#mais c'est un maigre réconfort
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#au moins il reste les aurores boréales#in the dark times should the stars also go out?#mais c'est un maigre réconfort
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Flufftober 2024 : Fil
19 octobre
Fil (Yarn)
Robin de Locksley & Gilles l'Écarlate/Will Scarlett (Robin des Bois: Prince des voleurs)
Robin n'arrêtait pas de tirer sur un fil qui dépassait de la jambe de pantalon de son frère. Le jeune homme ne s'en était pas aperçu tout de suite, car il somnolait, la tête sur son bras replié et le regard perdu sur ce matin frais, rose et légèrement brumeux. Son aîné était étendu près de lui, il l'avait laissé poser sa tête contre sa hanche mais, comme un enfant ou un chat domestique, il avait fallu que son regard soit attiré par quelque chose. Le fil de grosse toile qui dépassait de son pantalon et que Gilles ne se donnait même plus la peine de couper avec ses dents.
« Si tu n'as pas l'intention d'essayer de la recoudre, laisse donc cette imperfection tranquille, le réprimanda le jeune voleur.
-Tu ne me laisserais pas essayer, rétorqua Robin. Pour toi, je ne suis pas bon à quoi que ce soit d'utile.
-Tu restes un damoiseau élevé dans la soie. Si j'ai besoin de réparer ce vêtement, je m'en chargerai moi-même.
-Pourquoi ne pas le faire tout de suite ? Tu as plein d'autres accrocs.
-Il n'y en a pas encore assez pour que je m'en soucie, Robin. Je croyais que tu avais eu l'expérience d'un tel dénuement en Terre Sainte.
-Mon petit frère ne doit pas vivre dans le dénuement. »
Gilles émit un ricanement moqueur et se tourna sur son flanc pour s'assurer que son aîné plaisantait. Mais non, il était tout à fait sérieux, le bougre sentimental, naïf et utopiste! Il soupira et se recoucha ventre contre terre.
« Tu n'y arriveras jamais, lui dit-il. À me prévenir de vivre dans la pauvreté. Tu constates bien l'état de faim et de froid dans lequel nous sommes, je…
-… peux au moins faire en sorte que tes vêtements soient cousus correctement! l'interrompit Robin en se redressant d'un bond. Viens ! Je t'emmène chez un tailleur.
-Robin ! Non, je... »
Gilles n'eut pas l'occasion de protester plus avant; l'air d'octobre était trop frais qui sifflait entre les arbres, il referma la bouche afin que les traîtresses bourrasques n'en profitent pas pour le glacer à l'intérieur.
Robin, de toute manière, n'écoutait rien quand il était dans cet état-là. Ce pouvait être le déclencheur de violentes disputes entre son frère et lui, mais le jeune voleur apprenait petit à petit à apprécier les intentions plutôt que les exécutions. Son aîné était maladroit et envahissant, certes. Mais il mettait beaucoup d'efforts à le garder en bonne santé et en sécurité. C'était plutôt – c'était immensément – réconfortant.
Gilles ne recommença à se montrer concerné par ce qu'il se passait que quand son frère se mit à guetter son avis du regard. Il s'était lui-même assis sur un tapis près de la cheminée, dans la maison de l'artisan, et manipulait distraitement une pomme de pin tandis que Robin essayait d'amadouer le vendeur. Une fois que ce fut fait – ça ne lui était pas bien difficile, à lui, avec son sourire facile et ses yeux bleus comme des miroirs reflétant sa sincérité –, il avait passé le relai à Gilles, espérant qu'il saurait combien de longueurs de fils et tissus ils pourraient obtenir avec leurs maigres économies. Le jeune voleur soupira, jeta la pomme de pin à son aîné et se leva.
« Nous n'aurons pas assez d'argent pour que refasses ma garde-robe, Robin, le reprit-il en levant une longueur d'étoffe devant son nez. Mais nous pouvons faire ceci. Artisan, donnez-nous une bobine de fil et un assortiment de ces chutes de lainage, je vous prie.
-Et on dit que c'est moi qui suis arrogant, lui souffla l'archer en passant derrière lui. Tu parles déjà comme un nobliau ! »
Gilles entreprit de lui donner un coup de coude, qui échoua, et paya ses articles. Revenus au camp, il cousit une couverture avec les différents morceaux qu'il avait assemblés et qui ne coûtaient qu'une bouchée de pain, étant des restes que personne ne voudrait. Ce n'était pas élégant, mais c'était assez grand pour les couvrir tous les deux et il jeta le patchwork épais sur les genoux de Robin.
« Voil�� ! annonça-t-il. Comme ça, nous aurons chaud sans avoir à dépenser une fortune. Quand tu auras retrouvé ton statut et ta richesse, sens-toi libre de me couvrir de nouvelles fripes comme tu le souhaites mais, en attendant, tu devras te contenter de ça. Et avec le fil qui reste, je veux bien raccommoder mon pantalon, mais c'est uniquement pour te rendre service ! »
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Quiche Lorraine : Voici une excellente recette... moins calorique !
