#domicile conjugal
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Domicile conjugal (1970)
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Domicile conjugal (1970) Directed by François Truffaut
#françois truffaut#Domicile conjugal#film#cinema#movie#movie stills#film frames#cinematography#films#movies
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Jean Pierre-Léaud and Claude Jade in Domicile conjugal/ Bed and Board (1970) dir. François Truffaut
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Claude Jade, Domicile conjugal, François Truffaut, 1970.
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Jean-Pierre Léaud in "Domicile Conjugal" (1970)
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#françois truffaut#jean-pierre léaud#antoine doinel#nouvelle vague#cinéma#cinema#gaumont palace#paris#domicile conjugal
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mr. average, pierre-paul renders 2006
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Domicile conjugal, François Truffaut, 1970
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Love makes you bright how dark go away with light.
#lovers#love#couple#hugging#kisses#adorable#humor#photography#nature#love affairs#enjoy#domicile conjugal#bride#honeymoon#places to visit#artists on tumblr
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👶 … another awful, unfair thing I learned today!! Prisoners have to resort to this … conyugal visits are not allowed in Israeli jails! — wonder why!! … 👶
By: Jenan Matari … @jenanmatari …
@hrexach
#dr rex equality news information education#graphic source#graphic#graphics#hortyrex ©#horty#quote#it is what it is#palestine#ivf treatment#parenting#political#prisoner#children#domicile conjugal#rights
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bed and board by françois truffaut (1970) x jacquemus ss20 - la vie en france des oranges des couleurs et des filets de pêche
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Claude Jade
Publicity Portrait for the French Film, "Bed and Board", French: "Domicile conjugal", Columbia Pictures, 1970
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Domicile conjugal (1970) Directed by François Truffaut
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Jean-Pierre Léaud dans “Domicile Conjugal” de François Truffaut (1970), octobre 2024.
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Domicile Conjugal (1970), dir. François Truffaut
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LÉGENDES DU JAZZ
ANITA O’DAY, LA STYLISTE DU JAZZ
‘’I’ve always had to do the best I can with what I have to work with, so, like different painters who have different styles, I just have a different style. Plus, I’m kind of a tall, slim gal, and I don’t have the air capacity of someone like Ella. When she takes a breath in, she can sing half a chorus. I can’t do that, and that’s why I don’t sing ballads in tempo. I sing them telling a story, ad lib.’’
- Anita O’Day
Née le 18 octobre 1919 à Kansas City, au Missouri, Anita Belle Colton, dite Anita O’Day, était la fille de James Colton et Gladys M. Gill. D’origine irlandaise, O’Day a été élevée à Chicago durant la Grande Dépression. Lorsque son père, un coureur de jupons notoire avait abandonné le domicile conjugal, O’Day, à l’âge de quatorze ans, O’Day avait commencé à participer à des concours d’endurance (les célèbres Walk-a-thons) comme danseuse. O’Day avait fait le circuit des Walk-a-thons durant deux ans, se produisant à l’occasion comme chanteuse. En 1934, elle avait commencé à voyager dans le Midwest comme danseuse.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
En 1936, O’Day avait finalement laissé tomber les concours d’endurance, déterminée à devenir chanteuse professionnelle. Après avoir abandonné ses études, O’Day s’était jointe à une troupe de danse de Chicago, les Six Young Ladies.
O’Day avait commencé à chanter comme choriste dans des salles comme le Celebrity Club et le Vanity Fair lorsqu’on lui avait demandé de remplacer une chanteuse qui avait été victime d’une laryngite. Par la suite, O’Day avait travaillé comme chanteuse et serveuse dans des clubs comme le Ball of Fire, le Vialago et le Planet Mars. C’est au Vialago qu’Oday avait fait la rencontre du batteur Don Carter qui l’avait initié à la théorie musicale. Le couple s’était épousé en 1937.
