#déjà que j'arrive après tout le monde
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J'ai déjà été en couple mais je pourrais ne même pas le compter parce que je n'étais jamais à l'aise, je connaissais à peine les gars. Ils s'intéressaient et j'acceptais parce que je ne voulais pas que mon anxiété m'empêche de vivre des expériences. Sauf qu'après c'était trop gênant. Grâce au musicien, je sais pour la première fois ce que ça fait de ressembler à un vrai couple. Mais c'est trop bizarre parce qu'il y a pleins de moments où je déréalise. Je me détache de moi-même et c'est comme si je créais une autre moi qui est identique. Un clône quoi. Et du coup j'ai l'impression qu'il est en crush sur ce clône et pas sur moi. Comme si j'acceptais pas son amour. Je crois que c'est parce que ça se passe tellement bien que j'y crois pas. Et j'arrive tellement pas à me dire qu'il peut aimer autre chose que mon physique -parce que j'ai connu que ça- que ça me perturbe. Genre wtf il m'aime tout entier? C'est possible? Je sais que c'est lunaire ce que je suis en train de dire mais je reviens de loiiin. Et ma relation avec le Dieu Grec n'a pas aidé du tout. Il n'était là que pour le sexe du début à la fin genre. D'ailleurs ça me tue pcq tout le monde ici l'avait sûrement capté avant moi. Mais c'est horrible pcq après coup je me suis sentie comme un objet, c'était tellement plus simple d'être dans le déni. C'était vraiment la pire idée ce genre de relation pour quelqu'un comme moi qui a des daddys issues et qui a une faible estime de soi. Faut être vachement bien dans ses bottes et être sûr de ce qu'on veut pour ce genre de relation. Au moins j'ai capté que c'était pas pour moi.
(10/08/2024)
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(Previously, on the HPI rewatch...)
Bon là on est clairement sur le début de la fin, aka l'épisode où j'ai commencé à perdre toute santé mentale.
Déjà la gêne COLOSSALE de la scène d'introduction je meurs
eLLe a dEmaNDé à dOrMiR chEz lUi... 🥹
IL LUI A TENU LES CHEVEUX 😭😭😭
Non mais je sais pas si vous vous rendez bien compte, là. Il lui a tenu les cheveux pendant qu'elle vomissait. A deux heures du mat. Après avoir été la chercher au poste ou on ne sait où alors qu'il avait sûrement mieux à faire. Mr. "C'est SALE" qui se lave les mains dix fois par jour a tenu les cheveux de Morgane bourrée. C'est -- j'ai même plus les mots, à ce stade c'est une déclaration d'amour et c'est la chose la plus romantique qu'il ait jamais faite pour elle 😱
NON je m'en suis toujours pas remise
"Vous m'avez tenu les cheveux, c'était gentil..." je la vois TELLEMENT lui sortir ça bourrée, retenez-moi... 😩
Pour rappel, c'est littéralement et uniquement cette phrase qui est à l'origine de Show you where it's dark. Just saying.
LE FICUS 🪴🪴🪴
Morgane qui bloque en boucle sur Karadec à poil c'est beaucoup trop drôle, girl, your obsession is showing
"Vous et moi on a mis un peu de temps avant de trouver une manière de travailler ensemble, je voudrais pas que cet incident vienne tout gâcher..." vous croyez que c'est aussi ce qu'il lui a dit dans la voiture entre Calais et Lille ? 😢
"On attend la PTS" suivi de Morgane qui déchiquète le punching ball, elle n'essaye même pas, je l'adore
"Vous allez faire la gueule toute la semaine ?" "Ouais" La synchronisation de Gilles et Daphné est absolument parfaite 😂
Bon par contre c'est quand-même la troisième enquête de la saison avec une mère qui a perdu son fils, faudrait se renouveler un peu, là...
"Non mais sérieux vous avez cinq ans, quoi.." Morgane ? Morgane ?! Heu, hôpital, charité, tout ça, ça te dit quelque chose ?
On a le droit de prendre sa voiture en Ehpad ? Non parce que là Henri nous apprend que sa mère est morte au volant, mais dans l'épisode suivant il nous dit qu'elle était en Ehpad depuis des années, I'm confused.
Morgane qui vit dans sa voiture et qui se fait virer du parking tout en mentant à Théa, c'est quand-même un des trucs les plus déprimants du monde 💔 ...
... Par contre Morgane qui s'incruste au dîner en tête-à-tête d'Adam et Roxane, c'est hilarant.
J'ADORE la subtilité de Roxane qui sort "Non mais y'a vraiment des gens sans gêne" en parlant totalement de Morgane sans que Morgane s'en rende compte, en vrai elle est beaucoup trop cool pour Adam 😅
Et puis ça me fait mourir de rire que globalement Roxane soit plus amusée qu'autre chose par le débarquement de Morgane, alors que Adam est au bout de sa vie
Et c'est LUI qui passe son temps à s'excuser, comme s'il était responsable du fait que sa collègue s'incruste, this speaks volumes about him tbh 😆
"C'est délicieux, mais c'est vrai que c'est un petit peu fade" Pahahaha, cette femme manie l'oxymore d'un façon magistrale 🤣 mais du coup est-ce que ça veut dire que sans Morgane elle aurait subi en silence ? Donc au fond, elle la remercie pour son initiative ketchup-mayo ?
Allez, rien que pour le plaisir, je vous mets petit goret Morgane qui s'en fout partout en imax
"Je le trouve vraiment craquant quand il s'énerve" et bah NOUS AUSSI
Bon, j'le dis ou j'le dis pas ? Karadec is officially a slut, c’est juste dommage que pour une fois qu’on a l’occasion de voir cet aspect de sa personnalité, ça soit pas avec Morgane... 😏
Mais sinon c'est juste adorable que ce soit lui qui décide de rogner sur les horaires pour prolonger les câlins, Mr. “le meilleur moyen d'être à l'heure c'est d'être en avance” ? 🥰
Morgane qui débarque à littéralement une seconde et demie d'une scène de sexe explicite 🤭😘
Roxane qui est morte de rire pendant l'intervention de Morgane, j'arrive pas à savoir si c'est Clotilde qui a pas gardé son sang-froid ou pas, mais elle est tellement plus chill qu'Adam, good for her
Et aussi, pourquoi Adam est aussi stressé à l'idée que Morgane fouille dans son pantalon ? Elle risque d'y trouver quoi, des capotes ?
HPI 🤝 Kaamelott => grumpy trouple energy
Vous pariez que Karadec les reverra jamais ses vingt balles ?
"J'étais jalouse des autres femmes, j'ai compris que j'étais en train de m'attacher, etc..." non non non, c'est pas DU TOUT on the nose haha
Céline et Daphné qui veulent aller draguer en mode non mais c'est un super plan et on y va absolument pour le boulot... LOL
Le "Pardon !" vénère de Daphné quand elle se casse après avoir suggéré à Morgane de s'excuser me fait toujours autant rire 😅
PAR CONTRE
Le fait que ça catalyse Morgane qui va s'excuser auprès de Ludo parce qu'elle réalise qu'elle va le perdre comme elle a perdu tout le monde dans sa vie, ça me 😭
Les explications sur la piste de danse... Encore une occasion manquée de voir Céline sortir à Morgane qu'Adam a failli démissionner pour elle 😢 Sinon vous avez remarqué que Céline danse la macarena ?
Le CHAOS absolu de cette sortie, quand-même, entre Céline et Morgane qui sont passées à ça 🤏 de se pécho sur un suspect pendant que Daphné vit sa meilleure vie sur la piste de danse 😅
La voix de Morgane qui déraille quand elle s'excuse auprès de Ludo gets me every fucking time 💔😰 Audrey Fleurot sait tellement bien jouer quand elle veut...
J'y crois pas, elle continue à sortir des bobards à Adam sur son soi-disant hôtel, et lui pas dupe il dit rien mais il sait très bien qu'elle ment c'est TELLEMENT mignon
Il lui a gardé une assiette, hello 😍
"Vous vous brossez réellement trois minutes ?" oh putain je commence à faire des palpitations 🙊
POURQUOI ils se brossent les dents ensemble comme un vieux couple, d'abord ??? Qui fait ça ? Vous faites ça quand vous hébergez un collègue en galère, vous ? Genre Adam était TELLEMENT pressé d'aller se coucher, il a pas pu attendre trois minutes ? Mais enfin 😆
Et Morgane qui remet sur le tapis le fait qu'elle l'a vu à poil
LE BROSSAGE DE LANGUE 😱😱😱
Sérieusement, si on m'avait dit qu'un jour je shipperais des gens qui se brossent la langue je l'aurais pas cru
La naissance de 💫 Brosse Adam 💫 , ladies and gentlemen
"Vous vous lavez la langue ?"
Le SOURIRE de Morgane
Elle se fout de sa gueule mais en même temps on voit la vulnérabilité et l’attirance qui percent sous le masque, et je --- 😩😩😩
la GÊNE ABSOLUE
Adam qui sait plus où se mettre 🤣
"Vous avez des projets, ou...?" c'est pas DU TOUT parce qu'elle l'a vu sur le point de mettre lesdits projets à exécution avec Roxane, non non non
LA TENSION 🥹🥹🥹
Ce moment où ils n’ont PAS PU ne pas penser à s’embrasser
On ne m’ôtera pas de l’esprit qu’ils en mouraient tous les deux d’envie 🫠
Leurs regards dans le miroir, ils peuvent même plus se regarder en face oh my god 😩
Morgane qui geint "éteindre la lumière" comme si elle était au bout de sa vie (she probably is)
(Local Woman Just Hit On Her Very Not Single Boss, etc)
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Hold on I need a minute
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J'adore, parce que l’argument massue de Morgane c’est "le mec a réservé ses billets d'avion vachement à l'avance et il choisit la place à côté des toilettes", heu, deux semaines avant pour un vol international, vous appelez ça à l'avance, vous ?
"Au début il m'agaçait mais petit à petit... [...] c'était plus fort que nous" La façon dont Adam regarde Morgane pendant tout ce passage me tue. C’est l’épisode où elle réalise qu’elle est amoureuse, mais on dirait que c’est LUI qui se sent concerné, j’en peux plus 🥵
"Je tombe enceinte à chaque fois que je suis amoureuse" Ah non, hors de question. Leave Morgane’s uterus alone 2k23
Je rêve, ils ont même pas pris la peine de créer un fil WhatsApp crédible, là on dirait que la conversation vient de démarrer avec Ophélie alors que c'est sa cliente depuis trois mois 😅 l’amateurisme technologique de TF1 me surprendra toujours
"Et Gilles qui a fait... sans doute un tas de trucs" 😂😂😂
La façon dont Adam est complètement obsédé par Morgane dès qu'elle ne vit plus chez lui ça me rend dingue. Je le vois. Roxane le voit. Les acariens dans sa moquette le voient. Lui, non, il voit pas.
Tu m’étonnes que Roxane fasse des recherches sur Morgane, après...
Morgane qui hallucine Adam en train de se brosser la langue dans la cellule du commissariat -> poetic cinema 😍
ELLE LUI A PIQUE SA BROSSE A DENTS EN BAMBOU
La révélation finale de Morgane est absolument magique, pas parce qu’elle prend conscience de ses sentiments, mais parce que ce show s'auto-fanvid c'est extraordinaire 😅
Ce montage de tous leurs petits moments 😘😘😘 Les moments où elle fait rire Adam... leurs câlins... leur complicité 🥹🥹🥹
Et mention spéciale aux petits bébés chats qui se font des léchouilles, ça me fait mourir de rire à chaque fois et c’est exactement comme ça que je veux les voir en saison 3 (ouais je sais c’est mal barré, BUT STILL, gimme my kittys 😻😽)
Oh ! Pour une fois je finis pas un épisode avec le cœur en miettes dis-donc !
M’enfin c’est juste histoire de reprendre des forces avant la suite, hein... 😏
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20 août
ce matin quand je me suis levée, alors que j'étais en train de me plaindre de mon mauvais réveil, maman me regardait comme si elle se retenait de me dire quelque chose alors j'ai dit quoi? et elle m'a dit qu'elle venait de lire le passage où ils se demandaient s'ils allaient me garder avec mon père dans son journal de l'époque qu'elle venait de retrouver. j'ai dit vous auriez mieux fait de pas me garder mais elle s'est pas scandalisée plus que ça. et puis dans la voiture en revenant de la forêt ils parlaient des bébés qui avaient le sens de l'humour à la radio et je lui ai demandé si j'étais un bébé drôle et elle a dit oui et j'ai dit et maintenant je suis toujours drôle? et elle a dit non. ELLE A DIT NON. je voulais lui dire tu sais que tout le reste du monde me trouve drôle? mais j'ai rien dit du tout. genre je suis tellement drôle qu'y a un garçon cool de bruxelles qui passe des heures à m'écrire sur whatsapp alors qu'il me trouve moche et qu'il est pas du tout attiré par moi. je me suis déjà demandé si pour lui j'étais la fille drôle qui est drôle pour compenser sa mocheté. mais historiquement je suis pas cette fille-là, j'ai jamais été une fille drôle, je suis trop timide et taciturne pour être drôle. et je suis probablement toujours cette fille-là. mais après j'ai posé la question à m. et elle m'a dit que j'étais très drôle donc tout va bien. je sais pas ce qui m'a pris de demander ça à maman.
