#loi sur la fin de vie
Explore tagged Tumblr posts
ejcmedia · 1 month ago
Text
[RCC] Costa-Gavras filme la fin de vie
L’illustre rĂ©alisateur franco-grec a prĂ©sentĂ© son nouveau plaidoyer, Le Dernier souffle aux Rencontres CinĂ©matographiques de Cannes, le 20 novembre 2024. Il plonge au cƓur des soins palliatifs et se questionne sur la mort. Costa-Gavras sur le tournage de son film, Le Dernier souffle, qui sortira le 12 fĂ©vrier 2025. Photo DR “Je sais que c’est un Ă©vĂšnement qui va m’arriver.” Costa-Gavras ne

0 notes
greedandenby · 7 months ago
Text
Transcript of all the French dialogue in Interview with the Vampire S2 E03 "No Pain".
You asked, yours Frenchly delivered. Bonne lecture ! (long-ass post incoming)
(did not use timestamps as these may vary, but rather scene descriptions)
Armand’s Children of Darkness:
Coven vampire: La mort punira toute infraction de la premiĂšre et de la cinquiĂšme des grandes lois.
Armand sees Lestat at the theatre (performing Marivaux’s Le Triomphe de l’amour):
Lestat (as Arlequin): Ah ! Vous ĂȘtes donc des femmes !
 (vous ĂȘtes deux) friponnes !
 et par-dessus le marchĂ©, un honnĂȘte homme !...
Armand: Tu es le bñtard de Magnus. Je sais que tu peux m’entendre, mon enfant.
Lestat: Qui m’appelle « enfant » ?
Armand: Il est mort, n’est-ce pas ? Je peux prendre soin de toi. Je peux t’apprendre ce qu’il ne t’a pas appris. Viens à moi.
Lestat (as Arlequin): Mais de quoi s’agit-il, mes libĂ©rales dames ?
Armand: Viens Ă  moi.
Lestat (as Arlequin): Encore plus honnĂȘte.
Armand confronts Lestat and Nicolas:
Armand (to the coven vampires): À la maison.
Coven vampires: Oui, maßtre. Désolés, maßtre.
Lestat (to Nicolas): Tu es si distrayant dans la fosse que je ne me rappelle plus du texte.
Nicolas: Je ne peux pas lire mes notes quand j’entends tes pieds sur le plancher
 Nous allons nous faire attraper.
Lestat: Je l’espùre
 Entends-tu cela ?
Nicolas: Par-dessus tes incessantes divagations ? Comment pourrais-je entendre quoi que ce soit ?... Qu’est-ce ?
Lestat: Là
 Quelqu’un me regarde.
Nicolas: Tu es toujours au centre de l’attention.
Lestat: Il pense que je ne sais pas qu’il est là.
Nicolas: Est-ce encore de la poĂ©sie ?... Viens plus prĂšs de mon oreille. Je peux seulement comprendre quand tu t’approches.
Lestat: En pardessus.
Armand: Gardes-tu ce garçon comme aide-mémoire ?
Nicolas: Lestat, connais-tu ce gitan ?
Armand: La solitude que tu ressens, il ne l’atteindra jamais. Sois avec les tiens.
[Side note: they translated « the loneliness you feel, he will not reach it » for « atteindra », but i think Armand is actually saying « il ne l’éteindra jamais », in the sense of « he will not extinguish it ». It makes a LOT more sense.]
Lestat: Et abandonner mon gilet à carreaux ? Mon col jabot ? Vivre comme une larve ?
Nicolas: Lestat, que se passe-t-il ?
Lestat: Rien. Il n’est rien
 Bonne nuit, homme Ă©trange !
Armand: Lestat ! Là !
Nicolas: Lestat ?
Lestat: Nicki !
Armand: Tu ne lui as pas rĂ©vĂ©lĂ© ta vraie nature, n’est-ce pas ?
Lestat: Quel est ce pouvoir ?... Je n’ai pas ce pouvoir !
Armand: Mais tu l’auras. Tu as le sang de Magnus. Tu gñches ton potentiel en menant cette vie-là.
Lestat: Relùche-le ! Relùche-le !!!
Armand: Et voici un buveur de sang !
Lestat: Qui es-tu ?
Armand: Je suis Armand. Je suis le chef de ton clan.
Lestat: Nicki !
Armand: RamÚne ton gilet chez les larves, veux-tu ?
Lestat confronts the Children of Darkness:
Armand: Je suis heureux que tu sois venu. Il est sain et sauf.
Lestat: Il est saignĂ©. Il ne se rĂ©veille pas
 Est-ce si amusant de vivre dans une telle saletĂ© et la puanteur ?
Coven vampire: Nous devons servir Dieu au travers de Satan et au travers d’Armand.
Lestat: Ah
 Une trinité crottée.
Coven vampire: Tu vas attirer la colÚre de Dieu sur nous avec tes péchés !
Lestat: Qui sont ?
Coven vampire: Tu vis parmi les mortels ! Tu marches dans le temple de Dieu !
Lestat: Il parle de l’homme triste avec les mains clouĂ©es ? Ah
 Bien. C’est un arbre tombĂ©. RabotĂ© simplement pour les simples d’esprit. Du mĂȘme arbre, on fit le pied d’une table et, lĂ , une flĂ»te ! Rampez hors de cette prison qu’il bĂątit pour vous
 Dieu
 Satan
 Armand
 Est-ce vrai ? Hm ? Nous sommes les Dieux. Vous ĂȘtes les Dieux !
Lestat visits Armand:
Lestat: Que s’est-il passé ?
Armand: Je pourrais parler jusqu’à la fin du monde sans jamais te dire tout ce que tu as dĂ©truit ici.
Lestat: Nous sommes seuls. Satan ne nous Ă©coute pas
 Comment transformes-tu l’air en feu ? Comment bouges-tu des objets par la simple force de ton esprit ?
Armand: Demande-t-il, tout en dansant dans les cendres
 Tu as fait de ton Nicolas l’un des nĂŽtres ? Est-ce que le garçon a acceptĂ© le don ?... Trop fragile. J’aurais pu te prĂ©venir.
Lestat: Il s’en remettra.
Armand: Certainement pas.
Lestat: J’ai une idĂ©e.
Lestat performs for Armand at the theatre (again, Le Triomphe de l’amour) :
Lestat (as Arlequin): Oh ! Mes mignonnes, avant que de vous en aller, il faudra bien, s’il vous plaüt, que nous

(As Lestat) Ils viennent accompagnés, séduits dans un élan collectif. Ils rient ensemble, pleurent ensemble.
Armand: Qu’est-ce, pour un vampire ?
Lestat: Une opportunitĂ©. Hamlet est mort sous les coups d’une lame empoisonnĂ©e, mais l’acteur qui gĂźt sous leurs yeux respire encore. Dans ce temple, croire protĂšge. Annonce que tu es un vampire. Bois le sang Ă  la vue de tous. Mets en scĂšne les rituels de ton clan, pas depuis les Ă©gouts mais depuis le premier balcon.
Armand: Je n’ai pas de clan. Tu m’en as privĂ©.
Lestat: Au contraire, maĂźtre.
(as Arlequin): Je n’ai encore qu’un commencement d’envie de n’en plus faire.
Outside the theatre:

 assouvir vos cruelles envies au thĂ©Ăątre des vampires !
At the theatre performance:
Victim: J’ai tant d’annĂ©es ! Tant d’annĂ©es !
Theatre vampire: Des annĂ©es ? La mort ne respecte pas l’ñge !
Armand: Regarde comme ils sont immobiles. Ils croient vraiment que c’est une piĂšce de thĂ©Ăątre. Des clous sur une porte Ă  Wittenberg. Tu as menĂ© une rĂ©forme, Lestat.
Lestat: Nous l’avons fait ensemble.
Armand: Tu fais une meilleure Mort.
Lestat: La faux fait tout le travail.
Armand: AprĂšs une centaine de nuits ici, tu t’ennuies dĂ©jà ?
Lestat: Seulement avec le jeu d’acteur
 Allons-y.
Armand: Ici ? Maintenant ?
Lestat: C’est une loge spacieuse.
Armand: Il nous observe.
Lestat: Il devrait regarder sa partition.
Armand: Lestat
 Je t’aime.
Lestat: Oui
 Je t’aime aussi.
Aaaand that's it (for now), folks! Will do subsequent episodes if there's more French in them (more likely than not!). Bisous !
Episode 2 here
Episode 4 here
Tagging the peeps who requested: @nalyra-dreaming @indelicateink @chicalepidoptera @zailafaneez
247 notes · View notes
francaistoutsimplement · 6 months ago
Text
Tumblr media
12 millions de Français dĂ©pendent de l’aide alimentaire. PRIORITÉ de Hollande : voter la loi sur la fin de vie !
La “Gîche” ne remplira pas votre frigo mais les cimetiùres

16 notes · View notes
lepartidelamort · 4 months ago
Text
Les Sages de Sion à l’origine de l’arrestation de Pavel Durov
Durov est la cible d’une cabale aux larges ramifications.
L’angle d’attaque de la « justice » française est basique : comme patron de Telegram, Durov est coresponsable de tous les crimes ou dĂ©lits que des utilisateurs auraient pu commettre via son rĂ©seau social, partout dans le monde.
Tumblr media
Selon cette logique, le patron d’Orange devrait ĂȘtre arrĂȘtĂ© pour avoir fourni internet Ă  des criminels.
De mĂȘme pour le patron d’Apple pour avoir fourni des smartphones Ă  des criminels.
Macron, tout comme les juges à sa botte, n’est que l’instrument de commanditaires beaucoup plus puissants.
Il s’agit bien sĂ»r du gouvernement amĂ©ricain.
Washington se sert des Ă©tats croupions de l’UE pour faire ce que la loi amĂ©ricaine ne permet pas.
L’idĂ©e des juifs est de faire plier les rĂ©seaux sociaux qui seraient tentĂ©s de leur rĂ©sister, mĂȘme partiellement.
Tumblr media
Ces derniers temps, Durov n’était pas dans les petits papiers des juifs.
Haaretz :
Il y a quelques mois, des pirates informatiques Ă©trangers ont rĂ©ussi Ă  s’introduire dans un ordinateur lié au ministĂšre israĂ©lien de la justice. Des dizaines de milliers de fichiers classifiĂ©s et de courriels sensibles ont Ă©tĂ© divulguĂ©s. Des liens permettant Ă  quiconque de tĂ©lĂ©charger ces fichiers ont Ă©tĂ© publiĂ©s sur Telegram, l’application de messagerie instantanĂ©e la plus populaire.
Cependant, ils ont rapidement commencĂ© Ă  disparaĂźtre. L’un aprĂšs l’autre, les canaux Telegram des pirates ont Ă©tĂ© supprimĂ©s, leurs utilisateurs effacĂ©s et les messages contenant les liens de tĂ©lĂ©chargement disparus.
Selon un certain nombre de personnes bien informĂ©es, IsraĂ«l mĂšne une guerre numĂ©rique sur plusieurs fronts pour tenter d’endiguer la fuite apparemment sans fin de ses informations. Il s’agit notamment de surveiller le web et les sites de mĂ©dias sociaux Ă  la recherche de fuites et d’adresser des demandes de retrait lĂ©gal Ă  des entreprises technologiques telles que Google, Amazon, Meta et mĂȘme Telegram, afin de les supprimer ou de les bloquer.
Depuis le 7 octobre et jusqu’à aujourd’hui, nous avons assistĂ© Ă  un effort concertĂ© de cyber-attaques, dont certaines sont directement liĂ©es ou attribuĂ©es Ă  des États ennemis et Ă  des organisations terroristes, pour mener des « attaques de perception sous la forme de publication de fuites », explique Haim Wismonsky, directeur de l’unitĂ© cybernĂ©tique du bureau du procureur de l’État israĂ©lien, qui fait partie du ministĂšre de la justice et qui est l’organisme chargĂ© de dĂ©poser les demandes effectives auprĂšs des entreprises technologiques.
« La publication de ces fuites a pour but de faire peur, d’inspirer la panique au public et de donner le sentiment que nous sommes exposĂ©s et pĂ©nĂ©trables, mais elle vise Ă©galement Ă  causer des dommages Ă©conomiques, voire Ă  mettre en danger la vie des personnes dont les donnĂ©es personnelles sont incluses dans ces fuites », a expliquĂ© M. Wismonsky Ă  Haaretz.
Cette politique et la maniĂšre dont elle est mise en Ɠuvre font d’IsraĂ«l un cas unique. De nombreux pays, dont les États-Unis, prennent gĂ©nĂ©ralement des mesures pĂ©nales ou juridiques Ă  l’encontre des auteurs de fuites, qu’ils soient Ă©trangers ou locaux, mais s’accommodent de l’existence de la fuite en ligne. IsraĂ«l, en revanche, utilise les rĂšgles internes des entreprises technologiques pour les inciter Ă  retirer les produits piratĂ©s en son nom – et empĂȘcher ainsi les donnĂ©es divulguĂ©es d’atteindre le public ou les journalistes, tant en IsraĂ«l qu’à l’étranger.
Les plateformes, mĂȘme celles qui sont considĂ©rĂ©es comme hostiles aux demandes des gouvernements, comme Telegram, ont mis en place des rĂšgles destinĂ©es Ă  les dĂ©fendre contre les ramifications juridiques de la conduite de leurs utilisateurs. Il peut s’agir de demandes de retrait pour violation des droits d’auteur ou de plaintes pour diffamation.
Les documents piratĂ©s entrent dans la catĂ©gorie gĂ©nĂ©rale des biens volĂ©s, de sorte que les politiques mises en place pour empĂȘcher la diffusion de fichiers permettant de tĂ©lĂ©charger illĂ©galement des films ou des sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es peuvent Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©es pour retirer des documents piratĂ©s, volĂ©s sur des serveurs israĂ©liens sans le consentement de l’utilisateur.
Ces derniers mois, par exemple, des demandes israĂ©liennes signalant des violations des conditions d’utilisation de Telegram ont conduit Ă  au moins dix suppressions d’utilisateurs et de canaux de groupes de pirates. Souvent, ce sont les mĂȘmes groupes de pirates qui, sans se laisser dĂ©courager, ont ouvert un nouveau canal et postĂ© de nouveaux liens vers les mĂȘmes fuites.
Depuis le dĂ©but de la guerre, Telegram s’est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre un dĂ©fi de taille pour IsraĂ«l. Alors que de nombreuses entreprises technologiques ont rationalisĂ© les mĂ©canismes par lesquels les États peuvent les contacter, Telegram est considĂ©rĂ© comme le moins coopĂ©ratif de tous.
