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Élégance et pouvoir

par John Slamson
Il faisait bon et l’on sentait l’empressement des fins de journée où chacun désire rentrer chez soi sans abandonner plus de minutes qu’il n’est nécessaire au monde de l’affairement. La rue de la Paix semblait pourtant animée d’une atmosphère particulière. On notait une anormale densité de gens ostensiblement bien habillés. Les souliers étaient glacés, les vestes agrémentées de pochettes et les couleurs s’affirmaient de façon assez fantasque.
Cela s’expliquait finalement assez facilement : une grande et lumineuse boutique dégueulait des éructations électroniques signalées par un petit cordon pour rappeler un territoire faussement privatif façon festival de Cannes. Tel était le lieu de convergence du troupeau de bellâtres.
Accueillis par de savants cocktails et d’accortes demoiselles blondes, ils rivalisaient de flamboiement. Le costume trois-pièces narguait le costume croisé, le carreau-fenêtre se le disputait au pinstripe et la chaussettes jaune affrontait le prince-de-galles. La compétition capillaire crépitait. Dans cette course à la distinction, l’uniformité guettait et rendait radicalement indistinguable toute personnalité autonome. Cette soirée de lancement était une vraie réussite : tout le monde était sur la même longueur d’ondes.
On lit souvent que l’habit, à défaut de faire le moine, fait le bourgeois. Ou plutôt, que le vêtement constitue l’exercice d’une forme de pouvoir, d’ascendant, d’oppression. Ce cliché sociologique est aussi bien propagé par le sartorialiste se piquant d’une supériorité qu’il est souvent le seul à percevoir que par le justicier idéologique voyant des inégalités partout sans considérer ses propres atours réalisés par des esclaves ni la position de pouvoir que lui confère son rôle de dénonciateur, en général au sein des institutions.
Lors d’une soirée de lancement d’un magasin de mode, on peinera à trouver dans les comportements vestimentaires la pratique d’une supériorité sociale puisque sont réunis des individus appartenant au même univers — lequel se définit sur le plan professionnel et non comme hiérarchie stratifiée et imperméable servant à la domination d’une caste. Le costume et la cravate sont loin d’avoir une fonction d’apparat évoquant l’Ancien Régime…
Car dans le système des valeurs vestimentaires, tout est dans la contextualisation. Une tenue n’a de sens que dans un environnement et un rapport social. Un attirail de caïd en survêtement avec casquette à l’envers et tout le bling qui en découle n’a aucune valeur sur le marché du travail… mais en a énormément dans le monde du rap. Et inversement, inutile de chercher à percer dans le rap si vous vous habillez avec un veston en tweed.
Mettre un costume n’exerce aucun pouvoir si vous n’avez pas une position de pouvoir. Et si vous êtes ministre, ce n’est pas votre costume qui exerce le pouvoir, mais bien votre position.
Le vêtement se déchiffre. Parce qu’il existe des normes implicites, interprétées de façon fluide et changeante par les différents groupes sociaux, le vêtement a du sens. Ce qui régule l’interprétation, c’est le sens commun. Sans consensus général sur ce qui est « chic », « laid », « audacieux », « convenable », etc. aucun de ces positionnements n’aurait de sens. L’outrance la plus colorée a besoin de s’appuyer sur la grisaille des autres.
Pour libertaire qu’il paraisse, le fameux « chacun ses goûts » n’a aucun sens et contient sa propre contradiction : il n’existe pas de goût qui ne se fonde sur le partage de perceptions collectives. Pour choquer ou se singulariser, il faut bien admettre que le contraste dépend de ce dont on prétend se distinguer.