23 août
je viens de me réveiller avec 22 notifs de r. dont deux notes vocales, il faisait une insomnie dans une tente de nouveau mais dans un camping aux pays-bas cette fois, il a enregistré les ronflements de ses voisins de tente pour me les faire écouter. y avait un message qui disait sorry pour le ton chuchoté creepy cringe et en le lançant j'avais le coeur qui battait un peu fort et quand au milieu du message il chuchote j'ai une question... mon imagination a commencé à s'emballer et puis quand il a dit "du jeudi au samedi là" mon coeur s'est mis à battre encore un peu plus fort ET turns out qu'il va juste faire un stage de poésie et qu'il voulait me demander comment ça se passait quand moi j'écrivais, concrètement, ou bien la question la plus chiante du monde enrobée comme une confession nocturne intime confidences chuchotées sur l'oreiller dans l'obscurité de la tente il est cinq heures du matin j'arrive pas à dormir et je pense à toi. mais une toi dématérialisée, sans corps, une toi artiste, une sensibilité, une sensibilité qui produit, et comme c'est un mec cis sans gêne, cette nuit au milieu des ronfleurs il s'est dit tiens je vais lui enregistrer un message en chuchotant depuis mon sac de couchage et lui faire croire pendant deux secondes que je m'intéresse à autre chose qu'à sa sensibilité qui produit.
24 août
j'ai pleuré sur le balcon quand m. est repartie. maman est venue me demander ce que j'avais et j'ai dit que j'étais triste parce que m. repartait et que j'en avais marre de passer mes journées à m'occuper de loki. j'ai brisé mon propre coeur en m'entendant mais pas celui de maman visiblement parce que tout ce qu'elle a trouvé à me dire c'est me demander si j'avais envoyé des cv, ce qui généralement entraîne des visions de la mort dans mon esprit, plus précisément des images de chute, c’est toujours cette méthode que je choisis, je sais pas si c’est vraiment moi qui la choisis d’ailleurs, elle me vient spontanément, comme une évidence. je saute d’un immeuble et je meurs écrasée. c’est ce qui me semble le plus efficace, le plus rapide, le plus pratique. pas besoin de matériel, je laisse la gravité faire son travail, je laisse le sol m’aspirer dans le néant. idéalement mon corps passerait à travers l’asphalte et continuerait sa chute à travers les diverses couches terrestres jusqu’au noyau, où il partirait en flammes. mangée et digérée par la terre, je veux lui servir de carburant, je veux la faire tourner plus vite, je veux faire partie du cosmos. c'est ça mon job maman. dans mon film j'émets l'hypothèse que si je me mets à creuser un trou dans la terre jusqu'au noyau et que mon père fait la même chose depuis son pôle opposé au mien, peut être qu'on se rejoint au milieu. je sais pas, quelque chose me dit que le noyau de la terre est l'endroit où ça se passe. c'est mon centre de gravité. mais c'est pas le centre de gravité de tout le monde? c'est pas ça le principe même de la gravité?
dans tous les cas à midi sur le balcon quand maman a dit les mots qui normalement activent mon sens aigu de la gravité i.e. mon besoin urgent de me laisser tomber dans le vide pour atteindre le noyau de la terre, mon esprit a pris une autre route, déjouant les lois de la physique, et j'ai atterri dans la forêt au milieu d'un rassemblement de passionnés du métronome, comme la convention des druides dans astérix, c'est r. qui a planté cette image dans ma tête hier soir quand je lui ai parlé du vieux qui se promenait avec un métronome dans la forêt dimanche pour marquer le rythme. j'ai fermé les yeux et je me concentrais sur les métronomes anthropomorphisés qui se mettaient à faire une chorégraphie sur what you waiting for de gwen stefani tik tok tik tok tik tok et je suis restée comme ça avec les métronomes dansants et les yeux fermés jusqu'à ce qu'elle se lève et retourne dans la cuisine. quand j'ai ouvert les yeux, un sac d'eau salé dans le coin de mon oeil droit s'est dissous, a lâché et s'est écoulé le long de ma joue. ça m'a fait une sensation de mer. j'ai senti la mer en moi. il existe une théorie qui dit que l'eau salée qu'on a dans le corps c'est la mer d'où on vient originellement qu'on aurait intériorisée. ça m'a donné envie d'y aller et de jouer dans l'eau, parce que la mer résout tout, évidemment.
maman m'a dit d'aller à zurich pour me changer les idées et voir des gens mais je lui ai dit que j'avais pas envie de voir f., ce que je veux c'est aller à bruxelles et passer mes journées à me promener avec r. et discuter de trucs sans fin et inventer des histoires et faire de la musique et chanter et écrire et me blottir dans ses bras. mais j'ai trop peur du fiasco de la dernière fois, même si je sais à quoi m'attendre cette fois, j'ai trop peur de me morfondre, et je veux pas y aller rien que pour lui, je préfère attendre qu'on décide d'un commun accord de se voir pour travailler, c'est plus safe et plus sain.
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28 janvier:
"No Rest for the Best", comme disent les États-Uniens majoritairement présents ici, et j'entame la fameuse randonnée "Vuelta al Huemul" dont je n'avais aperçu que la moitié en 2020, stoppé physiquement par le vent à mi-chemin. C'est une boucle de 70km et 2700m d+ qui se fait normalement en 4 jours, mais dont 3 sont aussi faisables. Après 10km de marche je me sens particulièrement en forme, j'avais déjà étudié les statistiques pour faire la boucle en 2 jours, je suis frustré de mes longues randonnées précédentes d'être stoppé par des sentiers difficilement praticables, je sais que celui-ci ne l'est pas, je ne serai probablement plus jamais aussi entraîné que maintenant, j'ai envie de briser mes limites, c'est décidé: je ferai la boucle en 2 jours. Mais restons humble et considérons tous les risques d'échecs. Le 1er qui me vient en tête se sont les crampes ou douleurs aux orteils pouvant m'immobiliser en fin de journée. Je fais donc une sieste technique arrivé au 1er campement (la fin du J1 si on fait la boucle en 4 jours) et je reprends ma route pour le 2e campement. La sieste de 40' m'ayant remplie toutes les batteries je resterai en forme toute la journée. Sur le chemin je traverse une petite gorge creusée par une rivière à l'aide d'une tyrolienne (j'avais loué un harnais), je longe une langue de glacier, double des gens qui ont commencé la veille la boucle, monte au col du Paso Viento et risque un arrêt cardiaque en voyant la vue derrière. Je pense que c'est la plus belle vue de ma vie... certains moines bouddhistes ont besoin de plusieurs réincarnations pour atteindre le nirvana, alors qu'il suffit d'un billet d'avion, un bus, 20km de marche, du matos de bivouac et un peu de dulce de leche pour se rendre où je me trouve actuellement en extase. Sorti de mon coma je continue vers le campement en ayant comme vue toujours le même paysage que je ne vais même pas essayer de décrire, même Proust ou Tesson n'y arriveraient pas. Comme j'arrive parmis les derniers au campement (je n'ai pas doublé tout le monde non plus) j'ai un spot de merde pour la tente, dans un endroit exposé au vent. Rappelons que je viens de passé le Paso "Viento" dans une région où Eole serait intimidé.
Bilan: 29km, 1500m d+
29 janvier:
Au réveil je me dis que je dois écrire une lettre à Décathlon pour leur signaler que leur tente ne tient pas des vents à 70km/h comme certifié, mais plutôt du 400km/h (c'est du moins ce qu'il m'a paru). J'en étais arrivé à un stade pendant ma nuit d'insomnie où je me disais que si elle craque "que" au bout de 4h (vers 02h00), je serai suffisamment reposé pour commencer mon J2 à la frontale. Finalement je démarre vers 06h45 alors que tout le monde dort toujours, je longe le paysage incroyable, monte au Paso Huemul et rejoins le terrain connu de 2020. Je fais le bonus du Mirador del Condor et je me retrouve devant un autre angle pour admirer le paysage toujours aussi féerique. Il souffle tellement fort j'ai l'impression d'être derrière un moteur d'avion lors d'un décollage. Puis j'entame une descente casse-gueule (mais non dangereuse) vers le 3e camping. Comme hier j'y fait une sieste avant de reprendre le sentier. 11km plus loin je passe le 2e gué grâce à une tyrolienne, et c'est à ce moment que je réalise que je vais réussir à finir la boucle comme prévu en 2 jours. Les 12km restants sont ennuyeux et j'accélère le pas pour vite me rapprocher de ma bière qui m'attend. Arrivé à El Chalten je suis fier de moi, j'ai explosé mon record personnel de distance parcouru en 2 jours: 70km ! Dont 41 juste le J2. Je ne me douche même pas, j'ai terriblement envie de ma bière et d'une pizza avant de me coucher au camping de la ville. En gonflant mon matelas je constate qu'il s'est encore dégradé, maintenant il y a 3 tubes qui ont fusionnés pour faire un gros cylindre. Cela devient très inconfortable d'y dormir dessus. Je décide donc de dormir à même le sol à partir de maintenant; s'il gèle alors je choisirai l'inconfort du matelas au froid du sol.
Bilan: 41km, 1100m d+
30 janvier :
Journée dediée au repos en attendant mon bus pour El Calafate. Aujourd'hui je la prends cette douche, et avec du savon s'il vous plaît. J'arrive à destination vers 20h00, le temps de me faire enfin un bon restaurant avant de reprendre un bus à 03h00 pour Rio Gallegos.
31 janvier:
Après une micro sieste à la gare routière, je prends mon bus pour Rio Gallegos. Arrivé à 07h00 et j'enchaîne avec un autre bus à 08h00 pour ma destination: Ushuaia. Ce n'est qu'à 600km (équivalent Paris - Grenoble) mais on mettra 15 heures pour y arriver, avec principalement de la pampa à traverser. Pour cause, un bout du Chili bloque l'accès direct à la Terre de feu, donc 2 fois la frontière à traverser. Et comme ce n'est pas déjà assez pénible de subir les contraintes douanière délirantes des chiliens, un des passagers du bus avait du canabis médicinale dans ses bagages et que les chiens ont reniflé... Autre obstacle: le détroit de Magellan. Bon du coup je repense à ce monsieur qui s'est perdu dans la région en pensant être au Cap Horn (faut ouvrir une carte pour comprendre sa surprise lorsqu'il comprit qu'il n'avait pas contourné l'Amérique) et je relativise sur mon temps de trajet. Arrivé à 23h00 je vais à mon hostel et je dors sur un lit, un vrai, sous un toit, derrière quatre surfaces verticales formant un carré bloquant le vent et à côté d'un mec qui ronfle.
1er février:
Le mec qui ronfle ne respire plus, quelqu'un a du l'étranger la nuit. Après quelques occupations logistiques, je pars pour le Cerro Medio, accessible directement depuis la ville. A 300m du sommet le vent est tellement fort que j'en rigole, mais pas trop, en ouvrant en grand la bouche je risque de me disloquer la mâchoire avec la force de l'air. Photo et retour au chaud dans mon hostel. Ushuaia étant hors de prix je ne me ferai aucun resto et utiliserai la cuisine. La ville, sans être intrasequement belle, est très agréable du fait qu'elle se trouve au bord du détroit de Beagle et dans les Andes. On y trouve une vrai vie locale, mais aussi beaucoup de touristes, ceux qu'on n'aime pas. La majorités est ici uniquement pour le nom de la ville, est venu en avions, fera une croisière vers l'Antarctique (5000eur mini), dépense sans compter faisant grimper les prix (pauvres touristes argentins), se déplace qu'en groupe de 4000 (en particulier un pays d'Orient), n'a aucun code de la randonnée (dire bonjour, ramasser ses déchets, ne pas chier aux campings, etc), bref, Ushuaia fait "trop" rêver.
Bilan: 14km, 900m d+
2 février:
Je me ballade dans la ville pour y photographier les montagnes avoisinantes depuis différents points de vue et c'est très beaux. Ca fait bizarre de se dire que cette même chaîne de montagne où je me baladais à 6000m d'altitude il y a 2-3 mois, plonge ici dans l'océan en formant des canaux et fjords rappelant la Norvège. L'après midi il pleut et j'en profite pour visiter l'excellent Museo Marítimo de Ushuaia, qui regroupent dans chaque aile de l'ancienne prison des expositions sur la région: histoire des explorations maritime, conquête de l'Antarctique, vies des bagnards et prisonniers (qui me fait relativiser sur la qualité de mes repas en bivouac), artistes en Terre de feu, une ailes laissée telle qu'elle. J'en ressors agréablement surpris de la qualité de ce musée. Rappelons que, comme la Guyane, cette région fut construite par des bagnards.
3 février:
Je me réveil pour la 3e nuit consecutive dans un hostel; trop de luxe, faut que je retrouve la nature. Bizarrement je dors très bien mais au réveil j'ai légèrement mal au dos... Je pense que je dois réapprendre à ma colonne vertébrale comment dormir sur un vrai matelas.
La matinée je fais l'excursion phare du coin: ballade en bateau dans le détroit de Beagle jusqu'au phare (...) du bout du monde, visite des lions de mer et cormorans, ballade sur une île, et moi je m'offre en bonus une baignade sur une plage isolée à l'écart du groupe que j'ai abandonné. Je me serai baigné au 69e parallèle Nord en Norvège, ici je me baigne au 55e parallèle Sud. J'en suis satisfait. L'après midi j'enchaîne avec une randonnée jusqu'à la Laguna Esmeralda puis continue jusqu'à la Laguna Ojo Del Albino où s'y jette un petit glacier. La météo est belle et les paysages sont sublimes. Phrase du jour: quand il fait beau, c'est beau. De retour à Esmeralda j'y plante ma tente. Je constate que le "camping" est remplis de PQ usagé ce qui me fait me decaller hors de la zone abritée (mais propre). Si un jour je suis président, je me battrai pour faire passer 2 lois: interdiction aux cons de faire des enfants, et interdictions aux cons de randonner dans la nature (sans ordre de priorité). Bref, les lumières proposées par le couché de soleil sont sublimes et tout le décors où je me trouve s'en retrouve enchanté. Au moment de préparer mon dîner mon réchaud rend l'âme et je mange mes haricots rouges sans riz et froid. Pas grand chose aura tenu 1 an dans la montagne...
