#je suis en pleurs de rire
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LE DERNIER LE DERNIER LE DERNIER
Some memes about La Comédie Française de 1979 à 1983
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Je donnerais la moitié de ma vie à celui qui fait rire un enfant en pleurs.
Et je donnerais l'autre moitiĂ© pour conserver la fraĂźcheur dâune fleur.
Je marcherais mille ans derriĂšre une chanson.
Je traverserais mille vallées aux chemins épineux.
Je naviguerais sur chaque mer déchaßnée,
JusquâĂ ce que je recueille le parfum du lilas.
Je suis lâhumanitĂ© Ă la taille d'un homme.
Alors, puis-je me reposer
Tandis que le sang pur est versé!
Je chante pour la vie
Car à la vie j'ai dédié tous mes poÚmes.
Et mes poĂšmes sont tout ce que je possĂšde.
Tawfiq Zayyad (Palestine)
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il y a 3 semaines, je devais appeler mon grand-pĂšre pour lui raconter mes premiers jours dans mon nouveau travail mais je suis sortie le soir et je me suis dit que j'appellerais le lendemain au soir
il est mort le lendemain matin.
c'Ă©tait mon 3Ăšme jour au travail, dans un nouvel environnement oĂč l'accueil avait Ă©tĂ© moyen et oĂč j'avais du mal Ă comprendre mon rĂŽle et trouver ma place, et j'Ă©tais Ă peine arrivĂ©e que je prĂ©parais dĂ©jĂ mon retour.
je devais me mordre la langue et pincer la main pour Ă©viter de fondre en larmes devant chaque personne qui me parlait (heureusement, peu de monde me parlait!), mais j'ai pu rentrer plusieurs jours (avec 10h de trajet pour revenir en france)
l'enterrement était beau, et j'ai passé 4 jours à pleurer, mais aussi à rire et à partager des souvenirs en famille.
sauf que je suis maintenant rentrĂ©e et j'ai encore l'impression d'ĂȘtre Ă contre-courant.
j'ai ce nouveau boulot oĂč j'avais peur d'ĂȘtre incompĂ©tente mais c'est presque pire : je n'ai RIEN Ă faire. je demande dix fois par jour aux gens s'ils veulent que je les aide parce que le boulot sur ma fiche de poste peut ĂȘtre fait en 5h par semaine
et c'est toujours un environnement un peu bizarre : il y a 50 cliques et les gens sont tous plus ĂągĂ©s que moi. mĂȘme les stagiaires (certains sont Ă peine plus ĂągĂ©s). ce qui Ă©tait dĂ©jĂ le cas dans mon ancien boulot mais lĂ -bas, j'Ă©tais relativement junior. maintenant, je suis manager - ce qui fait une dynamique intĂ©ressante ( = peu de vie sociale)
donc j'ai tout ce temps libre, que j'essaie de meubler comme je peux - je cuisine beaucoup, je deviens une habituée de ma salle de sport, j'ai tout réorganisé mon appartement,....
mais je m'ENNUIE tellement. et je dĂ©teste m'ennuyer parce que c'est du temps oĂč je n'ai rien d'autre Ă faire que de penser ce qui fait que je pleure 2 fois par jour
bref. j'en suis Ă un point oĂč je me dis : vite, fĂ©vrier.
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Mon amour,
Tu es tout pour moi.
Je t'aime.
J'aime la personne que tu es.
J'aime qui je suis à tes cÎtés.
J'aime cette part de folie en toi qui réveille l'enfant en moi.
J'aime quand tu me prends dans tes bras et que j'ai l'impression d'ĂȘtre toute petite et protĂ©gĂ© Ă l'intĂ©rieur de toi.
J'aime ton sourire.
J'aime ton rire, il m'emmĂšne loin au-dessus des nuages, lĂ oĂč le soleil brille.
J'aime aussi tes pleurs, parce qu'ils me montrent Ă quel point tu me fais confiance pour ne pas avoir peur de me montrer tes faiblesses.
J'aime la personne que je devient à tes cÎtés.
J'aime ta peau et son odeur, il y a quelque chose de rassurant lorsque je te touche ou te sens.
J'aime entendre ton coeur battre, c'est un son mélodieux.
J'aime quand nous ne sommes pas d'accord, cela nous pousse chacun dans nos retranchements et nous montre que l'on est tout de mĂȘme capable de s'aimer.
J'aime tout de toi. Et je veux pouvoir t'aimer encore longtemps mon amour.
Ton amoureuse Ă©perdument amoureuse de toi.
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Tout me touche, m'atteint, m'Ă©meut, me submerge, me gonfle. J'ai mal pour moi, pour l'autre. Je ressens. Je pleure pour un rien, je ris facilement. Je sens les odeurs, la tristesse. Je n'ai aucune limite Ă ressentir. Je m'Ă©nerve plus facilement, Je suis Ă fleur de mots, de peaux, de beaux. Je suis diffĂ©rente. Remplie de poĂ©sie. Quelque chose danse en moi. Une lumiĂšre me rend bizzare, intouchable, indomptable. J'en demande toujours trop. Je parle pour ne rien dire, parce ce qu'il y a toujours quelque chose Ă en dire. Je suis empathe. Je dĂ©cĂšle ce qu'on ne me dit pas, Je tire les vers du nez. Je respecte le silence, car je le parle couramment. Je suis ainsi. Un peu cabossĂ©e, tendre, et Ă©motive. J'ai un orage qui gronde, et un arc en ciel qui brille. Je ressens plus fort, tout ce qui effleure l'autre. Je peux perdre pied. Plus vite, plus violemment que quelqu'un d'une sensibilitĂ© normale. La mienne n'est jamais banale. J'ai une petite boule qui bouge en moi. Qui se coince dans ma gorge, fait mal Ă mes yeux, ou fout le feu dans mon ventre. Je peux ressentir trĂšs fort, m'envoler trĂšs haut et redescendre brutalement. Je peux Ă©clater en sanglots, et rire aux Ă©clats pour quelque chose qui me fait peur, vibrer, ou vivre. Je vis toujours accrochĂ©e Ă ma boule d'Ă©motion. Elle ne saute pas aux yeux des autres, mais prend toute la place en moi. C'Ă©st ma fragilitĂ©. Mon cĆur qui bat n'est pas un muscle chez moi, C'est un lieu d'immersion, de rendez vous, de petites morts et de profondeurs inĂ©galĂ©es. Et celui qui peut me comprendre, alors seulement celui lĂ , peut m'aimer... Je suis hypersensible.
