#cuisiner le thé
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philoursmars · 6 months ago
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Une longue série sur la bouffe, deuxième service ! On finit avec les desserts :
Pau : Christine et son cœur d'abricots (clafoutis ?)
Cescau (Béarn), chez une amie de Christine : charlotte aux fruits rouges
Essert (Alsace...à peu près) : mon neveu de cœur Sébastien et sa natte
Boudes (Auvergne) : sorbet au bleu (si si ! Et c'est excellent)
Douai, au "Bureau" : Laurent et son dessert
Marseille, Pointe Rouge, "Les Trottoirs Marseillais" : un "modeste" thé gourmand !!!!
Marseille, Noailles, Christine et une pâtisserie arabe
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urween · 5 months ago
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Spend an afternoon with Hedwig, GN reader
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notes : j'avais vraiment envie d'écrire quelque chose de doux sur Hedwig parce qu'il est tellement touchant <3 ! no spoiler
! warning : aucun
2 512 mots
- Description à la deuxième personne
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Vous vous connaissez depuis plusieurs années déjà, ou plutôt tu connais certains alters depuis plusieurs années. Dennis, Hedwig, Barry et Patricia ont été les premiers à se présenter à toi. Jade, Orwell, Mary et Kevin se sont ensuite exposés, mais il reste encore beaucoup d’alters méconnus. Barry a expliqué les principaux traits de caractères de ces inconnus pour que tu puisses ainsi te les représenter et même parfois les reconnaître lorsqu’ils prennent la lumière. Tu as exprimé beaucoup de reconnaissance pour ça, car il arrive quelquefois que tu te retrouves face à une personne que tu ne connais absolument pas. Barry a aussi expliqué que ces alters ne prennent que très rarement la lumière et que par conséquent ils sont toujours un peu perdus ou inquiets lorsque ça arrive. Heureusement qu’Hedwig est là pour reprendre le front et ainsi les soulager.
Quoiqu’il en soit, on peut dire que tu t’entends assez bien avec tous les principaux alters. Certains ont des caractères bien spéciaux mais tu apprécies ce détail, ça leur donne un charme.
Patricia fait partie de ces alters. Les femmes sont peu nombreuses dans leur système comparées aux hommes, mais elles ont pour la plupart un fort caractère. Et dans ce lot, Patricia est certainement la plus complexe. Tu as mis beaucoup de temps à t’habituer à sa présence. Elle dégage quelque chose, une aura pesante. Elle a cette façon de parler sereine et douce qui au début t’effrayait énormément. Lorsqu’elle a pour la première fois proposé une discussion autour d'un thé, elle s'est mise à raconter à quel point les kilos de viandes qu’un lion peut manger sont impressionnants, et alors tu as imaginé beaucoup de scénarios où tu finissais en morceaux dans une cage à félins. Mais à présent les choses se sont calmées pour toi, enfin la plupart du temps. Patricia t’a bien fait comprendre qu’elle n’avait aucune mauvaise intention envers toi, mais tu ne peux pas empêcher les frissons dans ta nuque lorsqu’elle passe un peu trop près de toi. Mais au fond de toi, tu sais très bien que ces réactions ne sont plus vraiment dues à la peur.
✉ nouveau message de : Avengers
Ton attention lâche le plat de pâtes encore tout chaud que tu viens de commencer pour plutôt attraper ton téléphone portable. Un sourire illumine ton visage en voyant le destinateur.
✉Avengers
- cc !!
- tu peut venir à la maison ????? stp stp stp
Lorsque, plusieurs années en arrière, Dennis t'a donné leur numéro de téléphone, tu as désepéré devant l’option “nom du contact”. Tu ne pouvais pas mettre le prénom d’un des alters puisque c’était leur numéro à tous, et ils n'avaient pas de nom global pour leur système. Finalement tu as eu un souvenir de l’obsession pour les Marvels qu’avait développé Hedwig lorsque tu lui as parlé d’Iron Man, puis de la façon avec laquelle Dennis et Patricia ont des paillettes dans les yeux lorsque tu leur dis qu’ils sont extraordinaires. Par conséquent tu as décidé de les surnommer les Avengers, parce qu’ils ont tous des supers pouvoirs à leurs manières.
✉Vous
- coucou Hedwig
- oui je peux venir si tu veux ! D’ici environ trente minutes je peux être là, n’oublies pas de m’ouvrir le portail ;)
✉Avengers
- trop cool !!!
- mademoisele patricia a achetté un truc pour moi !
Tout en finissant rapidement ton plat, tu te diriges vers la salle de bain afin de préparer tes affaires pour gagner du temps.
✉Vous
- vraiment ? Génial et qu’est ce que c’est ?
✉Avengers
- plein de jouets animaux !
Un énième sourire étire tes lèvres au message alors que tu déposes l’assiette vide dans l’évier de la cuisine.
✉Vous
- wow plein ? On va pouvoir tous les essayer alors ;)
✉Avengers
- ouiiiii
- ah !!
- tu prend les bonbons bleus ???
✉Vous
- d’accord, mais je te préviens je te laisserais pas manger tout le paquet Hedwig
✉Avengers
- oui oui
- tfk ???????????
Tu poses ton téléphone contre le lit le temps d’attraper deux ou trois bagues, un collier et des vêtements propres.
✉Vous
- je t’ai déjà dis que c’était pas bon d’écrire comme ça, tu oublies les vrais mots à force
✉Avengers
- pardon !
- tu fais quoi ?????????????????
✉Vous
- je vais aller me laver puis je vais partir pour te rejoindre
- et toi ?
En tournant le robinet de la douche vers la gauche, tu commences à retirer tes chaussettes et ton pantalon. L’eau chaude a toujours pris beaucoup de temps pour arriver, mais comme ça tu peux continuer de répondre à Hedwig.
✉Avengers
- j’ai trouver des vieux dessins de barry
- ils sont beaux
- mais je dessines mieux !!
✉Vous
- fais attention à ne pas les abîmer, sinon il risque de bouder pour un long moment
- vous dessinez tous les deux de manière différente, et elles sont toutes les deux très belles ;)
Après avoir passé ta main sous l’eau pour voir la température de cette dernière, tu reprends une dernière fois ton portable.
✉Avengers
- t’s toujours trop cool !!!
- mademoiselle patricia elle a dis qu’elle aime bien ça et moi aussi j’aime bien ça
- et monsier dennis il penses que c’est rare d’être comme toi
- je suis d’accord moi persone à jamais été cool comme toi avant
✉Vous
- oh c’est adorable Hedwig, mais cette gentillesse vous la méritez tous
- en tout cas ça me touche beaucoup que les autres pensent ça de moi ! Tu pourras leur dire merci de ma part <3
- je suis désolé il faut que je te laisse si je veux pas arriver trop tard
✉Avengers
- derien !!!!
