#les causes de la faiblesse
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e642 · 7 months ago
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Dans ma relation aux et avec les hommes, j'ai toujours ressenti certaines difficultés. Je pourrais écrire des tartines sur ce sujet mais moi, ce soir, ce qui m'intéresse c'est les émotions. Loin de moi l'idée de vouloir genrer la réponse et l'expression sentimentales car on l'a déjà fait à ma place. En effet, je croise des injonctions sociétales sexistes toxiques dans chaque homme que je et j'ai rencontré. Allant du simple manque d'expression, en passant par l'incapacité à nommer l'émotion, jusqu'à s'interdire de pleurer. Ce schéma, on le doit à toutes les générations d'avant qui ont toujours mis un point d'honneur à assimiler les femmes à la sentimentalité, et par opposition, les homme à l'a-sentimentalité. Faiblesse, égo, honte, peur, dégoût, jugement, protection et tutti quanti sont des affects que la plupart développe lorsqu'il s'agit d'exprimer ce qu'ils ressentent et qu'est ce que ça me navre. Je ne casserai pas ce cercle vicieux de privation du ressenti, je peux aider à la prise de conscience mais je ne pourrai pas détricoter certaines croyances enracinées. Ça me rend triste quand je vois un homme autant se retenir de pleurer, autant souffrir de leur propre méconnaissance psychique, autant réprimer et laisser le vase déborder. Je suis quelqu'un d'extrêmement expressif et j'ai toujours trouvé ça essentiel de savoir ce que je ressens, ce que je ne ressens pas et pourquoi les choses sont comme ça. Poussé à l'extrême, évidemment, ce n'est pas sain mais j'ai toujours eu ce besoin de purifier toutes mes émotions négatives, leur trouver des causes, des solutions. Ne pas être passive en somme. Là où je vois tant de garçons se faire ronger par ça parce qu'on leur a appris à ne rien faire, ou faire comme si ça n'existait pas, ou attendre que ça passe. Tout ne passera pas tout seul. J'essaie de bouleverser la vision des hommes que je côtoie, leur donner une sphère pour s'exprimer mais c'est difficile. Si difficile que je me sens frustrée parce que pour moi c'est si intuitif et légitime. Parler, pleurer, s'exprimer, avouer, dire, discuter, introspecter, conscientiser, savoir, sont des notions que je place dans mon fondement identitaire. J'aimerais qu'on n'ait jamais sacralisé les émotions pour les hommes, j'aimerais que ce soit plus sain de souffrir pour eux, j'aimerais que ce soit remis dans le contexte, j'aimerais que le curseur de gravité soit déplacé. Cette rupture de communication vient souvent de là, et, qu'il est délicat de tout reconstruire. Quelle intolérance a pu un jour mener à juger et trancher du genre d'une larme, d'une émotion, d'un besoin.
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ushioliddell-blog · 7 months ago
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Ayhalo : une analyse des obstacles à.
Et me revoilà. ^^ Vous aviez hâte ? (Non). Et j'avais oublié un point pour la première partie. Heureusement que ce n'est pas une dissertation notée, c'eût été compliqué, sinon. Un point très court. Q!Bad est maso,au moins un peu, Q!Aypierre, sadique. Complémentarité <3 Bon, maintenant, on embraye, après cet oubli malencontreux dont je m'excuse.
La seconde partie, les enfants. Qui a l'air attendue, on dirait XD Et on continue en français, vu qu'on a commencé en francais.
Et ils en ont, des obstacles. Croyez moi. Allons y donc. Et visiblement la musique a décidé de venir accompagner mon discours. Donc on l'accueille bien fort, elle aussi. Merci.
II ) Les obstacles.
A) Le problème de clarté.
Si le Furryduo avait des soucis de communication, de manière générale, eux.....C'est tout particulièrement la clarté. Je m'explique. Ils vont se faire des allusions.....et l'autre va pas du tout comprendre les allusions. Un exemple : Q!Bad, parlant des crushing wheels comme un câlin....Comme s'il en voulait un. La réponse ? Ben....rien. il bossait sur ses machines. Et c'est QUE des trucs comme ça. Des allusions que l'autre relève pas ou peu, surtout du coté de Q!Bad (le "i'm available " qui est passé au travers des mailles du filet probablement par un soucis de trad pour le double sens ).
Ou va pas comprendre que y a des allusions du tout. Q!Bad, si on regarde par le passé, a jamais été très doué pour déceler les allusions sentimentales comme elles le sont habituellement. XD
En d'autres termes, si aucun des deux à un moment donné ne va voir l'autre en mode "Je te veux", (pas cette phrase exacte mais en mode clair sur ce qu'ils veulent ), ça bougera pas.
Et y a plus de chance que ça vienne de Q!Bad que de Q!Aypierre. Tout simplement parce que Q!Aypierre considérerait ça comme un aveu de faiblesse, d'autant plus après Q!Max. Et Q!Bad comme un jeu en mode "oh, could it be funny, let me see if you can make me fall " et Q!Aypierre détesterait s'abaisser à se montrer faible et dépendant. Ça lui ferait redoubler d'ardeur dans le jeu, mais absolument cacher ses sentiments.
Par contre, dans l'autre sens (soit Q!Bad venant à lui et le jeu ) là ça marche xD Bon, dans ma configuration Q!Aypierre finirait par perdre à terme, après un très très très très long jeu (qui finirait limite par devenir comme leur jeu de chamailleries capitalistes mais constant en redoublant d'efforts pour pas laisser l'autre indifférent ou obtenir de l'attention ) et Q!Bad triompher mais voilà. Bien aidé par visiblement la nature un peu maso et très joueuse et manipulatrice avec en même temps de l'ego de Q!Bad, et celle sadique et malgré tout empreinte de gentillesse de Q!Aypierre, mais aussi également compliqué à cause de leurs égos qui ont du mal à accepter de se laisser à leurs émotions face à quelqu'un d'autre (Q!Aypierre ) ou d'être simplement dépendant d'autres et accepter ses propres désirs et laisser quelqu'un en prendre soin (on rappelle qu'avant il était parti vivre loin de tous XD ) (Q!Bad ).
En d'autres termes, si ça devient clair, ça deviendra une bataille d'egos emplie de jeu et le jeu finira par les consumer au point de plus pouvoir se cacher derrière XD
Niveau musical, un mix entre Power and Control de Marina and the Diamonds et Jamais je n'avouerai dans Hercule XD
B) "Fuis moi, je te suis ".
J'imagine déjà vos questions avec cette phrase. Pour le coup, très lié à Q!Bad. Il cherche de l'attention, des gens pour s'entourer. Mais en même temps.....Comprend JAMAIS les allusions à ça quand elles sont réellement intéressées. (Et ça continue avec la baignoire par exemple ). Et......poursuit quand ça ne l'est plus. Donc si intéresser....Ben il le voit pas XD
Pour le coup encore une ref musicale : Il aurait suffi de la comédie musicale le Rouge et le Noir.
Q!Aypierre de son côté, laisse venir à lui, quand bien même il ait des inclinaisons. Il ne se livre et encore que sous des formes incomplètes et en se cachant derrière des blagues pour minimiser l'emprise, comme ce qu'il a fait avec le début de relation avec Q!Max, de manière à garder le contrôle sur ses émotions. Contrôle qui s'est clairement renforcé. Donc ça être long pour venir à bout du truc. Ça finira par venir, si ça se fait, car l'amour ne se contrôle pas, mais derrière va falloir continuer de prouver que l'histoire ne se répétera pas, chemin déjà à moitié fait cependant, simplement à décliner dans ce cas là ("I know you will always be there, unlike Maximus") et que c'est ok d'aimer. De l'autre coté, apprendre à voir les signaux et qu'il en a bel et bien le droit (le lore du Fallen Angel de @awdee, pour le coup melangée à la fameuse théorie déjà partagée ici qui explique sa manière d'aimer ). Mais si vous vous attendez à des fleurs (sauf pour Q!Bad qui les exigera à grand cris, et Q!Aypierre qui le fera marner avec ça, avant de les laisser chez lui discrètement ) ....Nope. attendez vous à des pranks en série, des allusions sur son goût potentiel, le jeu encore et toujours, de quoi toujours avoir et demander de l'attention, encore plus de plans machiavéliques, parce que ça fait partie de la manière d"aimer" de Q!Bad et Q!Aypierre va s'y adapter ultra vite comme il s'adapte toujours à ce que fait Q!Bad et dans le plus privé possible, après un très long moment un début de pansage de plaies et une introduction à la tendresse comme on a pu en voir vers la fin du Furryduo. En public ? Possible. Mais je doute que Q!Bad accepte facilement XD Ca aussi ça va vite tourner au jeu XD
C) Leurs blessures.
Et ils sont blessés. Très blessés. Tout les deux avec une peur de l'abandon qui leur fait faire tout et n'importe quoi. S'attacher, c'est prendre le risque d'être un jour abandonné. Encore. L'un a vu mourir toutes les personnes dont il a emmené les âmes, l'autre est littéralement dans le corps de la création qu'il a abandonné et s'est fait à son tour abandonné par l'homme qu'il aimait. Et Q!Bad ne sait PAS que théoriquement, Q!Aypierre est aussi immortel qu'il l'est.
S'attacher à un humain, qu'il pourrait perdre ? Comme le perso auquel il s'était attaché et qui est mort ? Hmm....
Et pour Q!Aypierre, se livrer, prendre le risque de se faire encore briser, se montrer vulnérable.....Hmm..
Pour Q!Bad, aimer à l'humaine, accepter qu'il puisse éprouver éventuellement certaines choses, vouloir laisser le contrôle éventuellement à quelqu'un d'autre, laisser l'autre prendre soin de lui et le voir vulnérable, être accepté tel qu'il est, ainsi que ses envies.....
Pour que ça tienne, ce sont les plaies qui devront être pansées.
D) Leurs sentiments.
Avant toute chose : il est très clair qu'ils ont une inclinaison l'un vers l'autre. Ils passeraient pas leur temps à se regarder dans les yeux, se faire des allusions, se chercher. Mais de là à sauter le grand pas....