Qui plus est, alors que de nombreuses plateformes de mĂ©dias sociaux ont investi massivement dans la modĂ©ration, permettant aux personnes et aux organisations d’aider Ă  surveiller le contenu – par exemple, le retrait de contenu antisĂ©mite ou de messages incitant au terrorisme ou mĂȘme le retrait de vidĂ©os du massacre du 7 octobre – Telegram ne l’a pas fait. Les États et les utilisateurs disposent d’une adresse Ă©lectronique unique Ă  laquelle ils peuvent envoyer leurs griefs.
Telegram est apparu au dĂ©but de la guerre comme une plateforme clĂ© utilisĂ©e par le Hamas dans sa guerre de l’information contre IsraĂ«l, une plateforme qu’IsraĂ«l n’a pas Ă©tĂ© en mesure de traiter correctement, faute de capacitĂ©s de surveillance et de comprĂ©hension de la plateforme. PrĂ©occupĂ©s par la vague de contenus pro-Hamas, qui comprenait des vidĂ©os de l’attaque elle-mĂȘme ainsi qu’un flux constant de matĂ©riel de propagande, des IsraĂ©liens du secteur des hautes technologies ont tentĂ©, Ă  la fin de l’annĂ©e 2023, de contacter le fondateur de Telegram, Pavel Durov.
Bien qu’ils aient rĂ©ussi Ă  contacter Durov, qui vit aux Émirats arabes unis, celui-ci s’est montré peu rĂ©ceptif à ces demandes privĂ©es d’amĂ©lioration de la modĂ©ration sur la plateforme. Bien que quelques pages liĂ©es directement Ă  l’aile militaire du Hamas aient Ă©tĂ© bloquĂ©es localement par la suite, l’initiative privĂ©e n’a pas rĂ©ussi Ă  convaincre le fondateur de l’application. Des sources expliquent que Google ou Meta retireront une page s’il s’avĂšre qu’elle est directement liĂ©e au Hamas et qu’Amazon supprimera un site web pour avoir hĂ©bergĂ© du matĂ©riel terroriste.
Sur Telegram, le contenu ne peut pas ĂȘtre supprimĂ© avec de tels arguments. Seules les marchandises manifestement volĂ©es seront retirĂ©es, ce qui fait des rĂ©clamations de contenu la seule voie efficace pour les autoritĂ©s juridiques israĂ©liennes. Les donnĂ©es parlent d’elles-mĂȘmes : Selon les chiffres officiels fournis par IsraĂ«l, le ministĂšre de la justice a envoyĂ© Ă  Facebook plus de 40 000 demandes de retrait de « contenu illĂ©gal » qui ont Ă©tĂ© acceptĂ©es. Il ne s’agit pas de messages pro- ou anti-israĂ©liens, mais de contenus illĂ©gaux au regard des normes occidentales. MĂȘme TikTok a retirĂ© plus de 20 000 messages signalĂ©s par IsraĂ«l. Sur Telegram, ce nombre est lĂ©gĂšrement supĂ©rieur Ă  1 300.
Les juifs veulent faire main basse sur Telegram.
Si Durov veut pouvoir Ă  nouveau faire le tour du monde avec des prostituĂ©es slaves, il va devoir donner aux juifs ce qu’ils veulent.
4 notes · View notes
ltalaynareor · 10 months ago
Text
Baudouin IV de JĂ©rusalem
Aujourd'hui marque l'anniversaire du décÚs de Baudouin IV de Jérusalem. Cela fait 839 ans que ce roi est décédé. En cette occasion, je tenais à rendre un petit hommage à ce héros qui n'eut jamais l'occasion de vieillir.
Tumblr media
"Je me suis contentĂ© de donner (au roi), faute d'Ă©pouse, l'ami dont le Seigneur, qui l'aimait tant sans doute, puisqu'il l'a tellement Ă©prouvĂ©, n'a peut-ĂȘtre pas voulu le priver." SERGE DALENS.
De tous les "Grands Hommes" de l'Histoire, Baudouin IV de JĂ©rusalem est l'un de mes prĂ©fĂ©rĂ©s. Il y a quelque chose de presque mystique dans ce roi, qui atteint de la lĂšpre doit guider son royaume en perdition dans des mĂ©andres inextricables. Il combat contre ses ennemis, fait respecter sa justice et sa loi et malgrĂ© sa maladie qui le ronge jour aprĂšs jour tient bon. Il incarne sa ville et sa foi. Il ne peut avoir d'Ă©pouse, alors il essaye de faire le bien et de choisir un bon Ă©poux Ă  sa sƓur Sybille. Son premier Ă©poux, le bon marquis, meurt en lui laissant un fils, le second sera un enfer qui entraĂźnera une myriade de problĂšmes. Et quand enfin ses souffrances prennent fin aprĂšs un rĂšgne de 10 ans et alors qu'il n'a que 24 ans, les loups qu'il tenait en laisse se dĂ©chaĂźnent et JĂ©rusalem, ce royaume qu'il aimait tant, tombe en mĂȘme pas deux ans.
(J'adore Saladin et je suis ravie que ce soit lui qui ait conquis JĂ©rusalem. Si Baudouin IV avait pu vivre et rĂ©gner sur la ville 80 ans, son histoire aurait elle Ă©tait diffĂ©rente ? Certainement. HonnĂȘtement, qui aime Guy de Lusignan ? Je pourrai faire une dissertation sur la bataille de Hattin, mais tel n'est pas le sujet de ce post.)
Comme écrivit Juliette Benzonni dans la dédicace de Thibault ou la Croix perdue " A la mémoire de Baudouin IV, le jeune Roi lépreux qui fut le plus pur héros du royaume franc de Jérusalem".
Serge Dalens Ă©crivit ce trĂšs beau texte qui me fit verser quelques larmes de dĂ©sespoir pour ce garçon-roi que je plaignais autant que j'admirais : "Baudouin voudrait s'arrĂȘter de vivre, de rĂ©gner, de combattre : impossible, il est le Roi. Il voudrait fuir, se rĂ©fugier en quelque couvent, se terrer au moins en quelque piĂšce obscure: impossible, il est le Roi...."
Peut ĂȘtre que cette idĂ©e de puretĂ©, de rĂ©silience, cette chevalerie, ce sens de l'honneur et du devoir est quelque chose qui nous fait cruellement dĂ©faut aujourd'hui ?
Dans mon cas, je suis infiniment reconnaissante envers ma grand-mĂšre qui, alors que je n'avais que 10 ans, et rien Ă  lire, m'a un jour tendu "l'Étoile de Pourpre" de Serge Dalens. Sans elle, jamais je n'aurais dĂ©couvert cet homme qui m'a fait verser mes premiĂšres larmes et Ă  allumĂ© une flamme qui ne s'est jamais Ă©teinte pour l'Histoire.
Alors, pour finir, j'aimerais simplement dire merci. Merci, Ă  ce roi pour ĂȘtre un modĂšle et pour accompagner mes pensĂ©es et mes journĂ©es. Merci votre majestĂ©. Du plus profond de mon cƓur, j'espĂšre que votre repos est plus doux que le fut votre vie.
17 notes · View notes
firebirdxvi · 1 year ago
Text
Fils du Feu 02 ~ Flamme d'Espoir
Tumblr media Tumblr media
MaĂźtre Cyril avait rassemblĂ© tous les Immortels aprĂšs que l'agitation gĂ©nĂ©rale se soit calmĂ©e. Dans la grande salle de rĂ©union, celle qui leur servait Ă  mĂ©diter ou Ă  communier ensemble, les murmures allaient bon train. Cette ambiance Ă©tait tout Ă  fait inhabituelle, et il du attendre un moment pour obtenir le silence. Lui-mĂȘme se sentait gagnĂ© par une fĂ©brilitĂ© nouvelle, et il se força Ă  garder le ton calme et monocorde que tout le monde lui connaissait. Son rĂŽle allait devenir encore bien plus important...
Il tendit les mains et commença à parler :
- "Vous savez tous que le grand jour que nous attendions est arrivé : le sérénissime Phénix, flamme de vie, de mort et de renaissance, nous a fait la grùce de s'éveiller et de nous bénir de sa divine présence." Il ressentait un plaisir coupable à prononcer enfin ces mots. "Cependant, son voyage fut long et son retour dans son vaisseau charnel peut s'accompagner de quelques difficultés que nous devrons aider Sa Grùce à surmonter. Bien des années se sont écoulées, notre archiduché est détruit, la famille Rosfield anéantie, mais l'espoir de tout reconstruire perdure."
Des soupirs se firent entendre autour de lui.
- "Le secret absolu doit demeurer. Aucun d'entre vous ne doit évoquer le Phénix hors de ses murs. Celui qui s'en rendra coupable sera exécuté sur le champ. Tel est la loi de notre ordre dont je suis le garant."
AprÚs ce rappel intimidant, un adepte leva la main avec révérence pour demander la parole.
- "Allons-nous le laisser sortir ? Il voudra sûrement découvrir comment le monde a changé en son absence... Comment se porte-t-il ?"
Cyril prit le temps de choisir ses mots.
- "Sa Grùce se remet à peine de son long coma. Des traumatismes physiques et mentaux semblent l'affecter, mais rien que nous ne pourrons surmonter. Si le Phénix est puissant, la chair est faible ; nous devons nous en accommoder. Pour le moment, sa guérisseuse attitrée" - il désigna la concernée - "continuera de s'occuper de sa santé."
- Vous avez parlé de problÚmes... mentaux...", risqua un autre adepte sans avoir levé la main.
Il coupa court à sa question en notant le regard courroucé que Cyril lui lançait de dessous sa capuche. Le Maßtre consentit malgré tout à répondre :
- "Il est inutile de vous cacher la vĂ©ritĂ© : son esprit a Ă©tĂ© abĂźmĂ© par la terrible expĂ©rience de Fort PhĂ©nix. Sa mĂ©moire semble dĂ©faillante et il peine Ă  se souvenir de ce qui s'est passĂ©." Il attendit quelques instants avant de reprendre. "Nous faisons face Ă  un autre problĂšme que nous n'avions pas envisagĂ©. Si son corps a changĂ©, son esprit est toujours celui d'un enfant de dix ans... En plus de cela, il paraĂźt avoir oubliĂ© beaucoup des usages de la vie quotidienne. MĂȘme parler lui est difficile. Il doit rĂ©apprendre tout ce qu'un enfant est censĂ© assimiler en l'espace de plusieurs annĂ©es. Il restera dans le Nid encore un moment je crois."
- "Mais c'est terrible !...", se plaignit une adepte prĂȘte Ă  fondre en larmes.
- "Ses pouvoirs d'Emissaire semblent intacts, n'est-ce pas l'essentiel ?" répondit Cyril, sur la défensive. "Ce n'est qu'une question de temps avant que Sa Grùce ne retrouve toutes ses facultés. Il pourra marcher au milieu de vous quand le moment sera venu." Les adeptes joignirent les mains et quelques-uns tombÚrent à genoux. "Continuez de le servir comme il se doit, et la meilleure maniÚre pour vous de le faire, c'est de suivre mes ordres. Retournez à vos taches."
Il mit fin Ă  la rĂ©union et les Immortels se dispersĂšrent. Seuls restĂšrent dans la piĂšce Cyril, la soigneuse du PhĂ©nix et la jeune Jote. Elles avaient assistĂ© Ă  tout ce qui s'Ă©tait passĂ© et mĂȘme Ă  certaines choses qu'il n'avait pas rĂ©vĂ©lĂ©es aux adeptes.
- "Il va sans dire que je vous ordonne le silence sur ce que j'ai moi-mĂȘme tu", annonça-t-il. "Ils n'ont pas besoin de tout savoir. Et de toute façon, tout ceci passera. Il lui faut du temps..."
- Oui, Maßtre. Sa Grùce est restée endormie cinq ans...", soupira la soigneuse. "Imaginez le choc qu'il a eu en se levant de son lit et en voyant son image sur la surface polie du mur de sa chambre..."
- "Il vous l'a dit ?" s'Ă©tonna Cyril.
- "Pas vraiment. Il ne prononçait pas encore des sons... articulés quand je l'ai quitté. Mai je pense l'avoir deviné. Il se tenait tout prÚs de ce miroir improvisé quand nous l'avons trouvé. Il sanglotait et essayait de se... déchirer le visage..."
- "Vous me l'avez déjà dit, ne prenez pas cet air dramatique", lui intima le Maßtre. Il détestait par-dessus tout les démonstrations de sensiblerie. "Vous lui avez donné des sédatifs ?"
- "Oui, mĂȘme si je pense pour ma part qu'il a assez dormi. Mais je ne voulais pas qu'il se fasse du mal..."
- "Evidemment, ce serait désastreux. Il vaut mieux ne rien révéler de la détresse mentale de Sa Grùce aux adeptes. Je compte sur vous pour remédier à ce problÚme."
- "Je sais soigner les maux physiques, mais ceux de l'esprit me sont plus obscurs... Le savoir des Immortels n'inclut pas..."
- Je suis sûr que vous y arriverez, vous vous occupez de lui depuis longtemps." Il baissa les yeux sur Jote, qui avait écouté en silence jusque-là. "Il serait sans doute bon pour lui d'avoir à ses cÎtés la compagnie d'une jeune personne..."
La petite fille se raidit et son regard se fit déterminé.
- "C'est un grand honneur, MaĂźtre..."
- "Pas de familiaritĂ©s avec Sa GrĂące, cela va de soi. Vous n'ĂȘtes pas son amie mais sa servante. S'il vous demande l'impossible, vous obĂ©issez ; s'il vous demande de mourir, vous le faites. Et il est inutile de le rappeler : personne ne doit lui parler de ce qui est advenu de sa famille. Pour l'instant. Quand la mĂ©moire lui reviendra, nous aviserons."
Tumblr media
Jote hocha la tĂȘte machinalement, comme hypnotisĂ©e par le regard pĂ©nĂ©trant du MaĂźtre des Immortels.
- "C'est ce que nous sommes tous disposés à faire, moi y compris. Nos vies ne servent qu'à son usage. Ne l'oubliez jamais : vous n'existez que pour permettre au Phénix de déployer à nouveau ses ailes."
Il leur indiqua de disposer, ce qui signifiait retourner au Nid. Les deux adeptes seraient mĂȘme sans doute forcĂ©es d'y demeurer la plupart du temps, pour surveiller les moindres faits et gestes de l'Emissaire. Cependant, le MaĂźtre exprima son dĂ©sir de les accompagner.
- "Je veux me rendre compte par moi-mĂȘme de son Ă©tat et lui rendre hommage, mĂȘme s'il est inconscient", expliqua-t-il avant de les prĂ©cĂ©der dans le couloir.
