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#gethsémani
proustian-dream · 1 year
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mariepascaleremy · 6 months
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28 MARS 2024 - JEUDI SAINT - L'EUCHARISTIE
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C’est le jour de la purification de la sphère de Jupiter qui se manifeste sur Terre par la Sainte Cène puis des discours d’adieu et du Jardin de Gethsémani où le Christ, livré à une solitude absolue (les apôtres se sont endormis), agonise et lutte contre la mort (Lc XXII-17/20 et 39/46 + Jn XIII-4/5). Après le Christ combattant et triomphant des premiers jours de la semaine, nous entrons, le Jeudi, dans le recueillement et à une trêve qui aboutit au silence. Le Christ se tait pour qu’on puisse Le saisir afin que tout s’accomplisse. Les qualités à développer : recueillement, sens du sacré...
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blogdimanche · 7 months
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Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12,20-28
« En ce temps-là,
20 il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque.
21 Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. »
22 Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus.
23 Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié.
24 Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.
25 Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle.
26 Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.
27 Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci !
28 Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. »
(Texte biblique tiré de « La Bible — traduction officielle liturgique — AELF »)
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(Illustration du site Apprenez-nous à prier)
Commentaire Jn 12,28
« Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » (Jn 12,28) Nous sommes dans les derniers jours avant la fête de la Pâque à Jérusalem. Jésus a fait ces jours-ci une entrée triomphale dans la ville ; c’est sûr, la foule le prend pour le Messie. Et des Grecs (c’est-à-dire des Juifs de la Diaspora) se présentent juste à ce moment-là et s’adressent à ses disciples : « Nous voudrions voir Jésus » ; pas seulement l’apercevoir, mais le rencontrer, lui parler. Ses disciples viennent dire à Jésus que des Grecs souhaitent le voir ; et il répond « L’Heure est venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié », c’est-à-dire révélé comme Dieu. Le mot « glorifier » revient plusieurs fois dans ce texte ; mot difficile pour nous, parce que, dans notre langage courant, la gloire évoque quelque chose qui n’a rien à voir avec Dieu. Pour nous, la gloire, c’est le prestige, l’auréole qui entoure une vedette, sa célébrité, l’importance que les autres lui reconnaissent. Dans la Bible, la gloire de Dieu, c’est sa Présence. Une Présence rayonnante comme le feu du Buisson Ardent où Dieu s’est révélé à Moïse (Ex 3). Et alors le mot « glorifier » veut dire tout simplement « révéler la présence de Dieu ». Quand Jésus dit « Père, glorifie ton nom », on peut traduire « Fais-toi connaître, révèle-toi tel que tu es, révèle-toi comme le Père très aimant qui a conclu avec l’humanité une Alliance d’amour ». Pour aller jusqu’au bout de cette révélation, Jésus a accepté de subir la Passion et la croix : au moment d’aborder cette Heure décisive, l’évangile que nous lisons aujourd’hui nous dit bien les sentiments qui habitent Jésus : l’angoisse, la confiance, la certitude de la victoire. L’angoisse : « Maintenant, je suis bouleversé », « Dirai-je Père, délivre-moi de cette heure ? » On a là chez Saint Jean, l’écho de Gethsémani : le même aveu de souffrance du Christ, son désir d’échapper à la mort « Père, si tu veux, éloigne cette coupe loin de moi ! » L’angoisse, oui, mais aussi la confiance : « Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! » et aussi cette certitude que « si le grain de blé meurt, il portera du fruit », au sens où de sa mort, un peuple nouveau va naître. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruits ». À l’heure extrême où il est bouleversé, où il aborde la Passion, Jésus peut continuer à dire « que ta volonté soit faite » en toute confiance : il sait que, de cette mort, Dieu fera surgir la vie pour tous. Angoisse, confiance, et pour finir, la certitude de la victoire « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi »… « Le prince de ce monde va être jeté dehors ». Dans ces deux phrases apparemment dissemblables, c’est de la même victoire qu’il s’agit : celle de la vérité, celle de la révélation de Dieu. Le prince de ce monde, justement, c’est celui qui, depuis le jardin de la Genèse, nous bourre la tête d’idées fausses sur Dieu. Au contraire, en contemplant la croix du Christ, qui nous dit jusqu’où va l’amour de Dieu pour l’humanité, nous ne pouvons qu’être attirés par lui. La voilà la preuve de l’amour de Dieu : le Fils accepte de mourir de la main des hommes… L’Heure est venue, la mission est accomplie. Quand Jésus a prié « Père, glorifie ton nom », Saint Jean nous dit qu’une voix vint du ciel qui disait : « Je l’ai glorifié (mon Nom) et je le glorifierai encore ». « J’ai glorifié mon Nom », c’est-à-dire je me suis révélé tel que je suis ; « et je le glorifierai encore », cela veut dire maintenant l’Heure est venue où en regardant le crucifié, vous découvrirez jusqu’où va l’amour insondable de la Trinité. Et toute cette pédagogie de révélation n’a qu’un seul but : que l’humanité entende enfin la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu : « C’est pour vous, dit Jésus, que cette voix s’est fait entendre. » (Note du P. Mario Doyle, C.Ss.R. : Ce commentaire reproduit largement celui d’une bibliste bien connue des catholiques de France : Marie Noëlle Thabut)
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yes-bernie-stuff · 8 days
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Persévérer avec Jésus
◀ 19 SEPTEMBRE ▶ Tout Pour Qu'Il Règne
Vous m'avez été fidèles, vous avez persévéré avec moi dans mes tentations. Luc 22:28
Persévérer avec Jésus
Jésus-Christ se tient auprès de nous dans nos tentations, savons-nous nous tenir auprès de lui dans ses tentations ? Beaucoup d'entre nous abandonnent Jésus quand ils voient où il les entraîne. Chaque fois que vous êtes dans un moment critique, prenez-vous le parti de Jésus ou le parti du prince de ce monde ? Nous portons les couleurs de notre Maître, mais lui sommes-nous fidèles ? "Dès lors, plusieurs de ses disciples se retirèrent et n'allèrent plus avec lui." Les tentations de Jésus ont continué durant toute sa vie terrestre, et elles continueront en nous tant que le Fils de Dieu habitera en nous. Est-ce que, actuellement, nous persévérons avec Jésus ? Nous nous imaginons que nous devons nous mettre à l'abri de bien des épreuves que Dieu nous envoie. Grave erreur ! C'est Dieu qui prépare pour nous les circonstances où nous nous trouvons, et nous avons à les affronter telles qu'elles sont, en persévérant avec Jésus dans ses tentations. Ce sont bien ses tentations, car elles ne s'adressent pas en nous à l'homme naturel, mais à l'homme nouveau, qui ne fait qu'un avec Jésus lui-même. Vous êtes responsable de l'honneur de Jésus-Christ, puisque c'est Sa vie en nous qui est en danger. Lui êtes-vous fidèle ? Persévérez-vous avec lui ? Etes-vous prêt à marcher jusqu'au bout avec Jésus, jusqu'au bout, à travers le jardin de Gethsémani, sur le chemin de Golgotha ? Sur ce chemin les ténèbres descendent. A la fin vous ne voyez plus rien. Vous entendez seulement Sa voix : "Suis-moi." - Lire plus ici :
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christophe76460 · 22 days
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Briefing Spirituel Quotidien (DSB)
6 Sept 2024
AGISSEZ-VOUS EN FONCTION DE CE QUE VOUS RESSENTEZ OU DE CE QUE VOUS SAVEZ !!!