Et quel grand pas. Il y a un spectre entre eux. Un mort qu'on refuse de voir mort. Un mort qu'on sait potentiellement capable de revenir. Un mort qu'on attend, de plus en plus silencieusement et auquel on rend hommage, presque sans s'en rendre compte quand on construit sa centrale, dans lequel on tend à attacher ses pas, comme s'il avait ouvert une voie et qu'on essaye de tout faire pour suivre ses traces, le retenir un peu avec soi. Un mort qui hante le narratif, quand bien même leur relation est morte. Un espoir de pouvoir reconstruire ce qui a été, à terme, même si cet espoir est très probablement vain.
Et ça Q!Bad en a conscience et le respecte. Il serait exactement pareil, dans le même cas, et il l'était avant la disparition totale du perso vers lequel il tendait vers une relation, avant. Le poursuivre revient à lui faire accepter qu'une page se tourne, qu'une nouvelle histoire se construit, accepter ces inclinaisons naissantes. Pas impossible, mais lent. Et un hurt and comfort quand il se rendra compte qu'il pense de moins en moins à lui, qu'il commence à oublier des détails physiques à son propos ou sa manière de rire.....
Pour Q!Bad, c'est accepter de ressentir des choses plus terriennes. Vouloir comme un humain veut et ne pas essayer de tout faire pour faire plaisir et garder avec soi. Se reposer enfin, en réalisant qu'être lui peut suffire à quelqu'un. Accepter le calme après tout ce paraitre. Accepter qu'il puisse vouloir, égoïstement, des choses et que l'autre les lui offre. Accepter d'être accepté comme il est par quelqu'un d'autre que son Père. Pour reprendre une citation d'un manga, "The Gentlemen Alliance Cross" ,"L'enfant est un ange. Dieu veille sur lui . Mais Dieu n'est pas visible, alors l'Homme se sent seul. C'est pourquoi un jour, il quitte Dieu. Pour pouvoir vivre avec d'autres humains, il renonce au paradis pour se faire aimer de la personne qu'il aime ". (Ou if I'm englufied with tenderness dans Kiki la petite sorcière - ref fournie par la mangaka à propos de la citation dans une note de début de chapitre, je cite mes sources XD ) Et c'est de ça dont il s'agira. Déjà fait une fois pour les oeufs et j'avais ressorti à l'occasion cette citation pour, mais une fois, et si la deuxième fois veut dire ne plus jamais vraiment le revoir ? Vivre avec cette peur et estimer que cet amour en vaille la peine.
Et, dans une optique très terre à terre....Accepter que Cucurucho se contente de jouer avec lui et se soucie de lui uniquement en son statut d'invité spécial et en voyant ce qu'il peut en tirer s'il le met sous son joug (désolée, pas oublier que c'est un manipulateur, et que ça doit totalement en faire partie, de son plan, le rendre dépendant de lui en profitant de sa solitude, pour en faire ce qu'il veut et son bras armé,encore une fois, je prends appui sur un post de @issialoua ).
Pour conclure, ce sera long, empli de jeux, de petites manipulations, un jeu à la "Kaguya : Love is War ", même si j'ai pas du tout lu le manga mais je connais un peu le pitch, empli de blessures à panser, de hurt and comfort et accepter d'être beaucoup plus clair. Pas impossible mais clairement pas de tout repos avec énormément de moments WTF, et drôles et des moments très doux. On n'est absolument pas dans du Fit x Pac, doux, tendre et timide, mais à l'image de leur relation actuelle.
Ça swingerait, et violent. Si ça devait se faire, préparez vous. Ça bougerait sec XD
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ivo-oz · 1 year ago
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❄❄❄
🄲🄾🄻🄳 🄷🅄🄶
『𝙿̷𝚊̷𝚛̷𝚝̷𝚒̷𝚎̷ 𝟷̷ 』
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Je suis stérile.
Ça, c'est ce que j'aimerais dire pour enfin avoir la paix. On doit tous contribuer à l'augmentation de la population ; trop de gens meurent à cause du froid. C'est notre devoir de faire prospérer l'humanité. Enfin, leur devoir. "Tu en es capable, alors pourquoi restes-tu inutile ?" Ces reproches ne servent plus à rien maintenant. Malheureusement, je ne suis pas assez fort d'esprit pour me trouver une nouvelle raison de vivre.
C'est donc loin dans la forêt que j’ai décidé d'accepter cette faiblesse. Je voulais accueillir le froid dans mon corps, pour qu'il me fasse disparaitre dans la neige... Et c'est là que je l'ai vue. Une femme nue, maudite vision de mon échec... Ce corps déplorable sera donc mon ultime vision... Épuisé, j'essaye d'apaiser mes tourments par le plaisir coupable que m'offrira tôt ou tard son hypothermie...
Mais je n'ai pas mis longtemps à comprendre qu'elle ne partirait pas aussi facilement. Assise à mes côtés, elle m'a bien fait comprendre qu'elle ne m'épargnerait pas sa présence... Cette femme... elle n'a aucune pudeur, aucun respect... Mais d'un autre côté, aucune de ces stupides valeurs qui constituent la société que je hais tant. Rien que pour cela, je pourrais sans doute me faire à cet entêtement d'origine obscure qui la pousse à ne pas me lâcher.
Cela faisait déjà quelques mois, et je m'étais résigné à ne jamais comprendre sa mystérieuse résistance au froid. Mais un jour, quand... j'ai... encore craqué, elle m'a prise dans ses bras. C'était moins désagréable que d'habitude... Pour en revenir à mon propos, sa peau était froide, disons, "cadavériquement" froide. Et après confirmation de sa part, j'ai appris que son cœur ne battait plus, ses cheveux et ses ongles ne poussent pas non plus...
Un fantôme, un esprit de la forêt, qu'importe, cela n'a pas vraiment impotence. J'étais censé quitter ce monde il y a longtemps déjà, mais il m'est impossible de sauter le pas en sa présence... En attendant, je me contente de vagabonder dans la forêt, en me nourrissant de ce qui me passe sous la main.
Les mois passent, et je me désintéresse peu à peu de mes tentatives pour partir, qui me paraissent futiles... À cause de l'ennui, mes conversations avec elle s'éternisent de plus en plus... Finalement, sa présence ne m'est pas si pénible…
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aurevoirmonty · 1 year ago
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« Si la pensée de certains est de faire une Europe antifasciste et apatride, qui serait pour ainsi dire télécommandée de New-York ou de Tel-Aviv, cette Europe colonisée ne nous intéresse pas du tout […]. Transporter l’antifascisme du plan national sur le plan européen, c’est tout simplement étendre à l’échelon continental les causes de faiblesse et de ruine, c’est condamner à mort l’Europe que nous voulons créer. »
Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951)
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claudehenrion · 6 months ago
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Vivre avec son siècle... si on peut !
Les lecteurs réguliers de ce Blog connaissent la petite faiblesse que j'ai pour les textes publicitaires, et ils ne sont pas étonnés, de temps en temps, de trouver une ''pub'' ou une autre, copieusement ridiculisée. Mais il coule de source que si leurs auteurs ne voulaient pas l'être (ridiculisés, bien sûr !), il leur suffisait de ne pas prêter le flan à la raillerie et au persiflage : ils me font penser à ces femmes islamisées qui s'habillent ''comme on ne se vêt pas, par chez nous''... et qui font semblant de se sentir outragées lorsqu'on les regarde, pour ça, comme quelque chose d'un peu... spécial...
Aujourd'hui, je vais m'en prendre à un texte d'une indigence rare, d'une prétention jargonnisante exceptionnelle et d'une bêtise rarement rencontrée, même dans ce milieu assez ''spécial'' --que j'ai fréquenté intensément lorsque, Directeur général des 187 grands magasins ''Aux Nouvelles Galeries'' (alors leader incontesté de la distribution en France), je diffusais dans les provinces les recommandations de quelques ''gourous'' de la mode, dont le ''volapük'' n'était ni meilleur ni pire que celui que leurs successeurs utilisent de nos jours.
Pour aujourd'hui, ma victime expiatoire va être le magazine hebdomadaire ''Elle'', de belle réputation puisqu'il a été créé en 1945 par les Lazareff, d'illustre mémoire. Je l'ai lu dans une salle d'attente. Et ''Elle'', qui nous impressionne depuis toujours par l'à-propos des questions qu'Elle pose à ses quelque 350 000 lectrices, s'est littéralement surpassée, défoncée, éclatée dans ce numéro-là. En effet, ses journalistes se et nous posent la question (angoissante) suivante : ''Quelles chaussures à talons confortables convient-il de porter, ce printemps ?'' (qui, en théorie, devrait nous réchauffer depuis le 21 mars. Greta Thunberg aura oublié de lui rappeler ''son'' réchauffement !).
Et, pour rester fidèle à sa réputation d'efficacité, de rapidité, de précision et de refus de toute pratique procrastinatrice, la réponse à cette question existentielle fuse, vive comme l'éclair (enfin... peut-être. Mais... pas pour tout le monde !) : Premièrement, les escarpins Slingback qui, précise le texte, ''ont su conquérir le cœur de la parisienne'' (je jure que je n'invente rien, ni ici, ni ensuite). Qui dit ''reconquérir'' sous entend que la belle leur a été infidèle, ce qui est très mal : on nous avait caché le drame affreux qu'a été cet abandon. Question suivante : ''pourquoi et comment l'a-t-elle reconquis, ce cœur ?'' Eh ! Bien, c'est tout simple : ''Grâce à l'essor minimaliste façon nineties –ça, je pense que c'est de l'anglais, et ça doit vouloir dire ''90'', ce qui va entraîner mon adhésion massive : c'est juste mon âge ! Je souscris et, comme dirait Macron sans savoir ce que ça veut dire : ''j'assume'' !).
Deuxièmement : ''les mules à talons''. Vous n'en pouvez plus de savoir pourquoi ? C'est simple : ''A cause de leur designs classiques mais tout de même twistés''... argument devant lequel je ne peux que m'incliner : si les mules sont twistées, qui suis-je, moi, pour ne pas être d'accord ?Troisièmement : les salomés. Et là, je sais que je viens de vous en boucher un coin, et que vous êtes impressionnés. Rassurez-vous : il ne s'agit que, si j'ose dire, de ''ces souliers à petits talons délicieusement rétro qui font partie du vestiaire de la parisienne depuis belle lurette'' (je ne fais que citer !). Et en y réfléchissant bien, c'est exact : fouillez bien n'importe quel vestiaire de n'importe quelle parisienne et je vous fiche mon billet que vous trouverez là un fond de salomés qui attend depuis des lurettes que vous les dénichiez. (NB et si vous n'en trouvez pas, une seule explication : votre fille (ou ''!'une de vos --'') vous les a piquées. Pas d'autre explication possible.
