#hors-piste
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camisoledadparis · 22 days ago
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saga: Soumission & Domination 342
FĂ©vrier le Ski-4
Jour 5
Réveil aux aurores. Mon chasseur été tout surpris de se réveiller dans mon lit. Il me surprend en me faisant un câlin avant de sauter sous la douche. Quand je me lève, j'aperçois Marc et Hervé qui rentrent de leur escapade à l'étage du dessous. On se fait des bisous et je leur demande si c'était bien les chaudasses que m'avaient dit les deux chasseurs qui les avaient levées. Ils confirment en coeur que c'était bien le cas. Nous nous pressons au petit déjeuner. Nous sommes tous là et cela s'entend dans le restaurant. Nous sommes devant les remontées mécaniques dès leurs ouvertures et nous nous dispersons dans la montagne. Les groupes sont restés les même alors que les niveaux ont tous progressé.
Aujourd'hui nous prenons vraiment plaisir à skier. Les descentes se succèdent assez facilement et nous apprécions même les noires. Nous terminons la journée en hors-piste avec un long passage dans les sapins pour voir si nous avons retenu les astuces pour ne pas s'enfoncer dans les fourrés recouverts de neige. Ce coup-ci nous ne perdons personne. Le retour se fait dès la fermeture des remontées mécaniques. A l'hôtel, avant de monter je vois le directeur pour notre denier soir (demain). Je veux un diner qui sorte de l'ordinaire pour notre petite troupe + 2 car je sens que d'ici là nous allons avoir adopté le duo de l'étage du dessous. Douche seul, ça faisait longtemps. J'en profite et détends mes muscles sous les jets brûlants. Vers 19h nous envahissons la piscine. Evidemment nous y retrouvons nos deux voisins du dessous qui nous attendaient avec impatience. A part quelques filles qui bronzent sous les lampes UV, l'espace aquatique est à nous. Dans la partie haute de la piscine nous organisons un combat en couple (un mec juché sur les épaules d'un autre) Escorts contre Chasseurs Alpins. Le couple gagnant est quand même militaire. C'est leur lutteur en portage du lieutenant responsable qui gagne le défi. Nous nous partageons entre le sauna et le spa. Retour à l'étage pour nous changer puis diner. Le groupe de chasseur est maintenant invisible. Fondu parmi nous, ils ne pensent plus à la caserne. Ça discute entre tous comme avec de vieux amis. Ils nous apprécient car on ne fait pas de différence entre eux et nous. Ils sont sous-officiers ou simples soldats et nous sommes tous en études supérieures. A côté de cela, ils ont des compétences que nous n'avons pas. Ça équilibre et comme mes escorts sont tout sauf snobs, ça se passe nickel. Les derniers arrivés ont aussi pioché dans nos valises de quoi s'habiller plus " neutre ". Je propose une virée à la boite de nuit de l'hôtel. Pas de réaction puis tous me disent qu'ils veulent se coucher tôt pour être en pleine forme demain. Et je vais les croire peut être ! Le retour se fait en ordre dispersé selon ceux qui étaient pressés, ceux qui voulaient un café et/ou un alcool.
Je prends juste un café. Je veux moi, aussi bien profiter de la fin de soirée. Avec PH, Ernesto et Ludovic, j'ai bien envie de profiter des deux " voisins ". J'aime me faire mon avis moi-même et voir s'ils sont aussi chaudasses que ça. Ils ne sont pas contre donc on monte dans leur chambre. Plus petite que les nôtres, elle fait quand même 4m x 5. Les deux lits jumeaux sont déjà collés, les pieds attachés entre eux par les premiers " visiteurs ". Nous sommes 4 et eux 2. Ils se trouvent propulsés sur leur lit et dévêtus en 30 secondes. Je les regarde de près. Ils sont pas mal tu tout et très baisables. A leur tour, ils nous mettent à poil et se mettent aussitôt à nous pomper en alternance. Et quand je les vois se mettre, en même temps qu'ils nous sucent, des doigts dans le cul, je comprends l'adjectif " chaudasse " qui leur a été attribués. Même pas besoin de les préparer, ils sont auto-chauffés ! Comme j'enfonce mon gland dans la gorge d l'un des deux, c'est Ernesto qui se colle à l'enculage. Il se kpote et défonce la " salope " qui me pompe. Ses doigts ont dû être efficaces car c'est un direct au fond qu'il lui octroi. Je vois sous mes yeux les 24cm de mon espagnol préféré s'enfoncer en une seule et puissante percussion jusqu'à ce que son bassin colle aux fesses de mon pompeur. Ça ne s'arrête pas là. Emporté par l'élan, Ernesto le pousse en avant et mon gland défonce encore plus loin sa gorge. Je sens ses dents s'enfoncer dans mon pubis. Jamais je n'avais défoncé une gorge aussi profonde ! Trop bon !
Quand je me retire il prend une respiration et pose ses mains sur mes fesses pour m'attirer à nouveau vers lui ! Son copain à coté, avec Ludovic et PH demande qu'ils lui fassent la même chose. Excité par notre trio, ils s'y mettent, Ludovic à mettre en sourdine les gémissements que PH tire du mec en l'enculant aussi fermement qu'Ernesto. On part dans un délire grave tous les 6 ! On s'échange les différents trous et les deux mecs pendant un bon moment, les deux amis se prennent de quoi les calmer un bon moment. J'aime particulièrement la voracité avec laquelle ils accueillent nos bites dans leurs gorges affamées que dans leurs culs de velours. Même après les passages répétés d'Ernesto, ils restent serrés et confortables à la sodo. Pendant tout ce temps ils bandent dur et ne veulent pas qu'on touche à leurs sexes de peur de partir trop tôt ! Nous arrivons à les baiser plus de deux heures avant d'être rattrapé nous-même par le plaisir d'exploser sur et /ou dans eux. Quand le dernier d'entre nous expulse sa dernière goutte de sperme, ils se collent en 69 et nous les voyons chacun déglutir la production de l'autre.
Nous sommes tellement cassés qu'il nous faut 1/2 heure pour émerger de l'état de mort cérébrale qui a suivi nos éjaculations. Nous arrivons quand même à regagner notre étage non sans avoir choqué les voisins direct (les deux vieux) alors qu'ils avaient passé la tête par leur porte pour voir qui faisait autant de bruit à côté de chez eux. Il faut dire que nous n'avions pas renfilé beaucoup de vêtement pour glisser jusqu'à l'ascenseur. Et qu'une ou deux fesses devaient encore déborder des slips censément chargés de les couvrir. A notre étage, les baises sont aussi dans leurs stades terminales. En passant devant toutes les chambres, nous atteignons celle d'où proviennent encore des gémissements. Il fallait s'y attendre, on y trouve Max et Enguerrand en train de se faire démonter par deux Chasseurs. Ils ont bien choisi, ce ne sont ni les plus moches ni les plus vieux non plus. Et d'après ce que l'on peut en voir, ils ont encore les batteries bien chargées. Enguerrand me voit et me fait signe d'approcher. Il est sur le dos, les jambes relevées et écartées pour laisser la place à son enculeur d'oeuvrer. J'approche ma tête de la sienne. Il me l'attrape et me roule un gros patin. Quand il me relâche il me dit qu'il est trop content que nous les (max et lui) ayons emmenés avec nous. Des deux militaires, nous arrivent les mêmes commentaires, comme quoi s'aurait été dommage si nous les avions laissés derrière nous. Tout ça bien sûr sans cesser de limer les deux petits culs de nos benjamins !
Nous restons avec eux participants à l'apothéose finale. Entre rouler des pelles ou bouffer des tétons, nous nous répartissons les acteurs. Puis, j'ai une idée lumineuse. Pourquoi ne pas enculer les deux chasseurs Alpins histoire d'accélérer leurs montées terminales. Un clin d'oeil à Ernesto qui me comprend et, une kpote plus tard, j'encule celui d'Enguerrand alors qu'Ernesto se charge, ou plutôt charge, le chasseur de Max. Le mien s'est bien adapté à la nouvelle situation alors que celui d'Ernesto s'est montré plus... surpris, on va dire ! Bon c'est vrai que 24x6 c'est plus hard à prendre que mes 20x5.  En attendant nos interventions ont précipité les choses et nos deux chasseurs tirent leurs cartouches au fond de nos amis. Eux prennent leurs pieds entre les sodos et les stimulations de PH et Ludovic respectivement sur Enguerrand et Max. Quand nous rejoignons notre suite, la grande chambre est occupée par Marc et Hervé... accompagnés de mes deux " russes ". Nous nous installons dans un autre des chambres de la suite.
Jour 6 Sur le mĂŞme rythme, tout pareil !
