#mille nuages
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Quelques phrases lues en 2024
En 2019, six Martine ont été engendrées par six familles courageusement rebelles aux appellations du jour.
Je ne vais faire que ça désormais : chercher partout des yeux qui me cherchaient partout.
À l'époque où je ne la connaissais pas, j'attendais déjà Anne Lebedele.
J'aime les lieux délabrés, j'en habite un.
[...] on disait chochotte quand j'étais petite pour les enfants délicats qui faisaient toujours des manières ou des histoires, et ça n'était pas un compliment, surtout pour les garçons.
Elle en était convaincue : si les hommes étaient capables d'échanger avec la même profondeur que les arbres, ils cesseraient de s'entre-tuer.
Chaque appartement qui se respecte, selon vous, devrait avoir, en vis-à-vis, un hôtel confortable.
Chaque soir nous jouions à ne pas mourir.
Les langues de vieux ne parlent que le patois et n'ont embrassé qu'une seule bouche.
Il y a cent mille espèces d'amour, inventées séparément, toujours plus ingénieuses, et chacune d'entre elles engendre des choses nouvelles.
À ceux qui l'écoutaient, il parlait des nuages et des larmes, de ces mondes lointains, de toutes ces choses de la terre et du ciel que ne savent que les enfants et les fous.
Il neigeait un tout petit peu, dehors, tellement peu que si je l'avais voulu, simplement pour m'amuser, je crois que j'aurais pu éviter les rares flocons qui tombaient et, le nez en l'air, en zigzaguant sur le trottoir, parvenir ainsi jusqu'au bout de la rue, sans qu'aucun m'ait atteint.
À quand remontait la dernière fois que les habitants de cette impasse avaient vu passer sous leurs fenêtres une Renault immatriculée dans les Bouches-du-Rhône ?
Face à face, chacune clouée sur son mur, une publicité pour Pepsi et l'autre pour Coca qui se regardent en chiens de faïence.
Il y a toutes sortes de gens dans le monde.
Les mensonges, c'est comme les os de poulet. Ils se coincent dans mon gosier et je les recrache.
J'aimais les insultes qui fusaient au bord des terrains de foot.
Parfois chez moi, quand il n'y a que les murs, je touche les murs qui me touchent en retour, est-ce que c'est faire le mur ?
Je refusais de cauchemarder de nouveau à cause d'une image.
Mélanie Martin était célèbre dans le pays pour avoir vu, en chair et en os, à l'occasion d'un baptême, Léon Zitrone.
Combien de fois dans ma vie ai-je prononcé la phrase suivante : « J'étais au collège à Sancerre » ? Et pour cause : j'étais au collège à Sancerre.
Il éclusa son whisky et, au lieu d'en commander un autre, opta pour une vodka comme s'il était facile de passer des États-Unis à la Russie.
Un clair de lune est-il rien d'autre, au fond, que quelque chose de quotidien, offert au mendiant comme au prince ?
C'est bien compliqué, la vie d'écrivain mais moins que la vie de non-écrivain.
Une année de lecture passée notamment en compagnie de Jean-Pierre Martin, Cédric Sapin-Dufour, Christian Oster, Olivier Rolin, Marie-Hélène Lafon, Marie Charel, Eric Faye, Camille Laurens, Marion Fayolle, Richard Powers, Étienne Kern, Joël Egloff, Sylvain Prudhomme, Régis Jauffret, Philippe Jaenada, Paul Auster, Antoine Wauters, Julie Marx, Yannick Haenel, Paul Fournel, Tanguy Viel, Enrique Vila-Matas, Robert Walser et Mathieu Lindon.
