#déjà que j'arrive après tout le monde
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chifourmi · 3 days ago
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En fait c'est génial de se dire que maintenant, quoi qu'il arrive, je sais que je serai assez forte pour le surmonter. Avant, à la moindre difficulté, je remettais toute ma vie en question et tout menait à la même conclusion : le suicide. C'est teeeellement gratifiant de sentir ce changement en soi, de se sentir forte, plus stable. Je me remercie de ne pas avoir abandonné, de m'être battue coûte que coûte. Je ne pensais jamais pouvoir ressentir cette force intérieure, cette confiance en soi et en la vie.
Cette dernière année, peu importe à quel point j'ai pu souffrir, je n'ai plus jamais pensé à mettre fin à mes jours.
Quand ça s'est fini avec le Dieu Grec, ça a été très très difficile au début mais je suis passée à autre chose après quelques jours. Même chose lors de ma rupture amicale avec ma meilleure pote. Même chose quand on s'est quittés pendant 2 jours avec le musicien. À la fin du 2ème jour, je commençais déjà à accepter. J'ai plus le temps de souffrir en fait. Oui, je m'autorise à tout ressentir à fond pendant quelques jours puis naturellement j'arrive à passer à autre chose. Parce que j'ai assez donné, si les gens ne me veulent pas dans leur vie alors basta.
Et mon hypersensibilité? Avant, je me détestais pour ça. Parce que j'ai conscience que je n'ai pas eu un vécu très difficile. J'ai souvent culpabilisé d'être mal alors que d'autres (sur)vivent avec un passé atroce. J'ai toujours eu énormémeeent de mal avec cette hypersensibilité. Je ne comprenais pas pourquoi elle était là. Pourquoi j'étais comme ça. Tout le monde se demandait aussi pourquoi j'étais comme ça d'ailleurs. Ce qui n'aidait absolument pas. Mais maintenant que je ressens cette force intérieure, je commence enfin à accepter et à vraiment apprécier cette part de moi. Je sais qu'elle n'est pas banale. Je sais que c'est ce qui me rend authentique. Je commence enfin à comprendre ce que je vaux. Je commence enfin à oser poser mes limites. Je sens que je commence enfin à comprendre qui je veux être. (Alors que les crises identitaires c'est vraiment le sujet qui est le plus revenu sur ce compte mdr).
Je ne me remercierai jamais assez de faire aussi attention à ma santé mentale.
(06/01/2024)
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noa-de-cajou · 2 months ago
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Zuza appartient à @soupedepates
Le texte qui suit aborde des thèmes lourds autour de la grossesse et de l'accouchement.
Et oui on écrit en français aujourd'hui youpidou
3 décembre 2002, 17h03
– Mademoiselle Nowak ?
Putain, c'est pas trop tôt. J'arrive à cours de barres chocolatées. Moi qui croyait que les fringales s’arrêtaient après la grossesse, je l’ai dans le cul. Au moins le résultat de ladite grossesse pionce tranquillement dans son porte-bébé, enfin.
Le comité est bien garni en tout cas. La sage-femme qui est à sa tête amène avec elle toute une petite cour. Madame Fourrières alias la gynéco la plus safe qui existe, bénie soit cette femme, la nana de l’ASE qui s’occupe du dossier de Tonia, j’ai oublié son nom, une autre sage-femme, à lunettes celle-là, et deux meufs en blouse bleue qui doivent pas être beaucoup plus âgées que moi et qui se chient clairement dessus. Ça m’agace gentiment, cette procession, j'ai l’impression qu'ils viennent admirer la bête curieuse. Déjà qu'ils m’ont pas laissée assister à l’accouchement... Au moins la sage-femme devant est souriante, ça en fera au moins une entre nous deux.
– Vous connaissez déjà le docteur Fourrières et mademoiselle Blin de la protection à l’enfance, je crois.
Blin. Marie Blin. Je me demande comment j’ai pu oublier son nom, à cette pimbêche et ses discours tout faits. Oh, pleine de bonne volonté, hein, mais c’est pas la bonne volonté qui change la situation de merde dans laquelle on est. La sage-femme me sourit toujours malgré mon regard mauvais.
– Moi c’est Amel, j’étais avec Tonia pendant l’intervention. Tout s'est bien passé, elle se repose pour l’instant. Elle a géré la césarienne comme une championne.
C’est tout ? Des heures d'attente au milieu de cris de chiards pour qu'on me lâche que ça “s’est bien passé” ? Et c’est quoi exactement “gérer une césarienne” ? Le regard d’Amel s’adoucit.
– On va vous raconter en marchant un peu, si vous voulez bien. Julie, Crystal, vous voulez bien faire le tour de vos patientes pendant que je m’occupe de mademoiselle Nowak ?
Les gonzesses en bleu, sûrement les internes, hochent vivement la tête et déguerpissent aussi sec. Bon débarras. Amel me fait signe de la suivre, le docteur Fourrières fait quelques mètres avec nous avant de devoir repartir en intervention aussi sec. Je suis bien remontée contre tout le monde mais elle, je lui en veux pas, vu comment elle a géré ma grossesse et celle de Tonia. Quasi en simultané d’ailleurs. Sans doute pas le meilleur moment de sa carrière. Mais du coup me voilà en train d’arpenter les couloirs puants avec ma môme sur la poitrine, Amel, la gourdasse de l’ASE, et la binoclarde dont j'ai toujours pas le nom.
– Donc, par rapport à Antonina… Vous êtes sa tutrice légale, c'est bien ça ?
– Depuis pas longtemps, ouais. Chais pas si on vous a dit par rapport à sa famille ?
Ces énormes fils de pute ?
– Je leur ai déjà fait un topo, intervient la mère Blin derrière moi.
Nan mais écoutez-la, gngngn je leur ai déjà fait un topo… Au moins ça m’épargnera de la salive.
– Mademoiselle Nowak n'est pas sa tutrice depuis très longtemps, vous comprenez, alors je suis là pour faire en sorte que tout se passe bien…
Mais c’est qu’elle en rajoute en plus ?! Putain, Micheline, j’ai pas cinq ans, j’ai une gosse, un diplôme, une bagnole et un appart, connasse !
– Je vois, répond Amel avec ce qui ressemble à de la politesse pour éviter de lui dire qu’elle s'en fout. Mademoiselle Nowak, on m'a dit que vous sortez de l’école d’infirmières ? Ça doit être pénible de repasser à l’hôpital.
Ouais. Ça l'est. Mais je crois que j'aurais préféré y être pour bosser.
– Ça va. Chuis en congé mat’, de toute façon.
Amel regarde mon petit paquetage de deux mois qui tape toujours sa meilleure sieste. Ce porte-bébé est un putain de cadeau de Dieu.
– Hmhm. Comment il… ou elle, s’appelle ?
– Bronya.
– Bronya, elle répète avec un sourire.
Par rapport à ma grand-mère. Bronislawa. J’avais pas de meilleure idée.
Et cette causette commence sérieusement à me gonfler.
– Bon écoutez, j’aimerais bien qu’on arrête de tourner autour du pot. Si ça s'est si bien passé que ça, pourquoi vous m’en dites pas plus ?
Son sourire se fait plus crispé. C'est pas la gueule d'une menteuse mais c’est bien celle de quelqu'un qu’a pas que des bonnes nouvelles à annoncer.
– Oui, il faut bien y venir… On arrive justement en néonat’. Le pédiatre est un peu débordé, donc c’est moi qui vais faire l’explication.
En… Putain j'avais oublié dans la panique. C’est vrai que l’accouchement était prévu pour février 2003 à la base. J’aurais dû m’attendre à ce que ça soit un préma, vu les circonstances.
Amel explique longuement à la Blin que ce serait mieux qu'elle attende dehors, que pour l’instant il faut éviter d’être trop nombreuses dans la pièce, en gros elle la baratine et l'autre finit par hocher la tête avec un air tout perdu. Dans les dents, grognasse.
On va pas se mentir, une fois devant la couveuse, je me sens plus si fière. Ça fait beaucoup trop de bips et beaucoup trop de tubes pour un bébé aussi riquiqui. Je passe une main sur la petite tête de Bronya, nerveusement. Ça aurait pu être elle dans cette machine. Ça aurait pu être elle.
Amel pose une main sur l’incubateur, tout doucement.
– Voilà. Je sais que c’est impressionnant, mais c’est nécessaire… Et la petite est tout à fait stable. Il n’y a pas vraiment lieu de s’inquiéter.
Donc c’est une fille. Bon. Je pensais que l’annonce du genre allait me faire plus d’effet, mais là je m’en fous un peu.
– Elle s’appelle comment ?
Silence dans la salle. J’ai mis les pieds dans le plat ? On dirait bien. Parce que binocles a l’air hyper contrite et qu’Amel soupire.
– Vous… Vous savez déjà, mademoiselle Nowak, que certaines patientes peuvent avoir des réactions très… fortes après un accouchement, surtout s'il est traumatique.
Ouais. Je sais. Encore une fois, je suis infirmière. Et j’aime pas du tout cette prémice.
– Antonina… n’a pas voulu nous croire quand on lui a dit que c’était son bébé. Elle a refusé de lui donner un nom, elle n’a pas arrêté de crier et de pleurer, on a dû vite l'enlever de sa vue parce que ses constantes s'affolaient.
… Putain. Putain, voilà pourquoi j’ai insisté pour qu’ils me laissent venir, mais non, hein, le moins de personnes possibles, c’était mieux de me faire attendre sur un siège défoncé pendant que la gamine dont j’ai la responsabilité légale fait une crise de nerfs en accouchant parce qu’elle a pas onze ans, putain.
– Elle s’est aussi mise à refuser de parler autrement qu'en polonais… Sans Zuza, on n'aurait jamais réussi à la calmer.
Elle désigne la binoclarde, qui a toujours pas pipé mot et qui rosit en se faisant mentionner. J'en profite pour la regarder un peu mieux. Elle est pas très grande, le nez un peu arqué et les cheveux tirés en arrière, ce qui la vieillit vachement alors qu'elle doit avoir vingt-cinq ans à tout péter. Mais elle a une bonne tête, ça va.
– Vous lui avez parlé polonais ?
Elle hoche doucement la tête. Sans rien dire de plus. C'est vrai que “Zuza”, ça sonne polonais.
– … Merci.
Elle a un tout petit sourire et ça change tout sur son visage.
– C’est normal, je n’ai fait que mon travail.
Putain sa voix est super apaisante. C’est pas grand-monde qui peut souffler ma colère comme ça. Même Bronya, qui s’est réveillée à cause des bips partout, la fixe avec de grands yeux. Sans chouiner.
– Antonina a été très courageuse, se sent obligée de préciser Amel. Mais Zuza a été une aide précieuse, vraiment.
Bien sûr qu'elle a été courageuse. Elle avait pas le choix. C'est déjà assez dingue qu'elle ait pas décidé de juste abandonner le bébé ou de faire ça sous X.
– On pensait vous demander de la nommer, mademoiselle Nowak, reprend Amel.
Je jette un œil à l’espèce de crevette rabougrie et intubée de partout dans sa couveuse. Ça m'inspire rien du tout. J’ai toujours été nulle avec les noms. Et puis même si elle en veut pas, c’est le bébé de Tonia, pas le mien.
– Chais pas trop.
Zuza s'approche, l’air un peu hésitante.
– Vous savez, je pense que ça ne dérangerait pas Antonina. Elle a parlé de vous plusieurs fois, même en délirant. Et vous avez l’air de beaucoup l'aimer.
Ouais. C’est vrai. Je l’adore, cette gamine. Même enceinte jusqu'aux yeux à un âge où tu devrais juste être en train de jouer aux Legos et de t'inquiéter de tes devoirs de maths, elle arrivait encore à me sourire. À faire des blagues. À me parler de films qu’elle voulait voir. À s'extasier sur mon bébé à peine né dont je savais même pas quoi penser. Je comprends pas comment on peut ne pas l'aimer. Je comprends pas les messages sans réponse envoyés à Eunika pour lui dire de venir, putain, c’est ta petite sœur quand même, pour qu’au final mes SMS s'envoient même plus. Bloquée. Tu parles d'une amie, tu parles d'une sœur. Ils peuvent aller crever, elle et son mec. Surtout son mec.
Et les tonnes de messages que je reçois de la daronne Zielinska, cette vieille pute, ils valent même pas la peine que je les regarde.
– Ça lui ferait plaisir que vous nommiez ce bébé, Milena.
Milena. Elle m’appelle par mon prénom. J’ai les yeux tout humides, ça doit être la fatigue. Bronya fait pas encore ses nuits mais ce qu'elle me fait c’est de sacrées coliques, et moi chuis crevée.
En parlant de Bronya, la voilà qui se met à babiller maintenant. À deux mois, c’est surtout des “A-ba” et autres variantes toutes aussi lettrées. Je l’écoute d'une oreille en regardant l’autre dans sa couveuse.
… Ça me donne une idée, ce discours de bébé.
