#j'ai fais des folie on va pas ce mentir-
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superiorkenshi · 1 year ago
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Je suis malade au boulot le jours de mon anniv et j'ai reçu un message de mon pÚre qui dis qu'il va passé chez moi ??? C'est pour me tuer???
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eamjournal · 2 years ago
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Lettre 64
Dimanche 9 Avril 2023
Cher Hugo,
La journée m'a permis de me reposer des folies de la veille. Il faut dire qu'en ce moment, j'ai enchaßné les soirées et les nuits courtes. Je sens que je fais un peu n'importe quoi et qu'il est temps que je me reprenne. Le week-end de 3 jours va me permettre de souffler un peu. J'en ai profité pour me lever trÚs tard et faire un super petit déjeuner devant Desperate Housewives.
Toute la journée j'ai traßné devant ma série en appréciant le calme de ma journée. D'autant plus que j'avais de nouveau trÚs mal au pied. C'est vers 16h que tout a changé, quand Peha m'a subitement envoyé un message pour que nous nous retrouvions vers 18h30 afin qu'il me raconte son congrÚs. Je voulais aussi le voir, ca faisait toujours plaisir !
Quand je suis arrivĂ©e Ă  la fac vers 18h, Peha ne s'Ă©tait pas rĂ©veillĂ© et j'ai attendu prĂšs d'1h sur el campus avant qu'il Ă©merge. Quand il est arrivĂ© nous nous sommes mis en route vers le centre-ville. Sur le trajet nous avons d'abord abordĂ© son congrĂšs et le fait qu'il avait enfin quasiment concrĂ©tisĂ© avec quelqu'un qui lui plaisait. Simplement il ne souhaite pas se prĂ©cipiter, il verra si avec le temps il va davantage attendre de cette relation. Sinon il s'est relativement bien amusĂ© et m'a fait part des bĂȘtises de ses amis faluchards. AprĂšs son rĂ©cit j'ai commencĂ© le miens, je lui ai racontĂ© la soirĂ©e ainsi que l'after le rdv au cinĂ©ma. Peha Ă©tait bouche-bĂ©e, mĂȘme s'il avait dĂ©jĂ  remarquĂ© notre rapprochement, il n'avait pas imaginĂ© que c'Ă©tait Ă  ce point. Je lui ai communiquĂ© mon enthousiasme face Ă  cette rencontre quand il m'a mis en garde contre Thibault qui partagerait deja la vie de quelqu'un. En effet, Tib est en couple depuis plusieurs annĂ©es mais sa vie personnelle est trĂšs difficile d'accĂšs c'est pour cela que je ne l'ai pas su tout de suite. De plus, beaucoup de rumeurs circuleraient sur lui et sa fidĂ©litĂ© Ă  sa copine, puisqu'il aurait deja eu des comportements dĂ©placĂ©s avec certaines autres filles. Cependant, d'aprĂšs Peha, jamais il ne s'Ă©tait investi comme il le fait avec moi. Toutes ces histoires m'ont un peu chamboulĂ© et je dois avouer que je ne sais plus vraiment quoi penser. C'est vrai, qu'est-ce qui empĂȘche Tib de me mentir sur ses intentions ? Pourquoi est-ce-qu'il me cherche alors qu'il sait que c'est mal ? Est-ce-qu'il ne mentionne jamais sa copine uniquement parce que c'est "personnel" ? Est-il manipulateur ou droit dans ses bottes ? C'est Ă  moi seule de me faire mon propre avis mais cela va ĂȘtre une vĂ©ritable galĂšre.
Au final, nous nous sommes posĂ©s au Vent qui Ă©tait juste ouvert. J'ai dĂ©cidĂ© de me payer les verres dont j'avais grand besoin aprĂšs cette conversation. Peha m'a meme offert quelques clopes. Il fallait que je zappe, mĂȘme si le sujet revenait rĂ©guliĂšrement sur la table. Je me posais tant de questions. Pour Ă©viter de trop en parler, nous avons Ă©tĂ© sur le tinder de Peha pour matcher des filles. C'est peu aprĂšs ce moment que Thibault m'a dit qu'il sortirait peut-ĂȘtre ce soir si j'avais le Ricard que Theo avait ramenĂ© pour Lucas. SpĂ©cialiste comme il est, il a eu un seum monstrueux de ne pas avoir Ă©tĂ© lĂ  pour le goĂ»ter mercredi. C'est comme ca qu'une Ă©bauche de soirĂ©e entre lui & moi seulement, a vu le jour.
A la suite de cet Ă©vĂ©nement, nous avons rejoint la fac pour aller acheter de quoi convaincre Tib de sortir (j'avais plutĂŽt envie de le revoir) : bah oui j'avais pas le ricard chez moi, il Ă©tait Ă  Lucas. AprĂšs l'achat rapide chez "l'arabe du coin", avec Peha on s'est rendu devant le Craft pour rĂ©cupĂ©rer Paulo. Ce dernier devait nous faire un dĂ©briefing sur le date catastrophique qu'il venait d'avoir. Nous avions dĂ©jĂ  eu un aperçu au tĂ©lĂ©phone en allant Ă  l'Ă©picerie et nous Ă©tions morts de rire. C'est pour Ă©couter cette histoire un peu bizarre que nous nous sommes posĂ©s au cafĂ© de la gare comme des clochards ahah. Paulo nous a racontĂ© son fameux date trĂšs gĂȘnant, selon lui, avec une femme qui ne lui plaisait pas du tout en rĂ©alitĂ© et qui n'avait pas du tout les mĂȘmes attentes que lui. Il avait vraiment l'air dĂ©sespĂ©rĂ© et dĂ©goĂ»tĂ© par la situation, je ne savais pas si je devais rire ou pleurer de la situation. Du grand n'importe quoi, du grand Paulo. Peha et moi avons briĂšvement dĂ©brifĂ© sur nos histoires avant que je ne dĂ©cide de rentrer chez moi. Je venais d'apprendre que Tib ne comptait plus sortir Ă  cause de sa fatigue. J'ai donc fait le chemin jusqu'Ă  chez moi, dĂ©goĂ»tĂ©e, un peu triste et frustrĂ©e. Dans le sens oĂč j'aurais aimĂ© partager ce moment mais je comprenais pourquoi il ne venait pas.
C'est ainsi que s'achĂšve ma journĂ©e, mĂȘme si elle n'a pas Ă©tĂ© catastrophique, j'espĂšre que la tienne Ă©tait meilleure que la mienne. J'ai quelques pensĂ©es pour toi en cette fin de soirĂ©e. Passes une bonne nuit Hugo.
M.
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pentacle-dechu · 5 years ago
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Chapitre 2 : Personnage, Satan et Cigarette
A votre naissance, vous Ă©tiez comme toutes les espers... Mais au fur et Ă  mesure de votre vie, alors que vous dĂ©couvriez comme tous les enfants puis adolescents, vos pouvoirs, vous avez fini par vous approchez des sciences occultes, mais aussi Ă  celles de la lumiĂšre. Cela vous conduisie Ă  entrer au service du Vatican, ce qui fait de vous une prĂȘtresse. Voeux de chastetĂ©? Et puis quoi encore ? Vous ĂȘtes une soldate, combattant Ă  la fois les anges, les dĂ©mons, les mĂ©tahumains ou encore les Espers. L'armĂ©e la plus puissante du monde, Ă  ce qu'on racconte.
Française, vous avez grandit dans la ville balnĂ©aire de Nibelhiem, oĂč se situait deux portes particuliĂšre, l'une portant vers le Paradis, et l'autre vers les Enfers. Certaines rumeurs racontaient aussi une entrĂ©e vers le Purgatoire, mais personne n'en Ă©tait revenu. 
Pour vous dĂ©crire, on pourrait faire un sondage, mais soyons clair, on n'y serais encore dans 100 ans, et j'aime souffrir, donc ça sera dans le prochain vote. On va peut ĂȘtre, Ă©ventuellement, avancer le scĂ©nario, vous ne croyez pas ? 
 Bref. 
 Un jour, vous avez dĂ©cidĂ©, sans aucune raison particuliĂšre, simplement par curiositĂ©, bien que les rouages du destins soient capricieuses par moment, d’invoquer le plus puissant - Ă  ce qu’on raconte - des dĂ©mons. Et le pire, c’est que vous avez rĂ©ussi, en fait.
Le pentacle, pendant la moitiĂ© de tuto de crĂ©ation de personnage, s’était mis Ă  s’illuminer d’une lueur violette (?) et une figure, d’abord flou, finit par apparaĂźtre. Votre sensibilitĂ© Ă  la magie vous occasionne quelque nausĂ©e, et vous sentez une puissance incommensurable dans la piĂšce.  Satan Ă©tait apparu.
Mais Ă  quoi ressemblait-il me direz vous ? Et ben, c’était un mec plutĂŽt grand, d’un peu plus de 2 mĂštres, avec des longs cheveux noirs, attachĂ©s en une queue de cheval, bien que des mĂšches encadraient son visage, empĂȘchant de voir ses oreilles. Ses yeux Ă©taient d’une pĂąleur Ă©trange, avec des nuances de noisettes et rouges. Il Ă©tait plutĂŽt bien vĂȘtu, avec une veste de costume, une chemise blanche et un pantalon en toile de bonne qualitĂ©. Cependant, il Ă©tait incroyablement pĂąle, et trĂšs mince.  Et, il avait l’air totalement perdu. Il vous regarde en fronçant les sourcils. Vous faites la mĂȘme chose du coup.
