#elle a l'air toute heureuse alors c'est le principal
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Toujours dans la lancée de mes anciens élèves, y a quelques mois j'ai découvert aussi que l'une d'elles était devenu maman à 15 ans
#choquée#au début je pensais que c'était sa petite soeur mdr#mais non non après longue investigation c'est bien son bébé#bon après chacun fait ce qu'il veut hein#elle a l'air toute heureuse alors c'est le principal#mais c'est ouf quand même#après ça va être méchant et plein de préjugés ce que je vais dire#mais ça ne m'étonne qu'à moitié#je l'aimais pas trop cette élève#elle en avait rien à battre du français#et au début de l'année y a eu un cours où elle a passé l'heure à se foutre de ma gueule avec sa copine#à la récré jme suis mise à pleurer en salle des profs à cause d'elle#ça m'a rappelé des vieux souvenirs pourris du collège#cette période de merde#mais bon j'en ai parlé avec les profs et la CPE avec qui j'étais très proche#et j'ai été hyper soutenue#elle a convoqué les deux filles#et après j'ai plus jamais eu de problèmes#bref voilà pour la petite histoire#et cette fille est maintenant maman
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rien à perdre
anecdote ahah, je me souviens j'étais livreur de pizza pendant une partie de mes études, et il m'est arrivé un truc que j'ai agi presque un peu bêtement, par réflexe : heureusement bridé à 50 à l'heure par le scooter, j'aurais pu jouer ma vie, mais dans la demi-seconde où tout s'est joué, j'ai parfaitement consciemment agi non pas pour ma sécurité personnelle, mais d'une volonté de respecter l'ordre public, par le respect de la loi ; c'est assez retors hein, mais je me dis que bcp d'abus sont perpétués juste parce que d'autres que moi dans ce cas et dans d'autres, auraient préféré rester safe plutôt que faire appliquer le cadre légal sensé être bénéfique pour tous… j'l'ai vue s'approcher, cette voiture sur ma gauche au croisement, j'l'ai senti en tort devant l'intersection, j'étais à droite, prioritaire, inutile donc de me souvenir mais je crois qu'en plus, elle avait un 'céder le passage'… et comme c'est le genre de trucs que tout le monde s'autorise à enfreindre, avec souvent une bonne dose d'étourderie, parfois juste avec l'illusion que ça va passer qmm ; moi ce genre d'abus normalisés, ça me soule, parce que ok, on peut houspiller contre le fait qu'une loi soit bonne ou mauvaise, ça implique le système politique de décision des conventions, mais par contre si on se bornait à les appliquer sérieusement, peut-être qu'elles-mêmes seraient plus sérieuses aussi, alors que dans notre brouillon politico-social, effectivement, y'a bcp de trucs pas très bien pensés… ce qui je trouve, n'est pas le cas du principe de priorité à droite et de céder le passage ; mais si même ces petites lois ne sont pas suivies, comment seulement espérer un système qui fonctionne ? bref, dans la demi-seconde où tout s'est joué, j'ai donc préféré imposer la loi, j'ai accepté ce qui avait 90% de chance de se produire : je me suis fait renverser ! dans ma tête, ça ressemblait à : "si je le fais pas, jamais la voiture prendra conscience de la faute qu'elle commet, et on continuera sur le chemin débile des lois qui servent à rien parce que personne ne les applique" ; freiner et me sauvegarder, ç'aurait été cautionner les injustices, conforter cette voiture dans son tort… je me demande, si les gens pensaient un peu plus comme je l'ai agi, si au bout de quelques accidents malencontreux tels que celui-ci, les gens prendraient plus conscience de la bonne conduite ; je sais que je suis minoritaire, c'est d'ailleurs en observant là depuis ma fenêtre, un tel comportement risqué qui aurait pu mal tourner et sur ce même exemple d'une priorité routière, que je peux l'affirmer : sur ce croisement sous mon balcon, la plupart font l'erreur, dans bcp de cas l'injustice passe tranquille, des fois y'a un klaxon un peu rageux qui envenime l'humeur, mais là pour une rare fois, ça a failli avoir de la casse parce que celui qui était en droit a maintenu sa course… il m'a semblé que c'était plus percutant et efficace pour le fautif, de se voir confronté au risque qu'il avait provoqué par son infraction, il a pu freiner à temps à l'inverse de la voiture qui avait percuté mon scooter, mais j'pense la leçon est mieux passée que dans les autres cas, tout comme la dame qui m'avait renversée avait l'air toute paniquée quand elle m'a ramassé heureusement sain et sauf, je remercie entre autres ma pratique des arts martiaux pour m'avoir enseigné à bien tomber, je n'avais rien si ce n'est le cerveau envahi d'adrénaline et d'une fierté un peu malsaine à ma décision, j'crois elle a préféré me dire qu'elle m'avait pas vu moi ou le panneau, plutôt que de m'avouer qu'elle pensait que je m'arrêterais vu la différence de véhicules, mais voilà… si ça peut motiver ceux qui n'ont rien à perdre à faire comprendre à ceux qui croient qu'ils n'ont rien à perdre, que le léviathan existe et que le point de nash se retrouve dans ce genre d'actions, j'imagine qu'à terme et sur plein de cadres politiquement sécurisés, on pourrait touss arrêter d'être des pauvres cons profiteurs de détails minables qui pourtant salissent bien les rapports quotidiens…
ici j'ai pas poussé à la faute, ce qui est vicieux et aurait été différent ; non, j'ai juste mis la personne en face de cette sienne faute, parce que ces négligences banales je les trouve très récurrentes et pas sans lien avec ce monde de merde rempli d'irresponsables qui tirent la couette pour leur propre gueule… ça m'a encore plus plu qu'il n'y ait pas de casse gravissime pour la rassurer qu'on pouvait passer l'éponge et ne pas ni impliquer l'hôpital ni le tribunal, ni l'assurance ni le garagiste...
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Vous souvenez-vous des voitures à hayon simples avec une position reniflant sur le tarmac et des muscles turbocompressés ? C'est, je suis triste à dire, un signe des temps que ces voitures se sentent maintenant un peu comme une nouveauté. Les trappes chaudes sont en train de disparaître, la plupart d'entre elles étant maintenant dans leur dernière phase d'évolution et assez chères. Cinquante mille Honda Civic Type R, ça vous dit ? Parmi les piliers se trouve la Mercedes-AMG A35, qui coche les deux cases. Avec le reste de la gamme Classe A, elle a été rafraîchie pour 2023 avant qu'un successeur électrique n'arrive quelques années plus tard. La version mise à jour hérite du capot bombé de l'A45 hardcore ainsi que de la calandre de cette voiture, tandis que la cocarde Mercedes est remplacée par celle de la firme Affalterbach. Ce dernier élément est curieux, et je suppose que le message est qu'il s'agit d'un bon AMG. Est ce que c'est vraiment? Les doutes persistent. Le produit AMG le plus "accessible" de l'histoire, l'A35 a toujours utilisé une version modifiée d'un moteur de classe A principal plutôt que quelque chose d'AMG sur mesure, donc les questions d'authenticité sont un jeu équitable. De même, le nouveau C63 n'a que quatre cylindres alors qu'auparavant vous aviez un V8 époustouflant, alors qu'est-ce que l'authenticité de toute façon ? Avec des phares modifiés, un nouveau design de roue et d'autres petits changements, l'A35 a l'air assez pointu, bien que l'aileron arrière soit un élément que l'A45 de 416 ch ne parvient qu'à retirer, donc il a l'air un peu dur sur l'A35. Heureusement, cet addenda aérodynamique douteux n'est livré qu'avec la garniture Premium Plus de premier ordre (et, à 51 000 £, visiblement chère). Les saveurs moindres de l'A35 obtiennent un becquet soigné qui me rappelle la Ford Focus RS d'origine. À l'intérieur, Mercedes a supprimé le pavé tactile, de sorte que l'infodivertissement est désormais contrôlé uniquement via l'écran tactile net. En général, l'intérieur continue de s'échanger davantage sur l'élégance superficielle que sur la qualité irréprochable, mais il est suffisamment hospitalier. Et il a un nouveau volant beaucoup plus attrayant, les anciens rayons multifonctions absurdement épais étant supprimés. En termes dynamiques, cinq ans après son introduction, l'A35 reste un personnage intéressant et incohérent. Vous pouvez sentir qu'à certains égards, il veut être un chien d'attaque de la route B. Il est certainement suffisamment suspendu pour ce type de conduite et conserve bien son sang-froid lorsque vous le lancez vraiment. Dans le même temps, la réponse de la direction peut être décentrée d'une léthargie déconcertante, et les sièges ne sont ni assez favorables ni nichés assez bas pour correspondre au ton d'intention défini par la suspension. Donc, vous reculez et essayez de faire couler l'A35.
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Mon premier texte de moi sur trumblr seras un OS sur Blake cooper:
Une matinée pour un casting:
- Eva Macam !
Je m'avance la boule au ventre. J'en suis déjà à mon 19 ème casting. Je me suis juré que c'était le dernier que je tentais. Il faut vraiment que je le réussisse !
- Pouvez-vous me dire, mademoiselle, pourquoi vous avez choisis le casting de ce film et pas un autre.
- Parce qu'il me tenait à cœur de jouer dans un film qui profite à tous. J'ai vu que votre site que les dons serait reversés à une association au profite du cancer. Je trouve cette maladie terrible et je me dit que si je suis choisie je pourrais peut-être vraiment aider les gens qui sont touchés par cette maladie !
- Et pourquoi postulez-vous exactement pour le rôle principal ?
- Parce que l'héroïne partage mes valeurs. Elle me corresponds. Et vous savez mieux que quiquonque que pour entrer dans la peau d'un personnage il faut vraiment lui ressembler. Non ?
Ils me fixèrent et notèrent des choses sur leurs feuilles. La tension était palpable. Je rejoignit les autres fille qui avait postulé pour ce rôle. Le metteur en scène nous fixa toute, puis, soudainement, annonça le nom de la personne choisie.
- Eva Macam !
Je crois que je n'ai jamais été si heureuse d'entendre mon prénom. Il me fait un debriefing du déroulement du tournage puis m'explique que j'ai été choisie pour mes arguments. Je suis là seule à mettre exprimée ainsi. Et ça les as touchés. Je lui sourit, aux anges. Je vois alors un garçon s'avancer.
- Blake, l'interpelle le metteur en scène.
- Oui, monsieur ?
- Voila la fille qui jouera le second rôle, celui de ta dulcinée.
Je le regarde avec des yeux ronds. C'est le vrai Blake cooper ? En chair et en os ? J'hallucine! Enfin ça explique le nombre de fille postulant pour le rôle. Et aussi le choix des juges. Si elles ont dit qu'elles postulaient pour Blake Cooper, c'est normal qu'elles aient étés recalées, je pense. Mais du coup c'est moi qui vais jouer sa petite amie ? Mes deux plus grands rêves se réalisent le même jour. Je vais pouvoir vénérer ce jour, maintenant.😂
Bon, je dois avoir l'air décontracté.
- Oui, moi c'est Eva.
- Oui, je sais. J'ai assisté au casting. Et je trouve ta cause très juste, sourit t'il
- Merci
Je suis rouge comme une pivoine maintenant. Bravo le self-control ! Je devrais peut-être me mettre sérieusement au yoga ?
- Et sinon tu as grandi où, toi ? Me demande t'il poliment
- À la campagne, je réponds
Purée ! Il va se dire que j'ai grandi avec l'odeur des bouses de vaches. J'aurais dû dire que je suis née en ville ! Mais c'est trop tard...
- Vraiment ? Moi aussi !
- Vraiment ?
- Oui, vraiment.
Wow! Il fait que je me calme même si tout nous rapproche. Zen.
- Cool.
- Tu aimes monter à cheval ?
- Oui, j'adore!
- Si tu veux un jour je te ferais visiter mon ranch !
- Avec plaisir.
- Et je suis quasiment sûr que ce tournage sera pour le moins intéressant.
- Oui.
- Mais tu as déjà joué dans un film ?
- Et toi. Je réplique du tact au tact
- Agressive à ce que je vois, sourit t'il
La bourde. Bien sûr qu'il as déjà joué dans un film.
- J'aime bien les tigresse susceptible, si ça peut te rassurer.
ECLIPSE DU RESTE DE LA SEMAINE.
Blake s'avance tout sourire vers moi. Je viens d'apprendre qu'il y a une scène de baiser dans le tournage! J'en suis déjà à mon troisième rêve qui va se réaliser ! Je vais embrasser Blake Cooper ! Je crois qu'au final je ne vaut pas mieux que ces autres fans. En plus la semaine était juste magique ! Je m'avance et il prends délicatement mon visage en coupe. On se contemple longuement avant qu'il ne pose doucement ces lèvres sur les miennes. Puis après quelques magnifiques secondes les enlèves tout aussi doucement.
- Coupé ! C'était parfait on ressentait vraiment la scène, comme si on la vivait, c'est juste parfait !
Nous descendons de scène rouges. Et, me prenant par surprise il se retourne brusquement et m'embrasse de nouveau. Mais là ce n'est plus pareil. Ce n'est plus de la comédie. Une lueur nouvelle brille dans ses yeux. Je lui rends son baiser et, quand il s'arrête finalement à bout de souffle, je me blottit contre lui.
- Désolée, Eva. Mais je ne tenais plus. J'ai envie de le faire depuis que je t'ai rencontrée.
- On s'excuse quand on blesse une personne pas quand l'on réalise son rêve le plus fou. Si ça peut te rassurer avant j'avais une photo de toi en fond d'écran.
- Vraiment ? Il haussa un sourcil.
- Oui, mais je ne suis pas une stalkeuse malade d'amour.
- Je te crois.
- Mais... ça veut dire qu'on est ensemble ?
- Comme dirait un de mes amis Scouts, oui, ne raconte pas de bêtises!
- Je t'aime belle brune.
Je l'embrasse de nouveau passionnément.

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J'ai rêvé d'araignée énormes, comme des mygales. Elles étaient entre une fenêtre et le volet. J'étais inspecteur chargé de la protection de ce type d'animaux. J'ai demandé à la maîtresse de maison de partir et de me laisser gérer ça. Elle n'était pas des plus coopérative mais elle a fini par obéir. J'ai commencé à répertorier ce que je voyais. 3 mygales, 1 scorpion, 3 sangsues, etc
Je me suis fait mordre par une autre sangsue, au niveau de la cheville. Je vais pour demander de l'aide à la maîtresse de maison, mais elle et sa fille sont malades, aussi mordues. La mère agit bizarrement, elle marche de travers.
Il s'avère en fait que c'est la meilleure manière de refouler le.parasite transmis par la sangsue, qui est perturbé par les mouvements circulaires. Ainsi le cerveau n'est plus altéré.
Je prends donc régulièrement l'habitude de secouer la tête et la bouger en faisant des 8. Au bout d'un moment ça nr fait plus effet et je pars du principe que le parasite est parti
Que nenni. Il s'avère qu'il est juste devenu insensible à ce type de mouvements. Heureusement sa faiblesse a juste changé, maintenant c'est la couleur rouge.
_____
J'ai rêvé que je prenais le train. Je cherchais quelqu'un dans ce train w quelqu'un de francais, alors je l'ai parcouru de tout son long puis dans le sens inverse, sans succès.
Je me rappelle m'être fait la réflexion qu'avec tout ça j'ai sûrement du choper le Covid.
J'ai croisé deux (ou 3..?) Filles, des amies, on s'est équipée pour commettre un crime, se débarrasser de quelqu'un en procurant chacune à l'autre un alibi
________ probablement toujours le même train
J'étais vers l'avant, bizarrement je pouvais converser avec le conducteur
Et là
Et là se déroule une scène qui montre bien la limite des conseils du type "si tu es dans un rêve regarde ci ou ça et si c'est bizarre tu sais que tu es dans un rêve"
Je m'étais assoupie et je venais de me réveiller.
J'étais en train de regarder par la fenêtre. Il faisait beau, quelques nuages et ciel bleu tirant lentement vers le orange car le soleil allait se coucher. J'ai regardé l'heure pour savoir combien de temps je m'étais endormie. Elle indiquait minuit. Perplexe je regarde dehors, le coucher de soleil. Ma Montre doit se tromper, je songe. Je demande l'heure. Mon ami me répond, minuit. Je rigole. Après plusieurs minutes, la couleur du ciel ne change pas. Ça me frustre, je veux qu'il devienne plus orangé ! Comme il le devrait. Je demande à nouveau l'heure. Minuit et quelques. J'insiste. Minuit et quelques.
A ce stade il y a clairement quelque chose qui cloche. Le soleil ne se couche pas à minuit passé, pas même au solstice.
Je proteste ; mais il fait jour, le soleil est sur le point de se coucher, il.ne peut pas être minuit !
Long silence, chacun est figé. Rétrospectivement c'est peut être le moment où mon cerveau se dit oh shit oh shit elle va se réveiller.
"il fait nuit" lâche mon ami. "Et il grêle" ajoute le conducteur. On se dispute, chacun restant sur sa vision de ce qu'il se passe de l'autre côté de la fenêtre.
Je finis par ouvrir la porte, juste un peu, pour sentir l'air de dehors. Rien a dire concernant la température. En revanche, je sens bel et bien des petits picotements sur ma main, comme si une grosse pluie ou une fine grêle tombait dessus. Mais il fait beau et je ne vois rien.
Puis ma vue se brouille, le ciel (qui n'a toujours pas changé de couleur, il se fait désirer ce coucher) se floute puis se grise puis je cligne des yeux pour les ouvrir sur une nuit de grêle.
Le conducteur explique que c'est une phénomène qui arrive parfois en train, où le cerveau projete.une image résiduelle à la place de la réalité. Que je devrais en parler à un médecin ou un ophtalmo si je veux en savoir plus.
Et voilà comment mon cerveau retourne une situation clairement indicatrice d'un rêve puisque très illogique, en situation normale et mondaine, quoique inquiétante pour ma santé.
Je finis donc mon voyage de nuit sous une fine grêle.
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Récupérer la voiture de mon père dans un conteneur mais le garde est ...sur ses gardes. Il inspecte et fouille mes documents, mon sac (son collègue mange tout mon sucre !!) Mais arrive quand même à louper THE truc qui cloche et prouve que je ne suis pas qui je prétends être.
On est toujours sur les voies de train et la voiture est dans un conteneur wagon donc je suppose que c'est la suite du rêve précédent
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Dirty Tango
Frustrée par l'event en cours, me voilà à écrire une petite histoire... Je vous propose un peu de danse, un tout petit moment qui commence à être hot (oui je sais je ferai pas plus ^^ désolée) et de la tendresse nathesque sur fond de film ultra classique.
