#il voit un enfant déçu et lui dit:
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3 parachutistes sautent d'un avion. Le premier lance une roche et saute. Quand il atterit, il voit un enfant déçu et lui dit: -Pourquoi es-tu triste mon enfant? L'enfant lui explique: -Mon père a reçu une roche sur la tête et il s'est blessé. Le deuxième lance une flèche et saute. Quand il atterit il voit un enfant pleurer et lui dit: -Pourquoi pleures-tu mon enfant? L'enfant lui répond: -Mon père a reçu un flèche sur la tête et il est mort. Le troisième lance une grenade et saute. Quand il atterrit, il voit un enfant rire et lui dit: -Pourquoi ris-tu mon enfant? L'enfant lui dit: -Parce que mon père a pété et la maison a explosé!
#3 parachutistes sautent d'un avion.#Le premier lance une roche et saute. Quand il atterit#il voit un enfant déçu et lui dit:#-Pourquoi es-tu triste mon enfant?#L'enfant lui explique:#-Mon père a reçu une roche sur la tête et il s'est blessé.#-Pourquoi pleures-tu mon enfant?#L'enfant lui répond:#-Mon père a reçu un flèche sur la tête et il est mort.#Le troisième lance une grenade et saute. Quand il atterrit#il voit un enfant rire et lui dit:#-Pourquoi ris-tu mon enfant?#L'enfant lui dit:#-Parce que mon père a pété et la maison a explosé!
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Ma famille Tamagotchi 🥚
Vous vous en souvenez ?
Ah ! Ces petits œufs des années 90 et 2000 avec une bébête pixelisée à l'intérieur dont il fallait s'occuper ! On en a eu des versions depuis les premiers, les versions 1. On a eules versions 2 qui étaient franchement similaires ... les versions 3 avec leur antenne ... puis on en a plus entendu parler en France.
Pendant ce temps là au Japon et aux US, Bandai en a sorti des quantités !
Je me souviens d'en avoir eu 2, un version 2 rose avec des papillons et un version 3 avec un motif camouflage bleu ... et je n'ai aucune idée de ce qu'ils sont devenus.
Comment je suis retombée dedans ?
2018. J''ai dû partir à Montpellier pour mon Master. J'étais toute seule dans 18m². Si ce n'était pas trop pénible au départ ... c'est devenu plus compliqué quand j'ai dû rédiger mon mémoire de première année.
Je cherchais un moyen de me changer les idées pendant quelques minutes sans avoir à sortir ni lancer de jeu sur le PC.
J'avais anticipé un peu. Je m'étais pris un kit pour faire un terrarium. Il fallait faire germer les graines. Je m'étais dit que les plantes allaient grandir pendant ma rédaction. Sauf que ça n'a pas germé assez vite donc je devais trouver autre chose. (Finalement les graines ont germé ... à la fin de la rédaction du mémoire hehe !)
C'est là que j'y ai repensé. Au début je pensais prendre un tamagotchi classique, peut-être même pas un officiel. J'ai découvert sur Amazon que les tamagotchis avaient évolués ... et qu'à présent ils existaient aussi avec écran couleur ! Plus chers que les tamas en noir et blanc (70€) mais ... pour survivre à mon mémoire tout en étant dépaysée, j'achète !
Mon premier tamagotchi en couleur : Le Tamagotchi 4U
J'ai donc commandé mon tamagotchi (le blanc sur la photo) ... importé du Japon. Oui y pensez certainement ... tout est écrit en japonais ! Et je n'y avais absolument pas pensé moi ! Bon, j'ai ramé les premiers jours mais après, en s'aidant des pictos et en retenant où telle action était située, c'est vite devenu jouable. Pour le coup j'étais bien dépaysée.
Le tamagotchi 4U a la particularité d'intégrer l'apprentissage dans son gameplay. Lorsque le tamagotchi est au stade enfant, il est possible de lui apprendre à aller aux toilettes, à se laver et à entretenir sa maison. Si c'est acquis, il se débrouillera ensuite tout seul pour répondre à ces besoins. Il peut aussi apprendre 5 compétences à l'école qui lui serviront plus tard à gagner de l'argent en aidant d'autres tamagotchis.
Aussi, il est un peu plus gros que les tamas noirs et blancs car il est alimenté par 2 piles LR3 (AAA). Elles tiennent environ 3 semaines donc je recommande vivement d'investir dans de bonnes piles rechargeables !
Mon second : Le Tamagotchi On
2020. Je prends mon second tamagotchi (le vert sur la photo). Il vient cette fois-ci des US et tout y est écrit en anglais !
Le tamagotchi On fait partie des tamagotchis permettant d'obtenir des mix de plusieurs tamagotchis. C'est à dire qu'au fur et à mesure des générations, les tamagotchis prennent les caractéristiques physiques de leurs parents ... et c'est génial ! Il est possible de débloquer et visiter plein de lieux avec leurs tamagotchis propres pour plus de mix. Une app était également disponible pour obtenir du contenu supplémentaire (bien qu'elle ait officiellement fermé, une version gérée par des fans a pris le relais !)
On y perd le principe d'apprentissage, qui est bien dommage car j'appréciais vraiment le concept mais on abandonne aussi la gestion du poids de son tama et ça par contre c'est un vrai soulagement !
Le troisième : le Tamagotchi Pix
2022 Premier tamagotchi (le violet sur la photo) conçu aux US ... et il m'a plutôt déçu.
Celui-ci voit disparaître l'union entre deux tamagotchis donc on abandonne la possibilité de mélanger les tamas ... mais on a la possibilité de prendre des photos avec le tamagotchi et de flasher des qrcodes (ça t'amuses 5 minutes ... c'est tout ...) Les boutons disparaissent pour laisser place à trois petites encoches tactiles nous permettant de swiper dans certaines actions.
Bien que celui là soit en français, on y perd énormément : pas d'application, peu de contenu, un appareil photo plus qu'inutile, des "connexions" entre tamagotchis sans âme car via QRcode ...
J'apprécie toutefois le fait que les jeux proposés changent tous les jours en fonction de trois thèmes et que l'inventaire du tamagotchi soit plus grand.
Et le prochain ?
Et benh le Pix m'a bien refroidie ! Je l'ai pris car il y avait une hype à ce moment là et je ne voulais pas rester dans mon coin avec mon On non compatible. Je regrette presque de ne pas avoir pris le Tamagotchi Smart à la place. Si à l'avenir Bandai propose un nouveau modèle reprenant les points forts du 4U et du On, j'envisagerai d'en reprendre un.
Sinon ... peut-être penser un jour à coder le mien ...
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La mise à l’épreuve de la foi
◀ 25 AOÛT ▶ La Bonne Semence.
Par la foi, Abraham, mis à l’épreuve, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique... Il avait estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts. Hébreux 11 : 17, 19
La mise à l’épreuve de la foi
Il y a des épreuves dans lesquelles Dieu semble agir d’une manière qui ne s’accorde pas avec son amour. La vie d’Abraham en fournit l’exemple le plus typique. Dieu lui a fait des promesses qui doivent s’accomplir dans les descendants de son fils unique, Isaac, puis il demande à Abraham de l’offrir en sacrifice. Mais Abraham avait plus de confiance en la parole de Dieu qu’en la vie d’Isaac, car il réalisait que cette vie dépendait de cette parole. Abraham ne comptait donc pas sur Isaac, mais sur la parole de Dieu. Il n’a pas été déçu. Rien ne peut faire changer notre Dieu. S’il nous a sauvés à grand prix par Jésus Christ, s’il a fait de nous ses enfants bien-aimés, il veut encore accomplir en nous son œuvre. Lui seul en connaît la nécessité et les moyens. Dieu devrait-il nous donner la santé et d’heureuses circonstances, alors que beaucoup en sont privés ? Dieu ne nous a pas amenés à lui pour le temps de notre vie sur la terre seulement, mais pour l’éternité. Ce qui a le plus de valeur, c’est ce qui demeure. Ce qui se voit, agréable ou non, est pour un temps ; ce qui ne se voit pas est éternel. Que Dieu nous apprenne à voir les choses comme lui. Au ciel nous les verrons ainsi, avec Christ, auprès de lui. Il est vrai que nous souffrons dans les circonstances difficiles : deuil, maladie, solitude... Mais il a dit aussi : « Je ne te laisserai pas et je ne t’abandonnerai pas » (Hébreux 13 : 5). Le Seigneur Jésus a beaucoup souffert sur la terre. Aussi se tient-il près de ceux qui souffrent, et leur donne la paix. - Lire plus ici :
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Petite question : as-tu d'autres headcanon ou des idées sur Gauvain et sa relation avec Arthur ? Je sais que tu as fait un long post sur le sujet mais je suis curieuse.
Hmmm...
Si on part juste de la série et qu'on reste le plus proche possible du canon :
je pense que Gauvain est venu vivre principalement à Kaamelott assez jeune
il kiffe son tonton alors que ses parents peuvent pas le blairer donc ils ont pas dû avoir beaucoup le temps de l'influencer après l'arrivée d'Arthur
en plus Arthur lui a offert une dague à ses 14 ans. (On reste d'ailleurs le thème des couteaux comme cadeau des figures parentales, avec Lancelot et Ban, Arthur et la fille de Madenn, la bague de contrôle des lames de César à Arthur, etc)
vu qu'Arthur est toujours vachement sur la défensive avec sa soeur, je pense qu'il y a eu plus que du 'il sait qu'elle peut pas le blairer' entre eux depuis son retour en Bretagne - donc j'aime imaginer qu'Anna voulait pas que Gauvain aille à Kaamelott et que Loth a dit si pour des raisons politiques (avec Ygerne, Gryda et Arthur qui poussaient au cul) et qu'elle l'a en travers de la gorge
(pcq elle hait Arthur, pas parce que Gauvain lui manque)
Arthur désigne systématiquement Gauvain comme un membre de sa famille quand il parle de lui ('mon neveu,' 'lui c'est ma famille,' 'il est de sang royal par moi,' etc etc) - alors qu'il corrige les gens qui disent qu'Anna est sa soeur = Arthur, inconsciemment ou non, s'assure que Gauvain se sente toujours considéré et apprécié, contrairement à lui qui se fait traiter de bâtard et d'incapable par les trois personnes de son sang qui lui reste
je m'aventure pas sur Gareth pcq on en sait pas assez sur lui, mais je pense que Gauvain n'imprime pas ce que ça veut dire d'être un bâtard, précisément parce qu'Arthur est son tonton - je dis ça parce que son pire scénario quand il doute de son extraction bourgeoise quand il arrive pas à retirer Excalibur, c'est qu'il soit un *enfant trouvé*
genre ça lui vient pas à l'idée que les bâtards sont limite plus illégitimes que les gosses adoptés
Arthur emmène Gauvain en mission tout seul => il voulait vraiment que Gauvain se sente pas négligé
vu comment Gauvain parle de son père (respectueusement, mais il hésite pas à le qualifier de traître) vs comment il parle d'Arthur ('son oncle bien-aimé' 'le plus chic de tous les tontons' + il a pas peur d'écrire des conneries sur les murs mais il est désolé de l'avoir fait = il a pas peur de la punition mais il est deg d'avoir déçu Arthur) je pense que Gauvain était CARRÉMENT négligé chez lui, mais pas maltraité
genre il a une relation assez distante avec tous les adultes autour de lui, mais polie et respecteuse - et oublier l'existence de son fils semble plus être le genre de Loth que les coups de bâtons
du coup cette distance avec les adultes + Arthur qui est quand même jeune pour être la figure paternelle de Gauvain, ça a dû contribuer au fait qu'ils se soient pas bcp rapprochés avec les années; ils savaient pas s'y prendre
Mon headcanon c'est que sans Yvain, Gauvain se serait beaucoup plus rapproché d'Arthur (on reste sur le thème des binômes qui sont pas forcément ce qu'y a de meilleurs pour les gens, comme Perceval-Karadoc) pcq quand il est avec Yvain sa figure paternelle devient automatiquement Léodagan
(sans dec, une fois sur deux c'est Léodagan qui les discipline les deux)
(Headcanon : Arthur l'a remarqué et laisse faire inconsciemment pcq lui aussi voit Léodagan comme une figure paternelle par defaut)
de nouveau dans le canon : Gauvain veut absolument qu'Arthur soit fier de lui (il veut pas casser son couteau + 'mon oncle va être terriblement déçu' quand il foire la mission) parce qu'il n'a pas de concept d'amour parental : il veut juste être remarqué de façon positive
Arthur aime les gens même quand ils n'atteignent pas ses attentes, mais il ne sait pas l'exprimer, donc avec le temps les deux s'éloignent
Headcanon : si Yvain et Gauvain se sont déjà frités, c'est comme Perceval et Karadoc, c'est par rapport à Arthur
Headcanon : quand Arthur est revenu (avec Gauvain déjà dans la trentaine 😢) et qu'il a complimenté la table ronde improvisée, Gauvain avait jamais été aussi fier de toute sa vie
Headcanon : Gauvain n'a jamais été avec personne parce qu'il a toujours grandi dans l'optique qu'on choisirait sa femme pour lui (mariage politique tout ça tout ça) mais comme Arthur l'a jamais fait il a juste... oublié qu'il pouvait se mettre en couple s'il voulait (il est tout innocent comme Guenièvre ah ah)
Headcanon : Arthur a jamais arrangé de mariage pour Gauvain sois disant parce qu'il y avait le temps et qu'il avait pas que ça à foutre, mais en vrai il voulait juste pas lui faire ça
Heacanon : Arthur s'est toujours demandé si Gauvain était pas un bâtard, c'est pour ça qu'il l'a pris chez lui si jeune
Headcanon : Arthur sait qu'Yvain tire Gauvain vers le bas niveau intellectuel mais il se casse pas la tête pour faire de Gauvain un meilleur prince encore une fois parce qu'il veut pas lui coller de responsabilités royales sur le dos
Headcanon : on a jamais vu Gauvain interagir avec Cryda ou Ygerne, même quand elles étaient à Kaamelott + on les a jamais vues parler de lui, ou lui parler d'elles = Arthur les tient délibérément éloignés pour pas qu'elles rabaissent et insultent Gauvain comme elles le font avec lui
Ptn j'aime ces deux là.
#ask#characterfromthebook#kaamelott#arthur#arthur pendragon#king arthur#gauvain#gawain#kv1#long post#pendragon family#anna pendragon#king loth#yvain#léodagan#ygerne#cryda
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L’île de l’amour
Résumé : Rosie revoit un de ses amis, le monstre vert refait surface.
Avertissement : Blessures, méga angst! (Finalement ma fic est assez sombre 😅) Comme toujours les photos ne m’appartiennent pas.
Chapitre 7
Il ne fût plus question de Louise. Marshall continua d’agir comme si de rien était. Il continua de travailler fort et d’aimer follement sa Rosie.
Leur seul désaccord concernait la contraception, chaque matin Rosie prenait sa pilule religieusement même si Marshall essayait de l’en empêcher.
Un matin alors qu’il la prenait à bras le corps pour l’empêcher d’accéder à ses contraceptifs dans sa salle de bain, elle se fâcha.
-Arrête! Laisse-moi prendre ma pilule.
-Arrête-les ! S’il te plaît Chérie. Sa voix et son regard l’implorait. Elle savait à quel point c’était important pour lui. Elle s’assit sur le lit, toute nue, l’emballage de contraceptif dans ses mains. Marshall se passa les mains sur le visage et se recoucha dans le lit les bras en croix.
-Tu étais prête il y a 5 ans pourquoi maintenant tu n’es plus prête? Tu m’as promis…. Tu as changer d’avis ?
-Non, je veux encore des enfants, je veux tes enfants mon amour mais … Elle soupira en triturant l’emballage d’aluminium et le déposa sur la table de nuit. Quand j’essayais d’avoir des enfants, j’avais une belle carrière, un bon salaire, une grande maison. J’étais en couple depuis 5 ans. Ma vie était stable. Elle se leva et commença à s’habiller pour aller travailler. Maintenant c’est différent, plus rien n’est stable. Je sais que tu en veux vraiment mais c’est trop tôt pour moi. C’est quoi l’urgence?
Elle se rendit dans la salle de bain et entreprit de de brosser sa chevelure rouge feu. Marshall la suivit et s’appuya flambant nu dans le cadre de la porte, les bras croisés.
-On est stable nous. Le reste c’est uniquement du matériel. Tu ne manquera jamais de rien avec moi, ma chérie.
Il s’approcha et mit les mains sur ses épaules et appuya son menton sur le sommet de sa tête elle se retourna contre lui.
-Je trouve ça vite, dit-elle en mettant les mains sur sa poitrine.
- Je vais avoir 36 ans ce printemps et je veux plusieurs enfants. Si ça prend du temps avant que tu tombe enceinte aussi bien commencer tout de suite. Il caressa doucement ses joues de ses pouces et lui donna un baiser sur le front.
-Laisse moi y penser pendant que tu vas à Londres. Tu pars quand demain?
-Demain matin. Pourquoi tu ne viens pas avec moi. On pourrait faire un petit Syverson à Londres…
Elle se lova contre sa poitrine.
-Les dernières semaines ont été dures pour moi aussi. Je vais en profiter pour relaxer et j’ai promis à Sarah d’être là.
-D’accord, on en reparlera à mon retour.
-On se voit se soir?
-Bien sur je vais te donner une bonne raison de t’ennuyer de moi.
Marshall partit le lendemain matin pour une semaine de formation sur l’agriculture biologique. Rosie avait envie de passer sa semaine sans lui à relaxer et faire le point sur toutes les nouvelles informations qu’elle avait eu dernièrement mais les choses ne se passèrent pas comme prévu.
Le mardi après-midi, durant la deuxième visite touristique, Rosie eut la surprise de retrouver un ancien collègue de travail.
-Adam qu’est ce que tu fais ici? Dit-elle agréablement surprise pendant que les autres touristes arrivaient pour la visite.
Adam McDreamy était un jeune homme qu’elle avait connu à Londres quand elle y travaillait à la Desjardins Bank. Ils avaient flirté un peu ensemble quand Rosie était devenue célibataire. Ils avaient même couché ensemble après une soirée bien arrosée.
Adam était toujours aussi craquant. Un grand châtain au yeux noisette et au sourire contagieux.
-Je fais un peu de tourisme. On m’a dit qu’il y avait une visite à Saint-Martin fabuleuse. Je suis venu voir et je tombe sur toi. Quelle bonne surprise!
Cette après-midi là, Adam flirtait ouvertement avec elle. Adam était charmeur et de bonne compagnie. À la fin de la visite, il lui proposa d’aller boire un café.
-Désolée, je ne peux pas, je travaille au pub du village ce soir. Pourquoi ne viendrais-tu pas prendre un verre là-bas?
-Super.
Rosie fut bien contente de le revoir au pub ce soir là. Ils parlèrent du bon vieux temps.
-Dis-moi, pourquoi tu ne travaille plus à la banque? J’ai su qu’on t’avait proposé un poste à Londres?
Rosie lui donna une bière et répondit à sa question entre deux clients.
-J’aime Jersey, je suis bien ici. Je me suis fait une nouvelle vie que j’adore.
Durant toute la semaine, Adam fréquenta le Rivers Shack. Un soir, il paya quelques verres à la jeune femme et lui vola un baiser elle le repoussa bien vite même si elle était vraiment éméchée,
-Non, désolé Adam mais j’ai un amoureux que j’aime vraiment beaucoup.
Adam était déçu.
-Pourquoi tu n’en n’as pas parler avant ? On s’est vu toute la semaine. Il est ou?
Rosie bu un shot de gin, elle venait de finir son service.
-Il est en voyage à Londres il revient demain. On a pas parler de nos amoureux voila tout. Je t’ai dit que j’avais une nouvelle vie ici.
Ce soir là, Rosie bu plus que de raison.
-Viens, je te ramène. Tu es torchée.
Les heures qui suivirent furent plutôt floues pour Rosie.
Elle se réveilla toute habillée le lendemain matin aux sons des coups sur la porte. Tout son corps était dans le brouillard. La tête lui tournait.
Adam ouvrit la porte et Rosie entendit des grognements et des éclats de voix.
-Qu’est ce que tu fais dans l’appartement de ma copine?
Marshall était totalement furieux et hors de lui. Les yeux exorbités, il tenait Adam par la gorge au-dessus de la balustrade et le menaçait de son point. Au dessous trois mètres de vide le séparait du sol.
-Marshall!!! Arrête!!! Il n’a rien fait de mal.
Marshall la regardait un instant, ses yeux flamboyants de colère et de jalousie.
-Il n’a rien fait de mal? Il est à poil chez toi!
La pluie tombait drue ce matin là.
-Ta baiser ma femme ? Dit-il en poussant un peu plus sur Adam par-dessus la rambarde.
Rosie essayait de le faire lâcher sa prise sur son ami mais c’était aussi dur que de déplacer un mur de brique. Ils étaient tous les trois trempés.
-Il ne m’as pas touché…
Rosie tira très fort sur son avant-bras mais sa prise glissa en un instant elle bascula dans les escaliers mouillés. Elle roula une première fois tête première puis son pied droit se coinça dans la rambarde stoppant net sa course. Elle hurla de douleur avant de perdre connaissance.
Elle se réveilla dans l’ambulance et se mit à pleurer quand elle comprit qu’elle était fermement attachée à la civière. On avait placé sa tête dans un genre de coussin pour l’empêcher de bouger. De même que ses épaules. On avait mit une couverture entre ses jambes et on les avait attachée ensembles.
Totalement immobile, elle ne pouvait bouger que les yeux et les doigts. La terreur l’envahit toute entière.
-Mademoiselle Gagné rester calme tout va bien aller, lui dit l’ambulancière en lui tenant la main. Elle lui essuya délicatement les yeux complètement indifférents au chaos de la route et au hurlement des sirènes.
