinément de remarquer ces incidents. » On ne saurait faire plus sérieux que cela ; la dénonciation par Moscou de secteurs des forces armées afghanes entraînées par les USA, engagées aux côtés de l’OTAN dans des opérations secrètes impliquant des djihadistes. Les renseignements russes suggèrent – discrètement – depuis un bon moment que les services de renseignements américains parrainent secrètement Daech, alias « ISIS Khorassan » – en Afghanistan. Les renseignements russes sont parfaitement conscients du rôle afghan dans le nouveau Grand Jeu. Les citoyens russes sont des « dommages collatéraux » de la route secrète de l’héroïne afghane au même titre que les Américains. Le Ministère russe des Affaires étrangères retrace les tonnes de produits chimiques (NdT : pour la synthèse de l’héroïne à partir de l’opium) illégalement importés en Afghanistan à partir d’entre autres « l’Italie, la France et les Pays-Bas », et la façon dont les USA et l’OTAN ne font strictement rien pour contenir la route de l’héroïne. Il semble donc qu’Air America, après tout, n’ait pas disparu. Elle a juste quitté les jungles de l’Asie du Sud-Est pour rejoindre les carrefours escarpés de l’Asie Centrale et du Sud.
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antikorg · 6 years ago
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Pakistan : La campagne de solidarité internationale avec Ali Wazeer et Mohsi Dawar
Pakistan : La campagne de solidarité internationale avec Ali Wazeer et Mohsi Dawar
[ad_1] 2019-07-15 20:47:00 Europe solidaire
Une campagne de solidarité internationale est engagée depuis la fin mai, après la répression sanglante du Mouvement de défense pachtoun (Pashtun Tahfuz Movement, PTM) par l’armée pakistanaise. Il importe de la poursuivre, tant les enjeux sont importants.
Les Pachtounes habitent dans le nord-ouest du Pakistan, à la frontière de l’Afghanistan (État…
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Qui sont les Talibans ? “Taliban” signifie littéralement “étudiants religieux”. Comme dit précédemment, la plupart sont pachtounes (les afghans de souche car le mot afghan est synonyme du mot pachtoune) parlant le pachto (langue appartenant au sous-groupe iranien) et formant le plus grand groupe estimé à environ 40 % de la population) et ils sont issus des madrasas, écoles coraniques. Ce mouvement cherche surtout à instaurer un islam pur reposant essentiellement sur la charia. Dans ces madrasas s’exerce l’influence de l’Arabie Saoudite les finançant (nous verrons par la suite pourquoi), aboutissant sur une diffusion du wahhabisme. L’Islam que pratiquent les talibans est donc très radical (interdisant par exemple la musique et le rire) La dérive de cette idéologie va conduire à un renforcement de ce radicalisme, si bien que les talibans ne tolèrent plus que leur ethnie. De plus ce retour fondamental provoqué par une certaine crainte de l’influence de la modernité, en provenance d’Occident, génère une attitude hostile vis-à-vis de l’Occident. À la tête de ce mouvement islamiste, Mohammad Omar, plus connu sous le nom de Mollah Omar. Cet ancien pasteur de village est notamment accusé par l’occident d’avoir accordée l’hospitalité à Oussama Ben Laden (originaire d’Arabie Saoudite) ainsi qu‘à certains chefs. Les étudiants en « théologie » entretiennent des liens avec le Jamiat Ulema-e-Islami (parti pakistanais de droite) Ces relations ne sont ni exclusives ni approuvées par toutes les classes dirigeantes pakistanaises. Les talibans reçoivent donc l’appui du Pakistan mais cela ne signifie pas qu’ils soient pro pakistanais ou contrôlés par l’Islamabad et encore moins soumis à ses ordres. La grande force des talibans réside dans la peur qu’ils inspirent pour deux grandes raisons – leur composition ethnique, leur loyauté envers leur communauté d’origine. « L’insurrection des talibans est essentiellement pachtoune. Tous les pachtouns ne sont pas talibans, mais tous les talibans sont pachtouns tandis que les autres groupes ethniques (tadjiks, Ouzbeks, Hazâras…. N’ont rien contre les américains » Cette ethnicité des talibans constitue un handicap pour dominer cette région – la violence de leur idéologie puritaine voire fanatique leur comportement est strict mais apporte plus de sécurité. Ainsi, la population, lassée de vivre sous la peur de la guerre, finit par les accepter et les talibans arrivent à contrôler en moins de deux années les deux tiers du pays. Un homme s’est opposé aux Talibans et qui a été leur principal adversaire Ahmed Chah Massoud, appelé Le commandant Massoud dit Le Lion du Panjshir Massoud était un chef de guerre doué sur le plan tactique. Ayant combattu