ArrivĂ©s devant la porte en forme d'anneau, la soigneuse prĂ©senta de nouveau la clef et la chambre s'ouvrit. Une forte chaleur rĂ©gnait dans la piĂšce, et ce qui ressemblait Ă  de minuscules plumes de fin duvet blanc flottaient dans les airs... Cyril balaya l'espace devant lui de la main pour les Ă©carter, se demandant bien d'oĂč elles pouvaient venir...
Tumblr media
Joshua Rosfield ne dormait pas. Il Ă©tait allongĂ© dans son lit, le corps recouvert de son draps, et contemplait sa main au bout de son bras tendu vers le plafond. Il ne faisait pas attention Ă  eux. Il tournait et retournait sa main tout en bougeant les doigts, de longs doigts fins et dĂ©licats... qui devaient lui apparaĂźtre comme tout Ă  fait Ă©trangers. Puis, il ramena sa main et en posa le dos sur son front en gĂ©missant faiblement. La soigneuse eu de nouveau un mouvement de rĂ©confort en se portant vers lui. Cyril l'arrĂȘta.
- "Pas d'apitoiements inutiles, vous n'ĂȘtes pas sa mĂšre."
- "Je devrais peut-ĂȘtre l'ĂȘtre si vous voulez que je guĂ©risse son esprit", rĂ©torqua-t-elle, avec un ton de dĂ©fi Ă  peine dissimulĂ©.
Cyril ne rĂ©pondit pas mais se dirigea vers le lit de son seigneur. S'arrĂȘtant Ă  une distance respectueuse, il s'inclina profondĂ©ment devant l'Emissaire, qui se mit Ă  le regarder sans comprendre ce qui se passait. Son regard faisait penser Ă  une page vide...
- "Je suis Cyril, le Maßtre des Immortels. Permettez-moi, illustre Phénix, de vous rendre l'hommage que je vous dois. Sachez que ma vie et celle de tous les adeptes sont vÎtres. Ordonnez, nous obéirons. Vous n'avez qu'un seul mot à dire..."
Mais Joshua ne dit rien, et le bleu-vert de ses yeux sous sa frange de cheveux blonds le transperça, comme s'il pouvait sonder son Ăąme. C'Ă©tait un regard d'enfant qui venait de naĂźtre, mais dans le visage Ă©maciĂ© d'un adolescent qui s'Ă©veillait d'un trĂšs long rĂȘve. Cyril fut presque tentĂ© de le plaindre... mais se reprit immĂ©diatement. Il s'Ă©loigna de la couche.
- "Prenez bien soin de lui. Je veux un rapport quotidien sur ses progrÚs. DÚs qu'il sera capable de comprendre et de parler de façon correcte, je veux le savoir."
- "A vos ordres, MaĂźtre", s'exclamĂšrent ensemble les deux adeptes.
Cyril quitta alors la piÚce, non sans un dernier regard et une ultime révérence vers Joshua qui avait entreprit à présent d'examiner la plante de ses pieds en dérangeant tout à fait l'agencement de ses draps. Il semblait avoir bien du mal à utiliser ses longs membres filiformes... Enfin, il laissa les deux adeptes avec leur patient.
La soigneuse se porta au chevet de l'Emissaire et l'invita à se couvrir de nouveau de son draps. Joshua obéit machinalement, comme un enfant grondé, et croisa sagement ses mains sur ses genoux. Mais on voyait bien qu'il était au bord des larmes. La soigneuse le rassura et balaya les mÚches folles et humides de son front avant de l'observer plus attentivement.
- "N'ayez aucune crainte...", souffla-t-elle doucement. "Personne ici ne vous fera le moindre mal..."
Si elle était parvenue à conserver intactes ses fonctions vitales, l'Emissaire était trÚs amaigri et sa peau avait pris la blancheur de la craie et la fragilité du papier. Ses cheveux blonds-roux avaient aussi considérablement poussés et lui tombaient dans le bas des reins. Elle n'avait pas eu le coeur de les couper car elle ignorait alors s'il désirerait les garder à cette longueur... Ils méritaient par contre un bon nettoyage.
Joshua ne fuyait pas devant elle, comme s'il la reconnaissait en quelque sorte. Mais il la laissa examiner le moindre recoin de son anatomie avec appréhension, d'abord ses cicatrices sur le torse, sur les cuisses, les bras ; puis celle sur son crùne, qui avait causé bien du souci à la soigneuse. Enfin, elle osa lui poser une question :
- "Avez-vous mal quelque part, Votre GrĂące ?"
Elle avait parlĂ© dans un doux murmure, comme une mĂšre l'aurait fait pour son petit garçon malade. Il pencha la tĂȘte, comme s'il entendait un son familier et tenta Ă  son tour de communiquer.
- "Grr.... rrr... aaaa..."
Cela resta coincé dans sa gorge et la soigneuse adopta alors un type de langage universel : celui des signes. Il sembla comprendre ce qu'elle lui demandait et indiqua son propre visage.
- "Il n'y a rien sur votre visage. Il a certes changé mais il n'a rien de laid... Aucune cicatrice n'y est restée, j'ai fais tout mon possible pour ça." Elle lui expliqua par signes.
Le patient se mit alors en tĂȘte d'attraper les plumes duveteuses qui semblaient avoir envahi la piĂšce. Il en saisit une et la regarda avec intĂ©rĂȘt, puis la souleva dans les airs pour la voir flotter de nouveau. Comme effrayĂ© par le phĂ©nomĂšne, il se cacha le visage sous son draps. La soigneuse lui sourit.
- "C'est vous qui générez ces jolies petites choses douces et légÚres", lui expliqua-t-elle avec patience. "C'est votre pouvoir d'Emissaire. Vous ne le contrÎlez plus trÚs bien mais cela vous reviendra petit à petit."
Tumblr media
Joshua semblait un peu apaisĂ© mais la fatigue le gagna. Avant de s'allonger de nouveau sur ses oreillers, il mima des signes dont la signification Ă©tait Ă©vidente, mĂȘme pour la petite Jote, qui observait tout avec intĂ©rĂȘt.
- "Il a soif, c'est ça ?" s'exclama-t-elle.
- "Je crois que oui. Il faut dire qu'il fait une chaleur ici... C'est comme si l'essence du feu elle-mĂȘme avait envahi la piĂšce. C'est sans doute bon signe, il n'a pas perdu le PhĂ©nix...", soupira la soigneuse, comme si elle avait vraiment craint que cela n'arrivĂąt. "Va lui chercher de l'eau fraĂźche. Et ensuite, Votre GrĂące, je vous ferais prendre un bon bain. Vous aimerez ça, vous verrez."
- "Je reviens vite !", s'Ă©cria Jote, toute heureuse de cette mission. "Je ne ferais pas tomber la cruche cette fois !"
Et elle sortit presque en sautillant, insoucieuse qu'on puisse la voir. Le Phénix apportait enfin dans sa vie le changement dont elle avait bien besoin. Elle avait hùte d'apprendre à le connaßtre.
13 notes · View notes
thebusylilbee · 5 months ago
Text
Trente ans aprĂšs la fin de l’apartheid, la petite communautĂ© juive d’Afrique du Sud est plus que jamais divisĂ©e. Une partie a profitĂ© du systĂšme raciste, l’autre a rĂ©sistĂ©. Deux leçons contradictoires de la Shoah s’opposent : celle d’un « plus jamais ça » universaliste, qui pousse les uns Ă  soutenir Gaza, et celle de la singularitĂ© de la tragĂ©die juive, qui inspire aux autres un sionisme conservateur.
par Charlotte Wiedemann
AprĂšs avoir contemplĂ© les murs gris d’une cellule de prison pendant vingt-deux ans, Denis Goldberg s’est entourĂ© des couleurs de peintures africaines. Des tableaux qui cĂ©lĂšbrent la vie, le plaisir et le dĂ©sir, qu’on peut dĂ©sormais voir dans la House of Hope (« Maison de l’espoir ») : ce bĂątiment sobre et fonctionnel Ă  la pĂ©riphĂ©rie du Cap constitue le legs du plus cĂ©lĂšbre Juif ayant combattu l’apartheid. Les enfants peuvent y peindre et y faire du thĂ©Ăątre. Dans le jardin oĂč les cendres de Goldberg ont Ă©tĂ© dispersĂ©es, des oiseaux picorent. C’est un lieu paisible, qui n’a pourtant rien d’une idylle oĂč le passĂ© pourrait trouver le repos. Trois dĂ©cennies aprĂšs la fin de l’apartheid, la mer des toits des townships d’oĂč viennent les enfants roule dans le paysage vallonnĂ© du Cap avec une dĂ©solation rĂ©voltante. Et les questions soulevĂ©es par l’hĂ©ritage de Goldberg sont bien trop prĂ©sentes, des questions sur ce qui rend une dĂ©cision Ă©thique, sur la valeur de la vie et sur les interprĂ©tations de ce que signifie l’existence juive.
Comme la plupart des Juifs ayant immigrĂ© en Afrique du Sud, les ancĂȘtres de Goldberg Ă©taient originaires de la Lituanie tsariste et fuyaient les pogroms et la misĂšre. Un demi-siĂšcle plus tard, convaincu que chaque ĂȘtre humain mĂ©rite un respect Ă©gal, quelle que soit sa couleur de peau ou son origine, Goldberg a pris fait et cause pour le CongrĂšs national africain (ANC) dont il a rejoint la branche armĂ©e. CondamnĂ© Ă  plusieurs reprises Ă  la prison Ă  vie aux cĂŽtĂ©s de Nelson Mandela, il ne fut pas incarcĂ©rĂ© Ă  Robben Island, mais dans une prison pour Blancs Ă  Pretoria. L’apartheid a appliquĂ© la sĂ©grĂ©gation mĂȘme parmi ses ennemis mortels.
Sur une plaque de la Maison de l’espoir, on peut lire : « He was a Mensch » (« C’était un Mensch »), d’aprĂšs l’expression yiddish dĂ©signant celui qui a fait preuve d’humanitĂ© en s’engageant pour les autres. Seule une petite minoritĂ© des 120 000 Juifs qui vivaient Ă  l’époque en Afrique du Sud a choisi cette voie pĂ©rilleuse. Parmi les Blancs de l’ANC, ils Ă©taient largement surreprĂ©sentĂ©s, et cela constitue le bon cĂŽtĂ© de la mĂ©daille, tout aussi remarquable que son revers, Ă  savoir que la majoritĂ© d’entre eux s’accommodaient de l’apartheid, s’abritaient derriĂšre des lois raciales qui leur Ă©taient favorables et Ă©vitaient le contact avec les combattants de la libertĂ© issus de leurs propres rangs, dans la crainte constante que cela pourrait favoriser l’antisĂ©mitisme.
Ce n’est qu’en 1985, aprĂšs trente-sept ans du rĂ©gime d’apartheid, que les dirigeants de la communautĂ© se dĂ©cidĂšrent Ă  le condamner clairement. Comme l’a reconnu ultĂ©rieurement le grand rabbin Cyril Harris devant la Commission vĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation : « La communautĂ© juive a profitĂ© de l’apartheid (
). Nous demandons pardon (1). » Faire le choix d’une rĂ©sistance dĂ©sintĂ©ressĂ©e, payĂ©e au prix fort de l’emprisonnement, de l’exil, du bannissement, de la mort et de la mutilation sous les tirs de l’État raciste. Ou s’adapter, se faire complice. Des avocats juifs ont dĂ©fendu des militants noirs ; juif aussi, le procureur gĂ©nĂ©ral qui a condamnĂ© Mandela en faisant preuve d’un remarquable fanatisme.
L’historienne Shirli Gilbert, spĂ©cialiste de l’histoire des Juifs sud-africains, voit dans cette polarisation la tension entre deux interprĂ©tations de la Shoah au sein du judaĂŻsme, avec, d’un cĂŽtĂ©, la singularitĂ© des victimes juives et, de l’autre, l’universalitĂ© de l’enseignement du « plus jamais ça ». La premiĂšre lecture entretient le besoin de se protĂ©ger, la seconde est un moteur pour l’action (2).
Pour saisir cette situation — propre Ă  l’Afrique du Sud mais dont on peut tirer des leçons gĂ©nĂ©rales —, il faut revenir Ă  ses origines. Construite en 1863 en pierres de taille, la plus ancienne synagogue du pays sert aujourd’hui d’entrĂ©e au MusĂ©e juif sud-africain, au Cap. On y trouve des photographies montrant les misĂ©reux dĂ©barquant sur le port, des hommes avec des casquettes plates et des vestes usĂ©es, des femmes avec des foulards portant des ballots de draps, la valise en carton fermĂ©e par une ficelle. Ils furent 70 000 Ă  arriver au tournant du XXe siĂšcle, Ă©migrant depuis la frange ouest de l’empire tsariste, lĂ  oĂč vivait alors la moitiĂ© de la population juive mondiale. AttirĂ©s par des rĂ©cits d’argent facile Ă  gagner dans les mines d’or et de diamants d’Afrique du Sud, plus d’un ont commencĂ© comme colporteurs, se rendant dans des implantations isolĂ©es sur des charrettes Ă  grandes roues tirĂ©es par des mules, vendant du savon, des boutons et de la vaisselle.
Pourtant, tout immigrant sans ressources sentait que son statut dans la colonie diffĂ©rait de celui dont il disposait dans son ancien pays. Un tĂ©moin de l’époque raconte avoir vu un Noir s’écarter pour lui cĂ©der le passage sur le quai tout en baissant les yeux : « En Russie, personne n’aurait cĂ©dĂ© le passage Ă  un Juif (3). »
Blancs parmi les Blancs, les Juifs profitĂšrent des zones rurales pour s’intĂ©grer rapidement dans une sociĂ©tĂ© coloniale des Boers dont l’antisĂ©mitisme ne s’est aggravĂ© que dans les annĂ©es 1930. BientĂŽt circulĂšrent des histoires de succĂšs : par exemple, dans le commerce des plumes d’autruche alors recherchĂ©es dans le monde entier pour la chapellerie fĂ©minine de luxe — on appelait les maisons de campagne des riches commerçants juifs des « palais de plumes ».
Les vitrines du musĂ©e n’évoquent pas les conditions nĂ©cessaires Ă  une telle rĂ©ussite : les Juifs avaient le droit d’acquĂ©rir des terres (dans les cas les plus extrĂȘmes, celles de propriĂ©taires noirs auparavant expulsĂ©s), ils Ă©taient libres de leurs dĂ©placements et de souscrire des emprunts. Leur existence Ă©tait lĂ©gitime ; une lĂ©gitimitĂ© de colons vivant au milieu d’une majoritĂ© de personnes privĂ©es de droits. Dans les villes, certes, il fallait composer avec l’antisĂ©mitisme. Aux yeux de Britanniques « snobs », ceux qu’on appelait les « Juifs de l’Est » semblaient « sales » et pas tout Ă  fait civilisĂ©s. Leur yiddish sonnait douteux. Mais les immigrants eurent tĂŽt fait de se dĂ©barrasser de leur langue comme d’un fardeau. Le yiddish disparut en l’espace d’une gĂ©nĂ©ration. Subir la discrimination, rĂ©elle ou redoutĂ©e, entrait en balance avec l’acquisition de privilĂšges coloniaux.
