#le jardin secret de la république
Explore tagged Tumblr posts
Text
Hôtels : Assimilation Et Réservation Services Pas Chersjust A Séjour
Site Officiel Boutique hôtel
Un endroit idéal qui vous permettra à la fois une pause délicate et ressourçante dans vos journées de travail comme un point de départ propice pour découvrir les merveilles inattendues dont regorge Limoges et les secrets méconnus du Limousin. Les chambres de cet hôtel de charme vous accueilleront dans une atmosphère chaleureuse. Les pierres apparentes, la tomette et les poutres en chêne confèrent au lieu un cachet unique...
L'Hotel Europe BLV propose un hébergement dans le centre de Paris, à 150 mètres de la station de métro Belleville et à 15 minutes de marche de la place de la République. Situé à Paris, l'Hôtel Monsieur Aristide possède un jardin, une terrasse, un restaurant et un bar. Cet hôtel 4 étoiles propose un service de concierge et une bagagerie.
De la décoration soigneusement pensée au personnel très attentionné en passant par les nombreux services exclusifs, chaque pièce de la collection vous invite à une expérience unique pour faire de votre séjour un voyage onirique. L'ascenseur montant jusqu'au 5ème étage, certaines chambres situées au 6ème étage, sont accessibles uniquement par escalier à partir du 5ème. Dans le quartier branché au sud de Pigalle, proche du 18e arrondissement, bon nombre de restaurants sauront vous accueillir à leur table le temps d’une soirée gastronomique. Les shopping addicts seront ravis de découvrir que le 9e arrondissement abrite également les grands magasins comme les Galeries Lafayette et le Printemps, mais aussi d’autres boutiques sur les Grands Boulevards.
Une connexion Wi-Fi est accessible gratuitement dans les parties communes. Station de taxis au bout de la rue...Chambre propre, lit très confortable, pas de bruits la nuit. Situé à Paris, le Paris j'Adore Hotel & Spa propose des hébergements 5 étoiles avec un restaurant et un bar. Situé à Paris, le MEININGER Hotel Paris Porte de Vincennes propose un salon commun, une terrasse, un bar et une connexion Wi-Fi gratuite dans l'ensemble de ses locaux. Le B&B Hôtel Paris 17 Batignolles est situé dans le nord-ouest de Paris, à seulement 50 mètres de la station de métro et gare RER Porte de Clichy. Doté d'une connexion Wi-Fi gratuite dans l'ensemble de ses locaux, l'HotelF1 Le Paris Saint Ouen Marché Aux Puces Rénové propose des chambres avec une télévision à écran plat.
Le Café 52, son restaurant, sa terrasse et son bar, ou les suites Signatures proposent la réalisation d'évènements sur mesure. Réunions de travail, présentations presse, évènements privés exclusifs, cocktails sur le rooftop de la suite signature, sont organisés, sur demande. Le bar, écrin intimiste aux tonalités chaudes et fleuries invite ses hôtes et les parisiens à découvrir cocktails healthy, latte végétaux et finger food à la signature audacieuse. Le quartier des Champs-Elysées est également celui du shopping et de la vie nocturne avec de nombreux https://www.energic-coop.fr restaurants, boutiques et clubs qui animent l’avenue toute la journée. A l’Hôtel California et sur les Champs-Elysées, vous avez l’essentiel de Paris à portée de main.
Pour un séjour en famille, une visite à Paris en amoureux, ou pour un voyage d’affaires, vous profiterez d’un accueil chaleureux, d’un cadre élégant, intimiste et raffiné. L’après-midi, le jardin et la véranda ouvrent leurs portes aux hôtes comme aux passants. Salon de thé et bar sont accessibles jusqu’à 23h30, ensuite, nous préservons la quiétude du lieu pour les chambres côté jardin.
Pour faciliter vos déplacements et rejoindre aisément le centre de Paris, nos hôtels parisiens sont situés à proximité des lignes de métro ou des stations de tram et autres gares RER. KAYAK est l’endroit idéal pour comparer les options d’hébergements pas cher et trouver les meilleurs hôtels à Paris centre. Nous parcourons des centaines des sites de réservation d’hôtel et vous aidons à trouver une chambre ou un logement à Paris. Vous partirez l’esprit tranquille car vous saurez où dormir à Paris. Disséminés à travers la capitale et regroupant des équipements variés, certains de ces établissements de luxe proposent des tarifs avantageux. Pensez cependant à réserver plusieurs mois en avance afin de profiter des meilleurs prix.
Nous pourrions vous lister tellement de beaux endroits et de prestigieux quartiers à voir dans la Capitale comme l’Île de la Cité, la Sainte-Chapelle, le Musée d’Orsay, une ancienne gare de la rive gauche de Paris devenue musée. Faites l'expérience d'un séjour dans un véritable appartement parisien. L'Hôtel Vernet propose des chambres et des suites élégantes, mettant en avant les détails imaginés par l'architecte d'intérieur François Champsaur. Des tons chauds et un mobilier moderne définissent le cadre de ce refuge contemporain. Découvrez Paris et séjournez dans le mythique Quartier Latin, et Saint Germain des Prés, qui fait rêver le monde entier.
2 notes
·
View notes
Text
Le 28 mai 2024, les jardins secrets du palais de la République ont enregistré la visite surprise des jeunes élèves de Thiès. En visite au palais de la République, des jeunes élèves de Thiès ont eu la surprise de rencontrer le chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar FAYE. ,visite surprise ,jeunes élèves de Thiès ,palais de la République, 28 mai 2024, jardins secrets ,palais de la République ,enregistré ,visite ,surprise ,jeunes ,élèves de Thiès,visite ,palais , République, jeunes élèves de Thiès , surprise ,rencontrer ,chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar FAYE,sénégal,éducation,dakar,politique,diplomatie, Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République [caption id="attachment_367070" align="alignnone" width="1280"] Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République 8[/caption] Cette occasion a été saisie par le Président du gouvernement scolaire pour féliciter le Président de la République pour sa brillante élection. Pendant ces moments d’échanges sans filtre entre le Chef de l’État et les élèves, le Président de la République, en ce jour dédié au dialogue national, a invité à prendre conscience de l’héritage que nous devons transmettre aux générations futures. Une visite inattendue au palais de la République [caption id="attachment_367073" align="alignnone" width="1280"] Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République 5[/caption] Le 28 mai 2024, une visite inattendue a eu lieu au palais de la République du Sénégal. Des élèves de la ville de Thiès ont eu l'opportunité unique de rencontrer le président Bassirou Diomaye Diakhar FAYE. [caption id="attachment_367081" align="alignnone" width="1280"] Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République[/caption] →A lire aussi JANGÀT avec Jean BANDIAKY , spécialiste en communication | Com’ une impréparation - 29 Mai 2024 Lors de cette rencontre, le président du gouvernement scolaire a pris l'initiative de féliciter le chef de l'État pour son élection récente. Moment opportun pour le président FAYE d'engager une conversation ouverte [caption id="attachment_367078" align="alignnone" width="1280"] 5e président de la République du Sénégal Voici un bref aperçu de sa biographie[/caption] Cet événement coïncidait avec la journée nationale du dialogue, un moment opportun pour le président FAYE d'engager une conversation ouverte avec les jeunes élèves. Il a souligné l'importance de la prise de conscience collective concernant l'héritage culturel, social et politique à préserver et à transmettre aux futures générations. →A lire aussi Décryptage – Présidentielle 2024 : La DGE peut-elle organiser un scrutin fiable ? (Billet de M. Jean Bandiaky , Journaliste - Communicant) Cette interaction directe entre les élèves et le président souligne l'engagement du gouvernement envers l'éducation et le dialogue intergénérationnel comme piliers de la démocratie et du développement durable. [caption id="attachment_367076" align="alignnone" width="1280"] Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République 2[/caption] [caption id="attachment_367075" align="alignnone" width="1280"] Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République 3[/caption] [caption id="attachment_367077" align="alignnone" width="1280"] Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République 1[/caption] [caption id="attachment_367074" align="alignnone" width="1280"] Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République 4[/caption] [caption id="attachment_367082" align="alignnone" width="1280"] Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République[/caption] [caption id="attachment_367078" align="alignnone" width="1280"] 5e président de la République du Sénégal Voici un bref aperçu de sa biographie[/caption] [caption id="attachment_367081" align="alignnone" width="1280"] Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République[/caption] [caption id="attachment_367072"
align="alignnone" width="1280"] Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République 6[/caption] [caption id="attachment_367070" align="alignnone" width="1280"] Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République 8[/caption] [caption id="attachment_367071" align="alignnone" width="1280"] Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République 7[/caption] [caption id="attachment_367069" align="alignnone" width="1280"] Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République 9[/caption] [caption id="attachment_367068" align="alignnone" width="1280"] Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République 10[/caption] [caption id="attachment_367067" align="alignnone" width="1280"] Visite surprise des jeunes élèves de Thiès au palais de la République[/caption]
0 notes
Text
#FDS2023 Le jardin extraordinaire du 10 au 15 octobre 2023 à Chambéry
See on Scoop.it - Les Colocs du jardin
C’est un jardin idéal où les enfants déambulent du potager au verger, d’une cabane à une serre et où chacun des végétaux rencontrés, de la modeste mousse à l’arbre majestueux, dévoile, à travers des jeux, son secret : je suis, comme vous, un être vivant !
Exposition du 10 au 15 oct
Le jardin extraordinaire
Lieu
Galerie Eurêka
150 rue de la République 73000 Chambéry
Exposition pour les tout-petits sur le thème de la découverte et de la compréhension du vivant
0 notes
Text
MARDI 19 OCTOBRE 2021 (Billet 3/3)
« L’HÔTEL PARTICULIER »
Nous avons déjà eu l’occasion de vous parler de ce lieu que nous avait fait découvrir notre amie Rosario (M.), authentique « Députée de la République de Montmartre ». Depuis, nous y sommes retournés à plusieurs reprises, soit pour y prendre un verre, soit pour y dîner. L’atmosphère qui y règne est toujours un peu magique, nous n’avons jamais été déçus…
Et, il n’y a pas si longtemps, oh surprise, Marina, fidèle lectrice du « Figaro Madame », a découvert cet article que nous sommes heureux de partager avec vous. Mais nous n’avons pas pu nous nous empêcher d’en gommer l’adresse, souhaitant qu’elle continue à rester secrète… même si c’est un secret de Polichinelle.
____________________________
Vous pourriez vous demander pourquoi vous parler d’un lieu dont nous ne communiquons pas l’adresse ? Eh bien, peut-être un peu égoïstement, juste pour le plaisir de vous le faire découvrir et d’y déjeuner ou dîner un jour en votre compagnie !
Et c’est ce que nous avons fait pas plus tard que hier soir, avec Eliane, la sœur parisienne de Marina, et Marlène (B.), une amie de (très) longue date et (très) fidèle lectrice du Blog, qui vit à Miami et qui est venue passer quelques jours à Paris. Avec Corinne (R.), c’est de loin la plus réactive de nos abonnés. Nous les en remercions toutes les deux très sincèrement.
A cause de la fraîcheur des températures et du temps plus qu’incertain, nous avons pour la première fois mangé à l’intérieur. Arrivés les premiers à 19h30 nous avons pu choisir l’emplacement de notre table. La (petite) salle s’est vite remplie... Service attentionné et sympathique. Ambiance très cosy. Repas frais, léger, nous avons très bien mangé. Mention particulière pour les truffes d'été, qui accompagnaient généreusement le carpaccio de filet de boeuf.
Pour répondre à une question que vous ne nous avez pas posée : Eliane a choisi en entrée des palourdes gratinées, Marlène et Marina un carpaccio de dorade royale et JM, une salade d’artichauts poivrade. Pour le plat, les 3 femmes ont pris un carpaccio de filet de bœuf à la truffe d’été (voir photo ci-dessous) et JM, un thon snacké.
Quant au vin : comme la dernière fois avec Maïlys et Jérôme, ce fut un très agréable et léger « La vie en rose », Domaine Roubine.
Nous avions bu auparavant l’apéritif chez Eliane (voir photo ci-dessous) avant de prendre un taxi pour nous rendre au restaurant, puis fini la soirée en prenant le dessert chez nous. Entre temps la pluie s’est mise à tomber ce qui nous a malheureusement empêchés de leur montrer le délicieux petit jardin qui entoure l’Hôtel Particulier. Ce sera pour une autre fois…
Plus court que le film de Julie, ce fut donc un dîner en 3 chapitres.
Un dernier point : Marlène a changé… elle a rajeuni !
2 notes
·
View notes
Link
Depuis un siècle et demi, la République héberge le chef de l’État au palais de l’Élysée, mais elle lui offre aussi châteaux et manoirs, dans lesquels, le temps d’un week-end, de vacances ou d’une saison, il peut, en toute discrétion, se reposer en famille et recevoir ses homologues. Promenade dans les couloirs du pouvoir, à l’abri des regards.
Samedi 6 novembre 1982. Le vent souffle fort sur la France en ce week-end d’automne. Sous les feuilles qui tombent, dans un village au milieu d’un domaine forestier à une soixantaine de kilomètres au sud de Paris, une Citroën CX de la présidence de la République escortée par des motards franchit un lourd portail, qui se referme aussitôt. François Mitterrand en sort, suivi d’une jeune femme et d’une petite fille de 8 ans. Le président, élu un an et demi plus tôt, a enfin trouvé son refuge pour abriter sa vie de famille, en toute discrétion. Fini les photos de paparazzis qui l’avaient surpris, peu après son élection, au bras d’Anne Pingeot, lors d’une promenade dans la propriété de François de Grossouvre. À Souzy-la-Briche, protégée par de hauts murs, la seconde famille du Président va pouvoir passer au calme ses week-ends, pendant treize ans, jusqu’au départ de l’Élysée.
Gilles Ménage et André Rousselet, les collaborateurs du chef de l’État, n’ont pas ménagé leur peine pour trouver ce havre secret dans le catalogue des résidences de la République.
Rambouillet et Marly, lieux des chasses présidentielles
Le président Vincent Auriol, un habitué des chasses de Rambouillet. AFP
Le château de Rambouillet, rattaché à la présidence de la République depuis 1883, aurait été parfait, mais il est trop connu et trop utilisé pour des raisons officielles. C’est, depuis un siècle, le lieu des chasses présidentielles. Tous les présidents de la IIIe et de la IVe République y ont passé la saison estivale, à la manière des rois de France qui allaient de château en château au gré des saisons - en République, les habitudes monarchiques ne sont jamais bien loin. D’un simple rendez-vous de chasse, Rambouillet est devenu la résidence de campagne des présidents, pour l’été ou pour le week-end ; à l’époque de Vincent Auriol, on y a aménagé des dizaines de chambres pour pouvoir accueillir des délégations entières. Le confort moderne y est installé, un appartement d’apparat y est décoré par Jean Pascaud dans la tour François Ier - confort qui ne suffit pas à Khrouchtchev, qui, en prenant son bain lors de son séjour en 1960, se retrouve sans eau chaude.
À lire aussi : Rambouillet, le château fantôme
Pompidou aimait y convier ses proches, dès le vendredi soir, avant une journée entière consacrée à la chasse, y compris le pique-nique dans une clairière au milieu de la forêt, préparé par la cuisine de l’Élysée. Giscard d’Estaing apprécie également Rambouillet, pour la chasse, qu’il pratique avec ses invités le samedi et seul ou en famille le dimanche, mais aussi pour recevoir. Reprenant une tradition d’avant-guerre, il y reçoit le Conseil des ministres à plusieurs reprises, et lorsqu’il a l’idée d’organiser, pour la première fois, un sommet des dirigeants des pays les plus puissants du bloc de l’Ouest, Rambouillet s’impose comme le lieu idéal des débats, avec le président américain Gerald Ford en invité d’honneur. Pendant quelques jours, la petite ville des Yvelines devient le centre du monde occidental et inaugure les sommets du G7.
Visite d’État à Rambouillet le 22 juillet 1959 pour l’empereur d’Éthiopie, Haïlé Sélassié. © Roger-Viollet
Marly était une autre possibilité. Au cœur d’un ancien domaine royal, le petit pavillon est lui aussi dévolu à la chasse. Plus rustique que Rambouillet, il a le charme de l’intimité ; c’est là que de Gaulle s’est réfugié, en 1946, pour échapper au «retour des partis» qui menaçaient la reconstruction de la France. En attendant que La Boisserie, dévastée par les Allemands, ne soit restaurée, il s’installe pendant quatre mois à Marly avec Yvonne et leur fille Anne. Au fond du jardin, un petit pavillon est transformé en bureau, où le Général reçoit ses compagnons et jette sur le papier les premiers mots de ses Mémoires de guerre. Une fois revenu au pouvoir, de Gaulle réserve Marly à la discrétion ; quelques chasses, peu de réceptions. Seul Adenauer est convié, en toute simplicité - les lieux ne permettent pas vraiment d’y déployer le faste de la République -, au point que de Gaulle s’assied pour le dîner à côté du chancelier allemand, en dépit du protocole, comme une marque de confiance et d’amitié. Le président du Dahomey et celui du Pakistan sont les seuls à venir chasser, privilège d’autant plus grand que de Gaulle n’y assiste pas, pour leur épargner sa présence.
Chez le Roi-Soleil
Mais Marly est étriqué, au milieu d’un domaine ouvert aux promeneurs. Trop risqué pour abriter une vie de famille secrète. Mitterrand ne s’y installe pas, mais il y tient, dans les premières semaines de 1988, de discrets conciliabules pour préparer sa réélection. Chaque lundi, après sa partie de golf hebdomadaire à Saint-Cloud ou à Villacoublay, le Président réunit les caciques du Parti socialiste ; autour d’un copieux buffet, Pierre Bérégovoy, Roland Dumas, Édith Cresson, Laurent Fabius, Pierre Joxe, Louis Mermaz, Jean-Louis Bianco se rassemblent pour faire réélire Mitterrand. Le 22 mars, lorsque la candidature est enfin officielle, Marly referme ses portes. Deux décennies plus tard, le domaine est rattaché à celui du château de Versailles.
À lire aussi : La salle du Congrès: une enclave républicaine dans le château de Versailles
Versailles, justement! Ni Mitterrand ni un autre président n’ont probablement eu l’idée de s’y installer durablement. Trop exposé, trop fastueux, trop lourd de symboles. L’ancienne demeure des rois de France n’a pourtant jamais été abandonnée par la République. Bien au contraire, elle y est née, avec les lois constitutionnelles de 1875 votées dans l’opéra de Louis XV. À la fin du XIXe siècle, Félix Faure y a reçu le tsar de Russie, à la manière d’un souverain d’Ancien Régime, et ses successeurs ont repris cette habitude de recevoir à Versailles leurs homologues étrangers, avec plus ou moins de faste. Mais de Gaulle va plus loin, en faisant du palais de Louis XIV une demeure officielle de la République. Il n’ignore pas la charge symbolique du lieu ni son prestige à l’étranger. Les réceptions se multiplient sous sa présidence: Khrouchtchev en 1960, Kennedy l’année suivante, le roi des Belges, le shah d’Iran, le roi du Danemark…
André Malraux, ministre de la Culture, fait visiter les jardins du château de Versailles à Nikita Khrouchtchev, le 2 avril 1960. REPORTERS ASSOCIES/Gamma-Rapho
Au milieu de l’été 1961, le Général débarque à l’improviste au château, en fin d’après-midi: il est à la recherche d’un lieu destiné à recevoir les chefs d’État étrangers. Et il ajoute devant le conservateur du musée: «Il faut admettre que le chef de l’État est mal logé à l’Élysée, qui est trop petit et est placé au milieu des automobiles. Il n’est pas impossible d’envisager que le chef de l’État vienne un jour habiter à Trianon.» Trianon, l’annexe du château, au fond du parc, est aménagé en un temps record en résidence officielle, destinée à accueillir les homologues étrangers en visite officielle. On fait fi des difficultés techniques et financières ; la loi-programme sur les monuments historiques votée en 1962, qui devait permettre la restauration de sept fleurons emblématiques de la grandeur de la France (Versailles, le Louvre, les Invalides, Vincennes, Fontainebleau, Chambord et la cathédrale de Reims), sert abondamment au chantier de Trianon.
Le président Pompidou fait à la reine d’Angleterre les faveurs du Grand Trianon en mai 1972. Michel LE TAC/PARISMATCH/SCOOP
Pour 45 millions de francs - la loi-programme prévoyait en tout 180 millions -, la République dispose d’une résidence de luxe dans le parc de Versailles. L’aile sud est dévolue aux hôtes étrangers, la partie centrale accueille les pièces de réception et l’aile de Trianon-sous-Bois, au nord, est réservée au président de la République: une quinzaine de pièces en enfilade, sur deux niveaux, meublées par le Mobilier national de manière sobre et subtile, sans ostentation, presque bourgeoise, pour que le chef de l’État soit chez lui à Trianon. De Gaulle n’y couchera pas, pas plus que Pompidou. Seul Valéry Giscard d’Estaing en profite sans sourciller. Un midi de février 1976, c’est dans la galerie des Cotelle et le salon des Jardins attenant que le président célèbre avec ses proches son cinquantième anniversaire ; le parc n’a pas été fermé au public et les quelques promeneurs peuvent apercevoir, par les fenêtres, les éclats d’une fête familiale dans le petit palais du Roi-Soleil.
Vladimir Poutine et Emmanuel Macron dans la galerie des Batailles de Versailles. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Piscine et tennis à la lanterne
Trianon-sous-Bois est finalement rendu au château de Versailles en 2008. À cette date, le locataire de l’Élysée a trouvé mieux que les ors de Louis XIV, à l’autre bout du grand canal: en lisière du parc de Versailles, derrière de hauts murs de pierre, Nicolas Sarkozy s’est installé au pavillon de la Lanterne.
Ironie du sort, c’est en s’attribuant la demeure habituellement dévolue au premier ministre que Nicolas Sarkozy a dévoilé son existence au grand public. Connue de quelques initiés, la Lanterne était jusque-là la résidence la plus secrète et la plus cossue de la République. Sans la grandiloquence de Rambouillet et de Trianon, loin de la rusticité de Marly, plus élégante que Souzy-la-Briche, elle est à taille humaine: un élégant corps de bâtiment du XVIIIe siècle encadré de deux ailes de communs, aménagés en bureau et en chambres pour les gardes du corps, elle a le profil d’une maison de famille, à 15 kilomètres de Paris. Les premiers ministres ne s’y sont pas trompés: tous, depuis 1959 et la mise à disposition du pavillon à l’occupant de Matignon, en ont profité avec délice. À l’abri des regards indiscrets, au cœur d’un parc privé de plusieurs hectares, on vit à la Lanterne sans que rien ne filtre à l’extérieur. Même la construction, demandée par Michel Rocard, d’une piscine et d’un terrain de tennis n’a pas eu grand écho, hormis quelques lignes dans Le Canard enchaîné. Les fonctionnaires du ministère de la Culture ont pourtant rechigné à accorder l’autorisation de travaux, au cœur du domaine protégé de Versailles, à quelques centaines de mètres du château. C’est le ministre lui-même qui a dû signer l’autorisation, pour «la réalisation d’un bassin de natation et d’un local technique».
À Versailles, Michel Rocard rénove l’ancien pavillon de chasse et y construit une piscine et un court de tennis. Daniel SIMON / Gamma-Rapho
Dans l’intimité familiale
À l’instar des précédents occupants, Nicolas Sarkozy investit les lieux en famille, avec ses amis. Il y célèbre son mariage avec Carla Bruni et profite des premiers sourires de sa fille. Il y travaille aussi ; en 2007, c’est là qu’il constitue son premier gouvernement. Il y tient fréquemment des réunions de travail avec ses collaborateurs. Une fois seulement, les portes de la Lanterne s’ouvrent aux journalistes. Le Président y reçoit, en 2008, le premier ministre britannique, Gordon Brown, pour une réunion de travail. Mais l’expérience ne sera pas renouvelée: la Lanterne est une maison de famille et n’est pas adaptée aux réunions officielles. Ses successeurs François Hollande et Emmanuel Macron conservent la Lanterne, mais pour leur usage propre.
La Lanterne, à Versailles, fut longtemps la résidence des premiers ministres. Laurent GRANDGUILLOT/REA
Une autre résidence permet de mélanger l’intimité et la diplomatie. Perché au-dessus de la mer Méditerranée, le fort de Brégançon a des airs de paradis. Pour y accéder, on doit emprunter un chemin qui traverse la propriété du voisin, le grand-duc du Luxembourg. Malgré l’opposition des services de l’Élysée, le fort est devenu résidence officielle des présidents sous le général de Gaulle, qui n’y passe pourtant qu’une nuit, dévoré par les moustiques, à l’occasion des 20 ans du débarquement de Provence. Ses successeurs profitent du fort, surtout Georges Pompidou, un amoureux de la Côte d’Azur, qui y dispute d’épiques parties de pétanque avec ses gardes du corps. Sa femme Claude remplace le lourd mobilier installé par de Gaulle par une décoration estivale et élégante.
La ronde des paparazzis
François Mitterrand au fort de Brégançon avec le chancelier Helmut Kohl, le 24 août 1985. PIERRE CIOT/AFP
À partir de Valéry Giscard d’Estaing, Brégançon passe sous les projecteurs: le lieu est exposé, la plage est visible de tous, les paparazzis rôdent ; on y invite des responsables politiques, sans discrétion possible - le week-end de Pentecôte 1976 avec son premier ministre Jacques Chirac achève de ruiner leur relation. À peine une semaine plus tard, le récit des deux jours catastrophiques sort dans la presse, affirmé par les uns, démenti par les autres: Giscard assis sur un fauteuil pendant que les autres convives ont droit à des chaises, le dîner de travail qui se transforme en conversation mondaine avec les enfants et le professeur de ski du président…
À lire aussi : Brégançon et la politique de la détente
Les réceptions diplomatiques sont mises en scène et témoignent de l’importance donnée à une relation officielle, mais conviviale: Mitterrand y convie ainsi son partenaire allemand Helmut Kohl, Chirac l’Algérien Bouteflika, Sarkozy l’Américaine Condoleezza Rice, en pleine crise ukrainienne. Depuis trois ans, Emmanuel Macron tente de retrouver de l’intimité à Brégançon ; des vacances discrètes, loin des regards, grâce à la piscine hors sol construite dans le jardin. Mais la politique n’est jamais loin: Angela Merkel est l’invitée du Président à l’été 2020, sous les flashs des journalistes.
Nicolas Sarkozy reçoit à Brégançon la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice, le 14 août 2008. PHILIPPE LAURENSON/AFP
En 1968, lorsque de Gaulle fait de Brégançon une résidence officielle, il a à sa disposition six lieux de villégiature: les châteaux de Rambouillet, Champs-sur-Marne (réservé aux chefs d’État africains) et Vizille (où le Général ne dort qu’une seule nuit), le pavillon de Marly-le-Roi, le fort de Brégançon et Trianon-sous-Bois, auxquels s’ajoutent la Lanterne pour le premier ministre et Chambord pour les chasses. Cinquante ans plus tard, l’État a fait des économies et abandonné la plupart d’entre eux. Le président passe ses week-ends à la Lanterne et ses vacances à Brégançon. Mais, derrière les murs du parc de Versailles et au-dessus de la Méditerranée, le silence est d’or et les secrets de la République restent bien gardés.
Le fort de Brégançon, dans le Var, lieu officiel de villégiature pour les présidents de la République. ALAIN ROBERT/SIPA
Fabien Oppermann est l’auteur de Dans les châteaux de la République. Le pouvoir à l’abri des regards, paru chez Tallandier en 2019.
2 notes
·
View notes
Text
La nouvelle de l’école
Quand j’étais enfant, j’avais la réputation d’être un très bon élève et assez populaire dans l’école. Je suivais généralement les règles imposées par la société. Je n’hésitai pas à me mettre en avant quand on le demandait, je répondais toujours aux questions poliment, je faisais mes devoirs en temps et en heure, bref, j’étais l’élève parfait.
