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Le Pain de Vie
Introduction
Le monde dans lequel nous vivons est un monde qui encourage les gens à être outrecuidants (présomptueux), autosuffisants et indépendants, un monde qui veut que les gens soient au contrôle de leur vie et vivent en rébellion contre l’autorité et les règles de Dieu. Mais contrairement à ce que le monde veut nous faire croire, quoi qu’entreprennent les hommes, ils ne peuvent jamais contrôler, ni leur propre vie, ni quoi que ce soit d’autre dans l’univers. Car Dieu contrôle tout, et nous sommes par essence des êtres insuffisants et impuissants – “[Dieu] tient dans sa main l'âme de tout ce qui vit, l’esprit qui anime tout être humain” (Job 12:10). C'est donc une folie de chercher à être autonome; c’est une aberration de vouloir se passer Dieu. Aucune créature, au ciel comme sur terre, n’est capable d’assurer sa pérennité (continuité), et l’homme ne fait pas exception. Nous avons tous besoin de Dieu – Celui qui seul se suffit à Lui-même, est indépendant et tout-puissant – pour nous soutenir quotidiennement, à chaque heure et à chaque instant. Nous ne pouvons pas nous en sortir sans le Seigneur notre Dieu; car Lui seul peut assurer notre continuité, tant physique que spirituelle. Il est notre subsistance.
Cependant, à cause de l'immoralité des fils des hommes, leur faim est essentiellement centrée sur le mauvais objet. Ils ont un appétit excessif pour les plaisirs charnels et temporels, et sont toujours dominés par le désir d’assurer le bien-être de leur corps. C'est dans la nature des hommes de se soucier de ce qu’ils vont manger, de ce qu’ils vont boire, de ce qu’ils vont porter – et pour les riches – de l'endroit où ils vont passer leurs prochaines vacances, de la nouvelle voiture ou maison qu’ils vont s’acheter, de quoi faire pour rester jeunes et en bonne santé, etc. Pour cette raison, beaucoup travaillent très dur; ils se lèvent tôt le matin et se couchent tard, parce qu’ils veulent amasser autant de richesses que possible pour s’assurer que tous leurs désirs soient satisfaits. De plus, ceux qui sont avides de gains malhonnêtes se livrent à des activités malsaines afin d’accroître leur richesse. Ils oppriment et pillent les pauvres, ils trichent et volent, ils versent le sang et détruisent des vies pour multiplier leurs richesses, parce qu’ils pensent que la vie d’une personne consiste dans l’abondance de ses biens. Ils vivent comme s’ils étaient faits pour les choses et les plaisirs, toujours à la quête de la santé, la richesse et la prospérité. Ils courent après les choses temporelles, les choses qui périssent, et ne cherchent pas Celui pour qui ils ont été créés et qui seul est leur subsistance.
Le Pain de Vie rejeté par les hommes
L’histoire et l'état actuel des choses dans notre monde témoignent que les hommes naturels recherchent avant tout la satisfaction de leurs désirs corporels. Par exemple, pendant les pérégrinations du peuple d’Israël dans le désert, “Le ramassis de gens qui se trouvait au milieu d’Israël éprouva des désirs. Les Israélites eux-mêmes recommencèrent à pleurer et dirent: “Qui nous donnera de la viande à manger? Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Egypte et qui ne nous coûtaient rien, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des gousses d’ail. Maintenant, notre gosier est desséché: plus rien! Nos yeux ne voient que de la manne” (Nombres 11:4-6). Dans Nombres 21:5, le peuple “parla contre Dieu et contre Moïse, [disant]: “Pourquoi nous avez-vous fait quitter l’Egypte, si c’est pour que nous mourions dans le désert? En effet, il n’y a ni pain, ni eau, et nous sommes dégoûtés de cette misérable nourriture.”
Les hommes d’Israël accordaient plus d’importance à la nourriture qu’ils avaient en Égypte qu’à l’Éternel, leur Dieu, qui était au milieu d’eux. Car en rejetant la manne que l'Éternel leur donnait, ils rejetaient en fait l'Éternel Lui-même. Ils rejetèrent l'Éternel qui les avait “fait sortir de l'Egypte par sa main puissante, [accomplissant] sous [leurs] yeux de grands miracles et prodiges, porteurs de malheur pour l'Egypte, pour le pharaon et pour toute sa maison. Il [les avait] fait sortir de là pour [les] amener dans le pays qu'Il avait juré à [leurs] ancêtres de [leur] donner” (Deutéronome 6:21-23). L’Eternel les avait délivrés de d'Egypte afin de les préserver, d'assurer leur continuité et d'être leur Dieu. Mais bien que l’Éternel les ait protégé par sa présence et n’ait pas manqué de subvenir à leurs besoins, leur cœur était loin de Lui.
Le peuple d’Israël était esclave en Égypte depuis quatre siècles. Mais l'Éternel les délivra et les prit pour les emmener dans un pays où coulait le lait et le miel. Avec patience, l'Éternel Lui-même les escortait, malgré leur entêtement. “[Sa] nuée [se tenait] sur [eux] et [Il marchait] devant [eux] le jour dans une colonne de nuée, et la nuit dans une colonne de feu” (Nombres 14:14). Bien qu’ils ne méritaient pas la compassion de Dieu, sa présence ne les quittait jamais et ils jouissaient de ses bénédictions et de son amour. Néanmoins, leur attitude envers l'Éternel était une attitude de mépris: Il n’était pas infiniment précieux à leurs yeux. Leur cœur s’affectionnait plutôt aux choses temporelles et n’avait aucune révérence pour la beauté et la majesté transcendantes de Dieu et sa bonté infinie. Bien qu'ils eussent quitté l'Égypte pour un voyage vers la Terre Promise, leur cœur était toujours en Égypte après la viande, le poisson, les concombres, les melons, les oignons, les poireaux et l'ail. Ils rejetèrent l'Éternel parce qu'ils étaient prisonniers de leur mauvais appétit.
Aux jours du ministère terrestre de notre Seigneur, une forte soif de choses temporelles caractérisait également la multitude qui Le suivait – car beaucoup de gens Le suivaient non pas à cause de qui Il était (le Messie), mais pour les bénédictions temporelles et les soins qu’Il leur prodiguait, à savoir le pain gratuit, la guérison et la délivrance de la possession démoniaque. En d’autres termes, ils voulaient les dons et non Christ le Donateur. Par exemple, lorsque le Seigneur nourrit une foule d’environ cinq mille hommes de cinq pains d’orge et deux poissons près de la mer de Galilée, le lendemain, les gens de la foule qui se trouvaient sur le rivage “montèrent eux-mêmes dans ces barques et allèrent à Capernaüm à [sa] recherche” (Jean 6:24). Mais sachant ce qu’il y avait dans leur cœur, le Seigneur réprimanda ces gens pour leur intempérance. Car ils n’avaient pas compris la signification des merveilles qu’Il avait accomplies sous leurs yeux. Et le Seigneur les exhorta alors en disant: “Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera; car c’est Lui que le Père, que Dieu Lui-même a marqué de son sceau” (Jean 6:27).
Afin que personne ne pense que la disposition naturelle de son cœur est différente ou qu’il y ait jamais eu une génération d'hommes dont le penchant naturel était différent de celui de ces gens d'autrefois, j’invite chacun à un examen de soi et aussi du monde dans lequel nous vivons. Le désir des trésors temporels et plaisirs charnels caractérise les fils des hommes, car ils sont moralement corrompus. En témoigne la multitude de crimes, de dissensions, de séparations et de guerres qui affligent nos relations, tant horizontales que verticales. Cette tendance naturelle des hommes est dénoncée par l’Eternel dans sa Parole. Par exemple, l’Esprit du Seigneur nous pose les questions suivantes par l’intermédiaire de son serviteur Jacques: “D’où viennent les luttes, et d’où viennent les querelles parmi vous? N’est-ce pas de vos passions qui combattent dans vos membres? Vous convoitez, et vous ne possédez pas; vous êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir; vous avez des querelles et des luttes, et vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions” (Jacques 4:1-3). Les réponses données ici par Jacques montrent clairement que le désir du cœur de l’homme se rapporte essentiellement à la chair et que dans le but d’assouvir ses passions, l’homme commet toutes sortes de méchancetés.
Dans notre état naturel, nous suivons tous les traces de la multitude des peuples anciens, étant des amoureux des dons et bienfaits de Dieu plutôt que des êtres qui aiment Dieu le Donateur. La montée de l’Évangile de la prospérité dans le monde d’aujourd’hui est une indication claire que les hommes naturels sont avides des choses matérielles et des joies temporelles, une preuve de leur charnalité et de leur haine du Dieu Unique, Vrai et Vivant. Car selon ce qui est écrit, “Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent” (Matthieu 6:24). 1 Jean 2:15-16 est une sonnette d’alarme tirée par l’Apôtre Jean dans son admonition de la communauté chrétienne, c’est-à-dire ceux qui sont nés de l’Esprit du Christ. Dans ce passage, Jean nous fait comprendre ce que l’amour véritable pour Dieu ne recherche pas et nous invite à y prêter attention. Il écrit, “N'aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l'amour du Père n’est pas en lui. En effet, tout ce qui est dans le monde – la convoitise qui est dans l’homme, la convoitise des yeux et l’orgueil dû aux richesses – vient non du Père, mais du monde.” L’exhortation de Jean pointe au nouveau mode de vie créé par Dieu, lequel les chrétiens doivent désormais adopter et suivant lequel ils doivent marcher, puisqu’ils ne sont plus du monde (système du mal) mais sont une nouvelle création en Christ, enfants de Dieu par adoption.
Il est ahurissant de constater qu’en dépit d’une interdiction aussi claire et stricte, nombreux sont ceux qui aujourd’hui se disent chrétiens et qui prétendent s’en tenir aux enseignements de la Bible alors qu’en réalité ils sont essentiellement mondains dans leur conduite; ils vivent en totale opposition aux règles de Dieu et ne se soumettent pas à son autorité. Ils aiment les dons de Dieu plutôt que Dieu Lui-même, parce que leur cœur est endurci contre Dieu et ils Le haïssent de toutes leurs facultés. Telle est la nature de tout homme qui n’est pas encore né de l’Esprit. Il considère Dieu comme un distributeur automatique de billets où il peut se tourner et collecter des bénédictions et des trésors à volonté.
Le Seigneur Dieu nous a créés à sa propre image, et notre objectif principal est de Le glorifier et de nous réjouir dans Lui pour toujours. Au commencement, lorsque Dieu créa les hommes, ils étaient saints et remplissaient donc parfaitement cet objectif. Mais à cause du péché, nous sommes désormais privés de la gloire de notre Dieu et ne nous réjouissons plus dans Lui. Dans notre état naturel, nous détestons tous le Dieu Unique, Vrai et Vivant. Cependant, bien que nous n’en soyons pas dignes, il a plu à l'Éternel, selon sa grâce et sa volonté souveraines, de nous racheter du péché et de ses effets, afin que nous puissions à nouveau partager sa sainteté. C’est pour cette raison que Dieu le Père a envoyé son Fils dans le monde, il y a environ deux mille ans, pour nous délivrer de notre asservissement au péché et à la mort. Et les signes que le Fils de Dieu a accomplis parmi le peuple durant son ministère sur terre étaient destinés à L’identifier, à témoigner de Lui – qu’Il était le Messie promis, le Sauveur envoyé par le Père pour donner la vie au peuple de Dieu. Mais les gens ne Le reconnurent point et Le rejetèrent, car leur cœur recherchait la satisfaction de leurs désirs physiques plutôt que celle de leurs besoins spirituels; ils voulaient les bénédictions matérielles et la délivrance physique plutôt que les bénédictions et la délivrance spirituelles. Fondamentalement, ils voulaient les dons et non le Donateur.
Ayant été témoin du manque de discernement du peuple, le Seigneur, après avoir réprimandé le peuple, l’exhorta à ne pas travailler pour la nourriture qui périt. Alors, “Ils Lui dirent: Que devons-nous faire, pour accomplir les œuvres de Dieu? Jésus leur répondit: L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en Celui qu’Il a envoyé. Quel miracle fais-Tu donc, Lui dirent-ils, afin que nous le voyions, et que nous croyions en Toi? Que fais-Tu? Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon ce qui est écrit: Il leur donna le pain du ciel à manger. Jésus leur dit: En vérité, en vérité, Je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel; car le pain de Dieu, c’est Celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. Ils Lui dirent: Seigneur, donne-nous toujours ce pain. Jésus leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à Moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en Moi n’aura jamais soif. Mais, Je vous l’ai dit, vous M’avez vu, et vous ne croyez point” (Jean 6:28-36).
Comme leurs pères dans le désert, ces gens avaient vu des signes et prodiges, mais leur aveuglement spirituel les empêcha d’en percevoir la signification; leurs esprits dépravés et leurs cœurs sensuels les retinrent dans l’obscurité et ils ne purent point percevoir la gloire de Dieu briller sur le visage de Son Fils Jésus-Christ. L’endurcissement de leur cœur les empêcha de voir le Fils de Dieu comme leur trésor suprême et de se réjouir dans Lui. C’est pourquoi ils ne crurent point en Lui. Le Seigneur leur avait dit ce qu'ils devaient faire, c'est-à-dire travailler pour le Pain de vie qui perdure jusqu'à la vie éternelle plutôt que de se consacrer exclusivement à la poursuite des choses matérielles; Il les avait clairement exhortés à croire en Lui, le Sauveur du monde, à avoir faim du vrai Pain de Dieu, le Pain qui donne la vie et à se réjouir dans Lui. Mais ils ne comprenaient toujours pas ce dont ils avaient le plus besoin. Ils Lui dirent instamment: “Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là”.
Cependant, leurs grognements et leur désertion par la suite (voir v.41-66) révèlent d’une part leur interprétation erronée de la déclaration du Seigneur qui les exhortait à rechercher le pain de Dieu; car ils pensèrent plutôt au pain physique. Et d’un autre côté, leurs grognements et leur désertion démontrent également à quel point ils ne se préoccupaient que de leur ventre. Le bien-être physique était leur principale préoccupation. Alors, ils rejetèrent le Pain de Vie, le Pain de Dieu descendu du ciel pour leur donner la vie. Ils se délectaient du pain physique et ne voulaient rien avoir à faire avec le pain spirituel, le Pain de Vie, “le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point” (Jean 6:50). En d'autres termes, ils ne se préoccupaient que du bien-être de leur corps, pas de celui de leur âme.
Le mépris et le rejet du Seigneur Jésus-Christ ne sont pas une attitude qui caractérise uniquement Israël dans le désert, ou la multitude de personnes qui ont suivi le Seigneur durant son ministère sur terre simplement parce qu'Il subvenait à leurs divers besoins. Tout au long de l’histoire de l'humanité, les gens ont méprisé le Seigneur notre Dieu et beaucoup, même de nos jours, Le suivent uniquement pour la prospérité, la santé et la richesse. Car ils sont contrôlés par leur appétit excessif pour les richesses matérielles et bénédictions temporelles, étant morts par leurs offenses et leurs péchés. Par conséquent, ils ignorent délibérément la raison pour laquelle le Fils de Dieu a quitté son trône au plus haut des cieux et est entré dans le royaume de l’humanité dans la chair. Ils veulent les bénédictions et les dons du Christ mais ne veulent rien avoir à faire avec Lui; car leurs cœurs corrompus ont faim de pain physique mais détestent et insultent le Pain de Vie, au péril de leur âme.
La préciosité infinie et la suprématie du Pain de Vie
Il est crucial pour nous de comprendre qu’il existe une corrélation entre notre quête, ce dans quoi nous nous réjouissons dans cette vie présente et notre destinée éternelle. Deux options s’offrent à chaque personne sur cette terre: soit travailler pour les choses temporelles, soit rechercher la gloire éternelle. En d’autres termes, nous pouvons soit affectionner les richesses de cette terre et le bien-être physique, soit nous réjouir dans le Seigneur Jésus-Christ, le Pain de vie, le trésor céleste suprême et éternel. Notre destinée éternelle sera la récompense de tout ce que nous courons après dans cette vie présente. Ce qui signifie que l’objet de notre réjouissance dans cette vie détermine notre fin dans la vie à venir. Paul écrit dans Romains 8:5-8, “Ceux, en effet, qui vivent selon la chair s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’Esprit s’affectionnent aux choses de l’Esprit. Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’Esprit, c’est la vie et la paix; car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas. Or, ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.” Ainsi, ceux qui ont faim du Pain de Vie et se réjouissent dans Lui sont récompensés par la vie et la paix; mais une vie passée à rechercher la santé, la richesse et la prospérité est une vie ruinée et sans espoir, car sa récompense est la mort. Et comme il est écrit: “Au jour de la colère, la richesse ne sert à rien; mais la justice délivre de la mort” (Proverbes 11:4).
Il n’y a ni vie ni paix sans le Christ, le Pain de Vie. Quiconque n’est pas en Christ est mort et en inimitié avec Dieu. “Il n'y a point de paix pour les méchants, dit l'Éternel” dans Esaïe 48:22. Il faut se nourrir du Pain de Vie pour passer de la mort à la vie et avoir la paix avec Dieu. Car nous sommes par nature morts par nos offenses et nos péchés, et ce que nous méritons, c’est la colère de Dieu. Mais dans la plénitude de sa grâce, le Père a envoyé son Fils dans le monde pour nous purifier de nos péchés et donner la vie à nos âmes mortes. Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est le Pain qui donne la vie. “Je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que Je donnerai, c'est mon corps, [que je donnerai] pour la vie du monde”, déclare le Seigneur dans Jean 6:51. “Dieu a destiné [son Fils] à être par son sang une victime expiatoire pour ceux qui croiraient” (Romains 3:25a). Quiconque se repent de ses péchés et croit en la mort substitutive du Christ est justifié devant Dieu et reçoit le don gratuit de la vie éternelle.
La foi au Seigneur Jésus-Christ, le Pain de vie, est le seul moyen d’être justifié devant Dieu et la garantie d’une éternité de félicité (grand bonheur). Le Fils de Dieu s'est offert gracieusement et volontairement en sacrifice de propitiation pour les péchés des hommes afin que tous ceux qui croient en Lui obtiennent le pardon de leurs péchés. Il est le trésor que nous devons tous rechercher dans cette vie, le Pain pour lequel nous devons tous travailler, l'objet de notre joie. Car nous avons été créés par Lui et pour Lui, pour Le glorifier et nous réjouir dans Lui. Rejeter le Fils de Dieu dans cette vie présente, c’est se condamner corps et âme au tourment éternel. “En vérité, en vérité, Je vous le dis, si vous ne mangez pas le corps du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes”, dit le Seigneur Lui-même dans Jean 6:53. À moins qu’une personne ne fasse confiance à la mort substitutive du Christ sur la croix, à moins qu’elle ne reconnaisse que le Fils de Dieu a subit la colère de Dieu à la place des pécheurs en proie à la ruine et qu'elle ne compte que sur la personne et l'œuvre du Christ pour le salut de son âme, une telle personne restera spirituellement morte et la colère de Dieu, le Juste et le Saint, s’abattra sur elle. Il n’y a ni paix ni vie en dehors du Christ Seigneur, mais la mort et les tourments éternels.
Peu importe la quantité de trésors que nous amassons dans cette vie et le nombre de soi-disant bonnes actions que nous accomplissons, notre destinée éternelle ne sera que misère si nous ne nourrissons pas notre âme du Pain de vie. Car seul le Pain de Vie peut donner la vie à notre âme et nous sauver de la colère de Dieu. À tous ceux qui croient en Lui, le Seigneur Jésus-Christ impute sa propre justice, tant active que passive, et Dieu les considère comme justes. Sa colère ne demeure plus sur eux, car ils sont scellés par l’Esprit du Christ dans l’alliance d’amour de Dieu et adoptés dans sa famille. Comme l’écrit Paul dans Romains 8:1, “Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ.” Parce que le Christ a payé la totalité de la pénalité pour leurs péchés avec le sang de sa croix, ceux qui se repentent de leurs péchés et mettent leur confiance en la personne du Christ et son œuvre sont délivrés du péché et de sa pénalité. Car le Christ leur impute sa propre justice comme un don. Car la vie que le Christ a vécue, Il a vécu pour ceux qui croiraient en Lui, et Il est mort en tant que leur substitut sur la croix du Calvaire et a été ressuscité pour leur justification.
La justice qui vient du Christ, le Seigneur notre Dieu, est plus précieuse que tout. Aucune richesse sur terre n'est comparable à sa valeur, et il n’y a rien au monde dont nous, pécheurs, avons plus besoin que la justice qui vient de Dieu; car, étant séparés du Dieu Créateur à cause de nos péchés, notre réconciliation avec Lui en dépend. Aucune relation paisible avec Dieu ne peut être établie sans cette justice. Notre destinée éternelle sera une horreur si nous ne recevons pas la justice qui vient de Dieu. C’est pourquoi le Seigneur commande à ses disciples dans Matthieu 6:31-33, “Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? Que boirons-nous? De quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.” Par ce commandement, le Seigneur souligne la primauté d’une bonne relation avec Dieu sur les bénédictions temporelles. Il dit: “Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu”, car ce n’est que lorsque nous y parviendrons que nous pourrons jouir d’une paix et d’un bonheur éternels maintenant et dans la vie à venir. La justice de Dieu a pour nous une valeur infinie, car sans la justice que Dieu nous impute, nous ne pouvons pas être justifiés devant Lui, ni devenir héritiers de son Royaume. Sans la justice qui vient de Dieu et est reçue par le moyen de la foi en son Fils bien-aimé Jésus-Christ, les pécheurs sont condamnés au tourment éternel. Par conséquent, obtenir la justice de Dieu pour le salut de notre âme et une relation intime avec Dieu doit être notre objectif suprême. Et nous devons poursuivre cet objectif, non pas selon nos propres conditions, ni avec nos propres efforts, mais selon les conditions fixées par Dieu, tout en nous appuyant uniquement sur sa puissance et sa sagesse.
