#le salon des capricieuses
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Dimanche matin, je me suis réveillé un peu trop tôt. Dans le salon l’odeur du café épouse celle de vanille de la bougie parfumée. Une série random passe en fond sur Netflix, j’ai les pensées capricieuses. Je me sens lourd, je me sens si lourd, de mon corps et mon âme, surtout de mon âme ce matin. Ce n’est pas de la tristesse, c’est plus une lassitude qui pèse et qui m’accable, comme le goût que laisse sur la langue les volutes de cigarettes que je grille fiévreusement. J’ai l’impression d’étouffer, j’ai chaud, mais des frissons parcourent pourtant ma peau, je me sens prisonnier, sans espoir d’y échapper. C’est ça cette petite vie ? Et c’est ça l’avenir ?
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Ma vie au temps du coronavirus
02/04/2020
Le confinement chinois s’allège. Nous ne sommes plus requis d’avoir un laissez passer pour entrer et sortir de la résidence. En revanche on vérifie toujours notre température à l’entrée. Les deux salons de massage (pied et corps) du quartier ont rouvert mais d’après ce qu’on a pu voir par la vitrine, avec peu de clients. Le massage surtout des pieds, est une institution traditionnelle en Chine. C’est souvent une profession exercée par des aveugles. Le mot “massage” qui peut avoir une connotation coquine en Occident, n’en a pas du tout ici. C’est une partie de la médecine chinoise.
Dans le parc, de plus en plus de monde. ll faut dire que la chaleur, 34°C, incite à sortir. Je suis allé dans le parc ce matin tôt. Les joueurs de erhuo, instrument traditionnel à deux cordes étaient de retour, dument masqués.
Aujourd’hui nous avons inauguré un nouveau four, le précédent ayant plus ou moins rendu l’âme. Pour commencer, j’ai fait un gâteau au chocolat et aux noix assez réussi. On l’a dégusté en regardant un film assez rigolo “Ghost” avec Demi Moore, Whoopi Goldberg, Tony Goldwyn et le regretté Patrick Swayse. Une histoire de fantôme tout à fait sympathique.
Pour les fêtes du 1er mai, WhatsApp, Skype sont bloqués. Ils ont vraiment du temps à perdre. En revanche Facetime fonctionnait bien avec le Canada. Anastasie est capricieuse.
Les pratiquants de taichi sont de retour. Ce soir, après un repas dans un petit restaurant Hui, nous sommes allés nous promener pour digérer. Les danseurs sont revenus. Ils dansent des danses en ligne qui permettent de maintenir un bon espacement entre danseurs. J’ai vu sur Internet comment ils sont capables de maitriser ensemble ces choréographies assez compliquées. Sur la toile, il y a des sortes de cours qui permettent d’apprendre les pas sur les airs à la mode.
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“La vie conne et fine de Gustave F.” [épisode 9]
[Lire les épisodes 1, 2, 3, 4, 4 bis, 5, 6, 7, 8] Le jour 9, il voulut retisser du lien social. Depuis le parquet de chêne foncé, tendre et poli par des générations de pieds sales où il prenait sa dose quotidienne de vitamine D dans un rai de soleil, Gustave se disait qu’il avait malgré tout des amis. De vrais potes. Au moins des connaissances. Le bouillonnant Rodolphe bien sûr, il en a été question l’autre fois, qu’il connaissait d’une formation obligatoire au Pôle Emploi du temps où tous les deux pointaient, et qu’il avait hébergé durant une courte période ensuite, après que Rodolphe lui avait fait part de ses difficultés lors d’un apéritif de fin de session qui avait tourné en beuverie, une amitié récente mais vite éprouvée par la cohabitation, au bout d’un moment Gustave supportait mal de se ranimer le matin dans des effroyables migraines et de trouver Rodolphe en slip qui en écrasait sur le divan du salon, au milieu d’un champ de bouteilles en ruine et de cartons de pizzas dévastés, c’est comme ça que Gustave avait préféré le conduire dans la longère familiale en province, Rodolphe faisait un peu grise mine et demandait comment il allait se ravitailler ici, où il n’y avait pas de caviste ni même un bistrot, Gustave était resté quelques jours avec lui et il avait fait le plein de courses, puis il lui avait laissé de l’argent de poche et les clés de la voiture, après quoi il était reparti en train le cœur léger, satisfait de se retrouver enfin en compagnie de soi-même, il avait eu la paix chez lui durant une petite semaine et presque réussi à récurer les sanitaires de toute vilaine persistance de Rodolphe, c’est là qu’il avait reçu un coup de fil de la gendarmerie locale, au bureau de poste Rodolphe s’était lié d’un peu près à une factrice et avec le mari, agent municipal, il y avait eu du grabuge, les deux étaient retenus en dégrisement à la brigade et la mairie avait signé contre Rodolphe un arrêté d’évacuation forcée, la voiture de Gustave avait été poussée par un tracteur dans une mare et Rodolphe dans sa fouille n’avait pas de quoi pour le train, aussi lui demandait-on à lui, Gustave, de bien vouloir revenir pour reconduire son ami hors de la commune. Tout de même, quoique leurs rapports par la suite se fussent espacés, ça n’avait pas laissé Gustave tout à fait insensible que, dans la détresse où il était, Rodolphe ait demandé aux gendarmes qu’on le prévienne lui. Bref, en ce neuvième jour, Gustave pensa qu’après tout il n’y avait pas meilleur moment que ce confinement général pour retisser du lien, pour prendre des nouvelles et réveiller les sympathies qu’il gardait à certains. De son vieux correspondant berlinois Frithjof Helgomar, Gustave – qui par commodité l’appelait Fridolin – reçut comme ça des informations internationales résonnant d’ailleurs avec sa propre expérience, des considérations d’ordre surtout hygiénique ; on voyait au passage que dans l’Europe unie, la pandémie n’effaçait pas les clichés entre voisins. Ainsi du papier-toilette. Dans une émission télévisuelle satirique, lui expliquait Fridolin, un présentateur allemand s’écriait : « Vous voyez, les Français, qu’est-ce qu’ils achètent en premier, craignant la pénurie ? une bouteille de rouge et des capotes ! Et nous ? du PQ ! » Et ce n’était pas faux, Fridolin en avait fait lui-même le constat en plein centre de Berlin. Il était descendu quatre fois au supermarché : rayon PQ, rien de rien ! Le cinquième jour, dans l’angoisse, il s’était même levé plus tôt ; arrivé devant le magasin, des personnes seules s’en évadaient, serrant amoureusement contre elles des emballages plastiques pleins de la précieuse cellulose. Las, arrivé au rayon, il ne trouva que trois paquets de papier imprimé où alternaient les rouleaux verts façon billet d’un dollar et ceux gris figurant un portrait en noir et blanc de la juvénile future chancelière lors de ses débuts en politique. À la guerre comme à la guerre ! Fridolin les rafla. Tout en racontant cela par téléphone à Gustave (confiné pour confiné, celui-ci l’écoutait, ça faisait toujours passer le temps), Fridolin se rappela qu’il devait avoir encore quelque part, dans un vieux carton, ce summum de l’art Biedermeier, un de ces petits bonnets en dentelle au crochet qu’on pose sous la lunette arrière des véhicules pour avoir l'impression d’être toujours chez soi (Trabi ou Mercedes, accroupis dans les fourrés en bord de route nous sommes tous égaux ! et puis : My car is my castle...). Fridolin ne savait comment nommer cette chose en français, il s'escrimait à épeler le mot Klopapiermütze à Gustave qui s’acharnait à ne pas vouloir comprendre. Les deux loustics mirent fin à la conversation en décidant qu’une fois l'épidémie surmontée, il faudrait ajouter ce mot à la liste des intraduisibles, entre Dasein et Aufhebung. De fil en anguille, Gustave pensa qu’il serait bon aussi qu’il passât un coup de fil à Jérôme. Un ou deux jours plus tôt, dans un moment sentencieux et grave, Gustave avait déjà repensé à son ami d’enfance et de jeunesse, Jérôme, rejeton d’une connaissance incertaine du côté maternel, et avec lequel il avait souvent passé des vacances dans un autre coin de campagne, à trois cents kilomètres au sud de Paris. Séparation dans l’espace, discontinuité dans le temps, humeur capricieuse de l’un et de l’autre : tout avait concouru à bousiller une complicité autrefois proverbiale. Depuis des années, Jérôme vivait reclus. Après des études brillantes, après avoir même exercé quelque temps un métier trop peu solitaire à son goût, il avait sombré dans la dépression et l’alcool mais, hélas pour lui, sans rien perdre de sa lucidité. Doté d’une forme d’humour qu’on qualifie parfois de ravageur, l’ironie sans merci dont il usait envers le monde, les autres et soi-même finirait sans doute un jour, songeait Gustave, à le faire se jeter par la fenêtre. Souvent, Gustave s’en voulait de ne plus lui téléphoner. Oui, maintenant, il le fallait. Car Jérôme, ce contempteur de toutes choses ou presque, ce rouspéteur impénitent, cet implacable aristarque du siècle, l’ami qui l’avait converti à la vénération de Polycarpe dont il prétendait avoir chouravé chez une bigote dijonnaise une phalange qu’il conservait précieusement auprès d’une lampe perpétuelle, Jérôme en ces jours confinés apparaissait soudain à Gustave comme une sorte de prophète. N’avait-il pas, depuis des années, enjoint sa mère (ils habitaient dans deux logements distincts, à deux cents mètres de distance) de lui porter ses repas et son linge sans entrer chez lui, de les déposer simplement sur le paillasson ? Un jour lointain que Jérôme avait demandé à Gustave de lui apporter le journal, il l’avait accueilli par ces mots : « C’est quel journal ? » Gustave avait été interloqué : on le voyait bien quel journal c’était, le titre était en blanc sur rouge et se reconnaissait de loin ; c’était la feuille de chou locale, et celle du jour. Mais Jérôme avait dit : « Tu en as pris un du dessous, hein ? » Et il était parti dans un long discours sur le danger qu’il y a à faire ses courses, sur tout ce qui volète, invisible, et sur le manque d’hygiène de l’humanité toute entière. Gustave avait compris alors pourquoi Jérôme se mouvait si étrangement quand il était hors de chez soi. Dès qu’il se trouvait devant une porte à ouvrir ou fermer, il prenait position pour une solitaire et asymétrique danse des canards, les genoux un peu pliés, un coude écarté du corps, pour attraper ainsi la poignée ; ou bien il projetait une jambe en avant pour arrêter un battant de porte qu’avait ouvert une âme charitable, ou inconsciente, ou irresponsable ; il haïssait les pommeaux et ne jurait que par les loquets et, mieux encore bien évidemment : les portes automatiques ; bref, il avait toujours été en avance sur son temps. La distanciation sociale lui était comme naturelle. C’est aussi pourquoi il avait toujours préféré les ondes au papier. Dans les années 90, il avait imaginé une radio libre ; n’ayant pas le matériel, il s’était résolu à ne diffuser ses émissions que par téléphone auprès de ses rares amis. Cette chaîne, il l’avait d’abord appelée Radio-Village, avant d’opter pour Radio-Ploucs. Elle émettait pour ainsi dire vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Jérôme pouvait appeler à toute heure du jour ou de la nuit (car son temps peu conventionnel et quasiment déstructuré, lui aussi, anticipait l’époque actuelle des confinés). Le téléphone sonnait et une voix, parfois un peu avinée, lançait : « Radio-Ploucs, le flash info » ; la chaîne ne se contentait pas d’un slogan ; « Radio-Ploucs, Chroniques de Clochemerle », « Radio-Ploucs, Le désert parle à la France », « Radio-Ploucs, La voix du désert français », « Radio-Ploucs prêche dans le désert », « Radio-Ploucs, Ici la France » ; Gustave avait particulièrement apprécié, en l’honneur de son père né au moment de la Seconde Guerre mondiale, un bulletin nocturne entonné à trois heures du matin : « Radio-Ploucs, Les Français parlent aux Français. » S’ensuivaient des longs monologues entrecoupés de silences infinis ; Jérôme racontait ce qui lui passait par la tête (beaucoup de choses) et ce qui se passait au bled (pas grand-chose), lisait de la poésie, commentait ses musiques préférées. Cela pouvait durer des heures. Un jour, Jérôme avait cessé d’appeler. Il ne répondait pas non plus. Gustave avait eu de ses nouvelles par sa mère ; rien de nouveau mais rien de mieux non plus. Quelle tristesse. L’heure était vraiment venue de renouer. Jérôme était à présent l’homme des temps nouveaux, et puis il pourrait raconter aussi à Gustave un peu de la France d’en-bas, du vrai pays réel. (A suivre).