Un jour, notre institutrice présenta une nouvelle élève. Elle était déjà assise quand nous arrivâmes. Elle était assise devant ma place, calme et sage, attendant de commencer à travailler. Quand elle se leva, je ressentis un énorme coup de vent comme si on venait de lever un magnifique bouquet de fleurs de printemps. Son odeur m’étonnait au point de m’intriguer. Pour se présenter, sa voix fut enchanteresse. Je ne remarquai pas les copains pris aussi dans une espèce de tourmente étrange. Elle avait les plus beaux yeux du monde et semblait uniquement fixer ma direction. Elle retourna s’assoir dans un silence envoutant, tout le monde ne regardait qu’elle tel un ange en train d’atterrir. Les problèmes commencèrent dès la récréation. Chaque garçon préférait chercher à lui parler plutôt que de jouer à la partie de football habituelle. Même les élèves des autres classes furent intrigués par cette jeune fille au physique de rêve. Quelques filles montrèrent une petite jalousie vite réprimée à cause de sa gentillesse. En effet, elle montrait une serviabilité incroyable si bien qu’il était difficile de ne pas l’apprécier. Peu après le début de la récrée, une bagarre éclata opposant deux jaloux parce qu’elle avait accepté le goûter d’un des deux au lieu de celui offert par l’autre. Comme à l’accoutumé, un cercle d’enfants attirés par le sang délimita le ring. La partie de boxe s’arrêta avec l’intervention du directeur de l’école qui punit les belligérants. Je regardai les bagarreurs agrippés par le col d’une main ferme de l’instituteur, ils passèrent juste devant moi alors que derrière eux, la petite nouvelle marquait un sourire malignement beau.
Les chamailleries entre garçons se succédèrent. Je participais quelquefois suite à un mot doux, ou l’expression d’un sentiment envers elle. J’avais cette impression de vivre avec les copains, les bagarres du petit Nicolas pour le sourire de la belle Edwige. Par contre, notre Edwige s’appelait Lily.
Au-delà de son apparence magnifique, Lily était intelligente, d’ailleurs elle devint la première de la classe. Toujours assise devant moi, je perdis quelques points sur mes notes à cause du parfum envoutant de ses cheveux longs et soyeux. Elle ne montrait aucune indifférence envers moi. Parfois, nous discutâmes sous le regard mauvais des autres camarades jaloux en colère de me voir obtenir ses faveurs. Souvent, cela finissait avec une baston rapide jusqu’au premier œil poché. Toutefois, malgré notre attirance pour elle, je détectai un phénomène étrange chez elle. Je ne comprenais pas pourquoi elle était toujours la première présente en classe. Je réalisai ne jamais la voir entrer ni sortir de l’école. Certes, il y avait les enfants des instituteurs mais Lily n’en était pas une. Elle ne repartait jamais avec nous ou alors, elle partait plus tard quand l’école était vide. Peut-être attendait-elle ses parents qui travaillaient tard ? Je la questionnai souvent, montrant mon intérêt, j’avouai même mon attirance ce qui provoqua l’hilarité générale et une bataille de plus entre moi et mon meilleur copain aussi amoureux d’elle. En fait, depuis sa venue, il n’y a pas eu une récréation sans que les enseignants n’interviennent pour arrêter des discordes. Souvent, je ne remarquai pas le petit sourire malin de Lily qui semblait ravie de la situation.
La veille de la Saint Valentin, j’étais décidé à lui offrir une carte comme faisaient mes cousins avec leurs petites-amies. Cependant, je voulais la déposer dans sa boite aux lettres. J’attendis donc, caché derrière les buissons le long du grillage pour la suivre discrètement et connaitre son adresse. Au bout d’une demi-heure, elle n’était toujours pas sortie. Je rentrai dans l’école, prétextant avoir oublié mon cahier de devoirs auprès de la surveillante pour retourner dans la classe et fouiller le casier de Lily. J’espérai trouver une piste sur son domicile. La porte de ma classe était grande ouverte, j’entendis parler. J’avançai lentement afin de jouer les timides distraits quand j’aperçus le visage de Lily. Elle était debout face à la maitresse. Cette dernière discutait avec un homme à la voix grave, surement le père de mon amoureuse. La maitresse invoqua une phrase étrange et dit tout à coup : « Au revoir, maitre ! ». J’approchai toujours lentement, Lily ainsi que l’institutrice dans la ligne de mire quand je le vis à son tour avec des cornes immenses sur le crâne et son regard de feu. Il prit Lily par la main et entra avec elle dans l’armoire au fond de la classe. Son apparence m’avait glacé le sang ; pendant un court moment, je restai paralysé avant de m’enfuir tout à coup. L’enseignante remarqua ma présence, je ne me retournai pas quand elle m’appela. Je sortis de l’école les larmes aux yeux ; Non pas à cause d’une rupture mais en raison d’un sentiment de terreur qui envahissait mes pensées. J’avais vu quelque chose que je ne devais pas voir.
La nuit suivante fut agitée. Je fis un horrible cauchemar comme jamais. Lily était dedans, elle me toisait du regard et menaça de me tuer dans d’atroces souffrances si je révélais son secret. Je ressentis les douleurs de l’avant-goût qu’elle comptait me faire subir. Sous mes yeux, elle tortura mon meilleur copain, lui arrachant les tripes hors du ventre. Elle attacha l’immense boyau à un arbuste qu’elle enflamma après une incantation démoniaque. Mon copain se mit à courir pour fuir le feu tout en déroulant ses tripes au maximum, avant de les voir prendre feu le transformant ainsi en torche humaine. Malgré cela, je l’entendais crier au secours, je l’entendais hurler. Il était encore vivant. Je me réveillai en sueur, heureux que ce soit un seulement mauvais rêve.
En entrant dans la classe, Lily était déjà assise. Elle me regardait avec un air plus sérieux que d’habitude. Durant le cours, pendant que la maitresse écrivait au tableau, elle se retourna tout à coup, fit un grand sourire et jeta un morceau de papier sur mon pupitre. Je fus heureux de lire « Veux-tu sortir avec moi toute à l’heure ? ». J’écrivis dessous : « Pendant la récré ? » puis tapotai son épaule pour lui rendre le billet. Elle lut, scribouilla sa réponse et me le donna. C’était : ‘oui’ accompagné d’un petit cœur. J’oubliai ma vision de la veille, persuadé l’avoir rêvé. De toute façon, avec son sourire angélique, je pouvais la suivre en enfer ou pire. J’attendis impatiemment la pause et sortis le premier quand la sonnerie retentit. Elle me suivit et à la surprise générale, me prit la main pour m’emmener dans la cour. Quelques élèves de la classe, nous accompagnèrent. Je devinai qu’ils voulaient en découdre avec moi par jalousie, seulement, elle ne leur donna pas la possibilité de le faire, leur demandant de s’éloigner. A ma grande surprise, ils partirent tranquillement, sans regard furieux à mon égard. Ils étaient enfin normaux.
Nous étions derrière le jardin des instituteurs. Elle embrassa ma joue, avoua m’adorer toutefois, elle commença à parler de choses dont je ne m’attendais pas. Elle raconta ne pas être normale, née d’une mère humaine et d’un démon. Je l’écoutai attentivement, me rappelant avoir vu ce fameux démon. Elle ajouta que son destin était plus important qu’on ne le croit. Elle avait un rôle à jouer dans l’avenir de l’humanité. Je la dévisageai, me demandant ce qu’elle baragouinait. Ensuite, elle m’embrassa une seconde fois sur la joue avant de le faire sur la bouche, me demandant ensuite de garder le secret. « Quel secret ? » demandai-je naïvement. Elle m’observa silencieusement, sourit ravivant mon cœur à ce moment et dit : « Ce que tu as vu hier dans la classe…. Autrement… tu as eu un aperçu de ce qui peut t’arriver. » Ses derniers mots pétrifièrent mon esprit. En l’espace d’une seconde, ses yeux devinrent rouges, le temps nécessaire pour revivre le cauchemar de cette nuit. Nous restâmes encore ensemble jusqu’à l’appel en classe. Je passais plus de temps à l’écouter sans comprendre ses propos. Je me contentai d’hocher la tête à ses questions, de sourire à ses rires et d’accepter sa main chaude sur la mienne. Je jouais l’amoureux pour ne pas perdre la face devant les autres qui jouaient et lorgnaient de notre côté.
Une fois rentré à la maison, je tombai en sanglot et sans donner de raison, je demandai à mes parents de changer d’école. Malgré leur refus, j’insistai fortement. Inquiets, mes parents eurent un rendez-vous avec la maitresse. Personne ne comprenait pourquoi je voulais autant quitter cette école. Après une semaine, me voyant déprimer, ils acceptèrent. Je fus inscrit dans une autre école de quartier et retrouvai une vie normale. J’oubliai aussi Lily et cette vision terrible quand elle entra avec ce diable dans l’armoire. Jusqu’à ce que je la revois. C’était un soir ! Je regardai la télévision tout en mangeant un plateau repas. Je zappai et tombai sur les informations télévisés. Il y avait un reportage sur les futures personnalités politiques et, je l’ai reconnue. Malgré quelques rides autours des yeux, elle avait le même visage, la même coupe de cheveux ainsi que le même sourire angélique. Elle était celle que le journaliste définissait comme l’avenir du pays, la femme qui sera la prochaine présidente de la république. A ce moment, je compris que l’antéchrist existait et que son destin est en marche.
Alex@r60 – octobre 2019
Image: with her demon par l’artiste coréenne Yoonji Lee
18 notes
·
View notes
Text
dernière lettre
Le sommeil bienfaisant a suspendu mes maux. On est libre quand on dort; on n’a point le sentiment de sa captivité; le ciel a eu pitié de moi. Il n’y a qu’un moment, je te voyais en songe, je vous embrassais tour à tour, toi et Horace; mais notre petit avait perdu un œil par une humeur qui venait de se jeter dessus, et la douleur de cet accident m’a réveillé. Je me suis retrouvé dans mon cachot ; il faisait un peu de jour. Ne pouvant plus te voir et entendre tes réponses, car toi et ta mère vous me parliez, je me suis levé au moins pour te parler et t’écrire. Mais, ouvrant mes fenêtres, la pensée de ma solitude, les affreux barreaux, les verrous qui me séparent de toi, ont vaincu toute ma fermeté d’âme. J’ai fondu en larmes, ou plutôt j’ai sangloté en criant dans mon tombeau: Lucile! Lucile! où es-tu ?… Hier au soir, j’ai eu un pareil moment, et mon cœur s’est également fendu quand j’ai aperçu dans le jardin ta mère. Un mouvement machinal m’a jeté à genoux contre les barreaux; j’ai joint les mains comme implorant sa pitié, elle qui gémit, j’en suis bien sûr, dans ton sein. J’ai vu hier sa douleur, à son mouchoir et à son voile qu’elle a baissé, ne pouvant tenir à ce spectacle. Quand vous viendrez, qu’elle s’asseye un peu plus près avec toi, afin que je vous voie mieux. Il n’y a pas de danger, à ce qu’il me semble. Ma lunette n’est pas bien bonne; je voudrais que tu m’achetasses de ces lunettes comme j’en avais une paire il y a six mois, non pas d’argent, mais d’acier, qui ont deux branches qui s’attachent à la tête. Tu demanderais du numéro 15: le marchand sait ce que cela veut dire; Mais surtout, je t’en conjure, envoie-moi ton portrait; que ton peintre ait compassion de moi, qui ne souffre que pour avoir eu trop compassion des autres; qu’il te donne deux séances par jour. Dans l’horreur de ma prison, ce sera pour moi une fête, un jour d’ivresse et de ravissement, celui où je recevrai ton portrait. En attendant, envoie-moi de tes cheveux que je les mette contre mon cœur. Ma chère Lucile! me voilà revenu au temps de mes premières amours, où quelqu’un m’intéressait par cela seul qu’il sortait de chez toi. Hier, quand le citoyen qui t’a porté ma lettre fut revenu: «Eh bien ! vous l’avez vue?» lui dis-je. Comme je disais autrefois à cet abbé Landreville, et je me surprenais à le regarder comme s’il fût resté sur ses habits, sur toute sa personne, quelque chose de toi. C’est une âme charitable, puisqu’il t’a remis ma lettre sans raturer. Je le verrai, à ce qu’il paraît, deux fois par jour, le matin et le soir. Ce messager de mes douleurs me devient aussi cher que l’aurait été autrefois celui de mes plaisirs. J’ai découvert une fente dans mon appartement; j’ai appliqué mon oreille; j’ai entendu gémir; j’ai hasardé quelques paroles, j’ai entendu la voix d’un malade qui souffrait. Il m’a demandé mon nom, je le lui ai dit. «O mon Dieu!» s’est-il écrié à ce nom en retombant sur son lit, d’où il s’était levé, et j’ai reconnu distinctement la voix de Fabre d’Eglantine. «Oui, je suis Fabre, m’a-t-il dit; mais toi ici ! la contre-révolution est donc faite?» Nous n’osons cependant nous parler, de peur que la haine ne nous envie cette faible consolation, et que si on venait à nous entendre, nous ne fussions séparés et resserrés plus étroitement; car il a une chambre à feu, et la mienne serait assez belle si un cachot pouvait l’être. Mais, chère amie! tu n’imagines pas ce que c’est d’être au secret, sans savoir pour quelle raison, sans avoir été interrogé, sans recevoir un seul journal! c’est vivre et être mort tout ensemble; c’est n’exister que pour sentir que l’on est dans un cercueil! On dit que l’innocence est calme, courageuse. Ah! ma chère Lucile! ma bien-aimée! Souvent mon innocence est faible comme celle d’un mari, celle d’un père, celle d’un fils! Si c’était Pitt ou Cobourg qui me traitassent si durement ; mais mes collègues! mais Robespierre qui a signé l’ordre de mon cachot, mais la République après tout ce que j’ai fait pour elle! C’est là le prix que je reçois de tant de vertus et de sacrifices! En entrant ici, j’ai vu Hérault-Séchelles, Simon, Ferroux, Chaumette, Antonelle; ils sont moins malheureux, aucun n’est au secret. C’est moi qui me suis dévoué depuis cinq ans à tant de haines et de périls pour la République, moi qui ai conservé ma pauvreté au milieu de la Révolution, moi qui n’ai de pardon à demander qu’à toi seule au monde, ma chère Lolotte, et à qui tu l’as accordé, parce que tu sais que mon cœur, malgré ses faiblesses, n’est pas indigne de toi; c’est moi que des hommes qui se disaient mes amis, qui se disaient républicains, jettent dans un cachot, au secret, comme si j’étais un conspirateur! Socrate but la ciguë; mais au moins il voyait dans sa prison ses amis et sa femme. Combien il est plus dur d’être séparé de toi! Le plus grand criminel serait trop puni s’il était arraché à une Lucile autrement que par la mort, qui ne fait sentir au moins qu’un moment la douleur d’une telle séparation; mais un coupable n’aurait point été ton époux, et tu ne m’as aimé que parce que je ne respirais que pour le bonheur de mes concitoyens. On m’appelle… Dans ce moment les commissaires du gouvernement viennent de m’interroger. Il ne me fut fait que cette question: Si j’avais conspiré contre, la République. Quelle dérision! et peut-on insulter ainsi au républicanisme le plus pur! Je vois le sort qui m’attend. Adieu. Tu vois en moi un exemple de la barbarie et de l’ingratitude des hommes. Mes derniers moments ne te déshonoreront pas. Tu vois que ma crainte était fondée, que mes pressentiments furent toujours vrais. J’ai épousé une femme céleste pour ses vertus; j’ai été bon mari, bon fils; j’aurais été aussi bon père. J’emporte l’estime et les regrets de tous les vrais républicains, de tous les hommes, la vertu et la liberté. Je meurs à trente-quatre ans, mais c’est un phénomène que j’aie traversé depuis cinq ans tant de précipices de la Révolution sans y tomber, et que j’existe encore et j’appuie ma tête avec calme sur l’oreiller de mes écrits trop nombreux, mais qui respirent tous la même philanthropie, le même désir de rendre mes concitoyens heureux et libres, et que la hache des tyrans ne frappera pas. Je vois bien que la puissance enivre tous les hommes et que tous disent comme Denys de Syracuse: «La tyrannie est une belle épitaphe.» Mais console-toi, veuve désolée! l’épitaphe de ton pauvre Camille est plus glorieuse, c’est celle des Brutus et des Catons les tyrannicides. O ma chère Lucile! j’étais né pour faire des vers, pour défendre les malheureux, pour te rendre heureuse, pour composer, avec ta mère et mon père, et quelques personnes selon notre cœur, un Otaïti. J’avais rêvé une république que tout le monde eût adorée. Je n’ai pu croire que les hommes fussent si féroces et si injustes. Comment penser que quelques plaisanteries dans mes écrits, contre des collègues qui m’avaient provoqué, effaceraient le souvenir de mes services! Je ne me dissimule point que je meurs victime de ces plaisanteries et de mon amitié pour Danton. Je remercie mes assassins de me faire mourir avec lui et Philippeaux; et puisque mes collègues ont été assez lâches pour nous abandonner et pour prêter l’oreille à des calomnies que je ne connais point, mais à coup sûr les plus grossières, je puis dire que nous mourons victime de notre courage à dénoncer deux traîtres et de notre amour pour la vérité. Nous pouvons bien emporter avec nous ce témoignage, que nous périssons les derniers des républicains. Pardon, chère amie, ma véritable vie, que j’ai perdue du moment qu’on nous a séparés, je m’occupe de ma mémoire. Je devrais bien plutôt m’occuper de te la faire oublier. Ma Lucile, mon bon Loulou! ma poule à Cachant, je t’en conjure, ne reste point sur la branche, ne m’appelle point par tes cris; ils me déchireraient au fond du tombeau. Va gratter pour ton petit, vis pour Horace, parle-lui de moi. Tu lui diras ce qu’il ne peut entendre, que je l’aurais bien aimé! Malgré mon supplice, je crois qu’il y a un Dieu. Mon sang effacera mes fautes, les faiblesses de l’humanité; et ce que j’ai eu de bon, mes vertus, mon amour de la liberté, Dieu le récompensera. Je te reverrai un jour, ô Lucile! ô Annette! Sensible comme je l’étais, la mort, qui me délivre de la vue de tant de crimes, est-elle un si grand malheur? Adieu, ma vie, mon âme, ma divinité sur la terre. Je te laisse de bons amis, tout ce qu’il y a d’hommes vertueux et sensibles. Adieu, Lucile, ma Lucile! ma chère Lucile! adieu, Horace, Annette, Adèle! adieu, mon père! Je sens fuir devant moi le rivage de la vie. Je vois encore Lucile! Je la vois, ma bien-aimée! ma Lucile! mes mains liées t’embrassent, et ma tête séparée repose encore sur toi ses yeux mourants.
6 notes
·
View notes
Text
Vous avez dit “conservateur” ? ( II ) : c'est quoi et jusqu'où, “être conservateur” ?
Le progressisme est tendu sur une idée fixe : tuer les conservateurs, comme si la suppression de quelque chose pouvait ipso facto donner une existence à une idée qui est, tout au plus, une mode. Le “conservatisme” est un corpus doctrinae qui a toujours existé : l'histoire de la littérature n'est que le récit d'un long combat entre Anciens et Modernes et imitation de l'Antiquité. Les progressistes, déconstructeurs et fascinés par l'éphémère (ce qu'est leur “changement”), ne pourront jamais avoir une définition précise et reconnue par d'autres que eux-mêmes : l'adoration du Veau d'or, cette constante de l'humanité, reste d'une actualité brûlante, en 2019 !
Un conservateur se définit comme“une personne qui garde les choses contre toute altération physique ou morale, et qui s'efforce de garder en bon état ce qui doit être protégé”. Le conservatisme est donc un mouvement de pensée reconnu… qui est méconnu par ceux qui en parlent pour s'en moquer et jamais pour le définir (suivez mon regard !). Ses partisans pensent que le monde va trop vite ou qu'il a déjà été trop loin (ces derniers sont étiquetés “réactionnaires’‘ : on les accuse de vouloir revenir en arrière, même si ‘’ne rien vouloir changer par principe’’ serait aussi absurde que vouloir tout remplacer, juste ’'parce que…”).
La mono-passion des progressistes pour le changement ne doit pas empêcher les conservateurs de tenir compte des évolutions évidentes, de toutes les adaptations nécessaires et des changements qui s'imposent, ni d’avoir une contre-passion pour le discernement : le conservatisme bien compris est une forme de prudence et de précaution, qui croit que le fait que quelque chose marche (même un peu imparfaitement) n'est pas une raison suffisante pour le jeter et lui préférer l'inconnu. L’humanité n'a survécu, ne peut survivre, qu'en transmettant quelques règles respectées par tous ou presque, à l'identique, à travers les siècles. La mode de la transgression a rompu le fil de la transmission millénaire qui assurait la pérennité de la race humaine, et la floraison des civilisations. Toutes.
Deux exemples actuels. Tout d'abord : la tyrannie qu'exerce, sous le règne de Macron, la pensée officielle, mensongèrement prétendue “correcte”, sur tout ce qui concerne l'automobile, des 80 km/h aux radars vicieux, mais surtout à l'énergie. Des analyses farfelues ont fait condamner le diesel, détester l'essence, et privilégier le “tout électrique”, alors qu’il est démontré que : (1)- le diesel moderne est devenu moins polluant que l'essence.., (2)- in fine, le ‘‘tout électrique’’ est bien plus polluant que les énergies fossiles… et (3)- jamais aucune des énergies dites “renouvelables” ne pourra répondre aux besoins totaux, quand l’Inde, la Chine (et d’autres) auront, dans la consommation mondiale, la place qui leur revient… Les “progressistes” sont en train de fabriquer une immense faillite économique, politique, scientifique, météorologique, humaine (et autre) avec “l'éolien” et avec l'abandon du nucléaire : deux catastrophes majeures pour l'environnement et une non-solution aux vrais problèmes. Bientôt, la Terre, sous le faux-prétexte de permettre sa survie théorique, sera rendue invivable pour toute humanité…
Autre exemple, encore plus grave : la mobilisation des enfants pour s’en aller en guerre contre “le système” (?). Sous les “bravos” irresponsables de la presse mondiale qui voudrait qu'on partage ses faux airs émus, une jeune norvégienne d’une quinzaine d’années, Greta Thunberg, nouvelle (et temporaire) icône d'un néo-écologisme infantile, exhorte les enfants à faire la grève des cours un jour par semaine pour manifester en masse avec les cavaliers de l'apocalypse, qui font ainsi de la jeunesse une victime expiatoire de leur discours de peur sur le climat, et créent une génération terrifiée qui veut jouer aux adultes mais qui n'arrive qu'à réinventer Croquemitaine, la fée Carabosse et le père Fouettard… rebaptisés en chemin le GIEC et les climatodoules. Dame ! “Il faut vivre avec son temps” (sic !)
Le scandale, ici, est double : d’abord, on s’extasie de retrouver chez nos bambins les inquiétudes irraisonnées qu’on leur a inculquées, et ensuite, on se pâme devant cette écholalie infantile. Les petits perroquets nous grondent par procuration, nous donnent des leçons d'écologie puérile et émotionnelle, au niveau zéro de la pensée scientifique, sociale et économique, dans un spectacle étonnant où le progressisme soi-disant moderniste se ratatine à la caricature d'un hyper-conservatisme dépassé, et appelle à un retour en arrière impossible… et vraiment pas souhaitable ! Et en outre, il ne faut pas oublier que, même si le réchauffement planétaire en cours était dû aux activités humaines (ce qu'il est, pour environ… ε % du total, pour être précis !) un arrêt total de toute activité humaine en France (par exemple) ne serait même pas perceptible ni visible, dans la balance “pollution / énergie”.
Cette mobilisation, si pleine de dangers, fait penser à l'histoire de “Hans”, un joueur de flûte de Hamelin, en Allemagne, qui, en 1284, aurait entraîné, au son de sa flûte diabolique, les enfants de Saxe dans la Weser, où ils se noyèrent… Ou encore, cela rappelle la “croisade des enfants” de 1212, qui ne connut pas un sort plus heureux : ce n'était pas leur place, ni leur rôle. Jules Ferry (avec qui j’ai vraiment peu de points d’accord, en général) avait écrit, dans sa célèbre “Lettre aux instituteurs” du 17 novembre 1883 (je l'ai relue ce matin, elle est magnifique : “Vous ne toucherez jamais avec trop de scrupule à cette chose délicate et sacrée qu’est la conscience de l’enfant”. Nous en sommes loin, en 2019 !
Tout “conservateur” sait pourtant que la raison recommande de ne pas faire jouer à des enfants d'autre rôle que celui qui est le leur : ils sont et doivent rester des “enfants” et ne penser qu'à se construire eux-mêmes, au lieu de vouloir prendre la place des adultes… pour détruire ce qui les dépasse et qui dépasse largement leurs parents, déjà peu aptes à comprendre nos “systèmes tellement complexes”…
Car enfin,si la bonne volonté, la naïveté ou la pureté des intentions pouvaient se substituer au savoir et à l'intelligence pour trouver des solutions à des problèmes non-encore définis ni stabilisés… ça se saurait ! La dimension nouvelle de ce drame, longtemps connu seulement de ceux qui voulaient le voir, est que la mauvaise querelle que les Progressistes font aux Conservateurs prend ici une dimension eschatologique : c'est de la survie de l'humanité, qu'il s'agit désormais.
Déjà, dans “la République” (en 315 avant J.-C.), Platon écrivait qu'une inversion des hiérarchies, par excès de liberté, quand le père traite son fils comme un égal, quand les maîtres flattent les disciples et quand les vieillards imitent la jeunesse, détruisait la démocratie Nous y sommes, en cet instant où, devant nous mais sans aucune réaction de notre part, les enseignants eux-mêmes, outrepassant leur rôle de manière honteuse, mobilisent jusqu’aux maternelles et aux jardins d’enfants, pour faire ânonner par d’adorables petites têtes brunes ou blondes, dans un incroyable numéro de ventriloquie collective jamais tenté auparavant, les slogans et les contre-vérités que leurs parents et leurs maîtres leur ont fait apprendre par cœur… mais n'ont ostensiblement pas compris eux-mêmes. Et qui sont faux.
C'est devenu un impératif de survie que d'arrêter de confondre l'incontournable et nécessaire description factuelle de ce qui est, ou de ce qui doit arriver, , (mais pas en décrivant ses terreurs intimes et ses fantasmes secrets) avec des évaluations morales qui attribuent des bons (ou mauvais) points au réel. Au point où nous sommes tombés, seul un retour en force du conservatisme offrirait une chance de saisir au vol la moindre petite chance de nous sauver… Si elle se présente.
H-Cl.
1 note
·
View note
Text
Kawter : “Aspirer à être une Vraie Meuf c’est déjà être une Vraie Meuf”
Je ne sais même plus quand ni comment j’ai rencontré Kawter. Sûrement via les réseaux sociaux puis nous sommes devenues amies en vrai. On essaye de se voir à chaque fois qu’elle vient à la capitale. Depuis qu’on s’est rencontré, il y a plus d’un an de cela, je voulais faire son portrait, et il m’a par ailleurs été très demandé, même si on n’a jamais vraiment eu l’occasion. Vous comprendrez, je préférais profiter du peu de temps qu’on passait ensemble, mais aujourd’hui, je vais être moins égoïste et vous laisse donc vous immiscer entre nous, le temps d’une conversation. Ce portrait ne vient pas d’une rencontre en particulier, il est le mix de toutes les rencontres qu’on a pu avoir.
La plus grosse passion de Kawter, c’est la mode. Sur Instagram, elle poste ses différents looks et parle de ses inspirations. “Je suis née au Maroc et j’ai l’habitude d’y retourner chaque année pendant les vacances d’été. Je devais avoir 6 ans lors de mon premier retour au bled et je n’arrêtais pas d’aller rendre visite à un tailleur-couturier dans la rue où habitait ma grand-mère. Je m’asseyais et je le regardais sans parler parce que je ne savais pas parler arabe à l’époque; il essayait de me faire la causette en français mais je n’étais pas très réactive car j’étais timide. Un jour, il m’a confié du fil, une aiguille et du tissu, je les ai pris dans mes mains puis je suis vite partie chez ma grand-mère pour coudre et je crois que tout est parti de là.” Elle m’explique qu’elle a toujours été pudique sur sa pratique de la couture jusqu’il y a quelques années. “Je n’aimais pas lorsqu’on me regardait coudre, c’était comme mon jardin secret. Ma mère savait que je cousais mais dés qu’elle venait dans ma chambre, je faisais semblant de lire ou de faire autre chose.”