O’Day avait eu une des plus grandes chances de sa carrière en 1948 lorsque l’éditeur du magazine Down Beat, Carl Cons, l’avait recrutée pour venir travailler au Off-Beat, un club situé au North State Street qui était un lieu de rendez-vous privilégié des musiciens. Se produisait également au Off-Beat le Max Miller Quartet, qui avait accompagné O’Day durant les dix premiers jours de son séjour au club. Pendant qu’elle se produisait au club, O’Day avait également fait la connaissance du batteur Gene Krupa qui lui avait promis de la contacter si la chanteuse Irene Daye venait à quitter son groupe.
En 1939, O’Day avait été engagée comme chanteuse avec le Max Miller Quartet, avec qui elle s’était produite au club Three Deuces de Chicago. En septembre de la même année, O’Day avait également passé une audition avec l’orchestre de Benny Goodman. C’est finalement Helen Forrest qui avait décroché l’emploi, car, reconnu pour son tempérament autoritaire, Goodman trouvait qu’O’Day improvisait trop. Comme l’avait expliqué Goodman à O’Day: "In my band, the girl singer sings the melody." Au cours de cette période, O’Day avait aussi travaillé pour l’orchestre de Raymond Scott, qui se spécialisait dans les bandes sonores de dessins animés, mais après avoir oublié les paroles d’une chanson, la chanteuse avait commencé à improviser, ce qui avait éventuellement entraîné son congédiement.
Au début de 1941, O’Day avait finalement reçu un appel de Krupa, qui l’avait invité à remplacer la chanteuse Irene Daye. O’Day avait enregistré trente-quatre chansons avec le groupe de Krupa, dont "Let Me Off Uptown", un duo avec le trompettiste Roy Eldridge qui avait remporté un grand succès avec un grand total d’un million de copies vendues. La même année, O’Day avait été élue "New Star of the Year" par le magazine Down Beat.
En 1942, O’Day avait fait des apparitions dans deux "soundies" (comme on appelait alors les courts-métranges musicaux initialement tournés pour les jukebox). Dans le cadre de ces courts-métrages, O’Day avait interprété les chansons "Thanks for the Boogie Ride" et "Let Me Off Uptown". La même année, O’Day avait été élue au quatrième rang des cinq meilleures chanteuses de big bands dans le cadre du sondage des lecteurs du magazine Down Beat. C’est Helen O’Connell qui avait terminé en première position, suivie d’Helen Forrest et de Billie Holiday. Dinah Shore avait terminé au cinquième rang. Toujours en 1942, O’Day avait épousé le golfeur Carl Hoff. Au cours de cette période, O’Day avait également écrit une page d’histoire en devenant une des premières chanteuses à refuser de porter la robe standard et les gants, choisissant plutôt de porter une veste et une courte jupe, ce qui lui avait permis d’être considérée comme une des premières féministes de l’histoire du jazz.
Le groupe de Krupa avait été démantelé en 1943 après que le batteur ait été arrêté pour possession de marijuana. O’Day s’était alors jointe à l’orchestre de Woody Herman, d’abord dans le cadre d’une performance d’un mois Hollywood Palladium, puis d’un contrat de deux semaines à l’Orpheum. Ne désirant pas partir en tournée avec le groupe, O’Day, qui venait de se remarier, avait quitté la formation après la fin du contrat de l’Orpheum. Elle avait terminé l’année en se produisant en solo.
