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nietp · 11 months ago
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Musée Bourdelle
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inlovewithaspiderguy · 8 months ago
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la doubleuse de yor c’est elle qui fait kiki la petite sorcière je crois
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mrsines · 1 month ago
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Destinée Ensorcelée
Chapitre 3 : Bienvenue sur la route
⚝──⭒─⭑─⭒──⚝
La pièce était enveloppée d'une atmosphère chargée d'anticipation. Les murs, couverts de livres anciens et de symboles mystiques, semblaient vibrer au rythme des pensées d'Ivana. Elle faisait les cent pas, ses pieds glissant légèrement sur le sol en bois poli, tandis qu'Agatha l'observait avec un mélange de bienveillance et d'amusement.
« Ivana, arrête de marcher comme ça, » lança Agatha en s'approchant. « On dirait un enfant de quatre ans qui attend Noël. »
Ivana s'arrêta brusquement, levant les yeux vers Agatha. Son visage trahissait une lutte entre l'anxiété et l'envie de rire. Elle haussait les épaules, un geste à la fois de désespoir et de résignation.
« Je sais, mais c'est quand même stressant comme situation. On attend toutes les autres sorcières, et si quelque chose ne se passe pas comme prévu ? »
Agatha s'approcha un peu plus, une lueur de compréhension dans ses yeux. « Écoute, » répondit Agatha avec fermeté, « chaque sorcière ici a ses propres raisons de vouloir faire partie du coven ne t'en fais pas elle vont venir . »
Ivana hocha lentement la tête, commençant à se détendre sous le regard apaisant de son amie. « D'accord, d'accord.»
La pièce était éclairée par la lumière dorée du soleil couchant qui filtrait à travers les rideaux légers, projetant des motifs délicats sur le sol en bois. Agatha, avec ses cheveux châtains tombant en boucles autour de son visage, se tenait là, les bras croisés, un sourire espiègle sur les lèvres. Elle observait Ivana, qui était assise sur le canapé, ses jambes croisées, trahissant son agitation.
« De toute façon, tu as toujours été impatiente, » lança Agatha, son ton léger, presque taquin.
Ivana lâcha un rire nerveux, une note d'irritation dans sa voix. Elle leva les yeux vers Agatha, ses pupilles sombres reflétant une lueur de défi.
  « Comme si tu avais été présente dans ma vie pour le savoir, » rétorqua-t-elle, un sourire amer se dessinant sur ses lèvres.
Agatha, toujours confiante, haussait les épaules, ses yeux pétillants d'une malice familière. « Oui, j'ai été présente durant une partie de ta vie, » affirma-t-elle, sa voix pleine de conviction.
Ivana, se redressant légèrement, plissa les lèvres, une ombre de tristesse traversant son visage. « Tu ne peux pas juger, vu que tu n'es pas restée longtemps dans ma vie, » dit-elle, sa voix tremblant légèrement.
Agatha, ne se laissant pas abattre, répliqua avec un éclat de rire. « C'est parceque ta très cher mère  m'a jeté un sort. »
Ivana, les poings serrés, sentit une vague de frustration l'envahir. « Ça n'a rien à voir ! Wanda t'a jeté le sort de rester la voisine gentille mais envahissante, donc tu aurait très bien pu continuer à prendre des nouvelles de moi. »
Un silence pesant s'installa alors, rempli de non-dits. Ivana, bien qu'elle ne le formulât pas, se sentait abandonnée par Agatha. La douleur de la solitude s'insinuait en elle, lui rappelant que, malgré les rires et les souvenirs partagés, une distance invisible s'était creusée entre elles. Les souvenirs d'anciens éclats de rire résonnaient dans sa tête, mais la réalité de leur situation actuelle lui pesait lourdement sur le cœur.
Agatha ouvrit la bouche pour répondre à l'accusation d'Ivana, mais avant qu'elle puisse articuler une réponse, la porte du salon s'ouvrit avec fracas. Un groupe de sorcières entra, apportant avec elles une vague d'énergie et d'excitation. La pièce, déjà baignée de lumière dorée, sembla s’illuminer davantage à leur arrivée.
« Désolées pour le retard ! » s'exclama Jen,  sa voix résonnant joyeusement dans l’espace. 
« On a failli être en retard à la réunion, » ajouta Alice, une sorcière à la chevelure noire comme l'ébène, qui s'avança avec assurance. « Mais nous sommes là maintenant, et c’est tout ce qui compte ! »
Ivana, voyant Lucillia entrer dans le groupe, ne put s'empêcher de sourire. La jeune sorcière, bien plus jeune qu'Agatha et les autres, avait un air pétillant et une énergie contagieuse. Elle se tenait un peu en retrait, mais son regard brillant trahissait son enthousiasme. 
☆○o。  。o○☆
Le coven passa le portail scintillant, un frisson d'excitation parcourant l'air. Ils se retrouvèrent soudain dans une forêt enchantée, baignée de lumière dorée. Les arbres, aux troncs tordus et aux feuilles multicolores, semblaient chuchoter des secrets anciens. Des fleurs luminescentes parsemaient le sol, illuminant le chemin de couleurs vives, et des petites créatures aux plumages éclatants voletaient entre les branches, ajoutant à l'atmosphère féerique.
« Regardez cette beauté ! » s'exclama Alice, ses yeux pétillants d'émerveillement alors qu'elle levait les bras comme pour embrasser la magie qui les entourait. 
« Oui sublime. Aller nous devons commencer à marcher. »Dit alors Agatha
À ces mots, le groupe se mit en mouvement, leurs pas résonnant doucement sur le tapis de feuilles croustillantes. Lucillia et Ivana se retrouvèrent en tête, avançant avec curiosité sur le chemin sinueux qui s'étendait devant elles. Le doux parfum des fleurs et le chant des oiseaux créaient une mélodie apaisante. Alors qu'elles avançaient, Lucillia aperçut un détail fascinant.
« Attends, Ivana,  » dit-elle, fascinée, en désignant le cou d'Ivana. « Ton tatouage, cette petite colombe, elle est super belle ! »
Ivana se tourna, un sourire timide illuminant son visage, ses yeux brillants de fierté. « Merci, Lucillia. C'est un symbole de purté pour moi. J'aime l'idée qu'elle me rappelle de rester honnête  même dans les moments difficiles et de ne pas faire les même erreur que ma mère »
À quelques pas derrière, Agatha et Lilia observaient la scène avec une expression moins enthousiaste. Agatha plissa les yeux, un frisson d'inquiétude traversant son esprit. 
« Je n'aime pas ça, » murmura-t-elle à Lilia, sa voix teintée de méfiance. « Elles semblent trop proches, comme si elles oubliaient pourquoi nous sommes ici dit à ta protégé de ne pas s'approcher d'Ivana. »
Lilia hocha la tête, ses pensées s'égarant dans les implications de cette nouvelle amitié. « Ma protégé ? Non mais je rêve. Retiens toi Agatha tu vas finir verte comme la sorcière de l'ouest. » répondit-elle, scrutant les alentours, comme si elle pouvait sentir une présence invisible.
Lilia se tenait légèrement en retrait, observant la dynamique qui se tissait entre Ivana et Lucillia. Bien qu'elle n'ait pas verbalement exprimé son accord avec les inquiétudes d'Agatha, une partie d'elle-même ressentait la même chose. Une tension subtile flottait dans l'air, comme si la forêt elle-même retenait son souffle, attentive à leurs émotions.
Lucillia, avec son sourire radieux et son énergie contagieuse, semblait incarner une lumière qui attirait Lilia. Chaque éclat de rire et chaque geste gracieux de Lucillia éveillaient en elle une curiosité et un désir d'approfondir leur lien. Lilia se sentait attirée par cette connexion inexplicable, comme si elles partageaient un secret que seules elles pouvaient comprendre.
 Lilia, ne pouvait s'empêcher de ressentir une affinité grandissante pour Lucillia, une complice potentielle dans cette aventure magique.
Les couleurs vibrantes de la forêt semblaient refléter son dilemme intérieur. Les feuilles scintillantes dansaient au gré d'une brise légère, et les fleurs luminescentes éclairaient le chemin, tout en symbolisant la beauté et la fragilité des relations. Lilia se demandait si elle pourrait vraiment se permettre de laisser cette connexion avec Lucillia s'évanouir.
Elle se tourna vers Lucillia, qui était en train de ramasser une fleur éclatante, ses yeux brillants d'enthousiasme. Lilia sentit son cœur se serrer à l'idée de perdre cette opportunité. Elle voulait s'ouvrir à cette nouvelle amitié, mais les choses étaient compliqué.
Dans ce moment suspendu, Lilia prit une profonde inspiration, se promettant de trouver un moyen d'équilibrer ses sentiments. Elle se rendit compte que, même si elle n'avait pas encore trouvé les mots pour exprimer son accord avec Agatha, elle ne pouvait ignorer la magie qui se tissait avec Lucillia. La forêt, avec ses mystères et ses merveilles, devenait le témoin silencieux de ce combat intérieur, une toile de fond pour un choix qui pourrait changer le cours de leur aventure.
Agatha se tenait à l'écart, ses yeux rivés sur Ivana, qui riait avec Lucillia au loin. Une vague de mécontentement l'envahit, et elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe de jalousie. Leurs rires résonnaient dans l'air, mais pour Agatha, chaque éclat de joie de Lucillia était comme une flèche, transperçant le lien fragile qu'elle partageait avec Ivana.
Elle se remémora son enfance, lorsque le monde semblait plus simple. À l'époque où elle était encore 'Agnes', Agatha avait passé d'innombrables heures avec Ivana, tissant des souvenirs indélébiles. 
Maintenant, en voyant Ivana s'épanouir en tant qu'adulte, Agatha ressentait une lutte intérieure. D'un côté, elle voulait voir Ivana heureuse, mais de l'autre, l'idée que quelqu'un d'autre puisse se rapprocher d'elle la dérangeait profondément. C'était comme si Lucillia menaçait de lui voler une part de ce qu'elle  considéré comme précieux.
Agatha se questionnait sur ses véritables sentiments. Était-ce une simple possessivité, un écho de son attachement d'antan, ou bien une envie plus profonde de garder Ivana pour elle seule ? Cette ambivalence la tourmentait, et elle se sentait tiraillée entre le désir de protéger leur amitié et la peur de perdre Ivana au profit de Lucillia.
Elle observa chaque geste de Lucillia, chaque sourire échangé, et un sentiment d'inquiétude grandissait en elle. Agatha se demandait si elle pouvait vraiment faire confiance à cette nouvelle présence dans la vie d'Ivana. La forêt, témoin silencieux de cette lutte émotionnelle, semblait vibrer autour d'elle, accentuant la tension qui régnait dans son cœur.
☆○o。  。o○☆
La forêt n'était pas vide, loin de là. Une ambiance mystérieuse flottait dans l'air, presque palpable. À l'autre bout de la forêt, un homme se tenait là, silhouette énigmatique au milieu des arbres imposants. Il était vêtu de cuir, une tenue qui épousait parfaitement son corps, lui donnant un air à la fois dangereux et séduisant.
Son manteau noir, long et usé, flottait légèrement autour de lui, comme s'il était en harmonie avec le souffle du vent. Les coutures étaient délicates, ornées de motifs subtils qui semblaient raconter une histoire ancienne. Sous ce manteau, il portait une chemise sombre, et ses pantalons en cuir étaient ajustés, accentuant sa stature imposante.
Son visage était partiellement caché par une ombre, mais ses yeux brillaient d'une lueur malicieuse, presque hypnotique. Il avait des cheveux sombres, légèrement ondulés, qui tombaient sur son front, ajoutant à son allure mystérieuse. La forêt, avec ses bruits de feuilles et ses murmures de créatures, semblait se taire en sa présence, comme si même la nature reconnaissait la puissance qui émanait de lui.
L'homme mystérieux se tenait au milieu de la forêt dense, entouré de grands arbres aux troncs noueux, leurs feuilles bruissant doucement sous le souffle du vent. Soudain, il sentit une présence, une énergie sombre et familière qui envahissait l'air. Les sorcières approchaient, et leur aura maléfique perturbait l'harmonie de la nature autour de lui.
Il ferma les yeux, cherchant à se concentrer, imaginant un accueil horrible à leur donner, une confrontation qui pourrait faire trembler même les plus courageux. Dans son esprit, il voyait des ombres se mouvoir, des rires sinistres résonner dans la nuit.
Tout à coup, il ressentit une chaleur intense dans sa main. Sa dague, toujours à ses côtés, commença à s'illuminer d'une lueur éclatante, projetant des reflets argentés sur son visage marqué par l'angoisse. Le métal scintillait comme s'il était animé d'une vie propre, réagissant à la menace qui approchait.
"Non, c'est impossible..." murmura-t-il, sa voix tremblante trahissant son choc. Il ouvrit les yeux, fixant la dague avec une intensité renouvelée, réalisant que cet éclat n'était pas simplement un phénomène. Cela signifiait quelque chose, une connexion avec les sorcières, un appel à l'action.
Il se redressa, le cœur battant, prêt à affronter ce qui allait venir. L'atmosphère était chargée de tension, et il savait que le moment de la confrontation était proche. Les sorcières, avec leurs rituels et leurs pouvoirs, n'étaient pas là pour négocier. Il devait se préparer à défendre son domaine, à utiliser la force de la dague illuminée pour contrer leur magie.
☆○o。  。o○☆
Le coven avançait prudemment sur le chemin qui leur avait été indiqué, l’atmosphère chargée d’une tension palpable. Les arbres, sombres et tordus, semblaient chuchoter des secrets alors qu’elles progressaient, sans vraiment savoir où cette route les mènerait. Soudain, au loin, une silhouette se dessina : une maison isolée, ses fenêtres sombres comme des yeux vides.
« Il faudrait qu’on entre pour voir ce qui se passe, » proposa Alice, sa voix brisant le silence pesant. Elle se tourna vers ses compagnes, déterminée mais visiblement nerveuse.
Lucillia, les sourcils froncés, n’était pas rassurée par l’idée. « Et si c’est un piège ? » murmura-t-elle, ses yeux scrutant les ombres autour d’elles.
 Mais alors, elle croisa le regard de Lilia, qui lui offrit un sourire apaisant. Ce simple échange lui redonna un peu de courage.Ivana, un peu en retrait, observa Agatha. Leurs yeux se rencontrèrent, et dans cette connexion silencieuse, une compréhension mutuelle s’établit. Agatha, avec un soupçon de bravoure, s’avança vers la porte. Elle prit une profonde inspiration, puis, avec une main ferme, elle saisit la poignée et l’ouvrit lentement. Le grincement de la porte résonna dans l’air frais du crépuscule, ajoutant une note de mystère à leur aventure.