Heureusement, vous n’avez pas non plus 2 de QI, mais c’est Satan qui commence à vous parlez :
- Ouais, salut, normalement, vous savez, il faut passer par une agence, remplir des tas et des tas de formulaire. Vous n’avez pas vu ma secrĂ©taire ? Franchement, vous me faites perdre mon temps lĂ . Vous savez combien de personne veulent mes pouvoirs ? Et ce sont TOUJOURS des humains faibles, et idiots. Je leur file habituellement toujours des dĂ©mons faiblards pour me dĂ©barrasser des deux. Souvent, je les revois quelques jours plus tard, mort.  Vous haussez les Ă©paules, Ă©coutant son blabla avec une indiffĂ©rence crasse.  Le Mal-En-Personne commence Ă  observer la piĂšce, fronce les sourcils en voyant le cadavre, claque des doigts, le faisant disparaĂźtre. Puis, il remarque les reliques et s’en approche, pour les renifler.  - Oh, les reliques ! Je les avais paumĂ©... Ca doit faire quoi, mille ans ? Boaf, maintenant j’en ai plus besoin.... Il fouille dans ses poches et vous tend... Une carte de visite.  - Appelez-la, la prochaine fois que vous voulez... Vous voulez quoi d’abord ?  - Bah, en fait j’ai senti-
Il vous interrompt.
- En fait, je m’en fiche, je suis en VACANCE. Tss, les humains, je vous jure ! Satan n’a pas l’air de vouloir entendre parler du scĂ©nario. Il commence Ă  s’estomper pour partir, mais vous le retenez par le bras. Le mal-en-personne (qui a perdu ses majuscule) s’arrĂȘte net et vous regarde avec des yeux de merlan fris, surpris par votre folie. - Ah, oui, toi, t’as un grain. T’as Ă©tĂ© bercĂ©e trop prĂȘt du mur ou ça se passe comment ?  Il soupire, et observe les reliques. - Bon, tu me sembles tout de mĂȘme dĂ©terminĂ©e.  Il fouille dans ses poches, et vous regarde d’un air dĂ©pitĂ© et dĂ©sespĂ©rĂ© :
- T’aurais pas des cigarettes ?  - Fumer baisse l’espĂ©rance de vie, empĂȘche d’ĂȘtre un bon sportif, et est interdit par le Vatican. - Ahhhh oui, le Vatican ! Mais je croyais que Lucifer avait reformĂ© tout ça, non ? 
Vous haussez les épaules, désintéressée.
 Il roule des yeux, et claque des doigts, faisant apparaĂźtre MICAH ARCHAGE qui Ă©tait en train d’étrangler un petit dĂ©mon. Ce dernier finit Ă©crasĂ© sous ses talons, avant qu’elle ne remarque qu’elle n’était plus aux Enfers. 
C’était une belle jeune femme, aux cheveux blonds mi-long, et aux Ă©tranges yeux bleus asymĂ©triques Ă  cause d’une hĂ©tĂ©rochromie dorĂ©e : l’une formait des tĂąches (Ă  droite) et l’autre un cercle central, autour de sa pupille.  - Quoi, encore !? Dit-elle en vous regardant tour Ă  tour.  Satan  se tue, se bouchant les oreilles. - TU CROIS VRAIMENT QUE J'AI QUE CA A FAIRE ESPECE D'ABRUTI ? BON SANG PENDANT QUE MONSIEUR SE LA COULE DOUCE AVEC DES VIERGES SUR TERRE, MADAME S'OCCUPE DE TOUS LES PROBLEMES AUX ENFERS. - Mais... On m'a invoquĂ©... Il baissait la tĂȘte comme un enfant. - JE M'EN BAS LES REINS AVEC UNE FORCE, TU N'IMAGINES MÊME PAS.Elle commençait Ă  lentement changer de formes, ses cheveux devenant blonds platines, ses yeux rouges et ses vĂȘtements un costume blanc. En outre, des ailes Ă©thĂ©rĂ©es rouges s'ouvrĂšrent dans son dos.- CALME TOI MICAH. Elle serra les poings. - Tu me gaves Ă  toujours jamais t'occuper des enfers ! C'est moi qui fait tout le boulot. Tu te rappelles de la rĂ©forme administrative que tu m'avais promis ?? TOUJOURS RIEN. ET CA FAIT TROIS. CENT. PUTAIN. D’ANNÉES INFERNALES. Il s'approcha d'elle, trĂšs blasĂ©, et mit sa main sur sa bouche. Il faisait au moins vingt centimĂštre de plus que la jolie dĂ©mone. - Tu as des cigarettes ? Il y eu un moment de flottement. Avant qu'elle enfonce son talon haut dans les couilles. - TU ME FAIS VENIR POUR CA ? Il Ă©tait assis au sol, les yeux dans le vide.
- TU ES IMPOSSIBLE ? J’AI L’AIR D’ÊTRE TA BABYSITTER ?????? Elle recommençait Ă  se transformer.  - Heuh, sinon, je peux parler ...? Vous essayer de parler.  Elle se tourne vers vous, des Ă©clairs dans les yeux. Vous remarquez sur la ceinture de sa trĂšs mini-jupe, un sabre laser fermĂ©. Vous devrez trĂšs soigneusement choisir vos mots si vous ne voulez pas mourir. Elle a l'air plus dangereuse que Satan lui-mĂȘme. Ce qui Ă©tait, en fait, le cas. Micah Ă©tait probablement la dĂ©mone la plus puissante des Enfers, au mĂȘme titre que les pĂ©chĂ©s capitaux. Alors qu’elle n’était qu’une simple humaine dans sa vie passĂ©e.  - Q U O I !? - Heuh, j’ai invoquĂ© Satan... Parce que j’étais... Curieuse. Micah avait commencĂ© Ă  sortir son sabre. - Pardon ? Tu te fous de moi ? Tu me fais perdre mon temps pour de la simple curiositĂ© ? Tu tiens pas Ă  la vie en fait !?  Improviser, vous devez. Mentir, vous devriez. - En fait j’ai senti une fluctuation autour des portes, et des Liens entre les mondes. Des monstres ont commencĂ©s Ă  sortir du purgatoire... C’est comme si les mondes vibraient.  - J’ai l’air de comprendre ce que tu dis ?  - Non. - Alors soit plus clair avant que tu ressembles Ă  un steak hachĂ©. - En gros : je crois que quelqu’un essaie de dĂ©truire les trois mondes. Le Dieu des dĂ©mons se releva, le regard toujours un peu flou, puis se tourne vers Micah. - On devrait peut-ĂȘtre rĂ©agir non ? Je suis un des garants de cette univers.  Elle soupire. - Je n’ai pas spĂ©cialement envie de disparaĂźtre, et j’aime bien la guerre, alors... Ca pourrait aussi nous servir Ă  nettoyer un peu les enfers, c’est un peu surpeuplĂ© en ce moment. - Et ça peut nous servir Ă  voir ton pote- Elle lui  jeta un regard tellement sombre qu’un trou noir aurait pu apparaĂźtre entre les deux. Micah se tourne ensuite vers vous. - Et sinon, t’es qui ? - Je me nomme AdĂ©laĂŻde Desbois, je suis une Magus du Vatican.  [ET ON REPART POUR LE SONDAGE ! ATTENTION : Il y a deux pages Ă  ce sondage, sĂ©parant les parties de crĂ©ation de personnage (physique) Ă  la suite de l'histoire !]
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pchdo · 8 years ago
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Holà l’internaute - Petit à petit...
AprÚs notre premiÚre nuit, avec Stan... je me réveille, et je suis au taquet. En vrai on a encore l'autoradio à changer, la construction d'une boxe pour ranger nos affaires. Bref. Y a encore des petites choses à faire, et qui mine de rien prennent du temps. Pour le moment, on a que notre lit qui est opérationnel.
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On se rend direction Valparaiso. On se rend vite compte qu'on a encore pas mal de chose Ă  acheter pour le van. Des bricoles, mais qui en vrai sont hyper importantes - Vla l'investissement quand mĂȘme - Les phares ne marchent plus. On se rend compte que ce n'est pas le transfo, mais l'allume cigare qui fait des siennes. On a une vidange Ă  faire et une serrure qui ne ferme plus correctement. Les phares restent le plus gros problĂšme. Au Chili il est interdit de rouler sans phares, mĂȘme si le soleil est au zĂ©nith et qu'il fait un temps de ouf. Nous devons donc quoi qu'il arrive arrĂȘter de rouler Ă  partir de 20h au risque de se faire arrĂȘter - et de se prendre un mur dans la gueule -  Nous nous rendons donc Ă  Valparaiso pour le Week-End. Nous savons d'avance que nous allons ĂȘtre immobilisĂ© puisque tout est fermĂ© Ă  partir de vendredi 15h - Au dĂ©but c'est drĂŽle... - 
AprĂšs avoir quittĂ© l'autoroute et zigzaguer quelques kilomĂštres dans une vĂ©gĂ©tation assez importante, on arrive Ă  Valparaiso, dĂ©couverte d'une ville Ă  flanc de colline. On a l'impression que les maisons vont jusque sous l'eau - Genre on dirait qu'elles coulent. C'est assez chelou Ă  expliquer - Ce ne sont que des petites rues type Montmartre. Beaucoup de pavĂ©s. Ça grimpe Ă©normĂ©ment. Au dĂ©but trĂšs sale, peu accueillant. Puis dĂ©couverte du quartier un petit peu plus entretenu, avec un mĂ©lange de street art, de petits bars / restos chill, et d'hostels Ă  gogo - En vrai je pense que t'as compris que les trucs un peu artistique ça me fait kiffer quoi - les maisons sont en taules et trĂšs colorĂ©s. Et bien sur graffĂ©es de tout les cĂŽtĂ©s. On est parti tard de chez notre hĂŽte de la veille. Pas eu le temps de manger, je crĂšve la dalle. Petit resto. Super sympa. Et puis en mangeant on se rend compte qu'on s'est Ă  peine lavĂ© la veille - Ouais je sais, ça fait parti de l'aventure. Mais j'ai encore du mal Ă  pas me laver la zigounette ! - du coup, suite aux conseils de voyageurs rencontrĂ©s, on cherche une auberge de jeunesse, dans laquelle on demande Ă  payer un petit peu seulement pour prendre une douche et profiter un peu du wifi. AprĂšs 6 tentatives, 6 explications laborieuses en espagnol - Ça commence Ă  venir sur certains mots, mais les phrases c'est pas encore ça ! - c'est donc 6 " No... no possibile " qu'on se mange en pleine face. Je me dis Ă  ce moment qu'on va vite sentir le chameau, pour un moment. 
