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#les franc maçon
denisenini · 1 year
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Le vrai Charles Ingalls
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maraboutahoton · 6 months
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RETOUR D’AFFECTION RAPIDE
Ce rituel de Retour d’affection mystique immédiat saura débloquer les situations les plus difficiles et vous guider.Pour vous fait revenir votre ex. Vous fait aimer de l’être aimé, retour d’affection par ses travaux occultes puissants.Votre ex sera irrésistiblement attiré vers vous et vous retrouverez le bonheur d’antan Retour d’affection.Pas de déception.Magie d’amour dont la puissance et…
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gillesvalery · 1 year
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François-Claude Garnier, « médecin des pauvres »
Angevins illustres et oubliés. Ce chirurgien, franc-maçon, fils d'un chirurgien de Louis XV, a pansé les plaies des pauvres durant une cinquantaine d'années.
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raisongardee · 3 months
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"Paris, la France plus que jamais, livrés aux maçons et aux juifs plus insolents que jamais. Plus de Loges que jamais en coulisse, et plus actives que jamais. Tout ça plus décidé que jamais à ne jamais céder un pouce de ses Fermes, de ses Privilèges de traite des blancs par guerre et paix jusqu’au dernier soubresaut du dernier paumé d’indigène. Et les Français sont bien contents, parfaitement d’accord, enthousiastes. Une telle connerie dépasse l’homme. Une hébétude si fantastique démasque un instinct de mort, une pesanteur au charnier, une perversion mutilante que rien ne saurait expliquer sinon que les temps sont venus, que le Diable nous appréhende, que le Destin s’accomplit."
Louis-Ferdinand Céline, Les beaux draps, 1941.
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elinaline · 4 months
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Les francs maçons ???????
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Quel est le message occulte que cache la statue de la liberté
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Conçue par 3 Francs-Maçons dont Eiffel, la statue de la liberté a été construite d'une manière si précise dans la symbolique maçonnique. Elle est une représentation luciférienne et a été inspirée d'une déesse romaine païenne. Light bearer = porteur de lumière = Lucifer Prométhée Mougly
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aurevoirmonty · 6 months
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"[…] on peut se demander si ce sont vraiment les Juifs qui sont à l’origine de ce plan destructeur qui a été annoncé par les Protocoles et a été démontré, souvent avec une exactitude impressionnante, par les évènements qui ont eu lieu depuis sa publication. Les Protocoles se réfèrent, tantôt aux Juifs, tantôt aux francs-maçons, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Pour notre part, nous pensons qu’il est plus prudent de parler simplement de dirigeants occultes de la subversion mondiale. Il est indiscutable que de nombreux éléments juifs ont déjà été utilisés par ces Chefs masqués, car, à cause de leurs instincts et de la déformation de leurs idées traditionnelles, les Juifs leur sont apparus comme les instruments les plus adaptés et les qualifiés pour cela."
Julius Evola, Les Hommes au milieu des ruines (1953)
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le-mur-st-etienne · 8 months
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Projet Reoh (Samuel Torgeman) / Février 2024
« Voiture - Enfants - partage - couleurs »
Œuvre réalisée avec les enfants de la classe de Carole de l’école des Francs Maçons à Saint-Étienne et une voiture téléguidée.
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lepartidelamort · 8 months
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« Eh bien donc, que les Allemands descendent sur Paris. Depuis 1750 la France a péché contre l’esprit. C’est en vain que les meilleurs de ses fils ont protesté, ils ne l’ont point fait avec une force suffisante et vraiment prête à toutes les humiliations. La France meurt d’avarice dans tous les ordres de sentiments et de pensées. Pays de petite ironie, de petit dénigrement, de petite critique, de petit ricanement, pays de petitesse. Tout y a été abaissé : les institutions et même leurs pauvres contraires. Si on a abattu la monarchie on n’a pas élevé le peuple, si on a avili l’aristocratie on n’a pas décanté la bourgeoisie, si on a ravalé le clergé on n’a pas défendu les professeurs contre l’insipide vanité et on les a loués dans leur inénarrable vacuité !
La fraternité n’a pas remplacé la charité, l’égalité n’a profité qu’à l’argent, quant à la liberté ce ne fut que la basse licence de dire tout de façon que rien ne tirât plus à conséquence.
Nous avons vécu dans un monde ignominieux de normaliens et de maçons, de banquiers et de politiciens, de journalistes et de cabots, de pédérastes et de drogués, de savants sans boussole spirituelle et d’artistes seulement sensationnels, de Juifs, de militaires et de curés destitués. Les derniers ducs pensent comme les ouvriers d’usines qui pensent mal. Tout cela ne peut pas ne pas être puni. Ah ! que n’ai-je purifié ce pays de mes mains, je n’en serais pas réduit à accepter pour lui aujourd’hui la malédiction. »
Pierre Drieu la Rochelle
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oviri7 · 1 year
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« Dans le domaine politique, les Templiers représentaient l'Universalisme. Nous nous sommes étonné plus haut que le pape ne se soit pas servi de leur puissance contre le nationalisme des princes. René Gilles nous dit qu'ils s'apprêtaient à renverser la monarchie et que Philippe le Bel en aurait eu vent. Il nous montre, en tout cas, des concordances troublantes entre le Procès des Templiers et certains faits de la Révolution de 89, considérés par certains Maçons comme une vengeance de la mort de Jacques de Molay. Un fait est certain, la Franc-Maçonnerie s'est toujours targuée de faire remonter ses origines aux Ordres des Bâtisseurs et des Templiers, et Louis XVI a été enfermé au Temple, dans la tour même où Philippe le Bel était venu s'installer le jour de l'arrestation des Templiers et ce, sur l'ordre des Jacobins alors que l'Assemblée Nationale avait désigné le Luxembourg. D'autres concordances ne sont pas moins frappantes. Il n'est pas niable que le rôle des Sociétés secrètes a toujours été fort important. L'étude de la préparation de la Révolution de 89 en a apporté des preuves éclatantes. Plus près de nous Disraëli disait que le monde n'était pas conduit par ceux qui paraissaient détenir le pouvoir, et Rathenau, ministre allemand, qui fut assassiné entre les deux guerres disait : « Le monde est conduit par vingt personnalités occultes et que je connais ». »
Jean Tenaille - Civilisation Occidentale
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jpbjazz · 7 months
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LÉGENDES DU JAZZ
SUN RA, ‘’L’EXTRA-TERRESTRE’’ DU JAZZ ‘’My whole body changed into something else. I could see through myself. And I went up... I wasn't in human form... I landed on a planet that I identified as Saturn... they teleported me and I was down on [a] stage with them. They wanted to talk with me. They had one little antenna on each ear. A little antenna over each eye. They talked to me. They told me to stop [attending college] because there was going to be great trouble in schools... the world was going into complete chaos... I would speak [through music], and the world would listen. That's what they told me.’’
Sun Ra
Né le 22 mai 1914 à Birmingham, en Alabama, Herman Poole Blount était le fils de Cary Blount, un travailleur de l’industrie du chemin de fer, et d’Ida Jones, une serveuse de restaurant. Herman devait son prénom au magicien de vaudeville Black Herman, qui avait exercé une profonde influence sur sa mère. Surnommé Sonny durant son enfance, Herman avait un frère, Robert, une demi-soeur plus âgée, Mary, et un demi-frère, Cary Blount Jr. Après le divorce de ses parents, Herman avait été élevé par sa grand-mère maternelle, Margaret Jones, et sa grande-tante Ida Howard.
Pendant des décennies, les premières années de la vie de Sun Ra avaient été entourées d’énormément de mystère, ce qui avait contribué à alimenter sa légende. Comme tout personnage de fiction, Sun Ra était souvent évasif lorsqu’on le questionnait sur son enfance. Il donnait également des réponses contradictoires et souvent insensées au sujet de sa vie personnelle. Sun Ra affirmait aussi être un parent éloigné d’Elijah Poole, mieux connu sous le nom d’Elijah Muhammad, le leader de la Nation de l’Islam. Pendant des années, la date exacte de la naissance de Sun Ra était demeurée inconnue. Les recherches du biographe de Sun Ra, John F. Szwed, ont finalement permis de découvrir que le chef d’orchestre était né le 22 mai 1914.
