#date inintéressant
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Je viens de rentrer du date le plus court de ma vie : 8 min montre en main.
Le temps de faire le tour de pâté de maison et de réaliser que ça vibe pas. Je cite " par message, tu écrivais quand même plus".
Est-ce que je suis censée faire la meuf intéressée par toi et te poser 30'000 questions? Si c'est le cas, j'ai passé le cap. S'il y a des blancs, y a des blancs, si ça parle ça parle. Je vais pas/plus m'amuser à combler les blancs pcq c'est gênant.
Puis se moquer des gens, pcq ils ont un accent en langue étrangère ça va 2 min.
#date inintéressant#je le savais#mais il voulait m indiquer le contraire#summer tinder#cestmoiquand#cmq#confessions
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Je mentirai si je disais que je n'avais pas peur que ce garçon vienne à me manquer une fois qu'on ne se verra plus. En effet, ce jour viendra et bien assez vite car il est programmé. Quand je déménagerai fin juin, tout sera fini. J'ai l'impression que je peux me passer de lui aisement et c'est ce que j'aime faire de temps en temps mais on est tellement proche géographiquement et physiquement que passer de tout à rien sera, bien-sûr, peu agréable. J'aime beaucoup cette relation qui n'engage à rien. J'aime bien qu'on se date et qu'on fasse des trucs de couple sans cette étiquette insupportable qui rend tout très formel. On a décidé de ne faire place qu'aux moments drôles, calmes, de sexe, de balades et de positifs. Ça m'a aidée à passer cette période stressante qui était les masters et la fin d'année. Je pensais que je souffrirai que l'on n'aborde jamais de sujets réellement sérieux mais bien au contraire, j'ai aimé ne pas avoir à remuer le couteau dans la plaie. Comme si les moments avec lui étaient emprunt d'un quotidien tout autre que le véritable. J'ai eu l'impression de vivre deux vies, la journée débordée de travail, assise à la bibliothèque des heures durant à faire des projets inintéressants, me justifier sans cesse auprès de mes parents sur tout et surtout n'importe quoi sauf les soirées, et les week end du coup. C'est ce voile d'insouciance qui me manquait en réalité. Cette non prise de tête continuelle. Alors oui, j'y suis attachée. C'est quelqu'un de chouette bien que j'arrive toujours à lui trouver 150 défauts. Et ça là, cette irréflexion va me manquer tôt ou tard quand j'aurai besoin de penser à rien et que personne n'arrivera à faire ça pour moi. Donc, ça me fait un peu peur de penser à tout ça et lui reconnaître une certaine place dans ma vie et une certaine utilité positive. Je pense qu'il ne faudrait pas que ça continue à grandir parce que j'aurais peut-être plus de mal et que je n'ai pas envie de m'attarder sur ça.
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Chapitre 4 : Ca n'arrive qu'à nous, dans lequel tout le monde a 11 ans d'âge mental et des pulsions violentes
10 septembre 2022, 19 heures 57, bureau de la directrice, PDV externe.
Je ne dirai jamais assez à quel point c'est nul de dire ça à chaque fois, ça coupe tout le rythme, on s'en balec. Si encore la temporalité était importante, je pourrais juste écrire la date.
Les cinq jeunes élèves pénétrèrent dans le bureau de la directrice les uns à la suite des autres, comme à la queue-leu-leu.
Le portrait d'Albus Dumbledore eut exactement la même réaction que le professeur Lenoir, en plus calme. Aurélie se mordit la lèvre. Ce qu'elle n'aurait pas donné pour que ce soit lui, le directeur, à la place de ce dragon de McGo !
- Tiens ! Miss Becker. Bientôt, nous vous ferons égalemnt un portrait de vous pour l'accrocher ici, et j'apprécierais qu'il soit à côté du mien. (Là franchement j'ai géré, ça ressemble bien à
Aurélie lui adressa un sourire avenant que Lilas qualifia intérieurement d'arrogant.
- Merci, professeur Dumbledore... soupira-t-elle exagérément. Ce coup-ci, ce n'était pas moi !
Le vieil homme du portrait se mit à rire. Ses yeux bleus pétillaient derrière ses lunettes en demi-lune.
- Oh, Aurélie, pas à moi. Vous dites ça systématiquement.
Aurélie rit, avant de se rembrunir lorsque le professeur McGonagall entra dans le bureau et lui servit la ritournelle devenue habituelle :
- Miss Becker.
- Encore moi, termina Aurélie à sa place.
C'était une réponse tout à fait innocente, mais McGo la qualifia d'insolente. Elle fut surprise de trouver dans son bureau Poema Ollivander, qui d'ordinaire était un modèle pour les autres élèves (nianiania Miss Parfaite), et Minna Whisper, dont peu de professeurs connaissaient l'existence - une jeune fille si timide. Evidemment, ce fut vers elles que la directrice se tourna pour avoir le fin mot de l'histoire. Minna rougit, puis laissa son amie parler. (Bordel cette version de Minna est tellement ennuyeuse. Sa personnalité : TIMIDE) A la fin du récit de Poema, le professeur McGonagall se tourna vers Lilas Ames, qui regarda ailleurs. (C'est vraiment nul le truc du « elle raconta tout », genre, le summum de la flemme.)
- Miss Ames.
- Professeur McGonagall.
- Avez-vous conscience de ce que vous avez dit ?
- Qui a dit quoi, Minerva ?
Anna Becker entra dans le bureau, ses cheveux impeccablement coiffés. Pas le genre de femme qui désirerait à tout prix tuer un mage noir. Et pourtant... (MAIS WOAH C'EST BON ON A COMPRIS ELLE VEUT LE TUER ELLE EST HYPER VIOLENTE ET ELLE A UNE VENDETTA PERSONNELLE CONTRE L'HORRIBLE DEATHLY HALLOW QUI POUR L'INSTANT N'A RIEN FAIT DE MAL.)
- Oh non, marmonna Aurélie entre ses dents.
- Oh non, gromella Anna de la même façon, avant de répéter plus haut. Oh non ! Aurélie ! Qu'as-tu ENCORE fait ?
- Je me suis défendue ! Cette grosse...
- Tais-toi !
- Je fais ce que je veux !
- Pas à Poudlard !
- Ben voyons !
- Fais attention, Aurélie !
- Je tremble déjà !
- Ne sois pas insolente !
- Je ne le suis pas !
- Anna... Miss Becker...
- Tu l'es à un point inimaginable !
- Ce n'est pas vrai !
- Si, c'est vrai !
- Non, ce n'est pas vrai !
- Si, c'est vrai !
- ANNA ! MISS BECKER ! rugit la directrice, et la mère et la fille se désintéressèrent l'une de l'autre. Merci bien.
C'était nul. C'était. Nul. C'était totalement inintéressant. C'était trop long. Ce n'était pas drôle.
- Mes excuses, dit la jeune professeur de sortilèges. Alors, qu'a dit Miss Ames à Miss Becker pour la faire encore sortir ainsi de ses gonds (pas très solides, au passage) ?! (Mais wesh comme je juge Anna lol)
Aurélie serra les poings et grommela des choses incompréhensibles. (Décidément, j'aimais bien le verbe « grommeler »)
- Je préfère ne pas vous le dire, Anna, je vous sais sensible à ce sujet-là... dit doucement McGonagall. (C'est tellement nul. Autant hurler « SON PÈRE EST UN SUJET SENSIBLE VOUS AVEZ COMPRIS ?? »)
Aurélie tendit l'oreille, de même que ses amis et l'insupportable Lilas Ames. Anna regarda la directrice de manière équivoque (ça veut rien dire putain) et, avec un soupir, la vieille femme se pencha vers la professeur de sortilèges et lui murmura (POURQUOI ELLE CHUCHOTE ? Toutes les filles sont au courant, elles ont assisté à la dispute mdr) quelque chose qui échappa aux filles. Anna blêmit, jusqu'à ce que son visage devienne quasiment translucide. Elle se tourna vers Lilas, et Aurélie aurait juré que ses beaux yeux d'un vert pur (au secours) étaient remplis de larmes (tristesse ? rage ? personne n'aurait su dire). (Et surtout c'est pas utile de le dire parce que normalement quand on écrit bien on le SAIT.)
- Comment osez-vous, Miss Ames ?! siffla la jeune femme.
- Je... Je voulais lui rabattre son caquet, je... Ne critiquais pas son père, je...
- ENCORE HEUREUX QUE VOUS NE L'AYEZ PAS CRITIQUE ! hurlait à présent Anna. VOUS NE SAVEZ RIEN DE LUI ! ALORS, JE LE REPETE, COMMENT OSEZ-VOUS ?! REPONDEZ, MISS AMES ! (Wow wow wow... mais vraiment, ils sont tous trop violents dans cette histoire... Et d'où Anna vient dans le bureau ? Elle n'y a pas été invitée, si ? Enfin bref, je cringe... J'étais incapable de vraiment appliquer différentes personnalités aux situations on dirait, ils réagissent tous en se mettant en colère, alors qu'Anna (comme Oliver) a plus tendance aux colères froides.)
Aurélie était stupéfaite. Anna lui parlait si peu de son père qu'elle pensait que sa mère le détestait. Mais pourtant...
La jeune fille se délectait de l'air contrit de son ennemie de Serdaigle, qu'elle haïssait en ce moment plus que Ruewen. (Désolée mais elle a bien plus de raisons de détester Lilas qu'Oliver. Et l'existence de Lilas détourne de la supposée haine d'Oliver. Qui est censée être centrale dans l'histoire.) Elle jeta un coup d'oeil au garçon pour se rassurer, mais il passa la main dans ses cheveux et elle se détrompa. Il n'y avait personne qu'elle détestait plus qu'Oliver Ruewen.
Lilas Ames : est une puriste arrogante, insulte Aurélie dès qu'elle la voit en appuyant volontairement où ça fait mal, ne perd pas un instant pour la rabaisser
Oliver Ruewen : est un intello, passe souvent la main dans ses cheveux (d'ailleurs ça les graisse, faudrait qu'il arrête), la taquine de temps à autre
Ennemi juré numéro 1 d'Aurélie : OLIVER, BIEN SUR ! TOUT EST LOGIQUE !
Parfum de cannelle, pff, mon oeil ! En parlant d'oeil, elle lui en décrocha un coup chargé de colère. (C'est tellement mauvais je chiale. « En parlant d'œil » ?!)
Oliver Ruewen n'en revenait pas. Il n'avait absolument rien fait, mais se retrouvait dans le bureau de McGo avec un bout du Clan des Perruches et la prof de sortilèges encore plus barrée que sa fille, laquelle le fusillait du regard comme s'il avait attenté à sa vie ! Il n'en revenait pas - était-il la seule personne censée dans ce bureau ?! Becker s'était encore attiré des ennuis. Pffff. Mais en même temps : et-alors ?! Cela lui arrivait huit fois par jour. Peut-être même huit cents fois.
Mais il y avait là un gros, un énorme problème.
Une pensée qu'Oliver n'aurait pas pu imaginer formuler un jour à haute voix.
Car non. Ce n'était pas de sa faute. Ames l'avait poussée à bout. Et il ne faut jamais, au grand jamais pousser à bout Aurélie Becker.
Et dès qu'il eut formulé sa pensée, quelque chose changea entre Aurélie et lui. Ils se détestaient toujours, bien sûr, mais entre eux siégait à présent le respect. (Wow. Incroyable. Un réel progrès. Ils ont 13 ans d'âge mental maintenant, et plus 12.) Un instant, Oliver regretta l'incident des pots de miel. Cet instant dura moins qu'un quart de milliseconde. Mais il fut réel. (Ah ouais super. 12 ans et demi donc ?) Aurélie haussa les épaules et il sentit son parfum de mimosa-muguet. Sans savoir pourquoi, sa colère se réveilla. (C'est une putain de girouette...)
Tssss, pauvre blonde ! Avec sa cour ! (Elle a juste des amis, Oliver, tu devrais essayer.) Mademoiselle veut être Auror mais sait juste lancer un sortilège Crache-limaces ! (Il prétend que Lilas dit de la merde mais il l'insulte de la même façon ? Tant de mauvaise foi.) Bon, en informulé, mais... Oh, par Merlin. Me voilà schizophène... (MAIS QUOI ??? MAIS QUOI ??? MAIS STOP ??? MAIS TA GUEULE ?!! MAIS AAAAHHHH) A cause d'ELLE ! Miss Empathe ! Tsss ! Pfff ! pensa Oliver avec rage.
Qu'est-ce-qui lui avait donc pris de témoigner en sa faveur ? (Tu n'as... pas témoigné... tu as juste pensé... dans ta tête...) Il se laissait berner par l'Amortentia ou quoi ?! (Non, tu peux défendre une femme et la respecter sans vouloir la baiser.) Cette pensée lui donna la nausée. Il allait lui prouver que l'odeur du mimosa-muguet était une pure coïncidence. Il préparait un gros coup. Un coup qui lui ferait assurément gagner sa dernière bataille.
Oliver perdit soudain le fil de ses pensées, que les hurlements d'Anna l'aidait à alimenter. (C'est drôle mdr) En effet, la jeune professeur s'était tue, les larmes aux yeux. Elle reprit contenance, comme si rien de s'était passé (qualité dont avait hérité Becker). La directrice se tourna vers Minna et Estelle, innocentes dans cette sombre histoire.
- Vous pouvez partir, Miss McGraw, Miss Whisper. Miss Ollivander, vous écoperez d'une retenue de deux semaines, à dix-huit heures dans mon bureau. Et j'enlève vingt-cinq points à Poufsouffle. (Donc elles sont venues juste pour écouter Anna gueuler pendant 5 min ??)
Poema fit la moue, avant de s'étonner :
- Le vôtre ? (Les lignes de dialogue inutiles, je vous jure...)
- Oh que oui. Je vous demande de faire vos excuses à Miss Ames.
- Pardon, Lilas, dirent ironiquement Poema et Aurélie en choeur.
Ne décelant pas l'ironie dans leur voix (ah ouais faut le faire quand même), le professeur McGonagall congédia à son tour la Poufsouffle. Puis elle posa son regard sur Oliver et Aurélie, mal à l'aise.
- A nous, maintenant.
- A nous ? Genre ? répéta Aurélie, perplexe.
- Ferme-la, Becker ! ordonna Oliver, exaspéré.
- Oh, pardon, j'ai froissé les oreilles de Votre Altesse ? C'est tellement plus facile de changer des chaussures en pots de miel que de faire son fayot ! Quoique chez toi, c'est naturel ! (C'est tellement immature mon Dieu...)
Alors, oubliant totalement la directrice, à un mètre d'eux, les deux ennemis commencèrent à se disputer comme des première année. (Au moins j'étais self-conscious...)
- Chez toi, c'est l'idiotie qui est naturelle, pauvre pomme, retourne dans les jupes de ta môman pour pleurer tes mauvaises notes, et fous-moi la paix ! (« PAUVRE POMME ??? » MAIS OU EST-CE-QUE J'ALLAIS CHERCHER CA ??? DANS QUEL MONDE C'EST INSULTANT ??)
Aurélie fit un geste désinvolte de la main et planta ses yeux dans ceux de Ruewen. Son regard dur ne surprit pas le jeune homme, qui y était habitué. Si ses yeux lançaient des flèches, Oliver sera mort et enterré depuis de longues, très longues années.
- Ruewen, juste : le jour où tu m'arriveras à la cheville, fais-moi plaisir... Fais mes lacets ! (AU SECOURS LES QUOTES PINTEREST AU SECOURS AU SECOURS CA N'A AUCUN RAPPORT JE VOULAIS JUSTE LA PLACER ET C'EST NUL)
- Mais ta gu...
- CA SUFFIT ! intervint le professeur McGonagall, forcée de hurler pour couvrir les éclats de voix des jeunes gens. NON MAIS, VOUS VOUS CROYEZ OU ?! DANS LE POUDLARD EXPRESS ?! (Mais quel putain de rapport. Je pleure. Stop.) Asseyez-vous, et par Merlin, cessez de vous asticoter comme des trolls en maternelle ! (Encore une fois, je suis self-conscious.)
Le Gryffondor et la Serdaigle s'assirent en même temps sur le même fauteuil. Ils se retirèrent comme si une mouche les avait piqués, mais rien à faire : ils restèrent coincés dans le fauteuil. (PTDR JE M'Y ATTENDAIS PAS C'EST RIGOLO)
- Mais c'est pas possible ! s'emporta Aurélie, bras levés, en essayant de se dégager du fauteuil. C'est quoi c'te malchance, c'est une punition karmique ou quoi ?! TOUS LES ANS, c'est la même chose ! Je me retrouve coincée avec lui ! En première année, c'était en retenue, en deuxième année, c'était dans les toilettes, en troisième année, c'était sur le dos d'un Hippogriffe qui n'avait rien de mieux à faire de de faire bieeeeeen lentement le tour du lac avec deux élèves de Poudlard sur le dos, en quatrième année, à l'infirmerie, en cinquième année, dans un putain d'arbre, en sixième année, dans la tour d'astronomie avec la vieille folle, les deux seuls rescapés d'une grippe qui était pas foutue de le clouer au lit, lui, et maintenant en septième année, sur une saloperie de fauteuil ! (Encore une fois, je sais pas si c'est moi, mais j'ai l'impression que c'est un peu faible scénaristiquement de juste balancer ça comme ça. Et elle s'adresse à qui ? A Oliver ? A McGonagall ? Pourquoi elle dit ça ??)
- Votre langage insolent n'est pas toléré. Vous me rappelez...
- Qui encore ?! demanda effrontément Aurélie. (Elle est juste chiante at that point)
- Peu importe. Je passe outre cette fois-ci, mais la prochaine fois, surveillez votre niveau de langue, Miss Becker.
Aurélie affronta le regard de McGo. La jeune Serdaigle était profondément désolée et un peu honteuse de s'être ainsi emportée devant un professeur, mais pour rien au monde elle ne l'aurait avoué. (Ah c'est bien, elle est pas si nulle)
- J'ai déjà enlevé tellement de points à votre maison à cause de vous que j'ai l'impression que c'est devenu une habitude, regretta McGonagall après avoir annoncé qu'elle avait retiré vingt-cinq points à Serdaigle également pour l'incident du Crache-limaces.
- Ah, dit Aurélie.
- Je suis au regret de vous en enlever vingt-cinq autres pour ce que vous avez fait à Miss Ames, qui retirera également une vingtaine de points à votre maison. Plus cinq pour insolence, et toutes les deux. Je regrette, vraiment.
Le professeur Lenoir fit irruption dans le bureau et intervint :
- Serdaigle est la maison des personnes sages, réfléchies, travailleuses... Vous n'avez rien y faire. (Mais c'est un moulin le bureau de la directrice ou quoi ??)
Ses mots sonnèrent comme une claque pour Aurélie. Serdaigle était la maison de sa mère, elle l'avait choisie pour qu'Anna se voie en elle, pour ne plus ressembler à son inconnu de père, ne plus faire souffrir la professeur de sortilèges. Porter les couleurs de la maison de Rowena constituait pour la jeune fille la preuve qu'elle était la fille de sa mère. S'entendre dire qu'elle n'y avait pas sa place était pour Aurélie un véritable crève-coeur. Elle se retint de hurler, de pleurer. Et le sourire arrogant de Ruewen accroissait ce sentiment. (JE PROJETAIS BEAUCOUP TROP MES PROPRES EXPERIENCES SUR AURELIE LOL)
- Quant à vous, Mr Ruewen, pitié ! Cessez de sourire de cette manière insolente ; je ne sais absolument pas non plus ce que vous fichez à Gryffondor ! (Mais l'attaque gratuite... Sérieusement... Quel directeur d'école parle comme ça... Dans quel MONDE Minerva McGonagall parle comme ça... ??)