Cyrielle Soares
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RĂ©silience
Encore une nuit, avec corps et esprit en bataille, Une folie me ronge, une douleur sans faille. RĂ©alitĂ© mordante, je suis bien rĂ©elle, Entre souffrir pour ĂȘtre et fuir ce ciel. Ăquilibre impossible, sans cesse je suis rongĂ©e, Je nage sans souffle, dans l'ombre abandonnĂ©e. Lutte infinie vers un horizon lointain, Comment lĂącher prise, la peur dans mes mains ? Le cĆur bat trop fort, cogne et se balance, Est-ce mal d'aimer jusqu'Ă l'errance ? Je cherche la paix dans l'acharnement, Sous l'enfer, le monde semble apaisĂ©, pourtant. Seule le soir, le vide m'envahit, Un gouffre me dĂ©vore, translucide sans rĂ©pit. Penses-tu Ă moi ? Je compte pour toi ? Fatigue hantĂ©e par des nuits blanches, je ne m'Ă©pargne pas. J'oublie de nourrir ce corps indiffĂ©rent, Quelles consĂ©quences aux pleurs incessants ? RiviĂšres sur mes joues, suis-je dĂ©sirable ? Vestige du passĂ©, pitiĂ© palpable ? Comme une biche Ă©garĂ©e, sans repĂšre, Immobile, je m'enfonce dans la boue, sans lumiĂšre. Couple perdu, maison, travail envolĂ©s, Direction floue, aveugle, je suis Ă©garĂ©e. Rire, sourire Ă la vie, paraĂźtre sereine, Haine cachĂ©e, ma vie sans chaĂźnes. Je sombre lentement, mots pĂ©nibles Ă dire, Ă mes proches, comment m'ouvrir ? Ămotions intenses, Ă©puisement grandissant, Peur de moi-mĂȘme, dĂ©lire envahissant. Plans pour disparaĂźtre, doucement m'Ă©vaporer, LibĂ©ration douce, vers le ciel m'envoler. Mes proches admirent ma rĂ©silience, Mais elle me tuera, sans clĂ©mence.
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100 Days of Productivity [Day: 18] || 100 Jours De Productivité [Jour: 18]
something I've learned from watching many of my friends learn english over the years is that you need to immerse yourself in the language as much as possible. that's been reinforced by a lot of people who I know now as an adult who say the same. so, in the spirit of trying to exercise the same with myself, I've decided to try making more posts in French on here. :]
part of studying language is looking at the both the formal & colloquial sides. there's a bunch of slang that I use in my regular speech that just doesn't work in french, or, you simply say the english words with a french accent. maybe it breaks the immersion sometimes but I find it adorable - like when I was listening to a francophone tourism podcast & one of the hosts made joke about the assumptions people make about public transit. they yelled "fake news!" in english, instead of something like "faux informations" or "nouvelles faux". when I looked it up, you really do just say "fake news". I am quite literally still laughing as I type that. I love language. So, so much.
currently listening // Tes Pleurs by TSS
french below the cut || français aprÚs la couper
quelque chose que j'ai appris en regardent beaucoup de mes amis apprendre l'anglais au fil des ans, c'est qu'il faut s'immerger dans la langue autant que possible. cela a Ă©tĂ© renforcĂ© par beaucoup de personnes que je connais maintenant en tant qu'adulte et qui disent la mĂȘme chose. donc, pour essayer de faire la mĂȘme chose avec moi-mĂȘme, j'ai dĂ©cidĂ© d'essayer de faire plus de posts en français ici.
il y a un tas d'argot que j'utilise dans mon discours normal et qui ne fonctionne tout simplement pas en français, ou alors on dit simplement les mots anglais avec un accent français. Par exemple, j'écoutais un podcast sur le tourisme francophone et l'un des animateurs a fait une balague sur les suppositions que les gens font à propos des transports en commun. Ils ont crié "fake news!" en anglais, au lieu de quelque cose comme "fausses informations" ou "nouvelles fausses". quand j'ai vérifié, vous dites vraiment simplement "fake news". Je suis encore en train de rire en écrivant cela. J'aime la langue. Tellement, tellement.
chanson // Tes Pleurs par TSS
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Le son grinçant des volets brisés par le vent me sort de mon sommeil glacé.
J'ai. . . froid.
Ainsi sont les mots qui me viennent chaque matin. Et ça bien avant d'avoir trouvé cette maison
Mademoiselle espace vital prend le malheureux plaisir me servir de réveil en me volant ponctuellement de la chaleur corporelle.
Cependant, aujourd'hui, j'ai beau avoir froid, ce n'est pas comme d'habitude. Elle n'est pas lĂ , toujours pas lĂ .
Deux jours déjà , seulement deux jours et le dégoût d'une routine de silence s'installe dans mes pensées. Deux jours sans qu'elle me dérange, deux jours sans ses interminables tirades, deux jours de vide.
L'ennuie et la curiositĂ© me semble ĂȘtre de bonnes raisons pour rĂ©soudre la question de son absence.
Enfin motivĂ©e, je sors de la cave pour traverser le couloir transpercĂ© de planches tombĂ© du plafond et des murs. Le vent souffle et siffle entre les piĂšces et les lattes du plancher. La cave a beau ĂȘtre un frigo, au moins elle m'Ă©pargne du chant des nuages.
Les trous et les fissures jonchent les murs et les sol, mais le peu d'endroits oĂč le vent ne s'engouffrent pas entiĂšrement rend cette passoire prĂ©fĂ©rable Ă la forĂȘt.
Aussi tĂŽt sorti de ma demeure, je me rĂ©engouffre dans l'Ă©paisse forĂȘt.
Perdre une journĂ©e alors que j'aurai pu me reposer aprĂšs cette dure semaine de chasse. Elle ne se soucie mĂȘme pas m'aider pour ça. Pourquoi ne voit-elle pas Ă quel point je travaille, que son absence est une meilleure compagnie que sa personne, que plus je la vois, moins j'ai envie de . . . . . Non, mais je vais rire
Et maintenant que je me suis habitué à cette nuisance, elle décide de disparaßtre.