La Quiche Lorraine, ce plat classique français, est célèbre pour son goût délicieux et réconfortant. Malheureusement, sa réputation calorique en fait un choix difficile pour ceux qui cherchent à perdre du poids ou à maintenir une alimentation équilibrée. Mais nous avons une solution pour vous ! Combien de calories contient la quiche lorraine ? Il faut comprendre d'abord la teneur calorique d'une quiche lorraine traditionnelle. En moyenne, une part de quiche lorraine peut contenir environ 400 à 500 calories, principalement en raison de sa garniture riche en lardons et en crème fraîche. C'est beaucoup ! Cela en fait un choix à consommer avec modération, voire à éviter pour ceux qui cherchent à surveiller leur ligne. Mais des alternatives existes, surtout avant l'été ! La quiche Lorraine: un parfait "cheat meal" Certains considèrent la quiche lorraine comme un cheat meal occasionnel, c'est-à-dire un repas plaisir, mais en raison de sa forte teneur en calories, beaucoup n'en profitent que rarement. Les cheat meals peuvent avoir des effets variables sur notre santé, et leur consommation excessive peut nuire à notre équilibre alimentaire et à notre objectif de perte de poids. On peut se faire plaisir, mais pas en abuser. À lire aussi : Hamburger, gâteau : même rarement, c'est mauvais pour la santé ! Quiche Lorraine légère : Voici la recette Ne vous inquiétez pas, nous avons une solution pour vous permettre de déguster une quiche lorraine plus légère et équilibrée. Voici une recette revisitée qui réduira la teneur calorique, tout en conservant la saveur caractéristique de ce plat emblématique. Pour la pâte Remplacez le beurre de la pâte par du fromage blanc, cela réduira considérablement la quantité de matières grasses. Si vous préférez une quiche sans pâte, vous pouvez simplement ajouter deux cuillères à soupe de farine à la garniture pour lui donner une consistance plus ferme. Voici une recette simple pour faire une quiche lorraine légère : https://www.youtube.com/watch?v=LPM-rnhHcH0&ab_channel=CroqKilos Pour l'appareil de la quiche Remplacez la crème fraîche par du lait demi-écrémé. Cela réduira significativement la teneur en matières grasses tout en conservant la texture crémeuse de l'appareil. C'est tout bête, mais fallait y penser ! Ne ratez pas : Cookies : Voici la recette healthy parfaite ! Concernant les ingrédients Optez pour des légumes plutôt que des lardons. Bien que cela puisse réduire la saveur traditionnelle de la quiche lorraine, les légumes ajoutent une richesse en nutriments précieux. Vous avez une large gamme de choix pour les légumes, des épinards aux champignons en passant par les poivrons, permettant ainsi de personnaliser votre quiche selon vos préférences. Si vous souhaitez ajouter de la viande à votre quiche, privilégiez les viandes maigres comme la dinde ou le poulet. Vous pouvez même opter pour du poisson ou des fruits de mer, qui ajoutent une touche de saveur exquise tout en étant moins caloriques. Quiche Lorraine allégée : Tentez cette expérience pour votre santé et pour assouvir votre plaisir ! La quiche lorraine peut être appréciée d'une manière plus légère et équilibrée. En remplaçant certains ingrédients et en faisant des choix plus sains, vous pouvez réduire la teneur calorique tout en conservant la délicieuse saveur de ce plat emblématique. Vous garderez le bon goût, sans prendre trop de graisse ! Alors, n'hésitez pas à expérimenter avec ces alternatives et à profiter d'une quiche lorraine revisitée, qui vous permettra de vous régaler sans compromettre votre santé et votre ligne. Ça serait dommage de prendre des kilos juste avant l'été ! ________ Important : Nous conseillons à tous les visiteurs de notre site web de consulter un médecin en cas de problème de santé. Retrouvez toutes les infos santé et bien-être sur notre page Google Actualités ou sur notre page Pinterest. Read the full article
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Quelques conseils pour survivre aux longs vols internationaux
J'ai passé la plupart de mes 20 ans à vivre en Corée du Sud, et chacune de ces années signifiait au moins un aller-retour chez moi aux États-Unis, sinon plus. Ces vols transpacifiques étaient toujours sur le maigre salaire d'un jeune journaliste, ce qui signifiait un entraîneur volant (à moins que je ne me fasse miraculeusement passer en classe affaires). À l'époque, j'avais quelques jours de vacances précieux et je voulais que chaque moment passé chez moi aux États-Unis compte. Cela signifiait frapper le sol, avec un décalage horaire minimal et beaucoup d'énergie pour se retrouver entre amis. J'étais tout juste sorti de l'université quand j'ai ramené ma routine d'avion à une science, mais ces conseils peuvent s'appliquer à tout voyageur d'affaires aujourd'hui. Après des années de vols de plus de 10 heures, j'ai appris que tout dépend de la préparation - ce qui se passe avant de monter dans l'avion.
Demandez un repas spécial lors de la réservation de votre vol.
C'est l'un des moyens les plus simples de rendre tolérable un vol international. Et ils sont gratuits sur la plupart des compagnies aériennes. Je ne jure que par le «repas végétarien asiatique», qui signifie généralement la nourriture indienne. Il existe également des options végétaliennes, halal et sans gluten, pour n'en nommer que quelques-unes. Pour moi, les repas spéciaux se sont avérés supérieurs à ce que tout le monde reçoit, et vous êtes servi en premier. La plupart des repas des compagnies aériennes standard sont très riches en glucides simples, qui manquent de fibres pour maintenir votre système digestif en mouvement. La constipation du voyageur est réelle et vous voulez l'éviter. (Dans ce sens, assurez-vous d'emporter des collations saines pour le voyage - les aliments riches en fibres comme les amandes crues et les fruits frais sont mes préférés.)
Portez quelque chose de confortable mais élégant.
Je m'oppose à m'habiller comme un schlub en voyage. J'utilise généralement une robe pull ou une robe en jersey aussi confortable qu'un t-shirt géant, mais beaucoup plus soignée. Je vais l'associer à des leggings, des chaussures à enfiler et des chaussettes. (Je frémis à l'idée d'aller pieds nus à travers la sécurité.) Mes amis masculins élégants recommandent des chemises boutonnées résistantes aux plis et des pantalons avec mocassins. Laissez les vêtements serrés (blazers rigides, jeans skinny, tout ce qui a une ceinture serrée) dans votre valise. J'apporte également un grand pashmina en soie pour plus de chaleur - j'en ai toujours besoin.
Lorsque vous embarquez, réglez votre montre sur l'heure de votre destination (ou utilisez la fonction Horloge mondiale de votre smartphone).
Faites de votre mieux pour dormir la nuit à destination et restez éveillé quand il fait jour là-bas. Étrangement, les équipages de conduite ajusteront les lumières et vous nourriront selon un horaire qui n'est souvent pas du tout propice à l'ajustement à un nouveau fuseau horaire, vous devez donc faire preuve d'autodiscipline.
Buvez des tonnes d'eau.
Je sais, je sais - cela signifie se lever souvent pour utiliser les toilettes de l'avion. (Obtenez un siège côté couloir.) Mais les avions sont notoirement déshydratés, et rester hydraté est un élément essentiel pour braver n'importe quel vol. Vous devriez boire de l'eau la veille de votre vol, le jour de votre vol, pendant le vol et après. Si vous êtes réveillé dans l'avion, vous devriez boire de l'eau. Apportez également votre propre bouteille d'eau à bord. Selon la compagnie aérienne, remplissez-le avant l'embarquement (demandez à l'agent d'embarquement si cela vous convient - ce n'est pas sur certains vols internationaux vers les États-Unis) ou demandez à un agent de bord de le remplir dès que vous montez dans l'avion. Ils ramèneront la bouteille pleine à votre place.
Étendue
S'asseoir dans un siège étroit pendant des heures est littéralement une douleur. C'est ce qui fait de l'étirement une étape très importante. Lorsque vous devez vous asseoir, pensez à vous tordre occasionnellement le torse et à regarder derrière chaque épaule. Le simple fait de rouler la tête d'avant en arrière plusieurs fois aidera à atténuer une raideur de la nuque. Et lorsque le signe de la ceinture de sécurité est éteint, marchez jusqu'à la salle de bain pour vous dégourdir les jambes et les hanches.
Évitez l'alcool et la caféine.
Désolé d'être une déception. Une boisson raide ou une tasse de café chaud est un réconfort pour beaucoup, mais l'alcool et la caféine perturbent votre capacité à dormir. S'évanouir après trois gin-toniques dans l'avion ne fournit pas vraiment de repos significatif. L'alcool vous déshydrate également et détruit votre peau.
