#femmes de la rive gauche | Explore Tumblr posts and blogs

circe007 · 2 years ago

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At the end of the sixties, there was in Positano - this tiny commune on the Amalfi coast, with unreal colors - a strange vision hesitating between the woman and the feline; some called her "the cat", "the beast", others "the living dead". With her fiery copper hair like a fox's finery and her disturbing esoteric tattoos, one cannot say that Vali Myers -for that is her name- passed for normal. Already in the 1950s, when she was photographed in the smoky clubs of the left bank, Vali, who was not yet the "redhead witch" she would later become, seems strangely anachronistic. We obviously think of the hallucinated appearances of Casati, with whom she shared an addiction to opium. Ahead or behind its time, we cannot say, but one thing is certain, this creature - because it is indeed one - with the disheveled mop of hair and the eyes heavily ringed with kohl does not leave indifferent. Animal, even primal, we easily imagine it twisting and getting lost in tribal dances that made it magnetic. Perhaps a legacy of his Australian origins. A pythia on the arms of jazzmen, a panther on the asphalt. From the 1950s to the 1970s, Vali knew all that world bohemia counted as cursed icons, naming them would be abstruse, an almost indecent litany. Muse of shadow, protecting its mystery, she shared with motherly generosity its qualities of inspiration; sacred food, offering to poets. Original before being original, Vali made herself worthy heiress of these divine magicians of past centuries, guardians of so many age-old secrets, and in Positano where she held a session in front of the psychedelic princes of the time (she received Mick and Marianne, danced for Donovan on "Season of the Witch"), Vali painted fascinating variegated canvases with sinuous patterns, disturbing emanations of his "free" spirit, that primitive soul which today, like the spirit of the sea, the earth, and of each element, still floats on the reliefs of Positano.

A la fin des années soixante, il y avait à Positano -cette minuscule commune de la côte d’Amalfi, aux couleurs irréelles – une étrange vision hésitant entre la femme et le félin ; certains l’appelaient « le chat », « la bête », d’autres « la morte vive ». Avec ses cheveux d’un cuivre flamboyant pareil à la parure d’un renard et ses dérangeants tatouages ésotériques, l’on ne peut pas dire que Vali Myers -car c’est son nom- passait pour normale. Déjà dans les années 50, lorsqu’elle était photographiée dans les clubs enfumés de la rive gauche, Vali qui n’était pas encore la « sorcière rousse » qu’elle deviendra plus tard, paraît étrangement anachronique. On pense évidemment aux apparitions hallucinées de la Casati, avec laquelle elle partageait une addiction à l’opium. En avance ou en retard sur son temps, l’on ne saurait dire, mais une chose est sûre, cette créature -car c’en est bien une- à la tignasse ébouriffée et aux yeux lourdement cernés de kôhl ne laisse pas indifférent. Animale, primale même, on l’imagine aisément se tordre et se perdre dans des danses tribales qui la rendaient magnétique. Peut-être un héritage de ses origines australiennes. Une pythie au bras des jazzmen, une panthère sur l’asphalte. Des années 50 à 70, Vali connu tout ce que la bohème mondiale compta d’icônes maudites, les nommer serait abscon, une litanie quasi indécente. Muse de l’ombre, protégeant son mystère, elle partageait avec une générosité maternelle ses qualités d’inspiratrice ; nourriture sacrée, offrande aux poètes. Originelle avant d’être originale, Vali se fit digne héritière de ces divines magiciennes des siècles passés, gardiennes de tant de secrets millénaires, et à Positano où elle tenait séance devant les princes psychédéliques de l’époque (elle recevait Mick et Marianne, dansait pour Donovan sur « Season of the Witch »), Vali peignait de fascinantes toiles bigarrées aux motifs sinueux, inquiétantes émanations de son esprit « libre », cette âme primitive qui aujourd’hui, tel l’esprit de la mer, de la terre, et de chaque élément, flotte encore sur les reliefs de Positano.

#Spotify #vali myers #artists on tumblr #witch

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christophe76460 · 3 months ago

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📑 L'esprit qui orienta les américains dans l'actuel Burkina Faso, quel esprit ? ¹⁹⁰⁰

Mes chers amis a travers le monde, en 1921, un groupe venu de l'Amerique témoignant de la voix d'un esprit venant du ciel disant : «je vous envoie en pays mossi» Dès lors, des missionnaires se sont furtivement rabattus en mossiland. L'histoire nous renseigne que ce fût contre vent et marrée qu'il se sont implantés. Mais là, n'est pas le problème : l'enseignement, correspond t-il a celui de Jésus-Christ et de ses apôtres ? C'est pourquoi dans cet article, nous n'ajouterons pas foi a tout esprit mais nous l'éprouverons pour savoir s'il est de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont entrés dans le monde – 1 Jean 4:1.

De prime a bord, les missionnaires qui sont venus de l'autre bord de la rive ont trouver sur le territoire voltaïque des missionnaires catholiques qui eux aussi ont leur enseignement, leur pratique mariale et du syncrétisme sanctionné par le culte aux idoles et d'autres doctrines paënnes. Les mercas sont ceux là qui ont accepté l'évangile des américains, qui sont les protestants affilié aux assemblées de Dieu et les catholiques sont ceux qui ont accueilli ceux venu de Rome. Nous savons daurenavant que ce sont deux idéologies qui s'interferent dont l'histoire est une histoire d'une mère et de sa fille. Nous rappelons simplement que les membres de L'Eglise de Christ encore appelé son corps n'ont jamais été épars ou ayant de différents enseignements.

"¹⁰Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment.

1 Corinthiens 1:10".

Selon un conférencier, "l'entrée du "christianisme " en Haute Volta s’est faite à partir des années 1900 à Koupéla. Ce sont les missionnaires catholiques qui seront les premiers à fouler la terre de nos Ancêtres. Au fil du temps, d’autres missions catholiques se mettront en place à Bondoukoui en 1912, à Toma en 1913, et serviront de relais à la mission catholique de Ségou. L’acteur principal de cette œuvre serait Monseigneur Lemaître". Plus tard, avec la Convention de Saint-Germain en Laye, les missionnaires protestants, venus des Etats-Unis, rentrerons dans la danse, seulement avec quel enseignement ? quels sont les fruits, cents ans plus tard ?

✓ C'est dans cet enseignement que l'on commença à exiger des dîmes et des offrandes aux fidèles. Alors qu'aucun disciple de Jésus-Christ n'a exigé ou pratiqué le culte des dîmes. L'enseignement des apôtres du Seigneur nous témoignent la longueur, la largeur et la profondeur de la croix de Jésus-Christ qui a anéanti par sa chaire la loi des ordonnances en établissant la paix –Ephesiens 2:15-16 et que nul ne soit justifier par les œuvres de la loi– Galates 3:11, paricochet déchus de la grâce du Christ–Galates 5:4. Quel esprit ?

✓ C'est l'esprit des américains qui fait tomber des gens de gauche a droite, en inspirant la prière du retour a l'envoyeur dont le parler en langue n'est pas celui observé dans les actes des apôtres au deuxième chapitre. Le jour de la Pentecôte, lorsque le Seigneur a oint ses serviteurs de son Esprit, ne se contrôlaient-ils pas ? Ne sont-ils pas exprimés en de langues humaines qui épataient ceux qui les écoutaient ? – Actes 2:7:12. Cette prière de feu du retour a l'envoyeur, le seigneur là traitée dans le texte des évangiles et a réprimandé l'intention de ses disciples, en leur disant :«vous ne savez de quel esprit vous êtes animés» Luc 9:55. Alors quel esprit les américains ont-ils légués a nos concitoyens ?