Quelle hideuse ironie : en route pour chercher l'objet mes tourments, esclave de cette putain d'accoutumance.
Au détour d'un arbre, je la trouve adossée au tronc.
Quelle idiote elle do...
Immobile
Le dos de ces mains allongé sur le sol.
CouchĂ© sur le lit blanc de la forĂȘt devenue boueux et rougeĂątre.
Défigurée, la gorge et les cÎtes exposées au ciel.
Ce n'est plus qu'un corps inerte, il est réellement mort.
Mes jambes se retrouvent immobilisé par la dureté de cette image.
Son visage saccagé, ses yeux dérobés de vie
Elle n'est plus rien à présent, non si ça trouve, elle ne l'a jamais été et je suis juste confronté au mensonge de mon imagination.
Réminiscence, fantÎme ou hallucination. J'aurais préféré ne jamais m'en rendre compte.
Que ce soit rĂ©elle ou dans ma tĂȘte son existence s'est Ă©teinte.
Mes jambes rendant ma fuite impossible, mon dos glissa le long de l'arbre sur lequel elle est adossée.
Mes larmes se mĂȘlent Ă la neige et au sang.
Faut croire que l'empathie ne m'a pas entiÚrement quitté.
Une voie hystĂ©rique transperce la forĂȘt. Pourquoi crierâŻ? Mes pleurs se fondent dans le sifflement du vent.
Wow qu'est que je suis pathétique, obligé de s'inventer de la compagnie pour plus sentir seul. Haha, je fais quoi maintenant, je n'ai plus rien maintenant.
- . . .
â hin ?
Un son, quelque chose Ă©met de quelque part. Mes yeux balais la forĂȘt.
- . . . .
Ătant plus attentif, ma tĂȘte pivote vers l'origine du bruit, son cadavre. Je ne sais par quel miracle c'est possible, sa mĂąchoire tremble lĂ©gĂšrement.
â tu . . . es encore en vie
- . . . onjour . . .
â Bonjour ? Bonjour ! T'es vivante !
- . . . .
â FatiguĂ© ? Est-ce que je peux te soigner ? S'il te plaĂźt dis-moi ce que je peux faire.
- . . . heuhin . . .
â quoi
- guehin
â Demain ? HĂ© rĂ©pond ! demain ?
J'agrippe sa main désespérément
- . . . ouuuui . . .
â Mais non, je ne peux pas te laisser comme ça, tu tu ...tu ...
Apercevant sa mĂąchoire bougĂ©e de nouveau, j'approchai ma tĂȘte de son visage, ignorant l'Ă©tat de celui-ci.
"Laisse. Attend demain" dit-elle.
Je ne sais que faire. Dois-je la prendre avec moi ? Ou je risquerai d'aggraver son Ă©tat.
Sa voie était déformée par les multiples mutilations que contenaient sa gorge et sa mùchoire.
Sa main froide transperce la mienne. Je ne sens plus mes doigts, mais je sens de sa présence. Cette froideur unique, associable qu'avec un seul corps, une seule personne. La température qui me convient, celle que je ne veux plus perdre.
S'il te plaĂźt parle-moi encore.
SUITE (un jour. . . peut-ĂȘtre) PRĂCĂDENT
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On les appelle les Ă©motifs, les penseurs.
Je suis hypersensible.
Tout me touche, m'atteint, m'Ă©meut, me submerge, me gonfle.
J'ai mal pour moi, pour l'autre.
Je ressens.
Je pleure pour un rien, je ris facilement.
Je sens les odeurs, les Ăąmes, la tristesse.
Je n'ai aucune limite Ă ressentir.
Je m'Ă©nerve plus facilement,
Je suis Ă fleur de mots, de peaux, de beaux.
Je suis une hypersensible.
Je suis différente.
Remplie de poésie.
Quelque chose danse en moi.
Une lumiĂšre me rend bizzare, intouchable, indomptable.
J'en demande toujours trop.
Je parle pour ne rien dire, parce ce qu'il y a toujours quelque chose Ă en dire.
On les appelle les marginaux, les fous, les extra humains.
Je suis une écorchée, une abßmée, une blessée de vie.
Je suis empathe.
Je décÚle ce qu'on ne me dit pas,
Je tire les vers du nez.
Je respecte le silence, car je le parle couramment.
Je suis ainsi.
Un peu cabossée, tendre, et émotive.
J'ai un orage qui gronde, et un arc en ciel qui brille.
Je ressens plus fort, tout ce qui effleure l'autre.
Je peux perdre pied.
Plus vite, plus violemment que quelqu'un d'une sensibilité normale.
La mienne n'est jamais banale.
J'ai une petite boule qui bouge en moi.
Qui se coince dans ma gorge, fait mal Ă mes yeux, ou fout le feu dans mon ventre.
Je peux ressentir trĂšs fort, m'envoler trĂšs haut et redescendre brutalement.
Je peux Ă©clater en sanglots, et rire aux Ă©clats pour quelque chose qui me fait peur, vibrer, ou vivre.
Je vis toujours accrochée à ma boule d'émotion.
Elle ne saute pas aux yeux des autres, mais prend toute la place en moi.
C'était ma fragilité, j'en ai fait ma force.
C'est mon démon que j'aime, mon diable au corps.
Mon cĆur qui bat n'est pas un muscle chez moi,
C'est un lieu d'immersion, de rendez vous, de petites morts et de profondeurs inégalées.
Et celui qui peut me comprendre, alors seulement celui lĂ , peut m'aimer.
-Cyrielle Soares
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C'est Pas Juste - Steve Rogers
Drabble Masterlist
Résumé : Steve ne comprend pas pourquoi tu pleures la mort d'un certain Jack.
Warnings : grossesse, mention de la fin du Titanic, fluff, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 995
Version anglaise
Tu Ă©teins la tĂ©lĂ© alors que de grosses larmes coulent sur tes joues. Tu n'essayes mĂȘme pas de les essuyer pendant que tu poses le bol de pop corns sur la petite table devant toi. Alors que ta respiration se fait de plus en plus saccadĂ©e, tu caresses ton ventre de femme enceinte de cinq mois, espĂ©rant que ça va tïżœïżœïżœaider Ă te calmer. Steve apparaĂźt dans le salon et accourt vers toi en entendant tes sanglots. Il te prend dans ses bras et tente de te calmer, en vain.Â
-Y/N, quâest-ce qui se passe ? demande-t-il, inquiet.