-J’ai mal à la jambe… Où est Marshall? Je veux mon homme. Dit-elle en français.
Elle regarda autour d’elle du mieux qu’elle pu.
-Marshall va nous rejoindre à l’hôpital. Ne vous inquiété pas. Tout va bien aller maintenant. On va bien prendre soin de vous.
Le trajet jusqu’à l’hôpital sembla durer une éternité à Rosie mais il ne fallut que quelques minutes pour arriver à l’hôpital de Saint-Hélier.
Rosie pleura de douleur et de peur tout le long du trajet.
On prit des radiographies de tout son corps, sa cheville avait été disloquée, son genou tordu et les muscles de sa cuisse avait faillit déchiré mais somme toute elle s’en sortait bien. On avait craint pour sa colonne vertébrale mais elle n’avait rien à part quelques bleus.
Elle ne revit pas Adam. Marshall se trouvait dans sa chambre quand elle revint de ses examens. Visiblement, il avait l’air inquiet mais il ne l’approcha pas même si elle lui tendait les bras.
-Je vais apporter quelques affaires chez moi, tu ne peux pas monter 3 étages avec une jambes comme ça, dit-il en se levant pour partir.
-Marshall tu es fâché? Je n’ai rien fait de mal.
Le jeune homme lui renvoya un regard triste.
-On en reparlera à la maison.
Il revint la chercher le lendemain quand elle eut son congé. Le trajet de 20 minutes se fit dans le silence le plus complet. Arriver à la ferme, Marshall l’aida à entrer dans la maison la touchant le moins possible.
Rosie ne comprenait rien, il était tellement froid et distant avec elle.
-J’ai installé tes affaires dans la chambre d’amis. Repose-toi, dit-il en sortant par la cuisine.
-Quoi? Pourquoi? Je veux dormir avec toi!
Il hésita la main sur la poigné de porte.
-Tu m’as trompé, je ne veux pas de toi dans mon lit.
Rosie crut qu’elle allait s’évanouir.
-Non!!! Je n’ai pas fait ça…
Marshall sortit en claquant la porte. Les larmes inondaient ses joues avant qu’elle n’ait atteint la chambre d’invité avec ses béquilles. Elle s’assit sur le bord du lit et balança ses béquilles en travers de sa chambre.
« Il pense vraiment que j’ai pu faire une chose pareille? »
Elle fini par s’endormir au bout de ses larmes.
Quand elle se réveilla, il faisait noir dans la chambre. La douleur dans sa chambre était horriblement vive, sa tête lui faisait mal aussi. Elle ne trouva pas ses antidouleurs dans la chambre. Elle prit ses béquilles et clopina vers la cuisine.
À mi-chemin, elle entendit une conversation dans le salon.
-Ça n’a aucun sens Marsh’, elle t’a trompée et tu l’héberge chez toi. Fou la dehors! Disait Sarah.
-C’est de ma faute si elle est blessée, je ne peux pas la laissé…
Rosie s’avança lentement et vit Marshall regarder le feu, un verre d’alcool ambré à la main. Il regardait le feu appuyé sur le manteau de cheminé. Ses épaules affaissées semblaient porter le poids du monde. Sarah était debout au milieu du salon à faire les cents pas autour de la table basse.
-Ce n’est pas ta faute si elle est tombée! Putain Marsh’, si elle n’avait pas coucher avec ce gars on en serait pas là. Rosie s’avança un peu plus, Marshall la vit dans le reflet du miroir au dessus de la cheminée.
-Pourquoi vous ne me demander pas ma version? Dit-elle en cognant rageusement sa béquille au sol.
Sarah s’enflamma.
-Je t’ai vu embrasser ce type qui est venu te voir tous les soirs et il t’a ramené chez toi. Facile de savoir ce que vous avez fait!
Marshall continuait de regarder le feu sans les regarder, Rosie voyait ses mâchoires se crisper de colère.
-Marshall je n’ai rien fait de mal, je ne t’ai pas trompé. Mon amour …
Sarah monta les deux marches qui séparaient le salon de la cuisine où Rosie chancelait sur ses béquilles.
-Tu n’es qu’une menteuse, je t’ai vu avec lui !! Cria-t-elle à quelques centimètres de son visage.
Rosie tremblait de tout son corps la douleur, la rage et la peine courait dans ses veines.
-Je n’ai rien fait de mal… Je lui ai dit pour Marshall, je lui ai dit que j’avais quelqu’un dans ma vie…
-Tu gâche la vie de mon frère. Tu ne trouve pas qu’il a assez souffert comme ça?
-ASSEZ! Ragea Marshall. Sarah va-t’en!
-Ne laissa pas cette sorcière t’ensorceler encore!
Elle claqua la porte en sortant.
Rosie était complètement vidée, sa jambe l’élançait terriblement et sa tête aussi.
Elle s’affala sur un banc de l’îlot de cuisine la tête entre les mains. La nausée lui retournait l’estomac tellement elle avait mal.
-Où sont mes antidouleurs? S’il te plaît j’ai mal.
Marshall ne bougea pas toujours absorbé dans la contemplation du feu.
-Est-ce que c’est vrai? Tu l’as embrassé?
Sa voix grave avait des accents encore plus rauques que d’habitude. Rosie se força à prendre de grandes inspirations pour calmer la nausée.
-Où sont mes pilules?
Marshall hurla :
-Réponds-moi!
Rosie se leva lentement, la douleur était si vive, les hauts le cœur la gagnèrent pour de bon.
-Je vais être malade.
Elle clopina vers la salle de bain et s’effondra devant la cuvette pour vomir. Une fois la première vague de nausée passée, elle ferma les yeux la joue sur la porcelaine froide et essayait de calmer les vagues de nausée. Elle se sentait dégueulasse, elle avait besoin d’un verre d’eau et ses médicaments. Tous son corps lui faisait mal, elle avait besoin de l’aide de Marshall mais il ne semblait pas décidé à l’aider. Les larmes continuaient de rouler sur ses joues autant de douleur que de tristesse. Une autre crise de vomissement la terrassa avant que Marshall ne vienne la voir. Il lui donna ses médicaments avec un verre d’eau.
Elle ne réussit même pas à avaler une gorgée d’eau sans qu’elle ne ressorte. La jeune femme n’avait même plus la force d’essayer de se lever. Marshall finit par soulever ses cheveux humides et lui mettre une serviette mouillée sur la nuque. Pour la première fois depuis des heures, Rosie le regarda dans les yeux et y vit tellement de colère et de tristesse.
Elle n’osa rien dire, elle n’avait plus la force de se défendre. La douleur était éblouissante, assise au sol sa jambe était trop tendue.
-J’ai trop mal.
Elle tenta de se lever mais tout devient noir rapidement et elle se sentit glisser sur la céramique.
-Merde ma chérie…
Il la prit dans ses bras et l’emmena semi-consciente dans la chambre d’invité et la déposa doucement sur le lit. Elle se réveilla au moment où il revenait avec un verre d’eau, une bassine, ses médicaments et une serviette froide. Il mit la serviette sur son front. Elle ouvrit les yeux pendant qu’il la bordait doucement. Elle retint son bras faiblement.
-Reste ici j’ai besoin de toi…
Marshall se leva sans la regarder.
-Repose-toi.
Rosie prit ses médicaments et s’endormit les larmes aux yeux.
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Les Chroniques de Livaï #441 ~ LES COEURS HEUREUX SE RIENT DU FROID (décembre 845) Nile Dork
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Dans quel pétrin me suis-je fourré ? L'idée de passer la soirée avec ce roquet de Livaï et cette dingue de Hanji me paraît tout sauf plaisant... Mais Mary semble y tenir. Je suis déçu que mon idée de restaurant l'ait ennuyée, je pensais que le calme et la qualité de l'endroit seraient à son goût. J'oublie trop souvent ses origines, ainsi que les miennes. Je sais pourquoi elle a voulu changer le programme. Se replonger dans les émotions de la jeunesse, c'est ce que tout le monde fait pendant Yule.
Nous pénétrons dans la gargote d'Erwin et aussitôt le bruit de la musique assaille mes oreilles. Une jeune violoniste fait giguer des danseurs, et les serveuses tourbillonnent autour des tables en s'interpellant joyeusement. Les grosses bougies dispersées par toute la salle donnent une atmosphère à la fois conviviale et chaleureuse à l'endroit. Mary semble heureuse de ce spectacle, et mes filles tapent déjà des mains. Je dois me résigner à faire plaisir aux miens, et j'entre de bonne grâce en soupirant.
Il n'y a que des roturiers ici, aucun aristocrate, je ne m'inquiète donc pas qu'on puisse me reconnaître. Je cache précipitamment mon bolo que j'avais placé sur mon jabot bien en évidence. Les têtes se tournent pour nous observer et nos vêtements coûteux ne passent pas inaperçus. Je ne me sens pas à ma place ici, comme si un mur invisible s'était dressé entre ces gens et nous... Les explorateurs, eux, y évoluent plus à leur aise, avec leurs tenues passe-partout. On voit qu'ils ont l'habitude de côtoyer le peuple.
Erwin nous guide vers le gérant, l'informe qu'il amène des invités et désirerait une plus grande table. Le type - qui a l'air de savoir qui est Erwin - l'assure qu'il n'y aura pas de problème car une grande tablée vient de finir ; un petit coup de propre et ce sera parfait. Nous allons dîner sur une table constellée de saletés, j'en suis sûr...
Les enfants se tiennent tranquilles pour l'instant, sans doute intimidées par ce milieu qu'elles ne connaissent pas. Mary les garde prudemment près d'elle, mais je sais qu'elle apprécie tout ce qui se passe. Pendant un moment, avec la lumière, les odeurs, les sons, un souvenir très lointain me revient... celui d'une jeune fille blonde aux épaules découvertes, virevoltant avec un plateau au bout de son bras, armée d'un sourire ravageur... Instantanément, la pression diminue et j'accepte de me laisser aller à l'instant présent.
Nous prenons tous place à la grande table du fond et les explorateurs passent commande. Un menu de Yule pour Zoe et Erwin, un ragoût de poulet aux herbes pour le caporal. Je jette un oeil à l'ardoise sur le mur et demande à Mary ce qu'elle veut manger. Elle décide de prendre comme Erwin, et je me laisse tenter également par le cochon sauvage au foin et à la bière. Je suis presque étonné de cette abondance ; les restaurateurs ont dû faire leurs réserves avant la Chute.
Nous restons accoudés à la table, à papoter, sirotant par moments une pinte de bière blonde pas mauvaise, ma foi. A part le roquet qui ne fait rien comme les autres avec son vin rouge... Il prétend détester la bière, il n'a vraiment aucun goût... Enfin, je suppose que je dois essayer de me montrer aimable ce soir, même si je sais pertinemment que ce nain ne me rendra pas la pareille.
Comme je ne trouve pas d'autre sujet de conversation, je demande à Erwin ce qu'il a prévu de faire pour sa prochaine expédition, et s'il a démarché d'autres donateurs pour financer son matériel. Il reste évasif, mais affirme que les sorties du début d'année seront assez calmes et dédiées à l'observation. Tu es soumis à un devoir de résultat, n'oublie pas ; si le Parlement constate que les explorateurs sont payés pour se la couler douce, tu vas avoir des problèmes. Il rétorque que je passe mon temps à le mettre en garde depuis qu'il est major et je réponds que je pense à sa carrière. Il lève les yeux au ciel en soupirant que sa carrière est le dernier de ses soucis. Je lui attrape le bras - le roquet me jette un regard soupçonneux - et remarque qu'il ne s'est jamais intéressé aux choses importantes, toujours la tête dans les étoiles et le nez dans les bouquins, à faire des plans improbables.
Mary nous supplie de ne pas parler de travail ce soir, alors Zoe intervient et me demande comment était Erwin quand il était jeune. Et bien... y en aurait des choses à dire ! Vous êtes sous les ordres du type le plus étrange et imprévisible qui soit, je vous préviens. Je ne le suivrai pas pour tout l'or du monde ! Mais à bien y réfléchir... je me demande si ses subordonnés ne sont pas tout à fait comme lui. En vérité, ils sont faits pour s'entendre, tous ces fous !
Et pourtant... moi aussi, il m'a fasciné pendant un moment... Si je n'avais pas eu Mary, la furieuse envie de m'en faire aimer et de fonder une famille... Je l'aurais peut-être suivi moi aussi. Des souvenirs me reviennent par vagues, je revois la taverne où elle travaillait, à Stohess, très semblable à celle-ci... Sa beauté, qui m'a tout de suite captivé... Elle semblait à la fois proche et inaccessible. Erwin, Mike et moi allions souvent manger chez elle et elle nous servait à chaque fois. Elle avait toujours un sourire pour nous deux...
Erwin était déjà capable de charmer tout ce qu'il voulait, moi, j'étais plus effacé. J'essayais de me faire remarquer en parlant fort ou en faisant des blagues. J'ignorais si cela lui plaisait ou non, mais surtout, j'ignorais si Erwin avait le béguin pour elle, lui aussi. Il cachait bien son jeu, déjà à l'époque... Mary le regardait d'une façon particulière, et j'en étais jaloux. Cependant, je ne lui étais pas indifférent non plus. Des années plus tard, elle m'a révélé que si je ne m'étais pas décidé à lui déclarer ma flamme, et si Erwin n'était pas devenu explorateur... c'est elle qui se serait dévoilée à Erwin.
Mais je savais au fond de moi que je l'aimais plus que lui. Je pensais à elle tout le temps, à tel point que j'aurais pu ne pas figurer dans les dix premiers lors de la fin de notre formation. Mon coeur chavirait pour elle, mais Erwin était aussi mon ami, et lui voulait devenir explorateur. J'ai entamé une grande période de doute à ce moment-là. Si je voulais être avec Mary, je devais travailler dur afin d'être parmi les meilleurs et devenir brigadier ; mais l'idée de laisser Erwin affronter seul les titans - enfin pas seul, Mike n'a jamais changé d'idée quant au fait de le suivre où qu'il aille - me peinait. Nous nous étions déjà tant de fois imaginé affronter ces monstres ensemble, soudés et victorieux...
La serveuse revient avec toutes nos assiettes et je ne peux que reconnaître son adresse. Mary y arrivait aussi autrefois. Quand je la regarde, je revois parfois la jeune fille qu'elle était. Elle ne me semble pas vieillir en vérité. Seuls ses vêtements ont changé. Et moi, en quoi ai-je changé pour que l'idée de me trouver dans ce type d'endroit me fasse angoisser à ce point ?
Me suis-je tant oublié moi-même ? Erwin, lui, n'a guère changé. Il est peut-être un peu plus renfermé et moins démonstratif, à la rigueur. Quand nous avons tiré l'épée ensemble face aux titans, lors de ce jour mémorable, j'ai senti une bouffée de fierté m'envahir... Comme si j'accomplissais, pour la première fois, mon devoir de soldat. Je me suis toujours dit qu'Erwin devait envier ma vie, mais aujourd'hui, je n'en suis plus si sûr.
Mary et lui ne sont plus que des amis à présent, j'en suis certain. Quoi qu'il ait pu se passer entre eux, c'est fini. Quant à moi, j'ai choisi entre eux deux. J'ai choisi Mary. Il a choisi les titans. Je le scrute à la dérobée. A-t-il regretté au moins une fois ? J'en doute car il s'est bien employé à écrire cette lettre pour Mary que je le lui ai demandée. Je n'ai jamais eu son éloquence et son talent poétique, et je ne savais pas comment déclarer ma flamme à celle que j'aimais. J'ai longtemps hésité avant de lui demander son aide, guettant sa réaction afin de déterminer s'il l'aimait lui aussi. Il n'a pas bronché, et m'a écrit un texte parfait pour l'occasion. Un peu trop peut-être... Je voulais que Mary me voit moi, et non lui, à travers les mots. Et puis j'ignorais s'il ne lui avait pas déjà écrit des poèmes ! Alors j'ai recopié seulement une partie de son texte, en ajoutant mes propres mots de temps en temps, afin de ne pas me sentir un imposteur.
Elle n'a jamais douté que j'en étais l'auteur. Je crois qu'elle la conservée quelque part. Quant à Erwin, la dernière fois où il a évoqué Mary avant d'intégrer le bataillon, c'était pour me féliciter de l'officialisation de notre couple. Nous étions si jeunes...
Mes pensées sont troublées par le bavardage de Zoe qui s'emploie depuis quelques minutes à expliquer à mes filles à quoi ressemble un titan. Les petites semblent subjuguées, elles ont à peine entamé leur plat. Je n'ai moi-même qu'à peine picoré, et la faim commence à me tenailler. J'attaque la viande et reconnaît que cette nourriture est de bonne qualité, quoique bourrative et peu délicate... Très rustique, avec un fumet très fort... Qu'importe, je suis affamé et cela fera bien l'affaire ! Mary, dis à ce savant fou d'arrêter de parler avec les filles, elles vont faire des cauchemars ! Elle me répond entre deux bouchées qu'elles s'amusent beaucoup, qu'il serait méchant de les interrompre, et qu'elle a toute confiance en les amis d'Erwin. Confiance, hein ? Je la vois faire un clin d'oeil au nabot par-dessus sa serviette et ma réaction ennuyée la fait rire. Je constate que tu t'entends avec lui, première nouvelle ! Où avez-vous sympathisé ?
Elle élude la question et me supplie plutôt de l'emmener danser. Quoi, ici, sur cette... musique ? Elle me prend la main et c'est comme si j'étais de nouveau transporté des années en arrière, dans les guinguettes que nous avons fréquentées au début de notre relation et que nous aimions tellement... Elle m'entraîne sur la piste et le temps n'a plus aucune prise sur nous. Je suis amoureux d'elle comme au premier jour. Alors je la fais danser sans plus m'occuper de nos camarades ou des autres convives.
Entre deux envolées, je constate que les filles battent des mains, que Zoe se ressert un verre de bière, tandis que le major et le caporal se parlent à voix basse. Je regarde mes deux petites. Je ne veux pas qu'elles voient des titans pour de vrai. Le jour où cela arrivera, ce sera la fin de tout. Devrais-je moi aussi les combattre pour protéger ma famille ? Finalement, ton combat est-il le bon, Erwin ?
Je ne veux plus y penser ce soir. Juste me noyer dans les yeux bleus de Mary...
#lc441#nile dork#levi chronicles#les chroniques de livaï#fanfiction#fallenRaziel#aot#snk#attack on titan#shingeki no kyojin#j'ai écrit ça avant la sortie du chapitre 124#et bordel ce que c'est triste#Y__Y
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Les vacances ? Tu parles !
“Je me souviens d'un temps, chantait Charles Aznavour…”. En ce temps-là (ça commence comme un conte de fées, car j'adore l'idée qu'il existe une petite Fée, quelque part… même si on me dit que c'est un château en Espagne…), les vacances étaient une période vouée au repos, à la contemplation et aux joies simples. Même les politiciens semblaient arrêter de nuire au pays… Le temps, hélas, n'est plus ce qu'il était : l'été est maintenant une période où plein de malfaisants se déchaînent : ils profitent de ce que les idiots parfois utiles (que nous sommes) sont occupés à ne pas être occupés pour faire passer les idées farfelues et intrinsèquement perverses qu'ils/elles ont mis tout l'hiver à “con-cocter.”..
Il faut reconnaître qu'ils se donnent bien du mal pour qu'on ne s'en rende pas compte… Se souvenant du célèbre “Panem et circenses” (= du pain et des Jeux) de Juvénal (Sat – X), que les grecs appelaient “evergétisme”, ils multiplient à l'infini les occasions que le peuple fasse ce qu'il est maintenant convenu de désigner par “se divertir’‘ : tant qu'il est occupé à plein temps par le néant d'occupations ’'culturelles -sic”, il lui est difficile d'ouvrir les yeux sur le monde pourri qu'on construit dans son dos, pendant qu'il est occupé à… rien ! Je connais plein de gens qui font 100 kilomètres dans les bouchons pour assister à un concert donné dans le cadre douteux du “Festival de Trou-les-bains”, où un chef au nom en “ski” dont personne n'a jamais entendu parler va faire jouer (souvent mal !) un opéra non-répertorié d'un auteur inconnu d'eux jusque là, mis en scène (c'est beaucoup dire !) par quelques uns des 100 000 intermittents du spectacle qui trouvent là une justification injustifiée à toucher des prestations scandaleuses… Mais il ne semble pas y avoir d'autre issue pour nos apprentis dictateurs que la fabrication à grande échelle de ce que le regretté Philippe Murray appelait “l'homo festivus” ::un mois de néant organisé pour entraîner onze mois de docilité “métro-boulot-dodo”.
Amusez-vous (?) à faire le tour… de tous les tours qu'ils jouent à nous jouer pendant que parents et enfants font des “Ploufs” dans les “aquaparcs” bondés… ou s'extasient, sur ordre d'un guide incompétent, sur les splendeurs (réelles, celles-là, mais qui va le voir ?) de cathédrales gothiques dans lesquelles ils n'ont pas l'idée de pénétrer, une fois revenus dans leur ville ! Même le Président fait semblant de jouer son jeu : en grande forme et accumulant les fautes de français, il vient d'inaugurer un Mémorial aux Gilets jaunes, rebaptisés pour l'occasion “Maillot jaune”, en nous punissant d'un discours interminable (les deux, hélas !) à la gloire de “celles et ceux” qui ont porté ce “gilet jaune” dans un tour de France… Allez comprendre le “celles”, dans une épreuve exclusivement masculine ! Mais quand nous délivrera-t-il enfin de son insupportable “cellzéceu”, ce tic si laid et si faux qui fait le lit de l'anti-français dit “inclusif” ? (NDLR : Si on ajoute ça à la prononciation du cuistre de l'Intérieur, Tonton Cristobal, et ses “maillots jones”, que restera-t-il de notre belle langue, à la fin du quinquennat ? On en frémit d’avance, de terreur !)
