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Journal de la revanche pornographique dernier show au Havre, un cargo pour l’Amérique centrale.
La 13ème édition de Chansons Primeurs est finie. Je suis de retour chez moi, j’enchaine avec un concert au Trianon. Je suis fatigué mais heureux, j’ai encore les chansons de chacun en tête et je me surprends, le vague à l’âme, à chantonner des refrains qui n’existent nulle part ailleurs que dans ma mémoire immédiate. Hier, nous avons clôturé la tournée par un concert au Théâtre de la ville du Havre. Comme je l’ai déjà dit dans mon précédent journal, il faisait beau sur la cité Océane, nous en avons profité pour nous balader paisiblement parmi les immeubles en béton du centre ville. Thierry s’était chargé de nous trouver un restaurant sympathique pour déjeuner, c’était, selon ses dires, le spot de rencontre des personnalités du show biz, il n’était pas rare d’y croiser Little Bob, Maylis de Kerangal, Guillaume Hoarau, et même Luc Lemonnier, avant que son dickpick ne lui coûte son poste de maire. Et bingo, à peine installés à l’étage, nous tombions nez à nez avec l’équipe de la Rue Kétanou en train de se restaurer en chantant des airs de marins altermondialistes. Après leur avoir intimé de fermer leurs grandes gueules, Ignatus s’installa à son tour et commanda pour tous le menu de la mer, tout en guettant du coin de l’oeil, les faits et gestes de nos voisins de table. Encore une fois, la concurrence était rude, deux concerts de chanson française, le même soir dans la même ville, nous allions devoir nous battre pour une audience ! La vie ne fait pas toujours de cadeaux. J’ai toujours eu du mal à comprendre l’expression la fin justifie les moyens. Mais maintenant j’en ai enfin saisi le sens. Pendant tout le repas, Ignatus resta mutique et concentré. Visiblement il préparait quelque chose et rien ne pouvait le détacher de sa mission secrète. À la fin du repas, il envoya discrètement deux ou trois textos, puis se leva d’un bon, un petit sourire aux bords des lèvres. Il proposa alors à Mourad de se faire un petit apéro sympa et festif sur le port, avant nos shows respectifs. Il connaissait un lieu éthique et responsable qui leur plairait beaucoup. L’équipe de la Rue Két se réjouissait à l’avance de passer un moment conviviale avec nous. Ignatus devait les rappeler pour fixer un horaire. Il alla payer et nous partîmes dans la foulée, en ne manquant pas de saluer cette joyeuse bande d’intermittents. Là dessus, Ignatus nous octroya un quartier libre, chacun pouvait aller faire ce qu’il voulait. Il fallait juste que nous soyons à 18 heures au théâtre pour un simple line check. Personne n’osa parler de l’apéro. Comme si l’info n’avait été qu’un songe, une formalité amicale qui ne se produirait en fait jamais. un peu comme quand quelqu’un vous dit « je vais essayer de venir à ton concert »; une formule de politesse qui relève de l’oxymore. Comme je connaissais déjà la ville, je décidais d’aider Patrice au théâtre, celui-ci avait un peu de taf de calage à faire en amont. Je m’écroulais sur le canapé en peau de bête du catering pour n’en ressortir qu’une heure plus tard. Le dos de cabillaud au beurre blanc et son accompagnement frites avaient eu raison de moi. Je retrouvais Patrice qui arpentait la scène, en faisant comme à son habitude des petits bruits de bouches et des onomatopées afin de débusquer les fréquences et les buzz en tous genres qui peuvent nuire au bon déroulé d’un spectacle vivant. Sitôt fini, il sorti et accorda toutes les guitares, en me jouant automatiquement sa version de « Jealous Guy » de Lennon. Il s’arrêtait toujours à la fin du premier couplet, en se demandant si le Em était en réalité un Em7. À mon tour, je pris ma guitare et nous partîmes dans un boeuf de malade autour de nos morceaux préférés. Je ne pense pas qu’on en ai terminé un seul, sans le massacrer. Mais on a bien rigolé. Les autres arriv��rent petit à petit, un peu avant 18 heures. Ils étaient allés faire une grosse balade à travers la ville avec Thierry comme guide touristique hors pair. Ils avaient marché du quartier de l’Eure à Saint Adresse, en passant par la forêt de Mongeon, sans oublier bien sur, la fameuse rue des Tourelles, là où il vit le
Jour, un 18 juin. Ignatus nous rejoignit peu après, léger et guilleret, il faisait des jeux de mots à qui mieux mieux. Tout se passait bien, nous enchainions les balances dans une détente sincère et expérimentée. C’était à mon tour, et là bam, la tuile du destin me tomba en pleine face. Ma guitare, jusqu’ici plutôt serviable, n’émettait plus aucun son amplifié. J’eus beau triturer le volume dans tous les sens, mettre des piles neufs, le micro ne voulait plus rien savoir. Dans ces moments, vous sentez qu’il monte en vous cette petite alarme de panique, qui vous envahit le corps, l’esprit et qui devient aussi contagieuse que le variant Omicron. On chercha une solution collectivement. Je faisais les cent pas sur le plateau, suivit par Ignatus, qui me répétait « alors tu vas faire comment? » Alexis, Thierry et Abel, me proposèrent spontanément de me prêter leur guitare, c’était super gentil mais comme je suis gaucher, leurs offres ne menaient à rien et m’enfonçaient encore plus dans l’abîme de la loose. Il était 19h14, le concert était prévu à 20H. Soudain, un éclair me traversa, j’avais peut être la solution. Mon ami Erwan devait venir nous voir, il est guitariste, gaucher, naturiste. Vite je lui laissais un message. Il me répondit dans la foulée : « Panique pas, je prends mon camion et j’arrive, je ne laisserai jamais tomber un gaucher, tu m’entends ? ». Un quart d’heure plus tard, il débarqua au théâtre avec sa Taylor, je fis un rapide essai, hallelujah, j’étais sauvé.
Nous fumes surpris d’avoir autant de monde pour une première au Havre, même que les gens étaient un peu different de d’habitude, beaucoup étaient pieds nus, habillés de sarouels. Tous nos regards se tournèrent vers Ignatus. Avec son air malicieux, il nous avoua qu’on pouvait remercier la Rue Ketanou. Ceux-ci demeuraient introuvables depuis le fameux apéro sur le port, l’équipe du Magic Mirror avait été contraints d’annuler leur show. À l’heure qu’il était, ils étaient quelque part en mer sur un navire de charge et quand ils se réveilleraient, ce serait sûrement en Équateur ou à Panama.
Ainsi s’acheva la tournée de chansons Primeurs. Nous étions heureux et fiers du chemin accompli. Entre larmes et fous rires, nous nous sommes promis de nous revoir très vite, de garder cette petite étincelle de joie qui s’était allumée dès les premiers moments au gite, il y a 15 jours.
Je tiens à remercier chaleureusement Ignatus, pour tout cela, son sens du management et ses contraintes créatives qui nous ont tous bousculés vers les vertes vallées de la félicité collective. Merci à mes compagnons, amis et collègues. Vous me manquez déjà. Merci à Erwan pour ta guitare et ta gentillesse (vous pouvez participer au financement de son prochain EP ici : https://fr.ulule.com/shubni-the-gearing-machine/ ) merci au public de curieux, aux salles partenaires de ce projet de fou. Longue vie à vous et à Chansons Primeurs.
Je vous embrasse, à très vite, Foray
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Journal de la revanche pornographique. Un pénultième gig à Passais.
