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LÉGENDES DU JAZZ
KID ORY, ROI DU TROMBONE DE LA NOUVELLE-ORLÉANS
“When I heard the Ory band, that changed my views on rhythm forever!”
- Ellis Horne
Né le 25 décembre 1886 sur la plantation Woodland, près de LaPlace, en Louisiane, Edward ‘’Kid’’ Ory était le sixième des huit enfants du propriétaire de plantation Ozeme John Osenee Ory et d’Octavie Devezin, une femme d’origine afro-espagnole et autochtone. Issu d’une famille d’expression française de descendance créole, Ory, qui était catholique, avait été baptisé à l’église St. Peter de Reserve, en Louisiane. Après la mort de sa mère et de son père en 1896, Ory avait dû contribuer à la subsistance de sa famille avec son frère John. Même s’il n’avait guère fréquenté l’école, Edward avait reçu un embryon d’éducation avec un voisin au prix de dix sous la leçon. Afin d’augmenter ses sources de revenus, Ory, qui était très entreprenant, pêchait et récoltait des fruits et des champignons qu’il revendait par la suite à ses voisins. Il avait aussi suivi un apprentissage comme maçon. À l’âge de dix-sept ans, Ory s’était même acheté une petite terre sur laquelle il avait construit une maison.
Ory avait commencé à jouer de la musique avec des instruments de fabrication artisanale durant son enfance. À l’adolescence, Ory avait dirigé un groupe très estimé dans le sud-est de la Louisiane. Ory avait maintenu LaPlace comme base de ses opérations jusqu’à l’âge de vingt et un ans, alors qu’il avait installé son groupe à La Nouvelle-Orléans. Comme Ory l’avait déclaré plus tard, “We would go out on the bridge and practice, then go around crowds and hustle. We saved all the money we made except fifteen cents for car fare. We saved the money, and I decided to give picnics with beer, salad, fifteen cents to come in and dance.”
Ory, qui avait d’abord joué du banjo à partir de l’âge de dix ans, avait déclaré plus tard que c’est son habileté à jouer de cet instrument qui l’avait aidé à développer le "tailgate", une façon de jouer du trombone qui lui permettait de jouer une ligne rythmique entre les trompettes et les cornets. C’est aussi à cette époque qu’Ory avait adopté le glissando qui était devenu par la suite un élément central du jazz de La Nouvelle-Orléans. C’est en écoutant attentivement des trombonistes comme Frankie Dusen, Buddy Johnson et George Filke qu’Ory avait développé sa technique. Le professeur et musicien David Baker décrivait ainsi le style d’Ory: "Ory's playing, like that of his contemporaries, was characterized by slides and slurs, rhythmic configurations borrowed from marches and other sources, and triadic melodies built on the overtone series. The essential difference between Ory and his contemporaries was a kind of daring, manifest in unexpected turns and homorous utterances. "
Ory avait été particulièrement influencé par le tromboniste Zue Robertson.
DÉBUTS DE CARRIERE
En 1900, à l’âge de treize ans, Ory était allé visiter sa soeur à La Nouvelle-Orléans pour lui montrer un trombone à valve usagé qu’il venait d’acheter au magasin de musique Werlein pour la modique somme de 7,50$. Ory était en train d’essayer l’instrument lorsqu’un passant l’avait entendu jouer. Le visiteur, qui était nul autre que le légendaire Buddy Bolden, avait alors invité Ory à se joindre à son groupe. Malheureusement, la soeur d’Ory croyait qu’il était encore trop jeune et il avait dû décliner l’offre.
En 1910, Ory avait installé son groupe de six musiciens à La Nouvelle-Orléans. Appelé Woodland Band, le groupe d’Ory comprenait à l’époque Edward Robinson, Kid Ory, Chif Matthews, Raymond Brown, Stonewall Matthews et Harry Forster. Le groupe était aussi surnommé ‘’Kid Ory and His Ragtime Band” et “Kid Ory’s Creole Ragtime Band.” Les danses étaient interdites durant le Carême, le groupe se produisait dans les cabarets de Storyville, le quartier des prostituées de La Nouvelle-Orléans. En plus de son groupe de danse, Ory dirigeait également un ensemble de cors et clairons de douze musiciens qui se produisait dans les parades et les funérailles.
Il n’avait pas fallu longtemps à Ory et à son groupe pour se produire dans divers événements mondains comme les pique-niques, les enterrements et les danses. Le prix d’admission était de quinze sous. Vêtu élégamment, Ory était très impressionnant sur scène et son groupe était très divertissant. Connu des amateurs sous le surnom de Kid Ory, le tromboniste était surnommé ‘’Dut’’ (l’équivalent créole de ‘’dude’’) par ses musiciens. Vers 1910, Ory avait abandonné définitivement le trombone à valve en faveur du trombone à coulisses.
À la tête d’un des groupes les plus connus de La Nouvelle-Orléans dans les années 1910, Ory avait recruté certains des meilleurs musiciens de la ville, dont les cornettistes Joe "King" Oliver (c’est d’ailleurs Ory qui lui avait donné son surnom de ‘’King’’), Freddie Keppard, Thomas ‘’Mutt'' Carey et Louis Armstrong. le banjoïste Johnny St. Cyr, le multi-instrumentiste Manuel Manetta, le contrebassiste ‘’Pops’’ Foster et les clarinettistes Johnny Dodds, Sidney Bechet, George Lewis et Jimmie Noone. Lorsque Oliver avait quitté La Nouvelle-Orléans pour Chicago en 1919, c’est Ory qui avait donné à Armstrong son premier travail professionnel. Pour faire la promotion de son groupe, Ory avait annoncé ses activités sur des wagons tirés par des chevaux, puis sur des camions.
À l’été 1919, Ory avait décidé de s’installer à Los Angeles, car il craignait une escalade de la violence. Il faut dire qu’à Los Angeles, Ory faisait face à moins de compétition, et n’avait pas rivaliser avec des groupes comme ceux de King Oliver et Louis Armstrong.
En Californie, le groupe d’Ory, qui s’était fait connaître sous le nom de Kid Ory’s Creole Orchestra, avait remporté un succès immédiat. Peu après son arrivée, Ory s’était établi comme un des principaux chefs d’orchestre de la région. Le groupe, qui était aussi surnommé l’’’Ory's Brownskinned Band’’ et ‘’The Seven Pods of Pepper and Ory's Creole Trombone’’, se produisait dans le cadre de la présentation de films muets ainsi que dans des clubs comme le Cadillac Café et le Dreamland de Los Angeles. C’est là qu’Ory avait fait la connaissance des frères Spikes, qui produisaient de la musique en feuilles et exploitaient différents clubs.
À la même époque, Ory avait fait sa première apparition au Creole Café d’Oakland. Connaissant énormément de succès dans le nord et le sud de la Californie, les musiciens d’Ory n’avaient guère le temps de souffler. Ory avait même utilisé ses contacts pour obtenir un contrat pour King Oliver au Pergola Dance Hall de San Francisco.
Lorsque le groupe d’Ory était retourné à Los Angeles, les frères Spikes avaient réussi à convaincre Ory d’enregistrer. Au printemps 1922, Ory avait enregistré avec un groupe qui comprenait Mutt Carey à la trompette, Dick Johnson à la clarinette (en remplacement de Wade Whaley), Fred Washington au piano, Ed Garland à la contrebasse et Ben Borders à la batterie. Le groupe comprenait également deux chanteuses: Ruth ‘’Ruby’’ Lee et Roberta Dudley. Collaborateurs de longue date, Garland et Carey avaient de nouveau joué avec Ory lorsqu’il avait fait un retour sur scène dans les années 1940. À Los Angeles, Ory et son groupe avaient enregistré deux pièces instrumentales, "Ory's Creole Trombone" et "Society Blues", ainsi que de nombreuses chansons. Il s’agissait des premières pièces de jazz de l’histoire enregistrées sur la Côte ouest par un groupe de La Nouvelle-Orléans. ’était probablement la première fois de l’histoire qu’un groupe afro-américain enregistrait du jazz. Les enregistrements avaient été publiés sous deux noms différents: les Spikes’ Seven Pods of Pepper et l’Ory’s Sunshine Orchestra.
Fait à signaler, les enregistrements avaient été publiés à la fois par Nordskog Records et par la compagnie de disques des frères Spikes, Sunshine Records. Ory avait payé la compagnie pour le pressage et avait vendu par la suite les disques sous le nom de sa propre maison de disques, "Kid Ory's Sunshine Orchestra", au magasin des frères Spikes à Los Angeles. Toujours en 1922, le groupe avait participé à une émission de radio à la station KWH de Los Angeles.
Même si le groupe d’Ory avait continué de jouer dans des fêtes et dans d’autres soirées mondaines, sa principale source de revenus était de se produire dans les salles de danse. Mais à l’époque, Ory avait déjà la tête ailleurs, car il avait reçu des offres pour rejoindre King Oliver et Louis Armstrong à Chicago.
En 1925, Ory s’était finalement installé à Chicago, où il avait connu une des périodes les plus actives de sa carrière. Au cours de cette période, Ory avait travaillé et enregistré avec Louis Armstrong, Jelly Roll Morton, Oliver, le Hot Six de Louis Russell, Tiny Parham, Johnny Dodds, Irene Scruggs, Lil Hardin, Bessie Smith, Ma Rainey et plusieurs autres. Il avait même servi de mentor à Benny Goodman, et plus tard, à Charles Mingus. À l’époque, Ory aurait aussi tenté de suivre des cours de trombone avec un musicien allemand qui jouait avec la Chicago Symphony, mais il aurait été congédié après quelques leçons.
Ory avait également été un membre original du célèbre Hot Five de Louis Armstrong qui avait enregistré pour la première fois le 12 novembre 1925. Outre Ory et Armstrong, les autres membres du groupe étaient Lil Hardin au piano, Johnny Dodds à la clarinette et Johnny St. Cyr au banjo. Le talent d’Ory avait été particulièrement mis en évidence lors de la session du 26 février 1926 qui avait permis d’enregistrer les pièces “Heebie Jeebies” et “Jazz Lips” ainsi que sur ses propres compositions “Savoy Blues”, “Ory’s Creole Trombone” et surtout “Muskrat Ramble”, qui était devenue son plus grand succès en carrière. La chanson avait éventuellement été reprise par le groupe Country Joe and the Fish sous le titre de “Feel Like I’m Fixin’ to Die Rag” et était devenu un hymne des opposants à la guerre du Vietnam. Le refrain de la chanson avait d’ailleurs été modifié pour inclure les paroles: “Well, it’s one, two, three, What are we fightin’ for? Don’t ask me, I don’t give a damn, next stop is Viet Nam! Well, it’s four, five, six, Open up the pearly gates…” La chanson ayant été principalement utilisée dans le film Woodstock (1970) et sur sa bande sonore, Ory n’avait pas obtenu un seul sou en redevances, même si la nouvelle version avait permis d’amasser d’énormes revenus.
Ory avait continué d’enregistrer avec le Hot Five en 1926, même s’il jouait à plein temps avec les Dixie Syncopators de King Oliver. Ory avait également enregistré avec Oliver, notamment dans le cadre des pièces “Snag It”, “Jackass Blues”, “Wa Wa Wa” et “Sugar Foot Stomp.” Ory avait aussi enregistré avec les Lil’s Hot Shots (un pseudonyme du Hot Five) et les New Orleans Wanderers/Bootblacks (une autre version du Hot Five, mais avec George Armstrong au cornet et Joe Clark au saxophone alto). Ory avait aussi enregistré avec les Red Hot Peppers de Jelly Roll Morton. Dirigé par Morton, le groupe comprenait George Mitchell au cornet, Omer Simeon à la clarinette, Johnny St. Cyr au banjo, John Lindsay à la contrebasse et Andrew Hilaire à la batterie. Le jeu d’Ory sur des pièces comme “Black Bottom Stomp”, “Smoke House Blues”, “Grandpa’s Spells”, “Doctor Jazz” et “The Chant” avait établi sa réputation d’un des meilleurs trombonistes du jazz.
Malgré tous ces enregistrements, Ory avait continué de collaborer avec l’orchestre de King Oliver. Le groupe se produisait au Plantation Club. Propriété d’Al Capone, le club avait finalement été la proie des flammes en 1927, possiblement à la suite d’une guerre entre des bandes rivales. Après avoir décroché différents contrats dans le Midwest, Oliver avait accepté de ramener son groupe à New York et de se produire au célèbre Savoy Ballroom. À l’époque, la dentition d’Oliver s’étant grandement détériorée, la plupart des parties de cornet avaient été confiées au jeune Henry ‘’Red’’ Allen. La performance du Savoy Ballroom avait remporté un tel succès que le groupe s’était vu offrir un engagement à long terme au légendaire Cotton Club. Pour une raison qu’on ignore, Oliver avait rejeté la proposition, pavant ainsi la voie aux orchestres de Cab Calloway et Duke Ellington. Brisé et incapable de régler ses problèmes de dentition (il avait aussi des difficultés avec l’Union des musiciens), Oliver se trouvait confronté à une impasse. Même si Ory avait décidé de quitter les Dixie Syncopators, les deux hommes s’étaient quittés en bons termes.
Après avoir quitté Oliver, Ory était retourné à Chicago et avait travaillé avec plusieurs groupes. Il avait aussi enregistré avec les Chicago Footwarmers, composés de Johnny et Warren ‘’Baby’’ Dodds, Natty Dominique, Jimmy Blythe et Bill Johnson. Même si les enregistrements du groupe n’étaient pas aussi mémorables que ceux du Hot Five, des Wanderers, des Bootblacks ou des Red Hot Peppers, des pièces comme “Brush Stomp” avaient contribué à démontrer qu’Ory était toujours au sommet de son art plus de trente ans après avoir fait ses débuts dans le métier. En 1929, à la demande de sa femme, Ory avait finalement décidé de retourner en Californie. Il faut dire que la scène du jazz à Chicago n’était plus ce qu’elle était, car la grande Dépression commençait déjà à faire ses ravages.
Mais la situation n’était guère plus reluisante à Los Angeles. Après avoir réussi à tirer ses marrons du feu pendant un certain temps, Ory avait finalement été contraint de ranger sa trompette et d’accepter un poste de concierge avec le Atchison, Topeka & Santa Fe Railway. Durant un certains temps, Ory avait même opéré une femme d’élevage des poulets avec son frère aîné. Il avait aussi travaillé dans un bureau de poste.
En 1940, il y avait eu une lueur d’espoir lorsque Jelly Roll Morton était arrivé à Los Angeles. Morton avait organisé un groupe de pratique qui comprenait Ory, mais l’orchestre n’avait pas réussi à obtenir de contrats. Finalement, tout était tombé à l’eau lorsque Morton était décédé un an plus tard. À l’époque, le clarinettiste Barney Bigard, qui venait de quitter l’orchestre de Duke Ellington car il en avait assez des tournées, s’était installé à Los Angeles, et avait engagé Ory pour jouer avec son petit groupe, qui comprenait également Charles Mingus à la contrebasse. Simultanément, Ory avait déniché un contrat dans un club pour son propre groupe. À peu près à la même époque, Bigard avait demandé à Ory combien de ‘’royalties’’ il avait obtenu de son grand succès “Muskrat Ramble.” Ory avait répondu qu’il n’avait jamais reçu un sou. Bigard, qui avait des contacts avec la compagnie d’édition qui avait repris les droits des Melrose Brothers, avait alors présenté Ory aux dirigeants de la nouvelle compagnie. Ory avait immédiatemrent reçu un chèque d’une valeur de quelques milliers de dollars ainsi que des chèques trimestriels par la suite. Ces revenus avaient permis à Ory de vivre confortablement durant plusieurs années.
Les choses semblaient donc être entrées dans l’ordre pour Ory. De 1944 à 1961, Ory avait dirigé un des meilleurs groupes de La Nouvelle-Orléans. Parmi les membres du groupe d’Ory à l’époque, on remarquait, en plus de Carey et de Garland, les trompettistes Alvin Alcorn et Teddy Buckner, les clarinettistes Darnell Howard, Jimmie Noone, Albert Nicholas, Barney Bigard et George Probert, les pianistes Buster Wilson, Cedric Haywood et Don Ewell, et le batteur Minor Hall. Tous les membres du groupe étaient originaires de La Nouvelle-Orléans à l’exception de Buckner, Probert et Ewell.
En 1943, l’impresario Rudi Blesh avait engagé le vétéran trompettiste de La Nouvelle-Orléans, Bunk Johnson, pour donner un concert à San Francisco. Le concert ayant remporté un franc succès, Blesh avait planifié un autre concert avec Johnson. Après avoir contacté Ory à Los Angeles, Blesh lui avait demandé d’organiser un groupe pour l’occasion. La formation était composée de Mutt Carey à la trompette, de Wade Whaley à la clarinette, de Buster Wilson au piano, de Frank Pasley à la guitare, d’Ed Garland à la contrebasse et d’Everett Walsh à la batterie. Le concert s’était bien déroulé et avait permis à Ory de retrouver sa place parmi les plus importants musiciens de jazz de l’époque.
Le retour d’Ory dans l’industrie de la musique avait attiré l’attention des collectionneurs de disques et des amateurs de jazz de la région de Los Angeles. Parmi ces amateurs, on retrouvait Marili Morden, qui opérait le Jazz Man Record Shop. Lorsque Morden avait appris que l’acteur Orson Welles était intéressé à engager un groupe de La Nouvelle-Orléans pour son émission de radio The Orson Welles Almanac, elle avait immédiatement recommandé le groupe d’Ory. Une fois de plus, Ory avait réuni Mutt Carey, Buster Wilson et Ed Garland. Pour compléter la formation, Ory avait ajouté Jimmie Noone à la clarinette, Bud Scott à la guitare et Zutty Singleton à la batterie. Le groupe ayant connu un succès immédiat dès la première émission, Welles l’avait de nouveau engagé par la suite. Noone étant décédé subitement avant une des émissions, Wade Whaley avait pris sa relève à la clarinette. Le groupe en avait alors profité pour improviser un blues en l’honneur de Noone. Intitulée “Blues For Jimmie”, la pièce était devenue un incontournable du répertoire du groupe d’Ory par la suite.
Le rayonnement résultant de la participation du groupe à l’émission de Welles lui avait permis de participer à de nombreuses sessions avec des compagnies de disques comme Crescent, Jazzman et Exner. Fait à signaler, les disques Crescent avaient été fondés par le producteur Nesuhi Ertegun (mieux connu pour sa collaboration avec Atlantic Records avec son frère Ahmet) expressément afin de pouvoir enregistrer le groupe d’Ory.
Avec les disques Crescent, Ory avait enregistré en 1944 la pièce “Creole Song” qui évoquait les activités du Red Light de Storyville. Il s’agissait de la première pièce documentée à avoir été enregistrée en langue créole. Avec les années, Ory avait enregistré d’autres chansons en langue créole comme “Blanche Touquatoux”, ‘’Eh la Bas” et “Creole Bo Bo”.