Emportez un "kit de survie" d'avion dans votre bagage à main et gardez-le près de votre siège.
Voici ce qu'il y a dans le mien: masque pour les yeux; boules Quies; lotion avec SPF et / ou crème pour les mains (non, les fenêtres planes ne bloquent pas les rayons UV, et oui, vous pouvez endommager votre peau à 20000 pieds); crème pour le visage (j'utilise le Water Sleeping Mask de la marque coréenne Laneige, tandis que la maquilleuse jet-set Lisa Eldridge a ses propres recommandations ici); gel hydroalcoolique; et brosse à dents, dentifrice, fil dentaire.
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Bienvenue dans mon espace imaginaire et spirituel.
Vous voulez en savoir un peu plus sur moi? Alors les curieux seront comblés.
Les présentations
Je m'appelle Wynn, 26 ans maintenant et habite à Québec City.
La magie a toujours fait partie de ma vie. Ma mère, ma grand-mère et ma tante tirent les cartes de tarot depuis bien longtemps. J'aimais beaucoup rester proche lorsque les gens venaient voir ma mère pour un tirage pour entendre leur conversation. Je ne vous parle même pas de la beauté des cartes qu'elle utilisait.
Ma mère, cet être merveilleux
L'amour et la passion pour la spiritualité me viennent directement de ma chère maman. Pour moi c'était normal de voir une boule de cristal dans sa chambre. Normal de voir des gens venir la consulter pour un tirage de tarot ou un soin énergétique de Reiki. Normal de la voir avec un pendule ou lire les lignes de la main. Normal de la voir méditer et focaliser son attention et son énergie sur la flamme d'une bougie. Normal de lui parler des rêves que je faisais et de rechercher la signification dans ses livres. Normal d'entendre des superstitions à la maison. Normal de sentir l'encens chez moi et de trouver cela réconfortant. Tout était totalement normal. Comme le fait de savoir profondément que c'était ma voie, à moi aussi.
Magie blanche
L'été de mes 11 ans, j'ai eu la chance de mettre la main sur mon premier livre de magie blanche. C'était magique, j'ai dévoré ce petit livre tout maigre en une nuit. Le lendemain, j'étais transformée. Ce petit bouquin avait fait naître en moi une petite flamme, mais je cherchais encore ma voie. Il me manquait un petit quelque chose. Une pièce du puzzle. Quelque chose en moi me disait que c'était un mystère qui viendrait de lui-même, comme la lune qui me passionnait tant. Elle qui revenait sans cesse vers moi comme une amie fidèle au poste.
St-Jean-Baptiste
Une soir d'été de St-Jean-Baptiste, j'étais chez mon petit ami de l'époque. Je devais avoir 13-14 ans. Au cours d'une discussion entre amis, quelqu'un avait lâché l'information que le grand frère de mon amoureux faisait partie d'un groupe de personnes pratiquant la magie. Un peu plus tard dans la soirée, je suis donc allée m'informer auprès de son grand frère. Et c'est en cette soirée j'ai entendu parler pour la première fois de la Wicca.
Il faisait partie d'un coven. Dès qu'il m'a parlé des principes de base de la Wicca et des deux divinités j'ai eu le sentiment d'éclore enfin. Ce soir-là, je suis allée marcher au clair de lune et je me suis assise dans le gazon au milieu du champs et j'ai regardé la Grande-Dame. C'était donc cela que tu me cachais petite cachottière ! Elle et moi savions combien de fois et combien de temps j'avais passé à la regarder et imaginer tout plein de choses toutes aussi sublimes les unes que les autres. J'avais enfin trouvé ma voie.
Québec
Pour être honnête, depuis cette fameuse soirée de révélation, je n'ai fait que des recherches et amasser mes outils. Je n'ai jamais pratiqué seule. J'avais trop peur de faire une erreur. Malgré tout, un mois avant ma fête de mes 18 ans, je me suis créée un dessin qui, pour moi, représentait la Wicca dans sa plus simple expression. J'en ai fait une promesse, un tatouage, un gage d'engagement envers moi-même et envers cette spiritualité qui me correspondait tellement bien et qui depuis, me définit comme personne et être humain sur cette terre.
À mes 18 ans je suis partie pour Québec. Quittant famille et amis pour mes études. C'est en cette belle ville que je suis tombe sous le charme, ou j'ai rencontrée mon maître spirituel. Une femme pleine de bonne volonté, au vouloir d'apprendre et d'initier les personnes comme moi à la Wicca. J'ai eu la chance de la rencontrer directement chez elle via la page Wicca_Québec sur facebook. J'ai fait quelques activités avec elle avant de la perdre de vue dans le brouhaha de mes études. J'avais donc laissé de côté cette partie de moi.
Noviciat Wicca
Quelques mois après la fin de mon obtention pour mon deuxième diplôme en dessin technique, j'ai eu envie de retrouver la magie. J'ai donc recontacter cette femme merveilleuse pour lui proposer une idée. Je lui ai demandé si elle avait envie de prendre sous son aile plusieurs personnes comme moi, débutant en Wicca, pour une formation d'un an. Elle a répondu à l'appel et était très enthousiaste à l'idée. C'est ainsi que le premier groupe de Noviciat Wicca a débuté. Toutes les rencontres ont lieu chez moi dans mon sous-sol.
La Roue Lunaire
À partir de ce moment, j'ai eu envie de partir un blog. Pour des gens comme moi, débutant en la matière et qui, à travers mes articles, découvrirais la Wicca en même temps que moi. Je vous laisse donc le loisir à travers du blog pour en apprendre plus sur la Wicca, la magie, la spiritualité, la divination, etc.
Au plaisir,
Wynn
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Homélie de la messe du 2 août 2020 à Molsheim - Le Jour du Seigneur -
Comme aumônier d'hôpital au CHU de Strasbourg, je me trouvais il y a quelques mois, aux premières loges de la peur provoquée par l'épidémie du COVID19. Avec tous les soignants, j'ai fait l'expérience de la fragilité et de l'extrême vulnérabilité de l'homme. Mais j'ai aussi partagé la belle solidarité et l'engagement sans faille qui unissaient tous les acteurs au chevet des malades, depuis l'humble agent des services hospitaliers jusqu'au grand professeur.