La période estivale est décidément propice à tous les abus qu'un pouvoir sans colonne vertébrale peut exercer sur ses administrés en vacances pour affirmer une autorité défaillante dans les faits. On a commencé très tôt dans l'été, avec la folie aux conséquences imprévisibles dite “PMA… en attendant sa suite obligatoire, la GPA”, serpent de mer mortifère à terme dont nous reparlerons souvent (Voir “PS”, ci-dessous) Juste après cette dramatique “mise en bouche” (si j'ose !). le sous-ministre du gaspillage public, des dépenses incontrôlées et des impôts exponentiels, l'antipathique Darmanin, a oublié de parler de l'abandon définitif de la seule mesure intéressante promise par le candidat Macron : la suppression de quelque 150 000 fonctionnaires (sur 5,2 millions officiels, c'est presque invisible !).
Autre sujet qui profite de la canicule, tellement bien venue comme digression : la réforme des retraites. Ce serpent de mer, parangon de promesses intenables, d’espoirs déçus, de la démission des pouvoirs publics, de projets avortés ou tronqués, attachés, notamment, aux expériences d’Alain Juppé et de François Fillon est relancé, dans la touffeur estivale et a été promu “grand chantier” de ce gouvernement transparent. La technique est celle que Macron manie avec une belle dextérité : on voit plein de gens (soigneusement choisis), on ne tient aucun compte de ce qu'ils racontent, puis on fait “comme on avait dit”, en ajoutant qu'il y a eu “une large concertation”. Dans le cas présent, on évoque la suppression tant attendue des quelque 42 régimes spéciaux, la mise en place d’un système de retraites “à points”, un âge de départ inchangé (bien que repoussé de 2 ans, mais… “passez, muscade”!). Nous devrions donc nous réjouir… En théorie.
Car comme cela fait vingt-cinq bonnes années que toute réforme sérieuse et durable du système de retraites a échoué et que tous les gouvernements n'ont fait qu’ajouter rustine sur rustine, ce qui a entraîné confusion, irréalisme, injustice et un appauvrissement par comparaison, pourquoi Emmanuel Macron réussirait-il ? Par miracle ? Même pas : il ne croit qu'à ceux de l'athéisme islamophile à la mode, ceux qui n'existent que dans les cauchemars des français. Ce sujet est impopulaire en lui-même, et Emmanuel Macron bat déjà des records d’impopularité. Comment peut-il espérer s’imposer, alors que jusqu'ici, son quinquennat, n’en déplaise à certains, a brillé par une absence de réformes intelligentes (alors que nombre d’électeurs de droite –quelle illusion !– l’avaient élu “pour ça”, et par pour une accélération dramatique de délires sociétaux, culturels, éducatifs et moraux)..
Il reste, comme toujours, le seul vrai problème, celui dont jusqu'à l'évocation est mal vue en attendant d'être interdite : l’islamisation rampante de la société française et de nos “services publics, cette lente mais indéniable montée d’un intégrisme islamiste arrogant, provocateur, et persuadé de détenir la vérité : les prisons, les chaînes publiques, l’école et les clubs sportifs sont, peu à peu, mais de plus en plus, livrés à l’emprise conquérante de ce qui est aux antipodes de tout ce que nous sommes, avons été, et voulons être : l’islamisme (qui est tout de même directement issu de l'Islam, quelques contorsions que l'on invente) est officiellement en guerre contre la France et notre conception de la République, de la liberté, de l'individu, de la conscience, de la femme, de la société et de chaque geste de la vie quotidienne. Mais la France reste ‘’l’arme au pied’’ : les gens sont inquiets mais impuissants, et le gouvernement est aveugle et soumis d'avance à la loi mortelle du politiquement correct, comme si le combat était déjà perdu… ce qui n'est pas vrai..
Partout, se multiplient colloques, experts, spécialistes, tribunes et rapports (dont le dernier en date déclare “alarmante l’islamisation des services publics”). Tout ce qui est dit ou écrit est grave au dernier degré, mais tout est inutile. Certains espèrent encore une intervention du Président de la République… sans voir qu'elle est impossible sur ce sujet capital, précisément parce que, revirement complet de ses convictions d'un autre âge (même si ses discours peuvent parfois donner le change… cinq minutes), elle devrait le forcer à sortir de son mortifère “et en même temps” pour entrer dans le dur, dans le vrai, dans le concret… Et c’est pas gagné !
H-Cl.
PS. La manière dont est abordée la révolution anthropologique en cours, notamment à travers la “PMA, pour toutes” (et “pour tous”, par une conséquence pseudo-égalitaire inéluctable), et l'eugénisme qui en découle sûrement, est une menace intrinsèquement si fondamentale que je vous incite à écouter l'interview sur tv libertés sur ce sujet de l'une de mes filles, le Professeur Alexandra Henrion-Caude, Directrice de Recherches à l'INSERM, créatrice de l'initiative “science-en-conscience.fr” et Présidente de Simplissima. Dans une problématique qui n'est plus que macronienne, c'est-à-dire politicienne (je devrais écrire politicarde), il n'est pas inutile d'écouter ce que dit la science lorsqu'elle a conservé sa conscience. Je vous recommande donc d'activer le lien : https://www.tvlibertes.com › Le samedi politique
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L‘histoire de Vincent (Partie 31)
Classe de mer, 3ème journée
Le jour se levait à peine quand Vincent s’assit dans son lit. Son rêve venait de le réveiller et il venait de faire caca dans sa couche. Si ce n’est quand il était malade, cela ne lui était jamais arrivé de faire cela de cette manière.
Il se leva, Mathieu dormait toujours. Sa couche lui collait aux fesses et une forte odeur remplissait la chambre. Sans allumer la lumière, il sortit de la chambre et alla frapper à la porte de celle de Sam, de la lumière s’échappait du dessous.
La porte s’ouvrit et Vincent vit que Sam était en pyjama.
- Qu’y a-t-il Vincent ?
- J’ai eu un accident, dit Vincent tellement doucement que Sam eut du mal à l’entendre.
Alors qu’elle s’apprêtait à lui faire répéter, l’odeur arriva à ses narines.
- Je n’ai pas compris ce que tu as dit, mais je crois que j’ai deviné.
Sam lui prit la main et l’emmena directement à l’infirmerie pour le nettoyer. Sur le trajet, elle tenta de dédramatiser voyant que Vincent n’était pas aussi joyeux que d’habitude.
- Raconte moi, comment ça c’est passé ? Tu n’as pas eu le temps de venir me voir ?
- J’étais en train de rêver, j'étais aux toilettes, et c'est à ce moment là que je me suis réveillé.
- Je comprends. En tout cas je préfère que ce genre de chose arrive alors que tu as une couche, c'est plus simple à gérer, lui dit-elle en souriant. La ce n'est rien du tout, je te nettoie, tu vas prendre une douche et on en parle plus. Fais moi un sourire s'il te plaît.
Vincent lui fit un sourire et s’installa une fois arrivée à l’infirmerie. Sam ouvrit la couche et le nettoya.
- Cette couche a bien plus efficace que celle que tu as mise les autres nuits. Aucune fuite à déplorer, le directeur a bien fait de les acheter. Elle ne t’a pas gênée toi ? Elle n’est pas trop épaisse et grande ?
- Non ça a été, j’ai l’habitude à la maison, maman prend le même genre de couches.
Vincent voulait demander quelque chose à Sam, mais il n’osait pas.
- Tu sembles vouloir me dire quelque chose non ?
- Je voudrais savoir si je peux remettre une couche aujourd’hui, dit timidement Vincent, une qui s’enfile comme j’ai mis hier.
- Tu sais ce matin vous n’avez pas de sortie de prévu, vous restez au centre, donc non, ce n’est pas la peine que tu en mettes une. On en rediscutera cet après midi, et on verra en fonction de ce que vous allez faire.
Vincent était déçu mais il comprenait tout à fait. Il put ensuite aller prendre une douche et quand il regagna sa chambre, Sam était maintenant habillée et était en train de discuter avec Eric dans le couloir. Elle était accroupie, de dos et face à elle se trouvait Éric.
- Décidément, ce n'est pas une bonne nuit pour vous les garçons, disait Sam à Éric.
Alors que Sam se relevait, Vincent vit son ami Éric. Son pyjama était mouillé et n'avait visiblement pas mis la couche que Sam lui avait donné la veille.
- Ah Vincent, tu es là, dit Sam. Va t’habiller, je reviens dans 5 minutes, je vais m’occuper d’Eric.
Sam alla dans la chambre d’Eric pour prendre des habits, pendant ce temps là, Eric et Vincent eurent le temps d’échanger quelques mots.
- Hier soir, je n’ai pas eu l’occasion de mettre la couche que Sam m’avait donné. J’ai eu peur que les autres me voient et m’entendent. J’aurais dû car ce matin mon lit et mon pyjama sont trempés.
- Au moins si tu viens dans notre chambre, tu n’auras pas ce problème puisque Mathieu et moi en portons une de couche.
Vincent n’osa pas lui raconter ce qu’il lui était arrivé et la conversation fut stoppée par Sam qui sortait discrètement de la chambre d’Eric.
- Il est bientôt l’heure de se lever, je vais aller chercher Mathieu, je vous changerai tous les 2, dit-elle à Eric.
Sam réveilla Mathieu et c’est à peine réveillé qu’il sortit de la chambre. Son pyjama plus rembourré que la veille laissait supposer qu’il avait mouillé sa couche et nécessitait un nettoyage.
Tous les garçons se retrouvèrent au petit déjeuner environ 30 minutes plus tard.
- Je suis contente, dit Noémie je crois bien que cette fois ma diarrhée est vraiment terminée, et je n’ai plus du tout mal au ventre. En plus, je n’ai pas fait pipi cette nuit, ma couche était sèche.
- Je suis bien content pour toi, lui dit Vincent. Cet après-midi tu sais ce que l’on va faire ?
- Je crois bien qu’il est prévu un tour en bateau sur la mer ainsi qu’une initiation au char à voile, c’est Amélie qui m’a dit ça ce matin.
- Ah génial, j’avais vraiment envie d’essayer le char à voile, je n’en ai jamais fait. Et en parlant d’Amélie, ça va avec elle ? Hier soir et ce matin ?
- Super oui, elle n’est pas du tout comme Sophie. Hier soir, elle nous a emmené Agathe et moi à l’infirmerie, ensemble puisque nous savions que nous mettions une couche toutes les deux. Elle a discuté avec nous et nous a bien dit que ce n’était pas obligatoire. Elle nous a expliqué plein de choses tout en nous mettant une couche. Agathe avait oublié d’aller faire pipi par contre, et du coup ce matin sa couche a fuit dans son lit. Amélie s’en voulait de ne pas lui avoir fait penser à aller aux WC d’ailleurs.
Les 2 enfants discutaient tout naturellement tout en prenant leur petit déjeuner. Au début de leur conversation, ils eurent tendance à chuchoter et plus cela allait, plus ils parlaient normalement, si bien qu’à un moment, le garçon assis à côté de Noémie demanda :
- Qui a fait pipi dans son lit ?
Petit blanc dans la conversation entre Vincent et Noémie.
- La sœur d’une amie, dit Noémie une fois qu’elle eut réfléchit à une réponse.
- Je crois que l’on parle beaucoup trop fort, dit tout bas Vincent à l’oreille de Noémie.
- Oui, je le crois aussi.
Le petit déjeuner prit faim et la matinée passa, en classe avec le maître.
- Cet après-midi, nous allons faire 2 activités pour ceux qui ne le sauraient pas encore, dit le maître. La 1ère est une sortie en mer, sur un bateau. Nous allons observer différentes choses : la côte, l’érosion, et peu-être auront nous la chance d’observer des phoques et autres animaux marins. La 2ème, c’est une initiation au char à voile.
Presque tous les enfants crièrent de joie, nombreux étaient ceux qui attendaient cette activité de char à voile.
- Un peu de silence, reprit le maître. Nous allons passer à table et nous aurons ensuite 30 min de temps libre avant d’aller prendre le car. Durant ces 30 minutes, vous verrez avec les animateurs du centre, ils vous diront ce que vous devrez emmener dans vos sacs. A tout à l’heure, et bon appétit.
Le repas se déroula comme d’habitude et tous les enfants se rendirent dans leur chambre et Sam prit la parole.
- Donc, vous préparez votre sac, dans lequel vous allez mettre des affaires de rechange, un k-way et une serviette. N’oubliez donc pas de prendre : des chaussettes, un sous-vêtement, un pantalon, un t-shirt et un pull ou un sweat. Le char a voile, ça “mouille” parfois s’il pleut, même si vous aurez certainement une combinaison. La bateau aussi ça peut mouiller s’il y a du vent et des vagues.. Et si vous ne voulez pas avoir froid, il faudra peut-être vous changer.
Quand Sam eut terminé de parler, Vincent s’approcha d’elle.
- Sam, est-ce que je peux mettre une couche pour cette après-midi ? J’ai toujours du mal à me retenir longtemps et si je ne peux pas aller aux toilettes régulièrement, je risque de me faire pipi dessus devant tout le monde.
Ce que lui disait Vincent était un peu exagéré, il lui était possible de se retenir aussi longtemps que d’autres enfants, peut-être même plus que certains. Son envie de porter une couche était forte et l’occasion d’en porter la journée n’est pas si fréquente. Il savait que Sam était gentille et il profitait un peu d’elle et de la situation.
- En en portant une, tu prends le risque que les autres le voit, ça ne te dérange pas ?
- Si bien sûr, je ne voudrais pas qu’ils le sachent, mais me faire pipi dessus, ça serait encore pire.
- Très bien, alors va dans ta chambre, je vais te chercher une couche qui s’enfile, tu pourras la mettre devant Mathieu je pense ?
- Merci Sam, et oui je la mettrai devant lui, il s’en fiche et moi aussi.
C’est ainsi que Vincent eut sa couche lorsqu’ils partirent pour l’après-midi. Il se sentait protégé avec et était moins inquiet à l’idée de ne pas avoir de toilettes pour faire pipi quand il aurait envie.
- Tu as de la chance, lui dit Mathieu qui était assis à côté de lui. Moi aussi j’en aurais bien voulu une. Finalement, c’est un peu comme quand on va au ski, ça protège des accidents en plus d’être confortable.
- Demande lui en une demain.
- Je verrai, peut-être que si toi tu lui disais que j’avais aussi des problèmes, ça serait mieux ?
- Je peux toujours essayer, lui répondit Vincent avec un clin d’œil.
Le car se gara et tout le monde en descendit. Quelques minutes de marche plus tard, le maître, Sam, et les élèves se retrouvèrent près d’un hangar au bord d’une très grande plage. Il faisait un temps mitigé, et le soleil ne pointait son nez que de temps en temps. Un petit vent assez régulier laissait à penser que c’était une après midi sympa qui se profilait pour faire du char à voile.
Les explications du moniteur de char à voile commencèrent. Certains n’écoutaient que d’une oreille distraite, Vincent, lui, écoutait attentivement. Et plus il écoutait les conseils et les recommandations, plus cela l’effrayait. Lui qui avait si envie d’essayer et en était beaucoup moins sûr maintenant. Il se rapprocha de Sam et lui sera fort la main. Elle en fût étonnée et le réconforta.
Alors qu’il se remémorait cet épisode où il avait fait caca dans sa couche lors d’un manège à Disney, il fit un pipi de manière totalement inconsciente dans sa couche. C’est le réchauffement de son entrejambe qui le ramena à la réalité. Vincent tira alors la main de Sam pour la faire se baisser et lui parler à l’oreille.
- Je viens de faire pipi, lui dit-il tout bas.
- J’imagine que tu n’as pas fait exprès ? J’ai l’impression que ces explications t’inquiètes, c’est ça ?
- Oui, je ne suis pas trop rassuré, j’ai un peu peur, et j’ai même un peu mal au ventre. Je crois que je n’ai plus trop envie d’en faire.
Sam avait vraiment pris Vincent sous son aile, elle appréciait ce petite garçon innocent et gentil. Ses problèmes d’énurésie et d’incontinence y était peut-être aussi pour quelque chose. Des souvenirs d’elle plus petite lui revinrent en mémoire car elle aussi faisait pipi au lit à son âge. Ses parents ne lui avaient pas fait porter de couches, et elle se réveillait toutes les nuits dans un lit mouillé.
Cette fois-ci c’est Vincent qui la sortit de ses pensées.
- Sam, dit Vincent, pourquoi tu ne viens pas ? Le monsieur a fini ses explications, il faut le suivre maintenant.
Sam ne s’était pas rendu compte qu’effectivement il n’était plus que tous les 2 et que tous les autres étaient maintenant parti.
- Pardon Vincent, oui allons-y, rejoignons les autres. Mais au fait, c’est juste un petit pipi que tu as fait ou il faut que je vérifie.
- Je pense que ce n’est juste qu’un petit pipi oui.
- D’accord, alors dépêchons nous d’aller rejoindre la classe.
Ils retrouvèrent le maître et les autres enfants autour d’un char à voile.
- Maintenant que nous avons vu le principe, voici les différents éléments qui compose un char à voile, dit le moniteur.
Ses explications durèrent quelques minutes pendant lesquels Vincent continuait de s’inquiéter. Il regardait les autres enfants, qui à part un ou deux, ne semblaient pas s’inquiéter. Lui sentait l’inquiétude grandir en lui, au point qu’il refit un pipi dans sa couche, sans cette fois-ci s’en apercevoir, sa couche étant déjà réchauffée par son précédent pipi.
Sam avait bien compris que Vincent s’inquiétait et lui posa ses 2 mains sur ses épaules. Cela eut pour effet de rassurer Vincent, sentir que Sam était là, près de lui et qu’elle serait là au moindre problème, que cela soit avec le char à voile, ou même avec sa couche.
- Il ne faut pas t’en faire Vincent, ce n’est pas compliqué, ni dangereux. Je viens régulièrement accompagner des classes comme la tienne et il n’y eu aucun accident dangereux. Si tu veux, il y a des char à voile à 2 places, est-ce que tu préfères que l’on en fasse tous les 2 ensemble ?
- Oh oui alors, lui dit Vincent fortement rassuré.
- D’accord, j’en parlerai au moniteur alors.
Quelques minutes passèrent encore quand il fût l’heure d’aller s’équiper. Sur des penderies étaient présentes des combinaisons à enfiler pour se protéger des éclaboussures d’eau.
- Avant d’enfiler vos combinaisons, dit le maître, je vous invite à passer aux toilettes, ça sera beaucoup plus compliqué ensuite.
Certains élèves allèrent aux toilettes, tandis que les autres prirent une combinaison et commencèrent à l’enfiler. C’était des taille unique pour les enfants et bien qu’un peu grandes, elles feraient parfaitement l’affaire.
Alors que Vincent était en train d’enfiler la sienne, Sam vint le voir.
- Tu ne vas pas aux toilettes Vincent ?
Tout en disant cela, elle posa discrètement sa main sur l’entrejambe de Vincent afin d’estimer la saturation de sa couche.
- Non je n’ai pas envie.
- Ça ne m’étonne pas trop, ta couche est déjà bien mouillée, ce n’est pas un petit pipi que tu as fait tout à l’heure.
- Je crois que j’en ai fait un autre un peu après, lui répondit doucement Vincent.
- Essaye de te retenir, sinon elle risque d’avoir des fuites, ce n’est pas une couche de nuit.
- Mais je ne fais pas exprès, il sort tout seul. C’est quand j’ai eu peur tout à l’heure, avec les explications sur le char à voile.
Cette phrase fît resurgir en mémoire des événements passés de la vie de Sam. Elle aussi, quand elle était plus petite, il lui arrivait ce genre de chose. Ses parents étaient heureusement compréhensifs et ne la disputaient mais elle gardait de mauvais souvenirs de pipi qui coulait le long de ses jambes et mouillait son pantalon et ses chaussures. Elle revoyait des scènes de moquerie d’autres enfants.
Décidément, Vincent lui rappelait beaucoup son enfance et prit encore plus à cœur sa décision de le protéger de ces accidents et des moqueries. Elle ne savait que trop bien que les enfants pouvaient être méchants entre eux.
- Fais attention d’accord ? Si tu as envie de faire pipi pendant le char à voile, retiens toi.
- Oui Sam.
Elle l’aida à enfiler sa combinaison et enfila ensuite la sienne.
Tout le monde passa deux bonnes heures. Certains eurent un peu de mal au début mais tous finirent par trouver du plaisir à cette activité. Même Vincent qui avait eut peur, était maintenant très heureux d’être là. Il avait bien compris le fonctionnement du vent dans la voile et savait maintenant bien se diriger et border la voile quand il le fallait.
Vincent et Sam avaient bien rit et étaient devenus encore un peu plus complices qu’ils ne l’étaient déjà. Ce moment où ils n’avaient été que tous les deux leurs avait permis de faire plus ample connaissance. Vincent lui avait raconté comment il avait reporté des couches et qu’il aimait ça. Tout d’abord gêné de lui dire cela, il avait ensuite assumé et expliqué diverses choses qui lui étaient arrivées.
Sam aussi s’était aussi un petit peu confié, sur le fait qu’elle aussi à 9 ans faisait encore pipi au lit, et qu’il lui arrivait à cette époque là quelques accidents lors de la journée et qu’elle ne voulait pas que cela lui arrive à lui, devant ses copains.
Vincent était heureux de s’être fait une nouvelle amie, même si celle-ci n’avait pas du tout son âge.
Pendant la séance, Vincent avait à nouveau eu envie de faire pipi et l’avait dit à Sam. Elle lui avait dit de faire doucement dans sa couche, pour lui laisser le temps de tout absorber.