Dans un dernier espoir, j'en vois une un peu cachĂ© dans une ruelle. Sous la sonnette l'Ă©criteau est en espagnol, anglais et français. Je me dit qu'avec le nombre de français qu'on a croisĂ© c'est sĂ»rement pour cette raison. EniĂšmes explications laborieuse en espagnol - " HolĂ  es possibile, a prendĂ©rĂ© une ducha... " - " Vous ĂȘtes français ? " - " Ouais, y a moyen de payer pour prendre une douche vit'euf mec ? " - Je suis pas fan Ă  l'idĂ©e de trouver une solution en français dans un pays Ă©tranger, j'ai l'impression de tricher. Mais lĂ  en vrai... j'Ă©tais tellement heureux - Une douche... non mais " Allo quoi ! " - C'est finalement RĂ©mi, heureux proprietaire de ce super Hostel depuis 1 mois qui nous accueille, avec son acolyte StĂ©phano. De français Ă  francais, pour se rendre service, ces 2heures de discussion, de wifi et de douche nous aurons finalement rien coĂ»tĂ©. On repart neuf et propre chez Stan pour passer une bonne nuit de sommeil. Le lendemain c'est dimanche, il fait beau... petite promenade dans Valparaiso. Assez calme, peu de choses Ă  faire en dehors des maisons colorĂ©es et rues aux multiples grafitis sur la colline. On se repose et passe du bon temps dans un bar en terrasse, face Ă  la mer. C'est quand mĂȘme assez particulier les week-ends chilien. Tout est fermĂ©, personne dans les rues... Ă  partir du vendredi 15h jusqu'au lundi 8h. C'est comme si le temps s'arrĂȘtait et tout Ă©tait en suspend - En vrai c'est chelou.. et tu te fais vite chier ! On va pas se mentir - 
Lundi... c'est reparti. Course contre la montre. Direction le garagiste, les phares ne s'avĂšrent ĂȘtre finalement qu'un fusible qui a sautĂ©. C'est notĂ©. Je ne me ferais plus avoir. Le coffre de Stan ne ferme plus ! Super... Du coup... il faut trouver une poignĂ©e de porte + un systĂšme de fermeture - Une galĂšre sans nom... je pensais que les phares aller ĂȘtre le plus relou.. finalement c'est plus simple - On va de garage en garage. On en a fait une dizaine quand mĂȘme hein ! -  On fini par tomber sur un garagiste spĂ©cial Volkswagen... et combi. Cette personne me dit que la piĂšce n'est pas dispo dans leur garage qu'il faut retourner Ă  Santiago - chiiiiiant... on veut pas y retourner. Loin. Relou - du coup il nous dit qu'il peut la commander et la recevoir le lendemain. En attendant le coffre ne ferme plus du tout. Pas de risque, on prend une auberge de jeunesse avec parking. Comme ça Stan dodo au garage, dans un box - s'il vous plaĂźt... - et nous, dans une chambre, avec d'autres gens, gentils... mais qui ronflent... - Finalement c'est Stan le plus privilĂ©giĂ©... - Chance pour nous ce soir, c'est bbq Ă  l'auberge... on va se pĂ©ter le bide - Niquel. Je crĂšve la dalle...!! - On part faire une petite visite de cette ville de Viña Del Mar situĂ©e Ă  5kms de Valparaiso. PlutĂŽt mignon. Ville plus balnĂ©aire et plus " amĂ©ricaine ". Beaucoup de petits joggers... le Miami du pauvre un peu. Énorme mall... On en profite pour acheter des petits accessoire pour Stan pour faire dodo. Puis retour Ă  l'auberge - BBQ...!!!! - On fait connaissance avec les personnes de l'Auberge. On prend conseils et note des expĂ©riences et endroits Ă  visiter. Du coup, changement d'itinĂ©raire, donc c'est que du positif - Le BBQ reste quand mĂȘme l'atout majeur de la soirĂ©e quand mĂȘme - On se couche enfin... aprĂšs cette petite journĂ©e un peu fatigante.
En vrai je t'épargne les garagistes. Mais demander en espagnol. Ne rien comprendre à ce qu'ils te répondent, un qui dit non j'ai pas la piÚce va là-bas. Tu vas là-bas. Puis rebelote, "J'ai pas la piÚce. Vas voir mon pote là-bas". Avec la circulation, le stationnement impossible; je te jure en vrai les soldes -80% troisiÚme démarque aux galeries Lafayette, c'est de la rigolade - Stan... je l'aime, c'est vrai... mais quand il est malade, j'aimerai bien parfois juste lui donner un doliprane. 
Le lendemain matin, petit dĂšj a l'auberge. Ça faisait longtemps ! Les produits frais comme les yaourts, le lait, etc...on a pas de frigo. Du coup c'est pas Ă©vident Ă©vident. Donc je suis content de pouvoir manger des petites choses fraĂźches - En vrai t'as l'impression je fais Koh Lanta.. - Une fois l'affaire terminĂ©e, nous voilĂ  parti pour changer la poignĂ©e. Elle est arrivĂ© de Santiago - On a Ă©conomisĂ© un aller/retour. Contents - Suite aux conseils des voyageurs de la veille, on se dirige vers ConcĂłn. Et c'est super mignon. Petites maisons, bord de mer, avec sable fin, dunes et surfeur - En vrai, on est sur des surfeurs chiliens. Loin du blond californien, cheveux longs et musclĂ© ! Du coup... forcĂ©ment... la blonde californienne n'est pas lĂ  non plus. DĂ©ception - mais en vrai, c'est plutĂŽt chanmĂ©. On est content que tout soit rĂ©glĂ©. On prend le temps de bien ranger Stan. Depuis qu'on est parti de Santiago, on change et modifie plein de choses. On range pas forcĂ©ment. C'est compliquĂ© au dĂ©part de s'organiser et de prendre ses marques dans un espace aussi rĂ©duit. Premier repas ce soir, avec notre rĂ©chaud Ă  gaz. Face Ă  la mer. Coucher de soleil. Rencontre d'un couple de quĂ©bĂ©cois, qui voyage depuis 7mois. On s'endort avec le bruit des vagues - et des ivrognes ou bouffeurs de cornichons qui jettent leurs bouteilles de verre dans la poubelle recyclage Ă  cĂŽtĂ©. Passion - c'est plutĂŽt agrĂ©able. Je commence Ă  me dĂ©tendre et apprĂ©cier de plus en plus.. on est bien loin de la France !.. vraiment bien !
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PS : Je vous mets les liens internet de tout ces petits endroits Ă  la prochaine connexion, celle que j’ai actuellement est trĂšs mauvaise ! A trĂšs vite, j’ai dĂ©jĂ  pleins de choses a te raconter - En vrai c’est une folie

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grommina · 8 years ago
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Folie
Il est ou l'intĂ©rĂȘt ? Je me fais du mal encore a moi toute seule, putain mais bordel de merde, quelques semaine aprĂšs j'arrive toujours pas a y croire. Ça me dĂ©passe. J'ai tellement envie de te cracher a la gueule, te rouĂ©e de coup, te voir en sang. Tes tripes au sol et la satisfaction sur mon visage. Il me dĂ©goĂ»te, n'importe lequel de ces actes me dĂ©goĂ»te bon sang. C'est une grosse blagues ça. ça n'existe plus. Tu peux pas dire que tu aime quelqu'un et la tromper ensuite, tu peux pas dire que tu aime quelqu'un et la nĂ©gligeais, tu ne peux pas dire que tu aime quelqu'un et lui mentir ouvertement en la regardant dans les yeux. C’était complĂštement inutile, c'est que de la perte de temps. Tu me dĂ©goĂ»te. Tu me dĂ©goĂ»te et tu sers Ă  rien. Je sais pas ce que tu cherche Ă  faire mais continue, j'en ai plus rien Ă  faire maintenant. C'Ă©tait faux. Et c'est toujours le mĂȘme. Il est la, donne un peu de sa personne et s'en va, fais demi-tour. Il est la pour eux mais pas pour moi. J'ai Ă©tais touchĂ©e. Quand j'ai vue ces couleurs, je pensais que ça venais de lui, ça me faisais plaisir , mais foutaise. Ça venais de lui. Il m'acheter comme d'habitude, et j'ai Ă©tĂ© déçue une fois de plus. J'Ă©tais contente a l'idĂ©e que ce soit lui qui m'offre ça mais c'est faux c'Ă©tait lui et ça m'a dĂ©goĂ»tĂ©e, rĂ©voltĂ©e et attristĂ©e. Il ne m'a pas vue, et ne l'a pas cherchĂ©. Je suis une image, je suis un objet ? A croire que si, on me traite comme tel, ils me traitent comme tel. Un objet, sans Ă©motions ni sentiment. A qui on peut tout faire ; la trahir, la nĂ©gligĂ©e, l'enfoncer. Ces moments sont rare mais il m'arrive de repenser a toi. En bien, en mal je sais pas. Mais je repense Ă  ce que t'as fait. Et ça ressurgit, pas plus tard qu'hier, je pensais avoir dĂ©passĂ©e tout ça, mais tu m'a tellement pourris et tellement affaiblie. Je suis plus la mĂȘme, encore moins a cause de toi aussi. Au dĂ©but j'Ă©tais contente mais au fur et Ă  mesure j'Ă©tais mal. A l'aise. Pas avec ce qui m'entourais mais avec moi mĂȘme. Le reflet et l'image sont diffĂ©rents. Je ne peux pas encore me voir ainsi. C'est trop dure, et c'est en partie Ă  cause de toi. Je m'en veux de t'avoir fais confiance. C'Ă©tait tellement ridicule de ma part. Dieu plus jamais la naivetĂ©. Et maintenant, je l'affirme encore plus qu'avant. C'est moi et seulement moi, c'est nous et seulement moi. Je veux plus de parasite et de bagages inutile, mes bĂ©bĂ©s et moi. Il au fĂ©minin.