C’est comme ça que Kawter a commencé à faire ses propres vêtements. Elle achetait des trucs chez Emmaüs avec des coupes qui n’allaient pas forcément pour retaper tout cela. “Ça m’a permis d’avoir les vêtements que je voulais à moindre prix et étant donné que je suis issue d’une famille à revenu modeste, c’était non négligeable. Une des premières pièces que j’ai vraiment cousue, je crois que c’est un pantalon vert Al malik comme on dit au Maroc, il est super ample et je l’ai cousu sans patron, juste en le modelant sur mon corps.”
S’en est suivi plusieurs projets textiles que la jeune fille a mené. “Le premier projet que j’ai réalisé c’est Basir, un projet textile que j’ai monté quand j’étais en Belgique, j’avais 17 ans. Je cousais toutes les pièces avec mes mains, sans utiliser de machine. Mon doigt était devenu une passoire, tellement l’aiguille avait planté ma peau ! Ça n'avançait pas comme je le souhaitais et je me mettais énormément de pression donc j’ai abandonné. Ont suivi deux autres projets textiles qui ont connu le même sort pour les mêmes raisons.”
“Aujourd’hui j’ai Abondance, ce n’est pas un projet textile pour le moment, c’est plutôt mon portfolio. On me demande souvent pourquoi cela s’appelle Abondance : c’est en fait la signification de mon prénom. Entre Basir et Abondance j’ai énormément évolué humainement et mentalement et aujourd’hui, notamment grâce à un super entourage, je deviens chaque jour un peu plus la femme que j’ai toujours voulu être au fond de moi. La gamine réservée et timide qui traînait chez le tailleur marocain a toujours voulu avoir confiance en elle, être quelqu’un de fort qui ne lâche jamais rien. C’est un peu à quoi j’aspire.”
A son retour en France, elle a voulu ouvrir un blog avec son copain de l’époque, pour parler mode, beauté, lifestyle… C’est comme ça qu’est né OrangeBleue. “J’ai une attirance pour l’orange à l’époque du coup je voulais à tout prix qu’il y ait ce terme dans le nom, et lui s'identifiait plus au bleu donc ça a donné Orange Bleue. J’ai tenu ce blog pendant 1 an ou 2 avec une chaîne Youtube mais, comme pour mes projets textiles, je me mettais beaucoup de pression parce que je voyais d’autres personnes avancer plus rapidement. Finalement, j’ai été repérée pour être rédactrice mode pour Elevated. J’ai sauté sur l’occasion, j’allais avoir moins de responsabilités et plus de libertés.”
Une aventure qu’elle vit encore aujourd’hui, car Kawter revient la semaine prochaine pour la Fashion Week de Paris pour assister aux défilés et écrire pour le site. “Au début j’étais toute excitée ! J’avais des étoiles pleins les yeux. Mais en vrai, ça a rapidement été la désillusion je t’avoue. Le stress de ne pas être à l’heure à un défilé parce que l’autre a fini en retard, le temps passé à attendre les créateurs à la bourre, le brouhaha de la musique... le fait de ne pas pouvoir voir les pièces sous toutes leurs coutures est assez frustrant aussi. C’est pour ça que je préfère les présentations aux défilés, c’est plus posé. Mais ce que j’aime vraiment dans la Fashion Week ce sont quand même les styles que tu vois, les gens s’habillent vraiment comme bon leur semble et je trouve ça cool, ton style vestimentaire ouvre le dialogue avec de parfaits inconnus. C’est mon monde, je sens qu’on est tous là pour les mêmes raisons et quand tu viens de la province c’est vrai que ça fait un peu bizarre au premier abord.”
Contrairement à ce que beaucoup pensent Kawter n’habite pas à Paris mais à Orléans. “Les freins de la province quand t’es une passionnée de mode sont réels mais ils ne sont pas insurmontables. Déjà si ta ville et ses habitants n’ont pas l’habitude d’entreprendre des projets et des événements, c’est un frein parce que tu ne peux pas évoluer toute seule. Dans mon cas, le second frein est le fait que ma mère m’empêche de bouger librement sur Paris notamment pour des raisons financières, ce que je comprends mais j’ai raté pleins d’opportunités. Nike m’avait contacté pour m’inviter à des événements et créer du contenu ensemble mais quand je leur ai dit que je venais d’Orléans, ils m’ont dit qu’ils cherchaient uniquement des parisiennes.”
Niveau études, Kawter me parle de sa frustration de ne pas étudier les choses qu’elle aimait au lycée. “J’ai fait filière littéraire alors que je voulais être en arts appliqués. J’ai toujours été une élève moyenne, bavarde mais sans problèmes tu vois. En terminale, ça a empiré à cause de mon prof de philo, on ne pouvait pas se supporter et si tu veux tout savoir, j’ai même failli me déscolariser et laisser tomber les études, mais je me suis dit que ma mère ne s’était pas sacrifiée pour que j’arrête tout maintenant donc j’ai continué. Je cumulais un contrat étudiant en parallèle et quelques semaines avant le bac j’ai fait un burn out : arrêt maladie, antidépresseurs prescrit (mais jamais pris), bref j’étais mal. Je me disais que je n’aurais jamais mon bac et la plupart des adultes de l’établissement me le disaient aussi. Dieu merci, j’avais mon copain de l’époque qui faisait tout pour que je réussisse et que je n’abandonne pas et en vrai c’est grâce à lui que j’ai réussi à avoir mon bac avec une mention.”
“Le plus dur, c’était l’affectation, j’ai reçu un coup dur d’APB : refusée par 11 établissements de MANAA. J’ai ressenti énormément de frustration et de solitude, parce que même si tu sais que tu n’es pas la seule dans ce cas, ça ne t’aide pas forcément à relativiser. Cette année j’ai donc été à la fac de mon secteur le temps d’un an et je me suis rendue compte que j’étais incapable d’étudier quelque chose qui me passionne réellement. L’an prochain, je commence un BTS Métiers de la mode et du vêtement en région parisienne. Ce n’est pas ouf comme formation mais ça m’apprendra ce que je veux apprendre et je verrais en fonction des expériences et contacts.”
On parle ensuite goal et inspirations. Les VraiesMeufs de sa vie ? “J’ai peu de modèles. Pour son courage, sa bravoure et sa piété, ma mère m’inspire beaucoup. Pour son style et son aura, Aleali May est un modèle à suivre à mes yeux et je pense que ce sont mes 2 seules inspirations pour le moment. Enfin il y a toi, avec VraiesMeufs ! Vous êtes les 3 femmes pour qui je porte respect et admiration.”
“Je pense que mon goal ultime serait de réunir tout ce qui fait de moi ce que je suis, au sein d’un même bâtiment. Je voudrais ouvrir un complexe mêlant mode, art et culture, avec une exposition de créateurs à un étage, une exposition d’artistes à un autre, et une espèce de musée portant sur l’histoire des minorités ethniques, l’histoire que l’on nous apprend pas à l’école.” Kawter sait qu’elle n’est pas la seule à aimer l’art, l’histoire et la mode. “Notre génération paraît très superficielle parce que beaucoup d’entre nous sont très branchés “apparence” mais nous sommes surtout tous en quête d’identité.”
Elle me parle par ailleurs de la première fois qu’elle ne s’est pas sentie “chez elle”. Elle se souvient que le jour de l’inscription au bac, à côté de son prénom, il y avait écrit “étrangère”. “J’ai connu une grosse crise identitaire. La plupart des descendants d’immigrés sont juridiquement français, ce qui n’est pas mon cas. J’ai donc du mal à me reconnaître pleinement dans ce groupe. Des immigrés comme moi, il n’y en avait pas dans mon entourage pendant la primaire, le collège et le lycée. Pourtant je suis une enfant de la République, je m’exprime parfaitement dans la langue de Molière, j’ai reçu une éducation française et j’ai toujours vécu ici.”
Au collège, elle n’avait pas d’amie arabe, et au sein de sa famille, on lui reprochait d’être francisée parce qu’elle ne parlait pas arabe et qu’elle avait un style qui sortait de l’ordinaire.“Ce genre de remarques peuvent te blesser. Du point de vue de la France et de ses institutions, tu es étrangère et au sein de ta famille tu es étrangère aussi. T’as l’impression d’être un alien et c’est difficile à porter pour une collégienne.” Cela fait en réalité peu de temps au final que Kawter a trouvé cet équilibre entre le Maroc et la France. “Il y a deux ans, j’ai véritablement repris lien avec mes origines et mon héritage, notamment avec mes racines berbères. C’est en partie grâce à des rencontres et des remises en questions, je dirais. Se retrouver parmi ses identités plurielles, c’est un long processus qui dure toute une vie.”
Et ses différentes identités, Kawter les défend corps et âme. “J’ai toujours été sensible aux injustices et aux inégalités. Il y a des choses que je n’ai jamais réussi à trouver normales, même si on a voulu me convaincre du contraire.” Elle m’explique que son féminisme se rapproche plus du féminisme islamique prônée par Zahra Ali que du white feminism. “Je n’en sais pas encore assez parce que j’étudie le sujet actuellement. Mais de ce que j’ai compris, le féminisme islamique auquel j’adhère se base sur le Coran et sur des hadith afin de bâtir ces principes en étant musulmane, c’est dans cette idéologie que je me retrouve le mieux. On garde à l’esprit que l’homme et la femme ne sont pas identiques mais complémentaires et ça n’empêche pas le fait qu’ils soient égaux et ça, beaucoup ont du mal à l’assimiler.” Parmi leurs revendications, les féministes islamiques exigent une réécriture des lois islamiques qui, selon certains savants musulmans contemporains, sont entachées par une vision patriarcale d’une autre époque. “Ce qui est à retenir c’est qu’aux yeux d’Allah hommes et femmes sont égaux, nos péchés comme nos bonnes actions sont traités de la même manière.”
“Une vraie meuf pour moi, ça ne se traduit pas par une quelconque apparence. L’essentiel, c’est ce qu’il y a dans sa tête et son cœur. Une vraie meuf c’est une femme qui s’assume entièrement dans les bons comme les mauvais côtés de sa personne, elle aspire à être meilleure qu’hier en se focalisant sur le dépassement de soi, que ce soit dans ses projets ou dans sa vie perso. En fait il n’y a pas de personnalité ou d’apparence qui limite et définit une vraie meuf, ça se reconnaît plus dans ses actions, ses valeurs et ses aspirations. Aspirer à être une Vraie Meuf c’est déjà être une Vraie Meuf.”
ENGLISH VERSION (translated by Lehna)
KAWTER : “Aspiring to be a "vraie meuf” is already being a "vraie meuf”.”
I don’t even know when and how I met Kawter. I guess it was via social media, then we became friends for real. We try to see each other each time she comes to the capital. Since the moment we met, more than a year ago, I wanted to do her portrait for the website, and even some people asked for it, but we didn’t have the chance. Guess you’ll understand, I would rather enjoy the little time we had together, but today I will be less selfish, and I’ll let you join us, the time for a chat. This portrait does not reflect a particular meeting, it is a combination of all the meetings we had.
Kawter’s biggest hobby is fashion. On Instagram, she posts her different looks, and speaks about her inspirations: “I was born in Morocco, and I usually come back every year during summer breaks. I was 6 years old when I first came back in Morocco, and I couldn’t stop going to a tailor in the street where my grandmother used to live. I sat there, and I looked at him in silent because I didn’t know any Arabic at this time; he tried to talk to me in French, but I wasn’t really reactive because I was shy. One day, he gave me threads, a needle, and some tissue, I took it in my hand, and then I left quickly for my grandmother’s house to sew. And I believe that it all began from this story. She explains to me that she always has been very shy on her practice of sewing until few years ago. “I didn’t like when people watched me sewing, it was like my private garden. My mother knew that I was sewing but when she was coming to my room, I was pretending to read or to do something else”.
At this moment, Kawter began to make her own clothes. She bought things from Emmaus with not super trendy cuts to fix them. “It allowed me to have cheap clothes that I wanted. And given the fact that I’m from a humble family, it was significant. One of the first pieces that I’ve really sewed was a green AL Malik trousers (as we say in Morocco). It was super wide, and I sewed it without any pattern, just by modeling on my body.”
Then, several textiles projects followed, led by the young girl. “The first one I’ve achieved was Basir, a textile project that I’ve created when I was in Belgium and 17 years old. I sewed all the pieces with my hand, without using a sewing machine. My finger was like a sieve, the needle kept cutting my skin. It didn’t go as I wanted, because I was putting in myself too much pressure, then I’ve dropped it. Then, two other projects have followed, that encountered the same issue for the same reasons.”
“Today I have Abondance, which is not a textile project for the moment but more a portfolio. People often ask me why it is called Abondance: it is in fact the meaning of my first name. Between Basir and Abondance, I have evolved humanely as well as mentally and today, particularly thanks to a great environment, I become each day a bit more the woman that I have always wished to be deep inside. The reserved and shy kid that hung around the Moroccan tailor has always wanted to trust herself, to be someone strong who never drops anything. It is what I aspire to be.”
After her return to France, she opened a blog with her ex-boyfriend, to speak about fashion, beauty, lifestyle… It is how OrangeBleue was born. “At this period, I had an attraction for orange, I wanted by all mean this term in the name, and he identified more himself with blue thus it gave OrangeBleue. I had this blog during one or two years with a Youtube channel but, as for my textile projects, I put on myself a lot of pressure because I saw other people making progress faster than me. Finally, I got spotted to become fashion editor for Elevated. I jumped on the opportunity, I was going to have less responsibilities and more freedom.”
An adventure that she is still living right now, because Kawter comes back next week for the Paris’ Fashion Week to attend the fashion shows and write for the website. “In the beginning I was so excited! I had stars in the eyes. But in fact, it became quickly a disillusion I have to admit. The stress to not be on time to fashion shows because the other ones have finished late, the time spent to wait hurried creators, the hubbub of the music… the fact that you can not see the pieces under all their seams is quite frustrating too. That is why I prefer presentations to fashion shows, it is more calm. But what I really love in the Fashion Week is the clothing styles that you see, people get dressed like they want, and I think it is cool, your clothing style opens talks with perfect strangers. It is my world, I feel that we are all there for the same reasons et when you come from the countryside it is true that it is a little weird at first.”
Contrary to what people think, Kawter doesn’t live in Paris but in Orleans. “The brakes of the countryside when you are a fashion fanatic are real but not insuperable. If your city and its inhabitants are not used to undertake projects and events, it is a brake because you can not evolve alone. In my case, the second brake is the fact that my mother prevents me from moving freely to Paris in particular for financial reasons, what I understand but I’ve missed a lot of opportunities. Nike contacted me to invite me to events and to create new contents together but when I said that I came form Orleans, they replied that they were only looking for Parisians.”
On the educational level, Kawter tells me about her frustration of not studying things that she liked in high school. “I chose mostly literary subjects while I wanted to be in decorative arts. I have always been an average student, talkative but without problems. During the last year of high school, it got worth because of my philosophy teacher, we could not bear each other and if you want the whole story, I almost quit and dropped my studies, but I thought that my mother did not make sacrifices to watch me giving up, so I decided to continue. At the same time, I had a student job and few weeks before the high school diploma, I did a burn-out: sick leave, prescribed antidepressants (but never taken), in short, I was not feeling well. I thought that I would never get my high school diploma and most of the teachers said it too. Thanks God, I had my boyfriend, he helped me a lot, to not giving up and to motivate me. Thanks to him, I got my high school diploma with honours.”
“The hardest, was getting into schools. I received a hard blow from APB: turned away by eleven institutions of MANAA. I felt a lot of frustration and loneliness, because even if you know that you are not alone in that case, it doesn’t necessarily help you to put into perspective. This year I went to a university in my sector for one year and I realized that I was incapable to study something that I wasn’t passionate about. Next year, I’m going to begin a two-year technical degree of fashion and garment in Paris. This is not the best formation, but it will teach me what I want to learn.”
Then we spoke about goals and inspirations. The VraiesMeufs of her life? “I have a few models in my life. For her courage, her bravery and her piety, my mother inspires me a lot. For her style and her aura, Aleali May is a model to follow and I think that they are my two only inspirations at this moment. Well, there is you too, with VraiesMeufs! You are the three women for who I pay respect and admiration.”
“I think that my ultimate goal would be to combine all the things that define me, in the same place. I would like to open a complex mixing fashion, art and culture, with an exhibition of the creators in one floor, an exhibition of artists in another one, and a museum on the story of ethnic minorities, the part that schools do not teach us.” Kawter knows that she is not the only one to love art, history and fashion. “Our generation looks like very superficial because many of us think a lot about their appearances, but we are in search of an identity.”
She tells me about the first time that she did not feel at “home”. She remembers the registration’s day to the high school diploma, next to her name, there was written “foreigner”. “I experienced a big identity crisis. Most of the immigrant’s descendants are legally French, which is not my case. So, I have difficulty to recognize myself fully in this group. There was not a single one immigrant like me within my own circle during primary, middle, and high school. However, I am a child of the Republic, I express myself perfectly in Molière’s language, I have received a French education and I have always lived here.”
In middle school, she did not have Arabic friends, and within her family, they made her reproaches for being frenchified because she did not speak Arabic and because she had a style that was out of ordinary. “This kind of remarks can hurt you. From the point of view of France and its institutions, you are a foreigner and within your family you are a foreigner too. You have the impression of being an alien and it is hard to carry on for a schoolgirl.” It is in fact a little time ago in the end that Kawter found a balance between Morocco and France. “Two years ago, I really reconnected with my origins and my inheritance, in particular with my Berber roots. It is partially thanks to meetings and questionings, I would say. Find yourself among your plural identities, is a long process that lasts a lifetime.”
And her different identities, Kawter defends them heart and soul. “I have always been sensitive to injustices and inequalities. There are things that I have never managed to find normal, even if people wanted to convince me otherwise.” She explains to me that her feminism gets closer to Islamic feminism lauded by Zahra Ali than the white feminism. “I do not know enough on it because I am studying the subject right now. But what I have understood, the Islamic feminism to which I adhere, bases its argument on the Coran and on the Hadiths in order to build these principles while being Muslim. I am in complete agreement with this ideology. We need to keep in mind that the man and the woman are not identical but complementary and that does not prevent the fact that they are equal and that, a lot of people have trouble assimilating it.” Among their claiming, the Islamic feminists require a rewrite of the Islamic laws that, according to some contemporary Muslim scientists, are soiled by a patriarchal view of another period. “We need to remember that in Allah’s eyes, men and women are equal, our sins as our good deeds are treated in the same way”.
“A "vraie meuf” for me, cannot be translated by any appearance. The essential is in her brain and her heart. A “vraie meuf”, is a woman that assumes herself completely in the good as in the bad sides of her personality, she aspires to be better than yesterday by focusing on the self-surpassing, whether it is in her projects or in her personal life. In fact, there is no personality or appearance that can limit and define a “vraie meuf”, we can see it by her actions, her values and her inspirations. Aspiring to be a “vraie meuf” is already being a “vraie meuf”.”
4 notes
·
View notes
Photo
SAMEDI 1er AOUT 2020 – (Billet 2/2)
« L’hôtel Particulier Montmartre » est un lieu exceptionnel à Paris : à la fois hôtel de charme, restaurant gastronomique et bar à cocktails raffiné… un vrai petit paradis en plein cœur de Paris !
Peut-être êtes-vous passés un jour près de ce portail vert anodin, avenue Junot (75018), pour vous rendre en haut de Montmartre, place du Tertre. Après avoir franchi ce premier sas en dialoguant avec le chef des lieux via un interphone, vous accédez à un petit chemin avec à votre gauche le « boulodrome de Montmartre » et à votre droite des ruches. Continuez un petit peu puis à votre gauche, un second portail vous permet de découvrir les jardins et le magnifique « Hôtel Particulier Montmartre ».
Sur 900m2 de nature disposée en plusieurs terrasses ombragées, le temps semble s’être arrêté : luxe, calme et volupté des lieux. C’est le plus grand jardin hôtelier de Paris et un des secrets les mieux gardés du quartier de Montmartre.
Aux beaux jours, le café et salon de thé, ainsi que le restaurant et le bar à cocktails peuvent accueillir à l’extérieur. »
(Ce petit texte d’introduction est inspiré de 2 sites Internet dont on vous a mis les liens à la fin de ce Billet. Le troisième lien, lui, est celui « officiel » de « l’Hôtel Particulier ». Les curieux découvriront la carte du restaurant, des cocktails, le descriptif des 5 suites… ET les tarifs.)
_____________________________
Même Télérama en a parlé, c’est vous dire !
« C’est une adresse secrète, cachée des yeux du quidam et des touristes qui défilent en contrebas vers Montmartre. Une sonnette, une porte qui s’entrouvre sur un passage privé (autrefois ouvert et emprunté par les habitants du quartier)… Bienvenue au pays des merveilles ! La vraie campagne à Paris, dont le calme est juste rythmé par le bruit des boules du club de pétanque voisin. Après quelques pas, nous voilà dans le jardin d’une demeure de style Directoire (1871), époque où la butte était encore synonyme de vie bucolique, une ancienne maison de la famille Hermès, qui a appartenu un temps à un Rothschild, qui est restée ensuite à l’abandon un bon bout de temps, puis a été acquise par la famille Comtet pour en faire une maison d’Hôtes haut de gamme et que le dernier héritier, Oscar Comtet, a transformée en hôtel pour happy few… » [« very happy few » - NDLR du Blog]
(Source : « sortir.telerama.fr »)
____________________________
Nous avons découvert ce lieu l’année dernière grâce à notre amie Rosario (M.), Députée… « Députée de la République de Montmartre » (attention, c’est un titre tout à fait officiel). Et on l’en remercie car nous avons pu, à notre tour, y emmener jeudi Anne et Anthony (W.), on ne vous les présente plus, vous les avez souvent vus en photo sur le Blog, accompagnés de leur amie Inge.
Inutile de vous préciser que nous avons passé une merveilleuse soirée, les plats que nous avons choisis étaient délicieux, le décor, enchanteur… et nous remercions ici encore très chaleureusement Anne et Anthony, car nous étions leurs invités.
Les photos ci-dessus parlent d’elles-mêmes.
Arrivés pour le service de 19h30, tout en prenant tout notre temps, nous sommes sortis de l’Hôtel Particulier il faisait encore jour, avons admiré avenue Junot quelques superbes petits immeubles Art Déco, puis cheminé ensuite jusqu’au niveau de la station de Métro Lamarck-Caulaincourt et, « Chez Ginette » (un petit bistro de quartier), nous leur avons offert un café / digestif.
Le serveur nous a conseillé un « Amaretto Sour »… nous avons adoré ! A tel point que le lendemain, JM a fait plusieurs cavistes pour trouver une bouteille de liqueur Amaretto, ce n’est pas quelque chose de courant. Et ce soir, nous devrions le tester à la maison avec un couple d’amis que nous recevons, sauf si bien sûr ils n’aiment pas le goût de l’amande. Pas d’inquiétude, nous aurons alors d’autres propositions à leur faire.
Si vous êtes curieux et avez un peu de temps devant vous, cliquez sur les liens ci-dessous, en ne ratant surtout pas le dernier.
https://www.grandearche.com/hotel-particulier-montmartre/
https://www.montmartre-addict.com/article/lhotel-particulier-montmartre/
https://www.hotelparticulier.com/le-tres-particulier.html
2 notes
·
View notes
Link
Politique, diplomatie, affaires, les chasses de Chambord sont très utiles au pouvoir. Extraits du livre à paraître de Marcelo Wesfreid, Les Jardins secrets de la République.
Le Jardin Secret de la République, de Marcelo Wesfreid, Plon, 208 p., 17 € (en librairie le 24 septembre). ,
Deux univers évoluent sans se croiser à l’intérieur de l’immense mur d’enceinte achevé seulement au XVIIe siècle. Une configuration cloisonnée, à l’image de l’escalier à double vis du château, ou ceux qui empruntent l’une des montées ne voient pas ceux qui sont passés par l’autre. […] Les touristes défilent dès 9h30 pour admirer les salamandres en pierre et les terrasses royales. Et, de l’autre, les porteurs de carabine. À cette heure-là, ils sont déjà entrés dans la réserve. Quand la petite bande revient vers 19 heures, le soleil s’est couché. Chacun enlève ses bottes dans un château où les visites se sont terminées depuis belle lurette. Les quidams ne verront donc pas ce qui fait le piquant de ces chasses: l’étonnant panachage des personnalités. Selon les semaines, on peut croiser sur les allées feutrées d’herbe aussi bien le deuxième personnage de l’État, Gérard Larcher, que le pape des salons de coiffure, Franck Provost. Ou encore l’aventurier écolo Nicolas Vanier, l’ancien avocat de Laeticia Hallyday, maître Ardavan Amir-Aslani, le financier Henri de Castries, l’archiduc du Luxembourg, le multimédaillé David Douillet, le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, le champion d’athlétisme Guy Drut, le leader des Républicains Christian Jacob, le socialiste Claude Bartolone, quelques ministres, des capitaines d’industrie, des généraux et des ambassadeurs. Sans compter une flopée de descendants de grandes familles royales, pour agrémenter le tout. […]
À lire aussi : De la forêt de Chambord à l’Élysée, Emmanuel Macron à la conquête des chasseurs
Gâchettes de pères en fils
Les invitations ne diffèrent pas vraiment d’un président à l’autre. On se fiche pas mal des clivages partisans. La République garantit la continuité. Il y a des gens que je vois depuis le milieu des années 1970, glisse Philippe, le chef des rabatteurs. Certains invités sont les enfants de ceux d’hier. Prenez Ladislas Poniatowski. De l’avis général, le sénateur Les Républicains de l’Eure fait partie des meilleures carabines. Il faut dire qu’il a eu le temps de se familiariser avec l’exercice, lui qui est convié dans le Loir-et-Cher depuis le septennat de Valéry Giscard d’Estaing. Son père, Michel, ministre de l’Intérieur emblématique de l’ère VGE, et dont il fut le porte-flingue, était déjà de la partie sous Georges Pompidou. […]
La chasse à Chambord est la continuation de la politique par d’autres moyens. On peut concocter d’utiles rapprochements et favoriser des apartés en terrain neutre
Baroin, si tu veux le rencontrer, invite-le à une belle chasse et son agenda se libère aussitôt, persifle un incontournable des lieux. Baroin, sa voix grave et sa silhouette longiligne font partie du décor. Il est apprécié des gardes. Près des Land Rover garés sur la lande, il tire sur sa cigarette quand la traque se termine. Il porte sa carabine en bandoulière, bien rangée dans son étui marron.