Domfront nous offre son soleil matinal en cadeau de départ. Direction Le Havre, l’ultime date de cette tournée Chansons Primeurs. Les visages sont graves et les traits tirés. La nuit a été courte. Hier soir, nous ne voulions pas nous quitter alors nous avons dormi tous ensemble dans la même pièce. La vérité est que nous n’avions pas le choix, il ne restait plus que ce gîte réformé dans les 100 km à la ronde, gardé par un berger de Beauce, ostensiblement en surpoids. De plus, Ignatus connaissait déjà les lieux, pour y être descendu quelques semaines plus tôt, après sa conférence sur les Michel dans la chansons françaises. Il avait adoré l’ambiance champêtre et bucolique de la cuisine au feu de bois, sans télévision, sans wifi et sans 4G, l’odeur des pieds de cochon en gelé et des couvres lit vert pomme en tuft véritable avec motif chenille ondulée. C’est vrai que c’était sympa, notre bande commença à inspecter et photographier chaque recoin de ce curieux endroit, tels des touristes au Machu Picchu, avides de souvenirs atypiques. #instagood #urbexrough #foryou
Après avoir déposé nos affaires, Marjolaine organisa un concours de saut en longueur dans l’immense couloir du 1er étage. Chacun sauta plusieurs fois dans une ambiance de stade, la compétition devint vite âpre, comme si chacun y jouait sa vie. Lorsque nos pieds joints retombaient sur la moquette bleu pétrole, la bâtisse entière tremblait et un rideau de poussière s’abattait joyeusement sur nos épaules. Au 5ème passage, nous étions enfin en retard pour effectuer nos balances. Le parquet ancien commençait à montrer des signes de faiblesse mais personne n’avait encore égalé le record de Marjolaine, un saut de près de 2m exécuté avec grâce et élégance. Nous étions arrivés à la dernière concurrente et dernier espoir d’exploit. Katel s’élança en donnant tout ce qu’il lui restait de rage. Personne ne saura si le record fut battu ou non, puisque nous eûmes la surprise de la voir transpercer brutalement le sol moquetté, dans un bruit sec de fagot qu’on casse, accompagné d’un juron. Cela arrêta net notre compétition. En lieu et place du parquet, il y avait maintenant un grand trou de la forme de Katel d’où s'échappait un nuage de poussière et une odeur de chenil. Nous nous précipitâmes dans les escaliers pour féliciter notre championne, par chance, celle ci avait rebondie sur le beauceron dodu qui montait la garde au rez-de-chaussé. Le chien semblait bien vexé et aboyait comme un bâtard, heureusement Alexis HK lui parla doucement, de sa voix grave et mélodieuse, bientôt celui-ci vint lui lécher le visage abondamment et nous pûmes récupérer Katel, saine et sauve. Il était temps de partir, le concert devait débuter dans 5 minutes.
La salle était déjà pleine lorsque nous arrivâmes. L’équipe du Printemps de la Chanson avait rajouté des rangées de chaises pour les 35% de personnes d’ordinaires contre les concerts, la vaccination et contre le pass sanitaire. Une délégation de France 3 Normandie avait même été dépêché pour réaliser une mini-série documentaire de 3 minutes sur cette incroyable aventure qu’est Chansons Primeurs. Ignatus et oim, devions assurer la première partie avec les chansons que nous avions créé en janvier avec les jeunes de Passais et Céaucé. Comme le prix des places était de 49,99€ avec la carte culture, nous avions perdu une large partie de notre effectif, seuls 8 élèves, plus motivés ou plus fortunés, montèrent avec nous sur scène. Dès le premier morceau, Mc Ignatus transforma cet innocent tour de chant en un open mic bien sale, un genre de battle slam, reggae, ragga, dance hall, crew contre crew. Bientôt, les élèves de 6ème laissèrent tomber leur texte pour invectiver la foule qui répondait par des noms d’oiseaux, avec la syllabe « orn ». Un gros brouillard de weed locale envahissait l’ancien tribunal devenu salle Multiculturelle de Passais-la-Conception, nous enchaînâmes sur nos chansons primeures. On se serait cru dans un planète rap de déglingos avec toutes les stars du pera français. Luciole, championne d’Europe de slam à Aubervilliers, plia le game en rappel, en clashant l’auditoire avec ses rimes en ule. Nous terminâmes la soirée autour d’un alcool local à base de poires fermentées avec notre public, OKLM.
Après deux heures de route et d’anecdotes sur le métier de régisseur son à l'ère du numérique, Patrice et moi, sommes les premiers arrivés au Havre. Il fait super beau comme toujours ici, ça me fait tout bizarre de revenir dans cette ville, même si elle a un peu changé depuis que j’en suis parti en 2005, je retrouve son musc portuaire si particulier qui me plonge déjà dans une douce nostalgie de ces 10 jours passés en compagnie de cette fine équipe de chansons primeurs.
Je vous embrasse bien fort, Foray
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Journal de la revanche pornographique le jour où le Trianon tangua.
J’ai un peu de retard dans mon journal, car les évènements se sont enchainés à une vitesse folle. Après la date à Sotteville, j’ai dû récupérer ma voiture en catastrophe et me mettre au service de Patrice, notre ingénieur son, qui était finalement toujours là. Il nous avait bien eu en nous annonçant qu’il partait, c’était pour voir si on tenait à lui. C’est un vieux truc de régisseurs son. Ils disent qu’ils partent mais au final ils restent pour voir si leurs artistes sont capables, de surmonter le sentiment d’abandon ou d’exacerber leur rancoeur envers les techniciens intermittents. Dans notre cas, rien de tout cela n’a fonctionné. Néanmoins quel fut notre surprise de voir notre Patrice surgir des coulisses du Trianon, un peu comme dans l’émission « marié au premier regard ».
Cette date à Sotteville les Rouen, fut de l’ordre du magique. Quand nous sommes arrivés, j’avais très peur car je jouais à la maison, devant des personnes que je connaissais bien, qui m’ont beaucoup accompagnées pendant toutes ces années. Comme je suis professionnel je ne laissais rien transparaître. Thierry fut le premier à me griller, il pris mon pouls et lança à la cantonade que j’avais les mains moites, signe d’une défaillance émotionnelle ou de légère anémie. J’avouais effectivement que l’émotion me submergeait et que je tremblais tel Edwy Plenel face aux théories laborieusement d’un copain du ministre de la justice française. Alexis HK me saisit par l’épaule et me tint ce discours; « t’en fais pas ma couille, l’émotion est une chute brusque de la conscience dans le magique, ça va bien se passer». Et il eu bien raison. Ainsi nous fîmes les balances dans une grosse bonne humeur habituelle, emmêlant tous nos câbles jacks, pour n’en former qu’un. Le soir venu, Mc Ignatus comme à son habitude demanda à une personne au hasard de lui donner sa syllabe préf de la langue française. Le choix s’arrêta sur « tè » et nous eûmes aussitôt une salve de 8 mots pour écrire un texte pendant le concert. Tout le monde réussit l’exercice, sauf moi. Je restais taiseux et têtu sur la taie noire de mon lit d'incertitude, cherchant à ouvrir les terroirs de ma bibliothèque secrète, tergiversant entres multitudes de thèmes, à l’infini, mes écris tels des orteils, ne trouvaient que montants de portes dans une nuit de doute. En bref, j’ai préféré écouter les copains chanter. Ce fut doux, chaud et savoureux. Le Public s’est levé, nous avons salué 8 fois avant d’enchaîner tous ensemble une décadente reprise de « je t’aime déjà » de Katel, de plus de 18 minutes sur un accord de Do5, le public en avait visiblement pour son argent, mais en demandait toujours plus! Alors nous avons monté le son. Abel se transforma en Raymond Daniel Manczarek Jr. en dansant tel un aveugle derrière le petit clavier casiotone. Les choeurs d’Alexis, Marjolaine, Luciole et Oré invitaient les spectateurs à se déshabiller langoureusement et entièrement pendant que Katel, Thierry et moi ondulions en rythme sur nos manches. Dans ce tohu-bohu, Guillaume le régisseur de la salle, compris que la situation devenait limite, il n’avait pas vu ça depuis le concert de Kinkéliba au bateau Ivre en 1996. À l’aide de sa vapoteuse, il forma un énorme nuage de fumée gout fruit du dragon afin de nous exfiltrer sans dommage, par la petite porte de derrière. Ignatus démarra le camion, et chacun se rua à l’intérieur dans un sauve qui peut dantesque. Quand à moi, je fus contraint d’aller récupérer Patrice, pris par les démons de la danse transcendantale au milieu de la foule. Ce n’est qu’une fois arrivé à l’hôtel de l’Europe qu’il reprît ses esprits, pour me dire qu’il avait oublié sa clé USB et que le rendez vous pour demain était à 9 heures. J’allais me coucher chez moi, tout chamboulé mais heureux.
ce soir nous jouons à Passais la Conception, au fond de l’Orne. Ignatus et moi sommes attendus de pied ferme par une horde d’enfants prêts à en découdre avec la chanson française.
