#la meuf faisait tous tous tous dans la maison
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fragiledate · 26 days ago
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god i wish these adults knew how to take care of these poor boys
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very-bad-gifs · 24 days ago
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Encore une grande story time !
Je sais plus si au mois de juin j'ai expliqué par ici les péripéties qui avaient lieu pour la fête des voisins et qui font que finalement on y a pas été. Pour résumer, l'adresse a changé au dernier moment et mon conjoint et moi on est les seuls à ne pas avoir été prévenu. Vous allez voir la suite est très cocasse.
Depuis cette fameuse fête des voisins, mon voisin d'en face aka la commère du village, me parle souvent d'une concurrente dans la rue, une autre prothésiste ongulaire.
Moi je suis une meuf archi stressée de naissance mais un truc comme ça, même si ça me fait chier, je l'accepte. Il peut y avoir 28 bars ou 12 coiffeurs côte à côte dans la même rue, ils ont tous leur clientèle bien à eux et tout se passe bien sans trop de problèmes.
Donc depuis le mois de juin je vis ma vie pépouse. J'me dis même que, au pire, si un jour je dois avoir un prolongé ou tomber enceinte, je pourrais orienter temporairement mes clientes vers elle. Je dis "au pire" parce qu'on a chacune un style différent et qu'on fait des prestations différentes. Bref, une réaction normale de pro.
Je continue à regarder les comptes des autres p.o pour voir les tendances du moment dans la région, tout ce qu'il y a de plus normal quand on a besoin de rester à la page.
Puis il y a quelques semaines, quand j'ai annoncé que je me lancer dans les press-on nails (les faux ongles en terme moins barbare), j'ai vu qu'une autre prothésiste faisait la même annonce quelques jours après. Et je regarde son profil, elle habite le même village. Sûrement la "concurrence" en question. Je tique un peu (beaucoup) mais je relativise. Je me dis que comme elle débute, qu'elle a longtemps travaillé dans le médical, c'est cohérent et puis ça permet d'attirer plus de clientes. Perso j'ai jamais dit que je me lançais dans cette aventure parce que j'avais un projet bébé et que je voulais avoir quelque chose à proposer à mes clientes durant un éventuel congés parental (ne jamais tout dire sur internet, encore moins quand on a son entreprise).
Il y a deux mois mon voisin d'en face vient me proposer de participer à l'événement qu'il organise avec son association afin que je puisse mettre des lots à gagner, genre carte cadeaux de telle somme, des réductions, etc. Il me dit qu'il avait d'abord pensé à l'autre prothésiste du village parce que c'est une de ses clientes, une bonne cliente, mais qu'il l'a envoyé chier quand elle lui a dit qu'en réalité elle ne déclarait rien. Lui il a vu rouge direct, perso je laisse le karma faire son œuvre. J'ai été assistante sociale, je sais que même si elle faisait 10 000€ de salaire avec son entreprise, en ne déclarant rien, à l'heure de la retraite ou en cas de divorce, elle n'aura rien mis à part ses yeux pour pleurer (l'URSSAF n'est pas là que pour nous faire chier, c'est quand même très utile).
Bref, c'est donc moi qu'il choisi parmi les petites entreprises du coin, et j'en suis très satisfaite même si je ne suis que le plan B (je suis trop timide et réservée pour taper la discute comme ça avec mes voisins, team introvertie).
Il y a 3 ou 4 semaines, je vais sur Google pour copier/coller les avis de mes clientes pour pouvoir les publier sur Insta, et, forcément, en cherchant mon institut on me propose aussi celui de ma "concurrente". Donc je regarde. Et je vois l'adresse. Donc je montre ça à mon conjoint, je lui montre la maison en question sur Google Maps sans lui dire ce que c'est, et il me dit quoi ? "C'est là-bas que j'ai rejoint le voisin pour la fête des voisins !" (Oui parce que le voisin d'en face est peut-être une commère mais il s'inquiète vite, en nous voyant pas là-bas il a appelé).
Et donc je lui explique que c'est la maison de l'autre prothésiste et qu'elle reçoit à son domicile. J'ose toujours pas y croire, mais est-ce qu'elle et son mari aurait vraiment profiter d'organiser ça chez eux au dernier moment pour ne pas prévenir la seule autre prothésiste du village ? C'est gros mais c'est possible. Dans ma tête c'est le pays des Bisounours donc forcément que dans la vraie vie il y a des méchants.
Mais je doute quand même suffisamment pour en parler à certaines de mes clientes et à mes amis (qui ne vivent pas aux pays des Bisounours), et pour eux c'est clairement intentionné.
Donc entre ça plus le fait qu'elle se lance comme par hasard dans le même projet que moi à deux ou trois jours près, ça commence déjà à faire beaucoup.
Fêtes obligent et étant seulement à 100% depuis deux mois, je fais ma pub dans le village. Ce qui fait que la semaine dernière j'ai distribué des flyers chez tout le monde sauf elle (logique, je veux pas l'avoir comme cliente et au prix du papier et des cartouches d'encre, j'aimerais bien qu'au moins un de mes flyers ne finisse pas à la poubelle).
Ça marche relativement pas bien parce que sur un peu moins de 100 maisons, j'ai eu qu'un seul rdv 😭 mais comme je l'ai dit, j'ai fait toutes les maisons sauf la sienne, donc ça signifie que ses voisins ont reçu ma pub.
Étant donné le vent pris avec mes flyers, je me concentre uniquement sur les courbatures que j'ai dans les jambes, les cuisses et les fesses, parce que ce putain de village est en pente de partout et les routes sont défoncés. Et puis surtout, je passe à autre chose. Comme j'ai plus de voiture, je remets la distribution de flyers à plus tard.
Et puis hier, une de mes clientes (du genre a liker, commenter et partager tout ce que je fais, à m'envoyer des messages régulièrement, etc), me dit que la semaine dernière elle a reçu une invitation sur Facebook, d'une autre prothésiste ongulaire, située dans le même village que moi, et qu'elle a cru pendant une seconde que c'était moi. Et en regardant la page, le nom, les photos, elle comprend que non. Elle se rappelle du fait qu'il y a une autre prothésiste dans le village. Elle me dit ce dont elle se rappelle du nom quand elle a reçu l'invitation.
Voilà pas que maintenant elle démarche mes clientes ! Elle ou ses clientes (puisqu'on peut envoyer des invitations pour rejoindre une page). Le culot, c'est incroyable.
Autour de moi, tout le monde me dit de la dénoncer. Moi je suis plus vicieuse que ça, comme je veux une trace écrite, un truc concret, j'ai envie d'attendre, d'annoncer que je vais proposer une nouvelle prestation à partir de telle date et voir si elle copie de nouveau tout ça.
En plus, maintenant je sais qu'elle est mariée, qu'elle a des enfants. Si je la dénonce, c'est toute la famille qui va être impliquée. Peut-etre que son mari c'est le petit diable sur son épaule qui lui dit quoi faire, mais ses enfants ils ont pas à payer parce que leur mère est con comme la lune. Ça serait pas juste pour eux.
Et même son mari, supposons qu'il soit impliqué dedans, si dénonciation il y a et que ça abouti à une sanction et une amende, c'est lui qui va se taper les heures supp pour rattraper les conneries de sa femme. Et du coup, on en revient aux enfants, c'est eux qui vont trinquer.
Je sais pas quelle stratégie est la meilleure.
Et si elle me lit, et ben ma grande sors-toi les doigts du cul et va chercher de nouvelles clientes comme tout le monde ! Fais ta pub sur les réseaux sociaux et reste fidèle à ton style au lieu de vouloir faire comme les autres.
En plus c'est cocasse de vouloir copier une meuf qui a un TDAH parce déjà j'ai pas de style clairement défini, je suis têtue et au lieu de l'attaquer elle je préfère travailler encore plus dur. Donc en gros elle s'attaque à quelqu'un qu'elle pousse à s'améliorer alors qu'elle veut sûrement que je me plante.
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desmachins · 3 years ago
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L’alchimiste
Je t’ai vu passer. T’étais en t-shirt. J’ai trouvé ça audacieux, un 17 décembre. Le choc a été d’autant plus fort que moi, j’ai rien trouvé de mieux que de m’emmitoufler sous une superposition de couches, débardeur, chemise, pull, veste, écharpe excessivement épaisse, tout ça rapport à la maladie que je me paye depuis quelques jours, sale gastro couplée à des maux de têtes façon clocher de campagne, courbatures à chacune de mes articulations, la maladie comme impératrice de mon corps. C’est drôle, je voulais écrire empereur, mais un fond féministe m’a guidé vers ce changement de dernière minute. Maintenant, j’ai l’impression que ma maladie est une grande courtisane, puissante, goulue. Si j’avais gardé la forme masculine du mot, l’image mentale aurait été toute autre. Un genre de noblesse, une condescendance du bien-né face à mon petit corps de prolétaire faiblarde même pas capable d’affronter ses attaques. 
Bref, Mère Gastro et moi, de sortie dans la ville. J’avoue, ça faisait un bail. Je sais plus trop les arpenter, ces rues, depuis notre dernier échange. L’inquiétude monte avant même qu’un seul de mes orteils ne se pose sur le trottoir, au pas de ma porte. L’angoisse se répand, qui depuis quelques années semble avoir trouvé un refuge solide au creux de mon ventre. Depuis un mois et demi, je l’écoute et tais mes envies. Je sors plus dans les endroits où l’on pourrait se croiser. Fini le centre-ville. Terminé tous les bars où on laissait nos carcasses profiter des rayons gras d’un soleil toujours chaud, même l’hiver, une bière sur la table, ton paquet de clope à disposition de nous deux, partage équitable des addictions “quitte à s’abandonner aux petites dépravations, autant le faire à deux, hein, ma chérie?”. Je bois un peu plus que toi, mais j’atteins pas ton endurance côté cigarettes. C’est le bel équilibre malheureux qu’on a su trouver, sourire aux lèvres, sur dents de moins en moins blanches, mais vraiment pas encore dégueu, ça, je pouvais le constater à chaque fois que tu prenais le temps de sourire à nous. Et c’était vraiment pas rare. On s’en sortait pas mal, hein? 
Un mois et demie que je t’ai pas vu.
Le premier mois, ça m’allait bien. J’étais comme en overdose de toute la violence sourde de notre histoire. Tout ce que j’avais pas su dire pendant des mois et que je laissais remuer en moi, autant de vers solitaires, esseulés, qui, à défaut de se nourrir d’une terre neuve, fraîche, lourde de vie, devaient se contenter d’un corps meurtri, de plus en plus blessé. A force, ils ont commencé à se gaver de leurs propres déchets, urées et autres excréments. Bref, au bord de la septicémie, j’étais. Instinct de survie, appel du ciel, ou juste, bordel de merde, juste comme ça, j’ai tout vomi. Là, d’un coup, quand tu t’y attendais le moins, mais quand c’était plus possible pour moi de garder tout ça, de ronger mon frein, tout est sorti.
Je t’ai trompé. Je t’ai quitté. Je ne t’ai plus donné de nouvelles. 
Un mois et demie que je t’ai pas vu. C’est y a quinze jours que ça s’est remis à piquer pour de bon. Les émotions sont remontées, en flashs imprévisibles qui prenaient la forme de souvenirs bordéliques, très vivants. La journée où tu m’as envoyé des “je t’aime” toutes les heures, en image, comme si le temps avait calé son rythme sur celui de l’expression de tes  sentiments. Un gong régulier qui frappait à ma porte, enfin, au creux de ma poche, surtout, puisqu’un océan nous séparait encore. Si ça se trouve, huit mille kilomètres de distance, c’est le lubrifiant parfait pour pimper une relation amoureuse. Ça, et le premier réveil chez toi, y a maintenant quatre ans. Je suis sur le côté droit du lit. Je me réveille, je vois ton profil. Je me dis t’es beau. Puis je pense je suis bien. Faut que je sorte du lit mais j’ai pas envie. Alors je glisse le plus discrètement possible jusqu’à toi, embrasse ton cou, ta joue, ton oreille. Tu grognes, souris. Tu gardes les yeux fermés quand tu me parles, on dirait qu’il y a baston entre ton besoin de sommeil et ton désir d’être là, avec moi. Le désir gagne. C’est beau, la force du mental. Et la visite au musée, et le thé après ça, tous les rendez-vous ratés, le dessin animé sous ta couette, en un instant, l’hiver devient ma saison préférée, juste pour ce moment où rien n’existe que nos mains emmitouflées sous l’énorme édredon, ton odeur qui flotte partout autour de moi, merci aux vêtements super conforts que tu m’as prêtés et là, je le sens, merde, si je suis aussi émue pour ces presque riens, c’est que ce mec me fait me sentir à la maison. 
Voilà. Deux semaines que je pense à nous, au meilleur de nous. Aux moments cristal et lumière. Ceux qui ont tellement donné envie d’en vivre plus, d’en voir plus, de tout tenter, plus.
Deux semaines que j’oublie tout ce qui nous a fait souffrir. Affreusement souffrir, salement souffrir. Et voilà que rien d’autre ne se fige sous ma rétine que les bons souvenirs. Oubliés, les abandons. Mises au ban, les tensions profondes. Niées, les trahisons. Faut que je vérifie la marque des lunettes que je porte, à croire qu’elles viennent avec un supplément “paillettes”. Tout est beaucoup plus brillant, ces jours derniers, quel que soit l’endroit où se pose mon regard. Je nous fige dans un éternité romantique, le seul endroit où j’ai encore une espèce de pouvoir. Je me dis, on a été beaux façon image d’Epinal à un moment, c’est déjà ça. 
Puis, aujourd’hui, je te croise. Parce que bon, faut bien que la vie continue, à ce qu’ils disent, alors me voilà à nouveau dehors. J’ai pensé, éloigne-toi de tes propres microbes, tu dépéris, l’air frais, c’est encore la meilleure solution face à celui, vicié, de ton lit. Aère, ta maison, ton esprit, dégourdis les jambes. Mon cerveau, bien sûr, a entendu le warning qui criait “il se peut que tu tombes sur lui!” mais la raison a pris le dessus, en compagnie de ses amis du jour, la bien nommée "nécessité physique” et l'ambitieux "dépassement de soi”. Je sors, marche à la vitesse d’un escargot un jour où il n’a pas plu, mon sac sur le dos, je veux en profiter pour travailler pour la classe, je veux le faire dans le petit café cosy, là, dans la rue perpendiculaire à la tienne, je pense je parle trop souvent de la notion de liberté pour m’interdire un endroit dans la ville, sous quelque circonstance que ce soit, je me répète j’ai le droit, je me le dois à moi-même, faut que j’y aille.. Là, à dix mètres de l’arrivée, en train de me persuader que j’étais tout à fait prête à t’affronter -parce que ça aurait clairement été un combat entre moi et moi en te voyant- mais en réalité tellement soulagée qu’on ne se soit pas croisés, là, en expirant un peu plus fort l’air contenu trop longtemps dans mes poumons, je t’ai vu. 
Enfin, je crois que je t’ai vu. J’ai surtout observé une silhouette de loin. J’ai cru te reconnaître à cause des cheveux, et aussi cette façon que t’as de balancer tes bras, on dirait que ce sont eux qui mettent en branle tout le mouvement de marche, les jambes vaguement arquées, j’imagine tes pieds dans les baskets, les orteils qui se posent l’un après l’autre, comme quand tu marches en tongs, l’été, tranquille, sûr d’eux. A chaque fois, ça m’irrite en même temps que ça me plait ce geste qui se décompose, chaque orteil indépendant l’un de l’autre. Aujourd’hui, presque, ça me manque. Puis la tenue, aussi, m’a faite tiquer: t-shirt noir et jean brut. Un peu ta tenue de prédilection, le “sans débordement”, le “discret”. 
Si je t’ai vu, si c’était toi, ça a duré moins de trois secondes.
Je t’ai croisé peut-être, et mon cerveau, roue libre, n’a plus rien su faire d’autre que m’envoyer des images de nous, sublimes et datées.
Je t’ai trompé. Avec une femme. Ça a au moins le mérite d’être exotique. Puis je t’ai quitté. Parce que je respirais plus. Parce que je savais plus nous regarder, nous voir, nous aimer, croire en l’avenir de nous. Je t’ai quitté parce que je ne t’aimais plus absolument. T’as valeur d’unique. Avant toi, je m’autorisais même pas à imaginer que ça pouvait exister, cette arrogance d’amour. Retourner auprès de toi, c’était me rappeler à quel point je ne savais plus, je ne pouvais plus, je n’étais plus capable d’aimer absolu, d’aimer tout, d’aimer toujours. Retourner auprès de toi c’était comme aller chaque jour à l’enterrement d’un sentiment que j’avais vu mourir sous mes yeux, impuissante, inutile, fragile, neuf mois plus tôt. Je t’ai aimé comme je n’ai aimé personne d’autre. Je t’ai aimé comme je n’aimerai personne d’autre. Mais je n’aime plus comme ça. Maintenant je le sais et je le pleure encore un peu.
Je suis en colère, contre qui je crois que tu as été, contre qui je crois que tu ne seras jamais, avec moi. Je suis en colère contre mes espoirs stupides et mes désirs insatiables. Je hais l’impuissance de mes mots, qui ne racontent jamais assez les beautés, les peines, les douleurs, les sublimes de nous. Je hais que tu sois autre, que tu restes autre à jamais, que j’ai pu t’aimer si intime, si loin, si fort, me sentir si près de toi et toi pareil, et que ça n’ait pas suffi. Je suis en colère d’avoir été touchée, embrassée, contenue par un amour si intense pour finalement le perdre, comme tout peut se perdre, au point de devoir en faire rien qu’une histoire d’amour comme les autres. Si je l’avais laissée sublime, immense, inaltérable, notre histoire, alors j’aurais dû en mourir. L’instinct de survie a joué sa partie. J’ai appris à repenser le monde joyeusement sans toi. Je suis en colère parce qu’il m’a fallu renoncer au merveilleux de nous pour accepter notre fin. Je t’en veux de n’être qu’un homme, faillible et imparfait. Et je déteste t’avoir renvoyé la même chose chez moi.
Bon, mais voilà. Hier j’ai mangé un poulet au curry, chez les meufs, au quai d’Alger.  Y avait de la cardamome, dans le plat. Deux graines, dans mon assiette. J’ai pensé à toi, quand tu en croques une, quand ça se répand dans ta bouche, ce goût puissant qui s’étale partout, langue, palais, dents. J’ai pensé au plaisir que tu décris à chaque fois: la surprise, la puissance, l’intensité. Je les ai mises de côté pendant que je finissais mon assiette. Je voulais les garder parce que d’abord j’aime pas trop leur goût, moi, une fois éclatées, puis de toute façon je voulais pas me séparer du souvenir qu’elles m’offraient, une surprise d’une autre forme. J’ai souri. 
Alors voilà. Je t’ai trompé, oui. Je t’ai quitté. Je ne t’ai plus jamais donné de nouvelles. Je vois pas comment je ferais sans nous blesser encore plus fort, et, faut le reconnaitre, chacun de nous a reçu une belle dose de douleur, déjà. 
Pourtant t’existes. Et même quand t’es pas dans ma vie, t’es sublime, t’es vivant, t’es drôle. Et la vie, c’est mieux avec l’idée de toi en train de te recoiffer à la vitre d’une voiture, la vague de ta chevelure comme la plus parfaite imperfection. Ne me reste donc qu’à faire la paix avec les beaux souvenirs de nous. Trouver ça encore un peu dingue, et le sublime, et le dramatique de tout ça. Laisser venir à moi le beau, le sensible, abandonner la culpabilité de l’échec, j’ai fait de mon mieux, je crois, vraiment. Toi pareil. Et ça n’a pas été assez. Ou c’était trop. Pas facile de savoir. 
Peut-être, un jour, on sera suffisamment forts, sages, inconscients ou extraordinaires pour se regarder en tendresse et se saisir et se porter et s’aimer à nouveau, quelle que soit la forme.
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cequilaimait · 5 years ago
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PictureS[...] – 7. Photo N°7 – L’ange de la Sagrada Familia
Cléo ne manqua pas à sa promesse. Il avait juré qu’il inviterait Camille quelques jours en Espagne. Ce fut chose faite dès les vacances suivantes, celles de printemps, pour trois petites nuits. C’était tout ce que son budget pouvait lui permettre, mais c’était bien assez pour une première visite de Barcelone. Lui-même n’y avait jamais mis les pieds. S’il avait fait ce choix, c’était avant tout pour un désir assumé de tapas et surtout pour suivre les conseils de son colocataires barbus. Fan de la cité catalane, Fabien y était allé encore et encore. Il connaissait tous les lieux à voir, tous les bons petits restaurants ou s’arrêter et tous les musées où parfaire sa culture générale. Pour convaincre Cléo de choisir cet endroit, il lui avait même fait la promesse de lui servir d’audio guide par téléphone. Avec l’itinérance permettant enfin de profiter de ses forfaits illimités dans toute l’Europe, il fallait en profiter. Lui et Camille n’avaient qu’à partager une paire d’écouteurs et décrire les lieux qu’ils visitaient pour avoir un retour détaillé. Même si cela lui prendrait forcément un peu de temps, le grand passionné trouvait la chose parfaitement amusante.
Toute la préparation de cette petite aventure avait rendu fou Mikaël. Les vacances d’un préparationnaire scientifique devaient être dévolues à deux choses : se gaver de jus de pastèque et réviser afin de se donner le plus de chances de réussir les contrôles à venir et passer en classe étoilée. Que Cléo puisse conserver ses excellents résultats tout en s’accordant une coupure complète, ça lui sortait par les trous de nez. Et le rendait peut-être un peu jaloux. C’était fou comment les voyages avec sa maman lui avaient manqué cette année, lui qui était habitué à chaque vacance de découvrir un nouveau pan de la culture française ou mondiale. Du coup, il avait fait promettre à Cléo de lui ramener un mug bariolé à la Gaudi, avant de s’enfermer dans sa piaule afin d’affronter de nouvelles complexités physiques et mathématiques.
