#l'était
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Y a des fois j'ai envie de me faire surprendre de la même façon que quand j'ai compris que la Toussaint c'est parce que les morts sont tous des saints
#bon c'est pas totalement vrai parce que j'ai quand même vérifié que mon cerveau avait pas compris ce qui lui chantait mais#y a une part de vrai et j'ai décidé que ça l'était complètement#et puis c'est le jour avant la fête des morts donc. y a un lien logique là#'surprendre' c'est pas le bon mot mais j'arrive pas à trouver celui qui correspond
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Finished and submitted a one-time-only test and immediately remembered a fact I got wrong
#J'ai dit que l'influence de l'italien était plus récente qu'elle l'était#J'oubliais la Renaissance.
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New York, juin 1993.
Au premier plan deux amoureux, en arrière-plan le pont de Manhattan. La jeune fille semble inquiète. Au loin sur l'East River un bateau, des lumières.
New York est une ville merveilleusement folle, ou l'était lorsque j'y habitais, longtemps avant cette photo. C'était la ville où tout était possible, le meilleur comme le pire. Elle vivait 24 heures sur 24, comme on l'entendait sur les stations de radio.
J'y allais en 1971 pour une amoureuse. Sans doute effrayée par ma venue, avec très peu d'argent, un visa touriste, elle quitta la ville de mes rêves pour...la France. Je restais. J’y achetais mon premier Leica, fit toutes sortes de bouleaux, devint photographe.
C'est à cela que je pense en regardant cette photo paisible.
Demain, les États-Unis jouent très gros. Le reste du monde aussi.
Cette jeune femme a trente et un an de plus. Moi aussi d'ailleurs.
Demain sera un autre jour, pour le meilleur ou pour le pire.
J'ai bien peur que ce soit pour le pire.
J'espère me tromper.
Il y aura d'autres amoureux qui viendront contempler le Manhattan Bridge.
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yo les frenchies qui regardent des anime, où est-ce que vous allez pour trouver des sous titres et doublages fr ? pcq le site que j'avais a fermé (l'était basé en nouvelle calédonie, tout ça tout ça) et voilà de temps en temps on n'a pas envie de se brancher en anglais :')
#upthebaguette#french side of tumblr#j'ai envie de voir à quoi ressemble le doublage de sk8 en fr#et fuck crunchy donc voilà
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Bon voilà c'est fini. On a parlé et on a compris qu'on avait tous les deux des sentiments, comme je le pensais. Mais le désir n'est plus là de son côté, malgré les sentiments. Son voyage au Portugal lui a fait se rendre compte que nos rapports ne lui manquaient pas. Je lui manquais mais pas au niveau sexuel.
Donc on a décidé d'arrêter de se faire souffrir. Ça nous a soulagé d'un poids. On a énormément pleuré. On va rester en contact mais ne plus se voir pendant un petit temps au début pour se laisser de la distance, réfléchir et se retrouver individuellement.
Au fond je crois que c'est un blocage quelque part dans sa tête. À cause de mon voyage, entre autre. Il a souvent abordé le sujet. Puis il m'a expliqué que le désir était parti petit à petit à force de coucher ensemble, parce que c'était galère pour qu'il finisse. Je crois que ça l'a fait douter, ça lui a fait perdre confiance en ses capacités et finalement ça lui a fait perdre tout désir pour moi. Tout comme moi qui ai fini par perdre du désir pour lui suite à ça. Je finissais par fantasmer sur le fait d'aller voir ailleurs juste pour me prouver que j'étais désirable. Bon, je ne l'aurais jamais fait évidemment. Je me dis que soit ça n'aurait pas marché dans tous les cas, même sans mon voyage, soit il y aurait eu moyen de travailler sur tout ça. Mais je crois que de toute façon, là, ce n'est pas le moment. Ces dernières semaines, on a vraiment eu l'impression de se forcer niveau sexe. Ça ne devenait plus naturel. Même si après les débuts un peu forcés, c'était très bon. Il trouvait aussi que ça l'était, ça m'a un peu rassurée. Mais on a besoin de distance maintenant, on a pas envie de finir par ne plus se supporter et se dégoûter.
Maintenant on doit vraiment se concentrer sur nous. Je vais me concentrer sur mon voyage et il va travailler sur lui. Parce qu'il a compris qu'il avait été un peu égoïste. Il voulait vraiment être en couple mais n'était pas prêt du tout. Son addiction à la beuh, ses problèmes de colère, d'impulsivité et d'impatience. Il en a pris conscience et s'est excusé pour ses comportements toxiques.
On s'est dit qu'on verrait comment les choses se font, on ne se ferme pas à un futur à deux si les conditions font que ça pourrait vraiment marcher.
Dans tous les cas, je ne regrette absolument rien. Je suis tellement contente de l'avoir rencontré. Je me sens super chanceuse que nos routes se soient croisées et qu'il fasse à jamais partie de ma vie maintenant, d'une façon ou d'une autre. Et même si un jour on ne se parle plus du tout, je suis tellement heureuse de savoir qu'il existe quelque part dans le monde. C'est un garçon merveilleux. Et cette fois je le dis en âme et conscience sans l'idéaliser.
To be continued.
(23/11/2024)
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Pensée nocturne_version française
Wukong n'a jamais écouté les conseils de Macaque. Chaque philosophie sombre était contrée par une pensée heureuse. Chaque avertissement était balayé d'un revers de la main, effacée d'un baiser, soufflée d'un câlin, ou épousseté de l'idée d'un idéal incertain. En soit, tout ce que le Macaque pouvait dire qui n’allait pas dans le sens du légendaire roi singe était ignoré de la plus belle des manières. Et ce n’est que maintenant, dans le creux de son lit, au milieu de la nuit, coincé dans les bras de la cruelle personne qui l’avait tant de fois rejeté et désiré à la fois, que l’esprit de Macaque lui fit un rappel bruyant de sa condition.
"Wukong ne m'écoute pas…" réalisa Macaque.
Et l'idée même que cette réalité se répète à nouveau dans le futur dans lequel il se trouvait le paralysait. Était-il sain de reprendre sa relation avec Wukong ? Non. Ça ne l'était certainement pas. Macaque savait plus que trop bien ce que l'un et l'autre voyaient en eux. Le singe de pierre voyait en Macaque, le compagnon fidèle et aimant qu'il regrettait avoir assassiné. Et le singe de l'ombre voyait en Wukong le doux bonheur brûlant qui l'avait forcé à tout nier pour se laisser consumer jusqu'à la tombe.
C'était clair que si Macaque et Wukong s'étaient une fois aimés sincèrement à leur premier "je t'aime"; ils n'aimaient tous deux chez l'autre, aujourd'hui, que le souvenir fané qu'ils représentaient.
Aucun d'eux ne se connaissait plus. Leur mouvements restaient en synchronisation; mais ils n'étaient plus harmonisés de la même façon qu'avant. La différence entre ces deux faits était aussi fine et confuse que la différence entre amour et adoration.
"Wukong ne m'aime pas." Réalise Macaque pour la seconde fois, tandis que son souffle s'accélère.
