#je cherche comment faire une multiplication
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grandmaraboutorogan · 8 months ago
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Le billets du marabout HONNETE, la multiplication d'argent de banque, un vrai marabout pour un vrai portefeuille, témoignage du portefeuille magique, explication du portefeuille, explication de la multiplication... (00 229) 91 32 34 67
Le GĂ©nie incarner dans ce Billet Ă  le pouvoir de vous multiplier par 100 un billet de votre pays tous les matins pendant une pĂ©riode 3 ans.C’est un billet qui vous sera livrĂ© soit par DHL ou par la Poste et dont vous aurez juste a le mettre en contact avec le billet que vous souhaiterez qu’il puisse vous faire la multiplication et le lendemain il commence sa multiplication tous les

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christophe76460 · 8 months ago
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Verset du jour: Psaumes 22 :4 (3) « Pourtant tu es le Saint, Tu siÚges au milieu des louanges d'Israël »
Rien n’est plus important qu’ĂȘtre dans la prĂ©sence de Dieu. Normalement l’objectif de prier est de chercher la prĂ©sence de Dieu. Certains disent que prier veut dire se connecter au ciel mais si vous lisez cet enseignement jusqu'Ă  la fin, nous dĂ©couvrirons ensemble le secret d’attirer la prĂ©sence de Dieu sans devoir monter le chercher au ciel.La bible dit que Dieu cherche les vrais adorateurs (Jean 4 :23) et le verset du jour nous dit qu’Il siĂšge au milieu des louanges. Autrement dit, Dieu est toujours occupĂ© Ă  chercher sur toute la planĂšte oĂč Il peut trouver des louanges. Il suffit de mettre en peu de confiture par terre dans ta chambre et tu ne sauras pas d’oĂč viennent les fourmis alors que la chambre Ă©tait propre et vide. Comme les fourmis sont attirĂ©es par le sucre, ainsi l’Eternel est attirĂ© par les louanges et l’adoration de ses enfants. Il peut rĂ©sister Ă  tout sauf les louanges ! Il aime tellement les louanges qu’Il a dĂ©cidĂ© d’en faire son siĂšge. Il ne veut pas seulement jouir des louanges mais il prĂ©fĂšre y DEMEURER. Si dans ton cƓur tu te demandes comment Lui faire plaisir ou l’impressionner, il n’y a rien que tu feras pour attirer son attention que lui adresser des louanges. Tu sais pourquoi ? Parce qu’Il ne peut pas se louer ou s’adorer
Il peut louer sa crĂ©ation mais Il a besoin de toi pour le louer car plus tard dans cet enseignement nous dĂ©couvrirons que la louange et l’adoration sont considĂ©rĂ©es comme un parfum de bonne odeur et il a du mal Ă  s’en passer.
Cette rĂ©vĂ©lation a COMPLETEMENT transformĂ© ma vie de priĂšre et mon comportement devant Dieu. Je me suis rendu compte que j’ai passĂ© beaucoup d’annĂ©es Ă  prier sans pouvoir lui donner la chose la plus importante pour lui (les louanges et l’adoration). Bien sur que je louais Dieu dans mes priĂšres mais cela ne m’empĂȘchait pas de me lamenter dans mon cƓur en dehors de la priĂšre et la peur de l’échec ou de la catastrophe Ă©taient en permanence dans mon esprit malgrĂ© mes multiples priĂšres. J’ai donc compris que le secret pour attirer la prĂ©sence de Dieu dans les problĂšmes, le travail, le ministĂšre
n’est rien d’autres qu’un sacrifice de louange et d’adoration et en permanence.
La louange et l’adoration sont sensĂ©es ĂȘtre sur mes lĂšvres comme la respiration dans mes poumons

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cahier-de-pensee-de-clement · 1 year ago
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Diffusion Cahier Aout: Traductions et apprentissages
Quel est le point en commun entre les matiĂšres scientifiques et les matiĂšres littĂ©raires que l’on apprend au collĂšge et au lycĂ©e ? Elles sont construites avec la mĂȘme base et utilise les mĂȘmes outils. Nous pouvons passer d’une matiĂšre Ă  une autre et les traduire entre elles. RĂ©cemment lors de la lecture d’un livre noir, l’auteur parler du passage de la thĂ©ologie de Saint Thomas d’Aquin Ă  la philosophie d’Emmanuel Kant. Nous passons donc de la thĂ©ologie, l’homme qui s’interroge sur dieu Ă  l’homme qui s’interroge sur l’homme. La base et l’interrogation et ce qui fait la matiĂšre ou discipline et ce que dieu ou les hommes ont laissĂ©. Je vais faire quelque parallĂšles, les mathĂ©matiques (uniquement les mathĂ©matiques), c’est de la logique numĂ©rique appliquĂ©s. La physique chimie c’est la logique numĂ©rique appliquĂ©s avec des unitĂ©s. 230 x 10 = 2300 Maintenant passons en physique chimie. 230 Volts x 10 AmpĂšres = 2300 Watts (VoltampĂšre pour ma part). Qui sait c’est peut-ĂȘtre de la chance ! En histoire, il y a eu en 1793 la guerre de VendĂ©e. Donc le professeur va nous l’apprendre. Victor Hugo que l’on ne prĂ©sente pas, son derniĂšre livre se nomme quatre-vingts treize et il raconte une histoire durant la guerre de VendĂ©e. Je pourrais parler de l’Iliade et l’odyssĂ©e, de livres d’histoires qui synthĂ©tise et racontent des histoires. En histoire on Ă©tudie le monde depuis le dĂ©but et l’on se pose la question de la fin, en littĂ©rature on lit une histoire et on se pose de la question puis on la lit.
Les mĂȘmes causes produisent les mĂȘmes consĂ©quences, c’est ce que m’a appris un vestige qui se nommait Charles AprĂšs cette dĂ©monstration, on voit que l’on peut passer d’une discipline Ă  une autre car elles sont liĂ©es par la base et leur outil, leur logique. Est-ce que l’on peut passer des mathĂ©matiques Ă  l’histoire ? 2+2=4, jusque-lĂ  tout le monde est d’accord. J’ai deux, j’ajoute deux et j’obtiens 4. Si je dis par exemple dictat de Versailles plus accession au pouvoir d’un revanchard, on obtient 1939 l’invasion de la Pologne. Mais lĂ  ou ça devient intĂ©ressant, c’est quand on cherche tous les moyens d’obtenir 4. Avec des multiplications, des divisons, des logarithmes, 
 2+2-2x2-4
= 4 On peut justifier avec un maximum de facteurs, qui annulent, alourdissent. Qui ont un impact sur le rĂ©sultat. La rivalitĂ© entre l’Allemagne et la France (que l’on voit avec la guerre de Prusse). Le crac boursier de 1929. La SociĂ©tĂ© des nations et le retrait de USA. La rĂ©volution rouge de 1917. Etc, 
 Mais comme le disait Charles, les mĂȘmes causes produisent consĂ©quences. Et plus haut j’ai juste expliquĂ© la date de 1939 et non la date de 1945. Parce que pour expliquer 1945, il me faut expliquer 1939 et 1939 fait parti de la fonction 1945. Je peux fausser le rĂ©sultat en imaginant la fonction 1945 sans le facteur « du dĂ©barquement de Normandie » et lĂ  je fausse le rĂ©sultat et la fonction peut devenir n’importe quelle date autrement dit X.
Et cette dĂ©monstration peut se faire dans les deux sens et on peut changer la discipline. De quoi est composĂ© une discipline ? Et bien c’est simple, il y a la partie comprĂ©hension, quelles sont les dates, facteurs, genre de littĂ©rature, les unitĂ©s de mesures et il l’a partie logique comment fonctionne cette logique, causses et consĂ©quences, prioritĂ©s opĂ©ratoires, lois de l’attraction, astuces narratives, 
 Une fois ces partie discernĂ© et sĂ©parĂ©, il faut ĂȘtre capable de les liĂ©s, de les reliĂ©s et de les traduire. La thĂ©ologie, l’homme qui s’interroge sur dieu et il a comme outils son livre saint et les travaux de ce qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©. La philosophie, l’homme s’interroge sur l’homme et il a comme outils sa vie et les travaux de ce qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©. Et ainsi de suite avec tout les disciplines
 L’apprentissage c’est avant tout comprendre comment apprendre. Comment on apprend par la forme et non par le fond d’une discipline. Je conclurais sur un avertissement, ne devenais pas des obsĂ©dĂ©s du savoir de vouloir tout expliquer et plus. L’envie d’avoir raison par Ă©goĂŻsme plus que par l’intellect (Ă  ne pas confondre avec l’intelligence), cela faussera tout analyse et tout apprentissage car les mĂȘmes causses produisent les mĂȘmes consĂ©quences. Ou comme le veut l’évangile, l’enfer est pavĂ© de bonnes intentions.
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redlabopedagogique · 4 years ago
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#La Petite Ă©cole : le temps de la recherche (suite)
La Petite École interroge les marges que l'institutionnel invisibilise et les articulations entre ses pièces, mais elle interpelle aussi l’école et la réalité pédagogique belge dans son intégrité : plus qu’une initiative solidaire, cette école dédiée aux enfants qui n'ont pas d’école est un chantier pédagogique et politique, car non seulement elle se propose de soutenir l'école institutionnelle, mais elle mène aussi une action de contamination en douceur des pédagogies institutionnelles. La présente recherche se propose d'aller chercher les traces de cette contamination pédagogique autour de la Petite École et de comprendre son fonctionnement : quels modes de faire, quels pratiques, quelles idées font de la Petite École non seulement une anomalie pédagogique, mais bien une expérience d'école et une réflexion autour de l'école ?
Les pensées et les politiques du cas particulier, de l’anomalie, du hors-cadre, du petit politique, du politique en ses multiples formes accompagneront la recherche. En particulier, je m’appuierai sur la pensée féministe contemporaine, son épistémologie et sa méthodologie politico-narrative. Les pensées féministes se sont en effet constituées à partir d’une première déconstruction conceptuelle, celle de la séparation entre personnel et politique, entre singulier et universel. Pour penser la condition féminine en termes politiques il fallait pouvoir à la fois penser les femmes particulières, les épisodes isolés, et un réseau d’oppression, des structures patriarcales ; il fallait pouvoir aider chaque femme dans ses besoins sans imposer d’autres normes discriminatoires, et avoir des méthodes, des postures communes, des mots pour faire groupe. Autour des réponses données une communauté hétérogène s’est constituée, laboratoire inépuisable traversé par de constantes tensions. C’est une approche particulière que j’avance comme source d’inspiration pour la recherche de la Petite École, une méthode narrative et politique répondant à un double enjeu : décrire un réel commun et parler des réalités particulières. La pensée par récit et la poétique du politique permettent de faire lien non à partir d'un postulat commun, mais à travers l’acte politique de se ressembler et l'acte relationnel du raconter, de tenir ensemble les pièces : il ne s’agit pas de chercher une seule vérité et un seul principe de cohérence, mais de les produire à partir d’une réalité politique vécue, l’oppression, et d'un objectif, de la dire. Simone de Beauvoir, Virginie Despentes, Paul B. Preciado, Donna Haraway, Vinciane Despret, Annie Ernaux ne sont que quelques-uns des noms qui donnent corps à cette pensée par récit, à ce féminisme de la narration.
« Telle serait la force du racontage : transformer l’héroïsme des récits, d’une action éclatante (ou d’une vérité dirimante) mais au fond écrasante voire excluante en une opération démocratique inclusive ; transformer également les héros en modeste matière problématique d’un passage de voix. Le racontage serait donc ce passage de voix qui demande de considérer l’activité continue de la voix des histoires comme porteuse de sens». C’est ainsi qu’il y a 100 ans Simone de Beauvoir a pu écrire son autobiographie sans pourtant ne faire que raconter sa vie : des milliers de femmes ont pu y lire la situation féminine en France, se retrouver en elle ou être indignées par elle, et faire ainsi de son témoignage une force collective sans qu’elle s’érige en modèle de conduite féminine pour autant. Beauvoir ne donne pas de leçons de vie, elle raconte comment elle-même a vécu et interprète sa vie : les lectrices, engagées à s’identifier et à prendre position, en sortent troublées et libres. Le récit de Beauvoir parvient à faire appel à leur liberté ; son politique réside dans l’effet que le rapport aux lectrices suscite. L’autobiographie de Beauvoir et la méthode philosophique qu’elle déploie pour produire un savoir à la fois personnel (sur sa vie à elle) et politique (sur les femmes) sont pour moi un modèle méthodologique et formel pour imaginer le processus d’écriture et le résultat de cette recherche. La référence aux pensées féministes répond à l’enjeu (posé par l’École) de se transmettre comme l’on raconte une vie engagée, en tant qu’expérience pédagogique et politique, modèle pour d’autres expériences infra-scolaires et unique dans la forme et le rythme qui lui sont propres.
Ici surgit un dernier aspect du temps à la Petite École, le temps-histoire. Des histoires d’adultes et d’enfants sont au fondement du projet de la Petite École – le conte des trois brigands inaugure son ouverture Boulevard du Midi. Des histoires circulent et sont écrites au fil du temps dans les journaux et les carnets. Ce lieu qui accueille des enfants et leurs temps d’attente est aussi un lieu dans lequel des choses se passent et se sont passées depuis désormais 5 ans. Autrement dit, la Petite École a une histoire à elle. C’est ce temps écoulé qui a fait qu’une initiative tournant autour des enfants et de leurs besoins ait subi une mutation, qui maintenant l’ouvre vers un extérieur institutionnel et lui fait accepter l’attention d’acteurs politiques et sociaux. Une histoire singulière cherche désormais à se raconter à travers des idées et des pratiques pour pouvoir transmettre son héritage pédagogique. Hériter c’est transmettre et transformer : l’accompagnement de cette transition est le but de ma proposition de recherche. Penser le travail autour de la Petite École comme travail de recherche de ses histoires et comme écriture de son récit à elle fait du matériau accumulé pendant ces années et produit par les enfants, les éducateurs et les chercheurs, une source indispensable pour cette recherche : le Journal- blog, les archives de recherche, les journaux des enfants, les articles écrits sur l’École, et puis les ouï- dire, les dit-on, ce que de l’École on raconte.
Clizia Calderoni
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navisseli · 4 years ago
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Rougemuraille : Cluny le Fléau
/!\ Attention : cette critique contient des spoilers mineurs sur l’intrigue. /!\
Pour une raison qui m’échappe (l’argent *kof kof*), en France, on aime bien dĂ©couper en plusieurs tome des livres qu’on va ensuite nommer “intĂ©grales”, afin de pouvoir vendre 30 euros un livre qui n’en vaudrait qu’entre 16 et 22, en persuadant lĂŠ lecteurice qu’iel fait une bonne affaire (mais si, 10 € le tome au lieu de 30 !!!). Cette review en trois partie est en fait celle d’un seul et mĂȘme livre, Ă  savoir le neuviĂšme tome de la saga Rougemuraille (Redwall en anglais) de Brian Jacques.
Ca faisait un bail que je voulais lire Rougemuraille. Depuis le collĂšge, Ă  vrai dire. Il faut dire que les couvertures sont magnifiques : au CDI, Les Ombrenards et La Forteresse en pĂ©ril m’avaient tout de suite tapĂ©s dans l’oeil. S., ma compagne de lecture dont je vous parle tout le temps, y ayant Ă©tĂ© plus sensible encore que moi : elle avait donc lu La Forteresse en pĂ©ril, donc le tout premier tome de la saga, et m’avait dit de renoncer en avançant comme argument que le style Ă©tait plat, et que ce n’était pas aussi bien qu’il n’y paraissait.
Il y a plusieurs milliers d’annĂ©es, en septembre 2019, j’apercevais tous les tomes de la saga sur les Ă©tagĂšres d’un ami dont c’était l’anniversaire. Je lui fis part de mes regrets de n’avoir pas cĂ©dĂ© Ă  l’époque Ă  l’appel de ces jolies couvertures animaliĂšres mĂ©diĂ©valisantes, et il me confia immĂ©diatement neuf tomes (donc trois), en me disant que je les lui rendrai la prochaine fois qu’on se verrait. 
Je les ai toujours...
J’avais lu deux tomes, puis j’avais un peu laissĂ© tombĂ© vu que je n’accrochais pas. Mais comme je compte bien les lui rendre, j’ai dĂ©cidĂ© de me sortir les doigts du... menton, et de les lire une bonne fois pour toutes ! C’est chose faite pour le tiers (trois tomes, donc un... vous suivez toujours ?), puisque j’ai enfin fini hier Cluny le FlĂ©au !
Tome 1 : Le Seigneur de la guerre
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Auteur : Brian Jacques
Maison d’édition : Mango
Date de publication : 1999 (Ă©dition), 1986 (original)
Nombre de pages : 190
Genre : Fantasy, historique
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Ce qu’en pense Naviss :
I. Une traduction française plat et inconstante
En lisant ce livre, j’ai compris ce que voulait dire mon amie S. lorsqu’elle me rapportait que le style est plat. Je ne sais pas si c’est la faute de l’auteur ou de la traductrice car je n’ai pas lu le livre en VO, donc il faudrait voir ce qu’en pense le lectorat anglo-saxon... Je penche quand mĂȘme pour la traductrice, car il y a un certain nombre d’inconsistances au sein du livre qui me semblent vraiment ĂȘtre liĂ©es Ă  des problĂšmes de traduction. Je pense notamment Ă  la fouine Sac-d’os, le lieutenant du rat Cluny. Sac-d’os est genrĂ© au fĂ©minin jusqu’à ce qu’il ait enfin la parole, et se genre lui-mĂȘme au masculin. Donc deux possibilitĂ©s :
Ou bien l’auteur s’est dit en cours de route qu’une femme Ă  un poste militaire, ça ne va pas. Je ne penche pas pour cette thĂ©orie, Ă©tant donnĂ© qu’on trouve plus tard des guerriĂšres comme le moineau Becquerelle au tome 2 ou la musaraigne Ugmuray au tome 3.
Ou bien la traductrice est inconsistante, ce qui me parait ĂȘtre la thĂ©orie la plus vraisemblable.