- d’accord à tt !
Une fois que tu as la certitude qu’il ne va pas envoyer d’autres messages, tu déposes ton téléphone sous ta pile de vêtements et finis de te déshabiller. Tu aurais très bien pu le faire tout en lui parlant mais il y a quelque chose de dérangeant dans le fait de se dévêtir en discutant avec Hedwig, ce n'est pas la même chose avec Dennis ou Mary par exemple. Il est déjà arrivé que vous parliez par messages pendant que tu te changeais ou même que vous soyez au téléphone lors de ton bain, et ce n’était vraiment pas la même chose.
Comme prévu, tu te dépêches de prendre ta douche et de t’habiller de nouveau. Tu enfiles les quelques bijoux que tu as pris précédemment et après avoir vérifié que tu n’as rien oublié, tu quittes ton chez toi. Heureusement pour toi, tu n’habites vraiment pas loin du zoo, et donc de leur appartement. Grâce aux nombreuses années à travailler là-bas, ils ont obtenu un logement de fonction dans la même rue que le parc animalier. Le seul problème est que cet appartement est assez petit, du moins trop petit pour avoir vingt-trois chambres, même s’ils n’ont pas réellement besoin d’autant de chambres. Mais par exemple Hedwig aime avoir sa propre pièce, où il peut afficher tous ses dessins et écouter de la musique, Dennis a besoin d’un endroit qui lui est totalement réservé, Barry aussi et encore d’autres. Ils n’ont pas tous besoin d’une chambre, mais les plus réguliers préfèrent en avoir une. Malheureusement cet appartement ne contient que deux chambres, une a alors été aménagée pour Patricia et l’autre pour Dennis. Hedwig, Barry, Orwell et d’autres ont les leurs ailleurs. Encore une fois, grâce aux années passées à travailler dans ce zoo, ils ont eu l’autorisation d'avoir une sorte de grand sous-sol rien que pour eux. Ce n’est clairement pas l’endroit le plus accueillant à première vue mais s’acheter une grande villa n’est absolument pas dans leurs moyens, et puis ils l’ont assez bien aménagé. Les murs restent rugueux et les lumières peu nombreuses, mais il y a malgré tout quelque chose d'apaisant là-bas. Leurs présences sont étalées dans chaque pièce, et c’est presque poétique de voir la façon dont ils doivent organiser la salle de bain ou la cuisine pour convenir aux envies de chaque alter.
Par automatisme, tu appuies sur l’interphone et fais défiler les noms jusqu’à trouver celui qui t’intéresse : Crumb. Sans avoir besoin de parler, la porte de l’immeuble s’ouvre devant toi et tu peux avancer vers l'ascenseur. Puisque cet immeuble est principalement occupé par des employés du zoo, ils ont fait installer un portail qui ne peut être ouvert qu’avec un badge ou un bouton chez les locataires, ça permet de limiter les squatteurs ou voleurs. Mais à cause de ça, tu dois attendre qu’Hedwig ou un autre alter t’ouvre ce qu’ils font toujours, sauf lorsqu’il y a un problème. Il est déjà arrivé qu’un alter “méconnu” prenne la lumière et dans ces cas-là il ne t’ouvrira pas le portail puisqu’il ne sait même pas ce qu’il fait ici. Pour cette raison, Barry a demandé un doublon de leur badge, prétendant que l’autre ne fonctionnait plus, et comme ça tu as toujours la possibilité de venir si jamais un problème survient.
Deux petits coups à la porte et Hedwig apparaît tout souriant devant toi.
« C’est trop bien que tu viennes ! Dit-il en te tirant par le bras vers le salon, les autres ont dit que je pouvais rester dans la lumière tout l’après-midi »
Sa façon de parler très atypique te réchauffe le cœur tandis que tu enlèves tes chaussures et les dépose avec soin sur un petit chiffon placé dans un coin de la pièce. Dennis a beau ne pas être dans la lumière, tu préfères respecter ses tocs.
« T’as pris les bonbons ? Te demande le jeune garçon en se mettant assis par terre »
D’un hochement de tête tu lui souris et sors le précieux trésor de ton sac à dos. Aussitôt, Hedwig se jette dramatiquement dessus, se mettant presque ventre contre le sol pour attraper le paquet de bonbons.
« Wow génial je vois qui tu préfères ici, déclares-tu en riant »
Le garçon te lance un regard avant de prendre trois sucreries dans sa bouche et de se tourner sur le dos pour te voir à l’envers. Son rire résonne faiblement dans la pièce alors qu’une conversation commence entre vous deux.
Hedwig est sûrement l’alter avec lequel tu peux le plus rire, il dit constamment tout ce qu’il pense, même si ça n’a aucun rapport avec votre conversation actuelle. C’est quelque chose qui manque dans beaucoup de relations à tes yeux, pas avec eux, mais avec d’autres personnes. Lorsque tu rencontres quelqu’un il y a toujours un moment de gêne, une envie de vite s’enfuir et de rentrer chez toi. Ce n’est pas toujours le cas, mais ça l’est presque toujours. Tu as du mal à t’intégrer dans le mode de fonctionnement des autres, leur façon de parler sur le dos de leurs amis et leurs obsessions pour la politique, ce n’est pas toi ça. Tu aimes tourner les mauvais événements au comique et admirer ce papillon qui se pose dans l’herbe. Les personnes que tu rencontres ramènent toujours le n��gatif au centre de la conversation, c’est mentalement épuisant de penser au réchauffement climatique et à la montée des impôts. Tu trouves ça dommage de revenir aux informations que les médias mettent déjà au centre de l’attention, pourquoi ne pas juste profiter du soleil dehors et du vent frais ? Bien sûr qu’il se passe des choses horribles dans le monde, mais y penser constamment ne les fera pas disparaître. Et Hedwig pense aussi comme ça, parce que c’est un enfant de neuf ans et qu’il a encore la chance de voir les beaux aspects de ce monde. Ça te fait vraiment du bien de passer du temps avec lui, il est ressourçant. Et même lorsqu’il évoque la mort, il le fait avec une façon tellement directe, sans pincette, que ça en devient rassurant. Ce qui le rend heureux c’est dessiner et danser, quoi de mieux pour oublier une mauvaise journée ?
« Elle est jolie ta bague, c’est un serpent ? »
Tu relèves la tête du livre que vous étiez en train de feuilleter pour regarder le jeune garçon et ses grands yeux bleus.
« Oh celle-ci ? Réponds-tu en levant ton index où se trouve le bijoux, je pense qu’on peut dire que c’est une sorte de serpent oui »
Tu l’as trouvée lors d’une brocante il y a plusieurs années de ça, la forme originale a tout de suite attiré ton œil et au faible prix auquel elle était tu n’as pas vraiment hésité pour l’acheter.
