#de magie d’amour
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maitre-gotta · 1 month ago
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Rituel du Retour Affectif Immédiat, Expert marabout puissant
Rituel retour affectif amoureux immédiat rapide Rituel retour affectif amoureux immédiat rapide, Grand marabout africain compétent rapide puissant honnête de retour d’amour perdu réputé dans le domaine des travaux d’ordre sentimental Maitre Gotta . Votre conjoint ou conjointe sera follement amoureux de vous et accepteras toutes vos propositions. Sa rapidité et sa compétence fait valoir son…
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retouraffectifbocofagla · 6 months ago
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Comment faire revenir son ex avec la magie blanche
Comment Faire Revenir son Ex avec la Magie Blanche Reconquérir un amour perdu peut être une expérience émotive et délicate. La magie blanche, souvent perçue comme une forme de magie bienveillante et positive, est parfois utilisée par ceux qui cherchent à raviver une flamme éteinte. Cependant, il est crucial d’aborder ce sujet avec une grande prudence et éthique. Voici quelques conseils et…
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maitremaraboutkpomevo · 7 months ago
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Le plus grand maitre marabout puissant de l’Afrique
Le plus grand maitre marabout puissant de l’Afrique, depuis des décennies déjà, il est un des rares que vous trouverez capable de réaliser pour vous des rituels bien faits. Il utilise une connaissance spirituelle antique très puissante qui lui permet de résoudre tous vos problèmes sentimentaux dans Honnêteté, efficacité et rapidité, surtout en discrétion totale , retour de l’être aimé en moins…
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toffavoyance · 1 year ago
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Jeter un sort pour séparer un couple rapidement avec le professeur TOFFA
Jeter un sort pour séparer un couple rapide Le sort de séparation vise à ce que deux personnes s’éloignent physiquement l’une de l’autre. Il s’agit généralement d’un couple, mais il peut concerner également d’autres catégories (des membres d’une même famille, amis, collègue de travail… ). Par ailleurs, notez que ce rituel peut s’appliquer à son propre couple. Le but est une séparation physique…
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maraboutbadou · 2 years ago
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MARABOUT PUISSANT VAUDOU POUR RECUPERER SON EX A DISTANCE
PUISSANT RITUEL POUR RECUPERER SON EX A DISTANCE Grand Spécialiste Des Rituels de Retour De L’être Aimé. Marabout puissant Certifié avec une longue expérience. Reconnu et certifié sur le plan mondial surtout en Europe et en Afrique Marabout Paul. Le marabout puissant vous révèle de nombreuses choses sur votre vie sentimentale et change votre avenir. Il envoûte votre ex à distance. Afin de le/la…
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portefeuillemagiqueblr · 2 years ago
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Quel rituel faut-il faire pour attirer l'amour ? - Rendre quelqu’un amoureux - Sort d’amour. Rendre efficace un rituel de retour affectif ?; Rituel d'amour puissant : Magie blanche amour avis. WHATSAPP : 00229 61 70 70 82
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Le retour d’affection étant un rituel qui sauve les couples connait des témoignages positifs sur Toffa.Il est demandé par beaucoup de clients qui en témoignent car il souffrent dans leurs couples . En effet celà fait 25 ans aujourd’hui que le marabout Toffa Agbigbi aide ses clients à résoudre leurs problèmes sentimentaux .  En France , il aide beaucoup de clients. Dans les autres pays du monde…
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babavigantrom1 · 2 years ago
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Jeter un sort d'amour a un homme ; CANARIS SECRET D'AMOUR - Comment récupérer mon ex dans les bras d'une autre, Rituel pour faire revenir son l'être aimé.
Jeter un sort d'amour a un homme ; CANARIS SECRET D'AMOUR - Comment récupérer mon ex dans les bras d'une autre, Rituel pour faire revenir son l'être aimé.
Jeter un sort d’amour a un homme ; CANARIS SECRET D’AMOUR – Comment récupérer mon ex dans les bras d’une autre, Rituel pour faire revenir son l’être aimé. CANARIS SECRET D’AMOUR et le rituel pour faire revenir son l’être aimé. Sa Aimer et se sentir aimé est merveilleux et on donnerait tout pour cela. Pour garder l’être aimé ou le faire revenir son être aimé, on serait également prêt à tout.…
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maitre-gotta · 1 month ago
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Rituel d'amour puissant avec photo qui fonctionne grand marabout compétent
Rituel d’amour puissant avec photo: En se concentrant sur une photo, l’intervenant envoute la personne concernée. Le jeteur de sort peut à partir d’un simple cliché réaliser son travail. Pour lancer des sortilèges, les photos sont un produit de qualité. Dans le passé, les sorciers, Les marabouts, les chamanes, les magiciens, et les mages devaient mémoriser le visage de la personne désignée. Avec…
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jeanchrisosme · 1 year ago
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Tu sais ce qui était beau ?… C’est que tout avec toi devenait une histoire, une parenthèse. Chaque instant se transformait en précieux souvenir, à accrocher la nuit au plafond de mes rêves. J’ai tant ri de te regarder rire que je te laissais être ce distributeur d’oubli cher à un très célèbre Humaniste, pour n’être qu’ici… pour n’être que dans l’instant que tu savais remplir, comme si tu connaissais les secrets de l’infini. Ce qui était beau, c’était ton regard incrusté de milliers d’étoiles lorsque tu me regardais… J’avais tout à coup la sensation d’être un phare, une île perdue sur laquelle tu avais envie de t’éveiller dans les premiers rayons de ta beauté. Depuis toi, je comprends les peintres, les écrivains et les poètes… ceux qui sculptent la pierre à la force de leur tendresse, pour faire renaître et graver la magie de tout ce qu’il est impossible d’oublier. Je comprends que cette force d’Amour puisse transcender un être, au point de vouloir remercier le ciel… la source de ce qui réinvente les mondes à chaque seconde… cet univers si vaste, souvent bien trop grand sur lequel on danse, comme des équilibristes filants sur l’existence. C’est beau quand tu es là pour habiter le temps, quand tes cheveux ondulent au gré du vent même les jours où il enrage… Tes paupières battent toujours comme les ailes de ces papillons blancs quand tu me regarde… C’est simple, le monde tout autour de nous s’efface et je suis comme un môme de te voir rayonner comme ça. Je m’abandonne, je me donne le droit de vivre et de profiter de toute cette magie qui ne se rattrape jamais… Mon cœur reste suspendu, allumé de toutes ses couleurs. Depuis Nous, j’ai appris à me laisse envahir de complétude… de ces bonheurs simples qui sont de loin les meilleurs. La vie me laisse ces images qui me reviennent en cascade. Je souris tous les jours devant mon café et jusque dans la glace… parce que je ne peux plus me voiler la face, je Sais. Dès la première seconde, je me suis senti appelé… je t’ai reconnu alors que je ne t’avais jamais vue. C’est mon âme qui s’est mise à t’aimer avant moi, alors que je n’avais rien demandé… Tu sais ce qui est beau… C’est que je sais aujourd’hui ce que c’est d’aimer pour rendre libre et ne rien vouloir posséder. Je veux te voir toujours comme aujourd’hui… radieuse comme à la lueur de ces bougies quand on se dit ce que nous sommes seuls à comprendre. Alors même si un jour le destin venait à nous séparer… je serai toujours le plus heureux des hommes… simplement parce que je sais déjà que ce sera Toi jusqu’à ma dernière seconde.