Le singe à la fourrure de jais se retourna dans son lit, et se blottit dans les bras de son compagnon. Depuis la destruction de la maison de Wukong sur la montagne de fleurs et de fruits, le singe de pierre était en cohabitation avec Macaque. La situation les avait rapprochés, et ils avaient alors décidé de reprendre leur relation, depuis longtemps brisée. Mais maintenant, Macaque doutait. Il aurait dû dormir. S'il s'était endormis, il n'aurait pas pensé autant. Pourquoi diable ne dormait-il pas ?
Macaque ferma fortement les yeux. Ses muscles se tendirent sous l’effort, comme si tout son corps essayait de le forcer à dormir. Malgré tout, le geste ne fait que rendre Macaque encore plus conscient de ses pensées parasites. Il ne devrait pas penser. Il ne devrait vraiment pas laisser son esprit lui jouer des tours. Mais il n’y pouvait plus rien. Chaque tentative mise en œuvre pour faire disparaître les pensées sombres était conclue par une vague encore plus forte de pensées obscures.
Dieux! N'allaient-elles pas se taire !?
-Macaque.
Le cœur de Macaque loupa un battement et ses oreilles s’agitèrent une seconde. Macaque tentait de regarder autour de lui. Il leva les yeux vers Wukong pour voir si ce dernier dormait réellement.
Avait-il imaginé la voix du sage ?
Le souffle de Macaque s’arrêta, uniquement pour écouter la respiration de Wukong, s’assurer de si ce dernier était bien celui qui avait ouvert la bouche, ou s’il avait juste entendu une voix.
Cela lui arrivait souvent à l’époque. Les ombres lui sussuraient toujours un aperçu du futur, ou du passé de temps à autre. Et c’était si réel que Macaque avait du mal à les différencier de la réalité. Mais ces derniers siècles, il avait été seul quand ces manifestations vocales lui étaient arrivées.
Le souffle de Wukong était régulier, et lourd. Sa peau était chaude. Et bien que Macaque adorait se coller à cette fourrure qui sentait le soleil; il était, là maintenant, bien trop concentré à s’assurer du fait que Wukong dormait bel et bien.
-Wukong ?
Murmurra Macaque, incertain, malgré le fait évident que son compagnon n’avait pas pipé mot. La respiration de Wukong changea de rythme, comme si ce dernier s'était réveillé à l’appel de Macaque. Mais non. Il dormait toujours. Macaque le savait. Le singe de l’ombre sourit, satisfait, et mis à l’aise dans les bras de Wukong; s’agitant comme un petit oiseau qui essayait de s'ébrouer pour retirer la pluie de ses plumes. Puis, quand il fut enfin bien installé, il ferma les yeux encore, essayant de remplacer ses inquiétudes par le battement de cœur de l’homme qu’il aimait.
-Je t’aime Mac…
Macaque se tendit et leva des yeux surpris vers Wukong dont le rythme reprit un ton plus agité, laissant échapper au sage quelques ronflements. C’était une phrase dite de façon incompréhensible. Les paroles d’une personne endormie. Peut-être même que ce n’était rien de plus que les mots échappés tout droit des rêves de Wukong, mais Macaque les avait entendus de façon bien trop claire.
Wukong avait dit qu’il aimait Macaque. Il avait dit Mac! Pas Liu Er. Wukong n’avait pas utilisé l’ancien nom de Macaque. Il avait…Wukong a…il aimait…il…!
Le cœur de Macaque battait trop vite dans sa poitrine. Il cognait si fort que le singe de l’ombre eut peur que le son réveille Wukong. Oh par pitié, faites que Wukong ne se réveillerait pas.
Si il le faisait, il verrait certainement le visage rouge de Macaque, et le sourire qu’il était incapable de faire disparaitre. Les yeux du singe à la fourrure de jais montreraient certainement tout l’amour qu’il portait à Wukong? et Macaque n’était pas prêt à ce que Wukong voit cette expression de lui. Ce serait tellement honteux. Il se sentirait si déshonoré, si Wukong découvrait à quel point des mots aussi simples avaient excité le singe à ses côtés.
C’était stupide de penser ainsi. Mais le Macaque serait prêt à tuer Wukong, plutôt que de lui avouer combien une simple phrase avait été efficace. Suffisamment pour lui permettre d’effacer ses doutes, et lui permettre de dormir à nouveau. Dieu! Macaque détestait tellement Wukong! Ce crétin était beaucoup trop adorable pour le bien du singe de l’ombre.
https://www.tumblr.com/alicedusstuff/723736088501518336/nocturnal-thoughtenglish-version?source=share
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L'intention l'était-elle ?
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Napoleon is clueless on Elba during visit of Marie Waleska
À l'Ile d Elbe l'Empereur était entouré de beaucoup de gens qui étant tout nouvellement attachés à son service ne savaient pas ce que c'était que d'avoir de la discrétion, et ce qu'ils virent et ce qu'ils entendirent, ils n'eurent rien de plus chaud que d'aller le conter à qui voulut les entendre. L'Empereur lui même tout en aimant le mystère agissait sans précaution se croyant encore entouré de personnes discrètes. Le soir il sortait de sa tente en robe de chambre allait chez ces dames d'où il ne sortait qu'aux approches du jour. Les factionnaires eux aussi savaient bien quoi penser de ces allées et venues. En affaires amoureuses l'homme le plus simple est beaucoup plus adroit que ne l'était l'Empereur et que ne sont en général les grands seigneurs.
Souvenirs du mameluck Ali (Louise-Étienne Saint Denis) sur l'empereur Napoléon.
link
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On the Island of Elba the Emperor was surrounded by a great many people, who, being newly attached to his service, did not know what it was to have discretion. What they saw and heard they were eager to go and tell to whomever would listen. The Emperor himself, while loving mystery, acted without precaution, believing himself to be still surrounded by discreet people. In the evening, he left his tent wearing his dressing gown and went to the ladies' house, from which he only emerged at daybreak. The sentries knew well what to think of these comings and goings. In amorous affairs the simplest man is much more skillful than the Emperor, and more than great lords generally are.
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J'ai reçu le roman graphique "Tout le bleu du ciel", d'après le roman de Melissa da Costa, pour mon anniversaire. Grosse bd format A4, de 200 pages, avec des belles illustrations.
Je viens de la terminer. C'est une histoire pleine de bons sentiments, deux personnes cabossées par la vie, qui se rencontrent et font un bout de chemin ensemble. Emile a 25 ans, Alzheimer précoce, n'en n'a plus que pour deux ans à vivre et ne veut pas que sa famille le voit dépérir, ni ne lui impose de rester hospitalisé pour des tests sur les effets d'hypothétiques traitements médicamenteux, il passe une annonce pour partir en camping-car avec un ou une partenaire de voyage, et rendre son dernier souffle dans les montagnes. Il rencontre Joanne, qui reste mystérieuse, on apprend son histoire petit à petit, en même temps que lui. C'est l'alchimie entre eux, ils respectent chacun la bulle de l'autre et évidemment le voyage ne sera pas de tout repos.
C'est du feel good à plein poumons, mais avec des petites touches de réflexion sur la maladie, le deuil, le respect des dernières volontés, la perte d'un enfant, le retour en enfance lorsque le cerveau se vide.