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Alfa Romeo Stelvio Veloce et autres
Le 26 octobre 2022
En ce qui me concerne, Alfa Romeo demeure une des plus anciennes marques d’automobiles de l’histoire. Et, bien avant Ferrari, c’était probablement la plus grande marque italienne (Enzo Ferrari dirigeait une équipe d’Alfa Romeo avant de fonder sa propre marque!). Alfa : Anonima Lombarda Fabbrica Automobili, fondée en 1910! Romeo vient de l’homme d’affaire Nicola Romeo, un fournisseur d’équipement militaire, qui a acheté A.L.F.A. en 1918 pour y produire ses propres automobiles. Aujourd’hui, la marque fait partie du groupe Stellantis dans lequel on retrouve les produits de l’ex-Fiat Chrysler. Malheureusement, Alfa Romeo, aussi légendaire soit-elle, est devenue une des rares marques italiennes «abordables» toujours disponibles chez nous! Évidemment, je n’inclue pas Ferrari ni Maserati dans ce groupe. Mais je suis obligé de souligner le départ (pour la deuxième fois) de Fiat et la (presque) disparition de Lancia. Feu Sergio Marchionne, l’artisan de cette union Fiat et Chrysler, doit se retourner dans sa tombe. Il s’était donné comme mission de raviver l’industrie automobile italienne en Amérique! Heureusement, Alfa Romeo y est toujours. Toutefois, elle est souvent critiquée pour sa fiabilité. Mais mérite-t-elle vraiment une mauvaise réputation?
En 1923, Enzo Ferrari pilotait des Alfa Romeo en course. (Photo Alfa Romeo)
Durant les années cinquante, les Alfa Romeo du championnat du monde (ancêtre de la Formule Un) étaient plus que menaçantes). (Photo Alfa Romeo).
Je connais plusieurs gens qui possèdent des Alfa Romeo. Tous en sont très fiers. Évidemment, les propriétaires des plus anciennes versions sont des bricoleurs qui «entretiennent» leur Alfa, bien souvent des autos sportives. Mais j’en connais quelques autres qui possèdent des Giulia (berlines) et des Stelvio (VUM). Et aucun ne m’a compté des histoires d’horreur concernant la fiabilité de leur véhicule. D’ailleurs, l’un d’entre eux que je vois régulièrement à toutes les semaines, vient de changer la sienne pour une plus nouvelle (toute verte!). Il n’a connu aucun problème avec son ancienne Giulia (notons qu’il n’a aucune notion de mécanique auto !). Peut-être que cette réputation de voiture capricieuse remonte aux années soixante et soixante-dix à l’époque où un proprio de voiture sport était aussi un bricoleur et un mécano amateur. Aujourd’hui, avec tout l’électronique…
Le VUM Stelvio Veloce affiche cette calandre typique qui identifie bien la marque Alfa Romeo. (Photo Éric Descarries)
Lorsque Stellantis Canada m’a confié un VUM Stelvio Veloce la semaine dernière, j’ai dû essuyer quelques remarques satiriques de gens que je connais. L’un d’eux, lui-même italien et impliqué de près dans le monde automobile m’a signalé, en blaguant, d’éloigner ce Stelvio de ses autos pour qu’elles ne soient pas «contaminées» par l’Alfa. Pourtant…
Le Stelvio qui m’a été confié par Stellantis Canada avait une peinture spéciale optionnelle! (Photo Éric Descarries)
Le véhicule qui me fut confié par Stellantis Canada était un superbe utilitaire multisegment (VUM) de couleur or (très visible!) de finition Veloce (la finition qui remplace la Ti Sport depuis 2022). Conçu pour se mesurer à des concurrents comme le Porsche Macan, le BMW X3 et l’Infiniti QX55, le Stelvio Veloce (qui veut dire «vite»…pas original en français mais si approprié en italien!) affiche toutefois une ligne qui lui est spécifique…très italienne. Tout du moins, on le reconnaîtra à sa calandre typiquement «Alfa»! Un ami a émis l’opinion que le Stelvio serait aussi le concurrent du Jaguar F-Pace…j’ai réagi en pensant qu’il en était plus petit. Après vérifications, spécifions que l’Alfa Stelvio serait deux pouces plus long que le Jaguar…mais sept pouces moins large! Et cela se reflètera dans l’habitacle du Stelvio.
Un intérieur qui laisse perplexe !
Je vous laisse donc votre opinion personnelle quant au look du Stelvio. Cependant, si l’on «passe au salon», les remarques seront plus notables. Évidemment, dès que l’on ouvre les portières avant du Stelvio, on remarque que le véhicule n’est pas si large qu’imaginé. Le tableau de bord, par contre, se présente avec un design typiquement «italien» des bonnes vieilles années. On pourrait même le comparer un peu à celui des roadsters Alfa des années soixante : instruments ronds profondément incrustés dans des cadrans en forme de tubes et peu d’espace au centre du tableau de bord pour un écran servant à la radio, la navigation et la caméra de marche arrière. Si on le compare à plusieurs autres véhicules, cet écran est définitivement trop petit. Et, critique principale qu’Alfa Romeo devra corriger aussi vite que possible, son fonctionnement, que ce soit pour la radio, la navigation ou autres fonctions, demande une manipulation qu’il faille étudier car elle est trop complexe et surtout peu conviviale. Ah oui! Pas de connexion avec Apple CarPlay ou Android Auto…
Le tableau de bord est une sorte de réplique de celui des roadsters de la marque des années soixante. Mais, est-ce vraiment approprié? (Photo Éric Descarries)
La console centrale semble avoir été créée pour reproduire l’aspect «sportif» du Stelvio mais certaines commandes ne devraient pas y être (il y en a pour le mode de conduite/suspension et pour le volume de la radio). En passant, si vous recherchez le bouton de mise en marche pour lancer le moteur, vous le trouverez sur le (petit) volant (facilement maniable, en passant!) !
Les places arrière sont quelque peu spacieuses mais accueillantes. (Photo Éric Descarries)
Les sièges avant du Stelvio ont visiblement été conçus pour la conduite sportive. Et, malgré les nombreux ajustements qui aident à soutenir le conducteur (et le passager avant) incluant des bourrelets latéraux prononcés, ils sont confortables. Leur design fait, toutefois, très rétro! Très Italien, soulignons-le! Du moins, c’est comme cela que je le vois!
Le coffre présente un espace utile pour deux passagers qui veulent voyager. L’angle de la lunette arrière lui fait perdre de l’espace précieux. (Photo Éric Descarries)
La finition intérieure du Stelvio Veloce est relativement simple malgré qu’elle soit aussi remarquable. Les places arrière sont confortables mais pas nécessairement pour de longs trajets. Certains passagers plus grands pourraient s’y trouver serrés. Quant au coffre, il est pas mal l’équivalent de celui de certaines concurrents mais plus grand que d’autres. Encore une fois, si l’on envisage une certaine distance à couvrir avec des bagages, vaut mieux y penser de ne voyager qu’à deux car il faudra abaisser les dossiers des sièges d’arrière pour profiter d’un peu plus d’espace.
Une mécanique «universelle».
Quoique les «grands amateurs» d’Alfa Romeo préféreraient l’Alfa Romeo Stelvio Quadrofoglio avec son moteur Ferrari V6, la plupart des acheteurs de ce VUM opteront pour le moteur à quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui fait 280 chevaux et 306 li-pi de couple (que l’on retrouve aussi sous le capot certains Jeep et Maserati) combiné à une boîte automatique à huit rapports et, bien entendu, la traction intégrale. Souvenez-vous que, de base, un Stelvio est un véhicule à propulsion et que son moteur est placé longitudinalement (nord-sud). La voiture d’essai roulait sur d’imposants pneus Continental (j’aurais cru qu’Alfa eut choisi des pneus Pirelli…ça ferait plus «italien»). De grandeur 255/40R21. Les freins à disques aux quatre roues incluent des versions Brembo à l’avant.
Le moteur du Stelvio Veloce est bien caché sous un couvercle décoratif. (Photo Éric Descarries)
Sur la route
Il faut l’avouer, quand on prend le volant d’un véhicule Alfa Romeo, on s’attend à une conduite sportive. Il en va de même pour le Stelvio Veloce même s’il s’agit d’un VUM! Et c’est ce que ce véhicule procure, un véritable plaisir à conduire mais qu’à une vitesse plus élevée. À basse vitesse, le Stelvio est un VUM comme les autres. J’aurais aussi aimé qu’il fut à boîte manuelle (mais ça, me dira-t-on, c’est un rêve de journalistes seulement, la majorité des acheteurs préférant une boîte auto!).
Atteindre le cap des 100 km/h demande environ 7 secondes. Mais avec un peu de travail de précision et un jeu précis des palettes de changement de rapports derrière le volant (elles sont immenses alors si vous manquez votre coup, ce sera parce que vous êtes vraiment maladroit!), on peut faire mieux. La remarque vaut aussi pour les reprises en dépassement!
La direction et le freinage sont vraiment à la hauteur de la situation pour tout amateur de sportives. Cependant, le Stelvio m’a paru un peu plus «pataud» qu’un Porsche Macan mais plus agile qu’un Genesis FV70…Quand à la visibilité, elle est un peu réduite en position trois-quarts arrière (l’inclinaison de la lunette arrière n’aide pas!) mais les rétroviseurs extérieurs sont assez grands pour venir en aide au conducteur. Ah oui! Il y a plusieurs fonctions d’aide à la conduite mais je les ai trouvées plus utiles en déplacements urbains que sur la grand-route où le Stelvio excelle (et se distingue même avec un certain silence de roulement). La motricité aux quatre roues sert plus à la tenue de route que pour des excursions hors-route, vous l’aurez deviné. Cependant, cette fonction mécanique sera d’une grande utilité en hiver sur nos routes enneigées ou glacées.