A la suite de ce contexte tragique, à l'image de Jésus affecté par la mort de Jean-Baptiste, j'ai ressenti le besoin de prendre du recul, de faire le point, de revenir sur ce qui m'a touché et déstabilisé. Il y a eu le temps des remises en question, le temps du doute, jamais le temps de l'oubli. Frères et sœurs, durant toute cette période dramatique, vous êtes restés chers à mon cœur : vous les amis de Molsheim qui auriez aimé fêter plus solennellement encore les 1200 ans de la fondation de votre ville, vous avez dû vous adapter à la crise et vous aussi amis du « Jour du Seigneur », vous avez été marqués par cette pandémie, certains d'entre vous ont peut-être été contaminés et d'autres ont perdu un être cher, terrassé par le virus…
Sachez-le, ma pensée affectueuse était auprès de vous, car nul ne peut, parce qu'il a souffert, se recroqueviller sur lui-même et rester insensible aux souffrances qui frappent l'humanité. En tout cas, telle est l'attitude de Jésus dans l'Évangile de ce jour. Après avoir connu des épreuves, il avait besoin de se retrouver seul à seul en intimité avec son Père, mais c'était sans compter sur cette foule qui le suivait. Alors il fut saisi de pitié et guérit les infirmes. Pauvre cortège d'estropiés, de boiteux, qui se met en marche vers celui qui peut les guérir. Détresses aux mille visages, celui des paralysés de l'existence, des malades, des personnes âgées et impotentes, des relégués de toutes sortes… Tous accouraient voir Jésus dans l'espoir de trouver un peu de réconfort et de retrouver la santé. Jésus est bouleversé, saisi aux entrailles, c'est la parfaite expression de la tendresse de Dieu. Jamais il ne pourra se séparer de cette foule vers laquelle le Père l'a envoyé.
Mais voilà, le soir tombe. Cette foule au ventre creux est venue les mains vides, elle attendait tout de Jésus. Aucun n'avait emporté de nourriture pour la route. Les disciples restent pragmatiques. Il faut les renvoyer afin que chacun puisse acheter de quoi manger. Autrement dit, ils n'ont qu'à se débrouiller ! Jésus ne peut accepter une solution aussi peu généreuse. Plutôt que de renvoyer ces miséreux avec lesquels les disciples viennent de vivre une belle rencontre, il provoque leur propre responsabilité. Il les invite à leur donner eux-mêmes à manger. Les disciples avaient bien quelques réserves : cinq pains et deux poissons : réserves dérisoires. Jésus va agir à partir de ce petit rien partagé. Il va multiplier ces maigres victuailles. Et voici le divin fruit de l'amour universel. Nous pourrions nous arrêter à l'aspect miraculeux de ce texte, mais Jésus nous délivre une leçon plus profonde : il ne faut pas tout avoir pour commencer quelque chose, il nous faut donner le peu qu'on a et Jésus saura bien en faire quelque chose de grand.
Frères et sœur, comme nous ressemblons à ces disciples ! Face à toutes les faims qui torturent les foules humaines, notre première réaction est de dire : « qu'ils s'arrangent, qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse ». Nous avons besoin d'être sérieusement secoués par le Christ. Il ne va pas faire des miracles pour nous dispenser de nous engager, alors que nous avons largement de quoi mettre la main à la pâte.
Frère, sœur, ami,Quand la détresse aux multiples aspects t'assaille et que tu te sens impuissant, rappelle-toi : tu disposes au moins de cinq pains et de deux poissons. C'est peu, mais avec le Christ, ça peut faire toute la différence. Il te suffit de donner ce dont tu disposes : d'un peu de temps, d'argent, de sympathie, d'amitié, de sourires … Ce don que tu fais sera contagieux, il sera le « miracle des mains vides ». D'autres, à ton exemple donneront à leur tour. Et même si la portée de tes actes t'échappe, viendra le jour où tu découvriras que tu as été capable avec tes frères de nourrir la multitude. « Fais-le et ça se fera ».
Amen
Prédicateur : P. Denis LedogarParoisse : Église de la Très-Sainte-TrinitéVille : Molsheim
via Communauté pastorale du Littoral Ouest https://ift.tt/33uW9nb
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De l'enfance à l'adulte
Je ne me rappelle plus vraiment de ma petite enfance ni de mon père, les seuls éléments qu'il me reste sont quelques photographies. J'ai bien tenté d'en savoir plus mais il semble qu'il n'y ait que quelques maigres anecdotes concernant mon père sans compter du ressentiment quant à ses fautes et les conséquences de certaines de ses attitudes passées.
Et lorsque je tombe sur mes bulletins et photos de classe de mes premières années d'école, je vois un enfant souriant, innocent et je lis : « Bon élève, peut mieux faire », même si je n'étais qu'à deux points du premier…
Aujourd'hui marié et papa à mon tour, je réalise de jour en jour combien l'équilibre familial est important pour un enfant.
La chute libre vers le désespoir
Après le décès de mon père et le remariage de ma mère, mon enfance a très vite pris une tournure grise pour s'enfoncer petit à petit dans la noirceur du désespoir. Cela a duré à peu près 10 ans. Des cris de souffrance et d'injustice chez un enfant de 10 ans jusqu'à l'abattement total moral et physique d'un jeune adulte de 20 ans en passant par la première cigarette à l'aube de mon adolescence, les fréquentations peu recommandables, le désintéressement des études, la recherche des plaisirs de ce monde, la consommation de drogue… Et pendant ce temps la solitude, le dégoût pour la vie. Ainsi, le désespoir grandissait dans mon cœur et au plus profond de mon âme.
Du désespoir à la vie nouvelle
"Dieu a un plan pour toi !", voilà ce qu'une amie m'a lancé un jour. J'étais encore loin d'en saisir le sens mais jusqu'à aujourd'hui, cette phrase ne cesse de raisonner en mon cœur. Quelques temps plus tard, je décidais d'aller découvrir ce Dieu qui fait des miracles dans la vie de jeunes. Écoutant l'évangile pour les premières fois, je fus bousculé par le message de Jésus-Christ ainsi que par ses valeurs que je croyais perdues à jamais : l'amour, le pardon, la solidarité, la compassion, la bienveillance, la bonté, le respect et j'en passe…
Et aujourd'hui ?
Aujourd'hui, je suis un homme totalement changé par l'amour de Jésus-Christ, je ne suis plus consumé par un profond désespoir. Bien au contraire, ce qui me consume aujourd'hui, c'est de transmettre à mon tour le miracle que Jésus a pu faire dans ma vie et dans la vie d'un nombre incalculable de personnes à travers les temps et les circonstances. Je suis envahi par un espoir indescriptible que Dieu dépose dans le cœur de ses enfants. La vie n'est qu'un passage vers une vie meilleure. En attendant, Dieu m'offre une vie intensément riche avec évidemment ses lots d'épreuves et de difficultés. Mais je sais et je vis qu'à chaque instant je peux venir trouver en lui réconfort, apaisement et encouragement pour espérer davantage.
A ton tour de vivre et d'espérer !
Je t'invite toi aussi à reconsidérer la façon de poursuivre ton existence, l'opportunité de croire de nouveau aux véritables valeurs de la vie et à faire du bien à tous les gens que tu aimes et qui t'entourent par un moment où, te retrouvant seul, tu profites de cet instant pour demander à Dieu d'agir aussi dans ta vie et de trouver ou de retrouver un espoir qui ne périra jamais.
