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#les chants de la fureur
professeur-stump · 9 months
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Vision à péage
Ce qu’on prend pour un mont est une hydre ; ces arbres Sont des bêtes ; ces rocs hurlent avec fureur ; Le feu chante ; le sang coule aux veines des marbres. Ce monde est-il le vrai ? le nôtre est-il l’erreur ? Ô possibles qui sont pour nous les impossibles ! Réverbérations des chimères visibles ! Le baiser de la vie ici nous fait horreur.
(Victor Hugo, Magnitudo parvi, Les Contemplations)
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male-spirit · 1 year
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" J’ai vu, pendant toute ma vie, sans en excepter un seul, les hommes, aux épaules étroites, faire des actes stupides et nombreux, abrutir leurs semblables, et pervertir les âmes par tous les moyens. Ils appellent les motifs de leurs actions : la gloire. En voyant ces spectacles, j’ai voulu rire comme les autres ; mais, cela, étrange imitation, était impossible. J’ai pris un canif dont la lame avait un tranchant acéré, et me suis fendu les chairs aux endroits où se réunissent les lèvres. Un instant je crus mon but atteint. Je regardai dans un miroir cette bouche meurtrie par ma propre volonté ! C’était une erreur ! Le sang qui coulait avec abondance des deux blessures empêchait d’ailleurs de distinguer si c’était là vraiment le rire des autres. Mais, après quelques instants de comparaison, je vis bien que mon rire ne ressemblait pas à celui des humains, c’est-à-dire que je ne riais pas. J’ai vu les hommes, à la tête laide et aux yeux terribles enfoncés dans l’orbite obscur, surpasser la dureté du roc, la rigidité de l’acier fondu, la cruauté du requin, l’insolence de la jeunesse, la fureur insensée des criminels, les trahisons de l’hypocrite, les comédiens les plus extraordinaires, la puissance de caractère des prêtres, et les êtres les plus cachés au dehors, les plus froids des mondes et du ciel ; lasser les moralistes à découvrir leur cœur, et faire retomber sur eux la colère implacable d’en haut. Je les ai vus tous à la fois, tantôt, le poing le plus robuste dirigé vers le ciel, comme celui d’un enfant déjà pervers contre sa mère, probablement excités par quelque esprit de l’enfer, les yeux chargés d’un remords cuisant en même temps que haineux, dans un silence glacial, n’oser émettre les méditations vastes et ingrates que recélait leur sein, tant elles étaient pleines d’injustice et d’horreur, et attrister de compassion le Dieu de miséricorde ; tantôt, à chaque moment du jour, depuis le commencement de l’enfance jusqu’à la fin de la vieillesse, en répandant des anathèmes incroyables, qui n’avaient pas le sens commun, contre tout ce qui respire, contre eux-mêmes et contre la Providence, prostituer les femmes et les enfants, et déshonorer ainsi les parties du corps consacrées à la pudeur. Alors, les mers soulèvent leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans, les tremblements de terre renversent les maisons ; la peste, les maladies diverses déciment les familles priantes. Mais, les hommes ne s’en aperçoivent pas. Je les ai vus aussi rougissant, pâlissant de honte pour leur conduite sur cette terre ; rarement. Tempêtes, sœurs des ouragans ; firmament bleuâtre, dont je n’admets pas la beauté ; mer hypocrite, image de mon cœur ; terre, au sein mystérieux ; habitants des sphères ; univers entier ; Dieu, qui l’as créé avec magnificence, c’est toi que j’invoque : montre-moi un homme qui soit bon !... Mais, que ta grâce décuple mes forces naturelles ; car, au spectacle de ce monstre, je puis mourir d’étonnement : on meurt à moins. "
Les Chants de Maldoror - Chant I Strophe 5.
Lautréamont.
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Léo Ferré en Toscane par André Villers LÉO FERRÉ, ANDRÉ VILLERS, LES CHANTS DE LA FUREUR, p1333..: ..La photographie pour moi, et celle de Villers en particulier, c'est vraiment le temps arrêté dans “La Chanson du Mal-Aimé”, dans les rues de Peille avec Mathieu, dans mon imprimerie avec Marie-Cécile… …C'est ça le génie de Villers: l'arrêt sur une page de la mémoire qui parle, qui parle quand même. Le peintre a des couleurs dont il fait une fête, le photographe vous ramène dans une pellicule et vous attend à la sortie… …Je suis sûr que la vie qui s'écoule a, pour Villers, un sens supplémentaire: elle arrête la tragédie, où qu'elle soit, et se retrouve toujours dans l'attente du lendemain. Salut ! André !
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ayanna-tired · 2 years
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Borborygmes célestes
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Le ciel surplombant ma pauvre tête était couleur de cendre, Emplie de la colère divine tournée contre ceux qui se plaisaient à prendre le pouvoir des Dieux Un nuage de feu, s'embrasant de Haine, rugit de toute sa voix grave, Imposant sa puissance naturelle. Un grondement s'étendant, tel le galop d'une cavalerie furieuse, fit trembler la Terre.
"Ecoutez donc ! Ecoutez la colère des Cieux ! Et les pleurs des êtres ailés qui les peuplent... Ecoutez leur Chant Glorieux, un hymne à la Force. Voyez les éclairs déstructeurs, Voyez les Foudres brûlantes, embrasser l'étendu céleste, déchirer les Cieux. Voyez ce qui s'abbat sur nos têtes !"
Je sentais vibrer en ma poitrine les rugissements de ce qui fut quelques instants plus tôt une étendu-
-calme d'encre bleu, Une lumière évanescente m'aveuglait soudainement, et en un bruit de coup de feu, un arbre abandonné-
-de toute vie tomba sous l'écrasante foudre blanche.
Peu à peu, la fureur du ciel s'apaisa, laissant à ceux de la terre un calme absolut. Et les tremblements de la peur,
du choc, l'impuissance considérée.
(...)
Le ciel plut, se purgeant de sa peine en de fines larmes grises.
Texte © Ayanna
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christophe76460 · 1 month
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Ésaïe 14 v 4-15 Alors tu prononceras ce chant sur le roi de Babylone, Et tu diras: Eh quoi! le tyran n'est plus! L'oppression a cessé! L'Eternel a brisé le bâton des méchants, La verge des dominateurs. Celui qui dans sa fureur frappait les peuples, Par des coups sans relâche, Celui qui dans sa colère subjuguait les nations, Est poursuivi sans ménagement. Toute la terre jouit du repos et de la paix; On éclate en chants d'allégresse, Les cyprès même, les cèdres du Liban, se réjouissent de ta chute: Depuis que tu es tombé, personne ne monte pour nous abattre. Le séjour des morts s'émeut jusque dans ses profondeurs, Pour t'accueillir à ton arrivée; Il réveille devant toi les ombres, tous les grands de la terre, Il fait lever de leurs trônes tous les rois des nations. Tous prennent la parole pour te dire: Toi aussi, tu es sans force comme nous, Tu es devenu semblable à nous! Ta magnificence est descendue dans le séjour des morts, Avec le son de tes luths; Sous toi est une couche de vers, Et les vers sont ta couverture. Te voilà tombé du ciel, Astre brillant, fils de l'aurore! Tu es abattu à terre, Toi, le vainqueur des nations! Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel, J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, A l'extrémité du septentrion; Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très-Haut. Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, Dans les profondeurs de la fosse.