Je suis un peu émue dès que je pense à la maladie d'Alzheimer, quand j'avais 19 ans j'ai vu ma grand-mère s'éteindre à petit feu, touchée par cette horrible maladie. Vendredi, j'étais au téléphone avec ma maman, elle a 70 ans cette année, et j'ai remarqué qu'elle cherchait un peu + certains mots, pourtant assez usuels. Sûrement juste de la fatigue, parce que 5 ans après une triple opération cardiaque pendant laquelle elle a bien failli y rester, elle est hyper active toute la semaine mais surtout le vendredi, elle a commencé cette année des cours de dentelle, ça lui demande 4h de concentration assez soutenue, dans une position pas top mais "ça va, je vais aux toilettes handicapés pour faire des étirements, le fais le chat-vache comme la kiné a dit et ça passe". Mais je vais rester attentive à certains signes qu'on peut retrouver dans le langage. C'est un truc qui m'angoisse très fort, la gestion de la fin de vie.
Mon père est décédé à 41 ans, il était en vie et puis il ne l'était plus. Entre les deux, il y a eu une journée de douleurs à la poitrine que cette abrutie de médecin de garde a pris pour une oesophagite. Je crois que je savais que c'était son cœur et je m'en veux encore de n'avoir eu que 16 ans à l'époque et pas suffisamment d'assurance pour aller à l'encontre d'un avis médical.
Mais ça se passe comment quand ça tire en longueur, quand les personnes qu'on aime ne sont plus elles-mêmes, comprennent leur état et en souffrent ?
Finalement le seul truc qui me rassure un peu c'est redevenir l'enfant qui subsiste en chacun de nous jusqu'à la fin, et offrir à nos aînés l'amour et la bienveillance dans les soins. Peut-être l'occasion de leur offrir aussi du temps et de rencontrer l'enfant qu'ils étaient autrefois.
⭐⭐⭐⭐ mais les illustrations font une grosse partie du boulot, pcq l'histoire ne m'a pas transportée, c'est un peu trop feel good à mon goût, je suis une vieille aigrie. J'ai néanmoins apprécié ce moment chill et apparemment ce roman est un must read pour les amatrices et amateurs du genre. Puis ça a permis de parler de la fin de vie, tiens d'ailleurs j'avais réfléchi récemment aux limites du deuil, je ferais bien un billet là dessus à l'occasion, pour l'ambiance.
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Un de perdu..
Hier, un homme de 58 ans, avec qui je discutais depuis plus de 15 jours, m'a effacé de ses contactes Instagram et Telegram, et bloqué sur Tumblr. Belle preuve d'immaturité et de susceptibilité pour ne pas dire manque de couilles flagrant ! Je pensais qu'à nos âges, nous savions expliquer ce qui ne nous convient pas et partir comme des gens civilisés. Ben non !
Ce qu'il me reprochait, c'est avant toute chose de ne pas vouloir entrer dans la sphère senso-sexuelle avec lui. Nous avons bien accroché dès les premiers échanges, au point qu'il s'est rapidement emballé et a parlé de sentiments, de feeling, de rencontre des âmes en moins de 48 heures. De mon côté, tous les reds flags se sont dressés ! Probablement parce que je ne ressentais pas une telle attirance mais aussi parce que le coup de l'amoureux, on me l'a déjà fait des dizaines de fois et je sais bien que c'est du blabla.
Néanmoins, j'aimais discuter avec lui, j'aimais sa présence jour après jour mais pas de là à dire que nos âmes étaient connectées. Donc, pour lui, comme pour beaucoup d'hommes (trop !) le désir n'a fait que s'accroitre au fur et à mesure que nous discutions de sujet pourtant tout à fait anodins, ce qui m'agaçait au plus haut point. J'ai dû le remettre à sa place et nous avons eu notre première dispute moins d'une semaine après notre premier échange. Mais il est revenu, a promis de ne plus me mettre la pression et de mon côté, j'ai espéré que le désir allait naitre également. Mais il n'en a rien été. Quand il m'envoyait des photos, même s'il était charmant, rien ne se passait. Je le trouvais lisse, je crois. Il faut dire qu'il est Hollandais et que mon type d'homme est plutôt Latin. Les blonds aux yeux bleu, je n'ai jamais vraiment couru derrière. Comment dire à un homme : Ce n'est pas que je n'éprouve pas de désir, c'est que je n'en ai pas pour toi ! Mais mon manque de désir n'était pas uniquement dû au fait qu'il ne soit pas mon type. J'ai eu des hommes qui ne l'était pas non plus et avec qui tout s'est bien passé. Non, je pense que depuis le départ, quelque chose me gênait chez cet homme, je le sentais frustrer, cynique par moments, donneur de leçons, me rendant coupable de tous nos accrochages et essayant de me faire changer et ça, je déteste ! J'ai fini par lui dire, en début de semaine, que nous ferions mieux d'être des amis et rien de plus. Bien qu'il m'ait dit que j'avais raison, il a continué à m'envoyer des piques dès que possible, sur un emoji cœur que deux amis ne doivent pas s'envoyer par exemple, ou sur le fait que je ressentais la même chose que lui sans me l'avouer. Hier, il devait être plus énervé que de coutume de voir que je restais dans la friend zone et il m'a viré. De mon côté, découvrant cela, je l'ai bloqué sur tous les réseaux de façon à ce qu'il ne soit pas tenté de me recontacter dans quelques semaines !
Voilà, fin de l'histoire. Une histoire qui ne cesse de se répéter encore et encore avec plus ou moins de variante. Ces relations nées sur les réseaux sont encore plus fragiles que du verre et bien plus fausses qu'elles n'y paraissent.
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Le point de non retour relationnel, je le ressens comme un long soupire. Un élan pour arranger les choses, et puis, finalement, se résigner à les laisser tel quel. Un "ça ne sert à rien" chuchoter doucement mais constamment. C'est quand tu sens que ça t'impacte toujours mais plus de la même manière qu'avant. Tristesse s'est changée en colère et inquiétude en lassitude. C'est quand le ratio contribution/rétribution d'une des actions que tu t'apprêtes à faire se fait instantanément. Où avant il fallait peser le pour et le contre, là, ça s'impose à nous. Sûrement aussi quand tu ne t'arrêtes plus sur aucune inattention, manque, maladresse, tu te dis que c'est pas grave là où avant ça l'était. C'est cette perte de significativité. Cette indifférence de l'indifférence de l'autre. Il n'y a plus de conditionnel, on est plus dans le aurait pu, aurait dû, j'aimerais que, pourrait faire. C'est plus une question d'attente parce que, petit à petit, ça germe, un jour on se lève et on attend définitivement plus rien de quelqu'un. C'est sûrement ça l'acceptation. Non pas que la relation soit acceptable ou qu'on se résolve à la laisser s'atrophier, au contraire, je crois que c'est à ce moment là que naît le déclic. Le saisir c'est dur, s'en dessaisir l'est peut-être davantage même s'il n'y paraît pas quand on est dans le présent. J'ai toujours trouvé ça surprenant le travail interne qu'il se passe en nous. En les autres. Je ne crois pas qu'on puisse toujours être sûr de se lever émotionnellement intact et indemne de la veille. Ça arrive comme ça. Un jour la réserve est épuisée là où tu pensais pouvoir puiser indéfiniment. La plupart des mises à jour émotionnelles sont libératrices, parce qu'on peut enfin avancer, ou concevoir qu'on puisse avancer, mais elles sont douloureuses aussi. Si ça fait mal c'est parce que ça appelle à faire fatalement des choix qui seront visiblement peu anodins. Il n'y a rien de plus effrayant que de faire un choix en réalité. C'est pas le faire le problème, c'est l'issu, les répercussions, les conséquences. Au fond, c'est compliqué de se dire qu'on saura si notre choix nous dessert uniquement quand il sera fait. C'est pour ça que beaucoup en font peu ou le moins possible en comptant sur le reste du monde pour le faire à leur place histoire de se sentir parfaitement intègre et léger. C'est sûrement ça que j'attends aussi. J'ai toujours voulu qu'on choisisse pour moi. Cependant, je sens au fond de mon cœur cette urgence de prise d'initiative et de décision. Ça me fait mal constamment. Je me demande pourquoi ce serait à moi de faire certains choix alors que j'y suis seulement poussée. C'est injuste. Pourquoi je devrais être maître des conséquences alors que je n'ai pas été maître de l'arrivée du choix ? Pourquoi la lâcheté de certains devraient nous pousser à avoir le courage de faire des choix qui nous appartiennent certes mais dont nous ne sommes pas le décisionnaire réel ?