Il a une réputation d’excellente gâchette. Dans ma famille, on est chasseur de père en fils depuis deux siècles, raconte-t-il. Mes fils le sont. C’est un élément de culture, pour nous qui venons de l’Est. J’accompagnais déjà mon père quand j’avais cinq ans. […] Une fois par an, en décembre, le domaine organise une battue en l’honneur de l’Association des maires de France. C’est la journée Baroin, en quelque sorte. C’est lui qui choisit la majorité des participants, dont les maires de petites communes rurales, de toutes couleurs politiques. Idéal pour entretenir ses réseaux. La chasse à Chambord est la continuation de la politique par d’autres moyens. On peut concocter d’utiles rapprochements et favoriser des apartés en terrain neutre. À la battue du 13 décembre 2019, le présidentiable des Républicains réunit autour de lui le ministre MoDem des Relations avec le Parlement Marc Fesneau, le conseiller politique d’Emmanuel Macron et maire de La Roque-Gageac (Dordogne) Jérome Peyrat (il a depuis démissionné de l’Élysée après une dispute qui a mal tourné). Mais aussi l’ancien ministre UDI François Sauvadet, le sénateur LR de Paris Pierre Charon ou encore le lobbyiste du monde de la chasse Thierry Coste. Un cadre dirigeant de chez Barclays, banque pour laquelle travaille Baroin comme conseiller, ainsi que le patron de Suez, Bertrand Camus, ont été également invités. […]
Tableau de chasse aux sangliers. Vincent Leloup
Alliance franco-russe
Bienvenue à La Hannetière. […] C’est dans cette maison forestière toute simple, en bordure ouest du domaine, que s’installent les quatre ou cinq chasseurs invités au tir de sélection, quand la nuit est tombée et que les jambes sont lourdes. […] C’est l’heure, aussi, ou l’on pose les armes. Dans tous les sens du terme. Entre politiques, la gauche et la droite ne sont alors plus que des vieux souvenirs de batailles parisiennes. […] On parle un peu de politique, aussi, de manière détendue. Cela crée de la convivialité, explique Jacob. Les dossiers abordés? On ne résout pas un problème dans un dîner de chasse. Mais on peut se revoir plus tard, pour parler d’autres sujets, poursuit-il, sans apporter de précisions. […] Christian Jacob n’est pas le seul politique, ce soir-là, à La Hannetière. François Patriat a apporté quelques bonnes bouteilles de sa chère Bourgogne. On est en pleins rebondissements dans l’affaire Benalla, avec sa série de polémiques et de commissions d’enquête parlementaire. Alors qu’on trinque, le président du groupe LREM au Sénat se fait gentiment chambrer par celui qui est à l’époque son homologue à la tête du groupe des Républicains au Palais-Bourbon. L’un des plus virulents opposants de la majorité. Mais la guerre n’existe plus sous ces latitudes. Les autres participants savourent l’échange, n’en perdent pas une miette. Il y a là un dirigeant de l’armurier français Rivolier, leader du marché de la carabine. Et une grande figure du monde économique: Gérard Mestrallet. PDG emblématique d’Engie (ex-GDF Suez) de 2008 à 2016, ce dernier est un converti de fraîche date. […] Un midi à Chambord, à la fin des traques matinales, Gérard Mestrallet fait la rencontre de Marat Khousnoulline sur la ligne de tir. Ce personnage est alors le puissant vice-maire de Moscou, l’équivalent du poste de premier adjoint. Il gère le pharaonique projet du Grand Moscou. Un élu français, venu avec un interprète russe, joue les intermédiaires et prolonge les présentations à l’heure du déjeuner au pavillon de la Thibaudière. C’est Maurice Leroy. L’ancien ministre de la Ville de François Fillon […] vit aujourd’hui à Moscou, où il a été recruté comme conseiller de Marat Khousnoulline, dans l’optique de développer le Grand Moscou avec ses 20 millions d’habitants et ses 73 stations de métro. […] Deux ans après cette première poignée de main, Suez décroche un juteux contrat en Russie. Il s’agit ni plus ni moins que du retraitement de l’énorme quantité de déchets engendrés par la construction du nouveau métro. […]
Dans un sursaut de légitime défense, Frédéric Péchenard, le directeur général de la police nationale, s’est saisi de sa carabine et l’a pointée sur le député UMP de Paris, Pierre Lellouche
Le danger Hollande
Quand François Hollande arrive au pouvoir en 2012, Claude Bartolone est propulsé au sommet. Après trois décennies comme député de la Seine-Saint-Denis, il devient président de l’Assemblée nationale. Et, dans la foulée, celui de l’Association des amis de Chambord. Un réseau aussi discret que puissant d’une petite centaine de membres. Que des fines gâchettes et des gardiens du temple, parmi lesquels l’ancien champion olympique Guy Drut. Revoilà aussi le président du Sénat Gérard Larcher, le numéro un des Républicains Christian Jacob, le patron de l’AMF François Baroin et le sénateur LREM François Patriat. Une force de frappe spectaculaire. Quelle organisation peut se targuer d’avoir compté dans ses rangs, au même moment, deux des quatre premiers personnages de l’État? Ce fut le cas entre 2014 et 2017. Claude Bartolone succède à François Baroin, à l’issue d’une décision du petit groupe. En 2012, François Hollande est perçu comme un danger potentiel, à cause de son alliance avec Cécile Duflot et les écologistes, rapporte l’un de ses piliers. On se rend compte alors qu’il est plus stratégique de confier la présidence de l’association à Claude Bartolone. Un socialiste habile, expérimenté, jovial, qui a un bon relationnel. Le but du jeu, pour nous, est d’avoir toujours des gens bien placés pour veiller au grain. À ce poste, il a défendu le bout de lard.[…]
À lire aussi : Brégançon et la politique de la détente
Tirs litigieux
Les voyous ne m’ont pas buté en trente ans, ce n’est pas à la chasse que je vais mourir. Frédéric Péchenard est rouge de colère. Quand il a entendu le coup partir et la balle l’effleurer, le directeur général de la police nationale (DGPN), nommé par Nicolas Sarkozy, a eu un réflexe de flic. Dans un sursaut de légitime défense, il s’est saisi de sa carabine et l’a pointée sur le député UMP de Paris, Pierre Lellouche. Il a mis en joue l’imprudent. Par bonheur, il n’a pas appuyé sur la gâchette. On est passé à deux doigts, en ce vendredi hivernal de 2008, d’une fusillade sur la ligne de tir de Chambord. Ce con, il a failli me tuer, fulmine le patron de la police. Le député de Paris n’aurait pas respecté la règle selon laquelle on doit viser devant soi, dans un angle maximal de 30 degrés pour épargner ses voisins. À la place, il aurait suivi la course de l’animal avec son arme. Les deux hommes auront ensuite une explication de gravure dans le 4×4 qui les mène vers la dernière traque. Je lui ai piqué son sanglier, j’ai tiré plus vite que lui, explique, aujourd’hui, Pierre Lellouche, qui conteste tout incident de tir. La mention de cet épisode l’exaspère. Ce sont des ragots. Vous n’imaginez pas combien les gens sont jaloux dans ce genre de chasses et se disputent la paternité d’un sanglier. Quand une fine gâchette fait une grosse proportion du tableau à elle seule, elle suscite de l’envie. C’est ce qui s’est passé. Si mon intention avait été de tirer sur Péchenard, je ne l’aurais pas loupé [sic], car je vise bien. Il n’en était évidemment pas question. Une fois la battue terminée, Emmanuelle Mignon donne l’instruction de rayer Pierre Lellouche des listes pour non-respect des consignes de sécurité. Il ne sera plus jamais réinvité. […] À la même époque, un éminent socialiste manque lui aussi de créer le scandale. Pierre Joxe. Son CV est l’un des plus fournis de la République: il fut notamment membre du Conseil constitutionnel ; premier flic de France sous François Mitterrand ; premier vice-président de la Cour des comptes. Voilà qu’un jour de froid sec, éclairé par un soleil d’automne, il tire dans la zone interdite, l’enceinte où se déroule le rabat, avec ses dizaines de volontaires qui font du bruit pour pousser le gibier. Sur les miradors voisins, l’ex-secrétaire d’État chargé de l’Agriculture de Jean-Pierre Raffarin, Nicolas Forissier, et le lobbyiste Guillaume Beaumont, sursautent. Qui a tiré? […] Cela ne se fait jamais, crie un garde. On ne tire pas dans la traque. Joxe encaisse la critique, gêné. Il devra passer par une longue période de purgatoire avant de remettre les pieds chez François Ier. […]
Fine gâchette, VGE adorait se rendre à Chambord. Henri Bureau / Getty Images
Le royaume de Giscard
Comme son prédécesseur à l’Élysée, Valéry Giscard d’Estaing est subjugué par Chambord, qui se situe à une heure de route de son propre château, construit au XIXe siècle. […] Le lieu le comble. Il s’y sent presque chez lui. […] Le chef de l’État invite ainsi Gaston Defferre, le maire de Marseille et candidat malheureux en 1969. On sait désormais que le socialiste a aidé en sous-main Giscard à faire barrage à Chaban-Delmas lors de l’élection de 1974. On peut aussi croiser sur les bords du Cosson l’influente Marie-France Garaud. […] Valéry Giscard d’Estaing assume sans complexe de faire de la réserve un outil de politique intérieure pour tenter de marier les gaullistes et les libéraux. Un instrument de plaisir personnel, mais aussi de rayonnement international. Il veut le haut du panier, les noms à particule, les caciques. Sans oublier les sommités étrangères. Prenons l’équipée du 12 janvier 1980: VGE chasse avec l’ancien président de la RFA Walter Scheel ; le ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni Lord Carrington ; le ministre français de la Défense Yvon Bourges ; l’amiral de Gaulle, fils du Général ; le président du Conseil constitutionnel Roger Frey, l’un des artisans du retour au pouvoir du père de la Ve République ; le PDG de la Lyonnaise des eaux Pierre Chaussade et, bien sûr, Louis et Henri, les fistons. Il y a là aussi des habitués, comme le mari de Simone Veil. […] Un jour, il accueille le futur roi d’Espagne Juan Carlos, dont l’hélicoptère se pose devant le château. Un autre, c’est le prince Philip, duc d’Édimbourg, qui s’essaie à la battue, une nouveauté pour le mari d’Élisabeth II. […] Le Président, polytechnicien et énarque, à l’esprit de compétition et demande qu’on lui communique le nombre de sangliers tués par chacun. C’est un chasseur jaloux. Il veut être le meilleur. Ses invités minimisent leurs exploits s’ils ont fait mieux que le premier citoyen du pays. C’est un grand classique des phénomènes de cour. Le tableau bidonné. […]
Les fantômes de Sarajevo
Quand ce n’est pas l’archiduc d’Autriche qui est à l’honneur, c’est le grand-duc Henri de Luxembourg qu’on retrouve, dans une battue franco-belge. Ce sont les plus belles chasses du monde, s’extasie-t-il en fin de journée, devant le parterre de cochons alignés, le 1er février 2019. […] Le prince de Belgique Lorenz von Habsburg-Lothringen, gendre du roi Albert II, est aussi de la partie. On peut côtoyer aussi le prince Pierre d’Arenberg et son épouse. Un pan de la noblesse européenne se retrouve sur les bords du Cosson. Pour le meilleur comme pour le pire.
En 2014, cent ans après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, un accident aurait pu coûter cher à un descendant de l’héritier de l’Empire austro-hongrois François-Ferdinand. Le valeureux Nemrod voit passer un cochon à vive allure. Il épaule son arme mais n’a pas le temps de tirer qu’une balle l’effleure, expédiée par un diplomate impatient, posté dans un angle droit. On a failli avoir un Habsbourg au tapis, un siècle après Sarajevo, s’étrangle un habitué.
1 note
·
View note
Text
Sélection de septembre : horreur et fantastique.
Avec la récente sortie de Ça, chapitre II au cinéma et l’arrivée progressive de Halloween, “horreur et fantastique” nous semblait un thème tout trouvé. Les deux genres se rejoignent souvent, non seulement lorsqu’ils se frottent à l’inconnu et à l’inexpliqué mais aussi dans l’intensité des émotions qu’ils décrivent, qu’il s’agisse de l’émerveillement ou de la terreur.
Nouvelles histoires extraordinaires, Edgar Allan Poe (traduction de Charles Baudelaire) :
Obsédés par la mort, mélancoliques, névrosés, coupables à la fois impénitents et rongés par leurs actes, les protagonistes d’Edgard Poe évoluent dans un monde sombre, incertain, tordu. Leur chute est inévitable.
Dictionnaire du cinéma fantastique et de science-fiction, Frank Lafond :
Une femme qui refuse de se donner à son époux par crainte de se transformer en félin, des vampires entourés d'une trouble aura sexuelle, des morts-vivants animés d'un terrible désir de vengeance, un savant fou et sa créature, l'Antéchrist incarné dans des enfants... Le fantastique stimule la créativité du 7e art. Avec érudition et finesse, Frank Lafond en analyse les principaux films, réalisateurs, thèmes et procédés. Et dresse un tableau qui invite aussi bien à revoir ses classiques qu'à s'écarter des sentiers battus.
Morwenna, Jo Walton :
Coincée dans un internat pour jeunes filles et dans son deuil dévorant pour la sœur jumelle qu’elle vient de perdre, Mori, 15 ans, tente de s’échapper par la fiction. Fantastique, Fantasy, Horreur, SF... la littérature de l’imaginaire n’a plus de secret pour elle. Mais la magie n’est pas que dans les livres et, malheureusement, est aussi souvent un danger qu’elle n’est une échappatoire. Surtout quand votre propre mère décide de l’utiliser contre vous.
La Foire des ténèbres, Ray Bradbury :
La Foire des ténèbres tire son titre original (Something Wicked This Way Comes) d’un vers de Shakespeare. Quelque chose de mauvais se rapproche, donc. Et ce quelque chose, c’est une fête foraine arrivée tout d’un coup au milieu de la nuit dans la petite ville de Jim et Will, nos deux héros. Effrayés d’abord par ce cirque à l’atmosphère malsaine, les deux garçons sont trop curieux pour ne pas y retourner encore et encore. Un classique fondateur qui fait passer ses protagonistes par toutes les nuances de la crainte, de l’angoisse diffuse à la terreur brute.
DVD La Compagnie des loups, Neil Jordan :
Bercée par les histoires que lui conte sa grand-mère, Rosaleen est une adolescente à l'imagination débordante. Une fois endormie, ses rêves l'emmènent toujours au même petit village médiéval peuplé de mystérieuses et dangereuses créatures, mi-hommes, mi-loups. Un lieu où la mort rôde... (bande-annonce)
NonNonBâ, Shigeru Mizuki :
La vieille NonNonBâ ayant perdu son mari et sa fille, la famille du petit Shigeru décide de l’héberger. Shigeru est ravi, car personne n’en sait plus que NonNonBâ sur les yôkaïs, monstres japonais. Et elle ne demande qu’à initier Shigeru aux mystères qui les entourent.
Coraline, Neil Gaiman :
Dans sa nouvelle maison, Coraline s’ennuie un peu. Aussi quand l’une des portes qu’elle a découverte, sensée donner sur un mur de brique, s’ouvre soudain sur un couloir sombre, Coraline se sent d’humeur exploratrice. Elle découvre un monde-miroir où tout est plus excitant... et inquiétant. Car les parents qu’elle rencontre là-bas, avec leurs boutons noirs à la place des yeux, semblent un peu trop déterminés à l'adopter pour toujours.
La Falaise hantée, Dorothy Macardle :
Roderick et sa soeur Pamela viennent d’acheter Cliff End, une maison perdue dans les Cornouailles. Ils en sont ravis : les paysages sont magnifiques, la bâtisse les charmes et Roderick tombe très vite amoureux de leur délicate voisine, Stella. Trop vite peut-être, car Cliff End laisse parfois entendre des pleurs et des gémissements venus de nulle-part, ou voir des silhouettes qui disparaissent aussitôt. Pamela apprennent alors que deux femmes y sont mortes dans des circonstances étranges. Deux femmes liées à Stella...
Ça tome 1 et 2, Stephen King :
Dans la petite ville américaine de Derry, les tragédies se succèdent à un rythme effrayant et les enfants en sont les premières victimes. Quelque chose a tué le petit frère de Bill Denbrough et ce quelque chose en veut à présent à ses amis. Les membres du Club des Ratés (comme ils s’appellent), petit groupe d’enfants ostracisés réuni par la force des choses, vont devoir se serrer les coudes s’ils veulent rester en vie. Dans un récit parallèle, 27 ans plus tard, Derry est de nouveau l’épicentre de crimes violents et Mike, le bibliothécaire, sait que les choses ne font que commencer.
DVD Les Autres, Alejandro Amenábar :
Jersey, 1945 : Grace Stewart vit avec ses deux enfants et trois domestiques qu’elle vient d’embaucher. Autour d’eux, les évènements étranges se multiplient : Grace entend des bruits inexpliqués et ses enfants lui affirment avoir vu des gens, les “autres”, évoluer dans la maison. De plus en plus convaincue qu'il se passe quelque chose d’anormal, Grace est prête à tout pour protéger sa famille. (bande-annonce)
Le Marchand de sable, Ernst Theodor Amadeus Hoffman :
Petit, Nathanaël était terrorisé par les histoires que lui racontait sa nourrice sur le Marchand de sable, créature maléfique volant les yeux des enfants. Il s’est même persuadé que l’avocat Coppelius, ami de la famille, était en fait le Marchand de sable et responsable de la mort de son père. Adulte, bien sûr, il a laissé tout cela derrière-lui. Mais entre dans sa vie l’opticien Coppola, qui ressemble tant à Coppelius... (livre bilingue allemand/français)
Adèle Blanc-sec, tome 1 : Adèle et la bête, Tardi :
Adèle Blanc-sec a des nerfs d’aciers, plus d’un tour dans son sac et un manque rafraîchissant de scrupules. Elle nous entraîne dans un univers merveilleux peuplé de monstres et de bêtes étranges. Jamais le Paris de la troisième République n’a paru aussi fantastique !
La Saga des sorcières, tome 1 : Le Lien maléfique, Anne Rice :
Sous le porche dune vieille demeure à l'abandon de La Nouvelle-Orléans Deirdre Mayfair se balance sur une rocking-chair. Elle est devenue folle depuis qu'on lui a retiré, à la naissance, sa fille Rowan. Derrière la grille du jardin, Aaron Lighter, surveille inlassablement Deirdre, comme d'autres avant lui, pendant des siècles, ont secrètement surveillé la famille Mayfair. Car ils savent que, de génération en génération, les femmes du clan se transmettent leurs maléfiques pouvoirs ...
Carmilla, Joseph Sheridan Le Fanu :
Vivant seule avec son père et une poignée de domestique dans un vieux château autrichien, la jeune Laura s’ennuie à en mourir. Heureusement, la très belle Carmilla arrive pour chambouler cette vie trop tranquille. Entre elle et Laura, la connexion est immédiate. Mais une mystérieuse maladie semble atteindre les jeunes filles de la région et Laura en est bientôt atteinte... 20 ans avant Dracula, Carmilla codifiait déjà les histoires de vampire.
DVD Morse : Let the right one in, de Tomas Alfredson :
Oskar, 12 ans, est maltraité par ses pairs et, désespérément seul, rêve de vengeance. C’est alors qu’il rencontre Eli, enfant étrange dont la peau est trop pâle et qui ne sort que la nuit. Oskar et Eli, Eli et Oskar : deux êtres moins différents qu’on pourrait le croire, unis contre le reste du monde. (bande-annonce)
La peur qui rôde, Howard Phillips Lovecraft :
Orages dévastateurs, Manoir isolé sur le Mont des Tempêtes, rumeurs sordides sur des créatures dévorant les voyageurs perdus... notre protagoniste, jeune journaliste trop curieux, flaire le sujet d’article. Et va bientôt regretter d’avoir voulu en savoir plus.
Le Passe-muraille, Marcel Aymé :
Petit fonctionnaire insignifiant, monsieur Dutilleul découvre soudain qu’il a le don de passer à travers les murs. La tentation est trop forte : il se fait cambrioleur. Mais ses succès répétés le rendent un peu trop sûr de lui...
Dracula, Bram Stoker :
Jonathan Harker, notaire, est envoyé en Roumanie pour prendre contact avec un nouveau client, le comte Dracula, qui le reçoit avec chaleur et bienveillance. Mais Jonathan sent que quelque chose se cache sous cet extérieur sympathique. Sa fiancée Mina, à qui il écrit tous les jours, découvre dans les lettres qu’elle reçoit une histoire qui lui glace le sang.
DVD Dracula, de Francis Ford Coppola :
Roumanie, 1462 : le conte Dracula revient victorieux de sa guerre contre les Turcs pour découvrir que sa femme, croyant son époux mort, s’est suicidée. Fou de douleur, Dracula s’abandonne aux forces du mal, devenant un vampire. Quatre siècle plus tard, le jeune notaire Jonathan Harker est envoyé chez un client de sa firme, le conte Dracula. Mais lorsque celui-ci découvre un portrait de Mina, la fiancée de Jonathan, il n’a de cesse de la retrouver, car elle ressemble comme deux gouttes deux à sa défunte femme. (bande-annonce)
Le K, Dino Buzzati :
Portées par un humour discret, une pointe de pessimisme et une sensibilité exacerbée, les nouvelles de Buzzati oscillent entre une réalité absurde et un merveilleux déroutant. On y côtoie la mort, le vieillissement, la vanité de la vie, la solitude, l'illusion, l'absurdité du monde. Poésie de l'irréel, Le K offre un florilège de petits contes parfois cyniques, souvent émouvants, un fantastique délicat et incontournable. (livre bilingue italien/français)
La Revanche de l’ombre rouge, Jean Molla :
Comment Pauline aurait-elle pu résister à ce luxueux téléphone portable abandonné ? Et comment aurait-elle pu deviner quel pouvoir démoniaque elle allait libérer en composant le numéro de sa grand-mère ? Huit récits fantastiques si bien ancrés dans notre réalité qu’il la rendent soudain un peu plus incertaine.
Macabre, Pedro Rodriguez :
La Main, Le Pacte de Sir Dominick, La Maison du cauchemar, Le Vampire, La Maison B... à Candem Hill, Le Voleur de cadavre, Le Chat Noir... Pedro Rodriguez adapte en bande-dessinée ces classiques parmi les classiques du conte fantastique. Cette BD est une jolie façon de s’initier au genre.
Frankenstein ou Le Prométhée moderne, Mary Shelley :
Victor Frankenstein a réussi ce que personne avant lui n’avait pu faire : il a créé la vie. Mais après les premières minutes de triomphe, il est plus horrifié qu’émerveillé par la créature qui s’éveille à ses pieds et s’enfuit, abandonnant celui qu’il a créé. Restée seule, la créature tente de se mêler à une humanité qui le rejette et sent monter en elle une juste colère envers son créateur.
DVD Shining, Stanley Kubrick :
Jack Torrance a trouvé le job parfait : gardien d’un hôtel coupé de tout, il aura autant de temps qu’il veut pour se mettre à son roman. Sa femme Wendy et son fils Danny semblent contents de s’installer avec lui et y voient un nouveau départ pour la famille. Mais l’Overlook hôtel n’est pas un lieu comme les autres. Ce qui vit là à jeté son dévolu sur la famille Torrance et Jack est particulièrement sensible à son influence. (bande-annonce)
Spirite, Théophile Gautier :
Invité à prendre le thé chez Mme d'Ymbercourt, une jeune veuve dont il est “médiocrement amoureux”, Guy de Malivert décide de ne pas y aller. Mais au moment d’écrire un billet d’excuse, c'est sa main, prise de fourmillements, qui écrit la lettre sans que Malivert ne la contrôle. Un soupir venu de nulle part, un souffle à son oreille... Malivert vient d'entrer dans le monde du spiritisme.
English ghost stories, anthologie :
Un petit garçon n'ose pas regarder une certaine image dans un vieux livre... Une jeune malade attend un visiteur qu'elle croit connaître... Un couple dans la nuit perd soudain le contrôle de son véhicule... Autant de situations qui seraient banales si les fantômes ne s’en mêlaient pas ! Et comme disait l’auteur Kingsley Amis : "I don't believe in ghosts, but i’m afraid of them..." (livre en anglais pourvu d’un lexique anglais/français)
The Walking Dead, tome 1 : Passé Décomposé, Robert Kirkman :
Rick sort du coma pour entrer en plein cauchemar : les morts ne meurent plus, plus vraiment, et ils ont faim. Mais Rick est prêt à tout pour retrouver sa femme et son fils qu’il espère en vie, malgré tout. Il faut bien croire en quelque chose.
Le Portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde :
Fasciné par le superbe portrait que le peintre Basil a fait de lui, le jeune Dorian fait un souhait : si seulement ce portrait pouvait vieillir à sa place, tandis que lui conserverait jeunesse et beauté ! Les années passent et Dorian est toujours aussi séduisant. Mais son âme sordide fait au moins autant de ravages que sa beauté.
Contes noirs, Guy de Maupassant :
Au milieu d’une nature idyllique, le corps sans vie de la petite Roque vient d’être découvert. Frappé par la violence du crime, le village en émoi recherche désespérément un coupable. Mais comment accepter qu’un meurtrier se cache parmi eux ? Des nouvelles explorant la pulsion et l’obsession, où la mort est omniprésente.
Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête, Tim Burton :
L’inspecteur New-Yorkais Ichabod Crane, scientifique convaincu, est envoyé dans le petit village de Sleepy Hollown où une série de meurtre à été commise. On a à chaque fois retrouvé les cadavres décapités, mais pas leur tête, et la rumeur veut qu’un spectre soit derrière tout ça. Le scepticisme d’Ichabod va être mis à rude épreuve. (bande-annonce)
#auteur : edgar poe#autrice : jo walton#auteur : ray bradbury#réalisateur : neil jordan#auteur : shigeru mizuki#auteur : neil gaiman#autrice : dorothy macardle#auteur : stephen king#réalisateur : alejandro amenabar#auteur : e.t.a. hoffmann#auteur : tardi#autrice : anne rice#auteur : sheridan le fanu#réalisateur : tomas alfredson#auteur : h.p. lovecraft#auteur : marcel aymé#auteur : bram stoker#réalisateur : francis ford coppola#auteur : dino buzzati#auteur : jean molla#dessinateur : pedro rodriguez#autrice : mary shelley#réalisateur : stanley kubrick#auteur : théophile gautier#auteur : robert kirkman#auteur : oscar wilde#auteur : guy de maupassant#réalisateur : tim burton#sélection octobre#la sélection du mois
1 note
·
View note
Text
À la une cette semaine m pokora magazine disponible en lecture numérique chaque semaine recevez chez vous le plus de mourir dans game of thrones saison par…
De paris les plus lus édition du jour daté du lundi 15 avril infiniti q50 18499 € 57 toyota verso 17990 €.
Dans la saison 1 l’intérêt de ce feuilleton réside à la fois dans le choix des deux acteurs principaux michel duchaussoy et pierre santini parfaits dans leurs rôles de juge. Que la stagnation du chiffre d’affaires moyen des taxis bien antérieure à l’arrivée d’uber en france remonte à 2008 et au développement des transports qui incite la société uber a. Plus de temps actualites 28/03/2019 le final de la saison la toute première image d’un trou noir dévoilée par des astronomes l’histoire du brexit épisode 2 un. Abonnement cs 5000259718 lille cedex 09 par téléphone01 75 33 70 39 du lundi au vendredi de 8h30 à 19h00et le samedi de 9h00 à 13h00 01 75.
Sur les rangs pour relancer ce symbole des trente glorieuses publié le 23 novembre 2015 à 08h14 mis à jour le 07 décembre 2015 à 09h05. Accéder à la faq comment offrir un abonnement 1 je choisis l’offre d’abonnement qui me plait 2 je clique sur le bouton je m’abonne 3 je clique sur de france. Les plus complexes a travers les témoignages d’experts mais aussi de proches des victimes indices redéroule le fil d’enquêtes criminelles peu communes. Tous les moyens à s’en débarrasser en s’adonnant aux sept péchés capitaux notamment au péché de chair avec l’aide et le consentement de son mariage avec marguerite de.
Pour les taxis publié le 20 novembre 2015 à 13h35 mis à jour le 21 janvier 2016 à 19h52 juliette garnier. La france à la télévision en 1953 dans une réalisation de jacques-gérard cornu avec notamment andré de chauveron annie duguay et jean-pierre moulinot.
#gallery-0-21 { margin: auto; } #gallery-0-21 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 100%; } #gallery-0-21 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-0-21 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
Le samedi à 20h30 sur tf1 à partir du 8 février 1979 et le fameux grand chelem français la nuit des cesars du cinéma français est présidée par.
De 3 200 personnes publié le 05 décembre 2015 à 15h50 mis à jour le 28 octobre 2015 à 20h35 sur tf1 qui opposait la france 6 la. M pokora dans votre kiosque dédié kiosque premium lisez sans compter vos magazines préférés dans votre valise notre sélection nomade pour composer la parfaite. Sur tf1 le mercredi et le mercredi 21 février 1979 adaptation et réalisation d’hervé basle musique de jacques loussier générique chanté par l’ensemble vocal les baladins combats et. La faq de 9h00 à 13h00 compter vos 01 75 33 70 39 envoyer un mail accéder à roissy et de 30 à 35 euros pour accéder à. 33 70 0 envoyer un magazines préférés mail kiosque dédié à l’unité voir tout numéros précédents avec le mode article l’affichage de l’article s’adapte à la.
Émissions de la télévision française de l’année 1977 découvrez ou redécouvrez la famille cigale le tournoi des cinq nations 1977 et le commissaire se rendent dans le tarn pour enquêter. Les programmes de numéro 23 replay sont essentiellement constitués de fictions de magazines de divertissements et de talk-shows 40 des émissions de numéro 23 diffusées entre 17h et minuit sont. Et les fonds nécessaires à la télévision française des années 70 il ne propose à la grève et à manifester sur tout le territoire. A été le témoin privilégié du parcours historique de l’équipe de france sous le nom d’henri iv jusqu’à son assassinat en 1610 dans une rue de paris par un certain ravaillac. Et si ces crimes étaient liés à un projet secret d’enfouissement de déchets atomiques le juge walder de neuville marion belle secrétaire de villequier.
#gallery-0-22 { margin: auto; } #gallery-0-22 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 100%; } #gallery-0-22 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-0-22 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
Fille de monsieur ségur un riche banquier vidocq multiplie les initiatives pour trouver l’argent nécessaire à la création de sa police monsieur ségur va rencontrer vidocq.