« Moi j’aime trop les tigres, ils sont super grands et forts, explique Hedwig en tournant les pages de son livre d’illustration, il s’arrête sur un dessin de tigre et passe son doigt dessus, regarde ils sont genre méga costauds »
Ton regard détaille l’illustration et ses traits très simples. Hedwig est le seul dans leur système qui fête son anniversaire, même s’il ne prend pas en âge. Alors l’année dernière, tu lui as offert une dizaine de livres, parce qu’il aime beaucoup ça. Tu as pris un peu de tout, de courts romans comme des livres à illustrations comme celui-ci. Un sourire prend place sur ton visage lorsque tu repenses à cette journée, Dennis faisait tout pour garder Hedwig loin de la lumière pendant que Jade et toi vous occupiez de faire le gâteau. Lorsque l’enfant parvenait à passer au front, il posait mille et une questions à la seconde alors que tu essayais désespérément d’éviter qu’il découvre la surprise. Finalement toi et les autres alters êtes parvenus à tout organiser sans qu’il ne découvre la vérité, et tu te souviens encore de ses yeux larmoyants lorsqu’il a vu le salon décoré ainsi que la pile de cadeaux qui l'attendait.
« Pourquoi tu viens ici ? Demande soudainement Hedwig, t’as pas des amis ? »
La question pouvait être mal interprétée, mais heureusement, tu arrives à comprendre le fond de sa pensée.
« J’aime venir ici tu sais, passer du temps avec toi et les autres »
« Oui mais t’es tout le temps disponible pour venir, enfin sauf quand tu travailles »
Tes doigts passent contre les pages colorées du livre alors que le garçon allongé à côté te regarde avec insistance.
« Honnêtement à part vous je n’ai pas grand monde, dis-tu en déviant tes yeux vers Hedwig, tu sais que je n’ai pas vraiment de famille et puis- je crois que j’ai un peu de mal à faire des rencontres, créer de nouvelles relations et tout ça, c’est compliqué pour moi »
Le jeune garçon fronce pendant quelques secondes ses sourcils avant de faire rouler son corps sur son dos et tourner de nouveau la tête pour te regarder.
« Moi non plus j’ai pas d’autres amis, avoue-t-il, les gens ils me trouvent bête je crois et ils se moquent de moi »
Un pincement au cœur, tu délaisses le livre en face de toi pour poser ta tête dans ta paume de main.
« Les gens ont du mal à comprendre les personnes comme nous, mais c’est pas grave parce que ça veut dire qu’on est spécial tu vois ? Eux ils peuvent pas être aussi géniaux que toi, c’est pour ça qu’ils sont jaloux »
« Alors c’est comme un super pouvoir ? »
De nouveau, ton cœur se réchauffe en voyant le sourire sur le visage du garçon.
« Exactement, le super pouvoir d’être extraordinaire »
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codumofr · 2 months ago
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Le Bento ou Ô-Bento est un repas traditionnel au Japon consommé dans une boîte. Le trait le plus caractéristique de ce repas traditionnel est la “Bento Banko” qui est la boîte contenante en soit, le repas. Ce nom pourrait être grossièrement traduit par “Gamelles”. En elle-même, la boîte n’est apparue que durant l’époque Azuchi-Momoyama, s’étalant de 1568 à 1600. Cette période, courte, est dominée par une école d’art du nom de Kano (Kano-Ha) fondée par Kano Masanobu, Peintre en chef du Shogunat Ashigaka. Laïque et professionnelle, cette école d’art perdura jusqu'au vingtième siècle où l’atelier devenu intenable déclina et disparut progressivement. Ainsi, le repas est traditionnellement consommé durant la période de l’Hanami où les Cerisiers du Japon perdent leurs feuilles ou bien durant une cérémonie du thé. Ce n’est qu’avec la récente popularité de la cuisine Japonaise et ainsi, l’extension de cette dernière dans le monde entier que le mot “Bento” est devenu le terme quasi-universel pour désigner les repas à emporter Japonais. Nous retrouvons la consommation de telle préparation, mais avec un nom de boîte différent durant l’ère Heian, période particulièrement riche en termes de culture et d’art, s’étalant de 794 à 1185. Ainsi, lors de l’Osechi Ryori, repas du Nouvel An Japonais, le repas est dans une boîte du nom de “Jubako”. Se composant à l’origine d’un plat mijoté avec du Saké ou de la Sauce Soja du nom “Nimono” accompagné de Légumes, Fruits de Mers, Poissons ou bien de Tofu. Au fil du temps et de l’évolution de la société, une variété plus grande plats ont été développée pour l’Osechi Ryori et donc, les “Boîtes Jubako” se sont aussi développées. Nous pouvons ainsi retrouver : l’Ichi-no-Ju composé de mets se mariant avec une consommation de Saké ; le Ni-no-Ju composé de plats dit “Yakimono” et “Sunomono”, respectivement signifiant de la nourriture cuite à la grille et de la nourriture marinée ; le San-no-Ju qui est un repas avec des produits provenant de la Mer ou de la Montagne ; le Yo-no-Ju composé de plats mijotés et le Go-no-Ju qui est une boîte laissé vide, symbolisant ainsi le besoin de bonheur qui devrait prendre place dans la boîte et donc le besoin de ce dernier.
Ce n’est qu’au début du huitième siècle qu’un livre d’histoire compile différentes notes où sont décrits des gens transportant du “Hoshi”, riz cuit à la vapeur et séché dans le but d’être utilisé comme repas portable lors de voyages plus ou moins longs. Les Japonais ne prenaient que deux repas par jour jusqu’à la fin du dix-septième siècle et les deux repas étaient un simple petit-déjeuner et un dîner. Ce n’est qu’au milieu de l’Époque Edo s’étalant de 1600 à 1868 que les trois repas par jour se généralisent grâce à l’introduction des lampes à huile et de leur lumière au niveau du début du dix-huitième siècle. Ainsi, la durée d’éveil et d’activité des travailleurs s’étalant, ils devinrent quasiment nécessaires d'apporter un repas du soir pour pouvoir tenir la cadence. Les agriculteurs de cette époque remplissaient d’aliments tels que du Riz d’Orge ou des Prunes Salées des récipients en bois courbé du nom de “Menpa” et les emportaient avec eux au travail. Excellents pour absorber l'humidité et assurer la ventilation, ces récipients permettaient donc de conserver les repas frais et délicieux même lorsqu’ils avaient refroidi. Toutefois, pour les travaux de plus grosse nécessité, un “Oke” qui est un grand seau de bois traditionnel était rempli de boulettes de riz et d’un plat d’accompagnement du nom “d’Okazu” et servait donc pour un repas collectif. Pour les pêcheurs, le travail en mer étant moins facile à terme de nourriture, ils apportent une quantité de riz mesurais dans une unité correspondante à une tasse japonaise d’environ 180 millilitres de riz, cette unité est le “Go” et ils en apportent en mer 7 go de Riz. Une quantité d'environ 1260 millilitres de Riz. Ce riz était entreposé dans une boîte à deux étages fabriquée en Cyprès Japonais du nom de “Funabento” et l’accompagnement (Okazu) est dans ce cas du poisson péché par le pécheur lui-même. Le Funabento n'avait pas qu’une utilisation de transport de repas, mais pouvait aussi servir de bouée de sauvetage pour les pêcheurs tombés à l’eau, de seau lorsqu’il est nécessaire d'écoper le bateau lors de fuite d’eau. Pour finir, le rôle du “Bento” n’avait pas qu’une dimension pratique et fournisseur d’énergie aux travailleurs. On peut le retrouver utilisé dans l’agrément d’occasions spéciales d’elle que le Hanami (Coutume traditionnelle japonaise d'apprécier la beauté des fleurs.) et été à l’époque réservé aux nobles et aux samouraïs. Ce n’est qu’au milieu de l’époque Edo (1603 à 1867) que la pratique se développera et atteindra les couches populaires. À cette époque, le repas classique du Bento était des Onigiris en étant enroulée dans des feuilles de bambou et ce n’est que pendant l’ère Taisho, qu’une évolution significative sera faite. Les Boîtes d’Aluminium de par leurs apparences argentées et de sa facilité de nettoyage devient un symbole de luxe.