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" Strawberry Guy "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Geto Suguru
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Suguru retrouve sa petite amie après les atrocités qu'il a commises en tant qu'exorciste. L'heure n'est pas aux réconciliations, ni à la confrontation.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : aucun.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟐,𝟔𝟓𝟓.
Song : Stawberry Guy - Mrs Magic
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
Je n'arrive pas à croire que je le tiens entre mes mains.
Il est délicat, j'en ai les doigts qui tremblent. À l'instar d'un cœur pulsant il est fragile, sorti hors de sa cage il s'effrite sous mon toucher. Je l'observe difficilement, c'est mon cœur qui se brise à sa vue. L'envie de vomir me prend. Mon ventre me fait mal. À la différence d'un cœur, il ne bat pas, il est dur comme de la pierre doré d'une expression impassible qui me fait mal. Je le tiens aussi parfaitement que je peux. Il me paraît irréel. J'ai peur de le faire tomber Il ne pèse pas plus lourd qu'une plume, j'ai l'impression de toucher un hologramme. Mes doigts se crispent. J'ai les larmes aux yeux. Si je m'accroche je sais que je n'aurais plus l'occasion de le tenir, je sais qu'il me quittera. Il est d'une fragilité inhumaine. Mon ventre se tort, mon cœur rétrécit, mes aspirations me quittent. Mon pouce le caresse, il agit de lui-même car je ne contrôle rien. Pas même mes propres pensées.
Sa peau laiteuse est illuminée par les rayons lunaires projetés depuis la fenêtre de ma chambre. J'ai oublié de fermer les volets, c'est ma faute. Je suis à dos à elle tandis qu'elle lui fait face. Ils sont comparables à des projecteurs. Tout comme moi, le clair de lune ne regarde que lui, le reste de ma chambre a été avalé par l'obscurité, il ne reste plus rien. Il n'y a que lui. Pour lui comme pour moi, il n'y a que lui.
Suguru est entré par effraction dans ma chambre.
Cela fait déjà un mois qu'il est considéré comme maître des fléaux par la sphère de l'exorcisme, j'ai entendu dire qu'il avait massacré un village entier, il aurait pris la vie de ses propres parents. Il me répugne, il me terrifie. Je sais que c'est vrai, il s'est transformé en monstre. Ou peut-être l'était-il déjà avant cet incident. Rien de ce qu'il pourrait me dire ne changerait l'opinion que j'ai de lui.
Pourtant, je le tiens. Et j'ai peur de le blesser.
Ce qui réside entre mes mains, ce que j'ai de si précieux en cet instant en creux de mon existence, c'est son visage que je tiens en coupe. Mes doigts plongés dans les racines de sa chevelure, la pulpe de mes doigts caressant ses joues, mes paumes contre sa mâchoire, je l'ai cueilli à l'instar d'une délicate poupée de porcelaine. Et malgré le sentiment de peur qu'il fait naître au sein de ma poitrine, je suis physiquement incapable de me séparer de lui. Une gravité alienne m'attire à lui que je le veuille ou non. Je gravite auprès de lui malgré les atrocités qu'il a commises. Je l'aime.
Je l'aime.
« Tu as disparu... Je pensais ne plus jamais te revoir. »
Il hésite. Aucune réponse ne suit ma déclaration. Cela m'arrache un sourire, il n'a rien de joyeux, plutôt, il empeste l'amertume, Suguru n'a rien à me dire. Je me demande si il regrette. La porte de ma fenêtre est encore ouvert dû à son intrusion, rêve-t-il de l'emprunter à nouveau afin de me fuir ? J'ai mal au cœur. Mon ventre continue de me faire mal. J'ai envie de pleurer. Je crois que c'est trop tard.
Ma vue est brouillée de larmes.
Je le serre un peu plus fort.
Il se brise. Il s'effrite, il me glisse entre les doigts alors je le lâche.
Nous sommes assis face à face sur mon lit, j'en profite pour me rapprocher de lui. Je sèche maladroitement mes larmes, elles trempent mes poignets, mon visage, ma nuque, elles noient mon cœur dans un océan d'amertume. Je ne sais plus quoi faire de mes membres. Je tremble de partout. Mes yeux ne savent plus où regarder, l'anxiété me gagne. J'en ai la chair de poule. Alors que je me colle à lui je sens ses mains me toucher. Suguru me baise la tempe. Son baiser est à l'instar d'un murmure. Il passe en coup de vent mais me fait profondément frissonner. Je pose ma tête contre son torse et ferme mes paupières. J'ai peur, je manque de confiance. À son égard, je ne ressens que colère et terreur et pourtant alors que je me tiens si vulnérable au centre de son existence, écoutant à la porte de son cœur, l'idée de le fuir m'outre. Je la fais immédiatement taire puis, je me blottis davantage contre lui.
L'amour que j'éprouve pour lui n'a d'égal que ma rancœur, malgré tout elle ne parvient pas à me séparer de lui.
Enfermée dans cette spirale pervertie, elle m'oblige à me haïr autant que lui.
Il n'y a rien que je désire plus au monde que de m'en aller, j'aspire à le détruire, réduire à l'état de néant son âme tout comme il s'est joué de la mienne. Et pourtant je me cramponne à lui. Mes ongles se pressent contre son t-shirt alors que ma joue se frotte à son torse. Intoxiquée par son odeur que j'inhale désespérément je recroqueville mes jambes après de moi. Suguru raffermit sa prise sur mon corps. Il m'encourage, au travers de ce geste il me rassure. Je ne parle plus. Je n'ai plus rien à dire.
Je suppose que c'est un au revoir.
Ainsi est-elle notre dernière enlace, la preuve éphémère de notre romance enfantine. Cette étreinte à la tendresse florale m'arrache un gémissement de douleur. C'est dans les bras de ce meurtrier cruel que je sanglote, je me tiens contre lui. Ce garçon qui m'a autrefois tant donné et qui à présent me reprend tout d'une violence inouïe. Jamais ne me suis-je sentie aussi vulnérable auparavant. Pour seule mélodie, ce sont les battements de son cœur qui m'accompagnent. Ils me certifient que tout cela n'est pas un songe. Il monopolise mes sens, m'intoxique de haut en bas, de la tête jusqu'à mon âme. Celle-ci vibre puissamment, elle emporte avec elle mon corps. Désormais il est celui qui me tient. Il est celui qui me manipule avec la peur de me briser, sous lui je me fais de glace, encore plus fragile que lui comme si l'espace d'un instant je prenais sa place. C'en est humiliant. Pour cela, je le déteste davantage.
