#elle s'est finalement cassée
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J'avais fait des recherche mais j'ai quand même demandé conseil à un vendeur.
Il m'a recommandé autre chose que ce que j'avais trouvé et je me suis dit qu'il avait forcément raison parce que, après tout, c'est lui le pro.
Donc soit je ne suis vraiment pas douée (possible), soit la cheville qu'il m'a conseillé n'était vraiment pas adaptée à ma vis parce que j'ai maintenant un cheville explosée coincée dans mon mur.
#la cheville s'est complètement éclatée quand j'ai vissé#un partie est ressortie du mur ce qui fait que même quand ma vis était au bout elle dépassait en partie#j'ai galéré très très fort pour retirer ma vis de la cheville#et quand j'ai voulu retirer la cheville proprement comme on me l'avait expliqué la tête s'est complètement écrasée#elle s'est finalement cassée#j'ai donc pu retirer une partie de la tête mais le reste est coincé dans mon mur#et quand j'ai essayé de le sortir proprement il s'est complètement déformé mais n'est pas sorti#voilà voilà#let's go l'atelier bricolage#je raconte ma vie
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Hier j'ai perdu les clefs de mon appartement. J'étais tellement décontenancée de la trajectoire de ma vie que j'ai même pas pleuré. J'ai juste traîné dans la rue comme une grosse ombre avant de trouver une solution. J'avais zéro émotion. Ça ne m'était jamais arrivé comme éclater mon téléphone cet été. C'est fou. Cette année c'est beaucoup de premières fois mais nulles. Mon mec et mon père étaient culpabilisants à mort, et ils ont osé me dire "t'as regardé dans tes poches ?". Heureusement qu'ils m'ont demandé ça, j'avais regardé dans les poches des gens dans la rue mais pas les miennes puisque je suis teubé apparemment. Puis j'ai envoyé un message à ma mère ce matin pour lui dire que j'avais retrouvé mes clefs (oui je les ai retrouvées mdr) et elle était en mode "comment ça t'avais perdu tes clefs?. En fait, mon père était tellement déçu hier qu'il a même pas jugé ça important de le dire a ma mère. Puis ce matin, après les retrouvailles chéries avec mon trousseau, jsuis allée en cours et je suis passée devant des mecs qui tondaient à la fac (genre pk mettre des prises dans les amphis, tondre c'est tellement plus important) et en passant, ya un caillou qui s'est coincé dans les hélices de la tondeuse et il a été propulsé sur moi. Mais pas à n'importe quel endroit. Non. Pile sur mon implant contraceptif et j'ai eu tellement mal sur le coup que j'ai eu l'impression que mon implant s'était cassé. Déjà que je vais mal, 3 ans d'hormone en one shot, c'était pas l'idéal, donc j'ai appelé ma sage femme. Elle était en panique. J'ai dû m'auto palper le bras pour vérifier que l'implant était pas cassé. À la fin elle m'a dit "si vous avez des vomissements, saignements hémorragiques, malaise, appelez les pompiers". Bon. On verra hein. quelle journée de merde. Une de plus finalement
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Lundi 04/09 - Are you not entertained ?!
Le compte twitter français de QSMP a annoncé sur twitter que le combat final tant attendu entre Etoiles et le code aurait lieu ce soir, vers 22h.
Etoiles a reçu une shulker box contenant du popcorn et des coordonnées pour son combat contre le code, qui pointaient vers l'eau proche du spawn des joueurs. Un peu plus tard dans la soirée, il a reçu une nouvelle box, contenant d'autres coordonnées, ainsi qu'un message en binaire : "MDR".
Avant de partir à son lieu de rendez-vous, Pac Mike et Richas sont allé voir Etoiles pour le soutenir, et lui demander où il souhaitait être enterré si ça tournait mal. Aypierre aussi est allé le voir, pour lui demander s'il pouvait le suivre en invisible pour faire un reportage de guerre. Etoiles a accepté, et Aypierre l'a suivi en invisible.
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https://clips.twitch.tv/SpunkyReliableSharkStrawBeary-o3UyLutg4LfqNTvw
Etoiles est arrivé au colisée. Dedans, il a pu voir Pomme, dans une cage, et le code, en face de lui. Une barre de vie est apparue, et le combat a commencé. Après lui avoir enlevé un tier de sa vie, Pomme a pu sortir de la cage… mais elle tenait une épée de code, et volait. Elle s'est mise à attaquer Etoiles, qui a compris que c'était probablement un deuxième code déguisé. Etoiles a du tuer le premier code, tout en supportant les coups de la fausse Pomme. Une fois le premier code tué, Pomme a enlevé son mode créatif et son épée. Etoiles lui a donc demandé quel est le code secret qu'ils ont entre eux, mais Pomme n'a pas répondu. Après lui avoir posé la question à nouveau, en ayant toujours aucune réponse de sa part, Etoiles l'a attaqué. La fausse Pomme avait une barre de vie propre a elle. Il l'a down 2 fois, et l'a relevé à chaque fois, pour que les autres aient le temps de vérifier en utilisant Ninho si la vrai Pomme était face à lui. En ayant la confirmation de BadBoy, Etoiles l'a finalement tué.
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https://clips.twitch.tv/SplendidFlirtyWerewolfTheTarFu--mReVeET7aciqpD4
Le code est réapparu sur son cadavre, et la dernière partie du combat a pu débuter, le code faisant apparaître des éclairs dans toute l'arène. Pendant le combat, Aypierre est allé chercher les autres joueurs présents (Fit, BadBoy, Pac & Mike) pour l'encourager depuis les gradins du colisée.
Une fois que le troisième combat fut terminé, Etoiles a pu récupérer ses butins : Sur le cadavre de Pomme, il y avait un livre, ressemblant à une page du journal de Pomme, mais glitché, avec un message disant "Pourquoi tu m'as fait ça ? Je veux juste une vie paisible.. - Pomme". Sur les codes, il a pu récupérer deux morceaux d'épée cassés. L'un de ces morceau est utilisable en tant qu'épée, n'a quasiment aucun cooldown de frappe, faisant de celle-ci probablement l'épée la plus puissante du serveur actuellement.
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https://www.twitch.tv/etoiles/clip/BeautifulBraveWoodcockTTours-JzECqXGYj9qsJozA
Etoiles, après avoir essayé sa nouvelle arme, et diverses manières d'essayer de la réparer, a trouvé un message en binaire dans sa base disant "PROTECT PEOPLE !". Il a donc prévenu les autres joueurs que le code pourrait peut-être se mettre à réattaquer les autres joueurs.
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https://clips.twitch.tv/ObliviousSmoothWalrusArsonNoSexy-t64XAatg_u4Hl29O
Aypierre a essayé par plusieurs moyens de casser un ordinateur de Luzu. Il a fini par trouver un moyen de se retrouver coincé dedans, et a réussi a voler plusieurs tanks créatifs. En montrant à Fit comment faire, le code est apparu, a fait apparaître des éclairs et a attaqué les joueurs pour protéger l'ordinateur. Etoiles et Richas sont arrivés en vitesse pour leur prêter main forte, mais le code a esquivé le combat avec Etoiles et les joueurs se sont éloignés de l'ordinateur.
BadBoy s'est entretenu avec Aypierre, puis Etoiles un peu plus tard, au sujet du premier vote de loi que les habitants de l'île ont du effectuer. BadBoy a expliqué son point de vue, qu'il avait peur d'un début de tyrannie de la part de Forever, et que le système actuel était mal conçu. Aypierre a conclu que pour l'instant, il fallait attendre pour voir la direction que Forever prendrait, mais qu'il était prêt a aider Badboy a voler tous ses meubles si besoin. Etoiles sera prêt a agir aussi s'il se sent attaqué, mais préfère éviter la politique pour l'instant car il a déjà les menaces du code a gérer.
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https://www.twitch.tv/etoiles/clip/KnottyRefinedSageGOWSkull-FsB_zd_ac9OEz3dK
Cucurucho est allé voir BadBoy pour lui proposer une quête : construire une statue de Capybara pour les remercier d'apporter de la joie aux habitants, contre quelques blocs de construction. Il a aussi donné une quête a Rivers : prendre des photos des lieux imposants de l'île, tel que le dragon de Foolish, le château de Cellbit, ou la lune d'Antoine, en échange de blocs de construction de son choix. Tina a aussi reçu sa quête : faire une petite mare, aussi pour recevoir des blocs de construction.
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Tazercraft ont trouvé une sharestone dans leur base menant vers un lieu enneigé, proche de la base scientifique de la fédération où les nouveaux joueurs ont été retrouvés. Là bas, une grande tour était visible. Mike est passé devant et en voulant monter à l'étage de la tour, il est tombé à travers le sol dans un immense trou dont le fond n'était même pas visible. Pac n'a pas osé sauter dedans, de peur de ce qui pourrait se trouver au fond. Il a été rejoint par Richarlyson et ont enquêté un peu autour de ce lieu. Néanmoins, Richarlyson a conseillé à Pac d'aller dormir un peu, car il n'y avait rien a faire pour l'instant, et car si quelqu'un était bien capable de se sortir de cette situation, c'est bien Mike. Le compte de Tazercraft a ensuite posté cette image, montrant Mike à côté du corps de WalterBob, avec un visage de Cucurucho derrière lui. https://twitter.com/TazerCraft/status/1698867675160547757
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https://clips.twitch.tv/IntelligentGiftedSashimiPupper-xiVedtnHa7zZ3EO2
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https://clips.twitch.tv/ConfidentRelatedShieldLitty-n19eMOP8M5r82tbN
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https://clips.twitch.tv/TiredThirstySandpiperSoBayed-mWeD1fmQvCY0JNEW
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https://clips.twitch.tv/SpunkyDrabPeppermintJebaited-H1yfSFieyF7PholS
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Jme suis défoncée le gros orteil de mon pied gauche, je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé, j'avais très peur pour fi et l'autre chien a cassé son collier pour venir vers elle
Si peur d'une bagarre que je ne sache pas gérer, qu'elle souffre ou fasse souffrir
Anyway, c'est moi qui ait souffert finalement, et rip mon orteil défiguré
J'suis rentrée en pleurant et paniquant sans oser regarder à quoi ça ressemblait, et merci maman qui était là pour le faire à ma place, y compris les "premiers soins" (lol)
Je me coupe et je kiffe voir mon sang mais j'suis une ptn de chochotte en réalité
Tout ça pour dire qu'au bout de plusieurs heures de curiosité retenue, bah j'ai presque regretté tellement ct degueu
Et c'est ça que je veux réellement exprimer dans ce post sans fin : la plaie est super deg, elle fait flipper
+ j'ai ultra mal
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J'ai vu Wish.
⚠️ Attention spoils ⚠️
Je partais très négative vu les avis mais il y avait quelques points positifs au début du film. L'énorme point fort c'est la construction du méchant. Son histoire est expliquée donc on le comprend. Il a été traumatisé, il est devenu parano et du coup veut un peu trop protéger son royaume. Ça se tient. Il est méchant pour une raison crédible, wow!! Puis avec le temps il a pris la grosse tête parce qu'il a réussi à construire un royaume tout seul et que son pouvoir lui est monté à la tête.
L'énorme problème c'est que son personnage régresse au fil du film. Il s'emporte, part en roue libre et devient juste un énième méchant ridicule et pas crédible. Il y avait quelque chose à faire avec lui, ça aurait pu être un méchant qui se rend compte de ses erreurs et qui... va juste voir un psy?
Surtout que sa relation avec sa femme est touchante, elle arrive à trouver les mots pour le raisonner au début. Donc pourquoi ils ont cassé tout ça de manière pas du tout intelligente? Y avait vraiment quelque chose à creuser à ce niveau là!! C'est comme dans Encanto, la grand-mère est un peu considérée comme la méchante mais au final sa relation avec sa famille évolue grâce à la ✨️communication✨️. C'était super intelligent comme développement et trop chouette à voir. Ils ont vraiment gâché cette opportunité dans Wish.
À part ça, j'ai l'impression que les personnages ne sont pas assez développés. Ils manquent de profondeur. À part le pote grincheux d'Asha que j'ai adoré parce qu'il sonnait très vrai.
Et on en parle de la chèvre qui était complètement inutile?? Ils peuvent pas arrêter de créer des petits partenaires qui sont là juste pour faire rire mais qui au final ne sont pas drôles du tout??
Au niveau des chansons, j'ai vu beaucoup de gens dire qu'aucune n'était marquante. Là je ne suis pas du tout d'accord! Il y en a une qui s'est tellement démarquée! "Ma promesse" m'a fait verser quelques larmes. Par contre, c'est vrai que les autres n'étaient objectivement pas folles. Mais perso j'ai beaucoup aimé l'ambiance de "Ce n'est plus mon roi" où on entend vraiment la détermination du groupe qui se rebelle.
Par contre Lambert Wilson chante si mal pour qu'on doive mettre autant d'effets sur sa voix??? Sa chanson de méchant "Ma récompense" sonne trop bizarre à cause de l'autotune.
Fin voilà, je pourrais dire beaucoup plus de points négatifs mais pour résumer j'ai juste eu l'impression qu'ils voulaient nous en mettre plein les yeux mais qu'au final on y croit pas trop parce que ça manque de vrai, ça manque d'âme, c'est pas convaincant. Mais en vrai je m'attendais à bien pire donc ça m'a pas empêché d'être quand même surprise positivement. (Genre il n'est pas aussi nul que Raya et le dernier dragon pour moi)
(05/04/2024)
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" A Hero In Disguise "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Moonknight
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Une voyageuse de la nuit s'est faite kidnappée, il est donc du devoir du poing de Konshu de s'en aller à sa rescousse. Mais ce n'est peut-être pas l'unique raison...
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : kidnapping, violence
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟒,𝟒𝟔𝟗.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
Je sentais quatre choses. Elles étaient très distinctes.
Premièrement, la chaise sur laquelle j'étais posée, le dossier était dur, j'avais du mal à ne pas avoir la nuque endoloris, ainsi assise, les pieds grinçaient dès que je faisais le moindre mouvement. Le bois devait être vieux, peu entretenu. La chaise était dans un état pitoyable, sûrement abandonnée depuis longtemps ou trouvée dans une décharge.
En second, c'était mes mains.
Elles étaient dans mon dos, collées contre la chaise, une longue corde les reliant. Mes poignets me brûlaient. Le morceau de corde était finement serré. Le nœud était malveillant : à chaque fois que je me risquais à me tortiller ⸺encore une fois parce que le dossier de la chaise m'était insupportable⸺ le cordage se resserrait et m'ôtait la capacité de respirer. Des micro fils titillaient ma peau, la corde elle aussi ne semblait pas en bon état. Elle grinçait.
Troisièmement, c'était cette odeur putride.
Elle m'entourait, me donnait des hauts le cœur, à base de poisson pourris et de merde ⸺littéralement, de la véritable merde⸺, ça m'empêchait autant de respirer que la corde enroulée autour de mes poignets. Torture aurait été le mot adéquat pour qualifier la situation. Aucun être humain ⸺certainement pas de ma trempe⸺ méritait un tel traitement.
Finalement, la dernière chose que je sentais, était le morceau de tissu qui masquait ma vue. Il n'était pas aussi épais que ça. Je voyais un peu à travers, je remarquais notamment la lampe au plafond, ses rayons me donnaient une petite idée d'où je me trouvais. Une pièce.
Je ne me sentais ni en extérieur, ni trop profondément en terre. Des voitures roulaient dehors, mais l'endroit était suffisamment clos pour qu'aucun brin d'air ne me touche. Tâter le sol me permit de sentir le béton le constituant. Ça sonnait creux. Le bruit résonna dans les quatre coins de la pièce, cela me certifiait que l'endroit était vide.
« Il y a quelqu'un ? » me risquai-je à demander, hésitante.