Lorsque les femmes franchirent le seuil de la maison, une atmosphère étrange et fascinante les enveloppa. L’air semblait vibrer autour d’elles, chargé d’une énergie mystérieuse. À peine avaient-elles posé le pied à l’intérieur qu’un éclair de lumière éblouissant jaillit, les enveloppant dans un halo scintillant.
En un instant, leurs vêtements de tous les jours se transformèrent. Les robes colorées et les jupes légères se métamorphosèrent en armures brillantes, ajustées et ornées de motifs guerriers. Les cuirs et les métaux scintillaient sous la lumière, et chaque femme se retrouva vêtue d’une tenue qui évoquait la force et la bravoure.
Ivana :
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Lucillia :
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Le regard d'Agatha se posa immédiatement sur Ivana, captivé par sa présence. La pièce était baignée d'une lumière dorée, et chaque rayon semblait mettre en valeur la beauté d'Ivana. Son visage, délicatement sculpté, affichait un sourire qui illuminait son regard.
Ses cheveux, longs et ondulés, tombaient en cascade sur ses épaules, capturant la lumière et créant un halo autour d'elle. À chaque mouvement, ils semblaient danser, attirant encore plus l'attention d'Agatha.
À cette vue, un sourire involontaire se dessina sur les lèvres d'Agatha. Elle ressentit une montée d'admiration, une chaleur douce qui s'empara de son cœur. Ivana était non seulement belle, mais elle dégageait une sensualité naturelle, une confiance en soi qui la rendait encore plus séduisante. Cependant, cette pensée fit frémir Agatha. Elle secoua la tête, comme pour chasser cette idée de son esprit, consciente que ces sentiments pourraient compliquer leur liens. Son esprit était en émoi, tiraillé entre admiration et la crainte de franchir une ligne qu'elle ne voulait pas dépasser.
Lilia se tenait là, absorbée par la silhouette de Lucillia. Sa tenue de guerrière, faite de cuir et de métal, épousait parfaitement ses formes, accentuant sa beauté naturelle. Les détails de son armure, avec ses ornements délicats et ses inscriptions anciennes, racontaient une histoire de bravoure et de force. Chaque pièce semblait conçue non seulement pour la protéger, mais aussi pour mettre en valeur sa grâce.
Les épaules de Lucillia étaient recouvertes d'épaulières finement travaillées, qui brillaient sous la lumière ambiante, tandis que sa ceinture, ornée de runes mystérieuses, marquait sa taille avec élégance. Lilia ne pouvait s'empêcher de remarquer la façon dont les cheveux de Lucillia, tressés avec soin, tombaient en cascade sur son dos, ajoutant une touche de féminité à sa présence guerrière.
Alors qu'elle observait chaque détail, Lilia ressentit une montée d'émotions qu'elle n'avait pas anticipée. Son cœur battait plus vite et son esprit commença à vagabonder vers des pensées plus intimes, des scénarios qui la faisaient rougir. Elle se reprit rapidement, consciente du chemin que prenaient ses pensées.
Pour détourner son attention, Lilia s'éclaircit la voix et, avec une légèreté feinte, demanda : 
"On doit s'attendre à quoi ?" Cette question, bien qu'anodine, était une tentative de ramener la conversation sur un terrain plus sûr, tout en cachant le tumulte qui régnait dans son esprit.
Alice se tenait au milieu du groupe, ses yeux scrutant les visages des autres, son esprit en proie à l'incertitude. Elle prit une profonde inspiration avant de s'adresser à ses amis.
 "Je ne sais pas du tout," avoua-t-elle, sa voix trahissant une légère tremblement. 
Elle se sentait perdue, comme si les réponses qu'elle cherchait se cachaient dans l'ombre des arbres qui les entouraient.Jen, qui se tenait à côté d'elle, tourna la tête vers Agatha, une lueur d'espoir dans ses yeux. 
"Tu devrais savoir, Agatha," dit-elle avec une certaine impatience. "Tu as déjà fait la route, non ?"
Agatha, les bras croisés, baissa légèrement le regard, semblant peser ses mots. 
"Oui, mais la route change en fonction du Coven," expliqua-t-elle, la voix empreinte de sérieux. "Je ne peux pas vraiment dire ce qui va se passer. Chaque fois, c'est différent."
Les autres échangèrent des regards inquiets, l'atmosphère devenant de plus en plus tendue. Alice sentit son cœur s'accélérer, l'angoisse s'installant dans son estomac.
  "Et si on se perdait ?" demanda-t-elle, la peur transparaissant dans sa voix.
Jen hocha la tête, cherchant à apaiser l'atmosphère. "On va trouver notre chemin, ensemble," ajouta-t-elle avec un sourire encourageant, même si elle-même n'était pas si sûre.
Lucillia avançait lentement vers les étagères poussiéreuses, ses doigts glissant sur les couvertures des livres anciens. L'air était chargé d'une odeur de vieux papier et de cuir, et chaque pas qu'elle faisait semblait résonner dans le silence oppressant de la maison. Elle se pencha pour examiner un tome relié en cuir, ses pages jaunies par le temps, espérant y trouver une solution pour échapper à cet endroit mystérieux.
Pendant ce temps, Ivana, attirée par un objet ancien qui brillait faiblement dans un coin de la pièce, s'approcha avec curiosité. Elle découvrit un couteau au manche délicatement sculpté, dont la lame semblait scintiller sous la lumière tamisée. Elle le prit en main, fascinée par sa beauté. 
"Regardez ça," dit-elle en se tournant vers les autres femmes, un sourire émerveillé sur le visage.
Mais à cet instant précis, un grondement sourd résonna à travers les murs de la maison, et le sol commença à trembler sous leurs pieds. Alice, surprise, leva les yeux vers Ivana, l'inquiétude se lisant sur son visage.
 "Qu'est-ce que tu as fait ?" demanda Alice sa voix trahissant une panique grandissante.
Ivana, un peu déconcertée, secoua la tête. "Rien, j'ai juste pris ça," répondit-elle, levant le couteau pour le montrer, comme si cela pouvait apaiser la situation.
Les murs semblaient vibrer, et des livres tombèrent des étagères, créant un bruit assourdissant. 
"Tu es sûre que ça ne vient pas de ce couteau ?" s'exclama Lucillia, ses yeux écarquillés par la peur.
"Je ne sais pas ! Peut-être que c'est un symbole ou quelque chose comme ça," répondit Ivana, son enthousiasme initial se transformant en nervosité.
Alice, qui observait la scène, intervint. "Mettez-le de côté, Ivana ! Peut-être que c'est dangereux," suggéra-t-elle, sa voix ferme mais teintée d'inquiétude.
Alors que Lucillia, Ivana et Alice reprenaient leur souffle après le tremblement, une lumière éclatante illumina la pièce. Subitement, une femme apparut, ses yeux flamboyants et son visage marqué par une détermination féroce. Elle leva les bras, et une flamme jaillit de sa bouche, illuminant la pièce d'une lueur inquiétante.
"Rendez-moi ce couteau !" cria-t-elle, sa voix résonnant comme un écho dans l'obscurité. 
Les sorcières, terrifiées, échangèrent des regards paniqués avant de se précipiter vers une porte au fond de la pièce.
"Vite ! Dans la chambre !" s'exclama Lucillia, 
Le coven se précipitèrent à l'intérieur, fermant la porte derrière elles juste à temps pour entendre le souffle de feu frapper le bois.
 "C'est ce couteau qu'elle veut !" s'écria Lilia, les yeux brillants d'une détermination nouvelle. "C'est avec ça qu'il faut la battre !"
Ivana, le cœur battant, se tourna vers ses amies. "Dans se cas j'y vais !" déclara-t-elle, sa voix pleine de courage.
Agatha, la plus sage du groupe, s'approcha d'Ivana, posant une main apaisante sur son épaule. 
"Non, attends ! Ce n'est pas une simple bataille. Nous devons réfléchir," tenta-t-elle de la dissuader, son regard sérieux. "Cette femme est puissante. Nous devons trouver un moyen de la neutraliser sans la provoquer davantage tu n'a pas de pouvoir.."
Ivana sentit son cœur se gonfler à ces mots. Elle savait qu'Agatha tenait à elle, mais elle ne voulait pas l'admettre. Elle plongea son regard dans celui d'Agatha, cherchant à déceler la profondeur de ses émotions. Les yeux d'Agatha brillaient d'une lueur protectrice, et Ivana ne pouvait s'empêcher de sourire, même si elle essayait de rester sérieuse.
"Attention, Agatha," commença Ivana, un ton taquin dans la voix. "Si je ne te connaissais pas, je dirais que tu t'inquiètes pour moi." Elle lui fit un clin d'œil espiègle, un éclat de malice illuminant son visage.
vana poussa la porte avec détermination, les gonds grincèrent légèrement, brisant le silence pesant de la pièce. Devant elles se tenait une femme au visage marqué.
"On ne vous a jamais dit que ce n'était pas bon de fumer ?" lança Ivana, sa voix pleine de défi, tandis qu'elle scrutait la femme avec une intensité qui ne laissait pas de place au doute.
La femme, visiblement irritée par le commentaire, esquissa un sourire sinistre avant de cracher une gerbe de feu, une flamme vive qui jaillit de sa bouche comme un dragon en colère.
Ivana, réagissant rapidement, brandit un couteau au-dessus de sa tête, le métal brillant à la lumière vacillante. Un mur de protection avec la lame, un éclat d'acier qui semblait défier les flammes.
À côté d'elle, Lilia tira Lucillia vers elle, l’enveloppant dans un geste protecteur. Elle avait besoin de sentir sa présence, de la savoir à ses côtés face à cette menace. 
"Reste près de moi, Lucillia," murmura-t-elle, sa voix tremblante trahissant son anxiété.
Lucillia, bien que légèrement hésitante, hocha la tête, cherchant du réconfort dans la chaleur de Lilia.Agatha, en retrait, observait la scène avec une angoisse palpable. Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'elle voyait les flammes danser, et son cœur battait la chamade.  Elle savait que la situation devenait de plus en plus dangereuse, et chaque instant comptait.
La tension était à son comble, et le combat entre le feu et le métal semblait figé dans le temps, chaque personnage jouant son rôle dans ce drame inattendu.
☆○o。  。o○☆
L'épreuve était enfin terminée, et les sorcières se rassemblaient autour d'un feu de camp crépitant, la lumière dansant sur leurs visages fatigués. Les ombres des arbres environnants semblaient s'étirer et se contorsionner, comme si elles écoutaient attentivement les murmures des sorcières. La chaleur du feu contrastait avec l'air frais de la nuit, apportant un certain réconfort après les épreuves qu'elles venaient de traverser.
Ivana, assise légèrement à l'écart, fixait les flammes avec une intensité troublante. Ses pensées étaient en désordre, un tourbillon d'émotions qu'elle ne parvenait pas à mettre en mots. Les événements récents la hantaient : l'épreuve dans le labyrinthe de flammes, les visions troublantes qu'elle avait rencontrées, et surtout, la réapparition d'Agatha. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ici ? Ces questions tourbillonnaient dans son esprit, la laissant perplexe et anxieuse.
Les autres sorcières discutaient à voix basse, partageant des histoires et des rires pour alléger l'atmosphère, mais Ivana se sentait déconnectée. Chaque rire semblait résonner comme un écho lointain, tandis qu'elle se débattait avec ses propres pensées. Elle se rappelait les moments passés avec Agatha, les secrets qu'elles avaient partagés, et la trahison qui avait suivi. La voir à nouveau, vivante et pleine de vie, était à la fois un soulagement et une source de confusion.
Dans son cœur, une question persistait : comment pouvait-elle faire confiance à Agatha après tout ce qui s'était passé ? La réponse lui échappait, et alors qu'elle regardait les étoiles scintiller dans le ciel, elle savait qu'elle devait trouver une solution, non seulement pour elle-même, mais aussi pour le groupe qui comptait sur elle.
Agatha s'approcha d'Ivana, ses pas légers sur le sol recouvert de feuilles mortes, le crépitement du feu de camp en arrière-plan. Elle observa le visage d'Ivana, marqué par l'inquiétude et la fatigue. Les flammes dansaient, projetant des ombres sur son visage, accentuant l'air préoccupé qui l'entourait. Agatha sentit une boule d'inquiétude se former dans sa poitrine. 
Elle s'accroupit près d'Ivana, se penchant légèrement pour lui chuchoter doucement à l'oreille : 
"Qu'est-ce qui ne va pas ?" Sa voix était douce, presque un murmure, comme si elle craignait de briser le fragile silence de la nuit.
Ivana tourna lentement la tête vers elle, ses yeux reflétant une lueur de gratitude mêlée à de la tristesse.
 "Je suis juste fatiguée," répondit-elle, sa voix à peine audible, mais suffisamment claire pour qu'Agatha l'entende. 
Elle lui offrit un fin sourire, un geste qui semblait cacher des montagnes d'émotions non exprimées.Agatha ne pouvait s'empêcher de ressentir une profonde empathie. Elle savait que la fatigue d'Ivana n'était pas seulement physique, mais aussi émotionnelle, le poids des événements récents pesant lourdement sur ses épaules. 
"Je vais me coucher," dit Ivana  en se dirigeant vers un coin plus tranquille, où elle pourrait réfléchir sans être dérangée.
Agatha la regarda s'éloigner, un mélange de préoccupation et de détermination dans son cœur. Elle savait que la nuit serait longue pour Ivana, mais elle espérait qu'avec le temps, elle trouverait la force de partager ses pensées.
Lucillia était assise près de Lilia, le crépitement du feu de camp illuminant leurs visages. Les flammes dansaient, projetant des ombres dansantes autour d'elles, créant une atmosphère chaleureuse malgré la fraîcheur de la nuit. Lucillia tourna la tête vers Lilia, ses yeux brillants de gratitude. 
"Merci d'avoir veillé sur moi pendant l'épreuve," dit-elle, sa voix douce mais pleine d'émotion. 
Les mots flottaient dans l'air comme des étoiles, et Lilia sentit son cœur se réchauffer à cette reconnaissance.Lilia, touchée par les remerciements de Lucillia, se pencha légèrement en avant. Elle posa une main réconfortante sur le genou de Lucillia, un geste simple mais chargé de sens. 
"C'est normal," répondit-elle avec un sourire chaleureux. "Je veillerai toujours sur toi."