Bilan: 11km, 750m d+
4 février :
Il pleut. Phrase du jour: quand il fait moche, c'est moche. Je retourne au parking où un uber m'a amené la vielle, et je répète un câble avec aucune voiture qui ne me prend en stop. Toutes sont quasi vides et il n'y a qu'une seule destination possible, à savoir Ushuaia. Au bout de 2km un taxi passe; lui évidement ne m'ignore pas. Il me dépose au début du sentier pour aller à la Laguna de los Témpanos. Comme il y a du brouillard, je vois à peine le glacier qui couronne la lagune. Je ne m'y attarde pas et rejoins la Laguna del Caminante où je pose la tente. La majorité de la ballade se fait dans la boue, dans la forêt, sous un ciel gris, parfois sous la pluie. La tente est deja trempée de la veille quand je la pose sous la pluie. Il en faut des journées pourries pour apprendre à apprécier les bonnes...
Bilan: 27km, 1200m d+
5 février :
Beau temps au programme et réveil à 06h00 pour en profiter. Visite du Lago Superior avant de me diriger au Cañadon de la Oveja. Incroyable formation d'un glacier en forme de tunnel où les couches de glaces / terre avancent en spirale. Des morceaux de glaces et des pierres tombent fréquemment donc je ne m'y attarde pas longtemps en dessous pour la vidéo. Je descends la vallée vers Ushuaia, rejoins un supermarché où je me pète le bide au lait + céréales, fais les provisions (repas froids je rappel car plus de réchaud) et enchaîne via Uber une ballade au Parc Tierra Del Fuego. Je traverse l'entrée sans payer puis longe la baie Lapataia sur 10km offrant de très beaux points de vue sur le détroit de Beagle et les sommets chiliens. Plusieurs plages sur le chemin me font faire des pauses où je pratique mes talents en ricochets. Le camping est paradisiaque; une île sur la riviere débouchant sur le canal de Beagle, au pied des derniers sommets des Andes, soleil sans nuages, un contraste totale avec la journée d'hier.
Bilan: 28km, 800m d+
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The 2024 bla bla
(approximate english after my french "blabla")
Ce qui est dingue c'est que même après plusieurs années je ne suis toujours pas à l'aise pour créer des billets texte 😂
Cependant je pense qu'il fallait que je fasse un petit bilan et que j'annonce deux trois choses afin de continuer d'avoir l'envie de faire des crackship et de les partager.
Premièrement, merci à tous pour votre intérêt, c'est incroyable d'ouvrir Tumblr pour voir autant de like et quelques reblog : ça me fait très plaisir car composer un set me prend beaucoup de temps et que ça reste des publications assez spécifiques. Je suis très reconnaissante de voir aussi vos demandes et certaines le sont avec tellement de gentillesses et de compliment auquel je ne peux pas répondre que je voulais en profiter pour le faire maintenant. Donc, merci.
Maintenant, entrons dans le vif du sujet. Quand j'ai créé ce Tumblr c'était pour partager exclusivement mes créa sur des ship que je jouais sur différents forums. Pour sortir de ma zone de confort, j'ai accepté quelques request qui me permettaient aussi de voir autre chose et qui ont très bien marché (parfois sur des duo improbables 😂). Et puis, les demandes ont explosées. Je me suis alors fixée pour règle de ne pas faire de crackship d'acteurs jouant dans le même film ou série, de ne plus prendre en compte les demandes qui ne comportaient pas un minimum de politesse et de ne pas prioriser les crackship que l'on voit déjà partout sur Tumblr (j'ai eu une vague de demandes pour du Ben Barnes/Adelaide Kane et je vous assure qu'il y en a déjà au moins une quinzaine de billet incroyables) pour la simple et bonne raison que je ne saurai pas faire mieux que ceux qui existent déjà.
Malgré tout, ma boite déborde toujours de demandes et je culpabilise énormément de ne pas pouvoir les honorer. Pour certaines, je n'ai juste pas d'inspiration et je m'en excuse : il m'arrive d'avoir des acteurs qui ne me plaisent pas ou juste je n'arrive pas à créer d'alchimie ou de continuité spatiale. Parfois c'est un soucis de ressources : je reste encore novice dans la création de mes propres gifs et souvent je passe plusieurs heures à chercher mes ressources mais pour certains acteurs, il n'y a simplement pas grand chose et je n'ai pas le temps/ou l'envie de partir faire ces gifs moi même. Après maintes discussions avec d'autres créatrices, j'ai décidé d'arrêter de culpabiliser de ne pouvoir satisfaire tout le monde : j'ai conscience que je prends plus de plaisir à créer tout ça quand je connais les personnages, que je peux lire les RP et c'est pourquoi depuis l'an dernier j'ai majoritairement repris les crackship pour mes forums ou pour des partenaires avec qui j'ai joué et qui m'en ont longuement parlé.
Je pense donc que je vais cesser d'avoir une "Request List" mais que j'accepterai des suggestions : il n'y a ainsi aucune promesse et donc aucune pression de mon côté, je prendrais les propositions qui m'intéresse et non les demandes de tout le monde car il n'y a rien de pire que de créer sous la contrainte mais que c'est aussi un respect pour ceux qui aime mon contenu, autant que pour ceux qui font également des crackship (car on est jamais très jouasse de passer des heures sur un set qui ne nous intéresse pas pour découvrir à la publication que 5 autres créateurs ont également passé du temps dessus et qu'on en recevra jamais un seul remerciement). Et puis de toute façon vu que j'arrive pas à répondre au resquest, ça évite aussi la frustration de votre côté (et les possibles messages méchants que j'ai déjà reçu) 😂
Sachez que réaliser des crackship n'est pas très difficile en soit : il n'y a pas besoin d'un talent particulier ou d'une licence photoshop ... Il existe sur la plateforme assez de tutoriels pour vous permettre de créer également :) C'est aussi comme ça que j'ai commencé, en suivant une créatrice de crackship et en voyant ses request fermées. Alors laissez vous aller, tentez et vous verrez que vous finirez par faire des trucs de dingue :)
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(🇬🇧) The crazy thing is that even after several years of Tumblr I'm still not comfortable creating text posts 😂
However, I thought I should have a talk (with myself) and announce a few things so I can continue to have the desire to make crackship and share them.
Firstly, thank you all for your interest in my crackship, it's incredible to open Tumblr to see so many likes and a few reblogs: it makes me very happy because composing a set takes up a lot of my time and these are quite specific publications. I'm very grateful to see your requests too, and some of them have so kind and complimentary comments that I can't answer, I wanted to take the opportunity to do so now. So thank you.
Now, let's get to the heart of the matter. When I created this Tumblr it was exclusively to share my creations on ships that I played on different RPG forums. To get out of my comfort zone, I accepted a few requests that also allowed me to see something else and that worked very well (sometimes on unlikely duos 😂). And then the requests exploded. I then made it a rule not to crackship actors playing in the same series/movies, not to consider requests that didn't involve a minimum of politeness and not to prioritise crackships that are already everywhere on Tumblr (I've had a wave of requests for Ben Barnes/Adelaide Kane and I can assure you that there are already at least fifteen amazing posts) for the simple reason that I won't be able to do better than those that already exist.
Even so, my inbox is always overflowing with requests and I feel very guilty about not being able to fulfil them. For some, I just don't have the inspiration and I apologise for that: sometimes I get actors I don't like or I just can't create the right chemistry or spatial continuity. Sometimes it's a problem of resources: I'm still a novice at creating my own gifs and often I spend several hours looking for resources but for some actors there's simply not much out there and I don't have the time to go out and make the gifs myself. After many discussions with other creators, I've decided to stop feeling guilty about not being able to satisfy everyone: I realise that I get more pleasure out of creating all this when I know the characters and can read (or write) the RPs, which is why, since last year, I've mostly been making crackship for my RPG or for partners with whom I've played and who've talked to me about their characters.
So I think I'm going to stop having a 'Request List' and instead accept suggestions: I'll take suggestions that interest me and not requests from everyone, because there's nothing worse than creating under pressure, but it's also a sign of respect for those who like my content, as well as for those who also make crackship (because you're never very happy to spend hours on a set that doesn't interest you, only to find out when it's published that 5 other creators have also spent time on it and you'll never receive a single thank-you). And anyway, as I can't reply to the resquest, it also avoids frustration on your side (and the possible nasty messages I've already received) 😂
Making crackship isn't very difficult in itself: you don't need any particular talent or a photoshop licence … There are enough tutorials on the platform to get you started too :) That's also how I got started, by following a crackship creator and seeing her closed requests. So let yourself go, try and you'll see that you'll end up doing some crazy stuff :)
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Encore une grosse journée de zinzin. Garage à 1h pour l'injecteur de la bagnole, en tout cas j'imaginais que c'était une heure. A midi je mets mon téléphone à charger pour découvrir que le garage m'a appelé 4 fois. J'avais rendez-vous au matin. Bon grosse panique tout de suite, tellement grosse panique que madame a cru que qqch était arrivé aux enfants en voyant ma tronche au téléphone.
Bon ils ont pu me prendre, mais les réparations ont duré quatre heures. Le temps de marcher le long du Ravel (pistes cyclables / piétonnes créées sur d'anciennes voies de chemin de fer) pour aller 3 bleds plus loin au Delhaize dans lequel on va parfois faire un tour.
8 bornes aller. Ok. Cool. J'ai mon appareil mais après trois fleurs et 2 papillons j'en ai ras-le-cul. Le Ravel en fait c'est chiant déjà en vélo, alors à pied...
Je trouve un bâton et ca y est j'ai quinze ans, ou pas. J'oscille entre décapiter les orties comme un seigneur sith et penser à mon 5e dan de kendo pour lequel je dois me bouger le cul.
Le vent est avec moi. Il me porte, il joue dans le feuillage des arbres et crée une barrière avec le monde des soucis, rendant mes rêveries si douces et faciles à émerger.
A mi-chemin, je tombe sur des mûres tardives, des noisettes et des noix en avance. Petit festin frugal, d'autant plus que je n'avais aucune provisions (c'est d'ailleurs pour cela que j'allais au Delhaize). J'ai toujours 15 ans ou 18. Je me rappelle jouer au commando avec des potes, camping sauvage avec répliques d'airsoft etc. On ne pourrait plus faire ça, ce serait pour se faire descendre.
J'arrive au Delhaize, un smoothie, un petit pain à l'ail, un pot de crudités on-the-go, un bounty, un monster juiced (Mango Loco) et machine arrière. Tout juste le temps d'arriver à l'heure convenue pour la bagnole.
Je dois tout de même forcer le pas. Vu que j'ai les pieds creux, et que j'ai tendance à marcher sur la tranche des pieds, la marche peut vite ne pas m'aller si je n'ai pas les bonnes grolles. Ce n'était pas le cas évidemment. Le dernier kilomètre m'a bien tiré dans les chevilles et les mollets. Vingt-quatre-mille pas plus tard, j'arrive au garage.
Là je suis rentré (sans penser à m'étirer) et j'ai le pied gauche qui tire la gueule à cause des chaussures. En fait, je n'ai manifestement plus 15 ans.
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Tu Me Manques Encore - Benedict Bridgerton
Masterlist
Résumé : Tu es meilleure amie avec Benedict Bridgerton jusqu'au jour où tu dois partir pour aller en France. Quand vous vous retrouvez, Benedict réalise que tu as encore une grande place dans son cœur.
Warnings : angst, fin triste, dites-moi si j'ai oublié d'autres warnings !
Word Count : 2,8k
Version Wattpad
Version anglaise sur Tumblr
Chanson qui m'a inspirée : A Little Bit Yours by JP Saxe
Nous sommes en 1804 et ton regard est posé sur ta maison, tu es perdue dans tes souvenirs d'enfance. Après avoir vécu seize ans à Londres, tu dois déménager en France, ton père ayant du travail à Paris. Ce dernier s'assure de ne rien avoir oublié, te permettant de mémoriser chaque pierre de ton ancien chez toi. Une voix t'interpellant te sort de ta contemplation. Tu te retournes et vois ton meilleur ami, Benedict Bridgerton, courir vers toi. Tu le rejoins, tentant de cacher ta tristesse.
- Benedict, que fais-tu ici ? On s'est dit au revoir hier.
- Je sais, mais il y avait toute ma famille. Je voulais te voir une dernière fois, seul, confesse l'adolescent de dix-huit ans.
- Je reviendrai à Londres, lui assures-tu.
- Mais quand ?
- Bientôt. Je l'espère. Promets-moi de toujours m'écrire. Je ne veux pas perdre notre amitié.
- Je te le promets, Y/N.
Vous vous regardez, vos yeux expriment plus de mots que vos voix. Vous allez être séparés pour la première fois. Tu as toujours connu Benedict et n'imagines pas une vie sans lui, mais tu n'as pas d'autre choix. Benedict ne veut pas retourner à une vie où tu n'es pas à ses côtés. Tu es sa meilleure amie depuis que tu es née. Vous connaissez tout de l'un et de l'autre. Soudainement, tu te jettes dans les bras de Benedict, autorisant ta mémoire à enregistrer Benedict par d'autres sens que la vue et l'ouïe.
- Tu vas me manquer, murmures-tu.
- Tu me manques déjà.
- Y/N, nous devons y aller, t'appelle ton père, te forçant à briser ton étreinte.
