#je voulais faire un petit post en quelques lignes
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mysteresurterre · 1 year ago
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Post-mortem - Pirates des Sables
Petite analyse de la mort d'une campagne.
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J'ai laissĂ© tomber parce que je ne voulais plus. Au fil des ans je me suis Ă©loignĂ© des thĂšmes prĂ©sents dans cette campagne et, pour ĂȘtre honnĂȘte, des gens Ă  la table. Lors de la derniĂšre partie c'Ă©tait une Ă©vidence que ça devait prendre fin. Me suis-je amusĂ© ? Par moment, si je veux rester poli. En fait la rĂ©ponse est "non". J'Ă©tais en pilote automatique, peu investi parce que les rĂ©ponses Ă  mes perches tendues Ă©taient systĂ©matiquement celles que j'identifie comme ne voulant pas : une violence pure et simple. Sans explication. Sans rĂ©flexion. J'ai vĂ©cu la partie l'esprit fermĂ© et l'imagination au minimum et je ne veux pas revivre ça. On me rĂ©pondra que les personnages n'ont pas tuĂ© ceux qu'ils ont rencontrĂ©s. La violence ne commence pas avec le meurtre. Elle commence avec la possibilitĂ© de celui-ci, l'ascendant d'une personne sur une autre et l'abus d'un tel ascendant, qu'il soit physique, social, moral, intellectuel
 Et les joueurs (pas la joueuse) m'ont trĂšs bien fait comprendre qu'ils allaient utiliser cet ascendant Ă  outrance et d'une maniĂšre cruelle. En soi, c'est normal que les personnages puissent avoir un ascendant et qu'ils l'utilisent, sauf que je n'ai pas envie de voir dĂ©filer les victimes dans mon imagination et de les voir parler ad nauseam au travers de ma bouche.
Pourtant, cette campagne, ce sont des annĂ©es de jeu. Vingt sĂ©ances qui se sont placĂ©es et surtout dĂ©placĂ©es au grĂ© des disponibilitĂ©s de chacun (ce qui n'ajoute pas Ă  la motivation de repartir, mĂȘme si ce n'est pas le soucis principal).  Alors j'ai bien dĂ» apprĂ©cier quelque chose pour tenir aussi longtemps ? L'ambiance. L'ambiance du monde, la capacitĂ© de crĂ©er tout ce que je souhaitais. J'avais vĂ©cu ça Ă  petite Ă©chelle mais là
 c'Ă©tait la premiĂšre fois que je m'aventurais en dehors du cadre dĂ©fini par GaĂŻa (le monde d'Anima - Beyond Fantasy). C'Ă©tait un bonheur Ă©goĂŻste avec une touche de mĂ©galomanie (mon monde ! Ă  moi !). Un premier pas vers la crĂ©ation de situations complexes, de trames plus fluides et plus libres. J'ai aimĂ© ça. Je pensais ĂȘtre un aigle volant par dessus le jeu de rĂŽle quand je n'Ă©tais qu'un oisillon maladroit tout juste sorti de l’Ɠuf. Oui, je commençais Ă  comprendre bien mieux ce que je voulais en jeu de rĂŽle, sauf que j'ai Ă©crit un scĂ©nario Ă©pique
 qui n'est pas un scĂ©nario de jeu de rĂŽle. Hein ? Comment ça ? J'ai Ă©crit un dĂ©but, j'ai Ă©crit une fin avec un choix. J'ai tracĂ© une ligne mĂȘme si le milieu restait flou. D'ailleurs, laisser le milieu vide m'a Ă©puisĂ©. Je me suis dit que le milieu, ce sont les joueurs qui le font, et c'est vrai. Sauf que si ils n'ont rien Ă  dĂ©couvrir, je ne fais que de la fuite en avant et cette fuite en avant m'a amenĂ© Ă  un imbroglio intĂ©ressant
 aprĂšs bien trop de sĂ©ances. J'aurais eu ne serait-ce que quelques pistes supplĂ©mentaires, la structure serait apparu bien plus vite. Car c'est sur ça que je n'avais pas encore mis le doigt quand j'ai lancĂ© cette campagne (et bien d'autres) : les structures de jeu. Un scĂ©nario de jeu de rĂŽle de ce type nĂ©cessitait une structure. Je voulais une histoire avec des pirates mais je n'avais rien prĂ©parĂ© vraiment pour les navires. Je voulais des voyages mais je n'avais rien prĂ©parĂ© pour les agrĂ©menter. Je voulais des abordages, un Ă©quipage, du craft
 Je voulais trop de choses sans avoir Ă  les prĂ©parer. Et oui, encore une fois, je n'avais pas besoin de tout prĂ©parer dans le moindre dĂ©tail, mais avoir au moins une piste, l'esquisse d'un premier systĂšme avant le dĂ©but de ma campagne
 cela aurait permis de dĂ©limiter clairement ce que je pouvais faire. Par exemple j'aurais mis de cĂŽtĂ© les voyages et la gestion de ressources pour me focaliser sur les abordages et les phases Ă  quai. Ce n'est qu'un exemple
 j'aurais tout Ă  fait pu me dire que les phases Ă  quai Ă©taient secondaires, un dĂ©cor pour la navigation qui serait devenu le pilier central
 RĂ©sumĂ© : j'en voulais trop. Ce n'est pas grave d'avoir des digressions, sauf que je n'ai pas choisi de pilier central, et surtout, rien qui justifie vraiment de jouer des pirates - ni chasse au trĂ©sor, ni rĂ©volte contre un systĂšme oppressif, ni dĂ©sertion

Bien, j'ai parlĂ© de ce que je voulais. NĂ©anmoins, c'est mettre sous le tapis un Ă©lĂ©ment central du jeu de rĂŽle : c'est une crĂ©ation partagĂ©e. Vous vous rappelez quand j'ai dit que j'Ă©tais dans une optique Ă©goĂŻste et un peu mĂ©galomaniaque ? Bon, j'ai appris de mes erreurs. "HĂ© ! Venez, on va jouer aux pirates !", ça ne veut pas dire la mĂȘme chose pour tout le monde. On en arrive Ă  l'Ă©pine magistrale, l'Ă©charde dans mon pied, et je dirais mĂȘme plus dans mon talon d'Achille : les thĂšmes. Car oui, les thĂšmes d'une campagne, c'est ce qui fait qu'on accroche Ă  l'histoire ou pas. Et les thĂšmes sont dĂ©finis par ? Si comme moi Ă  l'Ă©poque vous pensez "le MJ", vous avez faux. C'est le groupe, ce sont les actions des personnages et l'intrigue. Il y a bien trop d'Ă©lĂ©ments Ă  prendre en compte et sincĂšrement, si tout revenait au MJ, je serais allĂ© Ă©crire un roman ! Bref, dans mon ignorance crasse, j'ai mis les thĂšmes en sous-main sans en parler Ă  celle (singulier voulu) et ceux qui incarneront les personnages principaux de l'histoire. Je vous le donne aprĂšs vingt sĂ©ances : ça s'est plantĂ©. Entre autres parce que interruption aprĂšs interruption - parfois longues de six mois - j'ai fini par changer et voir les thĂšmes de cette campagne diffĂ©remment. C'est un argument valide, sauf que le thĂšme sous-jacent essentiel de cette campagne (l'exploitation de la nature et de la vie pour la production d'Ă©nergie magique), je l'ai passĂ© sous silence alors que je le connaissais depuis le dĂ©but. Rattraper la boulette en l'annonçant maintenant ? Franchement, aprĂšs vingt sĂ©ances
 je n'y crois pas. Pour moi, ce thĂšme Ă©tait un spoiler. Il le reste encore aujourd'hui. Sauf que j'aurais pu donner des indices, guider un peu plus sans rĂ©vĂ©ler d'oĂč venait l'Ă©nergie abondante de ce monde. J'aurais dĂ» le faire dĂšs le dĂ©part dans le genre : il va y avoir le thĂšme  "jusqu'oĂč la technologie peut aller". Bim ! Pas de divulgĂąchis - en bon français de France. Pourtant c'est clair. Un truc louche avec la technologie va se passer. Les joueurs et joueuses ne savent pas quoi mais au moins, elles et ils ont leur ceinture de sĂ©curitĂ© et sont prĂȘts pour l'impact (et mĂȘme qu'elles et ils peuvent aider le MJ Ă  l'intĂ©grer dans la partie il paraĂźt).
Bon autant dire que le thĂšme "pirate" n'implique pas vraiment ce genre de dilemme. En fait, j'ai confondu "thĂšme" et "dĂ©cor". C'est con. Si j'avais Ă©tĂ© dans un thĂ©Ăątre, j'aurais dit "on va mettre du sable et des bateaux" sans donner le nom de la piĂšce, ni les scripts ou mĂȘme le synopsis. ForcĂ©ment, je n'ai pas parlĂ© de mes attentes et je me retrouve avec des pirates cruels et j'en suis surpris. Suis-je Ă  blĂąmer ? Oui. Alors pourquoi est-ce que ça a durĂ© aussi longtemps ? Parce que la mise en place a Ă©tĂ© longue, puis la fuite en avant, puis un Ă©vĂšnement en apportant un autre. En plus je l'ai dit ! Je voulais faire plein de choses. Donc j'ai fait plein de choses. Un scĂ©nario sur le passĂ© d'un personnage. Un autre avec une poursuite en bateau. Un autre avec un abordage. Zut, je voulais aussi des trucs avec l'Ă©quipage. Tiens ! en voilĂ . C'Ă©tait gĂ©nial. J'ai aimĂ© faire ça sincĂšrement. J'ai investi du temps de maniĂšre chaotique et dĂ©sordonnĂ©e dans cette table, encore une fois, beaucoup pour des Ă©lĂ©ments qui ne seront jamais apparu

Pour en finir avec ce monologue, qu'est-ce que j'ai appris ? Je dois mieux communiquer avec celles et ceux qui jouent avec moi. CrĂ©er son propre monde Ă  explorer est une expĂ©rience que j'adore. Bon, juste ne pas se lancer trop vite et trop loin si ce monde n'est que pour du jeu de rĂŽle. Ce sont les joueurs et joueuses qui dĂ©cident de ce qui va ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ© par la suite, et c'est ça que j'aime.
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decrescxndo · 9 months ago
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J'ADORE cette question !!
J'ai commencĂ© Ă  lire les rĂ©ponses, j'adore savoir comment tout le monde a commencĂ©, je trouve ça hyper intĂ©ressant. Shout out Ă  celleux qui citent des forums, ça serait trop marrant de se rendre compte qu'on a Ă©tĂ© sur les mĂȘme au dĂ©but ! Du coup je vais essayer d'en citer aussi.
Du coup perso ça va presque faire 19 ans que je rp - en mai ça fera 19 ans (j'ai 30 ans, donc oui j'ai commencé à 11 ans ce qui est BCP trop jeune).
J'ai toujours adoré écrire, en fait. J'imaginais des histoires pour les jeux que je faisais avec mes petites soeurs, je lisais ENORMEMENT et j'écrivais déjà des petites histoires dans des carnets (je me souviens notamment d'une bande dessinée que j'essayais de faire juste avant de trouver mon premier forum, avec des fées parce que j'étais fan de witch mdr).
(je vais mettre en hide, ça va ĂȘtre long mdr)
D'ailleurs c'est witch qui m'a faite démarrer le rpg. J'étais hyper fan et abonnée aux magazines, et je voulais savoir la suite. Attendre 1 mois (il me semble que c'était un mensuel) c'était bcp trop me demander mdr. Alors je cherchais des suites sur internet. Sur leur site officiel, ils sortaient quelques planches en avant-premiÚre, et ils avaient aussi un forum. Je me suis inscrite je ne sais plus trop pourquoi (pour lire des fanfic je crois), et je me souviens encore avoir demandé à ma mÚre (qui fait du mmorpg en ligne) ce qu'était un avatar mdr.
J'ai commencĂ© sur alloforum, une plateforme que personne ne connait aujourd'hui ! (vous ĂȘtes oĂč les anciens de alloforum??) et au dĂ©but les avatars n'avaient pas de taille, on trouvait des images sur google images et on les foutait quoi. C'Ă©tait souvent des illu, mais en vrai c'Ă©tait un peu mĂ©langĂ© aussi.
Puis je suis passée sur des forums dollz et là vraiment, j'étais BCP trop jeune parce que c'était hyper sexualisé. Je me souviens que ça me mettait mal à l'aise, parce qu'en gros t'arrivais sur un forum et les gens cherchaient d'office à se taper ta dollz. Je suis partie pour les forums charmed/harry potter/eragon aprÚs (je suis tombée hard dans le rpg je faisais que ça mdr). Les rp étaient effectivement hyper courts, mais je vous parle d'une époque qui remonte à presque 20 ans mdr. On faisait plein de fautes, on écrivait en langage sms, on en avait rien à foutre quoi.
Les 2 noms de forums dont je me souviens de cette époque : Poudlard Magical, Le monde de l'Alagaësia. Les autres, je les ai oubliés.
Assez rapidement (mĂȘme pas 1 an aprĂšs je pense), les gens ont commencĂ© Ă  migrer soit vers aceboard, soit vers forumactif. Y'avait xooit aussi mais j'ai pas trop connu. J'Ă©tais vraiment une hard team alloforum parce que je connaissais mieux et j'avais pas envie de changer mes habitudes mdr.
Je suis finalement passĂ©e sur FA par la force des choses. J'ai commencĂ© lĂ  avec des forums lycĂ©e/universitĂ© (j'en ai ouvert quelques uns aussi, dont certaines qui marchaient plutĂŽt bien) et je me souviens qu'un forum... A Berkley je crois avait (selon moi et ma perception des choses) plus ou moins instaurĂ© ce truc de "maintenant faut Ă©crire des posts un peu long sinon c'est pas de la qualitĂ©". Y'avait mĂȘme une sorte de tuto sur comment rendre ton rp plus long, avec des conseils du style "dĂ©crivez le lieu, ce que votre personnage porte, ce qu'il ressent" (en soit c'Ă©tait bien foutu ce tuto, il m'avait aidĂ©e Ă  l'Ă©poque mdr). J'ai jamais Ă©tĂ© sur ce forum, hein, mais tout le monde connaissait.
Puis j'ai eu une longue pause de 2 ans parce que j'Ă©tais partie vivre chez mon pĂšre, et j'avais plus droit Ă  l'ordi en "illimitĂ©". Pas de chance pour moi, c'Ă©tait pile pendant que les forums Ă©voluaient de leurs dĂ©buts faits de bouts de rien Ă  des choses trĂšs Ă©voluĂ©es. Je suis revenue sur les rpg avec un forum "Prelude to dawn" qui Ă©tait un forum vampire/loup-garous oĂč tu n'Ă©tais pas du tout sĂ»re que tu serais acceptĂ©e ! (je connais une des admins avec qui on en a dĂ©jĂ  parlĂ© des annĂ©es aprĂšs mdr). J'avais galĂ©rĂ© avec ma fiche, mais j'avais pris un perso qui Ă©tait assez attendu il me semble (Ă  l'Ă©poque sur certains forums on n'avaient pas le droit d'inventer des perso - je ne me souviens plus si celui-ci Ă©tait comme ça ou pas - et le process de validation Ă©tait "ultra select", on ne gardait que les meilleures fiches, il fallait tout donner, y'avait grave ce truc d'Ă©litisme), j'ai du modifier ma fiche 2 fois je pense pour ĂȘtre validĂ©e sauf que derriĂšre j'ai galĂ©rĂ© Ă  m'intĂ©grer parce que le groupe Ă©tait ensemble depuis longtemps, tout le monde semblait se connaĂźtre irl, et j'ai finalement quasi jamais rp mdr (tout ça pour ça).
J'avais fait un autre forum comme ça aussi, pour le coup c'Ă©tait que des pv, tu devais demander que le staff crĂ©Ă© le pv si t'avais une idĂ©e que tu voulais faire qui n'Ă©tait pas dĂ©jĂ  dispo dans les pv, et lĂ  pareil aprĂšs avoir fait ma fiche j'ai mĂȘme pas rp.
J'adorais les forums fantastiques, mais ils étaient bcp trop exigeants donc j'ai été sur... Filthy secret ! Que vous connaissez tous, je suis sûre. C'était sa version 2 (il a eu 3 versions je crois ce forum). J'avais un perso avec Nikki Reed, mais pareil je n'arrivais pas à m'intégrer donc je ne suis pas restée.
AprĂšs ça, je suis passĂ©e sur des forums tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© : Fake lover dans un premier temps, Thrown Dice dans un second temps. Mon premier personnage Ă©tait trop nul mdrrr son secret c'Ă©tait "je suis medium", mais il avait Ă©tĂ© assez loin quand mĂȘme (parce que je rpais bcp, c'Ă©tait un peu le principe de ces forums, si tu rpais bcp en gĂ©nĂ©ral tu avais quand mĂȘme moins de chance de te faire Ă©liminer, surtout au dĂ©but). Je suis restĂ©e longtemps dans ce microcosme. Je ne me souviens pas de tous mes perso, mais y'avait donc : Nolan, Finnick, Keane,... Et je me rappelle plus des autres mdr.
AprĂšs ça, a commencĂ© mon strike de 10 ans d'administration. Pendant 10 ans, je n'ai fait que ça, sans plus jamais ĂȘtre membre. J'ai administrĂ© plusieurs forums (je vais pas me souvenir de tous mdr) : watch them die, catching fire, tears of the phoenix, path beyond the blood, earth, wind and fire, what's a god to a non-believer, pinned under the weight, deus ex machina, gods will fall, killer queen. Avec, entre deux de ces forums, 1 an et demi de rp tumblr en anglais sans plus aucun contact avec du rp forumactif.
Je vais pas revenir sur ces expériences d'administration parce que pas la peine, j'ai ma dose de trauma liés à ça. J'étais quelqu'un d'extraverti qui faisait confiance (trop) aux gens, aujourd'hui je suis plus méfiante qu'un animal qui a une patte dans un piÚge. Donc oui, des drama, y'en avait à la pelle (je sais pas si y'en a plus qu'ajourd'hui ou pas, parce que ajd justement je me barre dÚs que ça sent le drama mdr ou j'évite soigneusement les gens avec qui ça pourrait faire du drama).
J'ai rouvert quelques forums depuis, mais je prĂ©fĂšre ĂȘtre membre aujourd'hui. J'ai 30 ans, presque 20 ans de rpg Ă  mon actif, je suis fatiguĂ©e mais j'aime toujours autant ça, j'aime tjrs autant Ă©crire, dĂ©couvrir les personnages des autres, parler de nos perso avec mes potes, qui sont des personnes incroyables, j'ai vraiment trouvĂ© des amis dans ce wild world qu'est internet.
Et puis enfin et surtout, je vais me pacser dans 1 mois et demi avec ma copine, que j'ai rencontré sur les forums et avec qui je suis depuis presque 6 ans hehe.
(Je pense aussi que je fais mon métier grùce à cette passion de l'écriture et à l'entrainement intensif que j'ai eu avec les rpg - je suis consultante édito dans une agence de com, voilà)
hey, je suis curieuse, comment vous avez commencé le rpg, vos tout débuts ?
parce que perso, j'ai pris des grooos détours avant d'atterrir dans la sphÚre rpg de forumactif (sous hide parce que c'est long).
Est-ce que quelqu'un a dĂ©jĂ  entendu parler d'Edenya ? Je crois que ça existe toujours, c'Ă©tait du high fantasy rpg illustrĂ© mais la plateforme Ă©tait complĂštement unique, et la façon de rp Ă©tait incroyablement diffĂ©rente. Mon perso a chopĂ© la PESTE ... deux fois ... J'avais 13 ans et j'y suis restĂ© trois, quatre ans, et pourtant je me souviens mĂȘme pas du nom de mon perso.
J'ai appris là-bas ce qu'était le ttrpg, mais étrangement trÚs peu d'entre eux faisait du forum rpg, à part une, et c'est elle qui m'a emmenée sur ma deuxiÚme aventure cheloue.