Jour 7, dernier soir et dernière nuit ! Réveil sur les coups de 8h par nos militaires douchés et équipés. On se presse tous pour être au petit déjeuner à 8h30. Les groupes " faibles " qui le sont bien moins sont réunis, mais les deux autres groupes restent indépendants. Nos ainés ne veulent pas se faire chier à nous suivre sur notre rythme de fou et nous nous voulons rester avec Jona et François. On se fait plaisir sur toutes les noires maintenant. La godille n'a plus de secret pour nous et nous filons comme des flèches sur les pistes. Nos coaches ont content de nos progrès et c'est tant mieux puisqu'on est l'avant dernier jour !
Un dernier passage dans la forêt qui nous avait donné tant de mal la première fois, sauf pour Max qui s'y était fait son premier Chasseur Alpin. Comme sur des roulettes ! Et c'est notre dernier soir !! J'avais insisté pour que nous rentrions tous de bonne heure et c'est le cas. 16h30 tout le monde est à l'hôtel. Douches, rasages, épilations, hydratation, nous prenons soin de nous et de notre équipe de " profs ". Ils ont beau protester, au départ, ils finissent par succomber au nombre et à se faire bichonner. Nous leurs devons bien ça après tout le mal qu'ils se sont donnés à améliorer notre pratique du ski ! A presque 3 par mec, nous nous occupons de leurs bodies de fou. C'est bien pour ça que je voulais qu'on rentre tôt. Après un douchage entre nos mains, nous leurs octroyons un rafraîchissement de leurs pilosités mais dans leurs limite, pas question de les mettre en porte à faux avec leurs autres collègues. Cela ne nous empêche pas de les masser avec de l'hydratant et ils en sortent avec de vraies peaux de bébés. Un soin particulier est mis à leur choisir les vêtements les plus mode qui peuvent leur aller. Emportés par l'ambiance ils se laissent faire même le chef du détachement. Quand ils sont prêts, ils sont parfaits, au point que je leur dis que s'ils n'avaient déjà un travail, je les aurais embauchés sans problème dans ma boite d'escorts. Ils éclatent de rire avec tous mes amis. Nous descendons diner. La traversée du hall nous vaut des regards encore plus appuyés que les dernières fois. Je crois même avoir entendu plusieurs sifflets et ne provenant pas que de femmes. Nos deux invités qui nous attendaient devant la porte du salon particulier où nous allions, ont leurs mâchoires qui tombent en nous voyant, surtout nos militaires ! On les pousse à l'intérieur et nous sommes pris en charge par les serveurs. Apéritif, les bouchées sont délicieuse et légères (il n'est pas question qu'on ait plus faim après). Le diner est parfait. Les vins sont suffisamment bons pour que personne ne songe à en abuser. On prend tous un café, nous attendant à une fin de soirée plutôt chaude.
O remonte et pour cette dernière nuit nos deux invités sont autorisés à nous accompagner. Je passe sur leurs exclamations devant le luxe de l'étage et celui de voir tous les mecs se foutre à poil en 15 secondes. Comme ils sont un peu lent, ils sont aidés et se retrouvent dans le même " plus simple " appareil que les autres. Je les laisse à d'autres qui n'ont pas encore eu le plaisir de baiser leurs deux petits culs très gourmands et part à la recherche d'un bon coup avec Ludovic. On croise Jona et François en train de se payer les deux lieutenants. Je sais qu'ils avaient tenu tant que ces derniers étaient leurs " moniteurs ". Là, ils baisaient avec eux avec la fougue propre à ceux qui se sont retenus ! C'est amusant mais mes escorts en couple tendent à baiser avec d'autres mecs mais ensemble quand même. Mes deux escorts spéciaux et leurs deux lieutenants baissent côte à côte, et s'échangent de temps en temps. Je m'arrête 3 chambres plus loin. Dedans Max et Enguerrand se font défoncer par Sosthène et João. Ludovic hésite à venir avec moi, gêné par la présence de son frère. Je le pousse devant moi et il tombe sur Max qui se fait limer par João. De mon côté, je me glisse vers Enguerrand et Sosthène. Roulage de pelle à chacun. Ils ont l'air content de me voir. Enguerrand réclame ma bite. Je ne fais pas de cas pour la lui planter dans la gorge. A côté, Ludovic m'imite dans la bouche de Max.
J'ai la bonne surprise de sentir une fraicheur sur ma rondelle. Quand je tourne la tête c'est pour voir celle de Sosthène plantée entre mes deux fesses. C'est donc bien sa langue qui me lèche l'oignon. Putain comme il fait ça bien ! Je me sens m'ouvrir et sa langue progresser dans mon trou. Je n'en raidis que plus et les amygdales d'Enguerrand en profitent un max. Je suis obligé de me calmer et pour cela me retire de la bouche chaude qui enveloppait mon sexe et glisse sur son corps dans le but de me mettre en position de lui rouler une pelle. C'est presque aussi bon que d'en faire une à Ludovic. Ok, c'est aussi bon ! J'entends un déchirement d'enveloppe de kpote et mon anus se fait envahir à son tour. C'est bien sûr les 23cm " café au lait " de Sosthène qui prennent leurs marques. Je jette un oeil à nos voisins. Ludovic a vu mon changement de position. Il m'imite et je le vois glisser sur le corps de Max pour proposer sa rondelle à João. Pour éviter que mon petit beau-frère pâtisse d'un coup de froid mal placé, je m'empresse de boucher le trou laissé vacant par ma bite. Il m'aide en relevant ses jambes et son bassin.je lui mange la langue en essayant d'amortir les coups de rein de Sosthène dans mon fondement. Sa rondelle se resserre sur ma bite plus fine. Il fait ça bien et me fait bander plus encore. Tout comme les coups de gland dans ma prostate, ça participe à m'envoyer des ondes de bien être dans tous mon corps. Après quelques minutes, placé ainsi, Enguerrand se tortille sous moi pour se tourner et se mettre en levrette, un peu écrasée sur ses pattes arrières la bestiole quand même ! Il s'écarte les fesses de ses deux mains pour que je le pénètre plus profondément encore.  J'aime trop son petit cul, étroit à souhait. Je ressens un contact total avec ses chairs intérieures comme avec la peau de tout son dos. Contre le miens je sens les pointes dures des tétons de Sosthène s'écraser sur mes omoplates. Je ne sens bien sûr pas que ça ! Ses 5,8 de diamètre m'écartent la rondelle avec une pression impérieuse. Le préservatif est si fin que j'ai comme l'impression que nos chairs sont collées. Puis ça se mélange avec le trio d'à côté. Je ne sais comment mais je me retrouve entre Max et João dans la même position, c'est-à-dire en jambon du sandwich. Quand j'en prends conscience je me demande où est parti Ludovic. Je mate à droite et c'est là que je le vois dans ma position !!! C'est-à-dire " occupé " par Sosthène et " dans " Enguerrand qui sur le dos, lui roule un patin d'enfer.  Ça me déconcentre un peu avant que mes deux amants m'envoient au 7ème ciel.
Je me dégage vite et vais retrouver mon Ludo et son frère. Ma langue rejoint les leurs et j'aime trop ça. Enguerrand se tourne un peu pour me serrer dans ses bras et me rouler une pelle tout seul. On se bat un peu de la langue avant que je me retourne et fasse de même avec Ludovic. Sans s'en apercevoir les trois autres nous ont quittés. J'ai occupé la place laissée vacante par Sosthène et c'est tous les trois en même temps que nous avons jouis comme des fous. Moi au fond de Ludovic, lui au fond d'Enguerrand et ce dernier entre leurs abdos compressés. Nous prenons une douche ensemble comme pour retarder le moment de nous séparer. Je les embrasse tous les deux les serrant fort contre moi, en premier mon amour et en second son " conard " de petit frère. Ils sont trop ces trois frères là !  Je repars à la chasse aux chasseurs lol ! Je tombe sur le mien (celui qui m'avait coaché toute la semaine) qui faisait de même. Je l'attrape par le cou, lui roule un patin et lui demande s'il est d'accord. Il ne demande pas pourquoi et me pousse dans une chambre. On tombe en réel sur Ernesto en train d'enfiler un de ses collègues (à mon chasseur). On est surpris tous les deux car c'était celui qui m'avait fait part de ses craintes quelques jours plus tôt de se faire emmancher. On s'installe à coté pour baiser nous aussi. Et c'est avec eux trois que j'ai fini la nuit. Quand je me suis réveillé j'étais encore emmêlé avec eux. A poil j'ai fait le tour de l'étage. Max et Enguerrand avaient retrouvé leurs deux " chasseurs " préférés et dormaient aux creux de leurs bras. Marc couvrait de son corps un des deux invités comme Hervé serrait l'autre dans ses propres bras. Ludo et PH dormaient encore dans les bras l'un de l'autre alors qu'Ernesto dormait entre les deux lieutenants. 
