#nouvelle école saison 3
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I CANNOT GET OVER IT
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Nouvelle année dans mon école ! et ki dit nouvelle année dit nouveau fond d'écran :] vs aimez?
les feuilles commence a tombé ce ki veut dire que la saison de twilight arrive <3 j'aime trop les saisons sombres comme l'automne, jpense jsuis un peu un loup garou au fond de moi... ou un vampir mdrrr
J'ai hate de me poser devant le premier film avec un chocolat chaud rempli de chamalow, pas vs ?
#twilight#automne#fall is coming#fall aesthetic#aesthetic#dark aesthetic#hot chocolate#dark academia
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Septembre 2022
La rentrée s'est bien passé mais la saison des pluies prend énormément de place dans le quotidien.
Il y a des routes embourbées partout, les prix des taxis ont doublé, je dois changer deux fois de chaussures par jour car elles sont maculées de boue.
Heureusement que j'habite à 100 m de l'école où j'enseigne, cela me permet de me changer quand mes pieds sont trop rouges de boue.
Mes élèves eux sont niquels, ils sortent et rentrent de leur 4x4 pour aller à l'école et vice versa, vissés sur leur écrans. Ils sentent bons et leurs chaussures ont aucune trace de boue, mais comment font-ils ?
J'ai acheté une petite moto Jakarta pas chère pour affronter la boue et les trois d'eau, ça m'aide énormément à vadrouiller dans le quartier sans marcher des kilomètres et payer une fortune pour trouver un taxi .
Un des défis du quotidien est l'école d'Haïlé qui est à 3 kms, heureusement le bus passe sur la route à 800 m de la maison. Il n'a école que le matin et finit mes cours a 13h ce qui lui permet de se reposer de toutes ses émotions.
Il est tout mignon et s'adapte très vite et bien à notre nouvelle vie. Il aime beaucoup maimouna, même si il dit qu'elle est méchante dès qu'elle veut le laver ou le séparer de sa mère ..lol.. mais souvent refuse de dormir avec moi pour se blottir contre elle toute la nuit...coquin !
4 ans, ça va vite. Je suis tellement fière de mon petit bout d'homme si courageux et si sensible en même temps , si apte à comprendre le monde qui l'entoure et à cerner ce qui se passe autour de lui .
Je vous laisse, la nuit est tombée, demain une nouvelle journée nous attend à 7h.
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Modernisation et extension de l'Ecole maternelle de la Combe aux Biches de Montbéliard
L’Ecole maternelle de la Combe aux Biches de Montbéliard va être rénovée et agrandie pour accueillir, à la rentrée 2025, les élèves de la maternelle du Parc. "L’éducation fait partie des priorités de la Ville", explique la Mairie. Après la construction de l’Ecole Louis Souvet, la municipalité poursuit son programme avec la modernisation et l’extension de l’école maternelle de la Combe aux Biches. L’actuelle maternelle des Batteries du Parc ne pouvant être adaptée aux normes techniques et environnementales, les élus ont décidé, après concertation avec les parents, de regrouper l’ensemble des élèves à l’école de la Combe aux Biches. Le futur établissement sera plus moderne, plus grand et sera du même niveau de qualité que l’Ecole Louis Souvet. Adapter l’offre à l’évolution de la population Avec les années qui passent, la population montbéliardaise évolue, tout comme la démographie de chaque quartier. Ce qui a une profonde incidence sur la fréquentation des différentes écoles de la ville. Ainsi, la maternelle du Parc ne compte-t-elle plus que deux classes, alors que celle de la Combe aux Biches peine à conserver ses trois classes. Le tout, alors que les bâtiments qui les abritent datent des années 1960 et sont devenus coûteux en énergie, et s’éloignent peu à peu des standards nécessaires à l’épanouissement des enfants. C’est pourquoi les deux écoles ont été regroupées en septembre 2021 au sein d’une seule entité administrative et qu’à la rentrée 2025, l’ensemble des élèves sera scolarisé au sein de l’école maternelle de la Combe aux Biches, refaite à neuf. Des travaux d’agrandissement… Pour ce faire, un programme d’extension est entamé en ce début 2024. Sur proposition du cabinet d’architecture bisontin Archi Créo, l’Ecole maternelle de la Combe aux Biches va être agrandie. L’extension comprendra deux salles de classe, une salle de sieste, un bureau de direction, une salle des maîtres et des locaux de maintenance. Ceci, afin d’accueillir les élèves de l’Ecole du Parc. Conçus selon les principes de la Réglementation Environnementale 2020, les nouveaux bâtiments seront à ossature bois et recouverts d’un bardage bois pour l’enveloppe extérieure. Dans l’esprit de la nouvelle Ecole Louis Souvet, voisine de quelques mètres. Au total, ce sont 270 m² qui vont être ajoutés. …et d’isolation Le bâti existant ne sera pas en reste, puisque les intérieurs vont être rafraîchis du sol au plafond, avant qu’une isolation par l’extérieur, un changement des menuiseries et une reprise d’isolation des toitures ne soient effectués. L’objectif est de viser une économie d’énergie de 40%, offrant aux élèves et enseignants un confort d’apprentissage quelle que soit la saison. Les travaux vont s’effectuer en plusieurs phases, avec tout d’abord, la construction de l’extension dont les travaux viennent de commencer, afin que les élèves puissent prendre possession des lieux et que la rénovation de l’existant se fasse au premier semestre 2025. Dans le même temps, l’entrée sera reconfigurée pour accueillir le nouveau flux d’élèves, alors que la cour de récréation est déjà dimensionnée et végétalisée pour accueillir les 150 élèves, répartis en cinq classes. La maternelle des Batteries du Parc sera démolie. Le montant total des travaux est de 1 800 000 € TTC. Les entreprises sélectionnées pour la réalisation des travaux sont majoritairement locales. Maitrise d’œuvre Archi Créo : MOE mandataire - Besançon 25000 Structurea : MOE cotraitant - Vesoul 70550 NRTherm : MOE cotraitant 2 – Sevenans 90400 Acoustique France : MOE cotraitant 3 – Chalon-sur-Saône 71100 Mission annexe Alpes Contrôle : contrôle technique – Besançon 25000 Blondeau ingénerie : sécurité et protection santé (SPS) – Belfort 90000 Travaux Surleau BTP : voirie et réseaux divers (VRD) – Aménagement extérieur – Saulnot 70477 Parietti : démolition et gros œuvre – Montbéliard 25200 Sogycobois : charpente bois et ossature bois – Froidefontaine 90140 SFCA : couverture et étanchéité – Ornans 25290 CABETE Façade : Isolation thermique par l’extérieur (ITE) et bardage – Trévenans 90400 ALU FACTORY : menuiseries extérieures – Montbéliard 25200 PARGAUD : platerie et peinture – Bart 25420 VD menuiserie : menuiserie intérieure bois – Baume-les-Dames 25110 BFC revêtement : carrelage et faïence – Ecole-Valentin 25480 MSB revêtement : sols souples – Saint-Boil 71390 3PCI : plafonds modulaires – Châtillon-le-Duc 25870 SEEB : électricité – Montbéliard 25200 G2T : chauffage, ventilation et sanitaire – Bethoncourt 25200. Read the full article
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SWEET REVENGE - projet de forum RPG winx club, inspirations hp
La dimension magique est vaste, plus vaste que vous ne le pensez. La magie est maître des lieux. Convoitée, elle attire les êtres magiques les plus mal intentionnés, prêts à tout pour acquérir une puissance inégalable. La menace d’une nouvelle bataille après celle qui a eue lieu il y a 16 ans se fait craindre depuis que le sorcier à son origine, Valtor, s’est libéré de sa prison de glace. Fées, sorciers et spécialistes sont sur leurs gardes.
Dans la grande ville de Magix, connue pour son campus regroupant trois écoles renommées, les murmures de terreur face à cette nouvelle se font entendre. Il y a celles et ceux qui craignent pour leur vie, tandis que d’autres se remémorent les souvenirs douloureux de la bataille passée. N’oubliez pas une chose : vous n’êtes jamais à l’abri d’un mauvais choix ou d’un mauvais sort jeté.
SWEET REVENGE, mais qu’est-ce que c’est ?
Tout est dans le titre ! Fan incontestée depuis ma plus tendre enfance, je ne rêve actuellement que d’un forum dans ce monde magique. Un contexte simple et évolutif, où un grand sorcier s’est libéré de sa prison de glace... Une possibilité de personnages non-négligeable ! Du fun. De la magie comme on en rêve souvent.
Quel type de personnages pourront-nous jouer ?
Des fées, des spécialistes et des sorciers ! Il vous sera possible de faire un.e étudiant.e ou un.e adulte, car les trois écoles de la série (Alféa, Fontaine Rouge et Tour Nuage) seront présentes sur le forum dans un grand campus proche de la ville de Magix, où la plus grande partie de l’action se déroulera ! Les fées et spécialistes ne seront pas les gentils et les sorciers les méchants ! Qu’importe le genre de votre personnage, il pourra choisir d’être fée, sorcier.ère ou spécialiste !
Les personnages de la série seront-ils jouables ?
La réponse est non ! Tout simplement parce que le contexte ne prendra pas en compte les saisons du Winx Club. Les Winx n’ont pas existé et les personnages importants mentionnés seront des PNJ. Cela rend le forum plus accessible pour les personnes qui ne connaissent pas l’univers ! Bien sûr, tout ce qui est pris du dessin animé sera expliqué de A à Z.
Néanmoins, si vous connaissez bien le dessin animé, il vous sera éventuellement possible de jouer des personnages secondaires dont on ne sait rien. Je serais très ouverte à ce niveau là et je serais ravie d’en discuter si des idées vous viennent !
Et les inspirations Harry Potter ?
Elles ne seront peut-être pas visibles immédiatement mais l’intrigue principale du forum sera sûrement inspirée du conflit Mangemorts / Ordre du Phénix si vous êtes connaisseurs. Tout en nuances, histoire de ne pas rendre la chose à 100% manichéenne et laisser vos personnages libres de leurs convictions - même neutres. Mais je n’en dis pas plus pour le moment !
Les derniers mots
Je cherche avant tout à faire un forum convivial et où vous pouvez laisser votre imagination parler en toute liberté (dans le respect évidemment hein) et sans prise de tête au niveau des annexes ! Un contexte simple mais rempli de magie.
Un serveur discord sera très prochainement disponible pour les intéressé.e.s ! En attendant, n’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ! Je suis seule dans le projet en lui-même pour l’instant (et je compte le rester, j’suis une ouf j’bosse h24 dessus) donc tous les avis sont les bienvenus !
Merci <3
#forum rpg#winx club#winx#harry potter#forum hp#forum magique#city magique#pub forum rpg#pub forum#projet forum rpg#forum fantastique#forum dérivé#forumactif#projet forum
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Calendrier de l’avent bilan - 2020
Parce que cette année j’en ai le temps et l’envie je lance un petit calendrier de l'avent qui fera aussi un peu office de bilan. L'idée c'est de parler, sans pression, d'une œuvre que j'ai aimée cette année. Film/série/livre/musique. Inspirée par le hashtag #choisirlesfemmes qui circulait suite à la polémique liée au "Génie Lesbien" d'Alice Coffin, je n'ai choisi que des œuvres réalisées par des femmes et personnes non-binaires. D'ailleurs je ne sais même pas si c'est vraiment un choix puisque cela fait partie de mon quotidien depuis quelques années de leur donner plus de place sur mes écrans et sur mes étagères. Parce que depuis le jour où j'ai intégré la fac de Paris 10 et que mes profs de littérature et ma lecture obsessionnelle de "The Bell Jar" de Sylvia Plath ont mis des mots sur toute cette rage sous-jacente, j'ai eu la chance, moi qui ne m'étais jamais reconnue dans la féminité, de me reconnaître dans le féminisme. Et quelle joie ! L’article sera mis à jour tous les jours par ici !
Jour 1 - La captive, Chantal Akerman (2000)
Lorsque le premier confinement a été annoncé, nous avons commencé avec Aurore à regarder des films français (et francophones) réalisés par des femmes pour faire notre petit zine "Ce n'est pas joyeux mais c'est vivant". C'était chouette de voir ces films à distance, dans un moment où nous étions un peu perdues, et de les débriefer, de faire chacune quelque chose autour et de voir pourquoi ils nous touchaient. Nous avons choisi La captive de la réalisatrice belge Chantal Akerman parce que j'avais vu une autrice que j'aime beaucoup le conseiller sur Twitter (Jakuta Alikavazovic), que j'aimais l'affiche ET que je nourris une passion àlavieàlamort pour l'œuvre de Proust.
Je ne le dis même pas par pédantisme mais bien parce que la lecture de la Recherche s'est imprimée très profondément en moi : à la fois les mots en eux-mêmes et le souvenir de la lecture. Je peux repartir chercher dans ma mémoire ce que je ressentais à chaque tome. La Captive" s'inspire de La Prisonnière, un de mes préférés. Le film explore la jalousie de Simon (Stanislas Merhar) et son idéalisation de la vie d'Ariane (Sylvie Testud). Chantal Akerman disait que la seule manière d'adapter Proust c'était de partir de son souvenir de l'œuvre. C'est peut-être pour ça que, exactement comme La Recherche, La Captive m'a laissé des sensations et s'est mêlé aux angoisses du moment. La moiteur de la salle de bain, les couleurs de la nuit, les phares de la voiture, les regards complices devant l'horizon infini de la mer. Des émotions qui flottent encore en moi, huit mois plus tard.