✓ C'est cet esprit là, qui encourage le ministère des femmes et c'est desapointant que les assemblées se sont transformés en des boîtes de nuit dont le bruit sonore fanfaronne les quartiers. L'apôtre Paul dans son épître aux Corinthiens a pausé une borne, une limite a ne pas franchir. Cette borne témoigne que si une église se veut appelée une église sainte, que dans cette église, les femmes ont l'obligation de se taire. 1 Corinthiens 14:34-37. "Je ne permet pas a la femme d'enseigner ni de prendre de l'autorité sur l'homme mais qu'elle doit demeurer dans le silence" 1 Timothée 2:11-12.

La liste n'est pas exhaustive, l'esprit qui opère au milieu de ces assemblées n'est pas celui de Jésus-Christ mais de l'antéchrist car ceux qui sont de Dieu obéiront a l'enseignement des apôtres et Jésus lui-même étant la Pierre angulaire. "Nous, nous sommes de Dieu; celui qui connaît Dieu nous écoute; celui qui n'est pas de Dieu ne nous écoute pas: c'est par là que nous connaissons l'esprit de la vérité et l'esprit de l'erreur. 1Jean 4:6". C'est pourquoi sortez de ces obédiences satanique aux affiliation maçonnique. Le concepteur de l'évangile a fait de sorte qu'aucun mensonge ne demeure dans sa maison et même un grain vous disqualifis.

Si votre cœur brûle du désir de sortir des enseignements pernicieux des faux pasteurs n'hésitez pas a nous contacter: +226 76 07 94 39/ +226 55 23 10 59/ +226 07 52 88 48/ +226 56575199/+228 99 71 77.

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partenaires-jaiunticket · 4 months ago

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RUPTURE A DOMICILE

Jusqu'au 19 janvier 2025

Au Théâtre Rive Gauche

Vous n’osez pas lui dire ? On le fait à votre place… Un soir, Éric Vence, fondateur de "Rupture à domicile", est missionné par Hyppolite pour annoncer à sa compagne qu'il a décidé de la quitter. C'est là que Éric tombe sur Gaëlle, son ex, partie il y a 7 ans sans la moindre explication. Un trio amoureux inédit se met alors en place : l'ex, la femme et le futur-ex. C'est le début d'un poker menteur explosif dont personne ne ressortira indemne... Une version "remastérisée" de la comédie à succès avec un tout nouveau casting trois étoiles : Isabelle Vitari (Nos chers voisins), Loup-Denis Élion (Scènes de ménage) et Cyril Garnier (On ne demande qu’à en rire).

N’hésitez plus, vous pourrez vous aussi dire, J’ai un ticket :

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blogperfumes · 11 months ago

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Fragrâncias: 7 fragrâncias cientificamente concebidas para aumentar a auto-confiança

O sentido do olfato está intimamente ligado à memória e às emoções, e certos cheiros podem evocar sentimentos de conforto, felicidade ou até mesmo confiança. Quando alguém usa uma fragrância que associa a boas lembranças ou que a faz sentir-se bem consigo mesma, isso pode ter um efeito positivo na auto-confiança. Além disso, muitas pessoas usam perfumes ou colónias como parte da sua rotina de cuidados pessoais, o que pode contribuir para uma sensação de preparação e confiança para enfrentar o dia. Sentir-se cheiroso e bem-cuidado pode aumentar a auto-estima e a confiança de alguém na sua aparência e presença geral. No entanto, é importante notar que o efeito das fragrâncias na auto-confiança pode variar de pessoa para pessoa, e nem todas as fragrâncias terão o mesmo efeito em todos. O mais importante é escolher uma fragrância que faça sentir-se bem e confiante, independentemente das opiniões externas. Houve a "Rive Gauche" de Yves Saint Laurent, cuja reivindicação anunciava que "esta não é uma fragrância para mulheres modestas", a "Femme" da Rochas, que tem vindo a celebrar a independência desde os anos 50, e mais recentemente a famosa "Girls can do anything" de Zadig & Voltaire. E se a fragrância se tornasse novamente o padrão de feminilidade poderosa e inequívoca? Depois de uma antologia de criações sem género, novos aromas encarnam uma expressão de feminilidade assertiva em sintonia com a evolução da sociedade. O perfume actua como uma saída libertadora, permitindo-nos ousar, definirmo-nos, fazer uma declaração forte sobre a nossa própria identidade. Estudos científicos demonstraram que 75% das emoções são despoletadas pelo olfato. Por isso, sim, uma fragrância pode fazer-nos sentir mais fortes, mais confiantes. De acordo com o catálogo de materiais aromáticos para fragrâncias e aromas, o cedro, o jasmim e o neroli são considerados como sendo capazes de trazer confiança e coragem, enquanto o gengibre, a mirra e o ylang ylang são considerados como sendo capazes de encorajar o desprendimento. Mas as coisas são de facto mais complexas do que isso. Se quisermos ter a certeza de que uma fragrância tem um poder emocional comprovado, temos de utilizar ferramentas neurocientíficas para nos ajudar a criá-la. É difícil associar matérias-primas a um estado de espírito específico. É a interação entre os ingredientes, a composição como um todo, que irá desempenhar um papel na provocação de emoções. Sabemos, por exemplo, que os citrinos, com as suas propriedades energizantes, dão um impulso de elevação. As madeiras proporcionam uma sensação de firmeza e a energia libertada pelas especiarias permite-nos avançar.

7 Fragrâncias que aumentam a auto-confiança

1 - Prada Paradoxe Intense Esta fragrância contrastante celebra as facetas da feminilidade na sua forma mais forte e delicada. Como se fosse levada à ebulição, a doçura do neroli irradia, uma super infusão de jasmim agarra os sentidos e a baunilha completa as coisas.

2 - Divine, Jean Paul Gaultier Jean Paul Gaultier não esperou até 2023 para celebrar tudo o que é feminino. 30 anos após o lançamento de Classique, a casa criou o primeiro gourmand marinho. Uma braçada de flores brancas com uma brisa salgada está aninhada no frasco de silhueta de culto, que está mais moldado do que nunca.

3 - Libre Platine, Yves Saint Laurent Foram necessários 7 anos para criar Libre, uma das fragrâncias mais estimulantes da atualidade. O calor envolvente da flor de laranjeira é perfurado por aldeídos de efeito gelado e um acorde vivo de lavanda branca, que parece espalhar-se pelo frasco até à Cassandra.

4 - Fame Parfum, Rabanne O trio de perfumistas ao leme de Fame multiplicou por dez a sua força de ataque. O resultado é uma nova fragrância inspirada na parisiense independente e de espírito livre, na qual cada ingrediente (incenso + jasmim + almíscar) é exaltado. https://youtu.be/vsrLm6rGBE4?si=LGXnhTTKwF_djLjJ 5 - Sì Eau de Parfum Intense, Giorgio Armani Cate Blanchett, Sadie Sink, Matilde Gioli, Eugenia Silva… Esta procissão de mulheres poderosas avança em uníssono na nova campanha Sì, uma mistura densa de néctar de groselha preta e baunilha cremosa. "Sì é a escolha de dizer sim às infinitas possibilidades da vida e de aceitar cada faceta de si próprio", diz Giorgio Armani.