Lucillia leva les yeux, un mélange d'incrédulité et de soulagement sur son visage. "Vraiment ?" demanda-t-elle, sa voix trahissant une vulnérabilité qui la rendait encore plus touchante.
"Tu as ma parole," affirma Lilia, sa voix ferme et pleine de promesse. 
Elle savait que leur amitié était un lien précieux, et elle était prête à tout pour protéger Lucillia. Le feu continuait de crépiter, mais pour elles, ce moment était tout aussi lumineux que les flammes qui les entouraient.
‿︵‿︵ʚɞ『FIN』ʚɞ‿︵‿︵
Merci à tous d'avoir pris le temps de lire ce chapitre. Si vous avez des idée pour le prochain je prend !
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coovieilledentelle · 6 months ago
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Une petite pause café "chez Fred" à Bordeaux
C’est le genre de lieu qui donne le sentiment que Bordeaux est bien le centre du monde. Bord d’eaux, comme disait Pierre Veilletet, avec ses placettes ombragées, ses terrasses tirées vers le soleil, ses boissons douces ou fortes, son atmosphère complice, familière, sans jamais être triviale: voilà ce qu’offre ce Café des Artistes signé Fred Machado.
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ltalaynareor · 22 days ago
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La fièvre de la comtesse
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Alix de Tripoli était étendue sur son lit, chaque souffle lui semblant plus pénible que le précédent. Sa fièvre faisait rage, consumant son corps fragile. Dans un geste de faiblesse, elle appela ses serviteurs à son chevet. "Écrivez au roi de Jérusalem. Dites-lui que je suis malade et que j'aimerais le voir une dernière fois."
Les serviteurs s'empressèrent d'obéir à sa demande, comprenant l'urgence de la situation. Ils rédigèrent une lettre concise, expliquant la condition d'Alix et la priant de venir la voir à Acre. Un messager fut envoyé en toute hâte pour porter le précieux message.
Quelques jours passèrent et Alix commença à sentir une lueur d'espoir. Sa fièvre semblait diminuer, sa force revenir peu à peu. C'est alors que la porte de sa chambre s'ouvrit, laissant apparaître la silhouette familière de Baudouin.
"Tu es venu ?" murmura Alix, surprise et émue.
"Je ne pouvais pas rester loin de toi en un tel moment, mon amie", répondit Baudouin, s'approchant doucement du lit où elle reposait.
Alix sentit son cœur se remplir d'une émotion indescriptible en voyant son plus vieil ami à ses côtés. Ils se regardèrent un long moment, la complicité et l'amitié qui les liaient depuis tant d'années transparaissant dans leurs regards.
"Tu as demandé ma présence, et me voilà", ajouta Baudouin, prenant doucement la main d'Alix dans la sienne.
Ensemble, ils passèrent des heures à parler, à rire, à se souvenir des moments passés ensemble. La présence de Baudouin apporta à Alix un réconfort inestimable, renforçant sa détermination à combattre la fièvre qui persistait.
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mochademic · 8 months ago
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100 Days of Productivity [Day: 80] || 100 Jours de Productivité [Jour: 80]
interesting conversations were had in the office today. since I work alongside a few other FSL people [French Second Language], the conversation came up about how best to learn. Duolingo came up & all of us agreed that while it's a good app to practice already learned skills, it provides very little in terms of actually learning the language. before I enrolled in actual French classes, I used a combination of other language programs, listened to podcasts that were in slow-French [as people tend to speak quickly when talking in a language they're familiar with] but one of the biggest things that helped me learn was actually watching children's shows/reading children's books. no matter the language, any content produced for learning-age children use the basics of that language in order to communicate.
combining oral practice [speaking] as well as listening to & reading in a language are all essential in fluency. I started learning French in grade school at a young age, & even now I still struggle sometimes, especially when using it to communicate professionally. my grammar still isn't perfect, but thankfully I'm in an environment where I get to cultivate those skills daily - plus I have this blog where I write in both languages as regularly as I can :]
currently listening // we fell in love in october by girl in red
Des conversations intéressantes ont eu lieu au bureau aujourd'hui. Come je travaille avec quelques autres personnes en FLS [français langue seconde], la conversation a porté sur la meilleure façon d'apprendre. Duolingo a été évoqué et nous avons tous convenu que, bien qu'il s'agisse d'une bonne application pour mettre en pratique les compétences déjà acquises, elle n'apporte pas grand-chose en termes d'apprentissage réel de la langue. avant de m'inscrire à des cours de français, j'ai utilisé une combinaison d'autres programmes linguistiques, j'ai écouté des podcasts en français lent [car les gens ont tendance à parler vite lorsqu'ils parlent dans une langue qui leur est familière], mais l'une des choses qui m'a le plus aidé à apprendre a été de regarder des émissions pour enfants ou de lire des livres pour enfants. quelle que soit la langue, tout contenu produit pour des enfants en âge d'apprendre utilise les bases de cette langue afin de communiquer.
la combinaison de la pratique orale [parler], de l'écoute et de la lecture dans une langue est essentielle à la fluidité. J'ai commencé à apprendre le français à l'école primaire à un jeune âge, et même maintenant j'ai encore parfois des difficultés, surtout quand je l'utilise pour communiquer professionnellement. ma grammaire n'est toujours pas parfaite, mais heureusement je suis dans un environnement où je peux cultiver ces compétences quotidiennement - en plus j'ai ce blog où j'écris dans les deux langues aussi régulièrement que je le peux :]
chanson // we fell in love in october par girl in red
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carraways-son · 27 days ago
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Jeudi
Voilà que l'été indien prend possession de ce blog qui depuis toujours tire plutôt vers le bleu, mais comment résister à l'embrasement de l'érable du Japon planté devant chez J-P, un vieux copain radioamateur qui organise régulièrement des petites réunions de passionnés d'ondes courtes. C'est amusant car je viens de relire un roman malicieux d'Erik Orsenna, "Deux étés", où apparaît un radioamateur opérant depuis une île (Bréhat). Erik Orsenna parle avec justesse du radioamateurisme, et magnifiquement d'une vie insulaire qui lui est très familière : Heureux les enfants élevés dans l'amour d'une île. Ils y apprennent au plus vite certaines pratiques utiles pour la suite de l'existence : l'imagination, la solitude, la liberté, voire une certaine insolence vis à vis de la terre ferme ; et guetter l'horizon, naviguer à la voile, apprendre à partir...
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from-derry · 11 months ago
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Contexte
Peu importe ce qui vous menait sur les routes du Nebraska : travail, réunion de famille, vacances… Toujours est-il que vous êtes sorti de l’autoroute à un moment, pour une pause repas peut-être ? Ou pour profiter du charmant paysage qui vous entoure. Et, lorsque vous avez repris votre chemin, vous avez d’abord rencontré une route barrée en faisant demi-tour : la même par laquelle vous êtes arrivés, vous pourriez le jurer. 
En bifurquant, vous arrivez dans une petite ville qui n’en a que le nom : une route principale qui traverse la bourgade, quelques maisons, quelques commerces, quelques habitants. Vous demandez votre chemin, on vous répond vaguement et avec un air las et triste qu’il suffit de continuer votre route. Et vous poursuivez donc, pour revenir inlassablement dans cette ville. 
Vous êtes à Derry, bloqué dans un espace-temps coupé du monde que vous connaissez, une commune où le temps semble s’être étrangement figé entre plusieurs époques mélangées : il y a ici et là des maisons typiques des années soixante, des voitures dont le modèle date de l’an passé, des gens portant des habits qui étaient à la mode dans les années 90. Et vous ne pouvez plus repartir, quels que soient vos efforts, vous revenez sans cesse au même point : Derry. 
Il y a bien les bois qui entourent Derry mais on vous prévient : ils sont dangereux. Car en plus d’y être coincés, on vous apprend que la nuit, rôdent des créatures qui ont l’apparence d’humains, de personnes que vous connaissez. Tout le monde peut les voir et les entendre, mais si elles entrent, elles vous dévorent, ne laissant derrière eux qu’un cadavre vidé de tous ses organes. La nuit, il faut vivre portes barricadées, fenêtres calfeutrées, ne pas prêter attention à ces voix familières qui vous demandent de leur ouvrir. La nuit, les créatures rôdent.
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jacquesdor-poesie · 1 year ago
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Les gens célèbres, on a l'impression qu'ils sont là depuis toujours et pour toujours. Quand ils s'en vont, c'est un peu la stupeur, un peu comme un glissement de terrain, un trou dans la couche d'ozone, une partie d'un paysage sentimental qui s'évapore sans prévenir. Comme s'ils faisaient, eux, ces étranges reconnus, partie de la famille, de toutes les familles, inconsciemment adoptés qu'ils sont : fond d'écran, images récurrentes, mélodies familières qui finissent par habiter un peu tout le monde, qu'on le veuille ou non. Année après année ils font partie du décor, sont le décor, l'ambiance sonore ; des présences parallèles partagées par tous avec passion ou indifférence. Il croise dans nos vies depuis si longtemps...
Pour les avoir imaginés plus beaux et plus forts que la mort, c'est leur disparition qui vient sonner violemment le rappel : oui, nous sommes bel et bien tous mortels. Et c'est pour cette raison, aussi, que leur effacement frappe autant les cœurs et les esprits.
jacques dor
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deathlesssaints · 10 months ago
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coucou, c'est encore moi. si vous avez des reco de fc à me faire, pour alimenter les ressources ou juste pour le fun, n'hésitez surtout pas à passer par dm ou en commentaires. je suis encore peu familière avec tumblr en vérité donc je sais pas ce qui fonctionne le mieux!! mais n'hésitez surtout pas, ça me ferait plaisir ♡
• Christina Nadin • Drew Starkey • Emma Mackey • Milo Ventimiglia
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bttf-rpg · 1 year ago
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Back to the Future est un projet de forum city, bas�� à Mariposa en Californie. City, oui… mais avec un twist 👀
On (@monoclegraphic et @undecided-rpg) a eu l’idée d’un forum city un peu rétro, vintage, ancré dans une ambiance familière de ces films qu’on aime tous·tes. D’où le titre, d’ailleurs, référence directe au cinéma, le premier d’une grande liste de références disséminées sur le forum… 
Le contexte officiel va rester secret encore un petit peu, mais voilà quelques éléments pour vous teaser le projet : 
Mariposa est une petite ville aux abords du parc national de Yosemite, et dans notre version, le réseau n’y est pas top. Pas seulement le réseau d’ailleurs, puisque vous ne trouverez aucun appareil technologique très récent. La ville entière, dans son style, dans ses habitudes et surtout dans son rapport au monde extérieur, est restée coincée entre les années 1980 et les années 1990. Oui oui, dites bonjour aux mulets et aux vestes fluos puisque vous allez en voir passer !
L’idée de la ville coupée de la technologie est venue en contraste avec le monde dans lequel on vit, parce qu’aujourd’hui c’est tellement simple de zieuter ses mails, de savoir ce qui se passe à l’autre bout du monde en étant chez soi. La technologie est partout, sans même qu’on ne s’en rende compte. Et puis, en ouvrant un forum rpg city, on a eu envie, aussi, d’y ajouter un petit twist en plus et soyez certain·e·s que des intrigues se préparent en coulisses pour jouer avec la différence de Mariposa !
Le jeu se déroulera bien en 2024 (eh oui, c’est même le futur par rapport à maintenant 👀) et les personnages du forum en auront conscience. Il est important pour nous que le forum soit un lieu inclusif et bienveillant, où chacun·e peut se sentir à l’aise. Si la ville peut sembler figée dans le temps, ça ne sera pas le cas des valeurs qui elles seront bel et bien similaires à celles que nous voulons défendre aujourd’hui. BttF, c’est donc un mix des époques, avec nos progrès sociaux de 2023/2024, et en même un temps une inspiration d’il y a quelques décennies. 
Donc si vous avez envie de vous perdre dans la nature de Yosemite, de glisser en patins à roulette et de lâcher les smartphones, Back to the Future pourrait être pour vous !
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Au café du Nord, les habitués sirotaient leurs verres en commentant les potins du jour. « T'as vu la gueule de Robert hier soir ? On aurait dit qu'il avait gobé la Dent du Chat ! » lançait l'un. « Bah, c'est pas d'hier qu'il carbure au mauvais rouge », répondait l'autre. Le Café du Nord, c'était aussi le refuge de Marcel, un vieux bougre qui avait traversé les guerres, les amours et les désillusions. Chaque matin, il prenait son petit noir au comptoir, les yeux perdus dans le vague, écoutant les bruits familiers : le froufrou des jupes, le brouhaha des discussions, le cliquetis des cuillères dans les tasses. Il écoutait distraitement les histoires de Fernand, un ancien marin qui racontait avec passion ses péripéties en mer. « Tu sais Marcel, la mer, c'est pas comme ici. Elle te prend tout, mais elle te donne aussi beaucoup. » Et Marcel, sans lever les yeux, répondait invariablement : « T'as peut-être raison Fernand, mais moi, mon océan, c'est ce café. » Mireille, la serveuse, passait entre les tables, son plateau chargé de verres. Elle avait une beauté rêche, un regard qui en avait vu des vertes et des pas mûres. Chaque client avait sa petite histoire avec elle, chaque histoire avait sa chanson, et chaque chanson son souvenir. Mais le temps a effacé les figures familières. Aujourd'hui, ce volet fermé, c'est comme une paupière lourde sur des souvenirs éteints.
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selidren · 4 months ago
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Automne 1923 - Champs-les-Sims
5/7
Quand à Noé, elle ne fréquente plus le jeune Kleber dont je vous avais parlé. Je ne sais pas si elle s'est entichée d'un autre jeune homme depuis, mais je ne le pense pas. Elle passe ses journées à travailler, et elle ne quitte jamais le domaine, ou presque. Savez vous qu'elle a convaincue ses soeurs de venir aider à la vendange comme les faisaient autrefois les femmes de la famille. J'y ai moi-même pris part et c'était très stimulant. La chaleur était atroce, mais je pense que cela a fait du bien à tout le monde et renforcé les liens entre les filles. Je suis curieuse de voir quel jeune homme captera son regard, un futur époux peut-être. Cela vous semblera peut-être un peu vain de ma part, mais j'aimerai que ma fille épouse quelqu'un de son propre choix et pas quelqu'un choisi par Madame Eugénie, comme l'aïeule y aspire.