Jean 8 v 44 Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge.
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mysteriis-moon666 · 5 months
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DEMANDE À LA POUSSIÈRE – Kintsugi
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"Le Kintsugi, l’art du beau dans l’imperfection, sublimer les blessures et renaître de ses cendres. Nous sommes imparfaits, nous avons fauté, nous avons failli, mais nous avançons en pétrissant la matière noire de notre être pour affronter un futur que nous devons embrasser - ou accepter notre sort et périr." Dixit Demande à la Poussière
Créé en 2017 par des membres de The Great Old Ones, Spectrale, Omrade et Würm, sort un premier album éponyme via Argonauta Records en 2018, enchaine avec « Quiétude Hostile » en 2021 via My Kingdom Music. Simon Perrin (Chant, Guitare) le nouveau chanteur vient poindre la corrosion de Vincent Baglin (Batterie), Neil Leveugle (Basse) et d’Edgard Chevallier (Guitare, Arrangements) pour ce 3ème album enregistré au Lower Tones Place Studio (Nature Morte, Ecr.linf, Korsakov, etc.).
Le kintsugi (金継ぎ, « jointure en or ») est une méthode japonaise de réparation des porcelaines ou céramiques brisées au moyen de laque saupoudrée de poudre d'or. Ici métaphore de la reconstruction de soi.
Dans une langue qui châtie la soude et le fer dans des pensées au fouet intense, la musique suit la corde raide en 11 titres pour 51 min 34. L’album ne se dérobe pas, n’enjambe rien, il va frotter les cicatrices pour saigner et rouvrir les plaies, guérir c’est aller dans ses ténèbres où le Blackened Sludge de DALP contamine chaque pulsion, pensée, d’une masse musicale protéiforme qui attaque, consume, érode, ronge, en une soif de désespoir, colère, amertume avec laquelle la violence est unanime. Sortir du cadre pour sortir de soi ce pue sanguinolent à la recherche d’une vérité tant musicale que puissante pour trouver la force de se relever.
À l’intérieur, notre autre côté, l’intime, le lieu le plus proche de l’âme, ce que l’on garde dans le noir, dans le silence mais qui plus que tout fait un bruit très fort. Savoir entrer à l'intérieur est un art et se sentir à l'intérieur est inimaginable. C’est la clé d’une seule serrure, la bonne.
« Le chemin vers le paradis commence en enfer. » selon Dante Alighieri ‘’ la Divine Comédie,’’ Demande à la Poussière a gravé son diamant dans l’or pur de sa fureur sonique.
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lonesomemao · 8 months
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CHAMPS FERTILES
Dragon Tchaï Power
Pour les érections
Et tel Jauni
Je chante allumer le feu
Tisane chinoise avant d'aller au pieu
Et en Bruce Lit
La fureur du Dragon
Je fais de mon mieux
Jeudi 1er février 2024
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masquerain-with-a-mask · 11 months
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Lève ton verre
Lève ton verre
Lève ton verre
Santé
Je porte un toast à la mort de l'industrie
Sortez les huit six on viens fêter la fin du disque
Écouter la radio c'est devenu un supplice
Sauf que j'aime pas non plus les putains de puristes
Musique rétro futuriste, la bande originale des aventures d'Ulysse
J'habiterais dans les abysses, j'aurais pas plus de pression
Tout ce que je veux, foutre le feu dans ma ville, Néron
Donner mon corps à la science inclus la dissection
Des jours entiers je récite mes leçons
Tourmentés dans une pluie de questions
Rien qu'en un an ça m'a saoulé je voulais tout plaquer, quitter le son
J'ai presque abandonné sans faire ma deuxième livraison
Han, mais bordel j'ai fais le plus dur
Autant tenter un salto avant d'échouer au pied du mur
Je suis de retour avec ma sous-culture
Ouais, sauf que c'est nous le futur, hein (c'est nous le futur)
J'viens retourner l'opinel entre les points de suture
Ils sont la censure, plus tard on aura l'usure
Plus tard on ira danser sur leur sépulture
Le chant des succubes, au bord de la luxure
Sans concessions les sentiments sont plus pures
Voilà pourquoi j'écris des chansons de rupture
J'essaye de prendre du recul, j'essaye d'avancer
Les gens murmurent, j'ai du mal à m'entendre penser
Fils d'extraterrestre, étoile céleste
J'viens féconder une femelle de chaque espèces
J'apprends à contrôler mes sales réflexes, je me fais jouir avant d'écrire
J'en ai marre de parler de sexe
J'sais que ta petite copine n'aime pas mes textes
Mais si j'écoutais toutes les juments je ferais du rap équestre
Ça m'énerve pas je respecte
J'fais comme Rocky dans la réserve, je m'en bas les steaks
J'aimerais faire parti des optimistes (optimistes)
J'aime rapporter une sorte de message positif (positif)
Comme l'héroïne dans un test d'urine (positif)
Comme le dépistage de Freddy Mercury
Je reviens faire du bruit, j'ai le son qui frappe
Skread m'a ordonné d'enfoncer le clou comme Ponce Pilate
Comme d'hab Ablaye et Gringe font les bacs on est quatre
Les cavaliers de l'apocalypse on débarque
En l'an de grâce MJ plus un
La moitié de ma jeunesse est morte le 25 juin
Je continue de faire du chemin pour devenir moi même
Dans l'amour, dans la haine, dans la moyenne
Je resterais pas bloqué dans une parodie de succès
Dans une version d'Entourage à petit budgets
Je ferais que ce qui me plaît jusqu'à ma dernière quête
Jusqu'à retourner dans l'hôtellerie plier des serviette
La peur n'existe plus dans mon dojo, eh eh, j'ai retrouvé mon Mojo (baby)
Dites à la ménagère qu'on a ressuscité CloClo
Dites aux connards d'intermittents d'allumer les projos
Appelez les Pow-wow, on va déterrer la hache de guerre
Ramener la concurrence à l'âge de pierre
Si t'as la fureur de vaincre, moi, j'ai la rage de perdre
Je prends même plus la peine de répondre à vos clashs de merde
Je prêterais ni mon buzz, ni mon temps (ni mon temps)
Je verserais ni ma sueur, ni mon sang (ni mon sang)
Tu parles de moi pour rien dans tes titres
Tu ferais même pas de buzz avec un album antisémite
Merci quand même pour le coup de pub (merci)
Merci les chiennes de garde pour le coup de pute (merci)
Merci à tout ceux qui m'ont soutenus
J'oublie trop souvent de remercier les gens qui m'ont soutenu
Faut qu'on s'offre une nouvelle vie, faut qu'on s'ouvre l'esprit
Faut que les pantins coupe les fils
Prend la route et fuis, j'ai une soucoupe en double file
Je te ramène avec oim, RaelSan
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plumedepoete · 1 year
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Gloria Lasso (1922-2005) - André Nolat
