Tumgik
inkydolly · 4 years
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Le mal de nos héroïnes des temps modernes
Dimanche pluvieux en confinement, le moment parfait pour se plonger dans ses vieux livres, ou comme moi, ses séries préférées. 
On aime souvent les héroïnes auxquelles on s’identifie. Dans mon cas Eleonore, de The Royals. 
Elle, c’est la princesse d’Angleterre. 
Moi, pas vraiment. 
Mais d’autres points nous unissent. Hormis sa passion pour les fringues, les yeux charbonneux, le rock, et les soirées. 
Le bruit. 
Oui, ça se résume en un mot, et c’est celui-là. 
Elle est fracassante de bruit.
Dans sa garde robe, dans ses actions. 
On admire son énergie, son charisme, son style, sa confiance en elle, son courage, ses aventures (nombreuses).
Mais ce que les gens ne voient pas, c’est que ce bruit, c’est la seule chose qui l’empêche de se retrouver seule avec elle-même. 
Elle abuse de tout et surtout de ce qui lui permet de s’évader de sa prison.
Elle n’a pas confiance en elle, mais elle a appris à faire semblant- à faire croire à tous les autres, qu’elle était indestructible, intouchable, imprenable. 
Parce que seuls les forts survivent. 
Alors quand elle est seule, qu’elle pense à ceux qu’elle a laissé approcher, laissé voir ce qu’il y’avait vraiment derrière les paillettes, l’humour, les frasques, ceux à qui elle a donné son coeur et qui l’ont toujours laissé tomber- ce qui lui fait vraiment mal, elle s’auto-détruit. 
Ce poids, je le partage, comme nombreux d’entre vous, certainement. 
Cette peur, de ne pas être digne d’amour, la seule chose qui vaille la peine de vivre. 
Dans mon cas, générée par des années de solitude, à se faire rabaissée par ceux qui étaient censés me protéger. Un conditionnement, qui m’a fait brisé le coeur de deux personnes, que j’ai pourtant profondément aimé.
Je ne savais pas être “heureuse”, “aimée”. 
On ne m’avait jamais appris, montré. 
Je prenais la fuite, jusqu’à ce qu’il me rattrape. Se batte. Me montre jour après jour qu’il n’était pas mon père, que j’avais de la valeur. Que lui, était là pour me protéger. Les plus belles années de ma vie. 
Mais j’étais jeune, stupide, déboussolée, j’avais cette rage en moi qui me faisait tout casser - et j’ai rompu bien des promesses, en particulier celles que je lui avais faite à lui. 
C’était quelqu’un de merveilleux, éperdument amoureux, et j’ai tout gâché.
Puis cet autre, qui m’a fait basculé. Lui, j’aurais préféré ne jamais le rencontrer. Il m’a pris ce qu’il me restait de confiance. Asservi à la peur primaire de lutter pour sa survie. 
Alors, il n’y avait plus que le bruit. Le bruit des soirées, du glamour de cette image, des mauvaises fréquentations, des mauvaises décisions. 
Le silence était insoutenable. Il me laissait seule avec mes pensées, une plus que les autres: celle que j’étais responsable d’absolument tout ce qui m’était arrivé. 
Du manque de démonstration de mes parents, de l’overdose, des coeurs brisés des seuls êtres qui avaient voulu me protéger, des agressions de celui que je n’avais pas assez rassuré, qui avait simplement peur de me perdre, du fait que celui que j’aime toujours aujourd’hui- ce dernier ex- ne se soit jamais battu pour me retenir, pour me garder. 
 Je sais bien que non, comme vous devez le savoir aussi, on est pas toujours responsable de tout. Les choses arrivent d’une certaine manière, pour une certaine raison. 
Chacun mérite d’être aimé, personne n’est parfait. 
Je suppose que tout vient à point à qui sait attendre, espérer, cet autre qui prouvera mériter votre confiance, et vous mériter vous. 
Vous en valez la peine, tous. 
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inkydolly · 4 years
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Guess what we have in common?
Quel est le point commun entre le Coronavirus, et quitter quelqu’un qu’on aime sincèrement?
Au premier abord on peut se le demander. 
Pourtant tous trois ont les mêmes symptômes. 
Ils touchent nos organes vitaux et nous font vivre des moments difficiles.
Poumons: Il devient difficile de respirer. Le virus, infecte nos poumons et peut les remplir de liquide, voire causer une embolie- le moindre effort nous met par terre et on sent là bien notre vulnérabilité. Se séparer de quelqu’un qu’on sait toxique mais qu’on aime malgré tout du plus profond de ses tripes, ça nous coupe tout simplement le souffle. Comme si on t’avait coupé l’arrivée d’oxygène en pleine plongée sous-marine. Paniquant. Jusqu’à ce qu’on se rappelle les exercices de respiration qui nous feront retrouver notre calme. 
Coeur: Alors forcément, si on a du mal à respirer, on a tendance à s’agiter et notre rythme cardiaque s’accélère. Richard, mon prof de plongée cet hiver à Bali, m’a bien montrée que tout était relié- plus on maintient une fréquence lente et stable, moins on a besoin d’air, si au contraire on s’agite on en consomme deux fois plus. Même principe ici. Le virus peut provoquer des myocardites, à savoir des inflammations du muscle cardiaque. Autrement dit, à tout instant il peut causer un AVC. Stopper net le battement de cet organe vital. Plus sûr qu’une balle. Se résoudre à tirer un trait sur quelqu’un qui a été aussi proche de vous, en qui vous avez tout confiance et que vous aimez à ce point, ça revient à s’arracher le coeur à mains nues. Ca me rappelle un peu le personnage de Davy Jones dans Pirates des Caraïbes 3, qui après s’être fait trahir par sa bien-aimée, avait arraché son coeur pour le conserver dans un coffre. On tire un peu loin la métaphore, mais l’effet est là. 
Système gastrique: Le virus atteint souvent (c’est mon cas) tout le système digestif, provocant douleurs et infections. Basiquement, je m’imagine quelqu’un serrer mes entrailles dans sa main. Le ventre est noué, la barre à l’estomac pressante, version je viens de me faire tabasser à grands coups de pieds dans l’abdomen- ça nous en couperait presque la respiration. A cela s’ajoutent crampes et nausées. Bref, on adore. Et si j’écoute Shallow, de Lady Gaga, chanson phare du blockbuster “A Star Is Born”, dernier film que j’ai vu en étant avec lui, et que je me reconnecte avec mes sentiments, l’effet est similaire. A la différence que ce n’est pas permanent, mais plus violent en revanche. Ca me plie en deux, et toutes choses qu’on ne se dira plus jamais, nos promesses perdues, remplissent mes yeux de larmes. 
Etat général: une légère fièvre, des frissons, une sensation de chaud/froid qui peut en 15 minutes nous faire passer de l’Arctique aux Tropiques - on se sent épuisés, toute la journée. J’ai compris que ça n’allait pas quand en me levant je n’ai pas réussi à me concentrer suffisamment pour écrire un mail, la tête qui tournait, comme si chaque effort pour aligner mes neurones et me mettre au travail me coûtait toute mon énergie, à deux doigts de plonger mon corps en rupture de courant. La sonnette d’alarme. Le lendemain, j’ai dormi jusqu’à 15h et même en lendemain de soirée, ça ne m’était pas arrivé depuis des années. Totalement KO. Ce qui n’arrange pas le moral en étant déjà confinés depuis un moment. Les activités se réduisent encore un peu plus: se lever, se doucher, cuisiner, regarder des séries, lire un peu, dormir. Quand on “rompt” avec une personne qui nous est chère, peu importe la relation, ce sentiment d’abattement est similaire. On perd le goût des choses, plus rien n’a de saveur, on se sent vides. 