-Câest pas juste, Steve, murmures-tu, les lĂšvres tremblantes. Il mĂ©ritait pas de mourir.Â
-Qui est mort ?
-Jack ! tâĂ©cris-tu comme si câĂ©tait Ă©vident. Il aurait dĂ» vivre. Il aurait dĂ» avoir une longue et heureuse vie avec Rose. Ils mĂ©ritaient dâĂȘtre heureux ensemble. Ils sâaimaient. Pourquoi est-ce quâils ont pas fait plus attention Ă ce maudit iceberg ? Tout aurait pu ĂȘtre Ă©vitĂ©. Et puis, il y avait de la place sur cette putain de planche !
Steve ne rĂ©agit pas Ă ton juron, trop prĂ©occupĂ© par ton Ă©tat Ă©motionnel. Ignorant quoi dire, il continue Ă caresser ton dos. Il ne sait pas qui sont Jack et Rose, mais il devine quâils sont des proches, car tu es totalement bouleversĂ©e. Tu sanglotes encore dans ses bras pendant une dizaine de minutes jusquâĂ ce que lâarrivĂ©e de Sam et Bucky vous interrompent.
-Wow, quâest-ce qu'il se passe ici ?Â
Pour rĂ©pondre Ă la question de Sam, Steve hausse les Ă©paules pour montrer quâil est tout aussi perdu. En entendant la voix de tes amis, tu te sĂ©pares de ton mari. Tu tâexcuses indiquant que tu as besoin de mouchoirs laissant les trois hommes ensemble.
-CâĂ©tait quoi ça ? questionne Bucky, perdu.Â
-Je crois que lâun de ses amis est dĂ©cĂ©dĂ©. Un certain Jack.
-Tu le connais ?Â
-Non, rĂ©pond Steve Ă Sam. Ils Ă©taient peut-ĂȘtre amis dâenfance ? suppose-t-il, tentant de donner du sens Ă ce que tu lui as dit. En tout cas, il serait mort Ă cause dâun iceberg et il aurait laissĂ© derriĂšre lui sa partenaire du nom de Rose. Elle a aussi dit quâil y avait de la place sur la planche.
-Quoi ? demande Bucky, comprenant encore moins la situation.Â
En comprenant la rĂ©elle raison de tes pleurs, Sam ne peut sâempĂȘcher dâexploser de rire. Les deux super-soldats le regardent, choquĂ©s de voir Sam sâesclaffer Ă lâannonce dâun dĂ©cĂšs. Sam continue de rigoler pendant quelques minutes. Quand il arrive enfin Ă se calmer, Sam tape amicalement lâĂ©paule de Steve.
-Câest pas son ami, Steve, lui assure-t-il avec un sourire.
-Quoi, tu le connais, ce Jack ?
-Jâarrive pas Ă croire que jâai oubliĂ© de te dire de le regarder. Jack, Jack Dawson, ça vient du film Titanic, informe Sam.
-Pourquoi est-ce que ce nom me dit quelque chose ? sâinterroge Bucky, cherchant dans ses anciens souvenirs.
-Câest pas le bateau qui avait coulĂ© en 1912 ? Ma mĂšre m'en avait parlĂ©, dĂ©clare Steve Ă son ami dâenfance.
-Oui, câest ça !
-Bref, les coupe Sam, ils ont fait un film sur cette tragĂ©die en 1997 et il y a une histoire dâamour entre Jack et Rose. Jack meurt Ă la fin alors que Rose vit sa vie comme Jack lui avait dit de le faire. Et Ă en juger par les popcorns sur la table, je dirais que Y/N vient tout juste de terminer de le regarder, explique-t-il, en montrant le bol.
-Attends, elle est dans cet Ă©tat Ă cause dâun film ? Steve questionne.Â
-Les hormones, se moque Bucky.
-Ce film détruit tout le monde, lui rétorque Sam, presque outré. Toi aussi, tu serais en train de chialer, malgré tes airs de grincheux qui déteste la vie.
-Jâen suis pas si sĂ»r.
Bucky et Sam partent alors en dĂ©bat tandis que Steve sâĂ©loignent de ses amis pour te retrouver dans ta chambre. En ouvrant la porte, il te voit assise sur ton lit, un mouchoir en main. Il vient Ă tes cĂŽtĂ©s et met son bras autour de tes Ă©paules.
-Comment tu vas ? demande-t-il dâune voix douce.
-Je mâen remettrai comme Ă chaque fois que je vois ce film, dĂ©clares-tu en reniflant. Je viens de rĂ©aliser que tu ne dois mĂȘme pas savoir de quoi je tâai parlĂ©.
-Sam mâa tout expliquĂ©. Mais je ne vais pas mentir, je me suis inquiĂ©tĂ©, jâai vraiment cru que tâavais perdu un ami, tâinforme Steve, te faisant rire.
-DĂ©solĂ©e, jâĂ©tais juste tellement triste par rapport Ă la fin et avec mes hormones, jâai lâimpression que câest pire.Â
-Tant que personne n'est mort, affirme Steve dâun air lĂ©ger et tu tournes vers lui, vexĂ©e.
-Jack est mort, Steve ! Fictionnel ou pas, sa mort est sérieuse.
-Pardon, sâexcuse-t-il en se retenant de rire. Quand tu auras accouchĂ© de notre magnifique bĂ©bĂ©, commence Steve en touchant ton ventre, on regardera le film ensemble. Par contre, Sam et Bucky risquent de sâincruster, car Sam pense que Bucky va pleurer et Bucky ne pense pas que ça sera le cas.
-Câest vraiment des enfants, pouffes-tu en levant les yeux au ciel.Â
-Ăa fait un entraĂźnement.Â
Steve pose ses lĂšvres sur les tiennes et vous vous embrassez pendant quelques instants jusquâĂ ce que Sam et Bucky apparaissent dans ta chambre bruyamment, vous demandant une rĂ©ponse Ă leur dispute. Steve roule des yeux alors que tu rigoles face Ă leur gaminerie.