– Ada. C'est bien, Ada.
Simple. Ça se lit pareil dans les deux sens. Ça la fera pas chier pour l’écrire à l'école.
– Ada ! s'exclame Amel d'une voix réjouie. C’est très joli. On saura comment l’appeler maintenant.
Elle part dans des explications sur la suite, le peau à peau, les soins, l’allaitement, comment je peux demander de l'aide pour surveiller la santé de Tonia et d’Ada, et puis déclarer la petite à la mairie, je l’écoute à peine. Trop crevée. Épuisée d'avance à l’idée que je vais devoir demander de l’argent à mes parents. Que mon daron le donnera sans problème, mais pas avant que ma mère m’ait copieusement engueulée et traitée d’incapable.
Zuza pose une main sur mon épaule. Je la laisse faire quelques secondes, puis je la repousse mollement. C’est pas grave. Je me démerderai.
Me suis toujours très bien démerdée toute seule.
Et non, je pleure pas, merci beaucoup.
– Vous voulez aller voir Antonina, Milena ? me demande Zuza. On pourra s'occuper d’Ada après.
Je hoche la tête. Ouais. Je veux bien. Ça m’évitera de perdre du temps sur le reste.
Elle a besoin de moi.
Elles ont toutes besoin de moi. Je peux pas les laisser tomber.
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swedesinstockholm · 27 days ago
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9 octobre
ce matin je suis rentrée dans la cuisine et j'ai dit à n. i don't want it to be a day today. ou i don't want to day today. je sais plus, ça sonnait poétique. elle m'a dit so stay in bed et j'ai crié no! ce qui veut dire que je suis pas complètement dépressive? à la maison j'adore me lever, enfin ça me dérange pas, j'adore le matin, même quand j'ai envie de mourir, rien ne m'enlève mon envie de déjeuner le matin. ici non. j'ai jamais envie de me lever alors je me lève à dix heures et je mange mon porridge à midi et j'aime pas. j'ai ramené mon ordi dans la cuisine pour écrire pendant qu'elle faisait du pain et puis d. m'a fait fuir avec sa mega boombox à fond les ballons alors j'en ai profité pour enfin aller faire les courses, j'ai acheté un million de fruits et de légumes pour treize euros et puis je suis partie me promener sur la karl-marx-allee, très impressionnante et soviétique. j'ai pris le tram à frankfurter tor et ça m'a rappelé l'existence de tout un pan de la ville où j'avais l'habitude d'aller à chaque fois que je venais à berlin mais où je suis pas encore retournée depuis que je suis ici. cette ville est trop grande, j'arriverai jamais à l'avaler.
je devais aller à la soirée de poésie à laquelle j'aurais du participer s'ils m'avaient choisie, au moins j'ai eu droit à une invit gratuite, y avait une fille qui chantait des chansons avec des paroles toutes bêtes et des accords de piano tout simples mais c'était drôle et efficace et je me suis dit voilà c'est ça que je dois faire. elle jouait un personnage, très minimaliste mais elle s'y tenait. je crois qu'on a un peu la même vibe. j'aurais aimé que quelqu'un soit avec moi pour me le confirmer. elle a fait une école d'art en islande. je me demande si c'est l'air islandais qui nous a insufflé quelque chose en commun. je lisais toutes les biographies dans le programme en attendant que ça commence, elles disaient des trucs comme she currently lives in the thuringian village of oberbösa where she translates friederike mayröcker, à chaque fois que je lis des bios d'artiste ça me renvoie l'échec de ma vingtaine en pleine figure, celle où tous les autres étaient occupés à obtenir des diplômes faire des stages gagner des prix demander des bourses faire des résidences et des collaborations et des expos, publier des recueils, commencer une carrière, construire un réseau, etc. à chaque fois je me dis what the fuck lara? t'étais où? pas là. et une fois de plus, je fuis. je dis que je dois m'en aller parce que je suis dépressive mais tout le monde est dépressive à berlin, c'est moi qui suis une petite chochotte, c'est moi qui n'y mets pas du mien, c'est ma faute si j'arrive à rien. à la grande librairie tout à l'heure mona chollet parlait de la culpabilité féminine, est-ce que c'est de la culpabilité féminine? est-ce que je devrais arrêter de me sentir coupable de sans arrêt rater ma vie? c'est ma faute ou c'est pas ma faute?
10 octobre
on avance on avance on arrive aux jours à deux chiffres bientôt la moitié du mois! la psy me répond plus j'espère qu'elle va pas me laisser tomber comme celle de l'année dernière sinon je suis obligée d'en chercher une autre ou alors je déménage directement à bruxelles et je vais chez le psy de r. hahahaha il y a déjà envoyé une de ses amies (la fille qui a réalisé son clip) donc il doit avoir des dispos. hier soir y avait une psy sur scène. elle était psy et poète. peut être que c'est elle qu'il me faudrait. elle avait l'air légèrement mal à l'aise sur scène, pas très sûre d'elle. c'est la seule qui a fait une lecture simple, sans accompagnement musical. c'était en allemand et j'ai pas trop compris de quoi ça parlait mais après sa lecture j'ai noté bonne maison fil doré et maison dorée sur mon téléphone. y avait aussi une performance en portugais, c'était un couple de femmes butch dont une qui me perturbait beaucoup parce qu'elle me faisait penser à liliane avec son visage gentil maquillé comme une dame, j'avais même l'impression de sentir son parfum, mais au lieu des cheveux blonds de liliane elle avait une coupe mullet brune avec le dessus coupé en brosse très années 80. c'était liliane dans une autre vie. elle était musicienne et sa compagne était poète. elle tournait le bouton d'une radio en faisant semblant de changer de fréquence pour faire une bande son de grésillements et de morceaux de chansons et d'infos pendant que l'autre lisait ses poèmes. j'ai beaucoup aimé le moment où y avait une chanson pop très dansante catchy pendant qu'elle disait suddenly you think: i've never been here before this life is entirely new the faces, laws, streets you can love it all while navigating the situation (c'est la traduction du programme) c'était un moment très beau, même si je comprenais pas le portugais.
11 octobre
j'ai rêvé d'un orque dans une chambre d'hôtel. y avait de l'eau et on voulait l'aider à retourner vers le large mais l'orque ne voulait pas, il voulait venir sur terre, il voulait être avec nous, il voulait essayer des chaussures à talons, je sais plus, le rêve me glisse entre les mains comme ce que j'imagine être la peau d'un orque mouillé. peut être que ça a un lien avec le livre de n. que j'ai commencé hier soir où la narratrice dit qu'être hétéro c'est comme vouloir se contenter de vivre sur  terre alors qu'il existe LA MER et ses profondeurs et son intensité, ce que je trouve un peu bizarre comme métaphore. mais moi je voyais bien la bisexualité sous forme de royaumes. l'autre jour dans le tram je me suis rendu compte que depuis r. y avait plus de royaumes. il les a fait disparaitre petit à petit. enfin c'est pas lui c'est moi. je fais plus de séparation entre la moi homo et la moi hétéro, je suis les deux en même temps tout le temps. j'ai enfin fait la paix avec ma bisexualité. en théorie, la pratique restant encore et toujours la grande inconnue. r. était dans mon rêve aussi. non associé à l'orque. je pense moins à lui ces derniers temps. sauf hier soir où j'ai fait l'erreur d'aller voir son instagram et je suis tombée sur une photo de lui avec sa guitare autour du cou, il regarde quelque chose hors cadre avec son regard doux là et ses cheveux bouclés et son grand corps d'homme rassurant wtf daddy issues depuis quand un corps d'homme est rassurant?? je regardais son visage et j'arrivais pas à croire que j'étais même juste amie avec lui. c'est quoi cette méga mise sur piédestal giga dévaluation de moi-même là? en plus la photo est en noir et blanc, ce qui en fait encore plus une idéalisation. une fiction.
hier soir à minuit j'ai vu la date bouger du 10 au 11 octobre et ça m'a rappelé paris quand je comptais les jours pour rentrer à la maison. mais à paris je voulais jamais être le lendemain. ici je veux juste que ça passe, quick quick next one qu'on en finisse. au moins je continue de sortir. hier je suis allée dans une librairie de ma liste, j'y ai feuilleté un livre sans titre pris au hasard et je suis tombée sur... seydisfjördur. c'était un livre d'artiste d'une fille qui avait fait une résidence là-bas, elle y parle de heima et de lunga sans les nommer en parlant de leurs partenariats avec des marques de design scandinaves (les enceintes bang & olufsen à heima, les pubs pour leurs casques avec jonatan en mannequin, les meubles bolia, etc) elle met en parallèle le discours de la marque et le bouton shop the products avec les valeurs de l'école édictées sur le site et le bouton apply here et j'étais là dans le magasin à ouvrir des grands yeux et à me dire wow wow wow quelqu'un a osé toucher à mon mythe!! j'ai jamais eu une vision toute blanche de l'école non plus, mais en lisant ses pages dénonciatrices je pensais à mon expérience de l'endroit et moi je sais que leurs valeurs c'est pas que du blabla, cette école a changé ma vie. mais c'était intéressant d'avoir son point de vue et aussi très déroutant d'ouvrir un livre au hasard et de tomber sur une artiste en train de critiquer une des expériences fondatrices de ma vie somme toute assez niche.
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bourbon-ontherocks · 2 years ago
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(Previously, on the HPI rewatch...)
Bon là on est clairement  sur le début de la fin, aka l'épisode où j'ai commencé à perdre toute santé mentale.
Déjà la gêne COLOSSALE de la scène d'introduction je meurs
eLLe a dEmaNDé à dOrMiR chEz lUi... 🥹
IL LUI A TENU LES CHEVEUX 😭😭😭
Non mais je sais pas si vous vous rendez bien compte, là. Il lui a tenu les cheveux pendant qu'elle vomissait. A deux heures du mat. Après avoir été la chercher au poste ou on ne sait où alors qu'il avait sûrement mieux à faire. Mr. "C'est SALE" qui se lave les mains dix fois par jour a tenu les cheveux de Morgane bourrée. C'est -- j'ai même plus les mots, à ce stade c'est une déclaration d'amour et c'est la chose la plus romantique qu'il ait jamais faite pour elle 😱
NON je m'en suis toujours pas remise
"Vous m'avez tenu les cheveux, c'était gentil..." je la vois TELLEMENT lui sortir ça bourrée, retenez-moi... 😩
Pour rappel, c'est littéralement et uniquement cette phrase qui est à l'origine de Show you where it's dark. Just saying.
LE FICUS 🪴🪴🪴
Morgane qui bloque en boucle sur Karadec à poil c'est beaucoup trop drôle, girl, your obsession is showing
"Vous et moi on a mis un peu de temps avant de trouver une manière de travailler ensemble, je voudrais pas que cet incident vienne tout gâcher..." vous croyez que c'est aussi ce qu'il lui a dit dans la voiture entre Calais et Lille ? 😢
"On attend la PTS" suivi de Morgane qui déchiquète le punching ball, elle n'essaye même pas, je l'adore
"Vous allez faire la gueule toute la semaine ?" "Ouais" La synchronisation de Gilles et Daphné est absolument parfaite 😂
Bon par contre c'est quand-même la troisième enquête de la saison avec une mère qui a perdu son fils, faudrait se renouveler un peu, là...
"Non mais sérieux vous avez cinq ans, quoi.." Morgane ? Morgane ?! Heu, hôpital, charité, tout ça, ça te dit quelque chose ?
On a le droit de prendre sa voiture en Ehpad ? Non parce que là Henri nous apprend que sa mère est morte au volant, mais dans l'épisode suivant il nous dit qu'elle était en Ehpad depuis des années, I'm confused.
Morgane qui vit dans sa voiture et qui se fait virer du parking tout en mentant à Théa, c'est quand-même un des trucs les plus déprimants du monde 💔 ...
... Par contre Morgane qui s'incruste au dîner en tête-à-tête d'Adam et Roxane, c'est hilarant.
J'ADORE la subtilité de Roxane qui sort "Non mais y'a vraiment des gens sans gêne" en parlant totalement de Morgane sans que Morgane s'en rende compte, en vrai elle est beaucoup trop cool pour Adam 😅
Et puis ça me fait mourir de rire que globalement Roxane soit plus amusée qu'autre chose par le débarquement de Morgane, alors que Adam est au bout de sa vie
Et c'est LUI qui passe son temps à s'excuser, comme s'il était responsable du fait que sa collègue s'incruste, this speaks volumes about him tbh 😆
"C'est délicieux, mais c'est vrai que c'est un petit peu fade" Pahahaha, cette femme manie l'oxymore d'un façon magistrale 🤣 mais du coup est-ce que ça veut dire que sans Morgane elle aurait subi en silence ? Donc au fond, elle la remercie pour son initiative ketchup-mayo ?