Même si elle était très religieuse, la famille Blount n’était membre d’aucune église chrétienne. Même si Herman avait très peu d’amis proches à l’école secondaire, il avait laissé le souvenir d’un jeune homme gentil, tranquille et studieux qui adorait la lecture. Afin d’assouvir sa passion pour les livres, Herman se rendait régulièrement à la Black Masonic Lodge, qui était alors un des seuls endroits où les Afro-Américains pouvaient avoir un accès illimité aux livres. Les ouvrages de l’institution portant sur les Francs-Maçons et les autres concepts ésotériques avait laissé une forte impression sur Herman.
Enfant prodige, Herman était un pianiste très doué durant sa jeunesse. Sa mère lui avait d’ailleurs offert un piano pour son onzième anniversaire de naissance. Dès l’âge de onze ou douze ans, Herman pouvait lire la musique et avait même commencé à composer. À l’époque, la ville de Birmingham était une escale importante pour les musiciens en tournée. C’est ainsi qu’Herman avait pu voir jouer des musiciens importants comme Fletcher Henderson, Duke Ellington et Fats Waller, entre autres. Sun Ra avait déclaré plus tard: "The world let down a lot of good musicians".
Doté d’une mémoire phénoménale, Herman pouvait assister aux concerts des big bands de l’époque et transcrire avec exactitude les pièces qu’il avait entendues. Au milieu de l’adolescence, Herman avait commencé à jouer du piano en solo de façon semi-professionnelle, ou comme membre de divers groupes de jazz et de rhythm n’ blues.
Herman avait fréquenté l’Alabama Agricultural and Mechanical College, une école pour enfants de couleur aujourd’hui connue sous le nom de Parker High School. Son professeur de musique était John Tuggle "Fess" Whatley, un partisan de la discipline qui était très respecté et qui avait enseigné à plusieurs futurs musiciens professionnels. C’est d’ailleurs avec le Sax-o-Society Orchestra qu’Herman avait commencé sa carrière professionnelle. Herman avait déclaré plus tard au sujet de son séjour à l’Alabama Agricultural and Mechanical College: "I think I studied everything in that college except farming".
Une des premières compositions d’Herman était intitulée ‘’Chocolate Avenue’’. Herman, qui avait écrit la pièce vers 1929 et 1930, avait décidé de l’envoyer en 1933 à Clarence Williams à New York. Williams avait éventuellement enregistré la pièce sur disque, mais il avait omis de créditer Herman sur le disque et ne lui avait même pas fait verser un sou de droits d’auteur. C’est à partir de ce moment-là qu’Herman avait commencé à se méfier de l’industrie de la musique.
Depuis son adolescence, Herman était atteint de cryptorchidie, une maladie des testicules qui dégénérait parfois en hernie chronique et le rendait souvent inconfortable. Son biographe John F. Szwed a d’ailleurs émis l’hypothèse qu’Herman se sentait honteux d’être atteint de cette maladie et que celle-ci avait contribué à son isolement. DÉBUTS DE CARRIÈRE Après avoir décroché son diplôme d’études secondaires en 1932, Herman était parti en tournée avec les Society Troubadours. Il avait par la suite formé son propre groupe appelé The Nighthawks of Harmony.
En 1934, Sun Ra avait obtenu un premier emploi comme musicien à plein temps avec Ethel Harper, son professeur de biologie du high school, qui avait formé un groupe pour poursuivre une carrière de chanteuse. Devenu membre de l’Union des Musiciens, Sun Ra était parti en tournée avec le groupe de Harper dans le sud-est et le midwest. Lorsque Harper avait quitté la formation après trois semaines pour tenter sa chance à New York avec le groupe vocal Ginger Snaps, Sun Ra avait pris la direction du groupe qu’il avait rebaptisé le Sonny Blount Orchestra. Le groupe avait poursuivi la tournée durant plusieurs mois avant d’être dissous pour cause de non rentabilité. Même si cette première version du Sonny Blount Orchestra n’avait pas obtenu de succès sur le plan financier, la formation avait obenu des commentaires positifs des amateurs de jazz et des autres musiciens. Après la dissolution du groupe, Sun Ra avait collaboré avec plusieurs groupes de Birmingham.
À l’époque, les clubs de Birmingham étaient souvent pourvus de décors exotiques comme des murales et des éclairages éclatants qui ont possiblement influencé Sun Ra dans l’élaboration de ses futurs concepts. Si le fait de jouer dans des big bands inculquait aux musiciens de couleur un sentiment de fierté et d’entraide, ils devaient aussi se montrer disciplinés et disposer d’une bonne présentation, car ils étaient le symbole de la communauté noire. Cette bonne apparence était aussi un gage de succès auprès de la population blanche, qui engageait régulièrement des musiciens de couleur pour se produire dans des événements prestigieux, même si toute relation formelle avec les spectateurs blancs continuait d’être strictement prohibée.
Après avoir obtenu une bourse pour étudier à l’Alabama Agricultural and Mechanical Institute for Negroes en 1936, Sun Ra s’était inscrit à une majeure en éducation qui lui avait permis d’étudier la composition, l’orchestration et la théorie musicale. Il avai également étudié le piano avec Lula Randolph. Sun Ra avait cependant abandonné ses études au bout d’un an. Plus tard, Sun Ra avait justifié l’abandon de ses études par le fait qu’il avait eu une vision qui avait exercé une influence à long terme sur lui.
À la fin des années 1930, Sun Ra était au milieu d’une grande crise religieuse lorsqu’il avait prétendu qu’une lumière brillante était apparue autour de lui. Comme il l’avait expliqué plus tard: ‘’My whole body changed into something else. I could see through myself. And I went up... I wasn't in human form... I landed on a planet that I identified as Saturn... they teleported me and I was down on [a] stage with them. They wanted to talk with me. They had one little antenna on each ear. A little antenna over each eye. They talked to me. They told me to stop [attending college] because there was going to be great trouble in schools... the world was going into complete chaos... I would speak [through music], and the world would listen. That's what they told me.’’
Même si Sun Ra affirmait que l’événement s’était produit en 1936 ou 1937, les musiciens les plus proches de lui avaient déclaré que cette apparition n’avait pu survenir avant 1952. Se contredisant lui-même, Sun Ra avait aussi prétendu que l’incident s’était produit pendant qu’il vivait à Chicago, où il ne s’était établi qu’à la fin des années 1940. Sun Ra avait continué de raconter cette vision, sans modification notable, jusqu’à la fin de sa vie. Le soi-disant voyage de Sun Ra s’était produit au moins une décennie avant que le phénomène des ‘’soucoupes volantes’’ ne soit soumis à l’attention du public américain, plus particulièrement après la rencontre de Kenneth Arnold avec un OVNI en 1947. Le voyage de Sun Ra s’était aussi produit environ quinze ans avant que George Adamski ne fasse état de sa rencontre avec des supposés extra-terrestres, et environ vingt ans avant que Barney et Betty ne rapportent leurs propres rencontres avec des OVNI en 1961. Comme l’expliquait le biographe de Sun Ra, John F. Szwed, "even if this story is revisionist autobiography... Sonny was pulling together several strains of his life. He was both prophesizing his future and explaining his past with a single act of personal mythology."
Quoi qu’il en soit, après avoir quitté le Collège, Sun Ra était devenu un des musiciens les plus actifs de Birmingham. Dormant très peu, Sun Ra passait son temps à citer ses idoles Thomas Edison, Leonardo da Vinci et Napoléon Bonaparte. Sun Ra avait même transformé le rez-de-chaussée de la résidence de sa famille en une sorte de conservatoire-atelier, où il partageait son temps entre la composition, la transcription d’enregistrements et les pratiques avec différents musiciens de passage. Sun Ra, qui s’intéressait à tout, discutait même de concepts bibliques ou ésotériques avec quiconque était prêt à l’écouter.
Durant cette période, Sun Ra était également devenu un client assidu de la Forbes Piano Company, une compagnie possédée par des blancs. Sun Ra se rendait dans l’édifice Forbes pratiquement une fois par jour afin de jouer de la musique, d’échanger des idées avec le personnel et la clientèle, ou transcrire des feuilles de musique dans ses cahiers.