Bonne fêtes de fin d'année à toutes et à tous 🎅
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À peine a-t-on célébré la figure héroïque d’un Badinter raidi, champion incontesté du progressisme, pourfendeur de la peine de mort au nom du vaste humanisme républicain, que l’on s’empresse d’inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution. Entre esprits éclairés, frangins militants, satrapes opportunistes, féministes auto-décrétées, le congrès réuni à Versailles a rapidement pris des airs de kermesse à l’instant des résultats de la consultation. Vu l’accélération des revers présidentiels depuis deux gros mois, rendre “immuable” le droit à avorter devenait une affaire urgente. Créer en permanence des faux problèmes et relayer des causes Potemkine est devenu l’occupation principale du staff des conseillers sensés éclairer les pas d’un petit président perdu dans ses nuages blancs et sa dévorante ambition européenne. Échec face aux agriculteurs – échec de communication, s’entend, car pour le reste, ils pourront toujours monter sur leurs tracteurs pour se pendre : rien n’a changé ni ne changera. Visiblement, les Français élevés en batterie et stockés hors sol, bourrés de boosters et d’anti-tout, semblent maintenant résolus à mâchouiller des haricots verts kenyans pour accompagner leur cochon hormonal guatémaltèque. Échec aussi à la réunion des boute-feus européistes où il fut question d’imaginer la possibilité de déployer dix-sept poilus du côté de Kramatorsk au nom de la défense de l’UE et de ses valeurs formidables. Vents et contre-vents s’ensuivirent afin de signifier au pyromane élyséen que cette déclaration était à tout le moins inopportune. Même en cas de canicule carbonée, l’hiver nucléaire n’est pas souhaité. Avec l’Otan et ses affidés comme amis, plus besoin d’avoir Vladimir comme ennemi.
L’urgence abortive s’explique mieux ainsi.
Le narratif peu inspiré des spin doctors de McKinsey a planté le décor : une droite ultra-réac comptant dans ses rangs des calotins acharnés, des phallocrates maladifs et des misogynes sadiques étant dès à présent aux portes d’un pouvoir trop bienveillant, il était absolument vital de mettre sous cloche un “droit” établi il y a cinquante ans pour faire cesser une autre boucherie, celle des “faiseuses d’anges” en l’espèce. Dès 1974, les préambules et autres prolégomènes de la loi appelaient à la prise de conscience des femmes et des hommes concernés, suggérant mille prudences autour d’un acte terrible autant qu’irréversible. Pour autant, l’histoire récente montre qu’il était déjà trop tard pour barrer la route au “jouissez sans entraves” des gorets de 1968 : au prétexte de libérer les femmes du fardeau de l’enfantement, on les assignait au rôle d’objets sexuels défécondables, conçus pour le seul plaisir de gauchistes pornocentrés et de bourgeois honteux. Belle avancée sur la voie de “l’émancipation”, lisait-on alors dans la presse progressiste. Cependant, comme ça enfantait toujours plus dans les chaumières, les canules se mirent à aspirer à un rythme soutenu les excès de plaisirs fugaces – c’est que la pilule n’était pas encore complètement entrée dans les mœurs, comprenez-vous. En outre, les capotes manquaient de romantisme, le coïtus interruptus ressemblait trop souvent à une loterie et la méthode Ogino n’intéressait que les paroissiens. Décennie après décennie, le nombre d’avortements n’allait que croître, malgré la contraception libre et quasi gratuite, le sida et les MST. La France, avec ses assoces frénétiquement pro-IVG, est devenue un phare dans le domaine. Toutes ces bonnes âmes sont parvenues à tourner un drame féminin en épopée féministe. Et pourtant. L’avortement, c’est d’abord un cœur humain qui cesse de battre. Au-delà des parfaites abruties qui se contre-foutent de la valeur d’une vie (mais adorent le bouddhisme qui est cool et hyper-respectueux), l’avortement c’est d’abord un échec, souvent un drame, toujours une défaite. C’est une borne sombre dressée sur le chemin de celle qui ne sera pas mère. Pour son compagnon, son jules ou son mari ça ne le sera pas moins, si tant est qu’il assume sa responsabilité et soit doué d’un minimum de conscience vitale. En France, la constitution autorise l’interruption de grossesse jusqu’à 14 semaines de gestation, ce qui veut dire que le foetus a déjà son visage, un cerveau et une moelle épinière fonctionnels. Cela, on ne va pas trop vous le dire et surtout on ne va pas vous le montrer, parce que l’on sait jusqu’à quel point les images de chiots dénutris sur Instagram vous émeuvent. Surtout, ne pas prendre conscience de la réalité des choses ni de l’existence des êtres. Votre sexualité, c’est votre liberté. Votre corps vous appartient. Jouissez sans entraves. Ni Dieu ni maître. Et d’ailleurs, comme vous le rappelait un bénévole du Planning Familial, on peut aussi bien assurer le renouvellement des générations avec Momo de Marrakech et Babacar de Dakar. C’est même souhaitable.