Jour 8 Pas de ski ce dernier matin !  Nous passons notre matinée entre douches, petit déjeuner et valises. Les militaires se préparent de leur côté. Ils repartent tous lestés de la tenue qu'ils portaient hier soir. Les adieux se font à l'étage. On se serre dans les bras, on échange les dernières pelles et alors qu'ils vont prendre l'ascenseur, je leur donne à chacun une enveloppe avec interdiction de l'ouvrir avant le soir et seuls ou entre eux. Dans chaque enveloppe se trouve une rétribution substantielle, en liquide, pour récompenser les efforts qu'ils avaient déployés, le temps passé avec nous et mes coordonnées pour le cas où ils aimeraient passer des vacances au bord de la mer pour les changer. Pour le cas même ou certains voudraient se revoir.
Jardinier
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80s-90s-fashionphotography · 2 months ago
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Hors piste- Vogue Paris (1999)
Carmen Kass by Enrique Badulescu
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valentine1994 · 10 months ago
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Dispute avec mon copain hier, qui a finie par moi faisant mon sac et claquant la porte à 1h du matin. Deux jours avant qu'on soit sensés signer un contrat pour un appartement ensemble. Ça m'a pris 2 minutes, je pouvais pas faire autrement. J'avais dit "J'ai envie de rentrer chez moi", à quoi il avait répondu "Fais-le alors, mais saches que je t'arrêterai pas et que j'appèlerai pas." Alors j'ai bondis hors du lit - il faut protéger sa fierté... Le seul truc qui aurait pu m'arrêter c'est le fait que j'avais déjà pris ma dose de mélatonine. Bref, je me retrouve à sangloter sur la route, avec mon petit sac sur le dos. Je voyais des couples qui sortaient de leurs Ubers et rentraient chez eux main dans la main, tous beaux. Moi je faisais peur, je le sais parce que j'ai vu mon reflet dans le miroir de l'ascenseur. J'étais plus en colère contre moi-même que contre lui. C'est ça le plus douloureux dans l'histoire. Des disputes on en a eues, mais cette fois-ci le coupable est à l'intérieur de moi, c'est mon anxiété sociale et la façon dont elle me paralyse, me gâche la vie. C'est elle qui est responsable du petit drame d'hier.
Ça a commencé par une soirée Monopoly avec ses soeurs. Ça rend la dispute presque drôle. À chaque fois que je rencontre sa famille je suis paralysée par l'angoisse, et le fait de parler suédois avec eux arrange pas les choses. Les mots sortent pas, je suis silencieuse et m'en veux d'être silencieuse. Je me force à parler et tout ce que je dis est maladroit, les larmes me montent aux yeux, je veux rentrer chez moi, respirer à nouveau. Bref, hier ça avait malgré tout bien commencé, même si j'étais fatiguée après une journée de boulot. Ça a mal tourné quand elles ont mis de la techno, monté le son et se sont mises à danser autour du Monopoly. Là mon corps tout entier s'est paralysé et j'ai fixé le plateau de jeu pendant ce qui m'a semblé être une éternité. Dans la voiture sur la route du retour mon copain m'a à peine adressé la parole et la paranoia a commencé à faire son petit bonhomme de chemin dans ma tête. Je pouvais rien dire parce que sa soeur était dans la voiture avec nous. Mais je savais qu'il trouvait que j'avais été désagréable avec ses soeurs. C'est super important pour lui que ça se passe bien avec ses amis et sa famille, que je sois intégrée.
"L'intégration", le concept autour duquel ma vie tourne depuis que je suis arrivée en Suède. J'ai essayé de m'intégrer dans ma coloc, au boulot, à l'université, avec sa famille et ses amis. J'essaie de parfaire mon suédois à côté des études et du boulot, je m'adapte, je regarde personne au supermarché et je dis pas "bonne journée au revoir" à la caisse du supermarché. Je dis juste "merci" comme tout le monde et je me casse. Je coupe plus la parole, j'attends mon tour pour parler et quand je le fais je regarde tout le monde dans le groupe. J'ai des opinions modérées. Je me place à un mètre de distance des autres quand je fais la queue et je marche jamais sur les pistes cyclables. J'ai perdu mes couleurs, et pour régler ça je suis une thérapie cognitivo-comportementale dans un CMP suédois. Je paie 200€ par mois pour faire du yoga avec des jeunes mamans qui travaillent dans le domaine de la culture et adorent la France, c'est à dire Aix-en-Provence et Paris. Mais hier j'ai fais l'erreur d'être silencieuse à la table du Monopoly, et maintenant mon copain est inquiet, il se demande si je réussirai un jour à m'intégrer.
Hier il m'a demandé de prendre mes responsabilités. Je sais pas si c'est le fait d'avoir fait l'armée, d'être capricorne ou tout simplement suédois qui le fait dire ça. Peut-être un mélange des trois. Selon lui, il faut avoir besoin de personne dans la vie. Il vis pourtant à 10 minutes de chez ses parents et a un papa qui est allé le chercher chez le médecin la semaine dernière, avant de lui faire des courses. Tous ses amis sont des amis d'enfance sur qui il pourra compter toute sa vie. Ce que je veux dire c'est qu'il a un filet de sécurité immense en dessous de lui. Et maintenant je vais comparer sa situation avec la mienne, je sais que je devrais pas comparer mais je vais le faire. Je suis partie à l'étranger toute seule et ai réussi à m'en sortir toute seule et la semaine dernière je devais noter le numéro de téléphone d'une personne de confiance quelque part, et j'avais que lui. Hier quand je faisais ma petite crise d'angoisse silencieuse devant le Monopoly j'attendais juste une main sur mon épaule, parce que je sais qu'il a vu. Mais j'ai eu que du silence en retour, et dans le lit il était presque collé contre le mur pour être trèèèès loin de moi. Il est presque midi et je sais qu'il appèlera pas aujourd'hui, et demain on doit signer le contrat. Ou plutôt, il doit signer le contrat parce qu'ici c'est pas mon pays.
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satinea · 12 days ago
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Enfant de nos guerres
Enfant multiple
Enfant Ă  l'Ĺ“il lucide
Qui porte le fardeau
D'un corps toujours trop neuf
Ainsi tourne le monde :
Manège, que domine le temps et que module l'histoire. Pourtant, des rênes fragiles - celles de la liberté - demeurent entre nos mains ; guidant hors des pistes nos provisoires montures vers notre propre destin.
Andrée Chedid
L'Enfant multiple
&
Besançon un soir de décembre sous l’oeil de Victor ... dans une autre vie ......
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o-link · 6 months ago
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La véritable histoire de d'Artagnan | ARTE
La véritable histoire de Charles de Batz de Castelmore, dit d’Artagnan, qui a inspiré l’intrépide mousquetaire de Dumas. De la légende littéraire au personnage historique, l’amateur de cape et d’épée ne perd pas au change…
C’est le Gascon le plus célèbre au monde. Depuis la parution en 1844 des Trois mousquetaires, d’Artagnan a acquis une renommée inégalable, grâce à la traduction du livre d’Alexandre Dumas en une centaine de langues et à ses dizaines d’adaptations à l’écran. De Douglas Fairbanks à Gene Kelly en passant par Belmondo ou Jean Marais, le compagnon d’Athos, Porthos et Aramis fait partie des héros les plus incarnés au cinéma. Personnage de légende, d’Artagnan n’est pourtant pas une fiction. Né aux alentours de 1615, Charles de Batz de Castelmore, dit d’Artagnan, connut même une existence aussi fascinante que celle de son double littéraire : plongé au cœur des complots de la Fronde, qui menaçaient la royauté, le capitaine-lieutenant devint l'agent secret du cardinal Mazarin, puis l'homme de confiance de Louis XIV, pour lequel il arrêta Fouquet et combattit à travers toute l'Europe.
C’est l’histoire d’une double métamorphose que raconte cette enquête historique aux allures de jeu de piste : celle, à rebours, d’un personnage littéraire devenant sous nos yeux un homme réel au cœur de l’histoire ; celle, aussi, d’un jeune provincial qui connaît une ascension prodigieuse pour devenir l’un des favoris du Roi-Soleil. Entre les faits romancés par le génie de Dumas, puis décuplés par le septième art, et les grandes lignes d’une vie hors du commun, la légende de d’Artagnan s’enrichit d’une densité imprévue. Un héros pour tous, tous pour… la vérité historique !
Documentaire d'Augustin Viatte (France, 2020, 1h31mn)
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billetcognitif · 3 months ago
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La patinoire
Villanelle hors saison.
L’hiver doit s’en aller de la piste de glace, mais dès l’aube, un enfant enchaîne les piqués ; Entre chaque fêlure, il glisse et le temps passe.
La verne s’impatiente et l’eau sous la surface ruisselle. Le bruit court que l’étang a criqué ; L’hiver doit s’en aller de la piste de glace.
Dans l’air sec plus si froid, l’homme danse, pugnace, en boucles, demi-flips, en gestes appliqués ; Entre chaque fêlure, il glisse et le temps passe.