Tous les chars à voile étaient maintenant stoppés devant le hangar et tous les enfants discutaient de leur impression et racontaient leurs prouesses. Vincent et Mathieu s’étaient retrouvés et se racontaient leurs frayeurs. En effet le vent s’était levé petit à petit avec pour effet de donner de plus en plus de vitesse aux engins.
- Les enfants, vous allez rentrer dans la hangar, enlever votre combinaison et la remettre sur un cintre, exactement comme vous l’avez trouvée, dit le moniteur.
Vincent sentait sa couche bien gonflée entre ses jambes. Il savait qu’il était préférable d’éviter un nouveau pipi dedans et se disait qu’il serait même préférable de l’enlever. Sam s’en doutait et vint le voir.
- Même avec une combinaison trop grande, je peux deviner que ta couche pend entre tes jambes. On va essayer d’être discret en t’enlevant la combinaison, et ensuite tu iras aux toilettes, je t’y rejoindrai.
Sam l’aida à défaire le fermeture éclair et à enlever le haut. Alors qu’elle s’apprêtait à glisser la combinaison en bas de jambes, elle vit une grosse tâche humide sur le jogging gris de Vincent.
- Ta couche a fuit Vincent, et beaucoup, cela a bien mouillé ton jogging.
Alors que Vincent baissait la tête, Joaquim le va la sienne dans sa direction, et ce que craignait Sam arriva.
- Regardez Vincent, cria Joaquim en le pointant du doigt, je crois qu’il s’est fait peur avec son char à voile, son pantalon est mouillé, il s’est fait pipi dessus. C’est un bébé.
- Évidemment tout le monde leva a son tour la tête, d’abord en direction de Joaquim puis vers Vincent. Certains se mirent à rire et à leur tour se mirent le traité de petits noms pas très gentil.
Vincent était au plus mal. Il n’arrivait pas à garder ses larmes et celles-ci coulaient sur ses joues. Heureusement le maître intervient rapidement.
- Joaquim, et les autres, les accidents ça arrive. Si j’entends encore un seul d’entre vous dire quelque chose à ce sujet, je saurai vous montrer que ma réputation de maître et de directeur sévère est largement justifiée.
Effectivement, sa réputation était faite et peu d’élèves dans l’école osait lui tenir tête, encore moins dans la classe de Vincent. Joaquim se tût donc, mais continuait de regarder Vincent et de sourire.
- Vincent, dit Sam doucement, regarde moi. Personne n’a vu que tu portais une couche et comme l’a dit ton maître, les accidents arrivent. Certains en ont eu quand vous êtes rentrés d’aller voir le coucher de soleil, et personne ne se moque d’eux maintenant. Il en sera de même pour toi, alors va aux toilettes, je t’y retrouve avec ton sac.
Mathieu et Noémie était attristés de la scène qu’avait subit leur ami et le regardèrent se diriger vers les toilettes. Eux qui avaient l’habitude de voir des couches, devinaient qu’il en portait une. En fait ce n’était pas une tâche d’humidité qui se voyait sur le jogging, mais deux, une sur chaque aine. S’il n’avait pas eu de couche, cela aurait été le devant de son jogging qui aurait été mouillé.
Vincent se retrouva aux toilettes et Sam arriva très rapidement. Elle le fit entrer dans une cabine et lui baissa ton jogging.
- Encore une fois, toi quand tu fais pipi, tu ne le fais pas à moitié. Ça à beau être une couche de matériel médical, elle est complètement saturée. Heureusement que ce n’était pas une drynites.
Sam commença à lui enlever son jogging, puis elle lui déchira la couche de chaque côté et lui ôta. Elle prit ensuite une lingette dans son sac et le nettoya
- Est-ce que tu as envie de faire pipi ?
Vincent remua sa tête pour répondre non.
- Ça ne m’étonne pas, répondit-elle. Tout ton pipi est dans la couche. Bon, maintenant qu’est-ce que l’on fait ? Après le char à voile, il est prévu d’aller faire un tour en bateau et je sais pas expérience qu’il n’est pas toujours facile d’aller aux toilettes à l’intérieur. Je te remets une couche ou pas ? Que préfères-tu ?
Là encore, Vincent n’ouvrit pas la bouche. Il était dans ses pensées vis à vis de ses camarades de classe qui l’avaient vu mouillé. Alors que Sam allait lui reposer la question, il se contenta de hausser les épaules.
- Alors c’est moi qui décide, je t’en remets une, je n’ai pas trop envie que te refasses pipi dessus et qu’ils se moquent à nouveau. J’ai pris une couche à enfiler et une couche de nuit. Je vais te mettre la 2ème, de toute façon tu n’es pas allé une seule fois aux toilettes faire pipi aujourd’hui donc ça ne servira à rien que tu puisses la baisser ou non pour y aller.
Peu habituée à mettre une couche debout, elle dût s’y rependre à 3 fois pour la mettre comme il faut à Vincent. Elle eut même besoin de son aide pour tenir l’arrière pendant qu’elle posait les 2er scratchs.
- Voilà, au moins avec ça tu seras tranquille jusqu’à ce que l’on rentre au centre.
Sam sortit le pantalon de rechange de Vincent de son sac et lui enfila. Elle roula ensuite en boule la couche usagée et la jeta dans une poubelle après être sortit de la cabine.
C’est avec beaucoup d’appréhension que Vincent sortit des toilettes, il avait peur d’affronter le regard des autres.
Le sermon du maître semblait avoir fait de l’effet et personne ne dit rien à Vincent. Eric, Mathieu et Noémie vinrent le voir et discutèrent avec lui pour lui remonter le morale.
Cette couche propre était plus épaisse que des couches à enfiler, mais elle était de toute façon moins épaisse que celle qu’il venait d’enlever et Vincent n’eut pas trop peur que quelqu’un la remarque.
Une fois monté dans le car, Noémie se plaça à côté de Vincent.
- Joaquim aurait du se taire, c’est sûr, mais rassure toi, personne ne parle dans ton dos, donc mets ça de côté, et n’y penses plus. Profite de ta journée mais aussi celles qui vont arriver. Personne n’a vu que tu portais une couche tu sais.
- Merci Noémie, tu es vraiment super gentille.
- N’en aurais-tu pas remise une d’ailleurs ?
- C’est Sam qui a pensé que ça serait préférable et que cela m’éviterait des problèmes si je faisais encore pipi.
- Je crois qu’elle a raison. Je me demandais si ce n’était pas parce que tu étais loin de tes parents que tu avais ces accidents, est-ce qu’ils te manquent ?
Vincent n’avait pas réfléchit à ça, pour lui c’était juste de la peur et il lui expliqua comment ses divers pipis étaient arrivés.
Alors qu’ils étaient en pleine conversation sur les couches, le car arriva près de l’embarcadère. Le vent soufflait toujours et des vagues s’écrasaient sur les digues, faisant l’émerveillement des enfants. Le soleil était bien là, heureusement.
- Les enfants, vous allez enfiler votre k-way car sur le bateau il y aura des éclaboussures d’eau. Tout le monde ne pourra pas être à l’intérieur protégé par les vitres, dit le maître. Rangez-vous deux par deux maintenant, et suivez moi. Sam, merci de rester derrière.
Vincent alla se ranger avec Noémie, à l’arrière. Déjà pour être près de Sam, mais aussi pour éviter que quelqu’un puisse voir ou deviner sa couche en marchant derrière lui.
Sam en profita pour lui remettre ton t-shirt dans ton pantalon car elle avait décelé une petite partie de sa couche qui sortait et était visible.
Vincent la remercia en lui faisant un sourire et en profita pour faire pipi dans sa couche. Après tout, il en portait une, autant qu’elle serve, et puis Sam lui avait dit qu’avec cette couche, il ne craignait plus la fuite. Il décida même de ne plus se retenir du tout de l’après midi.
Un par un les enfants passèrent sur la passerelle leur permettant de monter sur le bateau. Pour beaucoup d’entre eux c’était la première fois et le mouvement du bateau sur l’eau, même arrimé, était un phénomène nouveau qu’il fallait appréhender.
Les consignes furent données et les gilets de sauvetage distribués. La bateau se mit en marche et les amarres furent larguées.
Les enfants s’étaient répartis en 2 groupes, ceux qui s’étaient à l’extérieur pour admirer le paysage, et ceux qui étaient restés assis à l’intérieur du bateau, derrière les grandes vitres.
Le roulis et le tangage du bateau augmentait au fur et à mesure que la bateau s’éloignait du port et prenait de la vitesse. La clapotement de la coque sur les vagues provoqua les 1er mal de mer. Plusieurs enfants allèrent en parler au maître. Celui-ci alla demander au capitaine s’il pouvait ralentir quelque peu en expliquant que ses élèves venaient de la montagne et que pour un très grand nombre d’entre eux c’était la première fois qu’ils montaient en bateau.
Le capitaine ralentit sa vitesse mais sur l’ensemble de la classe, plusieurs enfants n’étaient pas très bien. Le maître et Sam étaient auprès d’eux. Pour Eric, Mathieu et Vincent, cela se passait plutôt bien. C’était un peu moins le cas pour Noémie qui avait été voir Sam car elle avait un peu mal au cœur.
La bateau arriva enfin auprès d’une crique où il stoppa son moteur. Le vent avait beau être moins fort ici car stoppé par le rivage, les vagues étaient toujours là et balançaient le bateau de gauche à droite et inversement.
- Moi aussi je crois que je commence à n’être pas très bien, dit Eric. J’ai mal au ventre et un peu envie de vomir.
- Ça change du ski, lança Mathieu en rigolant.
Lui ne ressentait aucun effet, le mal de mer ne semblait pas le toucher. Les 3 garçons étaient à l’extérieur, mais Vincent emmena Eric à l’intérieur où se trouvait Sam et le maître.
Vinent ne l’avouait pas, mais lui non plus n’était pas au mieux de sa forme. La terre ferme lui manquait. Le mouvement de balancier du bateau lui rappela un manège, un bateau pirate, dans lequel il avait été très heureux de monter mais encore plus de descendre.
En rentrant, il vit même que Justine, une copine de Noémie, était en train de vomir. Pour Vincent, globalement, ça allait. Il était heureux de ne pas avoir à aller aux toilettes et ne se gênait pas faire pipi dans sa couche quand l’envie arrivait. Il vit passer Charles devant lui, et il n’était pas au mieux. Il l’observa et vit qu’il se dirigeait vers les toilettes.
Peu après, le bateau remit ses moteurs en route et semblait faire demi tour pour rentrer au port.
Le maître et Sam passaient auprès des différents groupes d’élèves.
- Ça va Vincent ? lui demanda Sam.
- Oui ça va plutôt bien.
- Tant mieux. Le maître est allé voir le capitaine et il a été décidé de rentrer au port. Décidément, entre la sortie pour aller voir le coucher de soleil et cette sortie en mer, vous n’êtes pas les plus chanceux, continua Sam. Dis moi, est-ce que tu peux rester à côté de Noémie s’il te plaît ? Elle ne se sent pas très bien et a besoin d’être rassurée. Moi je retourne voir Justine.
- Oui bien sûr, dit Vincent, j’y vais tout de suite.
Alors que Vincent se dirigeait 2 rangées de siège derrière, il revit Charles, celui-ci sortait des toilettes. Ce que vit le peina, Charles avait du mal gérer son passage aux toilettes car son pantalon était mouillé. Il serait bien allé le voir pour lui demandait si cela allait, mais Sam lui avait demandé d’aller avec Noémie.
Vincent alla auprès de Noémie et discuta avec elle, la rassura, et lui dit ce que Sam venait de lui dire, qu’ils étaient sur le retour.
- J’en suis bien contente, lui dit-elle. Le bateau ce n’est pas mon truc ! Toi ça à l’air d’aller.
- Oui ça va, mais je suis bien content que Sam m’est mis une couche, je ne me suis pas privé de l’utiliser. Et je viens de voir Charles revenir des toilettes et il a eu un problème, son pantalon était mouillé.
- La pauvre, tu es allé le voir ?
- J’irai le voir plus tard, pour l’instant je suis avec toi.
- Regarde, lui dit Noémie, Joaquim est avec Charles et j’ai l’impression que cela ne se passe pas très bien.
- Je vais prévenir Sam, je ne veux pas que tout le monde soit au courant pour Charles.
Sam était avec Justine, mais Vincent lui raconta ce qu’il avait vu et tous les deux regardèrent ce qu’il se passait entre Charles et Joaquim. Charles pleurait, cela ne faisait aucun doute, et Joaquim se moquait de lui et rigolait.
Vincent observa la scène et il vit que Sam s’interposa entre les 2 garçons. Elle alla ensuite prévenir le maître qui jeta un regard noir en direction de Joaquim.
Quelques minutes plus tard le bateau rentrait dans le port et tous purent descendre sur la terre ferme.
- Je suis bien contente d’être enfin arrivée sur un sol qui ne bouge pas, dit Noémie à Vincent.
- Écoutez moi tous, dit le maître, je pense que tout le monde va mieux. Puisque la promenade a été écourtée, il nous reste un peu de temps avant de rentrer au centre. Il y a quelques boutiques dans les rues autour du port, nous allons donc aller acheter des cartes postales que vous pourrez envoyer.
Tout en écoutant le maître, Vincent vit que Charles était tout seul, il tenait son sac devant son pantalon pour cacher son accident. Vincent se décida à aller le voir pour lui parler et lui remonter le morale.
- Tu devrais aller aux toilettes et mettre le pantalon de rechange que tu as apporté dans ton sac, lui dit Vincent.
Charles regarda Vincent dans les yeux.
- Je t’ai vu sortir des toilettes sur le bateau et j’ai vu que ton pantalon était mouillé. J’ai vu aussi que Joaquim se moquait de toi et j’ai prévenu Sam pour qu’elle intervienne.
- Merci, balbutia Charles. Mais je n’ai pas de pantalon de rechange, j’ai oublié d’en prendre un. Sam m’a dit qu’elle allait essayer de m’en trouver un une fois que nous serions descendu du bateau.
Et justement, Sam arriva à cet instant. Elle tenait dans ses mains un autre jogging.
- Je t’ai trouvé ça, dit Sam à Charles. Il est à Mathieu, il a accepté de te le prêter. Suis moi, il y a des toilettes derrière le bâtiment là, je vais t’aider.
Moins de 5 minutes plus tard, tous les deux revinrent et tous partirent chercher des cartes postales.
La promenade dans les rues se passait bien. Des petits groupes s’étaient formés. Vincent, Mathieu, Noémie étaient ensemble et avait proposé à Charles de se joindre à eux. Joaquim, lui, n’avait visiblement pas eu le choix, car il était en permanence aux côtés du maître.
- Merci pour le pantalon, dit Charles à Mathieu alors qu’ils étaient en train de choisir des cartes postales.
- De rien, lui répondit Mathieu, c’est avec plaisir.
Vincent avait assisté à cette conversation, et voyait que quelque chose n’allait pas chez Charles. Charles était souvent en train de tirer sur son pantalon et Vincent percuta et alla le voir.
- Ne t’inquiètes pas, lui dit Vincent, ça ne se voit pas du tout.
- De quoi tu parles ?
- Sam t’a mis une couche, non ?
- Comment tu le sais ?
Vincent commença par tourner la tête de chaque côté pour vérifier qu’ils n’étaient bien que tous les deux, et baissa ensuite son pantalon pour montrer le haut de sa couche.
- Tu en portes une aussi ? lui demanda Charles.
- Oui, et j’imagine que tu ne le savais pas vu ta tête. Et pourtant c’est une couche plus épaisse que celle que Sam a dû te mettre. La tienne c’est une couche qui s’enfile c’est ça ?
- Oui, oui, elle m’a proposé de la mettre quand elle a vu que mon slip était mouillé. J’ai hésité et elle m’a assuré que personne ne le verrait et que cela resterait un secret et que cela ressemblait beaucoup à un sous-vêtement.
- Moi il m’arrive de temps en temps d’avoir des accidents, alors j’en mets régulièrement, lui dit Vincent. C’est pour ça que j’ai un peu l’habitude de détecter ceux qui portent des couches. Sam m’en a mise une après mon accident tout à l’heure.
- Tu ne diras rien aux autres hein ? J’ai trop honte...
- Je ne dirai rien à personne, je te le promets et je suis sûr que tu en feras de même pour moi
- Bouche cousue, lui répondit Charles avec un sourire.
Les cartes postales furent choisies et payées. Vincent en avaient sélectionnées plusieurs : une pour ses parents, une pour Virginie et une dernière pour Dimitri.
Le retour au centre se fit tranquillement. Certains s’endormirent dans le car, dont Vincent. Et ce qui arrivait régulièrement à Vincent quand il dormait, arriva : sa couche se mouilla un peu plus. Ce n’était pas un problème car cette couche de nuit pouvait absorber ce pipi supplémentaire.
En se réveillant lorsque le car arrêta son moteur, Vincent sentit bien que sa couche avec gonflée. Alors qu’il tâtait sa couche, Sam lui glissa quelques mots à l’oreille.
- Passe dans ta chambre chercher un slip propre et retrouve moi à l’infirmerie que je te nettoie et que je t’enlève cette couche, d’accord ?
- D’accord, lui répondit Vincent.
Quelques minutes plus tard, Vincent était devant l’infirmerie et n’avait pas put entrer car la porte était fermée à clé. Sam arriva avec Charles qui tenait lui aussi dans ses mains quelque chose.
- Ah tu es déjà là, parfait, dit Sam à Vincent. Charles m’a dit que vous vous étiez parlé et que chacun était au courant de ce que l’autre portait, alors on va gagner du temps à ce que vous passiez en même temps. Entrez, dit-elle après avoir déverrouillée la porte. Vincent, allonge toi. Et toi Charles, je pense que tu peux te débrouiller tout seul ?
- Oui, je vais y arriver, répondit-il tout en commençant à baisser son pantalon.
Pendant ce temps là, Vincent s’allongeait et Sam s’occupait de le changer. La curiosité de Charles était bien visible. Il parcourait des yeux toute la pièce mais son regard revenait régulièrement sur Vincent et sur Sam. Alors que Sam avait presque terminé de rhabiller Vincent après lui avoir enlevé sa couche et l’avoir nettoyé, Charles, lui, n’avait toujours pas enlevé sa couche. Il n’avait qu’une jambe d’enlever sur les deux.
- Hé bien Charles, un problème ? lui demanda Sam.
- Non, non, ça va, j’ai presque terminé.
- Approche toi, je vais t’aider, ça ira plus vite.
Charles portait une jambe de son jogging dans une main, tandis que l’autre était autour de sa cheville. Tout en avançant, il regardait la couche souillée de Vincent qui était posée sur la table où Vincent avait été changé.
- dis moi, elle est un peu mouillée ta couche non ? dit Sam en tapotant l’entrejambe de Charles. Tu as fait pipi ?
- Non, je n’ai pas fait pipi, lui répondit Charles tout en baissant la tête très étonné de ce que lui disait Sam.
- Allonge toi sur la table, je vais regarder et te nettoyer si besoin.
Charles s’allongea et Sam déchira un côté de la couche, puis l’autre.
- Si, si, tu as bien fait un petit pipi dedans, lui dit Sam. Et cela ne doit pas faire longtemps car c’est encore tout chaud. Je te passe un coup de lingette et tu pourras te rhabiller.
Charles était vraiment étonné d’avoir fait pipi. Il avait du mal à le croire, lui, faire pipi dans une couche, à son âge, et qui plus est la journée. Il lui était bien évidemment obligé de le croire puisque sa couche avait légèrement jaunie. Sa couche était posée juste devant lui, ouverte. Charles était assis et regardait Sam le nettoyer. Cela lui rappelait son frère de 3 ans qui faisait encore pipi au lit et qui mettait encore des couches la nuit. Sa maman le nettoyait de la même manière le matin, alors qu’il se levait.
- Je n’ai pas fait exprès, se contenta-t-il de dire. Je ne m’en étais même pas aperçu.
- Oubli ça. Lève les fesses que je t’enfile ton slip et que je te remette ton jogging.
Charles obéissait et 2 minutes plus tard, Sam refermait la porte de la pharmacie et tous les 3 regagnèrent la salle où tous les enfants se trouvaient.
- Je préfère porter un slip plutôt qu’une couche, dit Charles à Vincent alors qu’ils n’étaient que tous les deux. Cela me faisait bizarre cette épaisseur entre les jambes.
- On s’y habitue tu sais. D’ailleurs moi quand je porte une couche, c’est tellement naturel que je fais pipi dedans sans m’en apercevoir. Mon cerveau sait que j’ai une couche sur moi et du coup ma vessie laisser sortir mon pipi. D’ailleurs c’est ce qui a du t’arriver tout à l’heure.
- Peut-être oui, c’est vrai que je ne sais pas à quel moment j’ai fait pipi, je ne m’en souviens pas.
Les deux garçons n’avaient jamais trop discutés ensemble, et cela les avait rapprochés de parler des couches.
Le repas arriva, suivi par les douches et la mise en pyjama.
Sam entra dans la chambre de Vincent et de Mathieu.
- Les garçons, dit-elle, j’ai besoin de vous parler. Je pense que vous savez que Eric a eu un problème la nuit dernière.
- Oui il me l’a dit, annonça Vincent.
- J’ai convenu avec lui qu’il serait mieux qu’il porte une couche pour le restant du séjour et il est d’accord. Il m’a dit qu’il en portait il y a encore peu de temps chez lui. Du coup je pense qu’il serait préférable qu’il dorme dans votre chambre. Est-ce que cela vous va ?
- Oui oui, bien sûr, dit Mathieu.
- Aucun problème pour moi, dit Vincent.
- Je m’en doutais, mais je voulais être sûr de votre réponse. Alors suivez-moi, il nous attend dans le couloir.