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brevesdenatlyn · 8 years ago
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TOMORROW IS ANOTHER DAY
Tome : 3.
Nombre de chapitres: 8 / 24.
Pairings: Nick Jonas & Katlyn Itachi.
Synopsis: "L'expression « la peur au ventre » n'aurait jamais eu autant de sens que maintenant alors qu'elle avait tellement peur que ça lui faisait une Ă©norme boule dans le ventre, boule qui influait sur sa respiration qui devint soudainement trĂšs saccadĂ©e. Son cƓur dĂ©cida de s'y mettre aussi et commença Ă  battre plus vite."
CHAPITRE 8: VISITE
Assise dans la petite cour de la prison fĂ©dĂ©rale, Katlyn observait le va et vient des autres dĂ©tenues. Ça faisait deux jours qu'elle Ă©tait enfermĂ©e ici, deux jours qu'elle n'avait de nouvelles de personne, pas mĂȘme de son avocat. Elle ne savait pas ce qui se passait Ă  l'extĂ©rieur mais elle savait que si elle restait ici plus longtemps, elle allait devenir dingue. Elle se refermait sur elle-mĂȘme et faisait profil bas pour qu'on la laisse tranquille. Jusqu'Ă  prĂ©sent, ça avait plutĂŽt bien marchĂ© mais elle ne se faisait pas d'illusions. SitĂŽt qu'on l'aurait reconnue, elle risquait d'avoir pas mal de problĂšmes. Elle n'avait personne pour la protĂ©ger ici. Elle Ă©tait terrifiĂ©e. Elle ne savait pas ce qu'elle Ă©tait censĂ©e faire. Comment allait-elle se sortir de lĂ  ? Que faisaient Nick et les enfants Ă  l'heure actuelle ? Ils lui manquaient tant. Elle voudrait revenir en arriĂšre et prendre la dĂ©cision de partir avec Nick. Elle Ă©tait tellement stupide parfois !
  — Toi, je t'ai dĂ©jĂ  vue quelque part.
  Katlyn releva la tĂȘte. Elle Ă©tait entourĂ©e d'un groupe de trois dĂ©tenues. Celle qui semblait ĂȘtre le chef la regardait fixement. La jeune Ă©crivaine s'arrangea pour ne pas croiser son regard. Les bagnards, c'Ă©taient comme les chats. Les regarder dans les yeux, c'Ă©tait s'exposer Ă  la bagarre.
  — C'est possible.
  La dĂ©tenue ne rĂ©pondit pas, continuant de l'observer. L'expression « la peur au ventre » n'aurait jamais eu autant de sens que maintenant alors qu'elle avait tellement peur que ça lui faisait une Ă©norme boule dans le ventre, boule qui influait sur sa respiration qui devint soudainement trĂšs saccadĂ©e. Son cƓur dĂ©cida de s'y mettre aussi et commença Ă  battre plus vite. Jusqu'Ă  prĂ©sent, personne ne lui avait adressĂ© la parole car elle Ă©tait la petite nouvelle. Cela lui convenait trĂšs bien. Maintenant que le silence semblait ĂȘtre brisĂ©, qu'allait-elle faire ? La dĂ©tenue sembla trouver sa rĂ©ponse et claqua des doigts en relevant la tĂȘte.
  — J'y suis ! Tu es la meuf du bouquin ! Comment qu'elle s'appelle dĂ©jĂ  ?
  Hop ! Un autre petit tour dans ses souvenirs. Katlyn était démasquée.
  — Itachi. Katlyn Itachi.
— C'est ça ! Tu lui ressembles comme deux gouttes d'eau !
— Ce qui est peu Ă©tonnant.
— C'est fou le talent qu'elle a cette fille ! Son bouquin est le meilleur que j'ai lu depuis des annĂ©es !
— Merci.
— J'ai chourĂ© son livre Ă  la bibliothĂšque dĂšs que je l'ai trouvĂ© ! Ça fait des mois qu'ils le cherchent ! Je ne leur rendrais pas ! DĂšs que je sors d'ici, je cherche l'auteure pour avoir une dĂ©dicace !
— L'auteure en personne peut te faire cette dĂ©dicace, si on lui laisse l'occasion de retoucher un stylo un jour.
— Qu'est-ce que tu racontes ?!
  Katlyn leva la main pour signifier sa présence - comme si elle était encore à l'école - sans toutefois regarder la détenue dans les yeux.
  — Je suis Katlyn Itachi. Enfin, maintenant, c'est Katlyn Jonas mais je suppose que ça n'a plus d'importance dĂ©sormais.
— Tu me fais marcher ?!
— Non.
  La détenue attrapa soudainement Katlyn par le col de sa combinaison orange et la regarda droit dans les yeux. Déjà que la jeune femme n'était pas à l'aise à l'origine mais là, elle était totalement paniquée !
  — N'essaie pas de te faire passer pour quelqu'un que tu n'es pas, la nouvelle ! Katlyn Itachi est une femme respectable et respectĂ©e ! Que ferait-elle dans un lieu aussi pourri que celui-lĂ  ?!
— C'est la question que je me pose tous les jours depuis que je suis là !
  La détenue allait répliquer mais se ravisa soudainement. Elle posa ses doigts dans le cou de Katlyn et commença à lui tripoter la peau. Si Katlyn n'avait pas aussi peur, elle se serait débattue. Seulement, elle était terrifiée à la simple idée qu'on puisse lui faire du mal.
  — Dis donc, tu as une drîle de façon de te piquer, toi !
— Je ne...
— C'est ça ! Les traces de piqĂ»res sont venues toutes seules peut-ĂȘtre !
  Une sĂ©rie de flashs envahit les pensĂ©es de Katlyn. C'Ă©tait une sĂ©rie d'images dĂ©cousues et sans sens aucun. Des aiguilles, des seringues, toutes plantĂ©es avec une certaine violence dans la peau de son cou. Elle ressentait la brĂ»lure de l'injection et la sensation glaciale du liquide dans ses veines. Elle suffoqua. D'oĂč venaient tous ces flashs ? Pourquoi avait-elle une impression de dĂ©jĂ -vu ? La pression exercĂ©e au niveau de son cou se relĂącha tout Ă  coup, la ramenant Ă  la rĂ©alitĂ©. Haletante, elle observa une autre dĂ©tenue se mĂȘler Ă  leur conversation, une dĂ©tenue qu'elle connaissait plutĂŽt bien.
  — Laisse-la tranquille, Stella. Elle ne t'a rien fait à ce que je sache.
— Elle se fait passer pour Katlyn Itachi ! Les gens sont tordus !
— Elle ne se fait pas passer pour Katlyn Itachi, elle est Katlyn Itachi. Elle travaille en immersion pour son prochain livre.
— Comment tu peux savoir ça, toi ?
— J'ai de bonnes sources.
— Mouais. Eh, ben, si tu es vraiment Katlyn Itachi, je veux ma dĂ©dicace avant que tu ne sortes d'ici.
— J'y penserais.
  Le groupe des trois s'éloigna, laissant Katlyn seule avec Jasmine Vasquez qui venait de lui sauver la mise.
  — Je ne savais mĂȘme pas qu'elle s'intĂ©ressait Ă  la littĂ©rature celle-lĂ .
— Merci pour le coup de main.
— De rien. Je suis chargĂ©e de vous protĂ©ger depuis dix minutes. Votre fiancĂ© tient Ă  ce que vous restiez entiĂšre.
— Vous avez vu Nick ?!
— Oui, Ă  l'instant. Visiblement, il ne se souvenait pas de moi mais la dispute que j'ai involontairement dĂ©clenchĂ©e entre vous deux semble l'avoir marquĂ©.
— C'Ă©tait violent, oui. Nick est ici ?!
— Ouais, il est aux parloirs. Un gardien devrait venir vous chercher sous peu pour vous y emmener. D'ailleurs, quand vous lui parlerez, Ă©vitez de lui dire que vous savez pour ma mission spĂ©ciale. Il m'avait demandĂ© de ne rien vous dire.
— En dehors des rares moments que l'on passe dehors, comment voulez-vous me protĂ©ger ?
— J'ai demandĂ© un transfert de cellule. D'ici ce soir, je serais installĂ©e avec vous.
— C'est sympathique ce que vous faites mais je pense que je devrais m'en sortir.