Finalement, moins de cinq mois plus tard, pendant que votre bĂ©bĂ© dort, Steve, Sam, Bucky et toi organisez une soirĂ©e spĂ©ciale Titanic. MĂȘme sans tes hormones de femme enceinte, tu pleures dĂšs le moment oĂč le Titanic heurte lâiceberg alors que Steve et Sam commencent Ă pleurer quand Rose est dans le canot avant quâelle saute pour retrouver Jack. Quant Ă Bucky, il reste silencieux toute la fin du film, mais quand vous rallumez la lumiĂšre, vous pouvez voir ses yeux rouges et ses joues mouillĂ©es. Sam tend sa main Ă Bucky et avec agacement, il lui donne un billet de vingt dollars.
Drabble Masterlist
{This is my side blog so I'll be answering comments under the username @marie-sworld}
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Voici le top 10 des balles perdues que @lehoedagan a tirée sur Francis Huster ces trois derniÚres semaines :
1/ Il aurait vraiment fait un trĂšs bon Musset c'est dommage : la tronche Ă faire ouin ouin, il se pense beau-gosse sans l'ĂȘtre du tout, il se regarde se tenir et il se tape des meufs sans mĂȘme savoir pourquoi mais en fait tout le monde le dĂ©teste.
2/ Je faisais une introspection sous la douche et en fait Huster, c'est les vieux chewing-gums qui sont collĂ©s sous les tables de cours, quand tu les touches ça te dĂ©goĂ»tes mais mĂȘme aprĂšs t'ĂȘtre lavĂ© les mains tu le sens encore.
3/ Huster il sâĂ©coute pas parler, il sâobserve en train de sâobserver en train de prendre la pause.
4/ Je suis vraiment pas fan de Christine Fersen, mais putain quâest-ce quâelle joue bien. Contrairement Ă Francis Huster au final
5/ Quand Toja fait le pĂšre de Huster dans Dom Juan il a des pensĂ©es suicidaires qui sont communiquĂ©es par son petit rire nerveux : Quâest-ce que ça fait si je lâĂ©touffe avec une perruque ?
6/ Il aurait Ă©tĂ© un trĂšs bon Octave : nul avec les femmes, personne ne lâaime et il pleure tout le temps.
7/ Jâai besoin dâinsulter Huster au quotidien Ilona, câest une question de survie. Câest comme simper sur Jacques jâen ai BESOINÂ !!
8/ Regarde : Huster ça rime avec hater, donc, par son nom, il a été condamné à se faire haïr par moi.
9/ Et il est à la Comédie Française ce que Legrandin et Bloch ont été au Narrateur.
10/ Jacques could play Lorenzaccio but Huster could never play lâamant dans Un Tour au Paradis dans la sĂ©quence de rĂȘve
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J'ai regardĂ© pour la Ă©niĂšme fois la scĂšne "je suis un sanglier" d'AstĂ©rix... comment je l'adore cette scĂšne, ça me fait si rire <3 Cependant, je ne l'avais jamais vue en français. AprĂšs l'avoir vue, je dirais qu'il est possible que, objectivement, les voix sonnent mieux en VF mais la version tchĂšque l'emporte pour moi. Je dirais mĂȘme que la traduction est meilleure parce qu'il y a des jeux de mots INCROYABLES (qui ne sont pas prĂ©sents dans l'original je crois, mais il est tout Ă fait possible que je me trompe), j'en pleure de rire, vraiment c'est >>>>>>>
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NSBC âą Chapitre 34
Un jour, en début de soirée, alors que je suis tranquillement en train de regarder la télévision, je reçois un sms qui contient une nouvelle à laquelle je ne suis pas préparé. Du tout.
Maman⊠Non⊠Et ma petite sĆur qui se retrouve toute seuleâŠÂ ! Sans attendre, je me lĂšve prĂ©cipitamment et, aprĂšs un mot Ă Kalpita et un enfilage express dâune tenue plus lĂ©gĂšre, je sors de la maison en courant, me dirigeant vers celle de mon enfance.
Devant la maison, je trouve RaphaĂ«l, qui a lâair anĂ©anti.
« Gaby⊠Tu⊠Tu as entenduâŠÂ ?
â Oui⊠Ăa⊠Ăa va allerâŠÂ »
Je dois jouer mon rĂŽle de grand-frĂšreâŠ
Mais on dirait quâil nây a personne dans la maison. OĂč est GaĂ«lleâŠÂ ?
Au moment oĂč je pense ça, je la vois qui arrive en courant, en uniforme de restauration rapide, apparemment. Elle se jette dans mes bras.
« Pardon, jâĂ©tais au travail, je suis arrivĂ©e aussi vite que jâai puâŠÂ ! »
Nous sommes entrĂ©s dans la maison⊠et avons dĂ©couvert lâurne.
« MamanâŠÂ »
Je venais de finir la lettre que jâallais lui envoyer pour lâinviter Ă mon mariage⊠et je me faisais une joie de sa prĂ©sence Ă lâanniversaire dâAurĂšle, dans quelques temps⊠Pourquoi maintenantâŠÂ ?
Et GaĂ«lle, qui reste toute seule⊠Elle nâest mĂȘme pas encore adulte ! Elle est dâailleurs montĂ©e pleurer dans son ancien lit dâenfant.
Il faut que je lui parle, elle ne peut pas rester toute seule iciâŠÂ !
« Gaëlle⊠Gaëlle ! »
Elle semble mâavoir entendu puisquâelle est redescendue. RaphaĂ«l, lui, nâarrive pas Ă arrĂȘter de pleurer.
« GaĂ«lle⊠Tu ne peux pas rester ici toute seule⊠Viens vivre avec moi jusquâĂ ta majoritĂ©, dâaccord ?
â Non, Gaby⊠Je veux rester iciâŠÂ »
Je ne mâattendais pas Ă cette rĂ©ponse.
« Tu⊠Tu es sĂ»reâŠÂ ?
â Certaine. Je⊠Jâaurai lâimpression de lâavoir encore avec moi, comme çaâŠÂ »
Je peux comprendre. Jâai eu le dĂ©sir inverse Ă la mort de notre pĂšre, mais jâavais aussi besoin dâoublier tous les mauvais moments quâon a passĂ© Ă sâengu.euler dans cette maison.