C’est ainsi que les trois garçons suivirent Sam jusqu’à l’infirmerie. Ils furent mis les uns après les autres en couche et regagnèrent leur chambre.
Sam rentra dans sa chambre en leur disant d’aller se coucher. Alors qu’ils allaient s’allonger dans leur lit, la porte de leur chambre s’ouvrit. Joaquim entra et observa ses camarades.
- Je me demandais pourquoi tu avais changé de chambre, dit-il à Eric avec un sourire. J’avais bien une idée, mais je voulais la vérifier. Ce que je vois confirme donc ce que je pensais, tu as fait pipi au lit la nuit dernière et maintenant tu es dans la chambre des pisseux qui portent des couches.
Vincent, Eric et Mathieu devinrent tout rouge. La honte d’être démasqué et qui plus est par Joaquim les laissa sans voix.
- Vous n’avez rien à dire ? Vous n’essayez même pas de nier ? Remarque, ce n’est pas la peine d’essayer, vu les bosses que vous avez sous vos pyjamas, cela ne laisse aucun doute. En plus ta couche dépasse même de ton bas de pyjama Vincent, un bout de plastique se voit.
Vincent se dépêcha se remettre comme il faut son pyjama de manière à cacher sa couche. Eric, lui, certainement plus sensible, se mit à pleurer et à sortir de la chambre en courant.
- Bébé pleure maintenant. Mais tu as raison, pleure, tu pisseras moins.
- Ce n’est pas bien ce que tu fais, dit finalement Mathieu.
- Retourne dans ta chambre, dit Vincent, et laisse nous tranquille, on ne t’a rien fait nous. Et ce n’est pas notre faute si l’on fait pipi et que l’on doit mettre une couche pour dormir.
- Baissez vos bas de pyjama, j’ai envie de vous voir juste avec votre couche, dit Joaquim en s’avançant vers eux.
- N’y compte même pas, dit Mathieu. Si tu veux la bagarre, tu vas l’avoir.
Vincent, lui, n’était pas aussi courageux et se contenta se tenir la ceinture de son bas de pyjama de manière à empêcher Joaquim de lui baisser.
Alors que Joaquim s’approchait de Vincent et lui empoignait son pyjama, une voix se fit entendre à l’entrée de la chambre.
- Tu as besoin de quelque chose ? dit Sam d’une voix forte.
Joaquim, surpris, se retourna et regarda Sam.
- Je pense que tu devrais vite retourner dans ta chambre, continua-t-elle.
Joaquim s’exécuta, sans rien dire. Une fois qu’il fut sortit, Sam tenta de réconforter les trois garçons.
- Il n’aurait pas dû faire ça et je le ferai savoir à votre maître pour que Joaquim ait une punition. Allez, mettez-vous dans votre lit maintenant. Vous pouvez discuter 20 minutes si vous voulez et ensuite il faudra éteindre. Mais je repasserai pour vous le dire.
Eric, qui était donc allé chercher Sam et était resté derrière elle pendant qu’elle avait parlé à Joaquim passa devant-elle et se mit au lit. Une larme coulait encore sur sa joue.
Les garçons parlèrent de couche une fois allongé dans leur lit. Il parlèrent également de Joaquim et se demandant qu’elle allait être sa punition. Ils étaient tout de même un peu inquiet que toute la classe soit au courant demain qu’ils faisaient pipi au lit et mettaient des couches.
- Tout à l’heure, quand Joaquim s’est moqué de nous, j’ai fait pipi dans ma couche, dit Eric.
- Ça n’a pas d’importance, dit Vincent, demain matin elle sera certainement mouillée, du moins la mienne. Toi ce n’était peut-être qu’un accident la nuit dernière. Et quoi qu’il en soit, qu’elle soit mouillée ou non, Sam la jettera demain. Si tu préfères le dire à Sam, peut-être qu’elle t’en mettra une propre.
- Oh non alors, j’aurais trop honte de lui dire que j’ai fait pipi dedans en étant réveillé.
- C’est toi qui décide.
La conversation changea et ils discutèrent camping. Ils se promirent de partirent camper un jour, une fois rentré chez eux.
Peu de temps après, Sam ouvrit la porte. Le directeur était là, ainsi que Joaquim. Il prit la parole alors que les trois garçons s’assirent dans leur lit pour l’écouter.
- Sam est venu me prévenir de ce que Joaquim avait fait et j’ai appelé sa maman pour que l’on convienne d’une punition. Joaquim va vous dire laquelle et je crois qu’il a quelque chose à vous dire aussi.
Joaquim, qui était resté derrière le maître pendant que celui-ci parlait, n’osait pas avancer.
- Allez Joaquim, avance. C’est sûr que c’est moins drôle pour toi maintenant.
Le maître passa son bras sur l’épaule de Joaquim et le força à avancer.
- Je suis désolé, balbutia Joaquim, je n’aurais pas dû me moquer de vous. Je ne le referai pas.
Les trois garçons le regardèrent, sans rien dire. Cette scène rappela à Vincent une autre fois où son cousin s’était moqué de lui et de sa cousine Lætitia. Il se rappela qu’elle avait été sa punition et baissa les yeux sur le pyjama de Joaquim.
Ce dernier s’en aperçut et rougit.
- Très bien, dit le maître, maintenant je crois que tu peux leur dire qu’elle est ta punition maintenant.
Joaquim, après avoir longuement hésité, commença à balbutier quelques mots que personne ne comprit.
- Bon, c’est moi qui vais le dire, ça ira plus vite, finit par dire le maître.
Joaquim avait la tête baissée et même s’il ne pleurait pas, ses larmes n’étaient pas loin.
- Donc, comme je le disais, j’ai appelé la maman de Joaquim et je lui ai expliqué la situation : celle de ce soir, mais aussi les autres fois où Joaquim s’est moqué de toi Vincent, mais aussi de Charles. Ensemble nous avons convenu que la meilleure punition serait d’être dans la même situation que vous, à savoir en couche.
A ce moment là, Eric et Mathieu qui n’avaient pas encore vu ce que Joaquim portait sous son pyjama, baissèrent à leur tour les yeux vers lui.
- Oui, Joaquim porte donc une couche sous son pyjama. Il va la garder cette nuit, mais aussi demain pendant la journée, n’est-ce pas Joaquim ?
Joaquim ne dit rien, et continua de garder sa tête baissée, bien trop honteux pour la relever.
- Et puisque Joaquim avait envie de voir une couche tout à l’heure, il va vous montrer la sienne.
Et sans dire un mot de plus, le maître baissa le pantalon de pyjama de Joaquim et tous virent sa couche. Vincent trouva qu’elle était plus épaisse que la sienne et vit qu’il portait en plus par dessus une culotte en plastique.
- J’espère que cela te servira de leçon Joaquim, dit le maître. Et ne t’avise pas de l’enlever car sinon je me verrai dans l’obligation de t’en faire porter une tout le restant de la semaine. Tu as bien compris ?
Joaquim se contenta de secouer sa tête de haut en bas pour faire comprendre qu’il était d’accord.
- Remonte ton pantalon et va dans ta chambre maintenant. Bonne nuit tous les trois, dit le maître en sortant à son tour de la chambre.
Sam avait assisté à la scène et rentra pour leur parler.
- C’est moi qui ai donné l’idée au maître l’idée de cette punition et je suis presque certaine que Joaquim ne se moquera plus de vous après.
- Merci, dit Vincent. Cela avait fonctionné avec mon cousin quand il s’était moqué de lui. Lui aussi avait dû porter une couche et avait arrêté de se moquer ensuite. C’est qui qui lui a mis sa couche ?
- Oui pourquoi ?
- Parce que j’ai trouvé qu’elle était très épaisse.
- Tu as l’œil, lui répondit Sam. Effectivement, elle est plus épaisse que celle que je vous ai mise ce soir car j’ai ajouté dedans une couche droite pour augmenter l’absorption. Je ne pense pas que cela soit nécessaire, mais c’était pour que sa couche soit bien visible et que Joaquim ne cherche pas à la dissimuler. Je lui ai en plus mis une culotte en plastique par dessus pour qu’elle fasse un peu plus de bruit. Avec ça, je doute que ses camarades de chambre ne voit pas ce qu’il porte sous son pyjama, dit-elle avec un clin d’œil.
Ceci donna le sourire à Vincent, Eric et Mathieu.
- Allez, j’éteins la lumière maintenant, il est tard, et il est l’heure de dormir.
- Sam, dit doucement Eric.
- Oui Eric, qu’est-ce qu’il y a ?
- Tout à l’heure quand Joaquim s’est moqué de nous, j’ai un peu fait pipi dans ma couche.
Eric avait trouvé le courage de le dire.
- Laisse moi regarder, dit Sam.
Sam s’approcha de lui, se baissa pour se mettre à sa hauteur, et descendit son pyjama.
- Ce n’est qu’un petit pipi. Ne crains rien, ces couches sont suffisamment épaisses et absorbantes, tu ne risques pas de fuite cette nuit, dit-elle après avoir tâté la couche du petit garçon. Je ne te la change pas, il est trop tard.
Sam lui remonta son pyjama et lui fit un bisou sur le front.
- Bonne nuit et à demain, dit-elle en éteignant la lumière et en fermant la porte.
Vincent s’endormit en pensant à Joaquim et à la couche qu’il portait ce soir, mais aussi à celle qu’il devrait porter demain pendant la journée. Cela le fit sourire, mais une petite pointe de jalousie était là également.
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Étape 45 : Sorde l’Abbaye
Jeudi 6 juin.
J’ai bien dormi, dans le petit lit de la petite chambre du Centre Diocésain. Je regarde dehors, le ciel est couvert, le sol est trempé, il a dû bien pleuvoir cette nuit. Je regarde la météo sur le smartphone (qu’est-ce que je deviendrais sans lui !). Aucune précipitation n’est prévue pour aujourd’hui. Je range les vêtements de pluie et sors en T-shirt. Petit déjeuner, lavage de dents, toilettes (ben oui, on est toujours trop avare de détails ... N’empèche que vous rigolez, mais quand on oublie ce dernier point, on est drôlement ennuyé, sur le chemin. D’autant qu’on aime bien avoir son petit confort, pour ces choses-là !)
Après être remonté dans la chambre pour prendre les bâtons que j’avais oubliés, je décolle.
Je ferai exactement 24,9 kms, aujourd’hui.
La température est idéale. Je suis presque complètement habitué à mes chaussures, je n’ai mal nulle part ... Un bonheur.
En plus, le chemin change complètement de celui que j’ai connu ces derniers jours. Finies les longueurs dont on ne voit pas le bout. Finis, les alignements de pins faisant forêts, Finis, les tapis de fougères à n’en plus finir ! Je retrouve des virages, des lieux-dits (et des chiens, mais on peut pas tout avoir ... Il y en a un qui m’a d’ailleurs collé une sacrée frayeur !), des forêts qui ressemblent à des forêts, avec une diversité d’essences, des taillis, des feuilles mortes, une disposition un peu bordélique ... Je retrouve des montées, des descentes, du goudron, des pistes, des sentiers ... Ca a l’air de rien, et moi-même ne m’en rendais pas compte, mais c’est autrement plus motivant, et le temps passe plus vite.
Ca démarre bien. La brume sur les lacs, le chemin serpente entre trois ou quatre étendues d’eau ...
Voici le Luy
Des arums sauvages ... Il y en a pas mal sur cette partie du chemin. Je n’avais jamais vu ça ...
J’ai dû me tromper, je suis en Suisse, on dirait ...
J’arrive à Cagnotte (rigolo, comme nom, non ?). Il y a une épicerie dans laquelle je m’arrête pour faire les courses et je fais la causette avec le monsieur qui tient l’endroit. Je lui dis que j’aimerais bien avoir ça à Favières. Lui m’explique que dans des conditions normales, ce type de commerces n’est pas viable, sauf à être soutenu contractuellement par la Mairie. Au bénit, les gens sont très contents d’avoir un magasin dans le village, mais très vite, ils le délaissent complètement au profit du Leclerc à 7 kms de là. Le Maire s’était engagé à ce que les associations le fassent travailler, mais pour 500€ de courses à Leclerc, ils lui prennent royalement 40 baguettes à 0,90€ ... Pourtant, il met un point d’honneur à ne pas dépasser les prix Leclerc de plus de 10%.
Il me dit que le panier moyen est de 2,50€.
Il vend « Sud-Ouest ». Une dame passe, il parle de ses difficultés. Elle lui dit alors : « Pourtant, chaque jour, je vous prends « Sud-Ouest » » ... Sur un journal, il gagne 14 centimes. Brut.
Tout ça veut dire qu’un modèle économique classique ne fonctionne pas. Je reste persuadé qu’un autre type de fonctionnement peut marcher.
D’ailleurs, à Onesse et Laharie, Jacky, le conseiller municipal qui m’avait emmené faire les course, en est persuadé aussi, mais lui, est en train de le mettre en œuvre.
Voici le Bassecq.
Les deux fleuves sont marron à cause de la grosse drache d’hier, mais généralement, l’eau est plus claire ...
J’arrive enfin à destination. Je vous fais juste remarquer le petit panneau qu’on trouve sous le nom du village. C’est au moins la quatrième commune que je vois arborant ce panneau :
Je ne discute pas du fond, je vous laisse regarder sur Gogole ce qu’est le Tafta. Je me réjouis juste que des villages, représentés par leur Conseil Municipal, aient une vraie conscience politique et l’affichent. J’aimerais tellement que chez moi aussi, les postulants à la Mairie montrent un tout petit peu d’intérêt pour la chose publique. Mais bon, pour beaucoup (j’ai dit pour beaucoup, pas pour tous, évidemment !), la fonction d’élu consiste à assister au repas des vieux une fois par an, célébrer deux mariages et dormir pendant 3 réunions de la Com de Com, du Conseil Général et de la Préfecture, et une fois par trimestre, présider un Conseil Municipal convenu dont l’ordre du jour a été rédigé par le secrétaire de Mairie, de même que les comptes administratifs que personne n’a lus et que d’ailleurs, personne n’a cherché à comprendre.
Mais bon, dans trois jours, je serai en Espagne. Je n’aurai donc plus aucune raison de me mettre la rate au court-bouillon, et donc, vous ficher le paix avec ça. Mais vous aurez compris que ça me rend vénère (comme on dit de nos jours !)
Le gîte est parfait. Monique est une vieille dame du village qui le tient d’une main de fer. Sauf que Monique, elle marche difficilement et elle ne peut pas gérer le quotidien du gîte. Elle fait donc appelé à des « hospitaliers ». En l’espèce, ce sont des personnes, en général des anciens pélerins, qui viennent passer une semaine, voire plus, pour faire l’accueil et tenir la maison.
Aujourd’hui, c’est Jean-Maurice qui tient la maison.
Très gentil, Jean-Maurice. 68 ans, lui aussi a parcouru la terre entière à pieds. Il connaît Compostelle comme sa poche. C’est marrant, il faut pas cinq minutes pour reconnaître quelqu’un qui connaît le Camino et quelqu’un qui la ramène ! Le premier fait rêver, le second vous donne des envies de paires de claques. C’est Valentino qui me racontait qu’il s’était fait brancher par un type qui l’assommait de conseils, sur ce qu’il ne faut pas faire, sur ce à quoi il faut penser, sur les difficultés du chemin ... Valentino a essayé à trois reprises de lui expliquer qu’avec mille bornes dans les pattes, il commençait à avoir une certaine idée des choses du chemin, l’autre n’arrêtait pas ... Jusqu’à ce que Valentino s’aperçoive que le vétéran marchait depuis tout juste trois jours ...
Jean-Maurice en revanche, il connaît. Vraiment. Et il m’a donné plein de détails, plein de petits trucs du quotidien. Il m’a raconté Roncevaux, l’Espagne, les albergues ... Il a dissipé pas mal d’angoisses, en a ajouté de nouvelles ...
Il a eu une vie compliquée, Jean-Maurice. Militaire à Amiens, puis à Abbeville, il a deux enfants. Comme il est jamais là, sa femme se barre. Il le supporte pas. Burn out. Il quitte l’armée, vend tout ce qu’il a et s’en va sur les routes.
Il rencontre une autre dame, qui se retrouve enceinte. Elle veut pas du gosse, lui si. Alors elle lui laisse la gamine (c’est une fille) et se barre refaire sa vie.
Le voilà tout seul avec un bébé à élever. Il trouve un job à Castorama Englos (c’est près de Lille). Il habite dans la loge du gardien. Au bout de quelque temps, il migre chez Auchan. Tout ça, c’est la famille Mulliez. Visiblement, il les aime bien, les Mulliez.Le boulot lui plaît bien, il y reste jusqu’à sa retraite, une quinzaine d’années. Il a fait un peu tous les boulots, chez Auchan. Il m’explique que dans ce groupe, on change les gens d’affectation tous les deux ans, pour éviter qu’ils ne se laissent aller au train-train. Il dit « j’ai un peu fait tous les boulots », mais à mon avis, il a pas rempoté les rayons longtemps. Il a fini sa carrière en allant dans les pays de l’Est, apporter son expertise à l’ouverture des magasins et former le management.
Ce que je vois surtout, c’est qu’il a passé sa vie à bosser quinze heures par jour, pour une rémunération tout juste honnête. Mais je crois que c’est le lot de tous les « collaborateurs » de ces enseignes.
A la retraite, il re-bazarde tout ce qu’il a, partage les sous entre ses enfants et repart sur les routes.
Prochaine étape : Lourdes. À pied, évidemment. Et l’an prochain, Rome.
Il fuirait pas un peu quelque chose, Jean-Maurice ? Je sais pas. Et je m’en fous. Ce qui m’importe, c’est qu’il y trouve son compte et qu’il soit heureux.
Mais bon, moi pour l’heure, je suis à Sorde et je cause avec Jean-Maurice. Il me dit qu’à 16 heures, il y a une visite guidée de l’Abbaye Bénédictine, gratuite pour les pélerins. Gratuite ? Mon sang ne fait qu’un tour, et me voilà parti avec ma Crédentiale pour la visite. C’était super. le guide était parfait, j’ai vu plein de belles choses, appris plein de trucs ...
Ca, c’est la façade du monastère
Et ça, c’est le cryptoportique.
Si vous voulez en savoir plus, goto « Gogole »
Il y avait une dizaine de personnes, assez âgées dans le groupe. Comme j’étais le seul pélerin, le guide me chambrait un peu, gentiment. Ca intéressait les gens de voir un pélerin. Il me posaient des questions, connaissaient quelqu’un qui, s’étonnaient que je ne le connaisse pas moi-même... Pourtant, lui aussi, il est du Nord ! Il y a quand même eu une bonne femme pour me dire qu’elle aurait bien pris le Camino, mais avec des étapes plus longues, et partir de plus loin, et plus vite, et mieux ... En bref, que j’étais une couille molle. Curieusement, j’étais content de l’avoir rencontrée. Elle aurait pas été là que j’aurais été déçu.
Allez au lit !
Bonne nuit à tous
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Knut – 4. Mercredi – Visites et miaulements – 4.3 Le défilé de Knut (3/3)
La soirée se poursuivit chez les Eklund par un bon repas. Puis tout le monde rejoignit sa chambre. Comparé au premier soir, le comportement de Knut avait radicalement changé. Le fier adolescent grincheux avait laissé sa place à un petit enfant content d’avoir un copain avec qui s’amuser. Là, il n’avait que deux envies : rigoler avec Justin en passant en revue toutes les conneries qu’ils avaient faites aujourd’hui – et recompter les points pour s’assurer que le match était bien nul –, et lui faire découvrir encore plus son univers. Excité comme une puce, il demanda à son camarade de lui lire un poème et de lui expliquer la différence entre une ballade, un sonnet et une ode. Puis, toujours aussi agité et gigotant de toute part sans s’arrêter, il lui proposa de l’initier à la mode ! Non pas que Justin avait besoin d’un relooking – il était très bien comme ça –, mais simplement que Knut brulait d’envie de partager sa passion. Il avait trop de choses à lui dire et à lui montrer. Le décalage entre la classe qu’il pouvait avoir dans certaines tenues et l’insouciance de son propos était saisissant.
« Mais j’aime çaaaaaa ! On fait toutes mes tenues avec ma sœur ! C’est notre truc à nous ! Elle est trop créative, Lilly ! C’est juste qu’il y a des trucs, elle ne veut pas que je les mette au lycée ! Les autres trouveraient que ça fait presque pute, qu’elle dit ! J’déteste les gens qui pensent ça ! »
Vu l’émerveillement dans ses yeux quand il parlait de ses fringues, Justin se demanda quelques secondes si Knut avait conscience du métier qu’on aurait pu l’accuser de faire. En réalité, il n’en avait juste rien à foutre. Dans tous les sens du terme, d’ailleurs.
« Les gens sont tellement cons ici ! Ils ne connaissent pas la Fashion Week de Paris ! Là-bas, c’est fou ! J’y suis allé une fois avec maman et Lilly, mais le pied ! Y avait des tenues de rêves ! En France, au moins, personne n’a l’esprit déplacé ! Tout le monde comprend que c’est de la mode et rien d’autre ! Faut absolument que j’te montre des trucs ! »
Ah oui, en effet. Justin préféra largement acquiescer que de lui dire que ça, ce n’était pas généralisable à tous les quartiers. Mais au moins, cette déclaration d’amour pour la haute couture la plus moderne permettait d’attester de la sincère innocence du jeune passionné. Il vibrait. Et avoir un copain à qui en parler et à qui dévoiler sa garde de robe, c’était encore mieux !
« Attends, j’vais me préparer dans la salle de bain, faut que j’te fasse un p’tit défilé ! Si ce n’est pas porté, c’est moins classe ! »
Le résident Suisse n’eut même pas le temps de répondre que, déjà, son hôte avait foutu le camp. Dix minutes plus tard, il réapparut, tout sourire, avec sa première tenue. Il l’adorait et la gardait pour de grandes occasions, mais malheureusement, il faisait trop froid pour qu’il la mette en cette période.