Quatrièmement : le ''babies''.(NB : si vous êtes comme moi, vous devriez être assez surpris (es) que les lectrices de Elle s'intéressent aux 'babies'' pour autre chose que les exfiltrer de leur ventre, qui est, chacun sait ça, ''à elles''. Mais là, ''no souçaille'' : il s'agit de chaussures).''Elle'' est formelle sur ce sujet fondamental : ''Les parisiennes raffolent de leur côté rétro et preppy, sans avoir pour autant un look premier degré''... ce qui calme une partie de mes angoisses, elles aussi existentielles : je redoutais plus que tout que leur look, ni assez rétro ni assez preppy, ne soit déjà plus assez premier degré. Me voilà tranquillisé.
Cinquièmement ! Les sandales kitten heels Le choix de ces sandales pas comme des sandales tient à ce qu'elles ''assurent une allure grand chic en soirée'', au point de ''décoincer une tenue en pantalon de costume et veston'' . (Vous remarquerez que le jargon est si partagé ''entre soi'' que jamais aucun guillemet n'est nécessaire : on se comprend, dans ce bon français made in Villers-Cautterêts mais revu et corrigé... et macronisé. Est-ce ça qu'on désigne par ''décadence'' ? Je ne peux pas m'empêcher de penser que... oui !).
Je vais être hélas obligé d'interrompre ici cette intéressante suite de réponses à une non moins intéressante question : pas moyen de pousser plus loin cette puissante étude, et le combat cessa donc, faute de combattants. Je dois reconnaître que, n'étant pas drag queen, je n'ai pas totalement trouvé la réponse à ''Dans quoi et sur quoi vais-je marcher, ce printemps ?''. Une autre remarque récurrente a trait au salaire et aux émoluments des gens qui non seulement osent ''pondre'' de telles stupidités (et encore... pour une fois, il n'y a ni incitation à la débauche ni pousse au crime ! C'est presque ''moins pire'' que la plupart du temps ! Merci, Elle !), mais ont le courage (?) physique et social de le laisser publier. Tout de même... qu'elle est triste, notre époque !
H-Cl.
PS important -- Les lecteurs de ce Blog savent beaucoup de choses sur ma vie ; c'est le signe et la preuve de leur importance à mes yeux. Parmi ces informations partagées, le fait que j'ai la chance d'avoir un nombre respectable de petits enfants et d'arrière-petits enfants, d'une part, et le coup terrible qu'a été le départ de ma chère épouse, il va y avoir un an de ça, d'autre part.
Il se trouve que les 3 semaines qui viennent vont correspondre à un téléscopage d'obligations (baptême d'un arrière petit fils, mariage d'un petit fils, commémoration familiale, et premier anniversaire du départ d'Evelyne) qui me font aller aux célèbres ''quatre coins de l'hexagone'' (de la Mayenne au Haut -Doubs et de Paris au Loiret, pour se terminer à Mougins...), avec certains endroits hors de toute ''couverture'' informatique). Vous me voyez venir : sortant, en plus, d'une lourde maladie, il ne va pas m'être possible d'assurer une régularité parfaite de notre blog, et je n'aurai même pas toujours la possibilité de vous prévenir de mes défaillances.
Je vous en demande pardon. Je ferai de mon mieux... qui risque de ne pas être très performant.
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les-portes-du-sud · 1 year ago
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Sieste
18.08.2023
Je me suis levé du lit par cette fraîche matinée d'automne et, dans un coupe-vent imperméable, je me suis dirigé vers le laboratoire à côté de la maison. Trois tubes de sang ont été prélevés sur moi et envoyés avec des instructions pour revenir pour les résultats dans quelques jours.
J'ai acheté du lait, fait des flocons d'avoine car avant cela je ne faisais que mijoter des préparations à chauffer au micro-ondes , j'ai même rangé l'appartement. Suit une lecture soporifique sur les passions dans les rues couvertes de smog de Londres au 19e siècle , je me suis évanouie pour une sieste l'après-midi, mais ce somme ne m'a pas apporté de force.
Et maintenant, imaginez ma surprise quand, après avoir lavé la vaisselle dans une cuisine remplie de lumière chaude jouant sur les murs confortables, j'ai levé les yeux et j'ai vu comment les nuages se dispersaient dans le ciel crépusculaire et dans leur cadre sombre, quelque chose semblait de plus en plus clair après deux jours de grisaille. Oui, je comprends que ce sont les conséquences du mouvement du front froid, la masse nuageuse qui nous couvrait samedi se déplace plus à l'Est. Mais miraculeusement, une apathie et une faiblesse étranges sont parties avec elle, laissant place à l'inspiration et au sentiment de sa force.
Il y a de telles soirées, surtout en automne, lorsque vous ressentez la nature du soir plus clairement et plus près. Des soirées d'été remplies de chaleur et de l'odeur des fleurs chauffées par le soleil brûlant, des rues d'hiver rougeoyantes d'un reflet froid avec des flocons de neige tourbillonnant à la lumière des lanternes, un ciel de printemps bleu clair transparent et froid avant le coucher du soleil sur des congères saturées d'humidité, cédant à la chaleur et la vie vivifiante, sont trop différentes des soirées automnales, lorsque le soleil couchant s'estompe, et que la nature, se préparant au sommeil, tend avec émotion et soin aux spectateurs involontaires son dernier crépuscule clair avant un hiver nuageux et froid, et la luminosité du jour se dissipe sur les parcs et les allées couvertes de feuilles d'or - comme une immersion douce dans l'obscurité de la salle de théâtre avant la représentation, et dans les rues sortent accidentellement d'une boîte lointaine, qui n'a vu la lumière qu'à cause de l'automne, parsemée de pluie, nettoyage, créatures mystérieuses d'Halloween. Et puis, l'hiver, la première neige, en attendant un miracle, le carillon, les fêtes de fin d'année, le goût et la couleur des feutres sont différents.
Les-portes-du-sud
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1-forall · 1 year ago
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Toronto, 1er février 2049+  L'inspecteur de police regardait les quatre cadavres sur les tables d'autopsie : une étudiante, un cuisinier, une avocate et un peintre en bâtiment. Quatre personnes que rien, en apparence, ne semblait relier. Toustes originaires de milieux différents, mais toustes mort·te·s d'un arrêt cardiaque à la même heure alors qu'iels étaient chez elleux, un casque de réalité virtuelle, très à la mode depuis des années, sur la tête. Les expert·te·s informatiques venaient tout juste de l'informer de la découverte récente d'un lien entre les défunts : un jeu indépendant baptisé "One For All". Connu pour offrir une expérience de vie virtuelle unique en son genre et permettant à ses utilisateur·ice·s d'éprouver toutes sortes de sensations plus vraies que nature telles que la douleur, la faim, le plaisir ou encore la peur pour sa vie, One For All, semblait avoir intégré une fonctionnalité supplémentaire que personne n'avait jusqu'à maintenant découverte. Derrière l'offre alléchante et bien réelle d'un monde dans lequel tout est possible, un monde dans lequel la seconde chance est permise, se cachait en réalité une règle gardée secrète : si le personnage incarné venait à perdre toutes ses vies, alors, saon joueur·se périrait aussi. Ainsi, les quatre personnes étendues face à l'inspecteur étaient pareilles à quelque Icar moderne, à avoir voulu voler trop près du soleil, iels en avaient payé le prix fort.
Le détective lisait maintenant le descriptif du jeu sur l'une des nombreuses plateformes le proposant au téléchargement. "Êtes-vous prêt à découvrir qui vous êtes vraiment ? One For All vous offre la chance d'être qui vous désirez, sans limites. Gloire et pouvoir aux plus fort·e·s, les restes et la mort pour les plus faibles." Dans ce jeu, pas d'offre premium risquant de favoriser les plus riches, chacun·e devrait faire ses preuves comme les autres. Son rapport finalement terminé, l'inspecteur le fit remonter jusqu'au chef du département de la Police, qui avec un sourire, lui annonça qu'il délirait, qu'un simple jeu vidéo ne pouvait pas être la cause du décès. L'affaire fut classée. Du moins officiellement, car ces quatre mort·te·s qui n'étaient pas les premier·ère·s, ne furent pas non plus les dernier·ère·s et si tout avait commencé sur des bêta-testeur·se·s sur les premières versions, de plus en plus de joueur·se·s lambdas étaient concerné·e·s. Aujourd'hui One For All est sous surveillance et si son aspect meurtrier en est la cause principale, ce n'est pas la seule car  l'addiction générée par le jeu, souvent démesurée, est également particulièrement inquiétante voir elle-même mortelle.
Alors, allez-vous télécharger le jeu, mettre votre casque et vous joindre à l'aventure ?
Petite Chronologie : 2019 - Première Pandémie mondiale. Elle dure 2 ans et montre les faiblesses des différents systèmes politiques. 2030 - Seconde Pandémie mondiale. Elle dure 2 ans et prouve que les gouvernements n'ont pas appris de leurs erreurs. Les citoyen·ne·s, au contraire, semblent rapidement prendre les bonnes décisions pour endiguer l'épidémie par elleux-mêmes. 2034 - Création du HUB, évolution d'internet, permettant de vivre une expérience immersive grâce à la réalité virtuelle. 2041 - Troisième Pandémie mondiale. Elle dure une seule année, mais est excessivement meurtrière, emportant 30% de la population mondiale. Elle créer un gouffre entre les pays et les peuples. 2047 - Lancement de la version Alpha du jeu One For All. Les joueur·se·s sont bloqué·e·s dans le jeu et ne peuvent pas en sortir. Celleux qui meurent à l'intérieur meurent également IRL. Les survivant·e·s sont déconnecté·e·s de force un an après, juste avant l'ouverture du OFA pour toustes. Les joueur·se·s ayant été déplacé·e·s par les développeur·se·s et ayant été porté·e·s disparu·e·s reviennent d'entre les morts. Décembre 2048 - Lancement de OFA. Accessible à toustes, en téléchargement sur bien des plateformes. L'engouement est présent et le jeu prend vite de l'ampleur ! Février 2049 - Mois actuel du forum.