Il est à peine 20h à ma montre et je sais que je n'ai pas envie de rester chez moi même si je suis rentré il y a peu de temps. J'ai fait un saut à la salle de sport et après m'être douché j'ai donné à manger à Blanche. Je la caresse une dernière fois avant de sortir. J'ai pris l'habitude de me diriger vers le campus avec hâte depuis que je sais qu'elle est là... Je passe devant le Cosy Bear Café et une affiche attire mon attention. Soirée dansante pour la fête de la musique? C'est demain... Je me demande si elle sera de service ce soir-là ou si elle ira s'amuser avec ses amis. Je note qu'il faut que je lui en parle, ça serait bien la moindre des choses que de lui proposer une soirée décente après les rendez-vous que j'ai dû déserter. Je reprends prestement ma route. J'arrive bien vite devant sa chambre et je cogne à sa porte. Celle-ci s'entrouvre et me laisse apercevoir en partie son visage. Elle sourit en voyant que c'est moi et me laisse entrer. -Salut... -Nath, je me demandais justement ce que tu étais en train de faire... entre! J'ai fini de bosser sur mon mémoire il y a à peine 20 minutes, j'en avais marre. Je l'embrasse et elle soupire de satisfaction. Elle a bien l'air d'avoir besoin d'un break dans ses études pour ce soir. Un petit coup d’œil et je constate que sa coloc n'est pas là et que l'ordi portable de Su' est sur le lit, un film en pause. -Je te dérange en plein film... -C'est pas grave, c'est Dirty Dancing, je l'ai vu une cinquantaine de fois! Ah... Dirty Dancing... Ma tête doit en dire long sur ce que je pense du film car elle se met à rire. -C'est un CLA-SSI-QUE! -Tellement classique que plus personne ne devrait le regarder! Elle plisse les yeux. -Laisse-moi deviner... Ambre l'a regardé un millier de fois si bien que tu connais les chansons par cœur? -C'est à peu près ça. Mais après j'ai investi dans des bouchons d'oreilles donc je me suis épargné pas mal de rediffusions! -Tu arrives au bon moment alors, on va regarder ça ensemble! J'imagine que ça ne va pas me tuer... Je me laisse traîner jusqu'au lit où nous prenons place. Le film en route, je ne peux m'empêcher de secouer la tête. -Toutes les filles aiment ce film juste pour l'acteur principal ou bien il y a autre chose? Su' lève les yeux au ciel. -Il est super c'est vrai mais y a pas que ça! Une jeune fille tout ce qu'il y a de plus ordinaire part en vacances en famille... Au départ elle est super godiche et renfermée et elle tombe amoureuse du playboy du coin qui l'initie à la danse et elle va se révéler dans cette discipline! Il va y avoir une évolution dans sa vie amoureuse ainsi qu'en temps que femme qui osera même tenir tête à ses parents. Et lui aussi devra revoir son comportement, apprenant le sens de certaines valeurs au passage comme... Un grand rire m'échappe. -J'aurais jamais cru entendre un jour une analyse de ce genre sur ce film! -Hey! Regarde un peu, tu vas voir c'est pas si mal! Je me tais tant bien que mal et tente de me concentrer un minimum sur le film mais bien vite je décroche. Et j'ai mieux à regarder. J'observe ma petite-amie qui elle a les yeux rivés sur l'écran avec un petit sourire rêveur aux lèvres. Je me rapproche d'elle et elle se colle contre moi même si ses yeux n'ont pas quitté le film. Elle porte un petit tshirt et un short, ce qui me permet de la détailler autant que je veux. Sa peau a toujours le même effet sur moi... J'ai envie de la toucher. Mes doigts se promènent doucement sur son bras. Je suis libre de laisser mon regard vagabonder à ma guise tellement elle est happée par son film. Je rapproche mon visage du sien si bien que ses cheveux me chatouillent et je commence à mourir d'envie de plonger mes lèvres dans sa nuque. J'entends vaguement une chanson du film débuter et Su' commence à bouger très légèrement au rythme de la musique. Elle ne remarque pas du tout que moi je suis complètement en train de perdre les pédales juste à la regarder. Elle chantonne même doucement la chanson. Je me mords la lèvre et serre les poings pour me retenir de prendre possession de sa bouche à cet instant. I've been meaning to tell you I've got this feelin that won't subside I look at you and I fantasize You're mine tonight Now I've got you in my sights With these hungry eyes One look at you and I can't disguise I've got hungry eyes I feel the magic between you and I La chanson prend fin et Su' se tourne vers moi, un grand sourire collé au visage. -J'adore cette chanson! Nous sommes presque nez à nez, ce qui la surprend. Ses yeux trouvent les miens et au bout de quelques instants elle me regarde suspicieusement. -Toi tu n'as pas l'air de suivre le film... -Y a une chanson qui vient de finir et là ils vont recommencer à danser, non? -Pffff Nath fais un effort! -Je t'assure que je fais pas mal d'efforts pour me retenir! -Te retenir? Elle va peut-être m'en vouloir d'interrompre le film mais je trouverai bien le moyen de me rattraper. Mes lèvres se posent dans sa nuque et je la sens sursauter. Mes mains enserrent sa taille et je la fais basculer sous moi pour qu'elle soit allongée sur le lit et prisonnière de mon étreinte. Je m'adonne enfin à l'envie de mordiller la délicate peau de son cou et sa respiration commence à s'accélérer. Mes mains descendent sur ses cuisses avant de prendre le chemin de son postérieur. Elle gémit un peu et je lève la tête pour la regarder. Ses lèvres sont entrouvertes et je m'en approche mais je m'arrête à quelques millimètres. Elle voit très bien que j'ai envie de la dévorer mais que je me retiens. Ses yeux commencent à me renvoyer mon envie et je sens un sourire de satisfaction se dessiner sur mes lèvres. Il est de courte durée. Elle comble le vide entre nous rapidement et m'embrasse avec avidité, enfonçant une main dans mes cheveux alors que l'autre passe sous mon tshirt pour caresser mon dos, ses ongles griffant très doucement ma peau ici et là et ça commence à me rendre dingue. Je sens que ça dérape rapidement, mes lèvres presque frénétiques contre les siennes, sa langue passant sur ma lèvre inférieure avant de la mordre. Mes doigts se glissent sous son short. Elle me pousse sur le côté et s'installe sur moi. Le mouvement du lit fait bouger l'ordinateur qui finit par glisser par terre et le volume à fond résonne dans la chambre. Su' me regarde et soupire avant de bouger sur le bord du lit pour récupérer l'ordi et baisser le son. Elle me jette un petit regard. -Tu es une sacrée distraction! -Moi? J'ai toujours trouvé que c'était toi! Elle semble surprise et rigole, tentant de reprendre son souffle. Ses yeux se posent sur l'ordinateur. -Pourtant j'ai le souvenir que déjà au lycée j'étais distraite en cours car je passais trop de temps à te regarder. -Je le faisais aussi mais plus furtivement et ça me suffisait du coup je pouvais quand même suivre les cours. Ses doigts glissent sur certaines touches et une chanson démarre. La chanson phare du film. Su' se met à jubiler. -On verra peut-être pas le film mais celle-là je voulais l'entendre! J'arque un sourcil et regarde les acteurs commencer leur célèbre danse de fin. Su' chante comme enchantée par la musique qu'elle connait par cœur et moi je ne peux m'empêcher de rire. Je me lève et attrape sa main, la forçant à se lever avant de la plaquer contre moi. Je ne prétendrai pas danser comme ce mec dans le film mais ma partenaire a l'air si enjouée que je peux bien me permettre de lui faire faire quelques pas. Now I've had the time of my life No, I never felt like this before Yes I swear it's the truth And I owe it all to you 'Cause I've had the time of my life And I owe it all to you Je la fais tourner autant que l'espace dans la chambre nous le permet. Elle rit tout en chantant et le spectacle me plait tellement que finalement ça ne me dérangerait pas de visionner ce satané film en boucle pour la voir à chaque fois aussi heureuse. Elle s'arrête de bouger pour observer l'écran qui montre la fameuse scène où l'acteur soulève sa partenaire pour la tenir dans les airs comme si elle volait. Pas moyen de tenter ça ici et je n'ai pas envie de me casser le dos à essayer mais... Je soulève ma précieuse Su', la prenant par surprise, jusqu'à la tenir à bout de bras. Elle explose de rire. I've been waiting for so long Now I've finally found someone to stand by me We saw the writing on the wall And we felt this magical fantasy Now with passion in our eyes There's no way we could disguise it secretly So we take each others hand 'Cause we seem to understand the urgency Just remember You're the one thing I can't get enough of So I'll tell you something This could be love Because I've had the time of my life No, I never felt this way before Yes I swear it's the truth And I owe it all to you Hey baby -Nath fais-moi descendre, je ne suis pas un poids plume! Son poids ne me dérange pas tellement mais je la fais descendre doucement, son corps glissant lentement contre le mien. Elle enroule ses bras autour de mon cou et je me souviens que je ne lui ai pas encore parlé de la soirée. -Tu adores toujours danser, tu comptes aller à la soirée du Cosy Bear demain soir ou tu travaille? -Oh... Je ne travaille pas. J'aimerais y aller mais je ne savais pas si ça te dirait. Il va y avoir plein de danses différentes. Je ne les danse pas toutes mais pour certaines ça peut être sympa. Je vois bien dans ses yeux qu'elle attend ma réponse un peu fébrilement. Je suis tellement faible devant son regard pétillant d'excitation. -Tu as une danse en particulier qui te plait? Elle baisse les yeux et fait la moue comme si elle n'était pas sûre de pouvoir m'en parler. Je mets une main sous son menton et relève sa tête. -Hum... Je me débrouille en tango. Rien d'exceptionnel mais ça me plait bien et je sais faire quelques pas... Je ne le savais pas. Mais pourquoi pas... -D'accord. Je te suis Su'... -Vraiment? Et tu sais danser le tango? -Un peu oui. Ambre et moi avons pratiqué pas mal de disciplines étant enfants dont un bon nombre de danses. Elle me demandait parfois de la faire pratiquer certains pas même si ça me soûlait. Ça fait pas mal de temps mais je pense m'en sortir. Tu veux qu'on pratique un peu? Je me dirige vers son ordinateur et après une petite recherche, un tango démarre. Elle rit un peu nerveusement alors que je la prends délicatement dans mes bras. Nous débutons une petite série de mouvements simples et je réalise à quel point je suis sous son emprise. Je suis là dans sa petite chambre à pratiquer le tango, me sentant si libre que j'en oublie quasiment les ennuis du quotidien. Si tous ceux qui me connaissent me voyaient, il y en aurait plus d'un qui serait drôlement surpris. Ma sœur en tomberait sûrement à la renverse. Nos mouvements sont limités mais je suis à l'aise et elle semble ravie, son corps se mouvant parfaitement contre le mien. -Je pense qu'on ne pourra pas faire bien plus que ça côté pratique, ma chambre n'est pas assez spacieuse et si on renverse des affaires à ma coloc' elle ne me laissera même plus dormir! En tout cas ça promet d'être sympa demain soir! Je ne la lâche pas, une main fermement plantée dans son dos, mon autre main allant jusqu'à sa cuisse pour la remonter jusqu'à ma hanche. Elle enroule sa jambe autour de ma cuisse, pressant ainsi son bassin contre le mien et parfaitement consciente de son effet sur moi. Elle se mord la lèvre inférieure et murmure... -Tu as gagné... Je n'ai pas envie de quitter tes bras... -Je n'avais pas prévu de te lâcher de toute façon. J'ai certes interrompu son film mais le film nous a aussi interrompus et je compte bien reprendre là nous en étions. With my body and soul I want you more than you'll ever know So we'll just let it go Don't be afraid to lose control, no Yes, I know what's on your mind when you say "Stay with me tonight" (stay with me) And remember You're the one thing I can't get enough of So I'll tell you something This could be love Because I've had the time of my life No, I never felt this way before Yes I swear it's the truth And I owe it all to you 'Cause I've had the time of my life And I've searched through every open door (never felt this way) Till I found the truth And I owe it all to you *Paroles des chansons "Hungry eyes" et "The time of my life" extraites du film Dirty Dancing.
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“A desordem é a ordem menos o poder!”
Il n'y a plus rien
Écoute, écoute... Dans le silence de la mer, il y a comme un balancement maudit qui vous met le cœur à l´heure, avec le sable qui se remonte un peu, comme les vieilles putes qui remontent leur peau, qui tirent la couverture.
Immobile... L'immobilité, ça dérange le siècle. C´est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas lerche, la vitesse, en ces temps. Les amants de la mer s´en vont en Bretagne ou à Tahiti. C´est vraiment con, les amants. Il n'y a plus rien Camarade maudit, camarade misère... Misère, c'était le nom de ma chienne qui n´avait que trois pattes. L´autre, le destin la lui avait mise de côté pour les olympiades de la bouffe et des culs semestriels qu´elle accrochait dans les buissons pour y aller de sa progéniture. Elle est partie, Misère, dans des cahots, quelque part dans la nuit des chiens. Camarade tranquille, camarade prospère Quand tu rentreras chez toi Pourquoi chez toi? Quand tu rentreras dans ta boîte, rue d´Alésia ou du Faubourg Si tu trouves quelqu'un dans ton lit Si tu y trouves quelqu´un qui dort Alors va-t'en, dans le matin clairet Seul Te marie pas Si c'est ta femme qui est là, réveille-la de sa mort imagée Fous-lui une baffe, comme à une qui aurait une syncope ou une crise de nerfs... Tu pourras lui dire : "Dis, t'as pas honte de t'assumer comme ça dans ta liquide sénescence? Dis, t´as pas honte? Alors qu'il y a quatre-vingt-dix mille espèces de fleurs? Espèce de conne!" Et barre-toi! Divorce-la Te marie pas! Tu peux tout faire T´empaqueter dans le désordre, pour l´honneur, pour la conservation du titre... Le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir! Il n´y a plus rien Je suis un nègre blanc qui mange du cirage Parce qu'il se fait chier à être blanc, ce nègre, Il en a marre qu´on lui dise: "Sale blanc!" A Marseille, la Sardine qui bouche le port Était bourrée d'héroïne Et les hommes-grenouilles n'en sont pas revenus... Libérez les sardines Et y aura plus de mareyeurs! Si tu savais ce que je sais On te montrerait du doigt dans la rue Alors, il vaut mieux que tu ne saches rien Comme ça, au moins, tu es peinard, anonyme, citoyen! Tu as droit, citoyen, au minimum décent A la publicité des enzymes et du charme Au trafic des dollars et aux trafiquants d'armes Qui traînent les journaux dans la boue et le sang Tu as droit à ce bruit de la mer qui descend Et si tu veux la prendre, elle te fera du charme Avec le vent au cul et des sextants d´alarme Et la mer reviendra sans toi, si tu es méchant Les mots... toujours les mots, bien sûr! Citoyens! Aux armes! Aux pépées, citoyens! A l'amour, citoyens! Nous entrerons dans la carrière quand nous aurons cassé la gueule à nos aînés! Les préfectures sont des monuments en airain Un coup d´aile d´oiseau ne les entame même pas, c'est vous dire! Nous ne sommes même plus des Juifs allemands Nous ne sommes plus rien Il n´y a plus rien Des futals bien coupés sur lesquels lorgnent les gosses, certes! Des poitrines occupées Des ventres vacants Arrange-toi avec ça! Le sourire de ceux qui font chauffer leur gamelle Sur les plages reconverties et démoustiquées C´est-à-dire en enfer, là où Dieu met ses lunettes noires pour ne pas risquer d'être reconnu par ses admirateurs Dieu est une idole, aussi! Sous les pavés, il n´y a plus la plage Il y a l´enfer et la s��curité Notre vraie vie n´est pas ailleurs, elle est ici Nous sommes au monde, on nous l´a assez dit N´en déplaise à la littérature Les mots, nous leur mettons des masques, un bâillon sur la tronche A l´encyclopédie, les mots! Et nous partons avec nos cris! Et voilà! Il n'y a plus rien...plus, plus rien Je suis un chien? Perhaps! Je suis un rat Rien Avec le cœur battant jusqu´à la dernière battue Nous arrivons avec nos accessoires pour faire le ménage dans la tête des gens Apprends donc à te coucher tout nu! Fous en l'air tes pantoufles! Renverse tes chaises! Mange debout! Assois-toi sur des tonnes d´inconvenances et montre-toi à la fenêtre en gueulant des gueulantes de principe Si jamais tu t'aperçois que ta révolte s'encroûte et devient une habituelle révolte, alors Sors Marche Crève Baise Aime enfin les arbres, les bêtes et détourne-toi du conforme et de l'inconforme Lâche ces notions, si ce sont des notions Rien ne vaut la peine de rien Il n'y a plus rien...plus, plus rien Invente des formules de nuit. CLN : C'est la nuit! Même au soleil, surtout au soleil, c'est la nuit Tu peux crever. Les gens ne retiendront même pas une de leurs inspirations Ils canaliseront sur toi leur air vicié en des regrets éternels puant le certificat d'études et le catéchisme ombilical C´est vraiment dégueulasse! Ils te tairont, les gens Les gens taisent l'autre, toujours Regarde, à table, quand ils mangent Ils s'engouffrent dans l'innommé Ils se dépassent eux-mêmes et s'en vont vers l'ordure et le rot ponctuel! La ponctuation de l´absurde, c'est bien ce renversement des réacteurs abdominaux, comme à l'atterrissage : on rote et on arrête le massacre Sur les pistes de l'inconscient, il y a des balises baveuses toujours un peu se souvenant du frichti, de l'organe, du repu Mes plus beaux souvenirs sont d'une autre planète Où les bouchers vendaient de l´homme à la criée Moi, je suis de la race ferroviaire qui regarde passer les vaches Si on ne mangeait pas les vaches, les moutons et les restes Nous ne connaîtrions ni les vaches, ni les moutons, ni les restes Au bout du compte, on nous élève pour nous becqueter Alors, becquetons! Côte à l´os pour deux personnes, tu connais? Heureusement il y a le lit : un parking! Tu viens, mon amour? Et puis, c'est comme à la roulette : on mise, on mise Si la roulette n'avait qu'un trou, on nous ferait miser quand même D´ailleurs, c'est ce qu'on fait! Je comprends les joueurs : ils ont trente-cinq chances de ne pas se faire mettre Et ils mettent, ils mettent Le drame, dans le couple, c´est qu´on est deux Et qu'il n'y a qu'un trou dans la roulette Quand je vois un couple dans la rue, je change de trottoir! Te marie pas Ne vote pas Sinon t´es coincé Elle était belle comme la révolte Nous l´avions dans les yeux Dans les bras, dans nos futals Elle s´appelait l'imagination Elle dormait comme une morte, elle était comme morte Elle sommeillait On l´enterra de mémoire Dans le cocktail Molotov, il faut mettre du Martini, mon petit! Transbahutez vos idées comme de la drogue. Tu risques rien à la frontière Rien dans les mains Rien dans les poches Tout dans la tronche! - Vous n´avez rien à déclarer? - Non - Comment vous nommez-vous? - Karl Marx - Allez, passez Nous partîmes. Nous étions une poignée... Nous nous retrouverons bientôt démunis, seuls, avec nos projets dans le passé Écoutez-les...écoutez-les... Ça râpe comme le vin nouveau Nous partîmes... Nous étions une poignée Bientôt ça débordera sur les trottoirs La parlote, ça n'est pas un détonateur suffisant Le silence armé, c'est bien, mais il faut bien fermer sa gueule Toutes des concierges! Écoutez-les... Il n´y a plus rien Si les morts se levaient? Hein? Nous étions combien? Ça ira! La tristesse, toujours la tristesse Ils chantaient, ils chantaient Dans les rues Te marie pas Ceux de San Francisco, de Paris, de Milan Et ceux de Mexico Bras dessus bras dessous Bien accrochés au rêve Ne vote pas Ô DC-8 des pélicans Cigognes qui partent à l´heure Labrador, lèvres des bisons J'invente en bas des rennes bleus En habit rouge du couchant Je vais à l'ouest de ma mémoire Vers la clarté, vers la clarté Je m'éclaire la nuit dans le noir de mes nerfs Dans l'or de mes cheveux j'ai mis cent mille watts Des circuits sont en panne dans le fond de ma viande J'imagine le téléphone dans une lande Celle où nous nous voyons moi et moi Dans cette brume obscène au crépuscule teint Je ne suis qu'un voyant embarrassé de signes Mes circuits déconnectent Je ne suis qu'un binaire Mon fils, il faut lever le camp comme lève la pâte Il est tôt. Lève-toi. Prends du vin pour la route Dégaine-toi du rêve anxieux des bien-assis Roule, roule, mon fils, vers l´étoile idéale Tu te rencontreras, tu te reconnaîtras Ton dessin devant toi, tu rentreras dedans La mue ça se fait à l'envers dans ce monde inventif Tu reprendras ta voix de fille et chanteras demain Retourne tes yeux au-dedans de toi Quand tu auras passé le mur du mur Quand tu auras outrepassé ta vision Alors tu verras... rien! Il n'y a plus rien Que les pères et les mères Que ceux qui t'ont fait Que ceux qui ont fait tous les autres Que les "Monsieur" Que les "Madame" Que les assis dans les velours glacés, soumis, mollasses Que ces horribles magasins roulants Qui portent tout en devanture Tous ceux à qui tu pourras dire : Monsieur! Madame! Laissez donc ces gens-là tranquilles Ces courbettes imaginées que vous leur inventez Ces désespoirs soumis Toute cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe pour aller gagner vos sous Avec les poumons resserrés Les mains grandies par l'outrage et les bonnes mœurs Les yeux défaits par les veilles soucieuses Et vous comptez vos sous? Pardon, leurs sous! Ce qui vous déshonore C´est la propreté administrative, écologique, dont vous tirez orgueil Dans vos salles de bains climatisées Dans vos bidets déserts En vos miroirs menteurs Vous faites mentir les miroirs! Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous êtes Cravatés Envisonnés Empapaoutés de morgue et d´ennui dans l´eau verte qui descend des montagnes et que vous vous êtes arrangés pour soumettre A un point donné A heure fixe Pour vos narcissiques partouzes Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous reconnaître Tellement vous êtes beaux Et vous comptez vos sous En long En large En marge De ces salaires que vous lâchez avec précision Avec parcimonie J´allais dire "en douce", comme ces aquilons avant-coureurs et qui racontent les exploits du bol alimentaire, avec cet apparat vengeur et nivellateur qui empêche toute identification Je veux dire que pour exploiter votre prochain, vous êtes les champions de l'anonymat Les révolutions? Parlons-en! Je veux parler des révolutions qu´on peut encore montrer Parce qu´elles vous servent Parce qu´elles vous ont toujours servis Ces révolutions qui sont de "l'Histoire" Parce que les "histoires" ça vous amuse, avant de vous intéresser Et quand ça vous intéresse, il est trop tard, on vous dit qu'il s'en prépare une autre Lorsque quelque chose d'inédit vous choque et vous gêne Vous vous arrangez la veille, toujours la veille, pour retenir une place Dans un palace d´exilés, dans un pays sûr, entouré du prestige des déracinés Les racines profondes de ce pays, c´est vous, paraît-il Et quand on vous transbahute d'un désordre de la rue, comme vous dites, à un ordre nouveau, vous vous faites greffer au retour et on vous salue Depuis deux cents ans, vous prenez des billets pour les révolutions. Vous seriez même tentés d'y apporter votre petit panier Pour n'en pas perdre une miette, n'est-ce-pas? Et les vauriens qui vous amusent, ces vauriens qui vous dérangent aussi, on les enveloppe dans un fait divers pendant que vous enveloppez les vôtres dans un drapeau Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras La race ça vous tient debout dans ce monde que vous avez assis Vous avez le style du pouvoir Vous en arrivez même à vous parler à vous-mêmes Comme si vous parliez à vos subordonnés De peur de quitter votre stature, vos boursouflures, de peur qu´on vous montre du doigt, dans les corridors de l'ennui, et qu'on se dise: "Tiens, il baisse, il va finir par se plier, par ramper" Soyez tranquilles! Pour la reptation, vous êtes imbattables Seulement, vous ne vous la concédez que dans la métaphore Vous voulez bien vous allonger, mais avec de l´allure Cette "allure" que vous portez, Monsieur, à votre boutonnière Et quand on sait ce qu'a pu vous coûter de silences aigres De renvois mal aiguillés De demi-sourires séchés comme des larmes Ce ruban malheureux et rouge comme la honte, dont vous ne vous êtes jamais décidé à empourprer votre visage Je me demande pourquoi la nature met Tant d'entêtement Tant d'adresse Et tant d'indifférence biologique A faire que vos fils ressemblent à ce point à leurs pères Depuis les jupes de vos femmes matrimoniales Jusqu'aux salonnardes équivoques où vous les dressez à boire Dans votre grand monde A la coupe des bien-pensants Moi, je suis un bâtard Nous sommes tous des bâtards Ce qui nous sépare, aujourd´hui, c'est que votre bâtardise à vous est sanctionnée par le code civil Sur lequel, avec votre permission, je me plais à cracher, avant de prendre congé Soyez tranquilles, vous ne risquez rien! Il n'y a plus rien Et ce rien, on vous le laisse! Foutez-vous-en jusque-là, si vous pouvez Nous, on peut pas Un jour, dans dix mille ans Quand vous ne serez plus là Nous aurons tout Rien de vous Tout de nous Nous aurons eu le temps d'inventer la Vie, la Beauté, la Jeunesse Les larmes qui brilleront comme des émeraudes dans les yeux des filles Les bêtes enfin détraquées La priorité à gauche, permettez! Nous ne mourrons plus de rien Nous vivrons de tout Et les microbes de la connerie que nous n´aurez pas manqué de nous léguer Montant De vos fumures De vos livres engrangés dans vos silothèques De vos documents publics De vos règlements d´administration pénitentiaire De vos décrets De vos prières, même Tous ces microbes juridico-pantoufles Soyez tranquilles! Nous avons déjà des machines pour les révoquer Nous aurons tout Dans dix mille ans
Léo Ferré
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Triste retour dans ce que le monde est devenu..