Justin y reconnut immédiatement les éléments que Knut préférait. Tout était là : ce mélange de revue de charme et de totale enfance ; ces matières provocantes et découvrantes dont il ne pouvait se passer ; ces coupes près du corps, que certains auraient perçues comme une initiation au bondage, mais qui chez lui représentait simplement la parfaite symbiose entre sa peau et le vêtement… Il n’y avait qu’à lui que pareil accoutrement pouvait aller aussi bien. Son haut résille noir au col rond et bas et à manches longues qui se terminaient entre ses doigts, comme une gantelet ouvert, en était la démonstration. Ses tétons, son nombril, son pli de l’aine, ses petits muscles… Tout était visible sous cette fine couche de tissu aux très larges mailles, comme si l’ensemble ne demandait qu’à être arraché avec les dents.
Pour rendre son ensemble un peu plus rock, le jeune garçon avait recouvert le tout d’une veste de smoking gris foncé, ouverte, aux manches remontées. Elle lui couvrait les épaules. La coupe tombait jusqu’aux cuisses, protégées par un très court short en jean bleu nuit, déchiré du côté droit et effilé en ses extrémités. Une ceinture en cuir caramel nouait sa taille et lui permettait de rentrer le bas de son t-shirt résille dans le short en question, afin que tout reste bien en place.
Tournant sur lui-même, l’adolescent expliqua l’utilité des accessoires. Sans eux, c’était presque comme s’il était nu. Son bracelet en cuir noir doté de clous argentés et enfilé à la main gauche avait pour but de casser la symétrie, sans cela trop parfaite. Pour équilibrer, il avait accroché au-dessus de son oreille droite, via une pince presque invisible, une extension en forme de tresse faites de cheveux noirs synthétiques qui lui longeait la joue. Enfin, pour marquer son cou, il avait une nouvelle fois fait le choix d’un collier choker – il les collectionnait et trouvait qu’ils lui donnaient un air félin, là où d’autre voyaient en cette symbolique animale un message qu’il était trop naïf pour comprendre –, cette fois-ci d��coré de stress argenté. En dessous pendait un pendentif en forme de croix. Une de celle qu’il avait héritée de sa grand-mère et qui jamais ne le quittaient.
Un instant, Justin s’arrêta sur les chaussures, ou plutôt, ce qu’elles cachaient. Knut en avait encore plus que sa mère, ce qui avait un petit quelque chose d’effrayant. Là, il avait choisi des petites bottes en cuir grises, pour aller avec le reste et surtout avec ses hautes chaussettes en coton noir, dont une remontait parfaitement et dont l’autre était volontairement descendue de manière à dévoiler son mollet. Ce fut ce dernier qui intéressa le plus son camarade. Il était ferme et lisse, comme tout le reste de la jambe. Mais déjà, Knut était déjà passé à autre chose :
« Le maquillage, c’est nécessaire. J’ai des yeux super bleus. Si je ne fous rien par-dessus, avec ma peau blanche, c’est trop clair, ils ne ressortent pas, c’est pas beau. Alors que là, un p’tit smokey eye gris-noir bien prononcé et un coup de mascara, ça rappelle la tenue, ça contraste et ça attire le regard… Mais faut adapter à chaque fois pour que ce soit le plus naturel possible. Genre, là, sur la prochaine tenue, j’vais garder le même mascara, mais je vais mettre un smokey eye charbonneux ! Attends, j’vais te montrer ! »
Pour être tout à fait honnête, Justin n’y comprenait pas grand-chose à tous ces termes étranges Cécile avait bien essayé de lui expliquer une fois ou deux, mais à chaque fois, il avait baillé avant de passer à une autre activité ! Et là, bien plus que ces notions de beauté, c’était le visage souriant du Suédois qui le captivait. Quand Knut se laissait emporter par sa fougue, il resplendissait.
Dix minutes plus tard, après un nouveau passage express dans la salle de bain, Knut revint avec une autre de ses tenues. Une de ses préférées, une fois de plus. Et dès qu’il le vit, Justin s’exclama :
« Who, t’as changé de coupe, là ! »
« Non, juste de coiffure ! », détailla l’adolescent, heureux qu’on s’intéresse à ce détail. « Tout à l’heure, j’étais coiffé normal, les cheveux dans le vent. Là, j’ai utilisé de la poudre coiffante pour me faire une frange, et j’ai foutu de la craie blanche dessus. Comme ça masque un œil, ça donne un côté mystérieux ! »
L’effet était réussi. Tout comme le reste. Cet ensemble était étrangement aussi dénudé que les autres, mais il dégageait quelque chose de plus innocent, sans que Justin n’arrive trop à savoir pourquoi. Car entre la ronde boucle d’oreille métallique noire, le choker en cuir, la longue chaîne qui se terminait par un pendentif en forme de croix en argent au niveau du nombril, fait du même métal que le bracelet manchette en haut de son bras gauche, sans oublier les deux mitaines en dentelle noire aux motifs abstraits – l’une remontant sous le coude et l’autre, dégagée de toute gène, jusqu’en en dessous de l’épaule droite –, il y avait plus de quoi exciter les hormones que d’assagir les passions. Peut-être que le choix des vêtements, moins tranchant que les accessoires, arrivait à assagir le tout. Justin était en tout cas tombé en admiration pour ce débardeur bleu nuit en coton glissé dans le pantalon, avec ses énormes ouvertures sur les côtés – jusqu’aux hanches – et surtout dans le dos, entièrement découvert jusqu’à sa toute base. Il l’aimait tellement qu’il en demanda les références pour s’acheter le même !
Aux anges de voir que son homologue commençait à vraiment s’intéresser à sa passion, Knut lui proposa de lui envoyer des liens pour trouver facilement le reste en ligne, avec des consignes pour « préparer » les vêtements. Car si la ceinture élastique beige doublée de marron pouvait naturellement se mettre telle quelle, ce n’était pas le cas de son jean boyfriend noir délavé.
« C’est Lilly qui a déchiré le genou droit et qui a fait les deux entailles à gauche, sur la cuisse et en haut du mollet. Un pantalon pareil, t’es obligé de bosser dessus si tu veux que ça ait un peu de gueule. Et t’oublie pas les ourlets bien hauts ! L’intérieur du jean est gris, c’est joli, et comme ça, on voit les chaussettes ! »
À ça, les chaussettes… Knut avait fait très fort en dépareillant deux paires fantaisies, une blanche rayée de gris et de noir, l’autre bleu marine rayée de blanc et de bleu ciel. Avec ses pompes de skateur beiges à semelles blanches, il n’y avait rien à dire, c’était la petite touche d’enfance étourdie qu’il fallait pour que l’ensemble soit parfait. Et c’était peut-être ça le plus étonnant. Malgré la sophistication et la multiplication des éléments qui, à première vue, n’allaient pas ensemble, cette tenue était top, et Justin en ronronna même, signe qu’il appréciait de plus en plus ce show privé.
Sauf qu’il n’était pas à un vrai défilé, et il n’avait pas toute la nuit devant lui. L’horloge affichait vingt-trois heures et, fidèle à ses habitudes de mère qui n’aimait pas voir de la lumière s’échapper tard de sous la porte de son fils, Franciska toqua et ordonna l’extinction des feux.
Déçu, Knut afficha un air triste. Il en avait encore tellement à montrer… Quoique… il pouvait encore tourner la situation à son avantage. Pour dormir, il fallait un pyjama. Et celui qu’il préférait était une création maison… que sa sœur lui avait interdit de montrer à quelqu’un qui n’était pas de la famille, car potentiellement grossier. D’où sa pudeur devant son invité. Sauf que Justin n’était pas n’importe qui. C’était un chaton, comme lui. Presque un frère, donc.
« Dis, tu me jures que tu ne te moque pas si je te montre un truc que Lilly veut pas ? J’veux dire, celui-là, j’la comprends, même moi j’le trouve un peu limite… Mais je l’adore ! Je dors avec presque tous les soirs depuis que je l’ai… Sérieux, ça remplace ma peluche ! »
Là, Justin avait peur. Pour que même Knut ait conscience que son pyjama était provoquant, cela voulait dire que la jeune femme s’était lâchée. Et forcément, avec la tête que faisait Knut en serrant les poings dans l’impatience d’une réponse positive, une seule s’imposait :
« Mais un peu que je jure ! Allez, montre ! »
Certes, ce n’était pas très sage, mais comme l’avait fait remarquer Hakon plus tôt, il était loin de l’être. Son genre à lui, c’était plutôt « petite crapule curieuse ».
Heureux comme tout, Knut fonça à la douche pour s’enlever sa couche de maquillage et sa poudre dans les cheveux, puis réapparut comme un ange un quart d’heure plus tard, dans la fameuse tenue, les cheveux encore mouillés. Ce qui, du fait de leur longueur, légèreté et orientation vers le sol, le rendait encore plus mignon.
Incrédule, assis en tailleur sur son matelas, Justin cligna plusieurs fois des yeux. Il n’arrivait pas à y croire. Ils avaient osé. Ils étaient fous. C’était génial. Même son calbut, par sa subtile déformation, en témoigna.
« Vous… avez fait… Un Virgin Killer Kitty Pyjama ? SÉRIEUX ? »
Un peu honteux, Knut baissa le regard. Il détestait ce nom. Vraiment. Ce qu’il mettait soi-disant en danger était la dernière chose à laquelle il pensait en s’habillant ainsi. Lui, il se sentait simplement parfaitement bien dans cette tenue. Jamais ses nuits n’avaient été aussi paisibles que depuis qu’il l’avait, et jamais en la mettant, il n’avait connu une quelconque envie. C’était mécomprendre que le désir naissait bien plus naturellement chez celui qui admirait le résultat que chez celui qui le portait. D’où le grave risque pour l’intégrité du porteur, surtout s’il était encore vierge.
Le Virgin Killer sweater était un « pull » débardeur populaire sur internet, pour sa connotation très sexuelle, à cause de sa coupe moulante et de sa très large ouverture dans le dos qui allait jusqu’au milieu des fesses et ne masquait donc plus grand-chose de l’essentiel. Le porter, c’était se couvrir devant pour mieux se montrer derrière. Et comme il fallait s’y attendre de ce jeune innocent, sa propre croupe était douce et légèrement rosée. Un appel au crime non assumé.
Knut était tombé en admiration devant cette « chose infâme » qu’il trouvait plus belle que dérangeante et il avait tanné sa sœur pour qu’ils l’adaptent à ses nuits et à son physique d’adolescent. Lillemor avait toujours refusé, jusqu’au dernier week-end d’octobre. Sans chercher à se justifier, elle avait fait volte-face et avait enfin céder, à condition qu’elle puisse rendre « féline » ce vêtement. En résulta une petite merveille d’érotisme et de sensualité que seul Knut pouvait porter sans prendre tous les symboles pour ce qu’ils étaient et sans que cela ne paraisse trop vulgaire. Le « pyjama », d’un bleu pastel, était principalement fait d’un tissu peluche qui imitait la fourrure. Une fois dedans, le jeune Suédois avait l’impression non plus de serrer un ourson contre lui, mais d’en être devenu un, tellement la douceur enveloppait son ventre. La coupe de la partie avant ressemblait à un tablier, sauf qu’il était maintenu au cou – fait d’une laine épaisse tout comme l’ourlet du bas – par une résille noire qui lui couvrait le haut du torse et des épaules. Le dos, naturellement, était complètement découvert jusqu’à la moitié des fesses, où réapparaissait enfin le reste du tissu qui s’arrêtait par ailleurs très haut, au niveau des cuisses, telle une mini-jupe des plus courtes. Comme éléments de décoration et accessoire, Lillemor avait prévu des chaussons « pattes de chat » de la même couleur, une queue de félin accroché à l’arrière – peu pratique pour dormir, mais parfaitement dans le ton, ce qui avait l’avantage d’apporter une touche « kawaï » à un ensemble qui en avait bien besoin – et une poche sur l’avant, du même tissu peluche, et fermée par des oreilles de chat en feutrine qui pouvaient se rabattre ou non, selon l’envie. Enfin, elle avait tenu à signer son œuvre en cousant directement au fil rouge sur le torse un petit message et ses initiales à l’adresse de son petit frère, ainsi que de tous les pervers qui pourraient un jour tomber sur lui dans cette tenue.
« Do not masturbate »
Ce simple petit ajout avait fait rougir comme jamais Knut, qui tenait bien à respecter lui-même la consigne le plus longtemps possible, quand bien même l’habit se portait seul, sans rien en dessous, et qu’il avait donc chaque nuit toutes les latitudes pour désobéir. La seule chose qui lui manquait pour cela, c’était l’envie. À l’inverse peut-être de Justin qui dut mordre bien fort dans son oreiller pour se calmer et rapidement chasser de son esprit l’irrésistible désir de commettre un délit.
« T’as de la chance que je sois presque Suisse… J’suis tenu par la convention de Genève… Mais même moi j’ai envie de te câliner, là, alors qu’on est censé être rival… Rah bordel, heureusement que tu n’as pas sorti ça aujourd’hui ! Sinon, tu m’aurais écrasé à plate-couture et il aurait fallu te récupérer chez les flics pour attentat à la pudeur ! »
« Touche pas à mon honneur ! », répondit simplement Knut, l’index pointé sur son colocataire du soir, un énorme sourire sur le visage. Il se sentait tellement à l’aise qu’il s’autorisa même une petite provocation, qui le surprit lui-même : « Enfin, pas sans me demander l’autorisation avant ! »
Justin en rigola, et gribouilla rapidement quelques mots dans son carnet. Surpris, Knut lui demanda ce qu’il faisait, ce à quoi le petit français répondit qu’il notait des idées de vers, si jamais il lui venait l’envie d’écrire un poème.
Enfin, les deux chatons convinrent qu’il était temps de se coucher. Le blond se glissa dans ses draps, heureux de pouvoir profiter de son « pyjama » adoré. En guise de protections, celui aux cheveux roses avait choisi un simple t-shirt à manches courtes, un caleçon, et son fameux bracelet éponge qui jamais ne le quittait dès qu’il sortait de chez lui. Voyant qu’il ne l’enlevait pas, Knut lui posa la question :
« Pourquoi tu gardes toujours ton bracelet, ça a un sens ? »
Hésitant, Justin le regarda d’un air triste en plaçant son poignet au-dessus de ses yeux, puis botta en touche.
« C’est un cadeau… »
« Est-ce que ça a un rapport avec Aaron ? »
L’interrogation était tombée, sèche. Mâchoire contractée, Knut avait chassé son sourire. Même s’il ne l’avait pas montré, ce que Justin avait dit plus tôt, ce « oui » qui avait confirmé l’innommable… C’était dépravé, il ne cautionnait pas, mais il considérait encore que sa sœur avait raison. Il n’avait pas à juger. Cela l’avait choqué. Mais il y avait des choses qui le choquaient plus encore…
« Comment ça ? Pourquoi tu penses ça ? »
« … Quand tu parles d’Aaron, parfois, ton regard est super triste… Ce que tu as dit avoir fait avec lui, je trouve ça mal. Mais un chaton triste, c’est encore plus mal. Et là, tu fais le même regard que tout à l’heure… Alors, s’il t’a rendu triste, on ne sera pas copain, lui et moi… »
Tout ce que Justin trouva à répondre, ce fut un long soupir, ses yeux couverts d’un voile toujours rivés vers son bracelet. Son sourire était perceptible, mais complètement éteint. Plus aucun mot ne fut échangé ce soir-là.
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Qu'il soit fait selon ta foi.
Qu'est-ce que Jésus disait très souvent ? Soit "ta foi t'a sauvé" ou "ta foi t'a guéri" ou encore "qu'il soit fait selon ta foi".
Est-ce que les personnes qui venaient à Jésus étaient guérie au travers de la foi de Jésus ou parce qu'ils avaient manifesté leur propre foi qu'ils avaient placée
Frères et sœurs, si nous plaçons notre foi uniquement en Jésus-Christ, nous verrons obligatoirement sa grâce mais, par contre, il faut persévérer dans cette foi.
Or il est écrit : Celui qui est juste à mes yeux et qui me restera fidèle accédera à la vie par la foi mais s’il quitte ce chemin pour revenir en arrière, je ne lui accorderai pas ma faveur.
Hébreux 10: 38 POV
Il y a tellement de choses qui peuvent détourner notre foi de Jésus-Christ, même de soi-disant serviteurs de Dieu. En effet, faisons attention qu’ils ne détournent pas notre foi en Jésus pour la placer en eux.
Il peut y avoir d'autres choses qui détournent notre foi de Jésus-Christ, comme l'argent, le travail, notre époux ou épouse, les médicaments ou encore tant d'autres choses sur lesquelles nous pouvons nous appuyer.
Certains frères et sœurs vont voir un serviteur de Dieu en comptant sur la foi du serviteur de Dieu ou en la plaçant sur son ministère, alors que ce n'est pas du tout cette démarche que nous devons avoir.
Nous devons placer notre foi uniquement en Jésus-Christ, même si Jésus va utiliser son serviteur pour répondre à la foi d'un frère ou d'une sœur, parce qu'ils ne sont que des instruments entre les mains de Jésus.
Et Jésus dit à l’officier : « Retourne chez toi ! À cause de ta foi, ce que tu as demandé va arriver ! » Et au même moment, le serviteur est guéri. Matthieu 8: 13 PDV
Par contre, dans la Parole de Dieu, il y a un exemple très encourageant qui nous montre que nous pouvons nous unir dans notre foi en Jésus-Christ.
Voilà un groupe qui arrive, amenant un paralysé porté par quatre hommes.
Mais impossible de s’approcher de Jésus à cause de la foule. Alors, les porteurs montent sur la terrasse qui forme le toit de la maison, enlèvent quelques poutres, juste au-dessus de l’endroit où se tient Jésus et, par cette ouverture, font descendre le brancard avec le paralysé.
Lorsque Jésus voit leur confiance en lui, il dit au paralysé : Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés. Marc 2: 3-5 POV
Si notre appui dépend de la foi de quelqu'un, nous serons déçus. Il y a même de grandes chances que Dieu enlève autour de nous tout ce qui peut être une béquille dans notre vie et qui remplace Jésus-Christ.
Un point primordial qu’il faut aussi comprendre c'est la foi dans l'œuvre de Dieu au travers de Jésus-Christ qui nous permet de résister aux péchés.
Conclusion : en qui plaçons nous notre foi et si elle est vraiment EN Jésus-Christ, est-ce que nous persévérons dans cette foi ?
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Le monologue du vieux loup
Alors que la tendance est à un moment de partage en famille à l'occasion de ces fêtes de fin d'année, il y en a pour qui, la solitude fut un malheureux compagnon.
À l'évocation de la "magie" de ces fêtes, un paradoxe nous saisit lorsqu'on nous présente le tableau global. On y voit des gens qui ne se sont montré aucun amour durant l'année et qui font leur maximum pour, comme un nouveau né apprenant la marche, essayer de s'aimer sans se blesser. Et juste après les fêtes, on se revêt du manteau tant aimé de la bête de l'indifférence et du désamour.
Cependant, il y en a pour qui, toute l'année est une rixe avec l'amour.
Ésseulé encore une fois, il errait en pyjama dans les immenses couloirs de la gigantesque maison qu'il s'est construite et qui n'est désormais habitée que par lui et ses fidèles compagnons les araignées et leurs raffinées toiles. Cette année-là, il avait décidé de ne pas se rendre en Europe ni aux États-Unis pour fêter avec ses enfants. Pourtant habitué aux rudes hivers, il s'inclinait face à l'autorité de l'harmattan.
En pleine exploration de l'expressionnisme de sa réussite, il déboucha sur un couloir exempt de tout éclairage. Même la lumière du jour ne trouvait pas son chemin pour s'écraser sur les murs du long et sinistre couloir. L'endroit sentait la solitude et l'absentéisme. Tant et si bien que le maître des lieux redoutait de s'y glisser.
Se faisant violence, il traversa l'enfer obscure sans flammes ni diable. Quelques mètres plus loin, il arriva enfin devant une porte. La vieille porte en bois massif tenait en respect la horde d'araignées qui semblait lui livrer une bataille où David ne trouvait pas sa fronde face à un Goliath figé sur place. Ce combat dure depuis des années avant que finalement, le créateur de cet univers ne balaya la guerre froide d'un revers de la main timide, signe du poids du temps sur le physique de l'homme.
La pièce que protégeait le géant de bois était un débarras qui recelait les artefacts d'une vie de luxe marquée par l'excès et la course à la mode. Fouillant, non pas sans quelques toux épineuses les souvenirs de ses années passées, il tomba sur un ours en peluche. Le pauvre, il avait perdu un œil. Néanmoins, son sourire ineffaçable demeurait.
Le vieux débris, au milieu de ses débris, s'assit. Il posa l'ours en peluche à ses côtés. Ce doudou appartenait à sa fille benjamine. La petite adorait ce cadeau. Elle l'appelait "l'abeille". "Ce pauvre ours devrait être blessé dans son ego." se dit le vieux loup.
Du bout de ses doigts qui avaient depuis longtemps renoncé à toute émotion, le corps inerte du jouet de sa dernière fit remonter des souvenirs.
Les larmes coulaient de ses yeux comme d'un barrage ayant cédé. Ça fait des lunes qu'il n'avait pas versé une goutte. Ni de ses yeux, ni de son front, ni d'ailleurs. Il était triste à l'idée de ne trouver véritablement la paix que dans une petite pièce toute sale, entouré d'objets jetés après avoir servi. Lui, l'homme face à qui tous tremblaient. Lui qui possède des terres si vastes qu'on pourrait y construire un quartier. À quoi a donc servi tous ces sacrifices si c'est pour se mourir de solitude ?