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microcosme11 · 2 years ago
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Napoleon’s letters to Josephine are admired-he had no idea this was happening.
The Duchess of Courland or Kurland was friends with Mme. de Genlis. She shared a box of Napoleon’s letters to Josephine that Josephine had left somewhere. An enterprising servant had sold them to her. Mme de Genlis was impressed by the letters.
Voici un mot charmant que je trouvai dans une de ces lettres : Bonaparte reprochait à Joséphine la faiblesse et la frivolité de son caractère, et il ajoutait : « La nature t’a fait une âme de dentelle ; elle m’en a donné une d’acier. » Dans une autre lettre il montrait beaucoup de jalousie sur la société de Joséphine et surtout sur la quantité de jeunes muscadins qu’elle recevait journellement, et il lui ordonnait avec sévérité de les expulser tous. On voyait dans les lettres suivantes que Joséphine obéissait, mais qu’ensuite elle se plaignait continuellement de sa santé et de maux de nerfs ; alors Bonaparte imagina que l’ennui causait ce dérangement de santé et il lui manda qu’il aimait mieux être jaloux et souffrir que de la savoir malade et qu’il lui permettait de rappeler tous les muscadins.
Elles étaient d’une écriture fort difficile à lire, mais cependant j’en vins parfaitement à bout ; ces lettres étaient spirituelles et touchantes. On n’y voyait point d’ambition et elles exprimaient une extrême sensibilité ; elles prouvaient que Bonaparte avait eu pour sa femme la passion la plus vive et la plus tendre.
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Here is a charming word that I found in one of these letters: Bonaparte reproached Josephine for the weakness and frivolity of her character, and he added: “Nature has made you a soul of lace; she gave me one of steel.” In another letter he showed great jealousy over Josephine's company and especially over the number of young Muscadins she received daily, and he ordered her severely to expel them all. We saw in the following letters that Josephine obeyed, but that afterwards she continually complained of her health and of nervous ailments; then Bonaparte imagined that boredom was causing this health disturbance and he told her that he would rather be jealous and suffer than to know that she was ill and that he would allow her to call back all the Muscadins.
The handwriting was very difficult to read, but nevertheless I came to the end of them perfectly; these letters were witty and touching. There was no ambition in them and they expressed extreme sensitivity; they proved that Bonaparte had had the liveliest and most tender passion for his wife.
Mémoires de madame de Genlis
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simbelmyneswriting · 1 year ago
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Jour 3 - Bleu Lagon
Après ce qui lui avait semblé des jours de marche, Greda était arrivée à l’embouchure du fleuve, là où ses eaux tumultueuses et opaques se fondaient dans un bleu que l’orc n’imaginait pas si clair, si vif. Ce bleu si étrange, presque mystique, semblait à peine dérangé par l’afflux soudain d’eaux sombres. Un bleu si étrange, si vif comme un joyaux et pourtant, si l’on se concentrait bien dessus, ce bleu semblant devenir presque noir au centre, là où la profondeur était la plus grande. Un bleu lagon. Elle avait entendu cette expression avant, bleu lagon, probablement auprès des voyageurs dans les caravansérails que son clan avaient fréquentés… Ou peut-être dans la bouche de Sanni, lorsqu’elle racontait des histoires aux petits ? Ou bien les deux - sans doute les deux. Est-ce que cette couleur s’appelait-elle ainsi à cause de l’endroit, ou bien l’inverse, d’ailleurs ? Est-ce que c’était cela, même, un lagon ?
Est-ce que tout cela en valait la peine ?, se demanda l’orc en s’appuyant contre le rocher le plus proche. Son outre était vide depuis plusieurs heures et elle n’avait mangé que quelques myrtilles et poires de terre depuis le lièvre d’il y a deux jours. Elle qui avait toujours été une excellente chasseuse, toujours apte à ramener de la gazelle pour son clan, se retrouvait démunie, presque une enfant dans ces conditions. “Père t’aurait mis à mort, pour être aussi faible et ridicule…” marmonna Greda en se laissant glisser au sol, les yeux fermés sur ses larmes et son moignon râpant durement contre la surface du rocher. C’était un miracle que la blessure ne se soit pas infectée, mais heureusement la coupure avait été nette - un avantage précieux des armes de fabrication naine, car leur tranchant était inégalé. Pourtant, ce n’était pas un nain qui lui avait coupé le bras, mais un cavalier à cheval, portant cet étrange soleil comme blason sur ses habits luxuriants.
A vrai dire, maintenant que Gerda y repensait, tous leurs attaquants portaient cette emblème sur leurs armures et chevaux. Une piste à creuser pour tenter de retrouver Sanni, la sauver des griffes de ceux qui l’avait enlevée. Libérée, avaient-ils dit, libérée de ces bêtes sanguinaires, ces sauvages, tels avaient été leurs mots exacts. Elle avait crié son nom, avec ce petit accent charmant même dans l’urgence et cela avait mis un peu plus de bravoure dans les gestes de l’orc. Un peu plus de désespoir aussi lorsque la jeune femme avait disparu de son champ de vision et que le cercle de cavaliers c’était refermé sur elle. Et beaucoup de désespoir, teinté de honte, lorsque tombée au sol et tentant vainement d’attraper une arme, on lui avait coupé l’avant-bras, avant de la laisser là, au milieu des cadavres. Le reste de son clan dispersé ou pire, capturé.
Elle s’était relevée après un moment, avait regardé son bras inerte, coupé net par l’impact de l’arme, pendant un certain temps, puis avait récupéré de quoi nettoyer la plaie. Elle avait ensuite déchiré une toile de tente qui tenait encore debout et l’avait enroulée autour de sa blessure, avant de ramasser quelques provisions et une lance et de se mettre en route vers leur destination : l’avant-poste du Bout du Fleuve, pour la Fête des Morts. Gerda n’était plus si loin, maintenant que l’océan était en vue et que le delta du fleuve s’étendait devant elle, pourtant elle n’arrivait pas à se relever. Elle était lasse, si lasse, de tout. D’avancer. De se battre. D’être forte. Parfaite guerrière mais qui n’avait pu sauver son clan, ni même son épouse. Ni même son bras, qui lui semblait maintenant irradier de chaleur - ou bien était-ce son esprit qui se perdait alors que les larmes s’écoulaient sur ses joues poussiéreuses.
Elle n’en savait rien. Elle ne savait plus rien, juste qu’elle avait lamentablement échoué dans toutes ses tâches de future cheftaine. D’un geste rageur, Gerda essuya ses larmes et força ses yeux ouverts. Gifla ses joues pour arrêter cette faiblesse indigne et plongea son regard sur la plaine qui s’étendait en dessous-d’elle, pour finir dans le bleu fascinant de l’océan. Un bleu lagon. Est-ce que cette couleur s’appelait-elle ainsi à cause de l’endroit, ou bien l’inverse, d’ailleurs ? Une ombre se posa sur elle et l’orc pria, en son fort-intérieur, pour que ce soit la fin. Et qu’elle soit rapide et sans trop de douleur. “Gerda ? Gerda Longstooth ? Par Uruk, qu’est-ce que tu fiches là ?! Qu’est-il arrivé à ton bras ? Oh par Uruk ! Oh Uruk ! Oh non ?! Oh gamine tu m’entends ?” tonna l’ombre en s’agenouillant à ses côtés, détournant de force son visage du bleu lagon de l’océan pour vérifier que la jeune orc était toujours vivante.
Gerda cligna des yeux et l’ombre se précisa un peu plus, un orc à la barbe tressée et aux multiples cicatrices se tenait à ses côtés. Par certains traits, il ressemblait à son père, en plus compact. En plus rond et doux, comme souvent ceux qui vivaient près des avants-postes. “… Oncle Roth ?”
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de-gueules-au-lion-d-or · 2 years ago
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Si l'on s'intéresse aux causes lointaines, la guerre d'Indochine n'a pas commencé en 1945, mais trois siècles plus tôt, en 1625, quand débarque au Vietnam un jésuite français, le R.P. Alexandre de Rhodes. À sa façon, cet homme remarquable est un conquérant, comme ses confrères qui entreprennent à la même époque une tâche analogue au Japon et en Chine. S'emparer des esprits n'est pas la moindre des conquêtes. Ces missionnaires s'inscrivent dans le grand mouvement d'expansion occidentale qui a commencé au siècle précédent. La propagation d'une religion radicalement étrangère à la tradition d'un pays de très ancienne civilisation, provoquera au fil du temps des réactions de défense immunitaire. Elles seront d'autant plus vives que, dans le sillage des missionnaires, accostent des commerçants aux dents longues, des marins et des soldats. En dehors d'exceptions, les colonisateurs sont aussi universalistes dans leurs desseins que les Américains d'aujourd'hui, convaincus qu'ils sont d'apporter “la civilisation et le progrès” pour le bien de tous. Ainsi débute l'histoire équivoque de la colonisation qui, pour l'Indochine, ne devient effective qu'à partir de 1858.
Après coup, quand viendra l'énorme lame de fond du reflux européen, il sera facile de juger le passé avec sévérité et de se livrer aux délices de l'auto-culpabilisation. L'anticolonialisme dressera le tableau le plus noir du passé, provoquant des ripostes qui flatteront les réussites en masquant les ombres. Polémiques stériles. En Indochine et ailleurs, l'aventure coloniale de la France n'avait été qu'un moment particulier du grand mouvement d'expansion qui jeta les Européens sur toutes les routes du monde, véritable mouvement tellurique, au même titre que les grandes invasions, les changements climatiques ou les effets des révolutions techniques. La faiblesse attire la force comme le vide attire le plein, et personne n'y peut rien.