Allez, rien que pour le plaisir, je vous mets petit goret Morgane qui s'en fout partout en imax
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"Je le trouve vraiment craquant quand il s'énerve" et bah NOUS AUSSI
Bon, j'le dis ou j'le dis pas ? Karadec is officially a slut, c’est juste dommage que pour une fois qu’on a l’occasion de voir cet aspect de sa personnalité, ça soit pas avec Morgane... 😏
Mais sinon c'est juste adorable que ce soit lui qui décide de rogner sur les horaires pour prolonger les câlins, Mr. “le meilleur moyen d'être à l'heure c'est d'être en avance” ? 🥰
Morgane qui débarque à littéralement une seconde et demie d'une scène de sexe explicite 🤭😘
Roxane qui est morte de rire pendant l'intervention de Morgane, j'arrive pas à savoir si c'est Clotilde qui a pas gardé son sang-froid ou pas, mais elle est tellement plus chill qu'Adam, good for her
Et aussi, pourquoi Adam est aussi stressé à l'idée que Morgane fouille dans son pantalon ? Elle risque d'y trouver quoi, des capotes ?
HPI 🤝 Kaamelott => grumpy trouple energy
Vous pariez que Karadec les reverra jamais ses vingt balles ?
"J'étais jalouse des autres femmes, j'ai compris que j'étais en train de m'attacher, etc..." non non non, c'est pas DU TOUT on the nose haha
Céline et Daphné qui veulent aller draguer en mode non mais c'est un super plan et on y va absolument pour le boulot... LOL
Le "Pardon !" vénère de Daphné quand elle se casse après avoir suggéré à Morgane de s'excuser me fait toujours autant rire 😅
PAR CONTRE
Le fait que ça catalyse Morgane qui va s'excuser auprès de Ludo parce qu'elle réalise qu'elle va le perdre comme elle a perdu tout le monde dans sa vie, ça me 😭
Les explications sur la piste de danse... Encore une occasion manquée de voir Céline sortir à Morgane qu'Adam a failli démissionner pour elle 😢 Sinon vous avez remarqué que Céline danse la macarena ?
Le CHAOS absolu de cette sortie, quand-même, entre Céline et Morgane qui sont passées à ça 🤏 de se pécho sur un suspect pendant que Daphné vit sa meilleure vie sur la piste de danse 😅
La voix de Morgane qui déraille quand elle s'excuse auprès de Ludo gets me every fucking time 💔😰 Audrey Fleurot sait tellement bien jouer quand elle veut...
J'y crois pas, elle continue à sortir des bobards à Adam sur son soi-disant hôtel, et lui pas dupe il dit rien mais il sait très bien qu'elle ment c'est TELLEMENT mignon
Il lui a gardé une assiette, hello 😍
"Vous vous brossez réellement trois minutes ?" oh putain je commence à faire des palpitations 🙊
POURQUOI ils se brossent les dents ensemble comme un vieux couple, d'abord ??? Qui fait ça ? Vous faites ça quand vous hébergez un collègue en galère, vous ? Genre Adam était TELLEMENT pressé d'aller se coucher, il a pas pu attendre trois minutes ? Mais enfin 😆
Et Morgane qui remet sur le tapis le fait qu'elle l'a vu à poil
LE BROSSAGE DE LANGUE 😱😱😱   
Sérieusement, si on m'avait dit qu'un jour je shipperais des gens qui se brossent la langue je l'aurais pas cru
La naissance de 💫 Brosse Adam 💫 , ladies and gentlemen
"Vous vous lavez la langue ?"
Le SOURIRE de Morgane
Elle se fout de sa gueule mais en même temps on voit la vulnérabilité et l’attirance qui percent sous le masque, et je --- 😩😩😩
la GÊNE ABSOLUE
Adam qui sait plus où se mettre 🤣
"Vous avez des projets, ou...?" c'est pas DU TOUT parce qu'elle l'a vu sur le point de mettre lesdits projets à exécution avec Roxane, non non non
LA TENSION 🥹🥹🥹
Ce moment où ils n’ont PAS PU ne pas penser à s’embrasser
On ne m’ôtera pas de l’esprit qu’ils en mouraient tous les deux d’envie 🫠
Leurs regards dans le miroir, ils peuvent même plus se regarder en face oh my god 😩
Morgane qui geint "éteindre la lumière" comme si elle était au bout de sa vie (she probably is)
(Local Woman Just Hit On Her Very Not Single Boss, etc)
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Hold on I need a minute
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J'adore, parce que l’argument massue de Morgane c’est "le mec a réservé ses billets d'avion vachement à l'avance et il choisit la place à côté des toilettes", heu, deux semaines avant pour un vol international, vous appelez ça à l'avance, vous ?
"Au début il m'agaçait mais petit à petit... [...] c'était plus fort que nous" La façon dont Adam regarde Morgane pendant tout ce passage me tue. C’est l’épisode où elle réalise qu’elle est amoureuse, mais on dirait que c’est LUI qui se sent concerné, j’en peux plus 🥵
"Je tombe enceinte à chaque fois que je suis amoureuse" Ah non, hors de question. Leave Morgane’s uterus alone 2k23
Je rêve, ils ont même pas pris la peine de créer un fil WhatsApp crédible, là on dirait que la conversation vient de démarrer avec Ophélie alors que c'est sa cliente depuis trois mois 😅  l’amateurisme technologique de TF1 me surprendra toujours
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"Et Gilles qui a fait... sans doute un tas de trucs" 😂😂😂
La façon dont Adam est complètement obsédé par Morgane dès qu'elle ne vit plus chez lui ça me rend dingue. Je le vois. Roxane le voit. Les acariens dans sa moquette le voient. Lui, non, il voit pas.
Tu m’étonnes que Roxane fasse des recherches sur Morgane, après...
Morgane qui hallucine Adam en train de se brosser la langue dans la cellule du commissariat -> poetic cinema 😍
ELLE LUI A PIQUE SA BROSSE A DENTS EN BAMBOU
La révélation finale de Morgane est absolument magique, pas parce qu’elle prend conscience de ses sentiments, mais parce que ce show s'auto-fanvid c'est extraordinaire 😅 
Ce montage de tous leurs petits moments 😘😘😘 Les moments où elle fait rire Adam... leurs câlins... leur complicité 🥹🥹🥹
Et mention spéciale aux petits bébés chats qui se font des léchouilles, ça me fait mourir de rire à chaque fois et c’est exactement comme ça que je veux les voir en saison 3 (ouais je sais c’est mal barré, BUT STILL, gimme my kittys 😻😽)
Oh ! Pour une fois je finis pas un épisode avec le cœur en miettes dis-donc !
M’enfin c’est juste histoire de reprendre des forces avant la suite, hein...  😏
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alexisgeorge24 · 11 months ago
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28 janvier:
"No Rest for the Best", comme disent les États-Uniens majoritairement présents ici, et j'entame la fameuse randonnée "Vuelta al Huemul" dont je n'avais aperçu que la moitié en 2020, stoppé physiquement par le vent à mi-chemin. C'est une boucle de 70km et 2700m d+ qui se fait normalement en 4 jours, mais dont 3 sont aussi faisables. Après 10km de marche je me sens particulièrement en forme, j'avais déjà étudié les statistiques pour faire la boucle en 2 jours, je suis frustré de mes longues randonnées précédentes d'être stoppé par des sentiers difficilement praticables, je sais que celui-ci ne l'est pas, je ne serai probablement plus jamais aussi entraîné que maintenant, j'ai envie de briser mes limites, c'est décidé: je ferai la boucle en 2 jours. Mais restons humble et considérons tous les risques d'échecs. Le 1er qui me vient en tête se sont les crampes ou douleurs aux orteils pouvant m'immobiliser en fin de journée. Je fais donc une sieste technique arrivé au 1er campement (la fin du J1 si on fait la boucle en 4 jours) et je reprends ma route pour le 2e campement. La sieste de 40' m'ayant remplie toutes les batteries je resterai en forme toute la journée. Sur le chemin je traverse une petite gorge creusée par une rivière à l'aide d'une tyrolienne (j'avais loué un harnais), je longe une langue de glacier, double des gens qui ont commencé la veille la boucle, monte au col du Paso Viento et risque un arrêt cardiaque en voyant la vue derrière. Je pense que c'est la plus belle vue de ma vie... certains moines bouddhistes ont besoin de plusieurs réincarnations pour atteindre le nirvana, alors qu'il suffit d'un billet d'avion, un bus, 20km de marche, du matos de bivouac et un peu de dulce de leche pour se rendre où je me trouve actuellement en extase. Sorti de mon coma je continue vers le campement en ayant comme vue toujours le même paysage que je ne vais même pas essayer de décrire, même Proust ou Tesson n'y arriveraient pas. Comme j'arrive parmis les derniers au campement (je n'ai pas doublé tout le monde non plus) j'ai un spot de merde pour la tente, dans un endroit exposé au vent. Rappelons que je viens de passé le Paso "Viento" dans une région où Eole serait intimidé.
Bilan: 29km, 1500m d+
29 janvier:
Au réveil je me dis que je dois écrire une lettre à Décathlon pour leur signaler que leur tente ne tient pas des vents à 70km/h comme certifié, mais plutôt du 400km/h (c'est du moins ce qu'il m'a paru). J'en étais arrivé à un stade pendant ma nuit d'insomnie où je me disais que si elle craque "que" au bout de 4h (vers 02h00), je serai suffisamment reposé pour commencer mon J2 à la frontale. Finalement je démarre vers 06h45 alors que tout le monde dort toujours, je longe le paysage incroyable, monte au Paso Huemul et rejoins le terrain connu de 2020. Je fais le bonus du Mirador del Condor et je me retrouve devant un autre angle pour admirer le paysage toujours aussi féerique. Il souffle tellement fort j'ai l'impression d'être derrière un moteur d'avion lors d'un décollage. Puis j'entame une descente casse-gueule (mais non dangereuse) vers le 3e camping. Comme hier j'y fait une sieste avant de reprendre le sentier. 11km plus loin je passe le 2e gué grâce à une tyrolienne, et c'est à ce moment que je réalise que je vais réussir à finir la boucle comme prévu en 2 jours. Les 12km restants sont ennuyeux et j'accélère le pas pour vite me rapprocher de ma bière qui m'attend. Arrivé à El Chalten je suis fier de moi, j'ai explosé mon record personnel de distance parcouru en 2 jours: 70km ! Dont 41 juste le J2. Je ne me douche même pas, j'ai terriblement envie de ma bière et d'une pizza avant de me coucher au camping de la ville. En gonflant mon matelas je constate qu'il s'est encore dégradé, maintenant il y a 3 tubes qui ont fusionnés pour faire un gros cylindre. Cela devient très inconfortable d'y dormir dessus. Je décide donc de dormir à même le sol à partir de maintenant; s'il gèle alors je choisirai l'inconfort du matelas au froid du sol.
Bilan: 41km, 1100m d+
30 janvier :
Journée dediée au repos en attendant mon bus pour El Calafate. Aujourd'hui je la prends cette douche, et avec du savon s'il vous plaît. J'arrive à destination vers 20h00, le temps de me faire enfin un bon restaurant avant de reprendre un bus à 03h00 pour Rio Gallegos.
31 janvier:
Après une micro sieste à la gare routière, je prends mon bus pour Rio Gallegos. Arrivé à 07h00 et j'enchaîne avec un autre bus à 08h00 pour ma destination: Ushuaia. Ce n'est qu'à 600km (équivalent Paris - Grenoble) mais on mettra 15 heures pour y arriver, avec principalement de la pampa à traverser. Pour cause, un bout du Chili bloque l'accès direct à la Terre de feu, donc 2 fois la frontière à traverser. Et comme ce n'est pas déjà assez pénible de subir les contraintes douanière délirantes des chiliens, un des passagers du bus avait du canabis médicinale dans ses bagages et que les chiens ont reniflé... Autre obstacle: le détroit de Magellan. Bon du coup je repense à ce monsieur qui s'est perdu dans la région en pensant être au Cap Horn (faut ouvrir une carte pour comprendre sa surprise lorsqu'il comprit qu'il n'avait pas contourné l'Amérique) et je relativise sur mon temps de trajet. Arrivé à 23h00 je vais à mon hostel et je dors sur un lit, un vrai, sous un toit, derrière quatre surfaces verticales formant un carré bloquant le vent et à côté d'un mec qui ronfle.
1er février:
Le mec qui ronfle ne respire plus, quelqu'un a du l'étranger la nuit. Après quelques occupations logistiques, je pars pour le Cerro Medio, accessible directement depuis la ville. A 300m du sommet le vent est tellement fort que j'en rigole, mais pas trop, en ouvrant en grand la bouche je risque de me disloquer la mâchoire avec la force de l'air. Photo et retour au chaud dans mon hostel. Ushuaia étant hors de prix je ne me ferai aucun resto et utiliserai la cuisine. La ville, sans être intrasequement belle, est très agréable du fait qu'elle se trouve au bord du détroit de Beagle et dans les Andes. On y trouve une vrai vie locale, mais aussi beaucoup de touristes, ceux qu'on n'aime pas. La majorités est ici uniquement pour le nom de la ville, est venu en avions, fera une croisière vers l'Antarctique (5000eur mini), dépense sans compter faisant grimper les prix (pauvres touristes argentins), se déplace qu'en groupe de 4000 (en particulier un pays d'Orient), n'a aucun code de la randonnée (dire bonjour, ramasser ses déchets, ne pas chier aux campings, etc), bref, Ushuaia fait "trop" rêver.