“[Le Christ est] la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu” (1 Corinthiens 1:24), et l’Évangile du Christ “est la puissance de Dieu pour le salut de tout homme qui croit, du Juif d’abord, mais aussi du non-Juif. En effet, c’est l'Evangile qui révèle la justice de Dieu par la foi et pour la foi, comme cela est écrit: Le juste vivra par la foi” (Romains 1:16-17). Aucune relation intime avec Dieu ne peut être établie en dehors de son Fils Jésus-Christ. Aucun homme ne peut être juste devant Dieu sans l’Évangile du Christ. C’est sur la base de la personne et de l’œuvre de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, que les pécheurs peuvent être justifiés devant Dieu et réconciliés avec Lui. Le Christ est le trésor suprême qui vient de Dieu, le germe juste promis et annoncé par le Père par l'intermédiaire du prophète Jérémie: “Voici que les jours viennent, déclare l'Eternel, où Je donnerai à David un germe juste. Il régnera avec compétence, Il exercera le droit et la justice dans le pays. A son époque, Juda sera sauvé et Israël habitera en sécurité. Voici le nom dont on L’appellera: ‘L'Eternel notre justice’”(Jérémie 23:5-6). Le Christ est “L'Éternel notre justice”! Nous devons nous réjouir uniquement dans Lui et de Lui seul nous devons avoir faim. Car Il est notre ultime trésor.
Lorsque l’Apôtre Paul a compris à quel point il est extrêmement précieux de connaître le Seigneur Christ, tous les trésors terrestres perdirent leur gloire à ses yeux; ils n’étaient que des détritus sous ses yeux. Alors il écrit dans Philippiens 3:7-11, “Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout; je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvé en Lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. Ainsi je connaîtrai Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à Lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d’entre les morts.”
Avant la Chute, l’homme se réjouissait exclusivement dans Dieu, car il était saint, sans souillure. Par conséquent, il ne souffrit d’aucun manque ou de dégénérescence; il n'était pas exposé au péril. L’homme était vivant et sa vie avait un sens; car il vivait à la gloire de l’Eternel et se réjouissait dans Lui. Mais la désobéissance de l’homme a engendré sa mort et sa séparation d’avec Dieu. Nous, la postérité d’Adam (le premier homme), sommes tous spirituellement morts par nature, incapables de vivre selon le standard de perfection fixé par le Seigneur. Nous ne nous réjouissons plus dans l’Eternel notre Dieu, mais courons après les faux dieux, cherchant la satisfaction de notre chair. Comme il est écrit: “Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu” (Romains 3:23). Par conséquent, nous sommes tous séparés de Dieu et ce que nous méritons tous, c’est la mort; “car le salaire du péché, c'est la mort” (Romains 6:23a). Maintenant, il n’y a qu'une seule voie pour nous de retrouver la vie: nous repentir de nos péchés et mettre notre confiance en Christ, le Pain de Vie. Nous avons tous besoin du Christ – l’Eternel notre Dieu et Sauveur – pour le pardon de nos péchés et la vie. Lui seul peut nous ramener à la vie et mettre fin à notre faim. “Je suis le Pain de vie. Celui qui vient à Moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en Moi n’aura jamais soif”, déclare le Seigneur dans Jean 6:35.
“L’homme est un éternel insatisfait”, dit-on. Car il veut toujours obtenir plus que ce qu’il a déjà – plus de plaisirs, plus d’argent, plus de biens matériels; il aspire toujours à plus de confort. Peu importe combien il possède déjà ou combien les circonstances de sa vie sont agréables, l’homme désire toujours obtenir plus de plaisirs et bénédictions temporelles et aspire à l'idéal en toutes choses. En vérité, l’homme naturel n’est jamais satisfait. Pourquoi? À cause de sa corruption morale et de sa séparation d’avec Dieu. Mais le Seigneur promet une satisfaction totale et éternelle à quiconque vient à Lui. La question maintenant est la suivante: Comment l’homme, connu pour sa faim insatiable de toutes sortes de choses, peut-il être si satisfait au point de ne plus avoir faim ni soif lorsqu’il vient au Christ? Réponse: Parce que les œillères vont être retirées de ses yeux; il recevra un cœur nouveau et un esprit nouveau; une vie nouvelle sera donnée à son âme et il recevra la paix du Christ Seigneur. De plus, l’Esprit du Christ le remplira de joie et d’amour pour Dieu et les choses de Dieu. Bref, il sera ramené à la vie et doté d’une nouvelle nature – la nature divine. Toute cette transformation permet à l’homme de voir la préciosité infinie du Christ. Puis la gloire de tout ce que l’homme considérait auparavant comme précieux s’évanouit à ses yeux. Comme Paul, il est capable de percevoir la valeur suprême de la connaissance du Christ et il considère tous les trésors et plaisirs terrestres comme de la foutaise. Il se détourne de la richesse, de la santé et de la prospérité, il abandonne toutes les idoles pour l'amour du Christ, le trésor suprême, comme le “marchand (dans la Parabole de la Perle dans Matthieu 13:45-46) qui cherche de belles perles. Lorsqu’il a trouvé une perle de grande valeur, il est allé vendre tout ce qu’il possédait et l'a achetée.”
Rien dans l'univers n'est plus précieux que la connaissance du Seigneur Christ. C’est-à-dire être uni au Christ par le moyen de la foi, avoir une relation intime avec Lui, être né de son Esprit. La connaissance du Christ est une richesse d’une valeur infinie. Car le Christ est le trésor suprême, Celui pour qui il vaut la peine de vivre et de mourir. Il est le Pain de Vie, Celui sans qui notre âme reste morte et périt. Tous les trésors de l’univers pâlissent à ses côtés. En Lui il y a la vie, en Lui il y a la paix, en Lui il y a la joie et la liberté. Quiconque reconnaît sa corruption spirituelle et son incapacité à expier ses propres péchés et se tourne vers le Fils de Dieu, le Pain de Vie, est justifié devant Dieu et vivra. Mais ceux qui rejettent le Christ ou l’Évangile ne pourront jamais être justifiés devant Dieu et la mort sera leur récompense éternelle. “En vérité, en vérité, Je vous le dis, si vous ne mangez pas le corps du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang a la vie éternelle, et Moi, Je le ressusciterai le dernier jour. En effet, mon corps est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson. Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang demeure en Moi, et Moi Je demeure en lui. Tout comme le Père qui est vivant M’a envoyé et que Je vis grâce au Père, ainsi celui qui Me mange vivra grâce à Moi”, déclare le Christ Seigneur dans Jean 6:53-57. Mais celui qui ne se nourrit pas du Christ reste sous l’emprise de la mort et sa faim ne cesse jamais.
Jésus-Christ, le Pain de Vie, est la personne dont chaque être humain sur la planète a besoin; car c'est seulement par Lui que nous pouvons passer de la mort à la vie et avoir la paix avec Dieu; ce n'est que par le Christ que nous pouvons atteindre la sainteté et jouir d’une éternité de bonheur parfait dans la présence glorieuse de Dieu. Le refus de se nourrir du Christ, le Pain de Vie, signifie la mort. Refuser à son âme de se nourrir du Pain de Vie, c’est soumettre son âme à la ruine éternelle. Car le Pain de Vie est plus pour l’âme que le pain physique pour le corps. Car en plus d’être la subsistance de l’âme, le Pain de Vie est Celui qui donne la vie à l’âme et la purifie. Jésus-Christ, le Pain de Vie, est l’Auteur de la vie et Celui qui seul peut purifier les pécheurs de toute impureté.
Celui qui a faim et se nourrit d’autre chose que du Pain de Vie se nourrit de cendres, et la mort est sa destinée éternelle. Les Israélites qui ne se réjouissaient pas dans Dieu, l'Éternel, mais dont le cœur fut pris d’engouement pour la viande, le poisson, les concombres, les melons, les poireaux, les oignons et l’ail d'Égypte pendant leur voyage de Sinaï à Kadesh, furent détruits à cause de leur avidité. Après leur grognement, l'Éternel leur donna de la viande, étant en colère; et Il leur dit par l’intermédiaire de son serviteur Moïse: “Vous en mangerez non pas un jour, ni 2 jours, ni 5 jours, ni 10 jours, ni 20 jours, mais un mois tout entier, jusqu'à ce qu'elle vous sorte par les narines et que vous en soyez dégoûtés. Cela arrivera parce que vous avez rejeté l’Eternel qui est au milieu de vous et parce que vous avez pleuré devant Lui en disant: Pourquoi donc sommes-nous sortis d'Egypte?’” (Nombres 11:19- 20). Et puis, “La viande était encore entre leurs dents et n’avait même pas encore été mâchée lorsque la colère de l'Eternel s'enflamma contre le peuple. L'Eternel frappa le peuple d’un très grand fléau” (Nombres 11:33). Quelques décennies plus tard, alors que le peuple d’Israël quittait le mont Hor par le chemin de la mer Rouge pour contourner le pays d’Édom, il “parla contre Dieu et contre Moïse [disant]: “Pourquoi nous avez-vous fait quitter l'Egypte, si c’est pour que nous mourions dans le désert? En effet, il n'y a ni pain, ni eau, et nous sommes dégoûtés de cette misérable nourriture.” Alors l’Eternel envoya des serpents venimeux contre le peuple. Ils mordirent le peuple et beaucoup d’Israélites moururent” (Nombres 21:5-6).
Bien-aimés, la destruction attend toute personne qui ne se réjouit pas dans l’Éternel notre Dieu, quiconque refuse de se nourrir du Pain de Vie. Se réjouir uniquement dans notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ et se nourrir de Celui qui est le Pain de Vie apporte la moisson de paix, de joie, de vie, de liberté et de sainteté. Pour ceux d’entre nous qui sont en Christ, il n’y a plus d’inimitié avec Dieu mais la paix; il n’y a plus d’endurcissement de cœur mais la joie dans le Seigneur; il n’y a plus d’asservissement au péché, à la chair et à Satan, mais la liberté – la liberté de faire ce qui est juste aux yeux de l’Eternel notre Dieu. Et finalement, il n’y a plus de prostitution spirituelle, mais la sainteté – grâce à la justice du Fils de Dieu qui nous est imputée et à notre sanctification par son Esprit.
La dépendance totale de toutes choses à l'égard du Pain de Vie
Aucune créature au ciel et sur terre ne peut persister en dehors du Dieu Créateur. Les objets inanimés, les planètes et les galaxies sont soutenus par le Seigneur; tous les êtres vivants – des bactéries au géant Léviathan – dépendent de Dieu, Celui qui seul peut assurer leur vitalité et leur persistance. Sans la subsistance nécessaire que Dieu fournit, les créatures vivantes perdent leur vitalité et leur force au fil du temps et finissent par mourir. Dieu fournit providentiellement aux animaux de la nourriture pour leur subsistance, chacun selon son espèce. Aux plantes, Il donne tout ce dont elles ont besoin pour croître: le soleil, l’eau et les nutriments du sol. Parlant de la provision de Dieu pour tous les êtres vivants, le psalmiste écrit: “Tous regardent avec espoir vers Toi, et Tu leur donnes la nourriture au moment voulu. Tu ouvres Ta main et Tu combles de biens tout ce qui vit” (Psaumes 145:15-16). Psaumes 147:7-9 dit: “Chantez en l’honneur de l’Eternel avec reconnaissance, célébrez notre Dieu avec la harpe! Il couvre le ciel de nuages, Il prépare la pluie pour la terre, Il fait pousser l’herbe sur les montagnes. Il donne la nourriture au bétail et aux petits du corbeau quand ils crient.” Tout comme ces créatures, l’homme ne peut pas vivre sans Dieu. Cependant, contrairement à celles-ci – qui n’ont qu’un corps – l’être humain a un corps et une âme. Et le corps de l’homme ainsi que son âme ont besoin de nourriture. C'est pourquoi l’Eternel, le Dieu Créateur, déclare: “L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu” (Matthieu 4:4).
L'homme a besoin de pain physique pour son corps, mais en même temps il doit nourrir son âme de la Parole. Car la Parole est le pain qui nourrit l’âme, le Pain qui donne la vie, qui est venu dans le monde pour nous donner la vie. À propos de Lui, Jean a écrit dans Jean 1:1-4, “Au commencement, la Parole existait déjà. La Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Tout a été fait par elle et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle il y avait la vie, et cette vie était la lumière des êtres humains.” La Parole – laquelle est le Pain de l’âme, le Pain de Vie – est le Dieu éternel et Créateur de l'univers. Il a quitté son trône au plus haut des cieux et est entré dans le royaume de l’humanité afin que tous puissent vivre par Lui. À propos de Lui, Jean a également écrit dans 1 Jean 1:1-2, “Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché concernant la Parole de la vie, nous vous l’annonçons. La vie, en effet, s’est manifestée; nous l’avons vue, nous en sommes témoins et nous vous l’annonçons, cette vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous.”
La Parole de la vie est coéternelle et coégale au Père et d’une même essence avec Lui. La Parole est la deuxième personne de la Trinité, le Dieu-Homme Jésus-Christ. Il est à la fois le Créateur et le Récréateur. Au commencement, Il a créé toutes choses, et il y a environ deux mille ans, Il est entré dans le royaume des hommes pour leur donner une nouvelle vie. À ce propos, Paul écrit: “Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles” (2 Corinthiens 5:17). Le Christ Seigneur est le Pain qui donne la vie, Celui qui redonne la vie à nos âmes mortes – “Je suis le Pain de la vie”, déclare le Seigneur notre Dieu dans Jean 6:48.
Le Christ Seigneur est pour l’âme plus que ce que le pain physique est pour le corps. Le pain physique ne donne pas la vie au corps, mais le nourrit tout simplement. Le Seigneur Jésus est l’Auteur de la vie et Celui qui soutient toutes choses. Il donne la vie au corps et à l'âme et les soutient. Au commencement, “L’Eternel Dieu façonna l’homme avec la poussière de la terre. Il insuffla un souffle de vie dans ses narines et *l'homme devint un être vivant”(Genèse 2:7). Cependant, l’homme est tombé dans le péché et est mort, et nul autre que le Christ Seigneur n’a le pouvoir de lui redonner la vie. Le Christ Seigneur est le Pain vivifiant qui redonne la vie à ceux qui sont spirituellement morts. Il est la vie éternelle. Sans le Christ, les fils des hommes restent spirituellement morts et sont sujets à la seconde mort, c'est-à-dire l'éternité en enfer.
La mort est le dernier ennemi de l’homme; mais le Christ Seigneur, le Pain de vie, est le Vainqueur de la mort. Il a vaincu la mort à la croix et a le pouvoir de redonner la vie à nos âmes mortes et nous emmener au Père. Il a été envoyé dans ce monde par le Père afin que quiconque se nourrit de Lui puisse être ramené de la mort spirituelle à la vie et échapper au tourment éternel de l’enfer, c'est-à-dire la seconde mort. Parlant de Lui-même dans Jean 6:58b, le Seigneur dit: “celui qui mange de ce pain vivra éternellement.”
Nous devons nous nourrir du Christ, le Pain de la vie, afin de passer de la mort à la vie et du domaine des ténèbres au Royaume de lumière, le Royaume du Christ. En tant que pécheurs, nous sommes par nature spirituellement morts et appartenons au royaume des ténèbres. De plus, nous sommes incapables de nous libérer de l’aiguillon de la mort; nous sommes incapables de venir à la Lumière, parce que nous haïssons la Lumière. Le Christ, le Seigneur notre Dieu, est Lumière et Vie: Lui seul peut dissiper les ténèbres dans lesquelles nous marchons à tâtons et redonner la vie à nos âmes mortes. Car la méchanceté et l’hostilité envers Dieu sont des marques déterminantes de notre nature. Il n'y a rien en nous qui nous pousse vers la Lumière, rien qui se réjouit dans l’Eternel: nous haïssons Dieu de toutes nos facultés, nous n’avons aucune affection pour les choses de l'Esprit; car la puissance de la chair est à l’œuvre en nous – comme le Seigneur Lui-même le déclare dans Jean 3:6, “Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit” Par cette déclaration, notre Seigneur souligne d’une part la condition encline au péché d'un cœur non régénéré et sa capacité naturelle à réaliser uniquement ce qui est cohérent avec sa nature intrinsèquement pécheresse. Et d’un autre côté, notre Seigneur témoigne du fait qu’un cœur né de l’Esprit est attaché aux choses de l’Esprit parce qu’il est de l’Esprit. Il souligne ainsi le manque d'accord entre le fruit d’un cœur non régénéré et celui d’un cœur régénéré pour clarifier davantage ce qu’Il dit dans le verset précédent dans sa réponse à Nicodème: “En vérité, en vérité, Je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu” (v. 5). Car celui qui n'est pas né de l'Esprit appartient au royaume des ténèbres; il est esclave du péché et de la mort. Et comme il n’y a pas de communion entre la lumière et les ténèbres, et que l’impureté et la sainteté ne peuvent pas non plus cohabiter ensemble, une telle personne ne peut pas entrer dans la présence glorieuse de Dieu.
Un homme spirituellement mort ne saurait plaire à Dieu; car un cadavre ne dégage pas un arôme agréable mais une puanteur désagréable. Une personne spirituellement morte n’est qu’une odeur nauséabonde dans les narines de l’Eternel, le Saint. Tout ce qu’il fait est une abomination aux yeux de Dieu – Proverbes 15:8a dit, “L’Eternel a en horreur les sacrifices offerts par les méchants”; Proverbes 28:9, “Si quelqu’un détourne l’oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination.”
L’homme naturel est une personne spirituellement morte, une puanteur nauséabonde dans les narines de l’Eternel; il doit naître de nouveau pour devenir un arôme agréable à Dieu. Et cette nouvelle vie est exclusivement donnée par le Fils bien-aimé de Dieu – Jésus-Christ, le Pain de Vie. Car le Père L’a envoyé dans le monde pour donner la vie aux fils des hommes. “C’est l’Esprit qui vivifie; la chair ne sert à rien. Les paroles que Je vous ai dites sont Esprit et vie”, déclare le Seigneur Jésus dans Jean 6:63. Toute tentative d’atteindre l’éveil spirituel par des moyens humains est inadéquate. C’est l’Esprit du Christ qui ravive l’âme et la préserve. Par conséquent, celui qui rejette le Christ, le Pain de Vie, choisit la mort; il prive son âme de la seule nourriture qui existe et se nourrit de cendres. Mais tous ceux qui se nourrissent du Pain de vie passent de la mort à la vie; ils sont nourris et unis en un seul corps, le corps du Christ, et ils tirent leur croissance de Dieu (Colossiens 2:19).
Mon cher ami, travailles-tu pour la nourriture qui périt? Te nourris-tu d’autre chose que de Jésus-Christ le Pain de Vie? Je t’en supplie d’arrêter d'empoisonner ton âme. Arrête de te nourrir de cendres! Détourne-toi du travail vain et recherche le Pain Vivant. Car à moins que tu ne te nourrisses du Pain Vivant, ta destinée éternelle sera une misère totale. Tourne-toi vers le Christ maintenant. Car “Il n’y a de salut en aucun autre, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés” (Actes 4:12). Le système mondial pervers prétend qu’il existe de nombreuses voies vers le salut. Il s’agit simplement d’une tromperie conçue par Satan et ses agents humains pour maintenir les gens dans l’obscurité, sous la domination de Satan et sous l’emprise de la mort. Il n’y a qu’un seul chemin du salut. Ce chemin, le Chemin, est l’Homme Jésus-Christ, le Pain Vivant. Toute autre voie n’est qu’une arnaque et une imposture de la part du diable et de ses agents qui exaltent l’homme au-dessus de Dieu et affirment de manière trompeuse que l’effort humain est un remède au problème du péché. Le Très-Haut et Saint, contre qui nous avons péché, a déclaré par la bouche de son prophète: “le juste vivra par sa foi” (Habacuc 2:4). L’Eternel n’a pas dit: le juste vivra par ses bonnes actions, car”Nous sommes tous comme des impurs, et toute notre justice est comme un vêtement souillé; nous sommes tous flétris comme une feuille, et nos crimes nous emportent comme le vent” (Esaïe 64:5). Par conséquent, nous devons compter sur l’œuvre parfaite de son Fils Jésus-Christ afin d’être considérés comme justes par Dieu.
La justification est exclusivement par la foi. Aucune quantité de bonnes œuvres ne peut rendre une personne juste, et les œuvres d’un homme ne peuvent pas non plus détourner la colère de Dieu. “Aucun homme, cependant, ne peut racheter un autre. Aucun ne saurait payer à Dieu sa propre rançon. Car le rachat de leur vie est bien trop coûteux et n’aura jamais lieu; ils ne vivront pas toujours, ils n’éviteront pas la vue de la fosse” (Psaumes 49:8-10). Seules la personne et l’œuvre du Christ, le Dieu-Homme, peuvent détourner et ont détourné la colère de Dieu de tous ceux qui ont mis leur confiance en Lui. Car par le sang de sa croix, le Christ a expié la totalité de leurs péchés et a satisfait à la colère de Dieu. Ils échapperont donc à la mort (éternité en enfer) et hériteront du Royaume de Dieu. Mais ceux qui rejettent le Christ seront retranchés du pays des vivants. Car il n’y a pas de vie pour ceux qui n’ont pas mangé le Pain de Vie.