Le sourire d'Oliver s'évanouit.
- Pou... Pourquoi ?!
- Voyons, Oliver, vous avez peur de votre ombre ! (Comment elle le sait, elle le connaît personnellement ??) Je ne sais pas ce qu'a eu le Choixpeau magique à la Répartition de 2015, mais ses erreurs sont irréparables ! (Mais c'est pas grave au pire non ??? Why are they making such a big deal out of it)
- C'est nous, les erreurs ?! s'enflamma Aurélie, dont la colère la poussa à s'éjecter du siège, au grand soulagement d'Oliver.
- Il suffit, Alexandre, l'arrêta la directrice avec douceur. Il est certain que... Ces deux jeunes gens sont des opposés parfaits.
- C'est bien la première fois qu'on me qualifie de parfaite, plaisanta Aurélie.
- Et la dernière, ajouta Ruewen.
- Ferme-la, ordonna la jeune Serdaigle en essayant de démêler une boucle blonde.
- Et voilà qu'elle joue avec ses cheveux ! soupira faussement le Gryffondor.
- Tu peux parler ! lança Aurélie avant d'imiter Oliver en train de se recoiffer nonchalemment.
(Incroyablement ennuyeux leurs putain de dialogues...)
En fait, tous deux mouraient d'envie d'éclater de rire, mais ils étaient en présence d'un professeur, de la directrice et surtout l'un de l'autre. Donc : impossible. (Franchement, on dirait plus des potes qui se sont disputés un jour en 3ème année et qui se vont vaguement la gueule depuis tout en voulant redevenir proches, que des ennemis.)
- Sérieusement, je ne voudrais pas vous importuner inutilement (Aurélie leva les yeux au ciel devant cette formule compliquée), mais... (C'est pas compliqué t'es juste conne)
- Môsieur Ruewen veut savoir pourquoi il est là alors que, le pôvre petit choupinet, il n'a absolument rien fait ! ironisa Aurélie sur un ton faussement apitoyé.
- Hein ? Comment tu sais ça, Becker ? (je euh... basic fucking deductions)
- Je te connais, pauvre débile !
- Ca suffit ! intervint le professeur McGonagall. Vous êtes ici, Ruewen, parce que votre aversion réciproque pour Miss Becker commence sérieusement à troubler l'unité entre les maisons Gryffondor et Serdaigle. (Comme si les autres Gryffondor et Serdaigle en avaient quelque chose à foutre)
- Ahhh, Serdaigle, la maison où je ne suis qu'une intruse idiote et inconsciente ? rétorqua Aurélie effrontément. (Pas BESOIN de DIRE qu'elle est effrontée, ça se VOIT putain)
- Exactement, Becker ! (Oliver. Would. Never. Surtout pas devant LA DIRECTRICE)
- C'est ça, enfonce-moi, Ruewen, je ne vois vraiment pas ce que tu fiches à Gryffondor, tu n'es ni courageux ni tolérant ! (La tolérance c'est... une qualité de Poufsouffle... j'avais lu Harry Potter ??? Mdr)
- Si supporter des foldingues à longueur de journée s'appelle de la tolérance, alors non, je ne suis pas tolérant !
- ASSEZ ! rugit la directrice, sortant de ses gonds. Vous commencez réellement à me taper sur le système, vous deux, et ce n'est pas peu dire !
- Oui, vous qui êtes habituellement d'un calme olympien. (Là j'avoue c'est drôle. Parfois Aurélie a vraiment des répliques bien, un peu sassy mais pas trop, j'aurais juste dû doser.)
Minerva McGonagall fixa la jeune Serdaigle d'un oeil menaçant.
- Faites attention, Becker, ce n'est pas parce que votre mère est professeur dans cette école que vous êtes protégée de tout !
- J'en ai bien conscience, Mrs.
- Tu déconnes, là ! Pour mademoiselle, le mot "règle" n'évoque qu'un instrument de géométrie ! (Là aussi c'est rigolo mais jamais Oliver n'oserait dire ça devant un prof)
- Qu'est-ce-qu'il en sait, monsieur Moldu ? Tu ne sais même pas te servir d'un balai ! (Mais quel rapport...)
- Et mon poste de poursuiveur, je l'ai eu dans une pochette surprise ?! s'énerva Ruewen. (COMMENT CA OLIVER JOUAIT AU QUIDDITCH ? Ok, j'ai littéralement fait James Potter en fait.)
- Carrément ! répliqua Aurélie en se penchant vers lui avec un air menaçant.
La directrice poussa un soupir.
- JE DISAIS, donc... L'unité entre les maisons Gryffondor et Serdaigle a toujours été parfaite...
- Evidemment, les deux fondateurs était amoureux, supposa Aurélie en haussant les épaules. (Rien de ce qui se passe dans aucun de ces dialogues n'a de sens.)
- Mais ce qu'elle peut être débile ! Et Helena, Serdaigle l'a trouvée sur le pas de sa porte ?!
- Bloclang !
McGonagall soupira à nouveau, mais de soulagement cette fois.
- Et donc, je ne souhaite pas que cette belle unité soit brisée par deux troubles-fêtes mal embouchés, et surtout pas en ces temps sombres ! (VOUS ENTENDEZ ? Y'A UN MECHANT ET Y'AURA UNE GUERRE) Finite Incantatem. Qu'en pensez-vous ?
- Temps sombres ? Alors les temps sont vraiment sombres ? répéta Oliver, étonné. (MAIS MEC TA MERE EST UNE MANGEMORT T'AS PAS CAPTE ??)
- Meuh non, voyons, pauvre crétin, Deathly Hallow est un vendeur de chouchous ! le nargua Aurélie en le fixant d'un oeil noir. (C'est pas mal j'avoue)
Ruewen ne l'aurait avoué pour rien au monde, mais cette réplique faillit lui arracher un éclat de rire. Il se concentra sur sa colère, qui le submergait.
- Comment peux-tu plaisanter sur des choses pareilles ?! s'emporta Oliver. Deathly Hallow, en recrutant ses Mangemorts, va briser des familles ! Des parents vont partir rejoindre le Clan de l'Ombre, et l'étau se resserera autour de leurs enfants ! Rejoindre l'Ombre ou mourir ! Ces familles sont maudites depuis le jour où la Marque des Ténèbres est apparue que le bras d'un de ses membres ! Depuis ce jour, tous les autres sont... Condamnés. ET TOI TU PARLES DE VENDEUR DE CHOUCHOUS ?! TU N'ES QU'UNE SANS-COEUR COMPLETEMENT TAREE, FI-FILLE A SA MAMAN, QUI N'A JAMAIS CONNU LA DOULEUR !
Je suis absolument mortifiée par tous leurs échanges. C'est juste nul. Je sais pas si y'a un autre adjectif que « nul ». Et on rappelle que cette scène a lieu devant la directrice de l'établissement. C'est ridicule.
Et cette pseudo-histoire de Mangemorts... sa mère ne lui a MEME PAS demandé de rejoindre le « « « Clan de l'Ombre » » ». Quel drama king. Franchement. J'aurais pas pu créer une scène de vulnérabilité différente ?!
Aurélie écarquilla les yeux et les leva vers son ennemi. Celui-ci n'était pas coiffé (pas coiffé, Ruewen ?!) (il vient de passer les mains dans ses cheveux 45 fois, et il est pas coiffé ?) et ses propres (mauvaise utilisation, on dirait que je parle d'Aurélie et non Oliver, y'avait pas besoin de préciser « propres ») yeux brillaient de colère. Elle ne l'avait jamais vu comme ça. Elle réfléchit à ses propos. Parlait-il en connaissance de cause ?
Elle connaissait la douleur. Celle de l'absence. Celle de la peur. Celle de l'incompréhension. De ne pouvoir être elle-même. D'avoir pour tort de ressembler à quelqu'un qui ne peut être oublié. A cause d'elle. De ses yeux bleus. De son courage. De son insolence également. La peur d'être elle-même de se rappeler l'être aimé. (Mais... je croyais que tu pensais que ta mère détestait ton père ??? Genre 10 lignes plus haut ???)
Elle observa Ruewen, qui avait la tête entre les mains. Le professeur McGonagall, mal à l'aise, observait la scène. (Tu m'étonnes qu'elle est mal à l'aise miskina.)
Elle tendit une main hésitante, qu'elle posa sur l'épaule de son ennemi. (AWKWARD) Il se n'en formalisa pas, trop abattu pour réfléchir.
- Hey, professeur McGonagall, saluent la directrice Andy et Karl en entrant dans le bureau. (QU'EST-CE QU'ILS FOUTENT LA ?? Ensuite ce sera qui qui entrera, la reine d'Angleterre ? Elle était encore vivante au moment de l'histoire. Je crois. Attendez... oui, septembre 2022, elle était vivante.)
- Bonjour, Mr Parrish 1 et 2, répond-elle. (Qui s'adresse à des jumeaux comme ça, sérieux ?)
- On tombe mal ? demande Andy en regardant Oliver. Merde, mec, ça va ?
Aurélie retira promptement sa main et prit un air blasé. Oliver finit par redresser la tête, comme si de rien n'était.
- Vous disiez, professeur McGonagall ?
- Je disais... reprit la vieille femme, un peu décontenancée. Que votre mésentente nuit à la bonne réputation et la bonne entente de vos maisons. (C'est littéralement la 3ème fois qu'elle le dit)
Aurélie pensa qu'elle se répétait, et déploya des trésors de volonté pour ne pas le dire tout haut. (SELF-CONSCIOUS)
- D'accord, dit-elle à la place.
- D'accord, répéta Ruewen, l'air absent.
- Bon, Mr Parrish au pluriel, que vouliez-vous me dire de si important pour ne pas frapper à la porte ?
- On a une idée pour le bal de rentrée ! dirent les jumeaux en choeur.
- Ca va être une tuerie ! affirma Karl, fier de lui.
- Ca va déchirer ! confirme Andy.
- Le bal de rentrée ? intervint Aurélie sans se soucier de les couper.
Oliver sauta sur l'occasion pour l'imiter moqueusement.
- Le bal de rentrée ? répéta-t-il en contrefaisant sa voix ironiquement. Mais pourquoi ne suis-je jamais au courant de rien, dans cette école ?! (Il n'était pas présent au moment où elle a dit ça... ça fonctionne uniquement si c'est quelque chose qu'elle dit souvent... mais dans tous les cas... c'est nul.)
La jeune Serdaigle l'ignora superbement, et se tourna vers les jumeaux.
- C'est quand ?
- Dans trois jours, pimprenelle, lança Karl en riant. Et on a eu une idée qui dé-chi-re ! (AH BON ? MAIS CA SORT D'OÙ CA ? Juste une occasion pour que les deux « « ennemis » » se roulent une grosse pelle.)
- Encore, soupira Ruewen.
- Toi, on t'a pas sonné ! l'arrêta Aurélie vivement.
- De quoi je me mêle, Becker ? Les tableaux d'affichage, c'est pas fait pour les chiens !
- Ni pour les débiles dans mon genre, c'est bien ça ? répliqua-t-elle du tac au tac. (S'insulter soi-même n'est pas stylé...)
- J'osais pas le dire, siffla le Gryffondor.
- Par pitié, ferme-la.
- J'ai tellement pitié de toi que si je t'obéissais, je resterais muet pour le restant de mes jours !
- Ca me ferait des vacances !
- Mr Ruewen, Miss Becker, ça suffit ! Vous êtes impossibles !
- Oh, c'est tout le temps comme ça avec eux, confia Karl, impassible. Mais nous, on aimerait bien avoir un peu la paix pour expliquer notre projet !
(Mais McGonagall les laisse entrer comme ça ? Elle finit pas d'abord avec Aurélie et Oliver ? Putaiiiin c'est tellement mal fait et illogique)
Aurélie et Oliver s'abstinrent de répondre. Andy laissa son jumeau parler, comme souvent.
- Alors, le principe de la Coupe de Feu c'est : tu mets ton nom dedans, et avec le hasard il ressort, ou pas. En gros, hein. Vous êtes censée le savoir puisque vous êtes directrice. Bref. Là, c'est un bol, le Bol de Feu, ou Bol du Bal, on est pas sûrs, tu mets ton nom et celui de ton cavalier ou ta cavalière dans le Bol, et sept couples (un par année) sont retenus pour ouvrir le bal. Ils sont liés par un contrat magique qui les oblige à participer à toutes les danses.
(C'EST QUOI CETTE IDEE DE MERDE
C'est 1) hétéronormé, 2) totalement injuste parce que si je me souviens bien, on peut déposer les noms d'autres personnes que soi, 3) de façon réaliste, personne ne voudrait y participer car tout le monde veut... choisir lui-même son/sa cavalier.e... 4) McGonagall n'accepterait jamais.)
Karl et Andy souhaitaient ouvrir un magasin d'objets ensorcelés lorsqu'ils auraient passé leurs ASPICS. Une sorte de brocante magique sur le Chemin de Traverse. Un peu comme les frères Weasley, inséparables jusqu'au bout. (Je m'en cache même pas putain, j'ai copié collé Fred et George sauf que là aucun ne meurt)
- Et donc, poursuivit Andy timidement, on a pensé que ça serait sympa pour... pour le bal... Un couple par année, peu importent les maisons... en ces temps sombres...
- Arrêtez de dire ça ! rugit Ruewen avant de quitter le bureau. (J'ALLAIS LE DIRE ! Mais arrête d'être à ce point un drama king putain !)
- RUEWEN, REVENEZ ICI ! Miss Becker, allez le chercher.
- Pourquoi moi ?!
- Parce que c'est comme ça ! Oui, Parrish, c'est une assez bonne idée... Vous êtes sûrs que l'enchantement est au point ?
- Parfaitement au point, Mrs ! eut le temps d'entendre Aurélie avant de refermer la porte. (Et elle leur fait confiance comme ça ??!)
La jeune Serdaigle lâcha la porte et courut à la suite d'Oliver en jurant.
- Putain ! RUEWEN, AU PIED ! Non, peut-être que c'est un peu brusque... Ru-uewen ? Viens ! Non, trop doux-trop con. RUEWEEEEEEEEN !!!! hurla Aurélie en courant dans les escaliers.
Elle aperçut une silhouette qui se faufilait à travers une porte.
- Ce con va dans la Salle sur Demande, pesta Aurélie à voix haute, avant de le suivre.
Un endroit où je puisse trouver Oliver Ruewen, pensa-t-elle, et une porte apparut.
La jeune fille hésita un instant avant de la pousser. A l'intérieur, le calme régnait. Il y avait de grandes fenêtres, un lustre au plafond, un escalier menant on ne sait où, et de grands canapés à l'air confortable. Oliver était assis sur l'un deux, les yeux fermés, presque angélique. (ET LA ILS BAISENT) Aurélie fit un pas, hésitante.
- Euhm... Ruewen ?
Il bondit.
- Becker !
- En personne. McGo m'a envoyée te chercher. C'est joli, ta Salle sur Demande.
- C'est une réplique de chez moi, avoua Oliver sans savoir pourquoi.
- Très joli... répéta Aurélie du bout des lèvres.
Ils restèrent un moment silencieux. Puis Aurélie se risqua à demander :
- Sinon... ça va ?
Il se braqua aussitôt.
- Si tu parles de la réponse que je t'ai donnée tout à l'heure, laisse tomber, je n'ai rien à dire et surtout pas à toi, Becker. (J'ai oublié ce qu'il a dit... entretemps y'a eu genre 10 pages de dialogue inutile...)
- Merci pour la confiance, c'est tout toi, je t'emmerde.
- Ca, c'est tout toi.
Ils regardèrent un instant le décor, puis Aurélie soupira.
- Quoi encore ?! Tu soupires parce que t'as pas de cavalier pour ton p'tit bal ? se moqua Ruewen. (Bal dont elle a appris l'existence 5 minutes plus tôt ?? Quel connard. Sexiste en plus. Genre la seule chose qui pourrait la préoccuper c'est ça. Elle n'a pas de pensée plus complexe.)
- Penses-tu, je soupire parce que ta présence m'irrite, c'est tout, allez viens, on se casse, ordonna Aurélie en marchant vers la porte.
Il la suivit. (Wow quelle précision super c'est tellement un bon moyen d'arrêter une scène c'est marquant.)
Les jours défilèrent jusqu'à l'annonce du professeur McGonagall : le projet des jumeaux avait été retenu, les noms pourront être déposés dans le "Bol de Feu" (quel sobriquet ridicule, pensèrent Oliver et Aurélie quasiment en même temps, et quelle idée ridicule également). (ILS ONT RAISON C'EST NULLISSIME) Un couple par année, peu importent les maisons. (Encore heureux... je rappelle qu'on est en 2022, la guéguerre entre maisons c'est peut-être un peu fini ??) Diana s'était inscrite avec Tomy, et Estelle avec Mike Ames ("purement amicalement", avait-elle prétendu, mes ses joues rouges et ses yeux brillants ne trompaient personne). (Ah d'accord les COUPLES s'inscrivent ensemble... c'était mal expliqué.) Aurélie et Amy s'étaient moquées d'elle de longues heures, mais ne trouvaient plus ça drôle à présent. (Je trouve pas ça drôle non plus. Je m'ennuie. Et on perd de vue les « TEMPS SOMBRES » qu'il faudrait peut-être montrer à un moment ??)
Une rumeur courait dans les couloirs de Poudlard. Il paraîtrait qu'Oliver Ruewen sortirait avec une certaine Ginger Campbell, élève de Poufsouffle et non pas de Gryffondor, comme le prétendaient les jumeaux Parrish. Aurélie s'en fichait royalement, elle avait d'autres chats à fouetter, comme trouver une robe, par exemple. Elle n'était pas une fille superficielle et détestait le shopping, ce qui ne l'empêchait pas de ne pas souhaiter ressembler à un sac à patates. (I'M NOT LIKE OTHER GIIIIIIIRLS) Elle passa commande chez Mrs Guipure et refusa toute indication sur son choix, pour "préserver la surprise", pour la citer dans le texte. (Pour la... citer dans le texte ??!)
A la table des Gryffondor, Karl et Andy Parrish se serraient autour de leur meilleur ami, avides de détails sur sa relation nouvelle avec Ginger, laquelle n'était pas rousse, mais blonde, et qui, attablée à la table des Poufsouffle (et non des Gryffondor) (OUI ON A COMPRIS, ils ont juste inventé n'importe quoi sur le moment !) racontait à qui voulait l'entendre comme Oliver était merveilleux, doux, attentionné, prévenant, gentil, drôle, affectueux, généreux, intelligent, sensible, raffiné, courageux... Il la surnommanit Ginny, comme la célèbre poursuiveuse de Quidditch dans l'équipe des Harpies de Holyhead. Aurélie, à qui Poema, Estelle et Minna avaient raconté ce qu'elles avaient entendu par Ginger, avait éclaté de rire.
- Ginny, comme Ginny Weasley ? La fusée volante des Harpies de Holyhead ? Ginger Campbell ne tient pas debout sur un balai ! se moquait Aurélie entre deux éclats de rire. (Ca peut aussi juste être un diminutif de son prénom, en fait.) Et puis, Ruewen, courageux, prévenant, affectueux ?! SENSIBLE ?! (Elle pleurait à nouveau de rire) J'adore cette fille. Elle me fait tellement rire. La prochaine fois, enregistrez-la, je pense qu'elle raconte tout ça avec un petit ton débile du genre : Haaaaaaaaan Oliveeeeeer... LOL !
- Tu as tout à fait raison, approuvait Poema. Elle l'appelle "Ollichou".
Aurélie, pliée en deux, avait glissé du banc.