Ça avait été plus fort que moi. L'impression d'avoir une paire d'yeux rivée sur mes épaules me démangeait, je me devais d'y remédier. Je tournai la tête. Me fiant à mon nez, j'osai renifler. Puis, je tendis l'oreille.
Un vile relent de transpiration m'arracha une plainte. Mon visage se froissa et ma gorge s'ouvrit. Jamais de ma vie, je n'avais encontré une odeur aussi dégueulasse.
« Enfin réveillée ? »
Un souffle chaud s'échoua sur ma nuque, je sursautai en réponse et m'empressai de bouger. Je m'écartai autant que possible.
« Ne vous approchez pas ! »
Ma menace ne semblaient pas l'avoir effrayé ⸺il n'avait pas reculé⸺ il déposa ses mains sur mes bras, proche de mes épaules. Je les sentais chaudes et collantes, des mains rugueuses, des mains d'homme.
« C'est qu'on a eu du mal à te chopper, trésor. »
Sa voix était cassée, elle trahissait sa fatigue. J'aurais eu pitié de lui, si il n'y avait pas eu cet éclat malsain dans le ton de sa phrase, ni utilisé ce fichu surnom de merde.
« On a dû attendre que ce fils de chien d'héros baisse sa garde et te laisse toute seule. »
Je me figeai lorsqu'il fit référence à monsieur Knight. Son aveux me rendit fébrile, horrifiée à la simple pensée que, qui qu'ils soient, ils aient des connaissances dépassant celles du grand publique. Depuis combien de temps avaient-ils leurs yeux braqués sur moi ? Depuis quand attendaient-il leur chance ?
« Et puis il y a ton père, aussi. » rit-il. « Le détective Flint, complètement obsédée par sa gamine. »
Un de ses doigts tapota ma joue. Son toucher me répugna. Je me jetai presque dessus, me hâtant de le mordre, toutefois, il le retira de justesse, me laissant bêtement déchiqueter l'air.
« C'était un timing serré. »
L'homme retira ses mains de mon corps, je l'entendis marcher autour de moi. C'était lui, il était le responsable de cette vile odeur qui me donnait la nausée. Il puait la sueur et la viande avariée, un mélange maléfique qui faisait tourner ma tête.
« Entre Moonknight et un détective affûté, il fallait agir vite et surtout, ne pas laisser de trace. Il paraît que l'autre enflure voit des choses que les humains sont incapables de remarquer. T'y crois ça ? Quel taré. »
Je serrai les poings.
« Taisez-vous. » le coupai-je.
« Quoi, tu vas m'en empêcher ? »
« Je vous interdis de cracher sur cet homme, c'est un héros ! Vous devriez prendre vos jambes à vos cous, car il va venir ! » je m'écriai. « Et lorsqu'il sera arrivé, il sera trop tard pour demander pardon. Même implorer les Dieux ne vous sauvera pas. »
« Tu es croyante, tien ? »
« Il n'est pas question de croire. »
Il s'était stoppé sur ma droite. Par dessus mon épaule, son hésitation se fit omniprésente. Elle flottait tel un nuage de toxines.
« Il est le châtiment divin, vous devriez le savoir depuis tout ce temps. Le Chevalier de la lune. »
Il se tordit de rire avec arrogance.
« Mais bien sûr. »
Un frémissement parcourut mon dos. Tandis que mes propos affirmaient des faits irréfutables et une volonté de fer, au sein de mon cœur, un sentiment de peur effroyable me terrifia. Le vide dans mon estomac me mit mal à l'aise. Car j'avais beau m'étaler et menacer cet homme, je n'avais toujours pas la moindre idée d'où je me trouvais. J'étais retenue contre mon gré par des criminels ⸺sûrement en voulaient-ils à mon père, après toutes ces années passées à servir le gouvernement, il n'était pas surprenant de voir qu'il se fasse des ennemis⸺ et j'étais dans l'incapacité de m'en sortir seule. Je n'étais qu'une citoyenne, pas un surhomme.
J'étais familière avec l'idée que me débattre ne servirait à rien. Je n'avais pas la capacité physique et mentale pour m'échapper, l'unique chose sur laquelle je pouvais me concentrer en cet instant était les tremblements provoqués par mon sentiment d'horreur.
« Lorsqu'on te tuera, » reprit l'homme. « parce que, ouais, ma jolie, on va te buter. »
Il était réapparu devant moi.
« Je vais me faire un plaisir de le faire sous ses yeux. »
« Mon père vous en empêcher- »
« Tu sais bien que je ne parlais pas de lui. »
Évidement.
« Ça fait des mois qu'on vous observe, on sait qu'il passe régulièrement dans ton appartement de merde, juste pour s'assurer que rien ne t'es arrivé. »
Non, non.. Mon souffle se fit erratique. Je paniquais. Ces révélations me rendirent toute fébrile car elles confirmaient que j'avais bel et bien été sous surveillance depuis tout ce temps. Monsieur Moonknight m'avait répété qu'être proche de lui n'était qu'un mélange de mésaventures, avec un surplus de mort. Il avait été maudit par les Dieux. Malgré tout, j'avais pressé la chose, j'avais affirmé que nous voir ne signifiait rien. Visiblement, j'avais eu tort. Et c'était ainsi que je l'apprenais.
Je ne voulais pas mourir.
Mon heure n'était pas venue !
« Au début, j'étais surpris, il a pas l'habitude de laisser des traces derrière lui. »
Un métal froid posé contre ma tempe me sortit de mes songes. L'homme était plus proche. Il avait... Je n'arrivais pas à savoir ce que c'était, mais un couteau n'était certainement pas la réponse. Le morceau était trop épais.
« Mais au final, on a tous compris. »
Je poussai une plainte, le sentant enfoncer le canon de l'arme dans mon crâne.
« L'amour, hein ? » cracha-t-il. « Ça en fait faire des conneries. Même pour le plus crétin des héros. »
Il descendit le pistolet contre ma gorge, il le plaqua contre ma jugulaire, là où je la sentis vivement palpiter. Elle s'affola avec ardeur. Il était sur le point de tirer. Je le comprenais, c'était clair comme de l'eau de roche, il cherchait la force en lui de réprimer ce besoin bestial, mais me voir aussi esseulée et faible devait lui plaire. Il voulait appuyer sur la détente, voir ce que ça faisait de tuer quelqu'un. Sûrement ne l'avait-il jamais fait.
« T'en fais pas, ton heure- »
L'homme se fit coupé par un énorme bruit de casse. Cela s'était produit au fond de la pièce, j'entendis des blanches de bois se briser et tomber au sol. Immédiatement, l'atmosphère se solidifia. Elle s'alourdit.
« Toi... »
Je criai, sentant l'homme étrangler ma nuque contre son bras, il me plaqua contre la surface de son torse, forçant ainsi son odeur putride à entrer plus intensément en contact avec mes narines. Ma langue s'extirpa de mes lèvres, j'étais à deux doigts de régurgiter mon déjeuner. J'avais beau me débattre, taper des pieds ou faire gigoter mes poignets meurtris, cela ne servit à rien.
« Bouge pas, l'enflure. » aboya l'homme. « On sait tous les deux ici que tu tiens à ta chérie, ça serait dommage qu'il lui arrive quelque chose, n'est-ce pas ? »
« Je suis le protecteur des voyageurs de nuit. »
« Avance pas, je te dis ! Enculé ! »
Le bruit de pas persistait. C'était lui, c'était monsieur Moonknight, j'aurais reconnu cette voix au ton indifférent entre mille.
« Tu as touché à quelqu'un qui compte à mes yeux, j'espère que tu es prêt à en payer le prix. »
Le métal du canon força son chemin dans ma bouche. Un gémissement aiguë me quitta. Je m'étouffais contre le pistolet, je manquais rapidement d'air, affolée. Lui, continua d'entrer en moi. Il s'arrêta pile au bon moment. J'avais été à ça de vomir. Tout de même, il était posé profondément dans ma bouche, il touchait mon gland, se frottait contre mes murs ⸺ce qui laisserait sans surprise des marques.
« Tu veux qu'elle crève, c'est ça !? Tu tiens si peu à ta copine, le protecteur de mon cul !? »
Qu'il parte, qu'il se recule, bon sang !, qu'on l'écarte de moi. Son odeur corporelle et sa peau si sale, ce mélange me rendait hystérique. J'encrai mes talons aiguilles dans le sol et gigotai. Je me tortillai dans tous les sens. Qu'il sorte son fichu pistolet de ma bouche !
« Arrête de bouger, salope ! »
« MH-MHHH ! »
« Je t'avais prévenu. »
Un fin bruit dans l'air fila jusqu'à moi, il frôla de justesse mon oreille, en guise de sifflement, et, la seconde suivante, je sentis mon kidnappeur tomber au sol. Sa prise sur son arme disparu, je la recrachai violemment. Avec ma force restante, j'avais repoussé le canon de mes lèvres.
« Ne viens pas te plaindre après. »
Un instant de plus passé, mes liens furent défaits. Tandis que j'apportai de manière maladroite mes poignets à mes cuisses, dans le but de masser les parties heurtées, l'on toucha à mon bandeau. De fins doigts touchaient ma chevelure.
« Vous êtes venus. »
Je le pensais derrière moi, occupé à me rendre mon sens le plus primordial, cependant, lorsque je rouvris mes yeux, quelle ne fut pas ma surprise de voir monsieur Moonknight droit devant moi. Son visage masqué n'était qu'à quelques centimètres du mien, ses yeux blancs rivés dans les miens. À travers le tissu de son couvre-chef, sa respiration me parvenait.
« J'en étais persuadée. »
« C'est la première et dernière fois. »
À peine eus-je le temps de l'admirer qu'il se redressa et s'en alla, cela ne me prit point de court, il avait cette fâcheuse habitude de disparaître, aussi rapidement qu'il était arrivé, avec les mois, je m'y étais faite.
Je me propulsai hors de ma chaise ⸺oubliant au passage de la regarder afin de m'assurer qu'elle avait l'air aussi terrible qu'elle l'était lorsque j'avais été assise dessus⸺. Je pressai le pas en direction du héros masqué. Ignorant la hauteur de mes talons aiguilles, et de ma tenue peu adaptée pour les footings, je fis tout ce qui fut en mon pouvoir pour le rattraper. Cela n'était pas aussi difficile que je l'imaginais.
Monsieur Moonknight n'était pas vraiment un homme qui se fondait dans le décors, c'était à croire qu'il voulait qu'on le remarque. Habillé d'un blanc traditionnel. Il le faisait volontairement, quel être curieux...
« Attendez, vous ne pouvez pas partir comme ça ! »
Mes doigts se saisirent de son poignet.
Autour de nous, n'était que pénombre et désespoir. Je ne parvenais pas encore à savoir où nous nous trouvions, tout ce que je savais était que c'était un vieux bâtiment. Il était poussiéreux, les vitres étaient barricadées et même le sol surplombé d'une fine couche de gris. Les seules choses qui faisaient taches étaient l'une des vitres entièrement explosée sur le même étage, et Moonknight qui, grâce à la fenêtre, était joliment éclairé par les rayons lunaires. Tandis qu'il fit volte-face dans ma direction, il scintilla encore un peu plus. Je savais ce fait scientifique et explicable, j'étais tout de même incapable de m'en remettre, aveuglée par son immensité. Il me fit à présent face. Et j'en perdis mes mots.
C'était que nous étions jolis ainsi.
Il devait penser pareil.
« Merci. »
Je me saisis d'une de ses mains.
« Merci de m'avoir sauvée. Je n'ai pas douté un seul instant que vous- »
Elle reposait entre les miennes.
« Assez. »
Il tourna le dos.
« Non, ne partez pas ! »
Je me jetai sur son bras, le pressant vigoureusement contre ma poitrine et entremêlant mes doigts aux siens. Fait prisonnier, le héros fut contraint de me regarder à nouveau. Je le sentais frustré. Enragé même. Cependant, cela ne m'effraya point, ce soir, j'avais connu pire. Moonknight n'était pas le type d'homme à me faire peur, je m'en fichais éperdument qu'il soit un meurtrier, ça m'était égal que, à travers cet étage et ceux restants, reposent une panoplie de cadavres, ses victimes. Cela me rassurait plus qu'autre chose, car cela me confirmait qu'il n'était pas un héros qui remettait les choses au lendemain, qui avait trop peur de sauter le pas afin de sauver ceux le méritant réellement.
« Monsieur Knight. »
Je battis vigoureusement des cils.
« Vous êtes mes sauveurs. Vous tous. »
La fine pression qu'il exerça sur ma main me prouva que j'eus bien parlé. Je m'étais exprimée avec le cœur, le même qui avait chaviré pour ce dangereux homme camouflé de blanc. Ce même homme qui m'avait sauvé la vie.
Je nécessitais son approbation. Qu'il m'adore autant que je l'adorais, qu'il m'aime autant que je l'aimais.
« Je suis le protecteur des voyages de nuit, c'est mon travail. Je n'ai pas ma place avec- »
« S'il vous plaît. »
Monsieur Knight avait toujours été vague sur qui il était réellement. J'étais.. J'étais familière avec cette histoire de cinq personnalités ? À un certain point. Celles humaines, celles divines ⸺je ne savais jamais vraiment à qui je m'adressais lorsque nous nous parlions, j'avais donc pris cette habitude de m'adresser à tous ceux présents dans sa tête, car, qu'ils le veuillent ou non, je les aimais tous⸺, j'avais l'audace de me vanter. Monsieur Moonknight et moi partagions bien des choses. Des secrets, des choses dont nous avions décidé d'un commun d'accord d'oublier et bien d'autres.
« Vous venez de me sauver la vie, vous ne pouvez pas partir ainsi. » le suppliai-je, la voix fébrile.
J'avais froid aussi, ma peau était recouverte par de la chair de poule et j'étais toute tremblante, ça m'était insupportable. Je me focalisais sur mon contact physique avec le super-héros, ma main plaquée sur son poignet. Je m'accrochais à lui. Malgré tout, je ne pus empêcher mon corps de trembler.
« Vous êtes fantastiques. »
J'étais émerveillée par sa grandeur. Un homme si fort et brave était dressé devant moi, malgré ses antécédents et son casier judiciaire. Malgré ce que les gens disaient sur lui. Moi, je ne voyais en lui que pureté et force. Je fus incapable de détourner mon regard de son visage, le besoin de retirer son masque, de plonger mon regard dans le sien me démangea grandement, j'étais titillée rien qu'à l'idée de connaître la couleur de ses yeux. Ça serait trahir sa confiance, je m'y étais résignée et me retins donc de lui manquer autant de respect. Je ne fis que l'observer, penchée contre lui et toute tremblante, j'eus passé une poignée de secondes dans cette position, sans l'entendre parler ni sans le sentir se reculer de moi.
« Tu m'admires. » constata le héros. « Pour quelle raison ? »
Les battements de mon cœur se faisaient rapides, sa question m'avait prise par surprise.
« Moi ? »
Il ne répondit pas, me laissant le temps de réfléchir.
« Vous êtes juste... Vous êtes bons. »
Monsieur Moonknight posa son autre main sur mon épaule, le contact de son gant chaud contre ma peau glacée me força à frémir. Il sembla le remarquer puisque, sans attendre, il caressa ma peau dans de doux gestes, telle l'aiguille d'une pendule.
« Vous savez punir ceux qui le méritent, pas comme ces héros ridicules qui laissent vivre de véritables abominations. Vous ajustez la punition en fonction du crime, je trouve ça épatant. »
« Tu n'es pas effrayée ? » il me demanda ⸺il me donna plutôt l'impression de faire une observation.
Je secouai la tête.
« Non. »
Ma main libre se déposa sur son torse.