Je le déteste.
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du coup résumé week-end pour me souvenir après partiel baclé car envie de boire on a bu dans un bar type sciences po paris avec des chandelles mais ça c'était après avoir descendu des bières pas chères avec tia qu'on a rejoint des gens du master à qui j'ai jamais trop parlé mais que j'aimais de loin et on a bien accroché on s'est fait grave des déclarations j'ai bien aimé ensuite on s'est montré nos tests bdsm pour je ne sais quelle raison et ils et elles m'ont encore plus aimé parce que vraiment j'avais oublié tous les 100% que j'avais et surtout ma crush du tout premier jour qui est une bordelaise/charentaise qui a plus qu'aimé mes résultats sachant que je l'aime déjà car elle est magnifique et que j'adore ces deux villes ensuite on a joué avec le feu des chandelles littéralement et c'est là que je me suis fait cette horrible cloque qui ne veut pas partir ensuite on est allés dans un autre bar j'ai bu un truc dégueu et on a joué aux cartes puis on est allées rejoindre l'ami platonique avec tia dans mon bar sauf qu'on est arrivées en retard du coup l'ami platonique était énervé mais je le comprenais, tia l'a détesté et je commençais à pleurer donc on est parties on a discuté sur les quais très longtemps on voulait manger mais il était trop tard donc on est rentrées chez elle pour dormir car elle ne voulait pas que je fasse un trajet en noctilien dans mon état puis ensuite samedi je suis allée chez ma sœur et son mec nous a fait un repas délicieux comme toujours on a beaucoup bu comme toujours et on a regardé une série de merde mais avec les fesses de julien doré avant qu'il me file ses antidépresseurs (le mec de ma sœur, pas julien doré) puis j'ai dormi presque toute la journée de dimanche et le soir on s'est retrouvés dans un bar de vieux punks c'était nul puis génial et j'ai adoré quand j'ai dis à un des chanteurs d'un groupe que je pouvais pas donner plus que dix centimes et un grigri il nous a laissé passer en disant allez laissez passer les jeunes ils ont pas de thunes et elle avec son grigri puis j'ai adoré son concert et là je suis allée en cours pour rien car j'avais un ordi chargé à 6% un tipp-ex acheté vendredi et rien pour écrire, j'ai montré l'évolution de ma cloque aux gens dont romane la bordelaise qui m'a redis que j'étais trop belle et que ma tenue l'était aussi puis on a attendu qu'il soit l'heure pour boire avec tia et on s'est baladées avant d'aller au magasin dr martens pour qu'elle m'achète des trucs pour mes chevilles qui tiennent pas car j'ai encore failli me péter la gueule trois fois aujourd'hui
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On peut voir que le visage de Toxinelle est craquelé, il l'était pas dans les premiers news donc ça pourrait dire qu'elle peut pas rester dans cet univers trop longtemps ? Ou bien le fait qu'elle surutilise le lucky charm donne cet effet secondaire ? Je me souviens que quelqu'un avait soulevé la possibilité qu'elle serait mourant tout comme Griffe Noire qui aurait son torse craquelé dans la chambre Marinette (J'ai pas pu trouvé un bon screenshot là dessus, désolée). Mais la dernière, j'y crois pas trop car ça deviendrait très sombre d'un coup. Bien que c'est pas la première que la série devient sombre
You can see that Shadybug's face is cracked, which it wasn't in the first news, so it could mean that she can't stay in this universe for too long? Or is the fact that she's overusing the lucky charm giving her this side effect? I remember someone raising the possibility that she'd be dying just like Claw Noir, who'd have his torso cracked in the Marinette room (I couldn't find a good screenshot of that, sorry). But I don't really believe the last one, as it would suddenly become very dark. Although it's not the first time the series has gone dark
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11/09/2023 -- Photo 3:
Est ce que j'ai déjà dis que la modèle était capricieuse ? Oui ? Ah bah zut alors parce qu'elle l'était vraiment. La précédente c'était 2 jours mais là pour celle là, j'ai eu une réponse au bout d'une semaine avant de savoir que c'était bon, je crois qu'elle m'a vraiment fait perdre mon temps mais vraiment ... plus jamais je retravaille avec elle dans ce genre de condition
#ai art#ai girl#anime art#manga#Illustration#illustration art#Illustrative art#digital art#ai artwork#ai generated
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Fils du Feu 10 ~ Flamme vacillante
La psalmodie emplissait la pièce obscure d'une paix absolue. Joshua sentit la somnolence le gagner, assis comme il l'était au milieu des Immortels en prière. La bure d'adepte qu'il portait lui permettait de se fondre parfaitement dans l'assemblée et tous ceux qui l'entouraient, assis sur des bancs, semblaient avoir oublié sa présence.
Il était pourtant l'objet de cette cérémonie. Ayant toujours refusé de présider la prière quotidienne, les Immortels s'étaient résignés à ne plus le lui demander. Mais il aimait y assister en tant que spectateur. Les paroles des mélopées rituelles lui étaient toujours aussi hermétiques, mais leur rythme l'apaisait. Elles parlaient de feu sacré, purificateur, du Fondateur qui était descendu du ciel avec le pouvoir d'illuminer les ténèbres, de ses descendants, les Emissaires de Phénix qui l'avaient précédé, lui, Joshua Rosfield...
Ses mots résonnaient toujours au plus profond de son coeur et même s'il n'approuvait pas la totale dévotion que les adeptes lui vouaient, il ne pouvait se résoudre à la repousser. Elle était née d'une sincère foi que le feu du Phénix était celui qui avait sauvé l'humanité du froid et de l'obscurité et avait mené la nation de Rosalia à devenir la première civilisation valisthéenne digne de ce nom. Ils espéraient que tout ceci renaîtrait et que leur Emissaire reprendrait sa place dans ce monde et ressusciterait leur pays de ses cendres.
Quand il avait contemplé l'aqueduc laissé à l'abandon, il avait ressenti cet espoir lui aussi. Mais c'était davantage son désir de revenir aux jours heureux de son enfance qui l'avait guidé. Sa famille lui manquait tellement... Les Immortels restaient des étrangers pour lui, et plus que tout, la présence et l'amour de quelqu'un de son sang, avec qui il aurait pu grandir, lui auraient été nécessaires...
Il ouvrit les yeux et scruta l'estrade où officiait celui qui avait été désigné pour la journée ; un Immortel d'un certain âge à la voix douce qui connaissait parfaitement les psalmodies. Ordinairement, Maître Cyril s'en chargeait toujours, mais il était en ce moment même - Joshua le savait - "en expédition" dans les entrailles du refuge afin de découvrir si l'on pouvait risquer d'aménager de nouveaux lieux de vie dans les couloirs découverts. Les salles des archives commençaient à s'encombrer, et il ne serait pas un luxe d'en trouver d'autres. Permettre également aux adeptes de partager des quartiers plus spacieux rendrait le quotidien plus facile pour eux.