Malgré un désaccord initial concernant la compatibilité de leurs styles musicaux respectifs, O’Day s’était jointe à l’orchestre de Stan Kenton en avril 1944. Durant son séjour de onze mois avec Kenton, O’Day avait enregistré vingt et une chansons. Elle avait aussi fait une apparition dans le court-métrage Artistry in Rhythm (1944). La chanson "And Her Tears Flowed Like Wine" (1944) avait remporté un grand succès et avait contribué à mettre le groupe de Kenton sur la carte. O’Day avait également joué dans un ‘’soundie’’ aux côtés de Kenton, dans lequel elle avait interprété les chansons "I'm Going Mad for a Pad" et "Tabby the Cat". Commentant son séjour dans l’orchestre de Kenton, O’Day avait déclaré plus tard: "My time with Stanley helped nurture and cultivate my innate sense of chord structure." Insatisfaite de l’attitude dirigiste de Kenton, O’Day avait finalement quitté la formation pour se joindre de nouveau à l’orchestre de Krupa, avec qui elle était demeurée durant environ un an. Comme Len Lyons et Don Perlo l’écrivaient dans Jazz Portraits: The Lives and Music of the Jazz Masters, "O'Day was uncomfortable with the rigid structure of the music and highbrow attitude of the group."
En 1945, O’Day avait de nouveau rejoint le groupe de Krupa et était restée avec la formation durant environ un an, se produisant notamment aux côtés du pianiste bebop Dodo Marmarosa et du clarinettiste Buddy DeFranco. Au cours de cette période, O’Day avait enregistré dix chansons avec le groupe. Décrivant sa réaction lorsqu’il avait entendu chanter O’Day avec l’orchestre pour la première fois, la chanteuse Jackie Cain avait déclaré: “I was really impressed. She (O’Day) sang with a jazz feel, and that was kind of fresh and new at the time.” Par la suite, O’Day avait de nouveau rejoint le groupe de Kenton avec qui elle avait enregistré un album qui comprenait le grand succès ‘’And Her Tears Flowed Like Wine.’’ Décrivant le style d’O’Day, Kenton avait commenté: ‘’She was the original, the purest one. You couldn't trace her style back to anyone else."
En 1945, après avoir enregistré avec Nat "King" Cole et rejoint le groupe de Krupa avec Hoff comme gérant de tournée, O’Day avait fait une dépression nerveuse, en grande partie en raison de sa consommation d’alcool et de drogues.
Après avoir quitté Krupa à la fin de 1946, O’Day avait lancé sa carrière solo. O’Day avait enregistré un premier album solo en 1947. Commentant la polyvalence et la versatilité de la chanteuse, le critique Scott Yanow écrivait que celle-ci maîtrisait ‘’the wide variety of songs (ranging from bop and dated novelties to calypso and 'Tennessee Waltz') with humor and swing, mostly uplifting the occasionally indifferent material."
À la fin des années 1940, O’Day avait tenté de remporter un certain succès populaire sans sacrifier pour autant son identité comme chanteuse de jazz. À l’époque, O’Day avait enregistré une vingtaine de chansons, la plupart pour de petites compagnies de disque. Parmi ses plus importants succès de l’époque, on remarquait "Hi Ho Trailus Boot Whip", "Key Largo", "How High the Moon", "I Told Ya I Love Ya, Now Get Out" et "Malaguena". O’Day et Hoff avaient tenté sans succès d’ouvrir un club sur Riverside Drive à Hollywood lorsque deux policiers en civil s’étaient présentés à la résidence du couple durant une fête à laquelle participait Dizzy Gillespie. Après avoir découvert un petit sac de marijuana, O’Day et son époux avaient été arrêtés.
Le 11 août 1947, le juge Harold B. Landreth avait prononcé un verdict de culpabilité contre le couple et l’avait condamné à une peine de quatre-vingt-dix jours de prison. Toujours aussi imperturbable, O’Day avait accueilli sa condamnation en déclarant que cela lui permettrait de regagner le sommeil perdu...
Après sa libération, O’Day s’était produite aux côtés du Woody Herman's Herd et du Stan Kenton Artistry In Rhythm Orchestra.
La carrière de O’Day avait repris son rythme de croisière en septembre 1948 lorsqu’elle avait interprété cinq chansons avec l’orchestre de Count Basie au Royal Roost de New York. À partir de 1950, O’Day s’était produite avec de nombreux petits groupes tout en travaillant comme chanteuse de studio.