À la même époque, Sun Ra avait formé un nouveau groupe. À l’instar de son premier professeur John T. "Fess" Whatley, Sun Ra insistait pour que ses musiciens pratiquent sur une base quotidienne. Les résultats ne s’étaient pas faits attendre: le Sonny Blount Orchestra était rapidement devenu un des groupes les plus impressionnants et disciplinés de la région. Reconnu pour sa polyvalence, le groupe pouvait jouer dans une grande variété de styles sans jamais sacrifier la qualité. De 1939 à 1943, Sun Ra avait également été membre du populaire groupe vocal Rhythm Four avec Morris Ridgl, Richard Cannon et Clarence Driskell. Le groupe qui se produisait quotidiennement sur les ondes de la station de radio WSGN-AM, faisait également des apparitions dans les danses et les spectacles de variété tant devant des spectateurs blancs que de couleur. OBJECTEUR DE CONSCIENCE Après avoir été mobilisé par l’armée en octobre 1942 dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale, Sun Ra, qui s’appelait toujours Herman Blount à l’époque, s’était déclaré objecteur de conscience. Après avoir invoqué des principes religieux qui s’opposaient à la guerre et au meurtre, Sun Ra avait ajouté qu’il devait subvenir financièrement aux besoins de sa grande-tante Ida. Il avait également mentionné l’hernie chronique dont il souffrait. Même si les autorités militaires aient rejeté sa demande, Sun Ra avait fait appel devant le National Draft Board en déclarant que le faible nombre de noirs mobilisés comportait des relents d’’’hitlérisme.’’ Même si sa requête avait été rejetée, Sun Ra avait refusé de se joindre à l’armée, ce qui avait grandement embarrassé sa famille. Certains de ses parents l’avaient même renié. Sun Ra avait éventuellement été autorisé à compléter un service militaire à temps partiel au Civilian Public Service Camp de Pennsylvanie.
Ne s’étant pas présenté comme prévu le 8 décembre 1942, Sun Ra avait été arrêté en Alabama. Lors de sa comparution en cour, Sun Ra avait prétendu que le service militaire à temps partiel (‘’alternate service’’) était inacceptable. Sun Ra, qui était très articulé, avait ensuite discuté avec le juge de points de droit et de la façon dont on devait interpréter les textes bibliques concernant le meurtre et la guerre. Dans sa décision, le juge avait statué que Sun Ra avait enfreint la loi et risquait d’être conscrit par l’armée et d’être envoyé sur le front. Peu impressionné, Sun Ra avait répliqué qu’il se servirait des munitions fournies par l’armée pour abattre le plus d’officiers militaires possible ! Après l’avoir condamné à une peine de prison, le juge avait déclaré à Sun Ra: "I've never seen a nigger like you before." Sûr de lui, Sun Ra avait rétorqué: "No, and you never will again."
En janvier 1943, Sun Ra avait écrit au United States Marshals Service depuis sa cellule du comté de Walker, à Jasper, en Alabama. Dans sa requête, Sun Ra avait expliqué qu’il faisait une dépression nerveuse imputable au stress de l’emprisonnement, qu’il avait des tendances suicidaires et qu’il vivait dans la crainte constante d’être agressé sexuellement. Lorsque son statut d’objecteur de conscience avait été finalement reconnu en février 1943, Sun Ra avait été escorté jusqu’en Pennsylvanie. Comme les conditions de sa libération le prévoyaient, Sun Ra faisait du travail forestier durant le jour, mais pouvait jouer du piano pendant la nuit. Si les psychiatres avaient décrit Sun Ra comme ‘’une personnalité psychopathe [et] pervertie sur le plan sexuel’’, ils l’avaient aussi qualifié d’’’intellectuel coloré et très bien éduqué.’’
En mars 1943, après avoir été classé par l’armée dans la catégorie 4-F en raison de son hernie, Sun Ra était retourné à Birmingham rempli d’amertume. Après avoir formé un nouveau groupe, il avait recommencé à jouer professionnellement. Après la mort de sa tante adorée Ida en 1945, Sun Ra ne voyait plus de raisons de demeurer à Birmingham plus longtemps. Après avoir mis fin aux activités de son groupe, il avait décidé de s’installer à Chicago. LA PÉRIODE DE CHICAGO (1945-1961) À Chicago, Sun Ra s’était rapidement trouvé du travail, notamment avec la chanteuse de blues Wynonie Harris, avec qui il avait fait ses débuts sur disque en 1946 en enregistrant les simples ‘’Dig This Boogie/Lightning Struck the Poorhouse’’ et ‘’My Baby's Barrelhouse/Drinking By Myself.’’ ‘’Dig This Boogie’’ avait aussi été son premier véritable solo enregistré au piano. Au cours de cette période, Sun Ra avait également joué avec le groupe de Lil Green en plus de se produire durant des mois dans des clubs de stripstease de Calumet City. Il avait aussi joué avec le saxophoniste ténor Gene Ammons et la chanteuse Billie Holiday. En août 1946, Sun Ra avait décroché un long contrat au Club DeLisa avec le réputé chef d’orchestre Fletcher Henderson. Sun Ra admirait Henderson depuis longtemps, même si la carrière de ce dernier était en net déclin depuis que le swing avait perdu de sa popularité. Henderson, qui s’était jadis produit avec les meilleurs musiciens de jazz, n’attirait plus que des musiciens de seconde zone, en grande partie en raison de son instabilité émotionnelle liée à un accident d’automobile qui avait considérablement détérioré sa santé mentale et physique.
Engagé comme pianiste et arrangeur avec l’orchestre d’Henderson, Sun Ra devait assurer la relève de Marl Young qui venait de quitter la formation. Au début, Sun Ra avait composé des arrangements influencés par le bebop, mais les membres du groupe ne s’étaient pas montrés très réceptifs, et ce, malgré l’encouragement d’Henderson. Lorsque Henderson avait mis fin aux activités du groupe en 1947, Sun Ra avait été le pianiste et le copiste du groupe durant cinq ans.
En 1948, Sun Ra s’était aussi produit brièvement avec un trio composé du saxophoniste Coleman Hawkins et du violiniste Stuff Smith. Même si le trio ne semble pas avoir laissé de traces sur disque, un enregistrement maison d’un duo entre Smith et Sun Ra a été publié en 1953 sur étiquette Sound Sun Pleasure. Sun Ra a également participé en 1992 à un hommage à Smith enregistré en compagnie du violoniste Billy Bang.
À l’époque, Chicago était un important centre de mobilisation des Afro-Américains et de mouvements religieux plus radicaux comme les Black Muslims et les Black Hebrews, qui tenaient de nombreux débats en plus de publier de nombreux tracts et publications. Tout en étant très attentif à cette effervescence, Sun Ra avait été particulièrement fasciné par certains édifices et monuments de la ville influencés par le style de l’Égypte ancienne. Sun Ra avait aussi été un lecteur assidu de l’ouvrage de G.M. Stolen, ‘’Stolen Legacy’’, qui prétendait que la philosophie classique grecque avait ses racines dans l’ancienne Égypte. Par la suite, Sun Ra en était venu à la conclusion que l’histoire et les accomplissements des Africains avaient été systématiquement niés et détruits par les cultures européennes. Doté d’une personnalité plutôt excentrique, Sun Ra prétendait également être né sur la planète Saturne.