«‬‬ Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, Et ne t’appuie pas sur ta sagesse; »
‭‭Proverbes‬ ‭3‬:‭5‬ ‭LSG‬‬
RÉFLEXION & INSPIRATION
Dans la vie, nous sommes souvent confrontés à des situations où nos sentiments et nos connaissances sont en conflit. En tant que chrétiens, nos actions devraient être basées sur ce que nous savons, plutôt que sur ce que nous ressentons. Nos sentiments peuvent nous égarer, nous conduire à prendre des décisions impulsives ou à agir sans réfléchir. Nous devons toujours chercher la sagesse et l’orientation de Dieu plutôt que de nous fier à nos propres sentiments.
Les sentiments ne peuvent pas être la seule force qui guide nos actions. Ne vous laissez pas influencer par vos émotions. Nous sommes souvent confrontés à des décisions qui mettent notre foi et notre compréhension à l’épreuve. Lorsque vous vous trouvez dans une situation où vos sentiments vous égarent, faites une pause et réfléchissez à ce que vous savez de l’Écriture. C’est notre connaissance de Dieu et de sa Parole qui doit guider nos actions.
Les émotions peuvent être puissantes, mais elles peuvent aussi nous induire en erreur si elles ne sont pas ancrées dans la Parole de Dieu. Les sentiments peuvent fluctuer, influencés par les circonstances, les relations et même notre état physique. Comme Jésus dans le jardin de Gethsémani, qui a choisi d’agir non pas selon ce qu’il ressentait mais selon ce qu’il savait être la volonté de Dieu. C’est un exemple puissant pour nous tous.
Sois béni et rappelle toi que Tu es choisi !!! « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais moi, je vous ai choisis » (Jean 15 :16, LSG)
🙏🏼 PRIONS 🙏🏼
« Seigneur, aide-moi à agir selon ce que je sais de toi et de ta Parole, non pas selon ce que je ressens en ce moment. Fortifie ma foi pour que je puisse marcher avec confiance dans tes voies et ne pas être guidé par mes émotions.
Seigneur, accorde-moi la sagesse de discerner entre mes sentiments et la vérité de ta Parole. Guide-moi dans toutes mes décisions. Au nom tout-puissant de Jésus, je prie. Amen et Amen »
N’oubliez pas de partager ce message
…/Power connexion/DG
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parnasse31 · 3 months
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L'agonie dans le jardin de Gethsémani
flickr
L'agonie dans le jardin de Gethsémani par Athèna Via Flickr : L'agonie dans le jardin de Gethsémani (1455-1456, The National Gallery, Londres) d'Andrea Mantegna (1431-1506)
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shalomelohim · 10 months
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La Parachah « Vayyetsé » (Il [Yaaqov] sortit)
Pensée 
“ Alors il sortit et se dirigea, comme d’habitude, vers le mont des Oliviers. Ses disciples s’y rendirent aussi avec lui. Quand il fut arrivé, il leur dit : Priez pour ne pas céder à la tentation. Puis il se retira à la distance d’un jet de pierre, se mit à genoux et pria ainsi : O Père, si tu le veux, écarte de moi cette coupe ! Toutefois, que ta volonté soit faite, et non la mienne. Un ange venu du ciel lui apparut et le fortifia… “ (Luc 22:39)
A ”un jet de pierre“ ? Car là où est jetée la pierre, se tient précisément la pierre ! Assurément, dans ce jardin de Gethsémani, à l’heure extrême de solitude, notre Adon revisite la fuite de Jacob et la nuit qu'il passa sur une pierre, entouré d'anges qui montaient et descendaient. Peut-être revécut-Il en pensée la parachah Vayyetsé et c'est alors qu'un ange apparu pour fortifier.
Celui “qui n'a pas une pierre où poser sa tête”… car il est cette pierre !
N'oublions pas que Jacob avait prophétisé quelques 2000 ans auparavant :
“ cette pierre que j'ai dressé pour monument, sera la MAISON d'ELOHIM ” (Genèse 28:22)
Car sur cette pierre de fondation, Yahshua a construit sa maison, son assemblée, sa QEHILA.
Une maison pour ELOHIM.