Bilan: 14km, 900m d+
2 février:
Je me ballade dans la ville pour y photographier les montagnes avoisinantes depuis différents points de vue et c'est très beaux. Ca fait bizarre de se dire que cette même chaîne de montagne où je me baladais à 6000m d'altitude il y a 2-3 mois, plonge ici dans l'océan en formant des canaux et fjords rappelant la Norvège. L'après midi il pleut et j'en profite pour visiter l'excellent Museo Marítimo de Ushuaia, qui regroupent dans chaque aile de l'ancienne prison des expositions sur la région: histoire des explorations maritime, conquête de l'Antarctique, vies des bagnards et prisonniers (qui me fait relativiser sur la qualité de mes repas en bivouac), artistes en Terre de feu, une ailes laissée telle qu'elle. J'en ressors agréablement surpris de la qualité de ce musée. Rappelons que, comme la Guyane, cette région fut construite par des bagnards.
3 février:
Je me réveil pour la 3e nuit consecutive dans un hostel; trop de luxe, faut que je retrouve la nature. Bizarrement je dors très bien mais au réveil j'ai légèrement mal au dos... Je pense que je dois réapprendre à ma colonne vertébrale comment dormir sur un vrai matelas.
La matinée je fais l'excursion phare du coin: ballade en bateau dans le détroit de Beagle jusqu'au phare (...) du bout du monde, visite des lions de mer et cormorans, ballade sur une île, et moi je m'offre en bonus une baignade sur une plage isolée à l'écart du groupe que j'ai abandonné. Je me serai baigné au 69e parallèle Nord en Norvège, ici je me baigne au 55e parallèle Sud. J'en suis satisfait. L'après midi j'enchaîne avec une randonnée jusqu'à la Laguna Esmeralda puis continue jusqu'à la Laguna Ojo Del Albino où s'y jette un petit glacier. La météo est belle et les paysages sont sublimes. Phrase du jour: quand il fait beau, c'est beau. De retour à Esmeralda j'y plante ma tente. Je constate que le "camping" est remplis de PQ usagé ce qui me fait me decaller hors de la zone abritée (mais propre). Si un jour je suis président, je me battrai pour faire passer 2 lois: interdiction aux cons de faire des enfants, et interdictions aux cons de randonner dans la nature (sans ordre de priorité). Bref, les lumières proposées par le couché de soleil sont sublimes et tout le décors où je me trouve s'en retrouve enchanté. Au moment de préparer mon dîner mon réchaud rend l'âme et je mange mes haricots rouges sans riz et froid. Pas grand chose aura tenu 1 an dans la montagne...
Bilan: 11km, 750m d+
4 février :
Il pleut. Phrase du jour: quand il fait moche, c'est moche. Je retourne au parking où un uber m'a amené la vielle, et je répète un câble avec aucune voiture qui ne me prend en stop. Toutes sont quasi vides et il n'y a qu'une seule destination possible, à savoir Ushuaia. Au bout de 2km un taxi passe; lui évidement ne m'ignore pas. Il me dépose au début du sentier pour aller à la Laguna de los Témpanos. Comme il y a du brouillard, je vois à peine le glacier qui couronne la lagune. Je ne m'y attarde pas et rejoins la Laguna del Caminante où je pose la tente. La majorité de la ballade se fait dans la boue, dans la forêt, sous un ciel gris, parfois sous la pluie. La tente est deja trempée de la veille quand je la pose sous la pluie. Il en faut des journées pourries pour apprendre à apprécier les bonnes...
Bilan: 27km, 1200m d+
5 février :
Beau temps au programme et réveil à 06h00 pour en profiter. Visite du Lago Superior avant de me diriger au Cañadon de la Oveja. Incroyable formation d'un glacier en forme de tunnel où les couches de glaces / terre avancent en spirale. Des morceaux de glaces et des pierres tombent fréquemment donc je ne m'y attarde pas longtemps en dessous pour la vidéo. Je descends la vallée vers Ushuaia, rejoins un supermarché où je me pète le bide au lait + céréales, fais les provisions (repas froids je rappel car plus de réchaud) et enchaîne via Uber une ballade au Parc Tierra Del Fuego. Je traverse l'entrée sans payer puis longe la baie Lapataia sur 10km offrant de très beaux points de vue sur le détroit de Beagle et les sommets chiliens. Plusieurs plages sur le chemin me font faire des pauses où je pratique mes talents en ricochets. Le camping est paradisiaque; une île sur la riviere débouchant sur le canal de Beagle, au pied des derniers sommets des Andes, soleil sans nuages, un contraste totale avec la journée d'hier.
Bilan: 28km, 800m d+
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iloveyuiknow · 1 year ago
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The 2024 bla bla
(approximate english after my french "blabla")
Ce qui est dingue c'est que même après plusieurs années je ne suis toujours pas à l'aise pour créer des billets texte 😂
Cependant je pense qu'il fallait que je fasse un petit bilan et que j'annonce deux trois choses afin de continuer d'avoir l'envie de faire des crackship et de les partager.
Premièrement, merci à tous pour votre intérêt, c'est incroyable d'ouvrir Tumblr pour voir autant de like et quelques reblog : ça me fait très plaisir car composer un set me prend beaucoup de temps et que ça reste des publications assez spécifiques. Je suis très reconnaissante de voir aussi vos demandes et certaines le sont avec tellement de gentillesses et de compliment auquel je ne peux pas répondre que je voulais en profiter pour le faire maintenant. Donc, merci.
Maintenant, entrons dans le vif du sujet. Quand j'ai créé ce Tumblr c'était pour partager exclusivement mes créa sur des ship que je jouais sur différents forums. Pour sortir de ma zone de confort, j'ai accepté quelques request qui me permettaient aussi de voir autre chose et qui ont très bien marché (parfois sur des duo improbables 😂). Et puis, les demandes ont explosées. Je me suis alors fixée pour règle de ne pas faire de crackship d'acteurs jouant dans le même film ou série, de ne plus prendre en compte les demandes qui ne comportaient pas un minimum de politesse et de ne pas prioriser les crackship que l'on voit déjà partout sur Tumblr (j'ai eu une vague de demandes pour du Ben Barnes/Adelaide Kane et je vous assure qu'il y en a déjà au moins une quinzaine de billet incroyables) pour la simple et bonne raison que je ne saurai pas faire mieux que ceux qui existent déjà.
Malgré tout, ma boite déborde toujours de demandes et je culpabilise énormément de ne pas pouvoir les honorer. Pour certaines, je n'ai juste pas d'inspiration et je m'en excuse : il m'arrive d'avoir des acteurs qui ne me plaisent pas ou juste je n'arrive pas à créer d'alchimie ou de continuité spatiale. Parfois c'est un soucis de ressources : je reste encore novice dans la création de mes propres gifs et souvent je passe plusieurs heures à chercher mes ressources mais pour certains acteurs, il n'y a simplement pas grand chose et je n'ai pas le temps/ou l'envie de partir faire ces gifs moi même. Après maintes discussions avec d'autres créatrices, j'ai décidé d'arrêter de culpabiliser de ne pouvoir satisfaire tout le monde : j'ai conscience que je prends plus de plaisir à créer tout ça quand je connais les personnages, que je peux lire les RP et c'est pourquoi depuis l'an dernier j'ai majoritairement repris les crackship pour mes forums ou pour des partenaires avec qui j'ai joué et qui m'en ont longuement parlé.
Je pense donc que je vais cesser d'avoir une "Request List" mais que j'accepterai des suggestions : il n'y a ainsi aucune promesse et donc aucune pression de mon côté, je prendrais les propositions qui m'intéresse et non les demandes de tout le monde car il n'y a rien de pire que de créer sous la contrainte mais que c'est aussi un respect pour ceux qui aime mon contenu, autant que pour ceux qui font également des crackship (car on est jamais très jouasse de passer des heures sur un set qui ne nous intéresse pas pour découvrir à la publication que 5 autres créateurs ont également passé du temps dessus et qu'on en recevra jamais un seul remerciement). Et puis de toute façon vu que j'arrive pas à répondre au resquest, ça évite aussi la frustration de votre côté (et les possibles messages méchants que j'ai déjà reçu) 😂
Sachez que réaliser des crackship n'est pas très difficile en soit : il n'y a pas besoin d'un talent particulier ou d'une licence photoshop ... Il existe sur la plateforme assez de tutoriels pour vous permettre de créer également :) C'est aussi comme ça que j'ai commencé, en suivant une créatrice de crackship et en voyant ses request fermées. Alors laissez vous aller, tentez et vous verrez que vous finirez par faire des trucs de dingue :)
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(🇬🇧) The crazy thing is that even after several years of Tumblr I'm still not comfortable creating text posts 😂
However, I thought I should have a talk (with myself) and announce a few things so I can continue to have the desire to make crackship and share them.
Firstly, thank you all for your interest in my crackship, it's incredible to open Tumblr to see so many likes and a few reblogs: it makes me very happy because composing a set takes up a lot of my time and these are quite specific publications. I'm very grateful to see your requests too, and some of them have so kind and complimentary comments that I can't answer, I wanted to take the opportunity to do so now. So thank you.
Now, let's get to the heart of the matter. When I created this Tumblr it was exclusively to share my creations on ships that I played on different RPG forums. To get out of my comfort zone, I accepted a few requests that also allowed me to see something else and that worked very well (sometimes on unlikely duos 😂). And then the requests exploded. I then made it a rule not to crackship actors playing in the same series/movies, not to consider requests that didn't involve a minimum of politeness and not to prioritise crackships that are already everywhere on Tumblr (I've had a wave of requests for Ben Barnes/Adelaide Kane and I can assure you that there are already at least fifteen amazing posts) for the simple reason that I won't be able to do better than those that already exist.
Even so, my inbox is always overflowing with requests and I feel very guilty about not being able to fulfil them. For some, I just don't have the inspiration and I apologise for that: sometimes I get actors I don't like or I just can't create the right chemistry or spatial continuity. Sometimes it's a problem of resources: I'm still a novice at creating my own gifs and often I spend several hours looking for resources but for some actors there's simply not much out there and I don't have the time to go out and make the gifs myself. After many discussions with other creators, I've decided to stop feeling guilty about not being able to satisfy everyone: I realise that I get more pleasure out of creating all this when I know the characters and can read (or write) the RPs, which is why, since last year, I've mostly been making crackship for my RPG or for partners with whom I've played and who've talked to me about their characters.
So I think I'm going to stop having a 'Request List' and instead accept suggestions: I'll take suggestions that interest me and not requests from everyone, because there's nothing worse than creating under pressure, but it's also a sign of respect for those who like my content, as well as for those who also make crackship (because you're never very happy to spend hours on a set that doesn't interest you, only to find out when it's published that 5 other creators have also spent time on it and you'll never receive a single thank-you). And anyway, as I can't reply to the resquest, it also avoids frustration on your side (and the possible nasty messages I've already received) 😂
Making crackship isn't very difficult in itself: you don't need any particular talent or a photoshop licence … There are enough tutorials on the platform to get you started too :) That's also how I got started, by following a crackship creator and seeing her closed requests. So let yourself go, try and you'll see that you'll end up doing some crazy stuff :)
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solhrafn · 1 year ago
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Encore une grosse journée de zinzin. Garage à 1h pour l'injecteur de la bagnole, en tout cas j'imaginais que c'était une heure. A midi je mets mon téléphone à charger pour découvrir que le garage m'a appelé 4 fois. J'avais rendez-vous au matin. Bon grosse panique tout de suite, tellement grosse panique que madame a cru que qqch était arrivé aux enfants en voyant ma tronche au téléphone.
Bon ils ont pu me prendre, mais les réparations ont duré quatre heures. Le temps de marcher le long du Ravel (pistes cyclables / piétonnes créées sur d'anciennes voies de chemin de fer) pour aller 3 bleds plus loin au Delhaize dans lequel on va parfois faire un tour.
8 bornes aller. Ok. Cool. J'ai mon appareil mais après trois fleurs et 2 papillons j'en ai ras-le-cul. Le Ravel en fait c'est chiant déjà en vélo, alors à pied...
Je trouve un bâton et ca y est j'ai quinze ans, ou pas. J'oscille entre décapiter les orties comme un seigneur sith et penser à mon 5e dan de kendo pour lequel je dois me bouger le cul.
Le vent est avec moi. Il me porte, il joue dans le feuillage des arbres et crée une barrière avec le monde des soucis, rendant mes rêveries si douces et faciles à émerger.
