Ce tumblr regroupe mes passages favoris de mes lectures du moment qui concernent l'Antiquité, plus précisément sur la Grèce Antique et l'Empire Romain, mais également la mythologie gréco-romaine.
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LE TALON D’ACHILLE
«Mais alors qu’il s’acharnait, il entendit une voix retentissante de colère rugir dans son dos: - Abandonne la guerre, si c’est ce que tu désires tant, fils de Pélée ! Cesse d’exterminer ces hommes misérables que j’aime et parmi lesquels se trouve le sang de mon sang ! Garde-toi de ma foudre immortelle, car je ne manque pas de raisons de t’anéantir.
Achille reconnut parfaitement la voix du dieu Apollon, mais il ne s’en émut pas et, méprisant l’avertissement, il répondit :
- Les dieux tissent une vie d’inquiétude pour les malheureux mortels, pendant qu’eux sont exempts de tourments. Toi, suis mon conseil, et retourne parmi les tiens si tu ne veux pas que je t’apprenne ce qu’est la souffrance, tout immortel que tu es.
Personne ne put voir le dieu, car il flottait, invisible comme l’air même. Toutefois, la furie qui s’empara de lui devant une telle insolence se manifesta par une subite tempête de sable qui secoua Achille avec tant de force que les portes tremblèrent encore plus dangereusement. Le Péléide résista jusqu’à ce que la colère d’Apollon semblât s’être apaisée. Les Achéens poussèrent un cri de joie lorsqu’ils virent, une fois le nuage de poussière dissipé, que leur héros continuait à pousser, imperturbable.
Mais en haut de la muraille, Pâris ajustait sa flèche et Apollon s’en aperçut. Il s’écarta et attendit. Pâris chercha un endroit vulnérable où atteindre Achille. Il n’espérait pas le tuer mais au moins gagner du temps pour organiser la défense. Le blesser au bras n’empêcherait pas sa progression. En revanche, une blessure à la jambe avait de grandes chances de le freiner. Il visa alors très bas, la partie qui ne s’enfonçait pas dans la grève. Il transpirait, observait sa cible à distance, inquiet à la perspective d’échouer. Il sentait les regards insistants de ceux qui l’entouraient, dont certains d’entre eux le tenaient pour responsable de leur disgrâce. Était-ce l’occasion de compenser les maux que Troie avait subis ?
Il tira. Le trait vola, balança dans l’air et tournoya sous l’effet de l’empennage. Apollon vit passer la flèche qui brillait. Il savait qu’elle allait toucher la jambe d’Achille. Mais elle était dirigée trop haut pour que s’achève cette douloureuse histoire. Une légère inflexion, à peine une caresse, ferait qu’elle le frapperait un peu plus bas, là où le Péléide était fragile. Il savait cependant qu’une telle intervention provoquerait à coup sûr une grave dispute, lorsqu’il rentrerait dans la demeure de son père, entre les dieux de l’Olympe qui en ce moment même observaient ce qui se passait ici-bas. Mais malgré ces considérations, aveuglé par la colère, il émit un léger souffle qui modifia la direction de la flèche juste avant qu’elle n’atteigne sa cible.
Une douleur aiguë parcourut le corps entier d’Achille et paralysa ses membres. Il s’effondra sur le sol. C’est seulement quand il fut étendu dans la poussière qu’il s’aperçut qu’une flèche lui transperçait le talon. Entre les murs et sur la plaine, le silence s’était fait, et tous avaient les yeux rivés sur le héros qui gisait au sol. Dans une plainte déchirante, il arracha le trait de sa blessure et l’envoya loin de lui dans les airs, alors qu’un sang noir et épais s’écoulait de la plaie. Il tenta de se lever mais en fut incapable. Il sentit ses bras se glacer. Ses jambes ne lui obéissaient plus.
Pâris mis quelques instants à réaliser que le Péléide était mortellement blessé. Par un appel retentissant, il invita les Troyens qui étaient restés en bas à se jeter sur lui. Bientôt, Achille se vit entouré d’une multitude de combattants. Ajax et Ulysse accoururent pour défendre leur meilleur guerrier. Les Achéens protégèrent son corps et les autres voulurent le leur arracher. Le Péléide contempla les lances qui dansaient au-dessus de lui, les épées qui vibraient, les écus qui résonnaient. Plus loin, le vol imperturbable des nuages, lumineux, légers et emplis de grâce, lui évoqua le duvet transparent sur la peau de Briséis, les lambeaux de brouillard dans les prés de Chiron, la traîne de la tunique de sa mère et le rire de son père qu’il n’avait jamais réussi à connaître vraiment. Embrassant ces souvenirs, qu’il voyait maintenant comme les trésors les plus précieux qu’on pût posséder, il donnerait toutes ses victoires, tous ses triomphes et sa gloire pour revenir à ce moment où lui avait été donné le choix de décider. Il préférerait à présent être un serf travaillant aux champs plutôt que de régner parmi les morts et de ne profiter que d’un instant de la nostalgie dans le monde des vivants. Ces pensées obscurcirent son esprit pendant que son dernier souffle s’échappait de sa bouche et s’envolait vers la demeure d’Hadès. Le destin d’Achille, le plus puissant des Hellènes, fils de Pélée et de Thétis, venait de s’accomplir. »
(source: La colère d’Achille, collection mythologie, Le Monde)
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ITHAQUE, CONSTANTIN CAVAFY (POEM)
Σὰ βγεῖ�� στὸν πηγαιμὸ γιὰ τὴν Ἰθάκη,
νὰ εὔχεσαι νἆναι μακρὺς ὁ δρόμος,
γεμάτος περιπέτειες, γεμάτος γνώσεις.