Jour 2 - Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, Corinne Morel Darleux (éditions Libertalia)
Pendant le premier confinement j'ai lu ce petit essai (je dis petit parce qu'il est court, mais pas du tout parce qu'il n'est pas important) de Corinne Morel Darleux qui parle d'écologie et qui offre de nombreuses réflexions poétiques et politiques sur l'état de la planète. C'est un livre qui ne culpabilise pas, qui ne vous fait pas croire que vous allez sauver la planète en achetant vos lentilles en vrac à la biocoop, mais qui donne par contre vraiment envie d'agir et de s'organiser (ce que je n'ai pas encore fait, mind you). Ce qui m'a particulièrement touchée dans son essai c'est la manière dont elle fait appel à de nombreuses références littéraires et artistiques, de Romain Gary aux lucioles de Pier Paolo Pasolini. En plein confinement j'ai eu la chance de l'interviewer pour la newsletter interview de Women Who Do Stuff !
Jour 3 - Yentl, Barbra Streisand (1983)
Fin 2019 j'ai regardé Funny Girl et j'ai développé une petite obsession pour Barbra Streisand. Avant de voir le film, je ne savais pas grand chose de Barbra, j'imagine que j'avais d'elle une image de diva capricieuse. Depuis, je l'adore et je pense qu'elle est bien plus que tous les clichés qui lui collent aux baskets. Je me suis lancée dans un petit marathon, avec de vraiment belles découvertes (The Way We Were de Sydney Pollack notamment, elle n'y chante pas mais elle y est merveilleuse) et notamment Yentl qu’elle a réalisé. Il s'agit d'une adaptation de la nouvelle du même nom d'Isaac Bashevis Singer (il n'a d'ailleurs pas du tout apprécié le film). Il raconte l'histoire d'une jeune femme juive qui refuse d'être une femme au foyer. Son père, en lui enseignant en secret le Talmud, lui a donné envie d'être, elle aussi, une intellectuelle, de s'éduquer et de réfléchir au sens de la vie. Elle décide donc de se déguiser en homme et d'intégrer une école religieuse normalement interdite aux femmes. Tout le film réfléchit aux opportunités que l'on ferme aux femmes, au désir d'émancipation et aussi, un peu, au sens de la vie. S'y mêle toutes sortes de quiproquos amoureux ET la musique du one and only Michel Legrand. Name a more iconic duo.
Jour 4 - Atlantique (soundtrack), Fatima Al Qadiri (2019)
Ma découverte cette année du très beau film de Mati Diop Atlantique (oui j'étais un peu en retard) m'a permis de décrocher un peu de mon obsession pour la bande originale de Jackie composée par Mica Levi. Une obsession qui dure depuis quatre ans, ça fait long. Bref, je ne vous apprends pas que le milieu de la bande originale de film est très masculin. En juin 2020, un groupe de compositrices de musique de films a d'ailleurs poussé un coup de gueule après avoir appris qu'une seule femme figurait parmi les 28 nommés au prix UCMF (Union des compositeurs de musiques de films).
Il se trouve que la BO d’Atlantique, l'objet de l'obsession dont je voulais parler aujourd'hui, est particulièrement sublime et qu'elle a été composée par une femme. Fatima Al Qadiri, compositrice et productrice de musique éléctronique koweïtienne, qui a su capter quelque chose de l'ambiance étrange du film et du ressac de la mer. Une mer aussi belle qu'inquiétante, sur laquelle viennent se refléter les sentiments les plus complexes. Cette BO est une merveille qui a tourné en boucle dans mon casque toute l'année, tandis que j'étais moi-même hantée par le danger, l'incertitude et une forme insidieuse de résignation.
Jour 5 - PEN15 saison 2 (2020)
L'année dernière la série PEN15, co-crée par Anna Klonke et Maya Erskine était très très haute dans mon bilan de l'année, toutes catégories confondues. Elle m'avait complètement éblouie par son humour décapant mais aussi par sa force émotionnelle. Chaque épisode était une petite bombe qui me faisait remonter des tonnes de souvenirs du collège, douloureux ou non. Jusqu'à cette scène euphorisante sur Dreams des Cranberries qui me rappelait les heures heureuses où j'étais amie avec la fille du gérant du Shopi de Concarneau qui était beaucoup plus cool que moi et qu'on courait dans la réserve comme s'il n'y avait pas de lendemains. J'ai retardé sans cesse le moment de regarder la saison 2 de PEN15 parce que j'avais super peur d'être déçue, comme si Anna et Maya étaient désormais mes amies à la vie à la mort.
Mais je n'aurais jamais dû douter d'elles : cette nouvelle saison est une merveille, notamment dans la manière qu'elle a de raconter les relations mères-filles (d'Anna et de Maya). Ça parle avec beaucoup de subtilité de jalousie, de slut-shaming, de harcèlement, de la douleur de se rendre compte de qui on est et de ne pas être sûre d'être okay. Elle est encore plus poignante que la saison 1 je crois.
En tous cas elle est superbement écrite et je ne peux que vous conseiller de vous lancer dans un marathon si vous l'avez ratée jusqu'ici (elle est visible sur Canal+ !), ce qui devrait rendre votre fin d'année 300% plus cool selon mes calculs scientifiques. J’avais écrit dessus pour Retard si ça vous dit !
Jour 6 - Wanda, Barbara Loden (1970)
J'ai déjà parlé sur Instagram de Wanda de Barbara Loden, qui a été une belle découverte pour moi cette année. Je dis "belle" mais le visionnage de ce film a été aussi assez douloureux, parce que je trouve qu'il raconte vraiment quelque chose de la violence des hommes. Et j'ai eu depuis des conversations sur la passivité du personnage, sa manière de subir. C'est dur de voir l'image d'un personnage qui a un peu abandonné, qui semble complètement seule. Aussi cela semble contraire à ce que l'on veut aujourd'hui revendiquer dans un certain féminisme : les récits de l'empowerment individuel ou collectif, des "femmes puissantes". Oui mais il y a aussi des femmes qui restent, qui ne peuvent pas partir, qui sont coincées. Il faut aussi raconter leurs histoires. C'est ce que fait Wanda avec une force qui est restée me hanter des jours et des jours et des jours. Il m'a d'abord laissée dans une forme de torpeur avant d'infuser en moi sur le long cours. L'effet que me font les meilleurs films, imho.
Jour 7 - The Watermelon Woman, Cheryl Dunye (1996)
J'ai aussi déjà parlé plusieurs fois de The Watermelon Woman de Cheryl Dunye mais c’est un film sur lequel je suis revenue plusieurs fois cette année, j’y ai beaucoup pensé. C'est une sorte de mockumentary dans lequel une jeune femme, interprétée par Dunye, part sur les traces d'une actrice noire. À force de la voir dans de nombreux films des années 30, sans jamais voir son nom au générique, l’héroïne se demande : mais qui est cette femme ? Pourquoi a-t-elle été sans cesse invisibilisée ? Cette recherche lui permet de réfléchir aux rôles stéréotypés que cette actrice a été obligée d'interpréter et à sa propre relation amoureuse avec une femme blanche. Elle y intègre aussi une histoire d'amitié complexe.
Le film explore vraiment son identité de femme lesbienne noire et la manière dont elle se reconnaît ou non dans l'histoire du cinéma, il mêle sans cesse les trajectoires individuelles et collectives. Alors Cheryl se demande : n'est-il pas temps qu'elle invente ses propres récits ? Comment le faire dans un milieu culturel très blanc ? Le film est tour à tour drôle et émouvant et il est vraiment porté par le charisme et l’énergie formidable de Dunye.
Jour 8 - L’une chante, l’autre pas, Agnès Varda (1977)
Vous reprendrez bien un peu de ma théorie préférée : les-films-arrivent-au-moment-où-on-a-besoin-d'eux ? Ça faisait quelques temps que L'une chante, l'autre pas d'Agnès Varda était sur ma liste de films à voir absolument, parce que plusieurs personnes m'avaient indiqué qu'il se situait au carrefour de tout ce que j'aime : la comédie musicale, le féminisme et les amitiés fortes. Et pourtant j'ai attendu d'être au cœur du mal, dans le ventre mou du confinement, pour enfin voir ce film. Grand bien m'en a fait puisqu'il a vraiment insufflé quelque chose de joyeux en moi avec ses couleurs vives et ses chants de femmes. Il a aussi concrétisé une envie que j'avais depuis quelques temps et m'a donné le courage pour me dire que je pouvais y arriver (et avec moi ce n'est : jamais gagné, merci Agnès).
Il m'a rappelé le bonheur d'avoir des amies, d'écrire, la manière dont en racontant sa vie personnelle on raconte un peu du monde. J'ai toujours écrit des lettres dans ma tête, quand je marche dans la rue, et ça m'a vraiment bouleversée de voir ce même procédé dans le film comme si d'un coup j'étais un peu moins seule. Et ce film m'a surtout fait penser à toutes les personnes avec qui l'on a des relations en pointillés qui n'en sont pas moins précieuses, ces personnes dont on colle les carte-postales un peu partout dans l'appartement en attendant de futures retrouvailles. Bref ce film a rempli mon cœur comme peu de films ont su le faire à cette période et j'avais besoin de lui pour que quelque chose en moi se débloque et fasse un petit "clic !".
Ça parle du corps des femmes, d'avortement, de faire entendre ses droits, de se battre mais surtout de la douceur de l'amitié et des mots que l'on se dit les unes aux autres et qui guérissent et qui réparent et qui donnent envie, peut-être, de croire un peu en soi.
Jour 9 - L’autre moitié de soi, Brit Bennett (éditions Autrement)
J'aime particulièrement Brit Bennett, déjà parce qu'elle est brillante, mais aussi parce que c'est l'une des personnes que j'ai préféré interviewer ces dernières années, à un des énièmes moments où je me questionnais sur mon envie d’être journaliste. Je l'ai rencontrée à la rentrée 2016 pour Le cœur battant de nos mères et je me souviens de ma panique au moment de la dernière question quand je me suis souvenue cinq minutes avant la fin qu'à force de décortiquer le livre avec elle j'avais complètement oublié de lui poser une question sur l'élection de Trump et que je me suis dit que j’étais la pire journaliste (tout simplement).
J'attendais donc beaucoup de ce second roman, que je ne suis pas loin de trouver encore plus beau et plus fort que le premier. Brit Bennett y raconte l'histoire de deux jumelles et des trajectoires très différentes que leurs vies vont prendre. C'est une étude très fine et profonde de la société américaine, ça parle de colorisme et d'être une femme noire aux États-Unis au fil des décennies. Mais ce que je préfère chez Brit Bennett c'est vraiment l'empathie incroyable avec laquelle elle écrit, sa manière de creuser chaque personnage, de leur donner une chance d'être pleinement qui iels sont, dans toute leur complexité.
Quand on avait discuté en 2016 je lui avais dit en rigolant que j'étais en colère en lisant Le cœur battant de nos mères d'être aussi émue par le personnage masculin, qui avait pourtant typiquement le genre de discours qui m'irrite irl. Mais voilà le genre de romancières qu'elle est et j'ai vraiment hâte de lire ce qu'elle écrira par la suite. J'ai mis la couverture en anglais (parce que je l'ai lu en anglais) mais le roman est paru en français aux éditions Autrement, dans une traduction de Karine Lalechère. En en petit bonus voilà l'interview que j'ai menée avec Brit Bennett (par mail cette fois) en août dernier et qui est parue dans la newsletter de Women who do stuff !
Jour 10 - Betty, Tiffany McDaniel (éditions Gallmeister)
Quand je travaille sur la rentrée littéraire, je lis beaucoup de livres à la suite. C'est un exercice que j'aime bien, une sorte de sprint de lecture. Je choisis ce sur quoi je vais écrire, et parmi cette sélection quelques romans surnagent vraiment. Je ne sais pas si ce sont forcément les *meilleurs romans*, je n'ai pas l'égo de penser que j'ai des goûts supérieurs à quiconque, mais ce sont ceux qui m'ont bousculée profondément. C'est ceux dont je vais parler ailleurs et plus tard, avec mes phrases à la première personne et pas mes mots de journaliste.
J'ai vécu avec l'héroïne de Betty une expérience très forte. Je me vois encore assise sur mon fauteuil rouge ne pas réussir à lâcher ce livre très dur dans lequel la poésie est brutale. Elle déchire le roman, elle force le passage. Betty est rempli des particularités de son héroïne (née d'un père cherokee, victime du racisme, confrontée aux violences sexuelles et à la précarité) mais quand son histoire a atterri en moi j'ai trouvé qu'elle racontait tout simplement ce que cela fait d'être une adolescence puis une femme. C'est aussi un roman très puissant sur la façon dont la beauté essaie de se frayer un chemin à travers la laideur - parfois c'est formidable et parfois ça fait un mélange indigeste que Betty a simplement envie de vomir.
Je ne saurais pas dire pourquoi Betty, plutôt qu'une autre, a su me tirer le bras si puissamment, pourquoi mes yeux sont devenus les siens et ses souffrances sont devenus les miennes et pourquoi j'ai oublié qui j'étais pour vivre ce qu'elle vivait et m'initier une nouvelle fois à cet univers étrange dans lequel nous vivons. Mais en tous cas quand la littérature me fait ça, j'ai tendance à me dire que je suis face à un roman que je ne suis pas prête d'oublier.
Paru aux éditions Gallmeister, traduit par François Happe
Jour 10 - Travolta et moi, Patricia Mazuy (1993)
Travolta et moi n'est pas vraiment un film, c'est un téléfilm qui a été réalisé par Patricia Mazuy pour Arte. J'ai toujours eu une passion pour les films et livres qui traitent de l'adolescence parce que c'est une période de ma vie où je n'ai pratiquement rien vécu et qui pourtant m'a laissé des souvenirs infinis. L’adolescence a scellé plein de choses en moi : ma capacité à tourner en boucle, mon obsession pour la fiction et une certaine fragilité que, selon les jours, je chéris ou je hais. Sur ma veste, d'ailleurs, j'ai un pin's qui dit : "Relentless adolescence".