Lectures  Parachah : Bérèchiyth / Genèse 28:10 à 32:3 Haphtarah : Hoshéa / Osée 11:7 à 14:10 Bérith Hadachah : Qorinthiym B / 2 Corinthiens 5:11 à 6:2
Rappel Les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth ha-Hadachah, de l’Alliance renouvelée en Yahshua.
Préambule Cette lecture est caractérisée par sa longueur (près de 5 chapitres) et de multiples épisodes et sous-épisodes ; notamment :
. l’échelle de Yaaqov, . Yaaqov rencontre Rahel au puits, . mariages de Yaaqov avec Léah et Rahel, . rivalité entre Rahel et Léah, . travail et prospérité de Yaaqov, . la fuite de Yaaqov de chez Lavan suivie de la confrontation entre Yaaqov et Lavan puis, . l’alliance entre Yaaqov et Lavan.
Durant ces vingt années, les servantes et Léah enfantent à Yaaqov dix fils et une fille avant que Rahel conçoive enfin Yossef aux termes d’une stérilité qui caractérise étonnamment toutes les matriarches (ce qui signifie qu’Élohim seul décide et non « la déesse et mère nature »).
Notons que la naissance de Yossef se situe au centre, au coeur même de cette parachah et que Yaaqov porte déjà en sa semence une autre caractéristique du Mashiah.
Après être sorti et s’être arraché avec violence de Béer-Shéva pour trouver femme en dehors de Kénaan et échapper à la colère de son frère Éssav, Yaaqov peut se préparer au retour de l’exil forcé et envisager les retrouvailles redoutées avec celui qui n’est plus le frère ainé, celui du droit d’aînesse.
En préambule, notons que cette parachah traite à nouveau du thème de « la sortie », de l’exil forcé, de la fuite, et de la nécessité de « s’arracher » parfois pour mieux se ressourcer et apprécier plus nettement la volonté divine.
Dans la parachah précédente, Yaaqov était celui qui étudiait tranquillement « sous la tente » les lois et enseignements transmis par la lignée de Shém, Ever, Avraham, et Yitshaq son père. 
Or, son destin était de devenir un soldat, un combattant avec EL, un Isra-EL.
Dès lors, les évènements l’arrachent à son quotidien privilégié et protégé par une mère protectrice, aux aguets et prompte à aider le bon sens prophétique.
En effet, Yaaqov doit apprendre, seul, à devenir Israël et il ne peut le faire sous la menace de son frère, en prenant des femmes parmi les cananéennes, et en se contentant de rester sous sa tente… car telle n’était pas TOUTE sa vocation.
D’où le titre de cette parachah : « Il sortit… » dans le sens très Avrahamique de : « il quitta » et dans un écho prophétique évident à « quittez, sortez du milieu d’elle…» non pas que son clan ne soit pas saint, mais il est également dit « que nul n’est prophète en son pays ».
C’est ainsi qu’il est précisé dès le premier verset de cette lecture que Yaaqov « sortit » de Béer Shéva, alors que la Torah aurait pu se contenter du très explicite « alla vers Haran ».
Ces expressions prouvent que Yaaqov s’arrache avec violence et avec incompréhension à son milieu dont il est censé hériter par la bénédiction d’Yitshaq son père. Or, nous savons que dans la parachah suivante toutes choses seront expliquées et dévoilées : ce n’est pas Yaaqov-l’étudiant modèle qui doit hériter du rôle messianique (via le droit d’ainesse qui fatiguait et que délaissait Éssav), mais Israël le soldat combattant.
Dès lors, nous savons que la longue marche vers le Royaume ne sera pas une entreprise intellectuelle, et donc purement humaine, mais une longue guerre - souvent fratricide - contre toutes les forces adverses (y compris dans les lieux supérieurs) qui ne veulent pas de ce modèle messianique.
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C’est aussi par ces deux phases de la vie de Yaaqov-Israël que nous apprenons que l’étude n’est pas incompatible avec les œuvres et le combat pour le Royaume, mais que l’étude et la prière précèdent toujours l’engagement au combat.
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Le rêve ou l’action ? Le rêve et l’action !
Dans son rêve, Yaaqov distingue clairement une échelle.  Avant même l’invention de la psychanalyse freudienne et la récupération maçonnique de cette thématique, la tradition en a déduit qu'il y avait plusieurs degrés pour avancer, s’approcher et réussir à appréhender le plan divin, pour le collectif à l’échelle de l’Histoire comme pour nous-mêmes à l’échelle de nos courtes vies.
Genèse 28:10-12 :
« Yaaqov partit de Béer-Shéva et s’en alla à Haran. Il arriva dans un lieu où il passa la nuit ; car le soleil était couché. Il y prit une pierre dont il fit son chevet … Il eut un songe. Et voici une échelle était appuyée sur la terre et son sommet touchait au ciel. Et voici les anges d’Élohim montaient et descendaient par cette échelle. Et voici, YHWH se tenait au-dessus d’elle. »
Par ces versets nous apprenons que Yaaqov, père d’Israël et bientôt de tous les Israélites greffés (Éphraïm et Ménashéh), est également un homme d’actions et de décisions.
Après avoir médité de longues années sous la tente, Yaaqov est contraint d’agir pour sauver sa vie et trouver sa « vraie vie ».
Sous l’inspiration de sa mère, Rivqah (Rebecca), Yaaqov se rend donc chez son oncle Lavan, descendant direct de la famille Abrahamique, mais païen idolâtre. Rivqah fait pour Yaaqov ce qu’Avraham avait fait pour Yitshaq.
Elle lui révèle que son rôle messianique, lié à son droit d’ainesse, est aussi de greffer, de regreffer, les « brebis perdues » de la maison d’Avraham, notre ancêtre en la foi.
Mais là où Yitshaq ne reçut pas la permission de quitter « le sanctuaire » et vit confier cette mission à hauts risques au serviteur de son père (Eliézer, bien que non nommé explicitement !), Yaaqov va devoir assurer le travail lui-même et vivre dangereusement en exil.