Au XIXe siècle, face à l'envahissante supériorité technique et matérielle de l'Europe et des États-Unis, si elles voulaient survivre sans être dominées, les autres nations, notamment en Asie, étaient contraintes de s'occidentaliser, donc de se renier. Défi gigantesque et souvent mortel auquel le Japon a été le seul à répondre par ses propres moyens. Ce fut une formidable révolution que celle de l'ère Meiji, conduite par la caste militaire des samouraïs, mais révolution réussie puisqu'elle est parvenue à préserver une part réelle de la tradition japonaise au sein de la modernité. L'Inde constitue un cas à part dans la mesure où la colonisation britannique, n'ayant pas eu un effet de “table rase”, a laissé subsister une part notable de la tradition hindoue enracinée dans le système des castes. Pour la Chine et le Vietnam, il n'en fut pas de même. La modernité leur fut imposée de l'extérieur, par l'adoption de systèmes spirituels étrangers, destructeurs de leur tradition spécifique. En Chine, ce fut le rôle du communisme, système mental et social issu des pathologies européennes. Quant au Vietnam, il subit d'abord l'acculturation de la colonisation française, et fut laminé ensuite, comme la Chine, par le communisme qui sut exploiter à son profit un puissant éveil nationaliste.
Après 1945, le reflux fut plus ou moins intelligemment conduit. Les Britanniques, dont l'empire était beaucoup plus vaste que celui de la France, ont su réaliser leur retrait le moins mal possible pour eux-mêmes. On ne peut en dire autant des Français. Au Vietnam, l'aveuglement de tous les gouvernements, depuis 1945, a conduit à une guerre cruelle que le pouvoir politique refusait d'assumer tout en s'y soumettant. Ne furent grands que les combattants. Alors que la société politique de l'époque n'inspire que mépris et dégoût, les soldats furent souvent admirables. C'est en eux que se maintenait l'âme d'un pays veule et assoupi.
Dans les derniers jours de la bataille de Dien Bien Phu, alors que tout était perdu, 1.520 volontaires dont 680 non parachutistes se présentèrent pour sauter dans la fournaise. Parmi eux, des plantons et des secrétaires. Pourquoi ont-ils fait cela ? Pour les copains, par enthousiasme sacrificiel, par une sorte d'espérance tragique. Dans les heures noires comme dans les autres, souvenez-vous de ceux-là. Ils incitent à se tenir debout.
Dominique Venner
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marie-swriting · 2 years ago
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Tu Le Pensais Vraiment ? - Kate Bishop
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Résumé : Trois fois où les sentiments de Kate ont parlé à sa place et une fois où les tiens ont fait la même chose.
Warnings : s'embarrasser devant son crush, fluff, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 1.8K
Version anglaise
Prompt : "- You're cute. - What ? - I said you look like a fruit. - That doesn't even make any sense." (- Tu es belle. - Quoi ? - J'ai dit tu es un groseille. - Ça veut absolument rien dire.) de cette prompt list faite par @promptplanetblr
Tu regardes une nouvelle fois la carte de l'université tentant de comprendre dans quel sens tu dois aller. Le secrétariat te semble être dans un passage secret. Tu le cherches depuis une quinzaine de minutes sans succès. Tu as encore quelques papiers à remplir donc tu dois le trouver dans les deux minutes qui suivent ou tu seras en retard pour ton premier jour. 
Désespérée, tu te décides enfin à demander de l'aide. Tu te diriges vers une fille aux cheveux châtains foncés. Tu te racles la gorge pour annoncer ta présence. Kate Bishop se retourne en t'entendant. Son expression faciale passe du trouble avec ses sourcils froncés au choc avec ses yeux grands ouverts. Elle te regarde, la bouche presque ouverte, sans dire un seul mot. Embarrassée, tu te dis que c'est ton moment pour demander des indications.
- Excuse-moi, je suis nouvelle et complètement perdue. Tu sais où est le secrétariat, s'il te plaît ?
Tu attends une réponse qui ne vient pas. Elle continue à te regarder comme si elle ne comprenait pas l'anglais.
- Tu es nouvelle aussi ? continues-tu à demander, espérant briser ce moment gênant.
- Non, finit-elle par lâcher.
- Alors tu sais où est le secrétariat ?
- Euh, je… Oui.
- Tu pourrais me montrer le chemin ?
- Non, annonce-t-elle avant de partir, le visage rouge de honte. 
- D'accord…, déclares-tu avec confusion.
Tu la regardes s'éloigner de toi, maintenant autant perdue physiquement que mentalement. De son côté, Kate s'insulte de tous les noms à cause de sa réaction. Elle ne s'était pas humiliée de la sorte depuis longtemps. Elle a totalement paniqué. Elle sait qu'elle a fait une mauvaise première impression alors qu'elle t'a trouvée mignonne. Au moins, elle se dit qu'elle n'aura pas à se ridiculiser plus, car tu ne voudras pas être son amie, c'est sûr. 
Étonnamment, tu n'es pas restée sur ta première impression d'elle. Lors de ta première semaine, Kate a réuni tout son courage pour venir s'excuser de sa réaction. Elle a eu du mal à sortir ses phrases comme il faut, bataillant à se rappeler de son excuse. En effet, elle veut éviter de dire qu'elle a été aussi désagréable, car elle a été prise de court par ta beauté, mais tu as trouvé mignon la façon dont elle a essayé. Tu lui as pardonné sans hésitation. 
Rapidement, Kate est devenue ta première vraie amie à New-York. Et en tant qu'amies, vous vous aidez pour les cours. 
C’est le cas notamment pour ton exposé d’histoire des Etats-Unis. Ton sujet ne t’inspire pas énormément, donc tu n’es pas sûre d’avoir une bonne présentation. Tu as demandé de l’aide à Kate pour savoir si tes doutes étaient fondés. Elle est assise sur ton lit tandis que tu es debout, devant ton bureau, ton ordinateur posé dessus, faisant défiler les diapositives de ton diaporama en même temps que tu fais ta dissertation orale. Tu fais ton exposé avec seulement quelques accrocs, réalisant certains points que tu pourrais modifier. Quand tu finis de parler de ton sujet, tu ne lui laisses pas le temps de te donner son avis et tu commences à lui expliquer les passages que tu penses améliorer. Tout en lui exposant les faiblesses de ton devoir, tu as des illuminations sur des phrases que tu pourrais tourner autrement ou des points à ajouter. Kate, quant à elle, te regarde avec attention. Elle admire la façon dont ton cerveau fuse à cent à l’heure, voulant rendre ton devoir parfait. Tu continues à divaguer jusqu’à ce que Kate ouvre la bouche sans s’en rendre : 
-Tu es belle.
-Quoi ?
-J’ai dit ‘tu es une groseille’. 
-Ça veut absolument rien dire, rétorques-tu en fronçant les sourcils.
-Je… Ce que je veux dire c’est que… tu… tu divagues. Tu connais pas cette expression ? Je croyais que tout le monde la connaissait, rigole-t-elle nerveusement, les joues rougissant à vue d'œil. 
-Quel est le rapport avec la groseille ?
-Oh, tu sais, parfois les expressions n’ont pas de sens.
-Ouais, réponds-tu, peu convaincue. Enfin, qu’est-ce que t’en penses ? Je devrais faire ces modifications alors ?
Kate te regarde pendant une seconde, cherchant une réponse. Elle n’a pas du tout écouté les modifications que tu as suggérées. Son embarras grandit un peu plus. 
-Si tu penses que c’est nécessaire, oui. Personnellement, je le trouve très bien ton exposé, te rassure-t-elle avant de se lever de ton lit. Je dois y aller. Ma mère m’attend.
-Depuis quand tu écoutes ta mère ? ris-tu alors qu’elle range ses affaires rapidement.
-Depuis qu’elle m’a menacée de me priver de ma carte bleue. On se voit demain, en cours ?
Elle ne te laisse pas le temps de parler qu’elle quitte déjà ta chambre, telle une furie. 
Malheureusement pour Kate, ce moment n’est ni le premier ni le dernier. A de nombreuses reprises, elle t’a complimentée alors qu’il n’y avait pas lieu de le faire. Elle a toujours du mal à rebondir sur ses pattes. A chaque fois qu’elle se ridiculise, elle se torture l’esprit pendant les jours suivants. Elle aimerait pouvoir te dire ce qu’elle pense réellement de toi sans hésiter ou avoir peur de te repousser. Alors, dès qu’elle a l’occasion de réellement exprimer son admiration pour toi, elle le fait. 
Quand sa mère t’a invitée à un gala de charité pour la première fois après quatre mois d’amitié, Kate n’attendait qu’une chose : voir ta tenue. Elle a surtout hâte que tu arrives pour qu’elle ait enfin quelqu'un qui la tienne compagnie. Quand tu es au gala, tu trouves Kate avec son dos tourné. Elle regarde les personnes présentes dans la pièce avec un air ennuyé. Ignorant ta présence, tu lui tapotes gentiment l’épaule.
-Hey Kate.
-Salut Y/N, commence-t-elle en se retournant, mais ton prénom est seulement un murmure.
Kate te regarde de haut en bas, époustouflée par ta tenue. Elle réalise que ce soir, elle va un peu plus perdre ses moyens. Elle admire ton visage, encore plus magnifique que d’habitude grâce à ton maquillage. Elle n’avait jamais pensé que tu puisses être encore plus à couper le souffle. 
-Tu vas finir par manger une mouche, tu sais, rigoles-tu, la ramenant à la réalité. 
-Désolée, tu disais ?
-Tu me regardais la bouche grande ouverte. On aurait dit que ton cerveau avait cessé de fonctionner.
-Je… Je repensais à quelque chose. Tu es très jolie, ce soir, sourit Kate avant de se reprendre : Enfin non ! Je veux dire pas uniquement ce soir, mais ce soir encore plus que d’habitude.
-Tu es magnifique aussi, lui assures-tu, amenant un sourire radieux sur son visage. J’aime bien le costume.
En disant ceci, tu la regardes avec plus d’attention. Tu essayes de cacher ton trouble face à son apparence. Si tu pouvais, tu l’embrasserais maintenant, mais tu te retiens, sachant que vous n’êtes seulement qu’amies.
Et amies, vous le restez pendant encore plusieurs mois. Malgré vos sentiments naissants, vous tentez de rester le plus naturel possible. Cependant, vous ne comptez plus le nombre de fois où vous avez laissé votre coeur parler, heureusement l’autre ne semble jamais le remarquer. Alors, malgré votre attirance mutuelle, vous restez meilleures amies, passant autant de temps que possible ensemble. 