Si tu n’es pas nourri par le Christ, le Pain de Vie, je t’exhorte une fois de plus à te tourner vers Lui maintenant, afin que ton âme retrouve la vie. Nourris-toi du Christ Jésus. Il est le pain de Dieu “qui descend du ciel et qui donne la vie au monde” (Jean 6:33). Aux jours d’Isaïe, l’Eternel a demandé au peuple d’Israël par l’intermédiaire de son prophète: “Pourquoi dépensez-vous de l'argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas? Ecoutez-Moi vraiment et vous mangerez ce qui est bon, vous savourerez des plats succulents” (Ésaïe 55:2). L’Eternel pose la même question aujourd’hui à tous ceux qui, comme toi, ne se nourrissent pas du Pain de Vie: “Pourquoi dépensez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas? Ecoutez-Moi vraiment et vous mangerez ce qui est bon, vous savourerez des plats succulents.” Tourne-toi donc vers Lui maintenant, afin que ton âme soit vivifiée et préservée. Incline tes oreilles vers ses paroles, elles “sont esprit et vie”. Cherche l’Eternel maintenant que sa grâce est encore disponible. Il redonnera la vie à ton âme morte et tu ne seras plus une puanteur nauséabonde dans ses narines mais un arôme vivant et agréable. De plus, tu deviendras enfant de Dieu et auras part en l’héritage de son Fils bien-aimé. Alors repens-toi de tes péchés maintenant et mets ta confiance en Christ le Seigneur sans plus tarder.
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désenvoutement de mon homme
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Heartstring : Un moment à eux
The french version of this story ( @fyoriginalstories )
L'heure venait juste de changer : 16h25
Johan attendait depuis maintenant plus de 20 minutes devant les grilles fermées de l'école élémentaire où se trouvait Lola, sa petite sœur. On était vendredi et il finissait toujours plus tôt ce jour-là, et c'était également lui qui allait la chercher après la classe. Comme d'habitude, le jeune homme arrivait toujours en avance, trop parfois. Aujourd'hui, il est arrivé 20 minutes avant la sonnerie, alors que Lola fini toujours à 16h30.
Johan savait que c'était idiot, car le magasin se trouve à 10 minutes à pieds de l'école. Mais bon, il ne voulait surtout pas manquer la sortie des classes de sa sœur, et encore moins la faire attendre.
Orlando, que son maître avait amené avec lui pour faire plaisir à Lola, attendait sagement assis à côté de lui, regardant quelquefois autour de lui. Quant à Johan, il pianotait distraitement sur son téléphone pour regarder les nouveautés concernant de potentiels concerts à venir et aller faire un tour sur son compte Facebook, Instagram et Soundcloud. Il y avait encore peu de monde devant les grilles ; c'étaient principalement des parents (la plupart des mamans) qui venaient récupérer leurs rejetons pour les ramener en voitures, d'autres des collégiens (peut-être) qui allaient repartir avec leurs frères et / ou leurs sœurs à pieds ou en bus. Cette vue des grands frères et des grandes sœurs sera le cœur du jeune homme : Lola avait eu 10 ans cette année, l'année prochaine elle rentrera au Collège, avec de nouvelles règles, de nouveaux cours, de nombreux professeurs, des nouveaux amis peut-être … et la naissance de béguins amoureux. Mon Dieu ! Elle grandissait si vite, et allait devenir un adolescente …
Pour le moment, il reste encore du temps. Et aujourd'hui, le grand frère a prévu d'emmener sa petite sœur prendre un goûter ensemble avant de rentrer à la maison et ça, ça n'avait pas de prix.
La cloche se mit à sonner, tirant Johan de ses pensées et faisant sursauter Orlando. Il rangeât son téléphone dans sa poche et se concentra sur les grilles que deux surveillants déverrouillaient et ouvraient les portes.
Plusieurs rangs remplit d'élèves sortaient du grand bâtiment en pierres accompagnés par leur professeur respectif. Johan savait que les classes de CP, CE1 et CE2 sortaient du côté gauche de l'école, donc qu'il n'aurait pas longtemps à attendre Lola. Une bonne partie des enfants se précipitaient vers leur parents ou leurs frères et sœurs, d'autres repartaient seuls vers les bus de l'autre côté de la rue, les derniers restaient dans la cour pour jouer avec leurs copains ou bien à côté des professeurs jusqu'à l'arrivée de leurs parents retardataires, ou encore aller en étude car n'ayant pas le choix.
Lorsque les deux classes de CM1 étaient parties, celles de CM2 sortirent finalement dans la cour accompagnées de deux enseignantes ; l'une bientôt retraitée, c'était celle de Lola, et l'autre avait commencé à enseigner il y a environ 2 ans si les souvenirs du jeune homme étaient bons. Parmi tous les enfants qui composaient ces groupes, Johan pu apercevoir Lola en pleine conversation avec une jeune fille du même âge aux couettes blondes, sa meilleure amie Juliette. A côté d'elles se trouvait une autre jeune fille brune au teint halé, Samia une autre de ses amies, et enfin les jumeaux Louis-Paul et Lison (Johan trouvait ces prénoms un peu ridicules, mais au moins ils étaient gentils). La discussion du groupe de copains avait l'air animée et Johan s'en amusait.
Lorsque Lola se dressait sur la pointe des pieds pour le chercher, Johan lui fit son plus beau sourire et agita la main jusqu'à ce qu'elle le repère. Une fois dans son champ de vision, la jeune fille lui rendit son salut toute excitée. Elle dit « au revoir » à ses copains et fila rejoindre son grand frère. Orlando s'était redressé en la voyant, il se mit à japper et à remuer la queue de bonheur.
Lola se jeta dans les bras de son frère qui la rattrapa au passage. « T'es venu me chercher ! » s'écria t-elle en le gratifiant d'un bisou sur la joue.
« Évidemment, et comme tous les vendredis. » lui répondit le jeune homme en lui retournant son bisou. Une fois relâchée, Lola s'accroupit devant le terre-neuve et entoura son cou de ses bras. « Et t'as ramené Orlando en plus ! Salut Orlando, comment tu vas ? » demanda-t-elle en lui caressant la tête.
Le gros chien lui répondit en jappant et en lui donnant quelques coups de langues, ce qui fit rire la jeune fille.
Johan gloussa. « Je savait que ça allait te faire plaisir, et en plus il est content. » dit-il en tendant la laisse à sa petite sœur. Lola ne se fit pas prier pour la prendre. Johan tendit de nouveau la main pour lui attraper son cartable, mais celle-ci refusa. « J'suis assez grande pour le porter, tu sais ? » dit-elle pour se défendre.
Le jeune homme n'insista pas et lui fait signe pour approuver les dires. Le trio commençait à s'éloigner pendant que l'un des surveillants fermait une des grilles de la cour d'école.
« Pfiou ! J'suis contente que ce soit fini ! » dit Lola en se frottant le front comme si elle venait de faire un gros effort, ce qui fit sourire son frère.
« Pareil, répondit ce dernier en se tournant vers sa sœur, et tu sais quoi ? J'aurais bien envie de manger une gaufre chez Sugar Rush avec un bon milk-shake avant de rentrer à la maison. Pas toi ? »
Lola ne put réprimer un gloussement de joie. « OH OUI ! Et je veux une gaufre au chocolat steuplé! »
« C'est noté. Dit Johan en se tapotant la tempe du doigt. Et comme ça tu me raconteras tranquillement ta journée en détails. »
« La tienne aussi. » renchérit la jeune fille.
« Comme tu voudras, ma puce. »
Soudain, elle s'inquiéta : « Mais … Mamie sait qu'on rentre pas tout de suite ? » demanda-t-elle.
« Je lui ais envoyé un texto pour la prévenir. Tu sais, elle n'est pas encore sénile pour pas savoir se servir d'un portable. » lui répondit son grand frère qui en riait. Si Mamie Yolande l'avait entendu, elle lui aurait flanqué une claque sur le bras.
« C'est pas gentil, ça. » grogna Lola, mais Johan ne releva pas.
Ils arrivèrent au fameux Sugar Rush, un mignon petit restaurant spécialisé dans la nourriture sucrée et qui a ouvert il y a un peu moins d'un an. Johan s'attendait à trouver l'établissement bondé, mais fut agréablement surprit de voir qu'il n'y avait pas foule ; une aubaine pour le frère et la sœur. La queue avait l'air chargée, mais avançait plutôt vite. Et évidemment, un panneau représentant un pictogramme de chien barré d'une grosse croix rouge était affiché sur la porte d'entrée, donc oubliée la place à l'intérieur du restaurant. Heureusement que le temps n'était pas mauvais, même s'il était un peu venteux, on pouvait tout de même rester en veste ou en pull.
Devant la porte, Lola commençait un peu à s'inquiéter : « Tu crois qu'on aura une gaufre ? » demanda-t-elle à son frère.
Johan haussa les épaules. « Bah, y a pas de raisons qu'on en ait pas une. » répondit-il tout simplement. Et voyant la terrasse presque vide, il se tourna de nouveau vers sa sœur. « Dis, tu peux garder Orlando et nous trouver une place le temps que j'aille commander steuplé ? » demanda-t-il.
Lola fit le salut militaire en guise de réponse, ce qui fit sourire une fois de plus Johan. « Et un milk-shake banane, mon commandant. »
« Ça marche. » dit le jeune homme en pénétrant dans le restaurant, qui était remplit de clients dégustant leur commande, discutant et du bruit provenant de la cuisine. De nombreuses odeurs sucrées flottaient dans l'air ce qui rendait le lieu tout de suite plus agréable. Et la queue qui avançait vite, parfait.
Johan jeta un coup d’œil à l'extérieur et vit Lola installée à une table près de la grande vitre, son cartable et Orlando à ses pieds. Elle lui fait coucou lorsqu'elle le voit, et il lui fait la même ; puis elle recommença à papouiller le terre-neuve qui avait vautré sa tête sur les genoux de l'écolière. Cela rassurait Johan car, même s'il n'en a pas l'air, ce gros balourd d'Orlando est un très bon garde du corps donc elle ne risquait pas grand chose.
« Monsieur ? » interpella la voix de la vendeuse, ce qui sursauter un peu Johan. Bon sang, c'était déjà son tour ?
« Ah euh … » le jeune homme s’éclaircit la voix. « Pardon, j'étais distrait. » dit-il gêné en passant une main dans ses longs cheveux.
« Y a pas de mal. dit la vendeuse avec un sourire. Qu'est-ce qu'on vous sert ? » Et elle commença à pianoter sur l'écran de la caisse.
« Deux gaufres au chocolat et deux milk-shakes. Un banane et un chocolat, taille normale s'il vous plaît. » dit Johan.
« Très bien ! dit la caissière après avoir enregistré la commande sur sur le petit écran. Ça fera 8,60 € et je vous laisse attendre à côté, mes collègues vont s'occuper de vous. » En même temps, elle avait sortit deux tickets : un qu'elle donna à son collègue derrière elle et l'autre à Johan. Ce dernier paya la caissière et se mit sur le côté en attendant de recevoir les plats.
Encore une fois, la chance lui sourit. Un des serveurs disposa les gaufres fumantes dégoulinantes de chocolat et les gobelets de milk-shake un petit plateau qu'il tendit à Johan en lui demandant si c'était bien sa commande. Le jeune homme confirma ses dires, prit le plateau en le remerciant et sortit rejoindre sa sœur.
« Et voilà, mademoiselle ! » s'exclama-t-il en posant le plateau sur la table et vint s'installer sur la chaise d'en face. Orlando fit une petite fête à son maître que ce dernier réprima avec des caresses sur son flanc.
« Gaufre au chocolat et milk-shake banane comme tu me l'as demandé. » ajouta le jeune homme en prenant son propre goûter, laissant le plateau à sa petite sœur.
« Merci Jojo, dit la jeune fille avec un grand sourire, t'es le meilleur grand frère du monde ! »
Cette réponse donna au jeune homme du baume au cœur. Il eu un rictus et rectifia : « J'ai juste acheté à manger et à boire, hein. Si tu veux remercier quelqu'un, c'est plutôt l'équipe du resto. » dit-il en désignant les serveurs du pouce.
« Peut-être, mais en attendant c'est toi qui a payé mon goûter. » corrigea la jeune fille en buvant une longue gorgée de son milk-shake. Johan sait que sa petite sœur a souvent de bons arguments lorsqu'il s'agissait de le convaincre. C'était une très bonne qualité.
Johan bu également quelque gorgées du milk-shake. « Bon, parle-moi de ta journée d'école, tu veux ? » demanda-t-il.
Lola posa son gobelet et saisit sa gaufre encore chaude. « Bah, ce matin il y a eu le contrôle de français. Tu sais, celui sur la conjugaison de l'imparfait. » dit-elle en mordant dedans.
« Ah ouais ? Et ça c'est passé comment ? » demanda son frère.
« Bien, je crois. Dit Lola en reprenant une bouchée de gaufre. J'ai bien appris la leçon, et je l'ai comprise du premier coup. Mamie m'a même dit que j'étais prête pour le contrôle, tu t'en rappelles ? »
Johan se souvenait effectivement que Lola avait intensément révisé mercredi et jeudi. « Y a pas de raison que tu rates si tu la connaissais. » dit-il en mordant à son tour dans sa gaufre.
« Ouais. Puis elle se renfrogna. Et cette après-midi y a eu le contrôle de maths. » dit-elle.
« Ah ? Et ça c'est passé comment pour celui-là ? » demanda le jeune homme, sachant que les maths n'était pas le fort de sa sœur, comme lui d'ailleurs.
« Pas terrible. Je pense pas avoir la moyenne sur celui-là. répondit-elle en sirotant son milk-shake. C'était sur les fractions équivalentes. J'ai pourtant révisé hein, mais … je crois que j'ai rien compris. »
Johan soupira et prit la main de Lola. « C'est pas une fatalité si tu as moins de 5 sur 10, tu sais ? » lui dit-il gentiment.
« Mamie va être déçue. » souffla-t-elle, puis mordit de nouveau dans sa gaufre.
« Mamie ne va pas t'en vouloir pour ça, crois-moi. dit Johan pour la consoler. J'ai jamais été copain avec les maths non plus, Mamie peut le confirmer et ça ne m'a jamais empêché d'avoir le bac et mon job. »
« C'est censé me rassurer ? » demanda la jeune fille.
« Je fais de mon mieux. » dit-il. Et cela fit sourire l'écolière qui retrouva son enthousiasme.
« Ce midi y avait spaghettis bolognaise à la cantine, c'était trop bon. Ajouta Lola après avoir mangé d'autres morceaux de sa gaufre. Elle avait maintenant plein de chocolat autour de sa bouche. Et à la récré, Samia nous a montré des pierres précieuses. Y avais une améthyste, un œil de tigre et une … la … lapus lazi … Raaah ! J'sais plus le nom !» râla la jeune fille.
« Lapis Lazuli tu veux dire ? » corrigea Johan.
« OUI ! C'est ça ! » s'exclama Lola en tapant dans ses mains. « Samia nous a dit que c'était sa grande sœur qui les lui avait donné, et elle va faire un exposé dessus pour sa classe. Dommage qu'on soit pas dans la même … » soupira-t-elle.
Le frère et la sœur reprirent des gorgées de leur milk-shake. « Et demain, Juliette veut m'inviter chez elle. Elle l'avait demandé à Samia de venir aussi pour qu'elle nous montre ses autres pierres ; mais elle peut pas car elle part chez son oncle et sa tante pour le week-end, pareil pour les jumeaux mais eux, ils vont à l'anniversaire de leur cousine. continua la jeune fille sur sa lancée. Dis, tu crois que Mamie va bien vouloir que je dorme chez Juliette samedi ? »
Le grand frère déchira un morceau de gaufre qui n'avait pas de chocolat et le donna à Orlando, qui le goba avidement. « Je pense que oui. Tant que t'as fait tous tes devoirs pour lundi c'est bon. » dit-il.
Lola avala la dernière bouchée de sa gaufre. « J'ai prévu de les faire ce soir, comme ça je serait tranquille jusqu'à lundi. dit-elle. Et j'aurais ma dictée à préparer, tu crois que Mamie et toi vous pouvez m'aider pour ça ? »
« A ton avis ? » le questionna Johan qui savait pertinemment qu'elle connaissait déjà la réponse.
Elle souriait pour le remercier et saisit son gobelet. « Bon, à toi de me raconter ta journée Johan. » ordonna-t-elle.
Le jeune homme grignota un morceau de sa gaufre avant d'en donner encore une fois au terre-neuve. « Bah … rien d’exceptionnel contrairement à toi. Dit-il. J'ai réussis à vendre deux guitares sèches et un livret de solfège : la première guitare et le livret, c'était pour un gosse qui débutait les cours de musique, et l'autre c'était pour un gars qui allait l'offrir à sa fille. »
« Ah oui ? C'est cool ça ! Dit Lola. Et après ? »
« Ben … j'ai aidé Lionel à réparer une guitare électrique. Juste les cordes à changer, rien de spécial. Dit Johan, remarquant avec surprise que cela intéressait sa sœur. Puis à Midi, on a mangé pizza avec Lionel et Dorian, et cet après-midi on a dû préparer et envoyer une commande de livres, de pupitres et de claviers pour une école de musique dans le 15ème arrondissement. »
« Et c'est tout ? » demanda Lola étonnée.
Johan termina la dernière gorgée de sa boisson et répondit : « Ouais … c'est tout. Je sais, c'est pas très intéressant, mais c'est comme ça. Certains jours sont meilleurs que d'autres. Aujourd'hui, c'était pas le fun, voilà. »
Sa petite sœur haussa les épaules. « Bah peut-être que lundi ce sera ira mieux. » dit-elle.
Johan finit sa dernière bouchée de gaufre qu'il partagea avec Orlando. « Ouais. Déjà que je travaille demain matin, on verra ce que ça donne. » soupira-t-il.
Lola aspira le fond du milk-shake à la paille avant de changer de sujet. « Y a des nouveaux concerts ? » demanda-t-elle.
Johan eu un petit rictus. « Ben, ouais mais rien de vraiment intéressant. Dit-il. J'ai regardé mais les seuls qu'il y a sont les Fréro Delavega, Arcadian et Aya Nakamura. »
A l'évocation de la dernière chanteuse, Lola fit une grimace. « Sérieux ? Bleh ! Fit-elle en tirant la langue. J'comprend pas les gens qui l'aime bien, même Samia. Moi je la déteste. » grogna-t-elle.
Johan ricana. «Ouais, moi aussi. »
Il consulta l'heure sur son téléphone puis se leva. « Va falloir qu'on y aille, Chérie. Si tu veux avoir le temps de faire tes devoirs ce soir, faut pas traîner. » dit-il.
« D'accord. » dit la jeune fille en sautant sur ses pieds, elle saisit son cartable qu'elle jeta sur son dos pendant que son frère saisit la laisse d'Orlando, qui a été sage pendant tout ce temps, ainsi que le plateau dont il débarrassa le contenu dans la poubelle. Puis le petit groupe repartit tranquillement vers leur domicile où il achèverait leur journée
Ce fut une fin d'après-midi agréable entre un frère et une sœur, une fin d'après-midi comme ils les aiment.
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Andreas et Elke
Sa naissance fut un événement important pour sa famille. Ses parents mariés depuis plus de dix ans, n’y croyaient plus, persuadés qu’ils étaient maudits. Mais finalement, il arriva tel le messie tant attendu. Andreas ne connut pas son père qui décéda un peu après sa naissance dans un accident de charrette. Toutefois, sa mère ne se remaria jamais, préférant garder le deuil de celui qu’elle a aimé. Aidée de ses beaux-parents, elle sut entretenir la ferme familiale située près de Graz. En grandissant, Andreas l’aida malgré la pénibilité du travail pour un enfant. En fait, cela l’amusait de plaire à sa mère. Il réalisa très vite qu’il était tout pour elle : « son sang » comme elle aimait dire. Les années passèrent, les grands-parents d’Andreas moururent de vieillesse puis l’adolescence vint à son tour.
L’école, les études permirent à Andreas de découvrir un autre monde que la ferme isolée dans laquelle il vivait. Il rencontra des amis, il devint cultivé mais surtout, il découvrit l’amour avec Elke. La jeune femme était la fille de l’instituteur du village le plus proche. Ils se connurent très tôt, apportant un nouvel exemple à la théorie comme quoi les âmes-sœurs se rencontrent pendant l’enfance. Elle avait tout de l’autrichienne avec ses cheveux blonds et souvent coiffés façon bretzel derrière la tête. Il adora de suite son sourire et ses yeux bleus, se limitant d’abord à tirer ses tresses quand elle en portait. Ensuite, le temps les approcha. Une ballade dans un champ, une promenade dans un bois, quelques mots doux, des sourires complices en public. Si bien qu’un soir de pluie, Andreas proposa à Elke de venir se protéger chez elle au lieu de parcourir deux kilomètres à pieds et rentrer trempée. Elle accepta de se cacher avec lui dans la grange. Dès lors, sa peur de l’orage approcha le couple qui se laissa tenter par quelques caresses. Elle succomba, séduite, curieuse, elle aima sentir le corps d’Andrea contre elle. Puis ils dormirent, l’un contre l’autre, nus comme des vers dans cette paille qui réchauffait leurs âmes. Au petit matin, Elke partit précipitamment, effrayée par les cris de la mère d’Andreas inquiète de ne pas voir son fils rentrer. Pendant que le garçon rassurait sa bonne maman, la jeune fille sortit si vite qu’elle en oublia ses chaussures dans la grange.