Preuve que le scientifique et le psychologique peuvent tous deux affecter notre système central.
Et l’on ne peut qu’espérer remporter petit à petit du terrain sur ce champs de batailles, demain, puis tous les jours suivants.
Take Care
Marie
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inkydolly · 4 years
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Give her love and she’ll do just about anything
Une fille, peu importe laquelle, avec la bonne dose de “daddy issues” sera au choix votre pire cauchemar ou une proie facile.
Avec le temps je constate que dans mon cercle d’amies proches, assez restreint, un point commun nous unit: des pères aux abonnés absents, ou à la fibre paternelle limitée. 
Des pères de qui on a longtemps cherché l’amour, le respect, l’estime, qu’on a combattu, souvent et violemment. 
Bref, des pères qui n’ont pas assuré. 
Et cette souffrance nous a toutes à un moment donné fait rechercher des hommes avec des traits communs: inaccessibles, menteurs, violents, indifférents, bref toxiques.
Pressez les bons boutons et la femme la plus puissante de la Terre vous suivra jusqu’au bout du Monde. 
Lui donner un peu d’amour pour lui reprendre tout de suite après, la faire s’investir, travailler dur, pour vous avoir et vous garder, en la faisant douter, tout en gardant votre côté “exceptionnel” vous la rendra spontanément vulnérable et docile. Prête à se battre pour vous.
L’illusion de lui faire penser qu’elle doit vous “mériter”, vous donne le pouvoir. 
Ces schémas sont durs à briser, si faciles à répéter. 
Le bonheur d’être heureux à deux m’effraie.
Inconsciemment je choisis toujours le bad boy, l’écorché, celui qui va me torturer et me faire le protéger - préférer l’action à l’attente. 
Peut-être que j’ai peur d’abandonner mes rêves, m’enterrer dans une vie ennuyeuse, et me réveiller dans 20 ans en regrettant ma jeunesse.
J’ai peur de baisser ma garde, m’autoriser à avoir besoin de quelqu’un, l’aimer et le désirer à tel point que chaque chanson d’amour prendra un sens, que le soleil brillera plus fort, et que cette adrénaline fera de moi une incurable junkie. 
Ma doctrine a toujours été: “Mieux vaut être seule que mal accompagnée”. 
Sauf que quand on a érigé des murs de pierre, comme moi, autour de sa fragilité, de sa vulnérabilité, on est attirées que par les mauvaises personnes. 
Les pervers narcissiques, les handicapés chroniques.
Non pas pour nous accompagner, non, notre sentiment n’a pas changé, mais pour venir mettre à l’épreuve la solidité de nos défenses. 
Si notre coeur était un pays, ces mauvais choix en serait l’envahisseur, que nous aurions bien naturellement invité. 
En d’autres termes, du sabotage. 
Je suis ma meilleure Ennemie.
Option numéro deux: les fuckboys de qui on connait la couleur, et ne nous plaisent que pour le physique avantageux et les aptitudes élevées à nous donner satisfaction pour des besoins plus que primaires. 
Chacun ses goûts, dans mon cas, je les aime grands, aux larges épaules, aux muscles bien dessinés, aux abdominaux parfaits, et à la virilité prononcée.
Souvent en couple, jamais fidèles, mais extrêmement sensuels.
Le genre prof de Crossfit, mannequin pour sous-vêtements, ou encore joueur de hockey. 
Bref, le genre que tu appelles pour venir te câliner, en te réconfortant dans l’idée qu’ils ne risquent pas de t’ôter ta liberté, ni te faire aucun mal. 
Pourtant je le sais, un jour je serai prête pour cet autre. 
Je ne sais pas ce qui vous anime, si comme beaucoup c’est le rêve de pouvoir vous poser, trouver quelqu’un de bien, fonder une famille, avoir un chien peut-être... Moi cette vision me donne des cauchemars. 
Je veux parcourir le Monde, exceller dans mon métier, faire une différence, prendre des risques, pourquoi pas monter ma propre entreprise, cultiver mes racines latines, et tout ce qui m’anime... Les arts, la danse, la mode, cette sophistication si chère à mon coeur. Etre libre et plus vivante que jamais.
Alors si je m’arrête, si j’accepte de porter les chaînes d’un amour qui risque de me clouer au sol, ce ne sera que pour quelqu’un d’aussi exceptionnel que mes ambitions. 
Quelqu’un dont la force, le charme et la patience auront raison de ma fougue. 
Une âme pure, qui épousera parfaitement la mienne, écorchée et dont la bienveillance me fera poser à terre le bouclier. 
Un homme dont je partage les valeurs, et qui me poussera toujours à me dépasser, à être cette “meilleure” version de moi-même. 
Enfin, quelqu’un, qui aura le pouvoir de me canaliser sans m’emprisonner. 
De préférence aux ambitions aussi développées que les miennes, et à la beauté naturelle. 
En Amour comme aux jeux, pour moi c’est tout ou rien. 
 En attendant, mes amis s’amusent beaucoup à faire de mes récits une série de TV réalité, chaque épisode mouvementé les tenant en haleine de la prochaine péripétie.
Et pour vous qu’en est-il? L’Amour est-il un objectif ou un cadeau?
A tous les amoureux de l’amour, je vous salue.
Marie
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inkydolly · 4 years
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Santa Dolorosa par Amiral Tattoo (Art Corpus/ Paris)
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inkydolly · 4 years
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The story behind the ink
Cet article s’adresse à tous. 
 Aux non-tatoués, qui se posent bien des questions sur ce mode de vie, intriguant, attirant, ou bien effrayant selon votre vision et vos à-priori. 
Aux tatoués, qui se reconnaîtront sûrement dans cet article, et qui comme moi ont subi 3000 fois les sempiternelles mêmes questions.
Les vrais hein, ne me parlez pas de Kevin des Marseillais ou de votre copine Sabrina qui “a eu tellement mal à son premier” petit oiseau sur la côte.
Alors on attaque par les classiques!
- “t’as combien de tatouages?” 
Ça dépend, tu comptes en parties du corps? En heures? Non parce que y’a un moment où cette question ne se pose que si t’as un pote avec un signe de l’infini à l’intérieur du poignet, ou si tu fais de la TV-réalité. Autrement sache-le, t’es juste insupportable et moi j’ai envie de te demander combien t’as de neurones en retour. Deux, visiblement, pour matcher avec ton pote au tattoo nuages/plumes/signes de l’infini. ARRÊTEZ DE NOUS DEMANDER. 
Vraiment, pitié, ne le faites plus. 
- “et ça ça veut dire quoi là?” 
Je ne sais pas, je vais te laisser m’éclairer toi qui as l’air de penser que j’ai envie de raconter ma vie à un parfait inconnu dans la rue ou à cette soirée où je t’ai croisé deux minutes. Mention spéciale aux dégénérés qui se croient au marché et se permettent de te tripoter pour “voir” tes tattoo. Changez rien, vous êtes brillants. 