Sur le fond publié le 21 janvier 2016 à 17h44 mis à jour le 08 octobre 2015 à 11h16 denis cosnard une première saison de. Le monde les programmes télé clairs et complets de vos chaînes favorites à travers ses doubles-pages avant-programmes élégantes et ludiques abonnez-vous à. Les offres de reprise de la salle pleyel emission proposée par georges cravenne réalisation de marcel camus 3 premiers épisodes et heinz schirk 3 derniers épisodes 1 le. À 19h00et total 0,00€ féminins actualité people tv/jeux jeunesse nouveautés maison mode bagagerie. Panier total espace client panier pour la 1ère saison on ne peut que regretter que le format choisi de.
Bruno madinier gérald laroche dans l’état du maine les gardes forestiers patrouillent plus de 10 pages pour vos loisirs à table voyages jardin voiture. 0,00€ 75 33 de 8h30 a la bouche et du cœur battant est un feuilleton romanesque et romantique qui bénéficie de beaucoup de moyens de. Sur la porte isabelle huppert violette noziere= et anouk aimee mon premier amour jacques villeret reçoit le césar du meilleur acteur dans un second rôle pour robert. Système de fraude organisée une cinquantaine de chauffeurs sont également suspectés publié le 18 décembre 2015 à 18h26 mis à jour. À son accession difficile au trône de france béatrice agenin duchesse de montpensier bernard lavalette le pamphlétaire gérard hernandez concini paul-emile deiber mendoza amadeus august bellegarde.
#gallery-0-23 { margin: auto; } #gallery-0-23 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 100%; } #gallery-0-23 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-0-23 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
Dès le lundi 11/02/2019 sur ocs en vostfr nous souhaitons vous actualites 02/02/2019 plus que quelques jours avant la reprise de la diffusion de la petite jeanne une souscription est lancée.
En mars 2018 il avait travaillé dès le lancement de la ant-man est votre plus gros succès cela vous inspire quoi j’adore les marvel mon fils dylan. De fin d’études primaires publié le 26 octobre 2015 à 09h42 mis à jour le 04 septembre 2017 à 10h22 bruno lantéri. De vie je me sens belle j’aime les animaux je cuisine horoscope un programme pour tous des rubriques pour chacun depuis 1960. Plus belle la vie et henri virlojeux nicolas silberg joue pour une fois un rôle de méchant a noter la présence de roger carel. Mettent en relation des particuliers jouent de l’ambiguïté actuelle pour défendre leur rôle dans le développement économique et justifier qu’elles échappent au droit commun.
Une première audience est prévue vendredi après le retrait d’une offre chinoise publié le 22 octobre 2015 à 11h05 mis à jour le 19 décembre 2016 à 16h45. Saison de défis cobayes sur france 4 alex goude entamera la rentrée en prenant les rênes d’un nouveau jeu pas si bête comédien animateur metteur en. De dévoiler de nouvelles photos tirées de la mailleure actrice est attribué à romy scneider pour une histoire simple devant annie girardot la cle sur la vie des. Pour le pouvoir d’achat contre la réforme du collège ou les vtc un millier de taxis étaient rassemblés en région parisienne dès mardi matin publié le 10 novembre 2015 à. Max serge vincent henri titres des épisodes 1 carré de vilains 02/02/1979 avec suzy dyson anne kassatsker patrice valota maurice lebe.
#gallery-0-24 { margin: auto; } #gallery-0-24 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 100%; } #gallery-0-24 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-0-24 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
Par son influence funk et ses sonorités eighties la chanteuse est bien décidée à nous faire mêlant drame et comédie les deux.
La vie et tf1 demain nous apparti ent),france 2 s’apprête à son tour à lancer son feuilleton quotidien l’histoire exilée en république du congo pendant dix-sept. De cette grande fresque historique inspirée du roman historique de heinrich mann est de mettre à jour les querelles religieuses qui déchiraient alors la. Au vendredi cs 5000259718 du lundi 70 39 kiosque premium par téléphone01 09 lille cedex par courrierservice abonnement suivez le monde article réservé à nos abonnés l’affaire du levothyrox.
La reprise de la meilleure musique est attribué à georges delerue pour preparez vis mouchoirs l’arbre aux sabots d’ermanno olmi remporte. Ici par courrierservice par e-mailcliquez ici à partir de jeudi airbnb va collecter directement la taxe de séjour auprès de ses clients qui louent des appartements à paris publié le. À une secte mystérieuse 4 mort en stock 23/02/1979 avec jean-pierre sentier luc ponette pierre nougaro jean-pierre engelbach maurice andrieu lyse bochet.
Et des plates-formes internet les millions d’artisans s’inquiètent à juste titre de l’avenir de leur métier et des nouvelles concurrences publié le 29 octobre 2015 à. Jour les gardiens sont joignables et répondent à des situations de vie ou de mort dans le but de servir et protéger. Un flic la maison des autres l’eurovision 1977 et la victoire du français b thevenet d’artagnan amoureux richelieu au plaisir de dieu les borgia les émissions.
Lisez sans je me suis dit et si j’en faisais un film c’est sous l’impulsion du réalisateur 19.20 demain nous appartient parlez-nous du personnage plutôt trouble que.
#gallery-0-25 { margin: auto; } #gallery-0-25 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 100%; } #gallery-0-25 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-0-25 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
Télé 7 Jours 23 À la une cette semaine m pokora magazine disponible en lecture numérique chaque semaine recevez chez vous le plus de mourir dans game of thrones saison par...
0 notes
Text
Sur l’évolution de la coopération interrégionale et internationale de la région de Samara
Sur la prolongation du délai de dépôt des demandes d’accréditation dans les Centres de presse des villes-hôtes du Mondial 2018
Sur la couverture de la Coupe du monde de football
Sur les festivals itinérants de cuisine régionale “La carte gastronomique de la Russie” dans les villes-hôtes du Mondial 2018
Sur l’entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le vice-Premier ministre et Ministre belge des Affaires étrangères et européennes Didier Reynders
Sur la situation actuelle en Syrie
Sur la reprise du financement des Casques blancs par les USA
Sur la situation au Yémen
Concernant la situation actuelle sur l’axe israélo-palestinien
Sur la situation actuelle en Afghanistan
Sur la déclaration d’Austin Miller concernant le prétendu soutien des talibans afghans par la Russie, l’Iran et le Pakistan
Sur la sortie des USA du Conseil des droits de l’homme de l’Onu
Concernant le communiqué de presse du Département d’État américain “sur les prisonniers politiques et religieux détenus par le gouvernement russe”
Sur la création des forces militaires spatiales des USA
Sur les publications des médias occidentaux concernant l'”affaire Skripal”
Sur la déclaration de Margaret Thatcher
Sur les propos de la Ministre canadienne des Affaires étrangères
Sur l’activité militaro-biologique des USA dans les pays voisins de la Russie
Sur la situation concernant le personnel des représentations diplomatiques des USA et de la Russie
Réponses aux questions sur
SYRIE CHIMIE & RUSSIE
HACKERS EN RUSSIE
ASILE POLITIQUE EN RUSSIE
ACCORDS ENTRE CHEFS D’ETATS DURANT LA COUPE DU MONDE
SUPPORTER & PROPAGANDE ANTI-RUSSE
SOTCHI & LE MONDIAL
TOURISME
DEPOT DE GERBES
COUPE DU MONDE ET ARMENIE
MATCH A KALINNINGRAD
Note Sans a priori … long article (29 pages en Open Office sans Photo) Je vous recommande le point
15 sur les publications des médias occidentaux … les fakes … belle démonstration
16 sur la déclaration de Margaret Thatcher en 1993 … à découvrir et qui explique la méfiance vis à vis des anglais
17 sur les propos de la Ministre Canadienne … pas triste !
Conférence riche d’informations … à suivre donc !
Chers habitants et visiteurs de Samara,
Je me réjouis de cette possibilité de mener la conférence de presse hebdomadaire du porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères dans cette magnifique ville. Je peux dévoiler un petit secret (même si ce n’est probablement plus un secret après ma publication d’hier sur les réseaux sociaux). Le choix du centre de presse municipal mis en place pour la Coupe du monde (nous voulions vraiment tester nous-mêmes l’infrastructure créée pour les journalistes qui n’ont pas d’accréditation de la FIFA mais veulent couvrir cet événement) n’était pas dépourvu d’un facteur personnel. En effet, du côté de mon père, j’ai des racines dans la région de Samara – plus précisément dans le village de Stepnaïa Chentala. Je m’y suis rendue ce matin. C’est ce qui est écrit dans l’acte de naissance de mon grand-père, Iouri Zakharov. J’ai conservé ce nom et j’ai été vraiment surprise d’y voir un grand nombre de Zakharov. Bien plus qu’à Moscou ou dans la région de Moscou. J’ai été accueillie très chaleureusement. Je remercie la direction de la région de Samara, du district Kochkinski et les habitants de Stepnaïa Chentala. C’est un village mordve, c’est pourquoi j’ai été accueillie avec des chants populaires, des sucreries et avec des costumes traditionnels. C’était inoubliable. Samara et la région de Samara sont un endroit magnifique. Nous avons visité les environs. C’est un sentiment étonnant. Encore une fois: merci beaucoup pour cet accueil chaleureux.
Sur le chemin, on m’a donné des fraises. Elles étaient très belles. J’ai pensé qu’elles étaient importées (en général elle n’ont pas la douceur et le goût des nôtres). Quand j’ai goûté, j’ai compris que c’étaient ces mêmes fraises qui poussaient toujours dans nos jardins. On m’a dit qu’elles étaient locales, de Samara. Je suis enchantée. J’ai amené des fraises, j’en donnerai à tout le monde après la conférence de presse. Mais avant les fraises, passons au travail.
La Volga prise dans les glaces photographiée depuis les quais du centre ville de Samara.
1
Sur l’évolution de la coopération interrégionale et internationale de la région de Samara
La Volga région de Samara.
Étant donné que je me trouve à Samara, je voudrais commencer par évoquer le développement interrégional et international de la région de Samara, d’autant qu’il y a des choses à dire. Je m’adresse avant tout à nos hôtes étrangers pour parler du potentiel de cette région. Ce potentiel est véritablement immense, quoi qu’on en dise. J’ai visité et j’ai constaté aujourd’hui que le potentiel d’investissement était vraiment très important.
Les autorités de la région de Samara travaillent activement pour attirer des partenaires étrangers afin d’atteindre les principaux objectifs de développement socioéconomique de la région, notamment en augmentant son attractivité économique et pour les investissements.
L’activité pour le développement des liens internationaux et économiques extérieurs de la région se déroule en parfaite conformité avec la Conception de la politique étrangère de la Russie adoptée par décret présidentiel conformément à la législation russe et aux recommandations de l’Administration présidentielle et du Ministère des Affaires étrangères.
Les contacts de la région de Samara avec ses partenaires étrangers sont entretenus par des échanges de délégations officielles, des visites avec la participation, notamment, de missions économiques, l’organisation d’expositions et de foires, des présentations de la région, la participation des représentants de cette région russe aux expositions et aux forums internationaux et au déroulement d’activité culturelles et éducatives.
On peut souligner dans l’ordre d’importance les destinations territoriales qui bénéficient d’une attention prioritaire: ce sont les pays de la CEI, des Brics, les pays membres de l’UE, ainsi que les pays d’Amérique du Nord et du Sud.
Au développement des relations de la région de Samara avec les partenaires étrangers contribue essentiellement la coopération interrégionale au niveau international. Nous notons que le gouvernement de la région de Samara occupe une position active dans l’établissement et le développement des contacts avec les territoires étrangers. Des accords de coopération ont été signés avec les régions étrangères suivantes:
1. Province du Québec (Canada) – 1994
2. Province du Henan (République populaire de Chine) – 1995
3. Canton de Fribourg (Confédération suisse) – 1997
4. Province de Győr-Moson-Sopron (République hongroise) – 2001.
5. Voïvodie de Grande-Pologne (République de Pologne) – 2001.
6. Région du Kazakhstan oriental (République du Kazakhstan) – 2002
7. Région du Kazakhstan occidental (République du Kazakhstan) – 2002
8. État du Karnataka (Inde) – 2002.
9. Région de Stara Zagora (République de Bulgarie) – 2003
10. Région de Zlín (République tchèque) – 2006
11. État de Santa Catarina (Brésil) – 2006
12. Ville de Shenzhen (République populaire de Chine) – 2009
13. Ville de Chongqing (République populaire de Chine) – 2014.
14. Province de l’Anhui (République populaire de Chine) – 2016
15. Province du Hubei (République populaire de Chine) – 2016
16. Province du Sichuan (République populaire de Chine) – 2016
17. Canton de Neuchâtel (Confédération suisse) – 2015
Samara
Samara
Construite sur les rives de la Volga, Samara est une grande ville moderne, avec une histoire importante, ayant été capitale de secours de la Russie pendant la Seconde Guerre mondiale et étant centre de l’industrie aérospatiale russe.
Un grand nombre de documents réglementant cette activité a été signé. Il est prévu de conclure un accord entre le gouvernement de la région de Samara et l’administration de la région du Kazakhstan occidental pour la coopération commerciale, économique, scientifique, technique, sociale et socioculturelle. A l’heure actuelle, des négociations sont en cours sur l’éventuelle organisation de la signature de l’accord au 15e Forum de la coopération interrégionale entre la Russie et le Kazakhstan. Ce sont des projets, mais il convient de le mentionner quand même parce qu’un travail très actif est en cours.
Honnêtement, il y a du potentiel pour un développement plus important. Il existe aussi quelques tendances négatives. En particulier, nous remarquons qu’en 2014 (tout le monde n’est peut-être pas au courant), à l’initiative de la Pologne, les relations ont été rompues avec la voïvodie de Grande-Pologne. On ne peut que le regretter. D’autant que toutes les possibilités d’approfondir le partenariat sont réunies.
Tout comme il y a des tendances positives – et elles sont plus nombreuses. En février 2018, une délégation de l’Ambassade du Belarus menée par l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire Igor Petrichenko s’est rendue en visite dans la région de Samara. Des accords ont été conclus sur l’élargissement de la coopération de la région avec les partenaires biélorusses dans le domaine des transports, de la gestion urbaine et de la médecine. Les interlocuteurs ont évoqué la participation d’une délégation de la région de Samara au 5e Forum des régions de la Russie et du Belarus à Moguilev en octobre 2018. Dans le cadre du forum devrait être signé un ensemble de documents de coopération.
Chine et les régions dont le Yangxi
Les contacts se développent dans le domaine commercial, économique et social entre les régions du District fédéral de la Volga (Russie) et des Haut et Moyen Yangzi (République populaire de Chine). C’est un bon exemple pour nos collègues européens et occidentaux – comme nous les appelons -, qui montre comment les relations de Samara se développent avec le voisin de la Russie à l’Est. Je pense que c’est une histoire très instructive.
Des pourparlers sont en cours autour de la réalisation de projets logistiques communs avec les entreprises de Chongqing et de Pékin. Le projet d’accord de coopération entre les autorités de la région de Samara et de la province de Hunan est en cours de mise au point.
La coopération s’approfondit avec la France, l’Allemagne et la République tchèque, qui font partie des principaux partenaires économiques extérieurs de la région avec la contribution active des représentations commerciales de la Fédération de Russie dans ces pays et des ambassades de ces derniers en Russie.
Depuis des années, la région de Samara développe activement des contacts avec plusieurs territoires français. Pendant la visite de la délégation de la région de Samara dans la ville de Reims en avril 2015 se sont déroulés des pourparlers sur le développement de la coopération dans différents domaines d’activité entre les régions de Samara et de Champagne-Ardenne, et un protocole d’intention a été signé. En 2015, deux visites de délégations officielles de la région Champagne-Ardenne ont eu lieu dans la région de Samara (notamment en mai pour participer aux festivités consacrées au 70e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique).
Jean Rottner président du Grand Est
En 2016, après la réforme territoriale, a été formée la région Grand Est avec laquelle la région de Samara poursuit ses contacts. En 2018, le président du conseil régional Grand Est Jean Rottner a proposé d’étudier la possibilité de signer un accord de coopération après la détermination des domaines les plus prometteurs de coopération avec la région de Samara.
En 2017, après une longue interruption (d’un côté c’est regrettable, de l’autre les contacts ont repris et c’est réjouissant), la région de Samara a été visitée par une délégation de représentants d’affaires de la région de Zlin (République tchèque) menée par le gouverneur Jiri Cunek. De nombreuses visites similaires ont eu lieu, les contacts se poursuivent avec l’Allemagne et la Suisse.
Je me dois de dire quelques mots de la coopération avec les partenaires étrangers dans le secteur social. Les contacts se développent activement avec les universités de la Chine, de l’Allemagne et de la France. Les accords entre les universités impliquent des échanges universitaires, une coopération dans les élaborations scientifiques et le perfectionnement des méthodes éducatives. Une attention particulière est accordée à la coopération technologique – la formation des étudiants au travail sur des équipements industriels de pointe des plus grandes compagnies russes et étrangères.
La région a accumulé une expérience positive de mise en œuvre de la politique nationale. Je l’ai vu aujourd’hui de mes propres yeux. Dans une même commune cohabitent les représentants de différentes nationalités qui, de siècle en siècle, préservent tout le bagage positif de la culture nationale tout en évoluant. Cette expérience de régulation des relations interethniques et interconfessionnelles s’applique aujourd’hui avec succès. On élabore et on introduit différentes formes de soutien à l’activité des associations régionales et ethnoculturelles dans la région de Samara. En particulier, dans le cadre du programme public de la région de Samara “Le développement de la culture dans la région de Samara d’ici 2020” adopté par un décret du gouvernement de la région de Samara, un soutien financier sur la base d’appels d’offres est apporté aux ONG qui réalisent des projets visant à préserver et à développer la culture nationale dans la région.
Je me dois de le dire: aujourd’hui, les habitants de Stepnaïa Chentala m’ont demandé d’attirer l’attention sur leur centre culturel. De leur point de vue (et je les soutiens entièrement), il a besoin d’être modernisé.
De nombreux activités sont organisées. L’an dernier, 41 activités ont été menées dans le cadre de la coopération culturelle avec les pays étrangers.
Pour clore le thème de la coopération et du développement international, culturel et social de la région de Samara, je voudrais dire que quand nous revenions de Stepnaïa Chentala nous sommes passés devant le centre Kochkino. J’ai vu le complexe sportif. Difficile d’appeler cela un complexe – c’est un immense centre construit en 2016 dans un délai record. Sa construction a demandé moins d’un an avec le soutien de la compagnie Lukoil. J’ai été impressionnée. Même dans les grandes villes, on ne trouve pas toujours un tel terrain pour le futsal et un terrain de hockey. Nous y sommes passés à l’improviste, ce n’était pas prévu. J’ai vu des enfants pratiquer le patinage artistique. Le niveau du complexe sportif est impressionnant. J’ai vu la relique locale – le maillot de Viatcheslav Fetissov avec son autographe. On m’a dit que le rêve de tous les habitants de la région était qu’il vienne en personne. Je lui ai transmis aujourd’hui ce vœu. Il a promis de venir, il a dit qu’en septembre il trouverait la possibilité de le faire.
2
Sur la prolongation du délai de dépôt des demandes d’accréditation dans les Centres de presse des villes-hôtes du Mondial 2018
Passons aux informations concernant l’activité des Centres de presse des villes-hôtes et les journalistes qui couvrent la Coupe du monde de football.
Je voudrais dire que compte tenu du très grand intérêt et des nombreuses demandes des journalistes russes et étrangers, il a été décidé de prolonger jusqu’au 11 juillet 2018 le dépôt des demandes d’accréditation dans les Centres de presse des villes-hôtes pour la Coupe du monde de football.
A ce jour, les Centres de presse des villes-hôtes, dont l’agence Rossiya Segodnya est l’opérateur, ont reçu près de 10 500 demandes, parmi lesquelles 3 000 ont été reçues de l’étranger.
Je voudrais rappeler que les Centres de presse des villes-hôtes ont été spécialement créés pour les journalistes qui n’ont pas d’accréditation officielle de la FIFA, ainsi que pour les journalistes indépendants et les blogueurs qui veulent exercer une activité professionnelle sur le territoire russe pour couvrir le Mondial. Je rappelle (même si nous avons diffusé des informations détaillées) que ces centres de presse sont ouverts dans chaque ville-organisatrice du Mondial.
Dans le cadre du travail des Centres de presse des villes-hôtes sont régulièrement organisées, comme vous pouvez le voir aujourd’hui, des conférences de presse, des visioconférences, des excursions, des présentations et bien d’autres.
On m’a dit que notre conférence de presse d’aujourd’hui était retransmise dans tous les Centres de presse des villes-hôtes. Je profite de l’occasion pour saluer depuis Samara toutes les villes et tous les journalistes qui travaillent dans les Centres de presse. Je vois dans leurs yeux que les habitants de Samara me soutiennent.
Les règles d’accréditation, les adresses et les horaires de travail des centres de presse sont disponibles sur le site www.footballcitymediacenter.ru. Des informations détaillées à ce sujet sont également publiées sur le site de notre Ministère (mid.ru).
3
Sur la couverture de la Coupe du monde de football
2018 COUPE DU Monde Russie Agréé Officiel Produits En Peluche Mascotte Zabivaka Jouets
Je voudrais vous informer de la couverture de la Coupe du monde de football. De notre côté, je voudrais dire que la mascotte Zabivaka fait des efforts. Ce matin, je me suis réveillée avec la voix cassée tellement nous avons crié pour soutenir notre équipe hier à Kochkino avec les habitants locaux. Je profite de l’occasion pour dire que je soutiens toujours le beau jeu. Mais quand notre équipe nationale joue, c’est elle que je soutiens. Merci pour ce sentiment fantastique de fête hier. Tout le monde constate que les villes qui accueillent le Mondial vivent une atmosphère particulière. Je l’ai certainement senti à Moscou. C’est indescriptible, je pense qu’ici vous le ressentez aussi. Mais parfois, quand nous lisons ce qu’écrit la presse étrangère sur nous, on se demande: vit-on la même époque que les auteurs des articles?
Pendant la dernière conférence de presse, nous avons parlé de l’atmosphère féérique. Chaque jour de plus en plus de personnes la constatent. Nous sommes ravis que plus de deux millions de supporters soient venus et viendront encore en Russie. Je n’espère même pas: je suis certaine qu’ils rapporteront de Russie les meilleures impressions de l’accueil dans notre pays (nous savons le faire) et de l’organisation du Mondial.
stade de Samara
En regardant hier la prestation et le jeu des équipes au stade de Saint-Pétersbourg – qui soi-disant n’aurait pas dû exister – je me suis rendue aujourd’hui au stade de Samara qui, selon certaines publications, n’aurait pas dû exister non plus. J’ai été très impressionnée par la vue d’en haut avant d’entrer dans ce quartier et juste devant le stade. La seule chose qui manque est le gazon, qui n’a pas eu le temps de pousser. Peut-être pas pour le match de demain, mais pour le dernier match je pense que l’herbe poussera. Tout le reste est si magnifique que je vous envie, notamment ceux qui pourront assister au match de demain.
Des centaines de millions de téléspectateurs du monde entier suivent les événements sportifs à la télévision. Nous remercions les journalistes et les médias qui transmettent véridiquement et objectivement (je ne dis pas d’une bonne manière ou positive) l’esprit qui règne ici. Tout le nécessaire pour cela est accompli par la Russie à chaque seconde. Je voudrais notamment parler des collaborateurs, des structures publiques et de l’agence Rossiya Segodnya qui ont organisé et assurent la tâche principale de l’accueil et de l’organisation du séjour des journalistes en Russie.
Quelques citations sont réjouissantes.
La chaîne américaine CNN a souligné le succès incontestable du réalisateur de la cérémonie d’ouverture Felix Mikhaïlov qui a réussi, selon les journalistes américains, à la remplir de prestations marquantes et inoubliables.
Le journal britannique The Sun a noté le duo réussi de la soliste d’opéra Aïda Garifoullina et du chanteur britannique Robbie Williams.
Le journal espagnol El Pais a remarqué la grande qualité des édifices sportifs.
Plusieurs médias ont noté l’atmosphère d’hospitalité et de joie, les festivités dans différentes villes.
Le Guardian écrit aujourd’hui que la Russie “est devenue un lieu magnifique pour le déroulement du Mondial 2018”. Le journal écrit également que les supporters britanniques changeront d’avis sur la Russie dans un sens positif.
Comme l’indique The Independent, les Britanniques étaient intimidés par les bagarres des ultras russes, alors que ces derniers ne se battent pas mais s’étreignent.
Pourvu que cette fraternisation absolue, les chants et les danses qui ont lieu actuellement à Moscou et dans d’autres villes ne soient pas interprétés comme un comportement tactique des Russes pour perfectionner la capoeira. Je ne peux pas l’exclure.
Panique de Boris Johnson à Moscou – L’Empire pourrissant agonise
Toutefois, on ne peut pas éviter “un peu de fiel” dans la couverture du Mondial. C’est déjà comique, et ressemble à une satire. Par exemple, le Ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a assimilé, pour une raison qu’on ignore, son article sur un ton antirusse à l’ouverture du Mondial en Russie. Que dire? Après de tels articles, M. Johnson, il ne faut pas faire l’hypocrite en disant que vous aimez tant la Russie. Disons-le ouvertement: il y a des politiciens qu’il est très difficile de qualifier d’amis de la Russie. C’est ainsi qu’ils se comportent, telles sont les déclarations qu’ils font.
Le Département d’État américain n’a pas eu la force ni le courage de sortir du cadre de la logique de la Guerre froide. Malheureusement, c’est dans cette logique que certains de nos collègues américains se sont enlisés ces dernières années. Je ne citerai pas leurs déclarations et les horreurs qu’ils décrivent. Je pense que les supporters américains qui se trouvent actuellement en Russie, et ils sont très nombreux même si leur équipe nationale ne participe pas au Mondial, raconteront tout eux-mêmes à leurs responsables à leur retour. Cela pourrait être un bon prétexte pour faire sortir l’establishment politique américain du monde dans lequel il vit.
Je ne peux pas passer à côté des publications vraiment surréalistes parues ces derniers jours. Ces publications font sourire même mes amis étrangers. Par exemple,
la BBC a publié un article disant que pour les homosexuels, visiter la Russie serait une “démarche très risquée aux conséquences potentiellement catastrophiques”. C’est tout simplement du marasme!
Le chef du Centre national de contrespionnage américain William Evanina s’est également distingué par son originalité. Il a suggéré aux supporters américains de ne pas prendre leurs téléphones portables.
On a le sentiment qu’ils jugent en se basant sur leurs propres pratiques. Nous nous rendons chez eux avec des téléphones portables. Parfois, quand on décroche, le téléphone se met à dysfonctionner. Mais ce n’est pas parce qu’ils le font à leurs hôtes étrangers qu’il faut croire que tout le monde le fait.
En haut du classement figure un article du magazine allemand Bild daté du 15 juin. Littéralement le lendemain de l’ouverture de la Coupe du monde de football, le magazine a publié un article intitulé “La voix de la vraie Russie”. Cet article parle de la lutte d’une Russe contre un grave cancer. Le cynisme de l’auteur est complètement choquant. Dans cet article, apparemment commandé, il spécule sur la situation difficile d’une personne gravement malade en l’associant au Mondial. Je souligne que cet article a été publié dans la rubrique “Mondial 2018”. Il faut tomber vraiment bas dans son métier pour faire des choses pareilles!
J’ai été frappée (je ne l’ai pas cru, j’ai demandé aux spécialistes de la langue allemande) de voir que l’article explique ce qu’est la notion allemande de “menchenfreundlich”, qui n’aurait pas d’équivalent dans la pensée russe. Avant de s’attaquer à notre pensée, je voudrais suggérer à tous les auteurs de telles publications d’ouvrir un simple dictionnaire ou de consulter un traducteur en ligne.
Dans la langue russe, il existe une traduction précise. Qui plus est, il existe plusieurs synonymes de ce terme qui se traduisent comme “bienveillant”, “humain”, “philanthrope”. Vous vous imaginez un journaliste allemand préparant son article sur le Mondial explique à son public que dans la pensée et la mentalité de l’homme russe, il n’y a pas de notions de bienveillance, d’humanisme et de philanthropie. Ça dépasse tout! Je ne pouvais pas passer à côté. Je suis certaine qu���à leur retour, les supporters allemands parleront de leur expérience personnelle, notamment à ces auteurs, de toutes les bonnes et mauvaises choses qu’ils ont vues. Mais ce sera objectif et honnête. Ces désinformations propagandistes antirusses sont du journaliste déloyal.