Τοὺς Λαιστρυγόνας καὶ τοὺς Κύκλωπας,
τὸν θυμωμένο Ποσειδῶνα μὴ φοβᾶσαι,
τέτοια στὸν δρόμο σου ποτέ σου δὲν θὰ βρεῖς,
ἂν μέν᾿ ἡ σκέψις σου ὑψηλή, ἂν ἐκλεκτὴ
συγκίνησις τὸ πνεῦμα καὶ τὸ σῶμα σου ἀγγίζει.
Τοὺς Λαιστρυγόνας καὶ τοὺς Κύκλωπας,
τὸν ἄγριο Ποσειδώνα δὲν θὰ συναντήσεις,
ἂν δὲν τοὺς κουβανεῖς μὲς στὴν ψυχή σου,
ἂν ἡ ψυχή σου δὲν τοὺς στήνει ἐμπρός σου.
Νὰ εὔχεσαι νά ῾ναι μακρὺς ὁ δρόμος.
Πολλὰ τὰ καλοκαιρινὰ πρωϊὰ νὰ εἶναι
ποὺ μὲ τί εὐχαρίστηση, μὲ τί χαρὰ
θὰ μπαίνεις σὲ λιμένας πρωτοειδωμένους·
νὰ σταματήσεις σ᾿ ἐμπορεῖα Φοινικικά,
καὶ τὲς καλὲς πραγμάτειες ν᾿ ἀποκτήσεις,
σεντέφια καὶ κοράλλια, κεχριμπάρια κ᾿ ἔβενους,
καὶ ἡδονικὰ μυρωδικὰ κάθε λογῆς,
ὅσο μπορεῖς πιὸ ἄφθονα ἡδονικὰ μυρωδικά.
Σὲ πόλεις Αἰγυπτιακὲς πολλὲς νὰ πᾷς,
νὰ μάθεις καὶ νὰ μάθεις ἀπ᾿ τοὺς σπουδασμένους.
Πάντα στὸ νοῦ σου νἄχῃς τὴν Ἰθάκη.
Τὸ φθάσιμον ἐκεῖ εἶν᾿ ὁ προορισμός σου.
Ἀλλὰ μὴ βιάζῃς τὸ ταξείδι διόλου.
Καλλίτερα χρόνια πολλὰ νὰ διαρκέσει.
Καὶ γέρος πιὰ ν᾿ ἀράξῃς στὸ νησί,
πλούσιος μὲ ὅσα κέρδισες στὸν δρόμο,
μὴ προσδοκώντας πλούτη ��ὰ σὲ δώσῃ ἡ Ἰθάκη.
Ἡ Ἰθάκη σ᾿ ἔδωσε τ᾿ ὡραῖο ταξίδι.
Χωρὶς αὐτὴν δὲν θἄβγαινες στὸν δρόμο.
Ἄλλα δὲν ἔχει νὰ σὲ δώσει πιά.
Κι ἂν πτωχικὴ τὴν βρῇς, ἡ Ἰθάκη δὲν σὲ γέλασε.
Ἔτσι σοφὸς ποὺ ἔγινες, μὲ τόση πείρα,
ἤδη θὰ τὸ κατάλαβες ᾑ Ἰθάκες τί σημαίνουν.
(source: https://lc.cx/fSbM)
As you set out for Ithaka
hope the voyage is a long one,
full of adventure, full of discovery.
Laistrygonians and Cyclops,
angry Poseidon—don’t be afraid of them:
you’ll never find things like that on your way
as long as you keep your thoughts raised high,
as long as a rare excitement
stirs your spirit and your body.
Laistrygonians and Cyclops,
wild Poseidon—you won’t encounter them
unless you bring them along inside your soul,
unless your soul sets them up in front of you.
Hope the voyage is a long one.
May there be many a summer morning when,
with what pleasure, what joy,
you come into harbors seen for the first time;
may you stop at Phoenician trading stations
to buy fine things,
mother of pearl and coral, amber and ebony,
sensual perfume of every kind—
as many sensual perfumes as you can;
And may you visit many Egyptian cities
to gather stores of knowledge from their scholars.
Keep Ithaka always in your mind.
Arriving there is what you are destined for.
But do not hurry the journey at all.
Better if it lasts for years,
so you are old by the time you reach the island,
wealthy with all you have gained on the way,
not expecting Ithaka to make you rich.
Ithaka gave you the marvelous journey.
Without her you would not have set out.