Au début des années 1950, Sun Ra avait formé un groupe de pratique qui avait éventuellement naissance au futur Arkestra. Le but de Sun Ra en formant son orchestre était de pratiquer durant dix ans avant de se produire sur scène. Même si le groupe jouait dans les clubs pratiquement à chaque soir, un musicien avait estimé que l’orchestre avait pratiqué 180 heures pour chaque heure de performance. John F. Szwed écrivait dans sa biographie de Sun Ra: "Rehearsals were exhausting but exhilarating ordeals, half musical instruction, the other half teaching, prognostication, and spiritual and practical advice…he nonetheless lectured them on personal discipline; on the history of black people and their role in the creation of civilization; on the use of music in changing the world; and on etymology and numerology, on astronomy and astrology…spiked with jokes, wordplay, biblical interpretation, and anecdotes about famous jazz musicians." Sun Ra, qui fournissait la nourriture et le toit à chacun de ses musiciens, leur avait demandé en retour de s’abstenir de consommer de l’alcool et des drogues. On les incitait également à éviter toute relation charnelle avec la gent féminine. Tout musicien qui était pris à enfreindre ces règles se voyait retirer le droit de jouer des solos ! En 1956, Sun Ra avait commencé à enregistrer pour sa propre maison de disques, les disques Saturn, devenant ainsi un des premiers musiciens de jazz à produire et à vendre ses propres albums. De 1956 à 1988, la compagnie avait enregistré soixante et onze albums, la plupart d’entre eux étant vendus lors des concerts avec une couverture peinte à la main. Mais comme la majorité de ces albums n’avaient été publiés qu’à raison de soixante-quinze copies à la fois, les musique de Sun Ra était surtout connue de non-initiés.
À la même époque, Sun Ra avait aussi fait des tournées avec les groupes de Wynonie Harris et Fess Whatley, et accompagné les chanteurs Joe Williams et Lavern Baker.
En 1952, Sun Ra dirigeait le Space Trio avec le batteur Tommy "Bugs" Hunter et le saxophoniste baryton Pat Patrick, deux des musiciens les plus accomplis qu’il n’avait jamais rencontrés. Le trio se produisant régulièrement, Sun Ra avait commencé à composer des pièces de plus en plus complexes. C’est le 20 octobre 1952 que Blount avait changé légalement son nom pour adopter celui de Le Sony'r Ra. Sun Ra avait déclaré par la suite qu’il s’était toujours senti inconfortable avec son nom de baptême d’Herman Blount.
Comme la plupart des anciens descendants d’esclaves, Sun Ra avait hérité d’un patronyme appartenant à une famille blanche. Considérant Blount comme un nom d’esclave, Sun Ra avait donc décidé de le rejeter, un peu comme Malcolm X et Muhammad Ali l’avaient fait à la même époque. Dans une entrevue accordée au magazine Esquire, Sun Ra avait déclaré au sujet de son ancien nom de famille: "People say I'm Herman Blount, but I don't know him. That's an imaginary person." Sun Ra avait utilisé plusieurs autres pseudonymes au cours de sa carrière, dont Sonny Lee, Sunni Bhlount, Armand Ra et H. Sonne Bhlount. Le Sun Ra Arkestra avait aussi été connu sur plusieurs autres appellations, comme le Myth-Science Arkestra, le Solar Myth Arkestra et l’Omniverse Arkestra.
À l’époque, le saxophoniste baryton Pat Patrick avait quitté le groupe de Sun Ra pour aller s’installer en Floride avec sa nouvelle épouse. Le saxophoniste ténor John Gilmore s’était alors joint à la formation, avant d’être rejoint par le saxophoniste alto Marshall Allen. Si Patrick avait continué de faire des aller-retours avec le groupe jusqu’à la fin de sa vie, Allen et Gilmore avaient été deux des membres les plus assidus de l’Arkestra. On avait d’ailleurs souvent critiqué Gilmore pour être demeuré avec Sun Ra durant plus de quarante ans alors qu’il aurait pu diriger ses propre formations. Le saxophoniste James Spaulding et le joueur de trombone Julian Priester avaient aussi enregistré avec Sun Ra à Chicago, ce qui ne les avaient pas empêchés de diriger leurs propres groupes. Le vétéran saxophoniste ténor Von Freeman avait aussi fait un bref séjour avec l’orchestre de Sun Ra au début des années 1950.
C’est à Chicago que Sun Ra avait fait la rencontre d’Alton Abraham, un adolescent précoce qui était très intelligent en plus de posséder des dons de voyance. Abraham était éventuellement devenu un des plus fervents amateurs du groupe ainsi qu’un des plus proches amis de Sun Ra. Tout en étant considérés comme des marginaux et en partageant un intérêt commun pour l’ésotérisme, les deux hommes avaient des qualités qui leur permettaient de se compléter. Si Sun Ra était un chef d’orchestre discipliné, il était souvent trop introverti et manquait de sens des affaires, Abraham était très informé et très pragmatique. Même s’il était encore adolescent, Abraham était progressivement devenu le gérant effectif de Sun Ra: il négociait les contrats, suggérait des musiciens et introduisait même des chansons populaires dans le répertoire du groupe. Avec l’aide d’autres collaborateurs, Sun Ra et Abraham avaient également formé une sorte de club de lecture informel appelé Thmei Research qui leur avait permis d’échanger des idées et de discuter de leurs préoccupations. Le groupe avait aussi publié un certain nombre de pamphlets dans lesquels les membres pouvaient développer leurs conclusions et leurs idées. Le groupe parcourait même les rues de Chicago afin de partager ses interprétations de la Bible et de l’histoire des Noirs. Certains de ces pamphlets ont été réunis en 2006 par les critiques John Corbett et Anthony Elms et publiés dans un recueil intitulé ‘’The Wisdom of Sun Ra: Sun Ra's Polemical Broadsheets and Streetcorner Leaflets.’’
En 1957, Sun Ra et Abraham avaient fondé une compagnie de disques indépendante qui avait souvent changé d’appellation mais qui était généralement connue sous le nom d’El Saturn Records. Après avoir d’abord produit les disques 45-tours de l’orchestre et d’autres artistes du même genre, la compagnie Saturn Records avait publié deux longs-jeux : ‘’Super-Sonic Jazz’’ (1957) et ‘’Jazz In Silhouette’’ (1959). Le producteur Tom Wilson avait été le premier à publier un album de Sun Ra par l’entremise de la compagnie de disques indépendante Transition Records en 1957. L’album était simplement intitulé ‘’Jazz by Sun Ra.’’ À la même époque, Sun Ra avait également enregistré le premier d’une série de douze simples mettant en vedette des chanteurs de doo wop et de R&B. Plusieurs de ces simples ont été réédités par Evidence Records dans un coffret de deux CD intitulé ’’The Singles.’’
À la fin des années 1950, Sun Ra et son groupe avaient commencé à porter des vêtements et des coiffures inspirés de l’Égypte ancienne ou de l’univers de la science-fiction. Ces parures poursuivaient plusieurs objectifs: exprimer la fascination de Sun Ra pour l’Égypte ancienne et la conquête spatiale d’une part, mais aussi de rendre l’orchestre plus facilement identifiable, de façonner son identité, tout en ajoutant une touche d’humour aux spectacles du groupe (Sun Ra croyait que les musiciens d’avant-garde avaient tendance à se prendre un peu trop au sérieux). Décrivant l’approche théâtrale de Sun Ra, le critique Peter Watrous écrivait: “No one else in jazz except Dizzy Gillespie,” had “come close to that sort of mixture of vaudevillian carnival and musical intelligence.” LA PÉRIODE NEW-YORKAISE (1961-1968) Sun Ra s’était installé à New York avec son orchestre à l’automne de 1961. Afin d’économiser de l’argent, Sun Ra vivait en communauté avec les membres du groupe dans un bâtiment appelé le Sun Palace. Le fait de vivre proche de ses musiciens permettait aussi à Sun Ra d’organiser des pratiques spontanées à n’importe quel moment. À la même époque, Sun Ra avait également collaboré avec le poète Amiri Baraka (LeRoi Jones) au Black Arts Repertory Theater/School de Harlem. En 1966, l’orchestre de Sun Ra avait d’ailleurs fourni la musique pour la pièce de théâtre de Baraka intitulée ‘’A Black Mass.’’
C’est également durant son séjour à New York que Sun Ra avait enregistré l’album ‘’The Futuristic Sound of Sun Ra.’’
À partir de 1965, les compositions de Sun Ra étaient devenues beaucoup plus complexes. Les concerts de l’Arkestra duraient aussi beaucoup plus longtemps, s’étendant parfois jusqu’à cinq ou six heures.