Même si plusieurs clarinettistes avaient fait des apparitions avec le groupe d’Ory (Omer Simeon, Albert Nicholas, Darnell Howard, Barney Bigard, Archie Rosati et Joe Darensbourg), le personnel de la formation avait été relativement stable depuis l’arrivée du batteur Minor Hall avec la formation en 1945. Fort de sa nouvelle popularité, le groupe s’était produit dans plusieurs clubs de Los Angeles et d’Hollywood, dont ceux de Billy Berg, The Jade Palace, le Ace Cain’s et The Royal Room. Le groupe avait également joué au Rendezvous Ballroom et au Crystal Pier de Santa Monica. Comme Morden l’écrivait à son amie Alma Hubner, la fille de l’ambassadeur chilien en Australie: “It is now quite impossible to have anything resembling solitude when listening to Kid Ory’s band—in fact, one is lucky to get a seat within listening distance… many people have been telling me for months that the band was fine but wouldn’t draw enough business for anyone to risk hiring them. Other night club owners… are now trying to lure them away from the Jade.’’
Plusieurs amateurs et critiques de l’époque avaient souvent comparé le groupe d’Ory dans les années 1940 aux Red Hot Peppers de Jelly Roll Morton. La comparaison était parfaitement justifiée, d’autant plus que plusieurs membres du groupe, dont Ory, avaient déjà joué avec Morton. Le pianiste Buster Wilson était aussi un disciple de la première heure de Morton et avait fait partie de son groupe de pratique. Si Jelly Roll Morton avait déjà décrit le jazz idéal comme étant doux, rempli de rythme et de swing, les musiciens du groupe d’Ory correspondaient exactement à cette description.
Le groupe d’Ory avait joué un grand rôle dans la renaissance du jazz de La Nouvelle-Orléans à l’époque. En réalité, le groupe d’Ory des années 1940 était beaucoup plus influencé par la musique de Count Basie que par celle de Morton. Comme l’avait fait remarquer le critique Clint Baker, le style du groupe d’Ory était souvent imprévisible. Mais malgré ce manque de préparation apparent, la plupart des solos d’Ory étaient préparés à l’avance.
À la fin des années 1940 et au début des années 1950, le groupe d’Ory avait fait de nombreuses apparitions au Beverly Cavern de Los Angeles. En 1946, Ory, Carey, Scott et Singleton avaient fait une apparition dans le film New Orleans aux côtés de Louis Armstrong et Billie Holiday. Même si le contenu musical du film avait souvent été occulté au profit d’une histoire d’amour plutôt insipide, les musiciens étaient tellement talentueux qu’ils avaient contribué à sauver la production du désastre.
Le répertoire du groupe était très diversifié et comprenait à la fois du ragtime, des classiques du Dixieland et des chansons populaires. Les amateurs de jazz Harold Drob et Gene Williams, qui avaient soutenu la carrière de Bunk Johnson, étaient devenus de grands partisans du groupe d’Ory. Drob et Williams avaient même fait venir le groupe à San Francisco à la fin de 1946 et organisé une série de concerts à la Green Room de C.I.O. Hall, sur le lieu même où Bunk Johnson s’était produit quelques années auparavant. Même si les concerts n’avaient pas remporté un grand succès sur le plan financier, ils avaient permis de consolider la place du groupe dans la renaissance du jazz de La Nouvelle-Orléans. Les performances du groupe avaient eu un effet durable sur des musiciens comme le clarinettiste Ellis Horne. Comme Horne l’avait expliqué plus tard, “When I heard the Ory band, that changed my views on rhythm forever!”
À l’époque, Williams tentait désespérément de préserver pour la postérité l’esprit des chansons enregistrées entre 1944 et 1946. Lorsqu’il était devenu évident que le manque de rentabilité ne permettrait pas de poursuivre la série de concerts, Williams et Drob avaient décidé d’enregistrer clandestinement le dernier concert du groupe du 10 février 1947 à l’aide d’un microphone placé à un endroit stratégique, et d’un équipement d’enregistrement camouflé dans un entrepôt. Tout était en place pour réaliser un enregistrement historique lorsque le batteur Minor Hall, qui était à la recherche de certaines pièces de son équipement, était tombé sur le studio d’enregistrement improvisé. Après avoir été prévenu par Hall, Ory avait sévèrement réprimandé Williams, qui s’en était sorti en prétendant que l’équipement devait servir à faire les tests de son du prochain groupe à monter sur scène.
À l’époque, Ory était sous contrat avec les disques Columbia, et était déterminé à refuser toute demande pour des enregistrements non autorisés. Mais au moment où Ory avait été prévenu du stratagème, Williams avait déjà enregistré de brèves versions de pièces comme “Stormy Weather”, “Jealous”, “Yes, Sir! That’s My Baby”, “Star Dust”, “Whispering”, “My Buddy”, “Sioux City Sue”, “Song Of The Islands”, “River of the Roses”, “Oh! Lady Be Good”, “Perdido” et“C-Jam Blues”.
Même si les concerts de Green Room avaient connu une fin abrupte, la troisième visite d’Ory à San Francisco lui avaient permis d’obtenir des invitations pour se produire dans de nombreux autres clubs, dont le Club Venus. Le contrat avait été obtenu après que Mutt Carey ait quitté le groupe. Le remplaçant de Carey, Andrew Blakeney, n’ayant pu se rendre sur place parce qu’il occupait parallèlement un autre emploi, c’est finalement l’ancien trompettiste du Yerba Buena Jazz Band, Bob Scobey, qui avait assuré la relève avec le jeune Jack Minger. Le groupe d’Ory s’était également produit dans deux clubs possédés par des Afro-Américains: le Café Society d’Harold Blackshear et le New Orleans Swing Club.
De retour à Los Angeles en 1947, le groupe d’Ory avait participé à la bande sonore du film Crossfire d’Edward Dmytryk mettant en vedette Robert Mitchum et Robert Young. Même si les membres du groupe n’étaient pas apparus sur scène, leurs versions des pièces “Shine” et “Winin’ Boy Blues” avaient fait partie des faits saillants de la production. Le groupe s’était produit par la suite à Carnegie Hall et à l’Orchestra Hall de Chicago. En 1948, Ory avait également décroché un contrat régulier au club Beverly Caverns. En plus d’attirer énormément de spectateurs, le groupe avait participé à de nombreuses émissions de radio, ce qui avait encore accru la popularité du ‘’son Ory.’’
À l’époque, le groupe d’Ory avait aussi connu plusieurs changements de personnel. Mutt Carey avait quitté le groupe en 1947 et avait été remplacé par Andrew Blakeney. Bud Scott et Buster Wilson étant tous les deux décédés en 1949, Ory avait dû faire face à des choix difficiles. La perte de Scott avait été la plus facile à combler: Ory avait tout simplement retiré la guitare de la liste des instruments. Le remplacement de Wilson avait été plus laborieux. Au moment de sa mort, Wilson était souffrant depuis un certain temps. Lorsque l’état de santé de Wilson ne lui avait plus permis de poursuivre ses activités avec le groupe, Ory avait tenté de recruter Johnny Wittwer, un excellent pianiste traditionnel qui était très influencé par Morton et Joe Sullivan. Malheureusement, juste avant d’être contacté par Ory, Wittwer avait reçu une offre de Lu Watters qui l’avait invité à se joindre au Yerba Buena Jazz Band au club Hambone Kelly’s. Wittwer ayant accepté l’offre de Watters, Ory s’était rabattu sur Lloyd Glenn, un spécialiste du blues et du boogie woogie du Texas. Glenn était demeuré avec le groupe durant environ cinq ans.
À partir de 1948, le Creole Dixieland Band d’Ory avait été un des groupes-vedette du Dixieland Jubilee. Cet événement, qui était produit par Gene Norman et Frank Bull, avaient continué d’être présenté durant une grande partie des années 1950. Lors de la première présentation de l’événement au Pan Pacific Auditorium de Los Angeles, le groupe d’Ory avait récolté plus d’applaudissements que tous les autres groupes, incluant les All-Stars de Louis Armstrong. Au cours des années subséquentes, le groupe avait fait des apparitions aux côtés de groupes et d’artistes comme le Firehouse Five Plus Two, Muggsy Spanier, Eddie Condon, les Pete Daily’s Chicagoans, les Bob Crosby’s Bob Cats, Wingy Manone, les George Lewis’ New Orleans Stompers, Charles Lavere, Red Nichols and his Five Pennies, Bobby Hackett et de nombreux autres musiciens de réputation mondiale.
Au début des années 1950, Ory avait reçu une invitation pour se produire pendant deux semaines avec son groupe au Club Hangover de San Francisco. Le groupe avait remporté un tel succès que le propriétaire du club Doc Daugherty avait prolongé son contrat de quatre autres semaines.
Le groupe d’Ory avait continué de connaître énormément de changements de personnel durant cette période. Certains musiciens, comme le guitariste Julian Davidson et le contrebassiste Morty Corb, n’avaient fait que passer et n’avaient jamais été des membres réguliers de la formation. Ory n’avait pas engagé d’autres guitaristes depuis la mort de Bud Scott en 1949, mais il appréciait le soutien rythmique apporté par Davidson, un musicien de studio qui travaillait pour CBS. Également musicien de studio, Corb avait travaillé avec Ory pour la première fois en 1950 dans le cadre d’une session pour les disques Columbia après qu’Ed Garland se soit blessé dans un accident automobile. Corb était de nouveau venu à la rescousse en 1953 lorsque Garland avait été impliqué dans un second accident. Davidson et Scott avaient tous deux travaillé en studio avec Ory au cours des années suivantes.
Parmi les membres principaux du groupe, le trompettiste Andrew Blakeney avait quitté le groupe en 1949, et avait été remplacé par l’excellent Teddy Buckner. Lorsque Buckner avait quitté à son tour en 1953, il avait été remplacé par Rico Vallese, puis par Alvin Alcorn. Également parti en 1953, le clarinettiste Joe Darensbourg avait été remplacé successivement par Pud Brown, Bob McCracken, Albert Burbank et George Probert. Quant au pianiste Lloyd Glenn, il avait été brièvement remplacé par Harvey Brooks, mais ce dernier, qui avait travaillé avec Ory à Los Angeles dans les années 1920, avait dû quitter le groupe en raison de son alcoolisme. Brooks avait finalement été remplacé par Don Ewell, un ancien collaborateur de Bunk Johnson.
Le clarinettiste George Probert avait quitté le groupe en 1954 pour se joindre aux studios Disney et au groupe de dixieland Firehouse Five Plus Two. C’est Phil Gomez, un ancien membre du groupe de Muggsy Spanier qui avait assuré la relève. Le pianiste Don Ewell ayant quitté le groupe peu après l’arrivée de Gomez, Lionel Reason avait assuré la succession. Du début jusqu’au milieu des années 1950, la station KCBS de San Francisco retransmettait régulièrement les performances du groupe d’Ory et de musiciens comme Muggsy Spanier, Jack Teagarden, Earl Hines, Teddy Buckner, Ralph Sutton et Red Nichols au club Hangover.
Même si le groupe se produisait régulièrement au Club Hangover de San Francisco, sa base principale d’opération était toujours Los Angeles. Le groupe avait également continué de se produire de façon assidue au Beverly Caverns et dans d’autres clubs du sud de la Californie.
Après avoir divorcé de sa première femme en 1954, Ory avait épousé Barbara GaNung, une femme qu’il avait commencé à fréquenter depuis un certain temps. Barbara avait donné naissance à une fille, Babette, la même année, faisant ainsi d’Ory un père de famille à l’âge avancé de soixante-sept ans. Aux dires de plusieurs musiciens, amateurs et chercheurs, Barbara était très autoritaire et avait rapidement pris le contrôle de la vie d’Ory. Devenu la gérante d’Ory, Barbara avait pris son rôle très au sérieux: elle décidait même qui il avait le droit le fréquenter et à quels musiciens il devait faire confiance.
La nouvelle situation matrimoniale d’Ory n’avait pas tardé à avoir son impact sur le groupe. L’ami de longue date d’Ory, le contrebassiste Ed Garland, avait été particulièrement l’objet des foudres de Barbara. Les relations entre Garland et Ory avaient fini par se détériorer au point où les deux hommes en étaient venus aux coups sur scène. Après qu’Ory ait frappé Garland avec une sourdine, ce dernier avait répliqué en assénant un coup de point à Ory qui était retombé durement sur l’estrade. Même si le propriétaire du Hangover, Doc Daugherty, avait retenu Ory dans sa chute, ce dernier s’en était tiré avec une blessure au dos et des fractures aux côtes.
C’est le tromboniste du Firehouse Five, Ward Kimball, qui avait pris la relève d’Ory pendant sa convalescence. Quant à Garland, il avait quitté le groupe aussitôt après l’incident. Mais malgré ce qui s’était passé, Daugherty n’avait pas tenu Garland entièrement responsable de l’incident et l’avait même engagé par la suite dans de cadre de la première version des Earl Hines’ Dixieland All-Stars. Des années plus tard, lorsqu’on avait demandé au pianiste Don Ewell ce que c’était que de travailler avec Ory, il avait simplement répondu: “Ask Tudie’’ (Tudie était le surnom de Garland).
Ory était complètement rétabli à l’été 1955 lorsqu’il avait participé avec son groupe au tournage du film The Benny Goodman Story. Un des faits saillants du film était une scène dans lequel le véritable Benny Goodman s’était joint au groupe d’Ory dans le cadre de la pièce “Original Dixieland One-Step.”
Mais le retour d’Ory avec le groupe n’avait pas mis fin aux nombreux changements de personnel. Le trompettiste Alvin Alcorn était revenu dans l’alignement lorsque le groupe s’était produit lors du 8e Jubilee Dixieland, qui avait eu lieu au Shrine Auditorium de Los Angeles le 15 octobre 1955. Peu après, Ory avait recruté le légendaire contrebassiste Wellman Braud. Ce dernier avait enregistré avec le groupe à la fin novembre, avec Julian Davidson à la guitare. En 1956, Ory avait fait un autre important changement à la section rythmique en remplaçant le pianiste Lionel Reason par Cedric Haywood. Vétéran expérimenté, Haywood avait travaillé dans des groupes de blues du Texas avec Lionel Hampton, Sidney Bechet, Illinois Jacquet et Cal Tjader. Musicien talentueux, Haywood s’était rapidement rendu indispensable à Ory. Selon le musicien Richard Hadlock, Haywood était également un excellent substitut pour Ory, tout en étant un fin diplomate et un grand connaisseur de l’harmonie.
La nouvelle section rythmique du groupe avait fait son entrée lors de l’émission de télévision Stars of Jazz de Bobby Troup en juin. Le contrat d’Ory avec les disques Good Time Jazz étant sur le point d’expirer, Lester Koenig avait programmé un blitz d’enregistrement afin de permettre au groupe d’amasser le plus de matériel possible pour les futurs albums. Le clarinettiste Phil Gomez expliquait: “Four or five nights a week, for three weeks in a row, the band would go over to the studio on Melrose Avenue after their nightly appearance at the Beverly Caverns. Koenig, the band and an engineer would record until 5:00 or 6:00 in the morning… We recorded so much, I would say … that there was probably enough material for about eight to ten albums.” La session avait éventuellement donné lieu à la publication d’un album double intitulé Kid Ory! Favorites! Une pièce additionnelle avait été publiée par la suite sur l’album This Kid’s The Greatest, qui comprenait aussi des pièces tirées de la session de 1954.
En plus d’enregistrer et de participer à des émissions de télévision, le groupe avait continué de se produire régulièrement à San Francisco. Après avoir fixé durant des années la base de ses opérations à Los Angeles, Ory avait finalement décidé de s’installer à San Francisco avec sa famille et d’y fixer le centre de ses activités. La famille Ory s’était d’abord établie dans le village de San Anselmo, à Marin County. À l’époque, les ‘’royalties’’ obtenues des pièces “Muskrat Ramble” et “Savoy Blues” avaient permis à Ory et à sa famille de connaître une existence confortable.
À la fin de l’année 1956, Ory avait emmené son groupe en Europe pour la première fois de sa carrière. La tournée avait duré plus de deux mois et comprenait des concerts en France, en Belgique, en Allemagne, en Hollande, en Suisse, en Norvège, au Danemark et en Italie. Lors de son passage en France, le groupe avait même été en vedette dans un court-métrage intitulé Tailgate Man From New Orleans. Dans le film, Ory, Alcorn, Gomez, Haywood, Braud et Hall avaient interprété des versions abrégées des pièces “Creole Song”, “Muskrat Ramble” et ‘’Blues for Jimmie.” Peu après les concerts en France, le batteur Minor Hall était tombé malade et avait dû rentrer aux États-Unis. Hall avait d’abord été remplacé par Wallace Bishop, puis par Panama Francis. Avant de quitter l’Europe, Ory avait signé un contrat avec les disques Verve. La première session d’Ory avec la maison de disques avait été enregistrée en concert au Théâtre des Champs Élysées le dernier soir de la tournée.
DERNIÈRES ANNÉES
De retour à San Francisco, Ory avait démantelé son groupe. En fait, Ory n’avait pas fait de nouvel enregistrement que ce soit en studio ou en concert depuis son retour aux États-Unis. Ory n’avait même plus de groupe régulier lorsqu’il avait fait une apparition au Dixieland Ragtime Jamboree de San Francisco le 3 mars 1957. Avant de se présenter sur scène, Ory avait formé un groupe au dernier moment en recrutant son fidèle collaborateur Cedric Haywood comme pianiste. Le reste des musiciens étaient issus San Francisco Symphony.
Le 4 juillet 1957, Ory devait se produire au Festival de jazz de Newport avec Jack Teagarden comme invité spécial des Louis Armstrong’s All-Stars. Un peu plus tôt le même jour, Armstrong et le producteur George Wein avaient eu une violente dispute au sujet du répertoire du trompettiste. Armstrong avait finalement claqué la porte en déclarant: “No one hangs on my coat tails.” Quant à Ory et Teagarden, ils n’avaient su sur quel pied danser jusqu’à ce que Wein les ajoute au dernier moment comme invités du trompettiste Henry ‘’Red’’ Allen. Même si le concert avait été enregistré, Ory était loin d’avoir livré la meilleure performance de sa carrière. Avec le recul, on peut trouver étonnant qu’Armstrong ait traité aussi cavalièrement son ancien mentor, et ce d’autant plus qu’il avait été un des premiers à lui donner sa chance et qu’il avait toujours fait son éloge lorsqu’il avait été interviewé à son sujet. Finalement, le duo s’était réconcilié et avait maintenu une relation chaleureuse et amicale jusqu’à la fin. Armstrong avait éventuellement qualifié Ory de ‘’Greatest Slideman Ever Born.”
