#les grandes oubliées pourquoi l’histoire a effacé les femmes
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Les Grandes oubliées. Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes, Titiou Lecocq
Première incursion pour moi dans les sciences-humaines, et DAMN !
« Les femmes ont fait l'histoire, elles ont régné, elles ont gouverné, combattu, elles ont milité, écrit, crié parfois. Elles n'ont jamais été les spectatrices d'un monde que les hommes dirigeaient. Ça, c'est une fable historique. Même quand elles ont été exclues des sphères de pouvoir, elles ont continué à résister. C'est aussi cela, notre histoire commune. Et l'histoire des femmes, ce n'est pas que l'histoire des femmes. C'est également la vôtre, messieurs. Vous êtes, vous aussi, les descendants de ces femmes qu'on a oubliées et réduites au silence. »
Je sors de ma lecture des Grandes oubliées avec le cerveau en compote et un goût d’injustice. Je connaissais Titou Lecocq de nom, je défendais déjà ses ouvrages à la librairie et encore plus celui-ci, et j’ai enfin pris le temps de le lire. Je sais pas pourquoi, je pensais avoir compris qu’on allait nous parler des femmes oubliées, genre les inventeuses, les autrices, etc. (Désolée !) En fait, pas du tout, enfin, si, mais pas tellement. C’est l’histoire des femmes. Point.
Des femmes dans l’Histoire. Vous saviez que les femmes pendant la Préhistoire n’étaient pas enfermées dans les grottes avec l’éducation des marmots, mais qu’elles chassaient, cueillaient et peignaient aussi ? Et que tout le monde s’occupait des enfants ? Et que les femmes pendant l’Antiquité avaient (aussi) un rite de passage à l’âge adulte qui consistait à se déguiser en ourses, sacrifier une chèvre et courir nues ? Et qu’au Moyen Âge, les femmes régnaient, étaient autrices, enlumineuses, bardes, chevaleresses, bâtisseuses de cathédrales et j’en passe ? Et que la chasse aux sorcières du XVIe siècle vient des hommes du clergé qui… quoi d’ailleurs ? avaient peur des femmes ? Et que c’est sévère parti en cacahouètes avec les Lumières et Napoléon ?
Encore un autre exemple hyper parlant (pour moi), désolée l’extrait est un peu long :
« Il faut également parler d'Émilienne Moreau-Évrard. Sacrée femme, Émilienne. Elle est née en 1898 dans le Pas-de-Calais. Elle habite dans la ville de Loos, près de Lille, et veut être institutrice quand éclate la Première Guerre mondiale. Loos est occupée par les Allemands, et Émilienne décide d'organiser dans une cave une école clandestine pour les enfants. Elle a 17 ans. En septembre 1915, alors que les Écossais attaquent pour reprendre la ville, elle va à leur rencontre pour leur donner les positions des troupes allemandes. Puis, avec un médecin écossais, elle organise dans sa propre maison un poste de secours et y soigne les blessés de l'assaut. Ensuite, je cite sa fiche biographique sur le site de l'ordre du Mérite : ‘‘Pour sauver un soldat anglais pris sous la mitraille, elle n'hésite pas à sortir de chez elle, armée de grenades, et parvient, avec l'aide de quelques soldats anglais, à mettre hors d'état de nuire deux soldats alle-mands, embusqués dans une maison voisine. Un peu plus tard, alors que la maison est cernée, elle se saisit d'un révol ver et abat à travers la porte deux fantassins ennemis.’’ »
Comment diable est-ce qu’après avoir passé 15 ans de ma vie à vivre juste à côté de Loos je n’entends parler de cette femme que maintenant ?????
Bon, je m’arrête là avec les exemples, mais vous voyez le topo : Titiou Lecocq nous invite à nous pencher et à redécouvrir l’Histoire des femmes, et comment on les a invisibilisées, réduites au silence et oubliées. Le tout en s’appuyant sur des exemples concrets et des travaux d’historiennes et de quelques historiens. C’est hyper hyper intéressant, j’ai appris énormément de choses et mon cerveau a surchauffé. J’ai adoré. J’ai mis du temps à me pencher dessus, mais alors je ne regrette absolument pas ! J’avais aussi peur que, étant un ouvrage de sciences-humaines, ce soit incompréhensible et/ou compliqué à lire comme des articles universitaires, mais pas du tout ! C’est hyper fluide, très bien écrit, bien construit, et abordé presque comme une histoire. C’est un grand coup de cœur inattendu ! Et maintenant j’ai très envie de lire son dernier ouvrage Le couple et l’argent 👀
05/11/2023 - 11/11/2023
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Il n'y a pas de raison à ça, mais bon...
Hier soir j'ai regardé quelques épisodes de Doctor Who en vrac, par pur nostalgie et amour de cette série. J'ai revu avec délices les longues tirades du Docteur sur sa solitude, l'absence qui le ronge, le manque. Et j'ai longtemps cogité sur cette question de l'immortalité, voir autour de nous la chute, sans pouvoir rien faire... (GROSSE AMBIANCE) Mais étrangement, j'ai pensé à Merlin et cette phrase "fils d'un démon et d'une pucelle". Bref, ça m'as donné envie décrire un bail un peu chelou mais oser l'équipe on est al 💪
Je ne sais pas pourquoi, mais l’idée de l’immortalité me terrifie autant que celle de la mort.
Mourir, savoir que notre existence a une fin irrémédiable. Un jour, sans prévenir, c’est terminé. Ça ne sert à rien de lutter, rien de se battre dans le dernier instant où les yeux se ferment pour ne jamais s’ouvrirent, le dernier battement d’un coeur. Mourir alors qu’il y a encore des galaxies à découvrir. Être privé du futur inconnu et tout puissant. Disparaitre, être oublié. Un prénom gravé sur une pierre, une photo jaunit par les années, figé dans un sourire, les yeux pétillants d’une lueur si lointaine, une étoile déjà éteinte dans l’objectif. Mais, être éternel, c’est encore pire.
Naître un jour sans la promesse du repos, savoir qu’on sera là, inébranlable au milieu des ruines et des tombes d’une famille disparue, d’amis lointains, d’amour effacé, seul au milieu d’un cimetière de poussière et de souvenirs. Des visages ensevelis dans les méandres de la mémoire. Être là, voir la fin d’une civilisation et n’avoir pu sauver personne. Être celui qui reste.Celui qui continue de respirer. Le dernier.
J’ai pensé à Merlin. Il n’est pas immortel, mais il vieillit différemment, il n’est pas comme les autres. Druid, fils d’une pucelle et d’un démon.
Qu’est-ce que cet héritage signifie ? Une tragédie aux larmes d’une vierge et de la hargne d’une créature de l’enfer. Une horreur innommable qui créa un enfant. De la violence et de la haine, de la peur et du sang, un bébé aux yeux grands ouvert sur le monde, et de la magie au bout des doigts.
J’ai longtemps songé à ce que ça voulait dire, « fils d’une pucelle et d’un démon ». Ils n’ont pas de prénom, pas d’identité, pas de visage, ni de passé.
Ce ne sont pas des parents, mais des archétypes comme dans le début d’un roman.
Aucune main pour caresser sa joue, aucun baiser pour apaiser ses pleurs. Seulement des rôles comme pour une pièce de théâtre. Inconnus et secondaires.
Qu’’est-il devenu de cette femme pure, qui aurait pu être une sainte, si l’histoire avait dégainé retenir son prénom ? Elle s’est envolée, comme un pétale dans le souffle du vent, comme la mer emporte un coquillage dans le fond des océans.
Est-elle restée ? Berçant le nourrisson contre son sein, fredonnant dans une langue presque l’oublier, une chanson douce ? Est-elle partie ? Offrant l’enfant aux loups et aux esprits de la nuit, fuyant le fardeau trop lourd, un souvenir trop douloureux ? Et le démon, a-t-il disparu dans les flammes de l’enfer, dans un gouffre de sang et de flamme, laissant la terre hantée par son rire démoniaque, ses ailes noires voilant le soleil ?
Peut-être que les poètes peuvent imaginer, rêver, à un amour au-delà des barrières de ce monde, une passion plus forte que les lois divines. Un démon qui tombe amoureux d’une vertueuse demoiselle. Ça serait beau à raconter les nuits de pleines lunes lors des hivers glacés. Une histoire d’amour impossible, d’un ange déchu et d’une mortelle. Le fruit de cette folie, un bébé qui changerait le cours de l’histoire et la face du monde.
« Fils d’une pucelle et d’un démon » mais ça ne veut pus rien dire pour lui, de la pucelle il ne reste rien, son corps appartient à la terre et sa tombe est perdue dans les profondeurs d’une immense forêt, à l’abri. Le démon n’est jamais réapparu. A-t-il seulement existé ?
Mais « fils » il a été, il y a très longtemps, dans un pays qui a changé de nom et de souverain, dans un village dont il ne reste que des vestiges presque effacés. Du « fils » il ne se souvient que de la couleur des yeux, la douceur des mains, des syllabes répéter par sa bouche d’enfant, tremblante comme la flamme timide d’une bougie brusquée par le vent : « maman ». C’est tout. Peut-on, au bout de huit cents années d’existence, oublier le visage de sa mère ?
De ce lointain passé, Merlin en dit rien. Il reste silencieux, évasif sur ses questions.
« J’m’en souviens plus, hein, ça fait tellement longtemps… » Son regard fuyant, ses mots bancals.
Être immortel c’est accepté un deuil éternel, d’être seul.
J’ai pensé à ce destin-là, ce long chemin qu’il parcourrait sans jamais pouvoir s’arrêter, condamner à marcher pour toujours.
Merlin a vu des villages se construire, des routes se créer, des châteaux s’ériger. Il a vu leurs chutes. Les toits de pailles brûlés, les routes recouvertes par la mousse, les herbes folles entre les pavés, les châteaux en ruines. Il a connu des centaines de débuts et des centaines de fins. Il a observé tout des miracles et les tragédies de ce monde.
Spectateur muet, impuissant face au déroulement intransigeant du destin.
Mais, il a été acteur direct de cette danse merveilleuse qu’est la vie. Sorcier aux pouvoirs insondables, pouvant faire abattre la foudre sur une cité, décimer une montagne, soulever la mer.
Mais qu’en est-il de ces sentiments, de son humanité ? Il était homme aussi. De chair et de sang.
Il a connu le froid de la neige, mordant le nez et les doigts, la chaleur étouffante de la canicule. Il a vécu comme les autres, ressentant les mêmes choses ; cette satisfaction indescriptible de boire de l’eau fraiche après un effort, la sensation d’��tancher sa soif, de manger à sa faim, savourer un repas autour de chants et de musique. Regarder les étoiles et rêver. Pleurer en admirant un coucher de soleil. Tisser des liens, s’unir, fonder une famille, prendre du temps pour les autres, les aider, être attaché par des liens plus puissants que n’importe quelle magie.
Être aimé et aimé.
Oh oui, il a tant aimé, maladroitement et passionnément comme un adolescent, fougueusement et soudainement. Longuement et durablement comme une vieille âme. Il est tombé amoureux des millions de fois, des hommes et des femmes. Des humains bouleversants par leurs innombrables différences.
Peut-être qu’il a oublié certains détails, évènements de ces nombreuses existences, mais il se souvient de l’amour, des visages, des mains, des sourires, des corps, des rires, des mots.
Hélas, les Hommes sont poussières, ils s’épuisent, vieillissent, tombent malades et disparaissent, en un battement de cils, une vie a passé. Il n’a pas oublié ceux qui sont partis se battre pour un carré de terre, pour un drapeau, au nom d’un serment d’allégeance. Ceux qui sont morts alors que des milliards de jours les attendaient encore.
Même si les noms se sont effacés, Merlin n’a pas oublié les larmes, le désespoir, la violence du départ. L’absence. Ces amours voués aux chagrins et à la disparition. Le coeur qui se déchire un peu plus durant les siècles.
Il a eu des enfants. Ses fils et ses filles.
Par chance ou par malédictions, aucun de ses descendants n’ont hérité de sa longévité.
Merlin se souvient de son premier enfant, celui qui est né alors que des éclairs déchiraient le ciel noir, comme il se souvient du centième, né avec les rayons du soleil.
Cent prénoms gravés éternellement dans son cœur, si précieux. Il se souvient de tous, leurs premiers mots, premiers pas.
Il peut fermer les yeux et revoir aussi distinctement que le jour les traits de leurs visages, entendre leurs voix, et leurs rires.