Pinceaux verts à l’affût, de retour de disgrace, la nature s’apprête à tout encaustiquer ; L’hiver doit s’en aller de la piste de glace.
L’ancêtre patineur dessine en lacs fugaces des fissurés motifs, des tours alambiqués ; Entre chaque fêlure, il glisse et le temps passe.
Le gel a déserté les berges marronnasses même si les frimas tardent à abdiquer ; L’hiver doit s’en aller de la piste de glace, Entre chaque fêlure, il glisse et le temps passe.
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sofya-fanfics · 11 months ago
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Les patins Ă  glace
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Fandom : Fairy Tail
Relationship : Gray x Juvia
Je me suis inspirée d’un prompt du mois de Janvier de @creativepromptsforwriting​ : Patins à glace.
J’espère que ça vous plaira.
Résumé : Juvia attacha ses patins à glace et alla sur la piste. Elle avait attendu la soirée pour s'y rendre. Personne n'était là et elle pouvait librement patiner. Du moins, elle voulait apprendre à patiner. Personne n'était au courant qu'elle ne savait pas patiner et surtout pas Gray. Elle ne voulait pas qu'il le sache.
Disclaimer : Fairy Tail appartient à Hiro Mashima.
@creativepromptfills
AO3 / FF.NET
Juvia attacha ses patins à glace et alla sur la piste. Le froid s'était installé sur Magnolia et une patinoire en plein air avait été installée au centre de la ville. Tous les habitants pouvaient en profiter et s'amuser.
Juvia avait attendu la soirée pour s'y rendre. Personne n'était là et elle pouvait librement patiner. Du moins, elle voulait apprendre à patiner. Personne n'était au courant qu'elle ne savait pas patiner et surtout pas Gray. Elle ne voulait pas qu'il le sache.
Cela faisait seulement quelques semaines qu'ils étaient en couple. Il était un mage de glace et elle ne voulait pas le décevoir s'il apprenait qu'elle ne savait pas patiner. Alors quand elle avait vu qu'une patinoire avait été ouverte, elle avait sauté sur l'occasion pour apprendre. Ça devrait être facile, s'était-elle dit. Après tout, elle avait accompli des choses bien plus difficiles que de tenir sur des patins à glace.
Elle glissa sur quelques centimètres. Elle sourit, fière d'arriver à avancer. Soudain, elle se sentit partir en arrière et elle tomba sur les fesses. Elle grimaça de douleur. Elle se leva avec difficulté, manquant de tomber plusieurs fois. Lorsqu'elle retrouva son équilibre, elle avança doucement. Elle se disait qu'en avançant lentement, elle ne tomberait pas. Mais sa jambe droite dérapa et elle tomba à nouveau sur les fesses. Elle se releva tout en gémissant de douleur. Il était hors de question qu'elle abandonne. Elle devait réussir à patiner pour Gray-sama.
Elle ne savait pas combien de temps était passé depuis qu'elle était arrivée à la patinoire. Tout ce qu'elle savait, c'était que la température avait baissé et qu'elle commençait à avoir froid. Mais elle voulait continuer. Elle n'arrivait toujours pas à tenir sur ses patins. Elle tombait à chaque fois et elle était sûre d'avoir des bleus sur tout le corps. Elle tomba à nouveau en arrière, lorsqu'elle sentit quelqu'un la rattraper en passant ses bras autour d'elle.
« Gray-sama ! S'exclama-t-elle en tournant la tête.
-Je peux savoir ce que tu fais ?
-Ri… Rien. »
Elle ne voulait pas lui avouer qu'elle apprenait à patiner et qu'en plus, elle n'était pas douée. Elle se redressa et se tourna vers Gray. Celui-ci encercla ses mains dans les siennes.
« Tu es glacée. »
Il retira sa veste et la passa autour des Ă©paules de Juvia. Il ne portait qu'un simple t-shirt et mĂŞme s'il ne sentait pas le froid, elle se sentait coupable de l'ennuyer.
« Maintenant, dit-il, dis-moi ce que tu fais à la patinoire à cette heure-ci.
-Juvia apprenait à patiner. »
Elle avait marmonné tellement doucement que Gray n'avait pas compris.
« Quoi ? »
Juvia soupira. Cela ne servait plus à rien de lui cacher la vérité.
« Juvia apprenait à patiner. »
Elle se cacha le visage entre ses mains, honteuse.
« Juvia ne voulait pas te décevoir. »
Il lui retira les mains de son visage.
« Pourquoi tu me décevrais ?
-Tu es un mage de glace et Juvia ne sait pas patiner. Elle a essayé d'apprendre, mais c'est une catastrophe. »
Gray se demanda où elle avait pu avoir cette idée qu'elle le décevrait si elle ne savait pas patiner. Il voulait la rassurer.
« Ce que tu fais avec l'eau est exceptionnel et je ne pourrais jamais nager aussi bien que toi. Est-ce que c'est pour ça que tu penses moins de moi ou que je te déçois ?
-Bien sûr que non ! »
Gray lui sourit et Juvia ne put s'empĂŞcher de sourire timidement. Elle se sentait stupide d'avoir agi ainsi. Son manque de confiance en elle l'avait fait douter de ce que Gray pouvait penser d'elle.
« Je peux t'apprendre à patiner, dit Gray. »
Un immense sourire illumina le visage de Juvia et elle acquiesça. Ils se mirent à patiner. Juvia essayait d'imiter Gray. Il ne lui avait pas lâché la main et elle n'était pas tombée une seule fois. Elle ne s'était jamais autant amusé en apprenant quelque chose. Et tout ça, pensa-t-elle, s'était grâce à Gray.
Fin
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photos-car · 7 months ago
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La Porsche 911 GT2 RS 2018 est une voiture de sport de haute performance qui repousse les limites de l'ingénierie automobile. Cette version radicale de la célèbre 911 est conçue pour offrir une expérience de conduite exaltante et des performances époustouflantes, tant sur piste que sur route.
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mauvais--sang · 7 months ago
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« À présent elle marche dans la forêt, l'eau affleure partout - la terre trop humide pour la contenir - et ses pieds s'enfoncent à chaque pas, bruit de succion sous les semelles, la boue s'accroche et alourdit les jambes qui menacent de s'enraciner, de devenir tout à fait végétales, d'entraîner le corps dans des métamorphoses imprévues. Si Fauvel se faisait arbuste, buisson, que verrait-elle de caché ? Elle secoue ses mains comme des branchettes dans un crissement articulaire de fagots qui résonne dans la forêt, contre l'air gris, transparent.
Il n'y a pas de traces au sol, juste les feuilles mortes, des mottes onduleuses laissées çà et là par des lombrics dans les zones moins imbibées, les flaques qui clapotent sous le souffle des foulées, elle ne suit pas une piste, elle ne suit pas quelqu'un ou quelque chose, elle avance dans le paysage qui avec la lenteur des choses secrètes et vieilles vient à sa rencontre, étend ses longs membres terreux, feuillus, ronds comme des pierres, comme les pelouses calcaires qui attendent plus loin, à flanc de coteau là-bas où le monde change.
Sa marche est patiente, elle élabore des hypothèses dans le paysage de ses rêves, elle se donne la capacité de se défaire dans le songe, de se résoudre dans l'expiration comme l'inspiration l'a dissoute. Dans les buissons ou dans ses mains qui s'ouvrent sous son regard, elle aperçoit des formes et des visages. Mais il faudrait qu'elle avance plus encore pour les distinguer car ils reculent sans cesse, juste hors d'atteinte, des échos encore et non la source. »
— Phœbe Hadjimarkos Clarke, Aliène, 2023
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tournevole · 1 year ago
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Ce que cache un masque
Complotistes de tous pays, de toutes religions, de tous les genres, nous devons nous rebeller !!!
Pourquoi continuer à nous faire porter un masque moche, alors que plus aucun virus ne s'est échappé de je ne sais quel laboratoire à reproduction de pangolin chinois, financé par bill gates et bernard arnaud.
Pourquoi nous brider la bouche ?
Le grand ordre mondial ( qui contrôle la vie intra terrestre, sous terrestre, galactique, et intersidéral) ne veux pas que nous devoilions les vérités qui fachent.
Car on pourrait en dire des choses, vu que la puce que google nous a implanté dans le cerveau à force de nous prelever de l'adn de narine est activée , connectée directement a la dgse et au miniistère du marketing foudroyant.
Ce qu'il y a sous nos masques c'est cette colère tant tue, ce dégout de cette organisation interplanétaire hors piste, ce sentiment d'être pris pour vacheàlait/chaireacanon dans nos vis de misérables.