A mi-chemin, je tombe sur des mûres tardives, des noisettes et des noix en avance. Petit festin frugal, d'autant plus que je n'avais aucune provisions (c'est d'ailleurs pour cela que j'allais au Delhaize). J'ai toujours 15 ans ou 18. Je me rappelle jouer au commando avec des potes, camping sauvage avec répliques d'airsoft etc. On ne pourrait plus faire ça, ce serait pour se faire descendre.
J'arrive au Delhaize, un smoothie, un petit pain à l'ail, un pot de crudités on-the-go, un bounty, un monster juiced (Mango Loco) et machine arrière. Tout juste le temps d'arriver à l'heure convenue pour la bagnole.
Je dois tout de même forcer le pas. Vu que j'ai les pieds creux, et que j'ai tendance à marcher sur la tranche des pieds, la marche peut vite ne pas m'aller si je n'ai pas les bonnes grolles. Ce n'était pas le cas évidemment. Le dernier kilomètre m'a bien tiré dans les chevilles et les mollets. Vingt-quatre-mille pas plus tard, j'arrive au garage.
Là je suis rentré (sans penser à m'étirer) et j'ai le pied gauche qui tire la gueule à cause des chaussures. En fait, je n'ai manifestement plus 15 ans.
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nilzou · 2 months ago
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3 octobre 2024 midi - Passage à la plage des sables rouges en marée basse
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Note:
-> This text is also existing in english here
-> Le précédent poste du blog est ici
-> Le poste suivant du blog est ici
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12h30: Je finis de manger mon repas du midi (le sandwich rio de la boulangerie ‘officielle’ pour les sachants et curieux). Le soleil est à son zénith. J’amorce mon retour à la maison. Je passe comme d’hab par le Moulin blanc.
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Il fait bon… let’s go faire une petite marche le long de la côte. J’aime marcher en bord de mer pour entendre les clapotis des vaguelettes et aussi sentir le vent. La mer est basse donc le rivage est loin du sable sec. J’arrive à la première digue et je vois de l’autre côté des pêcheurs à pied.
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Je suis encore en forme et la curiosité l’emporte. Je passe au-dessus de la digue recouverte d’algues séchées par le soleil du midi. Je continue ma marche et atteint le premier pêcheur. Il me dit qu’il pêche les appâts pour la pêche. Encore une fois, les noms m’échappent mais un nom a marqué mon esprit: les bibi, marrant comme nom. Le pêcheur m’a listé un nombre incommensurable de type d'appât. A chaque appât son poisson. Lui il voulait des dorades.
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Petite déception pour moi qui m’imaginais un spot insoupçonné à palourde ou à couteaux sur Brest même. En cours de discussion j’apprend que c’est le début de la marée montante. Bon bah j’ai le temps pour aller plus loin. Je vais pouvoir m’approcher du pont de Plougastel qui me paraît tout de même loin de visu.
Au passage j’arrive à une plage que j’ai déjà connu : La plage des sables rouges.
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J’y ai été à marée haute la première (et unique) fois. A ce moment seuls les récifs étaient accessibles à pied. Je m’étais un peu rapproché à la nage du pont. La vision de celui-ci au niveau de l’eau offrait une perspective intéressante… que j’ai immortalisée de mémoire faute d’autre moyen au moment de la découverte. A marée basse c’est pas la même ambiance. J'ai ‘enfin’ (si on peut dire ça) l’opportunité de me rapprocher du pont de Plougastel à la marche sur le sable. Plus je me rapproche plus je prend des photos.
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Le pont en premier plan est le pont Albert Loupe alors réservé aux piétons. Les voitures ont le pont d’Iroise qui est le pont à hauban en arrière plan. D’après wikipedia ce pont est utilisé quotidiennement par 45 000 conducteurs. J’arrive au plus proche des ponts. Je vois un itinéraire pour rejoindre le début du pont piéton.
13h30: J'arrive à la pointe Saint-Georges. De l'autre côté du pont, en direction de Plougastel, je vois le rocher de l’Impératrice. Un rocher que mon ancienne coloc m’avait parlé qui offre un point de vue sur le coucher de soleil qui, paraît-il, vaut le détour. Je le vois pour la première fois de mes propres yeux. Il me semble un peu trop loin pour l’atteindre aujourd’hui mais maintenant je sais le situer. Je stocke cette information dans ma tête. J’amorce le chemin de retour en terre ferme sur le sentier côtier pour rejoindre Moulin blanc avec en tête de retourner à la maison.
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14h30: J’arrive au moulin blanc. Il faut que je reprenne des forces… Let’s go au Tour du monde, un bar emblématique de Brest. Je n’avais jamais mis les pieds sur Brest que je connaissais déjà ce bar aussi connu sous son acronyme le TDM. Je prends une petite bière au couleur régionale.
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Je me pose en terrasse pour profiter du soleil qui s’est fait si rare cette année. Classique, après ma bière je me prends une pinte d’eau.
15h13: C’est le moment où j’ai décidé de partir.
Première version achevée le 7 octobre 2024
Note : Le poste suivant du blog est ici
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daisydesetoiles · 3 months ago
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Flufftober 2024 : Pari, jeu, concours
10 octobre
Pari, jeu, concours (Bet, game, contest)
Robin de Locksley & Gilles l'Écarlate/Will Scarlet (Robin des Bois: Prince des voleurs)
Robin avait fini par en prendre l'habitude. Quand Gilles se mettait à tapoter du bout du pied contre son épaule, ça signifiait qu'il avait envie de le défier sur quelque chose, n'importe quoi. C'était sans doute un reliquat de la rivalité qu'il avait entretenue à l'égard de son frère pendant si longtemps, étant venu au monde à un moment où leur père avait déjà choisi de rejeter sa mère pour apaiser son fils aîné. Mais ce n'était plus grave, à présent, les mois avaient passé et ils avaient transformé cette opposition en quelque chose de plus fort et de plus sain.
Gilles était donc en train de lui donner de petits coups de pied dans l'épaule. Il était assis sur la branche d'un arbre, légèrement en hauteur donc, et Robin installé en dessous, avec ses hommes et des visiteurs de passage. Il sourit, laissa passer un moment puis attrapa la jambe de son cadet et le tira pour le faire tomber à côté de lui.
« Qu'as-tu ? le réprimanda-t-il avec tendresse.
-Tu ne m'as jamais vu tirer à l'arc, répondit instantanément Gilles en ignorant les inconnus qui se trouvaient dans la clairière. Que dirais-tu d'une petite démonstration rapide entre frères ?
-Une démonstration ? répéta Robin. Ça me semble être une idée divertissante. Montre-moi ce que tu sais faire, je pourrai peut-être t'apprendre une ou deux choses.
-Sans doute… Mais tu es homme à aimer les défis audacieux, alors pourquoi ne pas rendre cet échange un peu plus stimulant en faisant un pari ?
-Un pari ? Un pari avec toi, mon frère, ça ressemble toujours fortement à un piège. »
Robin appuya sa remarque d'un petit tapotement sur la nuque pour ne pas le vexer. Pourtant, il avait raison: Gilles était un brin opportuniste, il ne pouvait pas s'empêcher de dérober des choses aux gens, encore symptôme d'une habitude prise depuis tout petit pour ne pas manquer de tout. Il essaierait d'obtenir quelque chose de son aîné par la ruse, alors que celui-ci était prêt à tout lui donner, mais après tout, peut-être qu'il avait vraiment fini par le comprendre ? Peut-être tout ceci n'était-il qu'un jeu.
L'archer accepta donc sans chercher à savoir ce qu'il voulait en échange d'une victoire. Et encore! Ce n'était pas l'ascendant sur son aîné qu'il briguait: Gilles savait qu'il était bien meilleur que lui au tir à l'arc, il souhaitait juste lui montrer ce dont il était capable.
Les deux frères se rendirent dans la petite clairière annexe où Robin s'entraînait et où il avait déjà formé une partie de ses hors-la-loi. Sauf Gilles, évidemment ! Qui, à cette époque, ne voulait rien avoir à faire avec lui.
« Commençons donc ce pari, cher frère, déclara le jeune homme en choisissant attentivement un arc. Je te laisse me soumettre des propositions de défi. Si j'arrive à les remporter tous, je choisirai mon prix.
-Très bien, répondit son frère, amusé. Combien d'épreuves dois-je te faire passer ? »
Gilles leva les doigts de sa main droite.
Suggestion après suggestion, Robin poussa son cadet à tirer depuis une distance équivalente à une cour de ferme, lancer deux flèches à la fois, toucher une cible en mouvement, viser tout en étant distrait et atteindre un objectif en étant en mouvement lui-même. Le jeune voleur en réussit trois sur cinq et, sous les applaudissements polis des gens qui avaient assisté à la scène, il relâcha ses épaules en soupirant.
« C'était très bien joué, murmura Robin en venant lui serrer la nuque. Alors, tu as donc perdu ton pari ?
-Non, j'ai gagné malgré tout, rétorqua Gilles en allumant une petite étincelle malicieuse dans ses yeux. J'avais bien pensé que je pourrais échouer devant tous ces gens mais que, si je ne ressentais pas d'humiliation et de honte, alors c'est que je me serais amélioré.
-Oh, Gilles…
-Mais tu peux quand même choisir quelque chose en retour, si tu veux.
-Non, murmura Robin contre ses cheveux, l'entourant de ses bras pour le serrer contre lui. Ce que je pourrai gagner de meilleur, mon frère, ce sera toujours que tu sois heureux. »
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chifourmi · 5 months ago
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J'ai déjà été en couple mais je pourrais ne même pas le compter parce que je n'étais jamais à l'aise, je connaissais à peine les gars. Ils s'intéressaient et j'acceptais parce que je ne voulais pas que mon anxiété m'empêche de vivre des expériences. Sauf qu'après c'était trop gênant. Grâce au musicien, je sais pour la première fois ce que ça fait de ressembler à un vrai couple. Mais c'est trop bizarre parce qu'il y a pleins de moments où je déréalise. Je me détache de moi-même et c'est comme si je créais une autre moi qui est identique. Un clône quoi. Et du coup j'ai l'impression qu'il est en crush sur ce clône et pas sur moi. Comme si j'acceptais pas son amour. Je crois que c'est parce que ça se passe tellement bien que j'y crois pas. Et j'arrive tellement pas à me dire qu'il peut aimer autre chose que mon physique -parce que j'ai connu que ça- que ça me perturbe. Genre wtf il m'aime tout entier? C'est possible? Je sais que c'est lunaire ce que je suis en train de dire mais je reviens de loiiin. Et ma relation avec le Dieu Grec n'a pas aidé du tout. Il n'était là que pour le sexe du début à la fin genre. D'ailleurs ça me tue pcq tout le monde ici l'avait sûrement capté avant moi. Mais c'est horrible pcq après coup je me suis sentie comme un objet, c'était tellement plus simple d'être dans le déni. C'était vraiment la pire idée ce genre de relation pour quelqu'un comme moi qui a des daddys issues et qui a une faible estime de soi. Faut être vachement bien dans ses bottes et être sûr de ce qu'on veut pour ce genre de relation. Au moins j'ai capté que c'était pas pour moi.
(10/08/2024)
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dooareyastudy · 4 months ago
Note
Est-ce que en tant que doctorante et chargée de td tu arrives à cloisonner tes week-ends, à ne les réserver que pour toi et ne pas travailler ? Comment tu arrives à jongler entre les deux ?
Un point très important à noter sur ma personne, c'est que j'aime beaucoup mon temps libre ! Donc oui, j'arrive sans problème à ne pas travailler le week-end. Sans culpabiliser le moins du monde d'ailleurs, étant donné que je travaille tous les jours de la semaine, de 8h30 à au moins 17h (je dis "au moins" car la fac m'a imposé des horaires hyper tardifs de TD) . Ça me semble déjà pas mal !
A moins d'une urgence qui pourrait m'obliger à bosser le week-end, (pour finir des corrections de copies d'examens par exemple), je trouve que ça serait néfaste sur le long terme (une thèse en droit dure en moyenne 6 ans je crois) de travailler encore plus que ça.
En commençant ma thèse, je me suis tout de suite dis qu'il fallait l'appréhender comme un travail classique, avec des horaires et un rythme régulier car j'avais peur de trop en faire, ou au contraire de trop profiter de mon temps libre. Donc je me suis posée des horaires que je respecte assez bien depuis trois ans (avec l'énorme avantage que je peux toujours prendre une après-midi, voire une journée de repos si besoin et sans rendre de compte à personne), mon travail avance à un rythme satisfaisant et je vis pour l'instant très bien ma thèse !