- Ol... li... chouuuu ! hurla-t-elle presque de rire, les larmes aux yeux. Oh, arrêtez, arrêteeeez !
- Un problème, Becker ?
- Aucun, Ollichou ! répondit Aurélie avec un sourire angélique. Alors, Ruewen, on est amoureux ? demanda-t-elle en appuyant exagérément sur le mot "amoureux".
Oliver ne se sentait pas de taille à débuter une nouvelle bataille de mots. Il soupira, poussa Aurélie pour se rasseoir entre ses amis jumeaux, qui continuèrent à le bombarder de questions.
- Elle est intelligente ?
Absolument pas. (OLIVER RUEWEN NE SORTIRAIT JAMAIS AVEC QUELQU'UN DE STUPIDE. JAMAIS. C'est son critère numéro 1. Et dans la vraie version, la version ACTUELLE, il trouve Aurélie très intelligente.)
- Vous parlez de quoi ?
Elle parle de choses sans importance. (Le cliché de la fââââmme bavarde et superficielle...)
- T'aimes les Poufsouffle alors ? (Clin d'oeil)
Tu parles. (Gênant)
- Tu as inscrit ton nom et le sien pour le Bal ?
Certainement pas.
- Tu l'aimes ? (C'est sûr que c'est une bonne question à poser, vu qu'il n'a PAS REPONDU à toutes les autres, genre vraiment, il ignore ses amis depuis 10 minutes.)
Non.
Non, Oliver n'était pas amoureux de Ginger Campbell. Il ne l'avait jamais été. Seulement, il l'avait aperçue au détour d'un couloir, à peine deux jours plus tôt. Elle portait un bouquet de muguet et de mimosa. Alors, Oliver s'était arrêté. Avait humé le parfum des fleurs. Et s'était déclaré à cette fille pour qui il n'avait pas une once d'amour, trop heureux de faire démentir les dires de l'Amortentia. Certes, Aurélie Becker sentait le mimosa et le muguet, mais cela ne pouvait pas être elle, l'élue de son coeur. Il savait distinguer l'amour de la haine, tout de même ! (Donc tu préfères sortir avec une quasi-inconnue ?? Et lui mentir ??) Et la preuve, apportée par Ginger sur un plateau d'argent... - oh non, d'or ! - confirmait cela. Il se sentait coupable par rapport à elle, mais restait persuadé que l'Amortentia avait visé juste, qu'il aimait Ginger sans pouvoir se l'avouer. Mais les jumeaux ne lui laissaient plus de répit. (Faut savoir, il se pense amoureux ou pas ??)
- Non, je n'ai pas déposé nos noms dans votre foutu Bol ! C'est quand, au fait, le "tirage" ? ironisa Oliver en fonçant les sourcils.
- Ce soir, Gérard ! répondit Karl, enthousiaste.
- Génial... Tu t'es inscrit avec la belle Minna Whisper, Andy ? (Je balance des relations de couple comme ça, sans aucun indice, nuuuul...)
Andy piqua un fard, et secoua la tête vivement.
- Oh, je t'en prie, pas à moi. Et toi, Karl, par pitié, cesse de rire, apostropha-t-il le frère jumeau d'Andy, en train de se moquer de lui. Toi, t'es plus branché Serpentard, non ? La belle blonde aux yeux verts répondant au doux nom d'Amy Santiago... (Des yeux verts ? Elle avait les yeux verts ? Ah bon ! Je croyais bleu.)
- Heey ! D'où tu tiens ça, Oliver Jack Ruewen ?!
- De l'Amortentia, mon ami, de cette chère Amortentia, qui en ta présence, diffuse un charmant parfum de jasmin. (TU NE PEUX PAS SAVOIR. TU NE PEUX PAS SAVOIR COMMENT LES AUTRES GENS PERCOIVENT L'AMORTENTIA. Et Oliver devrait connaître le fonctionnement de cette potion, s'il est si intelligent.)
Gêné, Karl se gratta le nez.
- Se gratter le nez est signe de mensonge, chanta Ruewen, ravi. (Il n'a littéralement rien dit. Et pourquoi je commence à l'appeler Ruewen ??)
- Ferme-la, monsieur "je sors avec la diminuée", et retourne lire tes magazines psycho à deux Mornilles ! (Euuuh d'où Ginger est « diminuée » ? On ne l'a pas vue une seule fois et la seule chose qu'on (que JE) dis d'elle c'est qu'elle est ennuyeuse, superficielle et stupide ? Génial.)
Oliver éclata de rire. Il aurait sûrement dû défendre sa copine. Dire à Karl qu'elle était très intelligente, en dépis des apparences. Car la jeune Poufsouffle l'était. C'était une fille sensible qui se laissait facilement atteindre par ses émotions, qui devenait parfois possessive tout en restant très affectueuse. Mais il n'en fit rien. (JE CROYAIS QU'IL PENSAIT QU'ELLE ÉTAIT VRAIMENT CONNE ??? être ambigu dans ses sentiments est possible, mais un peu de crédibilité svp ??)
Il poussa un long soupir.
Le soir venu, tous et toutes étaient très excités. Diana et Tomy ne se lâchaient plus la main, pas même pour manger. (GÊNANT) Estelle et Mike échangeaient des regards timides de la table des Serdaigle à celle des Poufsouffle (j'ai buggé, c'est vrai qu'Estelle était à Poufsouffle dans l'ancienne version, pas à Serdaigle) et inversement. Andy et Karl étaient trop impatients pour manger - enfin, une de leurs inventions reconnue !
Lorsque Minerva McGonagall les appela, ils bombèrent le torse et traversèrent les rangs sous les murmures curieux parfois, admiratifs souvent de leurs camarades. Puis ils pointèrent la baguette sur un petit bol aux aspects tout ce qu'il y a de plus Moldu.
- Nonimus revelio, dit Andy, et une gerbe de flammes jaillit du Bol.
Effectivement, c'est bien copié sur la coupe, pensèrent simultanément Aurélie et Oliver. (Totalement. Zéro créativité.)
Un premier parchemin à peine brûlé jaillit du fameux Bol.
- En première année, le couple qui ouvrira le bal sera Peter Johnson et Emily Carver ! (HETERONORMATIVITEEEE)
Les deux première année, à Serpentard, se lèvent et saluent la foule, main dans la main, avec arrogance. Un deuxième nom sort du Bol.
- En deuxième année, ce sera Orlana Baxter et Sam Cooper !
Un deuxième couple, cette fois à Serdaigle, se lève et sourient aux autres élèves. Un troisième nom...
- Lian Madeira et Sarah Cruz représenteront Gryffondor et la troisième année !
Aurélie soupira. Ce serait bientôt fini...
- Le couple pour la quatrième année est à Poufsouffle, il s'agit d'Alden Benson et d'Elisa Rochester !
Applaudissements.
- Pour la cinquième année, ce sera Lysander Mason et Emma Hill !
Applaudissements. Un Serpentard et une Gryffondor. Singulier. (y'a encore ce clivage débile ? Bref. Et je croyais que c'était censé être intermaisons, pour les rapprocher ou je ne sais quoi, et pour l'instant y'a qu'un seul couple de maisons différentes.) Aurélie se laissa retomber sur la table en soupirant. Pourvu que ce soit Diana ou Estelle... Avec... Elle était à deux doigts de s'endormir.
- Et c'est encore Gryffondor qui honore la sixième année, avec Fanny Wellington et Ryan Lynch ! (CRINGE CRINGE CRINGE OU EST LENA RENDEZ LENA A FANNY)
Applaudissements. Cela ne se finirait-il donc jamais ? Diana, Estelle, Diana, Estelle... priait la jeune Serdaigle.
Karl, Andy, Karl, Andy... pensait de son côté Oliver Ruewen, à Gryffondor.
Les jumeaux se redressèrent de toute leur taille lorsqu'un dernier nom vola dans la main de Karl. Ils le lurent d'une seule voix, sans sembler surpris le moins du monde.
- Et pour la septième année, un couple pour le moins... (Andy pouffa de rire) atypique... (Karl pouffa à son tour)
On aurait dû s'en douter, pensèrent à peu près tous les élèves et les professeurs ayant remarqué ce manque de surprise et cette fierté apparente chez les deux frères. C'est truqué, ce machin. Pas étonnant de la part des frères Parrish...
- Aurélie Becker et Oliver Ruewen. (Pffffff ils sont insupportables)
~Il y eut d'abord un concert de "Quoi ?!". Puis les deux intéressés réalisèrent leur (atroce !) situation. Oliver se redressa et empoigna le col de son ami. (LA VIOLEEEEENCE DU MAAAAALE) - Tu... As dit QUOI là ? - Aurélie Becker et Oliver Ruewen. - PARRISH, T'ES MORT ! hurlèrent en même temps les deux ennemis. Oliver ne put cogner son ami, ce fut Aurélie qui s'en chargea. (MAIS PUTAIN STOP ALLEZ TOUS CHEZ UN PSY) - Tu as créé cette espèce de Coupe de Feu de Bal minable JUSTE pour faire de ce bal un enfer ?! réalisa Oliver sous les bavardages excités de ses camarades. Fermez-la ! lança-t-il à leur intention. - Vous êtes liés par un contrat magique, rappela Andy. Il n'aurait pas dû le faire. Sa cravate vola. - Il suffit ! intervint le professeur McGonagall en poussant les élèves qui prenaient des photos. Mr et Mr Parrish, vous êtes convoqués dans mon bureau. Et vous aussi, Mr Ruewen et Miss Becker. - Nous sommes victimes d'une farce dépourvue à la fois de sens mais aussi d'humour ! lâcha Aurélie avec le débit d'une mitraillette. - C'est ça, c'est ça, va te plaindre à ta maman ! Ca ne me fait plus plaisir qu'à toi, si ça t'intéresse ! (QUEL RAPPORT AVEC SA MERE, LACHE-LA ŒDIPE) - Tout ce qui tourne autour de toi ne m'intéresse pas, trancha sèchement la jeune Serdaigle en se tournant vers Oliver. (Popopoooo) - Vous n'allez pas recommencer ! se plaignit Karl. - Toi, ta gueule ! dirent en choeur les deux ennemis, avant de marmonner quelque chose sur la violence à l'école. - Taisez-vous ! Vous n'avez aucun droit de parler ainsi devant des professeurs ! s'écria Emma Callidus, la professeure de métamorphose. - Pardon, madame, dit Oliver, et Aurélie l'imita moqueusement. (ça c'est une interaction normale, dommage que ce soit la seule depuis le début du chapitre. Non, carrément de l'histoire.) La porte du bureau se referma. (Wow, quelle transition incroyable et pleine de tension.) 11 septembre 2022, 1 heure 37 du matin, PDV externe. La jeune fille s'éveilla en sursaut, les cheveux en désordre et le teint pâle. Le visage luisant de sueur, elle se redressa sur son lit, hagarde, et vérifia les environs. N'était-ce donc qu'un rêve ? Elle finissait presque par le croire, lorsqu'elle aperçut une silhouette sombre qui s'approchait de son lit. Elle voulut hurler, mais son cri resta coincé dans sa gorge et elle ne put émettre un son. Elle crut sentir son coeur s'arrêter lorsque la silhouette posa sa baguette sur sa nuque sans délicatesse et prononca les trois syllabes qui allaient tout changer : - Impero. (AHHHH NICE ! Enfin un truc qui se passe ! Mais vous réjouissez pas trop vite, je crois que je n'ai jamais élucidé le mystère de comment et pourquoi elle est ensorcelée.)
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Dans un Panthéon secret...
Il y a bien longtemps, j'avais été frappé par une idée du cinéaste américain Woody Allen. Dans son film ''Manhattan'', il devisait avec la ravissante Diane Keaton de l'existence d'une ''Académie personnelle '' où il conviendrait que soient archivés soigneusement les plus authentiques ''Nuls'' qu'ils avaient connus, une sorte de ''Dîner des cons'' répertorié. Ils avaient appelé cet anti-panthéon ''the over-rated Academy'' (l'académie des gens sur-cotés''). L'idée m'est alors venue d'une ''Under-rated Academy de mes choix à moi'', pour les auteurs que j'estimais sous-évalués, où entreraient les auteurs que j'aime, ce dernier facteur, anti-démocratique s’il en fût, étant la seule condition d'accès à ce Panthéon secret... et totalement inutile !
Les lecteurs de ce blog ont fini par connaître, le temps et les ''billets'' passant, bon nombre des gens qui y ont leurs petites entrées sans le savoir, ce qui n'a aucune importance, puisque c'est secret, c’est gratuit et, malheureusement, tout-à-fait inintéressant, puisque je ne suis que... ''qui je suis'', c'est-à-dire : personne ! Mais grâce à cette astuce, je retrouve là –sans qu'aucun ne s'en soit jamais douté ni plaint-- les auteurs que j'ai admirés et dont j'ai envié l'intelligence, le style, la ''vista'', la clairvoyance ou la capacité d'analyse et de compréhension des événements. J'ai eu l'honneur d'en ''croiser'' quelques uns (Raymond Aron et Jean Fourastié aux Hautes Etudes, ou mon regretté ami Jean Raspail), les autres, les plus nombreux, n'étant là qu'après lecture de leurs œuvres. Parmi ces derniers, deux ont une place de choix (près du poêle ?) : l'immense GK Chesterton –a qui nous consacrerons un ''billet'', c'est promis- et Georges Bernanos, qui y a droit aujourd'hui, le pauvre !
Tout ceci pour vous dire qu'un superbe livre vient de ''sortir''(mon statut d'ancien DG �� Hachette me permettant de recevoir bien des parutions avant leur mise en vente, ceci expliquant cela) : ''Vivre et mourir avec Georges Bernanos'', de Sébastien Lapaque (Ed. L'escargot), et que je l'ai dévoré, car, dans ce monde en décadence, les pseudo-indignés pullulent, les faux révoltés sont partout, et les juges sans jugement, les censeurs sans loi, les justiciers sans cause nous inondent de leurs certitudes douteuses, pendant qu'une Presse imbécile leur donne la parole surtout s'ils n'ont rien à dire. Partout, la fausse vertu et les fausses valeurs s'étalent et se répandent. Mais où sont les pamphlétaires, depuis que Philippe Murray s'en est allé ? Un exemple parfait de ''visionnaire'', cette figure si nécessaire et donc si reniée, était Bernanos, ce défenseur de la Liberté qui ''écrivait les vérités d'après demain''.
L'auteur du célèbre “Journal d'un curé de campagne” était un catholique convaincu, un peu royaliste sur les bords (deux mots qui suffisent aujourd'hui à le classer parmi les infréquentables officiels, ceux qui sentent mauvais), fruit d'une école politique contre-révolutionnaire qui opposait le concret, le local et l'innombrable à la pensée unique et à l'universalisme réducteur. Son univers de référence, plus proche de Saint Louis que de Macron, est celui de la chevalerie, de la noblesse de l'âme, de la courtoisie –on disait, autrefois, ''le respect humain''. L'homme, à ses yeux, est profondément libre, d'une vraie liberté que tout qualificatif ne peut que réduire –comme nous le vérifions chaque jour : à force de nous octroyer, en disant que c’est démocratiquement (tu parles !) des libertés de... et des droits à... sans aucune contrepartie, nous en avons perdu --''au nom de la liberté'', vous vous en doutiez !-- jusqu'au sens réel de ce que pouvaient vouloir signifier les mots : ''être libre''...
Bernanos condamne la tendance à l'envahissement de réglementations tous azimuts, chaque jour plus minutieuses et plus strictes (à en devenir tatillonnes), toutes élaborées au nom d'une espèce de socialisme d'Etat qui n'est en réalité que le dernier avatar en date d'une dictature qui préfère ne pas dire son nom, une tyrannie molle, un ''soft-absolutisme'' qui nous ratatine, et qui fait de nous des moutons... que quelqu'un finira bien par conduire à l'abattoir : Octave Mirbeau avait annoncé que ce destin était inévitable, et on sait que lorsque quelque chose existe, il ne se peut pas que ça ne serve pas un jour (ceci est un conseil de prudence à ceux qui affirment sans raison que la guerre nucléaire n’aura pas lieu --puisqu’ils n’en veulent pas ! : Même Xi JinPing et Biden, pourtant limités, l��ont compris, hier).
En 1945, la France enfin libérée se grise de progrès technique, et se prépare à abandonner le Dieu de ses Pères pour une foi qui va vite devenir quasi-religieuse dans le dieu-progrès, le dieu-technique et la réponse automatique. (NDLR -... faux dieux qu'elle perdra bientôt pour d'autres déités encore plus anthropophages : les droits de l'homme, le vivre ensemble, le ''social'', le climat, ou le ''et en même temps''... et autres fariboles prétendues ''sociétales'', en vérité toutes mortifères !). C'est le moment (1947) que choisit Bernanos pour publier son meilleur ouvrage (d'après moi...) : ''La France contre les robots'', dans lequel il nous avertit sagement que ''Ce que le monde gagne pour la technique est à jamais perdu pour la liberté'' !
L'accueil fut très loin d'être à la hauteur de cette œuvre formidable ! Le philosophe ‘’catholique de gauche’’ (?) Emmanuel Mounier se fendra même d'un ''La petite peur du XX ème siècle'' : ''le Kodak éduque l'œil et la sensibilité de milliers de jeunes gens (…) la vitesse décantonnalise les mentalités et met le monde à portée de tous'', ce à quoi Bernanos répondra ''La termitière future m'épouvante, et je hais la vertu des robots. La civilisation moderne est une conspiration universelle contre toute vie intérieure''. On sait aujourd'hui lequel des deux fut prophétique ! ''De notre histoire de bâtisseurs, in ne restera bientôt plus que la manifestation débraillée, hurlante, de plus en plus violente de la grande peur de bien-pensants minuscules''.
Trois quarts de siècle plus tard, ces immenses querelles sur le devenir de l'Homme ne sont toujours pas tranchées définitivement, même si les dix dernières années semblent avoir sonné le glas de ce que fut –et de ce qu'aurait pu être l'Humanité. A titre personnel (ce qui, ''moi'' étant ce que je suis, c’est-à-dire : rien, n'a pas la moindre importance autre qu'indicative, et encore...), je commence à comprendre que ce n'est pas l'intelligence qui a abandonné l'Humanité, c'est la communauté des vivants qui pouvait, seule, servir de terreau et de fondement fidèle à cette intelligence pour la faire ''fructifier'' (nous déclinions ce mot, dans un ''billet'' récent).
La conclusion que tire Bernanos (in-''Les grands cimetières sous la lune'') de ce qu'il prophétisait ou plutôt redoutait pour ''demain'' me semble dans la droite ligne de nos réflexions récentes sur ce que deviennent, ces temps derniers, la France, l'Europe … et le monde : ''Certes, ma vie est déjà pleine de morts. Mais le plus mort de tous est le petit garçon que je fus, qui a vu disparaître le monde qu'il aimait. Et pourtant, l'heure venue, c'est lui qui reprendra sa place, la première dans ma vie. Il sera le trait d'union entre toutes les pauvres années qui ont vu mon monde et le sien se séparer''. Peut-être, finalement, est-ce là qu'il faut chercher mon indulgence et ma pitié renouvelée pour cet ancien petit Moi bientôt nonagénaire, qui a vu peu à peu s'écrouler autour de lui tout ce qu'il aimait, tout ce en quoi il croyait que résidait le futur, et tout ce qu'il continue à trouver ''bon pour l'Homme et pour l'Humanité''... contre l'évolution actuelle d'un monde qu’il voit se perdre chaque jour un peu plus.
H-Cl
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Souvenir Lointain.