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blauesonnenblume · 2 months ago
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Ces derniers jours ont été intenses. depuis que je suis arrivée ici la vie est mouvementée, souvent malgré moi, je me laisse emporter dans le tourbillon de personnalités hyperactives que j’arrive à équilibrer avec des jours plus calmes.
Vendredi après le travail je suis allée boire un verre avec du monde, on a commencé à parler des aurores (australes du coup) et il y a eu un grand mouvement de motivation pour aller les voir à la plage plus au sud, plus loin de la ville. C’était magnifique. Je n’avais jamais pensé dans ma vie que je verrais des aurores, ce n’était pas dans ma to do list et j’ai beaucoup de gratitude d’avoir eu cette chance, ce concours de circonstances d’avoir rencontré du monde, d’être à cet endroit dans le monde à ce moment là où le soleil s’est enflammé.
Hier je suis allée faire une mini rando avec mon coloc Hugh et la Tasmanie c’est ça: tu fais 10-15 minutes de voiture, tu sors à peine de la ville et t’es dans la forêt, à la montagne, il n’y a que les cris stridents des oiseaux qui brisent le silence. Je fais du sport ~3 fois par semaine mais ma cardio c’est pas encore ça, j’étais complètement en nage et essoufflée par la montée haha j’ai toujours un peu honte mais bon tout le monde s’en fout je crois. L’après-midi j’avais un anniversaire et j’ai été un peu estomaquée des gens qui étaient là. J’ai pas envie de rentrer dans les détails mais on a fait une soirée pizzas et margarita maison, gros bordel dans la cuisine et vraiment personne n’a levé le petit doigt pour aider à ranger. Je m’affairais dans la cuisine à jeter, ranger, faire la vaisselle et frotter les surfaces et toutes les autres étaient assises à discuter ou juste sur leur téléphone (sauf Lulu, la seule que j’aime évidemment). C’est vraiment pas pour me jeter des fleurs!! mais je connais à peine Elisa et pour moi c’est même pas envisageable de pas ranger alors qu’elle nous a accueillis et qu’elle a préparés plein de trucs, c’est mon éducation peut-être. Bref pendant toute la soirée c’était pas des personnalités agréables, on aurait un peu dit des ados au lycée mais avec 26/27 ans d’âge moyen c’est plus pareil. Heureusement il y n’y avait pas que ça mais je suis sortie de là un peu sonnée par ce groupe. Quand je suis rentrée on a parlé de musique avec Hugh et on s’est fait écouter des morceaux pendant une heure (il a adoré « je fume des clopes dans un blockhaus noir parce que je suis déprimé ») en buvant du thé ça m’a fait du bien.
Le décalage horaire avec l’Europe est dur à vivre, mes horaires libres ne coïncident pas bien du tout avec ceux de ma famille / amis / lover, c’est là que je ressens vraiment la distance vertigineuse qui nous sépare. Les lettres qu’on m’envoie mettent 1 mois à arriver.
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th3lost4uthor · 1 year ago
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (8.2/15)
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          L’air était tiède, un soleil d’été déjà levé depuis plusieurs heures mais un vent du Nord rafraichissant agréablement l’atmosphère. La petite forme emmitouflée dans le duvet de satin émeraude roula avec plaisir sur le matelas de lierre rembourré, se délectant encore un peu de ce demi-sommeil… avant de s’écraser lourdement sur le plancher.
« Q-que… Hein ? Y-yugo… ? C’est toi ? »
          La voix fluette mais encore endormie d’Adamaï fit émerger son frère de la pile de draps emportée dans l’accident, celui-ci massant son crâne vigoureusement.
« O-oui, c’est moi, je -aoutch ! T-tout va bien, Ad’ !
- Tss… » Soupira le dragonnet. « T’es encore tombé du lit, pas vrai ?
- Hey, ne fais pas comme si c’était quelque chose de régulier ! » S’indigna l’autre, qui tentait tant bien que mal de s’extirper des couvertures.
« Ah ouaip ? Il m’semble pourtant que c’est aussi ce qui est arrivé avant-hier ! » On pouvait presque entendre son sourire. « Et le jour d’avant, et celui d’-… !
- C’est bon, c’est bon ! T’as gagné ! » Ricana Yugo.
« J’espère bien ! Et pour gage de ma victoire, j’attends bien un croissant à la confiture, un bol de myrtilles, avec un jus d’o- Humpf ! »
          Un oreiller parfaitement ajusté força Adamaï à écourter sa liste d’exigences matinales. De l’autre côté de la pièce, Yugo, qui avait fini de remettre un peu d’ordre de son côté et avait commencé à s’habiller, se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas éclater de rire devant l’état de choc du dragon ivoire. Il comptait descendre aux cuisines quoi qu’il arrive, et ce n’était pas non plus la première fois qu’il jouait les coursiers, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’il ne pouvait pas se rebeller un peu !
« Un jus d’orange sanguine - t’inquiète frérot, je te connais, non ? 
- Toi… » De la fumée s’éleva des narines bleutées. « Tu vas voir ce qu’il en coûte d’attaquer un véritable dra- !