Toujours sur la forme, j’ai apprĂ©ciĂ© des originalitĂ©s comme le fait que la moitiĂ© des chapitres sont centrĂ©s sur Cluny, l’antagoniste, et en point de vue interne. Je ne vois pas ça souvent et j’ai trouvĂ© cela intĂ©ressant.
II. Un lore prometteur, mais trop confus !
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Source. Sans déconner, ça donne pas envie ?
Ce qui fait la force de Rougemuraille, son attrait principal, si je puis dire, c’est la combinaison entre des animaux vaguement anthropomorphes et une Angleterre basse-mĂ©diĂ©vale voire de la premiĂšre modernitĂ© prĂ©-RĂ©forme. Moi qui suis un fan du Robin des Bois de Disney, j’en suis ravi ! 
Le soucis, c’est qu’aucun de ces deux aspects ne semble avoir Ă©tĂ© pensĂ© jusqu’au bout, ce qui crĂ©e un certain nombre de confusions, d’incohĂ©rences et d’anachronisme.
Sur le plan historique, d’une part, le roman collectionne les anachronismes. Cela ne me gĂȘnerait pas dans un univers purement fantasy, mais comme je l’ai dit, il nous pose un contexte rĂ©aliste historique : on est en Angleterre, on sait que la France existe puisqu’on nous la mentionne, on sait que le monastĂšre de Rougemuraille est d’obĂ©dience catholique et qu’on y prie la Vierge et JĂ©sus. Le roman cherche Ă  recrĂ©er un rĂ©alisme mĂ©diĂ©val, mais malheureusement ne va pas jusqu’au bout. Ainsi, les personnages mangent avec une fourchette alors que celle-ci ne se diffuse dans la sociĂ©tĂ© qu’au XVIIIe siĂšcle. Avant cela, elle reste l’apanage exclusif des cours royales. La nourriture qui est consommĂ©e ne fonctionne pas du tout, il s’agit essentiellement de produits d’importation amĂ©ricaine qui n’étaient pas encore consommĂ©s Ă  l’époque : la pomme de terre et la tomate par exemple. Le roman commence par un grand repas organisĂ© Ă  l’abbaye oĂč tout le village semble ĂȘtre conviĂ©, ce qui donne lieu Ă  des aberrations comme par exemple le fait que les hommes, dans l’abbaye, soient mĂ©langĂ©s aux femmes, ou bien qu’on laisse performer des saltimbanques (dont un illusionniste !!) dans l’abbaye . 
Et parfois, certains Ă©lĂ©ments nous sortent complĂštement de ce bas Moyen Âge anglais rĂ©aliste, comme par exemple lorsque l’abbĂ© nous parle tantĂŽt de Dieu, tantĂŽt des dieux, comme si l’auteur Ă©tait incapable de se dĂ©cider entre un univers de fantasy et un univers rĂ©aliste. 
Bref, mĂȘme si la saga Rougemuraille a le potentiel d’introduire un jeune lectorat Ă  l’histoire mĂ©diĂ©vale, elle Ă©choue Ă  cela Ă  cause de son aspect incomplet. Ces romans utilisent des lieux communs ahistoriques concernant la sociĂ©tĂ© mĂ©diĂ©vale afin de crĂ©er un contexte exotique mais pas trop quand mĂȘme, qui reste familier de ce que le lectorat croit connaĂźtre sur la pĂ©riode, mais elle demeure en fin de compte une introduction superficielle Ă  l’histoire mĂ©diĂ©vale. Pour aller plus loin sur ce sujet, je vous conseille l’article de Cynthia Rostankowski publiĂ© en 2003, The Monastic Life and the Warrior's Quest: The Middle Ages from the Viewpoint of Animals in Brian Jacques's Redwall Novels.
Cette indĂ©cision se sent Ă©galement dans tout ce qui touche Ă  l’animalitĂ©. Les tailles n’ont aucun sens. Par exemple, on nous explique que 400 rats sont stationnĂ©s Ă  l’église Saint-Ninien, une petite Ă©glise de campagne, ce qui signifie que l’église est Ă  taille humaine et que les animaux ont des tailles d’animaux. Mais un peu plus tard, ces mĂȘmes rats sont dĂ©crits comme montant Ă  cheval - des chevaux adaptĂ©s Ă  leur taille, j’entends. 
Parfois, tout le monde a l’air de faire plus ou moins la mĂȘme taille, comme sur cette charte :
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Mais parfois, la différence de taille est vraiment tangible, comme ici.
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Et malheureusement, je trouve que ces inconsistances rendent difficiles le fait de se projeter dans cet univers : comment le faire quand tout change en permanence, quand on n’est jamais sĂ»r-e ne serait-ce que de la taille des personnages les uns par rapport aux autres ?
III. Des personnages trop souvent sans saveur
Je vais dĂ©jĂ  commencer par le protagoniste, la souris Mathieu, novice de Rougemuraille qui se dĂ©couvre un lien avec le fondateur de l’ordre, le guerrier lĂ©gendaire Martin. Je... n’aime pas Mathieu pour de multiples raisons, la principale Ă©tant qu’il est un Gary Stu. Il est l’Elu et ça sort de nulle part, il n’a pas le moindre dĂ©faut, il passe de souris timide Ă  super guerrier de ouf sans transition, tout le monde l’aime, il contre les plans de Cluny sur des pressentiments...
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Est-ce que vous voyez son sourcil droit se froncer, alors qu’il essaie de paraĂźtre gentil et inoffensif ? Ton numĂ©ro ne marche pas avec moi, Mathieu !
Je n’aime pas du tout sa relation Ă  Florine, une villageoise de l’ñge de Mathieu et son intĂ©rĂȘt romantique. Je la trouve d’une part inconsistante, comme si l’auteur ne savait pas trĂšs bien quel Ă©tait le rapport entre ses personnages et que leur relation changeait d’une scĂšne Ă  l’autre. Et d’autre part, est-ce que c’était nĂ©cessaire de coller une romance Ă  un futur moine ? C’est super forcĂ©, on dirait que l’auteur voulait Ă  tout prix caser un personnage romançable, mais sans faire l’effort de dĂ©velopper ladite romance. 
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En vrai j’ai bien envie de voir le dessin animĂ©, leur romance y a l’air un peu plus intĂ©ressante...
Je trouve aussi super malaisant la façon qu’ont les personnages de « sexualiser » constamment Mathieu et Florine, en mode « regardez on dirait un couple s’occupant de leurs bĂ©bĂ©s » lorsqu’ils sont avec les jumeaux Souricis. Ce sont des enfants... ils ont 13 ans !! C’est pas mignon du tout de les imaginer avec des gosses Ă  leur Ăąge...
Les autres personnages secondaires sont sympathiques, sans plus. Un seul est vĂ©ritablement au dessus du lot : Basile LeliĂšvre-Cerf. Il est stylĂ©, grandiloquent, drĂŽle, et c’est le plus caractĂ©risĂ© dans ses dialogues !
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Ne déborde-t-il pas de charisme ?
L’autre grand dĂ©faut, c’est Cluny. Cluny est un mĂ©chant clichĂ© et sans aucune perspective. Je rigole pas, son objectif c’est, comme Ă©noncĂ© par lui-mĂȘme, d’avoir un domaine avec des esclaves qui le servent, et son moyen pour y parvenir c’est de tuer tout le monde... Moins creusĂ©, comme objectif, tu meurs !! Tous les antagonistes sont extrĂȘmement dĂ©cevants. Ils sont tellement tous montrĂ©s comme bĂȘtes, incapables et dĂ©sunis que c’est Ă  se demander comment ils en sont arrivĂ©s jusque lĂ , et en quoi ils reprĂ©sentent vraiment une menace...
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GREUHAHAHEUEHAHEUHHEU JE SUIS MÉCHAAAAANT.
Bref, pour rĂ©sumer : un premier tome (ou un dĂ©but de tome) plutĂŽt plat, qui manque cruellement d’enjeux, et qui est d’autant plus dĂ©cevant qu’il Ă©tait prometteur.
Ma note : 3/20.
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autourdelatable · 4 years ago
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NOSTALGIE
Je suis ici, je suis ailleurs. Je suis ailleurs quand je suis sur Zoom, quand je suis dans ma chambre Ă©tudiante... Je cherche Ă  m'Ă©vader mais je ne peux pas. J'essaie de me concentrer sur mon travail mais tout me ramĂšne Ă  ces moments oĂč j'Ă©tais lĂ  bas, oĂč j'Ă©tais bien.
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La brioche vendĂ©enne me manque, je crois qu'il n'y a rien de plus rĂ©confortant au monde. Savez-vous qu'Ă  l'origine on la prĂ©parait pour les fĂȘtes de PĂąques ou pour les noces ? C'Ă©tait un gĂąteau de fĂȘte. Cela fait il me semble une Ă©ternitĂ© qu'il n'y a pas eu de fĂȘtes comme on l'imagine, avec une tonne de monde rassemblĂ© au mĂȘme endroit, dans la joie et la bonne humeur. En ce moment le seul endroit oĂč les gens se rassemblent c'est dans les centres commerciaux.
Les Flanneries par exemple, on peut rester lĂ  bas toute la journĂ©e il y a tout : divertissements, vĂȘtements, cafĂ©s... A proximitĂ© le cinĂ©ma, les restaurants, d'autres grands magasins... Quand on a rien Ă  faire on va aux Flanneries comme ça on ne fait rien, mais aux Flanneries, c'est dĂ©jĂ  mieux.
Mais les centres commerciaux, on s'en lasse vite, c'est vite anxiogĂšne. Souvent je me demande, quand la crise sera finie et qu'on pourra Ă  nouveau circuler librement, qu'est ce que je ferais ?
J'irais au Puy du Fou ! Tellement de folklores et d'Histoire rassemblĂ© en un seul lieu. En voilĂ  un lieu Ă  ambiance festive ! Le Puy du Fou est une vraie fĂȘte. La fĂȘte, la chaleur humaine, voir les gens qui s'amusent, voilĂ  ce qui me manque le plus en vrai.
J'irais Ă  Saint-Gilles-Croix-de-Vie aprĂšs. Un port de pĂȘche paisible oĂč se promener, c'est trĂšs bien aprĂšs l'agitation du Puy du Fou. Peut-ĂȘtre que j'apprendrais Ă  pĂȘcher la sardine. Prendre du bon temps Ă  la station balnĂ©aire, le nez au vent ( ce qui aujourd'hui veut dire sans masque ). Saviez-vous que Saint-Gilles-Croix-de-Vie est situĂ© de part et d'autre de l'embouchure d'un fleuve qui s'appelle la Vie ? La Vie ! Quand la pandĂ©mie sera finie je naviguerais en toute libertĂ© sur le fleuve de la Vie, jusqu'Ă  20H !
Puis j'irais aux Sables-d'Olonne, je visiterais le chùteau de la Chaume, je monterais tout en haut du phare de l'ArmandÚche, j'irais voir les marais d'Olonne sur Mer, puis je me promÚnerais sur le Port Olona, l'un des tout premier port de la cÎte Atlantique qui accueille de nombreux évÚnements nautiques comme le Vendée Globe.
Et quoi de mieux que le Vendée Globe pour s'évader ? Prendre le large en voilier, quoi de mieux aprÚs l'enferment du covid ? En vrai je ne sais pas si je ferais le Vendée Globe, mais partir en bateau pendant quelques jours, ou quelques semaines j'aimerais bien.
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Nostalgie, c’est tout ce qui me reste en cette pĂ©riode. Une pĂ©riode oĂč je me retrouve prisonnier de mes pensĂ©es, mes envies. Le pire pour moi c’est de savoir que je suis loin de mon pays, le BĂ©nin. Avec ses villages lacustres.
GanviĂ© est un village particulier construit sur le lac NokouĂ©, Ă  une heure au nord de la ville de Cotonou, la capitale administrative et la plus grande ville de la RĂ©publique du BĂ©nin, un pays en Afrique de l’Ouest. Le village entier se dresse sur des pilotis dans le milieu du lac. Il est probablement le plus grand village sur un lac en Afrique et en tant que tel est trĂšs populaire auprĂšs des touristes. Les populations mĂšnent toutes leurs activitĂ© sur l’eu et y vivent. Comme cette dame en image, on voit des vendeurs ambulants qui circulent avec leur pirogue. Je rĂȘve d’y ĂȘtre en train de partager une calebasse de ma biĂšre prĂ©fĂ©rĂ©e, tchakpalo.
Le Tchakpalo est une boisson locale faite Ă  base maĂŻs fermentĂ© : il s'agit d'une biĂšre, lĂ©gĂšrement sucrĂ©e, que l'on retrouve principalement dans les rĂ©gions du Sud Benin. Il faut l’avoir une fois bue pour comprendre le sens de ma nostalgie.
Le BĂ©nin, c’est aussi, et avant tout le Vodou. Il est pour le BĂ©nin, ce que le christianisme reprĂ©sente pour l’Europe. On ne peut donc parle de ce pays sans abordĂ© cette thĂ©matique mais je vais pas m’aventurer sur ce sujet qui risquerait de prendre des heures
 Le vodou, au delĂ  de sa dimension spirituelle et culturelle, c’est aussi des danses et spectacles. Mon prĂ©fĂ©rĂ© est celui des Egoungoun.
Encore appelĂ© ‘’ Egoun’’, le Egoungoun est le symbole de l’esprit de la mort, supposĂ© revenu d’entre les morts, pour se manifester aux vivants. Vous vous posez certainement la question de savoir si cela est vrai. Il faut ĂȘtre initiĂ© pour avoir de rĂ©ponse Ă  cette question. De toute façon, le Egoun ne sort que pour des Ă©vĂ©nements prĂ©cis (naissance, dĂ©cĂšs, fĂȘtes traditionnelles, etc.) du clan auquel il appartient et avant sa sortie, il est important voire obligatoire de faire au prĂ©alable des rituels dont la consultation du « Fù ». Au delĂ  de sa fonction principale, rĂ©soudre les problĂšmes de sa communautĂ©, il est aussi source de joie Ă  chaque fois qu’il fait son apparition. Aller au bĂ©nin sans voir les Egoungouns, c’est comme visiter Paris sans passer par la tour Eiffel. L’histoire de Vodou, c’est aussi en partie l’histoire de Ouidah, berceau de plusieurs divinitĂ©s avec ses multiples temples. Le plus visitĂ© est celui des pythons.
Le temple des Pythons est un sanctuaire vaudou situĂ© Ă  Ouidah, dans un lieu oĂč l'existence d'un culte du Serpent est attestĂ©e depuis la fin du XVIIᔉ siĂšcle ; une forme particuliĂšre du vaudou. Ses pythons sacrĂ©s vivants constituent l'une des attractions touristiques majeures de la ville. La lĂ©gende raconte que la population de cette ville a une histoire, je l’ignore, avec le python. Elles portent, jusqu’à ce jour, des traits de scarifications au visage, communĂ©ment appelĂ©es ‘’deux fois cinq’’, qui seraient des marques prĂ©sentes sur la tĂȘte des Pythons. 
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Je suis surprise de voir/ Ă  quel point cet endroit me manque, un an aprĂšs y ĂȘtre allĂ©e.J’étais assise sur mon lit, en train de contempler le bracelet que j’avais ramenĂ© de Thailande. Je touchais du bout des doigts les clochettes qui l’ornait, et je n’ai pas pu m’empĂȘcher de repenser au temple que j’avais visitĂ© Ă  Krabi, le temple du Tigre. En Thailande, deux religions co-existent : l’islam, et le bouddhisme. Je n’ai pu que visiter les temples bouddhistes et la premiĂšre chose qui m’a marquĂ© la bas, c’est l’état de sĂ©rĂ©initĂ©, de spiritualitĂ©, que je ne retrouvais pas en France, mais aussi la beautĂ© du dĂ©cor, des structures ornĂ©es de dorures et de pierres. La lĂ©gende raconte qu’il y a trĂšs longtemps, un tigre gĂ©ant serait apparu au sein de ce temple, et aurait cohabitĂ© avec les moines qui l’auraient domptĂ©. Je me rappelle avoir Ă©tĂ© trĂšs intriguĂ©e par ce qui se trouvait derriĂšre ce portail dorĂ©,// mais ma question est restĂ©e Ă  mon grand regret sans rĂ©ponse, car il s’agissait d’un lieu rĂ©servĂ© aux moines initiĂ©s, interdit au grand public. En parlant de ce temple, je me demande bien encore comment j’ai pu gravir 1237 marches. Il s’agissait apparemment d’un parcours d’initiation pour les moines, qui en montant tout en haut de la montagne, se rapprocherait du ciel. Il faisait une chaleur de plomb, les marches Ă©taient abruptes; c’était un vĂ©ritable parcours du combattant, Ă  tel point que j’ai encore l’impression de ressentir la douleur de l’effort dans mes jambes; et pourtant je n’aurais voulu ĂȘtre nul part ailleurs. ArrivĂ©e lĂ -bas, j’avais l’impression de toucher le ciel, comme les initiĂ©s devaient avant moi le ressentir. J’avais une impression de grandeur, de plĂ©nitude, comme quelque chose d’accompli, qu’aujourd’hui je ne ressens plus vraiment, enfermĂ©e au mĂȘme endroit toute la journĂ©e devant l’écran de mon ordinateur. Ce qui me manque finalement c’est les grands espaces// comme cette plage des Ăźles Similan prĂšs de Phuket. J’y avais ramassĂ© quelques coquillages, que je peux encore voir exposĂ©s dans la boite posĂ©e dans mon bureau. Nous avions dĂ» escalader les rochers pour pouvoir prendre cette photo. Elle offre une vie imprenable sur l’üle, et surtout sur l’eau cristalline de la mer ou l’on pouvait explorer les fonds marins et les coraux. Si je pouvais me tĂ©lĂ©porter Ă  un endroit lĂ  maintenant, ça serait probablement sur cette pirogue thai. Ça a longtemps Ă©tĂ© mon fond d’écran d’ailleurs. Je me souviens encore des belles couleurs des colliers de fleurs qui l’ornaient, et qui contrastaient avec le bleu de l’ocĂ©an. J’ai souvent vu ce type d’image sur Instagram avant de pouvoir le voir de mes propres yeux, mais la rĂ©alitĂ© Ă©tait encore plus belle. Nous nous dirigions vers Monkey Beach, une plage habitĂ©e uniquement par des singes, un endroit qui aujourd’hui est marquĂ© par le tourisme, mais qu’on tente de plus en plus de conserver. Le restaurant aprĂšs la plage, voila quelque chose qui je pense manque Ă  l’ensemble d’entre nous. C’est en scrollant sur mon tĂ©lĂ©phone toutes les photos de mon voyage que je suis tombĂ©e sur celle ci, celle d’un plat Thai traditionnel, le Ananas Bowl. Il s’agissait d’un mĂ©lange de riz frit, de poivrons le tout dans un ananas, agrĂ©mentĂ© de quelques touches de piment. C’était Ă  la fois un moment de dĂ©couverte, et de convivialitĂ©, et c’est cela qui me manque vraiment.
https://youtu.be/NEBOSjdsN2M
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inblogue · 4 years ago
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LA TRANSDISCIPLINARITÉ COMME VACCIN DE NOTRE ÉPOQUE
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En ces temps troubles de confinements obligĂ©s, nous sommes tous appelĂ©s Ă  rĂ©flĂ©chir non seulement Ă  notre propre pertinence par rapport au travail, mais aussi aux relations que nous voulons. Qu’est-ce que la famille, les amis, la citĂ©, la nation, le pays ? 