Ses enfants, jamais il ne pourra les oublier.
Parfois, il appelle une demoiselle par un vieux prénom, un son étranger et inconnue, il s’excuse, il dit tout mélanger, les prénoms, les visages. Souvent, il croit reconnaître l’une de ses filles aux détours d’une ruelle, il a tant craint recroiser l’un de ses fils sur un champ de bataille.
Tous ses enfants sont partis; il les avaient vus naître et mourir. Ce n’était pas normal, pas dans l’ordre des choses, c’était au père de mourir vieux et épuisé, avant l’enfant.
Alors, quand Merlin Merlin regarde le petit Arthur ce bout d’homme, pas plus haut que trois pommes, les yeux noirs, brillants, son grand sourire et ses éclats de rire, il voit un fils parti depuis longtemps.
Il le tient par la main, le guidant vers son destin, mais ce bonhomme, sautille, impatient, il veut jouer, il veut explorer.
Merlin ne l’a jamais regardé comme l’Élu qu’il attendait depuis des siècles, le garçon couronné par les Dieux d’un glorieux destin.
C’était qu’un enfant. Si petit, courant partout, balbutiant sans arrêt des histoires incompréhensibles.
Irrévocablement, ils se rapprochent du rocher où est plantée l’épée. Merlin aimerait s’enfuir, le petit gamin aux jambes fatigué de la journée de marche, pelotonné dans ses bras. Pourquoi mettre un tel point sur ses si petites épaules, alourdir sa jeune vie d’un fardeau tranchant et puissant ? Ce garçon mérité une existence tranquille, sans le regard des Dieux au-dessus de lui, de la lourdeur de leurs messages et de leurs devoirs.
Non, non… Il mérite la paix, la douceur de vivre, la joie des matins du printemps.
Arthur décroche l’épée et s’amuse avec, admirant ses reflets de flamme, imaginant les combats incroyables.Et Merlin comprend qu’il vient de le condamner. Il pourrait en pleurer.
C’est aussi son rôle de ramener l’enfant dans le terrible et sombre château de Dame Ygerne, aux lèvres pincées et aux regards froids.
Il abandonne l’enfant dans ce foyer glacé. Il ne peut pas le garder, le Roi Uther tuerait le bâtard sans hésiter.
Merlin se retourne une dernière fois, Arthur âgé de trois ans lui fait un timide signe de la main avant de s’effacer derrière la sombre robe de deuil de sa mère. Il a le cœur déchiré.
Des années plus tard, il le cherchera dans les belles rues pavées de Rome. Treize années, Merlin n’a pas changé.
Le temps a roulé lentement hors de son sablier, il a attendu de le revoir, de le retrouver. Le petit garçon qui jouait avec l’épée de feu.
Arthur est plus vieux, habillé comme l’occupant, comme l’ennemi, ceux qui massacrent les vieux sorciers et les paysans. Il est âgé de vingt ans, drapés dans l’or et le rouge de l’oppresseur, acclamé par ceux qui pillent et saccagent, qui détruisent les vestiges celtes.
Mais Merlin revoit un fils, qui a grandi beaucoup trop vite, si loin des siens et de chez lui. Un enfant qu’on aurait abandonné trop de fois, devenu solide et fort, un cœur dur forgé par l’absence. Il aimerait lui tendre la main, lui dire tout doucement « on rentre à la maison. » Mais Arthur le regarde comme un étranger, un inconnu, un fou, un idiot.
Une fois sur l’indomptable et impétueuse Île de Bretagne, Arthur est en colère, il est blessé, il souffre, son Aconia lui manque, sa belle Rome lui manque, il est déchiré en deux, coincé entre les mondes. Il ne veut pas rester, ce n’est pas « chez lui » ici, il ne comprend plus les langues apprises il y a des années, il ne se souvient plus des chants ni des danses.
Il est étranger dans son royaume qui l’a tant attendu.
Et Merlin est si malheureux de n’avoir pas pu sauver l’enfant qu’il était. Jamais il n’aurait dû le laisser à la garde d’Ygerne, ni celle des Légions Romaines. Il aurait dû l’emmener loin avec lui, au cours de la nature, avec les loups et les fées.
Merlin le voit alors s’avancer vers l’autel chrétien, Excalibur à son fourreau, une tenu de mariage celte et une jeune demoiselle au regard joyeux et au sourire ingénue. Étouffé par l’émotion, il ne dira rien, mais jura de ne plus jamais le quitter.
Les années encore ont défilé si rapidement, le sable dans le sablier s’est écoulé librement, sans restreinte.
Merlin a assisté à l’édification de la forteresse, la construction du royaume de Logres, la paix tant attendue et la prospérité. La gloire de cet Élu promit qui par sa force, son courage unifia les clans divergent et belliqueux à une cause juste et noble.
Roi Arthur Pendragon.
La même âme que l’enfant qui jouait dans la neige, mais le temps l’a abîmé, les années l’ont rongé. La fatigue, la colère, le mépris ont barbouillé son cœur.
Merlin assistera lentement à sa chute, impuissante, faible. Il n’arrivera pas à le sauver. Ce fils qui n’est pas le sien, mais qu’il a aimé tout comme. Il ne pourra pas le sauver de lui-même, de la violence profonde de sa haine, de sa colère intarissable et des souvenirs qui le hantent derrière ses paupières.
Quand Merlin le quitte, il sait que c’est une erreur, mais il est vieux maintenant, tellement vieux de ce destin, de cette vie infinie.
Épuisé des reproches, du dénigrement de son travail. Le ciel s’est assombri, les Dieux menacent l’accomplissement d’augustes présages.
Il fuit.
Mais Merlin est lié au destin du Roi qui a délaissé son titre.
Après avoir vécu des milliards de jours, Merlin assistera à l’impensable. Le sang qui s’écoule d’un poignet ouvert. Le masque de la mort sur le visage du petit garçon qui lui fait un signe timide de la main, avant de disparaitre dans l’ombre de sa mère austère.
La pâleur du visage, les yeux vides, absents. Aucune respiration, aucun battement de coeur.
Ce fils qui n’est pas le sien, mais qu’il a aimé tout comme est mort dans sa baignoire.
Et Merlin n’a pas pu le sauver de lui-même. Il a tout essayé, il l’a soigné, nourri et bordé, mais Arthur à simplement refusé de s’aider, il s’est laissé choir dans les limbes ignorant la main tendue devant lui.
Après ça, Merlin a pensé que c’était bientôt le bout de son voyage, bientôt la fin de cette interminable histoire.
Le Royaume de Logres est devenu une terre de feu et de sang, de malheur et de cri. Les Saxons sont maîtres ici, ils piétinent les statuts celtes et les remplacent par des Dieux factices, des idoles de pierres qui n’ont pas de coeur ni de pensée pour les Hommes. Les druides sont chassés ou brûlés, un peigne de terreur recouvre l’île prisonnière.
Dix longues années à vivre sous terre, caché, épuisé, en colère. Merlin a perdu espoir de le revoir.
Dix éternités sans aucune nouvelle, complètement disparu. Certains disaient qu’il était mort cette fois, d’autres qu’il était parti très très loin.
Mais un jour, après des nuits à cartographie et creusé des tunnels sans fin, Merlin le revoit.
Il est évanoui, blessé, vieilli. Encore plus abîmé qu’avant et pourtant, une flamme nouvelle luisante dans ses yeux.
Le même qui courrait dans la neige plus de quarante ans auparavant.
Arthur.
Ce n’est plus le visage d’un fils, mais celui d’un très vieil ami dont le prénom est coincé au bout de la langue, mais impossible à s’en souvenir complètement. Un visage qu'il n'a jamais réussi à oublier.
Et la lueur d'espoir renaît dans son cœur.
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La Storia ci cancella
#Storia #Donne #femminismo #filosofia #maschilismo #misoginia #traduzione #editoria
Da qualche tempo mi sto interessando alla storia dimenticata delle donne, di quelle donne che la Storia l’hanno fatta sul serio, da protagoniste, da figure attive nella costruzione della società e del pensiero quanto gli uomini, ma di cui nessuno ha mai parlato. E di cui non c’è traccia nei libri di scuola benché abbiano perfino regnato per decenni con polso di ferro guidando dinastie importanti nel cuore dell’Europa.
Lo sto facendo grazie a un libro agile e spigliato ma solidamente documentato, la cui traduzione tento da mesi, invano, di proporre agli editori italiani. Si tratta di «Les grandes oubliées. Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes» di Titiou Lecoq, giornalista, romanziera, saggista francese che usa la sua penna femminista per divulgare, incuriosire, informare.
Di lei avevo letto un divertente saggio su Balzac in cui ribaltava celebri e celebrate biografie, che pur avevo divorato ma che presentavano i personaggi femminili cruciali nella vita dello scrittore francese solo secondo uno sguardo maschile: quello bugiardo e manipolatore del protagonista e degli uomini dell’epoca. In italiano il titolo potrebbe diventare: «Balzac uno di noi» (no, in Italia non è stato tradotto) perché lei confessa di adorarlo per aver avuto notoriamente le mani bucate, soprattutto per vestiti chiassosi e inutili accessori, per l’inseguimento folle dei suoi sogni di gloria, per i sotterfugi che inventava per sfuggire ai creditori, per il suo amore per le donne più anziane, ricche, ma anche perché faceva sempre finta di essere vittima di sua madre fin da piccolissimo, madre che invece, poveretta, non solo lo aveva sempre accudito, ma finito per vivere in miseria estrema perché lui era riuscito a sperperare pure i suoi risparmi.
Tornando alle Donne dimenticate, il saggio di Lecoq è pieno di informazioni documentate, è ironico, di lettura scorrevole, piacevole e in Francia è stato un best seller. In Italia però non lo ha preso in considerazione nessuno. Ne ho fatto una traduzione, dicevo, che tento da mesi di proporre. Invano perché non ottengo risposta, neppure un diniego, niente. E pensare che invece quando scrivo una mail agli editori o editor francesi - di cui si trovano nomi e contatti diretti sui siti delle case editrici – tempo ventiquattrore e arriva una garbata risposta.
L’editoria italiana è un caso a parte in Europa, direi nel mondo cosiddetto sviluppato, lo dicono tutti gli addetti ai lavori e non è questo l’argomento in cui mi voglio immergere, le ragioni per frustrarsi in Italia abbondano, meglio metterle di lato.
Voglio parlare qui di questo libro e del tema che affronta così bene con una carrellata che parte dalla Preistoria -con gli ultimi studi e scoperte- e arriva fino ai nostri giorni, perché ho appena letto un articolo sullo stesso tema, tratto da un altro libro che sembra interessantissimo e che leggerò tutto quanto prima.
Si tratta di un saggio, scritto in questo caso da due accademiche, che come altri libri sulla filosofia se lo sono editato, Dalia Nassar e Kristin Gjesdal e si intitola «Women Philosophers in the Long Nineteenth Century», sottotitolo : The German Tradition visto che parla di filosofia e parte proprio dalla considerazione che nel XIX secolo in Germania, al pari di filosofi come Hegel, Marx, Kierkegaard e Nietzsche, c’erano filosofe di grandissima importanza di cui si parla per la loro vita, spesso per la loro morte come nel caso di Rosa Luxemburg, ma mai per il loro pensiero filosofico che era solido, ricco, innovativo e si trova in opere edite che non escono però dai ristretti circoli accademici tedeschi.
L’articolo, pubblicato dal magazine online Aeon, si può leggere qui:
https://aeon.co/essays/a-rescue-mission-on-behalf-of-women-philosophers
Il XIX secolo, ci racconta Lecoq, ha segnato l’ennesimo balzo all’indietro nelle conquiste in termini di diritti, di riconoscimento come persone, di protagoniste attive della società, che le donne sono state costrette a subire. Dopo la Rivoluzione francese, che le ha viste in testa ai cortei per reclamare pane e giustizia, che le ha viste sulle barricate, poi combattere al fronte da soldatesse e anche da comandanti di battaglioni, sono state ricacciate in casa. Al massimo gli è stato ridisegnato il ruolo cinico di tricoteuses, sedute in prima fila per lo spettacolo offerto in piazza dalla ghigliottina, sempre marginali e a fare la calzetta. Per non parlare dell’avvento di Napoleone che con il suo Codice Civile le ha di nuovo spogliate di tutti i loro averi: dote, eredità, patrimoni personali venivano assegnati esclusivamente al marito e le donne erano classificate beni di proprietà esattamente come il mobilio di casa. Per far capire la portata del Codice napoleonico Titiou Lecoq racconta un dettaglio famigliare: quando sua madre si sposò in prime nozze nel 1964, la legislazione in tema di Diritto di famiglia in Francia era ancora quella cosa lì, quella scritta da Napoleone Bonaparte nel suo celebre Codice.