Techniquement, c'était sur forumactif. Techniquement, c'était ma premiÚre réelle expérience de forum rpg comme on le connaßt. En réalité ? Rien à voir.
Pour commencer, j'étais la seule joueuse pour les trois premier mois avec elle en seule admin. Cette fois je me souviens un poil plus de mon perso, Alix, mécanicienne des vaisseaux spatiaux, tester la syfy oui oui. "C'est dans l'espace" c'est aussi tout le contexte que j'ai eu avant la question "Qui est ton perso ?" donc on testait mon improv du haut de mes 16 ans clairement.
Malgré la confusion constante dans laquelle j'étais, c'était une expérience cool parce que en gros, le principe était que mon admin postait un contexte (ex: Alix reçoit une lettre de convocation à tel poste), je postais en tant qu'Alix, et l'admin continuait en tant que GM de l'univers avec ce plot créé autour de mon perso qui s'adapte constamment à mes choix. En soi, c'était bien plus proche de jeux de rÎle type DND. Finalement, d'autres joueurs nous ont rejoint et je suis partie discrÚtement aprÚs quelques mois.
A partir de là, j'ai découvert les vrais forums rpg, mais les illustrés en premier. ET G PRIS PEUR OK.
Tout le monde parle des vieux forums oĂč on Ă©crivait que deux ou trois lignes, j'ai jamais connu ça ! Jusqu'Ă  maintenant, les rps que j'avais fait Ă©taient de la mĂȘme taille qu'on fait aujourd'hui. Mais quand j'ai explorĂ© de loin, j'ai toujours trouvĂ© que des forums oĂč les gens Ă©crivaient des ROMANS, et j'exagĂšre pas, les rps Ă©taient 3 pages word minimum Ă  chaque fois. C'est la raison pourquoi j'ai mis tant de temps Ă  rejoindre les forums, je croyais que tout le monde Ă©crivait comme ça et que je n'avais pas le niveau.
Finalement, j'ai trouvĂ© Bazzart, et aprĂšs some lurking j'ai rejoint un des fo les plus populaires Ă  l'Ă©poque en test, croyant sincĂšrement que j'allais paniquer et partir et que c'Ă©tait mieux de se noyer dans la foule si ça arrivait. Heureusement, le forum a crashĂ© avant moi, peut-ĂȘtre deux semaines aprĂšs ma validation. Mon perso Ă©tait si mauvais mais j'avais good taste parce que c'Ă©tait avec le fc d'Alexis Bledel ok, et elle avait des yeux de deux diffĂ©rentes couleurs parce qu'elle Ă©tait possĂ©dĂ©e par un esprit et omg le cringe.
Le prochain forum que j'ai choisi Ă©tait aussi trĂšs populaire, mais celui-lĂ  Ă©tait debout depuis quelques mois, et cette fois j'ai pris un scĂ©nario pour ĂȘtre sĂ»re de m'intĂ©grer et boom je suis restĂ©e trois ans et des poussiĂšres sur ce fo, mĂȘme finie par ĂȘtre admin dessus. (ps edit: aussi le seul perso que j'ai tuĂ© en partant, et je regrette rien fyi, mais c'est une histoire pour plus tard)
AprÚs ça, c'était smooth sailing from there.
Merci aux pauvres Ăąmes qui ont lu jusqu'au bout.
SincÚrement, j'adore lire les histoires des gens et ça aurait pas été juste si j'avais pas donné ma version avant mais pls parlez moi vos débuts !
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news24fr · 2 years ago
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La sociĂ©tĂ© de Jeff Bezos, Blue Origin, prĂ©voit le lancement d'un Ă©quipage entiĂšrement fĂ©minin aux confins de l'espace, probablement au dĂ©but de l'annĂ©e prochaine, Le journal de Wall Street rapportĂ© mercredi. S'adressant au point de vente, la petite amie de M. Bezos, Lauren Sanchez, qui est une personnalitĂ© mĂ©diatique laurĂ©ate d'un Emmy et un pilote d'hĂ©licoptĂšre qualifiĂ©, a rĂ©vĂ©lĂ© les dĂ©tails du plan en cours. Elle a dit qu'elle Ă©tait "super excitĂ©e" de diriger cinq autres femmes pour la mission Ă  venir. Bien que les noms des membres d'Ă©quipage restent inconnus, Mme Sanchez a dĂ©clarĂ© au sortie qu'elles seront « des femmes qui font une diffĂ©rence dans le monde et qui ont un impact et qui ont un message Ă  envoyer ». Elle a Ă©galement dĂ©clarĂ© que son petit ami, Jeff Bezos, fondateur d'Amazon et de Blue Origin, ne les rejoindrait pas. "MĂȘme s'il veut participer Ă  ce vol, je vais devoir le retenir, il nous encouragera tous depuis la ligne de touche", a-t-elle dĂ©clarĂ©. "Je voulais ĂȘtre dans la fusĂ©e depuis le saut, donc [Bezos] est ravie de faire en sorte que cela se produise avec toutes ces femmes », a ajoutĂ© Mme Sanchez. Voir ce post sur Instagram Une publication partagĂ©e par Lauren Sanchez (@laurenwsanchez) La date de lancement n'est pas connue Ă  ce stade, cependant, Mme Sanchez a dĂ©clarĂ© qu'elle espĂšre voler au dĂ©but de l'annĂ©e prochaine. Selon L'indĂ©pendantMme Sanchez devrait diriger l'Ă©quipage entiĂšrement fĂ©minin Ă  bord du vĂ©hicule suborbital New Shepard de Blue Origin, qui a jusqu'Ă  prĂ©sent lancĂ© six missions suborbitales avec Ă©quipage rĂ©ussies Ă  ce jour. Dans l'un des premiers vols Blue Origin, M. Bezos, avec trois autres personnes, dont son frĂšre Mark et le pionnier de l'aviation Wally Funk, s'est rendu aux confins de l'espace. Un autre vol en Ă©quipage de New Shepard a Ă©galement transportĂ© quatre personnes, dont l'acteur de Star Trek William Shatner et le joueur de football amĂ©ricain Michael Strahan, jusqu'Ă  la derniĂšre frontiĂšre. Outre les vols aux confins de l'espace, la sociĂ©tĂ© de M. Bezos a Ă©galement effectuĂ© quelques missions de la NASA en utilisant du matĂ©riel scientifique. Lire aussi | Un homme amĂ©ricain bat le record de monocycle le plus haut d'un an aprĂšs un grave accident Cependant, maintenant, Blue Origin devra peut-ĂȘtre attendre que la Federal Aviation Administration des États-Unis donne Ă  la sociĂ©tĂ© spatiale le signal vert pour le futur New Shepard, car l'une de ses rĂ©centes missions sans Ă©quipage en septembre a Ă©clatĂ© en boule de feu pendant le vol. La navette spatiale a Ă©tĂ© prise dans les flammes environ une minute et quatre secondes aprĂšs le dĂ©but du vol, et en quelques minutes, les fusĂ©es d'arrĂȘt de vol ont sĂ©parĂ© les capsules, l'aidant Ă  revenir sur Terre en toute sĂ©curitĂ©. À l'Ă©poque, la FAA a dĂ©clarĂ© qu'avant que le nouveau vĂ©hicule Shepard puisse reprendre son vol, les autoritĂ©s de l'aviation dĂ©termineront si des systĂšmes, processus ou procĂ©dures liĂ©s Ă  l'accident ont affectĂ© la sĂ©curitĂ© publique. Le New Shepard n'a pas volĂ©, avec ou sans Ă©quipage, depuis l'accident.
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Théorie sur l'Empereur des divinités
Bon eh bien j'inaugure ce blog avec une thĂ©orie sur le sĂ©quel Les LĂ©gendaires : RÉSISTANCE. À vrai dire le premier tome sort littĂ©ralement demain, ainsi j'aurai une trace de mon hypothĂšse, voire une preuve que j'avais devinĂ© juste ;)
Si vous suivez un peu les scoops et news donnĂ©es par Sobral sur son site, vous devez savoir que dans cette nouvelle histoire oĂč les divinitĂ©s sont revenues, ces derniĂšres sont dirigĂ©es par un Empereur des Dieux.
Il ne s'agit pas d'Akamandis, qui Ă©tait Roi, mais bien de quelqu'un d'autre. Depuis que son existence a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e, tout le monde se demande qui iel est, que veut-iel, qu'a-t-iel fait d'Akamandis. Presque aucune info ou presque n'a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©e sur ellui, bien qu'iel ait failli ĂȘtre montrĂ© lors d'un live de Sobral, suite Ă  un vote des spectateurices en sa dĂ©faveur.
Rien n'avait été dévoilé... jusqu'à l'actualité du 4 octobre 2021 comportant le visuel d'annonce du tome 2 qui sera à la fin du tome 1 :
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Au milieu de plein d'informations, on peut apercevoir ce qui nous intĂ©resse. Enfin plutĂŽt dans le coin en haut gauche qu'au milieu. Le personnage bleu mystĂ©rieux semble fortement ĂȘtre le fameux Empereur, d'autant plus qu'il est derriĂšre les membres de l'Église de l'infinitĂ©. En tous les cas c'est une divinitĂ©, son Ă©piderme bleu et blanc le prouve.
L'Empereur divin, d'accord, mais qu'est-ce qu'on peut apprendre d'ellui s'iel est un nouveau personnage ? Eh bien en fait, et c'est là que ma théorie commence vraiment, il se pourrait que ce soit pas totalement un nouveau personnage.
PremiÚrement, il faut noter qu'iel a des cheveux. Or les divinités dans leurs propres corps n'ont pas de cheveux. Pour rappel elles ressemblent à ça :
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Pas l'ombre d'un brin de kĂ©ratine, donc. En outre, ses oreilles paraissent ĂȘtre rondes, c'est-Ă -dire, humaines. Et cela faisait un bout de temps qu'il a Ă©tĂ© confirmĂ© comme possĂ©dant une bouche. L'Empereur semble donc ĂȘtre une divinitĂ© incarnĂ©e dans une personne mortelle, comme cela a Ă©tĂ© le cas avec Anathos et Éternity.
Mais qui ? Et c'est lĂ  que ça devient rĂ©ellement intĂ©ressant. Il se trouve que Sobral a partagĂ© il y a dĂ©jĂ  quelques semaines un croquis portrait d'un nouveau personnage. (Ce n'Ă©tait pas sur le site officiel donc je ne sais pas vraiment si je peux le mettre ici. Je viendrai l'ajouter s'il finit par le publier.) Ce croquis, trĂšs joli par ailleurs, reprĂ©sente un jeune homme beau aux cheveux courts et raides qui dĂ©fient quelque peu la gravitĂ©, avec une boucle d'oreille mais surtout des mĂšches/une frange *extrĂȘmement* ressemblante Ă  celles de Galen&cie. Parmi les personnes qui l'ont vu, beaucoup, si pas la majoritĂ©, ont pensĂ© justement Ă  Galen ou Ă  Élysio (la sĂ©rie oĂč il devait apparaĂźtre n'Ă©tait pas prĂ©cisĂ©e). Et mĂȘme si je pensais Ă©galement directement Ă  Élysio avec sa coiffure WW, c'Ă©tait impossible puisqu'il Ă©tait mort, piĂ©gĂ© dans son cristal.
MAIS ! Le visuel bande-annonce change la donne ! En effet on peut voir que l'Empereur, si c'est bien ellui, a le visage bicolore, comme toute divinité. Et en regardant bien le croquis mystÚre, on voit que ce qu'on pouvait aisément prendre pour une ombre était en fait également une bicoloration de son visage ! Le personnage serait ainsi une divinité, incarnée en quelqu'un puisque possédant des cheveux et un visage humain. D'ailleurs, il est mentionné en tant que personnage nouveau, mais Sobral indique aussi que nous le connaßtrions déjà. Connu mais inconnu ? hmmm ça sent fort la version WW, ou bien.. oui, une incarnation. (Ou encore un demi-dieu, il est vrai que c'est une possibilité non négligeable.)
Remarquant ça, on relie immĂ©diatement toutes les infos et on saute sur la solution la plus Ă©vidente !! Enfin c'est ce que j'ai fait moi. Les cheveux correspondent entre le croquis et le visuel. La colorisation du visage aussi. MĂȘmes les yeux semblent autant en amande et Ă©lĂ©gants que ceux du croquis. Ils sont donc probablement le mĂȘme personnage. Et il s'agirait ni plus ni moins de l'Empereur incarnĂ© dans le corps d'Élysio, qu'iel aurait rĂ©cupĂ©rĂ© dans le cristal, cristal qui je le rappelle Ă©tait magique et surtout divin, dans un vaisseau divin oubliĂ© sur Alysia.
Autre argument qui corrobore cette thĂ©orie : le personnage mystĂšre Ă  un bandeau sur le front/dans les cheveux, or c'est presque une marque de fabrique d'Élysio.
On ne voit pas la cicatrice d'Élysio sur le croquis, mais si la thĂ©orie est vraie, c'est normal qu'elle n'ait pas Ă©tĂ© mise car cela aurait Ă©tĂ© trop Ă©vident.
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Seul souci Ă  tout ça : Sobral a indiquĂ© dans le Livre d'Or qu'il n'est pas prĂ©vu de revoir le "corps" d'Élysio, ce qui semble dĂ©truire toute la thĂ©orie. Mais il faut noter les guillemets...
De plus, cela pourrait vouloir dire que ce ne sera pas le corps d'Élysio mais son ĂȘtre entier. Peut-ĂȘtre qu'il serait devenu un dieu (en fusionnant avec le cristal ?) et aurait pris la tĂȘte d'une faction de divinitĂ© pour une raison inconnue. Peut-ĂȘtre qu'il ferait semblant d'ĂȘtre devenu un dieu pour ça. Ou quoi que ce soit du moment qu'il soit vivant ou conscient. On ne peut pas non plus Ă©carter totalement l'hypothĂšse que Sobral ait dit ça en mentant pour maintenir le suspense, voyant que des gens s'approchaient de la vĂ©ritĂ©.
Bon c'est peut-ĂȘtre perchĂ© et de la mauvaise fois aprĂšs cette rĂ©ponse sur le LO, mais je crois toujours dur comme fer Ă  cette thĂ©orie.
Ah oui il paraĂźt qu'il fera aussi trois mĂštres. Ce qui est bien plus grand qu'Élysio. Mais ta bouche c'est magique, ça pourrait trĂšs bien ĂȘtre le cas ici...
Et bonus : si c'est bien Élysio Ă  la tĂȘte des divinitĂ©s antagonistes, cela pourrait aussi se relier Ă  cette affaire de Gryf qui aurait fait preuve de lĂąchetĂ©, dixit son fils. Rappelons que Gryf Ă©tait le LĂ©gendaires dont Élysio Ă©tait le plus proche. Peut-ĂȘtre Gryf n'aura-t-il pas voulu se battre contre lui/son corps ?
.
(Concernant Akamandis, je n'ai aucune idée concrÚte sur ce qu'iel peut bien faire pendant que ce cher Empereur fait ses petits génocides, pardon pour ellui.)
(Je viens de penser Ă  l'instant que les motivations d'Élysio, s'il est conscient, pourraient ĂȘtre liĂ©es Ă  Kalandre, puisqu'elle Ă©tait son amie proche, et qu'elle Ă©tait demi-dĂ©esse avant WW. Okay ça ne mĂšne pas Ă  grand-chose mais just sayin'.)
Oh et concernant son nom, on sait depuis un moment qu'il commence par A (mais non ce n'est toujours pas Akamandis), et qu'il s'agira d'un prénom biblique. Ce qui est vaste. Mais mes candidats favoris (pas tous trouvés par moi) sont : Alphée, Asmodée (démon de la luxure), Amos, Azrael (ange de la mort ou du mal), Adonaï (une des dénomination de Dieu).
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bullesetplumes · 3 years ago
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30 jours pour Ă©crire, jour 3, "que dit l'Ă©toile du matin au soleil qui se lĂšve ?"
La route avait Ă©tĂ© longue jusqu’à la ville. ThĂ©obald Ă©tait arrivĂ© juste Ă  la tombĂ©e de la nuit, s’évitant ainsi une nouvelle fois de dormir Ă  la belle Ă©toile. Cela ne le gĂȘnait que peu, ce fils de fermier devenu Chevalier de la Reine, que de dormir Ă  mĂȘme le sol, tant que le ciel restait dĂ©gagĂ©. Il avait pourtant pressĂ© le pas, se hĂątant avant que les gardes ne ferment les portes, pour profiter d’un bon lit, ainsi que d’un repas constituĂ© d’autres choses que de viande sĂ©chĂ©e et d’eau de riviĂšre.
Parti depuis la capitale, ThĂ©obald avait, lors de son adoubement, choisi de se rendre dans les ÉventrĂ©es, la frontiĂšre Est du royaume, afin de renforcer l’un des avant-postes, oĂč son oncle avait Ă©lu domicile. Ce choix lui avait valu d’ĂȘtre mandatĂ© par la Reine en personne, afin de transmettre les nouveaux ordres.
Les tensions Ă  l’Est n’avaient fait que s’accroĂźtre durant les derniĂšres annĂ©es, alors que le Royaume de Birnagam, leur voisin, belligĂ©rait au sud. La guerre allait toucher Ă  sa fin et les conseillers de la Reine l’avertirent de prendre les mesures s’imposant afin de contenir les envies de guerre du roi conquĂ©rant, en consolidant les frontiĂšres.
Dans cet Ă©tat d’esprit, ThĂ©obald avait pris la route. Les EventrĂ©es, chaine de montagne aux sommets toujours recouverts de neige, formaient une excellente ligne de dĂ©fense. Ainsi, les garnisons y Ă©taient rĂ©duites en temps de paix. Les monts avaient la rĂ©putation de n’avoir jamais Ă©tĂ© pris, et cela, depuis l’avĂšnement du Royaume aprĂšs les Grandes Guerres. La lettre, cachetĂ©e du sceau royal, devait prĂ©venir Theudric, oncle de ThĂ©obald, des mouvements de troupes du royaume voisin, ainsi que des renforts en route. Le jeune chevalier Ă©tait parti en amont d’un ost armĂ© qui allait venir renforcer les diffĂ©rents forts le long des routes escarpĂ©es de la montagne.
L’amnistie entre Birnagam et les royaumes du Sud devaient avoir lieu dans les semaines Ă  venir, d’aprĂšs les espions de la Reine. Le temps pressant, ThĂ©obald n’avait fait que peu de halte. Il avait parcouru le chemin depuis la capitale jusqu’à Haubourg d’un temps record, puis une nouvelle fois, de Haubourg Ă  ThĂšcle, oĂč il avait choisi de faire sa halte.
On l’accueillit Ă  l’auberge comme on accueillait chacun des chevaliers royaux, en grande pompe et en espĂ©rant que la prĂ©sence d’une des plus fines lames du pays serve Ă  attirer plus de clients. Le Joyeux Freluquet Ă©tait un Ă©tablissement plus que correct. On prĂ©senta Ă  la table de ThĂ©obald une soupe de lĂ©gumes copieuse, ainsi que deux tranches de pain de seigle. En guise de plat, on servit un poulet bien gras, ainsi qu’une cervoise brune Ă©paisse, spĂ©cialitĂ© de la rĂ©gion.
Le ventre rond, le jeune homme voulu quitter la table afin de se rendre dans sa chambre. Il dut batailler pour qu’on lui donne une chambre sommaire ; la nuit Ă©tant dĂ©jĂ  bien entamĂ©e, et repartant Ă  l’aube, il n’allait l’occuper que peu de temps ; ainsi, pas la peine de se dĂ©ranger de dresser une chambre plus grande. Il abdiqua au bout d’une dizaine de minutes, acceptant bien malgrĂ© lui de voir le matelas de paille remplacĂ© par un de plume, bien plus confortable d’aprĂšs le gĂ©rant de l’établissement.