En ce qui a trait à la consommation, Stellantis Canada se fie à EnerGuide Canada qui avance une moyenne de 8,3 l./100 km sur route et 9,6 en ville. En ce qui me concerne, j’ai noté une consommation de 13,7 l./100 km suivant mon calcul à la pompe alors que l’ordinateur de bord indiquait 12,5. Même s’il s’agit d’une moyenne obtenue en circulation majoritairement urbaine, j’en suis un peu déçu…
Faisant partie d’une espèce de groupe «sélect» de VUM, il ne faut pas se surprendre que l’Alfa Romeo Stevio Veloce AWD affiche un prix de base de 60 395 $ qui grimpe rapidement à 70 910 $ dans le cas du véhicule que vous voyez en photo ici. Croyez-le ou non, cette augmentation est due à une peinture spéciale (Ocre GT) à trois couches de 2 700 $ suivie d’un groupe d’options de 5 000 $ incluant la sellerie de cuir, la calandre d’une présentation spéciale, d’une sonorisation harmon/kardon et de plusieurs aides à la conduite. Ajoutons-y les jantes spéciales le système d’alarme, le pneu de secours compact et additionnez 600 autres $ à cette facture. Le prix final inclue la taxe fédérale pour la climatisation (100 $), une taxe ontarienne de surcharge de 20 $ pour les pneus (selon la facture fournie par Stellantis) et les 2 095 $ de frais d’expédition et de préparation.
L’Alfa Romeo Stelvio Veloce est-il un achat recommandable? Pourquoi pas? Si on le compare à certains de ses concurrents qui sont très souvent vantés par certains «connaisseurs» (mais qui s’avèrent souvent moins fiables que prévus), le Stevio devrait être au moins aussi bon sinon meilleur. Le problème ici, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de références à ce sujet selon nos sources habituelles. Mais au moins, une chose est sûre, c’est que le Stelvio est très agréable à conduire pour celui qui a un peu d’expérience au volant d’un véhicule sportif!
Hors de l’ordinaire!
Mon ami Yves Perreault de Laval est un grand amateur de voitures. Il a possédé de nombreuses autos d’exception incluant une Fisker, une Spyker, une Porsche 911 et j’en passe. Mais, il s’est récemment fait construire un rêve de jeunesse. Yves vient de voir son «hot-rod» Ford 1932 être complété par le Garage Briand et, malgré l’été qui vient de se terminer, il a voulu en profiter lors des derniers beaux jours que nous avons vécus. Ce Ford repose sur un châssis original mais la carrosserie est une réplique en fibre. Toutefois, voulant respecter l’idée originale d’un «hot-rod», son moteur est un V8 Ford «flathead» du début des années cinquante combiné à une boîte automatique GM Powerglide à deux rapports. Vous ne pourrez le manquer avec sa plaque «1HOTROD»!
Yves n’est pas peu fier de son «hot-rod»!
(Photo Éric Descarries)
L’Escape subit un «facelift»!
Au cas où vous ne l’auriez pas encore vu, l’Escape de Ford a subi un «facelift» qui lui va très bien. Le voici donc! Ce petit VUM jouira également de quelques ajustements mécaniques. Il sera disponible tôt l’an prochain.
(Photo Ford)
En passant, le même constructeur vient d’annoncer la fin de la production de sa Fiesta (qui venait d’être redessinée en Europe), presque une icône dans les Vieux Pays ! Il faut dire qu’elle avait été retirée du marché nord-américain il y a quelques années. Même en Europe, les petites autos sont à laisser leur place aux VUM et VUS!
Toujours dans le même ordre d’idées, le constructeur sud-coréen Kia vient d’annoncer la fin imminente de la production de sa grande berline Stinger. Même si elle avait été nommée deux fois «Voiture de l’année» par l’AJAC, elle aussi aura été battue par les VUM et VUS!
Deux minutes de «bitchage»…
On voit venir avec crainte la fermeture partielle du tunnel Hyppolyte-Lafontaine. Ce sera un «beau bordel» pour la circulation à Montréal. Dans le même ordre d’idée, pourquoi les ingénieurs du Ministère du Transport ont-ils transformé l’espèce de rond-point/viaduc de la route 25 au coin d’Henri-Bourassa (à Montréal) en intersection à feux de circulation? C’est toujours trop achalandé! Et ne venez pas me dire que c’était pour économiser de ne pas reconstruire le petit pont…quand on voit cette ridicule «sculpture» de Grande Roue qui ne fonctionne même pas!
Puis, à la fin de la route 19 Sud, encore une fois au coin d’Henri-Bourassa, on a repeint les lignes au sol et seule celle de l’extrême droite permet de tourner à droite au feu vert. Autrefois, c’étaient les DEUX premières lignes qui permettaient aux automobilistes de tourner à droite. C’était plus fluide. Désormais, l’attente devient presque interminable et cela cause…de la pollution! Les «innénieurs» ont-ils pensé à cela?
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Je me souviens...
J’ai fait la connaissance de M. en 2003, quelques semaines après avoir rencontrée sa fille.
Puis nous nous sommes revus.
Haute comme trois pommes, menue, soignée, elle recevait gentiment. On eut dit qu’elle aimait voir des gens. Et sa fille entre de bonnes mains ?
Non, ou pas seulement.
Femme de la ville en sa longère de campagne, à la manière d’une noble châtelaine, hors saisons en son manoir de Province, elle choisissait les gens avec lesquels elle avait envie d’échanger. Que je fusse le nouveau compagnon d’A. avait peut-être favorisé notre rapprochement. J’eus surtout la conviction (vacillante), qu’elle m’appréciait pour ce que j’étais.
Ainsi, elle me prenait pour un haut fonctionnaire, je ne l’étais pas. Elle me croyait bricoleur, j’avais les petits et les grands travaux en horreur. Elle me pensait expert en droit fiscal, je m’y perdais. Mais elle appréciait que je rangeasse en bon ordre les assiettes, les verres et les couverts dans le lave-vaisselle (c’est toujours vrai).
Elle se trompait un peu. Bien plus tard, je compris quel mécanisme œuvrait dans cette interprétation du vivant (i.e. moi).
Elle embellissait certaines personnes pour n’avoir pas à les ignorer ou à les désaimer. J’aime bien croire à cette fantaisie (de sa part ? de la mienne ?).
Donc, apparemment, elle m’aimait bien et m’inventait des qualités. Que je l’évitasse parfois, ou ne l’écoutasse pas avec toute l’attention requise ne provoquait pas son ire. J’ai commis des impolitesses, elle aurait dû s’en plaindre. Mais elle était gentille. Enfin, pas toujours ni avec tout le monde. Et puis elle savait être capricieuse, exigeante.
En ces temps là, elle ne racontait du passé que des scènes charmantes. En évoquant l’occupation, elle décrivait un beau, grand, distingué et sympathique officier allemand. Je l’imagine encore hors son époque, accointée avec l’Ancien Régime. Mais elle était patriote et républicaine. De droite.
À Paris, elle avait fréquenté Henry IV... en classes de Khâgne. Un détail qu’elle ne mettait pas en avant, non plus son manque de réussite, à cause d’un détail cruel, au concours d’entrée en l’école des chartes. Parce qu’alors, la grande affaire qui éclipsa tout, fut sa rencontre avec celui qui devint le grand, l’absolu amour de sa vie (l’unique ? j’ignore bien des histoires la concernant...), B. Le futur docteur. Le pédiatre auquel les parents aimeront confier le sort de leurs enfants. Un homme dont le courage et ses propres remises en question l’amenèrent à se dépasser. J’ai cru comprendre cela.
La belle, la merveilleuse aventure commençait avec lui mais ne dura pas seize ans. Le médecin tant chéri tomba malade puis mourut. Le monde de Michèle s’écroula, la vie ne s’arrêtera pas, mais presque. Elle chuta lourdement, se releva, prit un travail salarié, cessa de fréquenter les riches maisons d’antiquaires. Il fallait faire vivre la famille. Elle avait eu, avec son homme, quatre enfants qu’elle aima.
Puis vinrent des petits-fils et des petites-filles qu’elle dorlota et avec lesquels elle aimait discuter sans fin. Et des chats et des chiens. Mais elle était amputée. Le resta jusqu’à sa propre fin.
En 2020, leur maison baignait encore en partie dans son jus de 1968, l’année de son achat. Le couple avait fait réaliser des travaux, mais Bernard parti, il avait fallu qu’A, ses frères R., S. et sa sœur I. guerroient pour qu’elle fût entretenue et échappât à la ruine. P, S et leurs cousins s’y mirent aussi. Elle aimait bien que sa descendance se préoccupât de sa demeure mais supportait mal les changements de décors, ces détails en nombre infini que son mari avaient eu sous les yeux et dont la disparition rappelait aussi la sienne.
Elle aimait assister aux fêtes organisées chez elle, par sa famille. Festins d’hivers dans le grand salon et barbecues d’étés au milieu de la vaste pelouse, à l’ombre des grands arbres, à proximité du massif géant de ses rosiers. Elle était toujours le centre de ces "raouts populaires" ou, en aparté, l’infatigable bavarde.
Lors de son quatre-vingt-cinquième anniversaire, elle avait effacé bien des souvenirs récents, les encombrants emportèrent aussi avec eux de plus précieux. Elle se mit à prétendre qu’elle me connaissait depuis toujours. Comment prendre cette curieuse et tenace assertion ? Qu’elle me connaissait déjà depuis de trop nombreuses années ou que je m’étais fondu dans sa famille ? J’ai la faiblesse de croire ce qu’il me plaît que les choses eussent pu être.
Durant ses deux dernières années sa nombreuse et attachante tribu lui rendit une partie de ce quelle leur avait donné. De l’amour et du temps. Dans l’intervalle, S. était parti, sur la pointe des pieds.
Michelle, nous ne nous reparlerons plus dans votre grand et cossu salon bourgeois, au charme un peu décadent, que j’aimais. Où j’écoutais votre voix fragile en humant les fragrances délicieuses du tabac blond des cigarettes que vous fumiez avec élégance et parcimonie.
Ce pour quoi je vous pleure.
Y.
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(à La Seyne-sur-Mer)
C’est tout de même émouvant car, tandis que le narrateur faisait son entrée dans le monde, j’ai eu l’impression, moi aussi, d’être, en quelque sorte, arrivé chez Proust. Peut-être les graines qu’avait semées la lecture des deux premiers tomes, il y a un an, ont-elles germé... D’autant plus facilement, sans doute, que ce troisième tome est celui des retrouvailles : avec Saint-Loup, avec Charlus, avec Albertine. Quoi qu’il en soit, mon plaisir de lecteur fut profond et constant : le raffinement analytique, l’acuité et la sensibilité de l’observation, la richesse du jeu des métaphores et des correspondances qui fait se ramifier, à partir du moment subjectif, les souvenirs, les rêveries, les impressions, les citations littéraires et les références historiques – ce qui nous donne droit à cent cinquante pages de dîner… – et, surtout, la drôlerie – mais tout ceci, on le sait déjà.