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Gloria Lasso (née Rosa Coscolin Figueras, en Catalogne) fut, semble-t-il, secrétaire puis assistante dans une radio locale jusqu’au moment où elle eut l’opportunité de remplacer une speakerine à Radio-Barcelone. Pendant cette période, elle chanta : le public en redemanda, car elle avait une voix d’une extraordinaire pureté. Je ne sais pas comment se déroula le début de sa carrière en Espagne, mais elle vint en France au moment où la mode était à l’exotisme latin qu’avait lancé l’Italienne Rina Ketty avec « J’attendrai » et « Sombreros et mantilles » ; lesquels furent, dès 1938, d’énormes succès. Marie-José (1914-2002), la chanteuse de tangos, avait repris, elle aussi, des chansons exotiques, dont « Amor, amor », « Besame mucho » ou « Si vas à Calatayud ». Il y eut Luis Mariano et Dario Moreno, chanteurs à voix et à accents. L’Italie, dans les années 1950, était représentée par le quartet Marino Marini créateur, en France, de « Guarda che luna » ou « Guaglione » qui deviendra « Bambino ». Mais, peu de temps après son arrivée à Paris, Gloria Lasso devint célèbre. Elle chanta dans quelques cabarets puis passa sur l’antenne et enregistra son premier disque français : un 45 tours (4 pistes) chez Pathé Marconi (« La Voix de son maître »).  Ce disque sort en 1955 et il comprend « Dolorès », « Mandolino », « Quand je danse dans tes bras », et « Ave Maria no morro » (morro : collines couvertes de favelas) :    « Quelques toits de planches,        Qui s’accrochent aux nuages        C’est le morro à Rio de Janeiro...» Un boléro, magnifique, composé par le brésilien Herivelto Martins et francisé en 1954 par Jacques Larue, qui fit fureur dans les dancings et les night-clubs. Mais c’est son deuxième disque 45 tours avec « L’étranger au paradis », un des airs de la comédie musicale Kismet – créée en 1953 à Broadway – adapté par Francis Blanche qui triompha. Il fut le premier disque vendu en France à un million d’exemplaires. Dès lors, elle enchaîne les enregistrements et elle devient une très grande vedette : jusqu’en 1964, parurent chez Pathé Marconi quarante-six 45 tours. Entre autres, elle chante (en français et en espagnol) « Amour, castagnettes et tangos », « Le torrent », « Adieu Lisbonne » (1956) ; « Bon voyage », « Padre Don José » « Bambino »; « Histoire d’un amour » (1957) , « Buenas noches mi amor », « Gondolier », « L’oubli », « L’ombre sous la mer » « Diana » « Te quiero » (1958) ;  «  La chanson d’Orphée »,  « Adieu tristesse », « Sois pas fâché » (1959) ; « Valentino » (1960)  ; « Le goût de toi » (« Sabor a Mi », créé par Alvaro Carillo) (1961) :   « Tant de jours, tu m’as tout donné, mon amour,      Tu as su partager mes joies tant de jours       Que j’ai gardé malgré tout       Au fond de moi, je l’avoue,       Le goût de toi » ; « Moliendo café » (1962), etc. Hélas, pour elle, à partir de 1958, de « Gondolier », elle se heurte à une rivale : Dalida, lancée par Lucien Morisse (1929-1970), directeur artistique à Europe N°1 qui l’épousera en 1961. Très amoureux, il va inventer, à l’intention de Dalida, « le matraquage publicitaire », passant une de ses chansons toutes les heures. Ainsi, finira-t-elle par l’emporter sur Gloria Lasso d’autant que celle-ci se ruine dans une vie sentimentale compliquée. Elle s’est mariée plusieurs fois sans que ces unions soient des réussites, mais de son premier mariage espagnol en 1938, elle a eu trois filles. À l’arrivée de la vague « yé-yé », elle part au Mexique où elle fera encore une très belle carrière. Elle revient en France de temps à autre à partir de 1971. Elle y enregistre quelques disques qui passent inaperçus. Son temps est fini. Il n’en reste pas moins vrai qu’elle fut une des plus grandes représentantes de la chanson romantique de 1954 à 1964 et qu’elle a vendu, entre 1955 et sa mort, 80 millions de disques dans le monde. Elle s’éteint au Mexique à Cuernavaca dans l’État de Morelos, à l’âge de 83 ans, victime d’un infarctus. Elle sera incinérée et, selon l’article de Wikipédia, « ses cendres sont déposées dans la crypte de la cathédrale de Cuernavaca (…), avec l’inscription "Buen Viaje". »  Cuernavaca, dont on affirme qu’elle est la « ville de l’éternel printemps », tant son climat est agréable et régulier.                 
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morrigan-sahar · 2 years
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Dead Can Dance - Partie 1
Morrigane's Fury (Fenrir)
Memento Mori (Kamelot)
Eurymedon (Xambuca)
Only When Bones Dance (Maris King)
Demons in Disguise (Maris King)
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Cette chanson, c'est facile de deviner pourquoi elle est dans cette playlist, il y a son prénom dedans ! De plus, dans son style de combat, Morri peut montrer une certaine fureur : elle peut même effrayer son adversaire lorsqu'une corde sensibles est touchée (et Morri en a plusieurs).
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La fameuse phrase fétiche de Morri, pas besoin de chercher plus loin. Musicalement, il y a plusieurs tons qui lui vont bien également, une bonne coïncidence.
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Je ne peux pas détailler les raisons de ce choix, mais cela fait partie de la backstory du personnage. Un jour j'en dirais plus, mais en attendant... A quoi correspond donc Eurymedon ? D'un côté musical, ce n'est absolument pas ma tasse de thé... Mais il y a quelque chose de noir dans ce morceau, comme une cassure. Un peut comme dans la vie de Morri finalement...
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Encore un rappel que la mort est omniprésente, Morri semble avoir une certaine obsession avec ce concept. Mais ne sommes-nous pas tous des morts en sursis, dans un monde où les démons pullulent ? J'ai pu découvrir ce groupe en créant la playlist, j'aime bien ! L'alternance du screaming et du chant mélodique fait un bon reflet à la dualité de Morri (dans son androgynie ou dans son métissage).
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Celle-ci s'accorde bien avec le lore du manga, où les démons sont des humains transformés. On peut parler de monstres qui portent le visage de nos proches pour venir nous attaquer d'une certaine manière, non ?
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Je n'ai pas encore tout détaillé ici, quand j'aurais expliqués plus de choses sur et son histoire, j'étofferais ces explications !