En ce sens, sa vocation messianique prend une dimension supplémentaire par rapport à la vocation purement sacerdotale de son père (en sa qualité de fils premier-né destiné à être sacrifié).
Notons à ce titre que l’Adon Yahshua réalisera l’ensemble de ces dimensions messianiques parfois différentes des patriarches…  Mais cela relève d’un autre développement.
Revenons à Yaaqov. Ce qu’il doit faire, il le fait sans tarder. Il se lève de bon matin et ne s’arrête qu’à la nuit tombée avant de reprendre sa route (ce qui précise qu’il n’était pas arrivé à destination en une seule journée).
Nous apprenons ainsi que même en situation de faiblesse, voire de détresse, nous avons à faire confiance et à réaliser promptement le commandement (mitsvah) d’Élohim.
Et de « parcourir la plus grande distance possible », c'est-à-dire de faire tout ce qui peut être fait le jour, car il est dit :
« la nuit vient où personne ne peut travailler. » (Jean 9:4)
Chaque commandement accompli obtient sa bénédiction associée. C’est pourquoi, en ces moments de vie dramatique pour Yaaqov, YHWH lui apparaît et lui confie le songe prophétique des degrés où les anges (Mélakhim) montent et descendent unissant la terre au ciel et le ciel à la terre.
Et YHWH se tient au-dessus des degrés (échelle ou escalier), donc au-dessus de Yaaqov en lui parlant directement.
Yaaqov obtient par ce procédé la promesse que sa destinée soit liée directement à l’Élohim de ses pères et que les anges ne soient que des messagers dans cette relation.
Le seul et unique Élohim à invoquer est Celui qui lui parle directement dans ce songe.
Yaaqov ne dépendra pas des anges ainsi qu’il est dit au Psaume 91 :
« Il ordonnera à ses anges de te garder sur tes chemins ».
Élohim bénira alors Yaaqov de la bénédiction donnée à Avraham. La bénédiction est totale car il est dit à Yaaqov, père d’Israël, que sa postérité possédera la terre et les familles de la terre, les nations, seront bénies par l’action messianique physique et spirituelle d’Israël.
Genèse 28:15 :
« Voici je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays ; car je ne t’abandonnerai point que je n’aie exécuté ce que je te dis. »
Il faut également noter que - étrangement - les anges commencent par monter sur cette échelle avant d’en redescendre alors qu’il serait plus naturel, vu leur statut, de les voir commencer par descendre avant de remonter ?
(Ce qui est également cohérent avec l’enseignement de Yéshoua qui stipule : « Personne n'est monté au ciel, si ce n'est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans le ciel. (Jean 3:13). Le verbe « monter » est positionné avant le verbe « descendre ». Même si paradoxalement ne peuvent « monter » que ceux qui sont préalablement « descendus »… ce qui est valable pour chaque « fils d’Élohim » et authentifie ainsi la « part divine » de chaque être !)
La Torah explique que Yaaqov a compris que le projet messianique ne consiste pas pour l’homme à se hisser par la force jusqu’à la demeure (Temple) d’Élohim : ce projet est celui de Babel !
La promesse que porte en lui Yaaqov-Israël est qu’aux temps du Mashiah cieux et terre seront unis dans le cadre d’un Royaume messianique et que cette « porte des cieux » a vocation à rester ouverte constamment.
En effet, s’il était écrit que les anges « descendaient puis remontaient », le risque serait grand qu’ils ne redescendent plus dans le cadre de ce qui deviendrait alors un « aller-retour unique ». Mais il est écrit que « les anges montaient puis (re)descendaient… » ce qui sous-entend qu’ils doivent bien « remonter », en actionnant alors un nouveau cycle ou « aller-retour », etc.
Cette vision de Yaaqov exclut la pensée de rébellion exprimée par la génération de Babel : un mouvement unique et ascendant de la part de l’homme.
Le mouvement de « descente de l’échelle des messagers d’Élohim » signifie que l’homme accepte l’autorité divine pour pouvoir ensuite lui-même s’élever à Son invitation.
Cette action de « montée et descente » peut également nous faire penser à Moshéh, lorsqu’à moult reprises, il montait puis redescendait du Sinaï, en sa qualité d’intermédiaire et « de messager porteur d’une bonne nouvelle ».
Genèse 28:17 :
« Il eut peur et dit : que ce lieu est redoutable ! C’est ici la maison d’Élohim, c’est ici la porte des cieux ! ».
Yaaqov eut peur, conscient de la grandeur de l’Élohim d’Avraham et d’Yitshaq, ses pères, et de la grandeur et gravité de sa propre destinée. C’est ici, dit-il, la maison d’Élohim, Beth-El, Maison de El. Yaaqov prit la pierre (Évén Chétiyah), la pierre du fondement et l’oignit d’huile.
Il dit : c’est ici la porte des cieux (Chaar haChamayim).
Des pierres, une pierre, la Pierre…
Il est enseigné par le judaïsme que l’échelle symbolise les degrés du Temple. Ceux qui montent et descendent les degrés sont les kohanim (les prêtres) qui offrent des sacrifices dans le Temple - Beth-El, la maison d’Élohim - et qui ont accès, par la sainteté du sacerdoce, à la porte des cieux.
Il est proposé bien d’autres interprétations du songe de Yaaqov par le judaïsme, mais nous avons, en notre qualité de disciples de Yahshua ha Mashiah, inscrits au bénéfice de l’Alliance renouvelée, à éclairer le songe de Yaaqov par une autre lumière.
Genèse 28:11 et 28:18 :
« Il prit une des pierres du lieu, la mit sous sa tête et dormit en ce lieu… il prit LA pierre qui lui avait servi de chevet, il la dressa comme une stèle et répandit de l’huile sur son sommet… »
Ces versets nous apprennent que le songe de Yaaqov se transcende et se révèle pleinement en Celui qui est Torah et Parole : Yahshua.