In quel XIX secolo perfino la moda era disegnata per impedire alle donne di muoversi agevolmente, tra crinoline e gonne strette e lunghe.
Le due accademiche dell’università di Philadelphia e di Sidney si concentrano sullo stesso secolo che ha visto esplodere il pensiero di uomini che tuttora si studiano in dai banchi di scuola, filosofi che sono riferimento della filosofia politica occidentale, campioni dell’uso della mente e campioni di misoginia e maschilismo come Freud che perde la testa, al pari di Rilke e Nietzsche, per Lou Andreas Salomé ma non prende minimamente in considerazione i suoi scritti che rimangono invece un pilastro del pensiero filosofico e psicoanalitico sulle donne, dai suoi studi sulle eroine di Ibsen a «La materia erotica» del 1892.
Lou Salomé e Rosa Luxembourg sono le più note, la punta dell’iceberg di un continente di filosofe e studiose che arricchivano la scena intellettuale e che ragionavano sulle donne, ponendo le basi del femminismo moderno. Eppure giudicate incapaci da quegli stessi uomini che le desideravano, che frequentavano, che condividevano quella stessa scena.
Quegli uomini, affermano le autrici del saggio, conoscevano il pensiero, il lavoro e le opere di queste donne, non erano affatto, come troppo spesso si sostiene benevolmente giustificandoli, figli dei loro tempi, quindi resi ciechi dagli usi e costumi dell’epoca: «Non furono la misoginia né l’esclusione a rendere filosofi e storici accecati dai tempi».
Ci vedevano benissimo insomma, ma scelsero consapevolmente di emarginarle e di giudicarle inadatte, incapaci di usare l’intelletto. Per Kant le donne erano più interessate a mostrare i loro gioielli agli uomini che a studiare; Fichte negava che le donne potessero dedicarsi a temi universali come scienza o filosofia sostenendo che i loro scritti dovessero limitarsi ad argomenti prettamente femminili, la solita letteratura rosa insomma. Hegel? Diceva che le donne sono placide come piante. Secondo Schopenhauer bastava dare un’occhiata a una donna per capire che non era certo fatta per sforzare il cervello.
Di queste donne, in Germania, c'è stata una lunga lista che qui accenno solo: Germaine de Staël (che Napoleone-sempre lui- esiliò da Parigi prima dalla Francia poi, dicendo che le donne erano adatte solo a fare la calza), Bettina Brentano von Arnim, Rahel Levin Varnhagen, Henriette Herz, Anna Tumarkin, Liselotte Richter, Katharina Kanthack.
«Le donne che riuscirono a essere filosofe erano come quei fiori che crescono nelle crepe della pavimentazione stradale: emersero soprattutto a dispetto di, non certo grazie alle condizioni in cui erano state educate».
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Des rires dans la nuit
A ma connaissance, la maison a toujours été dans cet état. Personne n’y habitait, elle était abandonnée depuis si longtemps qu’on ne se souvenait même plus qui était le dernier propriétaire. De toute façon, elle était invivable à cause de son toit en partie effondré. Cependant, la nuit la maison intriguait énormément. En effet, il existait de nombreuses légendes à son sujet. La plus connue demeure celle d’une femme violée et tuée, retrouvée morte en bas de l’escalier. Les mamans parlent d’une petite fille afin d’inciter leurs enfants à rester dans le droit chemin.
On parle de cris dans la nuit, on parle d’aboiements, on raconte aussi que le diable séjourne dans cette maison qui servait de Sabbat à quelques sorcières en mal d’amour. C’est dur d’y croire, pourtant un copain clama avoir entendu des chants païens. Après réflexion, il a certainement surpris quelques gothiques à la recherche de sensations fortes mais ils restent rares les intrépides à pénétrer cette baraque qui tombe en ruine.
On s’habitue vite aux bâtiments abandonnés dans une ville même de dimension modeste. Toutefois, je rentrai d’un cinéma avec des amis lorsque cela arriva. On avait quatorze ans et on était heureux de pouvoir passer la soirée dans le petit cinéma municipal. Je me souviens encore de la projection, c’était ‘Mississipi Burning’ d’Alan Parker. Il y avait du monde, environ la moitié de la salle était pleine. Quand nous quittâmes le cinéma, il était presque minuit. Je rentrai avec Rodolphe et Arnaud qui vivaient dans des rues voisines à la mienne. Durant le trajet, nous reparlâmes du film en imaginant la ségrégation dans notre ville. On riait avec Rodolphe qui, de peau noire, dit soudainement en imitant un grossier accent créole qu’il n’aurait jamais pu nous fréquenter.
En passant devant la maison, nous devînmes étonnamment silencieux. Son aspect déjà lugubre était encore plus impressionnant la nuit. Le bois de la porte, les fenêtres à moitié cassées se confondaient avec l’effrayante obscurité et transformait la façade en une espèce de gueule béante au regard énucléé. Un frisson parcourut mon corps durant la marche. Tout comme mes acolytes, j’observai dans un profond respect cette maison éloignée par un jardin de mauvaises herbes. J’avançai rapidement lorsque nous entendîmes tout à coup un rire provenant de la maison.
Cela ressemblait au rire d’une petite fille. Elle semblait jouer et s’amuser. Dès lors, nous nous arrêtâmes en se demandant ce qu’elle pouvait faire dans un pareil endroit. On observa la demeure vide à travers la grille rouillée et ouverte. On attendait d’apercevoir cette héroïne, cette gamine courageuse ou stupide qui osa pénétrer ce lieu d’horreur. Mais nous ne vîmes personne s’approcher des fenêtres, de même nous n’aperçûmes aucune lumière. Pourtant les rires étaient présents ainsi que des pas lourds d’un enfant qui ne savait pas courir. Arnaud fut le premier à entrer dans le jardin. Mon sang se remplit d’effroi lorsqu’il se retourna avant de nous dire : « Faut aller voir ! ».
Tout comme Rodolphe, je restai statufié sur le trottoir à se demander pourquoi notre pote prenait autant de risque. Arnaud marcha quelques pas, puis il s’arrêta subitement lorsque le rire devint plus rapide et plus fort. La petite fille semblait tout-à-coup hystérique. De même ses pas sur un plancher résonnèrent dans la nuit devenue entièrement noire suite au passage de quelques nuages cachant aussi bien la lune que les étoiles. J’appelai Arnaud afin de lui demander de revenir. Je prétextai qu’il était en pleine infraction en entrant comme il faisait. Mais, il haussa les épaules et voulut connaitre le fin mot de l’histoire. Nous regardâmes notre ami marcher jusqu’à la porte. Cette dernière n’était pas fermée, alors, il poussa le bois moisi laissant apparaitre à ses yeux ce que nous essayâmes d’imaginer. Je le vis ouvrir la bouche, avoir un sourire. Il ne répondit pas à nos appels et il entra sans se préoccuper de nous.
Après cinq minutes durant lesquelles on attendait bêtement son retour, nous décidâmes de le rejoindre. Pendant ces cinq minutes, le silence avait repris ses droits dans cette maison hantée. On n’entendait ni rire ni pas… ni Arnaud. On se posa de nombreuses questions ; j’espérai qu’il n’eut pas d’accident, Rodolphe souhaita que notre ami soit bien seul. A cette heure, personne ne passa dans la rue. Aucune voiture ne circula, aucun piéton en train de promener son chien. Nous marchâmes donc lentement avec précaution. De temps en temps on appelait d’une voix étouffée Arnaud pour qu’il puisse se montrer à une fenêtre ou à la porte. Mais, à aucun moment, nous n’aperçûmes sa tête blonde.
La porte grande ouverte nous invitait à la pénétrer. Ses ténèbres hypnotisaient tant bien que nous approchâmes intrigués de ne rien voir, on voulait comprendre ce qui attira notre copain dans cette maison. Nous avançâmes prudemment. Rodolphe s’arrêta brusquement. Il était persuadé avoir vu une ombre bouger. Sa peur entra dans mon esprit. J’appelai Arnaud une première fois…une seconde fois. Dès lors, un ricanement de fillette répondit à la place de notre camarade. Je lançai un regard d’angoisse à Rodolphe qui me répondit en se demandant si on n’allait pas plutôt fuir. Puis, Arnaud apparut à une fenêtre du premier étage. Il ne dit rien, il regarda le ciel. Il semblait heureux, il souriait même. Malgré cela, il semblait complètement effacé allant jusqu’à ignorer notre présence. Ensuite, il s’éloigna du bord, retournant dans la noirceur de la maison.
Il fallait que je me décide, que j’aille voir Arnaud. De son côté, Rodolphe n’osait plus bouger. Il ferma la fermeture éclair de son blouson mauve et vert avant d’enfoncer les mains dans les poches. Il vouta son dos comme il fait pour éviter les ennuis au collège. Il respira un grand coup et accepta de me suivre. Il n’y avait aucune lumière dans le hall d’entrée. La maison avait un aspect bourgeois avec son escalier au milieu tandis qu’on pouvait voir une porte de chaque côté. Aucun meuble ne se présentait, en fait c’était entièrement vide. Le plancher recouvert de poussière s’assombrissait en certains endroits signifiant qu’il était surement pourri.
Je sentis le souffle apeuré de Rodolphe sur mon épaule. Il me poussa légèrement afin de voir la même chose. Dès lors, nous entrâmes à notre tour dans un silence sourd, si sourd qu’on n’entendit rien de dehors. Arnaud était à l’étage, alors, nous grimpâmes l’escalier vermoulu. Les marches craquaient sous notre poids. Nous fîmes attention de ne pas nous effondrer avec. Rodolphe appela Arnaud qui ne répondit aucunement. Quatre portes s’offraient à nous. Seulement, toutes les pièces étaient vides ou plutôt pleines de poussières et de toiles d’araignée. La seule chose que nous découvrîmes fut le cadavre momifié d’une corneille et des tas de crottes de rats ou de souris.
Soudain, les rires de la gamines retentirent nous faisant sursauter. Elle était au rez-de-chaussée et courait vers la sortie. Je me précipitai à la fenêtre la plus proche sans la voir. Il n’y avait personne dans le jardin. Un léger vent caressa les pointes des hautes herbes jusqu’à les plier doucement. Rodolphe restait dans le couloir. Il me regardait de ses gros yeux pleins de trouille. Il commençait à regretter notre présence dans ce lieu maudit. Après avoir visité toutes les chambres accessibles, nous descendîmes et en bas de l’escalier, nous réalisâmes que la petite fille était à l’étage. Son rire jovial lézardait les murs aux papiers peints moisis.
Je fus le premier à vouloir partir. Rodolphe suivit mes pas accélérés. Nous sortîmes de la maison avant de jeter un dernier coup d’œil sur la façade. On était certain qu’Arnaud n’était plus dedans, pourtant on ne l’avait pas vu sortir. On se demandait quoi raconter aux parents lorsqu’une voix nous fit tressauter. Il était derrière nous, il attendait simplement qu’on sorte. Son air étonné inquiéta notre esprit, surtout quand il demanda pourquoi nous sommes entrés dans la maison.
« Mais c’est toi qui est entré ! » s’exclama Rodolphe. « Pas du tout ! » répondit-il avant d’ajouter : « C’est vous deux ! Vous êtes entrés et vous m’avez oublié devant la grille. Je pouvais vous appeler et vous n’avez pas répondu. » Il annonça avoir aperçu Rodolphe regarder par la fenêtre, la même fenêtre à laquelle nous l’avions vu. Enfin nous rentrâmes chez nous, perturbés par cette étrange aventure. Pendant le reste du trajet, nous restâmes sur nos positions, moi et Rodolphe certains qu’Arnaud était entré et se moquait de nous. Lui, persuadé que nous l’avions laissé dans la rue et qu’on s’amusait à lui faire peur. Et dans notre querelle, nous oubliâmes la vraie question : Qui était la petite fille qu’on entendit rire?
Et ça, on ne l’a jamais su!