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swedesinstockholm · 1 month ago
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27 septembre
j'ai l'impression que quand je suis partie en juillet c'était un faux départ. on était censées changer de canapé pendant l'été et en rentrant en septembre normalement j'aurais du trouver un nouveau canapé dans le salon. ma vie était censée avoir changé et j'étais censée ne plus être sous son sort. mais quand je suis rentrée le canapé était toujours là. il m'a appelée tout l'été en m'envoyant des signaux à travers l'espace, des phéromones, je sais pas, je l'entendais la nuit dans mon lit, et là on est fin septembre et je suis totalement retombée dans ma relation toxique avec lui. je veux plus JAMAIS le quitter. aucun endroit au monde ne vaut le canapé beige. impossible de trouver le bonheur ailleurs. depuis que je suis rentrée de bruxelles j'y ai passé la semaine. j'arrivais tellement pas à le quitter que j'ai même pas écrit à audrey pour qu'on se voie. je peux pas je dois profiter de chaque seconde de canapé avant de repartir et qu'il disparaisse à jamais.
hier après-midi je suis sortie me promener avec maman, elle voulait voir le pape pour envoyer une photo au groupe famille mais on en a eu marre d'attendre et on est parties. j'ai laissé échapper que ça me ferait rien de mourir dans un attentat là pendant qu'on attendait devant la cathédrale, ce qui a relancé la conversation sur ma santé mentale. j'ai écrit à la psy pour voir si elle avait des disponibilités pour le mois de janvier. je m'y prends à l'avance cette fois. j'ai aussi pris rdv chez un orl-chirurgien apparemment très compétent. je vais rentrer et prendre soin de mes mille problèmes de santé, parce que tant que je les aurai pas réglés je pourrai être heureuse nulle part. et je peux pas faire deux choses en même temps. comme habiter à berlin et me soigner. de toute façon je veux pas habiter à berlin. plus ça va et plus les raisons s'additionnent. sandy a. m'a proposé de faire une lecture et d'animer un atelier d'écriture pour le festival queer little lies fin novembre et j'exploite pas assez mon pays pour la thune qu'il peut me donner. en rentrant de la ville hier on s'est arrêtées chez le fleuriste c'était très cosy sous les serres avec la pluie qui tombait en rafales dehors, on est rentrées abritées sous mon nouveau parapluie transparent avec des papillons et j'ai mangé un gros roulé à la pistache dans la cuisine en écoutant france inter. c'est le genre de wholesome que j'arrive pas à avoir à berlin.
pendant que je faisais réchauffer les côtes de blettes maman m'a dit et si tu revenais définitivement fin novembre au lieu de repartir pour revenir à noël et ça me fait penser à l'hiver 2012 quand j'étais revenue d'amsterdam pour un weekend et finalement j'y suis plus jamais retournée. hier je lisais mon journal de paris à la recherche de mon deuxième voyage à berlin et je suis tombée sur un passage où je rentrais pour le weekend et je faisais exactement la même déclaration d'amour enflammée à ma chambre que celle que je lui fais tous les soirs en ce moment. je me sens complètement impuissante face à l'ampleur de mon refus de vivre ma propre vie, loin de cette maison. je sais pas quoi faire.
28 septembre
de retour dans la ville de l'enfer. j'ai pas réussi à dire à n. et à j. que je voulais partir, j'ai fait comme si de rien n'était, j'ai même dit que j'avais postulé pour un job de libraire ce qui implique que j'ai pas du tout l'intention de partir et je sais pas comment arracher le pansement maintenant. j. écrivait à son date sur grindr il voulait lui dire de passer pour coucher avec lui et puis il m'a raconté tous les dates nuls qu'il a eus pendant que j'étais pas là. il voulait me montre un porno débile et je pensais à la maison. elle me manque déjà, elle me manquait avant même que je parte ce matin, elle m'a manqué toute la semaine.
29 septembre
de retour dans ma cellule, c'est plus calme qu'en été. la façade d'en face a une nouvelle ombre. ça fait une courbe descendante en diagonale avec un plateau au milieu, ou une chaine de montagnes comme les pyrénées qui disparaissent dans la mer au grau d'agde. on voit mieux les ombres des pigeons qui volent au dessus de la cour et qui vont se percher tout en haut de l'immeuble. j'avais jamais remarqué les formes nettes de la façade blanche qui se découpent contre le ciel bleu et la cheminée en briques rouges. elle me rappelle bruxelles. elle me rappelle les arbres qui s'agitent contre le ciel quand je m'allonge sur le lit de m. ils sont plus hantés par r. l'appart non plus et la ville non plus. même le palais de justice est ok. quelle bonne idée de pas l'avoir vu.
l'ombre a changé, on dirait une piste de ski raide avec un sapin écrasé au milieu maintenant. j'ai pas envie de passer les deux prochains mois ici. je me sens trop crevée pour faire des efforts. le sapin est en train de s'étaler sur la piste. hier matin dans le premier train j'écoutais la conversation d'un mec et d'une fille qui sont montés à trier, lui allait à hambourg et elle à berlin, il lui racontait tous les voyages lointains qu'il avait fait en tant que cameraman d'une série culinaire autour du monde pour un supermarché et ça me fatiguait rien que de l'entendre en parler ferme ta gueule je veux pas entendre ta vie de globe-trotter aventurier et libre i could never go back the freedom you get as an independent is too precious ils parlaient même pas en anglais en plus ils parlaient en allemand qu'est-ce que je raconte.
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tournesolaire · 6 months ago
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Ce matin je me suis réveillée plusieurs fois, tiraillée à chaque fois par l'envie de regarder ce qu'il se passe dans son téléphone, mais refusant de la faire à chaque fois parce que je veux me placer moi, ma santé mentale et mon bien-être en priorité
Et puis je me suis levée, j'ai pris ma douche, je me suis habillée
Lui dormait encore mais son sommeil était agité, plusieurs fois dans la nuit il s'est réveillé presque en sursaut en vérifiant que son téléphone avait pas bougé
Ça m'intriguait
J'ai entendu une notification Instagram et j'ai craqué, j'ai voulu voir s'il parlait encore avec Claire ou si d'autres noms avaient surgi de nulle part
Je me suis faufilée, j'ai déverrouillé l'écran en priant pour que les bruits des travaux ne le réveillent pas
Il s'est réveillé
Il m'a surpris
J'ai pas eu le temps de fermer Instagram, juste de verrouiller le téléphone
Je lui ai dit que je m'en allais, je lui ai fait un bisou et je suis partie
Et
Étonnamment
Même pas 10 minutes après
Il m'envoyait des messages sur Instagram, avec des photos
J'ai pas voulu les ouvrir tout de suite, j'avais un peu peur
Il m'avait envoyé des screens d'une conversation avec une fille
Il me disait que si c'était ça que je cherchais il pouvait me le montrer
Il a essayé de me rassurer
J'ai essayé de me justifier
Il m'a dit que peu importe si c'était vrai ou non que je fouillais son téléphone, que c'est pas grave
Qu'il m'en veut pas, que j'ai pas à m'excuser
Je crois que
C'est la première fois qu'il se veut rassurant à ce sujet
Ça m'a touché malgré tout
Et je culpabilise
Parce qu'une fois de plus je vois bien qu'en ce moment "ça va", que quand on se voit on passe des bons moments et qu'il ne semble pas parler à des gens dans mon dos
Mais je peux pas m'empêcher de penser que c'est juste la phase calme après la tempête
Que ça va recommencer
Parce que je crois que j'arrive plus à avoir entièrement confiance en lui
Parce que
Et si c'était juste une nouvelle technique de manipulation ? Et si il faisait ça pour que je pense qu'il est honnête, apaiser mes doutes, alors qu'il continue ? Et si il supprimait simplement les messages/appels pour pas que je puisse voir quoi que ce soit ? Y'a toujours ce doute dans ma tête
Et j'ai l'impression que tous les efforts du monde n'y changeront rien, parce que j'ai déjà trop donné
Et je culpabilise
Parce qu'en ce moment ça va
Mais que je crois que
Mon amour s'éteint petit à petit
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alexisgeorge24 · 1 year ago
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19 décembre :
Hélas la fin de mon séjour au Brésil arrive déjà. Avant de rentrer en Argentine je visite le barrage d'Itaipu situé sur le fleuve Paraná qui sépare le Brésil du Paraguay. Mais je devrais plutôt écrire "qui unit", puisqu'il s'agit d'un site "binacional" où l'on se situe à la fois au Brésil et au Paraguay en même temps. Cette centrale énergétique est tout autant une prouesse technique que diplomatique; chaque pays détenant 50% de l'énergie produite et toute l'administration étant divisée entre les deux pays (2 PDG). 2e plus gros barrage au monde après celui des trois gorges en Chine, les installations sont impressionnantes; j'ai même visité une turbine en fonctionnement dont on ne voyait "que" l'arbre qui reliait la turbine à l'alternateur (!!!). De retoure à Puerto Iguazu en Argentine j'enchaîne avec un bus de 4h jusqu'à San Ignacio. Arrivé en fin de soirée je me couche direct.
20 décembre:
Si je suis dans ce village c'est parce qu'il se situe dans la région où les Jésuites se sont implantés à partir du XVIe siècle. De véritable cités monastiques en autarcie exclusives aux guaranis se sont ainsi développées pendant à peu près 2 siècles avant que l'ordre ne se fasse expulser par les couronnes espagnol et portugaise. Puis les guerres entre les nouveaux pays formés de nouveau monde on finit d'achever ce qui restait des missions. Du coup il ne reste que des ruines qui sont aujourd'hui plus nettoyées que restaurées et classées patrimoine mondiale Unesco. BREF, j'ai visité celle de San Ignacio, j'étais tout seul, et ça m'a fait pensé un peu à Angkor Wat, des ruines dans la jungle qui sortent d'un temps perdu et mystiques. On a envie de se téléporter dans le temps et faire revivre cette société "communiste" (mais aussi esclavagiste, rien n'est parfait finalement avec cette doctrine). Puisque je suis dans la jungle autant profiter de cet enfers vert. Je loue donc un vélo (tout aussi pourri que la VW que j'avais loué) pour me rendre au parc Teyucuaré et admirer des points de vue sur le Paraná. Il fait trop chaud; 38° et 1000000% d'humidité. J'ai mon 1er accident de drone quand je le fais décoller direct sur un arbre... il se casse la gueule devant moi (une torture à regarder) mais j'arrive à le faire revoler malgré un bras disloqué que je n'arrive plus à replier. Il s'en sort... l'après midi je prends un bus de 1h pour Posada, la grande ville de la région.
21 décembre :
Je continue donc ma visite des missions Jésuites à partir de Posada, à la frontière Paraguayenne, que je franchi pour visiter Trinidad. Tout autant en ruine que San Ignacio, je prends autant de plaisir à m'y balader. Je passerai 4h à faire l'AR depuis Posadas pour 40min de visite mais j'ai mon tampon du Paraguay sur mon passeport, et ça, ça n'a pas de prix. Puis je refais le grand saut du retour vers Córdoba avec un bus de 18h. Mention spéciale à Yuri, un Paraguayen que j'aurai croisé 2 fois et qui m'expliquera comment il est poursuivi par les mafias, comment Dieu exterminera ses ennemis avec des éclairs, et comment il a le droit d'user de la forces d'ici là. Aucune idée comment je me suis retrouvé à papoter avec lui mais j'ai vite pris mes distance avec ce fou furieu.
22 décembre :
Arrivé à 9h à Córdoba que je connais déjà, je m'occupe comme je peux jusqu'à prendre mon bus de 23h30 pour Mendoza. Je fais entre autre un musée d'art moderne puis un musée d'art contemporain dont je ne comprends absolument rien. Vivement retrouver les Andes, ça fait 2 nuits de suite que je rêve (littéralement) de randonnée.
23 décembre :
Arrivé à 09h00 à la capitale viticole d'Amerique du sud, je découvre la ville surtout pendant mon trajet à pied de la gare routière à mon hostel. La ville a été détruite pendant un tremblement de terre et il n'y a pas vraiment d'attraction touristique. Par contre elle a été reconstruite avec de larges trottoirs sous de gros arbres abritant les piétons du soleil; c'est très agréable. Journée logistique : lessive, achat camping gaz, transfert vidéos sur le cloud, courses en prévisions de mes prochains bivouacs, apero (je respecte le région et ça sera du vin cette fois).
24 décembre :
Sans émotions de m'éloigner de la civilation en ces jours où les relations sociales sont de coutume, je pars m'isoler dans la montagne. Que Mendoza soit réputée pour son vin, c'est comme l'eau sur les plumes d'un canard, ca glisse (ballec), qu'elle soit située au pied de l'Aconcagua (6990m !!!), sommet des Amériques, le canard s'est pris un obus dans la gueule. Du coup, bus jusqu'au lieu dit "las cuevas" juste avant le tunnel qui mène au Chilie (officiellement je suis d'ailleurs ni en Argentine ni au Chilie, étant entre les 2 postes frontière). Puis, ENFIN, je randonne jusqu'à un lac gelé situé dans une vallée aux couleurs incroyables, ça ressemble un peu aux Alpes mais en plus austère, toujours ces touches rougeâtres qui doivent être du à l'immersion de cette chaîne de montagne gigantesque dans l'océan, et qui doit être à l'origine de tous ces matériaux donnant des couleurs originales. Je voulais camper au lac mais c'est assez exposé au vent et je ne n'avais pas prévu qu'il soit gelé, je risque de passer une sale nuit dans le froid (pourtant je ne suis "que" à 3700m). Je plante ma tente plus bas à 3500m, ce qui ne m'empêchera pas d'avoir un peu froid. J'ai une vue panoramique sur la vallée, je suis complètement seul, la "presque" pleine lune prend le relais au soleil donnant un spectacle de lumière.