Transcription :
Arsinoé « Tu es venu ! »
Jean « Je n’ai qu’une seule parole Mademoiselle Noé. »
Arsinoé « En fait, je n’étais pas sûr que tu trouverais mon billet… »
Jean « J’ai attendu que Monsieur Barbois regarde ailleurs. Tu sais, je ne suis pas le seul ouvrier qu’il doit surveiller pendant les vendanges. Mais tu as tout de même de la chance que personne n’ai trouvé ton mot avant moi. Sois plus prudente la prochaine fois. Dissimule-le dans ma hotte par exemple. »
Arsinoé « J’avoue que je n’y avais pas pensé… Enfin, le plus important c’est que tu sois là ! »
Jean « Oui, nous allons enfin avoir un peu de temps pour parler. »
Arsinoé « Et plus encore j’espère ! Enfin… hum, je voulais dire en apprendre un peu plus l’un sur l’autre, ce genre de choses. »
Jean « Ouf, tu m’as fichue une de ces frousses. Je ne veux pas… bref… Je fois rester raisonnable devant la fille du patron. »
Arsinoé « En fait, c’est moi la patronne.»
Jean « Pardon ? »
Arsinoé « Oui, enfin, quand j’aurai vingt-et-un an j’en deviendrai la gérante officielle. »
Jean « Mince… Tu ne plaisantes pas ! C’est toi la fille Le Bris ? »
Arsinoé « Tu imaginais que j’étais qui au juste ? Je ne lui ressemble absolument pas à Adelphe pourtant. »
Jean « Le patron… ton oncle a plusieurs filles non ? Je pensais que tu en étais une et que Noé était un diminutif pour Noëlle, et pas Arsinoé. Bah mince alors, je sors le soir avec la fille à marier la plus riche de la région ! »
Arsinoé « N’exagérons rien… Je ne suis pas à marier, et nous ne sommes pas si riches que cela. »
Jean « Si, j’en suis positivement sur. A Seraincourt, tout le monde sait qui sont les Le Bris de la Butte au Chêne. Arsinoé… pardon… Mademoiselle Le Bris… tu… pardon vous êtes sure que vous voulez que nous continuions à nous voir ? »
Arsinoé « Seigneur… Pour commencer, à part mon père, personne ne m’appelle Arsinoé. C’est juste Noé. Ensuite, ne me vouvoie pas en me donnant du Mademoiselle… sauf si c’est pour me taquiner. »
Jean « Bon sang… Si il apprend que j’ai tutoyé et parlé de façon familière à une fille de bonne famille, mon père va me tuer, c’est sur ! »
Arsinoé « Alors oublie tout ça! J’ai envie de passer une bonne soirée avec toi. Après tout, on s’en fiche de qui je suis non ? Je suis une fille banale, tu es un garçon banal. Et nous avons décidé de se voir en cachette, tels les deux amoureux que nous sommes, derrière chez moi avant que quelqu’un ne remarque mon absence. »
Jean « Dire que ce palais est là où tu vis... »
Arsinoé « Allez Jean, on oublie ça aussi ! »
Jean « Bon d’accord… Noé. »
Arsinoé « Mon pauvre, tu as l’air tout chamboulé. Viens donc dans mes bras... »
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mrsines · 17 days ago
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Always And Forever
chapitre 7 -> Une nouvelle air
⚠️Cette histoire est la suite de Always And Forever, il vas y avoir Du Lilia X Reader pour les fan de Lilia X reader vous n’avez pas besoin d’avoir lue les premier chapitre pour comprendre il suffit de savoir que Wanda a jeter un sort bonne lecture ⚠️
♥*♡∞:。.。  。.。:∞♡*♥ ♥*♡∞:。.。  。.。:∞♡*♥
Malia, une jeune ado de 17 ans aux cheveux châtains, marchait vers l'entrée de son lycée. Elle n'avait pas encore mis le pied sur le campus que déjà, un gars s'approcha d'elle. Il se moquait bruyamment, la poussant un peu, cherchant à la déranger. Malia le fixa, prête à répliquer, son regard perçant et sa posture déterminée.
"Alors, tu veux jouer les dures, hein ?" lança le gars avec un sourire moqueur.
Mais avant qu'elle ne puisse répondre ou riposter, une voix familière se fit entendre derrière elle.
"Tu veux peut-être essayer quelqu'un d'autre ?" Billy Maximoff, l'air calme mais résolu, s'interposa entre elle et le gars. Il était bien plus grand que ce dernier, et son attitude dégageait une confiance qui ne laissait aucun doute.
Le gars, visiblement vexé, se tourna vers Billy, prêt à en découdre. En un clin d'œil, les deux garçons échangèrent des coups rapides, leurs corps s'entrechoquant dans une mini-bagarre. Malia, un peu surprise mais admirant la rapidité de Billy, observa le combat. Finalement, le gars, trop épuisé et pris au dépourvu, se releva et se jeta dans la foule, jurant sous son souffle.
Billy se tourna alors vers Malia, qui l'observait toujours, les bras croisés.
"J'aurais pu m'en sortir seule, tu sais," dit-elle, un léger sourire aux lèvres.
Billy haussait les épaules avec une expression impassible, avant de répondre d'une voix calme : "Un simple merci aurait suffi."
Malia et Billy marchaient côte à côte dans le couloir, la bagarre derrière eux maintenant un souvenir lointain. L'atmosphère autour d'eux semblait se détendre après l'incident. Malia jetait de temps à autre un regard à Billy, comme pour essayer de comprendre ce qui venait de se passer.
"Tu sais, je n'avais vraiment pas besoin de ton aide," dit-elle, brisant finalement le silence.
Billy sourit légèrement, ses mains dans les poches de son sweat. "Tu crois ça, mais regarde où ça t'a menée. Ça aurait été une belle scène si tu t'étais mise à lui répondre."
Malia roula des yeux mais ne put s'empêcher de sourire. "Je n'ai pas l'habitude de laisser quelqu'un intervenir pour moi," répondit-elle en haussant les épaules. "Je me défends seule."
"Je comprends," dit Billy, maintenant un ton plus sérieux. "Mais parfois, ça fait du bien de laisser quelqu'un d'autre prendre les devants, tu sais ? Surtout si ça t'évite de te retrouver dans une situation plus compliquée."
Malia réfléchit un instant à ses paroles. Elle savait qu'il avait raison, mais il y avait toujours cette part d'elle qui détestait l'idée de dépendre de quelqu'un d'autre.
 " Tu es toujours aussi impulsif comme ça ?" demanda-t-elle en ricanant légèrement.
Billy haussait les épaules. "C'est dans ma nature. J'aime bien m'assurer que les gens autour de moi vont bien, même si ça me coûte quelques coups de poing."
Ils arrivèrent devant la porte de la salle de cours. Billy s'arrêta un instant avant de tourner la poignée. "En tout cas, t'as de la chance que je sois là aujourd'hui," dit-il en la taquinant.
Malia sourit, l'air un peu plus détendu. "Ouais, ouais. C'est noté." Elle s'éloigna un peu, avant de se tourner à nouveau vers lui. "Merci, Billy."
"Pas de quoi," répondit-il, avec un clin d'œil, avant d'entrer dans la salle.
Ils s'assirent à des places séparées, mais Malia sentait qu'elle avait fait un pas de plus pour comprendre Billy. Peut-être qu'accepter un peu d'aide n'était pas aussi mauvais que ce qu'elle pensait.
༺♡༻
Le cours de Rosalia se déroulait calmement, avec les élèves concentrés, quand la porte s'ouvrit brusquement. La directrice Agatha Harkness se tenait sur le seuil, son regard perçant balayant la salle. Un silence immédiat s'installa.
"Rosalia, Billy, Malia, j'ai besoin de vous trois," annonça Agatha d'une voix autoritaire.
Rosalia leva un sourcil, un peu surprise par l'interruption, mais elle garda son calme. "Vraiment ? En plein cours, directrice ? Vous ne pouvez pas attendre ?"
Agatha esquissa un sourire malicieux. "Non, je ne peux pas. Il y a quelques affaires urgentes à régler, et je préfère les traiter tout de suite."
Rosalia la regarda avec un air amusé, croisant les bras. "Vous êtes bien insistante, mais vous savez, je comptais leur faire un examen aujourd'hui. Vous ne voulez quand même pas être celle qui leur fait rater ça, n'est-ce pas ?" Rosalia la taquina, mais ses yeux brillaient d'une lueur de défi.
Agatha, loin de se laisser impressionner, haussait les épaules en souriant. "Oh, vous avez bien du courage, Rosalia. Mais je pense qu'après ce petit entretien, vous pourrez toujours leur faire cet examen, et ce sera à vous de décider s'ils le réussissent ou non."
Rosalia émit un petit rire nerveux, réalisant que la situation allait sûrement être plus compliquée que prévu. Agatha s'approcha alors du bureau, son ton prenant une tournure plus formelle.
 "Après les cours, Billy, Malia, dans mon bureau. Et vous aussi, professeur," ajouta-t-elle en se dirigeant vers la porte.
Les élèves échangèrent des regards intrigués et légèrement inquiets. Rosalia se redressa dans son fauteuil, les bras croisés, et attendit qu'Agatha sorte de la salle. Une fois la porte refermée, elle se tourna vers ses élèves.
"Bon, mes chers élèves, vous avez entendu la directrice," dit-elle en feignant un air sérieux. "Rien de grave, je suppose, mais soyez sages pendant les cours. L'entretien après, je ne peux pas vous garantir qu'il soit aussi agréable."
Billy et Malia se lancèrent un regard, se demandant ce qui les attendait dans le bureau de la directrice. Lorsque la cloche annonça la fin des cours, Billy, Malia et Rosalia se rendirent, à contrecœur, au bureau de la directrice. Ils marchaient dans le couloir, chacun avec des pensées diverses, mais aucun d'eux ne pouvait échapper à l'évidence : la confrontation avec Agatha serait probablement sérieuse.
Ils arrivèrent devant la porte du bureau de la directrice. Agatha les attendait déjà, assise derrière son bureau, son regard à la fois autoritaire et perçant. Elle leva les yeux et les invita à entrer d'un geste.
"Bienvenue," dit-elle en fermant la porte derrière eux. "Asseyez-vous."
Rosalia prit place dans un fauteuil près de la fenêtre, tandis que Malia et Billy se firent face à Agatha, un peu mal à l'aise. La directrice les fixa un moment, les yeux plissés.
"Alors," commença Agatha, sa voix calme mais ferme. "Je suppose que vous êtes conscients que ce genre de comportement ne doit pas se reproduire. La bagarre dans le couloir. Vous avez attiré l'attention, et pas de la bonne manière."
Billy croisa les bras, prêt à répondre, mais Agatha l'arrêta d'un geste de la main.
"Je n'ai pas encore fini," dit-elle avant de se tourner vers Malia. "Malia, tu n'as pas l'habitude de te laisser faire, je le sais. Mais est-ce que tu crois que c'était la bonne façon de réagir ?"
Malia, un peu déstabilisée, chercha ses mots. "Je n'avais pas l'intention de me laisser faire, c'était juste qu'il m'énervait vraiment..." Elle s'arrêta, se rendant compte qu'elle avait un peu perdu sa crédibilité.
"Je comprends que ça puisse être frustrant," reprit Agatha d'un ton plus calme, "mais cela ne justifie pas l'usage de la violence. Billy, tu as bien voulu intervenir, mais as-tu réfléchi aux conséquences de ton geste ?"
Billy roula les yeux, agacé. "Il m'a cherché. Je pouvais pas juste le laisser faire." Il se tourna vers Malia, comme pour chercher du soutien.
"Peu importe la situation, Billy," répondit Agatha en le fixant. "Il y a des façons plus intelligentes de résoudre les conflits. Une bagarre dans les couloirs de l'école, ce n'est pas juste un problème de règles, c'est aussi une question de respect. Respect envers vous-mêmes et envers les autres. Vous êtes des jeunes adultes, vous devez apprendre à maîtriser vos impulsions."
Rosalia, qui jusque-là était restée silencieuse, intervint doucement. "Je pense que l'intention de Billy n'était pas mauvaise. Il voulait aider, mais il a agi sans réfléchir."
Agatha hocha la tête, prenant un moment pour digérer la remarque. "Je sais que Billy a agi de manière protectrice, mais il doit comprendre qu'il n'est pas là pour jouer les héros à chaque instant. Les bons gestes ne sont pas toujours ceux qui donnent la meilleure impression. Et Malia, tu dois apprendre à mieux gérer tes émotions, sinon tu risques de te retrouver dans des situations comme celle-ci trop souvent."
Les jeunes écoutaient attentivement, leurs visages sérieux. Agatha les observa un instant avant de conclure.
"Je ne vais pas vous punir pour cet incident, mais je veux que vous compreniez bien la leçon. Vous avez chacun un rôle à jouer dans cette école, et il n'est pas question de régler vos différends par la violence. Je m'attends à ce que cela ne se reproduise pas."
Elle marqua une pause et, avec un sourire presque imperceptible, ajouta : "Maintenant, filez. Et souvenez-vous : ce genre de conversation, on n'a pas à la répéter. Pour votre bien à tous les deux."
Billy et Malia quittèrent le bureau, jetant un dernier regard à Rosalia, qui, bras croisés, semblait peu ravie de la situation. Une fois la porte refermée derrière eux, Agatha prit place derrière son bureau, observant Rosalia avec un sourire en coin.
— Reste ici.
Rosalia arqua un sourcil mais ne bougea pas.
— Depuis quand tu n'obéis pas à mes ordres ? lança Agatha, son ton à la fois ferme et joueur.
— Depuis que ça te déplaît, répondit Rosalia sur un ton taquin, un léger sourire au coin des lèvres.
Agatha se lécha lentement les lèvres, son regard devenant plus intense.
— Hmm, je vois. Tu aimes donc tester mes limites.
Rosalia haussa les épaules, feignant l'innocence.
— Tester ? Non. Mais il n'y avait absolument aucune raison d'interrompre mon cours pour ça.
Agatha se pencha légèrement en avant, ses doigts entrelacés sur son bureau.
— Oh, je ne suis pas d'accord. Je pense que c'était une raison parfaite. Après tout, il fallait bien que je te voie, non ?
Rosalia roula des yeux, mais son sourire restait.
— Tu aurais pu attendre la fin de la journée, comme une directrice raisonnable.
Agatha se redressa, feignant l'offense.
— Raison... quoi ? Ce mot ne fait pas partie de mon vocabulaire. Et franchement, interrompre ton cours était bien plus amusant. Tu avais l'air tellement contrariée.
Rosalia croisa les bras, un sourcil levé.