- “t’as pas peur de regretter ou que ce soit moche à 60 ans?” 
Non. Parce que la plupart du temps je les réfléchis, bien, longtemps, comme il faut, j’en parle à mon tatoueur et il me pond un projet qui me corresponde au poil. Qu’ils aient une signification profonde ou soient plus décoratifs, un tatouage c’est un engagement et une pièce de plus au puzzle de notre vie. 
On peut recouvrir, moderniser, mais on ne va pas se faire faire quelque chose d’identique à Brandon, star de TV-réalité (oui vous aurez compris que cette partie de la population m’agace tout particulièrement) pour être “cool”.
L’encre pour nous c’est sacré. 
Et quoi qu’il en soit tu penses que toi tu seras épargné à la retraite? Faux.
On sera tous flétris, la différence entre toi et moi, c’est que mon histoire je la porte sur ma peau, et elle m’est propre.
- “ça doit faire mal non?”
Je te garantis que passer de 4 à 6h à se faire piquer, peu importe la zone, oui, ça fait mal. Mais c’est un petit prix à payer pour arborer ton identité, ton art, à vie.
A l’origine, le tatouage était un art réservé aux guerriers. 
Qu’ils soient Vikings, Samouraïs, ou de simples chasseurs, il prend son origine à la préhistoire pour identifier un membre d’une tribu de combattants. 
Il doit se mériter, la douleur s’endurer. 
Véritable rite de passage pour certains.
Pour ceux qui comme moi ont dévoré la série “Sons of Anarchy”, vous noterez leur tatouage commun, cette grande faucheuse, qu’ils se crament à coup de chalumeau si un membre a le malheur de se faire expluser du club. 
On est donc sur un mouvement qui remonte à la naissance même de l’Humanité, et qui continue pourtant bien à se développer tous les ans avec de nouveaux courants, plutôt pas mal non? 
- “ mais il te reste encore de la place? tu vas continuer?”
Phrase fétiche des oncles et tantes au repas du Dimanche midi. 
Juste après le “alors, toujours célibataire?”. 
Oui, il en reste toujours, à moins que vous ne soyez déjà au stade de “Zombie Boy” et ayez totalement basculé. 
Et oui tata, toujours célib - mais c’est mieux que d’être mal accompagnée. 
En amour comme en tattoo, tout dépend de votre philosophie. 
Personnellement, hormis un petit cœur sur le haut de la joue, j’ai décidé de m’arrêter au cou et aux chevilles, et je ne remplirai pas pour remplir. 
Chaque pièce est l’expression de ma personnalité, de mes valeurs, de mon histoire, à un moment donné. 
Beaucoup préfèrent s’arrêter aux poignets et aux épaules, pour pouvoir porter une chemise sans afficher son encre, ce que je comprends parfaitement. 
Moi, j’ai décidé de ne pas cacher qui j’étais. Que ce soit aux yeux de mes parents, de ma banquière ou de mon boss. 
- “ et pour le boulot c’est pas gênant?” 
Tout dépend de ta filière. Le médical, les fonctions ventes/finances/ IT/ sciences politiques sont encore très hermétiques à tout ce qui sort d’un cheveu de leur précieux moule. Mais les temps changent, et c’est encourageant.
Après tout il n’y a pas si longtemps, on n’acceptait ni les femmes ni les noirs à des postes à responsabilité, à des postes tout court d’ailleurs. 
C’est exactement pareil.
La liberté s’arrête là où commence celle des autres. Si mon encre ne t’offense pas (les redneck ça c’est pour vous), alors pourquoi serait-elle un problème? 
Pour avoir eu la conversation pas plus tard que cette après-midi avec mon crush, brillant entrepreneur et novice en matière de tatouages, qui après que je lui ai raconté que j’avais passé ma journée d’hier à faire passer des entretiens à des commerciaux potentiels m’a répondu “ tiens je ne pensais pas que tu avais fait de la vente”... 
Eh bien si, des années en fait, sur le terrain en tant que chef de secteur pour un grand groupe de bières (ça a l’air rock’n’roll comme ça, mais j’étais 1/ la seule femme commerciale de mon équipe de 10, 2/ la seule personne ouvertement tatouée en France), puis formatrice, chef de projet, pour finalement évoluer dans l’IT en tant que Business Manager avec dans mon équipe 45 consultants, des clients comme Orange ou SFR, et un P&L de près de 2 millions € de CA, formatrice de nouveau, et aujourdhui directrice d’une petite mais non moins brillante équipe de Marketing Stratégique- le tout avant mes 30 ans. 
Le point commun de toutes ces expériences? 
On m’a toujours sous-estimée/catégorisée de par mon sexe, ou mes tatouages. 
A tort. 
Forcément, je ne rentrais dans aucun moule. Ce qui effraie. Surtout pour de grands groupes qui s’efforcent de formater tous leurs petits soldats à leur image. J’ai été ce soldat, vaillant, loyal, assoiffé, puis un capitaine, et aujourd’hui un général. La nuance, c’est que je suis restée moi-même tout du long, je n’ai jamais caché qui j’étais ni enchaîné les cadavres pour avancer.
En fait plus on me mettait des bâtons dans les roues (on m’a par exemple déjà renouvelé une période d’essai pour avoir eu les bras découverts un après-midi d’été au bureau), plus je faisais preuve de détermination à sortir du lot pour ouvrir la voie à la différence. 
Résultat? Bien souvent les meilleures performances, l’intégration aux programmes d’élites jeunes talents, aux formations à l’international et aux promotions. 
A chaque fois c’était le même schéma: on m’appelait “la tatouée” en arrivant, me montrait du doigt, “la tueuse” d’un signe de tête en ressortant. 
Les préjugés sont tenaces, surtout quand on est “l’outsider”, catégorisé(e) d’emblée instable ou dérangé(e). 
Toutefois rien qu’on ne puisse changer avec un peu de détermination et en restant fidèle à ses valeurs. 
6 mois, c’est en général tout ce qu’il me fallait pour leur faire reconsidérer leur position et m’envisager comme un leader qui leur ferait bousculer leurs habitudes, atteindre leurs objectifs, et contribuerait à la montée en compétences de toute l’équipe. Eh oui, mes techniques je ne me contentais pas de les créer et de les utiliser, je les peaufinais en analysant le terrain, constamment, et surtout je les partageais. 
C’est ce qui fait la différence entre un talent et un leader. 
Tout ça pour dire que vous êtes libres de vous créer vos propres codes, les structures traditionnelles d’entreprise sont de toute façon vouées à être bousculées pour évoluer. Soyez l’élément positif qui aidera les autres à être considérés par leurs potentiels plus par leurs physiques. 
- “ ce serait pas ta façon à toi de te faire du mal?”
Bien au contraire. Tout comme l’écriture ou la danse, cet art c’est ma thérapie, ma façon de m’exprimer. Pas pour que les autres le voient, mais pour que moi je le vois.
Chaque pièce je l’ai payé du prix du sang, voire des larmes pour le dernier en date (le cou). Pour une bonne raison, elles retracent une partie de mon histoire, ma personnalité, ou de ma vision du Monde. 