Au temps de la distanciation sociale au QuĂ©bec, le printemps devient moins Ă©rable. La civilisation, confinĂ©e, cherche Ă  travers les dĂ©rives possibles, la maniĂšre de vivre dans ce nouveau au jour le jour brutal. TĂ©lĂ©travail, pour ceux qui l’ont gardĂ©, apprentissage Ă  distance, augmentation de notre temps d’écrans, talents culinaires en explosion, parents-chĂŽmeurs et jeunesse buissonniĂšre, nous sommes tous au bord de la crise de nerfs. Surtout pour ceux qui sont plus extravertis, dont les crĂ©ateurs. Quoi faire en ces temps incertains et contagieux? La transmission n’est plus un thĂšme de recherche ou un mode de passage de la connaissance, elle est devenue dangereuse.
Le discours actuel semble prĂŽner un retour aux systĂšmes qui prĂ©valait avant la crise, sans laisser de place Ă  repenser nos nouveaux Ă©changes, peut-ĂȘtre mieux adaptĂ©s Ă  notre nature humaine et Ă  notre Ă©poque de changements climatiques. L’économie, pour ne pas la nommer, est pourtant un simple mode d’échange, comme la parole et l’art le sont. Elle met en relations les individus, vĂ©hicule des valeurs individuelles et collectives et structure notre horaire et notre plan de vie. FrappĂ© d’une Ă©piphanie soudaine, notre «Colomb» intĂ©rieur dĂ©couvre les vertus d’un Nouveau Monde oĂč le nationalisme se rĂ©affirmerait de façon Ă©conomique avant d’ĂȘtre politique. Le panier bleu ou la musique bleue, telle que proposĂ©e par PhilĂ©mon Cimon, en serait des esquisses idĂ©ologiques nouvelles.
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Émergence d’une lueur d’espoir
Ce temps de rĂ©flexion obligĂ©e calme l’action d’aujourd’hui, mais prĂ©pare celle qui se dĂ©ploiera demain. En tant que crĂ©ateur, je me sens stimulĂ© par ses potentialitĂ©s. Les artistes-citoyens dont je fais partie se remettent en question et se demandent comment et pourquoi crĂ©er. Satisfaire son Ă©go ou amĂ©liorer sa sociĂ©tĂ©? Exposer des Ɠuvres numĂ©riques en ligne ou dans des lieux physiques d’exposition? Aussi, des initiatives inspirantes d’entrepreneur-crĂ©ateur pointent le bout du nez, que le numĂ©rique rend possible. CommencĂ©es calmement et Ă  la miette, des initiatives comme #VoixRĂ©silientes, mise de l’avant par Prologue AI, facilitent l’achat local et propulsent une carte numĂ©rique encourageant les liens entre des humains et des besoins. Cette initiative, additionnĂ©e au panier bleu, aux expositions interactives et aux spectacles Ă  distance, fait le pont entre une rĂ©alitĂ© contextuelle, une technologie qui permet l’application d’une solution nouvelle Ă  une problĂ©matique rĂ©elle.
Quelle société pour la suite du monde ?
Alors que les banques et les compagnies d’assurances se montrent, malgrĂ© les apparences, plus voyous que jamais dans la situation actuelle (le loup est dĂ©guisĂ© en mouton), nous sommes plusieurs Ă  penser que le retour Ă  l’état prĂ©-Covid n’est plus satisfaisant et que nous avons besoin de changer de paradigmes. Il nous faut trouver une façon de renforcer nos liens sociaux tout en imaginant un monde plus conscient des enjeux environnementaux, Ă©conomiques et politiques. Que les bottines suivent les babines. Il est temps plus que jamais de se questionner sur ce que nous voulons pour la suite. Les pistes de solutions de plusieurs organismes indĂ©pendants comme l’IRIS en sont de bons exemples. Les dĂ©fis Ă  venir ne s’annoncent pas lĂ©gers. Il faut se donner la prioritĂ© de rĂ©flĂ©chir et de dĂ©velopper des projets et des idĂ©es nouvelles.
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La transdisciplinaritĂ© comme remĂšde aujourd’hui ?
Dans le livre Sapiens, l’auteur Yuval Noah Harari, y nomme l’organisation sociale d’alors (-10 000 ans) sous le vocable Fourrageurs. La structure du clan comprenait moins d’individus, mais une formation plus impliquĂ©e et tissĂ©e serrĂ©e oĂč chacun est un super-humain avec plus de connaissances et d’habiletĂ©s. Des individus athlĂštes et savants Ă  la fois. Leurs cerveaux Ă©taient tous plus volumineux que le nĂŽtre. Capables de savoir quel champignon manger sans s’empoisonner et de reconnaĂźtre le bruissement d’un serpent dans l’herbe qui s’approche Ă  500m de distance. Des individus aux compĂ©tences multiples et redevables les uns aux autres et qui tissent des liens avec d’autres clans pour leur survie, leur mĂ©lange et leur Ă©volution.
Les crĂ©ateurs et les penseurs de toute discipline (danse, philosophie, thĂ©Ăątre, poĂ©sie, arts visuels, cinĂ©astes, musiciens) peuvent s’inspirer du modĂšle des fourrageurs et chercher des modes d’expression et de production Ă  la fois plus simples (ĂȘtre moins dĂ©pendant de l’argent), en prenant aussi conscience qu’en formant de petits groupes avec plus de savoirs on devient plus autonomes, agiles et rĂ©silients. La transdisciplinaritĂ©, qui favorise le mĂ©lange et l’apprentissage de plus d’expertises, s’impose comme une des postures Ă  adopter pour y arriver.
InventĂ© en 1970 par Jean Piaget, le terme transdisciplinaritĂ© concerne ce qui est Ă  la fois entre les disciplines et au-delĂ  de celles-ci. L’un de ses impĂ©ratifs serait l'unitĂ© de la connaissance et au final elle aiderait la comprĂ©hension du monde prĂ©sent. En art, par exemple, si l’on est dĂ©sormais habituĂ© au terme multidisciplinaire (acquĂ©rir plusieurs disciplines) et de plus en plus familier avec le terme interdisciplinaire (Ă©changes entre les disciplines), le terme transdisciplinaire, lui, renvoie plutĂŽt Ă  la notion porteuse de «l’un dans l’autre», c’est-Ă -dire le mĂ©lange des genres et des disciplines pour en arriver Ă  un rĂ©sultat nouveau. Selon l'Institut canadien de recherches avancĂ©es (ICRA), le principe de la transdisciplinaritĂ© consisterait mĂȘme en un refus d'aborder le monde et ses problĂšmes par les catĂ©gories que sont les disciplines. À partir des problĂšmes du monde rĂ©el, la transdisciplinaritĂ© tenterait de construire ses propres contenus en offrant une nouvelle vision de la rĂ©alitĂ© Ă©mergente qui «confronte» les disciplines, plutĂŽt que de seulement les «étaler» cĂŽte Ă  cĂŽte.
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«L’air »numĂ©rique
Pourquoi ne pas profiter de cette pĂ©riode pour changer d’air, vĂ©ritablement. Se permettre d’inventer la suite du monde et que la crĂ©ation ne soit pas seulement attribuĂ©e Ă  la crĂ©ation dite artistique, mais Ă  la sociĂ©tĂ© elle-mĂȘme? Dans cette optique, le numĂ©rique sert dĂ©jĂ  de territoire catalyseur. Il est la plateforme de base qui laisse libre cours aux crĂ©ations et aux idĂ©es hybrides faisant autant appel au rĂ©seautage possible qu’à la production de nouvelles oeuvres sans catĂ©gorie prĂ©dĂ©finie. Sur ce territoire encore sauvage, nous avons en main les outils pour le dĂ©fricher et le cultiver. Le mobile, la tablette, le portable sont dĂ©jĂ  nos outils de crĂ©ation et de communication parmi les plus utilisĂ©s. Avec un simple tĂ©lĂ©phone, on peut maintenant filmer, enregistrer du son, partager un propos. Avec l’aide d’un savoir acquis et transmis plus facilement et celle de quelques individus qui nous complĂštent, on peut concevoir des oeuvres. Les modes de diffusion artistiques s’adaptent rapidement Ă  cette rĂ©alitĂ© galopante. Accepter cette adaptation c’est accepter de se transformer.
Le numĂ©rique, loin de nous isoler, se rĂ©vĂšle finalement au cƓur d’un nouveau rapprochement universel. Utilisons ce moment charniĂšre pour se rapprocher et crĂ©er.  Fabriquons des images, des vidĂ©os. LibĂ©rons un propos. Dansons. Proposons des idĂ©es aux maisons de production, aux «start-up» d’intelligence artificielle, aux marques, aux entreprises. N’attendons personne : frappons aux portes et dĂ©fonçons-les. Profitons de cette pĂ©riode pour devenir transdisciplinaires et transformer notre Ă©poque. La transdisciplinaritĂ© comme vaccin de notre Ă©poque Ou comment utiliser la crise pour se rĂ©inventer
par Simon Beaudry, artiste visuel et cofondateur de l’atelier de crĂ©ation Insubordination Conception et direction artistique en quarantaine : Simon Beaudry Photographe en isolation : Philippe Richelet Mannequins Ă  distance : Marie-Ève Bissonnette (iPhone vert), Kae Sun (Nokia rose),Ariane Lamontagne (Galaxie crĂšme), Louis-Philippe Gingras (iPad mini chrome)
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microoondes · 4 years ago
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Interview de Ivonne Gargano
ChĂšre Ivonne, Il y a du dessin dans ta pratique. Il y a des Ă©ditions oĂč tu Ă©cris. Il y a parfois de la photographie. Il y a mĂȘme de la sculpture et de l'installation. Lorsque tu construis un projet, le medium s'impose t-il Ă  toi ? Le dessin est-il le fil qui coud ta pratique multiple pour la faire tenir ensemble ? Cherches tu Ă  exprimer quelque chose de diffĂ©rents avec chaque medium ? Peut-ĂȘtre qu'un sujet commun traverse ta pratique dans son ensemble, mais quel serait-il ? Les chaises ? Les chaises sur lesquelles il faut Ă©viter de s'asseoir si l'on souhaite se relever. Les chaises sympathiques aussi, qui ont l'air de reprĂ©senter une maniĂšre d'ĂȘtre en relation avec quelqu'un d'autre, Ă  moins que ce ne soit autre chose. 
ChĂšre Audrey, Je crois que ça m'ennuie et en mĂȘme temps ça m’angoisse de travailler qu'avec un seul mĂ©dium. Je ne sais pas qui choisit qui, mais je sais qu'ils ne me dĂ©finissent pas, et parfois c'est un peu dur car on vit dans un monde oĂč on est dĂ©finie par ce qu'on fait et pas parce qu'on est. Depuis il y a pas longtemps, je me donne “l’autorisation” de suivre cette force qui sort de mon coeur/corps et qui m'amĂšne Ă  faire des choses, de la mĂȘme façon dont Donnie Darko suit la masse qui sort de son plexus et lui amĂšne aux endroits un peu impossibles. J’ai eu aussi une formation assez diverse oĂč j'ai appris Ă  faire un peu de tout, mais je crois que la tige qui tient tout c'est le dessin. Je crois au dessin comme une maniĂšre de voir et percevoir le monde, on est des ĂȘtres sensibles, on est donc capables de voir et de sentir au-delĂ  de ce que nos yeux voient. C’est pour moi une maniĂšre de s'approcher au monde, de rĂ©flĂ©chir, de questionner, c'est aussi croire au processus des choses, c'est un mode de vie
 De la mĂȘme façon je crois que le dessin et l'Ă©criture viennent ensemble, en tout cas dans mon processus de crĂ©ation, l'Ă©criture fait partie importante de mes projets, mĂȘme si Ă  “la fin” du projet on ne voit pas aucune trace de l’écriture. Comme Christian Dotremont a dit: “J’ai Ă©crit pour voir” “Les chaises” c'Ă©tait une pĂ©riode de ma vie laquelle est devenue ensuite un projet. Et mĂȘme si maintenant j’en ai marre de ce projet, c'est sĂ»r qu'il a Ă©tĂ© un projet et une pĂ©riode de ma vie assez importante, il a Ă©tĂ© le projet/pĂ©riode dĂ©clencheuse des projets suivants. J’ai appris beaucoup sur les chaises, j’avais l’impression qu’elles me parlaient, c'Ă©tait assez magique. Mais avec le temps, j'ai Ă©tĂ© enfermĂ© dans une case, j’étais (ou je suis encore mĂȘme) “la fille des chaises” ou “Madame Chaises” et puis ça a Ă©tĂ© difficile d’imaginaire que je pouvais faire/ĂȘtre autre chose aussi.Les TibĂ©tains brĂ»lent ses drapeaux Ă  la fin de l'annĂ©e, moi je brĂ»le des chaises. Comme tu peux te rendre compte maintenant, je fais plein des crises existentielles ou plutĂŽt: je me pose pas mal des questions existentielles
Mais finalement, je crois que c'est le questionnement existentiel qui devient le “sujet en comment” dans ma pratique. ChĂšre Ivonne, Il y a quelque chose de doux dans tes mots choisis, il y a quelque chose d'abrupte aussi. Il y a de l'espagnol, de l'anglais, du français, parfois mĂ©langĂ©s et parfois distincts. C'est beau d'Ă©crire ou de parler une langue qui nous Ă©chappe encore un peu. De nouveaux sens se crĂ©ent parce que les mots sont parfois un peu dĂ©calĂ©s. De l'Ă©criture, tu en utilises pour mettre au clair tes idĂ©es, pour faire Ă©merger des projets. Tu disais qu'Ă  la fin d'un projet, on ne voyait plus aucune trace de l'Ă©criture. Cette Ă©criture lĂ , celle qui crĂ©e les choses, est-elle diffĂ©rente de celle qui reste, l'Ă©criture qui nous raconte "chĂšre grand mĂšre", ou "meditation monday" par exemple ?Les diffĂ©rentes langues que tu parles, signifient elles quelque chose de particulier pour toi ? Leur utilisation dans tes Ă©ditions a-t-elle un sens prĂ©cis ou est-ce l'instinct qui te pousse Ă  utiliser un mot en espagnol, un autre en français ? "La moribunda", mĂȘme si je n'en ai lu qu'un Ă©chantillon, m'a dĂ©jĂ  touchĂ© droit au coeur et Ă  l'esprit. Dans cette Ă©dition, des lettres adressĂ©es Ă  ta grand mĂšre cĂŽtoient des notes de bas de page qui retracent le contexte : des informations sur ton pays d'origine et son contexte politique, des sigles dĂ©cryptĂ©s, des mots utilisĂ©s en rĂ©fĂ©rence Ă  des Ă©vĂ©nements. C'est comme si tu nous offrais un rĂ©cit intime qui se mĂȘle et rencontre le contexte historique. La grande et la petite histoire.   ChĂšre Audrey: Parfois les mots ou les rĂ©cits viennent d’une maniĂšre dont je ne sais pas trop expliquer. J’essaie d’écrire de la mĂȘme façon que je dessine, parfois ça prendre une forme et parfois c’était juste quelque chose qui devait sortir de mon esprit. Quand j’étais petite mon grand-pĂšre m’écrivait des lettres pour mon anniversaire, faits Ă  la machine Ă  Ă©crire sur un papier trĂšs fin. Je trouvais ça un peu Ă©trange de recevoir une lettre de quelqu’un qu’on voit presque tous les jours. Il laissait des notes par tout, et dans ses notes et des messages par tout, il avait l’habitude de prendre de photos et puis Ă©crire en bic, Ă  l'arriĂšre une anecdote sur l’image qu’il avait prise. Il Ă©tait journaliste sportif, mais il ne racontait que le sport, dĂšs qu’il pouvait il envoyait des photos de famille au journal, (ma mĂšre a sorti au journal quand elle a eu ses 15 ans, quand elle a eu son diplĂŽme, quand elle s'est marié ). Dans une pĂ©riode il avait une petite section au journal oĂč il racontait ses voyages, et j’ai Ă©tais toujours fascinĂ©e par ça. Je me souviens mĂȘme d’un jour dire “je veux faire ça, quand je serai grande”. J’ai commencĂ© Ă  Ă©crire quand je suis arrivĂ© en Belgique oĂč j’étais confrontĂ© Ă  beaucoup de solitude, Ă  un long processus de me retrouver (oĂč j’y suis encore). Écrire en français me donnait l’impression de que personne ne me comprenait et ça me soulageait, donc, cette forme d’écriture est plus dĂ©veloppĂ©e en français qu’en español dans mon cerveau. Mais il y a et il en aura toujours un milliard des choses dont je ne saurai exprimer en français et peut-ĂȘtre en espagnol non plus. Quand j’ai Ă©crit “ChĂšre grand-mĂšre, je sentais le soulagement de que ma grand-mĂšre (qui Ă©tait dĂ©jĂ  morte) n’allait pas comprendre que je me foutais un peu de ça gueule, en lui faisant de mots, comme mon grand-pĂšre faisait avec nous. C’était aussi une bĂȘte façon de lui dire au revoir et que je l’aime ( quand mĂȘme). Par contre, “meditation monday “ c’était presque un manifest oĂč je voulais ĂȘtre comprise par tout le monde
 La Moribunda, j’ai commencĂ© Ă  l’écrire en 2014 suites aux grosses manifestations aprĂšs la morte de Chavez et la prise de pouvoir de Maduro. Depuis que je suis petite j’ai plein de souvenirs des Ă©vĂ©nements politiques, des coups d'État, des grĂšves nationales pendant des mois, de ne pas aller Ă  l’école Ă  cause des barricades en feu qui bloquent la rue, l’insĂ©curitĂ©, des Crowdfunding pour pouvoir payer une urgence Ă  l’hĂŽpital, pĂ©nurie de la nourriture
 C’était une façon de dĂ©noncer la situation politique, Ă©conomique et sociale du Venezuela, laquelle est de plus en plus pĂ©nible. Chavez appelait la constitution du Venezuela “la moribunda”, ce qui veut dire “en train de mourir”, pour moi c’est assez paradoxal avec la situation actuelle. C’est un projet pas fini, il y a deux j’ai envoyĂ© Ă  une maison d’édition pour tenter me faire Ă©diter et ils m’ont dit de leur Ă©crire en 2021, c’est la mĂȘme date dont Chavez a dit que son mandat allait finir
 Ivonne
Bio : Ivonné Gargano is a Venezuelan artist-illustrator and self-publisher, currently living and working in Brussels, Belgium. She makes poetry with books, she perceives the book has a medium, an object, a multiple that she questioned and transformed. She is constantly looking for new ways of narratives, and its relationship between the form, the content and the space. She is always looking forward to collaborate with other artists.