Nous sommes le 20 février 1819, je suis sur la route à bords de mon véhicule et perçois sur le bord de la voie de circulation un nouveau panneau de publicité louant les bienfaits d’un séjour dans la montagne de Suisse.
Cela me fit resurgir de nombreux souvenir et notamment ceux lié à Miss Emilia Primrose Nottle .
Arrivé chez moi, je dépose mes affaires et me pose dans mon fauteuil de cuir tout en regardant mon visio télégraphe, diffusant une émission que je qualifierai comme inintéressant, néanmoins je laisse le programme tourner et décide de fermer les yeux.
Emilia Primrose Nottle, cette ci jolie femme !
Malgré la distance qui nous séparait, je l’aimai, de tout mon cœur. Cette femme pleine de vie malgré ses nombreux soucis qui était loin d’être anodin et facile a réglé, a été un élément important qui a contribué à la création de la personne que je suis maintenant.
Je me rappel notre première rencontre. S’était le weekend et je me suis rendu chez mon ami Xavier pour faire une petites soirée avec d’autre personne.
Arrivé devant chez lui, je tire sur la chaîne a côté de la porte, actionnant le système mécanique, enclenchant le système de balancement d’une cloche.
La porte s’ouvre, mon ami Xavier se tient debout face à moi et me souhaite la bienvenue. Depuis le pas de la porte j’entends pas mal de personne parler, et notamment celle d’une femme.
Cela est étonnant, nous devions être qu’entre homme normalement. Mais après tout, cela n’est pas important, j’entra dans le bâtiment. Je retire ma longue veste et mon chapeau haut de forme avec l’aide du major d’homme, puis je le remercie en lui faisant une légère tape sur l’épaule tout lui souriant.
Arrivant dans le grand salon j’y retrouve un bon nombre d’amis de longue date et prend le temps de tous les saluer l’un après l’autre. Au moment de saluer la dernière personne, je perçois en fond de la pièce, une jeune et magnifique femme aux cheveux châtain ondulé, recouvert partiellement d’une paire de lunette de protection. Elle était vêtue d’une robe de cuir marron et possédait à son cou un magnifique pendentif en cuivre natif sertie d’une pierre de rubis.
Cette femme, par son comportement, m’indiqua directement qu’elle cherchait à se faire discrète. Mais s’il y a bien une chose que je ne supporte pas c’est qu’une personne reste dans son coin, isolé d’une discussion ou d’un événement, je sais ce que c’est et c’est loin d’être agréable.
De ce fait je me dirige directement auprès d’elle et la salue avec un grand sourire. Cette dernière me regarde avec intensité du plus profond de ses yeux bleu et me sourit-en m’indiquant que j’étais le seul à avoir pris le temps de lui dire bonjour. Je pris le temps d’une argumentation complète pour lui expliquer que pour moi il est important de saluer toute personne présente, et encore plus s’il s’agit d’une jolie femme.
A ce moment précis, mon ami Xavier arrive à mes coté et me présente la femme face à moi en m’annonçant son nom : Miss Emilia Primrose Nottle, sa demi-sœur.
Je fus étonné car il ne m’avait jamais parlé de cette dernière et lui demanda pourquoi. Il me répondit simplement que l’occasion d’en parler ne s’était jamais présenté.
Etant plus ou moins le seul à parler avec Miss Emilia durant cette soirée, nous fîmes connaissance.
Plusieurs activité pour se détendre et s’amuser était prévus tout au long de la soirée. Lors d’un jeu il était nécessaire de faire équipe avec un partenaire, et n’hésita pas une seconde à proposer à la Miss de se joindre à moi. Même si l’étonnement dans ses yeux de diamant était repérable à des kilomètres, elle accepta avec un sourire si grand, qu’il m’est difficile à décrire.
Le jeu consistait à faire tomber avec une pièce de cuivre, une seconde pièce métallique plus lourde posée sur une bouteille situé à environ deux mètre du lanceur. Le but était de faire le plus de point pour faire gagner l’équipe. Mais il est à savoir que ce jeu nous a plus servie pour chahuter et se rapprocher.
A la fin du jeu, nous étions physiquement si proche l’un de l’autre que tous mes amis s’en rendirent compte. Suite à cela, Miss Emilia Primrose Nottle, s’excusa en reculant et en me prétextant qu’elle avait besoin de se rafraîchir. J’avais bien compris qu’elle avait besoin d’aller aux toilettes. Et j’avoue que cela tombais bien car moi aussi. De ce fait je me rendis aux toilette pour homme.
En ressortant, je me retrouve nez à nez avec Miss Emilia Primrose Nottle. elle fis un pas en avant et je fit de même. Son regard très particulier me fixa. Elle leva la main bien ouverte au niveau de son visage et la dirigea vers le mien.
A-t-elle l’intention de me frapper ?
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LA MARGE ET LE PATRIMOINE
Anna Maisonneuve / Sans titre, Madge Gill, 1952 © Création franche.
CRÉATION FRANCHE
Fondé en 1989, sous l’impulsion du maire de Bègles, Noël Mamère, et de Gérard Sendrey, le musée fête ses 30 ans cette année. Pour l’occasion, rencontre avec son directeur, Pascal Rigeade, sur ce phare de l’« art brut et apparentés ». Projets, perspectives et éclairages prospectifs sur l’engouement inédit que suscitent depuis quelques années ces représentations du monde décrétées inéligibles par la norme.
Cette année, le musée de la Création Franche fête ses 30 ans. Cela sonne-t-il comme une année particulière ?
Effectivement, et cela à plusieurs égards. L’un des axes forts, c’est le devenir du musée avec les travaux qui sont susceptibles d’être engagés conjointement par Bordeaux Métropole et la Ville de Bègles. Depuis le 1er janvier 2017, Bordeaux Métropole est devenue propriétaire des murs et la Ville conserve la charge du fonctionnement. Vous connaissez le bâtiment, il a besoin d’être amélioré. Nous travaillons avec l’administration de la Métropole sur plusieurs scénarii. Il y en a six, mais pour résumer, je vais en aborder deux. L’un consiste simplement dans la mise aux normes du bâtiment en travaillant sur certains accès. Et puis, il y a un scénario vers lequel nous désirerions tous tendre, qui est celui d’un agrandissement plus conséquent. Grosso modo, il permettrait au musée de passer de 600 m², réserves comprises, à 2 000 m².
Pascal Rigeade - D.R
Quand le choix sera-t-il opéré ?
La décision va être prise fin mars, au plus tard à la fin du premier semestre. Pour que les travaux soient engagés, il y a nécessité d’une concomitance entre les élus métropolitains et ceux de la ville. C’est un axe de travail fort, puisque, bien évidemment, si la décision est prise d’aller vers un projet plus conséquent, cela aura une incidence sur le fonctionnement du musée… dans un futur proche en 2020 et plus éloigné quand les travaux seront terminés. Ce qui serait l’affaire de deux ans.
Le musée serait alors fermé pendant la durée des travaux ?
Oui, avec la volonté et le désir de continuer à vivre mais par des expositions hors les murs.
Vous évoquiez un second axe. Quel est-il ?
La labellisation « Musée de France ». Nous sommes en relation avec la Drac et plus particulièrement Monsieur Pintat, avec lequel nous travaillons à un projet scientifique et culturel que nous devons remettre fin juin, si le calendrier est conforme pour un examen en novembre et une décision en 2020 pour obtenir cette appellation.
Que procure cet agrément ?
C’est important. D’abord, parce qu’il n’y a pas tant de musées à Bordeaux qui jouissent de cette appellation. Et puis aussi, parce qu’elle permet d’engager un travail avec le ministère de la Culture qui peut nous épauler à la fois sur l’investissement mais aussi sur des projets très précis. Le musée est ouvert 7 jours sur 7 et 360 jours de l’année. Nous sommes quatre, c’est un effectif qui n’est pas du tout habituel pour un musée. Cela donnerait un soutien certes ponctuel mais spécifique sur certains projets que nous avons engagés comme celui de la numérisation et d’autres à venir.
En France, quelles sont les autres institutions dédiées à l’art brut qui bénéficient de l’appellation « Musée de France » ?
Il n’y en a qu’une : le LaM, à Villeneuve-d���Ascq. Mais il s’agit aussi d’un musée d’art moderne et d’art contemporain. En revanche, sa collection d’art brut est remarquable. Je bombe un peu le torse quand je dis qu’on est le seul musée d’art brut et apparentés, mais c’est la réalité. Aujourd’hui, c’est le seul musée public dédié exclusivement à cette forme d’art. Si on veut dresser un panorama, on peut faire mention de ce lieu privé qui a ouvert ses portes il y a deux ans à Montpellier [L’Atelier Musée, NDLR] et qui n’est pas inintéressant. Il y a aussi La Fabuloserie, à Dicy, dans l’Yonne, un espace historique inauguré en 1983 et aménagé par Alain Bourbonnais pour accueillir sa collection d’art hors les normes.
Combien y a-t-il de pièces dans le fonds du musée de Bègles ?
On approche les 20 000 oeuvres. On a des auteurs comme on en trouve à Lausanne, des artistes bruts reconnus et établis comme Madge Gill, Pépé Vignes, Dwight Mackintosh, Nedjar Michel, André Robillard, mais pas que. C’est une collection internationale. Elle s’enrichit par des acquisitions mais aussi par des donations. On reçoit énormément de propositions, mais on en refuse aussi. Le fonds est amené encore à s’enrichir de façon importante dans les années à venir. Il y a deux raisons à ça. L’art brut est un domaine dans lequel il y a beaucoup de créateurs et des créateurs qui sont vraiment prolifiques. On arrive à un moment où il y a toute une génération d’auteurs très vieillissants dont les familles ou les tuteurs se préoccupent du devenir de leur travail. Il y a aussi des collectionneurs comme Claude Massé qui a fait don de son ensemble exceptionnel au musée. Massé est décédé il y a deux ans. Il habitait Perpignan. Le week-end, il arpentait la campagne avec sa femme à la recherche d’auteurs d’art brut. Quand il en rencontrait, il prenait des photos, discutait, échangeait et rédigeait des notules qu’il envoyait ensuite à Dubuffet avec des images. Dubuffet lui répondait et faisait un commentaire. En fonction de ce retour, Massé validait ou non sa rencontre. Sa collection d’art « autre » s’est montée comme ça.
Pour revenir à l’anniversaire, 30 ans, c’est l’occasion de mettre en perspective l’existence de cet endroit…
Et de remonter un peu à la source ! Si on fait la soustraction, on remonte à 1989. À cette époque, peu de lieux s’attachaient à cette forme de création et peu de personnes s’y intéressaient. Depuis, le paysage a singulièrement été bouleversé. « Bouleversé », c’est peut-être un peu fort… quoi que… Je dirais qu’il y a une date clef. Précisément, l’inauguration, en 2010, du LaM et de son aile consacrée à l’art brut. Cela a donné une visibilité inédite à l’art brut. Cette visibilité a eu pour effet d’intéresser les médias qui ont intégré dans leurs curiosités et leurs sujets un nouveau champ d’investigation qui était l’art brut. Mais ce rayonnement a aussi touché le marché, qui, évidemment, se jette sur tout ce qui est susceptible d’élargir sa gamme de produits. Parce que le marché de l’art c’est ça : une gamme de produits qu’il faut constamment enrichir… comme n’importe quel marché de biens de consommation. Et l’art est un marché de biens de consommation et de spéculation. L’art brut a un peu régénéré ce marché qui s’essoufflait. À mon sens, on est en train de vivre un changement de paradigme fort. Pour reprendre l’expression de Malraux : « Qui est-ce qui a le regard critique aujourd’hui ? » Qui décide de ce qui est de l’art brut ou pas ? Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité que le marché s’en est emparé. Pour revenir à Bègles, ce qu’il s’est passé aussi depuis 30 ans, c’est que la collection constituée par Gérard Sendrey depuis 1989, et que j’ai continuée avec lui depuis 2010, est devenue patrimoniale.
C’est-à-dire ?
Sendrey s’est contenté d’accumuler. Je le dis sans dépréciation et parce que c’est le terme le plus approprié. Il n’y avait aucune gestion de la collection, simplement un inventaire. On savait ce qui entrait, mais c’est à peu près tout. Il n’y avait pas de travail de conservation et pas réellement de travail de mise en valeur, parce que Gérard Sendrey avait une philosophie qu’il a, je pense, gardée, c’est qu’une oeuvre d’art : ça naît, ça vie, ça meurt. Aujourd’hui, les choses ont changé. Les collections d’art brut sont devenues des collections patrimoniales. L’une des premières choses à laquelle je me suis attaché quand j’ai pris mes fonctions complètes de directeur, c’est de professionnaliser l’équipe. Celle en place n’avait pas les compétences nécessaires pour travailler la collection comme elle devait l’être et comme, à mon sens, elle doit l’être. Aujourd’hui, avec une régisseuse conservatrice des collections très pointue, il y a un gros travail qui a été fait. Cela nous aide beaucoup dans l’usage que l’on peut faire de la collection. Pareillement pour la médiation. Nous accompagnons les enseignants dans la préparation de leurs séances éducatives. Nous avons mis en place des outils simples comme ces petits carnets qui fonctionnent très bien. Il y a aussi un programme de rencontres, baptisé « Le Grand Partage de la Création Franche », et d’autres initiatives comme cette bande-son collaborative sur la plateforme Deezer en écho à l’exposition thématique « All I need is love ».
Prônez-vous les projets hybrides ?
Je crois beaucoup aux croisements interdisciplinaires, car c’est aussi une façon de sensibiliser un public qui spontanément ne s’intéresse pas nécessairement aux arts plastiques et qui a, à l’égard des musées, une position de défiance. Or, ma position personnelle, c’est qu’on doit aller au musée comme on va au stade ou au cinéma. Seul, entre amis ou en famille, mais avec la même liberté. Nous avons ce souci-là à la Création Franche. Ce travail, nous allons le poursuivre et, d’ailleurs, dans le projet d’agrandissement du musée, nous avons intégré des lieux de vie, comme un café et un espace de documentation. Cette préoccupation-là nourrit la programmation anniversaire des 30 ans avec des rencontres et des invitations qui sortent un peu de l’ordinaire comme deux séances de love coaching pour la Saint-Valentin en partenariat avec une agence matrimoniale, des séances de méditation pleine conscience, un blind test, une projection de film, des performances musicales et d’autres événements qui accompagneront les expositions présentées.
www.musee-creationfranche.com
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Edwenn
Le monde des Faës
Auteurice : Charline Rose
Maison d’édition : France Loisirs (Nouvelles Plumes)
Date de publication : 2016
Nombre de pages : 548
Genre : Fantasy
Ce qu’en pense Seli :
Inutile d’y aller par quatre chemins. Je n’ai pas aimé. Pas du tout.
Quand je termine ce genre de lectures, je me sens souvent un peu bizarre. Parce que quand je vois les avis d’autres lecteurs sur Livraddict, j’ai tendance à me demander si le problème vient de moi, si je suis partie avec un a priori ou si le premier défaut que j’ai croisé m’a entièrement braquée. Ce livre, beaucoup de gens l’ont adoré. Et il a de belles qualités, donc je peux comprendre. Mais je pense que mes goûts ont énormément changé en quelques années, et que je suis devenue bien plus exigeante. Je reconnais que Charline Rose a du talent, et pour un premier roman il y a de quoi partir sur d’assez bonnes bases.
Parlons style, fluidité et atmosphère. J’admets qu’à mes yeux cela s’approche d’un sans faute. J’avais sélectionné cette lecture pour le Pumpkin Autumn Challenge dans la catégorie Automne Enchanteur et ce roman y a parfaitement sa place. L’autrice a un certain talent pour les description : elle en fait des gros pâtés un peu partout, mais elle manie si bien sa plume et ses idées qu’on a vraiment l’impression de voir exactement ce qu’elle imaginait en écrivant. Elle parvient à donner vie à l’univers de son roman, à ces étendues de nature presque sauvage, avec un style qui frôle parfois le lyrique et demeurant toujours élégant. En dehors de ces descriptions où elle semble vraiment se faire plaisir, son style est sobre mais efficace. On ne s’ennuie pas dans ce roman. Le rythme auquel s’enchaînent les événements est soutenu, régulier, et parvient à faire remonter la tension comme il faut aux moments dramatiques. Je tiens à la souligner, car vu le peu d’investissement que j’ai eu dans les personnages, c’est une réussite incontestable.
Autre point très positif : l’univers des faës. Il est extrêmement varié et créatif, proposant au fur et à mesure la découverte des différents peuples. Si la cité et le peuple d’Alwena restent proche de ce que la fantasy dit traditionnellement des cultures elfiques, j’ai en revanche été marquée par les Faës de Nuit et les Chimères. Les premiers vivent dans une nuit perpétuelle et leur culture comme leur apparence s’en ressentent. Il y a parfois cette sensation de langueur dans l’atmosphère de la cité, comme si ses habitants essayaient de tromper le sommeil en permanence en s’étourdissant de bals et de réceptions. Les seconds sont un peuple clairement identifié comme mauvais, mais leur caractère fourbe s’illustre dans leurs pouvoirs qui leur vaut aussi leur nom : les Illusions. Ils se dissimulent sans cesse, mais l’autrice nous fait clairement sentir que chacun sait qu’il ne s’agit que de poudre aux yeux. Cela ressemble alors à un jeu pervers de tromperie et de douleur, les Illusions utilisant leurs capacités à foison pour faire souffrir.
{SPOILER} Lorsque les Sages se rendent à la cité d’Alwena, dévastée par les Chimères, par jeu, ces dernières ont tissé un voile d’illusion pour faire croire à une cité lumineuse et heureuse, alors que chacun sait son sort. Je trouve ce choix percutant et donnant une réelle dimension à un peuple unidimensionnellement méchant. {FIN SPOILER}
De nombreux personnages sont présentés également comme des entités magiques anciennes et mystérieuses, comme les Sages ou l’Impératrice dont la scène d’introduction laisse présager d’un personnage cruel et inquiétant... Rendant son traitement d’autant plus décevant, mais on y reviendra.
Cependant, il y a déjà un revers à la médaille. Autant l’univers des Faës est intriguant, autant celui des humains est fade et inintéressant. C’est très clairement une intention de l’autrice, mais du coup, il y a un réel soucis d’exposition et des incohérences. On a l’impression que l’on attend de nous de déjà connaître le bled de bouseux de base dans lequel commencent beaucoup de héros de fantasy. Cela permet de comprendre d’où part notre héros, quel est son environnement social, de façon à trancher clairement avec les aventures qu’iel vit par la suite. Un exemple simple : dans Eragon, on passe de très nombreux chapitres dans son village pour bien comprendre qui il est et quelle est sa vie. Ce qui permet aussi de justifier son attachement à sa famille. Ici, on y passe à peu près trente pages, et bon courage pour comprendre à quoi la société des humains ressemble. On sait deux choses : ils sont de pauvres paysans, et ont peur des faës à cause de guerres ancestrales. C’est tout. Si bien que quand Edwenn évoque deux nouveaux éléments (dites donc quel luxe d’en savoir autant !), on s’en fout royalement. De même quand son frère lui manque : on l’a vu une fois en train de l’engueuler, et on a plus senti son mépris que son amour pour lui.