. Au moment où nous reprenons un rythme quotidien dans nos échanges, il convient de remercier les journaux (la Presse en général) pour l'aide précieuse que les ''Unes'' (= les premières pages) apportent à tout apprenti-blogueur : on dirait qu'ils se sont appliqués, voire déchaînés, en ce beau week-end de mi-septembre où l'été n'en finit pas d'être divin. Les titres auraient pu prêter à mourir de rire s'ils n'avaient pas été si dramatiques. La bêtise et le conformisme ambiants sont si immenses qu'ils en deviendraient presque rassurants, par leur excès-même...
Le Figaro, en général plutôt ''moins pire'' que les autres, et le dernier ex-æquo à décrire les choses telles qu'elles sont et non telles qu'elles devraient être, titrait pourtant, ce samedi : ''Islamisme, chômage et corruption : les défis du modèle tunisien''. Question : où peut-on voir un ''modèle'' dans ce condensé dramatique de trois des pathologies qui détruisent le monde ? La Tunisie est peut-être un pays sympathique, mais elle est tout, sauf un modèle. En fait, nous sommes là devant la seule attitude possible dès lors qu'il s'agit d'un pays musulman : seules sont permises une soumission par principe, de l'admiration obligatoire, et la justification a priori de l'injustifiable... cette attitude indigne devant s'étendre à ce qu'on dit de l'ex-régime pourri du si peu regretté Bouteflika (qui l'était tout autant). C'est simple, on n'a pas le choix : il est obligatoire de réciter les couplets mensongers qui sont seuls admis depuis les ''printemps arabes''. Je me souviens encore des vibrants dithyrambes qui entouraient ces mouvements pro-islamistes : pendant que nos reporters s'étranglaient de joie devant des foules en délire, moi, qui comprenais ce qu'elles vociféraient, je me désolais d'être le seul à prévoir des lendemains épouvantables. C'est au point que seul le Maroc ayant échappé à cette vilaine malédiction... seul le Maroc se porte bien. Mais comme il ne se pique pas de ''progressisme'' (au contraire), il est mal vu de le proposer comme ''modèle'', lui !
Autre titre-scandale : les larmes de crocodiles que la presse, sans pudeur, verse sur le trépas du monstrueux Robert Mugabé, cette tache sur l'humanité qui a réussi à faire du paradis rhodésien, qui était le pays le plus prospère de l'Afrique et un exemple pour le monde entier... un pays parmi les plus pauvres, en proie à la violence et aux pires courants racistes, xénophobes et ségrégationnistes (anti-blancs, comme partout, ''mais pas que...''). Cette ex-colonie riche et heureuse, devenue indépendante, pauvre et malheureuse, est maintenant, comme tant d'autres, un exemple de tout ce qui doit être évité à n'importe quel prix, aucune excuse ne pouvant justifier une seule des décisions que ce fou-furieux a prises de 1987 à 2017 en tant que premier ministre puis que Président du Zimbabwe.
Mais l'inculture de nos journalistes est aussi immense que leur désir de ne pas heurter la vérité (?) officielle, qui est simple à énoncer : seuls les occidentaux peuvent être critiqués, comme le rappelait hier encore le très macronien ministre Julien Denormandy. Répondant au philosophe Henri Peña-Ruiz, dont les propos sur la laïcité ont déclenché une polémique vide de tout sens, ce nul a osé éructer : ''On a pas le droit d'être islamophobe'', phrase qui est un drame, une honte et une provocation, à elle toute seule. Quelle outrecuidance dans la prétention ! Qui est-il, pour qui se prend-il, pour décider d’un ‘’droit’’ qui concerne un mot qui n'a pas le moindre sens concret mais qui voudrait désigner une théorie vide qui n'a été inventée que pour rendre indémerdable un fantasme inexistant et malfaisant ?
Autre titre grandiose, le même jour : ''Inde : tollé autour des contraventions'', sous-titré : '' le gouvernement se défend d'utiliser ce moyen pour réduire le déficit''.. . et : ''le ministre affirme ne faire ça que pour sauver des vies''.. Tout cela fait très fort penser à notre pauvre France qui ne sait plus quelle ponction inventer (sur le dos des automobilistes) pour remplir ses caisses si mal gérées. Et dans le fond, c'est presque rassurant de voir que les mêmes énormes mensonges sont utilisés partout sur la planète... à ceci près que, mis à part quelques ''Gilets jaunes'' qui se sont fait plaisir (et à nous, donc !) en détruisant des horribles radars vicieux, la presse française s'est fait le porte-paroles, auprès de ses lecteurs et de ses auditeurs, des mensonges officiels plutôt que de dire la vérité sur ce hold-up du siècle. Il faut que cela se passe en Inde pour que cette énorme arnaque soit décrite pour ce qu'elle est : un scandale d'Etat doublé d'un mensonge répété ad nauseam.
Encore un peu dans un état d'esprit ''en vacances'', j'arrive à faire semblant de rire jaune de toutes les attaques contre l'intelligence, la vérité, notre civilisation, notre histoire et (j'écris cela ''en chuchotant'' pour ne pas attirer sur moi la vindicte des chiens de garde de la ''bien-pensance'' imbécile !) contre la religion chrétienne –sur laquelle repose en totalité l'édifice européen qui n’existerait pas, sans elle-- et notre mode de vie (que la jolie et si brillante Ursula van Leyden, la toute nouvelle Commissaire de la Commission européenne, ose vouloir sauvegarder, seule contre les cons, en créant un poste ministériel de ''gardien des modes de vie européens'', poste dont la nécessité est démontrée par la forte vague de rejet, à gauche !).
Ce même samedi 14 septembre, tout ce qui touche à la bio-éthique et aux sigles PMA et GPA (utilisés pour camoufler la ruée actuelle vers la mort de l'Occident), se résume à une déclaration purement ahurissante de notre Sinistre de la justice, la récidiviste Nicole Belloubet : ''Ce n'est pas l'accouchement qui fait la filiation''. On nage en pleine folie, et le fait que cette inconséquente s'auto-qualifie de ''progressiste'' ne fait qu'aggraver son cas... et la vitesse de notre chute dans le néant, l'absurde et l'insensé ! Si on attendait une suite intelligente après une affirmation aussi inepte, on aurait pu être tenté de demander : ''Ah ! Bon ? Mais alors... quoi ?''. Mais on sait qu'on aurait, pour toute ''réponse'' (re-sic !), une autre bêtise, aussi énorme, dans le genre : ''ce qui crée la filiation... c'est une déclaration notariée d'intention''... ou, pire encore, ''c'est une volonté ou un projet parental, même déconnecté de vraisemblance biologique'' (sic, ter !), comme elle n'a pas eu honte de le proclamer hier devant l'Assemblée nationale...
Mais là où le fameux ''mur du çon'' est battu, c'est dans l'attaque véhémente des lamentables ''vegan'' qui veulent séparer les poules des coqs dans les poulaillers... pour éviter les viols'' (je jure que c'est vrai !)... et qui ajoutent : '' Et il faut apprendre aux lions et autres prédateurs à ne plus manger de viande : ils tuent beaucoup de gazelles''... Même si cette ''hyper-connerie'' (il n'y a pas d'autre mot) a sa source en Espagne, peut-on dire autre chose que ''la folie est sortie des asiles'' ? Est-ce le début de la fin de toute Humanité ?
Pauvre France, pauvres enfants à qui on fait prendre des Greta Thunberg pour la lumières... et pauvres nous tous, qui supportons l'insupportable sans assez nous révolter... et même en faisant semblant de croire (comme je l'entends dire parfois) : ''il est trop tard... il faut vivre avec son temps...'', comme si nous avions déjà accepté de survivre (et de faire survivre nos petits-enfants) dans le gigantesque asile de fous que devient ce qui fut ''la civilisation occidentale'' qui, décidément, a l'air de vouloir à tout prix sa propre décadence. Je ne peux pas m'y résoudre !
H-Cl.
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20 jours, soit un peu plus de deux semaines, c'est le temps que m'aura laissé l'Aventure pour prendre de l'avance. Comme un guépard défiant une gazelle au sprint et lui laissant, sûr de sa supériorité, 150 mètres avant de s'élancer. J'ai d'abord repris mes marques : les nuits en tentes, la logistique bouffe, la gestion de l'eau etc.. Et j'ai cru me faire rattraper en attaquant la Vallée de la mort. Quand je dit "en attaquant" c'est à dire que j'étais sur le pas de la porte du parc, sur le seuil du désert "officiel". Je met du guillemet parce qu'à ce moment là j'en avais déjà croqué un morceau de désert, ou plutôt c'est lui qui m'avait laissé des marques de crocs à base de coups de soleil. Mais je lui en veut pas parce qu'en échange des journées à 40° je lui donnait mes réserves faites durant l'hiver. Raclette/fondue à la revoyure ! Et un pas de plus dans la course aux grammes, normalement on vise l'équipement en premier mais j'aurais le temps d'y revenir (ou pas). Je disais donc, le premier moment ou je me suis dit que j'allais y avoir droit c'est quand j'ai croisé ce mec avec son caddie et une aussi grande portion de route infinie devant que derrière lui et qui me demande de l'eau. Ça va j'avais de la marge je lui enfile un fond de bouteille. Je me demande quand même qui c'est le fou dans l'histoire, si c'est lui ou moi. Bon la réponse n’a pas tardé, clairement c'était lui. Quand après m'avoir parlé de son chapeau, de sa mère et de sa ceinture je lui ai dit que j'allais y aller et qu'il m'a répondu, en ayant un geste de la main vers son caddie, que lui et Steve allait continuer aussi. Je me suis dit que oui le soleil tapait fort et qu'il fallait pas trop trainer. J'ai pas fait les présentations entre mon vélo et Steve et je suis parti... après une bénédiction vaudoue en espagnol. Enfin j'espère que c'était une bénédiction parce que j'ai quand même été sympa de m'arrêter. Et là on arrivait sur la fin de la journée mais je peux vous dire que fatigue ou pas j'ai encore envoyé du kilomètre pour faire de la distance. Je me suis demandé avant de m'endormir si il m'aurait violé et tué ou bien l'inverse ? Mais en tout cas les pépins c'était pas pour ce jour là, ni le lendemain même si j'avais l'haleine chaude du félin qui se rapprochait dangereusement des talons. Petit col qui fait le passage sur la Vallée...fin de matinée je suis au départ de la montée avec une demi bouteille de flotte (oups) et va falloir passer ça avant midi, avant les 40°... ça faisait une semaine que je faisais du vélo et y a encore 2 semaines je passais des nuits en refuges pour faire du ski de rando donc je me suis prit une petite claque quand même et je pensais qu'à sortir de la Vallée avant d'y être vraiment entré (du coup le lendemain je remontait de l'autre coté pour m'échapper, mission éclair) ça c'est donc fait dans la douleur et la crainte de l'insolation (je pense avoir tellement cramé mon capital de résistance au soleil je dois même avoir des agios) mais non au final ça ce fait. À partir de là ça fait une semaine et même si je sent que la distance entre elle et moi s'amenuise je tiens bon. (Vous sentez le suspens, la pression qui monte ?) Je passe rapidement la journée vent de face : 5 km/h pendant deux heures et il m'en fallait 150 pour la prochaine ville, là j'ai réétudié la carte et changé d'itinéraire parce qu'à ce rythme je tomberai à cours de bouffe avant de voir le bout de la route, et 150 km de ligne droite ça déprime. Je passe aussi sur mon idée de génie de "ha mais si je passe par là j'évite la route principale et le trafic" pour se retrouver sur une route en travaux avec un premier panneau "interdit de faire du stop", un deuxième "vélos et piétons interdits" et enfin "toutes les amendes sont doublés en zone de travaux". Voilà voilà, on va refaire les 90 bornes où on était content d'avoir le vent dans le dos, mais dans l'autre sens. Tête dans le guidon en mode bélier, à entrer dans le vent, dans le vide, à coup de tête. Pas le choix. Passage à Las Vegas, pas un pied dans la ville. Tout contourner parce que rien à foutre. Première sueur froide et envie de dégueuler... non c'est bon. Je me dégotte un arrêt warmshower à Mesquite pour deux jours plus tard. Temps de faire une pause. Sur d'avoir une douche je coupe dans la pampa. Un raccourci pour ne pas longer une nationale. Niveau évasion excellent choix, pas vu un chat. Niveau vélo, pas vu la route. J'exagère y’avait bien une ligne dans le sable laissée par les 4×4. Il a juste fallu pousser le vélo qui s'enlisait dans les bancs de sable, c'est ça de traverser des lits de rivières asséchés. Pas fâché d'arriver dans le confort pour un soir mais comme d'hab pas bien dormi, une fois lancé seule la tente est ma maison et le cosmos mon campement (pour ceux qu'on pas lu "La horde du contrevent" il n’est jamais trop tard pour commencer maintenant). Là je pourrais faire la pleureuse par facilité, geindre sur la loi de Murphy et maudir la fatalité comme si je croyais que l'univers me devait quelque chose car 2h après mon départ il se met à pleuvoir pour le reste de la journée et de la nuit à venir. Mais comme en philosophie c'est seulement quand ça devient difficile que ça nous en dit plus sur nous même. Le reste c'est de l'entrainement. Schopenhauer nous dirait que le monde est ce qu'on en fait, la pluie n'est ni bonne ni mauvaise. Elle est. Le paysan et le cycliste auront des avis bien différent sur la question. Le fait est qu'il pleut et que j'aurais beau y penser, la maudire ou la bénir, il pleuvra. Alors autant s'inspirer des philosophes antique et se préoccuper des choses sur lesquelles j'aurais un effet (chercher un abri ou continuer). Décidément l'invention de la liseuse numérique équivaut à la mise à disposition d'un arsenal de pokéball dans laquelle on irait puiser avec tactique suivant la nature des épreuves à affronter. Pour le moment ça sera le dernier bouquin d'Onfray (Sagesse) en m'espérant Romain plus que par le nom. Une seul journée de pluie à vélo n'étant pas une journée de tempête en haute mer sur un radeau, coupon cet épilogue. S'en suivent quelques journées sans événements avec la possibilité de bien avancer sur la carte et nous voilà rendu aux deux semaines de voyage. Moment ou l'Aventure qui jusque là me talonnait seulement, me rattrape franchement. Plus que ça même, elle s'est retroussé les manches et est venu toquer chez moi à coup de merlin. Insolation. J'allais pas y échapper éternellement. Et me voilà donc dans le sud de l'Utah, pays des pierres rouges, à bien 100 bornes de la première ville, couché sous un arbre (y en avait pas des masses) à sentir poindre une douleur à l'estomac. S'en suivra une nuit poétique, à ramper hors de la tente sous une pleine lune éclatante et me joignant aux hurlements des coyotes au loin je vomirai mes tripes bruyamment. Le ventre vide mais gonflé et douloureux je passerai la journée qui suit alité, ou en tout cas allongé faute de lit, avec la force d'un nourrisson prématuré. Régurgitant de temps en temps les deux trois gorgées d'eau que j'aurais pu faire passer et attendant, attendant le milieu de l'après midi à suivre la course du soleil sous mon arbre, que cela passe. Une nuit de sommeil et me voilà reparti, un peu faiblard mais de toute façon j'ai plus ni flotte ni bouffe donc faut bouger. Tout va bien, j'arrive à la prochaine ville, refait le plein et continue pour camper un peu plus loin. Hors de danger, retour à la norma...bah !! Qu'est ce qui ce passe, j'ai une branche du pédalier qui se lance dans une aventure en solo. C'est une vie conjugale qui se termine sans crier gare, sans crier rien du tout d'ailleurs. Que faire? Et bien demi tour, je ne suis qu'à 10 km de la dernière ville. Je prends les deux branches nouvellement divorcées et les attache sur le sac à dos. J'aurais pensé qu'au pays du pick-up pachydermique il y en aurait bien un pour se dire "Tiens ! Pourquoi est ce qu'il pousse son vélo ? Je vais m'arrêter pour lui demander, peut être qu'il a besoin d'un coup de main." Mais la tendance semble être "Ha il à l'air de beaucoup s'amuser à pousser son vélo. Surement qu'il veut prendre son temps pour admirer tout ce rien qui nous entoure". Qu'à cela ne tienne, de toute façon le seul magasin de vélo de la ville était déjà fermé. À ce moment là on est samedi après midi, il réouvrira lundi. Soit. S'en suit une errance dans la ville de Page en Arizona. Et deux nuit de camping citadin. À 4h du mat un flic en patrouille viendra bien me demander ce que je fait là, à dormir à la belle dans un parc. Je m'explique, pas de souci, le mec est sympa et me laisse tranquille. Je passe mon dimanche dans ce parc (avec prise électrique à dispo) à rédiger ce texte entre deux lectures. Aujourd'hui, lundi, j'ai pu aller au shop. Le choix ? Attendre une semaine pour avoir la pièce ou changer avec une pièce approchante aujourd'hui mais ça veut dire changer les plateaux et passer de mes 3 plateaux neuf que je viens de changer à 2. Je choisi de changer aujourd'hui et ça veut dire que je vais me trimballer mes 3 plateaux dans le backpack, putain ! Je finirais par les donner à un warmshower en chemin mais je vais pas les balancer c'est mort. Question de principe. Évidemment tout ça coute des ronds mais j'entends la voix d'une pote qui me dit "plaie d'argent n'est pas mortelle". C'est sur, et je m'en sort bien au final. J'aurais pu me retrouver au milieux de nul part sans voiture qui passe, la police aurait pu me casser les couilles et il y aurait pu ne avoir de bike shop dans cette ville et il y aurait pu ne pas avoir la possibilité de faire autrement que de commander (et perdre une semaine). Alors voilà. À partir d'aujourd'hui c'est l'aventure. Plus question qu'elle se contente de suivre au loin. On sera un de plus sur le vélo, faut l'accepter. Elle prend pas de place, elle cause pas mais elle rajoute juste son grain de sel de temps en temps et heureusement parce que sinon est ce que la vie ne serait pas un peu fade ?