J.-M. M.
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Je ne sais toujours pas qu'elle est cette chose que certaines petites gens, qualifiés à tort d'intellectuels, appellent "Vivre". J'éprouve toujours une sensation amère et lourde de brouiller le temps. Et je découvre quotidiennement, et cela avec horreur, que mille jours sont passés et que rien a changé. J'aimerai parfois dire que je me maudis, comme j'aime à maudire ceux-là même qui vivent sagement en dehors du temps. Mais pour eux, je n'ai qu'une tendre sympathie, tout juste à peine voilée de jalousie. Et je vois les années comme je vois les saisons, et comme je vois les jours tomber les uns après les autres. C'est comme un Automne où les feuilles lentement dépérissent sans lumière. Où la sève fuit les branches, où le ciel se couvre d'un duvet de nuages, et où le soleil se couche en silence pour ne jamais réveiller l'arbre. Et puis arrive l'Apothéose : le grand instant du Rien. L'Hiver. Morne, froid, humide. Cette période pour moi est toujours la compétition du vide et du néant. Et j'appréhende ces longs jours comme une inévitable parenthèse. En sachant encore, résigné et patient, que rien n'émergera jamais de ce néant. T.M.
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Voilà les feuilles sans sève Qui tombent sur le gazon, Voilà le vent qui s'élève Et gémit dans le vallon, Voilà l'errante hirondelle. Qui rase du bout de l'aile : L'eau dormante des marais, Voilà l'enfant des chaumières Qui glane sur les bruyères Le bois tombé des forêts. L'onde n'a plus le murmure, Dont elle enchantait les bois ; Sous des rameaux sans verdure. Les oiseaux n'ont plus de voix ; Le soir est près de l'aurore, L'astre à peine vient d'éclore Qu'il va terminer son tour, Il jette par intervalle Une heure de clarté pâle Qu'on appelle encore un jour. L'aube n'a plus de zéphire Sous ses nuages dorés, La pourpre du soir expire Sur les flots décolorés, La mer solitaire et vide N'est plus qu'un désert aride Où l'œil cherche en vain l'esquif, Et sur la grève plus sourde La vague orageuse et lourde N'a qu'un murmure plaintif. La brebis sur les collines Ne trouve plus le gazon, Son agneau laisse aux épines Les débris de sa toison, La flûte aux accords champêtres Ne réjouit plus les hêtres Des airs de joie ou d'amour, Toute herbe aux champs est glanée : Ainsi finit une année, Ainsi finissent nos jours ! C'est la saison où tout tombe Aux coups redoublés des vents ; Un vent qui vient de la tombe Moissonne aussi les vivants : Ils tombent alors par mille, Comme la plume inutile Que l'aigle abandonne aux airs, Lorsque des plumes nouvelles Viennent réchauffer ses ailes A l'approche des hivers. -"Pensées des morts" (extrait), Alphonse de Lamartine
#poesie#poetry#french literature#alphonse de lamartine#autumn aesthetic#autumn vibes#autumnal#autumn leaves#autumn#fallen leaves#fall leaves#fall season#fall vibes#fall aesthetic
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"Sans toi, je revenais, comme enivré, Incapable désormais d'être seul le soir, Quand les nuages las se dissipent Dans le noir incertain.
...
Seul dans le jour, et ensuite dans le silence Du soir fatal. Et maintenant, enivré, Je m'en reviens sans toi, et à mes côtés Ne se trouve que l'ombre.
Et tu seras loin de moi mille fois, Et ensuite à jamais. Je ne sais pas refréner Cette angoisse qui monte dans mon cœur ; Être seul
Pier Paolo Pasolini
Ph. Ibai Acevedo
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« Tout était saturé, je n'avais jamais vu autant de couleurs, sentis autant d'odeur, toucher autant de choses. Le ciel était aussi bleu que dans mon imagination, parsemé de nuages, un temps magnifique, comme si la vie m'offrait enfin de la sincérité. Je suivais des yeux l'eau de la rivière qui ruisselait un peu plus bas, le courant léger la faisait scintiller comme des pierres précieuses aux milles couleurs et elle serpentait tranquillement entre les arbres en les saluant joyeusement. C'était vivant, unique et surtout réel, pas une image projetée sur un mur terne que l'on peut juste regarder de loin.