D’autre part, Edwenn se présente comme pauvre, mais l’autrice n’a aucune idée de ce que cela implique pour un paysan de base d’un univers médiéval fantastique. N’étant pas médiéviste, j’ai demandé son avis à Naviss sur des éléments qui me semblaient étranges. Le frère d’Edwenn possède ainsi plusieurs tenues et elle-même possède une cape en coton. A deux, ils possèdent plusieurs cochons, et ont plus d’une pièce dans leur maison. Naviss n’a fait que confirmer mes soupçons : ce sont plus des caractéristiques de propriétaires terriens assez à l’aise plutôt que de bouseux de base. Plus évident, d’où Edwenn a apprit à monter à cheval ? Apparemment, le seul fait qu’elle ne sache pas lire justifie qu’elle soit une paysanne, et c’est très souvent appuyé. C’est dommage parce que ça montre clairement que cette partie n’a pas du tout été travaillée par l’autrice. A contrario, le prologue parait exagérément forcé, et il y avait tellement besoin de justifier la romance entre Derdre et Kadvael que l’autrice nous donne d’entrée de jeu le coup de foudre sans queue ni tête. Comme c’est la base de l’intrigue, ça fait clairement orienté pour justifier tout le reste.
Mais si ce n’était que cela, ce seraient de bien menus défauts comparés au monstrueux problème de ce roman : son personnage principal, Edwenn.
Edwenn, on la dirait sortie tout droit d’une pub Dior.
Source : arytisima.tumblr.com
Voilà, ce genre de trucs, là !
Elle a la chevelure rousse, flamboyante, la peau pâle et mouchetée de tâches de rousseur et de magnifiques yeux d’or liquide (les mêmes qu’Edward Cullen tiens !). Elle est mince, grande, gracieuse et d’une beauté à couper le souffle. Elle aime la forêt, la belle nature pleine de chlorophylle et est fascinée par les faës depuis sa plus tendre enfance. Elle est forte, combative, elle a du caractère et n’aime pas se laisser faire.
Bien, cela étant clairement établit, reprenons notre petit bingo de la Mary Sue...
Exceptionnellement belle. Check !
Très intelligente. Check !
Dénigrée par ses pairs qui ne la comprennent pas. Check !
N’a pas de réels défauts si ce n’est “trop quelque chose”. Check !
Naturellement douée pour un tas de domaines. Check !
Clairement “à part” parmi les siens. Check !
Tout le monde l’aime, à part les méchants. Check !
Elle a des pouvoirs exceptionnels. Ah non... attendez, à la fin si !
Est la fille de quelqu’un d’important. Non.
Voilà un peu l’idée de base. Et je vous jure que je n’exagère pas ! Maintenant développons !
Au bout d’un moment, ce personnage absolument parfait a commencé à clairement jouer avec ma patience. Déjà, elle est belle. Oui OK. Mais tout le monde passe son temps à répéter à quel point elle est belle, sublime, astonishing ! Surtout pour une humaine, selon les faës. Donc ne cherchez pas, c’est la plus belle créature du monde des mortels ! Point. On répète aussi beaucoup qu’elle a de la conversation et qu’elle charme rois et princes de sa sublime intelligence (c’est censée être une paysanne, mais bon, je dis ça je dis rien...), à moins que tout le monde confonde caprice et suffisance avec intelligence dans ce roman. Edwenn, elle a des convictions, des idées bien arrêtées. On nous fait comprendre que c’est une femme libérée, que le mariage dégoutte et qui n’a d’ailleurs pas attendu pour avoir des relations sexuelles. C’est une femme moderne. Bien, super ! Mais alors arrête de dénigrer les femmes qui ont des relations sexuelles parce qu’elles trouvent le mec pas mal, tu fais pareil bougre de dieu ! D’ailleurs, elle est tellement moderne que personne ne la comprend et que rien que pour elle, les rois se contrefoutent de l’étiquette et ne se fâchent pas quand elle se permet de faire des caprices. Mais attendez ! Il y a pire !
Edwenn ne sait pas lire ni danser et elle ne sait pas trop se battre. Oui elle chasse un peu parce que bon, être paysanne et ne presque pas manger de viande c’est quand même un scandale hein ! (mes chers amis médiévistes ne vous infligez jamais ce roman...). Premier bal du bouquin : elle danse avec un roi (danse de cour je précise, pas danse de fête villageoise), et chacun s’accorde à dire qu’il s’agit sans doute d’une des plus belles performances données dans cette salle de bal. Bon la danse, c’est inné tout le monde le sait. Les ballerines, leur job est facile, c’est de notoriété publique ! Plus tard, elle exige de recevoir des leçons d’escrime et de lecture. Son professeur explique bien entendue qu’elle est très douée, et après quelques semaines maximum précise même qu’elle n’aura bientôt plus rien à apprendre. Et Edwenn l’égale presque à l’épée. Donc apprenez, chers amis, que les élèves de CP qui apprennent à lire en un an ou plus sont sans doute des débiles profonds et que l’escrime est sans doute un sport surestimé. Pourquoi en a-t-on fait une discipline olympique déjà ?
Elle est TROP importante et douée ! Ça n’a aucun sens ! D’où tout le monde l’aime ou lui accorde autant d’importance ? Quand le roi des Chimères entend dire qu’une humaine a aidé Kadvael, il se concentre sur lui mais aussi sur l’humaine. Bah oui, faut pas déconner elle est importante quand même, si on la capture pas y aura pas d’histoire ! Le roi d’Alwena, pour une raison inconnue, la reçoit comme une reine et tombe sous son charme très vite. Le roi des Terres sous le Vent aussi ! Mais pourquoi ? Parce que du coup, ceux qui ne l’aiment pas, ce sont soit des jaloux, soit des méchants ! Si ce n’est son charme de Mary-Sue ou le fait qu’être la seule humaine présente la rende “exotique”, rien ne justifie son importance.
{SPOILER} Quand elle bafoue les règles de bienséance et insulte une princesse, Lueur, cette dernière la remet à sa place avec violence et cela fait d’elle une méchante. Bon Lueur est pas sympa de base, mais franchement, je peux comprendre sa réaction. {FIN SPOILER}
L’autrice n’arrive tellement pas expliquer l'attachement des autres personnages à Edwenn qu’elle ellipse les développements de relations ou les suggère comme si c’était naturel. Pour que ça passe crème, l’autrice nous introduit les liens de la façon suivante. “Ils avaient passé pas mal de temps ensemble dernièrement et du coup ils s’appréciaient beaucoup”. Je regrette mais ça fait très artificiel comme relation ! Ou alors “Ils ne le savaient pas, mais ils seraient bientôt inséparables”... Y a que moi que ça gène ? Sans compter que mis à part la promesse d’amour ou de protection éternelle, on se sent pas vraiment l’affection entre les personnages.
{SPOILER} Edwenn essaie à un moment de fuir Alwena avec la complicité de sa nouvelle amie Azenor, qui est servante au château. Elle se fait prendre et annonce comme ça, de but en blanc, au maître d’Azenor, que cette dernière l’a aidée, ce qui est quand même un acte de trahison. D’où une amie récompense quelqu’un en le balançant à son supérieur ? Surtout que la pauvre Azenor est clairement montrée comme embarrassée. Donc en plus d’être parfaite, Edwenn est en plus idéalisée puisque tout le monde considère que c’est un acte d’honnêteté... {FIN SPOILER}
Quasiment toutes les relations sonnent faux dans ce roman. Et le sort d’Enya est tellement ridicule et peu à la hauteur de ce qu’aurai du être le personnage... Car au final, c’est bien pratique pour Edwenn...
Je finirai sur l’intrigue. Elle est meh, ni bonne ni mauvaise, car certaines ficelles sont très (trop) grosses. A tel point que je me suis demandé si c’était volontaire. Mais si c’était volontaire, je ne voyais pas l’intérêt. Du coup, certains personnages deviennent au service de l’intrigue, comme le prétexte bidon pour amener Edwenn en Féerie décidé par le roi des Chimères...
{SPOILER} ... ou alors la décision de Lueur de laisser entrer les Chimères en son pays, ce qui fait mourir atrocement sa mère et ses soeurs, lui fait perdre l’amour de ses frères et tous ses privilèges de princesse. Je veux bien qu’elle soit jalouse d’Edwenn, mais concrètement ça ressemble à ça : “Grrrr je suis jalouse de l’humaine qui couche avec mon cousin, parce que je veux me le faire, du coup je te laisse entrer avec tes armées meurtrières dans mon pays en échange d’une nuit avec mon cousin. Bouhouuuuuu, ma famille est morte, tout le monde me déteste, pourquoi tu as pas tenu ta promesse de tuer personne ?” Donc oui, non seulement la rivale d’Edwenn a une intrigue nulle, mais en plus c’est une femme malfaisante qui a des envies établies comme contre-nature dans l’univers pour son cousin, s’habille en transparent, est méchante pour le plaisir et super égoïste, etc... En bref, le cliché sexiste de la salope. Elle est exilée pour ses crimes, mais comme par hasard elle tombe enceinte de sa partie de jambes en l’air, est retrouvée par le méchant et prépare sa vengeance. Et comme c’est bien pratique, elle n’est plus triste pour sa famille massacrée comme ça le méchant peut lui dire qu’en vrai c’est une Chimère... Comment ça ce traitement de personnage craint ? {FIN SPOILER}
La fin du roman est un peu prévisible mais pas trop mal dans le sens où la tension monte et fait enfin payer une contrepartie à Edwenn alors que tout lui tombe tout cuit dans le bec depuis le début...
Ce roman ressemble à un superbe gâteau à la crème sur lequel on aurait mis trop de jus de citron : le reste est super bon, mais comme le goût acide du citron est bien trop prononcé, tu passes un mauvais moment. Je suis persuadée que si l’héroïne avait été différente, ce roman en aurait bien meilleur, car je le répète, il y a pas mal de belles qualités. Je pense que Charline Rose à beaucoup de talent, comme sa plume, mais son personnage trop parfait qui est un cas d’école de la Mary Sue gâche tout. Et quand je vois les avis, je suis déçue. J’aurai tellement apprécié aimer ma lecture, passer un bon moment comme tant d’autres. Ce roman, je n’ai pas choisi de ne pas l’aimer, si je le pouvais, j’aimerai tout. Mais bon, tant pis... Bonne continuation à l’autrice, je resterai curieuse de voir ce qu’elle publiera par la suite.
Ma note : 7/20
Lecture réalisée dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge.
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Livres - La trilogie “canonique” Alien
Sinon, je viens de terminer de lire la "TRILOGIE CANONIQUE ALIEN", trois romans sortis au milieu de la décennie qui s'entrelacent avec la trame des films. Cette série littéraire de trois auteurs différents - Tim Lebbon, James A. Moore, Christopher Golden -, a été chapeautée par Dirk Maggs, c'est donc le "showrunner" qui s'est assuré d'une cohérence et d'une vision d'ensemble. Le cadre : New Galveston, une planète minière isolée. L'objectif : rien de moins que de soft-rebooter la franchise Alien sur des bases solides pour une nouvelle génération de récits.
Un travail ambitieux, mais le résultat est-il à la hauteur ?
1 - Out of the Shadows La navette Narcissus, à la dérive après l'explosion du Nostromo, est recueillie par des mineur-euse-s, qui par coïncidence ont trouvé des Aliens dans les mines d'une planète reculée, New Galveston (LV-178). Ripley doit collaborer avec les survivant-e-s tout en tentant d'échapper aux machinations d'Ash, qui avant sa mort s'est transféré dans le Narcissus sous forme d'IA.
2 - Sea of Sorrows Des siècles plus tard, toujours sur New Galveston, un descendant d'Ellen Ripley, doté de pouvoirs télépathiques/empathiques, est forcé par la Compagnie (ressuscitée de ses cendres) à faire équipe avec une bande de mercenaires pour récupérer des échantillons des créatures.
3 - River of Pain Les évènements de la colonie Hadley's Hope, sur LV-426, avant qu'elle ne soit submergée par les Aliens, avec Newt comme seule survivante.
Hé bien... J'ai... j'ai été très déçue. On va procéder de manière séquentielle pour la critique, puis avec une vision d'ensemble.
OUT OF THE SHADOWS (2159)
J'étais très enthousiaste en commençant le premier ! Une trilogie de romans Alien sérieux, avec une vraie vision d'ensemble ? Je prends ! Rien de tel qu'un spin-off ambitieux, qui élargit l'univers et ne se contente pas de fournir une légère suite ou préquelle. Et ma joie a décuplé à la découverte du cadre : New Galveston, LV-178, une planète minière isolée qui renferme de sombres secrets d'un peuple disparu. En orbite autour de la planète, la nef des ouvrier-e-s se charge du trafic stellaire, de la communication avec le vaste cosmos et de l'acheminement des marchandises. Lorsque, inévitablement, les mineur-e-s tombent sur les ovomorphes bien connus, les prolétaires et ingénieur-e-s resté-e-s présent-e-s sur le vaisseau peuvent se protéger, et les empêcher d'aborder... C'est là qu'on voit des scènes exceptionnelles, notamment les Aliens en hibernation dans une chaloupe spatiale, scrutés par les mineur-e-s horrifié-e-s via des caméras. Ces soixante premières pages sont puissantes, poisseuses et sombres comme les entrailles d'un vaisseau-raffinerie. Hélas, ensuite, Ripley débarque. Et c'est la débandade. Oui, Out of Shadows est situé entre les évènements d'Alien et ceux d'AlienS, "canoniquement", c'est une interquelle. Nous sommes supposé-e-s nous livrer à une exceptionnelle gymnastique mentale pour nous convaincre que le Narcissus, la navette de secours du Nostromo, a été intercepté par la station en orbite autour de New Galveston, que Ripley a vécu mille aventures et qu'ensuite elle est retournée sagement dans sa capsule pour, frappée d'une amnésie bien sélective, oublier tous les évènements du livre. Cette décision catastrophique fait plonger Out of Shadows. Il est recommandé d'essayer de prendre le livre comme une "séquelle alternative", une sorte d'Alien 2, plutôt que comme une interquelle, parce que vraiment, sa place vis-à-vis des récits cinématographiques est tout bonnement honteuse. C'est une manoeuvre qui nous ramène aux heures les plus sombres de notre histoire xénomorphique (la catastrophe AlienS Colonial Marines). Je ne parlerai même pas du rôle d'Ash, carrément consternant, torpillant ce qui restait de la suspension d'incrédulité. Heureusement, le style et la mise en scène sont très bons. Un peu trop d'action mais à part ça, ça va. SEA OF SORROWS (2497) Retour à New Galveston, après une éternité ! Ce bouquin est une petite curiosité car il représente la date la plus avancée connue à ce jour dans l'univers étendu Alien, tous supports confondus. Nous sommes en 2497 ! (Pour référence, Prometheus se passe en 2089, Alien en 2122 et Alien Resurrection en 2386.) La mégacorporation Weyland-Yutani renaît de ses cendres. Conformément à ses habitudes, elle envoie une expédition de guerrier-e-s (cette fois des mercenaires) pour récupérer du matériel biologique des xénomorphes. Les soldats emportent un petit avantage dans leur valise : Decker, un empathe puissant, doublé d'un lointain descendant d'Ellen Ripley. Il peut percevoir les émotions et les pensées d'autrui, mais aussi celles des Aliens, dont il est capable de détecter la présence et les intentions. Malheureusement pour lui, les abominations ont également conscience de ce lien psychique, et elles reconnaissent en lui l'ennemi séculaire... Commençons par les bons points : de retour à New Galveston, nous profitons à nouveau du cadre local enchanteur, désert noirâtre, ruines d'une ancienne civilisation aussi mystérieuse qu'inquiétante (un peuple rival des Ingénieurs ?), habituelle ruche xénomorphique, et une petite nouveauté peu expliquée : des nanostructures bizarroïdes. Le héros, Decker, est relativement faible, n'en mène pas large en combat, et il se voit contraint de faire des choix douloureux ; son statut d'empathe le rend particulièrement flexible psychologiquement et vulnérable émotionnellement. Il apporte une perspective assez unique, ce qui conduit à penser que l'univers étendu gagnerait à montrer des psioniques de manière plus régulière. Enfin, certaines images littéraires sont marquantes et cauchemardesques. Malheureusement, pour le reste... c'est assez malheureux. Déjà, Ripley est encore une fois introduite au forceps dans l'intrigue, vu qu'on nous annonce que Decker est son descendant. Elle n'est pas présente en chair et en os, mais cet élément de l'univers reste profondément inintéressant, et dommageable à Decker comme aux Aliens en tant que personnages. Ensuite, la plume de Moore n'a pas tout à fait la force de celle de Lebbon, alors même que les scènes d'action se multiplient ! Fusillade sur fusillade, le livre en devient INTERMINABLE. La partie centrale du récit n'est qu'un remake d'AlienS : une nouvelle équipe de soldats envoyés au casse-pipe, avec cette fois ENCORE PLUS d'informations sur les Aliens, et ça se passe exactement pareil que dans le Cameron. Y compris avec les soldats qui regrettent au final de "ne pas avoir lu plus attentivement le dossier de briefing". N'imp. Et la Weyland-Yutani SAIT combien les créatures sont agressives... À ce stade, pourquoi ne pas envoyer une équipe majoritairement robotique ? De manière générale, un livre au potentiel gâché. RIVER OF PAIN (2179) Le lectorat intrigué ouvrant le dernier tome s'attend à trouver un dénouement à cette trilogie. Peine perdue ! Il se fera botter le cul, retournera très loin dans le passé, pour découvrir... Les évènements survenus à Hadley's Hope, la colonie d'AlienS !
Donc oui, adieu la continuité mise en place jusqu'ici, adieu New Galveston, on part sur le plus paresseux des spin-offs, un créneau que personne n'avait osé exploiter depuis la sortie d'AlienS, une trentaine d'année plus tôt. Le récit est écrit de manière correcte, mais à quoi bon ? TOUT LE MONDE sait ce qui s'est passé à Hadley's Hope, personne n'avait besoin de River of Pain, tout comme personne n'avait besoin de The Thing 2011. L'enchaînement des évènements est d'ailleurs PARTICULIÈREMENT peu inspiré dans River of Pain, un bouquin écrit comme Alien 2 aurait pu l'être par une personne sans aucune imagination : on a droit à la ré-exploration du Derelict, à tous les examens possibles sur le face-hugger qui parasite le père de Newt (complet avec le laser qui envoie un jet de sang acide droit dans le sol), à l'obligatoire scène de chestbursting et �� la sempiternelle chasse au chestburster avec filets et tout le toutim. Le livre se paie même le luxe d'une mort pseudo-brettienne dans une grande laverie. Le reste ? Du meublage avec des Marines rajoutés à la louche au scénar, des incohérences en pagaille (Newt qui a six ans, les scènes d'AlienS à moitié réécrites, pas de barrage ni de gros trou à l'acide, jusqu'à la configuration du Derelict qui change), une sous-intrigue romantique foireuse, bref, c'est un festival. C'est bien écrit, mais bof... VISION D'ENSEMBLE Si l'initiative est bonne, la qualité de style quasi irréprochable et les idées nombreuses, il y a un énorme problème de structure dans la Trilogie canonique Alien... qui, de fait, n'est pas une trilogie du tout, mais plutôt une duologie assortie d'un faible spin-off, le tout lié aux deux extrémités au parcours de Ripley vers AlienS, marque d'une vraie faiblesse narrative. On est également en droit de douter de son statut canonique, tant les romans contreviennent à certains évènements des films, se raccordent honteusement à d'autre, voire ne sont pas cohérents, parfois, avec eux-mêmes... Ça reste une lecture intéressante, peut-être d'autres personnes seront-elles moins sévères que moi, et si vous êtes accros des xénomorphes, je vous conseille d'essayer... Mais ce projet atterrit à mille lieues de ses ambitions.
Le pire reste sans doute la conclusion de Sea of Sorrows, un épilogue très "Resident Evil" avec le héros se jurant de faire la peau à la Weyland-Yutani sur fond de musique hollywoodienne...