Si vous etes comme nous et envie de grossir les rangs de la revolte complotiste : merci de prendre d'ecrire Ă  : [email protected]
NE PAS JETER PAR TERRE
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Tel est le tract qu'amélie avait trouvé dans sa boite aux lettres , elle essayeras d'ecrire pour voir , non pas qu'elle soit en accord avec ce groupe mais par curiosité.....
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alexar60 · 1 year ago
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Marécage
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Des marais à perte de vue !
Moins connu que Gauvain, Tugdual venait aussi du pays de Galles. Il avait traversé les mers pour trouver ce que les chevaliers de la table ronde cherchent depuis toujours, le Saint Graal. Dans le nord, il avait combattu des hommes des glaces. A l’ouest, il s’est opposé au terrible serpent de mer, A l’est, c’était la fameuse horde sauvage qu’il défia pour sauver un petit village sans richesse. Quant au sud, il affronta le géant des sables. Mais de tous ses défis, il ne pensait pas que celui-ci serait le plus compliqué.
Des marais à perte de vue !
Voilà comment les paysans de la région décrivirent l’endroit. La piste donnée par un marchant local obligeait de s’enfoncer dans les terres de Nimué. Mais, à l’approche, il comprit qu’il ne serait pas facile d’entrer dans ces terres. C’était une immense étendue d’eau et de bois où personne n’allait par peur des superstitions. On disait qu’il était hanté, qu’un monstre habitait la zone et dévorait tout être vivant pénétrant dans le marécage. D’ailleurs, Tugdual n’entendit aucun chant d’oiseau, preuve que même ceux qui sont censés être à l’abri, ne se sentent pas protégés.
Le chevalier suivit son instinct. « Si le Graal est au centre de cet enfer », j’irai le chercher, pensa-t-il. Personne ne voulut l’aider. Ainsi, il acheta une barque et s’enfonça sous le regard médusé et désolé des villageois. Au début, tout se passait bien. Mais après avoir traversé le lac, ou plutôt la grande étendue d’eau, sa barque pénétra le sanctuaire interdit.
Puis, il fut confronté à différents problèmes. La chaleur étouffante du jour laissait sa place à au froid glacial de la nuit. L’humidité fut si importante et l’air si vicié qu’il vit, de ses propres yeux, son épée commencer à rouiller. Son bateau n’avançait que rarement dans l’eau croupie, l’obligeant à ramer et à se jeter dans le marais pour couper les racines des arbres ou des plantes qui, l’empêchaient de continuer sa route. Et le brouillard toujours présent, devenait de plus en plus dense quand il s’enfonçait dans ce marais infect. Dès lors, il réalisait que sa quête devenait absurde.
Des marais à perte de vue !
Après quelques jours, Tugdual pensait avoir fait le plus dur. Mais quelque-chose ne lui convenait pas. En effet, plus il avançait, plus il avait la sensation de déjà-vu. « Cet arbre, je l’ai aperçu. Et cette broussaille qui ressemble à un cheval, je le reconnais.» se disait le chevalier. De même, les arbres ressemblaient énormément à des formes humaines. Il crut même qu’ils gesticulaient des bras en voyant le vent bouger les branches.
Des marais à perte de vue !
Il avait fini ses provisions. Dès lors, il se mit à pêcher et récupérer quelques poissons. Tous avaient une terrible odeur de vase. Il vomit, sentant la maladie l’envahir. Et les moustiques qui s’amusaient à sucer son sang. Sa tête était chaude, il regrettait cette quête.
Des marais à perte de vue !
Dans son rêve, Tugdual vit une jeune femme aux cheveux d’or et à la peau blanche. Elle sortait de l’eau et l’invitait à le rejoindre. Il tendit le bras pour attraper sa main et se laissa glisser hors du bateau. Lorsqu’il se réveilla en avalant une gorgée d’eau putride, il se rendit compte qu’il était au milieu de rien. Sa barque avançait lentement. Lui qui ne savait pas nager, dut faire un effort surhumain pour la rejoindre, Enfin sur les planches, il souffla et s’endormit de nouveau. Le brouillard se faisait de plus en plus épais.
Il regrettait l’absence de son écuyer ou d’un compagnon. Son homme de main tomba malade quelques jours avant d’arriver dans ce village maudit. Il aurait pu attendre qu’il se rétablisse mais son esprit contenait trop d’impatience. Alors, il laissa son fidèle serviteur pensant le revoir dans quelques jours au plus. Et les autres chevaliers suivaient une autre piste à l’autre bout du pays ou en Calédonie. Dieu qu’il se sentait seul dans ce monde perdu. Même les oiseaux ne chantaient pas pour lui.
Soudain un craquement puis un cri. C’était le hurlement d’un animal. Devant son embarcation, l’eau se mit à bouillir. Il serra son épée à moitié tachée de rouille et observa cette eau remuer dans tous les sens. Le bateau continua d’avancer avec une lenteur insupportable. Il se mit à prier n’importe quel dieu. Malgré son baptême, il demeurait encore païen et louait toujours quelques dieux celtes. La rivière se calma brusquement. Tugdual observa les semblants de rives touffues et inaccessibles. Il jeta un œil sur un morceau de bois flottant. C’était les restes d’un cor de cerf. La tête arrachée regardait Tugdual en tirant la langue. L’intrépide semblait lire dans ce regard vide un danger.
Des marais à perte de vue !
A peine remis de cette vision d’horreur, le chevalier sentit quelque-chose frapper son épaule. C’était un tentacule. L’homme se releva immédiatement l’épée à la main. Face à lui, un monstre se dressait, des yeux globuleux le dévisageaient. Un second tentacule sortit de l’eau puis un troisième. Dès lors, le poulpe s’amusa avec la barque en la bousculant. Tugdual tomba, mais réussit à se maintenir dedans. Le monstre jouait, le bateau, collé aux  bras de la pieuvre, ne touchait plus l’eau. Un tentacule enroula la barque avant de l’écraser comme un vulgaire insecte. Le jeune héros plongea, malgré lui, dans une eau noire et dangereuse.
Il se débattait aussi bien pour ne pas se noyer que pour se défendre du poulpe. Son poignard frappait l’eau sans toucher le monstre. Il frappait et essayait en même temps de rejoindre la rive. Enfin il arriva à avoir pieds et put courir jusqu’au bord. Il regarda l’étendue d’eau. Tout était calme. La pieuvre avait disparu. Jamais il n’aurait pensé rencontrer un pareil animal en cet endroit.
Des marais à perte de vue !
Tugdual avait tout perdu. Il ne lui restait qu’un couteau accroché à sa ceinture. Il avançait à travers les ronces et les feuillages denses. Le brouillard n’aidait pas. Il essaya de chercher de la nourriture. Mais c’était le rôle de son écuyer que de chasser les petits animaux. Lui était habitué aux sangliers, aux cerfs et autres gibiers de grande envergure. Il marchait cherchant à longer la rivière.
Des marais à perte de vue !
La traversé devint encore plus longue et périlleuse. Il risqua de s’effondrer d’épuisement dans la boue et les flaques. Ses vêtements se déchirèrent au contact des ronces et autre plantes à aiguilles. Il sentait la verdure blesser sa chair. Il avait mal. Mais il ne voulait pas mourir en cet endroit. Savoir que son corps finirait ici, imaginer ses ossements pourrir dans ce marécage, le révulsait. Alors, il trouva la force de continuer.
Des marais à perte de vue !
A cause de la soif, de la faim et de la fatigue, son imagination joua des tours. Il entendit une étrange mélodie. C’était un chant doux, une voix féminine harmonieuse. Il s’arrêta, chercha à regarder le ciel à travers la brume. Celle-ci parut moins épaisse. Et si ce n’était pas un mirage ? S’il entendait bien une femme chanter ? Aussitôt il s’engouffra au milieu des buissons en direction de ce chant. Il trébucha sur les racines, s’arracha la peau des bras et des jambes. Il faillit se crever un œil avec une branche tendue. Enfin, le brouillard avait disparu ainsi que la forêt et les marécages.
Tugdual avait réussi. Un château de pierre se dressait devant lui. Il marcha difficilement, ses jambes tremblantes avaient de plus en plus de mal à avancer. Il s’agenouilla, se mit à ramper vers ce château fantastique. Puis il s’endormit. Pendant ce temps, une jeune femme chantait à côté d’une fenêtre. A ses côté, un homme sourire aux lèvres, tenait une coupe de vin. Ses habits étaient des plus éclatants. Il était envouté par la beauté de la chanteuse… A moins que ce soit par sa magie, parce qu’il ressemblait trait pour trait à Tugdual.