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saemi-the-writer · 1 year ago
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Douce Dame Jolie
Mon Secret Santa Kaamlott pour la charmante @zialinart :D
Sur AO3
Bonne lecture !!
La Reine avait seulement souhaité assister au festival de l’Imbolc en toute tranquillité, sans personne pour la pointer du doigt ou se mettre à dos l’espèce d’hystérique qui criait toujours « au bûcher » où que savait-elle d’autre ! Cela restait une fête Gaélique, et avec cette nouvelle religion qui prédominait au pays désormais, cela risquait d’être mal-vu si la Reine y était vue, aussi était-elle allée voir l’enchanteur de Kaamelott en toute discrétion, lui demandant s’il n’avait pas un sort, une potion ou autre chose qui pourrait l’aider. C’était apparemment son jour de chance, car Merlin venait de mettre la main sur un médaillon magique : il changerait la perception des gens qui voient la personne qui le porterait. En gros, elle serait méconnaissable aux yeux du monde sans avoir à se transformer. Afin de vérifier son efficacité, Guenièvre l’avait mit aussitôt autour de son cou et était sortie faire un aller-retour rapide. Elle avait croisé les sires Perceval et Karadoc, qui venaient demander un énième service à Merlin. Ils ne l’avaient pas reconnu, mais s’étaient montrés étonnamment courtois, acceptant de la laisser passer devant eux. Convaincue, la Reine avait remercié le magicien et gardé le bijou pour le festival du 1er février.
Guenièvre avait espéré que les offrandes faites ce soir-là l’aideraient à avoir enfin un enfant, puis elle avait voulu profiter du moment. Elle n’avait pas pu danser ou apprécier de ces airs musicaux depuis des années, Guenièvre s’était donc laissée entraîner. Et c’est là qu’elle l’avait croisé.
Arthur. Son mari. Qui avait marché droit vers elle.
…Guenièvre aurait peut-être dû réaliser que l’avis de Messires Perceval et Karadoc n’était pas des plus fiables !
C’est ce qu’elle s’était dit en voyant Arthur s’approcher d’elle, mais à son grand étonnement, il l’avait invité à danser. A la manière qu’il avait eu de s’adresser à elle, Guenièvre compris vite qu’il ne l’avait pas reconnu. Comme Merlin lui avait dit, la magie du médaillon l’avait empêché de la reconnaître.
Et ce fut comme un rêve, à la fois merveilleux et confus.
Qu’Arthur avait été charmant, qu’elle avait été touchée par de tels égards, cette délicatesse et ce regard tendre ! Guenièvre pouvait enfin mieux comprendre pourquoi tant de jeunes femmes avaient été séduites ! Cependant, une chose demeurait inexplicable : son apparence n’était pas censée être si différente de l’originale. Guenièvre ne s’était pas transformée en beauté Latine, comme le Roi les aimait, alors pourquoi ?
Pourquoi ?...
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Ce n’était pas la première fois qu’Arthur tombait sous le charme du regard d’une jolie dame, et il avait été plus d’une fois déçu de l’aboutissement de ces relations. Et pourtant, il ne pouvait s’empêcher d’espérer. Une partie de lui-même le réprimandait, lui reprochant de ne pas retenir la leçon, mais il l’ignora. Cette femme était différente de celles qui lui avaient tapé dans l’œil jusqu’alors. Elle ne ressemblait à aucune de ses maîtresses, que ce soit le type « Latin » ou le type de silhouette qui l’attirait le plus souvent.
Et ce n’était pas que physique. Lorsque leurs regards s’étaient croisés ce soir-là, ce n’était pas son corps qui avait frissonné, mais son cœur et peut-être même - oserait-il le dire – son âme. C’était comme s’il avait retrouvé quelque chose qu’il avait perdu. Une conviction profonde que cette femme, il l’aimait, et qu’elle l’aimait en retour. Même s’ils ne s’étaient croisés de manière fortuite que quelques fois depuis le mois de février. Après tout, bien des histoires d’amour affirment qu’il suffit d’un regard, au bon moment, au bon endroit, pour que deux êtres sachent qu’ils s’étaient trouvés.
Un bruissement attira son attention, et la Dame apparut. Elle lui sourit timidement, comme toujours, et s’avança vers lui.