Je t’embrasse, Foray https://youtu.be/zhR9SecMIwc
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Journal de la revanche pornographique, jours 6-7 Les coques c’est finie, la limousine aussi.
Dans le camion qui nous mène en Vendée, l’ambiance est au beau fixe. C’est toujours Ignatus qui conduit, Luciole copilote. Sur la banquette du milieu, Katel, Thierry et Oré partagent l’espace avec les 473 bouteilles en verres vides, accumulées pendant notre séjour au gite (cela fait deux jours qu’elles sont dans le camion). Au fond du camtard, Marjolaine, Abel et oim. J’ai un mal de chien à me concentrer pour écrire car on m’a débauché pour jouer (et perdre) à Undercover, un jeu de mensonges et de délations que l’équipe entière de Chansons Primeurs te recommande.
Hier soir nous avons joué dans un cinéma, à Challonnes ! C’était la troisième date de la tournée et c’était très bien. La salle archie pleine, un public de fans hardcore de chansons, autant vous dire qu’on avait un peu la pression. Perso la veille, j’avais abusé des coquillages. Donc j’étais pas au top, mais comme je suis professionnel je n’ai rien laissé paraitre, jusqu’à ce qu’on descende dans les loges. Jusqu’ici nos loges avaient été plutôt confortables et on s’habitue vite au luxe. Là, nous étions retournés aux sources de la chanson française réaliste; une loge en sous sol de 9m2 pour tout le monde, avec un coin toilette, dans un coin. C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi le début de mes tourments. Cette date aura néanmoins eu le mérite de faire tomber les dernières barrières de convenances morales entre nous. Tout le monde semblait très détendu, thé et café, fruits secs et petit beurre. Sur ma paillasse un peu en retrait, je faisais mine de garder un peu de dignité. Au bout de deux heures, voyant que je n’avais toujours pas sorti la moindre blague, Thierry s’approcha de moi et ne mit pas longtemps avant d’établir son diagnostique. Très vite, il me transporta au toilette, établit un périmètre de sécurité entre le reste de l’équipe et moi à l’aide d'un simple porte manteau en fonte. Avec quelques volontaires, il monta une chorale de reprise de chansons d’Yves Montant, afin de détourner l’attention. Les Feuilles Mortes servent à ça dans le métier (note pour plus tard). Après ça, plus rien ne pourra nous arriver.
L’autre fait marquant de cette soirée restera le poème d’Abel sur Mimi mathy, à chaque fois que j’y repense j’ai des étoiles dans le coeur.
Aujourd'hui, c’était dimanche et l’horaire du concert fut adaptée en conséquence. Ignatus nous fit faire un détour le matin dans la campagne, il avait repéré une voiture sur le bon coin et avait donné rendez vous à son propriétaire vers 12H. Nous étions arriver en avance, comme ça il aurait notre avis avant de craquer la subvention de l'Adami. C’était une putain de limousine américaine et c’était trop la classe. Apparemment elle n’était pas si chère, car il y avait quelques travaux à prévoir. Perso j’en avais jamais vu d’aussi près et d’aussi imposante. Ça nous a tous rendu fous et nous nous sommes rués dessus, tels des enfants à hauts potentiels. Katel était déjà grimpée sur le capot du véhicule en sautant à pieds joints quand Abel aidé d’un gourdin, s’occupa de la carrosserie et des rétroviseurs. Luciole, Oré et Thierry avait entrepris un caillassage méticuleux des larges vitres tintées. Marjolaine et moi pendant ce temps, alimentions nos comptes tik tok respectifs de courtes vidéos de ce joyeux fatras. Katel qui avait pris de l’assurance, s’élança sur le toit en vinyle vermoulu, au deuxième saut nous eûmes la surprise de la voir disparaître brutalement à l’intérieur du large habitacle, dans un bruit sourd et étouffé, accompagné d’un juron. Cela nous arrêta dans nos pérégrinations destructrices. En lieu et place du toit il y avait maintenant un grand trou de la forme de Katel d’où s'échappait un nuages de poussière. Après quelques minutes d'incertitude, nous la vîmes sortir d’une des portes arrières, l’air de rien dans un semblant de dignité relative. D’un commun accord nous décidâmes de quitter les lieux au plus vite, derechef Ignatus n’était plus interessé par l’engin ni même par une éventuelle rencontre avec le propriétaire.
Nous arrivâmes au théâtre du Marais vers 13h où nous attendait Patrice, Alexis HK et sa famille et même le fils d’Ignatus; grand fan de chanson française. Patrice avait déjà calé son système, mis la table et ouvert les huitres qu’il avait péché la veille. Cette date avait le goût d’une douce réunion dominicale, loin des fracas du monde. Nous fêtions avec émotion la dernière de Patrice, la semaine prochaine, il sera en tournée avec Macfly et Carlito. Même si on ne comprend pas totalement sa décision on comprend quand même un peu. C’est le jeu, comme dirait Thierry, mais à la fin il faut toujours que le public ressorte gagnant.
Plus que 2 heures de route et nous arriverons à Paris. Demain c’est off. Je retourne à Rouen où j’attendrai mes compagnons pour la prochaine date, mardi 15 mars au Trianon Transatlantique. Je me suis un peu avancé en annonçant que la salle serait blindée, le Trianon c’est le Maracana de la chanson, chaque concert y est intense et décisif.
je t’embrasse, Foray
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Journal de la revanche pornographique Jour 5 Pornichet, le jour où j’ai rencontré Gérard.