— Amusant ? Tu trouves ça amusant de perturber mes élèves et de m'agacer ?
Agatha sourit, malicieusement.
— Enormément. Et avoue-le, toi aussi, tu as adoré.
Rosalia détourna le regard, un léger rouge montant à ses joues, mais elle ne répondit pas. Agatha, satisfaite, répondu: 
— Très bien, je te laisse retourner à tes précieux élèves... pour l'instant. Mais rappelle-toi, Rosalia, j'aime bien quand tu me donnes un peu de résistance. Ça rend les choses tellement plus intéressantes.
Dans un mouvement fluide, Rosalia s'assit sur le bord du bureau, croisant les jambes avec une élégance délibérée. Agatha la regarda, un sourire en coin étirant doucement ses lèvres.
— De la résistance ? demanda Rosalia avec un sourire taquin. Tu ne saurais pas y faire face.
Agatha inclina légèrement la tête, laissant échapper un léger rire. Son regard glissa brièvement vers les jambes croisées de Rosalia avant de remonter lentement, s'arrêtant sur ses yeux.
— Oh, vraiment ? murmura Agatha, son ton bas et chargé d'une malice douce.
Rosalia soutint son regard, un air de défi dans les yeux, avant de changer brusquement de sujet.
— Trêve de plaisanteries, je voulais te parler du budget pour le voyage scolaire.
Agatha ne répondit pas tout de suite. Son regard s'attardait, presque involontairement, sur la posture décontractée mais assurée de Rosalia. Ses pensées dérivaient, se perdant dans chaque détail — la façon dont la lumière caressait la silhouette de Rosalia, le ton légèrement provocant de sa voix.
— Agatha ? appela Rosalia, en arquant un sourcil, son sourire amusé trahissant qu'elle avait remarqué l'absence de réponse.
Agatha cligna des yeux, comme si elle venait de se réveiller d'un rêve.
— Oui, pardon... le budget, dis-tu ? répondit-elle, un peu trop vite, en se redressant pour reprendre contenance.
Rosalia la fixa, son sourire s'élargissant légèrement.
— Tu es sûre que tu m'écoutes ?
Agatha posa son coude sur le bureau, appuyant son menton sur sa main pour masquer son embarras.
— Continue. Je t'écoute... enfin, maintenant.
— Tu es incorrigible, murmura-t-elle, avant de croiser les bras. Mais je vais être claire : on ne part pas en voyage scolaire si tu ne débloques pas plus de fonds.
Agatha, toujours un peu distraite, esquissa un sourire malicieux.
— Je ne sais pas, peut-être que je préfère te voir négocier encore un peu.
Rosalia haussa un sourcil, feignant l'exaspération.
— Si tu penses que je vais m'éterniser sur ton bureau pour ça, tu te trompes.
Agatha rit doucement, un éclat de malice dans les yeux.
Rosalia lui lança un regard faussement sévère, mais son sourire trahissait son amusement.
— Tu sais, parfois, je me demande si tu prends ton rôle de directrice au sérieux.
Agatha arqua un sourcil, un sourire narquois toujours sur les lèvres.
— Oh, je le prends très au sérieux. Mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas... m'accorder quelques distractions, dit-elle, laissant ses mots flotter dans l'air.
Rosalia croisa les jambes dans un mouvement fluide, faisant légèrement craquer le bureau sous son poids, ce qui attira encore une fois le regard d'Agatha.
— Des distractions, hein ? lança Rosalia, son ton mi-figue mi-raisin. Tu devrais peut-être te concentrer sur ce voyage, sauf si tu veux que les parents viennent frapper à ta porte pour te demander des comptes.
Agatha, les yeux toujours fixés sur elle, sembla réfléchir un instant.
— Très bien, soupira-t-elle finalement, feignant la résignation. Je vais voir ce que je peux faire pour ce budget. Mais, ajouta-t-elle en penchant légèrement la tête, si je fais cet effort, qu'est-ce que j'ai en échange ?
Rosalia lui lança un regard incrédule, bien que ses lèvres esquissaient un sourire amusé.
— En échange ? Sérieusement ? C'est pour les élèves, Agatha, pas pour moi.
— Oui, mais tu es la seule qui vient défendre cette cause avec autant de... ferveur, rétorqua Agatha, son regard redevenu joueur.
Rosalia soupira, faussement exaspérée, avant de se pencher légèrement vers Agatha.
— Tu as une idée bien étrange de ce qu'est une négociation, murmura-t-elle, son visage s'approchant suffisamment pour troubler la directrice.
Agatha resta silencieuse, le sourire sur ses lèvres vacillant légèrement. Elle sentait la chaleur de la présence de Rosalia, son parfum subtil, et pendant un instant, elle perdit à nouveau ses mots.
— Alors, on a un accord ou pas ? insista Rosalia, rompant le silence tout en gardant son ton doux mais ferme.
Agatha finit par sourire, levant les mains en signe de reddition.
— Très bien, très bien. Je débloquerai les fonds. Mais seulement parce que je ne veux pas te voir revenir, assise sur ce bureau, pour m'en reparler.
Rosalia rit doucement, se redressant enfin.
— Tu mens mal, Agatha. Je crois que tu as apprécié cette négociation bien plus que tu ne veux l'admettre.
Agatha se contenta de sourire en coin, l'air de quelqu'un qui gardait un secret.
— Tu es libre de penser ce que tu veux, répondit-elle en prenant un ton faussement détaché.
— De toute façon, si tu ne fais rien pour le budget, je parlerai directement au comptable, lança-t-elle, un sourire taquin se dessinant sur ses lèvres.
Agatha inspira profondément, ses yeux glissant une fois de plus sur la silhouette de Rosalia. Elle se mordit discrètement la lèvre, luttant pour garder son calme. Voir Rosalia aussi sûre d'elle, aussi provocante, faisait battre son cœur plus vite, même si elle refusait de le montrer.
— Très bien, dit-elle finalement, sa voix légèrement rauque. Mais, avant que tu partes jouer les héroïnes auprès du comptable...
Rosalia haussa un sourcil, curieuse de la suite.
— Nous avons une réunion ce soir, rappela Agatha en se redressant légèrement dans son fauteuil. Professeur, parents délégués... et moi, bien sûr. N'oublie pas de venir.
Rosalia croisa les bras, son sourire s'élargissant.
— Une réunion, hein ? Tu es sûre que ce n'est pas une excuse pour me faire rester plus tard au lycée ?
Agatha pencha la tête, feignant une expression innocente.
— Moi ? Te retenir ? Pourquoi ferais-je une chose pareille ?
— Parce que tu aimes ça, répondit Rosalia sans hésiter, s'appuyant légèrement sur le bureau, les yeux fixés dans ceux d'Agatha.
Agatha détourna brièvement le regard, tentant de cacher l'effet que cette proximité avait sur elle.
— Eh bien, si tu es aussi observatrice lors de la réunion, les parents délégués risquent de se sentir un peu intimidés, dit-elle, son ton redevenant taquin.
Rosalia rit doucement, appréciant leur échange.
— Ne t'inquiète pas, je serai très sage, répondit-elle en se redressant. Enfin, sauf si on reparle encore du budget. Là, je ne promets rien.
Agatha la fixa un instant, une lueur amusée dans le regard.
— Sage... toi ? Je n'y crois pas une seconde.
Le sourire de Rosalia s'élargit, mais elle ne répondit rien, se contentant de la fixer avec une intensité qui fit frissonner Agatha.
Le regard d'Agatha suivait chaque mouvement de Rosalia avec une intensité qu'elle ne pouvait plus dissimuler. Elle se rapprocha légèrement, comme attirée par une force invisible, ses yeux glissant sans vergogne sur ses jambes croisées, ses hanches, et l'ensemble de sa silhouette. Rosalia, en toute conscience de l'effet qu'elle produisait, savourait la tension qu'elle provoquait, un léger sourire effleurant ses lèvres. Elle savait qu'Agatha était sur le point de craquer.
Le silence entre elles était lourd, chargé d'une énergie palpable. Agatha se mordit la lèvre, se retenant de faire le geste qui lui brûlait les lèvres. Elle ferma les yeux un instant, comme pour se contrôler. C'était une lutte intérieure contre le désir, et pourtant, elle n'arrivait pas à détourner le regard. Cette proximité était insupportable, mais irrésistible.
Rosalia, consciente de ce qui se passait, se pencha légèrement en avant, comme pour défier Agatha encore un peu plus. Elle n'avait jamais vu Agatha aussi déstabilisée, et cela la fascinait.
Finalement, Agatha brisa le silence, sa voix rauque et hésitante, comme si elle revenait de loin.
— Tu devrais y aller, les cours vont reprendre, dit-elle d'une voix qui trahissait à peine son trouble.
Rosalia se redressa, d'abord un peu déçue de voir la tension s'apaiser, mais son sourire ne se dissipa pas. Elle tourna légèrement les talons, mais avant de partir, elle lança un dernier regard à Agatha, un regard chargé de sous-entendus.
— À ce soir, alors, Aniema mea, dit Agatha, son ton adouci par un étrange mélange de tendresse et de désir.
Rosalia se figea un instant à l'entente de ces mots. Elle savait qu'Agatha venait de prononcer quelque chose de plus que l'ordinaire. Ce surnom avait un goût particulier, une douceur qu'elle n'avait pas anticipée.
Elle se tourna lentement, un sourire en coin, avant de répondre, un éclat malicieux dans ses yeux.
— À ce soir, Agatha.
Puis, d'un pas léger, elle sortit de la pièce, laissant Agatha seule, profondément perturbée par la scène qui venait de se dérouler, tout en sachant qu'elle n'était pas prête d'oublier ce moment 
༺♡༻
Le cours d'histoire de Lilia Calderu se déroulait tranquillement, les élèves absorbés par les leçons du jour. Cependant, un accident inattendu survint. Un des élèves, distrait, se leva brusquement pour récupérer un livre sur l'étagère derrière lui, mais il perdit l'équilibre et s'écrasa contre le coin de la table en bois. Un cri perça l'air, suivi par un bruit de métal contre la peau, et l'élève se tordit de douleur, le sang commençant à s'écouler de sa tempe.
Instantanément, Lilia se précipita vers lui. "Reste calme, tu vas t'en sortir," dit-elle d'une voix rassurante, tout en cherchant du regard de quoi nettoyer la plaie. 
Les autres élèves étaient figés, certains essayant de comprendre la situation, d'autres déjà sortant leurs téléphones pour appeler à l'aide.
Mais à quelques m��tres de là, Malia, qui observait la scène depuis son bureau, sentit son estomac se tordre. L'odeur du sang, chaude et métallique, lui parvint instantanément, s'insinuant dans ses narines avec une intensité dévastatrice. Ses yeux se firent plus sombres, une lueur rougeoyant dans ses pupilles. L'odeur du sang la perturbait, réveillant quelque chose en elle, quelque chose de primal et de puissant.
Le cœur de Malia se mit à battre plus vite, ses sens en alerte, et une vague de faim dévorante s'empara d'elle. Elle ferma les yeux un instant, se concentrant sur sa respiration pour essayer de rester calme, mais l'envie de céder à sa nature la rendait presque folle.
Elle sentit ses mains devenir froides, les doigts tremblants légèrement alors qu'elle luttait contre l'appel irrésistible de la tentation. Je ne peux pas, pas ici... Pas devant tout le monde, se répéta-t-elle intérieurement. Elle savait que personne, pas même Lilia, ne savait ce qu'elle était. Son secret devait rester intact.
Malia se leva brusquement de sa chaise, faisant semblant de s'éloigner pour aller chercher de l'aide ou de l'air frais. Elle traversa la salle d'un pas pressé, ses yeux rivés sur la porte, essayant de ne pas attirer l'attention. À l'extérieur de la salle, elle s'appuya contre le mur, les mains serrées sur ses tempes, respirant profondément pour calmer son corps en proie à une soif qu'elle devait absolument contenir.
À l'intérieur de la classe, Lilia s'agenouilla près de l'élève blessé, examinant la plaie. Elle ordonna aux autres de chercher des pansements et du désinfectant. Aucun d'eux ne remarqua la réaction de Malia, trop occupés à gérer la situation.
Lilia murmura à l'élève blessé pour le rassurer. "Ça va aller, on va te soigner." Puis elle leva les yeux et chercha Malia. 
Elle se demanda brièvement où elle était partie, mais elle n'eut pas le temps de se poser plus de questions, car elle était concentrée sur l'élève.
De son côté, Malia, hors de la vue de la classe, ferma les yeux un instant, se maudissant d'avoir presque cédé. Billy, inquiet, suivait discrètement Malia alors qu'elle s'éloignait des autres. Il avait remarqué que quelque chose n'allait pas avec elle depuis un moment. Lorsqu'elle se dirigea vers les toilettes, il hésita un instant, mais la curiosité et l'inquiétude l'emportèrent. Il décida de la suivre, se disant qu'il devait être là pour elle.
En arrivant près de la porte des toilettes, il l'entrouvrit doucement, et la scène qui se déroula devant lui le figea. Malia se tenait devant le miroir, les yeux rouges et brillants, presque comme ceux d'un vampire, remplis d'une tristesse et d'une douleur profondes. Elle était en train de se tenir la tête, comme si elle essayait de contenir quelque chose en elle-même.
Malia tourna soudainement son regard vers Billy, un mélange de surprise et de frustration dans ses yeux. Elle leva une main en signe de protestation et dit, d'une voix tremblante, presque brisée :
"Tu n'aurais pas dû me suivre... Il faut que je sois seule."
Billy, cependant, ne recula pas. Il s'avança lentement, ses yeux remplis de compassion.
"Non, Malia, je ne vais pas partir. Je suis là pour toi. Peu importe ce que tu ressens, tu n'as pas à le traverser seule."
Malia baissa la tête, mais ses yeux ne cessaient de briller, remplis de douleur, et ses poings se serrèrent sur ses bras.
"Tu ne comprends pas... C'est difficile de tout contrôler, de ne pas faire de mal aux gens autour de moi..." Elle prit une grande inspiration, mais cela ne sembla pas l'aider à se calmer. "Je suis effrayée, Billy. Je ne sais pas pourquoi mes yeux sont comme ça, et je ne sais pas ce que je ressens..."
Billy, restant à une distance respectueuse mais proche, s'approcha lentement d'elle. "Tu n'as pas à tout comprendre tout de suite. Mais tu n'as pas à affronter ça toute seule. Je suis là. On peut trouver une solution ensemble."