Le même jour, Andreas reçut une lettre qui effraya son esprit. Il tendit en tremblotant le bout de papier, sa mère lut difficilement mais comprit le contenu jusqu’à en devenir blême. Il était mobilisé pour aller se battre. Son pays, l’Autriche-Hongrie était en guerre contre l’Italie, la Russie, la France et le Royaume Uni. En 1917, elle semblait s’éterniser et nombreux étaient ceux qui ne revenaient pas. Andreas ne pensait pas à la guerre, il préférait penser à Elke et sa mère. Il préférait se tenir loin de tout ça, seulement le pays avait besoin de ses bras pour porter un fusil. Il regarda sa maman boire un verre de schnaps avant qu’elle ne fixe son regard en disant qu’il n’ira pas. Il fut surpris par sa décision. Elle précisa qu’il était son seul enfant, et il n’était pas question de le voir partir pour mourir dans un pays perdu. Sa décision était prise, ce soir, elle cachera Andreas dans une pièce aménagée ! La chambre secrète ne fut pas difficile à construire. En effet, la ferme comportait des parties abandonnées suite à un incendie datant de plus de cinquante ans. Andreas s’installa donc dans une cave située sous la grange. Cette partie impossible à voir sans les plans, était suffisamment grande pour que le jeune homme puisse vivre sans problème et avoir son propre mobilier. Ils placèrent un lit, une armoire, un bac ainsi qu’une table et une chaise et Andreas disparut de la surface de la terre.
Peu avant d’entrer, il découvrit les chaussures d’Elke, qu’il prit avec lui sous le regard furieux de sa mère. Elle savait qu’il partait pour une autre femme, et ce fut sans regret qu’elle ordonna à son fils de ne pas la revoir tant que la guerre n’était pas finie. Il se résigna à accepter. Quand Elke revint deux jours plus tard, il n’entendit rien de la discussion entre les deux femmes. Elke repartit tristement et ne revint jamais. Pour passer le temps, Andreas écrivait des histoires dans lesquelles lui et Elke étaient les héros. Elle, la princesse, lui le chevalier qui venait la sauver. Il s’essaya à la poésie sans respecter les règles grammaticales. Il écrivit un journal et attendait la fin de la journée pour sortir afin d’éviter d’être vu. Pour leurrer la police, il écrivait des lettres soi-disant envoyées à sa mère afin qu’elle justifie son départ. D’ailleurs, il retint sa respiration quand il entendit les gendarmes fouiller la grange. Ce jour fut long, très long. Sa mère le rejoignit dans la nuit et annonça qu’il était officiellement déserteur de l’armée. Il se sentit soulagé, cependant il pleura, sentant qu’il ne verrait plus Elke.
Les jours passèrent, les semaines puis les mois. La guerre continuait son rythme emportant tout. Sa mère descendait de temps en temps pour annoncer la mort d’un cousin, d’un voisin, d’un ami d’enfance. Elle semblait s’éterniser. Il n’avait pas besoin de partir faire des courses, les produits de la ferme suffisaient à les nourrir. De plus, sa mère profitait de ses pauses pour confectionner des vêtements. Andreas vécut ainsi, se faisant oublier de tout le monde. Toutefois, la nuit, le jour, il pensait à Elke, à ses cheveux blonds, à son sourire et ses yeux bleus. Dès lors, il serrait contre lui les chaussures encore conservées de la jeune femme et rêvait à la fin de la guerre. Il espérait la revoir.
Parfois, il arrivait qu’il ne vît pas sa mère. Il se doutait qu’elle devait répondre de sa désertion ou elle partait simplement en ville. Il restait pendant toute la journée, éclairé par une lampe à pétrole, il écrivait attendant le soir pour sortir. L’hiver fut plus supportable. A cause de la neige, personne ne pouvait accéder à la ferme. Ainsi il prenait l’air, restant toutefois discret. Au cours d’une de ces sorties, il entendit au loin un grondement étrange. Après avoir interrogé sa mère, elle expliqua qu’il s’agissait du moteur d’une voiture. Un nouvel engin de combat. Cela l’intrigua au point de demander à lire le journal pour se renseigner des nouvelles inventions. Il ne dit rien en découvrant des pages manquantes, préférant jouer le jeu de sa mère. Seulement, le doute et la méfiance commençaient à s’installer alors qu’il n’y avait aucune raison.
Au fil du temps, la vie devint monotone jusqu’à ce que sa mère ne descendît pas le voir, le laissant seul depuis deux jours. Il comprit qu’il s’était passé quelque-chose alors, il sortit en forçant la trappe. Elle céda difficilement. La ferme paraissait calme, il entendit les deux vaches meugler ainsi que les poules glousser et en train picorer tout ce qui trainait sur le sol.. Il marcha un peu en rasant les murs, espérant ne rencontrer aucun invité quand il découvrit sa mère étendue devant l’étable. Elle était déjà froide, blanche et raide. Sa mort remontait à la veille. Son foulard à moitié défait, laissa paraitre ses cheveux blancs. Il se souvenait qu’ils étaient encore blonds, au début de la guerre. C’était il y a longtemps.
Complètement perdu, déboussolé de se retrouver seul. Après avoir couché le corps de sa mère sur son lit, il sanglota et prit la décision de se rendre. Il se changea pour être plus présentable, remarqua sa maigreur en portant son costume du dimanche et partit en fermant la porte qui grinça dès qu’il la poussa. Sur la route, il constata le sol différent. Ce n’était plus de la terre mais du bitume qu’il n’avait jamais vu auparavant. Le long du chemin, il découvrit un long fil suspendu à des poteaux. Le paysage avait été remanié. De même, l’entrée du village montrait un aspect différent. Il ne reconnut personne ni vieux ni jeunes. Par contre, le commissariat n’avait pas changé. Il ouvrit la porte et se présenta au policier qui se leva et le salua en levant le bras droit. Puis, il se présenta racontant son histoire. L’agent fut si abasourdi qu’il appela son supérieur. Un homme fort vint et salua à son tour en tendant le bras. Andreas pensa à une nouvelle mode. En écoutant le déserteur, l’officier ne sut pas quoi dire. Il sortit avec Andreas et l’accompagna en voiture jusqu’à la ferme. D’ailleurs, le fermier resta quelques secondes subjugué devant l’automobile. Il n’en avait jamais vu de pareil. Durant le retour, l’officier expliqua à Andreas que la guerre était finie depuis plus de vingt ans et pour son bonheur, il ne sera pas emprisonné mais pour son malheur, une nouvelle guerre était commencée depuis quatre ans. Andreas eut un haut de cœur en apprenant cette nouvelle. Il maudit sa mère de l’avoir caché si longtemps, il pensa à Elke, il avait envie de pleurer.
La nouvelle fit grand bruit : Un homme caché par sa mère pendant vingt-cinq ans pour qu’il n’aille pas se battre… L’article fit deux pages dans les quotidiens du pays. L’enterrement de sa mère fut plus une visite touristique qu’une inhumation, on voulait voir cet Andreas qui fut longtemps caché. Il garda tout ce temps la tête basse et triste. Il ne savait pas ce qu’il pleurait, sa mère qui l’aimait mais qui lui avait menti ou sa jeunesse perdue ? Il reçut les condoléances d’anciennes connaissances, d’amis qui se souvenaient de lui, d’amis de sa mère et de nombreux inconnus. Curieusement, il avait honte. D’autant que des hommes portant un uniforme et une croix gammée au bras semblaient se moquer de lui, le rabaissant à un sous-homme. Il se sentit mal à l’aise jusqu’à sa présence. Elke avait toujours le même sourire. Ses cheveux gardaient aussi leur blondeur d’antan. Il ne remarqua pas les quelques rides sous ses yeux bleus. Elle le salua d’un bonjour qui lui réchauffa le cœur. Elle tenait par la main une petite fille qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau bien qu’elle n’avait que trois ans. Andreas ne dit aucun mot, laissant Elke lui présenter sa petite fille Monika… « Notre petite fille» dit-elle avant d’ajouter après quelques secondes de silence: « la fille de ton fils».
Alex@r60 – décembre 2019
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Slow Burn, BatB fic, StanFou, chap 11
Au cours de leurs entrevues suivantes, Étienne s’ingénia à trouver des moyens de rendre son foyer toujours plus accueillant. Comme il a vu que Stanley aimait les couvertures, il en acheta une neuve, immense et toute douce, pour s’enrouler dedans devant le feu -Stanley n’avait pas encore mis le pied dans sa chambre. Stanley, lui, trouvait de nouveaux livres à lui faire lire, et les volumes s’accumulèrent bientôt dans le salon de LeFou au point qu’il finisse par commander une étagère au menuisier. La petite maison se mit à porter progressivement des indices des nombreuses visites du jeune homme : bobines de fil retrouvées entre les coussins, chutes de tissu égarées, rapidement recyclées en marque-pages, coussins neufs cousus « pour ne pas perdre la main », tasse de faïence dévotement laissée à l’écart dans le vaisselier afin d’en réserver l’usage exclusif à l’invité d’honneur.
Étienne goûtait le bonheur d’une vie à deux le temps de ces quelques soirées, et l’émerveillement qu’elles suscitaient faisait écho aux craintes de Stanley : en effet, ils étaient bien tous les deux, de mieux en mieux même.. Et Étienne sentait qu’il s’y habituait lui aussi. C’était quelque chose de précieux, donc, quelque chose qu’ils craignaient désormais de s’en voir privés.
Certains soirs, la passion prenait le pas sur la sérénité, et ils passaient des heures à s’embrasser et se câliner. Stanley menait la danse et fixait les règles, et les choses, habituellement, s’arrêtaient dès que le jeune tailleur sentait qu’il perdait le contrôle. Alors ils se calmaient enlacés dans le canapé, à regarder le feu.
Un de ces soirs, où ils s’apaisaient après une étreinte un peu fiévreuse, Stanley était dans les bras d’Étienne.
- Étienne..
- Oui mon chéri ?
- Tu n’es pas déçu ?
- De quoi ?
- De ce que nous n’allons pas plus loin pour le moment ?
Étienne caressa les cheveux de Stanley.
- Bien sûr que non. Je ne veux pas te forcer, tu agiras quand tu te sentiras prêt.
- J’ai peur que si je te fais attendre plus longtemps, tu ne finisses par te lasser.
Étienne fronça les sourcils.
- Bien sûr que non, Stanley. J’attendrai le temps qu’il te faudra. Ne te presse surtout pas.
Stanley resta silencieux quelques instants.
- Tu… Tu as fait des choses ?
- C’est à dire ?
- Des choses, heu.. Sexuelles ? Avec d’autres hommes ?
- Bien sûr.
- À la guerre ?
- Oui. La guerre, c’est comme une parenthèse où les règles de vie habituelles ne s’appliquent plus, et où de nouvelles se mettent en place, que tu ne suivrais jamais en temps de paix. Il était de notoriété publique dans les rangs que des soldats couchaient entre eux, mais on attendait d’eux qu’ils sachent se battre avant tout. Ce qu’ils faisaient de leur temps libre n’était pas important, tant qu’ils faisaient leur devoir. Et puis, j’avoue que c’était une distraction efficace pour oublier les batailles. Tu sais, la guerre, ce n’est clinquant que quand on est du côté des généraux. La piétaille souffre d’être en première ligne. Il y a la boue, le sang, le fait de perdre des amis d’une seconde à l’autre, le fait de ne jamais vraiment bien dormir, la mauvaise nourriture, la saleté, les blessures atroces… Quand je couchais avec des camarades, ça me donnait l’impression d’être toujours vivant. Certains soirs, je n’arrivais à dormir qu’après ça.
Stanley réfléchit un moment.
- Tu es tombé amoureux à la guerre ?
- À part cette attirance pour Gaston ? Pas vraiment… Je n’avais pas de partenaire régulier. Il y a bien eu un gars du village voisin, mais on a passé très peu de nuits ensemble. Il est mort pendant la bataille de Rochefort.
Stanley ne put s’empêcher de noter l’air triste d’Étienne.
- Tu as appris beaucoup de choses sur le sujet ? Demanda-t-il, pour dévier un petit peu la conversation.
- Oh, certaines choses, oui.
- Comme quoi ?
- Je ne sais pas… Tu as en tête des pratiques particulières dont tu voudrais parler ?
- Tout ce que tu as appris.
- Tu es bien curieux, fit Étienne en souriant, touchant le bout du nez de Stanley du doigt.
Le jeune homme sourit lui aussi.
- Ce n’est pas tous les jours que je peux en apprendre sur le sujet, admit-il. J’ai, heu… Expérimenté certaines petites choses, quand j’étais plus jeune, mais je pense bien que je suis encore fort ignorant. Ni moi ni le garçon avec qui j’étais n’avions eu de partenaire avant… Avec le recul, je pense que nous faisions deux francs maladroits, tous les deux.
- Tiens donc. Eh bien dis-moi ce que vous avez fait ensemble. Enfin, si tu en as envie.
Stanley hésita, puis se lança.
- C’est avec lui que j’ai eu mon premier baiser. Enfin, le premier baiser qui compte. Il m’avait pris dans ses bras et nous avait collés l’un à l’autre… Si son père ne l’avait pas appelé pile à ce moment-là, je pense que j’aurais eu mon premier orgasme avec lui immédiatement. En quelques secondes !
- Il n’y a rien d’anormal à ça, murmura Étienne. À l’adolescence, l’excitation est toujours très forte et mal maîtrisée. Il n’y a pas de quoi être gêné. Ça arrive même aux adultes plus âgés, tu sais.
- C’est ce que j’ai compris après. On se voyait en cachette, le soir, de temps à autre. Le premier baiser en a appelé d’autres. Ça devenait une vraie drogue. On se câlinait. On se touchait. Une fois, on a enlevé nos chemises. C’est là que j’ai compris à quel point c’était intense de se retrouver peau contre peau. Trop intense, même. J’ai joui en quelques minutes alors qu’on n’avait même pas commencé à se toucher. Je l’ai eu dans les mains, quelquefois. C’était… Grisant et familier à la fois. L’angle n’était pas le même. Ni la taille, ou la texture. Mais.. Bon. Je savais quoi faire. Je pense qu’il a aimé. Parfois, c’est lui qui me touchait. De temps à autre, on se frottait l’un contre l’autre à travers nos vêtements. J’aimais bien ça. Les sensations étaient un peu étouffées par le tissu, ça me permettait de durer un peu plus longtemps. Et pour ça, on s’allongeait l’un contre l’autre. J’adorais faire ça et nous embrasser en même temps. J’avais… J’avais presque l’impression de l’aimer à ce moment-là. Compléter les mots avec les actes, tu vois ?
- Je vois. Mon chéri est un grand romantique, en fait, murmura Étienne avec un sourire attendri.
Stanley eut un petit rire gêné.
- Enfin… Ça n’a pas suffi à le retenir. Notre relation, si relation il y avait, a duré environ quatre mois. J’étais très malheureux d’avoir dû le quitter. Et ce que tu avais dit à propos de se distraire de la guerre était vrai. Dans ses bras, j’arrivais à oublier un peu mon inquiétude pour Dick, qui était au front avec toi. Après ça, non seulement je n’avais plus de dérivatif, mais en plus je me sentais vraiment très seul. J’étais affamé de contacts et pourtant, pendant plusieurs années après ça, je n’ai plus eu l’occasion de refaire ça avec quiconque.
Étienne réfléchissait.
- Attends… Tu avais quel âge quand tu étais avec ton amoureux ?
- Heu, quinze ans, je crois.
- Et quand la guerre s’est finie ?
- Je venais d’avoir dix-huit ans. J’ai fini mon apprentissage six mois après votre retour.
Étienne fit rapidement le calcul. Le chiffre le plongea dans un abîme de compassion et de malaise.
- Tu veux dire que tu as passé les huit années suivantes sans personne ?
Stanley hocha la tête.
- Et je peux te dire que c’est long, quand tu as embrassé quelqu’un, que tu as connu ça et que tu n’y as plus droit. Il y a des nuits où je me coinçais entre le mur et mon oreiller pour avoir l’impression d’être dans les bras de quelqu’un. Ma famille n’a jamais été avare de câlins, mais ce n’est pas du tout la même chose… Le pire des manques, c’était les baisers. C’était ce que je préférais et impossible de trouver un substitut à ça… J’ai commencé à chiper les romans de mes sœurs pour au moins en lire, à défaut d’en recevoir. C’est pourquoi je suis aussi, heu, demandeur. Je me suis plongé dans le travail à corps perdu pour penser à autre chose. Ça m’a au moins permis d’avoir une petite réputation dans le métier. L’exercice et l’escrime, aussi, en plus de me permettre de passer du temps avec mes amis.
Étienne resta pensif quelques instants. Pendant et après la guerre, il avait réussi à trouver quelques partenaires de bagatelle, soit en allant dans les autres villes, soit en trouvant des voyageurs d’humeur aventureuse qui séjournaient au village. Quelques colporteurs, des étrangers en quête de nouveauté… Ils permettaient un soulagement efficace des pulsions et un anonymat de bon aloi, à la faveur d’une allée sombre. C’était à la guerre qu’il s’était rendu compte qu’il n’était pas le seul homme sur terre à préférer les hommes, mais jusqu’à une date récente, il était persuadé d’être le seul du village à avoir ces inclinations.
Et Stanley, combien de temps avait-il pensé qu’en dehors de cet amoureux avec qui il était resté quelques mois seulement, il ne lui restait aucun partenaire possible !
- Alors… Alors ça veut dire que je devrai t’embrasser pendant huit années, sans m’arrêter, pour rattraper tout ce temps perdu, non ?
Stanley eut un large sourire.
- Pendant huit ans, au moins ! Et sans t’arrêter, oui !
Ils se sourirent et s’embrassèrent passionnément, oubliant qu’ils cherchaient à s’apaiser au début. Stanley semblait se gaver de ses baisers comme un homme assoiffé à une source fraîche. Étienne songeait au gâchis monumental qu’avaient été ces huit années de chasteté forcée. Priver cette bouche magnifique de baisers pendant si longtemps ? Il fallait y mettre bon ordre, l’injustice avait été infinie !
Quand ils se séparèrent, haletants, Stanley avait les yeux brillants de fièvre.
- Je… Je pense que je vais avoir besoin de me calmer à nouveau, avoua-t-il.
Étienne rit et se leva pour préparer quelque chose de chaud à boire. Il lui tendit une tasse d’infusion au bout de quelques minutes, que Stanley accepta. Ils burent en silence.
- C’est très égoïste de ma part, mais j’ai hâte que tu sois prêt, laissa échapper Étienne.
Stanley rougit.
- Vraiment ?
- Stanley, tu es un homme très attirant. Tu es incroyablement beau, et je peux te dire que je suis à la fois extrêmement surpris et flatté d’avoir attiré l’attention d’un jeune homme tel que toi. En apprenant à te connaître davantage, j’ai pu me rendre compte de ton esprit, ta générosité, ton courage dans les situations difficiles… Tu as énormément de qualités qui te rendent exceptionnel. J’ai encore un peu de mal à voir ce que ma pauvre petite personne a pu avoir pour t’attirer à ce point.
Stanley n’osa souffler mot.
- J’espère seulement être à la hauteur le jour où tu estimeras être prêt à passer à l’étape supérieure avec moi, poursuivit Étienne. Une âme aussi belle que la tienne mérite tous les égards pour ce moment spécial.
Le jeune tailleur prit une des mains d’Étienne pour la porter à ses lèvres.
- Je ne doute pas le moins du monde que tu me montreras tous le respect possible pour ce jour-là. C’est d’ailleurs ce qui étouffe le plus mes craintes.
- Quelles autres craintes as-tu par rapport à ça ?
Stanley réfléchit, tournant sa tasse entre ses doigts.
- Je crois… Je crois qu’il y a plusieurs choses. La peur de la pénétration, je pense. J’ai très peu de documentation sur le sujet. En fait.. Quasiment seulement des feuillets pornographiques que les copains se passaient sous le manteau. J’ai du mal à voir une autre façon « adulte » de faire l’amour, et je suppose que ça doit faire mal. Et… J’ai du mal à saisir la, heu… Nécessité d’avoir mal, dans cette occasion précise. J’ai peur que ça salisse, aussi. Que l’acte ne me plaise pas.
- Tu veux dire, en tant que pénétré ?
Stanley hocha la tête.
- Sans compter tout ce qu’il y a autour… L’humiliation. Le fait que le pénétré soit forcément inférieur. Je sais que si nous en venions à faire ça tous les deux, tu seras un parfait gentleman avec moi, et que tu feras tout pour que ça se passe le mieux possible, se dépêcha d’ajouter Stanley, mais je pense que j’aurai du mal à secouer toutes ces vieilles idées, pour ma part.
- Tu sais que ce n’est pas une étape obligatoire…
- J’imagine. Tu l’as déjà fait ?
Étienne hocha la tête.