Il est 10h, je sors de ma douche. Il fait beau, il n’y a pas un bruit, tout est calme. Trop calme. Comme si j’étais seul au monde dans ce gîte de campagne. Je ne vais pas commencer à paniquer. Ça ne peut pas arriver deux fois de suite. Hier, En bon manageur, Ignatus, nous avait donné rendez vous à 12h, pour un départ à 12h02. Tous le monde se dépêcha de monter dans le minibus, fissa. j’avais eu vent de l’info, dans ma tête, j'avais largement le temps de me préparer, me faire un café, passer aux toilettes, consulter les résultats de la ligue des champions, me couper les ongles, mettre mes lentilles de contact, faire une story sur instagram avec le filtre retordust. Quand j’eus fini toutes ces taches, je trouvais la porte d’entrée close et au même moment j’entendis un bruit de moteur et de pneu, typiquement le genre de bruit qui vous évoque un départ de véhicule. J’eus beau taper aux carreaux de la fenêtre avec l'ardeur du désespoir, le camion disparaissait de mon champs de vision. J’avais de nouveau 3 ans, perdu dans les rayons du Mammouth de Dieppe. Comme à l’époque, j’adoptais la position de l’auto-persuasion; quelqu’un allait s’en rendre compte, un bon samaritain viendrait me chercher, et même si ma mère avant mis 6 mois; elle était quand même revenue. Sauf que 20 minutes plus tard, j’étais toujours assis dans le canap du salon à attendre. Impossible de joindre mes camarades par téléphone, pas de réseaux, pas d'électricité non plus, une petit bille d’anxiété commença à rouler dans mon flipper interne. Un moment donné la réalité vous rattrape, fatalement. Ils m’ont clairement oublié, ils ne reviendront pas et je suis enfermé dans ce gite avec mes démons. Comme je ne suis pas du style à me laisser abattre, vers 16h, j’entrepris une évasion. Après avoir envoyé la télé, la table basse et divers bibelots, dont un tableau représentant un paysage abstrait, la baie vitrée finie par céder sous l’étreinte du billard, devenu le belier de la liberté. Vite je pris mes jambes à mon coups à travers champs, la position du soleil m’indiquait le chemin à suivre, le nord ouest. Après 28 kilomètres de trek, de course effrénée, mon corps d’athlète commençait à montrer des signes de lassitude, il avait beaucoup plu, la terre était lourde et collait à mes docks. Plus j’avançais plus je m’embourbais dans la glaise et l’enfer des plaines de Saint Michel en Retz. Enfin j’atteignis les côtes de saint Michel Chef Chef. Pas de chance la mer était démontée, mais c’était le chemin le plus court pour regagner Pornichet et arriver dans les temps pour le début du show. À peine avais-je mis les pieds dans l’eau et fendu les flots, que je vis arriver un miracle sous la forme d’un jet ski à toute balle, en ma direction. C’était Alexis HK qui venait à mon secours, il faut savoir qu’il effectuait la tournée chansons primeurs en jet Ski, c’était plus pratique pour lui et lui permettait d’éviter les bouchons sur la rocades est de Nantes. Il me tendit sa main et me sorti victorieusement de l’océan. Il m’avait retrouvé grâce à un coup de chance me dit-il. Parfois, il faut savoir compter sur sa bonne étoile. Là dessus, il me tendit mon paquet de tabac qui m’avait subtilisé par inadvertance la veuille à Nantes; on peut dire tout ce qu’on veut de lui, mais soulignons au passage son honnêteté. Nous sommes arrivés à Pornichet sous les coups de 17h15. Direct, Alexis me retaxa une clope pour fêter ça avant de partir faire sa balance. Quand à moi, j’avais froid et je n’avais rien à faire puisqu’Ignatus m’avait déjà remplacé. Il avait une fois de plus chercher dans son répertoire de chanteuses française et appelé sans hésitation Zizi Jeanmaire qui se délecta d’interpréter au plus juste ma chanson sur le rough sex. La soirée fut une réussite totale, le public se leva, non sans mal, au bout de 3 heures et demie de concert (en comptant la 1ere partie d’Ignatus de 2heures 58). Gérard le directeur, invita les 350 personnes à vider le bar du Quai des Arts.
Nous sommes rentrés bien tard, heureux d’être ensemble dans un camion. Aujourd'hui nous jouons à Challonnes pour Villages en scène, et on me dit que c’est complet. La vie, parfois, nous fait un cadeau, il faut juste savoir tendre la main et l’accepter de bon coeur.
Je vous embrasse, Foray (Ci-joint une photo de régisseur son)
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Journal de la revanche pornographique Jour 2, 3, 4. Les matins et les après-midis se sont suivies à un rythme de malade ici. Ça fait deux jours que je n’ai pas eu le temps de regarder mon téléphone et mes nombreuses notifications. J’ai loupé une vente flashs de turbo aspirateurs 10000gigawatts et un lot de 23 verrines sur le bon coin. Et je ne parle même pas de l’actu; si ça se tombe les blindés russes sont à deux jours de Strasbourg... Ici, on se croirait à l’abris, entouré de passionnés, qui s’oublient dans le travail. Je vais me paraphraser, mais ça fait du bien. Ma grand mère alzheimer disait toujours; l’oublie c’est la vie. Mémé; j’ai carrément oublié d’écrire mon journal. Mardi, Mc Ignatus, la mort dans l’âme, nous annonca qu'il était contraint d’annuler la sortie poney, il pleuvait trop et c’est bien connu, le poney et l’eau ne sont pas compatibles (d’où l’odeur du poney). Un grand ouf de soulagement muet et collectif parcouru la table du petit déjeuner. Il faut dire que cette activité était retenue sur les salaires des 6 premières dates. Qu’à cela ne tienne, de nouvelles contraintes d’écritures nous furent proposées à la place; les syllabes rebondissantes, l'abstraction, les anaphores, l'interdiction de faire allusion à Alain Souchon. De nombreuses chansons ont vu le jour de cette manière, parfois facilement, parfois dans la douleur. Mais toujours dans la bonne humeur. Dans cette folle entreprise, c’est Thierry qui s’en sortait le mieux. En général, au bout de 5 minutes, il ouvrait la porte de sa chambre, paradait dans le salon carnet à la main et sourire aux lèvres. Encore un tube, encore un tube, qui veut mon tube, chantonnait-il. Mercredi à 10 heures, il en était à 21 hits. Les bras m’en tombaient, je n’étais pas le seul. Un subtil mélange d’admiration et d’envie se propageait sournoisement au sein de l’équipe, réveillant nos bas et vils instincts d’animaux sauvages. En bon chef d’équipe, Ignatus décréta de ne garder que les chansons de Thierry, les autres avaient leurs qualités intrinsèques, un charme enfantin et prosaique, mais elles n’avaient pas le supplément d’âmes, la fougue, le iench, la hargne, le velour, la sensibilité de l’enfant des Neiges (du Havre). Comme personne n’osa vraiment protester, la décision fut actée hunanimement par nos deux compères. Le mercredi après midi, fut consacré au partage, chacun passait de chambres en chambres, faisant vibrer cordes et organes à l’unisson, voir à la tierce. En fin de journée, Ignatus poussa le billard et les canapés pour créer un espace de filage digne de ce nom, Stephanie avait préparé un délicieux buffet de saveurs printanières, ainsi nous avons méthodiquement enchainé les chansons pour le premier gig à Nantes. Et quel concert ce fut ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas vibrer comme cela sur scène, avec mes bas noirs et mon long manteau de biche, revoir un public, partager les émotions du moment avec mes nouveaux camarades. Une foule ivre de curiosité nous attendait à la Bouche d’air. Afin d’attendrir les âmes, Alexis HK improvisa un long brulot antimillitariste de 45 secondes en préambule, le public se leva en lui jetant des feuilles de mâches, une tradition nantaise en signe d’approbation aux propos tenus. Ignatus lui repris le mic et lui fit signe d’aller s’assoir avec nous autres. Il descendit alors dans la fosse pour faire ce qu’il appelle la pêche aux mots. Il lui en fallait 8 avec la syllabe "mo". Ces 8 mots nous serviraient pour écrire d’autres chansons pendant le concert. Un genre de mise en abîme de l’idée même de la société et du spectacle vivant, un grand 8 scénique jubilatoire. Ainsi le concert fut ponctué de quelques saillies impromptues; Abel Chéret fit rimer hémoglobine et prostaglandine, Oré fit un poème sur la capillarité des playmobils, Luciole un slam sur la monnaie moldave, Thierry quand à lui, avait réussi l’exploit d’écrire une psalmodie en 8 motets qui mobilisaient 8 moments d’émotions au moyen âge en Moselle. succès de ouf. Le voyage était total, le public ravi et nous aussi. Aujourd'hui, nous sommes plus relax, mais