FatiguĂ©, par la route et l’exaspĂ©rante tĂ©nacitĂ© de l’aubergiste, ThĂ©obald s’écroula sur le lit -de plumes- dĂšs lors ses chausses ĂŽtĂ©es et sa priĂšre du soir effectuĂ©e Ă  Vela, la dĂ©esse du voyage et Gor, le dieu de la guerre. Chaque soir, il priait la premiĂšre d’arriver au terme de l’épuisante course et le second de ne pas lancer le pays dans une guerre.
L’hiver s’était montrĂ© rude deux annĂ©es durant, et les maladies avaient prolifĂ©rĂ©. Une guerre viendrait faucher les derniers hommes et les derniĂšres femmes encore valides. La Reine, vieillissante, devrait envoyer sa seule hĂ©ritiĂšre, la princesse Margot, Ă  la guerre. Toutes ses considĂ©rations, ThĂ©obald les tenaient de son maĂźtre scribe, le PrĂȘtre Guillaume, qui lui avait appris Ă  voir plus loin que le bout de son Ă©pĂ©e.
Les heures passĂšrent, mais le jeune homme peinait Ă  se reposer. Il blĂąma tout d’abord les plumes du matelas, lui qui n’avait pas l’habitude d’une telle coquetterie ; puis la biĂšre, trop Ă©paisse par cette chaleur. C’est l’esprit occupĂ© que ThĂ©obald sombra dans le sommeil.
⁂
Lorsqu’il ouvrit les yeux, il faisait toujours nuit. De plus, il constata que les volets Ă©taient ouverts. Il s’en surprit, lui qui avait toujours eu le sommeil lĂ©ger, il se serait rĂ©veillĂ© d’entendre claquer le bois. Il regarda dehors, mais tout Ă©tait sec ; pas la trace du moindre orage. Les rayons de la lune donnaient sur son lit, et las, il entreprit de refermer la persienne.
« Ne fais pas ça ! » clama une voix derriĂšre lui. Le jeune chevalier sursauta, et se retournant, porta la main Ă  sa ceinture. Il se rappela le milieu de la nuit, et l’épĂ©e trĂŽnant sur l’unique chaise de la piĂšce.
Au bout du lit Ă©tait assise une jeune femme, recroquevillĂ©e sur elle-mĂȘme. La peau sombre, elle regardait ThĂ©obald de ses deux yeux amande sans cligner des paupiĂšres. D’épais cheveux bruns tombaient en cascade de chaque cĂŽtĂ© de ses Ă©paules. Le damoiseau n’aurait pas su l’expliquer, mais de cette jeune femme semblait Ă©maner une aura Ă©trange, comme si, malgrĂ© l’obscuritĂ© de la piĂšce, celle-ci brillait d’une pĂąle aura. Un jeu de son esprit fatiguĂ©, et des lueurs de la lune, pensa-t-il.
« Que fais-tu lĂ  ? » S’armant de courage, il Ă©tait, aprĂšs tout, un chevalier royal et elle une simple bonne Ă  en juger par sa tenue : une chemise de lin simple, trop ample, et un pantalon s’arrĂȘtant Ă  mi-cuisse, tenant plus de la culotte que d’un vĂȘtement. « Tu ne devrais pas ĂȘtre ici. » La jeune inconnue fit une moue boudeuse, dĂ©tournant son regard de ThĂ©obald.
« Tu peux parler, alors parle, ou j’appelle la garde. » Il ne bougeait pas, n’osant pas provoquer la visiteuse, de peur qu’elle cache une lame. Il s’imaginait dĂ©jĂ  transpercĂ©, ne pouvant prĂ©venir son oncle des rumeurs de la guerre, Ă©chouant dans une tĂąche aussi simple que celle de remettre une lettre. On lui avait dit de se mĂ©fier des espions et des assassins, mais le fait de fermer la porte et les volets lui avait semblĂ© suffisant.
« Je suis tombĂ©e, c’est tout. » La voix, cristalline, Ă©tait teintĂ©e de jeunesse. S’il fallait se comparer, elle devait ĂȘtre deux ou trois printemps plus jeunes que ThĂ©obald.
« Tu es tombĂ©e ? » RĂ©pĂ©ta le chevalier, surpris de la rĂ©ponse. « Tu es tombĂ©e d’oĂč ? » Il se sentit stupide de poser la question. Il n’y avait pas de balcons au Joyeux Freluquet, alors la seule rĂ©ponse possible

« Du ciel » La jeune femme semblait gĂȘnĂ©e de sa rĂ©ponse, ramenant encore un peu plus les genoux vers sa poitrine. Il sembla Ă  son interlocuteur mĂȘme qu’elle rougissait d’embarras. ThĂ©obald, lui, ne put contenir son rire.
« Allons bon ! C’est tout ce que tu as trouvĂ© ? Du ciel ! » Il se sentit plus Ă  l’aise ; de toute Ă©vidence, il ne s’agissait pas d’une espionne ou d’une assassin ; sinon, il ne serait plus de ce monde. Peut-ĂȘtre une voleuse, prise la main dans le sac ? Cela ne correspondait pas malgrĂ© tout pas Ă  sa position sur le bord du lit. « Comment donc es-tu tombĂ© du ciel ? » Continua-t-il, amusĂ©. L’inconnue le regarda du coin de l’Ɠil, avant d’enfoncer sa tĂȘte entre ses genoux et commença Ă  pleurer. ThĂ©obald se sentit Ă  son tour gĂȘnĂ©. Il n’avait pas eu l’intention de se moquer d’elle ; sa rĂ©ponse Ă©tait juste invraisemblable, alors pourquoi la prendre au sĂ©rieux ? Faisant un pas en avant, il tenta un sourire.
« Allez, ne pleure pas, je ne voulais pas me moquer. Les gens qui tombent du ciel, ce n’est pas courant. Dis-moi ton nom au moins, que si l’on me demande, je puisse indiquer que je t’ai vu
 ou pas, comme tu voudras. » Il se sentit couillon de parler ainsi, mais Guillaume, dans son enseignement, avait inculquĂ© la tendresse Ă  ThĂ©obald, dĂ©jĂ  doux de naissance.
« Je m’appelle Ylene. » RĂ©pondit-elle en levant les yeux Ă  nouveau vers ThĂ©obald. Un instant, elle lui rendit, timidement, son sourire. « Je me penchais pour regarder, mais j’ai basculĂ©. »
« Qu’est-ce que tu voulais voir ? » Demanda doucement ThĂ©obald, se rapprochant du lit. Ylene ne rĂ©pondit pas de suite, se mordant la lĂšvre infĂ©rieure, rĂ©flĂ©chissant visiblement Ă  la rĂ©ponse Ă  donner.
« Je n’ai pas le droit de dire. » Dit-elle aprĂšs quelques secondes.
« Allons bon ! » RĂ©pĂ©ta le garçon. « Il va falloir me dire, Ylene. Je m’appelle ThĂ©obald, et je suis au service de la Reine. Je pourrais te faire enfermer pour ĂȘtre entrĂ© dans ma chambre, tu sais. » Parlant doucement, il vint s’asseoir Ă  cĂŽtĂ© d’elle. De lĂ  oĂč il Ă©tait, il pouvait sentir son parfum, ce qui l’étonna. Il n’aurait pu dire exactement ce qu’elle sentait, si ce n’est que cela lui rappela les nuits d’étĂ©, la fraĂźcheur du matin, juste avant que le jour ne se lĂšve. Son odeur lui rappela le jasmin et la lavande des parterres de fleurs entourant la maison de ses parents, elle lui rappela les rĂ©veils Ă  l’aurore, et les marches au petit jour.
Il la dĂ©visagea, cherchant dans ses traits quelque chose de familier ; pour se rappeler s’il avait dĂ©jĂ  vu cette femme, avec son visage dont l’enfance n’était pas complĂ©tement effacĂ©e. Puis, Ă  nouveau, il se sentit couillon. Il voulut parler et ouvrit la bouche, puis la referma aussitĂŽt. Il rĂ©itĂ©ra l’exercice plusieurs fois, avant de se souvenir comment fait-on pour parler.
« Il m’est une impression Ă©trange, celle de te connaĂźtre. » Ylene eut un sourire timide, Ă  nouveau, puis opina du chef.
« C’est parce que tu me connais, ThĂ©obald, fils de ThĂ©odoric, Chevalier de la Reine, que l’on surnomme le Chevalier Soleil. » Le soldat royal voulu dĂ©glutir, sans y parvenir. « Tu me connais, car je veille chaque jour sur toi depuis si longtemps que j’ai oubliĂ© quand tout cela a commencĂ©. » La jeune femme lĂącha la prise de ses genoux, et laissa s’étendre du bout de la paillasse ses longues jambes halĂ©es. Ses yeux se perdirent dans la nuit Ă©toilĂ©e. « Je suis tombĂ©e parce que je ne te voyais plus. Alors, je me suis penchĂ©e, et j’ai voulu ouvrir le volet du bout des doigts ; mais j’ai trĂ©buchĂ©, car je suis mal habile, Madame s’en moque toujours. »
Le silence qui plana dans la piĂšce sembla durer une Ă©ternitĂ© pour le jeune homme. Rien de tout cela n’avait de sens. On ne le nommait pas Chevalier Soleil, et comment cette demoiselle pouvait-elle venir du ciel ? Comment pouvait-elle savoir que son pĂšre se nommait ThĂ©odoric ? Il avait tant de questions en tĂȘte, mais Ylene ne lui laissa pas le temps de les poser.
« Je voulais te voir, car j’aime te regarder dormir, si paisible. Tu n’es pas comme les autres, Chevalier Soleil, tu brilles mĂȘme dans la nuit. Chaque matin, tu te rĂ©veilles quand je m’endors, et chaque matin, juste avant de te lever, tu penses Ă  moi ; et c’est toujours si tendre. »
Rien de tout cela n’avait de sens pour ThĂ©obald. Depuis tout petit, il ne s’était jamais souvenu de ses rĂȘves. Guillaume lui avait expliquĂ© que cela arrivait, que certains ne rĂȘvaient pas.
« Je ne rĂȘve pas, comment pourrais-je te parler alors ? » RĂ©torqua le chevalier, penaud de cette discussion sans queue ni tĂȘte. « Tu inventes tout ça pour que je te laisse partir, car tu es une voleuse ! » Un sourire illumina le visage halĂ© de celle venue des cieux.
« Madame m’a trouvĂ©, je vais pouvoir repartir. » Elle se dressa d’un pas lĂ©ger, s’avançant vers la fenĂȘtre. Tandis qu’elle s’éloignait de lui, ThĂ©obald se sentit triste. Il tendit la main en sa direction, se levant Ă  son tour.
« Attends, que fais-tu ?! Ne saute pas ! » Il ne voulait pas la voir partir, cette petite voleuse. Il voulait entendre la suite de son improbable histoire. Ylene s’appuya sur le bord de fenĂȘtre, se penchant tout en regardant vers le ciel Ă©toilĂ©.
« Je suis lĂ  ! » Chanta-t-elle de sa voix cristalline ; puis se retournant vers ThĂ©obald. « Nous nous reverrons, Chevalier Soleil, dans tes rĂȘves, et ailleurs. » Sur sa peau se mit Ă  briller mille Ă©toiles, et les teintes sombres de sa peau prirent la mĂȘme couleur que le ciel de la nuit. Son sourire sembla illuminer la piĂšce et le chevalier du lever le bras pour se protĂ©ger de la lumiĂšre.
⁂
Les premiers rayons du jour vinrent tirer ThĂ©obald de son sommeil. Il s’étira, reposĂ© ; plus que s’il avait passĂ© la nuit dehors, et se fĂ©licita d’avoir acceptĂ© le matelas de plume. S’habillant et descendant vers l’auberge, alors presque vide, il demanda son petit-dĂ©jeuner. Baillant du sommeil qui s’enfuit, ThĂ©obald remercia le patron lorsqu’il dĂ©posa la miche de pain, la charcuterie et les fruits devant lui.
« J’ai la plus Ă©trange des Ă©nigmes en tĂȘte, et impossible de me souvenir de sa rĂ©ponse. » RĂ©pondit-il quand l’aubergiste lui demanda comment s’était passĂ© sa nuit. Lorsque le vieil homme lui demanda de quelle Ă©nigme il s’agissait, ThĂ©obald lui donna.
« Que dit l’étoile du matin au soleil qui se lĂšve ? » Le patron le regarda un instant, haussa les Ă©paules en affirmant qu’il n’en savait rien, et repartit Ă  ses affaires. Le jeune chevalier le regarda s’éloigner, puis attaqua son repas. La route qu’il lui restait Ă  parcourir serait longue, mais d’ici trois jours, il attendrait les ÉventrĂ©es et pourrait remplir sa mission. Il lui sembla, cette nuit-lĂ , qu’il avait rĂȘvĂ© pour la premiĂšre fois depuis sa plus jeune enfance.
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madeyesaes · 4 years ago
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àŒ„ ONCE UPON A TIME IN RPGEMBER àŒ‰
... But I do nearly everything in one go.
Parce qu’ĂȘtre rĂ©gulier n’est pas mon fort. Afficher davantage si par chance vous avez envie d’en savoir plus ! Challenge de @andthereisawoman​​ & @wiisemary​​ ♄ DĂ©so, je fais un seul post, je veux pas trop spam.
J’ai dĂ» refaire masse de fois parce que Tumblr aime courir sur mes nerfs avec ses bugs foireux.
#1 Quel est votre type de sujet rp favori ?
Hum... J’aime bien les gros rps dĂ©goulinant de drama, Ă  la limite du soap opera mais j’avoue que j’ai un faible pour les confrontations avec des paroles mielleuses et les gone wrong. Ces derniers englobent pleins de choses : d’une soirĂ©e banale qui tourne au cauchemar, d’un mec qui trĂ©buche et enclenche une sĂ©rie de dĂ©sastreuses aventures, d’une parole malheureuse, etc.
En vrai, ça dĂ©pend beaucoup du pitch de base et du partenaire. J’ai eu des partenaires qui m’ont fait aimer des styles de rp dans lesquels j’étais pas Ă  l’aise et d’autres qui m’ont fait comprendre que c’est dur d’ĂȘtre sur la mĂȘme page.
#2 Le mĂ©tier, les Ă©tudes ou autre info d’un personnage qui vous a demandĂ© le plus de recherches HRP
Dur de dire de tĂȘte, mais je pense la divination et la culture mongole. Pour cette derniĂšre, je suis pas trop familier avec la Mongolie en gĂ©nĂ©ral, je connais des bribes d’histoire mais j’avais jamais eu l’occasion de me pencher dessus. Comme dans tous les pays, il y a masse de facettes diffĂ©rentes et c’est difficile de tout bien saisir sur le sujet, mais mon personnage dĂ©couvrait un peu en mĂȘme temps que moi -donc je pouvais corriger les nuances que je saisissais pas Ă  100% au fur et Ă  mesure.
Pour la divination, mon personnage Ă©tait professeur et j’avais pas trop envie d’avoir l’air bĂȘte en donnant cours mdrr. J’improvisais un peu des fois, mais j’ai appris pas mal sur les diffĂ©rentes techniques et rituels partout dans le monde, mĂȘme sans y croire.
Maintenant je pense aussi à la théologie, les dragons (oui), la médecine, etc.
#3. Lors du choix d'un nouvel avatar pour votre profil (la création hein, pas le faceclaim), comment le choisissez-vous ?
Je suis pas sĂ»r de comprendre Ă  100% la question mais du coup, c’est assez classique : coller au design (comme j’ai pas des masses de ressources, le n&b est toujours apprĂ©ciĂ©) puis aller vers ce qui va le mieux au personnage. J’aime bien quand l’avatar est un peu travaillĂ©, soit avec de belles typos ou une composition sympa. J’essaie d’accorder avec la signature et le reste du profil. Je change moins souvent qu’avant donc je fais plus gaffe.
#4. Votre meilleur souvenir en rpg ?
Alors, c’est assez dur de se souvenir et/ou de choisir. J’ai fait beaucoup de superbes rencontres, certains qui ont laissĂ© un goĂ»t sacrĂ©ment amer aprĂšs d’autres qui sont prĂ©sents encore aujourd’hui au quotidien. Je pense pas aller dans les dĂ©tails, mais un qui me vient en tĂȘte est, ironiquement, quand j’ai quittĂ© le staff d’Hungcalf. ZĂ©ro drama sur mon dĂ©part, juste besoin de lĂącher prise et j’ai reçu tellement de soutiens et amour que j’ai, je l’avoue, un peu chialĂ©.
#5. Votre mise en page préférée pour un rp ?
J’aime bien avoir une mise en page, un code assez simple avec une ou deux icons, ou un gif. Je suis plutĂŽt dans les moodboard en ce moment d’ailleurs mĂȘme si je passe trop de temps Ă  en choisir un sdjfskdjf. Sinon, pour les rps de groupe, je suis plus blockquote tout simple. Trop de codes diffĂ©rents fait fouillis je pense, mĂȘme dans les rps classique Ă  deux ou trois je prĂ©fĂšre quand tout le monde a le mĂȘme code ou le mĂȘme style.
#6. La (les) musique(s) qui vous inspire(nt) le plus pour Ă©crire ?
J’ai des playlists par personnage, donc un peu long Ă  montrer mdrr. J’alterne parfois et j’ai jamais un style fixe. Sinon j’ai au moins toujours un bruit de fond : vidĂ©o youtube style podcast, les conversations des gens autour de moi ou un film au pif.
#7. Votre moment favori lors de la dĂ©couverte d’un nouveau rpg ?  
Trouver LA ligne dans les annexes qui te lance dans la conception du personnage. Souvent j’ai un style de perso en tĂȘte avant de lire le contexte, mais parfois je change du tout au tout en lisant les dĂ©tails de l’univers et/ou des modalitĂ©s de jeu. En revanche si je sens pas la communautĂ©, c’est un trĂšs gros stop.
#8. PlutĂŽt...crĂ©ation de personnage au fil de l’eau ou crĂ©ation quasi complĂšte lors de la fiche ?
Ca dĂ©pend de l’univers et de pleins de chose haha. Mes fiches sont souvent longues et dĂ©taillĂ©es, mais mon personnage a toujours une trĂšs grande Ă©volution malgrĂ© ça. Oui j’essaie, en tout cas la fiche est lĂ  pour lancer des pistes -j’essaie de plus les enfermer dans un boite comme je pouvais le faire avant.
#9. Votre rĂ©action en un gif et quelques mots lors d’un rp plein de feels ?
Tumblr media
(C’est pas vraiment ça mais je voulais caser ce gif quelque part) (Izuku best boy je veux rien entendre) 
#10. Votre heure/moment d’écriture favori, lĂ  oĂč l’inspiration vient sans se faire attendre ?
Au PIRE moment. Peu importe l’heure ou le lieu. 
#11. Si votre personnage actuel Ă©tait un moodboard ?
Argh, euh... Bon celui-ci correspond bien à un type de perso que j’aime beaucoup jouer : https://madeyesaes.tumblr.com/post/189061826436/icons-200200-madeyes-like-or-reblog-if
Oui c’est Ă©mo, lĂąchez moi avec ça.
#12. Comment relancez-vous la machine à inspiration lorsqu’elle n’est pas là ?
Attention les mots magiques : ça dĂ©pend. Parfois je rajoute une couche de dramas, des fois je pose l’affaire et fait autre chose, des fois je me force mĂȘme si c’est une rĂ©ponse bateau (ofc je prĂ©viens la personne avec qui je joue), etc. J’ai pas de recette miracle.
#13. Team campeur sur un seul forum à la fois ou réparti sur plusieurs ? Un personnage par forum ou plusieurs à un seul endroit ?
En ce moment campeur, pas le temps de m’intĂ©grer autre part et j’suis pas Ă  l’aise dans la commu rp. Avant je variais plus, mais ça va surement revenir.