Pour Camille, les vacances arrivaient à point nommé ! Même s’il ne restait plus que quelques semaines à tenir avant le bac, sa vie de terminale lui était de moins en moins supportable. Le traitement s’était révélé plus difficile à suivre que ce qu’elle avait anticipé. Les premiers changements de son corps commençaient à se faire sentir, mais cela ne se faisait pas sans douleur musculaire, perte d’énergie et saute d’humeur. Et forcément, les beaux jours revenants et les vêtements se faisant plus léger, les autres lycéens ne pouvaient pas passer à côté. Très vite, la rumeur comme quoi Camille se bourrait d’hormones avait commencé à courir. Le simple fait qu’elle s’avale une poignée de cachets le midi à la cafet rendait la chose limpide. Forcément, les commentaires désagréables et désobligeants avaient fleuri, non seulement de la part d’élèves, mais aussi de professeurs aigris qui s’étaient laissé aller à quelques remarques particulièrement déplacées au moment de rendre quelques copies. Camille en avait pleuré à plusieurs reprises, en serrant les dents et se répétant encore et encore qu’elle avait fait le bon choix et que les autres n’étaient que des abrutis sans intérêt. Ce dont elle doutait, malheureusement, parfois.  Le mouvement s’était fait d’autant plus violent qu’Alec s’était même permis de faire circuler sous le manteau une pétition pour que l’administration sévice et empêche sa camarade de se droguer entre deux cours sans autorisation. Heureusement, bien que le mal fût fait, cette initiative emplie d’intolérance avait suffisamment fait scandale pour être jetée aux oubliettes, avec les autres revendications étudiantes, tel interdire les emplois du temps avec des heures de permanence, couvrir d’un toit mobile la cour intérieure pour les jours de pluie et virer le chef cuistot pour faute grave après avoir servi des brocolis bouillis mal cuits. Cette dernière idée datait de l’année précédente et avait été soutenue par un certain blondinet aigri, qui s’était retrouvé condamné à finir le plat pour lui apprendre à foutre le bordel quand les autres mangeaient.
Ce fut donc avec un certain soulagement que Camille vit poindre le doux mois d’avril et les deux semaines de congés qui y étaient associées. Même si elle ne pouvait passer que quelques jours avec Cléo, ils représentaient pour elle une pure bouffée d’air frais. Barcelone, en plus… Elle n’y était jamais allée et en rêvait depuis toute petite, ne serait-ce que pour pisser sur la façade du Camp Nou et ainsi montrer à sa fan de foot de sœur ce qu’elle pensait de ce sport stupide et de l’équipe légendaire qui habitait les lieux.
Pour le coup, en entendant ce projet d’enfance peut-être enfin bientôt réalisé, Cléo lui avait interdit de mettre son plan à exécution. Déjà parce qu’une fille qui pissait debout, ça faisait mauvais genre. Ensuite parce qu’il ne voulait pas être accusé d’être la cause d’un incident diplomatique entre la France et l’Espagne, pouvant mener à une guerre nucléaire ou pire, à une guerre des transferts. L’horreur sur terre.
L’arrivée en avion fut programmée un jeudi tôt le matin, le départ le dimanche suivant aux aurores. Les deux amoureux embarquèrent sur les coups de sept heures et se posèrent une heure vingt plus tard à l’aéroport El Prat de Barcelone, avant de rejoindre le centre-ville en bus. Casquette sur la tête et sac à dos sur les épaules, Cléo annonça la suite du programme : marcher et profiter au maximum de la journée avant de rejoindre leur petit hôtel le soir. Ce dernier ne pouvait les accueillir avant dix-sept heures, les vacanciers n’avaient d’autres choix que de porter leurs affaires. Heureusement, pour trois jours et nuits, ils avaient pu se contenter du minimum afin de ne pas se retrouver trop chargés. Minimum qui n’avait pas exactement la même définition pour l’un et pour l’autre.
« Je suis censée être une gonzesse ! Alors oui, j’ai pris deux paires de chaussures ! Ça te gêne ? »
Pour dire vrai, Cléo s’en foutait bien, tant que ce n’était pas là lui de porter l’énorme sac de randonnée de sa meuf. Ce qui fut sourire narquoisement Camille ! Le naïf, comme s’il pouvait espérer y échapper. Le mufle ! Il avait intérêt à l’aider.
Comme elle l’avait prévu, Cléo accepta en soupirant d’échanger leurs sacs afin de garder pour lui la charge la plus lourde. Ce que la lycéenne n’avait pas anticipé, cependant, ce fut que le budget soit tellement serré que son petit ami refusa net de gâcher ses deniers en taxi, préférant encore se briser le dos et la couvrir de cadeaux que de raquer pour ça. En plus, la ville était de taille modeste et tout le monde savait que la marche à pied ne pouvait faire que du bien à la jeunesse.
Là, Camille grimaça. Si son mini-short en jean, son débardeur blanc et son bob rose passaient plutôt bien et lui donnaient un véritable air féminin, les sandales à talons étaient très clairement un mauvais plan et lui brisèrent les chevilles. Cléo eut beau lui demander toute la journée en boucle pourquoi elle ne s’arrêtait pas pour changer de paire et mettre ses baskets – à quoi cela lui servait-il de souffrir vu qu’elle était déjà belle ? –, la réponse fut toujours la même :
« Déjà, elles sont au fond du sac ! Ensuite, elles en vont pas avec ma tenue ! Enfin, ta gueule, tu me fais chier ! »
De la place de Catalogne à la Sagrada Familia, il n’y avait que deux kilomètres et demi. La douceur d’avril permettait de ne pas avoir trop chaud. Les deux amants se hâtèrent afin d’arriver pille à l’heure indiquée sur leur billet et pénétrer dans l’édifice.
Petite cité médiévale au centre tortueux, Barcelone s’était développée à toute vitesse au moment de la révolution industrielle. Des routes parallèles et perpendiculaires y avait été construites, donnant l’illusion quand on regardait une carte d’avoir affaire à un gigantesque damier. Ce que la ville avait de plus beau à voir datait souvent de la fin du dix-neuvième et du début du vingtième siècles et portait la signature de l’architecte de génie Gaudi. Amoureux de couleurs et de formes, le principal représentant du modernisme catalan avait utilisé la ville comme terrain de jeu à toutes ses folies, construisant maisons, parcs et édifices. De la structure jusqu’au moindre détail de la décoration, il s’occupait de tout dans ses réalisations. D’abord honni par ses contemporains, il faisait aujourd’hui la fortune de la cité, en attirant masse de touristes dans la ville. Avec sept de ses œuvres inscrites au patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco, il avait plus que prit sa revanche sur l’histoire.
Sur le chemin menant à sa plus grande prouesse, les deux adolescents s’arrêtèrent devant les façades de deux bâtisses classées : la casa Batllo à l’allure océanique avec ses murs ornés de couleurs et son toit faisant penser aux écailles d’un poisson arc-en-ciel, ainsi que la casa Mila, un ensemble d’appartements connu pour ses balcons et ses cheminées et tours de ventilation visibles depuis la rue. Les billets d’entrées étant résolument trop chers, Cléo se contenta de mitrailler les édifices de son appareil photo, tout en écoutant les explications et remarques de Fabien, insatiable au sujet de l’architecte, de l’autre côté du téléphone.
Mais l’effet ressenti devant ces deux maisons ne fut rien quand, enfin, le couple arriva devant la Sagrada Familia, ou temple expiatoire de la Sainte Famille, cette basilique à laquelle Gaudi avait consacré toute une partie de sa vie et qui, aujourd’hui encore, était toujours en chantier. Fin des travaux prévus pour 2027 avec enfin l’érection de la tour principale, le tout financé uniquement par les dons et les entrées pour la visite du temple, et ce depuis plus d’un siècle. L’extérieur seul valait bien le déplacement. Les autres tours déjà construites montaient haut dans le ciel et semblaient ne pas vouloir s’arrêter. La façade de la nativité, édifiée du vivant de Gaudi, ressemblait à un ensemble de dentelles où se mélangeaient de nombreuses sculptures à la pierre directement taillée en forme diverses, le tout dans un style des plus classiques et destructurés. À l’opposée, la façade de la passion était droite, moderne et stylisée, avec de longues lignes montantes et des représentations de figures religieuses aux traits angulaires. À chaque fois que les yeux des deux tourtereaux se posaient à un endroit, ils s’émerveillaient. Une façade lisse laissait sa place ici à une autre plus ondulée, là à une colonne dont la base représentait une tortue portant le monde. Il ne semblait y avoir aucune cohérence à l’édifice. Et pourtant, la Sagrada était un tout harmonieux et captivant.
Mais l’extérieur n’était rien comparé à l’intérieur. Les visiteurs passèrent d’un seul coup au gris sale de la pierre de taille à l’immaculée blancheur de la nef, dans laquelle une ambiance incroyable se faisait ressentir, du fait sans doute des jeux de lumières causés par la valse du soleil entre les vitraux. Affichant de nombreux dégradés allant du rouge au bleu en passant par le jaune, le vert, le violet et toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, ces derniers donnaient l’illusion d’être transporté dans un tout autre univers. Grandiose, incroyable et magique furent les mots qui revinrent le plus souvent dans la tête de Camille. Cléo, lui, était trop occupé à chercher les meilleurs cadrages pour faire ressortir en photo toute la magie des lieux. Sa plus belle fut sans doute celle qu’il réussit à prendre presque par miracle, alors qu’il s’était baissé pour refaire ses lacets. L’espace d’un instant, Camille s’était retrouvée seule à la croisée du transept, centre de l’église, juste entre les quatre piliers principaux, dédiés chacun à un évangéliste. Le nez pointé en l’air à la découverte d’un détail de la voute, son chapeau glissé dans la main, l’adolescente se tenait là, bouche entrouverte et visage paisible. Le moment fut celui que choisit le soleil pour s’échapper de derrière un nuage et frapper pile un vitrail bleuté et un autre orangé, dont les rayons déviés tombèrent directement sur Camille. À genoux, en contre plongée, observant cet ange en pleine lumière de trois quart dos, il n’avait plus resté à Cléo qu’à appuyer sur le bouton pour immortaliser la scène, capturant d’un seul coup une expression paisible, un sentiment hors du temps et l’architecture folle du chœur, de l’autel et du ciborium. Magique, tout simplement.
Entendant le clic répété de l’appareil, Camille tourna la tête vers l’objectif et secoua la tête de gauche à droite en contractant de manière amusée ses douces lèvres grenadines. Sérieusement ! Elle ne pouvait pas laisser son mec deux minutes derrière elle sans qu’il ne cherche à capturer son image.
Sortant de l’édifice, les amoureux prirent quelques instants pour se remettre de leurs émotions. Mais déjà, la suite de leurs aventures les attendait. Le parc Güell était situé à deux kilomètres et demi de là. En passant, les adolescents s’arrêtèrent dans un petit marché où ils purent acheter des fruits, du pain et un peu de charcuterie pour s’improviser un pique-nique et se reposer. Ce fût le moment choisi par Fabien pour les briefer. Le parc était sans aucun doute une des plus grandes réalisations de Gaudi, ou tout du moins, une des plus agréables à visiter. Jamais terminé, le projet d’origine consistait à créer une citée jardin dotée d’une chapelle et d’un ensemble de petites habitations – seule trois bâtiments avaient été terminés –, le tout autour d’une terrasse recouvrant un marché aux colonnes doriques. Ni Cléo ni Camille ne savaient vraiment ce que voulait dire le mot dorique, mais en gravissant les marches du magnifique escalier parsemé de fontaines qui y menaient, ils n’y pensèrent pas, trop éblouis une fois de plus par le génie de l’architecte, passé maître dans l’art de manier les formes, les courbes et les couleurs. L’air était doux. Des bancs permettaient de s’asseoir. Dans le parc, et ce malgré l’afflux incontrôlé de touristes, on ne pouvait que se sentir bien…
Forcément, Camille exigea de se faire photographier à côté de la salamandre multicolore faite de mosaïque, véritable symbole de la ville qu’on retrouvait en reproduction miniature dans presque toutes les boutiques de souvenirs.
Profitant d’un léger éclat de soleil pour se balader main dans la main dans le parc puis aux alentours, Camille et Cléo ne virent pas le temps passer. Déjà, il était temps pour eux de retrousser chemin vers la place de Catalogne, puis de se jeter dans le quartier gothique – ou Barri Gotic – à la recherche de leur petit hôtel, à cinq bons kilomètres de là. Le préparationnaire avait beau avoir mis toutes ses économies dans ce voyage, il n’avait guère pu faire mieux que de réserver un petit une étoile rue Carrer de la Boqueria. Exiguë, l’hôtel avait quand même pour lui d’être propre, d’afficher une décoration sympathique et surtout d’être particulièrement bien situé, à cinquante mètres à peine de la Rambla – principale voie touristique qui menait à la mer – et juste à côté d’une étrange ruelle sombre qui menait à une charmante petite place pleine de restaurants. À peine avaient-ils déposé leurs sacs sur leur minuscule lit double que les amoureux ressortirent de leur chambre pour profiter un peu de l’air marin et se chercher un petit bar à tapas où ils pourraient déguster les fameuses patatas bravas, choquitos et croquetas qui avaient fait la renommée de la gastronomie locale.
Enfin, après une crêpe nutella prise sur la Rambla en guise de dessert, les amants rentrèrent se doucher et se coucher. Propre et ses cheveux longs lui tombant derrière les épaules encore mouillés, Camille ragea à cause d’une méchante ampoule qui lui avait ruiné la journée et qui lui brulait le talon, puis fit mine de chouiner, ce afin d’attirer l’attention de son mec en train de comater à ses côtés. Kilomètre après kilomètre, ils avaient quand même bien marché, et devant porter le sac le plus lourd, Cléo était claqué. Mais même éreinté, il y avait des choses auxquelles il ne pouvait pas échapper, comme la vue plongeante sur le torse de sa petite amie, dont les formes commençaient à se faire légèrement visibles. Sa poitrine avait changé et s’était arrondie. Ses tétons s’étaient eux aussi légèrement développés. La transformation était douce, mais perceptible. Cléo laissa ses doigts s’y balader, là et ailleurs, sans que Camille ne réagisse autrement que par un léger sourire, signifiant simplement sa satisfaction de voir son homme s’amuser avec son corps. La douceur dura encore quelques secondes, avant que, n’en pouvant plus, le préparationnaire se jette sur ses lèvres, l’attrape par les hanches et ne la positionne sur le ventre en lui intimant de relever son bassin. Toute la journée, il avait été aux petits soins, se souciant à chaque instant d’elle comme d’une fragile poussière d’étoile, montrant ainsi à quel point il pouvait tenir à ses yeux bleus, ce qui avait fini par l’étonner lui-même. Il fallait bien qu’à un moment, il se rembourse à sa manière de ses efforts et de tous les frais engagés pour ce voyage ! Ce qu’il fit de manière particulièrement ferme et virile, causant quelques tressaillements de surprise dans la voix de sa partenaire qui ne manqua pas de lui faire remarquer ce qu’il pensait de sa manière de faire. Enfin, seulement lorsqu’elle réussit à reprendre son souffle, entre deux gémissements.
« T’es vraiment comme tous les mecs ! Une putain de bête sauvage en rut… Nan mais t’arrêtes pas, abruti ! Continue ! J’aime trop ça, moi ! Rha la vache ! »
Le lendemain fut placé sous les auspices de la culture. Au programme, de l’art, des musées et encore un peu de marche à pied. Camille ne réitéra pas l’erreur de la veille. Au diable la féminité, elle pouvait bien la laisser au placard pour la journée. La priorité était de profiter des vacances. Ce fut dont en mode « petit mec » qu’elle descendit prendre son petit déjeuner, sans ses piercings mais avec des baskets blanches, un bermuda beige en toile, un t-shirt ample coupe masculine, les cheveux attachés, une casquette bleue et un maquillage minimaliste au possible. Devant sa tasse de café, Cléo en écarquilla les yeux. Tout cela lui donnait une impression étrange. Quand sa copine lui demanda de s’exprimer au lieu de la dévisager avec des yeux de merlans mal frit, il haussa simplement les épaules et répondit le plus franchement possibles entre deux gorgées.
« Jusqu’à présent, dans ma tête, j’ai toujours considéré que le travestissement, c’est quand tu t’habillais en fille. Là, c’est la première fois que ça me fait le coup alors que tu te fous en mode garçon… »
D’abord surprise, Camille ne put masquer le ravissement qui lui éblouit le visage. Sa transition n’avait jamais voulu dire qu’elle abandonnait à jamais l’idée d’apparaître de temps en temps au masculin. C’eut été manqué de sens féministe que d’ainsi s’inscrire dans un clivage des sexes et des genres imposés par l’élite phallocratique. Les femmes devaient pouvoir se vêtir comme les hommes, c’était un droit, et quand ce n’était pas le cas, cela se transformait en combat. Alors pour Camille qui se définissait comme un troisième sexe principalement féminin mais pas dénué de toute masculinité, c’eut été un comble de s’y refuser par pur caprice. D’autant plus quand il fallait marcher des heures et qu’un entre deux vestimentaire lui semblait plus ridicule qu’autre chose Sa méthode était déjà toute trouvée. Ayant été forcé d’agir comme un garçon depuis son enfance, elle savait faire illusion, et ses nouvelles formes disparaissaient sans aucun problème sous de fines bandelettes qu’elle avait déjà pris l’habitude de placer sous ses vêtements au lycée.
La journée commença donc par le musée Picasso. Le plus dur fut d’en trouver l’entrée, bien mal indiquée sur la carte, malgré des panneaux partout dans la rue, immanquable pour ceux qui faisaient un peu attention.
Le lieu avait été conçu grâce à l’intervention de l’artiste lui-même, qui avait fait don de plusieurs séries et surtout de ses œuvres de jeunesse. Ce fut l’occasion pour les jeunes touristes d’apprécier la maitrise académique incroyable du maître alors adolescent. Ses toiles de l’époque n’avaient strictement rien à envier en précision et finesse avec celles des grands de son temps. Cela eut pour effet de leur faire apprécier différemment la suite de l’exposition. Les différentes périodes, bleu, rose ou cubique de Picasso s’inscrivaient dans une réflexion de l’art et de ses sujets.
Certes, comme Gabriel leur avait expliqué avant leur voyage, une série de piafs qui chient sur un balcon, le tout dessiné en trois coups de pinceaux sans se soucier des perspectives et des détails, ça allait plus vitre à peindre que la Joconde. Après, on ne pouvait pas en vouloir au vieux Pablo d’avoir réussi à gagner sa vie de son vivant ! Au moins lui avait le mérite d’être réellement un géni doué d’un talent sans limite.
Sous-entendu : il était libre à chacun de se faire sa propre opinion sur des prétendus artistes qui vendaient des biens communs une fortune simplement parce qu’ils y avaient apposé leur signature. Dans le lot des grands de ce monde pour lesquels tout le monde ne partageait pas le même enthousiasme, il y avait un autre nom fameux dans la cité catalane. Le peintre, sculpteur, céramique et graveur surréaliste Joan Miro, qui bénéficiait lui aussi de son musée non loin du stade olympique, en haut de la colline Montjuïc, que les deux vacanciers visitèrent l’après-midi, après avoir traversé une partie de la ville pour le trouver.
« En effet, c’est assez… surréaliste… », concéda Camille devant un dessin qui semblait tout droit sorti de l’imagination d’un enfant de trois ans légèrement dérangé.
« C’est pour ça que ça coûte cher… », soupira Cléo. « C’est justement parce que ce n’est pas fait par un enfant de trois ans dérangé, mais par un adulte dérangé, que les gens sont prêts à dépenser beaucoup d’argent. Paye ta nuance… »
La journée se termina par une longue balade sur la colline puis le long du port. Après être passés devant la statue de Christophe Colomb, les adolescents partirent à la recherche d’un café où se poser pour discuter de ce qu’ils avaient vu. Cherchant à amuser Camille en gesticulant dans tous les sens, Cléo se cassa la figure avec grâce, déclenchant ainsi le rire tant attendu. Une fois attablés, ils débriefèrent. Camille n’était résolument pas fan de Miro. Cléo comprenait. L’un et l’autre se demandèrent ce qu’en aurait pensé leurs proches.
« Cléa aurait adoré Miro ! », soupira le préparationnaire dans l’attente de sa limonade. « Moins ça a de sens, plus elle en trouve… Elle aurait pu y passer des heures à nous expliquer qu’on ne comprend rien ! »
« Et Gabriel aurait détesté… », conclut la lycéenne en faisant un signe poli de la tête au serveur qui venait d’apporter les boissons.
« Picasso, c’est plus son style, c’est sûr… » 
Si seulement ce moment avait pu durer toujours, ni l’un ni l’autre ne s’en serait plaint. Loin du quotidien, des devoirs et des personnes qu’ils ne voulaient pas voir, ils se sentaient bien. Ce break était une bouffée d’air frais salvatrice. Tout du moins, pour le temps qu’il pouvait bien durer.
Le lendemain sonna l’arrivée du dernier jour complet, avant le départ tôt le jour suivant. Outre une après-midi de balade libre, Cléo avait prévu une dernière petite surprise pour combler Camille : une sortie à l’aquarium local. Située en bord de mer, la ville de Barcelone avait investi dans un magnifique espace, riche de nombreuses espèces aquatiques. La lycéenne apprécia. Les animaux, elle adorait ça. Il y avait aussi un petit côté régressif à déambuler entre les bassins comme un enfant pour s’émerveiller devant une espèce étrange et difforme avant de passer à la suivante, gracieuse et colorée.
Deux zones se révélèrent plus intéressantes que la moyenne. Celles des requins, tout d’abord. Placés sur des tapis roulant, les visiteurs tournaient en rond autour d’un immense bassin rempli de nombreuses espèces, dont une tripotée de squales. Un panneau invitait en plusieurs langues les curieux à différencier mâles et femelles, avant qu’un autre, plus loin, ne donne la réponse. D’apparence semblables, messieurs et mesdames avaient néanmoins une petite dissemblance anatomique au niveau de la nageoire pelvienne, sous leur ventre. Seuls les mâles étaient dotés de deux ptérygopodes, qui faisaient office de pénis, particularisme unique chez les poissons. Leur nombre amusa particulièrement Cléo, qui murmura lourdement à l’oreille de Camille la blague que tout cela lui inspirait :
« C’est l’histoire d’un requin trans qui veut se faire une vaginoplastie. Là, t’as le docteur qui lui réponds : moi, je veux bien, mais je vous enlève une ou deux bites ? »
Tout d’abord effarée par cet humour d’une nullité abyssale, l’adolescente aux yeux bleu sombre craqua rapidement et ne put s’empêcher de pouffer en levant ses mains et yeux en l’air en disant que c’était complétement con, le tout devant un petit garçon Catalan, plus intrigué par cet étrange et bruyant couple français que par la poiscaille.
Deuxième zone à valoir le coup d’œil, celle des manchots. L’esprit décidément particulièrement grivois, Cléo admira avec soin les ébats passionnés et bruyants de deux oiseaux qui n’en pouvaient plus d’attendre leur repas, en ne manqua pas de les photographier sous toutes les coutures, jusqu’à ce que sa petite amie lui intime d’arrêter. En entendant que son comportement était absolument gênant et que tout le monde le regardait comme un pervers, le jeune homme se mordilla la lèvre inférieure et en ouvrant les yeux de manière très provocante, avant de s’exclamer en singeant un malheureux ne comprenant pas pourquoi il était grondé.