Nous apprenons ainsi que la pierre ointe d’huile par Yaaqov est Yahshua Lui-même :
« pierre angulaire de l’édifice, bien coordonné qui s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur » (Ephésiens 2:20-22).
En effet, Yahshua fait explicitement référence à cette parachah « vayyetsé » en mentionnant les cieux ouverts (porte du ciel !) et le mouvement continu des messagers d’Élohim au-dessus du Fils de l’homme…
Yohanân / Jean 1:51 :
« Et Yahshua dit : en vérité en vérité vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges d’Élohim monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »
Parle-t-il ici de Yaaqov en s’apparentant lui-même au patriarche ?
Un indice : notre Seigneur nous dit par ailleurs que, contrairement à Yaaqov, Il n’a pas où [pas même une pierre !] pour reposer sa tête.
Matthieu 8:20 :
«… mais le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête »
Une seule solution possible : si le Fils de l’homme n’était pas Yaaqov, alors Il était LA pierre qui soutenait sa tête… et au-dessus de Lui était ouverte la porte des cieux !
Yaaqov a oint d’huile cette pierre, littéralement, il l’a messiée.
Nous apprenons ici que la porte des cieux – Chaar haChamayim – c’est Lui, notre Adôn Yahshua, qui a ouvert le Saint des Saints, où les rachetés par le Sang du Mashiah « entrent et sortent » pour exercer leur sacerdoce sur terre.
La tradition n’a pas manqué de soulever le paradoxe apparent entre « les pierres » (verset 11) que prend Yaaqov avant la nuit et « LA pierre » (verset 18) qu’il dresse après la nuit.
Il est intéressant de noter ici un des commentaires traditionnels qui répond à ce paradoxe apparent de la Torah :
Yaaqov, surpris par la nuit, aurait choisi 12 pierres pour ériger un abri contre les animaux nocturnes et protéger ainsi son sommeil. Mais les 12 pierres se disputèrent le droit de soutenir la tête du « juste ». Alors le Saint Béni Soit-il intervient pour faire cesser la dispute des pierres. A l’issue de cette nuit, les 12 pierres avaient fusionnées pour n’en faire qu’une (ceci est bien évidemment une illustration imaginaire métaphorique pour permettre un enseignement).
Un enseignement, certes d’obédience midrashique, qui présente l’intérêt d’introduire prophétiquement le thème des 12 pierres de l’autel de Yéhoshoua (Josué), les 12 pierres de l’autel d’Eliyahou (Élie), puis des 12 pierres vivantes que choisira Yahshua.
Toutes différentes, mais toutes unies et disposées en bon ordre sur le pectoral du Kohen Gadol (Grand Sacrificateur).
Et Yaaqov poursuit son voeu prophétique qui résonne dans nos esprits de croyants en Yahshua de façon magistrale :
« cette pierre que j’ai érigée en stèle sera une maison d’Élohim ».
Plus tard, le Mashiah ne dira-t-Il pas la même chose, ne fera-t-Il pas le même voeu, en parlant avec les mêmes mots au premier d’entre les 12, à Shimon renommé Pierre ?
“ sur cette pierre, je construirai Mon Assemblée / Ma Qéhiyllah ”.
=====
Mieux, en construisant « la maison du Père et du Fils » sur cette pierre vivante, Yéshoua RÉALISE le vœu de Yaaqov. Lui qui n’a rien aboli de la Torah, mais qui l’a amenée à la perfection… y compris donc les vœux des patriarches qui ne peuvent rester sans suite et inaccomplis car « sa parole ne revient pas sans effet ».
=====
Isaïe 55:11 :
“ ainsi en est-il de la parole qui sort de ma bouche, elle ne revient pas vers moi sans effet, sans avoir accompli ce que j’ai voulu et réalisé l’objet de sa mission ”.
Shabbat shalom vé shavoua tov.
Source : Blog de la Qehila
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soirinfotchad · 1 year
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Fait divers : elle mord la lèvre inférieure de son fidèle.
A Sarh dans la province du Moyen chari, la femme d’un pasteur d’une église mord une de ses fidèles à la bouche. La scène qui ressemble à un film d’horreur, tel l’apôtre Paul à Gethsémani qui s’est saisi de son épée pour trancher l’oreille d’un soldat romain, dame Anita Gisèle, épouse du pasteur de l’église Jéhovah sabohot de Sarah, s’est jetée sur une de ses filles et lui a arraché en un coup de…
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verite-jesus-libre · 2 years
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Gethsémanie John Littleton
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charmemma · 2 years
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L’Ermite
Guillaume Apollinaire
Un ermite déchaux près d’un crâne blanchi Cria Je vous maudis martyres et détresses Trop de tentations malgré moi me caressent Tentations de lune et de logomachies
Trop d’étoiles s’enfuient quand je dis mes prières Ô chef de morte Ô vieil ivoire Orbites Trous Des narines rongées J’ai faim Mes cris s’enrouent Voici donc pour mon jeûne un morceau de gruyère
Ô Seigneur flagellez les nuées du coucher Qui vous tendent au ciel de si jolis culs roses Et c’est le soir les fleurs de jour déjà se closent Et les souris dans l’ombre incantent le plancher
Les humains savent tant de jeux l’amour la mourre L’amour jeu des nombrils ou jeu de la grande oie La mourre jeu du nombre illusoire des doigts Seigneur faites Seigneur qu’un jour je m’enamoure