Alex@r60 – août 2023
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oviri7 · 1 year ago
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« Ils [les premiers Templiers] vivaient uniquement d'aumônes, leur seule ambition était de « combattre avec une âme pure pour le suprême et vrai roi » et de mettre les païens « hors d'état d'opprimer les fidèles ». Leur pauvreté était telle qu'ils n'avaient qu'un cheval pour deux, ce qu'attestent les plus anciens sceaux de l'Ordre où l'on voit deux chevaliers, la lance en arrêt, sur une même monture. C'est dans cet équipage qu'ils patrouillaient les pistes. Leur recrutement fut extrêmement rapide, car ils eurent l'idée ingénieuse d'appeler à eux les chevaliers excommuniés qui entraient dans l’ordre après absolution de l'évêque. Ils en firent ainsi une sorte de refuge à la manière de notre Légion Etrangère, en même temps qu'ils donnaient à leurs nouvelles recrues la possibilité de se réhabiliter. Quant aux services qu'ils rendaient - ils avaient pris entre eux l’engagement de toujours accepter le combat fût-ce un contre trois - ils étaient tels que la reconnaissance des pélerins ne tarda pas à les enrichir. »
Jean Tenaille - Civilisation Occidentale
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swedesinstockholm · 11 months ago
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13 janvier
cette nuit, obligée de rester allongée sur le dos comme une morte sous peine de douleur atroce j'ai décidé de construire un pipeline dans mon cerveau qui dévie toute pensée en lien avec r. vers mon show/ma performance je sais pas comment l'appeler, parce qu'avec tout le temps que je passe à penser à lui mon show devrait être monté en moins de deux. si j'avais commencé à faire ça au mois de juin à l'heure qu'il est je serais en pleine tournée mondiale et non dans le lit de m. avec mon dos cassé et ma tristesse.
14 janvier
ça va un peu mieux aujourd'hui, je suis sortie pour aller filmer des plans de la ville pour accompagner mon truc bizarre que j'ai fait sur garageband en décembre avec des accords de synthé superposés mal synchronisés et une de mes tentatives d'enregistrement de note vocale pour r. par dessus. c'est un peu moche mais ça m'a touchée alors je l'ai gardé tel quel. je voulais mettre la vue sur bruxelles depuis le palais de justice dessus mais il a commencé à neiger et on y voyait rien donc j'ai filmé la vue bouchée par le ciel blanc et la neige qui tombe et c'est beau aussi.
en marchant dans les rues je me suis dit que c'était vraiment pas une bonne idée d'être venue, ce mois de janvier est un désastre, j'arrive même plus à travailler. j'ai plus envie d'écrire, la poésie me sort par les yeux et tous les poètes et les poétesses sur instagram aussi, j'ai regardé des vidéo-poèmes sur youtube et je trouvais ça nul et trop cringe. alors je me suis embarquée dans une deuxième interview fleuve de chris weisman en duo avec blake mills et puis j'ai enchainé sur la série documentaire sur les beatles de peter jackson et des vidéos sur les enregistreurs cassette quatre-pistes et mille tutos sur le microkorg et d'autres trucs chiants parce que je suis en train de perdre la tête.
mais quand chris weisman parle de sa façon extrêmement prolifique de faire de la musique et d'enregistrer des albums ça m'a fait penser à ma pratique du journal et aux raisons pour lesquelles je le préfère parfois tel quel aux textes plus aboutis, plus travaillés, plus polis que j'écris ou que je pourrais écrire. il dit qu'il aime laisser les morceaux dans l'ordre dans lequel il les a enregistrés pour rester fidèle à la chronologie, parce qu'y a une continuité. le mec du podcast dit que ses albums sont comme une documentation de ses progrès, ou des photos de lui à un moment précis. il compose plusieurs albums par an comme moi je remplis plusieurs carnets et y en a un qui fait plus de 80 morceaux. il m'intrigue. il a un trouble obsessionnel compulsif et de l'anxiété mais il dit que quand il fait de la musique ses symptômes disparaissent, ils s'inversent même puisqu'il est pas du tout perfectionniste et qu'il est très rapide à faire confiance à ce qui vient et à dire c'est bon c'est bouclé et à passer au prochain morceau. il dit: i care about music but i'm not concerned. i'm very very concerned about taking an uber though. ça me fascine comment l'art peut modifier le comportement, comment il peut faire disparaitre tous les trucs qui nous bloquent dans la vie de tous les jours, parce qu'on est hors du cadre de la société justement. à un moment en parlant du fait qu'il fait pas trop de tournées et qu'il joue pas trop en live il dit it was very natural for me to stay home and dream et yes chris weisman.
a. m'a invitée à une soirée karaoké mais j'ai du lui dire que j'étais exilée ici, où je fais pas d'efforts non plus, je fais pas d'effort pour écrire aux gens que je connais vaguement, je fais pas d'effort avec les applis de rencontre, les trucs de meet up, etc, j'ai pas le courage. je préfère m'occuper toute seule et attendre que le temps passe. fierté de la semaine tout de même: jeudi en arrivant j'ai appelé ma toute première élève de luxembourgeois pour fixer un rdv pour notre premier cours et quand je me suis rendu compte qu'on l'avait fixé à ce dimanche et non le prochain je l'ai rappelée pour le reporter, sans me démonter. mais je me suis rendu compte qu'ils faisaient payer 49 euros le cours d'une heure en ligne et que moi j'étais payée que 27, ce qui est un peu de l'arnaque. mais ma vraie victoire de la semaine c'est que cet après-midi au palais de justice j'ai pas versé une seule larme, j'étais même pas mélancolique, et depuis quand ça m'était pas arrivé ça?
16 janvier
hier je suis pas sortie de nouveau alors que mon dos va mieux et quand je sors pas j'angoisse de pas être dehors. j'angoisse d'être dépressive. alors je fais des listes de ce que je fais dedans. je me suis lavé les cheveux, je les ai lissés, j'ai cuisiné, j'ai fait la vaisselle, j'ai envoyé un texte à la revue transat' et son rédacteur en chef m'a ajoutée sur ig dans la foulée, j'ai écrit à sylvain de la chorale, j'ai fait une vidéo d'extraits de la poétique de l'espace pour mettre sur mon site et j'ai écrit un petit texte pour l'accompagner parce que le film fund me demandait un lien vers mon oeuvre cinématographie ou audiovisuelle ayant connu une diffusion publique lol et puis j'en ai profité pour mettre mon site à jour et lui refaire une beauté (il est magnifique). et puis vers onze heures r. m'a envoyé un truc sur ig et je savais plus quoi faire. j'arrête pas de penser à la phrase the brain is a muscle. c'est une histoire d'entrainement. mon cerveau s'est trop habitué à voir régulièrement des notifs de lui sur mon téléphone et puis quand je les vois pas de plusieurs jours c'est comme un début de sevrage et ça me met dans la détresse. mais il me laisse jamais le temps d'aller jusqu'au bout et je dois recommencer du début à chaque fois.
bon à part ça aujourd'hui je suis sortie parce qu'y avait un grand ciel bleu soleil qui faisait une lumière très photogénique mais j'ai pas pris beaucoup de photos, j'ai marché jusqu'à tropismes où j'ai feuilleté un livre de maud joiret (je tombe toujours sur elle dans les librairies, la dernière fois chez exc j'étais tombée sur son texte en feuilletant sabir et ça m'avait bouleversée) et un de laurence vielle, ils étaient côte à côte, et en ouvrant celui de laurence vielle sur une page au hasard je suis tombée sur un poème où elle parle de son enfant et que parfois elle a la flemme de ressortir pour faire les courses le soir et elle peut pas laisser son enfant seul à la maison mais il faut bien manger et je sais plus ce qu'elle disait encore mais tout d'un coup j'ai pensé à r. et j'ai senti des larmes qui pointaient au fond de ma gorge. et puis je suis montée à l'étage et j'écoutais le libraire qui était au téléphone avec une revue et j'ai tendu l'oreille et c'était sabir! mais il était pas très sympa et il a transféré l'appel vers le rez-de-chaussée donc je suis redescendue pour suivre la conversation et j'entendais le téléphone sonner mais personne répondait et j'avais envie de leur dire mais répondez bordel! c'est sabir!
après j'ai essayé des sweats dans des friperies et j'ai acheté un petit pull sans manches rayé fluo à 3 euros 85 et puis je me suis retrouvée dans la rue des magasins de musique mais j'y voyais rien à cause du soleil et j'en garde un souvenir d'éblouissement blanc et de synthés intimidants (j'ai touché le korg minilogue) alignés dans la pénombre. au fond du magasin y avait un garçon qui jouait du piano moyennement bien mais mieux que moi. y avait pas de micro et j'ai pas osé rentrer dans l'autre magasin. et puis je suis passée à côté d'une voie ferrée et en arrivant en haut je me suis rendu compte que l'église que je voyais d'en bas c'était l'église qui restera pour toujours l'église où j'ai tenté de réparer mon coeur brisé en cherchant l'amour de jésus à une messe polonaise le lendemain de mon non date avec r. aujourd'hui ça fait un an tout pile qu'il est entré dans ma vie en me faisant des signes de la main dans l'obscurité.
