#maisondelapoésie

[abridurif]

FRANÇOIS DURIF – VIDE SANITAIRE

[florathomas]

Maison de la Poésie 2015, Paris

[forayoff]

Cher journal, Suis de retour, sur les rails - TRAIN NOMAD 3117 - Paris-Rouen - 2e CLASSE - Placement libre. Côté fenêtre. 1h25. 2 sacs. 1e guitare. 1 sandwich triangle. Masque sinon il vous sera demandé la somme de 135€. C’est fou le nombre de choses qui me sont arrivées depuis la dernière fois où je t’ai écrit. J’en aurais beaucoup trop à raconter. De ce week-end, je retiens entre autres l’importance de savoir faire court ou de faire confiance à son instinct. Surtout à l’aune de l’effondrement de la civilisation et de Facebook, le lecteur a vite fait de zapper du spectaculairement nu à la réalité crue. Et c’est légitime. Moi-même n’ai- je pas, il y a de cela quelques minutes, regardé une vidéo de Neymar contre le Cameroun?

Je suis parti à Nantes, à la découverte du monde typique de la poésie atypique. Le mood brave et craintif, comme peut l’être le veau avant de se fondre dans le troupeau, tel un JD Pistone, je m’infiltrais dans la grande famille des poètes contemporains.

J’avais la joie d’y retrouver mon ami Julien d'Abrigeon que je n’avais pas revu depuis 8 ans. Il n’avait pas changé, c’était le même que dans mon souvenir. Vif et fin créateur, brillant à la relance, solide sur ses appuis et dans ses interventions, ne rechignant jamais à provoquer une bonne rixe, un grand coup de gueule dans ta gueule. Nous avons joué notre lecture-concert au pied de la cathédrale de Nantes, notre but étant d’enchainer chansons et textes, textes et chansons, jusqu’à rejoindre la cendre félicité, l’élégance à la nantaise. L’ ambiance soigneusement humide de la fin de matinée renforçait l’impact mystique des textes de Julien, une profusion d’harmonies éclatantes émanait de mon manche et ce, jusqu’à mes cordes vocales alors qu'il pleuvait sur Nantes. Quelque part, quelqu’un avait répondu à notre appel. Il y’a du bien dans le mal, comme du mal dans le bien. ok, bon, ça fait un peu chier de jouer dehors le seul jour où il pleut au sud du Massif armoricain. Malgré cela, des hordes de parapluies et de capuches étaient venues nous écouter vaillamment*. Lord’Abrigeon enchaînait ses douces invectives et ses rafales verbales issues de « Coupe courte », son dernier recueil, auxquelles je répondais par des mélopées teintées d’électro. Riff de guitares pop. Paroles aigres-douces. Spécialement conçues pour l’occasion sur le fil de faire de l’impro. Notre performance devenait un combat de rue, la scène un ring et la poésie un art martial pouvant aller jusqu’à la mort.

Finalement, après avoir exécuté en duo le dernier titre « l’emporte et puis le mange », le public se mit à applaudir chaudement 38 minutes**, visiblement satisfait et mouillé devant notre prestation. Nous sommes ensuite allés voir les collègues poètes de Julien, qui performaient de midi à minuit, entre le stéréolux et le Lieu Unique, non sans avoir avalé une bonne soupe au choux au préalable dans le bistrot du coin. La suite du festival s’est déroulée de la même manière, très bien et j’étais heureux de découvrir tant de richesses cachées entre les lignes, de styles et de propositions textuelles, qui pourraient, si on le voulait, rendre le monde meilleur. Enfin peut-être.

Alors bravo et merci Julien, aux poètes, à l’équipe de la Maison de la Poésie de Nantes pour tout cela. Merci à Nadine de la Bouche d'Air, aux élèves de LISAA pour les vidéos et les photos.

Je t’embrasse, brasse, brasse. Du love, love, love.

Foray

*Note-là un engagement du spectateur, qui touche à la fois au corps et à l’esprit. ** voilà une erreur classique de traduction, qui a été conservé par l’éditeur, qui visiblement est conscient de son manque d’engagement.

[tamarkasparianblog]

Finished and varnished last week ! Evolutive mural “Vegetal Chaos” for the city of Namur in the gardens of the future “pole museal” ( Musée de l’Archéologie, Maison de La Poésie, Musée Félicien Rops, Musée des Arts Décoratifs ) . The mural ‘ll grow each year like the garden.

[revuewatts]

(Hypomusique de chambre)

[preparedpublic]

Gilles Weinzaepflen & David Fenech 27/06/18 Paris, Maison de la Poésie

[hcdahlem]

À Paris, à partir du 7 janvier, ceux qui en auront l’occasion ne devraient pas manquer l’exposition «Lecture, Mon Amour» à la Maison de la Poésie. Imaginée par Sylvia Minne & Reading Wild pour mettre en lumière l’importance de la lecture dans notre société elle rassemble des dizaines de personnalités qui partagent leur amour de la lecture sous l’objectif de la photographe Francesca Mantovani ! On y retrouve ainsi Emmanuel Noblet qui lit Maylis de Kerangal, Daniel Pennac qui lit Antonio Mauresco, Helena Noguerra qui lit Francis Picabia, Nina Bouraoui qui lit Hervé Guibert, Nathalie Rykiel qui lit Michel Houellebecq, Anne Berest qui lit Virginia Woolf, Eva Bester qui lit Cioran ou encore Emma de Caunes qui lit Salinger. #LectureMonAmour  #MaisondelaPoésie #hcdahlem #roman #LitteratureFrancaise #unLivreunePage #livre #lecture #books #littérature #lire #livresaddict #lectrices #lecteurs #bouquiner #livresque #rentreelitteraire #auteur #book #writer #reading #LitteratureFrancaise #litterature #bookstagram #instalivre #bookoftheday #instabook #booklover #livrestagram

[forayoff]

Cher journal.

Me voilà dans le train pour Nantes. Le soleil a fait son apparition en même temps que le contrôleur. C’est peut-être un détail mais cela m’a sorti d’une abstraction nébuleuse et masquée. Je me demandais combien de chansons sur Nantes pouvais-je citer comme ça, de tête, au débotté, ou si on me le demandait un jour, pour un jeu, entre amis ou entre concurrents de questions pour un champion. Franchement, au moins 5. Enfin peut être 4, 3 sûr. La dame dans la vitre devant moi s’est arrêtée dans son ponçage frénétique d’ongles, ça a fait un bien fou à tout le wagon. Ça devrait être interdit les limes à ongles dans un train. Ça a énervé le petit du siège de devant la ponceuse. Maintenant il est incontrôlable, on est quelque part entre le sanglot de rage et la plainte sombre du petit fauve pris au piège des braconniers.

Tout cela m’avait pourtant manqué, l’intercité, le vert associé au mauve. Ces longs trajets vers des possibles, ces horizons ouatés, odeur de sueur lointaine, l’adrénaline que procure un prochain tour de chant.

Demain, vendredi 9 octobre, vers 12h30 je serai en compagnie de Julien d’Abrigeon au jardin de la Psallette, impasse Saint Laurent pour les Midis sonores du festival #midiminuit de la Maison de la Poésie de Nantes. Nous exécuterons une lecture-concert que j’espère exceptionnelle car unique. Julien liras des extraits de son recueil, « Coupe courte » et moi je chanterai les chansons que m’ont inspiré ses textes.

Si tu as envie ou que tu es dispo, je t’invite à nous rejoindre.

Bises

Foray