« Mais je SUIS un pervers ! Le plus de tous ! C’est même pour ça que tu m’adores ! Allez, viens ici que j’te fasse la même chose qu’au piaf ! Cam, steupl ! Un coup vite fait ! On dira aux gosses qui regardent que c’est la nature ! Comme les pingouins ! Enfin manchots, c’est pareil. »
Camille prétexta le petit passage réglementaire au petit coin pour s’échapper de l’étreinte oppressante du déluré, sans quoi elle aurait bien été capable de céder à la plaisanterie et de se mettre à chercher un coin sombre pour une gâterie express. Sans hésitation, elle se dirigea vers les toilettes dévolues au sexe fort. Autant en vertu de sa tenue du jour – semblable à celle de la veille – que de la foule qui se massait du côté des femmes. Avec la présence d’urinoirs, c’était plus pratique pour pisser. Et puis, comme le fit remarquer l’adolescente, il y avait moins de queue.
« Enfin, sans compter la mienne ! », sourit-elle malicieusement en finançant son affaire, avant de rejoindre son mec qui l’attendait à la boutique, une tortue en peluche rose violacée dans les bras.
« J’peux te l’offrir ? Dis, j’peux te l’offrir ? Ma p’tit tortue ! Ça te fera une copine ! Allez, steuplait, dis oui ! »
Étonnée, Camille replaça ses lunettes de soleil sur sa casquette, avant de se saisir de l’objet et de l’observer sur toutes les coutures. Elle hésitait.
« Mhhh. Nan. La couleur est trop moche ! Mais par contre, je veux bien que tu me prennes la bleue ! »
Forcément, un bleu sombre de la même couleur que ses yeux. Encore plus ravi d’offrir que Camille ne l’était de recevoir, Cléo afficha un large sourire et sortit un billet de son portefeuille. Cette fois-ci, c’était acté, il était ruiné. Il ne lui restait de l’argent que pour le repas du soir.
Avant cela, il fallait tout de même occuper l’après-midi. Décision fut prise de surtout se balader entre la rambla, le très agréable parc de la citadelle et le vieux gothique. Il restait une vieille cathédrale à visiter et un peu de lèche-vitrine à faire. Ce fut au tour de Camille de faire un cadeau à Cléo, en lui offrant un t-shirt un peu coloré floqué du nom de la ville qui changerait un peu de son attirance presque maladive pour le gris, le blanc et le noir. Là encore, il avait passé les trois jours tout vêtu de ses teintes fétiches. Encore heureux qu’elles s’accordaient si bien à ses cheveux et à ses yeux.
Pour la dernière soirée, Camille tint à se faire belle. De retour à l’hôtel, la lycéenne passa un long moment dans la salle de bain à se coiffer et à se maquiller, puis à farfouiller dans ses affaires à la recherche de la robe courte d’été en lin couleur crème orangée et brodée de motifs marrons, robe qu’elle était persuadée d’avoir prise avec elle avant le départ et qu’elle ne retrouvait plus. Mettant enfin la main dessus, elle l’enfila à même le corps, juste au-dessus de sa lingerie la plus fine qui venait remplacer le boxer qui l’avait serré pendant deux jours. Enfin, ce fut l’occasion de ressortir ses piercings et surtout ses sandales à talons, qu’elle n’avait certainement pas prises pour simplement décorer l’intérieur de la chambre. Elle était prête, Cléo lui indiqua d’un grognement animal qu’il la trouvait parfaite.
Les deux amoureux jetèrent leur dévolu sur un petit bar à tapas des plus conviviaux, où le service se faisait debout et où les convives se servaient en petites assiettes sur les plateaux qui passaient entre eux. Ce fut pour eux l’occasion de sympathiser et parler français avec quelques jeunes touristes qui avaient eu la même idée. L’ambiance était légère et agréable. Les petits verres de vin s’accordaient à merveille à la charcuterie. La chaleur augmentant, quelques lourds dragueurs firent leur apparition. Alors que Cléo s’était reculé d’un pas pour discuter avec des parisiens qui n’avait pas encore visité la sagrada familia, Camille se retrouva prise à partie par un lourdaud presque trentenaire mal rasé. Le pauvre bougre semblait à la fois célibataire et en chien. Toutes les mignonettes esseulées qui passaient étaient des proies idéales. Celle-là qu’il avait repérée en passant lui semblait tout à son goût. Jeune, innocente, mignonne et sans doute un peu crétine. Les nuits barcelonaises étant ce qu’elles étaient, il ne faisait pas grand doute qu’elle s’était aventurée à l’extérieur avec la ferme idée de se réchauffer le nombril par l’intérieur. Elles étaient si nombreuses à ne rêver que de ça ! Celle-là aussi, pensa-t-il d’un air ravi en voyant qu’elle frissonnait quand on cherchait à lui caresser la cuisse…
Comprenant rapidement à quel genre d’individu elle avait à faire, Camille hésita entre l’envoyer bouler à coup de pieds dans les roubignoles ou à s’amuser un peu. Le signe de la tête sournois de Cléo posé à trois mètres d’elles lui indiqua qu’elle pouvait se faire plaisir, il n’en manquerait pas une miette. L’inconnu pouvait essayer de la chauffer.
Il ne fallut pas plus de cinq minutes au malotru pour passer des attouchements déplacés à des propositions qui ne l’étaient pas moins. Il créchait dans une chambre d’hôtel par loin. L’occasion parfaite de passer un bon petit moment. Ce fut l’instant précis où le regard de Camille se fit le plus éclatant. Grand sourire, elle s’approcha du cou de son prétendant et commença à l’enlacer et même à l’embrasser, devant un Cléo qui devait se mordre la langue pour ne pas réagir trop bruyamment. Puis, attrapant la main baladeuse et l’orientant à l’intérieure même de sa culotte, elle murmura à l’oreille du mufle d’une voix inhabituellement langoureuse.
« Ok pour coucher avec toi, mais c’est moi qui t’encule ! »
Livide comme jamais, alors que Camille mimait une envie insatiable en mordillant sa lèvre recouverte de rouge éclatant à quelques centimètres de son visage, le dragueur s’enfuit sans demander son reste. Fougueuse, l’adolescente en rajouta une dernière couche en lui hurlant dessus au loin :
« Mais pars pas ! Mon mec aussi avait envie de te prendre ! Allez, quoi ! »
Morts de rire, Cléo et Camille durent payer et sortir du bar pour sa calmer. Là, ils l’admettaient, ils avaient été particulièrement salauds, mais Dieu que cela avait été drôle.
« En même temps, il l’a bien mérité… Nan mais t’as vu comment il me draguait ? Quel connard ! Ces mecs, ça n’a peur de rien ! Enfin, sauf des trans, faut croire… Putain, j’espère que ça va le calmer pour un moment ! »
« Nan mais déconne pas, Cam. Okay, c’était bien joué, tu m’as tué, surtout quand tu l’as forcé à te toucher le paquet ! Là, il s’est décomposé, j’étais plié en deux. Mais imagine qu’il t’ait répondu oui ? T’aurais pas eu l’air conne ! Enfin, ça m’aurait fait encore plus rire ! »
Après plusieurs minutes à essayer de retrouver leurs esprits sans pouvoir s’empêcher d’éclater de rire à chaque regard échangé, les amoureux reprirent la direction de leur hôtel pour passer une dernière nuit avant le retour à la maison. Au détour d’une ruelle, ils passèrent devant une petite église, sur le porche de laquelle une chorale adule avait pris place pour entonner quelques chants en langue castillane. Curieux, ils s’arrêtèrent pour écouter ces quelques notes qu’ils ne comprenaient pas. Le concert improvisé s’arrêta quelques minutes plus tard. La petite place se vida. Main dans la main, les tourtereaux s’échangèrent un sourire, qui se transforma très vite en baiser fougueux contre le mur de l’église. Peut-être était-ce le petit verre de vin, ou tout simplement le sentiment bien trop rare d’être enfin un peu heureuse, mais Camille n’avait pas résisté à l’envie de plaquer son homme contre un mur, de l’agripper par les poignets et de l’embrasser fougueusement comme si rien d’autre n’avait d’importance, et ce devant l’indifférence générale des passants à la recherche d’un endroit ou se sustenter.
****
Extrait de l’album photo de Cléo
Emplacement n°7
Nom de la photo : « L’ange de la Sagrada Familia »
Effet : couleur – Lumière naturelle
Lieu : à l’intérieur de la Sagrada Familia
Date : premier jour de nos vacances de printemps à Barcelone
Composition : Camille en contre plongée, seul au milieu de la basilique, son chapeau à la main, mon sac sur le dos, regardant en l’air, émerveillé par quelques détails. C’est le moment qu’a choisi le soleil pour l’éclairer à travers les vitraux, créant ainsi un jeu de lumière magique. À l’instant, il m’a semblé comme un ange. Féminin comme jamais, avançant vers le chemin qu’il s’était choisi, béni par le seigneur lui-même dans sa démarche. C’est amusant que je dise ça. Je ne suis pas du tout croyant. Je n’ai jamais cru, ou plutôt, ai arrêté de croire bien assez jeune en toute justice divine. Elle n’existe pas. Les hommes sont des animaux sans maître ni créateur, dirigés par leurs pulsions comme n’importe quelle autre espèce. De fait, je ne me suis jamais senti bien dans les édifices religieux, lieux de mensonges et de duperies. Mais là, c’était différent. En voyant Camille à cet instant-là, je n’ai pas commencé à croire en Dieu, mais j’ai plus que jamais eu envie de croire en « elle ».
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ohwhenthesaints21 · 3 years ago
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Lundi 4 Octobre
Saint François d'Assise
Fini la légèreté, on est sur un gros doss du catholicisme aujourd'hui, carrément le saint patron de l'Italie, j'ai nommé:saint François d'Assise.
De base c'est un fils de marchand du XIeme siècle. Petit fun fact quand il est né sa mère l'a fait baptiser Jean, en hommage à l'apôtre, mais son père revenait d'un voyage en France où il avait bien vendu et fait de bonnes affaires du coup il l'a appelé Francesco(aka François le français quoi).C'est une inspi comme une autre.
François comme saint Augustin, est un gros rebelle, il vit sa jeunesse à fond, il fait des manifs, il va en prison, il chante des chansons paillardes, il aurait même commis le péché de chair ouh!Parce que François lui il veut être chevalier, revenir triomphant de la bataille et obtenir ses lettres de noblesses.Mais bon la prison et les maladies qu'il y choppe ça le calme direct, il voit bien qu'il y a un fossé entre sa condition et ses aspirations, du coup il se réfugie dans le prière.Et justement pendant une de ses prières Jésus lui apparaît et lui dit "remue toi sale gosse et répare mon église en ruine".Ni une ni deux il vend les biens de son père et récupère la thune pour réparer l'église.Vous pensez bien que ça n'a pas plus à papounet qui l'a carrément envoyé devant le tribunal.François file symboliquement ses fringues à son père pour lui montrer qu'il s'en fout de sa thune et coupe les ponts avec lui. Ah les histoires de famille!
Du coup bah il est pauvre et c'est une vraie révélation pour lui;il devient missionnaire et décide "d'épouser dame pauvreté " , drôle de choix de meuf, et va chercher bonheur dans une léproserie aka une maison de lépreux.Il fait des émules et des potes et des potes de potes le rejoignent et ça forme vite une petite communauté.Parmi eux y a Claire avec qui il fonde "l'ordre des pauvres dames"(c'te nom encourageant )aka les soeurs Clarisses du nom de leur sainte patronne.Et l'ordre franciscain pour les mecs.Mais c'est vite le bordel et personne suit plus trop ce que François dit.Ça le saoule et il préfère laisser la gestion à ses potes et se consacrer à la rédaction de règles. Mais bon ses règles se sont "vivons pauvres et mendiants et les hippopotames seront bien gardés " et franchement ça vend pas trop du rêve. Du coup ça restera des règles de conseil de vie sans contrainte de les respecter.
Vanné il se taille à Bologne et ils rencontrent plein de laïcs à fond sur lui et ses idées, du coup pour leur faire plaiz il fonde un ordre de laïcs le Tiers ordre.
Après ça il se retire dans un monastère avec d'autres potes pour être peinard mais là il lui arrive un délire chelou; il fait des rêves bizarres, se réveille avec des stigmates(t'as sur ton corps les mêmes blessures que Jésus sur la croix. C'est un délire). Mais du coup ça fait de lui le premier stigmatisé de l'histoire, oui parce que le mot vient de là à la base, on en apprend des trucs c'est fou!
Concernant son état certains diront que c'est une révélation divine, d'autres que c'est la maladie.Il fini par mourir dans une petite église près d'Assise aujourd'hui basilique et son tombeau. A sa mort son ordre de franciscains compte 3000 à 5000 frères!
Bien sûr il est célèbre pour ses écrits ; les statuts de son ordre, la base, mais aussi des sermons, des cantiques.Il est tellement populaire pour avoir aidé les pauvres et les lépreuqu'il devient saint a peine 2 ans après sa mort!
Le gars c'est un peu l'influenceur du catholicisme, il a lancé plein de mode; après avoir célébré Noël dans une grotte il a lancé la mode de la représentation de la crèche de Noël dans les foyers. Après sa rencontre avec un sultan égyptien il garde l'idée de l'appel à la prière et lance la mode de faire sonner les cloches pour l'angélus(petites prières quotidiennes). C'était aussi un écolo, il adorait se balader en forêt, s'allonger dans les feuilles toussa toussa. Il est aussi le saint patron des Scouts particulièrement des louveteaux d'ailleurs dans la loi scoute ils sont invité à voir dans la nature l'œuvre de Dieu et à la respecter en conséquence. Après Saint François il s'occupait des pauvres et des lépreux, c'est assez raccord avec la mentalités des Scouts. Et pour les louveteaux c'est parce que selon la légende il aurait apprivoisé le loup de Gubbio qui faisait flipper tous les habitants du coin. Saint François serait aller le voir en lui disant "ami au nom de Jésus arrête tes conneries et tu seras nourri logé blanchi par tous les habitants, sinon tu vas finir à la broche en enfer".Le loup a dit ok et ils sont devenus bff.
Et avec cette histoire(et aussi le fait qu'il parlait apparemment aux oiseaux, comme les princesses Disney, trop cute)on a considéré saint François comme le protecteur et le saint patron des animaux et de ce fait aujourdhui est aussi la journée mondiale des animaux .
Si vous voulez approfondir le sujet y a pléthores de film de livre et de bd sur le sujet, c'est vraiment une star le François.
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drkweaversm · 7 years ago
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  Désolé de vous emmerder avec ça. Mais il y ait un sujet dont on ne parle quasiment jamais. Pas même dans les espaces gay et lesbien, dans les associations LGBT et encore moins dans les médias : La biphobie.
 Sur son site, SOS Homophobie la définit ainsi : « attitudes ou manifestations de mépris, de rejet ou de haine envers des personnes bi ». Ce n’est pas une mauvaise définition.
 Néanmoins, certaines personnes pensent que la biphobie n’existe pas. Qu’au fond, ce n’est qu’une autre forme d’homophobie qui ne mériterait pas nécessairement un mot à part entière. 
 Aujourd’hui, j’ai envie de montrer à ces personnes qu’elles ont tort. La biphobie existe. Et elle fait mal.
La fois la plus marquante où j'ai été confronté à la biphobie, c'était avec des membres de ma famille, je m'en rappellerais toute ma vie.
 Ces personnes étaient et sont toujours les personnes qui compte le plus dans ma vie. Ça rend la situation d’autant plus douloureuse...
Première fois qu’on en parlait à coeur ouvert depuis mon coming-out, c’etait bizarre et légèrement tendu... on en parlait tranquillement, j’ai eu le droit au questions d’usage : « mais pourquoi tu dis que tu es bisexuel ? », « mais t’es sûr que tu n’es pas gay ? », ect...
Et là la Phrase, avec un foutu P majuscule, « pour moi ça n’existe pas! »
C’etait clair, conci et sans appel... une simple accusation ! J’ai été pris de court, ne sachant quoi répondre... Ce « ça » insultant, l’injustice de l’accusation à peine voilée, l’inutilité de cette remarque frappante au détour d’une conversation qui devrait être anodine et simple...
Tous mes espoirs de leur faire comprendre mon orientation sexuelle, écrasés, pulvérisés par cette simple phrase... Ils reniaient ce que j’etais, trop campé sur leur position, sur leu vision « normale » des choses... une chose que j’ai appris ces dernières années : Inutile de vouloir raisonner quelqu’un convaincu d’avoir raison...
Après cette fois, d’autres ont suivi. Certaines plus marquantes que d’autres. Plus choquantes. Plus blessantes. Plus déprimantes.
 Vous savez, il n’y a aucune insulte spécifiquement bi. Forcément, la bisexualité n’est qu’une forme d’homosexualité, c’est bien connu. Je ne me suis donc jamais faite insulté parce que j’étais bisexuel. 
Par contre, je me rappelle de la soirée d’un ami, j’étais venue avec L. une de mes amies, bi elle aussi. On était tous regroupés autour de la table basse où s’entassaient verres, bouteilles, paquets de chips et cakes maison. Il y avait une douzaine de personnes présentes qui échangeaient dans un joyeux brouhaha. Je discutais avec L. que je n’avais pas vu depuis longtemps, on parlait de filles et de mecs et en particulier d’une fille qu’elle avait rencontré à la fac et qui lui plaisait beaucoup. Une conversation ordinaire... On n’avait aucune raison de se cacher, notre hôte était gay, la soirée friendly.
— T’es pédé toi ? Et elle ? C’est une gouine?
Voilà ce que m’a demandé un des mecs de la soirée en désignant mon amie et moi. J’ai avalé de travers, mes yeux me sont sortis de la tête. Il avait sorti ça avec un naturel effrayant, en souriant, comme il aurait pu demander de quelle fac on venait. J’étais tellement prise de cours que je n’ai pas su quoi répondre.
— Euuuuh, c’est quoi cette question ? 
— Pardon, je sais pas comment on dit.
— Je sais pas, utilise « lesbienne » et « gay » par exemple. Même si c’est pas le cas : on est tous les deux bi.
Il se fichait de nous...
Il ne connaissait pas d’autre manière de parler de femmes qui aiment les femmes ou d’homme aimant les hommes autrement qu’en utilisant des insultes. L'alcool que j'avais déjà ingurgité m'a fait perdre les répliques cinglantes que j'aurais aimé lui envoyer et je n’ai pas réalisé ce qui se passait sur le moment. Ce n’est que le lendemain matin que j’ai compris qu’on s’était vraiment fait insulter tous les deux, que j’ai pris conscience de la violence des propos qu’on m’avait tenu et de l’absurdité de la situation. 
 La biphobie s'immisce également dans les espaces gay-friendly...
 Je me souviens très bien d’un soir, sur la piste de danse d’un bar LGBT. Il y avait de la musique très forte, on était plongés dans la pénombre. Il faisait chaud. J’étais avec un groupe d’ami-e-s dont un très bon pote, bisexuel lui aussi, tout le monde savait très bien qu’il était bi et que cette fille l’était aussi. Ils flirtaient depuis un moment déjà, ce n’était pas vraiment un secret. Ils dansaient collé-serré, son bassin contre sien mien. Le courant passait ça se voyait. Ce soir-là, ils se sont embrassés pour la première fois. Naturellement, parce qu’ils etaient à l’aise. Ils n’imaginaient pas une seule seconde devenir le centre de l’attention.
— Wouhou les hétéros !
Il y a eu des rires. Pas de la part des anonymes autour de nous, juste de la part de nos ami-e-s. A côté, deux mecs se galochaient, ça ne faisait rire personne. La seule différence était qu’ ils étaient bi. Ici et maintenant, leur relation passait pour hétéro. Arrêtez de rire, ce n’est pas drôle.
Ce n'est pas drôle non plus la seconde, ni la troisième, ni la énième fois.
On avait envie de rentrer sous terre, et on savait que son flirt aussi rêvait de partir en courant. C’était gênant. J’avais rarement été aussi mal à l’aise de ma vie.
 En réaction à cette biphobie interne, j’ai décidé de créer un groupe bi et pan dans mon association LGBT avec un autre bi de l’asso. On était motivé, même si on avait un peu peur que l’idée ne prenne pas, que les concerné-e-s ne s’intéressent pas à notre projet.
Ce qui m’a le plus motivé, c’est la remarque d’un des mecs cis-gay de l’asso. Il prétendait encourager l’initiative. Pourtant sa seule réaction aura été :
— C’est mignon, mais entre nous, ça ne va intéresser personne !
Dans son esprit, il n’y avait pas de bi autour de lui. Ou pas suffisamment pour créer un groupe autour d’événements dédiés. La bisexualité, ça n’existe pas vraiment, après tout. Ou alors, ce n’est que transitoire. Un groupe ne peut pas se créer autour de tout ça, ça ne peut pas tenir. Impossible. 
Quelle n’a pas été ma joie lorsque j’ai pu lui annoncer qu’il y avait 20 personnes lors du premier événement, 30 au second ! 
Non, nous ne sommes pas seuls ! Oui, nous existons !
 N’étant pas intégrée aux espaces et groupes lesbiens, je ne pourrais pas vous parler de la biphobie en milieu lesbien. Par contre la biphobie en milieu gay, je commence à bien la connaître. 
Lorsque je me promène sur les sites gays, que je lis la presse gays, que je fréquente des lieux associatifs gays, un mot me sort par les yeux.
GAY. Il est partout.
Magazine 100% gay. Média gay. Radio gay. Soirée gay. Association gay. Cinéma gay. Archives gays. Romans gays. Porno gay. Rencontres gays.
Au début, ça ne me dérangeait pas. Je me disais que « gay» était tout simplement utilisé comme terme parapluie pour désigner les hommes qui aiment les hommes. J’étais naïf. Je me trompais. Parfois, on trouve la petite mention « Bisexuels s’abstenir » qui fait toujours plaisir. D’autres fois, c’est seulement sous-entendu. 
Ou pire, on considère que ce n’est pas nécessaire de citer explicitement les bi. Car ils seraient comprises dans « gays » dans le cas où ils seraient avec des hommes. Et si ils sont avec des femmes, de toute manière ils ne seraient pas concernés. 
Moi, ça me donne envie de chialer. Avant même d’avoir mis un pied dans ces communautés, je me sens exclu d’office. Illégitime. Non-concerné. Ignoré. Alors que bordel, je suis légitime, concerné et je dois être inclu ! 