« Je vous l'ai dit. Vous êtes bons, je vous admire. Je vous aime. »
« C'est impossible. »
« Pourquoi ça ? » m'étonnai-je, intriguée. « Qui ne tomberait pas amoureuse d'un héros aussi brave et juste que vous ? »
« Foutaises. »
Il se détacha violemment de moi, se dirigea vers les escaliers. Mon cœur se serra.
« Je sais ce que vous avez fait. »
Sa main se déposait sur la rampe, il posait son pied sur la première marche, prêt à descendre la deuxième.
« Les Avengers, je veux dire. »
Il s'arrêta.
« Je sais que vous avez mis le monde en danger, et je sais que vous avez tué des gens. » déclarai-je. « C'est les deux choses qui remontent lorsqu'on parle du chevalier de la nuit. Ça, et vos petits problèmes. »
Monsieur Moonknight releva la tête.
« Mais ai-je l'air de m'en préoccuper ? »
Je trottinais jusqu'à lui, ignorant que je portais des talons aiguilles. Ils s'écrasaient contre le parquet poussiéreux, ils le faisaient grincer et bouger de manière angoissante, à croire qu'une seconde de plus passée dessus, l'étage s'effondrerait. Je courais avec mes bras relevés. J'étais pressée de le rejoindre, je désirais le faire changer d'avis. Il m'était impossible de rester sur une défaite.
Monsieur Moonknight me regardait arriver dans ma jolie robe de soie, elle dépassait mes genoux, ouverte en une fente sur ma cuisse. Elle bougeait au rythme de ma course. Mes poumons étaient écrasés par un corset ⸺il était en dessous de mes seins⸺ dont des fils entremêlés et noués au devant avaient été laissé, ainsi à choir. L'accessoire mettait ma poitrine en valeur, quelque chose déjà fait par ma robe en décolleté V, et des bretelles en guise de dernier recours afin qu'elle ne tombe pas. Le comble était que, tout comme le super-héros qui me faisait face, je n'étais habillée que de blanc, des pieds à la tête, en partant de mes chaussures, jusqu'à ma robe, mon corset et le petit bracelet autour de mon poignet. Notre esthétique était si similaire, nous étions comme les deux mêmes faces d'une pièce, faits pour être ensemble. Je n'étais pas le Yang de son Yin. Il n'y avait pas de eux et de moi, c'était nous.
« Je vous aime. »
Répéter cela me fit du bien.
C'était mettre du poids sur mes sentiments, y rajouter de la valeur.
« Je suis folle amoureuse de vous, peu importe ce que vous direz. Je m'en fiche que vous me repoussiez, je suis éperdument éprise de vous, mes sentiments ne s'en iront pas, je le refuse. »
Sachant que monsieur Moonknight avait déjà descendu une marche et que je portais des talons, je le surplombais largement une fois devant lui. Ça ne semblait pas l'importuner. Ou plutôt, il ne le montrait pas.
« Tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques. »
« Je viens d'être enlevée, je pense avoir ma petite idée. »
J'apportai mes mains jusqu'à saisir son visage en coupe. Je l'attrapai. Cueillant son visage, je me permis de m'approcher.
« Ne me dites pas non. Pitié. »
Monsieur Moonknight attrapa mes poignets.
« Je ne peux pas dire oui pour autant. »
Je sentis mes entrailles se déchirer.
« Ne me repoussez pas. »
Désespérée, je revenais sur mes affirmations. "Je m'en fiche que vous me repoussiez" ? Connerie. J'étais incapable de passer à autre chose si il me faisait l'affront de me dire non. J'en mourrai.
« L'un d'entre-vous doit bien le vouloir, n'est-ce pas ? »
Je cherchai dans ses yeux fantomatiques une réponse. Je les regardai tour à tour, c'était si dur de savoir à quoi il pensait. Ce masque n'était pas le seul responsable, monsieur Moonknight était trop énigmatique comme personnage, l'aimer était similaire à mordre sa propre langue. C'était une affreuse erreur à laquelle il était impossible d'échapper. J'avais beau le regarder de haut, il était maître de la situation. Il me faisait chavirer. Je sombrais dans la folie. Pourquoi Diable ne voulait-il pas me répondre .
« N'est-ce pas ? » insistai-je.
Je compressai ses joues entre mes paumes.
« Nous le voulons tous. »
Je me figeais.
« Nous te désirons tous, pas une seule nuit ne s'écoule sans que le désir de te faire notre nous ronge. »
Monsieur Moonknight décrocha mes mains de lui, il instaurait une certaine distance entre nous afin de me préparer au pire.
« Mais j'ai un devoir envers Konshu. »
Non..
« J'ai une dette à rembourser, et avant que ça soit le cas, je ne serais pas apte à aimer qui que ce soit. Je ne peux pas te combler. »
Ma respiration était bloquée dans mes poumons, sa réponse venait de me broyer les intestins, ça m'en donnait la nausée.
« Qu'il s'agisse de Jake, de Marc, de Steven. » conta-t-il. « Aucun de nous ne peux t'offrir l'histoire d'amour que tu mérites. »
Ces noms m'étaient peu familiers, je ne m'en préoccupais pas.
« Mais je vous aime. »
« Et nous t'aimons en retour, tu devras te contenter de ça. »
Un sourire fleurissait sur mes lèvres. Ses mots me faisaient mal, néanmoins, apprendre que ce héros si noble partageait mes sentiments me flattait immensément. Mon cœur explosa de joie. J'en eus mal à la tête.
« Je serai la pour te venir en aide, lorsque minuit arrivera et qu'une autre vermine posera ses mains sur toi. Je le réduirai à néant. »
Il sépara ses mains des miennes pour poser les siennes sur mes épaules, il caressa ma peau nue. Encore une fois, le contact de ses gants sur mon épiderme était très agréable. Ça me rassurait. Il était proche de moi, j'étais immunisée contre les dangers du monde, ainsi dévoilée et entourée par son aura protectrice, j'étais invincible.
« Mais ces mains ne peuvent rien faire d'autre. »
Sa contradiction me fit déglutir.
« Elles ne peuvent t'aimer, elle sont dans l'incapacité de guérir, elles ne peuvent que punir. Elles sont tachées de sang, elles portent le poids de mes crimes. »
« Je les aime tout de même. »
« J'en suis conscient. »
Sur ce, monsieur Moonknight me lâcha.
« Contente toi de cette réponse. »
« Mais si j'en parlais à votre Dieu ? Pourrais-je changer les choses ? »
« Konshu ne marchande pas avec les mortels. »
Je grinçai des dents. Le super-héros se saisit d'un bâton accroché à sa cuisse et le brandit fièrement au dessus de sa tête. Du côté du rez-de-chaussée, j'entendis des voix s'élever, elles étaient nombreuses, paniquées. Monsieur Moonknight s'accrocha au plafond, son bâton s'était modifié et à l'aide de son gadget, venait de se propulser haut dans les airs.
« Drone quatre : récupération. Entre les coordonnées envoyées. Toit. »
Horrifiée, je tendis la main.
« Non, ne partez pas ! »
Monsieur Moonknight se noyait dans la pénombre, malgré sa tenue composée d'un blanc éclatant, il n'eut aucun mal à disparaître dans l'obscurité et à devenir invisible. Cela m'effraya grandement car, après nos révélations, j'avais peur que cela change quelque chose entre nous. Nos rencontres, nos discussions, nos confessions.. Tout cela faisait partie de mon quotidien. À travers ces interactions, je conservais ma santé mentale. Et si il prenait peur et me fuyait ?
« Par ici. Je l'aperçois ! »
Mes jambes me lâchèrent : je m'effondrais au sol, ma main pressée contre la rambarde.
Pur chaos.
L'on arrêtait mes kidnappeurs. Dans tous les sens, étage un, trois, six, sept, dernier, second. J'ouïs une horde de policiers menotter ces vils criminels. Les derniers parvinrent à mon étage ⸺le dernier⸺ quelques minutes plus tard, extrêmement essoufflés que c'en fut embarrassant. Je ne les regardais pas. Je ne relevais pas la tête. Où regardai-je ? Là était une intéressante question. Je n'en avais pas la réponse.
Pas même lorsque je sentis les mains aimantes de mon père me saisir et me secouer, je refusais de croiser son regard.
« Mon ange, tu vas bien ?!»
Mes poignets me faisaient un mal de chien. Monsieur Moonknight les avait agrippé sans considération, la forme des cordes qui avait précédemment été utilisée pour me retenir avait marqué ma chair. Voilà qui était embarrassant. Je n'avais plus froid à présent. Une veste était posée sur mes épaules, l'odeur était familière.
« Chérie, tu m'entends ? »
« Papa ? »
Mon père avait toujours sa veste sur ses épaules, ça n'était pas la sienne.
« Moonknight m'a sauvée, papa. »
Sa main cueillit ma joue.
« Je sais. »
Il embrassa mon front, il me chatouillait au passage avec sa moustache toute ébouriffée. Autour de nous, la vague de policiers s'activait, elle nettoyait les pièces, forçaient les vermines à dévaler les marches en direction de l'extérieur, et surtout, elle nous laissait tranquille. Je ne sentais que la présence de deux hommes, je présumais qu'ils me gardaient en sécurité.
« Tu es au courant ? »
Mon père réajustait affectueusement la position de la veste sur mes épaules.
« Qui crois-tu que j'ai appelé lorsque tu as disparu ? » marmonna-t-il. « Je savais qu'il te retrouverait. »
Mon cœur s'emballa.
« Il était là. »
C'était la sienne, c'était sa veste. Dans le désespoir du moment, trop heurtée pour m'en rendre compte, je ne l'avais pas senti ni vu déposer sa veste sur mes épaules, mais cela expliquait pourquoi son odeur m'était aussi familière. C'était la sienne.
« Je sais, mon ange. » répondit mon père. « Tu es prête à te lever ? Est-ce que tu peux marcher ? »
« Je.. Je pense. »
Mon père me présenta sa main. Je la saisis.
« Allons-y dans ce cas. »
Le sourire qu'il m'offrit me réconforta. Sans une once de regret, je posai ma main dans celle de mon père, je m'aidai en prenant appui sur lui afin de me relever sur mes talons aiguilles. Il me guida à travers les marches d'escaliers. Elles étaient interminables. Je les dévalais avec soin, le corps fragilisé et l'esprit épuisé. L'obscurité n'aidait pas. C'était à peine si je voyais où je posais le pied. Ma soirée diabolique se conclut ainsi sur cette note.
Abandonnée par l'homme de mes rêves, retrouvée par la police, j'avais frôlé et échappé à la mort pour la première fois de ma vie. Sans savoir que ça ne serait pas la dernière.
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EZÉCHIEL : 34 V CELUI QUI A UNE PATTE CASSÉE JE LE SOIGNERAI : Peuple de Dieu ! savez-vous que le bon berger prend soin de ses brebis ! Surtout celle qui a été blessée par la vie et celle qui a reçu des coups a cause de sa foi et ses combats incessants que l'ennemi a maltraité pour l'empêcher d'avancer vers le chemin du Seigneur. Quand la patte est cassée la brebis se traîne elle est loin des autres car son handicap l'empêche de galoper et finalement elle se retrouve seul( e) dans le désarroi,et dans sa souffrance . Nous pouvons être oublié des hommes mais pas de Dieu en tant que berger il viendra au secours de cette brebis égarée que le malheur s'est abbatu sur elle . Dieu est juste il restaurera et guérira sa brebis en qui il a donné sa vie , il la remettra dans les verts pâturages spirituelles et sa joie sera complète car le bon berger n'abandonne jamais le troupeau de son pâturage .
Amen merci Seigneur ✝️
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Réalité Insensée(French)
Il était tôt un jeudi matin quand elle a reçu la terrible nouvelle que son mari était mort.
Elle se demandait pourquoi il n'était pas rentré chez lui la nuit dernière, attendant même près du téléphone, l'appelant finalement mais ne recevant jamais de réponse.
Elle venait de raccompagner ses enfants, Lisette et Alonso, dans leur longue allée jusqu'à l'autobus scolaire qui les attendait, les saluant doucement en s'éloignant bruyamment, laissant finalement son sourire et sa main tomber alors que l'autobus s'éloignait. Retournant à la maison, elle se rendit compte que les oiseaux étaient particulièrement calmes, ce qui rendait le silence inconfortable, car elle était prise au piège de ses pensées incessantes; même la brise qui secouait les feuilles tombées n'était pas aussi forte que d'habitude. Elle a lissé ses cheveux noirs tressés sur le côté avant de tirer mal sur les manches de son pull bleu-gris, enroulant étroitement ses bras autour de son corps comme elle a commencé la marche de retour à la maison, en écoutant attentivement le craquement sous ses chaussures, Son esprit errait toujours dans la confusion quant à l'endroit où se trouvait son mari, Ryker. À quelques pas de son porche, elle ralentit sa marche en entendant le bruit d'une voiture, ses pas faiblissant légèrement pendant qu'elle se retournait, révélant le modèle noir et blanc remarquable d'une voiture de police de Belmont, Ohio conduisant vers elle. L'éblouissement sur le pare-brise du ciel gris rendait impossible de voir qui conduisait, la laissant incertaine de se sentir trop joyeuse ou désemparée par son apparence surprise.
Plus elle se rapprochait, plus son cœur battait vite, prenant des respirations moins profondes tandis qu'elle regardait la voiture s'arrêter à quelques mètres. Ses mains se tordant inconsciemment en attendant que la portière de la voiture s'ouvre, se sentant soudainement mal à l'aise, même s'il faisait assez froid. Elle savait que son mari était en danger en raison de son travail, et savait qu'il pourrait être blessé ou tué à n'importe quel appel; mais rien ne la préparerait pour le regard abattu sur le visage des agents alors qu'il sortait de la voiture.
Ryker était de garde avec son partenaire pour une introduction par effraction dans une zone résidentielle, le criminel était sorti par l'arrière et avait fait le tour de la maison pour venir derrière eux alors qu'ils entraient par la porte cassée, tirant à plusieurs reprises dans l'arrière avant de courir. La police était actuellement à sa recherche, mais il n'y a que deux témoins, un qui l'a aperçu alors qu'il commençait à défoncer la porte, et un voisin qui a vu ce qui se passait et a appelé les flics.
Pendant que l'agent expliquait ce qui s'était passé, son esprit s'est évanoui, le bruit déjà atténué de la forêt disparaissait complètement et cette chaleur inconfortable disparaissait soudainement, laissant son corps plutôt vide. Elle s'est rapidement retrouvée forcée de revenir à la réalité lorsque l'agent a tendu la main pour lui toucher l'épaule, ce n'était ni impoli ni importun puisque cet agent était vraiment bon.
amis avec elle-même et Ryker, mais le contact soudain et inattendu choqué assez pour secouer son épaule et prendre un peu de recul. Il retira immédiatement son bras, le regard tourné vers le bas vers le sol, tandis qu'elle se réveillait un regard regrettable alors qu'elle réalisait ses actions.
Elle a finalement dit, "Je suis désolée Carter, je-je me sens juste un peu dépassée en ce moment." Sa voix timidement silencieuse, un léger bégaiement alors qu'elle essaie de comprendre et de contrôler toutes les émotions qui la traversent soudainement. Un regard de compréhension se lave sur son visage avant de hocher la tête solennellement et de retourner à sa voiture, "Au revoir Saden." Carter a parlé, offrant un bref, triste sourire avant de monter dans sa voiture et de conduire.
Il y avait beaucoup de pensées se précipitant dans la tête de Saden, toutes les nouvelles ne pas lui frapper complètement encore. Son esprit s'emballant, elle rentra lentement dans sa cabine, verrouillant la porte avant de poser son front durement contre le bois taché, se donnant un moment de paix avant de pousser et de se diriger vers le téléphone pour faire quelques appels.