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CHAPITRE 6
Jungkook, 2 septembre. Année 13
Comment a-t-elle osé faire cela à Papa ? Cela ne faisait qu'à peine un an qu'il nous a abandonné et la voilà déjà dans cette jolie robe blanche serrée au niveau de sa taille avec des fleurs dans son grand chignon noir tenu par un long ruban bleu. Je suis assis dans un coin de la pièce, habillé dans ce monstrueux hanbok que ma grand-mère m'a obligé à porter. J'avais l'air d'un pantin dedans avec mes chaussons couleur rose fanée.
Comment a-t-elle osé me faire cela ? N'étais-je pas déjà assez moqué pour ma maman célibataire qui allait épouser un homme dont la réputation n'était pas des plus brillantes. Cet homme n'avait rien à offrir à ma mère, du moins, rien de supérieur à ce qu'elle avait avec papa. A cet instant là, je la haïssais pour ce qu'elle me faisait subir. Qu'avais-je fait pour mériter un sort pareil ?
Ma grand-mère a fini par m'attraper par le bras et m'a fait m'asseoir sur un siège de l'assemblée, en me disant d'être sage pendant la cérémonie. Que c'était un jour important pour ma maman et qu'elle devait être la plus heureuse, qu'elle méritait ce bonheur d'être à nouveau marié. Et mon bonheur à moi ? Avait-il la moindre importance ?
J'ai regardé en direction de ma maman, debout aux cotés de cet homme que je ne connais pas vraiment, en dehors du jour où maman a décidé de le ramener à la maison pour la première fois. Cet homme, il ne m'aimait pas, il me l'a clairement fait comprendre. Je n'étais à ses yeux qu'un dommage collatéral, un fardeau qu'il devait accepter de subir, s'il voulait garder ma mère auprès de lui.
Maman avait l'air si heureuse, alors que moi, j'avais juste envie de me cacher, de pleurer, de crier et que le monde entier m'oublie. Mais aujourd'hui, je devais rester un bon petit garçon, et me taire, car c'était le jour de ma maman. Alors j'ai fini par me taire, et a attendu patiemment que cet enfer se termine. Ma chambre, je voulais retrouver ma chambre, ce cocon qui m'attendait les bras tendu pour recueillir mes larmes, mes cris, ma colère et ma détresse que personne ne voulait entendre. Me taire. C'est tout ce dont j'avais droit.
Tout ce dont je me suis souvenu de ce jour là, c'est le sourire de ma mère, ses yeux qui brillaient comme mille et une étoiles. C'était la première fois que je la voulais sourire ainsi depuis que mon père avait disparu de notre vie. Etais-je un mauvais garçon de lui en vouloir de sourire ainsi alors que papa n'était plus là, qu'il nous avait laissé seul sans défense. Je me sentais comme abandonné par ma bonne étoile. Ce jour a marqué le début d'une nouvelle vie. Mon entrée dans le plus cruel des enfers.
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Jimin, 1 mars. Année 18
C'était enfin la pause déjeuner, j'ai quitté ma salle de classe après une matinée d'explication de la part de notre professeur principal sur le fonctionnement du lycée, sur comment va s'organiser l'année, et blablabla. J'ai suivi les deuxièmes années afin de trouver la cantine, autant l'avouer, j'ignorais où elle se trouvait, je me suis déjà perdu ce matin pour trouver les toilettes entre deux heures de cours. Lorsque je suis arrivé dans la cantine, je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup de monde.
J'ai fais une moue boudeuse avant de me retourner, prêt à repartir, mais j'entendis une voix m'appeler et en me retournant, je me suis retrouvé nez à nez avec une deuxième année que j'ai vite reconnu. Je lui ai adressé un petit sourire timide. Elle était plus grande que moi et portait l'uniforme du lycée : une jupe plissée sur un chemisier blanc et une veste par-dessus avec une cravate, le tout complété par ses petites converses. Ses longs cheveux châtains étaient détachés et virevoltaient à chacun des mouvements de sa tête. Elle attrapa une de mes joues rebondies entre ses fins doigts et la tira doucement comme une ajumma avec un petit garçon, en échappant un éclat de rire plein de contentement.
«_ Jimin-ah ! Que tu as grandis ! J'ignorai que tu étais dans ce lycée ! Je suis heureuse de te revoir...ton déménagement m'a beaucoup attristé tu sais... »
J'ai vécu dans la maison voisine à la sienne pendant presque un an.
Elle avait un an et demi de plus que moi, et s'est toujours montrée gentille avec moi. Elle a toujours adoré tirer sur mes joues, elle disait toujours que je ressemblais à un bébé avec mes grosses joues. Elle relâcha enfin ma joue, laissant une trace rosée de ses doigts sur ma peau. Elle m'a souhaité de bien travailler au lycée, et de rester le Jimin sage et serviable que j'étais à l'époque avant de me décoiffer les cheveux de sa fine main en riant puis elle a disparu, entrainée par une meute de filles qui l'ont attirée par la main.
Je l'ai regardé s'éloigner longuement avant de quitter la cantine pour rejoindre les distributeurs de snack, après quelques hésitations, je me suis acheté un paquet de chips au citron, une barre de chocolat aux noisettes et une petite canette de limonade ; utilisant les quelques pièces qui trainent au fond de mon porte monnaie. Il va falloir que j'aille demander un peu d'argent à noona. Après tout, je suis un grand garçon maintenant, j'étais au lycée après tout. Il était temps de me laisser gérer moi-même mes dépenses.
A treize heures, j'ai regagné ma salle de classe pour la suite de ma rentrée, l'estomac plein et calé pour le reste de la journée.
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Hoseok, 1 mars. Année 17
Maman m'a déposé devant le lycée en voiture, après m'avoir embrassé tendrement le sommet du crâne en me rappelant combien elle m'aimait et combien j'étais toute sa vie. Je n'ai pu retenir un large sourire en la serrant dans mes bras, murmurant que je l'aimais moi aussi et que je ferais tout pour la rendre fière. Dès que la porte a claqué, la voiture a démarré pour disparaitre au virage suivant. Je me suis lentement retourné vers cet immense portail. C'était le jour de la rentrée scolaire et j'entrais en première année dans ce lycée.
Le lycée Gyeseong se trouvait au nord de la ville. Inauguré le 8 septembre 1944 et était à l'origine un lycée catholique privé, réservé aux filles dans un premier temps puis il est devenu mixte au début du nouveau millénaire. Le lycée Gyeseong est connu pour être un lycée strict et très exigeant envers leurs élèves. Rigueur et Discipline étaient les mots clés de cet établissement, ainsi que Honneur et Respect. Maman a économisé toute sa vie pour me permettre d'aller dans un lycée aussi prestigieux, dont les résultats font parti des meilleurs du pays. Alors je me suis promis de faire de mon mieux.
J'ai soufflé un bon coup, remettant mon uniforme comme il faut, veillant à être irréprochable avant de passer enfin cette grille. Il s'agissait d'une très haute grille forgée dans un vieux fer entre deux piliers en pierre légèrement rongée par la rouille malgré de jolies dorures à l'effigie de l'emblème du lycée : une grande étoile à cinq branches par-dessus une plus petite. La cour était remplie d'élèves gesticulant dans tous les sens, une vraie fourmilière. Tous étaient vêtus de ce même uniforme que je portais. J'ai serré la lanière de mon sac à dos noir, et je me suis mis à chercher du regard un visage qui pourrait m'être familier, sans succès.
«_ Monsieur Jung Hoseok ! Votre classe est là-bas, veuillez vous dépêcher...il serait dommage d'être en retard dès le premier jour »
Cette voix rauque et rocailleuse était celle du vieux gardien du lycée. Un petit homme dégarni, portant une paire de bretelle de couleur jaune qui tenait un pantalon gris un peu trop grand pour lui, avec une chemise blanche impeccable rentrée dans son pantalon. Il était le gardien du lycée depuis au moins quarante ans. J'ai entendu qu'il était froid et strict, mais qu'il savait être indulgent...parfois.
J'ai sursauté légèrement lorsque mon nom a été prononcé avant de me précipiter aussi vite que mes maigres jambes m'ont permis en direction du groupe d'élèves qui commençait à rentrer en compagnie d'un professeur. J'étais à cette seconde officiellement devenu un lycéen de Gyeseong.
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Namjoon, 27 Août. Année 19
« Avis d'expulsion... »
Je fixais cette feuille alors que mes yeux lisaient les mots imprimés sur la feuille. Nous étions expulsés de cette maison par notre propriétaire, suite aux nombreuses dettes de notre famille et au mauvais comportement de mon père : il s'était battu ivre mort avec le propriétaire, le menaçant de mort lorsque ce dernier a réclamé la régule des impayées. Maman pleurait à genoux suppliant de ne pas nous expulser, qu'elle avait un fils et deux filles encore au lycée et collège. Elle promettait de les payer, de travailler encore plus pour rembourser. Elle leur dit que je travaille, que s'il faut mes petites sœurs iront travailler aussi pour qu'on arrive à bout de toutes ces dettes.
Cependant, le propriétaire refusa de changer d'avis. Nous faisant comprendre qu'il ne voulait plus de notre famille dans ces lieux, qu'il refuse d'avoir de nouveau à faire à mon père. Ce dernier était d'ailleurs là, totalement ivre et clairement sous substances illicites. Il était prêt à frapper l'huissier et le policier, leur envoyant des insultes. C'est mes deux petites sœurs qui l'ont retenu de toute leur force alors que j'aidais maman à se relever et j'essayais de lui expliquer qu'on va s'en sortir, tous ensemble. Qu'on allait trouver une solution pour survivre.
L'huissier et l'agent de police nous autorisèrent à entrer à l'intérieur du logement afin qu'on récupère nos effets personnels. Du moins, ce qui nous appartenait. Hors, très peu de choses nous appartenaient. Je suis allé dans ma chambre et j'ai récupéré mes quelques vêtements dans un sac, ainsi que mes affaires de cours que j'ai rangé dans mon sac à dos avant de rejoindre mes sœurs pour les aider à rassembler leurs quelques affaires. Nous étions si pauvres que nous ne possédions pas grand-chose en dehors de quelques très vieux vêtements, nos uniformes scolaires et quelques très vieux bouquins de cours. Maman fit de même avec ses vêtements et ceux de papa avant de tout mettre dans la très vieille voiture familiale.
Maman cria de colère contre papa pour l'obliger à entrer dans la voiture, alors qu'il ne tenait quasiment plus debout tellement il avait de l'alcool dans l'organisme. Je me suis installé entre mes sœurs qui s'étaient mises à pleurer, je les ai serrées contre moi en embrassant le sommet de leur crâne leur promettant qu'on allait s'en sortir, qu'on allait survivre, comme on l'a fait depuis notre naissance. Maman monta au volant avant de démarrer la voiture et de se mettre à rouler. Mes sœurs et moi nous sommes retournés pour regarder la maison dans laquelle nous avons grandi s'éloigner de nous et disparaitre à l'horizon. Les quatre jours suivant, nous avons erré dans différents jjimjilbang, le seul hébergement qu'on pouvait temporairement s'offrir en attendant de trouver une solution.
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Portrait #11 (Celui-là, on le publie avec une gratitude particulière. Ambre, ça fait 11 ans qu'elle fait de l'IEF, le nombre de familles qu'elle a aidées et appuyées est grand. Merci !) Ambre 42 ans, je partage ma vie avec Pierre, mon conjoint, et 4 enfants. Jade 17 ans 1/2, Kaya 13 ans 1/2, Dune 12 ans et Mahdi 9 ans. Quand Jade est arrivée dans notre vie, j'avais 25 ans, des principes et des illusions. Je croyais dur comme fer à des principes éducatifs, par mon éducation, mes origines et influences (famille 1/3 protestante, 1/3 musulmane, 1/3 catholique ) mes lectures et les "on dit", qui ont depuis volé en éclats. Quand j'ai accouché, c'était un accouchement passif, je suis allée à la maternité où l'on m'a dit quoi faire et comment le faire. Et j'ai obéi sagement. A tout. Mais je voulais allaiter, car c'était le mieux pour mon enfant me semblait il, et c'était naturel. Peut être aussi parce que je ne l'avais pas été et que cela semblait être un regret pour ma mère. Mais Jade pleurait beaucoup, souvent. Au bout de 3 mois, ma belle mère et ma "belle grand mère" m'ont dit que mon lait n'était plus bon, pas assez nourrissant. J'ai consulté un pédiatre qui m'a donné un complément à prendre pour favoriser la lactation mais ça n'avait pas l'air de beaucoup fonctionner. Alors, là mort dans l'âme, un jour, j'ai demandé à Pierre d'aller acheter un biberon et du lait en poudre. J'ai pleuré lors du premier biberon qu'elle a bu goulument. Elle pleurait beaucoup et ne dormait pas beaucoup. Je fatiguais. Pierre fatiguait. On s'engueulait la nuit pour savoir qui se lèverait pour le prochain réveil. Pierre m’exhortait à la prendre dans notre lit mais je tenais bon, en refusant, arguant que ce serait lui donner de mauvaises habitudes. La première année est passée, et j'ai beaucoup pleuré. Nous avons même failli nous séparer. Fatigue, irritabilité, stress, désaccords éducatifs . Elle a grandit et ça allait mieux. Vive et intelligente, elle faisait quand même des "bêtises" recadrée par des gronderies, petites punitions et tapes sur les fesses ou les mains. Rien que de très classique d'après les échanges que j'avais avec les autres mamans de mon entourage où de la crèche. Je la forçais à faire la sieste, parce que "les petits enfants doivent se reposer." Quand elle ne voulait pas elle devait rester dans sa chambre, même si elle pleurait. Et parfois, derrière la porte, je pleurais aussi. Ses 3 ans sont arrivés et l'entrée à l'école, que je pensais obligatoire à l'époque, était la. Ce serait Montessori, pour son développement intellectuel et son autonomie. Mais la seule école qui existait à l'époque était tellement chère que j'ai dû y renoncer. Je me suis alors renseignée sur internet et j'ai vu qu'énormément de mamans fabriquait du matériel pour faire Montessori à la maison. Beaucoup d'anglophone, mais aussi des françaises. C'est la que j'ai appris que l'école n'était pas obligatoire, seule l'instruction l'était. Alors je me suis dis, pourquoi pas nous. Pierre était d'accord et me soutenait... Alors j'en ai parlé à ma meilleure amie, prof à l'éducation nationale. Et là, douche froide. Elle réussi à me convaincre de l'importance de l'école, publique, laïque et gratuite. De l'importance de la socialisation, de la collectivisation. J'allais gâcher l'avenir de ma fille. Jade est allée à l'école et j'étais bien heureuse de n'avoir pas cédé à ma lubie. Ça la fatiguait mais elle avait l'air de s'y plaire et l'instit était géniale. Puis je suis tombée de nouveau enceinte (je déteste cette expression, tomber enceinte, comme on tombe d'une échelle) et nous avons fait le choix d'aller vivre à la campagne. Il arriva, alors, quelque chose de simple, d'anecdotique mais qui a changé ma vie, nos vies. On m'a offert un livre. "Elever son enfant autrement" de C. Dumonteil Kraemer. La personne, un copain, qui m'a offert ce livre pendant ma grossesse m'a dit "je pense que ça te plairait". Et il avait raison, tout ce que je pressentais, ce que je niais sur la parentalité était là, je découvrais le terme de maternage proximal. Le soir je racontais à Pierre mes lectures, (je me suis procuré d'autres livres sur le sujet) et mes découvertes sur le net, dont un groupe de mamans, les mamans natures. J'ai découvert l'allaitement long et les pics de croissance, le portage, les couches lavables, l'hygiène naturelle de l'enfant, la parentalité bienveillante, le cododo et le concept du continuum. J'ai pleuré (encore) en pensant à tout ce que j'avais fait subir à ma fille, à moi. J'ai découvert la phrase" avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants" et j'ai décidé, soutenue et encouragée par Pierre, ni une ni deux de tout changer. Kaya est née, Jade avait 5 ans. J'ai eu une discussion avec elle, lui disant que je voulais changer notre façon de communiquer, d'être avec elle. Que plus jamais elle n'aurait de fessées, ou de punitions. Que je lui rendait son droit de choisir pour elle. Elle pouvait désormais choisir comment s'habiller et si elle avait faim ou non. Des petites choses qui lui restituait son intégrité, son autonomie. Elle était plutôt contente, mais je lui ai dit que ce ne serait pas facile pour papa et moi et que parfois nous pouvions encore faire des erreurs mais que dans ces cas là, nous nous excuserions. Je me suis excusée pour toutes les fois où elle avait pris une fessées ou subit une vexation, une punition. Elle n'était plus à mes yeux uniquement MON enfant, pas non plus uniquement UNE enfant, elle était une personne à part entière, un individu avec des envies, des besoins et des droits et je me devais de les respecter. Elle a demandé si elle pouvait dormir avec nous, et nous avons accepté en lui installant son lit dans notre chambre. Ses problèmes d'endormissements et de sommeil ont magiquement disparus. J'ai aussi décidé, toujours soutenue par Pierre, à ce moment là de tenter l'expérience de l'école à la maison. Ce qui avait motivé ce choix ? Le refus de la maîtresse d'apprendre à lire à Jade, malgré ses multiples demandes. Elle était trop petite disait elle. Elle apprendrait l'année prochaine comme les autres. Alors Jade écoutait les leçon de la table d'à côté, celles des CP. Elle le soir toute fière, elle me racontait tout ça. Nous avons fait la rentrée de grande section à la maison, à son plus grand bonheur. Mais tout n'a pas été rose. C'était dur, j'étais encore trop contrôlante, trop invasive, je râlais beaucoup... Mais elle a appris à lire en 3 mois tellement elle était motivée. Nous faisions des sorties, nous rencontrions d'autres familles d'autres enfants. C'était, presque, la belle vie. Puis je suis de nouveau tombée de l'échelle, non pardon enceinte. Et la, patatra, je ne devais plus porter, éviter de monter les escaliers etc... Kaya avait 1 an, Jade 5, je ne voyais pas comment faire. Elles sont donc retournées à l'école. Dune est née, nous avons déménagé et Jade a fait son CE1 à l'école de notre nouveau village, pour qu'elle puisse rencontrer du monde. Mais l'idée de l'instruction famille était toujours là. Le refus du directeur d'organiser des sorties culturelles, de faire un potager, de faire un spectacle de Noël car "ils n'était pas la pour ça", m'a définitivement convaincue de sauter le pas une nouvelle fois. J'avais maintenant 3 petites filles qui n'allaient pas à l'école et j'attendais un petit garçon. 11 ans que nous avons fait ce choix. Nous n'avons jamais regretté. Ni nous, ni eux. Ils ont le choix d'y retourner quand ils veulent. Ça n'a pas été facile tous les jours, Pierre travaillait et j'étais seule à la maison avec 4 enfants. Heureusement que les copines non sco étaient là pour soutenir. Le soir, le week-end, le papa prenait le relais pour que je puisse souffler. Nous sortons quand on veut, allons au musée quand on veut, partons en vacances dès que l'on peut. Nous avons des amis aux quatre coins de la France qui, comme nous on fait ce choix atypique. Nous vivons en unschooling, concept de vie, concept éducatif qui est le prolongement du continuum. Mes enfants apprennent ce qui leur tient à cœur, au rythme de leurs envies et de leurs intérêts. Et moi, parent ressource, je suis là pour les soutenir et les aider quand ils le demandent. Mes enfants ont été allaité longtemps, portés en écharpes dans le dos, respecté pour l'élimination leurs besoins naturels, dormis avec nous pendant longtemps diversifié selon la DME, respecté dans leurs rythmes d'apprentissage, encouragé dans leurs curiosités, soutenus, écouté et respecté. On me prédisait des enfants rois, des tyrans ou des canetons dans les jupes de leur mère. On me prédisait des associaux, des sauvages et des incultes. Le monde compte, aujourd'hui, 4 enfants heureux, épanouis, autonomes, intelligents, des individus au caractères bien trempé, ouverts d'esprit et sur le monde. Je serais toujours la pour eux, je serais là pour me battre contre cette décision inepte de l'interdiction de l'instruction en famille. Je leur souhaite tout le bonheur du monde dans ce monde pas très heureux.