Malgré la dépendance d’O’Day envers les narcotiques et son prétendu manque de fiabilité qui en faisaient un investissement risqué pour les compagnies de disque, le producteur Norman Granz avait décidé de lui faire signer un contrat avec Verve. Les dix-sept albums qu’O’Day avait enregistrés pour les étiquettes Norgran et Verve de Norman Granz de 1952 à 1962 avaient finalement assuré la place d’O’Day comme une des chanteuses dominantes du jazz. Il faut dire qu’O’Day avait été particulièrement bien servie par les arrangements de Buddy Bregman et par ses duos avec des accompagnateurs de premier plan comme Harry Sweets Edison et Barney Kessel.
Le premier de ces albums, intitulé Anita O'Day Sings Jazz (qui avait été réédité plus tard sous le titre The Lady Is a Tramp), avait été enregistré en 1952 pour la nouvelle maison de disques Norgan (il s’agissait aussi du premier album publié par la compagnie). Acclamé par la critique, l’album avait également accru la popularité de la chanteuse.
En février 1953, O’Day était de retour en cour pour une autre accusation liée à la consommation de marijuana, cette fois pour avoir fumé un joint alors qu’elle conduisait une automobile. Même si les accusations avaient été rejetées par le jury en raison du manque de preuves, O’Day n’avait pas tardé à se mettre de nouveau dans le pétrin. O’Day attendait son procès lorsqu’un individu nommé Harry the Hipster l’avait initiée à l’héroïne. Après être passée de la marijuana à l’alcool après sa seconde arrestation, O’Day avait changé son fusil d’épaule après avoir découvert l’héroïne et avait déclaré: "Oh good, now I don't have to drink." Il n’avait fallu qu’un mois à O’Day pour être accusée de possession d’héroïne.
Condamnée à une peine de prison de six mois, O’Day avait été libérée le 25 février 1954 et avait commencé à travailler sur un second album intitulé Songs by Anita O'Day (qui fut réédité plus tard sous le titre de An Evening with Anita O'Day). Dans son compte rendu de l’album, le critique Scott Yanow écrivait: "O'Day is heard near the peak of her powers on such songs as 'You're the Top,' 'Honeysuckle Rose,' an emotional rendition of 'A Nightingale Sang in Berkeley Square,' and 'As Long as I Live.'" Plusieurs des albums enregistrés par O’Day avec les disques Verve au milieu des années 1950 mettaient en vedette une formation composée de Tal Farlow ou Barney Kessel à la guitare, de Jimmy Rowles au piano et de Monty Budwig à la contrebasse.
O’Day avait continué d’enregistrer sur une base régulière dans les années 1950, que ce soit dans le cadre de petites formations ou en big band. En concert, O’Day était généralement accompagnée par un trio qui comprenait notamment John Poole, le batteur avec qui elle avait travaillé au cours des trente-deux années suivantes.
O’Day, qui se produisait régulièrement dans les festivals de jazz, avait souvent partagé l’affiche avec des sommités du jazz comme Louis Armstrong, Oscar Peterson, Dinah Washington, George Shearing, Cal Tjader, Billy May, Count Basie et Thelonious Monk. O’Day avait également fait une apparition dans le documentaire Jazz on a Summer's Day, qui avait été tourné en 1958 au Festival de jazz de Newport. Lors du concert, O’Day avait particulièrement fait sensation en portant un chapeau haut-de-forme. Même si le concert avait contribué à accroître sa popularité, O’Day avait reconnu plus tard avoir été sous l’influence de l’héroïne durant sa performance.
En 1959, O’Day avait également décroché un petit rôle dans le film The Gene Krupa Story, dans lequel elle avait interprété la chanson "Memories of You". À la fin de la même année, O’Day avait fait une tournée en Europe avec Benny Goodman. Dans son autobiographie intitulée High Times, Hard Times publiée en 1981, O’Day avait déclaré que malgré les tentatives de Goodman de réduire sa popularité auprès du public (il avait même limité le nombre de ses présences sur scène à deux), elle avait continué de remporter un grand succès.