Pourquoi la visibilité et l’identité gay devraient-elles se construire en piétinant celles des hommes bisexuels? Ne serions-nous pas plus forts ensemble ? 
Je ne comprends pas. 
Les gens pensent que c’est cool d’être bi, parce que ça fait deux fois plus de chances de pécho ou de trouver l’âme sœur. C'est sans compter sur la biphobie.
 J’ai tendance à parler de ma bisexualité très tôt quand je rencontre quelqu’un. Pour éviter les mauvaises surprises. Il y a deux ans, je fréquentais un fille, plutôt intelligente et cultivée.  On se promenait tous les deux dans les rues du quartier latin, discutant inlassablement de tout et de rien. Cela faisait plusieurs soirs qu’on se fréquentait ainsi. J’avais même mis ma chemise noire des grandes occasions en espérant lui plaire.
Pourtant un soir, au cours d'une conversation, j’ai réussi à glisser que j’étais bi. Comme ça, juste en passant, alors que je parlais de mes engagements en association LGBT. 
— Ça veut dire que tu sors à la fois avec un mec et une meuf ?
— Euh… non.
— Excuse, mais j’y connais rien à ces trucs là.
— Ouais non, ça veut juste dire que je peux être attiré par une fille ou un garçon, pas que je veux les deux en même temps.
Cette conversation m’a paru tellement surréaliste. Ce fille, elle avait dix-neuf ans, j’imaginais stupidement qu’elle connaissait au moins la définition de la bisexualité. En fait non. En même temps, où aurait-elle pu l’apprendre cette définition ?
Nous sommes passés à autre chose, avons lancé un nouveau sujet de conversation. Moins gênant. 
Je ne sais pas si c’est à cause de ça ou si c’est parce que finalement je ne lui plaisais plus, mais après cette soirée, elle ne m’a plus jamais rappelé. 
 Ayant pendant longtemps été l’une des seules personnes bi out dans mes groupes d’amis (avant que les autres osent faire leur coming-out), j’ai souvent été « le » référent bi. Sans doute comme des mecs hétéro vont voir leur ami gay* pour qu’il leur raconte comment c’est « les garçons », mes amis gays venaient me chercher pour parler de cette curiosité qu’était la bisexualité pour eux.  *(oups j’oubliait que c’était, hélas, quasiment inexistant...) C’est ainsi qu’au cours de conversations bienveillantes et pourtant très posées, j’ai eu droit aux remarques suivantes :
— Je ne pourrais jamais sortir avec un bi, c’est pas contre toi ou contre les bi. Mais mentalement, je pourrais pas supporter l’idée qu’il ait eu une meuf avant.
— Mon premier copain était bi, il m’a quittée parce qu’il n’assumait pas et il est sortie avec une fille . Malgré moi, j’ai toujours peur que ça se reproduise. Je ne pourrais plus jamais sortir avec un bi. 
Je n’ai jamais su quoi leur répondre. Ces garçons étaient pleins de bonnes intentions, vraiment très amicaux et ouverts d’esprit. Il n’empêche que dans les faits, c’est toujours la même chose. On ne veut pas de relation avec moi, parce que je suis bi. Et il paraît que c’est dangereux pour un couple.
Je préférerai mille fois être mis sur le côté sous prétexte d’être trop moche, trop con, trop chiant, plutôt que ce soit… juste parce que je suis bi. Vous en connaissez beaucoup des mecs hétéros qui ne sortent pas avec des filles parce qu’elles sont hétéros ? Ou des lesbiennes qui ne sortent pas avec des filles parce qu’elles sont lesbiennes ? 
Pourtant moi, c’est ce qui m’arrive. On m’exclue d’office parce que je suis bi. 
 Ça a l’air de rien, tout ce que je raconte. Je sais que je suis privilégié et que je n’ai pas vécu la moitié des horreurs que certaines personnes LGBT ont pu malheureusement rencontrer au cours de leur vie. Mais il n’en demeure pas moins que j’ai souffert de cette biphobie silencieuse, insidieuse, vicieuse qui m’oppresse partout où je vais.
C'est un peu comme si toute ma vie, on avait cherché à me faire douter de ma propre existence. J'ai passé des années à m'auto-persuader que ce que je ressentais n'existait pas, que je ne traversais qu'une phase et que de toute manière, je ferais forcément ma vie avec une fille. Il ne pouvait pas en être autrement. Mon attirance pour les garçons ne pouvait qu'être accessoire. Un bonus pour l'femme qui partagerait ma vie. 
On a essayé de me faire croire que ma bisexualité était un privilège. Car grâce à elle, on m'assurait que je ne subirais jamais d'homophobie et que j'aurais davantage de succès auprès de la gente féminine . QUE NENNI ! C'est un beau mensonge. Il n'y a aucun privilège. 
Juste cette peur qui me serre les entrailles à chaque fois que je dois parler de moi, de mon passé, de mes désirs. Peur de ne pas être compris. Peur d'être ignoré. Peur d'être ridiculisé. Peur d'être rejeté. Peur d'être insulté. 
"Honte. Rejet. Isolement. Dépression. Suicide."
Ces mots prennent aussi beaucoup trop de sens chez les personnes bi. Y compris chez moi. 
Parce qu’elles ne sont pas supposées exister. Alors pourquoi se donner la peine de les représenter ? 
Ou alors, elles ne font que suivre une mode. Alors pourquoi s’y intéresser ?
Et de toute manière, elles finiront par choisir. Alors pourquoi leur donner la parole ?
Vous savez quoi ? Je ne suis ni en recherche d’attention, ni un phénomène de mode, ni quelqu’un en questionnement, ni le symbole d’une société utopique où tout le monde serait ouvert d’esprit et donc bisexuel. 
Je suis seulement bisexuel. J’existe. 
Et la biphobie, je la subis.
Article dont je me suis inspiré:
http://petitsmensonges.canalblog.com/archives/2016/01/04/33160275.html
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tailspinfr · 7 years ago
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I was never quite there (suite des lectures de 2017)
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C'était le dernier jour d'octobre et j'ai décidé de pousser la porte du Mac-Mahon pour voir Madame de. Il faisait ce genre de temps ensoleillé et frais, et l'arc de triomphe était beau dans la mort du soleil d'été.
Grand bien nous prend parfois d'aller voir des films quand on ne sait pas trop quoi faire. Je n'avais pas pris beaucoup de risques avec Madame de parce que j'avais déjà adoré Le plaisir et surtout Lettres d'une inconnue du même Max Ophüls. Dans Madame de, j'ai adoré le registre du film, qui commence dans une légereté bourgeoise presque intolérable et se finit comme un drame. Au milieu de ce film il y a une scène en particulier qui m'a éblouie. Madame de, l'héroïne du film dont on n'entendra jamais le nom de famille, se retrouve au bal à danser avec le Baron Fabrizio Donati (Vittorio De Sica). Ils commencent à rire en valsant, en se racontant quelques banalités.
Il lui demande des nouvelles de son mari. Elle a plusieurs soupirants, il n'est que l'un d'entre eux, inoffensif. La scène est montée de telle manière que la danse va s'étendre sur de nombreux bals successifs. Le carcan dans lequel sont enfermés les personnages est double : il y a la valse, qui ne permet pas d'écarts, et leur milieu social, qui n'en n'autorise pas plus. On peut badiner légèrement mais on ne peut pas cultiver de profonds sentiments. Sauf que malgré ces limitations, le couple se rapproche. Elle aventure son visage près du sien, il la tient un peu plus fort. Il ne demande plus de nouvelles de son mari, elle soupire, ils comptent les heures où ils ne se sont pas vus. Ils continuent à valser, mais leurs corps sont ailleurs. La séquence est sublime, magnifiquement bien montée et superbement jouée. Bref, c'est une perfection et voir la perfection au cinéma, ça m'émeut toujours.
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Moi-même je me sentais dans un certain carcan. J'avais envie de sortir aussi des attentes des autres et surtout de moi-même. Pour un projet, je reregardais le matin même Le Magicien d'Oz. Et puis il était temps de raconter mes dernières lectures, alors je me suis assise derrière mon ordinateur et j'ai écrit.
Tar Baby, Toni Morrison
De temps en temps j'essaie de placer dans mes lectures un roman de Toni Morrison, dont j'espère avoir tout lu un jour (j'en suis loin). Tar Baby fait référence à un conte afro-américain publié autour de 1881 dans la collection des histoires de l'Oncle Rémus. Il raconte les aventures de deux ennemis jurés, un renard et d'un lapin. Un jour, pour piéger le lapin, le renard façonne une figure le représentant à partir de goudron. Le piège fonctionne : en passant devant celui qu'il croit être son ennemi, le lapin commence à lui mettre des coups. Pas de chance, il s'agit du tas de goudron auquel il reste collé. Malin, le lapin réussit malgré tout à convaincre le renard de l'aider à s'échapper en usant des bons arguments.
Le roman de Toni Morrison se déroule à la fin des années 70 sur l'île des Chevaliers dans les Caraïbes. Valerian et Margaret s'y sont installés pour leur retraite. L'homme semble heureux sur l'île pendant que sa femme se languit et attend que son fils Michael vienne lui rendre visite. Autour d'eux on trouve quatre servants noirs, qui ne sont jamais décrits en ces termes mais qui en ont clairement les fonctions. Ondine et Sydney, en apparence assez proches du couple et Gideon et Thérèse, qui vivent en dehors de la maison et qui ne sont, la plupart du temps, pas nommés par leurs prénoms.
Tar Baby se concentre sur l'histoire d'amour qui va naître entre Jadine, la nièce d'Ondine et Sydney, en visite sur l'île après avoir quitté Paris, et Son, un jeune homme qui va débarquer un matin et exposer l'hypocrisie qui fait tenir dans un équilibre très précaire tout ce petit monde.
Tar Baby est un conte sur les mensonges que l'on se raconte pour faire croire que tout va bien. Tous les personnages s'arrangent avec la réalité. Valerian et Margaret vivent dans l'illusion que leur mariage tient encore debout. Ondine et Sydney vivent dans l'illusion d'une relation saine avec le couple blanc. Son, en arrivant, va les mettre face à la réalité très méthodiquement. Il va expliquer à Jadine son rapport ambigu au racisme. Il va la mettre face à ce manteau en peau de phoque offert par son petit ami blanc. Il va lui montrer qu'elle n'aurait pas dû accepter l'argent de Valerian pour payer ses études à la Sorbonne. Il va, malgré lui, exposer un terrible secret de famille. Il va révéler le racisme colonialiste de Valerian. Ce système d'apparences va littéralement exploser dans des gerbes de violence, d'égoïsme et de vérités.
Toni Morrison a le secret de saupoudrer son récit de passages d'une intensité folle, où elle mêle la rage de ses personnages à une analyse de la société d'une grande finesse. Elle raconte aussi une histoire d'amour qui déchire le cœur, celle de Son et Jadine, qui n'arrivent pas à trouver l'endroit, le milieu social pour s'aimer. Alors ils se déchirent, ils se montrent leurs faiblesses, ils dévoilent les couches d'oppression successives qu'ils ont subies. La bourgeoisie a l'air d'avoir sauvé Jadine tandis qu'on a l'impression que le désœuvrement a détruit Son. Mais peut-être nous dit Toni Morrison, que c'est l'inverse.
Vernon Subutex tome 1, Virginie Despentes
Je ne sais pas pourquoi, je n'avais jamais lu Virginie Despentes, même au moment où j'ai lu pas mal d'auteures féministes. Et puis au hasard de quelques interviews et d'une recommandation j'ai fini par lire King Kong Théorie, brillant essai féministe, et Vernon Subutex. J'avais peur du cynisme de ce dernier et finalement je me suis retrouvée face à un roman profondément honnête, plutôt tourné sur l'hypocrisie lui aussi. (il faut dire que c'est un sujet qui est toujours de saison)
Vernon est un ancien disquaire qui se retrouve expulsé de son appartement. Sa boutique a fait faillite, mais elle lui a permis de rencontrer tout un tas de gens chez qui il va squatter tout au long du roman. Il crèche d'appartement en appartement et Despentes étripe à chaque passage la société capitaliste, la petite bourgeoisie faussement de gauche, l'autre bourgeoisie vraiment de droite... Ça vous fera un peu plus perdre foi en l'humanité, mais c'est sacrément mordant et bien écrit. (donc finalement un bon roman >> la foi en l'humanité)
L'amie prodigieuse, tome 1 et 2 d'Elena Ferrante
Je n'ai jamais été douée pour les lectures de vacances, d'ailleurs l'été dernier j'ai lu Georges Bernanos et ça m'a filé un sacré coup de mou. (cf mes lectures de l'année dernière) Alors cet été j'ai acheté L'amie prodigieuse d'Elena Ferrante, attirée par mes deux mots clés préférés : Italie et amitié entre meufs.
J'aurais enchaîné sur le tome 3 directement s'il n'avait pas été trop cher pour mes maigres finances. Tant pis je me le garde pour la louse de janvier. Dans L'amie prodigieuse, Elena Ferrante (c'est un pseudo, si l'histoire vous intéresse vous trouverez tout un tas d'articles à ce sujet) raconte le destin de deux amies. Elena est une jeune fille plutôt timide, très bûcheuse, appliquée qui nourrit un fort complexe d'infériorité envers sa meilleure amie Lila. Lila est une jeune fille pleine de fougue, très intelligente, déterminée et un peu mauvaise aussi, en toute subjectivité. (#teamElena) Les deux jeunes filles vont prendre des chemins très différents. L'une va suivre des études, l'autre va se marier, elles vont vivre des vies parallèles sur lesquelles vont planer l'ombre de cet esprit de compétition qui les habitent toutes les deux.
Le roman est une belle étude de l'amitié entre deux femmes mais il raconte aussi une histoire de Naples dont, personnellement, j'ignore à peu près tout. Cela parle aussi de mafia, du début d'un nouveau monde, d'hommes peu scrupuleux, d'ambition, de sexe, du poids impossible du patriarcat et de la difficile ascension sociale d'une jeune fille. Et c'est une vraie lecture d'été. Win !
Who fears death ? de Nnedi Okorafor
J'ai commencé mon exploration de l'œuvre de Nnedi Okorafor par les deux très courts premiers tomes de Binti. Je l'ai connue en découvrant que son roman Who fears death ? allait être adapté en série sur HBO avec George R. R. Martin comme producteur. Après avoir râlé quelques instants sur le fait qu'il ferait mieux de nous écrire le prochain tome de A Song of Ice and Fire, je me suis penchée sur l'œuvre de Nnedi Okorafor. Grand bien m'en a fait.
Après avoir lu Binti, je me suis attaquée à Who Fears Death?, un mélange entre un roman de science fiction et un récit épique d'héroic fantasy. Il raconte l'histoire d'Onyesonwu (qui signifie "Qui a peur de la mort"), jeune fille née d'un viol, ce qui la place d'emblée à part dans la société et fait d'elle une Ewu. Son histoire est traversée par la violence des hommes. Lorsqu'elle atteint l'âge adulte, Onyesonwu découvre qu'elle est une sorcière. Elle doit se battre pour que le sorcier du village (un mec plutôt misogyne et raciste) accepte de faire d'elle, une femme Ewu, son apprentie. Accompagnée de ses amies, elle se lance dans un long chemin initiatique pour combattre son père, le puissant sorcier Daib.
Who fears death est un roman incroyablement dur, où les scènes de viol sont racontées de manière très brutales, où le combat d'être une femme se mène à chaque page. L'exclusion traverse le roman comme une lame. C'est un roman politique et vif, où l'on parle par exemple d'excision, où les personnages sont tout en complexité. Nnedi Okorafor les fait interagir les uns avec les autres dans ce monde étranger qui ressemble étrangement au nôtre.
The Plot Against America de Philip Roth
Quand Donald Trump a été élu l'année dernière, quelqu'un a parlé de The Plot Against America de Philip Roth en disant qu'il fallait le lire, et comme je suis parfois plutôt influençable, je l'ai mis sur ma liste. Il faut dire que je suis particulièrement inculte sur le cas Philip Roth, j'ai seulement lu American Pastoral il y a quelques temps.
Donc j'ai commencé The Plot Against America un an après, il se trouve que c'était toujours de saison. Quand j'ai lu la postface, où Roth explique tout le contexte historique autour des personnages du roman, je me suis dit que j'aurais peut-être pu commencer par là, pour mieux saisir certaines choses (donc si vous le lisez et que vous ne connaissez pas l'histoire américaine sur le bout des doigts, je vous conseille de commencer par là). The Plot Against America (publié en 2004) est une fiction politique qui imagine l'accession au pouvoir de l'aviateur populaire/populiste Charles Lindbergh en 1941. Proche de l'Allemagne nazie, Lindbergh signe un traité avec l'Allemagne qui a pour conséquence que les États-Unis ne participeront pas à la Seconde Guerre mondiale.
Ils ne partent pas en guerre mais une guerre civile est tout de même enclenchée au sein du pays. Roth raconte la montée de l'antisémitisme à travers l'histoire d'une famille juive et particulièrement celle du fils Philip. Il y mêle des éléments inventés et de vrais faits historiques (c'est là que, si vous n'êtes pas particulièrement calés sur la période, vous raterez peut-être comme moi certaines choses). Les personnages qui gravitent autour de Philip sont particulièrement intéressants. Il y a son frère, qui va s'impliquer dans des programmes proposés par le gouvernement, déclenchant la colère de sa famille. Son cousin, qui va partir au Canada pour combattre l'Allemagne nazie et y perdre une jambe. Philip, lui, observe la montée de l'antisémitisme et constate les agressions dont sont victimes ses parents avec un mélange d'incompréhension et de peur. Pour la petite histoire, le roman inclut un personnage qui ressemble particulièrement à Trump. Fou, non ?
A Pale View of Hills de Kazuo Ishiguro
A Pale View of Hills m'a d'abord plu dans ce qu'il ne dit pas, dans ce qui se cache entre ses lignes, dans les regards et les politesses qu'échangent les personnages. L'héroïne du roman, Etsuko, vit en Angleterre après avoir quitté le Japon. Sa fille Keiko, née au Japon de son premier mariage, vient de se suicider. Sa deuxième fille, Niki, née en Angleterre, lui rend visite.
Le suicide de Keiko, tout comme la bombe atomique qui a marqué son enfance à Nagasaki, ne sera jamais traité frontalement. Pour parler de son exil, de sa relation à sa fille, de la difficulté de cette dernière à s'adapter à la vie anglaise, elle va raconter l'histoire d'une de ses amies japonaises sorties de son passé, Sachiko. Le parallèle qui va s'opérer entre les vies des deux femmes est passionnant, et le roman laisse volontairement planer de nombreux mystères. Je ne peux pas tellement en dire plus sans dévoiler trop d'éléments de l'intrigue, mais j'ai lu une comparaison entre le roman de Kazuo Ishiguro et ceux d'Henry James, et ce n'est pas faux. Il y a un peu du Tour d'écrou dans ce roman à clés qui ne cesse de nous échapper dès lors que l'on pense avoir percé ses mystères.
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PEOPLE ARE BETTER THAN RECORDS : this is the end (pt 10)
Xavier Kemmlein, 42 ans, Metz.
Traducteur-geek extraordinaire et ancien guitariste des SWAMP.
A choisi Läther de FRANK ZAPPA.
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Préambule (suivez bien, parce que c’est un peu compliqué) :
En 1996, trois ans après la mort de Frank Zappa, sa femme Gail décide de sortir l’album Läther au format triple-CD chez Rykodisc. Pendant les dernières années d’une vie de conflits contre les majors, Frank Zappa publie ses disques sur ce label, première maison de disques indépendante à n’éditer que du CD, et la Zappa Family Trust entretient la « continuité conceptuelle » si chère au compositeur en continuant à travailler avec eux après sa mort. Pour être honnête, très peu d’albums posthumes de Zappa trouvent grâce à mes yeux. J’ai toujours l’impression que ces sorties ne servent qu’à me soutirer du pognon pour des morceaux que j’ai déjà entendus. Cependant, la discographie de Zappa a toujours été un business, il faut s’y faire. En 27 ans de carrière, Zappa sortira 62 albums officiels et la Zappa Family a sorti 42 albums posthumes depuis 1994. Mais le projet Läther a une histoire assez surprenante et il contient une bonne majorité de morceaux excellents, ce qui n’est pas forcément le cas de tous les albums du compositeur.
Le contexte (suivez bien, parce que c’est un peu compliqué) :
En 1976, après une collaboration de plus de dix ans, Frank finit par s’engueuler avec son manager Herb Cohen, avec qui il avait monté le label DiscReet. Frank colle un procès à Herb, affirmant qu’il s’en met trop dans les poches et qu’il signe des actes que Frank n’approuve pas. En retour, Herb entame lui aussi une procédure contre Frank, ce qui a pour effet d’immobiliser tout l’argent que les deux hommes viennent de gagner en négociant un accord amiable avec MGM à propos des droits des enregistrements des MOTHERS. Pendant toute la durée des procès, Frank ne peut pas non plus accéder à ses enregistrements antérieurs. Il décide alors de court-circuiter DiscReet et de signer un contrat avec Warner Bros pour cinq disques.
La création du monstre (suivez bien, parce que c’est un peu compliqué) :
Zappa commence par apporter à Warner Bros ses propres masters de l’album Zoot Allures, qui sortira en octobre 1976. À la même époque, il travaille (comme d’habitude) sur un nouveau projet, intitulé Läther (à prononcer comme le mot anglais “leather”). Il s’agit d’un coffret de quatre LP pensé pour réunir des enregistrements effectués depuis 1973, proposant ainsi dans un même objet les aspects les plus divers de sa musique : des chansons rock, parfois en live, des pièces pour orchestre, des instrumentaux complexes et des solos de guitare virtuoses noyés dans une mer de distorsion dégueulasse. La pochette originale sera finalement réutilisée pour Joe’s Garage.
Les négociations racontées par Gail Zappa (suivez bien, parce que c’est un peu compliqué) :
Frank Zappa propose Läther à Warner Bros. La maison de disques n’aime pas beaucoup l’idée d’un coffret et refuse de sortir le disque. Frank décide alors de le sortir chez Zappa Records, un label qu’il vient de créer avec Phonogram. Il demande une cession contractuelle de ses droits Warner pour lui permettre de publier des « projets spéciaux » (comme des coffrets). Brièvement, Warner accepte (un test pressing est réalisé pour une sortie prévue pour Halloween 1977), puis renégocie, probablement parce la major ne veut pas que le compositeur publie lui-même ses disques. Warner annonce ensuite à Frank qu’il leur doit encore quatre albums. À contrecœur, l’artiste reformate Läther et livre les albums à Warner Bros : Zappa in New York, Studio Tan, Sleep Dirt et Orchestral Favorites. C’est une première historique : jamais un artiste ne s’était libéré de ses obligations envers une maison de disques en livrant tous ses albums d’un coup. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais les personnalités qui s’affrontent sont têtues et déterminées.