En arrière plan, je devinais des montagnes qui devaient sûrement se déployer sur une distance phénoménale mais qui me paraissait presque risible d'ici, certaines se dressaient au sol et d'autres flottaient dans les airs à la seule force de leur volonté. Les larmes brouillèrent ma vue sans que je ne puisse empêcher le rire incontrôlable qui monta dans ma gorge, et quand j'expirais enfin ma joie ainsi que mon soulagement, elles dévalèrent mes joues sans scrupule et je laissais leur goût salée au coin de mes lèvres me prouver la saveur de la liberté. »
#afop#afop fanfic#afop sarentu#avatar frontiers of pandora#na’vi avatar#na’vi oc#oc#oc rp#ocs#sarentu
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Un beau dimanche d'été.
Mille fleurs embaument de leur parfum miellé l'air frémissant :
Promesses de temps radieux et de ciel bleu.
Par ce matin ensoleillé, elle choisit sa robe lilas et s'en alla sous les frondaisons.
Ses pas rêveurs la conduisirent vers l'école.
Elle avait sa pièce d'identité,
Sésame lui permettant de faire entendre sa voix au monde.
Mais le soir apporta la tempête.
Un écran de fumée néfaste l'enveloppa.
Cette émanation axphysiante s'insinua par ses narines, pour atteindre son cerveau.
Éther funeste.
Tout devient noir.
La nuit brune s'abat.
Une nuée ardente fossilise les coquelicots poético-politiques.
Les nuages brunâtres masquent la lune d'un rire grimaçant.
Les arbres sous le souffle violent, passent leur robe d'automne.
Un seul plaisir lui reste :
Prendre son café en compagnie des tourterelles.
#30jourspourécrire#texte court#texte libre#texte français#tristesse#souffrance#lilas#café#lune#automne#coquelicot#textes en poème#fumée#nuit
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Jeudi
La lune revient derrière un léger voile de nuages, les mouettes rieuses retrouvent les eaux fraîches du fleuve, et saint Nicolas accourt depuis la Bavière avec mille douceurs pour le palais et l'esprit. Voudrait-on que je croie encore au père Noël ?
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Errances
J'aimerais siroter un café sur une terrasse parisienne, dessiner des cœurs cabossés à volonté. J'ai envie de revisiter la tour Eiffel, de griffer mes genoux sur le sol et d'en rire, de me moquer de ma légendaire maladresse ! Je veux que mon verre de vin soit mon verre de fin, voir les lumières se refléter sur la Seine, râler sur le prix de l'addition puis partir sans payer. Avoir les joues douloureuses, lever les bras si haut que je pourrais presque toucher le soleil, ou la lune, ou un nuage noir rempli d'orage. Être à l'arrière d'une Vespa et fuir les vagues qui s'écrasent le long des rochers. Fumer, puis regretter, accumuler des objets inutiles, les vendre, devenir riche. Prendre le train avec une impatience palpitante. Partager un dessert, déguster des macarons géants du 4e arrondissement, chasser mes vieux démons, courir autour d'un feu de joie, laisser mon cœur sur le quai de la gare, revenir le chercher. Danser. Stop. Encore danser ! Voir le monde flou, retirer un caillou de ma botte. Attendre au feu rouge avec mille pensées qui fourmillent. Soupirer, confectionner une robe avec le rideau d'un hôtel. Débattre de la couleur de mes yeux ; sont-ils verts, sont-ils bleus, vert-bleu, bleu-vert... Toujours croire que je peux toucher le soleil, ou la lune, ou ce nuage... Mettre mon réveil, l'entendre sonner, et ne pas me lever à l'heure... Oh et puis tant pis ! Vivre.
#ecriture#writer#creative writing#creativity#mood#mood today#quoteoftheday#writing#writing life#french poetry#paris france#paris#parislife#parisian vibe
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Cher hiver,
Sache que je ne t’aime pas.
Ta nuit, ta pluie, ton gris, ton froid. Tout ça me rend presque totalement imperméable à tes charmes.
Pourtant tes quelques flocons de neige, tes chocolats chauds, tes feux de cheminée, tes gros pull tout doux, sont des choses que j’adore.