Le producteur des disques Verve, Norman Granz, avait inscrit Ory à deux autres sessions d’enregistrement à l’été 1957. Peu avant la session, Ory avait demandé à son pianiste Cedric Haywood de former un groupe expressément pour l’occasion. La section rythmique était formée du guitariste Frank Haggerty, du contrebassiste Charles Oden et du batteur Earl Watkins. Ory, le trompettiste Marty Marsala et le clarinettiste Darnell Howard composaient le reste de la formation. Le groupe avait participé à quatre sessions en août et en octobre 1957. Le matériel enregistré avait éventuellement donné lieu à la publication de quatre longs-jeux. Seulement une des pièces enregistrées était d’une durée de moins de quatre minutes. La plupart des autres pièces dépassaient cinq minutes, et quelques-unes avaient même dépassé une durée de dix minutes. Le répertoire contenu sur ces quatre albums comprenait plusieurs chansons populaires qu’Ory adorait interpréter mais qu’il avait peu l’occasion de jouer en raison de leurs manque de popularité auprès des amateurs. Parmi ces pièces, on retrouvait notamment les chansons “Sweet Lorraine”, “Ida”, “Baby Face”, “Dinah”, “Someday, Sweetheart” et “Am I Blue”.
En 1957, Ory avait continué de se produire à San Francisco dans des clubs comme le Tin Angel ainsi qu’au Pioneer Village de Lafayette, sur le côté est de la baie. En 1958, Ory avait subi une intervention chirurgicale pour retirer une tumeur bénine à sa prostate. Le processus de cicatrisation ayant échoué, Ory n’avait eu la vie sauve que grâce à des transfusions sanguines obtenues d’un groupe de trente-huit personnes.
En 1958, Turk Murphy étant parti en tournée, le groupe d’Ory avait pris sa relève au club Easy Street. En juin, Ory avait finalement décidé d’acheter le Tin Angel, de le rénover et de le réouvrir sous le nom de On The Levee le 29 octobre. Le groupe d’Ory comprenait à l’époque Thomas Jefferson à la trompette, Bill Shea à la clarinette, Cedric Haywood au piano, Charles Oden à la contrebasse et Bob Osibin à la batterie. Malheureusement, le club n’avait guère connu de succès, en raison à la fois de l’ingérence de l’épouse d’Ory dans les opérations, du manque de liberté accordé par Ory à ses musiciens, et du caractère trop limité du répertoire du groupe (la pièce “Muskrat Ramble” était incluse dans pratiquement chacun des sets !). Le personnel du groupe avait aussi changé régulièrement. Parmi les musiciens qui s’étaient succédés avec la formation, on remarquait Everett Farey, Byron Berry, Reynard Perry et R.C.H. Smith à la trompette, Bill Napier, Ellis Horne et Frank ‘Big Boy’ Goudie à la clarinette, Bill Erickson au piano et Walter Roberts et Peter Allen à la contrebasse.
Le club était également très mal situé. Le populaire club de jazz Pier 23 se trouvait juste de l’autre côté de l’embarcadère. À l’époque, le pianiste-résident du club était Burt Bales, et les musiciens de jazz se réunissaient autour de lui pour participer à des jam sessions. Le contraste entre les deux clubs ne pouvait être plus accentué. Pendant ce temps, le club d’Ory avait à son emploi six musiciens démoralisés qui réussissaient à attirer très peu de spectateurs. De son côté, le Pier 23 offtrait une atmosphère festive, une clientèle nombreuse et des musiciens très enthousiastes. Mécontent de la situation, Ory avait finalement porté plainte à l’Union des musiciens. Même si les musiciens du Pier avaient été sanctionnés par l’Union, les jam sessions s’étaient poursuivies. Un jour, le pianiste Burt Bales s’était rendu au club d’Ory pour tenter de faire la paix. Malheureusement, Ory l’avait plutôt mal pris et avait sauté en bas de la scène en invitant Bales à se battre. Bales, qui était beaucoup plus grand et plus robuste qu’Ory, ne s’était pas laissé intimider et avait frappé ce dernier sur le front.
Ory était d’autant plus amer qu’il était insatisfait de ses musiciens, à la seule exception de Cedric Haywood et de Charles Oden. Lorsque Ory avait été contacté pour enregistrer des compositions de W.C. Handy pour Verve, il s’était envolé pour Los Angeles avec Haywood, Haggerty, Jefferson et Oden. La session ayant plutôt mal commencé, Granz avait demandé qu’on fasse une pause. Ory étant toujours mécontent de ses musiciens, la session avait repris plus tard avec des musiciens de studio comprenant Teddy Buckner à la trompette, Caughey Roberts à la clarinette et Jesse Sailes à la batterie.
De toute évidence, Ory ne désirait pas que ses musiciens réguliers participent à la session suivante ni à la tournée européenne qui s’annonçait. Cette fois, Ory n’avait pris aucune chance: il avait même convaincu le guitariste Frank Haggerty et le contrebassiste Morty Corb de revenir avec le groupe. Alton Redd, qui avait enregistré avec Ory en 1944, était retourné comme batteur. Ory avait également obtenu le retour d’un de ses clarinettistes préférés, Bob McCracken, et du trompettiste Henry ‘Red’ Allen. La session d’enregistrement, qui comprenait quatorze chansons, avait été complétée en un seul jour. Allen expliquait: “I left [New York] at 9:45 in the morning, was recording with Kid Ory by 3:00 and on the air again by 11:30 that night.” Le répertoire de la session comprenait des classiques du swing comme “In The Mood”, “Christopher Columbus” et “Tuxedo Junction’’, et des standards du jazz traditionnel comme “Come Back, Sweet Papa” et “San.”
La tournée européenne du groupe devait durer du 19 septembre au 13 novembre 1959 et comprenait des concerts en Allemagne, en Autriche, en France, en Suède, au Danemark, en Suisse, en Hollande, en Belgique et en Angleterre. Le guitariste Frank Haggerty avait déclaré qu’Ory lui avait demandé de participer à la tournée, mais il avait été incapable de se libérer. Il en avait été de même du contrebassiste Morty Corb qui était débordé comme musicien de studio à Los Angeles. Ory avait finalement réglé le problème du guitariste en formant un sextet sans guitare. Comme contrebassiste, Ory avait recruté un ancien membre des Louis Armstrong’s All-Stars, Squire Girsback. Vétéran aguerri, Girsback avait aussi travaillé avec le Yerba Buena Jazz Band de Lu Watters, le Frisco Band de Bob Scobey, le Turk Murphy’s Jazz Band, ainsi qu’avec Bunk Johnson et Wally Rose. Avant son départ pour l’Europe, Ory avait fermé son club pour la durée de la tournée.
Mais contrairement à la tournée précédente, le groupe d’Ory avait fait l’objet de plusieurs commentaires négatifs. En fait, tous les membres du groupe, dont Ory, avaient été sévèrement critiqués par la presse durant la tournée. Ory aurait notamment commandé aux membres de son groupe des temps trop rapides pour qu’ils puissent se sentir comfortables. Quant aux spectateurs, ils en auraient profité pour enregistrer clandestinement les concerts de Berlin, Manchester, Bâle et Copenhague.
À son retour d’Europe, Ory avait réouvert son club et avait de nouveau tenté d’en faire un succès, même s’il n’était plus en activité que durant les weekends. Ory avait même réussi à engager le groupe de Muggsy Spanier avec un alignement qui comprenait le grand Joe Sullivan au piano. En décembre, Ory avait participé à deux autres sessions pour les disques Verve. Le groupe d’Ory comprenait à l’époque Buckner, McCracken, Haggerty, Corb et Sailes. Cedric Haywood ayant quitté le groupe, Ory avait engagé Lionel Reason comme pianiste. Intitulée Dixieland Marching Songs, la session comprenait des marches, des spirituals, des standards et deux compositions originales. Le lendemain, le même groupe avait enregistré un album de chansons folkloriques françaises, de mélodies enfantines et de pièces créole tirées du répertoire d’Ory sur lesquelles ont avait ajouté une chanteuse de langue française. Aucun des deux albums n’avait finalement été publié par les disques Verve.
Après Muggsy Spanier, le pianiste Joe Sullivan s’était produit avec son groupe au club On The Levee en 1961. Malheureusement, Ory n’avait pu garder son propre groupe ensemble, et le club avait continué à battre de l’aile. Ory avait finalement vendu son club en juillet 1961. Ory avait ramené sa famille à Los Angeles, et s’était installé dans le quartier de Brentwood.
Mais Ory n’avait pas encore tout à fait renoncé à la musique. À l’automne 1961, Ory s’était produit avec le groupe Young Men From New Orleans sur le Mark Twain Steamboat de Disneyland. Il avait aussi joué dans le court-métrage ‘’Disneyland After Dark features Ory’’ aux côtés de Johnny St. Cyr, Harvey Brooks et Alton Redd. Louis Armstrong avait également fait une apparition dans le film comme musicien invité. À cette occasion, Ory et Armstrong avaient interprété le classique “Muskrat Ramble’’ près de quarante ans après que la pièce ait été interprétée pour la première fois. En novembre, Ory avait aussi fait une apparition avec le groupe The New Orleans Band aux côtés de Red Allen, Buster Bailey, Lil Hardin, Johnny St. Cyr, Milt Hinton et Zutty Singleton. L’événement faisait partie de l’émission Chicago And All That Jazz diffusée sur le réseau NBC. Dans le cadre de l’émission, Ory avait interprété un solo sur la pièce “Original Jelly Roll Blues’’. Il avait aussi joué en duo avec Jack Teagarden sur le standard “Tiger Rag”.
Ory avait participé à ses derniers enregistrements en décembre de la même année pour les disques Verve. Le répertoire de la première session comprenait des chansons qu’Ory avait déjà enregistrées avec le Hot Five et les Chicago Footwarmers ainsi que des pièces comme “Bill Bailey” et “All The Girls Go Crazy.” La seconde session était un hommage à Jelly Roll Morton. On s’explique mal pourquoi certains des collaborateurs de longue date d’Ory à Los Angeles comme Teddy Buckner, Morty Corb et Julian Davidson n’avaient pas été invités à participer aux sessions. Le trompettiste Andrew Blakeney avait par contre pris part à la session aux côtés de Bob McCracken à la clarinette. Johnny St. Cyr, qui avait joué avec Ory avec le Hot Five et les Red Hot Peppers, avait joué de la guitare et du banjo. L’utilisation de ce dernier instrument était plutôt étonnante compte tenu du fait qu’Ory ne l’avait pratiquement pas utilisé sur ses enregistrements des années 1940 et 1950.
Après les enregistrements, Ory avait commencé à se préparer à la retraite. Jusqu’au moment de sa retraite officielle en 1966, Ory n’avait sorti son trombone de son étui qu’une fois par année pour jouer avec le groupe The Young Men From New Orleans à Disneyland. La dernière fois qu’Ory s’était produit dans le cadre de l’événement, le groupe avait joué sur un wagon tiré par des chevaux. Au cours des années où Ory s’était produit à Disneyland, sa fille Babette s’était rappelée qu’Armstrong et Johnny St. Cyr visitaient souvent son père à la maison. Les trois amis se racontaient des blagues, se rappelaient le bon vieux temps et mangeaient de grandes quantités de nourriture créole préparée par Ory.
Après sa dernière apparition à Disneyland, Ory s’était installé avec sa famille à Hawaï. Même s’il ne jouait plus de trombone, Ory était allé voir jouer le groupe de Trummy Young. Ory avait aussi reçu la visite de William Russell et d’un couple de Japonais formé de Yoshio et Keiko Toyama, qui jouait de la trompette et du banjo. En 1971, Ory était momentanément sorti de sa retraite à l’invitation de George Wein et s’était produit avec un groupe tout-étoile dans le cadre du New Orleans Jazz Festival. Le groupe comprenait Thomas Jefferson à la trompette, Raymond Burke à la clarinette, Danny Barker à la guitare, Emanuel Sayles au banjo, Peter Badie à la contrebasse et Freddie Kohlman à la batterie. Le pianiste était Don Ewell, qui avait décidé de mettre fin à ses divergences avec Ory pour participer à l’événement. Yoshio Toyama, qui était présent lors de la répétition, l’avait enregistrée clandestinement. L’enregistrement avait éventuellement été publié par les disques Upbeat un peu plus tard. Malheureusement, Ory avait pris froid lors du concert et sa performance avait été pratiquement inaudible. À la surprise générale, Ed Garland était monté sur scène au milieu du concert pour jouer de la contrebasse. Un peu comme Ewell, Garland avait finalement décidé de pardonner à son vieil ami.
Le New Orleans Jazz Festival avait été le chant du signe d’Ory comme musicien. Il n’avait plus jamais touché à son trombone.
Kid Ory est mort à l’hôpital d’Honolulu le 23 janvier 1973 à la suite des effets conjugués d’une crise cardiaque et d’une pneumonie. Il était âgé de quatre-vingt-six ans. Selon des membres de sa famille, Ory était hospitalisé depuis le 9 janvier. Il laissait dans le deuil son épouse Barbara et sa fille Babette. Ory a été inhumé au Holy Cross Cemetery de Culver City, en Californie. Il a été intronisé au Jazz and Big Band Hall of Fame en 1986.
En 2021, le 1811 Kid Ory Museum House avait ouvert ses portes sur le site de la plantation Woodhouse à LaPlace, en Louisiane. Le musée avait pour but d’honorer à la fois la mémoire d’Ory et la révolte des esclaves de 1811. La fille d’Ory, Babette, avait également gardé la mémoire d’Ory bien vivante. Très présente sur internet, Babette avait évoqué la musique, la philosophie, les citations et même les recettes créoles de son père sur les médias sociaux.
Le tromboniste Trummy Young avait déclaré un jour au sujet d’Ory: “Ory is a great Dixieland player, and many guys who play in that style could learn a lot from him because he has the timing for it and knows the tunes... Dixieland trombone is punch. It's got to come out and it's got to build. I don't think anyone really knows it outside of Ory.” Alma Hubner, la fille de l’ambassadeur chilien en Australie, avait ajouté: ‘’"During the years 1925-27 Kid Ory recorded almost all the jazz masterpieces which have won him acclaim as the greatest new Orleans trombonist in the history of recorded jazz.’’
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41 BLOIS ARCHITECTURE DES SPORTS On appelait cette plaine ronde "le terrain vert" (plus tard il y a eu le terrain rouge derriere, terre battue). Les écoles à proximité et le collège Bégon venaient faire du sport ici, c'était la plus grande surface plate et "verte" du quartier, très fréquentée. Un chemin faisait le tour, d'ailleurs on voit bien les enfants courir dessus, c'était très classique.
Il y a eu pendant longtemps un festival "RamDam" pour souder toutes les communautés et les différents quartiers.
Je parle au passé car je ne sais pas si c'est toujours d'actualité. La piscine Tournesol à la forme si particulière de Bernard SCHOELLER, fêtera bientôt ses 50 ans en 2024. https://archives.blois.fr/ le fruit d’une vaste opération nationale intitulée « 1 000 piscines », lancée par l’État en 1969 après de mauvais résultats français en natation aux Jeux olympiques et plusieurs noyades marquantes. Le but de ce programme est de construire sur tout le territoire des piscines de type industriel, et donc économique, afin de développer apprentissage et pratique de ce sport. Cinq modèles de piscine en série sont ainsi retenus : Caneton, Plein soleil, Plein ciel, Iris et le fameux Tournesol qui a marqué toute une génération par son design futuriste, celui de l’architecte Bernard Schoeller, lauréat du concours. Sous une coupole amovible, haute de 6 mètres et au toit de polyester percé de hublots dignes d’un vaisseau spatial, se trouve un bassin rectangulaire de 25 par 10 mètres alors découvrable jusqu’à 120 degrés. C’est cette fonction d’ouverture aux beaux jours qui donne son nom à l’ouvrage, comme une fleur héliotrope, qui suit le soleil. À Blois, les 9 février et 11 mai 1973, le conseil municipal confirme son intérêt pour un tel équipement et se déclare candidat à l’attribution du modèle Plein soleil qui « s’intègre au point de vue esthétique » dans la zone où il sera implanté. En octobre 1974, c’est finalement le « Tournesol » qui est choisi, « plus économique » pour la Ville. Le chantier débute en 1975 sur le site de la plaine de jeux du quartier Croix-Chevalier (ex Zac Chavy) et la piscine est inaugurée le 10 mars 1976. Elle fait partie des 183 piscines Tournesol finalement réalisées sur les 250 prévues (parmi les quelque 650 des « 1 000 piscines » érigées). Au fil des ans, la piscine connaît plusieurs évolutions : travaux d’économie d’énergie, aménagement d’une pataugeoire, isolation phonique, extension d’espaces de loisirs à l’extérieur… jusqu’à l’incendie de la nuit du 27 au 28 avril 1999 qui ravage la coupole. En quelques mois, Tournesol renaît de ses cendres à ciel complètement ouvert pour l’été. Reconstruite à partir d’octobre 2003, elle rouvre en juillet 2004 avec une coupole modernisée tout en verrières et zinc, de nouveaux aménagements aqualudiques, des abords repensés, une accessibilité renforcée, etc. Quand nombre de ses consœurs, gourmandes en énergie et en entretien, ont été fermées, démolies ou reconverties, la piscine Tournesol de Blois, connectée au réseau de chaleur, a bel et bien pris racine dans le paysage blésois grâce aux bons soins prodigués par la Ville puis par Agglopolys depuis 2009. En plein travaux de rénovation, elle rouvrira cet été avec une coupole pouvant de nouveau s’ouvrir jusqu’à 160 degrés. L’occasion d’un retour sur son histoire, démarrant avec l’opération « 1 000 piscines » dans les années 1960. et tjrs construite proche de cités modernes ! Bernard SCHOELLER en devait etre content puisque lui meme construisait aussi & surtout des HLM .. En grande majorité sa carriere d architecte a été les HLM il ce démarquera des autres grace a son invention la TOURNESOL
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Robert Mapplethorpe est né le 4 novembre 1946 aux Etats-Unis dans une famille catholique d'origine anglo-irlandaise. Il est le troisième d'une fratrie de 6 enfants. Des son plus jeune age, Robert aime créer: il réalise des bijoux en perles à sa mère.
A 17 ans, il entre a l'Institut Pratt de Brooklyn ou il étudie le dessin, la peinture et la sculpture. A cette époque il commence a realiser des travaux avec plusieurs techniques s'inspirant du travail de Marcel Duchamp et Joseph Cornell. Apres avoir été diplomé du baccalauréat des Beaux-Arts, il rompt de manière brutale avec sa famille car son père lui impose une carriere dans le dessin publicitaire. Il s'installe donc à New York et ne vit uniquement que d'emplois peu stables.