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CHANT NEUVIÈME PAR HENRI MICHAUX
CHANT NEUVIÈME PAR HENRI MICHAUX
CHANT NEUVIÈME PAR HENRI MICHAUX Dedans c’est la fumée.Dehors c’est la fureur. On embauche les flammes pour la destruction des édifices.On embauche la bassesse humaine pour la destruction des fiertés.On embauche la bêtise et la veulerie dans un immense et composite outil.Et travaille dur cet outil, dur et insolemment, par-ci par-là avec des souplesses, puis de nouveau dur et impudent, lassant…
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jbgravereaux · 5 years
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LÉO ET LUI - Teaser                                                                                                                                    Théâtre                                                                                                                                                                                                                                      COMPAGNIE BACCHUS                                                                                                                                                                                                                Textes : Léo Ferré                                                                                                    D'après" Les chants de la fureur" de Léo Ferré                                          Adaptation : Jean Pétrement                                                                                Mise en scène : Lucile Pétrement                                                                        Avec : Léonard Stéfanica, Jean Pétrement                                                    Musique :  Léo Ferré / Léonard Stéfanica                                              Scénographie : Pascale Linderme                                                                    Contact : Maria Vendola / 06 76 28 63 04 / [email protected] / www.compagnie-bacchus.org                                                                      Réalisation Captation : Lucile Pétrement / Cyril Marques (Kaleidoscope)                                                                                                                                          Dans la lignée de ses dernières créations "Proudhon modèle Courbet" et "Exil pour 2 violons ",  Jean Pétrement fait dialoguer le passé et le présent, avec pour question centrale, la liberté de création que s'octroie l'artiste.                                                                                                                           Résumé : L'espace d'une génération, elle n'est pas si grande la distance entre un père et un fils...                                                                                                                                                                                                                                  « Pour la première fois cet été 2018 j'ai assisté à un spectacle théâtral en Avignon, Léo et Lui adaptation de Jean Pétrement qui m'a plu énormément. ENFIN un "spectacle" qui met en juste valeur l'utopique rêve de mon père. » Mathieu Ferré - fils de Léo                                                                                                                                                                                                                     « Création intense, originale, bouleversante, saisissante de profondeur ! Parler   des larmes dans la poussière ! Talent !  Nous voici en quelque sorte au cœur   du  bateau ivre de Rimbaud, dont la proue serait Léo FERRÉ lui-même. »         E. Trân Le Monde.fr                                                                                                                                 « Tant d’amour sous l’écorchure et la colère ! ...Comme la mémoire, comme la mer, Ferré est à saisir en des vagues multiples. Stéfanica et Pétrement s'accordent à jouer parfaitement l'assemblage et la différence. "                  Gilles Costaz WebThéâtre                                                                                                                                                                                                                        À PARIS THEATRE DE L’ESSAION tous les vendredis et samedis à 19h30 du 29 novembre 2019 au 25 janvier 2020                                                                                                                                                                                                          À FERNEY VOLTAIRE 13 et 14 mars 2020                                                                                                                                                                                          Léo et Lui : Après le Off d'Avignon en juillet 2018 Léo et Lui se donne à Paris.  L'Essaïon, 6 rue Pierre au lard, Paris (4).                                                              Les copains d'la neuille                                                                                                                                                                                                                  #OFF19 : LEO ET LUI - YouTube                                                                  Entretien avec Jean Pétrement, interprète de "Léo et Lui" au ...                                                                                                                                                 Mathieu Ferre - YouTube                                                                                   BX1 - LCR - Mathieu Ferré | Facebook                                                         Mathieu Ferré, le fils de Léo - RTBF.be                                                                                                                                                                                                 Léo Ferré : Je parle à n'importe qui #1 (inédit) - YouTube                                       Léo Ferré : Je parle à n'importe qui #2 (inédit) - YouTube                                     Léo Ferré - Ecoute! - YouTube                                                                         LEO FERRE - Dans Le Désastre De La Fourmilière - - YouTube                                                                                                                                                          Tout Ferré dans une bouteille... 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unanticafiamma · 3 years
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« Ce que je veux, c'est une brûlure du cœur. C'est cette brûlure qui est tout, plus précieuse Que l'empire du monde, car elle appelle Dieu secrètement dans la nuit. » (Jalâl al-Dîn Rûmi)
« Que l'âme brûle de désir, c'est la loi de l'Amour. » (Hadewijch d'Anvers)
Pour la béguine Hadewijch qui vécut en pays flamand dans la première moitié du XIIIe siècle, le désir a pour cible de « conquérir l'Amour », rien de moins. Tour à tour chevalier, troubadour et femme amoureuse, Hadewijch part au combat, chante et se tourmente :
« Où trouver l'âme assez fougueuse pour s'élancer à la conquête de l'Amour lointain ? »
Cette dévorante ardeur du désir a pour la béguine d'Anvers un nom qu'elle emploie très souvent, « orewoet ». Ce terme du néerlandais ancien peut se traduire par « passion fougueuse », « ire d'amour » : c'est une sorte de fureur inapaisée, une effervescence de tout l'être, une énergie violente et magnifique mais aussi une haute folie qui consume.
« Et j'appelle et crie ma plainte : L'Amour possède la clarté des aurores, Pour moi sont les nuits et la brûlure du désir. »
Les assauts répétés que mène Hadewijch sont autant de batailles contre les limitations humaines, autant de percées dans l'inconnaissable. Son état de bouillonnante fièvre, qui confère à sa quête la jeunesse de l'aventure chevaleresque, lui fait toucher le bord du monde éternel. Ainsi, même blessée et alanguie, jamais la mystique flamande ne rend les armes ni n'accepte la défaite. Elle savoure cela même qui la torture car sa douleur donne à voir l'intensité de son désir. Ainsi, relate-t-elle le début de sa Septième Vision, qui eut lieu un jour de Pentecôte :
« Mon cœur, mes artères et mes membres tremblaient et frémissaient de désir ; et comme souvent, je sentais en moi-même, dans une tempête terrible, que si je n'étais tout entière à mon Bien-Aimée, s'il ne m'emplissaient enfin de Lui-même, cette agonie me rendrait folle et cette fureur me ferait mourir... »
Plus tard, la fièvre de conquérir se muera, chez Hadewijch, en une perte sans retour, et l'impatience de rejoindre le Bien-Aimée deviendra anéantissement dans la pure essence divine. Mais le combat premier, altier, se montre nécessaire : il lui a permis d'aller hors d'elle-même, au plus loin, et de tout donner avant de tout abandonner. »
« Le Désir ou la brûlure du cœur » de Jacqueline Kelen
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ladyniniane · 3 years
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Enid joins the party! - Fire Emblem Three Houses
(Je n’ai pas trouvé de titre sérieux)
Et voilà, après Vigdis, Gladys et Maeve, c’est au tour de ma dernière héroïne, Enid, d’avoir droit à son entrée en scène. 
@lilias42
Trigger warning : mentions d’automutilation et idéation suicidaire (c’est juste un petit passage, je vous rassure).
Enid associait les mages noirs à l’odeur de la charogne. 
Ils ouvraient la voie à une large voiture couverte, bardée de métal. Un corbillard, une livraison d’ « atouts de guerre », comme les désignaient les documents pour éviter que les consciences ne se réveillent. Elle s’accroupit, se rendit invisible. Ses alliés devaient déjà être en position. Tout son corps se préparait à l’attaque, prêt à tuer. 
L’on fit halte, des éclats de voix montèrent en constatant que la route était obstruée de planches et d’autres obstacles. Ils ne s’attendaient clairement pas à une telle situation.
Elle agrippa son épée. Le moment été venu. Perché dans son arbre, un camarade décocha une flèche. L’un des corbeaux leva la tête, mains auréolées de ténèbres. Enid se déplia, se rua sur sa proie et l’égorgea comme un poulet avec une précision chirurgicale. Un affrontement bien mené devait se terminer le plus vite possible. 
Ses alliés se démenaient à ses côtés, les coups de leurs armes résonnaient au milieu de la mélopée funèbre des flèches et des sifflements de la magie. De nouveau prise pour cible par un mage noir,  elle ne dû sa survie qu’à sa souplesse. Tout se jouait en l’espace d’un battement de coeur. Le couteau rejoignit la main d’Enid, son poignet la libéra avant même que le sorcier n’ait pu préparer sa riposte. Le métal vola vers son torse dans un bref éclat et s’y enfonça.