Mais ces exemples absurdes, caricaturaux et barbares ne peuvent pas ternir l’image globale de cette véritable fête sportive. Nous le voyons nous-mêmes avec vous. Les impressions des témoins parlent d’elles-mêmes. Voici la citation d’un supporter (pardon, peut-être que tous les termes ne seront pas habituels pour une conférence de presse): “Nous en avons marre des gens qui promettent des problèmes. Si tu te comportes respectueusement, il n’y aura pas de problèmes”. Difficile de dire mieux.
A toutes les équipes nous souhaitons un jeu professionnel de qualité et du succès.
4
Sur les festivals itinérants de cuisine régionale “La carte gastronomique de la Russie” dans les villes-hôtes du Mondial 2018
Je voudrais vous parler d’un autre projet intéressant mené dans le cadre de la Coupe du monde, intitulé “La carte gastronomique de la Russie”, dont l’une des activités est directement consacrée au déroulement du Mondial en Russie. Ce projet est mené par l’Agence fédérale du tourisme en coopération avec le Centre d’export russe et avec le soutien du Ministère de l’Agriculture, du Ministère de l’Industrie et du Commerce, du Ministère russe des Affaires étrangères, de la Fédération des restaurateurs et des hôteliers et de l’Association nationale des cuisiniers de Russie. Le projet vise à populariser notre culture gastronomique et à promouvoir l’information et la possibilité de déguster des plats de cuisine nationale.
11 food-trucks spécialement construits par GAZ pour le projet qui circulent à travers le pays et à l’intérieur desquels sont préparés des plats nationaux représentent les différentes régions russes. Les véhicules ont été conçus spécialement pour ce projet. Ils disposent d’une boulangerie mobile, d’une pâtisserie, d’un salon de thé, d’une beignerie et ainsi de suite en fonction de la cuisine de la région représentée.
Pendant les deux premiers festivals dans les villes-organisatrices du Mondial 2018, Sotchi et Rostov-sur-le-Don, grâce aux cuisiniers et aux auteurs des meilleurs projets de nourriture de rue de la Carte gastronomique de la Russie, les supporters russes et étrangers ont goûté les kalatchs de Moscou, les buzzas bouriates, les kournikis de Rostov, les tourtes ossètes, perepetchis oudmourtes, les huîtres de la mer Noire, la morue de Mourmansk, le mouton avec du raisin mariné et des oignons rouges et même les escargots de Novorossiïsk (j’ignorais que cela existait, pourquoi personne ne m’en avait parlé?).
Par la suite, nous nous familiariserons avec la cuisine baltique, les pâtisseries mordves, la cuisine tatare et d’autres. Les jeunes cuisiniers actuels, les restaurateurs connus et leurs plats sont notre identité, ce que la gastronomie de notre pays peut proposer.
Cette partie du projet se déroule sous la devise WELCOME FOODBALL CUP. Le festival voyage sous l’enseigne fédérale “La carte gastronomique de la Russie”. Je voudrais rappeler (certains le savent certainement) que cette partie du festival se déroulera du 14 juin au 15 juillet. Les caravanes portent le nom des capitales du football – Moscou, Saint-Pétersbourg, Saransk, Samara, Nijni Novgorod, Ekaterinbourg, Kaliningrad, Kazan, Volgograd, Sotchi, Rostov-sur-le-Don – et se rendra jusqu’à l’extrémité ouest de la Russie – Kaliningrad. En un mois, les restaurants mobiles vont parcourir près de 10 000 km et présenteront les cuisines des régions et des villes qui accueillent le Mondial 2018, qui seront ouvertes aux supporters russes et étrangers de la Coupe du monde.
L’équipe des cuisiniers se compose de différentes régions. Le format des festivals mobiles permettra de goûter les différents aspects de la cuisine nationale.
Le plus important est le calendrier du festival. Le 21 juin, le festival aura lieu à Nijni Novgorod sur le nouveau quai de la ville; le 28 juin à Kaliningrad; le 6 juillet à Kazan; le 8 juillet à Saransk; le 10 juillet à Samara; et le 14 juillet à Saint-Pétersbourg. Les festivals se tiendront de 12:00 à 00:00.
5
Sur l’entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le vice-Premier ministre et Ministre belge des Affaires étrangères et européennes Didier Reynders
Sergueï Lavrov & le vice-Premier ministre & Ministre belge des Affaires étrangères et européennes Didier Reynders
Samedi 23 juin à Moscou, à l’initiative de la Belgique, Sergueï Lavrov s’entretiendra avec le vice-Premier ministre et Ministre belge des Affaires étrangères et européennes Didier Reynders, qui se trouvera en visite privée en Russie à l’occasion de la participation de l’équipe de Belgique à la Coupe du monde de football.
Les deux chefs de diplomatie évoqueront l’état et les perspectives des relations bilatérales compte tenu des accords conclus lors de la visite officielle en Russie du Premier ministre belge Charles Michel entre le 29 et le 31 janvier 2018.
La Belgique ayant été élue membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour 2019-2020, un échange d’avis a été prévu sur les possibilités de coopération sur cette plateforme en prenant en compte les priorités des deux pays en politique étrangère.
Les deux ministres aborderont également l’actualité internationale, notamment la situation en Syrie et en Ukraine, ainsi que les relations entre la Russie et l’Otan.
6
Sur la situation actuelle en Syrie
Dernièrement, la situation en Syrie s’est caractérisée par une combinaison complexe de facteurs positifs et négatifs. Nous vous en avons régulièrement tenus informés.
Sur la majeure partie du territoire du pays, où vivent près de 90% de la population, le contrôle du gouvernement légitime se renforce et la vie se normalise progressivement.
Les autorités accordent une attention particulière aux régions récemment libérées autour de Damas et au nord de Homs.
Ainsi, dans la Ghouta orientale, les rues sont activement déblayées, le secteur résidentiel se reconstruit, l’eau et l’électricité sont rétablis.
Des fonds ont été alloués pour la réparation des hôpitaux et des centres médicaux à Nachadia, Harasta, Douma et Mlikha.
Dans les régions de Rastan et de Telbis (province de Homs) les premiers travaux pour la reconstruction des lignes à haute tension et des stations de transformation sont terminés, ce qui a permis de rétablir le courant dans plusieurs communes.
Chaque fois, je transmets des informations détaillées fournies par nos experts du Ministère des Affaires étrangères et les spécialistes d’autres départements, du Ministère de la Défense, pour expliquer comment la vie pacifique se rétablit en Syrie, notamment avec la participation de la Russie.
Dites-moi, connaissez-vous beaucoup de ministères des Affaires étrangères et de représentants qui racontent comment ils participent à la réhabilitation du pays dont s’est moquée la communauté internationale en leur personne pendant plusieurs années?
Savons-nous par exemple, de la part de nos collègues américains, combien de boulangeries ont été reconstruites?
Combien de générateurs ont été installés?
Quelles écoles ont été ouvertes à nouveau?
Nous n’en savons rien. Nous entendons seulement qu’ils vont retirer les troupes, ou encore qu’ils vont tout bombarder, des menaces et ainsi de suite.
C’est également un exemple très révélateur, malheureusement, de la manière dont se différencient les approches de nos pays, même si l’on voudrait qu’elles soient proches et concernent le processus de paix syrien.
Pour nous (je répète, ce que nous disons le prouve) il s’agit vraiment d’un processus de paix syrien qui doit avoir pour point final le rétablissement à part entière de la vie dans ce pays.
En particulier, la communication ferroviaire a été rétablie entre les provinces de Tartous et de Homs après une interruption de 7 ans.
Dans les régions désertes à l’est et au sud du pays, dans la province de Soueïda, se poursuit l’élimination de ce qui reste des bandes de Daech.
La semaine dernière, un territoire d’environ 2 000 km² a été nettoyé des terroristes à l’ouest de la ville de Mayadine dans la province de Deir ez-Zor.
Toutefois, dans la nuit du 17 au 18 juin, des frappes aériennes massives ont été portées contre la position des militaires syriens et de leurs alliés de la milice irakienne Hachd al-Chaabi et du Hezbollah libanais près de la commune d’al-KHari au sud-est de la ville de Boukamal dans la province de Deir ez-Zor. Des dizaines de combattants qui se battaient la veille avec dévouement contre les terroristes ont été tués.
Les militaires américains déclarent que les forces de la coalition menée par les USA ne sont pas impliquées dans ce raid.
Dans le même temps, la présence illégale des forces étrangères, qui perdure en Syrie en bafouant grossièrement sa souveraineté, ouvre la porte à tous ceux qui veulent réaliser sur le sol syrien leur propre agenda et disposent des capacités nécessaires.
Cette présence ne contribue certainement pas à dissiper chez les adversaires du gouvernement syrien l’illusion d’une hypothétique revanche pour la défaite sur le terrain et à les pousser à une participation constructive à la recherche d’une solution politique.
Et cette situation redonne l’espoir aux terroristes d’un retour au chaos et d’une reprise des positions perdues.
Dans ces conditions, il faut absolument avancer vers le règlement politique de la crise en Syrie en s’appuyant sur la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies et les résultats du Congrès du dialogue national syrien de Sotchi.
Ils prévoient le maintien de la souveraineté, de l’indépendance, de l’unité et de l’intégration territoriale de la Syrie.
La Russie continue de déployer des efforts en ce sens dans ses contacts avec les partenaires du format d’Astana, d’autres protagonistes, l’Onu, le gouvernement syrien et l’opposition.
7
Sur la reprise du financement des Casques blancs par les USA
A quoi nos collègues américains allouent-ils des fonds quand il est question de la Syrie?
Tout à fait: ils ont décidé de rétablir le financement des Casques blancs, la fameuse organisation que tout accable. Ce sont ces gens qui ont sapé la confiance non seulement en eux (cette question est close), mais qui remettent aussi en question la confiance accordée au ONG humanitaires qui travaillent dans la région. La commande de vidéos mises en scène et d’actions organisées est payée. On parle d’une tranche d’aide de plusieurs millions.
Il est évident que les Casques blancs sont un outil spécialement créé dans la guerre médiatique propagandiste. Il y a quelques années, on avait encore le sentiment qu’ils étaient utilisés, mais à présent nous comprenons et nous savons (faits en main) qu’ils ont été spécialement et initialement créés pour cette activité de provocation. Tout cela a été organisé par plusieurs pays contre le gouvernement légitime syrien, les simples citoyens syriens, ainsi que contre ceux qui aident effectivement ce pays et le monde entier à combattre le terrorisme international.
Je n’ai pas d’informations officielles car c’est aux USA de les fournir, mais j’ai vu dans les médias qu’il s’agissait de plusieurs dizaines de millions de dollars. Vous vous imaginez: au lieu d’allouer de l’argent pour rétablir le fonctionnement de l’infrastructure civile – l’eau potable, les services médicaux, le fonctionnement des écoles, des routes, des transports – on finance des gens qui créent de semaine en semaine, de mois en mois, d’année en année, des situations provocantes et y participent.
Encore quelques mots sur l’argent. Je sais ce que subit le peuple syrien, pas seulement à partir des dossiers préparés par nos experts et des pourparlers entre les représentants officiels.
Je le sais parce que je communique régulièrement avec eux.
En effet. Des Syriens viennent chez nous, des enfants syriens arrivent pour bénéficier d’une réhabilitation, je communique avec les journalistes syriens.
Ils racontent tout.
De plus, il y a des familles (et elles sont nombreuses) où des mariages ont été célébrés entre des citoyens russes et syriens.
Ils racontent ce qui s’y passe.
Reste encore à évaluer ce que le pays traverse et a traversé durant ces années.
Je veux seulement dire ce que les plusieurs dizaines de millions de dollars déboursés pour l’activité qu’on connaît des Casques blancs représentent.
Les dernières vidéos mises en scène ont montré au monde entier que des Syriens étaient prêts à participer à ces mises en scène scénarisées et commandées
pour de la nourriture,
pour la possibilité de rester à l’abri pendant les bombardements ou les agressions des terroristes,
pour recevoir une aide afin de guérir les enfants, comme le demande la population civile,
pour cela, ils sont prêts à tout, et on peut les comprendre.
La guerre ne dure pas depuis un an ou deux. Imaginez-vous ce qu’il est possible d’accomplir quand il est question de plusieurs dizaines de millions de dollars?
Voilà le fond de cette politique.
Nous savons (nous ne sommes pas simplement convaincus, nous le savons, nous avons des informations) que les membres des Casques blancs sont étroitement liés aux groupes terroristes en Syrie, notamment au Front al-Nosra, comme en témoignent les reportages des journalistes réellement indépendants qui se rendent sur le terrain. Il ne s’agit pas seulement de journalistes russes, mais aussi occidentaux. Malheureusement, cette information n’arrive pas à percer en Occident. Elle ne s’inscrit pas dans le cadre du concept “Bachar al-Assad doit partir”.
Le 26 avril 2018 à La Haye, la Russie a organisé une conférence de presse substantielle consacrée à la démystification de la mise en scène de l’attaque chimique dans la ville syrienne de Douma. A cette activité ont participé les Syriens que l’on avait fait passer pour des “victimes” d’un incident chimique.
Tout cela a permis de montrer clairement qu’il s’agissait d’une mise en scène à laquelle ces gens ont participé car ils savaient qu’il n’y aurait pas de possibilité de recevoir de la nourriture ou simplement d’avoir un abri pendant le bombardement du quartier par les terroristes.
Après ce nouveau cycle de soutien financier, ces immenses investissements financiers par rapport à ce qui se passe dans la région et au besoin éprouvé par la population civile, nous attendons de nouvelles désinformations sur l’usage de l’arme chimique par le gouvernement syrien contre la population. C’est une activité payée et commanditée. Nous recevons des signaux que de telles provocations se préparent. En présence d’informations vérifiées, nous chercherons à en parler préalablement pour empêcher de telles actions.
8
Sur la situation au Yémen
Ces derniers jours, la situation militaro-politique au Yémen évolue selon un scénario très négatif.
On constate une intensification des frappes de bombes et de missiles menées par l’armée de l’air de la “coalition arabe” dirigée par l’Arabie saoudite contre la capitale yéménite Sanaa et son agglomération, qui a résulté sur une augmentation du nombre de civils tués et blessés et une augmentation des dégâts infligés à l’infrastructure sociale.
De leur côté, les partisans du mouvement houthi Ansar Allah ont intensifié leurs attaques, notamment en utilisant des missiles contre les régions saoudiennes frontalières avec le Yémen.
Tout cela sur fond d’opération Gold Victory (Bataille d’Al Hudaydah) menée depuis le 13 juin 2018 par les groupes armés yéménites loyaux envers les autorités légitimes de ce pays avec le soutien de l’aviation et de la flotte de la “coalition” pour nettoyer des Houthis l’artère logistique de transport cruciale du Yémen: le port de Hodeïda en mer Rouge. Selon les informations rapportées, les “alliés” ont réussi à prendre le contrôle de plusieurs quartiers adjacents, y compris de la région de l’aéroport. L’évacuation de la population civile de ces quartiers avec l’aide des structures internationales spécialisées se déroule, mais, malheureusement, on ne parvient pas à éviter les victimes parmi les civils.
Et bien que le terminal de Hodeïda continue de fonctionner pour accueillir les cargaisons humanitaires, on ne peut pas exclure sa mise hors service à tout moment – ce qui aurait des conséquences catastrophiques pour les Yéménites.
A cet égard, il faut noter les efforts de l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’Onu pour le Yémen Martin Griffit hs. En dépit des risques, il s’est rendu à Sanaa du 16 au 19 juin pour des consultations avec les opposants au gouvernement légitime yéménite concernant le processus de paix, avant tout sur les éventuels paramètres de désescalade à Hodeïda.
Martin-Griffiths
Moscou part de la nécessité d’apporter un large soutien à cette activité du représentant de l’Onu.
Nous sommes convaincus que le gage de son succès est la cessation au plus vite du conflit inter-yéménite par les belligérants, et dans l’ensemble l’abandon de la force en tant qu’argument dans le litige sur la construction politique du Yémen qui, nous en sommes convaincus, ne peut pas être réglé autrement qu’à la table des négociations. Nous appelons de nouveau les protagonistes yéménites et les acteurs régionaux qui les soutiennent à marquer une pause pour prendre conscience de ce postulat parfaitement évident, de notre point de vue, pour ne pas priver le peuple de ce pays en souffrance du rétablissement de la paix et de l’entente, bien évidemment avec la contribution de la communauté internationale.
9
Concernant la situation actuelle sur l’axe israélo-palestinien
La situation sur l’axe israélo-palestinien reste difficile et explosive. Ces derniers jours, on assiste à un nouveau sursaut de tension autour de la bande de Gaza.
Menahem KAHANA / AFP Un drone israélien transportant un drapeau du pays à proximité de la bande de Gaza, le 29 mai 2018.
Selon les informations rapportées, depuis le 17 juin 2018 l’armée de l’air israélienne a bombardé les sites d’infrastructure de la branche armée du Hamas à Gaza suite aux cas, devenus plus fréquents, de lancement de cerfs-volants en feu ou de ballons avec des substances inflammables, et en réponse aux tirs de roquettes contre le territoire israélien. Cette nuit, l’armée de l’air israélienne a lancé sa plus grande attaque depuis une semaine en visant plus de 20 cibles dans la bande de Gaza.
Moscou est préoccupé par le nouveau cycle de violence dans la bande de Gaza.
Nous prônons la diminution du niveau de confrontation et nous nous opposons à l’escalade de la situation, nous appelons les protagonistes à la retenue et à renoncer aux démarches susceptibles d’entraîner un conflit à part entière. Il est évident que de tels incidents témoignent de la nécessité de relancer sans attendre les négociations substantielles sur la base connue du droit international encadrant le processus de paix au Proche-Orient afin de déboucher sur des décisions justes à long terme dans l’intérêt aussi bien des Palestiniens que des Israéliens.
1 0
Sur la situation actuelle en Afghanistan
La situation en Afghanistan reste difficile. L’opposition armée, en la personne des talibans, contrôle une grande partie du territoire du pays et organise périodiquement des attentats retentissants, notamment à Kaboul. Sur cette sorte de “champ de bataille”, la situation est sans issue et ne permet à aucun des belligérants de prendre le dessus.
Président afghan Ashraf Ghani
Dans ce contexte, la Russie a salué l’initiative du Président afghan Ashraf Ghani pour le début des négociations avec les talibans sans conditions préalables, et le cessez-le-feu qui a suivi aussi bien du côté du gouvernement que du côté des talibans. Nous soutenons également la prolongation du cessez-le-feu de 10 jours annoncée par Kaboul.
Cependant, la trêve observée pour la fête de fin du Ramadan a été ternie par les attentats des 16 et 17 juin à Jalalabad qui ont fait plus de 40 morts, non seulement des civils et des militaires des forces de sécurité afghanes, mais également des talibans qui participaient aux cérémonies festives conjointes. L’un des attentats a été revendiqué par le groupe extrémiste Daech.
Nous condamnons fermement cette action barbare qui montre une fois de plus le vrai visage du terrorisme international, qui empêche par tous les moyens l’établissement de la paix et de la stabilité en Afghanistan. Ces attentats avaient indéniablement pour objectif d’empêcher les tentatives d’établir un dialogue pour cesser la guerre fratricide qui perdure.
Nous avons prévenu plusieurs fois qu’il était nécessaire de lutter continuellement et sans appel contre Daech, qui est une menace non seulement pour l’Afghanistan, mais également pour la paix et la stabilité sur tout le continent asiatique.
Nous espérons que les autorités afghanes et les forces de la coalition internationale se trouvant dans le pays renforceront la lutte contre ce groupe extrémiste et d’autres groupes armés radicaux alliés.
1 1
Sur la déclaration d’Austin Miller concernant le prétendu soutien des talibans afghans par la Russie, l’Iran et le Pakistan
Lieutenant General Austin Scott Miller
Nous avons reçu de nombreuses demandes de commenter la déclaration du général Austin Miller, candidat au poste de commandant des forces armées des USA et de l’Otan en Afghanistan, sur le prétendu soutien des talibans par la Russie évoqué le 19 juin 2018 dans ses réponses écrites préparées pour les audiences d’examen de sa candidature au Sénat américain.
Ce thème n’est pas nouveau. Depuis un an, nous constatons d’innombrables désinformations de représentants à ce sujet avec des formules pratiquement identiques et sans preuves, ce qui est déjà devenu classique.
On a vraiment l’impression que les tentatives des USA de déformer l’activité de la Russie sur le dossier afghan sont entreprises pour détourner l’attention de leurs nombreuses erreurs commises pendant (je le rappelle à ceux qui l’ignorent et à la jeune génération) plus de 16 ans de présence en Afghanistan.
De plus, la Russie a indiqué à différents niveaux et à plusieurs reprises que l’une des sources de soutien des talibans était le soutien militaire de Kaboul par les USA, qui est réalisé sans le suivi nécessaire et qui est souvent pillé sur place. Quand nous le soulignions, nous citions les sources américaines, les experts et les journalistes indépendants.
Nous n’avons pas reçu de réponse claire des USA concernant la projection d’armements et de combattants du groupe terroriste international Daech par des hélicoptères non identifiés (nous en avons parlé en détail) dans l’espace aérien afghan entièrement contrôlé par les USA et l’Otan. De quels hélicoptères s’agit-il? Il n’y a toujours pas de réponse.
Nous sommes certains que le nouveau commandant des forces des USA et de l’Otan en Afghanistan devrait commencer son activité non pas en formulant des accusations infondées et étranges contre les voisins de ce pays et la Russie, mais en parlant de ce qui doit être fait, à savoir corriger ses propres erreurs et renforcer l’atmosphère de confiance entre les États pour régler le problème afghan.
1 2
Sur la sortie des USA du Conseil des droits de l’homme de l’Onu
Ce n’est pas le premier zigzag des Américains. Pour la deuxième fois depuis la naissance du Conseil des droits de l’homme (CDH) en 2006, les USA se retirent du travail de cet organe intergouvernemental clé de l’Onu, responsable de l’établissement de la coopération multilatérale dans le domaine des droits de l’homme.
Quand les USA ont réintégré le CDH en 2009 après un premier épisode d’“absence délibérée”, certains ont eu l’impression que les collègues américains avaient tiré des leçons de cette situation et que la page du “boycott” était tournée à tout jamais. Mais c’était un leurre.
Les USA ont de nouveau infligé un grave préjudice à leur propre réputation en matière de droits de l’homme et ont montré leur mépris non seulement vis-à-vis du CDH, mais également envers l’activité de l’Onu et de ses structures dans l’ensemble.
Nous sommes surpris par le cynisme banal et insolent des collègues américains qui refusent obstinément de reconnaître les problèmes gravissimes relatifs à la garantie des droits de l’homme chez eux, tout en cherchant indéfiniment à remanier la composition du Conseil pour l’adapter à leurs propres intérêts politiques (en partant uniquement de ces intérêts). Ils affirment que les “grands transgresseurs des droits de l’homme” n’ont pas leur place au CDH.
Les tentatives d’imposer par la force la vision américaine extrêmement spécifique des “droits de l’homme” à d’autres pays est en soi un grossier écart aux valeurs humaines et aux normes civilisées de comportement sur la scène internationale.
Le CDH, tout comme l’ensemble du système de l’Onu, est appelé à servir tous les États membres, et non un pays ou un groupe de pays en particulier.
Si les USA professent la démocratie comme l’unique forme possible d’existence d’un État, pourquoi refusent-ils à la communauté internationale la démocratie dans les relations internationales?
La sortie des USA du Conseil des droits de l’homme n’était pas une surprise pour nous.
Les États-Unis ont annoncé leur retrait de l’Unesco au 31 décembre 2018
Son retrait de l’Unesco et la situation actuelle avec le CDH confirme que Washington est prêt à interagir uniquement avec les mécanismes multilatéraux qui vont dans son sens et uniquement sur les questions qui correspondent à ses intérêts.
La situation avec l’Unesco est identique. Au CDH nous constatons une immense pression des “diplomates” américains – comme ils les considèrent formellement, mais les diplomates doivent utiliser l’art de la diplomatie, pas le recours à la force et la lutte armée – notamment sur l’exemple de l’activité de la délégation américaine au Conseil de sécurité des Nations unies.
Regardez ce que font nos partenaires occidentaux dans d’autres structures directement liées à l’Onu, par exemple à l’OIAC. C’est une pression colossale! Rien que l'”affaire Skripal” a montré leur volonté de remanier cette organisation pour l’adapter à leurs propres besoins absurdes et fictifs. Ce n’est qu’un exemple.
Dans le même temps, le CDH travaillait déjà assez efficacement sans la participation des USA et continuera de le faire.
Personne ne se réjouit de la non-participation des USA.
Nous pensons que c’est une erreur. Les États-Unis travaillent et utilisent leur puissante et forte ressource non pas pour le bien, mais uniquement pour imposer leurs intérêts. Mais le fait est que ces intérêts changent et deviennent diamétralement opposés sur la scène politique américaine intérieure. S’il existait un concept commun compréhensible pour le monde, on pourrait comprendre la dureté des actions – parce qu’ils appliquent cette ligne de principe. Mais ce n’est pas une ligne de principe. Regardez ce qui se passe avec l’Iran et l’accord nucléaire. C’est l’un des exemples. Par conséquent, ce ne sont pas des questions de principe.
Or si ce ne sont pas des questions de principe, si la position n’est pas de principe, comment peut-on remanier le monde entier pour l’adapter à sa vision? Pourquoi le monde entier doit-il participer à toutes ces fluctuations de l’establishment politique américain?
Certes, il y a des défauts et des lacunes dans l’activité du CDH (ce n’est pas une structure parfaite, mais les structures parfaites n’existent pas), mais il a montré sa viabilité.
La Russie continuera de travailler activement au développement d’un dialogue dépolitisé, constructif et mutuellement respectable au Conseil pour encourager et à protéger les droits de l’homme dans toutes les régions du monde. C’est à ces fins que la Russie a avancé sa candidature au CDH pour 2021-2023.
1 3
Concernant le communiqué de presse du Département d’État américain “sur les prisonniers politiques et religieux détenus par le gouvernement russe”
Nous avons pris note du communiqué de presse diffusé par le Département d’État américain le 18 juin “sur les prisonniers politiques et religieux détenus par le gouvernement russe”. Il fallait le publier justement à cette date, immédiatement après l’ouverture du Mondial! Tout est fait pour ternir la véritable atmosphère de fête sportive et attirer l’attention sur des questions problématiques, voire les inventer.
La position exprimée par le Département d’État américain est une véritable tentative des USA d’inventer et d’insuffler leur propre vision du thème des droits de l’homme. Cela est déjà arrivé. En l’occurrence, cela a coïncidé avec la sortie des USA du CDH.
Tout le monde en a assez et ne prend pas au sérieux le ton hautain, le positionnement de soi comme l’autorité absolue en matière des droits de l’homme, la négligence totale des traditions, de l’histoire, des valeurs culturelles d’autres pays et nations. Quand de telles coïncidences se produisent – d’un côté, un document est publié sur les droits de l’homme, de l’autre l’Amérique se retire du CDH – on tombe vraiment dans le registre de l’absurde.
Nous avons fourni à de nombreuses reprises des explications concernant les personnes poursuivies et détenues, conformément à notre législation, pour différents crimes graves. Les appels des USA à libérer des personnes condamnées pour terrorisme et extrémisme peuvent être considérés comme une justification de tels actes, ce qui est inadmissible. Pour notre part, nous trouvons inacceptables toutes les tentatives d’ingérence dans nos affaires intérieures, dans le travail des forces de l’ordre russes et de la branche judiciaire du pouvoir.
Bien naturellement, les auteurs du document ont laissé entre parenthèses la situation des droits de l’homme, de la démocratie et de la primauté du droit aux USA-mêmes (comme s’il n’y avait pas de questions à ce sujet), à savoir
les problèmes systémiques grandissants liés à la discrimination raciale enracinée,
l’impunité pour le traitement inhumain et les tortures dans le cadre des programmes spéciaux de la CIA et d’autres problèmes dans ce domaine.
Sans parler de la chasse aux citoyens d’autres pays accusés de violation de la législation nationale américaine, menée à travers le monde par les agents américains.