She has nothing left to give you now.
And if you find her poor,
Ithaka won’t have fooled you.
Wise as you will have become, so full of experience,
you will have understood by then
what these Ithakas mean.
#ulysse#odyssée#l'odyssée#homère#constantin cavafy#poème#grec ancien#ancient greek#poem#antiquité#grèce antique#ithaque#poséidon#voyage
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EXTRAIT DE L’ODYSSEE : LA PROPHETIE DE TIRESIAS
«C'est un doux retour, illustre Ulysse, que tu veux obtenir. Mais un dieu te le rendra difficile, car je ne crois pas que tu puisses échapper au dieu qui ébranle la terre, à ce dieu qui te garde en son coeur du ressentiment, irrité de ce que tu aveuglas son cher fils. Mais il se peut que vous puissiez pourtant, en dépit des maux qu'il vous faudra souffrir, parvenir en Ithaque, si tu veux consentir à maîtriser ton cœur et celui de tes gens, dès l'instant que tu feras approcher, après avoir échappé à la mer violette, ton vaisseau bien construit de l'île de Thrinacie, et que vous trouverez parmi leurs pâturages les b��ufs et les gras moutons du Soleil, du dieu qui voit tout, du dieu qui entend tout. Si tu laisses ces troupeaux sans dommage, si tu ne songes qu'à assurer ton retour, vous pourrez alors, en dépit des maux qu'il vous faudra souffrir, parvenir en Ithaque. Mais si vous leur nuisez, je te prédis la perte de ton navire et de tes compagnons. Et si toi-même tu viens à échapper, tu ne rentreras que tardivement, sur une nef étrangère, après avoir subi maintes traverses et perdu tous tes gens. Tu trouveras la ruine au sein de ta demeure, des hommes arrogants qui mangent ton avoir, courtisent ta noble épouse et lui font des présents. Tu leur feras d'ailleurs, une fois arrivé, payer leurs violences. Lorsque tu auras, au sein de ta demeure, tué les prétendants, soit par ruse, soit ouvertement avec le bronze aigu, songe à repartir ensuite, en portant sur l'épaule une rame solide, jusqu'à ce que tu arrives au milieu de ces hommes qui ignorent la mer, qui ne mangent aucun aliment assaisonné de sel, et qui par suite ignorent les navires aux joues vermillonnées et les rames solides, ces ailes des vaisseaux. Je vais te donner un signe tout à fait évident, qui ne saurait t'échapper. Lorsque tu rencontreras un autre voyageur qui te dira que tu portes sur ton illustre épaule une pelle à vanner, plante alors en terre ta solide rame, offre un beau sacrifice au roi Poséidon, un Bélier, un taureau, un verrat en état de saillir une truie ; puis, retourne en ton foyer et sacrifie de saintes hécatombes aux dieux immortels, maîtres du vaste ciel, à tous et en suivant exactement leur ordre. Après l'avoir évitée sur la mer, la plus douce des morts enfin viendra vers toi ; elle ne t’emportera qu'une fois épuisé par une radieuse vieillesse, laissant autour de toi des peuples fortunés. Je te dis l'exacte vérité. »
(source: l'Odyssée, Homère, Chant XI, http://urlz.fr/671o)
#odysée#l'odyssée#ulysse#poséidon#tirésias#prophétie#mythologie#mythologie grecque#mythe#antiquité#histoire#homère#hadès
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DISCIPLINE ET AUSTERITE CHEZ LES SPARTIATES
«C’était un lieu commun dès l’Antiquité de vanter l’austérité des Spartiates. Cette austérité, le citoyen l’apprend à ses dépens depuis l’enfance. A sa naissance, le nouveau-né est présenté aux vieillards de sa tribu, qui, s’il leur paraît mal conformé, ordonnent de le précipiter dans un ravin du Taygète. S’il mérite de vivre, il reçoit une éducation, mieux dire dressage (agogé), entièrement organisée par l’État. Il est enrégimenté dès huit ans dans des formations (agelai = troupeaux) aux catégories hiérarchisées selon l’âge, qui, malgré leurs apparences, font plutôt penser à la Hitler jugend qu’au scoutisme. (Il suivra ce dressage de ses 8 ans à ses 20 ans.) (...)
On lui enseigne le minimum de lecture et d’écriture ; la musique est déjà plus prisée, car elle exalte l’âme et accompagne le soldat au combat ; mais la gymnastique et le maniement d’armes, bref l’apprentissage direct du métier militaire, constituent l’essentiel de ce dressage, que l’on a parfois admiré sans mesure (…)
Lors du passage de l’enfance à l’adolescence, il fait un an de retraite près du sanctuaire d’Orthia. Des combats très durs – où tous les coups sont permis – sont organisés au Platanistas entre deux groupes de la même classe d’âge ; devant l’autel d’Artémis (…)
La clôture des initiations est marquée par les Gymnopédies, où les garçons subissent une épuisante station debout, nus en plein soleil, parmi les choeurs de danse. D’autres pratiques sont réservées, à la fin de l’irénat (nom du cycle de la 16ème à la 20ème année), à une élite, qui doit vivre en loup-garou, sans se laisser voir, et tuer des Hilotes : c’est la cryptie (vie secrète) qui habilite à entrer dans le corps des hippeis (fantassins, malgré leur nom, servant de garde au roi et de police secrète aux éphores).