Travolta et moi c'est justement le récit de tout cela. L'histoire d'une adolescente que ses parents laissent gérer leur boulangerie un jour comme un autre et qui va se mettre à tourner en boucle. En boucle sur le garçon qu'elle a croisé dans le bus, en boucle sur John Travolta, en boucle sur les Bee Gees, en boucle sur cette rage adolescente tellement difficile à sortir de soi. Je crois que c'est l'un des films vus cette année qui m'a laissé le plus d'images, imprimées en moi à tout jamais : le regard de braise de Leslie Azzoulai, le froid de la patinoire, les corps qui tournoient qui se trouvent et se séparent. Jusqu'à cette scène finale qui m'a frappée le visage comme le premier matin froid de l'hiver.
J'ai souvent pensé qu'on ne représentait pas assez les adolescentes comme elles sont dans la fiction. Travolta et moi le fait, c'est le portrait tellement juste d'un âge absurde où l'on vit tellement profondément à l'intérieur de soi que presque tout fait mal. Aujourd'hui, j'ai beaucoup de tendresse et même d'admiration pour mes obsessions adolescentes. Je vous mets en visuel la superbe affiche d’Aurore qui, je crois, était ma préférée du zine.
Jour 12 - Les abysses, Rivers Solomon (éditions Aux Forges de Vulcain)
River Solomon est clairement l'un·e de mes auteurice contemporain·e préféré·e. L'année dernière au moment de la rentrée littéraire j'ai vraiment pris une claque avec L'incivilité des fantômes, un roman de science fiction extrêmement brillant, très politique, qui parlait du désastre économique et écologique et de lutte des classes.
Je me souviens avoir été très impressionnée de rencontrer Rivers Solomon dans une salle de la maison de la poésie. Nous avions parlé longtemps et j'avais trouvé que c'était l'une des personnes les plus passionnantes que j'avais pu rencontrer jusque là. Sa prose est un mélange vraiment savant d'un regard politique très affuté, de réflexions sur le genre et d'une vraie capacité à faire émerger la poésie au moment où on l’attend le moins. Iel construit des mondes d'une complexité infinie et s’approprie vraiment la littérature pour parler de sujets encore trop peu explorés.
Les Abysses est un roman plus court que L'incivilité des fantômes mais tout aussi réussi. Solomon y parle d'identité et surtout de mémoire, individuelle et collective, en explorant l’héritage de l'esclavage. Avance-t-on mieux en lui faisant une place ou en l'oubliant sans cesse ? Comment composer avec les injustices et les crimes dont ses ancêtres ont été les victimes ? Il y a beaucoup de beauté, aussi, dans ce questionnement douloureux. Et en bonus je vous linke un article que j'ai écrit pour Cheek sur la traduction dans lequel j'interroge notamment le traducteur des Abysses, Francis Guèvremont.
Paru aux éditions Aux Forges de Vulcain, traduit par Francis Guèvremont
Jour 13 - Olivia, Jacqueline Audry (1951)
Quand on a travaillé sur notre zine avec Aurore (désolée d'en parler autant mais je crois bien que, avec le numéro 2 du magazine Women Who Do Stuff c'est bien la chose qui m'a apporté le plus de joie cette année), je me suis rendue compte du nombre de cinéastes dont j'ignorais tout. Du nombre de femmes dont l'existence et les films m'avaient complètement échappée. Parfois par ma faute (parce que je n'avais pas su aller à la rencontre de leur œuvre) et souvent parce qu'elles sont oubliées, invisibilisées. Absentes des rétrospectives, des diffusions à la télévision, des livres. Peut-être que c'est pour cela qu'on a autant parlé (dans mes cercles Twitteriens) de ce très beau film de Jacqueline Audry, Olivia et de sa diffusion sur Arte. Un huis clos lesbien qui se passe dans une école pour jeunes filles.
Tout comme Travolta et moi, Olivia parle de cristallisation émotionnelle, d'obsession et de tous les liens qui se nouent entre professeures et élèves. Olivia tait beaucoup de choses à l'écran mais la majorité des messages du film passent par les sensations, la sensualité qui déborde du cadre. Dans son très beau discours aux assises pour l'égalité, la parité et la diversité dans le cinéma et l'audiovisuel, Agnès Jaoui a expliqué avoir regardé ce film avec un homme très cinéphile qui s'est endormi au bout de cinq minutes.
Jacqueline Audry a réalisé seize films et deux séries. Pourquoi ne connaît-on toujours pas son nom ?
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Jour 14 - Glass Town, Isabel Greenberg (éditions Jonathan Cape)
Je suis très triste que Glass Town ne soit toujours pas traduite en français parce que je crois bien qu'Isabel Greenberg est l'une de mes autrices de BD préférées et je trouve qu'elle mérite qu'on lise ses livres partout dans le monde. Elle a cette capacité à inventer des contes féministes et enchanteurs. Son imagination me semble sans limite et son dessin me bouleverse. Évidemment quand j'ai appris qu'elle allait travailler sur les mondes imaginaires des sœurs (et frère) Brontë, Glass Town, Gondal et Angria, j'étais plus qu'enthousiaste. Et le résultat est une pure merveille. Il ne s'agit pas d'un travail biographique, même si Greenberg dresse des ponts entre l'imaginaire et la réalité.
Ce livre raconte toutes les façons dont la fiction peut sauver nos vies, en aidant à surmonter un deuil ou en nous apprenant à comprendre le monde qui nous entoure et à l’accepter (utile, en 2020). La fratrie Brontë se réfugie dans ce monde inventé où ils peuvent exercer une forme de contrôle qu’ils n’ont absolument pas dans cette réalité cruelle qui leur file entre les doigts. Le style inventif et vif de Greenberg fait vivre sur les pages la démesure de Glass Town et son immense talent de conteuse lui permet de passer du monde réel au monde inventé avec beaucoup de dextérité, en explorant l'imaginaire dans tout ce qu'il a de merveilleux et de triste. Elle nous embarque de la première à la dernière page. Si vous aimez la littérature et que vous lisez l'anglais offrez vous Glass Town !
Jour 15 - Le jour où le désert est entré dans la ville, Guka Han (éditions Verdier)
Je crois qu'il s'agit de l'un des premiers livres que j'ai lus cette année. Peut-être que je pressentais que cette année allait être particulièrement merdique, en tous cas en janvier j'ai enchaîné une ou deux semaines d'insomnie à lire la rentrée littéraire sur le canapé-lit. Tous les romans de cette période me semblent donc comme autant de souvenirs de longues balades étranges aux confins de mes angoisses.
Le jour où le désert est entré dans la ville est le premier livre de l'autrice coréenne Guka Han, qui écrit en français. Ce sont des nouvelles (toutes liées) très étranges et écrites avec un style remarquable qui explorent un monde dont les personnages essaient sans cesse de s'échapper. Quand j'y repense aujourd'hui je trouve que ce livre épousait parfaitement ce qui deviendrait notre quotidien dans toute sa singularité et son irréalité. Je vous conseille vraiment de le rattraper si vous ne l'aviez pas lu et je vous conseille aussi ce très bel entretien mené par Johan Faerber pour Diacritik que j'avais trouvé particulièrement passionnant où l'autrice explique notamment ce que cela fait d'écrire dans une langue qui n'est pas sa langue maternelle.
Jour 16 - I May Destroy You saison 1 (2020)
J'aime beaucoup l'idée d'avoir découvert et aimé Michaela Coel en 2016 avec la mise en ligne sur Netflix de la géniale Chewing Gum et de la retrouver en 2020 avec une proposition radicalement différente et tout aussi brillante. I May Destroy You raconte l'histoire d'Arabella, une jeune autrice qui vit à Londres. Un matin, après être sortie avec des ami·e·s alors qu'elle devait avancer sur son manuscrit, elle se réveille avec le souvenir qu'un homme inconnu l’a violée dans les toilettes du bar où elle buvait des verres. Elle porte plainte. Commence alors l'après. La suite de cet événement, qui semble aux yeux de tous·tes très ordinaire mais qui ne l’est pas du tout pour Arabella. I May Destroy You parle de syndrome post-traumatique et des marques que cette nuit va laisser sur l'héroïne.
Le ton est fort, percutant, par moment on a presque du mal à regarder parce que cette histoire est singulière mais qu’elle ressemble à tant d’autres que nous avons déjà entendues. Aussi parce que Michaela Coel a ce talent pour imaginer des personnages profonds, complexes, et qu'elle creuse toutes les storylines avec la même rigueur. I May Destroy You parle du viol et de la culture du viol mais de beaucoup d'autres choses : d'être une autrice noire en 2020, d'amitié à la vie à la mort, d'éducation, de consentement, de zone grise, des réseaux sociaux et en règle générale de la confusion. Confusion des corps, des sentiments, du monde qui nous entoure. Les costumes sont sublimes, la musique aussi, le rythme est incroyable, et le casting est parfait. Du premier au dernier épisode on est avec Arabella, pour le meilleur et pour le pire, pour une introspection à couper le souffle. À rattraper sur OCS !
Jour 17 - Between the Lines, Joan Micklin Silver (1977)
J'ai découvert Between the Lines un peu au hasard en regardant les ajouts de Criterion. J'ai vraiment beaucoup apprécié ce film et j'ai été assez surprise (bon, pas tellement) de voir que Joan Micklin Silver n'avait pas eu une grande carrière au cinéma par la suite. Il ne nous reste donc qu'à découvrir son second long métrage dans lequel elle suit le quotidien de la rédaction d'un petit journal indépendant qui attend de savoir si le titre va être vendu et perdre son indépendance. Rassurant de voir que ce sujet n'a jamais cessé d'être d'actualité ! L'équipe est peuplée de personnalités fortes : le journaliste égocentrique qui pense que sa petite amie n'est là que pour l'aider à se dégager plus de temps pour lui, le critique rock qui est ravi de toucher sa paie sans rien faire du mois; la photographe pleine de talent sous-utilisée à la rédac...
Tous ces personnages réfléchissent au prix de l'indépendance, à leurs engagements et à leur rapport à l'écriture et les nombreux questionnements qui animent le film ont toujours beaucoup de sens en 2020. Comment la mission d'information du journaliste peut-elle s'inscrire dans une société capitaliste obsédée par le profit ? J'ai particulièrement aimé, évidemment, les personnages féminins qui essaient de tirer leur épingle du jeu dans cette rédac' peuplée d'hommes. Elles refusent d'être condamnées à être les cheerleaders des hommes alors qu'elles aussi elles écrivent, elles réfléchissent, elles photographient. Et souvent mieux que leurs homologues masculins.
Jour 18 - C’est comme ça que je disparais, Mirion Malle (éditions La Ville Brûle)
J'ai tellement aimé C'est comme ça que je disparais que j'ai double-interviewé Mirion cette année, pour Cheek et pour la newsletter de Women Who Do Stuff. Ça a été sans conteste mon premier coup de cœur de l'année, je l'ai lu dans cette période molle et sensible de janvier, au moment où personnellement je me trouve la plus fragile, accablée par les bonnes résolutions qu'il faudrait prendre et que je n'ai toujours pas envie de tenir. Donc la BD de Mirion Malle et les larmes de son héroïne qui coulent dans la neige froide sont arrivées à un moment idéal.
C'est comme ça que je disparais parle de ces moments où l'on perd le goût de vivre. Elle raconte l'isolement, les amitiés qui se fissurent, les mots qui ne veulent pas sortir, les phrases tapées sur le clavier qui n'ont plus autant de sens qu'avant, les joies qui n'arrivent plus à sédimenter. Je pense souvent à cette phrase de François Truffaut que mon père me cite régulièrement qui dit que pleurer c'est une joie et une souffrance. Il y a de ces deux sentiments dans la bande dessinée, dans les mots mais aussi dans le trait mélancolique de Mirion Malle, dans les grandes mains qu'elle dessine et qui recouvrent les yeux de son héroïne. Dans les yeux immenses de Clara où l'on se plonge volontiers. La douceur et la douleur se rencontrent.
Bref, j'en ai beaucoup parlé cette année mais c'est un récit d'une grande force et d'une grande douceur (parce que les deux ne sont pas incompatibles) que je ne peux que vous conseiller de rattraper asap.
Jour 19 - Ce que je ne veux pas savoir et Le coût de la vie, Deborah Levy (éditions du sous sol)
J'ai tout de suite eu envie de lire les deux premiers tomes de l'autobiographie de l'autrice britannique après avoir vu sa traductrice Céline Leroy en parler sur Twitter et aussi grâce aux couvertures et aux titres que je trouve magnifiques. Grand bien m'en a fait. C'est un livre qui parle d'être une écrivaine, de soucis matériels et existentiels, de maternité et de filiation, de relations qui s'achèvent, du quotidien dans tout ce qu'il peut avoir de tristement banal et de parfois incroyable. Deborah Levy y explique qu'il lui a fallu du temps pour trouver sa chambre à elle. Et bizarrement, et je crois que c'est la première fois qu'un livre m'aidait à combattre ma peur de vieillir. En la lisant je me suis dit que le temps n'était peut-être pas l'ennemi de l'écriture. Et que, malgré tout ce qu'on nous disait, il n'était peut-être pas non plus forcément l'ennemi des femmes.
J'ai mis plein de post-it dans le livre pour marquer les phrases qui parlent de l'écriture ("j'avais dit à l'épicier chinois que pour devenir écrivaine j'avais dû apprendre à interrompre, à parler haut, à parler fort, et à revenir simplement à ma propre voix qui ne porte que très peu"), les petites références qui me touchaient : "Judy voulait ressembler à Liza Minnelli dans Cabaret." Et ces phrases qui restent comme si elles m'étaient destinées, écrites puis pliées sur des petits papiers que j'aurais trouvé sur mon chemin. "Cette façons que nous avons de rire. De nos propres désirs. Cette façon que nous avons de nous moquer de nous-mêmes. Pour devancer les autres. Cette façon dont nous sommes programmées pour tuer. Nous tuer. Mieux vaut ne pas y penser." Je vous conseille l'entretien qu'elle a mené avec Marie Richeux dans son émission (toujours parfaite), un moment magique et vraiment suspendu dans le temps.
