#péléide
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gimmeshelter · 7 days ago
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one thing about english translations of the iliad that puzzled me is that it seems like the translator always has to choose between name and patronymic which is rendered for instance as agamemnon or "atreus' son", achilles or "peleus' son". in french we've simply kept "atréide"/"atride" and "péléide"/"péléion" as words which seems more logical?
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godsandchaos · 7 years ago
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LE TALON D’ACHILLE
«Mais alors qu’il s’acharnait, il entendit une voix retentissante de colère rugir dans son dos: - Abandonne la guerre, si c’est ce que tu désires tant, fils de Pélée ! Cesse d’exterminer ces hommes misérables que j’aime et parmi lesquels se trouve le sang de mon sang ! Garde-toi de ma foudre immortelle, car je ne manque pas de raisons de t’anéantir.
Achille reconnut parfaitement la voix du dieu Apollon, mais il ne s’en émut pas et, méprisant l’avertissement, il répondit :
- Les dieux tissent une vie d’inquiétude pour les malheureux mortels, pendant qu’eux sont exempts de tourments. Toi, suis mon conseil, et retourne parmi les tiens si tu ne veux pas que je t’apprenne ce qu’est la souffrance, tout immortel que tu es.
Personne ne put voir le dieu, car il flottait, invisible comme l’air même. Toutefois, la furie qui s’empara de lui devant une telle insolence se manifesta par une subite tempête de sable qui secoua Achille avec tant de force que les portes tremblèrent encore plus dangereusement. Le Péléide résista jusqu’à ce que la colère d’Apollon semblât s’être apaisée. Les Achéens poussèrent un cri de joie lorsqu’ils virent, une fois le nuage de poussière dissipé, que leur héros continuait à pousser, imperturbable.
Mais en haut de la muraille, Pâris ajustait sa flèche et Apollon s’en aperçut. Il s’écarta et attendit. Pâris chercha un endroit vulnérable où atteindre Achille. Il n’espérait pas le tuer mais au moins gagner du temps pour organiser la défense. Le blesser au bras n’empêcherait pas sa progression. En revanche, une blessure à la jambe avait de grandes chances de le freiner. Il visa alors très bas, la partie qui ne s’enfonçait pas dans la grève. Il transpirait, observait sa cible à distance, inquiet à la perspective d’échouer. Il sentait les regards insistants de ceux qui l’entouraient, dont certains d’entre eux le tenaient pour responsable de leur disgrâce. Était-ce l’occasion de compenser les maux que Troie avait subis ?
Il tira. Le trait vola, balança dans l’air et tournoya sous l’effet de l’empennage. Apollon vit passer la flèche qui brillait. Il savait qu’elle allait toucher la jambe d’Achille. Mais elle était dirigée trop haut pour que s’achève cette douloureuse histoire. Une légère inflexion, à peine une caresse, ferait qu’elle le frapperait un peu plus bas, là où le Péléide était fragile. Il savait cependant qu’une telle intervention provoquerait à coup sûr une grave dispute, lorsqu’il rentrerait dans la demeure de son père, entre les dieux de l’Olympe qui en ce moment même observaient ce qui se passait ici-bas. Mais malgré ces considérations, aveuglé par la colère, il émit un léger souffle qui modifia la direction de la flèche juste avant qu’elle n’atteigne sa cible.
Une douleur aiguë parcourut le corps entier d’Achille et paralysa ses membres. Il s’effondra sur le sol. C’est seulement quand il fut étendu dans la poussière qu’il s’aperçut qu’une flèche lui transperçait le talon. Entre les murs et sur la plaine, le silence s’était fait, et tous avaient les yeux rivés sur le héros qui gisait au sol. Dans une plainte déchirante, il arracha le trait de sa blessure et l’envoya loin de lui dans les airs, alors qu’un sang noir et épais s’écoulait de la plaie. Il tenta de se lever mais en fut incapable. Il sentit ses bras se glacer. Ses jambes ne lui obéissaient plus.
Pâris mis quelques instants à réaliser que le Péléide était mortellement blessé. Par un appel retentissant, il invita les Troyens qui étaient restés en bas à se jeter sur lui. Bientôt, Achille se vit entouré d’une multitude de combattants. Ajax et Ulysse accoururent pour défendre leur meilleur guerrier. Les Achéens protégèrent son corps et les autres voulurent le leur arracher. Le Péléide contempla les lances qui dansaient au-dessus de lui, les épées qui vibraient, les écus qui résonnaient. Plus loin, le vol imperturbable des nuages, lumineux, légers et emplis de grâce, lui évoqua le duvet transparent sur la peau de Briséis, les lambeaux de brouillard dans les prés de Chiron, la traîne de la tunique de sa mère et le rire de son père qu’il n’avait jamais réussi à connaître vraiment. Embrassant ces souvenirs, qu’il voyait maintenant comme les trésors les plus précieux qu’on pût posséder, il donnerait toutes ses victoires, tous ses triomphes et sa gloire pour revenir à ce moment où lui avait été donné le choix de décider. Il préférerait à présent être un serf travaillant aux champs plutôt que de régner parmi les morts et de ne profiter que d’un instant de la nostalgie dans le monde des vivants. Ces pensées obscurcirent son esprit pendant que son dernier souffle s’échappait de sa bouche et s’envolait vers la demeure d’Hadès. Le destin d’Achille, le plus puissant des Hellènes, fils de Pélée et de Thétis, venait de s’accomplir. »
(source: La colère d’Achille, collection mythologie, Le Monde)
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