pas trop, j’ai encore beaucoup de travail de répétition, d’habitude je mets au moins deux ans avant de maitriser un texte. #petiteangoisse Nous sommes attendus au quai des Arts de Pornichet pour le deuxième concert de la tournée. Je t'embrasse, Foray
#Chanson#Lili Cros & Thierry Chazelle#Marjolaine Piémont (Page officielle)#KATEL#Oré#Luciole#Abel Chéret#Alexis HK#Ignatus Musique#Chansons Primeurs#QUAI DES ARTS#La Bouche d'air (Scène )#foray#journal#revanchepornographique#chansonsprimeures2022
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Journal de la revanche pornographique Jour 1 Stéphanie, notre cheffe, a déjà rangé sa bilig (appelé aussi Krampouz dans les cercles d’initiés). La soirée crêpe touche à sa fin, nous voilà repus et contents. La journée a été, telle une galette complète, dense et savoureuse. Ça fait du bien d’être réuni à plusieurs pour écrire, écouter, faire et défaire jusqu’à ce qu'une petite lueur de vie apparaisse entre deux ratures. J’ai lutté comme un beau diable ce matin dès la première contrainte d’écriture; une liste de mots contenant le son "cha" fut établie collegialement, soigneusement échevelée. À la fin de cette liste j’avais déjà les mains moites. Nous avions une heure pour nous lancer le défi d’une chanson sans rimes et sans métrique paire pré-établie par les conventions des tribuneaux de la chanson réaliste de 1789. Mc Ignatus activa son chrono. Au bout d’une heure, tout le monde était près à déclamer son texte avec panache. Quand ce fut mon tour, j’annonçai direct que j’avais écrit que de la merde, Thierry et Alexis m’ont alors chacun chopé par les épaules, ouvert la porte et jeté dans la piscine. Comme elle était couverte, j’ai ricoché deux fois, finissant ma trajectoire dans les cerisiers du Japon, au fond du jardin. Le message était subtilement passé. Qui suis je pour me juger ? Je suis revenu lire mon texte,en faisant l’effort de bien respirer entre chaque phrase, effectivement chacun m’avoua que c’était un peu merdique, alors j’ai laché 20€ dans le pot commun qui servira à acheter une nouvel écran d’ordinateur à Ignatus. À peine remis de mes émotions qu'un nouveau défi nous était lancé. Écrire une fausse vraie biographie en une heure, ceux qui réussiraient auraient un bon repas chaud, les autres, le Ep de trois cafés gourmands pour se sustenter. Je me suis mis à gratter comme un ouf. L’odeur du Dahl que préparait Stéphanie me donnait envie d’en découdre. Au final, Ignatus nous appela tous pour déjeuner, c’était une blague la privation, on lirait les textes après. Heureusement pour moi. J’avais tout juste eu le temps d’écrire un refrain dans lequel j’expliquais ma passion pour les cerfs. C’était tout. Fatalement, le moment de lire son texte devant les autres arriva trop rapidement après le gâteau au chocolat, mon ode sur cerfman, l'être mi homme mi cerf, ne rencontra pas le succès que je lui avais prédicté. Heureusement d’autres personnes avait écrit des chansons plus consistantes. On passa alors à l’épreuve des duos. Cela consiste à créer des groupes de deux personnes, pour mettre en musique un texte écrit le matin même. Mc Ignatus nous imposa donc un binome sans coup férir, j’étais avec Thierry, l’homme qui écrit plus vite que son nombre. Entre anciens havrais, le courant passa instantanément. Celui ci me proposa sa chanson sur les chars D’assaut. Une mélodie Blitzkrieg me vint. On essaya et miracle, ça fonctionnait plutôt bien. Vers 19h, Ignatus nous rassembla dans le salon, il avait prévu un apéro ou chaque binome devait jouer sa chanson. S’il entendait une fausse note, nous devions finir notre verre de 8.6 cul sec. Au bout de 20 minutes, on avait fini le 10 packs et les fausses notes n’étaient plus un problème. On a bien rigolé. Aujourd’hui, nous allons continuer à écrire, car on est encore loin du compte, pour cela Ignatus a prévu une ballade en poney à Nantes, afin de souder l’équipe et trouver l’inspi dans le crin d’animal au galop. Bisous. Foray
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Dimanche 8 mars. Quelque part sur la route. Journal de la revanche Pornographique.
Il fait beau froid et sec sur l’autoroute qui nous mène à Nantes. Cela faisait un bail, une éternité : Nous partons en tournée! Alors non je ne parle pas de moi à la 3eme personne du pluriel mais oui je ne suis pas tout seul dans ce camion. Je fais partie de l’équipe de chansons primeurs. Je suis à l’avant du camion, à la place du mort ou du copilote, je m’occupe de l’autoradio. C’est Ignatus qui conduit, tel Hannibal dans l’agence tous risques, il fixe l’horizon avec un air sérieux et concentré. C’est lui qui est à l’origine du projet Chansons Primeurs, chaque année depuis 13 ans, il réunit 8 artistes de la chanson, une à deux fois par an, dans le but de les mener aux bouts du bord de leurs retranchements d’artiste. C’est un gros projet, à mi chemin entre les anges de la télé réalité et top chef : enfermé dans la même pièce, pendant 3 jours, ils doivent écrire et composer la bagatelle de 15 chansons, avec leur tripes, afin de partir les jouer sur scène dès le 4ème jour. Dans cette aventure chaque participant devra puiser au plus profond de son être, un flot de verve et l’abnégation divine pour réussir ce challenge collectif. À la fin, un.e seul.e d’entre eux survivra et touchera l’intégralité des droits sacem générés par l’exploitation capitaliste des 15 chansons ( #truestorie #storietelling)
Pour l’instant tout à l’air de bien se passer, Katel et Luciole sont assises sur les banquettes de la première rangée, tandis qu’Oré et Abel Cheret se trouvent sur celle du fond. L’ambiance est plutôt détente, discussions diverses et posay, on a même eu un bref échange sur Grand Corps malade. On apprend à se connaître en mangeant des m&ms. Ça commence toujours comme ça. La cacahouète a cette vertu de créer du lien social en très peu de temps. C’est une technique de management usitée par les plus grands groupes, de Dire Strait à Renaud, en passant par Danone et Orange (info à vérifier). On se dit que c’est dommage qu’Emmanuel Macron n’en ai pas rapporté à Vladimir Poutine lors de leur dernière entrevue. On serait peut être moins angoissé à l’heure actuelle. En tout cas, j’ai hâte de commencer le travail avec mes nouveaux camarades. Nous venons d’arriver au gîte, où nous attendait déjà Marjolaine Piémont, elle aussi participante en lieu et place de Colline Rio, qui a été contraint d’annuler sa participation au dernier moment (get well soon Colline). À l’intérieur, il y a un grand salon avec un billard et plein de tables. On attend Thierry Chazelle, qui ne doit pas tarder à nous rejoindre. Nous serons presque au complet, Alexis HK nous rejoindra demain, après sa compétition annuelle de lancé de nains.