- J'arrive, réponds-tu avant de regarder une dernière fois Benedict. A bientôt.
Benedict n'a pas le courage de te répondre, tentant de retenir un sanglot. Il te regarde s'éloigner de lui et monter dans la calèche. Quand tu passes à côté de lui, il te salue de la main comme tu le fais. Quand ta famille disparait, Benedict laisse une larme couler sur sa joue. C'est officiel, tu n'es plus auprès de lui. Mais il t'a fait une promesse. Il t'écrira jusqu'au jour où tu reviendras.
Le bal de Lady Danbury ouvre la saison de l'année 1811. Benedict s'y rend contre son gré, tout comme ses frères Anthony et Colin. Ils n'ont pas envie de passer leur nuit à danser ou rencontrer les mères voulant absolument marier leur fille à un enfant Bridgerton. Mais Benedict doit faire bonne figure. Il reste dans un coin de la salle de bal, essayant de dissimuler sa grande taille. En balayant le lieu des yeux, son regard se pose sur un visage familier. Il lui faut une seconde avant de comprendre qu'il ne se trompe pas. Ton visage a perdu ses traits enfantins, mais tu as toujours ta beauté. Avec un grand sourire, il te rejoint, debout à l'opposé de la pièce.
- Y/N ? questionne-t-il, attirant ton attention.
- Monsieur Bridgerton, quel plaisir de vous revoir !
Benedict est surpris par tes formules de politesse, mais il cache son trouble avant de reprendre :
- Je ne savais pas que vous étiez de retour.
- Je suis rentrée à Londres il y a seulement deux jours. Je n'ai pas eu le temps de saluer tout le monde.
- Ma chère, voici votre boisson, annonce un homme en te tendant un verre. Benedict fronce les sourcils, ne connaissant pas cet homme.
- Oh, oui. Je devrais faire les présentations, déclares-tu en remarquant la petite tension. Vicomte Birdwhislte voici Lord Benedict Bridgerton, mon ami d'enfance. Lord Bridgerton, voici Vicomte James Birdwhislte, mon... époux, informes-tu, légèrement gênée du dernier mot.
- Enchanté, sourit poliment Benedict.
- De même. Je suis si heureux de pouvoir enfin découvrir la ville natale de Y/N.
- Lord Bridgerton, j'espère que j'aurai le plaisir de revoir votre famille, après tant d'années.
- Je l'espère également, Vicomtesse Birdwhistle. Je m'excuse, je vois ma mère qui m'appelle.
- Pas de problème, j'allais proposer à ma femme de danser, le rassure le vicomte, en prenant ta main. Passez une bonne soirée.
- Vous aussi.
Benedict s'éloigne en avalant la boule dans sa gorge, tentant de comprendre ce qu'il vient de se passer. Bien sûr qu'elle est mariée ! Elle a vingt-trois ans. Elle doit être avec le Vicomte Birdwhislte depuis trois ans ! s'énerve-t-il mentalement. Il se saisit d'une coupe de champagne et la boit d'une traite. Il prend un autre verre, tournant son regard sur la piste de danse. Toi et ton époux valsez, les yeux remplis d'amour. Il te murmure quelque chose à l'oreille et tu te retiens de t'esclaffer. Benedict sent son cœur se serrer un peu plus face à la scène. Vous avez l'air d'avoir une complicité, indiquant une grande chance d'un mariage d'amour.
Au fil des années, Benedict devait avouer que ses sentiments pour toi avaient changé. Ils devenaient de plus en plus forts alors que tu étais toujours à Paris. Il souffrait à chaque lettre envoyée. Il avait une seule envie, être auprès de toi à nouveau, mais l'occasion ne s'était jamais présentée. Ne te voyant jamais revenir, Benedict s'était convaincu qu'il ne reverrait jamais tes yeux malicieux. Il pensait avoir appris à vivre avec la douleur de son amour non exploité. Mais te revoir est un coup de poing. Malgré le temps, il n'est toujours pas capable d'oublier ses sentiments pour toi. Le jeune homme ne peut plus supporter la vue de toi dans les bras d'un autre homme et invente une excuse à Violet Bridgerton quittant le bal plus tôt.
Les jours suivants, Benedict s'enferme presque dans sa chambre, préférant se perdre dans ses dessins plutôt que de risquer de te croiser. Sa famille ne fait pas attention à son changement d'attitude sachant qu'il lui arrive d'avoir des périodes où il s'isole pour son art. Ses dernières peintures et croquis sont remplis d'une mélancolie, d'une tristesse jamais dessinée auparavant. Ce qui devait être sa délivrance le fait plus tomber dans sa douleur.
Mais peindre continuellement son chagrin d'amour n'est rien comparé à la nouvelle de sa mère annoncée deux jours plus tôt. En rentrant d'une promenade, elle avait informé avec un grand sourire qu'elle t'avait croisé avec ton mari, un réel gentleman, avait-elle précisé avant de déclarer qu'elle vous avait invités à diner. Les enfants Bridgerton s'étaient réjouis, contents de pouvoir rattraper le temps perdu avec toi, car tu passais tout son temps chez eux autrefois. Benedict s'était concentré un peu plus sur son dessin en entendant la nouvelle, faisant froncer les sourcils de sa mère. Elle ignorait l'étendue des sentiments de son fils pour toi, mais elle savait que vous étiez meilleurs amis plus jeunes. Elle était persuadée qu'il serait le plus heureux.
Le repas se fait dans la joie. Avec les Bridgerton, vous évoquez des souvenirs d'enfance, permettant à ton mari de te découvrir sous un autre jour, un plus enfantin. Tu es contente de voir que ton lien avec les Bridgerton ne s'est pas perdu. Tu es toujours à l'aise avec eux. L'ambiance est chaleureuse et chacun est actif dans les discussions, à l'exception de Benedict. Il parle seulement si on lui pose une question. Sa jeune sœur Eloïse a remarqué son mutisme et s'inquiète pour lui. Elle pensait qu'il serait celui monopolisant les conversations, mais c'était Daphné, te questionnant sur tes débuts dans la société.
- Je vous promets, Daphné, tout ira bien pour vous, la rassures-tu. Je suis sûre que vous trouverez un mari rapidement.
- Était-ce le cas pour vous ?
- J'ai rencontré le vicomte la troisième année. Il a renversé son verre de limonade sur ma robe ! racontes-tu, faisant rire la famille.
- Aujourd'hui encore, elle continue à m'en vouloir.
- J'avais attendu cette robe pendant des semaines ! Heureusement que ses talents de danseur ont rattrapé sa maladresse. Rapidement, nous avons fait plusieurs sorties dans des parcs et des musées.
- Donc, cela fait seulement un an que vous êtes mariés ? demande Lady Bridgerton.
- Exactement.
- En parlant de musée, vous dessinez toujours ? questionne Eloïse. Je me rappelle les quelques dessins que vous faisiez avec Benedict.
- Vous dessinez ? demande James.
- J'ai... j'ai arrêté il y a quelques années, avoues-tu, embarrassée.
- Pourquoi ? Je croyais que vous adoriez, veut savoir Benedict, soudain curieux de la conversation.
- C'était le cas, mais je n'ai plus le temps.
Remarquant que tu es tendue à la mention de l'art, la matriarche attire ton attention en te posant une question :
- Vous vivez dans votre maison d'enfance ?
- Je ne me voyais pas vivre autre part. Elle est encore plus grande que dans mes souvenirs. J'ai quelques idées de changements, la décoration date un peu. J'aimerais que le lieu soit plus vivant.
- Ah, mais je suis sûre que ça sera le cas quand le premier enfant pointera son nez.
- Nous espérons que ça sera bientôt, sourit Y/N.
Benedict ne supporte plus la conversation et pose sa serviette sur la table, se tournant vers sa mère :
- Excusez-moi, j'ai mal à la tête.
- Bien sûr, mon chéri. Avez-vous besoin de quelque chose ?
- Ne vous inquiétez pas, mère.
Sans épiloguer, Benedict se lève et quitte la pièce. Tu le regardes, inquiète. Même si ça fait quelques années, tu sais toujours reconnaitre quand il ment. Tu avais déjà remarqué son silence, mais sa soudaine envie de fuir le repas, t'intrigue un peu plus. Si tu pouvais, tu le rejoindrais pour savoir les raisons de son comportement, mais la présence de ton mari te retient. Malgré tes questionnements, tu tentes de ne rien laisser paraitre jusqu'à la fin du repas.
Anthony, Colin et James vont dans le bureau du Vicomte Bridgerton, voulant discuter entre hommes, vous laissant dans le salon. Vous discutez des prochains bals à venir, sans échapper aux remarques sarcastiques d'Eloïse. Tu ne le montres pas, mais une partie de toi es contente de voir qu'Eloïse est devenue une femme aussi éduquée. En peu de temps, tu as eu la chance d'écouter les réflexions plus que scandaleuses de la jeune Bridgerton, mais tu as aimé la nouvelle perspective qu'elles t'offraient.
- Eloïse, vous qui lisez tout le temps, auriez-vous un livre à me recommander dans votre chambre ? Il y a si longtemps que je n'ai pas lu un bon roman anglais et les traductions françaises sont horribles, informes-tu, faisant légèrement rire les autres femmes.
- Vous vous adressez à la bonne personne. Suivez-moi.
Vous quittez la pièce avant de monter l'escalier. En arrivant dans le couloir menant aux différentes chambres, Eloïse s'arrête et se tourne vers toi :
- Vous voulez lui parler, pas vrai ?
- Comment vous... ? commences-tu, mais la Bridgerton t'interrompt.
- J'étais peut-être jeune, mais je me rappelle votre proximité ! Allez-y. Je vous attends dans ma chambre pour redescendre.
- Merci, Eloïse, vous êtes un amour !
Tu n'attends pas que ton amie soit dans sa chambre avant de te diriger vers la porte de Benedict. Tu hésites un instant avant de frapper. Benedict apparait rapidement, une expression surprise sur son visage.
- Bonjour, Benedict.
- Ce n'est plus "Lord Bridgerton" ? s'étonne-t-il, d'un ton sarcastique.
- On n'est pas entouré de toute la société.
- Justement, c'est encore plus scandaleux. Ton mari sait que tu es ici ? continue Benedict, te faisant rouler des yeux.
- Je veux juste te parler, s'il te plait.
Benedict ouvre un peu plus la porte, te laissant entrer. Tu t'avances jusqu'au milieu de la pièce pendant qu'il referme la porte. Tu ignores par quoi commencer, mais tu sais que tu vas devoir faire le premier pas, Benedict restant encore silencieux en te regardant.
- Qu'est-ce qui ne va pas ?
- J'avais mal à la tête.
- Je sais que c'est faux.
- Pourquoi tu as arrêté de dessiner ? rétorque Benedict, tu te retiens de souffler.
- Je te l'ai dit, je n'ai plus le temps.
- Je sais que c'est faux, répète-t-il, fier d'utiliser tes mots contre toi.
Tu tournes le dos à Benedict, te rapprochant de son bureau où son carnet de croquis est posé.
- Puis-je ? demandes-tu, il hoche la tête.
Tu fais défiler les pages, un peu plus émerveillée à chaque dessin.
- C'est vraiment très beau, Benedict. Tu as tellement évolué en sept ans. Tes traits sont beaucoup plus délicats et tu arrives mieux à capturer les émotions.
- Tes dessins auraient été les mêmes si tu n'avais pas arrêté.
- Non. Tu as toujours eu un talent, contrairement à moi.
- Je ne pense pas, te contredit-il. Il attend une seconde avant de poser la question lui brulant la bouche : Y/N, aimes-tu réellement le Vicomte Birdwhislte ?
- Oui, avoues-tu, sincèrement en le regardant. J'ai eu la chance d'avoir un mariage d'amour. Il est gentil, respectueux, à l'écoute et drôle. Il s'assure toujours de mon bonheur. C'était d'ailleurs son initiative de venir revivre ici. Je lui avais déjà dit que Londres me manquait et il a décidé qu'on emménage dans mon ancienne maison.
- Comment ça se fait qu'il ignorait pour le dessin, alors ? reproche-t-il, blessé par ta confession.
- Je ne lui ai jamais dit. Tu ne peux pas le blâmer. C'est un homme formidable, Benedict, assures-tu.
Tu regardes plus en détails un croquis d'un paysage quand Benedict te sort de ta contemplation :
- Je m'excuse.
- Pour quoi ?
- Pour avoir arrêté de t'écrire.
- Je ne t'ai jamais demandé pourquoi tu avais arrêté. Je suis tout autant coupable.
- Je t'avais promis de toujours t'écrire. C'est juste que..., commence Benedict en cherchant ses mots, c'était devenu trop dur. Je pensais réellement que je ne te reverrais plus jamais et les lettres ne comblaient pas ton absence. Au contraire, plus je t'écrivais, plus j'en avais conscience.
- C'est la raison pour laquelle j'ai arrêté le dessin, confesses-tu en le regardant dans les yeux. L'art était mon dernier lien avec toi. Quand je dessinais, je pensais à toi et ça devenait dur à chaque coup de fusain. Alors, j'ai arrêté. C'est aussi la raison pour laquelle je ne l'ai jamais dit à James. Le lui dire revenait à partager notre lien et je voulais le garder pour moi. Tous les moments que l'on a partagés, je les garde pour moi, dans mon jardin secret. C'est une des rares choses dont je ne lui ai jamais parlé. Tu comptes beaucoup pour moi, Benedict, ajoutes-tu en te rapprochant un peu plus de lui. Tu m'as manqué.
- Tu me manques encore.