Quant aux filles, on cherche uniquement à faire d’elles de bonnes reproductrices, capables de donner le jour à des enfants vigoureux. Elles doivent pratiquer la gymnastique et s’habituer à se montrer dans les fêtes. Les Athéniens n’en finiront pas de dauber sur ces phénomérides (montreuses de cuisses). »
(source: L’Aventure Grecque, Pierre Lévêque, Livre II : Les créations de l’hellénisme archaïque, Chapitre III : l’ancien monde: Anatolie et Grèce propre, 3. Sparte)
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MARIAGE ET RÔLE DES FEMMES A SPARTE
«Les femmes sont fort libres, d’autant que la vie de famille est réduite à peu de chose. Aristote les blâme pour leur inconduite et leur autoritarisme. De fait les mœurs sexuelles sont assez lâches : on voit trois frères posséder en commun la même femme et Plutarque rapporte d’étranges pratiques. Au grand scandale des Grecs, les épouses sont appelées à prendre de grosses responsabilités, à cause des absences fréquentes de leurs maris retenus en campagne ou en manœuvre. »
(source: L’Aventure Grecque, Pierre Lévêque, Livre II : Les créations de l’hellénisme archaïque, Chapitre III : l’ancien monde: Anatolie et Grèce propre, 3. Sparte)
« A Sparte, la vie des femmes était en apparence bien différente. Déjà les jeunes filles, au lieu de vivre sagement aux côtés de leur mère jusqu'à leur mariage, recevaient une éducation comparable à celle des jeunes gens, essentiellement gymnique et musicale. Pour s'entraîner aux exercices physiques destinés à en faire des femmes vigoureuses capables d'engendrer de vaillants soldats, elles revêtaient de courtes tuniques qui laissaient voir leurs cuisses. Aristophane, dans sa comédie Lysistrata, met en scène une Spartiate, Lampito, dont les femmes d'Athènes admirent la forte constitution. Xénophon, dans la République des Lacédémoniens, confirme la place que tenait cet entraînement physique dans la vie des jeunes filles de Sparte. Et dans la Vie de Lycurgue, la biographie du législateur légendaire de Sparte, Plutarque affirme que cette semi-nudité des jeunes filles et les exercices auxquels elles se livraient était aussi un moyen « d'exciter au mariage » les jeunes gens. Le même Plutarque donne du mariage spartiate une description qui pose bien des problèmes, tant s'y révèlent des pratiques surprenantes : On se mariait à Sparte en enlevant sa femme, qui ne devait être ni trop petite, ni trop jeune, mais dans la force de l'âge et de la maturité. La jeune fille enlevée était remise entre les mains d'une femme qui lui coupait les cheveux, l'affublait d'un habit et de chaussures d'homme et la couchait sur une paillasse, seule et sans lumière. »
(source: https://lc.cx/xKaJ)
« L'époux, au sortir de la syssitie (repas en commun) rejoint sa femme, toujours dans l'obscurité, et après avoir eu une relation avec elle, repart pour rejoindre ses compagnons de dortoir. Le mariage reste ainsi secret, et ce jusqu'au premier enfant. »
(source: http://urlz.fr/66jg)
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LES EGAUX ET L’INEGALITE SOCIALE A SPARTE : EGAUX, PERIEQUES ET HILOTES
«Si Sparte ne ressemble à aucune autre cité, c’est d’abord à cause de la rigidité de son système social qui comporte trois classes, nettement spécialisées et fortement hiérarchisées. Les citoyens ou Égaux (Homoinoi) sont les seuls à jouir des droits politiques. Pour appartenir à ce corps, il faut être né de parents citoyens et avoir reçu l’éducation dispensée par l’État. (…) Leur seule raison d’être réside dans le service des armes, auquel ils vouent toute leur existence après le dur dressage de l’enfance et de l’adolescence.
Hommes libres eux-aussi, les Périèques (ceux qui habitent autour) se livrent à la culture, à l’élevage du mouton et du porc, pratiquant le commerce et l’artisanat. Groupés dans de gros bourgs, une centaine environ, ils jouissent d’une large autonomie, sans posséder pour autant aucun droit de regard sur la politique de la cité.
Enfin, une classe d’opprimés, les Hilotes, serfs d’État mis à la disposition des citoyens pour la culture des cléroi. (…) ils représentent des aborigènes vaincus par les envahisseurs. Leur situation matérielle est tolérable : ils habitent des fermes isolées, n’ayant d’autres obligations que la redevance (apophora) due au maître (70 médimnes d’orge pour lui, 12 pour sa femme, des fruits, du vin et de l’huile en proportion) et le service de l’armée en cas de besoin, généralement comme fantassins légers ou comme goujats.