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La maison est sombre, dégageant une aura troublante et déconcertante ; le soleil ne s'étant pas encore levé et aucune lumière à proximité, pourtant voici un garçon avec son uniforme d'école et son sac à dos qui ferme tranquillement la porte d'entrée. Il commence à s'éloigner rapidement de sa maison, l'atmosphère anxieuse qui l'entoure se dissipe lentement plus il s'éloigne, ses épaules tendues et son regard sur le bord diminuent à une simple légère paranoïa.
Il a une cicatrice au-dessus de son oeil, sa couleur un peu rouge le rendant évident contre sa peau pâle. Il a eu cette cicatrice en même temps qu'il a perdu sa mère et sa demi-sœur, l'accident de voiture a été brutal, seulement lui et un des autres passagers de voitures ayant survécu.
Il détourne les yeux des phares aveuglants qui passent de temps en temps sur le trottoir, sa paranoïa disparaissant de plus en plus près de l'étang de Bingham. Il trouve un endroit loin de la route, posant son sac vers le bas comme il observe les cygnes endormis et les canards. Un petit sourire embellit ses traits tandis qu'il se souvient quand lui et sa mère, Liz, venaient ici tôt le matin pour parler et regarder le lever du soleil avant l'école; son sourire disparaissait aussi vite qu'il était arrivé car il se rend compte qu'il ne peut venir ici seul maintenant. Il pouvait toujours demander à son beau-père Alec de venir avec lui, mais il redoutait toute réponse d'Alec, surtout maintenant qu'il était le seul à survivre à l'accident de voiture.
Dans une tentative de secouer ses pensées loin du passé, il regarde en arrière aux cygnes, admirant leur beauté contre l'eau sombre. Les premiers rayons du soleil commencent à briller contre le ciel sombre, une légère brise le faisant frissonner car il n'a pas de veste uniforme puisque cela coûte de l'argent supplémentaire. Alors qu'il s'assoit et se penche contre un arbre, il fait un clin d'œil à la douleur qui s'enflamme dans son dos avant de la secouer et de tirer son sac vers lui, de déboutonner le métal qui gèle et de tendre la main, de sortir une chemise contenant des devoirs non finis; beaucoup d'entre eux avaient des froids et des larmes même s'il les gardait soigneusement dans un dossier. Dégageant un soupir las et exaspéré, il commença à travailler, en commençant par son nom, 'Archer Carlisle', ses mains froides rendant plus difficile l'écriture et un regard d'aggravation clignote à travers ses yeux car il sait qu'il ne fera pas tous ces devoirs avant l'école; peur de le remplir à l'idée d'avoir à parler à Alec de la mauvaise note, même si son travail inachevé et déchiré était la faute d'Alec. Avec un autre soupir, il se remit au travail, essayant d'en finir le plus rapidement et le plus précisément possible.
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Cela fait une semaine qu'on m'a parlé de sa mort, je savais déjà que je ne pouvais pas rester dans notre confortable maison de l'Ohio, surtout depuis que Ryker l'a construite; le simple fait de passer la porte a provoqué un sentiment nauséabond de me laver en sachant que je ne le reverrai jamais.
L'enterrement était hier après-midi... La robe noire que je portais est maintenant un tas de cendres grises dans le foyer. Ma fille Lisette est partie avec moi, c'était une journée venteuse avec une goutte de pluie saupoudrant le sol à l'extérieur; il semble que le monde pleurait même la perte, mais c'est probablement juste moi mettant du sens dans des choses simples. Mon fils Alonso prit la mort de son père très fort, je sais à quel point ils étaient proches, et voir mon fils pleurer fit une déchirure à travers ma façade de force, mais je dus rapidement l'essuyer pendant que j'embrassais mon fils qui pleurait. Ses cris duraient pendant une heure, Lisette se mit à pleurer aussi quand elle vit la forme tremblante d'Al être réconfortée par la mienne. Cette nuit-là, je suis resté avec eux dans leur chambre, assis sur le tapis entre leurs deux lits, une main saisie dans chacune des miennes pendant que je leur racontais des histoires pour les endormir. Quand j'ai su qu'ils dormaient, j'ai continué à leur tenir les mains, en penchant ma tête contre le mur en bois tandis que je regardais vers le plafond, la lumière de la lune créant des ombres de branches d'arbres contre le mur opposé. Je me suis simplement assis là, en pensant aux appels que j'ai faits le jour où j'ai reçu les nouvelles; d'ici la semaine prochaine, ce qui reste de ma famille sera dans notre chalet écossais, loin d'ici, loin de lui.
Je dois encore dire aux enfants, je ne sais pas comment leur dire que nous nous éloignons de tout ce qui nous rappelle leur père. Je ne peux qu'espérer qu'ils ne me mépriseront pas pour cette décision, mais le simple fait de rester dans cette maison me fait errer dans une direction où je ne me permettrai pas d'entrer.
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La cloche sonne fort quand je me précipite dans la porte de fermeture de ma salle de classe, jetant un coup d'œil autour de la pièce, je vois tout le monde déjà assis et le professeur qui me regarde de façon pointilleuse. En baissant les yeux, je redresse mes devoirs et je dépose les pages mal finies dans le panier avant de passer devant le bureau de mon professeur pour atteindre mon siège, en évitant son regard et celui de tous les autres à tout moment.
Je sais que je ne devrais pas avoir peur de mes professeurs, mais M.Curraigh a la même voix sévère qu'Alec, et je ne peux m'empêcher d'être anxieux chaque fois que j'entre dans sa classe ; ses règles strictes et sa stature intimidante ne m'aident pas vraiment à différencier les deux.
Monsieur Curraigh me regarde de son ordinateur, j'avale nerveusement et je mélange légèrement dans mon siège en regardant le papier que je mets délicatement sur mon bureau. Le bavardage tranquille de la classe avait repris il y a quelques instants, mais a été rapidement arrêté à nouveau quand Mr.Curraigh a poussé sa figure penchée hors de son bureau et tranquillement strié vers l'avant de la classe.
« Monsieur Carlisle, voulez-vous expliquer à la classe pourquoi vous étiez en retard? Encore une fois." Sa première phrase nonchalante contrastait beaucoup avec sa dure énonciation de 'nouveau'. Inconsciemment, je baisse la tête car la classe est silencieuse, d'autres classes peuvent rire, mais elles savent qu'il ne faut pas déconner dans cette classe.
Je secoue la tête 'non' ne faisant pas entièrement confiance à ma voix pour répondre sans bégayer.
"Je ne vous entends pas, Archer. Expliquez à la classe pourquoi vous étiez en retard." Sa voix aiguë et accentuée résonnait contre le calme et ne laissait aucune place pour éviter sa question. Je sais qu'il me regarde en attendant sa réponse. Je le regarde enfin, répondant tranquillement, tandis que mon regard vacille constamment entre lui et le plafond.
"J'ai trop dormi, monsieur, je ne laisserai pas ça se reproduire." J'ai essayé de présenter un visage calme pour espérer l'empêcher de m'appeler à nouveau, mon esprit intérieur est criant avec des pensées de savoir s'il acceptera l'excuse ou non. Une seconde passe avant qu'il retourne au tableau blanc et commence à écrire, tout le monde le copie rapidement dans leurs carnets, la conversation semble oubliée. Un soupçon d'inquiétude continuait de me faire penser qu'il savait que mon excuse était fausse, mais je n'ai pas eu le temps de la contempler, car je prenais déjà du retard sur les notes, et ma récente blessure au poignet ne va pas me servir non plus.
Le cours a finalement pris fin, la plupart des gens étaient emballés et attendaient à la porte la cloche, seulement quelques personnes étaient assises à leurs bureaux. Je rentre les devoirs assignés dans leur dossier, en plaçant mon carnet dans mon sac ainsi. J'atteins le dossier quand une autre main le saisit en premier, une main n'appartenant à aucun élève. Je garde les yeux levés avant de regarder rapidement le bureau, c'est Mr Curraigh qui tenait mon dossier de devoirs, il était appuyé contre le bureau pendant qu'il parcourait le dossier maintenant ouvert.
"Vous savez, votre organisation et vos soucis ne s'additionnent pas quand vous rendez des papiers déchirés." Il déclare alors qu'il ferme lentement le dossier, le tenant pour que je le prenne, ce que je fais suivre rapidement avec, le plaçant silencieusement dans mon sac.
"Tu veux me dire la vraie raison pour laquelle tu sembles toujours être en retard ?" Monsieur Curraigh s'interroge, sa voix normalement forte et sévère maintenant plus silencieuse et contenant un soupçon d'inquiétude. Ça fait quelques instants et je n'ai pas encore répondu quand il dit,
Archer, si vous avez une vraie raison pour laquelle vous êtes en retard, je comprends, mais je ne peux plus accepter ces fausses excuses. C'est la 10e fois que vous êtes en retard. Si vous ne pouvez pas me donner une vraie raison, alors je dois vous mettre en détention. » Sa voix n'a jamais été très stricte ou dure tout au long de la phrase, ayant plus d'un ton d'avertissement à lui, mais tout ce que je peux rassembler comme une réponse est de secouer mal à la tête 'non' que je lève pour rencontrer son regard. Mr.Curraigh attend simplement une seconde avant de relâcher un soupir exaspéré et de pousser hors du bureau.
"Ne soyez pas en retard pour la détention Monsieur Lisle's." Est-ce tout ce qu'il dit avant de revenir à son bureau, la cloche sonne et les étudiants se précipitent hors de la porte, moi-même suivant immédiatement que de ne pas être en retard à ma prochaine leçon. Mes pensées pour le reste de la journée sont embrouillées par la façon dont Alec va réagir quand je rentrerai tard à la maison, comment il va réagir quand je lui dirai que j'ai obtenu la détention à nouveau. L'effroyable piscine dans ma poitrine, ce qui la rend tendue et l'air suffoquant pendant que je me promène à travers la journée.
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Le premier jour dans notre nouvelle maison, c'était un chalet que mes parents possédaient et dont j'ai hérité. Loin de l'Ohio, loin de Ryker, tout le chemin à Glasgow, en Écosse, situé dans une belle région avec des champs verdoyants et un mur de pierre soigneusement l'entourant.
Lisette et Alonso avaient pris le mouvement mieux que je m'y attendais, il semblerait qu'ils voulaient s'enfuir autant que moi. J'avais appelé à l'avance pour m'assurer que le chalet était prêt pour quand nous sommes arrivés, et un ami de mes parents vient pour surveiller mes enfants puisque je dois aller à mon travail dès que possible. Se précipitant hors de la maison, je donne vivement à l'ami un câlin, indiquant rapidement le temps que je serai à la maison avant de courir plus à mon véhicule Volkswagen de location. Mes sacs sangle torsion que je tente de situer tout dans la voiture, je le pousse rapidement dans le siège du passager avant d'ajuster les rétroviseurs et de se diriger vers mon nouveau travail.
Les nuages gris qui jonchent le ciel me rappellent beaucoup de chez moi, mais cette ville animée est exactement ce dont j'ai besoin pour m'éloigner de ma vie de petite ville. Conduire sur le côté gauche est assez étrange, quelque chose qui va prendre un certain temps pour s'habituer.
Lorsque je me gare dans le stationnement, je remarque que l'école approche de la fin de la journée, et j'espère ne pas me faire virer avant même de commencer. En trébuchant rapidement à travers la porte du bureau, je redresse ma posture et ma chemise avant de marcher à la réception et de dire que je suis le nouveau professeur de sciences. La femme sourit avant d'appeler quelqu'un, je suppose que le principal ou peut-être un autre professeur.
Après avoir attendu environ 2 minutes, la porte du bureau s'ouvre bruyamment, un grand homme aux cheveux bruns épais et à la stature intimidante s'avance, faisant un petit clin d'œil à la femme avant de s'approcher de moi. Je me lève et lui serre la main.
"Bonjour, je suis Mr Curriagh ou Aric, je suis là pour vous escorter jusqu'à votre classe." Sa voix a un accent épais, quelque chose que je vais devoir utiliser aussi maintenant que je vis en Écosse. Sa posture intimidante semble contraster avec le sourire amical qu'il offre.
"C'est un plaisir de vous rencontrer Aric, je suis Saden." Je lui réponds poliment avant de me laisser sortir du bureau et descendre le couloir.
"Alors, vous êtes le nouveau professeur de sciences?" Il exprime une légère curiosité, continuant à naviguer dans les salles vides.
"Oui, qu'enseignes-tu?" Je me demande, marcher plus vite pour suivre son rythme rapide.
"Oh moi ? J'ai toujours été un homme de littérature." Sa réponse fait apparaître un petit sourire, le fait que les gens ici sont si gentils et accueillants est quelque chose que j'adore. Nous nous arrêtons après un autre moment de marche.
"Eh bien, c'est votre classe, bien que vous soyez arrivé un peu en retard." Il explique alors que nous regardons les étudiants faire leurs valises. Bien sûr, le premier jour de mon travail me manquerait.
"Ne vous inquiétez pas de manquer votre classe, vous pouvez passer pour aider à la détention ou explorer le terrain." Aric déclare qu'alors qu'il scintille des yeux de la fenêtre vers moi, je suis sur le point de répondre lorsque la cloche sonne fort, faisant écho à travers les salles vides avant que les portes de la salle de classe s'ouvrent et que les élèves sortent. Nous nous tenons tous les deux près de la fenêtre de ma classe jusqu'à ce que les couloirs se calment à nouveau, seulement quelques étudiants se tiennent debout, tandis que certains viennent de finir de remballer.
Aric se retourne pour me parler à nouveau quand son regard se tourne vers quelque chose derrière moi, son cri soudain me surprend, et je me retourne rapidement pour voir le coupable.
Un jeune garçon aux cheveux bruns foncés s'arrête immédiatement, les yeux écarquillés pour se faire crier dessus, le bras tendu autour de son livre agrippé contre sa poitrine.
"Archer. La détention est dans l'autre direction." Aric déclare alors qu'il se dirige vers l'élève. Je m'attendais à ce que n'importe quel élève soit nerveux d'être appelé par un professeur, mais cet élève, Archer, semblait carrément terrifié.
Avant qu'Archer ne soit capable de répondre, Aric recommence à parler. "C'est la deuxième fois que vous essayez de sauter la détention, Archer." Donnant une légère pause comme il attend une réponse, après en avoir reçu aucune, il a lâché un soupir d'irritation avant de dire, "Venez avec moi Archer." Commencer à marcher vers moi, Archer est à quelques pas derrière, les yeux braqués sur le sol.
"Je suis désolé de couper court à votre visite, mais je dois escorter cet étudiant à la détention." Aric déclare alors qu'il jette un coup d'oeil vers Archer.
"Ça va, Aric, ça te dérange si je viens ? Mon premier jour m'a manqué." Je m'interroge, en regardant Archer, ses yeux n'ayant pas bougé du sol tout le temps. Aric hoche brièvement la tête avant d'ouvrir la voie à la détention. Je suis rapidement, en essayant de suivre, en écoutant Aric décrire les parties de l'école que nous traversons.
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Qui est cette personne? Est-elle la nouvelle enseignante? Elle a dit qu'elle avait manqué son premier jour ici, et notre nouvelle enseignante en sciences n'a pas pu se présenter.
Je lève la tête, les yeux fixés sur elle pendant que je réfléchis pour savoir si je dois poser ma question ou non. Enfin céder à la curiosité, je demande, "Êtes-vous le nouveau professeur de sciences?" Ma question semble les surprendre tous les deux de leur petite discussion, Monsieur Curraigh maintenant silencieux alors que j'attends sa réponse. Elle se tourne vers moi et m'offre un sourire amical avant de répondre, "Oui c'est moi, vous pouvez m'appeler Mme Monroe." Sa réponse est gentille mais courte, et sa voix semblait vaciller légèrement quand elle a dit son nom de famille, me faisant pencher la tête si légèrement dans la confusion à cause de sa réticence à prononcer son nom de famille.