La guerre ouverte (suivez bien, parce que c’est un peu compliqué) :
Warner refuse de publier les disques de Frank Zappa et refuse de le payer. Furieux, Frank Zappa décide finalement d’apporter Läther à KROQ, une radio locale de Pasadena, à laquelle il demande de diffuser l’intégralité du coffret. Il encourage les auditeurs à faire des copies sur cassette, distribuant ainsi le coffret gratuitement. Bien entendu, un bootleg sort en 1978.
Warner décide ensuite de sortir Zappa in New York. Une très petite quantité de disques est expédiée au Royaume-Uni, mais l’album est vite retiré des magasins. Warner ressort ensuite l’album et en censure le contenu (spécifiquement la chanson Punky’s Whips, qui se fout ouvertement de la gueule de Punky Meadows, le guitariste du groupe de glam ANGEL). Zappa, censé avoir le contrôle artistique total de ses disques, colle un procès à Warner (ça faisait longtemps). Pendant la durée du procès, soit plus d’un an, aucun album de Frank Zappa ne sortira. Finalement, Warner publiera également les trois autres albums, Studio Tan, Sleep Dirt et Orchestral Favorites, sans la moindre participation de Frank et avec des pochettes non approuvées par le compositeur. Enfin libéré de ses obligations envers Warner, il sortira son album suivant, Sheik Yerbouti, sur son propre label, Zappa Records.
En 1994, Gail Zappa et Joe Travers font un impressionnant travail d’archiviste et retrouvent les masters originaux du coffret dans le studio de Zappa, The Utility Muffin Research Kitchen, au sous-sol de leur maison de Los Angeles.
L’ironie de l’histoire, c’est qu’ils sortiront Läther chez Rykodisc, qui sera racheté en 2006 par... Warner Bros. La Zappa Family a depuis quitté Rykodisc, mais le jour du rachat, quand Warner a mis la main sur l’intégralité de son catalogue, Frank a probablement fait plusieurs tours dans sa tombe.
Et le contenu du disque, alors ? (suivez bien, parce que c’est un peu compliqué) :
On peut classer les morceaux du triple CD en trois catégories : les chansons, les pièces orchestrales et les instrumentaux rock.
Je recommande très vivement d’écouter les chansons avec le texte sous les yeux. En effet, les paroles sont hilarantes et lors du concert à New York, on note la présence de plusieurs membres du Saturday Night Live, des Brecker Brothers et de l’extraordinaire Don Pardo dans le rôle du narrateur. Pour ne donner que quelques exemples : Punky’s Whips tourne la mode du glam-rock en ridicule; The Illinois Enema Bandit raconte l’histoire vraie d’un criminel qui attrape des meufs pour leur faire des lavements et Titties & Beer présente un personnage tellement con que le diable, interprété avec brio par Terry Bozzio, ne veut même pas de son âme.
Les instrumentaux et les pièces orchestrales sont un peu inégales, mais on peut citer les extraordinaires Regyptian Strut et Duke Of Orchestral Prunes avec leurs incroyables parties orchestrales, des morceaux jazz-rock complexes comme The Black Page #1, The Purple Lagoon ou RDNZL, et les pièces de musique plus avant-garde ou contemporaine comme Revised Music For Guitar & Low Budget Orchestra ou Pedro’s Dowry. Enfin, Joe Travers ressort quatre bonus tracks des placards pour complémenter le coffret original.
Bonne écoute à toutes et à tous !
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loveyourlocalgirlgang · 5 years ago
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INTERVIEW  - Queer Punk Quatuor VĖRSįNTHË 99
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Photo : Camille Pavel
VĖRSįNTHË 99 est un quatuor queer-punk qui s’est rencontré dans une absintherie du sud de la France, début XXIe siècle. Leurs sonorités traversent de multiples strates : punks, psychédéliques, féministes et poétiques. Leur musique est impulsive, chimérique et engagée. Elle  questionne, dénonce, rassemble ; idéalement, elle doit sauver laurs quatre pauvres vies et toutes celles du public par le punk-rock. 
“Ils ont entre 21 et 26 ans. Amélie, Mathieu, Margaux et Ronan sont non binaires, androgynes, pansexuel.les et bisexuel.le.s. Leur objectif : agiter la scène punk et véhiculer un message queer.“ source Têtu
Leur interview est à lire ici :
Quand êtes-vous tombé•es dans la musique ? Vous souvenez-vous de vos premiers disques ?
Amélie : J’ai eu la chance d’avoir une enfance bercée de musique. Mon père écoutait des groupes rock et psyché des années 60-70 (The Who, The Doors, The Velvet Underground... ). Ma mère aimait beaucoup la musique trip hop comme Massive Attack. Mes premiers disques, ce sont tous ceux-là. Avec une préférence pour la poétesse et pythie du rock Patti Smith, et les textes surréalistes de Dylan. Ces deux androgynes avaient une façon unique de chanter, de déclamer, qui me fascinait.
A sept ans, j’ai voulu commencer l’accordéon. J’avais vu cet instrument mélancolique et mystérieux dans les bras d’une amie à mes parents, et j’ai voulu m’en emparer. Mes parents n’étaient pas instrumentistes, mais ils m’ont fait confiance. C’est seulement en 2017 avec Versinthë99 que je me suis mise au chant, presque « par défaut ». Toutes les filles avaient trouvé leur place, il restait donc un micro... finalement ça tombait bien, j’avais un classeur entier de textes !
Ronan : J’ai grandi en écoutant ce que mes parents passaient à la maison, à savoir beaucoup de variété française... Ce n’est qu’à la fin du lycée que je me suis réellement intéressé à la musique, en écoutant du rock des années 60-70 comme les Beatles, les Stones, Led Zeppelin, et de l’indie comme les Arctic Monkeys, ou encore les Franz Ferdinand. D’autres groupes se sont rajoutés à la liste de mes artistes fétiches : les Doors, le Black Rebel Motorcycle Club, le Brian Jonestown Massacre. A 19 ans, je me suis mis en tête d’apprendre à jouer de la guitare folk en autodidacte. C’est en rejoignant Versinthë99 durant l’année 2017, que je me suis mis à l’électrique.
Mathieu : J'ai également commencé la guitare en autodidacte, à 18 ans. Ma famille n'était pas du tout musicienne, mais j'ai pu compter sur les conseils de mes ami•es pour apprendre quelques bases du solfège. De fil en aiguille, je me suis dirigée vers la batterie, l'instrument que je convoitais à l’origine. J'ai intégré un Conservatoire pour y développer mon apprentissage, puis je suis entré en musicologie à l’Université Paris 8.
Mon père me faisait beaucoup écouter de musique quand j'étais enfant. Il m'a fait découvrir Eels, Dire Straits, U2, Supertramp... J'ai acheté mes premiers CDs au lycée, parmi lesquels :
Blink-182, Green Day, Muse... mes goûts musicaux se sont bien développés avec le temps. Maa : Mon intérêt pour la musique est apparu lors de ma dernière année de collège. J'ai eu une transition assez radicale car je suis passé du rap au métal classique. Je rêvais de faire des concerts comme ces artistes et j'adorais le folk métal. Mon premier album (Eluveitie) appartenait justement à ce style de musique. Mais c'est en entrant à la fac que j'ai pu développer tout cela, notamment grâce à mes fréquentations. Je n'avais pas d’ami•es porté•es punk/métal auparavant, et voulant pratiquer. J'ai rencontré Mathieu, et elle m'a encouragé à m'inscrire au conservatoire de sa ville, pour (ENFIN) me lancer à la basse. J'ai choisi cet instrument par défaut, mais j'ai fini par m'y attacher, par profiter pleinement de celui-ci, et à m'y identifier. Je suis entré dans Versinthë99 un soir d'Halloween. J'étais débutant, et peu sûr de moi. Mais l'expérience m'a aidé à me lancer pleinement, la meilleure école.
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Concert au Supersonic. Photo : Chris Météo Rock
Y a-t-il des artistes qui ont compté dans votre inspiration pour créer le groupe ?
Amélie : En 2015, alors que je faisais des recherches dans le cadre d’un article pour mon webzine féministe et LGBTQI+ Le Castor, je tombe sur des photographies des Riot Grrrls. Je découvre un courant musical et féministe qui porte les voix marginales et encourage l’amateurisme. Je me souviens avoir noté, en lisant Bikini Kill, « rendre le punk plus féministe, et le féminisme plus punk » dans un cahier de brouillon. J’étais euphorique. Et puis, en cherchant autour de moi, je me suis rendu compte que d’autres potes s’identifiaient à ces pratiques rebelles. La première version de Versinthë99 était composée de cinq meufs. Alizé, Téri, Lélia, Léa et moi avions diverses inspirations musicales telles que Tacocat, The Kills, Le Tigre ou Sonic Youth, mais c’est surtout la force de ces meufs et la confiance mutuelle qui ont compté pour créer le groupe et oser à peine 4 mois plus tard monter sur la scène du Supersonic. Il faut se dire que si Lélia jouait sacrément bien et écrasait musicalement tous les petits guitaristes hipster à la ronde, Léa s’est mise à la basse pour rejoindre le projet punk féministe, et personnellement, je n’avais jamais dit grand-chose dans un micro !
Maa : Je suis arrivé tardivement dans le groupe, je n'ai donc pas participé à sa création, mais je souhaite aider à la continuation de celui-ci ! D'autant plus que je ne connaissais pas les groupes, artistes, et le mouvement que cite Amélie, au moment où je suis arrivé. Je suis heureux de les connaître désormais. On doit en parler, car pour ma part (et je ne pense pas être le seul, hélas), j'ai été bercé par les musiques de groupes masculins hétéro-centrés, notamment dans la scène métalleuse, qui manque cruellement de représentations LGBTQI+. Il n'est jamais trop tard...
Ronan : C’est aussi en rejoignant le groupe que j’ai découvert le mouvement Riot Grrrl et des artistes comme Bikini Kill ou Bratmobile, ainsi que des artistes françaises comme Mme Ex. Mathieu : Je n'ai pas assisté à la création du groupe, en revanche, il y a des groupes qui m'inspirent comme Totorro, Bad Pelicans, et plus récemment Amyl and the Sniffers.
On parle souvent de la misogynie et de lgbtphobies à l'égard des artistes queer, qu'en pensez-vous ? Vous sentez-vous investi•es d’un rôle par rapport à ça ?
Mathieu : Effectivement ! Je me souviens d'un soir où l’on jouait au Supersonic et où une bande de mec cis s'est cassée dès qu'Amélie a crié qu'on était un groupe queer et féministe. Ça nous a bien fait marrer ! J'ai envie que la scène queer devienne quelque chose d'habituel. Amélie : Il y a une grande inégalité en faits et des discriminations persistantes. J’ai l’impression que de plus en plus de meufs constituent des groupes, ce qui est vraiment formidable, mais dans les salles le constat est toujours aussi désolant : tu vois des mecs, avec une grande estime d’eux-mêmes, souvent conformes à toutes ces « normes » du rock (je me frotte lascivement l’entre-jambe contre le micro si je suis chanteur, je fais l’amour à ma guitare ou à mon clavier quand je suis instrumentiste, je me mets torse poil à la batterie... ).
Nos textes se veulent des poèmes engagés qui parlent des luttes féministes et LGBTQI+, des discriminations, des personnes minorées, d’errances... Sur scène, Maa et Mathieu en particulier défont le genre. Durant les soirées, j’essaye de passer au maximum dans le public avec le micro pour recueillir les cris et l’énergie des meufs et LGBTQI+, et ainsi les inclure davantage dans le concert. Ce sont toujours des échanges puissants. On veut vraiment les encourager à créer pour faire la peau au patriarcat.
Ronan : Il n’y a qu’à voir le nombre de témoignages que le site Paye ta Note a déjà recueilli... Il suffit d’aller dans une salle de concert pour s’apercevoir aussi que le public est très masculin et très hétéro. Profiter d’un concert sans subir les pogos de mecs bourrés, tout en voyant correctement les artistes, est devenu compliqué.
Maa : Je pense que si le sujet est souvent évoqué, c'est que cela existe. Il y a un problème de discriminations, et on compte bien y remédier, en reprenant un peu contrôle sur les scènes artistiques. Il suffit d'être un minimum attentif•ve dans un public d'artistes queer, pour constater les remarques mal placées et autres agressions. Envers les artistes, comme envers le public LGBTQI+. La plupart des concerts auxquels j'ai pu assister étaient hétéro-centrés. Quand on se retrouve à devoir nous-même créer nos événements safe et/ou en non-mixité, cela prouve que l'inclusivité n'est pas une préoccupation majeure pour les bars ou scènes populaires. Heureusement que ce concept existe afin de rendre la musique ou l'art en général plus accessible à tous•tes.
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Photo : Camille Pavel
La scène queer a bien évolué en quelques années. Comment percevez-vous celle-ci ?
Amélie : Je ne suis pas assez éclairée et compétente pour répondre convenablement à la question. Toutefois si je devais donner un ressenti, je dirais que la scène queer est très liée à la musique électronique. Dans les clubs mythiques comme le Pulp, on faisait la part belle aux DJ’s. Il me semble que c’est toujours ce qui est en vogue actuellement, être derrière la platine d’un bar. J’aime bien l’idée de faire bouger la communauté, à condition de lutter également contre la dépolitisation des LGBTQI+ et de bien faire gaffe à ne pas devenir aussi fades que les straight... Ok j’avoue, j’aimerais rencontrer plus de personnes queer-punk.
Ronan : Honnêtement, je ne m’y connais pas assez non plus... La musique électronique est ce qui me vient à l’esprit tout de suite et j’ai l’impression que c’est toujours ce qui domine musicalement parlant.
Mathieu : J'aimerai encourager chaque personne queer à monter sur scène. Si nous on le fait, tout le monde peut le faire !
Maa : Je suis très novice dans le milieu. Tout ce que je peux dire, c'est que des tas d’initiatives sont prises afin de faire connaître ces artistes, et c'est super.
Que pensez-vous de la scène queer en France ?
Maa : Les groupes rencontrés avec Versinthë99 prouvent qu'elle est active, bien que notre combat reste plus de visibilité !
Ronan : Je trouve que c’est trop axé musique électronique. Je ne dis pas que ce n’est pas bien, mais qu’apporter un peu de diversité serait vraiment profitable à la scène queer.
Mathieu : Oui, ce serait formidable s'il y avait plus de diversité dans les genres musicaux ! 
Amélie : Au fur et à mesure des scènes, on se fait des contacts. Mais on ne connaît pas encore une floppée d’artistes queer qui bougent la France. Au risque de nous répéter, il faudrait  davantage d’événements pour les rassembler, et des programmations moins axées musiques électroniques.
Vos artistes préféré•es en ce moment ?
Amélie : Les filles du groupe londonien Yassassin, les américaines punk-rock The Coathangers, les islandaises du groupe post-punk Kaelan Mikla.
Ronan : Je dirais le groupe bordelais Judith Judah, avec qui on a joué en avril et que j’avais adoré.
Mathieu : Clairement, Amyl and the Sniffers, et dans un autre genre : Calypso Rose.
Maa : Un groupe que je recommande toujours, c'est Ropoporose. J'ai assisté à leur concert, au festival Toc Toc bonjour, et j'en garde un parfait souvenir. Les sonorités des Bad Pelicans, Dr Chan, et de Requin Chagrin, m'inspirent selon mes humeurs.
Avec quel•les autres artistes aimeriez-vous jouer ?
Ronan : Surtout, on voudrait éviter de rejouer dans des soirées avec uniquement des groupes de mecs...
Amélie : Chaque initiative engagée a son importance. Alors, tout groupe féministe et queer prêt à faire la révolution avec nous !
Mathieu : Qu'importe, du moment que le groupe est queer, féministe, ou les deux !
Maa : Des artistes sur la même longueur d'onde que nous. J'aimerais vraiment jouer aux côtés de personnes partageant le même combat, avec qui on peut se permettre de crier notre rage.
Vos prochaines dates ?
Pour le moment, ce sont les suivantes : 🌞 Samedi 21 septembre, au Vélove de Montreuil 
🌛 Vendredi 4 octobre, à l’occasion de la soirée Women Youthquake organisée par Le Castor Magazine aux Mains d’œuvres, à Saint-Ouen 
🌝 Samedi 16 novembre, à La Voûte, à Bordeaux 
🌜 Samedi 30 novembre, au Café La Pêche, à Montreuil
Que pensez-vous de Support your Local Girl Gang ?
Amélie : C’est une super force, cette chaîne d’action et d’union de grrrls créatives et engagées. Sincèrement, je vous adore. Il faut continuer à mettre toute cette culture féministe et LGBTQI+ dans les tripes de la génération qui vient ! Maa : Je ne connaissais pas du tout. J'ai donc été faire un tour, et de ce que j'en ai vu, ça me plaît beaucoup. Merci d'exister.
Ronan : Je vous suis depuis peu, je trouve ça chouette qu’un média partage des initiatives queer.
Mathieu : C'est une super initiative que j'encourage fortement ! On a besoin de médias comme le vôtre pour mettre en lumière des artistes queer et féministes. Force à vous !
Nota bene : Mathieu se genre de façon anarchique.
VĖRSįNTHË 99 a lancé une cagnotte pour financer un projet d'EP, voici le lien  pour participer : https://www.lepotsolidaire.fr/pot/6p4qka5f. 