#14. Si là demain, vous deviez créer un forum, ça serait sur quel thÚme ou quel contexte ?
TIENS C’EST MARRANT J’AI UN PROJET OU J’AI BESOIN D’AIDE : https://madeyesaes.tumblr.com/tagged/les-chants-de-l%27atlantide
(Sinon un forum my hero academia ce serait grave cool mais flemme d’ĂȘtre encore solo).
#15. Quelques uns de vos plus beaux titres de rp ? (Et par beaux, ça peut vouloir aussi dire loufoques ;))
Je sais plus, mais à peu prùs sur d’avoir eu “hein” ou “aie pas l’seum” dans le lot.
#16. Votre/vos derniers faceclaim(s) coup(s) de coeur ?
Vous avez cinq heures ? Mdrr. Il y en a que j’ai envie de jouer depuis masse de temps, d’autres qui vont et viennent... En vrai c’est souvent les graphs qui me font choisir ksdqjfkqf.
#17. Votre signature favorite / que vous avez le plus utilisé ? (Que ce soit code ou citation)
Une trĂšs simple avec une ou deux icons avec une citation de base et quelques lignes Ă©ventuellement ! J’ai bien quand il y a un dĂ©gradĂ© dans le lot.
#18. L’envie / idĂ©e de personnage qui te traverse l’esprit en ce moment ?
Too much and they live in my head rent free. On a un prof blasĂ© mais super protecteur, un p’tit con chasseur de fantĂŽme, un moussaillon qui a le mal de mer mais une barbe de viking...
#19. PlutĂŽt RPs longs ou courts ?
Quand c’est de l’action, commun ou un rp de “transition”, court, sinon je suis autour des +700 mots à +1000 mots quand on est dans du gros drama.
#20. Ton petit rituel quand tu te mets en tĂȘte de te majer ?
ZĂ©ro rituel, je vis dans l’instant. J’aime bien avoir une boisson chaude et ĂȘtre posĂ© dans ĂȘtre emmerdĂ©. Mais au bout de cinq minutes je suis distrait donc...
#21. Un de tes avatars favoris (crĂ©ation pas faceclaim) que tu as “portĂ©â€ 75 ans ou simplement qui t’a tapĂ© dans l’oeil et qui te donne envie de crĂ©er un personnage lĂ  tout de suite
ARGH. Me faite pas choisir.
#22. Comment fermez-vous un rp ? Team départ ou team cliffhanger qui laissent vos fans en attente ?
Team on va pas ramer cent sept ans. Donc ça dépend.
#23. Votre lien le plus wtf trouvé avec un·e corpgiste.
Un stalker qui est lui-mĂȘme stalker par la personne qu’il stalk.
Sinon j’en ai eu d’autres mais je les ai pas en tĂȘte.
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pauline-lewis · 5 years ago
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Manger des concombres salés en regardant la mer
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Sur un post-it qui traĂźne sur mon bureau, j'ai juste Ă©crit le mot "cornichon", comme point de dĂ©part de ce post que j’essaie d’écrire depuis trois semaines. Le pire c'est que je me suis trompĂ©e. Je ne voulais pas parler de cornichons mais de concombres salĂ©s. Et puis j’ai mis tout ça sur pause la semaine derniĂšre, je ne voulais pas Ă©touffer avec le bruit des touches sur mon clavier tout ce qui se disait de capital sur le racisme systĂ©mique dans ce pays.
Donc si je reviens Ă  mes cornichons, j’avais envie d’ouvrir ce post sur les concombres salĂ©s de Romain Gary. J’ai profitĂ© de cette petite accalmie avant la rentrĂ©e littĂ©raire pour lire La promesse de l’aube. Ce roman m’a suivie comme ça pendant quelques jours et il m’arrivait cette chose trĂšs bizarre que les mots peuvent produire quand ils sont empaquetĂ©s d’une certaine maniĂšre : beaucoup de phrases me faisaient pleurer, me touchaient vraiment trĂšs profondĂ©ment dans le cƓur Ă  cet endroit tendre et mallĂ©able qui accueille les sentiments.
C’est sĂ»rement parce que ce roman est trĂšs personnel et qu’il tisse un lien trĂšs intime avec le lecteur en lui faisant ressentir des Ă©motions trĂšs profondes. La promesse de l’aube raconte l’expĂ©rience humaine dans tout ce qu’elle a de complexe. Ce que ça fait d’avoir une mĂšre, d’ĂȘtre aimĂ©, de vouloir rendre ses parents fiers, de devoir faire la guerre, d’ĂȘtre seul parfois, d’écrire parce qu’il faut laisser quelque chose derriĂšre soi. Et parfois comme ça il y a des paragraphes qui forment des petites poches de joie dans l’immense ocĂ©an de mĂ©lancolie que dĂ©crit Romain Gary.
À un moment j’étais dans mon lit et j’ai lu ce passage sur les concombres salĂ©s qui m’a retournĂ©e :
Depuis mon enfance, par exemple, j'ai toujours aimĂ© les concombres salĂ©s, pas les cornichons, mais les concombres, les vrais, les seuls et uniques, ceux qu'on appelle concombres Ă  la russe. J'en ai toujours trouvĂ© partout. Souvent, je m'en achĂšte une livre, je m'installe quelque part au soleil, au bord de la mer, ou n'importe oĂč, sur un trottoir ou sur un banc, je mords dans mon concombre et me voilĂ  complĂštement heureux. Je reste lĂ , au soleil, le cƓur apaisĂ©, en regardant les choses et les hommes d'un Ɠil amical et je sais que la vie vaut vraiment la peine d'ĂȘtre vĂ©cue, que le bonheur est accessible, qu'il suffit simplement de trouver sa vocation profonde, et de se donner Ă  ce qu'on aime avec un abandon total de soi.
Et j’ai ressenti une joie mĂ©langĂ©e de tristesse qui avait le goĂ»t exact de mes endroits prĂ©fĂ©rĂ©s, en face de la mer. Je sais qu’il ne jure que par le sud de la France mais ces mots sonnaient pour moi comme le ressac furieux de l’Atlantique et ils ont laissĂ© sur ma joue le goĂ»t salĂ© des bains d’aoĂ»t.
J’ai beaucoup pensĂ© Ă  la fin du confinement de ce que ça faisait de dĂ©couvrir des Ɠuvres dans cet enfermement. De ne pas prendre les films, les livres et les musiques et de ne pas aller les faire cogner contre les murs du dehors. Ils entrent en moi et ils ricochent Ă  l’infini dans ma conscience. J’ai hĂąte de rĂ©concilier les idĂ©es et le monde du dehors.
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Les choses de la vie, Claude Sautet (1970)
Quelques jours aprĂšs la mort de Michel Piccoli, Arte a diffusĂ© ce sublime film de Claude Sautet qui m’a procurĂ© une Ă©motion qui n’est pas extrĂȘmement Ă©loignĂ©e de celle qu’a laissĂ© en moi La promesse de l’aube. Le film raconte l’histoire d’un homme qui, dĂšs la premiĂšre scĂšne, est la victime d’un grave accident de voiture. Toute la narration est dĂšs lors centrĂ©e autour de ses derniers jours et de ce qu’on comprendra de sa vie : sa relation avec son fils, avec son ex-femme, avec sa compagne (Romy Schneider qui est plus que merveilleuse, comme d’habitude).
Mais Les choses de la vie fait plus que cela : il questionne ce qui rĂ©sume, lorsque tout semble se terminer, la vie d’un homme. Les relations qu’il a tissĂ© tout au long de son existence ? Sa vie professionnelle ? Ses passions ? Ou plutĂŽt cette expĂ©rience sensible, impossible Ă  dĂ©finir, cette texture Ă©trange de l’existence humaine ?
Claude Sautet filme ce monde du sensible, de l’indicible, de l’immontrable presque, avec beaucoup de subtilitĂ©. Le vent dans les cheveux quand on file Ă  bicyclette. Les caresses gorgĂ©es de soleil. Les brins d’herbe sous les doigts. Toutes ces choses auxquelles nous ne prĂȘtons pas attention mais qui s’accrochent Ă  la mĂ©moire lorsque tout le reste a disparu. Le son, les plans, le montage, tout est absolument parfait dans ce film. Il dit aussi tant de la cruautĂ© de la vie et de son timing qui nous Ă©chappe sans cesse.
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I may not look right but I sure do feel fine
J’avais dĂ©jĂ  croisĂ© la route de Lee Hazlewood plusieurs fois ces derniĂšres annĂ©es (la premiĂšre fois c’était suite Ă  cette reprise de Some Velvet Morning par Slowdive) mais nous nous Ă©tions toujours fait un simple petit signe de la tĂȘte et j’étais retournĂ©e Ă  mes occupations.
Et puis il y a quelques semaines j’écoutais mes chansons aimĂ©es sur Spotify et lĂ  j’ai entendu “Your Sweet Love” comme si je la dĂ©couvrais pour la premiĂšre fois avec ses violons, cette voix grave, et j’ai voyagĂ© trĂšs loin portĂ©e par cette sublime balade. Quelque chose de sa simplicitĂ©, de son ton sĂ©ducteur, de son rythme caressant a changĂ© la donne entre Lee et moi. Mon goĂ»t pour les chansons d’amour ne connaĂźt pas de limites et dans celle-lĂ  j’ai reconnu quelque chose de la tendresse infinie qui circule entre moi et la personne que j’aime. Et dans cette pĂ©riode d’incertitudes, oĂč les fondations de l’existence semblent si fragiles, sceller cette soliditĂ© dans ma vie avec cette chanson m’a bouleversĂ©e.
Me voilĂ  donc en chemin avec l’ami Lee, je dĂ©couvre toutes ses chansons, son humour parfois, sa voix entĂȘtante, sa capacitĂ© Ă  poser ses mĂ©lodies comme autant de petits films. Je lance un de ses disques dans mon casque et il m’emmĂšne sur son cheval vivre de formidables aventures. Il n’y a vraiment rien de plus chouette que de se trouver une nouvelle obsession.
Et si vous avez envie de découvrir vous pouvez écouter cette super playlist concoctée par Julien, un Lee Hazlewood connoisseur !
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Tant qu’il y aura des hommes, Fred Zinnemann (1953)
J’ai l’impression d’avoir vu plusieurs films des annĂ©es 50 qui rĂ©flĂ©chissaient avec intelligence Ă  la masculinitĂ© et les effets nĂ©fastes de la course Ă  la virilitĂ© et je rajoute le film de Fred Zinnemann Ă  ma liste (avec, on top of my head, Les chemins de la haute ville de Jack Clayton, ThĂ© et sympathie de Vincente Minnelli et Une place au soleil de George Stevens). .
Tant qu’il y aura des hommes dĂ©monte deux choses totalement inutiles et nĂ©fastes : l’armĂ©e et la masculinitĂ©. J'en ai personnellement fait une lecture trĂšs antimilitariste mais je dĂ©couvre que l’auteur du livre dont il s’inspire (James Jones) a reprochĂ© Ă  la Columbia de s’ĂȘtre “mis Ă  genoux devant l’armĂ©e.”  Le film raconte donc l’histoire d’une base militaire Ă  la veille de Pearl Harbor. L’un des jeunes hommes, Robert Lee Prewitt (interprĂ©tĂ© par Montgomery Clift, que la rĂ©daction aime beaucoup) est un ancien boxeur qui a blessĂ© gravement l’un de ses camarades lors d’un entraĂźnement. Depuis, il refuse de remonter sur le ring. Sauf que son supĂ©rieur hiĂ©rarchique, un capitaine opportuniste et tyrannique, compte bien lui faire disputer un match qui pourrait arranger son avancement. MalgrĂ© toutes les menaces et les intimidations, Prewitt tiendra sa ligne. Cette ambiance dĂ©lĂ©tĂšre ne sera pas sans consĂ©quences et le film dĂ©cortique toutes les maniĂšres dont ces injonctions Ă  la virilitĂ©, ces violences psychologiques et physiques sont destructrices. Et ineptes.
En parallĂšle Tant qu’il y aura des hommes dĂ©veloppe d’autres histoires autour de la masculinitĂ© notamment celle de Maggio (Frank Sinatra), le seul qui dĂ©fendra Prewit, et dĂ©roule une histoire d’amour passionnĂ©e entre Deborah Kerr (que la rĂ©daction adore aussi) et Burt Lancaster, qui en dit long sur la place que les hommes accordent aux femmes dans leurs vies.
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Pendant le confinement nous avons fait un petit zine avec ma camarade Aurore/Barbusse Buro, il est vendu Ă  prix libre sur Gumroad en PDF.
Ça parle de cinĂ©ma français, de femmes, de fĂ©minisme (on ne se refait pas), de ma vie (on ne se refait vraiment pas, je vous jure), de ce qu’on ressent en voyant des films. Ça apprend aussi quelques petites choses sur des rĂ©alisatrices françaises aussi, j’espĂšre. Ça parle aussi de Proust, de Concarneau, d’errer dans les rues.
Et c’est entiĂšrement illustrĂ© par Aurore qui a fait des affiches imaginaires sublimes avec deux couleurs et beaucoup de sensibilitĂ©, d’humour et d’inventivitĂ©.
Reine de la promo ? Oui, non ?
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underleaves · 5 years ago
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Happy new year/Bonne annĂ©e ♄
I wish you all a happy new year! May 2020 be an indulgent year with all of you, may it be filled with small pleasures as great joys and may you stay healthy!
I wish you all a happy new year! May 2020 be an indulgent year with all of you, may it be filled with small pleasures as great joys and may you stay healthy!
For me it's time to take stock because the year has been full of events and taking a step back often helps me get back on the starting line in better shoes. If my little life doesn't interest you, you can skip the rest right away. If behind the drawings you are also interested in the artist and her moods, hang on tight because here we go.
- On a professional plan, it is confirmed, after 10 years of half paid strugglings, settling my services on professional rates has killed my activity as a naturalist illustrator. I have no more work and income since more than a year now. (Don't worry, I'm not in the street either, my love took over and our families are super supporting)
Paradoxically, I have never drawn (and especially enjoyed drawing) as many plants and animals since it's no longer for orders.
This "unemployment" nevertheless allowed me to devote all my time to my next comic "Plumes", which brings me to the next point.
- On the artistic plan, 2019 it is: more than fifteen illustrations, 24 comic pages painted with watercolor (a collaboration with JackPot, began 6 years ago, and which was a challenge as informative as rewarding), 270 WIPs posted with my Patrons, 240 sketches/sketch pages, 34 pages (only, raaaah !!!) nude studies, and MOST IMPORTANTLY, 12 colored comic pages and 12 other pages sketched of "Plumes"!
All in just 9 months, because I spent three months in South Korea during spring, which brings me to the next point.
- On a personal plan, I finished draining up my savings in a new trimester of study of korean in Seoul and it was really the break I needed to complete my transition and start off on a new foot. I met adorable people there, I left behind me art and my feeling of permanent failure to invest myself in a learning that I love, and succeed by validating my achievements with a score of 87.8 / 100 in exams. The whole thing was toped by a great trip through Korea with my husband (of which we lost almost all the photos in a computer crash, sadness ...).
I had to let everything down for a few months to begin to realize that without being really depressive, I had been wading for 4 years in a depressed state stucked to my skin and that I refused to accept despite the fits of tears and the regular fights against the need to curl up on the floor while waiting for the day to finally end.
I guess that those who follow me for a long time must be surprised to read these lines because I have never been the type to spill over my life and even less on my problems. The fact is that I always considered that I wanted to share my creations and my cheerfulness and that the rest had nothing to do on the web, because there were already enough depressing things in everyone's daily life. But over the years, I realized that all the artists and / or friends that I admired from afar and who to my eyes had succeeded, were in fact often in financial issues, or on the verge of depression, or exhausted by this race for visibility on the net, or overwhelmed by their feeling of failure, or fighting the impostor syndrome (when not all at once) and to cope with so many other problems that I know too well. Seeing them openly talking about their problems helped me to step back from mine and realize that the artists who really succeed are ridiculously few and that they are not even happier. So I told myself that for once I was going to make an exception and drop the varnish, because I don't know ... first it feels good, and if it can help someone, like these other artists helped me, then it was worth it.
The parenthesis closed, I come back on my daily routine because there is no way I am ending on a negative note. SO :
I continue to jog 3 times a week and climb 2 times a week with my love. My climbing improvement also goes on (I managed to climb two 6c +! *A*).
I managed to get back into the habit of reading in the evening and I'm reading in English right now. I no longer have anxiety related sleep disorders and I fell good since I started painting Plumes and feel like I have a new job. Even if it yields me nothing, lalalaa ... XD;
I continue to learn Korean slowly on my breakfasts and weekends. I also continue to write and I still love it, even if I have too little time to dedicate to it.
I also regularly spend time for my indoor plants and in my garden, which makes me feel good.
I learned to manage my schedules better, to be more realistic about the time that each task takes me but also to take into account the nervous fatigue that goes with it in order to organize my weeks more effectively and to exclude unnecessary stress.
These are a lot of small victories or small achievements with which I am very satisfied into my lifestyle, because they do good for my mind as well as my body.
And my love offered me a set of study oil paints for Christmas, so I still have great artistic experiments waiting for me. ♄
My good resolutions for this year:  Spend 2020 as I finished 2019 and everything will be fine ~
Thank you to all who took the trouble and had the courage to read me until the end.
And thank you to all those who comment, reblog or like what I post on my various platforms, your support is precious to me and that is why I wish you all the happiness in the world for this new year. ♄
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Je vous souhaite Ă  tous une excellente annĂ©e ! Que 2020 soit une annĂ©e indulgente avec vous tous, qu’elle soit remplie de petits bonheurs comme de grandes joies et que vous y teniez la santé !
Pour moi il est temps de faire le bilan car l’annĂ©e fut riche en Ă©vĂšnements et prendre un peu de recul m’aide souvent Ă  remettre les pieds sur la ligne de dĂ©part dans de meilleures baskets. Si ma petite vie ne vous intĂ©resse pas, vous pouvez sauter le reste tout de suite. Si derriĂšre les dessins vous vous intĂ©ressez aussi Ă  l’artiste et ĂȘtes prĂȘts Ă  vous manger ses Ă©tats d’ñmes, accrochez-vous bien car c’est parti.
- Sur le plan professionnel, c’est confirmĂ©, aprĂšs 10 ans de galĂšres payĂ©es au lance-pierre, me caler enfin sur les tarifs professionnels a tuĂ© mon activitĂ© d’illustratrice naturaliste. Je n’ai plus de travail de ce cĂŽtĂ©-lĂ  et c’est ceinture financiĂšrement parlant depuis dĂ©jĂ  plus d’un an. (Rassurez-vous, je ne suis pas sous les ponts non plus, ma moitiĂ© qui a pris le relai et nos familles sont super bienveillantes)
Paradoxalement, je n’ai jamais dessinĂ© (et surtout pris plaisir Ă  dessiner) autant de plantes et d’animaux que depuis que je le fais pour moi-mĂȘme et non plus pour des commandes.
Ce « chĂŽmage » m’aura nĂ©anmoins permis de consacrer tout mon temps Ă  ma bande-dessinĂ©e « Plumes » pour la mettre enfin Ă  l’eau, ce qui m’amĂšne au point suivant.
- Sur le plan artistique, 2019 c’est : plus d’une quinzaine d’illustrations, 24 planches de bande-dessinĂ©e mises en couleur Ă  l’aquarelle (la collaboration avec JackPot, dans les cartons depuis 6 ans et qui fut un challenge aussi instructif que gratifiant), 270 aperçus de travaux en cours postĂ©s auprĂšs de mes Tipeurs, 240 crayonnĂ©s/pages de crayonnĂ©s, 34 pages (seulement, raaaah!!!) de croquis d’étude de nu, et SURTOUT, 12 planches couleurs et 12 autres planches de BD crayonnĂ©es de « Plumes » !