Vous vous regardez, restant à une bonne distance. Vous aimeriez vous prendre dans les bras comme le jour où tu es partie, mais Benedict sait qu'il ne peut pas. S'il le faisait, il ne sait pas s'il pourrait s'empêcher de faire une bêtise. Il ne veut pas ruiner ce moment et encore moins la relation entre toi et ton mari. Tu avais l'air honnête dans ta réponse donnée plus tôt. Une partie de lui s'est brisé en t'entendant parler de tes sentiments pour le vicomte, mais une autre est rassurée de savoir que tu connais l'amour. Si tu devais être avec quelqu'un d'autre, il fallait autant que ça soit avec un homme que tu aimes. Benedict souffre un peu plus en pensant que toi, tu l'aimes, lui, James Birdwhistle. Tu es avec lui. Et le seras jusqu'à la fin de ta vie. Mais il ne peut rien y faire. Benedict ne supportant plus d'être aussi proche de toi sans pouvoir agir, il se râcle la gorge avant de reprendre la parole :
- Tu devrais redescendre. Ton mari doit sûrement t'attendre.
Tu ne lui réponds pas et te diriges vers la porte. La main posée sur la poignée, Benedict te retient une dernière fois :
- Y/N, je suis content que tu aies trouvé quelqu'un que tu aimes. Tu mérites le bonheur.
- J'espère que tu trouveras quelqu'un que tu aimes. Tu mérites aussi le bonheur, Benedict.
- A bientôt.
Tu lui fais un dernier sourire, laissant derrière toi Benedict, devenant ainsi une part de ton passé. Comme sept ans auparavant, Benedict laisse une larme couler sur sa joue. Même si cette fois tu ne pars pas à des milliers de kilomètres, tu restes tout autant éloignée. Malgré lui, il ne pourra plus jamais avoir le lien que vous aviez. Tu es avec le vicomte Birdwhislte, maintenant. C'est définitif, il doit apprendre à vivre sans toi. Il ne peut plus se permettre de laisser ses yeux plongés dans les tiens comme il vient de le faire. Il ne peut plus se permettre de te vouloir auprès de lui comme il le voulait encore il y a quelques secondes. Il ne peut plus se permettre d'espérer comme il le faisait encore. Il aurait aimé que votre relation ne connaisse jamais de fin, mais les épreuves de la vie en avaient décidé à sa place. Tu ne le vois pas de la même façon que Benedict. Même si le vicomte n'était pas là, les années avaient effacé l'affection que tu avais pour lui. Il en est persuadé. Benedict sait, au fond de lui, qu'il aura beau se remettre de ses sentiments pour toi, tu feras toujours partie de son cœur. Son amour pour toi ne disparaitra jamais. Il sera toujours un peu à toi.
Masterlist
{Ceci est mon blog secondaire donc je répondrai aux commentaires sous le pseudo @marie-sworld}
#marie swriting in french#bridgerton one shot#bridgerton#benedict bridgerton#benedict bridgerton x reader#benedict bridgerton x you#benedict bridgerton x y/n#bridgerton imagine#tumblr français#Spotify
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Je déteste le lundi. Comme tout le monde. Mais là ça dépasse l'entendement.
Déjà que je suis crevée tout le temps même si je dors 10h, alors quand j'arrive pas a dormir correctement de la nuit et que je dois me lever tôt pour suivre un cours d'anglais qui me saoule et qui m'ennuie c'est déjà pas top.
Impossible de dormir plus de deux heures d'affilée cette nuit... Même après avoir pris un cacheton qui est censé limiter les réveils nocturnes et les angoisses ... Ah bah super, je me suis réveillée toutes les deux heures parce que mon cerveau faisait des trucs qui n'ont aucun sens et donc ça me faisait peur + l'angoisse de devoir aller en cours alors que je sais fondamentalement que la journée va me saouler....
Bref, j'en ai marre de commencer ma semaine en pleurant, ça dure depuis trop longtemps. J'en ai marre de pleurer tout le temps d'ailleurs, d'angoisser pour pleins de trucs et de déprimer. Vivement vendredi et mon rdv psy, peut être que ça permettra d'arranger des choses ou du moins de mettre en chemin un truc qui me permette d'aller mieux
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Flufftober 2024 : Pari, jeu, concours
10 octobre
Pari, jeu, concours (Bet, game, contest)
Robin de Locksley & Gilles l'Écarlate/Will Scarlet (Robin des Bois: Prince des voleurs)
Robin avait fini par en prendre l'habitude. Quand Gilles se mettait à tapoter du bout du pied contre son épaule, ça signifiait qu'il avait envie de le défier sur quelque chose, n'importe quoi. C'était sans doute un reliquat de la rivalité qu'il avait entretenue à l'égard de son frère pendant si longtemps, étant venu au monde à un moment où leur père avait déjà choisi de rejeter sa mère pour apaiser son fils aîné. Mais ce n'était plus grave, à présent, les mois avaient passé et ils avaient transformé cette opposition en quelque chose de plus fort et de plus sain.
Gilles était donc en train de lui donner de petits coups de pied dans l'épaule. Il était assis sur la branche d'un arbre, légèrement en hauteur donc, et Robin installé en dessous, avec ses hommes et des visiteurs de passage. Il sourit, laissa passer un moment puis attrapa la jambe de son cadet et le tira pour le faire tomber à côté de lui.
« Qu'as-tu ? le réprimanda-t-il avec tendresse.
-Tu ne m'as jamais vu tirer à l'arc, répondit instantanément Gilles en ignorant les inconnus qui se trouvaient dans la clairière. Que dirais-tu d'une petite démonstration rapide entre frères ?
-Une démonstration ? répéta Robin. Ça me semble être une idée divertissante. Montre-moi ce que tu sais faire, je pourrai peut-être t'apprendre une ou deux choses.
-Sans doute… Mais tu es homme à aimer les défis audacieux, alors pourquoi ne pas rendre cet échange un peu plus stimulant en faisant un pari ?
-Un pari ? Un pari avec toi, mon frère, ça ressemble toujours fortement à un piège. »
Robin appuya sa remarque d'un petit tapotement sur la nuque pour ne pas le vexer. Pourtant, il avait raison: Gilles était un brin opportuniste, il ne pouvait pas s'empêcher de dérober des choses aux gens, encore symptôme d'une habitude prise depuis tout petit pour ne pas manquer de tout. Il essaierait d'obtenir quelque chose de son aîné par la ruse, alors que celui-ci était prêt à tout lui donner, mais après tout, peut-être qu'il avait vraiment fini par le comprendre ? Peut-être tout ceci n'était-il qu'un jeu.
L'archer accepta donc sans chercher à savoir ce qu'il voulait en échange d'une victoire. Et encore! Ce n'était pas l'ascendant sur son aîné qu'il briguait: Gilles savait qu'il était bien meilleur que lui au tir à l'arc, il souhaitait juste lui montrer ce dont il était capable.
Les deux frères se rendirent dans la petite clairière annexe où Robin s'entraînait et où il avait déjà formé une partie de ses hors-la-loi. Sauf Gilles, évidemment ! Qui, à cette époque, ne voulait rien avoir à faire avec lui.
« Commençons donc ce pari, cher frère, déclara le jeune homme en choisissant attentivement un arc. Je te laisse me soumettre des propositions de défi. Si j'arrive à les remporter tous, je choisirai mon prix.
-Très bien, répondit son frère, amusé. Combien d'épreuves dois-je te faire passer ? »
Gilles leva les doigts de sa main droite.
Suggestion après suggestion, Robin poussa son cadet à tirer depuis une distance équivalente à une cour de ferme, lancer deux flèches à la fois, toucher une cible en mouvement, viser tout en étant distrait et atteindre un objectif en étant en mouvement lui-même. Le jeune voleur en réussit trois sur cinq et, sous les applaudissements polis des gens qui avaient assisté à la scène, il relâcha ses épaules en soupirant.
« C'était très bien joué, murmura Robin en venant lui serrer la nuque. Alors, tu as donc perdu ton pari ?
-Non, j'ai gagné malgré tout, rétorqua Gilles en allumant une petite étincelle malicieuse dans ses yeux. J'avais bien pensé que je pourrais échouer devant tous ces gens mais que, si je ne ressentais pas d'humiliation et de honte, alors c'est que je me serais amélioré.
-Oh, Gilles…
-Mais tu peux quand même choisir quelque chose en retour, si tu veux.
-Non, murmura Robin contre ses cheveux, l'entourant de ses bras pour le serrer contre lui. Ce que je pourrai gagner de meilleur, mon frère, ce sera toujours que tu sois heureux. »
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Je vais faire un énorme coup de gueule parce que ça a besoin de sortir.
C'est du foutage de gueule mes potes qui me reprochent de ne pas faire assez de choses avec elles puis quand je propose elles disent non et ne prennent pas la peine de trouver une autre date qui pourrait toutes nous arranger. En plus après je les vois sortir partout et tout le temps. Je veux bien que j'ai pas été ultra présente mais ça me saoule qu'elles ne se demandent pas pourquoi. Je sais qu'être mal n'excuse pas tout mais parfois t'as juste plus la force de te battre pour quoi que ce soit et j'ai l'impression qu'elles ne s'en rendent pas compte parce qu'elles ne l'ont pas vécu ou en tout cas pas de la même manière. J'essaye de me racheter mais c'est impossible si elles ne font pas d'efforts de leur côté non plus. Tout me prend tellement d'énergie depuis 3 ans et j'ai pas envie que ça aussi ça m'en prenne.
Peut-être que les gens en ont marre que je sois pas bien et je comprends parce que je suis la première à en avoir ras le cul. Plus le temps passe, plus ��a empire. Le truc c'est que tant que je n'aurai pas fini mes fichues études, je n'arriverai pas à être bien. Parce que là-bas je me sens importante pour personne, je me sens super seule. Au début, je ne me rendais pas compte que ça me pesait autant mais le fait de ne pas avoir de potes me fait me sentir comme une vraie merde. J'arrête pas de me remettre en question et au final ça me rend encore plus insupportable parce que j'ai plus aucune confiance en moi, je doute tout le temps, j'ai encore plus peur de mal faire les choses et de blesser. C'est vraiment un cercle vicieux parce que ce comportement fait fuir tout le monde.
Puis mon frère n'arrête pas de me dire "mais on s'en fout de se faire des potes, c'est pas si important, tu peux faire tes études sans en avoir". Sauf que moi j'arrive pas à faire ça. Mon rêve c'était de vivre la vie typique d'étudiants, de sortir, d'étudier avec mes potes, que quelqu'un m'envoie un message pour me demander si je suis déjà là et où on se retrouve, que quelqu'un me garde une place en auditoire,... Fin des trucs normaux quoi. Et j'ai même pas réussi à construire ça. D'ailleurs au début c'était ma grosse peur, le fait que j'arrive plus tard que tout le monde, et une pote du lycée m'avait dit "mais t'inquiète tu te feras des potes naturellement". Cette phrase tourne en boucle dans ma tête parce que c'est pas ce qui s'est passé mdr.
Et j'arrête pas de dire que les gens sont insupportables mais au fond j'ai juste la haine parce que j'ai l'impression que tout le monde s'en fout de moi. Avant le covid, j'étais tellement l'opposée de ce que je suis. J'adorais les gens et je leur faisais savoir. Je leur donnais d'ailleurs beaucoup plus d'amour que je n'en recevais. Mais j'étais tellement heureuse, je prenais tellement soin de moi, (carrément je refaisais mes ongles dès que le vernis s'enlevait un peu, oui oui ça veut tout dire parce que maintenant j'ai même plus l'énergie de juste faire ça), j'arrêtais pas de rire, j'étais tellement reconnaissante pour tout ce que j'avais. Cette fille là me manque tellement. Mais ce qui me donne un peu espoir c'est que je sais que je l'ai toujours en moi, quelque part.
Par contre ce qui me fait peur c'est que j'attends beaucoup trop impatiemment la fin de mes études mais une fois que ce sera enfin fini, qu'est ce que je vais faire? J'ai beaucoup trop d'attentes par rapport à ce nouveau commencement. J'ai trop peur d'être déçue.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de post de ce genre. J'ai bien chialé, ça soulage tellement.