— Ne croyez pas ça, mademoiselle Itachi.
— Jonas.
— Peu importe.
— Si, ça a de l'importance. Du moins, pour moi.
— Vous allez avoir besoin d'aide ici. La rumeur comme quoi vous ĂȘtes Katlyn Itachi va se rĂ©pandre comme une traĂźnĂ©e de poudre. Une cĂ©lĂ©britĂ© a plus d'ennuis qu'un individu quelconque ici. Comme je vous l'ai dit, votre fiancĂ© tient Ă  vous rĂ©cupĂ©rer vous et votre enfant en parfait Ă©tat.
  Katlyn allait rĂ©pliquer mais, avant qu'elle n'en ait eu le temps, deux gardiens s'approchĂšrent d'elles. AprĂšs l'avoir enchaĂźnĂ©e, ils entraĂźnĂšrent la jeune Ă©crivaine dans la salle des parloirs oĂč elle fut libĂ©rĂ©e de ses entraves. Impossible pour elle de se dĂ©placer sans ĂȘtre enchaĂźnĂ©e. Ils avaient visiblement peur qu'elle n'entre dans une folie meurtriĂšre qui les dĂ©cimerait tous. Franchement, comme si elle avait le cran de buter quelqu'un... On l'assit quasiment de force dans cette espĂšce de cabine tĂ©lĂ©phonique pour taulards. Elle leva lentement la tĂȘte aprĂšs avoir copieusement - et intĂ©rieurement - insultĂ© ces brutes qui leur servaient de gardiens. A travers la vitre en plastique crasseuse, elle aperçut la silhouette de son fiancĂ© qui attendait patiemment qu'elle se dĂ©cide Ă  lui accorder son attention. Il avait l'air si fatiguĂ©, si dĂ©primĂ© que ça lui fila un coup au cƓur. Qu'avait-on fait de Nick, de son Nick qui avait enfin une bonne raison d'ĂȘtre heureux ? Qu'avait-on fait de cet homme si merveilleux qu'elle avait la chance d'avoir dans sa vie ? Katlyn sentit les larmes lui brĂ»ler les yeux mais refusa de se laisser aller. Nick avait besoin d'elle. Elle se redressa, posa une main sur cette vitre, seul obstacle entre eux, et dĂ©crocha le combinĂ© qui leur permettait de communiquer. Il fit de mĂȘme, superposant sa grande main sur la sienne, plus petite, plus fragile.
  — Comment tu te sens ?
  Katlyn fut surprise par sa voix éraillée. Il ne fallait pas qu'il craque. Il fallait qu'il soit fort. S'il craquait maintenant, elle allait s'effondrer. Elle avait besoin de lui autant qu'il avait besoin d'elle.
  — Comme un poisson dans l'eau.
— SĂ©rieusement.
— J'ai faim, je suis fatiguĂ©e, j'ai froid, j'ai peur, je deviens claustrophobe et je commence Ă  ĂȘtre Ă  l'Ă©troit dans cette horrible combinaison orange. Il faut que je leur demande s'ils n'ont pas le modĂšle « maternitĂ© ».
— Tu as un humour vraiment douteux quand tu t'y mets.
— Je n'ai jamais Ă©tĂ© douĂ©e pour les blagues. C'est toujours foireux.
— Tu sais qu'il est inutile de me mentir, n'est-ce pas ?
— Je ne te mens pas, Nick.
— Alors, dis-moi ce que tu as fait durant tout ce mois oĂč tu as disparu.
  Katlyn garda le silence un instant tandis que le regard de Nick accrochait le sien. Il semblait sonder son esprit. Elle tenta une nouvelle fois de se souvenir de ce qui avait bien pu se passer aprĂšs qu'elle soit sortie de chez elle mais, comme chaque fois, elle se heurta Ă  immense mur noir. C'Ă©tait comme si toute cette partie de sa mĂ©moire avait Ă©tĂ© scellĂ©e dans un coin de son cerveau et qu'on avait oubliĂ© de lui remettre la clĂ© pour qu'elle puisse l'ouvrir. Comment avait-on fait ça ? Pourquoi ne voulait-on pas qu'elle se souvienne de ce qui s'Ă©tait passĂ© ces derniĂšres semaines ? Son regard se perdit dans le vague alors qu'elle s'efforçait en vain de faire remonter ses souvenirs Ă  la surface. D'oĂč venait la sĂ©rie de flashs qu'elle avait eu plus tĂŽt ? Était-ce liĂ© Ă  ce trou noir et bĂ©ant dans sa mĂ©moire ?
  — ...
— Kathy ?
  Katlyn s'enfonça dans la noirceur de sa mémoire, fouillant les ténÚbres qui perturbaient sa vie. Qu'avait-il bien pu se passer ? Qu'avait-elle bien pu faire, dire ou voir pour qu'on veuille à ce point qu'elle oublie un mois entier de sa vie ? Trop de questions. Pas assez de réponses.
  — ...
— Kathy, s'il te plait, je n'aime pas quand tu fais cette tĂȘte-lĂ  !
— ...
— Kathy, rĂ©ponds-moi s'il te plait !
  La voix au ton dĂ©sespĂ©rĂ© de son fiancĂ© rappela brutalement Katlyn Ă  la rĂ©alitĂ©. Le regard noisette du jeune homme Ă©tait fixĂ© sur elle. Son inquiĂ©tude blessa un peu plus son cƓur dĂ©jĂ  mis Ă  rude Ă©preuve.
  — Je ne sais pas, Nick, rĂ©pondit-elle confuse. Je ne sais vraiment pas. Chaque fois que j'essaie de me souvenir, je me heurte Ă  un mur noir. C'est comme si... Comme si on avait scellĂ© ma mĂ©moire pour que je ne me souvienne pas.
— Je te crois, Katlyn. Seulement, cet imbĂ©cile de Donnelly pense que tu simules cette amnĂ©sie. Tu m'as appelĂ© il y a un peu plus de deux semaines. Tu avais l'air dĂ©sespĂ©rĂ©. J'ai rencontrĂ© l'un de tes kidnappeurs mais personne ne veut me croire. Cette saloperie de bonne femme les roule dans la farine trop facilement !
— De qui parles-tu ?
— Je ne connais que son prĂ©nom, Felicia. Elle m'a filĂ© entre les pattes quand je l'ai interrogĂ©e pour te retrouver. Elle n'a jamais voulu me dire oĂč elle te retenait. Je me suis fait avoir comme un bleu. Elle savait que tu Ă©tais mon point faible. Elle me menaçait de te tuer. Je ne pouvais pas la laisser faire. J'ai... On a besoin de toi.
  Son regard se voila. Il dĂ©tourna la tĂȘte, honteux de se sentir aussi vulnĂ©rable quand il s'agissait d'elle.
  — Ne pleure pas. S'il te plait. Je ne vais pas pouvoir tenir si je te vois pleurer. Je sais que tu comptes sur moi, Nick, mais je ne peux rien faire de ce cĂŽtĂ© des barreaux. Il va ĂȘtre temps que tu grandisses et que tu prennes cette histoire en main. Tu es convaincu que je suis innocente ? Bien. Alors, fonce ! Étudie cette affaire avec mon avocat. Étudie tous les Ă©lĂ©ments, interroge tous les tĂ©moins, mĂȘme les familles des victimes s'il le faut ! Si tu tiens Ă  me revoir en dehors de cette prison pourrie, Nick, il va vraiment falloir que tu te prennes en main et que tu mĂ»risses un petit peu. Je sais que tu es paumĂ© et que tout le monde a changĂ© en quatre ans. J'aurais voulu t'aider, vraiment, mais, au vu des Ă©vĂ©nements, ça ne va pas ĂȘtre possible. Il faut que tu rĂ©agisses, Nick. Je voulais y aller doucement avec toi et t'apprendre pas Ă  pas Ă  devenir l'homme que tu veux ĂȘtre mais je ne peux pas le faire d'ici. Si tu me sors de lĂ , tu auras dĂ©jĂ  fait un grand pas en avant.
  Katlyn le poussait volontairement Ă  rĂ©agir et Ă  prendre conscience de l'urgence de la situation. Elle n'aimait pas le presser de cette façon, le pousser Ă  faire quelque chose de façon aussi brutale. Nick releva la tĂȘte, bouche bĂ©e. Il ne s'attendait vraiment pas Ă  son monologue.
  — ...
— Je ne veux ni accoucher, ni mourir dans cette prison, Nick. Je veux continuer ma vie chez moi, avec nos enfants et avec l'homme que j'aime. Cet homme, c'est toi. Il a fallu que je me batte toute ma vie pour avoir tout ça. Toi, tu vas te battre jusqu'au bout pour me rĂ©cupĂ©rer, moi. Si tu ne le fais pas, considĂšre que c'est fini entre nous.
— Tu es la deuxiùme à me dire ça. C'est plus douloureux quand ça vient de toi. Je vais donc t'avouer quelque chose.
  Il la regarda droit dans les yeux. Dans son regard, Katlyn parvint à trouver l'étincelle de détermination qu'elle cherchait en lui. Ils avaient fini par mettre le doigt dessus. Nick pouvait faire tout ce qu'il voulait avec de la détermination. Il fallait juste le provoquer pour la trouver. Katlyn se demandait ce qu'il pouvait bien avoir à lui avouer. Elle avouait qu'elle appréhendait un petit peu.
  — Nick...