Le tout sur 9 mois seulement, car j’ai passĂ© trois mois en CorĂ©e du sud sur le printemps, ce qui m’amĂšne au point suivant.
- Sur le plan personnel, j’ai achevĂ© d’engloutir mes Ă©conomies dans un nouveau trimestre d’étude du corĂ©e Ă  SĂ©oul et ce fut vraiment la pause dont j’avais besoin pour achever ma bascule et partir d’un nouveau pied. J’y ai rencontrĂ© des gens adorables, j’ai laissĂ© derriĂšre moi le dessin et mon sentiment d’échec permanent pour m’investir dans un apprentissage que j’adore, et y rĂ©ussir en validant mes acquis avec une note de 87.8/100 aux examens. Le tout fut couronnĂ© par un super voyage Ă  travers la CorĂ©e avec ma moitiĂ© (dont on a perdu quasiment toutes les photos suite Ă  un crash PC, tristesse...).
Il m’aura fallu tout plaquer durant quelques mois pour commencer Ă  rĂ©aliser que sans ĂȘtre vraiment dĂ©pressive, cela faisait 4 ans que je pataugeais dans un Ă©tat dĂ©pressif qui me collait Ă  la peau et que je refusais d’accepter malgrĂ© les crises de larmes et dĂ©primes rĂ©guliĂšres Ă  vouloir se rouler en boule sur le plancher en attendant que la journĂ©e s’achĂšve enfin.
J’imagine que ceux qui me suivent de longue date doivent ĂȘtre surpris de lire ces lignes car je n’ai jamais Ă©tĂ© du genre Ă  m’épancher sur ma vie et encore moins sur mes problĂšmes. Le fait est que j’ai toujours considĂ©rĂ© que je voulais partager mes crĂ©ations et ma bonne humeur et que le reste n’avait rien Ă  faire sur la toile, car il y avait dĂ©jĂ  bien assez de choses dĂ©primantes dans le quotidien de chacun. Mais au fil des annĂ©es, j’ai rĂ©alisĂ© que toutes les artistes et/ou amies que j’admirais de loin et qui Ă  mes yeux avaient rĂ©ussi, Ă©taient en fait souvent en galĂšres financiĂšres, ou au bord de la dĂ©pression, ou Ă©puisĂ©es par cette course Ă  la visibilitĂ© sur le net, ou Ă©crasĂ©es par leur sentiment d’échec, ou Ă  lutter contre le syndrome de l’imposteur (quand ce n’était pas tout Ă  la fois) et Ă  faire face Ă  tant d’autres problĂšmes que je connais bien. Les voir s’ouvrir publiquement de leurs problĂšmes m’a permis de prendre du recul sur les miens et de rĂ©aliser que les artistes qui rĂ©ussissent vraiment sont ridiculement peu nombreux et qu’ils n’en sont mĂȘme pas plus heureux pour autant. Donc je me suis dit que pour une fois j’allais faire exception et laisser tomber le vernis, parce que je ne sais pas
 dĂ©jĂ  ça fait du bien, et si ça peut aider quelqu’un, comme ces autres artistes m’ont aidĂ© moi, alors ça en valait la peine.
La parenthĂšse fermĂ©e, je raccroche donc sur mon train-train parce qu’il n’est pas question de finir sur une note nĂ©gative. DONC :
Je continue de courir 3 fois par semaine et de grimper 2 fois par semaine avec ma moitiĂ©. Ma progression en escalade se poursuit elle aussi (j’ai rĂ©ussi Ă  grimper deux 6c+ ! *A*).
J’ai rĂ©ussi Ă  rĂ©installer l’habitude de lire le soir et je lis en anglais en ce moment. Je n’ai plus de troubles du sommeil liĂ©s Ă  mon anxiĂ©tĂ© et je me sens bien depuis que j’ai commencĂ© Ă  peindre les Plumes et que j’ai l’impression d’avoir un nouveau mĂ©tier. MĂȘme s’il ne me rapporte rien, lalalaa
 XD;
Je continue d’apprendre doucettement le corĂ©en sur mes petits-dej et week-ends. Je continue aussi d’écrire et j’aime toujours autant ça, mĂȘme si j’ai trop peu de temps Ă  y dĂ©dier.
Je consacre aussi rĂ©guliĂšrement du temps Ă  mon jardin et Ă  mes plantes d’intĂ©rieur, ce qui me fait un bien fou.
J’ai appris Ă  mieux gĂ©rer mes emplois du temps, Ă  ĂȘtre plus rĂ©aliste sur le temps que me prenait chaque tĂąche mais aussi Ă  prendre en compte la fatigue nerveuse qui va avec afin d’organiser plus efficacement mes semaines et d’en exclure les stress inutiles.
Ce sont pleins de petites victoires ou de petits acquis dont je suis trĂšs satisfaite vis Ă  vis de mon hygiĂšne de vie, car ils font du bien autant Ă  ma tĂȘte qu’à mon corps.
Et ma moitiĂ© m’a offert un mĂ©ga set de peintures Ă  l’huile d’étude pour noĂ«l, donc j’ai encore de chouettes expĂ©rimentations artistiques devant moi. ♄
Mes bonnes rĂ©solutions pour cette annĂ©e : Poursuivre 2020 comme j’ai terminĂ© 2019 et tout ira bien~
Merci à tous ceux qui ont pris la peine et eut le courage de me lire jusqu’au bout.
Et merci Ă  tous ceux qui commentent, rebloguent ou likent ce que je poste sur mes diverses plateformes, votre soutien m’est prĂ©cieux et c’est pour ça que je vous souhaite tout le bonheur du monde pour cette nouvelle annĂ©e qui commence. ♄
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ludivinedesaintleger · 5 years ago
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Dimanche 29 mars 2020
Entre deux migraines, je relis mon Ɠuvre d’hier, et je le dis en toute humilitĂ© : j’ai du mal Ă  me remettre d’ĂȘtre parvenue Ă  tisser une prose aussi Ă©poustouflante.
Je commence Ă  recevoir un certain nombre de messages d’encouragement. Des gens du commun m’apportent leur tĂ©moignage d’un peu partout en France.
Il y a Robert, qui a lancĂ© un blog il y a une quinzaine de jours, “comme vous, Madame de Saint LĂ©ger”. Comme il est touchant. Depuis son deux-piĂšces au premier Ă©tage dans un immeuble de Clichy qui en compte vingt-trois, tous les midis, ce sympathique pĂšre de famille tend le bras par la fenĂȘtre, son tĂ©lĂ©phone en main, pour prendre une photo du ciel et “voir le temps qu’il fait”. Puis il poste la photo en ligne, carrĂ© de ciel bleu, gris, ou nuageux, encadrĂ© par le haut des immeubles qui dĂ©limitent la cour intĂ©rieure sur laquelle donnent ses fenĂȘtres. Il y aurait toute une rĂ©flexion artistique Ă  formuler autour de ce passe-temps gentillet. C’est d’autant plus beau qu’il ne le sait pas, comme une femme est d’autant plus belle lorsqu’elle l’est sans le savoir.
Il y a GaĂ«lle, confinĂ©e avec son Ă©poux et ses deux enfants, qui rĂȘve depuis des annĂ©es de prendre un congĂ© sabbatique pour Ă©crire des thrillers. L’entreprise pour laquelle elle et son mari travaillent a mis tout son personnel au chĂŽmage technique. La journĂ©e, GaĂ«lle s’occupe des enfants, des repas, de l’entretien de la maison, et du jardin. Le soir, alors que son rĂȘve de congĂ© sabbatique s’est pourtant rĂ©alisĂ©, elle se retrouve coincĂ©e devant une page blanche, comme hĂ©bĂ©tĂ©e. “C’est comme si j’étais vidĂ©e”. Son Ă©poux, lui, s’est lancĂ© dans la conception d’une bande dessinĂ©e, et son projet avance Ă  vive allure. Sans doute que lui a su lĂącher prise sur certaines choses. “Pendant que je m’occupe de l’intendance, il passe toutes ses journĂ©es, du matin au soir, avec ses crayons, son aquarelle et son papier Canson,” m’écrit-elle. La fiertĂ© qu’elle Ă©prouve Ă  l’égard de son petit mari me rĂ©chauffe le cƓur.
Je reçois beaucoup de messages de personnes aspirant Ă  devenir Ă©crivain. Kevin, ouvrier d’une usine elle aussi au chĂŽmage technique, constate que le roman qu’il a dans la tĂȘte depuis trois ans au moindre dĂ©tail prĂšs ne s’écrit pas aussi facilement qu’il l’aurait cru. À la lecture de sa prose naĂŻve, je constate avec attendrissement qu’elle ne comporte pas la moindre faute de français. Les correcteurs automatiques sont aujourd’hui d’une efficacitĂ© terrifiante. Kevin me raconte qu’il ne parvient Ă  griffonner sur son brouillon que des scĂšnes ratĂ©es et des sentiments confus.
Eh bien oui.
C’est un mĂ©tier.
Mais c’est avant tout un don.
Une certaine Lola m’a demandĂ© de façon trĂšs laconique: “C’est du second degrĂ© ?!” – sans Bonjour, ni Merci, ni Au revoir. Je ne sais pas Ă  quel passage prĂ©cis elle fait rĂ©fĂ©rence, mais oui, bien sĂ»r qu’il m’arrive de faire du second degrĂ©. Je me love et m’épanouis dans tous les registres et dans tous les styles possibles. Je suis un animal littĂ©raire ! Et mĂȘme si je goĂ»te gĂ©nĂ©ralement peu le sarcasme – trop d’agressivitĂ© passive – je sais parfaitement ĂȘtre dans l’auto-dĂ©rision.
J’accueille tous ces messages de sympathie et d’admiration avec beaucoup de gratitude et d’humilitĂ©, alors qu’au dehors, le vent souffle de toutes ses forces. En haut de la colline de Trouville, le vieux manoir tremble et les courants d’air remuent la poussiĂšre. ConfinĂ©e dans ma chambre au second Ă©tage, avec pour seule distraction quelques rares visites de Dolores, il m’arrive d’aller contempler par la fenĂȘtre la vue sur le jardin et sur la mer. Comme Robert avec son smartphone brandi au bout de son bras tendu au milieu des Ă©difices, je cherche parmi les nuages gris un petit coin de ciel bleu.
Un coup de fatigue. Je vais m’allonger quelques minutes. Coup de fil à Dolores : je veux qu’elle me passe Édouard.
– Mais il est en plein cours de chinois sur Skype avec son professeur ! me rĂ©pond-elle dans un parler indistinct.
– Le chinois attendra.
Je l’entends qui explique à mon fils que sa maman veut lui parler. Il rñle un instant parce qu’il aime bien faire le grand.
– Oui, Maman ?
– Ça va mon chaton ? Je voulais simplement entendre le son de ta voix.
– Oui oui, ça va. Tu t’ennuies ?
– Non, tu sais. J’apprĂ©cie beaucoup ma propre compagnie.
– J’ai cours avec Qiang, là. Tu veux que je te passe Henri ?
– Non non, repasse le portable à Dolores, mon grand. Bon cours.
Je raccroche, un sourire serein sur les lĂšvres. Henri est trop petit pour parler au tĂ©lĂ©phone, ça prend toujours des heures. Je l’entends qui pleure en bas. J’espĂšre qu’il ne s’est pas fait mal.
Je reprends mon tĂ©lĂ©phone et je vais me promener un instant dans le ventre de la bĂȘte immonde de notre Ă©poque, grande moissonneuse-batteuse des intellects, grande messe bruyante de la pensĂ©e unique, Ă  laquelle je participe Ă  mon corps dĂ©fendant, par pure nĂ©cessitĂ©. Effleurement de l’icĂŽne bleue et blanche, et la vie, les visages et les lectures de mes amis s’étalent sous mes yeux.
Facebook.
Tout cela me met trĂšs mal Ă  l’aise. J’ai du mal Ă  comprendre que l’on puisse exposer ainsi sa vie privĂ©e.
Tiens, la publication que j’ai postĂ©e hier pour annoncer que j’étais atteinte du Covid-19 compte trente-six nouveaux likes, et douze nouveaux commentaires. Je ne peux m’empĂȘcher de remarquer que Claire, avec la video de son fils qui joue Ă  l’aventurier sur le canapĂ© de leur salon, n’a fait que six likes.
Je suis rassurée de voir que les gens préfÚrent encore les mots vrais aux vidéos anesthésiantes.
Je like Ă  mon tour les commentaires qui m’ont Ă©tĂ© laissĂ©s, mais je n’y rĂ©ponds pas. Je posterai un merci gĂ©nĂ©ral si jamais je m’en sors.
Je continue de descendre. Mon ami Pierre-Henri a postĂ© une video de son chat qui a dĂ©passĂ© les trois mille vues. Comme les gens doivent s’ennuyer ! Cela me dĂ©passe. Cette pĂ©riode de confinement, c’est l’occasion rĂȘvĂ©e de faire tout ce que l’on persiste Ă  remettre au lendemain, ou, comme Kevin et GaĂ«lle, de s’essayer Ă  un nouveau hobby !
Quelle idĂ©e bizarre, tout de mĂȘme, de perdre ce temps si prĂ©cieux, ce bien insaisissable dont nous ne disposons qu’en quantitĂ© finie, pour regarder un chat donner des petits coups de patte dans une araignĂ©e de jardin. Et puis cette video est mal filmĂ©e, tout y est flou, et il ne se passe rien d’incroyable Ă  la fin.
À l’idĂ©e que tant de personnes puissent prĂ©fĂ©rer cela Ă  n’importe quelle saine lecture, je suis envahie d’un pessimisme glaçant.
Je pose mon tĂ©lĂ©phone, Ă©tourdie d’angoisse.
Je bois une gorgĂ©e d’eau.
Je respire.
Pourquoi mes contemporains courent-ils en permanence derriĂšre le divertissement le plus criard et le plus bruyant possible ? Pour ma part, je suis plutĂŽt d’un naturel contemplatif. Paresseuse contrariĂ©e qui trouve somme toute une certaine satisfaction Ă  ce confinement. S’il n’était pas une telle source d’anxiĂ©tĂ©, je crois bien que je pourrais m’y faire, Ă  cette dolce vita, cette douce vie oĂč l’on peut se laisser aller Ă  regarder les journĂ©es passer.  À observer les variations infimes de la lumiĂšre sur le vert mouvant des feuilles, tout en entendant au loin les rires des enfants.
Temps propices à la création.
Et si cette crise nous amenait Ă  repenser le monde diffĂ©remment ? À repenser nos vies pour les ramener Ă  l’essentiel ?
Je pense Ă  tout ce qu’il y a de vraiment indispensable dans mon existence, en dehors de l’écriture.
Respirer.
Lire les grands classiques littéraires, et quelques écrivains contemporains.
Manger correctement.
Passer des moments privilégiés avec mes enfants, sans avoir à me soucier des basses questions logistiques.
Le violon.
Victor.
Je me rends compte que mis Ă  part le violon, pauvre ami fidĂšle restĂ© Ă  Paris pour garder la maison, j’ai lĂ  tout ce qu’il me faut vraiment, et mĂȘme plus – j’ai Ă©galement un jardin, la prĂ©sence rassurante de mes parents, et mille et une autres petites choses.
Mais à bien y réfléchir, en faisant un petit effort, nous pourrions, tous, nous contenter de peu.
Je rappelle Dolores au tĂ©lĂ©phone pour qu’elle nous prĂ©pare pour le dĂźner des bouchĂ©es de lotte au pamplemousse et au safran et une pavlova Ă  la poire et aux amandes.
Des aliments sains et bons.
Des choses simples. Surtout ne jamais passer à cÎté.
—Ludivine de Saint LĂ©ger
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paulinestudyblr · 5 years ago
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La prépa
AprĂšs avoir passĂ© 2 ans en prĂ©pa scientifique (MPSI/MP*), je me suis dit qu’un petit post sur mon expĂ©rience pourrait aider un ou deux futurs taupins (ou autre prĂ©parationnaire) ;) Je vais essayer de retranscrire au mieux mon expĂ©rience, mais elle ne sera bien sure pas objective, et chacun a un ressenti trĂšs diffĂ©rent de la prĂ©pa.
** Disclaimer : j’ai Ă©tĂ© en MP* en galĂ©rant pas mal toute l’annĂ©e, ce qui fait que je suis une des personnes qui a le plus travaillĂ© dans ma classe cette annĂ©e, en ne voyant les rĂ©sultats qu’aux concours, donc je ne suis pas la personne qui a le mieux vĂ©cu sa prĂ©pa, c’est plutĂŽt important de le prĂ©ciser ^^
Le positif
Tu t’amĂ©liores : le chemin n’est pas trĂšs facile mais en prĂ©pa, on apprend beaucoup. Les connaissances sont de qualitĂ© et les cours aussi la plupart du temps, et c’est plutĂŽt gratifiant. 
Les classes sont soudĂ©es : Bien sĂ»r, ça va dĂ©pendre de ton expĂ©rience. Mais passer un,deux voire trois ans avec des gens qui sont dans la mĂȘme merde que toi, ça finit par rapprocher. Il n’y a pas de compĂ©tition dans la classe, mais vraiment une ambiance d’entraide en gĂ©nĂ©ral, c’est plutĂŽt rĂ©confortant.
Tu en apprends beaucoup sur toi mĂȘme : Tu verras que ton temps en prĂ©pa est comptĂ©. Comme dirait mon prof de physique, “le temps c’est des points”. Sauf que comme tout ĂȘtre humain, pour ĂȘtre fonctionnel et productif, il faut prendre soin de soi, c’est ESSENTIEL. Tu vas donc sĂ»rement dĂ©passer tes limites une ou deux fois, mais au moins tu sauras quelles lignes tu ne dois plus franchir. Quelque part tu apprends la valeur de ton temps et ça peut aider Ă  te concentrer sur les choses que tu aimes vraiment faire dĂšs que tu as du temps libre (et arrĂȘter de scroller sur instagram, mĂȘme si ça revient vite ;) )
Le travail paie : En arrivant en prĂ©pa je pensais qu’il y avait ceux qui Ă©taient naturellement trop forts, et les autres qui auraient forcĂ©ment une moins bonne Ă©cole. Mais c’est totalement faux. J’y croyais encore en sup, mais j’ai appris cette annĂ©e le pouvoir du travail. ForcĂ©ment, il y aura des gens forts, trĂšs trĂšs forts mĂȘme. Mais si tu ne lĂąches rien, que tu travailles vraiment, que tu fais tout ce qu’il faut sans brasser de l’air, ça va payer. Ça risque de prendre du temps (souvent presque un an), mais la seule chose qui importe, ce sont les concours donc il faut se battre.
Les professeurs : J’ai sĂ»rement eu une trĂšs bonne expĂ©rience Ă  ce niveau lĂ  mais j’ai vraiment eu des professeurs exceptionnels. Jamais dans le jugement de notre personne, toujours lĂ  pour nous aider Ă  donner le meilleur de nous mĂȘme. Toujours trĂšs exigeants aussi, mais c’est rassurant pour les concours.
La protection : L’environnement est celui d’un lycĂ©e. Tes professeurs sont lĂ  pour toi, et le suivi est exceptionnel. Et encore une fois, tu manques de temps. Il est donc trĂšs probable que tout te soit facilitĂ©. Tes repas se feront principalement au lycĂ©e, tes parents vont sĂ»rement prendre en charge tout ce qui est administratif. Bref, rien Ă  voir avec la fac oĂč tu es maĂźtre de ton emploi du temps et oĂč tu dois peut ĂȘtre chercher du travail etc. (AprĂšs j’ai eu beaucoup de chance avec une famille qui m’a Ă©normĂ©ment supportĂ©, ça aide pas mal)
Le négatif
Tu vas sĂ»rement dĂ©passer tes limites : Comme je l’ai dit plus tĂŽt, ça va t’apprendre des choses trĂšs importantes, mais sur le moment, c’est pas forcĂ©ment agrĂ©able agrĂ©able. Si tu sens Ă  un moment que ça devient un peu trop, n’hĂ©site pas Ă  en parler Ă  tes amis/ ta famille / tes professeurs, ça peut vraiment t’aider.