Un triangle magnétique
JudĂ©ocide, sionisme, apartheid : si la collectivitĂ© des Juifs et des Juives sud-africains s’est formĂ©e dans ce triangle d’influences, chacune d’entre elles a marquĂ© diffĂ©remment chaque famille, chaque individu.
Steven Robins a proposĂ© que nous nous rencontrions dans un cafĂ© du Cap. Robins, dont les ancĂȘtres portaient le nom de Robinski, est anthropologue, professeur Ă  l’universitĂ©. Un homme avenant, Ă  l’allure juvĂ©nile. Son pĂšre a fui l’Allemagne nazie pour arriver au Cap en 1936. Seul le Stuttgart put encore accoster ensuite, avec 537 Juifs allemands Ă  son bord, aprĂšs quoi l’Afrique du Sud ferma impitoyablement ses portes aux rĂ©fugiĂ©s.
Robins a grandi avec sous les yeux une photographie encadrĂ©e, posĂ©e sur le buffet. Trois femmes dont on ne parlait jamais — la mĂšre et les deux sƓurs de son pĂšre que celui-ci n’avait pu aller chercher pour les sauver. Elles ont Ă©tĂ© assassinĂ©es Ă  Auschwitz — d’autres membres de la famille le furent dans les forĂȘts prĂšs de Riga. Robins a trouvĂ© bien plus tard, alors qu’il Ă©tait adulte depuis longtemps, les lettres pleines de suppliques, plus d’une centaine, que la famille avait envoyĂ©es en Afrique du Sud. De longues annĂ©es de recherche lui ont permis de reconstituer l’histoire des Robinski et d’écrire le livre Letters of Stone (4) (« Lettres de pierre »). À Berlin, les membres de sa famille ont dĂ©sormais des Stolpersteine Ă  leur nom — des pavĂ©s plaquĂ©s de laiton en mĂ©moire de victimes du nazisme — et leurs lettres sont retournĂ©es lĂ  oĂč elles ont Ă©tĂ© Ă©crites et sont dĂ©sormais conservĂ©es dans les archives du MusĂ©e juif de Berlin.
Son pĂšre a-t-il gardĂ© le silence par culpabilité ? « Le silence est une chose complexe, rĂ©pond Robins. Ce fut un coup terrible pour lui, il est tombĂ© gravement malade dans les annĂ©es 1940. » Arthur, un frĂšre cadet de son pĂšre qui avait aussi rĂ©ussi Ă  fuir pour l’Afrique du Sud, est devenu un sioniste convaincu. Deux frĂšres, deux maniĂšres de vivre avec le fardeau de ne pas avoir pu sauver les siens.
En travaillant Ă  l’écriture de son livre, Robins a davantage pris conscience de sa propre judĂ©itĂ©. Mais il ne met pas la souffrance juive Ă  part et montre comment le racisme europĂ©en a entremĂȘlĂ© l’histoire du gĂ©nocide des Juifs et celle de l’apartheid. Il partage cette maniĂšre de voir avec certaines figures de la scĂšne artistique juive sud-africaine de renommĂ©e internationale, comme Candice Breitz, Steven Cohen et William Kentridge. Cette position historique et politique qui voit l’humanitĂ© comme indivisible les oppose tous au courant majoritaire du sionisme conservateur — tout particuliĂšrement de nos jours. Avec Kentridge et plus de sept cents autres personnalitĂ©s, Robins a signĂ© une lettre ouverte dĂ©nonçant la guerre menĂ©e par IsraĂ«l Ă  Gaza. « L’expĂ©rience de la persĂ©cution et du gĂ©nocide est intimement liĂ©e Ă  notre mĂ©moire collective, y Ă©crivaient-ils. Nous sommes donc appelĂ©s Ă  empĂȘcher qu’une telle chose se reproduise, oĂč que ce soit et quelle que soit la personne concernĂ©e (5). »
Des amis juifs, et mĂȘme des parents, ont violemment critiquĂ© Robins pour cela. À leurs yeux, il trahirait l’histoire de sa famille et celle de son propre livre, Ă©crit dans la peine et la douleur. Robins rĂ©torque : « La Shoah nous apprend Ă  considĂ©rer toutes les vies comme Ă©quivalentes. Sinon, Ă  quoi servirait sa mĂ©moire ? »
Ce qui a lieu à Gaza, il le ressent comme une tragédie pour le judaïsme, une tache indélébile. « Les Juifs auraient-ils mieux fait de continuer à vivre en diaspora ? », se demande-t-il dans son for intérieur. « Quel sens peut encore avoir mon livre, quel sens peut encore avoir la mémoire de la Shoah face à Gaza ? »
L’apartheid a dĂ©butĂ© en mai 1948, et c’est en mai 1948 Ă©galement que fut fondĂ© l’État d’IsraĂ«l. S’il s’agit d’une coĂŻncidence, ces deux Ă©vĂ©nements restent consubstantiels Ă  la fin de l’époque coloniale dans le monde, et il existe bel et bien un lien entre apartheid et sionisme — sans mĂȘme qu’il faille Ă©voquer la Cisjordanie.
En arrivant en Afrique du Sud, les immigrants avaient apportĂ© d’Europe de l’Est deux idĂ©es fortes qui s’y faisaient concurrence. Le sionisme, d’une part, qui devint une sorte de religion civile laĂŻque — la FĂ©dĂ©ration sioniste sud-africaine a Ă©tĂ© fondĂ©e un an seulement aprĂšs le congrĂšs de BĂąle organisĂ© par Theodor Herzl en 1897. D’autre part, l’engagement radical des bundistes pour la justice ici et maintenant : l’Union gĂ©nĂ©rale des travailleurs juifs (Bund) Ă©tait le parti socialiste des Juifs d’Europe de l’Est, lui aussi fondĂ© en 1897, Ă  Vilnius. Des partisans et des combattants des ghettos juifs qui allaient se soulever dans l’Europe occupĂ©e venaient de ce milieu. Ceux-lĂ  dont se souviendraient, en Afrique du Sud, les militants juifs dans leur combat pour la libertĂ© de tous.
Le sionisme s’est en revanche renforcĂ© sous l’apartheid : le systĂšme ethnocratique exigeait l’appartenance Ă  une communautĂ©. Pour des millions de Sud-Africains, cela signifiait l’assignation arbitraire Ă  des castes de couleur de peau et des bantoustans. La majoritĂ© des Juifs appliqua toutefois un principe diffĂ©rent : plutĂŽt que de se fondre dans la sociĂ©tĂ©, le repli sur soi. Aujourd’hui encore, la communautĂ©, rĂ©duite Ă  60 000 membres par l’émigration, est Ă©tonnamment homogĂšne, Ă  80 % d’origine lituanienne ; si peu de mĂ©lange en cent cinquante ans.
Beyachad, qui signifie « cohĂ©sion » en hĂ©breu, est le nom du centre de la communautĂ© Ă  Johannesburg, isolĂ© de la rue par un mur de sĂ©curitĂ©. L’historien David Saks, familier de longue date des affaires de la communautĂ© juive, a son bureau au premier Ă©tage, mais des grilles massives en protĂšgent les fenĂȘtres — la lumiĂšre froide du nĂ©on, le charme d’une cellule de prison. Cette atmosphĂšre correspond au rĂ©sumĂ© que Saks livre, en une phrase, du cours des choses : « Nous regardons Ă  nouveau vers l’intĂ©rieur. »
Alors qu’en Europe et aux États-Unis la diaspora a Ă©tĂ© prise dans un processus de sĂ©cularisation, en Afrique du Sud, elle s’est davantage tournĂ©e vers la religion, est devenue plus orthodoxe. Et comme ceux qui vivent selon la Loi sont obligĂ©s de se rendre Ă  pied Ă  la synagogue pour cĂ©lĂ©brer le shabbat, les petites maisons de priĂšre, parfois informelles, se multiplient. En dĂ©pit des prix pratiquĂ©s, la plupart des parents envoient leurs enfants dans l’une des Ă©coles privĂ©es juives — le coĂ»t de la scolaritĂ© rĂ©gule ainsi le nombre d’enfants qu’on souhaite avoir. Mieux vaut en avoir moins, mais avec une identitĂ© juive assurĂ©e.
AprĂšs la fin de l’apartheid, il y eut, selon Saks, un dĂ©sir de s’ouvrir davantage Ă  la sociĂ©tĂ©. Mais cela ne dura pas longtemps, notamment du fait de l’échec du processus de paix au Proche-Orient. L’opinion publique sud-africaine est ardemment propalestinienne. De nombreux Juifs la perçoivent comme antisĂ©mite. C’était dĂ©jĂ  le cas avant le 7 octobre, et depuis les tensions n’ont fait que s’accroĂźtre. En raison des sympathies de certains membres de l’ANC pour le Hamas, des voix juives ont mis en garde contre l’organisation de rassemblements haineux et de pogroms, tandis que le gouvernement sud-africain accusait IsraĂ«l de gĂ©nocide devant la Cour internationale de justice (CIJ).
« Les attaques contre les Juifs demeurent extrĂȘmement rares, nuance Saks. Dans les pays dont les gouvernements sont favorables Ă  IsraĂ«l, il y a plus d’antisĂ©mitisme parce que les musulmans retournent leur frustration contre les Juifs. Ce n’est pas nĂ©cessaire ici. » En Afrique du Sud, un migrant dĂ©muni du Zimbabwe reste plus vulnĂ©rable qu’un Juif — Ă  cause de la violence xĂ©nophobe dans un cas, et parce que la communautĂ© veille Ă  ce qu’aucun de ses membres ne se retrouve Ă  la rue dans l’autre —, mĂȘme si, depuis peu, la pauvretĂ© a augmentĂ©. « Avant, se souvient Saks non sans nostalgie, nous donnions plus d’argent Ă  IsraĂ«l que toutes les autres diasporas ! » Une collecte de fonds a dĂ©butĂ© auprĂšs des Ă©migrants aisĂ©s.
Des Ă©coles juives entretiennent des partenariats avec d’autres plus pauvres — notamment pour que les enfants de la communautĂ© apprennent Ă  frĂ©quenter leurs camarades noirs sans se sentir supĂ©rieurs. DerriĂšre ces engagements se trouve souvent un sentiment de culpabilitĂ© inconscient, estime la sociologue Deborah Posel ; il serait prĂ©fĂ©rable d’admettre « notre complicité », comme elle le dit. Une Ă©tude montre Ă  quel point les Juifs sud-africains sont divisĂ©s quant Ă  leur rapport au passé : 38 % pensent que la communautĂ© a trop acceptĂ© l’apartheid, un bloc lĂ©gĂšrement plus important est d’un avis contraire, et 20 % prĂ©fĂšrent ne pas se prononcer (6).
Dans ce contexte, que signifie ĂȘtre juif dans un pays qui envisage IsraĂ«l Ă  travers le prisme de l’expĂ©rience traumatisante de l’apartheid ? La souffrance morale semble plus forte chez ceux qui ne veulent se dĂ©finir ni comme sionistes ni comme antisionistes : dans la communautĂ©, il n’y a pas de place pour leur ambivalence vis-Ă -vis d’IsraĂ«l et, plus gĂ©nĂ©ralement, dans la sociĂ©tĂ©, il n’y a guĂšre de comprĂ©hension Ă  l’égard de l’idĂ©e de la nĂ©cessitĂ© d’un foyer du peuple juif (7). On peut interprĂ©ter comme une Ă©chappatoire radicale Ă  ce dilemme que de jeunes Juifs de gauche se rĂ©clament du mouvement Boycott, dĂ©sinvestissement, sanctions (BDS), trĂšs populaire en Afrique du Sud. Cela leur permet de combler le fossĂ© avec les camarades d’universitĂ© noirs, et peut-ĂȘtre aussi de se dĂ©barrasser symboliquement d’un hĂ©ritage mal aimĂ©. Selon Steven Robins, il existe dĂ©sormais un « moment 68 » juif qui voit la mise en accusation par les jeunes gĂ©nĂ©rations des parents et des grands-parents pour leur rĂŽle dans l’apartheid et leur positionnement concernant Gaza. La souffrance des Palestiniens actualise et aggrave l’accusation d’une participation coupable.
Une pelouse sur le front de mer du Cap ; un « Shabbat against genocide » (« shabbat contre le gĂ©nocide ») est organisĂ© devant la sculpture mĂ©tallique gĂ©ante reprĂ©sentant une paire de lunettes de Mandela. Sur une table pliante, des bougies et des roses fraĂźchement coupĂ©es, des rouges et des blanches, des roses pour la Palestine. Un activiste portant une kippa aux couleurs de l’arc-en-ciel rĂ©cite une priĂšre, des personnels de santĂ© musulmans lisent les noms de leurs collĂšgues tuĂ©s Ă  Gaza.
Caitlin Le Roith, une jeune avocate blonde, tient sa rose avec prĂ©caution et solennitĂ©. Elle raconte qu’elle n’a compris qu’à l’universitĂ© tout ce que l’école juive Herzlia lui avait cachĂ© concernant IsraĂ«l. « Je me suis sentie trahie. » RĂ©cemment, elle a rejoint les Juifs sud-africains pour une Palestine libre, dont l’antisionisme radical constitue Ă  son sens la rĂ©ponse Ă  l’éducation reçue dans un Ă©tablissement oĂč l’on entonnait chaque matin l’hymne national israĂ©lien. Une fois, des Ă©lĂšves se sont agenouillĂ©s pendant cette cĂ©rĂ©monie, comme les sportifs noirs amĂ©ricains qui protestent contre le racisme ; la fureur de la direction fut alors totale. Dans sa famille, explique Le Roith, presque personne ne comprend ce qu’elle dĂ©fend. « Nous vivons dans des mondes diffĂ©rents. Il est difficile de continuer Ă  se parler. »
Heidi Grunebaum, petite-fille de Juifs expulsĂ©s de la Hesse, a mis en lumiĂšre avec une acuitĂ© particuliĂšre ce triangle formĂ© par l’apartheid, IsraĂ«l et la Shoah. Elle l’a fait sans compromis, y compris vis-Ă -vis d’elle-mĂȘme. Nous nous rencontrons Ă  l’universitĂ© du Cap-Occidental oĂč elle est chercheuse. Rejoindre une facultĂ© crĂ©Ă©e pour les « coloured » et oĂč on a luttĂ© contre l’apartheid Ă©tait une dĂ©cision mĂ»rement rĂ©flĂ©chie. Il s’agissait de rompre avec l’esprit de privilĂšges persistant, notamment dans le monde universitaire. Grunebaum a la rĂ©putation d’ĂȘtre radicale, mais on est tout de suite frappĂ© par le soin et la nuance qu’elle apporte Ă  son expression, sans cacher sa propre vulnĂ©rabilitĂ©.