Une chose que Kate adore faire avec toi est te faire découvrir ses passions. Et puis, il ne lui faut jamais beaucoup d’efforts donc elle n'a pas eu eu mal à te faire essayer le tir à l’arc. Vous vous rendez à son lieu d'entraînement un jour où vous êtes seules. Kate étant dans ce club depuis des années, elle a l’autorisation de venir quand elle le souhaite. Ainsi, vous êtes tranquille pour ta première leçon de tir à l’arc avec Kate pour professeure. Elle commence à t’expliquer les bases et tu l’écoutes avec attention. Mais quand elle finit, tu joues la carte de la confiance, voulant l’impressionner. 
-Je suis sûre que je vais y arriver. J’en ai déjà fait quand j’avais huit ans.
-T’en as fait pendant un an ? demande Kate, surprise. 
-Pas vraiment. Mon cousin en faisait et j’ai pu utiliser son arc toute une après-midi quand j’étais allée chez lui. Bref, t’inquiète, je gère, dis-tu avant de te positionner, l'arc de Kate en main.
-Y/N, tu devrais être un peu plus droite, tente-t-elle de te corriger. 
-Je sais ce que je fais, déclares-tu avant de tirer et de louper lamentablement la cible. Je sais peut-être pas ce que je fais.
-Tu crois ? se moque-t-elle. Allez, Robin Des Bois, je vais t’aider à réussir à, au moins, toucher la cible. Déjà, positionne-toi comme il faut, ordonne-t-elle.
Tu feins d’être agacée, mais tu écoutes tout de même ses instructions. Kate te guide dans ta posture et la façon dont tu tiens ton arc. Tu retiens ton souffle en sentant ses mains sur ton corps. En voulant s’assurer que ta main tient bien l'arc, le visage de Kate est seulement à quelques centimètres du tien. 
-Remonte légèrement ta main, t’informe-t-elle.
-Comme ça ? demandes-tu en tournant ton visage vers elle.
Tes yeux qui cherchaient la réponse à ta question sur son visage finissent par se perdre dans les siens. Kate ne dit pas un mot, perturbée également par cette nouvelle proximité. Vous continuez à vous regarder, ignorant totalement comment agir quand ta bouche parle pour toi :
-J’aimerais t’embrasser.
-Quoi ?
-Je…, balbuties-tu en t’écartant de Kate. 
-Tu veux m’embrasser ? 
-Je ne sais pas ce qui m’a pris de dire ça, désolée ! Je… Je ferais mieux de rentrer, déclares-tu, mais Kate saisit ta main. 
-Y/N, attends. Tu le pensais vraiment ?
-Qu’est-ce que tu ferais si je te disais que c’était le cas ?
-Je t’embrasserais.
-Alors, oui, je le pensais vraiment. 
Il ne vous faut pas plus longtemps pour vous embrasser. Kate pose ses mains sur tes hanches alors que ta main droite se pose sur sa joue, ta main gauche tenant toujours l’arc de Kate. Le baiser est doux, mais passionné. Il ne dure pas longtemps, mais vous réussissez à partager vos sentiments naissants. Quand vous vous séparez, vous vous regardez avec un sourire. 
-Mon Dieu, j'attendais ça depuis si longtemps, murmure Kate.
-Je le sais, souris-tu, la faisant froncer les sourcils. 
-Comment ça tu le sais ?
-Tu n’as pas été très discrète sur tes sentiments. Je compte plus le nombre de fois où tu as tenté de cacher tes lapsus. Je me rappelle encore du coup de la groseille, pouffes-tu alors que les joues de Kate deviennent rouges. 
-Tu avais remarqué depuis le début ?! Je pensais me rattraper comme il faut comme tu disais rien. Et puis, si tu le savais, pourquoi tu n’as jamais fait le premier pas ? Ça m’aurait évité de nombreux moments embarrassants, t’accuse Kate. 
-Je… J’avais peur de trop lire entre les lignes, avoues-tu avec anxiété. Je me disais que, peut-être, tu pensais seulement ça amicalement, mais ces dernières minutes m’ont confirmé que j’avais raison.
-Il y en a pas une pour rattraper l’autre, rit-elle et tu la suis sans attendre.
-Je crois pas, non.
-Mais au moins, maintenant, on le sait, sourit Kate et tu l'embrasses une nouvelle fois.
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{Ceci est mon blog secondaire donc je répondrai aux commentaires sous le pseudo @marie-sworld}
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the-caveman-in-the-cloud · 1 year ago
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Sénèque 🗣️
• Toute cruauté naît de la faiblesse.
• L'ignorance est la cause de la peur.
• Nous souffrons plus en imagination qu'en réalité.
• Aucun homme n'a jamais été sage par hasard.
• On ne vit pas, on attend la vie, on la recule en toute chose.
• On jouit le plus des richesses quand on est le moins dépendant des richesses.
• La vraie joie est chose sévère.
• Le prix d’une bonne action, c’est de l’avoir faite.
• N'est pas heureux celui qui ne croit pas l'être.
• Exhortez au bien la jeunesse.
• Prenez aussi un peu de temps pour vous.
• Rien n’est plus beau que la reconnaissance.
• Toute l’humanité incline pour la douceur.
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maslimanny · 1 year ago
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Coeur d'enfant
Pour retrouver son coeur d'enfant,
Il faut savoir quitter des choses:
Quitter ses rêves, quitter ses roses
Qui embaumaient tous nos printemps.
Pour retrouver son coeur d'enfant,
Il faut savoir pleurer des choses:
Pleurer les pertes que la vie cause,
Pleurer et rire en même temps.
Pour retrouver son coeur d'enfant,
Il faut savoir briser des choses:
Ces carapaces que l'on pose
Pour protéger nos sentiments
Pour retrouver son coeur d'enfant,
Il faut surtout être soi-même:
Tel que l'on vit, tel que l'on sent,
Dessous nos masques de ciment.
Pour retrouver son coeur d'enfant,
Il faut mourir tout doucement:
Mourir à soi, mourir au temps
Qui passe et passe, en s'en allant.
Pour retrouver son coeur d'enfant,
Il faut étreindre sa faiblesse
Et l'embrasser bien tendrement
Et pardonnant nos manquements,
Ouvrir ses bras et sa tendresse
A ce qu'on est tout simplement.
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🌹🥀 Dis moi que tout va bien 🥀🌹
J’ai besoin que tu me regardes dans les yeux, puisqu’ils sont la raison du pourquoi tu m’aimes. Je dois savoir. Peux-tu comprendre pourquoi je doute ? Si tu tombes pour ces yeux, tu pourrais t’enticher pour tellement « plus » qu’eux : de longs cheveux, des yeux plus bleus, des jambes nues, une taille plus fine, une morphologie toute autre, un autre sourire. Tu veux aimer une image. Tu ne vois pas le courage, la force, la fureur de vivre sous mes traits. Tu ne perçois pas l’intelligence, la remise en question perpétuelle ou la douceur que j’arbore ; enfin, si.
Seulement quand ça peux servir tes intérêts. Tu ne cherches pas à savoir si je suis heureuse, de quoi mes rêves sont faits. Tu es plus effrayé par la perspective de mes cauchemars que par leur contenu réel. Tu n’es jamais là pour moi. Tu ne te demande pas pourquoi la personne dont tu es tombé amoureux dort sur le canapé et fuis vos draps. Quand sa tête lui hurle de te demander si tu t’intéresses sincèrement à elle tandis que son coeur lui conjure de pleurer en silence pour éviter que tu ne te sentes mal, pour ou « à cause » d’elle. Que tu évites de vraiment te demander si tu n’en es pas non plus responsable. Ça n’a aucun intérêt, parce que tu n’as pas la maturité, l’amour ou le désir réel de la comprendre, de t’intéresser à elle, de chercher à l’aider ou à la réconforter. Lui dire que tu es là, chercher les mots justes ou simplement la prendre dans tes bras.
Je te crois quand tu dis avoir aimé ces yeux. Les yeux sont le reflet de l’âme. Alors peut-être que tu as lu en moi mieux que je ne le pouvais moi-même. Tu m’aimes parce que je n’ai pas besoin que tu me dises que ça ne va pas pour que je le comprenne. Car je t’aide à extérioriser, à mettre les mots sur les choses, à t’aider à guérir de ce que d’autres ont laissé comme plaies ouvertes en toi. Que je t’aide au moins un tout petit peu à les cicatriser. Je vois tes blessures et je connais tes défauts, tes faiblesses. Je te vois tel que tu es vraiment car je n’attends pas de toi que tu joues un rôle ou que tu me caches le véritable toi. Je t’aime et je pourrais exactement te dire pourquoi, te l’exprimer par mes mots et mes gestes, mes émotions et mes yeux. J’ai envie de t’aider à te sentir et à aller mieux, à être une personne meilleure. Car te vois évoluer, grandir et aller mieux, ça me rend fière de toi. Le problème tu vois, c’est que contrairement à un médicament qu’on arrête lorsque l’on va mieux… moi, j’ai des sentiments. J’ai aussi mes failles, mes défauts et mes propres maux à porter, à soigner.
Alors certes, tout comme un traitement, je suis là et je fais de mon mieux. Parce que j’en ai envie. Parce que je crois en toi. Parce que je te vois. Parce que je fais ce qu’il faut pour. Je ne joue pas. Tu n’as cessé de me dire que nous étions semblables. Qu’on était deux écorchés de la vie. C’est amusant, car moi, je ne me voyais déjà pas à ce moment-là de la vision négative que tu avais toi-même de nous. L’espoir fait vivre. Libre à toi de le croire. Moi je le sais à chaque fois que mon coeur bat et que mes poumons se remplissent d’air.
Alors dis moi que tout va bien. Ancre ton regard dans le mien et dis-le moi. Montre-le moi. Prouve-le moi. Je veux savoir si tu le crois. Le crois-tu comme tu crois m’aimer, ou le sais-tu comme tu sais à quel point tu aimes ce que tu veux aimer en moi, mais sans vraiment me voir, finalement ?
Dis-moi que tout va bien. Dis-moi que tu ne prendras pas tout ce que je te donne sans rien me laisser en retour. Dis-moi que tu n’aspires pas l’énergie vitale et tout ce que j’ai encore de positif en moi juste parce que tu n’arrives pas à te le procurer en étant seul ou avec la « mauvaise » personne.