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ghostandbot · 4 years ago
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Suis-je un robot ? MĂ©taphore absurde ou questionnement pour un changement de vie ?
Version 2 du 6/10/2020
Version 3 du 22/11/2020
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Suis-je un robot ? MĂ©taphore absurde ou questionnement pour un changement de vie ? Je suis un robot mais puis-je changer ? Quelle drĂŽle de question pour une personne de plus de cinquante ans, cadre de la fonction publique, mais aujourd’hui c’est bien celle-ci que je me pose et ainsi que je me dĂ©finis.  J’entends dĂ©jĂ  les premiĂšres critiques tomber comme « Une mĂ©taphore inutile de plus » ou « Encore un informaticien fan de science-fiction ». Pourtant, je pense que la question mĂ©rite d’ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e.  Le robot : Habituellement on considĂšre qu’à la diffĂ©rence d'un robot qui n'Ă©prouve aucune Ă©motion propre mais est programmĂ© pour les simuler (au sens propre du terme), l'ĂȘtre humain a ses propres Ă©motions et ne cesse normalement jamais de les dĂ©velopper. C'est la logique de sa biochimie, ancrĂ©e dans son ADN.  « Ce qu'on appelle un robot, c'est quelque chose produit par un ĂȘtre humain, c'est un artefact non biologique. Évidemment, on peut Ă©tendre le concept de robot et nous dĂ©crire comme robots biologiques, mais ce n'est qu'une mĂ©taphore. Il n'y a pas d'intĂ©rioritĂ© dans un robot, il y a zĂ©ro conscience » [Markus Gabriel]  À ce stade, mon qualificatif ne tient donc pas et tout cela reste mĂ©taphore de comptoir.  Mais un robot peut ĂȘtre aussi « une machine Ă  l'aspect humain, capable de se mouvoir, d'exĂ©cuter des opĂ©rations, de parler  » [Larousse].  À l’origine, c’est une machine faite pour gĂ©rer des tĂąches rĂ©pĂ©titives, longues, complexes, fatigantes et qui ne l’enrichissent pas lui, car il n’a pas de conscience, mais sert la cause publique.  Depuis quelques dizaines annĂ©es est apparue la notion d’intelligence artificielle (IA). Elle est trĂšs implantĂ©e dans les jeux vidĂ©o (World of warcraft, jeux de poker, Starcraft
) Mais on la retrouve aussi dans Google car c’est bien lui qui optimise votre recherche et arrive Ă  traduire trĂšs souvent et efficacement des demandes trĂšs imprĂ©cises et mal orthographiĂ©s. SIRI (d’Apple) ou CORTANA (de Microsoft) utilisent bien sur eux aussi l’IA pour analyser et traiter vos demandes vocales. Plus rĂ©cemment, une distillerie suĂ©doise a crĂ©Ă© le premier whisky produit entiĂšrement par de l'intelligence artificielle. Il est aussi reconnu que beaucoup de jurys de recrutement utilisent des logiciels pour choisir leurs candidats. De quoi bien prouver que cette rĂ©volution technologique touche tous les aspects de notre vie, des plus sĂ©rieux aux plus lĂ©gers.  « La recherche sur l’intelligence artificielle consiste, grĂące Ă  l’informatique, Ă  la neurologie et Ă  la psychologie, à recrĂ©er les fonctionnalitĂ©s techniques du cerveau. L’approche de l’intelligence artificielle remet profondĂ©ment en question notre conception de l’humanitĂ© et de ce que nous appelons l’intelligence. » (IONOS).  Le concept n’est pas rĂ©cent, car ce fut l’équipe de Geoffrey Hinton qui, en 1986, dĂ©veloppa le concept d’intelligence artificielle neuronale, amenant le concept d’IA « forte » et crĂ©a les fondations de ce que l’on connaĂźt aujourd’hui car Il existe deux familles d’IA, la « forte » et la « faible ».  Le postulat de l’IA forte est qu’elle pourrait dĂ©velopper une conscience autonome et une volontĂ© propre, ce qui ne manque dĂ©jĂ  pas de soulever plusieurs questions Ă©thiques et lĂ©gales. Nous sommes encore dans la science-fiction, mais le chemin semble tracĂ©.  C’est Elon Musk, fondateur de Tesla et de SpaceX, pourtant trĂšs impliquĂ© dans la haute technologie, qui lance un pavĂ© dans la mare : « L'intelligence artificielle est l'un des rares cas oĂč je pense que nous devons ĂȘtre proactifs dans la rĂ©gulation, au lieu d'ĂȘtres rĂ©actifs. Car le temps que nous rĂ©agissions, il sera trop tard ». Ce qui est clair dans ces propos est que la question homme/robot est loin d’ĂȘtre une simple mĂ©taphore. Aujourd’hui, la recherche et l’innovation se basent sur des super logiciels capables d’apprendre par eux-mĂȘmes, qu’il s’agisse d’apprendre une langue, de conduire (comme on le voit en Asie notamment), ou de reconnaĂźtre une Ă©criture manuscrite que l’on trouve aujourd’hui dans le domaine grand public.  Je ne rentrerai pas plus ici dans la technique car elle risque de dĂ©passer de trop loin ma question initiale qui reste « suis je un robot ? »  Alors prenons un exemple. Un cadre par dĂ©finition est en charge de prendre les dĂ©cisions. Un agent vient le voir et lui dit « j’ai un gros souci je dois partir en urgence ». S’il fait mon travail correctement, il cherche dans son cerveau une rĂšgle, basĂ©e sur plusieurs critĂšres : 1/ quelle est l’urgence ? 2/ est-ce une attitude habituelle de l’agent ? 3/ a-t-elle une urgence professionnelle immĂ©diate qui perturberait l’entreprise si elle n’absentait ? En fonction de ces trois Ă©lĂ©ments, il peut donner sa rĂ©ponse. Cette mĂ©canique mentale est normĂ©e, fait fi de toute Ă©motion. Il cherche une rĂšgle juste qui s’appliquera Ă  tout le monde en tenant compte cependant de certaines particularitĂ©s individuelles car on parle bien d’équitĂ© par d’égalitĂ© . Il n’y a pas de place aux sentiments. C’est forcĂ©ment binaire sans quoi c’est forcĂ©ment injuste. Pourquoi lui faire une faveur ? Parce qu’elle est sympathique, parce qu’il est un copain ? Ne pas appliquer de rĂšgle matricielle et binaire amĂšne le favoritisme, le clientĂ©lisme et tous les dĂ©gĂąts qui en dĂ©coulent. Dans ce cas, le robot Ă  l’avantage de pas pouvoir ĂȘtre un pervers narcissique, car il n’a pas d’image de lui, et il n’est pas corrompu ni ne se complaĂźt Ă  faire du mal. Je ne dis cependant pas que tout le monde doit ĂȘtre traitĂ© de la mĂȘme maniĂšre. L’équitĂ© conduit Ă  des traitements diffĂ©renciĂ©s mais Ă  mĂȘme situation humaine, traitement similaire
Attention cependant Ă  la remarque de Elon Musk, les choses pourraient changer et, dans tous les cas, un modĂšle dĂ©viant pourrait dĂ©jĂ  ĂȘtre implantĂ© dans un robot. Pour ma part, les algorithmes boursiers sont depuis des annĂ©es « amoraux ». 
Mais revenons Ă  notre exemple, la mĂ©thode de traitement de la demande peut relever, je dirais mĂȘme relĂšve, de la mĂ©canique d’intelligence artificielle qui aura l’avantage d’engranger et traiter bien plus de paramĂštres et ce bien plus rapidement. Cela est sans surprise, on parle intelligence artificielle neuronale, elle est donc basĂ©e sur qui nous est familier.  Prenons un autre cas, Il doit dĂ©cider de choisir entre tel ou tel gros investissement sur des bĂątiments. La mĂ©thode est la mĂȘme avec juste plus de critĂšres. Il ne va pas le choisir car l’ouvrage lui plaĂźt plus, car il est rĂ©alisĂ© par un copain, ou parce qu’il laissera la trace de son passage sur cette terre. Non, un ensemble de critĂšres factuels, combinĂ©s et pondĂ©rĂ©s, donneront le bon choix. Une dĂ©cision qu’un robot peut prendre en ayant en plus l’avantage de sa constance, car peu touchĂ© par la notion de fatigue, de non-concentration, ou de problĂšmes personnels qui peuvent envahir son esprit.  Dans tous mes mĂ©tiers, pour ma part, j’ai procĂ©dĂ© de cette maniĂšre en engrangeant de l’information, en la croisant, en la classifiant et en mettant des rĂšgles. C’était pour moi la seule maniĂšre d’ĂȘtre juste et efficace, et sans mĂȘme en avoir conscience, je me suis robotisĂ©.  Pourtant JerĂŽme Capirossi Ă©crit « S’agissant du diagnostic mĂ©dical, l’IA sera capable de distinguer parmi des causes multiples les plus probables. Cependant sera-t-elle en mesure de prescrire certains traitements lourds en apprĂ©ciant la probabilitĂ© de bĂ©nĂ©fice par rapport au risque ? L’homme sait faire cela, en se trompant souvent, alors que la machine, sans rĂšgle prĂ©cise, est incapable d’un tel niveau de spĂ©culation, car elle ne peut se reposer sur un systĂšme Ă©motionnel aussi complexe que celui de l’homme. »  L’homme sait faire en se trompant souvent ! C’est malheureusement vrai. On se trompe souvent quand on n’a pas de rĂšgles prĂ©cises sur certains diagnostics. Pour autant, cela ne  rend pas plus efficace que l’IA qui pourrait elle aussi se tromper car ses rĂšgles sont incomplĂštes. Sur quoi s’appuie l’apprĂ©ciation de la probabilitĂ© de bĂ©nĂ©fice par rapport au risque propre Ă  l’homme dont parle JĂ©rĂŽme Capirossi ? Le plus souvent sur l’analyse des cas passĂ©s et des occurrences de situations similaires, favorables ou dĂ©favorables. Un robot le fait trĂšs bien, bien mieux que l’homme d’ailleurs. Sinon c’est du pile ou face, et ça, tout le monde sait le faire.  Comment expliquer qu’en me qualifiant de robot, automatiquement je me diffĂ©rencie des autres et comment puis-je le faire ? En quoi suis je diffĂ©rent car pour mesurer cela ? Il faut avoir la notion de la « comparaison » et regarder autour de soi. Est-ce antinomique avec le fait d’ĂȘtre un robot ?  J’observe, je constate des diffĂ©rences souvent futiles : il est 19 h 30, tout le monde est Ă  l’apĂ©ritif, et moi je continue ma tĂąche au tĂ©lĂ©phone pour finir le travail de la journĂ©e. Ou, lors d’un moment de convivialitĂ©, ma tĂȘte est ailleurs, je ne partage pas, je ne suis pas lĂ , je n’en profite pas car mon cerveau continue mon mĂ©tier Ă  mon insu. Je traite mes dossiers en tĂąche de fond, ils traitent de la vie de tous les jours en prĂ©sentiel. Les autres sont diffĂ©rents, ils vivent des choses que je ne vis pas et dont trĂšs souvent je ne comprends mĂȘme pas l’utilitĂ©. Pour autant un robot observe, il sait parfaitement analyser les diffĂ©rences. Une camĂ©ra intelligente discerne un vĂ©hicule qui roule Ă  80 en ville d’une autre qui roule Ă  40, pour autant il continue sa tĂąche et passe aux voitures suivantes. Il n’intervient pas pour arrĂȘter le vĂ©hicule, au mieux il informe de la situation. Il en est de mĂȘme pour moi, car en agissant comme je l’ai fait, je constate la diffĂ©rence mais je continue sur mon modĂšle, sur mon schĂ©ma de pensĂ©e qu’est mon programme.  M’est-il arrivĂ© de pleurer, d’avoir peur, d’avoir des Ă©motions ? Si oui, mon analyse se complique. Bien sĂ»r que cela m’est arrivĂ©, mais pleurer et avoir peur sont le plus souvent des Ă©motions bloquantes voire paralysantes. Elles sont comparables Ă  un plantage nĂ©cessitant un REBOOT (redĂ©marrage) chez un robot. Une fois redĂ©marrĂ©, le cours du programme reprend mais, quelques nuits de sommeil aprĂšs, la vie continue, seul le dĂ©lai de « rĂ©paration » a changĂ©. Pour les Ă©motions, le bĂąt blesse. Un robot n’est pas Ă©mu, il ne tremble pas en essayant d’approcher un autre robot (e).C’est une partie qui ne peut ĂȘtre effectivement comparĂ©e, mais quelle part reprĂ©sente-t-elle ou plutĂŽt, quelle place le programme principal va-t-il lui laisser utiliser comme espace, combien de neurones va-t-il lui concĂ©der ? En informatique, les ressources systĂšme sont attribuĂ©es prioritairement au logiciel principal en premier plan, les autres tĂąches Ă©tant « sous-allouĂ©es ». Au plus la mission principale (donc le programme) est importante, au moins l’émotion a sa place hors du processus robot et elle doit donc optimiser ses tĂąches afin de les traiter dans les plus courts dĂ©lais. L’émotion devient un rĂ©sidu qui Ă©chappe au robot – certes – mais devient une part congrue inversement proportionnelle Ă  la performance du processus principal.  Le robot peut-il aimer ? Aimer, c’est dĂ©sintĂ©ressĂ©, c’est donner la prioritĂ© Ă  l’autre, c’est ĂȘtre « pĂšre » dans son rĂŽle de conseiller, c’est ĂȘtre « frĂšre » pour le rĂŽle de consolateur, c’est ĂȘtre « ami » car il faut partager les mĂȘmes valeurs.  Est-ce la part rĂ©siduelle, Ă©motionnelle, ou le robot lui-mĂȘme qui va aimer ? Au vu de la dĂ©finition d’aimer, un programme permet de gĂ©rer cela, toujours en appliquant des rĂšgles normĂ©es rationnelles, factuelles et mesurables. Le conjoint demande, souhaite, quelque chose, J’ai les moyens de le faire, c’est une vraie demande, pas un caprice, alors je fais. Le rĂŽle de conseiller relĂšve de la mĂȘme logique. Tu as ce problĂšme, on va le rĂ©soudre de telle et telle maniĂšre. Partager les mĂȘmes valeurs c’est simplement comparer et choisir la personne avec qui on va vivre et qui a une distribution de valeurs compatibles et surtout aucune incompatibilitĂ© majeure. Le rĂŽle de consolateur est plus complexe pour le robot car il l’oblige Ă  apprĂ©hender des Ă©motions qu’il ne maĂźtrise pas et lĂ  il va devoir utiliser la part congrue que lui laisse son cerveau hors de son enveloppe de robot. C’est certainement son point faible dans sa capacitĂ© d’aimer.  Peux il ĂȘtre amoureux ? Être amoureux, c’est une commoditĂ©, c’est avoir besoin de quelqu’un pour satisfaire ses besoins, c’est ĂȘtre lĂ  quand c’est pratique, amusant, excitant, valorisant. C’est d’ĂȘtre un ĂȘtre bien quand tout est facile.  Ce n’est bien sĂ»r pas lĂ  son terrain de prĂ©dilection. Il doit manipuler des donnĂ©es « floues », dĂ©sordonnĂ©es, difficilement mesurables et qui vont obligatoirement Ă  l’inverse de ses rĂšgles justes dites « sans affect » et qui le conduisent de facto le plus souvent Ă  son blocage ou son inaction.  Comment peut-on en arriver là ? Sans un Ă©vĂ©nement majeur dans ma vie, je n’aurais jamais pu analyser cela aussi froidement. Ma matrice mentale n’avait pas la place pour les « futilitĂ©s ». Un robot ne cherche pas Ă  savoir comment il a Ă©tĂ© conçu, il est, c’est tout, et fait ce pour quoi il est programmĂ©, aussi vastes soient ses champs d’action.  Quatre semaines Ă  l’isolement dans une clinique que l’on qualifiera de « psychiatrique », quelques petites gĂ©lules pour apaiser, pour dormir et pour se vider le cerveau, du temps, beaucoup de temps Ă  penser et de nombreuses sĂ©ances avec psychiatres et psychologues m’ont permis une vĂ©ritable introspection. Comme tout robot, il y a un bouton « RAZ - Remise Ă  ZĂ©ro », pas « REINIT » qui ne fait que redĂ©marrer le processus dans les conditions identiques programmĂ©es. Celui-lĂ , je l’avais dĂ©jĂ  utilisĂ© trĂšs souvent. J’ai enfin appuyĂ© dessus. Plus un seul mail travail, plus un seul appel tĂ©lĂ©phonique, plus une seule pensĂ©e de ce que je dois faire dans les deux heures qui suivent. Mon systĂšme neuronal s’est soudainement vidĂ© de son programme principal, laissant la place Ă ... ? Et lĂ  sera la probablement la question.  Alors, j’ai passĂ© des jours Ă  faire mon autobiographie, en levant tous les filtres car mon cerveau Ă©tait comme neuf et ma mĂ©moire encore trĂšs bonne car Ă©lĂ©ment essentiel d’un robot.  