Alex@r60 – septembre 2020
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Les nouveautés de la semaine (20/06/2022)
À la une : Les grandes oubliées : pourquoi l'Histoire a effacé les femmes / Titiou Lecoq
Cote de rangement : HQ 1121 L 264459 / Domaines : Sociologie - Féminisme
"De tout temps, les femmes ont agi. Elles ont régné, écrit, milité, créé, combattu, crié parfois. Et pourtant elles sont pour la plupart absentes des manuels d'histoire.
« On nous a appris que l’histoire avait un sens et que, concernant les femmes, elle allait d’un état de servitude totale vers une libération complète, comme si la marche vers l’égalité était un processus naturel. Ce n’est pas exact. On a travesti les faits. On a effacé celles qui avaient agi, celles qui, dans le passé, avaient gouverné, parlé, dirigé, créé.»
A la préhistoire, les femmes chassaient, au Moyen Âge, elles étaient bâtisseuses de cathédrales ou encore espionnes durant la guerre de Cent Ans ; au XIXe siècle, elles furent journalistes… À chaque époque, elles ont agi, dirigé, créé, gouverné mais une grande partie d’entre elles n’apparaissent pas dans les manuels d’histoire. Dans la lignée des travaux de Michelle Perrot, Titiou Lecoq passe au crible les découvertes les plus récentes. Elle analyse, décortique les mécanismes, s’insurge, s’arrête sur des vies oubliées pour les mettre en lumière. Sa patte mordante donne à cette lecture tout son sel. Les femmes ne se sont jamais tues. Ce livre leur redonne leur voix." - Quatrième de couverture
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Finance
Principles of sustainable finance / Dirk Schoenmaker and Willem Schramade
Cote de rangement : HC 79 .E5 S 264474
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Communication
Ecomedia : key issues / edited by Stephen Rust, Salma Monani and Sean Cubitt
Cote de rangement : P 96 .E57 E 264473
Journalism in the data age / Jingrong Tong
Cote de rangement : PN 4784 .O62 T 264472
News after Trump : journalism's crisis of relevance in a changed media culture / by Matt Carlson, Sue Robinson, Seth C. Lewis
Cote de rangement : PN 4888 C 264465
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Sociologie
Panique identitaire : nouvelles esthétiques de la foire aux identités / Isabelle Barbéris
Cote de rangement : HM 753 B 264456
Mediated death / Johanna Sumiala
Cote de rangement : HQ 1073 S 264467
Gender and social movements / Jo Reger
Cote de rangement : HQ 1075 R 264466
Women and leadership in the European Union / edited by Henriette Müller, Ingeborg Tömmel
Cote de rangement : HQ 1235 .5 W 264471
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Informatique
Edge learning for distributed big data analytics : theory, algorithms, and system design / Guo Song, Zhihao Qu
Cote de rangement : QA 76 .583 S 264470
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Gestion
Compassionate leadership : how to do hard things in a human way / Rasmus Hougaard and Jacqueline Carter
Cote de rangement : HD 57 .7 H 264463
Networks for social impact / Michelle Shumate and Katherine R. Cooper
Cote de rangement : HD 69 .S8 N 264469
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Sciences politiques
Dans la tête de Churchill ou Comment devenir un vrai lion en politique et dans la vie / Daniel Smith
Cote de rangement : DA 566 .9.C5 S 264451
Catalonia : the struggle over independence / Kenneth McRoberts
Cote de rangement : DP 302 M 264464
10 leçons sur les sondages politiques / Alexandre Dézé
Cote de rangement : HM 1236 D 264453
Les voies de la puissance : penser la géopolitique du XXIe siècle / Frédéric Encel
Cote de rangement : JC 319 E 264458
The politics of women's suffrage / edited by Alexandra Hughes-Johnson, Lyndsey Jenkins
Cote de rangement : JN 979 P 264462
La République et les sauveurs / Gérard Grunberg
Cote de rangement : JN 2594 .2 G 264460
Pouvoir et moralité dans les affaires publiques / Phambu Ngoma Binda
Cote de rangement : JQ 3612 N 264457
International relations and political philosophy / Martin Wight
Cote de rangement : JZ 1305 W 264468
Nation & territoires / André Yché
Cote de rangement : JZ 1316 Y 264452
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Économie
https://ils.bib.uclouvain.be/global/documents/3535750
Le prix de nos valeurs : quand nos idéaux se heurtent à nos désirs matériels / Augustin Landier et David Thesmar
Cote de rangement : HC 79 .C6 L 264461
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Environnement
Un monde qui fond / Camille Belsoeur
Cote de rangement : QH 541 .5 B 264455
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Urbanisme
Towards a metropolitan city centre for Brussels / Sofie Vermeulen, Aniss M. Mezoued, Jean-Philippe De Visscher (eds)
Cote de rangement : NA 9210 T 264454
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Tous ces ouvrages sont exposés sur le présentoir des nouveautés de la BSPO. Ceux-ci pourront être empruntés à domicile à partir du 04 juillet 2022.
#Sociologie#Feminisme#Finance#Communication#Informatique#Gestion#SciencesPolitiques#Economie#Environnement#Urbanisme
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Titiou Lecoq : "Tant qu'on ne cherche pas les femmes dans l'Histoire, on ne les trouve pas"
Titiou Lecoq : “Tant qu’on ne cherche pas les femmes dans l’Histoire, on ne les trouve pas”
France inter – Dimanche 19 septembre 2021 La journaliste et romancière est l’invitée d’Eric Delvaux et Carine Bécard pour la parution aux éditions de l’Iconoclaste de son ouvrage “Les grandes oubliées : pourquoi l’histoire a effacé les femmes”. “Beaucoup de choses étaient fausses dans ce qu’on a appris à l’école : on vivait avec l’idée que les femmes s’étaient occupées de la maison et des enfants…
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Lecture d’Indiana
je ne sais pas si tu as lu Indiana
moi, il n'y a pas longtemps que je l'ai lu
c'était l'été dernier
je sais pas trop ce qui m'y a amenée
George, sans doute sa personnalité
une certaine idée du féminisme
en tout cas, j'ai beaucoup pensé à toi en lisant ça
Au début ça m'ennuie… et puis j'accroche un fil,
Comme dit Virginia Woolf à propos de Shakespeare et qui s’applique à n’importe quel auteur, bon auteur
« dès que nous en savons plus sur la vie, il commente ce que nous savons. »
Et tout à coup ça parle de moi
ça parle de toi et moi
de cette histoire ébauchée
que je me suis racontée
surtout depuis que tu m'as laissée
et que je n’ai toujours pas réussi à terminer
mais là, je suis sauvée
Sand va me la raconter
Et ça me fait du bien
je me sens moins seule
et en plus je me dis
que peut-être je saurai la fin
la fin de son histoire
sera la fin de mon histoire
alors voilà
Un homme tombe amoureux d’une femme
Elle s’appelle Indiana
Elle est un peu sauvage
Elle vient d’une île lointaine
Elle est un peu animale
Face à un homme sophistiqué civilisé
il tombe amoureux d’elle
comme ça
par désœuvrement
par divertissement
un peu comme toi je crois
il lui dit de beaux et grands mots
comme tu m'as dit
et elle y croit
comme moi
Il dit
"tu es la femme que j'avais rêvée, la pureté que j'adorais
la chimère qui m’avait toujours fui
l'étoile brillante qui luisait devant moi pour me dire
“marche encore dans cette vie de misère, et le ciel t’enverra un de ses anges pour t’accompagner.”
Bon d’accord, t’étais moins romantique…
Moins lyrique
Tu ne m’as pas d’emblée parlé de mon âme
Mais tu m’as parlé d’énigme
et tu m'as dit quand même
"tu es tout ce dont je rêve"
alors moi j’ai décollé
Bon, c’est un roman de femme
De femme forte
Féministe on peut dire
Et George a eu une bien mauvaise expérience avec son mari
Donc dans le roman les femmes sont
bonnes ou belles ou d'une force insoupçonnée
(c’est tout moi donc)
et les hommes mauvais
ou brutes
ou fades
ou trompeurs
Au choix.
Tu choisis ce que tu préfères Ensuite il y a une embrouille, entre eux, une série d’embrouilles
c’est mal parti pour eux
mais j’espère que ça finira bien
parce que je me figure que la femme fera l'éducation sentimentale de l'homme
Elle l'élèvera à l'amour
Elle lui apprendra ce qu'aimer veut dire
J’espère encore une belle fin, tu vois
Sotte que je suis
Comme si notre histoire n’était pas terminée
Et je me dis qu’en finissant ce roman je saurai mon avenir : happy end ou tragédie
Je serai fixée
Et je mettrai un point à mon histoire
Alors je continue de lire
Ce roman
Qui m’ennuie
légèrement
Ah oui, donc l’embrouille
C’est parce qu’elle croit qu’il a forcé la porte de sa chambre pour la posséder de force.
Elle se sent trahie. Trompée. Elle lui en veut et refuse de le voir désormais.
En fait, mais elle l’ignore, c’est pire que ça
il est venu pour coucher avec sa femme de chambre, qui est sa maîtresse
la servante de l'une est la maîtresse de l'autre
qui est aussi sa meilleure amie au monde, sa sœur de lait
bref,
Elle souffre profondément
Et moi c’est pareil,
tu m'as terriblement déçue
On s’était promis
Et puis plus rien, silence tonitruant
comme Al capone
Je t'en ai voulu.
Je pourrais dire comme elle, « vous avez odieusement abusé des promesses. »
Je t'ai dit
Tu me manques.
Et là rien. Silence
Tu ne m’as pas répondu
Même pas répondu
Comme si je n'existais plus
(vertige)
En fait
tu avais rêvé…
Comment tu disais déjà…
« Tu es tout ce dont je rêve »
tu m'avais rêvée
et puis un jour tu t’es réveillé
Et j'avais disparu
Tu m’avais effacée
Oubliée
mais eux plus tard
Ils se revoient.
Et elle lui en veut
Elle lui fait des reproches.
Elle parle d’amour et de respect « je ne puis oublier l’imprudence de votre conduite envers moi. Le peu de délicatesse d’un projet si romanesque et si coupable m’a fait bien du mal… je me croyais aimée alors !... et vous ne me respectiez même pas ! »
Comme elle je croyais que c’était vrai
Alors que tu étais dans un roman
Et je me suis sentie humiliée
tu ne m'as même pas répondu. Mais la ressemblance va plus loin.
Parce que lorsqu’elle lui dit qu'elle a souffert à cause de lui…
Et elle lui dit, elle avoue son mal, à cause de lui
« Je suis malade en effet, je me sens bien mal, et devant vous, monsieur, j’ai le droit de me plaindre. »
Je t’ai avoué ma douleur
Attendant de la sympathie, de l’empathie
J’attendais je ne sais pas
Quelque chose comme
Mais je n’ai cessé de penser à toi…
quelque chose qui console et répare
Et lui il dit p145
« Indiana ! ne dites pas cela, ne dites pas que je suis l’auteur de vos maux ; car vous me rendriez fou de douleur et de joie. »
Et toi
Quand je t'ai dit
Je n'arrive pas à t'oublier
C’est une torture
Tu as dit " plaisant"
(silence)
Comme si c'était juste plaisant d'être aimé
comme si ça pouvait être juste plaisant
je souffre, c’est plaisant
Tu ne me comprends pas
Et toi, je ne te comprends pas.
C’est peut-être ça un monstre
Quelqu’un de différent, d'étrange à l’extrême
bref, tu m'avais fait du blabla et j'y avais cru
idiote
Je voulais des actes
Je n’ai rien eu
Tu m'as fuie sans cesse
Ce n’était qu’un rêve.
mais lui quand il la voit follement atteinte
Il se met à l’aimer davantage
A l’aimer pour de vrai peut-être
j’espère
je me remets à espérer…
et me sentant encore attachée
tu as un regain d'intérêt pour moi, c’est sûr
Mais je le trouve tiède. Le pire c'est quand je te demande
Pourquoi ce silence
tu réponds « Je ne sais pas. »
Ça veut dire quoi ça ?
Tu t'en fous tellement que tu n'y as pas pensé 2 secondes ?
Tu m'as oubliée en 2 secondes, voilà.
Est-ce possible ?
je ne comprends pas mais à aucun moment je ne mets en doute ta sincérité
Tu me dis
Je ne sais pas et j’entends je m’en fous
C'est bien la pire de mes hypothèses qui se confirme.