Une lame s’abattit vers elle, Enid eut à peine le temps d’esquiver, sentit le métal entailler sa peau et la chaleur du sang. Sa riposte fut furieuse, vicieuse. Le garde était fort et leurs armes s’opposèrent en un terrible fracas. Elle ne lui concéderait plus aucun avantage, hors de question de céder à un tel rebut de l’humanité. Un chant de guerre résonnait dans son corps. Bien sûr, l’emblème ne se montrait pas. A croire que cette saloperie n’avait pas d’autre but que de lui rappeler le cauchemar qu’elle avait traversé.
Le visage d’Enid avait tout d’un masque démoniaque. Un rictus dévoilait ses dents, ses yeux brillaient d’une lueur mauvaise. C’était le regard d’un serpent, froid et cruel. Insaisissable comme la fumée, elle réussit à l’entraîner dans sa toile, à lui faire adopter son tempo. Il trébucha alors, emporté par la vigueur de son offensive. Sa chair céda sous la lame d’Enid, ses yeux se révulsèrent tandis que la colère déformait ses traits. Mais il ne fut très vite plus qu’un cadavre échoué à ses pieds.
Le combat prit fin. Les freux viendraient bientôt, attirés par le festin. Enid parcourut la route du regard. Ils avaient triomphé, mais le prix avait été payé et certains d’entre eux gisaient désormais aux côtés des laquais de l’empire. Une mort commune à de nombreux héros de l’ombre. 
Enid savait que cette lutte serait gagnée sur le long terme, mais rageait parfois devant leur peu d’avancées. Ces raclures devaient être éliminées et ne plus jamais toucher à qui que ce soit. Elle se tempéra, sa fureur savait aussi se faire animal à sang froid. L’empire était un colosse, mais ils finiraient patiemment par lui scier les pieds, Enid se le promettait. Elle avait tout le temps nécessaire devant elle. 
La besogne n’était pas terminée. Enid se dirigea vers le véhicule et crocheta la serrure avec maîtrise. La porte s’entrouvrit alors. Une exhalaison méphitique s’en échappa alors, mélange d’excréments, de sang séché et de sanie. Elle avait beau la connaître désormais, ses tripes en furent néanmoins retournées. C’était le parfum de la déchéance, d’une horreur sans nom. Comme toujours elle se crispait, faisait violence à son instinct de survie. La rage pulsait en vagues ardentes.
Tous s’éloignèrent alors. Les monstres étaient toujours enchaînés, mais la prudence s’avérait de mise. Rien ne bougeait à l’intérieur. Les corbeaux avaient trouvé un moyen de s’assurer de la docilité des bêtes pendant le transport. Enid ignorait s’il s’agissait un mélange de sorts, d’hypnose ou de drogues, mais le résultat était là. Les créatures étaient inertes, vautrées dans leur cloaque. 
La femme à sa droite lui tendit alors la lance bénie. Enid haussa les ��paules. Elle héritait toujours de ce genre de corvées car ses mains était sûres. L’équarisseuse fit un pas, pointe en avant. Rien ne bougea. 
Elle sentit alors une énergie s’éveiller, c’était un avertissement un instinct, une puissance qui se massait, prête à déferler. 
L’emblème. « Bon sang, c’est pas trop tôt ! ». 
Enid frappa alors, chevaucha la vague, la pointe éclata sans effort l’oeil de la bête, s’enfonça plus loin. L’assassine la récupéra pleine d’une bouillie noire et de morceaux grisâtres. Déjà, la créature se désagrégeait, son être se défaisait comme autant de rubans noirs. Il lui fallut se faire statue de glace pour enjamber le cadavre sans le regarder. Le second monstre connut alors le même sort.
Enfin, s’autorisa-t-elle à la contempler. Les bêtes avaient été deux jeunes gens, couverts d’entailles. Ils étaient passé par le même enfer qu’elle, mais sans avoir la chance d’en réchapper. 
« Reposez en paix, c’est fini maintenant. Que la Déesse vous guide. Je vous promet que cela ne restera pas impuni ». 
Son visage restait lisse, mais son sang n’était que magma en fusion. Enid jeta la lance à sa collègue, sans plus y accorder un regard. 
Bon, l’emblème avait su se montrer utile. Ils allaient pouvoir se disperser plus rapidement. Si ce coup de pouce était appréciable, mais Enid continuait à songer que le véritable avantage d’un tel don était la capacité à utiliser une arme légendaire. Quel dommage que celle qui correspondait au sien soit entre les mains de l’impératrice ! Mais la guerrière n’en était de toute manière pas digne.
*
La mort implacable abattait son poing. L’empire se montrait sans pitié avec la dissidence et plusieurs membres de leur réseau étaient tombé entre ses griffes. Les survivants avaient alors décidé de se disperser, de disparaître en souterrain. Ce n’était que partie remise, l’on ne se débarrassait pas de la mauvaise herbe ainsi. Familles opposées à la guerre, déserteurs ayant fui la conscription, nobles déchus, religieux et adeptes de l’église…nombreux étaient les porteurs de la flamme contestataire. 
Enid savait qu’elle n’avait pas le temps de s’attarder sur les défunts. Elle avait appris la leçon de toute manière, chacun pouvait tomber d’un instant à l’autre. Si elle les estimait pour leur engagement, ses rapports avec eux n’avaient jamais été très approfondis. La mission devrait se poursuivre.
Sa dernière découverte l’obnubilait, occultait de toute manière tout le reste. C’était une chance formidable, obtenue au prix du sang. Le coeur affolé, Enid inspecta les feuillets devant elle, froissés, abîmés, un si fragile espoir. Les recherches d’une emblémancienne dissidente, qui avait passé des années à traquer les indices, à regarder dans les interstices. Ces documents avait été saisis par l’administration impériale mais un de leurs alliés infiltré sur place avait réussi à les détourner. Cependant, nul n’avait plus eu aucune nouvelle depuis. 
Dans ses écrits, la chercheuse laissait entrevoir une paranoïa grandissante. Peu considérée par sa communauté, elle craignait que l’on ne rie de ses révélations. Elle avait également peur des conséquences si elle venait à parler. Mais un besoin fiévreux de coucher par écrit ce qu’elle savait avait guidé sa plume.
Ces charognards, ces bouchers, ces meurtriers d’enfants étaient en réalité les membres d’une société secrète qui rodait dans les coulisses de Fodlan depuis des siècles. La démonstration était étayée de preuves méticuleusement glanées. Leur intégration plus ou moins officielle à l’empire était donc relativement récente. « Si on ne se débarrasse pas d’eux, ils replongeront dans les ténèbres en attendant une occasion de sortir ». Sa main effleura le manche de sa dague.
Enid avait longtemps cru qu’ils étaient une unité secrète, strictement présente en Adrestia et répondant aux ordres de son souverain. Certains éléments revêtaient une nouvelle signification : le fait qu’ils se tiennent à part du reste des troupes, que les soldats ordinaires se méfient d’eux, qu’ils ne prennent leurs ordres que de l’hégémon ou de ses plus proches subordonnés, ainsi que leurs lettres codées rédigées dans une langue indéchiffrable. Enfin, ils étaient les seuls à pouvoir réaliser certaines opérations. 
Elle avait pensé que si de tels mages étaient venus saisir leur maison, c’était à cause de l’alliance entre Cornelia Arnim et l’empire. Et si cette dernière était en réalité un membre de ce groupe, infiltrée dans Faerghus en attendant le moment propice pour agir ? 