"C'est agréable de vous rencontrer Mme Monroe, mon nom est Archer." Je réponds, ma voix semble plus confiante et plus forte que mon ton normal, bien que j'y ai à peine pensé. Pour le temps qu'il restait de la promenade à la détention, je l'ai passé à parler à Mme Monroe, je ne sais pas pourquoi, mais elle semblait plus facile à parler, cela aurait pu être de sa position non timide et de sa taille, ou peut-être qu'elle m'a rappelé ma mère, qui sont toutes deux plausibles.
Nous parlions du livre que je tenais quand M.Curraigh s'est arrêté, la salle où se trouve la détention juste devant nous. Je tends la main pour saisir la poignée, oubliant momentanément ma blessure au poignet jusqu'à ce que je libère un grognement de douleur, tirant immédiatement mon poignet en arrière et le tenant contre ma poitrine comme la dure agonie saisissante qui inonde mon système, me rappelant d'hier.
Monsieur Curraigh et Madame Monroe semblent tous deux choqués par mon brusque accès de douleur, Madame Monroe est sur le point de dire quelque chose mais je n'ai pas le temps de penser, trébuchant en arrière je tourne légèrement et m'enfuis. Je vais au seul endroit où je me sens en sécurité, Bingham's Pond, ou Swan Pond comme ma mère avait l'habitude de le dire; juste se rappeler que provoque une vague d'angoisse pour balayer à travers mon corps, toutes ces choses qui continuent de se produire sont trop accablantes. D'abord je perds ma mère et ma sœur dans un accident de voiture, puis mon beau-père (qui m'a déjà détesté) me blâme pour cela, et maintenant j'ai un professeur qui me rappelle exactement ma mère, je ne sais tout simplement pas comment je devrais me sentir ou répondre à ces situations plus. Je suis tellement pris dans ces pensées prolifiques et ces douleurs douloureuses que je n'entends pas les pas qui s'approchent de moi. C'est la main soudaine sur mon épaule qui m'a fait trembler devant la présence d'une autre personne. En tournant rapidement la tête, je m'attends à voir un Mr Curraigh en colère ou peut-être Alec, mais je suis plutôt rencontré par le sourire triste de Mme Monroe alors qu'elle s'accroupit à côté de moi. Tendre sa main pour mon poignet, je m'esquive, mais après une seconde, je lui permets de voir mon poignet, ignorant la conséquence possible qu'elle pourrait remettre en question la façon dont j'ai subi cette blessure.
C'est le léger élargissement de ses yeux qui m'a fait suivre son regard, j'ai choisi de ne jamais regarder mes blessures, donc voir mon poignet enflé et meurtri fait que mes yeux s'élargissent aussi. Elle touche légèrement mon poignet et je retire immédiatement, la douleur brûlant à travers mon bras. Elle semble s'asseoir là dans un moment de réflexion, comme si elle contemplait ce qu'elle devrait dire.
"Archer. Comment est-ce arrivé ?" Voilà, la seule chose que je ne voulais pas entendre. Je secoue la tête et regarde ailleurs, seulement maintenant réalisant que quelques larmes avaient coulé sur mon visage, les essuyant rapidement avec ma main libre. Je n'entends pas de réponse à mon refus, alors je regarde en arrière, en voyant Mme Monroe retenir des larmes aussi, même si je ne sais pas pourquoi. Secouant la tête, elle se pousse du sol, et tend une main pour moi, que je prends lentement. Maintenant debout, je me dépoussière avec ma bonne main, tenant mon sac à dos en attendant ses questions.
Tout ce qu'elle fait, elle semble secouer la tête vers elle-même, avant de me faire signe de la suivre. Elle me ramène à l'école, sans jamais me parler ni me regarder, juste regarder en avant, presque vide. Elle m'emmène à la salle de médecine et me dit d'attendre à la porte pendant qu'elle s'éloigne pour converser avec une infirmière. Je me demande ce qu'elle veut dire. Croit-elle que mon beau-père a causé ces blessures? Croit-elle qu'un autre élève m'a fait cela? Dois-je m'enfuir tant que j'en ai encore l'occasion ? Mes pensées sont brusquement arrêtées alors que Mme Monroe et l'infirmière marchent vers moi, ma nervosité s'élevant vers une autre personne maintenant présente.
J'ai essayé de ne pas prêter attention aux poussées de douleur pendant que l'infirmière enveloppait mon poignet dans un sac de glace, le froid glacial me faisant frissonner car le temps dehors était déjà froid. Après quelques minutes de glaçage de mon poignet elle sort un bandage de compression, enveloppant doucement mon poignet et ma main, la douleur a diminué, mais maintient une douleur constante qui entoure tout mon bras. Quand elle a fini, elle me donne des instructions à faire tous les jours, et une note pour la classe vu que c'était mon écriture.
En marchant jusqu'à la porte, j'aperçois Mme Monroe qui attend là, son sourire amical remplacé par un regard sérieux et sévère, qui rend mes pas un peu plus hésitants. Nous quittons la salle de médecine et sortons dans le couloir calme et désolé, son visage toujours sérieux alors que nous nous arrêtons tous les deux.
"Comment avez-vous eu cette blessure Archer." Ce n'était pas une question, mais quelque chose qui exigeait une réponse, que j'étais extrêmement réticent à donner. En inclinant mon visage loin d'elle je secoue encore la tête 'non', ne voulant pas lui dire la vérité, mon esprit criant que cela causerait plus de douleur que de bien, que même si elle me croyait personne d'autre ne le ferait.
"Archer, si tu ne me le dis pas, je devrai dire au bureau d'appeler ton père." Elle affirme que sa voix perd une partie de sa fermeté alors qu'elle essaie de me faire répondre.
Entendre son appel Alec mon père provoque tous ces sentiments à exploser, ma colère coule librement, et je ne peux pas m'empêcher de réagir chaotiquement, "IL N'EST PAS MON PÈRE!" Mon cri résonne dans le couloir, le silence laissé dans son sillage est inconfortable, toute cette confiance motivée par la colère quitte rapidement mon corps en expirant. Elle n'est pas stupide, elle va comprendre ce qui se passe, je vais être emmené loin de chez moi, le dernier endroit qui me rappelle maman et ma sœur.
Sa posture semble se raidir après avoir entendu ma réponse, je ne peux qu'espérer qu'elle ne sera pas en colère contre mon accès.
"Je ne vais te le demander qu'une fois de plus. Qui a fait ça." Sa voix était mortellement silencieuse, la deuxième phrase étant sévèrement énoncée et ne laissant aucune place aux excuses. Je lui fais enfin face, bien que ma tête soit encore baissée, mes yeux vacillant vers elle de temps en temps alors que je contemple ce que je m'apprête à dire.
"....Alec." Ma voix est presque un murmure, même si je sais qu'elle l'a entendu, et savoir que quelqu'un d'autre est au courant de ce secret me fait me sentir... vulnérable.
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MICHELLE
On aimerait tous se faire son prof, son patron ou son psy. Si, bien sûr, il est beau et charismatique. Enfin, en même temps pourquoi aller chez un psy, si ce n'est pour sa belle gueule et son répondant ? Du moins, c'est ce que j'en pense. Je n'ai pas besoin d'aide, en tout cas, je n'en veux pas. Je m'en sors très bien toute seule. Mon psy ? Une bombe ! La gueule cassée, grand, très bien bâti. J'adore cette sensation d'être à côté d'un monument imposant, un temple de sérénité et de puissance physique. Mon psychanalyste, je l'ai minutieusement choisi. Mon frère est mort, il y a quelques années. A ce moment-là, sans doute, j'aurais eu besoin d'une écoute. Mais tout le monde me tournait le dos, alors je me suis renfermée. A tel point, qu'un jour, je me suis réveillée pour me rendre compte que je n'avais pas d'amis. A mon âge. Les gens meurent autour de moi. Je déteste ça. La mort. Je me fiche qu'on me dise qu'après la mort il y a une vie. Je n'en sais rien. Ça ne m'enlèvera pas cette boule d'angoisse que je ressens, chaque fois que je pense à une personne que j'ai perdue.
— Vous avez peur de la mort ?
— Non, ça m'est égal de mourir, je voudrais juste qu’elle me rende ceux que j'aime.
A chaque séances avec mon psy, j'ai une envie insoutenable de lui arracher sa chemise.
Michelle marche d'un pas empressé, son téléphone mobile à la main. Elle consulte ses textos, puis sa messagerie, son petit Prada calé sous le bras droit, un sac format raisin, plein à craquer, alourdissant son épaule gauche. Jeune architecte-designer, elle court de contrat en contrat. Si bien, qu'en un an elle a pu acquérir un splendide loft, avec vue sur central parc. Quand Oswin-Michelle Osborne trouve le temps, elle s'adonne à la sculpture et s'y noie complètement. Elle peut oublier de manger pendant des jours. Le contrat sur lequel la jeune femme travail en ce moment, lui prend toutes ses journées et son énergie. Depuis la mort de son frère, il y a deux ans, elle s'est entièrement consacrée à sa carrière et à mis de côté sa vie sentimentale. « Cas classique », vous dirait votre psy. Effectivement. Mais la jolie blonde est une rêveuse. Elle préfère s’imaginer l'élue de son cœur plutôt que de subir un énième échec. La designer essaie désespérément d'attraper un taxi. Humainement. En levant la main. Rien n'y fait. Si ces boites de conserve jaunes continuent de défiler ainsi sous son nez, elle va finir par être en retard. Soudain un homme la bouscule, il se retourne pour s'excuser, puis continue son chemin. Michelle reste figée un instant. Elle semble pensive, mais sa tête est vide. Finalement, excédé par ces yellow cabs la narguant effrontément, Osborne descend sur le boulevard. Un taxi freine brusquement, arrêtant sa course à deux centimètres des genoux de la jeune femme. Le chauffeur commence à crier, en réponse à ses insultes, elle lui assène l'adresse de son client et lui rétorque, en entrant dans son véhicule :
— Oui, Doc, moi aussi je bosse !
Michelle se charge d'aménager une boutique de mode sur la cinquième avenue. Le projet est vraiment intéressant. La façade du magasin est une grande baie vitrée. La lumière inonde tout le volume. Le bâtiment est construit en mezzanine avec un bel escalier centrale, aux marches transparentes.
Les chaises seront des Stark ! C’est indéniable !
La surface totale fait près deux cent mètres carrés. Cent vingt cinq au rez-de-chaussée et soixante quinze à l'étage. La jeune femme a élaboré tous les plans, ainsi que plusieurs perspectives en couleurs de ce que devrait être l’espace après les travaux. Il lui faut convaincre le client, aussi elle pourra diriger le chantier jusqu'à la réalisation du projet. Osborne est confiante. Son idée est originale, esthétique, sobre, efficace. Une pensée la préoccupe maintenant : cette rencontre, ce regard...
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JOhannes Vermeer de Delft a laissé moins de 50 tableaux lorsqu'il est mort à l'âge de 43 ans en 1675. Ceux qui ont survécu ont séduit les amateurs d'art pendant plus d'un siècle : des scènes domestiques intimes, comme une fille lisant une lettre à une fenêtre ouverte, ou une servante absorbée par le lait qui coule, baignée d'une lumière douce et douce. Comme la production de Vermeer était si petite, c'est un événement lorsqu'un tableau est déclaré être de sa main. Mais il y a peu de précédents à une bagarre récente au sujet de l'artiste. Un tableau a été déclaré définitivement « un Vermeer » par un musée, un autre l'a déclassé.En octobre, la National Gallery of Art de Washington DC a annoncé les résultats d'une recherche minutieuse sur une œuvre de sa collection, longtemps attribuée à Vermeer. Girl with a Flute n'était pas de Vermeer, mais d'un associé, disait-il. Moins d'un mois plus tard, le Rijksmuseum d'Amsterdam, qui emprunte ce tableau pour une nouvelle grande exposition Vermeer en 2023, est parvenu à la conclusion inverse à propos de la même œuvre. C'était «limpide», a déclaré le Rijksmuseum, Girl with a Flute était un Vermeer.Peinte sur un petit panneau de bois, La Jeune fille à la flûte montre une femme coiffée d'un chapeau en forme de bateau et d'une veste bordée de fourrure assise près d'une tapisserie à motifs, tenant un instrument. Bien qu'il présente des similitudes avec un autre travail attribué à Vermeer, les experts ont longtemps eu des doutes."Je ne l'ai jamais considérée comme aussi satisfaisante que d'autres peintures de Vermeer", a déclaré au Guardian Marjorie E Wieseman, responsable du département des peintures d'Europe du Nord à la National Gallery de Washington."Ce qui fait d'un Vermeer un Vermeer, c'est sa capacité vraiment étonnante à engager le spectateur, à évoquer une humeur, une sensation, une présence qui transcende en quelque sorte le temps", a-t-elle déclaré. Les femmes dans ses peintures, a-t-elle dit, ont "une réserve délibérée... plutôt que d'étendre quelque chose à vous, le spectateur, elles vous attirent".Fille à la flûte, tout simplement, non, selon l'équipe de Washington. Mais ce n'est que lorsque les blocages de Covid ont forcé la fermeture du musée que l'équipe a eu l'occasion de mettre sa collection Vermeer sous le microscope, en utilisant des technologies d'imagerie pionnières également utilisées pour cartographier les minéraux sur la lune et sur Mars.Un examen attentif a révélé un travail de pinceau maladroit. La peinture avait été manipulée d'une manière brutale qui "s'est accumulée et a presque coulé", l'équipe a écrit dans le Journal of Historians of Netherlandish Art. Les pigments utilisés dans la peinture finale étaient grossièrement broyés, plutôt que les fines couches supérieures privilégiées par Vermeer. Il y avait aussi des poils cassés logés dans la peinture, suggérant que l'artiste a utilisé une force inhabituelle, ou un pinceau vieux ou mal fait. Même la composition était en blocs et maladroite, ont-ils écrit. "Plutôt que de risquer un regard oblique par-dessus son épaule, la femme nous regarde droit dans les yeux… avec peu de tentative d'intrigue ou de séduction."L'équipe a conclu que le travail avait été réalisé par quelqu'un ayant une connaissance intime du style idiosyncrasique de Vermeer, qui avait observé sa technique, mais ne la maîtrisait pas. Leurs découvertes ont bouleversé la vision conventionnelle de Vermeer en tant que génie solitaire, en suggérant qu'il avait un studio.Annoncer qu'un Vermeer – conservé dans la collection du musée depuis 1942 – n'est plus un Vermeer est un grand pas. Comme Rembrandt ou Van Gogh, Vermeer appartient à une catégorie "d'artistes à nom unique qui sont les pierres de touche emblématiques de la peinture d'Europe occidentale", a déclaré Wieseman. "Il y a beaucoup en jeu", a-t-elle déclaré. "Alors que vous savez, quand il s'agit de, [did] Pierre de Putter peindre cette nature morte de poissons, ou était-ce quelqu'un d'autre ? Personne ne s'en soucie vraiment.