Jeune adulte, elle avait cru que l’émigration en IsraĂ«l pourrait la prĂ©server d’une implication inĂ©vitable dans l’apartheid. Alors que des membres de sa famille avaient Ă©tĂ© assassinĂ©s Ă  Auschwitz, ne pourrait-elle pas y accĂ©der Ă  une existence cohĂ©rente moralement ? Elle a d’abord dĂ©couvert IsraĂ«l dans le cadre d’un programme de jeunesse sioniste, qui comprenait la visite de ce qu’on appelle la « ForĂȘt sud-africaine », plantĂ©e par le Fonds national juif grĂące aux dons de Juifs sud-africains — au-dessus des ruines d’un village palestinien dĂ©truit en 1948. Ce n’est que bien plus tard que Heidi Grunebaum a compris que, en donnant de l’argent aux boĂźtes de collecte bleu et blanc du Fonds, elle Ă©tait devenue partie prenante d’un autre engrenage.
Nelson Mandela et Anne Frank
Des parallĂšles s’imposĂšrent Ă  elle : en Afrique du Sud, le dĂ©placement forcĂ© de trois millions et demi de personnes, lĂ -bas, l’expulsion des Palestiniens. Dans les deux cas, l’invisibilisation du crime de nettoyage ethnique — en Afrique du Sud dans ce qu’on a appelĂ© la « rĂ©conciliation », en IsraĂ«l par le reboisement et l’amnĂ©sie. Grunebaum a corĂ©alisĂ© un documentaire Ă  ce sujet, The Village Under the Forest (« Le village sous la forĂȘt », avec Mark J. Kaplan, 54 minutes, 2013). Depuis, elle est dĂ©criĂ©e au sein de la communautĂ©. Elle raconte la peine qu’elle a de voir ses parents en souffrir.
Ahmed Kathrada, fils de commerçants indiens qui devint un cadre dirigeant de l’ANC, a visitĂ© Auschwitz et les ruines du ghetto de Varsovie en 1951. Le souvenir de cette expĂ©rience ne l’a plus jamais quittĂ©. De retour en Afrique du Sud, lorsqu’il prononçait ses discours contre l’apartheid, il montrait un rĂ©cipient en verre contenant des restes d’os du camp : « Voyez ce que signifie le racisme Ă  l’extrĂȘme ! » Plus tard, dans la prison de Robben Island, Kathrada, tout comme Mandela, a lu en secret Le Journal d’Anne Frank. Aujourd’hui, la lecture de ce livre est obligatoire dans les Ă©coles sud-africaines.
MĂȘme si des dirigeants de l’ANC ont montrĂ© de la sympathie pour le Hamas, la Shoah n’a jamais Ă©tĂ© niĂ©e ici. Au contraire, les comparaisons entre l’apartheid et le nazisme ont servi Ă  mobiliser l’opinion publique internationale dans l’immĂ©diat aprĂšs-guerre. En 1994, Ă  la veille des premiĂšres Ă©lections dĂ©mocratiques, Mandela a scellĂ© symboliquement la fin de l’apartheid lors d’une exposition consacrĂ©e Ă  Anne Frank. « En honorant la mĂ©moire d’Anne, a-t-il dĂ©clarĂ© lors de l’inauguration, nous disons d’une seule voix : jamais et plus jamais ! »
L’enseignement de l’histoire du gĂ©nocide des Juifs est obligatoire dans le programme des Ă©coles secondaires d’Afrique du Sud. Trois centres de l’Holocauste et du gĂ©nocide ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s au Cap, Ă  Durban et Ă  Johannesburg. Le jour de notre venue Ă  celui de Johannesburg coĂŻncide avec la visite d’un groupe d’adolescents juifs : soixante garçons et filles Ă©coutent un mĂ©diateur noir non juif leur expliquer le lien entre l’extermination par les nazis et le gĂ©nocide rwandais. Les deux gĂ©nocides sont ici mis sur un pied d’égalitĂ©. Il s’agit dans les deux cas d’une exclusion de l’humanitĂ© commune. Dans l’entrĂ©e, non loin d’une citation de Primo Levi, sont accrochĂ©es des photos de scĂšnes de violence xĂ©nophobe tirĂ©es de l’actualitĂ© la plus rĂ©cente.
Tali Nates, fondatrice et directrice du centre de Johannesburg, une IsraĂ©lienne qui a acquis la nationalitĂ© sud-africaine, a donnĂ© Ă  cet endroit son langage particulier. Son pĂšre a Ă©tĂ© sauvĂ© par la liste d’Oskar Schindler. Ce que les jeunes gens retiennent de ce lieu, ce ne sont pas des dĂ©finitions de l’antisĂ©mitisme, mais la tĂąche qui nous incombe de dĂ©fendre l’humanitĂ©. Et un principe : il y a toujours un choix, mĂȘme ne rien faire est une dĂ©cision Ă©thique.
(Traduit de l’allemand par ClĂ©ment Fradin.)
Charlotte Wiedemann. Journaliste et écrivaine. Dernier ouvrage paru : Den Schmerz der Anderen begreifen. Holocaust und WeltgedÀchtnis [Comprendre la douleur des autres. Holocauste et mémoire mondiale], PropylÀen, Berlin, 2022.
5 notes · View notes
dr-hss · 4 months ago
Text
Tumblr media
Maryam Jameelah (Margret Marcus), née à New York dans une famille juive, a exploré le judaïsme et d'autres confessions, s'est convertie à l'islam en 1961 et a émigré au Pakistan. Elle est l'auteur de plus de trente livres sur la culture et l'histoire islamiques et une voix féminine de premier plan pour l'islam. Voici sa lettre qu'elle a écrite à ses parents du Pakistan:
ChĂšre mĂšre et pĂšre,
Je vis au Pakistan depuis plus de vingt ans, au cours de laquelle vous avez acquis une famille entiÚre d'amoureux, ajoutant beaucoup à votre bonheur. Vous avez atteint un ùge mûr, merci à Dieu, vivre plus longtemps en bonne santé que ce que j'avais jamais prévu. Vous avez lu tous mes livres et la littérature islamique. Je vous ai envoyé avec un esprit large et ouvert. Par conséquent, vous n'avez besoin d'aucune introduction au sujet que je souhaite discuter avec vous maintenant et rien que je dois dire vous paraßtra étrange et nouveau.
Je me demande si vous vous rendez compte Ă  quel point vous ĂȘtes fort chanceux. Tant que vous pouvez garder une santĂ© raisonnable et pouvoir vous occuper, vous pouvez continuer Ă  vivre une vie agrĂ©able. Mais pensez-vous Ă  la foi tragique de ces centaines de milliers d'autres AmĂ©ricains plus ĂągĂ©s, victimes de maladies et d'infirmitĂ©s chroniques, qui se dĂ©placent vers des hĂŽpitaux et des maisons de soins infirmiers (qui sont vraiment des maisons de charlelles), les maisons de vieillesse Et les salles sĂ©niles des institutions mentales? Et pensez-vous dĂ©jĂ  Ă  un nombre encore plus grand de personnes ĂągĂ©es qui sont veuves et vivent leurs vies solitaires confinĂ©es Ă  leurs salles sombres dans la peur constante de muggings, d'attaques physiques et de vols par des dĂ©linquants juvĂ©niles qui se nourrissent des anciens et des malades sans remords ou La peur de la punition? La maltraitance des personnes agĂ©es rĂ©sulte directement de l'effondrement du foyer et de la famille Ă©largie. Est-ce que votre sƓur aĂźnĂ©e - ma tante Rosalyn, une arriĂšre-grand-mĂšre, habilement abritĂ©e dans une famille proche et adorante et une maison heureuse, pensez-vous Ă  quel point elle est chanceuse et combien peu d'Ăąge avancĂ© en AmĂ©rique sont-ils laissĂ©s comme elle?
Vous devez savoir que la société dans laquelle vous avez été élevé et que vous avez vécu toute votre vie est en désintégration rapide au bord de l'effondrement. En fait, le déclin de notre civilisation était évident dÚs la PremiÚre Guerre mondiale, mais à cette époque, peu de gens, à l'exception de certains intellectuels et artistes, étaient conscients de ce qui se passait. Mais depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et surtout au cours des deux derniÚres décennies, la pourriture a atteint une telle phase de désintégration avancée que personne ne peut plus l'ignorer.
L'anarchie morale en l'absence de normes de comportement et de conduite respectées et fixes, l'obsession du sexe perverti par les médias de divertissement, les mauvais traitements infligés aux personnes ùgées, le taux de divorce qui a grimpé si haut que parmi la nouvelle génération, Le mariage heureux devient rare, le maltraitance des enfants, la destruction de l'environnement naturel, le gaspillage prodigieux de ressources rares et précieuses, l'épidémie de maladies vénériennes et de troubles mentaux, la toxicomanie, l'alcoolisme, les suicides comme principales causes de décÚs, la criminalité, le vandalisme, La corruption dans le gouvernement et le mépris pour la loi en général - tout cela a une cause.
La cause de cela est l'échec de la laïcité et du matérialisme et l'absence de valeurs théologiques et morales absolues et transcendantales. L'action en définitive dépend de la croyance parce que si l'intention est fausse, le travail souffre toujours.
Il ne fait aucun doute que cela pourrait vous ennuyer pour lire ceci. Vous protesterez que si vous n'ĂȘtes pas des thĂ©ologiens, des philosophes ou des sociologues, alors, pourquoi vous inquiĂ©tez-vous de ces questions «profondes» quand elles ne semblent pas vous intĂ©resser directement? AprĂšs tout, vous ĂȘtes heureux et les contenus vivent comme vous l'ĂȘtes. Vous souhaitez seulement profiter de la vie en ce moment, vivre entiĂšrement dans le prĂ©sent et accepter chaque jour. Si la vie est un voyage, n'est-ce pas tĂ©mĂ©raire que de se prĂ©occuper d'un hĂ©bergement agrĂ©able et confortable en chemin et de ne jamais penser Ă  la fin du voyage? Pourquoi sommes-nous nĂ©s? Quel est le sens et le but de la vie, pourquoi devons-nous mourir et ce qui arrivera Ă  chacun de nous aprĂšs la mort?
PĂšre, vous m'avez dit plus d'une fois que vous ne pouvez accepter aucune religion traditionnelle parce que vous ĂȘtes convaincu que la thĂ©ologie est en conflit avec la science moderne. La science et la technologie nous ont en effet donnĂ© beaucoup d'informations sur le monde physique, nous ont fourni un confort et des commoditĂ©s abondants, une efficacitĂ© accrue et des remĂšdes dĂ©couverts pour de nombreuses maladies qui Ă©taient mortelles. Mais la science ne nous permet pas de nous dire le sens de la vie et de la mort. La science nous dit "comment" mais elle ne rĂ©pond jamais Ă  la question "pourquoi" ?. La science peut-elle nous dire ce qui est juste et ce qui ne va pas? Qu'est-ce qui est bon et quel est le mal? Qu'est-ce qui est beau et ce qui est laid? Et Ă  qui sommes-nous responsables de ce que nous faisons? La religion fait.
Aujourd'hui, l'AmĂ©rique est Ă  bien des Ă©gards une rĂ©pĂ©tition de la Rome antique dans les Ă©tapes terminales de son dĂ©clin et sa chute. Penser que les gens savent que la laĂŻcitĂ© n'a pas Ă©tĂ© une base solide de notre ordre social. Ils cherchent anxieusement dans d'autres directions pour une solution Ă  la crise mais ne savent pas encore oĂč le trouver. Cela ne concerne que quelques sociologues. La maladie de la dĂ©sintĂ©gration nationale affecte directement vous et moi et chacun d'entre nous
Au cours de la pĂ©riode la plus critique, la Rome antique a adoptĂ© le christianisme comme son salut et, dĂ©sormais, l'Église a dominĂ© l'Europe depuis plus de mille ans. Cela a mis fin Ă  bon nombre des pires maux sociaux et moraux de la Rome dĂ©cadente et a Ă©levĂ© les normes morales et spirituelles du peuple. Malheureusement, pendant la pĂ©riode formative de son histoire, l'Église s'est compromise avec le paganisme et la laĂŻcitĂ©, en adoptant un sacerdoce Ă©laborĂ© et une thĂ©ologie incomprĂ©hensive qui ne pouvait rĂ©sister Ă  l'impact de la renaissance, au renouveau des sciences naturelles et Ă  la laĂŻcitĂ© radicale de la RĂ©volution française. Alors que les chrĂ©tiens en Europe et en AmĂ©rique ont abandonnĂ© leur foi en gros en laissant les Ă©glises presque vides, les missionnaires continuent Ă  reprĂ©senter l'avant-garde de l'impĂ©rialisme et de l'exploitation occidentales en Asie et en Afrique.