6 - Téméraire, La Collection Particulière, Givenchy A tuberosa, a íris e o jasmim formam o trio de estrelas desta fragrância imponente, com o seu misterioso acorde de tinta e tons de especiarias. Um sopro de poder na pele, sensual e intrépido. Em suma, muito Givenchy.

7 - Portrait of a Lady, Editions de Parfums Frédéric Malle É indiscutivelmente a flor mais feminina que existe, e um único frasco desta fragrância contém 400 delas. A rosa turca eleva-se em majestade em Portrait of a Lady, juntamente com framboesa cintilante e notas amadeiradas chiques. Um perfume que encontrará uma vez e nunca mais esquecerá.

Em suma, as fragrâncias têm o poder de influenciar não apenas o nosso sentido do olfato, mas também as nossas emoções e, consequentemente, a nossa auto-confiança. Ao escolher uma fragrância que nos faça sentir bem e confiantes, podemos aproveitar os benefícios adicionais que ela pode trazer para a nossa vida diária. No entanto, é importante lembrar que a verdadeira auto-confiança vem de dentro, e uma fragrância pode ser apenas um complemento para realçar essa confiança pessoal. Read the full article

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leblogdemarinaetjm · 1 year ago

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SAMEDI 3 FEVRIER 2024 (Billet 2 / 4)

Vous pourriez vous demander si faire presque toujours sa « marche rapide » le long de la Seine pourrait lasser JM, et bien « oh que non ! ».

D’abord suivre le cours d’un fleuve (même une simple rivière d’ailleurs) a quelque chose de magique et ce « quelque chose » est difficile à décrire avec des mots. Cela se rapprocherait plus de la musique. D’ailleurs, l’écoute au casque, en fonction de son humeur, de telle ou telle musique, peut accentuer les sensations, les émotions…

Et puis, selon là où le regard se pose, ce n’est finalement jamais le même parcours.

Lundi dernier par exemple, pour ne citer que ce jour… JM a vu :

une jeune-femme faire du hula hoop d’une façon tout à fait étonnante (ne manquez surtout pas la toute petite vidéo ci-dessous, vous n'avez jamais vu ça de votre vie !),

juste sous le Musée d’Orsay, un regard des plus perçants,

un saule (un peu dégarni) qui pleurait devant la façade du Louvre,

un drôle d’oiseau qui a niché à l’entrée du Pont du Carrousel reliant le Quai Voltaire sur la rive gauche aux Guichets du Louvre sur la rive droite,

et, pour finir, avant d’entrer au Louvre, face à la célèbre Pyramide de l’architecte Ieoh Ming Pei, une inconnue tournoyer dans une longue robe rouge…

Ce jour-là, la « marche rapide », A/R, a duré 2h30 ! Ceci, sans compter le temps qu’il a fallu dans le Musée pour retrouver la peinture que JM voulait vous montrer (voir le Billet suivant). Vous savez que le Louvre est le plus grand et le plus beau Musée du Monde...

vimeo

#Vimeo

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fleuj · 1 year ago

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Depuis deux ans, je travaille sur le courant dit du biomorphisme (œuvre d’art de tendance non figurative, dont les formes rappellent le monde organique) déjà présent depuis le début de mon parcours artistique. J’expérimente une direction picturale non figurative et poursuis aujourd’hui cette exploration sur murs et en travaux d’ateliers.

2005 et 2007

2014

2018

Cette direction formelle me permet de développer en parallèle des interventions artistiques en direction des publics (écoles, entreprises…) via des ateliers et workshops avec mon association renommée FŌM (For Ōrganic Mural).

H-R Giger, Francis Bacon, ou encore Chris Cunningham sont des influences importantes, offrant des pistes formelles sur le transhumanisme et la mutation corporelle .

Etudes, Acrylic on wall. 2022

Peinture sur papier, 2023

Mousse Polyuréthane-Huile de Krill-Perfuseur-Acrylique-Vernis / Sculpture Test - Étude, Exposition “She Live 2″, 2021 ©La Fleuj

Into the flesh

En 2020, je commence la pratique du tatouage par le biais de mon amie collaboratrice Wooz Moon, tatoueuse et plasticienne, qui me permet de décliner mon travail sur la peau.

Je rejoinds la maison Yōso, salon de tatouage privé basé à Paris en 2023 en tant que co-worker.

Exhibitions - Interventions

Exposition chez Putsch à Montreuil, janvier 2024

Intervention à l'Université de Nancy - Décembre 2023

Symbiose - Stycto & La Fleuj, Bref Rive gauche, Vannes. Nov. 2023

En biologie, la symbiose est une association de deux êtres vivants dans laquelle chacun tire un avantage. Elle signifie l'union et la fusion.

La rencontre ente Stycto et La Fleuj a lieu au sein de Bref lors des portes ouvertes de cette ruche artistique fin 2022. L'idée d'une collaboration naît de cet échange autour d'une passion commune pour le monde organique. Symbiose tisse un lien entre le réel et l’imaginaire : la passion de Stycto pour le microcosme et l'entomologie qu'il photographie et collectionne depuis l'enfance et celle de la science fiction pour La Fleuj qui nourrit sa création artistique et ses recherches sur le rapport au monstrueux dans notre société depuis vingt ans.

L'exposition entrecroise deux univers fantastiques à travers des œuvres où s'entrecroisent des insectes naturalisés et création de créatures aux formes humanoïdes.

Symbiose se compose principalement de box sous verre composées de véritables spécimens qui après avoir été extraits de leur papillote, sont humidifiés pour être ramollis, puis étalés avec des épingles entomologiques. Les illustrations qui les accompagnent sont tirées d'une série de dessins minimalistes pensés pour le tatouage qui est une autre discipline de La Fleuj.

Le monde insectoïde a toujours inspiré la science fiction, les monstres qui peuplent ces imaginaires sont des chimères créées à partir de plusieurs organismes vivants : Dans Alien (1979), la scène de l’œuf déposé dans un hôte vivant s’inspire de la guêpe parasitaire appelée l'Orussidae. La comparaison entre les femmes et les insectes prend son origine dans l'histoire des mythologies et croyances : la légende d’Arachné (la tisseuse), la veuve noire (femme vénale) ou encore de la mante religieuse et son image de dévoreuse d'homme. En s’inspirant des cabinets de curiosités, les « créatures » qui composent ces box rentrent en écho et s’emparent de ces métaphores ancrées dans notre inconscient pour en proposer une version alternative et contemporaine.

Issues de la culture américaine du tatouage des années 40 à 70,les illustrations de « pin up » qui peut se traduire en français par « jeune femme épinglée au mur », sont ici réinterprétées dans une vision mystique et mutante. Ces sorcières futuristes affranchies des diktats sont le fruit d'une mixture aux multiples références : les attitudes s'inspirent des héroïnes de bandes dessinées et du cinéma, d'anciennes affiches de films fantastiques et de photographies érotiques. Les coiffes rappellent celles du créateur de mode Thierry Mugler et le langage gestuel à celui des mouvements corporels d'Hextantaz la danse des sorcières (1914) de la chorégraphe Mary Wigman.

Exposition "Symbiose", BREF Rive gauche, Vannes, Novembre 2023

Exposition collective "Ex-Voto",BREF Rive gauche, juillet 2023

Exposition “Interlope - Narration plastique, poésie, mucus et insurrection” - 2021, La Maison du Port, Nantes, octobre 2021.