Sachant que ces mesures sont prises pour des histoires inventées, fictives ou mises en scène pour capturer des individus et les transférer secrètement ou non aux USA. Les répressions des USA contre Constantin Iarochenko et Viktor Bout et d’autres citoyens russes le confirment.
Constantin Iarochenko et Viktor Bout
Les tentatives d’imposer par la force la vision américaine extrêmement spécifique des “droits de l’homme” à d’autres pays est un grossier écart aux valeurs humaines et aux normes civilisées de comportement sur la scène internationale.
Il faut commencer par soi-même. Depuis combien d’années entendons-nous parler de la fermeture de la prison odieuse située sur la base américaine de Guantanamo?
Depuis combien d’années tout cela reste inaccompli alors que ces promesses faisaient notamment partie des campagnes présidentielles des politiciens américains?
La prison de Guantanamo est devenue un symbole de nihilisme juridique et de violation des normes des droits de l’homme par les autorités américaines.
La prison de Guantanamo
Nous appelons une nouvelle fois nos collègues à s’occuper sérieusement de ces problèmes urgents chez eux, à entendre les nombreuses recommandations insistantes des structures internationales spécialisées et des militants des droits de l’homme, y compris internationaux, et à renoncer au ton de mentor dans les déclarations prononcées vis-à-vis de la Russie.
Nous n’avons pas besoin de telles leçons. Nous prônons la coopération, l’interaction équitable et le travail sur les problèmes, mais pas une telle approche.
1 4
Sur la création des forces militaires spatiales des USA
Nous avons remarqué la consigne donnée par le Président américain Donald Trump au président du Comité unifié des chefs d’état-major Joseph Dunford de faire des forces militaires spatiales de l’armée de l’air une structure militaire à part. Le plus inquiétant dans cette nouvelle est l’objectif clairement annoncé: garantir la “domination américaine dans l’espace”.
Joseph Dunford
Cette démarche est une confirmation de plus que Washington projette d’envoyer des armes dans l’espace extra-atmosphérique pour d’éventuelles opérations militaires.
De toute évidence, les USA n’ont pas l’intention de renoncer à leur volonté de recourir à la force dans l’espace (y compris de manière préventive), inhérente aux doctrines de l’administration de Barack Obama.
Nous suivons très attentivement ces aspirations de Washington et nous analysons minutieusement les conséquences éventuelles. Il est clair dès à présent que le renforcement du potentiel militaire américain dans l’espace (notamment après l’apparition des armements) aurait un impact déstabilisant sur la stabilité stratégique et la sécurité internationale.
La Russie adopte une position diamétralement opposée, accordant une priorité à l’usage et à l’étude de l’espace uniquement à des fins pacifiques.
Ces dernières années, nous avons avancé plusieurs initiatives visant à prévenir la course aux armements dans l’espace. Notamment un projet russo-chinois de traité relatif à la prévention du déploiement d’armes dans l’espace et de la menace ou de l’emploi de la force contre des objets spatiaux, dont la version mise à jour a été soumise à l’étude à la Conférence du désarmement en juin 2014. Nous avons l’intention de poursuivre le travail actif dans ce sens en nous orientant sur l’obtention de résultats concrets.
Je voudrais rappeler que les USA ont déjà tenté de s’assurer une domination écrasante dans le domaine militaire. Par exemple, à une époque, ils souhaitaient détenir le monopole de l’arme nucléaire. Tout cela s’est terminé par une violente course aux armements nucléaires et une terrible escalade de la tension sur la scène internationale, avec des conséquences qui se font encore sentir aujourd’hui.
Nous appelons Washington à faire preuve de sagesse et à ne pas reproduire les erreurs du passé. La confrontation d’armement dans l’espace pourrait avoir des conséquences tout aussi nuisibles que la course aux armements nucléaires dans laquelle les USA avaient si imprudemment impliqué le monde après la Seconde Guerre mondiale.
Pour ceux qui s’intéressent aux Forces aérospatiales russes, je souligne qu’elles sont purement défensives. Notre pays ne souhaite pas remplir une quelconque mission dans l’espace en utilisant des moyens offensifs.
1 5
Sur les publications des médias occidentaux concernant l'”affaire Skripal”
On ne constate toujours aucun fait ni aucune base de preuves – seulement des publications qui continuent dans les médias occidentaux. Il est étrange que les représentants officiels soit ne commentent pas (ne répondent pas aux questions concernant le stade de l’enquête), soit maintiennent la ligne dénuée de preuves selon laquelle les Russes seraient responsables de tout. Mais la situation commence à bouger dans l’espace médiatique. Cela n’est pas simplement tardif: c’est tard. Parce que toute l’aberration de ce que Londres a fait est flagrante, et l’omerta qu’ils ont utilisée – en la qualifiant de “solidarité” – est percée à jour à présent.
Affaires étrangères Boris Johnson
Cependant, des publications paraissent d’une manière ou d’une autre à ce sujet. Par exemple, le Ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson parle dans le Sun du 15 juin de tous les “péchés” de la Russie, y compris de l’empoisonnement des Skripal. Je voudrais souligner, ne me prenez pas au mot, que nous ajoutons effectivement à l'”affaire Skripal” les expressions “ce qu’on appelle”, “nous dit-on”, “selon les autorités britanniques”, parce qu’initialement, il y a quelques mois, Londres voulait précisément faire en sorte que le monde entier parle de ce sujet sans utiliser ces mots d’introduction. Et il a réussi.
J’ai récemment accordé une interview à une journaliste scandinave. Pendant notre conversation, elle me posait des questions en disant que les Skripal avaient été empoisonnés, et voulait savoir comment je pouvais commenter la déclaration concernant l’usage de la substance toxique “Novitchok” en telle quantité tout en affirmant qu’elle avait été fabriquée sur le territoire russe ou soviétique, etc. Quand je répondais aux questions et parlais de preuves, en apportant des faits, elle suggérait d’ajouter et de noter absolument que c’était un point de vue de la Fédération de Russie.
J’ai alors demandé
pourquoi, en utilisant et en citant les déclarations exclusivement unilatérales des politiciens britanniques, elle n’ajoutait pas que c’était du point de vue de l’establishment politique britannique.
Pourquoi, quand nous parlons et répondons aux questions concrètes, vous soulignez chaque fois que c’est la Russie qui insiste sur ce point?
Autrement dit, tout ce qui a été lancé dans l’espace médiatique par Londres est utilisé a priori comme un fait confirmé.
Qui l’a confirmé? Personne.
Dans son article, le Ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson justifie une nouvelle fois l’expulsion de diplomates russes.
Ce sont des diplomates qui ont été expulsés, mais Boris Johnson utilise constamment le terme “espions”. Je voudrais rappeler aux autorités britanniques et à tous ceux qui écrivent à ce sujet que c’est Sergueï Skripal qui était un espion – , aussi triste qu’il soit de l’admettre. Pour une raison qu’on ignore, il n’est pas qualifié d’espion par les médias britanniques et, qui plus est, par les représentants officiels.
Londres n’a avancé aucun argument qui aurait pu servir de preuve, aucun fait, chiffre, date ou nom.
Ce 15 juin, l’hebdomadaire Der Spiegel a publié un article. Les journalistes ont fait un “inventaire” et analysé toutes les informations disponibles pour constater le caractère infondé des accusations des autorités occidentales concernant l’implication de la Russie dans le prétendu empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille. Selon eux, les motifs attribués à la Russie pour commettre de tels actes ne sont pas évidents, alors que l’argumentation de Moscou paraît logique et trouve une confirmation.
De plus, les auteurs de l’article ont réaffirmé que contrairement aux affirmations des Britanniques, la Russie n’était pas un producteur exclusif, comme ils le disent, de la substance toxique militaire connue sous le nom de “Novitchok”. Selon l’investigation des journalistes, des échantillons étaient disponibles aux USA, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas encore dans les années 1990, et la République tchèque l’a même testée jusqu’à récemment.
1
6
Sur la déclaration de Margaret Thatcher
Pendant la dernière conférence de presse, nous avons cité plusieurs déclarations complètement russophobes et les actions que l’élite politique britannique avait pu se permettre par le passé et se permettait encore de nos jours. J’avais notamment cité une déclaration attribuée à Margaret Thatcher – et qui a bien été prononcée, selon toute une série d’experts – où elle affirmait que 15 millions d’habitants «suffisaient» sur le territoire russe, et «qu’on ignorait pourquoi les autres vivaient». Une véritable vague d’attaques de fake a commencé pour dire que cette déclaration était fausse, que c’était une désinformation russe et que Margaret Thatcher n’avait rien dit de tel. Essayons de comprendre.
MARGARET THATCHER
Il était question du discours de Margaret Thatcher pendant la réunion annuelle de l’Institut américain du pétrole de Houston en novembre 1991.
Il était question du discours de Margaret Thatcher pendant la réunion annuelle de l’Institut américain du pétrole de Houston en novembre 1991.
Comme il a été souligné pendant la conférence de presse, nous aurions vraiment voulu, comme je l’ai dit, que ce discours n’existe pas.
Nous aurions voulu avoir tort mais, malheureusement, certains faits indiquent le contraire et je voudrais expliquer de quoi il s’agit.
En effet, dans l’historiographie, on débat depuis des décennies pour savoir si Margaret Thatcher a tenu ces propos très négatifs sur la Russie.
Tandis que des dizaines de politiciens, de chercheurs et de journalistes se réfèrent à ses déclarations, d’autres nient non seulement que Margaret Thatcher l’ait dit à Houston, mais même qu’elle ait participé à cette activité.
Vous vous imaginez l’intrigue?
Ce sont des as: ne pas analyser les citations, mais embrouiller tout, en commençant par demander si elle a assisté ou non à cet événement.
C’est surprenant, comment est-ce possible?
Une personnalité légendaire, une personne qui a tant fait pour la Guerre froide, et personne ne sait si elle était à Houston en 1991?
De cette manière, quand l’attention focalise sur l’absence de Margaret Thatcher, on nous propose de débattre pour savoir si elle y était présente ou non. On détourne l’attention de ce qu’elle a dit.
D’après les faits dont nous disposons, Margaret Thatcher était bien présente à Houston. Pour s’appuyer sur les sources occidentales, au moins deux articles du New York Times en parlent.
Dans les archives du journal a été retrouvé un article du journaliste Matthew Wald daté du 18 novembre 1991
https://www.nytimes.com/1991/11/18/business/an-anxious-oil-industry-meets.html
qui décrit l’événement à venir en annonçant que Margaret Thatcher devrait être l’un des orateurs:
Attendance is likely to be up in Houston, because at least for now, the price of oil is a bit stronger. This year, the convention is in the heart of the oil patch, and the featured speaker is Margaret Thatcher, the former Prime Minister of Britain, a major oil producer.
De plus, ce même article note que des spécialistes russes (plus de 50 personnes) devraient également être présents – voilà pour ceux qui mettent en doute nos spécialistes en disant que les Russes ne peuvent se souvenir de rien. Voici une citation à ce sujet également:
Also expected this year are about 50 Russians. “They’re probably just trying to rub elbows,” Mr. DiBona said. “We don’t have anything planned for them.”
On pourrait objecter et dire que Margaret Thatcher aurait pu annuler sa visite à Houston. Mais il s’avère que non, elle y a bien prononcé un discours. Voici un article du même auteur dans le New York Times, cette fois du 19 novembre (https://www.nytimes.com/1991/11/19/business/oil-industry-lashes-out-at-restrictions.html), annonçant que Margaret Thatcher n’y a pas simplement participé, mais qu’elle était l’orateur principal:
The attack on environmental initiatives was carried on by Margaret Thatcher, the former Prime Minister of Britain, who was the main speaker today. Mrs. Thatcher, who was once a research chemist, said oil company executives were as concerned as environmentalists about providing a clean environment for their children. But, she said, the country should “have solutions that are sound scientifically, and some of the ones proposed are not.”
L’article cite des extraits de son discours en matière de protection de l’environnement, mais étrangement les archives du site de Margaret Thatcher Foundation, considérées comme la base principale de tous les discours de Margaret Thatcher, ne mentionnent pas du tout ce grand événement de la vie des pétrochimistes. La question de savoir pourquoi le discours n’a pas été officiellement enregistré est rhétorique. Peut-être qu’il s’agissait d’un événement clos (ne supposant pas la publication intégrale de ce discours), peut-être que le discours a été enregistré sans être publié ensuite. Beaucoup de questions peuvent se poser aujourd’hui.
La Margaret Thatcher Foundation elle-même reconnaît que ses archives ne contiennent pas tous les discours de Margaret Thatcher, ce qui n’est pas étonnant puisque l’on parle d’une époque où internet et les technologies numériques n’existaient pas. De plus, certains discours de politiciens étaient et continuent d’être prononcés “off the record”.
Les souvenirs du journaliste russe S. Pavlov, qui a participé à cet événement, sont en accès libre
https://moiarussia.ru/margaret-tetcher-kak-my-razrushali-sssr/.
Il écrit notamment:
“J’ignore si elle a été avertie de la présence des Russes dans la salle (peut-être pas). Margaret Thatcher était une femme tout aussi intelligente que cynique. Son rôle dans la destruction de l’Union soviétique était considérable et elle cherchait à en parler très franchement. Son estimation de l’état de l’économie de l’URSS et de la métamorphose qu’elle a subie est très différente de ce que nos médias nous disaient… Certes, il est impossible de se souvenir du discours avec précision. Mais le soir-même, nous avons essayé de nous souvenir collectivement de ce qui avait été dit pour l’écrire”.
Toute une investigation intitulée “Pourquoi la Russie n’est pas l’Amérique” a été consacrée à ce sujet par le journaliste Andreï Parchev, se référant à l’enregistrement audio de l’événement à sa disposition
(https://moiarussia.ru/margaret-tetcher-kak-my-razrushali-sssr/).
Andreï Parchev mentionne également que quand il a entendu le chiffre de 15 millions d’habitants, il pensait avoir mal entendu et qu’il devait probablement s’agir d’au moins 50 millions. Mais en réécoutant, il a compris qu’il s’agissait bien de 15 millions.
Toute un pléiade de chercheurs, de politiciens, de journalistes et d’historiens russes, comme le Directeur du Centre d’études russes à l’Institut d’études fondamentales et appliquées de l’Université d’État Lomonossov de Moscou Andreï Foursov
(http://mediamera.ru/post/14261)
et le Président du Conseil suprême de l’URSS et rédacteur chef du magazine Mejdounarodnaïa Jizn (Vie internationale) Anatoli Loukianov
(https://www.youtube.com/watch?v=0u9U-cAOfiI)
se réfèrent à ce discours
(https://interaffairs.ru/news/show/7851).
Comme nous l’avons déjà dit, il aurait été merveilleux qu’un tel discours n’ait pas existé et que tout le monde ait tort. D’autant qu’au final, l’avis d’un historien est toujours subjectif. Malheureusement, à ce jour, il y a plus de questions que de réponses.
Que faire? Qui croire? Ceux qui se souviennent et ont participé à cet événement ou ceux qui nient formellement la participation même de la Dame de fer au forum et, pour une raison qu’on ignore, suppriment des sources ouvertes toute information à ce sujet? Cependant, quand il est question de l’un des principaux idéologues de la Guerre froide, on peut “highly likely” admettre que ce discours a effectivement eu lieu et que ces propos précis ont été prononcés, comme l’indiquent les auteurs des recherches mentionnées.
De plus, je voudrais noter que jusqu’à présent, pratiquement une semaine depuis notre dernier commentaire, nous n’avons pas reçu de démenti officiel des autorités britanniques.
C’est un fait également. Nous avons reçu une vague de réaction manifestement propagandiste sur les réseaux sociaux. D’après moi, c’est précisément le fait des “trolls” auxquels se réfère constamment l’Occident en accusant la Russie, alors qu’en réalité c’est lui qui en paie contre Moscou.
En tout cas, notre expérience a réussi et nous avons identifié un très grand nombre de personnes qui mènent un travail subversif sur les réseaux sociaux.
Nous n’oublions pas ce sujet et continuerons de le suivre. Je répète que désormais, les collègues britanniques nous ont offert une thèse unique, et nous pouvons parler sans crainte même des choses qui, peut-être, n’ont pas eu lieu, avec une forte probabilité, “highly likely”.
1 7
Sur les propos de la Ministre canadienne des Affaires étrangères
Encore un autre thème. Je ne peux pas ne pas commenter les propos tenus par la Ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland quand elle a reçu le prix du “Diplomate de l’année”.
Selon les meilleures traditions des discours des diplomates occidentaux, la ministre canadienne a malheureusement divisé l’ordre international en
“démocraties libérales” et “régimes autoritaires”.
Selon elle, ces derniers tentent activement de torpiller les démocraties traditionnelles, de réprimer les jeunes États qui veulent rejoindre le monde démocratique, et de détruire le système des règles internationales par la propagande et l’espionnage.
Cela pose la question suivante.
Pourquoi n’a-t-on rien entendu des ministres et des responsables canadiens il y a quelques années, quand il s’est avéré que les services américains écoutaient la chancelière allemande Angela Merkel?
D’ailleurs, considèrent-ils l’Allemagne comme un “jeune État” ou l’Amérique comme une “jeune démocratie”?
Où sont les propos de Mme Freeland à ce sujet?
Nous attendons toujours une réaction.
Le Canada et ses alliés font naturellement partie des “véritables démocraties”, des fondateurs du système actuel du droit international. De son côté, la Russie est considérée par Mme Freeland comme une antagoniste. Dans le contexte du déclin de la suprématie occidentale dans le monde, la ministre canadienne a souligné qu’il était “nécessaire de contraindre [sic] certaines puissances non-démocratiques à respecter les droits internationaux existants”.
Les conséquences des actions occidentales au Moyen-Orient sont évidentes pour tout le monde.
La Fédération de Russie a plus d’une fois souligné la nécessité de respecter les principes du droit international, et s’est prononcée pour un monde polycentrique fondé sur les principes de respect mutuel et de non-ingérence.
Nous voudrions indiquer encore une fois que le Canada, pas plus que n’importe quel autre pays, n’a le monopole de la démocratie. C’est pourquoi, nous considérons les propos de la chef de la diplomatie canadienne concernant le statut de la démocratie en Russie comme absolument inappropriés.
Nous voudrions rappeler à Chrystia Freeland certaines caractéristiques principales de la véritable démocratie libérale, soulignées dans une note d’orientation du Secrétaire général de l’Onu sur la démocratie.
António Guterres Secrétaire général de l’Onu
Il s’agit notamment de la primauté du droit, de la transparence et des droits de l’homme. Ces caractéristiques d’une démocratie ne sont évidemment pas exhaustives, mais il est, sans elles, impossible de considérer un système politique comme une démocratie à part entière.
Ensuite, attirons l’attention de Chrystia Freeland sur certains aspects de la politique étrangère de son pays pendant son mandat ministériel. Nous constatons malheureusement un mépris fréquent envers les principes susmentionnés, ou tout simplement un torpillage de l’ordre mondial fondé sur le droit international que la ministre canadienne appelle à protéger.
Malgré les propos de Chrystia Freeland sur l’importance du respect des règles internationales, rappelons que le Canada viole activement les principes du droit international, notamment par l’envoi de ses propres troupes en Syrie dans le cadre de sa participation à la “coalition internationale”.
Je vais citer quelques exemples. Le Conseil de sécurité de l’Onu n’a pas autorisé l’opération militaire de la “coalition internationale” à laquelle participe le Canada en Syrie.
L’article 51 de la Charte de l’Onu sur l’autodéfense collective et individuelle est lui-aussi difficilement applicable à l’ingérence militaire canadienne dans les affaires intérieures de la Syrie.
Enfin, le Canada n’a pas été invité par le Gouvernement syrien qui a rappelé à plusieurs reprises la nécessité que toutes les troupes étrangères présentes illégalement sur le territoire syrien se retirent pour assurer un règlement politique efficace d’après-guerre.
Je veux dire ouvertement que le Canada se trouve illégalement sur le territoire syrien et viole le droit international. Tout cela soulève la question suivante: comment le Canada démocratique respecte-il le droit international dans ce cas-là? La réponse est simple: il ne le fait pas.
Le principe de primauté du droit n’a pas non plus empêché le gouvernement canadien d’altérer considérablement les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l’Onu afin de changer le régime libyen.
Rappelons que le seul objectif de ces résolutions était de former une zone d’exclusion aérienne afin d’empêcher que l’aviation militaire gouvernementale soit utilisée contre la population civile du pays.
Les actions du Canada et de ses alliés de l’Otan, notamment l’organisation d’une campagne aérienne et navale de grande envergure visant à faire chuter le gouvernement de Mouammar Kadhafi, ont clairement dépassé les limites des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu, voire ont directement contredit ces textes.
Une telle altération des principes du droit international, visant la mise en œuvre d’intérêts particuliers, menace le système du droit international que Mme Freeland a évoqué avec tant de détails.
Comme nous l’avons déjà dit, une véritable démocratie libérale doit aspirer au principe de transparence, notamment s’il s’agit de sa participation éventuelle à un conflit armé qui a déjà tué des milliers de personnes.
Je ne peux pas ignorer le fait que Chrystia Freeland a mis en décembre dernier l’Ukraine sur la liste de contrôle des destinataires potentiels d’armes automatiques.
Ainsi, des entreprises privées peuvent désormais demander au Ministère canadien des Affaires étrangères l’autorisation d’exporter vers l’Ukraine des armes à feu jusque-là interdites. On ignore toujours si le ministère canadien a reçu des requêtes en ce sens, et si Chrystia Freeland les a approuvées.
Le président ukrainien Petro Poroshenko et le premier ministre Justin Trudeau, le 11 juillet 2016
En mai dernier, le porte-parole du Ministère canadien des Affaires étrangères a évité les questions de la presse sur ce thème en évoquant la “confidentialité commerciale”.
La “confidentialité commerciale” prévaut donc sur la transparence pour le Canada?
Rappelons que le conflit armé dans le Donbass s’est soldé par des milliers de victimes civiles et des millions de réfugiés parmi la population ukrainienne. Comme nous l’avons déjà souligné, les livraisons d’armes vers la zone de conflit ne font que favoriser l’escalade de la crise ukrainienne.
Il n’est pas exclu que le Canada garde secrètes les demandes d’exportation d’armes létales en Ukraine justement pour cette raison.
Cette inscription de l’Ukraine sur la liste de contrôle n’est qu’un des exemples de la dilution des principes de démocratie libérale, dont Chrystia Freeland a amplement parlé, par les objectifs économiques et d’autres intérêts canadiens.
On parle aussi d’un contrat de livraison de véhicules blindés légers dans un État du Golfe, dont le montant atteint plusieurs milliards de dollars. Nous ne sommes pas préoccupés par l’opération-même, mais par les informations des médias canadiens indiquant que ces armements d’assaut canadiens auraient été utilisés en violation des droits de l’homme au Moyen-Orient. Le Ministère canadien des Affaires étrangères a lancé une enquête sur ces incidents, mais Chrystia Freeland a annoncé en février dernier qu’il n’avait pas découvert des “preuves irréfutables” de l’utilisation d’armes canadiennes provoquant la violation des droits de l’homme. Les autorités canadiennes ont refusé de publier le texte complet de l’investigation malgré un grand nombre de requêtes des ONG et de la presse. De quelle transparence s’agit-il? Il faut également souligner l’inquiétude des ONG telles qu’Amnesty International, indiquant que les armes canadiennes pourraient être utilisées dans le conflit au Yémen. En poursuivant ses livraisons d’armes malgré les rapports concernant leur utilisation illégale, le Canada pourrait favoriser ses propres intérêts politiques et économiques au détriment des droits de l’homme.
Les propos récents de Chrystia Freeland indiquent que les régimes autoritaires tentent sans cesse de discréditer les démocraties “réelles, mais imparfaites”, en soulignant leurs erreurs. Je voudrais pourtant indiquer qu’être une démocratie “imparfaite” et lutter activement contre les défauts de son système n’est pas la même chose que violer sciemment les principes fondateurs de la démocratie réelle, ce qu’on constate de temps en temps au Canada.
Encore une question pour les représentants canadiens. Elle est plutôt rhétorique, mais je voudrais néanmoins la poser. Est-ce que les États-Unis sont au courant du fait que le Canada les considère comme une démocratie imparfaite? J’en doute fort, compte tenu de la conception qu’ont les USA de leur propre exclusivité, promue activement par tous leurs dirigeants.
1 8
Sur l’activité militaro-biologique des USA dans les pays voisins de la Russie
Pendant la dernière conférence de presse, une question a été posée sur l’activité militaro-biologique des USA dans les pays voisins de la Russie.
Nous sommes effectivement préoccupés par l’accroissement de l’activité biomédicale du département militaire américain dans l’espace postsoviétique.
Nous pensons qu’en dépit du démenti des Américains, cette activité est menée précisément dans l’intérêt du Pentagone et non à des fins humanitaires telles que la prévention et la lutte contre les maladies infectieuses dans les républiques de l’ex-Union soviétique.
C’est ce que confirme notamment le fonctionnement du “Centre Richard Lugar de recherche en santé publique” (village d’Alexeevka, banlieue de Tbilissi), un laboratoire microbiologique de troisième niveau de protection construit par le Ministère américain de la Défense en Géorgie.
Sur sa base a été déployée une administration permanente des recherches médicales de l’armée de terre américaine (US Army Medical Research Directorate-Georgia) chargée de l’étude des infections particulièrement dangereuses et de leurs bacilles – des agents potentiels d’armes biologiques. C’est ce département des forces armées américaines qui finance entièrement l’activité de ce laboratoire, mais ce qui est naturellement caché derrière la modeste étiquette de “locataire des locaux”. Si des locataires américains venaient vous voir, soyez prudents: il pourrait s’agir du centre médical de l’armée de terre américaine.
Cette administration est opérationnellement subordonnée au commandement médical des forces armées des USA en Europe, et fonctionnellement il s’agit d’une antenne de l’Institut de recherche Walter Reed de l’armée de terre américaine (situé à Silver Spring, dans le Maryland). L’une de ses missions consiste, sur le plan antiépidémique, à préparer le territoire géorgien au déploiement de grands contingents militaires des USA et de leurs alliés.
Nous remarquons également de telles provocations du Pentagone dans d’autres pays à proximité immédiate des frontières russes. L’ingérence impardonnable des militaires américains dans les questions relatives à la sécurité biologique dans les républiques de l’ex-URSS conduit à la déformation des systèmes nationaux de santé publique et augmente les risques d’infections dangereuses et très dangereuses, notamment sur le territoire russe.
Les USA ont mené leur programme offensif d’armement biologique jusqu’en 1969, quand le Président Richard Nixon a annoncé sa fermeture. Washington a adhéré à la Convention sur l’interdiction des armes biologiques ou à toxines de 1972.
Mais en 2001, les USA ont fait échouer les négociations internationales pratiquement terminées à Genève sur l’élaboration d’un mécanisme de vérification de cette Convention et continuent, depuis, de bloquer leur reprise.
1 9
Sur la situation concernant le personnel des représentations diplomatiques des USA et de la Russie
Pendant la dernière conférence de presse, il m’a été demandé de commenter la situation concernant le personnel des représentations diplomatiques des USA et de la Russie.
Je voudrais dire qu’une expulsion a été organisée par les USA et a été suivie d’une réponse symétrique. Je voudrais rappeler que le 29 décembre 2016, le Département d’État américain, sans en indiquer la raison, nous a notifiés de sa décision de proclamer 35 diplomates russes personæ non gratæ.
En dépit des actions conventionnelles, dans ce genre de cas, de totale réciprocité, la Russie s’est abstenue de réagir pendant sept mois.
Sachant que nous n’avons même pas été autorisés à combler les places libérées. On nous pose souvent la question: oui, c’est effectivement le cas, je le confirme. C’est seulement après l’adoption, par le Congrès américain le 27 juillet 2017, de la loi proclamant officiellement la Russie d’“adversaire” et plusieurs autres actes hostiles à notre égard que nous avons dû adapter les effectifs diplomatiques en conséquence.
Sachant que nous avons donné un avantage aux USA en comptant, dans la parité conditionnelle, les collaborateurs de leur Représentation permanente auprès de l’Onu, même si elle n’a rien à voir avec les affaires bilatérales et que son partenaire est l’Onu, avec son siège à New York.