“Vous êtes là.“ dit-elle simplement. “Je suis heureuse de vous revoir.“
Une grande douceur se dégageait d’elle et la grâce irradiait dans chacun de ses mouvements. Dans ces moments-là, Arthur trouvait qu’elle avait quelque chose d’irréel, comme si elle allait s’évaporer s’il l’effleurait. Mais il avait bien constaté, au cours de leurs discussions et promenades, qu’elle était bien humaine. Une légère maladresse, ses questions parfois insolites, sa façon de jouer avec le médaillon qu’elle portait lorsqu’elle était nerveuse ou gênée… Cela ne faisait que la rendre plus charmante. Elle était douce et candide, mais elle possédait également un sens de l’observation surprenant et quelques idées audacieuses.
“Je suis heureux de vous revoir aussi.“ lui sourit-il en retour.
Arthur se décala pour lui permettre de s’assoir à ses côtés, ce qu’elle fit avec un empressement qui lui fit chaud au cœur.
Même si leur discussion du jour resta relativement triviale, Arthur souhaita que cet instant dure éternellement. Sa Douce essayait d’écrire un poème, ou une chanson, et bien qu’elle mette du cœur à l’ouvrage, sa prose laissait à désirer ! La chanson « Douce Dame Jolie » semblait avoir été écrite pour elle, il regrettait ne pas l’avoir écrite et composée lui-même pour la lui offrir. Enfin, aurait-il été plus apte à l’aider ! Les deux rirent ensemble de leurs diverses tentatives, car Arthur lui-même ne trouvait pas toujours le mot juste. En revanche, leurs voix s’accordaient très bien.
Peut-être était-ce une douce illusion, mais Arthur avait l’impression, une fois encore, qu’il avait trouvé son âme sœur.
“Vous reverrai-je bientôt ?“ demanda-t-il alors qu’il s’apprêtait à rentrer, espérant qu’elle le retiendrait.
“Je l’espère !“
Si cela avait été quelqu’un d’autre, le Roi aurait douté de la sincérité de ces trois mots. Mais pas avec elle. L’émotion dans sa voix et ses yeux ne mentaient pas.
“Et votre nom ?“
Le visage de la douce dame s’imprégna de tristesse, elle regarda au loin un instant avant de secouer la tête. Il fut surpris de voir une pointe d’espièglerie dans son expression avant qu’elle ne dise :
“Anam Cara.“
Après cette déclaration, elle s’approcha de lui et déposa un baiser au coin de ses lèvres avant de filer. Arthur n’aurait pas pu lui courir après, de toute façon, il était complètement envoûté. Arthur avait enfin un nom, un indice.
Anam Cara.
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Les yeux de Guenièvre se remplirent des larmes alors qu’elle observait le médaillon entre ses mains. Elle caressa du pouce le petit âne au centre de la roue en se demandant, une nouvelle fois, si elle ne devrait pas s’arrêter là. Elle se faisait du mal.
Arthur était tellement plus chaleureux et patient avec elle quand elle portait ce médaillon, elle souhaitait de tout cœur que les choses soient toujours ainsi. C’étaient comme de doux rêves, mais le réveil devenait de plus en plus rude. A chaque repas partagé, les soirs où son époux venait la rejoindre dans leur couche, sa froideur et son exaspération la frappaient plus violemment qu’auparavant. Guenièvre et l’inconnue était une seule et même personne ! Elle n’agissait pas différemment avec ce médaillon, elle restait fidèle à elle-même ! Il semblait qu’Arthur lui en voulait pour quelque chose, qu’il ne lui avait pas pardonné et qu’il lui faisait continuellement payer… Mais quoi ?! Qu’avait-elle fait pour mériter un tel traitement ? Pourquoi Arthur méprisait-il « Guenièvre » mais adorait « l’inconnue » ?
La Reine essuya ses larmes d’un revers de main avec un soupir. Il était de toute façon impossible de revenir en arrière. Elle pouvait encore changer le cours de choses avant que cela ne dérape, mais… Guenièvre voulait profiter encore un peu de ces quelques doux échanges avec son époux. Ses yeux se posèrent sur le poème qu’elle tentait d’écrire et son cœur se serra à nouveau. Guenièvre aurait tant donné pour que son époux soit à ses côtés, pour l’aider comme il l’avait fait quelques jours plus tôt ! Alors qu’un énième soupir lui échappait des lèvres, elle entendit un reniflement dans son dos.
“C’est magnifique, Majesté !“ sanglota Bohort.
Guenièvre poussa un petit cri en se retournant, faisant sursauter et crier le chevalier en même temps.
“Seigneur Bohort ! Vous m’avez fait peur !“
“Pardonnez-moi, ma Reine, mais vous ne répondiez pas à mon appel ! Aussi me suis-je permis d’entrer !“
“Et de lire par-dessus mon épaule ?“ Guenièvre grommela dans sa barbe en se couchant à moitié sur son pupitre, pour cacher son travail inachevé. “Vous êtes bien gentil, mais à quoi bon me flatter comme ça ! Je ne suis vraiment pas douée…“
“Permettez, votre Altesse ! Je ne fais que dire la vérité !“ Bohort semblait presque offusqué qu’elle pense autrement. “Les derniers vers ont certes besoin d’être un peu retravaillés pour rimer, mais les sentiments qu’ils dégagent n’en sont pas amoindri dans l’émotion qu’ils dégagent !“
Guenièvre cligna des yeux, surprise.
“Vous trouvez ?“ demanda-t-elle, hésitante.
“Oh oui !“ sourit le chevalier, les mains jointes sur son cœur. “Je peux sentir tout l’amour et la langueur dans les mots que vous avez écrit !“
La Reine se redressa doucement pour jeter un coup d’œil à son ébauche. Elle pouvait croire le Seigneur Bohort, mais d’un autre côté, ce dernier avait toujours été très… sensible. Guenièvre n’était pas sure que tous en dirait autant.
“Serait-ce votre cadeau pour le Roi Arthur ?“ le sourire de Bohort s’élargit. “ Il est vrai que son anniversaire est le mois prochain !“
Guenièvre sentit la gêne l’envahir, elle avait failli oublié l’anniversaire de son époux ! Elle avait été tellement déçue les fois où son anniversaire à elle avait été oublié par ce dernier, elle ne pouvait pas se permettre de faire pareil !