L'Ă©valuation : En prĂ©pa on est Ă©valuĂ© tout le temps. Presque tous les jours en fait. Entre les colles, les DS, les interros et les DM, on va constamment juger ton niveau. Bien sur, ces notes ne servent Ă  rien. Seuls les concours vont importer. Mais comme le rythme est plutĂŽt speed, tu peux vite avoir au moins une semaine de retard sur les Ă©valuations en cours (et c’est normal, mais jamais trĂšs agrĂ©able au tableau face Ă  un examinateur). AprĂšs ça dĂ©pend des personnes mais j’ai toujours trĂšs mal vĂ©cu le stress des colles et les notes en DS peuvent descendre trĂšs bas, mais on finit par s’habituer. Ce point pourrait en fait aller dans le positif car ça fait la force de la prĂ©pa, et ça t’oblige Ă  prendre un rythme de travail rĂ©gulier, mais c’est un des points que j’ai le moins bien vĂ©cu donc Ă  titre personnel, je suis obligĂ©e de le mettre en nĂ©gatif ;)
La culpabilitĂ© : Parfois tu ne pourras pas travailler. Parce que tu es trop fatiguĂ©, parce que tu es malade ou tout simplement parce que tu es humain et que des fois il faut faire des pauses. Mais la culpabilitĂ© de ne pas travailler rĂŽde tout le temps. Je me rends maintenant compte que ça m’a complĂštement empĂȘchĂ© de profiter d’à peu prĂšs toutes mes vacances en prĂ©pa, et que les pauses Ă©taient finalement parfois plus dures Ă  vivre psychologiquement parlant, que le travail. Heureusement, j’ai fini par comprendre comment Ă©viter ça, tout est dans les conseils en dessous ;)
Conseils
Pendant l’étĂ© : Si tu entres en prĂ©pa scientifique et que ta prĂ©pa ne te demande pas de travail scientifique Ă  faire pendant les vacances, ne cherche pas Ă  t’avancer, ça ne t’aidera pas beaucoup. Par contre, je te conseille de travailler de trĂšs prĂšs les oeuvres de philo au programme. Lis les, fais des fiches avec le rapport de chaque oeuvre au thĂšme de l’annĂ©e et les citations qui t’ont marquĂ©. Construis aussi un rĂ©sumĂ© de chaque oeuvre, ça te sera utile pendant l’annĂ©e. Tu vas passer ton annĂ©e Ă  faire des maths et de la physique, tu n’auras plus vraiment le temps pour la philo mais cette matiĂšre peut vraiment te permettre de faire la diffĂ©rence, donc essaie de le faire sĂ©rieusement. (c’est principalement grĂące Ă  ça que j’ai eu l’école que je voulais d’ailleurs...)
Les fiches : j’ai commencĂ© Ă  faire des fiches en prĂ©pa et je trouve ça plutĂŽt utile. DĂ©jĂ  parce que ça te permet de prendre un peu de recul sur ton cours, ensuite ça t’aide Ă  l’apprendre. Surtout, les fiches prennent tout leur sens Ă  l’approche des concours. Ça m’a beaucoup aidĂ© de les relire la veille des Ă©preuves (pour me rassurer et me remettre rapidement les cours en tĂȘte). Personnellement, je pense que mettre toutes les dĂ©finitions et les thĂ©orĂšmes est important. Autre chose de trĂšs pratique est de faire une section personnelle sur tes fiches : les conseils pour rĂ©ussir les exos de chaque chapitre ainsi que les erreurs que tu as commis.
Les FlashCards : je n’en ai fait que pendant ma pĂ©riode de rĂ©vision mais je me suis rendu compte qu’elles m’auraient Ă©tĂ© utiles bien plus tĂŽt. Surtout en spĂ© oĂč les thĂ©orĂšmes peuvent ĂȘtre assez consĂ©quents. N’hĂ©site pas Ă  en faire un tas par chapitre et Ă  les revoir tous les soirs.
La gestion du temps : je pense que le mieux est de te laisser chaque semaine des crĂ©neaux horaires oĂč tu ne travailles pas. Tu n’es pas un robot et il y aura forcĂ©ment des moments oĂč tu ne pourras plus travailler. Mais si tu n’as pas prĂ©vu ces pĂ©riodes sans travail, tu vas certainement culpabiliser de ne pas travailler. C’est presque le pire en prĂ©pa (cf plus haut). Alors que si tu prĂ©vois de ne pas travailler le dimanche soir et aprĂšs tes DS par exemple, tu attendras ces moments avec impatience toutes les semaines, ça te motivera Ă  travailler le reste du temps, et tu pourras prĂ©voir de faire des choses que tu aimes vraiment Ă  ce moment lĂ . Fais confiance en ton planning, ne te compares pas aux autres et ne travailles pas Ă  ce moment lĂ . Coupe ton tĂ©lĂ©phone pour ne pas recevoir des messages des gens de ta classe qui demandent des conseils sur les DMs si besoin. Profite, c’est vraiment trĂšs trĂšs important si tu veux ĂȘtre fonctionnel.
Fais toi plaisir : si tu aimes que tes cours aient une apparence parfaite, tu auras sĂ»rement beaucoup moins le temps en prĂ©pa. Mais applique toi un peu plus sur tes fiches si tu adores ça. Tu perdras peut ĂȘtre un peu de temps mais c’est moins grave que de perdre sa motivation.
Ecoute toi : Si tu es fatiguĂ©, dors. Si tu as faim, mange. Il faudra peut ĂȘtre passer aux micro-siestes et aux goĂ»ters en faisant des exos mais Ă©coute tes besoins, c’est vraiment important. La prĂ©pa ça dure 2 ans, c’est long, c’est de l’endurance, il faut rester en forme pour y arriver ^^
Renseigne toi sur les Ă©coles : ne fais pas comme moi (j’ai regardĂ© les Ă©coles deux semaines avant de faire mes choix dĂ©finitifs ^^’). Regarde des vidĂ©os sur campuschannel des Ă©coles qui pourraient t’intĂ©resser, et trouve toi un objectif, ça pourra aussi te servir de source de motivation pendant tes annĂ©es de prĂ©pa :)
VoilĂ  voilĂ , il y a sĂ»rement beaucoup d’autres choses Ă  dire sur la prĂ©pa mais c’est l’essentiel de ce que j’ai vĂ©cu. Bonne chance Ă  tous ceux qui s’apprĂȘtent Ă  faire une annĂ©e de prĂ©pa, j’espĂšre qu’elle se passera bien ! Et ne vous inquiĂ©tez pas trop, au final on n’en retient que le positif ! ^^
Encore une fois, si vous avez n’importe quelle question sur la prĂ©pa, n’hĂ©sitez pas Ă  me la poser. Et si vous avez aussi fait une prĂ©pa et que vous n’ĂȘtes pas d’accord avec certains de mes points, ça peut ĂȘtre trĂšs intĂ©ressant de donner votre avis ! 
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lezardjurassismique · 6 years ago
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Présentation du Blog
Bonjour le monde,
Je m’appelle CĂ©lestin et j’ai 20 ans. Je suis un garçon transgenre non-binaire. J’ai commencĂ© Ă  prendre de la testostĂ©rone par injection il y a deux mois. Ce qui m’a fait me rendre compte que je voulais ĂȘtre sous testostĂ©rone et, ce qui me donne l’espoir d’arriver un certain type de corps, ce sont les vidĂ©os sur youtube ou les posts sur instagram ou les photos sur twitter de comparaison, d’évolution des mecs/personnes non-binaires sous T. J’ai un compte twitter, instagram, je pourrai mĂȘme faire des vidĂ©os, mais ce n’est pas tellement mon truc. J’ai envie de crĂ©er mon propre espace ou je peux Ă©crire ce que je veux, que ce soit assez personnel mais que d’autres personnes – peut-ĂȘtre – puissent se reconnaĂźtre dedans. Et aussi, surtout, j’ai envie de documenter ma transition sous testo. D’abord pour moi, mais pourquoi pas pour d’autres. Et c’est pour cette raison principale que j’ai dĂ©cidĂ© de crĂ©er ce blog. J’aurais peut-ĂȘtre aimĂ© pouvoir Ă©crire et documenter ma transition sur twitter car il y a dĂ©jĂ  un plus grand rĂ©seau de personnes trans et/ou non-binaires avec lesquelles on peut rentrer en contact et toucher Ă©motionnellement. Mais il y a aussi beaucoup de haine, de personnes qui n’ont rien Ă  voir avec toi, ne connaissent pas ton expĂ©rience, ne connaissent rien de toi, en fait, et qui se permettent de te juger, t’insulter ou te menacer. J’ai rĂ©ussi jusque lĂ  Ă  ne pas subir directement cette haine, mais j’en vois beaucoup, quotidiennement en allant sur ce rĂ©seau et j’ai peur de finir par en subir. Cependant, comme j’ai quand mĂȘme besoin, moi aussi, d’ĂȘtre content de mes changements physiques, j’ai essayĂ© de trouver quel moyen j’allais utiliser pour ça. Avec un blog, on est surtout en comitĂ© rĂ©duit, et c’est ça qui m’attire dans cette forme de contenu.
Donc pourquoi pas, je vais essayer de tenir un blog.
Je ne sais pas encore si j’ai une vraie ligne directrice mais j’ai quelques idĂ©es. PremiĂšrement, comme je l’ai Ă©voquĂ© plus tĂŽt, dans ce blog, j’aimerai documenter ma transition, pour cela, je vais mettre en place un post hebdomadaire, que je publierai tous les mercredis, selon ce que je prĂ©vois pour l’instant, ça changera peut-ĂȘtre dans les semaines ou les mois Ă  venir. Dans ce post, il y aura une partie avec des photos et vidĂ©os, pour tout ce qui est aspects physiques de ma transition, puisque je suis sous traitement hormonal et que je vais donc changer physiquement, mais il y aura aussi une partie qui parlera de ma vie sociale, personnelle en tant que mec trans, c’est-Ă -dire de tout ce qu’il se sera passĂ© dans ma vie pendant la semaine et qui a un rapport avec le fait que je sois trans. Encore une fois, si ça a surtout un intĂ©rĂȘt pour moi, pour savoir dans quel Ă©tat d’esprit j’étais Ă  tel ou tel moment, ce post hebdomadaire aura sĂ»rement un intĂ©rĂȘt pour d’autres personnes trans et/ou non-binaires qui se reconnaissent dans ce que je vis et pourquoi les personnes cis qui veulent voir et/ou comprendre ce que c’est que d’ĂȘtre une personne transgenre au quotidien (mĂȘme si, bien sĂ»r, je ne suis pas reprĂ©sentatif de toutes les personnes trans).
Pour le reste des post, je suppose que je vais faire ce que je fais dĂ©jĂ  parfois (moins en ce moment) sur mon compte twitter « privé », c’est-Ă -dire raconter mon petit point de vue sur tout et n’importe quoi, faire des textes Ă©normes sur des pensĂ©es qui me prennent lĂ  tĂȘte ou Ă©crire des petites pensĂ©es qui auraient pu avoir la forme d’un tweet.
En gros, j’essaierai de faire en sorte que ce blog soit mon lieu d’expression sur internet dans lequel je ne me bloque pas car c’est ce que je fais partout ailleurs : je me retiens de parler d’un sujet, de faire une recommandation cinĂ©, de parler de ma transition hormonale parce que je me demande qui cela va intĂ©resser. En effet, cet espace va sĂ»rement intĂ©resser trĂšs peu de monde mais c’est parce qu’il a principalement un objectif personnel.
NĂ©anmoins, j’espĂšre que vous apprĂ©cierez votre visite par ici, que vous trouverez votre bonheur, ou que, au moins vous passerez un bon moment.
Bonne visite à vous tous·te·s !
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philippinesvsusa · 6 years ago
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4Ăšme week-end et debut de la 3Ăšme semaine de cours
Samedi, je devais ĂȘtre Ă  l'Ă©cole Ă  5h30 pour participer Ă  ma premiĂšre course. Je n'ai pas ententdu mon alarme du coup je crois que je ne serai jamais assez reconnaissante envers Sharina pour m'avoir rĂ©veillĂ©e Ă  5h20. AprĂšs une heure trente de route dans le bus que le coach conduisait, nous sommes arrivĂ©s Ă  destination dans un immense parc. La premiĂšre course Ă©tait Ă  huit heure pour les filles de varsity. Ici, danq toutes les activitĂ©s que ce soit en sport, en chant ou en art, les meilleurs sont classĂ©s en varsity. En gros, ils peuvent aller en rĂ©gional et ils ont une veste avec l'emblĂšme de leur activitĂ© cousue. Plus ils en ont, mieux c'est pour leur universitĂ©s. J'ai finalement attendu fĂ©brilement jusqu'Ă  10 heures pour courir. C'Ă©tait trois kilomĂštres deux cents. Au dĂ©but j'ai sprintĂ©, Ă©valuant mal la distance et Ă  la fin du premier tour, j'ai rĂ©alisĂ© qu'il y en avait deux supplĂ©mentaires. Je n’ai clairement pas Ă©tĂ© parmi les meilleurs et je suis un peu déçue de ma performance. Je suppose qu'on ne s'improvise pas sportif. Je voulais juste ne pas ĂȘtre derniĂšre et je c'est rĂ©ussi. Il y avait tellement de monde: environ dix courses differentes et 150 participants par course. J'espĂšre que je ferai mieux la prochaine fois. AprĂšs l'effort, le rĂ©confort: nous avons mangĂ© ches Cici's pizza. Un buffet de pizza et pĂątes s'offrait Ă  nous et nous avions droit Ă  deux services, le tout offert par l'Ă©quipe. Je crois que je n'ai jamais autant mangĂ© ! Go reprendre les calories perdues. Aie, aie, aie, pas facile du tout de garder la ligne aux States. Dans le bus, j'ai jouĂ© Ă  questions rĂ©ponses avec Tashi et nous avons appris Ă  mieux nous connaĂźtre. En rentrant j'ai jouĂ© avec les enfants et leurs jeux m'ont entrainĂ©e pendant des heures. Une fois les enfants couchĂ©s, nous avons jouĂ© Ă  un jeu de sociĂ©tĂ©. Mais avant nous sommes allĂ©s acheter de la glace au chocolat, pĂąte de cacahouĂštes et cookies. DĂšs que je rentre en Belgique, je m'en fait livrer! Pour le jeu, mĂȘme si j’étais bien partie, je n'ai pas gagnĂ©. Je n'ai jamais Ă©tĂ© trĂšs douĂ©e pour ça, donc je ne m'a pas minĂ©.
Brassard
Dimanche, nous avons assistĂ© Ă  l'office du pasteur Ă  l'Eglise. Ma tĂȘte Ă©tait toute embrumĂ©e. J'ai pas retenu grand chose. En rentrant, je suis allĂ©e me couchĂ©e mais je ne me suis pas bien reposĂ©e Ă  cause de nombreux cris, de la pluie et de 
 la tortue qui adore se cogner contre sa satanĂ©e paroi. Le reste de l'aprĂšs-midi, j'ai terminĂ© mon portfolio pour la classe d'art parce qu'il Ă©tait encore dĂ©pourvu de toute couleur.
portfolio
carnet en cours d'art
Lundi, 3 Septembre 2018, c'Ă©tait un jour fĂ©riĂ© en raison de la fĂȘte du travail. Nous Ă©tions supposĂ©s aller qualque part mais il a plu la plupart du temps donc on est restĂ© ici. J'ai commencĂ© Ă  Ă©crire dans mon journal de bord et en un jour j'ai rattrapĂ© un mois de procrastination. Nous avons Ă©tĂ© faire une balade avec Sharina et il a commencĂ© Ă  pleuvoir. Il faut croire que je suis condamnĂ©e Ă  voir toutes mes sorties se finir sous la pluie. Mon seul regret pour cette journĂ©e est que Tashi m'avait invitĂ© Ă  aller manger chez elle (la plupart des familles texanne faisait un barbecue ce jour lĂ  et ses parents ne faisaient exception) mais je n'ai pas osĂ© demander et je me suis dis qu'on allait peut-ĂȘtre faire quelque chose. Bon j'avoue je n'avais jamais pensĂ© qu'on irait au magaisn de bricolage. Mais il faut ĂȘtre ouvert Ă  tout, non? Du coup on a fait un double des clĂ© dans une grosse machine et j’ai admirĂ© toutes les dĂ©corations d'Halloween dĂ©jĂ  exposĂ©es. Finalement Ă  22 heures, j'ai commencĂ© Ă  Ă©tudier pour Histoire et Gouvernement mais trop fatiguĂ©e j'ai dĂ©laissĂ© mes cahiers au profit de mon oreiller. Je ne le ferai plus, j'Ă©tais trop mal le lendemain.
Gros bisous et plein d'amour 😙😘😇
Love you đŸ˜â™„ïžâ™„ïžâ™„ïž
Mardi 4 Septembre 2018, l'entraĂźnement de cross a Ă©tĂ© rude en alternant sur 5 kilomĂštres les tours rapides et lents. J'ai des nouveaux tests fixĂ©s en psychologie et en us gouvernement alors que je venais de finir le premier. J'ai eu du mal pour ce premier contrĂŽle. En fait, nous avions du rechercher des dĂ©finitions et nous Ă©tions ensuite interrogĂ©s Ă  ce propos avec nos feuille sous forme de quizz. Le problĂšme c'est que certaines de mes dĂ©finitions ne correspondaient en rien Ă  celles de la feuille d'Ă©valuation. À midi, j'ai mangĂ© Ă  la cafĂ©tĂ©ria et les nachos Ă©taient le repas le plus sain qu'ils aient jamais servi. En histoire, le test comprenait 59 questions et je n'ai pas zu le temps de finir en eu heure donc je allais continuer le lendemain. Pour rĂ©pondre, nous avions une sorte de ticket de tombola oĂč l'on cochaient les rĂ©ponse aux questions du formulaire. Heureusement je m'en suis sortie sans trop de difficultĂ©s bien que mon Ă©tude Ă©tait lacunaire. En anglais, nous avons continuĂ© les bricolages et en animation on commence un second projet de stop motion et j'ai choisi de le faire en pĂąte Ă  modeler. Pour la premiĂšre fois, la rĂ©pĂ©tition de thĂ©Ăątre m'a embĂȘtĂ©e Ă  mourir et je me suis demandĂ© pourquoi j'Ă©tais lĂ . Finalement, j'ai commencĂ© ce post et je me suis couchĂ© pour la premiĂšre fois Ă  1 heure du matin car je devais Ă©tudier.
Emilie
Vous vous en doutez, avec autant de sommeil je n'ai pas fait la fiĂšre ce mercredi matin. AprĂšs la course, j'ai eu Espagnol oĂč j'ai appris Ă  dire l’heure. Le cours de thĂ©Ăątre Ă©tait vraiment trop long. En fait, on ne joue pas du tout pour l'instant. On ne fait que de l'analyse. En art, nous avons fait notre portait en trait continu. En bref, la technique consiste Ă  ne pas soulever une seule fois le crayon de la feuille. AprĂšs cela, on a du dĂ©ambuler dans la classe et mettre un papier prĂšs de notre portrait prĂ©fĂ©rĂ©. AprĂšs mon tour de banc, j'ai Ă©tĂ© surprise et flattĂ©e de trouver la majoritĂ© des papiers de la classe prĂšs de mon dessin. J'ai encore mangĂ© Ă  la cafĂ©tĂ©ria et ensuite j'ai terminĂ© mon test d'histoire. En animation, nous avons mis sur papier nos idĂ©es et en anglais nous avons fait de l'Ă©tude de vocabulaire. Avec 4 mots nous avons du rĂ©diger un petit texte. Finalement, j'ai trouvĂ© tous mes costumes pour thĂ©Ăątre. La coordonnatrice, vient de m'appeler pour le rapport mensuel et j’ai du donner mes impressions. Ce soir, je dois Ă©tudier pour 3 tests et me laver les cheveux. Autant vous dire que je suis pas couchĂ©e !!!