Déterminer qui a peint une œuvre d'art est un travail de routine pour tout historien de l'art, marchand ou maison de vente aux enchères, mais les enjeux sont beaucoup plus importants lorsqu'il s'agit des plus grands artistes, a déclaré Eric Jan Sluijter, professeur émérite d'histoire de l'art à l'Université d'Amsterdam. "Il y a tellement investi dans ces peintures, littéralement, mais aussi dans la réputation des historiens de l'art ou des musées."Girl with a Flute figurera dans la plus grande exposition jamais consacrée à l'œuvre de Vermeer, qui s'ouvrira le 10 février au Rijksmuseum. Le musée espère présenter au moins 28 œuvres, dont des prêts tels que Girl with a Pearl Earring et Une jeune femme assise au virginal. Avant l'exposition, le musée a mis à niveau trois peintures contestées, dont Girl with a Flute, en tant qu'œuvres de Vermeer, portant à 37 le nombre d'œuvres survivantes de l'artiste."La jeune fille à la flûte est prêtée comme "pas Vermeer", mais nous l'accrocherons comme un vrai Vermeer", a déclaré Pieter Roelofs, co-commissaire de l'exposition à venir au journal Het Parool d'Amsterdam. "Le doute disparaît quelque part pendant le vol au-dessus de l'océan."Contacté par le Guardian, le Rijksmuseum a déclaré que personne n'était disponible pour un entretien. Certains pensent que le Rijksmuseum n'a pas fait assez pour montrer ses travaux sur Girl with a Flute. "Nous ne connaissons pas encore leurs arguments", a déclaré Sluijter. Il n'était pas d'accord avec la "position très forte" du musée et les affirmations de certitude en attribuant le tableau à Vermeer, affirmant qu'il n'avait pas présenté de résultats détaillés aux chercheurs. "Il y a toujours des incertitudes et vous devez vivre avec cela en tant qu'historien de l'art."Sluijter a déclaré que la recherche de Washington était "difficile à rejeter", bien qu'il ne pense pas qu'ils aient incontestablement raison sur tous les détails. La National Gallery de Washington a attribué une autre œuvre, Girl with the Red Hat, à Vermeer. Également peinte sur bois, il s'agit d'une composition similaire à Girl with a Flute et Sluijter considérait qu'elle présentait des écarts similaires par rapport à la technique de Vermeer.Si La Jeune fille à la flûte n'est pas de Vermeer, une autre question reste ouverte : l'identité de l'artiste dans son atelier. La National Gallery de Washington a proposé plusieurs candidats. Peut-être le peintre était-il un apprenti ou un riche amateur prenant des cours qui aidait un Vermeer en difficulté à payer ses factures. L'équipe de Washington est moins convaincue par la thèse selon laquelle l'artiste était l'aînée des enfants de Vermeer, Maria. "Nous ne pouvons tout simplement pas savoir qui a peint l'œuvre, ni dans quelles circonstances", ont-ils conclu.Sluijter pensait qu'il était plausible que la fille de Vermeer soit responsable de Girl with a Flute. « Ce n'est pas si excentrique, c'est une possibilité. Nous connaissons d'autres filles qui travaillaient dans l'atelier de leur père au XVIIe siècle », a-t-il déclaré. "Souvent, ils se sont mariés puis ont arrêté de peindre, ils ne sont donc pas devenus des artistes indépendants."Avec peu de documents dans les archives, l'identité de l'artiste possible dans l'atelier de Vermeer reste un mystère à percer.
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On est le 16 décembre 2022 et il est 22h41
Je suis dans ma chambre d'ado, ma mère en dessous, et depuis le dernier post de ce tumblr, 6 ans se sont écoulés déjà. C'est passé en un souffle, c'est dingue. Et je relis, et les mêmes travers...Un gars bien, deux gars bien...et moi perdue entre le burnout et les soucis de la madre à aider. Est ce que je l'aide pour ne pas voir ma vie en vrac ? Est ce que je garderai pas un peu la tete dans le guidon pour ne pas prendre de décisions au final...J'voudrais tellement fuir. Plus me stresser pour les finances, le raisonnable. J'ai envie de vivre une vie de folie et j'ose à peine sortir de chez moi seule putain...J'ai besoin qu'on m'aide, j'ai envie de hurler parfois. D'ailleurs je hurle des fois quand j'emprunte sa bagnole, je roule et sur les routes un peu désertes je cris aussi fort que je peux, à m'en faire péter les cordes vocales. Je cris ma colère, la relation de 2 ans qui s'est cassée la gueule parce qu'il n'etait pas pret à s'engager, Y, il était paumé Y. Et petit. Et il commencait à etre chauve. Pathétique fan de foot en plus...Un taf de bureau gris beige à gérer de sombres histoires de climatisations d'entreprises...Franchement...Qu'est ce que j'ai foutu pendant plus de 700 jours avec ce connard ? ... Il me faut un plan je crois. Le plan commence par : changer tout, ville, look, entourage. Ça va être un nettoyage sévère 2023, marre des choix minables, on va essayer de demander à l'univers mieux.
Je lui ai acheté des gummies aux vitamines pour lui faire plaisir, elle m'en avait parlé. J'en ai vu à la pharmacie, elles sont sans sucre, sans danger du coup. J'espère qu'elle respectera la posologie...2 par jour, être raisonnable, juste 2 par jour. Lui faire confiance.
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A cause des renards
Si vous l'ignorez, aujourd'hui ou hier, Broc'art a rouvert. Enfin pas Broc'art : Imag'ine.
Et j'ai fait parti du staff de l'ancien Broc'art, que j'ai rejoint peu avant l'ouverture. A ce jour, ça reste un gros regret vu la manière dont cela s'est fini mais que j’avais senti dès le début (et je vous explique pourquoi). Si j'ai rejoint le projet, c'est parce que j'avais l'espoir que ce qu'il s'était passé sur Bazzart servirait de leçon, mais au final, la plupart des membres du staff des « fondateurs » (parce que le discours c'était oui il y a pas de différence entre les fondateurs, les administrateurs et les modérateurs, on a pas le même rôle mais on est égaux, on partage toutes les informations ah ah ah -spoiler alert: non-, la parole d’un modérateur valait pas grand chose et les admins faisaient des choses dans notre dos et discutaient entre eux).
J’ai décidé de raconter mon “expérience” aujourd’hui à cause d’une petite phrase que j’ai lu sur le forum...
Premier red flag pour moi : le fait que comme sur Bazzart (déjà le fait que Bazzart soit modèle après coup c’est...), soit repris les groupes notamment celui des artistes avec un « test » à passer. Pour moi, les groupes ça devait être libre d'accès à tous, et ne faire chier personne. Pour d'autres aussi, mais bon, il en a été décidé autrement, avant que les membres (bénis soient-ils) ne disent que ce n'était pas normal et que cela soit modifié et que les administratrices acceptent de changer ça!
Le fait que comme sur Bazzart, il faille poster des messages pour la pub...
Bref, vous avez compris, les fondatrices n’avaient que “Bazzart” à la bouche alors que normalement on était censé faire quelque chose de différent. Mais bon, Bazzart a été un modèle de forum sur le graphisme/l’entraide etc etc.. Et on peut prendre quelque chose en modèle en reprenant les choses qui marchent et en enlevant ce qui ne va pas (normalement).
Deuxième GROS red flag : Je suis une graphiste (amateur), clairement je me définis en tant que tel. Si j'ai rejoint Broc'art c'est notamment pour saisir l'opportunité de donner des idées pour la partie graphisme, notamment pour pouvoir mettre en place des cours, des ateliers afin de permettre aux créateurs de partager leurs savoirs avec d'autres personnes puisque je trouve le partage et la transmission c'est juste hyper important. Perso oui je fais des créations, mais j'ai envie de montrer aux autres comment faire. Je trouve ça bien que sur tumblr, et sur les discord du coup il y ait cette facilité à poser les questions à demander des ressources, et il y a eu naturellement un partage de ressources énormes ainsi que les partage d'écran qui sont facilités par la plateforme ! C'est cool (mais je dévie un peu du sujet).
J'ai donc fait un header pour l'ouverture de Broc'art, header qui a été sélectionné, et je suis entrée dans le staff peu de temps après, pour faire la suite, les couleurs etc... De toute façon, j'avais compris que mon rôle se limiterait à ça puisque bah, les paroles de chacun n'étaient pas entendues, au final c'étaient les mêmes qui décidaient (retour à mon premier paragraphe, l’égalité AH AH AH) et puis perso moi ça m’allait d’être un peu “la graphiste” du groupe.
Voici le header que j'ai fait pour Broc'Art :
Si vous avez bonne mémoire, ce n'est pas le header qui a été affiché:]
Je zieute donc le nouvellement rouvert Imag'ine, pour tomber sur les crédits ou je lis :
“Merci pour la patience dont elles ont pu faire preuve lorsque nous leur avons demandé de changer quelques détails du design” j’ai ri jaune, et tout ce que j’avais gardé en moi depuis le début ressort dans ce texte.
Broc’art a ouvert fin septembre. Et sur PRD j’avais fait les versions de septembre, qui sont les suivantes:
Et lorsque les administratrices de Broc’Art l’ont vu, je me suis pris une petite mention très gentille. Sur le Discord du staff, là où tout les membres du staff pouvait le voir au lieu de venir m’en parler en privé...
https://imgur.com/Lm0IxK9
Je me suis expliquée en disant que oui il y avait des similitudes (les renards?) mais que c’était mon style de header, que c’était normal qu’il y ait des ressemblances et que de toute façon, le header sur PRD ne restait qu’un mois.
Je n’ai absolument pas été entendue, ni même écoutée en fait. J’ai modifié le header de manière à le rendre plus “acceptable”
En vrai j’avoue qu’il est même mieux. Mais cela ne justifie en rien toutes les remarques que j’ai pris de la part d’un staff dont je faisais parti. Et à cette époque, avant même l’ouverture, j’avais hésité à partir à cause de cet événement. Parce que clairement personne ne mérite de se faire traiter comme ça (fin perso j’ai trouvé la chose assez violente, peut-être que je me fais des idées mais c’est mon ressenti et mon ressenti prime xD)
J’ai été obligée de contacter moi-même les administratrices de PRD pour leur demander si cela ne les gênait pas que mon header ressemble à celui de PRD. Elles m’ont répondu (surprise et je sais pas, un peu choquée) que bah non ça les gênait pas, que mon header ressemblait pas... J’ai été obligée de montrer les captures d’écran de leurs réponses dans le discord de Broc’Art.
https://imgur.com/6FQ0lId
https://imgur.com/mLhFbat
https://imgur.com/yP5iR7V
Je tiens juste à dire que j’apprécie CHEVALISSE et qu’elle avait le rôle de porte-parole mais j’ai vraiment vécu un sale moment (et encore une fois on remarque que le staff laisse UNE SEULE PERSONNE se démerder avec un problème).
Mais non, je suis restée, je suis restée parce que j’espérais vraiment que ce forum serait un lieu de partage et d’entraide. Mais ça a brisé quelque chose. Je suis restée modératrice du début à la fin, à archiver les sujets et à tenir à jour les listing, j’ai toujours refusé de devenir administratrice comme si je sentais la merde arriver.
Et à la fin de Broc’Art, où j’étais toute seule (alors que j’étais que modératrice) à parler aux membres et aux invités dans la partie prévue à cet effet, quand tout a dégénéré. Sur le Discord j’ai tag tout le staff plusieurs fois et notamment les administratrices pour qu’elles viennent réagir aussi et LIRE surtout. J’ai fait de mon mieux (mais quand quelque chose est pourri il est pourri). Mais derrière le staff est resté silencieux (ce qui leur a été reproché d’ailleurs). Mais le pire, ce que personne ne sait, c’est tout le sucre qui a été cassé sur le dos des membres sur le Discord et c’est là qu’on voit que quelques administratrices ont des réflexions à vomir, et que oui, c’est normal que Broc’Art ait connue une telle fin quand des personnes ne veulent faire aucun effort et ne respectent même pas leurs propre règlement. J’ai vécu la fin de Bazzart et je peux vous dire une chose, le staff du Broc’Art était pire encore.
On m’a dit “Merci d’avoir répondu aux membres, ça te dirait de passer administratrice comme tu as bien géré l’urgence? Par contre à côté de ça, on bannit pas tout de suite les membres qui ont eu des propos racistes et on leur laisse une chance, pareil pour les créations whitewashés on les prévient par mp ça se fait pas de supprimer directement”. Je vais dire qu’au sein du staff, il y avait deux teams, une qui était pour sévir et sanctionner directement (les modérateurs notamment), et l’autre composé de plus d’administratrices voulaient laisser passer les choses, attendre que ça se calme, sinon supprimer des membres et des créations ça donnerait une mauvaise image du forum. Et puis les invités se calmeraient bien, donc ils même proposés de faire semblant d’accepter de bannir et tout, pour au final, reprendre le même système qu’avant quand les choses se seraient calmées.
Le pompom sur la Garonne ça a été quand une administratrice, lassée des invités a décidé toute seule de mettre le forum en maintenance. C’est bizarre ça me rappelle la fin d’un autre forum aussi.
Je suis partie à ce moment-là après avoir quand même expliqué que fermer le forum ne résoudrait rien, et en comprenant que le dialogue avec le staff serait de toute façon impossible. J’ai pas cherché à épiloguer plus loin, IRL à ce moment-là ça n’allait pas du tout pour moi donc, j’ai claqué la porte.
Bon la morale de l’histoire, c’est que quand ça sent le caca dès le début, faut pas hésiter à s’écouter et ça se barrer.
Après concernant la réouverture, les membres les plus problématiques que je mentionne dans ce texte ont quitté le staff donc voilà voilà.
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Les Chroniques de Livaï #508 ~ TREPAS, ME VOICI (juin 846) Ulrika Vorster
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Nous sommes réellement en train de fuir cette fois ! J'ai honte de me l'avouer, mais cela me soulage... J'ai vu trop de morts, trop de cadavres, et je sais que je les verrais jusqu'à la fin de mes jours. Des gens que j'ai connus pendant si peu de temps... et pourtant cela me met si mal !
Je sais maintenant que je ne suis pas une guerrière. Tout ce que je veux c'est rentrer à Rose, serrer Frock dans mes bras. Même si cela signifie que nous ne retrouverons jamais notre maison ! Je m'en fiche maintenant ! On peut la reconstruire ailleurs, tant que nous sommes vivants ! Notre fierté nous a aveuglés, et nous a fait oublier ce qui était le plus important...
Mallory, où es-tu ? Il chevauchait près de moi tout à l'heure, mais je l'ai perdu de vue lors du dernier assaut des titans. Je crois qu'il en a encore tué un. Je n'aurais jamais imaginé qu'il s'en sortirait aussi bien. J'ai moi aussi tenté de combattre plus d'une fois, mais c'est plus fort que moi, mes membres tremblent et je crois bien avoir uriné dans mon pantalon... Mallory m'a protégée à chaque fois, m'épargnant au maximum le danger. Mais je ne le vois plus et cela m'inquiète...
Je regarde tout autour de moi et aperçois son cheval qui galope à quelques mètres. D'accord, il ne doit pas être loin. Je prends le risque de tourner bride afin de voir ce qui se passe derrière moi. Au milieu d'un nuage de vapeur épais, des explorateurs sont en train de se battre contre les titans qui nous poursuivent. Mallory est parmi eux, c'est certain. Je m'approche pour mieux voir...
Je me protège les yeux de la vague d'air chaud et ne tarde pas à découvrir mon mari, occupé à trancher les doigts d'un monstre qui l'avait saisi. Par Maria, dégage-toi de là ! Il vient voler au-dessus de ma tête et m'ordonne de déguerpir. Je ne pars pas sans toi ! Si tu restes en arrière à te battre, je peux au moins te donner mes lames ! Tu en as besoin ? Il me fait signe que non, pas encore, mais que son gaz doit être en bout de course car il sent que sa bobine peine un peu. Tu peux tenir encore ? Je vais t'en chercher !
Je n'attends pas sa réponse et part en quête de bonbonnes disponibles. Je constate alors avec effroi qu'il me suffit de me baisser pour en trouver... Les corps de soldats gisent tout autour de nous, tous n'ont pas été dévorés. Je surmonte mon dégoût, et descend de cheval rapidement. Je m'agenouille près d'un corps, refoule une envie de vomir en découvrant le visage déformé par la peur, et m'attaque aux bouteilles encore intactes à son côté. Je me sens presque honteuse de faire ça, comme si cet homme pouvait encore en avoir besoin... Je suis vraiment stupide ! Mon mari est en train de se battre là-bas, c'est à lui que je dois penser !