Il regarde autour de lui et repense à son épouse, partie il y'a quelques années, laissant en lui, un vide à y jeter le ciel. Elle était tout. Elle était le cerveau quand il n'était que la main. Elle était la main quand il n'était que la gâchette. À eux deux, ils en ont terrorisé des milliers. Lui, a reçu tous les blames, et elle, dans l'ombre, a épuisé ses charmes et écrasé bien des quidams.
Sa fortune, heritage d'un empire aux fondations de sang, faisait des envieux et des admirateurs. Il se souvient des nombreux jeunes, hommes et femmes, qui lui écrivaient avec admiration. Il était déçu de cette jeunesse qui était amoureuse du bling bling et qui ne cherchait qu'à porter la montre trop chère d'un personnage trop riche, ou les baskets au prix d'or d'une bimbo trop chiche. Aucun de ces jeunes ne se demandait comment telle ou telle idole est parvenue à obtenir tout cet argent. Comment elle a fait ? Ce qu'elle a traversé ? Ce qu'on peut apprendre d'elle ? Ce n'est pas ça qui intéresse la jeunesse.
Il repensa à la fois où il dit à l'un de ses amis qui était un homme d'influence : "tu es coach et tu n'es pas différent des pasteurs. Tu donnes un avis et tu le maquilles en conseil.".
"Au moins toi tu m'écoutes. Mais si seulement tu pouvais parler. Quitte à débiter 50 plaintes en une phrase." Dit-il en s'adressant à "l'abeille".
Au milieu de cet océan de nostalgie, le sanguinaire d'hier, géant de circonstances et humain de tous les temps, trouva le sommeil. "Que je suis fatigué.". Se dit-il. "Si c'est la mort qui s'en vient, je ne crois pas mériter une mort si paisible."
À nous les humains, qu'est-ce qui nous donne vraiment un bon cœur ou un cœur en pierre ? Qu'est-il que l'on essaie vraiment de combler par tout ce matériel inutile qui nous engloutit ? Les peines que l'on ressent à chaque coup à notre gorge, porté par les gants de l'injustice, nous empoisonnent à un point où nos décisions ne constituent que des tranchées derrière lesquelles on se cache pour survivre aux assauts de la vie. On en vient à oublier que les hommes et les femmes les plus cruels sont aussi passés par la case "enfant innocent plein d'amour".
Comme par enchantement, le vieux loup, despote dans son royaume, impitoyable leader sans un regard pour les pauvres et nécessiteux, celui que l'on disait inébranlable, tel un arbre qui a vu passer des millions d'années de l'histoire des hommes, tomba sans un bruit. Seul dans le noir, dans la poussière, dans le froid et au milieu des reliques de son passé.
Écrit par Amétépé ANOUMOU-FONTRIER (A-F A)
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◀ 25 AOÛT ▶ La Bonne Semence
Par la foi, Abraham, mis à l’épreuve, a offert Isaac ; et celui qui avait reçu les promesses offrit son fils unique... Il avait estimé que Dieu pouvait le ressusciter même d’entre les morts. Hébreux 11 : 17, 19
La mise à l’épreuve de la foi
Il y a des épreuves dans lesquelles Dieu semble agir d’une manière qui ne s’accorde pas avec son amour. La vie d’Abraham en fournit l’exemple le plus typique. Dieu lui a fait des promesses qui doivent s’accomplir dans les descendants de son fils unique, Isaac, puis il demande à Abraham de l’offrir en sacrifice. Mais Abraham avait plus de confiance en la parole de Dieu qu’en la vie d’Isaac, car il réalisait que cette vie dépendait de cette parole. Abraham ne comptait donc pas sur Isaac, mais sur la parole de Dieu. Il n’a pas été déçu. Rien ne peut faire changer notre Dieu. S’il nous a sauvés à grand prix par Jésus Christ, s’il a fait de nous ses enfants bien-aimés, il veut encore accomplir en nous son œuvre. Lui seul en connaît la nécessité et les moyens. Dieu devrait-il nous donner la santé et d’heureuses circonstances, alors que beaucoup en sont privés ? Dieu ne nous a pas amenés à lui pour le temps de notre vie sur la terre seulement, mais pour l’éternité. Ce qui a le plus de valeur, c’est ce qui demeure. Ce qui se voit, agréable ou non, est pour un temps ; ce qui ne se voit pas est éternel. Que Dieu nous apprenne à voir les choses comme lui. Au ciel nous les verrons ainsi, avec Christ, auprès de lui. Il est vrai que nous souffrons dans les circonstances difficiles : deuil, maladie, solitude... Mais il a dit aussi : « Je ne te laisserai pas et je ne t’abandonnerai pas » (Hébreux 13 : 5). Le Seigneur Jésus a beaucoup souffert sur la terre. Aussi se tient-il près de ceux qui souffrent, et leur donne la paix. - Lire plus ici :
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@pigeonneaux tu demandes, très perpicacement :
La relation des castafoltes, et Henry particulierement, avec Germain est TELLEMENT FASCINANTE.
Ils pensent tous être le "véritable" docteur Henry Castafolte, et par ça ils veulent dire l'humain. Sauf qu'il n'y a pas d'Henry Castafolte humain. Imagine toi un moment a la place d'Henry, qui pensait toute sa vie etre un inventeur de robots perfectionnés, mais qui decouvre que l'inventeur des robots castafolte ne lui ressemble même pas ! Et pourtant il y a le désir immédiat de le connaître, de savoir la vérité. Il y a de la rancoeur, de l'enervement, de l'admiration, de l'amour filial... Mega complexe des deux cotés.
Maintenant, parlons de ce qui est fascinant : Henry le voit-il comme un père, ou comme un amant ? Examinons les faits :
Henry ne l'appelle, de ce que je me souviens , qu'exclusiment "daddy". "Mon daddy". Alors, Daddy signifie "Papa" en anglais, et c'est probablement le sens premier qu'il lui donne. Mais "Daddy" a aussi un sens sexuel, surtout dans le milieux fetishiste, et qui arrive de plus en plus dans le grand public : le "daddy kink" c'est quand quelqu'un appelle un homme plus agé, ou aver une certaine forme de pouvoir sur ellui, "daddy", pour lui donner une forme de pouvoir en plus, sous entendant que cette personne sait mieux, et peut gronder ou récompenser l'interessé (souvent sexuellement). Et le VdF est clairement au courant de cette appellation puisque a la fin de la s2, le Visiteur dit à Raul "Call me daddy 😏" (phrase typique de ce kink, quoi que dans le contexte, ca peut passer pour filial aussi).
Henry dit que il est BG et que c'est un génie, mais il est déçu quand l'autre tombe immediatement dans les pommes.
La premiere chose qui se passe quand Henry est posé avec son créateur sur les bras, c'est une agression homophobe. Immediatement. Par deux types random. La série dit alors "cette relation peut etre perçue comme romantique". Henry ne réfute pas. Metatextuellement, c'est chargé.
Quand ils confrontent les Lombardis à la fin de la saison, Henry dit "il a quand même tué mon daddy", montrant par là qu'il considère aussi Riton comme son daddy.
Et bien sur, cette scene, ou la vision d'une femme se penchant pour l'embrasser "réveille" le souvenir de Germain se penchant pour embrasser Henry. Et ça suffit pour SUPPRIMER UN VIRUS ET LE SORTIR DE SON HACK.
Il y a plusieurs lectures de cette scene, la mienne est : "Se faire embrasser par une femme est tellement à l'antithèse de ce qu'il est de *base* (la preuve de l'amour entre deux hommes) que ça atteint son "lui" profond, et le tire de son hack. ". Résumé en "Henry est tellement gay que se faire propositionner par une femme l'a fait reboot".
Bref. Cela ne nous amène à aucun résultat clair : il semble un peu le considerer comme son pere, mais pas vraiment.
De son coté, Germain a (va) créer le Castafolte originel, et il donne à cette nouvelle vie qu'il a mis aumonde le nom de ses deux "créateurs", comme deux parents à un enfant.
Cela dit, il a crée les Castafolte pour créer "l'homme parfait" et lui donne le physique du mec duquel il était follement amoureux. Ils ont ken, 100% Je ne pense pas qu'il le considère comme son fils.
Conclusion :
Je pense que Germain et Henry n'ont pas une relation père/fils mais "créateur/création", qui est entierement nouvelle et pour laquelle on a pas de point de comparaison (et aussi Germain a ken avec sa création). Donc c'est une relation qui, 100%, engendre des daddy issues à Henry mais plus d'un point de vue "Pourrais-je me comparer à lui ?" et "Pourrais-je faire mieux que lui ?" que d'un point de vue strictement paternel.
Cela étant dit, je pense que de ne pas avoir une distinction claire entre qui l'a crée et qui il peut ken n'a pas dû faire que du bien à sa psyché mechanique, mais oh well ^^"
rien vous m’entendez RIEN ne me fera jamais autant hurler que cette putain de scène
#i have so much more to say but it's getting late and i want my post to be readable#also @jules i saw your sanswer to pige but -respectfully- i disagree bc i think 1) there's not enough riton in henry's brain#2) riton was never in love with germain or if he was he was hiding it well#(but that's just my interpretation)#@pige : long answer is yes he's got daddy issues but he's also got a daddy kink and i would say there's the issue#vdf
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Saint Joseph, le juste !
(Propos recueillis par Bernard Le Néel)
Le 8 décembre 1870, Léon XIII proclamait saint Joseph « Patron de l'Église universelle ». Cent cinquante ans plus tard, le pape François lance une « Année saint Joseph », qu'il présente dans un document intitulé Patris corde. Il choisit ces deux mots, pour nous dire :
Prenez le temps de faire attention à Joseph. Il a aimé Jésus avec un cœur de père et, dans sa personne, Dieu nous a fait un beau cadeau !
Le « juste »
Tournons donc notre regard vers cet homme parce que Jésus a beaucoup appris en le voyant vivre et en dialoguant avec lui chaque jour ! L'Évangile dit que « Joseph était un homme juste » (Mt 1, 19) ; ceux qui connaissent le monde juif savent que ce mot dit tout. Le « juste », tsaddiq en hébreu, est celui en qui se trouve résumé tout le message de la Bible, un homme droit et fidèle, qui écoute Dieu, connaît les Psaumes et qui sait prier … Bref, avec un seul mot, Joseph est présenté comme un saint, un fleuron de l'Ancien Testament arrivant à la porte du Nouveau, choisi par Dieu à ce moment suprême de l'histoire du peuple élu pour être le serviteur, l'éducateur du Messie.
Joseph, c'est un nom qu'on rencontre souvent dans la Bible, une bonne douzaine de fois. Dans la seule généalogie de Jésus, on voit que deux de ses ancêtres le portent (Luc 3, 24 et 30). Le plus célèbre des Joseph est l'enfant de Rachel, l'un des douze fils de Jacob (cf. Gn 32, 29). Préféré de son père, Joseph est jalousé et maltraité par ses frères. Son histoire qui nous emmène en Egypte est longuement racontée dans les chapitres 37 à 50 de la Genèse. Ce nom de Joseph vient d'une racine hébraïque qui signifie ajouter, augmenter, faire grandir. A sa naissance, Rachel chante : « Dieu a enlevé ma honte ». Elle appelle son fils Joseph en s'écriant : « Que Dieu m'ajoute un autre fils ! » (Gn 30, 23).
Sa mission de père
Ainsi la vocation de saint Joseph est déjà contenue dans son nom. Il va aider Jésus à grandir, l'accompagner dans son enfance et son adolescence, pour lui donner sa place au milieu des hommes, dans ce peuple béni et élu pour accueillir et offrir au monde le Sauveur, la Lumière des nations. Joseph est un simple artisan, ce qui suscite parfois des remarques méprisantes quand les gens parlent de Jésus : « N'est-il pas le fils du charpentier ? » (Mt 13, 55). Comment se fait-il qu'il accomplisse des miracles, qu'il parle avec tant de sagesse, une telle autorité ? A ceux qui réagissent ainsi, nous avons envie de dire : Oui, c'est le fils du charpentier, et vous feriez bien de le regarder plus attentivement, ce Joseph, « l'homme qui passe inaperçu », selon l'expression du pape François.Les gens disent volontiers que saint Joseph a appris à Jésus son métier. On les imagine tous deux dans l'atelier : un père attentif, un jeune qui questionne pour comprendre et progresser … Mais pourquoi dit-on presque toujours de Joseph qu'il était un grand silencieux ? C'est le titre de plusieurs livres : « Le silence de Joseph », « L'homme qui s'est tu » … Certes, il est impressionnant que l'Évangile ne rapporte pas un mot de lui, alors que nous connaissons plusieurs phrases de la Vierge Marie - notamment l'éblouissant Magnificat - mais je ne vois pas pourquoi Joseph n'aurait pas parlé à son fils comme le font tous les pères ! Qu'il ait été un homme plein de délicatesse veillant avec une grande attention sur Jésus, le jeune qui grandissait, posait ses questions, s'exprimait au milieu des siens, tout le monde l'accordera ! Mais, pour ma part, je suis convaincu que Joseph a parlé chaque jour à son fils, et sur tous les sujets.
Dans la vie à Nazareth
À la maison, Jésus a appris à prier, d'abord en regardant ses parents et en priant avec eux. Le sabbat, il allait avec Joseph à la synagogue. Tout père juif explique à son fils ce qui s'y passe, comment on prie ensemble … Et quand on voit, dans l'Evangile, Jésus se retirer ou sortir « le matin, bien avant le jour » pour prier (Mc 1, 35), on se dit qu'il suivait peut-être l'exemple de Joseph.Ce père s'adressait aux voisins, échangeait avec les autres artisans et commerçants de Nazareth, s'adressaient aux femmes et aux hommes du quartier, et Jésus était témoin de ces rencontres. Joseph parlait de l'argent, du travail, commentait certainement l'actualité sociale et politique, l'occupation romaine … Il donnait son appréciation sur des situations, des paroles, des personnes, des événements joyeux, douloureux ou scandaleux. Et Jésus depuis sa tendre enfance, écoutait et observait avec attention ce « juste », dans la vie quotidienne, à la maison, dans les réunions de famille, et dans la variété de ses relations. A mesure qu'il grandissait, il se mêlait à la conversation, interrogeait, donnait son opinion… On imagine à quel point Marie et Joseph devaient y être attentifs ! Et quand Jésus montait à Jérusalem avec ses parents, Joseph lui expliquait le sens de ce pèlerinage, l'histoire des patriarches et des prophètes … Il lui faisait découvrir les merveilles de la Ville sainte, lui racontait les miracles de Dieu en faveur de leur peuple, les grandes fêtes juives … Et Jésus écoutait avec bonheur, comprenant peu à peu ce que veut dire « être un fils d'Israël ».
En contemplant Jésus, remercier Joseph
C'est aux côtés de Joseph que Jésus est devenu lui-même un travailleur. Quand il dit : « Mon Père travaille toujours et moi aussi je travaille » (Jn 5, 17), il parle de son Père des cieux bien sûr, mais l'image de Joseph vient à l'esprit, puisque Jésus l'a vu travailler dès le premier jour. En lisant l'Évangile, nous pouvons imaginer tout ce que Jésus a reçu de ce père, sa force impressionnante quand il parle devant tout un peuple « suspendu à ses lèvres » (Luc 19, 48), une généreuse attention aux foules qu'il nourrit abondamment pour qu'elles ne défaillent pas sur le chemin (cf. Mc 8, 3), le ton juste quand il corrige les apôtres, cette autorité si simple pour appeler à lui le mendiant aveugle du bord de la route, alors que les autres voulaient le faire taire (cf. Mc 10, 42-45).Le plus émouvant peut-être, c'est de contempler Jésus quand il fait miséricorde. Un jour, il se trouve devant la femme adultère avec tous ces hommes qui parlent de sa lapidation. J'aimerais croiser le regard du Seigneur, sentir son cœur battre lorsqu'il voit cette femme et la situation dans laquelle on l'a mise. Il doit réagir vite, et on l'entend dire aux accusateurs : « Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre ». Une parole claire, dite doucement sans doute, mais avec quelle force ! Il se baisse pour ne pas voir ce qui se passe, écrit sur le sol, puis se relève et demande à la femme : « Femme, où sont-ils ? Personne ne t'a condamnée ? » Et d'ajouter : « Moi non plus je ne te condamne pas, va et ne pèche plus » (Jn 8, 7-11). Mais Jésus a dû être déçu : « Pourquoi sont-ils partis, ces malheureux ? Ils ont reconnu leurs péchés, c'est déjà beau. Mais s'ils étaient restés, j'aurais pu leur offrir aussi le pardon. Ils ont tant besoin… au moins autant qu'elle ! » Il est clair que c'est un passage central dans l'Évangile. Ce sont les mots du Messie bien sûr, mais en voyant Jésus rendre à la femme sa liberté et l'appeler à retrouver toute sa dignité, je ne peux pas m'empêcher de penser à l'homme plein de respect et de foi qu'il a si longtemps côtoyé. Jésus a certainement été marqué par l'amour et la tendresse de Joseph pour sa maman ; il a vu aussi comment il se laissait aimer par elle. Mais il a vite compris que toutes n'étaient pas aussi saintes que Marie, et il a remarqué le regard limpide de Joseph pour toutes les femmes que l'on croisait à Nazareth.
L'Évangile enseigne que Jésus est le « Verbe fait chair ». La chair, il l'a reçue de la Vierge Marie, et cette Parole a trouvé sa place au milieu des hommes, en bonne partie grâce à Joseph, « l'homme juste » qui a permis au Sauveur d'accomplir sa mission. Quand Jésus dit : « N'appelez personne sur la terre du nom de père » (Mt 19, 5), les pères comprennent qu'ils doivent remplir leur mission avec un cœur de pauvre. Tout ce qu'ils donnent à leurs enfants contribue à faire d'eux, le jour venu, les constructeurs d'un monde qui se renouvelle sans cesse et qu'il faudra quitter. La délicatesse et la force, sa droiture et son courage d'homme, Jésus a vu et appris tout cela du chêne aux côtés duquel il a grandi, comme une jeune pousse. Pas étonnant que Joseph ait été choisi pour être le saint patron de tous les pères de famille !
Voir en ligne : Philippe Barbarin
Philippe Barbarin : Le 25 juin 2020, il annonce son départ pour l'archidiocèse de Rennes, où il est aumônier de la maison-mère des Petites Sœurs des pauvres à Saint-Pern, en Ille-et-Vilaine. Il donne des cours « sur l'Église » à des séminaristes, indiquant : « Enseigner la foi, ça me plaît ». (Source wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Barbarin)
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SE RÉDIMER
C'est une journée comme les autres à Suna. Il est huit heures du matin. Temari se lève de son lit. Bien que rien ne la presse, elle n'est plus fatiguée. Son enfant, quand à lui, dort encore à point fermé ; il n'a pas cours aujourd'hui.
Il est entré à l'académie cette année.
Elle se rappelle avec un sourire comme il était pressé d'y être et curieux, il était extatique le premier jour. Le deuxième jour, il était déjà mitigé ... Et au fil des journées son entrain avait diminué, jusqu'à ce qu'il finisse déjà totalement blasé au bout d'une semaine...
Elle s'était dit qu'il était trop jeune pour être désabusé. Mais rien d'étonnant à ce qu'il soit si précoce, aux vues de son géniteur.
Elle va vider sa vessie puis part à la salle de bain, se rafraîchir et se faire une petite toilette. Puis, elle se prépare du thé noir qu'elle boit amer, âcre et brûlant pour finir de se réveiller tranquillement.
Après quelques tasses et dizaines de minutes à observer le silence et profiter de ne penser à rien ; elle se lève et prépare une collation pour son fils quand il se réveillera.
Elle entend des pas mollassons derrière elle, puis une voix plaintive et endormie :
- Bonjour m'man. Tonton Kankurō n'est toujours pas rentré de mission ?
- Non. Il est sensé rentrer demain, je te l'ai déjà dit hier.
- C'est nul. Demain j'ai école... Marmonne l'enfant sur un ton ennuyé, puis avoue déçu. ...Je sais... j'espérais juste qu'il rentre plus tôt.
Elle sourit à son enfant et lui ébouriffe sa tignasse châtaine affectueusement en lui demandant :
- Bien dormit ?
Il se contente pour toute réponse de grogner, boudeur.
Elle sait à quel point son fils adore son oncle et c'est réciproque. Ils sont très attachés l'un à l'autre. Et la blonde aime plus que tout les voir jouer ensemble ; ça lui donne toujours cet étrange ressentit doux et chaud à l'intérieur, qui fait sourire bêtement.
Ce sentiment - que seul voir deux des personnes les plus importantes dans sa vie heureuses peut provoquer... Une espèce de plénitude - c'est surement ça le bonheur, s'était-elle dite.
- Vas te laver et habilles-toi pendant que je finis de préparer ton repas.
- D'accord.
Il acquiesce mollement, s'abstenant de râler, assez intelligent -ou flegmatique- pour savoir que ça ne sert à rien d'essayer de contester ou de tergiverser sur l'inutilité de la propreté s'il ne compte pas sortir de la maison ; sa mère aura forcément le dernier mot, il en était déjà revenu. Et en l'occurrence ...
- On ira voir ton oncle Gaara après manger.
Il hausse les épaules et part vers la salle de bain. La maîtresse du vent n'est pas étonnée par cette réaction. Il est peut-être très éveillé pour son âge, mais ça reste un enfant. On ne s'embarrasse pas à cacher nos préférences à cet âge.
De fait, cela s'explique...