— « Alors, ne m'abandonne pas. Ne m’abandonne jamais. » Ces sont tes mots, Katlyn. Ce sont ceux que tu m'as dit quand nous nous sommes remis ensemble. Ce sont ces mots qui m'ont permis d'accepter ton dĂ©part et de respecter le fait que tu ne voulais pas que je te cherche. Ce sont ces mots qui m'ont poussĂ© Ă  venir te chercher quand tu m'as appelĂ© au secours. Ce sont aussi ces mots qui m'aideront Ă  te sortir de lĂ . Ce sont tes mots mais c'est aussi ma promesse, mon serment. Tu es ma femme. Je ne t'abandonnerais pas, peu importe la situation.
  Katlyn resta bouche bée devant ce soudain monologue de la part de son fiancé. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui ressorte ses propres mots pour lui montrer sa détermination. Sa femme ? Il allait un peu vite en besogne là mais ça lui plaisait assez.
  — Ça, c'est le Nick que je connais ! Maintenant qu'on a mis ça au point, dis-moi un peu comment ça se passe à la maison ?
  Le visage sĂ©rieux de Nick se fendit soudainement d'un lĂ©ger sourire. Katlyn ne put s'empĂȘcher d'y rĂ©pondre. Ça ne pouvait que dire que tout se passait bien avec les enfants.
  — Tout se passe trĂšs bien. Aucun problĂšme de ce cĂŽtĂ©-lĂ . Je pense que tu serais mĂȘme assez surprise de voir l'ambiance Ă  la maison si tu revenais. Ne compte pas sur moi pour te dire quoique ce soit. Tu le verras par toi-mĂȘme.
— Tu ne peux pas me dire ça et me laisser en plan juste aprùs. Ce n'est pas juste.
— MĂȘme si je te le disais, tu ne me croirais pas. Il vaut mieux que tu le vois par toi-mĂȘme, je t'assure.
  Nick continua de la narguer un instant avant de reprendre le cours de leur conversation. Katlyn trouvait Ă©trange d'avoir une discussion aussi normale dans un lieu aussi inappropriĂ©. Elle fut cependant obligĂ©e de se retirer du parloir quand on leur annonça que leur temps de discussion Ă©tait Ă©coulĂ©. La honte s'empara Ă  nouveau d'elle lorsqu'elle fut de nouveau enchaĂźnĂ©e et entraĂźnĂ©e vers sa cellule sous les yeux impuissants de Nick. Elle ne le reverrait pas avant la semaine d'aprĂšs... Il avait promis de venir une fois par semaine jusqu'Ă  ce qu'elle sorte d'ici. La date du procĂšs n'avait pas encore Ă©tĂ© fixĂ©e. Katlyn aimerait que ça arrive vite mais, en mĂȘme temps, elle avait peur. Et si elle Ă©tait vraiment coupable ?
  → Quinze jours plus tard...
  Katlyn tournait en rond dans cette cellule dans laquelle on l'avait enfermĂ©e quelques semaines plus tĂŽt. Aujourd'hui, c'Ă©tait le jour oĂč Nick Ă©tait censĂ© venir. Ça faisait deux semaines qu'il venait ici le mĂȘme jour Ă  la mĂȘme heure. Il Ă©tait en retard. Ce n'Ă©tait pas normal. Ça faisait dix minutes qu'elle tournait en rond. Avant, elle Ă©tait toute seule. DĂ©sormais, elle partageait sa cellule avec Jasmine que Nick avait chargĂ© de la surveiller et, surtout, de la protĂ©ger. Katlyn devait avouer qu'il avait bien fait sur ce coup-lĂ . La rumeur comme quoi elle Ă©tait Katlyn Itachi avait fait le tour des locaux et, depuis, elle n'avait de cesse de se faire harceler. On l'avait mĂȘme accusĂ©e d'usurpation d'identitĂ© une nouvelle fois. Par chance, Jasmine avait su prendre sa dĂ©fense. Elle Ă©tait une habituĂ©e des lieux. Katlyn ne comprenait pas comment on pouvait supporter de rester ici. Elle n'y avait passĂ© que quinze jours et elle Ă©tait dĂ©jĂ  en train de devenir complĂštement dingue ! Elle se tourna vers la porte alors que deux gardiens s'y encadraient. Ils exĂ©cutĂšrent la procĂ©dure habituelle, l'enchaĂźnĂšrent et l'entraĂźnĂšrent vers le parloir conjugal. Il n'y avait que Nick qui pouvait la rejoindre ici. Le fait qu'on l'y emmĂšne signifiait qu'il Ă©tait lĂ . Nick s'arrangeait pour venir toutes les semaines et Katlyn devait avouer que ça lui faisait du bien. Elle n'aurait jamais imaginĂ© se retrouver dans une pareille situation. C'Ă©tait tout ce qu'il y avait de plus dĂ©plaisant. Il fallait absolument que Nick trouve le moyen de la faire sortir d'ici. Elle ne pourrait pas rester dans une cellule humide et puante une semaine de plus. Elle ne le supporterait pas. De plus, elle se sentait de moins en moins bien chaque jour qui passait. Elle avait l'impression que ses forces la quittaient chaque jour. Ce n'Ă©tait pas bon. Ça lui faisait peur. On ouvrit la porte et la fit entrer de force. Nick Ă©tait lĂ . On libĂ©ra Katlyn de ses entraves. Comme lors des deux prĂ©cĂ©dentes visites, Nick et elle n'avaient qu'une heure. Avant mĂȘme que la porte ne se soit refermĂ©e, elle sauta au cou de Nick, le serrant contre elle. Il ne dit rien, la laissant respirer son odeur Ă  plein poumons et passer ses mains dans ses boucles brunes qui lui tombaient qui avaient abondamment repoussĂ©. Il refusait de se faire couper les cheveux par quelqu'un d'autre que sa fiancĂ©e et les laisserait pousser tant qu'on ne l'autoriserait pas Ă  le faire. Ses bras chauds et puissants enlacĂšrent son corps frĂȘle tandis qu'il dĂ©posait un chaste baiser sur ses lĂšvres.
  — DĂ©solĂ©, je suis en retard. J'ai luttĂ© pour convaincre les enfants qu'ils ne pouvaient pas te voir pour l'instant. Tu leur manques Ă©normĂ©ment.
— Vous me manquez tous tellement. Je ne supporte pas d'ĂȘtre loin de vous. Je ne supporte plus cette cellule.
— Je sais.
  Nick s'avança vers le lit dans lequel de nombreux couples avant eux avaient dû copuler et s'assit dessus, gardant Katlyn contre lui. Il fouilla dans la poche de sa veste et en sortit une photo et une enveloppe qu'il lui tendit. C'était la photo qu'elle lui avait demandé la semaine passée. C'était Macy qui l'avait prise aprÚs que le couple ait définitivement adopté Sam. Cette photo était une photo de famille qui les représentait Nick et elle, entourés des enfants. Macy avait pris cette photo juste aprÚs la réconciliation du couple. Katlyn regarda ce cliché, reflétant un bonheur qu'elle souhaiterait retrouver. Nick et elle étaient assis dans la pelouse de son jardin. Chris était installé sur ses genoux, profitant de l'étreinte maternelle qu'elle lui offrait à ce moment-là. Emy était assise sur les genoux de Nick, ravie de voir toute la famille réunie. Quant à Sam, il était assis juste devant eux, heureux d'avoir enfin une vraie famille qui l'acceptait tel qu'il était et qui l'aimait. La jeune écrivaine aimait énormément cette photo. C'était la raison pour laquelle elle avait demandé à Nick de la lui ramener. Macy leur en avait fait un agrandissement qu'elle avait fait encadrer et le leur avait offert à Noël. Nick avait accroché le cadre dans le salon, sur le mur mitoyen à la cuisine. Katlyn regarda l'enveloppe vierge, ne comprenant pas.
  — Merci. Au moins, j'aurais l'impression que vous ĂȘtes lĂ  mĂȘme si...
— Ce n'est rien.
— Qu'est-ce que c'est ? demanda Katlyn, en lui montrant l'enveloppe.
— J'ai dit aux enfants que, s'ils ne pouvaient pas te voir, ils pouvaient toujours t'Ă©crire quelques mots. J'ai retranscrit les mots des jumeaux. Sam a Ă©crit seul.
— Tu es vraiment gĂ©nial. J'ai hĂąte de voir la fin de cette histoire.
— Tout sera bientît fini.
  Katlyn le regarda, surprise. C'était la premiÚre fois que Nick abordait cette affaire depuis qu'elle était ici. En général, il venait uniquement pour la soutenir et lui montrer qu'il était là. Il savait qu'elle avait besoin de le voir pour se sentir mieux.
  — Qu'est-ce que tu as fait ?
— J'ai discutĂ© avec ton avocat. Il a programmĂ© une date pour le procĂšs. La semaine prochaine, tu seras jugĂ©e.
  Katlyn baissa les yeux. Ce procĂšs lui faisait peur. Toutes les preuves allaient contre elle. Tout la dĂ©signait comme la meurtriĂšre de toutes ces femmes. Elle n'avait toujours aucun souvenir de ce qui s'Ă©tait passĂ© entre le moment oĂč elle Ă©tait partie de chez elle et celui oĂč elle Ă©tait arrivĂ©e au F.B.I. Un mois de sa vie s'Ă©tait Ă©coulĂ©, un mois complĂštement effacĂ© de sa mĂ©moire. Nick se rembrunit. Il savait tout aussi bien que Katlyn que si elle Ă©tait jugĂ©e coupable durant ce procĂšs, elle serait condamnĂ©e Ă  la sentence capitale. Ses muscles Ă©taient tendus. Elle sentait son impuissance face Ă  sa situation actuelle. Soudain, ses nerfs lĂąchĂšrent et il se mit Ă  pleurer en la serrant contre lui. Il n'aimait pas se sentir ainsi. Il n'aimait pas ĂȘtre dĂ©muni et, surtout, il dĂ©testait l'Ă©pĂ©e de DamoclĂšs qui planait au-dessus de sa tĂȘte. Katlyn ne pouvait pas le consoler. Elle se sentait aussi impuissante que lui. Nick avait appris Ă  maĂźtriser ses Ă©motions au contact des enfants et des paparazzis. Seulement, il ne parvenait jamais Ă  lui cacher ce qu'il ressentait vraiment. Elle le laissa pleurer contre elle. Il s'excusa, tentant de se ressaisir.