Pourtant, j’ai ressenti ce roman de formation avant tout comme un livre sur l’incompréhension. Le Narrateur multiplie les malentendus – avec Saint-Loup dont il ne comprend pas le salut trop raide, avec un Charlus louis-quatorzien dont la colère le laisse perplexe ou avec le désir d’Albertine, douloureusement différé par rapport au sien (ce que Prosut sublime dans la scène drôle et émouvante des premiers émois). Comme le dit la duchesse de Guermantes, « on a entre soi et chaque personne le mur d’une langue étrangère ». Cet espèce de « babélisme » contamine tout le livre, du langage farouche de Françoise à la lettre mêlée de barbarismes et de citations poétiques du jeune valet de pied, ds tournures « Guermantes » mal assimilées par la princesse de Parme au vocabulaire fraîchement acquis par Albertine, qui stimule le désir du narrateur.
L’introduction du Narrateur dans les salons devient ainsi la métaphore de l’entrée dans un monde autre, peuplé de signes à interpréter, et face auxquels il convient de se placer judicieusement. Quelques douloureuses que soient ces impressions nouvelles : voir la poignante description de sa grand-mère qu'il surprend soudain vieillie, à son insu en rentrant de Doncières. Cet effort qui consiste à faire coïncider le réel (et ses impressions chatoyantes que la phrase proustienne rend à merveille) avec les noms et les concepts reconnus et transmis – par exemple le jeu de la Berma avec l’idée du « bon jeu » – est une définition particulièrement émouvante du passage à l’âge adulte. C’est un travail douloureux, qui succède toujours à une première déception, et dont les rêveries récurrentes sur les noms (ce sont décidément mes passages préférés chez Proust !) sont la plus sublime illustration.
Mais la langue la plus capricieuse est bien la langue intérieure. L’une des pages les plus bouleversantes du livre (qui est peut-être un jalon important dans La Recherche) décrit la première palpitation de l’œuvre à venir, lorsque, dans la voiture où il attend Saint-Loup, le soir qui tombe rappelle au Narrateur les arrivées nocturnes à Combray. Le retour de son ami brise cette fragile remémoration, qui lui aurait permis de mettre en chantier une ambition littéraire qui, pour l’heure, demeure stérile.
Dernier langage, et pas le moindre : celui des artistes. Le roman théorise ce qui apparaissait déjà dans les premiers tomes, développant cette idée selon laquelle, pour citer Oscar Wilde, « la nature imite l’art » : le monde « n’a pas été créé une fois, mais aussi souvent qu’un artiste original est survenu ». C’est ainsi que le Narrateur surprend, à Doncières, un « inestimable Rembrandt » dans un « taudis » mal éclairé, ou quelque effet de Turner dans le spectacle, contemplé depuis la fenêtre, des valets qui font le ménage chez Madame de Plassac. Sans Rembrandt ni Turner, le taudis et l’immeuble parisien seraient restées impénétrables et muets. Et désormais, avec Proust, parler au téléphone ou mettre des boules Quiès devient également une aventure esthétique…
(Et j’adore les généalogies !)
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Invitation aux voyages
Il est un pays superbe, un pays de Cocagne, dit-on, que je rêve de visiter avec une vieille amie. Pays singulier, noyé dans les brumes de notre Nord, et qu’on pourrait appeler l’Orient de l’Occident, la Chine de l’Europe, tant la chaude et capricieuse fantaisie s’y est donné carrière, tant elle l’a patiemment et opiniâtrement illustré de ses savantes et délicates végétations. Un vrai pays de Cocagne, où tout est beau, riche, tranquille, honnête ; où le luxe a plaisir à se mirer dans l’ordre ; où la vie est grasse et douce à respirer ; d’où le désordre, la turbulence et l’imprévu sont exclus ; où le bonheur est marié au silence ; où la cuisine elle-même est poétique, grasse et excitante à la fois ; où tout vous ressemble, mon cher ange. Tu connais cette maladie fiévreuse qui s’empare de nous dans les froides misères, cette nostalgie du pays qu’on ignore, cette angoisse de la curiosité ? Il est une contrée qui te ressemble, où tout est beau, riche, tranquille et honnête, où la fantaisie a bâti et décoré une Chine occidentale, où la vie est douce à respirer, où le bonheur est marié au silence. C’est là qu’il faut aller vivre, c’est là qu’il faut aller mourir ! Oui, c’est là qu’il faut aller respirer, rêver et allonger les heures par l’infini des sensations. Un musicien a écrit l’Invitation à la valse ; quel est celui qui composera l’Invitation au voyage, qu’on puisse offrir à la femme aimée, à la sœur d’élection ? Oui, c’est dans cette atmosphère qu’il ferait bon vivre, — là-bas, où les heures plus lentes contiennent plus de pensées, où les horloges sonnent le bonheur avec une plus profonde et plus significative solennité. Sur des panneaux luisants, ou sur des cuirs dorés et d’une richesse sombre, vivent discrètement des peintures béates, calmes et profondes, comme les âmes des artistes qui les créèrent. Les soleils couchants, qui colorent si richement la salle à manger ou le salon, sont tamisés par de belles étoffes ou par ces hautes fenêtres ouvragées que le plomb divise en nombreux compartiments. Les meubles sont vastes, curieux, bizarres, armés de serrures et de secrets comme des âmes raffinées. Les miroirs, les métaux, les étoffes, l’orfévrerie et la faïence y jouent pour les yeux une symphonie muette et mystérieuse ; et de toutes choses, de tous les coins, des fissures des tiroirs et des plis des étoffes s’échappe un parfum singulier, un revenez-y de Sumatra, qui est comme l’âme de l’appartement. Un vrai pays de Cocagne, te dis-je, où tout est riche, propre et luisant, comme une belle conscience, comme une magnifique batterie de cuisine, comme une splendide orfévrerie, comme une bijouterie bariolée ! Les trésors du monde y affluent, comme dans la maison d’un homme laborieux et qui a bien mérité du monde entier. Pays singulier, supérieur aux autres, comme l’Art l’est à la Nature, où celle-ci est réformée par le rêve, où elle est corrigée, embellie, refondue. Qu’ils cherchent, qu’ils cherchent encore, qu’ils reculent sans cesse les limites de leur bonheur, ces alchimistes de l’horticulture ! Qu’ils proposent des prix de soixante et de cent mille florins pour qui résoudra leurs ambitieux problèmes ! Moi, j’ai trouvé ma tulipe noire et mon dahlia bleu ! Fleur incomparable, tulipe retrouvée, allégorique dahlia, c’est là, n’est-ce pas, dans ce beau pays si calme et si rêveur, qu’il faudrait aller vivre et fleurir ? Ne serais-tu pas encadrée dans ton analogie, et ne pourrais-tu pas te mirer, pour parler comme les mystiques, dans ta propre correspondance ? Des rêves ! toujours des rêves ! et plus l’âme est ambitieuse et délicate, plus les rêves l’éloignent du possible. Chaque homme porte en lui sa dose d’opium naturel, incessamment sécrétée et renouvelée, et, de la naissance à la mort, combien comptons-nous d’heures remplies par la jouissance positive, par l’action réussie et décidée ? Vivrons-nous jamais, passerons-nous jamais dans ce tableau qu’a peint mon esprit, ce tableau qui te ressemble ? Ces trésors, ces meubles, ce luxe, cet ordre, ces parfums, ces fleurs miraculeuses, c’est toi. C’est encore toi, ces grands fleuves et ces canaux tranquilles. Ces énormes navires qu’ils charrient, tout chargés de richesses, et d’où montent les chants monotones de la manœuvre, ce sont mes pensées qui dorment ou qui roulent sur ton sein. Tu les conduis doucement vers la mer qui est l’Infini, tout en réfléchissant les profondeurs du ciel dans la limpidité de ta belle âme ; — et quand, fatigués par la houle et gorgés des produits de l’Orient, ils rentrent au port natal, ce sont encore mes pensées enrichies qui reviennent de l’infini vers toi. Charles Baudelaire Le Spleen de Paris
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/// C'ÉTAIT BIEN ! ///
Muffins à la violette et aux fruits rouges, mini cakes aux noisettes et fleurs d'aubépine, madeleines à la fleur d'oranger... cela vous met l'eau à la bouche ? Ce sont les douceurs que Bernadette Campagne, des Jardins de Nigelle à Tilh (40), avait concocté pour le Goûter aux fleurs organisé au musée hier après-midi. En plus de ces délicieuses pâtisseries, les gourmands ont pu déguster du café et des thés aux accents fleuris, servis chauds ou glacés, sélectionnés par la Brûlerie du Béarn, voisine du musée.
L'objectif initial de cet événement était de redonner vie à la cour et aux jardins de la Maison de Jeanne d'Albret – injustement méconnus –, dont l'architecture constituait un cadre idéal à cette pause gourmande au goût de Renaissance. Mais c'était sans compter la météo, capricieuse comme à son habitude ! La pluie n'aura cependant pas eu raison de l'événement : c'est l'une des salles de la maison – inoccupée pour le moment – qui a accueilli durant quelques heures ce salon de thé éphémère. Cette proposition originale fut un succès puisqu'une vingtaine d'amateurs ont été accueillis, et qu'il ne restait plus un seul gâteau en fin de journée !
A la demande générale, une nouvelle édition de ce Goûter aux fleurs est en préparation pour le début du mois de septembre, en espérant que cette fois, nous puissions enfin profiter des jardins du musée !
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L’HÔTEL DE SAINT-ADAMASTOR
Nivoulas fut heureux trois semaines.
— « Je ne sais pas, me disait-il, ce qui se passe dans l’âme de Roset depuis la mi-carême. Capricieuse et sauvage comme elle était, la voilà devenue tout à coup la plus douce, la plus caressante du monde. Un vrai petit faucon changé en tourterelle !
Et Nivoulas radieux me serrait la main.
C’est à l’hôtel de Saint-Adamastor que Nivoulas logea nos communes amours ; franchement je n’aurais pas fait un choix plus à mon goût si j’avais choisi moi-même.
La réputation de l’hôtel datait de loin, il était célèbre déjà du temps de Louis le Bien-Aimé pour l’obligeante hospitalité qu’y offrait alors à la belle jeunesse des deux sexes madame Aurore de Saint-Adamastor, veuve d’un colonel des armées du roi, tué au siège de Berg-op-Zoom ; et dans le grand salon jaune qu’on montrait encore, Jeanne Vaubernier, en compagnie des jeunes débauchés du temps, avait taillé le pharaon de la main gauche, de cette main gauche plébéienne et charmante qui, plus tard, devait si galamment porter son sceptre royal de folle avoine.