Ce que révèle le vêtement — mais de manière souvent beaucoup plus cryptique qu’on ne le devine — c’est le rapport d’un individu à un groupe social, à une fonction professionnelle, à une époque, à un quartier, bref un positionnement vis-à-vis de toutes les déterminations qui sont les nôtres. Car chaque individu relève du croisement de ses différentes appartenances (professionnelles, familiales, linguistiques, etc.) qui sont mises en jeu de façon diverses. Ce qui exprime une forme de conformisme dans un contexte paraîtra original ou discordant dans un autre. Car il existe aussi des circonstances ponctuelles qui dictent le vêtement (lieu de travail ou de loisir, contraintes pratiques ou plaisir).
Le vêtement comme style est moins l’instrument d’un pouvoir que le révélateur d’un positionnement —saillance ou intégration, avec tout un continuum de possibles — envers son milieu. Le vêtement est donc plutôt l’instrument d’un ajustement et d’une fluidité sociale qu’un monolithe marquant les limites d’un territoire.
Dans la scène décrite en ouverture de cet article, on constate que le monde du beau vêtement possède son homogénéité, c’est-à-dire son conformisme, ses normes. Il suffit de quitter le lieu où se réunit le monde de la mode masculine pour prendre le métro et ces vêtements seront perçus comme un déguisement plus ou moins incongru. La flamboyance façon Pitti n’est donc pas l’expression d’un pouvoir qui pèserait sur qui que ce soit, mais l’exercice d’un comportement de connivence. C’est la reconnaissance bien plus que l’exclusion qui sous-tend ces comportements.
La contextualisation des vêtements a beau être une évidence, une certaine idéologie veut parfois nous imposer une grille de lecture « intéressée », comme s’il fallait à tout prix qu’une relation de force existât entre les individus et que règne la domination de l’un sur l’autre pour que l’on puisse, assez artificiellement, la dénoncer.
Mais, comme le langage, et malgré toutes ses ambiguïtés, le vêtement propage du sens, pas du pouvoir.
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Four pattern bingo. https://www.instagram.com/p/Bu4n8oSnlle/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=1f8d5j7cm954b
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Visiting Scabal’s Paris operation, a lovely boutique displaying impressive fabrics. They offer excellent made-to-measure suits and a huge choice of premium cloth. Watch out for their Kingston Bay mohair summer range!
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A Sartorial Tale

Passe d’armes
par John Slamson
Il en était fier, de sa réponse. Fignolée, polie, travaillée jusqu’à la moindre virgule. L’enjeu était de taille, il est vrai. Il fallait à la fois qu’il démontre sa capacité de sarcasme, son professionnalisme, l’étendue de ses connaissances et qu’il impose sa prééminence de façon indiscutable. L’idée même que quelqu’un, quelque part, se permette d’être en désaccord avec lui activait en son for intérieur des zones nerveuses d’une tonicité crispante.
Quand Chester d’Angerville avait vu sur un forum de mode pour hommes une image de loafers butterfly noirs prolongeant une jambe gainée de flanelle gris moyen à rayures craie, il n’avait pas été choqué outre mesure. Mais de découvrir une légende vantant cet accoutrement comme « comble du chic » l’avait bien évidemment révulsé. On y présentait cette combinaison — un « combo », rien de moins ! — comme tenue idéale pour les fêtes de Noël, pour la décontraction festive et alanguie de la trêve des confiseurs, voire pour les fastes du Réveillon du Jour de l’An.
L’écran de son ordinateur vibrait d’une colère sourde qui ne pouvait avoir d’autre issue qu’une réaction outragée. Appelant les grands auteurs contemporains à la rescousse, ainsi qu’Edouard VII, George V, le duc de Windsor, Winston Churchill, et toutes les notules de blogs sur lesquelles il avait pu mettre la main, il résolut de rétablir la vérité.
Car il ne pouvait s’agir que de Vérité avec ce V majuscule signalant la victoire des idées les plus capitales pour le progrès de l’humanité. Il entreprit tout d’abord de ridiculiser l’auteur présumé de cette légende : « Comment diable peut-on parler de ‘chic’ ( ?) pour un tissu unanimement classé au rang des matières casual ? Il s’agit, sans nul doute, d’errements esthétiques napolitains ». Il était particulièrement content de son point d’interrogation entre parenthèses, ironie perfide et irrétorquable dont la modernité contrastait plaisamment avec l’emploi interjectif désuet de « diable ».