La cérémonie était terminée et chacun se réveillait de sa transe hypnotique. Joshua se leva à son tour, un peu endormi mais détendu, et constata que quelques Immortels, encore prostrés, les mains jointes, s'attardaient dans la chapelle. Il ne fallait pas les déranger... Il sortit à pas discrets.
Il se mit à marcher dans le couloir, les pans de sa robe de bure voletant autour de lui, en route vers ses propres appartements, dorénavant parfaitement aménagés. Sur sa route, la petite silhouette de Jote courut dans sa direction et il s'arrêta pour l'attendre. Elle stoppa devant lui, un peu essoufflée. Joshua était toujours heureux de la voir.
- "Pourquoi courez-vous ?" demanda-t-il, encore sous l'effet lénifiant du rituel.
- "Je viens de la part de Maître Cyril. Il réclame votre présence dans le corridor nord- ouest."
Joshua avait déjà parfaitement intégré la nouvelle géographie adoptée par les Immortels pour se repérer dans le dédale du refuge et il voyait donc assez bien où cela se trouvait.
- "Pour quelle raison ?"
- "Nous avons découvert un nouveau passage mais une porte nous bloque l'entrée. Nous avons besoin de vos... pouvoirs d'Emissaire."
Le jeune garçon sourit largement. Voilà qui lui plaisait. Après cette évasion agréable dans ses pensées rêveuses, un peu d'action lui conviendrait très bien. Il se mit à marcher d'un pas rapide le long du couloir, Jote sur ses talons.
- "Allons-y maintenant. J'ai hâte de voir ce qu'il y a derrière cette porte !"
Sans prendre le temps de se changer, il enfila le dernier corridor avant de s'enfoncer dans le labyrinthe à peine exploré qu'il avait ouvert quelques jours plus tôt en compagnie d'Adalia. Ayant en quelque sorte "éveillé" les lieux lors de leur incursion improvisée, la plupart des portes ne réclamaient plus son pouvoir pour être franchies, car les Immortels disposaient des connaissances requises pour les garder ouvertes à leur convenance. Il n'était pas retourné dans cette zone depuis un moment et fut surpris de constater la présence de plusieurs adeptes sur sa route. Occupés à retranscrire des gravures ou à noter les différences de niveau du sol des couloirs, ils s'inclinèrent pourtant tous à son passage et certains lui emboîtèrent même le pas. Ce fut avec une véritable escorte que Joshua atteignit l'endroit où se tenait Cyril, debout devant un portail clos, se caressant le menton.
Quand Joshua arriva près de lui, il porta la main à sa poitrine pour le saluer.
- "Pardonnez mon impudence, Votre Grâce, je ne suis pas digne de vous convoquer...", commença le Maître.
- "N'ayez crainte, la prière était terminée. Quel est votre problème ?" Il leva les yeux sur le portail sculpté. "Vous voulez passer ce seuil, je suppose. Vous avez une raison particulière de vous y intéresser ?"
- "Comme vous le savez, nous avons déjà arpenté et étudié plusieurs ruines célestes par le passé, et si nous nous référons aux structures que nous connaissons, la position de cette pièce semble prometteuse. Elle doit recéler des secrets d'un haut intérêt archéologique..."
- "C'est fascinant !"
- "Les Célestes sont fascinants, oui, et en savoir toujours plus sur eux ne sera jamais un mal. Connaître le passé ne peut qu'enrichir l'avenir. Aussi, si Votre Magnificence pouvait...", termina Cyril en s'inclinant.
- "Pas besoin de me le demander deux fois ! Je vais ouvrir cette pièce et l'explorer avec vous ! Laissez-moi passer."
Les Immortels s'écartèrent, et, sans effort, la main de Joshua actionna le dispositif d'ouverture. Une poussière très ancienne vola autour d'eux et leurs yeux durent percer une obscurité plus épaisse. L'énergie ne semblait pas aussi dense dans ces lieux et Joshua généra de nouveau une sphère de feu flottante afin de les éclairer. Il prit la tête de la petite troupe et tous s'avancèrent avec circonspection dans la pièce. Jote s'accrochait avec appréhension à la robe de Joshua.
La première chose qu'ils virent furent les alcôves dans lesquels reposaient les mêmes étranges formes minérales vaguement animales, pour l'heure au repos, alignées contre les murs de la salle. Tournant sur lui-même, Joshua envoya la sphère raser la surface de roc aux alentours pour en jauger la superficie. La sphère ne découvrit aucun plafond - les murs montaient à une hauteur indéterminée - et s'avéra bien plus vaste que la plupart des autres pièces. De forme sphérique, les sculptures qui la paraient semblaient bien plus complexes et travaillées.
Joshua et les Immortels avancèrent encore de quelques pas lorsque la sphère elle-même se mit à "monter" des marches. Les escaliers n'étaient pas la structure la plus commune dans les bâtiments célestes, aussi les explorateurs redoublèrent-ils de prudence. Les degrés n'étaient cependant pas très nombreux et la lueur des flammes se mit alors à danser autour de ce qui ressemblait bien à un autel surélevé. Mais le plus étonnant était ce qui reposait à son sommet.
Une sculpture tout à fait inconnue pour Joshua trônait au fond de l'étrange chapelle en sommeil et rien de ce qu'elle représentait ne pouvait se comparer à l'art valisthéen, même le plus exotique. Une forme vaguement humaine se découpait dans l'ombre, mais sa principale particularité - ses quatre bras déployés - la rendait un peu effrayante. Pire que tout, le visage ne comportait aucun trait, comme si les adorateurs de cette divinité s'étaient évertués à ne surtout pas représenter une quelconque expression faciale, peut-être par superstition ou peur religieuse.
Joshua ouvrit grand les yeux face à cette entité venue manifestement d'un autre âge, et se sentit observé jusqu'à la moelle des os par un regard froid et calculateur... Il frissonna sans savoir pourquoi et voulut au plus vite briser ce sort paralysant :
- "Trouvons un moyen d'éveiller cet endroit... Cette obscurité me pèse..."
Il se détourna de la statue et se mit à examiner les lieux afin de trouver peut-être un autre pupitre tel que celui qu'il avait déjà manipulé. Il ne fut pas long. Un Immortel l'appela dans un coin de la salle et lui désigna en effet un dispositif similaire. Cette pièce paraissait isolé du reste du bâtiment et disposait de sa propre source d'énergie... Joshua pianota un peu au hasard, comme la première fois, et la table de pierre s'illumina au bout de deux minutes. Des rais bleutés divergèrent dans toutes les directions, donnant à la pièce un aspect plus accueillant avec son éclairage.
Tous pouvaient distinguer l'étrange sculpture de façon plus claire et Cyril s'approcha alors de Joshua pour lui faire son rapport :
- "Cette figure ne nous est pas inconnue..."
- "Vous l'avez déjà vue ?"
- "Des rapports d'exploration qui nous sont parvenus décrivent dans le détail cette statue ; les quatre bras sont un élément crucial pour la reconnaître. Elle ne ressemble à aucune divinité valisthéenne commune, mais on en a trouvées plusieurs dans les bâtiments célestes..."
- "Vous croyez qu'il s'agirait de... leur dieu mystérieux ?"
- "Celui qui les a punis pour leur hubris ?" souffla Cyril. "Peut-être..."