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Histoire d’adulte
Même si j'ai cherché à ne jamais l'être, même si j'ai voulu freiner biologiquement la possibilité d'être adulte, les âges passent et peu à peu on y vient. L'enfant que j'étais n'est peut être pas tout à fait mort mais une grande partie de lui s'en est allé.
Je fais partie de ces êtres avec des préoccupations d'adultes, avec des peurs d'adultes. Souvent le soir dans mon lit, je parle avec l'insomnie, j'égraine mes peurs. Et si j'échouais ? Et si la rue finissais par être mon royaume ? Toujours lorsque j'étais enfant je les regardais ces mendiants, moi l'enfant qui ne manquait de rien, et je me demandais comment pouvait on en arriver là, quelles fractures dans l'existence menaient à cette vie. C'est en grandissant que j'ai compris, c'est en comptant le soir dans mon lit d'adulte mes maigres économies que j'ai su. Et l'angoisse a grandi, quand je les vois dans la rue, je pense me voir et j'ai peur, toujours plus. Peut être ne suis je que ça d'ailleurs un être de peur. J'ai peur de décevoir ? Qui au juste ? Le monde entier, comme ci chacun avait parié sur moi, et que quoi qu'il se passe j'étais toujours le mauvais cheval. J'ai peur d'être une bête noir, de ne jamais rien réussir. Parce que depuis toujours on nous parle de ça, de réussir, et moi souvent je pense ne pas pouvoir. C'est comme ci il y avait un mécanisme dans ma tête qui me faisait courir vers l'échec, comme ci j'étais l'auteur de mon échec. Et pourtant il m'est arrivé de réussir, mais ces réussites ne comptent jamais, il faudrait qu'il y ai toujours des réussites, que je sois parfaites, que je sois la plus. La plus quoi au juste ? On ne saura jamais, il y a toujours des plus à conquérir, il y a des montagnes de plus à escalader et je voudrais toutes les avoir. Je voudrais êtres tellement lisse qu'aucun reproche ne pourrait avoir prise sur moi. Mais voilà, je suis humaine et les reproches ont prises, parce que je suis perfectible et non parfaite. C'est un fait universel, hélas je l'entend mais je ne l'accepte pas. Pourquoi cela ? Si j'avais la réponse peut être cesserai-je de consulter. C'est aussi un peu une chose d'adulte de courir les psy à la recherche de la bonne réponse, de celle qui réconforte, de celle qui fait avancer. Avancer c'est le grand mot de l'adulte, il faut avancer, j'ai beaucoup avancé, je me suis avancée. Je me suis mise aussi à l'user, à l'utiliser de manière excessive. Avancer c'est un peu le mot qu'on utilise face à la souffrance, des autres, ou de nous même. Avancer c'est le mot qu'on utilise au boulot, en psychanalyse et j'en passe, c'est le mot parfait, celui qui peut être un peu murmure qu'on marche vers la mort. Et quand j’y pense souvent tout me paralyse, je voudrais reculer pour ne pas avoir à me précipiter vers la mort. Je voudrais après l’avoir tant souhaité ne jamais mourir. Je voudrais certains matins cesser d’avancer sans avoir à mourir juste appuyer sur un bouton pause et pouvoir tout regarder sans irrémédiablement le temps n’est à couler.
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Note
(la fille qui tombe amoureuse de son meilleur ami) Je comprends ce que tu veux dire. Moi-même, je n'ai mené aucune de mes relations à bien. Jamais. Je suis socialement inadapte, et ce debuit ma plus tendre enfance... Avec lui, c'est tellement différent. En effet, on se connait par coeur, on s'entend à merveille, on se complète. On en a déjà parlé d'ailleurs (sans que j'expose mes "vrais sentiments") Il a parlé d'âmes soeurs. Ca m'a encore plus perturbée. Le perdre.. me détruirait. Bref, désolée.
Oh non, ne t'excuse pas. Ça ne me dérange pas de te lire. C'est seulement, comme je l'ai dit, que je suis très mal placé pour te conseiller. Je n'ai aucune légitimité et mon avis, si tu le veux vraiment, sera forcément subjectif. Il sera teinté de ma maigre expérience et de ta vision de la chose, puisqu'avis il ne pourra y avoir que si tu rentres dans les détails. Bref. Je comprends. C'est parfois dur de devoir enfouir ce qu'on ressent “for the greater good”. On passe tous par là à un moment ou un autre je crois. Mais bon, le savoir n'a rien de réconfortant en fait. Tu vois, je suis nul pour aider les gens. Mes DM te sont ouverts, si tu souhaites discuter, de ça ou d'autre chose, même si ça implique l'abandon de ton anonymat. Tendresse.
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Marjorie
Mélancolie - Croûte - Estampe - Pouvoir - Regard ''Depuis ce matin, Odval sentait une mélancolie grandissante l'accompagner à force d'approcher de son but. Alors qu’elle était plongée dans l'unique désir d'arriver à destination, le sentiment pernicieux grandissait suite à un flot inattendu de souvenirs douloureux que lui rappelait la région. Néanmoins, Odval les accueillait sereinement, alimentant ainsi un peu plus sa détermination. Malgré tout, elle n’aurait pas été contre un peu de compagnie dans ce voyage solitaire, ou du moins quelques nouveautés afin de la distraire de ses sombres pensées.
En effet, voilà un mois qu'elle parcourait sans sa meute les plateaux enneigés du Khanjargalant, avec un petit traîneau attaché au bassin qui contenait tout son paquetage. Elle avait dû laisser derrière elle ses chiens à une connaissance, une fois les premières percées du printemps visibles et la vallée de Mandal atteinte. Si bien qu'à présent, elle marchait sans repos et avec pour seuls compagnons, une rêverie nostalgique et une plaine marécageuse à perte de vue.
Autour d'elle, la neige avait déjà bien fondu et la terre se réveillait lentement. La croûte terrestre dégelant avait créé à certains endroits des zones boueuses et difficilement praticables qu'Odval peinait à traverser et qu'elle préférait contourner. Ce qui rallongeait sensiblement son périple et entamait ses rations déjà maigres. Pourtant, herbes, mousses et fleurs faisaient aussi des percées vigoureuses, et la faune sortait de sa torpeur hivernal amenant une certaine note de vivant dans se paysage morne. Odval y trouvait du réconfort et un peu d'énergie.
La journée se déroula sans encombre et commençait à toucher à sa fin. Le ciel bleu changeait progressivement dans un dégradé orange rappelant à Odval une estampe japonaise que son père avait hérité d'un ancêtre nomade qui avait apparemment traversé les mers de l'Est. Ainsi, Odval décida de trouver un espace à l'abri du vent et des possibles regards pour installer son campement. Elle repéra l'endroit idéal près d'un cours d'eau, en flanc de ravine, coincé entre deux énormes rochers et des broussailles. Très rapidement, l'installation fut faite et Odval put s'attaquer aux branches qu'elle avait rassemblées pendant la journée. Peu de gens arriveraient à allumer un feu sans combustible au milieu de cette humidité ambiantes mais la Louve en avait le pouvoir. Celui qui traversait ses gènes, sa famille, son histoire: ranimer la flamme même la plus timide. Ce qui par ailleurs, ne cessa d'attiser la curiosité de l'intruse qui la suivait depuis un moment.