Mais tes pluies glaciales incessante, ton soleil qui se lève bien trop tard et se couche beaucoup trop tôt, tes journées toutes grises, ton vent cinglant et tes arbres nus et moroses font que je n’arrive pas à t’aimer, que j’ai même du mal à te supporter.
Oui, parfois ton ciel est bleu, dénué de tout nuage, parfois ton soleil brille et ses rayons viennent un peu illuminer et réchauffer ton ambiance si froide et si morne. Mais ça ne suffit pas.
Comme les autres saisons, tu as trois mois pour toi et même si février est un peu plus court que les autres, j’ai toujours l’impression que tu dures mille ans, que tu ne t’arrêteras jamais. Dès janvier, je ne ne crois plus au printemps.
Tu me rends triste et me vide de toute énergie. Moi qui adore me lever tôt, du moins avec le soleil, tu me donnes envie de dormir toute la journée, voire de rejoindre mon lit mi-décembre et de ne plus en sortir avant les premiers rayons de soleil doux de mars.
Je crois que si, comme beaucoup d’autres êtres vivants sur cette planète, je te passais à hiberner, je m’en porterai beaucoup mieux. Il n’y a rien de plus fatigant que ces journées sans lumière que je passe avec toi, hiver.
Et puis, maintenant que je fais des vidéos, tes nuits qui tombent très tôt et qui ne se lèvent jamais vraiment me frustrent énormément, car tes journées sans soleil rendent toutes mes images toutes tristes et lugubres, alors que moi, je voudrais partager de la chaleur, de la lumière et de la joie.
Alors oui, c’est vrai, les journées de neige ont quelque chose de magique. Un silence si apaisant. Mais tu n’as plus assez de flocons pour en recouvrir les pleines et les vallées plus que quelques jours par an. Je sais que ce n’est pas de ta faute et que toi non plus, tu ne maîtrises pas la météo. Mais tout de même, il fut une époque où je t’aimais pour les batailles de boule de neige, pour les premières traces de pas déposés sur ton manteau blanc après une nuit de neige. Je t’aimais pour ces matins de calme et de paix qui surgissaient lorsqu’en ouvrant rideaux ou volet, on découvrait que notre paysage s’était totalement fait recouvrir de blanc.
Tant pis, les glissages en luge se feront un prochain hiver peut-être.
En attendant, je prends mon mal en patience, je compte les jours avant le printemps, avant les journées douces et ensoleillées, avant les fleurs et les feuilles qui sortent, avant les oiseaux qui reviennent d’on ne sait où.
Ne m’en veut pas si je ne t’aime pas hiver. Si je ne t’aime plus. C’est juste que tu me rends triste et déprimée et qu’au bout de seulement quelques jours passés avec toi, je me languis tant du printemps et du beau temps.
D’ailleurs j’espère qu’il arrivera bientôt, plus tôt que prévu, avec son énergie, sa chaleur et ses journées douces, que je passerai allongée dans l’herbe ou au milieu des fleurs qui grandissent.
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Sometimes flying is not impossible, With a heart racing and a mind fulfilled, one flies Among the clouds, among the stars Exploring the universe in all its forms. _________________________ Parfois voler n'est pas impossible, Avec un cœur battant à mille et un esprit comblé, on vole Parmi les nuages, parmi les étoiles Explorant l'univers sous toutes ses formes.
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Ce tumblr me tient vraiment à cœur au final, c'est marrant
J'suis pas matrixée mais j'aime poster ici en mode balec et à la fois prendre plus le temps pour certains posts pour ne pas trop partir dans tous les sens
J'sais pas, ça me fait du bien de penser à des idées de posts, sans même les réaliser ou en prenant mille ans
J'écris et je pense à tout ça mais c'est tellement logique au final
Comme si j'avais besoin de tjr conscientiser les trucs ptn
Voilà, jme perds déjà
La lune en clair obscur derrière les nuages est extrêmement belle
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Corbeaux 25.08.2023
5 heures du matin.