En 2021, j’ai été invité par l’association Plus de Couleurs de Nantes à réaliser une exposition personnelle que j’ai appelé Interlope au sein de leur lieu « La Maison du Port » situé sur le quai Wilson. Lieu de tension, l’exposition a déclenché une polémique suite au recouvrement de la façade du bâtiment (mur d’expression libre ouvert par Plus de Couleurs quelques années plus tôt) accueillant depuis 3 ans une peinture en hommage à Steve Maia Caniço, jeune homme décédé à quelques mètres suite à l’intervention policière lors de la fête de la musique en 2019. L’association « Nantes Révoltée » rebaptisé dernièrement « Contre-Attaque » était à l’origine de la peinture hommage et dénonciatrice des violences de la police. J’ai voulu m’inscrire dans la continuité de cet événement tragique afin de penser un nouveau mural ainsi que la création d’œuvres in situ dont une réplique de voiture de police nationale positionné devant le bâtiment.

Le recouvrement en noir (symbole de deuil et de transition neutre vers une nouvelle fresque) effectué par l’association Plus de Couleurs avec l’accord, l’aide et le soutien des proches de Steve Maia Caniço a déclenché de vives réactions de la part de Nantes Révoltés et du milieu militant criant à la censure de leur peinture taxant l’association et moi-même de répondre à une demande de la mairie de Nantes. Nous sommes alors des fachos à la solde de l’état. Une diffamation qui embrase rapidement les réseaux sociaux. Au delà de ma proposition proposant un parcours visuel et sonore sous forme de narration plastique autour de la poésie subversive à travers le blues et le rap féminin ainsi qu’un hommage à l’écrivain James Baldwin par le prisme de la science fiction, la polémique a mis en lumière ce large fossé entre le message militant et celui d’une œuvre artistique qui pourtant arbore une intention similaire. L’acte militant dénonce/énonce, l’œuvre d’art questionne.

Une exposition révélant les tumultes de son époque dont les critiques sont guidées par l’émotionnel. Tout, à mon sens, réside en ce point : n’attendre de la fiction, que des récits rassurants et réconfortants, c’est limiter sa capacité à nous permettre de sortir de nous-mêmes, à comprendre autrui et la société en mouvement.

“Interlope” propose un parcours visuel et sonore sous forme de narration plastique autour de la poésie subversive de la Blues Woman Lucille Bogan jusqu’au rap des “Bad Bitches” par le prisme de la science fiction et de l’insurrection.

Le mural est un mélange entre peinture et impression papier. L’œuvre rend hommage au poète américain James Baldwin, ayant abordé les questions raciales au sein de son pays d’origine aux Etats Unis mais également en France où il a vécu pendant 40 ans.

Invité par l’association Plus de Couleurs

Textes d’expositions: Marilou Thiébault

Conseil scénographique: Pina Wood

Murals et installations indoor & outdoor

Avec la participation de Erika Raio pour le mural et Venom (Marvel Records) pour le set musical.

Photos by @maks_leyso et @elohize.digi

Table Ronde sur la thématique "Art et présence des femmes dans l'espace urbain" aux côtés d'Oxi, Hortense Belhôte, Lynn Degobert et Valérie Haller. Au Centre Dramatique National de Besançon, 2021.

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theyearthedecadeexploded · 1 year ago

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Baby pop

Le statut de la femme est en train de bouger. J’appelle ça « révolution », parce que ce tournant pop est précurseur de ce qui va se passer dans la société. Les paroles des chansons deviennent hyper libertaires : cette jeunesse veut s’émanciper des vieux principes, et le chante déjà. Les femmes, la mini-jupe, c’est aussi une manière de parler de ces révolutions-là. De sexualité aussi. France Gall, avec Les sucettes, et Baby pop, qui est vraiment la chanson manifeste d’une espèce d’urgence à vivre. Il y a des vraies féministes, comme Brigitte Fontaine. En 66, Canetti produit 13 Chansons décadentes et fantasmagoriques, qui sonnent un peu rive gauche, mais c’est Brigitte Fontaine : elles sont toutes ultra-féministes et revendicatrices. Son album pop ne sortira qu’en 68, mais Vannier, qui bossera pour Gainsbourg plus tard et lui fera ses albums les plus pop, est déjà là.

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pdj-france · 1 year ago

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KYIV, Ukraine (AP) – Sept personnes – dont une petite fille de 23 jours – ont été tuées dimanche dans des bombardements russes dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé le ministère de l'Intérieur du pays. Des tirs d'artillerie dans le village de Shiroka Balka, sur les rives du Dniepr, ont tué une famille - un mari, une femme, un garçon de 12 ans et une fille de 23 jours - et un autre habitant. Deux hommes ont été tués dans le village voisin de Stanislav, où une femme a aussi été blessée. L'attaque contre la province de Kherson fait suite aux commentaires de la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Hanna Maliar, samedi, tentant d'étouffer les rumeurs d'après lesquelles l'armée ukrainienne auraient débarqué sur la rive gauche (est) occupée du Dniepr dans la région de Kherson. « Encore une fois, le battage médiatique autour de la rive gauche dans la région de Kherson a démarré. Il n'y a aucune raison de s'exciter ��, a-t-elle déclaré. Le gouverneur régional de Kherson, Oleksandr Prokudin, a affirmé dimanche que trois personnes avaient été blessées lors d'attaques russes contre la province samedi. Ailleurs, des responsables militaires ukrainiens ont annoncé samedi soir que les forces de Kiev avaient progressé dans le sud, revendiquant un certain réussite près d'un village clé de la région méridionale de Zaporizhzhia et capturant d'autres territoires non spécifiés. REGARDER: Les pertes augmentent tandis que la contre-offensive de l'Ukraine continue de progresser lentement L'état-major général ukrainien a affirmé avoir obtenu un "réussite partiel" autour de la zone tactiquement importante de Robotyne dans la région de Zaporizhzhia, un point fort russe clé que l'Ukraine doit reprendre afin de continuer à pousser vers le sud en direction de Melitopol. « Il y a des territoires libérés. Les forces de défense travaillent », a affirmé le général Oleksandr Tarnavskyi, commandant des forces du sud de l'Ukraine, à propos du front sud. Ces dernières semaines, des batailles ont eu lieu sur plusieurs points le long de la ligne de front de plus de 1 000 kilomètres (600 milles) tandis que l'Ukraine mène une contre-offensive avec des armes fournies par l'Occident et des troupes entraînées par l'Occident contre l'armée russe qui ont envahi il y a près de 18 mois. Les troupes ukrainiennes n'ont fait que des gains supplémentaires depuis le lancement d'une contre-offensive début juin. en attendant, un bateau de guerre russe a tiré dimanche des coups de semonce sur un cargo battant pavillon des Palaos dans le sud-ouest de la mer Noire, la première fois que la Russie tire sur un bateau marchand au-delà de l'Ukraine depuis la sortie d'un accord historique sur les céréales négocié par l'ONU le mois dernier. D'après le ministère russe de la Défense, le Sukru Okan se dirigeait vers le nord en direction du port ukrainien d'Izmail sur le Danube. "Le capitaine du cargo sec n'a pas répondu à la demande d'arrêt pour inspection du transport de marchandises prohibées. Pour forcer le navire à s'arrêter, un tir d'avertissement a été ouvert à partir d'armes légères automatiques d'un bateau de guerre russe », a rédigé le ministère russe de la Défense sur Telegram, ajoutant que le navire s'était arrêté plus tard et avait permis à une équipe d'inspection de monter à bord. Il y a quatre semaines, Moscou s'est retiré d'un accord d'exportation clé qui permettait à l'Ukraine d'acheminer des millions de tonnes de céréales à travers la mer Noire pour les vendre sur les marchés mondiaux. À la suite de ce retrait, la Russie a mené des frappes répétées sur les ports ukrainiens, y compris Odessa, et a affirmé de vastes zones de la mer Noire dangereuses pour la navigation. LIRE LA SUITE: Les prix mondiaux des denrées alimentaires augmentent après que la Russie a mis fin à l'accord sur les céréales avec l'Ukraine et que l'Inde a restreint les exportations de riz En Russie, des responsables locaux ont rapporté dimanche que des systèmes