C’était une pestilence répandue à travers tout le continent, un monstre aux mille têtes. Enid brûlait de toutes les trancher, de brûler leurs tables d’opération et de les faire saigner comme leurs victimes. 
Sa prochaine destination était le monastère de Garreg Mach. Elle allait avertir l’armée du royaume de la réalité de la menace et les inciter à agir en conséquence. Si le prince Dimitri et la générale Byleth désiraient construire un règne stable, ils n’auraient aucun intérêt à laisser grouiller ces serpents. Leur savoir était trop dangereux. 
Peut-être leur destruction complète approchait-elle. Cette guerre ne se terminerait que par la destruction de l’une des deux parties. Edelgard préférerait sans doute voir sa tête rouler que de capituler. 
De son côté, Enid les éliminerait désormais directement sur le champ de bataille. 
*
De l’eau gouttait du le toit de l’église abandonnée. Autrefois lieu d’accueil et de sérénité, celle-ci n’était désormais plus qu’une coquille vide. Recroquevillée sur elle-même pour conserver sa propre chaleur, Enid s’était installée aux pieds d’un saint manchot et décapité, Cichol sans doutes. La tête mutilée de sa fille, ses yeux, son nez et sa bouche martelés, reposait un peu plus loin.
L’impératrice n’avait pas eu besoin d’ordonner cette destruction. Des groupes de fanatiques s’en chargeaient désormais très bien de leur propre initiative. Edelgard avait dénoncé les mensonges de l’église pour devenir une nouvelle déesse, un absolu.
La guerrière se souvenait de cette église à Enbarr, ce havre de paix. Sa prêtresse l’avait ramenée parmi les vivants et Enid espérait qu’elle vivait toujours. Il lui arrivait encore d’égrener parfois les noms des saints comme elle l’avait entendue faire, trouvant du réconfort dans cette litanie familière.
La pénombre l’encerclait, pesait sur son moral comme une chape de plomb. C’était l’heure où les fantômes se réveillaient. Sa main erra dans sa besace, chercha le talisman déformé, calciné. 
« Ne t’en fais pas, Maeve, je te vengerai bientôt ». 
Rien ne pourrait jamais l’absoudre. En succombant aux douleurs passées, Enid s’était détournée du présent. 
« On a retrouvé cet objet à côté d’un corps carbonisé et méconnaissable. Une jeune fille selon toute logique… »
Maeve ne se séparait jamais de ce talisman, c’était un présent de sa mère. Une mort atroce pour une adolescente gaie, brillante et émotive. Une douce enfant qui méritait de continuer à chanter et à enchanter. Et Nemain, à qui elle devait tout, Philomèle, la survivante…Enid avait échoué à les protéger. 
Sa petite soeur la visitait en rêve, sa peau fondait, se noircissait dans l’étreinte des flammes. Emportés ses beaux cheveux jusqu’à ce qu’il ne reste que le crâne nu. Son doigt accusateur condamnait Enid au bûcher des remords.
Le mal s’était emparé d’elle comme un grand froid, elle se sentait fatiguée, distante. Son corps était devenu une enveloppe trop lourde qu’elle contemplait avec détachement, laissant le givre la gagner. La pente descendait vers les profondeurs. La guerrière savait ce qui l’y attendait mais se vit glisser, sans même chercher à lutter. Enid remonta alors ses manches et contempla les cicatrices qu’elle dissimulait toujours d’ordinaire, nettes, précises…faciles à rouvrir. 
« Lorsque tout sera fini, je vous offrirai la chaleur de mon sang en libation. »
La pensée jaillit des tréfonds de son âme. Ce serait rapide, elle se représentait déjà l’oubli cramoisi qui emporterait tout. Un goût acide lui remonta en bouche, un instinct muselé remua, protesta. Allons-bon ? Quelle autre issue y avait-il ? Enid tâta son visage. Dix ans avaient glissé sur elle. Il ne s’agissait plus de suspicions désormais : elle vieillissait plus lentement qu’une personne ordinaire. Une impulsion maligne la saisissait parfois et lui hurlait de prendre une dague et de régler leur compte à ces traits trop lisses et juvéniles.  La solitude, de longues années passée à se dissimuler, à trouver des stratagèmes l’attendaient désormais. C’était pour cela qu’elle préférait en général opérer seule, elle n’avait pas rejoint le réseau depuis suffisamment de temps pour que l’on ne se pose trop de questions. Et puis elle supposait de toute manière qu’ils avaient eu autre chose à songer…
Cette dernière pensée à la ramena à sa mission, l’arracha aux eaux glacées. Plus tard. Mais pas maintenant. Pas maintenant. Frissonnante, comme fiévreuse, elle chercha une position plus confortable pour somnoler. 
*
Comme chaque matin, le garde reprit avec entrain sa position à la porte. Qu’importait s’il y avait ou non du mouvement, il devait s’acquitter de sa tâche. 
Il vit alors arriver une femme, tout de noir vêtue, juchée sur un cheval bai. L’inconnue portait une brigandine par dessus une longue tunique descendant plus bas que ses genoux, et portait l’épée. Une cape l’enveloppait. 
Sa tête était relevée avec l’arrogance qu’apportait la confiance en ses capacités. Cette attitude ne faisait d’ailleurs que rehausser la noblesse de ses traits, un profil digne de figurer sur une médaille. Son nez était bien dessiné, ses pommettes saillantes, ses lèvres d’une belle couleur vive. Ses longs cheveux châtain clair étaient ramenés en une couronne tressée. Les yeux en amandes restaient néanmoins dérangeants : d’un vert très pâle, minéral, ils avaient quelque chose d’ophidien. L’expression fermée de la femme contribuait sans doute beaucoup à cette impression de froideur. 
Impossible d’estimer son âge. Son premier réflexe fut de lui donner un peu moins de vingt-cinq ans. Mais son maintien, sa distinction, évoquaient la maturité d’une femme plus âgée. Cette contradiction donnait à la régularité de ses traits un aspect artificiel, comme un masque trop lisse. Il ignorait si elle était belle, mais qu’importait : elle avait un charisme indéniable. 
-Je dois parler à l’évêque Leoba, annonça alors Enid, impérieuse, j’ai des informations de la plus haute importance à lui faire parvenir. 
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pauline-lewis · 3 years
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And baby you can lick the flames
Ce n’est pas toujours le cas mais parfois quand j’ouvre une page word avec comme en-tête « post culturel du --/--/21 », je vois bien que je suis en train de procrastiner de ces autres jobs qui m’attendent comme faire de la veille, préparer mes sujets de rentrée, ou continuer d’écrire ce que je dois écrire et rendre dans pas tellement longtemps. J’aimerais bien écrire ici sur mon syndrome de l’imposteur mais le fait est que moi-même j’en ai assez de lire dessus, d’écouter des choses, qu’il devienne mon bouclier pour tout et n’importe quoi.
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Alors parfois j’abandonne et j’installe ma chaise sous l’arbre et je rejoins Juan et Gaspar au bout de leur nuit inquiétante. Je lis en ce moment le roman de Mariana Enriquez (Notre part de nuit, publié aux éditions du sous-sol et traduit de l’espagnol par Anne Plantagenet) et j’écrirai plus amplement dessus mais mon envie permanente de tout plaquer pour le retrouver me rappelle, à sa source, ce qu’est le plaisir de la lecture. Parfois à force de décortiquer, réfléchir, voir sur quoi je pourrais écrire et ce que je pourrais dire je perds de vue à quel point c’est agréable de simplement vouloir à tout prix suivre les aventures de cette famille en retenant mon souffle.