Mais ils ne sont pas protégés la loi et leur condition morale est l’une des plus sinistres de tout le monde antique : enivrés pour inspiré la sobriété aux enfants, abattus dans les mystérieuses expéditions des adolescents, ils vivent une abjection délibérément voulue par les Égaux, dans l’avilissement méthodique, dans la terreur organisée.
(…) En outre – et indépendamment même de toute considération morale – l’hilotat est une monstruosité. Les Hilotes sont nombreux, peut-être 10 pour un citoyen (à Platées, l’armée spartiate, qui ne les mobilise évidemment pas tous, en comprend 7 pour un citoyen) ; d’autre part ils vivent dans un tel état de misère morale que la révolte reste leur unique recours contre l’oppression et le mépris. Une lourde menace pèse donc sur la cité et l’on en arrive à ce paradoxe d’un État doté de la plus forte armée du monde grec, mais qui ne peut l’utiliser pour des expéditions lointaines par crainte de ses Hilotes. »
(source: L’Aventure Grecque, Pierre Lévêque, Livre II : Les créations de l’hellénisme archaïque, Chapitre III : l’ancien monde: Anatolie et Grèce propre, 3. Sparte)
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“GARDE-TOI DE FRÉQUENTER LES MÉCHANTS, ATTACHE-TOI TOUJOURS AUX BONS ; BOIS ET MANGE AVEC EUX, ASSIEDS-TOI PARMI EUX, PLAIS-LEUR, À EUX DONT LA PUISSANCE EST GRANDE. CAR C'EST DES GENS VERTUEUX QUE TU APPRENDRAS LA VERTU ; MAIS SI TU TE MÊLES AUX MÉCHANTS, TU PERDRAS MÊME L'ESPRIT QUI EST EN TOI. AINSI INSTRUIT, FAIT DES GENS DE BIEN TA SEULE COMPAGNIE, ET TU DIRAS UN JOUR QUE JE DONNAIS DE BONS CONSEILS À MES AMIS.”
— Théognis de Mégare —
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EAQUE, FILS DE ZEUS
Dans la mythologie grecque, Éaque (en grec ancien Αἰακός / Aiakós) est le fils de Zeus et de la nymphe Égine. Il est grand-père d'Achille et d'Ajax fils de Télamon. On appelle ses descendants les Éacides.
Sous la forme d'un aigle, Zeus emporte Égine dans les airs et la dépose sur l'île d'Œnone, appelée depuis Égine. C'est là qu'elle abandonne Éaque aussitôt après l'avoir mis au monde.
Ayant grandi, il souffre de la solitude sur cette île alors déserte. Il demande à son père de la peupler. Zeus y consent et transforme en humains les fourmis qui vivaient sur le tronc d'un chêne sacré. Ainsi naît le peuple des Myrmidons (mot formé à partir du grec ancien μύρμηξ / múrmêx signifiant « fourmi »), dont Éaque devient le roi.
Une autre version de ce mythe est racontée par Ovide dans les Métamorphoses : pour se venger de cette île qui porte le nom d'une amante de Zeus, Héra déclenche une épidémie de peste et tue tous les habitants humains d'Égine. Éaque prie son père de repeupler l'île. Puisque les fourmis de l'île n'ont pas été touchées par la peste, Zeus les transforme en un peuple, les Myrmidons.
Éaque épouse alors Endéis qui lui donne deux fils : Pélée, le père d'Achille, et Télamon, le père d'Ajax. deux héros de la guerre de Troie.
Éaque est réputé pour avoir fortifié l'île d'Égine. Selon Pindare, il aurait également aidé Apollon et Poséidon à élever les remparts de Troie. Trois dragons envoyés par Zeus en tentèrent l'escalade ; seul celui qui s'attaqua à la partie érigée par Éaque réussit son entreprise. C'est sur ce présage qu'Apollon prédit que la cité ne pourrait tomber que par cet endroit et sous les coups d'un Éacide (descendant d'Éaque).
Connu pour sa piété et sa droiture, Éaque est le favori des dieux, qui vont jusqu'à lui demander d'arbitrer leurs querelles. Lors de la grande sécheresse invoquée par Minos contre la Grèce, l'oracle de Delphes révèle que seules ses prières pourront sauver le pays.
Après sa mort, il devient avec Minos et Rhadamanthe l'un des trois juges des Enfers, choisi pour sa sagesse et sa passion pour la justice.
(source: wikipédia)
#éaque#zeus#poseidon#apollon#mythologie#mythologie grecque#achille#ajax#troie#guerre de troie#antiquité#histoire
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« Il y a bien longtemps, Poséidon, le dieu de la mer, avait fait émerger un taureau des profondeurs des eaux qui baignent l’île de Crète, car Minos, le roi de Crète, lui avait promis de lui offrir en sacrifice n’importe qu’elle créature qui naîtrait des eaux. Mais Minos n’avait pas tenu sa promesse. Emerveillé par l’apparition de cette bête splendide, il ordonna à ses serviteurs de l’emmener dans ses étables. En échange, il sacrifia une autre bête de son troupeau, pensant tromper Poséidon, mais ce dernier s’était aperçu de la supercherie.