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alexisgeorge24 · 1 year ago
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28 décembre :
Balade dans Mendoza et au parc San Martin pour y découvrir le peu qu'a la ville à offrir. A 18h30 bus de nuit pour Neuquén, aux portes de la Patagonie.
29 décembre :
Objectif, atteindre San Martin de los Andes dans la région de Bariloche et ses magnifiques lacs. Malheureusement les bus sont complets et je fais une escale de nuit à San Carlos de Bariloche (ou plus communément Bariloche). La ville n'est pas exceptionnelle et son centre n'est bizarrement pas au bord du Lac Nahuel Huapi mais le nombre de brasseries artisanales est impressionnant. Une 2e escale sera donc à prévoir à mon retour de San Martin.
30 décembre :
Mon bus étant à 13h15, j'ai le temps de faire une mini rando au Cerro Otto. Le sommet est atteignable par télécabine mais strictement réservé aux fragiles. Je ne désespère pas et je suis le chemin de maintenance des remontés (ligne droite) et j'atteins le sommet en 30min (530m d+). La vue sur le lac Nahuel Huapi et les forêts s'étendant sur les montagnes est sublime. Je ne connais pas mais j'ai envie de comparer Bariloche à la région des lacs dans les Alpes italiennes. Retour au hostel par un sentier à travers la montagne, douche et 5h de bus pour San Martín. A l'arrivée je ne perds pas de temps; j'ai trouvé une ballade de 4 jours autour du Lac Lácar au parque Nacional Lanín et je compte bien l'initier dès maintenant. Je fais des courses puis je pose ma tente au début du parc à 5km de la ville et au bord du lac. Paysages toujours aussi beaux; je m'y baigne d'ailleurs.
Bilan: 17km, 700m d+
31 décembre :
Grosse journée au programme; ascension du Cerro Colorado (1800m, une colline...), puis du Cerro Sábana, puis d'un 3e sans nom. Sur le chemin j'admire de beaux panoramas sur le Lac Lácar d'un côté, et sur le volcan Lanín de l'autre. Mis à part le volcan qui est une excroissance blanche dominant la région, j'avoue m'être tellement habitué à des vues grandioses depuis avril 2023, que celle-ci ne me fait pas tellement d'effet. Même si les énormes lacs donnent une impression que les Alpes ont déménagé dans le Péloponnèse. A ce stade j'en suis à 16km et 1600m d+, donc content d'entamer la descente vers mon prochain bivouac. Sauf que la descente ne se passe pas du tout comme prévue. Seuls les sommets sont dépourvues de végétations et le reste de la rando se passe dans la forêt; et le sentier est très très mal entretenu, voir pas du tout, et je me retrouve par conséquent souvent hors piste. Le hors piste en moyenne/haute montagne avec ses passages casse gueule je connais, mais le hors piste dans une forêt primitive, ça, c'est un enfers qui ne m'avait pas manqué (depuis la Guyane... ou j'y ai littéralement laissé ma peau). Je galère (évidemment sans machette) à travers roseaux, pins, toute sortes d'obstacle qui à leur contact me hurtique les bras pour essayer à chaque fois de retrouver le sentier. En bonus, des moucherons qui me volent constamment autour de la tête. A un moment je dois faire mes lacets; 30 moucherons me volent autour, je transpire comme Niagara, mon corps me gratte, et je pète un câble et insultant tout ce qui m'entoure. Au passage j'éclate quelque 100aine (sans exagérer) de moucherons m'enduisant de leur jus la peau. Je rêve d'un super pouvoir qui puisse tout brûler autour de moi. Bref! J'y arrive au bout de 2h, et après seulement 2km. Là je me retrouve dans une vallée barricadée par des barbelés. L'Argentine est aussi un pays de cow-boy et des estancias occupent la majorité du territoire. J'enjambe donc les barrières, dis bonjour aux vaches, me fais discrets quand j'aperçois des rancheros (je suis chez eux illegallement), et poursuis mon chemin. A un moment je pénètre une clairière où deux chevaux broutent tranquillement l'herbe. A 10m d'eux, l'un me fixe du regard et se met à taper du sabot. 2 secondes plus tard je suis à 100m de lui, un arc et 10 fléches en bois confectionnées aves les moyens du bord. Puis je le contourne en suivant un rayon de sécurité. J'arrive enfin au bivouac prévu! Un lac sans vue dégagée... mais je m'enfou, je suis exténué et je meurs de faim. Je monte la tente, me fais des pattes, et m'enfonce dans les bras de Morphé. Il me souhaitera la bonne année à 00h00 et je l'ignorerais complètement.
Bilan: 30km, 1900m d+ (et 19kg sur le dos)
1 janvier:
Après une nuit réparatrice je poursuis ma descente jusqu'au lac Lácar où je retrouve la route (non revetue). Je comptais sur du stop pour faire les 13km qui me séparent du prochain sentier mais j'avais oublié qu'en ce jour et à 7 heure les gens normaux dorment. Du coup je marche en faisant du pouce aux peu de voitures qui passent. Toutes me refusent alors qu'elles ont de la place et qu'il n'y a qu'une seule destination... encore une fois j'essaie de faire preuve de tolérance plutôt que de haine. A mi-chemin pourtant une voiture s'arrête pour me prendre. Elle est chargée et le conducteur fait un effort pour me trouver une place. Comme quoi... ce n'est qu'une question de volonté. C'est un immigré anglais donc qui me fera faire les 5km restants. Puis je continue ma marche qui n'a pas trop d'intérêt puisque le sentier et partagé avec des voitures. Après avoir fait un detout pour observer une belle cascade et au bout de 8km, le sentier devient uniquement piéton. C'est beaucoup plus agréable et 8km plus loin j'atteins mon bivouac sur une plage paradisiaque. 2 groupes venus en bateau sont déjà présents mais ils me laissent le terrain libre en fin d'après-midi. Encore une fois j'ai l'impression d'être sur une plage dans les cyclades mais dans les Alpes. Et seul. Le bonheur. Sieste, plouf, miam, zen, dodo.
Bilan: 27km, 800m d+
2 janvier:
Je quitte ce paradis et effectue le 3e tiers de ma boucle. Je longe la côte qui donne d'autres possibilités de bivouacs sur plage paradisiaques puis contourne un sommet qui bloque le chemin de la côte. Petit détour vers la Laguna Escondida, un gros miroir reflétant des sommets enneigées au loin. L'eau est limpide comme le lac d'Annecy. Je finis la ballade à travers un chemin pour 4x4 qui m'expose au soleil et me fatigue. Je me permets donc une sieste à l'ombre d'un arbre dans un clairière et je me réveil à côté de 3 veaux qui me fixe du regard. C'est très mignon et ça me rappel que j'ai faim. Arrivé à l'embarcadère sur le lac Lacar je prends direct un bateau qui me ramène à San Martín. Je pose la tente au camping et je cours me rafraîchir avec une excellente pils. J'ai très faim et je commande une pyramide de frite puis un Burger. Chacun de ses plats étant destiné à rassasier une personne affamée. Précision : 3 paramètres influent sur la quantité de nourriture que je peux avaler.
1: Le circuit de randonnée que je viens d'effectuer. J'ai fait presque 90km et 3600m d+ en jours, un record. J'ai donc rarement eu aussi faim
2: la qualité de l'apéro : les bières sont excellentes et pas chère du tout.
3: la qualité de la nourriture : très bonne et prix correct.
Toutes les conditions sont réunies pour que je m'explose le bide. Je mettrai 5h avant de pouvoir m'allonger sans avoir mal au ventre. Sachant que je suis exténué de ma journée, j'alterne, entre 21h30 et 02h30, marche autour du camping, position allongée, position assise, WC, en boucle...
Bilan: 28km, 900m d+
3 janvier:
Repos et logistique pour gravir le volcan Lanín. Après moultes réflexions et échanges avec guides de montagnes, je décide de faire l'impasse sur ce sommet. Trop chère et prochaine fenêtre d'ascension dans 3 jours. J'organise donc mon prochain trek à partir de Bariloche que je rejoins le lendemain.
4 janvier:
Transfert à Bariloche avec le bus de 15h00 qui me gâche bien la journée puisque j'arrive à 19h00.
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claudehenrion · 1 year ago
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Alleluya ! Je m'étais trompé...
Il y a 48 heures, j'avais ''piqué'' une belle colère contre le Figaro, pourtant un des seuls journaux encore lisibles –avec Valeurs Actuelles--, même si j'en consulte beaucoup d'autres chaque jour, par honnêteté de ''blogueur'' (NB : ... et un certain courage, parfois, lorsque j'aborde ''Libé'' ou ''l'Obs'' : le parti-pris mensonger suinte de chaque mot !). Or cette même honnêteté me force à reconnaître que, dès le lendemain de cette ''rabia'', le même quotidien était rempli de nouvelles qui, si elles n'avaient pas été si mauvaises, auraient été bonnes... comme si son rédacteur-en-chef avait lu mon blog (ce qu'à Dieu ne plaise ! On m'a assez traité de ''complotiste'' pour que je rêve d'anonymat !).