Dans cet Ă©tat zĂ©ro, l’enfance, la prĂ©adolescence, la majoritĂ©, deviennent de maniĂšre Ă©vidente, les bases de se que l’on est devenu et peut-ĂȘtre de ce que l’on sera. On s’aperçoit alors que l’avoir ignorĂ© a eu comme consĂ©quence de se perdre au milieu des humains.  J’ai pris le temps de tout dĂ©cortiquer en moi, non pas par narcissisme, mais pour me comprendre et expliquer cette dĂ©rive car un robot au milieu des humains est forcĂ©ment source de complexitĂ© et d’incomprĂ©hension. Une enfance asociale, liĂ© Ă  une entrĂ©e Ă  l’école trĂšs tardive, une adolescence en quartier de haute sĂ©curitĂ© dans ma famille, sans ami, sans hobbies, sans vie. Si on rajoute Ă  cela une trĂšs faible estime de ma personne physique et morale, la sortie des Ă©tudes direction le travail a Ă©tĂ© le seul terrain ou je me sentais bien. DotĂ© de compĂ©tences techniques correctes, on me donnait les informations, je les traitais. Un module complĂ©mentaire m’a Ă©tĂ© ajoutĂ©, celui de vĂ©rifier les sources et de les contrĂŽler. Un troisiĂšme est rapidement venu, consolider et diffuser. Puis un autre, le module d’optimisation. D’une mono activitĂ© je suis passĂ© Ă  la gestion d’une quarantaine avec toujours le mĂšme cerveau. Les processeurs ont tournĂ© plus vite grĂące Ă  l’adrĂ©naline, la mĂ©moire a Ă©tĂ© optimisĂ©e et exit les tĂąches secondaires, entre autres les sentiments. Quand il a fallu passer Ă  120 services et 1 800 agents, la machine a quasiment supprimĂ© la possibilitĂ© d’accĂ©der Ă  la case sentiment en rendant nulle les ressources  allouĂ©es.  Vous devienez ainsi un robot au service de la cause publique, mais vous, vous n’ĂȘtes plus, votre part humaine a Ă©tĂ© vampirisĂ©e.  Comment s’en sortir ? Pour commencer, la question majeure est « et ce que l’on veut changer ? ». Veut-on passer de robot Ă  humain car cela va avoir des consĂ©quences importantes ? Un robot de haut niveau est gĂ©nĂ©ralement assez bien payĂ©. Soit il est seul et il peut Ă©pargner car il n’a que peu de temps pour les dĂ©penses, soit il est en couple et dĂ©pense pour sa famille, pensant sincĂšrement combler les manques Ă©vidents car aimer, c’est dĂ©sintĂ©ressĂ©, c’est donner la prioritĂ© Ă  l’autre. Cela peut durer longtemps, souvent Ă  quel prix, mais moi ça a cassĂ©.  Être un robot a des consĂ©quences qui dĂ©coulent de tout ce que l’on vient de lire. Un Homme Robot (homme au sens gĂ©nĂ©rique bien sĂ»r) est un outil magique pour une entreprise. Elle va vite comprendre que son mode de fonctionnement va lui permettre d’absorber de plus en plus de tĂąches sans grandes contreparties. Un salaire correct oui, mais sans plus car un robot a des rĂšgles dont une est celle des grilles salariales dont il ne voudra pas sortir car une rĂšgle ne se transgresse pas (ou que dans des cas trĂšs exceptionnels prĂ©programmĂ©s). Au plus il prend de services, au plus il limite son cĂŽtĂ© « humain Ă©motionnel », au moins il ne pose de congĂ©s, au plus il garantit la fiabilitĂ© des opĂ©rations qu’il gĂšre. N’étant pas narcissique, il ne perturbe en rien les guerres intestines de pouvoir. Il ne se valorise et ne se nourrit que par la rĂ©alisation la plus optimale des services aux publics.  Pour le robot, lui, c’est une chute aux enfers garantie. Vie sociale quasi inexistante qui ira de mal en pis, vie familiale vouĂ©e Ă  l’échec et souvent source de liaisons extraconjugales pour la personne dĂ©laissĂ©e, enfants quelque peu abandonnĂ©s, alcoolisme, drogue et j’en passe, le tout sans mĂȘme s’en apercevoir. Il s’agit d’une forme inconsciente de suicide (sujet d’un prochain essai) et la chute fait alors trĂšs mal.  Chacun peut faire son choix, encore faut-il, je pense, faire cette analyse le plus tĂŽt possible car cela peut ĂȘtre malheureusement trop tard.  Mois j’ai dĂ©cidĂ© de faire un RAZ du robot et rĂ©utiliser l’espace gigantesque libĂ©rĂ© pour une autre vie, pour moi et ceux avec qui je vais pouvoir partager, ou plutĂŽt ceux qui seront restĂ©s. Ce changement brut et majeur ne peut ĂȘtre fait seul, et va nĂ©cessiter un accompagnement sur mesure, pas des consultations de forme, de vrais travaux oĂč on doit ĂȘtre 100 % ouvert, donner 100 % d’informations et totalement volontaire.  Avec quelle garantie que cela fonctionne ? L’avenir me le dira mais une chose est sĂ»re pour moi, l’analyse homme/robot n’est en aucun cas absurde. « L’expĂ©rience de l’absurde est celle de l’authenticitĂ©., le non-sens des choses doit ĂȘtre assumĂ© avec sĂ©rĂ©nitĂ©. » [Albert Camu]. L’absurde est donc de ne pas voir les non-sens de sa vie, faute d’authenticitĂ© si on ne se connaĂźt pas soi-mĂȘme.  Bibliographie L’intelligence artificielle, bientĂŽt notre meilleur rival de jeu - SiĂšcle Digital Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ? - IONOS Voici le premier whisky gĂ©nĂ©rĂ© par une intelligence artificielle - JDG L’étranger (1 942) et le Mythe de Sisyphe (1942) Albert Camus Les limites de l'intelligence artificielle – les Échos JĂ©rĂŽme Capirossi .
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christophe76460 · 1 year ago
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Les profits de la patience
La patience t’apprend à te contrîler
L’ñme, c’est le siĂšge des Ă©motions, du tempĂ©rament, et l’impatience te fait perdre tes moyens Ă©motionnels. La colĂšre ou l’énervement te font agir dans la prĂ©cipitation, et t’éloignent de la sagesse.
Luc 21 :19 (Darby) possédez vos ùmes par votre patience.
La patience te permet de maitriser les Ă©motions et les empĂȘcher de rĂ©agir impulsivement, ou guidĂ© par la fatigue, par la frustration. Les rĂ©actions gĂ©nĂ©rĂ©es par une Ă©motion nĂ©gative ne peuvent pas facilement avoir un rĂ©sultat positif. Quand on est Ă©nervĂ©, on a envie de se venger, ou de frapper. Quand on est fatiguĂ© ou frustrĂ©, on va prĂ©fĂ©rer abandonner ou tout balancer.
Dieu a placĂ© aussi des trĂ©sors dans nos caractĂšres, dans nos cƓurs. Celui qui possĂšde son Ăąme peut accĂ©der Ă  ces trĂ©sors s’il leur laisse le temps d’émerger, et qu’il ne leur laisse pas ĂȘtre maitrisĂ© par nos Ă©motions charnelles. En dĂ©cidant de donner le pouvoir Ă  la patience, tu retires au monde extĂ©rieur le pouvoir de t’influencer, il ne te dirige plus par les Ă©motions. La patience prend en main la tĂ©lĂ©commande de tes Ă©motions.
Respecte le temps de Dieu
Ta destinĂ©e est cachĂ©e en toi. Dieu connait tout d’avance et au temps marquĂ©, Dieu te fait avancer.
Galates 4 : 1 : "aussi longtemps que l'héritier est enfant, je dis qu'il ne diffÚre en rien d'un esclave, quoiqu'il soit le maßtre de tout;"
l’immaturitĂ© te rend incapable, comme l’enfant a le statut de l’esclave Ă  cause de son immaturitĂ©. C’est-Ă -dire qu’il n’a aucune possibilitĂ©, aucune capacitĂ© par lui-mĂȘme, comme, Ă  l’époque, les esclaves n’étaient maitres de rien concernant leurs vies. Ils ne pouvaient rien dĂ©cider, rien obtenir par eux-mĂȘmes. Parce qu'ils n'Ă©taient pas prĂȘts !
Donc notre immaturitĂ© d’origine nous rend incapable et Dieu a prĂ©vu de multiples Ă©tapes, avec un temps dĂ©fini pour chaque chose pour nous donner accĂšs Ă  chaque trĂ©sor qu’il a prĂ©vu pour nous. Vouloir aller plus vite que ce que Dieu a prĂ©vu ne sert Ă  rien et peut mĂȘme nous faire courir Ă  notre perte.
Le temps que Dieu nous demande de prendre en prĂ©paration, ce sont les fondations de la saison qui arrive. Et parfois ça nous semble long : mais prenez l’image d’une construction. Avec des fondations construites en 2 jours, on va pouvoir construire un chalet en bois. Si on veut construire un gratte-ciel, il faut des grosse fondations, profondes, qui prendront beaucoup plus de temps Ă  creuser et construire. Alors parfois, on trouve le temps long, le chemin difficile. Mais tout a une raison d’ĂȘtre avec Dieu.
Nombres 23 : 23 "au temps marquĂ©, il sera rĂ©vĂ©lĂ© Ă  Jacob quelle est l’Ɠuvre de Dieu."
Tout est dĂ©jĂ  prĂ©vu mais si ce n’est pas le moment, ne cherche pas Ă  aller plus vite que Dieu, tu ne sais pas pourquoi il faut patienter mais Dieu sait. Il sait pourquoi, il sait oĂč, comment, et il connait la conclusion.
La suite Ă  venir
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revedeleda · 4 years ago
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retrouver du travail
autour d'une table en bois dans un immeuble qu'encercle une ville pluvieuse, nous jouons Ă  un jeu de plateau avec trois personnes dont un monsieur d'un certain Ăąge, une dame sympathique aux cheveux courts, plus tard nous serons pris en photo Ă  travers la fenĂȘtre et on me devinera Ă  peine, je dirai "mais si, cherche bien" et on dĂ©couvrira une ombre noire repliĂ©e derriĂšre l'homme qui rĂ©flĂ©chit je dois me rendre dans le hall B pour prendre l'avion, mais les lettres sont effacĂ©es sur les murs ou remplacĂ©es par des virgules, je suis le couloir qui me semble le plus logique et je suis entraĂźnĂ©e dans un labyrinthe interminable de couloirs, j'en manquerais mon avion, et soudain le voilĂ , le petit avion minuscule, l'hĂŽtesse souriante retient les passagers Ă  l'intĂ©rieur de toutes ses forces en s'accrochant Ă  des siĂšges, ça m'Ă©touffe d'avance je suis acceptĂ©e pour un stage dans une Ă©cole primaire pas trĂšs loin de chez moi, je m'y rends avec un jour d'avance, la cour de rĂ©crĂ©ation est celle du collĂšge de ma jeunesse, je fais le tour et je m'enfuis Ă  la sonnerie, on ne doit pas me voir lĂ , c'est Christine qui m'a fait rentrer, c'est dans sa classe que je serai en observation, je prends le tramway pour rentrer, il est tout peinturlurĂ© d'orange Ă  l'intĂ©rieur, je m'assieds entre deux siĂšges puis me cale bien contre la fenĂȘtre quand je vois du monde, une femme me remercie et s'assoit Ă  cĂŽtĂ© de moi, Émilie et Nariaki sont assis dans l'herbe, Émilie est enceinte, largement enceinte, elle nous apprend qu'elle a le covid et ça me fait peur, je veux partir Flot repeint un mur blanc, il nous sort des outils pour montrer comment on monte des murs : il y a la truelle que nous connaissons tous et il y a le bĂątard, c'est une truelle plus large et tranchante par la fenĂȘtre du tramway, je peins une gravure ancienne sur du bois contre le wagon extĂ©rieur, c'est acrobatique et je dĂ©borde de partout, pendant ce temps Axelle fait des annonces sur le trottoir, la premiĂšre annonce est pour moi : Ă  la rentrĂ©e, je ne vais pas seulement faire un stage, je vais remplacer un enseignant, je me mets Ă  pleurer enfin de retrouver du travail, je n'ai pas le temps d'entendre la deuxiĂšme annonce qui m'est adressĂ©e que le tram s'en va, ainsi je vais enseigner Ă  des primaires, je rĂ©flĂ©chis au dĂ©roulĂ© des journĂ©es : mathĂ©matiques le matin, français l'aprĂšs-midi, atelier d'Ă©criture avant la sortie de classe, rĂ©viser la division, la multiplication, tant de travail m'attend mais quelle joie
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inkydolly · 5 years ago
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10 shades of myself
De retour de chez mon ex, aprĂšs un dĂ©but d’aprĂšs-midi Ă  se retrouver dans les bras l’un de l’autre et tenter de combler les trous du temps qui nous a sĂ©parĂ©s, je m’interroge
 Qu’est-ce que je ressens vraiment maintenant ? Mes lĂšvres qui retrouvent la route de son cou et le parcourent avec lenteur comme si elles en avaient mĂ©morisĂ© chaque centimĂštre.
On se chahute, on se cĂąline, j’ai toujours eu l’habitude d’ĂȘtre celle de nous deux qui allait le plus vers l’autre. Moi, le caractĂšre de feu, lui le calme de l’eau. Mais cette fois, ces fois lĂ , sa peau a un goĂ»t diffĂ©rent, et quand il m’embrasse je ne sais pas lequel de nous deux est le plus ici ou ailleurs. Lui, calme, limite indiffĂ©rent, ou moi, tellement douce et attentionnĂ©e, comme pour me dĂ©rober en avant. L’action pour cacher ma peur. De tout, de lui, de ressentir, et surtout de ressentir de nouveau quelque chose pour lui.
Prise dans cette rĂ©flexion, je me souviens de cette mentor que j’avais eu l’an dernier et qui m’avait tant aidĂ© Ă  me canaliser.
« Marie, on a tous plusieurs aspects à notre personnalité, masculins ou féminins, quelles sont les tiennes ? »
J’en Ă©tais venue Ă  une liste de 10 personnages, chacun reprĂ©sentant une partie de moi, un masque, ou un sentiment plus profond :
·       Julia : une enfant au look un peu gothique, recroquevillĂ©e dans un coin, tremblante comme une feuille, agitĂ©e par ses sanglots incessants – une peine plus vaste que l’ocĂ©an. Elle n’est que douleur, elle personne ne l’a protĂ©gĂ©e. A vif, ses bras sont couverts des marques qu’elle s’est elle-mĂȘme infligĂ© – convaincue par le monde de son manque de talent et d’intĂ©rĂȘt. Si son propre pĂšre n’a pas su l’aimer, qui le pourrait ? Elle n’est rien. Elle ne cause que du chagrin, d’ailleurs si son elle adulte a Ă©tĂ© « victime » de violences conjugales, c’était totalement de sa faute. Elle ne l’avait pas assez rassurĂ©, il se sentait menacĂ©, il avait peur de la perdre, il a voulu lui ĂŽter la vie.
·       Brooke : reine de beautĂ©, le glamour en bouteille, trĂšs Ă©lĂ©gante et avenante, son sourire est immaculĂ© et ses yeux pleins de paillettes. Elle donne plutĂŽt que de recevoir, comme pour anticiper les demandes et s’empĂȘcher de penser ou d’affronter une rĂ©alitĂ©, prĂȘte Ă  combler tous vos dĂ©sirs. C’est un petit chaton fragile sous une allure bien assurĂ©e.
·       Diana : vĂ©ritable Amazone, une guerriĂšre Ă  la beautĂ© brute, elle a vite compris que la vie ne lui ferait pas de cadeaux, encaissĂ© les coups, appris Ă  se battre pour les rendre et protĂ©ger ceux qui n’en avaient pas le pouvoir et ses ĂȘtre chers. Elle n’a pas peur, elle est nĂ©e pour se battre, le sang, la boue, les bleus, elle affronte chaque bataille la tĂȘte haute et donnera sa vie sans une oscillation pour protĂ©ger ce en quoi elle croit. Ses cicatrices, elle les chĂ©rie pour se rappeler la douleur d’un bouclier baissĂ©.
·       Joanna : aventuriĂšre sans problĂšmes, elle n’hĂ©site pas Ă  accueillir chaque nouveau challenge avec le sourire, toujours un mot pour remonter le moral de ses proches, sa soif de dĂ©couvrir et d’apprendre est insatiable. Le monde est un terrain de jeu et il y’a tant Ă  voir.
·       Samantha : business woman. Elle s’est battue pour gravir les Ă©chelons, dans un monde d’hommes qui ne veulent reconnaitre les mĂ©rites que d’autres hommes. DĂ©terminĂ©e, elle a pour ambition de veiller aux stratĂ©gies internationales d’entreprises desquelles elle partage les valeurs, dont l’impact fera une diffĂ©rence pour les autres. Son Ă©quipe, elle l’entraine durement, lui demande beaucoup, mais lui rend tout en Ă©change.
·       Aphrodite : la vie n’est qu’Amour. Peu importe le mal qu’on nous a causĂ©. « Omnia Vincit Amor » : l’Amour triomphe de tout. Elle a souffert, mais elle en fait sa force, non violente, tout en douceur, elle rayonne et partage cette chaleur avec tous. A son contact on se sent tout de suite mieux, apaisĂ©.