“A vrai dire, non.“ Avoua-t-elle, jouant nerveusement avec sa longue tresse. “Mais j’essayais… j’espérais pouvoir lui dire d’une jolie façon ce que je ressentais pour lui.“
Elle n’osa pas regarder Bohort dans les yeux, aussi fut-elle surprise quand ce dernier lui proposa de l’aider.
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“Votre Altesse ?“
Arthur détourna son attention de Perceval, ravi d’avoir un léger répit au cours de longues explications (oui Perceval, les frondes jettent des cailloux, mais non, elles ne peuvent pas remplacer les catapultes !!). C’était Calogrenant.
“J’ai entendu dire que vous étiez à la recherche de quelqu’un ?“ lui demanda le Calédonien. “C’est urgent ?“
“Urgent non, important, pour moi personnellement. Rien de grave.“ précisa le Roi. “Pourquoi cette question ?“
“Ah, parce que j’avais cru entendre que le nom était Anam Cara.“ Calogrenant haussa les épaules. “Et si c’était le cas…“
“Vous la connaissez ?“ Arthur bondit de son siège. Les deux chevaliers sursautèrent et le regardèrent d’un air perplexe.
Calogrenant sembla plus que gêné, laissant un long « heuu… » résonner dans la pièce avant de reprendre.
“Navré, Sire. Mais Anam Cara n’est pas un nom.“ révéla-t-il, ce qui glaça le sang d’Arthur. “C’est du Gaélique ancien, ça veut dire âme sœur.“
Les jambes du Roi allait se dérober, de désespoir et de trahison, quand la voix de Perceval transperça, tel un rayon de soleil, la brume qui commençait à envahir son esprit.
“C’est joli ! ça veut donc dire qu’elle vous aime comme un frère de toute son âme, Sire !“
Perceval ne savait évidemment pas ce que signifiait le terme « âme sœur », mais la vérité de ses paroles réchauffèrent le cœur du Roi.
Son âme sœur.
Il aurait dû rire, ou s’énerver… Alors pourquoi ce sentiment d’euphorie ? Arthur sentit presque des ailes lui pousser alors qu’il laissait derrière lui les deux chevaliers, ne remarquant pas leur regard interloqué en l’entendant fredonner « Je vivroie liement ».
Alors qu’il se dirigeait vers le jardin, il croisa sa femme. Sans réfléchir, Arthur lui saisit la main et la fit tournoyer joyeusement. L’expression d’agréable surprise sur le visage de Guenièvre l’amusa, il lui offrit un dernier sourire avant de partir.
“A ce soir, mon amie.“
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“Moi aussi, je vous aime.“
La Dame tressaillit, puis un frisson lui parcourut tout le corps. Elle porta une main à ses lèvres et recula d’un pas.
“Mais vous… pourquoi ?!“
Arthur perdit son sourire. Ce n’était pas du tout la réaction à laquelle il s’était attendu.
“Je ne peux pas le croire !“ s’écria-t-elle en secouant la tête. “Comment pouvez-vous m’aimer ?“
“Comment ?“ souffla-t-il, perdu. “Mais il n’y a pas de raison particulièrement logique ! Et pourquoi ne pourrais-je pas vous aimer ?“
“Parce que je suis mariée ! Tout comme vous l’êtes ! Mais si vous, vous pouvez vous permettre de collectionner les conquêtes, pour moi, une seule amourette avec un autre est vu comme une trahison aux yeux de tous!“ vitupéra-t-elle, le pointant du doigt rageusement. “Et votre femme ? Avez-vous jamais pensé à ce qu’elle pouvait ressentir ?! Et si elle, elle voulait aller voir ailleurs, vous accepteriez de la laisser faire?“
En entendant le mot « mariée », il avait cru sentir le sol se dérober sous ses pieds, cette éternelle blessure le relança. Pourtant, les paroles suivantes le figèrent d’une plus grande stupeur.
“La seule raison pour laquelle vous me courtisez avec tant de passion, c’est parce que je ne suis pas Guenièvre ! Vous êtes exactement comme mon mari !“ continua-t-elle, ses yeux se remplissant de larmes. “ Du moment que ce n’est pas votre femme, elles méritent votre admiration et elles y passent toutes ! Je suis sure que vous ne savez rien d’elle ! Vous vous en fichez d’elle, mais elle doit bien rester sagement à sa place ! Comme si j’étais… comme si elle était une chaise ! Vous passez votre temps à vous languir dans votre coin, à jouer les bourreaux de cœurs pour vous consolez, ou vous prouvez à vous-même quelque chose ou je ne sais quoi ! Mais nous ne sommes pas des meubles à la con ! Nous aussi, on a le droit d’être respectées, d’êtres aimées pour qui on est vraiment !“
Son visage, habituellement si blanc, était à présent rouge et inondé de larmes. Elle s’arrêta, tentant de reprendre son souffle. Arthur tendit la main vers elle, souhaitant sécher ses pleurs, la rassurer… mais elle se retourna et prit ses jambes à son cou.
“Attendez !“ s’écria-t-il.
Il ne voulait pas la perdre ! Aussi confus et blessé soit-il par ses paroles lancinantes. Arthur s’élança à sa suite, mais elle avait disparu. Elle n’avait pas pu aller bien loin, peut-être s’était-elle cachée parmi les bosquets… Un reniflement attira son attention et il se hâte dans sa direction. Il cru reconnaître la silhouette de la jeune femme, et écarta les branches sur sa route. Arthur s’apprêtait à l’appeler quand il réalisa qui se cachait là.
Guenièvre. Son épouse.
Elle releva les yeux vers lui et fronça les sourcils. D’un air digne qu’il ne lui connaissait pas, elle se redressa.
“Ce soir, vous dormirez chez l’une de vos maîtresses.“ déclara-t-elle sèchement, le faisant tressaillir.