- Bye, Ad’ ! On se voit tout à l’heure ! »
          Un portail plus tard, et le jeune Éliatrope se retrouvait à plusieurs couloirs de leur chambre commune, où il savait que son frère n’aurait pas la motivation de poursuivre leur petite rivalité ; il y avait plutôt fort à parier que celui-ci n’ait préféré se rendormir en attendant le petit-déjeuner. En parlant de nourriture, son ventre se mit à gronder. Il faut dire que le dîner de la veille, plus « végétarien » qu’à l’accoutumée n’avait pas vraiment su contenter son estomac, et ni les entremets de légumes sautés, ni les escalopes d’aubergines braisées ou même les veloutés de mangue servis sur leur trop maigre biscuit, malgré toute leur saveur et délicatesse, n’étaient parvenus à le sustenter. Phaéris et Adamaï, de même que Tristepin, avaient également avalé leur « maigre repas », regrettant plus ou moins vocalement l’absence de viande dans leur assiette. Cependant, Yugo gardait un bon souvenir de cette soirée, car même s’il ne s’été pas agi d’un festin pour sa part… Il avait été rassuré de voir Qilby manger un peu plus qu’à l’accoutumée.
          De manière générale, le scientifique était assez avare en termes de quantités. Cela ne semblait pas l’empêcher d’apprécier le fait de manger, et il lui arrivait même d’émettre parfois des commentaires appréciatifs ; fait qui ne manquait pas d’attirer l’attention autour de la table, et qui se faisait, de ce fait, assez rare. Non, le problème venait de la quantité à laquelle son aînée se restreignait : même Amalia et Évangéline, qui prenaient également toutes deux soin de leur alimentation, l’une pour une question esthétique (bien que Yugo la trouvait jolie peu importe son apparence), l’autre pour maintenir son agilité de combattante, avaient des assiettes largement plus garnies ! Une salade, une ou deux tranches de pain de seigle et, si l’humeur y était, quelques cuillérées de l’accompagnement du jour, mais autrement… Par les Douze, on n’a pas idée de se nourrir de thé et de gâteaux secs ! Le régime du savant, au-delà de potentielles aversions en raison de ses « expériences passées », avait sérieusement commencé à inquiéter Yugo. Il s’apprêtait d’ailleurs à lui en toucher deux mots, quitte à prévoir une nouvelle intervention de force avec Ruel, quand, la veille, la grande coiffe blanche avait fait son entrée dans la grande salle, l’air… détendue. Ses traits arboraient un sourire que l’on aurait pu méprendre pour un rictus, il tenait sa tête plus haute, et sa main ne présentait pas la même agitation nerveuse qu’à son habitude. Un brin surpris par ce changement, le plus jeune n’avait pas hésité à se rapprocher :
« Euh, Qilby ? Pardon, mais… Tout va bien ? »
« Hum ? Ah, bonsoir Yugo. Oui, il n’y a pas de problèmes - pourquoi cette question ? »
« P-pour rien ! C’est juste que tu parais plus… »
« … ? »
          Le regard lourd d’interrogation du vieil Éliatrope, davantage dû à la panique du plus jeune qu’au motif même de sa question, força Yugo à préférer s’enquérir de la pluie et du beau temps : son après-midi, ses découvertes et progrès, les éventuelles visites qu’il avait reçues… Le changement n’échappa pas à l’autre, mais il semblait plutôt habitué au malaise que pouvait générer ses interactions et ne s’en alarma donc pas plus que de mesure. Le repas s’était résumé par une discussion sympathique, bien que sans réelle chaleur.
Je me demande tout de même si…
Non !
Qilby n’a… Il est toujours assez réservé et
est encore sur la défensive sur beaucoup de points, mais…
          C’était là la source de bon nombre de ses tourments nocturnes. Depuis qu’il avait pris la décision de sortir son frère de sa prison, sa conscience ne cessait d’imaginer chaque conséquence qu’il pourrait en découler… chaque fin inévitable que ses espoirs peut-être un peu trop naïfs avaient débloquée. Dans ses rêves, il voyait le Royaume Sadida réduit à brasier infernal, les cris de ses habitants faisant écho à ceux de ses amis, sa famille, tous périssant de manière tragique. Dans le ciel, d’immenses portails reproduisaient l’assaut des Griffes Pourpres, à la seule différence que ce n’était pas des Shushus qui se déversaient sur les terres des Douze comme une vague de peste noire… Il s’agissait de monstrueuses créatures mécaniques, aux yeux flamboyants et au souffle chargé de souffre. La petite coiffe turquoise était incapable de leur donner un nom, et pourtant, il avait cette étrange impression de déjà-vu, comme si…
Comme si
je les avais déjà rencontrés…
Hum…
Peut-être que Qil-
          Qilby, dans ces cauchemars, se tenait debout sur une colline, un plateau, la branche d’un arbre, cela pouvait changer selon les nuits, mais son sourire demeurait identique. Chaque fois que Yugo parvenait à le retrouver, les yeux emplis de larmes et les poumons de rage, le sommant de répondre de ses actes… le savant se retournait, ses amples vêtements beiges contrastant avec ses cheveux bruns-dorés, pour lui offrir le plus doux des sourires. Aucune trace de malice, ses yeux noisette le figeaient alors sur place malgré leur tendresse.
« J’ai peut-être condamné nos vies et nos rêves,
mais je ne supporte plus nos mensonges… »
          Yugo le confrontait alors, pointant le paysage de désolation en arrière-plan comme pour appuyer son propos : pourquoi donc en être arrivé à de telles extrémités ? N’y avait-il donc aucun autre moyen pour le savant de communiquer ?! Néanmoins, à peine lui répliquait-il que la posture du scientifique changeait radicalement. Il reculait de quelques pas, ses pupilles se dilataient, ses épaules s’affaissaient et sa main valide venait enserrer son flanc blessé. Le timbre de sa voix muait en ces notes aiguës, désespérées, qui rappelaient que trop bien à Yugo le démon noir et blanc qu’il avait dû affronter :
« La vérité est trop lourde ! »
          Il avait bien tenté de poursuivre, de comprendre ce que ces « mensonges » pouvaient receler. Il s’était avancé vers son aîné, l’avait parfois supplié de lui parler, l’avait certaines nuits, même, poussé à combattre, ou encore d’autres fois, lui avait promis qu’il acceptait de « lui pardonner » s’il l’aidait à mettre un terme à cette folie destructrice… Mais aucune de ces réponses n’avait convenu à cette version fantôme, car elle reprenait alors ces mots terribles…
« C’est vous qui m’avez trahi et pas l’inverse…
Frères indignes !! »
          … et le rêve s’achevait. Dans les flammes et le sang. De manière brutale pour son esprit, plus ou moins pour son corps selon sa capacité à rester sur son lit. Après plusieurs nuits passées à revivre la même trame, impuissant, Yugo était épuisé ; le seul avantage qu’il en tirait était qu’il pouvait ressentir un peu plus d’empathie pour l’autre, prisonnier de ses souvenirs. Cependant, ces « visions » ne l’aidaient pas à se sentir pleinement serein quant aux chances de repentir du vieil Éliatrope. Il ne se voyait pas se confier à lui, par crainte de briser le semblant de relation qu’il était parvenu à créer, mais il ne lui donnait que peu de temps avant de sentir que quelque chose clochait dans son attitude. Il n’y avait qu’à voir sa réaction lors de leur séance d’entraînement la semaine dernière ! Qilby était capable d’interpréter le moindre de ses mouvements, la moindre de ses expressions : cela ne faisait qu’ajouter plus de crédit au fait qu’il avait vécu plusieurs millénaires à les côtoyer, tout en le rendant par la même occasion impossible à manipuler !