Les deux hommes s'approchèrent de la figure de pierre. Encore une fois, son absence de traits faciaux terrifia Joshua. Soudain, une voix gutturale sembla résonner dans son crâne et il tomba à genoux... La langue qu'il entendait lui était inconnue et pourtant, il comprenait ce qu'elle lui disait...
N'INTERFERE PAS, PHENIX. TON TEMPS VIENDRA. QUAND MYTHOS SERA PRÊT.
Il toussa douloureusement, les larmes aux yeux, et quand il les rouvrit, il se trouvait dans un large cercle de feu, sur un sol pavé, sous le ciel étoilé. Tout autour de lui, il percevait vaguement des tours crénelées, et des sons de lames s'entrechoquant. La cendre qui tournoyait dans les airs lui piquait les yeux et il porta les mains devant son visage pour s'en protéger. Mais à travers ses doigts, Joshua distingua ce qui ressemblait à une silhouette sombre qui l'observait sans bouger... Elle lui disait des choses... qu'il ne comprit pas du tout cette fois... ou craignait de comprendre...
Le garçon gémit de douleur et Jote se porta aussitôt à son secours. Cyril arborait une expression inquiète, mais n'osait pas toucher Joshua. La petite fille essaya de le relever.
- "Vous allez bien, Votre Grâce ?", s'inquiéta le Maître.
- "Non !...", souffla le garçon avec difficulté. Il ne semblait pas avoir bougé de l'endroit où il se trouvait, malgré sa certitude absolue de s'être retrouvé à Fort Phénix pendant un instant. "Vous n'avez pas entendu ? Cette... chose m'a parlé !"
- "Je n'ai rien entendu, Votre Grâce...", répondit Jote en posant la main sur le front de Joshua.
Le garçon ressentait une peur telle qu'il n'en avait plus connue depuis la Nuit des Flammes. Il se sentait mis à nu devant une volonté bien supérieure qui entendait lui dicter sa conduite. Une froide malveillance, une hostilité implacable émanaient de la statue dressée devant lui, ses quatre bras ressemblant à des pièges prêts à se refermer sur lui...
- "J'ai peur, Clive..." Comme toujours, il considérait son frère comme sa première protection face à ce qui l'effrayait. Mais Clive n'était plus là. Il devait se défendre seul. Il prononça alors un seul mot, qui résumait toute la perplexité que lui avait infligé ce qui avait bien été une attaque mentale.
- "Mythos ?", murmura Joshua en parvenant à se relever.
- "Qu'avez-vous dit, Votre Grâce ?" demanda Cyril.
- "C'est le mot que... il a prononcé... Qu'est-ce qu'il veut dire ?"
- "C'est la première fois que je l'entends..."
- "Je n'oublierai pas... ce nom."
- "Nous ferons des recherches à ce sujet dès que possible", conclut le Maître.
Joshua voulut s'éloigner au plus vite de cet endroit. Ses propres appartements étaient plutôt éloignés de cette chapelle maléfique mais la savoir plus proche qu'il n'aurait voulu ne le rassurait pas. Cependant, un adepte vint vers eux pour leur rapporter une trouvaille.
- "Maître, Votre Grâce, nous avons découvert des coffres derrière l'autel. Ils doivent contenir des artefacts si nos prévisions sont justes."
- "Bien, nous allons les emporter. Sa Grâce ne tient pas à demeurer plus longtemps dans les parages alors ne nous attardons pas."
- "Puis-je... refermer la porte derrière nous ?" hasarda Joshua.
- "Hmm... Nous emmènerons tout ce qui est digne d'intérêt. Vous pourrez la verrouiller de nouveau si cela vous tranquillise..."
- "Je vais aussi... la rendre au sommeil. C'est plus sûr..."
Son coeur battait encore très fort dans sa poitrine. Il ne voulait pas que cette pièce reste en activité...
- "Comme vous le souhaitez."
Le garçon se dirigea en chancelant vers le pupitre lumineux et effectua certaines manipulations. La chapelle gronda puis les rais bleutés s'éteignirent un à un. Il se sentit un petit peu mieux et cessa de trembler.
Tous s'apprêtèrent à revenir en arrière, les bras chargés de coffrets verrouillés, quand un adepte se mit à hurler :
- "Aaaaarrghh !"
L'homme se traînait par terre, tentant de rejoindre le portail de la chapelle, se remit péniblement sur ses pieds et rejoignit ses acolytes.
- "Une de ses diaboliques créatures ! Elle s'est réveillée !"
Il pointait du doigt une des alcôves abritant ce que les Immortels appelaient communément les Sentinelles. Une lueur blanche émanait de celle-ci et une créature insolite sauta hors du renfoncement pour s'immobiliser à quelques mètres d'eux.
Elle mesurait environ soixante centimètres de haut et possédait une silhouette franchement arachnoïde ; sa tête sphérique tournait sur elle-même avec énergie et presque de la curiosité. Elle semblait surprise de s'être éveillée et encore plus de la présence des Immortels. Un rayon bleu sortant de sa "tête" balaya l'espace devant elle, et vint effleurer les corps des explorateurs. Cyril se plaça devant Joshua.
- "Reculez, Votre Grâce. Nous connaissons ces créatures, elles gardent les ruines célestes des intrus ! Elles peuvent se montrer dangereuses..."
Il dégaina une épée qu'il portait au côté et la brandit avec adresse face à la Sentinelle isolée qui ne paraissait pas décidée à attaquer. Jote se cacha derrière Joshua, les mains crispées sur sa robe. Elle pouvait utiliser sa magie en cas d'urgence pour repousser l'ennemi loin de l'Emissaire mais elle espérait ne pas y être confrontée...
L'arachnide avança de quelques pas et émit quelques cliquètements sonores. Elle sembla examiner chacun des explorateurs qui reculaient lentement vers la porte. Croyant qu'elle les laisserait tranquilles s'ils vidaient rapidement les lieux, Cyril indiqua la sortie. Mais la créature les suivit pas à pas, avec circonspection, n'exprimant toujours aucune marque d'agressivité. Elle se mit à sautiller sur ses pattes comme un enfant joyeux et des sons enjoués accompagnaient chacun de ses mouvements.
Joshua la trouva amusante. Il ne sentait aucune hostilité émaner de la Sentinelle, et il décela aussi - ce qui paraissait encore plus étrange - un semblant de vie sous cette carapace minérale. Aussi voulut-il s'en approcher, car cette forme de vie tout à fait inédite l'attirait fortement. Il tendit la main en faisant quelques pas en avant et Cyril s'alarma :
- Pas d'imprudence !"
- "Elle ne nous fera pas de mal. Elle est restée longtemps endormie et elle ne doit plus se souvenir de sa mission", décida Joshua. "Regardez, elle a l'air heureuse se pouvoir bouger de nouveau !"
- "Heureuse ?" demande Jote, pleine de doute.
Le garçon combla les quelques mètres qui le séparait de la Sentinelle et celle-ci tourna sa tête vers lui. Un nouveau rayon de lumière sembla l'examiner et, l'opération achevée, l'arachnide le laissa approcha sa main. Ses doigts caressèrent la surface de pierre blanche, qui devait avoir été lisse à une certaine époque mais qui comportait dorénavant quelques ébréchures.