Paru aux éditions du sous-sol, traduit par Céline Leroy
Jour 20 - Losing Ground, Kathleen Collins (1982)
Kathleen Collins m'a beaucoup accompagnée cette année et j'en ai parlé à plusieurs endroits. J'ai notamment chroniqué son livre posthume Journal d'une femme noire paru aux éditions du Portrait cette année pour Cheek, un recueil de textes réunis par sa fille. Kathleen Collins est morte en 1988 mais j'ai aimé me dire que son œuvre, même si je la découvrais tardivement, m'atteignait à travers les années. Après avoir été très touchée par ses textes (et notamment par ses lettres à sa fille), j'ai regardé Losing Ground, un film sorti en 1982 mais redécouvert par le public américain en 2015. Elle l'a écrit, réalisé et il est souvent considéré comme l'un (le ?) des premiers films américains réalisé par une femme noire.
Il raconte l'histoire d'un couple de new-yorkais, une universitaire et un artiste, qui décident de quitter la ville pour l'été. Elle se retrouve à tourner dans un film (et qu'elles sont belles ces séquences musicales) tandis qu'il se rapproche d'une jeune femme qui l'inspire. Ce que j'ai aimé dans Losing Ground c'est la manière dont Kathleen Collins fait voler en éclats le mythe de "l'intelligence universitaire" vs la "créativité". Son personnage montre qu'elle contient des multitudes, qu'elle est bien plus qu'un rat de bibliothèque. Et puis ce film est bourré de scènes très inventives, notamment celle de l'image présentée ici où le regard masculin est symbolisé par ce monocle. Deux conseils en un donc, voyez "Losing Ground" et lisez les textes de Kathleen Collins, peut-être qu'elle vous fascinera autant qu'elle m'a fascinée cette année.
Jour 21 - High Fidelity saison 1 (2020)
Je sais que ce reboot de High Fidelity, imaginé par Veronica West et Sarah Kucserka, n'a pas fait l'unanimité. D'ailleurs la série a été annulée par Hulu, ce qui m'a fait beaucoup de peine (on a connu pire cette année me direz-vous). La première adaptation du roman de Nick Hornby par Stephen Frears en 2000 a été très importante à un moment de ma vie, comme elle l'a d'ailleurs été pour beaucoup de personnes fans d'indie rock (whatever that means). Pour autant elle confirmait à mes yeux que je n'avais pas vraiment ma place dans ce monde dominé par des hommes à la recherche de meufs cool. Et puis la série est arrivée, avec une Zoë Kravitz magnifique de flegme dans le rôle de Rob, et elle a agi comme une sorte de catharsis pour moi. Qu'est-ce que j'ai trouvé ça cool de voir une meuf parler à un mec de musique pendant 10 minutes sans être interrompue. Que ce soit elle qui merde, qui soit parfois difficile à aimer, arrogante, pédante. Qu'elle mette, elle, les disques sur la platine.
J'ai adoré les deux personnages qui l'entourent, Simon (David H. Holmes) et surtout Cherise (Da'Vine Joy Randolph) qui reprend avec une fougue incroyable le rôle de Jack Black (et j'adorais ce personnage dans la version originale, même s'il critiquait Belle and Sebastian et que ça me brisait un peu le cœur). RIP la saison 2 qui devait se concentrer sur elle. Bref, il y avait quelque chose de très libre dans cette série, notamment au niveau de la bande originale, qui me laissait entrevoir que les choses seraient moins cloisonnées et pénibles pour la nouvelle génération. Et je vous hook up sur un texte que j'ai écrit sur mon blog au moment de la sortie de la série, qui parle basiquement d'être une meuf pas cool et pas jolie sur la scène indie de la fin des années 2000. Daughters of Albion, tmtc.
Fiona Apple, Fetch the Bolt Cutters (2020)
J'ai pas mal réfléchi aux raisons pour lesquelles je n'ai pas écouté beaucoup de disques en 2020. Je crois que c'est parce que j'étais angoissée à peu près tout le temps et que je cherche vraiment refuge dans la musique. J'ai un disque pour chaque occasion, il sert un but précis. Je peux vraiment vivre deux mois dans la même chanson. Donc très certainement que 2020 sera l'année la plus vide de nouveautés. (le seul chanteur qui est entré dans mon cœur c'est Lee Hazlewood)
Mais évidemment, j'ai trouvé une place entre mes oreilles pour le nouveau disque de Fiona Apple cause true love lasts a lifetime et que je l'attendais depuis bien longtemps. Je pense régulièrement à cette chanson de l'album qui dit "I grew up in the shoes they told me I could fill / shoes that were not made for running up that hill / and i need to run up that hill". Fetch the bolt cutters est un disque de rythme et de sensations, qui me parle vraiment à un niveau très intime et personnel. J'ai l'impression que Fiona Apple l'a écrit pour tous·tes les anxieux·ses de cette planète et qu'elle leur chante à l'oreille que l'on finit par s'en sortir en s'entourant bien et en réussissant à s'en foutre un petit peu.
2020 était une année vraiment décevante sur à peu près tous les tableaux et ça m'a vraiment fait ressentir beaucoup de joie que Fiona ne nous déçoive pas et de sentir (et peut-être que je me trompe totalement) qu'elle est un petit peu plus libre qu'avant. Vivement la suite.
Jour 23 - Qui sème le vent, Marieke Lucas Rijneveld (éditions Buchet/Chastel)
Je me souviens d'avoir lu Qui sème le vent cet été à Brest et d'avoir été un peu sonnée. Je ne pouvais pas me permettre, il me restait plein de romans à lire, il fallait immédiatement que je me remette en selle. Marieke Lucas Rijneveld est un·e auteur·trice de 29 ans qui écrit de la poésie et travaille dans une exploitation agricole aux Pays-Bas. Pour écrire son premier roman, iel s'est inspiré de son enfance dans une famille protestante orthodoxe réformiste.
Qui sème le vent raconte l'histoire d'une famille qui vit dans une ferme des Pays-Bas et dont le fonctionnement quotidien va être complètement bouleversé par la mort de l'un de ses enfants à l'âge de 12 ans. Le roman est narré du point de vue de Jas, 10 ans, persuadée d'être responsable du décès de son frère. Le récit, écrit avec un style très cru et imagé qui m'a vraiment retournée à chaque page, est une longue balade dans les méandres du cerveau de Jas tandis qu'elle essaie de comprendre les mensonges de ses parents, les non-dits et qu'elle explore ses désirs. J'avais rarement lu un roman qui explorait avec autant d'acuité la bizarrerie de l'enfance. Le rapport de l'héroïne au sexe est l'un des points les plus étranges et réussis du roman. Tout m'a fascinée dans ce récit d'un "coming of age" très singulier. L'auteur·trice a remporté l'International Booker Prize, je m'en fiche un peu des prix à vrai dire mais ça ne m'empêche pas de trouver que celui-là est plus que mérité.
Paru aux éditions Buchet/Chastel traduit par Daniel Cunin
Jour 24 - Moi aussi je voulais l’emporter, Julie Delporte (éditions Pow Pow)
J'ai choisi l'ordre de ce calendrier en mélangeant toutes les œuvres pour avoir un résultat très aléatoire. Toutes, sauf celle d'aujourd'hui. J'étais sûre que je voulais que la BD de Julie Delporte ferme la marche, parce qu'elle a eu une importance toute particulière pour moi. Elle a vraiment redéfini le cours de mon année. L'année dernière j'ai interviewé Catherine Ocelot et j'avais été très émue par la manière dont elle parlait d'œuvres de ses contemporaines en disant qu'elles lui donnaient des "permissions". Je me disais mais comment Catherine Ocelot, qui est si douée, peut avoir besoin de permissions ? Tout cela pour dire que les livres de Julie Delporte m'ont donné des permissions. Parce qu'elle parle d'écrire sur soi, de partir de soi pour faire une œuvre, de tendre à exprimer beaucoup en disant peu.
Après avoir lu Moi aussi je voulais l'emporter je me suis sentie autorisée à écrire et ressentir. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps en lisant ce livre et pourtant il m'a fait faire un reset complet. J'ai repris des projets d'écriture mis sur pause. J'en ai imaginé de nouveaux et je me suis dit que ce n’était pas grave si j'abandonnais tout, d'ailleurs. Si vous vous faites un cadeau de Noël je vous conseille vraiment de vous acheter Moi aussi je voulais l'emporter, de vous mettre sous la couette, de la lire du début à la fin et puis de la relire une deuxième fois. Vous allez voyager avec Tove Jansson. Vous allez ressentir de la peine, entrevoir des colères sourdes. Vous allez voir des objets du quotidien qui vous sembleront superbes. Vous allez réfléchir à votre passé. Vous allez comprendre pourquoi ce que vous avez à dire peut avoir une importance. Pourquoi les règles de grammaire, les Moomin, les souvenirs d'enfance sont politiques. Vous allez lire des phrases de parfois cinq mots et découvrir qu'elles ont des échos infinis. À la fin, vous aurez appris un secret précieux. Peut-être que vous ferez comme moi et que vous prêterez ce livre à votre meilleure amie pour qu'elle ressente cela aussi. Et combien de livres font cet effet-là ? Combien ?
Merci de m'avoir lue et passez une bonne soirée, peu importe ce que vous avez prévu de faire ! See you on the other side of 2020.
#Chantal Akerman#Corinne Morel Darleux#barbra streisand#Fatima Al Qadiri#PEN15#Barbara Loden#Cheryl Dunye#Agnès Varda#brit bennett#Tiffany McDaniel#Patricia Mazuy#rivers solomon#jacqueline audry#isabel greenberg#Guka Han#michaela coel#joan micklin silver#High Fidelity#Fiona Apple#Marieke Lucas Rijneveld#Julie Delporte
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SWEET REVENGE - projet de forum RPG winx club, inspirations hp
LE SERVEUR DISCORD : https://discord.gg/ZSn3CC49H7
La dimension magique est vaste, plus vaste que vous ne le pensez. La magie est maître des lieux. Convoitée, elle attire les êtres magiques les plus mal intentionnés, prêts à tout pour acquérir une puissance inégalable. La menace d’une nouvelle bataille après celle qui a eue lieu il y a 16 ans se fait craindre depuis que le sorcier à son origine, Valtor, s’est libéré de sa prison de glace. Fées, sorciers et spécialistes sont sur leurs gardes.
Dans la grande ville de Magix, connue pour son campus regroupant trois écoles renommées, les murmures de terreur face à cette nouvelle se font entendre. Il y a celles et ceux qui craignent pour leur vie, tandis que d’autres se remémorent les souvenirs douloureux de la bataille passée. N’oubliez pas une chose : vous n’êtes jamais à l’abri d’un mauvais choix ou d’un mauvais sort jeté.
SWEET REVENGE, mais qu’est-ce que c’est ?
Tout est dans le titre ! Fan incontestée depuis ma plus tendre enfance, je ne rêve actuellement que d’un forum dans ce monde magique. Un contexte simple et évolutif, où un grand sorcier s’est libéré de sa prison de glace… Une possibilité de personnages non-négligeable ! Du fun. De la magie comme on en rêve souvent.
Quel type de personnages pourront-nous jouer ?
Des fées, des spécialistes et des sorciers ! Il vous sera possible de faire un.e étudiant.e ou un.e adulte, car les trois écoles de la série (Alféa, Fontaine Rouge et Tour Nuage) seront présentes sur le forum dans un grand campus proche de la ville de Magix, où la plus grande partie de l’action se déroulera ! Les fées et spécialistes ne seront pas les gentils et les sorciers les méchants ! Qu’importe le genre de votre personnage, il pourra choisir d’être fée, sorcier.ère ou spécialiste !
Les personnages de la série seront-ils jouables ?
La réponse est non ! Tout simplement parce que le contexte ne prendra pas en compte les saisons du Winx Club. Les Winx n’ont pas existé et les personnages importants mentionnés seront des PNJ. Cela rend le forum plus accessible pour les personnes qui ne connaissent pas l’univers ! Bien sûr, tout ce qui est pris du dessin animé sera expliqué de A à Z.
Néanmoins, si vous connaissez bien le dessin animé, il vous sera éventuellement possible de jouer des personnages secondaires dont on ne sait rien. Je serais très ouverte à ce niveau là et je serais ravie d’en discuter si des idées vous viennent !
Et les inspirations Harry Potter ?
Elles ne seront peut-être pas visibles immédiatement mais l’intrigue principale du forum sera sûrement inspirée du conflit Mangemorts / Ordre du Phénix si vous êtes connaisseurs. Tout en nuances, histoire de ne pas rendre la chose à 100% manichéenne et laisser vos personnages libres de leurs convictions - même neutres. Mais je n’en dis pas plus pour le moment !
Les derniers mots
Je cherche avant tout à faire un forum convivial et où vous pouvez laisser votre imagination parler en toute liberté (dans le respect évidemment hein) et sans prise de tête au niveau des annexes ! Un contexte simple mais rempli de magie.
Merci <3
#forum rpg#forum rpg winx#winx#winx club#forumactif#projet forum rpg#fate the winx saga#the winx saga#projet
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Nouvelles acquisitions (Novembre 2018 à Mars 2019) Rattrapage
Moins de livres achetés, mais beaucoup plus de vinyles. Mes finances m'ont forcé à lever le pied.