Non !
          Yugo ferma les yeux et secoua la tête : il ne tomberait pas dans les travers qui ont pu mener leur peuple à sa perte autrefois ! Il se refusait à user de telles méthodes, indignes d’un roi. De plus, cette méfiance ne risquait que d’aggraver celle de Qilby… S’il souhait un jour pouvoir réunir sa famille, les deux frères allaient devoir faire un pas vers l’autre, et Yugo ne savait que trop bien que son frère était bien plus orgueilleux qu’il voulait bien le laissait paraître. Quoi qu’il ait pu advenir lors de sa précédente existence, ces évènements avaient profondément impacté le scientifique au point qu’il en renie les siens ; c’était donc à lui de faire le premier geste.
Il faut juste que je lui laisse
un peu plus de temps…
Il finira bien par… changer ?
          Transformer un être p��tri par des siècles d’amertume grâce à de belles paroles, des confiseries et des arcs-en-ciel ? L’idée était risible, mais il se devait de la tenter. De toutes manières, maintenant sorti de la Dimension Blanche, il n’avait plus vraiment le choix…
J’espère juste que
je n’ai pas fait une erreur…
Encore…
          Et, plongé dans ses pensées, Yugo descendit vers les cuisines dans l’espoir de trouver un peu de réconfort dans un solide petit-déjeuner.
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          Les hauts fourneaux crachaient à pleine gorge d’épaisses volutes de fumées, où l’écorce de cèdre rivalisait avec moult épices et parfums fruités, avant de s’échapper par les hautes fenêtres pour allécher les passants en contre-bas. Les larges tables étaient couvertes de sacs de farine et sucre de toutes les variétés, de poêles et marmites n’attendant qu’à sauter sur le feu, les corbeilles d’être garnies de fruits provenant des quatre cardinaux. Dans les étagères, confitures, miel et gelées voyaient les portes s’ouvrir pour se refermer dans une valse chaotique, au grès des petites mains du Palais. Comme d’habitude, à l’aurore, toutes s’étaient éveillées, et bien avant que les plus matinaux des résidents ne songent à ouvrir une paupière, elles auraient déjà préparé la grande salle pour les accueillir par un buffet digne des dieux eux-mêmes ! Comme chaque jour, le martèlement des sandales contre l’écorce et l’entrechoquement des ustensiles pouvaient se faire entendre depuis l’étroit escalier en colimaçon menant aux cuisines. Cependant, lorsque Yugo parvint enfin à sa destination, il fut instantanément choqué par… le silence. En dehors du bruit de fond habituel qui régnait en permanence sur ces lieux, il y manquait…
Pourquoi tout le monde semble
si calme aujourd’hui ?
          Serveurs, chefs, assistants : pas un seul cri n’était lancé à travers la pièce, pas une seule remarque, critique, excuse, pas un ragot royal échangé entre deux casseroles ni même une complainte sur un travail trop pénible ou une paye trop basse au détour d’une sauce ! Les théières sifflaient mais aucun marmiton ne donnait la cadence avec un air populaire. L’on aurait pu se croire au cœur d’un rite gastronomique où la parole était bannie par crainte qu’elle ne détériore les plats !
« Hum, excusez-moi... ? » La Sadida à la longue tresse bardée de fleurs sauvages sursauta presque, rattrapant de justesse la cruche qu’elle tenait. « P-pourquoi est-ce que tout est si… « tranquille » aujourd’hui ?
- Ah ! Maître Yugo, c’est vous ! Pardonnez-moi je ne vous avais pas vu ! » Il n’était toujours pas à l’aise avec ces titres jetés à tout va, préférant toutefois s’abstenir de tout commentaire. « Non, tout va bien ! C’est juste que… » La servante se mordit la lèvre.
« Quoi ? Il y a eu quelque chose de grave ? » Il cherchait désespérément son regard.
« Non, non, non ! R-rien de grave ! » Bégaya l’autre. « C’est… Enfin… »
          Elle indiqua alors le fond de la salle d’un geste de tête discret, où de larges placards et saloirs avaient été creusés à même le tronc. C’est là qu’il l’aperçut :
« Qilby ?! 
- Hum… ? » L’intéressé redressa soudainement la tête en entendant son nom, ce qui s’apparentait à une boite en fer blanc dans la main. « Oh, Yugo : c’est toi ! Déjà debout ? »
          En quelques enjambées, le cadet rejoint son aînée, chose assez aisée compte tenue de la distance plus que respectable que les membres du personnel tenaient à garder avec le second. Celui-ci, s’il paraissait toujours aussi désintéressé par son environnement, arborait néanmoins un léger sourire depuis qu’il avait remarqué son frère.
« C’est plutôt moi qui devrais te faire la remarque ! » S’exclama Yugo. « Depuis quand es-tu arrivé ? Comment as-tu seulement trouvé ton chemin jusqu’ici ?!
- Héhé, toujours suspicieux à mon égard, n’est-ce pas ? » Un sourire bien moins sympathique se dessina sur ses traits. « Peur que je vole une recette ancestrale de tarte aux fraises ou décide d’invoquer un golem de guimauve, hein, Yugo ? »
          La plaisanterie n’était apparemment, pour filer la métaphore, pas au goût de tout le monde, car plusieurs paires d’yeux alarmés se figèrent subitement sur les deux Éliatropes. Peu importe qu’elle soit tournée en dérision, la menace demeurait bien réelle…
« Ha ! Pas besoin de me faire cette tête, voyons ! » Au moins, le savant n’était pas insensible à la tension ambiante. « Je me suis simplement retrouvé à cours de thé et cette charmante personne s’est proposée pour m’accompagner jusqu’à la réserve ! »
          Il désigna alors du doigt un garde dont la face impassible donnait une toute nouvelle définition à « charmant ». Ce-dernier adressa un hochement de tête sec à Yugo en guise de salutations, avant de fixer à nouveau les moindres gestes du scientifique. Le jeune Éliatrope répondit d’un geste de la main gêné. Il ne pouvait pas en vouloir aux Sadidas d’adopter une telle posture face à la large coiffe ivoire, mais il ne pouvait s’empêcher de trouver l’atmosphère pesante… si ce n’est disproportionnée. Après tout, sans sa maîtrise du Wakfu, Qilby ne représentait guère une menace : à première vue, n’importe laquelle de ces lavandières pourrait mettre à terre l’être pluri-millénaire qu’il était.