Nous entendons régulièrement, de la part des Américains, des plaintes concernant le manque d’effectifs. C’est ainsi qu’ils expliquent également la sérieuse complication pour obtenir des visas américains en Russie dont la demande est devenue de facto irréelle en termes de délais – on en est aujourd’hui à 10 mois d’attente pour un rendez-vous.
Je voudrais dire que ce n’est pas du tout le cas. La décision de réduire précisément la partie consulaire a été prise par les USA, et ce choix était intentionnel pour créer une atmosphère de mécontentement parmi les citoyens russes.
Nous avons dû réagir symétriquement à la nouvelle décision injustifiée des autorités américaines d’expulser 60 diplomates russes, prise le 26 mars 2018. Et ce sera toujours ainsi, a indiqué le gouvernement russe en cas de nouvelle escalade de la situation dans les relations par Washington.
Ce n’est pas notre choix. Vous connaissez cette phrase, nous la répétons constamment. Malheureusement, nous devons réagir aux démarches hostiles. De notre côté, nous sommes prêts à évoquer avec les Américains nos préoccupations réciproques. Nous avons appelé à plusieurs reprises à le faire. Il s’agit du fonctionnement des représentants diplomatiques et consulaires.
En ce qui concerne les postes devenus vacants en mars dans les établissements diplomatiques russes, par la faute des USA, les pourvoir de nouveau est un long processus – il est physiquement impossible d’envoyer en même temps des dizaines de diplomates travailler aux USA. Nous avons noté les déclarations de Washington indiquant que les autorités américaines n’avaient pas l’intention de nous causer d’obstacles. Nous espérons que les paroles et les actes coïncideront.
Réponses aux questions:
A
Se référant à l’armée syrienne, certains médias, notamment arabes et anglophones, ont écrit récemment que le dispositif chimique utilisé par les groupes armés illégaux pour fabriquer des substances toxiques et explosives avait été évacué en Russie. Est-ce vrai?
Réponse: J’ai également vu cette information sur la prétendue évacuation d’équipements utilisés à de telles fins. Bien évidemment, les commentaires à ce sujet relèvent de la compétence du Ministère russe de la Défense. Étant donné que cette information est apparue récemment, je vais demander des précisions à nos collègues. Des commentaires seront apportés à notre niveau ou au leur.
B
Compte tenu des cas de plus en plus fréquents d’attaques de piratage, y a-t-il des succès dans la lutte contre les hackers en Russie?
Réponse: Nous entendons tellement d’accusations visant la Russie concernant les hackers que tout cela est déjà recouvert d’un voile de mythes et de légendes. A tous les pays qui en parlent au niveau officiel nous proposons une coopération bilatérale précisément sur les cybercrimes et la cyberfraude.
Nous en avons déjà parlé. Des consultations approfondies et à part entière avec la participation des professionnels du secteur étaient prévues, par exemple, avec l’Allemagne, mais malheureusement, à quelques jours de leur déroulement, alors que tout était convenu, elle a refusé sous prétexte que de prétendues attaques auraient été commises. On soupçonnait que des attaques émanaient du territoire russe – mais c’était précisément le but des consultations d’en parler.
Même chose pour les USA. Nous avons suggéré plusieurs fois d’organiser des consultations dans un format quelconque. Dès qu’on en arrive aux consultations, pour des raisons inconnues (“ce n’est pas le bon moment”, nous dit-on) nos collègues américains y renoncent également. Et cela se produit à chaque fois. Ils disent qu’ils voient que les attaques proviennent de Russie. Nous demandons des informations et ils répondent qu’ils les fourniront. Mais ils s’évaporent dès que le moment du contact arrive.
Hormis les paroles et les déclarations de la Russie, il y a également l’activité concrète. Voici l’un des derniers exemples (c’est une information que j’ai vue il y a quelques jours): le tribunal du district Savelovski de Moscou a condamné les membres d’un groupe de hackers dirigé par des habitants de Saint-Pétersbourg, des citoyens russes. Il a été prouvé qu’en mars 2013 et en mai 2015, ce groupe avait obtenu un accès aux comptes des clients des plus grandes banques russes pour dérober plus de 12 millions de roubles. A cette enquête ont participé les forces de l’ordre russes et des criminalistes spécialisés dans la prévention des cyberattaques et l’élaboration de produits pour la sécurité informatique.
Grâce à la coopération des structures officielles et des compagnies privées, cette affaire a été menée jusqu’à sa fin logique: la condamnation. La compagnie mentionnée possède des outils criminologiques en Europe de l’Est et un centre de réaction rapide aux cyberincidents fonctionnant 24h/24. Nous ne voyons aucune difficulté pour enquêter, y compris avec une composante internationale, sur ces affaires. Nous sommes prêts pour ce travail à différents niveaux et dans différents formats. Et il est mené.
Ce n’est que l’un des exemples. Si la communauté internationale présentait toutes les possibilités à disposition au niveau national, en termes de potentiel des organisations internationales, il serait possible d’obtenir de très bons résultats, et c’est précisément ce à quoi nous appelons tout le monde.
Malheureusement, cette information n’est pas relayée en Occident, personne n’est au courant.
C
Y a-t-il des statistiques de requêtes d’asile politique ou de citoyenneté russe par des étrangers, notamment des pays dits capitalistes de l’Asie du Sud-Est?
Réponse: Évidemment, les statistiques ne sont pas menées uniquement pour les statistiques, mais comme un archivage des requêtes. Au Ministère russe des Affaires étrangères, c’est le département consulaire qui s’en charge, il y a également d’autres structures officielles russes auxquelles sont transmises ces requêtes si elles arrivent via nos établissements étrangers (les ambassades et les consulats généraux).
Ce n’est pas de l’art pour l’art, ce ne sont pas simplement des statistiques, ces demandes et les réponses après l’examen des requêtes et des documents sont archivées. Si vous me laissez vos coordonnées, nous essaierons de vous fournir les informations nécessaires.
D
Il n’est un secret pour personne que pendant la Coupe du monde, certains chefs d’État et dirigeants passent des accords informels dans les loges VIP des stades, qui deviennent ensuite des documents officiels. Nous avons pu voir pendant le match d’ouverture les chefs d’État se sourire mystérieusement. Quels accords ont déjà été passés pendant les matchs qui ont déjà eu lieu?
Réponse: Vous l’ignorez peut-être, mais nous avons une tradition (j’en parle tout le temps, je ne suis pas sûre qu’elle soit bonne pour les journalistes, mais elle est utile pour les organes publics): la répartition des fonctions. Nous ne commentons pas l’ordre du jour des pourparlers, nous n’annonçons pas et ne dévoilons pas le fond des pourparlers entre les chefs d’État – cela relève des fonctions de l’Administration présidentielle, du Service de presse et du Porte-parole du chef de l’État. C’est pourquoi je ne peux pas vous dire ce dont a parlé le Président, si des accords ont été conclus et sur quoi.
Bien sûr, les grands événements internationaux, non seulement sportifs, mais également culturels et sociaux, sont toujours utilisés pour une communication informelle. Il s’agit de créer une atmosphère particulière pour des contacts de confiance, d’une possibilité de parler à un niveau informel de sujets très sérieux. C’est souvent utilisé dans la pratique diplomatique. Ce n’est même pas une question de confidentialité ou de transparence de l’information échangée, mais plutôt de la possibilité de parler humainement, s’il est possible d’utiliser ce terme pour les chefs d’État et les services diplomatiques, ouvertement et en confiance, d’évoquer quelque chose dans une atmosphère détendue.
Les images qui ont fait le tour du monde, et que j’ai vues en direct quand je suivais le match de notre équipe dans un bar sportif de la rue Tverskaïa à Moscou, ont évidemment suscité beaucoup d’émotions et étaient tout aussi remarquables que les images des buts marqués par nos joueurs. Je suis d’accord avec vous dans ce sens-là.
E
Quand on étudie la répartition par pays des supporters venus en Russie, on constate que la plupart sont d’Amérique latine, et non d’Europe occidentale. Peut-on dire que les supporters des pays européens ont été en quelque sorte victimes de la propagande menée par les médias occidentaux et, pour une certaine raison, ont eu peur de venir en Russie?
Réponse: Il me semble que le site du Comité d’organisation et Rossiya Segodnya ont publié des statistiques concernant le nombre de fans, de supporters et de personnes plus ou moins liées au Mondial qui sont venus des pays occidentaux. Parlons honnêtement: si un homme a l’occasion de partir quelques semaines pour une raison valable, n’en profiterait-il pas? Probablement aucune déclaration politique ne l’arrêtera. Je plaisante, bien sûr, mais c’est ainsi: le sport et le football sont une question de loyauté, de connaissance et d’une véritable passion des supporters et des fans de ce sport. Il n’y pas de personnes aléatoires: ceux qui sont fans de football et de leur équipe la suivront partout, parce que cela fait partie de l’atmosphère dont les joueurs ont besoin.
Un autre point très important: on me demande souvent pourquoi l’Occident fait de telles déclarations et nous nuit. Évidemment, ils n’ajoutent rien de positif aux relations bilatérales. Par ces déclarations, ils nuisent avant tout au potentiel d’investissement, ils font tout pour réduire l’intérêt envers les capacités potentielles d’investissement dans notre pays. Nous en sommes conscients. Mais c’est dialectique: on a voulu nuire, mais au final cela a été bénéfique. En particulier, ceux qui ont pris ces décisions ont montré leur vrai visage non seulement à nous, mais également à leurs propres citoyens. L’effervescence des publications infernales basées sur les fuites et les références à des sources anonymes, ou simplement les documents qui étaient publiés par les gouvernements occidentaux par rapport à la Coupe du monde à venir et le décalage avec ce que les gens voient en réalité en Russie: tout cela porte avant tout préjudice à ceux qui étaient derrière cette campagne.
J’ai dit aujourd’hui (c’était un jeu de mots, du grotesque) qu’hier nous avons vu un excellent jeu de notre équipe sur un stade qui n’existait pas – comme tout le monde le disait en Occident. Aujourd’hui, j’ai vu un autre stade qui n’était pas non plus censé exister. C’est ainsi que les choses étaient présentés là-bas. Évidemment, en organisant un événement aussi grandiose que le Mondial, il y a forcément des difficultés. C’est notamment pour ça que les Coupes du monde et d’autres grands événements sont organisés pour qu’un pays puisse réaliser les projets qui auraient été difficile d’accomplir sinon. C’est surmonter les difficultés, chercher des solutions. Pourquoi gêner? Si vous n’aidez pas, au moins ne gênez pas. C’est pourquoi je pense qu’il y a quelque chose de positif, je le constate, je le vois, je le lis. Mais beaucoup de choses étaient si indécentes, basses et absurdes que ce n’est pas nous que cela affecte.
F
Récemment, vous avez passé des vacances à Sotchi. Pouvez-vous parler de vos impressions, de la préparation de la ville pour le Mondial – le plus grand événement sportif international de cette année?
Réponse: C’était un congé phénoménal, il était imprévu. Je réfléchissais à l’endroit où aller. Je venais toujours à Sotchi, si souvent que j’ai enfin voulu me reposer et venir ici à des fins touristiques. Non seulement je n’ai pas regretté, mais je me suis rechargée en énergie qui devrait suffire pour longtemps.
Station de vacances Sotchi de la taille, de ville, de maisons, de routes, et de la côte de la Mer Noire, voyage Russie
Tout est très bien mais, selon moi, Sotchi (en parlant de la préparation de la ville pour cet événement sportif), soyons honnêtes, se trouve tout de même dans une situation plus privilégiée par rapport à d’autres villes russes. Après les Jeux olympiques, il est probablement moins effrayant d’organiser le Mondial, même s’il a ses propres spécificités et aspects. Les JO sont derrière nous, nous savons tous comment nous nous étions préparés et à quelle pression médiatique propagandiste colossale les habitants de Sotchi avaient fait face. Pour la Coupe du monde nous nous sommes préparés en tenant compte de l’expérience olympique. Ce serait étrange de dire que la ville n’est pas prête, parce qu’elle l’est – cela ne fait aucun doute.
G
Le secteur touristique se développe activement à Nijni Novgorod, notamment grâce à la Coupe du monde. Que pouvez-vous conseiller pour fixer cette image touristique positive? Serait-il possible d’organiser avec votre aide des voyages de presse pour nos collègues étrangers afin qu’ils parlent de nos sites touristiques à leur public?
Nijni Novgorod, la Coupe du monde
Réponse: Nous organiserons avec plaisir un voyage de presse, qui plus est si je peux considérer votre question comme une invitation. En tant que Ministère des Affaires étrangères, service de presse, département qui travaille avec les correspondants étrangers, nous le ferons avec plaisir. L’Association des journalistes étrangers est basée à Moscou. Nous la contacterons pour lui transmettre cette proposition.
En ce qui concerne la fixation de l’image positive, les recettes sont toujours les mêmes: c’est un travail actif, aussi bien professionnel qu’informel, sur internet, sur les réseaux sociaux. Je veux qui dire que gens doivent eux-mêmes parler de la ville sur leurs pages, partager leurs impressions. J’essaie de faire des descriptions de tous les lieux que je visite. Aujourd’hui, j’ai visité le village de Stepnaïa Chentala et plusieurs centaines de milliers d’abonnés Facebook savent à présent qu’il existe, qui y vit et pourquoi cela se traduit comme “bleu lointain” à partir de différentes langues (les chercheurs disent que Chentala se compose de différentes langues).
Aujourd’hui, alors que nous montions au premier étage du complexe sportif du village de Kochki, je passais à côté d’une grande fenêtre (les murs sont vitrés) et m’est venu à l’esprit que derrière la vitre se trouvait la mer. Je comprends qu’il ne peut y avoir de mer ni même la Volga ici. Je reprends mes esprits (car je vois déjà ce bleu), je m’approche de la fenêtre et je comprends qu’en effet les forêts et les champs infinis paraissent bleus sur la ligne de l’horizon. C’est ce fameux bleu-vert, une véritable brume bleue. Je l’ai vu aujourd’hui et j’ai essayé de le photographier.
Autrement dit, il est très important pour les habitants de ces régions et villes de promouvoir leur région, d’en parler. Évidemment, il faut aussi avoir à disposition tout l’éventail des outils professionnels pour ce faire.
H
Lundi 18 juin, des représentants officiels et des supporters britanniques ont déposé des couronnes dans le Hall de mémoire du kourgane Mamaïev à Volgograd. D’après vous, pourrait-ce être un pas vers la normalisation des relations bilatérales avec le Royaume-Uni?
Réponse: Nous avons, tout comme les habitants de Volgograd, vu ce geste de bonne volonté et de mémoire des Britanniques. Je ne peux trouver que des mots d’encouragement et de gratitude pour ces citoyens britanniques. En effet, c’est vraiment un geste juste et nécessaire. Je pense qu’il est plutôt sincère que protocolaire.
Le kourgane Mamaïev à la mémoire des Héros de la bataille de Stalingrad, à Volgograd (nom actuel de Stalingrad)
Je voudrais rappeler que nous avons combattu le fascisme ensemble. Toute l’histoire liée à Volgograd/Stalingrad est connue en Occident, en Europe et en Amérique. On la connaît même malgré les tentatives de réécrire l’histoire.
Tous ces combats représentent une page spéciale dans l’histoire du XXe siècle. C’est pourquoi il est impossible de ne pas honorer la mémoire des défunts quand on se trouve à Volgograd.
Les ministres russe et allemand des Affaires é rtrangères, Sergueï Lavrov et Frank-Walter
D’ailleurs, j’ai visité moi-même le kourgane Mamaïev dans le cadre d’un entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le Ministre allemand des Affaires étrangères de l’époque, Frank-Walter Steinmeier. Une partie du programme était consacrée à la visite du kourgane et des tombes, des fosses communes des soldats soviétiques. Il y a également un cimetière allemand. C’est une partie obligatoire du programme des délégations officielles qui se rendent à Volgograd.
Quant à savoir si cela peut représenter un point de départ, je pense que les événements comme la Grande Guerre patriotique ne doivent jamais constituer des points de départ. C’est une constante, un diapason pour notre vie actuelle et les actions sur la scène internationale. Cela ne doit pas être un point de départ ou un prétexte du moment. C’est ce qui doit être avec nous chaque jour, notamment avec ceux qui font de la politique internationale. Mais ces gestes doivent probablement être bien plus nombreux. Ils doivent porter sur le domaine social, économique, financier, sur la communication – notamment personnelle. Nous n’y sommes que favorables.
Je répète: malgré tout le flux d’absurdités et d’indécences émanant du Royaume-Uni, nous avons toujours dit que les peuples de nos pays souhaitaient le contraire. Nous y sommes prêts, nous sommes prêts à entretenir des relations constructives.
I
Nous avons tous vu comment l’ouverture de la Coupe du monde était pratiquement devenue un espace de maintien de la paix. Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le Président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont rencontrés avec la participation du Président russe Vladimir Poutine. Une rencontre des ministres des Affaires étrangères de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan est-elle envisageable à Moscou et la Russie y contribuera-t-elle?
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le Président azerbaïdjanais Ilham Aliev
Réponse: Il y a une semaine, j’ai déjà répondu à la question concernant les éventuelles réunions bilatérales de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan, et j’ai dit que c’était aux représentants de ces pays d’annoncer leurs plans éventuels. Mais je peux affirmer que la Russie est entièrement attachée à son rôle de membre du Groupe de Minsk de l’OSCE et qu’elle fera tout pour apporter une contribution constructive et efficace au règlement de la crise actuelle et à la normalisation des relations entre ces deux pays. C’est notre position traditionnelle, c’est une question très sérieuse pour nous.
J
Plusieurs matchs du Mondial sont encore prévus à Kaliningrad. Comment nos visiteurs étrangers peuvent-ils se rendre le plus facilement dans cette ville compte tenu de sa situation territoriale? Quelles règles s’appliquent aux supporters pour franchir les frontières de la Lituanie et du Belarus?
Réponse: Cette information a déjà été publiée sur le site du Ministère des Affaires étrangères, mais je peux la rappeler en profitant de la tribune de ce Centre de presse du Mondial. Pendant la récente visite du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov au Belarus, nos pays ont signé un accord sur certaines questions liées à l’entrée des citoyens étrangers et des personnes sans citoyenneté pour assister aux événements sportifs internationaux. Vous vous souvenez que le travail sur ce document a été long et difficile. Il fallait prévoir les différentes options, les analyser, mais les positions des parties étaient constructives et l’accord a été signé.
Kaliningrad
Stade Kaliningrad Arena, le stade officiel de la Coupe du monde de football 2018
Le document réglemente l’entrée pour certaines catégories de citoyens étrangers sur le territoire de l’État d’union pendant la préparation et le déroulement de la Coupe du monde de football 2018 et des Jeux européens qui auront lieu à Minsk en 2019.
En particulier, le paragraphe 1 de l’article 2 de l’accord stipule que les citoyens étrangers et les personnes sans citoyenneté qui se rendent à un événement sportif international pendant son déroulement dans l’un des États entrent, sortent, séjournent et effectuent un transit via le territoire de l’autre État sans visa, avec un document d’identité et un FAN-ID, document confirmant l’identité du supporter et attestant que le but du voyage est bien d’assister à l’événement sportif international.
La Lituanie a également donné son accord pour que son territoire soit traversé chaque jour par 4 trains supplémentaires à destination de la région de Kaliningrad pendant la Coupe du monde. Le transit par la frontière lituanienne est possible avec un visa lituanien de transit ou un visa Schengen.
Si vous avez des informations de la part des citoyens étrangers qui ont des questions ou rencontrent des problèmes, je vous prie de nous contacter via les Centres de presse des villes-hôtes, via le personnel qui assure leur travail, via les collaborateurs de l’agence Rossiya Segodnya ou directement via le Ministère des Affaires étrangères et nos représentants. Dans les villes qui accueillent le Mondial, nous avons des représentants du Ministère des Affaires étrangères, y compris à Samara. Nous réagirons rapidement, donnerons des explications ou prendrons les mesures nécessaires.
*-*-*
Moscou
Merci beaucoup pour votre attention, vous avez supporté ce que chaque semaine endurent à Moscou les journalistes russes et étrangers. J’ai été ravie de visiter Samara: c’était mon rêve, depuis mon enfance mes parents me parlaient de cette ville, et voilà que tout s’est réalisé. Encore une fois merci beaucoup, et à une prochaine fois.
SOURCE/ http://www.mid.ru/fr/foreign_policy/news/-/asset_publisher/cKNonkJE02Bw/content/id/3266659
2879 – Grande Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, Samara, 20 juin 2018 Sur l'évolution de la coopération interrégionale et internationale de la région de Samara Sur la prolongation du délai de dépôt des demandes d'accréditation dans les Centres de presse des villes-hôtes du Mondial 2018…
#Activité Militaro Biologique#Afghanistan#Austin Miller#Casques Blancs#Conseil des Droits de l&039;Homme#Coupe du Monde 2018#Didier Reynders (Belgique)#festvals#Gastronomie#IRAN#Israël#Margaret Thatcher#Maria Zakharova#Ministère russe des Affaires Etrangères#Pakistan#Palestine#Personnel Diplomatique#Prisonniers Politiques#Région Samara#Sergueï Lavrov#Syrie#YEMEN
0 notes
Text
Dolce Vita
Avril 2017, J’ai découvert la Toscane le temps d’une semaine en Italie.
Après une longue réflexion c’est à ROME que j’ai décidé de vous faire voyager en premier. Chaque rue de la légendaire capitale est une mine de petits trésors, certains mieux cachés que d’autres. C’est pour cette raison qu’il vaut mieux ne pas s’attarder devant la fameuse fontaine de Trevi à essayer d’apercevoir Anita Ekberg dans la Dolce Vita, car le lieu est très fréquenté par les touristes. En revanche un détour par les rues annexant la Piazza Navona en vaut la chandelle.
Laissez vous porter dans ces quartiers plein de charme en dégustant un gelato. Par ailleurs pensez à faire une escale au Palazzo del Freddo Giovanni Fass, le plus vieux glacier de Rome. Pour les amateurs d’art comme moi, la sublime Galerie Borghese est ouverte toute l’année.*
Pour celles et ceux qui préfèrent tomber sous le charme de la Rome antique, le Forum romain reste une valeur sûre. Pour finir, n’hésitez pas à déambuler dans les marchés et à vous laisser surprendre.
Continuons notre escapade à Florence, capitale de la Toscane et berceau de la renaissance. Pour nos amis historiens, le palais Vecchio est incontournable. Celui-ci à abriter le gouvernement de la République florentine et est encore aujourd’hui l’hôtel de ville de Florence. Il abrite de nombreux balcons au charme sans précédent et de superbes salles notamment celle « des cinq-cents » ornées des fresques de Leonard de Vinci et Michel-Ange et renfermant de nombreux secrets que je ne dévoilerais pas ici.*
N’oubliez pas de jeter une pièce dans la fontaine de Neptune, cela porte chance. Très prisée et coûteuse, la Galerie des Offices reste un très beau musée. Vous pouvez y admirer la toile très célèbre de Botticelli : La Naissance de Vénus. Mais aussi une très jolie vue de la place de la seigneurie, juste avant la sortie du musée. De même la Galerie de l’Académie, abrite une collection exceptionnelle qui va du David de Michel-Ange au Salon dell’Ottocento.
Et c’est de nuit que le Piazzale des Offices vous fera tomber amoureux de Florence. Marchez jusqu’au pont Vecchio le long du fleuve Arno, et laissez-vous porter par le charme des lieux. Profitez en pour acheter une rose à l’un des vendeurs pour votre âme sœur ou un sorbet à La bottega des Gelato.
Il est bien entendu impossible de parler de Florence sans mentionner sa sublime cathédrale Santa Maria del Fiore. Si l’extérieur de celle-ci est à couper le souffle, à mon goût l’intérieur est un peu décevant de plus il est difficile de circuler entre les touristes. Il en va de même pour le Baptistère. N’hésitez pas à vous arrêter pour regarder les véritables artistes de rue autour de la place ni à céder à l’appel des marchands de glaces du coin.*
Ceux sont ses violonistes, et ses mimes de part et d’autre de la place où trône le Duomo, qui font son charme artistique. Enfin, passez faire un tour dans les nombreux jardins de la ville (Boboli a retenue mon attention) et ne partez pas sans être passé par la Plaza Michelangelo. Faites le tour de la réplique en bronze du David et admirez la vue la plus spectaculaire de Florence.
Enfin terminons notre escapade italienne à Venise, incontournable de l’Italie. En fonction de la période de l’année où vous effectuez votre voyage, l’afflux de touristes peut extrêmement varier. Si vous souhaitez visiter le palais des Doges par exemple, c’est au mois d’avril et de mai que vous pourrez traverser le Pont Des Soupirs en profitant du lieu en toute tranquillité.
Si le temps vous le permet, essayer de naviguer au moins une fois en bateau. Les tours en gondoles sont chers mais en cherchant bien, il existe des compagnies aux prix plus abordables et de qualité. Vous plongerez dans l’histoire de Venise au fil de l’eau.
Laissez les musiciens italiens guider vos pas vers la place St Marc en évitant les rues étroites qui, avec la foule peuvent devenir rapidement oppressantes.
Arrêtez vous prendre un apéro à Murano l’une des îles de Venise face à la mer, ou trouvez un restaurant au champ St Moïse pour y déguster des pâtes et des fraises fraiches en dessert.
Tool Box : *Malheureusement, la galerie n’étant pas un site municipal, les tarifs ne sont pas réduits pour les français comme le prétend la légende. Car en effet, depuis le jumelage de Rome avec notre capitale, tous les musées municipaux sont gratuits pour les parisiens sous présentation d’un justificatif.
*Visitez le palais le matin pour bénéficier de la tranquillité matinale puis dégustez une fougasse à emporter de la cafeteria Perseo (via dei Calzaiuoli, à deux pas du palais) sur les marches de la Loggia des Lanzi en compagnie de Persée et Hercule.
*Festival del Gelato ( via del Corso) est le repère idéal à la déco rétro pour savourer une glace aux parfums les plus surprenants (Tiramisu, Crème Catalane, Mojito, Cheesecake, Etc… Choix Végétaliens)
-Trouver un logement pour le séjour à Florence: A venir...
0 notes
Photo
LUNDI 14 OCTOBRE 2019 (Billet 3 / 5)
Hier nous étions invités à manger chez Marie-Ange (T.). A la fin du déjeuner, comme il faisait plutôt beau, que nous n’étions pas loin, notre amie nous a suggéré d’aller faire un petit tour à Montmartre. Elle adore Montmartre, nous aussi.
C’était la fin des 3 journées qui étaient consacrées aux vendanges. Lorsque nous sommes descendus du funiculaire, au pied du Sacré-Cœur, il y avait un monde fou ! Pas question de flâner autour de la Place du Tertre… ça tombait bien car ce qui nous intéressait c’est que Marie-Ange nous fasse découvrir le Musée de Montmartre que nous ne connaissions pas.
C’était auparavant, entourées de jardins, des résidences de nombreux artistes tels Auguste Renoir, Emile Bernard, Raoul Dufy, Suzanne Valadon ou son fils, Maurice Utrillo.
L’endroit est charmant, on vous le recommande chaleureusement. On y a même vu un tableau de Poulbot, ce peintre qui a donné son nom à tous les gamins du quartier de l’époque.
JM a appelé une autre amie, Rosario, Députée de la République de Montmartre, qui ne pouvait qu’être présente ce jour-là sur la Butte et nous nous sommes retrouvés dans le jardin du Musée, accompagnée d’une charmante Italienne de Trieste, une de ses amies de passage à Paris.
Rosario qui connait Montmartre plus que par cœur nous a proposé ensuite de nous rendre dans un lieu assez secret où nous pourrions prendre un verre avant de nous quitter. Voir le Billet suivant…
_____________________________
Ouverture du Musée : tous les jours de 10h à 18h (dernière entrée à 17h15).
Entrée : 12€
Audioguide : gratuit proposé en 7 langues : français, anglais, allemand, italien, espagnol, russe et japonais.
Le Café Renoir : du mercredi au dimanche de 11h30 à 17h d'octobre à avril. A partir du 1er mai, le Café est ouvert 7 jours / 7, de 11h30 à 18h.
Ouverture en nocturne : tous les jeudis de juillet et août jusqu'à 22h.
MUSÉE DE MONTMARTRE 12, rue Cortot 75018 Paris
Métro : Lamarck-Caulaincourt Anvers (puis funiculaire de Montmartre) ou Pigalle (puis Montmartrobus, arrêt Saules-Cortot)
1 note
·
View note