Malia leva les yeux vers lui, la honte et la peur se lisant sur son visage. Mais en voyant la sincérité dans les yeux de Billy, une petite lueur de réconfort sembla passer dans son cœur. Elle se laissa lentement glisser contre le mur, s'asseyant sur le sol, toujours visiblement secouée.
"Je ne veux pas faire de mal à qui que ce soit, mais je... je me sens... différente, Billy."
Billy se baissa à sa hauteur, posant une main sur son épaule avec douceur. "C'est normal d'avoir peur, Malia. Mais tu es forte. Et même si tu te sens différente, ça ne te définit pas. Ce n'est pas ce que tu ressens, c'est ce que tu fais qui compte."
Malia le regarda un instant, ses yeux encore brillants, mais cette fois avec un léger sourire de gratitude. "Tu sais vraiment quoi dire, hein?"
"Je fais de mon mieux", répondit-il avec un sourire timide. "
Malia, respirait profondément, chaque inspiration étant un petit pas vers la sérénité. La chaleur de la main de Billy sur son épaule semblait lui apporter une forme de calme qu'elle n'avait pas ressenti depuis un moment. Elle ferma les yeux un instant, essayant de contrôler la montée de ses instincts.
"Je... je crois que ça va", murmura-t-elle, la voix encore tremblante, mais plus calme. "C'est comme si tout en moi était en feu, Billy, mais quand tu es là, je me sens... plus légère."
Billy lui sourit, un sourire sincère et rassurant. "Tu es plus forte que tu ne le crois, Malia. Ce que tu ressens, ce n'est pas toi, ce sont juste des émotions incontrôlables. On peut y arriver, ensemble."
Elle ouvrit lentement les yeux, se sentant un peu plus elle-même. Ses yeux, qui étaient rouges et brillants il y a quelques minutes, retrouvaient peu à peu leur couleur normale, la lueur vampirique s'estompant. Malia se redressa lentement, son souffle se calmant, et la tension dans son corps commença à se dissiper.
"Merci, Billy", dit-elle d'une voix plus stable. "Je ne savais pas que je pouvais... contrôler ça. J'avais peur de ce que je pourrais devenir."
Billy s'agenouilla à sa hauteur, toujours avec un regard bienveillant. "Tu n'as pas à avoir peur de toi-même. On apprend à gérer ça. Et même quand ça semble difficile, tu peux compter sur moi."
Elle le regarda avec une gratitude profonde. "Je crois qu'il n'y a que toi qui aurait pu m'aider à me calmer... Je... je me sens comme si une partie de moi était... revenue."
Billy la regarda, ses yeux remplis de sincérité. "C'est ce que font les amis, non ? On s'entraide quand ça devient trop lourd."
Malia hocha la tête, un sourire timide s'étirant sur ses lèvres. "Tu es un véritable ami, Billy."
Ils restèrent là un moment, simplement dans une tranquillité apaisante. Malia savait qu'elle n'était pas guérie, mais elle se sentait prête à affronter la suite, plus forte et soutenue par quelqu'un qu'elle savait pouvoir compter sur lui. Grâce à lui, elle avait trouvé une stabilité qu'elle n'aurait jamais cru possible.
༺♡༻
Lors de la réunion du lycée, l'atmosphère était sérieuse et professionnelle, les discussions sur les événements à venir et les objectifs de l'année scolaire prenaient la majeure partie de l'attention. Agatha et Rosalia, bien qu'assises parmi les autres membres du comité, n'arrivaient pas à garder leur concentration. Leurs regards se croisaient parfois, un sourire échangé ici et là, tout en restant totalement discrètes, mais leur jeu sous la table commençait à devenir de plus en plus palpable.
Rosalia, avec un sourire espiègle, fit glisser lentement sa main sous la table, effleurant le doigt d'Agatha, comme une invitation silencieuse à l'intimité. Agatha, d'abord surprise, jeta un regard furtif à Rosalia avant de répondre par un léger frisson et une pression légère de ses doigts contre les siens. Le contact était subtil, mais assez pour qu'elles puissent en ressentir l'intensité.
Les conversations autour d'elles semblaient se perdre dans le bruit de l'atmosphère scolaire, mais Agatha et Rosalia étaient dans leur propre monde à ce moment-là, se cherchant discrètement sous la table. Agatha, un sourire malicieux aux lèvres, glissa sa main vers celle de Rosalia, entrelaçant doucement leurs doigts.
Rosalia, ravie de cette complicité, répondit en serrant légèrement sa main, avant de faire une petite taquinerie en lui pinçant doucement les doigts. Agatha sursauta légèrement mais en gardant une expression calme, comme si rien ne se passait. Elle se pencha alors vers Rosalia, à peine audible pour les autres, murmurant :
 "Tu ne peux pas résister, hein ?" avec une pointe de malice dans la voix.
Rosalia sourit, ses yeux pétillant de malice. "Je crois que tu n'es pas prête à me suivre dans ce jeu," répondit-elle, sa voix basse, comme un défi.
Leurs mains se touchaient à chaque occasion discrète, effleurant le poignet, se frôlant entre les doigts, et la tension s'intensifiait à chaque mouvement furtif, alors que la réunion se poursuivait sans qu'aucune personne autour d'elles ne se doute de ce qui se passait sous la surface. Agatha et Rosalia étaient complètement absorbées par leur petit jeu, se cherchant, se taquinant, mais toujours dans les limites de l'implicite, gardant leurs gestes dans l'ombre de la réunion.
Malgré la sérieuse discussion sur l'organisation de l'événement à venir, Agatha et Rosalia étaient perdues dans l'instant, savourant cette complicité silencieuse.
Rosalia, après avoir partagé ce moment taquin avec Agatha, se sentit revenir à la réalité en entendant le sujet de la réunion tourner autour du voyage scolaire en Italie . Elle se redressa légèrement sur sa chaise, essayant de se concentrer sur les discussions financières, mais une partie de son esprit restait légèrement perturbée par la proximité d'Agatha.
La comptable, une femme d'une trentaine d'années, avait un sourire charmeur qu'elle offrait à Rosalia chaque fois qu'elle prenait la parole. Ses yeux brillaient d'une lueur intéressée alors qu'elle lui posait des questions sur les budgets, une manière indirecte de montrer qu'elle s'intéressait aussi à elle. Rosalia, malgré sa discrétion et son professionnalisme, sentit une légère gêne monter en elle face à ces gestes insistants.
Alors qu'elle répondait calmement à la comptable, elle sentit soudainement une pression douce sur sa cuisse. C'était Agatha. Discrète, Agatha avait posé sa main sur la cuisse de Rosalia sous la table, la serrant doucement, comme pour marquer son territoire, ou peut-être simplement pour attirer l'attention de Rosalia. Le geste était subtil, mais il ne manquait pas de la faire frissonner.
Rosalia, tout en écoutant la comptable, sentit l'effet de la main d'Agatha, qui montait en chaleur et en intensité. Elle baissa légèrement la tête pour ne pas trahir l'émotion qui montait en elle. Agatha, elle, semblait sereine, bien qu'un léger sourire amusé flottait sur ses lèvres. Elle laissait sa main là, doucement appuyée, jouant avec l'instant et le pouvoir que cela lui donnait.
Rosalia jeta un coup d'œil furtif à Agatha, se surprenant à apprécier ce geste protecteur. Elle prit une grande inspiration, tentant de rester concentrée sur la réunion, mais chaque fois que la comptable lançait un sourire un peu trop prononcé dans sa direction, elle sentait la pression de la main d'Agatha augmenter. Cela la calmait, mais la troublait tout de même.
"Est-ce que ça va ?" murmura Agatha, à peine audible, ses doigts se resserrant un peu plus autour de sa cuisse, comme pour renforcer ce lien secret entre elles.
Rosalia hocha la tête, cachant une légère rougeur sur ses joues. "Oui, tout va bien", répondit-elle d'un ton neutre, mais son esprit était bien loin de la réunion
. La main d'Agatha était devenue un rappel constant de la proximité entre elles, et chaque geste de la comptable semblait rendre l'atmosphère un peu plus tendue.
La réunion continua, mais Rosalia sentait que l'équilibre entre rester professionnelle et gérer l'attention d'Agatha devenait de plus en plus délicat.
༺♡༻
La réunion était enfin terminée, et l'atmosphère s'était détendue avec l'arrivée de l'apéritif. Les gens discutaient tranquillement, sirotant leurs verres de vin, tandis que Rosalia et Lilia se retrouvaient ensemble près du buffet. Lilia tenait son verre de vin, l'air détendu, et discutait de la réunion qui venait de se terminer. Rosalia, toujours un peu plongée dans ses pensées, regardait autour d'elle avant de se tourner vers Lilia.
"Alors, ce voyage scolaire en Italie... Tu crois que ça pourrait t'intéresser ?" demanda Rosalia, en souriant légèrement. Elle était curieuse de savoir si Lilia serait partante pour cette aventure à l'étranger, même si elle savait que Lilia avait un emploi du temps chargé.
Lilia haussait les épaules en feignant l'indécision, un sourire espiègle aux lèvres. "L'Italie, hein ? Ce n'est pas ce à quoi je pensais, mais pourquoi pas ? Les paysages, la cuisine, la culture... Ça peut être intéressant. Tu veux vraiment que je vienne avec vous ?"
Rosalia rit légèrement, amusée par la réponse de Lilia. "Oui, je pense que ça serait sympa d'avoir une amie avec nous pour le voyage. Et tu sais, je me dis qu'on pourrait en profiter pour explorer un peu. Il y a tout un tas de choses à découvrir, et l'Italie, c'est toujours une bonne idée, non ?"
Lilia leva son verre en un toast léger, son regard espiègle posé sur Rosalia. "Ouais, je suppose que ça pourrait être sympa de découvrir un peu plus la dolce vita. Et, qui sait, on pourrait aussi se perdre dans les ruelles de Rome, découvrir des endroits secrets." Elle lui lança un clin d'œil. "Mais tu sais, tu comptes sur moi pour pimenter un peu l'aventure."
Rosalia sourit en retour, appréciant l'enthousiasme de Lilia. "Je me doute bien, c'est exactement ce qu'on a besoin pour ce genre de voyage." Elle ajouta, plus sérieusement cette fois : "Et puis, on pourra en profiter pour se détendre et prendre le temps de savourer l'instant, loin de tout ce stress quotidien."
Lilia prit une gorgée de vin, son regard se perdant dans la contemplation des autres invités, avant de revenir sur Rosalia. "Ouais, tu as raison. Ça pourrait vraiment être l'occasion de nous amuser. Bon, je vais réfléchir à tout ça, mais il est fort probable que je me laisse tenter. L'Italie, c'est difficile à refuser."
Rosalia lui sourit en retour, ravie de la réponse. "Alors c'est décidé, tu viens avec nous. Ça va être un super voyage."
Les deux femmes continuèrent à discuter de l'Italie, des lieux qu'elles aimeraient visiter, des moments qu'elles pourraient partager, tout en dégustant les petits amuse-bouches et en profitant de l'apéritif. L'enthousiasme de Lilia était communicatif, et Rosalia se réjouissait de l'idée de vivre cette aventure à ses côtés.
Alors que Rosalia et Lilia discutaient, Agatha s'approcha, un sourire malicieux aux lèvres. Elle s'arrêta à leur niveau, jetant un coup d'œil à Rosalia, puis à Lilia, avant de porter son verre à ses lèvres, un geste qui, même innocent à première vue, semblait chargé de sous-entendus. Elle lécha doucement ses lèvres, un regard espiègle posé sur Rosalia.
Lilia, qui était en train de regarder sa montre, leva finalement les yeux et remarqua Agatha. Elle leur adressa un sourire, comme si elle se doutait de l'intention d'Agatha, puis se leva en disant : "Bon, je pense que c'est le moment pour moi de rentrer. Je vais réfléchir à ton offre, Rosalia. On se parle bientôt, d'accord ?"
Rosalia lui sourit en retour, lui offrant un dernier petit toast. "À très bientôt, Lilia. Prends soin de toi."
Une fois que Lilia s'éloigna, Agatha ne perdit pas de temps pour se pencher légèrement vers Rosalia, son regard toujours aussi suggestif. Elle murmura d'une voix basse et teintée de taquinerie : "Alors, c'était quoi ce petit jeu avec la comptable, Rosalia ? Tu m'expliques ?"
Rosalia, sentant la tension dans l'air, tourna les yeux vers Agatha avec un petit sourire en coin. "Il n'y avait pas de jeu, Agatha," répondit-elle calmement, mais la lueur dans ses yeux trahissait sa volonté de ne pas se laisser intimider. "Juste des conversations professionnelles, tu sais bien... Si tu veux savoir ce qui se passe, tu n'as qu'à y participer."
Agatha haussait les sourcils, amusée. Elle se rapprocha un peu plus, son corps légèrement incliné vers Rosalia. "Vraiment ? Parce que j'ai l'impression que tu t'es bien amusée. Et cette comptable semble un peu trop... enthousiaste, non ?" Elle laissa un léger rire s'échapper, se délectant de la gêne palpable qui s'était installée entre elles.
Rosalia roula des yeux, se moquant gentiment. "Tu es incroyable. C'est un jeu de regard, Agatha, rien de plus. Tu sais très bien que ce n'est pas mon genre de flirter avec tout le monde."
Agatha sourit plus largement, sans se laisser démonter. Elle prit une nouvelle gorgée de son vin, fixant Rosalia de ses yeux brillants. "Peut-être que tu sous-estimes l'effet que tu as sur les gens, Rosalia," 
Les deux femmes continuèrent à discuter avec d'autres invités, mais l'atmosphère autour d'elles semblait différente. Chaque conversation semblait un prétexte pour se rapprocher un peu plus, pour échanger des regards furtifs, des sourires discrets. Agatha et Rosalia jouaient à un jeu silencieux, un jeu qui ne disait pas son nom mais qui était palpable dans l'air.
Agatha se dirigea vers un groupe, en parlant de façon animée avec un collègue, mais ses yeux revenaient toujours vers Rosalia, observant ses gestes, son sourire, chaque mouvement. Chaque fois que leurs regards se croisaient, un frisson parcourait leur peau, comme une décharge silencieuse.
Rosalia, tout en discutant avec quelqu'un d'autre, sentit la présence d'Agatha derrière elle. Subitement, une main légère effleura son bras, un contact à peine perceptible mais néanmoins intime. Elle tourna la tête et aperçut Agatha, qui lui souriait discrètement, comme si de rien n'était. Rosalia soutint son regard pendant une fraction de seconde avant de détourner les yeux, son cœur battant un peu plus fort.