Après l’avoir foudroyé du regard une dernière fois, Guenièvre passa à côté de lui et se dirigea vers le château. Sans comprendre pourquoi, ni ce qu’il attendait, Arthur la regarda partir.
Pas une seule fois elle se retourna.
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Dire que le Roi était de mauvaise humeur au cours de la matinée et du déjeuner aurait été un euphémisme. Avec ce qu’il s’était passé la veille, il avait très mal dormi, et lorsque la Dame du Lac lui était apparu en pleine nuit lors de sa promenade nocturne, c’était pour lui lancer des piques incompréhensibles.
“Vous êtes tellement préoccupé à rêver d’un lointain, vieux lac asséché que vous ne voyez pas celui qui est à deux pas de vous, magnifique et clair ! Pire, vous vous jetez sur les premières gourdes venues pour étancher votre soif !“
Arthur maugréa dans sa barbe avant de passer ses nerfs sur sa nourriture. Il leva les yeux vers sa femme, mais dès que leur regard se croisèrent, Guenièvre détourna la tête pour se resservir. Elle le battait encore froid, ce qui n’avait aucun sens non plus. Elle n’avait jamais fait de scènes au sujet de ses maîtresses auparavant !
“Aujourd’hui, j’ai fait de la tarte !“ annonça Séli, le tirant effroyablement de ses réflexions.
“Oh non ! Mais qu’est-ce qu’on vous a fait ?!“ rouspéta Léodagan.
“La barbe !“ répliqua-t-elle avec un regard noir pour son mari. “C’est Guenièvre qui m’en a demandé une ! Je ne pouvais pas refuser ça à ma fille !“
Arthur, Léodagan et Yvain tournèrent la tête en même temps vers la dénommée, plus abasourdis les uns que les autres. Guenièvre les ignora tandis que Séli présentait fièrement l’abomination qu’elle appelait « une tarte ».
“Elle a l’air très réussie, Mère !“ sourit la Reine, apparemment ravie. “Quels fruits avez-vous choisi, cette fois ?“
“Je voulais en faire une aux fraises, mais comme ce n’est pas la saison, j’ai fait un mélange de fruits !“
“Mais c’est un cauchemar !“ marmonna Léodagan, peu discret. “Ma fille, si vous vouliez une tarte de votre mère, c’est votre droit, mais vous n’étiez pas obligée de la partager avec nous !“
“Oh, mais je ne compte pas la partager !“ tous regardèrent Guenièvre interloqués, celle-ci saisit le plat et le tendit à Arthur. “C’est une petite attention pour mon mari !“
Il y eu comme un flottement dans la salle, Arthur fixa longuement la tarte en silence avant de relever les yeux sur son épouse.
“Vous m’en voulez à ce point ?“ finit-il par demander.
La question eut à peine franchi ses lèvres qu’il se prit la tarte en pleine figure.
“OUI !“
Guenièvre quitta la table et sortit en claquant la porte derrière elle. Lorsqu’Arthur réussit à retirer suffisamment de mélasse de ses yeux, le visage à la fois dépité et choqué de sa belle-mère ainsi que la tête de con (pour changer) que faisait Yvain lui apparurent. Il préféra ne rien dire et continua de se nettoyer le visage, il en oublia presque son beau-père, qui frappa dans ses mains avec un air ému.
“C’est ma fifille !“
D’un côté, Guenièvre savait qu’elle était déraisonnable, mais d’un autre, elle estimait qu’elle avait assez pris dans la figure. C’était bien son droit de lui en coller en retour, non ?
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“Marre d’encaisser sa mauvaise humeur et ses railleries, pendant que d’autres profitent de ses mots doux !“ grogna-t-elle en enroulant les parchemins de ses ébauches de poèmes. “C’est ça être une épouse ? Tous les mauvais côté du mari, ses crises, sa mauvaise odeur et tout le bataclan c’est pour ma pomme, et pour les maîtresses, c’est le beurre, l’argent du beurre et le sourire du crémier ? Ha ! Si j’avais su, j’aurais dit à mon père qu’il pouvait se brosser pour le mariage ! S’il y tenait tant, il n’avait qu’à l’épouser lui-même ! Non mais ho ! Pourquoi c’est à moi de gérer ces conneries ?!“
Elle termina sa pile par le poème qu’elle avait réussi à écrire avec l’aide d’Arthur et Bohort. La Reine saisit la boîte dans laquelle elle avait laissé le médaillon et se rendit d’un pas rageur au laboratoire de Merlin. Avec humeur, elle lui rendit le bijou et laissa la pile de parchemin sur son plan de travail, le remerciant plus sèchement qu’elle n’aurait voulu le faire. Ne voulant pas s’attarder plus que nécessaire, Guenièvre tourna les talons promptement et sortit.
“Mais qu’est-ce que voulez que je fasse de tout ça ?!“ cria l’enchanteur en désignant les parchemins alors qu’elle s’apprêtait à fermer la porte derrière elle.
“Donnez-les à manger aux chèvres ou mettez-les au feu ! Qu’est-ce que ça peut faire ?!“ rétorqua-t-elle. “Ce sera toujours mieux que de voir mon mari se torcher avec !!“
Elle entendit un vague « hein ?? » avant le claquement de la porte. Guenièvre pouvait déjà sentir la honte monter en elle, elle se sentait coupable de se défouler sur le pauvre Merlin qui lui avait pourtant rendu service. Toutefois, ces sentiments s’évaporèrent à la vue du Roi. Ce dernier la regardait d’un air qu’elle ne pouvait décrire, et qu’elle ne souhaitait de toute façon pas décrypter dans l’immédiat. Qu’il soit surpris, contrarié ou autre, elle s’en moquait éperdument ! Avec un mouvement de tête qu’elle avait vu sa mère faire de nombreuses fois, Guenièvre passa à côté de lui avec un « humpf ! » bien placé.
“Vous n’avez vraiment rien à me dire ?“
“Je ne crois pas, non.“
Guenièvre sursauta quand la main d’Arthur l’agrippa, la retenant avec force.