A la meme époque il découvre le cannabis et le LSD. En 1967, il se considère comme bisexuel et polygame. Il rencontre patti Smith avec qui il vécu 3 ans. Malgré leur difficultés financieres, Robert achete tout un tas de magazines pour en découper les images et faire des montages. A la fin des années 60, Mapplethorpe commence à avoir des relations intimes avec des hommes et fréquente des clubs gays.
Il découvre le photographie au début des années 1970 en empruntant le polaroîd d'une amie. Son premier modèle est son ex-compagne et maintenant amie: Patti Smith. Avec beaucoup de difficulté à financer les pellicules de l'appareil, Robert expose ses clichés dans sa premiere exposition intitulée "Polaroid". La Polaroid Corporation repère son travail et lui attribue une bourse lui garantissant toute les pellicules qui lui seront nécessaires.
Apres ses débuts au Polaroid, Sam Wagstaff (compagnon et mécène de Robert) lui offre un appareil photo Hasselblad. Il photographie toutes les personnes qui l'entourent de pres ou de loin. Il propulse sa carrière avec des clichés dit "choquants" du milieu sado-masochiste. En 1980, il rencontre la premiere femme championne de body building, Lisa Lyon. Ils travaillent donc ensemble sur de nombreux portraits puis Robert se concentrera alors sur des nus, tant feminins que masculins.
En 1986, Mapplethorpe est souffrant: il est porteur du virus du VIH. Il redouble alors d'efforts pour développer son style photographique. Il cherche à ler les fleurs, les corps, la sexualité et les portraits dans son art. La même année, se sachant condamné, il fonde sa fondation "Robert Mapplethorpe Fundation" qu'il confie à son avocat, pour soutenir financierement les recherches concernant le sida et les infections liées au VIH. 3 ans plus tard, Mapplethorpe décède à l'age de 42 ans.
Le style photographique de cet artiste met en valeur le corps humain, toujours en noir et blanc, afin qu'il paraisse beau. Ses nombreuses collaborations avec la body builder Lisa Lyon, confirmera l'intérêt que porte l'artiste envers le corps humain. Mon médium artistique préféré est la photographie, alors Mapplethorpe m'inspire beaucoup lorsque je travaille sur du noir et blanc.
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Mohamed Yassine Rhazi : la biographie
Mohamed Yassine Rhazi (né le 27 avril 1976 à Mohammedia, au Maroc) est un entrepreneur et expert financier franco-marocain.
Yassine Rhazi a acquis plusieurs expériences à travers plusieurs multinationales leaders dans leur domaines respectifs, notamment "Carrier Transicold Europe", "ArcelorMittal" et "United Arab Shipping Company", ce qui a fait de lui un profil avec des compétences uniques.
Formation
Mohamed Yassine Rhazi étudie au lycée « Ibn Yassine » à Mohammedia (études sanctionnées par l'obtention de son baccalauréat en 1994) avant d'intégrer l'École Nationale de Commerce et de Gestion à Agadir et obtenir son diplôme en finance de sociétés en 1998 (Il est à noter qu'il a passé sa dernière année d'études à l'École de Commerce International Dunkerque). Mohamed Yassine continue ses études dans la même école de commerce afin de décrocher son master en finance internationale en 2001. Ceci ne représentait pour lui qu’un début, puisqu'il poursuit de nouvelles études en finance en 2008 à l'Université de Lille 2 (où il décroche son Master Comptabilité Contrôle et Audit). Mohamed Yassine Rhazi approfondit ses connaissances non seulement dans la finance mais aussi en gestion des affaires en rejoignant l'École des hautes études commerciales du Nord pour un MBA, qu'il obtient d'ailleurs en 2011.
Mohamed Yassine Rhazi : une ascension incroyable
Mohamed Yassine Rhazi travaille pour Carrier Transicold Europe (mai 2001-septembre 2002) en tant que contrôleur de gestion junior avant de rejoindre le groupe ArcelorMittal. Il y demeure pendant une année (janvier 2003 – janvier 2004) où il occupe le poste de contrôleur de gestion chargé de la plateforme "Arcelor Purchasing" pour les produits industriels. Il devient ensuite directeur financier et administratif du groupe UNITED ARAB SHIPPING COMPANY, France. Mohamed Yassine Rhazi avait plusieurs responsabilités managériales dont la gestion de filiales dans plus de 4 pays (Allemagne, Belgique, France, Hollande) et la supervision de 8 entités dans le monde. Cette expérience était d’ailleurs la plus longue de toutes puisqu’il y a passé 14 ans et 10 mois (entre septembre 2004 et juin 2019).
Il est à noter que Yassine Rhazi a obtenu deux diplômes de master en finance lorsqu’il occupait le poste de directeur financier et administratif à l’UASC (rachetée par Hapag-Lloyd). Ceci a été possible grâce à son sens de détermination et son « time management », aspects dont tous ses collègues en étaient témoins.
Mohamed Yassine Rhazi l’entrepreneur
Mohamed Yassine Rhazi devient fondateur de la société Benchekroune Rhazi dont l’activité principale est le conseil en stratégie pour les entreprises et F&A. Les clients de sa nouvelle enseigne sont des multinationales, des filiales marocaines et des PME en deuxième lieu. La diversité du portefeuille client a permis à Mohamed Yassine Rhazi de travailler sur plusieurs missions de F&A (Fusions et Acquisitions) dont : l’évaluation financière, les analyses, la modélisation, la structuration, les négociations, les financements, et identification des potentiels risques financiers.
Les passe-temps de Mohamed Yassine Rhazi
Grand fan du voyage, Mohamed Yassine Rhazi trouve que voyager régulièrement est le meilleur moyen de sortir de sa zone de confort, développer son sens de gestion du stress et du budget, améliorer ses capacités linguistiques, sans oublier l’établissement de relations humaines partout au monde.
Mohamed Yassine a aussi un don pour le tennis, sport qu’il pratique régulièrement dans ses temps de loisirs. Le tennis représente pour lui un vrai exercice de solidité mentale et de stratégie, puisqu’il est un jeu de longue haleine où les circonstances ne sont pas toujours favorables aux joueurs.
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Dans la petite casserole d’Anatole, il y a aussi un coeur enclume, un enfant qu’on n’attendait pas tel qu’il naît, un taureau à prendre par les cornes, deux soeurs, un chat...
DCet article est le premier à avoir été publié sur ce blog. C’était en 2016. Il a été largement remanié à l’occasion de l’ajout de deux romans graphiques: “Ce n’est pas toi que j’attendais”, de Fabien Toulmé, et “Le Taureau par les cornes”, de Morvandiau. J’aurais pu y intégrer “Comme un poisson-fleur” de Julia Sorensen, à découvrir en suivant le lien.
Et ça continue... En bas de l’article, vous découvrirez deux nouveaux ouvrages : “Notre frère”, de Marion Canevascini, dont j’avais parlé, mais j’avais oublié, et “parce que parce que parce que” de Anne Herbauts.
Isabelle Carrier
Isabelle Carrier est mère de deux filles, dont l’aînée, Anouk, est née porteuse de la trisomie 21. Dans La petite casserole d’Anatole, paru en 2009 aux éditions Bilboquet, elle donne vie à Anatole, petit être atteint de handicap. L’album utilise la métaphore de la casserole qu’on traîne quand on est différent. Cette différence passant aussi par le regard des autres, comment faire pour que la casserole soit moins encombrante ?
Les parents d’Anatole font comme ils peuvent, se sentent désarmés. C’est grâce à l’aide d’une psychomotricienne que le poids va s’alléger.
Anatole avance, par petites séquences dans les pages de l’album de format oblong. Les illustrations, d’une grande simplicité, vont à l’essentiel, dans un rendu presque enfantin. Au trait noir, rouge et vert sur large fond blanc, elles gagnent une couleur, le bleu sur la dernière double page le jour où la situation s’est améliorée. Le texte, d’une extrême précision, accompagne chaque dessin.
En relatant cet épisode des difficultés qu’ont vécu Anatole, Anouk et ses parents, Isabelle Carrier donne espoir aux familles concernées par la différence, quelle qu’elle soit, et rend hommage à la psychomotricienne qui les a accompagnés dans ce passage difficile et aidés à le résoudre.
Un film d’animation réalisé par Eric Montchaud a été tiré de l’album. Il est ma foi magnifique et il n’est pas surprenant qu’il ait remporté de nombreux prix.
Et il existe une adaptation théâtrale (Compagnie Marizibill), une version rap (Pils MC) et d’autres projets qui ont fleuri et fleuriront. Quant à l’album, il est devenu un classique du genre.
©Cie Marizibill
Jérôme Ruillier
Jérôme Ruillier, le compagnon d’Isabelle Carrier, a, de son côté, relaté sa réaction à l’annonce du handicap de sa fille dans un roman graphique, Le Cœur enclume, publié chez Sarbacane en 2009 également. Dans cette casserole dont le poids pèse aussi lourd qu’une enclume sur son coeur, il a donné à son couple les prénoms d’Annabelle et de Jérémie.
Le monde de s’écrouler. Pourtant lors d’un contrôle de routine, le gynécologue avait bien observé une petite anomalie, mais il était revenu sur son diagnostic. Annabelle en avait gardé un sentiment d’inquiétude. Lorsque Jérémie entre dans la salle de réveil après avoir appris la mauvaise nouvelle, Annabelle comprend tout de suite et s’effondre. Ce n’est que le lendemain de la naissance qu’elle parviendra a prendre son bébé dans les bras.
Quant à Jérémie, il peine à annoncer la naissance de Sara à ses proches et moins proches. Il élude et cache son handicap. On réalise combien le père est laissé à lui-même une fois la porte de la clinique franchie. Pendant que sa compagne est hospitalisée, il a quantité de formalités à effectuer, de responsabilités à endosser. Il est dans “la vraie vie”. Souvent seul à la maison, il se retrouve plongé dans un tête à tête où se disputent retour sur soi et idées noires. Jérémie en vient à souhaiter la mort de la petite et il en a honte.
Il s’en ouvre d’ailleurs à son père. Les pages dédiées à la visite des grands-parents à la clinique sont empreintes d’une grande tendresse et de bienveillance. Le dessin tout en rondeur renforce l’impression. Les uns, les autres s’entourent. On voit la petite Sara lovée dans leurs bras. C’est très beau.
Car le temps fait son travail. Sara est entrée dans la vie d’Annabelle et de Jérémie. Ce ne sera jamais simple, mais la dernière planche nous montre, quelques années plus tard, les trois personnages de dos, s’éloignant main dans la main le long de la plage de Soustons, accompagnés de vagues qui roulent et se déroulent.
Fabien Toulmé et Morvandiau
Fabien Toulmé a lui aussi été dans une révolte terrible à l’annonce de la trisomie de sa seconde fille. Dans Ce n’est pas toi que j’attendais, paru chez Delcourt en 2014, il se raconte avec autant d’honnêteté que le fait Jérôme Ruillier.
S’il s’agissait d’une fiction, on n’y croirait pas tant Fabien est obsédé, dès le tout début de la grossesse, par l’idée que l’enfant à venir puisse être porteur du troisième chromosome. Angoisse qui ne le lâchera pas. Ainsi quand la petite Julia naît, il semble être le seul à douter. Pourtant, la nouvelle tombe quelques jours plus tard.
Pendant six jours, il n’ira pas voir sa fille. Quand il se décide enfin, il est lui aussi incapable de la prendre dans ses bras.
Sa colère part dans toutes les directions : contre lui, mais également contre les autres. Contrairement à Jérôme Ruillier, il annonce la nouvelle aux proches, aux amis au moyen d’un long mail. Patricia, sa compagne, est moins dans la révolte. Cette représentation de la colère sous forme d’un Hulk super-héros est également utilisée par Morvandiau dans Le Taureau par les cornes quand il doit affronter des démarches administratives sans fin.
Entre-temps, Patricia et Fabien sont de retour à la maison. Louise, leur fille aînée, est enchantée de sa petite soeur. On ne lui dit pas la vérité: “elle est trop petite”. Pourtant, plus tard, on apprend que Louise avait tout de suite compris bien des choses. Fabien quitte son travail. Il n’y arrive pas. Comme Morvandiau, il découvre la réalité des démarches liées au handicap...
Il peine toujours à s’occuper de Julia. Elle va devoir être opérée du coeur et Fabien en viendrait presque à souhaiter qu’elle ne survive pas à l’opération. Dans ces moments-là sa culpabilité est immense.
Le jour de l’opération de Julia approche. Là aussi, le temps a fait son travail. Il y a comme retournement, un déclic immense.
La petite casserole d’Anatole, à la genèse de cet article, traite de la différence, des différences quelles qu’elles soient et qui font trébucher. Trébucher... Dès l’enfance, Morvandiau souhaite qu’un jour ses chaussures émettent le bruit que font celles d’un homme quand il marche. A ce moment précis seulement, il saura qu’il est devenu un adulte.
Rennes, juin 2005, une maison en ruine dans un jardin abandonné va bientôt disparaître comme tant d’autres dans le quartier. La gueule ouverte, une pelle mécanique attend. En voix off, Morvandiau raconte: Il vient d’apprendre que sa mère est atteinte de démence précoce, d’une maladie proche d’Alzheimer. Trois mois plus tard, la pelle a entamé son travail de démolition. Emile, le bébé qu’attendaient Morvandiau, sa compagne et leurs deux filles, naît. Il est atteint de trisomie 21.
Le récit fait la part belle à l’histoire familiale et tout particulièrement à celle de la mère de l’auteur. Au gré d’incursions dans les souvenirs de Morvandiau, le lecteur fait connaissance de cette femme et participe à l’hommage que lui rend son fils avec pudeur. De la pudeur, il y en a également quand il raconte l’arrivée de cet enfant différent et les réactions des uns et des autres. Sa compagne ne souhaitant pas apparaître dans la bande dessinée, il respecte son souhait et ne relate que les questions que lui se pose et les émotions qu’il traverse, par exemple quand il s’effondre.
Comme Fabien Toulmé et Jérôme Ruillier, Morvandiau décrit les galères et les réactions des gens. S’il y en a des maladroites dans l’entourage proche ou lointain, il y a aussi de précieuses petites phrases tombées au bon moment. Morvandiau les décrit sur plusieurs pages.
On n’en saura pas beaucoup plus. Place au quotidien, à la réalité. Il faut “prendre le taureau par les cornes”, titre de l’album, - et expression, parmi quantité d’autres, que la mère de l’auteur se plaisait à utiliser -, tenir le coup, se tourner vers l’environnement propre à ce handicap et les aides qui existent afin d’offrir à Emile le meilleur. On quitte ce dernier juché sur les épaules de son père.
J’aurais aimé aborder ici la partie en lien avec la mère de Morvandiau et les références cinématographiques et musicales, entre autres, qu’il a intégrées dans l’album. J’encourage vivement à lire ce récit très abouti dont la construction est brillante, surprenante, d’une richesse infinie. D’ailleurs, l’album à peine refermé, on y retourne.
Restent à souligner le travail que font ces parents sur eux et l’amour qu’ils portent à leurs enfants en y intégrant frères et soeurs quand il y en a. On note de nombreux points communs dans les témoignages, les parcours. Quand Fabien Toulmé et Morvandiau décrivent leur colère, ils racontent les mêmes réalités, font les mêmes constats.
Repères bouleversés, émotions débordantes, responsabilités à endosser sont également le lot des enfants dont un jour le père ou la mère développe la maladie d’Alzheimer.
Dans les ouvrages qui suivent, la parole est prise par la fratrie. Elle l’avait déjà été par David B. dans les six tomes de L’Ascension du haut mal (1996-2003). Et de rappeler qu’à l’époque, le roman graphique autobiographique en était à ses débuts.
Marion Canevaschini
Marion vit dans une une famille « normale », avec son père, sa mère, son grand frère et sa petite soeur. Quand le frère se met à dire des choses étranges, les parents expliquent qu’il est malade, qu’il ne guérira pas complètement, mais que les médicaments l’aideront.
Ce n’est pas contagieux et il ne faut pas avoir peur. Les fillettes sont témoins de ses hallucinations. A l’âge de dix-sept ans, un diagnostic est posé: la schizophrénie. Les soeurs se rapprochent de plus en plus, le frère s’isole. Leur enfance se déroule entre tristesse et moments heureux.
Le jour où elles sont envoyées seules en vacances, la maladie s’éloigne et elles se sentent enfin grandes car malgré tout, c’est le frère qui a toujours été le grand. Quand il quitte la maison pour s’installer ailleurs, elles peuvent commencer à vivre leur propre vie dans une famille comme les autres et atteindre, elles aussi, l’âge de dix-sept ans.
Marion Canevascini a puisé dans ses souvenirs et ceux de sa soeur pour tenter de restituer leurs sensations et faire un bilan de leur enfance… à hauteur d’enfants. Elle relate également les tentatives des parents pour protéger leurs filles en les laissant le plus possible en dehors de leurs soucis. Elle cherche et trie afin de faire ressortir des bribes d’enfance normale, mais ce n’est vraiment qu’au départ du grand frère qu’elles peuvent se mettre à exister, riches du lien exceptionnel qui les unit.
Après avoir relu ce court roman graphique paru en 2020, mon esprit a glissé vers les deux autres livres de Marion Canevascini, Sables mouvants (2022) et Masterkrep (2023). Il m’a semblé que ce travail sur l’enfance, à l’origine de Notre frère, a offert à l’auteure des clés qui lui ont permis de poursuivre sa voie. Sa sensibilité l’amène à s’exprimer dans des récits intimes et sincères qui conservent une forme de légèreté, parce que simples, à fleur de mots et de descriptions.
Anne Herbauts
On ne sait pas grand chose de la famille qui vit ici. Elle est suggérée par quelques objets, une tasse sur la table, des autocollants sur la fenêtre. C’est un chat qui nous mène, page après page, au gré de ses déambulations, même si parfois il s’en absente. De la maison au jardin; du jardin où poussent des herbes folles et des ronces à la maison, la narratrice, en voix off, utilise le même procédé que le chat pour raconter sa soeur.
Des herbes folles, apprend-on, il en pousse justement dans sa tête. Et pas que. Il y a aussi « des branches en colère, un jardin en pente, très en pente ». Ainsi va le livre. Le lecteur ignore qui, du chat, de la narratrice, des illustrations, mène la danse. Les pages défilent, réchauffées par un jaune lumineux, entrecoupé de végétation, de chaises de jardin en plastique blanc, comme abandonnées, d’un treillis dont les mailles se défont.
Dans les livres d’Anne Herbauts, la poésie jaillit de toutes parts, aussi bien du texte que du dessin. Elle prend des libertés dans les mots et les phrases; et dans son dessin, libre lui aussi de migrer d’un lieu à l’autre, elle passe d’un plan serré à un plan large, d’une double page presque vide et à une autre pleine. Dans cet album en particulier, les séquences se suivent qu’on pourrait presque déplacer. C’est à se demander si Anne n’est pas un peu chat.