- Je l’ai fait, oui. En tant que, heu, agent et en tant que patient. Et si ma petite expérience peut t’aider, la préparation entre pour beaucoup dans le succès de l’entreprise. Une bonne partie des désagréments peut être évitée en amont. Et si on devait essayer, je pense qu’on inverserait les rôles, ce serait plus sûr.
Stanley rougit fortement à cette idée. Cette perspective lui paraissait moins redoutable. Et… S’imaginer faire un tel acte avec Étienne lui tournait un peu la tête.
- Le seul risque vrai, continua Étienne, c’est qu’effectivement, en essayant, tu te rendes compte que ça ne te plaît pas.
- Et qu’est-ce qu’on ferait, si ça arrivait ?
- Eh bien, pardi ! On arrêterait tout de suite ! Il n’est pas question de te forcer à faire quoi que ce soit que tu n’aies pas envie de faire, Stanley.
- Tu… Tu serais déçu, non ? Risqua le jeune homme d’une petite voix.
- Bien sûr que non ! Stanley, le jour où tu estimeras être prêt à aller plus loin, nous ne ferons que des choses que tu aimeras. Il est hors de question de t’imposer quoi que ce soit. Quand tu m’as expliqué les pratiques que tu avais déjà faites, c’était déjà du sexe. La pénétration n’est qu’une parmi d’autres. Je ne sais pas pourquoi elle est systématiquement présentée comme la seule recevable, mais je ne trouve pas ça logique. Si tu as seulement envie qu’on s’embrasse, aucun problème. Si tu veux qu’on reste tout habillés, ça me va tout aussi bien. Si tu veux qu’on se touche avec les mains, ce sera très bien aussi. Ce sera à toi de voir.
Stanley le regardait, plein d’un mélange de gratitude et de curiosité. Il embrassa Étienne sur le bout du nez, puis le fixa d’un air avide.
- Et… Qu’est-ce qu’on pourrait faire d’autre ?
Étienne eut un petit rire.
- Oh, parmi ce dont je me souviens, ce qui est très agréable, c’est les caresses avec la bouche.
- Les baisers ?
- Pas tout à fait. Les caresses de la bouche ici, murmura Étienne en pointant le bas de son corps. La fellation, ça s’appelle.
Stanley ouvrit des yeux immenses.
- Hein ?! Mais… Ce n’est pas un peu, heu, sale ?
- Dans la mesure où on respecte l’hygiène de base, non. Et les sensations sont vraiment fortes.
- Tu l’as fait, ça ?
- Je me suis retrouvé dans les deux rôles, oui.
- Qu’est-ce que tu as préféré ?
- Recevoir est très agréable, surtout quand on a du temps devant soi. Donner est très bien aussi. Surtout quand on aime faire plaisir. Certains camarades de régiment aimaient tellement ça que c’était à peu près tout ce qu’ils faisaient ou réclamaient.
Stanley resta longuement pensif. Il avait vu ça sur les pamphlets pornographiques que des amis lui avaient passé, mais avait trouvé ça tellement choquant qu’il supposait que c’était davantage le côté provocateur que sensuel qui rendait la fellation aussi populaire.
- Ça fait, heu… Pas mal de choses à envisager.
- Laisse-toi le temps d’y réfléchir, mon cœur, assura Étienne. On n’envisagera que des choses qui te plaisent pour notre première fois. Parce que je veux que tu n’en aies que de bons souvenirs. Mais d’ici-là… Tu as le temps d’y penser ! Et moi, j’attendrai le temps qu’il te faudra.
Stanley sourit. Il était à la fois excité et intimidé par ce flot d’informations, et les multiples assurances d’Étienne le rassuraient pour l’avenir. Il rentra ce soir-là chez lui la tête légère, le cœur battant.
OoO
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ou L'HOMME AUX YEUX DE LAPIN Je n'ai jamais su son nom de famille, les Manouches le surnommaient «HAZO YAK » l'homme aux yeux de lapin. Alors que j'exploitais un commerce de récupération de métaux, son beau-frère « Bougodon », un beau jour a débarqué, et me l'a fourré dans les pattes. «Je te présente mon beau frère, il a quelque chose à te demander». Le garçon devait être âgé de 18 à 20 ans, mesurant 1,70 mètre, maigre, portant un pantalon de costume sombre rayé, une chemise qui, autre fois, a été blanche, un gilet de costume et... pas de chaussures. Ses cheveux, noirs de geai, tombaient sur ses épaules. Sa figure basanée en lame de couteau était disgracieuse, et pour arranger le tableau, un nez aquilin et des dents plantées dans le désordre n'étaient pas ce que j'appellerais, des atouts pour plaire. Lorsqu’il s'exprimait avec difficulté, dans un français de base, il tournait la tête de biais. La nature lui ayant offert un dernier cadeau, il ne pouvait voir de face la personne à qui il s'adressait. Il est planté devant moi, la gueule de travers et il m'observe. «Il va se marier et a besoin de lovés, tu veux pas lui donner du travail». Que sait-il faire? : «Chépas mon Philippe, t'as vu, nous on est des trimards !, mais si tu veux, après, il te prêtera sa femme!». Mon interlocuteur est sérieux. Depuis plusieurs années je côtoie cette famille, et fort d'une certaine expérience, nous nous estimons. C'est très rare chez les Manouches. Ce sont ce que j’appellerai des hommes des bois, des « Schwartz » des noirs, tant leur peau est cuivrée et sombre . Leur mode de vie est rudimentaire et près de la nature. Habitués à la rudesse de la vie, en proie au racisme, pauvres parmi les pauvres, ils sont victimes de leur aspect et des moqueries d'autres groupes des gens du voyage. Ils sont, en définitif, le bas de l'échelle de ce cirque humain qui, il y a des siècles, a jeté sur les routes de l'Europe des peuples de nomades. Plusieurs vivent ou végètent dans des voitures, en compagnie de leur épouse et de leurs enfants, c'est leur seule résidence. Ils venaient régulièrement vendre des métaux, de la ferraille et de la brocante. Petit à petit nous avons établi des règles entre nous qui n'ont jamais été transgressées. Mon épouse apportait une aide très appréciable dans l'établissement de dossiers administratifs entre autres. Lorsqu'ils travaillaient pour moi, je les nourrissais et les hébergeais. Quand nous brûlions le cuivre, la chaleur était telle qu''ils se mettaient torse nu même en plein hiver. À la fin de la journée avait lieu la cérémonie du «Jourdain». Un ruisseau, qui servait de réserve de pêche, bordait la propriété. Ils s'en servaient pour se laver, se frottant le corps avec des berlingots d'eau de javel. Le noir de fumée partait dans l'eau et par conséquence le chlore aussi, nous repêchions les truites qui flottaient au fil de l'eau. Le soir c'était festin. Un jour Bougodon était venu m'emprunter une fourgonnette, la sienne étant tombée entre les mains de la maréchaussée. A ce propos, force est de constater que la Gendarmerie a fait preuve de beaucoup de tolérance dans les rapports entretenus avec la communauté des Gens du Voyage. Il est vrai que nous étions dans les années 1980, et en Auvergne. Le lendemain, en début d’après midi, une patrouille de Gendarmes de la localité voisine s'est présentée chez moi. Notre ami avait été contrôlé au volant de ma fourgonnette, des traces de sang avaient aspergé le tableau de bord. Suite à mes explications pour le moins foireuses, les anges de la route sont repartis, convaincus que je devais être un sacré menteur, mais il n'y avait pas eu de suite. Rapidement je me suis rendu à leur campement, et là, j'ai pris conscience du service que je venais de rendre à cette famille. Le père du Bougodon était mort la veille dans ma voiture. Du sang maculait le siège et le tableau de bord du véhicule. Le soir même, un nouveau siège et un tableau de bord étaient installés par un des membres de cette famille. Dès lors, il y eu un respect et une confiance qui se sont installés entre nous. Lorsqu'un coup louche se préparait, ou qu'une arnaque m'était présentée, j'étais prévenu, et les auteurs étaient écartés de mon chemin parfois rudement A ce jour je n'ai jamais révélé, et ne révélerai jamais ce qui s'est déroulé, concernant la mort de cet homme. Cela restera notre secret. Son père trimbalait encore sa famille dans deux « verdines » tirées par les chevaux. Il était de la vieille époque, et lorsque je partageais des moments en leur compagnie, je retournais au moyen âge, inconscient alors de vivre des instants magiques. Les membres de sa famille suivaient ses déplacements en voiture, attendant que les chevaux veuillent bien finir de brouter l'herbe du fossé, ou qu'ils terminent enfin de grimper une des côtes nombreuses sur les routes d'Auvergne. Dans les descentes trop rapides, un pneu de voiture, attaché à une corde et solidement amarrée au châssis de la roulotte, servait de frein pour ralentir la course de l'attelage, les enfants s'asseyaient dessus. Pas de moulin à café électrique, le fameux trépied avec la marmite lui servait de gamelle universelle, les fioles contenant je ne sais quelles potions, pendaient accrochées au mur de son habitation, rien que des images d’Épinal et du décorum cinématographique. Le personnage collait à la description, les us et coutumes étaient strictement appliqués, et aucun de ses enfants n’auraient imaginé ou osé transgresser l'autorité paternelle. L'alcool faisait des ravages dans ce milieu, causant des dégâts irréversibles sur l'avenir de cette famille, marquant les hommes tout comme les femmes. La consanguinité était un fléau. Mon récit n'est pas le témoignage d'un voyeur, il est rempli de tristesse car la déchéance de tout être humain est pour moi une réelle déchirure, surtout quand j'assiste impuissant au malheur des autres. Ainsi un soir, après avoir passé une dure semaine durant laquelle j'avais embauché Bougodon et deux autres manœuvres, je me suis rendu chez eux pour leur porter le « salaire de la peur ». En chemin j'avais acheté de quoi boire et manger, la soirée s'est terminée bien arrosée. Le père après avoir ingurgité une bouteille de Cognac à lui tout seul a cru bon, pour me remercier, de m’offrir un agréable moment en compagnie de sa fille aînée Sonia. Elle avait dix huit ans, et scandale, elle était encore célibataire et surtout sans enfant. Mes refus et remerciements commençaient sérieusement à offenser le pater, et je voyais que la situation allait dégénérer. Il parlait de fusil, de malheur, de manque de savoir-vivre, tout s'est très vite emballé et je me suis retrouvé dans la roulotte en compagnie de mon cadeau, qui comme moi, ne trouvait aucun intérêt à la chose. Plusieurs jeunes enfants dormaient pêle-mêle dans le lit et sur le plancher. D'un commun accord, nous avons passé un moment dans cet abri nuptial, secouant la verdine pour lui donner du mouvement, réveillant les mômes qui, étonnés de nous voir, restaient les yeux écarquillés. Le subterfuge ayant fonctionné, à notre sortie, j'ai vu le père écroulé sous une couverture, qui ronflait de bien être. L'honneur était sauf pour les deux parties...merci mademoiselle. J'en reviens au début de mon récit : «..Il veut me prêter sa femme, mais je rêve, c'est ta sœur ».. » « ova mon Philippe elle a 16 ans». Je coupais court à toutes transactions, et lui donnais rendez-vous pour la fin de la semaine, ce qui est complètement abstrait et sans aucune valeur pour ces fils du vent. Les jours, les horaires, les rendez vous... que des futilités, le temps n'existe pas, les engagements, les contrats ne sont que des paroles de gadgés. « tu viendras demain, tu me rendras mon outil, tu m’amèneras chez tel gadjo pour faire du commerce ?....bien sûr... si Dieu le veut...et si le vent n'a pas soufflé trop fort» Les chiens menaient un sacré tapage en cette nuit d'orage, ils se jetaient sur le portail et couraient comme des fous le long du mur clôturant le chemin de terre menant à ma casse automobile. Les éclairs illuminaient cette nuit, je suis sorti à plusieurs reprises avec la lampe torche. Éclairée par les zébrures de l'orage, j'ai aperçu tout au fond du chemin, une forme sombre qui lentement s'avançait. Le temps de démarrer le groupe électrogène, le chantier s'est éclairé laissant apercevoir une roulotte hippomobile tirée par une rossinante qui brinquebalait, agitée par les rafales de vent L'homme aux yeux de lapin arrivait avec femme et bagages pour s'installer sur mon chantier. Comme il se faisait tard, son cheval a été lâché dans la parcelle de maïs du voisin « pauvre grail, il avait la bockeless» ( pauvre cheval il avait faim). La roulotte, quant à elle, est restée posée sur le chemin surplombant la propriété. Ses occupants ont été logés pour la nuit dans une des nombreuses caravanes se trouvant en résidence sur le terrain. Bien m'en a pris car, dans la nuit, une violente bourrasque a basculé la roulotte vide dans le fossé. Au petit matin, nous voilà en présence des nouveaux locataires. La roulotte a été remise sur roues,. Le cheval est rassasié, les traces de son passage dans les cultures en disent long sur la fin de son jeûne. Rassemblés devant un pot de café fumant, nous faisons connaissance du futur «employé», d'une jeune adolescente, de sa petite sœur accompagnée d' un bébé. A vrai dire, je ne sais à qui appartient cet enfant, tant il est différent d'aspect. Il est beau, blond. Ma sainte femme est mise rapidement à contribution, faisant la toilette du poupon, enseignant à cette hypothétique jeune maman comment s'occuper d'un nouveau né. Elle et sa jeune sœur tombent des nues. Ponctuées par des expressions sonores, elles découvrent une vie différente, s'exclamant sur le fait de déjeuner le matin, de faire la toilette, de ne pas se prendre de coups par son conjoint, de monter une mayonnaise, de faire une purée, de ne pas mettre de l'alcool dans les biberons pour que le bébé s'endorme plus vite, et tant d’autres moments forts de la vie d'une ménagère ! Il n'y a là aucune exagération de ma part. Dans certaines familles le rôle de la femme se résume à une vie de bête. Elles ne sont là que pour être des esclaves au service d'un ou de plusieurs hommes, et pour procréer. L'avenir va, par ailleurs, confirmer l'opinion que j'ai sur les us et coutumes de cette famille. Quelques jours se sont écoulés depuis le départ « de la tribu prophétique» . Je me suis rendu à leur campement pour régler une affaire. Grosse effervescence dans cette ruche où, si tu ne prends pas garde, tu es attaqué par les guêpes ; bien sûr très imagée, cette comparaison, mais très proche de la réalité. Leur unique moyen de faire entrer de l'argent c'est le commerce et le troc, et là, j'ai vu de tout. La misère t'apprendra tout... trop (paroles de Gitan) Ce que je vais vous rapporter est entièrement vrai, et dépasse les limites du raisonnable. Un attroupement d' une dizaine d'hommes s'est formé au cul d'une BMW rutilante, de couleur noire. Celui qui semble en être le conducteur est négligemment appuyé contre l'intérieur de la portière ouverte, avant gauche, le moteur tourne au ralenti, prêt à partir. La malle arrière est grande ouverte, dans le coffre je distingue trois petites valises. Dans leur écrin de velours noir, apparaît une collection de montres de grande valeur me semble t il. Le deuxième homme, sapé comme un milord, porte beau. Grand brun, de carrure imposante, ses deux mains sont ornées de nombreuses bagues en or, représentant une tour Eiffel, un fer à cheval, une tête de lion et d'autres motifs tous aussi proéminent, ayant deux buts : celui d'impressionner et de faire très mal en cas de bagarre. Les discutions vont bon train et me donnent le loisirs d'approcher sans que personne ne me remarque. Bougodon me capte du coin de l'œil, il me fait signe de me taire et pour me «fondre» dans ce groupe m'adresse quelques mots dans sa langue maternelle... et paternelle. «jalla phral itsa, came te pilles birra ? ( ça va frère il fait chaud, tu veux boire une bière?) «ova, iman douye birra drein wagi ape ky (bien sûr, j'ai deux bières dans la voiture tu viens?) La conversation n'a pas échappé au «vendeur à la sauvette» qui, me montrant du doigt, demande «kouni kava» (qui est-ce) Avant que quelqu'un ne réponde, je m'adresse à lui «kichi bicraves le» (combien tu les vends ). Ouf ! Nous parlons la même langue. Des informations se font entendre dans le groupe: « ilo Philippe, le chiffonnier, il rachète tout, c'est un homme, un voyageur... ». Mais à ce moment précis, l'homme aux yeux de lapin, caché par le groupe, apparaît. Il porte au poignet droit, trois superbes montres d'homme, rendant jaloux le poignet gauche qui, pourtant, en porte autant. Six montres pour un garçon qui ne sait pas lire et ni écrire, voilà de quoi occuper ses longues journées. Après quelques mots rapides, le coffre est refermé. J’aperçois sur la banquette arrière une jeune fille qui gesticule et que le vendeur calme d'une magistrale paire de gifles. Dans un nuage de poussière, la voiture et son contenu disparaît, laissant là le groupe qui ne dit mot. Venant vers moi, me serrant dans ses bras pour me dire bonjour il me dit : « mon beau-frère vient d'échanger sa femme contre six montres! il est fou, quant l'homme (l'acheteur) verra que ma sœur est enceinte il voudra reprendre ses montres ! Quelle histoire ça va faire» La fin de cette aventure tragi-comique est rocambolesque. Le bébé du couple a été recueilli par une des femmes de la famille qui ne pouvait avoir d'enfant et qui deviendra sa mère de façon tout à fait illégitime. Certains actes de naissance ont été arrangés pour le plus grand bien de tous, je le reconnais, de façon illégale... mais parfois, seul le résultat compte. La jeune femme, alors âgée de seize ans, a été livrée à la prostitution dans la périphérie de Lyon. Trois mois plus tard alors qu'elle venait d'être vendue à un réseau de prostitution, elle s'est échappée parcourant le chemin du retour en trois semaines. Son acheteur a été confondu entre temps, pour le casse de la bijouterie dans laquelle il avait dérobé les montres. Happy-end me direz-vous. Ce benêt d' œil de lapin s'est fait voler les montres, sa femme a été récupéré par un jeune manouche, avec qui elle ne tarda pas d'avoir plusieurs enfants. Quant au héros de cette épopée, je ne sais ce qu'il est devenu, enfin je le prétends. Les acteurs de ce théâtre ambulant de la comédie de la vie ont été nombreux. Chacun a joué un acte, une scène, puis après avoir fait trois petits tours sont repartis dans ce tourbillon de la vie... ©Philippe X - 02/03/2020
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🌱 *SEMENCE DU JOUR* 🌱
‼️ *JÉSUS REVIENT BIENTÔT* ‼️
Titre : *Job purifie ses enfants*
*Job 1:1-2,4-5*
*1: Il y avait une fois au pays d’Ous un homme du nom de Job. Cet homme était irréprochable, droit, fidèle à Dieu et se tenait à l’écart du mal.*
*2: Il était père de sept fils et de trois filles ;*
*4: De temps en temps, ses fils se rendaient chez l’un ou l’autre d’entre eux, à tour de rôle, pour y faire un bon repas. Ils invitaient alors leurs trois sœurs à manger et boire avec eux.*
*5: Quand les festivités étaient achevées, Job faisait venir ses enfants pour les purifier. Il se levait tôt le lendemain et offrait à Dieu1⃣ un sacrifice complet pour chacun d’eux, car il se disait : « Mes fils ont peut-être commis une faute, ils ont peut-être offensé Dieu1⃣ en pensée. » C’est ainsi que Job agissait chaque fois. AMEN !*
*Commentaire :* Ainsi Job qui était un homme droit, irréprochable et fidèle à Dieu, purifiait ses enfants en offrant à Dieu un sacrifice complet après chaque festivité de ces derniers.
Aujourd'hui encore le Seigneur Dieu nous promet : *Ézékiel 36:25-27 Je verserai sur vous l’eau pure qui vous purifiera ; oui, je vous purifierai de toutes vos souillures et de toute votre idolâtrie. Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’enlèverai votre cœur insensible comme une pierre et je le remplacerai par un cœur réceptif. Je mettrai en vous mon Esprit, je vous rendrai ainsi capables d’obéir à mes lois, d’observer et de pratiquer les règles que je vous ai prescrites.*
De plus tout comme Job qui était irréprochable, fidèle à Dieu et qui purifiait ses enfants, Jésus-Christ notre Seigneur qui est sans péché est mort une fois pour toute afin de purifier le peuple par son propre sang.🔴 *Romains 6:9-10 sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu1⃣ qu'il vit.*
*Nous avons donc tout intérêt à confesser nos péchés, et à avoir confiance en Dieu, car il est juste : il pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout mal.*
Nous sommes alors invités à toujours garder ferme notre foi et notre espérance en Jésus-Christ👑 notre Seigneur et Sauveur afin de prendre part à la gloire divine dans le nom puissant de Jésus-Christ.👑 *AMEN !*
QUE LE SEIGNEUR SE SOUVIENNE DE VOUS ET VOUS BÉNISSE ABONDAMMENT.
*Dieu vous aime fidèlement.*
*MAIS,*
*Jésus reviendra finalement.*
*MLG*
*08/07/2021*
🍇🍇🍇🍇🍇
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Se préparer pour La Pâque / Pessah
Après le coucher du soleil, le 14 Nissan (Dimanche 28 mars 2021 - Pleine lune), les frères et sœur en Yahshua se rassembleront (ou chacun restera chez soi) pour l’événement le plus solennel du calendrier sacré – La Pâque.
Année après année, beaucoup de serviteurs d’Elohim se laissent surprendre, et parfois ne sont préparés ni physiquement ni spirituellement, pour observer La Pâque et les Jours des pains sans levain, comme Elohim L’entend.