Tu n'es pas tiède et mou mais vide
Oubliée
Est-ce possible de m’oublier, moi ?
après les aveux que nous nous sommes faits ?
Indiana
Quand il revient vers elle
Elle lui dit qu'elle ne veut pas d'un amour tiède
« savez-vous ce que c’est qu’aimer une femme comme moi ? Non, vous ne le savez pas. vous avez cru qu’il s’agissait de satisfaire au caprice d’un jour. Vous avez jugé de mon cœur par tous les cœurs blasés où vous avez exercé jusqu’ici votre empire éphémère… je ne donnerai pas mon cœur en échange d’un amour flétri et ruiné, mon amour enthousiaste pour un amour tiède, ma vie tout entière, en échange d’un jour rapide ! »
Bon, c’est quand même George Sand qui écrit, celle qu’aimèrent Musset et Chopin…
J'ai pensé ça exactement. Je ne veux pas de quelque chose de tiède, je ne veux pas du réchauffé
Mais je ne l'ai pas dit
J’étais tellement déçue
Ce que tu disais était devenu creux, banal, mou, fade, sans consistance
Que j’ai pensé que tu ne méritais même pas deux mots de plus
Avant tu me fascinais
A présent tu m'indifférais
le pire de tout
Toute ta mollesse, ta lâcheté m'est apparue
Lipidique même, ventru
Je t’ai vu ventru
Tu m’as demandé ce que j’avais fait tout ce temps
Je t’ai dit
c’était un truc pas commun
une sorte d’Odyssée
et ta réaction m'a tellement déçue encore
tu as dit un mot tellement banal
et un seul mot
alors que j'en attendais mille un million des milliards
...
Tu ne sais pas que j'ai horreur des gens qui disent ce mot
et là c'était vraiment mal choisi
je me suis demandé si tu avais seulement lu mon message ?
Toi que je trouvais si intelligent, brillant, perspicace,
j'avais même l'impression que tu me comprenais
En fait j'ai rêvé.
Et là j’ai pensé c’est terminé.
Et puis…
Au fil des jours
Je me suis dit
S’il veut me reconquérir il lui faudrait du désir et de la volonté
beaucoup
J’ai commencé à envisager un retour…
Mais tu étais devenu il
il devrait faire ses preuves, comme l’amant d’Indiana
Elle dit qu'elle veut tout.
Moi aussi je lui avais dit ça dès le début, il n’a pas dû retenir
elle dit
Quand j'aime c'est à la folie
Il faudrait tout sacrifier pour moi
Non, je ne l’ai peut-être pas dit
Est-ce que ça se dit ?
Elle dit
Savez-vous ce que c'est qu'aimer une femme comme moi ?
il l'ignore
il croit que je
un personnage
une image
mouvante elle dit tout l'absolu de l'amour qu'elle exige.
Elle dit « il faut m’aimer sans partage, sans retour, sans réserve ; il faut être prêt à me sacrifier tout, fortune, réputation, devoir, affaires, principes, famille, tout monsieur parce que je mettrai le même dévouement dans la balance et que je la veux égale. »
Moi ce que j'ai dit dès le début
C’est
Et je m’en souviens très bien
Je veux Tout
Et je n’ai pas changé d’avis
Et je trouve bien peu de monde à me suivre sur ce chemin
C’est sûr
Il lui refait du blabla
comme quoi il l'adore
elle est un ange....
Il lui dit qu'il n'aime pas que son cul mais son âme aussi...
il lui dit quelque chose de très beau p 148
« n’ai -je pas lu toute l’histoire de votre cœur dans le premier de vos regards qui vint tomber sur moi ? »
Genre on se comprend
instinctivement
Toi aussi tu m’as parlé de mon regard, avant de descendre plus bas le tien.
Elle dit
N'espérez pas émouvoir ma vanité. J'ai longtemps été embarrassée qu'on aime mon cul d'abord
et j'ai exigé qu'on aime mon esprit
Avec toi c'était différent. Ça m’amusait
Ça me plaisait
Une histoire d’amour ça commence toujours par une attirance physique
tu t'en fous de mon esprit et j'ai bien aimé ça
juste mon cul ça m’allait
et puis ça m'a manqué que tu ne t'intéresses pas à mon esprit
En fait il me manquait plein de choses avec toi
Maintenant tu m'as blessée et même mon cul n’irait pas vers toi
De toute façon je ne me trouve plus belle aujourd’hui
Comme Indiana
Qui est laide quand elle est malheureuse mal-aimée
Et redevient jolie quand elle se sent aimée
Et qu’elle aime
« rieuse et folâtre, elle semblait maintenant avoir 14 ans »
Voilà où j'en étais de ma lecture égotiste
Je tournais un peu en rond
L’ennui me reprenait
C’est un roman d’un autre temps
Que j’aurais peut-être dû lire à quatorze ans
Quoi que
Je me trouve suffisamment marquée par le romantisme comme ça
Non
Pas à 14 ans
Et tout à coup il est question de cheval
De monture
Son ami achète à son amant un cheval, pour lui offrir.
Le mari est-il jaloux…. Je ne sais plus s’il est au courant…
C’est drôle cet échange de monture entre l’amant et l’ami qui en fait est amoureux transi.
On sent bien qu'il y a un sens caché
une dimension sexuelle grosse comme un camion
j’aime bien parfois ce qui est gros comme un camion
elle dit à son amant
« que je suis heureuse ! il semble que ce bon Ralph ait deviné le présent qui pouvait m’être le plus précieux.
Ben oui, Ralph, c’est l’âme sœur, il sait ce dont elle a besoin.
« et vous Raymon, n’êtes vous pas heureux aussi de voir le cheval que vous montiez passer entre mes mains ? »
Il n'a pas l'air heureux qu'elle prenne les choses en main, entre ses cuisses .
Et alors
elle devient virile quand elle monte, furieuse même.
Chasseresse
une femme forte
Elle monte comme on baise
Avec désir
« Ses yeux et ses joues s'animèrent. Le gonflement de ses narines trahit je ne sais quel sentiment de terreur ou de plaisir et tout à coup pressant avec ardeur les flancs de son cheval, elle s’élança sur les traces de Ralph. Raymon ignorait que la chasse était la seule passion que Ralph et Indiana eussent en commun. Il ne se doutait pas non plus que dans cette femme si frêle résidât un courage plus que masculin, une sorte d’intrépidité délirante…les fibres délicates d’Indiana appelaient surtout les bruits, le mouvement rapide et l’émotion de la chasse, cette image abrégée de la guerre avec ses fatigues, ses ruses, ses calculs, ses combats et ses chances.sa vie morne et rongée d’ennui avait besoin de ces excitations. »
De la chasse à la guerre, de la chasse à l’amour, de la guerre à l’amour il n’y a qu’un pas.
Et l’amant potentiel « fut effrayé de la voir courir ainsi, se livrant sans peur à la fougue de ce cheval qu’elle connaissait à peine… franchir les fossés sans hésitation, se hasarder avec confiance dans les terrains mouvants »
Une femme qui se jette ainsi dans l’inconnu…
bref
"Raymon se sentit épouvanté de tout ce qu'un esprit si intrépide promettait de hardiesse et de ténacité en amour."
Raymon préférait la femme sur le point de mourir. Cette femme intrépide ne lui plaît guère. après ça Bing le mari se casse une jambe. Bien pratique ce truc de la romancière qui veut se débarrasser de son mari.
Et tout est ouvert à nouveau.
Ensuite son mari l’oppresse, la force à le suivre, alors elle quitte son mari, en fait mourant mais elle ne le sait pas.
Elle rejoint son amant qui entre temps s’est marié.
Homme de peu de foi
Homme de peu de feu
Bon alors là c’est mort.
Adieu
Fin
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“Premières de corvée” : le livre qui donne la parole aux travailleuses domestiques
En France, elles sont des centaines de milliers à travailler en tant que femmes de ménage ou gardes d’enfants pour des familles aisées. Ces femmes de l’ombre, souvent immigrées, ont choisi ce métier par nécessité. Si ces invisibles rendent la vie de famille plus simple dans de nombreux foyers, la précarité de leur travail est ignorée. Rencontre avec Timothée de Rauglaudre, journaliste et auteur de Premières de corvée, un livre qui leur donne enfin la parole.
Le travail domestique est-il un bastion inconnu de la lutte des classes ?
Thimothée de Rauglaudre - J’utilise le terme de “lutte des classes à domicile” car en France, il n’y a pas de logique de confrontation dans ce secteur. En revanche, on peut parler de lutte des classes car deux univers opposés se retrouvent face à face. D’un côté, des familles plutôt bourgeoises, plutôt blanches, habitantes des centres-villes et des beaux quartiers ; de l’autre, ces femmes, souvent d’origine immigrée qui, par le biais de ces emplois-là, s’enfoncent dans la précarité et se retrouvent pour une majorité sous le seuil de pauvreté.
Pourquoi les travailleuses domestiques ont-elles toujours été oubliées des luttes sociales ?
C’est un travail qui isole, ce qui empêche une mobilisation collective. Leur invisibilité s’explique aussi par les caractéristiques qu’elles rassemblent : ce sont des femmes - entre 90 et 100 % de ces emplois -, souvent issues de l’immigration - qu’elle soit de première ou de deuxième génération -, et habitantes des quartiers populaires.
Ces femmes sont-elles aussi les grandes oubliées du féminisme ?
Le rôle des travailleuses domestiques dans l’ascension sociale des femmes bourgeoises a en effet été effacé de l’histoire du féminisme. Historiquement, afin que certaines femmes accèdent à des postes à responsabilités, les tâches domestiques ont été déléguées à d’autres femmes, plus pauvres et moins éduquées. Aux origines, il y avait un bras de fer entre les féministes qui prenaient en compte la lutte des classes et les féministes libérales qui voulaient utiliser le capitalisme pour s’émanciper. C’est ce féminisme libéral qui a permis à toute une partie des femmes de grimper dans l’échelle sociale. Mais aujourd’hui, le féminisme dominant est coupé de la question sociale : pour les femmes vivant dans la précarité, ce féminisme-là n’est pas perçu comme un outil d’émancipation parce qu’il s’est allié au capitalisme, qui est la source de leurs maux.
“Plusieurs chercheur·se·s ont montré que même avec l’emploi d’une travailleuse domestique, l’inégalité de charge dans le couple reste identique.”
Dans votre livre, on découvre que la France n’a pas ratifié la convention 189 de l’Organisation Internationale du Travail, qui vise à protéger les travailleur·se·s domestiques. Pourquoi ?
Cette convention non-contraignante mentionne l’accès à la santé au travail. Si la France s’engageait à mieux protéger la santé des travailleuses domestiques, il faudrait, par exemple, revenir sur le mouvement d’allègement de la médecine du travail, qui va de pair avec la libéralisation du marché de l’emploi. Pour les travailleuses domestiques, la santé au travail est pourtant centrale : elles souffrent de problèmes de dos ou du syndrome du canal carpien, propre à de nombreuses professions féminisées, et inhalent régulièrement des produits chimiques. En règle générale, la pénibilité des emplois féminins est beaucoup moins reconnue par les autorités.
Malgré leur précarité, ces emplois ont été encouragés par les pouvoirs publics depuis plusieurs décennies. Pourquoi ?
Depuis les années 90, la France a adopté un modèle particulier, décidé sous l’influence de la Fédération des particuliers employeurs de France (FEPEM). Il existe une niche fiscale - qui coûte plus de 4 milliards d’euros par an - permettant à un employeur de ne payer que 50 % du salaire de son employé à domicile. Derrière ces mesures, il y a la promesse de création d’emplois et celle d’une émancipation des femmes grâce aux travailleuses domestiques. Ces emplois seraient à la fois une solution contre le chômage et un outil d’égalité. Or, plusieurs chercheur·se·s ont montré que les promesses de création d’emplois n’avaient pas été atteintes - ces mesures ayant plutôt converti des emplois au noir en emplois légaux - et que même avec l’emploi d’une travailleuse domestique, l’inégalité de charge dans le couple reste identique.
Quelles sont les solutions pour que ces femmes soient davantage entendues ?
Il faut leur donner une parole médiatique. Et chaque mouvement d’émancipation - politique, associatif, syndical - doit intégrer la question domestique à ses combats. Pour qu’on arrête d’ignorer le problème.
Cet article a été intialement publié sur Cheek Magazine.
Propos recueillis par Célia Mebroukine
Premières de corvée, Timothée de Rauglaudre, LGM Éditions.