Et EXACTEMENT COMME DANS RESIDENT EVIL, ça restera lettre morte, la Compagnie Weyland-Yutani s'effondrant hors-champ entre les épisodes.
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Les nouvelles aventures de Sabrina: la version maléfique des péripéties de la célèbre sorcière
Les nouvelles aventures de Sabrina (ou Chilling aventures of Sabrina en VO) est la dernière série en date de Netflix. une réinterprétation de la série éponyme de 1996 à quelques jours d’Halloween? C’est plutôt tentant.
Je vais cependant contredire immédiatement mes propos: les deux adaptations sont incomparables: Sabrina, l’apprentie sorcière, c’est d’abord un personnage éponyme de comics de l’éditeur Archie Comics. Légers et drôles, ces comics ont étés maintes et maintes fois adaptés en série (la fameuse de 96), films et dessins animés.
À contrario, le scénario de 2018 est basé sur un spin-off se déroulant dans une chronologie alternative horrifique à la série Sabrina.
Le choix de Netflix de réadapter un personnage vu et revu est très compréhensible, notamment à cause de leur série Riverdale. Les deux comics découlant du même éditeur et les personnages se retrouvant régulièrement dans les univers des uns et des autres; cela permet à la marque de placer des clins d’oeils, voir, sur le long terme, d’envisager la création d’une série crossover.
Beaucoup plus sombre que ses aînées (comme en témoigne l’interdiction aux moins de seize ans), la série raconte l’histoire de Sabrina Spellman, héroïne mi-humaine mi-sorcière qui, à l’aube de son seizième anniversaire (qui tombe le jour d’Halloween) et de son « dark baptism » va devoir choisir entre sa destinée de sorcière et le monde des humains. Dès le premier épisode, le décor est planté: Sabrina vit avec ses deux tantes Hilda et Zelda et son cousin Ambroise dans un manoir faisant également office de morgue, va au lycée du coin avec ses amis et son petit copain, et refuse d’opter pour l’un ou l’autre des deux univers qui font partis intégrantes de sa vie de tout les jours.
La série regorge de nombreux passages gores, mais surtout d’un élément central autour duquel les personnages gravitent sans cesses : le Satanisme. Les sorcières et sorciers de cet univers sont issus de la magie noire et vénèrent Satan (le « Dark Lord »), dans une sorte de religion chrétienne inversée, avec de nombreuses expressions reprises à la sauce satanique (« unholy spirit » en guise de « holy spirit », ou encore « your dishonors » à la place de « your honors » dans une scène de tribunal).
Sabrina, n’ayant pas baigné dans l’univers fondamentalement religieux de la sorcellerie, remet de nombreuses fois en cause les pratiques de ses consœurs et confrères qu’elle juge archaïque. Cette réflexion est abordée à chaque épisode sous l’angle du féminsime. Surfant sur la vague post #MeToo, la série pose les bases d’une réflexion sur la libération des femmes (des fois de manière peu subtiles, comme en témoigne les nombreuses allusions à Satan qui attends des sorcières qu’elles soient vierges lors de leur baptême occulte). Le monde de la sorcellerie (tout comme le nôtre) baigne dans le patriarcat, et c’est là tout l’enjeu du choix de Sabrina: lors d’un dialogue avec Prudence dans l’épisode 2, elle explique vouloir la liberté (symbolisée par le monde des humains) et le pouvoir (le monde de la sorcellerie). Celle-ci lui rétorquera que cette alternative est impossible, la plus grande peur de Satan étant que les sorcières possèdent les deux, « car après tout, c’est un homme ».
Les intrigues sous-jacentes restent dans la lignée de cette observation, notamment avec la création du W.I.C.C.A (The Women Intersectional Cultural and Creative Association, et évidemment référence assez grossière au mouvement religieux du même nom), et une ébauche de problématique LGBTQI+ avec le personnage de Susie Putnam, gender fluid (qui est, point positif, joué par un.e acteur.ice non binaire) qui se fait harceler et malmener par des sportifs décérébrés.
Malgré des premiers épisodes prometteurs, la série s’essouffle un peu sur la durée. Des épisodes trop longs et mal rythmés, des effets de flous numériques utilisés à l’excès qui finissent pas donner mal au crâne, des ressorts comiques qui tombent à plat, des cliffhangers trop prévisibles… Autre grande déception pour beaucoup: Salem, le mythique chat noir, ne parle plus (nous laissant assister à des « dialogues » incroyablement inintéressants dans lesquels Salem miaule et Sabrina lui réponds). L’écriture des personnages peine également à rendre Harvey Kinkle attachant, ce qui pose un réel soucis puisque sa relation avec Sabrina est le véritable moteur de la plupart des décisions de celle-ci.
En dépit de quelques passages assez explicites, les péripéties finissent pas rentrer dans le moule de la parfaite série pour jeunes adultes, dans une veine très Teen Wolf et évidemment Riverdale, ce qui est assez décevant au vu des promesses d’un univers riche et sombre à la manière de Rosemary’s Baby.
Pour finir sur une note plus positive, c’est une série dont j’ai tout de même apprécié le visionnage et les partis pris sur certains sujets, à regarder sans trop se creuser les méninges.
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Elle a été la muse de Jean-Marc Vallée, d’Anaïs Barbeau-Lavalette, de Xavier Dolan et de David Cronenberg. Elle oscille entre la langue de Molière et celle de Shakespeare, d’Aveux à Orphan Black en passant par XCompany et Trop, la nouvelle série vedette de Tou.tv. Ma rencontre avec Evelyne Brochu avait la fragilité et la fougue d’une première date et l’intimité assumée d’une soirée entre amies de longue date. La voici livrée pour vous...
Clin d’oeil: Tu as pensé devenir danseuse avant de devenir actrice. Pourquoi as-tu choisi les mots avant le corps?
Evelyne Brochu: Quand j’ai étudié en danse, ça me démangeait de dire des mots, de raconter des histoires à haute voix. Mais comme actrice, j’aime aborder les personnages par le corps. Dans le film Miséricorde, j’incarne une camionneuse. Elle évolue dans un milieu de gars; elle doit être très virile pour se tailler une place. Elle porte une casquette, un coat de cuir, et j’ai développé une démarche, une posture très garçonne qui a donné le ton au personnage. Même sa façon de fumer, la clope au coin de la bouche... Ça vient de mon père, cette manie... Ç’a forgé le personnage. Je fonctionne à l’instinct. Je ne veux pas trop intellectualiser mes rôles, c’est dans le moment que tout se joue.
Comment choisis-tu tes rôles?
J’aime être investie d’une mission. Qu’un projet soit plus grand que moi. Pour me lever à 4 h du matin pendant 70 jours, il faut que le feu se nourrisse tout seul, sans avoir besoin qu’on y jette de l’huile. C’est un métier qui demande des sacrifices, je suis souvent loin de mes proches, mes amis, ma famille. Les vraies relations restent, mais c’est un peu comme dans les films de Woody Allen... Tu sais, quand il devient flou? Des fois, je suis floue pour les gens que j’aime. J’ai appris avec le temps qu’il faut aussi prendre racine. Se laisser enraciner. Et s’en abreuver. Si je ne me ressource pas, je n’aurai plus de jus, plus rien à donner. C’est en revenant à ma base que je peux me propulser.
Qu’est-ce qui te donne envie de créer, aujourd’hui?
Ce que je lis, ce que je vois, mais souvent, c’est juste ce que je vis. Un grand souper où on s’aime. Je ne pensais jamais qu’on revivrait ça, un monde aussi polarisé. Un monde où tout est us versus them, nous contre les autres. La seule chose qui donne vraiment un sens à l’incompréhensible, c’est l’amour et la solidarité. J’ai besoin de me rapprocher des miens pour tenir tête à la situation mondiale.
Est-ce qu’il y a des rôles qui ne t’intéressent pas?
Il y a certains types de femmes que je n’ai pas le goût d’interpréter, parce qu’elles n’existent simplement pas. Il y a certains archétypes de femme qui n’existent qu’en fiction. La femme trop sérieuse et contrôlante à côté du gars qui veut juste avoir du fun. Le cliché de la femme marâtre et l’homme adulescent, on n’est tellement plus là! On est tellement plus que ça! Je vois un réel changement dans les textes, les séries qu’on propose en ce moment, on s’éloigne vraiment de ces vieux stéréotypes qui ne représentent pas ce qu’on est.
On a beaucoup dénoncé le peu de rôles riches pour les femmes au cinéma, à la télévision. Est-ce que ça change, d’après toi?
Moi, je trouve qu’au Québec, on a toujours été à l’avant-garde à ce niveau-là. On met depuis longtemps des femmes fortes, de tous âges, pas parfaites, très profondes et complexes en vedette. Nos séries mettent tous les types de femmes au premier plan, et on ne se donne pas assez de crédit pour ça! Contrairement aux Américains, qui sont plus conservateurs là-dessus, ici, on a une vision de la femme plus authentique, moins dans le rêve, plus près de la vie.
Est-ce que tu es la même actrice aujourd’hui qu’à tes débuts?
À mes débuts, j’avais un vertige complètement hallucinant. C’est comme quand on voyage à 18 ans et qu’on n’en revient tout simplement pas! Lors de mon premier tournage, je pense que j’avais tout donné à 8 h du matin, sur la chaise de maquillage, avant même d’avoir commencé à tourner, tellement j’étais heureuse et fébrile! Ce vertige de la première fois, je l’ai moins. Mais maintenant, je possède le standard de «jazz». Je maîtrise plus la bête. Le vertige, je le retrouve à chaque nouveau rôle qui me met en danger. À chaque fois, je refais ce grand plongeon dans le vide. Je sais juste mieux comment plonger sans me péter la gueule. L’éveil reste le même, ça ajoute une charge à la vie qui m’a toujours grisée et qui me grise encore.
La télé, le cinéma, c’est le même plaisir, le même métier pour toi?
Le cinéma, c’est comme un premier album pour un musicien. L’artiste a eu des années pour peaufiner, raffiner, ce qu’elle avait envie de dire. La télé, c’est comme un deuxième album, tous les jours. On a moins de temps de préparation, moins de temps de tournage, mais ça oblige à lâcher le volant, à perdre le contrôle et ce n’est pas inintéressant. À la télé, ce rythme effréné m’oblige à être une locomotive, un pilier. Si je n’assure pas, ça n’existe pas. Je n’aurai pas de deuxième chance. Au cinéma, comme on a plus de temps, je m’abandonne. Je me laisse aller dans l’univers du réalisateur. Je me sens forte dans l’abandon.
Est-ce que la langue change ta façon de jouer?
Oh oui, totalement! Dans Orphan Black, j’ai eu à jouer une Française qui parle anglais, difficilement. Quand j’ai compris que ce personnage avait autant de mal que moi dans une langue seconde que même sa blonde n’avait jamais totalement accès à elle à cause de la barrière de langage, ç’a été une vraie libération!! La langue, l’accent, ça change notre rapport au monde, à notre organisation mentale. Ça change tout. C’est une autre sorte de vérité. C’est un autre instrument de musique. Dire «tabarnak», c’est pas du tout la même chose que dire «putain»! Ça ne vient pas me chercher de la même façon. Et ça n’a pas la même résonance.
Est-ce que tu as du mal à laisser tes rôles derrière toi à la fin de la journée?
Non. Je n’ai jamais vécu d’envahissement de personnage. Mais ça laisse des traces. Les Îles-de-la-Madeleine, la Cisjordanie, ç’a laissé des marques indélébiles en moi. Des fois, j’aimerais essayer d’accepter le côté schizophrénique de mon métier. De vivre un, deux, trois mois avec cette autre personne qui vit en moi. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Tu rêves de quoi?
De perdre le contrôle. D’aller dans des zones non sécurisées. J’ai envie de plus de sens aussi. On est dans un monde où il y a une abondance de mèmes, de GIF, mais on a besoin de sens dans l’abondance. Et je rêve de chanter aussi, mais ça, c’est une autre histoire. On s’en reparlera, bientôt j’espère...
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C'est hot ! Rencontre avec une beauté surnaturelle: Evelyne Brochu
加拿大法語時尚雜誌《眨眼雜誌》專訪 http://clindoeil.ca/…/rencontre-avec-une-beaute-surnaturell… C'est hot ! Rencontre avec une beauté surnaturelle: Evelyne Brochu 超性感!見過超自然美女:艾芙琳·布荷許 Mardi 16 mai 2017 2017年5月16日
Elle a été la muse de Jean-Marc Vallée, d’Anaïs Barbeau-Lavalette, de Xavier Dolan et de David Cronenberg. Elle oscille entre la langue de Molière et celle de Shakespeare, d’Aveux à Orphan Black en passant par XCompany et Trop, la nouvelle série vedette de Tou.tv. Ma rencontre avec Evelyne Brochu avait la fragilité et la fougue d’une première date et l’intimité assumée d’une soirée entre amies de longue date. La voici livrée pour vous...
她曾是尚-馬克·瓦利、昂娜伊絲·芭波-拉法雷特、札維耶·多藍以及大衛·柯能堡的謬思女神。她在莫里埃與莎士比亞的語言之間搖擺,從法語連續劇《重逢》到英語連續劇《黑色孤兒》、《密諜夥伴》再到法語連續劇《太超過》,後者正在加拿大廣播法語頻道的Tou.tv上播出。我與艾芙琳·布荷許的會面有著初相見的脆弱但熱情,但也有著無盡友情長夜的親密感。現在就呈現給各位:
Tu as pensé devenir danseuse avant de devenir actrice. Pourquoi as-tu choisi les mots avant le corps? 眨眼雜誌:妳在決定成為一個演員之前,妳其實希望成為舞蹈家。為什麼最後反而選擇文字語言而非身體語言?
Quand j’ai étudié en danse, ça me démangeait de dire des mots, de raconter des histoires à haute voix. Mais comme actrice, j’aime aborder les personnages par le corps. Dans le film Miséricorde, j’incarne une camionneuse. Elle évolue dans un milieu de gars; elle doit être très virile pour une place. Elle porte une casquette, un coat de cuir, et j’ai développé une démarche, une posture très garçonne qui a donné le ton au personnage. Même sa façon de fumer, la clope au coin de la bouche... Ça vient de mon père, cette manie... Ç’a forgé le personnage. Je fonctionne à l’instinct. Je ne veux pas trop intellectualiser mes rôles, c’est dans le moment que tout se joue. 艾芙琳·布荷許:當我學習舞蹈的時候,要求我以奔放高亢的聲音說出這些話語,但以演員的方式,我喜歡讓這些角色進到我的身體中。譬如在電影《慈悲》當中,我刻畫了一位卡車司機。她置身在男孩間,在以男性中心的工作中,她必須加倍努力才能建立自己的名聲,進而佔有一席之地。她總是帶著一頂鴨舌帽,穿著一件皮衣,而我為這個角色建立了一個相當男孩子的步態,可以幫助我進到角色當中,即便是像她吸菸的方式,將菸叼在嘴��...角色靈感來自我父親,他就是這樣抽菸的...如此可以鍛鑄這個角色。我很快就有這樣的直覺。我本能地演出我的角色。從演出一開始,我就不希望太過理智的創造我的角色。
Comment choisis-tu tes rôles? 眨:妳是怎麼選擇妳的角色的呢?
J’aime être investie d’une mission. Qu’un projet soit plus grand que moi. Pour me lever à 4 h du matin pendant 70 jours, il faut que le feu se nourrisse tout seul, sans avoir besoin qu’on y jette de l’huile. C’est un métier qui demande des sacrifices, je suis souvent loin de mes proches, mes amis, ma famille. Les vraies relations restent, mais c’est un peu comme dans les films de Woody Allen... Tu sais, quand il devient flou? Des fois, je suis floue pour les gens que j’aime. J’ai appris avec le temps qu’il faut aussi prendre racine. Se laisser enraciner. Et s’en abreuver. Si je ne me ressource pas, je n’aurai plus de jus, plus rien à donner. C’est en revenant à ma base que je peux me propulser.
艾:我喜歡投資到一個任務當中。一個拍攝計畫要能夠超越我自己的侷限。可以讓我連續七十天都在早上四點鐘起床,要能夠讓我覺得自己能夠自燃,而非來自外界的燃油。這是一個需要自我犧牲的職業,我經常遠離親友家人。當然真實的關係會恆久存在,但還是多少有點像伍迪·艾倫的片子吧...妳知道,當我開始逐漸變得模糊?有時,我甚至在我所愛的人面前變得模糊。我學會了有時得回到根源之處,才能夠鞏固根基、才能夠汲取泉水、如果我再不充電,我就無法再產生果汁,無法再提供任何養分。回歸故里我才能繼續向前。
Qu’est-ce qui te donne envie de créer, aujourd’hui? 眨: 現在有那些能夠激發妳創作的慾望?
Ce que je lis, ce que je vois, mais souvent, c’est juste ce que je vis. Un grand souper où on s’aime. Je ne pensais jamais qu’on revivrait ça, un monde aussi polarisé. Un monde où tout est us versus them, nous contre les autres. La seule chose qui donne vraiment un sens à l’incompréhensible, c’est l’amour et la solidarité. J’ai besoin de me rapprocher des miens pour tenir tête à la situation mondiale. 艾���我的閱讀內容、我的觀察,但通常是我經歷生活的一切。一頓我們都享受的美好晚餐。我不覺得我們能夠重新活過。這個世界一兩極化,一個世界強烈的區分我們和他們,我們和他者。但唯有愛和人際支持才能面對這一切難以理解的現況。我希望可以和我所愛的一切在一起共同來面對這個世界的情勢。
Est-ce qu’il y a des rôles qui ne t’intéressent pas? 眨:有對妳而,言無趣的角色嗎?
Il y a certains types de femmes que je n’ai pas le goût d’interpréter, parce qu’elles n’existent simplement pas. Il y a certains archétypes de femme qui n’existent qu’en fiction. La femme trop sérieuse et contrôlante à côté du gars qui veut juste avoir du fun. Le cliché de la femme marâtre et l’homme adulescent, on n’est tellement plus là! On est tellement plus que ça! Je vois un réel changement dans les textes, les séries qu’on propose en ce moment, on s’éloigne vraiment de ces vieux stéréotypes qui ne représentent pas ce qu’on est. 艾:確實有一些女人我不是很有興趣飾演,因為在現實生活中並不存在。有些角色只在虛構故事中出現,譬如對男人有控制狂只是為了好玩的角色。或者是繼母式的女人和青春期的男人,真的其實並不存在!。真的遠遠超過這樣的狀態!我在現在提案給我的文本當中讀到現實的轉變,已經逐漸趨向現實主義的描寫而超越舊的刻板印象。
On a beaucoup dénoncé le peu de rôles riches pour les femmes au cinéma, à la télévision. Est-ce que ça change, d’après toi? 眨:我們經常譴責電影和電視上的富婆。以妳的觀點,這些角色有變化嗎?
Moi, je trouve qu’au Québec, on a toujours été à l’avant-garde à ce niveau-là. On met depuis longtemps des femmes fortes, de tous âges, pas parfaites, très profondes et complexes en vedette. Nos séries mettent tous les types de femmes au premier plan, et on ne se donne pas assez de crédit pour ça! Contrairement aux Américains, qui sont plus conservateurs là-dessus, ici, on a une vision de la femme plus authentique, moins dans le rêve, plus près de la vie. 艾:我認為在魁北克,我們在這個程度上是比較前衛的。我們總是讓女性擔任強而有力的角色,不論哪一種年紀,並且並不完美。而且盡量呈現深入且複雜的內心世界。我們的電視劇讓女人站到第一線,但我們並沒有給予這樣的媒體再現足夠的信心與稱讚。對美國人來講,他們反而比較保守,我們在這裡的女性角色比較接近真實,而非夢幻角色,也比較接近現實人生
Est-ce que tu es la même actrice aujourd’hui qu’à tes débuts? 眨:妳還是那個戲劇界的新人嗎?