AprĂšs le christianisme, les juifs constituent le deuxiĂšme plus grand groupe religieux en AmĂ©rique qui dominent politiquement et Ă©conomiquement, exerçant ainsi un contrĂŽle considĂ©rable sur les mĂ©dias. Mais le judaĂŻsme a toujours Ă©tĂ© paroissial et tribal, accueillant rarement les convertis. Ce n'est pas et n'a jamais Ă©tĂ© une foi universelle. Le mouvement sioniste qui a abouti Ă  l'Ă©tablissement de l'Ă©tat d'IsraĂ«l est l'expression laĂŻque du nationalisme juif et du tribalisme. Les terribles atrocitĂ©s commises par les IsraĂ©liens dans la Palestine occupĂ©e, l'agression non provoquĂ©e au Liban et les zones adjacentes et la tentative de gĂ©nocide des Arabes de Palestine, les privant de tous les droits humains et politiques, est le rĂ©sultat logique de cette mĂȘme perspective paroissiale Ă©troite. C'est la raison pour laquelle mĂȘme les plus orthodoxes des rabbins refusent de croire qu'IsraĂ«l peut faire tout son mal et sans critique tout ce qu'elle fait. Ces dĂ©fauts morales et spirituels flagrants dĂ©calent automatiquement le judaĂŻsme comme la foi de l'avenir
Les musulmans constituent la troisiĂšme foi de plus en plus forte en AmĂ©rique aujourd'hui. L'islam ne se limite plus aux rĂ©gions Ă©loignĂ©es des dĂ©serts et des jungles d'Asie et d'Afrique. L'islam ne soit plus Ă©tranger Ă  la scĂšne amĂ©ricaine. Il y a aujourd'hui plus de trois millions de musulmans en AmĂ©rique et leur nombre augmente rapidement. Il y a des milliers d'Ă©tudiants de tous les pays musulmans qui Ă©tudient dans les universitĂ©s amĂ©ricaines et des musulmans bien formĂ©s et hautement qualifiĂ©s travaillent activement dans toutes les professions. Au cours des deux derniĂšres dĂ©cennies, des centaines de convertis amĂ©ricains natifs ont gonflĂ© leurs rangs. Au dĂ©but, la plupart des convertis Ă©taient des noirs qui se trouvaient dans l'islam, la dignitĂ©, l'honneur, le respect de soi et la fraternitĂ© raciale, comme Malcolm-X, ​​mais ces derniĂšres annĂ©es, de plus en plus de convertis blancs d'origine europĂ©enne, cherchant des conseils dans toutes les affaires De leur vie formellement chaotique, ont Ă©galement embrassĂ© l'islam, faisant beaucoup de sacrifices et endurant beaucoup de difficultĂ©s pour le faire. Peu d'entre eux ont de la chance car je dois avoir un parent aimant comme vous. La plupart d'entre eux souffrent de frictions sĂ©vĂšres avec leurs parents et leurs parents non musulmans. Aujourd'hui, les Ă©glises et les synagogues sont presque dĂ©sertes, mais les mosquĂ©es nouvellement construites et les centres islamiques, qui surgissent dans toutes les villes et villes amĂ©ricaines importantes, attirent des chiffres en croissance rapide. La plupart des nouveaux musulmans en AmĂ©rique sont jeunes, intelligents et instruits. Qu'est-ce qui attire tant d'AmĂ©ricains jeunes en Islam?
Les AmĂ©ricains aujourd'hui, jeunes et vieux, recherchent dĂ©sespĂ©rĂ©ment des conseils. Ils savent par expĂ©rience amĂšre que la libertĂ© personnelle et les possibilitĂ©s qu'ils apprĂ©cient en tant qu'amĂ©ricains sont sans signification et autodestructives sans une orientation, une direction et un but fiables. La laĂŻcitĂ© et le matĂ©rialisme sont impuissants Ă  fournir des valeurs morales positives ou constructives aux AmĂ©ricains, individuellement ou collectivement. C'est pourquoi, aprĂšs que le christianisme et le judaĂŻsme les ont Ă©chouĂ©, de plus en plus de gens en AmĂ©rique se tournent vers l'islam. Dans l'islam en tant que nouveaux musulmans, ils trouvent une vie saine, saine, propre et honnĂȘte. Et pour les musulmans, tout ne prend pas fin Ă  la mort. Ils attendent avec impatience une Ă©ternitĂ© de bonheur, de paix et de bonheur parfait (dans l'au-delĂ ).
Cette orientation trouvée dans le Saint Coran et les paroles et les actes enregistrés du Saint ProphÚte Muhammad, sur qui soit la paix, n'est pas seulement pour les races étrangÚres dans un coin lointain de l'Est, il y a des siÚcles. Voici les solutions à tous les problÚmes économiques, sociaux, moraux et politiques qui nous confrontent ici aujourd'hui en Occident. En outre, l'islam n'est pas froid, éloigné et impersonnel. Les musulmans ont une foi complÚte dans un Dieu trÚs personnel qui non seulement a créé, soutient et gÚre l'univers, mais aime aussi et s'inquiÚte profondément du sort de chacun d'entre nous. Le Saint Coran nous dit que Dieu est plus proche de chacun de nous que nos veines jugulaires.
Puisque le Saint Coran est une rĂ©vĂ©lation divine, il ne peut et ne sera jamais changĂ©. Parce qu'il est parfait, il ne peut ĂȘtre amĂ©liorĂ©, rĂ©visĂ© ou rĂ©formĂ©. Puisque Muhammad, sur qui soit la paix, est le ProphĂšte final, ses conseils ne peuvent jamais ĂȘtre remplacĂ©s par aucun autre. Le Coran et la Sunnah s'adressent Ă  tous les peuples, dans tous les pays occidentaux et orientaux. Comme il est pertinent pour tous les temps, il ne peut jamais devenir obsolĂšte ou pĂ©rimĂ© dans tous les endroits.
Vous ĂȘtes Ă  la fois trĂšs avancĂ© et il reste tellement de temps. Pourtant, il n'est pas trop tard si vous agissez maintenant. Si votre dĂ©cision est positive, vos liens avec vos proches au Pakistan seront non seulement par le sang, mais aussi par la foi. Vous ne pouvez pas seulement les aimer dans ce monde, mais ĂȘtre ensemble avec nous pour toujours dans l'Ă©ternitĂ©.
Si votre décision est négative, j'ai beaucoup peur que votre vie heureuse, confortable et agréable finisse trÚs prochainement. DÚs que l'inévitable se produit, il est trop tard pour des remords et des regrets. La punition sera terrible à partir de laquelle il n'y a pas de refuge et pas d'évasion.
C'est comme votre fille qui vous aime et espÚre que vous serez épargné par ce sort. Mais la décision vous incombe entiÚrement. Vous avez la liberté totale d'accepter ou de rejeter: Votre avenir dépend du choix que vous faites maintenant.
Tout mon amour et mes meilleurs voeux.
Votre fille dévouée,
(Maryam Jameelah)
2 notes · View notes
tournevole · 1 year ago
Text
Mon amant Avec ce corps nu sans pudeur Solide sur ses pieds Debout comme la mort Des lignes saccadĂ©es Obliques, soulignent Les contours nets De son corps insoumis Mon amant Venu des peuples anciens On dirait Qu’au fond de ses yeux Un Tatar attend en embuscade un cavalier On dirait Un barbare aux dents Ă©clatantes Qui convoite le sang chaud du gibier Mon amant Il s’impose comme la nature Imparable Avec ma dĂ©faite Il proclame La loi absolue du pouvoir Il est libre, sauvage Comme une pulsion de vie Au fin fond d’une Ăźle dĂ©serte Il prend un lambeau de la tente de Madjǔn* Pour nettoyer ses chaussures De la poussiĂšre des rues Mon amant Il me semble inconnu ImmĂ©morial Comme un dieu dans un temple du NĂ©pal C’est un homme des siĂšcles passĂ©s Rappelant les beautĂ©s nobles Il est Comme l’odeur d’un enfant Qui rĂ©veille sans cesse Des souvenirs d’innocence Il est comme la joie d’une chanson populaire SincĂšre et brutale Il aime simplement Les grains de vie Les grains de terre Les chagrins des gens Les chagrins purs Il aime simplement Les allĂ©es des jardins du village Un arbre Un bol de glace Le fil du linge Mon amant Est un homme simple Dans un pays de malĂ©dictions et de merveilles Un homme simple Que j’ai cachĂ© dans la forĂȘt de ma poitrine Comme le dernier signe d’une croyance fabuleuse Forough Farrokhzȃd, Une autre naissance
17 notes · View notes
aurevoirmonty · 1 year ago
Text
Tumblr media
"Et ainsi, jour aprĂšs jour, annĂ©e aprĂšs annĂ©e, maintenant et Ă  l'avenir, les Pouvoirs contradictoires de la lumiĂšre et des tĂ©nĂšbres ne peuvent que poursuivre leur lutte mortelle, comme ils l'ont toujours fait, mais de plus en plus violemment avec le temps. Et Ă  mesure que le temps passe, la lutte se fera de plus en plus entre la violence ouvertement reconnue et acceptĂ©e et la violence malhonnĂȘtement dĂ©guisĂ©e, la premiĂšre Ă©tant mise au service du plus noble des objectifs de la Vie sur Terre, Ă  savoir la crĂ©ation d'une humanitĂ© parfaite, ou d'un "Âge d'Or", et la seconde, au service des ennemis de la Vie. Il doit en ĂȘtre ainsi jusqu'Ă  ce qu'aprĂšs l'effondrement final, - la "fin du monde" tel que nous le connaissons, - le leadership de l'humanitĂ© survivante revienne Ă  cette Ă©lite victorieuse qui, mĂȘme au milieu de la longue dĂ©cadence gĂ©nĂ©rale de l'homme, n'a jamais perdu sa foi en des valeurs cosmiques Ă©ternelles, ni sa volontĂ© d'en tirer, et d'elles seules, sa rĂšgle d'action. Alors, cette Ă©lite n'aura plus besoin de recourir Ă  la violence pour imposer sa volontĂ©. Elle rĂ©gnera sans opposition dans un monde pacifique oĂč le Nouvel Ordre de ses rĂȘves immĂ©moriaux apparaĂźtra Ă  tous comme la seule rĂ©alitĂ© naturelle et rationnelle. Jusqu'Ă  ce que l'homme oublie Ă  nouveau la VĂ©ritĂ© immuable, agisse comme si les lois de cause Ă  effet ne le concernaient pas - cher favori de Dieu ! - et sombre Ă  nouveau. Rien ne peut arrĂȘter la roue du Temps."
Savitri Devi, The Lightning and the Sun
10 notes · View notes
papillondusublime · 5 months ago
Text
Tumblr media
"VĂ©nus, ĂŽ grande mĂšre aux entrailles brĂ»lantes. MĂšre des animaux avides et des plantes. Tout ce que tu contiens de divine chaleur Dans un fĂ©cond travail a gonflĂ© tes mamelles. En allaitant, VĂ©nus, tes nourrissons, tu mĂȘles Largement en leur sang la joie et la douleur.
Mais lorsque aprĂšs tes nuits, tes sombres nuits sans lune, DerriĂšre l'OcĂ©an qui gĂ©mit sur la dune, Immense et prĂšs de toi se lĂšve le soleil, Est-il, pour rĂ©flĂ©chir ton ciel qui s'illumine, Un regard oĂč reluit la tristesse divine. Un regard anxieux et fier, au mien pareil ?
Nourris-tu des vivants de qui l'Ăąme profonde Te contient tout entier dans elle-mĂȘme, ĂŽ monde ! Et qui sont ta vertu, ta splendeur et tes dieux ? N'as-tu pas enfantĂ© des rois, frĂšres des hommes, Qui, superbes, hardis, pensifs, tels que nous sommes, Seuls portent haut leur front et regardent les cieux ?
Ces princes, nos Ă©gaux, recherchent-ils les causes, La raison et la fin, la nature des choses ? Quels dĂ©sirs, quels espoirs gonflent leurs cƓurs puissants ! Ont-ils, promptes sans cesse Ă  verser les dictĂąmes. Des mĂšres et des sƓurs belles comme nos femmes. Triomphe de la vie et dĂ©lices des sens ?
Oh ! les meilleurs d'entre eux, dans la nuit solitaire, Levant leur front blanchi d'un reflet de la terre, Ont souvent mĂ©ditĂ© les travaux de nos jours. ConnaĂźtre pour aimer, tel est la loi de l'ĂȘtre ; Et, dans leur mĂąle ardeur d'Ă©treindre et de connaĂźtre. Ils ont jusqu'Ă  la terre Ă©tendu leurs amours.
L'esprit cherche l'esprit dans l'Ă©toile prochaine ; Et, jetant dans l'espace une mystique chaĂźne, Eux en nous, nous en eux, nous nous glorifions. Tant il est naturel de sortir de soi-mĂȘme, Tant nous portons au cƓur le besoin qu'on nous aime. Tant notre Ăąme de feu jette loin ses rayons."
-extrait de "VĂ©nus, Ă©toile du soir", par Anatole France
2 notes · View notes
alexar60 · 2 years ago
Text
Awa (le mythe d’Eve revisitĂ©)
Tumblr media
Elles entrĂšrent dans une salle immense au centre du temple. Un prĂȘtre leur demanda de se positionner en cercle autour de lui. Puis, il se retira laissant au milieu un panier en osier, dont le couvercle Ă©tait attachĂ© Ă  une corde. Il recula du cercle d’une dizaine de pas et, d’un tapement rĂ©pĂ©tĂ© de ses mains, il mit fin au silence rĂ©gnant.
La corde souleva le couvercle. Chacune des filles retint sa respiration. Elles attendirent les jambes raidies par la peur, la poitrine gonflĂ©e par une promesse divine. Elles avaient peur de leur sort, car tout pouvait basculer d’un moment Ă  l’autre. Soudain, le panier remua lĂ©gĂšrement. La tĂȘte d’un animal surgit
c’était un serpent !
Sa langue fourchue se promenait dans l’air. Il avait les caractĂ©ristiques du cobra. Le serpent venimeux sortit de sa boite et commença Ă  zigzaguer cherchant Ă  sortir du cercle. Les jeunes femmes demeurĂšrent immobiles, certaines joignirent leurs mains afin de prier le destin, d’autres fermĂšrent les yeux espĂ©rant qu’il s’approcherait ou pas. Elles avaient peur car il  suffisait d’un cracha empoisonnĂ© de cet animal, pour mourir dans d’atroces convulsions. Le serpent tourna plusieurs fois autour du panier avant de se dĂ©cider.
Il se dirigea vers une jeune femme Ă  la peau blanche et aux cheveux noirs. Elle ne savait quoi faire. Elle ne devait pas courir, ni fuir et devait accepter son sort. Le cobra approcha de ses pieds nus. Elle sentit la peau Ă©cailleuse frĂŽler ses chevilles. Sa langue siffla. Il leva la tĂȘte et attendit patiemment.
-          Il t’a choisi et tu dois accepter, annonça le prĂȘtre.
DĂšs lors, elle comprit qu’elle devait se baisser, tendre la main et laisser le serpent glisser, enrouler son bras pour se dĂ©fier du regard. Elle avait peur mais ses yeux noirs ne montrĂšrent rien de cette peur viscĂ©rale. Bien au contraire, elle sourit lorsqu’il sortit sa langue pour humer son parfum. Alors, doucement le cobra remonta son Ă©paule et s’installa autour de son cou telle une Ă©charpe. A ce moment, les autres prĂȘtresses s’agenouillĂšrent devant l’élue avant de quitter la salle puis de revenir pour la prĂ©parer Ă  accueillir Ishtar.
Elle prit un bain de lait. Son corps ainsi que ses longs cheveux, furent recouverts d’huile parfumĂ©e. Elle passa la nuit Ă  chanter et Ă©couter des priĂšres pour la dĂ©esse. Pendant ce temps, le prĂȘtre s’amusait Ă  regarder le cobra en train d’avaler une souris. Jeu Ă©trange de la vie et de la mort. Pourtant, il Ă©tait le seul Ă  connaitre le secret du serpent : on avait mĂ©ticuleusement retirĂ© ses crochets venimeux.