« Si câest ce que tu souhaites, alors je nâai rien Ă direâŠÂ »
Je suis allé voir Raphaël qui semblait vraiment trÚs mal le vivre.
« Ăa va, RaphâŠÂ ?
â Je⊠Je voulais lui⊠Je voulais lui annoncer quâelle allait ĂȘtre grand-mĂšre une deuxiĂšme foisâŠ
â C-Câest vrai ?
â Oui, Mariko est enceinteâŠ
â Câest⊠Câest une super nouvelle, malgrĂ© tout, RaphyâŠ
â Oui, mais⊠Jâaurais voulu quâelle puisse le ou la connaĂźtreâŠÂ »
Je lâai enlacĂ©, et nous avons passĂ© un petit moment tous ensembles dans la maison de maman. Puis, ayant des obligations familiales, RaphaĂ«l et moi sommes rentrĂ©s, aprĂšs nous ĂȘtre assurĂ©s que GaĂ«lle nâallait manquer de rien.
« Attendez, jâai mĂȘme un petit boulot, pas de panique les gars ! nous a-t-elle dit. »
Elle est forte, je ne me fais pas de soucis.
Je suis rentrĂ©, et jâai tout de suite commencĂ© Ă prĂ©parer le repas, histoire de me changer les idĂ©es. Kalâ nâest pas venue me voir tout de suite, et je lui en suis reconnaissant. Jâavais besoin de me retrouver seul avec mes sentimentsâŠ
âą
Kalpita a aussi Ă©tĂ© affectĂ©e par la mort de ma mĂšre. Elle lâaimait bien. Donc nous nâavions pas spĂ©cialement la tĂȘte Ă faire la fĂȘte lorsque lâanniversaire dâAurĂšle est arrivĂ©. Nous lâavons alors fĂȘtĂ© tous les trois. Et câest moi qui aie eu le privilĂšge de le sortir du berceau, dĂšs que nous sommes rentrĂ©s du travail.
« Viens là mon grand ! »
Je sentais les yeux de Kalâ sur moi. Je pense quâelle sâĂ©tonne de me voir aussi enthousiaste. En mĂȘme temps, ça veut dire moins de pleurs au milieu de la nuitâŠÂ !
Jâai pris le temps de le changer, et ensuite je lâai fais marcher jusquâĂ moi.
« Allez, viens voir papa ! »
Bon, il a tout pris de sa maman, ce petit bonhomme⊠mais je crois reconnaĂźtre la bouche de ma mĂšre (et donc la mienne) sur sa petite frimousse. Câest bien le mien ! Un Ă©lan dâamour me submerge Ă cette constatation. Mon filsâŠ
« Petit sacripant, viouuuh !
â Hihihi !Â ïżœïżœ
Son rire est le son le plus adorable que je nâai jamais entendu.
Comment⊠Comment nâai-je pas ressenti ça tout de suite ? Jâai une pensĂ©e pour maman. Elle savait que ça viendrait.
« Jâaurai tellement aimĂ© que tu la connaisses, bonhomme. »
Jâai eu lâimpression quâil avait compris de qui je parlais, puisquâil a affichĂ© par la suite une moue dâune profonde tristesseâŠ
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3 ans plus tĂŽt.
En ce deuxiĂšme jour sans toi jâai les yeux tantĂŽt sec, tantĂŽt noyĂ©s de larmes. Je ne sais plus dire pourquoi je pleure. Est-ce de tristesse ? De colĂšre ? De manque ? Ou de solitude ?Â
Est-ce tout ça Ă la fois? Je ne sais plus.Â
Je ne vois pas de souvenirs mais, par flaches, il me reviens des sensations. Une odeur, une couleur, un souffle⊠Jâai lâimpression de laisser tanguer mon corps au rythme de la tempĂȘte que tu as provoquĂ©, rĂ©signĂ©e. Je ne me bat pas, je ne fais que ressentir passivement la douleur des Ă©motions qui disparaissent.Â
Je ne veux pas me souvenir, je veux tout oublier, je veux remonter le temps et ne jamais avoir commencĂ© cette histoire insensĂ©e. Je ne veux plus y croire si fort. Je ne veux plus tâaimer.Â
Je marches en titubant, câest la puissance des vagues qui fait ça. Jâentends ta voix et je trĂ©buche. Je vois tes yeux et je vacille. Je sens ton parfum et je mâeffondre.Â
Je ne suis plus que ça : une coquille pleine de vagues monstrueuses, qui se fracassent contre ma peau. Jâaimerais me noyer pour mâendormir et ne plus tâaimer mais il nây a pas assez dâeau dans les larmes.Â
Alors je suis assise lĂ et je vois mon corps qui nâa plus lâair dâĂȘtre mon corps, et forcĂ©ment, jây vois le tiens, emboitĂ© au miens comme sâil Ă©tait fait pour ça. Alors je nâen veux plus de ce corps je veux quâil disparaisse, je veux que les vagues lâemportent loin pour ne plus jamais voir quâil y manque le tiens. Je veux rĂ©trĂ©cir et devenir si petite que je finirai aspirĂ©e par le moindre courant dâair. Je mâenvolerai loin. Si loin quâon ne pourra plus mâatteindre.
Je nâarrive pas Ă aimer cette vie que tu as rendue si injuste. Cette vie que tu as montrĂ© du doigt. Cette vie trop dure pour toi, dans laquelle tu mâas laissĂ© seule. Je dois vivre chaque jour avec cette vie dont tu nâas pas voulu en essayant dâoublier Ă quel point câest dur. Mais sans toi câest impossible. Il nây a plus de soleil, il fait tout le temps nuit.
Jâai envie de te dĂ©truire pour ce que tu mâas fait. Je veux que tu souffres autant que je souffre. Je veux te fracasser contre un mur, je veux tâĂ©clater le crĂąne sur le trottoir, je veux te gifler si fort que tu en perdras une dent. Je veux te dĂ©molir et je veux te serrer contre moi si fort que tu ne pourras plus jamais partir.Â
Ne plus te voir Ă ma droite au rĂ©veil est un choc permanent, alors je dors sur le canapĂ©. Jâai mal au dos et je te dĂ©teste encore un peu plus de me faire subir ça. Je ne tâentends plus rire dans le silence alors je met du bruit tout le temps, jâallume YouTube et je branche lâenceinte. Je nâĂ©coute pas, ce nâest quâun vacarme qui me dĂ©fonce le crĂąne, et je tâen veux encore un peu plus de me faire subir ça. Entre chaque chanson, entre chaque vidĂ©o, les 30 secondes de silence me suffisent Ă mâeffondrer.Â
Ăa ne fait que deux jours et je nâen peux plus, je ne veux pas me rĂ©veiller demain.