Par la suite, O’Day avait continué de se produire en tournée comme artiste solo. Elle avait également participé à des émissions spéciales de télévision comme le Timex All-Star Jazz Show et The Swingin' Years (cette dernière émission était animée par Ronald Reagan). Très populaire au Japon, O’Day avait fait une première tournée au pays du Soleil Levant en 1964.
Après l’expiration de son contrat avec les disques Verve, O’Day avait enregistré de façon beaucoup plus sporadique. La carrière d’O’Day semblait pratiquement terminée lorsqu’elle avait échappé de peu à une overdose d’héroïne en 1968. Durant cette période, le trio d’O’Day comprenait le batteur George Finley, le père de l’artiste de performance Karen Finley.
Après avoir combattu durant trois ans sa dépendance envers l’héroïne, O’Day avait fait un retour dans le cadre du Festival de jazz de Berlin en 1970. Au cours de cette période, elle avait aussi fait des apparitions dans les films Zig Zag (ou False Witness) aux côtés de George Kennedy (1970) et The Outfit (1974) avec Robert Duvall. Après avoir engagé un nouveau gérant en la personne d’Alan Eichler, O’Day avait recommencé à enregistrer tant en concert qu’en studio. Plusieurs de ces albums avaient été enregistrés au Japon et publiés sous l’étiquette Emily Records (d’abord connue sous le nom d’Anita O'Day Records) qui était la propriété d’O’Day et de John Poole. En 1974, O’Day se produisait régulièrement au Ye Little Club de Beverly Hills, en Californie, ainsi qu’au Reno Sweeney's de New York. Elle avait également fait une apparition au Festival de jazz de Monterey.
DERNIÈRES ANNÉES
En novembre 1980, O’Day s’était produite aux côtés de Clark Terry, Lionel Hampton et Ramsey Lewis dans le cadre de la réouverture du Blue Note Lounge au Marriott O'Hare Hotel près de Chicago. Dans son autobiographie publiée en 1981, O’Day avait parlé ouvertement de sa dépendance envers l’héroïne. Véritable survivante, O’Day avait expliqué: ‘’If you’ve been a junkie for 16 years, it takes you a long time to recover, and you’ve got to start all over again.’’
Très médiatisée, la publication de l’ouvrage avait donné lieu à une série d’apparitions télévisées sur des émissions comme The Tonight Show (avec Johnny Carson), The Today Show (avec Bryant Gumbel), The Dick Cavett Show, Over Easy (avec Hugh Downs) et The Tomorrow Show (avec Tom Snyder). Afin de commémorer ses cinquante années de carrière en 1985, O’Day avait également fait une tournée en Europe et présenté un concert à Carnegie Hall. Cette dernière performance avait éventuellement donné lieu à la publication en 2010 de l’album Anita O'Day – Big Band at Carnegie Hall. En 1992, O’Day avait également présenté un concert au Vine Street Bar & Grill de Los Angeles qui avait laissé une forte impression. Toujours aussi en contrôle de ses moyens à la fin des années 1980 et au début des années 1990, O’Day avait réussi à démontrer qu’elle n’avait rien perdu de sa fougue, de sa délicatesse et de son énergie.
Mais dans les années 1990, les performances de la chanteuse étaient devenues de plus en plus erratiques. Dans son compte rendu de l’album Rules of the Road, le critique Chris Albertson avait même déclaré que la chanteuse "would have been better served leaving us to wonder how she might have sounded today."
Après avoir fait une chute dans un escalier à la fin de 1996, O’Day avait fait un retour en 1999 au JVC Jazz Festival de New York avec l’aide de son gérant Alan Eichler. Plus tard la même année, O’Day avait célébré son 80e anniversaire de naissance dans le cadre d’un concert présenté au Palladium d’Hollyrood. O’Day avait donné son dernier concert à Londres en 2004.