Je retourne à ma monture qui m'a attendue docilement et place les bonbonnes dans mes sacoches de selle. Puis je remonte rapidement et retourne sur le lieu du combat. On dirait que c'est plus calme... J'espère que c'est bon signe... Non, ce n'est pas possible...
Ils sont tous morts, il ne reste plus que Mallory... Deux titans sont encore en vie et le harcèlent sans relâche, tandis qu'il ne peut qu'esquiver ! Laisse tomber, va-t-en ! Tu ne peux pas les tuer seul ! Je serre mes rênes en pestant contre mon impuissance... J'ai peur, je ne veux pas y aller... Je n'ai aucune chance... Mais je ne peux pas le laisser ! Je m'accroupis sur ma selle, calcule la trajectoire et vise la nuque... Les titans ne font pas attention à moi, ils sont concentrés sur Mallory. Je peux, peut-être...
Je décolle alors et me laisse griser quelques secondes par la vitesse ; puis je prépare mes lames par-dessus mon épaule, comme on me l'a appris, et les laisse s'abattre sur le minuscule point vital qui est ma cible. Je la rate de quelques centimètres. Et je ne sais alors pas comment, mais la sensation de puissance qui m'envahit me donne le réflexe instantané de faire demi-tour afin de retenter ma chance. Et là, je touche juste ! Un énorme lambeau de chair vole dans les airs et retombe à moitié sur moi. Je suis trop sonnée par cette victoire pour me montrer dégoûtée ! Mallory, j'ai réussi, j'ai tué un titan ! Je ne suis pas si nulle finalement !
Un éclair de douleur me vrille le flanc et je me tords en deux sous cet assaut soudain. Je l'avais oublié... non, pas maintenant. A travers mes yeux embués, je distingue la silhouette de Mallory, assise à terre, tentant de repousser la main rampante du titan qui essaie de l'attraper. Pourquoi tu ne t'envoles pas !? Je n'entends pas sa réponse, il me montre sa bobine et la frappe du plat de la main... Il a une panne ? Elle ne fonctionne plus ? Pas ça, non !
Je tombe du cadavre géant qui se désagrège, uniquement tendue vers un seul but : rejoindre mon homme. Je souffre atrocement, mais je parviens à trouver une nouvelle force en moi qui me transporte. Mallory m'a toujours protégée ; pas pour me rabaisser ou me faire du mal, il a toujours su que j'étais plus faible que lui, et je ne l'ai jamais démenti. Mais... je suis la seule qui peut le protéger aujourd'hui, tous les vétérans sont partis ! Nous sommes abandonnés sur cette plaine, sans espoir de retour... Je le sais maintenant. Et ce savoir ne me fait même plus peur. Il me rend juste infiniment triste.
Lorsque je t'ai épousé, j'ai juré d'être à tes côtés jusqu'à la fin. Ce n'est pas maintenant que je vais me défiler. Pardonne-moi, Frock.
Je change de lames, et le son du métal tombant à terre me semble aussi sonore que le son du couvercle d'un cercueil qu'on ferme. Il n'y en aura pas pour nous... Frock n'aura nulle part où se recueillir ; il devra se contenter de ses souvenirs... Je me rue en hurlant sur le dos du titan qui a désormais attrapé Mallory ! Lâche mon homme, monstre ! Tu as oublié que j'étais là ?!
Il se relève au dernier moment et je viens m'écraser mollement contre son dos. Mon corps souffrant ne s'en remet pas... La cicatrice déchire ma chair avec cruauté et je me mets alors à supplier que tout se finisse au plus vite... Je m'agrippe à mon câble et l'angle de vue qui m'est offert ne m'épargne rien... La vue de Mallory, luttant jusqu'au bout contre la mâchoire avide qui s'apprête à l'engloutir et qui, encore et toujours, m'ordonne de me sauver...
A quoi bon la vie sans toi ?... Même si je le voulais, je ne pourrais pas m'enfuir... Je ferme les yeux - quelle horreur de ne pouvoir faire de même avec mes oreilles ! - pour ne pas assister à sa fin. Le bruit de mastication me fait trembler de tout mon corps et je me laisse tomber à terre. Un bruit dans ma jambe m'indique qu'elle s'est cassée... mais je n'ai plus mal. Mon coeur a été dévoré, plus rien ne peut le blesser... Alors, j'attends ici, à genoux, que la mort fonde sur moi et mette fin à toute souffrance...
J'ai... j'ai peur... Maman... je veux... ma maman...
#lc508#levi chronicles#les chroniques de livaï#fanfiction#fallenRaziel#snk#aot#attack on titan#shingeki no kyojin
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Cher journal,
Je t'écris ces quelques mots depuis Noduwez, un petit village propret mais sans aucun commerce, après une étape ensoleillée et plutôt plate, donc plus sympatoche que la veille.
On a eu un peu peur en arrivant : au milieu d'une rangée de petites maisons de briques gentiment alignées, on a remarqué un mur dégueu en tourbe ou en terre, très très artisanal, fait main (mais par une main maladroite et contrôlée par un cerveau malintentionné), dans lequel était incrusté un petit panneau "good people are welcome, others FUCK OFF". Mais on s'est vite rendu compte que notre gîte, c'était en fait la grande maison bourgeoise d'à coté et au final je t'écris depuis une chambre des plus douillettes, qui ne sent pas la tourbe (mais la chaussette et la transpiration, ça, oui).
Revenons-en d'abord à l'après-midi d'hier. Je t'ai déjà parlé de la coupure d'électricité, déclenchée par l'attaque des milices flamandes, et de la raffinerie de betteraves, mais j'ai omis de considérer la dimension animalière de notre séjour. Quand on est arrivés à l'Airbnb, on a en effet été accueillis par une dame sympa (qui, malgré une conversation assez détaillée avant notre visite, nous a quand même demandé où étaient nos vélos) mais aussi par un chien énorme, qui faisait à peu près la taille d'un poney Shetland. Elle nous a dit que c'était un berger d'Anatolie mais quand on l'a gentiment qualifié de "beau bébé", elle a cru qu'on se moquait de son embonpoint (manifeste) parce qu'elle nous a répondu que, par rapport à ses congénères, il était plutôt maigrichon.
Le soir, pour manger, comme on avait pas envie de se contenter de betteraves sucrières, on est allés chercher des pizzas à Bella Napoli, un établissement tenu par une nonna au bras cassé (donc pas de pâtes aujourd'hui), assistée d'un duo italo-belge très occupé à faire connaissance dans plusieurs langues, dont l'ouverture le dimanche avait motivé en grande partie notre choix de parcours. Comme nous en avons maintenant l'habitude en Belgique, le paiement par carte s'avère impossible, ce qui ne nous empêche pas de commander trois pizzas : deux pour le soir et une troisième (avec supplément oeuf ; diététique, quand tu nous tiens) pour le petit déj.
Ce matin, notre pizza froide avalée, on est donc partis à l'heure habituelle, après un badigeonnage en règle au Footglide. On doit par contre confesser que le Footglide, c'est pas sûr les pieds qu'on l'utilise : pour Thomas c'est plutôt vers le bas du corps, mais on peut pas dire où parce que c'est un gros mot ; chez Julien pareil, mais au dessus de la ceinture.
L'étape, comme je le disais plus haut, s'est avérée très plaisante, grâce à un météo clémente, un petit vent du sud pas désagréable, et un relief fort peu accidenté. Au point de vue paysages, on n'est pas au niveau des affiches de campagne ultra-nationalistes du premier jour, mais les villages, quoique généralement désertés par leur population, ne sont pas sans charme, dans un genre un peu scandinave et assez moderne ; on y voit beaucoup d'exemples de ce qu'il convient d'appeler des "maisons d'architecte" - au singulier, parce que comme dit Thomas, le même design a visiblement été recyclé pas mal de fois dans la région.
Pour finir, cher journal, je tenais à t'annoncer qu'on avait presque clos le "débat des huit jours". Julien a en effet trouvé un article sur un site hyper sérieux qui explique à propos de cette expression que "l’usage en a fait petit à petit un synonyme quasi parfait de une semaine." Sans vouloir rentrer dans les détails, ça remonte aux Romains et tout, mais Thomas n'est pas convaincu...
À demain cher journal. Je t'écrirai alors de Wavre, ville de naissance de Maurice Carême, notre poète préféré. En son hommage, on a déjà commencé à composer un sonnet sur l'amour filial (auquel un tiers de son œuvre est dédié), dont on te réservera bien-sûr la primeur.
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Les Archives Magnus - Episode 1: Poisson-pêcheur
ARCHIVISTE
Test... Test... Test... 1,2,3... Bien.
*tousse*
Je m'appelle Jonathan Sims. Je travaille pour l’institut Magnus, à Londres, une organisation qui se consacre à la recherche académique de l'ésotérisme et du paranormal. Le directeur de l'Institut, M. Elias Bouchard, m'a engagé pour remplacer l'archiviste en chef précédent, une certaine Gertrude Robinson, décédée récemment.
Je travaille comme chercheur à l'Institut depuis quatre ans maintenant et connais la plupart de nos contrats et projets les plus importants. Je travaille comme chercheur à l'Institut depuis quatre ans maintenant et je connais la plupart de nos contrats et projets les plus importants. La plupart sont dans une impasse, comme on peut s'y attendre, car les incidents surnaturels, tels qu'ils sont - et je souligne toujours la rareté des cas authentiques - ont tendance à résister aux conclusions faciles. Lorsque l’investigation est allée aussi loin que possible, elle est transférée aux Archives.
Or, l'Institut a été fondé en 1818, ce qui signifie que les Archives contiennent à ce stade près de 200 ans de dossiers. Ajoutez à cela le fait que la plupart des membres de l'Institut préfèrent la tour d'ivoire de l'académie pure au travail compliqué de traitement des dépositions ou des expériences récentes et vous avez la recette d'une bibliothèque impeccablement organisée et d'un fouillis absolu d'archives. Ce n'est pas nécessairement un problème - les systèmes modernes de classement et d'indexation sont une véritable merveille, et il suffirait d'un archiviste à moitié décent pour les maintenir en ordre. Gertrude Robinson n'était apparemment pas cette archiviste.
De là où je suis assis, je peux voir des milliers de dossiers. Beaucoup sont éparpillés en vrac, d'autres sont écrasés dans des boîtes non marquées. Quelques-uns portent des dates ou des étiquettes utiles comme 86-91 G/H. De plus, la plupart de ces dossiers semblent avoir été écrits à la main ou produits sur une machine à écrire, sans aucune version numérique ou audio accompagnant. En fait, je crois que le premier ordinateur à entrer dans cette salle est l'ordinateur portable que j'ai apporté aujourd'hui. Plus important encore, il semble que peu d'enquêtes aient été conservées aux archives, de sorte que la seule chose qui figure dans la plupart des dossiers sont les dépositions elles-mêmes.
Il va me falloir beaucoup, beaucoup de temps pour organiser ce désordre. J'ai réussi à m'assurer les services de deux chercheurs pour m'aider. Enfin, techniquement trois, mais je ne compte pas Martin car il ne contribuera probablement qu'à retarder les choses. J'ai l'intention de numériser les fichiers autant que possible et d'enregistrer des versions audio, mais certaines devront être enregistrées sur un magnétophone, car mes tentatives pour les faire passer sur mon ordinateur portable ont rencontré... d'importantes distorsions audio.
Parallèlement, Tim, Sasha et, oui, je suppose, Martin vont mener une investigation supplémentaire pour voir quels détails manquent peut-être dans ce que nous avons. Je vais essayer de les présenter de manière aussi succincte que possible à la fin de chaque déposition. Je ne peux malheureusement promettre aucun ordre en ce qui concerne la date ou le thème des déclarations qui sont enregistrées, et je ne peux que m'excuser auprès de tout futur chercheur qui tenterait d'utiliser ces dossiers pour ses propres enquêtes.
C'est probablement assez de temps passé à trouver des excuses pour l'état de cet endroit, et je suppose que nous devons commencer quelque part.
Déposition de Nathan Watts, concernant une rencontre à Old Fishmarket Close, Edimbourg. Déposition originale faite le 22 avril 2012. Enregistrement audio par Jonathan Sims, archiviste en chef de l'Institut Magnus, Londres.
Début de la déposition.
ARCHIVISTE (DÉPOSITION)
Tout cela s'est passé il y a quelques années, alors je m'excuse si certains détails sont un peu obscurs. Enfin, j'ai l'impression de m'en souvenir clairement, mais parfois les choses sont tellement bizarres que l'on commence à douter de soi-même. Mais je suppose que le bizarre, c'est un peu ce que vous faites, non ?
Donc, j'étudie à l'université d'Édimbourg. La biochimie, en particulier, et j'étais en deuxième année au moment où cela s'est produit. Je n'étais pas dans un logement universitaire à ce moment-là, et je louais un appartement d'étudiant à Southside avec quelques autres étudiants de deuxième année.
Pour être franc, je n'ai pas beaucoup traîné avec eux. J'ai pris une année sabbatique avant de m'inscrire, et mon anniversaire se situe à la mauvaise période du mois de septembre, de sorte que j'avais presque deux ans de plus que la plupart de mes camarades lorsque j'ai commencé mon cours. Je m'entendais bien avec eux, vous comprenez, mais j'avais tendance à traîner avec certains des étudiants les plus âgés.
C'est pour ça que j'étais à la fête à la base. Michael MacAulay, un bon ami à moi, venait d'être accepté pour un Master en Sciences de la Terre, alors nous avons décidé qu'une fête s'imposait. Peut-être que "fête" n'est pas le bon mot, nous avons en quelque sorte envahi l'Albanach sur le Royal Mile, et nous avons bu assez longtemps et assez fort pour finalement avoir la zone arrière pour nous. Je ne sais pas si vous connaissez bien les bars d'Édimbourg, mais l'Albanach propose une large sélection d'excellents single malts, et j'ai peut-être un peu trop bu. J'ai de vagues souvenirs de Mike me suggérant de prendre mon temps, ce à quoi j'ai répondu avec des jurons qu'il ne savait pas célébrer correctement sa propre bonne nouvelle. Ou quelque chose comme ça.
Pour faire court, j'ai été violemment malade vers minuit, et j'ai pris la décision de rentrer chez moi à pied. Ce n'était pas loin de mon appartement, peut-être une demi-heure si j'avais été sobre, et la nuit était suffisamment fraîche pour que je me souvienne avoir eu l'espoir que le froid me remette d'aplomb. Je me suis dirigé vers le Cowgate et le moyen le plus rapide d'y arriver depuis le Royal Mile est de descendre à Old Fishmarket Close. Je suis sûr que vous n'avez pas besoin de moi pour vous dire qu'il y a quelques collines escarpées à Edimbourg, mais Old Fishmarket Close est exceptionnel, même à ce niveau. Il doit parfois atteindre un angle de trente ou quarante degrés, ce qui est assez difficile à naviguer quand on n'a pas autant de scotch en soi. Comme je l'ai mentionné, j'en avais pas mal, donc ce n'était probablement pas si surprenant que ça quand j'ai fait une méchante chute à peu près au milieu de la rue.
Avec le recul, la chute n'a pas été si terrible que ça par rapport à ce qu'elle aurait pu être, mais à ce moment-là, elle m'a vraiment secoué et m'a laissé de vilains bleus. Je me suis relevé du mieux que j'ai pu, j'ai vérifié que je ne m'étais pas gravement blessé, que je n'avais pas d'os cassés ou autre chose, et j'ai décidé de rouler une cigarette pour me calmer. C'est alors que je l'ai entendue.