Bilan: 10km, 600m d+
25 décembre :
Grosse journée au programme. Je reviens sur la ruta 7, qui relie Buenos Aires à Santiago, pendant le réveil du soleil. Puis je monte au Pico del Cristo Redentor, marquant la frontière avec le Chili. Belle vue mais pas aussi impressionnante que décrit par le routard. Puis stop jusqu'au sentier qui mène à la Laguna Horcones, dans le parc provincial Aconcagua, et que je dois donc payé (3eur). Belle vue sur l'Aconcagua. Parenthèse ouverte sur ce parc: ça aurait été un pure bonheur que d'essayer (restons humble) de monter au sommet de l'Aconcagua. Il n'est pas du tout technique (moins que le Huyana Potosi en Bolivie) et le "seul" challenge, c'est l'altitude. Sachant que j'ai fait un sommet à 6300m sans ressentir aucun effet d'altitude, j'avais très envie de tester mes limites. MAIS, s'y aventurer coûte 5000e, rien que le permis pour y accéder c'est 1000e. On est loin des 40eur que j'ai payé pour le Parinacota (6300m). Donc j'y fais l'impasse et je me ballade hors de ce parc. L'accès à la nature doit être un bien publique et je refuse de participer à sa commercialisation. Parenthèse fermée. Puis stop jusqu'à la puente del Inca ou je fait le début de la randonnée menant au Cerro Penitentes. La nuit je sors ma tête de la tente et je vois que toute la vallée est éclairée par la pleine lune. J'en suis émus tellement c'est merveilleux.
Bilan: 23km, 1100m d+
26 décembre :
C'est parti pour finir le (gros du) travail entamée la veille. Day pack et je grimpe 1400m d+, traverse 4 gués dechaussé, pour arrivé à 4400m d'altitude sur un plateau aux falaises verticales et qui domine mon bivouac. Le paysage me fait toujours penser aux Alpes, mais en tellement plus impressionnant... pour commencer j'ai une vue directe et dégagée sur le mythique Aconcagua, et tout autour sur 360°, plein de monts blanc (oui au pluriel), des vallées, un lac turquoise, des cours d'eau (c'est le debut de l'été et la montagne perd toute ses eaux). J'ai l'impression d'être au sommet du monde, noyé dans un univers qui, littéralement, me dépasse. Je redescends, reprend mon gros sac au bivouac, et reviens sur la ruta 7. L'autostop sera infructueux et je médite sur comment l'humain peut être naturellement bon lorsque le contact est direct, et naturellement un gros connard lorsqu'une barrière nous sépare; ici un pare-brise. Donc je marche jusqu'à un bled et attends 1h le bus qui m'amène au village d'Uspallata où je dormirai au camping.
Bilan: 22km, 1500m d+
27 décembre :
Ah j'oubliais: Feliz Navidad! Sans festivité, je prends le bus du retour pour Mendoza où je me repose jusqu'à l'heure de l'apero mais surtout du dîner. Mendoza étant réputé pour sa gastronomie je me fais un bon resto. Et bien les argentins n'ont obsolument rien à envier à nos vins, ils sont excellents et surtout très bon marché. Un (gros) verre ne coûte que 1,5eur. La viande est sans surprise dionisiaque, fondante dans la bouche, et le rhum Barceló Gran Anejo (République dominicaine) d'une douceur qui manque je trouve aux rhums Martiniquais (ma seul référence).
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verver · 1 year ago
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TUMEURS URBAINES
Épisode 27
Il faisait beau , Ginette pensa qu'elle avait de la chance, en général les filatures étaient pénibles et aléatoires. Aujourd'hui le soleil était au rendez-vous pour le moment, elle profita de cette filature pour décompresser, respirer , expirer profondément tout en essayant d'avoir un pas régulier.
Elle téléphona à Ray comme convenu et fit le point , lui tournait en bagnole dans les environs et jonglait entre les sens interdits, les sens uniques et les embouteillages .
Ginette était bien contente d'être seule pour suivre Ava , ils avaient convenu qu'elle ferait le point toutes les quinze minutes au téléphone avec Ray.
Ava bifurqua à droite dans une rue étroite entourée d'un établissement scolaire d'un côté et de l'autre par la façade d'un grand magasin.
Ginette suivait Ava le téléphone collé à son oreille.
Arrivée sur un petit carrefour, Ava prit une rue aussi en descente et étroite qui menait vers la basse ville.
Ginette garda ces distances et téléphona à Ray
- Elle est dans la rue des Lilas , j'attend qu'elle soit en bas
- Tu fais bien ! Elle est étroite cette rue
- après j'accélère pour la retrouver
- ne la perd pas de vue en bas c'est une grande place ! conseilla Ray
Elle le rassura et repris la marche. Maintenant Ava était sur la grande place, Ginette descendit le reste de la petite rue en courant pour arriver sur la grande place , elle repéra tout de suite Ava et entreprit la filoche.
- ça va ! dit-elle à Ray
Ava se dirigeait dans un quartier de la basse ville qui était connu comme celui des prostituées et des bars louches.
Ava ralentit le pas , Ginette suivait tranquillement à distance, puis soudain elle s'engouffra sous le porche d'un petit immeuble, Ginette accéléra le pas et se retrouva devant un long couloir.
Elle appela Ray pour lui dire la situation :
- il y a du monde dans le couloir ? demanda Ray
- Oui, c'est un squatt dit-elle, je vais me poser à la terrasse du café en face
- d'accord dit Ray
Elle s'installa en terrasse devant un double café.
Ava reconnu au fond de la cour le jeune mec qui lui vendait la came . Elle lui fit signe de la tête puis s'approcha de lui .
- t'as ce que je t'ai demandé ?
Le mec lui tendit deux petits sachets , elle glissa les billets dans la main du jeune.
Le mec demanda :
- Tu veux boire une bière ?
- j'veux bien !
Le jeune ferma une lourde porte sur lui, le local qui lui sert de chambre est spartiate, du frigo il sort deux canettes et en tend une à Ava.
- à la tienne !
- tchin ! dit Ava
Le mec d'une voix douce lui dit :
- si tu veux quelque chose de plus je te l'offre ! mais...
- qu'est-ce que tu veux en échange demanda-t-elle pas dupe
- si tu me fais une pipe, je t'en file gratuit
- d'accord ! dit Ava avec un regard bizarre
Le mec s'installa dans un vieux fauteuil en baissant son froc.
Ava regarda le mec , il était déjà en érection .
- attend dit-elle en fouillant dans son sac
- qu'est-ce que tu cherches ? merde ! magne toi !
- j'arrive dit-elle d'une voix rauque
Une fois près de lui, Ava lui admistra cinq à six coups de sa feuille de boucher puis elle balança le corps sanguignolant du mec sur un matelas posé à même le sol.
Soulagée, elle fit couler l'eau du robinet pour nettoyer son ustensile, elle se resservir une bière et assise à la table elle regardait le corps du mec tout en faisant chauffer la came dans une petite cuillère, elle versa le contenu tout en le filtrant dans une seringue puis le garrot et l'injection.
Après le flash, elle entreprit une fouille de l'endroit . A sa grande surprise ses vêtements étaient très peu souillés. Rien à prendre dans ce taudis, elle prit congé en refermant la lourde porte .
Une fois dans la rue Ava continua à marcher, Ginette de son poste d'observation lui emboita le pas.
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marie-bradshaw · 1 year ago
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Orange c'est orange
Chers lecteurs,
Comme à mon habitude, je vous écris depuis le coeur de la tempête.
Tout le monde se souvient de Pierre, cet ex/ami/sauveteur en tout genre?
Alors que beaucoup criaient au manipulateur, je m'aperçois que vous aviez raison.
Défaut de fabrication de ma part peut-être, ou tendance à ne vouloir voir que le bon en l'être humain, je ne peux jamais penser que quelqu'un avec qui vous avez ce genre de lien peut en jouer volontairement.
Alors voici le dernier épisode de la saga qui mettra un point final à cette mascarade que j'étais visiblement la seule à ne pas voir pour ce qu'elle était.
Lundi midi, une fois arrivée à Toulouse pour quelques jours, il me propose une bière chez lui pour voir l'avancement de ses travaux.
"Je te reconfirme, pas sûre que j'ai fini ce que je dois faire" lui répondis-je
"Ok, je prévois de la tisane au cas où" rit-il.
Et je ne sais pas s'il parle de vraie tisane ou d'une bouteille de Pessac-Leognan, mon préféré, tellement on a eu l'occasion de rire du sujet.
"Ok good j'arrive" lui dis-je à 19h, sans pression, notre relation ayant enfin basculé sur une friendzone plutôt tranquille quoi qu'occasionnellement perturbante.
Notamment quand il cesse de me parler pendant 15 jours parce que j'ai refusé qu'il vienne me chercher à la clinique après une deuxième opération, en sachant qu'il était déjà venu à la première, et que cette position m'avait mis très mal à l'aise.
C'est vrai quoi, dans les moments les plus vulnérables de ta vie, qui aurait envie que la dernière personne pour qui tu as eu de vrais sentiments mais avec qui ça n'a pas marché se place toujours en "sauveur/se"?
Personne.
Mais il l'a fait. Continuellement.
A un point où non, je ne parvenais pas à m'ouvrir à qui que ce soit d'autre.
En crise de panique sur mon avenir, sur X ou Y chose, c'était la première personne que je pensais à appeler.
Ses mots, ses gestes, tout me laissait penser qu'il me connaissait "par coeur", qu'on se comprenait naturellement, sans avoir besoin de parler.
Et je me plantais. Lourdement.
Revenons donc à nos moutons.
Lundi 20h30, je gare Bobby, ma Harley, dans son allée et je toque à sa porte.
Quand il m'ouvre, il fait bon, presque chaud, et il me sourit en me disant qu'il a rallumé le chauffage spécialement pour moi parce qu'il sait que j'ai toujours froid.
Sympa sachant que c'est le genre de mec à vivre les fenêtres ouvertes en plein mois de décembre.
Mon regard se pose sur le plan de travail de la cuisine pendant qu'il me serre une Corona, ma bière préférée.
Sous mes yeux, je vois tout un chantier en cours, des petits toasts de Houmous, de guacamole, avec des petites tomates parsemées dessus.
Derrière, des aubergines au four.
Bref tout ce que j'aime, et l'opposé de sa diète habituelle.
"Mais t'as préparé tout ça sans savoir si j'allais venir?" je lui demande, étonnée
"Oui, je suis parti faire des courses toute à l'heure" me répond-il en me regardant droit dans les yeux
AH.
"Bon anniversaire Marie" rajoute-t-il en me prenant dans ses bras deux bonnes minutes.
Il me donne l'impression d'être son abri dans la tempête, justement.
Son lieu de paix.
Comme si de me serrer contre lui, d'un coup de baguette magique, ça allait tout guérir, tout solutionner.
Ok, déjà là me direz-vous, la frontière de la friendzone est bien bien borderline.
C'est pas fini.
Comme d'habitude, on se chamaille, on se chambre, on rit à gorges déployées de bêtises.
Je lui raconte ma soirée festival techno épouvantable de samedi, et il me dit "viens au Hellfest cette année, ça c'est notre ambiance".
On parle festivals, de mon expérience du Sziguet, et il me montre ses photos du Hellfest l'an dernier avec sa bande de gais lurons.
Jusque là ok, sauf qu'il me les montre en se collant à moi, qui suis assise sur la chaise haute de sa cuisine avec ma bière à la main.
Il est tellement près qu'on n'aurait pas pu faire passer de feuille de papier entre nous deux.
Je lui tapote le dos, et en même temps je m'interdis tout geste de vraie tendresse, "been there, done that".
On échange sur le dernier Expendables, on chahute, je ne sais plus ce qu'il me dit mais il se moque de ma capacité à me blesser sans rien faire avec un sourire en coin, et ça part en "bagarre" qui me fait atterrir sur son dos.
"Tu peux dire merci, je suis un koala plus léger de 10KG maintenant" lui dis-je en riant, agrippée à son cou.
Il me maintient en place, veille à ce que je ne glisse pas en calant ma jambe contre son flan, et enfourne les aubergines en même temps, avant de me reposer délicatement au sol.
Bon ça, à la limite, je le fais régulièrement avec mes meilleurs potes mecs sans qu'il y ait la moindre ambiguïté.
C'est mon côté "garçon manqué".
Mais ça demande quand même une certaine confiance et proximité.
"On se fait un film en mangeant?" je lui demande, épuisée de ma journée.
"Allez feu" me répond-t-il en m'installant sur le canapé avec un énorme plaid (ma passion les plaids).