Joshua ne parvenait pas à comprendre exactement à quoi il avait affaire. Cette créature était vivante à sa manière mais elle était de toute évidence manufacturée. Fonctionnait-elle grâce à la magie ? Etait-ce cette magie qu'il confondait avec l'énergie vitale propre à tous les êtres vivants ? Il refusait de penser qu'elle n'était pas vivante, le pouvoir du Phénix lui donnait la capacité de déceler la vie partout où elle se trouvait, et il ne pouvait se tromper. Il dut conclure qu'il faisait face à une forme de vie enfermée dans un réceptacle inanimé.
L'arachnide le laissa lui gratter l'arrière de la tête et Joshua constata qu'elle était capable de sensations. C'était proprement stupéfiant ! Elle produisait des petits cliquetis de contentement que le garçon parvenait très bien à comprendre.
- "Tu es plutôt amical, dis donc ! Pourquoi es-tu le seul à t'être réveillé ?"
- "Si je puis me permettre, Votre Grâce", intervint Cyril qui s'était approché à son tour, la lame toujours au clair, "c'est peut-être le résultat d'un dysfonctionnement, cela ne présage rien de bon..."
- "S'il n'est plus capable de nous détecter comme des ennemis, je ne pense pas qu'il soit dangereux."
- "Nous devrions partir maintenant, en espérant qu'il restera là où il est..."
Joshua se détourna à contre-coeur, peu enjoué à l'idée de laisser la Sentinelle seule dans le noir. Il éprouvait une compassion inédite. Résigné, il rejoignit les Immortels dans le but de sceller définitivement le portail, mais l'arachnide se mit à gesticuler en le suivant de toute la vitesse de ses pattes. Elle émettait des hululements paniqués et se jeta presque dans ses jambes, ce qui fit tomber Jote à la renverse.
- "Hé là, mon petit ami, doucement !" s'exclama Joshua en s'agenouillant devant la Sentinelle. "Je crois qu'il n'a pas envie de rester ici. Et si... on l'emmenait ? On pourrait en tirer des informations intéressantes !"
Joshua commença à s'éloigner à grands pas, à reculons, et la créature le suivit d'une démarche sautillante, presque espiègle. Le garçon sourit avec bonheur et se prit même à lui lancer des appels de langue comme il l'avait fait jadis avec... un certain animal qu'il avait beaucoup aimé et qui était lui aussi sorti de sa vie avec brutalité...
Les larmes menacèrent de couler et il les ravala avec difficulté. L'arachnide sembla comprendre sa tristesse et se posta devant lui en levant ses pattes en l'air. Sa tête "se pencha" de côté et il émit une série de bips interrogateurs. Tout ceci se passa devant la troupe d'Immortels, médusés par le spectacle.
- "Merci, ça va... j'avais juste un souvenir lointain... Je peux t'appeler... Torgal ?"
Le dôme roula sur lui-même avec joie et ce fut entendu.
- "Bon, je vais l'emmener avec moi. Je le garderai dans ma chambre comme ça il n'ennuiera pas les adeptes", décida Joshua.
- "Dans... votre chambre ?" répéta Cyril, qui pensait avoir mal comprit.
- "Oui. Il n'y a aucun danger, je vous assure. Nous sommes déjà de bons amis. ll doit comprendre que c'est moi qui l'ai réveillé et il est reconnaissant."
- "Ces créatures ne sont sûrement pas capables de..."
- "Le Phénix me dit que si. Vous n'allez tout de même pas discuter ses intuitions ?"
Joshua n'usait jamais de son autorité d'Emissaire en temps normal, mais cela lui sembla nécessaire à cet instant.
- "Bien sûr que non, Sérénissime...", s'excusa le Maître avec humilité.
- "C'est entendu alors ! Torgal va vivre avec moi ! Il deviendra une bonne compagnie lorsque Jote se sera habituée à lui."
- "Euh, je vais essayer...", promit la petite fille.
Toute la petite troupe remonta les couloirs vers les lieux de vie des Immortels, Torgal trottant à leurs côtés. Beaucoup parmi les adeptes n'avaient aucune confiance en lui mais les ordres de l'Emissaire passaient avant tout. Il ne leur en donnait quasiment jamais alors ils désiraient pour cette fois faire bonne impression.
Une fois sortis du dédale, les explorateurs chargés de butin rejoignirent les différentes salles d'examen des artefacts ; Joshua quant à lui, se dirigea vers sa chambre, épuisé après ses pérégrinations. Il avait envie d'un bon bain et peut-être ferait-il aussi une sieste. Jote partit immédiatement chercher les cristaux nécessaires et le garçon ouvrit la porte de ses appartements. Talgor se glissa dans l'ouverture après lui, semblant tout à fait comprendre qu'il était le bienvenu.
La Sentinelle se mit à fureter un peu partout, touchant de ses pattes curieuses les meubles et les objets à sa portée. Joshua découvrit alors qu'il pouvait se hausser "sur la pointe des pieds" et grandir de presque trente centimètres supplémentaires. Il avait hâte d'examiner de plus près les diverses capacités de son nouveau compagnon, mais la perspective du bain prima sur toute autre chose.
Quand Jote revint, elle évita avec difficulté Torgal qui avait la fâcheuse manie de se faufiler entre les jambes des gens, ce qui fit rire Joshua. Il ne pouvait s'empêcher de penser que cette araignée artificielle animée par la magie ressemblait fortement à un chiot joueur.
Le garçon fit couler et chauffer l'eau de son bain et se glissa avec délice dans le liquide infusé d'huiles essentielles qu'Adalia qui prescrivait. Il frotta ses bras et ses jambes et repensa brièvement à sa confrontation mentale avec le dieu des Célestes - ou quoi que cela soit d'autre. Il se rendit compte alors qu'il n'en savait pas grand chose et envisagea de faire de prochaines recherches à ce sujet. La voix menaçante qui l'avait interpellé mentalement lui fit de nouveau froid dans le dos... La porte avait été bien refermée et Joshua espéra ne plus jamais y avoir affaire.
Il voyait le rayon de détection de Torgal parcourir la pièce, s'arrêter sur chaque objet insolite, comme s'il en prenait note. L'arachnide semblait infatigable mais elle allait bien devoir se calmer un peu ; car maintenant qu'il était propre, Joshua aspirait à dormir.
Une fois sa chemise de nuit passée, il s'étira longuement en bâillant, s'assit sur son lit et regarda Torgal avec fermeté. Il leva un doigt comme pour le gronder gentiment.
- "Je comprends que tu sois enthousiaste, mais je voudrais dormir. Je n'y arriverais pas si tu fais du raffut !"
Torgal sembla comprendre et bipa trois fois. Puis il se dirigea vers un coin de la pièce, et Joshua, médusé, le vit replier ses longues pattes sous sa tête et elles disparurent complètement. La Sentinelle ressemblait maintenant à une sphère parfaite, prenant moitié moins de place qu'à l'état de veille. Les lumières sur son dôme disparurent et elle ne fit plus aucun bruit.
Le jeune garçon soupira, s'allongea et se couvrit de ses draps. Il était si harassé qu'il s'endormirait sans doute très vite.
- "Bonne nuit, Torgal."
Un unique bip se fit entendre en réponse et les rais de lumière qui éclairaient la pièce s'éteignirent à leur tour.
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