En mars 1966, l’Arkestra avait été engagé pour donner un concert tous les lundis soirs au Slug's Saloon, ce qui lui avait permis se faire connaître d’un nouveau public et d’augmenter sa visibilité. La popularité de Sun Ra avait atteint un sommet durant cette période, à une époque où l’influence de la ‘’beat generation’’ et du mouvement psychédélique battait son plein. Durant un an et demi (et de façon plus intermittente au cours des cinq années suivantes), Sun Ra et son orchestre avaient commencé à rejoindre un public beaucoup plus large.
Au cours de son séjour à New York, la musique de Sun Ra était devenue de moins en moins tributaire des influences de blues et de stride qui avaient marqué le début de sa carrière, pour prendre un caractère beaucoup plus avant-gardiste et expérimental. Lors de cette période, la musique de l’orchestre, qui était marquée par l’utilisation de nombreux batteurs et percussionnistes, était aussi devenue beaucoup plus lourde. C’est également à cette époque que Sun Ra avait commencé à recourir de plus en plus aux nouvelles technologies. Les enregistrements et les concerts du groupe s’appuyaient souvent sur l’emploi d’instruments inusités et un recours systématique à l’improvisation libre, en particulier dans les passages collectifs.
Même si la musique de Sun Ra ne faisait pas toujours l’unanimité, l’orchestre s’était attiré les éloges de deux des plus importants leaders du bebop, Dizzy Gillespie et Thelonious Monk. Invitant Sun Ra à ne pas de décourager, Gillespie avait déclaré: "Keep it up, Sonny, they tried to do the same shit to me." Quant à Monk, il avait répondu à un critique qui jugeait la musique de Sun Ra trop avant-gardiste: "Yeah, but it swings."
Toujours en 1966, Sun Ra avait collaboré avec des membres de son orchestre à l’enregistrement de l’album ‘’Batman and Robin’’ du Al Kooper's Blues Project. L’album avait été publié sous le pseudonyme de ‘’The Sensational Guitars of Dan and Dale.’’ L’album était principalement constitué de variations instrumentales sur le thème de Batman et sur des extraits de musique classique qui étaient passés dans le domaine public. Malgré les efforts du groupe visant à économiser de l’argent, les coûts du maintien d’un orchestre aussi important à New York étaient rapidement devenus prohibitifs, ce qui avait éventuellement forcé Sun Ra à s’installer à Philadelphie. LA PÉRIODE DE PHILADELPHIE (1968) En 1968, lorsque l’édifice dans lequel ils habitaient avait été mis en vente, Sun Ra et son orchestre s’étaient installés à Germantown, un quartier de Philadelphie. Sun Ra s’était établi dans une maison de Morton Street qui était la propriété du père du saxophoniste alto Marshall Allen et qui était devenu la base des opérations de l’Arkestra jusqu’à la mort du compositeur. L’édifice avait éventuellement été connu sous le nom d’’’Arkestral Institute of Sun Ra.’’ Exception faite de quelques plaintes occasionnelles au sujet des bruits des pratiques, Sun Ra et son orchestre étaient considérés comme de bons voisins en raison de leur comportement amical, de l’absence de consommation de drogues et de leurs excellentes relations avec les jeunes. Un des membres du groupe, le saxophoniste Danny Ray Thompson, était d’ailleurs propriétaire du Pharaoh's Den, un magasin très apprécié de la communauté.
Devenu rapidement un partenaire inestimable de la communauté, Sun Ra faisait des apparitions fréquentes sur les ondes de la station de radio WXPN. Il faisait aussi des lectures publiques en plus de visiter régulièrement les bibliothèques de la ville. Au milieu des années 1970, l’Arkestra se produisait parfois dans le cadre de concerts gratuits dans un parc de Germantown.
À la fin de l’année 1968, Sun Ra et son orchestre avaient fait une première tournée sur la Côte ouest, mais les réactions du public avait été mitigées. Les hordes de hippies habituées à assister aux performances psychédéliques de groupes comme The Grateful Dead étaient souvent dépassées par la musique de l’Arkestra. À l’époque, le groupe comprenait de vingt à trente musiciens, sans parler des danseurs, chanteurs, mangeurs de feu et des éclairages plutôt élaborés. Le critique John Burks du magazine Rolling Stone avait cependant livré un compte rendu positif du concert du groupe au San Jose State College. Sun Ra avait d’ailleurs fait la couverture du magazine le 19 avril 1969, ce qui avait contribué à augmenter le nombre de ses admirateurs. Durant la tournée, un étudiant en arts de San Jose, Damon Choice, s’était même joint à l’orchestre comme vibraphoniste.
Au cours de cette période, l’orchestre de Sun Ra avait semblé abandonner la musique expérimentale au profit d’une musique plus conventionnelle qui incorporait souvent des standards de swing de Jelly Roll Morton ou de Fletcher Henderson, même si ses enregistrements et ses concerts continuaient d’être assez éclectiques et remplis d’énergie, plus particulièrement dans le cadre de longs solos de percussion. Dans les années 1970, Sun Ra avait aussi développé un intérêt particulier pour les films de Walt Disney. L’orchestre interprétait d’ailleurs régulièrement des extraits des films de Disney dans le cadre de ses concerts. À la fin des années 1980, l’Arkestra s’était même produit à Walt Disney World. ''NO BULSHIT C.O.D.'' En 1970, Sun Ra avait égalemen commencé à faire des tournées internationales, se produisant notamment en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Il avait même joué en Égypte en 1971. Sun Ra avait continué de jouer en Europe jusqu’à la fin de sa carrière. À cette époque, le saxophoniste Danny Ray Thompson était devenu une sorte de gérant d’affaires non officiel pour l’orchestre. Thompson s’était fait une spécialité de ce qu’il appelait le "no bullshit C.O.D.", c’est-à-dire qu’il demandait à se faire payer d’avance avant de se présenter sur scène ou d’enregistrer des disques.
Au début de l’année 1971, Sun Ra avait été engagé coomme artiste en résidence à l’Université de Californie, à Berkeley. Il avait donné un cours intitulé ‘’The Black Man In the Cosmos.’’ Même si peu d’étudiants s’étaient inscrits au cours, sa salle de classe était souvent remplie de curieux provenant de la communauté environnante. La moitié du cours de Sun Ra était consacrée à des lectures (incluant des devoirs qui devaient être réalisés à la maison), et l’autre moitié à une performance de l’orchestre ou de Sun Ra au piano solo. La liste des lectures obligatoires comprenait des oeuvres de Madame Blavatsky et d’Henry Dumas, ainsi que le ‘’Livre Tibétain de la Mort’’, ‘’Les Deux Babylones’’ d’Alexander Hislop, ‘’The Book of Oahspe’’ sans compter des ouvrages portant sur les hiéroglyphes égyptiens, le folklore afro-américain et d’autres sujets. Pendant que Sun Ra donnait ses cours à l’Université Berkeley, l’Arkestra avait élu temporairement domicile dans une maison appartenant au mouvement des Black Panthers.
Toujours en 1971, Sun Ra s’était rendu en Égypte avec l’Arkestra à l’invitation du batteur Salah Ragab. Sun Ra était d’ailleurs retourné en Égypte en 1983 et 1984 pour enregistrer avec Ragab. Ces enregistrements avaient donné lieu à la publication des albums ‘’Live in Egypt’’, ’’Nidhamu’’, ’’Sun Ra Meets Salah Ragab’’ et ’’Egypt Strut and Horizon.’’
En 1972, les producteurs John Coney et Jim Newman, et le scénariste Joshua Smith de la station de télévision KQED avaient collaboré avec Sun Ra pour produire un film d’une durée de 85 minutes intitulé ‘’Space Is the Place.’’ Le film mettait en vedette l’Arkestra et un groupe d’acteurs qui avaient été réunis par l’équipe de production. Tourné à Okland et San Francisco, le film, qui était basé sur l'album du même nom, était une sorte d'.hommage aux films de science-fiction des années 1950 et 1960. En 1975, Sun Ra s’était produit avec l’Arkestra dans le cadre d’un concert à Cleveland qui mettait aussi en vedette le groupe Devo en première partie.
Le 20 mai 1978, l’orchestre avait également fait une apparition sur la populaire émission de télévision Saturday Night Live. Au cours de sa carrière, Sun Ra avait aussi fait des apparitions sur d’autres émissions comme le ‘’Today Show’’ ainsi que sur le réseau MTV. Dans le cadre de ces émissions, Sun Ra en profitait souvent pour prendre position sur les grands dossiers de l’heure comme les dangers de l’énergie atomique, de la guerre nucléaire ou de la pollution.