Je n'ai pas très faim, en revanche, et je me dirige vers le frigo pour nous attraper deux autres bières.
"NOOOON, pas le frigo" crie-t-il.
AH *bis*
Dans ma tête, il a positionné quelque chose qui risque d'exploser par terre en ouvrant la porte, et connaissant ma délicatesse légendaire, il préfère s'en charger.
"Okok, fais-donc"
Il me tend les Corona, que je décapsule avec une invention géniale, un marteau de Thor aimanté et équipé d'un décapsuleur.
Je suis ébahie par ce truc et il me dit "c'est un petit artisan qui les fait, si tu l'aimes je t'en offrirai un pour ton anniversaire" me propose-t-il
"Trop cool merci!" lui répondis-je
C'est là que ça se gâte.
Posés là sous ce plaid incroyable, il m'ouvre ses bras et me sert fort contre lui, chimiquement parlant, ce genre d'étreinte déclenche la libération de plusieurs hormones qui font ralentir notre système nerveux et nous apaise.
A la façon dont il positionne ses bras autour de moi, le plus naturellement du monde, il me dit :"tout va bien se passer, je suis là, tu ne crains rien, tu peux te détendre" sans avoir besoin d'ouvrir la bouche.
Je me sens tellement détendue que je manque de m'endormir une ou deux fois.
D'un coup il se relève pour aller chercher la suite du repas, et je râle qu'il ait pété cette bulle qui paraissait intemporelle.
"Surpriseeee" s'écrit-il en ramenant deux tartelettes à la framboise, healthy jusqu'au bout, dont une abritant une bougie pour moi.
"Encore bon anniversaire" me dit-il tout content que je n'ai pas grillé ce qu'il cachait au frigo, en allumant ma bougie.
"Ok je fais un voeux dans ce cas, mais vraiment fallait pas, ça me touche que t'ai préparé tout ça pour moi alors que j'étais même pas sûre de passer" lui dis-je en fermant les yeux avant de souffler dessus, aussi concentrée qu'on puisse l'être.
"J'ai froid" je rajoute, morte de fatigue.
"Ah non j'ai rallumé le chauffage spécialement pour toi, t'as pas le droit d'avoir froid!" rit-il
Qui fait ça? Qui met autant d'attention pour quelqu'un pour qui on n'a pas de sentiments?
Réponse: personne.
Il me reprend dans ses bras pour me réchauffer et à ce moment précis, je ne me pose pas plus de questions.
C'est là que son téléphone sonne et qu'un coeur s'affiche à l'écran, il monte rapidement prendre ce coup de fil cinq minutes, et je me dis que ça doit être son fils en vacances avec sa mère, mais en même temps ça pourrait très bien être quelqu'un d'autre.
Quelqu'un qui ne serait pas sa cousine si vous me suivez bien.
En soit, on est amis, on ne se doit rien, mais le niveau d'attention qu'il déploie systématiquement pour moi, ses gestes, ses mots, ses regards, je n'imagine pas qu'on puisse faire ça à son "ex, même si notre idylle a duré à peu près aussi longtemps que cette banane qui traîne chez toi, en étant engagé ailleurs.
Ce serait trop malsain, trop manipulateur.
Mon estomac me dit "attention", et je reprends mes distances avant de filer en vitesse à la fin du film.
Il a senti le froid, mais décide de tout de même me reprendre dans ses bras pour me souhaiter une bonne nuit, et je remercie le ciel d'avoir un très épais manteau de moto avec toutes les protections nécessaires, qui auront servi pour la première fois ce soir là.
Sur la route, j'ai un sentiment étrange qui ne me lâche pas, comme après un rush de sucreries, une redescente assez violente.
Je me repasse le fil de la soirée en faisant vrombir mon moteur, et j'en arrive à la conclusion, qu'encore une fois, non ce n'était pas purement amical, et qu'il fait tout pour garder sa place de numéro 1.
"Pas cool" je songe, mais encore ici, je ne peux pas imaginer qu'il le fasse "exprès".
Alors mercredi, au déjeuner en ville prévu initialement depuis un moment, je prends mon courage à deux mains après lui avoir fait la surprise de lui ramener deux stylos Halloween à coups de poings pour qu'il s'amuse autant que moi avec son fils, et j'aborde le sujet:
"Merci pour tout ce que tu as fait pour moi sur cette soirée, c'était vraiment adorable, et ça me touche..." entamais-je
"C'est normal" me dit-il en souriant
"Mais... il faut que tu arrêtes de faire ce genre de choses." continuais-je en le voyant se décomposer petit à petit
"C'est trop. Ca sort du cadre de l'amitié. Je ne veux pas te perdre, mais comment veux-tu, même si ma vie sociale est à zéro en ce moment que je laisse sa chance à quelqu'un qui aurait envie d'apprendre à me connaître, quand tu es aussi présent à côté" je baisse les yeux un instant en lui déballant ma tirade, soulagée
"Tu as raison. Quand tu es partie lundi j'étais en vrac. Et oui, j'ai des sentiments pour toi. Non amicaux. Mais je pense que tu es trop bien pour moi, et nos situations respectives en ce moment font que c'est compliqué, je ne me vois pas te demander de m'attendre, et j'ai peur que tu vois mon côté Grizzly, que tu t'enfuis encore et que ça me tue" me répond-il, les larmes aux yeux.
L'émotion est palpable.
Je ne rêvais pas.
Tout ce temps passé à me demander comment quelqu'un pouvait faire/dire tout ça à quelqu'un d'autre sans rien éprouver, j'avais raison.
Et je ne sais pas ce qui est le pire.
Avoir raison, ou la suite de cette conversation.
"Mais... mais... pourquoi me dire ça maintenant quand je suis enfin en paix avec notre amitié? Et ce coup de fil, je pense que c'était ton fils, mais tu te rends compte de ce que ça m'a fait? De la brutalité du rappel à la réalité de cet appel, que oui, la soirée était parfaite, qu'on peut difficilement en demander plus dans la vie, ce genre de moments de joie et de quiétude avec quelqu'un qui nous voit et qui nous comprend dans notre globalité, mais, ça pourrait très bien ne pas l'être et que ça doit se passer comme ça. Toi et moi avec quelqu'un d'autre" lui dis-je
"Ce n'était pas mon fils" répond-il d'un ton penaud, qui voulait absolument tout dire
Je n'en croyais pas mes oreilles.
Organiser une soirée aux petits oignons pour son ex/amie proche afin de tout faire pour lui montrer toute l'attention qu'on lui porte, tout en étant engagé dans une relation suffisamment longue pour qu'un emoji coeur soit apposé à côté d'un prénom.
Je n'ai pratiquement plus décroché un mot du repas.
"Tu ne dis rien, je suis désolé d'avoir passé la moitié du repas sur mon telephone pour prendre mes places pour le Hellfest" dit-il, rouge de honte.
Je ne répondis pas, tout en le regardant fixement, abasourdie, et furieuse.
Une colère froide, qui vous trancherait n'importe quoi en deux deux.
"Vraiment je suis désolé, je ne pouvais pas prévoir que ca tomberait pendant notre déjeuner, dis quelque chose s'il te plait" rajouta-t-il.
"A quoi cela servirait-il de mettre des mots là-dessus?" lui répondis-je
"Mais justement c'est pire quand tu ne dis rien, je vois ta tête" continue-t-il, toujours persuadé que c'est cette action précise qui me met hors de moi.
"Ce n'est pas de cela qu'il s'agit" lui rétorquais-je d'un ton cinglant.
"Je vois..." dit-il en baissant les yeux.
A ce moment précis, c'est comme si j'avais mis une porte blindée de 30cm d'épaisseur entre nous.
Le genre incassable qu'on voit dans les films de cambriolage.
Atterrée, j'ai du mal à réaliser que pendant tout ce temps, ses actions aient pu être"calculées".
Qu'il cultivait les graines de l'attachement et du doute de mon côté, à toujours se placer comme mon sauveur quand j'étais le plus vulnérable, tout en construisant quelque chose avec quelqu'un.
J'ai encore un peu de mal à réaliser que j'avais raison depuis le départ, et qu'il ait pu me manquer de respect ainsi qu'à sa "moitié" à ce point là.
Pompom sur la Garonne comme on dit chez nous, la semi-déclaration du déjeuner suivi du "je ne peux pas te demander de m'attendre", qui atteint un rare niveau d'indécence et de viol de tout sens moral envers la pauvre fille qui compose la deuxième moitié de sa relation.
Comme si ça n'avait pas d'importance, un détail insignifiant, un accessoire.
Je peux vous dire qu'à sa place, même si les deux restent horribles et déclencheraient de ma part une rupture immédiate, je préfèrerais de loin que mon mec ait légèrement dérapé en soirée totalement alcoolisé, plutôt qu'il ait mis autant d'effort, consciemment, pour son "ex".
Sans parler de cet aveu de sentiments, on ne peut plus déplacé dans ce contexte.
Mon café, je te l'ai avalé cul-sec, à m'en brûler la langue, sautant de ma chaise pour aller payer l'addition.
Attristé, mais pas surpris, il me suivit de près et vint se placer devant moi pour régler.
"Hors de question" lui dis-je, du même ton tranchant et déterminé.
Tendant ma carte bleue à l'accueil, ce dernier geste symbolique de mon indépendance, voulait dire "regarde-moi bien sous toutes les coutures tant que tu le peux, je n'ai pas besoin de toi, et tu n'es pas prêt de reposer les yeux sur moi".
En sortant je me suis éloignée si rapidement que j'aurais pu en tomber, maladroite que je suis.
Je ne supportais plus de le regarder, lui que j'avais mis sur un pied d'estale, lui qui me faisait toujours me sentir chez moi, aimée, comprise, entendue, n'avait pas plus de valeurs morales que Sadam Hussein, et je venais de le réaliser.
Parce que pour se servir à ce point des gens, de leurs sentiments, on ne peut être que vide à l'intérieur, dépourvu de conscience.
Dans la rue, à quelques mètres de chez moi, au téléphone avec l'une de mes meilleures amies, aussi choquée que je l'étais, j'ai fondu en larmes.
Pas de le perdre, mais de savoir qu'en parfaite connaissance de cause, en ayant compris qui j'étais, ce que j'avais vécu, la difficulté avec laquelle je laisse approcher quelqu'un d'aussi près, mes valeurs, ma bienveillance, et le soi-disant attachement éprouvé de sa part, il avait pu sans aucune difficulté me manipuler des mois durant sous couvert d'une âme torturée.
Je n'ai toujours pas les mots justes pour décrire ce genre de comportement, abjecte.
Je me sens violée dans mon intimité, dépouillée de quelque chose de précieux, vidée, mise à sac.
Par un dernier message, je vide mon sac et lui dis clairement que ce qu'il a fait est impardonnable, que je ne l'aurais pas fait à mon pire ennemi, et que oui, effectivement, je suis trop bien pour lui.
Pour une seule raison: je ne ferais jamais de mal à quelqu'un intentionnellement, je prendrais d'abord en compte les sentiments des autres avant les miens dans ce genre de situation pour faire ce qui est "juste".
Dégoûtée, je vois qu'il est de nouveau parti voir mes story (on ne se suit pas sur Instagram), balance le morceau à Drew, mon frère de coeur.
"Donnes-moi son numéro" dit-il
Quelques instants plus tard, il me rappelle: "Je viens de lui laisser un message vocal, il ne s'approchera plus jamais de toi"
"Merci mec" lui répondis-je, le souffle coupé, avant de le bloquer de tout ce qui était bloquable.
La leçon de cette histoire?
Toujours se fier à son instinct.
Et si quelqu'un donne tous le signes du orange, ce n'est pas rouge, ce n'est pas vert, c'est bien orange. Même s'il vous affirme le contraire.
Est-ce que ça va me faire reculer dans ma coquille?
Non.
Ce serait lui donner raison.
Il obtiendrait ce qu'il veut, c'est à dire que je reste loin de quelqu'un qui pourrait me donner ce que je mérite, et recevoir tout ce que j'ai à apporter.
Quelle qu'elle soit, cette personne me verra exactement telle que je suis et aimera chaque facette de ma personnalité.
La force comme la fragilité.
Elle valorisera ma loyauté, et ne me donnera pas de raison de douter.
Je le sais, je le sens, quand on est aussi sûr que je le suis de ce que l'on veut de la vie, d'une relation, on le manifeste suffisamment fort pour l'attirer à soi et on met tout en place pour aller dans sa direction.
Contre vent et marée.
Pour moi ça passe majoritairement par un nouveau calme en matière de dating, un examen minutieux de qui se trouve en face de moi, de ses valeurs, de ses projets, de notre alchimie, et de ce qu'il perçoit de moi ou pas.
Si ça match, et que les actions suivent des deux côtés, cet investissement mutuel sur un "pourquoi pas essayer et voir ce que ça donne?" se suffit à lui-même.
Tant qu'il y'a de la vie, il y'a de l'espoir.
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