de défense aérienne avaient abattu trois drones au-dessus de la région de Belgorod et un au-dessus de la région voisine de Koursk, toutes deux frontalières avec l'Ukraine. Les frappes de drones ukrainiens sur les régions frontalières russes sont assez fréquentes. Les attaques de drones plus en profondeur à l'intérieur du territoire russe sont en augmentation depuis qu'un drone a été détruit au-dessus du Kremlin début mai. Ces dernières semaines, les attaques ont augmenté à la fois contre Moscou et contre la Crimée, que la Russie a annexée à l'Ukraine en 2014 – une décision que les nombreux pays du monde considéraient comme illégale. Tirer des drones sur la Russie, après plus de 17 mois de guerre, a peu de valeur militaire apparente pour l'Ukraine, mais la stratégie a servi à déstabiliser les Russes et à leur faire comprendre les conséquences du conflit. Le groupe de mercenaires Wagner a joué un rôle déterminant dans la campagne militaire de la Russie, mais il y a plusieurs une "possibilité réaliste" que le Kremlin ne fournisse plus de financement, d'après des responsables britanniques de la défense. Dans son dernier briefing sur le renseignement, le ministère de la Défense a affirmé qu'il pensait que Wagner "s'orientait certainement vers un processus de réduction des effectifs et de reconfiguration" afin d'économiser de l'argent, et que le Kremlin avait "agi contre d'autres intérêts commerciaux" du chef de Wagner, Yevgeny. Prigojine. Les responsables ont estimé que les autorités biélorusses étaient les «deuxièmes payeurs les plus plausibles». Des milliers de combattants de Wagner sont arrivés en Biélorussie alliée à la Russie dans le cadre d'un accord qui a mis fin à leur rébellion armée fin juin et leur a permis, ainsi qu'à Prigozhin, d'éviter des poursuites pénales.

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alexar60 · 3 years ago

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Bastille

Que c’est compliqué de se réveiller dans le train, surtout quand il est arrêté !

Il ne restait plus que moi en dehors de la femme de ménage qui demanda ma destination. « Paris » répondis-je. « Vous avez de la chance que ce soit le terminus, alors !» affirma-t-elle. Aussitôt, je me levai et quittai le train. Mes yeux restèrent flous pendant la traversée du quai et de la gare. A peine la porte franchie, je fus de suite accosté par un de ces migrant certainement clandestin, qui revend des cigarettes à la sauvette. Un « non merci » de ma part, suffit, il ne persista pas.

Comme j’étais toujours embué, je décidai de continuer de marcher, si bien que je ne vis pas la gare de l’Est ni ne reconnus la rue de Strasbourg. Arrivé sur la place de la République, je remarquai les gens en train d’observer le ciel. Il y avait un magnifique ballon qui survolait la capitale. Je pensai qu’il était justement interdit de faire cela ; apparemment, la loi ne concernait pas les montgolfières.

Dès lors, je traversai la place pratiquement vide de voitures. Je marchai toujours, empruntant un boulevard dont je ne me souviens plus le nom. J’avançai, retrouvant enfin mes esprits lorsque j’arrivai sur la place de la Nation. Cependant, le nom écrit sur la plaque m’interpela : « Place du trône ». Je ne reconnus pas non plus la statue érigée au milieu. Elle avait l’apparence d’un homme debout, brandissant une longue épée. Derrière lui, un siège aux accoudoirs en forme de tête de lion. Ici aussi, les gens observaient la montgolfière. Alors, je préférai ne pas les déranger. Je continuai mon chemin, regardant de temps en temps le dirigeable. Je vis qu’ils étaient deux dans la nacelle. Puis, le ballon s’éloigna vers la rive gauche.

Je ne connaissais pas vraiment le XXIIe arrondissement. Néanmoins, je n’eus aucun mal à trouver le petit magasin d’informatique. Le gérant, un jeune, proposa immédiatement ses services. Nous discutâmes un peu. Il apporta ensuite les matériels de ma commande. Et je sortis, ravi d’avoir une nouvelle carte-graphique pour mon ordinateur. En remarquant l’heure, je me décidai de me promener jusqu’au Marais. Je pris donc la route vers Bastille. De retour sur la place de la Nation, la montgolfière réapparut. Elle semblait me suivre, enfin, prendre la même direction que moi. Dès lors, les rues que je prenais, étaient pleines de curieux, la tête en l’air à regarder cet étrange ballon dans le ciel. Certains plissaient les yeux, d’autres faisaient signe de la main. Une femme cria avec enthousiasme : « Vive le prince, vive le dauphin ! ». Je trouvai cela étrange.

J’eus un mal fou à trouver la bonne rue pour aller jusque Bastille. En effet, mon GPS proposait un chemin incompréhensible passant par un labyrinthe de ruelles distordues et carrément médiévales. Je pensai que tout Paris avait connu une transformation Haussmanienne. Apparemment, il n’est était rien pour cette partie de la ville. Je m’enfonçai donc dans des rues étroites, pratiquement sombres tellement les étages des maison étaient proches. Je me tordis la cheville sur les pavés démunis de joins. Je compatis envers les femmes marchant ici avec des talons hauts. Cependant, la traversée demeura intéressante. L’aspect des maisons, les fenêtres, les portes… Tout donnait l’impression d’être en plein moyen-âge. Heureusement, les tenues des autres piétons me rassurèrent quant au siècle présent.

Je sortis enfin de cette zone toutefois agréable. D’ailleurs, j’entendis différents langages preuve que l’endroit était régulièrement visité par les touristes. Lorsque j’arrivai à Bastille. Mes yeux s’écarquillèrent, ma bouche resta grande ouverte, mon sang se figea ! Je n’avais pas face à moi, la fameuse colonne de Juillet, mais une forteresse aux tours imposantes et hautes. Je restai immobile, submergé d’émotion face à cet impressionnant château.

Jamais je n’avais pensé voir de mes propres yeux la célèbre prison. Une partie des douves servait de parc. On pouvait y descendre grâce à des escaliers de chaque côté du pont-levis. Devant la porte, un guichet proposait des fascicules pour une rapide visite de la cour, celle des bâtiments était payante. J’entrai, mes jambes tremblantes retrouvèrent leur courage une fois le pont traversé. Je n’osai pas demander pourquoi la Bastille existait toujours. Alors, je pris simplement un fascicule avant de saluer l’employé au sourire ravageur. Le centre n’avait rien de particulier. Il y avait juste un puits, quelques statues, deux canons disposés parallèlement et des boulets empilés en pyramide. Encore à l’intérieur, j’aperçus la montgolfière qui se dirigeait vers l’ouest. « C’est le Dauphin » affirma un papa à sa petite fille. La gamine observait l’engin avec des yeux remplis d’étoiles. Je ne sais pas si c’était pour le fameux dauphin ou pour l’envie de monter dans un ballon.