Exaspéré, le dieu avait fait naître en Pasiphaé, l’épouse du roi Minos, un amour inavouable pour le taureau et n’avait pas lâché prise avant que la reine ne tombe enceinte. Hercule se rappelait les rugissements qui remplissaient les sous-sols labyrinthiques du palais de Minos. C’étaient les cris de la monstrueuse créature surgie de cette union de Pasiphaé et du taureau de Poséidon, un être hybride, mi-homme mi-bête, que l’on appelait le Minotaure. »
(source: les douze travaux d’Hercule, collection mythologie)
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LA MALEDICTION DES ATRIDES
«Ce sont d’abord les Perséides que la légende faisait régner sur l’Argolide en général et sur Mycènes en particulier : Mycènes, fondée par Persée, fut ensuite gouvernée par son fils Sthénélos et son petit-fils Eurysthée (le roi qui ordonna les douze travaux d’Hercule). Puis le pouvoir passa aux Pélopides (dits aussi Atrides) Les fils de Pélops, Atrée et Thyeste, chassés par la malédiction paternelle, s’étaient réfugiés à Mycènes. Les Mycéniens, leur roi Eurysthée étant mort sans enfant, leur confièrent le trône sur la foi d’un oracle.
Ce fut Atrée qu’ils choisirent, d’où des haines et des malédictions inexpiables qui vont rejaillir de génération en génération. Parmis les familles maudites de la mythologie héllénique, celle des Atrides est sans aucun doute la plus sanglante, celle où tous les stupres, l’adultère, l’inceste, l’assassinat, offrent les exemples les plus éclatants. »
(source : l’aventure grecque, Pierre Lévêque, Livre I : Préhellènes et Hellènes, Chapitre II : l’élaboration d’un monde achéen)
« Atrée, fils aîné de Pélops et d’Hippodamie, succèda à Eurysthée, roi d’Argos, dont il avait épousé la fille. Thyeste, son frère, dévoré par une ambition que secondait un naturel féroce et porté au crime, ne put consentir à ce que les Etats de Pelops devinssent le partage d’Atrée.
Le bonheur de l’empire et la prospérité de la famille étaient attachés à la possession d’un bélier qui avait une toison d’or, et que Mercure avait donné à Pélops ; Thyeste, par ses artifices parvint à l’enlever. A cette injure, il avait ajouté le plus sanglant outrage, en corrompant Erope, femme d’Atrée.
Il se déroba, par la fuite, à la fureur de son frère : mais il ne put emmener ses enfants, et il avait tout à craindre pour eux. Il fit faire, par ses amis, des propositions pour obtenir son retour, et Atrée, ayant feint de s’y prêter pour rendre sa vengeance plus cruelle et plus éclatante, Thyeste revint auprès de lui et fut trompé par les apparences d’une vraie réconciliation.
Atrée avait ordonné un repas solennel où les deux frères devaient se jurer une amitié réciproque ; mais ce prince, ayant fait égorger les enfants de Thyeste, les fit couper par morceaux, et on les servit à leur propre père. Lorsque, à la fin du repas, on fit aux dieux les libations ordinaires, les deux frères se promirent en prenant le ciel à témoin, l’oubli de tout le passé, et alors, Thyeste ayant demandé à voir ses enfants pour les embrasser, Atrée fit apporter dans un bassin leurs têtes, leurs pieds et leurs mains. On dit que le soleil se cacha pour ne point éclairer une action si barbare.
Thyeste, transporté de rage, ne respirant que la vengeance, trouva dans un fils qui lui restait un instrument propre à bien le servir. Ce fils, fruit d’un amour coupable, avait été d’abord abandonné, puis reconnu par Thyeste, et s’appelait Egisthe. Il ne démentait point son origine par sa férocité. S’étant chargé de faire mourir Atrée, il choisit le temps d’un sacrifice pour l’assassiner. Après ce meurtre, Thyeste monta sur le trône d’Argos.