- Blanche, récit de survie 1.
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Chapitre 1 - Asphaël
Ses larmes coulaient, dĂ©sespĂ©rĂ©ment. Il sanglotait roulĂ© en boule, par terre, au bas de son lit. Il Ă©tait minuit. La demeure Ă©tait silencieuse. Ses pleurs aussi.Â
Si quelquâun lâentendait, il y aurait de graves rĂ©percussions. Il nâĂ©tait pas autorisĂ© de pleurer chez les De Villiers. Seuls AurĂ©lie pleurait souvent. Mais on lui excusait du moment quâelle Ă©tait silencieuse. CâĂ©tait une femme, et pour lâesprit Ă©triquĂ© de cette famille, les femmes Ă©taient fragiles. Maximylien, lui, Ă©tait un homme. Il nâavait pas le droit.Â
Ses dents se serrĂšrent en pensant Ă ce prĂ©nom. Il dĂ©testait ce prĂ©nom. Et bien quâil apprĂ©ciait grandement la rĂ©volution française et ses rĂ©volutionnaires, y compris Robespierre, ce nâĂ©tait pas rĂ©ellement comme ça quâil sâappelait. Chaque nuit, dans ses rĂȘves il voyait un ange venir du ciel, un ange qui Ă©tait grand, svelte, la peau claire, les yeux bleus brillants et les cheveux longs et blond. Et cet ange lâappelait, en lui tendant la main, dans la lumiĂšre divine.Â
Il fut soudain pris de spasmes. Il se détestait. Son corps lui brulait ardemment. Les coupures saignaient encore.. Il détestait aussi sa famille.
Sa journée commençaient si bien pourtant:
   Il venait de recevoir les rĂ©sultats des examens blancs de français. Il avait pratiquement tout juste. Son niveau visait lâexcellence. Il Ă©tait rassurĂ© mais pas fier de lui. Cependant lorsquâil avait remarquĂ© que les rĂ©sultats de sa classe Ă©tait mĂ©diocre, une satisfaction intense Ă©tait apparue. CâĂ©tait avec confiance quâil allait pouvoir rentrer chez lui, ou plutĂŽt chez ses parents. Il avait mĂȘme pu bĂ©nĂ©ficier dâune semaine de calme total car quelques jours auparavant, alors que cela faisait des annĂ©es quâil se faisait harcelĂ©, il avait pris sa revanche. Par lĂ©gitime dĂ©fense mais avec une certaine jouissance, il avait recouru Ă la maniĂšre forte : en se battant avec ces garçons et en gagnant. Tout le monde les avait vu. Le corps enseignants nâavaient Ă©videmment pas rĂ©agit sauf que tant mieux, car ainsi les autres Ă©lĂšves comprenaient quâil pouvait se dĂ©fendre. Alors certes, il avait eu quelques bleus mais il Ă©tait vainqueur. Il nây avait pas de mal Ă se satisfaire dïżœïżœïżœune victoire, non ? MĂȘme si il avait Ă©tĂ© un peu.. sĂ©vĂšre sur la punition, ce nâĂ©tait que par punition et non pas une preuve de sadisme de sa part. Jamais il ne sâamuserait Ă faire du mal Ă quelquâun, il nâĂ©tait ni comme son pĂšre, ni comme son frĂšre. Et câĂ©tait pĂ©cher.Â
Sauf qu'en rentrant, ses plans s'effondrĂšrent : LĂ©andre, son frĂšre, lâattendait dans le hall.Â
- Jâai entendu de vilaines histoires venant du bahut, lui lança-t-il.
Il dĂ©glutit, il savait que câĂ©tait une menace et il savait quâil allait prendre cher. Son frĂšre sâapprocha de lui, le saisissant par le col.
- Tu sais que tu tâes attaquĂ© au petit frĂšre de lâun de mes amis ?Â
Il ne chercha pas Ă Ă©viter son regard, il Ă©tait habituĂ© Ă ses yeux cruels. Il ne savait pas quoi faire. Il en avait plus quâassez de subir mais il avait peur dâempirer la situation si il se dĂ©fendait. Cependant ça faisait des annĂ©es que ça durait.. Il respira un coup, repensa au fait quâil avait mis trois garçons Ă terre plus ĂągĂ©s que lui.Â
- Et toi, pourquoi tu ne me défends pas ? Je suis ton petit frÚre aussi, lui répondit il, tremblant.
LĂ©andre le regarda, puis Ă©clata de rire. Soudainement, il le souleva et lâexplosa contre le mur, maintenant de tout sa force son crĂąne Ă©crasĂ© Ă la paroi.Â
- Parce que tu es une honte. Jâai honte quâune chose comme toi, mĂȘme pas un vrai homme me serve de frĂšre. Tu sais que ta naissance mâa gĂąchĂ© la vie, hein ? Tu sais quâĂ cause de toi jâai un frĂšre bizarre plus fragile quâun pĂ©dĂ© qui ne sert quâĂ raconter Ă tout va sa rĂ©ussite scolaire. Tu es une grosse tĂȘte mais tu sers Ă rien! Les parents vont pas plus tâaimer maintenant que tu brilles au lycĂ©e. Tu es et resteras toujours la mĂȘme petite merde Ă qui jâai mis la tĂȘte dans les chiottes quand tâavais 10 ans et que tu pleurais plus quâune gonzesse!Â
CâĂ©tait fini pour lui. Il le savait. Il voulait agir mais son corps refusait de coopĂ©rer. Il voulait que son frĂšre subisse sa colĂšre et sa vengeance mais chaque mouvement pour se dĂ©fendre Ă©tait contrĂ© et il se prenait un coup. LĂ©andre frappait fort, il connaissait sa façon de le taper par cĆur. Il sâarrĂȘta rapidement de rĂ©agir, il ne savait mĂȘme plus oĂč il Ă©tait et si il Ă©tait toujours en vie. Tout Ă©tait si vide dans sa tĂȘte.Â
Il sortit dâun coup de cette sensation de transe lorsquâil entendit la porte dâentrĂ©e sâouvrir. Les deux jeunes hommes se figĂšrent. Leur pĂšre Ă©tait rentrĂ©. Et il ne fallait absolument quâil voit ça oĂč ils allaient tous les deux se prendre des coups de ceinture. LĂ©andre le lĂącha rapidement, et sâenfuit dans sa chambre. Il lâavait plantĂ© lĂ face Ă la menace. Le jeune homme savait que ça serait pire si il nâaffrontait pas son pĂšre. Il se reprit en main et alla le saluer, jouant pratiquement sa vie Ă l'instant mĂȘme.