À l’automne 1979, l’Arkestra avait été engagé comme groupe-résident au Squat Theatre de la 23e rue, qui servait aussi de salle de spectacle à la troupe d’avant-garde de l’Hungarian Theater. Le gérant de la troupe, Janos, avait transformé le théâtre en un club de nuit pendant que les comédiens se produisaient en Europe. La chanteuse Debbie Harry du groupe Blondie, John Cale du groupe The Velvet Underground, Nico du groupe Factory days d’Andy Warhol, John Lurie du groupe The Lounge Lizards et d’autres musiciens pop et d’avant-garde étaient aussi des habitués du théâtre. Même si Sun Ra était resté discipliné et avait bu seulement du soda pendant le concert, il n’avait pas tenté d’imposer son code de conduite à ses musiciens. Grâce à son tempérament doux et charismatique, Sun Ra avait dirigé son orchestre tout en jouant de trois synthétiseurs en même temps.
L’orchestre de Sun Ra avait continué de faire des tournées et d’enregistrer durant les années 1980 et 1990.
Après avoir été victime d’une attaque en 1990, Sun Ra avait continué de composer, de jouer et de diriger son orchestre. À la fin de sa carrière, Sun Ra avait aussi fait la première partie du groupe rock new-yorkais Sonic Youth. Lorsqu’il était trop malade pour jouer ou participer aux tournées, Sun Ra demandait souvent au saxophoniste John Gilmore de diriger l’orchestre. Après sa mort en 1995 des suites de l’emphysème, le saxophoniste `Marshall Allen avait assuré la relève.
À la fin de 1992, Sun Ra était retourné dans sa ville natale de Birmingham afin de vivre avec sa soeur aînée, Mary Jenkins. Devenue son infirmière, Mary avait pris soin de son frère avec ses cousins jusqu’à ce qu’il soit admis au Princeton Baptist Medical Center de Birmingham à la suite de problèmes cardiaques, respiratoires et de circulation sanguine. C’est là que Sun Ra a rendu l’âme le 30 mai 1993. Il a été inhumé au Elmwood Cemetery. On peut lire sur sa pierre tombale l’inscription "Herman Sonny Blount aka Le Sony'r Ra". Sun Ra n’avait jamais été marié et ne semble pas avoir laissé de descendance.
À la suite de la mort de Sun Ra, John Gilmore avait pris la direction de l’Arkestra, suivi de Marcus Allen, qui avait enregistré en 1999 l’album intitulé ‘’Song for the Sun’’, qui mettait notamment en vedette le batteur Jimmy Hopps et le joueur de trombone Dick Griffin. À l’été 2004, l’orchestre était devenu le premier groupe de jazz américain à jouer à Tuva, dans le sud de la Sibérie, dans le cadre du Ustuu-Huree Festival. L’Arkestra avait continué de présenter des concerts et de faire des tournées jusqu’en juillet 2019. Le jeu de Sun Ra au piano était influencé par plusieurs styles. D’abord fasciné par le boogie woogie, le stride et le blues, son jeu rappelait tantôt le style de Count Basie, de Duke Ellington et d’Ahmad Jamal, et tantôt celui de Thelonious Monk ou de Cecil Taylor. Également influencé par les musiciens classiques, Sun Ra avait souvent mentionné Chopin, Rachmaninoff, Schoenberg et Chostakovich comme ses compositeurs favoris. Au début de sa carrière, la musique de Sun Ra avait été particulièrement influencée par son bassiste Ronnie Boykins, qui avait été décrit comme "the pivot around which much of Sun Ra's music revolved for eight years."
Même s’il avait souvent été associé à l’avant-garde, Sun Ra ne croyait pas que son travail devait être considéré comme de la ‘’free music.’’ Il expliquait: "I have to make sure that every note, every nuance, is correct... If you want to call it that, spell it p-h-r-e, because ph is a definite article and re is the name of the sun. So I play phre music – music of the sun."
Des centaines de musiciens étaient passés dans l’orchestre de Sun Ra au cours des années. Si certains comme John Gilmore étaient demeurés avec le groupe durant des décennies, d’autres comme Pharoah Sanders n’avaient fait que passer et n’avaient participé qu’à quelques concerts ou enregistrements.
Même si la vision du monde de Sun Ra avait souvent été décrite comme une philosophie, le chef d’orchestre avait rejeté ce qualificatif. Décrivant sa façon de pensée comme une ‘’équation’’, Sun Ra avait expliqué que la philosophie était basée sur des théories et des raisonnements abstraits, alors que sa méthode s’appuyait sur la logique et l’observation concrète des faits. La pensée de Sun Ra s’appuyait sur des sources aussi diverses que le Kabbalah, le rosicrucianisme, la canalisation (''channeling''), la franc-maçonnerie, le mysticisme de l’Égypte ancienne, ainsi que le nationalisme noir.
Le multi-instrumentiste James Jacson, qui avait étudié le boudhisme zen avant de se joindre à l’orchestre de Sun Ra, a identifié de profondes similitudes entre les enseignements et les pratiques zen et la pensée du chef d’orchestre, qui se réflétait parfois dans ses réponses absurdes à certaines questions. Pour sa part, le batteur Andrew Cyrille admettait que, malgré leur caractère apparemment irrationnel, les commentaires de Sun Ra étaient souvent très intéressants, ‘’whether you believed it or not. And a lot of times it was humorous, and a lot of times it was ridiculous, and a lot of times it was right on the money."
Selon son biographe John F. Szwed, Sun Ra avait admis que ses relations avec le peuple noir avaient changé radicalement avec le temps. À l’origine, Sun Ra s’était senti très concerné par les revendications du mouvement pour le Black Power, et percevait sa musique comme un élément-clé de l’éducation et de l’émancipation des gens de couleur. Mais avec la radicalisation du mouvement du Black Power dans les années 1960, et plus particulièrement avec l’émergence des Black Panthers, Sun Ra avait progressivement perdu ses illusions. Se percevant de plus en plus comme un citoyen du monde, il avait expliqué en 1970: ‘’I couldn't approach black people with the truth because they like lies. They live lies... At one time I felt that white people were to blame for everything, but then I found out that they were just puppets and pawns of some greater force, which has been using them... Some force is having a good time [manipulating black and white people] and looking, enjoying itself up in a reserved seat, wondering, "I wonder when they're going to wake up." Sun Ra, qui demeure à ce jour un des musiciens les plus originaux et audacieux de l’histoire du jazz, avait innové sur plusieurs plans. Sun Ra avait été un des premiers chefs d’orchestre à utiliser deux contrebasses et aussi un des premiers à utiliser la basse électrique, à jouer des claviers électroniques (dès 1956), à explorer la musique modale et à utiliser l’improvisation libre tant comme soliste qu’au niveau collectif. Commentant le travail de Sun Ra, le trompettiste Miles Davis avait déclaré que le compositeur “gives the impression that he has been withholding his most visionary music from a species not yet prepared for it”. Sun Ra a influencé de nombreux musiciens de jazz au cours de sa carrière, dont John Coltrane et Pharoah Sanders.
Sun Ra a également remporté de nombreux honneurs. Intronisé au sein du Alabama Jazz Hall of Fame en 1979, Sun Ra a remporté en 1982 un Jazz Master Award du National Endowment for the Arts, le plus grand honneur pouvant être remis à un musicien de jazz aux États-Unis. La ville de Philadelphie lui a également décerné un Liberty Bell Citizenship Award pour couronner l’ensemble de sa carrière en 1990. Sun Ra a aussi été intronisé au sein du temple de la renommée de la Germantown Historical Society en 1998.
Compositeur prolifique, Sun Ra a enregistré plus de 1000 de ses compositions. Il a participé à l’enregistrement de plus de 120 albums au cours de sa carrière. Sun Ra, qui était aussi poète, a également publié plusieurs recueils de poésie.