“Je peux savoir quelle mouche vous a piqué ?“
Oh ! Le mufle !!
“La mouche j’en-ai-marre-d’être-prise-pour-une-conne-maintenant-fichez-moi-la-paix !“ rétorqua-t-elle en essayant de se défaire de son emprise. “Ah, et au fait !“ Guenièvre rassembla toute sa hargne pour imiter du mieux qu’elle le pouvait sa mère lorsque celle-ci remettait son père à sa place, puis elle déclara : “Inutile de revenir dans ma couche cette semaine. Faites-moi de l’air !“
“Pardon ?!“ l’air atterré d’Arthur l’aurait fait rire dans d’autre circonstances, mais là, elle se délectait de lui avoir couper le sifflet. “Mais vous ne pouvez pas faire ça ! Vous allez verrouiller la porte de la chambre aussi, pendant que vous y êtes ?!“
“Maintenant que vous le dites…“
“Hé, dites !“ les interrompis Merlin d’un ton impatient. “Si vous pouviez me laisser en dehors de vos disputes de couple ! Et puis mon laboratoire n’est pas un dépotoir, alors reprenez-moi tout ça, j’vous prie !“
Guenièvre écarquilla les yeux avec horreur alors que l’enchanteur lui repassait tous les parchemins. L’un de ses poignets étant toujours serré dans la main de son époux, une partie d’entre eux lui échappèrent et tombèrent par terre, se déroulant au passage. Réussissant enfin à se dégager, elle se dépêcha de les ramasser. Mais sa hâte la rendait fébrile, ses mains tremblaient, ce qui ne l’aida pas dans sa tâche. Elle était tellement concentrée et affolée qu’elle n’entendait plus rien, elle voulait juste récupérer ces fichus peaux d’ânes sans qu’Arthur ne découvre ce qu’elle y avait écrit.
Ce n’est quand se redressant que Guenièvre réalisa qu’il était trop tard.
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Arthur avait attrapé au vol le premier parchemin qui avait volé vers lui, ne souhaitant pas se reprendre quoique ce soit de plus dans la figure aujourd’hui. Et en voyant sa femme s’activer pour tout ramasser, sa curiosité fut piquée. Guenièvre lui avait collé une tarte au déjeuner, au sens littéral du terme, il pouvait bien se permettre d’être curieux, non ?
Son sang ne fit qu’un tour en reconnaissant les mots inscrits.
Pourquoi ? Comment sa femme pouvait-elle… ?
Le poème avait deux strophes qu’il ne connaissait pas, mais c’était celui de sa Dame !
Arthur observa un instant Guenièvre, qui essayait tant bien que mal de rassembler les autres morceaux de vélin, puis se tourna vers Merlin. Il l’interpela et lui demanda ce qu’il se passait.
“A vous de me le dire !“ lui répondit-il en haussant les épaules. “Votre femme vient me rendre un médaillon que je lui avais prêté pour qu’elle puisse circuler incognito, et elle me refile tout son bazar au passage !“
“Quel médaillon ? Et puis pourquoi pour « circuler incognito » ?!“
“Un médaillon de métamorphose, elle voulait aller au festival de l’Imbolc sans être reconnue.“
C’était comme recevoir la réponse d’une énigme que l’on essayait de résoudre depuis des lustres. D’abord la stupéfaction, puis tout se met en place et la logique, l’évidence nous saute aux yeux et on se sent très con.
Arthur regarda Guenièvre et eut l’impression de la voir pour la première fois. Quand il plongea ses yeux dans les siens, il se demanda comment il n’avait pas pu la reconnaître. Ou plutôt : comment la douceur de son regard et sa beauté lui avaient-elles échappées pendant toutes ses années ?
“Vous êtes tellement préoccupé à rêver d’un lointain, vieux lac asséché que vous ne voyez pas celui qui est à deux pas de vous, magnifique et clair !
Les paroles de la Dame du Lac prenaient tout leur sens à présent, aussi vexantes soient-elles.
“C’était vous !“
Avant qu’il ne puisse dire ou faire autre chose, Guenièvre souleva les pas de sa robe et détala. Pendant quelques secondes, Arthur revit Aconia puis l’inconnue partir semblablement.
“AH NON ! PAS CETTE FOIS !!“ cria-t-il en s’élançant à sa poursuite.
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“Bon, ben moi je retourne bosser.“ marmonna Merlin en faisant demi-tour, reconnaissant d’être resté célibataire.
Les histoires de couples, ce n’était vraiment pas son truc !
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Pour quelqu’un qui n’avait aucun entraînement et qui se trimballait avec une tenue aussi lourde et encombrante, Guenièvre courrait fichtrement vite ! Et elle n’arrêtait pas de zigzaguer et tourner autour de tout ce qui se trouvait sur leur chemin : arbre, buisson, rocher… Arthur peinait à la suivre.
“Mais arrêtez-vous !“ lui cria-t-il. “Je n’vais pas vous manger !!“
“C’est ce que vous dites !“ s’exclama-t-elle en retour, jetant un bref coup d’œil en sa direction.
Presque à bout de souffle, Arthur décida de tenter le tout pour le tout. Il accéléra et se jeta sur elle, la saisissant à la taille. Guenièvre glapit en perdant l’équilibre et les deux tombèrent, emportés par l’élan qu’il avait pris, ils roulèrent quelques instants. Allongés sur le côté, Arthur tenant sa femme par la taille et refusant de la lâcher, ils reprirent tant bien que mal leur souffle.
“Pourquoi vous ne m’avez rien dit ?“ au point où ils en étaient, autant poser la question maintenant !
“Pourquoi ? A votre avis ?“ souffla Guenièvre, les yeux embués de larmes. “Vous ne cessez de me traiter comme une casse-pied ! Alors pour une fois que vous étiez courtois envers moi, je voulais profiter du moment ! Et vous avez commencé à sortir le grand jeu, espèce de bourreau des cœurs ! Evidemment que je ne voulais pas que tout s’arrête trop vite !“
La honte envahit Arthur, il ne pouvait même pas la contredire. Ce serait mentir.