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marie-bradshaw · 4 years ago
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La roue tourne
C’est ce que je me rĂ©pĂšte tous les jours en ce moment. 
Tous les matins, au lever, tous les soirs, au coucher. 
Je suis le maitre de mon destin, et toute la force dont j’ai besoin pour surmonter ces Ă©preuves est en moi. 
Ces mots, je les martĂšle dans ma tĂȘte, Ă  chaque fois que je tombe, Ă  chaque fois que je fonds en larmes sur le sol de ma salle de bain, en me demandant pourquoi cette injustice me poursuit-elle. 
Un bras cassĂ©, en soit ce n’est pas grave. EmbĂȘtant quelques temps tout au plus. 
Sauf quand ça n’aurait pas du arriver. Qu’il s’agit d’une erreur mĂ©dicale, que le chirurgien a retirĂ© les plaques trop tĂŽt et que le dit bras s’est recassĂ© en ne faisant rien d’autre que de serrer l’amour contre soi.  
Encore une fois, chiant. Mais si l’histoire s’arrĂȘtait lĂ , pas de quoi pleurer. 
L’histoire ne s’arrĂȘte pas lĂ . 
L’histoire, c’est que ce bras cassĂ©, entre autres, je le dois au besoin d’un psychopathe de me soumettre Ă  sa volontĂ©. 
Alors je me rappelle les longues journĂ©es qui ont suivi mon agression, Ă  intĂ©grer mon statut de victime, ce n’était pas un accident. 
A serrer mes genoux contre mon torse, en larmes, toute la sainte journĂ©e, sur le sol, ou sous une couette, toujours dans le noir, comme si l’obscuritĂ© allait me ramener un sentiment de sĂ©curitĂ©. 
Les crises de paniques, d’ĂȘtre au milieu d’inconnus dans les transports, d’ĂȘtre invitĂ©e Ă  des soirĂ©es oĂč je ne connaissais pas tout le monde... 
Oui, la guérison a été longue. 
Alors quand le chirurgien m’a proposĂ© d’enlever le metal qui tenait mon cubitus plus tĂŽt que prĂ©vu, matĂ©riel que je sentais tous les jours, je ne ressentais que de l’impatience et de la joie. 
 C’était avant la dite opĂ©ration, qui m’a plongĂ©e dans un stress post-traumatique extrĂȘmement violent, nĂ©cessitant trois doses de calmants et une anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale au-lieu de la locale initialement prĂ©vue- et avant que mon bras ne se recasse, rajoutant trois mois Ă  ma sentence.  
Quand le verdict est tombĂ©, que c’était bien re-fracturĂ©, j’étais Ă  Toulouse chez mon ex. 
Je me souviens avec prĂ©cision du moment oĂč le mĂ©decin m’a dit dans la salle d’attente, d’un ton dĂ©contractĂ©: “Vous aviez raison, c’est une fracture nette, on va plĂątrer”. 
Un court instant, les battements de mon coeur se sont ralentis, me donnant l’impression de peser chacun trois cent kilos. Ce poids je le ressentais sur ma poitrine, Ă©crasant, asphyxiant. Alors tout naturellement, je penchais la tĂȘte en arriĂšre, en quĂȘte d’air supplĂ©mentaire. Les larmes ruisselaient sur mes joues moites, mes paupiĂšres s’étaient fermĂ©es pour offrir une parenthĂšse de calme Ă  mes yeux rouges. Et tandis que tout cela se passait dans mon corps, mon Ăąme, elle, demandait “pourquoi?”. 
Ne trouvant pas de rĂ©ponse, l’oppression qui me serrait le coeur a pris ses aises pour la soirĂ©e. Elle a chassĂ© toute joie, toute chaleur, pour ne plus laisser qu’une profonde tristesse. 
Alors quand pour essayer de me remonter le moral, il me proposa un verre dehors, je n’eu pas le coeur de lui dire que tout ce dont j’avais besoin en cet instant de tourment c’était ses bras. Sa tendresse, sa douceur. Qu’il arrive Ă  lire la douleur dans mes yeux, tout ce sur quoi elle rĂ©sonnait, et qu’il m’offre de lui mĂȘme cette pĂ©nitence pour que demain, je sois de nouveau capable de me battre. Qu’il comprenne que d’ĂȘtre en extĂ©rieur, au milieu d’inconnus, en Ă©tant aussi vulnĂ©rable et traumatisĂ©e, n’allait certainement pas m’aider. 
Mais je n’ai pas eu le coeur de lui dire, et il ne l’a pas vu de cette maniùre là. 
Tout ce que je voulais c’était sentir qu’il Ă©tait avec moi, sincĂšrement, et qu’il me dise tout bas que tout allait bien aller, parce que je ne manquais pas de force, en me serrant contre lui comme pour m’amener dans une bulle de sĂ©curitĂ© et d’amour. 
Il a essayé, à sa maniÚre, de me remonter le moral en dessinant sur mon plùtre, et en volant une photo de moi, perdue dans mes pensées.
Nous jouions souvent aux Ă©checs en ligne, et il s’en est mĂȘme servi comme photo de profil. 
S’il savait, qu’à chaque fois que la vois, je repense Ă  ce que je ressentais Ă  ce moment prĂ©cis, que moi tout ce que je dĂ©chiffre c’est l’ocĂ©an de tristesse qui se lit dans mes yeux. Que les traits de mon visage, d’habitude jovial, sont cette fois marquĂ©s par le poids de l’injustice. 
Ce n’est pas un bon souvenir. 
Ce n’est mĂȘme pas un souvenir du tout d’ailleurs, pour ĂȘtre honnĂȘte. 
Quand ces sentiments de poitrine serrĂ©e, asphyxiĂ©e et oppressĂ©e, je les ressens tous les jours plus ou moins forts selon le niveau de douleur dans mon bras, le nombre de calmants ingĂ©rĂ©s, mon niveau de fatigue, ou encore Ă  chaque fois que j’enlĂšve ou que je remets l’attelle qui a remplacĂ© mon plĂątre. 
Quand je m’effondre, un court instant, sous le poids de cette injustice, de devoir payer les frais du dĂ©sir malsain d’un psychopathe, encore dix mois aprĂšs, avant de me relever avec force et courage. 
C’est dans le prĂ©sent, et malheureusement pas encore dans le passĂ©, Ă  mon plus grand damne.
Le genre d’épreuves pendant lesquelles on aimerait pouvoir compter sur le soutien et l’amour inconditionnel de ses parents, et qui me rappelle encore plus que je suis seule. 
Mes amis sont là, c’est vrai, mais je n’ai pas envie de passer ma vie à me plaindre, alors je les sollicite peu. 
L’un de mes meilleurs amis, Drew, qui sait toujours trouver les mots justes, m’a dit toute à l’heure “Ce qui serait anormal ce serait que tu sois au top, toi tu es quelqu’un d’extraordinaire, et donc c’est normal que ça te touche toujours”. 
En temps normal, j’aurais tout de suite appelĂ© Vincent, mon ex ex ex copain, de qui je suis restĂ©e trĂšs proche, en quĂȘte de soutien et d’un mot drĂŽle qui me redonnerait le sourire. 
Avec lui je ne me sens pas gĂȘnĂ©e de partager ma peine, l’habitude sĂ»rement. AprĂšs tout il y’a des annĂ©es de cela, il m’avait fait la promesse de ne jamais m’abandonner, et il s’en est toujours acquittĂ©. PrĂ©sent et attentionnĂ©.
Venant naturellement aux nouvelles, en devinant mes peurs, il savait toujours me rappeler ma force ou me faire exploser de rire. 
ForcĂ©ment, et en toute amitiĂ©, c’était plus facile de lui parler qu’à un ami “normal”. 
La rĂ©alitĂ© c’est qu’on s’est aimĂ©s, qu’on a tous deux rĂ©alisĂ© qu’on Ă©tait vraiment pas faits l’un pour l’autre, et le fait qu’il soit toujours lĂ  pour moi, qu’il me comprenne, qu’il sache ce qui se cache derriĂšre les sourires et les cicatrices, c’est une facilitĂ© dont je ne voyais pas pourquoi je me priverais. 
Sauf que ça ne fonctionne pas comme ça.
Aujourd’hui, et mĂȘme si je n’ai pas encore la proximitĂ© avec celui que j’aime dĂ©sespĂ©rĂ©ment de tout mon coeur, je ne peux pas continuer de me tourner vers Vincent Ă  chaque crise. Et sa sollicitude, bien que bienveillante, je dois m’en Ă©loigner.
Ce n’est tout bonnement pas son rîle. 
On est pas des “partenaires remplaçants sans ambiguĂŻtĂ©â€ l’un pour l’autre. Enfin on ne devrait pas l’ĂȘtre, et donc je le lui ai expliquĂ©. 
Amis oui, mais plus aussi proches. 
Je veux que la place reste rĂ©ellement libre, pour quelqu’un d’aussi extraordinaire que bienveillant, qui aura envie de la prendre dans sa globalitĂ©, et de m’aimer comme je mĂ©rite de l’ĂȘtre.  
Alors j’écris, en priant pour que demain tout soit diffĂ©rent. 
Que l’Amour arrĂȘte de me faire payer le prix de mes erreurs passĂ©es, qu’il me prenne dans ses bras en me disant Ă  quel point je lui ai manquĂ©, et en me faisant promettre de ne plus jamais l’abandonner. 
Que de me sentir suffisamment solide, et stable, pour prendre le risque de renouer le contact avec ma mĂšre. De lui dire tout ce que je ressens, Ă  quel point elle m’a blessĂ©e, mais surtout Ă  quel point malgrĂ© tout elle m’a manquĂ©. 
Que je ne me contenterai plus d’attitudes dĂ©faillantes, que je mĂ©rite d’ĂȘtre aimĂ©e par mes parents, qu’ils aient sincĂšrement envie d’ĂȘtre lĂ  pour moi, de me soutenir, de savoir ce qui fait ma vie, et de partager des moments de qualitĂ©. 
J’aimerais tellement qu’elle me dise, et qu’elle me montre, que je n’ai plus besoin de m’auto-materner. 
A vrai dire, je n’ai jamais partagĂ© de journĂ©e “mĂšre-fille” ou “pĂšre-fille” d’ailleurs. 
Les moments ensemble Ă©taient assez rares, et toujours plutĂŽt tournĂ©s sur l’élĂ©vation de mon Ă©ducation. 
Pour le reste ils Ă©taient plus traumatisant qu’émouvants.
Je me rappelle d’une aprĂšs-midi, quand j’étais gamine, haute comme trois pommes, oĂč nous avions prĂ©parĂ© ensemble un gĂąteau au chocolat. 
“Miam” me direz-vous.
 Sauf que gourmande, j’avais chipĂ© un bout qui dĂ©passait du moule, et qu’en voyant ça pour “m’apprendre”, elle avait dĂ©foncĂ© littĂ©ralement tout le pauvre gĂąteau de ses mains avec violence.  
Une vision assez particuliĂšre de l’éducation. 
Un souvenir semblable à des milliers d’autres. 
Quant à mon pùre, il n’est pas en reste.
Il est mĂȘme la cause du fait que je sois terrorisĂ©e par les arrĂȘtes de poisson. Bizarre oui, je m’explique. 
Petite, autour des dix ans je dirais, nous Ă©tions tous les quatre Ă  table avec mon jeune frĂšre. Et nous mangions du poisson. Plein d’arrĂȘtes.
Bien jeune, il les avait recrachĂ© dans son verre d’eau, dĂ©goĂ»tĂ©. 
Et forcĂ©ment je tirais la grimace en voyant ça. L’incitant Ă  changer son verre d’eau.
Mais mon pĂšre n’a pas du tout apprĂ©ciĂ© cette incitation au gĂąchis, et me força donc Ă  le boire, en entier.
Oui, avec le plein d’arrĂȘtes recrachĂ©es par mon cadet un instant plus tĂŽt. 
ArrĂȘtes qui se coincĂšrent dans ma trachĂ©e, forcĂ©ment, en m’empĂȘchant de respirer, dĂ©clenchant crise de larmes et vomissement. 
Vous comprendrez donc que nous ne soyons pas trÚs proches. 
Ce genre de choses composant la normalitĂ© de mon enfance, et pas “un jour sans et dĂ©plorablement malheureux”. 
Ma psy me rĂ©pĂšte souvent que je suis un miracle en soi, en venant de tels ĂȘtres et d’un tel environnement. Que ma bienveillance est ma force. 
Si seulement je n’avais pas à me battre aussi souvent... 
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insidemyhead2869 · 4 years ago
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I’m back bitcheeeeeees
Samedi 8 mai 2021
Je n’ai plus internet depuis jeudi
 Je ne sais pas comment j’ai survĂ©cu jusqu’ici
 Mon forfait est renouvelĂ© le 9 mai donc demain
 Mais je ne sais pas Ă  partir de quelle heure c’est effectif. On verra bien, je serai encore Ă©veillĂ©e Ă  minuit, croisons les doigts.
Ne plus avoir de connexion internet depuis trois jours m’a appris plusieurs choses :
- avec un débit réduit on peut regarder youtube seulement les vidéos ne sont pas de bonnes qualités, les pubs mettent du temps à charger et tu peux pas vraiment faire défiler des morceaux de musique
- tu peux plus Ă©couter de musique !!! si t’as spotify en version piratĂ©e (donc gratuite avec les avantages premium) manque de chance y a une fonctionnalitĂ© qui n’est pas disponible et c’est le tĂ©lĂ©chargement pour l’écoute hors connexion ! Donc pas d’internet, pas de musique
 Faut compenser en chantant

- la wifi Ă  la bu marche bien !!! et pour tĂ©lĂ©charger des films et sĂ©ries sur netflix il faut avoir le logiciel installĂ© sur l’ordinateur
- le 8 mai c’est un jour fĂ©rié !!!! victoire de 45. Du coup la bu est fermĂ©, donc pas d’internet pour aujourd’hui
- instagram c’est faisable mais faut avoir le temps (j’ai que ça). Les story c’est galùre, les post ça va mais pas quand y a plusieurs photos.
- le shopping en ligne n’a aucun intĂ©rĂȘt si les photos sont floues. Ce pull manoush il est BEAU mais j’arrive pas bien Ă  distinguer les couleurs et les formes

- le gps ça marche (lent mais tjrs fonctionnel)
- on utilise internet pour TOUT (chercher la traduction d’un mot, la solution à tomb raider 5, les mails !!, les messages aussi
- sur messenger je peux communiquer presque normalement : les messages textes sans problÚme, les vocaux de moins de 10 secondes easy, plus de 10 secondes un peu lents mais possible, les GIF lent mais possible
- whatsapp pareil ça fonctionne, les photos ça fonctionne
- je viens de tester la radio, ça marche pas
 (prĂ©visible, je n’avais mĂȘme pas essayĂ© avant de commencer cette liste). Ah ?! Attend ça semble
 purĂ©e ça marche !! Ah non en fait non
 Ca a fonctionnĂ© 2 secondes !
- la banque ça fonctionne
- vinted aussi pour voir les notifications, j’ai pas essayĂ© le shopping ça doit ĂȘtre un enfer
Sinon point important et je ne sais pas si ça doit m’inquiĂ©ter : j’ai l’impression que ma vision s’est dĂ©tĂ©riorĂ©e
 Je l’ai remarquĂ© pour la premiĂšre fois il y a quelques jours, hier je crois et aujourd’hui pour sĂ»r. Dans le mĂ©tro, j’arrive plus bien Ă  lire ce qu’il y a d’écrit sur les affiches publicitaires du quai d’en face, et aussi les noms des terminus de station sur les panneaux qui indiquent le temps restant avant les prochains trains. C’est-Ă -dire que j’arrive Ă  lire mais c’est un peu flou, comme si j’avais pleurĂ© et que mes yeux Ă©taient remplis de larmes. Vraiment je ne comprends pas bien, si ça n’avait Ă©tĂ© qu’une fois, qui sait, peut-ĂȘtre que j’avais eu une impression seulement et que ça n’était rien de plus. Mais aujourd’hui j’ai de nouveau pu le constater. J’ai essayĂ© de me frotter les yeux, de les plisser et rien Ă  faire, c’est subtil mais c’est lĂ . Je ne sais pas ce que j’ai. J’espĂšre que ce n’est pas grave, que c’est juste une sorte de fatigue (je ne manque pas de sommeil pourtant) et mĂȘme j’ai pensĂ© Ă  un truc, c’est vraiment stupide mais si je ne l’écris pas ici Ă  quoi ça me sert d’avoir un journal intime ? Bon je le dis et je suis loin d’ĂȘtre convaincue mais ça m’est passĂ© par la tĂȘte alors je l’écris : je me suis dis que ça venait peut-ĂȘtre du masque. Ils ont une odeur particuliĂšre et c’est possible que le produit utilisĂ© ait un effet sur la muqueuse
 J’y ai pensĂ© aussi parce que la premiĂšre fois que je m’en suis rendue compte j’avais mis de l’huile essentielle de lavande sur mes oreilles et boucles d’oreilles et que ça empestait Ă  mort ! J’avais la sensation que je respirais Ă  plein nez un flacon d’huile. Donc j’ai pensĂ© Ă  ça, puis au masque et vu qu’aujourd’hui je n’ai pas mis d’huile mais que j’ai toujours le masque, j’ai gardĂ© l’idĂ©e du masque. Bref, qui sait ce qu’il se passe, c’est peut-ĂȘtre aussi un problĂšme Ă  long terme. Peut-ĂȘtre que le fait de ne rien faire, ĂȘtre peu stimulĂ©e, ĂȘtre autant devant des Ă©crans ont des rĂ©percussions sur ma vision ! MĂȘme si chez mes parents je n’ai pas autant regardĂ© des Ă©crans.. Bon c’est une affaire Ă  suivre et ça m’inquiĂšte pas vraiment
 pour l’instant.
Alors grande nouvelle : j’ai dĂ©sinstallĂ© Twitter. Ca doit faire au moins deux semaines (ou peut-ĂȘtre mĂȘme plus). J’ai dĂ©jĂ  fait quelques tentatives il y a de ça plusieurs mois je crois bien. J’avais tenu un jour (je dĂ©sinstalle le matin et je rĂ©installe le soir). Ou une aprĂšs-midi. Mais lĂ  vraiment j’ai pris la dĂ©cision et je pense tenir un bon moment. Je vais sĂ»rement la rĂ©installer Ă  un moment, o pas vraiment tout est possible. Mais je sais que je ne veux pas retomber dans une mauvaise habitude. Pour compenser je vais sur instagram mais j’ai tellement peu de contenu Ă  y voir que je suis vite renvoyĂ©e Ă  des post que j’ai dĂ©jĂ  vu. De fait, j’ouvre l’application souvent juste pour continuer Ă  avoir cette sensation d’ouvrir l’application et de « scroller » un peu. C’est stupide mais c’est physique au-delĂ  du reste. C’est une habitude comparable Ă  la gestuelle du fumeur. Donc je vais sur instagram et facebook (oui oui facebook
 c’est assez drĂŽle finalement). Mais plus de twitter et je dois dire que ça fait du bien !
Le dernier Ă©vĂšnement qui m’a fait prendre la dĂ©cision de dĂ©sinstaller l’application c’était une Ă©niĂšme vague de harcĂšlement dirigĂ©e contre Rokhaya Diallo. Et vraiment ç ame mettait dans un tel Ă©tat que je me suis dis que je ne pouvais plus m’infliger ça Ă  longueur de journĂ©e. Le problĂšme Ă©tant, au-delĂ  de ce que ça pose comme soucis Ă  cette dame, c’est que pour moi, qui suit dans une position oĂč je suis totalement impuissante je vivais la frustration de ne pas pouvoir la dĂ©fendre. Les propos de ses dĂ©tracteurs sont tellement de mauvaise foi que je m’en arracherais les cheveux si je n’y tenais pas tant. C’en est insupportable Ă  voir en Ă©tant impuissante.