Celle qui serait sûrement la plus emblématique de ce que j’essaye de vous expliquer, se situe sur mon flanc gauche. Une Santa Dolorosa, vierge Marie typique des églises du Sud de l’Espagne, d’où je suis originaire. Sa particularité est qu’elle est toujours représentée entrain de pleurer, d’endurer en silence. Elle protège les siens et absorbe leur douleur. Symbole ultime de dévotion et d’absolution, mais également d’espoir. Elle ne renonce pas, elle se tient debout, elle a foi. 
Cette pièce date de 2017, la pire année de ma vie: plan social dans ma boite, j’apprends que mon copain de l’époque était en fait aussi le fiancé d’une autre (tiens-donc), épaule déboîtée, et surtout, celle du cancer de ma mère. 
Elle m’a donc pris 1 an, 3 séances de 5 heures, une fortune, mais elle ne me quitte pas et me rappelle tous les jours qu’il faut être fort, que je me suis relevée, protégé les miens, et vu la lumière derrière les nuages (toujours pas ceux de Kevin, les vrais nuages). 
- “tu ne sors qu’avec des mecs tatoués du coup?”
Absolument pas. Et je ne vous dis pas non plus que les personnes ouvertement tatouées sont plus dignes de confiance que les autres parce qu’elles s’affichent. Je vous dis de ne pas vous fier à vos préjugés. Repensez à Charles Manson et Martin Luther King. Il y’a plus à voir d’un livre que sa couverture. 
Les plus grandes histoires d’amour de ma vie n’avaient pas un tatouage. Bien que je trouve ça attirant sur quelqu’un qui raconte son histoire et ne cherche pas un effet de mode, ce n’est pas et n’a jamais été un critère, ni une compétition. 
J’ai en revanche un faible pour les sportifs aux abdominaux bien dessinés. Coupable !
- “tu peux me conseiller un bon tatoueur?”
Oui, biensûr. J’en connais de très bons. Mais tu veux faire quoi? Parce qu’un tatoueur n’est pas un imprimeur. Chacun a sa spécialité, son style, son empreinte. Et si tu me dis que tu as mal aux dents je ne vais pas t’envoyer chez le gynécologue... Même histoire ici. 
Old school, New school, Abstrait, Bio-mécanique, Réalisme couleur ou noir et blanc, Cartoon, Géométrique, Evangélique, Japonais, Dark, Dot, Latino, à main levée ou au tracé, les courants sont diverses, variés, et demandent souvent des années de pratique à un tatoueur pour le maîtriser. 
Bien étudier ce que réalise l’artiste à qui vous souhaitez confier votre peau, et lui laisser un peu de liberté artistique sur le dessin en lui donnant les grandes lignes de votre projet, ça fait donc partie intégrale du jeu.  
Pour leur santé mentale, respectez-le. 
J’en profite pour saluer et remercier du fond du coeur mes deux amis et tatoueurs attitrés : 
- Rachel Kong (Géométrique/ Bordeaux/ Insta: rachelmkong)
- Mink Bell (Dark/Strasbourg/Insta: mink_bell)
Qui ont toujours su capter mon message et leur donner vie sur ma peau. 
De vrais artistes, passionnés, conseillés, qui ont chacun trouvé leur spécialité  sur un courant précis même si je leur fais souvent dériver lors de nos s��ances !
Bisous bisous
M.
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inkydolly · 4 years
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Power is quiet
22h un mardi soir, le dernier d’une longue série passée en confinement. 
Toute énergie semble avoir déserté mon petit corps, et entre deux frissons je m’interroge... pas sur la possibilité d’avoir certainement attrapé ce méchant virus, mon système immunitaire méritant de figurer au Guiness Book des records - catégorie inexistant. 
Non, celui-là, je ne le crains pas. Tout comme je ne crains pas de mourir demain. 
Idiot de ma part peut-être, mais j’ai toujours vécu à 200%, et en ayant fait la paix avec moi-même je n’ai aucuns regrets - rien que de l’espoir. 
La seule chose qui m’effraie vraiment, c’est l’Impuissance. 
Fourbe, mesquine, elle revêt bien des formes et vous prend toujours par surprise. 
Une épaule violemment douloureuse, 1 an après opération, promesse que les acrobaties ne seront pas encore d’actualité, tandis que les médicaments commencent quant à eux à s’incruster dangereusement dans notre quotidien. En attendant une autre opération. Vous profiterez du dé-confinement avant moi les gars.  
Constante.
Une pub pour le dépistage du cancer du sein, ou un rappel de son smartphone de procéder à un contrôle de sa poitrine, quand on est sujet à risque de par son patrimoine génétique. 1 chance sur 4 pour être exact.
Roulette russe.
Les sueurs froides qui parcourent mon échine, chaque fois que je me remémore les mains de mon ex psychopathe autour de ma gorge, m’arrachant du sommeil dans la nuit sombre pour me réveiller en plein cauchemar- sans un souffle- me débattant de toutes mes forces pour l’opportunité de respirer le prochain. 
Celles que j’ai toujours s’il se trouve à moins de 100 km de moi. 
Assassine. 
Les 2 ans qui ont suivi, incapable de m’endormir à côté d’un homme, aussi doux soit-il. Ce sentiment que son coeur va éclater à force de battre la chamade, pas d’excitation non, mais de terreur. Le corps droit comme un “i”, immobile, attentive à chaque mouvement de respiration, aux aguets et prêt à bondir. 
Mon ancienne coloc, et amie d’enfance, avait pris l’habitude de me retrouver dans le salon sous un plaid à 4h du matin, les soirs où j’avais voulu “essayer”- encore une fois. 
Syndrome post-traumatique, parait-il. 
Les plus courageux, ceux qui avaient voulu s’accrocher, je ne savais pas les aimer. Comment pourrait-on quand on se mure derrière 3 mètres de béton armé?
Impasse.
Alors quand il y’a de cela quelques mois, ma route a recroisé celle de l’un de ces gladiateurs découragés, et qu’il a posé sur moi ce regard éloquent de silence... celui de l’homme qui couve un petit oiseau blessé entre ses mains puissantes et se demande s’il pourra de nouveau voler. Qu’il m’ait enlacée toute la nuit sans que je n’ai besoin de m’enfuir, j’ai su que j’avais fait du chemin depuis notre dernière rencontre. 
Battue en défaite (enfin). 
Oui, l’impuissance est tout cela pour moi, mais bien plus encore. 
Elle prend toute sa grandeur au moment où elle cesse de vous toucher, vous, pour s’attaquer à vos êtres chers. 
Il n’y a pas de pire sentiment que celui-là. 
Pour être sûre que vous vous souveniez d’elle, Madame vous marque les entrailles au fer rouge. 
Je n’ai ressenti ça que 3 fois dans ma vie, et son impact m’aurait fait déplacé des montagnes, écrasé des villes, vidé des océans, bref tenté l’impossible. 
La première, enfant, à l’annonce d’un accident de moto. Celui de mon frère aîné. Déchirement dans ma poitrine. Haîne de l’automobiliste qui l’avait renversé, un désir de vengeance insoutenable. Il s’en est sorti sain et sauf et elle m’a quitté.