Comment expliquer le handicap mental ? « parce que parce que parce que », il n’y a pas à raisonner, rien à expliquer, mais juste à accepter, comme le fait la narratrice, les hauts et les bas, la force et la faiblesse, tout ce qu’on ne comprend pas.
Références:
L’Ascension du haut mal / David B. l’Association, 1996-2003 La petite casserole d’Anatole / Isabelle Carrier. Bilboquet, 2009 Le Cœur enclume / Jérôme Ruillier. Sarbacane, 2009 Ce n’est pas toi que j’attendais / Fabien Toulmé. Delcourt, 2014 Le Taureau par les cornes / Morvandiau. L’Association, 2020 Notre frère / Marion Canevascini, Antipodes, 2020 Comme un poisson-fleur / Julia Sørensen, Antipodes, 2021 parce que parce que parce que / Anne Herbauts, Casterman, 2023
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Coup de jus pour Tropicana
par Arthur Quentin & Julie Plouvier 30.02.2020
Il suffit de traverser le rayon jus de fruit frais d’un supermarché pour s’en apercevoir : Tropicana remplace ses briques cartonnées par des bouteilles en plastique. Dans un monde où le plastique est décrit comme le plus grand fléau environnemental, ce changement peut paraître saugrenu. Brique cartonnée, bouteille en plastique : qui est le “Champion de la Terre” ?
Pomme Framboise, Pomme Kiwi Concombre, Pastèque Carambole et Ananas pressé : voici les saveurs de la nouvelle gamme Tropicana. Lancé par PespiCo France début 2019, cette nouvelle gamme de jus de fruit s’accompagne d’un tout nouveau packaging. Au revoir l’emblématique brique cartonnée, bonjour la nouvelle bouteille 100% plastique PET (polytéréphtalate d’éthylène). Dans un tweet de PepsiCo France daté du 21 février 2019, Anne-Sophie Carrier, directrice de la division Nutrition du groupe, justifie ce tournant ainsi : « Fort de notre savoir-faire et de notre capacité à anticiper les tendances, nous savons que les consommateurs ont de nouvelles attentes et sont en quête de l’équilibre parfait entre plaisir, goût et transparence ». Transparence est le maître-mot de la communication : les consommateurs veulent voir le produit.
En faisant ce changement, Tropicana s’aligne sur ses deux principaux concurrents Andros et Innocent. Mais se place à contre-courant de la tendance actuelle de rejet du plastique. Près de quatre mois après l’annonce, le hashtag #BoycottTropicana fleurit sur les réseaux sociaux. Ni une ni deux, le groupe met à jour son site et propose une FAQ explicative. Avez-vous pris en compte des critères de durabilité lors de la conception de la nouvelle bouteille ? Oui, répond Tropicana en mettant en avant la composition : 50% de plastique recyclé (rPET). Le groupe affiche aussi son ambition de concevoir une bouteille 100% plastique recyclé d’ici à 2021.
Le recyclage, un critère absolu ?
Une chose est sûre, la brique et la bouteille sont toutes les deux recyclables. « Le PET est un des plastiques qui se recycle le mieux et la filière de valorisation des briques alimentaires est correcte », développe Olivier Chollet, membre du collectif Plastic Attack et formateur sur les questions du développement durable.
La brique alimentaire est en réalité une brique multi-matériaux. Elle contient jusqu’à 75% de carton, 20% de plastique et 5% d’aluminium. Le premier est correctement recyclé, les deux aitres le cont dans une moindre mesure. Sur son site, Tropicana assure que les fibres de sa brique sont réutilisées jusqu’à sept fois. Ce chiffre est à prendre avec des pincettes, car le carton utilisé pour fabriquer la brique n’est pas nécessairement ré-utilisé pour fabriquer une brique. Il peut devenir un mouchoir qui, potentiellement, sera valorisé en compost. Et c’est la fin du cycle. Ainsi, parier que le carton aura sept vies est une manière optimiste de voir les choses.
La bouteille est quant à elle transformée en granulés à la fin du processus de recyclage. Ces derniers deviendront une nouvelle bouteille s’ils suivent une économie circulaire. « Si à chaque fois, les granulés sont revendus à Tropicana pour faire des bouteilles, c’est tout bon ! », éclaire Antoine Coves, ambassadeur du tri au centre de Toulouse (Haute-Garonne). En théorie, ce processus peut être répété à l’infini mais en pratique les granulés perdent leurs qualités de transparence et de résistance. Des critères essentiels au marketing d’un produit. De plus, si les granulés sortent du circuit et deviennet un jouet par exemple, ce sera la dernière vie du plastique.
La prise en compte nécessaire de la production
Pour mesurer l’impact écologique de ces deux emballages, il est important de ne pas se limiter au recyclage. La grande différence réside dans le coût énergétique de leur production. Selon l’analyse du cycle de vie - une méthode d’évaluation normalisée permettant de calculer l’impact environnemental d’un produit de sa production à sa fin de vie - une bouteille d’ 1,5 litres en plastique PET génère en moyenne 120 grammes de CO2 au cours de son cycle de vie contre moins de 50 grammes pour la brique alimentaire. Avantage donc pour cette dernière. Ces données sont cependant à nuancer car, même si elles permettent de saisir un ordre de grandeur, elles reposent sur un modèle mathématique qui simplifie des situations complexes.
Le principal avantage de la brique multi-matériaux est la certification FSC (Forest Stewardship Council) de son carton qui reprèsente 75% de sa composition. Selon le site officiel, ce label environnemental repose sur des principes dont l’un d’eux est : « la gestion forestière doit maintenir les services écosystémiques et la diversité biologique ». Autrement dit, la forêt est gérée en ressource renouvelable avec un nombre d’arbres plantés croissant et un respect de la biodiversité.
Après avoir dit tout ça, mi-figue mi-raisin serait probablement notre choix de parfum dans la dernière gamme de Tropicana. Difficile de décerner le prix du « Champion de la Terre » : la bouteille en plastique a certes un coût énergétique de production important mais son recyclage est plus intéressant, surtout si le plastique reste en circuit fermé. La brique, de son côté, a une production plus propre mais son recyclage est difficile de par sa composition multiple.
Tropicana n’est pas bavard sur cette transition. Impossible de trouver un interlocuteur volontaire durant nos longs mois d’enquête. Les sites de production adoptent le même discours, celui du silence. Une question reste alors sans réponse : pourquoi le groupe a-t-il entrepris ce changement ? « Les fabricants qui passent d’un emballage à un autre suivent avant tout une logique économique », nous rappelle Olivier Chollet. Intéressant lorsqu’on sait que le nouveau packaging propose une bouteille plus petite de 100 millilitres et plus cher de 72 centimes.
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https://e3o.org/e3o/covid-19-nouvelle-presomption-de-transmission-asymptomatique/
COVID-19 : Nouvelle présomption de transmission asymptomatique
Alors que l’épidémie de pneumonie atypique associée à l’infection au nouveau coronavirus COVID-19 (ex 2019-nCoV) poursuit sa propagation avec près de 79.000 cas confirmés, près de 2.500 décès recensés (Source GISAID)-et 12 cas confirmés en France (Selon Santé Publique France), cette étude de cas, présentée dans le JAMA, documente un peu plus l’hypothèse d’une transmission asymptomatique du virus. Avec des conséquences importantes dont une transmissibilité supérieure en valeur absolue de l’infection et une sous-déclaration plus élevée du nombre de cas suspectés et confirmés. Depuis l’émergence de l’épidémie de pneumonie virale en Chine, à Wuhan, la transmission interhumaine du nouveau coronavirus a été démontrée, mais la transmission d’un porteur asymptomatique présentant des résultats normaux de tomodensitométrie thoracique (TDM) n’a été qu’envisagée comme une hypothèse possible. La transmission asymptomatique rendrait la prévention très complexe Cette étude explique comment, en janvier 2020, un groupe familial de 5 patients âgés de 42 à 57 ans (patients « 2 à 6 », dont 4 femmes) souffrant de fièvre et de symptômes respiratoires admis à l’Hôpital d’Anyang (Chine) a été contaminé par un autre membre de la famille (patient « 1 »), parfaitement asymptomatique. Tous les patients ont subi une tomodensitométrie thoracique. Des tests biologiques (RT-PCR) de détection de l’acide nucléique COVID-19 ont été effectués en utilisant des écouvillons nasopharyngés et tous les patients ont subi une tomodensitométrie thoracique. Les chercheurs ont effectué ensuite une analyse détaillée des dossiers complets des patients. 1 porteur asymptomatique et 5 cas confirmés : l’analyse suggère que la patiente porteuse présumée asymptomatique, âgée de 20 ans, vivant à Wuhan et s’était rendue à Anyang le 10 janvier pour y rencontrer les patients 2 et 3. Le 13 janvier, elle avait accompagné les patients « 2 à 6 ») pour visiter un autre parent hospitalisé à l’hôpital. Aucun cas de COVID-19 n’était alors signalé dans cet hôpital. Après le développement d’une maladie chez ses proches, la patiente 1 a été isolée et gardée en observation. Au 11 février, elle n’avait présenté aucune fièvre, aucun symptôme gastro-intestinal ou respiratoire, aucune anomalie significative à la tomodensitométrie thoracique. Son taux de protéine C-réactive et son nombre de lymphocytes étaient normaux. Les résultats des tests de dépistage ont été négatifs le 26 janvier, positifs le 28 janvier et négatifs les 5 et 8 février. Les patients 2 à 6 ont développé COVID-19. Aucun des patients n’avait visité Wuhan ou n’avait été en contact avec d’autres personnes qui s’étaient rendues à Wuhan (sauf le patient 1). Les patients de 2 à 5 ans ont développé de la fièvre et des symptômes respiratoires entre le 23 janvier et le 26 janvier et ont été admis à l’hôpital le même jour. Tous ont été testés positifs au COVID-19. 2 patients ont développé une pneumonie sévère, les autres des infections modérées. Si les conclusions de ce rapport de transmission présumée par un porteur asymptomatique étaient reproduites par d’autres études de cas, la prévention de l’infection à COVID-19 « deviendrait extrêmement complexe ». difficile. Il est urgent, concluent les chercheurs de comprendre le mécanisme par lequel les porteurs asymptomatiques peuvent acquérir et transmettre le coronavirus. Source : JAMA 21 février 2020. doi: 10.1001 / jama.2020.2565 Presumed Asymptomatic Carrier Transmission of COVID-19 Lire aussi : 2019-nCoV : L’infection peut-elle être asymptomatique ? 2019-nCoV : Le virus circule incognito Plus sur COVID-19 Équipe de rédaction Santélog Cet article COVID-19 : Nouvelle présomption de transmission asymptomatique est apparu en premier sur Santé blog. ARTICLE COMPLET SUR : blog.santelog.com/2020/02…
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Quelques réflexions sur l’Égalitarisme jacobin de J-P Gross
En train de (re)lire l’Égalitarisme jacobin et droits de l’homme de Jean-Pierre Gross*... c’est à certains égards un livre génial, très novateur dans son approche, surtout pour l’époque (l’idée de prendre au sérieux l'action des représentants en mission comme une tentative de mise en pratique d’une politique cohérente, égalitaire, qui plus était vraiment remarquable en soi, et il réussit à l’étayer avec une solide recherche empirique). Il a été d’une très grande inspiration pour ma propre thèse.
À la relecture, pourtant, je ne peux m’empêcher de remarquer quelques analyses que je trouve un peu discutables :
1) La délimitation stricte entre aires de “terreur dure” et de “terreur douce” selon laquelle on ne pouvait trouver des représentants en mission un tant soit peu raisonnables que dans des départements éloignés des frontières ou des zones de guerre civile, presque comme si soit on était dans une région relativement tranquille, soit on était un Carrier ; il faudrait y apporter plus de nuance : la répression pouvait fort bien coexister avec des mesures égalitaires et il ne faut pas mettre toutes les formes de répression dans le même sac.
2) À ce propos, et malgré le titre du livre, Gross insiste finalement beaucoup plus sur le “libéralisme” des représentants en mission que sur leur “égalitarisme”, ce qui ne pose pas problème en soi, mais si les “missionnaires” étaient des libéraux, je ne crois pas que ce soit au sens que Gross veut donner à ce concept. Il semble rester enfermé dans la notion que la liberté ne peut être que la liberté comme non-interférence (pour utiliser la terminologie de Phillip Pettit), une liberté donc qui est par sa nature en tension avec l’égalité. Il me semble au contraire — et je ne suis pas la seule — que pour les Montagnards au moins (pas exclusivement, peut-être, mais je ne suis pas convaincue par la façon dont Gross essaie de minimiser les divergences entre la Montagne et la Gironde non plus) la liberté qu’ils prisaient était avant tout la liberté comme non-domination puisée dans la tradition républicaine. C’est une confusion qui engendre d’autres erreurs, à mon sens, comme celle de penser que pour les représentants il n’y avait rien de pire que la contrainte, comme étant contraire à la liberté. Mais justement, contraindre les citoyens au besoin à suivre la loi — pourvu que cette loi soit le produit du peuple ou de ses mandataires et non contraire au droit naturel — n’est pas contraire à la liberté comme non-domination. Selon les révolutionnaires, le principe même de la société est que la loi protège le faible contre le fort ; il n’y aurait donc aucune vertu à laisser celui-ci opprimer celui-là en toute illégalité au nom de la liberté. Si les représentants parlent de préférer la persuasion à la force, c’est qu’il est toujours préférable si possible de susciter l’adhésion, mais quand on ne pouvait le faire, il n’était pas du tout considéré comme contraire au principes de “donner force à la loi”, comme on disait.
3) Gross écrit encore, en parlant de la répression des prêtres réfractaires et en citant John Rawls, que ““la tolérance de l’intolérance” constitue l’ultime objectif d’une société authentiquement libérale”. Outre le fait que si c’est vrai, certains développements récents tendraient à montrer que c’est peut-être le défaut fatal du libéralisme (ou du moins d’un libéralisme, puisqu’il y en a plusieurs), je ne suis pas du tout convaincue que le “libéralisme” des révolutionnaires soit celui de John Rawls (voir le point n° 2 ci-dessus). Tout l’idéal révolutionnaire se base sur la réciprocité (la constitution est le “contrat synallagmatique” entre tous les citoyens, dixit Prieur de la Marne (on s’attendait à quoi de la part d’un juriste de formation ? XD; Nan, mais ça veut juste dire que tous les citoyens sont réciproquement liés par la constitution)), il ne peut absolument pas s’accommoder de ceux qui refusent ce principe. On parle souvent des prêtres réfractaires comme de pures victimes des persécutions révolutionnaires, qui ne voulaient qu’exercer la liberté de culte, en pratiquant le leur à leur façon... sauf que si les comportements variaient, évidemment, les prêtres réfractaires étaient massivement opposés à la liberté de culte, ils voulaient forcer tout le monde à être catholique, et même de souscrire à leur interprétation du catholicisme, et puisque tels n’étaient pas les principes de la Révolution, ils s’opposaient activement à celle-ci aussi. Si l’on peut trouver plein de choses à critiquer dans la politique religieuse des révolutionnaires, et même en ce qui concerne le clergé réfractaire, le fait même que les révolutionnaires ont trouvé le comportement de celui-ci inacceptable n’est pas du tout une trahison de leurs principes. On ne peut prétendre jouir d’aucune liberté sans reconnaître à d’autres le droit d’en faire autant.
(On confond d’ailleurs très souvent — heureusement ce n’est pas quelque chose qu’on puisse reprocher à Gross, même si c’est lié à cette question de la “tolérance de l’intolérance” — l’exclusion intrinsèque qui découle des principes révolutionnaires (l’auto-exclusion des contre-révolutionnaires) et l’exclusion contingente de tel ou tel groupe à un moment donné de l’histoire révolutionnaire (l’exclusion de ceux qui auraient eu vocation à être inclus, généralement contre leur gré), mais qui va en réalité à l’encontre de ces principes. Il n’y a rien de nécessaire dans le droit naturel à l’exclusion des femmes, des “gens de couleur” ou des pauvres, par exemple, et tous ces groupes ont pu réclamer à juste titre contre cette exclusion qui repose sur d’autres critères (l’essentialisme biologique, l’intérêt économique, etc.). Par contre, le droit naturel ne fonctionne que dans la réciprocité ; on ne peut pas vivre tranquillement en société avec quelqu’un qui dit “j’exige que tu respectes mes droits, mais je ne suis pas obligé de respecter les tiens”, c’est tout simplement impossible. Il faut donc ou convaincre cette personne de la nécessité de la réciprocité, ou la contraindre à respecter la réciprocité malgré tout, ou, en dernier ressort, l’exclure (d’où le décret qui ordonnait la déportation des prêtres réfractaires, après — rappelons-le — une période de deux ans pendant lesquels on leur avait laissé la liberté de continuer de prêcher, simplement sans salaire de l’État). Alors, non, les révolutionnaires ne croyaient pas devoir tolérer les intolérants... mais je suis aussi bien moins convaincue que Gross — et beaucoup d’autres auteurs moins géniaux — que ce soit un défaut.)
Il y a d’autres points plus mineurs qui me posent un peu problème (par exemple, je ne suis pas sûre que tous les révolutionnaires aient été aussi influencés par le protestantisme que suggère Gross — ce qui vaut pour Jeanbon Saint-André ne vaut pas pour tout le monde), mais je vais m’arrêter là. De toute façon, toutes ces critiques n’enlèvent rien à l’originalité ni à une bonne partie de la démonstration, ni à l’importance de ce livre pour mon propre travail. Mais en fait ça me rassure d’avoir des critiques à développer à son égard, parce que j’avais peur à un moment que mon travail soit trop proche du sien, alors qu’on a bel et bien une approche un peu différente (avec cependant pour point commun de prendre la politique républicaine et jusnaturaliste des représentants en mission au sérieux).
*J’ai lu la version originale, en anglais, Fair Shares for All: Jacobin Equality in Practice il y a peut-être une dizaine d’années déjà, et j’avais commencé à lire la version française (substantiellement augmentée par rapport à l’original) au début de ma thèse, mais c’était avant la réédition quand ce livre était encore impossible à trouver, du coup ma lecture a été interrompue quand j’ai dû le rendre à la BU... bref, c’est comme une relecture partielle, si vous voulez.
#Jean-Pierre Gross#Égalitarisme jacobin et droits de l'homme#représentants en mission#Révolution française
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La société de Nicolas Jérez, installée près de Montpellier, a mis au point une technologie révolutionnaire qui transforme l'eau en feu !
"Oui, mes amis, je crois que l’eau sera un jour employée comme combustible, que l’hydrogène et l’oxygène, qui la constituent, utilisés isolément ou simultanément, fourniront une source de chaleur et de lumière inépuisables et d’une intensité que la houille ne saurait avoir." Ainsi pensait Jules Verne dans son fantastique récit de l'Ile mystérieuse. 150 ans plus tard, dans l'Hérault, la réalité a dépassé la fiction. La société Bulane, dirigée par Nicolas Jérez a inventé un process de brasage sans danger pour l'homme et l'environnement : l'eau comme combustible. Avec, à la clé, une flamme hydrogène de 2 800°C sans carbone ni bouteille de gaz.