les soviétiques puis les talibans, il a toujours eu pour but de faire en sorte que l’Afghanistan soit libre et qu’une réelle nation afghane émerge. Par conséquent, il n’est pas étonnant que la vision de l’islam du Lion du Panshir soit un Islam tolérant, et ouvert aux changements de mœurs des sociétés, le tout s’incorporant dans une vision patriotique. Par ailleurs, cet Islam s’avère favorable à une intégration de la femme dans la société politique afghane (Massoud prévoyait d’en mettre dans le futur gouvernement) la preuve même de la vision réfléchie et moderne de Massoud que signifie pour vous la révolution au nom d’Allah ? Avant tout, plus de justice, telle qu’elle est enseignée par le Coran. Nous voudrions que notre pays appartienne à ses citoyens et pas uniquement à la Famille. Nous pensions que l’islam en tant que religion devait servir à parfaire l’Etat et non pas à conserver l’ordre ancien au nom d’une tradition ancestrale. Nous voulions une République islamique tolérante, qui respecte les droits et les libertés de l’homme, prône les règles de la démocratie parce que c’est une absurdité de dire que l’islam est en contradiction avec la démocratie… J’ai toujours été et je reste opposé à toute forme de fanatisme. C’est pour cette raison que je haïssais le communisme. Parmi les principaux adversaires des talibans, on retrouve, dans la partie nord-est du
pays, les troupes de l’Alliance du Nord, qui livrent depuis plusieurs années une guerre désespérée aux talibans. Composés d’anciens moudjahidins, de Tadjiks et d’anciens sympathisants du gouvernement Rabanni, cette coalition de résistants est le seul rempart qui a réussi, jusqu’à maintenant, à empêcher les talibans de s’emparer de l’ensemble du territoire afghan. Prônant l’établissement d’un pouvoir démocratique et moderne pour rétablir la paix en Afghanistan, l’Alliance du Nord s’est jurée de combattre les talibans par tous les moyens et de leur reprendre mètre par mètre le territoire conquis. Les talibans et le Pakistan veulent nous vaincre. Mais nous les attaquons en plusieurs endroits, au nord, à l’ouest, à l’est et au centre. Ils ne peuvent concentrer leurs forces sur un front. Le combat continue partout. Majoritairement composée de Tadjiks, l’Alliance du Nord regroupe aussi plusieurs factions combattantes qui ont uni leurs forces sous l’égide du général Massoud, chef et symbole charismatique de la résistance, pour combattre les talibans. Des femmes afghanes ont même été vues, fusil à la main, combattant aux côtés des hommes de l’Alliance. Mais, en dépit des efforts et des sacrifices de son armée pour renverser les talibans, le général Massoud n’entrevoyait la paix en Afghanistan qu’avec des pressions sérieuses, voire des sanctions prises par la communauté internationale à l’égard du Pakistan, qui soutient les talibans et attise la guerre dans la région. Pour leur part, les pays limitrophes, dont les anciennes républiques soviétiques ainsi que l’Inde, la Chine et l’Iran, sont particulièrement inquiets devant la propagation en Asie centrale de l’idéologie taliban. C’est pourquoi certains d’entre eux viennent en aide aux troupes du général Massoud en lui fournissant asile et soutien technique. De nationalité tadjike, le général Massoud a d’abord combattu l’armée soviétique avant de croiser le fer avec les fondamentalistes afghans et même l’armée pakistanaise au cours de la guerre civile qui a suivi le retrait des Soviétiques, en 1989. Avant la prise de Kaboul par les talibans, Massoud occupait le poste de ministre de la Défense au sein du gouvernement du président Rabbani. Seul homme à avoir réussi à stopper l’avance des talibans, le général Massoud et son armée, l’Alliance du Nord, ont mené aux talibans une lutte féroce que Massoud finançait à partir des mines d’émeraudes de sa vallée natale du Panjshir décédé le 9 septembre 2001, à l’âge de 47 ans, à la suite d’un attentat, le général Ahmad Shah Massoud a été victime d’un attentat mené par des tueurs déguisés en équipe de télévision marocaine. La caméra était piégée et aurait explosé dans le bureau du général. Massoud était l’une des figures légendaires de l’histoire militaire afghane. Surnommé le « Lion du Panjshir », sa région natale, il était l’un des tacticiens militaires les plus redoutables d’Afghanistan. La perte soudaine de leur chef charismatique a profondément déprimé les partisans de Massoud. C’est le général Mohammad Fahim qui a succédé à Massoud à la tête de l’Alliance du Nord mais, de l’avis même des partisans, il n’a pas les aptitudes militaires du héros de la lutte contre l’invasion soviétique.
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