La deuxième, lors des attentats de Paris. Mon frère cadet cette fois-ci, se trouvait dans le quartier ciblé des terroristes, injoignable. Tremblement de terre sous mes pieds, suivi très rapidement par une fureur sans nom. Si je n’avais pas été à Toulouse à ce moment-là, terriblement loin de la capitale, je n’aurais pas hésité à me jeter dans la mêlée pour le retrouver, le protéger, prendre les balles à sa place en en cognant quelques un au passage. Il était bloqué dans une rame de métro... et elle m’a de nouveau fait ses adieux.
 La dernière, il y’a 3 ans. A la réception d’un texto de ma mère avec qui j’étais en froid, au mileu d’une séance de Crossfit: “Ma chérie, je sors de chez le spécialiste... J’ai un cancer du sein, j’ai peur, j’ai besoin que tu sois là pour le prochain rendez-vous s’il te plait”. Cette fois pas de haine, pas de colère, qui blâmer? Les cellules n’ont pas de fusils, pas de motifs, pas d’adresse.
Juste une peur atroce de la perdre. 
Et la conviction que si je lui donne ma force, que je la prépare à la guerre, comme un coach avant que son athlète ne court un marathon, elle remporterait la guerre. La seule qui compte. 
Laisser l’Impuissance mener la danse? Encore une fois? 
Certainement pas.  
Une après-midi au Starbucks du coin à plonger dans des recherches de tout ce qui pourrait l’aider, suivie par de nombreuses autres à remplir ses placards d’herbes et ingrédients aux vertues anti-tumérales, lui apprendre à les cuisiner, placarder les recettes partout sur sa cuisine - flambant neuve, faisant jusqu’alors office de figuration et trop heureuse d’enfin se voir utilisée. 
Je ne pouvais pas faire grand chose, si ce n’est prier et me battre avec elle, un jour après l’autre sur fond d’une routine salvatrice: rayons/courses/cuisine/film. 
Maman 1 - Cancer 0
M.
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inkydolly · 4 years
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What if?
Et si je vous disais que tout vous est possible? 
Que vous êtes seul(e) maître de votre destin?
En cette période de confinement, propice au recentrage sur soi-même, j’ai découvert les bienfaits de la méditation. 
A raison de 10 minutes par jour, en position tailleur, dos droit, poitrine ouverte, paumes de main tournées vers le haut sur les genoux, yeux fermés et musique relaxante en fond sonore. 
On laisse son esprit vagabonder, libre, puis s’arrêter sur ce qui vous importe vraiment et ce que vous voulez en faire. On le laisse rouvrir les plaies du passé, se détacher des situations, prendre de la hauteur et comprendre ce qui nous fera avancer. 
On visualise notre vision du bonheur, on identifie nos erreurs. 
On s’accepte, on pardonne, aux autres mais surtout à nous-même, on trouve la paix intérieure, et nos actions de demain semblent d’un coup beaucoup plus claires, presque évidentes. 
Moi qui étais hermétique à toute forme de travail sur soi en douceur et sérénité, plutôt adepte de sports de combat, ou de dépassement de soi dans la violence, je m’aperçois qu’il s’agissait surtout de tentatives de garder le contrôle en agissant sans réfléchir, à prendre la fuite face aux vraies questions, aux vrais problèmes. 
Mon énergie, je ne la canalisais pas, ou pas assez.
Mais aujourd’hui, ça a changé. 
J’ai changé. 
Ouvert les yeux. 
Compris que la vraie puissance demande un temps de recul, d’analyse, de compréhension “à froid” de ce qui nous arrive, de ce qui nous touche, de ce qui nous motive. 
Face au calme inhabituel, à l’absence de tumulte de ma vie parisienne effrénée, les temps sont propices à ce genre de réflexion. 
Tirer quelque chose de positif de n’importe quelle situation, ça ne dépend que de vous et de votre attitude. Il est là le vrai contrôle. 
En ce qui me concerne je réalise pas mal de choses. 
En commençant par ce schéma répétitif dans mes relations amoureuses, une attente rapide de tendresse et de protection, tout en fuyant dès que je me sentais vulnérable ou qu’on m’en donnait trop. Ironique n’est-ce pas? 
Pas tellement quand on sait ma situation familiale. 
Plus particulièrement la relation que j’ai avec mon père. 
Toujours absent, entre deux avions, à clore des deals avec le Moyen-Orient, jamais préoccupé par rien d’autre que notre excellence scolaire avec mes frères. 
Et nous n’étions jamais à la hauteur de ses attentes, démesurées.
Je n’étais pas assez mince, pas assez intéressée ou intéressante sur ses centres d’intérêt, pas assez brillante, peu importait mon excellente scolaire, mes prouesses sportives, mes ambitions de journalisme international, de couvrir les zones de guerre, faire une différence dans ce Monde parce que j’en aurais eu le pouvoir. 
Ce qui a biensûr influencer mon comportement et mes relations, tantôt l’arrogance d’un animal dressé dans la compréhension que s’il n’est pas au-dessus des autres il n’est rien, comme un chien rendu agressif par son maître, tantôt submergée par le désespoir de sentir que rien ne sera jamais assez et la dévaluation de soi-même qui s’en suit et ont entraîné bien des maux durant mon adolescence. 
Des bras tailladés aux lames de rasoir, parce qu’une douleur physique légère valait mieux qu’une douleur morale trop intense, système de dérivé naturel, à l’overdose d’amphétamine qui devait “m’aider” à réussir là où je n’étais pas en mesure de le faire. 
Réussir à exceller, constamment, sans rien lâcher, sans dormir, à étudier plus fort, plus vite. 
Quelle autre option j’avais? Moi qui cherchais son approbation plus que tout au Monde, et qui avait été élevée dans la certitude que le bien n’était pas seulement l’ennemi du mieux, mais ne valait rien. Que je ne valais rien.
Sinon pourquoi aurait-il toujours été absent et indifférent de tout?
Le concours à Sciences-Po, j’avais tout pour le passer, et le réussir, sans cette overdose qui m’a tout fait lâché, violemment. Revu mes ambitions à la baisse, pas par choix, mais par peur, de cette pression qui avait faillit prendre ma vie avant qu’elle n’ait commencé. 
Un regret qui m’avait toujours hantée, jusqu’à ce que j’ai l’occasion de le faire, et de réaliser que la voie que j’avais empruntée était toute aussi valable. 
Je ne couvre peut-être pas de zones de guerre, mais je grandis et aspire à faire grandir ceux qui m’entourent, en leur donnant un cadre positif et bienveillant (à mes équipes, à mes amis, à ma famille) les aider à réaliser leur potentiel et leurs rêves, tout en continuant à développer mes propres facultés. Et c’est déjà pas mal !
Ma réussite je l’ai construite, seule, bien souvent dans la violence. En encaissant les coups, en me relevant après chaque défaite, en faisant preuve d’une détermination infaillible. 
Pas pour lui, pour moi. 
Pour faire ce qu’il me plait, être ma propre personne, être fière de ce que je peux réaliser.   
Mais la plus grande des réussite, sans avoir la possibilité de la partager, n’a pas beaucoup de valeur. 
Alors je n’ai pas besoin d’un homme à mes côtés pour me compléter, même si j’apprécie leur compagnie. Il m’en faut simplement plus pour m’engager. Quelqu’un qui partage ma vision, mes valeurs, qui m’admire autant que je l’admire, et surtout qui n’a pas “besoin” d’être avec moi, qui le choisit. 