Agatha se rapprocha davantage, un léger mouvement de sa main effleurant le dos de Rosalia, juste assez pour que personne ne le remarque. La chaleur de son contact la fit frissonner, mais Rosalia garda son calme, feignant de ne rien ressentir. Cependant, un léger sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle tourna les yeux pour croiser le regard espiègle d'Agatha.
"Tu sais que tu me rends folle, n'est-ce pas ?" dit Agatha à voix basse, son souffle effleurant l'oreille de Rosalia.
Rosalia répondit en murmurant, tout en continuant sa conversation avec un autre invité : "Tu as l'air de bien aimer jouer à ce jeu, Agatha."
Elle ne laissait pas Agatha prendre le dessus, mais la tension entre elles était plus palpable que jamais. Chaque moment passé ensemble semblait charger l'air d'une énergie intime, comme si elles étaient toujours sur le point de céder à l'attraction magnétique qui les unissait.
À un moment, Agatha se pencha légèrement en avant, effleurant le bras de Rosalia en l'attrapant brièvement, un geste qui était à la fois discret et significatif. Rosalia, surprenant Agatha, tourna lentement la tête pour lui sourire, un sourire qui disait tout sans avoir besoin de mots.
"Tu sais, tu n'arriveras pas à me garder sous contrôle éternellement," dit Agatha avec un air à la fois provocateur et taquin, tout en jouant avec la coupe de vin dans sa main.
Rosalia haussait un sourcil, comme si elle cherchait une réponse tout en continuant à discuter avec d'autres, mais un brin de malice dans son regard trahissait ses pensées. "On verra bien, Agatha. On verra bien."
༺♡༻
La nuit était tombée sur Westview, enveloppant la ville d'une douceur calme. Malia, assise sur un banc, regardait les lumières de la ville clignoter au loin. Le vent frais caressait ses cheveux, mais elle ne semblait pas y prêter attention. Son esprit était ailleurs, perdu dans ses pensées. Elle n'avait pas envie de rentrer chez elle, pas avec ses parents qui étaient encore en pleine dispute. Cela devenait trop pesant, trop épuisant à supporter.
C'est alors que Lilia passa par là, remarqua Malia seule et silencieuse sur le banc. Elle hésita un instant, mais quelque chose dans l'attitude de Malia la poussa à s'approcher.
"Hey," dit Lilia doucement, en s'asseyant à côté de Malia. "Tu veux parler de ce qui ne va pas ?"
Malia tourna la tête et la regarda brièvement, une expression fatiguée sur le visage. Elle n'était pas surprise de la voir. Lilia avait toujours été celle qui savait comment apporter un peu de réconfort, même sans dire grand-chose.
"Je ne veux pas rentrer chez moi," répondit Malia d'une voix basse. "C'est compliqué, et je n'arrive plus à supporter tout ça... Les disputes, les cris... Je veux juste un peu de calme."
Lilia la regarda, son regard adoucissant en entendant la détresse dans sa voix. Elle comprenait mieux que quiconque cette sensation d'être coincée dans un tourbillon de chaos familial.
"Je comprends... C'est jamais facile," répondit Lilia en posant une main réconfortante sur l'épaule de Malia. "Mais tu sais, tu n'es pas seule. Tu as des amis, des gens qui tiennent à toi, même quand tout semble aller dans tous les sens."
Malia resta silencieuse un moment, avant de soupirer doucement. "Je sais... Mais parfois, c'est comme si tout était trop lourd. Je veux juste m'échapper un peu."
"Tu as le droit," répondit Lilia, son ton rassurant. "Et tu sais, tu n'as pas à tout porter seule. On est là pour toi."
Les deux restèrent là, côte à côte, en silence, le temps s'étirant autour d'elles. Les bruits de la ville semblaient lointains, comme étouffés par la tranquillité de la nuit. Malia se sentait un peu plus légère, juste par la simple présence de Lilia à ses côtés. Il n'y avait pas besoin de grandes paroles, juste d'être là, ensemble, en silence.
Lilia sentit la tension se relâcher un peu, et elle esquissa un sourire en regardant Malia, qui semblait s'apaiser grâce à sa présence. Elle posa une main réconfortante sur son bras et lui dit, d'un ton plus léger, presque taquin :
"Tu sais, Bambina, tu ne dois pas porter tout ça toute seule. On va trouver une solution, t'inquiète."
Malia, qui n'avait pas l'habitude d'entendre ce surnom, se tourna vers elle, un petit sourire se formant malgré elle. "Bambina," répéta-t-elle doucement, se surprenant à aimer ce surnom affectueux. "J'aime bien, ça fait un peu... chaleureux."
Lilia haussait les épaules, son sourire toujours en place. "Tout ira bien, même si ça ne semble pas facile en ce moment."
Malia sentit son cœur se réchauffer un peu, la tendresse dans la voix de Lilia apaisant ses pensées troublées. "Je suppose que vous avez raison," répondit-elle, le sourire devenant plus large. "Je me sens déjà un peu mieux, juste de t'avoir ici."
"Je serai toujours là, Bambina," dit Lilia avec une certaine douceur. "Tant que tu en as besoin. d'accord ?"
Malia hocha la tête, le regard adouci par la promesse de soutien silencieux. "D'accord," murmura-t-elle.
Les deux restèrent là un moment, profitant de la tranquillité de la nuit, chacune trouvant un peu de réconfort dans la présence de l'autre. Malia ne savait pas ce que l'avenir réservait, mais pour l'instant, elle se sentait moins seule, portée par la bienveillance de Lilia et ce surnom inattendu, "Bambina", qui résonnait dans son esprit comme une douce promesse.
༺♡༻
Billy, assis sur son lit, feuilletait des vieux grimoires poussiéreux, un regard concentré sur les pages jaunies. Il avait déjà exploré plusieurs livres sur la magie, mais aucun ne mentionnait une solution pour rompre le sort qui pesait sur sa famille. Frustré, il tourna une nouvelle page d'un livre ancien qu'il avait trouvé dans un coin, espérant que quelque chose de nouveau apparaisse.
"Rien... toujours rien..." murmura-t-il pour lui-même, une pointe de désespoir dans la voix. 
Il savait que le sort lancé par Wanda avait des conséquences profondes et que la seule personne capable de l'enlever serait probablement celle qui l'avait créé. Mais Wanda semblait avoir ses propres raisons de garder ce sort intact.
Ses yeux se posèrent sur un autre grimoire plus fin qu'il n'avait pas encore ouvert. Il hésita un instant, puis l'ouvrit, espérant que ce livre plus ancien contiendrait des informations qu'il n'avait pas encore découvertes.
Alors qu'il parcourait les pages, il tomba sur un passage qui fit battre son cœur un peu plus fort. Il parlait d'un rituel pour briser un sortilège, mais les conditions étaient floues. Il devait trouver une personne en particulier, et cela dépendait des intentions du sort, des personnes concernées, et de leur lien.
"Mais comment je vais savoir si c'est vraiment ça ?" se demanda-t-il, se pinçant les lèvres.
Il prit une grande inspiration et regarda autour de lui. Si Wanda, même inconsciemment, avait lancé ce sort, alors peut-être que la solution résidait en lui-même, ou dans ses propres liens avec sa famille. Billy savait que briser ce sort ne serait pas simple, mais il était déterminé à essayer, pour sa famille et pour la vérité. Il décida qu'il devait trouver plus d'indices, même si cela signifiait demander de l'aide à quelqu'un qui en savait plus que lui.
Alors qu'il fermait le livre et se préparait à se lever, il sentait que sa quête n'était que sur le point de commencer, et qu'il n'était peut-être pas aussi seul dans cette recherche qu'il le pensait.
~~<><><><>~~ FIN~~<><><><>~~
@sayresse17
@theonefairygodmother
11 notes · View notes
sh0esuke · 5 months ago
Text
" Past Love "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Arlong The Saw.
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Fraichement sorti de prison, Arlong se prépare à rejoindre East Blue. Il quitte ses compagnons de toujours, y compris Jimbe alors que celui-ci est la raison de sa libération, l'équipage des hommes poisson se scinde en trois et, sur le moment, cela semble faire sens. Arlong n'a aucun regret. Il se prépare à prendre la mer et semer terreur sur son passage, sans se douter qu'il est actuellement suivit. Mais qu'il ne s'inquiète pas : la mystérieuse ombre lui courant après ne tardera pas à se révéler.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : référence à l'esclavage, mutilation, amputation..
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟑,𝟐𝟐𝟒.
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Le bruit des vagues qui s'échoue sur le rivage a un effet calmant. Le soleil brille directement sur le sable à nos pieds, il en est devenu brûlant même si je suis incapable de le sentir ⸺un léger nuage de chaleur émane du dessus⸺, je me doute que même la mer doit s'être réchauffée elle aussi, en surface. Elle est cependant d'un calme plat. C'en serait presque paradisiaque. La forêt de palmiers derrière nous accentue cette impression. Il fait bon. Aucune tempête ne pointe le bout de son nez, pas de folie hivernale ni une averse de foudre en vue.
L'air marin s'infiltre dans mes poumons, puisque nous nous rapprochons de la mer son parfum salé s'accroît. Les mouettes aux alentours beuglent à cor et à cri.
Mes pas se font rapides.
J'ignore Kuroobi et Octy. Ils essaient de me retenir, mais je passe aisément entre eux deux avec mes bras proches de ma poitrine afin qu'ils soient incapables de s'en saisir. Je trottine jusqu'à rejoindre Smack et Arlong.
Surpris, Smack me zieute.
Quant à Arlong, trop occupé à s'appuyer contre notre ami, ne me regarde pas.
« Comment vont tes blessures ? » je demande.
Instinctivement, j'approche ma main de son visage meurtri. Il est dans un sale état, la vue de tout ce sang éparpillé sur son épiderme bleuté me serre l'estomac, il y aurait de quoi remplir plusieurs verres. Sa chemise ouverte me laisse contempler les gouttes qui ont réussi à descendre jusqu'à ses hanches et bas ventre. Elles ont eu le temps de sécher. S'effrite sous mon toucher. Mes doigts se crispent. Sur le moment, force d'habitude, je m'apprête à le caresser. Mon pouce se presse contre sa joue et—
Arlong s'empare de mon poignet.
« Ne me touche pas. »
La prise qu'il exerce est violente, il resserre ses doigts et m'arrache une plainte. Son regard se fait perçant.
Tous les autres nous observent.
« Je te permets pas. »
Grognant, je récupère ma main. Arlong me laisse faire et tourne la tête.
« Dégage d'ici, j'ai plus besoin de toi. »
« Je— »
Crack. Crack.
Les morceaux de mon cœur fissurés me broient de l'intérieur. Ils pénètrent ma chair, s'immiscent là où ils ne devraient pas et laissent un liquide amer me marquer au fer rouge. L'impression est douloureusement familière. Mon corps n'est plus qu'une boule de chair poignardée de toutes parts. Je ne suis pas seulement humiliée, je suis blessée. Tentant de garder la face, je grimace et fronce mes sourcils. Arlong et Smack me dépassent, ils me laissent seule avant que le reste de nos compagnons suive le mouvement.
Octy pose une main réconfortante sur mon épaule, je la repousse. Sans attendre je me tourne en direction de Arlong et le coupe.
« Tu sais très bien que ma place est ici ! Je n'aimerais n'être nul part ailleurs. »
Il m'ignore.
Je vois Smack hésiter. Il tient fermement Arlong mais ne sait pas si il devrait s'arrêter ou continuer d'avancer. Son silence est pesant. Il est lourd, m'étouffe de l'intérieur. Je suis étranglée.
« Arlong. »
Rien.
« Arlong, merde ! »
« Ferme la. » il grogne.
Mon visage se froisse.
« Je t'ai choisi, non ? J'y crois pas, qu'est-ce que tu veux de plus ? » insisté-je.
Il est toujours de dos. Ils sont sur le point de rejoindre la mer, me laisser là sans même chercher à résoudre nos différents. Je n'arrive pas à y croire. Après tout ce que nous avons vécu... C'est si facile pour lui de tourner la page ? Ça ne lui pose aucun problème de faire une croix sur moi ? C'est impossible. Pas alors que je vois la violence avec laquelle il serre le poing. Je sais que ça n'a aucun lien avec ses blessures. Mais tandis qu'il s'éloigne de moi, je ne peux pas m'empêcher d'être terrifiée. Si il part je ne m'en remettrai pas.
« Écoute, » m'interrompt Octy. « il est encore contrarié parce que tu es partie avec Jimbe, laisse lui un peu de temps. Tu sais bien qu'il ne pourra pas t'en vouloir indéfini— »
« Mais tu voulais que j'aille où ! Je ne suis en sécurité nul part ! »
À ma plus grande surprise, Arlong se stoppe, mais je me doute que ça n'est pas parce que mes mots l'ont touché. Ça doit plutôt avoir un rapport avec ma voix qui s'est cassée. Il me sent sur le point de pleurer.
Ça tombe bien parce que c'est le cas.
« Jimbe était mon seul protecteur pendant que, comme un idiot, tu croupissais en prison ! » m'écrié-je. « Je suis incapable de nager, je suis incapable de me battre comme vous, je ne maîtrise même pas le karaté des hommes poissons ! C'était lui ou la mort ! »
« Tu as servi les hommes qui ont tué Tiger. Jamais je te pardonnerai. » il grommele.
« Je t'en prie.. »
Mes mains s'accrochent à mon short.
« Arlong je n'ai plus que toi. »
« Ça ne me plaît pas non plus. » je reprends. « On est plus ensemble pour une raison, et je méprise ce que tu es sur le point de faire mais je suis coincée. Prends moi avec toi. »
Il ricanne.
« Ça t'est si facile de supplier ? Je n'ai pas besoin d'un poids mort. Vas-t'en. »
« Non. »
Il m'est difficile d'être certaine de ce que je fais. Je suis plus que contrariée en cet instant, blessée aussi et perdue. Le reste de ses hommes ne bouge pas. Ce sont nos amis d'enfance, des anciens compagnons de Fisher Tiger. Nous sommes tous liés, notamment par là où nous avons tous grandi ; le district des hommes poissons. Je sais qu'ils n'auraient aucun mal à m'abandonner pour Arlong, leur hésitation suffit cependant à me réconforter. Beaucoup m'en veulent d'avoir choisi Jimbe, Arlong n'est pas le seul, mais j'apprécie le geste.