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INTERVIEW QUEER OF COLORS #1 - ANNIA / Artiste Afro-Feministe
Credit Photo : Emilie Sbmoy
Annia Drawing est une artiste afro-féministe, elle est fascinée depuis toujours par la question du manque de représentation et de transmission des figures noires.
Ce manque flagrant a provoqué en elle une colère créatrice et une envie de développer un univers bien à elle avec des îles, des personnages puissants où vivrait un imaginaire sans les limites imposées par notre société actuelle sans cet héritage caché douloureux à porter et à accepter. Son but artistique est de montrer le processus d’une réelle obsession pour les traces, celles de ses ancêtres ou celles à transmettre avec ce système codifié connu des personnes noires pour ne pas être effacées et oubliées par l’histoire.
Tout cette motivation lui a permis d’obtenir le DNSEP à l’Ecole supérieur d’art d’Avignon, ainsi qu’un master « Critical,Curatorial,Cybermedia » de la Haute Ecole d’Art et Design à Genève où elle menait une recherche et un postulat sur l’imaginaire et la pratique du dessin.
Tout ceci continue de faire naitre en elle l’idée d’un monde où elle développerait différentes représentations afro-futuristes avec l’unique volonté de dévoiler la diversité des femmes noires.
« Depuis quelques temps je construis une exposition militante « Je ne suis pas un déguisement » où je représente des femme noires, avec beaucoup de « Fantasy et d’empowerement» que j’appelle Afrospirits. Ce sont des femmes fortes, puissantes et mystiques qui abritent en elle des univers et des messages forts. »
Cette exposition « Je ne suis pas un déguisement » sera visible du 24 au 26 mai à la Galerie Espace Canopy à Paris.
Premier portrait de la série dédiée aux Queer of Colors sur le site de Support Your Local Girl Gang.... ♀️✊🏾Annia a répondu a notre interview !
Peux-tu nous raconter ton parcours et tes activités ?
Aujourd’hui je dessine et je peins avec l’envie de porter une réflexion critique sur les « imaginaires » existants. Je crois qu’ils existent des imaginaires dominants (Mainstream, Media de masse, propagande publicitaire et politique) qui sont toxiques et des imaginaires dominés qui méritent d’être protégés comme « les imaginaire intimes ». Pour ma part et en termes d’imaginaire, je travaille à l’élaboration d’une imagerie qui questionne le sexisme, le racisme et qui j’espère apporte beaucoup à ceux qui rentrent dans mon univers
Quand es-tu tombée dans l’art ? Te souviens-tu de tes premiers dessins ?
Le premier dessin dont je me souviens est celui une fleur que j’ai dessiné avec une craie sur un tableau à Ouagadougou.
J’étais fière, j ‘avais trouvé cette expérience belle et c’est l ‘un de mes précieux souvenirs d’enfance. Ensuite j’ai eu beaucoup de chance de grandir dans une famille avec un goût pour l’artisanat et la peinture. Quand je suis arrivée en France j’ai du suivre des cours d’orthophonistes, par contraste il m’a semblé alors que le dessin était vraiment un espace de liberté pour la pensée et l’expression. C’est une sorte de langue de l’esprit universel. Il n’y a pas de problèmes de syntaxe ou de grammaire, on écrit à la fois l’espace, le temps et la perception. Et plus qu’un espace de refuge, c’est devenu mon expression - j’ai toujours été touchée par les images, c’est ma façon de regarder et de comprendre « ce qui m'entoure».
As-tu un projet artistique qui serait comme un fil rouge dans ton travail ?
Je n ‘ai pas de projet artistique comme fil rouge - Ce sont mes sujets et ma colère qui le sont. Les dissonances que j’observe et mon envie de montrer une réalité plus juste ou plus belle m’amène à dessiner. Une envie de rêver d’autre choses, de d’autres possibles pour d’autres regards. Dans toutes mes créations il est question de féminisme et de réécriture d’un imaginaire à l’encontre de certaines perceptions entendues. Donc pour résumer j'ai plusieurs univers artistiques mais la source créatrice reste la même. Y a-t-il des artistes qui ont compté dans ta carrière ?
Autant que des artistes, des penseurs et des personnes de mon entourage… Bell hook, Angela Davis, Noam Chomsky, Oscar Wilde, Aretha Franklin, James Barrie, E.T Hall, Séverine Bourgeois, Nicole Murman. On parle souvent de racisme et de la misogynie dans l’art. Te sens-tu investie d’un rôle par rapport à ça ?
Comme le dit Fanon dans son livre Les damnés de la terre (1961) : "Chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir." J’espère avoir trouvé la mienne, en défendant ce que je crois et en faisant ce que j’aime. Alors en tant que femme, en tant que métisse, je combats l’« opacité » de ma condition, de mes peurs, de mes agressions avec les outils que je dispose. Bien sur le racisme, bien sur la misogynie mais aussi toutes les violences et les injustices qui sont d’imposer à autrui ce qu’il doit être et ce qu’il doit faire.
Tes artistes racisé-e-s préférées en ce moment ? Ton artiste féminine racisée préférée ? Mary Sibande, Janelle Monae, Viola Davis… en ce moment.
Comment est venue l’idée de ton exposition avec Diivine ?
C’est l’histoire d’un coup de cœur réciproque sur les réseaux sociaux. Pierette Pyram, présidente des Diivines* m’a invité sur Paris après avoir découvert mon travail - Elle a cœur d’encourager et de faire connaitre des artistes Afro-caribéennes - Une vraie rencontre, virtuelle et incroyable, qui a pris vie car nous sommes en résonance dans nos luttes et nos actions.
La série « Je ne suis pas un déguisement » est née en réaction des problèmes identitaires que les femmes noires subissent, de leurs cheveux à leurs couleurs de peaux. Suite à une Blackface à Lyon intitulée "Queen Banania" où l’auteur avait mis un os dans une perruque afro, où mon indignation m’a amené à lui écrire ces mots "Je ne suis pas un déguisement". J’ai décidé de prendre mes pinceaux. Loin de l’héritage coloniale, je présente un imaginaire habité par des femmes noires, afro-futuristes et Afro-roots, dont les chevelures abritent une signature, des mondes, des histoires- Réaffirmer le fait que nos cheveux sont notre intimité que l’on peut y trouver beaucoup de choses sauf un os. S’affranchir des représentations, exister comme on décide de l’être sans être stéréotypée, objectivée, jugée. Être souverain et libre dans son existence, c’est - il me semble - l’enjeu de nos actions communes avec Les Diivines et le message de ma démarche artistique. Peux-tu nous raconter l’histoire du dessin qui est présent sur les badges et les cartes postales ?
J’ai illustré une affiche pour les séances de projections qu’organise L’association les Diivines. Je me suis inspirée du film "Rafiki" c’est pourquoi l’un des personnages a les cheveux roses, c’est un gros clin d’œil. Pierrette m’avait fait part de l’envie de faire apparaitre le drapeau symbolique.
Que penses-tu de la scène artistique et évènements des personnes afro-caribéennes ? En quoi est-ce important d’appuyer cette visibilité et de promouvoir la culture des personnes afro-caribéennes ? En quoi est-ce important d’appuyer cette visibilité et de promouvoir la culture lgbt et queer racisés ? Peux-tu nous citer quelques artistes lgbt+ racisés qui t’inspirent ?
Promouvoir les imaginaires intimes, les expressions et les singularités de chacun.e.s est un enjeu important et capital. Il y a beaucoup d’artistes afro-caribéennes incroyables avec des messages forts, j’en découvre tous les jours. Il faut encourager cette visibilité, ouvrir les regards, il en va pour moi de notre hygiène sensible et intellectuelle pour vivre ensemble et combattre le conformisme politique qui nous est imposé. Et pour citer quelques artistes lgbt+ racisés : Je suis envoutée par le travail incroyable et remarquable de Zanele Muholi et le style affirmé de Asaph Luccas que j’ai découvert il y a peu … Une punchline / devise ?
« - Alors soufflez vents, venez naufrages que nous puissions mourir sous le harnais du combattant ! ». C’est un peu guerrier, c’est de Shakespeare (Macbeth) mais j’adore cette réplique. Je le traduis comme le fait de tenter le tout pour le tout pour ses rêves, sa liberté, ses projets, malgré les obstacles sinon c’est renoncer à exister. Avoir le courage de ne pas avoir peur de faillir pour son existence. Il y a beaucoup à en dire …. Quels sont les projets actuels et à venir ? Tes prochains évènements ?
Je vais tenter de continuer à travailler la représentativité de la femme noire dans le monde de la Fantasy. Parfois sur Facebook, des personnes m’écrivent en me demandant si je peux dessiner des fées, des sirènes, des princesses ou des sorcières : noires. Cela parait bête mais il y a une vraie absence de représentativité dans certains univers. Parfois ceux sont des mamans qui me racontent les discriminations que subissent leurs enfants et je tente de répondre à ces demandes avec des illustrations fortes et positives. Pour l’instant je ne peux pas m’engager sur toutes les demandes que je reçois. Les réalités financières priorisent certaines illustrations à mon grand regret. C'est pourquoi je pense me lancer dans la création d’images libres de droits pour les personnes qui souhaitent soutenir la conception de certaines images militantes ... Je suis en train de mettre ceci en place tout ceci. Pour ma prochaine exposition avec les Afrospirits, elle sera autour de la figure de la « sirène » en lien avec l’histoire noire et l’écologie - oui j’ose cette association d'idée même si cela peut paraitre un peu bizarre - J'hésite encore sur le titre " Sirènes noires" Que penses-tu de Support your local girl gang ? Pour être sincère je ne connaissais pas. Et je me ferai un plaisir d’en parler autour de moi. Je trouve ce genre de média très important. Bénéfique d’une part, engagée et clairement nécessaire.
👩🏿🎤L'association Diivineslgbtqi+ Visibilité et Représentativité AFRO-CARÏBÉENNES lgbtqi+ vous prépare pour ce week-end une Diivine Exposition nommée "JE NE SUIS PAS UN DÉGUISEMENT" de l'artiste-artiviste ANNIA DRAWING.
*L'association Diivineslgbtqi+ Visibilité et Représentativité AFRO-CARÏBÉENNES lgbtqi+ a pour vocation la Visibilité et Représentativité Afro-Carïbéennes, Afrodescendantes, racisées LGBTQI+ et principalement lesbiennes. Elle Propose des événements engagés cultures/festifs. L'association est naturellement engagée au sein des luttes intersectionnelles. les Diivineslgbtqi+ sont présent.Es dans les manifestations, contre le racisme, antivalidisme, les lgbtqiphobies et notamment la Lesbophobie, Paré Yot, Pou Vinni - FIEREMENT DIIVINEMENT NOTRE.
👩🏿🎤Cette exposition est telle que les témoignages percutants du collectives des atrices du livre "NOIRE N'EST PAS MON MÉTIER" nos partenaires officielles diivines, 21juin 2018 Ensemble pour notre Diivine FÊTE DES FIERTÉS AFRO-CARÏBÉENNES GIBUS.👌🏾
👩🏿🎤ANNIA dénonce ici le BLACKFACE à LYON. Apportons lui ce week-end du 24/25/26 mai notre soutien et détermination a lutter contre les Lgbtqiphobies, le Racisme, la systémique colonialiste patriarcale et misogynie. #27avril #10mai #17mai #23mai #29juin Statuant les actes, demandandons légitime réparation.🌍
👩🏿🎤Diivineslgbtqi+ vous attends nombreux.ses durant ces 3 Jours, pour venir la rencontrer et partager avec des militantes Diivineslgbtqi+ une interraction aux valeurs de l'association. Vernissage avec l'artiste et apéritif dinatoire, accras et planteur apéro officiels diivineslgbtqi+ ce vendredi 24 mai à partir de 18H . 19 rue Pajol 75020 PARIS 18ÈME, ON AIME, on le dit , on like, on partage et on vient.💃🏿🏳️🌈✊🏾
Annia Drawing Facebook - Instagram www.afrospirit.art
DSTA - Support Your Local Girl Gang
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Fanon hier, Fanon aujourd'hui : Regards croisés Fanon yesterday, Fanon today: converging views ENGLISH VERSION BELOW
La Genèse du projet
L’idée d’un documentaire sur Frantz Fanon a émergé début 2015, quelques mois avant le 90eme anniversaire de sa naissance, à l’occasion d’une rencontre à Paris avec la Fondation Frantz Fanon . Cette idée a été nourrie par la disponibilité d’archives et de quelques interviews brutes de personnalités ayant connu Frantz Fanon. Ces interviews originales n’ayant jamais fait l’objet de diffusions antérieures.