#unschooling#homeschooling#ief#eniefmercimesenfantsvontbien#resilience#Liberté#mondedaprès#portraits
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Pourquoi est-il important pour les femmes de faire un voyage chamanique
Zhannabelle parle de la destination secrète du voyage
Les esprits des ancêtres ne découvrent pas souvent leur présence à une personne. Et ils montrent très rarement leurs intentions. Il est important que chaque personne puisse se tourner vers eux. Cependant, seuls les élus, c'est-à-dire les chamans, peuvent entrer en contact avec les esprits. C'est en octobre 2020, que les Forces les plus puissantes s'ouvriront pour vous. Pour cela, les femmes peuvent s'unir et faire un rituel magique à Monténégro. Et après cela, la souffrance humaine prendra fin et votre famille sera toujours sous la protection fiable des esprits.
Un voyage chamanique est une chance de trouver l'intégrité
Il semble que nous sachions tout sur la vie. Chaque personne doit faire face à une envie, à une négativité, à des querelles. Et personne ne peut acquérir une véritable expérience sur la manière d'y faire face. Vous savez, combattre le monde, c'est comme jeter des pierres sur le reflet de la lune dans l'eau. Bien sûr, vous devez vous battre, mais pas avec les gens et les événements, car tout cela nous affecte.
La capacité d'aimer est la plus haute compétence qui existe sur terre. Apprenez à aimer tout le monde, même vos ennemis !
Il faut comprendre que l'ennemi principal se trouve à l'intérieur de chaque personne, c’est pourquoi nous ne pouvons pas nous vaincre. Beaucoup de femmes se demandent comment sortir du piège de la société moderne ? Et la réponse est simple : tout d'abord, il faut changer radicalement votre perception de la réalité. Comme le dit Zhannabelle, vous pourrez changer votre conscience si vous faites un rituel au cours du voyage chamanique. Grâce à cela vous pourrez regarder le monde et votre environnement sous un angle différent, ainsi que vous débarrasser des maux spirituels et physiques.
Certains recourent aux pratiques, d'autres suivent le chemin de la guérison spirituelle. Mais les femmes modernes, et les hommes aussi, ne sont pas enclins à un tel style de vie. Ils ont donc besoin d'autre chose, et cela existe vraiment... C'est une expérience chamanique unique, un voyage à Monténégro pour faire le rituel. Là, vous aurez la possibilité de vivre des sensations incroyables en visitant un lieu sacré plein de secrets.
Gabriella, Philadelphie
J'appartiens probablement à la catégorie des personnes toujours intéressées par le bien-être financier. Je me suis toujours inquiétée de la question : pourquoi l'argent « flotte » entre les mains de certaines personnes, mais moi, je compte constamment des centimes et j'atteins à peine le salaire. J'étais de plus en plus tourmentée par de telles questions. Comment peut-on devenir une personne financièrement s��re ? Bien sûr, vous ne devriez pas vous attarder uniquement sur les finances et rêver d’avoir de grosses sommes dans votre portefeuille en regardant tristement par la fenêtre des voitures étrangères qui passent.
Après de telles réflexions, j'ai décidé de changer ma vie par tous les moyens. Une de mes amies m'a recommandé de contacter Zhannabelle. Et je ne regrette pas du tout d'avoir fait le premier pas sur la voie du succès. Sur les conseils de Zhannabelle, j'ai fait un rituel grâce à lequel une source d'énergie pour gérer les situations et la chance s'est ouverte pour moi. Tout va bien dans ma vie, les affaires se développent et je suis devenue une femme réussie !
Qu’est-ce que nous attend au cours du voyage chamanique ?
Au cours du voyage chamanique, nous prierons pour tous les êtres vivants, pour une vie heureuse de toute l'humanité sans maladie ni guerre. Il est nécessaire de prier pour le salut de toutes les créatures de la planète, car les dieux ont prié pour nous tous. Croyez-moi, plus nous parviendrons à éveiller la force de l'amour en nous-mêmes, plus les changements se produiront dans chaque foyer, chaque famille.
Priez et n’oubliez pas qu’il faut vivre par conscience, respecter vos ancêtres, aimer vos proches !
C'est une véritable aventure dans un lieu sacré, au cours de lequel chaque femme sera accompagnée et formée par Zhannabelle. En se trouvant à côté d'elle, votre destin et celui de toute la famille changent pour le mieux. Au cours de ce voyage vers une terre incroyable, un chemin spirituel, qui vous aidera à vous ouvrir, à révéler vos talents, se réveille.
À qui et quelle aide le rite chamanique apportera-t-il :
à celles qui veulent sincèrement guérir le corps et le subconscient, ainsi que se libérer du fardeau du passé, en commençant une nouvelle vie ;
aux femmes qui ont des problèmes liés aux relations amoureuses, qui ont vécu des ruptures tragiques ;
à celles qui sont émotionnellement attachées à leurs ex.
Un voyage chamanique à Monténégro donnera à une femme une expérience inestimable, elle trouvera un « esprit clair » et un fort désir de développer ses capacités. C'est l'outil le plus efficace, on peut en dire plus, c’est un vrai coup de pied magique pour celles qui veulent marcher sur le chemin spirituel et s'efforcent pour une vie meilleure de toute sa famille.
Pour se rapprocher du rêve, il suffit de faire un pas. Inutile d'avoir peur des difficultés, elles disparaîtront dès que vous le voudrez vous-même !
Des rituels de groupe après lesquels vous serez dotée du don de communiquer avec les gens, vous pourrez trouver une approche à toute personne, vous attendent aussi. Il vous sera facile de communiquer avec vos collègues au travail, votre famille et vos amis. Chaque femme aura une individualité divine.
Depuis l'Antiquité, les femmes faisaient un rituel à l'aide duquel elles recevaient de la chance pour toute leur famille et pour cent générations futures. Seules les bonnes personnes seront attirées par vous et le chemin de l'abondance et de la richesse s'ouvrira également.
Et pour que les rituels exécutés soient efficaces, il faut avoir des objets de force ! Ce sont des amulettes qui vous protègent de la négativité, des situations de conflit, des maladies et de l'envie. Dotés de force et chargés de l'énergie de Zhannabelle, ils aident dans les affaires et l'amour. Votre maison et votre famille seront toujours sous une puissante protection énergétique.
Natalie, Toulouse
Au fil des ans, j'ai commencé à remarquer que la vie quotidienne me ronge. Je ne veux rien, dans ma vie, il y a seulement le travail et les tâches ménagères. Bien que je sois une personne talentueuse, je faisais de la peinture artistique. J'ai toujours été fascinée par les grands hommes qui atteignent leur objectif. Après avoir appris la retraite de Zhannabelle, j'ai décidé de l'essayer. Ce sont des techniques vraiment uniques.
Lors d’une retraite, vous ne changez pas le décor, mais vous vous en débarrassez complètement. J'ai reçu un énorme regain d'énergie en communiquant avec Zhannabelle et des femmes comme moi. Le programme de retraite correct, l'air pur et la communication avec moi-même, tout cela m'a aidé, j'ai commencé à m'engager dans le développement spirituel. Il y a eu des changements dans ma vie personnelle, j'ai rencontré mon âme sœur. Le bonheur et l'amour règnent dans notre maison !
Une retraite n'est pas des vacances ou un repos. C'est un travail sur vous-même, la victoire sur vos attitudes quotidiennes et la libération des schémas habituels, c'est le chemin vers une vie réussie.
La pratique de Zhannabelle est également importante. N'importe quelle femme peut le faire. Il faut prendre 3 cuillères à soupe de sel, 3 huiles essentielles. On peut choisir exactement celles qu’on préfère le plus. Alors, la femme doit prendre 2 gouttes de chaque huile essentielle et dire : pour l'amour et verser 2 gouttes dans le bain, pour la santé, pour le bien-être matériel. Il faut verser 2 gouttes de chaque huile dans l'eau, puis la femme ajoute du sel et prend le bain. On peut jouer de la musique de transformation.
Après cette procédure, la femme sort et se regarde dans le miroir en disant les mots : La force d'Aphrodite vit en moi. Si elle a une amulette de coquillage, elle devra demander une Grande bénédiction. La coquille ressemble à une femme, car elle ne s'ouvre pas à tout le monde, elle est mystérieuse et mystique. Il est très important de le faire.
Pour vous préparer pour un voyage de la Force, vous devez faire des pratiques individuelles avec Zhannabelle. N’oubliez pas que le monde est uni et appartient à tous les gens. Chacun est responsable de sa préservation et de sa prospérité, les esprits et les gens ! C’est pourquoi Zhannabelle attend des femmes à ses séminaires, vous pouvez vous inscrire à une consultation ou à un rendez-vous en ligne. Chaque femme mérite une vie meilleure !
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Double critique :En quête de légendes et Buddy Thunderstruck
Cela va être un peu une critique étrange, principalement parce que je vais mettre mes pensées par écrit sur deux émissions appropriées pour enfants de Netflix que j'ai rarement entendu parler de ces jours: un dessin animé d'aventure mexicain appelé En quête de légendes et un dessin animé de comédie appelé Buddy Thunderstruck. Habituellement, quand les gens parlent des émissions de Netflix, ils ont tendance à faire l'éloge des émissions plus «adultes», donc c'est un bien intéressant de savoir ce que Netflix offre de plus approprié pour enfants.
Enquête de légendes est l'histoire de Leo, un garçon qui peut voir des fantômes et d'autres êtres surnaturels, dont la ville a été possédée par les ténèbres et qui doit faire le tour du monde pour résoudre les cas surnaturels qui ont rapport avec ce mystère. Je pense que cette idée était bien exécutée, bien que quelques-uns des principaux points d'intrigue et même quelques rebondissements étaient très prévisibles. Les personnages sont mémorables (surtout Don Andres ou Albrejige); certaines des idées sont tirées de légendes réelles (y compris certaines sur le diable lui-même) venant de littéralement partout dans le monde; même les quelques épisodes de « remplissage » sont suffisamment divertissants pour être regardés et j'irais même jusqu'à dire que l'humour est charmant surtout parce qu'il tourne autour de la dynamique des personnages. C'est un joli conte de fées. C'est tout. Mes seuls problèmes avec l’émission, c'est qu'elle se termine sur en suspens, que le débit de certains épisodes peut être un peu trop lent parfois et qu'un ou deux épisodes sont inutiles à l'histoire générale. Mis à part ça, j'aime vraiment Enquête de légendes pour ce que c'est.
Quant à la présentation, c'est votre dessin animé mexicain habituel. À quoi vous attendez-vous? Anima Estudios a fait pas mal de films, y compris quelques films de Pacha qui ne sont sortis que dans des cinémas mexicains. Les dessins de personnages ont l'air super, même si l'animation a l’air d’un peu flotter de temps en temps, bien que cela ne nous distraie pas trop des scènes d'action magnifiques. Je dois aussi mentionner que le doublage est très bon ... en trois langues. J'ai parfois changé du français à l'anglais à l'espagnol, mais j'ai trouvé que toutes les voix des personnages étaient très justes et naturelles. Je suis impressionné. D'une manière ou d'une autre, la musique est épique mais un peu oubliable tandis que les effets sonores varient entre des effets sonores habituels de dessin animé et certains effets plus épiques pour des scènes d'action. Ce n'est peut-être pas parfait, mais j'ai vraiment aimé En quête de légendes en tant que dessin animé. Je le recommande un peu plus aux enfants plus âgés.
L'humour pourrait être subjectif, mais j'ai été surpris de voir à quel point l'absurdité de Buddy Thunderstruck me divertissait. Fait par de American Greeting Entertainment et Stoopid Buddy Studios, les créateurs de "Robot Chicken", Buddy Thunderstruck est une comédie sur Buddy lui-même et ses aventures dans la ville de Greasepit avec son partenaire Darnell (ainsi qu'un ensemble coloré de personnages de la ville). Eh oui, cette comédie est appropriée pour les enfants, contrairement à "Robot Chicken".
Quant à l'histoire, j’ai mentionné la prémisse, mais le dessin animé se concentre principalement sur le développement des personnages et les interactions entre eux plus que le scénario. Il y a un peu d'histoire reliant les épisodes, mais elle n'est jamais vraiment développée. Même pendant la fin de la saison. Cet aspect ne me dérange pas trop, puisque l'humour compense pour ce problème. Quel genre d'humour? L'humour peut être décrit comme de la pure absurdité, ainsi que quelques blagues qui se moquent des clichés habituels de dessins animés. Quelques blagues adultes existent ici et là, mais elles sont rarement présentes dans l’émission. Ce que j'aime, c'est que bien que nous voyions surtout le point de vue de Buddy à chaque épisode, certains épisodes se déroulent avec des personnages moins importants que le public connaît à peine, ce qui montre qu'il y a un monde en dehors de notre duo principal. Malgré cela, puisque la plupart des épisodes durent 11 minutes, le débit se compose souvent de blagues rapides et d'interactions entre personnages qui se succèdent souvent. En fin de compte, j'ai apprécié de regarder ces personnages se retrouver dans des situations ridicules en raison de la façon dont ils interagissent les uns avec les autres, ce qui est pourquoi j'aime vraiment l'humour et les personnages de cette émission, malgré l'absence d'une histoire principale.
Connaissant Netflix, vous devez vous attendre à ce que les dessins animés 2D ou 3D soient leur "série originale". Contrairement à ceux-ci, Buddy Thunderstruck est un dessin animé animé par animation en volume (l’étrange Noel de monsieur Jack, la mariée cadavérique), qui est encore plus difficile à animer et à concevoir. Les arrière-plans sont détaillés avec des tonnes d'accessoires utilisés; la manière dont sont faits les personnages est adaptée pour ce genre de spectacle; l'animation fonctionne à merveille; les effets sonores sont divers et les doublages sont bien enregistrés. Les seules choses oubliables pourraient être les visages pas si expressifs (ce qui est heureusement un problème qui se résout facilement en rendant les mouvements de personnages plus dynamiques) ou la musique rock des années 80 qui est souvent éclipsée par le dialogue et les effets sonores. Dans l'ensemble, je pense que la présentation est incroyable.
Alors voici ma critique de deux dessins animés Netflix amusants approprié pour enfants. Chacun pour des raisons différentes. Je vais probablement laisser quelques autres critiques après celle-ci et c’est ça... Je ne me souviens plus comment finir mes critiques.
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Aujourd'hui on est le 2 juillet, il est 9h du matin et je pars en Italie. Pauline a réservé un hôtel un peu cher à Florence; mais au vu des photos, il a l'air de valoir son prix. Puis...Quoi de mieux qu'un voyage en amoureux pour dépenser son salaire de prof. C'est cliché l'Italie, mais c'est beau. C'est artistique aussi; Michel-ange, le Colisée, le Ponte Vecchio, Botticelli, les touristes, la chaleur, les pizzas hors de prix, les touristes, les touristes et les touristes. Mais peut-être que je retrouverai l'inspiration pour écrire là-bas. Dans 8h, il faut que l'on soit sur le quai d'embarquement de Marseille. Je sors alors de mon appartement, deux grosses valises, pleines de vêtements et de bouquins à la main, et je monte dans la voiture. J'ai déjà chaud, alors j'ouvre entièrement ma fenêtre et je commence à rouler. Pauline est vraiment heureuse à l'idée de ce voyage. Je le sais parce qu'elle a peint ses lèvres en rouge, et a sorti son château de paille et sa robe fleurie. Habituellement, quand on s'apprête à faire un long trajet, elle se contente de nouer ses cheveux dans un chignon tordu, et d'enfiler les première fringues qu'elle trouve. Et là, quand je lui demande comment elle va, elle m'adresse seulement un léger sourire, dans lequel je peux lire toutes les joies du monde. Elle est mignonne, Pauline, mais je ne compte pas faire ma vie avec. Je ne souhaite faire ma vie avec personne à vrai dire. Ça fait à présent 1h que l'on roule. Paris est déjà loin derrière nous. Je m'ennuie un peu, alors j'allume la radio, j'augmente le volume et là j'entend ... " Week-end à Rome, tous les deux sans personne. Florence, Milan, s'il y a le temps ... toutoutou, week-end rital, Paris est sous la pluie.". Je change de suite de chaîne, parce que Etienne Daho est bien sympa, mais cette chanson qui tombe là, maintenant, comme par hasard, ça fait trop peur. Pauline me regarde en souriant, alors je me mets à sourire aussi. Après un long trajet ponctué de bouchons et de poses pipi dans les aires d'autoroutes bondées, nous apercevons enfin le quai qui surplombe les eaux bleues. Il est 16h50 et je n'arrive toujours pas à croire que l'on soit arrivé à l'heure. Une fois que j'ai donné les billets et réglé deux trois trucs, je me met à suivre une file de voitures pour garer la mienne dans la soute prévue à cet effet. Ça y'est, nous avons embarqué. Le bateau est très sympa; il y'a des bars restaurants, des piscines, des boutiques attrape touristes, et des jolies filles. Nous rejoignions notre cabine au numéro 302, assez fatigués du voyage. Je rêve du moment où je pourrais me laisser fondre sur des draps blanc depuis au moins 6h ! Pauline pose hâtivement les valises sur la moquette brune, et court sur la terrasse pendant que moi, je teste le confort du matelas. Je la regarde en souriant parce qu'elle est vraiment belle quand elle est heureuse. Mais le plus merveilleux dans l'histoire, c'est l'immense étendue d'eau bleue que j'aperçois derrière elle. La Seine à côté de ça, c'est du liquide bon marché. Je décide quand même de me lever pour défaire les valises et aller prendre une douche. Parce que j'ai envie d'aller sur le pont principal, observer la ville qui s'éloigne. Une fois là-haut, nous nous accoudons côte à côte sur les barrières. Je sens le vent faire virevolter mes mèches brunes et effleurer mes joues, et j'observe attentivement le port qui diminue. Pauline se met à imiter amusé-ment les voyageurs du début de Titanic. " Au-revoir, au-revoir, je vous aime ! " dit-elle en remuant son chapeau. Je la regarde en rigolant et lui dit " Tu devrais dire " Adieu, adieu ", plutôt !".
moi même
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[Qu'en pensez-vous ?] Femmes et YouTube (Partie 1)
(Désolés, on est en retard, mais c’était long et on était occupés. La partie 2 arrivera bientôt ! Merci aux petites mains qui nous ont aidé pour tout, récupérer les vidéos, retranscrire, sortir des liens et études, trouver des screens de Thomas, etc.)
[Thomas] Il m'est parfois arrivé de m'en prendre aux femmes dans mes vidéos, et je reconnais que j'aurais plus souvent dû dire "certaines", ou "une partie des femmes" et non "les".
(Ndlr : jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien)
Je présente donc mes excuses à toutes celles que j'aurais pu blesser, je parle évidemment de certaines qui m'ont relativement déçu, je ne voulais pas avoir l'air d'en faire une généralité. 0.19-0.36
(Ndlr : mais l'important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage.)
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[Thomas] C'est par exemple le genre de femmes qui revendiquent ne pas être que des morceaux de viande, à raison, mais qui malgré tout votent pour un homme autoritaire et misogyne, parce qu'elles aiment les hommes virils et durs et que tous les hommes devraient être comme ça. 0.37-0.50
(Ndlr : « De ne pas être que » sous entend qu’on l’est quand même un peu. Merci Jean-Michel Féminisme. Heureusement que tu t’es beaucoup relu.)
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[Thomas] Malheureusement, même si certaines femmes en prennent plein la gueule, certaines ne sont pas très disposées à se montrer intelligentes et ouvertes, et c'est notamment en ça que ces femmes-là me déçoivent. 1.02-1.12
(Ndlr : Déso pas déso)
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[Thomas] Je ne vous dis pas le nombre de fois où j'ai relu et réécrit mon texte en prenant bien en compte l'évolution des mentalités et de la violence. En particulier sur YouTube. J'espère sincèrement qu'aucun mot ne paraîtra maladroit ou déplacé, ça me semblerait paradoxal de prétendre défendre les femmes tout en en blessant certaines. 2.06-2.26
(Ndlr : Wow, qu'est-ce que ça aurait été autrement)
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[Thomas] Je ne dis pas que je vais dorénavant fermer les yeux quand une femme fait quelque chose de mal, mais se mettre à la place d'une femme ne suffit pas, il faut pousser la réflexion un peu plus loin pour comprendre le véritable malaise. 2.56-3.08
(Ndlr : Ou te taire, genre, ne pas faire de vidéos, ça marche bien aussi)
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[Thomas] je fais donc une lente progression pour aborder le thème principal, en envisageant donc des points pouvant expliquer pourquoi certaines sont calmes quand d'autres sont paranos voire agressives. 3.32-3.45
(Ndlr : Alors : les secondes n'ont pas encore sensibilisé les premières à ton discours malsain, c'est pour ça. Et puis la psychophobie hein, n'hésite pas, entre, fais comme chez toi.)
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[Personnage féminin] Mouais tu vas en parler avec ton point de vue de mec hétéro blanc cisgenre, donc excuse-moi mais ton avis n'a aucune valeur.