Enfin, maintenant que j’y pense,
Phaéris et Qilby ont dit que le collier
servait autrefois lors d’entraînements spéciaux…
Notre peuple savait-il donc
se battre sans l’aide du Wakfu ?
Et par rapport à ces créatures dans mes rêves…
Je me demande si…
« Hum, dis-moi Qilby…
- Oui ? » S’enquit l’autre, partiellement absorbé dans sa sélection rigoureuse de biscuits.
« Tu es disponible cet après-midi ?
- Disponible est un bien grand mot. » Ricana l’autre, inspectant une pâtisserie à la prune noire avant de la reposer avec une mine de dégoût. « Je serai présent dans ma cellule jusqu’au souper si c’est que tu souhaites savoir. Donc si toi ou l’un de tes « compagnons » avez besoin d’ennuyer quelqu’un aujourd’hui, je suppose que… »
          Il s’arrêta soudainement, ayant senti plus que perçu le changement d’attitude chez son jeune frère. Yugo n’avait pourtant pas bougé, ses traits étaient les mêmes, et pourtant, derrière ses grandes iris noisette, se trouvait un sentiment que Qilby avait appris à craindre… La déception.
Oh Déesse…
« À moins… » Relança-t-il doucement. « À moins que tu n’aies quelque chose d’important à me dire… ? 
- Hein ? Je – non ! Enfin, c’est-à-dire que… »
          Le plus jeune jeta un coup d’œil nerveux derrière l’épaule du scientifique, qui n’eut pas besoin de le suivre pour comprendre d’où venait l’inconfort de son cadet.
« Pourriez-vous nous laisser un instant ? » Adressa-t-il au garde sans se retourner. « Mon frère et moi-même devons nous entretenir un instant… »
          Le Sadida à l’armure de cuir et d’écorce émis un grognement qui devait s’apparenter à un accord quelconque, car le savant tira alors le plus jeune hors des cuisines, ses quelques provisions précautionneusement rangées dans une besace pendant sous sa capeline. Son attitude, si elle continuait à dégager complaisance et agacement envers le monde extérieur, trahissait cependant une nouvelle posture : celle de l’aîné, anxieux.
          Très vite, ils se retrouvèrent sous les hautes voutes des corridors, avec, comme ultime destination, la salle-à-manger où le reste des hôtes et invités de marque les y attendraient. Le pas se ralentit, maintenant que le vacarme des fourneaux qui avait repris avec leur départ s’estompait dans leur dos. Seule la marche cadencée du garde escortant le savant les suivait, ce à une distance respectueuse ; assez proche pour garder le prisonnier à l’œil, mais avec la distance nécessaire pour accorder à l’un de leur sauveur la discrétion qu’il désirait.
« Donc… » La coiffe crème croisa brièvement son regard. « Nuit difficile, hum ? 
- Une n- quoi ?! C-Comment peux-tu savoir que j’ai- ?
- Allons bon, Yugo… » Rétorqua l’autre, une pointe de fatigue comme d’amusement dans la voix. « Je suis ton.. » Son regard se perdit brusquement et son échine se raidit. Un battement de cil. « Je t’ai côtoyé durant des millénaires. » Il baissa d’un ton. « Tu ne peux pas me cacher ce genre de choses… Tu ne l’as jamais su d’ailleurs… »
          Yugo, qui s’était jusqu’alors laissé porter par le mouvement, encore décontenancé par ce début de journée peu banal, s’arrêta en plein milieu de la traverse de bois suspendue. L’autre l’imita, penchant la tête sur le côté en guise d’interrogation :
« Yugo… ? »
          Cela ne pouvait pas… Non. Son frère était un manipulateur renommé : feindre la sympathie était parfaitement dans ses cordes. Il l’avait d’ailleurs prouvé à maintes reprises ! Et pourtant, là, sous ces sourcils froncés par une légère inquiétude, derrière cet empressement à l’éloigner d’un lieu bondé au premier signe d’angoisse de sa part… Se pourrait-il que celui qui ne cessait de le repousser dans ses tentatives de réunion… ? Se pourrait-il qu’il demeure encore un peu d’attention ? D’espoir ?
« Je-hum, oui ! U-un instant !» Une brève secousse pour écarter les dernières torpeurs. « J’avais juste besoin d-d’un peu d’air… Ça va mieux !
- Tu en es certain ? » Reprit le savant. « Nous pouvons encore prendre quelques minutes si tu veux.
- Non, non ! On peut y aller : marcher me fera du bien je pense.
- Comme tu l’entends… » Conclut le plus vieux, haussant les épaules avant de reprendre la tête du cortège.
          Un bref regard en arrière indiqua à Yugo que le garde avait automatiquement emboité le pas de celui dont il avait la charge. Voyant que ce-dernier l’avait déjà distancé de quelques mètres, il entreprit de le rattraper en faisant appel à un ou deux portails. Une fois à sa hauteur, pourtant, l’autre ne lui accorda pas davantage d’attention, comme si son élan de générosité s’était arrêté à lui laisser un peu plus d’espace. Enfin…
C’est peut-être justement ça… ?
Peut-être qu’il préfère que… j’y aille à mon rythme ?
          En s’y attardant davantage, le jeune Éliatrope fut surpris de constater que le scientifique ne cherchait pas à écourter leur temps en commun, comme si cette interruption l’avait froissé, bien au contraire… Son regard n’était pas fixé au-devant de leur objectif, mais errait plutôt sur le décor, une expression neutre. S’il évitait soigneusement de s’arrêter là où se trouvait son jeune frère, il semblait s’être rapproché de lui ; leurs mains pouvant presque se frôler par inadvertance.
Bon, eh bien,
qui ne tente rien… !
« Il y avait d’énormes créatures de métal. » Un raclement de gorge affirmatif se fit entendre sur sa gauche, sans commentaire. « Cette nuit, je veux dire, dans mon r-… Enfin, cauchemar plutôt. Je… J’y ai vu des espèces de géants, mais entièrement faits de métal, et ils avaient c-ces yeux rouges ! Ils tiraient des rayons d’énergie, comme du Wakfu, qui détruisaient absolument tout sur leur passage et je… » Le souffle lui manquait, les ombres de cette nuit revenant à l’assaut de sa conscience. « Je ne pouvais rien faire ! Chaque fois que je créais un portail pour les détourner, i-ils se… Ils se brisaient tout simplement ! Et tout le monde criait, t-tout le m-monde…
-Yugo… » L’autre prit en fin la parole. « C’est fini. Ce n’était qu’un mauvais rêve…
- Mais c’était si réel ! » S’exclama-t-il. « Ces… Ces choses, c’était des Méchasmes, pas vrai ? Comme ceux dont tu parlais ? Comment cela se fait-il que je les ai vu ?! Est-ce que cela signifie qu’ils peuvent… revenir… ?