L’autre jour j’ai réentendu la chanson de Beat Happening Gravedigging Blues que je n’avais pas entendue depuis longtemps, une chanson sombre, presque a cappella, avec juste une batterie et un claquement de doigts. Pour aucune raison précise j’ai aussi beaucoup repensé à Bill Callahan quand il chante (dans I’m New Here) I met a woman at a bar, said I was hard to get to know, and almost impossible to forget
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Born Yesterday de George Cukor (1950)
J’adore George Cukor, sa filmographie comprend vraiment quelques-uns de mes films préférés. Je ne sais pas si je serai allée spontanément vers son film Comment l’esprit vient aux femmes, majoritairement à cause de son titre français. Mais depuis que j’ai vu le film de Minnelli Bells are Ringing je suis un peu obsédée par Judy Holliday et comme elle joue le rôle principal de Born Yesterday, j’ai décidé qu’il fallait lui donner une chance.
Born Yesterday raconte l’histoire de Billie, une jeune femme qui vit avec un homme atroce, une sorte d’escroc très riche qui traîne (et la traîne) dans des affaires louches. À force d’être rabaissée par cet individu, qui lui rappelle en permanence qu’elle est idiote, elle a fini par perdre toute force créatrice et toute confiance. Quand elle a envie de quelque chose, elle demande et elle est exaucée, mais son bonheur ne va pas plus loin que cela. Le jour où le couple s’installe à Washington, Harry décide que sa compagne n’est pas assez intelligente et qu’il est grand temps qu’elle s’éduque, pour briller auprès de ses invités. Il engage Paul Verrall, un journaliste aux idées de gauche, pour l’éduquer.
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Alors oui le film est un peu sexiste puisque Paul va éduquer Billie, lui montrer la lumière, lui expliquer la vie pendant 1h45. Mais, en ces temps politiquement déprimants, j’en ai surtout gardé la joie que ce film apporte : de voir Billie se plonger dans la lecture et ouvrir les yeux sur le monde qui l’entoure, d’observer les instants où elle comprend à quel point son compagnon l’a tenue dans l’obscurité. Paul la guide, oui, mais ce sont surtout ses lectures qui vont éclairer Billie. Judy Holliday est absolument merveilleuse (elle a d’ailleurs gagné un Oscar pour le rôle), elle joue avec une sensibilité qui m’a beaucoup émue cette renaissance intellectuelle et aussi idéologique. À force de lire, d’étudier l’histoire (américaine majoritairement), elle comprend les combines de son compagnon, elle analyse le monde dans lequel elle vit et elle peut esquisser un quotidien qui lui ressemblerait et s’aligner avec ses valeurs. Avec tout cela lui vient aussi une sorte de rage (et j’ai beaucoup pensé récemment que, loin de m’assagir, je me trouvais de plus en plus en colère au fil des années).
Born Yesterday navigue à l’inverse d’une idéologie dominante puisque Billie finit le film dans une situation matérielle moins avantageuse qu’au début de son histoire. Les cartes qu’elle a en main sont, selon des critères capitalistes, bien moins intéressantes : elle a moins d’argent, moins de contacts politiques. Mais elle a gagné autre chose, une boussole morale (à gauche toute), une capacité à juger ce avec quoi elle est à l’aise et ce dont elle ne veut plus dans sa vie. Si vous avez franchement la louse en ce moment (si vous n’avez pas franchement la louse : expliquez-moi comment vous faites), peut-être que ce film vous fera du bien. 
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Grande couronne de Salomé Kiner (éditions Christian Bourgois)
Pendant les vacances j’ai lu ce premier roman de Salomé Kiner, qui raconte l’histoire d’une adolescente qui va se retrouver impliquée dans un réseau de prostitution à un moment particulièrement vulnérable de sa vie, alors que ses parents se séparent. C’est un roman qui raconte avec une vigueur vraiment irrésistible la fin des années 90 (dans le sens où vraiment, vous ne pourrez pas résister à cette héroïne, vous aurez envie de la suivre, de l’aider même si c’est impossible), le corps, les relations humaines, les amitiés faites d’envie et de loyauté et l’idée absurde que nous avons une place dans le monde et qu’il nous faut la chercher. J’ai adoré l’écriture de Salomé Kiner et pourtant je ne suis pas toujours cliente de ce style un peu brut – je l’ai adoré parce que j’y ai vu l’exact mélange, dosé au gramme près, de ce que cela faisait d’être une adolescente avec les percées de poésie, la violence et cette incompréhension sans fin de ce qui nous arrive. La voix de ce roman est d’une grande justesse.
Je repense pas mal à ce livre depuis que je l’ai terminé. La semaine dernière je lisais un livre de Teresa de Lauretis, une théoricienne du cinéma, qui parle du cinéma féministe ou du female gaze (l’ouvrage date de la fin des années 80). Elle explique en somme que “demander en voyant les films réalisés par des femmes quels éléments formels, stylistiques ou thématiques dénotent d’une présence féminine derrière la caméra”, “généraliser en disant : voilà ce à quoi ressemble le cinéma des femmes (…) dans le but de mettre en avant comment les femmes peuvent « contribuer » et rendre hommage à la « société »” et “demander s’il y a une esthétique féminine, un langage spécifique au cinéma des femmes”,  “cela revient à être coincé·es dans la maison du maître.” (elle crédite Audre Lorde pour cette expression)
Je pensais à tout ce qu’écrivait Teresa de Lauretis en lisant Salomé Kiner parce que je me suis auto-lassée à me demander si tel ou tel livre est féministe ou non. Ces observations sont bien évidemment venues de ma pratique du journalisme et de la critique, pour laquelle je dois souvent résumer, et peut-être limiter un peu une œuvre parce que j’en parle sur tel ou tel média. Et je me disais que le roman de Salomé Kiner n’a pas besoin d’avoir des thématiques féministes, de condamner ci ou cela, de cocher des cases, de parler de consentement ou autre pour l’être : je crois qu’il est, par essence, l’un des livres les plus féministes que j’ai pu lire cette année. Parce que dans chacun de ses mots il restitue vraiment l’expérience de l’adolescence, d’être une meuf dans la rue et à la pizzeria et à l’école. Sans essentialisation, avec la force et la fureur. Bref, lisez-le, si le cœur vous en dit.