[Thomas] [exaspéré] Aaaah je m'attends tellement à recevoir ce genre de commentaires ! 3.51-4.03
(Ndlr : *coche son bingo*)
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[Thomas] Mais je veux quand même rappeler que la majorité des mecs n'en ont rien à foutre d'être des "dominants". Eh, les filles qui râlent, au cas où vous l'auriez oublié, on ne choisit ni son sexe, ni son orientation sexuelle, ni sa couleur de peau. Ca ne sert à rien de nous critiquer, surtout si on ne fait rien de mal. Et puis sérieusement, tu m'as vu, moi, mec dominant ? Pfff. 4.16-4.37
(Ndlr : Oui mais on s'en fout en fait Thomas, que tu te voies comme un dominant ou non, et le fait que tu t'en moques ne change rien : tu l'ES. Tu as statistiquement beaucoup moins de probabilités de te faire violer, agresser sexuellement, de subir des violences au sein de ton couple, de te taper la quasi-totalité des tâches ménagères, de vivre quotidiennement le harcèlement sexuel, qu'il soit effectué dans la rue ou sur ton lieu de travail, de te faire passer à tabac parce que tu es transgenre, homosexuel, racisé, et j'en passe.
De plus, on te parle de systèmes de domination globale Jean-Michel, pas de ressentis ou de choix individuels. Oui t’as pas choisi de naitre dans des groupes socialement considérés comme dominants, par contre continuer à te vautrer dans la culture du viol, le machisme rance (ui parce que dire que les femmes battues l’ont cherché à se foutre en couple avec des mecs virils ça s’appelle du machisme rance, déso pas déso) et ce malgré le fait que de nombreuses féministes t’aient dit que tes propos étaient immondes. On ne choisit pas son assignation de naissance certes, par contre toi tu fais clairement le choix de l’absence de remise en question.)
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[Thomas] Et je ne vois pas en quoi se considérer comme cisgenre est mal. Un mec peut très bien se sentir mec et respecter à 100% les femmes, les homos, les noirs etc. L'un n'empêche pas l'autre ! C'est quoi le rapport en fait ? D'ailleurs, est-ce que quelqu'un a déjà entendu parler de femme cisgenre ? 4.43-5.00
(Ndlr : Peut-être que les femmes cisgenres ne se revendiquent pas forcément ainsi tout simplement parce qu'on considère que les personnes sont cisgenres par défaut, rapport au fait que nous vivons dans une société transphobe ? A part ça, réduire les discriminations et violences liées au genre, à la sexualité et à la couleur de peau à des considérations individuelles revient à nier l'existence et l'importance statistiques de ces discriminations et violences. Ce qui participe à les invisibiliser. Et si tu as toujours un doute sur l'existence des femmes cisgenres, au pire, google.fr ?)
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[Thomas] Y a des femmes qui disent qu'elles sont discriminées parce que ce sont des femmes. D'accord. Mais ne me discriminez pas parce que je suis un homme ! Au contraire, donnez-moi envie de vous rejoindre ! 5.00-5.11
(Ndlr : Non c'est bon tu peux partir maintenant. On ne veut pas de toi mon garçon. Pas parce que t’es un mec, mais parce que tu résumes le concept de « personne problématique » à toi tout seul.. Casse toi tu pues, marche à l’ombre et restes y. Et tu t’es demandé pourquoi pas mal de féministes pratiquaient la non-mixité ? Parce que sans ce genre d’outils, votre socialisation fait que vous reprenez (in)consciemment le pouvoir. Vous monopolisez la parole, vous foutez devant en manifs, récupérez les postes stratégiques, récupérez l’attention médiatique. Comme l’écrit Christine Delphy dans « Nos amis et nous » : Où est alors la différence entre ces « amis » et nos ennemis déclarés, ceux qui nous traînent dans la boue et nous couvrent de ridicule ? C’est une différence de moyens et pas de fin, ou comme dirait Alzon, une « affaire de tactique », et non de stratégie. Les premiers nous attaquent de front et avouent franchement (« loyalement » ?) leur objectif : rester à leur place (et donc nous maintenir à la nôtre). Nos amis, eux, ont choisi d’essayer de garder leur place d’une façon plus subtile, mais aussi plus complète. Car les premiers sont exclus, de peu puisqu’il leur reste la société entière, mais au moins des rangs féministes, tandis que les seconds ne visent à rien moins qu’à maintenir leur pouvoir jusqu’à l’intérieur du petit bastion de résistance à ce pouvoir.)
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[Thomas] Mais moi je suis féministe, moi je veux combattre à vos côtés, moi je veux qu'on ait le même salaire. Mon physique et mes goûts n'ont pas à être pris en compte, surtout que c'est indépendant de ma volonté. 5.17-5.27
(Ndlr : moi je moi je moi je moi je moi je moi je moi je moi je moi je moi je moi je moi je.)
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[Thomas] Et vu que j'attire plus les hommes que les femmes, j'aurais préféré être gay. 5.27-5.30
(Ndlr : J'avoue, trop bien les discriminations à l'embauche, les coming-outs violents, la précarité. Tu aimes tellement tremper ton zizi que tu acceptes d’être discriminé à l’emploi / au logement / de vivre sous la menace d’une agression homophobe dès que tu affiches ton orientation sexuelle si ça te permet de plus le faire ? Ou tu n'as juste aucune idée de la violence qu'implique le fait d'être du mauvais côté de l'hétéronormativité ?)
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[Thomas] J'ai beau être un "mec hétéro blanc", je ne me considère pas comme cisgenre, bien au contraire, je suis même le premier à dire que nous sommes toutes et tous à la fois homme et femme. Enfin même si personnellement je me considère comme agenre, mais visiblement on s'en fout. Je me définis comme un mec uniquement à cause de mon organe, quelque chose que je n'ai pas choisi ! 5.30-5.45
(Ndlr : Il y a tellement de choses qui ne vont pas dans cette phrase...)
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[Thomas] Je ne crois m'être défini comme hétéro si ce n'est pour la compréhension vu que j'ai dit à plusieurs reprises que l'on était tous bi ! 5.58-6.04
(Ndlr : Donc en fait tu es un mec agenre qui voudrait bien être homo mais s'est défini comme hétéro alors que tout le monde est bi ? Je jure que je suis sobre mais je ne comprends vraiment pas. Ou alors...
...Non Jean-Michel, on n’est pas tous bi. La bisexualité est une position particulière (et ayant une nette tendance à être invisibilisée au passage) au sein du spectre qu’est l’orientation sexuelle, mais c’est aussi une position au sein des groupes sociaux. Une position « différente », alterisée, et donc de ce fait socialement inférieure, car différente de l’hétérosexualité, qui elle n’est différente de rien. C’est toute la dissemblance entre une différence vraie (des cheveux bruns sont aussi différents de cheveux blonds que des cheveux blonds le sont de cheveux bruns) et une hiérarchisation : quand on hiérarchise, on suppose un modèle dont on s’écarte, et cet écart est vu comme une mauvaise chose voire est utilisé pour expliquer la hiérarchie.)
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[Thomas] Tout ça pour dire que je ne considère pas mon avis comme plus légitime qu'un autre, je dis juste que mon avis peut possiblement être plus objectif que celui de certaines personnes. 6.04-6.14
(Ndlr : Et modeste avec ça.)
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[Thomas] En plus, je sais très bien que je suis plus engagé dans la cause féminine que certaines filles elles-mêmes, alors...
[Bande déroulante] Et je ne pense pas nécessairement à Marine Le Pen... 6.23-6.27
(Ndlr : LÂCHE. CES. COOKIES.)
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[Thomas] On m'a déjà dit que puisque je n'étais pas gay, je n'avais aucune légitimité à parler pour les homos. Aaaah, parce qu'il y a une hiérarchisation dans le droit de parole ? Un gay qui s'est fait insulter a donc plus de légitimité à parler de sa cause qu'un gay qui a toujours bien vécu ? Personnellement je me suis fait traiter de PD tellement de fois qu'il est impossible de compter. Ce qui signifie que mon avis a plus d'importance que celui du gay qui n'a subi aucune insulte car je connais un peu plus la réalité du terrain. 6.48-7.18
(Ndlr : Tu découvres le principe d'appropriation de la parole, c'est bien hein, c'est juste dommage que ce soit dans ce sens-là. Une personne homosexuelle a plus de légitimité à parler de son vécu qu'une personne non-homosexuelle, point barre. Que tu te sois fait traiter de "PD" ne change rien à ça. Et puis : l'homosexualité n'est pas une cause. C'est une sexualité. La lutte pour l'abolition des violences et discriminations homophobes, ça c'est une cause.
Non, tu n’as aucune idée de ce qu’est l’homophobie. Tu as subi des insultes homophobes non à cause de ton orientation sexuelle, mais parce que tu diffères de ce qu’on appelle la masculinité hégémonique (= la masculinité dominante et valorisée socialement, aka celle des pubs pour les calbuts Calvin Klein : homme blanc, jeune, musclé, riche, hétérosexuel). Autrement dit, les personnes t’ayant insulté t’ont ainsi fait savoir qu’elles estimaient que tu n’avais pas ta place au sein du groupe dominant, que tu n’étais pas à la hauteur de ton sexe (parce que tu passes derrière une affiche sans la décoller, par exemple). L’homosexuel sert de figure repoussoir chez les jeunes garçons, de modèle négatif dont il faut absolument s’éloigner, et les insultes ont un rôle de rappel à l’ordre. https://www.cairn.info/revue-agora-debats-jeunesses-2012-1-page-67.htm)
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[Thomas] Mes deux meilleurs amis sont gays et ironiquement, c'est moi le petit hétéro de merde qui ai le plus été victime d'homophobie ! 7.22-7.31
(Ndlr: Non.)
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[Thomas] Certes, je n'ai jamais été victime de viol. Quoique, apparemment pour certaines la notion de faire plaisir n'existe pas, c'est du viol. Donc vu que j'ai déjà fait plaisir à ma copine pour lui faire des cochoncetés alors que je n'en avais pas envie, ben peut-être que j'ai été victime de viol tout compte fait. 7.53-8.11
(Ndlr : *record scratch*
*freeze frame*
You're probably wondering how I ended up in this situation.
Jean-Michel je confonds « consentement » et « désir / envie ». On peut avoir envie sans consentir (exemple : On peut désirer son petit copain mais vouloir rester vierge jusqu’au mariage, ou désirer une autre personne que son/sa conjoint.e mais vouloir rester fidèle), et consentir sans en avoir envie (typiquement c’est ce que font les acteur.trices de films X). Si tu as consenti, ce n’est pas du viol, et à contrario si tu n’as pas consenti (= si tu n’étais pas d’accord), c’est du viol, même en cas de désir sexuel. Et si la notion de « consentement » peut parfois (voire toujours, les relations genrées n’étant jamais parfaitement égalitaires) être limitée (c’est typiquement en partie ce qui est responsable du débat houleux sur la prostitution), elle n’est pas superposable avec la notion de d’envie. Au demeurant, et vu tes propos précédents dans ta vidéo sur l’asexualité (« C’est vrai que l’idéal c’est de faire des compromis. […] Que la personne qui ait (sic) du désir sexuel soit patiente et que la personne asexuelle accepte de temps en temps. Mais encore une fois vous aurez peut-être l’impression de violer votre partenaire si il/elle n’en a vraiment pas envie. » -13:29), le fait que tu pousses à « faire plaisir » n’est pas innocent. Ce que tu sous-entends c’est que dans un couple, chaque conjoint (mais surtout un, vu tes propos sur d’autres sujets comme le viol ou la prostitution) a un droit sur le corps de l’autre, et notamment un droit au sexe. Alors que non, si une personne ne veut pas, elle ne veut pas. POINT FINAL. Il n’y a pas à « faire d’efforts » pour « faire plaisir ». Si la personne a envie d’essayer un truc pour faire plaisir à sa moitié alors qu’à la base elle était bof intéressée ça LA regarde, et elle doit pouvoir revenir en arrière à tout moment. L’autre n’a pas à faire pression, à insister ou que sais-je. Et surtout il n’y a PAS à se forcer. Sérieux tu réalises les traumas et le dégout de soi-même que ça entraine, de se forcer ?)
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[Thomas] Mais j'ai également subi du harcèlement, qu'il soit de rue, [gros plan] ou virtuel. Et qu'il ait été commis par des mecs hétéros, des gays, ou des filles hétéros. En fait y a que les lesbiennes qui en valent la peine. 8.11-8.23
(Ndlr : Bien le fait de ramener tout à toi ? Bien la fétichisation ? Mais du coup... toi, mec hétéro, tu n'en vaux pas la peine non plus ?)
(Ndlr 2 : Un.e militant.e Amnesty International m’a demandé de faire un don y’a deux mois et des féminazghûl me reprochent de dire (entres autres) que les mini-jupes attirent les beaufs violeurs et que les femmes battues méritent leur sort. #TraduisonsLes
Sinon ça fait 8 minutes de vidéo, t’as toujours pas parlé des femmes, ni de Youtube, ni des deux en même temps. Tu parles que de toi en fait.)
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[Thomas] Et ce n'est pas parce qu'on est un homme que c'est plaisant de se faire toucher le cul ou la bite par une personne que l'on ne connaît pas. 8.26-8.32
(Ndlr : Ca tombe bien, on n'a jamais dit le contraire.)
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[Thomas] 8.32-8.38 : au passage, je remercie toutes les personnes qui ont dit que le harcèlement scolaire c'était pas pareil, que c'était moins grave.
(Ndlr : En effet, le harcèlement sexuel et le harcèlement scolaire sont deux choses distinctes, ne reposant pas sur les mêmes mécanismes d'oppression systémique. Toutefois, je voudrais bien savoir qui a dit que c'était moins grave. Des sources, peut-être ?)
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[Thomas] 8.38-8.50 : quoi qu'il en soit, c'est ce qui m'amène à dire que non, une fille qui a été victime de discrimination n'est pas forcément plus légitime que moi à parler de la cause des femmes, elle peut même être influencée par son vécu.
(Ndlr : Du coup les femmes dont tu méprises les expériences sont plus légitimes que toi à parler de ton vécu ? C’est rigolo parce que tu reprochais à une militante sur Twitter de ne pas savoir comment tu avais été élevé et donc de ne pas avoir à donner son avis. Et sinon, si elle l’est, compatir n’est pas pâtir. C’est si insupportable que ça pour toi de ne pas pouvoir (mal) parler de tous les sujets ?)
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[Thomas] Je pense qu'une victime de viol a autant raison qu'une tierce personne. 9.00-9.03
(Ndlr : Quelle est la nature de la tierce personne en question ? Il y a une différence entre un.e juge, qui va légiférer sur une affaire de viol, et le premier quidam venu qui va sortir les banalités du PMU du coin. De plus, la question ici n'étant pas de savoir qui a "autant raison", mais qui est légitime. En quoi une personne n'ayant pas vécu une agression sexuelle est plus légitime à en parler qu'une personne l'ayant vécu ?
Une victime de viol se trainant un PTSD depuis presque 20 ans a autant raison que les voisins qui diront que c’est son petit-ami elle pourrait faire un effort pour dialoguer ? Que les flics qui lui diront que vu qu’elle s’habille comme une pute faut pas s’étonner de ce qui lui est arrivé ? Que le juge qui classera le dossier faute de preuves ? Que le premier quidam venu qui pense que viol = ruelle sombre et couteau ? Que toi qui penses qu’elle l’a cherché fallait pas aimer les mecs machos ?)
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[Thomas] Tu dis à la victime d'aller porter plainte ? T'ES UN CONNARD QUI NE COMPREND PAS CE QUE RESSENT LA PERSONNE !! Tu ne dis pas à la victime d'aller porter plainte ? T'ES UN CONNARD QUI NE S'INTERESSE PAS A LA PERSONNE !! 9.21
(Ndlr : Sinon, demander à la victime si elle a réfléchi à ce qu'elle voulait faire ou non, ça marche aussi, hein.)
(Ndlr 2 : Et pourquoi vouloir absolument culpabiliser les victimes pour qu’elles portent plaintes ? Tu penses pas qu’elles ont assez peur et assez honte comme ça ? D’autant que toutes n’arrivent pas à mettre le mot « viol » sur ce qui leur est arrivée, dire « je suis victime de viol », surtout quand le violeur est un ami ou un conjoint, c’est très difficile.
D’ailleurs truc rigolo (c’est faux), mais à part la culpabilisation, tes vidéos sont vide. Tu donnes le numéro du collectif féministe contre le viol ? Non. Donnes des conseils sur comment accompagner une victime de viol ? Non. Tu parles de la possibilité de faire des examens médico-légaux sans porter plainte, le temps d’entamer une thérapie pour remettre ses défenses mentales en ordre ? Non. Parles-tu seulement des possibilités thérapeutiques et de leur nécessité pour, à tout hasard, éviter de développer un Syndrome de Stress Post-Traumatique (PTSD) ? Non. Tu donnes le nom de personnes comme Murielle Salmona, psychotraumatologue et spécialiste de ces questions, afin de déculpabiliser les victimes sur le fait qu’elles ont été incapables de réagir parce que c’est une réaction purement psysiologique? Non. Donnes-tu des infos pratiques comme parler du traitement post-exposition pour le VIH, de penser à faire un test de grossesse et dans quels délais après le retard des règles ? De la possibilité de faire des tests pour les IST de manière gratuite et anonyme dans des centres spécialisés ? Non. Dis-tu aux jeunes hommes qui t’écoutent de respecter le désir et le consentement de leur partenaire, que même si vous êtes tous les deux à poil l’un au-dessus de l’autre et en couple depuis 5 ans, si c’est pas oui, c’est non ? Non. Qu’en cas de doute on retient sa bite et on demande à l’autre si ça va et si elle est toujours d’accord ? Non. Que coucher avec une fille ivre ou droguée c’est du viol ? Non. Que coucher avec un mineur de moins de 15 ans quand on est majeur c’est du viol ? Non. Que dans un couple, aucun membre ne doit du sexe à l’autre ? Non (tu dis même l’inverse). Qu’insister pendant 3h parce qu’on a envie de baiser au point que l’autre finit par céder pour avoir la paix c’est du viol ? Non. Précises-tu bien que toute pénétration, que ce soit vaginale, anale, buccale ou digitale est un viol ? Non. Parles-tu de culture du viol ? Non.
En fait, je me demande pourquoi tu aurais dit tout ça, puisque quelque chose d’aussi simple que « vous n’êtes absolument pas responsable de ce qui vous est arrivé » n’est pas sorti de ta bouche. Oh bien sûr, tu as émis quelques petites phrases progressistes, comme de dire que la tenue n’avait aucune importance. Mais relativisée tout de suite après par un « ça attire les gros beaufs au salon de l’auto, alors pourquoi pas les violeurs ? », supposant par là qu’il y a un « portrait-robot » du violeur et en excluant certaines franges de la population (quand on pense « beauf », on pense rarement à Jean-Eudes de Neuilly-Sur-Seine…). Les violeurs ne sont pas des beaufs. Par contre, et ne t’en déplaise, ce sont à 96% des hommes.
Tu veux lutter contre le viol ? Commence par te laver la boucau savon et pars te renseigner . Allez on est sympa, des ressources sur le sujet : http://www.cultureduviol.fr/culture-du-viol-definition/
https://www.cfcv.asso.fr/viol-femmes-informations/c2,vous-etes-victime-premieres-demarches.php
www.crepegeorgette.com/2014/11/25/comment-lutter-contre-le-viol/ http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2014/11/30/lutter-viol-education-garcons-culture-du-viol/
https://antisexisme.net/2011/12/04/mythes-sur-les-viols-partie-1-quels-sont-ces-mythes-qui-y-adhere/ https://antisexisme.net/2013/01/09/cultures-du-viol-1/ https://antisexisme.net/2013/02/17/les-cultures-enclines-au-viol/)
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[Thomas] Si je prends mes "Qu'en pensez-vous" [les vignettes de ses vidéos "Combattre le viol" et "Combattre le viol 2" s'affichent à l'écran], qui sont à la base faits pour engager une discussion et non pour entendre que j'ai inventé le cancer et le nazisme, on m'a plusieurs fois dit que la seconde vidéo était meilleure que la première. Sauf que non ! 9.36-9.49
(Ndlr : Thomas, si tu veux donner ton avis sur tes propres vidéos, libre à toi. Mais la plus basique des honnêtetés intellectuelles serait tout de même de permettre à tes viewers de voir les dites-vidéos pour se faire leur propre avis. En fait, on est censés te croire sur parole alors même que tu donnes ton opinion sur quelque chose qu'il nous est interdit de vérifier ? Comment veux-tu qu'on te fasse confiance ensuite ?)
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[Thomas] Je suis le premier à dire que mon travail n'est pas parfait. 10.39-10.42
(Ndlr : Eh oh non hein, ça c'est nous.)
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[Thomas] J'ai toujours fait des erreurs, je fais toujours des erreurs, je ferai toujours des erreurs ! 11.11-11.17
(Ndlr : Si tu savais...)