Les premiers rayons chauds du soleil sont déjà aveuglants dans les yeux, se reflétant sur la surface lisse de la glaçure blanche comme neige, qui était encore hier un chemin de pierre menant à un labyrinthe de dalles de granit, saupoudrées de neige et clôturées par des clôtures de tiges de fer noir. Le ciel azur au-dessus de nous étendait affablement ses cirrus, qui ressemblaient davantage à un éventail de plumes d'Archimède. Des paires d’arbres dénudés particulièrement hauts se balançaient et grattaient parfois ces nuages avec leurs doigts longs, fins et osseux. Et tout autour - le silence, le silence profond..... Des corbeaux et des aigles royaux étaient assis sur les fils électriques, ils avaient les ailes coupées, quelque part un hibou ou un grand-duc criait d'une voix rauque. Ces corbeaux et aigles royaux tombaient des fils, le courant circulait et crépitait. Un des oiseaux est tombé et a commencé à sautiller le long d'une route,....Mais ici, il est soudainement interrompu par le bruit sourd des chaussures des hommes et le grincement d'un vieux portail. Un visiteur inattendu, à une heure si matinale, était accueilli par le rire d'un autre corbeau qui descendait de quelque part au-dessus et se perchait maladroitement au bord d'un promontoire fait de pierre blanche. L'homme inspira profondément et regarda autour de lui. Il se dirigea vers les profondeurs de ce labyrinthe endormi. En chemin, il scrutait les faces des pierres tombales, et à chaque pas son cœur battait plus vite et plus anxieusement, sa respiration s'accélérait, de la vapeur froide soufflait de sa bouche entrouverte. L'inconnu marchait lentement, craignant de glisser, et gardait les mains dans les poches de son manteau. Un petit frisson lui parcourut le dos alors qu'il atteignait enfin sa destination, une petite et modeste pierre tombale recouverte de neige avec un bord gauche cassé. Les vandales ont fait de leur mieux... L'homme s'est approché de la pierre et, ôtant son gant de cuir noir, a délicatement brossé la neige. On pouvait maintenant voir que cette pierre tombale était faite de marbre gris foncé avec des grilles de veines blanches à certains endroits. L'homme s'est accroupi et a pelleté la neige à la base de la pierre de marbre. Là se trouvait une petite plaque de métal avec une photographie usée cachée là. Le visiteur s'arrêta un instant, Lisa ..."
Il ôta son masque rouge-bleu, se pencha et pressa doucement ses lèvres sur la photographie froide de la jeune fille blonde, après quoi il commença à parler de manière incertaine et calme avec sa défunte amante. Il venait vers elle tous les dimanches matin, même les affaires urgentes ne le faisaient pas retader et à chaque fois il enlevait son masque devant elle, regrettant mille fois de ne pas l'avoir fait alors qu'elle était encore en vie.
Les-portes-du-sud
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Les branches d'aubépines ont revêtu leur bel habit printanier. Après plusieurs mois emprisonné au dessus des nuages, le soleil déchire la couche grisâtre et éclabousse la flore de ses rayons : les gouttes d'eau, suspendues aux branches, se parent de mille feux. La nature toute entière me sourit.
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Jour 3 : Le cheval doré
Elle est là : grande, belle, imposante, le poil lustré et les sabots brillants. La jument d'or galope, gigantesque, illuminant la nuit de sa robe étincelante. Elle bondit haut et loin, filant telle une étoile, tel un météore brûlant traversant la nuit. Ses yeux sont des éclats de lune, ses crins des éruptions solaires. À chaque foulée, elle laisse derrière elle des traînées luisantes, brillant comme des centaines de lucioles. Le vent siffle sur son passage et le sol gronde sous ses pas, elle est comme un éclair doré déchirant le ciel, portant avec elle des orages dévastateurs. Elle ne s'arrêtera pas avant d'avoir atteint la lune, sa rivale, brillant de mille feux dans le ciel nocturne ; elle seule peut rivaliser avec l'astre illuminant la nuit, surplombant les montagnes, les nuages, le monde. Si la lune régit les océans, la jument régit les plaines : son galop endiablé résonne comme des vagues s'écrasant dans l'immensité vallonée de son domaine. Si les étoiles filantes sont des comètes mourantes, elle est un astre brûlant de vie, de violence, de mouvement. Elle galopera, encore et toujours, messagère des tempêtes, pourchasseuse des cieux, sans jamais s'arrêter : car viser la lune, ça ne lui fait pas peur.
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(ce serait trop long à expliquer.)