Samedi 01.12.18 Gibert Joseph Pierre Siniac - Femmes blafardes François Billard & Alain Antonietto - Django Reinhardt, un géant sur son nuage
Boulinier Witold Gombrowicz - Yvonne, princesse de Bourgogne Knut Hamsun - Le dernier chapitre
Gibert Jeune - Nouvelle Braderie, place St Michel Maurice Leblanc - Arsène Lupin Tome 4 - Bouquins R. Laffont Contient : Le Secret d'Eunerville - La Poudrière - Le second visage d'Arsène Lupin - La justice d'Arsène Lupin - Le serment d'Arsène Lupin - L'Affaire Oliveira (par Pierre Boileau & Thomas Narcejac ) - Dorothée, danseuse de corde - La Prince de Jéricho - Les Milliards d'Arsène Lupin - Le secret des Rois de France (par Valère Catogan)
Roger Munier & Yves Bonnefoy - Haïku Bashô - Friches 3
Gibert Jeune Robin Maugham - The Servant
Samedi 29.12.18 Boulinier Henry James - La solution
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Vendredi 11.01.19 Via internet Arthur Schnitzler - L'Appel de la vie
Samedi 12.01.19 Boulinier Henry James - L'Américain - Trad. Gilles Chahine Roger Price - Le cerveau à sornettes - Collection Humour secret n°10
Gilda, 36 rue Bourdonnais Michel Onfray - Miroir du nihilisme, Houellebecq éducateur
Mardi 15.01.19 Via internet Francis Lacassin - Conversations avec Simenon Odette Aslan - Roger Blin, Qui êtes-vous ? Lovecraft - Ed. établie par Francis Lacassin - Vol.1 - Coll. Bouquins Robert Laffont Contient : Les mythes de Cthulhu, Légendes et mythes de Cthulhu, Premiers contes, L'art d'écrire selon Lovecraft
Samedi 19.01.19 Boulinier Jacques Sternberg - Les chroniques de France-Soir
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Samedi 02.02.19 Gibert Jeune - Nouvelle Braderie, place St Michel Henry James - La troisième personne, précédé de Un lieu de rêve - Nouvelles. Trad. Evelyne Clavaud
Trouvé par terre Bld St Michel Pierre Schoendoerffer - L'adieu au roi
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Samedi 09.03.19 Trouvé par terre Bld St Michel Akutagawa Ryûnosuke - Rashômon et autres contes
Boulinier Conversations de Goethe avec Eckermann - 10e édition 1942
Je me souviens du poète surréaliste Philippe Soupault citant cette phrase de Goethe à André Breton. (On l'entend dans le doc sur Soupault de Tavernier) :
« Dès qu'un poète veut faire de la politique, il doit s'affilier à un parti, et alors, en tant que poète, il est perdu. Il lui faut dire adieu à sa liberté d'esprit, à l'impartialité de sa vision, et tirer au contraire jusqu'à ses oreilles la cagoule de l'étroitesse d'esprit et de l'aveugle haine. »
Breton reste froid et lui répond : « Goethe, ça n'est pas une référence. » Si Aragon avait été présent, il aurait répondu la même chose.
Mon édtion est une édition reliée qui ressemble à ça :
Jacques Sternberg - Le navigateur
Samedi 16.03.19 Berkeley books of Paris Shelley Day - What are you like - Short Stories
Livre offert par l'auteur (Thanx Shelley !)
Boulinier William Saroyan - Entre garçons et filles
« Le garçon tenait une balle de tennis et la fille la réclamait mais il ne voulait pas la lui donner. - Toi, sois un bon garçon, Johnny, disait Turanda. Toi, donne-lui la balle. Tu as d'autres choses. Le garçon tendit la balle à la fille. - Merde, dit-il. Turanda jeta un regard à la ronde pour voir si personne n'avait entendu, et puis il dit : - Voilà, Rosy, tu vois ? Johnny est un bon garçon. Dis-lui merci. - Merde, dit la fille. Elle le dit doucement et aimablement, comme si c'était un beau mot. »
Samedi 23.03.19 Arthur Schnitzler - Les dernières cartes & Rien qu'un rêve
C’est la nouvelle Rien qu'un rêve qui inspira à Kubrick son film Eyes wide shut. Il en existe deux traductions, celle-ci, par Dominique Auclères, que j’ai lue jadis, mais dont j’avais vendu l’exemplaire, croyant qu’elle était reprise dans le recueil de La Pochothèque : Schnitzler Romans et nouvelles Tome II (1909-1931) Or, dans ce recueil, le texte s’appelle La Nouvelle rêvée et c’est une nouvelle traduction de Philippe Forget. Je ne m’en suis aperçu que récemment, et, pris de remords, j’ai donc racheté ce poche. L’autre nouvelle, Les dernières cartes, est aussi très bonne. Jacques Feyder en tira un film en 1931, Daybreak (L’Aube).
Michel Onfray - Epiphanies de la séparation Serge Valletti - Toutaristophane II - Reviennent les lucioles ! & La stratégie d'Alice
Mardi 26.03.19 Via internet Collectif - Anthologie de la poésie japonaise contemporaine
J'avais entendu des extraits de ce recueil dans un Poésie sur Paroles de Fr Culture. Des textes, m'avaient saisis et il a fallu de longs mois avant que je tombe sur le livre. Préface très éclairante par Y.Inoué, T.Kyooba M. Ôoka. Il s'agit d'une poésie moderne, très influencée par les français, Baudelaire, Mallarmé, Verlaine, Rimbaud. « Une école artiste adopta le modernisme, et entre autres le surréalisme ; une école engagée eut en vue une poésie prolétarienne ou anarchiste. » Entre autres j'avais retenu le très court :
Absence (Rusu) de Shinkichi Takahashi :
« Dites que je suis absent Qu'il n'y a personne ici Je reviendrai dans cinq cent million d'années. »
et le plus long Chanson sentimentale par Hiroshi Iwata :
« Je déteste les étudiants La colle le plastique le chic Je déteste leurs mandats-cartes leurs mandats-lettres J'aime les fournitures et les plumes Et l'encre cachée dans le marbre J'aime j'aime les affiches (...)
Les puits les drapeaux les assemblées : je déteste Les machines à écrire le japonais le vernis les pointes de fer Les agraffeuses les entraîneuses les enveloppeuses Les pleins les déliés les sociétés les courses les cursives : je déteste L'évacuation fécale l'évasion fiscale les autruches les baudruches les percussions instrumentales Le petit marchand de tabac et sa femme : j'aime j'aime Le bouquiniste Ancien de la police politique : j'aime, les critiques en tenue négligée : je déteste Leurs nez
(...) Je déteste les journalistes qui parcourent mes livres à onze heures du matin Et qui ressortent de la librairie sans les acheter Et vont écrire sur mes poèmes des imbécilités J'aime le riz j'aime les pleurnicheries je déteste la bâtissomanie J'aime les singes et les cochons Les doigts aussi »
Salvador Reyes - Monica Sanders
Samedi 30.03.19 Gibert Joseph Michel Onfray - Vivre une vie philosophique. Thoreau le sauvage
Lu. Et apprécié. Même si j'avais déjà écouté les conférences de 2008, voilà un bon complément pour se rafraîchir la mémoire. Une excellente façon de découvrir le reclus de Walden.
« Le surhomme est celui qui sait qu'il n'y a que de la volonté de puissance, que celle-ci définit ce qui veut la vie dans la vie, qu'elle est danss le cosmos et le brin d'herbe, dans les astres et les pierres, dans le ciron et le philosophe, qu'il n'y a place pour aucune liberté, aucun libre arbitre, qu'il faut vouloir ce vouloir qui nous veut, pour être libre, qu'on doit aimer son destin parce qu'ainsi on connaît une joie, une béatitude qui prouve l'atteinte du surhumain. »
« L'enfant nourrit la trame de l'adulte. Thoreau passe sa vie à ne pas rompre avec son enfance. La liberté de l'enfant est son idéal. Construire des cabanes, pécher dans les étangs, remonter les rivières en barque, marcher dans la forêt, regarder le monde entre ses jambes, grimper dans les arbres, se baigner dans les eaux de Walden en toute saison - rien n'est plus jubilatoire pour l'adulte qu'il est devenu... »
« Thoreau met en perspective le génie et l'incapacité à vivre avec ses semblables doublée d'un désir de s'isoler pour vivre à l'écart des foules. »
« Thoreau écrit : celui qui dépend de lui seul pour ses plaisirs - qui trouve tout ce qu'il veut en lui - est réellement indépendant ; car faire appel aux maîtres pour atteindre le but recherché par tout le monde, c'est vivre dans un état de confiance et de dépendance perpétuelle. » Le philosophe libertaire est tout entier dans cete phrase : l'autonomie , être à soi-même sa propre loi, ne dépendre de rien ni de personne, « se créer liberté », pour emprunter à Nietzsche sa formule, voilà le projet existentiel du jeune homme. »
« Thoreau ne croit qu'à la révolution spirituelle. S'il devait faire un geste pour sauver l'humanité, il ne le ferait pas, nous dit-il. »
« L'individualiste de Walden ; le violent des derniers temps, qui exècre l'esclavage et veut en finir avec cette ignominie, y compris par les armes - le penseur du plaidoyer pour John Brown. Mais il s'agit bien sûr du même Thoreau. »
« Thoreau écrit : faites en sorte que votre vie soit un contre-frottement qui arrête le mouvement de la machine. »
« Etre philosophe ce n'est pas seulement avoir des pensées philosophiques, ce n'est pas même fonder une école, c'est aimer assez la sagesse pour vivre selon ses arrêts (...). C'est résoudre quelques uns des problèmes de la vie, non seulement en théorie, mais en pratique. »
Michel Onfray - Décoloniser les provinces
Dimanche 31.03.19 Boulinier Collectif - Les oeuvres libres n°200 - Janvier 1963 Collectif - Les oeuvres libres Nouvelle série n°104 - 330 - Janvier 1955 Tom Wolfe - Embuscade à fort bragg Peter Härtling - Béquille Jacques Bonnet - Quelques Historiettes ou petit éloge de l'anecdote en littérature
#Les livres de ma vie#goethe#shelley day#william saroyan#michel onfray#shinkichi takahashi#hiroshi iwata
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Slow Burn, BatB fic, StanFou, chap 3
Titre : Slow burn
Auteur : Yoda-Ben2
Fandom : BatB 2017
Genre : Cucul avec de vrais bouts de fesses dedans, angst
Rating : R
Pairing : Stanley/LeFou, mentions de LeFou/Gaston et de Gaston/LeFou, tous deux en sens unique
LeFou était quasiment sûr d’être tranquille dans ce coin ensoleillé, où Gaston se rendait rarement. Il y avait du soleil, un muret pour s’asseoir, tout était propice à la concentration.
Mais il avait beau s’escrimer sur son livre, il n’y arrivait pas. Il avait acheté ce livre à un colporteur, prétextant un neveu à qui il voulait apprendre à lire, mais n’avait jamais osé demander d’aide. L’aide du maître d’école était inenvisageable ; il était un homme bourru et brutal qui usait avec abondance de la violence et de l’humiliation pour terroriser ses élèves. Le peu de temps qu’il avait passé en classe l’avait vite dissuadé d’aller le consulter. Le père Robert aurait sans doute été enchanté de l’aider, mais la honte de LeFou de ne toujours pas savoir ses lettres à l’âge adulte et le peu de temps libre que lui laissait Gaston ne lui avaient pas laissé le loisir de demander cette faveur.
L’image montrait clairement un arbre. Et même probablement un peuplier. Le mot en-dessous voulait sûrement dire « arbre ». Mais comment ? LeFou était dévoré de frustration. C’était à devenir fou ! Armé de la meilleure volonté du monde, et incapable d’apprendre à lire ! Le maître d’école avait raison, il n’était qu’un imbécile qui ne serait jamais propre à rien. Pas étonnant qu’il soit resté si peu de temps en classe…
- Étienne ? Bonjour !
LeFou leva les yeux de son livre et ne sut cacher son embarras en reconnaissant Stanley et Tom. Il cacha aussitôt son livre sur ses genoux.
- Que…. Que… Qu’est-ce que vous faites là ??
- C’est notre terrain d’entraînement, expliqua Tom, tenant un mannequin sous le bras. J’apprends l’escrime à Stanley.
- Qu’est-ce que tu lis ?
- Rien du tout ! Bafouilla LeFou.
- Tu te mets à la lecture à ton âge, c’est drôlement courageux, fit Tom en sortant son épée. Je n’y suis pas très doué moi-même, c’est ma femme qui fait notre courrier à la maison. Elle a été instruite chez les ursulines, précisa-t-il avec fierté. Allez Stanley, on commence l’échauffement !
- Je… Je vais vous laisser, fit LeFou, esquissant un mouvement pour partir.
- Non, reste ! Le pria Stanley. Tu as été à la guerre, tu pourras me dire quand je fais des erreurs de parade. Tom dit que c’est mon point faible.
LeFou accepta et assista à la leçon d’escrime. Il avait bien tenté de se replonger dans son livre, mais d’une, cela aurait été impoli, et de deux… Depuis leur dernière discussion, Stanley lui paraissait déployer des attraits qu’il ne lui avait jamais vus. Et le jeune homme qui enchaînait les passes, des gouttes de sueur serpentant le long de ses tempes, ses muscles déliés saillant sous les manches fortement retroussées, était devenu un spectacle singulièrement distrayant. Ce fut encore plus dur lorsque Stanley ôta son gilet et que ses abdominaux se laissaient entrevoir sous sa chemise.
Il suivit la leçon d’escrime, les yeux assis dessus son livre, les levant fréquemment pour regarder les combattants. Tom étant gaucher, il disposait d’un avantage sérieux qui mettait souvent à mal les défenses de son élève, qui en revanche était supérieur pour l’endurance et la précision. De temps à autre, Stanley se tournait vers lui, le regard interrogatif. LeFou commença, timidement d’abord, puis de façon plus assurée en se voyant approuvé par Tom, à émettre des suggestions pour mieux se placer, utiliser tel ou tel mouvement. LeFou avait surtout œuvré à la guerre comme infirmier, mais s’y connaissait tout de même un peu en art du combat. Ses conseils étaient aussitôt appliqués et Stanley le remerciait d’un sourire. Au bout d’une heure et demie, Tom finit par saluer les deux hommes et repartit. Stanley s’épongea le front avec son mouchoir avant de s’asseoir près d’Étienne.