La révolution passa sur l’hôtel sans trop en changer le caractère. La fille, puis la petite-fille de madame Aurore reprirent, il est vrai, le nom bourgeois de mademoiselle Ouff, qui d’ailleurs convenait on ne peut mieux à leur taille en boule et à leur asthme héréditaire ; le nom d’Hostel de Saint-Adamastor, aristocratiquement inscrit autrefois, autour d’un écusson, sur une étroite plaque d’ardoise, s’étala désormais en lettres d’or d’un pied, le long d’une interminable enseigne ; les boudoirs, les salons et les cabinets de jeu se transformèrent insensiblement en chambres garnies et en salons de table d’hôte ; mais ils gardèrent leurs boiseries gris-perle et blanc, leurs trumeaux de Watteau, leurs plafonds à moulures ; et maintenant, comme au temps jadis, les mignonnes émules de Manon et de Jeanne Vaubernier remplissaient le vieil hôtel de disputes et d’éclats de rire, se faisant tout le jour des visites de voisine, traînant leurs pantoufles par les corridors et passant le temps à s’essayer des bijoux faux devant les glaces.
Ce bizarre séjour me séduisit avec son vague parfum d’ambre, qui semblait une odeur restée d’autrefois dans les rideaux, et son petit jardin plein de buis taillés et de merles, qui me rappelait, malgré l’hiver, les charmilles de madame de Pompadour et le paravent de M. Antoine. Seulement, madame de Pompadour ce n’était plus mademoiselle Reine essuyant ses beaux yeux au clair de lune ; madame de Pompadour s’appelait Roset, portait des bas à jour et fumait des cigarettes. Jean-des-Figues, vous le voyez, avait fait des progrès sensibles dans sa façon de comprendre le xviiie siècle et l’amour !
Nivoulas ne soupçonnait rien. Il oubliait son roman et s’énervait dans cette Capoue. Cependant quelques nuages, la chose me chagrina pour lui, apparaissaient dans notre ciel trop bleu : Roset s’ennuyait.
En arrivant, Roset s’était trouvée très heureuse. Les amusements du cénacle, un peu de champagne à la table d’hôte, Robinson, les spectacles, quelques bals d’étudiants et d’artistes, l’entrée au café surtout, cette fameuse entrée qui préoccupe chaque fois les ingénues de la vie galante autant qu’une actrice son rôle nouveau, tout cela, et moi un peu aussi, j’imagine, parut d’abord à la pauvre enfant le comble du bonheur et de la grande vie.
Mais l’esprit n’est pas long à venir aux filles, surtout, quand on les loge à l’hôtel Adamastor, et les voisines de Roset, quoique jeunes, n’avaient plus, tant s’en faut, sa charmante naïveté.
Encore assez près des années de candeur pour aimer un peu les honnêtes garçons, peintres ou premiers clercs qui habitaient l’hôtel avec elles, mais travaillées déjà d’ambitions secrètes, corrompues par les sottes lectures, rêvant d’être à leur tour une de ces grandes courtisanes perverses qu’elles avaient vu de loin passer au bois ou aux courses et dont le roman et le théâtre leur présentaient sans cesse l’idéal, elles affectaient l’air positif et froid des filles à la mode, adoraient le fiacre par envie du huit ressorts, parlaient couramment louis, obligations et parures quoiqu’elles n’en eussent aperçu jamais qu’à la vitrine des joailliers et derrière les grilles des changeurs, et prenaient des airs à la Marco pour se draper, avec le plus beau sang-froid du monde, dans un châle quadrillé de quatorze francs.
Ces demoiselles eurent bientôt fait d’entreprendre l’éducation de Roset ; Mario surtout, une Parisienne petite et pâle, éclose, par je ne sais quel miracle, comme une violette blanche sans parfum, entre deux pavés du faubourg. Roset ne pouvait plus se passer de Mario, mademoiselle Mario me jetait des regards qui me faisaient songer au petit Turc et à ses bizarres jalousies… je sentais venir un malheur.
— « Que dirais-tu, Jean-des-Figues, si je te quittais ? » me demanda Roset un beau jour.
Jean-des-Figues répond par je ne sais quelle impertinence cavalière, bien loin, certes, de sa pensée ; mais son rôle de sceptique le voulait ainsi.
— « Oh ! j’en étais sûre que tu ne me pleurerais seulement pas » fait Roset moitié avec dépit et moitié avec joie, puis d’un ton de voix attristé :
— « C’est ce pauvre Nivoulas qui serait malheureux ! »
Le soir, Roset vint me trouver au café, en grande toilette. Elle ne voulut pas s’arrêter, Mario l’attendait dans une voiture. Elle avait l’air ému, indécis ; elle me prit la main, balbutia quelques mots ; puis, en fin de compte, m’embrassa ; et, comme ma mine étonnée semblait lui demander raison de ce public élan de tendresse :
— « Va consoler Nivoulas, imbécile ! » me dit-elle à l’oreille en s’enfuyant.
Paul Arène
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Le GHT au jour le jour - la région de l'Everest
Je continue d’appeler cette série d’articles « Le GHT au jour le jour » mais le récit qui va suivre est celui d’un trek qui n’est pas dans le GHT et que nous rajoutons au programme.
20-03-2017 : Lukla (jour de repos). Alors que hier encore nous hésitions à prendre un jour de repos, ce matin, c’est la météo qui décide pour nous. Notre chambre faisant un angle du b��timent, nous avons en effet la chance d’avoir deux grandes fenêtres et d’être ainsi aux avant-postes pour le lever du jour. Ce matin les nuages enveloppent totalement le village. Nous voyons à peine la maison voisine. C’est donc décidé, nous resterons à Lukla aujourd’hui. La journée s’écoule lentement entre les douches (eau chauffée au gaz), de la lecture, mille tentatives pour envoyer nos articles sur le blog et sur les réseaux sociaux. Il fait un froid de canard, accentué par l’humidité et nous sommes dans un lodge où il n’y a pas un touriste et où la propriétaire ne prend donc pas la peine d’allumer un quelconque feu pour nous. Nous finissons par dénicher deux endroits sympas : un faux Starbucks au salon convivial mais où on peut charger nos appareils et se connecter gratuitement à un wifi capricieux, et puis un salon de thé où la connexion est un peu meilleure mais cette fois l’électricité capricieuse ! Ayant négocié durement notre lodge, on y est un peu prisonnier et obligés de manger la nourriture qu’il propose pour trois repas. Nous sommes donc encore abonnés au dhal-bhat.
21-03-2017 : Lukla > Toktok. Nous commençons la journée par un petit-déjeuner clandestin dans notre chambre : du pain de mie acheté à prix d’or, mais toujours largement moins cher que le petit-déjeuner du lodge, accompagné de confiture et d’un café que nous faisons au réchaud. Après un dernier passage au salon de thé pour une connexion internet intermittente, nous prenons paresseusement la route de Namche en sachant qu’aujourd’hui sera une journée facile. Le temps est complètement différent d’hier et un soleil radieux éclaire les sommets alentours et nous réchauffe. Nous déjeunons d’un dhal-bhat dans un lodge à Thado Koshi et peu après avoir dépassé Phakding (2660m), nous trouvons un lodge bon marché pour la nuit. Le bâtiment est construit bizarrement, les chambres s’alignent telle des cellules de prison mais elles sont bien éclairées, les matelas moelleux et l’accueil du propriétaire charmant. D’ailleurs, j’en profite pour insister sur les changements que nous observons depuis Lukla. Désormais, nous sommes dans une zone très touristique et le trajet Lukla-Namche est une vraie autoroute à trekkeurs. L’accueil n’a plus rien de spontané et la plupart du temps, il se résume à une banale relation commerciale. Certes, les lodges sont beaucoup plus confortables, mais la fraîcheur de l’accueil que nous avions connu dans l’est me manque.
22-03-2017 : Toktok > Namche Bazaar. Ce matin, le ciel est couvert alors que la météo annonçait une journée de beau temps. En faisant nos sacs, nous hésitons une énième fois à franchir les limites du parc national du Solukhumbu (et payer le permis qui va avec) car si le temps est mauvais là-haut, nous n’irons pas loin. Tout compte fait, et puisque le ciel s’éclaircit, nous décidons d’y aller coûte que coûte. Nous confions notre tente et quelques bricoles au propriétaire du lodge et démarrons doucement la journée. Les caravanes de dzos (croisement entre une vache et un yak) et d’ânes chargés des denrées les plus variées encombrent le sentier et nous ralentissent. Pour patienter, on se dit que ce mode de transport a au moins le mérite d’être écologique. Nous croisons sans cesse des randonneurs, certains portants de gros sacs comme nous et d’autres, beaucoup plus nombreux, lestés seulement d’un petit daypack. Ceux-là ont confié leurs affaires à des porteurs népalais. Je suis partagé, d’un côté ça donne du travail aux népalais et de l’autre, j’ai le sentiment que ces derniers sont exploités par une poignée d’occidentaux sans gêne. J’aimerais au moins, que tous ceux qui ont fait porter leurs affaires, parfois lourdes et inutiles, le disent clairement quand ils prétendent avoir fait le « camp de base de l’Everest » ou le « tour des Anapurnas ». Bref… Nous avalons un dhal-bhat sur le pouce, et la montée vers Namche commence. Elle est plus facile que dans mon souvenir de 2012. Au bout d’à peine deux heures, nous entrevoyons des premières maisons du bourg. Quelques minutes encore, et nous nous trouvons au milieu d’un village dévoyé au tourisme, comptant plus de bakeries, de barber-shops et de magasins de souvenirs que de maisons. L’envie de dépasser Namche ne nous manque pas mais la prudence vis-à-vis du mal des montagnes nous incite à passer la nuit ici pour être certains de nous acclimater. Après moult recherches, nous finissons par trouver un lodge au prix et à l’accueil convenable. Sirotant un thé dans la salle à manger, nous rencontrons un couple d’argentins, Juan et Rosio, sympa et bavards. Ça tombe bien, une discussion avec d’autres voyageurs commençait à me manquer. Nous parlons de tout et de rien, du Népal, de l’Argentine, d’économie et de nos vies. Repas copieux de pommes de terre accompagnées de légumes et d’un peu de fromage.