Ses neveux, Agamemnon et Ménélas, enfants de Plisthène, autre fils de Pélops, étaient élevés par les soins et à la cour d’Atrée. Ils se retirèrent chez Oenée, roi d’OEchalie, qui les maria aux deux filles de Tyndare, roi de Sparte, Clytemnestre et Hélène, sœurs de Castor et Pollux. Avec le secours de leur beau-père, ils marchèrent contre Thyeste : mais il ne les attendit pas : pour se soustraire à un juste châtiment, il se sauva dans l’île de Cythère. »
(source : mythologie grecque et romaine, Commelin, Atrée et Thyeste)
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LE MYTHE DU SOLEIL ET DE LA LUNE
«Hypérion, frère de Cronos et fils d’Ouranos, épousa sa soeur, Basilée, avec laquelle il eut un fils et une fille, Hélios et Séléné, tous deux remarquables par leur beauté et leur vertu, ce qui attira sur Hypérion la jalousie des frères Titans. Ceux-ci, ayant conspiré entre eux, convinrent de tuer noyer ses enfants. (...) Hélios, fils d’Hypérion et de Basilée, fut noyé dans l’Eridan par les Titans, ses oncles. Basilée, cherchant le long du fleuve le corps de son fils, s’endormit de lassitude, et vit en songe Hélène qui lui dit de ne pas s’affliger de sa mort, qu’il était mis au rang des dieux, et que ce qui s’appelait autrefois, dans le ciel, le feu sacré, s’appellerait désormais Hélios, ou le Soleil. (...) Séléné, ayant appris que son frère Hélios, qu’elle aimait tendrement, avait été noyé dans l’Eridan, se précipita du haut de son palais. Mais les dieux, touchés de sa piété fraternelle, la placèrent dans le ciel, et la changèrent en astre. Pindare l’appelle l’oeil de la nuit, et Horace, la reine du silence. (...) La plus grande divinité sidérale, après le Soleil, c’était la Lune. »
(source: Mythologie grecque et romaine, nouvelle mythologie: les dieux sub-olympiens, Commelin)
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Eυτυχισμένοι είναι οι ελεύθεροι και ελεύθεροι είναι οι γενναίοι
« To be happy means to be free and to be free means to be brave » - from Pericles
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GAÏA & OURANOS / LA MUTILATION D’OURANOS
«Bien avant l’arrivée des mortels, lorsque le Chaos était encore proche, la Terre entreprit l’effort grandiose de créer tous les êtres: elle s’arracha à elle-même et accoucha d’un Ciel étoilé d’une taille équivalente à la sienne qui pût la couvrir de part et d’autre et offrir à ses enfants un lieu heureux et sûr. Le Ciel (Ouranos) se mit à pleuvoir sur les fentes et les cavités de la Terre, les emplissant à ras bord, et ainsi poussèrent l’herbe, les fleurs et les arbres. Cette union fertile allait également engendrer les forces nécessaires pour l’ordonnancement du monde – à ces enfants là, la Terre était désireuse de donner des mains pour qu’ils la touchent, des jambes pour qu’ils la parourent, un visage pour qu’ils la voient et puissent lui parler. Ils appelèrent leur mère Gaïa et leur père Ouranos.
Les premiers-nés de Gaïa, d’une force aussi formidable qu’incontrôlable, étaient trois monstres à cent bras et cinquantes tpêtes nommés les Hécatonchires. Venaient ensuite les Cyclopes, dotés d’un seul oeil et d’un horrible caractère, mais qui n’en étaient pas moins d’extraordinaires bâtisseurs et artisans. Quoique imparfaits, leur mère les aimait. Leur père, quant à lui, qui les observait d’en haut, les avait en horreur et se méfiait beaucoup d’eux car lorqu’ils scrutaient les nuages ils parvenaient à deviner des choses que lui-même n’aurait su voir. Pour cette raison, il les expédia à l’endroit le plus profond de la terre, sans lumière – un abîme sans fond appelé le Tartare.
Ouranos avait l’habitude de s’accoupler à Gaïa, à son gré et sans qu’elle puisse s’y refuser. Aussi, l’étouffant sous le poids de son envahissante masse, se savait-il maître de l’univers parce qu’il tenait à sa merci la Mère de toutes les choses. Lorsqu’il laissait libre cours à son courroux, il accablait la Terre de grands cataclysmes, l’assénait de terribles coups de tonnerre qui la déchiraient et creusaient en elle des gouffres insondables. Sur elle il faisait pleuvoir des pluies qui lui lacéraient la face et s’abattre des vents brûlants qui l’embrasaient toute entière. Mais Gaïa, en dépit de tant de violence, s’éfforçait de lui donner des rejetons chaque fois plus beaux et parfaits. Son ventre fécondé par la semence de son époux produisit une lumineuse race d’êtres puissants, dont la stature dépassait la cime des arbres, aux bras vigoureux et aux jambes fougueuses tels des étalons: ces créatures, certaines masculines, d’autres féminines, les six Titans et les six Titanides, étaient belles et bien proportionnées.
Quoi qu’il en soit, Ouranos n’était toujours pas satisfait. Oyant que cette nouvelle génération d’êtres magnifiques peuplerait bientôt la large poitrine de son épouse, il fit en sorte de les retenir dans ses entrailles. Gaïa déversa des torrents de larmes qui coulèrent le long des montagnes. Elle implorait la compassion d’Ouranos avec des lamentations qui résonnèrent par monts et par vaux. Le monde en suspens demeurait un désert sous les étoiles, tandis que le sein de la Terre, gorgé d’une vie qui se débattait sans répit pour en sortir, lui causait des douleurs insupportables. Mais Ouranos n’en voulut rien savoir.
La Terre-Mère, ne pouvant tolérer d’avantage les outrages de son époux, ourdit son renversement. Voyant l’allure majestueuse de ses fils, elle se dit qu’elle pourrait compter sur eux pour qu’ils la délivrent. Elle les conduisit secrètement à un endroit perdu, dans les profondeurs de ses entrailles; là, elle s’éfforça de les convaincre d’attaquer leur père mais tous avaient peur de lui. Seul Cronos, le plus jeune, l’indomptable, prit l’initiative.