J’ai en revanche besoin de pouvoir partager tout ça avec ma famille, unie et sans rancœurs. 
Qui ne le voudrait pas?
Mais comme pour tout ce que l’on veut de la vie, il faut le provoquer.
“Make it happen”, mon mantra. 
Durant ces méditations, une image me vient souvent, un brunch avec eux, mon père, ma mère, leurs conjoints, mes frères- dans un grand living-room au design sophistiqué et épuré, un chez-moi que j’aurai bâti à mon image, symbole de la prochaine étape.      
Qui commence dès à présent, en décrochant son téléphone. 
Take Care
M.
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inkydolly · 4 years
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You know this is the end when...
 Les histoires d’amour finissent mal, en général. 
Rester ami(e) avec son ex, quand on a eu des sentiments aussi forts, ça peut parfois relever du sport olympique. 
Surtout quand ce dernier a une tendance chronique à disparaitre, ou vous planter sans donner de nouvelles. 
Ca en devient presque normal, typique, et la source de nombreuses crises de larmes. 
Je me souviens, il n’y a pas si longtemps, l’avoir attendu toute une soirée, vêtue d’une robe de gala incroyable, un soir de Saint Valentin, une coiffure sophistiquée, les lèvres rouges, des talons hauts, trépignant d’impatience de le retrouver. 
Les heures passant, chaque minute se faisait plus assassine que la précédente, tuant l’espoir, lentement, avec délectation. 
Et quand il n’en reste plus que le cadavre desséché, car l’espoir est tenace, il s’accroche, alors la douleur vous submerge, vous casse en deux, raz de marée impétueux, elle vous inonde. Des larmes pour seule sortie de secours. 
Oui, je me revois dans cette tenue incroyable, le coeur brisé en mille morceaux, quitter le club, attendre mon Uber place du Grand Théâtre (Bordeaux), la nuit sombre finement tamisée par la lumière des lampadaires, le bruit des pavés résonnant sous mes escarpins à l’allure empressée.
Empressée de rentrer, me débarbouiller, oublier. 
Et ces fichues larmes qui ne cessaient plus de couler, déroulant des kilomètres d’eau sur mes joues rafraîchies par la nuit froide, quoi que toujours plutôt douce dans mon Sud-Ouest adoré.
La peine semblait avoir altérer mes sens, comme après une explosion, le corps en état de choc, ne comprenant pas ce qui lui arrive, et me privant de la vision et de l’audition. 
Quand on y pense, ré-ouvrir un coeur déjà brisé, c’est entrer dans une zone de combat minée dans laquelle on a toutes les chances de se faire percuté. 
Pourtant je me rappelle précisément du regard du conducteur quand je suis montée à bord. Plein de compassion, de compréhension, pas un mot n’est sorti de sa bouche si ce n’est pour me dire “Mademoiselle, vous êtes arrivée” après 5 minutes à observer mon silence, moteur éteint. 
Sur le chemin, j’avais abdiqué, et fait mes adieux à ce “nous deux”.  
Aujourd’hui, la situation est toute autre, le projet de la soirée quant à lui n’était pas si différent si ce n’est en termes d’attentes, mais son comportement inchangé. 
Un manque de considération fondamental, une technique de défense/fuite qui consiste à faire le mort lorsqu’il ne contrôle plus la situation ou n’a juste pas envie de s’y confronter, qui agacerait n’importe qui.
Sans aller jusqu’à dire que je l’accepte, je le tolère comme un refus catégorique de sa part de proximité, quelle qu’elle soit, et je constate que ça ne me fait plus rien. 
Aucune douleur, aucun ressentiment. 
Ajoutez à cela le manque de connexion physique, le sourire spécial crush qu’il n’a pas provoqué, et vous aurez là trois signes que vos sentiments ont évolué.  
For the best. 
M.
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inkydolly · 4 years
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The other side of the story
Il y’a toujours deux (voire plus) versions d’une même histoire. 
Pourquoi donc? 
Eh bien tout simplement parce que nous sommes, êtres humains, dotés d’émotions et de ce que j’appelle un “prisme”. 
Si comme moi vous étiez fan du jeu "Les Sims", carton des années 90, vous êtes familiers avec le prisme vert que chaque personnage avait au dessus de la tête. 
C’est l’une des premières choses que j’enseigne à mes équipes, il faut comprendre le prisme de ses interlocuteurs pour s’assurer qu’un message ait le même sens d’un point A à un point B, et donc être en capacité d'adapter sa communication. 
Alors un prisme, c’est quoi exactement me direz-vous?
C’est un filtre. Pas du genre de ceux que l’on peut mettre sur un selfie pour cacher son manque de sommeil ou paraitre plus beau, non. 
Il s’agit d’un filtre unique, propre à une seule personne mais qui peut parfois rejoindre les côtés d’autres individus avec un vécu similaire ce qui permet avec un peu d’analyse d’établir des comportements communs en fonction de certains signes glanés en observant un peu.
Ce filtre est composé de 4 choses, très importantes: nos valeurs, notre histoire, notre personnalité et enfin nos besoins. 
Les faits sont quant à eux objectifs, dépourvus de sentiments, totalement neutres.
Mais selon l’angle de la personne qui les vivra/les interprétera, la perception qu’elle s’en fera, l’histoire prendra un sens directement influencé par notre filtre. 
Ce qui explique que deux personnes ayant vécu la même chose puissent en avoir une vision diamétralement opposée. 
Pourquoi je vous raconte ça?
Parce qu’après une conversation éclairée avec un ami proche, au sujet de cet ex dont l’histoire ne semble pas résolue, il me demande:
 “Marie, que cherches-tu? De quoi as-tu besoin vis-à-vis de lui?” 
La réponse m’a semblé évidente en entendant la question énoncée aussi clairement.
Je tiens à lui, énormément, c’est un lien qui part de très loin et qui m’est encore quelque peu mystérieux. Il me touche, comme personne. 
Et ça a toujours été la source d’émotions assez violentes. Il y’a pour moi encore tellement de zones d’ombres en ce qui le concerne, sur lui, ce qu’il ressent, son histoire, bref son prisme. 
Ce qui nous a toujours empêché d’avoir une communication stable, des bases solides. 
Voilà: je veux ça. Je veux le comprendre, lui, dans son intégralité, absolument tout ce qu’il voudra bien me montrer. Prendre mon courage à deux mains et lui poser sans (trop de) détours, ces questions qui m’ont longtemps brûlé les lèvres.
Pas dans le but de se remettre ensemble, mais pour honorer cette promesse, et cet attachement, parvenir à rompre les automatismes du passé pour enfin se comprendre, harmoniser notre relation pour en faire quelque chose de solide et brillant comme le diamant. 
Il peut être cet ami qui ne rentre dans aucune case, comme l’Amour de ma vie, mais peu importe ce que le destin nous réserve, j’ai la certitude qu’aucune relation ne sera possible sans retourner aux bases.  
Certains pourraient penser que ça n’a pas d’importance, que si ça n’a pas marché entre nous il ne faut pas s’échiner à comprendre pourquoi, et j’ai essayé de suivre cette voie là.
Cependant l’on semble irrémédiablement revenir l’un vers l’autre, hantés par le fantôme de notre histoire d’amour dont le décès brutal n’a jamais été élucidé.