23-03-2017 : Namche Bazaar > Thame. Nous avions suspendu la planification de la suite de notre trek aux conditions météorologiques, tant elles étaient incertaines. Ce matin, nous nous réveillons avec un grand soleil. Et en guise d’acclimatation, nous décidons de marcher jusqu’à Thame. Je dis, en guise d’acclimatation car nous n’allons pas passer de Thame à Gokyo et ainsi faire le trek des Trois Cols. Nous prévoyons donc de revenir le lendemain vers Namche et de continuer vers Gokyo. Après un petit-déjeuner vite avalé et quelques mots échangés avec Juan et Rosio, nous traînons encore un peu afin de charger nos appareils électroniques et partons un peu tard. Sur la route de Thame, nous traversons plusieurs beaux villages aux maisons en pierre, parsemés de stupas, de mani et de drapeaux de prière, habités uniquement par des Sherpas. Le plus grand d’entre eux, Thamo est aussi celui qui possède le monastère le plus important. En réalité, il s’agit d’une nonnerie accueillant des enfants des deux sexes. Les photos sont malheureusement interdites à l’intérieur et je ne peux pas capter quelques visages d’enfants moines tellement joyeux. Cela m’attriste mais je me dis que c’est sans doute la conséquence du comportement goujat d’un certain nombre de touristes qui ont dû shooter sans se retenir. Nous poursuivons notre chemin jusqu’à Samde où nous déjeunons d’un veg fried noodles au soleil et avec une vue magnifique des sommets alentour. Nous ne sommes plus très loin de Thame et nous y arrivons après un dernier effort pour gravir les deux cent derniers mètres de dénivelé. A peine entrés dans le village, le temps se dégrade à une vitesse fulgurante. Des nuages envahissants apparaissent de partout et ne nous laissent même pas le temps de visiter le monastère. A la hâte, nous trouvons un gîte et regardons par la fenêtre les dernières parties du village se faire littéralement avaler par les nuages. Il est à peine 2h de l’après-midi et nous voilà forcés de lire ou de se reposer. Nous en profitons quand même, vers 4h, et alors que le ciel s’éclaire un peu, pour visiter le monastère situé sur une crête en surplomb. Celui-ci n’a rien de spécial et il est fermé au moment où nous passons, mais au moins nous l’aurons vu. Froid supportable en soirée et pendant la nuit.
24-03-2017 : Thame > Sanasa. Ce matin, alors que la météo avait prévu un temps maussade, nous nous réveillons sous un soleil qui éclaire déjà les sommets qui nous entourent. Nous ne voulons pas répéter l’erreur d’hier et partir tard, du coup, le petit-déjeuner, comme ces derniers jours, composé de pain et de miel que nous avons achetés auparavent et portés, est vite avalé. Le retour vers Namche se passe rapidement car nous connaissons le sentier et celui-ci est plutôt en descente. Alors que nous avions mis cinq heures hier, nous n’en mettons que deux et demi pour revenir sur nos pas. A Namche, nous déjeunons de buff momo et de veg fried rice dans une gargote qui sert habituellement les népalais et nous voyons ainsi l’énorme différence de prix en notre défaveur. Nous payons ces plats 150NRP chacun alors qu’on les aurait payés environ 400NRP dans un lodge. Alors que nous reprenons la marche vers les lacs de Gokyo, le temps se dégrade encore plutôt qu’hier et nous sommes obligés de nous arrêter à peine plus d’une heure après avoir quitté Namche. Nous choisissons un lodge qui nous laisse faire du thé et charger nos appareils gratuitement. Le temps est long et il n’y a rien d’agréable à le passer emmitouflés dans nos doudounes et nos sacs de couchage, alors que la température extérieure devient négative en plein après-midi.
25-03-2017 : Sanasa > Luza. L’idée comme quoi le temps est beau en montagne le matin se vérifie chaque jour jusqu’à présent. A tel point que depuis que nous sommes en haute montagne, nous nous réveillons de plus en plus tôt. C’est donc de bon matin et sous un soleil qui nous éclaire ses mille feux que nous commençons à marcher. La montée jusqu’à Mong La est un peu raide mais nous avalons les 300m de dénivelé avec l’énergie du matin. Après c’est la descente jusque vers le village de Phortse Tenga et la montée plus progressive vers Gokyo. Nous déjeunons rapidement d’un veg and egg chowmein à Dole (4200m) et poursuivons jusqu’à Luza, où nous nous arrêtons à l’auberge sous l’auvent de laquelle j’avais dormi en 2012. En effet cette année-là, en janvier, j’étais parti de Jiri, passé par Lukla et avais tenté le trek de Gokyo. Sauf que c’était en plein hiver, que je ne savais pas que tous les lodges entre Namche et Luza (4390m) étaient fermés et que, voyant le nuit arriver, mon guide-porteur – qui buvait comme un trou depuis plusieurs jours, soit dit en passant – m’avait abandonné à Luza. Ayant grimpé pratiquement 1000m sans acclimatation, je commençai à ressentir les symptômes du mal des montagnes et je décidai de passer la nuit dehors, seul dans mon sac de couchage. Au matin, devant les nuages qui entouraient les sommets, j’abandonnai et je rentrai à Namche. Je raconte cette histoire au patron du lodge en question et je dois l’assurer que je ne lui en veux pas tant il s’excuse et s’en veut de ne pas avoir été là.
26-03-2017 : Luza > Gokyo. Devant la dégradation rapide de la météo dans la journée, nous avançons encore notre départ, à 7h. Il fait bien froid encore à cette altitude, mais le soleil nous réchauffe assez vite. Après avoir passé Machermo (4470m), le paysage devient quasi minéral, juste parsemé de quelques touffes d’herbes rases. A part un hameau dont nous ne connaissons pas le nom, nous ne croisons pas de maisons avant l’étape du jour, Gokyo, que nous atteignons environ quatre heures trente après le départ. Peu avant l’entrée du village, nous croisons un électricien venu de Namche pour une réparation dans un lodge. Il nous y emmène et nous obtenons un rabais substantiel du patron, en plus d’un bon accueil. L’après-midi nous marchons jusqu’à, puis sur, la crête qui nous sépare du Glacier de Ngozumba et découvrons un paysage aussi grandiose que torturé. Entouré sur pratiquement 360 degrés par les sommets, le glacier, charriant glace, blocs de roche, eau chargée en minéraux et poussière grise me laisse sans voix tant il est majestueux. Si la météo et nos jambes nous le permettent, nous nous promettons d’escalader le Gokyo Ri, un petit sommet de 5360m demain matin de bonne heure. 27-03-2017 : Gokyo > Thore. Nous nous réveillons avec le soleil, parfait pour l’ascension qui nous attend. Après un petit déjeuner vite expédié, nous partons vers 7h15. La montée est sévère mais régulière et comme nous avons laissés nos sacs au lodge, nous ne peinons pas trop. A 9h45 nous sommes au sommet et quelle vue ! Un panorama à 360° de sommets : l’Ama Dablam, le Thamserku, le Cho Oyu et l’Everest lui-même. Pas un nuage à l’horizon et la température au sommet me surprend par sa douceur. Nous y passons une bonne demie heure, admirons le paysage, prenons des photos et échangeons quelques mots avec les quelques autres trekkeurs venus jusqu’ici. La descente est bouclée en moins d’une heure. Nous hésitons à rester une nuit encore à Gokyo, puis décidons de continuer quand même, histoire de nous laisser plus de marge de manœuvre pour le parcours des prochains jours. C’est donc avec l’intention de rallier Machhermo que nous partons après le déjeuner. Les deux premières heures de marche sous le soleil sont agréables et faciles, puisque nous connaissons le chemin. Alors que nous sommes encore assez loin de notre but, Tania aperçoit le sentier qui va de l’autre côté de la vallée, celui-là même qu’on cherchait du regard hier pour l’emprunter au retour. Bien moins touristique, il ne compte que deux lodges jusqu’à Phortse, mais permet de rejoindre plus facilement Pangboche et le trek du Camp de base de l’Everest. Le premier gite affichant des prix exorbitants, nous continuons à marcher, bravaches. Le lodge suivant se révèle plus loin que nous ne l’imaginions et en voyant un en route, fermé, nous craignons de passer la nuit dehors. Finalement, une gentille dame nous accueille au lodge prévu, alors que les nuages nous enveloppaient depuis quelques temps déjà. Nuit au chaud, poêle allumé tout de suite après notre arrivée : que demande le peuple ?!
28-03-2017 : Thore > Namche Bazaar. Au réveil, j’ai un sentiment bizarre : l’impression d’avoir vu le plus spectaculaire et le plus beau de la haute montagne au Khumbu hier. En tout cas en tant que trekkeurs, car escalader les sommets est une autre paire de manches, tant en termes de condition physique que de porte-monnaie. J’en parle à Tania et elle me dit une nouvelle fois combien elle peine en trek. Et puis, elle me dit qu’elle ne sait pas si elle aurait l’énergie pour le Camp de base. Si elle est arrivée à Gokyo et au Gokyo Ri, c’est aussi – met dit elle – car elle en a entendu parler depuis des semaines. Et puis devant le temps très juste que nous avons devant nous – six jours au maximum – je crains de ne pas pouvoir aller au Camp de base. On décide donc tous les deux de continuer la descente sur Namche au lieu de bifurquer à l’est vers Pangboche et amorçons ainsi le retour, qui nous prendra cinq jours au moins, par Salleri. La journée est assez longue, d’abord une descente irrégulière vers Phortse (3900m) – où nous déjeunons de nouilles instantanées – puis une nouvelle descente vers la Dudh Khosi (3680m), puis une remontée à Mong La (3950m) et enfin la descente sur Namche (3540m). Nous y arrivons en milieu d’après-midi, sous les nuages et retournons au lodge que nous connaissons déjà.
Je résumerai ces jours en peu de mots : ce furent les plus intenses et les plus intéressants de tout le trek ! Du moins en termes de paysages. Amateurs de sommets enneigés, de monastères anciens, de vallées cachées derrière des drapeaux de prières ; venez dans le Khumbu ! Pour le reste – et ça sera l’objet d’un autre article prochainement, nous ne terminerons pas le GHT et allons mettre fin à notre aventure népalaise après quelques 35 jours de marche – et 40 en comptant les transferts et le repos – après l’avoir commencée. Tania n’apprécie pas le trek autant que moi, elle déteste l’effort requis en montée notamment et ce que lui offre ce mode de voyage n’est pas suffisant pour contrer ce sentiment. Quant à moi, je n’ai sans doute pas la niaque nécessaire à une telle entreprise, la basse route du GHT ne m’offre pas assez de variété, et puis mon état de santé reste stationnaire. Pour les prochains mois, nous avons un autre projet, plus inspiré par Tania, mais chuuut, rien n’est encore décidé !
Abidin
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Ce jour-là
Je ne me rappelle pas du jour ni même du mois pour être honnête. Ce n’était pourtant il n’y a pas si longtemps, six ou sept ans peut-être. Dieu bénisse ma mauvaise mémoire, j’imagine.
J’étais déjà adulte, déjà grande, ce ne sera pas un traumatisme d’enfance. Je finissais des études, un équivalent du Bac.
La veille et même les jours précédents avaient été durs. Mes parents s’étaient disputés et ma mère avait ce talent pour pourrir l’humeur de tout le monde en un regard, en une phrase, en sa simple présence. Dans ces temps-là, j’avais constamment un sac de randonnée prêt dans un coin de ma chambre. En dix minutes, peut-être cinq, je pouvais être dehors, je pouvais être partie, m’enfuyant quelques heures en forêt et en montagne. Je n’avais qu’à remplir une gourde d’eau, qu’à prendre du pain et du jambon, enfiler mes chaussures et le reste de ma journée pouvait se passer libre et loin.
Mais ce n’était pas ce que j’avais choisi. J’étais restée à la maison, restée pour réviser, je passais mes examens finaux peut-être une semaine plus tard.