Odval l'avait repérée depuis le début de l'après-midi quand des bruits de pierre tombant le long de l'arpent rocheux qui clôturait une partie de la vallée, lui parvinrent portés par le vent. Faisant mine de l'ignorer, la Louve avait passé la fin de la journée à attendre patiemment. Il fallut que la nuit soit tombée et le dîner cuisit sur le feu pour que l'inconnue se manifesta.
C'était une panthère des neige qui croyant être cachée par son pelage et la nuit, osa se laisser apercevoir à travers les hautes herbes. Elle gardait toujours une distance raisonnable mais semblait beaucoup trop attirée par l'odeur de nourriture qui mijotait pour être totalement raisonnable. Comme Odval, l'animal se trouvait bien loin de sa région d'origine ce qui ne manqua pas faire sourire la femme qui y vit un trait d'humour de la part de la nature. Pendant tout son repas, Odval ne posa pas un seul regard sur l'animal. Ce n'est qu'une fois fini, qu'elle lui adressa la parole tout en nettoyant sa casserole et sa vaisselle:
- Bonsoir, toi. Merci de m'avoir tenu compagnie aujourd'hui, cela m'a fait bien.
L'animal assis dans l'ombre fut surpris par ses nouveaux sons sortit si soudainement et réagit par un petit mouvement de tête vers l'avant, les oreilles bougeant par soubresaut.
- Je ne te vois pas très bien mais il semble que tu as l'air bien amaigrie. J'imagine que tu n'as pas mangé depuis un moment, me trompe-je?, dit Odval alors en se tournant alors vers elle.
Se sentant découverte, la panthère des neiges se redressa et fit mine de détourner la tête et d'observer ce qui se passait aux alentours.
- Ne t'inquiète pas, je sais ce que c'est d'être seule et de devoir se battre pour sa propre survie. J'ai eu mon lot de difficultés et comme tu peux le voir, je n'ai pas terminé. Donc je te comprends très bien. La vie ne nous fait pas de cadeau, hein? continua Odval qui s'éloigna pour se diriger vers son traîneau où elle commença à fouiller dans une des caisses qui y trônaient. Toi et moi, nous nous trouvons dans cette contrée qui n'est pas la nôtre. Tu as tes raisons, j'ai les miennes et on se retrouve au beau milieu de nulle part à tenter de traverser une fois de plus, des épreuves mises sur notre chemin. Sans vraiment savoir ce qui nous attend au bout.
Toujours intriguée par la femme, l'animal la suivit du regard, et avança même de deux pas souples, pénétrant un peu plus le cercle de lumineux ondulant du feu de camp.
- Ne le prends pas mal mais je connais les animaux sauvages et la faim leur fait faire des choses très stupides et dangereuses. La preuve, tu t'es rapprochée de moi. Donc, j'aimerai passer un pacte avec toi si tu le veux bien.
Elle sortit un emballage de la caisse qu’elle referma une fois tout remis en ordre à l’intérieur. En revenant vers l'animal, celui-ci prit peur et recula précipitamment afin de s'enfuir au loin. Déçue, Odval resta immobile avant de s'approcher à la lisière de l'obscurité. Elle se mit à genou, les yeux rivés vers la noirceur, écoutant l'eau coulée au loin et se demandant si la panthère avait vraiment disparu. Elle attendit ainsi plusieurs minutes sans le moindre signe de l'animal. Alors elle ouvrit le tissu qu'elle tenait dans la main et qui protégeait une pièce de viande séchée. Elle avança quelques mètres de plus.
- Je te laisse là une belle pièce de bharal fumé pour te donner quelques forces supplémentaires., dit-elle au vide comme si l'animal était toujours là. N'hésite pas à la prendre. Cependant, ne t'aventure pas plus loin et garde-toi de tout audace car je n'hésiterai pas à me protéger, moi et ce qui m'accompagne.
Aucun bruit, ni mouvement perceptible. Odval posa la viande sur le sol.
- Bonne nuit à toi, princesse. Je m'en vais me reposer., chuchota-elle avant de retourner vers son campement, le tissu vide pendant dans la main de son contenu.''
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Lettre L - pt.2
[Écrit par : Antonin & Zyl]
A cette lettre est jointe deux papiers : le premier est une lettre, scellée visiblement à la bougie, adressée à Alfred et Joséphine Allier ; le second est un article intitulé "Architecture de la matière : le modèle atomiste"
Paris, Conciergerie, 31 août 1914,
Louis,
Inutile de te faire attendre plus longtemps, mon intitulé te l’a sans doute d’ores et déjà appris : je suis actuellement entre les barreaux de l’une des plus vieilles prisons de Paris, qui ne sont pas si agréables que cela malgré les restaurations récentes.
J’ignore complètement si cette lettre te parviendra : on m’a assuré qu’elle serait lue, sans doute moins qu’elle serait remise. Alors j’écris au mieux dans le vide, même si j’espère que tu pourras la lire. Je serais triste qu’elle ne t’arrive pas dans tous les cas : je me suis découvert une passion pour le temps libre depuis pas plus tard qu’hier par le plus grand des hasards, et donc du coup pour l’écriture. J’ai déjà une idée derrière la tête dont je joins à cette lettre l’un des premiers volets. J’espère que les autres te parviendront également, mais je ne peux pas me permettre de délayer cette lettre beaucoup plus longtemps : j’ignore combien de temps je resterai ici.
Ils sont donc venus m’arrêter hier, et je crois que je les ais surpris. Ils s’attendaient probablement à une certaine désobéissance, à une insubordination, à une tentative de fuite peut-être. Je les ai tout simplement fait entrer, nul besoin de briser une porte en si bon état, j’ai terminé de ranger mes affaires l’espace de quelques instants et je les ai suivis. Sans rien faire d’autre que de leur répondre quand ils me posaient des questions. J’ai demandé à embarquer du papier, ils ont refusé ; mais ils ont ajouté que j’en aurai peut-être en prison, et ça a visiblement été le cas.
Comment comprendre cette guerre… Si j’en avais la réponse, je crois que je ne serais pas là. Je dirais malgré tout que nous étions dans l’attente depuis 1870, et qu’il nous fallait une revanche. Je dirais également que le climat de plus en plus tendu entre les différentes puissances, et les conflits à propos de nos colonies sur lesquelles l’Allemagne voulait mettre la main, tout cela a participé à lancer cet immense conflit.