Comment nous préparer pour célébrer cette Fête ?
Voici un domaine important – souvent négligé, qui pourrait cependant nous aider à croître : Avons-nous oublié de faire la paix avec ceux qui nous ont offensés, et avons-nous demandé pardon à ceux envers qui nous avons péchés ?
Yahshua donne la clé pour obtenir le pardon dont nous avons tous si désespérément besoin :
« Et, lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses. Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses » (Marc 11 :25-26).
Pardonner aux autres est une condition préalable pour être pardonné par Elohim.
*** Cependant, il y a des serviteurs, qui assistent depuis des années aux services du shabbat et des Jours saints – qui prennent le pain et le vin, à chaque Pâque – mais qui refusent obstinément de fraterniser (ou même, dans quelques cas extrêmes), de parler avec l’un ou l’autre de leurs frères ou sœurs spirituels, à cause d’une insulte ou d’un affront réel ou imaginaire du passé. ***
Que dit la Bible sur le sort final d’un individu, qui refuse de se repentir ou de mettre de côté son animosité et son amertume contre un frère ou une sœur ?
« De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez […] C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts » (1 Corinthiens 11 :25-30).
Les querelles et les attitudes de non repentance provoquent du stress et de l’amertume dans le cœur, et cela altère l’âme, le corps et l’esprit. Cela peut aller jusqu’à jouer sur la santé, et peut, prématurément, provoquer la mort.
Personne ne peut prétendre être « digne ».
Notre « justice » nous disqualifie, parce que, aux yeux d’Elohim, elle est pareille à un vêtement souillé :
« Nous sommes tous comme des impurs, Et toute notre justice est comme un vêtement souillé ; Nous sommes tous flétris comme une feuille, Et nos crimes nous emportent comme le vent. » (Esaïe 64 :5).
C’est pour cette raison que nous avons besoin de la Pâque et du sang versé de Yahshua pour le pardon de nos péchés. Nous devrions nous examiner nous-mêmes, tout au long de l’année – et le faire plus intensément lorsque la Pâque approche.
« Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais lorsque nous sommes jugés [lorsque Yahshua nous juge parce que nous ne nous sommes pas jugés nous-mêmes], nous sommes châtiés par le Seigneur, afin de ne pas être condamnés avec le monde » (1 Corinthiens 11 :31-32).
Lorsque nous nous examinons, nous devons honnêtement évaluer tout ce qui est négatif dans notre vie. Nous devons examiner nos œuvres et nos pensées, pour nous évaluer, et pour nous repentir de nos péchés.
Les serviteurs d’Elohim ne doivent pas s’examiner avec vanité, dans le but de se justifier ; ils doivent se juger selon les critères de la parole divine :
« Car, si quelqu'un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s'être regardé, s'en va, et oublie aussitôt quel il était. Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n'étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l'œuvre, celui-là sera heureux dans son activité. » (Jacques 1:23-25).
L’apôtre Paul conseille aux Corinthiens – et à chacun de nous – de faire le bilan de notre condition spirituelle :
« Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Yahshua est en vous ? A moins que vous ne soyez désapprouvés » (2 Corinthiens 13 :5).
Nous devons nous examiner nous-mêmes, et non pas examiner ceux qui nous auraient éventuellement insulté ou injurié.
Yahshua sera leur Juge, s’ils ne se repentent. Chacun de nous devra rendre compte pour lui-même, de ses transgressions de la loi divine.
« Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes » (Romains 12 :17-19).
Si, après notre examen personnel, nous nous apercevons qu’il y a du ressentiment en nous, de la méfiance ou de la haine envers un frère, nous devons tout d’abord aller vers lui, et essayer de résoudre le différend entre nous.
Dans le temps qui nous sépare de la Pâque, chacun de nous devrait s’approcher de ceux que nous avons blessés, ou qui nous ont blessés, et essayer de résoudre le problème en privé, pour aboutir à un arrangement de pardon réciproque.
Rappelez-vous les instructions de Yahshua :
« Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à la Qehila ; et s’il refuse aussi d’écouter la Qehila, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain » (Matthieu 18:15-17).
Si, avec humilité et équité, nous suivons les directives de Matthieu 18, la paix sera rétablie dans le corps de Yahshua.
La parole divine nous dit-elle qu’il y a des individus vers qui nous ne devrions pas aller lorsqu’il y a eu offense ? En effet, c’est le cas !
« Celui qui reprend le moqueur s’attire le dédain, et celui qui corrige le méchant reçoit un outrage. Ne reprends pas le moqueur, de crainte qu’il ne te haïsse ; reprends le sage, et il t’aimera » (Proverbes 9 :7-8).
Tout le monde n’est pas forcément un frère ou une sœur en Yahshua.
Si nous sentons dans notre cœur que nous ne pouvons pas nous approcher d’une personne, comme on s’approcherait d’un frère ou d’une sœur spirituels, comment devrions-nous répondre de manière à faire ce qui est juste aux yeux d’Elohim ?
Rappelez-vous qu’il ne nous appartient pas de juger une autre personne qui se tient en Sa présence.
Cependant, alors que nous ne devons pas juger la conversion d’une autre personne, nous pouvons et nous devons observer ses fruits, et agir en conséquence.
Peut-être, ne pouvons-nous pas nous approcher de celui qui nous a blessés. Mais est-ce une raison pour permettre de laisser se développer en nous une attitude de haine ? Non !
Rappelez-vous les paroles de Yahshua :
« Mais je vous dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique. Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s’en empare. Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux » (Luc 6 :27-31).
Même si nous ne pouvons pas aller vers une autre personne, avec humilité, disposés à reconnaître notre part du problème et à le résoudre, nous ne devons jamais faire le choix de la haine.
Dans ce cas, il faut pardonner, oublier et continuer notre chemin – sinon, nous alimenterons un sentiment d’amertume et nous risquerons de ne pas bénéficier du pardon divin.
Notre Père au ciel est un Elohim de paix et d’amour. Il n’y aura pas de querelles, de disputes ou d’amertume dans Sa Famille. Ceux qu’Il a appelés Lui auront prouvé qu’ils peuvent régler rapidement les désaccords, et faire preuve de sollicitude pour tous, avant d’être changés en êtres spirituels et de recevoir la vie éternelle.
« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Elohim ! Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils d’Elohim ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ! » (Matthieu 5 :7-10).
La Pâque approche. C’est maintenant qu’il faut commencer à mettre en ordre nos maisons spirituelles. Yahshua veut voir comment nous nous préparerons cette année, avant de prendre le pain et le vin.
L’apôtre Paul nous a donné une recommandation selon laquelle nous devrions vivre toute l’année, et non seulement avant la Pâque :
« Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien » (Romains 12 :17-21).
La parole divine nous révèle les attitudes et les actions que nous devons manifester envers nos frères et nos sœurs, et envers tous les êtres humains. Il a dit ce que nous devons faire, si nous voulons que nos péchés soient pardonnés. Nous devons pardonner aux autres et leur montrer un amour véritable, même s’ils ne se repentent pas des péchés commis contre nous.
Elohim, qui est le Juge parfait, nous récompensera, selon nos œuvres.
Alors que La Pâque approche, Yahshua nous observe. Comment allons-nous réagir ? Serons-nous spirituellement prêts à prendre la Pâque ?
Source : Eglise du Dieu Vivant
Retranscription de cet article en version PDF téléchargeable gratuitement : Ici
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Benjamin Lavie
Aujourd’hui j’ai l’immense plaisir d’interviewer Benjamin Lavie, le jeune auteur du jeu Singin’ In the Game chez Fée Mumuz’. Il est également le fondateur de sa maison d’édition qui ne compte pour l’instant que ce jeu à son catalogue.
Bonjour Benjamin, tout d’abord un grand merci d’avoir accepté de répondre à mes questions! Peux tu nous décrire ton parcours? J ’ai toujours été joueur, que ce soit de jeux de cartes traditionnels, jeux vidéos, jeux de société etc, mais j’aime aussi certains arts, comme l’écriture et la photo. Lorsqu’une idée vient, j’ai souvent envie de la matérialiser. Or, à 20 ans je suis pleinement tombé dans la marmite des jeux de société modernes et c’est à cette époque qu’est née l’idée de Singin’ in the Game. Il me semblait donc tout naturel de chercher à aller au bout du projet, même si je ne pensais pas encore à l’édition. D’autant que je commençais tout juste mes études pour devenir professeur des écoles, ce que je suis toujours à 75% depuis que j’ai créé Fée Mumuz’. Quel est ton processus de création? J’ai grosso modo créé 3 ou 4 jeux (qui, à l’exception de Singin’ in the Game sont pour l’instant à l’état de prototypes). Le premier (Singin’ in the Game!) est né d’une frustration ( “Bon sang! Ce serait trop bien un jeu de ce genre, ça doit forcément exister! Quoi, ce n’est pas le cas?! Horreur, malheur, bon et bien dans ce cas je m’y colle). Le second a plus été un challenge lancé par un pote et le troisième, une subite envie de créer le jeu d’une émission TV que je n’arrêtais pas de visionner. D’une façon générale, j’ai à cœur d’essayer d’apporter une expérience de jeu nouvelle, de créer des jeux qui ne ressemblent pas à d’autres, je dirais donc que chez moi, c’est souvent le manque qui me donne l’envie de créer. Cela dit, j’ai également participé à la protojam du FLIP 2019 et j'y ai retrouvé les sensations des ateliers d’écriture auxquels j’ai pu prendre part. C’est très chouette également de partir d’une contrainte et d’avoir un temps donné pour parvenir à un résultat. Comment t’est venu l’idée de ton jeu, Singin’ in the Game? L’idée m’est venue en jouant à un autre jeu musical: “Hitstory”. En gros on nous demandait, qui a chanté un titre. Si on trouvait, on marquait des points, si on le fredonnait, on en marquait également. J’étais frustré de voir qu’on ne pouvait pas chanter tous les titres de nos artistes favoris et que, comme dans beaucoup de jeux ou d’émissions musicales, on s’en tiennent souvent aux artistes et aux titres les plus “grand public”. Je voulais une jeu dans lequel tout le monde se retrouverait, qu’importe les goûts, qu’importe l’âge. Une espèce d’encyclopédie (pour son côté complet), mais un véritable jeu d’ambiance malgré tout.)
Pourquoi avoir décidé de créer ta propre maison d’édition plutôt que de proposer ton jeu aux éditeurs existants? J’ai tout d’abord proposé le jeu aux éditeurs mais pour la plupart, cela ne correspondait pas à leur ligne éditoriale. Il faut dire que les jeux de culture ne sont pas forcément ce que recherchent les joueurs habitués aux jeux de société modernes. Alors si on ajoute le fait qu’il s’agisse d’un jeu “musical”, à ce côté culturel, cela peut sembler très clivant. De mon côté, j’avais toujours cherché à éviter d’éditer moi-même Singin’ in the Game, car la paperasse, les recherches de fabricants etc, ça ne m’emballait guère. Mais j’ai également vu le retour des gens en festivals, le plaisir qu’ils prenaient à (re)découvrir des titres et des artistes, l’ambiance que cela amenait à la table. Ça m’a boosté et je me suis dit que culturellement et socialement, ce jeu devait exister, que j’avais travaillé de nombreuses années dessus et qu’il fallait que j’aille au bout pour que tous ceux qui désireraient l’avoir puissent y jouer avec leurs proches. Peu de temps avant que je ne me lance dans l’édition de Singin’ in the Game et de ses extensions, quelques éditeurs se sont tout de même montrés intéressés par son édition. Mais à ce moment là, je m’étais déjà trop projeté sur le financement participatif et je n’étais plus prêt à lâcher le bébé. En effet, si je savais que devenir éditeur ne serait pas une mince affaire, je trouvais professionnellement très enrichissant de réaliser seul toutes les étapes du projet afin d’en saisir tous les rouages. C’est grâce à cela que j’ai pu endosser toutes ces casquettes: auteur, animateur, commercial, publicitaire, éditeur... Quelle est la ligne éditoriale de Fée Mumuz’? Ma ligne éditoriale est d’éditer des jeux funs et faciles à prendre en main afin de permettre au plus grand nombre de jouer à tout moment. Je m’oriente donc vers des jeux familiaux ou familiaux +, si possible jouable de 2 à 5-6 joueurs et plus, qui durent moins d’une heure et dont l’épaisseur du livret de règles ne serait pas décourageante. Où sont distribués tes jeux? Pour le moment c’est Ludistri qui s’occupe de la distribution de mes jeux. Je sais qu’ils sont trouvables dans plus d’une quarantaine de boutiques un peu partout en France et en Suisse mais je n’ai pas la liste exacte de ceux qui l’ont. Toutefois, Singin’ in the Game et ses extensions sont toujours disponibles sur le site Fée Mumuz’ si on ne le trouve pas ailleurs. Tu semble privilégier les distributions en boutique physique, pourquoi? Pas nécessairement mais comme je suis un jeune éditeur, je n’ai pas pu me permettre de faire imprimer une énorme quantité de jeux , ce qui aurait réduit les coûts. De plus, j’avais à cœur de ne pas faire fabriquer le jeu en Chine donc le coût final du jeu s’en ressent, ce qui je pense, peut freiner certains sites internet. En tant que joueur, quel est ton jeu préféré? Impossible de donner un top 1! Kingdomino, Le Petit prince “fabrique-moi une planète”, The Island, Balade à Burano, Iquazu, Bienvenue à bord, Unanimo, Coloretto, Metropolys, Patchwork, The Boss, Medieval academy… ce sont des jeux que j’adore, mais il y en a tellement (j’en ai environ 400 chez moi). D’une manière générale, j’aime beaucoup les jeux qui sont à la fois simples tout en ayant une dimension stratégique.
Selon toi, quel serait un jeu sous-coté? Je n’ai pas de définition précise mais j’imagine qu’on a plus de chance de trouver des jeux sous-côtés chez les petits éditeurs qui n’ont pas la même crédibilité que les éditeurs installés depuis plus longtemps. Ils n’ont en général pas les mêmes capacités non plus. La communication (vidéos, publicités), développer son site internet, proposer des concours, être présents sur tous les festivals, ça prend du temps (ou/et des hommes) et ça a un coût. Il faut faire donc faire des choix, ce qui inclut que certaines pépites ludiques puissent passer inaperçu. De plus, je pense que la plupart des médias s’intéressent avant tout aux jeux, aux auteurs et aux éditeurs reconnus ou qui buzzent (ce qui se comprend, cela fait forcément des articles et des vidéos plus lus/vues) ce qui peut laisser de très bons jeux dans l’ombre. On a très peu entendu parler de “Balade à Burano” par exemple qui est à mon sens aussi beau que bon. Sans doute parce qu’il a été édité par “EmperorS4” qui n’est pas très connu ou mis en valeur en France. A Cannes j’ai également eu le plaisir de tester “Cuisto Fury” de Ludiconcept que j’ai trouvé vraiment sympa, “Iquazù” chez Haba n’a pas buzzé et pourtant il est super aussi, tout comme “Bienvenue à bord” qui est génial mais n’est pas sorti en boutique (il était réservé à l’origine aux participants des croisières “Captain Meeple”). Je dirais donc qu’un jeu sous-côté est un bon ou très bon jeu dont on a hélas trop peu parlé.
As tu un scoop à nous partager? Je travaille depuis de longues années sur la genèse de Singin’ in the Game et de Fée Mumuz’. De la naissance de l’idée, aux festivals en passant par le financement participatif et les partenariats divers, l’idée est de retrouver tous les éléments qui peuvent se cacher derrière la création et l’édition d’un jeu. Or, j’ai profité du confinement pour réécrire ce document (qui faisait plus de 900 pages A4 à la base)! Plus qu’à le relire et faire les dernières corrections et ceux qui voudraient avoir un aperçu de l’envers du décor le pourront! Pour continuer cette interview, je te propose de sortir le jeu “Questions de merde” Je tire 3 cartes, prêt? Voici les questions de la première carte: Que dois tu toujours faire avant de sortir en soirée? La première chose à faire est de préparer le sac de jeux (que je blinde)! Ensuite je prends à boire ou à manger histoire de ne pas venir les mains vides. Que faut-il obligatoirement apprendre à un enfant? Ahah et c’est à un maître d’école que vous demandez ça? Je dirais l’empathie et la politesse. Le monde manque cruellement de gens qui cherchent à comprendre les autres. Quelle est ton astuce pour mettre de l’argent de côté? Je me contente de peu. J’achète de plus en plus de produits d’occasion également (écologiquement c’est sans doute bien mieux). Ah, et puis d’une façon générale, je me fiche de porter ou de manger de la marque. Ça aide! Voici les questions de la deuxième carte: Quel jeu télévisé pourrais tu gagner facilement? Euhhhh…burger quizz peut-être (mais ne comptez pas sur moi pour le burger de la mort)! Et je ne serai pas fichu de gagner à “N'oubliez pas les paroles” malgré ce que l’on suppose souvent. Je connais quelques paroles de beaucoup de chansons, mais quasiment aucune par cœur). De quoi avais tu peur quand tu étais petit? Des serpents, à la Indiana Jones! Selon toi, quelle est la loi la plus stupide du pays? J’aurais tendance à dire que toutes les lois qui cherchent à faire payer les plus pauvres en omettant de parler d’évasion fiscale sont des lois débiles...M’enfin, il y en a bien d’autres, mais évitons de trop parler politique! Voici les questions de la dernière carte: Quel produit fait maison pourrais tu vendre au bord de la route? Ce serait sans doute des poèmes qui me serviraient à “payer” les personnes qui m'emmènerait à bon port. Cela ne demanderait pas trop de matériel et l’inspiration viendrait des rencontres. L’idée me plait bien! Si tu pouvais être mécène, que financerais tu? Les associations écologiques et celles qui donnent aux personnes dans le besoin (Restos du Cœur). A quelle époque aurais-tu aimé vivre? Ahah, on m’a souvent dit que je n’étais pas né à la bonne époque. Je crois que j’aurais aimé naître au milieu des années 50 histoire de découvrir les Beatles à l’adolescence avant d’enchaîner avec les 70’s et les 80’s. Le top. Sinon, il n’y a pas vraiment d’époque historique ou lointaine qui me fait rêver. Question Bonus: qui aimerais-tu que j'interviewe après et quelle question souhaiterais tu lui poser? J’aimerais que tu interviewes Guillaume Luton de Worldwide games et que tu lui demandes “A quand un jeu sur un sport atypique”? (type fléchettes, pétanque, baseball, pêche, biathlon etc). Si tu l’as déjà interviewé, j’aimerais alors que tu te tournes vers David Pérez de Flyin’ games et que tu lui demandes “Quand est-ce qu’on s’organise un petit poker?”. Merci beaucoup, Benjamin d’avoir répondu à mes questions! Nous allons suivre l’évolution de ta petite maison d’édition avec intérêt! Merci à toi! C’est vraiment chouette et sympa de ta part de mettre un coup de projecteur sur les petites maisons d’édition!
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Per me per sempre, Gegovia, terra di farfalle e de stelle
Un jour j’irai en Gégovie et je ne rentrerai pas
La Gégovie. Pays aux mille légendes, aux mille prévenances.
Pour le moment dotée de trois chefs.
Désignés chacun via trois notaires par le chef décédé. Homme, femme, jeune ou non. Ils n’ont aucun choix. Elus, ils doivent être là. Deux béquilles, un chef, celui qui aura reçu des trois le maximum de votes auprès des chefs de districts amenés à se prononcer en plus du choix, neuf, du chef décédé: qui des anciens, survivants, et du nouvel élu sera le chef incontestable?
En effet, pour les épauler des chefs de districts, élus par les habitants d’un district étroit et bien délimité. Les chefs de districts ne se proposent pas. Ils sont choisis. Ils s’y plient.