·       Joe : garçon manquĂ©, elle prĂ©fĂšre bricoler des moteurs avec ses amis en buvant une biĂšre que de courir les garçons. Un jean et une chemise en flanelle, les cheveux propres mais sans artifices. Elle part en road trip avec sa bĂ©cane et l’accĂ©lĂ©rateur lui procure un sentiment de libertĂ© qu’elle ne retrouve nullepart ailleurs. On peut compter sur elle, toujours. Elle se bagarre et finit toujours couverte de terre. Un ranch, un pick up, des chevaux, la campagne proche de ses amis, serait tout ce dont elle rĂȘve.
·       Cathy : fĂȘtarde invĂ©tĂ©rĂ©e, femme fatale, elle soigne toujours ses entrĂ©es, connait toute la Jet Set, danse jusqu’au bout de la nuit. Les « amis » de soirĂ©e, elle en a des milliers, sa vie ne dĂ©marre qu’à la tombĂ©e du jour, quand les spotlights Ă©clairent son make up et sa tenue sophistiquĂ©s. TĂ©quila et beaux tĂ©nĂ©breux sont ses vices de choix. Elle n’a peur de rien, si elle a une proix en tĂȘte rien ne pourra la sauver.
·       Love : danseuse de cabaret, athlĂšte, la danse est toute sa vie. Le seul moyen d’expression qu’elle connaisse. Danser c’est ĂȘtre libre. La scĂšne est son chez-elle, elle lui donne sans compter, au prix de quelques blessures, mais elle se relĂšve toujours et retourne Ă  ses amours plus forte et dĂ©terminĂ©e que jamais. Quelle sensation extraordinaire que de danser devant une salle pleine, voir la flamme se rallumer dans leurs yeux au fil de la musique et l’espoir briller.
·       Carry : journaliste Ă©mĂ©rite, elle a couvert des sujets aussi diverses qu’elle n’a de centres d’intĂ©rĂȘt – de la guerre au Moyen-Orient aux sujet plus mode. Sa plume lui donne le pouvoir de protĂ©ger les innocents, dĂ©noncer les injustices, embellir la vie des gens, faire entendre sa voix.
 Je suis toutes ces femmes.
Et en quittant son appartement, avec ce sentiment Ă©trange que c’était nous sans ĂȘtre nous, que ces moments on les a partagĂ©s Ă  travers 3 mĂštres de bĂ©ton armĂ©, je suis Brooke et Diana. Brooke le couvre de baisers, se blottit dans ses bras, lui demande si elle lui a manquĂ©, Diana se prĂ©pare dĂ©jĂ  Ă  la guerre – Ă  l’exclusion, se convainc que ses pensĂ©es sont ailleurs, avec une autre, qu’elle-mĂȘme ne le veut pas, et que ces petits Ă -cĂŽtĂ©s de faiblesse doivent cesser. Il m’attire vers lui, puis me rejette. Je l’embrasse, puis pars sans me retourner.
Julia alors, refait surface, hausse la tĂȘte de ses genoux et murmure « je ne serai jamais assez».
Alors comment faire la différence entre la projection de ses alter-égos et la réalité de la situation ?
Je ne suis pas dans sa tĂȘte, il pense sĂ»rement tout autrement.
Nous qui n’avons partagĂ© que quelques mois ensemble, qui n’arrivons pas Ă  nous passer l’un de l’autre mais qui ne sommes pas prĂȘts Ă  replonger

Je repense Ă  ces autres, avec qui j’ai voulu m’aventurer sans Ă©tats d’ñmes, la libertĂ©, le jeu, que ce soit de l’amusement ou plus que ça.
Et c’est pourtant toujours à ses lùvres que je retourne, peu importe les drames.
On s’est promis de toujours ĂȘtre lĂ  l’un pour l’autre, et encore aujourd’hui je ne sais pas comment cette promesse va s’inscrire dans le temps. Entre amour et amitiĂ©.
La relation que nous avions, je ne la veux plus, lui non plus. Le contexte qui nous avait tant Ă©loignĂ© n’a pas tellement changĂ©.
Il a connu Cathy en premier, puis Love, est tombé amoureux de Brooke, Diana et Samantha. Mais je ne lui ai jamais montré que la surface de ces autres moi, notamment Julia.
Mais qu’en est-il de lui ?
Il est multiple, tout comme je le suis, de simples adjectifs ne suffiraient pas.
Il est :
·       Mike : drĂŽle, festif, il Ă©cume les bars, connait tout le monde, sourit danse, mais n’abuse que de l’alcool. C’est son mĂ©tier, il se soucie de ses clients (les bars de la ville), et de ceux qu’il estime comme de sa propre famille (j’aime particuliĂšrement ce cĂŽtĂ© de sa personnalitĂ©). A nous deux, on te retourne une ville, sans se soucier du lendemain. Notre premier baiser peut en tĂ©moigner. Nightclub uppĂ©, blindĂ©, et pourtant on a vidĂ© l’espace autour de nous. Plus rien n’importait, on entendait plus la musique, on ne voyait plus le public, je ne me suis jamais sentie aussi indestructible. Platon a dit un jour qu’à la crĂ©ation de l’univers nous Ă©tions tous reliĂ©s par deux par le sexe, tournions en roue, puis d’un air de rĂ©bellion nous avions voulu dĂ©fier les dieux, qui pour nous punir nous avaient sĂ©parĂ©s de notre Ăąme sƓur. A cet instant, j’ai eu la prĂ©somption de penser l’avoir retrouvĂ©e.
·       Will : athlĂšte, il enchaine les WOD (Crossfit) comme si de rien n’était. Il est venu pour se dĂ©passer, il ne repartira qu’aprĂšs avoir tout donnĂ©. Le sport, c’est sa ligne de conduite. Si tout s’écroule autour de lui, cette ligne sera toujours lĂ .
·       James : tendre, dĂ©licat, il est sĂ»r de lui mais m’enveloppe de douceur. S’il me blesse, il a ce regard, muet, de « je n’ai jamais voulu te blesser » qui me fait reconsidĂ©rer son cas Ă  coup sĂ»r. Il se livre, de temps en temps, et c’est son regard, plein de tellement de choses, qui m’a fait tomber amoureuse.
·       John: trĂšs certainement la partie de lui que j’aime le moins, c’est celle qui lui fait rechercher le contrĂŽle absolu. Il n’exprime plus rien. Un caillou montrerait plus d’émotions. Mais je sais que c’est sa façon de se protĂ©ger. Il remonte le bouclier.
·       Nicolas : il a de l’ambition, il se cherche juste encore. La tĂȘte sur les Ă©paules, mais parfois besoin d’un coup de pouce dans la bonne direction pour arriver Ă  ses fins. TrĂšs certainement la face de lui qui le fait le plus douter. Ce qui me tue quand je sais tout ce qu’il a Ă  offrir. Droit, juste, il a juste besoin d’ĂȘtre guidĂ© dans la bonne direction.
Je n’en perçois que 5, et pourtant je suis persuadĂ©e qu’il en a tant d’autres.
Comment lui dire que je n’ai pas envie de rĂ©flĂ©chir Ă  demain, aux consĂ©quences, Ă  ce qui nous a tant Ă©loignĂ©?
Qu’aujourd’hui je n’ai envie que de retrouver le calme de ses bras et de m’endormir auprùs de lui sans s’engager à autre chose qu’à se livrer le temps d’un instant?
Qu’il a le droit de me dire tout ce qu’il pense ? Que ce soit « tu m’as manqué » ou « je prefere que tu partes ».
Si le confinement peut avoir un impact positif, j’aimerais que ce soit celui de nous crĂ©er cette bulle.
Mais quoi qu’il en soit, je resterai moi-mĂȘme, mes 10 moi-mĂȘme. Et nous verrons si ses multiples versions partagent ma vision.
 Marie
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i-need-u · 5 years ago
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[NOM PRÉNOM AU CHOIX] || ft. Park Bogum (nĂ©gociable)
LE PERSONNAGE || Ce joli monsieur est plein de bonnes intentions, mais maladroit dans ses actions. Il a un fort sens de la justice, pour lui faire ce qui est juste est plus important que tout, et cela inclut les sentiments des personnes concernĂ©es. Il ne cherche pas Ă  faire du mal, mais il a du mal Ă  comprendre les Ă©motions d'autrui. Ça ne l'empĂȘche pas d'ĂȘtre un homme courageux et gĂ©nĂ©reux, le premier Ă  prendre le bras des mamies pour les aider Ă  traverser la rue, mĂȘme si on ne lui a pas demandĂ©. Il est parfois peut ĂȘtre mĂȘme un peu trop impulsif dans ses actions, suivant son instinct avant de rĂ©flĂ©chir. NĂ©anmoins, il sait Ă©couter les critiques et fait de son mieux pour devenir une personne meilleure chaque jour.
LE FORUM || Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas 
 Vous la connaissez, cette chanson, vous la chantiez, enfant, lors de vos multiples balade en famille, en forĂȘt. A ce jour, n'avez vous jamais pensĂ© que cet homme que vous aviez croisĂ© plusieurs fois n'Ă©tait pas ce loup, que cette jeune demoiselle n'Ă©tait pas le petit chaperon rouge allant rendre visite Ă  sa mĂšre grand ? Puis vous en avez vite rigolĂ©, parce qu’au final c’est stupide comme idĂ©e, non ? Et bien laissez-moi vous conter une vĂ©ritĂ© que peu de gens savent dans notre monde, et qui m'a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e par Jiminy Cricket lui-mĂȘme. Si si, je vous assure. Ces personnages de contes que vous connaissez bien existent en rĂ©alitĂ©. Ou du moins, existaient. Aujourd'hui, ce sont leurs rĂ©incarnations qui peuplent le monde de Wonderland, un monde parallĂšle au nĂŽtre oĂč contes et lĂ©gendes vivent au mĂȘme rythme que nous. Comment se fait-il que vous n'en ayez jamais entendu parler jusqu'Ă  maintenant ? Et bien tout simplement parce que jusqu'Ă  rĂ©cemment, ce monde Ă©tait restĂ© cachĂ© et sĂ©parĂ© du nĂŽtre. Tout a changĂ© lorsqu'ils y a quelques annĂ©es, certains Wonderlandais ont dĂ©cidĂ©s de faire le grand saut et de tenter leur chance dans notre monde. Il leur a suffit d'un pas Ă  travers le miroir d'Alice, et les voilĂ  au beau milieu de SĂ©oul, dĂ©couvrant un monde qui leur est inconnu et bien moins merveilleux que le leur. Évidemment, l'arrivĂ©e de Cendrillon, du petit Poucet ou autre dans la capitale n'est pas passĂ©e inaperçue pour tout le monde. Des mesures ont Ă©tĂ© prises pour que les habitants de SĂ©oul ne se rendent compte de rien, et aujourd'hui deux organisations secrĂštes s'affrontent au sujet des personnages de conte se baladant parmi nous. L'une veut les renvoyer d'oĂč ils viennent, alors que l'autre compte bien les protĂ©ger Ă  tout prix, quitte Ă  les intĂ©grer dans notre sociĂ©tĂ©. Mais au final qui aura le dessus ? Et qu'adviendra-t-il quand les SĂ©oulites se rendront compte que certains de leurs voisins ou amis ont une origine plus surnaturelle qu'ils le pensaient ?
POUR PLUS D’INFOS || http://itwoods.forumactif.com/t119-nom-prenom-au-choix-le-chasseur
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alexablissfrance · 6 years ago
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Alexa Bliss parle des voyages de la WWE, son retour pour le championnat féminin et de son engouement pour le café. (TV Insider)
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AprĂšs ĂȘtre restĂ©e Ă  la maison pendant 24 heures en un mois, il y a deux choses qui font que la superstar de la WWE, Alexa Bliss, reste en demande : un anti-cernes pour les cernes et un anti-cernes pour dynamiser le corps. L’ancienne multiple championne fĂ©minine a Ă©tĂ© occupĂ©e Ă  faire le tour du monde et ne l’aurait pas fait autrement. Un rĂ©cent itinĂ©raire de voyage l'a emmenĂ©e, elle et Natalya, en Arabie saoudite, qui a rĂ©cemment accueilli Super ShowDown. La jeune femme de 27 ans a passĂ© du temps Ă  faire les magasins, Ă  participer Ă  une visite Ă  l’hĂŽpital et Ă  profiter de l’environnement de Jeddah. Elle pense que des progrĂšs ont Ă©tĂ© accomplis en ce qui concerne l’ajout des femmes Ă  la carte de ces grands Ă©vĂ©nements.
"Je ne savais pas vraiment Ă  quoi m'attendre en Arabie saoudite", a dĂ©clarĂ© Bliss. "Je savais que ce ne serait pas comme Ă  Abu Dhabi. C’est trĂšs intĂ©ressant de voir comment tout se passe lĂ -bas. On s'est bien amusĂ©. Lorsque Nattie et moi avons eu l'occasion d'interagir avec des enfants Ă  l'hĂŽpital, ils ont su qui nous Ă©tions. Ils connaissent la WWE. Le spectacle en lui-mĂȘme Ă©tait gĂ©nial. C'Ă©tait en fait une trĂšs bonne expĂ©rience.” "... Toutes les femmes avec qui nous avons parlĂ©, Natalya et moi, ont Ă©tĂ© trĂšs accueillantes et nous ont demandĂ© si nous aimions Jeddah. Ils ont dit tout ce qu'ils pouvaient faire pour rendre notre sĂ©jour plus agrĂ©able. Les femmes lĂ -bas Ă©taient tellement excitĂ©es de nous rencontrer. Nous Ă©tions tellement nombreux Ă  les remercier pour leur venue et leur espoir de voir un match fĂ©minin. Je pense que c’est tout Ă  fait Ă  portĂ©e de main. Tout le monde semble ĂȘtre partant. " Les tĂ©lĂ©spectateurs ont Ă©galement assistĂ© Ă  la rĂ©cente floraison de l'amitiĂ© entre Bliss et le talent Ă©mergent Nikki Cross. Connaissant ce sentiment, le nouveau visage de la formation principale, "The Goddess" a pris goĂ»t Ă  l'appel de NXT.
“J'aime travailler avec des personnages qui sont nouveaux et qui ne figurent pas directement dans la course au titre", a dĂ©clarĂ© Bliss. "On s'amuse juste avec ça. C’est la meilleure partie de celle-ci. Tout ce que nous faisons, en interaction, ce n’est que nous. Je pense que nous avons bien fait devant la camĂ©ra avec notre chimie naturelle.” "Nous avons voyagĂ© ensemble. C'est toujours amusant de bien s'entendre avec la personne avec laquelle on travaille. Ça peut aider. Nous ne l’avons pas beaucoup vue Ă  la tĂ©lĂ©vision, donc si cela aide Ă  construire son personnage tout en s’amusant en mĂȘme temps, c’est une bonne situation." Heel ou babyface, Bliss cherche le plaisir avec chaque segment et voir oĂč une histoire particuliĂšre peut aller. Un Ă©lĂ©ment de sa rĂ©cente course qui a dĂ©veloppĂ© une vie propre est un engouement pour le cafĂ©. Les fans peuvent dĂ©sormais acheter des t-shirts et des tasses "Twisted Bliss Coffee". "C'Ă©tait 100% biologique. Avec "Moment of Bliss", j’ai un cafĂ© assis sur la table toutes les semaines. Donc, cela n'a jamais Ă©tĂ© une chose nouvelle. La partie qui concerne le cafĂ© Ă©tait toujours là”, a expliquĂ© Bliss. "Je savais que je serais au bord du ring pour un match en particulier et que j'avais l'air dĂ©sintĂ©ressĂ©, alors j'ai juste apportĂ© mon cafĂ© avec moi. C'est devenu une chose aprĂšs cela parce que je me tenais debout au bord du ring en buvant mon cafĂ©. Personne n’a vraiment bu du cafĂ© au bord du ring, alors j’ai pensĂ© que lorsque j’allais dans les coulisses, soit Vince [McMahon] aimerait bien, soit il allait finir par me virer. Ils ont fini par aimer ça.”
Et pour ceux qui se demandent quelle est la commande de cafĂ© de Bliss, cela dĂ©pend de leur emplacement. En AmĂ©rique, c’est un lait au lait d’amande avec du moka sans sucre et deux Splendas. La boisson est la mĂȘme Ă  l’échelle internationale, mais avec de la vanille sans sucre et deux Ă©dulcorants. Bliss est heureuse de revenir rĂ©guliĂšrement sur le ring aprĂšs avoir Ă©tĂ© Ă©cartĂ© suite Ă  des commotions cĂ©rĂ©brales. "Au dĂ©but, j'Ă©tais trĂšs nerveuse et je suis revenue sur le ring parce que je ne savais pas exactement ce qui se passait dans ma tĂȘte", a-t-elle dĂ©clarĂ©. "Je savais que j’avais eu une commotion cĂ©rĂ©brale, mais je n’ai pas fait de recherche sur les commotions cĂ©rĂ©brales. Ensuite, on m'a envoyĂ© chez un spĂ©cialiste des commotions cĂ©rĂ©brales Ă  Pittsburgh, qui m'a appris Ă  peu prĂšs tout sur les commotions cĂ©rĂ©brales.”
"Je me suis senti beaucoup mieux dans toute cette situation. Cela m'a fait sentir que j'Ă©tais responsable de ma blessure. Cela m'a fait sentir que je l'avais compris. Je ne suis vraiment pas nerveuse du tout sur le ring. Je l'Ă©tais au dĂ©but, mais maintenant que je suis au courant et que je connais les mesures Ă  prendre pour que cela ne se reproduise plus. Avec les exercices cĂ©rĂ©braux que je fais et les yeux, je me sens plus prĂ©parĂ©e que jamais." À l'affiche du pay-per-view de Stomping Grounds, Bliss se prĂ©pare Ă  affronter Bayley pour le championnat fĂ©minin de SmackDown Live. La challenger est certes surprise de revenir si vite dans la course au titre, mais elle est reconnaissante de cette opportunitĂ©. "Je suis heureuse de voir les changements de Bayley", a dĂ©clarĂ© Bliss. "J’ai l’impression que pendant un moment, nous avons un peu perdu Bayley dans le Boss 'n’ Hug Connection, tout simplement parce que la personnalitĂ© de Sasha est si grande. Je pense que parfois vous avez besoin d'entendre Bayley un peu plus.” "Le fait qu’elle soit capable de montrer ce cĂŽtĂ© plus agressif aide beaucoup plus le personnage et les gens aussi. C’est trĂšs amusant d’ĂȘtre un personnage et de le voir Ă©voluer avec le temps. Le fait qu'elle se rĂ©invente est gĂ©niale."