Il avait gardé d’autres munitions en réserve car il savait qu’il démarrait là un affrontement qui pouvait n’être qu’une simple escarmouche mais qui pouvait aussi s’enliser dans la bataille rangée. Il aurait besoin de soutien. Dans ce but, il s’était préparé à utiliser des pseudonymes et des arguments afin d’intervenir dans la discussion pour s’auto-soutenir d’un renfort maîtrisé.
Inévitablement, la réponse cinglante n’avait pas tardé. « Il vous aura sans doute échappé que les rayures de la flanelle en rendent l’usage plus formel. C’est, il est vrai, une myopie stylistique courante. » L’auteur du blog qui venait de répondre, un certain J.M. Rubinello Santangello-Colwood, dandy-historien-homme d’affaires-homme de presse bien connu des forums, avait une réputation à défendre et ne pouvait laisser passer une attaque aussi frontale, fût-ce une simple piqûre de moustique. Avait-il anticipé que cette pique n’était que le prélude à des opérations de harcèlement guérillesque ? En voulant répondre, il venait de s’enferrer dans un engagement incontrôlable.
Chester d’Angerville avait pouffé. Sa fatuité venait de rencontrer une outrecuidance à sa mesure. Il enchaîna sur la flagrante contradiction entre mocassins et formalisme, qui formaient un inacceptable oxymore dont la source ne pouvait être qu’un « astigmatisme stylistique aggravé, ou une catastrophique cataracte sartoriale ». Il savait par ce dernier trait qu’il avait causé des pertes narcissiques importantes à l’ennemi. L’escalade guettait. Le forum dans son entier ne pourrait rester spectateur : les jeux d’alliances latentes allaient se mettre en branle.
Chester se posait en arbitre du bon goût franco-britannique. J.M. Rubinello Santangello-Colwood, son adversaire, qui affectionnait les vestons pourpres ou moutarde, ainsi que les chaînettes au poignet, représentait le progressisme méditerranéen. Figés dans cette inébranlable polarisation, ils vitupéraient tous deux contre les déficiences du camp adverse.
Ainsi que Chester d’Angerville l’avait machiavéliquement prévu, chacun mit son grain de sel. Comme de potentiels vainqueurs de tiercé, Elégance Vengeresse, Gentleman92, Camion Vulgaire et Sartorial Winner ne tardèrent pas à faire valoir leurs points de vue. Ce fut une éruption de remarques, un feu nourri de prescriptions et de proscriptions, une salve d’érudition artificielle. On trouva que les souliers étant noirs, ils entraient dans la catégorie du formalisme ; du patronage fantaisiste qui interdisait en réalité de considérer ces souliers comme formels, on dériva sur les catégories de souliers. On évoqua alors les opera pumps avec leur petit nœud, les slippers en velours blasonnés — dont l’ostension apprêtée et risible flattait le sentiment d’appartenir à une aristocratie vestimentaire évoluant largement au-dessus des contingences du ridicule. Il y eut bien sûr la querelle du smoking et du gros-grain, de l’ampleur de l’ourlet, des mérites drapiers comparés de Amsterdam & Cranberry, Laura Piano ou Vistule Barbaneris Cantico. On s’égara en évoquant les pratiques qui avaient cours du temps de nostre bon roy Louis le seizième, la pompe passée des soirées de sortie à l’opéra où aucun des discoureurs n’avait jamais mis le bout du soulier. On évita de peu le port de la cape et du chapeau claque.