Si tu veux venir nous voir voici les infos ;
10 mars à La Bouche d’Air (Nantes) 11 mars Quai des arts (Pornichet), 12 mars Villages en scène (Chalonnes-sur-Loire) 13 mars Théâtre Le Marais (Challans), 15 mars le Trianon Transatlantique (Sotteville-les-Rouen), 16 mars Festival Le Printemps de la Chanson (Passais-la-conception, Orne), 17 mars Théâtre de l’Hôtel de Ville (Le Havre, TBC) Avec Alexis HK, KATEL, Abel Chéret , Oré, Luciole, Marjolaine Piémont (Page officielle) et Thierry Chazelle Lili Cros & Thierry Chazelle
A très vite Foray
#chansonsprimeurs#journal#revanchepornographique#jour1#foray#Alexis HK#KATEL#Abel Chéret#Oré#Luciole#Marjolaine Piémont#Thierry Chazelle#ignatub
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Journal de la revanche pornographique. du mardi 18 janvier 2022. Aujourd’hui, fut une journée particulièrement ensoleillée et froide, nous sommes partis de bon matin, Sylvain et moi à Elbeuf pour mener d’autres ateliers iPad, dans un autre lycée aux méandres de la Seine. Les élèves de mon groupe étaient à fond, ceux de Sylvain moins, comme quoi, parfois la chance tourne. Il faut savoir en profiter. Tiens, en parlant de ça, il y’en a un qui a dû bien profiter de ses vacances à Ibiza pendant qu’ici c’était la rentrée de l’enfer. Le champion du monde du Mépris a encore frappé. Non mais quand on y pense, c’est quand même insalubre. Je ne voudrais pas faire de mauvais esprit, le type a le droit de prendre des vacances, certes, mais qu’il arrête de se foutre de la gueule de l’ensemble du corps enseignant, faudra lui dire, quand il repassera sur TF1. je viens de tomber sur un photo montage où il est aux platines, sur un bateaux bondés de fêtards à demie-nus , ça a refait ma journée. C’est toujours ça de pris. J’ai aussi fait de la musique aujourd’hui, pour un très beau projet du metteur en scène Yann Dacosta ! À la fin du mois de janvier et le temps d’un weekend, j’aurais l’honneur d’animer, en compagnie de Simon Gosset, un atelier « mettre en musique ». Je ne sais pas s’il reste encore des places, mais voici les infos :
https://m.facebook.com/events/380032657233568?acontext=%7B%22source%22%3A%223%22%2C%22action_history%22%3A%22null%22%7D&aref=3 Il y aura ensuite un temps de restitution en avril, j’en reparlerai surement. Vos commentaires sur mon derniers posts (la fausse photo d’ovnis) m’ont bien fait rigoler, l’audience est partie en vrille, de manière totalement incontrôlable (20likes, 119 commentaires = fabuleux). Comme quoi les ovnis ça nous fascinent toujours autant. J’aurais dû le savoir et écrire un album complotiste à la gloire de Raël ou de Jean Castex. Tu me diras, je peux toujours le faire; mais je préfère parler de sexe et de violence sociale, sur l’échelle du marketing on est presque au top, manque plus une petite chanson sur le suicide et bingo, à moi les Baléares. Dans tous les cas, Bravo à Denis, qui a trouvé la bonne réponse, en trichant juste un tout petit peu comme il faut, mais faute avouée à demie pardonnée (en revanche, l’adage ne tient pas pour le ministre de l'équitation et du mépris #BlanquerDémission direct) à mardi prochain, courage. Bisous FORAY
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Journal de la revanche pornographique - mardi 11 janvier
J’avais pour idée de faire un post sur la situation sanitaire et sur le grand n’importe quoi qui nous habite au quotidien ( #Blanquerdémission), mais j’ai fait autre chose aujourd’hui, à savoir de belles interventions avec l’ami Sylvain Choinier auprès de lycéens du lycée ND d’Elbeuf. Au lieu de tout ça, je poste un disque qui a changé ma vie en 1996 ; Beautiful Freak de THE EELS. Je me souviens du jour et presque de l’heure où j’ai entendu « Novocaine for the soul » dans la cuisine chez mes parents. Je me souviens d’avoir demandé le cd à la médiathèque du village ensuite (1er rateau). Puis à la médiathèque de DSN de Dieppe (2eme rateau), j’ai dû attendre un peu et me faire une raison. À l’époque, internet, c’était un doux rêve, alimenté par quelques passionnés qui s'échangeaient des PDF avec comme unique message le mot Freedom. Autrement dit, personne n’était vraiment connectés. On ramait un peu pour retrouver nos crushs. J’ai fini par copier le disque sur une vieille cassette que je me passais en boucle. et quand j’y pense, je crois que ça a cristallisé en moi l’idée que je me faisais de la musique, un truc qui te transperce, entre rage et douceur ; la tempête hivernale et la quiétude d’un matin d’été. De forts contrastes, une émotion semi-controlée, voir pas du tout. Bien sur il y a avait eu Nirvana avant cela, mais Mark Oliver Everett, le fondateur du groupe, en remettait une couche, avec sa patte de savant fou. Et en moi, ça criait, vas-y mon gars, tu peux y aller, lance-toi gros !
À l’époque je n’avais ni la queue d’une guitare, ni la verve d’un dindon. Je me suis mis à rêver que c’était possible d'acquérir les deux. Et quand tu commences ce genre rêve c’est impossible de revenir en arrière (ça je crois que je l’ai emprunté à Oscar Wilde, mais je suis pas sûr).
Donc ce soir, si vous voulez bien, je vous propose de mettre « Novocaïne for the soul » (au volume que vous souhaitez) comme un hymne qui nous rassemble, dans une grande manif.
à mardi,
FORAY
#journal#foray#revanchepornographique#Eels#novocaïne#forthesoul#disque#album#BeautifulFreak#MarkOliverEverett
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Journal de la vengeance pornographique. Mardi 4 janvier 2022.
Quelques variants plus tard, je me réveille en 2022, ma sieste fut apocalyptique. Dégoulinant de sueur et d’angoisse, j’essaie de sortir peu à peu de ma torpeur. Je suis ko et pourtant je n’ai même pas attrapé le-a covid 19. On ne pense pas qu’il y a encore d’autres maladies. C’est peut être le retour de la peste; ça serait franchement pas cool et encore moins si j’étais le patient 0 ou 1. Tout ça pour dire, que cela fait 4 jours que je suis au lit et que je cherche mes mots pour vous souhaiter une bonne année 2022. Vous me direz, on s’en fout un peu. Le premier mot qui m’est venu était courage. Parce qu’il en faudra, immanquablement, ça va être une année chaude, irréversiblement le climat va toujours s’aggraver et on va encore voter pour sauver la démocratie (comprenez les bonnes valeurs de la droite française). Rien que d’y penser j’ai la gorge nouée et encore plus mal à la tête. Mais je suis pas là pour vous transmettre mes états d’âme ou une quelconque rhinopharyngite. J’ai envie de divertissement, comme de tout un chacun. Pour celles et ceux qui lisaient naguère mon journal de tournée, sachez que ce journal de la vengeance pornographique, sera le prolongement (ou pas) de mes chroniques de wokistes.
Je viens de finir la lecture de «HHhH » que j’ai reçu pendant les fêtes, ce livre de Laurent Binet m’a littéralement retourné. C’est une histoire autour de l’opération « Anthropoïde », menée en 1942 à Prague par deux parachutistes Tchèques. Ils ont pour mission d’assassiner Reinhard Heydrich, le protecteur de Bohême-Moravie;,mais aussi chef de la gestapo, des services secrets nazis, planificateur de la solution finale.
J’avoue que je ne connaissais ni l’existence de cet attentat, ni l’impensable rôle de cet affreux Heydrich dans cette grande entreprise barbare qu’était le nazisme. Le point de vue (docu/fiction) et la manière de relater les faits de Laurent Binet en font en ces temps troubles, une lecture salutaire.
Je vais me recoucher, je recommence à voir des nazis partout. Je vous embrasse et vous donne rendez vous mardi prochain. best regards FORAY
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Un live acoustique tourné au début du mois de juillet dans le merveilleux parc de Clères. Au départ le projet de la mini résidence était de reprendre une chanson de mon répertoire avec une classe de 3ème du collège de Clères, et d’en faire une captation vidéo. En discutant avec l’équipe du 106, l’idée de réaliser un concert à emporter façon Blogothèque nous a bien motivé (souvenez-vous de celui de I’m from Barcelona dans les rues de Paris). Il se trouve que les élèves ont choisi eux même la chanson « fausse joie », comme un beau pied de nez à la situation que nous traversons. J’étais bien content et ils ont montré de suite beaucoup d’engagements et de panache, j’étais venu faire une répétition en mai et on avait bien rigolé. Le courant passait et j’avoue que leur enthousiasme m’a donné un bon coup de fouet. Ils ont même été jusqu’à réaliser des masques pour l’occasion avec leur prof d’arts plastiques. Il nous a suffit que de 3 prises, les plus relous étaient les paons, qui se mettaient systématiquement à brailler au moment où je prenais ma guitare pour commencer le morceau, comme s’il voulaient a leur manière participer au live. Au final, ce featuring de paons me va fort bien. Merci encore aux élèves de la classe de 3ème, la chorale du collège Delacour et de leur professeur Florence. Merci également à Naïs pour les masques et merci à Nassera pour la coordination, à Emmanuel pour le tournage et le montage, à Mathieu pour la prise de son, le mixage, à Manu pour la régie et l’effarouchage de paons et merci au personnel du parc !