Pour l’instant, les élus se penchent sur la question : « Mais que fait donc le monde ? Et, pourquoi, nous, sommes-nous finalement si peu touchés par ce virus ? Comment les aider? »
Une première hypothèse, proches de la nature, les Gégoviens, irréductibles écologistes, aiment visiter les grottes pour éviter les tornades qui s’abattent régulièrement sur le pays, leurs habitations n’étant prévues que pour une génération, abandonnées à la mort du couple qui l’a bâtie et y a élevé sa famille. Sachant qu’une génération vit, en moyenne quatre tornades à l’âge adulte, sans compter les fuites dans les jupes de la mère et les bras du père sur le sentier forestier escarpé, leur système immunitaire est prêt à contrer le virus-chauve-souris. Pour le pangolin, ils n’en sont pas certains. Sans doute, leur habitude de manger de tout, de traire leurs vaches, de boire à même le pis d’une chèvre ou d’une brebis, la sanguinacche de sang de porc fumant cuite et mangée dès la fin de l’égorgement aura, sans doute, aidé à contrer l’inconnu. Sinon en immunité acquise, en protéines sans aucun doute. Ils se rendent compte, très vite, que les ‘peaux-rouges ‘ annexés quelques siècles plus tôt, fuyant le visage pâle, est paradoxalement plus résistant, même si les grottes sont loin des plaines qui leurs sont réservées. Vivre à même la terre-mère sans doute, la respirer chaque nuit sur un matelas de feuilles mortes ou grouille les ébauches de vie, cela aura dû développer leurs poumons. Quant aux derniers arrivés, quelques siècles plus tôt, sauvés de ceux qui s’appellent civilisation, les Jarawaz, derniers hommes issus du paradis terrestres auxquels les Gégoviens ont offert leur dernier rempart de forêt à condition qu’ils leur garantissent de ne jamais, jamais, jamais perdre les derniers sourires et les premiers accords sociétaux d’une humanité qu’on avait crue perdue, ils ont refusé le confinement. Ils misent, pour la survie de la tribu, sur une immunité collective. C’était aussi ce que les Indiens pensaient adopter, avant de se rendre compte qu’ils étaient plus résistants qu’ils ne le pensaient. Songez donc, ils avaient encore en mémoire les affres de la rougeole offerte par les blancs. Les Jarawaz, eux, savent depuis longtemps que, comme d’autres Sentinelles, rejetant ceux qui se disaient civilisés, les rencontres ont toujours été mortelles. Sans flèches, sans lances, juste une poignée de main, de la verroterie, un bout de tissus peuvent apporter la mort. Il est donc illusoire de chercher à vivre davantage isolé en ce moment. Il en va de la survie des générations à venir. De temps en temps, on voit un Jarawaz complètement nu, au sourire désarmant, front décoré de perle de peinture blanche, cheveux ornés de fleurs, sortir de la forêt, apporter un gibier, un poisson, quelques herbes médicinales. Il vient prendre des nouvelles du monde, emporter un peu de Coronavirus, remercier du partage. Il rentre chez lui. Partage encore. Ensemble, ils veillent celui qui a froid, se serrent contre lui la nuit, lui enduisent les pieds et le front d’une pâte faite de la sève et d’écorce de bouleau. Et s’il a très mal, ils se figent en un sourire unique au cas où il partirait d’un coup, sans crier gare, de l’autre côté du feuillage. Au moins, il ne pourra emporter que l’image d’un sourire, où que se porte son dernier regard. Aux dernières nouvelles, les Jarawaz ont peu de malades graves et les vieux sont restés suspendus aux barrières de sourire sans franchir le feuillage opaque qui se dresse entre la nuit et le nouveau jour.
Pauvres en apparence, les Gégoviens, paysans le jour, musiciens le soir, ont développé une structure sociale à la fois simple et complexe.
Chacun a le devoir de veiller sur l’autre. Personne ne choisit l’endroit où construire sa maison. Les chefs désignent les lieux où manque la jeunesse, la force, la vigueur. Comme ils espèrent que les voisins prendront soin de leurs parents encore alertes, le nouveau couple prend sous son aile ses voisins les plus abîmés. En hameaux, tous s’organisent. Souvent, ils se chargent de l’école avant que les enfants ne partent « en maison », où les ados les plus matures et responsables se chargent d’eux, grandes sœurs, grands frères improvisés jusqu’au vendredi. Les enfants choisissent leurs instruments de musique spontanément. Ils jouent. Produisent des sons. Cherchent d’eux-mêmes pourquoi certains sons sont beaux et d’autres pas. Puis, on leur apprend les notes et comment les lire et les dessiner. L’alphabet, les chiffres, cela vient après. Cela vient très vite. La musique a déjà enfoncé les portes.
Les « maisons » sont disposées autour de l’Université la plus célèbre du monde. Une curiosité. On ne compte pas le nombre d’artistes qui se sont succédé là. Souvent, on oublie qu’ils sont aussi paysans et, accessoirement, spécialistes des langues anciennes, des langues modernes, de la philosophie, des mathématiques et de toutes les disciplines scientifiques. Parfois, ils ont compilé. Il n’y a aucune règle. Inutile de se demander où sont les manuels. Ils sont tous absolument manuels. Avant de partir en « maison » dès les douze ans, ils ont eu le temps de tourner autour d’un verrier, d’un potier, d’un ferronnier, d’un maréchal-ferrant, d’un menuisier, d’un luthier, d’un bâtisseur qui les remarque et supplie à temps qu’on ne prive pas le pays d’un tel génie. Mais c’est l’enfant qui décide. L’été, d’ailleurs, le temps des moissons, celui qui raconte Platon s’émerveille du savoir-faire de son frère qui, lui, comptera les étoiles autrement le soir venu.
La deuxième hypothèse tentant à expliquer l’extraordinaire résistance des Gégoviens, c’est justement leur mode de vie, la bienveillance, l’amour qu’ils se portent et, pourtant, l’intégrisme implacable qui fait que rien, jamais, ni personne, n’a jamais pu les faire plier à ce sujet.
On dit qu’ils cachent leurs richesses.
Qu’économiquement, leur mode de vie ne leur permet pas de survivre sans apport extérieur.
On dit qu’ils sont nombreux à vivre ailleurs, à garantir au pays ce qui lui manque.
Ailleurs, on ne méfie des Gégoviens.
On dit qu’ils sont versatiles. Qu’ils peuvent, mine de rien, sur un éternuement gégovien, changer la face de la planète parce que l’argent ne veut rien, finalement, s’il ne permet pas tout simplement de vivre. Une seule allusion et ils vendent leurs actions. Emportent leurs avoirs, quitte à perdre beaucoup et rentrent chez eux pour faire rempart à la folie du monde.
Il semblerait, pourtant, qu’en ce moment, ils soient les seuls à vraiment chercher un vaccin, des tests, des traitements.
Les masques ?
Ils ne comprennent pas la demande, ils pensaient que chacun, dans le monde, était encore capable de s’en fabriquer un. Alors, ils se mettent à bombarder le net de tuttos afin qu’on en fabrique. Ils hallucinent un peu, mais ont la gentillesse de ne rien en dire.
Pour le moment, c’est le temps du paillage des terres. Après, ils vont commencer à la retourner. Ils espèrent enterrer cette histoire de virus sous les excréments des gattes et des bèdots.
Je ne vous l’ai pas dit ?
Leur langue nationale est un mélange de nos patois anciens…
Leur hymne nationale ressemble à une chanson d’amour. D’ailleurs, lorsqu’elle résonne, les célibataires se lèvent tournés vers le drapeau, estampillé d’un papillon et d’une étoile, et les amoureux, eux, font face à ceux qu’ils aiment. Femme, homme, qu’importe. Main sur le cœur. Voix unies. Déclarer son amour à la patrie, c’est garantir la cohésion, l’amour des siens. Inversement, déclarer son amour, sa flemme infaillible à l’être aimé, c’est un gage de cohésion sociale puisque chaque famille épaulant sa voisine, le hameau se porte bien si chacune d’elle s’accorde en amour. Les paroles racontent l’histoire d’un homme qui, contemplant l’objet fragile de son amour, lui promet uniquement le vœu pieux de le voir toujours protégé d’ailes de papillons. Peu importe qu’il puisse, d’ailleurs, être ce papillon, pourvu qu’il ou elle soit au chaud, protégé par les ailes des papillons. Sur fond vert, les étoiles sont jaunes, les papillons ont la couleur variable. Si les paroles restent inchangées depuis des siècles, le drapeau n’est pas celui d’un peuple intégriste.
On appelle les petites filles des étoiles et les petits garçons des papillons.
Depuis peu, c’est bizarre, ils la chantent souvent en Italien.
Lorsqu’un permis de bâtir est accordé, c’est le papillon qui en reçoit l’autorisation.
Il demande l’aide des papillons amis et s’y colle rapidement et en catimini.
Par contre, l’étoile peut refuser de l’épouser, mais elle gardera la maison offerte en cadeau.
Elle lui appartient donc dès qu’elle la reçoit, mariage ou pas.
On sait qu’elle a accepté lorsque la fumée s’échappe de la cheminée du foyer.
Tous les amis et les hameaux proches se doivent de déposer de quoi les aider à grandir en foyer.
Chaque maison est ainsi décorée de bric et de broc. Il y a des bric et des broc qui voyagent ainsi depuis des générations de Gégoviens ! Recevoir la guitare ou la cornemuse des fondateurs garantit une émotion indescriptible, par exemple.
A midi, le couple doit sortir de sa maison, après avoir cuisiné toute la nuit pour ses amis et son hameau. C’est le symbole de l’entrée en maison au sein d’un hameau qui leur apportera tout le soutien nécessaire, comme eux, dès le premier jour, unis l’un envers l’autre, mais aussi vis-à-vis des autres, s’engagent, ensemble, auprès de chaque famille avoisinée. Généralement, un proche laisse un jambon, un cake, une corbeille de fruits sur le pas de la porte afin que le jeune couple puisse faire meilleure figure à midi.
La Gégovie n’a jamais trouvé anormal qu’un papillon décide de construire pour un autre papillon, ni qu’une étoile pose une demande de bâtir.
Personne n’est sans toit, jamais. C’est bizarre ce pays. On dirait que tous les pieds trouvent toujours leurs chaussures.
Il arrive qu’une histoire d’amour se termine.
La femme reste dans la maison. Invariablement.
Un père, ne restera jamais loin, même séparé. On privilégie l’enfant. Toujours.
Il arrive d’ailleurs, que des enfants passent leur vie entre deux maisons, embarquant régulièrement, comme on le fait d’un ami, ceux de la famille de papa dans la maison de maman et inversement.
En fait, c’est bizarre. En Gégovie, les gens gueulent beaucoup, vite et fort, mais restent rarement déchirés.
C’est comme si rien de mal ne pouvait s’abattre sur eux durablement.
Quand le monde me fait peur, je pars, je pars en Gégovie, il y a toujours un Indien qui joue du tambourin, un Jarawaz qui rit, un paysan qui fume une clope et joue de la guitare, une fille qui regarde de loin une maison se couvrir d’un toit et qui se demande pour qui est la maison qui pousse depuis qu’elle ne voit plus son amant.
L’autre jour, en Gégovie, une petite fille est née. Le père est sorti, la portant à bout de bras, citant son prénom et nommant ses parrains et marraines à la face du monde, désignés pour seconder les parents, les remplacer s’il le fallait, le temps qu’elle puisse avancer seule sur son chemin. C’est un honneur. Une reconnaissance de la valeur de l’humain désigné.
Une guitare s’est mise à jouer. Un indien a souri. Un Jarawaz est parti vers la forêt emportant un peu du Covid-19 avec lui. Il a pris le tambourin de l’Indien. Un enfant y cherchera des notes, le soir, dans la forêt, assis au milieu du nid posé au sol entre ses deux parents.
J’ai demandé à être naturalisée.
J’aurai sans doute un jour mon passeport gégovien.
Il suffirait que je le dessine d’un papillon et d’une étoile.
Je crois qu’alors, je ne reviendrai plus.
Je vais apprendre la guitare sans doute, à moins que le djembé ou le tambourin.
Oui, c’est cela, le tambourin.
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Bonjour,
j'ai 25 ans et je suis "sexuellement active" depuis l'âge de mes 15 ans. Depuis cet âge j'ai vu 4 gynécologues différentes, cela représente grosso modo le nombre de rendez-vous que j'ai eu. En dehors de la première gynécologue consultée que j'ai vu peut-être 3/4 fois, je n'ai pas vraiment eu de suivi par un.e. seul.e. gynécologue en raison de mes mauvaises expériences avec eux ou de problèmes de disponibilité. Dès le lycée je me suis rendue chez une première gynécologue en raison de quelques pertes de sang que pouvaient générer des efforts physiques (en sport etc.). Dès la première consultation je me suis retrouvée, sans avoir été prévenue, à subir un touché rectal... Sa technique, assez classique dans le monde médical, fût de me parler pour me distraire et de pratiquer l'examen sans m'en avertir. Je me souviens encore de la violence que j'ai ressenti par cette pratique. J'ai eu le sentiment de vivre une trahison. Cette gynécologue s'est avérée également très borderline quant aux règles d'hygiène. Par exemple je me souviens très qu'elle a nettoyé ses lunettes et touchés différents objets de son cabinet tout en portant les gants qu'elle allait utiliser pour pratiquer les examens. Elle m'a fait passer une échographie abdominale dans son cabinet une fois et m'a demandé de boire 1L d'eau et de ne pas uriner 1h ou 30 min avant. J'étais jeune, c'était mon premier examen de ce type et je n'ai pas bu assez d'eau ou je suis retournée une dernière fois aux toilettes trop tard avant l'examen. Quand je suis arrivée au cabinet et qu'elle a voulu pratiqué l'échographie elle m'a engueulé, mais vraiment engueulé, parce qu'il n'y avait pas assez d'eau dans ma vessie, qui était quand même sur le point d'exploser, pour voir correctement. Du coup elle m'a prescrit une échographique abdominale mais pratiquée en centre radiologique.
Lors de cette échographie abdominale en centre radiologique, le praticien qui m'a pratiqué l'examen a demandé à ma mère de rester lors de l'examen parce que de nombreuses jeunes filles avaient portées plaintes pour agression sexuelle ou viol. Je me souviens qu'il avait expliqué que ces accusations étaient pour la plupart mensongères (ahem, cf tous les témoignages actuels sur les violences subies...). C'était pour protéger les praticiens, et non les patientes. Ils demandaient à ce qu'un adulte soit présent pour des examens sur mineurs. Je me suis donc retrouvée vers 14-15 ans à me faire ausculter devant ma mère, il n'y avait aucune organisation spatiale qui permettait de préserver mon intimité. Je pense qu'installer un paravent ne leur aurait pas coûté trop cher mais comme l'objectif était de le "protéger" lui, et non les patientes mineures, ton intimité et ta dignité tu peux les oublier. Quelques fois je me dis que j'ai eu de la chance que ce soit ma mère qui m'ait accompagné et non mon père...
Vers 16 ans, j'ai pris un rendez-vous avec une deuxième gynécologue pas trop mal et à qui j'ai demandé une pilule parce que j'avais des douleurs très violentes lors de mes règles, que j'ai toujours d'ailleurs, et un petit copain depuis presque deux ans. J'ai eu une première pilule qui m'a été changé pour la Diane. J'ai eu des effets secondaires horribles: prise de poids, dépression, sautes d'humeur, migraines, etc... Très peu de temps après je me suis séparée de mon copain et j'ai décidé d'arrêter la pilule parce que je n'en pouvais plus et que je ne voyais plus l'utilité de la prendre avec ma récente rupture. Depuis ce moment je n'utilise que le préservatif. En deuxième année de fac, je me suis dit que ce serait pas mal que je retourne voir cette gynécologue que j'avais trouvé plutôt à l'écoute et compréhensive pour faire mon premier frottis. Sauf que je suis tombée sur une remplaçante avec qui ça s'est très mal passée. Elle m'a posé les questions de routine, je lui ai donc dit que j'étais avec quelqu'un depuis presque un an, que j'avais déjà pris la pilule mais que j'avais assez vite arrêté parce que mes effets secondaires étaient violents, que j'avais consulté des médecins et gynécologues pour mes douleurs de ventre mais que personne n'avait réussi à en trouver la raison et à me prescrire quelque chose d'efficace. Elle a trouvé judicieux de m'engueuler en me disant qu'à mon âge c'était scandaleux que je n'ai aucun moyen de contraception et que si elle avait été ma mère, ça ferait bien longtemps qu'elle m'aurait forcé à prendre un moyen de contraception (sous-entendu hormonal, parce que la capote c'est bien connu ça ne compte pas, c'est pour les inconstants). J'avais mes règles à ce moment et je ne savais pas qu'on ne pouvait pas pratiquer un frottis en même temps. Elle n'a même pas essayé de me l'expliquer, elle m'a juste méprisé pour mon absence de connaissance à ce sujet et m'a prescrit un implant hormonal qui m'empêcherait d'avoir mes règles parce que quand même, fallait arrêter de déconner maintenant et grandir un peu. Je rappelle qu'a aucun moment je n'étais venue pour qu'elle me prescrive un contraceptif hormonal, j'étais simplement venue pour un frottis...
Jusqu'à l'année dernière, je n'étais pas retournée voir de gynécologue. Ne trouvant pas d'alternatives sur le long terme à mes douleurs, et supportant de moins en moins les médicaments anti-douleurs, j'ai décidé de me tourner vers une spécialiste de l'endométriose. Ayant regardée ses interventions à ce sujet dans différents médias et m'étant renseignés de mon côté, j'avais lu que c'était une maladie difficilement diagnostiquée parce que peu connue, que les douleurs étaient souvent niées parce qu'on part du principe que la personne surjoue et exagère toujours sur son état, ce qui m'est bien évidemment arrivée, jusqu'à ce que je prenne conscience il y a un an que non, avoir mal, ce n'est pas normal. J'y suis allée en me disant que cette femme avait fait d'une maladie déconsidérée son cheval de bataille et que du coup elle serait compréhensive et à l'écoute. QUE NENNI! Elle m'a proposé de prendre la pilule le temps de faire un diagnostique et je lui ai dit que je ne voulais pas de moyen de contraception hormonal, que je m'en sortais très bien sans et que j'étais plutôt branchée médecine douce et alternative. Ce à quoi elle a jugé bon de me dire que "Quand même, vous vous réveillez vachement tard pour vous faire soigner et vous auriez pu chercher des solutions depuis le temps". L'endométriose n'est pas une maladie facilement diagnostiquée parce que nous ne prenons pas au sérieux les douleurs des femmes, ce qui leur donnent l'impression d'être illégitimes lorsqu'elles parlent de leurs douleurs... Personne n'a jamais trouvé d'explications à mes douleurs, parce que les médecins ne sont pas formés pour les prendre en considération. Je pensais pouvoir sortir la tête de l'eau et ne plus être une loque 2 semaines par mois. Et c'est marrant parce qu'en allant la voir elle, la spécialiste, je n'ai pas eu du tout l'impression d'être considérée comme légitime. Je n'ai pas sorti la tête de l'eau. En plus, l'examen vaginal qu'elle m'a pratiqué fût extrêmement inconfortable: elle n'avait pas compris que j'avais mes règles et que j'avais ma cup, du coup elle a du me la retirer pendant l'examen (1er moment gênant), ensuite elle a essayé de voir si j'avais un kyste mais comme j'étais tendue pas notre conversation et mes antécédents, elle avait du mal à pratiquer l'examen, donc elle m'a sèchement réprimandé parce que je ne me laissais pas faire et finalement elle a abandonné en me disant que je ne facilitais pas l'examen (elle me l'a répété plusieurs fois). Du coup elle m'a prescrit une écho pelvienne. A la fin de l'examen, je souhaite remettre ma cup, le problème c'est qu'il n'y a pas de paravent. Je me retrouve donc accroupie au milieu de la pièce pour la remettre...
J'ai décidé de ne pas retourner voir cette gynécologue, bien qu'elle soit spécialiste de la maladie. Je ne supporte plus d'être déconsidérée et engueulée comme une enfant pour des choix que je fais en tant qu'adulte et qui ne regardent que moi. Je suis tout de même allée faire l'échographie pelvienne, qui fut également une aventure.
La gynécologue m'avait annoncé que je devrais faire un lavement pour ce type d'examen. Pour être sûre des étapes à suivre j'appelle le centre de radiologie où je devais faire cette échographie. La secrétaire médicale m'explique que pour ce type d'examen je ne devais pas faire de lavement mais que je devais avoir la vessie pleine. Pour confirmer ses propres elle m'envoie une feuille officielle pour le protocole à suivre. Le jour J je bois donc 1L-1,5L d'eau et arrête d'aller aux toilettes à 11h, mon rendez-vous étant à 14h. J'arrive au centre, m'installe dans la salle d'attente et j'attends. J'attends longtemps... 1h30 de retard, je finis par aller voir les secrétaires pour leur expliquer la situation. Je leur demande si le retard est encore très importante car ma vessie et sur le point d'exploser. Et là, la secrétaire me regarde tout étonnée: je n'avais pas à avoir la vessie pleine pour ce type d'examen mais j'aurais pu faire un lavement.. J'ai donc tenu 3h30 la vessie pleine pour rien. Je me dépêche d'aller aux toilettes avant de tomber dans les pommes et de me faire dessus. Une fois que c'est à mon tour de passer, c'est un jeune stagiaire (genre 17-18 ans) qui me prend en charge pour me préparer à l'examen. Il me fait rentrer dans un couloir de cabines, qui donne dans la salle d'attente. Je retire le bas et garde ma tunique, je sors de la cabine pour poser une question au jeune homme et je me retrouve nez à nez, cul nu, avec un monsieur dans la salle d'attente qui a le réflexe de refermer très vite la porte... Le Docteur qui devait m'examinait a été extrêmement respectueuse. Elle a remonté les bretelles du jeune homme, m'a demandé de l'excuser pour les problèmes de désinformations sur le protocole que j'aurais du suivre en amont de l'examen et a fait ce que tout médecin devrait faire: elle m'a expliqué ce qu'elle allait faire, ce qu'elle faisait et ce qui apparaissait sur l'écran. Elle a été professionnelle et a fait preuve d'un minimum d'humanité.