"Je peux avoir une cigarette ?"
Les mots m'ont fait sursauter, car je pensais avoir été seul. Essayant rapidement de me ressaisir et regardant autour de moi, j'ai remarqué une petite ruelle de l'autre côté de la rue. Elle était très étroite et sans lumière, avec un court escalier qui y menait. Je pouvais voir un éclairage un peu plus haut sur le mur à son entrée, mais soit il ne fonctionnait pas, soit il n'était pas allumé, ce qui signifie qu'au-delà de quelques marches, la ruelle était enveloppée d'une obscurité totale. Une silhouette s'y tenait, à quelques marches de la rue. C'était difficile de juger son apparence, car elle se trouvait quasi totalement dans l'ombre, bien que si j'avais dû deviner, j'aurais dit que la voix était masculine. Il semblait se balancer, très légèrement, pendant que je le regardais, et je supposais qu'il était, comme moi, probablement un peu saoul.
J'ai allumé ma cigarette et ai tendu mon tabac vers lui, sans toutefois m'approcher, et je lui ai demandé si ça ne le dérangeait pas de la rouler lui-même. La silouhette n'a pas bougé, sauf pour continuer ce doux balancement. En l'écrivant maintenant, il semble si évident que quelque chose clochait. Si je n'avais pas été aussi ivre, je l'aurais peut-être remarqué plus vite, mais même lorsque l'inconnu a posé à nouveau la question "Je peux avoir une cigarette ?" sans aucune intonation, je ne comprenais toujours pas pourquoi j'étais si mal à l'aise.
Je regardais l'inconnu et lorsque mes yeux ont commencé à s'ajuster à l'obscurité, j'ai pu distinguer plus de détails. Je pouvais voir que son visage semblait vide, sans expression, et que sa peau semblait humide et légèrement affaissée, comme s'il avait une forte fièvre. Le balancement était plus prononcé maintenant, semblant se déplacer de la taille, d'un côté à l'autre, d'avant en arrière. À ce moment-là, j'avais fini de rouler une deuxième cigarette, et je la tendis délicatement vers lui, mais je ne m'approchai pas plus. J'avais décidé que si ce cinglé voulait une cigarette, il allait devoir sortir de la ruelle effrayante. Il ne s'est pas approché, n'a même pas bougé du tout, à part ce satané balancement. Pour une raison quelconque, l'idée d'un poisson-pêcheur m'est venue à l'esprit, un seul point de lumière se balançant dans l'obscurité, cachant la chose qui vous appâte.
"Je peux avoir une cigarette ?" Il demanda à nouveau d'une voix plate et je rendis enfin compte de ce qui n'allait pas. Sa bouche était fermée, elle l'avait été tout le temps. Quoi que ce fut qui répétait cette question, ce n'était pas la silhouette dans la ruelle. Je regarda ses pieds et ai constaté qu'ils ne touchaient pas tout à fait le sol. La forme de l'inconnu était soulevée, très légèrement, et se déplaçait doucement d'un côté à l'autre.
J'ai fait tomber ma cigarette et je me suis emparé de mon téléphone, en essayant d'allumer la lampe torche. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas couru ni ce que j'espérais voir dans cette ruelle, mais je voulais jeter un meilleur coup d'œil. Dès que j'ai sorti mon téléphone, la silhouette a disparu. Elle s'est en quelque sorte pliée à la taille et a disparu dans l'obscurité, comme si une corde s'était tendue et l'avait tirée en arrière. J'ai allumé la torche et regardé dans la ruelle, mais je n'ai rien vu. Juste le silence et l'obscurité. Je suis remonté en titubant jusqu'au Royal Mile, qui avait encore les lumières allumés et du monde, et j'ai trouvé un taxi pour me ramener chez moi.
Je suis resté au lit jusqu'à tard le lendemain matin. Je m'étais assuré de ne pas avoir de conférences ou de cours, car j'avais l'intention de dormir et me remettre d'une nuit de forte consommation d'alcool, ce que je supposait être, même si c'est cette rencontre bizarre ne cessait hanter mes pensées. Ainsi, après avoir bu deux litres d'eau, quelques antidouleurs et un petit déjeuner très gras, je me sentais assez humain pour quitter mon appartement et aller explorer les lieux à la lumière du jour. Le résultat n'a pas été très éclairant. Il n'y avait aucune marque, aucune tache de sang, rien n'indiquait que la silhouette oscillante ait jamais été là. La seule chose que j'ai trouvée est une cigarette Marlboro Red non fumée, juste en dessous de l’éclairage brûlé.
Au-delà de cela, je ne savais pas vraiment quoi faire. J'ai fait autant de recherches que possible sur place, mais je n'ai trouvé personne qui ait eu une expérience similaire à la mienne, et il ne semblait pas y avoir de d'histoire ou de légende urbaine que je puisse découvrir sur Old Fishmarket Close. Les quelques amis à qui j'ai raconté ce qui s'était passé ont simplement supposé que j'avais été accosté par un inconnu et que l'alcool avait rendu la chose beaucoup plus bizarre qu'elle ne l'était. J'ai essayé d'expliquer que je n'avais jamais eu d'hallucinations en étant ivre, et qu'il était impossible que ce type ait été une personne normale, mais ils me lançaient toujours un de ces regards, à mi-chemin entre la pitié et l'inquiétude, et je me contentais de me taire.
Je n'ai jamais rien trouvé d'autre à ce sujet, mais quelques jours plus tard, j'ai vu des avis de recherche de personnes disparues circuler sur le campus. Un autre étudiant avait disparu. Il s'appelait John Fellowes, mais je ne le connaissais pas vraiment et je ne peux pas vous en dire beaucoup sur lui, sauf pour deux choses qui m'ont paru très importantes : il avait été à cette même fête et, autant que je m'en souvienne, il y était encore quand je suis parti. L'autre chose, c'est que, sur la photo qu'ils ont utilisée pour son avis de disparition, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer qu'il y avait un paquet de cigarettes Marlboro Red qui sortait de sa poche.
Je n'ai pas arrêté de fumer, mais j’ai pris l’habitude de prendre le taxi quand je dois rentrer tard chez moi.
ARCHIVISTE
Fin de la déposition.
L'enquête menée à l'époque, et le suivi que nous avons fait ces deux derniers jours, n'ont trouvé aucune preuve pour corroborer le récit de M. Watts sur son expérience. J'étais initialement enclin à reclasser cette déclaration dans la section "Discrédité" des archives, une nouvelle catégorie que j'ai créée et qui, je pense, abritera la majorité de ces dossiers.
Cependant, Sasha a fait quelques recherches dans les rapports de police de l'époque et il s'avère qu'entre 2005 et 2010, lorsque la rencontre de M. Watts a prétendument eu lieu, il y a eu six disparitions dans et autour d'Old Fishmarket Close : Jessica McEwen en novembre 2005, Sarah Baldwin en août 2006, Daniel Rawlings en décembre de la même année, puis Ashley Dobson et Megan Shaw en mai et juin 2008. Puis enfin, comme l'a mentionné M. Watts, John Fellowes en mars 2010. Les six disparitions restent non résolues. Baldwin et Shaw étaient certainement des fumeurs, mais il n'y a aucune preuve concernant les autres, si ils sont bien liés.
Sasha a bien trouvé une autre chose, plus particulièrement pour le cas d'Ashley Dobson. Il s'agit d'une copie de la dernière photo prise par son téléphone et envoyée à sa soeur Siobhan. La légende est "regardes ce type bourré trop louche lol", mais la photo montre une ruelle sombre, apparemment vide, avec des escaliers qui y mènent. Il semble que ce soit la même ruelle que celle que M. Watts a décrite dans sa déclaration, celle qui, selon les cartes de la région, mène à Tron Square, mais il ne semble y avoir personne sur la photo.
Sasha a pris la liberté de le passer dans certains programmes de montage, toutefois, et l'augmentation du contraste semble révéler le contour d'une main longue et fine, à peu près au niveau de la taille d'un homme de taille moyenne. Je trouve qu'il est curieusement difficile de se débarrasser de l'impression qu'il nous fait signe.
Fin de l'enregistrement.
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Je l'ai vu avec elle et j'étais incapable de respirer. Mon coeur s'est arrêté. Comme si mon corps, en fin de compte, avait voulu me faire mourir pendant ces quelque secondes insoutenables que j'étais entrain de m'infliger. Mais ensuite, j'ai respiré. J'ai respiré et mon coeur s'est remit à battre. Tu sais pourquoi ? me racontait-elle tout en tirant sur sa cigarette et en avalant des gorgées de vin, nerveusement. Tu sais pourquoi ?
Non, lui répondis-je, émerveillé par ce spectacle.
Parce que je survis. Je survis ! Je survis ! criait-elle en riant la gorge nouée.
Je lui souris.
Ce n’est pas juste survivre, c’est parce que j’ai envie de vivre aussi continua-t’elle en murmurant.
Ses murmures contrastaient avec le bruit violent qu’elle émettait en reposant violemment son verre sur la table.
Je crois que je ne l’aime plus, en fin de compte dit-elle la mine triste.
N’est-ce pas une bonne chose ? lui demandais-je.
Elle me regarda, comme si ma réponse n’était pas adéquate à ce qu’elle me disait.
C’est étrange parce qu’on sait quand on aime quelqu’un, puis parfois on doute. Quand on n’aime plus, c’est la même chose: on doute. Je me demande, oui, si je ne l’aime plus répondit-elle sans répondre à ma question.
Qu’est-ce qui te fait penser que tu ne l’aimes plus ?
Parce que j’essaye d’être heureuse pour lui. Je me suis surprise à me dire, tant mieux, c’est sa vie maintenant. Il est avec elle dit-elle larmoyante. Mais être heureuse pour quelqu’un... C’est l’aimer, n’est-ce pas ? Je n’ai pas être heureuse pour lui. Je n’ai pas à l’hair, non plus. Il ne devrait plus exister à mes yeux.
Tu ne peux pas effacer quelqu’un qui a été aussi important pour toi, du jour au lendemain lui dis-je en prenant sa main.
Si je ne peux pas, explique-moi comment lui, a réussi à le faire ? dit-elle en enlevant sa main de la mienne. Je suis moins en colère, tu sais. Chaque semaine, je suis de moins en moins en colère. Je te jure, au début, c’était terrible, il y avait des moments comme ça, dans la journée, où je ne pensais à rien et puis soudainement... Soudainement, le film commençait. Comme une cassette dans ma tête, qui est complètement cassée et qui ressasse en boucle certains moments... Puis, ça me faisait tellement mal au coeur... Tellement mal au coeur... C’est horrible ! Horrible... Je suis horrifiée par ce qu’il a fait... Puis, ça me mettait tellement en colère que j’avais besoin de cogner dans quelque chose, de cogner tellement fort... Juste sortir, sortir cette colère ! La sortir ! Je bouillonnais comme une malade. Je n’avais aucune envie qu’on me parle, qu’on soit aimable avec moi, parce que je n’avais qu’une envie c’était de casser quelque chose. Je ne le faisais jamais, parce que tu me connais, je suis incapable de m’énerver pour de vrai. Je suis incapable d’être vraiment en colère. C’est à l’intérieur, c’est juste ici. Comme si ça ne pouvait jamais déborder... Alors j’étais là et je bouillonnais. Puis, même si je cassais vraiment quelque chose: qu’est-ce que ça changerait hein ? Dis-le moi. Tu sais, le soir où j’ai appris que ce... Fils de... Enfin, qu’il était parti avec elle. Qu’il était avec elle quand j’étais avec lui... Qu’il était avec moi... Enfin, c’était juste moi qui était avec lui au final. J’étais tellement hors de moi, que j’ai prit des crayons de couleurs et je me suis mise à les casser en deux. Bah... expliquait-elle en suffocant. Bah, je peux te dire, que ça ne m’a pas fait du bien. Puis, un soir, quand je lui hurlais dessus, parce que ça me faisait trop mal, que j’étais trop énervée, bah tu sais quoi, ça ne m’a pas fait du bien non plus. Tu sais pourquoi ? Tu sais ? Parce qu’il a commis l’irréparable. Il a commis l’irréparable. Irréparable, donc, rien ne le réparera. Rien. Rien, tu m’entends ? Rien ! La question du temps, du karma, de la justice, c’est des conneries, tu m’entends ? Des conneries. Il n’y a pas de justice, tu sais aussi bien que moi qu’il s’en sortira toujours bien. Il s’en sort toujours bien. Regarde-moi... Je me fais pitié. Je me fais pitié, si tu savais. Je suis là, chaque jour... Chaque jour, là, repliée sur moi-même à essayer de recoller les morceaux. Parfois, je pense même que je suis heureuse, que je vais mieux ! La blague ! La blague dit-elle en pouffant de rire. Je suis misérable. Je l’aimais tellement, si tu savais. Tu sais combien je l’aimais, non ? Tu le sais... J’étais tellement folle de lui. J’aurais pu m’arracher un bras pour lui. Quand je l’ai vu avec elle... J’avais l’impression de ne plus le connaître et en même temps, de trop le connaître. Je le connais par coeur, si tu savais... Mais quand je l’ai vu là, je n’avais plus ce sentiment qu’il était en moi, tu me comprends ? Oui, en moi. À l’intérieur de moi. Parce qu’il a toujours été à l’intérieur de moi, puis, là... Là pour la première fois, depuis longtemps, je n’ai pas eu le sentiment qu’il était à l’intérieur de moi. Alors si je reste pragmatique, je vais me dire, que c’est parce que je ne l’aime plus. Mais c’est aussi parce qu’il m’a oublié... Il m’a oublié, il est parti. Il ne me parle plus dans sa tête. Il ne pense plus à moi. II m’a complètement rayé de son esprit. Je n’existe plus pour lui.
Je la regardais avec détresse. J’avais déjà entendu ce discours un milliers de fois ces dernières années.
Pourquoi tu refuses d’accepter que peut-être que c’est tout simplement toi, qui l’oublie, qui ne lui parle plus dans ta tête et qui ne pense plus à lui ?
Elle me regarda avec un regard noir.
Je ne peux pas le dire, parce que c’est vrai. Je crois que je ne l’aime plus à cause de toutes les choses qu’il m’a faite. Mais la vérité étant aussi, que je culpabilise énormément. Je culpabilise tellement, au fond de moi, d’essayer de ne plus l’aimer dit-elle avant de cacher son visage dans ses bras.
Je lui ai caressé les cheveux. Elle pleurait à chaude larmes.
Mais pourquoi ? Tu as tous les droits de le faire. Tu as le droit de ne plus l’aimer. Tu as le droit de l’effacer lui dis-je.
Je ne sais pas. Il m’a tellement habitué à avoir besoin de moi. Quand il avait besoin d’une amie, j’étais là, quand il avait besoin d’une soeur, j’étais là, quand il avait besoin d’une femme, d’une copine, j’étais là, quand il avait besoin d’une amante, une maîtresse, j’étais là. Quand bien même, il avait besoin d’une inconnue, j’étais là. Je lui ai donné tout ce dont il avait besoin ces dernières années. Je me suis oubliée. Je n’existais plus, pour exister à sa place. Mais pire encore, c’est que rien de ce que j’ai fait, n’a jamais été assez. Si j’arrête de l’aimer, qui va continuer à essayer d’être assez pour lui ? Qui va continuer à essayer ? me dit-elle en relevant la tête. J’ai l’impression d’abandonner mon enfant. Je sais, c’est si tordu de ma part. J’ai tellement essayé de le sauver, j’ai échoué. J’ai essayé de me faire aimer en essayant de le sauver et j’ai échoué. J’ai l’impression que si j’abandonne, si je ne l’aime plus...
Tu devras apprendre à t’aimer toi-même ?
Oui et ce sera comme le tromper.
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