J’étais descendue de ma chambre pour prendre mon petit-déjeuner et j’avais vu ma mère allongée sur le canapé, ronflant bruyamment. C’était quelque chose qu’il lui arrivait de faire, dormir dans le salon. Ça n’avait pas forcément de rapport avec mon père, c’était souvent simplement de la paresse, de la fainéantise.
Il faut dire qu’elle était extrêmement hypocondriaque. Elle a tout eu. Ses deux grands hits: un cancer du sang quand j’étais gamine et Dieu sait quelle maladie qui prétendument affectait ses jambes et l’empêchait de marcher. Elle a eu un fauteuil roulant et quand elle a ensuite réalisé qu’elle devait faire appel à ses bras pour se déplacer, sa mystérieuse maladie a affecté aussi ses bras et elle a eu un fauteuil électrique.
Il ne faut pas nous en vouloir: c’était plus facile de laisser passer que de lui en parler. Son humeur était déjà suffisamment épouvantable sans que nous essayions de lui faire entendre raison.
Oui, elle était profondément malade mentalement. Elle était égoïste, exigeait une attention constante de la part de son mari et un comportement irréprochable de la part de ses enfants. Mais surtout, elle mentait comme pas deux. À tout le monde, tout le temps. Défaire le vrai du faux, l’impossible de l’improbable était presque devenu un jeu. J’ai essayé de lui faire confiance, jusqu’à un âge plus avancé que je ne voudrais admettre, mais en fin de compte, il fallait bien l’avouer: elle n’était ni digne de confiance ni capable de changer.
Elle ne s’est pas réveillée quand je suis descendue, pas que j’ai vraiment essayé de lui dire bonjour. Faire ça, c’était déjà une épreuve. Vous descendiez le matin, elle était dans le salon, devant l’ordinateur, vous vous forciez à y aller pour ne pas être impoli, vous disiez bonjour et elle se tournait vers vous. Là, ça dépendait, c’était soit un regard vide et aucune réponse ou un «Pourquoi ça devrait être une bonne journée...» glacial.
J’ai profité qu’elle dorme, j’ai pris mes céréales et je suis remontée. Le temps a passé, j’ai dû réviser, j’imagine.
Je suis redescendue une première fois, vers dix heures trente. Ma mère n’avait pas bougé, il y avait toujours ses ronflements sonores. Mon père était aussi en bas, je ne me rappelle plus ce qu’il faisait.
Peut-être que c’est idiot, mais on ne s’est inquiété que plus tard. Dans le frigo, l’insuline pour son diabète était vide. Mon père a essayé de la réveiller, de la secouer, mais rien ne se passait. Alors, il a appelé le SAMU.
Moi, j’ai fait descendre les chiens dans la buanderie et j’ai prévenu mon frère qui vit dans une chambre au sous-sol. Il n’est pas monté pour voir, j’ai très bien compris pourquoi.
Quand les ambulanciers sont arrivés, j’étais là. Je n’étais pas utile, je n’étais pas sous le choc, mais je ne pouvais pas remonter dans ma chambre. Je ne sais pas vraiment si j’étais inquiète, je crois que j’étais surtout blasée. C’est horrible à dire sûrement, mais c’est la vérité. Je n’ai pas pleuré, je ne me suis pas sentie coupable ou désolée. Je savais pourquoi elle l’avait fait, je n’en ai pas douté une seule seconde.
Elle l’a fait pour être intéressante. Elle l’a fait pour être le centre de l’attention, pour qu’on s’occupe d’elle. Ce n’est pas moi qui suis jalouse, c’est une simple vérité. Oui, elle était dépressive, mais non, elle n’était pas suicidaire.
J’avais mes feuilles de révision avec moi et, alors que les ambulanciers travaillaient dans le salon à ranimer ma mère, je me suis assise par terre dans un coin de la cuisine, entre l’évier et la commode avec la bouilloire et la machine à café, sous le porte-torchons. J’ai relu mes cours avec comme bande son des «Restez avec nous, Madame.»
Elle était dans le coma et ils l’ont emmené. De nouveau, ça va être horrible, mais je ne m’étais jamais sentie aussi libre. Elle était étouffante, capricieuse, exigeante.
Et soudain, elle n’était plus là.
Soudain, je savais qu’elle n’allait pas rentrer tout de suite. Soudain, toutes les règles, tout ce qui avait régenté ma vie jusque là, avaient disparu. Je n’avais jamais été aussi soulagée. J’allais pouvoir commencer à vivre comme je l’entendais, j’allais pouvoir finir mes études, partir à l’université sans que cela fasse d’histoires, j’allais faire ce que je voulais quand je le voulais.
Ce jour-là a changé ma vie. Je sais que j’ai des problèmes par rapport à ce qui s’est passé, que ça reste un traumatisme. Je sais que je suis injuste par rapport aux gens qui se suicident et je sais que je suis dure quand je devrais être compréhensive.
D’une certaine manière, je crois qu’elle m’a sauvé la vie. Je lui ressemble trop pour ne pas être moi aussi dépressive, mais je n’irai jamais aussi loin, pas tant que j’aimerai une seule personne.
Elle est sortie du coma deux semaines plus tard, après mes examens. Elle est restée sous supervision médicale encore un moment, elle avait perdu quelques capacités mentales. Le temps de trouver un traitement adapté pour cette nouvelle vie, elle avait encore diminué.
De fausse handicapée, elle est devenue une vraie handicapée.
Elle est toujours égoïste, possessive et envieuse. Mais elle n’a plus les capacités pour dire des mensonges élaborés.
Elle a mon père, elle a notre chienne.
Je la crois plus heureuse comme ça.
#j'écris des prompts#mes écrits#texte#texte français#ce jour-là#parents#dépression#suicide#histoire vraie
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Test: Lanterne à LED étanche effet flamme avec enceinte Bluetooth intégrée
Bonjour à toutes et à tous!
Aujourd’hui petit test léger et qui trouvera sa place dans cette saison capricieuse!
Que vous soyez en extérieur ou en intérieur, l’objet qui va suivre vous accompagnera de la table dehors à votre canapé....
Il pourrait vous servir simplement de lampe ou d’enceinte bluetooth et même plus fort les deux en même temps!
Lanterne à LED étanche effet flamme avec enceinte Bluetooth intégrée
On dirait pas comme cela, mais cette lanterne a un design qui trouve aisément sa place dans un salon!
Packaging
Outre les récapitulatifs en façade, j’adore le fait qu’on puisse tester le mode lanterne sans avoir a ouvrir la boite!
La Lanterne
17CM de haut pour 10 CM de large au plus gros, elle est n’est pas encombrante!
Sur le dessus, on y trouve le bouton d’éclairage ainsi que les commandes sons ainsi que le ON/OFF
Une recharge qui se fait par le cable USB qui est fourni, batterie 1800 mAh
Design sobre rappelant un peu le fameux Oeuf de Fabergé
Effet flammes, on allume le bluetooth et on profite!!!! J’adore!
Verdict
Vraiment j’adore, aussi bien pour le coté lanterne que pour le coté enceinte, cette dernière est vraiment très bien réalisée!
Son design m’a séduit car désormais cette lanterne trône dans mon salon
Quoi de mieux que d’écouter sa musique préférée en rajoutant une dose de chaleurosité
Et de plus cette lanterne affiche un prix sympa, car il faudra débourser 31,99€
Tarif attrayant, design élégant, bref cette lanterne à tout pour séduire!
Alors il ne vous reste plus qu’à vous commander cette magnifique Lanterne à Led les amis!
Je vous souhaite une bonne journée!
A très bientôt
Amicalement, Doknos13
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Partie 7
C'était Hassan. Parmis tous les étudiants qui passait par là, pourquoi il a fallut que ça soit Hassan qui nous voit ? Je me sentais bête. Déjà parce que je n'avais pas tenu mon engagement envers Yvanna " pas de mecs, que des amis " et aussi parce que j'avais dit à Hassan que c'était fini entre Liam et moi. J'ai voulu aller le voir mais Liam m'a retenu par le bras et Hassan s'en alla.
Liam : Tu allais le voir c'est ça ?
Moi : Oui
Liam : Donc, il s'est vraiment passé quelque chose entre vous
Moi : Mais pas du tout
Liam : Pourquoi tu voulais aller le voir alors ?
Moi : Parce que... oorh
Liam : Pff, tu joues à quoi Lara ? Tu crois que je ne vois pas ton petit jeu ?
Moi : Je ne joue à rien du tout, Hassan, je l'aime bien, c'est un ami et...on a déjà discuté de toi et je lui avais dit qu'on était plus ensemble, donc je pense qu'il a été surpris
Liam : Et puis quoi ? Tu voulais lui dire quoi ? Que ce qu'il avait vu ce n'était pas ce qu'il croyait ?
Moi : Mais pourquoi avec toi, on est obligé de toujours se justifié, avec ta paranoïa stupide !
Liam : Moi je suis parano ?
Moi : Ouais, bon tu sais quoi je sais même pas pourquoi je continu à discuter avec toi, ce bisou c'était une erreure
Liam : Ce n'était pas ce tu disais, il n'y a même pas 5min
Moi : Pauvre con et je partit. Plus on avançait dans le temps et plus le Liam du début disparaissait à mes yeux. Pour moi ce n'était plus le même ou si c'était la même personne, je ne connaissait pas son vrai lui. À cause de cette discussion mon cour avait commencé depuis 15min déjà et j'avais peur d'y aller au cas ou si la prof m'affichait. J'ai prit mon courage à 2 mains, et je suis entrais en classe. Tout le monde m'a regardé. La prof m'a fait remarquer que j'étais très en retard et elle m'a laissé entrer. Le cour s'est passé tranquillement puis je suis rentrée à la maison. Yvanna n'était pas là. Je lui envoya un message pour savoir où elle était et elle me répondis qu'elle était chez elle pour chercher des affaires. J'étais assise sur mon lit, lorsque l'on toqua à ma porte c'était Jordan.
Jordan : Je peux entrer
Moi : Oui vazy
Jordan : Euh...je ne sais pas par où commencer
Moi : Commence par le commencement ça sera plus facile Jordan : J'mexcuse
Il dit ça tout doucement, l'air de rien, il fallait qu'il le dise plus fort
Moi : Quoi ?
Jordan : T'as très bien entendu ne m'oblige pas à répéter
Moi : Non, je te promets que je n'ai rien entendu, parle plus fort toi aussi Jordan : Oorh ! J'mexcuse
Moi : Tu t'excuses pour quoi ?
Jordan : Pour tout
Moi : Mais encore ?
Il n'était pas vraiment doué pour faire des excuses et ça n'a toujours pas changé à l'heure où je vous parle.
Il souffla très fort, je pense qu'à cet instant même le vent ne pouvait pas rivaliser avec ce soufflement
Jordan : J'avoue que j'ai dépassé les bornes avec toi et que je n'aurai pas dû t'insulter mais tu es ma petite soeur et je veux juste te protéger. Je reconnais que c'était mal adroit de ma part mais tu me connais et je suis comme ça. Tu es la plus petite de la famille et tu resteras à mes yeux mon gros petit bébé alors qu'en j'ai appris que toute la fac savait pour toi et ton prof, j'ai pété les plombs et je me suis énervée contre toi parce que je me demandais à quoi tu pensais. J'aurais même préféré qu'il te fasse du chantage ou je ne sais quoi pour sortir avec lui plutôt que ça soit de ton propre gré. J'ai mal agis et j'en suis désolée, je ne voulais pas te blesser. Juste j'espère que tu me pardonneras parce que tu me manques et...