Je n'arrive plus à écrire. Il faut que j'écrive.(Encore l'injonction. Tout n'est qu'injonction.) Je n'ai plus que les envolées lyriques de l'insomniaque, quand l'inspiration te saisit, comme un envol puis te laisse exsangue, tu n'as rien pu noter, c'était vraiment beau. Tu n'as rien pu noter.
C'était le jour où elle avait assigné sa pseudo autorité devant le petit Ruisseau, une plume comme messagère, un petit brin d'oseille et de roseau. Le serpent regimba, piaffa, mais ne rua pas. Mais Il ne fut pas content non plus. Les chants d'oiseaux s'en donnaient à cœur joie, comme pour la moquer. Comme pour la désigner. Elle convint alors d'une Promesse, et on sait qu'il ne faut jamais faire de promesse en l'air avec les serpents-les typhons, les êtres de l'autre côté du voile et leurs alliés. Ce texte est sûrement pour ne pas oublier.
Oui. Je voudrais tant arriver à consigner. Tellement de noms, de gens, de choses, de lieux, de sourires, de peurs. À noter.
One for beginning.Two means exchanges.. Three shows things growing...Four does not change. Le changement s'étire à perte de vue comme un champ vide, un champ fauché, un champ même pas une chanson, une vitre même pas en verre, quelque chose de stérile et triste.
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J'ai besoin d'écrire. J'étouffe. Écrire. J'étouffe. Il y a un œil et ses milles manières. Il y a tout à l'heure cette minuscule fleur. Il y a le Père qui n'a dit qu'une seule parole : son Fils. Et le Silence éternel en est l'écho. Il y a l'amour qui me broie, qui me ploie. L'amour qui ronge tout et ne résout rien.
L'impuissance de celle qui veut agripper. L'impuissance des tout petits.
Mais Il est allé nu-pieds et nu-tête, seul et en haillons, flanqué de son armée de pauvres, il a dansé sous le soleil qui nait de la ténèbre et se donne à tous, sans distinction. Il a crié au Désert, il a communié en Nature. Il a consolé et il a puni.
Comme Vous.
Et tout à l'heure cette araignée minuscule et noire dans l'oratoire si blanc. D'un blanc de coton, un blanc de nuages, d'un silence comme les vagues. Si poignant, si tendu, qu'il en vibre.
Et puis, les gens moi, ne sont bons qu'à être soignés ! La maladie seule est capable de te rendre la dignité que tu t'es aliéné, oh monstre capitaliste.
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(English below)
I can no longer write. I have to write. (Again the injunction. Everything is only injunction.) I only have the lyrical flights of the insomniac, when inspiration seizes you, like a flight then leaves you bloodless , you couldn't notice anything, it was really beautiful. You couldn't write anything down.
It was the day when she had assigned her pseudo authority before the little Stream, a feather as a messenger, a little sprig of sorrel and reed. The snake kicked, pawed, but did not really kick. But He wasn't happy either. The songs of birds gave themselves up to their heart's content, as if to make fun of her, as if to name her. She then agreed to a Promise, and we know never to make empty promises with serpents-typhoons, beings on the other side of the veil and their allies. This text is surely not to forgot.
Yes. I would so much like to be able to consign. So many names, people, things, places, smiles, fears.
One for beginning. Two means exchanges.. Three shows things growing…Four does not change. Change stretches as far as the eye can see like an empty field, a mown field, a field not even a song, a window not even made of glass, something sterile and sad.
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I need to write. I choke. To write. I choke. There is an eye and its thousand ways. There is this tiny flower just now. There is the Father who spoke only one word : his Son. And the eternal Silence is its echo. There is love that crushes me, that bends me. The love that eats away at everything and solves nothing.
The helplessness of the one who wants to cling. The helplessness of the little ones.
But, He went barefoot and bareheaded, alone and in rags, flanked by his army of the poor, he danced under the sun which is born from darkness and gives itself to all, without distinction. He cried out in the Desert, He communed in Nature. He consoled and he punished.
Like you.
And just now that tiny, black spider in the so white oratory. White cotton, white clouds, a silence like the waves. So poignant, so tense, it vibrates.
Besides, people myself, are only good for being cared for! Illness alone is capable of restoring to you the dignity that you have alienated from yourself, oh capitalist monster.
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