(06/05/2023)
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8 avril
au bar l. était collée à moi et parfois quand on parlait tout le monde nous écoutait et ça me changeait de d'habitude puisque d'habitude je disparais dans un coin parce que j'arrive pas à ouvrir la bouche. r. m'a dit que lui non plus n'ouvrait pas la bouche en situation de groupe. ça m'a surprise. quand il m'a parlé de ses névroses j'ai pensé à ludvig, un jour dans sa chambre à umeå on avait dit qu'on pourrait faire un concours de qui est la/le plus névrosé.e mais que ce serait sans doute moi qui gagnerais. à la fin il m'a demandé si je trouvais qu'il avait trop parlé. j'ai pensé oui mais j'ai dit non. j'ai dit que j'avais l'habitude d'être celle qui écoute. mais même quand on parlait de moi j'arrivais pas à m'ouvrir comme lui. j'arrive pas à échapper à la force d'attraction du silence. c'est un peu comme cette histoire de gravité. je suis attirée par le néant. au moment où il s'apprêtait à partir un type m'a abordée pour me dire qu'il avait beaucoup aimé mon texte et puis il a vu r. et il a dit eh mais je te connais! t'es un super musicien toi! et ils ont commencé à discuter de musique et j'en ai profité pour m'échapper et rejoindre d. et c. qui discutaient d'écriture dans la cour.
je vois l. dans une heure mais tout ce que j'ai envie de faire c'est lui parler de r. pourquoi je suis comme ça. j'ai l'impression qu'on est restés assis sur cet accoudoir de canapé pendant des heures hier soir alors que tout le monde discutait en groupes dehors et que le bar se vidait petit à petit et l. et d. sont passés plusieurs fois pour nous dire qu'ils sortaient et lucie me disait d'aller chercher ma salade poke truc dans le frigo mais moi je restais clouée sur cet accoudoir de canapé à côté de r. qui me parlait de ses psys et de son père et de sa fille, le ventre trop rempli d'émotions pour manger quoique ce soit, j'ai même pas utilisé mon ticket boisson. il m'a dit qu'il buvait quasiment pas d'alcool non plus et à mesure qu'on discutait on se rendait compte qu'on avait vraiment un milliard de trucs en commun mais surtout j'avais bien le temps de regarder son visage rasé de près, sa fossette sur le menton, ses yeux qui me regardaient bleu-gris foncé comme la mer en tempête à la tombée du soir, hier matin avant que le jour se lève dans la voiture pour aller à l'aéroport j'ai aperçu un phare dans la pénombre. un vrai phare qui tournait en faisant des ronds dans la nuit. j'ai aussi vu la lueur rouge gigantesque de plusieurs éoliennes invisible qui devaient être tout, tout près de nous.
finalement j'ai pas osé parler de r. à l. ce soir. j'ai trop honte de mon comportement. de comment je m'accroche. de comment il est devenu mon monde. tout à l'heure l. a acheté des oeufs dans une épicerie et je l'attendais dehors avec son amie n. qui me montrait où prendre le tram pour rentrer et en regardant sur google maps je me suis rendu compte qu'on était à deux rues de la rue de r. et j'ai du faire une tête pas possible parce que quand l. est sortie avec les oeufs elle m'a demandé de quoi je m'inquiétais comme ça et j'ai dit rien et elle a dit c'est un secret? et j'ai dit oui. je me demande si elle a remarqué hier soir que j'étais amoureuse cul par dessus chaise. j'ai remonté la rue jusqu'au tram en chantonnant it's all for you de janet jackson, c'est devenu mon occupation préférée depuis hier, arpenter les rues de st. gilles qui sont dans un mouchoir de poche avec celle de r. en chantonnant.
hier matin j'ai marché plus d'une heure pour rentrer de la gare du midi en me chantant you're gonne be okay you're gonna be fine sur l'air d'une chanson de carole king parce que r. venait de me dire qu'il avait une journée chargée et je me préparais déjà mentalement à ne pas le voir, me sentant abandonnée sur tous les fronts parce que m. ne répondait pas à mes messages parce qu'elle était encore en train de dormir avec son copain après leur rave, et donc j'étais à la rue avec mon double denim et mon sac à dos rouge, lâchée par tout le monde, engloutie par les hipsters à mullet de flagey qui sortaient bruncher au soleil, déjà en train de regretter les retraités du grau d'agde. quand ils se sont enfin réveillés j'ai pu passer faire pipi et déposer mon sac avant que je sois de nouveau mise dehors parce qu'ils devaient se doucher, et puis en redescendant vers flagey je discutais avec r. qui m'a dit qu'il viendrait et m. et son copain m'ont rejoint pour aller bruncher dans un café rue lesbroussart et tout est rentré dans l'ordre. même si j'ai juste pris une babka au chocolat parce que tout était trop cher. de là je suis allée à la maison poème pour les répèts et quand j'ai rigolé en disant que je savais pas comment on prononce fjällräven une voix venue du noir m'a aidée et j'ai cru reconnaitre la voix de l. de paris mais j'étais pas sûre et j'étais tellement contente de la voir après.
9 avril
moins on fait de choses, plus elles sont grandes. j'avais noté ça sur mon téléphone dimanche matin. dimanche matin quand je suis arrivée à bruxelles je pensais à la plante devant la vitre de la salle d'embarquement de l'aéroport de perpignan, tranquille dans son coin avec la vue sur les avions garés sur le tarmac et les gens qui font la queue pour monter dans les avions et les agents de l'aéroport avec leurs habits orange fluo qui se tiennent en petit conciliabule sur le côté, chacun avec sa personnalité, y en avait un qui riait beaucoup à gorge déployée en se penchant en arrière, celui de la sécurité qui boitait légèrement et qui s'énervait contre des gens qui faisaient mal leur travail, le pilote de notre avion qui disait au revoir de la main au pilote de l'avion de paris qui démarrait sur le tarmac. je me suis dit que ça devait être bien d'être pilote. mais j'avais surtout envie d'être la plante de la salle d'embarquement.
oh oui être une plante et ne plus jamais tomber amoureuse d'un être humain. je vais jamais m'en sortir. ce matin je me suis réveillée avec une chanson douce de bob dylan qu'il m'envoyait, je l'ai écoutée au lit avec mes écouteurs en serrant ma couette contre moi et puis je lui ai écrit que si jamais il avait envie de se changer les idées ce soir j'étais là et quand il m'a répondu qu'il aurait trop aimé mais qu'il avait sa fille et une montagne de travail j'ai senti mon moral tomber comme une pierre. je me suis préparée pour rejoindre l. et c. au wiels en faisant la gueule et puis j'ai attendu le tram pendant douze minutes en faisant la gueule et j'ai fait la gueule en passant à son arrêt et puis l. et c. m'ont sauvée. je veux être plus comme l. et oser dire aux gens que j'ai envie de les voir. oser leur poser des questions. elle a posé plein de questions à r. et à la fille du bar de la maison poème par exemple. et elle a réussi à me faire parler avec c. b. je lui ai avoué que quand on s'était rencontrées à la soirée et caetera l'année dernière je l'avais trouvée trop intimidante pour lui parler. je lui ai parlé des choses qui m'empêchaient de venir vivre à bruxelles et j'avais pas envie de m'écrouler de honte parce qu'elle avait pas du tout l'air de me juger, elle avait même l'air de tout à fait me comprendre, je me sentais presque normale.
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Est-ce que en tant que doctorante et chargée de td tu arrives à cloisonner tes week-ends, à ne les réserver que pour toi et ne pas travailler ? Comment tu arrives à jongler entre les deux ?
Un point très important à noter sur ma personne, c'est que j'aime beaucoup mon temps libre ! Donc oui, j'arrive sans problème à ne pas travailler le week-end. Sans culpabiliser le moins du monde d'ailleurs, étant donné que je travaille tous les jours de la semaine, de 8h30 à au moins 17h (je dis "au moins" car la fac m'a imposé des horaires hyper tardifs de TD) . Ça me semble déjà pas mal !
A moins d'une urgence qui pourrait m'obliger à bosser le week-end, (pour finir des corrections de copies d'examens par exemple), je trouve que ça serait néfaste sur le long terme (une thèse en droit dure en moyenne 6 ans je crois) de travailler encore plus que ça.
En commençant ma thèse, je me suis tout de suite dis qu'il fallait l'appréhender comme un travail classique, avec des horaires et un rythme régulier car j'avais peur de trop en faire, ou au contraire de trop profiter de mon temps libre. Donc je me suis posée des horaires que je respecte assez bien depuis trois ans (avec l'énorme avantage que je peux toujours prendre une après-midi, voire une journée de repos si besoin et sans rendre de compte à personne), mon travail avance à un rythme satisfaisant et je vis pour l'instant très bien ma thèse !
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19 décembre :
Hélas la fin de mon séjour au Brésil arrive déjà. Avant de rentrer en Argentine je visite le barrage d'Itaipu situé sur le fleuve Paraná qui sépare le Brésil du Paraguay. Mais je devrais plutôt écrire "qui unit", puisqu'il s'agit d'un site "binacional" où l'on se situe à la fois au Brésil et au Paraguay en même temps. Cette centrale énergétique est tout autant une prouesse technique que diplomatique; chaque pays détenant 50% de l'énergie produite et toute l'administration étant divisée entre les deux pays (2 PDG). 2e plus gros barrage au monde après celui des trois gorges en Chine, les installations sont impressionnantes; j'ai même visité une turbine en fonctionnement dont on ne voyait "que" l'arbre qui reliait la turbine à l'alternateur (!!!). De retoure à Puerto Iguazu en Argentine j'enchaîne avec un bus de 4h jusqu'à San Ignacio. Arrivé en fin de soirée je me couche direct.
20 décembre:
Si je suis dans ce village c'est parce qu'il se situe dans la région où les Jésuites se sont implantés à partir du XVIe siècle. De véritable cités monastiques en autarcie exclusives aux guaranis se sont ainsi développées pendant à peu près 2 siècles avant que l'ordre ne se fasse expulser par les couronnes espagnol et portugaise. Puis les guerres entre les nouveaux pays formés de nouveau monde on finit d'achever ce qui restait des missions. Du coup il ne reste que des ruines qui sont aujourd'hui plus nettoyées que restaurées et classées patrimoine mondiale Unesco. BREF, j'ai visité celle de San Ignacio, j'étais tout seul, et ça m'a fait pensé un peu à Angkor Wat, des ruines dans la jungle qui sortent d'un temps perdu et mystiques. On a envie de se téléporter dans le temps et faire revivre cette société "communiste" (mais aussi esclavagiste, rien n'est parfait finalement avec cette doctrine). Puisque je suis dans la jungle autant profiter de cet enfers vert. Je loue donc un vélo (tout aussi pourri que la VW que j'avais loué) pour me rendre au parc Teyucuaré et admirer des points de vue sur le Paraná. Il fait trop chaud; 38° et 1000000% d'humidité. J'ai mon 1er accident de drone quand je le fais décoller direct sur un arbre... il se casse la gueule devant moi (une torture à regarder) mais j'arrive à le faire revoler malgré un bras disloqué que je n'arrive plus à replier. Il s'en sort... l'après midi je prends un bus de 1h pour Posada, la grande ville de la région.
21 décembre :
Je continue donc ma visite des missions Jésuites à partir de Posada, à la frontière Paraguayenne, que je franchi pour visiter Trinidad. Tout autant en ruine que San Ignacio, je prends autant de plaisir à m'y balader. Je passerai 4h à faire l'AR depuis Posadas pour 40min de visite mais j'ai mon tampon du Paraguay sur mon passeport, et ça, ça n'a pas de prix. Puis je refais le grand saut du retour vers Córdoba avec un bus de 18h. Mention spéciale à Yuri, un Paraguayen que j'aurai croisé 2 fois et qui m'expliquera comment il est poursuivi par les mafias, comment Dieu exterminera ses ennemis avec des éclairs, et comment il a le droit d'user de la forces d'ici là. Aucune idée comment je me suis retrouvé à papoter avec lui mais j'ai vite pris mes distance avec ce fou furieu.
22 décembre :
Arrivé à 9h à Córdoba que je connais déjà, je m'occupe comme je peux jusqu'à prendre mon bus de 23h30 pour Mendoza. Je fais entre autre un musée d'art moderne puis un musée d'art contemporain dont je ne comprends absolument rien. Vivement retrouver les Andes, ça fait 2 nuits de suite que je rêve (littéralement) de randonnée.
23 décembre :
Arrivé à 09h00 à la capitale viticole d'Amerique du sud, je découvre la ville surtout pendant mon trajet à pied de la gare routière à mon hostel. La ville a été détruite pendant un tremblement de terre et il n'y a pas vraiment d'attraction touristique. Par contre elle a été reconstruite avec de larges trottoirs sous de gros arbres abritant les piétons du soleil; c'est très agréable. Journée logistique : lessive, achat camping gaz, transfert vidéos sur le cloud, courses en prévisions de mes prochains bivouacs, apero (je respecte le région et ça sera du vin cette fois).
24 décembre :
Sans émotions de m'éloigner de la civilation en ces jours où les relations sociales sont de coutume, je pars m'isoler dans la montagne. Que Mendoza soit réputée pour son vin, c'est comme l'eau sur les plumes d'un canard, ca glisse (ballec), qu'elle soit située au pied de l'Aconcagua (6990m !!!), sommet des Amériques, le canard s'est pris un obus dans la gueule. Du coup, bus jusqu'au lieu dit "las cuevas" juste avant le tunnel qui mène au Chilie (officiellement je suis d'ailleurs ni en Argentine ni au Chilie, étant entre les 2 postes frontière). Puis, ENFIN, je randonne jusqu'à un lac gelé situé dans une vallée aux couleurs incroyables, ça ressemble un peu aux Alpes mais en plus austère, toujours ces touches rougeâtres qui doivent être du à l'immersion de cette chaîne de montagne gigantesque dans l'océan, et qui doit être à l'origine de tous ces matériaux donnant des couleurs originales. Je voulais camper au lac mais c'est assez exposé au vent et je ne n'avais pas prévu qu'il soit gelé, je risque de passer une sale nuit dans le froid (pourtant je ne suis "que" à 3700m). Je plante ma tente plus bas à 3500m, ce qui ne m'empêchera pas d'avoir un peu froid. J'ai une vue panoramique sur la vallée, je suis complètement seul, la "presque" pleine lune prend le relais au soleil donnant un spectacle de lumière.
Bilan: 10km, 600m d+
25 décembre :
Grosse journée au programme. Je reviens sur la ruta 7, qui relie Buenos Aires à Santiago, pendant le réveil du soleil. Puis je monte au Pico del Cristo Redentor, marquant la frontière avec le Chili. Belle vue mais pas aussi impressionnante que décrit par le routard. Puis stop jusqu'au sentier qui mène à la Laguna Horcones, dans le parc provincial Aconcagua, et que je dois donc payé (3eur). Belle vue sur l'Aconcagua. Parenthèse ouverte sur ce parc: ça aurait été un pure bonheur que d'essayer (restons humble) de monter au sommet de l'Aconcagua. Il n'est pas du tout technique (moins que le Huyana Potosi en Bolivie) et le "seul" challenge, c'est l'altitude. Sachant que j'ai fait un sommet à 6300m sans ressentir aucun effet d'altitude, j'avais très envie de tester mes limites. MAIS, s'y aventurer coûte 5000e, rien que le permis pour y accéder c'est 1000e. On est loin des 40eur que j'ai payé pour le Parinacota (6300m). Donc j'y fais l'impasse et je me ballade hors de ce parc. L'accès à la nature doit être un bien publique et je refuse de participer à sa commercialisation. Parenthèse fermée. Puis stop jusqu'à la puente del Inca ou je fait le début de la randonnée menant au Cerro Penitentes. La nuit je sors ma tête de la tente et je vois que toute la vallée est éclairée par la pleine lune. J'en suis émus tellement c'est merveilleux.