VĖRSįNTHË 99 DANS TES RESEAUX :  Facebook - Soundcloud
Emeraldia Ayakashi
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rdbrd · 6 years ago
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J’ai découvert il y a quelques années, que vider ses émotions par écrit ou par dessin est hyper constructif. Mais ça demande du courage par peur de représailles, de faire pire que mieux. Mais ça m’a aidé à faire pas mal de deuil en soi. De ruptures, de grosses blessures. Et on en subi tous tout au long de notre vie. Alors j’ai envie d’en raconter une qui me taraude depuis plusieurs années, à froid, au calme, sans aucune peur des représailles car actuellement j’ai remonté la pente sur laquelle plusieurs personnes et expériences m’ont fait perdre pieds, complètement. Il y a un peu plus de 3 ans, vers février 2016, je sors à peine d’une période de solitude extrême. Je m’étais remise au sport depuis un an, je recommençais à parler aux gens.. J’ai toujours été assez solitaire mais là ça a été extrême. Ce mois de février là, je me sentais d’attaque pour plusieurs choses, mon corps commençait à se sculpter, j’étais encore très vulnérable émotionnellement, malgré énormément de candidatures, je ne trouvais pas d’emplois en graphisme. Ce mois là, je rencontre un garçon à la salle de sport, le contact passe mais je suis hyper méfiante, on sympathise mais dans ma tête ça s’arrête à du copinage. Au fur et à mesure du temps, il est parvenu à me faire rire, à gagner ma confiance et à calmer ma méfiance, mais jamais totalement. Vers Avril je pense, on devait passer notre première soirée ensemble, et il a du annuler pour un truc qui venait de lui tomber dessus mais à durée indéterminée. En analysant un peu la situation, j’ai bien vite compris que la seule chose qui pouvait nous empêcher de démarrer quoi que ça soit, c’était une troisième personne dans l’équation. Et j’en ai eu la certitude lorsqu’en sortant de la salle de sport quelques jours après, cette personne l’attendait. Nous étions toujours amis, très honnêtement. Du coup il a été obligé de me raconter, que suite à une “connerie d’un soir”, ils ont recouché ensemble en la raccompagnant, qu’elle était tombée enceinte. Qu’elle lui faisait du chantage de tout dire à ses parents (musulmans) s’il la quittait. De mon point de vue, durant les mois où on s’est parlé, cette fille n’existait pas, il ne l’a jamais mentionnée, il s’est toujours prétendu célibataire, et même moi en me renseignant, je n’ai jamais eu connaissance de cette histoire entre eux. Malgré tout ça, il disait vouloir être avec moi, que la situation était difficile pour tout le monde, elle, elle allait devoir se faire avorter, c’était l’anniversaire de la mort de son frère etc.. Puis ils étaient resté 8 ans ensemble, je suis pas une connasse non plus ! Il m’a annoncé la date de l’avortement, vers début mai je pense,  le 11 ou le 12.. Je lui ai bien dit d’aller avec elle, que c’était son devoir et qu’il devait la soutenir. Je ne sais mm pas s’il y est allé finalement. Je sais qu’il y est allé après. Et le vendredi 13 mai, c’était l’anniversaire de ma maman et c’était aussi mon propre vernissage à Trooz de mon exposition sur les violences faite aux femmes. C’était sensé être une super soirée. Sauf que mon futur ex m’a envoyé un sms pour me dire que j’allais avoir des nouvelles de sa copine/ex et que je ne devais pas dire qu’on était ensemble. Officiellement, on était pas ensemble de toutes façons !! Donc j’ai répondu que mentir, c’était pas possible, que je voulais profiter de ma soirée et que je ne répondrais à rien ce soir là. Sauf qu’en me connectant vite fait, j’avais déjà plusieurs demandes d’amitiés, 2 messages privés.. d’elle et 1 amie à elle que je ne connaissais pas. (Je donne les détails pcq après on va dire que MOI j’en parle à tout le monde..) J’ai coupé mon WIFI pour éviter le stress. Durant le retour, ma mère conduisait. J’ai reçu un sms de mon frère pour voir s’il pouvait donner mon numéro à une certaine Valérie Morhet. Inconnu au bataillon j’ai dis non, si c’est pour du boulot elle a qu’à me contacter par message privé sur ma page professionnelle. (la nouille qui ne fait pas encore le rapprochement). Malgré ça, un numéro que je ne connais pas m’appelle, j’arrivais chez moi. Je ne décroche pas. Et arrivé devant chez moi, elles étaient là. A trois dans la bagnole à m’attendre devant la porte de mon garage. J’ai vu rouge direct, j’ai dis à ma mère de rentrer. Je suis d’abord passée par le côté passager où j’ai vu qui était Valérie Morhet que je ne connaissais pas. Et puis j’ai vu Camille Wery derrière. Et enfin Mathilde au volant, les yeux trempés, j’ai ravalé ma haine et j’ai eu de l’empathie pour une fille qui venait de se faire larguer juste après un avortement, sans la connaitre. On a discuté jusque 1 heure ou 2 du matin. Non je n’étais pas avec Adem, mais sur le point en effet. Elle m’a donné des détails à certaines choses, que le fait qu’elle soit tombée enceinte n’était en rien un accident de fin de soirée et qu’ils étaient toujours ensemble, devaient se mettre en ménage etc etc etc pleins de modifications à ce que lui m’avait dit. Bizarrement lui, plus aucune nouvelles de lui de la soirée bien sure. Il m’a laissé gérer cette situation seule. Et pour moi, ça c’est bien terminé. Quand elle va dire qu’elle a été gentille avec moi, j’estime que c’est plutôt l’inverse quand tu me niques ma soirée, l’anniversaire de ma mère et débarque chez moi en remuant ciel et terre pcq tu sais pas attendre comme une adulte et surtout discuter entre adultes, seule à seule. D’ailleurs j’ai appris que mon numéro, c’est Camille qui l’a eu par ma meilleure amie en lui mentant pour un tatouage, et qu’elles ont débarqués à la salle de sport pour voir si j’y étais. Qu’ensuite elles ont fait plusieurs maisons de la rue pour trouver la mienne. Mais jusque là, c’est moi qui me suis faite traitée de tous les noms. Bref, la soirée se termine bien, et pour moi, je ne sortirais pas avec son ex. Sauf que, au lieu de rester en bon terme avec elle sur cette petite soirée qui était mal partie, je me suis faite réveillée le lendemain pcq Mademoiselle était entrain de faire une réputation de salopard à son ex, une réputation de grosse pute et essayant de monter tout le monde contre lui, et les exs copines contre moi pcq j’étais une voleuse de mec. En quelques heures la meuf elle me l’a bien fait à l’envers ! J’ai tenté d’arranger certaines choses malgré moi, mais je suis pas le genre de fille populaire et sociable donc.. Et j’évite ce genre de numéro de cirque ! Du coup, Ben son ex et moi, on s’est quand même mis ensemble vu qu’elle m’avait raconté que de la merde pendant des heures malgré mon empathie. Je regrette de pas lui en avoir foutue une ce jour là, j’aurais été tranquille pour les mois suivants !! Ca a duré comme ça tout le week end, et le lundi ou le mardi je crois, j’ai extériorisé sur un dessin. Alors elle appelle ça un “photomontage”, dans le vrai langage ça s’appel une illustration d’interprétation. En résumé, il n’y avait que peu de personnes qui pouvaient la reconnaitre. Sauf qu’elle a fait comme la première fois, elle a alerté tout le monde, ou c’était une de ces amies, j’en sais rien. Et c’est parti en forum d’insultes sur mon Facebook, en 8 minutes de temps exactement. L’illustration l’a représentait, entrain de dire “je te le laisse, bon courage”. En somme j’avais le droit de me faire traiter de grosse pute tout un week end, ça c’était normal apparemment, mais répondre par une illustration où elle seule pouvait se reconnaitre, c’était hyper déplacé pour elle ?! La soirée n’est pas finie, j'ai eu des menaces écrites, j’ai du supprimer l’illustration pcq franchement j’imaginais pas tomber dans une cours de récréation pareilles où on lapide d’insultes pour un dessin débile ! J’ai reçu des appels, ça a bien duré 2 heures, elles tournaient dans Marche à 4 dans une bagnole et m’ont attendues dans ma rue longtemps. Toujours en groupe. Avec encore d’autres que je ne connaissais pas. Manon et Perrine. J’en ai plus rien à foutre de donner les noms ou de les cacher. Y a un moment où faut assumer, et moi j’ai toujours assumer le moindre truc que j’ai fait. Ma mère était en stress, j’ai JAMAIS, JAMAIS eu ce genre de problèmes. Mon ex s’arrêtait à des trentaines d’appels mais elles toutes, c’était des appels, des messages styles “Fait gaffe quand t’iras à la salle de sport, regarde bien derrière toi !” ou “Tu ne me connais pas encore mais tu vas vite me connaitre je te le promets” Je n’ai pas pris la peine de répondre, on m’a toujours dit de ne rien répondre, par écrit ou même au téléphone lorsqu’on est harcelé. Et là c’était clairement du harcèlement pour que dale !!! Notre ex lui, il m’a dit Bonne nuit et il est allé dormir tranquille comme un brave gars et moi, j’ai pris ma veste et j’ai été jusque chez les flics lorsque j’ai vu que l’Audi n’était plus là. D’abord, j’y allais pour déposer plainte, je venais de tout imprimer. Le policier a tout vu, il m’a conseillé de déposer plainte mais je ne l’ai pas fait, j’y allais juste pour savoir ce que je devais faire pour être dans les règles. A peine rentrée chez moi, je lui ai fait un message à elle, pour lui dire que si elle n’arrêtait pas son numéro, je déposais plainte, elle a préféré me prendre pour une grosse conne en faisant la Kaira, donc je suis retournée direct à la police pour montrer ça, que j’essayais encore d’arranger l’histoire et que elle ne voulait pas, clairement ! En sortant, COMME PAR HASARD, elle montait la rue, on s’est retrouvée chez moi et c’est parti en engueulade dans une rue habituellement calme, sans emmerdes depuis plus de 20 ans ! Je me suis faite traitée de grosse malade, et j’ai répondu que c’était pas moi qui débarquait en troupeau pour un dessin chez les gens en les harcelant au téléphone. Que je lui ai tendu une perche qu’elle n’a pas prise, qu’on ne joue pas dans la mm cours. Où elle veut quand elle veut mais équitable, pas d’amies avec. Une contre une et elle s’est barrée. De là, j’ai été suivie lorsque j’allais à la salle de sport, j’étais à pieds, alors croiser 5 fois une voiture bondée de gamines sur un trajet de 10 minutes, je ne pense pas inventer quoi que ça soit, faire demi tour dans ma rue non plus. La relation avec l’autre imbécile a duré peu de temps, je pense qu’il y a eu une histoire de publication (que je n’ai jamais pu voir) qu’il voulait me donner pour que j’aille à la police avec mais il a préféré ne rien me montrer et rompre pour éviter que ça n’aille trop loin. Encore une fois ce sont ses mots à lui. J’ai eu connaissance de cette publication apparemment bien dégueulasse avec une photo de moi et de Mathilde en comparaison. Comme dit plus haut, j’étais déjà fragile, mais la rupture, le harcèlement et le reste m’ont fait perdre pieds, car après la rupture il a joué au chat et à la souris.. j’ai fait la plus grosse connerie de ma vie, j’ai voulu juste dormir sans penser à rien en fait. Je ne veux pas me justifier là dessus, j’en tire le positif, quand tu touches le fond, tu ne peux que remonter. En sortant, j’ai entendu qu’il lui courait à nouveau après, n’ayant pas de réponse de sa part à lui, j’ai débarqué chez elle. Je passais souvent par là, j’avais reconnu la voiture donc je savais qu’elle vivait là. Et en arrivant, je suis tombée nez à nez avec lui. Une fois encore, la discussion s’est bien passée, il lui avait déjà raconté que j’étais qu’une grosse conne, qu’on était juste amis, qu’il avait juste eu beaucoup de pression à cause de l’avortement etc.. J’ai pu lui balancer tout ce que je pensais au visage et de là je l’ai totalement rayé de ma vie. Elle s’est inscrite à la salle de sport, ça me faisait rire encore, c’était enfantin jusque là.. J’ai trouvé un job, et quelques temps plus tard, deux semaines je dirais, les choses ont recommencées. Tours de manège devant mon lieu de travail sur la place aux foires, des fucks (que j’invente) par la fenêtre de la voiture de la part de Manon, des “Petasse” de la part d’Aurélie.. Des gens ont essayés de calmer les choses mais ça m’est à chaque fois retombé dessus. J’ai changé de boulot, pour bosser 5 mois au mcdo, où là j’ai eu sa soeur un jour, et j’ai mis ma main à couper que Mathilde serait là le soir ! Et j’ai bien cerné ! Ensuite elle passait souvent, mais apparemment c’est normal, elle est bonne cliente. A chaque fois qu’ils pouvaient, ils me foutaient en binôme avec son amie Manon, avec qui malgré tout, j’ai fait tout pour que ça se passe bien sur le lieu de travail, en dehors rien à foutre. Bizarrement quand on bossait à deux, elles passaient presque toutes chercher à bouffer à ce moment là ! Jusqu’au jour où la manager a du la recadrer pour qu’elle me laisse bosser pcq elle venait taper un scandal je ne sais plus pourquoi, j’avais apparemment fait ou dit qqch. Au mcdo, les manager étaient au courant, et c’est pas moi qui en avait parlé, mais bien elle. J’ai arrêté de bosser là, pcq de un le job ne me convenait pas, mais pcq j’étais trop sous pression, elle m’aurait fait perdre mon boulot, je sais garder mon sang froid mais quand même ! Ca s’est calmé jusque septembre, juste avant que je ne parte pour l’Asie. Camille Wery était revenue me parler pour la 2 âme fois, en fait chaque fois qu’elle ne s’entendait plus avec Mathilde, elle venait me parler sur la gueule de sa pote. J’ai appris comme ça où Mathilde habitait, elle m’a envoyé des photos, confiés d’autres trucs que je ne dirais pas pcq MOI je ne rie pas du malheur des autres contrairement à elles ! Le soir du 23 ou 24 septembre 2017, c’était l’anniversaire de Mathilde, et apparemment sa bagnole a été rayée et des pneus ont été crevé sur sa bagnole et celle de Madyson. Bizarrement j’ai eu des représailles de Mathilde persuadée que c’était moi pcq j’ai eu le malheur d’en rire, mais j’ai jamais eu de représailles de Madyson. Par représailles, j’entends débarquer chez moi avec le père en gueulant “je vais te peter ta gueule ! Grosse Putain ! Grosse Psychopathe ! Traiter ma mère de tous les noms alors que ma mère ne s’est jamais mêlée de rien contrairement à la sienne, à sa famille et à ses amis ! Je m’en veux d’avoir laissé ma mère gérer ça ! En fait, j’aurais du me laisser faire démonter pour prouver que c’est bien eux qui avaient un soucis. Car je n’ai jamais touché à une voiture. Moi, on me voit venir, je l’ai prouvé ;) et elle me l’a fait à l’envers à chaque fois. Se faire agresser comme ça chez soi, c’est pas cool à vivre franchement, il m’a fallu plusieurs mois pour me sentir à nouveaux en sécurité, j’ai déposé plainte encore, elle aussi sans preuve que j’étais bien la responsable. Je suis partie en Asie et il m’a fallu un peu de temps pour déconnecter. Au bout de qq jours, j’ai vu la publication qu’elle avait fait. Donc en plus de m’agresser chez moi, de me porter responsable de tous ses malheurs, j’ai encore eu droit à des “on va l’enterrer”, à des photos de ma voiture comme ça je peux également me la faire abimer même si par précaution elle était toujours cachée dans le garage. Ce post a été déposé à la police aussi. Quand j’ai commencé à sortir la voiture, j’ai eu rapidement un pneu peté aussi, je n’ai jamais accusé personne, ce clou était peut-être sur la route, peut-être pas et je m’en fout en fait. En janvier, une nouvelle fille débarque chez moi, je ne la connais pas mais elle vient me poser des questions pour voir si je lui ai fait un faux compte Facebook,  ha oui pcq j’étais aussi accusée d’avoir crée des faux comptes Facebook et sur des sites de rencontres. Part contre, en effet, ma soeur a envoyé deux ou trois message avec un compte qu’elle n’utilisait plus, et ce qu’elle avait sur le coeur est sorti, en même temps, elle ne la pas volé ! Du coup, j’ai encore déposé plainte pour diffamation, ben oui plainte plainte plainte, c’est des conneries certe, mais pour le harcèlement, il faut un tas de plaintes. Et de ce que j’en sais je n’étais pas la seule victime ! Entre ce mois de janvier et aout, une fois de plus, le calme, j’avais enfin la tranquillité, de la rancoeur oui, mais j’étais tranquille. J’avais trouvé un job en dehors de marche, je bosse chez moi aussi.. Et un jour début aout, je passe au night and day avant d’aller bosser, et je tombe sur 2 ou 3 d’entre elles. Et là c’est parti en baston de filles (Aurélie et Valérie qui a stoppé tout), à plusieurs on se sent forte et je me suis faite agressée physiquement. Après 8 mois. “Grosse Lesbienne” Non je suis une voleuse de mec moi, nuance ! Bon j’ai rendu les coups comme je pouvais du haut de mes 154 cm et j’ai pris sur moi une fois encore. Pcq chaque fois, je suis seule contre des gonzesses qui n’ont rien d’autre à foutre de leur vie que prendre dans leur nez et faire les victimes alors qu’elles cherchent la merde partout ! La scène a du être drôle en fait parce que je l’ai griffé un peu partout vu qu’elle faisait AU MOINS une tête en plus que moi. Et être dans cet état d’agressivité après 8 mois de rien, j’ai pas trop compris. Quand bien même c’est moi qui ai abimé la bagnole de ta pote, déjà de un ça te regarde pas, et de deux, c’est bon passe à autre chose à un moment non ? Depuis, j’ai la paix. Mais la rancoeur ne tombe pas. 
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lasuccube · 8 years ago
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Helshades et le blocage
Comme une gentille personne a eu la délicatesse de me copier l'intégralité de la réponse de Helshades dans son reblog de theversatilist auquel je n’ai pas accès (étant bloquée), je vais donc abuser de la fonction Ctrl V et tenter de formuler une réponse à chaud aussi complète que possible. Je m’adresse donc à toi directement, @helshades 
#Hel on t'appelle! #DANS LE PROCHAIN EPISODE #Hel résistera-t-elle à l'appel du drama? #Réussira-t-elle à renvoyer les gens plus de 3 fois au dictionnaire pour comprendre l'entièreté de sa prose?  #Pourra-t-elle répondre en moins de 3500 mots? #(je te défie! :D )                                                             
Ah ben oui mais non alors c’est-à-dire que bon voilà j’ai failli ne pas répondre parce que ça doit faire dix minutes qu’en fait de blocage, je coince sur la conjugaison de « je me suis faite bloquée » façon persil entre deux dents ; j’ai dormi à peine six heures, je n’ai pas encore voté, je suis stressée et l’accord du participe me pose des problèmes éthico-émotionnels. Très accessoirement, j’ai un début de grattouillis sur l’amygdale gauche annonciateur d’un début de rhume des foins pour cet après-midi. Et puis je ne sais plus s’il vaut mieux mettre après-midi au féminin et j’en ai MARRE
(Je te jure, d’aucuns dans le Carré français de Tumblr paieraient pour obtenir témoignage visuel de mes yeux vitreux de merlan recuit-pommes vapeur.)
Bon, clairement ce passage est destiné à theversatilist. La conjugaison est effectivement foireuse, j'aurais dû écrire « j’ai été bloquée », je file de ce pas me flageller devant l'autel de la conjugaison (et fustiger mon T9, accessoirement). Je vais tout de même me permettre un point sur mon propre état de santé, puisqu'il influe sur la capacité à répondre : je viens de souffrir le nettoyage et méchage d'une plaie ouverte et douloureuse résultant d'une chirurgie importante, je suis défoncée aux antalgiques (qui ne fonctionnent pas, précisons le), et inquiète des résultats de ce premier tour. On est à égalité, je suppose.
Nonobstant tous mes tracas, l’appel de la #polémique a été le plus fort – Tilly, comme tu me connais bien, vas-tu donc cesser de faire le Malin – et j’accours, vole et m’emplâtre de toute ma hauteur façon Laura Ingalls dans le champs de graminées allergènes ; quoi, comment, que dis-tu mon bon Bernardo, l’on attente à ma bonne réputation sur les mots-clefs francophones ? Ciel ! À moi, mon clavier ! Salut, ma hargne ! (et mon courroux : coucou ! car j’ai bel et bien des références de Génération X malgré tout, attend que je te cite Fernand Reynaud, on va bien goleri).
Là encore, cette partie ne m'est pas destinée, cependant la référence, certes usée, au générique de « La petite maison dans la prairie » m'a bien fait rire. C'est pas hyper important, mais c'est toujours sympa.
Ensuite, même si je comprends évidemment le ton décalé du paragraphe, parler de polémique et d'atteinte à la réputation… Meh. Je trouve ça un poil exagéré, même sur un ton humoristique, mais bon, paraît que le  #drama c'est toujours fun.
Enfinbonbref, maintenant que je réalise qu’elle aurait dû écrire « Je me suis fait bloquer » ou « J’ai été bloquée » par Hel, je vais beaucoup mieux.
Effectivement. Navrée qu'une faute d'inattention t'ait mise dans un tel état.
J’en profite pour farfouiller dans ma mémoire déficiente à la recherche d’informations pertinentes quant à l’interpelleuse (-pelleteuse ?) sus-interpellante, et n’y trouvant, à mon grand dam, pas grand-chose, je fais un tour sur son site. Et là, miracle, que je te déniche un billet qui s’apparente en effet à une réponse à mon billet d’origine, et ce billet de réponse est une entrée parmi d’autres d’une conversation entre camarades similairement inclinés, et identiquement à moi opposés.
Ne t'en fais pas, je ne te connaissais pas non plus. Par contre, parler de miracle.. Il t'a probablement fallu plus de temps pour décrire la situation que pour faire défiler les cinq-six reblogs qui séparaient mes deux billets te concernant.
En l’occurrence, la Succube rebondissait gaillardement sur une réaction d’Ambrena, comme à l’accoutumée des plus délicates, celle qui commençaient par ces mots :
« Tiens, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu les deux p’tites TERFs ! (enfin, c’est peut-être parce que je les ai bloquées ? Logique, vous me direz…) »
… Et là, du coup, tu vois, j’ai pris la liste des commentateurs et j’ai bloqué. Je l’ai fait avec une grande sérénité, je dois dire, et j’avoue m’être abstenue de lire plus avant – pour une fois.
Je faisais donc partie d'un blocage de masse suite à la réponse d'Ambrena, qui t'a visiblement déplu. C'est le terme TERF qui a provoqué ton courroux ?  Enfin, ça ne me concerne pas.
En principe, je suis curieuse et de bonne volonté, mais en ce moment je m’essaie à la plénitude zen et il m’a semblé sage de laisser entre elles ces âmes au charme rare en plein exercice de congratulation mutuelle qui m’a paru assez masturbatoire pour nécessiter toute l’intimité que je pouvais leur accorder.
Au charme rare ? Oh, flatteuse ! ^^ La congratulation mutuelle n'était malheureusement pas à l'ordre du jour de mon côté. Je m'avancerai même à dire que, loin de s'entre-chatouiller les parties génitales métaphoriques, nous autres commentateurs nous indignions plus de tes propos sur notre aptitude à voter. C'était pas exactement le même délire, et tu étais donc intimement concernée, mais t'étant abstenue de lire, tu ne pouvais évidemment pas le savoir.
Ceci étant dit, je pensais sincèrement que les participants de la conversation m’avaient tous bloquée en premier ? Il y a une étiquette du blocage sur Tumblr, tu crois ? Suis-je censée débloquer les gens qui le demandent ? C’est que je croyais que ça leur ferait plaisir, moi, de ne pas risquer l’électrocution psychique en voyant ma prose jaillir impromptue sur leur Tableau de Bord… À les lire, de mémoire, je suis peu ou prou l’Antéchrist du Carré français, donc il faudrait savoir. Veut me lire ou veut pas me lire ? Voudrait me lire sans crainte d’être lu, peut-être bien ?
Et bien, tu avais tort. Tu m'étais inconnue avant cette histoire, ta réputation n'est donc point si étendue que cela. Rassure toi, on est bien loin de l'électrocution psychique. Quant à vouloir te lire… Et bien, chacun ses loisirs, mais à pour ma part, à l'exception de ce billet qui me concerne particulièrement, j'en ai pas grand-chose à foutre. Si tu écris sur des sujets qui m'intéressent, alors je te lirai peut-être, en fonction de mon dashboard.
Te lire sans être lu ? Heu… Sachant que tu réponds (indirectement) à un billet où je t'interpelle (y compris dans les tags), ça me semble carrément contradictoire, voire carrément déplacé. Mais j'ignore également l'étiquette en matière de blocage. Theversatilist sera peut-être plus à même de te répondre sur ce point. Débloque ou ne débloque pas, tu es libre de tes décisions. Tu remarqueras d'ailleurs que je ne t'en ai pas fait la demande, à part évidemment pour lire cette réponse. Lecture qui a demandé l'intervention d'une tierce personne, de plus.
Moi, veux pas particulièrement lire, confesse.
Tu fais comme tu veux. Ça ne te coûtera ni « Notre Père » ni « Je vous salue Marie », en plus.
Ai pas vocation pédagogique à rendre propos digestibles par fâcheux malpolis.
Tes propos n'étaient pas digestibles ? A quel moment ? S'agit-il des mystérieux renvois au dictionnaire dont theversatilist a parlé dans ses tags ? Est-ce une coutume de tumblr de se référer au dico pour du vocabulaire simple ?
Nonobstant les implications insultantes de ton changement de style, il me paraît assez clair que tu prends tes lecteurs, ou moi en particuliers, pour des illettrés. Tu as une haute opinion de ton intelligence, grand bien t'en fasse, mais songe à la possibilité que tes interlocuteurs (ou dans ce cas précis, la meuf dont tu parles avec theversatilist ) n'aient pas le besoin ni l'envie que tu te fasses la vulgarisatrice de la langue française, de la politique ou d'autres sujets qu'ils pourraient, à tout hasard, maîtriser.
Oh, en d’autres circonstances, peut-être que si, seulement en ce cas particulier je regimbe, osant estimer qu'une litanie d’attaques ad feminam et de jérémiades autosatisfaites ne saurait constituer une « réponse » au sens rhétorique du terme.
Ce cas particulier ? Oooh, senpai noticed me.
C'est ironique que tu parles d'attaques ad feminam quand ta propre logorrhée en est parsemée. Quant aux jérémiades auto-satisfaites… Je me gausse. Je te suggérerai, comme le veut l'adage, de balayer devant ta porte avant de t'occuper de celle des autres. Ça te convient, comme réponse ?
Vu que les divers participants entr’aperçus étaient assez, de mémoire, coutumiers du fait, j’ai jugé sage de les laisser s’amuser tout seuls. S’« astiquer la nouille », selon l’expression usée par la Succube dont je suis quasiment certaine qu’elle me l’a chipée, cette agasse.
Là encore, j'ignorai jusqu'à ton existence avant cette histoire. Je ne vais pas m'octroyer l'expression que nous semblons partager, parce qu'au final, pour tout te dire, je me contre-branle du langage que tu emploies en particulier. Tes propos, en revanche...
Sans parler du fait qu’il faudrait bien apprendre à définir tant condescendance qu’élitisme, surtout de nos jours. Oh, et, anti-intellectualisme, aussi, putativement.