Ce confinement, c'est notre opportunité d'y remédier. 
Prendre un temps de recul, canaliser son énergie, dissocier les causes des conséquences, tout cela demande de la maturité et du courage. 
Le courage de poser des mots sur ses besoins, et accepter d’écouter l’autre pour entendre et vraiment intégrer les siens. 
J’ai besoin de mieux comprendre mes mécanismes internes, ma peur de l’abandon notamment, qui génère directement mon angoisse de perdre le contrôle et d’être vulnérable. 
Si j’ai peur d’être insuffisante, abandonnée, de ne pas contrôler la situation, j’agis doublement en conséquence, véritable tornade d’énergie en demande pour combler le vide qui me terrifie. Quand il me suffirait parfois de rester campée sur mes deux pieds et laisser les émotions glisser. 
La mémoire est sélective, je me souviens avec précision d’une soirée passée tous les deux l’an dernier, alors que je suis incapable de vous dire ce que j'ai fait hier. 
Lovés sur son canapé sous un plaid, il me serrait dans ses bras, d'une étreinte qui se veut à la fois forte et rassurante, sans vous heurter. Comme si l'on voulait serrer un petit oiseau contre soi, le chérir sans l'écraser. Forte et délicate. 
Ma tête reposait dans le creux de son cou, son souffle chaud sur ma joue... calmes, sereins, comateux de sommeil. Puis je lui ai demandé, d’un air de petit chaton assoupi: “Dis-moi que tu ne m’abandonneras jamais s'il te plait, que tu me serreras toujours contre toi comme tu le fais là”.
L’air de son visage à ce moment précis, en entendant ces quelques mots, décryptable, ouvert, heureux, lumineux, débordant d’amour et de tendresse- ce souvenir fait partie des choses que j’espère ne jamais oublier. 
Il m’avait répondu (en me serrant un peu plus fort contre lui), “qu'il n'allait nul part, qu'il serait toujours là”, un sourire incontrôlé au coin de ses lèvres, et cet instant je le sais, nous avons tous les deux souhaité qu’il dure éternellement sans avoir besoin de se le dire. 
Aujourd’hui je marche vers l’inconnu, seulement armée d'un bâton de pelerin et des souvenirs de ces moments "parfaits", qui viennent contre-balancer nos drames, et je suis calme, sereine. 
Il vient de passer une heure à répondre à mes questions, à prendre le temps de m’expliquer, à se dévoiler un peu plus. 
Pour la première fois, depuis le commencement d’un “nous”, je suis confiante. 
Son attachement, même si je l’ai souvent remis en cause, est bien là, et sa volonté de nous donner une chance d'apprendre à “s’aimer” sans se déchirer, également.
Pas besoin de cases: ”ex”, “amants”, “amis proches”, ni de savoir ce qu’il adviendra de nous demain. 
Notre désir est assez clair: rester dans la vie l’un de l’autre, et pour cela une seule option: la communication et le recentrage. 
Toute à l’heure il m’a dit quelque chose qui m’a marquée, “Chacune de nos facettes active celles de l’autre, si tu t’emportes je me bloque”. C’est très vrai. 
Ces réactions en chaîne, guidées par nos émotions en sont presque prévisibles et mathématiques. 
C’est tellement plus facile de rester focaliser sur soi, foncer tête baissée avec des œillères, mal interpréter.  
Alors que revenir en arrière, prendre le temps/l’assurance de saisir le prisme de la personne en face de nous, ça demande un peu plus de travail et de volonté.
En fait ça devrait être l’objectif numéro 1 de tous les couples qui ont l’ambition de perdurer. 
J’ai presque honte de ne jamais lui avoir clairement demandé de quoi LUI avait besoin?
S’il avait des questions en suspens, lui aussi?
Après tout, dans sa version, les goûts et les couleurs ont peut-être une toute autre saveur. 
-- MG
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inkydolly · 5 years
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10 shades of myself
De retour de chez mon ex, après un début d’après-midi à se retrouver dans les bras l’un de l’autre et tenter de combler les trous du temps qui nous a séparés, je m’interroge… Qu’est-ce que je ressens vraiment maintenant ? Mes lèvres qui retrouvent la route de son cou et le parcourent avec lenteur comme si elles en avaient mémorisé chaque centimètre.
On se chahute, on se câline, j’ai toujours eu l’habitude d’être celle de nous deux qui allait le plus vers l’autre. Moi, le caractère de feu, lui le calme de l’eau. Mais cette fois, ces fois là, sa peau a un goût différent, et quand il m’embrasse je ne sais pas lequel de nous deux est le plus ici ou ailleurs. Lui, calme, limite indifférent, ou moi, tellement douce et attentionnée, comme pour me dérober en avant. L’action pour cacher ma peur. De tout, de lui, de ressentir, et surtout de ressentir de nouveau quelque chose pour lui.
Prise dans cette réflexion, je me souviens de cette mentor que j’avais eu l’an dernier et qui m’avait tant aidé à me canaliser.
« Marie, on a tous plusieurs aspects à notre personnalité, masculins ou féminins, quelles sont les tiennes ? »
J’en étais venue à une liste de 10 personnages, chacun représentant une partie de moi, un masque, ou un sentiment plus profond :
·       Julia : une enfant au look un peu gothique, recroquevillée dans un coin, tremblante comme une feuille, agitée par ses sanglots incessants – une peine plus vaste que l’océan. Elle n’est que douleur, elle personne ne l’a protégée. A vif, ses bras sont couverts des marques qu’elle s’est elle-même infligé – convaincue par le monde de son manque de talent et d’intérêt. Si son propre père n’a pas su l’aimer, qui le pourrait ? Elle n’est rien. Elle ne cause que du chagrin, d’ailleurs si son elle adulte a été « victime » de violences conjugales, c’était totalement de sa faute. Elle ne l’avait pas assez rassuré, il se sentait menacé, il avait peur de la perdre, il a voulu lui ôter la vie.
·       Brooke : reine de beauté, le glamour en bouteille, très élégante et avenante, son sourire est immaculé et ses yeux pleins de paillettes. Elle donne plutôt que de recevoir, comme pour anticiper les demandes et s’empêcher de penser ou d’affronter une réalité, prête à combler tous vos désirs. C’est un petit chaton fragile sous une allure bien assurée.
·       Diana : véritable Amazone, une guerrière à la beauté brute, elle a vite compris que la vie ne lui ferait pas de cadeaux, encaissé les coups, appris à se battre pour les rendre et protéger ceux qui n’en avaient pas le pouvoir et ses être chers. Elle n’a pas peur, elle est née pour se battre, le sang, la boue, les bleus, elle affronte chaque bataille la tête haute et donnera sa vie sans une oscillation pour protéger ce en quoi elle croit. Ses cicatrices, elle les chérie pour se rappeler la douleur d’un bouclier baissé.
·       Joanna : aventurière sans problèmes, elle n’hésite pas à accueillir chaque nouveau challenge avec le sourire, toujours un mot pour remonter le moral de ses proches, sa soif de découvrir et d’apprendre est insatiable. Le monde est un terrain de jeu et il y’a tant à voir.