Je me porte mieux depuis. J’ai achetĂ© le monde diplomatique (que je n’ai pas encore lu) et je suis abonnĂ©e Ă  Mediapart, et pour le moment je m’en contente pour me tenir informĂ©e de l’actualitĂ©. J’ai aussi quelques nouvelles par facebook et puis en discutant avec mon entourage (mĂȘme si je suis assez seule).
VoilĂ  bon je voulais faire une petite pause dans le visionnage de Anne with an E (je viens de finir le premier Ă©pisode et j’adore) je vais y retourner.
Je suis sur mon lit ds l’appartement, sans musique, sans bruit mis à part le clavier de l’ordinateur.
J’ai regardĂ© un film hier soir, « Dans les angles morts » mais le titre original c’est quelque chose comme Things Heard and Seen. Et j’ai beaucoup aimĂ© vraiment. Inattendue et prestation des acteurs au top. Une vraie surprise, je me remĂ©more des passages, j’y rĂ©flĂ©chi

Ah j’ai oubliĂ© de prĂ©ciser : je suis actuellement en train de tout Ă©crire sur libreoffice. Vu que
 j’ai pas
 internet !!!! Donc je garde ça au chaud pour demain. Je le posterai donc dimanche 9 mai (si la connexion est rĂ©tablie d’ici lĂ ).
Sachant qu’il est 22h45, peut-ĂȘtre que ça sera pour dans juste un peu plus d’une heure.
Ah aussi je me suis ennuyĂ©e Ă  mourir aujourd’hui et je me sens trĂšs seule. Rien de nouveau !
Il est 00h28 and I’m back !!!
PS: je pense que maintenant quand j’en aurai l’occasion (Ă  la bu principalement) je vais tĂ©lĂ©charger les films et Ă©pisodes de sĂ©ries netflix que j’ai envie de regarder. C’est tjrs ça de pris. Parce que j’en ai pas parlĂ© mais c’est aboslument de chez absolument scandaleux ce qu’il m’est arrivĂ© !!!!!! J’ai 100Go et d’ailleurs j’en avais apparemment 30 de plus le mois dernier, et j’ai tout utilisĂ© ?? Alors que je passe du temps chez mes parents ? Franchement faut pas se fiche de moi. C’est Ă©trange, c’est pourquoi j’ai changĂ© le mot de passe pour se connecter Ă  mon tĂ©lĂ©phone et je vais surveiller de plus prĂšs ma consommation parce que c’est n’importe quoi cette histoire. Bref, tout va bien pr le moment, je redĂ©couvre la vie avec internet c’est magnifique.
PremiĂšre chose que j’ai faite : regarder une vidĂ©o sur les rhobh... et aprĂšs j’ai regarder la nouvelle collection sur le site Manoush... Vital quoi
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jean-vit · 4 years ago
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210820 au 290820
Hello there!
Une semaine aprÚs mon dernier post, il s'est passé pas mal de choses...
Une petite update s'impose, je vais essayer de rester concis... Vendredi: PlutĂŽt grosse journĂ©e, je suis content parce que ce soir c'est le premier Ă©vĂšnement techno que je fais, je fais l'apero avec Manon, Christo et Yoan, tout se passe bien. Manon et Yoan partent en tram et avec Christo on discute jusqu'Ă  ce que l'Uber arrive. Yoan a pas voulu y aller en uber parce qu'il devait de l'argent Ă  Manon et il voulait pas en ajouter ou je sais pas quoi. Du coup avec Christo c'Ă©tait vraiment cool, je crois qu'on s'est pas retrouvĂ© seul depuis des millĂ©naires. On se dit qu'on va vite aller boire un verre que tous les deux :) On arrive Ă  la soirĂ©e, c'est un Open Air, la musique est bof, mais il est encore tĂŽt. On arrive en mĂȘme temps que Jerem et Aude, on leurs dits bonjours. La soirĂ©e se passe, j'ai ramenĂ© ma fiole de vodka donc les Jacqueline passe assez bien ahah ! On danse, la musique devient vraiment cool et je suis vraiment bourrĂ©, j'arrive pas Ă  commander le uber mais on rentre, lĂ  mes souvenirs sont flous, mais je vais dormir chez Manon. Petite sieste quoi, je me rĂ©veille, me ressert un verre et ça repart, je crois que je prends un para. Ça fait beaucoup de fois que je me drogue pour quelqu'un qui est sensĂ© avoir arrĂȘtĂ©... Je finis vers 11h, je rentre et prends un kebab.
Samedi: Je me réveille vers 16h, plus de batterie, le kebab est devant moi, je dois aller voir Maman pour l'aider à déplacer des meubles. Mon kebab est affreux, il n'a pas de goût, du coup, je mets plus de sauce et toujours pas de goût... Merde, perte du goût ça ne serait pas un symptÎme du COVID... J'appelle Maman, elle me dit de me laver les dents, ce que je fais, je ne sens pas le dentifrice... J'appelle mon docteur, il me demande de sentir quelque chose, je sens les herbes de Provence et rien... Merde, merde, merde... Je dois rappeler Jojo à 20h pour voir si ça a évoluer. 20h arrive, toujours pas de changement, j'ai le droit de me faire tester lundi... Je préviens mes potes d'hier, mais bon, pour l'instant, j'ai aucun problÚme respiratoire donc je doute que ça soit le COVID... Forcément, je fais un petit tour sur le net, savoir s'il y a d'autres maladies qui ont se symptÎme, ça parle de maladie nerveuse, je sais pas quoi, assez pour vite quitter la page ahah !
Dimanche: Toujours rien, c'est hyper Ă©trange, je me mets du dĂ©o dans la main, je connais l'odeur mais rien... Je me fais Ă  manger, je me demande si je dois assaisonner mes steaks, je le fais quand mĂȘme au cas oĂč, mais rien...
Lundi: Je prĂ©viens Luc et Damien de ce qu'il s'est passĂ© et pars au centre pour me faire tester. J'arrive Ă  10h40, je sors Ă  13h20... Pendant ce temps-lĂ , j'ai regardĂ© les documentaires sur le jeu vidĂ©o de Netflix, j'avais tellement mal aux jambes aprĂšs... J'ai aussi vu un couple arriver sans masque pour se faire dĂ©pister... Les humains... 🙃 On me dit de m'asseoir, masque sur la bouche, tĂȘte en arriĂšre et on me met le "coton tige" dans le nez, je ne m'attendais pas du tout Ă  cette sensation. L'infirmiĂšre m'a dit que ça faisait pas mal mais que c'Ă©tait dĂ©sagrĂ©able et bah ça l'est vraiment x1000. J'exagĂšre un peu, je lĂąche un "ah quand mĂȘme" et deuxiĂšme narine. Elle me donne un mouchoir, j'essuie mes petites larmes qui Ă©taient montĂ© et repars travailler. Vers 16h je suis KO, apperement c'est la fiĂšvre qui monte. Je vais dormir et prĂ©viens mes clients pour annuler call.
Les prochains jours sont assez courts, je dors beaucoup mais je continue Ă  travailler. J'ai une deadline pour Vendredi mais je trouve pas le temps...
Mercredi: Je me réveille à 9h30, un quart d'heure plus tard on m'appelle "Mr Galmand, tatata, positif au COVID". Sans surprise mais bon je contacte tout le monde que j'ai vu depuis une semaine, je me sens coupable si quelqu'un l'attrape surtout Lucile qui est souvent malade... Mais elle et ma tante me rassurent, il y tellement de personnes asymptomatiques qu'au moins moi je peux prévenir les autres. Je pensais l'avoir attrapé à la soirée avec l'after chez moi mais ils disent que la perte de gout et d'odorat arrive 3-4 jours aprÚs donc ça me ramÚne au cours d'anglais quand j'ai retiré les sous...
Jeudi: Grosse journée, je bosse pour Lattice puis je me mets sur Vendredi, je me rends compte qu'il y a beaucoup beaucoup de travaille... Je me couche à 6h20, j'ai un peu discuté avec Lucile vers 4h-5h. J'en peux plus, j'ai les yeux qui fatgiue, j'arrive plus à focus. Ah oui et comme tout les jours je sens les herbes de Provence pour savoir, je sens un tout petit peu, comme si le pot était vide et que l'odeur l'avait imprégné sauf que la c'est pas le cas.
Vendredi: Je me rĂ©veille Ă  9h, encore une heure, je ferme les yeux, 13h... Bon... J'ai fait un drĂŽle de rĂȘve, j'Ă©tais avec Chantal dessine mal pour me faire tatouer et j'Ă©tais le piiiiire client. Je ne savais pas quoi me faire tatouer alors je crois que j'Ă©tais chez elle un truc comme ça, et je lisais des BD pour m'inspirait et apres quand je savais ce que je voulais je ne savais pas ou le faire alors je cherchais un autre dessin. Un truc marrant aussi, c'est que je "lisais" un Ou est Charlie qui s'appelle Where's Waldo en anglais, et je lui dit "Ah t'as des Where's Waldo?" et elle me rĂ©pond que c'est pas Waldo mais Wadlo du coup je vĂ©rifie sur la couverture et c'Ă©tait bien Ă©crit Wadlo bref... Go go, j'envoie du Lattice, il est tard. J'ai encore des retours pour Vendredi, on verra demain.
Samedi: Je me rĂ©veille encore vers 13h, je commence Ă  faire le mĂ©nage et 2h aprĂšs je suis dĂ©jĂ  de retour dans mon lit... Je continue Ă  ranger, fais mon lit avec les nouveaux draps que ma mĂšre m'a apportĂ©. Ils sont super doux, j'ai hate de dormir dedans ce soir. Ma mĂšre m'appelle Ă  ce moment-lĂ  d'ailleurs, je lui dit que tout vas bien et elle me dit surtout de mettre en ligne des annonces leboncoin parce que j'ai mes affaires qui traĂźnent un peu depuis longtemps dans le garage hihi. Je continue le rangement, je fais ma vaisselle. Je me fais Ă  manger, ça faisait longtemps j'ai l'impression aprĂšs avoir commandĂ© que du uber eats toute la semaine... Je savoure ma salade sans goĂ»t et regarde des vidĂ©os. Je dois rĂ©pondre Ă  mes mails mais je repousse tellement que la je suis en train d'Ă©crire ici. D'ailleurs, j'ai reçu encore plus de retour sur Vendredi. Je commence Ă  en avoir marre. J'ai envie de ne plus accepter de travail en free jusqu'Ă  2021... Mais est-ce que je vais tenir, l'apat de l'argent toussa... On verra ! C'est l'anniversaire de Juliette aussi, je me demande si je lui offre quelque chose đŸ€”
Cette semaine j'ai vécu, à demain !
Jean
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hexanestages · 4 years ago
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L’animation sur MikuMikuDance
AprÚs la présentation de base de MMD que j'avais faite l'année derniÚre sur ce post, je pense qu'il ne serait pas inutile de donner quelques explications plus poussées sur son fonctionnement, et sur ses différences notables avec Maya.
Tout d'abord, MikuMikuDance ne fonctionne quasi exclusivement qu'avec des types de fichiers conçus pour ce logiciel uniquement. On peut y charger des modĂšles 3D, des motions (des danses pour les modĂšles ou des mouvements de camĂ©ra) ou juste des poses, des dĂ©cors, des vidĂ©os et des musiques ainsi que des effets si on a installĂ© le plugin MikuMikuEffect (MME). Ce qui fait qu'en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, une bonne partie des personnes qui utilisent MMD rĂ©cupĂšrent juste les fichiers dont ils ont besoin et les intĂšgrent dans le logiciel sans avoir Ă  bidouiller d'eux-mĂȘmes quoi que ce soit pour obtenir une vidĂ©o animĂ©e d'une qualitĂ© plus que correcte.
AprĂšs, ceux qui veulent avoir leurs propres modĂšles 3D se tournent vers PMD Editor/PMX Editor (les modĂšles de MMD sont en .pmd ou en .pmx, la version amĂ©liorĂ©e des .pmd) oĂč gĂ©nĂ©ralement on prend des modĂšles dĂ©jĂ  existants qu'on modifie, ou des bases de corps auxquels on ajoute des vĂȘtements et coupes de cheveux qu'on a dĂ©jĂ  prĂ©alablement trouvĂ©s sur internet (la plupart des ressources sont gratuites et Ă©ditables sans trop de restrictions). PMD Editor n'est qu'un logiciel d'Ă©dition plutĂŽt que de crĂ©ation de modĂšles, contrairement Ă  Maya ou Zbrush, bien qu'il est possible de crĂ©er des primitives, mais PMDE n'a pas d'outils plus poussĂ©s que cela pour la crĂ©ation. Il permet nĂ©anmoins de modifier tous les Ă©lĂ©ments, des vertex aux facials (qu'on appelle les blendshapes dans Maya, utilisĂ©s principalement pour faire faire des mouvements aux visages tels que des clignements de yeux, mouvements de sourcils et de bouches et apparition ou disparition de certains Ă©lĂ©ments du modĂšle 3D) en passant par le squelette et les physics.
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Interface de PMX Editor avec le modùle d’ALYS
Contrairement Ă  Maya, les modĂšles 3D pour MikuMikuDance ont forcĂ©ment le mĂȘme squelette de base, car les animations de danses enregistrent les mouvements de bones (qui sont les joints dans Maya) particuliers qui sont transposables grĂące Ă  leur nom et, si possible, leur emplacement pour Ă©viter que des parties du corps se rentrent dedans. Il n'y a pas de contrĂŽleurs dans MMD, on bouge directement les bones du squelette dans la position souhaitĂ©e, ce que je trouve personnellement plus pratique, mĂȘme s'il est donc impossible d'avoir de switch IK/FK (les mains sont trĂšs souvent en FK et les pieds forcĂ©ment en IK). Les joints existent dans MMD mais ils ne servent uniquement qu'Ă  fixer les physics aux bones, les physics Ă©tant des Ă©lĂ©ments qui permettent au modĂšle d'avoir des Ă©lĂ©ments soumis Ă  la gravitĂ© et aux mouvements du corps. Ils sont utilisĂ©s principalement dans le cas des cheveux, des jupes ou des capes, parmi d'autres exemples.
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Différence entre sans physics et avec physics
L’animation sur MMD est assez simple, sur une frame donnĂ©e on bouge les bones du modĂšle choisi et on doit ensuite appuyer sur le bouton register pour que les modifications soient prises en compte sur le ou les bones sĂ©lectionnĂ©s. Pour continuer, il suffit juste de changer de frames, mettre une autre position pour les bones et enregistrer Ă  nouveau. Les facials fonctionnent de la mĂȘme maniĂšre mais sont rĂ©partis en 4 catĂ©gories qui ont chacun leur propre bouton register et un slider permettant de choisir Ă  quel point on souhaite que l’expression du visage soit modifiĂ©e.
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DĂ©monstration du fonctionnement des Facials
Il y a aussi un systĂšme de courbe d’interpolation sur MMD mais il est trĂšs peu pratique. Maya a lui un Graph Editor, qui permet de voir les courbes de n’importe quel Ă©lĂ©ment animĂ© (dĂ©placement, rotation et autres caractĂ©ristiques spĂ©cifiques) et de pouvoir les modifier de n’importe quelle maniĂšre. MMD a une toute petite fenĂȘtre qui permet de voir la courbe produite uniquement entre deux frames de bones, pas de possibilitĂ© pour les Facials, et de pouvoir la modifier sur les dĂ©placements et la rotation en gĂ©nĂ©ral (pas de spĂ©cificitĂ© en X, Y ou Z), par contre les courbes de dĂ©placements se font sur le moment mais pas celles de rotation, qui restent linĂ©aires.
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DiffĂ©rences entre la fenĂȘtre de courbes d’interpolation de MMD (en bas Ă  gauche) et le Graph Editor de Maya
 Mon animation
Étant sur le point de terminer l'animation (il me reste qu'à corriger quelques mouvements qui ne rendent pas trùs bien), je me suis dit qu'il serait temps de faire un petit point sur ce que j'ai fait.
La musique dure 5 minutes pile, mais la danse ne démarre qu'aprÚs l'introduction instrumentale, ce qui fait que je n'avais que 4 minutes et 15 secondes environ d'animation à faire. Comme la chorégraphie se répÚte aux refrains, bien que le refrain final aie des parties inédites, j'ai pu copier-coller quelques frames pour éviter d'avoir à tout refaire. Sinon j'ai découpé ma maniÚre d'animer comme ceci :
En premier lieu, je m'occupais de bouger les pieds aux bons endroits sans me préoccuper de comment le corps allait suivre pour avoir la base des mouvements
Ensuite je m'occupais de la position du bassin et de son orientation, qui ne sont pas les mĂȘmes bones, pour placer le corps dans sa position dĂ©finitive et enchaĂźner sur l'orientation du haut du corps
Puis ensuite j'animais les bras et l'orientation du cou et de la tĂȘte
J'ai effectuĂ© ces Ă©tapes sur quelques centaines de frames, pour ensuite les vĂ©rifier et lorsque j'Ă©tais satisfaite du rĂ©sultat, je recommençais le mĂȘme cycle sur les frames suivantes.
Quand toute l'animation de ces parties du corps a été terminée, je me suis penchée sur les doigts. A certaines frames, les doigts avaient une position bien précise qui se répétait plus tard, donc je me suis constituée des notes pour savoir à quel moment de la danse les doigts avaient quelle position pour pouvoir faire des copier-coller, et ensuite les arranger. AprÚs, je me suis attelée à la position des genoux en bidouillant l'orientation des jambes.
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Interface de MikuMikuDance pendant l’animation (le bone en vert est celui qui n’est pas enregistrĂ©, celui en rouge est le bone sĂ©lectionnĂ©, ceux en bleus sont ceux qui sont validĂ©s ou qui n’ont pas Ă©tĂ© touchĂ©s)
Je me suis ensuite attelĂ©e au lipsync, oĂč je me suis d'abord filmĂ©e en train de chanter pour avoir les bons mouvements de lĂšvres et des clignements de yeux pour ensuite les reproduire sur MMD. Comme je ne voulais pas que les mouvements de tĂȘte de la danse ne rendent la tĂąche trop difficile, j'ai fait le lipsync sur une nouvelle scĂšne. Mais au moment de l'importer sur la danse, je me suis aperçue que les frames que j'avais rĂ©glĂ©es sur le "o" se collaient sur celles du "e" dĂšs que j'essayais de coller tout le lipsync quelque part. En fouillant un peu, je me suis aperçue que le modĂšle d'ALYS d'origine avait Ă©tĂ© mal configurĂ© au niveau de ces phonĂšmes. En effet, si les traductions anglaises Ă©taient bien "o" et "e" pour les phonĂšmes correspondant, leur nom original japonais Ă©tait le mĂȘme caractĂšre signifiant le "e", ce qui faisait que le logiciel avait donc deux lignes diffĂ©rentes pour chacun des deux phonĂšmes mais les rassemblaient ensuite car ils avaient le mĂȘme nom d'origine. J'ai dĂ» recopier manuellement toutes les frames du "o" sur les frames du "on" (je n'avais pas utilisĂ© ce phonĂšme Ă  la base car le mouvement de bouche rattachĂ© ne faisait pas spĂ©cifiquement "on" et le "o" faisait dĂ©jĂ  un bon "on") avant de modifier le nom japonais du "o" et de recopier Ă  nouveau les frames du "on" sur le bon "o".
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Mauvaise configuration des phonĂšmes
Maintenant il me reste Ă  corriger certains ensembles de mouvements globaux (quelques positions de bras, des retards dans la chorĂ©graphie ou des mouvements de tĂȘtes un peu bizarres) et Ă  m'occuper de voir ce que je peux faire avec les courbes d'animation.
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