Fais donc ça. Jette un œil à la définition du mépris, également, ça devrait te sembler familier.
@theversatilist @ambrena je vous @ également puisque vous êtes plus ou moins concernées.
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the-french-dreamer12 · 8 years ago
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Je viens de prendre une décision . J'abandonne ,ça fait presque 10 ans que j'essaye le tout pour le tout mais je dois me résoudre au fait que certaines choses ne peuvent être modifiées . C'est décréter, ma soeur ne m affectera plus jamais. Les "tu n arriveras jamais à rien dans la vie ", "vas crever de toute façon tu es inutile", "sale petite peteuse", je vais saigné ton abruti de cheval avec une fourche", et tout récemment : "la ferme tu casses les couilles a tout le monde " et "ton avis ne vaut rien" j'en ai marre. Elle peut m'en vouloir d'être venue au monde t d'exister autant qu elle le veut . Je n'ai pas à m'excuser pour ça . Pour moi elle n'existe plus en tant que soeur pour moi . C'est triste mais bon ,si elle est conne je n'y suis pour rien . Si à 35 ans elle est incapable de se comporter comme une adulte vis à vis de moi et des autres , elle n'en sera jamais capable. 5 années qu'elle me pourrie la vie . A partir d'aujourd'hui elle ne m affectera plus . Elle me déteste ,tant pis. A mes sept ans j'ai commencé l'équitation en club pour pouvoir me rapprocher de ma grande soeur que je connaissais à peine. J'ai rapidement été le souffre douleur car je n'étais pas en admiration devant elle et que je ne faisais pas du lèche... ça ne me dérangeait pas car ça me donnait l'occasion de voir ma grande soeur une fois par semaine . Les années ont passés. Lorsque j'avais 10 ans ,elle est devenue mère . Ma soeur gardait lilou 2 jour dans la semaine. Le reste du temps c'est ma mère qui s'en occupait . Et bien sûr ma mère était fatiguée, tout me retombait toujours dessus mais elle n'a jamais rien dit à marie laure ,ma soeur. J'ai eu du mal car ma mère n'avait presque plus de temps à m'accorder... en 2013, ma soeur s'est séparé de son mari qui possédait le centre équestre et est venue habité chez moi , dans la chambre à côté De la mienne pendant 8 mois . C'était la guerre , elle a débarquer en essayant de me donner des ordres,en prenant TOUTES mes fringues , elle en a même cassé. Elle ne foutait rien dans la maison . Bien sûr moi j'avais 13 ans et elle a débarqué du jour au lendemain j'allais pas lui faire du leche boule comme toutes les meufs de son écurie . Elle a ramené deux jeunes chevaux ,une jument pleine et un poulain de 6 mois. Le poulain était quasiment sauvage et je lui ai tout appris ,en un an il se laissait monter par lilou dans le pré sans rien,se laissait longer ,seller et je le promenais comme un chien . Elle a vendu ce poulain avec lequel elle n'avait aucun lien en me jurant de m enmener le revoir . Je ne l'ai jamais revu et il est mort 6 mois plus tard à cause de sa conne de proprio . La jument pleine à eu un poulain , dont je m occupais tous les jours . Un jour il était mal en point ,j'ai demander à ma soeur la grande monitrice d'équitation d'appeler le veto mais elle n'étais pas d'accord "c'est juste la chaleur tkt pas". Trois jours plus tard mon autre soeur à appeler le véto et quand il est venu ,il a dit que c'était trop tard et à la clinique ils ont dû le piqué. Depuis ce jour là je fais confiance à mon instinct. Les trois autres chevaux je m'en occupais tout les jours et ça me prenait au moins une heure . Bref maintenant elle a prit les deux jeunes et m'a prit les deux autres ,au bout de 5 ans et ils sont monté par des idiots et ont beaucoup maigri mais bon c'est une autre histoire et c'est trop long à expliqué. En gros, les petites bombes qu elle avait ont peur de tout et ressemblent limite à ma jument de 30 ans tellement ils ont maigri... Mais la vieille jument immontable est tranquille car marie laure ne l'aplus vue depuis 1 an et car je m'en occupe avec mon autre soeur ,la gentille. Bref tout ceci pour dire que les animaux elle s'en fou ,pendant les 5 années où ils etaient chez moi pas une seule fois elle n'a nourri et elle n'allait que les voir de temps en temps pour les faire monter ou les monter . Comme par hasard sa vieille jument n'est plus exploitable du coup elle s'en fou royalement. Bref passons à la suite. Quand j'avais 13 ans , à une fête de famille, elle m'a engueulé pour une connerie que d'autres gamins avaient fait . J'étais même pas impliqué mais elle m'a agressé ,je lui ai dit qu elle n'avait rien à me dire et que je n'avais rien fait . Elle a menacé de me frapper ,elle est venue vers moi sauf que je lui ai mis une tarte,et ma marraine est partie discuter avec ma soeur (qui voulait ma mort il me semble😂). J'ai un tas d'autres anecdotes mais elle a fait tellement de chose que je ne pourrais tout évoqué. D'après elle je ne savais pas monter à cheval , car mon cheval était trop gentil (ou pas) mais étrangement quand j'ai monté son cheval , la terreur qui faisait tomber tout le monde (elle y compris) , elle et tout ceux à qui elle racontait ça ont changé d'avis . Durant 4 mois malgré les rodéos et tout le bordel ,je ne suis pas tombé une seule fois . Elle a vu que je savais monter et aussi que contrairement à elle je n'avais pas peur de son cheval. Et maintenant que je peux faire quasi n'importe quoi avec ma jument,comme la coucher , lui faire faire la reverance ,sauter 1 m 20 à cru,monter avec ma nièce devant sur le cheval,monter simplement en licol pendant des heures , (toutes ces choses dont elle n'a jamais été capable ) elle prétend avoir tout appris à mon cheval😂 qu'elle a monter 3 fois dans sa vie 😂 alors que j'ai galéré seule pendant plus d'un an pour que mon cheval fasse tout correctement alors que j'avais une soeur monitrice qui ne m'a jamais aider . D'après Béné , (la gentille grande soeur) c'est simplement de la jalousie. Récemment le patron de ma soeur m'a demandé de sortir en concours certains de ses chevaux,des futures bombes en saut d'obstacle car il avait vu ce que j'étais capable de faire avec ma petite haflinger . J'aurais du accepter pour souler ma soeur , mais j'ai mon cheval sont je dois m'occuper ,et je pense que cette simple proposition a suffit à l emmerder! Le pire dans tout ça, c'est que tout ce dont je suis capable avec les chevaux, elle n'y est pour rien y ne peux donc pas s'en vanter. En plus elle est prétentieuse, mais à un point hallucinant! A l'entendre parler elle sait tout , à déjà tout fais et elle a toujours raison. Rien que son rire m exaspère . Elle m'en veut aussi car je n'ai pas besoin d'elle , pour rien . Ensuite elle croit que tout lui es dû. Elle laisse des deux enfants à ma mère en permanence. Ma mère qui ne lui dit jamais rien . Béné et moi elle nous enguele tout le temps et marie laure tout ce que nous ont fait sans poser de question,c'est normal qu'elle en soit dispensé. Quand ̀ elle skouate chez moi (70 % du temps qu elle passe sans ses leches boules,c'est à dire quand elle ne travaille pas ) ,elle le passe à traîner chez moi en laissant ma mère s'occuper de ses enfants et donner à manger au petit . Elle m'en veut aussi car je n'ai jamais fait pitier comme les filles qu elle fait monter , je ne lui fais pas du suce boule du coup ça la fait chier. Bref cette connasse ne pourrira plus jamais ma vie . Elle peut s'en prendre à moi ,je n'ai aucun lien avec elle donc rien à perdre. Sois je l'ignore soit je lui répond violemment, dans les deux cas , je ne souffrirais plus de ça. Rabaisse moi ,vas y ! Moi je suis en train de passé à un autre stade, je grandis et je gagne en maturité, chose qu'elle semble avoir oublier de faire ... c'est triste mais je fais le tri actuellement et c'est lui des personnes qui me touche le plus ... sa gangrène envers moi j'en veux pas .
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marciawanders · 8 years ago
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Quand j’étais petite, je voulais devenir avocate. Après j’ai compris qu’il fallait apprendre par coeur plein de trucs chiants, j’ai lâché l’affaire et je suis partie étudier le cinéma.
J’ai continué à regarder des séries, beaucoup de séries, à lire John Grisham, à être fascinée par la justice, les juges, les avocates, à les observer avec un mélange de respect et de peur, je trouvais que quand même, c’était un truc de badass.
Il y a deux ans, j’ai passé la porte du palais de justice pour la première fois avec un sentiment assez mélangé. J’avais peur, il s’y jouait quelque chose d’important pour la personne que j’accompagnais, mais je pouvais pas m’empêcher de me dire que j’allais assister à des plaidoiries de ouf, à un spectacle du grand soir, Alicia Florrick allait débarquer, on allait retenir notre souffle. J’ai pensé à The Good Wife, à Law and Order, à toutes ces séries qui m’avaient appris qu’avec une bonne avocate, tu t’en sortais comme de rien. J’ai repensé aux erreurs judiciaires qu’on nous montrait aux Etats Unis mais jamais en France, parce qu’en France on est sérieux, je me suis rappelée mon ancienne collègue qui me disait que la France était un état de droit, que la justice était juste, j’ai pensé à tous ces gens qui me disaient qu’avec un casier vierge les juges étaient cléments, que la justice servait à se réinsérer et pas à punir, que c’était autre chose que la police.
Il était 9h34, la juge est entrée, on s’est levé, j’ai rigolé parce que ça faisait comme dans les films. Et puis les audiences ont commencé à défiler, les unes après les autres, la notre était à la fin, on est resté assises jusqu’à 12h47. La personne que j’accompagnais, casier vierge, s’est pris 5 mois de prison avec sursis pour s’être défendue contre un mec homophobe qui l’avait agressée physiquement dans la rue devant son lieu de travail. J’ai plus trouvé ça drôle du tout. Je suis restée sonnée quelques jours, sans vraiment comprendre, en me repassant ce qu’avait dit le mec, qu’il « pouvait pas être homophobe madame la juge vu que je travaille chez M6 et qu’il y a plein d’homosexuels là-bas », ce qu’avait dit le procureur, que la prévenue faisait quand même du basket et du foot, que pour une fille ça montrait bien un tempérament violent qu’il fallait sanctionner : « il faut apprendre à vous maitriser mademoiselle, même face aux propos homophobes et sexistes ». Quand j’en ai parlé autour de moi, je voyais bien que personne n’y croyait vraiment, il faut faire appel, on ne condamne pas les filles comme ça, c’est de la légitime défense, vous êtes tombées sur une conne. Et puis je précisais que le mec était blanc, plutôt riche et que la personne accusée était d’origine algérienne, plutôt pauvre. Et là, y avait toujours un sourire gêné, oui bon dans ce cas là, oui, bon j’imagine que ça a pas aidé, mais elle y est allée fort non pour choper cinq mois avec un casier vierge non ? Non. On y est retourné des mois plus tard, parce que le mec demandait en plus des dommages et intérêts, 30 000 balles, M6 ça paie pas assez faut croire. J’ai pas réussi à dormir en lisant l’expertise médicale. Les 30 000 boules, c’était parce qu’il avait été agressé par une fille, et que ces potes se foutaient de lui, préjudice moral, un médecin avait signé ça, « impossibilité d’avoir le soutien de son entourage car l’agresseur est de sexe féminin », ça paraissait normal à tout le monde.
En trois ans, ça s’est enchainé, j’y suis retournée une quinzaine de fois, pour accompagner des proches et des moins proches, les audiences sont publiques, ça m’intéressait de plus en plus.
J’ai vu les verdicts défiler, les prévenu.e.s s’enchainer et j’ai beaucoup écouté Assassin*. J’ai vu des flics qui portaient plainte pour des outrages imaginaires et qui demandaient des sommes incroyables à des mecs qu’ils avaient tabassé derrière un immeuble, des maris violents relaxés (“il n’est pas sur que Monsieur avait vraiment l’intention de faire du mal à son ex femme en lui fermant une portière de voiture dessus à plusieurs reprises”, véridique, tu sais pas si tu dois rire ou pleurer), des personnes sans avocat qui s’en prenaient plein la tronche parce qu’elles s’étaient dit que leur bonne foi suffirait, des étrangers sans papier et sans casier qui prenaient du ferme pour une bagarre au cours de laquelle personne avait été blessé, des mecs qui avaient enfin commencé une vie, étaient jeune papa en apprentissage et qu’on renvoyaient en prison parce que deux ans auparavant, ils avaient été arrêtés en train de vendre du shit.
J’ai vu des amendes de 5000 balles demandées à des mecs au RSA, comme pour les narguer, comme pour leur dire qu’il ne fallait surtout pas que les pauvres puissent jamais faire autrement que d’être pauvres, parce que selon le juge, « ça motivera à trouver du travail ». J’ai vu des vices de procédures, des gardes à vues hors la loi, qui jamais n’occasionnaient l’annulation et la relaxe.
J’ai assisté au procès en cinq minutes chrono d’un mec qui arrivait déjà emprisonné pour un autre délit, et qui prenait un mois de plus pour avoir volé un parfum à Sephora pour sa meuf, avec une juge qui lui glissait qu’un mois de plus ou de moins à Fresnes, ça lui ferait pas de différence. Au procès surréaliste de trois jeunes blancs dont un apprenti gendarme qui avaient passé à tabac un chauffeur de taxi noir en le traitant de « sale negro », et dont la défense se focalisait sur la carrière brisée du futur gendarme en cas de condamnation, vous n’allez quand même pas ruiner son avenir pour un dérapage alcoolisé ? J’ai entendu sans y croire la juge lui expliquer qu’il ne pouvait pas faire ça parce qu’il n’était pas encore en fonction, j’ai compris qu’elle lui disait qu’il fallait qu’il soit patient, qu’il pourrait faire usage de sa force sur les noirs et les arabes dans quelques mois, qu’il s’inquiète surtout pas.
Pendant des mois, au boulot, j’ai rempli des centaines de demandes d’aide juridictionnelle, pour des gens qui demandaient juste qu’on leur file ce que l’Etat leur devait. J’ai entendu des magistrats douter de l’urgence de la situation, « vu que Madame a quand même attendu trois mois pour saisir le tribunal » et j’avais envie de les mettre au défi dans un pays dont ils ne parlent pas la langue, t’aurais mis combien de temps toi pour faire saisir le tribunal hein. J’ai serré le poing quand d’autres juges m’ont dit que je devais arrêter de surcharger les tribunaux avec mes affaires, au lieu de, je sais pas moi au hasard, dire au Pole Emploi ou à l’OFII d’arrêter de faire des trucs illégaux. On m’a expliqué que si la maman que j’accompagnais voulait récupérer les arriérés de paiements de son allocation de demandeuse d’asile, il fallait faire une autre requête, qui prendrait deux ans, ah mais oui madame, c’est le droit, c’est comme ça, ça prend du temps, on est surchargés mais ça finira par marcher, ah ouais et en attendant elle mange pas ? Je me suis dit que j’allais faire ça la prochaine fois que la CAF me réclamait du fric, j’allais lui dire va chez le juge au lieu de te servir sur mes alloc’, et on verra bien dans deux ans. Pour réduire les délais, notre cher président proposait dans son programme de dématérialiser la demande d’aide juridictionnelle, j’ai pensé aucun lien fils unique. Ah attends, c’est pour bien rendre le processus encore moins accessible pour les précaires, c’est ça ? Et qui est ce qui va payer les ordis avec accès internet qu’on va devoir avoir de plus en plus dans les permanences associatives ? Apparemment on me souffle dans l’oreillette que c’est pas lui.
J’ai discuté avec des avocat.e.s qui prenaient que des client.e.s à l’aide juridictionnelle, et qui arrivaient même pas à se faire 800€ par mois et d’autres qui m’annonçaient au téléphone que c’était 1000€ pour assister mon pote en garde à vue et devant le juge, payable d’avance dans trois heures sinon je me déplace pas. J’ai entendu des familles pleurer parce que leurs fils à peine sortis de l’adolescence venaient de se prendre des mois fermes, avec mandat-de-dépôt-pas-de-passage-par–la-case-maison, pour avoir cassé une vitrine un jour de manif, un jour de colère, de trop plein.
Mon ventre s’est tendu quand une juge a dit à un jeune mec blanc qu’il avait le droit à l’erreur, qu’il était sur la bonne voie avec ses études de sociologie, quand pour le même délit, elle venait de condamner un jeune mec arabe, « pour qu’il comprenne la leçon ». Je n’ai vu que des blancs chez les juges et les procureurs, méprisant ouvertement les noirs et les arabes. J’ai vu leur agacement, leurs soupirs, je les ai entendu corriger des fautes de français inexistantes, j’ai vu une juge et un procureur demander une suspension d’audience car ils ne pouvaient réprimer leur fou rire de connivence face au prévenu qui avait un léger accent. J’ai vomi mes tripes de peur dans les toilettes du rez-de-chaussée, à plusieurs reprises, parce que non, c’est pas vrai qu’on risque rien, en vrai on risque gros, on risque cher.
Ma rage s’est emballée quand il a fallu retenir nos larmes parce qu’un flagrant délit de viol avait été classé sans suite par le parquet, et que j’ai découvert que seulement 1% des violeurs étaient condamnés, que les tribunaux en fait semblent plus enclins à faire payer pour une vitre cassée ou un nez pété que pour un viol.  
Je n’ai pas cru mes yeux quand un pote a été mis en examen et est passé au tribunal pour avoir amené des lunettes de piscine à une manif. Quand les gens autour de moi haussaient les épaules, en disant que c’était pas bien grave, il sera pas condamné de toute façon, j’avais envie de hurler, ah ouais et les avocat.e.s ça se paie tout seul ?
C’est aussi ça qui m’a tellement marquée depuis ces trois ans, le fric, le fric dépensé pour tout ça, le fric qu’il faut pour rentrer dans l’arène bien armé, bien équipé, pour avoir des chances de ton côté. Je crois que les gens ne se rendent pas bien compte de l’enjeu, vu le nombre de personnes qui me rétorquent toujours un truc du genre « bah il pouvait pas prendre un avocat commis d’office? ». Mec, t’es pas dans The Good Wife hein. L’aide juridictionnelle, le dispositif de l’Etat qui paie ton avocat pour toi, t’y as pas droit si tu gagnes plus de 1007e par mois, 1007e c’est même pas le smic. Tu gagnes 1009€ par mois ? Tant pis pour toi, demande à ton pote avocat combien ça coute de faire appel à lui. La dernière fois que j’en parlais, une fille m’a avoué qu’elle avait fait un prêt à la consommation pour payer son avocate dans une affaire d’agression sexuelle qui l’opposait à son père. Ca m’a foutu la rage pendant des jours. Ca m’a fait penser aux dizaines de refus d’aide juridictionnelle que je voyais défiler au travail et chez mes proches, pour rien. Pour. Rien. Qui d’ailleurs sautaient si la bonne personne s’y penchait, prenait le temps de faire un énième recours à la cour d’appel, pour rappeler la loi que nul n’est censé ignorer sauf le bureau d’aide juridictionnelle visiblement.
Mais elle est où la justice qui répare les victimes au lieu d’humilier les accusé.e.s,?
Aujourd’hui en France, il y a des gens qui vont en prison, derrière les barreaux, enfermés pendant plusieurs mois, pour une vitrine cassée, pour avoir dit « connard » à un flic qui tentait de l’étrangler, pour avoir dit «  sur la vie du prophète tu vas aller en enfer » pour s’être défendue contre du harcèlement, pour avoir volé un paquet de pâtes, pour rien.
Aujourd’hui en France, tu peux détourner de l’argent public, agresser et violer des meufs, tuer des gens et être flic, député, sénateur, cinéaste ou directeur du FMI, ne pas passer un seul jour en prison, et même devenir président de la République.