Nous avons probablement notre responsabilité dans cela, mais je crois que diverses manœuvres ont été tentées pour sauver autant que possible la paix entre les nations. L’attentat de Jaurès que tu cites à juste titre aura bien vite mis fin à cela, et nous voici maintenant là où nous en sommes.
Reste à savoir comment cela se terminera : et à cela, je n’ai pas de réponse. Et avant, comment se déroulera le conflit : j’en sais assez peu sur les manœuvres actuelles. La guerre dure depuis quelques semaines à peine : peut-être devait-elle être un peu plus longue que cela.
Ta sollicitude à ma situation me touche, mais ne t’en fais pas. C’est une décision que j’assume entièrement, parce qu’elle fut mienne du début à la fin : et en aurais-tu eu la possibilité que je t’aurais fermement découragé de faire de même.
Mais tu as effectivement raison, il devra rester quelqu’un pour discuter du monde libre plus tard. Il faudra quelqu’un pour défendre le raisonnable face à l’absurde. Il faudra quelqu’un pour voir en les sciences et en les arts toute la beauté qu’il faut y voir.
Ce que tu ne sembles cependant pas réaliser, c’est que tout cela tu en es capable, et infiniment mieux que moi. Si j’ai un regret, ce sera de ne pas avoir correspondu plus longtemps. Tout ce que tu as pu trouver d’intéressant dans ce que je disais, tu es capable de le dire, et plus encore : ce dont tu me crédites, c’est simplement d’un peu plus d’expérience que toi dans quelques domaines très restreints ; rien que tu ne rattraperas en l’espace de quelques années.
Quoique tu aies voulu tenter, il semble visiblement que ce soit trop tard. Mais ne t’en veux pas : il ne s’agit pas d’un échec de ta part, mais d’une conséquence dont j’avais connaissance et que j’avais accepté.
Ou peut-être as-tu réussi que je ne l’ai pas encore vu. Ta lettre n’était pas des plus claires à ce sujet, même si je comprends que parfois des idées doivent être dites, et non écrites, pour être compréhensibles. Malheureusement, j’ai peur que nous ne nous revoyions pas de sitôt, voire même probablement jamais. Mais je continuerai de guetter ce dont tu m’as parlé en attendant que l’on m’appelle.
Ah, une dernière chose : ci-joint, voici une lettre pour mes parents qui leur expliquera tout. Tu ne m’as pas souvent entendu parler d’eux, il est vrai. Et il est probablement trop tard pour le faire. Mais sache que je n’ai pas le courage de leur envoyer, pas vraiment : je préfèrerais que ce soit fait une fois que tout cela sera acté définitivement.
Mes articles sont à toi, et mes maigres possessions pour eux. Si tu vois quelque chose que tu pourrais souhaiter à l’intérieur, demande le leur : ils n’ont, je pense, pas de raison de refuser.
Mais trêve de sujets désagréables, j’ai deux ou trois choses à rédiger : mes premiers articles par exemple, dont je te joins le premier. Je n’aurai sans doute jamais le temps de les travailler assez pour en faire autre chose qu’un élément de travail, mais je ne serai jamais plus flatté que de savoir que tu auras pu les lire : et que tu y auras trouvé quelques explications concernant les dernières publications que j’ai pu t’évoquer.
Amicalement,
Lucien Allier
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Aucun autre document n'accompagne cette lettre.
Lalleu, le 9 septembre 1914
Lucien,
Malheureux, vous laisse t-on parvenir les nouvelles du front, là où vous êtes ? A mon grand mal, on m'a demandé, depuis votre nouvelle sinistre, de ne pas trop vous en dire, de ne pas signer mes lettres. Mais je n'ai pas honte de notre amitié, d'autres s'en chargent à ma place. A eux de vous désapprouver. Ne pensez pas cependant que je sois seul à vous aimer encore, même si agir là où vous êtes ne nous est pas possible.
Voilà ce que je songe de votre folie. Au sujet de votre article, je l'ai lu ; j'aimerais qu'il ne soit pas le dernier.
Vous avez tant de choses à offrir au monde, encore, de bien plus belles que votre bras armé. On a besoin de gens comme vous pour rouvrir le dialogue avec les grands esprits de la planète, quand ce passage de folie sera terminé. Utopiquement, j'espère ne jamais avoir à remettre la lettre que vous m'avez confiée pour vos parents. Si cela devait être, vous pouvez cependant compter sur moi.
Finalement, c'est amusant comme les structures proposées pour la matière évoquent celles de l'astronomie. A croire que tout n'est jamais qu'une portion fractale de son contenant ! Imaginez, par exemple, les similarités entre les organes complexes d'un être vivant et ceux d'une ville, voire d'un pays. Reste que s'il est un organisme, notre monde est bien malade, en ce moment, à se battre contre lui-même. Espérons une guérison rapide.
La fin de la guerre. Impossible encore de l'espérer, même si on croit encore au retour pour Noël, au village. Bêtement, je me prends à approuver les paysans du cru, même si j'ai plus de mal à y croire. En tout cas, mon père se bat ardemment depuis qu'il est parti, à en croire ses lettres. Revenons à vous : vous devez vous ennuyer. En plus de cette lettre, j'ajoute un jeu de mots mêlés pour vous ; j'espère qu'on vous ne vous en privera pas aux contrôles, mais je ne peux pas le garantir. Retournez-moi la suite de vos articles quand vous l'aurez écrite, je vous en prie.
Votre amitié m'est capitale,
Louis.
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Paris, La Conciergerie, le 19 septembre 1914,
Louis,
A vrai dire, pour te répondre directement, je n’en sais pas beaucoup sur ce qui peut se passer vis-à-vis du front. J’attends de voir si j’aurai des nouvelles, peut-être dans les jours à venir. Mais je doute que beaucoup acceptent de communiquer ce genre d’informations avec un prisonnier.
J’ai donc continué à écrire pour tenter de patienter, patienter en attendant je ne sais quoi, qu’ils se décident peut-être. Cette attente me fatigue, réellement. Je me faisais une belle idée d’un bel acte, et qui finalement se terminera dans l’attente et probablement l’indifférence générale. Peut-être n’est-ce tout que ce que je peux demander. Tout ce à quoi je peux me permettre de prétendre.
C’est pourquoi, à vrai dire, tes mots me réconfortent un peu. Il est, comment dire cela, doux peut-être, que de se dire qu’il y a encore des gens pour éprouver pour vous un brin d’amitié quand bien même tout cela se finira fort mal. On meurt toujours seul : mais l’on n’est pas forcé de se dire que personne ne pense à soi. C’est une preuve d’égoïsme et de mon arrogance que de penser cela, mais cela rassure. Un peu.
Le jour me manque, la liberté aussi. Je n’aurais jamais cru qu’il serait aussi long, et aussi difficile, que d’attendre cela. Je m’habitue à vivre où je suis, sans avoir rien d’autre à faire que d’attendre. Passons. Il en est assez que de ces sujets sombres, et le papier est assez rare et l’encre assez précieuse pour que je ne les gâche pas sur ce genre de phrases aussi futiles.