Frantz Fanon
On sort de la lecture de sa bibliographie avec une réelle frustration . La brièveté de l'existence de Frantz Fanon et ses accomplissements nous donnent un soupçon de ce que son œuvre et sa pensée auraient pu être s'il avait vécu quelques années, quelques décennies de plus.
Comment ne pas regretter ce temps qui a manqué à ce visionnaire généreux, ce qu'il aurait pu produire. Combien ce regard nous manque aujourd'hui, mais sa clarté demeure intacte tout comme la puissance de l’analyse. La pensée de Fanon reste omniprésente dans toute son incandescence dans l’actualité des luttes pour la liberté et la désaliénation de l’humanité.
Présentation du film
Fanon émerge de ces témoignages comme un être vivant sans autre certitude que celles de la désaliénation et de la liberté. Loin des idées reçues, Fanon apparait dans ses dimensions les plus humaines et les plus politiques : nuancé, radical et mesuré.
Nous avons eu la chance de rencontrer et d’échanger avec des femmes et des hommes qui ont croisé Frantz Fanon, qui ont eu de longues conversations avec lui. Aucun de celles et ceux qui ont eu ces moments de partage avec Fanon n’a oublié l’homme et la passion qui l’habitait. Ces regards humains, sensibles et très divers esquissent les contours vivants d’une personnalité complexe, riche, nourrie de contradictions mais lucide et l’esprit toujours en éveil. Ces évocations permettent de brosser le portrait d’un homme engagé, vibrant à mille lieues de l’embaumement ou de l’iconification que les hagiographies finissent par produire. « O mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge »
Ousmane DAN GALADIMA : Membre du mouvement Sawaba au Niger. Il joint le FLN lors de l'ouverture du Front Sud à la frontière malienne où il rencontrera Frantz Fanon. Ils se rencontrent régulièrement à Accra au Ghana.
Lilian KESTELOOT : Ancienne professeure à l' UCAD (Université Cheikh Anta Diop) et ancienne directrice de l'IFAN (Institut Fondamental d'Afrique noire) de DAKAR. Elle rencontre Frantz Fanon lors du deuxième Congrès des écrivains et artistes noirs à Rome en 1959 et partage de longues discussions avec lui.
Marie-Jeanne MANUELLAN : Assistante sociale au CNPJ de l'hôpital Charles Nicolles de Tunis. Elle Travaille avec Frantz Fanon, devient une amie de la famille. Elle tape à la machine à écrire plusieurs livres sous sa dictée.
Abdelhamid MEHRI : Ancien Ministre du GPRA en exil à Tunis de 1958 à 1961. Il rencontre Fanon à Blida et le retrouve à Tunis quelques années plus tard dans le cadre de leurs activités militantes.
Jacques LADSOUS : Ancien résistant et éducateur au CEMEA (Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Éducation Active) de Chréa, près de Blida en Algérie. Il rencontre régulièrement Frantz Fanon dans le cadre de leurs activités professionnelles et se lient d’amitié.
Arnoldo PALACIOS : Écrivain engagé colombien, rencontre Frantz Fanon lors du deuxième congrès des écrivains et artistes noirs à Rome en 1959.
Pourquoi Fanon aujourd’hui : Les analyses de Fanon tant sur le racisme que sur la décolonisation et les évolutions post-indépendances des pays libérés du colonialisme apparaissent aujourd’hui dans toute leur pertinence. Que ce soit en Occident où l’approfondissement de la crise générale du capitalisme mondialisé libère des forces que l’on croyait reléguées dans les poubelles de l’histoire ou dans ce qui se nommait hier le tiers-monde ou des dictatures absurdes ont effacés le leg des insurrections libératrices.
« Le gouvernement national, s’il veut être national, doit gouverner par le peuple et pour le peuple, pour les déshérités et par les déshérités. Aucun leader quelle que soit sa valeur ne peut se substituer à la volonté populaire et le gouvernement national doit, avant de se préoccuper de prestige international, redonner dignité à chaque citoyen, meubler les cerveaux, emplir les yeux de choses humaines, développer un panorama humain parce qu’habité par des hommes conscients et souverains. » CHAPITRE 3 Les Damnés de la Terre, 1961, rééd., La Découverte, 2002
Fanon sans jamais verser dans le dogme ou une théorisation rigide apporte un regard toujours novateur sur la jonction des luttes politiques et la désaliénation des individus. C’est sans doute à ces différents égards que le renouveau de l’intérêt pour les œuvres de ce grand militant panafricain de la libération de l’Algérie, ce résistant français et ce psychiatre martiniquais. Fanon retrouve toute son originalité dans le contexte des luttes antiracistes et postcoloniales dans un monde ou la contre-révolution néoconservatrice impose un ordre global sanglant et radicalement inégalitaire. « Ne payons pas de tribut à l’Europe en créant des états, des institutions et des sociétés qui s'en inspirent. L'humanité attend autre chose que cette imitation caricaturale et dans l'ensemble obscène. Si nous voulons transformer l'Afrique en une nouvelle Europe, l'Amérique en une nouvelle Europe, alors confions à des Européens les destinées de nos pays. Ils sauront mieux faire que les mieux doués d'entre nous. Mais si nous voulons que l'humanité avance d'un cran, si nous voulons la porter à un niveau différent de celui où l'Europe l'a manifestée, alors il faut inventer, il faut découvrir. Si nous voulons répondre à l'attente de nos peuples, il faut chercher ailleurs qu'en Europe. Davantage, si nous voulons répondre à l'attente des Européens, il ne faut pas leur renvoyer une image, même idéale, de leur société et de leur pensée pour lesquelles ils éprouvent épisodiquement une immense nausée. Pour l'Europe, pour nous mêmes et pour l'humanité, camarade, il faut faire peau neuve, développer une pensée neuve, tenter de mettre sur pied un homme neuf. » Conclusion de Les Damnés de la Terre, 1961, rééd., La Découverte, 2002
Etat des lieux : les 26 minutes base d’un documentaire plus long
Tenu par des délais réduits et sans autre budget qu’une dotation de 5000 euros (dont trois milles euros de la Fondation Frantz Fanon et deux milles du réalisateur, une ébauche de 26 minutes a été préparée pour le 9 décembre 2015 et a été projetée à l’Institut du Monde Arabe lors de la première journée des Rencontres sur Frantz Fanon.
Le parti-pris méthodologique a consisté à présenter les différents aspects de la vie professionnelle et politique de Fanon uniquement à travers le regard de ceux qui l’ont connu au cours des différentes phases de sa brève existence.
Pourquoi cette extension ?
Réalisé avec des moyens rudimentaires dans des délais très réduits, ce très court métrage a néanmoins rencontré un public intéressé et qui a exprimé une frustration certaine devant la brièveté des interventions et du film en général. Le film a été applaudi mais beaucoup de spectateurs ont souhaité qu’il soit plus exhaustif. Nous disposons de nombreuses heures d’enregistrement de témoins qui ont côtoyé Fanon à différentes étapes de sa vie et dans les moments les plus exaltants comme les plus incertains. Enrichir le film préexistant en développant les aspects les plus révélateurs de ces entretiens tout en illustrant les diverses phases historiques contribuerait certainement à mieux faire connaître l’homme et à appréhender son œuvre avec davantage de précision et de profondeur. Soit un documentaire de 52 minutes.
Pourquoi le financer ?
Trois voyages ont été effectués en Algérie, en Tunisie et au Niger afin de réaliser interviews, plans de coupe et prises de contacts. Tout cela s'est effectué en auto production par la Fondation Frantz Fanon et le réalisateur en fonds personnels. Votre participation est aujourd'hui sollicitée pour la dernière ligne droite menant à la post-production : achats d'images d'archives, montage, étalonnage, mixage, création du Master de diffusion (DCP), édition de DVD et support de communication.
Détail du budget « Fanon hier, Fanon aujourd'hui : Regards croisé » de 11 000€
L’achat d'images d'archives avec les frais de déplacements à l'étranger compris.
Le Montage
L’étalonnage cinéma et le mixage son : étapes indispensables de la post-production. L'étalonnage consiste à régler la luminosité et les couleurs des différents plans du film et des différentes caméras pour les harmoniser. Au mixage tous les réglages des sons du film ont lieu, afin de les harmoniser. On y incorpore la musique et des sons d’ambiance. Dans les deux cas, cela nécessite la location d’une salle équipée d’un certain type de matériel et le travail de professionnels. Une fois ces deux étapes achevées, il est indispensable d'obtenir une sortie sur un Master DCP (Digital Cinema Package) , format de diffusion des salles de cinéma.
Le sous titrage en anglais, espagnol et arabe
Création de DVD et affiches
Que ferons nous de votre argent si la collecte dépasse 11000€ ? Au-delà de 11000 €, vos dons permettront de remplacer quelques équipements techniques utilisés lors de la prise de vue documentaire (camera, ordinateur ...) et être prêts pour de nouveaux projets!
Présentation de l'équipe
Réalisation : Hassane Mezine
Images et sons :
Hassane Mezine
Saïd Mekki
Diana Paola Gómez Mateus
Tomislav Jancar
Montage : -Oriane Brun-Moschetti
Traduction français/anglais : Fatimata Vetu
HASSANE MEZINE Hassane Mezine, Photographe professionnel est né en 1972. Après un passage à l'AFP photo et France soir, il devient photographe Freelance. Il est également formateur en photographie numérique et multimédias à Paris. Il suit l'actualité sociale en France et à l'étranger. En 2004 il enrichit son expérience de photographe sur le tournage du film «Algérie Tours/Détours» de Leila Morouche et Oriane Brun, en compagnie de René Vautier, l'indomptable cinéaste anti colonial. Cette expérience sera un tournant photographique. En 2016 il travaille au Niger sur le tournage de la série «Delou» en langue hausa en 52 épisodes en tant que Directeur de la photo. En 2015 il entame la réalisation de son premier documentaire vidéo sur Frantz Fanon.
LA FONDATION FRANTZ FANON La Fondation Frantz Fanon entend rester fidèle aux valeurs et aux formes d’engagement qui ont marqué la vie de Frantz Fanon, à sa liberté de propos et à sa rébellion contre le colonialisme sous toutes ses formes. Elle sera à son image, multidimensionnelle en étant :
Un lieu de mémoire, d’archives et d’édition
Un lieu de rencontre et de réflexion
Un lieu de partage et de construction de solidarité
Un lieu de formation, d’éducation populaire et d’information
Un lieu de résistance et de proposition
FRANTZ FANON EN QUELQUES REPÈRES
Né en 1926 et mort en 1961, Frantz Fanon n'a vécu que 36 ans. Pour beaucoup il est l'homme d'un seul combat universel et de deux livres. Pourtant sa vie tumultueuse est riche de rencontres et de découvertes. Son engagement, c'est la liberté et l'émancipation des hommes. Ses deux livres : Peau noire, masques blancs écrit en 1952 et Les damnés de la Terre écrit peu de temps avant sa mort en 1961.
C'est l'histoire d'un homme qui très tôt se rebelle contre l’injustice. Très jeune, il refuse le fascisme, quitte sa Martinique natale en 1943 et rejoint les Forces Françaises libres. En combattant le nazisme en Europe il rencontre dans toute sa brutalité le racisme de ceux qu’il croyait libérer. Dans une lettre à ses parents il relate sa stupéfaction de découvrir le racisme et l’ingratitude blanche, il avoue avec amertume s’être trompé de combat.
En 1947, Fanon entame des études de médecine à Lyon. Il fréquente également les cours de philosophie à l’université. Il se familiarise ainsi avec les débats intellectuels de l’époque et rencontre la pensée politique et contemporaine, de Marx à Merleau-Ponty, de Freud à Sartre. Sa thèse de doctorat devait être initialement son œuvre première, Peau noire, masques blancs. Mais au vu du contenu très peu conventionnel du texte, ses professeurs lui demandent de produire une thèse plus conforme aux usages de la faculté. Il s’exécute et obtient ainsi son diplôme de médecin. Peau noire, masques blancs sera publié en 1952 et tant par sa contribution décisive aux débats sur les pathologies du racisme que par un ton novateur, il suscite un intérêt que ne s’est jamais démenti depuis.