“Et vous, pourquoi vous me détestez autant ? Qu’est-ce que je vous ai fait ?“
“Je ne vous déteste pas ! Jamais ! C’est juste que… c’est compliqué.“ soupira Arthur. “J’ai été stupide et aveugle, et j’ai passé ma colère sur vous parce que notre mariage a… disons « contribué » à perdre une femme que j’ai aimé, qui me hante encore à ce jour.“
“Et c’était plus simple de vous défouler sur moi que sur mon père, j’imagine.“ fit remarquer Guenièvre, un peu sèchement. “Ce sont mes parents qui ont exigé ce mariage, pas moi. J’ai juste eu de la chance de ne pas avoir d’amoureux quand c’est arrivé. Ni vous, ni mes propres parents ne m’ont laissé une chance. Que ce soit en tant qu’épouse ou que Reine, vous n’attendez rien de moi, je suis juste reléguée à rester dans un coin bien gentiment et faire la potiche.“
“C’est vrai. Vous avez raison.“ Arthur regarda une nouvelle fois son épouse dans les yeux, doucement, il porta une main à son visage et lui caressa le visage. “Je suis sincèrement désolé.“
“Je sais que je ne suis pas très brillante, mais… Est-ce que ça vous écorcherait d’être un peu plus gentil et patient avec moi ?“
“Euh, à ce sujet, pour ma défense, je me dois de préciser que j’ai affaires à des abrutis qui m’assomment avec leurs questions. Donc ce n’est pas qu’avec vous qu’il m’arrive d’être cinglant.“
“Pourquoi ne me laissez-vous pas vous aider alors ?“ demanda-t-elle. “Si cela ne peut vous soulagez ne serait-ce qu’un peu, je pourrais apprendre à gérer certaines affaires !“
Un court silence suivit cette affirmation. Arthur voulait bien donner une chance à Guenièvre, elle faisait preuve de bonne volonté et il avait découvert qu’avec de la patience et des encouragements, elle était bien plus ingénieuse qu’il ne l’avait cru. Elle serait bien capable de remplir son rôle de Reine. D’un autre côté, elle était inexpérimentée et vulnérable, certains ne feraient qu’une bouchée d’elle !
“Peut-être… peut-être que vous pourriez vous occuper de la prochaine séance de doléances avec les Seigneurs Lancelot et Bohort.“ proposa-t-il, ainsi elle serait bien accompagnée et protégée. “Si cela vous va-“
“Oui ! Je vous en prie !“
Guenièvre s’était redressée en joignant ses deux main, comme pour prier, et le regardait d’un air suppliant. Il pouvait difficilement lui refuser quoique ce soit ainsi.
“Très bien, accordé.“ Arthur se redressa à son tour, et fronça légèrement les sourcils. “Comment on en est venu à parler de ça, au fait ?“
Les deux se regardèrent en silence. Chacun remarqua dans quel état son conjoint se trouvait : couvert de terre, traces d’herbe ; les cheveux en pagaille et empli de brindilles. Guenièvre eut un rire bref avant de retirer une branche de la chevelure de son mari.
“Je vous aime, Arthur.“ affirma-t-elle. “Je ne pourrais jamais remplacer celle que vous avez perdu, et j’en suis désolée. Mais peut-être pourrions-nous… être au moins bons amis ?“
L’émotion serra le cœur d’Arthur, un peu plus, et les larmes lui seraient montés aux yeux.
“Je ne veux pas vous faire de fausse promesse.“ avoua-t-il. “Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, votre médaillon à lever le voile devant mes yeux lorsque je vous regardais. Il me faudra peut-être encore un peu de temps, mais je crois… Non, je sais que je pourrais vous aimer en retour.“
Malgré ce qu’il venait d’affirmer, ces mots furent comme un pacte. Un pacte qu’il scellèrent d’un baiser.
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“Je vous dis que le futur héritier est en route, cette fois-ci ! Vous avez bien vu dans quel état ils sont rentrés tous les deux ! Si ce n’est pas dû à des galipettes dans l’herbe, je veux bien être changée en chèvre !!“
“Chèvre ou pas, passez-moi la prochaine fournée ! Il faut que tout soit prêt pour demain matin !“
“Mais ça va ! Et pourquoi voulez-vous autant de tartes pour demain matin ? On va y passer la nuit !“
“Guenièvre participe à la séance de doléances, il faut qu’elle ait de quoi lancer sur les gros pécores qu’elle va recevoir !“
“………mais c’est moi qui vais vous en coller des tartes !! PIGNOUF !!!“
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Dans cette rue, l’enseigne défraîchie « TÉLÉ MEUBLES YENNE » vous attrape l'œil. Ici pas de fla-fla, que de l'authentique. Une boutique d’antan où chaque recoin a son secret. Ce n’est pas très compliqué de percevoir la vie ici. On imagine Josette, la proprio, se lamenter sur le bon vieux temps. « Les jeunes d'aujourd'hui, ils savent même pas ce que c'est qu'un vrai téléviseur ! » Elle a cette voix rocailleuse, usée par des décennies de cigarette et de discussions animées. Femme au caractère bien trempé, elle vend avec passion des télés couleur aux familles aisées du coin, émerveillées par la magie de l'image. Pendant ce temps-là, leurs gosses s’amusent à tirer sur les antennes des postes radio sous le regard noir de Josette. À l’extérieur, le môme Nono file entre les jambes des passants, une baguette sous le bras, un sourire espiègle sur les lèvres. C'est pas vraiment un ange, mais qui l'est dans le coin ? Assis près de la vitrine, sur sa vieille chaise paillée, il y a Gustave, avec son chapeau un peu de travers et sa moustache en bataille. Ce gaillard, c'est le raconteur du quartier. « Y'a un môme, une fois, qu’a voulu troquer sa grenouille contre un poste radio. Non mais j’te jure ! » Il balance des histoires, vraies ou inventées, qui font rire ou pleurer. Dans l'arrière-boutique un peu sombre, Hortense bosse. Discrète, la tignasse en chignon, elle répare les appareils en panne avec une minutie d’horloger. Elle a ce regard dans le vague, comme si son esprit vagabondait ailleurs, peut-être dans des contrées lointaines où les horizons se confondent. Les volets bleus, témoins discrets, cachent sûrement quelques secrets d’amours de jeunesse. Peut-être ceux d’une certaine Claudine, fille de Josette, qui guettait depuis la fenêtre le beau Lucien, l’apprenti menuisier au sourire canaille. Si on tend bien l'oreille, on entend les échos des rires, des marchandages et des chuchotements d’hier qui se mixent en une pure symphonie de vie. Ici, les souvenirs swinguent encore.