Dès lors, je me décidai à interroger le père. A ma question : « Qui est le dauphin ? ». Il me dévisagea comme si j’étais un extra-terrestre. « Le fils de notre roi, le prétendant au trône » répondit-il avec une telle évidence que je n’eus pas le temps de poser une autre question. Il attrapa la main de sa fille et continua sa marche dans la cour de la forteresse. De mon côté, je quittai l’endroit avec de nombreuses questions en tête. Et aussi, des doutes sur mes connaissances en histoire.

Devant un kiosque, je lis la date sur un journal. Nous étions bien en 2021. Seulement, les titres ne parlaient pas de COVID, de crise économique ni des talibans mais, de la présence du Dauphin dans Paris. Il avait décidé de traverser la France en Montgolfière, afin de rendre hommage à un de ses ancêtres, qui avait réalisé cet exploit, il y avait cent ans. Alors, devant les grands titres des quotidiens, je surfais sur mon téléphone, et ce que je découvris me stupéfia.

La révolution Française n’avait jamais eu lieu et par conséquent, Napoléon n’était jamais devenu empereur. Qu’est-ce qui fit la différence ? Je ne sais pas. Peut-être la victoire des français en Amérique car le Québec demeurait encore français, La Louisiane existait toujours. Par contre, elle était indépendante. En fait, la carte de l’Amérique du nord sans la présence des Etats-Unis me perturba, tout comme celle de l’Allemagne divisée en plusieurs états.

Assis sur un banc place des Vosges, baptisé place royale, je pouvais voir le sommet de la forteresse. A l’opposé, la Montgolfière semblait minuscule dans le ciel. Elle était déjà à l’autre bout de Paris. Un vieil homme passa en tenant une canne. En croisant mon regard, il sourit avant de dire : « Elle est jolie, n’est-ce pas ? » Je fronçai les sourcils en signe d’incompréhension. « La place ! ajouta-t-il. Il a été question de la détruire et d’y construire un immeuble social. Mais on s’est mobilisé et j’ai joué de mon influence ». Il bomba le torse pour montrer une m��daille épinglée sur son gilet. « Qu’est-ce donc ? » demandai-je. « La médaille du mérite. Je l’ai obtenue pendant la guerre mondiale ». « Laquelle ? » « La grande, voyons ! Celle de 1958 ! ». Il me dévisagea. A vrai dire, j’étais totalement perdu. Dès lors, il s’assit à côté de moi et commença à raconter cette fameuse et unique guerre mondiale.

Elle eut lieu entre 1958 et 1961, opposant je ne sais qui à je ne sais quoi. Elle se déroula en Europe, particulièrement aux Pays Bas et en Allemagne mais aussi en Floride et en Afrique. J’ai compris qu’on l’avait gagnée, qu’on avait récupéré des terres africaines ainsi que Cuba. Mais pour faire plaisir, on a donné la Guadeloupe aux espagnols. Enfin, voyant l’heure, j’abandonnai le vieil homme à ses souvenirs et repartis en direction de la garde du nord.

Mon GPS n’afficha aucun fast-food dans Paris. Je décidai d’acheter un simple sandwich dans une boulangerie. Ensuite, j’attendis dans la gare un nouveau train tout en feuilletant internet. Invention d’une actrice autrichienne, Eva Kiesler. Sa photographie rappelait Hedy Lamarr. Lorsque le quai de mon train fut affiché, je me précipitai dedans et m’assis attendant son départ.

De retour à la maison, je me sentis rassuré en voyant les tristes actualités du moment. J’étais revenu dans notre époque, dans notre merveilleux monde sans Bastille. Je laissai les infos tout en déballant ma nouvelle carte-graphique. La télé diffusa un documentaire rappelant le 11 septembre lorsque je trouvai dans mon sac, le fascicule sur la forteresse de la Bastille. Curieusement, l’image de la montgolfière revint en mémoire et une question : Que se-serait-il passé si la révolution française n’avait jamais existé ?

Alex@r60 – septembre 2021

Photo prise à Paris

#Alex@r60 #texte #french #français #fantasy #dystopie

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paulapomelo · 14 days ago

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Djuna Barnes y Mina Loy

#femmes de la rive gauche #djuna barnes #mina loy #lesbian literature #vintage

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navisseli · 4 years ago

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Les Prénoms épicènes

/!\ ATTENTION : cet article contient des spoilers majeurs concernant la totalité de l’histoire. Il traite également des sujets suivants : classisme, racisme, sexisme, pervers narcissique. /!\

Autrice : Amélie Nothomb

Maison d’édition : Albin Michel

Date de publication : 2018

Nombre de pages : 162

Genre : Contemporaine

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Ce qu'en pense Naviss :

Bonjour ! Je suis aujourd'hui plein de motivation, je viens à l'instant de terminer ma lecture, et j'ai envie de vous partager ce que j'en pense. Ce livre m'a été prêté par ma mère il y a plus d'un an, j'en avais lu 15 pages, il m'avait saoulé, et il trainait depuis tout ce temps dans ma bibliothèque en attendant d'être repris. Et quelle erreur !!

Partie 1 : Un début difficile, mais pour la bonne cause

Tout le début du roman est difficile à lire, dans le sens pénible, et c'est pour ça que j'ai lutté (et perdu) la première fois que j'ai voulu m'y mettre.

Le roman commence en 1970, l'année du lancement de Michel Sardou, avec un dialogue entre deux personnages. L'une est une dame au nom de Reine et l'autre son mec anonyme, pas content de se faire larguer et aux réactions on ne peut plus drama.

Tu t'appelles Reine. Au début, ton prénom me terrifiait. A présent, je ne supporterais pas que tu te nommes différemment.

Mais... Mais qu'est-ce que c'est que ces dialogues ?

- Avec moi, tu n'auras pas une vie médiocre. [...]

- Jean-Louis devient le numéro deux d'une énorme compagnie d'électronique. Il m'emmène à Paris.

Ah ben génial, le personnage sexiste de la meuf qui se barre avec un type plus riche pour son statut...

Suite à ce prologue, on rencontre donc enfin le personnage principal de ce roman, Dominique, qui est tranquillement en train de boire un café en terrasse lorsqu'elle se fait aborder par un harceleur de rue qui s'assoit devant elle même si elle n'est pas consentante, mais il est charmant donc ça va.

- Bonjour, mademoiselle. Puis-je vous offrir un verre ?

Elle ne sut pas quoi dire. Il prit cela pour un consentement et s'assit en face d'elle.

Donc il s'invite à sa table et ils commencent à discuter. Péniblement.

- Je ne sais pas quoi vous dire, monsieur.

- Appelez-moi Claude. Nous avons le même âge.

- Je ne suis pas une créatrice d'entreprise, moi.

- Ne vous attardez pas à ce détail. J'aimerais vous revoir.

C'est très vallée de l’étrange, mais en plus négatif. Tout parait surréaliste...

Il lui extorque son numéro de téléphone, et finalement, une semaine plus tard, notre charmeur l'invite au restaurant où... il commande pour elle ?! Et elle "y éprouve du plaisir" parce que comme ça, ça lui évite l'embarras de choisir un plat peu distingué ? Argh... Mais c'est pas romantique du tout, ça ! C'est ce qui me gène le plus avec toute cette première partie : elle vise à nous dépeindre Claude, un Parisien ambitieux, successful, impulsif, intelligent et sûr de lui, qui apparait tel un prince charmant dans la vie de Dominique, Brestoise effacée de 25 ans. Et il est censé être parfait. Oui, il la demande en mariage une semaine après leur premiere rencontre et harcèle Dominique. Mais celle-ci trouve cela valorisant et, je cite, « éprouva la joie du gibier victorieux » (p. 19).