- Ça avance ?
LeFou secoua la tête d’un air agacé.
- Je n’y arrive pas.
- Où est le problème ?
- Là ! Je sais que ces lettres sont censées vouloir dire « arbre », mais je ne sais pas pourquoi ! Je retrouve les lettres d’un mot à l’autre, mais comme je ne sais pas ce qu’elles veulent dire, je ne comprends pas.
Stanley jeta un œil au livre, réfléchit.
- Tu connais tes lettres ?
- Pas vraiment… Je suis resté très peu de temps à l’école et je n’ai pas fini l’alphabet en partant.
- Alors il faut commencer par là, dit Stanley. Regarde, au début d’arbre, c’est un a. Donne-moi des mots qui commencent par A.
- Heu… Anneau ?
Stanley hocha la tête.
- A… Anne-Marie ? Alléger ? Ami ?
- Exact ! Tu vois, tu connais le A. Ensuite, la deuxième lettre est un R. Des mots qui commencent par R ?
- Rond ? Russe ? Rire ?
- Très bien ! Ensuite, un B.
- Balle ? Bésicles ? Brune ?
- Tu prends vite le pli, tu vois ! Fit Stanley avec un large sourire. Encore un R, puis un E. Attention, le E se prononce de plusieurs façons différentes. Le plus souvent, c’est le même son qu’à la fin de « mangé ».
- École ? Émissaire ? Étienne ?…
- Voilà ! On va essayer avec toutes les lettres. Par contre, il y en a certaines où ce sera difficile de trouver des mots… W ou Y par exemple. Mais on va y arriver ! Je pense que si tu veux mieux apprendre à lire, il faudrait que tu apprennes à écrire en même temps. Écrire les lettres te poussera à mieux mémoriser.
LeFou baissa son livre.
- Oh, Stanley… Me mettre à apprendre à écrire à mon âge ?
- Il n’y a pas d’âge pour commencer. Tu as déjà de bonnes bases, et je peux t’aider. Je crois qu’il me reste un ou deux livres de classe qui traînent quelque part à la maison… Il te faut aussi de quoi écrire. Je t’apporterai ça demain, et on commencera à s’entraîner.
Étienne ne savait que dire.
- Je ne sais comment te remercier…
- Ce n’est rien, assura Stanley. Bon ! Attends-toi à travailler dur, parce que je serai intraitable !
Le lendemain, Stanley avait tenu parole. Il arriva avec une solide provision de papier, d’encre et de plumes. Il expliqua à Étienne comment tenir la plume, la tailler pour qu’elle écrive bien et à ne pas trop se barbouiller d’encre, puis lui enseigna, ce jour-là, les vingt-six lettres de l’alphabet. LeFou reçut des lignes de A, de B, de C, etc. à faire pour le lendemain. Stanley ne tarissait pas d’éloges et d’encouragements et LeFou, armé de sa meilleure volonté, fit des progrès considérables.
En une semaine, il épelait couramment.
Au bout du mois, il savait écrire des mots simples.
À l’entrée de la saison suivante, il lisait à livre ouvert, et écrivait des phrases complètes. Il s’entraînait avec soin dès qu’il avait du temps libre, faisait des lignes de lettres ou de mots pour habituer sa main. Après que LeFou eut passablement appris à écrire, Stanley lui enseigna les chiffres, à calculer de tête, additionner, soustraire, multiplier, etc. La bonne volonté de l’élève et l’enthousiasme du professeur finirent par offrir à LeFou l’instruction de base qui lui manquait. Gaston avait bien tenté de se moquer de cette fantaisie nouvelle à vouloir « devenir savant », mais LeFou avait tenu bon. Durant ces classes privées, LeFou avait pu rester auprès de Stanley. Il lui avait consacré quasiment tout son temps libre, et il fallait avouer que le jeune homme avait des qualités de pédagogue assez surprenantes. Patient, plein de ressources, il savait toujours comment susciter la réflexion qui apporterait la solution au problème. Le tout était facilité par le fait que Stanley paraissait plus détendu depuis qu’il lui avait avoué ce qu’il ressentait. L’admiration et la gratitude envers son professeur avaient encore fait évoluer le regard de LeFou envers Stanley, mais celui-ci n’était jamais équivoque. C’était à peine s’ils s’effleuraient pendant les leçons. Aucune de ses phrases n’était à double sens. Seuls ses yeux, parfois, laissaient transparaître un sentiment fugace, vite réprimé.
Ils n’avaient plus parlé des sentiments de Stanley depuis et ce dernier n’y faisait jamais allusion. Il se contentait de fournir à LeFou l’instruction qu’il lui avait promise, sans jamais profiter de la situation. Aux nombreuses fois où LeFou lui avait demandé ce qu’il désirait en échange, Stanley répondait qu’il n’avait besoin de rien.
Comme le destin est souvent fâcheux, c’est lors de cette période où Stanley était d’une correction exemplaire, que les premiers ragots commencèrent à fuser.
LeFou allait régulièrement au marché pour y faire ses courses, et un jour, près du lavoir, il entendit la vieille Clothilde parler avec la veuve du tonnelier :
- Vous avez vu que le petit Laurent est encore sorti de chez LeFou avant-hier ?
- J’en ai déjà parlé à la modiste, elle me soutient qu’il l’aide à faire son courrier… M’est avis que c’est d’un autre genre de devoirs qu’il s’agit !
LeFou était dissimulé derrière l’étal de la confiturière, qui se protégeait des courants d’air par un paravent ; il ne bougea pas et tendit l’oreille.
- Je savais que ce LeFou pratiquait probablement le vice italien, il va sans doute contaminer cet enfant avec ses pratiques déviantes !
- Je ne vous le fais pas dire ! C’est bien parce que tout le monde craint Gaston qu’on ne lui a pas encore demandé de comptes… Et il vient à l’office tous les dimanches, encore ! Salir les cantiques avec cette bouche qui a fait je ne sais quelle abomination juste avant !
- Rhoooo, Clothilde, voulez-vous vous taire ! C’est bien sale, ce que vous dites !
Des gloussements.
- Enfin, ce petit Laurent, ça ne m’étonne pas qu’il ait ce genre d’inclinations, en même temps. Vous avez vu les couleurs qu’il porte ? Du rose ! Pour un homme !
- Quand je pense à combien sa pauvre mère a prié pour avoir un autre enfant, et c’est un comme ça qui lui vient.. Il y a des familles vraiment maudites…
LeFou avait pâli de colère. Ces vieilles biques osaient s’attaquer à Stanley ! Elles ne perdaient rien pour attendre. Il sortit de sa cachette et apostropha les deux femmes :
- Bien le bonjour, mesdames, il me semble que vous parliez de moi…
Les deux vieilles rougirent en le voyant arriver.
- Oh ! Bonjour LeFou, comment vas-tu mon garçon ?…
- Comment je vais ? Il me semble que c’est le cadet de vos soucis. Cela dit, puisque les rumeurs commencent à battre le pavé du village grâce à vos soins vigilants, je tiens à rétablir la vérité : Stanley Laurent a eu l’amabilité de bien vouloir m’apprendre à lire et écrire, annonça LeFou. Les fois où, au lieu de vous mêler de vos affaires, vous avez soigneusement surveillé les allées et venues de ma maison, il venait chez moi m’apprendre les lettres, et mille fois mieux que votre âne bâté de frère n’est parvenu à faire, madame, dit-il d’un ton glacial à Clothilde.
Elle était la sœur cadette du maître d’école.
- Je reconnais que je suis d’un âge relativement avancé pour recevoir ce genre d’instruction, mais Stanley a déployé plus de patience, plus d’amabilité et d’intelligence pour venir en aide à son prochain ces derniers mois, que toutes vos personnes en une vie entière. Je puis vous montrer ma bonne foi en exposant mes cahiers où j’ai appris à tracer les lettres si vous avez besoin d’une preuve, mais par pitié, si toutefois vous savez encore ce que ce mot veut dire, arrêtez de cultiver votre goût du sordide en répandant ce genre d’horreurs sur des gens qui n’essaient que de faire le bien autour d’eux. Je ne vous souhaite pas la bonne journée, mesdames, conclut LeFou en repartant chez lui d’un air digne.
Quelques témoins avaient entendu la scène. La confiturière regarda les deux vieilles d’un air goguenard en murmurant « Et pan ! » sous cape.
Dick faisait le marché et assista à la scène. Il trotta aussi vite que le permettait la courtoisie pour rattraper LeFou.
- LeFou !
- Oui ?.. Oh, bonjour Dick.
- J’ai entendu ce qui s’est passé. Ça va ?
- Oh, ce ne sont pas deux vieilles biques en mal de médisances qui vont me faire peur… Mais je suis inquiet pour Stanley. Je ne veux pas que ces ordures l’atteignent. Je disais vrai quand j’ai parlé des leçons d’écriture qu’il m’a données !
Dick était un peu perplexe.
- Attends… Tu ne mentais pas ?
Pour toute réponse, LeFou prit un bâton et écrivit le nom et le prénom de Dick dans la poussière du chemin. Le drapier était stupéfait.
- Alors c’était vrai ?
- Bien sûr que c’était vrai ! Lança LeFou, vexé. Stanley a mis ces derniers mois à contribution pour m’apprendre à lire et écrire, c’est la stricte vérité !
Dick l’attira dans un coin un peu isolé.
- Mais… Alors… Toi et mon frère… Vous n’avez pas ?…
- Non, nous « n’avons pas ». Stanley s’est parfaitement conduit et toutes les fois où il est venu chez moi, ne s’est préoccupé que de mon instruction. Un parfait gentilhomme ! Écoute. Je préfère être clair, Stanley n’a jamais eu le moindre geste déplacé à mon endroit, pas plus que moi au sien.
Dick avait l’air affreusement déçu. Sa moue n’échappa pas à LeFou.
- Mais à ce rythme, vous ne serez ensemble que pour votre centième anniversaire !
LeFou écarquilla les yeux devant l’énormité que venait de proférer le marchand drapier.
- Je ne comprends pas, fit Dick d’un air inquiet. Ça n’a pas marché entre vous ? Vous vous êtes disputés ?
- Hein ?? Mais… Mais non !
- Pourtant, quand il est entré chez toi, l’autre soir…
- Nous avons simplement discuté.
- Il s’est dégonflé ?
- Non, bien au contraire. Dick, ton frère est un homme remarquable. Avec plus de cœur et de sagesse à vingt ans que bien des hommes à cinquante. Il m’a expliqué ce qu’il ressentait pour moi. Et ne m’a rien imposé. Il m’a enfin permis de savoir lire et écrire sans rien me demander en échange. Mais… Toi, tu voudrais que ton frère et moi, nous nous mettions ensemble ?
- Bien sûr ! S’il t’a choisi, ce n’est certainement pas par hasard !
- Et le fait que je sois un homme…
- Ne fait aucune différence pour nous. Stanley l’a enfin annoncé à la famille. Nous nous en doutions, évidemment, mais nous sommes fiers de lui d’avoir eu le courage de le dire.
LeFou eut un sourire, vite réprimé.
- Je crains pour lui maintenant. Le reste du village n’aura pas votre ouverture d’esprit. Les deux commères ne seront pas longues avant de diffuser leur venin…
- Elles ont déjà été discréditées par les bonnes âmes qui les ont entendues. Tu peux fournir les preuves de ta bonne volonté…
- Mais si j’entame une relation avec Stanley, je le mettrai définitivement en danger, murmura LeFou, la tête basse.
Le destin était injuste. Au fil des mois passés auprès de son professeur, LeFou avait senti grandir en lui des sentiments de plus en plus forts, tissés de gratitude, d’admiration, d’attachement et de désir mêlés. Petit à petit, il avait découvert un autre monde qui ne tournait pas autour de Gaston et qui ne consistait plus à travailler avec acharnement pour obtenir quelques miettes d’attention. Cependant, c’était sa position de lieutenant de Gaston qui le rendait intouchable. Stanley était un ami de Gaston, certes, mais pas assez proche pour être protégé lui aussi. Et cela, LeFou n’en était que trop conscient.
Dick lui prit les épaules.
- LeFou. Stanley t’attend depuis des années. Je ne suis pas objectif parce que c’est mon frère, mais c’est quelqu’un de bien. Si tu éprouves quelque chose pour lui, je t’en prie, ne le fais plus attendre… Si ce n’est pas le cas, rends-lui sa liberté de façon claire et nette. Stanley ne t’en voudra pas, ou du moins, pas trop longtemps. Il est moins nerveux depuis qu’il nous a expliqué qu’il préférait les hommes, mais il n’est pas heureux. Je sais que votre relation ne sera pas comme les autres, mais vous pourrez toujours compter sur Tom et moi, et sur toute la famille. Et probablement sur Gaston aussi !
LeFou était ému. Il hocha la tête. Dick lui adressa un petit sourire.
- Je sais que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, et que Stanley m’en voudra sans doute de fouiner dans ses affaires de cœur, mais je ne veux que son bien ! Tu y réfléchiras ?
- J’y réfléchirai, promit LeFou.
OoO
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Crise des Gilets jaunes... ou de la France ? Et si on arrêtait de déconner ?
Pour parler comme Anne Roumanoff : ''Je sais pas vous, mais moi''... je trouve que ces Gilets jaunes vont beaucoup trop loin. Laissons les naïfs se faire ‘’blouser’’ par les interminables monologues ''pro domo'' que Jupiter appelle ''un débat'', et partageons plutôt une analyse de Contrepoints (dont le nom est un hommage à la revue éponyme de Raymons Aron, dans les années 1960). Aux contraintes techniques de mon fournisseur d'espace-blog près, voici une analyse dont le titre est inquiétant : ''Gilets jaunes : 6 causes d’un désastre annoncé''. Après la Saison XIV (et dominicale) de la Saga Gilets jaunes, c'est un autre regard.