Bilan: 23km, 1100m d+
26 décembre :
C'est parti pour finir le (gros du) travail entamée la veille. Day pack et je grimpe 1400m d+, traverse 4 gués dechaussé, pour arrivé à 4400m d'altitude sur un plateau aux falaises verticales et qui domine mon bivouac. Le paysage me fait toujours penser aux Alpes, mais en tellement plus impressionnant... pour commencer j'ai une vue directe et dégagée sur le mythique Aconcagua, et tout autour sur 360°, plein de monts blanc (oui au pluriel), des vallées, un lac turquoise, des cours d'eau (c'est le debut de l'été et la montagne perd toute ses eaux). J'ai l'impression d'être au sommet du monde, noyé dans un univers qui, littéralement, me dépasse. Je redescends, reprend mon gros sac au bivouac, et reviens sur la ruta 7. L'autostop sera infructueux et je médite sur comment l'humain peut être naturellement bon lorsque le contact est direct, et naturellement un gros connard lorsqu'une barrière nous sépare; ici un pare-brise. Donc je marche jusqu'à un bled et attends 1h le bus qui m'amène au village d'Uspallata où je dormirai au camping.
Bilan: 22km, 1500m d+
27 décembre :
Ah j'oubliais: Feliz Navidad! Sans festivité, je prends le bus du retour pour Mendoza où je me repose jusqu'à l'heure de l'apero mais surtout du dîner. Mendoza étant réputé pour sa gastronomie je me fais un bon resto. Et bien les argentins n'ont obsolument rien à envier à nos vins, ils sont excellents et surtout très bon marché. Un (gros) verre ne coûte que 1,5eur. La viande est sans surprise dionisiaque, fondante dans la bouche, et le rhum Barceló Gran Anejo (République dominicaine) d'une douceur qui manque je trouve aux rhums Martiniquais (ma seul référence).
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Ce matin je me suis réveillée plusieurs fois, tiraillée à chaque fois par l'envie de regarder ce qu'il se passe dans son téléphone, mais refusant de la faire à chaque fois parce que je veux me placer moi, ma santé mentale et mon bien-être en priorité
Et puis je me suis levée, j'ai pris ma douche, je me suis habillée
Lui dormait encore mais son sommeil était agité, plusieurs fois dans la nuit il s'est réveillé presque en sursaut en vérifiant que son téléphone avait pas bougé
Ça m'intriguait
J'ai entendu une notification Instagram et j'ai craqué, j'ai voulu voir s'il parlait encore avec Claire ou si d'autres noms avaient surgi de nulle part
Je me suis faufilée, j'ai déverrouillé l'écran en priant pour que les bruits des travaux ne le réveillent pas
Il s'est réveillé
Il m'a surpris
J'ai pas eu le temps de fermer Instagram, juste de verrouiller le téléphone
Je lui ai dit que je m'en allais, je lui ai fait un bisou et je suis partie
Et
Étonnamment
Même pas 10 minutes après
Il m'envoyait des messages sur Instagram, avec des photos
J'ai pas voulu les ouvrir tout de suite, j'avais un peu peur
Il m'avait envoyé des screens d'une conversation avec une fille
Il me disait que si c'était ça que je cherchais il pouvait me le montrer
Il a essayé de me rassurer
J'ai essayé de me justifier
Il m'a dit que peu importe si c'était vrai ou non que je fouillais son téléphone, que c'est pas grave
Qu'il m'en veut pas, que j'ai pas à m'excuser
Je crois que
C'est la première fois qu'il se veut rassurant à ce sujet
Ça m'a touché malgré tout
Et je culpabilise
Parce qu'une fois de plus je vois bien qu'en ce moment "ça va", que quand on se voit on passe des bons moments et qu'il ne semble pas parler à des gens dans mon dos
Mais je peux pas m'empêcher de penser que c'est juste la phase calme après la tempête
Que ça va recommencer
Parce que je crois que j'arrive plus à avoir entièrement confiance en lui
Parce que
Et si c'était juste une nouvelle technique de manipulation ? Et si il faisait ça pour que je pense qu'il est honnête, apaiser mes doutes, alors qu'il continue ? Et si il supprimait simplement les messages/appels pour pas que je puisse voir quoi que ce soit ? Y'a toujours ce doute dans ma tête
Et j'ai l'impression que tous les efforts du monde n'y changeront rien, parce que j'ai déjà trop donné
Et je culpabilise
Parce qu'en ce moment ça va
Mais que je crois que
Mon amour s'éteint petit à petit
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TUMEURS URBAINES
Épisode 27
Il faisait beau , Ginette pensa qu'elle avait de la chance, en général les filatures étaient pénibles et aléatoires. Aujourd'hui le soleil était au rendez-vous pour le moment, elle profita de cette filature pour décompresser, respirer , expirer profondément tout en essayant d'avoir un pas régulier.
Elle téléphona à Ray comme convenu et fit le point , lui tournait en bagnole dans les environs et jonglait entre les sens interdits, les sens uniques et les embouteillages .
Ginette était bien contente d'être seule pour suivre Ava , ils avaient convenu qu'elle ferait le point toutes les quinze minutes au téléphone avec Ray.
Ava bifurqua à droite dans une rue étroite entourée d'un établissement scolaire d'un côté et de l'autre par la façade d'un grand magasin.
Ginette suivait Ava le téléphone collé à son oreille.
Arrivée sur un petit carrefour, Ava prit une rue aussi en descente et étroite qui menait vers la basse ville.
Ginette garda ces distances et téléphona à Ray
- Elle est dans la rue des Lilas , j'attend qu'elle soit en bas
- Tu fais bien ! Elle est étroite cette rue
- après j'accélère pour la retrouver
- ne la perd pas de vue en bas c'est une grande place ! conseilla Ray
Elle le rassura et repris la marche. Maintenant Ava était sur la grande place, Ginette descendit le reste de la petite rue en courant pour arriver sur la grande place , elle repéra tout de suite Ava et entreprit la filoche.
- ça va ! dit-elle à Ray
Ava se dirigeait dans un quartier de la basse ville qui était connu comme celui des prostituées et des bars louches.
Ava ralentit le pas , Ginette suivait tranquillement à distance, puis soudain elle s'engouffra sous le porche d'un petit immeuble, Ginette accéléra le pas et se retrouva devant un long couloir.
Elle appela Ray pour lui dire la situation :
- il y a du monde dans le couloir ? demanda Ray
- Oui, c'est un squatt dit-elle, je vais me poser à la terrasse du café en face
- d'accord dit Ray
Elle s'installa en terrasse devant un double café.
Ava reconnu au fond de la cour le jeune mec qui lui vendait la came . Elle lui fit signe de la tête puis s'approcha de lui .
- t'as ce que je t'ai demandé ?
Le mec lui tendit deux petits sachets , elle glissa les billets dans la main du jeune.
Le mec demanda :
- Tu veux boire une bière ?
- j'veux bien !
Le jeune ferma une lourde porte sur lui, le local qui lui sert de chambre est spartiate, du frigo il sort deux canettes et en tend une à Ava.
- à la tienne !
- tchin ! dit Ava
Le mec d'une voix douce lui dit :
- si tu veux quelque chose de plus je te l'offre ! mais...
- qu'est-ce que tu veux en échange demanda-t-elle pas dupe
- si tu me fais une pipe, je t'en file gratuit
- d'accord ! dit Ava avec un regard bizarre
Le mec s'installa dans un vieux fauteuil en baissant son froc.
Ava regarda le mec , il était déjà en érection .
- attend dit-elle en fouillant dans son sac
- qu'est-ce que tu cherches ? merde ! magne toi !
- j'arrive dit-elle d'une voix rauque
Une fois près de lui, Ava lui admistra cinq à six coups de sa feuille de boucher puis elle balança le corps sanguignolant du mec sur un matelas posé à même le sol.
Soulagée, elle fit couler l'eau du robinet pour nettoyer son ustensile, elle se resservir une bière et assise à la table elle regardait le corps du mec tout en faisant chauffer la came dans une petite cuillère, elle versa le contenu tout en le filtrant dans une seringue puis le garrot et l'injection.
Après le flash, elle entreprit une fouille de l'endroit . A sa grande surprise ses vêtements étaient très peu souillés. Rien à prendre dans ce taudis, elle prit congé en refermant la lourde porte .
Une fois dans la rue Ava continua à marcher, Ginette de son poste d'observation lui emboita le pas.
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Orange c'est orange
Chers lecteurs,
Comme à mon habitude, je vous écris depuis le coeur de la tempête.
Tout le monde se souvient de Pierre, cet ex/ami/sauveteur en tout genre?
Alors que beaucoup criaient au manipulateur, je m'aperçois que vous aviez raison.
Défaut de fabrication de ma part peut-être, ou tendance à ne vouloir voir que le bon en l'être humain, je ne peux jamais penser que quelqu'un avec qui vous avez ce genre de lien peut en jouer volontairement.
Alors voici le dernier épisode de la saga qui mettra un point final à cette mascarade que j'étais visiblement la seule à ne pas voir pour ce qu'elle était.
Lundi midi, une fois arrivée à Toulouse pour quelques jours, il me propose une bière chez lui pour voir l'avancement de ses travaux.
"Je te reconfirme, pas sûre que j'ai fini ce que je dois faire" lui répondis-je
"Ok, je prévois de la tisane au cas où" rit-il.
Et je ne sais pas s'il parle de vraie tisane ou d'une bouteille de Pessac-Leognan, mon préféré, tellement on a eu l'occasion de rire du sujet.
"Ok good j'arrive" lui dis-je à 19h, sans pression, notre relation ayant enfin basculé sur une friendzone plutôt tranquille quoi qu'occasionnellement perturbante.
Notamment quand il cesse de me parler pendant 15 jours parce que j'ai refusé qu'il vienne me chercher à la clinique après une deuxième opération, en sachant qu'il était déjà venu à la première, et que cette position m'avait mis très mal à l'aise.
C'est vrai quoi, dans les moments les plus vulnérables de ta vie, qui aurait envie que la dernière personne pour qui tu as eu de vrais sentiments mais avec qui ça n'a pas marché se place toujours en "sauveur/se"?
Personne.
Mais il l'a fait. Continuellement.
A un point où non, je ne parvenais pas à m'ouvrir à qui que ce soit d'autre.
En crise de panique sur mon avenir, sur X ou Y chose, c'était la première personne que je pensais à appeler.
Ses mots, ses gestes, tout me laissait penser qu'il me connaissait "par coeur", qu'on se comprenait naturellement, sans avoir besoin de parler.
Et je me plantais. Lourdement.
Revenons donc à nos moutons.
Lundi 20h30, je gare Bobby, ma Harley, dans son allée et je toque à sa porte.
Quand il m'ouvre, il fait bon, presque chaud, et il me sourit en me disant qu'il a rallumé le chauffage spécialement pour moi parce qu'il sait que j'ai toujours froid.
Sympa sachant que c'est le genre de mec à vivre les fenêtres ouvertes en plein mois de décembre.
Mon regard se pose sur le plan de travail de la cuisine pendant qu'il me serre une Corona, ma bière préférée.
Sous mes yeux, je vois tout un chantier en cours, des petits toasts de Houmous, de guacamole, avec des petites tomates parsemées dessus.
Derrière, des aubergines au four.
Bref tout ce que j'aime, et l'opposé de sa diète habituelle.
"Mais t'as préparé tout ça sans savoir si j'allais venir?" je lui demande, étonnée
"Oui, je suis parti faire des courses toute à l'heure" me répond-il en me regardant droit dans les yeux
AH.
"Bon anniversaire Marie" rajoute-t-il en me prenant dans ses bras deux bonnes minutes.
Il me donne l'impression d'être son abri dans la tempête, justement.
Son lieu de paix.
Comme si de me serrer contre lui, d'un coup de baguette magique, ça allait tout guérir, tout solutionner.
Ok, déjà là me direz-vous, la frontière de la friendzone est bien bien borderline.
C'est pas fini.
Comme d'habitude, on se chamaille, on se chambre, on rit à gorges déployées de bêtises.
Je lui raconte ma soirée festival techno épouvantable de samedi, et il me dit "viens au Hellfest cette année, ça c'est notre ambiance".
On parle festivals, de mon expérience du Sziguet, et il me montre ses photos du Hellfest l'an dernier avec sa bande de gais lurons.
Jusque là ok, sauf qu'il me les montre en se collant à moi, qui suis assise sur la chaise haute de sa cuisine avec ma bière à la main.
Il est tellement près qu'on n'aurait pas pu faire passer de feuille de papier entre nous deux.
Je lui tapote le dos, et en même temps je m'interdis tout geste de vraie tendresse, "been there, done that".
On échange sur le dernier Expendables, on chahute, je ne sais plus ce qu'il me dit mais il se moque de ma capacité à me blesser sans rien faire avec un sourire en coin, et ça part en "bagarre" qui me fait atterrir sur son dos.