Chacun apportait la piécette reluisante de son demi-gramme de connaissance pour alimenter l’esclandre de l’étiquette. Étrangement, chaque intervenant entendait démontrer qu’il surpassait les autres dans sa maîtrise des codes, comportement qui apportait pourtant la preuve logique de leur extinction : si les codes avaient encore eu cours, ils auraient eu l’évidence implicite de la pratique et auraient spontanément été partagés par tous au lieu d’être l’objet de disputes lilliputiennes. Mais la guerre des rétorqueurs virtuels faisait rage. Chaque brimborion de science se trouvait soudain secrètement brandi, dégainé du fond d’un savoir tenant davantage de la rumeur que de l’étude.
On en était au cinquante-troisième contre-commentaire quand Flanelle 75 atteignit le moment godwinesque où se formula l’inévitable argumentum ad personam : « Vous n’êtes qu’un troll, monsieur ». L’échauffourée prit alors un virage méta-discursif où Tweed Geek remit en question le concept de troll. Pampille Patinée pria Voltaire d’être plus spirituel que lui pour défendre la liberté d’expression tandis que Cran Parisien montrait tout son courage en demandant la modération d’une organisation des sartorialistes unis.
À ce niveau de chicanerie philosophique ne dépassant guère l’élévation d’une triple-semelle, on sentit fléchir les volontés. Un apaisement résigné sembla se dessiner et les commentaires se raréfièrent. On croyait entendre le cliquetis des claviers s’essouffler, hésiter et se tarir.
De toute manière, Chester d’Angerville s’était depuis longtemps sagement retiré du cœur de cette foire d’empoigne, laissant la piétaille s’égorger à la main pour aller camper sur les hauteurs de son dédain. Quant à J.M. Rubinello Santangello-Colwood, il avait également préféré esquiver les coups anarchiques portés par les fantassins de la demi-mesure, mitraille sartoriale meurtrière dont il fallait s’extraire sous peine d’y perdre toute autorité. C’était en somme un match nul.
Une trêve machinale se mit donc en place, chacun retournant à ses agapes familiales en marmonnant dans sa barbe après cette passe d’armes acidulée. Certains, ébranlés, se dirigèrent pleins de doute vers leur dressing pour vérifier l’orthodoxie de leur armure de Nouvel An, le poids de leurs flanelles, les motifs de leurs chaussettes. D’autres s’isolèrent pour glacer leurs souliers dans le recueillement. Une perle de sueur virtuelle sécha sur le bord de leur écran scandalisé. Mais cette accalmie était celle des armées épuisées et non de la concorde fraternelle. Chacun savait que couvait le conflit et qu’il resurgirait un jour prochain, pour un nœud de cravate ou un bouton de manchette.
Chester d’Angerville contempla les colonnes de commentaires parsemées de petits visages rigolards ou empourprés, de points d’exclamation et de suspension. C’était son œuvre, en quelque sorte. Il resserra son nœud de cravate, fit bouffer sa pochette et se leva en rabattant l’écran de son ordinateur, satisfait. Il guettait déjà le prochain faux pas de J.M. Rubinello Santangello-Colwood.
(À suivre).
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Science Against the Neckwear Industry

I recently stumbled on a string of pop-science articles seriously attacking my love for neckwear:
“Ties restrict blood flow to the brain, study finds - suggesting men who wear t-shirts in the office may produce BETTER work”
“Why You Should Not Wear A Necktie: Inhibiting Blood Flow To Your Brain »
“Wearing a Tie Could Mess With The Blood Supply to Your Brain”
Ok, so ties are bad for your health. It’s all over the news and it’s a scientific find—so what are you waiting for to discard your ties?
Whenever you read ‘a study says’, it’s always with the earth-shattering, paradigm-changing certitude that nothing will ever be the same. It is usually followed by numbers, statistics and convoluted ways of saying something without really asserting it— ‘it suggests’, ‘it may’, ‘according to’.