Ceux qui ne peuvent pas se passer de Bliss, peuvent continuer suivre la WWE, aprĂšs Stomping Grounds, car la Superstar populaire fait l’objet du dernier opus de WWE 365. Le documentaire relate son parcours d’une annĂ©e depuis un WrestleMania Ă  un autre. Bliss se souvient d’avoir Ă©tĂ© approchĂ©e au sujet du projet et ne pas avoir pensĂ© qu’elle Ă©tait assez intĂ©ressante.
"C'Ă©tait fou de voir les montagnes russes que c'Ă©tait. Ils ont littĂ©ralement tout dedans. Chaque commotion, chaque revers, chaque fois que l’on me disait que je n’étais pas prĂȘte mĂ©dicalement parlant. Ensuite, je me suis entraĂźnĂ©e au Performance Center en essayant de m’en sortir. Cela montrait tout ce processus. Je viens d’en voir un aperçu, et c’était fou de regarder Ă  quel point une personne peut traverser une annĂ©e sans mĂȘme s’en rendre compte.”
“
 C'est un bon moment pour ĂȘtre une femme Ă  la WWE. Les femmes viennent d’ĂȘtre en Main-event Ă  WrestleMania. Les femmes sont dĂ©finitivement Ă  l’avant-garde des Ă©missions alors que nous ne l’étions pas avant. Je pense que c’est incroyable. C'Ă©tait gĂ©nial. Les vestiaires sont compĂ©titifs dans un sens, nous voulons amĂ©liorer la division et continuer Ă  la rendre meilleure. Tout le monde fait sa part et fait un travail incroyable pour que cela se produise."
Traduction par Alexa Bliss France.
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reseau-actu · 6 years ago
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L’astronome Franck Marchis, membre de l’Institut SETI, est persuadĂ© que nous pourrons bientĂŽt « voir » directement des exoplanĂštes habitables. C’est ce qu’il expliquera au public du festival d’astronomie Star’s Up, qui se tient Ă  Meudon les 28 et 29 juin et dont Usbek & Rica est partenaire. OĂč se cachent les civilisations aliens ? Pourrons-nous bientĂŽt zoomer sur leurs planĂštes ? Que rĂ©pondre au paradoxe de Fermi ? Nous avions beaucoup de questions Ă  lui poser.
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DĂ©jĂ  plus de 4 000 planĂštes ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes en dehors du systĂšme solaire. Les chercheurs soupçonnent qu’elles soient des milliards, rien que dans notre galaxie et un bon nombre pourrait contenir de l’eau liquide et ĂȘtre favorable au dĂ©veloppement de la vie. On parle mĂȘme aujourd’hui d’exolunes potentiellement habitables. Mais malgrĂ© des efforts acharnĂ©s, nous n’avons encore jamais rĂ©ussi Ă  dĂ©tecter de prĂ©sence ou d’éventuels messages Ă©mis par des extraterrestres. MĂȘme le mystĂ©rieux signal « Wow! » aurait une explication sans avoir pour cela besoin de recourir aux aliens.
Pourtant, nos radiotĂ©lescopes et tĂ©lescopes spatiaux sont de plus en plus performants. Le satellite TESS, successeur de Kepler, additionne dĂ©jĂ  les dĂ©couvertes et la Nasa et l’Agence spatiale europĂ©enne promettent de nouveaux appareils encore plus prĂ©cis. Depuis 1984, la quĂȘte de messages aliens dispose mĂȘme d’un institut dĂ©diĂ© : le SETI. Franck Marchis, astronome franco-amĂ©ricain et chercheur membre du SETI, prĂ©fĂ©rerait voir directement ces extraterrestres plutĂŽt que de les Ă©couter. EngagĂ© dans de multiples projets, il est persuadĂ© que nous pourrons bientĂŽt obtenir une image d’une planĂšte similaire Ă  la Terre, d’un « autre point bleu » dans l’univers. Jusqu’à quel point pourrons-nous zoomer sur ces mondes lointains ? Ont-ils de rĂ©elles chances dïżœïżœïżœĂȘtre habitĂ©s ? Et comment expliquer le silence de civilisations extraterrestres si elles existent ? En amont du festival Star’s Up, qui se tiendra Ă  Meudon les 28 et 29 juin et oĂč l’astronome interviendra, nous avons discutĂ© exoplanĂštes et vie extraterrestre avec lui.
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Franck Marchis, astronome, chercheur Ă  l'institut SETI
  Usbek & Rica : Vous dites ĂȘtre en quĂȘte des « autres points bleus » de l’univers. Quel sens revĂȘt cette expression ?
Franck Marchis : C’est une rĂ©fĂ©rence au « point bleu pĂąle », la cĂ©lĂšbre photo de la Terre prise par la sonde Voyager 1 en 1990, Ă  6,4 milliards de kilomĂštres de distance. C’est une photo iconique, qui nous a fait changer d’échelle. Avant, il y avait eu la photo du « Lever de Terre » prise depuis l’orbite lunaire en 1968, qui nous avait fait prendre conscience de la fragilitĂ© de notre planĂšte. Mais pour ma gĂ©nĂ©ration (j’ai soutenu ma thĂšse en 2000), c’est l’image de 1990 qui marque une rupture : le moment oĂč l’on comprend que l’homme est en train d’explorer le systĂšme solaire. Ça a Ă©tĂ© la motivation principale de mon travail, pour construire de grands tĂ©lescopes pour comprendre le systĂšme solaire.
J’aimerais lĂ©guer Ă  la prochaine gĂ©nĂ©ration une nouvelle image : lui montrer un autre point bleu, celui d’une cousine de la Terre. Cela aura le mĂȘme impact psychologique sur une nouvelle gĂ©nĂ©ration de chercheurs, ils auront une carte, un endroit oĂč chercher, une motivation pour construire des tĂ©lescopes encore plus grands pour voir la surface de ces points bleus, voir si elle abrite de la vĂ©gĂ©tation, des animaux, une civilisation

Une telle dĂ©couverte est-elle aujourd’hui plausible ?
Il y a environ 150 Ă©toiles situĂ©es entre 5 et 10 parsec autour de nous [un parsec vaut environ 3,26 annĂ©es-lumiĂšre, soit environ 31 000 milliards de kilomĂštres, ou encore 206 000 milliards de fois la distance Terre – Soleil, nldr]. Si on trouve des points bleus dans la moitiĂ© de celles-ci, ça veut dire que la vie est potentiellement possible partout, ça relativiserait notre existence, ce serait une prise de conscience qu’on n’est sĂ»rement pas seuls, ni la seule forme de vie intelligente. Si Ă  l’inverse on ne trouve qu’une seule planĂšte bleue ou aucune, ce serait la prise de conscience que notre planĂšte est vraiment spĂ©ciale

Aujourd’hui on a beaucoup d’indices allant dans le sens de cette seconde hypothĂšse. Le systĂšme solaire est trĂšs particulier, avec 4 planĂštes telluriques et deux gĂ©antes gazeuses. C’est unique et trĂšs utile : quand un systĂšme planĂ©taire se crĂ©e, il y a beaucoup de fragments, de comĂštes, d’astĂ©roĂŻdes et plein d’eau qui restent en orbite autour de l’étoile. L’un des modĂšles pour expliquer la prĂ©sence massive d’eau et d’ocĂ©ans sur Terre suggĂšre qu’aprĂšs la formation des planĂštes, leurs orbites se sont ajustĂ©es, ont Ă©voluĂ©. Et Saturne serait entrĂ©e Ă  un moment donnĂ© en rĂ©sonance avec Jupiter, dĂ©stabilisant les comĂštes et astĂ©roĂŻdes. Celles-ci seraient tombĂ©es en nombre avec leur eau, notamment sur Terre. C’est le « grand bombardement tardif », une thĂ©orie qu’on essaye de prouver pour expliquer la prĂ©sence des ocĂ©ans terrestres.
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Un « point bleu pùle », cerclée de bleu et minuscule dans l'infini du cosmos : la Terre. (Photo prise par la sonde Voyager 1 le 6 juillet 1990)
Une autre thĂ©orie souligne le rĂŽle de bouclier jouĂ© par Jupiter et Saturne pour nous protĂ©ger, aprĂšs cette pĂ©riode, d’autres bombardements de mĂ©tĂ©orites. C’est capital car il faut une Ă©norme stabilitĂ© en termes de climat et d’environnement pour permettre Ă  la vie d’évoluer. Si une mĂ©tĂ©orite comme celle qui a frappĂ© les dinosaures s’abattait tous les 10 000 ans, ce serait Ă  chaque fois l’équivalent d’un reset pour l’évolution, une vie comme la nĂŽtre n’aurait jamais pu Ă©merger. Dernier exemple : la Lune permet les marĂ©es, qui permettent Ă  l’eau de sĂ©cher et Ă  certains sĂ©diments de s’accumuler, ce qui aurait jouĂ© un rĂŽle crucial dans la formation de l’ARN. Il semble donc qu’il y ait Ă©normĂ©ment de conditions particuliĂšres dans le systĂšme solaire qui aient permis l’émergence et le dĂ©veloppement de la vie sur Terre.
Pour en avoir le cƓur net, votre ambition est de rendre l’observation des exoplanĂštes plus prĂ©cise qu’aujourd’hui ?
Oui, on dĂ©couvre un nombre toujours croissant d’exoplanĂštes. La premiĂšre n’a Ă©tĂ© dĂ©couverte qu’en 1995 et on a dĂ©passĂ© les 4 000 la semaine derniĂšre [le 13 juin, ndlr]. Mais on ne « voit » pas vraiment ces planĂštes, on voit leur ombre passer devant leur Ă©toile ou bien les variations de mouvement de ces Ă©toiles. Cela ne nous donne que quelques informations, comme leur densitĂ©. Au SETI, on cherche Ă  les voir plus directement, c’est un des plus grands dĂ©fis de l’astronomie moderne car ces planĂštes sont un milliard de fois moins lumineuses que leur Ă©toile et sont en plus juste Ă  cĂŽtĂ© de celle-ci. C’est comme si l’on cherchait Ă  observer une luciole tournant autour d’un grand phare, Ă  400 km de distance.
« On pourrait dans les prochaines annĂ©es obtenir l’image d’une planĂšte de type terrestre »
La Nasa tente de faire ça avec ses propres concepts. Nous, on travaille sur le Project Blue. C’est un petit tĂ©lescope de 30 ou 40 cm, dotĂ© d’un systĂšme d’optique adaptative. L’objectif est de l’envoyer dans l’espace en 2021 pour scruter en permanence Alpha Centauri A et B, deux Ă©toiles trĂšs proches de nous et en orbite l’une autour de l’autre.
Pourquoi observer Alpha Centauri plutĂŽt que Proxima Centauri, oĂč une exoplanĂšte situĂ©e dans la « zone habitable » a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e ?
Le problĂšme, c’est que Proxima a une zone habitable trĂšs proche de l’étoile, Ă  l’équivalent de l’orbite de Mercure et mĂȘme en-dessous ce qui rend trĂšs compliquĂ© l’observation de planĂštes. On n’a pas encore repĂ©rĂ© d’exoplanĂštes autour d’Alpha Centauri A et B mais puisque Proxima aurait deux planĂštes de type terrestre, on soupçonne qu’Alpha Centauri A et B, Ă  proximitĂ© et plus grosses, ont aussi de bonnes chances d’en avoir. De plus, ces deux Ă©toiles sont de type solaire, contrairement Ă  Proxima. C’est un argument trĂšs anthropocentrique mais on aurait donc plus de chance d’y dĂ©tecter une vie similaire Ă  la nĂŽtre, donc plus facile Ă  reconnaĂźtre.
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À quelle Ă©chĂ©ance peut-on espĂ©rer faire ces observations directes ?
On pourrait dans les prochaines annĂ©es obtenir l’image d’une planĂšte de type terrestre, un petit point bleu, avec la couleur, le spectre, des informations sur son atmosphĂšre. Imaginons qu’on dĂ©couvre des choses Ă©tranges, ou des preuves de la prĂ©sence de vie : ce serait sans aucun doute une Ă©norme motivation pour construire rapidement des interfĂ©romĂštres de plusieurs kilomĂštres de diamĂštre pour voir ces planĂštes en dĂ©tail, on pourrait mĂȘme les cartographier.
« Les dix prochaines annĂ©es vont ĂȘtre extraordinaires pour l’astronomie »
C’est notamment ce sur quoi on travaille avec le projet ELF (ExoLife Finder), spĂ©cialement dĂ©diĂ© Ă  la cartographie des exoplanĂštes via l’étude de leurs variations lumineuses. On pourrait imaginer Ă  terme voir les continents, les dĂ©serts et les ocĂ©ans

Le tĂ©lescope spatial TESS de la Nasa va dĂ©jĂ  nous permettre de dĂ©fricher le terrain. Il sera rejoint dans quelques annĂ©es par l’observatoire PLATO puis le tĂ©lescope spatial ARIEL, de l’ESA, qui pourront faire les premiĂšres Ă©tudes, analyser l’atmosphĂšre des exoplanĂštes. DĂ©jĂ , grĂące au satellite Kepler, on sait que chaque Ă©toile compte en moyenne deux exoplanĂštes, c’est Ă©norme. Dont 10 Ă  15 % seraient dans la zone habitable, c’est-Ă -dire susceptible d’avoir de l’eau liquide en surface. Les dix prochaines annĂ©es vont ĂȘtre extraordinaires pour l’astronomie, je suis hyper optimiste. On risque d’avoir tellement de surprises qu’on va devoir se rapprocher rapidement des biologistes.
Vous rappeliez pourtant tout Ă  l’heure que les conditions favorables de la Terre semblaient ĂȘtre assez uniques

On ne saura statistiquement Ă  quel point nous sommes uniques que quand nous aurons pu analyser l’atmosphĂšre de nombreuses exoplanĂštes. Mais on peut aussi imaginer une forme de vie diffĂ©rente, qui se serait dĂ©veloppĂ©e dans un environnement complĂštement diffĂ©rent de l’environnement terrestre. L’ocĂ©an souterrain d’Europe, une lune de Jupiter, est par exemple soupçonnĂ© d’ĂȘtre habitable, tout comme la haute atmosphĂšre de VĂ©nus oĂč l’on trouve de l’eau liquide
 DĂ©tecter une autre civilisation est l’objectif ultime. Mais, Ă  titre personnel, si j’arrive Ă  transmettre une image d’un « autre point bleu » et que je prends ma retraite le lendemain, je serais dĂ©jĂ  comblé !
Vous participez aussi au sein de la start-up Unistellar au dĂ©veloppement d’un tĂ©lescope pour amateurs, eVscope, qui permet aux passionnĂ©s d’observer pour la premiĂšre fois des nĂ©buleuses et galaxies en quelques secondes. Les astronomes amateurs ont leur place aujourd’hui dans la recherche d’exoplanĂštes ?
Tout Ă  fait. Avec eVscope, il est possible de faire l’observation du transit d’une exoplanĂšte. On ne voit pas directement la planĂšte, juste son ombre, mais en combinant plusieurs rĂ©sultats de tĂ©lescopes on pourra dĂ©terminer avec prĂ©cision son orbite. En demandant aux gens de faire telle ou telle observation, combinant 200 ou 1 000 tĂ©lescopes, on pourra mĂȘme voir des lunes ou des anneaux. L’univers est tellement vaste que les tĂ©lescopes de la Nasa sont loin de pouvoir tout voir. C’est tout l’intĂ©rĂȘt de la science participative, il faut que chacun devienne un astronome citoyen.
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DĂ©tecter une autre civilisation se heurte au fameux paradoxe de Fermi. L’absence de contact ou du moindre signal clair malgrĂ© les milliards de systĂšmes planĂ©taires et d’annĂ©es d’évolution possibles ne sont-ils pas dĂ©jĂ  une preuve de leur non-existence ?
Je crois que le paradoxe de Fermi est aujourd’hui dĂ©passĂ©. C’est une vieille hypothĂšse et une vision de l’univers qui est une extrapolation du monde bipolaire des annĂ©es 1960. On imagine alors qu’on va conquĂ©rir l’espace comme on a conquis la Lune, se balader dans la galaxie et y croiser d’autres civilisations. Mais, si on maĂźtrise un jour le voyage spatial sur de telles distances, ça ne ressemblera sĂ»rement pas Ă  Star Trek ! Ce sera probablement une forme de voyage qui nous est invisible aujourd’hui. Pour voyager extrĂȘmement rapidement, il faudra peut-ĂȘtre un jour transfĂ©rer une conscience humaine dans une machine minuscule, un cube de 2 cm de cĂŽtĂ© par exemple. L’univers est peut-ĂȘtre plein de ces espĂšces trĂšs avancĂ©es mais invisibles pour nous

Mais ces civilisations avancĂ©es seraient tout de mĂȘme susceptibles d’ĂȘtre passĂ©es par notre niveau de dĂ©veloppement technologique. N’avoir jamais captĂ© aucun message radio n’est-il pas un peu dĂ©courageant ?