Dis-moi que tout va bien. Que tu ne me laisseras pas tomber comme tu le fais continuellement depuis que tu es tombé amoureux de moi. Dis-moi que tu m’aimes moi. Dis-moi que tu travailles sur notre couple, sur le rôle que tu y tiens, que tu y joues. Dis-moi que tu ne tomberas pas amoureux de celle par qui tu me remplaceras. Montre-moi, prouve-moi que je ne suis pas un trophée remporté et qu’elle n’en sera pas un elle aussi. Montre-moi que tu m’aimes, prouve-le. Et pas parce que tu aimes l’idée d’être en couple ou que tu crains ta propre compagnie et la solitude plus que la compagnie d’une autre ou de moi-même.
Dis-moi que je me trompe. Dis-moi qui je suis à tes yeux. Dis-moi qui je suis au fin fond de mon âme. Prouve-moi que je me trompe. Montre-moi que toi aussi tu es courageux et fort, que tu es capable de te remettre en question, que tu fais des efforts, que tu joues le jeu, que tu veux être quelqu’un de meilleur.
Dis-moi que tout va bien. Dis-moi que tu me vois comme une personne à part entière et pas comme un objet. Pas comme une chose acquise, incassable, qui sera toujours là. Dis-moi que tu n’es pas égoïste, prouve-moi que tu ne penses pas qu’à toi et que tu t’intéresses réellement à celle que tu crois aimer. Rejoue moi ce refrain que tu dont tu connais si bien la partition, parle-moi de la communication et de la relation de tes rêves. Te laisser vivre comme tu le fais en ma présence.
Dis-moi que tout va bien. Parce que je t’aime tellement que je sacrifie mon propre bien être et ma santé mentale non pas pour tes beaux yeux mais pour ce coeur qui bat. Dis-moi que tu as peur de perdre toutes les facettes de moi, même celles qui te font prendre les jambes à ton cou comme un enfant que tu crois visiblement être, alors que l’Autre te dis que tu es bien un homme adulte responsable de son comportement et de ses actes.
Dis-moi que tout va bien et que tes mots ne sont pas des promesses brisées d’avance, des mots sans le moindre sens, un flot de lettres éparpillées dans le vent. Je vois ce qu’il y a de meilleur et de plus beau en toi. Je vois la beauté et l’espoir que tu ne décèle pas. Tu ne vois qu'une belle gueule et une dite réputation, une « vitrine » qui plait aux gens qui ne se réfèrent qu’à ta belle gueule et à ta guitare. Tu ne l’es pas pour moi. Je t’ai aimée en voyant les défenses de ta muraille tomber, parce que tu m’as montré cette facette de toi que tu cachais au monde entier et qui te rendais à la fois beau et touchant.
Je ne regrette pas de t’avoir aimé. J’ai moi aussi déjà été amoureuse de leur image à eux. Lorsque je t’ai demandé si tout allait bien se passer, tu m’as dit non. Alors ce sont ces rares amis qui voyaient au travers de mes failles, mes fissures et mes défauts qui m’ont épaulée. Ils m’ont recouverte de leur amour, des vérités qui font mal, de leur soutien et des mots qui réchauffait mon coeur meurtri. Ils m’ont bercée de leur gentillesse, de leur bienveillance et de leur amour. Ils m’ont aidée à comprendre ma véritable valeur. Je me suis abandonnée au profit de cet amour en usant de ces qualités qui n’ont servi que toi. Tu drainais tout ce qui aurait pu me permettre de savoir que tout irait bien. Que rien n’allait véritablement à tes côtés. Maintenant, je sais ce que je vaux, ce que je veux, ce que je ne tolèrerai plus.
Je veux croire que quelqu’un peut refléter en lui ce que je vois en moi. De la même vibration. Alors si la barrière de mon propre physique me fait peur, je refuse de douter de celle que je suis intérieurement. Je sais que tout ira bien. Tout va bien.
Alors, non. Ce n’est peut-être pas vrai. Mais je n’ai jamais attendu que quelqu’un me le confirme sincèrement car je sais que le bonheur, on se le crée. Que l’évolution se fait lorsque l’on s’en donne les moyens. Peu importe le temps que ça prend et les moyens employés. Je suis sur une pente montante, et elle n’a pas de véritable sommet. Alors parfois, je m’arrête et j’ai peur. Je suis tétanisée sur place et je doute. Mais je ne ferais pas demi-tour.
Parce que tout ira bien. Parce que j’ai le mental qu’il faut pour me porter. Parce que j’ai des gens qui m’aiment. Parce que j’ai appris à m’aimer et à me respecter. Il était temps.
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harriet-de-g · 2 years ago
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Moins d'inspiration, plus de fierté.
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Circuler dans l'espace social avec un handicap visible, c'est oublier le droit à l'anonymat. Dans l'espace public, vous n'êtes pas vous, mais l'handicapéE1 : un concept, qui n'a pas grand chose à voir avec qui vous êtes la plupart du temps. Je ne vais pas ici réinventer le concept de préjugés, pourtant les aprioris sur les handiEs sont en apparence plutôt positifs. Nous serions aimables et braves, notamment parce que nous avons su faire de notre faiblesse une force.
Alors c'est quoi le problème ?
Le plus évident : nous ne sommes pas un bloc monolithique. Ces qualités sont surtout des injonctions faites par nos familles, soignantEs, éducateurices. Nos proches, mais aussi la société dans son ensemble valoriseront nos capacités à ne pas se plaindre, sourire et à faire preuve de gratitude constante. Souvent dévisagés, il faut apprendre à se faire invisibles et ne pas trop déranger celleux incapable de gérer la détresse supposée ou réelle qu'implique l'existence d'un handicap. Pour exister dans l'espace public, l'astuce sera de développer un talent suffisant pour compenser ses lacunes, à la façon des rares artistes ou athlètes handicapéEs qui sont érigées sur un piédestal.
En refusant ces injonctions, on ne refuse pas simplement d'être une inspiration, c'est notre humanité qui se retrouve dans la balance. En exprimant nos colères, nos désaccords, nous nous exposons fréquemment à la violence des personnes face à nous. Il n'est d'ailleurs pas rare que dans ces cas, nos handicaps soient remis en cause et que l'on soit accuséE de mentir ou d'exagérer. Si nombres d'handiEs ont parfaitement conscience de ce jeu social et tentent d'en tirer parti, d'autres n'en ont pas la possibilité. Les personnes toxicomanes, psychiatrisées, ou ne répondant pas aux normes de genre ou d'esthétiques (notamment de poids), sont stigmatisées. Le handicap devient la preuve d'une faille personnelle qui justifie de mauvais traitements. Que ce soit la paresse, une mauvaise hygiène de vie, le manque de volonté, les jugements à la hâte se multiplient. On passe d'une situation subie à méritée, qui justifierait le manque d'empathie.
Il existe une attente non formulée de la façon dont nous handies, devrions nous comporter en société, une façon appropriée de répondre à la somme des agressions qui marquent nos quotidiens. Nous devrions demander poliment le respect de notre intégrité, prendre peu d'espace, demander le moins d'aides possibles. Et comme les enfants, nous sommes sanctionnéEs durement en cas de manquements.
Dépasser son handicap
Ces représentations, en dehors de leurs caractères problématiques, sont souvent les seules qualités mises en avant lorsque l'on parle de handicap. C'est comme-ci, malgré l'immense diversité de vécus, les handiEs n'avaient le droit qu'à un modèle de vie, à nos dépens parfois, au service des valides toujours. Peu surprenant donc que beaucoup de concernéEs y adhèrent sans les remettre en question. La plupart du temps le handicap est décrit par ses manques, ses incapacités, sans nuances pour la multitude de réalités que le terme recouvre. Être handiE, c'est évoluer dans un monde qui nous renvoie constamment à nos failles vis-à-vis de la norme et avec l'idée qu'il faut développer certaines qualités pour les combler.
Beaucoup de personnes concernées tiennent alors un discours où il est question de dépasser son handicap, d'en faire une force, ou de réussir malgré son handicap. Un mode de pensé qui est socialement valorisé et qui permet à celleux qui le partagent de se faire une place parmi les valides en tant qu'inspiration. Une fois enfermée dans ce rôle, comment parvenir à s'exprimer en tant qu'individuE, à l'identité parfois complexe, parler de ses réussites autant que de ses difficultés, être humainE, hors du stéréotype ?
Encore une fois, cela revient à dire que le handicap est d’abord une affaire personnelle et de dépassement de soi. Pas besoin de créer des systèmes de solidarités, puisque les exceptions visibles prouvent que « c'est possible ». Plus encore que pour la population générale, les handiEs doivent montrer des qualités morales supérieures, attirer la sympathie autour d'elleux pour faire valoir leurs droits. La pression à l'exemplarité n'est pas juste un vague sentiment qui pèsent sur nos égos, mais la conscience que nous sommes en sursis. Car être trop "inadaptéEs", signifie souvent être condamné à l'exil, dans des institutions à l’abri des regards. Tout aussi banale, inintéressante que peut être une personne handie, cela ne devrait l'empêcher d'être reconnue, soutenue ou d'avoir accès à des conditions de vie dignes et libres.
Pour une intelligence crip
S'il est difficile de faire des généralités pour l'intégralité d'une communauté, on peut néanmoins supposer que des expériences semblables nous poussent à développer des qualités communes. Peu mise en valeur, elle nous permettent, en tant que crip, de survivre. Moins spectaculaire, ces savoirs acquis sont essentiels au quotidien et pour s'organiser en tant que groupe humain. En réalité, beaucoup de personnes en profitent sans saisir à quel point elles sont le fruit d'un travail précieux.
Parce que c'est important de s'en souvenir, pour la cultiver ou en être fière, petite liste loin d'être exhaustive de forme d'intelligence crip :
Être capable d'écouter une personne en détresse sans nécessairement chercher à trouver des solutions immédiates ou à donner des conseils.
Être capable de lire les signes de détresses, de douleurs, de fatigues, et faire preuve d'empathie.
Développer malgré soi un certain talent pour l'administratif, le système D, la débrouille et partager ses savoirs. Reconnaître qu'il n'existe pas toujours de solution idéale, que l'on fait parfois comme on peut avec les moyens du bord.