*mais si tu connais, fais pas genre je suis vieille : https://www.youtube.com/watch?v=FGwnu3jwTfs
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marin1801 · 8 years ago
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Connard
Mais putain mec ! C'est quoi ton problème ? Qu'est ce que tu me fais là ? De quoi t'as peur, bordel pourquoi tu fuis, pourquoi tu m'évites là, maintenant ? T'as tellement peur d'être heureux ? T'as peur d'avoir le cœur aussi crevé que le mien, le cerveau obnubilé par mon image comme le mien par ce mirage que t'es devenu, mais moi c'est notre oasis que je cherche, que je veux récupérer comme un gamin veut récupérer son jouet dans une cour d'école, j'ai plus de but, j'erre, tu m'as fini. Tu m'a retourné, tu m'as fait croire merde, je suis bouleversée, changée putain.. toi petit Con tu m'as changé moi, en un quart de seconde. Depuis ce fucking soir où je t'ai ouvert ma porte, où mes yeux ont fait la rencontre des étoiles que t'as dans les tiens, où je suis restée incrédule à te regarder, à plus pouvoir te lâcher du regard, mais c'est une putain d'évidence, tes yeux ont transpercés les miens tu m'a crevé l'âme et le cœur, t'as fait vriller ma tête, il n'y avait plus rien, à peine nous deux et encore, on était même plus là, je sais plus où on était, oscillant entre l'enfer ou l'eden.. c'était donc trop ? C'est donc ça un putain de coup de foudre ? Être emporté impuissant par un ouragan, un tourbillon incontrôlable, qui t'éjecte, te balance où te repousse directement là où tu ne voulais surtout plus jamais te rendre, au beau milieu d'un amour passionnel, fusionnel, dangereusement nocif, carrément radioactif. Et comme une gourdasse, une Pauvre sotte. Je suis restée aussi bègue que toi, moi la meuf sûre de moi, prête à défier le monde. Tu m'as fais vaciller, moi, pourtant si implantée dans mes putains de bottes cloutées, je les portais pour être sur de ne plus décoller, elles devaient s'occuper de me laisser clouée au sol ! Elles n'ont pas fait le job ! Salopes.. lâcheuses. Mais merde réagis ! T'as pas le droit de gâcher ça, c'est surnaturel, ça n'arrive jamais quasiment. Une réciprocité aussi dingue.. Je ne peux plus, plus aimer, plus vivre ou juste survivre, t'as explosé ma vie ! T'as Tout pulvérisé avec ta tête de Con là. C'est ça que tu as fais tu as Tout rendu fade et dégueulasse, j'ai plus le goût de rien à part celui de ta peau. Et ils sont où tous tes mots, ces vagues de conneries que tu as pu me dégueuler au visage et me susurrer aux oreilles, ces je reviens demain, après demain, après après demain, toujours, jusqu'à saturation de toi .. où merde ? Tu y es ça y est à cette bordel de saturation de moi ? Heee mais réveille toi Connard. T'as pas le droit de faire ça, pas le droit de me faire ça à moi, à nous, tu sais que tu m'as fragilisé, je ne suis plus cette connasse imbuvable et forte face à toi, je suis juste cette toute petite conne, devenue anorexique de la vie mais boulimique de toi.. je ne peux plus penser, réfléchir, ni agir, si j'agis je fais de la merde, le manque me fais enquiller les folies, si tu savais.. tu n'imagines pas comme je suis allée loin, ce que j'ai pu faire, parcourir les rues désertes en pleine nuit à ta recherche, alors que le froid m'attaquait de manière si virulente et la pluie me faisait fondre, parcourir insatiablement ton trajet maison boulot en espérant t'apercevoir, te chercher où tu aurais pu être juste pour tenter de me remplir de toi à nouveau. Tu m'as détruit la tête, tu persécutes mes neurones qui ne sont plus qu'à l'affût de toi.. t'as assassiné mes nuits en tuant mon sommeil. Je suis fatiguée de tout mais jamais de te chercher. J'ai Tout oublié même mes gosses putain. je ne vois plus rien, juste ton image, ta vieille tête avec ton putain de sourire d'enfant qui me fait péter des câbles, t'es beau, mais tu sais pas à quel point t'es beau, jamais j'ai vu ça. Ton image me fait vriller, je vire de la carafe, je vis avec toi à chaque seconde devant les yeux, ta face ne me quitte plus, t'es figé sur mes pupilles à jamais. mais faut que je me secoue bordel, je ne suis pas comme, ça, je n'étais pas comme ça. Avant ta peau, tes yeux et ton odeur, je m'aimais, j'étais increvable, et c'est de moi que j'étais insatiable, maintenant, je ne sais plus m'aimer putain, ça aussi tu me l'as arraché, en déchirant mon cœur, les seules choses pour lesquelles je suis encore apte c'est t'aimer, te chercher, te scruter, essayer de te débusquer comme une horde de chiens flairant l'odeur de vieille ferraille du sang d'une bête blessée tentant en vain de fuir loin.. Comme une camée hystéro en manque d'hero.. c'est le chaos, y a plus rien de viable chez moi, pas le moindre microorganisme de quoi que ce soit, tu m'as exterminé. Comment ça va finir tout ça, comment je vais finir moi ? M. 2016
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calatoriesque · 8 years ago
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Errances hivernales - partie 1, Cluj-Napoca
J’ai un peu le syndrome de la page blanche. Enfin, le syndrome de « j’ai plein de trucs à raconter mais honnêtement j’ai un peu la flemme de travailler pour rendre ça intéressant ». Oui, par ce que, il s’en est passé quand même des trucs depuis la dernière fois qu’on s’est vu. Lu. Bref. Pas mal de trucs, même. Pendant que vous étiez entrain de vous empiffrer de saumon fumé, là, moi j’ai pas chômé. Le problème, c’est ce que c’est maintenant que je chôme. Si vous saviez comme c’est épuisant de faire des blagues. Mais pour vos beaux yeux, et surtout par ce que mes parents m’engueulent quand j’écris rien, je vais faire un effort. Je disais donc. Pffffiu, je sens déjà que ça va être long, ça me fatigue. Faites-moi penser à créer une chaîne de vlogs la prochaine fois, ce sera plus simple. Roh, bref, zut, donc, chronologie et rigueur. Il était une fois…
Peu après être partie à Berlin, et après m’être faite enguirlander par des francophobes fous, je me suis envolée bien accompagnée à Cluj-Napoca, au nord-ouest de la Roumanie, pour quelques jours délicieux. Cluj, pour les intimes, est la troisième ville de Roumanie et se situe quasiment à la limite de la Hongrie, à 9h en voiture de Bucarest (c’est pour ça que j’ai pris l’avion, par ce que je suis une star et que j’ai pas leur temps) (aussi c’était pas cher, dieu me pardonne). C’est aussi une bourgade très très étudiante, où on retrouve, ô malheur (pour les roumains), plein plein de français qui apprennent la médecine ou qui font d’autres trucs on sait pas trop pourquoi. Du coup qui dit ville étudiante dit ville où on peut sortir de façon chouette. Alors on est allés à la chicha. Euh, non, attendez, je reprends par le commencement, je sens que je vous ai perdus. J’ai adoré Cluj, ses maisons colorées, son charme de petite ville…(je fais la meuf par ce que j’habite dans une capitale). Et puis en plus, c’était la première fois que j’allais en Roumanie ailleurs qu’à Bucarest, j’étais toute excitée. J’ai posté quelques photos avant cet article, je vous invite à aller jeter un coup d’œil, ça vaut le détour. On s’y est promené, on y a hanté le marché de Noël, on y a cuisiné des trucs vraiment pas bons dans le airbnb, et puis on a - retournons au principal hein – fumé la chicha. Comme en 2002. Alors, pourquoi ? Par ce que simplement, je dirais que s’il y a un endroit sur cette planète où vous devriez fumer la chicha, ce n’est pas dans le garage des parents de votre ami Lucien en 2nde, mais à Samsara, à Cluj-Napoca.  Bon, vous pouvez aussi juste y boire un thé mais je trouve ça hyper rigolo d’écrire beaucoup de fois à la suite « fumer la chicha ». Je vous mets quelques photos, piquées à droite à gauche, par ce que moi j’étais trop occupée à faire des ronds de fumée.  Enfin, à faire semblant d’aller bien alors que j’avais juste clairement envie de vomir. Ces bêtises c’est pas pour moi. Mais bon, le décor devrait suffire à vous faire comprendre pourquoi j’ai autant apprécié le lieu. En plus, ils font aussi des formidables thés, donc, mais également des jus de fruits de-la-mort-qui-tue. Comme si ça suffisait pas que ce soit aussi un resto végétarien, qui, apparemment, est à se damner pour.
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Maintenant que j’en ai fini avec ma blague de la chicha qui était finalement pas tant une blague que ça, retour au sérieux. Qu’avons-nous donc bien pu faire à Cluj ? Se promener, j’ai déjà dit, mais je n’ai pas montré et ça mérite réparation (cette fois, les photos sont de Jojo la star). 
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ça c’est une grosse église orthodoxe 
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ça c’est une église en face de chez moi dont je vais parler dans 3 lignes
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ça c’est une statue stylée avec un immeuble derrière - 100% style roumain 
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ça c’est une petite rue qui m’a fait dire que Cluj était la Venise Roumaine et après tout le monde m’a insulté 
Mais on a aussi :
Eté réveillés par un chant orthodoxe de deux heures et demi (note à moi-même : vérifier la prochaine fois que le airbnb n’est PAS à côté d’une église, même si la dite église a l’air d’être innocemment en construction).
Fait beaucoup de remarques hautaines sur la province par ce qu’on est des petits cons désorientés sans notre Mega-Image (ndlr : l’équivalent du Monoprix) (note à moi-même 2 : il faut vraiment que j’arrête avec les parenthèses). 
Escaladé une montagne. Ou au moins une colline. Et quand on est arrivé en haut, la nuit est tombée, et on a rien pu voir. 
Mais on a surtout… Visité la mine de sel de Turda. Allez, je pose pour vous la question qui vous brûle les lèvres : « Mais qu’est-ce donc que la Mine de Sel de Turda ? ». La Mine de Sel de Turda, est, comme son nom l’indique, une mine de sel qui se trouve à Turda, une petite ville à 45mn environ de Cluj-Napoca. Si elle a été brièvement utilisée pour l’extraction du sel, sa principale raison d’être est l’importance des « cures de sel » en Roumanie. On attribue en effet aux mines de sel des pouvoirs curatifs vis-à-vis des maladies pulmonaires. En conséquence, bon nombre de curistes viennent passer quelques semaines par an enterrés dans ces vastes spa sous terre. On y trouve ainsi piscine, salles télé et autres activités divertissantes. Mais si celle de Turda est la plus connue de Roumanie, c’est par ce qu’elle a poussé le concept d’activités divertissantes encore plus loin. Non seulement elle est suffisamment extraordinaire par sa grotte de 49 mètres de hauteur et son lac d’eau salé, mais on y a un peu le souffle coupé quand en descendant par un ascenseur de verre, on se rend compte qu’il y a une grande roue. Une grande roue. Et un décor digne de Jules Verne. Une grande roue, des barques, un golf, un bowling, des tables de ping-pong, un parc pour enfants, une boutique de souvenirs et un bar. Rien que ça.   Pour y aller, c’était déjà toute une aventure – pour ceux d’entre nous qui y sont allés, hein hein les dormeurs ? Après un réveil difficile, une recherche de bus encore plus difficile, nous voilà parachutés à Turda. Mais pas au bon Turda. Au Turda d’en bas de la montagne, alors que la mine, elle est, bah, en haut. A deux heures de marche à pieds. Quand la dernière entrée était une heure plus tard. Ca partait bof. Heureusement, pleins de ressources comme on l’est, on a fini par trouver un taxi qui nous a emmenés dans ce no-man’s land où se trouve la mine. Affamés mais heureux, on a mangé un petit kebab des familles dans la seule cabane en bois à des kilomètres à la ronde, et on a entrepris de descendre dans les entrailles de la terre. On s’enfonce à 800 mètres de profondeur pour découvrir la salle naturelle évoquée plus haut, au fond de laquelle se trouve un lac d’eau salé. Déjà, on se rend pas compte, mais 49 mètres de hauteur, c’est super beaucoup. Waouh, c’était vachement impressionnant. Quand y’a une grande roue dedans, encore plus. Quand on y fait de la barque, comme nous, encore encore plus. Et encore d’autant plus quand on sait que tout a été creusé à la main, sans l’aide de machines modernes, depuis l’Empire Romain. On y a aussi visité : une salle qui en apparence avait l’air toute pourrie, jusqu’à ce qu’on se rende compte que c’était une salle à écho. Vu qu’on était seuls dedans, je vous laisse imaginer les horreurs que cette malheureuse grotte a pu entendre par notre faute. Trois Ave Maria de repentance pour nous. Le problème, c’est quand on a voulu en sortir… La galerie avec marqué « exit », elle faisait plus d’un kilomètre de long. Clairement l’impression qu’on allait se faire manger par le démon, à force de trainer sous terre comme ça. Et puis problématique aussi quand, forcément, après avoir marché un kilomètre, on se retrouve bien dehors, oui, mais de l’autre côté de la montagne. Heureusement, les roumains sont sympas, et on a très vite été pris en stop pour regagner Cluj le soir. Je vous laisse admirer... 
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Coucou c’est nous ! Dans une démarche patriarcale, on a laissé le seul homme ramer. Dans tous les sens du terme, désolée Hugo. 
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La galerie dont on ne voit jamais le bout. 
Voilà donc il me semble un bon résumé de ce court séjour à Cluj. De la barque et des chichas. Que demande le peuple. Comme il se fait l’heure de préparer à diner et que j’ai déjà écrit un pavé, je vous propose de nous arrêter là dans mon récit de décembre et de reprendre très bientôt avec l’histoire de l’aventure qu’a été mon road-trip familial de deux semaines dans toute la Roumanie - ou presque. En plus, je dois attendre que ma maman m’envoie les photos, alors bon… La revedere les copains, à bientôt, et La multi ani bien sûr !
crédits photos : 
- samsara 1 : http://hostelcluj.com/city-cluj/teahouses-in-cluj/ - samsara 2 : https://cluj.com/locatii/samsara-teahouse/ - samsara 3 : http://www.clujlife.com/samsara-teahouse/ Toutes les autres sont de Joséphine, qui d’autre. 
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(je suis sympa hein ?) 
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WESH CAGOLE !
Salut ma guenon des îles d’amour ! ALORS, je prends le temps de t’écrire ici, de façon machiavélique (mouhahahaha, j’espère que personne ne tombera jamais là dessus, tu sais que c’est public hein ?). Je viens de me faire un repas SAIN messeh, parce que j’ai carrément abusé hier! Donc là, caviar d’aubergines, poivrons marinés, poêlée de chou kalé, oignons nouveaux, ail et origan, pis des patates douces rôties au four, MIAM bienvenue chez moi messeh owoar. DONC, je te résume ma fin de semaine : Jeudi soir, comme tu sais, j’ai pris une cuite avec Canaille et ses deux copines d’amour, A (que j’avais déjà rencontré il y a trois ans avec Ebeniste), pis F. tellement une soirée dingue, par contre heu mal à la gueule. Mais ça tu savais déjà haha ! Bref, ça va sûrement être mes copines de teufs celles là, parce qu’on a tellement rigolé et fait n’importe quoi, que ça change pas trop de Strasbourg hahaha. Vendredi, j’suis donc partie vers 3h de l’aprem avec ma date (Goldorak, pour ne pas le nommer), en char, direction la rivière rouge ouuuuuh. Spot de rêve, dans un micro bled, rivière avec du sable rouge, argileux, fin, on a posé la tente au bord de l’eau, on s’est baigné dans les torrents, du feu, des bières, une salade, on a baysay, BREF, you know me, il m’en faut pas plus, j’étais heureuse. Le matin, je lui ai fait une séance de yoga de ouf, il était trop content, mais on s’est fait plus ou moins virer par une vieille qui nous disait que depuis quelques temps y’avait pas mal de jeunes qui venaient camper ici et que ça laisser des canettes, poubelles etc, donc que le camping était interdit, qu’on pouvait se baigner mais qu’elle aimerait qu’on enlève notre tente. Elle est nice et pas méchante donc on a viré la tente, pis on s’est baigné pendant trois heures dans les rochers, on a trop ri, on s’entend vachement bien je dois dire. Après, on a bougé dans un camping payant cette fois ci, au bord de la plage aussi, genre on a planté la tente dans le sable, y’avait que nous, c’était juste ouf. Y’a eu un énorme orage de chaleur en pleine nuit, genre à 360° des éclairs partout, avec des nuages noirs, et quand ça faisait des éclairs ça ressemblait a Stranger Things tu sais, vraiment, du coup je gueule : LE DÉMOGORGON IL ARRIVE ! et là, Goldorak explose de rire (il pleuvait, c’était n’importe quoi), et il me dit : mais non! tu connais! j’adore la pop culture, ET, Les Goonies, retour vers le futur blabla” pis on s’est parlé quasi toute la nuit des films, de nos coups de coeur cinématographiques, de Turbo Kid BREF, voilàààààà je l’aime vraiment bien. Comme je sais que tu vas me le demander : niveau cucul, c’est explosif. C’est tendre, doux, bon, il est extrêmement respectueux et en même temps on fait du sexe SEXE BAYSE quoi, mais il a un corps OHMAGAAAAAD. J’apprécie haha. Si y’a bien un seul truc par exemple qui pourrait ne pas passer avec Albator, c’est ça tu vois. Il est très marteau piqueur, un peu un Fedex quoi, genre le mec pense à son plaisir bcp, même si c’est du sexe agréable, c’est pas 100% en adéquation avec toi, tu vois ? Bref, on s’entend bien, y’a jamais de blanc ou d’ennui, on parle énormément, de sujets différents, on rit beaucoup, en fait on se fait du bien, et c’est aussi simple que ça, y’a rien à ajouter. J’ai eu aucune nouvelles de Albator depuis vendredi, je lui ai dis que je partais camper avec un pote, je pense qu’il est pas con et qu’il se doute, là je lui ai écrit un mail en rentrant, pas encore eu de nouvelles, je pense que je vais lui en toucher quelques mots quand même. Je sais pas trop autour de quoi axer ça... Je me sens aucunement culpabilisée, je vis ce que je veux, c’est juste bon et simple, et Albator quand il sera là je voudrai que ce soit pareil, mais je veux pas lui mentir non plus, marf. Et tu vois, Goldorak, j’ai rencontré ses potes, ils savent qu’on se voit, qu’on chill, qu’on part ensemble, c’est très peace et posé, on a pas besoin de justifier quoi que ce soit de cette relation. T’en penses quoi toi? Avec mes colocs, c’est vraiment très cool, K. est trop fun, on a parlé de faire pousser de l’herbe et des champi haha, et B. le néo zélandais est super super gay, j’en suis sûre, je vais essayer de les sortir cette semaine ou cette fin de semaine prochaine haha :) Ah oui, truc de dingue, dimanche, quand on est rentré pour voir la finale avec Godlorak, on a regardé le mach dans un pub du Mile End, un quartier un peu hype sur le Plateau, pas loin de là où j’habite, et ensuite, quand on a gagné, c’était de la FOLIE PURE. On a bougé sur l’avenue St Denis, c’était noir de monde, toutes générations et cultures confondues, j’ai jamais vu ça. Les policiers faisaient la teuf, le camion de pompier nous a fait danser sous l’eau et tout, je sais pas, tout le monde dansait, était heureux, ça dansait pieds nus dans la street, je pense pas avoir déjà vécu un moment aussi chill, heureux, et vraiment tout le monde était fou mais bienveillant. Genre comme le carnaval de Dunkerque tu vois. ça picole, mais ça reste positif, pas du tout agressif, y’a eu aucune casse. Moi j’étais juste trop heureuse de vivre ça, on a dansé sous l’eau, on a pris des photos, on a bu des coups, on s’est fait des bisous, je te jure j’avais le coeur en explosion de bonheur haha !
Le soir, on a retrouvé T, un copain de Goldorak, et on a fini A SE BAIGNER DANS UNE PISCINE SUR UN TOIT , normal. j’te jure, je vis des trucs, c’est l’Amérique en puissance hahaha. On arrivait pas à se séparer, c’était bizarre, du coup il m’a proposé de dormir chez lui, on s’est fait livrer une pizza énorme, on a fumé un peu de pot, et on a dormi comme des merdes, même pas de sexe haha! Ce matin, on s’est levé ensemble et on a pris le métro ensemble, lui en tenu de peinture/travail, moi avec mes affaires de rando haha, pis on s’est dit salut dans le métro en mode cute, et là il m’a re écrit, il passe dans l’aprem après le dentiste (hommage big up à tes chicots) et GRANDE NOUVELLE INCROYABLE (je sais c’est décousu mais je suis à la limite de l’hystérie haha) : pendant notre fin de semaine chill, le mec me dit : tu sais, j’ai réfléchi, je pars deux semaines tout seul en Nouvelle Ecosse, randonner etc, et je crois, enfin non, je suis sûr, j’ai bien réfléchi, j’ai envie de te proposer de venir avec moi..
HAHA, j’étais comme folle. J’ai fait genre oui oui bien sur mais à l’intérieur j’étais là HAAAAAA. haha. Du coup, là, il va venir à l’appart et on va se faire un petit plan de route, louer la bagnole etc... nice ! Je suis refaite, je suis contente, je vis des trucs très positif et sur ce plan là, c’est bien. Soussou arrête pas de me txt et de m’appeler pour qu’on se voit, ça me saoule, c’est une fille gentille mais bon c’est une gamine un peu, enfin j’crois qu’elle vit pas super bien sa vie montréalaise et qu’elle a besoin d’une copine et pffff, j’ai pas envie là haha. J’veux pas me forcer, anyway, rien à ajouter sur cette meuf. Et toi, raconte un peu, vous trouvez des apparts ou maisons cool ? Seine St Denis et son chum là, ça s’passe comment ? J’veux des potins haha !  Question Thunes, j’économise ce que j’peux, pas évident, avec popol emploi, mais je pense me trouver un taff pour septembre et cet hiver. En cuisine chez Eva B si j’arrive à y rentrer , mais je suis confiante héhé :)  Voilà pour les potins du jour, rien de bien fou, à part que, comme d’hab, je suis un gros coeur d’artichaut j’arrive pas à m’empêcher de kiffer un mec, c’est ouf comme je suis insupportable ! Mais il est TELLEMENT bien, ce serait péché et gacher que de pas en profiter haha. J’essaye de pas tomber love et de garder la tête sur les épaules. Je me rends compte, en voyant des photos et des vidéos de Tony Hawk, pour décibulles là, que ma blessure est encore bien ouverte, que j’ai encore bcp de sentiments pour Tony Hawk, même s’ils sont contradictoires, et c’est pas évident. C’est un comabt intérieur que je mène en ce moment haha. Des souvenirs qui reviennent, des choses qui me travaillent, fiou...Je ne crois pas me tromper en affirmant que je ne suis pas full amoureuse de Albator, même si j’ai ressenti des trucs fou à Strasbourg avec lui, et je suis pas non plus full love de Goldorak, même si, si ça continue comme ça, ça risque d’arriver haha. j’ai l’impression que je vais galérer à re avoir des sentiments aussi forts que j’éprouvais pour Tony Hawk... J’sais pas. parfois ça m’atteint, et parfois je m’en fous. J’suis pas sure de pouvoir refaire confiance à qqn en ce moment... camper, marcher, chiller, faire l’amour, échanger, ça me suffit disons :) Après, je me sens un peu nulle de le faire alors qu’Albator va débarquer, et moi je vis autre chose avec qqn d’autre... bizarre.
Mais ça passera, et j’vais essayer de communiquer correctement là dessus. il fait juste ultra chaud à, y’a un orage qui va arriver, j’en peux plus, je bois des litres de thé glacé maison, ça me donne la caguette du coup je vais aller faire cacou et t’abandonner sur ce point. Je sais, je suis géniale, bienvenue, messeh, ne me remercie pas. si tu veux des photos, tu me dis, tes désirs sont des ordres haha. Je t’embrasse fort ma pouni, tu me manques tous les jours, à chaque fois que je vis un truc fou, j’ai envie de le partager avec toi, c’est dur d’être loin de toi ! j’ai hâte qu’on se retrouve et qu’on vive à mille à l’heure toutes nos folies!
ah, j’oubliais, update ; petit potin : nouvelles de Batman, qui m’a écrit comme d’hab, que je lui manque, qu’il voudrait me retrouver, blablabla, pis il me dit qu’il va s’installer au mexique no wayyyyyy ! haha bref, drôle , et en mm temps je me dis :MAIS QUEST CE QUILS ONT TOUS LAAAA !
je t’aime <3 prends soin de toi, de ton Fuckin prince , de son petit bou, mais surtout de toi ! sois heureuse, je te le souhaite du fin fond de mon coeur de sardine atrophié, sois égale à toi même, fuck les cons, fuck les rageux, tu as toujours été indépendante, et tu as à coeur de mener à bien tes projets de vie, peut importe où ça ira, au moins tu vis les choses à fond, et je crois que dans tout ça, c’est le plus important et positif ! j’ai confiance en toi et je te souhaite de réaliser tout ce que tu mérites de vivre pleinement (message sponsorisé par jungle la hippie du modjo love haha)
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