Je ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase qu'on était tout les 2 à terre parce que je lui avait sauté dessus. ( Oui je le reconnais, j'ai une forte tendance à sauter sur mes proches ). Jordan : Aah salle folle, tu m'as tué le bras
Moi : Fais pas la chochote, t'as vu mon poids ? Je ne t'ai même pas fais une égratinure.
Jordan : Ouais ouais
Moi : Et oui je te pardonne
Il sourit
Jordan : Heuresement pour toi
Moi : Pourquoi heuresement ? Jordan : Sinon je t'aurais séquestré jusqu'à ce que tu me pardonnes
Moi : Je ne penses pas que ça aurait été nécessaire
Il se leva et me tendit la main pour que je me lève plus facilement Jordan : Bon mon bébé, ce n'est pas que je ne t'aime pas mais il y a des potes qui viennent à la maison ce soir et j'ai pas encore prévenu les parents donc je dois trouver un moyen de les faire partir de la maison
Moi : Toi et tes plans décidemment Jordan : T'inquiète je vais trouver une idée
Moi : Aah je m'inquiète pas du tout, vu tes talents de tchatcheur c'est sûr que tu vas arriver à tes fins
Jordan : Tu me connais si bien
Moi : Ouais et en parlant de ce soir, avec Yvanna on part en boîte
Jordan : Non vous restez à la maison Moi : Alala ! Mais pourquoi tu veux faire sans arrêt le frère protecteur Jordan : Parce que je le suis, non mais vraiment Loulou je veux pas que vous y allez
Moi : Mais pourquoi eeeuh ? Je fis mine de bouder
Jordan : Tu es trop capricieuse comme enfant
Moi : De 1 j'ai jamais été capricieuse , et de 2 je ne suis plus une enfant Jordan : C'est pas parce que tu es majeure que tu es une adulte
Moi : Je suis désolée de te décevoir mon petit Jordy mais c'est ça la définition même, d'être majeur, c'est êrre responsable. En plus tu connais Yvanna, elle va me surveiller et moi aussi je veillerais sur elle
Jordan : C'est bon vous pouvez y aller mais pas de jupes, ni de robes, ni de talons, ni te décolletés
Moi : Dis toute suite que je dois mettre un col roulé et une doudoune
Jordan : Finalement t'es intelligente quand tu veux
Moi : Pff
Jordan : Bon, j'ai abusé mais si vos tenues ne me conviennent pas vous irez vous changer
Moi : Oui, Papa, tu peux partir maintenant
Jordan : Je rêve ou tu me chasse
Moi : Haha, tu ne rêves pas
Jordan : D'accord je part mais tu me fais d'abord un bisou
Moi : Après c'est moi la capricieuse ? Jordan : Oh allez ça fait longtemps que ne m'en a pas fait
Je lui fis un énorme bisou et il partit de ma chambre. J'étais troop contente de mettre enfin réconciliée avec Jordan. Je me décida d'appeler Hassan. Ça sonna 3fois puis la 4ème fois il décrocha.
Moi : * Hassan ? *
Hassan : * Oui c'est qui ? *
Moi : * C'est moi Lara *
Hassan : * Aah Lara ça va ? *
Moi : * Euh oui, je voulais te parler de ce qui s'est passé tout a l'heure * Hassan : * Il n'y a rien à expliquer, Mr De Lange c'est ton gars, fin *
Moi : * On dirait que tu es énervé Hassan *
Hassan : * Mais il n'y a aucune raison pour que je le sois *
Moi : * Oui tu as raison, bonne soirée alors *
Hassan : Attends tu m'as appelé pour ça ? *
Moi : * Oui *
Hassan : * T'es mignone tu sais *
Moi : * Euh...merci, à demain Hassou * Hassan : * C'est quoi ce vieux surnoms ? *
Moi : * C'est jolie non ? *
Hassan : * Dans le genre vilain, jpense qu'il n'y a pas mieux *
J'explosa de rire
Moi : * Ah ouais ? Désolée de te dire ça Hassou mais t'as pas de goût *
Je l'entendais rire au téléphone Hassan : * Si ne pas aimer ce surnom, c'est ne pas avoir de goût, pas de problème alors *
Moi : * Tu vas t'y faire, je te le dis * Hassou : * Ouais ouais, on verra * Moi : * Bon Hassou à demain * Hassou : * Pourquoi à demain ? On a pas cour demain wesh *
Moi : * Ah oui c'est vrai...euh ce soir Yvanna et moi on va en boite tu viens avec nous ? *
Hassou : * Ouais pas de souci, ça te dérange si je ramène 1 pote ou 2 ? * Moi : Non pas du tout et comme on le dit plus on est de fou, plus on rit * Hassou : * Haha, toi alors... *
Moi : * Donc tu viens nous chercher ou on se rejoint là bas ? * Hassou : Jviens vous chercher, ça c'etait une évidence. À 22h30 soyez prêtes *
Moi : * T'inquiète *
Hassou : * On vous connait les filles 500ans pour vous préparez pour au final être vilaine comme un fer à frisé *
Moi : * Waah t'es chaud pour les clashs, me tentent pas trop, sinon je vais te terminer moi aussi *
Hassou : * Tu me rediras ça toute à l'heure *
Moi : * Pas de souci *
Hassou : * Tu feras moins la maligne, je te le dis *
Moi : * Hahaha, bon Hassou jte laisse, il faut que je commences à me préparer *
Hassou : * Déjà mais il n'est que 19h30 wesh *
Moi : * Justement il faut que je me fasse belle *
Hassou : * Ouais t'as raison, met toi en bombe, ne me fais pas honte devant mes potes *
Moi : * Je vais essayer de relever le défi *
Hassou : * Haha à toute à l'heure * Moi : * Oui bisou *.
Yvanna n'était toujours pas rentrée, je décida de l'appeler elle décrocha tout de suite
Moi : * Yva t'es où ? *
Yvanna : * Devant la maison, j'arrive * Moi : * Pourquoi t'as mis autant de temps pour rentrer ? Je commençais à m'inquiétais *
Yvanna : * Ah c'est mignon, je vais t'expliquer, je suis au salon, j'arrive *. Elle entra dans la chambre
Yvanna : Ne me regardes pas comme ça chaton, mon père était là , je me leva immédiatemment
Moi : Mais ça va il ne t'as rien fait ? Yvanna : Non t'inquiète mais bon Moi : Mais bon quoi ?
Yvanna : Mais bon rien du tout breeef changeons de sujet, tu es prête à t'éclater ce soir ?
Moi : Tu me le dirais si il s'était passé quelque chose ?
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VENDREDI 25 MAI 2018 (Billet 1/1)
Quoi de nouveau chez Yvette ? Une nouvelle plante dont la fleuriste m’a dit qu’elle supportait très bien la sécheresse et qu’il suffisait juste de lui mettre un peu d’eau directement à la base de la hampe florale 1 fois tous les 15 jours. Qui dit mieux ? Tom est venu hier lui donner une séance de Kiné. Elle n’a eu que des compliments à la fin. Remarquez la façon dont elle le regarde. No comment... Ensuite, nous sommes allés d’abord nous promener dans le petit jardin à côté de l’EHPAD. C’est à ce moment-là qu’Anne-Marie l’a appelée d’Espagne. Elles ont parlé de Cordoue dont Yvette se souvenait très bien.
Puis, le ciel devenant un peu menaçant, nous sommes rentrés... mais en nous arrêtant au premier étage pour faire un tour sur la terrasse. Les framboises, c’est pour très bientôt. Après quelques notes sur le piano du salon, nous avons retrouvé la chambre 219 où, pour atténuer son petit coup de fatigue, je lui ai mixé une banane avec du sucre. Je ne viendrai pas la voir aujourd’hui car nous recevons des amis à dîner. A cause de la météo hyper capricieuse de ces derniers jours, il y a malheureusement toutes les chances que cela se fasse à l’intérieur et non pas sur notre terrasse. Mais pourquoi Paris n’a pas les températures de Marrakech !...
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Le 7 mai 2017
Comme tous les dimanches, nous nous retrouvons pour parler BD, et comme la semaine dernière, j’ai eu envie de vous présenter une saga que j’aime tout particulièrement, Princesse SARA.
Il s’agit de la série qui m’a donné envie de redécouvrir le monde de la BD. J’ai toujours été fan du dessin animé diffusé sur la 5 à la fin des années 80, l’héroïne était tellement gentille et attachante, et elle gardait bon coeur malgré les grands malheurs qu’elle subissait.
J’ai craqué pour le tome 1, il y a tout juste deux ans, puis j’ai acheté les autres à une vitesse phénoménale. Maintenant j’attends à chaque fois la parution du prochain tome de pied ferme !
Princesse Sara est adapté d’après le roman de Frances H Burnet, intitulé La petite princesse. Il retrace le destin de Sarah Crewe, Une petite fille anglaise que son richissime père laisse dans un pensionnat prestigieux. Sara aurait pu être une fillette capricieuse, mais c’est tout le contraire, elle a le coeur sur la main. Son père est parti en Inde, pour son travail, il l’a laissé en Angleterre par obligation. Durant son enfance Sara grandit donc de ses 7 à ses 11 ans dans ce prestigieux pensionnat. Mais une terrible nouvelle pour ses 11 ans, son père est décédé et il laisse Sara ruinait…
La BD est donc adapté de cette oeuvre tout comme le dessin animé, mais il diffère de part son univers steampunk. Portant ça ne gâche rien à l’histoire, ça rajoute au contraire une touche originale, d’autant plus que j’apprécie généralement les romans steampunk.
Les 4 premiers tomes de la BD retracent l’enfance de Sara, puis ensuite à partir du 5ème album, nous découvrons une Sara devenue adultes, avec de nouveaux personnages qui viennent s’ajouter aux anciens.
Les intrigues sont toujours plaisantes, il y a en plus de la romance dans l’air, du voyage, et du mystère. Bref j’adore cette saga ! et je vous la recommande !
J’ai eu la chance de rencontrer Nora Moretti, la dessinatrice et donc co-auteur de Princesse Sara, elle est absolument charmante et d’une grande accessibilité avec le public. Je la remercie encore pour la superbe dédicace qu’elle a réalisé sur le premier des albums de ma collection, au salon de la Bd de Fort Mardyck 2017.
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J’ai oublié de préciser que les albums de Princesse Sara sont édités chez SOLEIL.
Parlons bulles… #6 : Princesse Sara Le 7 mai 2017 Comme tous les dimanches, nous nous retrouvons pour parler BD, et comme la semaine dernière, j'ai eu envie de vous présenter une saga que j'aime tout particulièrement, Princesse SARA.
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