J’attends celle qui me tendra ses doigts menus Combien de signes blancs aux ongles les paresses Les mensonges pourtant j’attends qu’elle les dresse Ses mains enamourées devant moi l’Inconnue
Seigneur que t’ai-je fait Vois Je suis unicorne Pourtant malgré son bel effroi concupiscent Comme un poupon chéri mon sexe est innocent D’être anxieux seul et debout comme une borne
Seigneur le Christ est nu jetez jetez sur lui La robe sans couture éteignez les ardeurs Au puits vont se noyer tant de tintements d’heures Quand isochrones choient des gouttes d’eau de pluie
J’ai veillé trente nuits sous les lauriers-roses As-tu sué du sang Christ dans Gethsémani Crucifié réponds Dis non Moi je le nie Car j’ai trop espéré en vain l’hématidrose
J’écoutais à genoux toquer les battements Du cœur le sang roulait toujours en ses artères Qui sont de vieux coraux ou qui sont des clavaires Et mon aorte était avare éperdument
Une goutte tomba Sueur Et sa couleur Lueur Le sang si rouge et j’ai ri des damnés Puis enfin j’ai compris que je saignais du nez À cause des parfums violents de mes fleurs
Et j’ai ri du vieil ange qui n’est point venu De vol très indolent me tendre un beau calice J’ai ri de l’aile grise et j’ôte mon cilice Tissé de crins soyeux par de cruels canuts
Vertuchou Riotant des vulves des papesses De saintes sans tetons j’irai vers les cités Et peut-être y mourir pour ma virginité Parmi les mains les peaux les mots et les promesses
Malgré les autans bleus je me dresse divin Comme un rayon de lune adoré par la mer En vain j’ai supplié tous les saints aémères Aucun n’a consacré mes doux pains sans levain
Et je marche Je fuis ô nuit Lilith ulule Et clame vainement et je vois de grands yeux S’ouvrir tragiquement Ô nuit je vois tes cieux S’étoiler calmement de splendides pilules
Un squelette de reine innocente est pendu À un long fil d’étoile en désespoir sévère La nuit les bois sont noirs et se meurt l’espoir vert Quand meurt le jour avec un râle inattendu
Et je marche je fuis ô jour l’émoi de l’aube Ferma le regard fixe et doux de vieux rubis Des hiboux et voici le regard des brebis Et des truies aux tetins roses comme des lobes
Des corbeaux éployés comme des tildes font Une ombre vaine aux pauvres champs de seigle mûr Non loin des bourgs où des chaumières sont impures D’avoir des hiboux morts cloués à leur plafond
Mes kilomètres longs Mes tristesses plénières Les squelettes de doigts terminant les sapins Ont égaré ma route et mes rêves poupins Souvent et j’ai dormi au sol des sapinières
Enfin Ô soir pâmé Au bout de mes chemins La ville m’apparut très grave au son des cloches Et ma luxure meurt à présent que j’approche En entrant j’ai béni les foules des deux mains
Cité j’ai ri de tes palais tels que des truffes Blanches au sol fouillé de clairières bleues Or mes désirs s’en vont tous à la queue leu leu Ma migraine pieuse a coiffé sa cucuphe
Car toutes sont venues m’avouer leurs péchés Et Seigneur je suis saint par le vœu des amantes Zélotide et Lorie Louise et Diamante On dit Tu peux savoir ô toi l’effarouché
Ermite absous nos fautes jamais vénielles Ô toi le pur et le contrit que nous aimons Sache nos cœurs cache les jeux que nous aimons Et nos baisers quintessenciés comme du miel
Et j’absous les aveux pourpres comme leur sang Des poétesses nues des fées des fornarines Aucun pauvre désir ne gonfle ma poitrine Lorsque je vois le soir les couples s’enlaçant
Car je ne veux plus rien sinon laisser se clore Mes yeux couple lassé au verger pantelant Plein du râle pompeux des groseilliers sanglants Et de la sainte cruauté des passiflores
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marcogiovenale · 3 years
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eden et gethsémani: le jardin de derek jarman
eden et gethsémani: le jardin de derek jarman
Marco Martella: “Le 10 octobre à 16h, j’interviendrai au Centre d’art contemporain d’Ivry sur Seine, dans le cadre de l’excellente expo Dead Souls Whisper”https://credac.fr/artistique/dead-souls-whisper-1986-1993 Inscription gratuite : https://www.weezevent.com/-4222
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mariepascaleremy · 1 year
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6 avril Jeudi saint : l’Eucharistie
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C’est le jour de la purification de la sphère de Jupiter qui se manifeste sur Terre par la Sainte Cène puis des discours d’adieu et du Jardin de Gethsémani où le Christ, livré à une solitude absolue (les apôtres se sont endormis), agonise et lutte contre la mort (Lc XXII-17/20 et 39/46 + Jn XIII-4/5). Après le Christ combattant et triomphant des premiers jours de la semaine, nous entrons, le Jeudi, dans le recueillement et à une trêve qui aboutit au silence. Le Christ se tait pour qu’on puisse Le saisir afin que tout s’accomplisse. Les qualités à développer : recueillement, sens du sacré... Voir Semaine sainte : http://mariepascaleremy.org
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blogdimanche · 7 months
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Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,12-15
« Jésus venait d’être baptisé.