Faire confiance à son corps, connaitre ses limites et les négocier selon ses termes uniquement. Savoir se reposer sans culpabilité.
Comprendre que l'existence et la valeur d'un être humain ne se mesure pas à une somme d’accomplissements, qu'il y a une vie en dehors du travail.
Comprendre qu'il y a moult façon d'être sexuelLE, lorsque que c'est le cas. Qu'il existe autant de manière d'avoir du plaisir et d'explorer qu'il existe de corps, sans besoin de hiérarchiser.
Apprendre à développer des systèmes de solidarité, à demander de l'aide, à l'offrir encore à celleux qui auront du mal à accepter. Ne jamais agir sans accord de l'autre, et respecter les différentes temporalités.
Ne pas prendre les choses personnellement et accorder le bénéfice du doute. Reconnaître qu'il y a peut-être plus que ce qui est perceptible au premier abord.
Appréhender nos relations humaines avec soin et cultiver des liens profonds fait des bons moments mais aussi de soutient et de compréhension.
...
1Quand vous n'êtes pas juste « le fauteuil »
Sources :
Care Work: Dreaming Disability Justice, Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha
Stella Young, conférence TEDx "je ne suis pas votre source d'inspiration, merci bien"
le drapeau de la fierté handicapée 👇🏽 ( pour en savoir plus sur la symbolique checkez l'alt txt)
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Image : Tina Modotti (lire le texte alternatif pour plus d'infos).
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claudehenrion · 9 months ago
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Changement, ou progrès ?
Oouuppss ! un ''machin-truc'' inconnu de moi a bloqué la parution de l'édotorial de ce jour. Une lectrice avisée, qui vit en Catalogne, me le signale, bientôt suivie d'autres... . Merci à elle et à eux tous..
Ces deux vocables ont ceci de bien pratique qu'on y met ce qu'on veut. Tout ''distinguo'' entre eux échappe à la plupart des gens, et c'est sur ce flou recherché que sont nés la plupart des malentendus qui expliquent le désenchantement du monde, notre désarroi actuel, et la violence par laquelle s'exprime le mal-être contemporain. Et, en plus, les français sont si désabusés que personne ne va avoir le courage de dire : ''Mais c'est tout faux, ce que tu racontes !''. Un més-usage de concepts indéfinis nous a mis dans notre situation actuelle, celle des ''Grenouilles qui voulaient un roi'' de la fable de la Fontaine...
Le refus de faire l'amalgame entre deux vocables si mal utilisés peut seul nous faire entrevoir la vérité --à l'opposé, souvent, de tout le discours ambiant, qui n'est que mensonges, lui. Pour montrer combien un concept peut en cacher un autre (ou plusieurs), et fausser des pans entiers de l'histoire du monde, un seul exemple suffira : le devenir écologique de la planète. Montesquieu, déjà, avait eu l’intuition que le climat avait une influence sur l’histoire, mais on sait maintenant, comme Jared Diamond l’a démontré dans son célèbre essai Effondrements, que plusieurs civilisations ont disparu à la suite de catastrophes écologiques : les Khmers d’Angkor, les Vikings, les Mayas… et bientôt, disent certains, nous-mêmes et la nôtre... si on a la faiblesse de croire le GIEC, l'affreuse Greta, et Macron... ce qu'il est sage et prudent de ne jamais faire...
Car chaque jour, des éruptions, des raz-de-marée, des tremblements de terre ou des incendies immenses nous font frôler un risque de chamboulement ''XXL''. Chaque jour, des espèces animales disparaissent, épuisées ou étouffées, et des forêts entières meurent, brûlées ou transformées en échangeurs auto-routiers, en ZAC ou en ZAD… Dans tous ces cas, ce sont des ''changements'' dont aucun n'est un ''progrès'', et notre intervention éventuelle se résume à la prière, à des discours incantatoires du genre ''plus jamais ça'', et à des ''marches blanches'', depuis peu. A ma connaissance, notre ''science'' (qui, dans ce cas, ne sait pas grand chose), ne peut pas prévoir avec certitude certaines catégories d’événements, ni dans leurs dates, ni dans leur dimension, ni dans les dévastations qu’ils sont susceptibles d’entraîner, hélas ! Il est arrivé, sans explication, que certains de ces changements révèlent ''progrès'', mais ce cas est loin d'être le plus fréquent..
Un exemple, d'actualité, hélas, de la relation ''trouble'' qui réunit ou sépare le changement du progrès : la guerre dépendit, plus qu’on ne le croit généralement, des progrès de la technologie aux différentes époques de l’histoire : le remplacement du bois par le cuivre, puis par le bronze, puis par le fer, puis par l’acier dans les armements a été la cause majeure du sort des batailles entre, suivant les époques, les sumériens, les égyptiens, les macédoniens, les perses, les grecs ou les romains, ce qui a dessiné la carte du monde antique et, au-delà, du nôtre… Cette remarque a continué à se vérifier, pour notre malheur, dans les temps modernes, où les piqués des ''Stukas'' de Goering et les ruées des chars Panthers II de Guderian ont vite écrabouillé l’Armée française, moins bien préparée, technologiquement, et dépendant, elle, des ''40 heures'' et des ''congés payés''.
La même constatation s'est appliquée, à la fin de la seconde guerre mondiale, à la rupture que fut la première bombe ''atomique'' larguée par la Forteresse Volante B-29 ''Enola Gay'' sur Hiroshima : par une immense ironie du destin, une violence technologique absolue s’avérait être le chemin le plus rapide vers la Paix, ce qui pose la question : ces changements techniques furent-ils autant de progrès ? En tout cas, il est indéniable que la géographie politique du monde actuel est bel et bien un reflet de ces divers ''changements'' dont certains devinrent des ''progrès'' : bien des crises actuelles trouvent là leur origine (cf. le respect convenu –sans raison réelle-- des frontières de '45).
Le changement, qu’on le veuille ou non, s’est donc imposé comme un facteur fondamental de l’évolution de la société, et par conséquent, des rapports de l’Homme avec son environnement, avec son présent et, donc son devenir dont il est à la fois le signe –la vie et la mort n’ont d’autre facteur séparateur que le changement, et non le progrès !– et la preuve, une évolution n’existant que s’il y a présence de changements ! Un changement est perceptible dès lors qu’il se manifeste, alors qu’un progrès peut mettre des années à devenir simplement perceptible (au hasard : la boussole -plusieurs siècles, les principes de Babbage -un siècle, ou l'intelligence artificielle -25 ans et plus).
Un ''changement'' se définit comme le passage d’un état A à un état B, sans autre conséquence que la création d’une différence perceptible, qu’elle soit positive, négative ou nulle quant à ses résultats et à ses conséquences, ou, plus simplement, comme le passage à quelque chose de différent… Au contraire, un progrès est un changement qui marque une amélioration mesurable par rapport à une situation précédente. Un changement n’engage à rien, alors qu’un progrès, comme son nom l’indique, (du latin pro-gressio = pas vers l’avant) constitue une amélioration identifiable, quel que soit le domaine dans lequel il s’est exercé.
Un exemple concret ? La perte d’un organe sensoriel spécifique (suite à un accident ou au simple vieillissement) est un changement, et non des plus drôles, annonciateur d'autres problèmes à venir... On ne peut dire en aucun cas que cela puisse être catalogué comme ''progrès''. En revanche, l’acquisition d’une orthèse –une paire de lunettes dans le cas de la vision– représente indéniablement un progrès dans le processus de vision. Si une prothèse est possible –une main artificielle, par exemple– le progrès est encore plus visible.
Une remarque connexe sur cette opposition entre Changement et Progrès, qui n’a peut-être pas directement sa place ici, mais que je ne peux m’empêcher de faire : sans doute est-ce pour cette raison que c’est devenu une habitude uniformément monomaniaque chez la plupart des hommes politiques de tous les pays que de proposer ''le changement'' comme seul programme… laissant, un peu plus tard, tous leurs électeurs profondément déçus – à tort, car s’ils attendaient des ''progrès'' là où on ne leur avait promis que le ''changement'', ils ne doivent s’en prendre qu’à eux seuls ! Cette erreur de langage permet d'expliquer le gouffre qui sépare tout discours politique (qui propose des changements) des besoins réels des populations (qui ne veulent que des progrès).
Ce mauvais usage systématique – je n’ose pas écrire ''volontaire'' – de deux concepts que l’on fait croire synonymes alors qu’ils sont antagonistes, est certainement largement responsable du désamour que nous constatons depuis quelques années pour la politique et les politiciens, la démocratie et, plus généralement, la res publica. Depuis Giscard, qui a vu (sic !) dans les yeux de la France ''un désir de changement'' (il était fortiche, le gars ! il disait, d'ailleurs, ''la Fronche'' et ''un déjir de chongemont'', ce qui est nettement mieux !), tous les candidats à l'élection présidentielle nous ont promis ''le'' (pas ''des'', ce qui serait ''moins pire'') changement. Même Obama, qui n'était pas à ça près, l'a fait ! Mais pour un ''politique'', le sens exclusif du mot changement est : ''Ote-toi de là que je m'y mette'' … et cela aide à comprendre leurs gros mensonges, devenus chez certains une seconde nature..
Résumons : d'un côté, des professionnels du flou, de l'à-peu-près et du mensonge, qui promettent ''le changement'' (dont, au fond des choses, personne ne veut : il vient déjà tout seul, plus que nécessaire !). En face, des électeurs qui croient entendre des promesses de ''progrès'' (cette sorte de Graal espéré par tous) et qui se révoltent, bonne foi contre mauvaise foi, lorsqu'ils se rendent compte qu'il a eu plein de changements (par exemple, toutes les lois ''sociétales'', perverses à en mourir, ou la sanctification d'un soi-disant ''droit à l'avortement'' qui est une redéfinition des ''principes'' relatifs à la vie et à la mort) qui sont terribles dans leurs conséquences (NDLR : c'est la dernière fois que je le dis sans courir de risques disproportionnés),. Et certains s'étonnent de cet état de fait ! N'allons pas chercher plus loin : avec le diptyque ''changement-progrès'', nous tenons une des causes majeures de nos dérives actuelles, immenses. Et de notre malheur profond...
H–Cl.
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