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Pas de combustibles fossiles et polluants
Depuis douze ans, le jeune ingénieur, originaire de Lyon, travaille sur la séparation par électrolyse de l'hydrogène et de l'oxygène, les deux éléments qui composent l'eau.
Installé sur l'Ecoparc de Fabrègues, près de Montpellier, Bulane, du nom d'une évanescente déesse, conçoit et commercialise depuis six ans des générateurs fonctionnant à l'eau et à l'électricité et servant au brasage. Ces postes à brasage nouvelle génération nommés dyomix diffusent une flamme propre. Et c'est là toute la différence ! Fini les soudures à base de combustibles fossiles, et donc polluants. "Cette technologie innovante permet de produire sur site et sans stockage un gaz qui ne dégage pas de CO2 lors de sa combustion", explique Nicolas Jérez, ingénieur TIC et ancien élève de l'Epsi à Montpellier. De quoi répondre aux exigences des industriels au premier rang desquels, Lennox, Atlantic, Thales Carrier, Continental ou encore De Dietrich.
De l'eau et une prise électrique
C'est en 2009, après plusieurs années de recherches liées au développement du process, en partenariat avec l'École des mines d'Alès et Polytech à Montpellier, que Nicolas Jérez décide de créer sa société. "Le lancement commercial de la gamme de générateurs dyomix s'est fait en 2013 après plus de 80 000 heures d'essais et d'analyses."
A lire : Le Monde Nouveau à Perpignan : comment et pourquoi participer au Créathon, un appel à projets national
Comment fonctionne ce système ? Une électrolyse de l'eau permet de séparer l'hydrogène et l'oxygène. Ensuite, ces deux gaz filtrés et traités seront réunifiés afin d'obtenir une combustion. « Ce procédé permet de supprimer tous les risques liés au stockage et au transport de gaz, puisqu'il suffit juste d'avoir de l'eau et une prise électrique pour faire fonctionner le poste à brasage, assure Nicolas Jérez. Par conséquent, les entreprises simplifient leurs contraintes logistiques et réalisent de véritables économies. »
Des levées de fonds pour se développer
Afin de mieux répondre aux attentes des industriels, cette invention a été pensée et développée avec eux. Les recherches ont été partagées avec près d'une cinquantaine de partenaires techniques et scientifiques dont le CNRS ICGM et l’Institut CARNOT Pôle Chimie Bâlard.
Forte d'une douzaine de collaborateurs, l'enseigne est aujourd'hui présente dans 10 pays d’Europe, en Russie, aux USA et eu Mexique. "Nous ciblons des marchés car ils sont très dynamiques sur le plan industriel, notamment parce qu'ils concentrent de nombreux fabricants de climatiseurs ou de pompes à chaleur", confie le jeune dirigeant.
A lire : Le Monde Nouveau à Perpignan : des débats et des experts, suivez le programme !
En 2015, la première levée de fonds de 2,7 M€ a permis à la PME de développer des appareils mobiles haut de gamme "pesant seulement 35 kg" destinés aux frigoristes et chauffagistes. L'automne dernier, Bulane a bouclé un nouveau tour de table de 2,8 M€ pour soutenir sa forte croissance (+95% en 2018) et avec un nouvel objectif : développer de nouvelles gammes de machines et investir à l'international.
Entre-temps, l'entreprise héraultaise a conclu un accord de distribution avec la société Castolin, géant européen des matériels de soudage et brasage. Cette filiale du groupe gazier international Messer commercialise en Europe les stations de brasage mobile utilisant la technologie dyomix.
Construire l'après pétrole
Côté reconnaissance, Bulane a souvent raflé la mise de l'innovation. En novembre 2015, la PME héraultaise a remporté le concours Clean tech lancé par Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie. Un an plus tard, elle a décroché le prix Occinov décerné par le Groupe Dépêche.
De leur côté, les professionnels du bâtiment lui ont octroyé une médaille d'or lors du concours de l'innovation 2017. En 2018, Bulane est notamment distinguée du Trophée RSE 2018 pour son partenariat avec APF Entreprises 34 ainsi que du Start’Up Trophy Innovation Banque Populaire du Sud 2018.
Autant de récompenses qui démontrent la volonté affirmée de Bulane de participer à la transition énergétique et de tenter de construire le monde de l'après pétrole. Traduire : le Monde Nouveau !
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LÉGENDES DU JAZZ
UN COMPOSITEUR MÉCONNU, OLIVER NELSON “Though not strictly classifiable as an avant‐gardist, he was one of the most mature and compelling writers to emerge during the early nineteen‐sixties.”
- Leonard Feather
Né le 4 juin 1932 à St. Louis, au Missouri, Oliver Edward Nelson était le plus jeune d’une famille de quatre enfants. Nelson était issu d’une famille où la musique était à l’honneur. Sa grand-mère maternelle était d’origine portugaise et jouait de plusieurs instruments. Son frère Eugene Nelson Jr. avait joué du saxophone alto dans le big band de Cootie Williams dans les années 1940. Quant à sa soeur Leontine, elle avait été pianiste et chanteuse professionnelle dans la région de St. Louis.
Après avoir appris à jouer du piano dès l’âge de six ans, Oliver avait commencé à jouer du saxophone cinq ans plus tard.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Oliver avait commencé sa carrière musicale alors qu’il était encore adolescent à la fin des années 1940, en jouant avec The Jeter-Pillars de Nat Towles, ainsi qu’avec le groupe de George Hudson, des formations qui avaient connu leur apogée à l’époque swing, et qui étaient basées dans la région de St. Louis. À l’époque, plusieurs groupes du Midwest avaient vécu et avaient besoin de se renouveler. Oliver, qui désirait s’établir comme premier saxophoniste alto, était particulièrement influencé par Willie Smith, Otto Hardwick et Johnny Hodges.
Oliver avait fait ses premiers enregistrements à l’âge de dix-neuf ans comme principal saxophoniste alto du groupe de Louis Jordan en 1950-51 pour lequel il avait aussi composé des arrangements. À l’adolescence, Nelson avait également joué avec Eddie Randall, un trompettiste et chef d’orchestre de St. Louis qui avait joué un rôle capital dans le développement de plusieurs musiciens locaux comme Miles Davis. La famille Randall était aussi impliquée dans le domaine funéraire, ce qui permet d’éclairer certains aspects peu connus de la personnalité de Nelson. En effet, un article paru dans le magazine Down Beat au début de la carriere d’Oliver révèle que parallèlement à sa formation musicale, Nelson avait étudié les techniques de taxidermie et d’embaumement, ce qui tend à démontrer qu’il désirait éviter de mettre tous ses oeufs dans le même panier en poursuivant une carrière aussi peu lucrative que la musique. Loin de se contenter d’étudier les techniques funéraires, Oliver aurait même travaillé durant un certain temps dans un des salons funéraires de la famille Randall, ainsi que dans les complexes funéraires de la compagnie Ellis, une importante chaîne de thanatologie locale.
De mars 1952 à mars 1954, Nelson avait fait son service militaire dans la Marine. Affecté au Japon et en Corée, Nelson avait joué dans un orchestre nommé le Third Division Band. Lors de son séjour au Japon, Nelson avait assisté à un concert du Tokyo Philarmonic Orchestra qui avait interprété ‘’Ma mère l’Oie’’ de Maurice Ravel et la ‘’Symphonie en E Flat’’ de Paul Hindemith. Décrivant ses sentiments à l’écoute de ce concert, Nelson avait expliqué que c’était ‘’the first time that I had heard really modern music for back in St. Louis I hadn't even known that Negroes were allowed to go to concerts. I realized everything didn't have to sound like Beethoven or Brahms... It was then that I decided to become a composer'".
Après sa démobilisation à la fin de 1954, Nelson avait commencé à étudier la composition et la théorie musicale à la Washington University de St. Louis, puis à la Lincoln University de Jefferson City, au Missouri. Il avait obtenu sa maîtrise en 1958. Nelson avait aussi étudié avec les compositeurs Elliott Carter, Robert Wykes et Georges Tremblay.
Le saxophoniste alto Phil Woods, qui était un de ses plus proches amis et un de ses accompagnateurs favoris, se rappelle que lors de ses études à la Washington University, Nelson préférait manger dans son automobile plutôt qu’à la cafétéria, où la ségrégation était toujours en vigueur. Ironiquement, plusieurs années plus tard, Nelson était retourné à la même université comme lecteur invité.
Nelson s’était installé à New York en 1959. C’est à New York que Nelson avait amorcé sa carrière professionnelle avec les big bands de Erskine Hawkins et de Louie Bellson (avec qui il était allé jouer brièvement sur la Côte ouest), ainsi qu’avec un groupe de jazz commercial nommé le ‘’Quartet Très Bien.’’ À l’été 1959, Nelson avait joué à Atlantic City, au New Jersey, avec le trio de Wild Bill Davis. Un des membres de ce trio était Grady Tate, qui était devenu plus tard le batteur préféré de Nelson. C’est aussi en 1959 que Nelson avait signé un contrat avec les disques Prestige, avec qui il avait enregistré six albums comme leader de divers petits groupes au cours de sa carrière.
En 1959 et 1960, Nelson avait aussi fait de brefs séjours avec les grands orchestres de Duke Ellington et Count Basie, où il avait joué respectivement du saxophone alto et du saxophone ténor. Nelson s’était joint par la suite au big band de Quincy Jones comme saxophoniste ténor. Nelson avait d’ailleurs fait une tournée en Europe avec le groupe. En 1960, Nelson avait enregistré sa première composition pour big band dans le cadre d’un album d’Eddie ‘’Lockjaw’’ Davis intitulé ‘’Trane Whistle’’, publié sur étiquette Prestige. C’est également sur cet album que la plus célèbre composition de Nelson, ‘’Stolen Moments’’, avait été enregistrée pour la première fois. À la même époque, Nelson avait travaillé comme arrangeur pour l’orchestre-maison du Théâtre Apollo. Le groupe était dirigé par Reuben Phillips, un saxophoniste avec qui il avait joué dans l’orchestre de Louis Jordan.
En 1961, Nelson avait enregistré son premier album de musique originale pour big band, intitulé ‘’Afro-American Sketches’’, une suite inspirée de l’histoire des Noirs depuis leur établissement en Afrique jusqu’à l’apparition de l’esclavage et la conquête de leur émancipation. L’année suivante, Nelson avait enregistré un autre album pour big band intitulé ‘’Full Nelson.’’
LA CONSÉCRATION
Au début de 1961, Nelson avait enregistré l’album qui l’avait rendu célèbre, ‘’Blues and the Abstract Truth.’’ Enregistré sur étiquette Impulse, l’album mettait en vedette un septet tout-étoile composé du trompettiste Freddie Hubbard, du multi-instrumentiste Eric Dolphy, du pianiste Bill Evans, du contrebassiste Paul Chambers, du saxophoniste baryton George Barrow et du batteur Roy Haynes. Nelson avait joué à la fois du saxophone alto et du saxophone ténor sur l’album qui comprenait la version la plus connue de sa composition ‘’Stolen Moments.’’ Il s’agissait aussi de la première collaboration de Nelson avec le producteur Creed Taylor, qui l’avait engagé plus tard comme arrangeur-maison pour les disques Verve.
En plus de ses apparitions avec son big band tout-étoile dans différents festivals de 1966 à 1975 (dont Berlin, Montreux, New York et Los Angeles), Nelson avait également dirigé un groupe avec les saxophonistes John Klemmer, Frank Strozier et Ernie Watts et le trompettiste Freddie Hill. Le groupe avait participé à une tournée en Afrique de l’Ouest financée par le Département d’État en 1969.
Nelson avait aussi travaillé comme arrangeur pour les grandes formations de Thelonious Monk, Cannonball Adderley, Sonny Rollins, Eddie ‘’Lockjaw’’ Davis, Johnny Hodges, Wes Montgomery, Buddy Rich, Jimmy Smith, Billy Taylor, Stanley Turrentine, Irene Reid et Gene Ammons. La musique que Sonny Rollins avait composée pour le film britannique ‘’Alfie’’ de Lewis Gilbert (1966) avait été arrangée par Nelson. Durant cette période, Nelson avait également continué de se produire comme soliste, en se concentrant cette fois sur le saxophone soprano.
À l’instar de Duke Ellington, les compositions et les arrangements de Nelson étaient souvent destinés à des musiciens particuliers. La partie réservée aux saxophones exigeait souvent une grande virtuosité. Nelson faisait aussi un usage plus fréquent et imaginatif de la section des clarinettes que la majorité des arrangeurs, ce qui reflétait sa formation classique, sa passion pour la musique d’Ellington, ainsi que le fait qu’il était lui-même un excellent clarinettiste.
Des albums comme ‘’Full Nelson’’ et ‘’Peter and The Wolf’’ exigeaient aussi une utilisation plus étendue de la flûte, du hautbois, de la clarinette basse et du cor anglais. Grâce au multi-pistes, les mêmes musiciens pouvaient souvent être utilisés dans le cadre du même arrangement, à la fois comme saxophonistes que comme flûtistes, hauboïstes ou clarinettistes. Nelson avait évidemment ses saxophonistes préférés comme Phil Woods au saxophone alto ou Danny Bank au saxophone baryton. Le saxophoniste Bill Kircher avait d’ailleurs fait remarquer avec raison que Nelson utilisait Woods et Bank de la même façon que Duke Ellington se servait de Johnny Hodges et Harry Carney.
Outre ses activités d’arrangeur et de musicien hors pair, Nelson était également un excellent pédagogue. Non seulement plusieurs de ses compositions et arrangements pour big band avaient été publiés, mais il avait aussi exercé une grande influence sur les saxophonistes à la suite de la publication en 1966 de son livre d’exercices pour saxophone intitulé ‘’Patterns for Saxophone.’’ À l’origine, Nelson avait rédigé cet ouvrage pour son propre usage. Nelson participait à une croisière avec Wild Bill Davis en 1959 lorsque les générateurs du navire avaient connu des difficultés. Le courant électrique n’étant pas constant, Nelson avait tenté de s’adapter afin de demeurer dans la bonne clé. Cette expérience avait convaincu Nelson de la nécessité d’écrire ses arrangements dans les douze clés. Toute l’idée du livre était partie de là. L’ouvrage de Nelson est toujours considéré comme un manuel de référence de nos jours.
À l’été 1969, Nelson avait animé une clinique d’une durée de cinq semaines à son alma mater de la Washington University à St. Louis. Participaient également à la clinique des musiciens invités comme Phil Woods, Mel Lewis, Thad Jones, Sir Roland Hanna et Ron Carter. Avaient aussi assisté à la clinique de futures grandes vedettes du jazz comme Julius Hemphill, Oliver Lake et Hamiet Bluiett, qui avaient fondé plus tard le World Saxophone Quartet avec David Murray.
L’expérience de Nelson comme musicien qui avait souvent travaillé sur ses propres arrangements et sur les projets d’autres arrangeurs en faisait le candidat idéal pour fournir des arrangements sur mesure pour les solistes de tous les styles. On le sait, personne n’avait une meilleure idée de ce qui fonctionne ou de ce qui ne fonctionne pas qu’un compositeur qui avait déjà été un soliste lui-même. La liste des musiciens et chanteurs auxquels Nelson avait fourni des arrangements est impressionnante: Cannonball Adderley, Johnny Hodges, Cal Tjader, Sonny Rollins, Kai Winding, Lee Morgan, Stanley Turrentine, Louis Armstrong, Carmen McRae, Etta Jones, Joe Williams, Nancy Wilson, etc.
À l’instar du compositeur et arrangeur Benny Golson, Nelson s’était installé à Los Angeles en 1967 afin de composer de la musique de films et pour des séries télévisées. Parallèlement, Nelson avait continué de faire des aller-retour à New York afin d’enregistrer avec ses propres formations. En 1967, Nelson avait composé sa première trame sonore dans le cadre de la série ‘’Ironside’’ du réseau NBC. L’émission était produite par Universal Television. Le superviseur musical d’Universal Television était Stanley Wilson, un amateur de jazz qui avait contribué à lancer la carrière de musiciens comme J.J. Johnson et Benny Golson.
Par la suite, Nelson avait composé la bande sonore de plusieurs autres émissions de télé comme ‘’Night Gallery’’, ‘’Columbo’’, ‘’The Six Million Dollar Man’’ et ‘’Longstreet.’’ Ses musiques de films incluaient ‘’Death of a Gunfighter’’ (1969), ‘’Skullduggery’’ (1970), ‘’Dial Hot Line’’ (1970), ‘’Zig Zag’’ (1970) et ‘’The Alpha Caper’’ (1973). Nelson avait aussi arrangé la musique du film ‘’Last Tango in Paris’’ (1972), composée par le saxophoniste Gato Barbieri. Nelson avait également arrangé et produit les albums de grandes vedettes de la musique pop comme Nancy Wilson, James Brown, The Temptations et Diana Ross.
UNE CARRIÈRE ÉCOURTÉE
C’est alors que Nelson était tombé dans une sorte d’engrenage. Lors de son séjour à Los Angeles, Nelson avait envoyé ses deux fils étudier au collège, tout en continuant de supporter financièrement son frère aîné, qui avait développé des problèmes physiques et mentaux qui avaient nécessité son admission dans une institution psychiatrique. Même si l’état de son frère requérait son attention immédiate, le professionnalisme de Nelson l’avait empêché de déléguer certaines de ses tâches à d’autres musiciens. À l’époque, les musiques de films et d’émissions de télévision étaient souvent exécutées par une équipe de musiciens et de compositeurs, mais Nelson, qui était un travailleur infatigable, avait insisté pour continuer de tout faire lui-même. À l’époque, le fils de Nelson, le flûtiste Oliver Nelson Jr., avait commencé à soupçonner que son père avait contracté la malaria lors d’une tournée en Afrique en 1969, et que cette maladie avait affaibli son système immunitaire.
Le 27 octobre 1975, Nelson dirigeait une session d’enregistrement pour un épisode de la série télévisée ‘’The Six Million Dollar Man’’ lorsqu’il avait eu un malaise. Le pianiste Mike Melvoin avait plus tard raconté l’incident en ces termes: ‘’He went to the date, looked really bad... needless to say, and I think it was Vince DeRosa, the French horn player, [who[ said ‘You don’t look good, man. You should go home, or even go to the hospital, go to the emergency room, check in or whatever.’’ He said, ‘No, No, I’m going home right now’ and I think he had his heart attack on the way home.’’
Nelson était mort le lendemain, 28 octobre. Il avait seulement quarante-trois ans.