L’Université de Chicago possède une importante collection des oeuvres de Sun Ra et de ses objets personnels. La collection, qui a été réunie par l’ami et gérant d’affaires de Sun Ra, Alton Abraham, est conservée au Special Collections Research Center de la Bibliothèque Regenstein. On peut avoir accès à la collection sur demande. Le Special Collections Research Center a d’ailleurs souvent organisé des expositions des oeuvres de Sun Ra.
Quelques documentaires ont été consacrés à la carrière et à la vie de Sun Ra, dont le film de Robert Mugge ‘’Sun Ra: A Joyful Noise’’, réalisé en 1980, qui contient des extraits de ses concerts ainsi que des commentaires du chef d’orchestre sur différents sujets depuis ses souvenirs d’enfance jusqu’à sa place dans le cosmos. Le film de Don Letts intitulé ‘’Sun Ra – Brother from Another Planet’’, réalisé en 2005, tout en incorporant certains éléments du documentaire de Mugge, comprend quelques entrevues additionnelles avec Sun Ra. Enfin, le documentaire d’Ephrahaim Asili intitulé ‘’Points on a Space Age’’, tourné en 2009, reproduit quelques entrevues avec le musicien entrecoupées d’extraits de concerts. Sun Ra a également participé au tournage de deux autres films: ‘’The Cry of Jazz’’ (1959) et ’’Space Is the Place’’, une version filmée de l’album du même nom (1971) qui rendait hommage aux films de science-fiction des années 1950 et 1960.
Après la mort de Sun Ra, la majorité de ses albums ont été réédités sous forme de CD pour la première fois par Evidence Records et Ihnfinity Music. ©-2023-2024, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique
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claudehenrion · 1 year
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Du monothéisme polymorphe... et autres dérives folles...
Un des problèmes récurrents de notre temps touche à une perception simpliste de l'Histoire du monde : au premier coup d’œil, on pourrait penser que l'évolution de l'humanité se résume à un lent passage de l’animisme au polythéisme, puis du polythéisme au monothéisme, pour aboutir à l’athéisme. Cette impression, largement partagée car elle pourrait presque avoir l'air vrai, a pourtant ceci de très particulier que l'athéisme, ce stade soit-disant terminal d'une évolution ainsi caricaturée, est impossible en tant que tel –nous allons le montrer.
Le monde moderne est secoué par d'étranges maladies... qui ne courent aucun risque de nous être un jour présentées comme de nouvelles ''pandémies'' : ce mot autrefois bien défini signifie depuis peu : ''comportement absurde inventé au service de causes indéfendables décidées par des instances dirigeantes'' . Celle qui nous intéresse aujourd'hui se rattache plutôt à la dérive organisée du sens des mots et à la volonté de certains de détricoter ce qui constitue une civilisation, base incontournable de toute humanité.
Après avoir passé presque 3 siècles à bâtir des pyramides d'analyses incertaines produisant des bobards certains, et à nous expliquer que le catholicisme était trop ceci ou pas assez cela, le grand courant d'air dit ''des Lumières'' s'est réclamé... non de l'athéisme, mais d'un déisme prétendu naturel en réalité assez franc-maçon. Et nos élites politiques, sous prétexte de rendre le monde ''sans dieux'', ont inventé un monde ''monothéiste, mais autrement''. Nos aveugles ont fait perdre son ancienne influence à toute présence divine dans l'imaginaire occidental au profit de cataractes –parfois ravageuses, souvent mortelles, toujours néfastes-- de faux dieux pervers et narcissiques, sans cesse occupés à nous perdre en tant qu'humanité, à coups d'idées abstraites mortifères, de grands principes qui n'en sont pas, de vocables dénués de tout sens et de tout bon sens, et de constructions de l'esprit en forme d'usine à gaz.. A l'arrivée, on a échangé un Dieu plein d'espoirs contre des dieux pleins de vide !
Pour beaucoup de nos contemporains, Dieu serait mort, puisqu'on les a persuadés que Nietzsche affirmait l'avoir tué (ce qui est faux : il le déplorait au lieu de s'en réjouir !) et qu'on vit très bien sans lui (ce qui est parfois vrai...). Mais très peu de nos contemporains se rendent compte qu'ils ont tourné le dos à un Dieu pas méchant et plutôt ''chic type et bon copain'', en faveur de hordes de faux dieux intrinsèquement sectaires, intransigeants, exigeants, anthropophages et liberticides : le dieu-Progrès, le dieu-Climat, le dieu-Anti-racisme, le dieu-CO², ou ''Tout électrique'', le dieu-Féminisme, le dieu-Ecologie dénaturée, voire, pour les plus touchés, le ''dieu (?)'' Zélansky, etc... Ces faux dieux anthropophages vous ostracisent si vous vous écartez de leurs rites, pourtant stupides quand ils ne sont pas mortels. (en France, le refus d'obéissance à des ordres contre nature vous ''suspend'' de tout travail et de toute vie sociale). Or on nous en invente sans cesse de nouveaux, tous mauvais, tous mortifères, et tous ''sans existence démontrable''... mais tous exigeants, méchants, pas sympathiques, menaçants, clivants, extravagants... et inutiles –au mieux.
La saturation ès-fausses bonnes idées est telle que nous ne voyons même plus la folie qu'est la myriade de faux ''dieux'' qu'on nous somme d'adorer, tous hostiles à notre condition humaine, tous dangereux pour le futur de nos enfants, tous mortels à court terme, et pour cause : ils n'existent pas, ne sont rien, n'apportent rien, mentent sur tout ! Par exemple, l'athéisme, seul recours des nuls –outre le fait que l'islam (et ''c'est pas rien''!) ne l'admet pas et égorge tous ceux qui le soutiennent... ce qui devrait rapidement diminuer leur nombre !-- est ontologiquement impossible, en vertu d’un raisonnement parfaitement rationnel : si la vie était due au hasard --comme ils le prétendent sans le démontrer--, l’homme n’aurait aucune raison de la souhaiter, ni de la maintenir, ni de la transmettre, ce qui signerait très vite la fin de cet ''Athéisme'' dont nos fausses élites, durablement marquées à Gauche, vantent l'incontournable nécessité, la valeur intrinsèque et la victoire inéluctable, à terme.
En allant au fond des choses, on découvre très vite que notre monde appelle Laïcité le mélange d'un monothéisme caricatural et d'un polythéisme qui n'ose pas dire son nom, dans une sorte de ''athéisme-polythéiste-monothéiste'' (où on adore, à tour de rôle ou en même temps, le Climat, le Vaccin, la mort de Poutine, ou celle de l'homme blanc, le ''genre'', le Métissage d'imaginaires ''droit à'' ou ''droit de''...) –qui ne peuvent apporter que la mort. Mais contre toute intelligence, beaucoup gardent cette impression que le monothéisme ne serait qu’une transition entre le polythéisme heureux et un athéisme réputé triomphant... En fait, un retour au paganisme n'aurait pas été trop grave si la science moderne ne l’avait pas privé de ce qui faisait sa force (l'Olympe, les naïades dans les sources, ou Zeus brandissant la foudre).
Il faut reconnaître que les nouvelles idoles qui nous sont proposées ne sont pas attirantes (progrès, race (sauf blanche), vaccin non vaccinant, guerre des sexes, contraintes contre nature au nom d'un changement climatique sur lequel elles ne sauraient avoir le moindre effet, etc...). Et en plus,  ’'l'idolâtrie n’est jamais plus dangereuse que quand l’idole est unique... comme nous venons d'en faire l'amère et coûteuse expérience avec le covid... qui a même réussi à mettre sous l'étouffoir l'autre idée fixe (et tout aussi fausse) du moment : la responsabilité de l'homme dans les modifications du climat de certaines régions.
Devant ce foisonnement de fausses déités qui se marchent sur les pieds (NDLR : dans la Rome impériale, on comptait quelque 30 000 ''dieux'' –importés de tout l'Imperium romanum. C'est sans doute la cause du collapsus de l'Empire romain... et bientôt, de celui de la civilisation occidentale, dont nous sommes les témoins passifs –et donc complices. Certains disent que ce serait de là que viendrait l'expression ''Ils sont fous, ces romains''. ). Et pourtant, il existe un antidote au foisonnement incontrôlé dont nous souffrons tant, c'est l’humanisme, cette confiance en l’homme.