That’s where epistemic modality and various ways to retreat from too strong an assertion point to something that contradicts the revolutionary announcement. The way science works is by testing and questioning existing knowledge so as to improve our existing knowledge. So there’s always something provisional involved in discoveries.
But the media don’t care. They want the exclusive scoop. Because they’re also conformist they all blare out the same exclusive scoop. And it usually chimes in with the zeitgeist—“The findings are something of an endorsement for the increasingly popular tech-bro uniform championed by Mark Zuckerberg and the late Steve Jobs, doing away with ties in favor of stretchy attire”. So formality is wrong, t-shirt are the way to go and we should be clones of Silicon Valley moguls and geeks. Funny how science embraces the norms of the times. Or rather how science is made to reflect those social norms. Sensationalism and bad scientific culture are responsible for that.
And what if another study contradicts those findings? After all, we were told in 2015 that “Wearing a Suit Changes The Way Your Brain Works, Research Finds ». How are we supposed to believe what another study ‘shows’ (but suddenly the verb show becomes fraught with epistemological questions—what does it mean to show something in science? Is show a visual metaphor? Is it different to show and to demonstrate?)? Are we supposed to be believers? But science should not be about beliefs, surely?
Also, less reported, the decrease in blood flow caused by tie wearing is deemed by other scientists to be insignificant. So eventually the study shows that tying something around your neck brings pressure to your neck? Did we really need a ‘study’ to know that?
Bent on destroying the business of my favourite tie-makers, some also say that ties « are mass transit for microroganisms » — what article of clothing is not? Or your hands? Are those people undercover agents working for the glove industry? For a nudist cult?
This is all a well-known way of using ‘science’ in the media as a final argument. The science says it, so it’s true. Whatever ‘it’ is. However irrelevant ‘it’ is. Or however sloppily constructed the whole demonstration.
Imagine what the danger of ties would actually entail. That men have been on the verge of cardiac arrest for decades because of ties. That men have failed to exploit their full intellectual potential for decades! Let me develop the idea: women are more intelligent than men because they don’t wear ties! Oh, wait a minute, a study has just shown that high heels create discomfort which prevents good professional performance. Erm, sorry, another study has just landed on my desk showing that bright colours worn by women distract men who thus lose the edge in professional performance. So women are ahead again. Oh, no, another study. Let me read this new one—apparently, it’s a proven fact that a nap and a shag in the workplace enable to multiply your mental performances provided you’re wearing a dark-coloured t-shirt and green-coloured sneakers. The numbers show that 97,6% employees feel a burst of relief after receiving a bonus from their boss, suggesting that possibly —pending another study from the University of Somewhere Prestigious — money could be a means to happiness.
What should we remember from those studies?
That t-shirts are the way to go for the redemption of a cooler mankind and that ties should be thrown away as quickly as possible as they are contaminated with old-world neurosis, with germs carried by silk worms and with inappropriate bourgeois concern for aesthetics.
The tie featured on top of the text is by Tie Your Tie Firenze (suit by Dalcuore). The one below is Howard’s brown and blue wool grenadine. Two of my personal favourites when I want to choke myself into lack of ideas and high blood pressure.

#neckwear#stylewriting#menswear#classicmenswear#classicstyle#stylewriter#howardsparis#tieyourtie#menswearblogger#mensfashion#ties#menswearwriting#menstyle#parisiangentleman#parisfashion#dandy#dapper#chic#elegant#sprezzatura#menwithclass#menwithstyle
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Marco Cerrato, trousers made in Napoli
by John Slamson
Whenever sartorial connoisseurs get together, they marvel at lapels and shoulders, at shoes and ties. They dissect padding and patina; wonder at silk and soft tailoring. That’s what sartorial connoisseurs do. And all the while, it is as if the trousers were taken for granted. Well, they are, in a way, since a suit is a two-part unit. But the special craft required to make trousers is quite unique. And they contribute to the general shape of the body in a defining way as their tapering, width, length, pleat, rise and all the variables come into play to create a silhouette.