Je vous souhaite un bel été malgré tout. A très vite Foray
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2 jours pour composer deux chansons avec Miguel et Alexis de La Gallera Social Club (on venait juste de se rencontrer) 1 journée pour répéter et la soirée pour les jouer en live au musée de la corderie Vallois. C'était le Normandie electro world, une expérience folle qui fait vraiment du bien par les temps qui courent. Merci à toute l'équipe, merci à mes amis de La Gallera, quelque chose me dit que l'histoire commence tout juste.
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Foray et le barnum de Manneville sur Risle. Quand Stéphane du Kalif nous appela le 12 avril dernier, tel Jim Phelps dans mission impossible, c’était pour nous proposer un concert en plein air. Lulu, Titi et moi avions froncé les sourcils d’un air incrédule. Etait-ce une offre raisonnée? D’aucuns voit l’association Foray + concerts dehors comme un nid de serpent, un obscur chausse-trappe nébuleux (Rush festival, Terrasses du jeudi, Champanges*) Finalement, après une demie seconde de réflexion nous acceptâmes l’opération, de bon coeur. Lulu et moi devions au préalable y aller la veille, afin d’éveiller la jeunesse aux risques auditifs encourus lors d’un concert de U2 ou lors de l’utilisation effrénée et frénétique d’un fusil à pompe sans bouchons d’oreilles. Ce que nous fîmes avec verve et aplomb. Nous pensions même les interroger pendant le concert, afin d’évaluer sur une échelle de 1 à 4 leurs connaissances sur le sujet. Ce vendredi devait donc être une fête relative et mettre un point d’honneur à cette intervention, avec un concert de Foray. Lulu et moi arrivâmes sur les coups de 10h17 devant le collège Louise Michel. Titi nous attendait déjà sur place depuis 17 minutes. Il était revenu spécialement pour cette date, quelques heures auparavant, il apprenait à son fiston l’art du camouflage et de la cueillette lors d’un stage de néo-survivalisme sur une plage en Corse. Nous étions très heureux de nous retrouver dans le respect des gestes barrières, partiellement prêts à en découdre. il faisait insidieusement beau et nuageux, de bonnes bourrasques nous rappelaient que la vie ne fait guère de cadeaux. Lulu avait reçu une alerte de pluie à 15h, Titi et moi étions à 130% d'humidité vers 14h. En faisant la moyenne, nous concluions que les chances de rappel étaient de l’ordre de 0,1%, le concert étant prévu à 13h30. Ces considérations banales étant faites, nous décidâmes de former un mini cluster dans la voiture de Titi en attendant Jérôme Gins Génie, notre sondier. Celui-ci s’était perdu dans des chemins de terres entre Pont-L’Évèque et Pont-Authou, à cause d’un GPS de centre droit, inclus d’office dans son utilitaire de location. Après un petit quart d’heure, l’équipe était au complet et la principale adjoint nous ouvrait les portes du collège. Nous décidâmes du lieu, à côté du gymnase, vu sur le terrain de hand. Entre réminiscences de tournée CCAS et fête de la musique à Arques la Bataille, nous remontions le temps en déchargeant le matériel. Jérôme avait tout prévu en cas de pluie. Faute de caisson basse, il avait rapporté un barnum flambant neuf. L’installation de ce stand de kermesse fut une formalité. Nous nous félicitâmes, tel des marcheurs aux premiers jours d’une pandémie mondiale. Titi avait monté sa batterie, Lulu réglait ses sons acide house, Jérôme déroulait du câble. Quand à moi, à l’abris sous la tente fraîchement posée, je consultais tranquillement les stats de Kilian Mbappé après la victoire du PSG en coupe de France face à la principauté de Monaco. C’est alors qu’un coup de vent aussi bref qu’anodin emporta notre tonnelle. Je n’avais jamais vu ça auparavant, l’objet, hors de contrôle, s’envola dans les airs, à 5 mètres au dessus de nos têtes ébahies. Les lois de l’apesanteur font qu'inévitablement l’objet devait retomber quelque part, de manière inattendue. Lulu eu le temps de sauver les guitares, mais pas son ordi. En retombant la maudite tente lui avait fermé le clapet et laissé une rayure de plus de 30 cm. Après vérification le mac fonctionnait encore malgré tout. Quelle frayeur. Nous décidâmes de replier l’engin dare-dare mais la manipulation fut vaine, un des montants était plié, et les coups de pieds réparateurs de Jérome ne suffirent point; nous tentâmes de dissimuler l’objet à coté de notre scène de fortune afin d’effectuer des balances. Titi eu toutes les peines du monde pour faire sonner ses kicks de 808, les «boum-boum » habituels avaient laissé place à des « tik-tik » tout à fait malaisants. Quelques filtres plus tard, le problème fut amoindri sauf sur une chanson. De mon côté, le micro de ma
guitare acoustique captait la fréquence d'une radio locale, orientée chasse, pêche et musique danse des années 90, Jérôme m'avoua qu'il ne comprenait pas ce phénomène mais que c'était bien relou. J'eus un pincement au coeur, car la dernière fois que cela m'était arrivé c'était aux Francofolies de Montréal, en plein air. Il n'avait pas plu mais je captais fort bien Radio Canada. Titi et Lulu avaient dû courir m'acheter une autre guitare, chez Steve, rue Sainte Catherine. Après un déjeuner frugal à base de sandwichs et d’éclairs au chocolat, Hervé notre contact au collège, nous rapporta un bon café et délimita des zones anti-covid entre chaque classe. Une horde d’élèves arriva ensuite. malgré des nuages de plus en plus menaçants, le concert commença bon train. Les élèves masqués étaient tantôt interdits, tantôt amusés par notre spectacle. Une ambiance champêtre se dégageait du complexe sportif, entre deux rafales de vent, les nuages venus de Pont-Audemer passaient de gris clair à gris foncé. La fin de Drunk sonna comme un couperet, ici et là des goutes de pluie commençaient leur valse sur les capuches adolescentes. Nous enchaînâmes sur un nouveau morceau qui avait le mérite d’être court. Au dernier refrain la sono commença à s’enrayer. Puis ce fut le tour de l’ampli de Ludwig, la situation commençait à devenir limite. Tel un félin aguerri aux stratégies de survie, Titi anticipa sur le naufrage, il débrancha ma guitare et me poussa devant les élèves. Pas besoin d’explications, j’avais compris le message, nous passions au plan FM*** (mesure radicale utilisée en dernier recours en cas de crise naturelle, sanitaire, humaine. Le plus belle exemple de FM jamais égalée : l’impro de Véronique Sanson à Meaux, quand Jean-François Coppé s’invita sur scène pour pousser la chansonnette, disponible sur YT). Et c’est souvent quand on croit que tout est perdu que la lumière rejailli du volcan qu'on croyait trop vieux: « La révolution est la floraison de l'humanité comme l'amour est la floraison du coeur »***. Les élèves reprirent gaiement « elle voudrait » et la pluie, qui s’abattait alors, ne pouvait nous atteindre. À la fin de la chanson nous étions heureux et marchions sur l’eau tels les apôtres du shoegazing, je proposais alors aux élèves de profiter de cet élan pour déguerpir le plus vite possible et d’aller s’abonner à mes réseaux sociaux. Derrière moi, Jéjé, Titi et Lulu se dépêchaient de sauver ce qu’il pouvait. Il eurent le temps de limiter le chaos, aidé par l’empathie de quelques professeurs qui séchèrent leurs cours respectifs. C’est ainsi que termina ce premier concert d’une nouvelle ère. La pluie cessa et un timide soleil vint réchauffer le cuir de nos âmes. Le monde d’après s’offrait là devant nous, un peu comme dans l’épisode des fourmis dans Mac Gyver. Sur la route du retour je remerciais encore Lulu d’avoir sauver ma guitare, j’avais été totalement pris de court, pétrifié, incapable de réagir. Mais Lulu n’avait ni attendu ni entendu mes remerciements et dormait déjà du sommeil du juste. Je te donne rendez vous vendredi prochain au Trianon Transatlantique de Sotteville les Rouen, où nous donnerons deux concerts pour toutes les classes que nous avons rencontré cette année. je te laisse et t’embrasse, je pars me faire vacciner. FORAY * voir journal « les rescapés de Champanges ** Finition Manuelle *** citation volée à Louise Michel en personne
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« Franchement, je pensais que j’allais me faire chier en venant ici, c’est Maryse qui m’a trainé, cependant, le plus beau jour de ma vie; celle là, fallait la faire ! » C’est comme ça que j’ai rencontré Akim Amara. Un soir d’automne 2015, sur une péniche à Rouen. C’était la sortie de mon premier Ep « temps morts ». Je venais de jouer, on s’est échangé nos téléphones. Quelques jours plus tard, je recevais un premier sms me disant que le concert était bon, maintenant je devais apprendre à écrire des chansons. Je lui répondais poliment que je n’avais rien à faire des remarques d’un chanteur de droite. Le ton était donné et le contact établi. S’en suivi une conversation remarquable, mêlant emplois fictifs et prise illégale d’intérêt, de la carrière d’Alain Juppé, de celle de Robert Boulin dans un étang, d’échanges pétrole contre nourriture. On avait bien rigolé, il m’appela vers minuit pour me finir, avec son anecdote magique de sa rencontre avec Joe le Taxi, le vrai. Des mois passèrent où nous échangions toujours quelques sms truculents souvent tard, dans la nuit. Akim était de ceux qui ne dorment pas aux heures adéquates. Il me confia une fois que c’était lui qui avait inventé l’insomnie. Sans blague, Capitaine Armada. On avait rigolé.