12 Aussitôt l’Esprit le pousse au désert
13 et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
14 Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ;
15 il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »
(Texte biblique tiré de « La Bible — traduction officielle liturgique — AELF »)
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(Illustration du site Apprenez-nous à prier)
Commentaire Mc 1,12-13
« Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt, l’Esprit le pousse au désert. Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan. » (Mc 1,12-13) Marc ne nous précise pas quelles tentations Jésus a dû affronter, mais la suite de son évangile nous permet de les deviner : ce sont toutes les fois où il a dû dire non ; parce que les pensées de Dieu ne sont pas celles des hommes, et que, homme lui-même, il était entouré d’hommes, il a dû faire sans cesse le choix de la fidélité à son Père. L’épisode qui nous vient tout de suite à l’esprit, c’est ce qui s’est passé près de Césarée de Philippe : « En chemin, Jésus interrogeait ses disciples : Qui suis-je, au dire des hommes ? Ils lui dirent Jean le Baptiste ; pour d’autres, Elie ; pour d’autres, l’un des prophètes. Et lui leur demandait : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Prenant la parole, Pierre lui répond : Tu es le Christ. Alors il leur commanda sévèrement de ne parler de lui à personne. » (Mc 8,27-30). Cette sévérité même est certainement déjà signe d’un combat intérieur. Et tout de suite après, Marc enchaîne « Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’Homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit mis à mort et que, trois jours après, il ressuscite. » Et vous connaissez la suite : « Pierre, le tirant à part, se mit à le réprimander. Mais lui, se retournant et voyant ses disciples, réprimanda Pierre ; il lui dit : Retire-toi ! Derrière moi, Satan, car tes vues ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes. » Il y a là, dans la bouche de Jésus l’aveu de ce qui fut la plus forte peut-être des tentations : celle d’échapper aux conséquences tragiques de l’annonce de l’évangile. Jusqu’à la dernière minute, à Gethsémani, il aura la tentation de reculer devant la souffrance : « Mon âme est triste à en mourir... Père, à toi tout est possible, écarte de moi cette coupe ! Pourtant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! » (Mc 14,34-36) Il est bien clair ici que sa volonté doit faire effort pour s’accorder à celle de son Père. Jésus a connu aussi la tentation de réussir ; là encore, son entourage l’y poussait ; le succès pouvait bien devenir un piège : « Tout le monde te cherche » (Mc 1,37), lui disaient ses disciples à Capharnaüm ; le matin du sabbat à la synagogue, d’abord, où il avait délivré un possédé, puis la journée au calme chez Simon et André, où il avait guéri la belle-mère de Pierre ; le soir tous les alentours étaient là, qui avec son malade, qui avec son possédé ; et il avait guéri de nombreux malades ; la nuit suivante, avant l’aube, il était sorti à l’écart pour prier ; Jésus avait dû s’arracher : « Allons ailleurs dans les bourgs voisins, pour que j’y proclame aussi l’Évangile : car c’est pour cela que je suis sorti. » (Mc 1,38). Elle est là, la tentation : se laisser détourner de sa mission. Jésus a vécu cette souffrance de l'incompréhension et a dû affronter une autre sorte de tentation, celle de convaincre par des actes spectaculaires : « Les Pharisiens vinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour lui tendre un piège, ils lui demandent un signe qui vienne du ciel. Poussant un profond soupir, Jésus dit : Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? En vérité, je vous le déclare, il ne sera pas donné de signe à cette génération... Et les quittant, il remonta dans la barque et il partit sur l’autre rive. » (Mc 8,11-12). Très certainement, quand Jésus décide brusquement de fausser compagnie à ses interlocuteurs du moment, que ce soient ses amis ou ses adversaires, c'est qu'il a un choix à faire. Ce choix est celui de la fidélité à sa mission. (Note du P. Mario Doyle, C.Ss.R. : Ce commentaire reproduit largement celui d’une bibliste bien connue des catholiques de France : Marie Noëlle Thabut)
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yes-bernie-stuff · 22 days
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◀ 5 SEPTEMBRE ▶ Tout Pour Qu'Il Règne
Veillez avec moi. Matthieu 26:40
Comment le chrétien doit veiller
"Veillez avec moi", dit Jésus. "Non pas avec aucune préoccupation personnelle, mais simplement et entièrement avec moi." Au début de notre vie chrétienne, nous ne savons pas veiller avec Jésus; nous veillons seulement pour attendre sa venue. Nous ne savons pas veiller avec lui dans notre étude de la Bible et de ses révélations, dans chacune de nos circonstances. Quand notre Seigneur veut nous amener à nous unir à lui dans telle ou telle angoisse, pareille à celle de Gethsémani, nous reculons. Nous lui disons : "Oh ! non, Seigneur, pourquoi me demander cela ? C'est trop terrible." Comment veiller en communion avec quelqu'un que nous ne comprenons pas ? Comment veiller avec Jésus à Gethsémani, quand le but de son agonie nous est incompréhensible ? Nous ne savons pas veiller avec lui. Nous voulons seulement qu'il veille avec nous. Les disciples aimaient Jésus pour autant que le permettait leur capacité naturelle, mais son but leur échappait entièrement. Au jardin de Gethsémani, ils s'endormirent, accablés par leur propre douleur. Après trois ans d'intimité avec Jésus, "ils l'abandonnèrent tous et s'enfuirent". "Ils furent tous remplis du Saint-Esprit", lisons-nous dans les Actes. Ce sont les mêmes hommes, mais entre deux il s'est produit trois choses merveilleuses : la mort, la résurrection, l'ascension de Jésus. Maintenant, grâce à l'effusion de l'Esprit, ils sont revêtus de puissance, ils ont appris pour tout le reste de leur vie à communier et à veiller véritablement avec Jésus. - Lire plus ici :
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christophe76460 · 2 months
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L’EVANGELISATION: C'est l'idée de Dieu, et Il en est le premier et le plus grand commentateur. Quelqu'un a dit que la Bible respire une préoccupation divine sur le péché et les pécheurs. Mais “respirer” est à peine le mot. Il le crie. Dans la Genèse, nous lisons que le Seigneur appelle, “Adam, où es-tu?" (Genèse 3:9) Ceci a troublé les anges dans le ciel. L'écho de cette voix fut entendu du jardin d'Eden au jardin de Gethsémani. Puis, dans l'étrange obscurité du calvaire les gens ont entendu un cri “Tout est accompli!" C'était la même voix. Quelqu’un pourrait manifester un sentiment médiocre au sujet de l'évangélisation, mais Dieu ne le fait pas. Il a mis tout ce qu'il avait dans l’évangélisation. Son plus grand cadeau, Son Fils, beaucoup de travail, beaucoup de prières, "de grands cris et avec larmes," (Hébreux 5:7) la sueur et le sang. “Son sang répandu qui parle mieux encore que celui d'Abel.” (Hébreux 12:24) "Le sang précieux de Jésus, versé sur le Calvaire, versé pour les rebelles, versé pour les pécheurs, versé pour moi." Merci Jésus. Que Dieu te bénisse.
