#dufourmentelle
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ameretat · 2 years ago
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Anne Dufourmentelle, Éloge du risque :
Au risque de la passion
“La passion ne se soigne que par elle-même” Fourier
On veut l'intensité sans le risque. C'est impossible.
L'intensité c'est le saut dans le vide, la part d'inédit, ce qui n'a pas encore été écrit et qui pourtant en nous est en attente, de précisément ça. La passion est une disposition qui naît en nous depuis l'enfance, que l'on peut faire croître ou diminuer mais totalement altérer, jamais. Elle exige comme le chevalier de la foi kierke-gaardien un passage à l'infini, une hyperbole. Le chemin n'est pas défini, ni le comment, ni l'usage, ni la raison qui saurait nous guider. L'amour abrite de tels risques. Et pourtant que de répétitions s'y côtoient...
Parce qu'après, si vite après le premier vertige, la peur fait relais, ensuite ce n'est qu'un rattrapage qui prend plus ou moins de temps pour prendre acte de la défaite des sentiments. Alors... faudrait-il ne pas croire aux renoncements, aux alibis, aux serments, aux mirages, et pourtant aimer ? Savoir que c'est le désir qui veut, tout le reste s'organise autour, plus ou moins secrètement. Et le désir s'attache au corps, mais à un corps hors-corps impossible à rassembler en mot, en vision, en acte qui est tout aussi bien de l'âme. Aucun pacte ne peut en fixer la limite ni la durée, sinon le sexe qui ne s'épuise ni dans la jouissance, ni dans la répétition.
Qui voudrait de cette délivrance?
Mais il y a une autre passion, ou du moins un événement que l'on a appelé du nom de Passion, c'est celle du Christ. Une passion qui est celle de l'incarnation, d'un dieu fait homme. La Passion ici désigne-t-elle le martyr, le corps supplicié de celui qui se laissa condamner et trahir, par son ami ? Ou est-ce un autre événement que l'on désigne par ce nom, qui fait signe dans l'humilité et la trahison vers la possibilité du plus sacré, et dans l'acquiescement à un ailleurs absolu ?
Que nous soyons croyants ou non, cette Passion appartient à notre mémoire, à notre rapport au monde et au langage. Toute passion, en ce sens, paie son tribut à cette autre scène, christique, qui nous propose un retournement de la sauvagerie en grâce.
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chic-a-gigot · 10 months ago
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Le Petit écho de la mode, no. 8, vol. 11, 24 février 1889, Paris. (1.) Toilette peau soie vert sauge et peau soie maïs brodée or. — (2.) Toilette voile brodé fond mauve très pâle et voile uni même teinte. Modèles de Mme Dufourmentelle, 30, boulevard des Italiens. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
(1.) Toilette peau soie vert sauge et peau soie maïs brodée or. — Jupe plissée peau soie maïs ornée de broderie or tissée à même retombant sur deux tuyautés en pareil sur les côtés. Larges panneaux peau soie garnis de broderie même teinte en relief. La jupe forme le pouf droit derrière. Corsage court rentré dans la taille. L’ampleur des pinces forme des plis devant. Large ceinture en surah formant deux pans sur le côté gauche, serrés en bourse au bas par des appliques en passementerie, empiècement en broderie or, col Médicis garni de dentelle. Manche à coude garnie de broderie au bas.
(2.) Toilette voile brodé fond mauve très pâle et voile uni même teinte. — Jupe plissée en voile tout uni découpée en dents au bas, recouverte d’une draperie plissée à droite continuant la jupe, gracieusement relevée à gauche et plissée en coquille au bas. Corsage entièrement plisse sous une ceinture en même tissu posée sur un transparent de soie terminée sur le côté sous un nœud de faille assortie. Nœud pareil sur la draperie. Collerette plissée en voile brodé, surmonté d’un col droit. Manche plissée, revers brodé, sur la manche, draperie de ruban formant nœud sur le dessus.
(1.) Sage green silk skin ensemble and gold embroidered corn silk skin. — Pleated corn silk skirt decorated with woven gold embroidery falling over two similar pipes on the sides. Large silk skin panels trimmed with embroidery in the same shade in relief. The skirt forms the right pouf behind. Short bodice tucked into the waist. The fullness of the darts forms pleats in the front. Wide surah belt forming two sections on the left side, tightened in a purse at the bottom with trimmings appliques, gold embroidery yoke, Medici collar trimmed with lace. Elbow sleeve trimmed with embroidery at the bottom.
(2.) Embroidered voile ensemble with very pale mauve background and plain voile in the same shade. — Pleated skirt in plain voile cut into teeth at the bottom, covered with pleated drapery on the right continuing the skirt, gracefully raised on the left and pleated like a shell at the bottom. Fully pleated bodice under a belt in the same fabric placed on a transparent silk finished on the side under a matching fault bow. Same knot on the drapery. Pleated collar in embroidered veil, topped with a straight collar. Pleated sleeve, embroidered cuff, on the sleeve, ribbon drapery forming a bow on the top.
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justinboisco · 7 years ago
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La rupture est cruelle parce que l'autre part avec une partie de nous. Cette part de nous que l'on a créé dans la rencontre. On sait qu'on la perd pour toujours.
Anne dufourmentelle
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delynov · 6 years ago
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Depuis 14-18 la médecine soigne les « gueules cassées » mais bute sur les traumatismes de guerre
La cohorte d’éclopés et de « gueules cassées » de la Grande guerre a profondément modifié les pratiques médicales, fondant même une spécialité, la chirurgie faciale, mais la prise en charge des traumatismes psychologiques reste le parent pauvre de la médecine de guerre 100 ans plus tard, observe l’historienne Sophie Delaporte. Cela fait 25 ans que cette historienne française se penche sur le sort des « gueules cassées », étendant son expertise à la médecine et à la psychiatrie de guerre et à d’autres conflits (« Visages de guerre, les gueules cassées de la guerre de Sécession à nos jours », Belin).