Les trois enfants du yondaime Kazekaze sont tous – des brutes froides, tueurs professionnels et maîtres dans leur domaine, mais aussi – plus ou moins des handicapés sentimentaux, dans l'absolu ; séquelles d'avoir perdu leur mère très tôt et de n'avoir pas eu un père aimant : euphémisme. Leur facilité à se montrer tels qu'ils sont vraiment est inversement proportionnelle à leur statut sociale et capacité de destruction. De fait, de leur fratrie, celui qui a le plus de mal à exprimer ses émotions est et restera Gaara ; tandis que celui qui s'en sort le mieux dans ce domaine, le plus spontané des trois est finalement Kankurô.
Temari aime ses petits frères d'un amour semblable, presque maternel. Elle serait capable de mourir pour eux sans y réfléchir, sans avoir l'ombre d'un doute. Elle est la médiatrice, le liant de leur fratrie. Celle qui peut comprendre les deux, dans leur point de vue et leurs sentiments. Celle qui remet les choses à plat quand nait un différend provoqué par une incompréhension entre les deux plus jeunes.
Ses cadets lui vouent sans conteste une admiration muette. Ainsi, sans jamais l'avouer, le Kazekage la préfère à Kankurō, car elle est plus posée et a plus d'affinités avec lui, à cause de leur caractère froid et inexpressif. Le marionnettiste se sent naturellement plus proche d'elle que de son frère, car elle et lui se sont serrés les coudes toute leur enfance pour survivre et qu'elle l'a souvent protégé et empêché qu'il se fasse tuer par le Jinchūriki quand ils s'emportaient.
C'est tout naturellement aussi, que Kankyō a dirigé sa préférence vers le plus spontané et amusant de ses oncles. Et aussi celui qu'il voit le plus souvent ... car ils vivent ensemble et c'est ainsi depuis quelques mois avant sa naissance.
Gaara planait à l'époque d'emménager avec sa concubine, il fallait libérer l'espace pour le jeune couple. Alors Temari lui laissa leurs appartements d'enfance _ qui est aussi la résidence dévolue au Kazekage _ et rejoignit Kankurō qui avait décidé de créer son coin à lui, déjà quelques années auparavant. Une habitation dépourvue de tous leurs mauvais souvenirs et notamment ceux de leur père.
Et depuis lors, l'ainée - qui a emménagé avec le kugutsu, au départ par commodité - cohabite sans mal avec son petit frère. Pire que ça, elle et lui aiment tout deux cette situation. Le marionnettiste est content de retrouver des présences réconfortantes en rentrant de mission et pas une maison vide, froide, étouffante, peuplée uniquement de ses propres fantaisies. Et quand à elle, elle trouve que Kankurō est bien plus facile à vivre que dans ses souvenirs d'enfance et d'adolescence.
Parfois, tout de même, la grande sœur se sent coupable.
Bien qu'il dise le contraire : Que les relations amoureuses ne sont pas pour lui, qu'il n'y croit plus, qu'il est un « athée relationnel », qu'il préfère sa compagnie et celle de son neveu à celle de toutes les filles du monde et qu'elle n'a pas à s'inquiéter de ces bêtises.
Oui. Le kugutsu a beau dire ce qu'il veut... S'il trouve une copine, elle s'en ira. Elle ne lui a pas dit évidemment, elle n'a pas envie de le voir se priver d'une relation, même quelconque, parce qu'il ne veut pas la chasser de chez lui.
Mais.
C'est vrai que depuis cette fille de Konoha, elle ne l'a pas revu aussi heureux de parler à une femme. Il fait bien semblant d'être courtisant parfois. Mais c'est plus une mécanique humoristique qu'autre chose. Il n'a plus eut l'étincelle dans les yeux qu'elle l'a vu avoir avec cette brunette.
A défaut, il l'a quand il s'occupe de son neveu. Et elle se souviendra toujours avec un air tendrement jouasse, la première fois qu'il vu l'enfant.
Il avait tenu à rester pour la soutenir pendant l'accouchement. Il avait vingt-cinq ans à l'époque. C'était il y a un peu plus de cinq ans.
Ce jour-là, après l'accouchement :
Kankurō porte son air distant, postulant toujours de son désamour des enfants. Il regarde la petite chose emmaillotée comme un rouleau de printemps de viande humaine avec dégoût. Le marionnettiste approche sa main, précautionneusement, presque méfiant _ un peu comme si le petit parasite -qui a fait presque un mois de prolongation dans le ventre de sa sœur, à lui pomper son énergie vitale- va lui sauter à la tronche pour aspirer son âme _ pour dégager le visage rond et rougeaud du drap dans lequel il est enroulé. Soudain, la minuscule main potelée du nouveau-né attache son doigt. Il se fige derechef. Son visage s'étonne puis s'attendrit presque instantanément, y effaçant toute trace de rejet ou de résistance face à l'affection qu'il éprouve déjà pour la petite chose, malgré lui.
Pouvoir étrange et supra-naturel qu'ont les enfants et les bébés, même sur ceux qui ne les aiment pas en temps normal et qui vous forcent à vouloir les protéger. Kankurō lui fait remarquer. Puis émet l'hypothèse que, ça marche même surement encore mieux sur les gens qui ne les aiment pas.
Temari rit à ce souvenir. C'est vrai que ce grand dadais avec ses propos non-consensuels manque quand il n'est pas là.
Le fiston entre dans la cuisine. Elle met le repas sur la table et part s'apprêter pour être présentable pour sortir, à son tour.
Quand la mère et le fils arrivent au bureau du Kazekage, la première toque une fois, puis marque une pause. Enchaine avec deux coups. Pose. Et trois coups secs et rapides mais sans hargne.
- Entre Temari.
- Bonjour. On ne te dérange pas ?
- Non. Je n'ai que des dossiers et rapports de missions à lire et approuver.
- Oh. Ça ne presse pas. Parfait... Elle se retourne et cherche son fils du regard : Kankyō dis bonjour à ton oncle.
Le gamin bougonne, mais s'exécute en faisant la moue. Temari soupire.
- Désolée, il est têtu et il a visiblement décidé que les politesses étaient superflues. L'influence de Kankurō n'aide pas.
- J'imagine bien. Mais ne t'en fait pas. Je n'étais pas un exemple à son âge après tout.
Il sourit un peu au garçonnet. Temari ne dit rien, sachant parfaitement à quoi il fait référence. L'enfant le regarde, peu convaincu.
- Je finis de lire cette page ça et on peut aller se promener. Si vous le souhaitez.
- D'accord. Prends ton temps.
Le petit garçon joue à faire trotter une petite marionnette en bois, sculptée en forme de cerf, offerte par son oncle sous l'oeil attendrit de sa mère. Temari détaille ensuite le bureau fort occupé du Kazekage, puis son regard s'attarde sur un document qui n'est pas similaire aux autres, posé légèrement en retrait.
C'est un ordre de mission.
Curieuse, elle s'en empare. Gaara se raidit. Elle tique. Son frère sait pourtant qu'elle est dévouée corps et âme à leur village... ça ne lui ressemble pas d'éprouver une gêne à la voir se saisir d'un dossier. Alors elle l'ouvre, perplexe et le feuillette.
Ses sourcils se froncent. C'est une mission d'assassinat infamante qui consiste à trahir Konoha et tuer le Kage actuel pour accélérer l'accession au pouvoir du prochain qui est jugé plus influençable et contrôlable.
Le ninja choisit sera condamné à l'exil et à devenir criminel de rang S... c'est du suicide. Elle zyeute le scénario idéal inventé par le tacticien du village... Elle se fige en comprenant à qui cette mission est dévolue.
Elle s'insurge, restant très composée et égale à elle-même :
- Gaara. Cette mission... Tu ne vas quand même pas la donner à ...
Soudain, on toque deux coups, puis un troisième légèrement éloigné. Le concerné apparaît dans l'encadrement de la porte et interrompt un moment pesant.
- Oh ... Hé bien. Salut vous trois ! Vous m'avez préparé un comité d'accueil, c'est gentil.
- Tonton est rentré ! Ouais !
Le gamin se jette sur son oncle poussiéreux. Temari soupire en réalisant qu'il a visiblement prit le risque d'affronter la tempête de sable qu'il y a eu dans la nuit pour pouvoir rentrer plus vite et faire plaisir au petit.
- Oui. Comme tu peux l'voir p'tit parasite. Réponds amicalement le grand gaillard habillé de noir en se penchant pour attraper son neveu et l'asseoir sur son épaule.
Le mioche fait semblant de bouder par principe mais rit du surnom affectueux redondant ; qui est resté depuis une histoire -qu'ils lui ont expliqué quand il a posé la question du pourquoi- que son oncle a dut raconter pour couvrir la grossesse de sa mère dans le passé.
- Bienvenue à la maison. Dit Temari en lui souriant, tandis que Gaara lui offre un air de reconnaissance, qui suffit comme salut entre eux. Kankurō, tu as l'air fatigué. Rentres avec Kankyō.
- D'accord. Tu ne viens pas avec nous ? taquine-t-il.
- Je dois discuter avec Gaara, réplique l'ainée de manière évasive.
- De quoi vous voulez parler ? Demande le kugutsu, reconnaissant là une manœuvre d'éloignement de la part de sa sœur, perpétrée sur sa personne.
- De ma reprise de service.
- Tu penses à Kankyō ? Grogne l'enfant du milieu.
- Il est entré à l'académie. Il est assez mûre et intelligent pour supporter de ne pas voir sa maman quelques jours. Et puis tu seras là pour t'occuper de lui pendant mes absences. Argumente la blonde.
- Bien-sûr... Eh bien... j'imagine que je n'ai rien à dire ... tu sais ce que tu fais.
- J'ai spécifiquement besoin de ses talents, lâche finalement le plus jeune de la fratrie pour finir de convaincre le marionnettiste.
- ... je te soutiendrais et t'aiderais toujours de toute façon, décrète le plus grand de la pièce en s'adressant à sa sœur.
Puis, il produit un sourire vaincu et abdique complétement, leur fait un signe et part en faisant l'ahuri avec le petit gars qui rigole sur son dos. L'ainée lui offre un air tendre. Puis pince les lèvres quand il passe la porte.
Après quelques dizaines de secondes de silence, elle se retourne vers Gaara, plante ses yeux verts forêt perçants dans le turquoise plat des siens.
- Tu ne comptais pas m'en parler avant de la lui donner, n'est-ce pas ?
- ... Non. Admet le roux platement.
- Comment peux-tu faire ça ? Elle serre les poings, mais son ton reste parfaitement neutre, froid et contrôlé.
- Tu le sais très bien... Je ne peux pas confier cette mission à n'importe qui... J'ai besoin d'un homme de confiance.
Elle sait qu'il a raison. L'utilisatrice de tessen accorde ce point à son jeune frère.
Elle sait aussi évidemment pourquoi le nouveau Hokage est la cible de cet assassinat.
Ses réformes progressistes de désarmements généralisées ont reçut officiellement l'aval de tous les villages cachés. D'aucuns ne veulent avoir l'air de rétrogrades et aucun d'eux n'avaient trouver d'argument valables à opposer aux idées du nouvel Hokage.
Mais officieusement, les différents pays refusent de renoncer à leurs forces militaires ; surtout le village du sable qui repose essentiellement sur cette activité économique pour tenir et dont la suppression le ferait s'effondrer totalement.
Leur village est dépendant de cet apport budgétaire.
Suna, respire la guerre... Suna est une forteresse. Ses murs d'enceintes font plus de soixante mètres d'épaisseurs et près de cent de hauteurs. Et le désert, étendue brûlante à perte de vue, qui l'entoure est aussi en lui même une barrière défensive meurtrière.
C'est le villages cachés le moins peuplés mais aussi celui dont la population civile est proportionnellement la moins haute. Car plus de la moitié des habitants de Suna sont des ninjas ou l'ont été. La reconversion sera douloureuse, voir impossible pour une telle cité.
Mais le Hokage avait prévu le coup et avait proposé à la population de Suna d'émigrer, pour ne pas devoir centraliser son économie sur la pêche (c'est trop dangereux de ne compter que sur une seule industrie) pour sa survie ... Sachant que le climat du pays du vent ne laisse pas une grande marge de manœuvre. Il avait annoncé qu'agrandir Konoha pour les accueillir ne poserait selon lui aucun soucis.
Le pays du feu est grand et le plus riche de tous.
Les problèmes étaient autre.
Suna disparaitrait purement et simplement ; les habitants de Suna sont fiers de leur cité pionnière millénaire et d'avoir survécut jusque là sans l'aide de personne ; le daimyo du pays du vent n'est pas spécialement ravit de l'idée de se faire dépouiller de sa réserve militaire et d'une partie de son peuple par le pays du feu. D'autres parts ... Orgueilleux comme les gens du désert le sont, ils ne sont pas près à accepter la charité.
Pour ce qui est de Gaara, il n'éprouve rien de particulier pour l'actuel Hokage, au contraire sa mort laisserait la place à son ami Naruto, qui, le connaissant n'en tiendrait pas rigueur à Suna, si elle montre patte blanche ensuite, comme par le passé.
Temari quand à elle, sait que cette mission ira jusqu'au bout, qu'elle le veuille ou non. Et que Gaara va y envoyer leur frère ... Mais elle ne s'avoue pas vaincue, on ne devient pas une kunoichi d'une telle envergure en n'étant pas capable de faire preuve de persévérance quand cela est nécessaire.
- L'histoire « officielle » est ridicule. Kankurō a une réputation –bien que surfaite– de coureur de jupon... Mais certainement pas d'amoureux transit, au point de tuer le mari d'une fille avec laquelle il n'a été qu'à peine aperçut y'a dix ans de cela... La belle blonde s'indigne et se renfrogne.
- Certes. Mais son rôle sera aussi d'y faire croire.
- Non.
- Hm ? Il ne comprend pas.
- Je refuse. Déclare-t-elle froidement.
- ...Comment ça ? Le kazekage est troublé par l'attitude de sa sœur, qui n'est pas très caractéristique ; d'après lui.
- Tu ne feras pas ça à notre frère. Je le ferais à sa place.
- Mais... tu as un enfant... Balbutie-t-il ne comprenant décidément pas sa logique, alors qu'il était sûr d'avoir pris la bonne décision.
- Justement. Il a excellé en tant que substitut paternel pour mon fils... Il ferait un excellent père et j'aimerais qu'il ait droit de vivre ça, lui aussi, comme toi et moi. La maîtresse du fuuton baisse la tête, l'air sombre... Qu'il vive enfin pour lui-même, pas juste dans notre ombre et pour nous aider...
Gaara réalise ses raisons, y voit la logique et ne dit rien. Il n'y avait en effet jamais vraiment pensé.
Mais il est vrai, que depuis qu'il est Kazekage, Kankurō est son shinobi le plus dévoué, son soutien le plus infaillible et son plus fervent défenseur, qui ne laisse personne dire un mot de travers à propos de lui. Il passe tout son temps-libre à travailler sur ses marionnettes, n'a pas de femmes, pas d'enfants, pas vraiment de vie sociale, pas de relations, outre celles qu'il entretient avec son frère, sa sœur et son neveu...
Le rouquin soupire ... La sachant déterminée et tout aussi têtue à sa manière que leur frère.
- Tu sais que je vais devoir essuyer les reproches et remontrances éternelles de Kankurō quand il apprendra que je t'ai confié cette mission...
- Tu n'as pas vraiment le choix. Ce seront soit les miennes, soit les siennes ; ronronne-t-elle sur un ton joueur.
- Tu ne veux pas y réfléchir ? Répond-t-il d'une voix morne et éteinte qui montre qu'il n'achète pas sa tentative de légèreté.
- C'est tout réfléchi.
- Bien... Abdique le Kage.
- Tu veux que je te vende mon histoire officielle ?
- Vas-y. Dit l'ancien hôte du démon à une queue.
- Alors ... ça va donner ça, en résumé.
Elle se racle la gorge et prend un air solennel de force avant de commencer la déclamation de son récit :
- Une jeune femme de suna est éprise d'un jeune homme de Konoha. Ils ont une aventure, des relations sexuelles, l'homme profite de l'amour que la kunoichi lui porte... Mais, un jour il lui apprend qu'il est amoureux d'une autre et qu'il va se marier. La jeune femme, brisée, rentre chez elle et se promet de ne plus remettre les pieds à Konoha. Pendant cinq ans elle s'y tient. Puis un jour, ayant vraisemblablement fait le deuil de son amour à sens unique, elle décide de reprendre son rôle au sein de son village. Elle pensait qu'elle n'éprouvait plus rien pour cet homme. Mais. Elle prend une posture théâtrale, une main sur la poitrine de manière précieuse et l’autre sur le front, l’air effondrée... une fois face à lui... Elle craque. Le désespoir, la folie ressurgissent des tréfonds de son âme morfondue et elle le tue.
- Kankurō n'a pas d'influence que sur Kankyō ; constate Gaara avec un léger sourire.
- Hmm... Je pense que je vais rajouter ma grossesse à l'histoire ... c'est toujours plus dramatique quand il y a des enfants concernés. Elle prend une moue méprisante à ce qu'elle est en train de penser et le vocalise : Et le rôle de la mère célibataire, victime de sa solitude... Ca flatte les sensibilités traditionalistes et patriarcales. Et puis, sachant que j'ai vraiment un fils ça concordera aux faits et rajoutera au réalisme...
- Je dois admettre que cette histoire est bien meilleure que le scénario écrit pour Kankurō... J'ai presque envie d'y croire. Mais... Ça ne te dérange pas de le tuer ... ?
Il la regarde de manière insistante. Elle hausse un sourcil dubitatif et fait un geste de main dédaigneux pour balayer les sous-entendus de son frère et conclu :
- Il sera surement heureux d'apprendre qu'il a un fils, avant de mourir.
Un rictus carnassier s'étire sur son visage fin, tandis que ses yeux brillent d'une lueur froide ; c'était l'un des trucs qu'elle et ses frères avaient en commun : ce petit côté psychotique et sadique.
Ils décident d'un commun et tacite accord que cette mission s'exécuterait à la prochaine visite diplomatique à Konoha.
D'ici là, elle ferait quelques missions courtes pour corroborer à ses propos, autant ceux qu'elle a dit à leur frère absent, que ceux qu'elle dira à son procès... qui aura bien lieu car elle ne compte pas fuir. Se rendre jouera également en sa faveur.
Quelques mois s'écoulent...
Le jour est venu. Elle se rend à Konoha reprenant son ancien rôle d'ambassadrice. Shikamaru la reçoit dans son bureau, surprit de la revoir enfin après tout ce temps. Il la questionne un peu sur sa santé et les raisons de sa 'disparition' et de l'opacité autour d'elle. Elle répond de manière évasive. Il n'insiste pas.
Après dix minutes de réunion, ils se comportent de nouveau comme s'ils s'étaient quittés hier, bons amis. Jusqu'à ce que Temari s'approche et lâche d'une voix enjôleuse :
- Tu as changé, Shikamaru. Et j'aime ce que je vois.
Elle ne ment pas. Il est détendu mais pas flegmatique, plus souriant, moins distant et il aurait presque acquit un sens de l'humour.
- ... Merci.
Il se sent un peu gêné voyant la belle blonde s'immiscer dans son espace personnel, devinant là où elle veut amener les choses.
Elle fait un pas de plus, l'attrape par le col et l'embrasse. Il se fige. Il n'a pas envie de tromper son épouse, mais ne veux pas non plus blesser l'orgueil de son amie. Il attend qu'elle se désolidarise de sa bouche, mais elle le pousse sur son bureau et le chevauche.
- Temari... Je suis désolé, je t'aime beaucoup... mais je ne veux pas faire ça. J'aime ma femme.
- Quel dommage... J'aurais aimé une dernière fois. Elle sort les dents dans un air roublard.
Quand il réalise ce qu'il se trame, c'est trop tard. Elle est au-dessus de lui, elle a un kunai pressé sur sa carotide.
- Au moindre geste et tu es mort.
- Je suis déjà mort. Fait-il remarquer, devinant qu'il ne peut pas s'en sortir cette fois ...
Elle hausse un sourcil à ses propos.
Temari est maligne, plus forte que lui physiquement et le connait bien, elle ne le laissera rien tenter, ni aucune ouverture.
- J'imagine qu'on ne peut pas espérer meilleur assassin que celui qui nous a sauvé. Ton geste me rédime de ma dette à ton égard. Fais ton devoir.
Voyant qu'elle ne se décide pas, il lève une main et tend le bras.
Par reflex, elle lui tranche la gorge.
Son geste scille perceptiblement dans sa trajectoire, mais finit par atteindre son but. Il attrape le cadre qui siège sur son bureau, contenant la photo de sa femme et sa fille. Il regarde sa famille sur la photo – où se trouvent, souriantes, une jeune femme brune au visage doux et une petite fille à la bouille ronde qui lui ressemble – un sourire au coin des lèvres et une larme au coin des yeux.
La kunoichi de Suna grimace un peu écœurée et grince implacablement :
- Pleurnichard...
Elle regarde le liquide pourpre gicler par à-coups violents de la plaie nette, puis de moins en moins vivement après quelques secondes ... Le jeune Hokage devient pâle, puis bleuit. Il gargarise, hoquete, s'étouffant dans son sang. La main de l'homme faiblie et lâche le cadre, qui tombe à terre, dans la marre de son sang tandis que son visage se déforme et qu'il convulse.
- Au fait. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Je commence par laquelle ? Elle sourit cruellement. Je suppose que je vais devoir choisir pour toi, vu que tu ne peux plus parler... Déclare-t-elle, de manière légèrement théâtrale, faisant comme si elle ne se rendait que seulement maintenant compte de l'évidence. La bonne nouvelle, c'est que tu as un fils de cinq ans, en bonne santé... mais... le pauvre malheureux te ressemble beaucoup... La mauvaise, c'est qu'il ne te sera pas possible de le rencontrer, le temps va te manquer.
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