#ReinhardBonnke #HePreachedJesus #LivingALifeOfFire
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tournevole · 4 years
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« On a compris déjà que Sisyphe est le héros absurde. Il l’est autant par ses passions que par son tourment. Son mépris des dieux, sa haine de la mort et sa passion pour la vie, lui ont valu ce supplice indicible où tout l’être s’emploie à ne rien achever. C’est le prix qu’il faut payer pour les passions de cette terre. On ne nous dit rien sur Sisyphe aux enfers. Les mythes sont faits pour que l’imagination les anime. Pour celui-ci on voit seulement tout l’effort d’un corps tendu pour soulever l’énorme pierre, la rouler et l’aider à gravir une pente cent fois recommencée; on voit le visage crispé, la joue collée contre la pierre, le secours d’une épaule qui reçoit la masse couverte de glaise, d’un pied qui la cale, la reprise à bout de bras, la sûreté tout humaine de deux mains pleines de terre. Tout au bout de ce long effort mesuré par l’espace sans ciel et le temps sans profondeur, le but est atteint. Sisyphe regarde alors la pierre dévaler en quelques instants vers ce monde inférieur d’où il faudra la remonter vers les sommets. Il redescend dans la plaine. C’est pendant ce retour, cette pause, que Sisyphe m’intéresse. Un visage qui peine, si près des pierres est déjà pierre lui-même! Je vois cet homme redescendre d’un pas lourd mais égal vers le tourment dont il ne connaîtra pas la fin. Cette heure qui est comme une respiration et qui vient aussi sûrement que son malheur, cette heure est celle de la conscience. A chacun de ces instants, où il quitte les sommets et s’enfonce peu à peu vers les tanières des dieux, il est supérieur à son destin. Il est plus fort que son rocher. Si ce mythe est tragique, c’est que son héros est conscient. Où serait en effet sa peine, si à chaque pas l’espoir de réussir le soutenait? L’ouvrier d’aujourd’hui travaille, tous les jours de sa vie, aux même tâches et ce destin n’est pas moins absurde. Mais il n’est tragique qu’aux rares moments où il devient conscient. Sisyphe, prolétaire des dieux, impuissant et révolté, connaît toute l’étendue de sa misérable condition: c’est à elle qu’il pense pendant sa descente. La clairvoyance qui devait faire son tourment consomme du même coup sa victoire. Il n’est pas de destin qui ne se surmonte par le mépris. Si la descente ainsi se fait certains jours dans la douleur, elle peut se faire aussi dans la joie. Ce mot n’est pas de trop. J’imagine encore Sisyphe revenant vers son rocher, et la douleur était au début. Quand les images de la terre tiennent trop fort au souvenir, quand l’appel du bonheur se fait trop pesant, il arrive que la tristesse se lève au coeur de l’homme: c’est la victoire du rocher, c’est le rocher lui-même. L’immense détresse est trop lourde à porter. Ce sont nos nuit de Gethsémani. Mais les vérités écrasantes périssent d’être reconnues. Ainsi, Oedipe obéit d’abord au destin sans le savoir. A partir du moment où il sait, sa tragédie commence. Mais dans le même instant, aveugle et désespéré, il reconnaît que le seul lien qui le rattache au monde, c’est la main fraîche d’une jeune fille. Une parole démesurée retentit alors: « malgré tant d’épreuves, mon âge avancé et la grandeur de mon âme me font juger que tout est bien. » L’Oedipe de Sophocle, comme le Kirilov de Dostoïevski, donne ainsi la formule de la victoire absurde. La sagesse antique rejoint l’héroïsme moderne. On ne découvre pas l’absurde sans être tenté d’écrire quelque manuel du bonheur. « Eh! quoi, par des voies si étroites…? » Mais il n’y a qu’un monde. Le bonheur et l’absurde sont deux fils de la même terre. Ils sont inséparables. l’erreur serait de dire que le bonheur naît forcément de la découverte absurde. Il arrive aussi bien que le sentiment de l’absurde naisse du bonheur. « Je juge que tout est bien », dit Oedipe et cette parole est sacrée. Elle retentit dans l’univers farouche et limité de l’homme. Elle enseigne que tout n’est pas, n’a pas été épuisé. Elle chasse de ce monde un dieu qui y était entré avec l’insatisfaction et le goût des douleurs inutiles. Elle fait du destin une affaire d’homme qui doit être réglée entre les hommes. Toute la joie silencieuse de Sisyphe est là. Son destin lui appartient. Son rocher est sa chose. De même, l’homme absurde, quand il contemple son tourment, fait taire toutes les idoles. Dans l’univers soudain rendu à son silence, les mille petites voix émerveillées de la terre s’élèvent. Appels inconscients et secrets, invitation de tous les visages, ils sont l’envers nécessaire et le prix de la victoire. Il n’y a pas de soleil sans ombre, et il faut connaître la nuit. L’homme absurde dit oui et son effort n’aura plus de cesse. S’il y a un destin personnel, il n’y a point de destinée supérieure ou du moins il n’en est qu’une dont il juge qu’elle est fatale et méprisable. Pour le reste, il se sait le maître de ses jours. A cet instant subtil où l’homme se retourne sur sa vie, Sisyphe, revenant vers son rocher, contemple cette suite d’actions sans lien qui devient son destin, créé par lui, uni sous le regard de sa mémoire et bientôt scellé par sa mort. Ainsi, persuadé de l’origine tout humaine de tout ce qui est humain, aveugle qui désire voir et qui sait que la nuit n’a pas de fin, il est toujours en marche. Le rocher roule encore. Je laisse Sisyphe au bas de la montagne! On retrouve toujours son fardeau. Mais Sisyphe enseigne la fidélité supérieure qui nie les lieux et soulève les rochers. Lui aussi juge que tout est bien. Cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile ni futile. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un coeur d’homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. «
Albert Camus, Le mythe de Sisyphe (1942)
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