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[Thomas] Que l'on en discute calmement si je fais une erreur, comme je vous dis, j'ai toujours fait des erreurs ! 11.34-11.38
(Ndlr : Mais du coup pourquoi les commentaires argumentés sous tes vidéos disparaissent-ils mystérieusement ? Et pourquoi bloques-tu sur Twitter les personnes qui ne sont pas d'accord avec toi ? J'appelle Scotland Yard)
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[Thomas] Sans vouloir me déresponsabiliser, je rappelle que je travaille absolument tout seul, ce qui fait que je n'ai pas toujours le recul nécessaire sur ce que j'ai écrit ! 11.52-12.00
(Ndlr : Oui mais... c'est pas une excuse à la malveillance et la paresse intellectuelle...)
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[Thomas] Mais je pense que quand je veux traiter d'un sujet qui fait grincer des dents, je vais désormais montrer mon texte à une tierce personne pour qu'elle puisse vérifier et me donner son avis. 12.00-12.11
(Ndlr : [email protected], de rien. Nan parce que si c'est Gael42 ça sert pas à grand chose.)
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[personnage féminin] tu tiens des propos dangereux
[pervers] Ben quoi, qu'est-ce que j'ai dit ?
[personnage féminin] Non non mais, tu tiens des propos dangereux !
[pervers] Ben explique-moi, que je puisse corriger !
[personnage féminin] [criant] : non, je ne te dirai rien, tu tiens des propos dangereux !! 12.25-12.37
(Ndlr : Thomas, si tu fais référence à ce tumblr, ça tombe bien puisque nous avons détaillé à de multiples reprises en quoi tes propos ��taient pro-viol et pro-violences conjugales. On a même fait deux billets spéciaux, très documentés, sur la question de l'inceste, que tu défends dans la quasi-totalité de tes vidéos. Encore une fois : [email protected])
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[Thomas] C'est bien simple, pour certains, et surtout certaines, le sexisme envers les hommes n'existe pas. 13.10-13.14
(Ndlr : Parce que c'est le cas.
Je pense que ça vaut le coup de faire un petit point définition. Parce que tu ne sais pas définir sexisme, Thomas. Pour un mec qui se décrit comme féministe, ça fait tache. Le mot sexisme est né sur la base du mot « racisme » et désigne une discrimination basée sur le sexe, AU DETRIMENT DES FEMMES. Du coup je sais déjà ce que tu vas dire : que le mot sexiste est sexiste, de la même manière que le mot racisme est raciste car il exclut le « racisme anti-blanc », qui lui non plus n’existe pas. Mais pourquoi exclut-on les hommes de la définition me demanderas-tu, les yeux tout humides ? Parce que le sexisme est un schéma voulant que l’humanité soit divisée en deux moitiés complémentaires mais inégales. Inégales aux détriments des femmes. Le sexisme est l’idéologie qui soutient le système de genre et le patriarcat, et donc la domination du groupe « Homme » sur le groupe « Femme ». C’est l’idéologie à l’origine du maintien de ces deux groupes, même. Du coup non, le « sexisme anti-homme », ça n’existe pas. A la rigueur, il peut y avoir des préjugés et des discriminations basés sur le sexe à l’égard des hommes, mais c’est infiniment plus rare et généralement basés sur d’autres oppressions, à commencer par l’homophobie.
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[Personnage bourré] : Non mais c'est vrai que vouloir travailler avec des enfants et se voir refuser le job tout en se faisant cordialement traiter de violeur d'enfants juste parce que l'on est un homme c'est vrai que c'est pas du tout sexiste. 13.14-13.25
(Ndlr : C'était avant ou après leur avoir montré tes vidéos dans lesquelles tu défends l'inceste et la pédophilie à demi-mot ? C'est pour un sondage.)
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[Personnage bourré] [ironique] et un homme qui se maquille ou qui porte une jupe ne se fera jamais insulter, c'est bien connu, surtout pas insulter par d'autres hommes. Et encore moins par des femmes. 13.25-13.35
(Ndlr : Wahou ! Tu veux dire que les caractéristiques culturellement rattachées à la féminité sont perçues comme avilissantes quand un homme se les approprie ? C'est comme si... les féministes que tu conspues avaient raison... Enfin on dit ça... on dit rien hein.)
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[Personnage bourré] oui enfin si ta copine est également professeur des écoles, elle gagnera plus que toi ; y a aussi des métiers où les hommes gagnent moins que les femmes. Et puis bon, c'est pas comme si l'école était un domaine très très très TRES majoritairement féminin, ça se saurait... 14.46-15.00
(Ndlr : En réalité, les femmes enseignantes gagnent moins que les hommes enseignants. De plus, les femmes sont certes majoritairement présentes dans les sections maternelles et primaires de l'école, mais bien moins dans les études supérieures.
A part ça, les milieux éducatifs, et plus généralement liés à la petite enfance, sont en grande partie occupés par des femmes, tout simplement parce qu'on considère qu'elles ont un instinct maternel et que leur investissement dans ces emplois n'est que la suite logique du fait qu'elles sont censées procréer. Ce qui, en plus d'être transphobe, est extrêmement sexiste.
Etude chiffrée sur la répartition femmes/hommes au sein de l’enseignement : https://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/Charte_egalite_femmes_hommes/90/6/Chiffres_parite_couv_vdef_239906.pdf
Article sourcé à propos des différences de salaires entre femmes et hommes au sein de l’éducation nationale : http://www.lexpress.fr/education/salaires-carrieres-les-femmes-discriminees-au-sein-de-l-education-nationale_1291943.html)
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[Thomas] Et quand certaines ne maîtrisent pas le sujet du féminisme [image subliminale de LinksTheSun], et disent que le sexisme envers les hommes c'est juste un retour de bâton... bah non. Ou si c'est vrai, bah c'est une belle preuve d'immaturité. 15.00-15.10
(Ndlr : De la part d’un mec qui a toujours pas digéré qu’une vidéaste ait refusé de participer à une de ses vidéos il y a deux ans et qui passe la moitié de la vidéo à la tacler en scred parce que son égo s’en est toujours pas remis, c’est rigolol un peu.)
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[Thomas] Et là où ça me met mal à l'aise c'est quand certaines personnes disent que les problèmes des hommes (hétéro blancs cisgenres évidemment) ne sont pas la priorité. Euuuuh vous parlez de manière générale ? Nan parce qu'un homme qui va porter plainte parce qu'il s'est fait violer, vous lui diriez donc qu'il n'est pas la priorité ? C'est ça ? 15.47-16.07
(Ndlr : 91% des victimes de viol sont des femmes, et 96% des violeurs sont des hommes. Au-delà de ce fait, ce que nous disent ces statistiques, c'est que les hommes sont globalement élevés dans une haine des femmes, et de la féminité de manière générale. Si ce n'était pas le cas, les statistiques chez les victimes et chez les coupables seraient bien plus disparates. De plus, je ne te vois pas parler du fait que les hommes violés le sont dans une grande partie des cas par un homme. Donc, je voudrais bien savoir où tu as lu ou entendu que les viols d'hommes n'étaient pas la priorité. Ensuite, sache qu'on n'imagine pas d'un homme qu'il puisse se faire violer parce que ça remet en cause son statut de dominant dans une société patriarcale sexiste et hétéronormée ; ça n'a rien à voir avec une hypothétique hiérarchisation de l'importance des viols. Les statistiques genrées des viols ne font que mettre en évidence que les hommes sont globalement éduqués dans une haine des femmes, et que la masculinité est toxique.
Etude chiffrée sur les statistiques de viol (taux de femmes et d’hommes, nombre de viol, fréquence de ceux-ci) : http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/violences-de-genre/reperes-statistiques-79/
Etude chiffrée sur les violences (sexuelles et/ou physiques) vécues par les femmes et les hommes : https://www.insee.fr/fr/statistiques/1280920#inter2)
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A propos de la campagne d'affichage contre le harcèlement dans les transports à laquelle il avait déjà consacré une vidéo, et demandant à ne pas montrer uniquement une situation de harcèlement vécue par une femme et causée par un homme
[Thomas] Parce que sinon, les femmes vont se méfier des hommes, mais si elles se font agresser par d'autres femmes, personne n'aura prévenu que cette situation était possible ! 17.56-18.04
(Ndlr : Creuser – définition. Les femmes, ces gourdes incapables de reconnaitre une agression sans affiches pour leur dire que c’est possible. Sinon t’es conscient que les affiches, elles sont surtout pour faire prendre conscience aux personnes autour (et aux jeunes hommes) que cette situation existe ET est anormale hein ?)
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[Thomas] Je suis fatigué par toute cette violence et les stéréotypes qui entachent les personnes qui n'ont rien à se reprocher. 18.19-18.28
(Ndlr : Trop de larmes, hydrate toi tu vas te dessécher.)
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[Thomas] Je ne suis le porte-parole d'aucune cause mais les extrémistes me gavent. Que ce soient les beaufs connards misogynes qui ont autant de respect pour les femmes que pour leur ordinateur quand celui-ci plante, que les pseudo-féministes groupies hystériques misandres qui n'acceptent pas que l'on ait un avis différent du leur et qui sont fermées au débat. 18.56-19.14
(Ndlr : Grave d'accord avec toi ! On peut avoir une liste précise du coup ? Oh ? Thomas ? Thomas ? HEY REVIENS.)
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[Thomas] Si être un homme signifie être misogyne, alors je ne veux pas en faire partie. 19.30-19.35
(Ndlr : D'où le fait d'être agenre, le puzzle prend forme.)
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[Personnage féminin] Oh ça va, pour une fois que c'est un homme qui se fait violer c'est pas grave.
[Au bas de l'écran] Non, je n'invente pas cette remarque. 20.15-20.20
(Ndlr : Source ? Screen ou fake.)
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[Thomas] Et contrairement à certaines personnes, moi j'encourage les gens à porter plainte. 22.37-22.41
(Ndlr : On peut mourir d'une indigestion de cookies ? Y a-t'il des docteurs qui lisent ce Tumblr ?)
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[Thomas] Un mec à moitié bourré qui vient l'emmerder, je me suis donc levé et lui ai gentiment demandé de la laisser tranquille et de dégager. Donc si, je peux très bien me mettre à votre place. 23.20
(Ndlr : Google me dit qu'il y a beaucoup trop de sucre dans les cookies, désolé Thomas, pas de cookie pour cette fois.)
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[Thomas] Enfin je rigole doucement quand je vois des nanas dire que JE fais de la discrimination alors qu'elles-mêmes, véridique, sortent que tous les hommes sont de potentiels violeurs. 24.04-24.13
(Ndlr : Sauf que statistiquement, la grande majorité des violeurs, ce sont des hommes. On estime également qu'en France, une femme est violée toutes les neuf minutes. De fait, oui, il n'est pas étonnant que certaines femmes considèrent les hommes comme de potentiels violeurs, tout simplement parce que les chiffres parlent d'eux-mêmes. Mais bon, si ta priorité n'est pas comme tu le prétends de défendre "la cause des femmes" mais de crier à la discrimination quand certaines femmes ne font que considérer une réalité statistique bien réelle, pas sûr que tu repartes avec ta dose de cookies ce soir.
Article sourcé sur le fait qu’une femme est violée environ toutes les 9 minutes : http://www.slate.fr/story/65729/75000-viols-an-chiffres
Etude chiffrée sur les statistiques de viol (taux de femmes et d’hommes, nombre de viol, fréquence de ceux-ci) : http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/violences-de-genre/reperes-statistiques-79/
Sinon rappel : mais dans la phrase, le « POTENTIEL » n’est pas là pour décorer. Les violeurs n’ont pas de profil type, ce ne sont pas tous des « beaufs » type cas social de série Z. Comme on ne peut pas deviner quels mecs sont « des gens biens » et quels mecs sont des (futurs) violeurs, on doit se méfier de tout le monde. D’autant que si on demande à des hommes « Si vous étiez absolument certain que » cette femme « ne porte jamais plainte et que vous ne soyez jamais poursuivi, quelles seraient les chances d’avoir une relation sexuelle » avec elle « alors qu’elle n’est pas d’accord ? », 30% des hommes répondent oui. TRENTE NOVPRJGIOTG DE POURCENT. Alors que la question a limite un panneau « VIOL » qui clignote dessus, au point que son coté « trop évident » soit considéré comme un biais ! A partir de quand notre inquiétude devient elle plus légitime que vos égos vexés ?
http://www.lesinrocks.com/2016/11/05/actualite/30-hommes-pourraient-violer-femme-sils-etaient-surs-de-ne-etre-poursuivis-11874738/ Un article sur la thèse en criminologie)
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[Personnage bourré] Mais bon, nous ça va, on n'est pas du genre à s'énerver, sinon on lui demanderait si elle est vraiment en train d'affirmer que son père a violé sa mère pour sa naissance, on lui dirait de fermer sa gueule espèce de connasse, tout ça ! Mais bon, heureusement que l'on prend tout ça à la rigolade ! 24.14-24.29
(Ndlr : Je meurs.)
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[Thomas] Oui, car au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, je ne fais pas comme si mon public était exclusivement masculin ! Et masculin hétéro, évidemment. Tous les vidéastes ne font pas attention à ce genre de choses... 24.40-24.52
(Ndlr : Est-ce qu'on peut mourir à force de trop se jeter de fleurs ? Y a-t'il des docteurs qui lisent ce Tumblr ?)
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[Thomas] Malheureusement, j'ai l'impression que sin on n'est pas à 100% d'accord avec les pseudo-féministes, elles nous considèrent comme un ennemi. Un peu comme les vegans radicaux, en fait [insertion d'une trollface sur son visage]. 25.12-25.19
(Ndlr : Je pense pouvoir affirmer qu’il y a plus de principe actif dans un granulé d’homéopathie que de féministes d’accord avec toi Thomas)
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[Thomas] Si chaque communauté parlait pour sa propre gueule, la société n'évoluerait pas, c'est un travail qui se fait ensemble, main dans la main ! 25.36-25.43
(Ndlr : Moi c'est plutôt main sur mon front.)
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[Thomas] J'en profite d'ailleurs à mon tour pour remercier toutes les filles qui s'insurgent face aux discriminations que subissent les hommes, mais dont on parle beaucoup moins, voire pas du tout. Vous êtes superbes, merci vraiment les filles [porte la main à son coeur], ça fait chaud au coeur. [Insère la miniature de sa vidéo sur la campagne d'affichage contre le harcèlement dans les transports en commun]. Du coup, avec tout ça, j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi certaines folles m'ont insulté quand j'ai parlé de ce spot... D'ailleurs on ne m'a toujours pas donné d'argument ? C'est quand même ironique parce que moi j'essaye de tirer les femmes vers le haut, mais y en a qui ne veulent pas, qui sont satisfaites de ce spot ! 25.43-26.10
(Ndlr : C’est rigolo parce que pour l’instant t’as cité aucune discrimination dont sont victimes les femmes. Tu parles que de toi, ta vie, ton œuvre, ta bite et du « sexisme anti-homme ». Un 8 mars. Pour la journée internationale des droits des femmes, donc.
En gros, les femmes qui défendent tes opinions sont superbes, mais tu te permets d'être psychophobe envers celles qui, selon tes dires, t'ont "insulté" ? C'est possible de voir les insultes en questions, déjà ? Et ensuite : ça va les chevilles ? A ce rythme-là cet été tu vas marcher avec des sacs de sport aux pieds, fais attention.)
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[Thomas] Ce spot qui ne concerne pas le harcèlement mais le harcèlement des femmes parce que bien évidemment tous les hommes sont de gros cons harceleurs, les femmes sont de pauvres petites victimes mais qui n'en branlent quand même pas une faut le dire. 26.10-26.17
(Ndlr : Et ça continue jusqu'à 28.00. J'ai l'impression d'avoir déjà fait un article là-dessus, non ?)
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[Thomas] J'ai été témoin de harcèlement. Je prends le tram, y'a le cliché du mec bourré à moitié compréhensible et cohérent, mais bon, il parle dans son coin alors "ça va". Mais après il commence à importuner les gens, à demander le numéro d'une femme, donc là moi, le mec aussi épais que du fil de fer, j'interviens et je lui demande de se la fermer. Alors il commençait à m'agresser en voulant me pousser et tout, mais, par MON intervention, les gens se sont rebellés contre lui. 28.10-28.50
(Ndlr : ThomasKHII, il est le héros que le féminisme mérite, mais pas celui qu'il faut à ses citoyens. Alors on va le traquer car il est capable de l'endurer. Parce que ce n'est pas un héros. C'est un ange gardien silencieux. Un protecteur vigilant. Un chevalier noir. - Pseudo-féministe anonyme.)
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[Thomas] Mais est-ce que vous trouvez pas ma tranche de vie "il y en a un qui se lève, tout le monde me suit", plus pertinente que le spot qui sort "fais gaffe à ton cul" ? 28.50-28.59
(Ndlr : Non.)
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[Personnage bourré] Tu parles de ton anecdote pour te jeter des fleurs ?
[Thomas] Non, je dis juste que c'est possible d'intervenir, je parle bien de moi parce que je suis jeune, maigrichon, absolument pas viril ni musclé, pourtant je me suis interposé ! Ok je suis grand et courageux, mais à part ça je ne ressemble en rien à Batman ou Superman ! 28.59-29.17
(Ndlr : Trop gros, ça va se voir.)
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[Thomas] Ce que je veux dire, c'est que tout le monde est capable d'intervenir, il ne faut pas avoir peur, parce que vous serez immédiatement entouré de gens qui vous soutiennent. 29.17-29.28
(Ndlr : Tu serais pas en train de faire de ton cas isolé un cas général ?)
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A propos de la statistique selon laquelle 100% des femmes utilisant les transports en commun ont été harcelées
[Thomas] Alors que formulé comme ça, et j'insiste bien là-dessus, j'ai envie de te dire : juste non ! 100% ! Ce n'est pas possible ! 100%. Ca veut dire que ma petite soeur qui est à l'école primaire se fait harceler ? Ca veut dire que ma grand-mère atteinte d'Alzheimer qui ne sort pas de chez elle se fait harceler ? Après je sais pas peut-être que si vous accouchez d'une petite fille, même si elle est née depuis seulement deux minutes, elle s'est peut-être déjà fait harceler, j'en sais rien ! 30.16-30.40
(Ndlr : En réalité, l'étude affirme que 100% des utilisatrices des transports en commun ont été harcelées : http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/violences-de-genre/actualites-69/article/avis-du-hcefh-relatif-au)
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En parlant des femmes sexistes
[Thomas] En fait, les pseudo-féministes veulent ressembler à des hommes, mais que pour des trucs cools, faut pas déconner. 33.03-33.09
(Ndlr : OUAIS, POUR PAYER EN BOITE ET PORTER DES FRIGOS Y’A PLUS PERSONNE)
(Ndlr 2 : J'hésitais entre la remarque du dessus et cette réplique de OSS117. https://www.youtube.com/watch?v=ZBFh_-c9DDo Mais à la réflexion, je me suis dit que tu serais capable d'y croire.)
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[Thomas] Pour moi, le féminisme, c'est vouloir l'égalité hommes-femmes. Parce qu'accorder plus de droits aux femmes, ça c'est cool. Mais il faut également reconnaître ses torts. Puisque lors d'un divorce, le gosse va quasi systématiquement avec la mère, j'aimerais que les femmes se déclarant féministes reconnaissent "effectivement, ce n'est pas normal". 33.10-33.28
(Ndlr : Etude d'un juge des affaires familiales de 2013 : http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-police-justice/20130220.RUE3413/garde-d-enfants-les-vrais-chiffres-d-un-juge-aux-affaires-familiales.html
En fait, si les pères n'obtiennent pas souvent la garde, c'est parce qu'ils ne la demandent pas. Dans les cas conflictuels sur la garde de l’enfant, celle-ci est confiée à la mère dans 47% des cas, chez le père dans 26.5% des cas et en résidence alternée dans 26.5% des cas également. Cette disparité peut s’expliquer par plusieurs facteurs : la demande de répartition de la garde des parents (l’un qui demande la garde alternée, l’autre la garde exclusive, les deux qui demandent la garde exclusive, l’un qui demande la garde alternée et l’autre qui ne veut pas la garde du tout, aucun des deux parents qui ne veut la garde…) qui ne vont pas aboutir aux mêmes résultats, mais également la solidité des dossiers. Les femmes effectuant la majeure partie du travail domestique et d’éducation des enfants, il est plus facile pour elle de réunir quantité de preuves qu’elles sont capables de s’occuper du gamin, puisque c’est elles qui font l’immense majorité du travail. Enfin, le facteur « violence » n’est pas non plus à écarter. Même si peu de dossiers aboutissent à une condamnation, il est logique que les pères maltraitants et/ou violeurs n’obtiennent pas la garde de leurs enfants. D’autant plus que ces derniers peuvent leur servir de moyen de pression pour garder une emprise sur la mère, et sont donc très enclins à la demander.)