Parcourons-le ensemble, si vous le voulez bien. Dès la première page... '' Macron pris dans ses contradictions''... '''Macron sans boussole'''... et ''La construction des logements neuf s'enfonce dans la crise'' (on lit plus loin : à cause des mesures totalement imbéciles prises au nom d'une ''transition climatique'' inventée de toutes pièces pour ''justifier (?)'' le vol du peu que l'Etat-Léviathan nous laisse encore...)... Ces thèmes font partie intégrante de nos explications quotidiennes. C'est rassurant sur la santé morale des ''plumes'' de ce grand quotidien du matin, mais c'est épouvantable pour la France. Cette lucidité explique sans doute pourquoi que son tirage caracole en tête de la Presse française.
Mais il y a mieux... c'est-à-dire bien pire, pour la santé et le futur de notre pays : c'est dès la page 2 que commence le chapelet des doléances justifiées. ''Empêtré, Macron cherche toujours un cap'' –ce qui, après plus de 6 ans d'exercice du pouvoir suprême est rien moins qu'angoissant ! Est-ce pour ce piètre résultat que vous aviez voté (parce que moi, côté ''vote pour Macron'', personne ne peut m'accuser de la plus petite erreur de doctrine ou de pratique !) ? D'ailleurs, en page 3, on lit ''Quand l'ombre d'un doute plane sur l'action du Président''...ce qui laisse le lecteur libre de se demander s'il s'agit d'un certain doute... ou d'un doute certain !
Les pages 4 et 5 sont plus directement orientées ''Presse et communication'', mais pas moins inquiétantes pour autant. La dernière idée géniale des ''communicants'' (NB : Vous devriez en changer, M. le Président : ils sont franchement mauvais !),  ''Saint Denis... (n'est qu') un ''coup de comm', selon les français, à qui ''on ne la fait plus'' : ils ont été piégés (''avec un grand ''B'', aurait dit Coluche !) à chaque fois, et ils n'en peuvent plus ! On trouve aussi, là, et c'est infiniment plus grave : ''L'Elysée suscite la polémique en recevant l'humoriste controversé Yassine Bélatar''. Le mot ''humoriste'' est certainement très exagéré, mais  les mots ''polémique'' et ''controversé'', sont vraiment très timides . Enfin... subventions obligent, n'est-ce pas  !
Après deux pages consacrées à la description du monde extérieur (ce n'est pas plus joyeux, mais c'est ''hors sujet'', ici)... on retrouve nos petits : ''Nord Stram 2 : la piste ukrainienne se précise''... titre qui ressemble étrangement à ce que nous répétons depuis le 27 septembre 2022 : tout n'est pas aussi ''blanc-bleu'', dans le royaume de Zélensky, que ce que veulent nous faire avaler nos faux ''experts'' des JT des chaînes du Sévice public et de LFI... Mais après quelques pages sur la médecine et l'étranger, on retrouve nos soucis justifiés : la page 14 ouvre sur une divine surprise : la gauche française, la vraie, celle de ''sa'' belle époque à elle (en gros, 1932–1939, Front Populaire inclus) était farouchement opposée à toute immigration, Blum et Salengro tombant d'accord sur le fait que : ''pour rester fidèle à tous les principes humanitaires et (…) faire honneur aux traditions d'hospitalité (de la France), le gouvernement ne saurait tolérer que des étrangers abusent de l'asile qui leur est offert en intervenant dans des conflits politiques et sociaux''. Comme nous sommes tombés bas...
En page 15, un autre joli cadeau, la constatation de notre absence totale de politique moyen-orientale et les errements de notre pseudo-diplomatie (qui est ''et en même temps'') : ''Entre guerre et paix, le raisonnement à contre-temps de la France''. Je ne résiste pas à recopier Laure de Mondeville : ''En appelant à un cessez-le-feu alors que Tsahal est au milieu d'une opération militaire aux enjeux essentiels, la France reflète une tendance européenne à fuir le rapport de force et à enjamber le temps de la guerre comme s'il pouvait être enjambé''. Le talent et le style en plus, c'est exactement ce que nous répétons ici depuis le 9 octobre... La journaliste ajoute : ''La préservation des droits des civils palestiniens est légitime, mais ne saurait se substituer à la politique ni (aux nécessités) de la guerre''. (NB : Nous reparlerons très vite de ce terrible dilemme, apparemment sans solution).
Si vous n'avez pas perdu patience, ''encore cinq minutes, Monsieur le lecteur'', s'il vous plaît : la page 17 est à la fois la dernière, succulente... et divinatoire. Je recopie le gros titre :  ''Emmanuel Macron fait semblant d'organiser un référendum sur l'immigration''... dont l'abandon total (c'est-à-dire définitif et en même temps temporaire !) sera confirmée triomphalement, 48 heures plus tard, par LFI et les cocos, réunis pour le pire et le pire... et pour leurs méchantes élucubrations : non seulement nous n'avons pas la moindre politique sur l'immigration, sujet de toute première importance pour notre présent, notre futur et notre survie... mais les quelques initiatives désordonnées qui sortent de nos palais nationaux sont toutes mauvaises... quand elles ne sont pas ''encore pires que ça'' !
En résumé et en conclusion : (1)- je présente mes excuses à la Rédaction du Figaro : ils s'écartent parfois de la vérité la plus élémentaire, mais... ''leur fond n'est pas mauvais !''. Et (2)- on en revient toujours aux fondamentaux : pour la Gauche la plus irresponsable du monde (voilà une vérité que Guy Mollet avait ratée !), un référendum n'est bon que s'il est en ligne avec les ''petits livres rouges'' de la pensée clonée. Décidément, ce qui est de trop, en démocratie macronique (?), c'est, le peuple, qu'il est grand temps d'envisager de supprimer.... Et d'ailleurs, il en est de plus en plus question : il n'est pas impossible que ce refus injustifiable de référendum signe le début de sa fin, par submersion, déplacement, découragement, suppression, ou (grand) remplacement. Qui vivra, verra... En attendant, reconnaissons que rien, dans les nouvelles, jour après jour, n'a de quoi donner envie de danser...
H-Cl.
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pirouette-et-cacahuette · 1 year ago
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Les mots entre parenthèses sont les titres des œuvres de Jacques Prévert.
Venez donc découvrir la piste et ses artistes.
Le spectacle est offert, même les ''Cancres'' sont acceptés, surtout eux ! Je me présente, ''Barbara'', c’est moi qui détiens les ''Clés de la ville''
et sous ce chapiteau, je fais '' La pluie et le beau temps'' alors prenez place sur les strapontins et Ă©coutez donc ma complainte.
Ce soir ''Les enfants de la bohème'' sont parmi nous, Il est hors de question de voir que '' Le désespoir est assis sur un banc''.
Il vont faire jongler vos soucis et les envoyez aux cieux, rejoindre les ''Pages d’écritures'' qu’ils ne feront jamais. A gauche, vous pourrez apercevoir,'' Fatras'', ''Ma petite lionne'', qui nous reviens de son ''Voyage en perse''. Elle à connu "Le temps des noyaux", mais aujourd’hui, c’est'' Le temps des festins'' car ici ''Les animaux ont aucun soucis''.
Puis à coté de Monsieur Loyal, ''Les mystères de la chambre noire'',qui le feront disparaître peut-être a jamais. Prenez place a ces cotes, si vous l’osez! '
'Les visiteurs du soir'' seront ''Les enfants du paradis'', ils nous feront les ombres chinoises des temps modernes, puis, certaines ''Choses et autres''aprés, ils repartiront pour un autre spectacle.Si cela vous intéresse, ils seront ''Quais des brumes''.
Vers minuit, sous le soleil de nuit, ''Les feuilles mortes'' disparaîtrons dans une piste aux ''Sables mouvants''. Spectacle unique au monde qui ne s’apprend pas '' L’école des beaux arts'' ! Pour les amoureux, nous les emmènerons '' Rue de la seine'', nous leurs présenterons'' Les temps modernes'', Nous vous assurons que ''L’affaire et déjà dans le sac''.
Monsieur Merlin l’enchanteur se fera un plaisir de vous faire disparaître dans cet autre temps. Ici il n’y a pas de '' Désespoir ni tristesse à notre fête foraine, venez et un jour, '' L'orgue de barbarie'' vous fera écouter les bruits de la nuit, il vous emportera vers le ''Ciel bleu de méthylène''. Vous pouvez voyager partout.
Garder votre imaginaire le plus longtemps possible, alors, entre ''Noces et banquets'', nous ferons la transhumance du bonheur,
 Avec ''Monsieur Prévert'', je vous offres SES mots.
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