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5 mars
aujourdâhui jâai fait une banana cream pie pour lâanniversaire de manon et en remuant ma crĂšme pĂątissiĂšre Ă la noix de coco, comme depuis a., Ă chaque fois que je fais une crĂšme pĂątissiĂšre maintenant dans ma tĂȘte je la fais pour une fille, plus ou moins inaccessible, je pensais Ă laura a. je fais de la crĂšme pĂątissiĂšre pour mes amantes imaginaires. ça rime. je vais le mettre dans ma chanson. celle qui nâexiste pas encore mais qui dit aussi les filles existent et moi je pleure. jâai briĂšvement imaginĂ© ma vie de couple avec laura dans son appart de jette, moi derriĂšre les fourneaux en train de remuer ma crĂšme pĂątissiĂšre, elle qui rentre du studio oĂč elle vient de rĂ©pĂ©ter toute la journĂ©e, elle travaille trop, elle a pas le temps de cuisiner alors câest moi qui lui cuisine des bons petits plats. dans mes fantasmes je suis la femme au foyer dâune danseuse de 46 ans. je sais pas si câest normal. elle me donne tellement envie de savoir danser, câest tragique que je sois pas gracieuse ni coordonnĂ©e, ça me tue, la danse est la plus belle chose du monde (avec la musique) et je suis tellement triste de pas pouvoir en faire partie. de devoir me contenter de regarder.
Ă part ça ce weekend jâai dĂ©couvert les mochis et Ă chaque fois que jâen mange je suis morte de rire, je sais pas pourquoi. jâai regardĂ© un doc sur lâunivers et ils parlaient des naines blanches qui risquent en permanence de sâautodĂ©truire Ă cause de la force gravitationnelle qui Ă©mane de leur centre et ça mâa fait penser Ă mon rĂȘve de la mort avec la ferraille et les coulisses du temps, et puis jâai commencĂ© Ă lire le texte de r. sur lequel elle veut travailler pour la performance, elle y parle du taoĂŻsme et dâune maison qui reprĂ©sente lâunivers et le cosmos, devant et derriĂšre la maison câest le futur et le passĂ© et y a une riviĂšre qui coule qui reprĂ©sente le temps et les souvenirs, je crois. aussi: jâai vraiment envie de me replonger dans lâĂ©criture de mon livre lĂ . câest cette histoire avec laura qui mâa redonnĂ© envie. cette histoire de littĂ©rature mĂȘlĂ©e Ă la vie. mais pour quâil y ait littĂ©rature, il faut Ă©crire.
8 mars
jâĂ©cris dans le train parce que jâai peur de pas avoir le temps Ă genĂšve. jâadore dire que je vais Ă genĂšve pour travailler. travailler sur un projet. travailler avec mon collectif. je vais faire une rĂ©sidence. je vais âbosser sur une crĂ©aâ comme cybille. âdo some researchâ comme magdalena dans le studio de danse de molenbeek. je fais des trucs dâartiste. jâai trouvĂ© une conversation de deux heures entre laura a. et son ami bruno que jâavais rencontrĂ© au studio et que jâavais trouvĂ© incroyablement chaleureux, je crois quâil est brĂ©silien. jâen ai regardĂ© la moitiĂ© lundi soir alors que je voulais regarder recherche maison ou appartement spĂ©cial bord de mer, mais stĂ©phane plaza ne tenait pas le cap face Ă laura a. jâai appris plein de de choses sur la danse, câĂ©tait trop bien, ok jâarrive plus Ă me concentrer deux femmes Ă©coutent du mĂ©tal mongol Ă cĂŽtĂ© de moi.
je suis chez r. et je dors seule, quel soulagement. s. est pas encore arrivĂ©e Ă cause des grĂšves. jâĂ©tais briĂšvement de retour dans lâappart de f. Ă zurich cet aprĂšs-midi, enveloppĂ©e dans une grande couverture jaune sur le canapĂ© Ă lui poser des questions sur sa vie et Ă Ă©couter ses rĂ©ponses sans quâelle mâen pose en retour donc je lui ai pas pipĂ© mot de laura ni du workshop Ă bruxelles ni de rien du tout. laura ça reste une affaire entre moi et mon journal. je regardais la grande armoire en bois encastrĂ©e dans le mur avec la grande plante verte devant et ça me donnait terriblement envie dâavoir un appartement Ă moi, avec une grande armoire en bois pour mettre ma petite collection de vaisselle dĂ©pareillĂ©e et pouvoir y inviter mes ami.es et mon amoureuse pour faire des dĂźners et mettre la table et prĂ©parer des playlists et leur faire des gĂąteaux avec de la CRĂME PĂTISSIĂRE. jâai dĂ©cidĂ© de dĂ©dier un chapitre de mon livre Ă la crĂšme pĂątissiĂšre. elle mesure pas sa chance f. je lui ai dit que je voulais dĂ©mĂ©nager Ă bruxelles parce que jâĂ©tais amoureuse, et puis jâai ajoutĂ© de bruxelles, parce que bon je suis pas amoureuse de laura a. Ă ce point non plus, et elle a dit quâelle trouvait que câĂ©tait un peu crade Ă son goĂ»t et que ça craignait trop. moi aussi je trouve que câest crade bruxelles mais je veux ĂȘtre plus comme laura a. et trouver ça excitant. mĂȘme si jâadore secrĂštement me sentir safe dans les rues cossues de genĂšve.
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