"Tu peux dire merci, je suis un koala plus léger de 10KG maintenant" lui dis-je en riant, agrippée à son cou.
Il me maintient en place, veille à ce que je ne glisse pas en calant ma jambe contre son flan, et enfourne les aubergines en même temps, avant de me reposer délicatement au sol.
Bon ça, à la limite, je le fais régulièrement avec mes meilleurs potes mecs sans qu'il y ait la moindre ambiguïté.
C'est mon côté "garçon manqué".
Mais ça demande quand même une certaine confiance et proximité.
"On se fait un film en mangeant?" je lui demande, épuisée de ma journée.
"Allez feu" me répond-t-il en m'installant sur le canapé avec un énorme plaid (ma passion les plaids).
Je n'ai pas très faim, en revanche, et je me dirige vers le frigo pour nous attraper deux autres bières.
"NOOOON, pas le frigo" crie-t-il.
AH *bis*
Dans ma tête, il a positionné quelque chose qui risque d'exploser par terre en ouvrant la porte, et connaissant ma délicatesse légendaire, il préfère s'en charger.
"Okok, fais-donc"
Il me tend les Corona, que je décapsule avec une invention géniale, un marteau de Thor aimanté et équipé d'un décapsuleur.
Je suis ébahie par ce truc et il me dit "c'est un petit artisan qui les fait, si tu l'aimes je t'en offrirai un pour ton anniversaire" me propose-t-il
"Trop cool merci!" lui répondis-je
C'est là que ça se gâte.
Posés là sous ce plaid incroyable, il m'ouvre ses bras et me sert fort contre lui, chimiquement parlant, ce genre d'étreinte déclenche la libération de plusieurs hormones qui font ralentir notre système nerveux et nous apaise.
A la façon dont il positionne ses bras autour de moi, le plus naturellement du monde, il me dit :"tout va bien se passer, je suis là, tu ne crains rien, tu peux te détendre" sans avoir besoin d'ouvrir la bouche.
Je me sens tellement détendue que je manque de m'endormir une ou deux fois.
D'un coup il se relève pour aller chercher la suite du repas, et je râle qu'il ait pété cette bulle qui paraissait intemporelle.
"Surpriseeee" s'écrit-il en ramenant deux tartelettes à la framboise, healthy jusqu'au bout, dont une abritant une bougie pour moi.
"Encore bon anniversaire" me dit-il tout content que je n'ai pas grillé ce qu'il cachait au frigo, en allumant ma bougie.
"Ok je fais un voeux dans ce cas, mais vraiment fallait pas, ça me touche que t'ai préparé tout ça pour moi alors que j'étais même pas sûre de passer" lui dis-je en fermant les yeux avant de souffler dessus, aussi concentrée qu'on puisse l'être.
"J'ai froid" je rajoute, morte de fatigue.
"Ah non j'ai rallumé le chauffage spécialement pour toi, t'as pas le droit d'avoir froid!" rit-il
Qui fait ça? Qui met autant d'attention pour quelqu'un pour qui on n'a pas de sentiments?
Réponse: personne.
Il me reprend dans ses bras pour me réchauffer et à ce moment précis, je ne me pose pas plus de questions.
C'est là que son téléphone sonne et qu'un coeur s'affiche à l'écran, il monte rapidement prendre ce coup de fil cinq minutes, et je me dis que ça doit être son fils en vacances avec sa mère, mais en même temps ça pourrait très bien être quelqu'un d'autre.
Quelqu'un qui ne serait pas sa cousine si vous me suivez bien.
En soit, on est amis, on ne se doit rien, mais le niveau d'attention qu'il déploie systématiquement pour moi, ses gestes, ses mots, ses regards, je n'imagine pas qu'on puisse faire ça à son "ex, même si notre idylle a duré à peu près aussi longtemps que cette banane qui traîne chez toi, en étant engagé ailleurs.
Ce serait trop malsain, trop manipulateur.
Mon estomac me dit "attention", et je reprends mes distances avant de filer en vitesse à la fin du film.
Il a senti le froid, mais décide de tout de même me reprendre dans ses bras pour me souhaiter une bonne nuit, et je remercie le ciel d'avoir un très épais manteau de moto avec toutes les protections nécessaires, qui auront servi pour la première fois ce soir là.
Sur la route, j'ai un sentiment étrange qui ne me lâche pas, comme après un rush de sucreries, une redescente assez violente.
Je me repasse le fil de la soirée en faisant vrombir mon moteur, et j'en arrive à la conclusion, qu'encore une fois, non ce n'était pas purement amical, et qu'il fait tout pour garder sa place de numéro 1.
"Pas cool" je songe, mais encore ici, je ne peux pas imaginer qu'il le fasse "exprès".
Alors mercredi, au déjeuner en ville prévu initialement depuis un moment, je prends mon courage à deux mains après lui avoir fait la surprise de lui ramener deux stylos Halloween à coups de poings pour qu'il s'amuse autant que moi avec son fils, et j'aborde le sujet:
"Merci pour tout ce que tu as fait pour moi sur cette soirée, c'était vraiment adorable, et ça me touche..." entamais-je
"C'est normal" me dit-il en souriant
"Mais... il faut que tu arrêtes de faire ce genre de choses." continuais-je en le voyant se décomposer petit à petit
"C'est trop. Ca sort du cadre de l'amitié. Je ne veux pas te perdre, mais comment veux-tu, même si ma vie sociale est à zéro en ce moment que je laisse sa chance à quelqu'un qui aurait envie d'apprendre à me connaître, quand tu es aussi présent à côté" je baisse les yeux un instant en lui déballant ma tirade, soulagée
"Tu as raison. Quand tu es partie lundi j'étais en vrac. Et oui, j'ai des sentiments pour toi. Non amicaux. Mais je pense que tu es trop bien pour moi, et nos situations respectives en ce moment font que c'est compliqué, je ne me vois pas te demander de m'attendre, et j'ai peur que tu vois mon côté Grizzly, que tu t'enfuis encore et que ça me tue" me répond-il, les larmes aux yeux.
L'émotion est palpable.
Je ne rêvais pas.
Tout ce temps passé à me demander comment quelqu'un pouvait faire/dire tout ça à quelqu'un d'autre sans rien éprouver, j'avais raison.
Et je ne sais pas ce qui est le pire.
Avoir raison, ou la suite de cette conversation.
"Mais... mais... pourquoi me dire ça maintenant quand je suis enfin en paix avec notre amitié? Et ce coup de fil, je pense que c'était ton fils, mais tu te rends compte de ce que ça m'a fait? De la brutalité du rappel à la réalité de cet appel, que oui, la soirée était parfaite, qu'on peut difficilement en demander plus dans la vie, ce genre de moments de joie et de quiétude avec quelqu'un qui nous voit et qui nous comprend dans notre globalité, mais, ça pourrait très bien ne pas l'être et que ça doit se passer comme ça. Toi et moi avec quelqu'un d'autre" lui dis-je
"Ce n'était pas mon fils" répond-il d'un ton penaud, qui voulait absolument tout dire
Je n'en croyais pas mes oreilles.
Organiser une soirée aux petits oignons pour son ex/amie proche afin de tout faire pour lui montrer toute l'attention qu'on lui porte, tout en étant engagé dans une relation suffisamment longue pour qu'un emoji coeur soit apposé à côté d'un prénom.
Je n'ai pratiquement plus décroché un mot du repas.
"Tu ne dis rien, je suis désolé d'avoir passé la moitié du repas sur mon telephone pour prendre mes places pour le Hellfest" dit-il, rouge de honte.
Je ne répondis pas, tout en le regardant fixement, abasourdie, et furieuse.
Une colère froide, qui vous trancherait n'importe quoi en deux deux.
"Vraiment je suis désolé, je ne pouvais pas prévoir que ca tomberait pendant notre déjeuner, dis quelque chose s'il te plait" rajouta-t-il.
"A quoi cela servirait-il de mettre des mots là-dessus?" lui répondis-je
"Mais justement c'est pire quand tu ne dis rien, je vois ta tête" continue-t-il, toujours persuadé que c'est cette action précise qui me met hors de moi.
"Ce n'est pas de cela qu'il s'agit" lui rétorquais-je d'un ton cinglant.
"Je vois..." dit-il en baissant les yeux.
A ce moment précis, c'est comme si j'avais mis une porte blindée de 30cm d'épaisseur entre nous.
Le genre incassable qu'on voit dans les films de cambriolage.
Atterrée, j'ai du mal à réaliser que pendant tout ce temps, ses actions aient pu être"calculées".
Qu'il cultivait les graines de l'attachement et du doute de mon côté, à toujours se placer comme mon sauveur quand j'étais le plus vulnérable, tout en construisant quelque chose avec quelqu'un.
J'ai encore un peu de mal à réaliser que j'avais raison depuis le départ, et qu'il ait pu me manquer de respect ainsi qu'à sa "moitié" à ce point là.
Pompom sur la Garonne comme on dit chez nous, la semi-déclaration du déjeuner suivi du "je ne peux pas te demander de m'attendre", qui atteint un rare niveau d'indécence et de viol de tout sens moral envers la pauvre fille qui compose la deuxième moitié de sa relation.
Comme si ça n'avait pas d'importance, un détail insignifiant, un accessoire.
Je peux vous dire qu'à sa place, même si les deux restent horribles et déclencheraient de ma part une rupture immédiate, je préfèrerais de loin que mon mec ait légèrement dérapé en soirée totalement alcoolisé, plutôt qu'il ait mis autant d'effort, consciemment, pour son "ex".
Sans parler de cet aveu de sentiments, on ne peut plus déplacé dans ce contexte.
Mon café, je te l'ai avalé cul-sec, à m'en brûler la langue, sautant de ma chaise pour aller payer l'addition.
Attristé, mais pas surpris, il me suivit de près et vint se placer devant moi pour régler.
"Hors de question" lui dis-je, du même ton tranchant et déterminé.
Tendant ma carte bleue à l'accueil, ce dernier geste symbolique de mon indépendance, voulait dire "regarde-moi bien sous toutes les coutures tant que tu le peux, je n'ai pas besoin de toi, et tu n'es pas prêt de reposer les yeux sur moi".
En sortant je me suis éloignée si rapidement que j'aurais pu en tomber, maladroite que je suis.
Je ne supportais plus de le regarder, lui que j'avais mis sur un pied d'estale, lui qui me faisait toujours me sentir chez moi, aimée, comprise, entendue, n'avait pas plus de valeurs morales que Sadam Hussein, et je venais de le réaliser.
Parce que pour se servir à ce point des gens, de leurs sentiments, on ne peut être que vide à l'intérieur, dépourvu de conscience.
Dans la rue, à quelques mètres de chez moi, au téléphone avec l'une de mes meilleures amies, aussi choquée que je l'étais, j'ai fondu en larmes.
Pas de le perdre, mais de savoir qu'en parfaite connaissance de cause, en ayant compris qui j'étais, ce que j'avais vécu, la difficulté avec laquelle je laisse approcher quelqu'un d'aussi près, mes valeurs, ma bienveillance, et le soi-disant attachement éprouvé de sa part, il avait pu sans aucune difficulté me manipuler des mois durant sous couvert d'une âme torturée.
Je n'ai toujours pas les mots justes pour décrire ce genre de comportement, abjecte.
Je me sens violée dans mon intimité, dépouillée de quelque chose de précieux, vidée, mise à sac.
Par un dernier message, je vide mon sac et lui dis clairement que ce qu'il a fait est impardonnable, que je ne l'aurais pas fait à mon pire ennemi, et que oui, effectivement, je suis trop bien pour lui.
Pour une seule raison: je ne ferais jamais de mal à quelqu'un intentionnellement, je prendrais d'abord en compte les sentiments des autres avant les miens dans ce genre de situation pour faire ce qui est "juste".
Dégoûtée, je vois qu'il est de nouveau parti voir mes story (on ne se suit pas sur Instagram), balance le morceau à Drew, mon frère de coeur.
"Donnes-moi son numéro" dit-il
Quelques instants plus tard, il me rappelle: "Je viens de lui laisser un message vocal, il ne s'approchera plus jamais de toi"
"Merci mec" lui répondis-je, le souffle coupé, avant de le bloquer de tout ce qui était bloquable.
La leçon de cette histoire?
Toujours se fier à son instinct.
Et si quelqu'un donne tous le signes du orange, ce n'est pas rouge, ce n'est pas vert, c'est bien orange. Même s'il vous affirme le contraire.
Est-ce que ça va me faire reculer dans ma coquille?
Non.
Ce serait lui donner raison.
Il obtiendrait ce qu'il veut, c'est à dire que je reste loin de quelqu'un qui pourrait me donner ce que je mérite, et recevoir tout ce que j'ai à apporter.
Quelle qu'elle soit, cette personne me verra exactement telle que je suis et aimera chaque facette de ma personnalité.
La force comme la fragilité.
Elle valorisera ma loyauté, et ne me donnera pas de raison de douter.
Je le sais, je le sens, quand on est aussi sûr que je le suis de ce que l'on veut de la vie, d'une relation, on le manifeste suffisamment fort pour l'attirer à soi et on met tout en place pour aller dans sa direction.
Contre vent et marée.
Pour moi ça passe majoritairement par un nouveau calme en matière de dating, un examen minutieux de qui se trouve en face de moi, de ses valeurs, de ses projets, de notre alchimie, et de ce qu'il perçoit de moi ou pas.
Si ça match, et que les actions suivent des deux côtés, cet investissement mutuel sur un "pourquoi pas essayer et voir ce que ça donne?" se suffit à lui-même.
Tant qu'il y'a de la vie, il y'a de l'espoir.
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