Il lui offre un parfum, et on a ensuite le droit à une scène vraiment super étrange qui m'a laissé un goût de r/menwritingwomen où Dominique, assise sur sa baignoire, est au bord de l'extase en sentant l'odeur du Chanel n°5 sur sa peau et réalise qu’elle est amoureuse de Claude.

Il faut que je vous l’intègre parce que c’est exceptionnel.

Claude enchaine les comportements creepy, comme par exemple déclarer à Dominique qu'il veut se marier le plus vite possible avant qu'elle ne change d'avis (ah, cool), tous interprétés par la concernée comme une marque d'affection tempétueuse, et interprétés par moi comme des signaux de psychopathe en devenir.

Ils se marient, déménagent à Paris, et là, soudainement, le roman se révèle beaucoup plus nuancé que mes impressions premières. Claude multiplie tellement les red flags qu'on se croirait à un défilé en République Populaire de Chine. Pourtant, l'autrice arrive à garder parfaitement la l'équilibre entre le fait de montrer clairement à son lectorat que Claude n'est absolument pas un type bien, et en même temps montrer que son personnage principal, Dominique, en est intimement convaincue. Et c'est là que commence la descente aux enfers. Dominique est isolée socialement : loin de sa famille restée à Brest, elle n'a plus d'amis et ne s'en est pas faits de nouveaux, elle ne travaille pas, son mari est son univers, elle est complètement dépendante de lui, et elle ne peut rien lui refuser. Il lui impose des rapports sexuels quotidiens afin qu'elle tombe enceinte et « elle se persuade qu’elle y prend du plaisir ». Il distille son affection comme les friandises distribuées à un chien méritant. Du coup, quand le chien n'est plus méritant, il n'a plus de friandises. Dominique n'étant toujours pas enceinte après plus d'un an de mariage, il devient alors cruel psychologiquement avec elle - avant de redevenir doux comme un agneau pour la récompenser à partir du moment où elle attend un enfant. Dès qu'elle accouche, il redevient froid et distant, il la laisse se démerder avec leur fille, et revient à l'assaut en réclamant un deuxième enfant alors qu'il est déjà incapable de s'occuper d'un-e seul-e, et que la première a failli tuer sa porteuse.

En fait, tout ce début malaisant servait à créer un setting « parfait » pour le faire basculer dans l’horreur petit à petit. Ce qui m’ennuie, c’est que tout cela est quand même considéré comme « parfait »… Le comportement de Claude du passé est montré comme un paradis perdu. Mais moi, je le trouvais gênant from the get go…

Partie II : La classe et la race

Dès la naissance d'Épicène, la fille de Claude et Dominique, on change de personnage principal, qu’on suit de l’enfance à l’adolescence. J'aime énormément Épicène et sa conscience aiguë que son père soit un connard (p. 63). Dès ses cinq ans, elle réalise qu’elle préfère “l’appartement sans Papa” (p. 48), jusqu’à admettre l’évidence : elle ne l’aime pas. J’aime beaucoup le parallèle entre l’illumination de Dominique quand elle réalise qu’elle aime Claude (vous savez, l'orgasme de la baignoire ?), et l’illumination d’Epicène quand elle réalise qu’elle n’aime pas son père (p. 50).

Son père, c'est le bourgeois. C'est l'incarnation même de la bourgeoisie au sens de l'Ancien Régime, l'arriviste qui surjoue son statut et obsède sur des considérations superficielles comme ce que vont penser les gens de la rue où il habite, et qui décide que sa fille aura l'agrégation alors qu'elle n'a que 5 ans, parce que ça fait bien. Il s’assure régulièrement que, lorsqu’on lui demande leur adresse, sa femme réponde bien “à côté de la place des Victoires” et pas “rue Etienne-Marcel” parce que ça fait plus chic. Il obsède sur le fait de vivre rive gauche. Il veut que sa fille aille à Henri IV et se plaint que ses amis ne soient pas “plus rive gauche”. Il est manipulateur et construit sa sociabilité selon le statut social qu’elle peut lui apporter, usant de stratégies à cet égard, et incitant son épouse à en faire de même.

Ce livre offre une réflexion intéressante sur la classe d’appartenance et la classe d’origine, notamment quand Epicène débat avec sa meilleure amie Samia duquel, entre le sien et celui de son amie, est le pire collège : celui d’Epicène, sans aucun doute, puisque il est plein de bourgeois. Quand Samia demande ce qu’est un bourgeois, Epicène répond :

- C’est des gens comme mon père.

- Ah oui, dit Samia, semblant mesurer la gravité du problème.

Elle réfléchit et reprit :

- Est-ce que ta mère est une bourgeoise aussi ?

- Non, trancha catégoriquement Epicène.

- Donc, toi, tu es métisse bourgeois-normal ?

- Je ne suis pas une bourgeoise, voyons. Les bourgeoises, tu les reconnais facilement : elles portent un serre-tête [et] des vêtements moches et chers [...].

Epicène s’exclue catégoriquement de la classe sociale d’appartenance de ses parents. Mais malgré tout, elle possède à la fois un privilège de classe et de race, comme le lui rappelle Samia douloureusement après avoir été victime du racisme de Claude.

- Allô ? Ah, oui, tu es Samia, la fille de l’épicier marocain... Comment ça, ton père n’est pas épicier ? Ca existe, des Marocains, en France, qui ne sont pas épiciers ? Attends, ma fille est devant moi, je te la passe.

- Bonjour Samia, dit Epicène.

- Salut, lui répondit une voix glaciale et méconnaissable.

Long silence.

- Tu sais quoi ? Je vais plus jamais te parler, reprit Samia. Et peut-être que tu portes pas de serre-tête, mais tu es quand même une bourgeoise.

Oui, Epicène essaie de s’extraire de son père et de tout ce qu’il représente : elle déteste Paris et sa bourgeoisie, et elle semble revivre quand elle déménage en Bretagne. Elle reste malgré tout la fille du directeur de la branche régionale d’une firme en plein essor, qui vit dans un riche appartement parisien et a accès à une éducation de haut niveau grâce à son intellect développé - sa maturité et ses facilités d’apprentissage sont régulièrement mises en avant par l’autrice, mais aussi grâce aux références culturelles auxquelles elle a pu avoir accès grâce à son milieu social !

Un lien est fait entre classe et race, le mépris de Claude à l’égard de la famille de Samia s’exprimant non seulement parce qu’elle est racisée, mais aussi parce qu’elle est de classe sociale inférieure à la sienne. Le fait qu’Epicène et sa famille soit blanches, renforcent ici leur domination sociale. Au contraire, le fait que Samia et sa famille soient racisées la maintient dans son statut social inférieur. Il faut d’ailleurs noter que ce roman casse avec le cliché de l’homme maghrébin sexiste, en mettant un modèle positif d’homme avec le père de Samia, infiniment plus respectueux des femmes que le père d’Epicène. Je regrette infiniment une phrase qui n’est pas critiquée ou mise en perpective : alors qu’elle tarde à tomber enceinte, Dominique propose à Claude la solution de l’adoption, à savoir “accueillir un petit Vietnamien” (p. 37), ce qui m’a vraiment fait cringe parce qu’elle en parle comme si elle comptait adopter un petit chien... Le site de la CAF présente une étude qui montre qu’entre 1994 et 1999, près du tiers des enfants adoptés à l’étranger étaient nés au Vietnam ; les arguments avancés par les parents qui souhaitent adopter des enfants Vietnamiens étant généralement un rappel de stéréotypes positifs sur les Asiatiques (la docilité notamment)... ce qui est raciste. Et ce n’est pas du tout critiqué ou mis en perspective !