À mes débuts, j’avais un vertige complètement hallucinant. C’est comme quand on voyage à 18 ans et qu’on n’en revient tout simplement pas! Lors de mon premier tournage, je pense que j’avais tout donné à 8 h du matin, sur la chaise de maquillage, avant même d’avoir commencé à tourner, tellement j’étais heureuse et fébrile! Ce vertige de la première fois, je l’ai moins. Mais maintenant, je possède le standard de «jazz». Je maîtrise plus la bête. Le vertige, je le retrouve à chaque nouveau rôle qui me met en danger. À chaque fois, je refais ce grand plongeon dans le vide. Je sais juste mieux comment plonger sans me péter la gueule. L’éveil reste le même, ça ajoute une charge à la vie qui m’a toujours grisée et qui me grise encore. 艾:事業剛發展的時候,我一時間覺得工作很炫目,並且有不切實際的幻想。好像一場十八歲時的獨自旅程,我們已經回不去了。因此在我第一個拍攝工作開始時,我想我每天早上都是八點等梳化妝,在開拍之前,我就已經非常開心而且熱切!即使是現在我也還是覺得很雀躍,但我多少已經能夠控制我的腦子。但當我能夠在新角色中找到新的冒險時,那種眩目興奮的感覺又會回來。每一次我又會陷入到真空中。我只知道讓自己更沉潛而避免讓失去自我。夢想依舊都在,在生活中的每一個層次為我自己的素描打上陰影。
La télé, le cinéma, c’est le même plaisir, le même métier pour toi? 眨:電視、電影帶給觀者一樣的觀影樂趣,但對妳而言是一樣的工作嗎?
Le cinéma, c’est comme un premier album pour un musicien. L’artiste a eu des années pour peaufiner, raffiner, ce qu’elle avait envie de dire. La télé, c’est comme un deuxième album, tous les jours. On a moins de temps de préparation, moins de temps de tournage, mais ça oblige à lâcher le volant, à perdre le contrôle et ce n’est pas inintéressant. À la télé, ce rythme effréné m’oblige à être une locomotive, un pilier. Si je n’assure pas, ça n’existe pas. Je n’aurai pas de deuxième chance. Au cinéma, comme on a plus de temps, je m’abandonne. Je me laisse aller dans l’univers du réalisateur. Je me sens forte dans l’abandon. 艾:電影像是音樂人的第一張專輯。藝術家經過多年的努力來提煉、沉潛她想要表達的一切。電視總像是第二張專輯。有比較少準備時間,比較少拍攝的時間,但是需要讓方向盤自我操控,而這並非無趣。在電視工作,這樣的快節奏對我是一種前進的火車頭,也是支柱。如果我不知道,就不存在。也沒有第二次機會。但是在電影的部份我們有比較從容的時間,我可能就會放棄我自己。讓我自己沉浸在導演創造的世界中。我在全然放棄自我的過程中得到力量。
Est-ce que la langue change ta façon de jouer? 眨:語言會改變妳表演的方式嗎?
Oh oui, totalement! Dans Orphan Black, j’ai eu à jouer une Française qui parle anglais, difficilement. Quand j’ai compris que ce personnage avait autant de mal que moi dans une langue seconde que même sa blonde n’avait jamais totalement accès à elle à cause de la barrière de langage, ç’a été une vraie libération!! La langue, l’accent, ça change notre rapport au monde, à notre organisation mentale. Ça change tout. C’est une autre sorte de vérité. C’est un autre instrument de musique. Dire «tabarnak», c’est pas du tout la même chose que dire «putain»! Ça ne vient pas me chercher de la même façon. Et ça n’a pas la même résonance. 艾: 喔,是的,完全會。在《黑色孤兒》中我是演一個講英語的法國人,並不容易。當我了解這個角色和我一樣,因為第二語言,而在她和她的女友之間形成語言藩籬,並不能真心了解彼此的時候,真的讓我覺得一種解脫!語言、腔調會改變我們和世界的關係,也會改變我們心靈的組織。會改變一切。這是現實人生中的一部分。也是另一種形式的樂器。說「麋鹿屎」和「狗屎」的力道和感覺,對一個人所能產生的共鳴可是不一樣的。
Est-ce que tu as du mal à laisser tes rôles derrière toi à la fin de la journée? 眨:妳晚上面對自己的時候,會有難以脫離角色的困難嗎?
Non. Je n’ai jamais vécu d’envahissement de personnage. Mais ça laisse des traces. Les Îles-de-la-Madeleine, la Cisjordanie, ç’a laissé des marques indélébiles en moi. Des fois, j’aimerais essayer d’accepter le côté schizophrénique de mon métier. De vivre un, deux, trois mois avec cette autre personne qui vit en moi. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre. 艾: 沒有。我從未讓角色侵入我的人生。但多少還是留下了一些印記像是馬格達倫群島(《迷途之狼》 Les Loups)、約旦河西岸(《烈火摯愛》 Inch'Allah)這些都在我身上留下了餘燼。有時我希望可以試著接受我的生活中精神分裂的部份。例如和住在我身體當中一到三個月的人和平相處,一天二十四小時,一週七天。
Tu rêves de quoi? 眨:妳的夢想呢?
De perdre le contrôle. D’aller dans des zones non sécurisées. J’ai envie de plus de sens aussi. On est dans un monde où il y a une abondance de mèmes, de GIF, mais on a besoin de sens dans l’abondance. Et je rêve de chanter aussi, mais ça, c’est une autre histoire. On s’en reparlera, bientôt j’espère... 艾:遠離控制區。遠離舒適區。我希望可以感受更多。我們生活在一個到處都是諧擬笑話、GIF動畫的世界,但我們需要更多失控權。我夢想著也可以唱歌,但是這是另一個故事了。我希望很快可以再跟妳交談。
攝影Photos: Julie Artacho 造型Stylisme: Mélanie Brisson 化妝 Mise en beauté: Amélie Bruneau-Longpré
記者:Catherine Pogonat
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Ayant débuté en octobre un cycle de conférences sur le manga au C.D.I. du Lycée Jean Monnet de La Queue-lez-Yvelines, je me suis dit qu’il ne serait pas inintéressant de le proposer aussi sur Internet. Voici donc le texte de ma première intervention.
Qu’est-ce que le manga ?
Le terme manga est le terme donné à la bande dessinée japonaise. Pour beaucoup, cela englobe aussi les dessins animés (au Japon, on ne parle pas d’anime mais plutôt de terebi manga), les illustrations d’inspiration « manga », le cosplay, etc. c’est-à-dire tout ce que l’on pourrait regrouper dans un ensemble nommé « culture manga ». Au Japon, pour la bande dessinée, on parle souvent de comics (komikku).
Si en France, on connait les mangas principalement sous forme reliée, au Japon, les mangas sortent généralement dans des magazines de prépublication (comme cela se faisait pour la BD franco-belge, notamment dans les années 1950-1960 avec Pilote, Tintin, Spirou). Ensuite, une fois qu’il y a assez de chapitres, le manga sort en format relié, c’est-à-dire sous la forme d’un livre (tankobon). Certains magazines sont hebdomadaires, d’autres bimensuels, mensuels, trimestriels, voire annuels (les « spéciaux »).
Il y a de très nombreux magazines de prépublication (mangashi) et ils visent tous une tranche d’âge et un genre différents. C’est un marché très segmenté et c’est donc en fonction du public principalement visé que l’on va pouvoir les classifier. Voici les principales catégories :
Garçons : shônen (pré-ado, ado) – young seinen (post-ado) Filles : shôjo (pré-ado, ado, post-ado) Adultes : seinen – josei / ladies comics – alternatifs (étudiant·e·s, salarié·e·s, femmes au foyer)
Il s’agit là de cœurs de cible, le lectorat est plus étendu et les limites des catégories sont parfois assez floues. Les filles ou les adultes peuvent lire du shônen là où on ne verra quasiment aucun garçon lire du shôjo. Toutefois, les magazines récents, notamment ceux disponibles uniquement en ligne, sont de plus en plus multi audiences.
Il y a aussi de nombreux genres qui sont abordés dans des magazines spécialisés. Ils ont aussi un cœur de cible axé sur le thème qui compte plus que la tranche d’âge et le sexe. Voici quelques exemples de mangas de genre : horreur / fantastique, mah-jong, Gundam (franchise à succès mettant en scène des robots géants) , boys’ love (yaoi), érotisme ou pornographie, lolicon (lolita complex) / moe (mignon), yonkoma (gags en quatre cases), etc.
Quelques grandes dates de l’histoire du manga au Japon :
1902 : Première véritable bande dessinée japonaise. À l’époque, la BD est quasi- exclusivement diffusée dans la presse, notamment satirique. 1914 : Création du Shônen Club, magazine (mensuel) pour les garçons. Il y a peu de BD à l’intérieur, surtout du rédactionnel, des prépublications de romans courts, des illustrations. Au fil des années, le manga va prendre de plus en plus de place dans les magazines pour enfants. 1923 : Arrivée du Shôjo Club pour les filles. 1947 : Sortie de La Nouvelle île au trésor d’Osamu Tezuka et de Shichima Sakai, un akahon (manga au format livre à petit prix surtout diffusé dans la région d’Osaka) qui connait un grand succès et lance le story manga (c’est-à-dire une histoire longue, dynamique, épique). 1955 : Des tankobon reprenant les histoires prépubliées rencontrant le plus de succès sont édités pour la première fois en ce qui concerne le manga moderne (mais le système existait déjà dans les années 1920, notamment pour les romans et les illustrations). 1956 : Passage au rythme hebdomadaire de plusieurs magazines, ce qui entraine un développement du manga et une forte demande d’auteurs, ce qui permet à la profession de se féminiser durant les années 1960. Auparavant, il n’y avait pratiquement que des hommes auteurs de manga, même pour les magazines qui s’adressaient aux filles. 1959 : Lancement du Weekly Shônen Magazine de Kodansha et du Weekly Shônen Sunday de Shôgakukan, les deux plus gros éditeurs de livres et de magazines au Japon. 1963 : Lancement du Margaret de Shueisha (principal mangashi pour les filles, qui a joué un rôle très important dans le développement du manga au féminin). 1965 : Arrivée de Garo, premier magazine alternatif proposant du gekiga (manga sombre, se voulant plus ou moins social, pour un public plus âg��). 1967 : Lancement du Manga Action Weekly de Futubasha, premier magazine seinen. 1968 : Lancement du Weekly Shônen Jump de Shueisha (principal mangashi pour les garçons) et du Big Comic de Shôgakukan (seinen). 1994 : Le Weekly Shônen Jump est au sommet avec un peu moins de 6,5 millions d’exemplaires imprimés chaque semaine. Le tirage est inférieur à 2 millions depuis 2017 mais il reste de loin le plus important de tous les magazines de manga. 1996 : Début de la crise du marché du manga. 2005 : Le chiffre d’affaire des tankobon dépasse celui des mangashi. Les magazines papier ont vu leurs ventes chuter, beaucoup ont disparu et la prépublication se fait de plus en plus sur Internet, surtout depuis le début des années 2010. Par contre, les ventes de mangas reliés restent relativement stables, preuve d’un changement de consommation du manga par les lecteurs.
Comment sont faits les mangas au Japon ?
Tout part du magazine de prépublication (sauf rares exceptions comme celle des anthologies). Chaque magazine a un rédacteur en chef qui dirige le mangashi et qui définit la ligne éditoriale. Il y a surtout une équipe d’éditeurs (tanto), ceux-ci étant chargés de superviser un certain nombre d’auteurs (mangaka). Ce sont les tanto qui vont voir avec chaque auteur·e dont ils ont la charge comment réaliser un chapitre pour le prochain numéro à paraitre. Le rythme de parution du magazine conditionne la taille du chapitre et la fréquence des réunions. Pour un hebdomadaire, l’auteur·e doit produire généralement 16 pages. Pour un bimensuel, on est généralement à 20-30 pages, pour un mensuel, c’est entre 40 et 60 pages.
Les mangaka travaillent rarement seul·e·s, ils ou elles montent un studio et réalisent leur manga en équipe (payée sur les propres revenus des auteur·e·s). Ils ou elles sont généralement assisté·e·s par des personnes (les assistant·e·s) qui vont réaliser des tâches précises (gommer les crayonnés, poser des trames, dessiner telle ou telle partie du décor, etc.). Le nombre d’assistant·e·s est très variable, il dépend du nombre de pages à rendre, des séries en cours. Cela peut aller de un à plus d’une dizaine. Généralement, plus on s’approche de la date de rendu, plus il y a d’assistant·e·s. Dans les années 1970, Osamu Tezuka avait mis en place les 3 × 8 : il avait trois équipes d’assistants qui se relayaient 24 heures sur 24 dans les locaux de l’auteur. Le studio est généralement situé dans un appartement loué pour l’occasion (permettant de dormir sur place en période de bouclage) ou chez l’auteur·e dans une pièce dédiée à cet usage.
Un chapitre est généralement réalisé ainsi : L’auteur·e conçoit le scénario en réalisant un brouillon, une sorte de story-board qu’on appelle le name (namu). Ce brouillon contient les dialogues, les grandes lignes de la mise en page (la narration). Ensuite, l’auteur·e va rencontrer son ou sa tanto pour en discuter, soit dans les bureaux du magazine, soit dans un café. Les tanto peuvent demander des changements (et ne s’en privent pas), estimant que telle ou telle partie n’est pas assez bonne, donnant ainsi des conseils pour rendre l’histoire plus attractive. Cela peut concerner un point de vue, un enchainement de cases, un dialogue, etc. Une fois que mangaka et tanto sont d’accord sur le chapitre, il est temps de passer au crayonné. C’est l’auteur·e qui s’en occupe et qui dessine toute les pages au crayon. Ensuite, c’est la phase de l’encrage. L’auteur·e peut s’en occuper entièrement ou déléguer une partie plus ou moins importante du dessin à encrer (les décors, les onomatopées, une partie des personnages). Les trames sont généralement posées par les assistant·e·s, tout comme la typographie des dialogues (qui peut aussi être faite par l’imprimeur). Une fois que tout est terminé (généralement juste à temps), les planches sont rendues au tanto qui les remet à l’imprimeur.
Pour un hebdomadaire, cela occupe généralement six jours sur les sept de la semaine. Le dimanche, l’auteur·e peut se reposer. Les assistant·e·s, pour un hebdomadaire, interviennent généralement les trois derniers jours. Mais cela peut varier d’un·e auteur·e à l’autre, selon sa façon de travailler. Créer des histoires pour un mensuel donne plus de temps pour s’organiser, mais il y a souvent plus de planches à produire. Il est à noter que certain·e·s passent d’un magazine hebdomadaire à un mensuel car ils ou elles n’arrivent pas à suivre le rythme ou que cela correspond mieux au récit. Il y a aussi la possibilité de paraitre un numéro sur deux.
De plus en plus, les mangashi ne sont plus imprimés mais sont disponibles uniquement sur Internet. La lecture sur téléphone portable est une façon de consommer du manga qui est de plus en plus importante au Japon.
Lorsqu’il y a assez de chapitres pour faire un manga relié (entre 180 et 210 pages, généralement), un tome de la série est imprimé et mis en vente, éventuellement après des corrections voulues par l’auteur·e. Pour les séries à succès, il peut y avoir au fil des années des rééditions successives (à ne pas confondre avec une réimpression). Généralement, il s’agit d’une version poche (bunko) qui contient généralement un tome et demi (environ) de la série originelle. Il y a aussi des rééditions au format deluxe (plus grand avec les pages couleurs de la prépublication). Il existe d’autres formes de réédition (notamment pour des chaînes de magasin) qui contiennent généralement un nombre plus important de chapitres.
Comment devient-on mangaka ?
La plupart des auteur·e·s sont devenus mangaka en ayant gagné un des nombreux concours pour débutants qui existent dans de nombreux magazines de prépublication. C’est la voie privilégiée de recrutement des magashi. Mais auparavant, ces apprentis mangaka ont beaucoup dessiné depuis l’enfance et ont généralement fait partie du club manga de leur école (notamment au lycée, mais aussi à l’université). Ils ou elles ont ainsi fait du manga en amateur avant de tenter de passer professionnel. Ils ou elles peuvent aussi avoir passé plus ou moins de temps en tant qu’assistant·e dans un studio avant de réussir à placer une histoire ici ou là.
Il existe aussi des écoles préparant au métier de mangaka. Ce sont généralement des écoles privées post-lycée ou un enseignement que l’on suit en cours du soir lorsqu’on est étudiant. Depuis plusieurs années, être dojinshika à succès permet aussi de débuter une carrière professionnelle, surtout dans le domaine du shôjo manga sans avoir eu besoin de gagner le concours d’un magazine. Enfin, la cooptation est aussi une façon d’être engagé·e.
Avec la crise du manga qui dure depuis de nombreuses années, les rédacteurs en chef des magazines de prépublication (surtout shônen) ont été obligés de renouveler leur ligne éditoriale et surtout de chercher de nouveaux profils en dehors de la voie de recrutement privilégiée du concours de débutants, les histoires soumises étant souvent estimées par le jury comme étant d’un niveau trop faible et étant trop formatées.
Lorsqu’on a remporté le premier prix ou un des accessits d’un concours (il y en a un tous les ans ou tous les six mois, chaque magazine important ayant le sien), on reçoit une certaine somme correspondant au prix remporté. Surtout, on est remarqué et pris en charge par l’équipe rédactionnelle. L’histoire primée est généralement publiée dans le mangashi organisant le concours (ou une de ses déclinaisons), parfois dans un numéro spécial thématique, parfois en bouche trou en cas de retard de remise d’un chapitre par un·e des auteur·e·s du magazine. Les tanto vont aussi commander une ou plusieurs histoires qui serviront éventuellement de bouche-trou ou seront publiées dans une des déclinaisons du mangashi (les numéros spéciaux permettent notamment de le faire). Si le succès est au rendez-vous, une série régulière est alors mise en place. C’est le début d’une carrière stable de mangaka… Enfin, stable tant que les histoires plaisent un minimum, chaque magazine demandant de noter les histoires publiées dans le numéro grâce à des cartes réponses.
Les auteur·e·s sont rémunéré·e·s pour la prépublication (parfois insuffisamment), puis touchent des droits d’auteurs sur les versions reliées. Surtout, ils ou elles gardent les droits pour les produits dérivés (sauf s’il s’agit d’un travail de commande, le manga étant alors lui-même un produit dérivé). De ce fait, il est très important pour les mangaka d’avoir une adaptation en animé car cela rapporte, financièrement parlant, et donne un coup de projecteur important sur la série.
Les dôjin et le monde du manga « amateur »
Il est possible de faire du manga en dehors des maisons d’éditions déjà installées. Il existe un marché du manga « amateur » qui est devenu suffisamment important pour permettre d’en vivre. Les dojinshi sont apparus dans les années 1950 dans le cadre des clubs mangas qui existent notamment dans de nombreux lycées. Des « cercles » se forment, c’est-à-dire des groupes de personnes travaillant sur un même projet. Ces cercles sont sortis petit à petit du monde éducatif pour exister plus ou moins formellement en dehors, tout en se « professionnalisant ». Les mangas auto publiés sont généralement des one-shots (histoires auto conclusives) de quelques dizaines de pages racontant une histoire qui peut être la parodie d’une série à succès, ou être un récit original.