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Once Upon a Time I Lived on Mars de Kate Greene
Je n'ai jamais été trop intéressée par l'espace, jamais trop suivi les avancées scientifiques, les technologies, jamais rêvé d'être astronaute. Je ne pense pas que je me serais dirigée par moi-même vers la collection d'essais de Kate Greene, mais je l'ai reçue dans mon year of reading de Shakespeare and co et l'occasion a fait la lectrice.     Kate Greene a vécu quatre mois à Hawaï avec une équipe dans un habitat simulant la vie sur Mars. Pendant longtemps, elle a nourri l'ambition d'être astronaute, avant de devenir journaliste scientifique. Quand elle a postulé pour la mission, elle s'est dit que c'est ce qui s'approcherait le plus de son rêve. Ce qui m'a touchée dans le livre de Kate Greene ce n'est pas tant l'aspect scientifique que les réflexions que cette expérience a fait naître en elle : sur l'état du monde, sur le vieillissement, sur l'isolement, sur l'ennui, sur sa relation et sa rupture avec sa femme, sur ce petit concentré d'expérience humaine — sur ce qu'elle en attendait et ce qu'elle en a tiré ou non.     Elle mène aussi une réflexion sur la nécessité d'aller dans l'espace au vu de l'état du monde, sur l'idée d'une planète B, sur les business privés qui se montent autour de la colonisation de Mars ou des voyages spatiaux. Et puis j'ai aimé sa mélancolie, surtout son texte sur la correspondance dans lequel elle parle de communication et des mots que nous utilisons pour nous aimer, à distance. J'ai pleuré en lisant son texte sur le disque d'or de Voyager, un disque qui contient des sons et musiques de la terre, lancé dans deux sondes spatiales en 1977. Dans le contexte actuel ça a touché une corde (très) sensible.     Elle raconte que ce disque est aussi un témoignage de l'amour entre Carl Sagan et Annie Druyan, qui l'ont élaboré ensemble. "Two days after [declaring their love to each other], Druyan provided biometric signatures during a meditation - her eye movement, her brain waves, her heartbeat - for the record. "Part of what I was thinking in this meditation was about the wonder of love, and of being in love", she said." Après cela je suis allée lire des choses sur Voyager, que cette technologie survivrait à la Terre, j’ai fait une crise d’angoisse et j’étais right where I started. Pas faite pour être une astronaute.
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Honey please be soft and tender de November Ultra
Je disais plus haut que j’avais de plus en plus la rage, et je ne sais pas si c’est un effet de l’âge ou un réflexe de survie, mais je cherche aussi de plus en plus la douceur autour de moi. Je m’en méfie moins qu’avant – je me roule dedans. J’écris sur les bons sentiments, je les trouve chouette, j’ai envie de les partager en m’en fichant un peu de ce que l’on va penser.
Depuis qu’il est sorti, j’écoute beaucoup l’EP de November Ultra Honey please be soft and tender, il n’y a que quatre chansons (dont deux qui sont dispo en deux versions) mais ça n’a pas d’importance, j’utilise la touche repeat et me voilà repartie pour un deuxième voyage à peine le premier terminé. Cet été j’ai beaucoup écouté la dernière chanson de l’EP, The end dans la voiture, en regardant le paysage défiler, dans ces moments où l’on sait que l’été touchera bientôt à sa fin et qu’il n’y a pas de moyens de le rattraper. Les mains sur le volant, l’esprit qui vagabonde.
J’imagine November Ultra comme une héroïne de comédie musicale, déjà parce qu’elle a une voix incroyable, ce parfait mélange de douceur et de force qu’ont toutes mes héroïnes (les Judy, Liza, Barbra) mais aussi parce que ses chansons sont en soi tous des petits voyages ou des petits films. Elles commencent comme des chansons d’amour et partent dans de grandes envolées en espagnol, des petits interludes susurrés à l’oreille — elles jouent de ce qu’on sait des chansons douces pour nous transporter bien plus loin.
Celle qui me touche le plus c’est, comme je le disais, celle qui termine l’EP, The End., je l’écoute désormais quand j’ai un petit coup de mou, parce que j’adore les chansons qui appuient là où ça fait mal et guérissent le bleu qu’elles viennent de faire en même temps. C’est exactement ce que font les grandes voix (et la comédie musicale) : exacerber tous les sentiments, les mélanger, flouter les contours. Donner le poison et le remède immédiatement après. Quand j’étais petite, mon père citait souvent cette phrase d’un film de François Truffaut « pleurer, ça fait un petit plaisir ». Pleurer avec la voix de November Ultra c’est un plaisir, assurément. Peut-être que vous penserez que je suis un peu masochiste mais j’aime quand les sentiments sont saillants et pas lisses. Donnez-moi toute la douceur qui rend un peu triste et mélancolique pour les longues soirées d’hiver.
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christophe76460 · 2 months
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Que ta bouche ne chante pas tes louanges, laisse aux autres le soin de le faire. Oui, que ce ne soit pas toi, mais quelqu’un d’autre, qui fasse ton éloge (Proverbes 27:2).
Nul ne devrait se vanter de ce qu’il va faire, ni de ce qu’il a accompli. Se faire mousser est une démonstration d’orgueil à éviter à tout prix. Goliath était un géant philistin qui se croyait invincible. Jour après jour de bonne heure, il gonflait la poitrine et paradait devant les Israélites en les traitant de poules mouillées parce qu’aucun d’entre eux n’osait venir l’affronter en combat singulier. Ce manège dura un certain temps jusqu’à ce qu’un jeune homme du nom de David releva le défi, le tua et lui coupa la tête.
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La pierre est lourde et le sable pesant, mais l’irritation causée par l’insensé est plus lourde que ces deux ensemble (Proverbes 27:3).
Littéralement, le texte dit :
Lourdeur de la pierre, pesanteur du sable … mauvaise humeur de l’insensé plus lourde que tous deux !
Si une sombre brute en a après vous, vous avez de sérieux problèmes parce que dans son entêtement stupide, il ne lâchera pas prise. Il dira et fera n’importe quoi et il est impossible de le raisonner. Quand il est en crise, mieux vaut l’éviter (comparez Proverbes 26:4).
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Cruelle est la colère et impétueuse la fureur, mais qui tiendra devant la jalousie ? (Proverbes 27:4).
(Comparez Proverbes 6:34-35)
Une explosion de colère est comme un lâcher de barrage ; un flot impétueux dangereux c’est vrai, mais qui passe puis le calme revient. Par contre, la jalousie est sourde, sournoise et cachée. Elle ne désarme pas et trame sans pitié la ruine de son adversaire. Dans un autre livre, Salomon écrit :
L’amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le séjour des morts ; ses flammes sont des flammes ardentes : un coup de foudre sacré (Cantique 8:6).
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Une réprimande franche vaut mieux qu’un amour caché (Proverbes 27:5).
Un amour qui se dérobe à ses responsabilités en se réfugiant dans une réserve prudente, c’est de l’indifférence. Je me souviens que quand ma mère me réprimandait, elle expliquait :
Ça t’apprendra à vivre.
À l’époque, je croyais que c’était une façon de parler pour ne rien dire, mais maintenant que j’ai eu mes propres enfants, je me rends compte que la correction a pour but de leur apprendre à bien se comporter afin qu’ils prospèrent le jour où ils se lanceront dans la vie.
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Un ami qui vous blesse vous prouve par là sa fidélité, mais un ennemi multiplie les embrassades (Proverbes 27:6).
(Matthieu 26:47-50)
Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute, c’est très connu. Il faut se méfier des marques d’amitié trop expansives qui n’ont pas lieu d’être, car il se peut fort qu’il y ait anguille sous roche. Celui qui a de mauvaises intentions à mon égard essaiera d’endormir ma prudence, alors qu’un ami me montrera où j’ai fait fausse route, autrement ce n’est pas un véritable ami.
Lorsque l’apôtre Pierre qui déjeunait avec des païens a vu arriver des Juifs, il s’est esquivé en douce. Voyant cela, l’apôtre Paul n’a pas hésité à le reprendre publiquement pour son comportement hypocrite (Galates 2:11-14). Malgré cet incident, il n’y a pas eu d’amertume entre ces deux géants de la foi et ils ont continué à coopérer.
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