When we buy ready-to-wear, we accept the cut that was produced with no specific customer in mind. When we order made-to-measure, we expect the trousers to fit our size. But bespoke trousers are completely different. They are designed to fit your body, not your size. They are more comfortable and more stylish. They have a way of dropping down that elongates you.
Marco Cerrato belongs to the great Neapolitan tradition that stems from family ties. A third-generation tailor, Marco started out as a kid, in close proximity to his father who specialised in waistcoats. Tailoring techniques were passed on directly, handed down as a true experience. Which also accounts for Naples still being a hotbed of smart dressers.
Marco defines his house cut as “ice cream cone” trousers, describing the ample shape in the waist that tapers down elegantly for a nice fit that clings to the ankles.

I chose a Caccioppoli cavalry twill in mid- grey. It is the most versatile colour choice, as it can adapt to almost any jacket. It is my fabric of choice for winter as it is more hard-wearing than flannel. The measurements were taken during a trunk show in Paris in June and the first fitting occurred in August. The trousers were already comfortable and very precisely cut. The length, waist and thighs were then adjusted to be perfect. This is the necessary step towards producing a real bespoke piece and relies on the tailor’s eye and experience: the trousers change from all right to just perfect. This level of precision brings a special touch to your trousers as they suddenly become your favourite. The fabric is thick and drapes well; the waistband feels good, both light and supportive.

They have many interesting details. What with side-adjusters, pleats, turn-ups, change pockets, slanted pockets, there are many variations you can bring to trousers. Also, the money pocket is more accessible and more practical than most.
Granted, not everything is hand-finished and some details inside are less than perfect, but
Marco Cerrato’s eye is sharp and he gets the fit right. I was initially of two minds about the trousers: because of some approximate details inside, it dampened my enthusiasm, but then I realised that they were still my go-to trousers, which has to count for something.
I also noticed that I used that piece in combination with many jackets because it never felt over- or under-dressed but always adequately stylish. You could say those trousers are spectacularly sober, to use an oxymoron. As a matter of fact, the art of trouser-making is not about the fancy details — it’s rather the feeling of apposite perfection. And it’s something that is eventually visible in the perfect straight line of the fabric that drops without a glitch.
http://www.sartorialtrips.com/marco-cerrato


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Gotta admit @flannels_and_tweed’s tan on gray fit today inspired me. Featuring an @Eidos tan jacket in a breezy open weave 65/35 camel/wool cloth, an equally breezy open weave cotton shirt from them, a Tammis Keefe pocket square, @spiermackay fresco trousers and @beckettsimonon Durant shoes. . . . #menswear #mensstyle #style #stylewriter #menswearwriter #ootdmen #outfitoftheday #whatiwore #styleblogger #nashville #nashvilleblogger #nashvillemenswear #nashvillestyle #menswearmusings #waywt #waywrn #wiwt #flannelsandtweed #cottonandlinen https://www.instagram.com/p/BwIUMZHnOBI/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=3uab94okgz7i
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What I wore today. Hemp! Plus wool. This jacket has an incorrect label I learned haha. Deets: An awesome cotton-linen shirt from @propercloth (Check my website, there’s a nearly identical fabric shirt at @suitsupply this season); jacket from @eidos; jeans from @jcrewmens And loafers from @allenedmonds . https://www.instagram.com/p/BxiwID6AwwV/?igshid=14i7bu8rt4jk8
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There are chambray shirts and then there are @akciongoli -era @eidos chambray shirts. Absolutely beautiful color and texture. This beauty I snagged from @luxeswap a few weeks ago. Sleeves are a bit too short but ehh life goes on.
Also worn with this sweet @spiermackay MTO jacket made from @gladsonltd Portofini collection cloth.