  — Ne t'en fais pas. Je comprends.
— Les enfants me disent souvent de pleurer si j'en ai besoin mais... Je ne veux pas. Il faut que je reste quelqu'un de fort sur qui ils puissent s'appuyer mais, en rĂ©alitĂ©, je ne peux plus... J'ai tant besoin que tu reviennes Ă  la maison. J'ai besoin de m'endormir et de me rĂ©veiller Ă  tes cĂŽtĂ©s. J'ai besoin de te voir t'occuper des enfants. J'ai besoin que tu t'occupes de moi.
  Il n'arrivait pas se ressaisir. Katlyn craqua à son tour.
  — Je t'en supplie, innocente-moi. Sors-moi de cette prison sordide pour que je revienne Ă  la maison. J'ai confiance en toi. Je sais que tu peux le faire. Tu vas trouver une preuve ou un tĂ©moin qui prouvera mon innocence dans cette histoire. Tu es le seul Ă  pouvoir faire quelque chose.
  Nick se tut, conscient du poids qu'elle chargeait sur ses épaules en plaçant plus de confiance que nécessaire en lui. Il savait que s'il ne parvenait pas à la sortir d'ici, ce serait fini. Ils ne pourraient pas faire appel, pas avec les charges dont on l'accusait. Katlyn aurait dû mourir dans un hÎpital à vingt-huit ans, pas dans une prison à vingt-quatre ans.
  — Je fais mon possible. Je ne supporterais pas...
— Chut.
  Les doigts de la jeune femme glissÚrent doucement sur les joues de Nick tandis qu'elle l'embrassait doucement pour le rassurer. Ou pour se rassurer elle. Le savoir aussi présent dans cet Enfer qui faisait son quotidien la remplissait d'une certaine joie et d'une confiance qu'elle n'avait plus en son absence. Il rendit ce baiser plus passionnant encore, cherchant à combler le vide qui les envahissait chaque fois qu'ils s'éloignaient loin de l'autre. Les mains de Nick glissÚrent sur la peau meurtrie de sa fiancée. Il n'irait pas plus loin, elle le savait. Il refusait de se livrer à une étreinte aussi intime dans un lieu aussi peu approprié. Ses doigts entrÚrent en contact avec une de ses nombreuses coupures. Katlyn eut un sursaut en sentant la piqûre vive et glacée de la douleur parcourant chacune des cellules de son bras. Une nausée brusque la saisit suite à ce contact. Elle eut juste le temps de se détacher de Nick et de se ruer sur la poubelle pour vomir. Son fiancé ne comprenait pas ce soudain comportement. Il s'approcha d'elle et s'assit au sol, à cÎté d'elle, attendant qu'elle finisse sa besogne répugnante. Quand elle se sentit un peu mieux, elle se laissa aller contre lui. Un des bras de Nick enserra sa taille tandis que sa main libre se posait sur son front. Il enleva une mÚche de cheveux collée à sa peau par la sueur et la glissa derriÚre son oreille.
  — Tu es brĂ»lante.
— ...
  Katlyn ne rĂ©pondit pas, se sentant encore Ă©tourdie. En plus de se sentir nausĂ©euse, elle avait affreusement mal Ă  la tĂȘte et Ă  l'estomac. Elle avait eu les mĂȘmes symptĂŽmes alors qu'elle Ă©tait enceinte de Chris et Emy... Sauf que ça n'avait durĂ© que le premier trimestre. Elle ne devrait plus se sentir aussi mal. Elle avait peur qu'il y ait un problĂšme avec le bĂ©bĂ©. Elle Ă©tait enceinte de quatre mois et elle n'avait pas eu d'Ă©chographie au cours des deux derniers mois. Elle ne savait donc pas si le bĂ©bĂ© allait bien et ça lui faisait peur. Beaucoup de choses lui faisaient peur en ce moment mais la mort se trouvait en tĂȘte de liste. Elle ne voulait pas perdre ce bĂ©bĂ©. C'Ă©tait le symbole de son amour pour Nick. C'Ă©tait leur bĂ©bĂ©. Elle voulait le mettre au monde avec Nick Ă  ses cĂŽtĂ©s. Elle voulait tenir ce petit ĂȘtre dans ses bras. Elle voulait voir Nick jouer les papas poule. Elle voulait se marier avec lui et passer le restant de sa vie Ă  ses cĂŽtĂ©s.
  — Depuis combien de temps ?
— ...
— Ça fait combien de temps que tu te sens comme ça ?
— Je ne sais pas vraiment... Deux ou trois jours...
— Tu en as parlĂ© au mĂ©decin qui travaille ici ?
— Non, ce n'est rien.
— Ne dis pas de bĂȘtises. Ce n'est pas parce que tu es en prison que tu n'as pas le droit Ă  des soins adĂ©quats. De plus, s'il arrive quelque chose Ă  la maman, comment ce petit bout de chou qui grandit dans ton ventre verra-t-il le jour ? Je ne veux perdre aucun de vous deux.
— D'accord. J'en toucherais deux mots au mĂ©decin quand j'irais le voir pour mon traitement.
  Nick dĂ©posa un doux baiser sur la tempe de sa fiancĂ©e et la serra contre lui, profitant des rares moments qu'ils pouvaient avoir depuis peu de temps. Ils restĂšrent un long moment ainsi en silence. Katlyn se sentait tellement bien dans ses bras. Elle se sentait en sĂ©curitĂ©. Elle se sentait comme invincible. Tant qu'il la tenait contre lui, elle savait qu'il ne pouvait rien lui arriver, comme si elle Ă©tait dans une bulle. Elle finit par s'endormir. Pour la premiĂšre fois en deux semaines, elle dormait comme un bĂ©bĂ©. Pas de rĂȘves, pas de cauchemars, pas de flashes stupides et sans aucun sens, rien du tout. Nick ne la rĂ©veilla pas, la laissant se reposer. Il savait qu'elle en avait besoin. Le rĂ©veil fut pourtant brutal. La porte s'ouvrit avec fracas. Katlyn se rĂ©veilla en sursaut. Nick et elle Ă©taient allongĂ©s dans le lit. Il la tenait contre lui dans cette Ă©treinte protectrice, du genre qu'on utilisait pour rassurer un enfant qui avait fait un cauchemar. Elle roula sur le dos, haletante. Ce choc soudain l'avait tellement surprise qu'elle en avait le cƓur qui battait la chamade. Elle grimaça en sentant un point de douleur se dessiner dans sa poitrine.
  — Tu vas bien ?
— J'ai Ă©tĂ© surprise. Ça va aller.
  Nick se tourna vers les deux gardiens qui pénétraient dans leur parloir.
  — Ça ne va, non ?! Vous auriez pu la tuer !
— La porte Ă©tait coincĂ©e. On a dĂ» l'enfoncer. Il est temps pour vous de partir.
  AprĂšs une nouvelle sĂ©ance d'au revoir dĂ©chirants, Nick finit par sortir alors mĂȘme qu'on ramenait Katlyn dans sa cellule. Un mauvais pressentiment l'assaillit soudainement. Elle n'aimait pas ça. Ses pressentiments, surtout les mauvais, se rĂ©alisaient toujours. Qu'allait-il encore lui arriver ? La porte de la cellule se referma derriĂšre elle. Elle soupira. Plus elle restait ici, plus elle haĂŻssait cet endroit. Elle Ă©tait dĂ©moralisĂ©e. A ce qu'elle avait vu, elle n'Ă©tait pas la seule. Se sentant faible, elle alla s'allonger sur son lit. Jasmine se reposait aussi. Katlyn observa un instant l'enveloppe vierge que Nick lui avait confiĂ©e. Les enfants lui donnaient de leurs nouvelles. Ils lui manquaient tellement. Elle aimerait rentrer chez elle et les serrer contre elle pour leur dire combien elle les aimait et que jamais plus elle ne les laisserait. Elle retint ses larmes et sortit les deux lettres d'une main tremblante. Elle dĂ©plia la premiĂšre et reconnut sans mal l'Ă©criture de Nick.
  Maman,
  Tu es partie depuis longtemps maintenant et tu nous manques beaucoup. A la maison, ce n'est plus pareil depuis que tu es partie. Nick est gentil mais, avec lui, ce n'est pas pareil qu'avec toi. Il ne fait pas comme toi. On aime bien quand tu chantes le soir pour qu'on dorme et quand tu nous embrasses doucement quand on dort. Nick ne sait pas nous réveiller tout doucement comme tu fais. Il rigole et joue avec nous mais ce n'est pas pareil. On veut que tu reviennes à la maison, maman. Quand est-ce que tu rentreras ? Tu nous manques. On a besoin de notre maman et de ses cùlins.
  On t'aime.
  Chris et Emy.