« La Grande guerre bouleverse les pratiques par la violence du champ de bataille, la gravité des atteintes et le très grand nombre de blessés », souligne-t-elle. On estime en France à 3 millions le nombre de blessés, un chiffre considérable rapporté à la population de l’époque (39 millions).
Très tôt, les médecins comprennent qu’il leur faut intervenir au plus près du champ de bataille. « Plutôt que d’amener les blessés au chirurgien, ce qui peut prendre plusieurs semaines, c’est le chirurgien qui va aller vers le front ». De jeunes appelés chirurgiens vont opérer à 10 ou 15 km de la ligne de front dans des ambulances chirurgicales mobiles.
« Auparavant, on opérait pas en temps de guerre les blessés atteints au ventre, parce qu’on considérait qu’on n’avait pas le temps. Et on amputait systématiquement les membres atteints afin de stopper la gangrène », rappelle-t-elle. Progressivement, on va opter pour la conservation des membres atteints, en utilisant massivement le Dakin, un antiseptique à l’odeur d’eau de Javel, pour éviter les infections.
L’hécatombe de la « grande guerre » ( AFP / Laurence SAUBADU )
Les premières « gueules cassées » comme Albert Jugon, retrouvé sur le champ de bataille avec « la moitié de la figure et de la gorge emportées, une partie de la langue arrachée, les maxillaires fracassés, l’oeil droit crevé », restent en l’état plusieurs mois avant d’être opérés, ce qui a des conséquences terribles: os et tissus se solidifient n’importe comment, empêchant l’alimentation et la parole.
– Prémices de la chirurgie esthétique –
« La plus grande précocité de la prise en charge va changer la donne », accompagnée d’innovations techniques, comme le fait d’utiliser des lambeaux de peau prélevés sur le crâne pour combler les « trous » de la face, comme le fait Léon Dufourmentel.
Les Américains sont particulièrement actifs en France pendant la grande guerre. Avant même leur entrée dans le conflit en 1917, ils installent à Paris « l’Ambulance américaine » dans le lycée Pasteur à Neuilly, ancêtre de l’actuel Hôpital américain, pour accueillir blessés français et britanniques.
Varaztad Kazanjian, un Arménien qui a échappé aux massacres en Turquie naturalisé américain et expert en appareils d’othodontie, va créer un service entier à Camiers (Pas-de-Calais) pour réparer les « gueules cassées ». Chez les Britanniques, le docteur Harold Gillies fait faire des pas de géants à la chirurgie réparatrice de la face.
Mais ces outils « s’effondrent au lendemain de la Grande guerre » en France. Seuls Dufourmentel et Maurice Virenque continuent de pratiquer ce qu’on appellerait aujourd’hui la chirurgie esthétique, et il faudra attendre la seconde guerre mondiale pour voir réapparaître une discipline de chirurgie maxillo-faciale.
La grande guerre ( AFP / P. Dere )
On soigne les corps, mais qu’en est-il des âmes? La « boucherie » de 14-18 voit revenir du front des blessés traumatisés. « On retrouvait des soldats en position foetale sur le champ de bataille, et lorsqu’on les relevait, ils n’arrivaient plus à se redresser et disaient souffrir atrocement », rapporte Sophie Delaporte. Ces « camptocormiques » portent inscrits dans leur corps la terreur du conflit.
On les soigne souvent avec la plus grande brutalité: on leur fait porter des corsets de plâtres ou de fer, quand on ne leur fait pas subir des secousses électriques.
– séquelles psychiques –
« La compréhension intervient après la guerre avec un texte de Freud en 1919 qui pose l’idée que ces troubles sont liés à la confrontation avec la mort ».
Les Américains reconnaissent les séquelles psychiques dès la Première guerre mondiale, avec les études épidémiologiques de Thomas Salmon en 1919 et 1924, mais la prise en charge doit attendre l’après Vietnam.
Les soldats américains sont les premiers à bénéficier d’une information sur le syndrome post-traumatique avant leur départ, et d’une phase de décompression avant leur retour.
Des sas de décompression ont également été mis en place par l’armée française à Chypre, mais selon l’historienne, « la psychiatrie militaire reste un parent pauvre de la médecine et de la chirurgie ».
Et paradoxalement, « la solitude du combattant qui revient est aujourd’hui plus grande, car les gueules cassées à l’époque étaient en nombre, leur figure était héroïsée, alors qu’aujourd’hui le soldat est très coupé de la société civile », observe-t-elle.
source : boursorama.com
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europavintage · 12 years ago
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Maison Alfort 94 Square Dufourmentelle 1968 by Cartorama on Flickr.
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ameretat · 4 years ago
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La foi se présente les yeux bandés. Au mieux une illusion, au pire l'antichambre du crime, la justification des pires passions. On parle de la crédulité comme une forme particulièrement pauvre de la bêtise, sans même l'enchantement des innocents. Pourtant, il y a un risque dans la croyance qui est magnifique. Pascal et Kierkegaard en ont parlé et pas seulement en chrétiens, la position philosophique intenable qu'elle défendait là est celle du paradoxe. De ce qui fait obstacle et vis-à-vis duquel on ne peut que s'élancer pour effectuer un saut, c'est-à-dire franchir un espace illimité, théorique et spirituel. Il n'y a pas de continuité rationnelle possible. Car qu'est-ce que croire, si ce n'est être face a ce qui ne peut être cru ? C'est en ce sens seulement, absolument paradoxal, que le risque peut être pris, en faisant un saut que la raison se refuse à faire.
Anne Dufourmentelle, Éloge du Risque
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