Permets moi quand même, pour conclure à propos de ceci, de te remercier. Rare sont les personnes à ne pas vous laisser tomber quand votre situation n’est plus aussi belle qu’auparavant : et tu as toute ma gratitude pour le soutien dont tu me fais preuve.
Et permets-moi également de m’excuser pour les répercussions que cela a sur toi. Je n’ai jamais souhaité placer quiconque en difficulté à cause de ma décision.
J’ai donc repris l’écriture d’articles, je t’en envois un autre avec cette lettre. Je pensais en envoyer plusieurs d’un seul trait, mais on me l’a refusé. Pourquoi ? Je n’en saurai probablement rien. D’autres attendent donc patiemment que je puisse te les communiquer. Ma foi, ils pourront bien attendre encore un peu.
Celui-ci vient donc directement à la suite du précédent. J’essaie de réfléchir à une potentielle suite à ce sujet, peut-être en venir aux associations d’atomes et à la façon de définir comment ils s’organisent. Malgré tout, il sera probablement difficile d’en faire le sujet d’un article entier : les connaissances à ce sujet sont très, très lacunaires, et beaucoup d’éléments restent inexpliqués.
Si tu as des sujets de curiosités où tu souhaites me poser des questions, j’essaierai de t’éclairer dans la mesure de mes moyens.
En ce qui concerne la structure de l’univers… Oui, je trouve remarquable que l’on retrouve cette échelle gigantesque dans des structures aussi minuscules. Peut-être que derrière les atomes se cachent des structures plus minuscules encore : j’ai malheureusement peur que l’on ne puisse jamais y accéder, tant leur taille serait petite. Mais ce n’est que pure spéculation de ma part.
Penser notre monde comme un être vivant a été, à ma connaissance, une expérience intéressante. La biologie n’est pas mon domaine favori, mais cette théorie a entre autre été défendue par Platon et par beaucoup d’autres. Et c’est, à ma connaissance, ce qu’il se passe dans le fonctionnement du vivant même : des cellules qui n’ont aucune conscience participent pourtant à notre organisme. Et nous sommes le fruit de collaborations entre éléments de taille infime que nous ne pouvons pas apercevoir sans plusieurs instruments d’optiques puissants.
Notre monde serait-il malade ? Probablement. Mais qu’il se batte contre lui-même semble inévitable. Le vivant se bat souvent contre lui-même, et tout est un équilibre complexe. Une espèce en surprésence est un danger pour les autres et pour elle-même : si elle n’est pas chassée, alors elle risque de trop chasser par elle-même et de mourir de faim par manque de nourriture. Si elle est chassée, elle risque l’extinction. Finalement, la vie peut disparaître quand les circonstances ne sont pas assez favorables à son apparition ; mais aussi quand elles le sont trop et qu’apparaît un déséquilibre.
Est-ce notre cas à nous ? Peut-être. Qu’en penses-tu ?
J’espère moi aussi que cette guerre se finira bientôt. Pour Noël, ce serait plausible, je ne sais pas si elle pourrait continuer longtemps ainsi. Mais dans tous les cas, je te souhaite bon courage pour passer cette période sombre, et j’espère que vous vous portez bien tous les deux. L’attente est toujours longue, dans ce genre de moments. J’espère que tu ne t’ennuies pas trop, et que tu n’es pas trop dans l’angoisse non plus.
En attendant d’autres de tes nouvelles, avec mon amitié,
Lucien Allier
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Le désespoir était dans mon cœur et dans mon âme
De l'enfance à l'adulte
Je ne me rappelle plus vraiment de ma petite enfance ni de mon père, les seuls éléments qu'il me reste sont quelques photographies. J'ai bien tenté d'en savoir plus mais il semble qu'il n'y ait que quelques maigres anecdotes concernant mon père sans compter du ressentiment quant à ses fautes et les conséquences de certaines de ses attitudes passées.
Et lorsque je tombe sur mes bulletins et photos de classe de mes premières années d'école, je vois un enfant souriant, innocent et je lis : « Bon élève, peut mieux faire », même si je n'étais qu'à deux points du premier…
Aujourd'hui marié et papa à mon tour, je réalise de jour en jour combien l'équilibre familial est important pour un enfant.
La chute libre vers le désespoir
Après le décès de mon père et le remariage de ma mère, mon enfance a très vite pris une tournure grise pour s'enfoncer petit à petit dans la noirceur du désespoir. Cela a duré à peu près 10 ans. Des cris de souffrance et d'injustice chez un enfant de 10 ans jusqu'à l'abattement total moral et physique d'un jeune adulte de 20 ans en passant par la première cigarette à l'aube de mon adolescence, les fréquentations peu recommandables, le désintéressement des études, la recherche des plaisirs de ce monde, la consommation de drogue… Et pendant ce temps la solitude, le dégoût pour la vie. Ainsi, le désespoir grandissait dans mon cœur et au plus profond de mon âme.
Du désespoir à la vie nouvelle
"Dieu a un plan pour toi !", voilà ce qu'une amie m'a lancé un jour. J'étais encore loin d'en saisir le sens mais jusqu'à aujourd'hui, cette phrase ne cesse de raisonner en mon cœur. Quelques temps plus tard, je décidais d'aller découvrir ce Dieu qui fait des miracles dans la vie de jeunes. Écoutant l'évangile pour les premières fois, je fus bousculé par le message de Jésus-Christ ainsi que par ses valeurs que je croyais perdues à jamais : l'amour, le pardon, la solidarité, la compassion, la bienveillance, la bonté, le respect et j'en passe…
Et aujourd'hui ?
Aujourd'hui, je suis un homme totalement changé par l'amour de Jésus-Christ, je ne suis plus consumé par un profond désespoir. Bien au contraire, ce qui me consume aujourd'hui, c'est de transmettre à mon tour le miracle que Jésus a pu faire dans ma vie et dans la vie d'un nombre incalculable de personnes à travers les temps et les circonstances. Je suis envahi par un espoir indescriptible que Dieu dépose dans le cœur de ses enfants. La vie n'est qu'un passage vers une vie meilleure. En attendant, Dieu m'offre une vie intensément riche avec évidemment ses lots d'épreuves et de difficultés. Mais je sais et je vis qu'à chaque instant je peux venir trouver en lui réconfort, apaisement et encouragement pour espérer davantage.
A ton tour de vivre et d'espérer !
Je t'invite toi aussi à reconsidérer la façon de poursuivre ton existence, l'opportunité de croire de nouveau aux véritables valeurs de la vie et à faire du bien à tous les gens que tu aimes et qui t'entourent par un moment où, te retrouvant seul, tu profites de cet instant pour demander à Dieu d'agir aussi dans ta vie et de trouver ou de retrouver un espoir qui ne périra jamais.
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