  Maman,
  Je n'aime pas quand tu disparais comme ça. Ça me rend triste et je ne suis pas tout seul. Tu sais, j'Ă©tais content quand tu m'as acceptĂ© dans ta famille. C'Ă©tait la premiĂšre fois qu'on voulait de moi quelque part. Tu es la seule personne qui s'occupe bien de moi. Avant, les gens prĂ©fĂ©raient me taper dessus et m'ignorer. Toi, tu n'as jamais fait ça. Tu m'as toujours protĂ©gĂ© et aimĂ© comme une vraie maman. Aujourd'hui, tu es ma maman et tu me manques beaucoup. J'espĂšre que tu vas revenir vite. J'ai besoin de ma maman.
  Sam.
  Les larmes inondaient ses joues Ă  prĂ©sent. Comment avait-elle pu ĂȘtre assez stupide pour abandonner sa famille pour partir Ă  la chasse aux fantĂŽmes ? Comment avait-elle pu ĂȘtre aussi stupide de partir seule ?! Tout allait de travers cette annĂ©e. Depuis ce fameux mois de novembre, rien n'allait plus. Ses fantĂŽmes Ă©taient de retour. Elle Ă©tait tombĂ©e enceinte alors qu'elle avait peu de chance de survivre Ă  ce deuxiĂšme enfant. Elle avait disparu un mois durant et n'avait aucune idĂ©e de ce qu'elle avait bien pu faire pendant ce laps de temps. Maintenant, elle se retrouvait en prison, accablĂ©e par de lourdes accusations. Elle ne savait pas d'oĂč ça venait. Elle essuya ses yeux embuĂ©s de larmes et regarda la photo que Nick lui avait confiĂ©e. Elle la retourna. Il y avait une inscription sur l'arriĂšre de sa photo, une inscription qui n'Ă©tait pas lĂ  avant.
  « Tout n'a pas toujours été rose entre nous mais je sais désormais que je ne peux plus vivre sans toi.
Tu es la femme de ma vie et jamais je ne t'abandonnerais.
Je serais toujours lĂ .
Je t'aime.
Nick. »
  Katlyn se replia sur elle-mĂȘme, serrant contre elle cette photo et ces lettres, et se mit Ă  pleurer. Pourquoi n'avait-elle pas le droit de vivre en paix ? Elle pleura jusqu'Ă  s'en Ă©touffer, jusqu'Ă  ce que ses forces l'abandonnent. Elle ferma les yeux, espĂ©rant se rĂ©veiller. Elle voulait se rĂ©veiller dans son lit, auprĂšs de Nick et des enfants. Elle voulait se rĂ©veiller et rĂ©aliser que tout ça n'Ă©tait qu'un mauvais rĂȘve produit par son subconscient. Elle garda les yeux clos. Elle ne se sentait vraiment pas bien. C'Ă©tait de pire en pire. Depuis la visite de Nick, elle avait une pointe au cƓur qui ne la quittait plus. Plus le temps passait, plus elle se faisait douloureuse. Katlyn savait exactement ce que ça signifiait. Dans les heures - voire minutes - Ă  venir, elle serait victime d'une crise cardiaque. Personne ne pourrait rien y faire. Dieu seul savait si elle y survivrait dans ces conditions.
  — Ça ne va pas mieux ?
  Katlyn ouvrit les yeux, surprise. Jasmine était assise sur le sol et l'observait, l'air inquiet. La jeune écrivaine ramena ses genoux sur son ventre et se tourna sur le cÎté pour faire face à sa compagne de cellule.
  — Non.
— On ne t'a rien donnĂ© Ă  l'infirmerie ?
— Qu'est-ce que tu veux qu'ils fassent pour moi ? J'ai besoin d'un obstĂ©tricien, d'un mĂ©decin traitant et d'un cardiologue. Avec les charges que j'ai sur le dos, ils ne vont pas me laisser sortir d'ici.
— C'est sĂ»r mais si tu couves quelque chose de grave...
— La seule chose que je risque, c'est de faire un arrĂȘt cardiaque.
  Comme pour lui donner raison, la douleur se fit plus intense, lui coupant le souffle un instant. Katlyn ferma les yeux en serrant les dents.
  — Comment tu peux savoir ça ?
— Au bout de dix ans, on finit par en connaitre les symptîmes.
— SĂ»rement. En tout cas, j'espĂšre que ça va aller.
— Seul le temps le dira.
  Katlyn rangea lettres et photo dans une poche de sa combinaison et se leva pour se passer un peu d'eau sur le visage, essayant d'ignorer la brĂ»lure qui lui rongeait le palpitant. Peine perdue. A peine avait-elle passĂ© un peu d'eau fraĂźche sur son visage que sa vue se brouilla et que sa respiration se bloqua. Elle Ă©tait vraiment en train de la faire cette crise cardiaque ! Avant mĂȘme d'avoir fini sa phrase, elle se retrouva haletante sur le sol Ă  lutter pour obtenir de l'air. Jasmine appelant quelqu'un au secours fut la derniĂšre image qu'elle eut de son conscient...
×××
Buy me a coffee?
DEBUT DU TOME 1 || DEBUT DU TOME 2
PART I || PART II || PART III || PART IV || PART V
PART VI || PART VII || PART VIII || PART IX || PART X
PART XI || PART XII || PART XIII || PART XIV || PART XV
PART XVI || PART XVII || PART XVIII || PART XIX || PART XX
PART XXI || PART XXII || PART XXIII || PART XXIV || EPILOGUE
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bricoliage-blog · 8 years ago
Text
"Votre offre a été acceptée"
AoĂ»t 2016. On est dans un tram bondĂ© Ă  Lisboa. Il fait super chaud et les Lisbonais (ça doit probablement pas se dire Lisbonais mais plus je le rĂ©pĂšte plus je trouve ça sexy) se rendent sur les plages avoisinant la capitale portuguaise. La couverture wifi est pourrissime avec notre rĂ©seau belge Ă  l'Ă©tranger. Ce n'est pas un dĂ©tail anodin, car cela nous a fait manquer au moins 1000 pokemons (j'ai encore de l'aciditĂ© au ventre rien que d'y repenser
 j emmerde les tĂ©lĂ©communications ! -> si je meurs pas avant la fin (
) jme permettrai de faire un post sur l'enfer des tĂ©lĂ©communications #bigup Ă  2 ans de ma vie gĂąchĂ© 
 Et donc, je ne sais par quel miracle, dans ce tram, mes emails se tĂ©lĂ©chargent. En voici un qui a l'air sĂ©rieux: “Madame, Monsieur, (
) plaisir de vous informer que votre offre de 145 000 euros pour la maison a Ă©tĂ© acceptĂ©e” Je reste impassible, je passe le message Ă  mon voisin. On se regarde les lĂšvres pincĂ©es. Difficile de savoir ce que chacun pense vraiment de cette annonce. Dans ma tĂȘte, c'est pire qu'un premier jour de soldes rue neuve Ă  Bruxelles. Les diffĂ©rentes versions de moi crient, se heurtent en contresens, se mettent sur la gueule mĂȘme parfois. La comptable prend son ordinateur, le jette dans la premiĂšre poubelle venue et boute le feu aux notes de frais, la gamine ultra superficielle pleure et hurle Ă  la mort, son maquillage poche, elle doit ĂȘtre soutenue par deux versions plus tempĂ©rĂ©es de moi tellement la nouvelle l affecte. Ces deux mini - mois doivent probablement ĂȘtre la raison et sa pote la relativitĂ© (on les entend relativement peu chez moi je dois dire). Pour faire bref, dans ma tĂȘte on est pas loin de l'Ă©pisode dramatique du WTC. Les tours de contrĂŽle brĂ»le partiellement, certaines s'effondrent, des gens sautent par les fenĂȘtre, la fumĂ©e s'Ă©chappe du bĂątiment, des papiers volent dans tous les sens, 
 Me vient en tĂȘte une diarrhĂ©e de questions et de constats : “est ce qu on va s'en sortir? Avait on les moyens? C'est de la folie, je l'ai vu que deux fois cette maison, il y a tellement de travaux Ă  faire, on vient de ruiner notre couple, on est mĂȘme pas manuel et y a 80 000 euros de travaux au moins. Et si la banque ne nous prĂȘtait pas les sous. On est irresponsable, on sait pas mettre un franc de cĂŽtĂ©, ils vont le voir tout de suite. C'est nos derniĂšres vacances alors?! On en aura plus avant 10 ans. Mais je vais me faire chier dans ma vie si je peux pas planifier mes voyages, c'est ce que je fais le mieux ! Ca n'ira jaamaaaais *mini moi assis en boule dans un coin* Je reste toutefois impassible devant mon voisin. Il ne faut pas perdre la face. Il ne faut pas qu'il sache que j'ai ruinĂ© sa vie (il a dĂ©jĂ  quelques doutes, je voudrais encore le prĂ©server qlq temps) avec cette nouvelle idĂ©e. Je ne sais plus qui de nous deux se lance en premier. Ça donne quelque chose d'hyyyyper convaincant style : -“bon
 c'est cool ! On va ĂȘtre propriĂ©taires”. - “on a bien fait de partir en last minute, hein chou” - “je flippe” - “moi aussi” - “on fait quoi?” - “coupe ton gsm, on fait comme si n l'avait pas vu et on rĂ©flĂ©chira Ă  ça aprĂšs les vacances” -“deal” Je vais pas vous mentir, le fantĂŽme de cette merveilleuse nouvelle a planĂ© sur nous pendant toute la durĂ©e du voyage (tout de suite une semaine dĂ©jĂ  entamĂ©e hein), mais on a fait ce qu'on a dit
 on a bien profitĂ© de nos derniĂšres vacances ! #proprietaire #goodsnews #seriously #votreoffreestacceptee #lastholidayever #onfaitquoimaintenant #angoisse #bigboulette
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