Même si la majorité des sources consultées affirment que Nelson avait été victime d’un attaque cardiaque, son fils Oliver Nelson Jr. avait attribué la mort de son père à une pancréatite, une maladie du foie qui provoquait une mort rapide. Aux dires de Melvoin, la mort tragique d’Oliver Nelson avait servi d’avertissement aux autres compositeurs d’Hollywood et les avaient convaincus de modifier leur mode de vie.
Après son retour à St. Louis en 1954, Nelson avait rencontré et épousé Eileen Mitchell, avec qui il avait eu un fils, Oliver Nelson Jr. Le mariage s’était terminé sur un divorce. Après avoir décroché sa maîtrise en 1958, Nelson s’était remarié avec Audrey McEwen, une femme originaire de St. Louis avec qui il était demeuré jusqu’à mort. Nelson avait eu un autre fils avec Audrey, Nyles.
Nelson, un des musiciens les plus complets et polyvalents de l’histoire du jazz, a également composé de la musique de film, des oeuvres orchestrales et de la musique de chambre. En 1964, on avait commandé à Nelson une oeuvre intitulée ‘’Soundpiece for Jazz Orchestra’’ qu’il avait dirigée lui-même lors de la Light Music Week à Stuttgart, en Allemagne. Trois ans plus tard, Nelson avait interprété et dirigé sa ‘’Jazzhattan Suite 1967’’ devant une foule de 4000 spectateurs au Central Park Mall de New York. La pièce lui avait été commandée dans le cadre du Jazz Day de New York.
Véritable bourreau de travail, Nelson était doté d’une intégrité professionnelle remarquable, un facteur qui avait éventuellement contribué à son décès prématuré. Le critique de jazz Leonard Feather avait un jour écrit au sujet de Nelson: “Though not strictly classifiable as an avant‐gardist, he was one of the most mature and compelling writers to emerge during the early nineteen‐sixties.”
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Amis du Cuba Libre, Compagnons, Frères, Amis du Monde Marin, des Ondes et de l’Espace, je vous salue mes Amis. A l’heure ou je vous parle tant nous sépare de notre départ de la Rochelle, et ces écrits continuent avec toute la prémonition que l’on peut accorder aux écrits.
Jour après jour nos efforts avancent ils vont dans le sens de ce que nous voulons réaliser, oui mes Amis car nous devions faire un aller retour avec Rabat depuis la Rochelle avant d’embarquer ensemble vers Cuba.
Et ce séjour nous devions le faire au sein de notre Résidence Rue Bazo, et cela dans un cadre revu et amélioré de la Casbah des Oudayas. Et nous en sommes plus proches a présent, a présent nous avons plus qu’une idée, une représentation fidèle de ce que nous voulons réaliser.
Il fallait commencer par revoir la voirie, nous l’avons revue puis peu a peu cette Casbah a commencé a se matérialiser en une proposition concrète qui doit être revue et débattue par urbanistes comme architectes pour aboutir a une mouture finale.
Oui mes Amis ce sera une longue discussion que la notre pour parler de toutes ces choses qui nous occupent l’esprit et qui sont venues avec le Cuba Libre, comment notre aventure ensemble est devenue celle de la planète ici et dans l’espace.
Il y’a eut tellement de jours déjà a ébaucher tout cela a le dessiner, a le concevoir c’est ainsi que notre départ est devenue une épopée mes Amis, qui du fonds des mers doit nous mener vers l’espace, sur la Lune et sur Mars puis sur d’autres systèmes au fur et a mesure qu’avancent nos efforts.
TITAN, MEGA TITAN, ce sont des noms pour le futur, un futur qui se construit ici et chaque jour d’avantage, pour construire un groupe leader en mobilité et qui s’investit dans le développement de la planète.
Car pour atteindre le but que nous visons, celui d’opérer des millions de vaisseaux spatiaux et de desservir des centaines de milliers de galaxies nous devons être développés ici, c’est d’ici, de sur la Lune et de sur Mars que nous construirons cette flotte spatiale puis ailleurs.
Nous ne pouvons réaliser ce but qu’en nous basant sur des économies prospères, uniformément développées et industrialisées, celle d’ensembles économiques et celle de planètes.
Alors qui sommes nous mes Amis, j’ai bon espoir que la vie va nous réunir, bien sur il y a différent profils et différentes compétences cependant nous sommes animés par ces mêmes rêves et ils sont plusieurs, celui de prendre le départ a bord du Cuba Libre bien sur, mais il y a également tant de choses a réaliser ensemble.
AMAZONAS revient a l’esprit, la grande maison dans la jungle, le Cuba Libre est un BDC qui s’intéresse a différentes choses depuis l’engineering au design d’intérieur et l’idée est aussi de former un Team entre les profils techniques pur et durs et d’autres qui mènent différents projets.
Il y a donc les employés embarqués de Bombardier et nous tous, dont des passagers qui ont leur propre projet personnel et qui sont bienvenus a bord.
La vie réunit autour de lieux, alors ils sont plusieurs, tout d’abord la Résidence Moulinsart, oui mes Amis, et il faudra également commencer la rénovation et la décoration de Résidence Ambassador a Cuba ainsi que la Résidence Westmount et lancer les travaux pour Résidence Rue Bazo. Le time to market. Ces Résidences doivent être épaulées par les bureaux de BOW juste après.
Celle de Moulinsart est celle qui se prête le plus a du prêt a porter, il suffit d’en redécorer l’intérieur, de l’équiper pour y produire, réseau et workstations, et d’y aménager. Le premier Team quasiment, le noyau dur du projet Cuba Libre et possiblement d’autres par la suite.
Certains d’entre eux se reconnaîtrons dans tout cela en ayant suivi depuis le départ cette aventure. Engineering, programming welcome mes Amis, c’est très pointu tout cela que de concevoir un soumarin alors si on sait faire cela c’est que l’on sait tout faire, et que l’on a un avenir au sein du groupe et a bord du Cuba Libre.
Comme vous l’avez vu on touche aussi a l’architecture et a l’urbanisme, au sein des plans Bombardier, a cela il faut ajouter la gestion de projets. Il y a donc de quoi répondre aux attentes de tous a condition qu’on ait la motivation les compétences et le profil.
A cela il faudra ajouter nos investisseurs et nos passagers payants, porteurs de projets personnels qui s’intéressent a ce que nous voulons réaliser, ce sont comme nous tous des Bombardier Ambassadors. Des personnes qui œuvrent pour faire avancer les projets du groupe.
Nous l’avons dit déjà par le passé non au pessimisme et non au défaitisme mes Amis, et je vous les énonces de nouveau pour tout ceux qui ne trouveraient place a notre bord, notre voyage doit durer un an, alors le navire sera de nouveau disponible pour d’autres passagers mais ce n’est pas tout.
Le Cuba Libre Harika Maru Le Rastapoulos Le Sirius Le Pharaon Djebel Amilah Le Ramona L'Or Noir Le Karaboudjan Blackstar Le French Kiss Le Lonestar Le Black Cat Le Djebel Aden II L'Etoile Mystérieuse
Oui mes Amis, notre flotte de Classe II, de la place a bord pour tous dans le futur, le futur de cette communauté Bombardier que nous voulons constituer dans les mers.
Challenge conséquent que de faire rentrer le soumarin dans la consommation de voyages, d’en faire aussi un cadre de vie et de travail pour ses résidents. Un mode de vie aussi. Prendre le soumarin pour 3 mois en ayant accès a une cabine fonctionnelle qui permet de travailler de manière efficace. Etre relié régulièrement a internet par satellite et de faire des escales merveilleuses car nouvelles, ces 15 navires cela veut dire la diversité des destinations et des escales, sans doute de quoi couvrir la planète.
Car c’est aussi un moyen de voyager de manière sure et efficace, dans un confort haut de gamme. Ces navires ont les même fondamentaux que le notre, ce sont uniquement les coloris et certains éléments de décoration qui changent. Quand on considère cette flotte dans sa globalité ce sont les itinéraires les plus empruntés de la planète et d’autre nouveaux pour découvrir, et ce 24h sur 24, 365 jours par an sauf quand le navire est en cale sèche.
Etre membre d’une communauté solidaire, car la mer fait naître la solidarité, et d’avoir dans ses contacts un Chargé de Clientèle Bombardier qui peut vous booker un départ en soumarin vers la destination de votre convenance et dans un délais raisonnable.
Ce n’est pas que la Classe II c’est aussi le futur de la Classe I, 200.5 mètres de véritables géants des mers. Qui font le tour du monde en permanence.
Et si ceux la sont des géants que dire de la Classe XXL de 600 mètres, encore un Classe Cuba Libre mais une véritable ville flottante cette fois ci.
Cela mes Amis, de construire des navires de cette taille, c’est le prélude a l’espace et a nos futurs méga carriers.
Le MEGA TITAN 60480 mètres, un futur lointain mais que l’on peut d’hors et déjà entrevoir, celui d’une humanité qui s’est élancée vers l’espace avec l’exploitation de lunes et de systèmes solaires et planètes terraformées. Et dans cet avenir il faudra commercer avec ces différents systèmes, et la nature ayant horreur du vide avec d’autres galaxies.
C’est ce que nous voulons accompagner et la ou nous nous positionnons, nous voulons devenir ce grand transporteur de l’espace qui facilite le commerce entre ces galaxies et ces systèmes habités, mais aussi en temps qu’industriel pour exploiter des ressources minières ou énergétiques.
Ainsi le MEGA TITAN est l’aboutissement de ce commerce interstellaire, tandis que le TITAN 6048 m et l’ODYSSEY 604.8 m servent a assurer des liaisons plus courtes. Et même la une flotte conséquente sera nécessaire, il s’agit d’un effort qui devra être supporté a terme par plusieurs systèmes voir plusieurs galaxies.
Dans notre ordre des choses c’est plus proche qu’on le croit bien que cela représente une charge de travail conséquente, des années. Il s’agit effectivement EX en temps que monde virtuel et de BEX et EXBN des jeux qui tournent sur EX. Qui va a présent adopter le Blockchain, a savoir que la propriété de chaqu’un ou ses parts dans les propriétés virtuelles de EX sera immédiatement vérifiable.
Nous avons parlé de EX comme étant basé sur des données astronomiques réelles, nous voulons continuer a l’enrichir, ce monde virtuel est notre magna carta, c’est dans cet univers la que l’on doit s’étendre. Cette carte il faudra l’enrichir par plus de données et par des informations qui peuvent être propriétaires dans certains cas telles la composition des atmosphères et de sols.
Nous allons simuler cela dans EXBN pour vous, et l’on voit que l’une des missions de Bombardier sera également de faire de la prospection et de déterminer le potentiel de chaque système ainsi que d’établir des voies de communication et des hubs logistiques. Ce sont vos missions et vos instruments dans le jeux.
EX, BEX, EXBN, EXD, sont tous des éléments de la même expérience, ou des biens matériels et immatériels ont de la valeur au sein de EX qui est un marché d’échange basé sur l’EXD qui est une crypto currency. Est ce que c’est une bonne idée d’acheter des EXD pour acquérir ensuite des parts dans un navire virtuel dans EXBN, moi je vous encourage. A présent que ces divers éléments sont basés sur le Blockchain votre bien est d’autant plus quantifiable et vérifiable.
Dans le futur il pourrait valoir beaucoup plus, certains pourraient même devenir des collectors.
Donc c’est toute une gamme de questions et de compétences qui pourraient s’exercer a bord, le gaming également, car tout reste a faire. Et également a Moulinsart. Et bientôt dans le cadre de Bombardier Lille et des 3 autres BOW associés a nos efforts, voir d’autres dans le futur.
Il est probable que ces BOW soient un mix d’engineering et de managériaux, car il s’agit également de manager tout cela. Les Plans Bombardier qui sont conséquents et auxquels nous avons adossé en plus des 4 BOW concernés Bombardier Paris pour superviser l’ensemble.
C’est une lourde tache qui les attends car il s’agit de remise a niveau infrastructurelle ainsi que d’investissement dans le secteur du tourisme balnéaire pour la plus part et autre et des services, voir dans la santé.
Et cette remise a niveau infrastructurelle se doit d’être pensée dans un cadre plus large qui est celui du BGP.
Ce n’est pas la volonté de faire qui manque, mais il s’agit de faire les choses de manière ordonnée sans dépasser ses capacités. Ainsi nous ne doutons pas que des ensembles économiques ou de grands pays comme la Russie puissent nous étonner avec des plans de remise a niveau infrastructurelle et de revalorisation du patrimoine urbanistique auxquels nous pourrons apporter notre soutien a travers la Banque Gunray.
Ces apports de fonds se font dans des paniers de différentes devises, dont certaines doivent être échangées sur accord tacite des parties et selon les volumes qui seront déterminés. Nous pensons que la non convertibilité des devises est un frein a l’économie mondiale et qu’il faut entrer dans un ère de plus grande flexibilité dans les échanges monétaires.
A travers donc des investissements croisés, c’est la mission de la Banque Gunray et nous espérons que sa contribution a ce qu’est la banque sera importante.
Aujourd’hui ce qui nous empêche d’échanger des devises non convertibles sur accord tacite d’état a état c’est l’imagination, quant aux états ils sont libres de leur souveraineté. C’est cette carte la que la Banque Gunray va jouer pour procéder a ces investissements.
Je vous salue mes Amis.
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Tests génétiques : faut-il en avoir peur ?
Les tests génétiques capables de séquencer tout ou partie du génome humain sont désorm is de plus en plus facilement accessibles sur internet, à des prix abordables. Leur énorme potentiel commercial peut entrainer des dérives sanitaires et sociétales majeures ; mais cela ne doit pas occulter l’importance de ces tests dans des situations précises bien définies et bien encadrées par la loi.
Alors que les 25 000 gènes qui composent notre génome peuvent désormais être séquencés, et que l’avancée rapide des technologies – et en particulier le séquençage à haut débit (ou next generation sequencing, NGS) permet l’analyse simultanée de centaines de gènes, à des prix très abordables (quelques centaines d’euros), la médecine génomique est désormais une réalité. « Plus de 8 000 de nos 25 000 gènes sont déjà connus pour causer une ou plusieurs maladies » a ainsi rappelé le Pr Arnold Munnich (Institut Imagine, Hôpital Necker Enfants –Malades, Paris) lors de la session plénière qui a ouvert les journées nationales de médecine générale (JNMG) qui se sont déroulées à Paris-La Défense, les 3 et 4 octobre 2019.
Cette discipline représente une avancée majeure à bien des égards, a souligné ce spécialiste. Les tests génétiques, qui constituent une sorte de « zoom » qui permet de grossir fortement une zone précise de notre génome pour en analyser un gène, sont ainsi d’une utilité majeure lorsqu’il s’agit de poser le diagnostic d’une maladie déclarée (cancers, maladies neurologiques, …). Des panels de gènes, bien précis sont ainsi testés dans des domaines tels que l’épilepsie, l’autisme, la surdité…, pour confirmer une hypothèse diagnostique.
Le diagnostic prénatal et préimplantatoire est aussi fondamental et autorisé pour dépister une maladie au stade de fœtus ou d’embryon, ou sélectionner les embryons indemnes de la maladie, dans une famille à risque.
Les tests génétiques peuvent aussi être utilisés au stade présymptomatique chez des personnes encore bien portante pour prédire la survenue de la maladie.
La nécessité d’un temps long de dialogue et d’explication
Cette dernière situation illustre parfaitement la nécessité de l’information et de l’accompagnement dans cette démarche d’analyse génétique. Le fait de savoir que l’on va développer une maladie à une échéance plus ou moins longue est en effet à double tranchant, surtout en l’absence de mesure préventive ou curative. Une étude menée sur des sujets venus pour des tests présymptomatiques pour la maladie de Huntington a ainsi mis en évidence qu’après avoir été informés des doutes qui entourent l’âge de début et l’allure évolutive de la maladie, près de 90% des candidats abandonnent leur demande. Cela souligne l’importancepour le patient de pouvoir bénéficier d’une consultation spécialisée, dans laquelle le praticien formé prend le temps d’expliquer les tests, et leurs conséquences.
Des tests prédictifs sont proposés aussi aux apparentés d’un sujet présentant une forme héréditaire de cancer. Un autre risque pour l’individu est celui lié aux variations de l’ADN qui sont actuellement de signification inconnue. Ainsi, en cas de présence de variants de cancer du sein, nombreuses sont les femmes américaines à opter pour une mastectomie bilatérale, et ce même si l’on n’est pas sûre de l’imputabilité des variants détectés : « 50% des mastectomies bilatérales aux USA sont pratiquées sur la base de variations de l’ADN de signification inconnue (« Vous ») ! » s’alarme le Pr Munnich. « Non expliqués, non encadrés, ces Vous pourraient conduire à des erreurs d’interprétation, même à un désastre sanitaire, qui n’aura rien à envier à ceux qui l’ont précédé » affirme A. Munnich.
Le spécialiste insiste : « ces avancées ne réduiront pas l’exigence de dialogue singulier : elles vont l’accroitre. Toujours plus de technicité, toujours plus d’humanité ! ».
Une simplicité qui ouvre la voie aux dérives
Tout récemment, la loi française a ouvert la voie à la pratique du diagnostic prénatal non invasif de quelques anomalies génétiques (DPNI), réalisés sur l’ADN fœtal circulant dans le sang maternel, par une simple prise de sang de la femme enceinte en début de grossesse ; ce qui dispense de la biopsie de chorion ou de la ponction de liquide amniotique. Le DPNI est utilisé pour le dépistage des trisomies 13, 21 et 18, certaines affections liées au chromosome X et le groupe Rhésus fœtal chez les femmes Rhésus-négatif. A l’avenir, celui de la mucoviscidose ou du nanisme (achondroplasie) pourrait en faire partie. Mais, du fait de sa simplicité, ce test inquiète les agences internationales qui redoutent qu’il permette indirectement d’avoir accès au sexe du bébé, dans des délais autorisés pour un avortement, et ainsi être utilisé comme méthode pour « choisir » le du sexe de l’enfant.
Autre application, les tests génétiques peuvent permettre de dépister des porteurs sains de maladies génétiques (« carrier testing »). Très largement pratiqués à l’étranger dans les populations à risque de pathiologies bien précises comme la maladie de Tays-Sachs chez les juifs ashkénazes aux USA, au Canada et en Israël, ou encore, ou encore la thalassémie en
Sardaigne, ou en Sicile, ces tests visent à identifier les couples à risque. Le carrier screening ne se pratique pas en France pour le moment probablement en raison du risque de stigmatisation de certaines populations. Mais « l’opinion, elle, y est massivement favorable (>80% des jeunes couples) et appelle de ses vœux un screening plus large, qui irait au-delà des populations à risque et qui s’étendrait à l’ensemble des affections génétiques d’une particulière gravité, incurables, évitant le premier cas », affirme le Pr Munnich.