Toutefois sur le moment je me fiche de ce qu'ils font. Personne ne parle hormis Arlong et moi-même. Les supplications de Octy ont cessé, à présent mon ami se contente de me fixer avec impuissance.
Aucun de nous ne sait encore où cette discussion nous mènera.
« Je partirais si c'est vraiment ce que tu désires. » j'annonce finalement.
Mes bras se resserrent contre ma poitrine, la prise de mes doigts sur ma peau m'aide à garder les pieds sur terre. Je m'y accroche désespérément. Je me mords l'intérieur des joues et répresse mes larmes qui, d'une seconde à l'autre, menacent de couler. Elles me brouillent la vue. Je suis convaincue que si je cesse de batailler contre moi-même, je succomberai de chagrin.
« Mais je veux d'abord que tu me regardes. Regarde moi dans les yeux, Arlong, et dis-moi que tu me détestes. »
L'homme poisson que j'ai autrefois aimé m'est méconnaissable. Alors que j'ai vu toutes les versions de lui, alors que je l'ai aimé de l'enfance jusqu'à ses années adultes, aujourd'hui je ne sais plus qui il est. Sa haine ne fait pas que l'aveugler, elle le rend cruel et le change. Ses yeux ne me semblent plus aussi tendres et lumineux qu'auparavant, je suis persuadée que ça n'a aucun lien avec les sentiments que nous avons auparavant ressenti l'un pour l'autre.
C'est quelque chose de plus profond qu'une simple histoire d'amour.
Le silence d'Arlong me fait douter. Il reste stoïque, et je suis même à deux doigts de penser qu'il ne m'écoutera pas. Il va m'ignorer et m'abandonner sur cette fichue île déserte. Il va une dernière fois me broyer le cœur. Et ce coup-ci je ne m'en remettrai pas.
Si il me laisse..
Si il part, il n'y a que la mort qui m'attend.
Un fossé nous sépare. J'ai beau avoir lâchement fui Jimbe après leur combat pour le rejoindre, j'ai beau lui avoir tout offert de mon cœur jusqu'à ma vie, aujourd'hui Arlong et moi ne partageons plus rien. Le souvenir de notre relation s'efface avec le temps, et je ne suis pas sûre que nous partagions les mêmes réminiscences, ainsi que nous soyions d'accord sur la manière dont tout cela s'est fini.
Sur le moment, je suppose qu'il me déteste réellement. Et je ne peux pas lui en vouloir.
Arlong serre le poing. Je l'entends pester et converser brièvement avec Smack. Le temps qu'il se décide, Octy glisse une de ses mains dans la mienne. Mes larmes roulent le long de mes joues. Elles cascadent abondamment. J'hoquète et contemple son dos. Son sang tâche le sol à ses pieds, une de ses blessures a dû se rouvrir. Son combat avec Jimbe l'a sérieusement abîmé, je me demande même comment il fait pour rester conscient. C'est sûrement sa colère. Elle est si palpable et destructrice qu'elle l'aiderait à surmonter n'importe quoi. Je m'accroche à Octy. C'est peut-être la dernière fois que je suis auprès d'eux tous.
Je réalise soudain pourquoi Arlong met autant de temps à se retourner.
C'est bien la première fois qu'il se doit de prendre une décision en tant que meneur. Il vient à peine de devenir capitaine et voilà qu'il doit choisir entre me recruter ou m'abandonner. Il me voit comme une traîtresse, à ses yeux j'ai sali la mémoire de notre héros à tous mais il doute quand même. Je ne saurai dire si c'est pire ou une bonne nouvelle. Est-ce que ses sentiments pour moi le font hésiter ?
Je sais qu'il m'aime encore.
« Arlong— » s'exclame Smack.
Mes yeux clignent. Je les relève dans leur direction très rapidement.
Arlong se détache de Smack et tient sur ses jambes de lui-même. Il retire même son bras de son épaule. D'un geste sec il crache du sang par terre et me pointe du doigt. Son regard est dur. Malgré tout, il est partiellement troublé, j'arrive à y apercevoir une faible lueur. Elle est familière. Il a réussi à me couper la respiration en un instant.
« T'as toi-même subi la cruauté des hommes. Tu as vu de quoi ils étaient capables. »
« Qu— »
« T'es une hypocrite. » me coupe-t-il.
« Tu crois que je le sais pas ? »
Je frappe mon poing contre ma poitrine. Malgré mes sanglots, je riposte. Je n'essaie pas de me défendre, je ressens juste le besoin de parler.
Tant de choses me pèsent sur la conscience. Elles m'écrasent.
Je suffoque.
« J'ai été esclave je te rappelle ! Ces fichus Dragons Céleste m'ont pris ce que j'avais de plus cher avant de me laisser pour morte, tu crois que je m'en veux pas d'avoir servi ceux qui les protège ? J'ose même plus me regarder dans le miroir ! »
Je me frappe la cuisse : elle est faite de bois.
Elles sont faites de bois.
« Je suis incapable de rentrer chez moi, où est-ce que tu veux que j'aille ? »
Mon autre main s'accroche à celle de Octy. Je ne la lâche pas mais j'avance d'un pas, je ressens le besoin de me rapprocher de Arlong.
J'ai toujours détesté être loin de lui.
« La surface est trop dangereuse pour moi, » j'insiste. « les humains vont tôt ou tard s'apercevoir que je suis une sirène, prothèses ou pas. Et je déteste Jimbe. Après ce qu'il t'a fait je— »
À force de balbutier, je perds mes mots.
Mais mes paroles semblent avoir attendri Arlong. L'expression de son visage n'est plus aussi dure, ses poings se sont ouverts. Sa bouche est même légèrement ouverte. Je jurais qu'il m'écoute attentivement.
« Je ne veux servir personne d'autre. Ma vie t'appartient, fais-en ce que tu veux. »
Je tombe à genoux.
À force de tenir debout, d'avoir mal au cœur tant celui-ci palpite avidement contre ma cage thoracique, et de crier, j'ai perdu mes forces. Je les retrouve en touchant le sable chaud et en laissant la lueur des rayons solaires entrer en contact avec mon visage. Elle réchauffe mes larmes. La douceur de la nature me prend dans ses bras. Elle me berce tendrement. Et alors que je fais toujours face à Arlong et que je suis présentée sous lui, plus vulnérable que je ne l'ai jamais été auparavant, la vie me paraît soudain bien cruelle.
Mes doigts s'enfoncent dans le sable. Je m'y agrippe. Les grains s'échappent de ma poigne, ils parviennent à me fuir.
Puis, clignant des cils, je parle.
C'est ma dernière tentative.
Après ça, je refuse de résister, j'accepterai mon sort quel qu'il soit.
« Si il te reste une once d'humanité, alors aie au moins la décence d'en finir avec moi, parce que si tu me laisses je ne survivrai pas. Je ne veux pas d'une telle vie. »
Quelques-uns de nos amis murmurent des protestations, j'entends même Octy et Smack geindre mon prénom.
Cette journée commençait si bien.. Jimbe utilisa son titre de Grand Corsaire pour libérer Arlong de l'emprise de la marine le matin même et ainsi le sauver de lui-même, il m'assura que cela pourrait m'aider à réparer nos liens. Je m'étais faite une joie de le retrouver, tant de fois je l'avais cru mort, ou à jamais prisonnier des humains. Mais tout a dérapé. Nous n'avons pas retrouvé le Arlong d'antan, plutôt une version haineuse et terrifiante consummée par sa rancœur.
Il a défié Jimbe par fierté, désirant restaurer l'honneur de Fisher Tiger avant de lamentablement perdre. Et lorsqu'il a pris la suite, je n'ai eu d'autre choix que de le suivre. Malgré les supplications de Jimbe, j'ai couru au travers de cette forêt tropicale, j'ai tout envoyé en l'air pour lui.
Il n'y a pas de retour en arrière.
J'ai été esclave plus longtemps que j'ai été libre, voilà qui est bien cruel, et malgré le tatouage de l'équipage des hommes poissons qui me dore la peau par dessus cette autre monstruosité, les résidus de cette vie me rongent petit à petit. J'ai la sensation de n'être qu'une coquille vide. Fisher Tiger m'a sauvée, il m'a recueillie, il a recouvert les marques de ce passé cauchemardesque par des nouvelles et Arlong a su faire de moi une véritable femme. Il m'a appris ce que cela faisait d'aimer et d'être aimée.
Aujourd'hui, si je retourne auprès Jimbe, tout cela n'aura plus aucun sens.
Je n'ai même plus ma place dans le district des hommes poissons.
Et la terre des humains sera mon tombeau si je m'y attarde.
Je ne l'ai pas supplié par amour. Malgré notre passé commun, il le sait aussi je suppose, je lui demande une telle faveur parce que le suivre à East Blue est mon seul moyen de tourner définitivement la page. Là-bas, le monde doit être différent. Il saura s'y faire un nom et me protéger. Je saurai me rendre utile.
Le silence qui plane entre nous devient si palpable qu'il me touche au visage. Je le confonds avec la chaleur du soleil.
Arlong n'a toujours pas bougé, si bien qu'une éternité semble s'être écoulée depuis mon discours. Je jurai qu'il se fait tard. Nos amis ne disent plus rien. Nous attendons tous son verdict avec impatience dans un mutisme commun. Il est évident que je n'ai pas ma place avec eux, mais si jamais.. si jamais il acceptait...
J'en viens à fermer les yeux.
Toujours rien.
Ma gorge se serre.
Je sanglote et retiens mes larmes.
Il va m'abandonner, c'est—
L'on me stoppe. Une poigne s'empare de mon bras.
Elle est violente. Je suis prise par surprise sur le moment et lâche un cri aiguë, il me racle la gorge. Brusquement, je suis propulsée sur mes jambes. L'on me force à me redresser.
J'ai à peine le temps de rouvrir les yeux que Arlong dépose sa main sur le sommet de ma tête de manière à cacher mon visage et qu'il passe son bras dans mon dos. Il me plaque contre son torse. Je n'ai aucun moyen de m'échapper. Le geste peut paraître affectueux mais il le fait d'une telle brutalité qu'il me coupe la respiration. J'en ai mal aux poumons.
« Tu viens avec moi. »
Mes lèvres tremblent.
« Je les laisserai plus nous faire du mal. Ils paieront tous. »
Je rapproche mes mains de ses clavicules, ainsi je me tiens à sa chemise et gémis contre lui. C'est plutôt un bruit étouffé, à l'instar d'un braillement. Je suis incapable de m'arrêter. Mes doigts sont glués à lui. Je refuse de nous séparer. Je suis convaincue que si je le laisse partir je me réveillerais en plein cauchemar. Mon corps tout entier succombe au chagrin. Je suis poignardée, encore et encore par la tristesse de mon existence. Je ne peux que chercher du réconfort auprès de lui.
Son enlace me donne une impression de sécurité. Il m'accepte parmis ses hommes et me cache dans son étreinte dans le but de me laisser fondre en larmes. Il me cache pendant que mon cœur s'ouvre.
Ma peine est certes dévoilée, mais le reste nous appartient.
« Arlong.. »
Je n'essaie même pas de les sécher.
Mon visage est trempé, ma vue brouillée.
Pleurer n'est pas une honte. Fisher Tiger pleura sur son lit de mort, nombre de fois ai-je vu Jimbe ou nos camarades sangloter. Ça n'est ni humiliant ni embarrassant. Je ne peux pas m'empêcher de geindre contre lui alors que je me sens si triste. Le monde s'effondre sous mes pieds. Tout me tombe sur la tête. Mon cœur me fait horriblement mal et mon ventre se tort dans tous les sens.
Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, j'en ai assez vu par le passé.
Je me fiche de ce que Jimbe peut bien faire ou penser, je me fiche de l'île des hommes poissons et de l'air supérieur de ses habitants envers ceux du district des hommes poissons. Je me fiche de tous ces gens là. Pour être honnête, je ne vois un futur avec aucun de ces deux choix. Jimbe m'a aidée lorsque je n'avais plus rien, j'ai toujours su que ma place n'était pas à ses côtés. En tant que ancienne esclave, servir le Gouvernement Mondial est contraire même à mon existence. Quant au royaume marin, il n'en est pas moins responsable et cruel.
Je ne me sens comprise qu'ici.
Et peu importe si je ne suis pas d'accord avec les choix d'Arlong. Entre la peste et le choléra, il me paraît un bien meilleur choix. Je n'ai pas espoir de le sauver. Je sais qu'il est perdu : ce qui m'importe sur le moment, c'est de me laisser aller à mon chagrin. Il me réconforte du mieux qu'il peut.
L'odeur de son sang envahi mes poumons, elle me saisit à la gorge, son goût métallique est fort et amer, et j'imagine que la force avec laquelle nous nous enlaçons doit lui faire mal. Il est encore grièvement blessé. J'aime à penser que notre proximité lui fait du bien, car à moi elle m'en fait, ça n'est peut-être rien, mais ça reste tout de même la promesse d'un avenir moins sombre. Ainsi, je sais que quoi qu'il advienne je serai là pour lui. Vice-versa.
Pas seulement parce qu'il m'aime, mais parce que nous partageons bien plus désormais.
Je lui dois la vie.
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ltalaynareor · 3 months ago
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Le dessin
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La plume de Baudouin glissait avec délicatesse sur le parchemin, dessinant les lignes fluide d'une fleur aux pétales délicats. Concentré sur sa tâche, il ne remarqua pas tout de suite la présence silencieuse qui se tenait derrière lui.
C'est lorsque la voix douce et familière d'Alix de Tripoli résonna à ses oreilles qu'il sursauta légèrement, interrompant un instant son travail artistique.
"Quelle merveille, Baudouin. Tu as vraiment un talent incroyable pour le dessin," murmura-t-elle avec admiration, se penchant pour observer de plus près l'œuvre du roi.
Baudouin sentit son cœur s'emballer à la proximité d'Alix de Tripoli. Malgré la maladie qui le rongeait, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une vague de chaleur en sa présence.
"Merci, Alix. C'est un passe-temps qui me permet de m'évader un peu de ma réalité," répondit-il, un sourire timide étirant ses lèvres pâles.
Alix posa délicatement sa main sur l'épaule de Baudouin, lui offrant un soutien silencieux et réconfortant. "Tu es un roi exceptionnel, et tu mérites toute la beauté que tu parviens à créer, malgré les épreuves que la vie t'impose," déclara-t-elle avec sincérité.
Dans un moment de silence paisible, Baudouin reprit son dessin, Alix restant auprès de lui, sa présence apaisante emplissant la pièce d'une atmosphère de tendresse et de complicité.
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