Voilà ce que j'ai subi depuis mes 15 ans. Je ne suis pas la plus à plaindre, il suffit de lire les témoignages pour constater l'étendu des dégâts et le mépris avec lequel nous sommes traitées. La priorité est le confort du corps médical ce qui n'induit pas l'efficacité. De manière général, je ne suis pas pudique. J'ai eu différents problèmes de santé qui m'ont appris à ne pas être gênée par une auscultation, chez moi on parle de nos problèmes de santé sans honte. Nous sommes ouverts, il y a très peu de tabou. Pourtant, je n'arrive plus à tolérer les auscultations gynécologiques. Depuis mes 15 ans, je n'ai aucun suivi et je n'ai fait aucun examen de routine. Ce n'est parce que je suis quelqu'un d'irresponsable, je me renseigne énormément et essaye de trouver des solutions à mes problèmes. C'est parce que j'ai décidé de me protéger et de ne pas subir de violences sous prétexte que ma santé nécessite des examens que j'ai du mal à aller voir des gynécologues. J'ai énormément de mal à me projeter dans un futur avec des enfants. Ces violences ne sont peut-être pas la seule raison qui ont fait que je ne veux pas avoir d'enfants et que l'idée même d'être enceinte me provoque des angoisses terribles. Mais elles ont participé, je pense, à cette décision, plus je lis des témoignages, moins j'ai envie de m'engager dans cette voie. Il est évident que le corps médical est en sous-effectif. Cependant, cette situation ne peut justifier des violences disproportionnées. Les patient.e.s n'ont pas à subir de la violence symbolique ou physique.
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Sasha Moore
Adam Gallagher
24 ans
Etudiant en Medecine
Centre & Grands Boulevards
Sasha, c'est quelqu'un de compliqué. Versatile, il change d'humeur assez facilement. Je m'en foutisme, il se fiche pas mal du regard des gens. Solitaire, il apprécie beaucoup plus la compagnie des animaux que celle des humains. Joueur, il aime beaucoup s'amuser à faire n'importe quoi. Sasha ne connaît aucune règles, aucune limites. Pourtant, il devrait. Dans sa famille, les règles sont supposément strictes. Mais, Sasha ne respecte rien. Il préfère n'en faire qu'à sa tête. Ses parents sont découragés de lui. Évidemment. Et dire que s'il se décidait, il pourrait régner sur le trône d'Angleterre. Venant d'une famille hyper riche, noble et étant de sang royal, Sasha avait vraiment tout pour avoir une vie parfaite. Celle que l'on voit dans les contes de fées. Celle qu'on raconte dans les histoire pour les enfants avant qu'ils s'endorment. Mais, cela n'est qu'une façade. Sasha le sait. Depuis qu'il est jeune qu'il grandit dans un monde rempli de luxe et de paillettes. Vivre dans ce monde paraît beau de l'extérieur. Mais si on va plus loin. Que devient ce monde ? Un monde infernal où toutes les tentations sont interdites. Un monde dans lequel il n'y en a que pour le fric. Sasha déteste ce monde et s'en éloigne assez jeune. Enfin. Pas vraiment. Juste, il fait tellement n'importe quoi que ses parents l'obligent à s'exiler loin de sa ville natale. Loin de l'Angleterre. Et la destination qu'ils ont choisie pour lui ? Il ne s'en souvient même plus. Car après avoir passé 3943939439 familles d'accueil, il ne savait même plus les noms des endroits où il était allé. Quelques uns le marquèrent cependant plus que d'autres. Mais, Sasha, c'était un petit con inssuportable. Il avait une belle gueule d'ange, alors, la plupart du temps, ses mauvais coups étaient pardonnés. Mais, rendu à un certain âge, sa gueule d'ange ne lui servait plus du tout. Et voilà pourquoi les familles d'accueil ne le gardaient pas. Il faisait trop de connerie, ne faisait attention à rien, se rebellait et traînait dans des histoires louches. Sasha, c'était un mec bizarre selon les gens. Mais, qui auraient osés lui dire cela ? Personne ne voulait faire face à ce mec sous peine de finir à l'hôpital. En effet, quand Sasha s'énervait, c'était une vraie tornade. Un ouragan. Il détruisait tout sur son passage. C'était son truc à lui. La destruction et l'autodestruction. Sasha ne se calma pas rapidement. Au lycée, il commença à dealer, à répliquer aux professeurs et à contrôler toute l'école. Il était détestable et personne ne semblait le comprendre. Car si on poussait plus loin, on pouvait comprendre qu'en fait, le petit garçon n'était qu'un enfant. Un enfant ayant peur de l'attachement et voulant toujours pousser les limites pour savoir jusqu'où il pouvait aller et surtout pour savoir à quel point les gens l'aimaient. Un bébé perdu. Ses parents en étaient la cause. Comme ils ne s'occupaient jamais de lui puisqu'ils étaient occupés à travailler, Sasha faisait n'importe quoi. Par n'importe quoi, évidemment, il y avait le fait de dealer de la drogue, de se tenir dans des endroits mal famés, de fumer de la beuh, de boire jusqu'aux petites heures du matin et de zapper de prévenir ses familles d'accueil quand il entrait. Vol à l'étalage, bagarre etc, tout y passait. Puis, il y avait aussi les filles. Oh my god. Que serait-il sans la présence de filles dans son lit la nuit ? Souvent, il les faisaient entrer par la fenêtre et les jetaient le lendemain. Sans remords. Il s'en foutait. De toute façon, tout le monde partait un jour. C'était sa devise. Et il préférait être celui qui part plutôt que celui qui reste. Mais, un mec a changé sa perception des choses assez rapidement. En dernière année de lycée, un nouveau arriva. Le nouveau était plus jeune que lui et sa personnalité était carrément à l'opposée de la sienne. Un ange. Son ange. Si au départ, Sasha se servait de lui pour se satisfaire et satisfaire ses désirs, il a cependant appris à le voir comme un autre être humain avec le temps. Un être humain qui ne l'abandonnerait pas à son sort comme l'avait fait ses parents et ses nombreuses familles d'accueil. Évidemment, cela a pris beaucoup de temps avant que Sasha s'attache. Lui et l'attachement, déjà, ça faisait deux. Mais, au fil du temps, Sasha changeait. Devenant un homme presque bon. Car, évidemment, il s'agit de Sasha, donc impossible qu'il soit totalement bon. Mais, c'était un homme meilleur et c'était grâce à ce gamin que Sasha connaissait pleins de choses pour la première fois. Les premières sorties en amoureux. Se balader main dans la main. Profiter de la vie. Sourire. Lui qui ne l'avait jamais fais, il n'avait fallu que ce mec débarque dans sa vie pour que le sourire franchisse ses lèvres. Jouer pour le plaisir. Plus Sasha passait de temps avec ce gamin, plus Sasha changeait pour le bien. Même que c'était grâce à ce gamin qu'il finit par arrêter de changer de famille d'accueil à tous les jours parce qu'en la présence du gamin, Sasha faisait beaucoup moins de conneries. Ses nouvelles conneries consistaient à lui dire qu'il l'aimait ou bien à jouer dans les cheveux d'un mec ou bien encore à parler au téléphone avec lui pendant 10 0 ans. Heureux. Et Amoureux. Voilà ce qu'il était. Par contre, leur relation ne les enchantaient que tous les deux. Oh non. Personne ne voulait les voir ensembles. Sasha était trop nocif pour ce mec et ce mec était nocif pour Sasha. Toxique. C'était le mot qui définissait le mieux leur relation. Ensembles, ils n'étaient pas heureux. Ils ne l'auraient probablement jamais été. Mais, ils s'aimaient d'un amour si fort. Si pur. Si vrai. Qu'ils en oublièrent les commentaires des gens. Sasha était fort et se foutait des critique. Mais, le gamin n'était qu'un enfant. Agé de quelques années de moins que lui et beaucoup plus sensible face aux réactions des autres, il tenta de mettre fin à sa vie. Et il réussit. Cependant, il lui laissa une lettre et un enregistrement vocal. Pour lui expliquer ce qui s'était passé. A ce moment là, les gens réalisèrent l'erreur qu'ils avaient faite. Une histoire à la Roméo & Juliette. Ils n'étaient pas du même quartier, pas de la même classe sociale et par-dessus tout, ils étaient deux garçons. Alors, cela ne pouvait que mal se terminer. La seule chose qu'il lui reste maintenant de son gamin, c'est son nom. Fiancé avant que ce dernier meurt, Sasha a fait faire les papiers pour pouvoir le porter. Ce n'est seulement qu'ensuite que Sasha décida de s'envoler vers Paris. Un nouveau départ. Une nouvelle ville. Remise à 0. Dans un endroit où personne ne le connaissait. C'était absolument parfait ! Maintenant ? Sasha est du genre volage. Évidemment. Cela fait quelques mois qu'il se remet de cet événement. Par contre, si auparavant, blesser les autres le faisait frémir de plaisir, ce n'était plus du tout le cas. Il comprenait à quel point la souffrance de quelqu'un pouvait pousser la personne à faire des gestes regrettables. Maintenant ? Il était gentil. Difficile à croire. Mais, c'était quelqu'un qui donnait son temps et son attention à n'importe qui. Il voulait juste que les gens autour de lui soient heureux. Alors, même s'il était encore jeune, il était devenu beaucoup plus posé et mature qu'il ne l'était à l'époque. Bien sûr, il aimait encore faire des conneries. C'était Sasha quand même. Alors, bien sûr, il ne se gênait pas pour baiser des filles et des hommes de temps en temps. Même tout le temps d'ailleurs. Mais, il avait fait une promesse. Celle que personne d'autre n'aurait son coeur.
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Sang une goutte
Depuis toute petite, Laurence avait une passion pour le sang. Cela arriva le jour où elle coupa son doigt involontairement avec une feuille de papier pendant qu’elle dessinait en maternelle. Contrairement aux autres filles dans cette situation, elle ne pleura pas et suça la plaie. Elle adora le gout de son sang au point de garder son doigt dans la bouche durant toute l’après-midi. Elle le mâchouilla aussi, inquiétant les parents à son retour de l’école en la voyant revenir avec une plaie ouverte à l’index. Par la suite, elle continua de boire son sang quand elle avait l’occasion. Elle tombait volontairement en vélo pour s’écorcher les coudes ou les genoux. En ballade, elle jouait à franchir les chemins remplis de ronces. Elle n’hésitait jamais, prétextant l’amitié pour déguster celui des copines au cours des récréations. «Tu t’es blessées ? Je vais te soigner. » Elle découvrit que tout le monde n’avait pas le même goût ni la même odeur. Elle se délectait à chaque fois.
Elle consulta un psychiatre après avoir été surprise par ses parents en train de mastiquer un sparadrap. Le docteur diagnostiqua qu’elle était hématophile, pourtant en vieillissant elle ne présenta aucune une envie de faire l’amour en voyant la moindre goutte de sang. Elle voulait simplement boire du sang. Durant son adolescence, elle apprit à cacher cette maladie. Elle se retenait de boire en public quand elle saignait, se limitant à son propre sang. Elle refusait de goutter ses règles, et se contentait du liquide sortant de ses blessures ou des veines qu’elle entaillait avec précaution. Parfois, elle mordait l’intérieur de ses joues afin de faire jaillir un peu d’hémoglobine et d’avoir la petite saveur sanguine dans la bouche. Malgré ce défaut elle était une jeune femme épanouie.
Laurence rencontra Lucien dans un camp de vacances pour étudiants. Ils se côtoyèrent tout un mois à travailler au milieu de la campagne, à cultiver des champs, entretenir des ruches ou encore nettoyer une rivière à truites. Elle intégra un petit groupe d’amis qui se plurent à vivre ensemble. Durant tout le séjour, elle garda son secret même à Lucien avec qui elle aimait flirter. Quelques fois, ils s’éloignaient dans un bois derrière la ferme pour s’embrasser et se peloter comme des amoureux préférant attendre le bon moment pour franchir le pas. Mais deux jours avant la fin du stage, à leur retour, Lucien se griffa le mollet, une goutte de sang sortie hors de sa peau. Laurence ne put se retenir, elle voulait connaitre son gout. Il resta immobile hébété, silencieux, ne comprenant pas la réaction de son amie. Elle était allongée à ses pieds, suçant le mollet pour aspirer son précieux liquide. Quelques secondes après, elle se leva en le regardant. Les yeux du jeune homme demandaient des réponses. Elle ne prononça aucun mot si ce n’est : pardon. D’autres étudiants furent témoins de la scène. Plus tard, une copine rejoignit Laurence en larmes dans son lit. Elle avoua enfin ce désir qui la pousse à boire le sang. Lucien et Laurence s’évitèrent pendant le reste du séjour.
Elle était revenue chez elle depuis une semaine quand la sonnerie retentit. Derrière la porte, Lucien attendait en tournant le dos ; Il regardait le couloir. Elle reconnut le grain de beauté sur sa nuque rasée ainsi que la forme des épaules caractéristique des sportifs. Elle ouvrit après avoir attendu qu’il sonne de nouveau. Laurence voulait d’abord retrouver un éclat naturel, son visage devenu rouge risquait de montrer sa joie de le revoir. Il la salua avec un grand sourire. Il confia avoir demandé au directeur du camp son adresse, elle accepta de le faire entrer. Elle remarqua le petit paquet qu’il avait entre les mains. Ils burent un café tout en parlant de leurs études. Il entrait en quatrième année de médecine et l’intrigua en annonçant vouloir s’orienter dans l’hématologie. Bien entendu, il savait faire des prises de sang, et déjà il intégrera les urgences en tant qu’interne stagiaire. Elle sourit quand il proposa de reprendre leur relation et d’envisager une histoire plus sérieuse. Mais elle ne répondit pas. Puis il présenta le petit paquet, en prévenant qu’il avait hésité entre ça et des fleurs. Elle ouvrit, découvrant avec stupeur un boudin noir. Lucien posa sa main sur la sienne et déclara connaitre un ami charcutier, qui l’aida à fabriquer ce boudin avec le sang de Lucien.
Elle soupira en susurrant « c’est l’intention qui compte ». Il resta diner, elle adora le petit gout épicé du boudin. Elle n’oublia pas ce parfum de pommes et de châtaignes mélangé à son sang. Le lendemain, Lucien invita Laurence à visionner une rétrospective d’un cinéma de quartier. C’était Dracula avec Bella Lugosi. Laurence n’avait jamais vu ce film, elle a adoré.
Alex@r60 – juillet 2019
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[AVANT-PREMIÈRE CINÉ] GRASS de Hong Sang-soo Le réalisateur prolifique Hong Sang-soo sort avec ‘Grass’ non moins que son troisième long-métrage dans les salles françaises cette année (après ‘Seule sur la plage la nuit’ en janvier et ‘La Caméra de Claire’ en mars). Dans ce très beau petit film d’à peine plus d’une heure, le Coréen déploie son style bien à lui dans une énième variation toujours captivante de son cinéma et de ses tourments intérieurs. Au bout d’une allée, un café que personne ne s’attendrait à trouver. Les gens s’assoient et parlent de leur vie. Au fil du temps, les clients se côtoient et apprennent à se connaître. Une femme les observe et semble mettre par écrit leurs pensées. La nuit commence à tomber mais tous restent dans le café. Le film figure de nombreux traits désormais caractéristiques de la filmographie de Hong Sang-soo. Comme bien souvent, dans un aspect un peu “méta” au moins l’un des personnages principaux travaille dans le cinéma (trois acteurs dont un aspirant scénariste ici). Sa compagne à la vie Min-Hee Kim interprète à nouveau une protagoniste dans un rôle de jeune femme douce en apparence mais bouillonnante intérieurement (sa cinquième collaboration avec lui après ‘Un jour avec, un jour sans’ [2016], ‘Le Jour d’après’ [2017], ‘Seule sur la plage la nuit’ [2018] ou encore ‘La Caméra de Claire’ [2018]). De manière plus générale, la plupart des têtes sont d’ailleurs déjà connues (neuf acteurs du film ont déjà joué dans au moins un autre long-métrage du réalisateur). Le scénario s’articule comme de coutume par un enchaînement de discussions souvent arrosées (surtout en ce qui concerne les hommes qui ont la main lourde) en face à face à la table d’un café ou dans un appartement (pas de bar ici mais c’est vraiment tout comme !). D’un point de vue formel, le réalisateur fait une fois de plus usage du noir et blanc (déjà présent dans ‘Matins calmes’ [2012] et ‘Le Jour d’après’ [2017] et qu’il emploiera à nouveau dans son prochain film ‘Hotel by the River’ [non daté pour l’instant]). On sait qu’on a affaire à un film de Hong Sang-soo, nul doute là-dessus ! On apprécie ce confort certes, mais heureusement que les variations sont intéressantes et que les petits grains de folie renouvellent l’intérêt. Hong Sang-soo évite heureusement de peu une certaine routine qui aurait pu s’installer. Pour faire un parallèle avec les trois règles d’unité du théâtre classique (que le film semble convoquer par sa courte durée, le classicisme de sa musique et de ses images et le fait qu’un de ses personnages est présenté comme un comédien de scène), on peut sans conteste dire que Hong Sang-soo en respecte deux et s’amuse bien à désobéir au troisième. L’unité de temps se vérifie à travers les rassemblements qui scandent en continu la journée du matin au soir (pour boire un verre ou partager un repas). L’unité de lieu s’observe également par le fait que la quasi-intégralité de l’action prend place dans le café (à l’intérieur et à l’extérieur de ce dernier, avec des rares escapades dans les ruelles environnantes ou un appartement accessible à pieds). Mais c’est le principe même de l’unicité d’action que le réalisateur déjoue. Tout d’abord en multipliant les histoires secondaires (écoutées via l’oreille baladeuse de la protagoniste Areum ou observées dans la ruelle) qui font l’essence du film et qui vont jusqu’à faire s’entremêler les personnages des différentes trames. Mais également en s’autorisant divers détails (comme le titre ‘Grass’ qui fait référence à un pot de végétation devant lesquels les personnages viennent avoir un peu d’intimité solennelle). Cet écart par rapport au théâtre classique illustre un autre élément que l’on apprécie avec Hong Sang-soo. C’est sa capacité à présenter des choses simples en apparence mais en le faisant avec finesse, subtilité et juste ce qu’il faut d’écart par rapport aux attentes. Hong Sang-soo traite de sujets graves (suicides tentés ou réalisés, sentiments de culpabilité ou de solitude affective, pauvreté). Mais il veille à contrebalancer cette gravité par diverses autres entorses aux règles attendues, principalement d’un point de vue stylistique cette fois, ce qui apporte une légèreté bienvenue (personnage filmé exclusivement de dos ou en projection sur le mur, regards caméra et surtout musique classique dont les envolées sonores soulignent les phrases importantes déclamées). Le réalisateur poursuit sa forme cinématographique libre. Comme ses personnages, il recherche l’inspiration un peu partout et consigne cela non dans son Mac mais dans ses petits films à tendance expérimentale. Le réalisateur coréen poursuit donc sa production prolifique sans heureusement baisser en qualité ni sombrer dans des habitudes trop marquées. ‘Grass’ est un film délicieux à regarder avec une bonne tasse de boisson chaude à la main. Date de sortie française : Mercredi 19 décembre 2018 Bande-annonce : https://bit.ly/2CmReGV A&B
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#Défis 8 - Texte 1
Consigne : Ecrire un récit dont le genre est le surréalisme : rêve ; hallucination ; fantasme ; ... en respectant la règle de la description ( il faut décrire ce qui doit être vu ). Thème : La solitude
Une feuille verte, d’un arbre vieux de cent ans, tombait d’une extrême lenteur vers le sol d’eau. Il l’avait vu et il essaya de l’éviter, mais il était trop lent. Elle s’écrasa contre son épaule, la douleur qu’il ressentit fut atroce. Quelle idée de marcher en-dessous d’un arbre. La blessure qu’avait provoqué la feuille, courbe et fine, commençait à saigner. L’homme était blessé et ne pouvait plus tenir debout. Il tomba du coté droit, là où il avait commencé à saigner. L’eau recouvrait la moitié de son corps. Après quelques secondes, la marre s’était parée d’une couleur rouge sang. L’homme voyait l’eau s’infiltrer dans sa blessure ouverte, bientôt il n’y aurait plus de place pour son propre sang. Il perdait peu à peu connaissance. Un singe blanc de petite taille venait par là pour se désaltérer à la source. Il brandit une cuillère en argent ayant un emblème de noblesse sur son dos. Il prit une bouchée de ce liquide, il grimaça, elle n’avait pas bon gout pour lui. Il regarda l’homme, puis se retourna et partit après une microseconde, le temps d’attention qu’il avait porté à l’égard de ce cadavre encore vivant était déjà trop long. Personne ne s’intéressait aux maladroits qui ne faisaient même pas attention aux feuilles des arbres. Celui qui était traversé par l’eau se demanda si le singe à deux queux reviendrait le voir. On ne l’avait jamais autant regardé. Ce singe lui avait fait remarquer qu’il existait. Il se releva avec facilité. Il regarda son corps et ses vêtements, du coté gauche rien d’étonnant, sa chemise blanche et son pantalon gris étaient restés les mêmes. Cependant de l’autre côté du corps, à la parfaite symétrie, les vêtements étaient devenus rouges. Le sang s’était imbibé de telle façon que le tissu et la peau de l’homme avaient revêtu pour naturel une couleur sang. Il se dit que comme ça les gens allaient peut-être le remarquer. Il était peu banale de croiser un homme ayant comme couleur de peau le rouge et le beige. S’il était une femme, personne n’aurait été offensé. Pour un homme, c’était une absurdité que de porter du rouge. Il regarda en arrière pour voir s’il n’avait rien oublié, il vit l’arbre posté au milieu d’une marre de sang. Il était un peu triste d’abandonner son sang mais il n’avait pas le choix, il n’allait tout de même pas prendre le temps de boire toute la mare alors que le singe ne l’avait pas aimé. En plus, à tout moment une autre feuille pourrait tomber sur lui. Personne ne l’aiderait et il ne pouvait pas le faire tout seul. Alors il décida de partir de cette place publique.
Romain
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