- Je n’ai ni crainte ni respect pour notre père, dit-il.
Gaïa se réjouit d’entendre ces paroles grosses d’espoir. A présent était devenu possible ce qu’elle avait cru ne jamais voir arriver: la fin de sa souffrance et la liberté pour ses enfants. Aussi révéla-t-elle à Cronos la vengeance qu’elle avait immaginée.
(...)
Gaïa sentit alors le souffle d’Ouranos, aussi glacé que la lumière des astres lointains, traverser les forêts qui lui servaient de manteau. Cétait le signe qu’il descendait chercher son épouse. Cette fois-ci, le mari trouva sa femme contente et dispose, et, une fois n’est pas coutume, il vit qu’elle s’était apprêtée avec coquetterie
(...)
- Viens à moi, mon mari, dit Gaïa avec sa voix de tentatrice. Je veux sentir tes bras autour de moi, tes mains sur mes formes, je veux te regarder et voir ton regard sur moi, je veux que tu me prennes et me combles.
A cette invitation, le Ciel parut s’embraser. Une étoile crépita et, incandescente, se détacha de la constellation du Bouvier et dessina dans sa chute une colonne fumante de braises scintillantes de plus en plus grosses. Déchirant les nuages et traversant l’atmosphère à une vitesse formidable, elle heurta la Terre. S’ensuivit un séisme qui secoua le monde et le recouvrit de poussière et de cendres.
(...)
Quand Ouranos arriva à l’endroit où Gaïa l’attendait (...), elle leva les bras pour l’accueillir. (...) Elle le fit s’allonger sur le sol, ei ainsi gisaient-ils tous deux sur l’herbe, où en vérité ils allaient s’unir et jouir l’un de l’autre comme jamais auparavant et jusqu’à l’épuisement. Après quoi, Ouranos infiniment satisfait se laissa rouler sur le côté et s’endormit.
A ce moment où jamais le Ciel n’avait été aussi détendu et vulnérable, (...) son fils Cronos sortit de sa cachette, se saisit des parties de son père et d’un cruel coup les trancha sans vaciller. Les hurlements d’Ouranos ébranlèrent le monde. Cronos, plein d’arrogance, brandit le sexe mutilé afin de le montrer à l’univers entier. Puis il le lança, (...) pour l’expédier aussi loin que possible vers la mer, où englouti par les flots, le membre disparut. Cronos s’en alla ensuite délivrer ses frères de sang, en premier ceux qui avaient trouvé reduge dans les entrailles de la Terre, puis ceux qui avaient été jetés dans les confins du Tartare, car, grâce à eux, il saurait conquérir le pouvoir de leur père.
Quand elle vit les souffrances terribles de son époux, Gaïa s’émut et prit pitié de lui. Elle ouvrit ses chairs en forme de grotte ombragée afin qu’il soit à l’abri et puisse y pleurer en paix sur ses blessures.
- Viendra le jour où l’insolent paiera pour son offense, dit Ouranos en se retirant dans les entrailles de son épouse. Le jour où il récoltera la tempête qu’il a semée.
(...)
Les courants de la mer bercèrent le sexe mutilé et l’emmenèrent à un endroit adéquat pour son repos dans les fonds marins. Avec le temps, sa puissance génératrice forma autour de lui un récif de corail. Pleins d’exubérante vie, ses fluides fertiles voyagèrent par les eaux maritimes. C’est ainsi que survécurent les vestiges du grandiose Ouranos alors que sur terre les choses poursuivaient leur cours et que les nouveaux immortels tentaient d’imposer leur ordonnance au monde. »
(source: Zeus et la conquête de l’Olympe, collection mythologie)
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L’homme, disait-on, était né de la terre imbibée d’eau et échauffée par les rayons du soleil; ainsi, sa nature participe de tous les éléments, et, quand il meurt, sa véritable mère l’ensevelit, et le garde dans son sein. Dans la mythologie, il est souvent parlé des enfants de la Terre: en général, lorsqu’on ne connaissait pas l’origine soit d’un homme, soit d’un peuple célèbre, on l’appelait fils de la Terre.
Mythologie grecque et romaine, Commelin.
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(…) los seres inferiores hacen muchas cosas horribles en nombre de los dioses. Lo cual no significa que los dioses estén de acuerdo. Lo que nuestros hijos e hijas hacen en nuestro nombre… suele decir más de ellos que de nosotros.
Percy Jackson y la Batalla del Laberinto
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Chapter XXI of Percy Jackson, The Lightning Thief.
«I rummaged around the rest of the office until I found the right-size box. I went back to the picnic table, packed up Medusa’s head, and filled out a delivery slip:
“The Gods Mount Olympus 600th Floor, Empire State Building New York, NY
With best wishes, PERCY JACKSON”
“They’re not going to like that,” Grover warned. “They’ll think you’re impertinent.”
I poured some golden drachmas in the pouch. As soon as I closed it, there was a sound like a cash register. The package floated off the table and disappeared with a pop!
“I am impertinent,” I said. »
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