And my old faithfuls, off white @jcrewmens jeans from like 5 years ago.
https://www.instagram.com/p/ByaHT6GpEmZ/?igshid=1bkniynvw3ezr
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Mixing some spring items in with the winter jacket. Possibly my all time fave @eidos shirt in an open weave airtex type fabric, off white @jcrewmens denim from when they were good (i.e. no stretch), sand suede tassel loafers from @allenedmonds via @clubmonaco, and wool pocket square from @etonshirts via @akrikks . . . #menswear #mensstyle #style #stylewriter #menswearwriter #ootd #ootdmen #whatiwore #nashville #nashvilleblogger #nashvillemenswear #nashvillestyle #menswearmusings #waywt #waywrn #wiwt https://www.instagram.com/p/BvNxin4H2w4/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=11h7ez413z9r7
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Cold snap but I don’t mind, I love these clothes. @eidos shirt, tie and jacket. @drakesdiary square. @spiermackay trousers. @beckettsimonon Durant shoes, and @leonardandchurch watch. https://www.instagram.com/p/BwhLApwhkFV/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=orbm0vhao7ep
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New jacket! I’ve wanted a navy DB blazer for YEARS but have never found just the right one, and there have been other jackets I’ve bought higher on my want list. This would finally be the year I’d get one, I decided, and I rolled the dice on this beautiful @suitsupply Jort DB. This is my first experience with their premium full canvas Jort line. Verdict: absolutely love it. My issue with SS when I tried one of their jackets before was sleeve length (way too short and not alterable bc they make them with functional sleeve cuffs 🤦♂️). So I ordered 2 sizes, my usual plus one larger. My normal size is, unsurprisingly, short in the sleeves. But thankfully one size up still fits well in the shoulders, chest and length, only needing slimming in the waist. I do wish it had the higher armholes and trimmer sleeve of the smaller size but those are small enough issues I can overlook. So I think my search for a navy DB blazer is finally over. At least until I want one in a heavier weight for winter 😈 . . . #suitsupply #navyblazer #navyDBblazer #menswear #mensstyle #style #stylewriter #menswearwriter #ootdmen #outfitoftheday #whatiwore #styleblogger #nashville #nashvilleblogger #nashvillemenswear #nashvillestyle #menswearmusings #waywt #waywrn #wiwt https://www.instagram.com/p/Bwk94ljB4lI/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=16afrhy28dgc7
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It was an Ivy style kinda day yesterday. • @brooksbrothers OCBD and Argyll Sutherland tie • @spiermackay chinos • @eidos jacket . . . #menswear #mensstyle #style #stylewriter #menswearwriter #ootdmen #outfitoftheday #whatiwore #styleblogger #nashville #nashvilleblogger #nashvillemenswear #nashvillestyle #menswearmusings #waywt #waywrn #wiwt https://www.instagram.com/p/BwPiPKDhA9Z/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=1et39mjpu7ot0
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Surveying the land for jawnz. . . . #menswear #mensstyle #style #rooftopbar #nashvillerooftop #stylewriter #menswearwriter #ootdmen #outfitoftheday #whatiwore #styleblogger #nashville #nashvilleblogger #nashvillemenswear #nashvillestyle #menswearmusings (at Rare Bird) https://www.instagram.com/p/BxN7uz4hKDF/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=b7iadp5s859s
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Light jeans for summer. I’ll get another pair with a higher rise eventually but in the meantime I don’t let that stop me from wearing them. @eidos open weave raw silk jacket @propercloth cotton linen stripe shirt @abercrombie jeans @orciani_it belt via @akrikks Not pictured: @allenedmonds x @clubmonaco suede tassel loafers . . . #menswear #menswearmusings #style #stylewriter #menswearwriter #ootdmen #outfitoftheday #whatiwore #styleblogger #nashville #nashvilleblogger #nashvillemenswear #nashvillestyle #menswearmusings #waywt #waywrn #wiwt https://www.instagram.com/p/ByXicLWpDDA/?igshid=153kib65t9g9s
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