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[Thomas] Ouais. C'est chiant de rappeler que certaines femmes ne sont pas des anges, hein ? Et pourtant sur YouTube c'est ça ! 34.00-34.05
(Ndlr : mais quoi ?)
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[Thomas] J'ai discuté avec un certain nombre de vidéastes femmes, et y'en a quand même plusieurs qui m'ont dit la même chose, les. Filles. Sont. Pires. Que. Les. Garçons. 34.15
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[Thomas] Ah c'est sûr que je vais me prendre un raz-de-marée d'insultes, et je vais être honnête avec vous, je vais supprimer un paquet de commentaires haineux parce que je trouve que ça n'a aucun intérêt si ce n'est celui de polluer la page. Peut-être que j'en laisserai quelques uns, pour prouver mes dires, ou que je laisserai visibles la barre des avis. Dommage qu'elle ne soit pas représentative de ce que pensent réellement les gens. 34.38-35.00
(Ndlr : Alors pourquoi supprimer les commentaires polis de personnes te demandant des explications ? Ou expliquant pourquoi tes propos sont nocifs et dangereux ? Et puis sans déconner c'est quoi cet argument en mousse "si j'ai des pouces rouges c'est les rageux gngngngngn" ?)
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[Thomas] Mais au moins, c'est bien ! Ca prouvera que ces pseudo-féministes ne sont que des hystériques sans cervelle qui ne savent faire que deux choses : insulter, et discriminer. 35.00-35.10
(Ndlr : On maîtrise le subtweet passif-agressif aussi t'inquiète.)
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Conclusion : Vous pensiez que la partie 1 était horrible ? Attendez la partie 2.
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SAMEDI 21 OCTOBRE 2017
Marina Kaye en interview : “Je n'ai pas réussi à apprécier le succès”
Marina Kaye sort cette semaine son deuxième album “Explicit”, deux ans et demi après “Fearless”. Apaisée, la chanteuse se confie sur la pression, raconte sa descente aux enfers, donne son avis sur le concept de “The Voice Kids” et sur l'idée d'un duo avec Céline Dion. Interview !
En savoir plus sur http://www.chartsinfrance.net/Marina-Kaye/interview-105254.html#veZ0LT26E5IUMz0X.99 Quand on rencontre Marina Kaye pour la première fois pour une interview, on peut s'attendre à échanger avec une chanteuse un peu froide, timide ou sur la réserve. Contre toute attente, elle est en réalité loin de l'image qu'elle peut renvoyer à la télévision ou sur papier glacé. L'artiste est certes exigeante avec elle-même mais elle se livre sans fard, assume ses failles et accepte de revenir sur des moments difficiles, sans botter en touche ou se renfermer. Agréable, souriante et amicale, Marina Kaye s'ouvre ici avec authenticité, comme elle le fait sur son nouvel album “Explicit”.
Propos recueillis par Julien Gonçalves. « Je tomberai forcément, mais je me relèverai » Est-ce que tu as ressenti une pression avec ce deuxième album, après le succès du premier ? Honnêtement, j'essaie de ne pas me mettre de pression. J'essaie de me rappeler d'une chose : je me suis engagée dans la musique avec un projet à hyper long terme. Je respecte les artistes qui se disent : “Ok, tout ce que je peux faire c'est de la musique commerciale, des singles, il faut que ça marche car je ne vais pas faire ça très longtemps”. Moi je veux faire 15.000 albums, donc si le deuxième fait moins, c'est pas grave. Je suis vraiment fière de l'album, de ce que j'ai pu mettre dedans. C'est ça le principal, que je ne sois pas en train de chanter en live des chansons que je n'aime pas. Le premier a marché, je ne m'y attendais pas. Le deuxième, on ne sait pas. De toute façon, je suis déjà en studio pour faire autre chose…
Déjà ? Oui ! (Rires) J'écris tout le temps, je fais que ça. On doit sortir notre musique sous format album, mais si je pouvais, je sortirais de la musique tous les jours. Un jour, on arrivera à ça peut-être… Dans l'urbain, ils donnent sans forcément faire d'album.
Ce n'est pas un peu lourd à porter pour soi-même de se dire : “Je m'engage dans la musique à long terme” ? Des carrières de 20 ans aujourd'hui, ça devient de plus en plus rare… Je sais que le chemin est hyper compliqué. Et on ne peut s'en rendre compte que quand on est dedans. On ne se rend pas compte à quel point c'est compliqué. Mais s'il y a une chose que j'ai apprise dans ce métier, c'est que tout et n'importe quoi arrive. Certains artiste bident sur trois albums et reviennent en force avec le quatrième. Le seul truc que tu peux prévoir c'est quel sera ton single. Le reste… On oublie trop souvent que ce sont les gens qui décident. « Ça va mieux donc ça se ressent » C'est vrai… C'est ça le problème dans les projets marketés… Ils essaient de faire de la science autour des sentiments dans une chanson. Ce n'est pas possible. D'une chanson à l'autre, ils passent d'aimer à haïr quelqu'un. Donc il y a moyen de tout. Je tomberai forcément, mais je me relèverai. Les plus beaux destins ont souvent eu de grosses embûches sur leur passage.
On a toujours moins de temps quand on fait un deuxième album alors que sur le premier, généralement, on met tout dedans. Il a été évident ce passage-là pour toi ? En tournée, je n'étais pas en studio du tout. Après les festivals en septembre 2016, j'étais pas du tout prête à me remettre sur un deuxième album. J'étais sonnée par tout ce qu'il s'est passé mais j'allais quand même en studio. J'ai booké une semaine de studio à Londres et j'ai écrit “Something” et “Little Girl”. Quoi qu'il arrive, il faut rester flex, aller plusieurs fois en studio, essayer. J'écris depuis que j'ai 14 ans et demi donc j'en ai pioché dans les anciennes comme “My Escape” ou “Miracle” avec LP qui date de 2015, et j'en ai fait des nouvelles. « Le succès n'amène pas le bonheur » On ressent tout de suite que cet album “Explicit” est moins sombre musicalement que le premier, plus radiophonique. Tu le ressens comme ça ? Radiophonique, je ne sais pas… C'est plus enjoué oui, ça c'est clair. J'ai toujours une crainte quand j'écris une chanson positive c'est qu'elle sonne cheesy, un peu niaise. Donc ça valait le coup. Les chansons happy sont à la fin, ce n'est pas pour rien. Je voulais que les gens comprennent le cheminement.
Tu avais envie de changer cette image de fille un peu austère ? Là, c'est vrai que je regarde l'objectif sur la pochette et je suis à poil ! (Rires)
Oui, même dans les clips, il y a une évolution dans l'image. C'est une démarche personnelle, mais aussi de maison de disques j'imagine… Sache honnêtement que ce n'est pas du tout la maison de disques. Je suis allée vers eux en disant : “Les gars, je me sens mieux et je veux que le gens le sachent”. Ils ont trouvé ça cool, de pouvoir faire des promos un peu plus sympas, des trucs ouverts où je m'amuse. C'est eux qui marchaient un peu à tâtons avec moi. J'étais un peu mal, je disais non, je ne voulais pas… Là, ça va mieux donc ça se ressent. image: http://www.chartsinfrance.net/style/commun/puces/6.gif Ecoutez “Something”, le nouveau single de Marina Kaye :
Si musicalement, c'est plus lumineux, les textes restent torturés, assez sombres. Est-ce que la célébrité t’a aidé à guérir certaines blessures? Ouh la non ! Ça ne guérit vraiment rien. On croit que ça peut guérir des choses, mais pas du tout. Ça nous met le miroir sous le nez, ça nous rappelle qui on est, d'où on vient, qui nous a fait quoi… C'est très insidieux. Là encore, il faut le vivre pour le croire. On croit que le succès, être numéro un, chanter devant 20.000 personnes, fait qu'on va se sentir heureux, mais c'est faux. Ce n'est pas comme ça que vient le bonheur. C'est un bonheur de s'épanouir professionnellement. Mais il faut, parallèlement, avoir une paix intérieure. Le succès ne l'amène pas. « Je n'ai pas réussi à apprécier le succès » Ecrire ça n'aide pas ? J'écris des chansons pour m'exorciser, pas pour me rendre plus heureuse. Je n'espère pas de mes chansons qu'elles me rendent heureuses, j'espère qu'elles me libèrent un peu.
Et c'est le cas ? Elles libèrent un peu sur le moment, elles libèrent sur scène. Mais dans ma vie de tous les jours, je dois grandir, faire face à plein de choses… Plus on grandit, plus on évolue dans le métier, plus tout arrive. C'est la vie.
Dans “Something”, tu évoques le vide ressenti après ta tournée, qui a été une période difficile. Que s'est -il passé ? J'ai vécu deux années très intenses, à faire du live, de la promo, à chanter, à chanter, à parler, parler… Mais à un moment donné, je ne me rendais même plus compte. Je n'ai pas réussi à apprécier que “Homeless” a marché, que l'album a eu du succès. Tout m'est passé sous le nez. C'est allé très vite, je n'ai pas compris ce qu'il se passait. J'avais la tête dans le guidon, j'étais obnubilée par l'idée de continuer, je ne me rendais compte de rien. A la fin de la tournée, je me suis dit : “Oh merde, il s'est passé tout ça et je ne sais même pas si ça va m'arriver encore un jour”. Et puis je me suis rendue compte que je n'avais pas fait ma crise d'adolescence ! Et là, la cata ! (Rires) « Je vivais comme un robot » C'est à dire ? Entre septembre et décembre, j'ai fait l'expérience de tout ce que je pouvais pour essayer de me faire ressentir quelque chose car je me sentais vide comme jamais à l'intérieur. J'étais insensible à tout, je ne pleurais jamais. Je vivais comme un robot. J'essayais tout et n'importe quoi pour ressentir des sensations.
Et ça ne te fait pas peur pour la suite ce genre de réactions ? Ça ne m'a fait pas peur honnêtement. Et ça ne me fait pas peur aujourd'hui non plus parce que j'ai eu cette phase où j'ai pété un câble, et j'en aurai sûrement d'autres. Ce ne sera pas la seule dans ma vie où j'aurai envie d'envoyer chier tout le monde. Mais c'est aussi la manière dont j'aime vivre ma vie. Je ne pourrais pas vivre une vie monotone, me lever, faire ci et ça et aller me coucher. J'aime exacerber mes sens, j'aime ressentir des choses violemment. J'aime vraiment quand les choses sont immenses et violentes. Je grossis tout. Je suis hyper théâtrale comme personne, on ne dirait pas… Un petit grain de sable et je t'en fais une montagne pas possible. Je me plains de tout ce qui m'arrive de chiant mais je me sens chanceuse d'un côté que ça m'arrive car je suis face à des sentiments hyper forts et j'en fais de la musique.
Forcément, devenir célèbre entraîne des critiques. On a souvent dit que tu étais froide. Tu as eu envie de régler tes comptes en chanson ? (Rires) Ça m'est passé par l'esprit mais ce n'était pas ma priorité sur cet album. Une fois dans un train je me rappelle avoir eu cette pensée pour expliquer que je suis humaine, que c'est difficile d'être devant les caméras et que je dois assurer une vie que beaucoup n'oseraient pas assurer. Mais c'est un problème qui ne changera pas en fait, donc ce n'est pas une priorité. Les gens continuent de penser que c'est simple la vie d'artiste, que c'est que des paillettes, que c'est que drôle… Oui on a un métier génial, je sais que les gens ont des métiers beaucoup plus compliqués mais on a beaucoup de responsabilités et il faut avoir une peau épaisse. image: http://www.chartsinfrance.net/style/commun/puces/6.gif Regardez le clip “On My Own” de Marina Kaye :
Tu es control freak dans ta musique ? Complètement ! J'essaie de tout contrôler. Je pète des câbles en studio. (Rires) Je suis un enfer. Je fais de l'eczéma en studio.
Ça a l'air sympa de travailler avec toi ! Ce n'est pas du tout drôle de travailler avec moi. Vraiment, ce n'est pas drôle. J'ai toujours travaillé avec des Américains, des Anglais, des Suédois qui ont la même éthique que moi. On arrive au studio à 9 heures du mat’, on commence à chanter à 9h01, et c'est toute la journée et c'est comme ça. Si on ne doit pas manger, on ne mange pas. C'est comme ça, on bosse, jusqu'à pas d'heure. Si on doit finir à 6 heures du mat, ce sera jusqu'à 6 heures. En travaillant en France, j'ai travaillé avec des gens que j'ai énervés car j'avais cette manière de travailler. Ils avaient d'autres priorités dans leur vie, ils arrivaient tard au studio, ils prenaient des pauses. Ça m'énervait énormément, ça me rendait folle. Je pétais un câble. « Le clash avec mon père, c'était horrible » A ce point ? J'ai besoin que ce soit parfait. C'est vrai que c'est pas marrant de travailler avec moi. Quand je quitte le studio et que je laisse une démo, je vais te harceler, je vais t'envoyer 15.000 emails, 15.000 messages, je vais t'appeler toutes les cinq minutes pour que tu me renvoies… Je n'arrête pas. Il faut avoir envie de s'engager avec moi pour faire un album !
Parfois, on ne peut pas tout contrôler… Dans ta première interview pour Pure Charts, tu disais ne pas vouloir devenir une fille à frasque : “Je n'étale pas ma vie. Je n'étale pas mes soucis. Je ne veux pas être celle dont on parle dans les "Voici” et compagnie (…) Il y a différents styles de carrière. La mienne je veux qu'elle soit propre". Une querelle familiale a éclaté entre toi et ton père sur les réseaux sociaux. Comment tu as vécu cette période ? C'était vraiment difficile. Pour moi, c'est tellement important que la seule chose dont les gens se souviennent à mon sujet c'est que je suis un chanteuse. Sur le moment, je n'étais pas bien, j'étais paniquée. C'était hors de contrôle pour moi. Je me disais : “C'est horrible, tout le monde souffre, c'est compliqué. Les gens ne connaissent pas l'histoire mais s'en mêlent quand même”. C'est horrible de voir que tu perds ta vie d'entre tes mains comme ça d'un coup. Mais voilà c'est ça aussi d'être connu… Tout le monde aura son avis, si il y a un petit truc fuite, il y en a qui vont sauter dessus.
Tu étais préparée à ça ? Je n'étais pas préparée à ce point-là. Je ne m'attendais pas à ça ça arrive. Je ne veux vraiment plus jamais que ça arrive. Mais si ça arrive à nouveau, cette fois, je sais que je suis blindée. Je me dirai : “Ce n'est pas grave”. Il y a eu des gros scandales dans le monde, regarde Britney quand elle s'est rasée la tête. Tout le monde est toujours est passé à autre chose… Tout le monde a ses problèmes, une réputation… Il faut juste se rappeler que c'est une passade. Maintenant quand j'y pense, je me dis que c'est un moment qui m'a échappé, c'était hyper compliqué, mais si ça se reproduit, je sais que ça va être dur pendant un mois mais après tout le monde va passer à autre chose. « Je ne veux vraiment pas faire de la variété » Pour la première fois, tu chantes en français sur “Vivre” ou “Merci quand même”, ce qui n'était pas forcément une évidence pour toi. On t'en parlait beaucoup… Quel a été le déclic ? Evidemment, on m'en a tellement parlé que je me suis dit que ça valait le coup d'essayer. Je ne disais rien car je ne voulais pas créer d'attente ou de déception au cas où, mais de mon côté je commençais à écrire, à réfléchir. Il se trouve que deux titres sont sortis du lot : “Merci quand même” et “Vivre”. Je trouvais qu'ils avaient une identité, que les paroles voulaient dire quelque chose. J'avais très peur car c'est difficile en français d'écrire une chanson qui veut dire quelque chose, qui a une vraie âme et qui surtout ne part pas dans la variété.
Pourquoi ? Je ne voulais vraiment pas faire de la variété. J'ai du respect pour les gens qui en font, mais moi je crois que ça ne m'irait pas du tout. Je voulais qu'il n'y ait pas de dépaysement entre “On My Own” et “Vivre”, qu'il n'y ait pas de problème. Evidemment, j'ai voulu donner ça aux gens qui voulaient m'entendre en français mais surtout moi j'étais prête à le faire, et c'est le plus important. « Coach dans “The Voice Kids” ? Je n'aimerais pas » Tu parles de “Vivre”, ton deuxième duo avec Soprano. C'était une évidence ? J'avais pas le moindre doute que s'il y avait un duo sur l'album, ce serait avec Soprano. Je sais d'où je viens, j'essaie de ne pas oublier ce qu'on m'a donné. “Mon Everest” a été une chanson très importante dans ma carrière. Soprano c'est quelqu'un que j'apprécie énormément. Sa confiance est primordiale pour moi. Je ne me suis pas forcée, j'ai écrit “Vivre” et je me suis dit “Le pont ce n'est pas moi, il faut que ce soit Soprano”. Je lui ai envoyé, ça lui a plu et on a fait le truc. C'est venu hyper naturellement.
Tu as des rêves de collaboration ? Honnêtement, je ne sais pas… Il y a des mariages qui fonctionnent vraiment bien. Mais si on m'avait dit Soprano un an avant, j'aurais dit : “Hein ?”. (Rires) Donc, je n'en ai pas la moindre idée.
Comme Soprano, est-ce que tu pourrais devenir coach dans “The Voice Kids” ? Ça t'irait bien, tu sembles avoir la douceur et l'exigence… (Rires) C'est vrai ? Oui mais tu vois je n'aimerais pas faire de la peine à un enfant. Je trouve que c'est très très difficile parce que les coachs sont dans une position où ils doivent vraiment marcher sur des oeufs. Non seulement ils ont un enfant en face mais ils ont le public qui regarde et qui peut se dire : “Ah c'est vraiment rude !”. Parce que clairement, il y a des enfants où tu dois leur dire que ce n'est pas fait pour eux. Mais tu ne peux pas faire ça, c'est trop dur ! “The Voice” adulte encore ça passe mais “The Voice Kids”, je trouve que c'est un concept qui est hard quand même. Les enfants, ils ont quand même une certaine pression. Et puis, après ça, s'ils gagnent l'émission et qu'il ne se passe rien derrière, franchement c'est dur.
Tu as cette expérience toi d'avoir participé à un talent show avec “La France a un Incroyable Talent” et ça s'est bien passé, non ? Je sais ce que c'est de faire une émission à 13 ans. Je me suis fait mettre quelques bâtons dans les roues. C'est difficile, quoi qu'on dise tu es un peu larguée quand tu as fini l'émission. C'est gros. Quand tu la gagnes, tu dois subir tout ce qu'il y a autour, les gens qui ne sont pas d'accord et qui ne se gênent pas de le dire. Pour un enfant, c'est très difficile. « J'admire énormément Céline Dion » On retrouve la reprise de “Vole” de Céline Dion sur ton album. Tu l'avais déjà chantée en prime sur TF1. Pourquoi avoir intégré ce titre ? Cette chanson a une histoire pour moi. J'ai commencé à la chanter pour ma tante qui est décédée en mars 2011. J'ai toujours dit à ma mère : “Si un jour, je chante en français, ce sera "Vole” !“. Quand on m'a invité à la soirée en hommage à Grégory Lemarchal, on m'a proposé des chansons en anglais mais je voulais chanter en français. Je voulais que ça reste secret, je voulais donner cette surprise aux gens. Je savais que ce serait une soirée pleine d'émotions pour moi. Je ne m'attendais pas à un retour tellement fort… Je me suis dit que ce serait bien de la mettre sur l'album.
Céline Dion, c'est un modèle ? Tu étais fan quand tu étais plus jeune ? Je ne vais pas dire que j'étais fan, mais évidemment c'est une chanteuse que j'admire énormément. C'est quelqu'un qui est juste admirable. Rester aussi longtemps dans ce métier, qui est quand même bien compliqué et bourré de gens pas sympas du tout, et rester aussi gentille, c'est un miracle ! J'ai une admiration sans faille pour elle. Tout ce qu'elle a eu, elle l'a mérité.
Tu pourrais enregistrer un duo avec Céline Dion ? Est-ce que tu peux même l'imaginer ? Non je ne l'imagine pas. (Rires) Avec Soprano, ça l'a fait car on n'est pas du même monde. Parfois, il vaut mieux séparer les mondes, il vaut mieux que j'aille faire ça avec un un mec qui fait de la funk plutôt qu'avec quelqu'un qui est sur le même créneau que moi.
Et comme elle, tu pourrais faire l'Eurovision ? Non… (Sourire)
On t'a approchée ? Oui… Mais honnêtement, je…
Céline Dion, ça lui a réussi ! Oui, ça lui a servi mais dans une autre époque. Aujourd'hui, l'Eurovision c'est un concours qui peut servir ou bien desservir. Alors qu'à l'époque, j'ai l'impression que ça pouvait bien servir ou rien. Là, j'ai l'impression que c'est tout ou rien. Et puis je ne me sentirais pas de partir dans un truc comme ça.
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