''Il n’existe pas de société sereine sans discipline et sans respect''. Même si l’insurrection populaire et une certaine tradition de ‘’la casse’’ sont presque des traditions françaises, le mouvement des Gilets jaunes est d’autant plus inquiétant que les analyses des médias passent systématiquement à côté de l’essentiel : la crise actuelle est avant tout celle d’un système et d’un mode de pensée périmés. C’est la raison pour laquelle elle risque de se prolonger. (NDLR : je fais de mon mieux pour respecter autant que faire se peut le texte et la présentation de cet article, qui est si différente des codes habituels de nos ‘’billets’’ et de ce Blog)
1- LA BAISSE DU POUVOIR D’ACHAT VIENT D’UN DÉFICIT DE TRAVAIL
Quel politique aura le courage de dire qu’on ne crée pas de la richesse -et donc du pouvoir d’achat- en regardant le foot à la télé ? La crise de la France est d’abord celle de la paresse : 64 % de la population âgée de 15 à 64 ans travaille, contre 79 % en Suisse ou 75 % au Royaume-Uni ou en Allemagne. Nous travaillons 15 % d’heures en moins par an par rapport à la moyenne de l’OCDE, et notre fonction publique, largement sous-productive, occupe près de 20 % de la population active. Soyons concrets : si l’essence et les produits alimentaires coûtent plus cher chez nous, c’est parce que nous disputons ces biens à des pays qui, travaillant bien plus que nous, voient leur pouvoir d’achat s’accroître pendant que le nôtre diminue.
2- L’IGNORANCE DES RÉALITÉS ÉCONOMIQUES CRÉE DE LA VIOLENCE
Selon l’OCDE, nous sommes le bonnet d’âne de la connaissance économique. Les Gilets jaunes sont un reflet permanent de cette inculture : leur ''programme'' est une somme d’aberrations, un concours Lépine de l’ignorance. Ils veulent tout et son contraire : moins de taxes et plus de dépenses publiques (avec, par exemple, le maintien de lignes de chemin de fer non rentables, plus d’écologie et du diesel moins cher, davantage de jobs mais le droit de casser économie et commerce, un smic à 1 300 euros et des emplois pour tout le monde)... Or l’équation économique de la France est malheureusement simple à comprendre : peu de gens travaillent, car le travail est lourdement taxé et les taxes sont intolérables car il faut financer beaucoup d’assistés avec les transferts sociaux les plus généreux au monde.
Le plus surprenant est qu’une majorité de la population, qui a été enfermée dans l’ignorance par notre école qui a trahi sa mission, soutient les Gilets jaunes. Il faut dire que les médias ne jouent pas leur rôle d’information. À quelques très rares exceptions près, les chroniqueurs ne posent jamais les bonnes questions et ne fournissent aucune donnée de contexte. Personne, par exemple, ne recadre les inepties économiques d’un Mélenchon, et le peuple français s’enferme et s’enterre dans l’ignorance, dans une absence de perspective qui est avant tout intellectuelle
3- L’EFFICACITÉ DES SERVICES PUBLICS DÉCROÎT ET NE VA PAS S’AMÉLIORER
Une lettre met presque une semaine pour arriver d’un point à un autre en France, contre 2 jours dans les années 1980, et les performances de la SNCF sont en chute libre, malgré des coûts exorbitants. Les causes de cet enlisement sont multiples : les fonctionnaires sont vieux et les organisations, empâtées, sont centrées sur leur propre finalité plutôt que sur les clients-citoyens.
Aucune entreprise ne pourrait survivre sans se réformer, sans licencier des salariés sous-performants, sans ré-affecter les effectifs quand la technologie permet des gains de productivité... et pourtant, c’est bien le chemin que l’administration française a choisi depuis 30 ans. L’État français, contrairement à ses concurrents anglais ou allemands, a raté la transformation digitale. Le service aux administrés a encore empiré avec les tentatives de digitalisation. Le résultat est sans appel : de par son poids, sa lourdeur et son inefficacité, l’administration entraîne notre économie vers le bas, et avec elle le pouvoir d’achat des français, qui régresse.
4- MACRON FONCTIONNE AVEC UN LOGICIEL ÉCONOMIQUE DU PASSÉ
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le jeune disciple fonctionne à l’instar de son maître, avec un système d’exploitation étatiste conçu au XXe siècle. Macron est un Hollande traditionnel dans sa pensée, mais en version numérique et holographique. Le service militaire nouvelle formule, la réforme des 80 km/h, l’islam à la française, la taxation comme unique remède et le prélèvement à la source sont des exemples de réformes technocratiques, frustrantes et inutiles. Et s’il a efféctivement réformé, à la marge, le travail dans le secteur privé. Il a laissé de côté la réforme de l’État et de l’assistanat, deux points qui concentrent les blocages de la France. Pour le moment, l’action du Président est à côté de la cible.
5- LES FRANÇAIS VIVENT DANS UN MONDE VIRTUEL
Le temps passé devant les écrans augmente en permanence. Est-ce pour cela que les Français vivent dans un monde virtuel, de rêves, d’argent facile, de jolies filles et de fake news ? Dans ce divorce avec la réalité, la publicité, traditionnelle et numérique, a atteint un niveau d’efficacité redoutable pour créer des frustrations et susciter l’acte d’achat, ce qui fait du capitalisme la cible des critiques des sots. Avec l’extinction des idéaux religieux et politiques, le consumérisme n’a plus de contre-pouvoir. Il est révélateur que les boutiques de luxe soient pillées en premier : même les racailles d’extrême gauche rêvent de s’offrir du Chanel et du Vuitton.
Une autre promesse existe, celle d’un État ultra protecteur, tout-puissant qui garantit la paix et le bonheur du citoyen, de la naissance à la mort. Une vision imaginaire, impossible, mensongère et qui ne peut que décevoir, à la fin, et cruellement. Et pourtant, c’est cette terrible utopie que l’État promeut depuis des années, en s’appuyant sur des dizaines de chaînes de télévision, sur les millions investis dans les campagnes de publicité, toutes inutiles mais toutes perverses, et sur les écoles républicaines qui sont politisées au delà de toute raison... Et si l’on ajoute à cela une presse écrite qui ne survit que grâce à des tas de subventions gouvernementales et des artistes qui vivent payés par l’État grâce au régime des intermittents, on découvre un fantastique dispositif de propagande qui fait de l’État le premier émetteur d’idéologie de France, et de très très loin...
6- L’ABSENCE DE SANCTION MÈNE À LA VIOLENCE
Il n’existe pas de société viable sans discipline et respect. Or si le contrat social a volé en éclats avec les Gilets jaunes, la tradition de tout casser n’est pas nouvelle dans notre histoire. Seulement, comme une vision erronnée de la société a fait supprimer les sanctions à l’école, et ne plus punir les délits mineurs, cette absence de discipline a eu pour résulante directe l’effondrement des services publics, et surtout ceux de la justice (partisane) ou de l’éducation, (qui ne transmet plus rien).
Le laisser-aller ambiant a permis que s’installe une idéologie hyper-permissive, particulièrement en ce qui concerne l’extrême gauche. Les syndicats ont légitimé des pratiques ultra-violentes, en toute impunité et dans le silence médiatique. Les Gilets jaunes sont en fait une version low cost et ‘’3.0′’ du syndicalisme, ils ont été formés à leur école. En moins organisés et, de plus en plus, hélas, en plus violents.
L’exacerbation des frustrations nourries dans la virtualité allume un incendie majeur, mais les pompiers ont interdiction d’agir, par choix politique.
On peut supposer que, pour entrer à l’ENA, Macron a été obligé de feuilleter ou de lire Machiavel. Mais il semble avoir oublié l’essentiel : ''Le prince doit prendre les bonnes décisions, celles qui créent de la richesse tout en minimisant les mécontentements du peuple, et il doit aussi savoir imposer le respect grâce à la force''. Macron ne sait faire ni l’un, ni l’autre, pour le malheur de ce pays.
Hector Allain
Moralité : les lendemains, pour nous, semblent beaucoup plus menaçants que rassurants... comme si la France avait besoin de ça, dans un monde tout en menaces, en dangers et en confrontations... Mais les vrais coupables ne sont pas tous sur les rond-points... et c’est sans doute infiniment plus grave !
pcc, H-Cl.
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Tags tags tags
Ce post va être long, je vais répondre à tous les tags auxquels on m’a notifié (même via mon tumblr principal aka @jezebel-p)
♫ Le tag musical ♪
Taguée par @wolfsnape @larosezen et @droledeviedunefillecomplexe
rules: list 10 songs you’re obsessed with then tag ten people
(je vais en mettre autant que je peux, sûrement pas 30)
Gorillaz - Dare
Pierre Perret - Les jolies colonies de vacances
Carmen Maria Vega - Alhambra Rock
Goran Bregovic - Kalasnjikov
Galavant - She’ll Be Mine
Nangoku Shounen Papuwa kun ED2
Notre Dame de Paris - Florence
Fake Type - La Primavera
Ultra Vomit - Évier Métal
Giedré - L’Amour à l’Envers
Les Fatals Picards - Manouches
Wampas - Manu Chao
Les VRP - Léo
Vivaldi - Les 4 saisons, l’hiver
Coryne Charby - Pile ou Face
Richard Gotainer - Je te Ouin
Éric Morena - Oh Mon Bateau
François Juno - Le Paradis
Les Rita Mitsouko - Les Histoires d’A.
La Ruda - La Parade de Gordon Banks
Mel Brooks - The Hitler Rap
j’en ai mis 20, on va dire que ça ira ^^
Tag des 15 questions par @larosezen
1. Are you named after anyone? Oui ! D’après cette chanson en particulier (et ce pourquoi ma soeur se nomme Edith). Pour faire simple, mes parents se sont rencontrés sur cette chanson.
youtube
2. When was the last time you cried? Hier soir, mais c’était des larmes de fatigue.
3. Do you have kids? non
4. Do you use sarcasm a lot? Assez souvent, sauf que je n’assume pas out le temps, et donc ce n’est pas crédible haha
5. What’s the first thing you notice about people? Leur façon d’être je suppose ? Comment ils se comportent.
6. What is your eye color? Marron “noisette”
7. Scary movie or happy ending? Scary movie, même si je suis une flippette durant le visionnage (j’aurai bien choisi les deux sinon)
8. Any special talent ? Je sais enlever et ressentir les douleurs de type chaudes/brûlures. (certains appellent ça guérisseur de feu/ chi/ki / magnétisme/ etc)
9. Where were you born? Tours, en France
10. What are your hobbies? Dessiner, cuisiner, imaginer mon futur, coudre, observer, découvrir de nouvelles choses, écouter de la musique que j’apprécie, le cinéma en général, etc
11. Do you have any pets? Non
12. What sports do you play/have you played? J’ai tenté divers trucs en primaire (mais lachement abandonné au bout de 2 mois chacun). Sinon j’essaye de tenir 1h à 1h30 de natation par semaine.
13. How tall are you? Je ne sais pas exactement mais c’est approximativement 1m53. Ce qui est sûr c’est que je fais moins de 1m55.
14. Favorite subject in school? Primaire/collège/lycée c’était l’histoire si je me rappelle bien. et les maths jusqu’au collège. En école d’art c’était le modèle vivant, surtout de nus ♥
15. Dream job? Artiste Freelance je dirais. Mais pour l’instant ça se profile en peintre déorateur d’intérieur :)
Tag de @salamandreporcelaine
J’ai le même fond d’écran pour celui de veille. C’est une œuvre de Francis Picabia !
Voilà j’ai tout répondu
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A la Lueur des Contes : programme de septembre 2023
Voici le programme de septembre 2023 de "A la Lueur des Contes" : La rentrée est là, et avec elle la nouvelle programmation ! Retrouvez notre programme de saison 2023/24 disponible sur www.alalueurdescontes.fr. Rendez-vous le jeudi 14 septembre 2023 à 18h00 à la Maison des Contes en Est pour dévoiler le programme 2023/24 lors de notre soirée de présentation de saison, toujours un brin décalée... , dimanche 3 septembre 2023 à 10h00, ALLENJOIE. Gaëtan GOUGET, contes et récits, AU DÉTOUR DU CHEMIN. Sur les chemins de campagne, à travers bois et bosquets, le long d’un ruisseau… laissez vous surprendre par les histoires et tout ce qui les entoure. À partir de 6 ans - balade gratuite, pas de réservation. Durée : 2 heures environ. Départ Fontaine du Tertre, Allenjoie. , jeudi 14 septembre 2023 à 18h00, Maison des Contes en Est, VALENTIGNEY Gaëtan GOUGET & Mapie CABURET, DEVINEZ QUOI ? LA PRÉSENTATION DE SAISON Encore une présentation de saison décalée à souhait… Pour tout savoir sur la saison à venir. Ou presque ! Venez en apportant un objet insolite pour constituer, le temps de la présentation de saison, un cabinet de curiosités partagées. Public adulte – Entrée libre - pas de réservation. Maison des Contes en Est, 5 rue des écoles, Valentigney. Samedi 16 septembre 2023 à 14h00, 15h00, 16h00, Maison des Contes en Est, VALENTIGNEY L'Atelier de la Luciole, VISITES CONTÉES. Les conteuses-guides de l'Atelier de la Luciole vous entrainent dans une visite, un brin décalée, où les histoires vraies ou fausses donnent à entendre la richesse de l'imaginaire de la parole conteuse. Entrée libre - pas de réservation. Maison des Contes en Est, 5 rue des écoles, VALENTIGNEY. Vendredi 29 deptembre 2023 à 20h15, Salle des Fêtes, place du 15 Novembre ECURCEY. Ludivine HENOCQ, contes & chants gaéliques, SUR LE MANTEAU D’UN MONDE. En Irlande, on raconte que les forêts, les prairies, et les rivières sont le tissu d’un immense manteau : celui d’une déesse. Lorsque nous nous promenons parmi la bruyère en fleur, le long des falaises, ou au bord de l’écume, nous marchons sur ce manteau : et nous en faisons partie ! Tout public dès 10 ans (soutenu par PMA dans le cadre des Couleurs de l’Agglo) - pas de réservation. Salle des fêtes, place du 15 Novembre, ECURCEY L'Atelier de Gaëtan GOUGET, rentrée le 19 septembre 2023. Un atelier où l’on fabrique ses outils de parole conteuse avant d’apprendre à les utiliser... MAISON DES ASSOCIATIONS, 4 bis rue des Ecoles, ÉTUPES Un mardi sur deux en période scolaire, de 19h15 à 21h45, 50 heures de formation. tarif 160€ + adhésion 10 €. Public : pour débutants, grands débutants et personnes souhaitant revisiter les bases de l’art de conter. Le Lab'Oratoire de Mapie CABURET, rentrée le 11 septembre 2023 Un atelier mensuel centré sur la création de son répertoire de conteur / conteuse, qui permet de travailler les histoires en profondeur. MAISON DES CONTES EN EST, 5 rue des Ecoles, VALENTIGNEY. Les lundis de 9h30 à 17h00, 70 heures de formation. Tarif 250€ + adhésion 10 €. Public : atelier conseillé aux non-débutants. infos > [email protected] ou www.alalueurdescontes.fr Read the full article
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dailymotion
Rencontre du colloque Animalement nôtre : humains et animaux aujourd'hui (journée 2) Bpi - Bibliothèque publique d'information
Au 21e siècle, est-il enfin possible de vivre en relative paix avec les animaux ? C'est toute la question débattue par les intervenants de la rencontre dont le point commun est d'être des hommes et femme de terrain, en lien avec le monde sauvage.