Durant toute la nuit, elle inhala les vapeurs de produits hallucinogĂšnes. Elle dansa trouvant ainsi la transe. GuidĂ©e par les prĂȘtres, elle visita le monde des morts et celui des dieux. Elle rencontra enfin la dĂ©esse et accepta que cette derniĂšre la pĂ©nĂštre. La transe transforma son esprit. Elle Ă©tait devenue d’essence divine.
Le soleil Ă©tait dĂ©jĂ  bien haut dans le ciel lorsqu’elle sortit. Elle Ă©tait nue, uniquement habillĂ©e du serpent qui enroulait son cou. Elle marchait empruntant les rues les plus grandes. Tout le monde dĂ©tournait le regard ou tournait le dos Ă  son passage. Personne ne voulait subir la loi du serpent qui gesticulait lentement sur les Ă©paules de la belle. Cette derniĂšre marchait fiĂšrement, la tĂȘte haute, la poitrine bombĂ©e, le pubis rasĂ©. Son parfum embaumait la rue. Toutefois, le peuple comprit l’évĂ©nement. Alors, les gens attendaient qu’elle s’éloigne, pour se regrouper et la suivre sans oser l’approcher ni la regarder, regarder son dos ou ses fesses dĂ©nudĂ©es.
Aucun des gardes du palais ne furent au courant de sa venue. Ils virent la jeune femme venir vers eux. Ils reconnurent la dĂ©esse grĂące Ă  la prĂ©sence du serpent. Alors, le chef ordonna qu’on ouvrit la porte pour laisser entrer la reine des dieux. Ils fermĂšrent les paupiĂšres lorsqu’elle arriva Ă  leur hauteur. Ils pouvaient entendre le cobra siffler. Rayonnante, elle entra dans la forteresse et suivit un chemin qu’elle connaissait dĂ©jĂ , parce qu’Ishtar Ă©tait dĂ©jĂ  venue dans les jardins de ce palais.
Rien n’inquiĂ©ta le jeune roi. Il marchait Ă  cĂŽtĂ© du prĂȘtre, tout en discutant des derniĂšres tablettes lues. Il aimait cette idĂ©e de graver dans l’argile des signes qui, permettront aux gĂ©nĂ©rations futures de se souvenir des exploits de leurs ancĂȘtres. Il marcha sans rĂ©aliser qu’ils se dirigeaient vers la terrasse sacrĂ©e. Il gratta sa barbe naissante, puis il s’assit sur un banc installĂ© sous un arbre.
Ils discutaient encore lorsqu’elle fit irruption dans le jardin suspendu. DĂšs lors, il se leva en dĂ©couvrant la jeune femme nue. Il tourna la tĂȘte afin d’obtenir des explications auprĂšs du prĂȘtes, mais ce dernier ne rĂ©pondit qu’en souriant. Soudain, il entendit les clameurs, il aperçut son peuple au pied du rempart. Les gens attendaient le dĂ©but du rite.
-          Je suis Ishtar, reine des dieux et mĂšre des vivants ! Je suis l’épouse des rois, dit-elle.
Elle avança vers le roi. Le serpent redressa la tĂȘte et sa langue effleura la joue du jeune homme. Il recula d’un pas, effrayĂ© par l’animal. Toutefois, elle avança encore. Elle sentait bon. Elle attrapa un fruit en forme de poire pendu Ă  une branche, avant de la tendre vers l’homme. Il ne savait que faire. Il hĂ©sita puis, il accepta l’offrande. Il croisa le regard du prĂȘtre attentif au moindre de ses gestes. DĂšs lors, il croqua la poire, mĂąchant difficilement car elle n’était pas mure. AussitĂŽt le guide spirituel leva les bras tout en criant :
-          Notre roi est prĂȘt Ă  devenir divin !
Pendant que le serpent se faufilait dans l’arbre, une clameur enthousiaste envahit la citĂ© d’Ur. Toute la population attendait ce sacre. Ils admirĂšrent leur roi finissant de manger le fruit, pendant que la prostituĂ©e sacrĂ©e l’emmenait vers l’autel. Le prĂȘtre suivait derriĂšre eux, jouant le rĂŽle du Dieu Ae. Il Ă©tait comme un pĂšre pour le jeune homme. Il voulait que la tradition continue. Le couple stationna devant le piĂ©destal. Il se sentit gĂȘnĂ© par la prĂ©sence du peuple. Elle s’agenouilla, le dĂ©shabilla avant de malaxer ses parties intimes. Sa main branlait son sexe jusqu’à le durcir au grand plaisir des citoyens. Leur roi Ă©tait vigoureux !
Une fois prĂȘts, elle se cambra sur la table de pierre, Ă©cartant les jambes afin d’offrir Ă  sa vue sa fente rose et Ă©pilĂ©e. Il approcha et sans attendre, il pĂ©nĂ©tra la jeune femme. Ses va-et-vient allaient au rythme des cris de joie du peuple. Il ne l’entendait pas. Il ne savait pas si elle prenait plaisir. Qu’importe, car son rĂŽle Ă©tait de faire de lui un ĂȘtre immortel, un Dieu.
Le prĂȘtre observait chaque dĂ©tail de la scĂšne. Il n’y avait aucune rĂšgle, aucun interdit dans l’acte. Alors, il laissa l’homme caresser les Ă©paules de sa femme. Il accepta qu’il se penche pour embrasser son cou. Il autorisa la femme Ă  relever la tĂȘte pour l’inviter Ă  l’embrasser. Elle se montrait comblĂ©e. Et quand vint enfin la jouissance absolue, lorsque le roi rĂąla en Ă©jaculant dans le vagin chaud de sa concubine, le prĂȘtre leva encore les bras pour annoncer la bonne nouvelle aux habitants de la cité :
-          Dumusi, notre dieu-roi est enfin de retour !
MĂȘme s’il n’apprĂ©ciait pas le rituel, il se devait d’accepter d’y prendre part. Il resta quelques secondes affalĂ© sur le dos de la jeune femme. Puis, il se leva, le sexe pendant et engluĂ©. Il se rhabilla et quitta immĂ©diatement le jardin sous acclamation de son peuple. Un peu perdue, elle accompagna son maitre. Le prĂȘtre rejoignit le couple. Il invita la prostituĂ©e Ă  rester pour continuer le rituel. Puis, il retourna dans le jardin. Le peuple Ă©tait dĂ©jĂ  retournĂ© Ă  ses occupations. Il chercha dans l’arbre, retrouva le serpent qui se laissa attraper facilement. Une fois avoir quittĂ© le jardin, il confia le cobra Ă  un domestique, le plaçant dans un panier en osier. Puis, il retourna dans le temple pour annoncer la bonne nouvelle Ă  ses convives.
Elle n’était pas son genre, pourtant il la trouva attirante. Elle restait Ă©tendue sur le lit, attendant qu’il la rejoigne. Pour finir le rituel, ils devaient passer des jours et des nuits entiĂšres Ă  faire l’amour. Il savait qu’elle repartira comme elle Ă©tait venue. Elle n’était qu’une image, une prostituĂ©e sacrĂ©e et possĂ©dĂ©e par l’ñme d’une dĂ©esse. Cependant, il voulut savoir :
-          Comment t’appelles-tu ? murmura-t-il. Je parle de ton vrai nom pas celui d’Ishtar.
-          Awa, rĂ©pondit-elle. Et toi, tu n’es pas rĂ©ellement dumusi ?
-          Mon vrai nom est Adamas.
Elle sourit. Elle le trouvait beau avec ses cheveux bouclés et sa barbe de quelques semaines. Elle tendit les bras pour accueillir le jeune roi.
-          Alors Adamas, amusons-nous ! Car aprÚs, il te faudra descendre aux Enfer et surmonter les pires tortures au nom de notre cité.
Il dĂ©glutit. Il connaissait aussi cette partie pĂ©nible dans laquelle il serait battu et fouettĂ© devant la population. Il devait mourir pour renaitre et ainsi montrer qu’il Ă©tait un vrai dieu. En attendant, il enlaça Awa avant de se caresser mutuellement. Elle sentait bon. Peut-ĂȘtre la choisira-t-il comme reine plus-tard ? C’était aussi le rĂŽle des prostituĂ©es sacrĂ©es d’Ishtar que de devenir reine.
Alex@r60 – fĂ©vrier 2023
24 notes · View notes
aurianneor · 7 months ago
Text
Tumblr media
Dans les territoires ultramarins, une population en colĂšre exclue du progrĂšs
La France a fortement bĂ©nĂ©ficiĂ© d’avoir conquis des territoires ultramarins. Les bĂ©nĂ©fices majeurs sont la culture du sucre et la sĂ©curisation des routes maritimes. En effet, la marine avait besoin de ports sĂ»rs pour faire escale. Ces bĂ©nĂ©fices se sont Ă©vaporĂ©s Ă  la fin du XIXe siĂšcle avec le dĂ©veloppement du sucre Ă  partir de betterave et l’arrivĂ©e des moteurs diesel qui font que les bateaux n’ont plus besoin de faire escale ainsi que l’abolition de l’esclavage. Ces territoires coĂ»tent Ă  la mĂ©tropole depuis 1946.
La Nouvelle-CalĂ©donie recĂšle 30% du Nickel mondial. Les Antilles et la RĂ©union et Mayotte apportent des minĂ©raux et des fruits exotiques. Cela ne rapporte pas autant que cela coĂ»te: 16,7 milliards d’euros par an.
Combien coĂ»te l’Outre-Mer Ă  la France – Les Echos: https://www.lesechos.fr/2009/03/combien-coute-loutre-mer-a-la-france-1081771
Depuis 1946, les autoritĂ©s françaises ont proposĂ© des Ă©volutions rĂ©glementaires ou des rĂ©fĂ©rendum pour Ă©loigner ou donner l’indĂ©pendance Ă  ces territoires.
Évolution institutionnelle et statutaire outre-mer : chronologie – Vie Publique: https://www.vie-publique.fr/eclairage/19621-evolution-institutionnelle-et-statutaire-outre-mer-chronologie
L’Etat français a permis aux indĂ©pendantistes d’ĂȘtre sur-reprĂ©sentĂ©s en limitant le droit de vote des mĂ©tropolitains qui se sont installĂ©s dans ces territoires avec les lois et les rois coutumiers. Mayotte n’avait pas d’état civil ni de cadastre.
MalgrĂ© cela, le choix de la population a toujours Ă©tĂ© d’aligner les territoires ultramarins sur les dĂ©partements français.
Le racisme a une composante identitaire et une composante économique. Le racisme identitaire a surtout lieu en métropole. Le racisme économique servait à justifier le travail des Noirs avec de moindres salaires et de moindres conditions de travail.
Rester Français leur permet de bĂ©nĂ©ficier de la sĂ©curitĂ© sociale, l’éducation et de bonnes conditions de travail.
Par exemple, la Papouasie Nouvelle-Guinée traite trÚs mal ses employés.
Depuis le milieu des annĂ©es 1970, s’est dĂ©veloppĂ©e la violence. La crĂ©ation d’un Etat providence en France aide financiĂšrement ceux qui en ont besoin. Les politiciens au pouvoir ont soutenu la crĂ©ation d’énormes monopoles Ă©conomiques en Outre-mer. Ce sont des sociĂ©tĂ©s qui ont augmentĂ© leurs prix ce qui leur a permis de racheter les plus petits. Leurs profits Ă©normes leur ont permis de financer les partis politiques et des soudoyer les dirigeants en mĂ©tropole pour obtenir l’octroi de mer. Cela empĂȘche les citoyens de se fournir chez leurs voisins et les oblige Ă  importer de la mĂ©tropole via les sociĂ©tĂ©s qui ont le monopole et font les prix. Entre 1999 et 2009, les prix ont augmentĂ© de 60% en Outre-mer. L’Etat Providence vient amener de l’argent public pour que les gens puissent suivre cette hausse artificielle des prix. C’est de l’argent public qui va dans ces monopoles. Il y a 40% de plus de fonctionnaires en Outre-Mer qu’en mĂ©tropole. Ils sont payĂ©s 53% de plus qu’en mĂ©tropole pour suivre les prix Ă©levĂ©s. Cela crĂ©e une population oĂč tout le monde veut devenir fonctionnaire pour Ă©viter la pauvretĂ©. Cela devient essentiel d’ĂȘtre fonctionnaire et les gens sont prĂȘts Ă  tout pour le devenir: cela favorise la corruption et les mauvaises conditions de travail. CrĂ©er une entreprise, payer un loyer ou acheter des biens est impossible car tout est trop cher. Cela crĂ©e beaucoup de pauvretĂ© chez les non-fonctionnaires. Les collectivitĂ©s locales d’Outre-mer n’ont pas de revenus (leurs revenus proviennent de fonctionnaires ou de pauvres). A Mayotte il y a eu 83 cas de cholïżœïżœra dĂ»s au manque d’égouts et d’eau potable.
Les violences aux Antilles en 2009, les violences en Nouvelle-CalĂ©donie en 2024 entre autres, correspondent Ă  des situations insurrectionnelles. Ils ne rĂ©clament pas l’indĂ©pendance mais la fin de ces monopoles. Ils veulent du pouvoir d’achat. Ils sont exclus du progrĂšs social: l’accĂšs Ă  l’eau, au logement, la santĂ©. Envoyer les gendarmes et des vĂ©hicules blindĂ©s ne rĂšgle pas le problĂšme. Il faut envoyer de l’eau et du progrĂšs social.
Il faut dĂ©truire ces monopoles, abolir l’octroi de mer. Il faut instaurer le contrĂŽle des prix. Il faut limiter la taille et la richesse des entreprises. Il faut arrĂȘter l’Etat Providence qui permet leur enrichissement.
Outre-mer : des monopoles, encore et toujours – Entreprendre: https://www.entreprendre.fr/outre-mer-des-monopoles-encore-et-toujours/
Pourquoi la vie est si chĂšre en PolynĂ©sie française – Ouest France: https://www.ouest-france.fr/economie/pourquoi-la-vie-est-si-chere-en-polynesie-francaise-c6189582-4182-11ee-98ae-b84efb2cf398
Nouvelle-CalĂ©donie : plus de 600 gendarmes dĂ©ployĂ©s Ă  NoumĂ©a pour reprendre le contrĂŽle – France 24: https://youtu.be/kqVdq9DlXxI?si=stso9ZH_ihew6Un-
youtube
En Nouvelle CalĂ©donie, 10 000 personnes vivent dans des squats – France 24: https://youtu.be/55Kya2owdMU?si=T7B168rBdUEFAfY6
youtube
----------------------------------------------------------------------
Police, Armée: https://www.aurianneor.org/police-armee-manif-des-policiers-je-suis-gilet/
Le prix plafond et le prix plancher: https://www.aurianneor.org/le-prix-plafond-et-le-prix-plancher/
Limiter la richesse individuelle: https://www.aurianneor.org/limiter-la-richesse-individuelle/
2 notes · View notes
vicnormansstuff · 1 year ago
Text
Tumblr media
“Nous avons perdu notre Ăąme parce que nous avons perdu le sens des valeurs communes qui formaient l’antique “sagesse” de nos peuples. Il nous faut faire revivre l’ñme des HyperborĂ©ens et “redĂ©finir” Dieu. Car le sacrĂ© ne se trouve pas hors de nous, mais en nous. Car Dieu n’est pas du Ciel, mais de la Terre. Car il ne nous attend pas aprĂšs la mort, mais nous offre la crĂ©ation de la vie. Dieu n’est pas surnaturel et il n’est pas transcendant. Il est au contraire la Nature et la Vie. Il est dans le soleil et dans les Ă©toiles, dans le jour et dans la nuit, dans les arbres et dans les flots. Dieu naĂźt avec les fleurs et meurt avec les feuilles. Dieu respire avec le vent et nous parle dans le silence de la nuit. Il est l’aurore et le crĂ©puscule. Et la brume. Et l’orage.