Cette remarque nous ramène au fameux discours de Benoît XVI à Ratisbonne, le 12 septembre 2006 –dont tous ceux qui ne l'ont pas lu et ne savent rien des sujets évoqués ont, en meute, critiqué chaque mot... et surtout ceux qui ne figuraient pas dans le texte ! Le thème de ce chef d’œuvre de la pensée, loin de se limiter comme on l'a inventé à une supposée critique de l’Islam, parlait de la religion et de la raison, débat rationnel à la racine du droit, dont le fondement est le ''respect envers ce qui est'', cette autre manière de dire : l'Amour. On y lit : ''La liberté telle que la comprend l'Occident et lui seul représentait, récemment encore, une tradition qui remontait au moyen-âge : la Liberté est ce que Dieu dicte à la conscience. Les Lumières n’ont donc pas inventé la liberté, puisque c'est le Moyen âge qui a construit une vision du monde à travers la Bible, qui contient des conceptions implicites sur la liberté''.
Pour en revenir à notre question-du-jour, et puisque les religions sont à la fois semblables et différentes, il n’est pas étonnant que les idées qui les concernent soient confuses, notamment celle de laïcité, que l’on confond souvent avec la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Or l’Etat et l’Eglise n’avaient pas besoin d’être séparés, puisqu’ils n’ont jamais été unis, et ce que nous appelons “séparation” n'a été que l’interruption d’une iso Entente cordiale en forme de coopération. En ce sens, l’Eglise fut la première bureaucratie et elle est devenue étatique en ce qu'elle s’est efforcée de désacraliser le pouvoir des rois au profit d'une prééminence du Divin.
Il y a aujourd'hui 2 types de critiques ou d'inquiétude majeures vis-à-vis des religions. L'une, traditionnelle, consiste à opposer la raison à l'obscurantisme supposé de la foi, et l'autre consiste à s'alarmer du retour sanglant de guerres de religions, même si c'est à la seule initiative d'une seule religion --que l'on n'ose pas accuser. La sacralisation quoi qu'il en coûte de toute idée fausse mais à la mode, est certainement un des facteurs les plus anxiogènes de notre temps. Décidément, il est de plus en plus urgent de rejeter nos a priori et de nous concentrer enfin sur les vrais problèmes !
H-Cl.
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raisongardee · 3 months
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"Les plus atroces démentis historiques ont beau les souffleter, ils ne perdent pas contenance et ne se mettent jamais en frais de nouveaux mensonges. Ils supposent toujours une humanité bonasse et modeste, satisfaite de progresser avec lenteur et dédaigneuse des souterraines intrigues dont on l’accuse. Les révolutions, suivant eux, sont le fruit naturel du terroir social ensemencé par le vent des philosophies, et mûris au soleil de la raison… La plus stricte équité veut néanmoins qu’on distingue deux sortes de francs-maçons. De leur propre aveu, sur les huit millions d’adeptes répandus dans l’univers, "il n’y a guère que cinq cent mille membres actifs". Les autres mangent, boivent, chantent et paient. C’est l’immense armée des imbéciles, c’est le vivier, toujours plein, de la Jocrisserie orgueilleuse, rebelle seulement à l’autorité de l’Eglise, où les occultes cuisiniers de la haute initiation puisent à leur fantaisie pour les combinaisons démoniaques de leur politique."
Léon Bloy, Propos d’un entrepreneur de démolitions, 1884.
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yespat49 · 1 year
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« 35 % des parlementaires sont francs-maçons, sommes-nous en démocratie ? » (2/2)
Suite de l’entretien publié hier. Dans cette seconde partie d’entretien, Serge Abad-Gallardo, auteur de Franc-maçonnerie et politique (Artège), dévoile les tractations politiques secrètes permettant de choisir un candidat aux élections ou de faire passer des lois inspirées de l’idéologie progressiste maçonnique… Iris Bridier. Quelles lois peut-on attribuer à l’influence de la…
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A SAVOIR !
Le créateur des Simpsons est un Franc maçon du 33 ème degré
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lounesdarbois · 10 months
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"Ordure multipliée par merde" Céline.
L'affaire Crépol accumule tous les éléments de scénario rêvés par le pouvoir profond en France .
Des Français "font la fête" dans une salle polyvalente réservée pour l'occasion. En 2023 en pleine invasion on ne fait pas la fête. On ne vit pas sous occupation comme on vivait libre il y a 35 ans. "Faire la fête" c'est prendre le risque de voir rappliquer des intrus qui n'ont rien à perdre et tout à gagner. Les pires horreurs adviennent toujours parce que des cons font la fête, qu'ils ont avec eux des meufs et contre eux des prédateurs. Lire une page de faits divers de n'importe quel journal depuis les années 80.
Des intrus sont arrivés. Qui les a appelé ? Des meufs de la fête ? Si oui elles doivent en porter la responsabilité devant les parents des victimes et payer pour les conséquences ultérieures, elles en tout premier lieu, et les meurtriers en second. Celles qui ont de près ou de loin participé à légitimer les barbares se sont mises elles-même hors de la Civilisation et ne peuvent plus recevoir ni bienveillance ni protection.
Rieu et Bassem prennent des positions. Chacun a ses raisons mais chacun se garde bien de parler des intermédiaires qui se trouvent derrière. Rieu a Gilles-William et Bassem a David. Le jour où chacun congédiera son encombrant agent la vrai paix sur le terrain se fera entre les vrais gens de terrain. N'avez-vous pas étudié le processus libanais ? Ce sont les triangulations absurdes et les alliances contre-Nature qui ont détruit le Liban maronite et ismaëlite (pays jadis florissant), au bénéfice d'une troisième équipe. À E&R (dont la vocation profonde est d'empêcher la guerre civile) AS nous à toujours dit "surtout, n'appelez pas aux vengeances, et pour parler évitez les intermédiaires !"
Des natios organisent une contre-manif avec les pires slogans possibles. Qui a scandé ces mots le premier? Qui les ont fait reprendre ces slogans ? Pourquoi le seul terme qu'il fallait mentionner, et qui est "racaille", est-il absent des slogans?
La police manœuvre de manière curieuse sur le terrain. Rappel en actes pour ceux qui croient encore que la police protège les Blancs. Il est impossible que les services n'aient pu anticiper la venue de 80 jeunes natios sur les lieux. Voilà les méthodes du pouvoir et de ses préfets, commissaires-divisionnaires tous franc-maçons.
Les images tournent en boucle partout, avec leur effet désastreux, elles renforcent les médias, la troisième équipe, tous les prédateurs, tous les salopards. Tous les attentistes, tous les profiteurs se frottent leurs sales mains. On ne lutte pas contre la racaille en attaquant un château-fort à 1 contre 10 mais se retirant du terrain afin que le poids des racailles repose entièrement sur les bobos/FM/médias/canaille comme lors des émeutes de juin 23. La Libération du pays commence lorsque la canaille d'occupation supporte seule le poids de la racaille d'occupation sans aucune intervention des Français. Relisez Bagatelles pour un massacre.
Crépol est la contraction des termes crépu et créole, c'est là un signe qui nous rappelle la véritable menace qui pèse sur la civilisation: non pas l'ismaëlisme mais l'invasion crépue et la créolisation (métissage, abrutissement) au profit du sémitisme (ingénierie sociale de prédation sur les Blancs). Dans cette vraie lutte les femmes sont le vrai enjeu. Les hommes de bonne volonté qui connaissent l'Histoire savent ce qu'il convient de faire avec les femmes qui franchissent la ligne en période d'invasion aggravée. "Ils nous persécutent, ils nous tuent, tu leur ouvres ton cul? D'accord alors voilà ce qui va se passer..."
Il reste à attendre la prochaine "fête" d'imbéciles, les prochaines putes pour les livrer à la racaille, les prochaines racailles pour rafler les putes et poignarder les imbéciles, les prochains David et Gilles-William pour en tirer la sève dans les médias, tout le bordel de merde habituel puisque tout le monde aime cela et ne comprend jamais la leçon. En vrai tout le monde s'en fout et personne n'aime son frère. "May God help us all".
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