Beaucoup de dôjin sont à connotation sexuelle et peuvent être très explicites, notamment ceux reprenant les personnages de séries existantes. Si ces publications sont considérées comme illégales dans ce cas, elles sont (de moins en moins) tolérées par les éditeurs et les ayant-droits. Si la parodie a trop de succès commercial et rapporte trop aux dôjinshika, l’interdiction a de fortes chances de tomber.
La vente de ces ouvrages se fait par Internet et surtout par le biais des conventions. Il existe même des anthologie publiant du dôjin. La plus importante convention est le Comiket (comic market) qui se déroule deux fois l’an au au Tokyo Big Sight. On peut en avoir un petit aperçu en France en allant à Japon Expo, dans l’espace fanzine. Mais pour le Comiket, il faut imaginer un espace fanzine de plus de 30 000 stands (composés d’une simple table) accueillant plus de 500 000 visiteurs en trois jours. Il existe d’autres conventions au Japon, plus petites, comme le Comitia à Tokyo ou le Gataket à Niigata.
Une petite initiation au manga (1/4) Ayant débuté en octobre un cycle de conférences sur le manga au C.D.I. du Lycée Jean Monnet…
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À Nanterre, une artiste transforme les matériaux oubliés en poésie
INITIATIVE LOCALE – L’artiste plasticienne Agathe Bezault crée des oeuvres d’art à partir de matériaux collectés dans la rue. Dans ses ateliers, elle invite le public à participer à un voyage créatif et poétique où le recyclage est vécue comme une expérience ludique.
L’univers poétique d’Agathe Bezault est fait de petits riens. Des bouchons, des boutons, des vis, des petites perles, des jouets en plastiques, des canettes. Voilà ce qui attire son attention au fil de ses explorations au coeur des villes qu’elle traverse. Des objets délaissés sur lesquels elle aime poser un regard empathique : « Comme une pie, je ramasse tous les petits trésors abandonnés. C’est moins les objets qui m’intéressent que les matériaux. Leur consistance, leur brillance, leur couleur. Là où certains voient des déchets inintéressants, je vois une invitation à libérer l’imagination pour créer du beau« , explique-t-elle. Dans l’atelier où elle travaille à Nanterre, elle découpe, assemble, colle, relie, compose, décompose et donne vie à des oiseaux colorés, des ampoules-fées et des femmes dodues nées de petits bouts de papiers : des titres de transports, des vieilles partitions de musique, d’anciennes cartes routières. L’artiste s’empare de ce qui est obsolète pour le transformer en poésie. L’inutile devient beau. Et le beau devient utile.
Le recyclage, l’art de la transformation
Depuis une dizaine d’années, l’artiste a fait du recyclage non pas un concept désincarné mais un moyen de libérer l’imaginaire. Diplômée des Arts-Décoratifs de Strasbourg, elle s’intéresse au cours de ses études, à la thématique de l’éco-conception. Un sujet plus technique que poétique. « Avec l’éco-conception on cherche à mettre en place un cycle de production respectueux de l’environnement pour produire des objets de design industriels« , précise-t-elle. À l’époque, l’artiste affichait déjà une sensibilité pour l’écologie et la préservation de la planète. En parallèle, elle commence à exprimer ses valeurs dans ses projets artistiques: « Comme tout le monde, je crois que j’ai envie de vivre dans un monde beau. Or il y a urgence. La pollution a pris de l’ampleur« , observe la jeune plasticienne. Et pour lutter contre la pollution, pas de discours moralisateur ou alarmiste. L’artiste invite à changer de regard sur le monde qui nous entoure. Des matériaux considérés pour beaucoup comme des déchets sans intérêt retrouvent une âme sous ses doigts.
Des performances artistiques pour créer du lien
Agathe Bezault a fondé La Compagnie Dodue. Elle est régulièrement invitée dans des festivals d’art de la rue où elle propose au public de la suivre dans ses chasses au trésor, à la quête de petits objets oubliés. L’objectif est d’offrir aux adultes et aux enfants la possibilité d’exprimer leur propre créativité. L’artiste propose un voyage dans son univers, raconte une histoire et tisse une toile entre les participants qui sont amenés, par exemple à créer une oeuvre collective. « L’objectif, c’est aussi de créer du lien. Quand on se connaît, quand on se parle, qu’on vit une expérience commune, les rapports entre les gens deviennent moins conflictuels« , observe-t-elle.
La Compagnie Dodue est aussi animée par un objectif social, l’autre membre fondateur de la compagnie est éducateur spécialisé. La Compagnie Dodue travaille également beaucoup avec les collectivités de plus en plus sensibles aux questions d’environnement. Le jeune public est particulièrement ouvert à son univers où recycler ne devient plus une corvée mais une expérience ludique : « Je ne dis jamais aux enfants : on va faire du recyclage. Ma pédagogie passe par le corps, pas que par la tête. Je leur propose une expérience poétique créative à vivre. Et à la fin ce sont eux qui me disent : « Recycler c’est génial ! », remarque-t-elle.
Pour connaître les dates des prochaines ateliers, n’hésitez pas à visiter le site de l’artiste.
À lire aussi : À Trappes, un projet d’art pour « raconter les histoires qui n’ont pas été racontée »
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Photo
(Faîtes comme s’il n’y avait rien d’écrit sur la photo ahah.)
Sources photographies: 1 - Fonds Lacroix / Ville de Marly-le-Roi
2 - SNCF Réseau
DESCRIPTION
Il s’agit d’une photographie assez ancienne (fin XIXème siècle) représentant un viaduc. Le viaduc semble assez long à première vue (portée de 247m) et qui est soutenu par des piles en maçonneries. (4 visibles sur la photographie). La végétation semble abondante autour du viaduc et il est probable que le viaduc ait été construit afin de pouvoir traverser la vallée. Si l’on s’attarde sur l’architecture du viaduc, il fait partie des viaducs métalliques et non en pierre ce qui nous donne une indication sur sa date de conception : les ponts métalliques se sont généralisés à partir du XIXème siècle. Le viaduc est constitué d’un tablier composés de poutres en treillis en croix de Saint-André et forment ainsi une maille le long du viaduc. Cette construction est de type Eiffel, à première vue. Les piles, quant à elles, sont en maçonneries comme nous l’avons dit et sont probablement en pierre.
(La photo n’est pas très parlante en soi, elle montre simplement le viaduc à une époque donnée, dans un cadre naturel qui a aujourd’hui bien changé. Il n’est pas inintéressant de regarder comment est devenu le quartier aujourd’hui : il n’y a presque plus de végétation mais des maisons se sont mêmes construites au fil des années juste en-dessous du viaduc ce qui cause aujourd’hui de nombreux problèmes (sécurité, bruit…). Qui plus est, le viaduc est très visible dans le paysage : on le voit depuis le parc de Marly où se situait autrefois le château (qui fut détruit) : les Marlychois sont très fiers de ce patrimoine classique où subsistent l’Abreuvoir de Marly et la fameuse machine de Marly qui alimentait les eaux de Versailles. Le viaduc, linéaire, est ainsi très visible dans la perspective et gêne parfois la vue selon certains. Il faut dire qu’au moment de la construction du viaduc, le parc était abandonné et personne ne se souciait donc de la perspective ! Il aurait été autrement si le château n’avait pas été détruit : la vue du château donnant sur un viaduc aurait fait tache, à l’époque.)
Il s’agit d’une carte postale issue du fonds Lacroix, un habitant de Marly-le-Roi qui fit don en 2012 de sa collection de cartes postales héritée de son grand-père. Ces cartes postales datent de la fin du XIXème siècle pour la plupart et présentent le quotidien de Marly-le-Roi sous différentes formes. Une dizaine de cartes postales sont ornées par le viaduc, sous tous les angles possibles.
CONTEXTUALISATION
Le document, une carte postale, montre l’intérêt que portait la société aux nouvelles constructions, surtout si elles étaient monumentales, comme l’est le viaduc de Marly. De plus, les habitants de Marly-le-Roi attendaient avec impatience de pouvoir être desservi par un train depuis les années 1860 ! Le viaduc fut inauguré en 1884 seulement. L’aspect et l’architecture du viaduc nous renseignent sur sa date de construction : lorsqu’on le voit, on ne peut que penser au viaduc de Garabit conçu par Eiffel. Beaucoup pensèrent que ce fut Eiffel lui-même qui conçut le viaduc de Marly. Ainsi, nous pouvons déduire que le viaduc fut fondé vers la fin du XIXème, période à laquelle Eiffel fit ses plus beaux ouvrages (Garabit, la tour du même nom). . Mais cette œuvre-ci est due aux ingénieurs des Ponts et Chaussées Luneau et Cabarrus. Luneau reçut même la Légion d’honneur après la construction de ce viaduc ! Le XIXe siècle fut riche en innovation mais il y en a une qui fut révolutionnaire : le chemin de fer. Il faudrait ici retracer l’historique du chemin de fer que nous avons vu en cours, tout au moins, les dates clefs : première ligne en France qui avait uniquement pour but de transporter de la marchandise et qui dépendait encore du cheval, puis 1837 la première ligne voyageur (Paris – Le Pecq). De nombreuses avancées furent possibles grâce au chemin de fer et en 1870, à la veille de la guerre contre les Prusses, le réseau ferré français était largement étendu. Néanmoins, les villes périphériques souhaitaient également pouvoir disposer du chemin de fer. La ville de Marly-le-Roi, pourtant chef-lieu du canton, ne put bénéficier du chemin de fer que par le biais du plan Freycinet (1879) qui permit aux villes de petites et moyennes tailles (choisies nominativement et inscrites sur le texte de loi) d’avoir une ligne pour les desservir. C’est ainsi que les travaux purent commencer dans les années 1880-1881.
Il est important de rappeler les impacts du chemin de fer au XIXème siècle et ce qu’il a pu permettre. En outre, il est également nécessaire d’énoncer les méthodes de construction de ces viaducs qui fleurissent à mesure que le chemin de fer se développe. Ici, c’est le fer puddlé qui fut utilisé pour concevoir le viaduc : cette technique se développa très rapidement à partir des années 1850. Néanmoins, ce n’était pas le seul matériau utilisé (fonte avant le fer puis l’acier puis le béton). Ainsi, la contextualisation pourra s’orienter sur le développement du chemin de fer comme sur les nouveaux procédés de construction.
PATRIMONIALISATION
Les constructions en fer puddlé comme celles du viaduc de Marly-le-Roi adoptaient souvent la technique du rivetage qui consiste en l’assemblage de pièces à l’idée de rivets. Cet assemblage est définitif et il ne peut être enlevé qu’en le détruisant. Cela rend ainsi l’entretien difficile. De ce fait et par l’ancienneté des viaducs en général, il est très coûteux d’entretenir ces monuments. Ainsi, de nombreux viaducs sont réhabilités. En ce qui concerne le viaduc de Marly-le-Roi, il subit plusieurs réhabilitations afin d’assurer la sécurité des voyageurs mais les réparations ne suffisaient plus : ce pourquoi le tablier métallique sera très prochainement ôté. Une structure en béton le remplacera.
Une partie de l’histoire de la ville s’envolera avec le tablier puisqu’il est le symbole d’une époque industrielle révolue. Cela pose la question suivante : jusqu’où peut aller la protection d’un monument technique ? Certes, ce dernier fait partie de l’histoire mais il fut conçu pour un usager précis et s’il ne peut plus répondre à cet usage-là, peut-être la destruction est la seule solution. Il n’y aurait pas grand intérêt à conserver le tablier ou des morceaux quelque part. On souhaite toujours tout conserver mais en ce qui concerne le patrimoine industriel, cela relève parfois de l’impossible.
(Cela est mon avis. Mais le volet Patrimonialisation peut également aborder la question des ferrovipathes, les fans du chemin de fer, et le fait qu’ils entretiennent très bien la mémoire et les objets en matière de patrimoine industriel (cf. exemples du cours). La question peut s’orienter également sur les trains touristiques, sur la mise en patrimoine des lignes de chemin de fer mais également sur le paysage ferroviaire (l’exemple de Marly est, en ce sens, très parlant puisqu’il mêle paysage ferroviaire au sein d’un paysage classique et naturel (parc de Marly + forêt de Marly pas loin).
> Voilà, très brièvement. Si vous voulez plus d’info’ sur le viaduc de Marly, n’hésitez pas ! Et si vous avez des choses à ajouter en regardant la photo, n’hésitez pas aussi :).
Méghane.
#viaduc#patrimoine industriel#patrimoine technique#patrimoine ferroviaire#chemin de fer#trains#piles#tablier métallique#eiffel#marly#époque contemporaine#xixème
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[box type=”info” align=”” class=”” width=””]Tome 2
Nombre de pages : 240 pages Éditeur : Pika Date de sortie : 22 mai 2019 Collection : Pika Seinen Langue : Français ISBN-10 : 281163908X ISBN-13 : 978-2811639082 Prix éditeur : 7,50 € Disponible sur liseuse : Oui – 4,49 €
Chronique du roman éponyme
Chronique du manga tome 1 par Artemissia Gold
De quoi ça parle ?
De retour de leur dernière mission, Clavis et Williams profitent de quelques jours de repos mais sont très vite renvoyés sur le terrain dans l’espoir d’appréhender leur cible, John Paul. Cette fois, c’est à Prague qu’ils suivent la piste du « roi des génocides ». Sous une fausse identité, Clavis entre en contact avec l’ancienne maîtresse de ce dernier… La jeune femme finira-t-elle par le mener jusqu’à lui ?[/box] [box type=”info” align=”” class=”” width=””]Tome 3
Nombre de pages : 176 pages Éditeur : Pika Date de sortie : 3 juillet 2019 Collection : Pika Seinen ISBN-10 : 2811649824 ISBN-13 : 978-2811649821 Prix éditeur : 7,50 € Disponible sur liseuse : Oui – 4,49 €
Chronique du roman éponyme
Chronique du tome 1 par Artemissia Gold
De quoi ça parle ?
À peine rentré de Prague que Clavis doit repartir en mission pour capturer vivant John Paul, le “touriste des génocides”… Alors que des complications viennent entraver le bon déroulement de l’opération, des soupçons commencent à émerger sur une éventuelle taupe infiltrée dans les plus hautes sphères du gouvernement américain ! L’ultime confrontation entre Clavis et John Paul est imminente, mais les mystères concernant ce dernier sont loin d’être résolus…[/box]
Mon avis
Après avoir lu le roman éponyme, assez technique par moments, parfois un peu long mais pas inintéressant, j’étais assez curieuse de voir à quoi pouvait ressembler son adaptation en manga. Un challenge que je trouvais difficile à relever, compte tenu de la complexité du livre et de l’univers très très particulier de Project Itoh, mais remporté haut la main par Gatô Asô !
Comme l’a souligné Artemissia dans sa chronique du tome 1, je pense que la lecture du roman au préalable peut constituer une étape importante sinon incontournable pour quiconque veut se lancer dans ce manga et en comprendre toutes les subtilités.
Concernant l’adaptation en elle-même, que je suis à même de comparer avec le récit dont elle est issue, je dois dire que je suis assez bluffée. À quelques variations près, tout est extrêmement fidèle au roman, et les moments-clés, souvent un peu lourds dans le livre, sont ici parfaitement bien résumés et accessibles. Un lexique en fin de manga permet d’ailleurs d’approfondir certaines notions rencontrées dans le texte sans appesantir l’ensemble.
Les dessins, d’une violence et d’une morbidité incroyables, sont néanmoins à couper le souffle. J’ai particulièrement apprécié la mise en page et le fait que les scènes dans lesquelles Clavis voit le monde des morts et ses propres démons soient posées sur un fond noir, et donc clairement distinct du reste de l’histoire.
J’ai trouvé que le manga permettait de ressentir un Clavis beaucoup plus humain et vulnérable qu’il ne l’est dans le roman. L’armée a beau le formater et lui “laver le cerveau” en quelque sorte, pour qu’il ne ressente rien sur le champ de bataille, on remarque quand même que ce système est loin d’être infaillible.
En somme, voilà une adaptation qui m’a beaucoup plu et qui m’aura permis d’éclaircir certaines zones demeurées encore un peu obscures après ma lecture du roman, tout en faisant à nouveau connaissance avec les personnages ! Un ouvrage qui, décidément, n’a de cesse de me faire réfléchir !
[Chronique Manga - Zellena] Mon #avis sur Genocidal Organ T2 & T3 de Project Itoh et Gatô Asô, parus chez @pikaedition Adaptation réussie d'un roman plutôt complexe. Un manga qui a le don de faire réfléchir sur le monde qui nous entoure ! Tome 2 Nombre de pages : 240 pages Éditeur : Pika Date de sortie : 22 mai 2019…
#armée#éthique#dystopie#Gâto Asô#génocide#Genocidal Organ#Guerre#Liberté#linguistique#manga#massacre#morale#Philosophie#Pika éditions#pika seinen#Project Itoh#Science-Fiction
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Nampula le 15 février
Ce vendredi, retour donc vers la gare pour prendre des billets pour le samedi suivant, ma décision étant prise, je vais au Malawi.
Là, au nom de je ne sais quel passe droit on me fait passer avant tous les bougres qui poirotent mais c’est pour m'entendre dire que l’on ne peut prendre ses billets à l'avance. Pour voyager par le train, départ 5 heures du mat mais présence requise à la gare une heure avant, vous devez venir prendre la veille votre billet pour le train du lendemain, mais impossible de réserver pour une autre date. Pas utile de préciser qu’il n’y a pas de site internet. Si ce n’est pas dissuasif, tout ça… La SNCF à côté c’est du nanan.
Je reviendrai donc après un tour vers les îles vendredi prochain!
Une médecin portugaise, rencontrée dans ma guest house, volontaire à l'hôpital de Maputo veut profiter de ses week-end pour découvrir les lieux les plus intéressants du coin et a réservé un taxi pour faire les 110 km qui vont à Ilha de Mocambique (cédille sous le c). Elle me propose moyennant une petite participation de faire la route avec elle. Je n'hésite pas même si le départ n’est qu'en début d’aprem, pas d'attente et pour les bus et chapas ces derniers temps j’ai pas mal donné.
Il me reste la fin de la matinée à tuer. J’arpente rapidement le marché, qui s'apparente plus à un bazar, rien de comparable avec les beaux étals asiatiques et même parfois sud-américains qui sont pour la plupart un régal pour les yeux et les narines.
Une ville de cette importance se doit d'avoir son musée, celui du cru est spécialisé dans l'ethnologie, pas inintéressant mais rapidement parcouru, si le bâtiment est imposant les objets ne sont pas très nombreux.
Je m'attarderai finalement plus longuement auprès des artisans installés dans la grande cour derrière le musée qui travaillent avec application et dextérité le bois ou le fer.
14 heures départ pour Ihla de Mocambique.
Un peu plus de 2 heures seulement pour arriver à destination, finalement le taxi privé c’est pas mal…
Bonne route bien asphaltée. Un peu à la sortie de Nampula surgissant de la plaine des rochers granitiques en forme de dôme, de cône ou de table de 100 à 200 mètres d'altitude agrémentent étrangement le paysage.
Ilha de Mocambique depuis 1969 n’est plus tout à fait une île, un pont à une voie de 3,5km, avec quelques aires de croisements la relie au continent.
Un hotel pour backpackers, je m'y rends, alors que tous ces derniers jours j'étais souvent seul dans mes hébergements je prends le dernier lit du dortoir. Je retrouve des routards croisés au Lesotho, au Swaziland, à Tofo et Vilankulo. Nous, qui nous voulons un peu des voyageurs indépendants et hors cohue faisons partie du même troupeau.
Nous nous retrouvons avec plaisir, et, sur la vaste terrasse, une bière fraîche à la main, racontons nous aventures et nos projets, jusqu'à peut-être une nouvelle rencontre
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