Dieu s’incarne dans la Nature. La Nature s’épanouit sur la Terre. La terre se perpĂ©tue dans le Sang.
Nous savons, depuis HĂ©raclite, que la vie est un combat et que la paix n’est que la mort. Notre religion se veut d’abord culte des hĂ©ros, des guerriers et des athlĂštes. Nous cĂ©lĂ©brons, depuis les Grecs, les hommes diffĂ©rents et inĂ©gaux. Notre monde est celui du combat et du choix, non celui de l’égalitĂ©. L’univers n’est pas une fin mais un ordre. La nature diversifie, sĂ©pare, hiĂ©rarchise. L’individu, libre et volontaire devient le centre du monde. Sa plus grande vertu reste l’orgueil – pĂ©chĂ© suprĂȘme pour la religion Ă©trangĂšre. Dans notre conception tragique de la vie, la lutte devient la loi suprĂȘme. Est un homme vĂ©ritable celui qui s’attaque Ă  des entreprises dĂ©mesurĂ©es. Une mĂȘme ligne de crĂȘtes unit PromĂ©thĂ©e Ă  Siegfried.”
Jean #Mabire : "#Thulé : le soleil retrouvé des Hyperboréens"
6 notes · View notes
sofgte · 11 months ago
Text
1899. La fin de l'Úre des gangs. BientÎt la fin de cette Úre remplie de cow-boys. Tout le monde le sait. Mais certains gangs persistent toujours pour sauver leurs vies et échapper à la Pinkerton. La vie est dangereuse pour tout le monde, vivant sous la crainte de se faire prendre malheur. Certaines villes se font rayées de la carte par les criminels, des meurtres abominables sont commis de sang froid, comme si enlever des vies de signifiait rien. Les gangs sont repartis en plusieurs positions, dans plusieurs états.
Saurez vous ĂȘtre Ă  la hauteur de cette vie sauvage ? Ou prĂ©fĂ©riez vous rester en ville ou dans un village chaleureux ou la sĂ©curitĂ© vous semble prĂ©sente ? Restez sur vos gardes et ne dormez pas sur vos deux oreilles. Qui sait si quelqu'un ne va pas venir nous enlever la nuit ? Qui dit que quelqu'un ne va pas venir voler dans votre magasin ou qui sait si une fusillade ne va pas Ă©clater par un petit matin ?
*Rejoignez un gang ou devenez le chef d'un d'entre eux. Tentez de faire régner la terreur sur le pays ou restez sages et respectez la loi. Tous les choix s'offrent à vous.*
đŸ€  Vous ne trouverez que des cow-boys bienveillants dans ce serveur. Il possĂšde une ambiance conviviale.
đŸŒ” Le RĂŽle Play se maintient actif et n'attend que des personnes ayant la soif d'aventure.
đŸȘ™ Un systĂšme d'Ă©conomie pourrait bientĂŽt voir le jour pour amĂ©liorer votre aventure !
**CECI N'EST __PAS__ UN SERVEUR RDO**!!!!
https://discord.gg/DNc2GbJXYC
Tumblr media
4 notes · View notes
claudehenrion · 1 year ago
Text
Noël 2023
Depuis que ce blog existe (le 15 novembre 2013), nous avons toujours, Ă  cette Ă©poque de l'annĂ©e, cĂ©lĂ©brĂ© NoĂ«l, sans nous arrĂȘter Ă  ou sur une annĂ©e particuliĂšre : l'important, c'Ă©tait NoĂ«l en tant que immense FĂȘte planĂ©taire et Ă©ternelle, Ă  la fois exaltation de la naissance, de l'enfance, de la maternitĂ© pour tous les humains, et de la pĂ©rennitĂ© de la race humaine ''tirĂ©e'' en avant par ce qui lui est arrivĂ© de plus beau, de plus prometteur, de plus libĂ©rateur : sa foi chrĂ©tienne, pour ceux qui ont la chance de croire. Cette annĂ©e, en revanche, c'est ''NoĂ«l 2023'' qui est Ă  la fĂȘte : personne ne peut jurer qu'il y aura un NoĂ«l 2024... ou un de ses suivants immĂ©diats, et sous quelle forme.
En ces temps de deuil ''tous azimuts'' oĂč le Beau, l'Eternel, le Vrai et le Bon (pour l'humanitĂ©) semblent avoir temporairement cĂ©dĂ© le pas au Laid, au Faux, au consommable et au vĂ©nal-revendicatif-mensonger-haĂźneux... il semble urgentissime de rĂ©tablir les ''fondamentaux'' (qu'on appelle aussi : les vĂ©ritĂ©s premiĂšres) pour que nos contemporains redeviennent conscients de ce qu'ils risquent de perdre... et qu'ils ont, hĂ©las, dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  perdre pour de bon... En ce temps de l'Avent, je viens de terminer ma crĂšche provençale, tout un petit peuple de ''santouns'' qui sont tellement jolis qu'ils ont fini par attirer l'attention (qui ne peut ĂȘtre que haineuse) de spĂ©cialistes de la dĂ©construction qui n'ont, dans leur ligne de mire, que de la laideur, qu'un faux Ă©galitarisme et que des sentiments vulgaires, qu'ils ont bien du mal Ă  dĂ©guiser sous des oripeaux trompeurs.
Dans un monde qui n'est menacé sérieusement que par l'islam --les autres menaces étant le fait de pays (Chine, Russie, Corée du nord, Turquie, Azerbaïdjan, et quelques autres), qui dépendent de dirigeants hystériques ou de vengeances historiques--- la haine pour les chrétiens atteint de plus en plus souvent des sommets inacceptables (d'autant plus ''moches'' que des meneurs-menteurs éhontés baptisent ces horreurs ''de l'islamophobie'', ce qui est à la fois un mensonge pour les émetteurs et une double peine pour les récepteurs de ces vilenies...). Je vous invite à une escapade poétique, devenue si rare, en dehors des sphÚres privées...
Dans ce monde que nous avons –par notre passivitĂ© et notre ''je-m'en-fichisme''-- permis Ă  des mauvais dirigeants sans foi ni loi d'Ă©riger contre nous, une simple crĂšche provençale est un moment de beautĂ©, de grĂące et de douceur dans un monde de brutalitĂ© et de violence, oĂč les destructeurs, les ravageurs, les progressistes, les menteurs et les soi-disant-libres-soi-disant penseurs (ce sont souvent les mĂȘmes !) et les djihadistes, sont remplacĂ©s par des personnages traditionnels de la Provence, les santons (santoun = petit saint, en provençal), s'inspirant de scĂšnes de la vie locale telle qu'elle Ă©tait au XVIII Ăšme siĂšcle. D'abord ''crĂšches d'Eglises'', on les trouve en Provence au dĂ©but du XIV Ăšme siĂšcle, dans le sillage de la Contre-rĂ©forme, importĂ©es d’Italie par les Oratoriens (trĂšs attachĂ©s Ă  la dĂ©votion Ă  la Sainte Enfance). Partie visible de notre patrimoine, elles constituent une partie invisible de notre salut, et c'est pourquoi les destructeurs les haĂŻssent si fort et les pourchassent de leur haine. Je vous propose d'en faire, cette annĂ©e, le symbole de notre lutte vitale contre la forme dĂ©pravĂ©e de l'actuel obscurantisme athĂ©iste.
Les crĂšches domestiques n'ont fait leur apparition qu'Ă  la fin du XVIII Ăšme siĂšcle sous la forme de niches ou de boites vitrĂ©es prĂ©sentant la nativitĂ© entourĂ©e de saints personnages, la ''chapelle''. Ce n’est qu’à la rĂ©volution et a cause de l'interdiction de toute pratique religieuse que cette chapelle Ă©voluera en crĂšche domestique telle que nous la connaissons, principalement grĂące Ă  l’invention par Jean-Louis Lagnel (1764-1822) du santon d’argile crue, moulĂ© en sĂ©rie, qui est toujours utilisĂ© par les santonniers actuels, mĂȘme s'ils utilisent l'argile cuite plus rĂ©sistante. Cette crĂšche domestique est donc un symbole et un vecteur de LibertĂ© contre l'absolutisme de ceux qui se disent ''tolĂ©rants'', qu'ils soient laĂŻcs, progressistes ou, pire encore, ''libres'' (sic !) et ''penseurs'' (re-sic !) et elle va, comme telle, se rĂ©pandre peu Ă  peu en Provence, et de lĂ  un peu partout en France et hors de France... au pont de susciter les foudres et la haine confite (en un ou deux mots ?) des ennemis de la libertĂ©.
Cette crĂšche provençale est, en fait, le fruit d'un itinĂ©raire unique, ''mĂȘlant au fil du temps le profane au religieux''... comme le dit joliment Marcel Carbonel, prestigieux santonnier provençal. Les jolis santons Ă©voquent des personnages typiques ou cĂ©lĂšbres du folklore des pays d'Oc, ou reprĂ©sentent les petits mĂ©tiers du temps : le berger et ses moutons, le meunier, le boulanger, le rĂ©mouleur, le pĂȘcheur, la lavandiĂšre, la poissonniĂšre, le chasseur, le ramoneur et lou Conse (= le Consul, le Maire), l'ange BoufarĂšu (qui souffle dans sa trompette pour prĂ©venir les bergers), l'arlĂ©sienne, l'aveugle et son fils, le tambourinaire, le boumian et la boumiane (les bohĂ©miens) et lou ravi (accent tonique fort sur le ''a'', s'il vous plaĂźt !) et tout un peuple de gens pauvres, qui apportent ce qu'ils on trouvĂ© chez eux pour aider ''lou Pitchoun'' (= le tout-petit) : qui une bercelonnette, qui de la nourriture, des Ɠufs ou une poule, et qui, bien sĂ»r, un agneau...
La tradition veut que chaque annĂ©e, la crĂšche soit mise en place peu avant NoĂ«l pour n'ĂȘtre dĂ©faite qu'au dĂ©but fĂ©vrier, Ă  la Chandeleur. Chacune se singularise par le choix de ses santons, des accessoires utilisĂ©s, des reprĂ©sentations des maisons villageoises et par la variĂ©tĂ© de la vĂ©gĂ©tation choisie (mousse, lichen, houx, branches de pin, etc.). Pour harmoniser la crĂšche et simuler la perspective, des santons de diffĂ©rentes tailles sont utilisĂ©s. Les plus grands sont placĂ©s sur le devant, ce sont traditionnellement le berger et son troupeau, ensuite rejoints par les rois mages. Les santons dits ''puces'' sont mis dans le fond de la crĂšche, pour figurer le lointain.
Au dĂ©but du XIX Ăšme siĂšcle, dĂšs aprĂšs le Concordat de 1802, les crĂšches traditionnelles avaient retrouvĂ© leur place dans les villes, et la commune de Paris les a souvent mis Ă  l'honneur dans divers lieux de la capitale, en particulier sur le parvis de la Place de l'HĂŽtel de Ville avant que l'espace vert bordĂ© de voies de circulation qui existait naguĂšre devant la façade du bĂątiment ne devienne la place goudronnĂ©e actuelle. Autres temps, autres mƓurs ! Pourtant, c'est Ă  cette riche page de notre roman national qu'une poignĂ©e de destructeurs idiots, qui font le jeu de l'islam –qui les Ă©gorgera les tout premiers comme ennemis de Dieu ou d'Allah-- suivis, encouragĂ©s et soutenus dans cette tĂąche (qui est une tache) par des juges dĂ©nuĂ©s de toute... jugeote et par des maires qui mĂ©riteraient bien de se voir attribuer leur titre en provençal, --car ce sont de vrais... ''conses''-- tournent le dos Ă  tout ce qui constitue notre seule chance de nous sortir un jour de la m...fange dans laquelle ils rĂȘvent de nous voir enterrer notre civilisation.
Le pire –leur rĂȘve, notre cauchemar-- n'Ă©tant jamais la seule issue, il n'est jamais inĂ©vitable. Vous verrez : les santons, ces ''petits saints'' vont rĂ©ussir Ă  nous sauver de l'absolutisme de la ''bien-pensance'' et du ''politiquement correct'' (sic, encore !) –mais pas sans notre aide active, bien sĂ»r. Il est temps de se rĂ©veiller, de ''se mouiller'' et de se ''bouger''. Alors... Un trĂšs ''JOYEUX NOEL''.
H-Cl.
PS : Avec cet ''Ă©ditorial'' se clĂŽt pour nous l'annĂ©e 2023, ''annus horribilis'' s'il en fut, pour moi. Nous nous retrouverons le 9 janvier 2024 au matin, si Dieu le veut, prĂȘts pour de nouvelles aventures, de nouveaux partages, de nouvelles analyses, de nouveaux clins d'oeil. D'ici-lĂ , je vous souhaite de jolies vacances, un trĂšs joyeux NoĂ«l et un bon dĂ©but d'annĂ©e... Et je nous souhaite Ă  tous que, pendant cette ''trĂȘve des confiseurs'', tous les malfaisants, les mal-pensants, les destructeurs et les progressistes (ce sont les mĂȘmes !) qui polluent nos palais nationaux, nous laissent un peu respirer librement, c'est-Ă -dire sans eux ! Au lieu de ne penser qu'Ă  ''ce qui pourrait faire ou pas le jeu du RN'' –ce qui semble ĂȘtre la seule prĂ©occupation de tous nos ''conses'', Ă  quelque niveau que soit leur siĂšge (de plus en plus souvent... percĂ©, hĂ©las pour nous !)-- n'ayons pas peur de chanter en chƓur ces jolis mots, que ces anachroniques croient dĂ©modĂ©s : '' JOYEUX NOËL ''...
5 notes · View notes