A l'hôpital de Saint-Alban, il rencontre François Tosquelles, un psychiatre républicain espagnol, qui va l'initier à de nouvelles formes de traitement de la folie : la psychothérapie institutionnelle. C'est l’enseignement de Tosquelles qui contribue à faire converger son analyse politique et sa pratique en tant que psychiatre et médecin.
En 1953, il est muté à sa demande en Algérie à l'hôpital de Blida-Jointville où il va révolutionner les méthodes en place, largement marquées par des pratiques inspirées des thèses raciales de l'école psychiatrique d'Alger du professeur Porot de sinistre mémoire. C’est à Blida qu’il rencontre des militants indépendantistes et rejoint la Révolution algérienne. Après avoir démissionné avec fracas de son poste, il rejoint Tunis et le FLN, puis tout en exerçant son métier, il devient l’un des cadres militants de la Révolution et l’un des théoriciens d’avant-garde de la libération Africaine. En 1961, quelques jours avant sa disparition, paraît son livre testament, Les damnés de la Terre, ou entre éthique de l’engagement et principe de réalité, Frantz Fanon compose un hymne à la libération et à l'émancipation de l'homme. Loin de tout dogme, la lucidité et la clairvoyance caractérisent cette œuvre ultime. L’héritage de Frantz Fanon, le « guerrier silex » selon la belle formule de Aimé Césaire, est vivant, porté et renouvelé par tous ceux qui s’inspirent de son œuvre et de son parcours pour éclairer leur combat.
ENGLISH VERSION
Fanon Yesterday, Fanon Today: Converging Views
The Genesis Project
The idea of creating a documentary about Frantz Fanon emerged in early 2015, a few months prior to the 90th anniversary of his birth, I had the opportunity to meet with the Frantz Fanon Foundation in Paris. The idea was nourished by the access to archives and interviews of people who knew Fanon. The following original interviews were never released before.
Frantz Fanon
What comes out after the reading of his biography is really frustrating: the brevity of the existence of Frantz Fanon and his accomplishments give us a hint of what his work and his thoughts could have been if he had lived a few more years, a few more decades.
How not to regret the time that this generous visionary lacked and what he could have produced. How much we miss his view today, even though its clarity remains intact as much as the power of its analysis. The thought of Fanon remains pervasive in all its incandescence in the news of the struggles for freedom and the disalienation of humanity.
Film introduction
Fanon emerges from these testimonies as a human being without any other certainty than that of disalienation and freedom. Far from common beliefs, Fanon appears in its most human and political dimensions: nuanced, radical and measured.
We had the chance to meet and share with women and men who met Fanon, who had long conversations with him. None of those who have been sharing these moments with Fanon have forgotten the man and the passion that inhabited him.
These human eyes, sensitive and very diverse sketched the lively outlines of a personality: complex, rich, nourished by contradictions, but lucid, and with a mind always enlightened. These evocations allow to draw the portrait of a man engaged and vibrating a thousand miles away from embalming or from the iconification that hagiographies end up producing.
“O my body, make me always a man who questions!”
Ousmane DAN GALADIMA
: Member of the Sawaba movement in Niger. He joined the F.L.N during the South front opening at the Malian border, there he met Frantz fanon. They met regularly in Accra, Ghana.
Lilian KESTELOOT
: Former professor at l’U.C.A.D (University Cheikh Anta Diop) and former director of l’I.F.A.N (Institut Fondamental d’Afrique Noire) of Dakar. She met Frantz Fanon during the second Congress of Black Writers and Artists in 1959 in Rome and shared with him long discussions..
Marie-Jeanne MANUELLAN : Social worker at the CNPJ of Charles Nicolles hospital in Tunis where Frantz Fanon was psychatrist. She became a family friend and under his dictation typed several of his books with a typewriter.
Abdelhamid MEHRI : Ancien Former minister of the GPRA in exile in Tunis from 1958 to 1961. He met Fanon in Blida and they met again in Tunis several years later during militant activities.
Jacques LADSOUS : Former resistant and educator at the CEMEA (Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Éducation Active/National Movement of New Education) in Chrea near Blida in Algeria. He met with Frantz Fanon regularly during their professional activities and they developed a friendship.
Arnoldo PALACIOS : Colombian activist and writer, he met Fanon during the second Congress of Black Writers and Artists in 1959 in Rome.
Why Fanon today ?
Today, Fanon’s analyses about racism, decolonization, and the post-independence evolution of the countries liberated from colonialism, appear in all their relevance; rather it is in Occident where the depth of capitalism’ global crises frees up forces that we thought relegated to the dustbin of history, or rather it is in what we commonly called yesterday “the third world”, where absurd dictatorships have erased the legacy of freedom insurrections.
“The national government, if it wants to be national, ought to be governed by the people and for the people, for the outcasts and by the outcasts. No leader, however valuable he may be, can substitute himself for the popular will; and the national government, before concerning itself about international prestige, ought first to give back their dignity to all citizens, fill their minds and feast their eyes with human things, and create a prospect that is human because conscious and sovereign men dwell therein.” (Chapter 3: The Wretched of the Earth)
Fanon, without ever falling into dogmas, or rigid theorization, provides an innovative gaze to the junction between political struggles and individual disalienation. It is most likely from these various perspectives that the renew of interest for the work of this great pan-african activist of the Algerian liberation, this French resistant, and this Martiniquan psychiatrist comes from. Fanon’s originality is found in the context of the antiracist and postcolonial struggles, in a world where the neo-conservative counter-revolution imposes a bloody and radically unequal global order. « So, comrades, let us not pay tribute to Europe by creating states, institutions, and societies which draw their inspiration from her. Humanity is waiting for something from us other than such an imitation, which would be almost an obscene caricature. If we want to turn Africa into a new Europe, and America into a new Europe, then let us leave the destiny of our countries to Europeans. They will know how to do it better than the most gifted among us. But if we want humanity to advance a step further, if we want to bring it up to a different level than that which Europe has shown it, then we must invent and we must make discoveries. If we wish to live up to our people' expectations, we must seek the response elsewhere than in Europe. Moreover, if we wish to reply to the expectations of the people of Europe, it is no good sending them back a reflection of their society and their thought with which from time to time they feel immeasurably sickened, For Europe, for ourselves, and for humanity, comrades, we must turn over a new leaf, we must work out new concepts, and try to set afoot a new man » (Frantz Fanon in The wretch of the Earth, Conclusion)
The 26 minutes basis for a longer documentary :
Restrained by limited time and with for only budget a 5000 Euros donation (of which 3000 Euros received from the Foundation Frantz Fanon), we’ve created a 26 minutes draft that was presented in Paris, on December 2015, at the Institut Du Monde Arabe during the first days of Fanon’s event.
The methodology bias we chose consisted in presenting different aspects of Fanon’s professional and political life, but only through the eyes of those who knew him during various phases of his short existence.
Why this extension ?
Produced with very limited tools and within a very tight deadline, this very short-film nonetheless received the public interest; a public who also expressed a relative frustration in regard to the brevity of the testimonies and of the film in general. The film was applauded and many viewers wished it was more comprehensive.
We have access to numerous hours of recording with witnesses who spent time with Fanon at various moments of his life: some during the most exhilarating times, some during the most uncertain.
We are extending to a 52 minutes documentary so as to enrich the pre-existing film by developing the most revealing aspects of the testimonies and illustrating the diverse historic phases. This would certainly contribute to better know the man and to present his legacy with more depth and precision.
Why this funding ?
We made three trips: in Algeria, Tunisia, and Niger in order to do interviews, cutaways, and create contacts. All has been auto-produced with private funds by the Frantz Fanon Foundation and by the film director. Today we ask for your participation for the last straight line before post-production: to buy archival images, for editing, calibration, mixing, the creation of the DCP (Digital Cinema Package), for the edition of the DVD and other communication medium.
Budget detail “ Fanon yesterday, Fanon today: converging views” 11.000Euros
to buy archival images with the cost to travel abroad included.
the Editing.
Image Calibration and Sound Mixing: necessary steps in post-production. The calibration consist in adjusting brightness and colors of the various shots of the film from the different cameras in order to harmonize. During the mixing, all sound mixing takes place in order to harmonize as well; we bring music and other ambient sounds. In both cases the work requires to rent a well equipped studio as well as the work of professionals. Once these two steps are accomplished, it is necessary to obtain a broadcast master/DCP: the format used to diffuse in movie theaters.
the subtitles in English, Spanish, and Arabic.
creation of a dvd and posters
What will we do with your money if the donations exceeds € 11,000?
Beyond 11000€, your donations will allow to replace some technical equipments used during the documentary shooting (camera, computer...) and be ready for new projects !
The team
Director
Hassane Mezine
Images and sound
Hassane Mezine
Saïd Mekki
Diana Paola Gómez Mateus
Tomislav Jancar
Editor
Oriane Brun-Moschetti
Translation french/english -Fatimata Vetu
HASSANE MEZINE Hassan Mezine is a professional photographer born in 1972. After a brief transition at the AFP photo and France Soir, he became a freelance photographer. He is also an educator in digital photography and multimedia in Paris. He follows the social news in France and abroad. In 2004 he enriched his photography experience during the filming of “ Algérie Tour detour” by Leila Morouche and Oriane Brun, with René Vautier, the indomptable anticolonial film-director. This experience will be a photographic turn. In 2016 he worked in Niger as Director of photography for the tv series “ Delou” in Hausa language and 52 episodes. In 2015 he starts his first video-documentary on Frantz Fanon.
FRANTZ FANON FOUNDATION
The foundation Frantz Fanon aims to hold on to the values and the form of activism that have marked Frantz Fanon’s life, his freedom of speech, and his rebellion against colonialism in all its forms and aspects. The foundation will match his multidimensional image in being:
A place of memory, archives and edition
A place to meet and reflect
A place to share and build solidarity
A place for training, popular education, and information
A place for resistance and proposal
A FEW HIGHLIGHTS FROM FRANTZ FANON'S LIFE
Born in 1926 and died in 1961, Frantz Fanon only lived 36 years. For many he is the man of a single universal struggle and two books; yet his tumultuous life is full of encounters and discoveries.
His commitments were freedom and human emancipation. His two landmark books are: Black Skin, White Masks written in 1952 and The Wretched of the Earth written not too long before his death in 1961.
This is the story of a man who very early rebelled against injustice. At a young age he refused fascism, left his native Martinique in 1943 and joined the Free French Forces. While fighting Nazism in Europe, Fanon met, in all its brutality, the racism of those he believed he was freeing. In a letter to his parents he recounted his amazement discovering white racism and ingratitude. He bitterly admitted that he fought for the wrong struggle.
In 1947, Fanon began studying medicine in Lyon. He also attended philosophy college courses. He became familiar with the intellectual debates of the time and met with the political and the contemporary thoughts from Marx to Merleau-Ponty, from Freud to Sartre.
His doctoral thesis was originally intended to be his first work, Black Skin, White Masks. But given the very unconventional content of the text, his teachers asked him to produce a thesis more consistent with the purpose of the faculty. He complied with the demand and thus obtained his medical degree. Black Skin, White Masks was released in 1952 and both its decisive contribution to the debate on the pathologies of racism and its innovative tone produced an interest that since has never been denied.
At Saint-Alban hospital, Fanon met with François Tosquelles, a Spanish Republican psychiatrist, who introduced new forms of treatment for insanity : institutional psychotherapy. Tosquelles’ teachings contributed to converge Fanon’s political analysis and his practice as a psychiatrist and as a doctor.
In 1953, he requested to be sent to Algeria in Blida-Jointville hospital where he revolutionized the local methods, largely marked by practices inspired by the racial theories of Professor Porot, a sinister memory from the psychiatric school of Algiers . It is in Blida that Fanon met independence activists and joined the Algerian Revolution. After he publicly resigned from his position, he left to Tunis and joined the NFL (National Front of Liberation), and while practicing his profession, he became one of the senior Revolutionary activist and one of the vanguard theoretician of the African liberation.
In 1961, a few days before his death, he published his last book, The Wretched of the Earth, where between ethical commitment and principles of reality, Frantz Fanon composed a hymn to liberation and to human emancipation. Far from any dogma, lucidity and clairvoyance characterize his final work. Frantz Fanon’s legacy, the "flint warrior" according to the beautiful formula by Aimé Césaire, is alive, and brought renewed by all who are inspired by his work and his journey to illuminate their struggle.
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