En 2005, après avoir été remixée par RSL, la version d’O’Day du standard "Sing, Sing, Sing" avait été incluse sur la compilation Verve Remixed 3. L’année suivante, O’Day avait publié Indestructible!, son dernier album studio et sa première parution depuis treize ans. À l’époque, le pianiste John Colianni, qui avait participé à l’enregistrement de l’album, accompagnait régulièrement la chanteuse dans les clubs et dans le cadre de certaines performances spéciales. Une des dernières performances audio les plus connues d’O’Day était son interprétation de la pièce "Is You Is or Is You Ain't My Baby" dans le film Shortbus (2006) de John Cameron Mitchell.
O’Day se rétablissait d’une pneumonie en novembre 2006 lorsque son gérant Robbie Cavolina, l’avait fait admettre dans un hôpital de convalescence de West Hollywood. Anita O’Day est morte d’une crise cardiaque dans son sommeil le jour de l’Action de Grâces, le 23 novembre 2006 à l’âge de quatre-vingt-sept ans. Elle était également atteinte de la maladie d’Azheimer. Deux jours avant sa mort, O’Day avait demandé à recevoir son congé de l’hôpital. Peu après son décès, l’écrivain Will Friedwald avait déclaré à son sujet: "She still has this excitement to her and this spontaneity. She can still turn an audience on."
Le documentaire Anita O'Day: The Life of a Jazz Singer avait été présenté en grande première au Tribeca Film Festival le 30 avril 2007. Le film, qui était réalisé par Robbie Cavolina et Ian McCrudden, s’était mérité le Satellite Award décerné par l’International Press Academy en 2008.
Même si O’Day avait surtout été influencée par la chanteuse Martha Raye, elle avait aussi été très marquée par Mildred Bailey, Ella Fitzgerald et Billie Holiday.
O’Day avait toujours maintenu que l’excision accidentelle de sa luette durant une amydalectomie survenue au cours de son enfance l’avait empêché de développer son propre vibrato et de chanter sur de longues périodes. Cette opération ratée l’avait forcée à développer une technique impeccable fondé sur un style plus percussif basé sur de courtes notes et une plus grande insistance sur le rythme. Toujours aussi modeste, O’Day avait ajouté: ‘’I’ve always had to do the best I can with what I have to work with, so, like different painters who have different styles, I just have a different style. Plus, I’m kind of a tall, slim gal, and I don’t have the air capacity of someone like Ella. When she takes a breath in, she can sing half a chorus. I can’t do that, and that’s why I don’t sing ballads in tempo. I sing them telling a story, ad lib.’’
Malgré ces contraintes techniques, lorsqu’elle était en parfait contrôle de ses moyens, O’Day pouvait pousser de longues notes avec un puissant crescendo et un important vibrato, comme dans sa version du standard "Sweet Georgia Brown" au Festival de jazz de Newport en 1958. O’Day, qui possédait une des voix les plus originales du jazz, a influencé de nombreuses chanteuses de jazz au cours de sa carrière , dont June Christy, Chris Connor et Helen Merrill.
Décrivant son style dans une entrevue accordée à Stephen Holden du New York Times en 1985, O’Day avait expliqué: "I'm not a singer; I'm a song stylist." Commentant le style unique d’O’Day dans leur ouvrage The Encyclopedia of Jazz in the Seventies publié en 1987, Leonard Feather et Ira Gitler avaient qualifié son approche comme "a manner of skipping in front of and behind the beat, and the extensive use of melisma {a group of notes or tones sung on one syllable.’’ Entièrement dévouée à son public, O’Day avait déclaré à la fin de sa vie: ‘’In this world, you’ve only got what you give away, and that’s what I do, I give myself to my audience.’’ Très reconnaissante envers les amateurs de jazz pour leur appui, O’Day avait précisé: ‘’Without them you’re nothing. That’s where my heart lies, that’s all I’ve got. I had a couple of boyfriends, duds, a couple of husbands, gone, but you always get something back if you give. That never changed.’’
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