Des enjeux sociétaux
Plus largement, sur le plan sociétal, le potentiel commercial de ces tests, multiplié par les réseaux sociaux, les influenceurs et l’absence de contrôle, pourrait « faire beaucoup de dégâts et même devenir une arme de destruction massive » s’inquiète le Pr Munnich. Il rappelle ainsi que 14 000 caryotypes moléculaires sont réalisés chaque année, y compris sur signes d’appel échographiques et prénatal. En conséquence, des interruptions médicales de grossesse sont effectuées sur la présence de Vous, et donc au bénéfice du doute, sans que l’on sache combien.
La sagesse voudrait donc de tester moins de variants pour ne considérer que ceux dont on est sûr plutôt que toujours davantage, de signification incertaine, considère le généticien.Autre menace sociétale, la médecine prédictive « à l’évidence survendue » affirme le Pr Munnich, car les grandes études d’associations ne sont pas assez fiables ni assez puissante pour être transférée en clinique. Et les variations observées peuvent être pertinentes sur une population mais pas à l’échelon individuel. L’avenir sera probablement à la combinaison de variants, permettant d’accroitre la valeur prédictive positive (VPP) des tests. Enfin, la menace la plus grave est constituée par le « flirt » entre génomique et eugénisme. « Avec l’afflux massif des big data, les différences génomiques entre groupes humains ne risquent-elles pas d’alimenter tout ou tard un néo-eugénisme « scientifique » ? Ces différences contribueront-elles un jour à « hiérarchiser » les humains ? […] Dans l’actuel contexte de tension relative aux flux migratoires, notre science ne risque-t-elle pas d’être récupérée, exploitée à des fins politiques pour servir des causes identitaires ? »s’interroge Arnold Munnich.
L’heure reste cependant à l’optimisme : les risques sociétaux attachés à la médecine génomique personnalisée ne devant pas gommer son extraordinaire contribution aux progrès en santé. « Considérer la catastrophe comme possible et même probable ne relève pas du pessimisme : c’est un mode d’accès à la connaissance. C’est en considérant cet événement comme inéluctable qu’il ne se produira peut-être pas » conclut le Pr Munnich.
Une application des tests en thérapeutique
« Les tests génétiques les plus spectaculaires, les moins discutables sont assurément ceux qui prédisent l’efficacité, les effets adverses et la toxicité de nouvelles drogues (« pharmacogénomique ») » considère le Pr Munnich. Une trentaine de tests sont déjà disponibles concernant des chimiothérapies, des antirétroviraux contre le virus HIV, ... On citera la mutation EGFR et le géfitinib, ou encore la prédisposition HLA et l’abacavir. C’est le concept de « test compagnon », une sorte de « package » comprenant un nouveau médicament et son test prédictif.
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Spectrum Therapeutics fait le point sur son programme de recherche clinique dans le monde et dévoile son programme de pharmacovigilance
SMITHS FALLS, Ontario, 6 juin 2019 /PRNewswire/ — Spectrum Therapeutics (« Spectrum »), la division médicale de Canopy Growth Corporation (TSX: WEED) (NYSE: CGC) (la « Société » ou « Canopy Growth ») a le plaisir de vous faire part d’une mise à jour sur ses efforts visant à mettre au point et à commercialiser des médicaments à base de cannabis validés cliniquement. La demande pour des médicaments à base de cannabinoïdes est en train de s’imposer partout dans le monde. Avec une équipe scientifique chevronnée et les ressources nécessaires pour mener des essais cliniques robustes, Spectrum Therapeutics mène des recherches pour introduire des produits pour les domaines thérapeutiques de la douleur, de l’humeur et du sommeil et afin d’avoir accès à de nouveaux marchés qui sont indépendants des lois sur le cannabis médical.
RECHERCHES CLINIQUES
Spectrum Therapeutics se consacrera au cours des 24 prochains mois à approfondir sa compréhension des cannabinoïdes et à fournir des données probantes au moyen d’essais cliniques sur les problèmes de santé que le cannabis médical peut traiter. Cette recherche comprend la conception de produits et le choix des ingrédients, la formulation, ainsi que des tests d’innocuité et d’efficacité en vue de l’élaboration de formules normalisées pour les médicaments à base de cannabis et de dispositifs d’administration de doses. Les activités de recherche se concentrent principalement dans deux domaines : les essais d’homologation et les études préliminaires.
Les essais d’homologation commencent par les études de la phase I des produits à base de cannabinoïdes couvrant un éventail de ratios exclusifs de THC et de CBD. Ces essais initiaux fournissent des données de dosage et de sécurité critiques pour éclairer les essais ultérieurs de la phase II. Spectrum Therapeutics est fière d’annoncer que deux essais de phase I ont déjà été réalisés, un au Canada et un au Chili.
Les études exploratoires visant à fournir des preuves de concept utilisent une gamme de produits de Spectrum et de méthodes de conception afin d’explorer différentes réactions aux doses, ainsi que des signaux de sécurité et d’efficacité pour les conditions cibles. Les études comportant des résultats s’avérant prometteurs seront ajoutées à la filière des essais d’homologation et leurs résultats initiaux permettront une conception optimale de la phase II des essais. Le premier essai clinique validant la phase IIb « chez des sujets humains » annoncé précédemment par la Société pour évaluer l’utilisation du cannabis thérapeutique pour le traitement de l’insomnie est en cours de réalisation en partenariat avec la Dre Julie Carrier et Dr Alex Desautels à l’Université de Montréal. Cet essai devrait être terminé d’ici le deuxième trimestre de 2020, et les résultats seront annoncés d’ici le troisième trimestre de 2020.
D’autres études de validation de principe sont en cours en partenariat avec des chercheurs comme le Dr Bernard Le Foll du Centre for Addiction and Mental Health, la Dre Mary-Ann Fitzcharles de l’Université McGill et la Dre Angela Genge de l’Institut neurologique de Montréal. Plus de 20 problèmes de santé sont examinés dans le cadre de ces études, y compris la douleur, le sommeil et les troubles de l’humeur et de l’anxiété. En plus du partenariat de recherche annoncé entre NEEKA Health Canada et la NHL Alumni Association pour étudier l’efficacité d’un nouveau traitement à base de CBD dans le cadre d’un traitement des symptômes de commotion cérébrale, Spectrum Therapeutics s’intéresse aussi à des domaines comme les troubles neurodégénératifs. Cet essai clinique devrait avoir ses premiers patients inscrits d’ici octobre 2019 et fournir des résultats préliminaires d’ici juillet 2020.
Récemment acquise, l’entreprise C3 Cannabinoid Compound Company (« C3 ») effectue actuellement un essai clinique concernant l’utilisation du dronabinol pour traiter la spasticité causée par la sclérose en plaques. De plus, des recherches sur le potentiel du cannabis médical pour traiter la douleur liée au cancer sont également en cours avec Beckley Canopy Therapeutics, un partenariat établi entre l’institut de recherche sur les médicaments du Royaume-Uni, la Beckley Foundation et Canopy Growth. L’inscription des patients à cet essai est prévue pour septembre 2019.
Pour soutenir son programme de recherche, Spectrum Therapeutics est heureuse d’annoncer la nomination du Dr Marcel Bonn-Miller au poste de directeur scientifique et clinicien mondial. Dans son poste au sein de l’équipe, il mettra à profit 18 ans d’expérience dans la recherche sur les cannabinoïdes et leurs divers effets. Dr Bonn-Miller a reçu 27 subventions de recherche et a dirigé ou a contribué à 19 études cliniques. Ses travaux ont été présentés dans 139 publications universitaires et lors de 161 conférences, et il siège également aux comités de rédaction de cinq revues universitaires. Le Dr Bonn-Miller a auparavant travaillé comme directeur de la recherche sur les cannabinoïdes pour Zynerba Pharmaceuticals, une entreprise pharmaceutique de premier plan spécialisée dans les cannabinoïdes administrés par voie transdermique. Il est également professeur auxiliaire à la faculté de médecine Perelman de l’Université de Pennsylvanie, et il est connu pour son travail sur le potentiel du cannabis dans le traitement du trouble de stress post-traumatique.
Le Dr Bonn-Miller sera appuyé par Hunter Land et par le Dr Ryan Lanier et la Dre Erica Peters, qui seront les directeurs associés. Land a joué un rôle déterminant dans l’approbation de la FDA du premier médicament à base de CBD dérivé du cannabis conçu pour les patients atteints de formes d’épilepsie résistantes aux médicaments, y compris les syndromes de Dravet et de Lennox-Gastaut. Pendant quatre ans, la Dre Peters a été la principale chercheure clinique sur le cannabis à Battelle, la plus grande organisation de recherche et de développement sans but lucratif au monde, et le Dr Lanier a travaillé à Analgesic Solutions, où il a été consultant dans le cadre de l’élaboration de médicaments contre la douleur pour l’approbation par la FDA.
PHARMACOVIGILANCE
Pour la sécurité du patient et pour les bonnes pratiques cliniques, Spectrum Therapeutics est heureuse d’annoncer la mise en œuvre d’un programme mondial unique de pharmacovigilance pour enregistrer et documenter les effets indésirables rapportés à la suite de l’utilisation mondiale de ses produits de cannabis thérapeutique, en plus des marques canadiennes de l’entreprise de cannabis à des fins récréatives, y compris Tweed et DNA Genetics, et de ses produits à base de CBD.
La pharmacovigilance, signifiant la surveillance de l’innocuité des médicaments, est définie comme la science et les activités liées à la détection, à l’évaluation, à la compréhension et à la prévention des effets négatifs découlant de l’usage de produits pharmaceutiques. Bien que Spectrum Therapeutics et Canopy Growth aient déjà signalé toute réaction indésirable causée par leurs produits de cannabis conformément aux règlements de Santé Canada, le lancement de ce programme mondial de pharmacovigilance garantit que tous les employés sont formés sur la façon d’identifier et de déclarer tout effet indésirable. L’équipe de pharmacovigilance interne de l’entreprise est chargée de l’analyse et de la saisie des événements dans une base de données mondiale sur la sécurité qui est conforme aux exigences réglementaires à l’échelle régionale.
Un comité mondial indépendant visant à superviser le respect de la sécurité, présidé par la professeure Yola Moride de l’Université de Montréal, révisera périodiquement les sommaires des effets indésirables et conseillera l’équipe scientifique de Spectrum Therapeutics en ce qui concerne l’innocuité de ses produits et la conception des essais cliniques.
« Nous croyons que cette approche stratégique de la recherche clinique dans le monde entier, en collaboration avec des chercheurs et des établissements exceptionnels, appuyée par notre équipe de scientifiques de premier plan, générera des produits novateurs pour une sélection d’indications avec d’importants besoins non satisfaits, a commenté le Dr Mark Ware, médecin en chef de Canopy Growth. Nous sommes heureux d’annoncer, par la même occasion, le lancement de notre programme mondial de pharmacovigilance, dans le cadre duquel chacun de nos employés, plus de 3 000 dans le monde, est formé pour signaler les effets indésirables. Cela représente une étape importante vers l’établissement de l’innocuité des médicaments et nous ferons progresser nos efforts pour fournir aux patients des médicaments à base de cannabis validés cliniquement, tout en démontrant de façon transparente les risques relatifs liés au cannabis. »
Applaudissons la croissance future (validée cliniquement).
Canopy Growth Corporation
Canopy Growth (TSX: WEED,NYSE: CGC), un leader mondial diversifié dans le domaine du cannabis, du chanvre et d’appareils liés au cannabis, propose plusieurs marques distinctes de cannabis et plusieurs variétés sélectionnées avec soin, notamment sous forme déshydratée, d’huile et de gélules ainsi que d’appareil médicaux par l’intermédiaire d’une de ses filiales, Storz & Bickel GMbH & Co. KG. De l’innovation de produits et de procédés à l’exécution sur les marchés, Canopy Growth est portée par la passion du leadership et par un engagement à bâtir une société d’envergure mondiale dans le domaine du cannabis, un produit, un établissement et un pays à la fois. La Société exerce ses activités dans plus d’une douzaine de pays sur cinq continents.
La division médicale de la société, Spectrum Therapeutics, est fière de consacrer ses efforts à former les professionnels de la santé, à mener des recherches cliniques rigoureuses et à permettre au public d’approfondir sa compréhension du cannabis; elle a par ailleurs affecté des millions de dollars à la recherche commercialisable à la fine pointe et au développement de PI.
De nos inscriptions historiques à la Bourse de Toronto et à la Bourse de New York à notre expansion internationale continue, la fierté d’offrir de la valeur aux actionnaires grâce à notre leadership est profondément enracinée dans tout ce que nous faisons à Canopy Growth. Canopy Growth a établi des partenariats avec des leaders du secteur dont Snoop Dogg et Seth Rogen, des icônes du cannabis, les légendes de la culture du cannabis DNA Genetics et Green House Seed, ainsi que le leader des boissons alcoolisées selon le palmarès Fortune 500, Constellation Brands, pour n’en nommer que quelques-uns. Canopy Growth exploite dix installations de production de cannabis autorisées pour une capacité de production de plus de 4,4 millions de pieds carrés, dont plus d’un million de pieds carrés sont agréés en matière de bonnes pratiques de fabrication. Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site https://www.canopygrowth.com/fr.
Avis concernant les énoncés prospectifs
Le présent communiqué contient des « énoncés prospectifs » au sens attribué dans la Private Securities Litigation Reform Act of 1995 des États-Unis et de l’« information prospective » au sens des lois canadiennes sur les valeurs mobilières applicables. Souvent, mais pas toujours, les énoncés prospectifs se reconnaissent à l’emploi d’expressions comme « planifie », « s’attend à », « ne s’attend pas à », « est attendu », « estime », « a l’intention de », « anticipe », « n’anticipe pas », « croit », ou d’autres expressions similaires, et stipulent que certaines mesures, certains événements ou certains résultats « peuvent », « pourraient », « devraient » ou « vont » être prises, survenir ou être obtenus. Les énoncés prospectifs ou l’information prospective comportent des risques connus et inconnus, des incertitudes et d’autres facteurs qui pourraient faire en sorte que les résultats, le rendement ou les réalisations réels de Canopy Growth ou de ses filiales diffèrent considérablement de ceux avancés ou suggérés dans les énoncés prospectifs ou l’information prospective contenue dans ce communiqué. Exemples d’énoncés : « devrait être terminé d’ici le T2 2020 et les résultats annoncés d’ici le T3 2020 » et « ceux qui montrent des résultats prometteurs seront ajoutés à la liste des essais d’homologation ». Les risques, les incertitudes et d’autres facteurs entrant en ligne de compte dans cette information prospective pourraient porter en réalité les événements, les résultats, le rendement, les perspectives et les possibilités à différer sensiblement de ceux exprimés ou sous-entendus dans une telle information prospective, y compris la capacité de la Société à satisfaire ses contrats de ventes provinciales, ou les provinces d’acheter tout le cannabis qui leur est attribué et les risques figurant dans la notice annuelle de la Société du 27 juin 2018 qui a été déposée auprès des organismes de réglementation des valeurs mobilières du Canada disponible dans le profil d’émetteur de la Société sur SEDAR à l’adresse www.sedar.com. Même si la Société croit que les hypothèses et les facteurs utilisés pour préparer les énoncés prospectifs ou l’information prospective dans ce communiqué sont raisonnables, il ne faut pas se fier indûment à ces renseignements et aucune garantie n’est fournie que ces événements se produiront dans les délais divulgués ou même qu’ils se produiront ou non. Les énoncés prospectifs et l’information prospective contenus dans le présent communiqué sont formulés en date du présent communiqué, et la Société décline toute obligation de mettre à jour publiquement ces énoncés prospectifs ou cette information prospective, que ce soit à la lumière de nouveaux renseignements, d’événements futurs ou autrement, à moins que les lois sur les valeurs mobilières applicables ne l’y obligent.
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SOURCE Spectrum Therapeutics
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Jean-François Simard: Conscient du passé, les yeux sur l’avenir
Politique. Lors des dernières élections provinciales, un membre fondateur de la Coalition avenir Québec (CAQ) a vu ses efforts récompensés avec son élection dans la circonscription de Montmorency. Jean-François Simard a profité de la vague caquiste, qui a déferlé sur la région de Québec, pour être élu avec plus de 50% des voix dans sa circonscription.
«C’était une grande soirée et l’aboutissement d’un projet qui a commencé il y a plusieurs années. Sur une note plus personnelle, je suis très fier de représenter la circonscription de Montmorency. J’ai grandi dans le Vieux-Beauport et je suis très attaché et intéressé à développer le coin», assure le député.
Ayant déjà de l’expérience comme ministre, certaines personnes ont été surprises de ne pas retrouver Jean-François Simard au cabinet ministériel. «J’étais disponible et j’aurais accepté, mais je me suis fait rapidement à l’idée d’être uniquement député. Je vais pouvoir canaliser mes énergies et me mettre immédiatement au travail pour les gens de Beauport.»
Sur le cadre du bas, on retrouve le curé Gravel de Boischatel, qui est l’instigateur de la rencontre des parents de Jean-François Simard. (Photo Métro Média – Jean Carrier)
Trois priorités
L’agenda du nouveau débuté est assez limpide et il ne cache aucunement ses intentions de vouloir développer le site patrimonial de la Chute Montmorency. «Premièrement, il faut redonner une vocation hôtelière au Manoir Montmorency. Les gens viennent et repartent alors qu’il serait facile de les faire rester beaucoup plus longtemps. Dans sa globalité, le site a été négligé et le temps de la néglige, c’est fini! La maison Wolfe a été restaurée et c’est bien. Cependant, c’est minimaliste et je pense que le site offre vraiment plus de potentiel. Je vais rencontrer la SÉPAQ pour voir ce qu’il est possible de faire rapidement», certifie le Beauportois.
Évidemment, le nouveau député a ciblé le troisième lien dans les priorités à suivre. «C’est un enjeu régional, mais aussi local. On maintient l’objectif à l’intérieur de quatre ans. Il ne faut vraiment pas oublier le pont de l’Île d’Orléans qui représente aussi un enjeu prioritaire. Historiquement, il y a toujours eu un débalancement avec le développement de la ville et je crois que le troisième lien aiderait au développement à l’est de la ville», assure ce grand amateur d’histoire.
Le dernier enjeu est l’accessibilité aux soins de santé. Dans un monde idéal, le député aimerait doter Beauport d’un autre médecin et Sainte-Brigitte-de-Laval également. Cependant, une solution envisageable serait possiblement de séparer l’affectation du futur médecin avec les deux territoires. «C’est un dossier très complexe que mon prédécesseur Raymond Bernier a commencé et que j’aimerais terminer. Il y a beaucoup d’options, mais il y a urgence d’agir le plus rapidement possible. J’aimerais aussi continuer à développer la municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval, qui a un potentiel touristique unique en hiver. Bref, j’ai vraiment le goût d’améliorer les choses», termine le nouvel élu.
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