J’en profite pour ajouter quelques liens sur la question de l’adoption transraciale : [1] [2]. Allez lire : le premier c’est une interview d’Amande Gay, et le deuxième c’est le témoignage d’une personne adoptée d’origine vietnamienne.

Partie III : Une sororité à toute épreuve !

Les femmes, dans ce livre, ne sont ni jalouses ni rivales. Elles se serrent les coudes. Dès les débuts du roman, une solidarité féminine est mise en place par l'autrice quand l'employée de la parfumerie essaye de faire passer un message d'alerte à Dominique par une sélection spécifique de parfum. Celle-ci n'ayant pas les codes de la bourgeoisie parisienne, le parfum a l'effet inverse et elle tombe malgré tout dans le piège de Claude.

Elle se poursuit ensuite dans la relation intense qui se construit entre la mère, Dominique, et la fille, Epicène, sans que celle-ci ne soit dévorante ou toxique. Elles veillent l’une sur l’autre sans se prédater, dans un rapport de complicité et de bienveillance : bienveillance de la mère envers la fille d’une part, qui essaie de la protéger du manque d’affection que lui porte son père, et bienveillance de la fille envers la mère d’autre part. En effet, Epicène ne reproche pas à sa mère pas de rester avec son mari pour le confort matériel qu’il leur apporte, malgré les abus qu’il leur fait subir à toutes les deux. malgré les abus qu’il lui fait subir à toutes les deux, en se mentant à elle-même et en attendant le retour d’un homme charmant qui n’a jamais existé que dans sa tête. Le coupable c’est son père, pas sa mère qui n’est que victime des prédations de Claude et de son propre amour pout lui.

Deux autres amitiés féminines intenses et passionnelles sont développées :

La relation entre Epicène et Samia est presque amoureuse. Epicène dit que si elle perdait Samia, elle en mourrait. Elles se comparent constamment à Orphée et Eurydice, chacune correspondant aux deux rôles. Reine compare leur relation à un mariage.

La relation entre Dominique et Reine. Oui oui, la même Reine qu’au début, l’ex du mec anonyme (que tout le monde a deviné être Claude). La narration décrit d’ailleurs Dominique comme “séduite”.

Claude aussi l’avait séduite et elle avait adoré cela, qui avait duré quelques jours. Avec Reine, la séduction n’en finissait pas.

Reine et Dominique deviennent meilleures amies et confidentes. Contrairement à Claude qui ne voit en sa femme qu’une potiche agréable à regarder, Reine voit en Dominique une personne intéressante et qui mérite d’être aimée. Elle est, en quelque sorte, son véritable grand amour. A la demande de son amie, Reine invite Dominique et Claude à dîner chez elle, et Dominique assiste à la confrontation entre les deux ancien-es amant-es. Et j’adore l’attitude de Reine et la manière dont elle réagit face à Claude. Elle n’est jamais une menace par rapport à Dominique, elle est une alliée qui la valorise par rapport à un mari méprisant - lequel apparait enfin avec son vrai visage, celui d’un nice guy pathétique qui utilise l’argument du « c’est à cause de toi que je suis devenu un connard » pour justifier son comportement détestable, confirmant à Reine qu’elle a bien fait de se casser. C’est Claude qui ne mérite pas sa femme. Pas l’inverse.

J’aime beaucoup le développement de Dominique. Contrairement à ce que le début du livre peut laisser à penser, non, les femmes ne sont pas que des gourdes, mais bien des atouts dans l’ascension sociale des hommes. Dominique fuit Paris et ses simulacres avec sa fille pour regagner l’authenticité de sa Bretagne natale. En reprenant contact avec son ancien patron pour qu’il la réembauche, elle découvre que Claude n’est qu’un menteur : contrairement à ce qu’il lui a fait croire toutes ces années, il ne travaillait pas pour la toute nouvelle branche parisienne de la firme quand ils se sont rencontrés. Il s’est fait passé pour son fiancé pour se faire embaucher dans son entreprise, alors qu’il ne lui avait parlé qu’une fois. Jouant de la réputation de Dominique d’être l’employée la plus sérieuse, il a réussi à convaincre son patron de le laisser ouvrir une branche parisienne, qui n’existait pas jusqu’alors... C’est donc grâce à Dominique que le succès de la branche parisienne a été possible.

Le rôle de personnage principal est partagé, même s’il n’est pas nécessairement partagé en même temps : à la préadolescence, Epicène se met en retrait sans sa propre vie dans l’attente du moment où elle sera enfin libérée de son père, comme un papillon dans sa chrysalide, ou bien un cœlacanthe - c’est l’image employée par le roman. Le fond rejoint la forme, et Epicène rend à Dominique son rôle de personnage principal. A ce sujet, je ne sais pas si c’est fait exprès, mais j’aime beaucoup la symbolique d’Epicène qui se met entre parenthèse, qui me fait penser à l’importance d’employer l’écriture épicène au lieu des féminins entre parenthèse.

Dix ans plus tard, alors qu’elle est désormais titulaire d’une thèse de doctorat en littérature anglaise et de l’agrégation d’anglais, Epicène reçoit un appel de son père, qui lui annonce qu’il est en phase terminale d’un cancer du poumon. Elle décide d’aller le voir à l’hôpital, et Claude essaie de lui embrouiller le cerveau à base de “toi et moi nous sommes pareil” et de “okay je t’ai fait souffrir, mais regarde, ça valait le coup car grâce à moi tu as l’agreg”. Mais non, lui répond Epicène, ce n’est pas grâce à lui qu’elle est devenue ce qu’elle est. C’est en dépit de lui. C’est malgré lui, malgré les traumas qu’il lui a infligé et tous les dégâts que des années de négligence émotionnelle ont eu sur elle. Et je trouve ça très fort, comme message.

Epicène est construite sur deux parallèles :

Avec sa mère d'une part. Si la première est dans l'amour aveugle de Claude, Épicène est dans la haine sourde.

Avec son père d'autre part, dans leurs obsessions respectives - leurs cravings.

La 4e de couverture statue le fait que "la personne qui aime est toujours la plus forte", par opposition à la personne qui crave et qui ne vit que pour l'objet de cette obsession. Mais je ne suis pas certain que ce soit la morale de l'histoire. Le craving de Claude le tue, certes. Mais celui d'Épicène, qui tue son père en débranchant son respirateur, la rend triomphante : par la mort de Claude, la fin de ce livre, toutes les femmes renouent. Et à Dominique se plaignant de n’avoir été que la tierce personne de sa propre vie, Reine rétorque :

- Vous vous trompez. C’était Claude, la tierce personne.

Ma note : 18/20.

#les pronoms épicènes #amélie nothomb #critique littéraire #critique de livre

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christophe76460 · 3 months ago

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📑 L'esprit qui orienta les américains dans l'actuel Burkina Faso, quel esprit ? ¹⁹⁰⁰

1 Corinthiens 1:10".

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