Avec : Sabrina Krief, vétérinaire, primatologue, professeur du Muséum national d’histoire naturelle Gilbert Cochet, professeur agrégé de sciences naturelles, attaché au Muséum national d'histoire naturelle, conseiller scientifique pour le film Les Saisons Baptiste Morizot, maître de conférences en philosophie à l’université d’Aix-Marseille
Vendredi 2 et samedi 3 décembre 2016 • De 14h à 21h • Entrée libre • Centre Pompidou • Petite Salle • Niveau -1 • Entrée Centre Pompidou (Piazza)
Les relations entre les humains et les animaux connaissent aujourd’hui de profondes transformations : de nouvelles connaissances dans les sciences du vivant ; des approches renouvelées dans les sciences humaines et sociales ; une prise de conscience des citoyens des excès de l’industrie agroalimentaire ; les alertes, voire les désastres écologiques… Quelle est notre réelle capacité à prendre en compte le point de vue animal et en quoi éprouve-t-il notre humanité ? Quel est le statut actuel de l’animal dans nos sociétés ? Quelle place occupe-t-il dans l’imaginaire humain ? Deux journées de débats ponctuées de lectures et de performances.
Ouverture par Christine Carrier, directrice de la Bpi - Bibliothèque publique d'information, suivie de la Conférence inaugurale par Elisabeth de Fontenay, philosophe
16 février 2015 : « Un être vivant doué de sensibilité » Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l’ INRA - Institut National de la Recherche Agronomique Jean-Pierre Marguénaud, professeur de droit à Université de Limoges, directeur de la Revue semestrielle de droit animalier
Des animaux et des humains, interactions concrètes Mondialisation et pandémies animales : Frédéric Keck, anthropologue, directeur du département de la recherche du Musée du quai Branly - Jacques Chirac. Le point de vue des animaux : Eric Baratay, professeur d’histoire contemporaine à l’ Université de Lyon - Jean Moulin Des chiens et des humains : Dominique Guillo, sociologue, anthropologue, CNRS; Animation : Etienne Bimbenet, professeur de philosophie contemporaine à l' Université Bordeaux-Montaigne.
L’animal philosophique Etienne Bimbenet, philosophe et Cyril Casmèze, comédien, acrobate zoomorphe Avec la collaboration de Jade Duviquet, La Compagnie du Singe Debout
L’animal imaginaire Anne Simon, études littéraires (programme Animots CNRS/ École des hautes études en sciences sociales (EHESS) Stéphane Audeguy, écrivain (Histoire du lion Personne, Editions du Seuil° Pierre-Olivier Dittmar, historien, École des hautes études en sciences sociales (EHESS) Jade Duviquet, comédienne, metteure en scène Animation : Anne de Malleray, directrice de collection, revue Billebaude, Musée de la Chasse et de la Nature Lectures et performances par La Compagnie du Singe Debout
L’animal comme ressource : élevage, care, zoothérapie, expérimentation animale Xavier Boivin, éthologiste, INRA-Clermont-Ferrand/Theix Margot Colin, chef de service à la Maison d’accueil spécialisée La Source, Chatenay Malabry Catherine Rémy, sociologue, chercheur au CNRS/Institut Marcel Mauss- École des hautes études en sciences sociales (EHESS) Animation : Adèle Ponticelli, journaliste, membre de la revue Vacarme
Le combat animaliste Brigitte Gothière, co-fondatrice du collectif L214 Ethique et Animaux Vincent Message, écrivain (Défaite des maîtres et possesseurs, Editions du Seuill) Audrey Garric, journaliste au Le Monde Animation : Marco Dell’Omodarme, membre du comité de rédaction de la revue Revue POLI - Politique de l'image. Extrait du spectacle de La Compagnie du Singe Debout « Quand un animal te regarde » mis en scène par Jade Duviquet Avec David Myriam, dessinateur sur sable, Jean-François Hoël, musicien
Le Peuple des Forêts Projection en avant-première d’un épisode (52 mn) de la série Le Peuple des Forêts de Jacques Cluzaud et Jacques Perrin, production Galatée Films / Pathé (la série sera diffusée en intégralité sur France 2 le 24 décembre 2016). Présentation par Jacques Cluzaud
La vie sauvage : vers une nouvelle alliance ? Sabrina Krief, vétérinaire, primatologue, professeur du Muséum national d'Histoire naturelle Gilbert Cochet, professeur agrégé de sciences naturelles, attaché au Muséum national d'Histoire naturelle, conseiller scientifique pour le film Les Saisons Baptiste Morizot, maître de conférences en philosophie à l’ Université d'Aix-Marseille Animé par : Stéphane Durand, biologiste, journaliste scientifique, scénariste
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TOP 3 DES SERIES POUR HALLOWEEN
C’EST BIENTÔT HALLOWEEN ! HOUHOUUUU ! RIEN QUE POUR VOUS J’AI CHOISI 3 SÉRIE AU TOP A REGARDER AVANT OU LE SOIR D’HALLOWEEN AVEC VOS AMI(E)S.
AMERICAN HORROR STORY ( SAISON 3 )
American Horror Story ( saison 3) Qui n’a jamais eu peur devant American Horror Story? Pour ma part pour cette soirée halloween j’ai sélectionné pour vous la saison 3 de cette série! Elle n’est pas terriblement effrayante ( enfin ça dépend pour qui) mais j’avais envie dans mes choix de prendre un peu pour tous les gouts, le but est de passer une bonne soirée et pas nui blanche à paniquer dans son lit) mais surtout je trouve qu’elle entre parfaitement dans le thème avec les histoires de sorcière et bon sang que j’ai adoré saison !
Synopsis: « Cela fait plus de 300 ans que les procès des sorcières de Salem ont eu lieu. Celles qui demeurent sont presque éteintes et menacées à nouveau. Une école a ouvert ses portes à la Nouvelle-Orléans pour enseigner la protection aux plus jeunes. La très absente Suprême, Fiona Goode, arrive à protéger aussi le clan et leurs secrets. La fille de Fiona, Cordélia, est professeure à l’école. Les thèmes abordés sont la sorcellerie, les chasses aux sorcières, l’inceste, les minorités, l’esclavagisme, les relations entre mère et fille, et la sorcellerie contre le vaudou. Cette saison se déroule dans les temps modernes et aux alentours de 1830. »
Habituellement je ne suis pas très fan de cette série j’ai toujours eu plutôt peur surtout quand j’ai vu la saison une avec l’homme latex et celle du cirque avec les clowns et tout j’ai détesté et pour pas vous mentir j’ai même arrêté de regarder la saison car j’ai eu vraiment peur mais prenez en considération que j’ai peur des clowns et des films d’horreur! Tout ça pour vous dire que la seule saison que j’ai réussie à voir sans sursauter à chaque passage c’est bien la saison 3. J’aime l’univers des sorcières depuis mon plus jeune âge et je trouve quand cette série on est vraiment bien, j’ai beaucoup aimé la magie qui se pratique du moins comment ils l’ont mis en scène, elle est à la fois mauvaise comme bonne, chaque personnage a réellement ce petit truc qui fait que, chacune d’entre elles a son pouvoir et finalement la rend unique c’est ça que je trouve intéressant. Quand vous commencez cette série vous entrez vraiment dans un autre monde, on se laisse vite prend prendre par l’histoire qui est très intéressante, qui est le grand suprême ? Qui est l’ultime sorcière ? À vous de le découvrir en regardant cette série et cette saison. J’aimerais vous en dire plus mais à la fois non car je veux vraiment vous laisser la suspense de cette série pour ceux qui l’ont pas vu.
SUPERNATURAL ( SAISON 1 )
Pour ceux qui me connaissent de mon ancien blog vous savez à quel point j’aime supernatural, c’est de loin l’une de mes séries favorite depuis très longtemps c’était donc normal que je la cale dans ce top 3 pour Halloween. Après avoir vu toutes les saisons j’ai décidé de vous sélectionner la saison 1, je vous explique pourquoi !
Synopsis: « Après la mort surnaturelle de sa femme, Mary, John Winchester décide de devenir un « chasseur » pour retrouver le démon qui l’a tuée et ainsi venger sa mort. Il entraîne avec lui ses deux fils, Dean et Sam, qui seront élevés comme des soldats et grandiront dans cet univers. Vingt-deux ans après, John disparaît et Dean décide d’aller retrouver Sam qui se trouve à l’université de Stanford pour l’aider à rechercher leur père. Tout au long de la saison, ils sont à sa recherche en combattant des esprits, des polymorphes et d’autres monstres. Mis à part la recherche de leur père, l’histoire et la mise en scène présentent chaque épisode comme un nouveau film d’horreur. »
Si j’ai choisi la saison une c’est parce que après les avoir toute vue je trouve que c’est peut-être la seule saison où vous pouvez prendre le temps de regarder juste quelques épisodes sans réellement regarder toutes les saisons. L’avantage de cette série c’est que chaque épisode est différent, il n’a rien à voir avec les prochains, vous pouvez vous permettre de regarder une ou deux à n’importe quel moment de la saison, vous avez l’histoire de la saison et l’histoire de l’épisode et je trouve que c’est justement vraiment pratique.
Ceci n’est pas la seule raison pour laquelle je vous propose cette saison. Cette saison est parfaite, flippante, vous avez vraiment des épisodes intéressants avec par exemple la dame blanche, bloody mary et j’en passe, ça représente vraiment les histoires qu’on se raconte quand on est entre copains/copines dans le but de se faire peur avant d’aller dormir! On retrouve vraiment les histoires d’enfance qui nous ont fait peur, parfait pour fêter halloween !
THE WALKING DEAD ( SAISON 1)
J’ai beaucoup hésité à mettre cette série dans cette sélection Halloween. Très honnêtement j’ai adoré mais quand j’ai commencé pendant des semaines j’ai eu très peur, oui je sais c’est bête les zombies existés pas et pourtant mon cerveau arrêter pas d’imaginer qu’est que je ferrais si ça arriverait.
Synopsis: L’histoire suit le personnage de Rick Grimes, adjoint du shérif du comté de Kings (en Géorgie) qui se réveille d’un coma de plusieurs semaines pour découvrir que la population a été ravagée par une épidémie post-apocalyptique inconnue qui transforme les êtres humains en morts-vivants, appelés « rôdeurs ». Après avoir retrouvé sa famille, il devient très vite le leader d’un groupe de rescapés d’Atlanta. Ils seront amenés à devoir survivre dans un monde post-apocalyptique face à des rôdeurs et d’autres groupes de survivants, pour certains plus dangereux encore que les rôdeurs eux-mêmes. Ensemble, ils vont devoir tant bien que mal faire face à ce nouveau monde devenu méconnaissable, à travers leur périple dans le Sud profond des États-Unis. »
Halloween est la nuit des morts autant mettre la série des morts-vivants. Je pense que si vous l’avez jamais vu et que vous êtes un peureux cette série vous apportera des frissons et une bonne soirée cinéma. Je peux vous dire par expérience que la saison une est pour moi la plus terrifiante de toute mais aussi la meilleure. J’ai vraiment aimé les personnages et les effets spéciaux de cette série, je trouve vraiment que les zombies sont très bien fait, ils font réel et je pense que c’est justement ça qui fait qu’ont peut en avoir peur, on a tellement l’impression qui sont réels que notre cerveau travaille après chaque épisode a ce dire mince qu’est que j’aurais fait, si arrivent comment je vais agir, ou je vais me cacher, vais-je sauver ma famille et surtout comment. Je vous la conseille très honnêtement après avoir de voir si vous souhaitez prolonger la nuit de halloween avec cette série ou non.
J’espère que cette liste vous aidera un peu si vous n’avez aucune idée, j’ai vraiment hâte de savoir quelles séries vous vous conseillerez à vos proches, hésitez surtout pas à me le dire par commentaire ! En attendant je vous une bonne semaine de la peur !
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