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petit-atelier-de-poesie · 3 months ago
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Les boules
Un clown ne fête pas Noël. Son nez rouge semble être assorti au décor, comme une boule échappée du sapin derrière lui et plaquée au milieu de sa figure. Imbibé entre deux vins, il traine son regard triste et son costume si étriqué qu’on dirait qu’il a un autre Polichinelle dans le tiroir. Rien d’un père Noël avec sa grimace. Il cligne parfois d’un œil sec, à contre-temps de la guirlande électrique. Il regarde les tomates cerises au milieu du plat qui se mangera froid, et ses grandes mains plates, dont il ne sait pas quoi faire malgré ses 10 doigts, qui restent posées comme d’habitude sur la nappe trop blanche dans la nuit trop noire, la plus longue de l’année. Il regarde sa famille qu’il a bien dressée, ses enfants soudain étrangers, l’une avec des tresses et le petit avec sa raie sur le côté, et sa femme, la femme de l’ogre, habillée comme une pauvresse sur son 31 alors qu’on n’est que le 24. 
Qu’on rêve de paix. Qu’on prie pour une trêve. Qu’on mette les petits plats dans les grands. Qu’on se régale de l’entrée aux 13 desserts. Que le cœur s’emballe avant de déballer les cadeaux. Que la joie vienne, chante et enchante, donne et fredonne un peu de magie et d’amour. 
Ah mais non. À minuit, le sacré spectacle est fini. Et sans rire, sans mot dire, on se salue et on s’en va dormir, jusqu’à l’an prochain, chacun dans son lit. Les petits avec leurs jeux et leurs vœux, et ce clown qui ne fêtera jamais Noël comme une bûche à côté de sa femme, mi tarte meringuée, mi allumette consumée. Rien qu’un clown en disgrâce. Bien après, un autre jour de l’Avent, déçue d’attendre un présent qui ne viendra plus et une fête de Noël qui aura toujours l’air d’un cirque, la tête brûlée de la petite mère fait des étincelles et s’enflamme jusqu’à brûler le foyer entier avant un dernier cierge. Enfin la messe est dite dans cette drôle de famille. 
/ Fabienne PASSAMENT. 2024 Atelier d'écriture d'après Bronka Niwoka
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portefeuillemagiqueblr · 2 years ago
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Retour d'affection : Rituel d'amour. Magie blanche amour pour la récupération de votre ex. Sortilège d’amour qui fonctionne. Tel : 00229 61 70 70 82
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coolvieilledentelle · 1 year ago
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Mettre le son ...
Bonjour cher amis
Que la magie de Noël vous apporte joie et gaieté, qu’elle soit le prélude d’une nouvelle année emplie de paix et de sérénité pour vous et ceux qui  vous sont chers.
Que Noël vous enveloppe de bonheur, d’amour et d’émerveillement.
Joyeux  fêtes à tous
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maitre-gotta · 2 months ago
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Rituel du Retour Affectif Immédiat, Expert marabout puissant
Rituel retour affectif amoureux immédiat rapide Rituel retour affectif amoureux immédiat rapide, Grand marabout africain compétent rapide puissant honnête de retour d’amour perdu réputé dans le domaine des travaux d’ordre sentimental Maitre Gotta . Votre conjoint ou conjointe sera follement amoureux de vous et accepteras toutes vos propositions. Sa rapidité et sa compétence fait valoir son…
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doux-secrets-tendres-emois · 7 months ago
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Séduis-moi sans te presser.
Ne le fais pas avec ton corps, mais avec tes pensées, avec tes actions, avec les faits.
Fais de moi ta priorité, pas un employé de ton corps, que ta peau soit un complément de l’amour, pas seulement du désirs.
Là où les vraies envies de l’esprit illuminent nos jours et pimentent nos nuits, je ne veux pas être une option mais une r��alité de sens où la véritable attraction va au-delà du physique et du caractère et qui est pourtant si difficile à définir.
Vivre cette magie authentique entre nous, écrite dans une lecture émotionnelle des cœurs qui entrent en harmonie en se comprennant mutuellement.
C’est ce genre de fusion dont on ne se libère même pas en fermant les yeux qui explose à chaque contact en une ivresse de passion.
je souhaite avec l’âme que tu sois mon univers entier, que quand nous faisons l’amour,cela soit l’expérience la plus belle remplie de sensations comme la plus belle étoile du firmament.
je ne prétends pas faire partie d’un verset, mais d’une romance passionnée faisant partie d’un journal pour voir les pages tomber du calendrier années après années.
Envoûtes-moi ton rire, avec ton regard chameur avec cet amour qui brille dans tes yeux, écrivant sur moi la plus belle histoire d’amour qui n’ait jamais été écrite avec tes intentions pleines de futur et non de passé avec un coucher de soleil dans tes bras attendant la nuit avec son ciel étoilé.
Car je veux sentir la lave de ton Amour dans mes veines pour vibrer sous tes caresses et tes baisers comme un volcan voulant prêt à entrer en éruption et faire jaillir tous nos sentiments pour te savoir à jamais à mes côtés.
Tous droits réservés
SensuElle'ment Toi
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