Et puis il me retéléphona un soir, sérieusement, me proposant de remplacer Fabien à la guitare. C’était pour « Oublier Wellington », un album qu’il avait composé, arrangé avec Lulu et Olivier, suite à sa visite de la carrière Wellington à Arras (en 1917 une armée du Commonwealth; Anglais, Ecossais, Irlandais, Canadiens, Australiens et 450 tunneliers néo-zélandais, était descendue dans les anciennes carrières de craie de la ville. Ils avaient ainsi creusé des galeries afin d’attaquer par surprise l’armée allemande le 9 avril 1917 à 5 heure du mat. L’affaire fut un fiasco. Forcement, Akim avait imaginé l’histoire de ces soldats avant l’assaut fatal).
J’avais un mois devant moi avant de jouer à Arras pour les 100 ans de la bataille. Ce fut une incroyable soirée qui débuta à 5 heures du matin. Nous avons joué avec le soutien de la chorale de l’Iton, devant une horde de militaires, d’ambassadeurs et de représentants politiques. Egalité parfaite niveau émotion. Un grand souvenir pour moi. Je me souviens avoir retrouvé Akim la nuit suivante dans la cuisine de l’appart où nous logions, assis à la table en train d’écrire dans un carnet, écoutant la radio. Je lui avais demandé, vu le succès que nous rencontrions, s’il n’était pas en train d’écrire la suite de Wellington, on avait rigolé encore, il m’avait dit qu’on allait déjà enregistrer le disque. Il était encore trop tôt.
Aujourd’hui, ses cendres ont été dispersé dans l’océan et je pense fort à lui et à tous les amis qui ont connu l’amiral.
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Battle Royale à Pont Audemer
Journal. En ce beau samedi de mars, je m'évanouis sur le canapé du salon, la nuque humide, le tee-shirt moite, avec la satisfaction du travail accompli; 2 km de treck masqué sur les trottoirs de l'inconséquence. 30 minutes auparavant, dans un élan d'héroïsme, j'entreprenais d'aller à la médiathèque avec mes enfants. L'un en tricycle, l'autre en patins à roulettes. Tous deux novices et relativement free-style. Bilan, j'ai dû faire en sorte que le tricycle ne finisse pas dans le caniveau ou en plein milieu de la route pendant que je tenais à bout de bras une sorte d'automate à roulettes, en totale perdition. J'avoue que cela fait cher les aventures de SamSam et les Bijoux de la Castafiore. Mais Peu importe, je leur devais bien cela. Ils ne m'avaient pas beaucoup vu ces 15 derniers jours et puis je revenais de loin… Depuis le 22 février, j'étais à Pont-Audemer afin participer à la première Battle Royale de Compagnie de Théâtre, organisée par la mission locale de l'Eure et le CC du Val de Risle. L'idée était simple; deux compagnies, composées de 3 membres chacune, devaient encadrer et entraîner de jeunes volontaires aux techniques de l'écriture et de la musique, jusqu’à ce que mort s’en suive. Le tout en 10 jours. Le challenge était plaisant. Ainsi, l'acteur Vladimir Delaye et moi, avions répondu et rejoint les rangs de la Compagnie Z, sous la houlette du terrible acteur et metteur en scène Fabien Malcourant. Tout de suite, nous avons trouvé nos marques et mis en oeuvre un plan d'action ad hoc autour de la pièce "Chiffons, petits êtres faibles" une histoire inspirée de Thierry Paulain, le tueur de vieilles dames. Fabien et Vlad s'occuperaient des ateliers d'écriture et d'interprétation. J’animerais l'atelier ipad, organisant un planning d'enregistrement des plus strictes. Nous avions en charge 3 jeunes de Pont-Audemer bien décidé à en découdre avec la langue de Molière. Bilan, 12 chansons enregistrées en 10 jours. Contrat rempli et bonheur atteint. Hier, fut le jour de la confrontation avec nos rivaux de la compagnie Kopaster, composée des acteurs, musiciens, Luce et Sebastien Albillo et du terrible auteur David Coulon. Ils avaient quand à eux et dans le même temps, préparé un spectacle autour de « Brittany Parker » la dangereuse petite sœur de Jack l'Eventreur. Une bataille incroyable eut lieu dans l'enceinte enflammée de la Passerelle. Un spectacle unique et radical. Un truc de dingo. Chacun des participants faisaient preuve d'envie, d'abnégation et d'une dose de générosité sans limite dans l'effort. Le frisson fut au rendez-vous, si bien que les organisateurs décidèrent qu'il n'y aurait pas de vainqueurs, mais sûrement une représentation publique plus tard, Inch'Allah. Comme tu peux le voir sur la photo non censurée, nous étions fourbus mais néanmoins heureux. (Dans l'ordre d'apparition) bravo à Benoit, Antoine et Thibaut qui ont fièrement et vaillamment pris le travail à bras le corps. Comme le dirait Freddy, show must go on. En tout cas, tout cela m’a donné une puissante verve et remis du baume au coeur. Merci à tous. je vous embrache (comme on dit là-bas). Foray
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Journal. Résidence, jeudi.
Cet après midi, nous avons eu la visite de France 3 Normandie, ils nous ont même filmé pendant que nous répétions. C'était fun, nous avons sué tels des damnés, comme à l'époque; ça faisait du bien. Après ça, on a fait des pronostics sur le match retour PSG - Barça (eux sont partis sur une seconde humiliation 0-6, j'ai avancé un 2-2, sans gloire, avec une expulsion et deux blessés). On a aussi parlé de notre ministre de la culture et de la politique gouvernementale. Tu pourras découvrir un extrait de cette rencontre (avec de l'inédit et un scoop de taré), vendredi 26 mars pendant le 19/20 dans la capsule culture "Les Yeux bien ouverts" et plus tard sur YT. Je pense que je ferai suivre le lien pour que tu y mettes un pouce gris, si tu veux bien.
Merci encore à eux et au Le Trianon Transatlantique - Sotteville lès Rouen Bisou Foray
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