Mais l’univers est tellement vaste ! Dire qu’il n’y a pas de vie extraterrestre parce qu’on n’a trouvĂ© aucun signal, c’est comme puiser un verre d’eau dans la mer et en dĂ©duire qu’il n’y a pas de vie dans l’ocĂ©an. On vient Ă  peine de commencer Ă  explorer. Et si l’on regarde le cas de la Terre, notre pĂ©riode d’émission d’ondes radio aura Ă©tĂ© trĂšs courte. On dĂ©veloppe des fibres optiques, peut-ĂȘtre bientĂŽt des technologies quantiques, etc. En termes d’ondes radios, notre planĂšte sera bientĂŽt invisible et n’aura Ă©tĂ© bruyante peut-ĂȘtre que durant un siĂšcle. C’est en rĂ©alitĂ© trĂšs naĂŻf d’essayer de capter ce genre de signaux, c’est cette vision anthropocentrique des annĂ©es 1960. Maintenant, Ă  l’Institut SETI, on commence Ă  essayer de dĂ©tecter des signaux laser, des flashs lumineux provenant d’autres civilisations.
« S’il existe une civilisation lĂ©gĂšrement plus avancĂ©e que la nĂŽtre, elle sait dĂ©jĂ  qu’on est là »
Une autre hypothĂšse est celle de la « forĂȘt sombre », pour reprendre l’expression de l’auteur de science-fiction Liu Cixin. L’univers serait silencieux car rempli de civilisations belliqueuses et discrĂštes, cachĂ©es chacune derriĂšre leur « arbre ». Dans ce cas, notre acharnement Ă  envoyer des signaux Ă  d’éventuels extra-terrestres ferait de nous des cibles en puissance

LĂ  encore, ça me semble ĂȘtre une vision trĂšs marquĂ©e culturellement de l’univers, oĂč chacun serait lĂ  pour dĂ©truire les autres. Je ne partage pas cette vision. S’inquiĂ©ter de nos Ă©missions constantes de signaux radio vers l’espace ne me semble pas non plus pertinent. Dans 200 ans – si on ne fout pas la planĂšte en l’air d’ici lĂ  – on aura sans doute toute la technologie nĂ©cessaire pour voir prĂ©cisĂ©ment les exoplanĂštes, sans avoir besoin d’attendre de capter des signaux radios. S’il existe une civilisation lĂ©gĂšrement plus avancĂ©e que la nĂŽtre, elle sait dĂ©jĂ  qu’on est lĂ , et elle n’a pas besoin de capter nos signaux radios pour ça. Le simple fait que nous respirions ou que nous augmentions le CO2 dans l’atmosphĂšre sont par exemple des signaux suffisants.
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Allen Telescope Array, en Californie. Un radiotélescope interféromÚtre, utilisé par le SETI pour détecter des signaux extraterrestres. (© Shutterstock)
Encore une thĂ©orie : certains comme Robin Hanson Ă©voque la possibilitĂ© d’un « grand filtre ». Aucune civilisation spatiale n’existerait car une sĂ©rie de barriĂšres provoqueraient systĂ©matiquement la chute de ces civilisations avant qu’elles ne puissent coloniser le cosmos. Changement climatique, guerre nuclĂ©aire, impact de mĂ©tĂ©orite
 Ce ne sont pas les causes d’un effondrement qui manquent, ne serait-ce que sur Terre.
J’ai aussi une thĂ©orie sur ce grand filtre, mais qui est moins catastrophiste. Il est Ă©vident que notre intelligence biologique et technologique n’est pas dans un Ă©tat stable mais c’est un clignement d’Ɠil dans l’évolution d’une espĂšce. Il y a donc deux chemins d’évolution possibles. Soit nous allons fusionner avec les machines, nous dĂ©barrasser de nos besoins biologiques, aller peut-ĂȘtre par exemple vers des cubes de consciences de 2 cm3 dont je vous parlais, ou quelque chose d’équivalent qui expliquerait que les civilisations avancĂ©es nous sont invisibles.
Soit nous allons Ă©voluer mais d’une façon biologique, avec CRISPR-Cas 9 et ce genre de technologies, pour que nos besoins ne soient plus incompatibles avec la Terre. Nous pourrions par exemple devenir des hommes dauphins, capables d’ĂȘtre heureux dans l’ocĂ©an sans avoir plus besoin d’exploiter des ressources pour dĂ©velopper des technologies de confort. Et ça expliquerait Ă  nouveau que nous devenions invisibles dans l’univers. Dans tous les cas, il n’est pas normal qu’une espĂšce intelligente ait besoin de modifier le climat et piller les ressources pour vivre, c’est une aberration Ă©cologique. On va s’en apercevoir, et je pense qu’on va prendre un de ces deux chemins avant de s’auto-dĂ©truire.
Et si l’on finit pas dĂ©tecter une civilisation alien ou l’un de leurs messages, que va-t-il se passer ensuite ?
L’étape d’aprĂšs serait de leur envoyer nous-mĂȘmes un signal mais personne n’est d’accord sur quoi dire ou faire. Il est probable qu’un État ou mĂȘme une initiative privĂ©e finisse par envoyer un signal sans demander leur avis aux autres. Il suffit de construire une grande antenne en mĂ©tal, ce n’est pas hors de portĂ©e. J’espĂšre simplement que ce message ne sera pas menaçant

L’un des grands problĂšmes de notre civilisation, c’est d’ĂȘtre seul. Nous sommes comme des adolescents ou des enfants, qui ne savent pas encore oĂč ils vont. Un adolescent pense qu’il est immortel, qu’il n’a pas de limite, et ça se termine parfois trĂšs mal. Ce qu’il nous manque, c’est un grand frĂšre qui nous pose des limites, nous parle de ses propres Ă©checs et problĂšmes. Nous avons besoin de ce point de rĂ©fĂ©rence qui puisse nous conseiller et nous aider. DerriĂšre la question « sommes-nous seuls dans l’univers ? », il y a en fait cette autre question : « Y a-t-il quelqu’un pour nous aider ? ».
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romainmeynier · 6 years ago
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Octobre-Novembre.
1) En sortant du travail, l’autre jour, je suis allĂ© rendre une assiette Ă  un libraire, prĂšs du Parc Monceau. Une belle assiette sur laquelle sont peints des types en cercle autour d’une grande bassine et oĂč il est Ă©crit : le cercle des pommes de terre. J’avais fait le chemin en essayant de ne pas briser l’assiette, mais dix mĂštres avant d’arriver, mon sac avait heurtĂ© un poteau. Je savais que le libraire tenait Ă  cette assiette. J’ai donc retardĂ© le moment de lui rendre, et nous avons parlĂ© de bouquins, d’une Ă©crivaine qui avait le cancer, de Christian Oster et du bail de sa librairie. Je sentais bien qu’il s’impatientait, et moi-mĂȘme je ne devais pas traĂźner : j’ai sorti l’assiette, qui heureusement n’avait rien, puis, comme ma tension Ă©tait retombĂ©e, je lui ai encore parlĂ© de deux ou trois autres choses, pour profiter d’un instant de conversation serein. C’est en rejoignant le mĂ©tro que ça a eu lieu : traversant la rue (n’importe comment, comme d’habitude, en diagonale, Ă  mi-distance de deux passages piĂ©tons), j’avisai un mec adossĂ© contre un mur qui me faisait face, un mec au tĂ©lĂ©phone, portant un gros sweat Ă  capuche et dont la tĂȘte me disait quelque chose. À cinq mĂštres, je le reconnus : c’était LorĂ nt Deutsch. Dans le mĂ©tro, je pianotai sur mon tĂ©lĂ©phone Ă  Elise : « J’ai vu LorĂ nt Deutsch ! », juste avant qu’une femme se lĂšve et que je prenne sa place. Je passais le trajet Ă  lire, confortablement installĂ© (quelques jours plus tard, je croisais un ami en soirĂ©e, qui m’avoua m’avoir vu dans le mĂ©tro, un soir de la semaine, mais s’était refusĂ© Ă  me dire bonjour tant j’avais le nez enfoui dans mon livre, de peur de me dĂ©ranger. Je n’ai pas su comment le prendre : j’étais flattĂ© de paraĂźtre lecteur si assidu, mais je me suis dit : et s’il s’était plutĂŽt octroyĂ© la libertĂ© de ne pas devoir me parler ? Ce que je peux comprendre,* d’autant qu’hors soirĂ©es, je ne suis parfois pas le plus bavard ni le plus distrayant.) Mais lĂ  n’est pas le propos. ArrivĂ© chez moi, et alors que je zonais sur Twitter, je suis tombĂ© comme par hasard sur une photo dudit LorĂ nt Deutsch – qui Ă©tait alors au centre d’une Ă©niĂšme et vaseuse polĂ©mique dont l’inintĂ©rĂȘt m’échappe – et en une seconde, tout s’est Ă©clairci : ce n’était pas lui que j’avais cru croiser, non, du tout : l’homme que j’avais vu au tĂ©lĂ©phone et avec qui j’avais Ă©changĂ© un regard bref, c’était Nekfeu, le rappeur. J’en Ă©tais sĂ»r, Ă  prĂ©sent. Je passerai la semaine suivante Ă  raconter cette histoire et Ă  vĂ©rifier la ressemblance auprĂšs de tous mes amis. Le verdict est tombĂ©, placide : impossible de mĂ©langer les deux bonhommes. Qu’on me le permette, je suis toujours convaincu qu’une seule et mĂȘme personne a Ă©crit MĂ©tronome et Avant tu riais.
* Je suis tombĂ© il n’y a pas si longtemps, un matin – mĂ©tro bondĂ© et silencieux –, sur une connaissance. Je lisais, Ă©videmment, quand je l’ai aperçu s’assoir sur un banc en face de moi. Je l’ai saluĂ© en souriant, certain qu’il allait penser la mĂȘme chose que moi, “tiens, ça fait plaisir de se revoir, mais ce n’est ni le moment ni l’endroit pour se raconter nos vies” : tu parles, il s’est levĂ© promptement pour me saluer, suite Ă  quoi je n’ai pas eu d’autre choix que de le suivre, et je me suis retrouvĂ© debout, mal accrochĂ©, Ă  devoir marmonner des rĂ©ponses Ă  ses multiples questions posĂ©es sans gĂȘne, Ă  voix claire (« Et alors, ton livre, ça marche ? T’en as vendu combien ? Tu vis toujours Ă  cĂŽtĂ© du PĂšre Lachaise ?? ») – l’idĂ©e mĂȘme du purgatoire.
2) Au fond d’un bistrot, rue Lafayette, j’attendais Philippe Jaenada en apprenant sur YouTube les rĂšgles de la Scopa, cĂ©lĂšbre jeu de cartes italien. Je prenais des notes sur une pile de feuilles volantes (j’ai dĂ©finitivement laissĂ© tombĂ© les carnets, je me sens mieux sur ces bouts de papiers volatiles et symboliquement vides). Le patron venait de me servir un deuxiĂšme verre de vin blanc quand Philippe a dĂ©barquĂ©. Il m’a vu avec mon tas de feuilles et de verres, il m’a dit “Nannn, oh l’artiste !” avant de me faire la bise, et j’ai eu un peu honte d’avoir Ă©tĂ© ainsi trouvĂ© reclus au fond d’un bar, Ă  griffonner des effluves de roman. À vrai dire, Ă  cet instant, tout une gamme de plaisirs liĂ©s Ă  l’idĂ©e du travail d’artiste en bar s’est effritĂ©. S’est renvoyĂ©e Ă  moi l’image du mec seul, sur une table collante isolĂ©e, du poĂšte en marge grattant sa plume des annĂ©es 30 sur une table de Montparnasse pour finir son mois  – c’était faux, pourtant, nous Ă©tions en plein Xe arrondissement, je ne me faisais pas remarquer Ă  murmurer des vers Ă  mi-voix, j’étais sur Youtube, non de Dieu, l’alibi du millennial par excellence –, et j’entassai vite fait mes feuillets, de toute façon il faisait beau et je n’avais rien Ă  faire lĂ , Ă  l’intĂ©rieur, en espace non-fumeur. Nous sommes sortis nous asseoir. J’étais heureux de voir Philippe, avec qui j’avais bu du calvados Ă  Pont-l’ÉvĂȘque quelques semaines plus tĂŽt **. Il me parlait de mon livre en aspirant des nuages de fumĂ©e (« tout de mĂȘme, Revoir Marceau, comme titre, enfin, pfff. ») J’avais mille questions Ă  lui poser (on ne boit pas un verre avec un de ses Ă©crivains favoris tous les soirs), mais Ă  21h30, l’alarme de mon tĂ©lĂ©phone a sonnĂ©e (c’est l’heure de l’infanticide), et il m’a dit : je rentre. Je me doutais bien qu’il ne s’était pas offusquĂ© que j’eusse enregistrĂ© un rappel pour la pilule d’Elise (on est deux Ă  baiser, il sait ces choses), et d’ailleurs d’autres, dans le bar, d’autres qu’il connaissait bien, lui ont fait remarquĂ© qu’il Ă©tait l’heure : il s’est enfuit comme une cavalcade. Je me suis rĂ©joui de cette horlogerie romanesque devant un quatriĂšme verre en discutant avec un poĂšte qui me disait ĂȘtre incapable d’écrire des romans, moi lui confiant ne pouvoir ĂȘtre satisfait de mes poĂšmes, puis je suis rentrĂ©. À la maison, Elise m’attendait avec une bouteille de vin blanc (on a beau passer une soirĂ©e avec un grand Ă©crivain, il y a de ces femmes, tout de mĂȘme).
** Je lui avais envoyĂ© mon livre Ă  sa sortie, dĂ©but octobre 2017. Je l’avais rencontrĂ© Ă  la librairie de Paris, pour le lancement du sien, puis Ă  la Maison de la PoĂ©sie, dans l’annĂ©e, oĂč je l’avais relancĂ© sur le mien (qu’on n’aille pas croire que l’écriture est un jeu d’ermites : on Ă©crit, on Ă©crit, puis vient le match de ping-pong). À Pont-l’ÉvĂȘque, alors que je fumais une cigarette Ă  l’extĂ©rieur du salon, il m’a rejoint. Il a sorti une Camel, l’a allumĂ©e, a aspirĂ© une bouffĂ©e et il m’a dit cette phrase que je n’oublierai jamais : « Je viens de prendre une dĂ©cision (ffffff
), le prochain livre que je lis, c’est le tien. ». Quelques jours plus tard, il m’écrira Ă  ce sujet le plus beau mail que je ne recevrai jamais.
3) Je ne saurais que trop conseiller la lecture des livres de Jean-Paul Dubois – que j’ai dĂ©couvert sur les conseils du talentueux Florent Oiseau : Tous les matins je me lĂšve, Le cas Sneijder, La succession. J’y ai trouvĂ© un Ă©quilibre formidable entre les auteurs de la beat generation, dont je me suis toujours mĂ©fiĂ©, et les auteurs plus intimistes de Minuit dont je commence peu Ă  peu, mine de rien, Ă  m’éloigner. Plus globalement, je me demande ce qu’est le goĂ»t littĂ©raire, et comment il est forgĂ© : Ă  s’intĂ©resser quotidiennement aux sorties de livres et aux auteurs, aux maisons actives sur les rĂ©seaux, on finit par en savoir davantage sur les Ă©crivains que sur leurs Ɠuvres ; on dĂ©couvre leurs vies, leurs travers, leurs quotidiens (comme ici, d’ailleurs), leurs gueules en filtres Instagram, ou pires, sans filtre du tout (on en aime un, ce qu’on voit de ses stories rajoute Ă  son bagou ; Ă  l’inverse, on entend cet auteur qu’on lit sans relĂąche parler sur une chaĂźne YouTube, on en est dĂ©goĂ»tĂ© ; il ne faudrait jamais connaĂźtre les auteurs). AprĂšs tant d’annĂ©es Ă  lire et Ă  conseiller certains styles d’écritures, je me demande si les bons vieux polars que j’ai tant rĂ©duit en seconde zone ne seraient pas, du moins sur ma table de nuit, Ă  reconsidĂ©rer comme une meilleure base de lecture ***.
*** Il y a plus d’un an, Ă  MontrĂ©al, une amie auteur me parlait d’un logiciel sur lequel elle rĂ©digeait son roman. Par onglets, comme dans un navigateur mail ou web, elle pouvait gĂ©rer ses diffĂ©rents chapitres, dĂ©tails de personnages, de lieux. Moi qui Ă©crivais un livre d’une traite, sur un mĂȘme document Word, avec une voix unique et sans grande construction, j’avisais cela comme un outil assez pompeux, utile Ă  ceux dont l’histoire foisonnante prenait le pas sur la qualitĂ© littĂ©raire. MĂȘme si je sais encore aujourd’hui que la science-fiction et l’heroic fantasy sont des genres qui m’intĂ©ressent moins que l’époustouflante Ă©criture d’un quotidien banal, j’ai pris conscience que l’écriture blanche, comme on l’appelle, et qui concerne 99% de la rentrĂ©e et des prix littĂ©raires, et que je me force encore Ă  lire pour suivre, reprĂ©sente une part faible de ce que je cherche quand je me plonge dans un livre, que ce soit dans le mĂ©tro ou le soir, dans mon lit, Ă  savoir : le grand tressaillement des artĂšres.
4) Enfin, je rechigne toujours Ă  aller voir un psy, Ă  lire par cela que j’attends toujours d’ĂȘtre au bord des choses pour intervenir. L’histoire personnelle et ses rĂ©percussions me rappellent pourtant que les kilomĂštres qui me sĂ©paraient il y a peu de ce besoin se rĂ©duisent aujourd’hui Ă  quelques dizaines de mĂštres. Je suis de plus en plus convaincu que chacun devrait y faire face parvenu Ă  la trentaine, comme un check-up de routine (encore faut-il tomber sur le bon interprĂšte). Je tĂąche de me rappeler chaque jour mon plus grand dĂ©faut (mais, j’ose Ă  le croire, ma plus forte qualitĂ©) : l’envie romanesque de l’existence. Je sais l’absurditĂ© et la vanitĂ© de se croire maĂźtre de ses idĂ©aux – et, preuve que ne je vais pas au bout de ce projet : je suis incapable de me cantonner Ă  un choix politique, militant ou gĂ©nĂ©rique – mais plus le temps passe, plus je me connais, et plus ce qu’on nommait en classe de seconde le projet de vie se mute en une rĂ©alitĂ© indĂ©niable dont on choisit de moins en moins les facteurs et les causes. J’ai la chance de vivre avec une femme ouverte Ă  toute forme de vie, du moins que cela la comprenne elle et que ça me comprenne moi.
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