·       Samantha : business woman. Elle s’est battue pour gravir les échelons, dans un monde d’hommes qui ne veulent reconnaitre les mérites que d’autres hommes. Déterminée, elle a pour ambition de veiller aux stratégies internationales d’entreprises desquelles elle partage les valeurs, dont l’impact fera une différence pour les autres. Son équipe, elle l’entraine durement, lui demande beaucoup, mais lui rend tout en échange.
·       Aphrodite : la vie n’est qu’Amour. Peu importe le mal qu’on nous a causé. « Omnia Vincit Amor » : l’Amour triomphe de tout. Elle a souffert, mais elle en fait sa force, non violente, tout en douceur, elle rayonne et partage cette chaleur avec tous. A son contact on se sent tout de suite mieux, apaisé.
·       Joe : garçon manqué, elle préfère bricoler des moteurs avec ses amis en buvant une bière que de courir les garçons. Un jean et une chemise en flanelle, les cheveux propres mais sans artifices. Elle part en road trip avec sa bécane et l’accélérateur lui procure un sentiment de liberté qu’elle ne retrouve nullepart ailleurs. On peut compter sur elle, toujours. Elle se bagarre et finit toujours couverte de terre. Un ranch, un pick up, des chevaux, la campagne proche de ses amis, serait tout ce dont elle rêve.
·       Cathy : fêtarde invétérée, femme fatale, elle soigne toujours ses entrées, connait toute la Jet Set, danse jusqu’au bout de la nuit. Les « amis » de soirée, elle en a des milliers, sa vie ne démarre qu’à la tombée du jour, quand les spotlights éclairent son make up et sa tenue sophistiqués. Téquila et beaux ténébreux sont ses vices de choix. Elle n’a peur de rien, si elle a une proix en tête rien ne pourra la sauver.
·       Love : danseuse de cabaret, athlète, la danse est toute sa vie. Le seul moyen d’expression qu’elle connaisse. Danser c’est être libre. La scène est son chez-elle, elle lui donne sans compter, au prix de quelques blessures, mais elle se relève toujours et retourne à ses amours plus forte et déterminée que jamais. Quelle sensation extraordinaire que de danser devant une salle pleine, voir la flamme se rallumer dans leurs yeux au fil de la musique et l’espoir briller.
·       Carry : journaliste émérite, elle a couvert des sujets aussi diverses qu’elle n’a de centres d’intérêt – de la guerre au Moyen-Orient aux sujet plus mode. Sa plume lui donne le pouvoir de protéger les innocents, dénoncer les injustices, embellir la vie des gens, faire entendre sa voix.
 Je suis toutes ces femmes.
Et en quittant son appartement, avec ce sentiment étrange que c’était nous sans être nous, que ces moments on les a partagés à travers 3 mètres de béton armé, je suis Brooke et Diana. Brooke le couvre de baisers, se blottit dans ses bras, lui demande si elle lui a manqué, Diana se prépare déjà à la guerre – à l’exclusion, se convainc que ses pensées sont ailleurs, avec une autre, qu’elle-même ne le veut pas, et que ces petits à-côtés de faiblesse doivent cesser. Il m’attire vers lui, puis me rejette. Je l’embrasse, puis pars sans me retourner.
Julia alors, refait surface, hausse la tête de ses genoux et murmure « je ne serai jamais assez».
Alors comment faire la différence entre la projection de ses alter-égos et la réalité de la situation ?
Je ne suis pas dans sa tête, il pense sûrement tout autrement.
Nous qui n’avons partagé que quelques mois ensemble, qui n’arrivons pas à nous passer l’un de l’autre mais qui ne sommes pas prêts à replonger…
Je repense à ces autres, avec qui j’ai voulu m’aventurer sans états d’âmes, la liberté, le jeu, que ce soit de l’amusement ou plus que ça.
Et c’est pourtant toujours à ses lèvres que je retourne, peu importe les drames.
On s’est promis de toujours être là l’un pour l’autre, et encore aujourd’hui je ne sais pas comment cette promesse va s’inscrire dans le temps. Entre amour et amitié.
La relation que nous avions, je ne la veux plus, lui non plus. Le contexte qui nous avait tant éloigné n’a pas tellement changé.
Il a connu Cathy en premier, puis Love, est tombé amoureux de Brooke, Diana et Samantha. Mais je ne lui ai jamais montré que la surface de ces autres moi, notamment Julia.
Mais qu’en est-il de lui ?
Il est multiple, tout comme je le suis, de simples adjectifs ne suffiraient pas.
Il est :
·       Mike : drôle, festif, il écume les bars, connait tout le monde, sourit danse, mais n’abuse que de l’alcool. C’est son métier, il se soucie de ses clients (les bars de la ville), et de ceux qu’il estime comme de sa propre famille (j’aime particulièrement ce côté de sa personnalité). A nous deux, on te retourne une ville, sans se soucier du lendemain. Notre premier baiser peut en témoigner. Nightclub uppé, blindé, et pourtant on a vidé l’espace autour de nous. Plus rien n’importait, on entendait plus la musique, on ne voyait plus le public, je ne me suis jamais sentie aussi indestructible. Platon a dit un jour qu’à la création de l’univers nous étions tous reliés par deux par le sexe, tournions en roue, puis d’un air de rébellion nous avions voulu défier les dieux, qui pour nous punir nous avaient séparés de notre âme sœur. A cet instant, j’ai eu la présomption de penser l’avoir retrouvée.
·       Will : athlète, il enchaine les WOD (Crossfit) comme si de rien n’était. Il est venu pour se dépasser, il ne repartira qu’après avoir tout donné. Le sport, c’est sa ligne de conduite. Si tout s’écroule autour de lui, cette ligne sera toujours là.
·       James : tendre, délicat, il est sûr de lui mais m’enveloppe de douceur. S’il me blesse, il a ce regard, muet, de « je n’ai jamais voulu te blesser » qui me fait reconsidérer son cas à coup sûr. Il se livre, de temps en temps, et c’est son regard, plein de tellement de choses, qui m’a fait tomber amoureuse.
·       John: très certainement la partie de lui que j’aime le moins, c’est celle qui lui fait rechercher le contrôle absolu. Il n’exprime plus rien. Un caillou montrerait plus d’émotions. Mais je sais que c’est sa façon de se protéger. Il remonte le bouclier.
·       Nicolas : il a de l’ambition, il se cherche juste encore. La tête sur les épaules, mais parfois besoin d’un coup de pouce dans la bonne direction pour arriver à ses fins. Très certainement la face de lui qui le fait le plus douter. Ce qui me tue quand je sais tout ce qu’il a à offrir. Droit, juste, il a juste besoin d’être guidé dans la bonne direction.
Je n’en perçois que 5, et pourtant je suis persuadée qu’il en a tant d’autres.
Comment lui dire que je n’ai pas envie de réfléchir à demain, aux conséquences, à ce qui nous a tant éloigné?
Qu’aujourd’hui je n’ai envie que de retrouver le calme de ses bras et de m’endormir auprès de lui sans s’engager à autre chose qu’à se livrer le temps d’un instant?
Qu’il a le droit de me dire tout ce qu’il pense ? Que ce soit « tu m’as manqué » ou « je prefere que tu partes ».
Si le confinement peut avoir un impact positif, j’aimerais que ce soit celui de nous créer cette bulle.
Mais quoi qu’il en soit, je resterai moi-même, mes 10 moi-même. Et nous verrons si ses multiples versions partagent ma vision.
 Marie
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