- Oui, Yugo, d’après ta description, ces « créatures » devaient très certainement être des Méchasmes. Du moins, une version de ceux-ci… » Si différente de ce qu’ils- de ce que nous avons pu être. « Cependant, tu n’as rien à craindre d’eux : le dernier de nos poursuivants, Orgonax, a été détruit à la fin de la seconde guerre qui nous a opposés. En aurait-il été autrement, nous ne serions pas ici pour en parler…
- E-et les autres ? Tu as bien dit « le dernier de nos poursuivants », cela signifie-t-il qu’il y en aurait d’autres qui… qui seraient toujours quelque part, tu sais… là-haut ? »
Enfant -De- L’Étoile Bleue
Nos Route -Aujourd’hui- Se Séparer
Mais -Notre Cœur- Avec Toi -Demeurer-
-
Et -Le Tien-
-Avec- Nous
« Peut-être… » Soupir. « Pour être tout à fait honnête, je ne sais pas. 
- J-je vois… »
« La vérité est trop lourde ! »
« Et si c’était le cas, hum… Tu… Tu aimerais ça ?
-  Pardon ?! »
          Cette fois-ci, ce fut le tour du savant que de mettre un stop à leur progression.
« Insinuerais-tu que je… ? » Grinça-t-il.
« Non ! Je n’insinue rien du tout, c’est toi qui- humpf… » Yugo ne put retenir un soupir : pourquoi fallait-il toujours se méfier de prétendus sous-entendus cachés ? « Je n’ai pas dit que tu y étais associé ou quoi que ce soit, simplement…
- Simplement… ? » L’autre reprit, suspicieux.
« Tu n’es pas obligé d’avoir le même ressenti que tout le monde ? » Devant l’air ahuri, il s’empressa de préciser : « Ce que j’essaye de dire, c’est que… Je sais pas – tu as l’air de les avoir étudié plus que nous autre ? Donc peut-être que leur disparition ne t’a pas… » Été profitable ? « … fait plaisir ? »
          Nul Xélor n’aurait pu suspendre le temps aussi parfaitement qu’il le fut en cet instant. Sans pour autant avoir été introduit dans la discussion, le garde qui suivait les deux Éliatropes avait de lui-même décidé de reculer de quelques pas.
« … Oui et non. » Finit par lâcher Qilby. « Je ne peux pas dire que je ne suis pas soulagé que cette maudite guerre ait pu prendre fin…
- Mais… ? 
- Mais. » Regard noir. « Je… J’aurai souhaité… Juste pour… »
« J’aimerai tellement que ça se passe différemment pour une fois…
Mais l’histoire se répète
inlassablement. »
« Ils n’étaient pas tous comme… Lui. » À ses côtés, son poing se serra. « Certains ne méritaient pas de finir ainsi. Nous… Nous ne méritions pas de finir ainsi. » Rire forcé. « Tu sais, je pense que tu aurais aimé les rencontrer lors de leur arrivée sur notre planète, ils… Ils ont voyagé à travers tant de galaxies, avaient tant d’histoire à partager… » Nostalgie. « Non, vraiment, je suis sûr que tu les aurais adorés… »
          Yugo n’en croyait plus ses sens : était-ce bien son frère aîné qui lui faisait face ? Le paria égocentrique et malade ? Celui-là même qui, en cet instant, décrivait avec tant de douceur, de bienveillance, un peuple qui avait pourtant réduit le leur en cendres ? Les traits du scientifique étaient détendus, un léger sourire au coin des lèvres.
« P-pas tous comme… Orgonax, c’est ça ? » Tenta-t-il d’approfondir. « E-et je suppose, enfin d’après ce que tu viens d’expliquer, qu’il y en avait des, hum… « des gentils » ?
- Hé, hé, oui bien sûr… Comme pour l’ensemble des êtres vivants : on ne peut se permettre de tirer une loi générale d’un seul spécimen. Tous les Méchasmes n’étaient pas comme Orgonax… » Les iris du savant prirent une teinte plus sombre. « … et tous les Éliatropes ne sont pas les mêmes non plus.
- Et… Et toi, Qilby ?
- Et moi, Yugo ? » Imita l’autre, sur le ton d’une vieille plaisanterie.
« Si on y réfléchit, tu as eu le temps d’observer et de vivre avec les deux… espèces ? Races ?
- Communautés.
- Oui, hum, c’est ça. Donc… » Inspiration. « Est-ce qu’il y en a une que tu, peut-être, préfères ? »
Tu ne penses tout de même pas à… ?
Un parfait irresponsable : voilà ce que tu es !!
Mon frère, tu sais à quel point je t’aime et te soutiens dans tes travaux, mais…
Non ! Tout mais pas ça, Maître !
Qui va nous protéger de la peste ?! Nos récoltes des parasites ?!
Pouvons-nous nous permettre de les abandonner ainsi ?
Pitié… Ne me laissez pas derrière…
Tu veux tous nous condamner c’est ça ?!
Tu es libre de partir, bien sûr…
En as-tu encore seulement quelque chose à faire de nous ?!
Juste…
Réfléchis-y encore un peu, d’accord ?
« Qilby… ? Qilby ! 
- Hum – hein, quoi ?! » Sursaut. « Oh, pardon, je… J’ai dû me perdre dans mes pensées. »
          Devant eux, à quelques enjambées à peine, se dressaient les deux imposantes portes sculptées menant à la grande salle de réception dont s’échappaient déjà des voix familières. Le choix du savant fut rapide :
« Et si l’on remettait cette discussion à plus tard, hum ? Tes amis doivent t’attendre. » Fuyant autant le sujet que son interlocuteur, il tenta malgré tout d’adoucir sa réponse. « Tu as bien dit que tu voulais me voir cet après-midi, non ?
- Je… Oui ? » Répliqua le benjamin, qui n’était pas assez naïf pour ne pas comprendre l’esquive de l’autre. Chaque chose en son temps.
« Très bien, faisons ainsi alors. »
          Et juste comme cela, ils firent leur entrée parmi le reste de la Confrérie et de la famille royale, attablé autours de ce qui s’apparentait, comme chaque matin, au plus fastueux des petits-déjeuners. 
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« Et moi je te dis que c’est un de ses tours machio…machiavil… Enfin un de ses tours !
- Pinpin, tu sais que j’t’aime bien, mais parfois je me dis que tu as reçu trop de coup sur ton crâne de Iop. » Ruel profita de cette pause dans le monologue de l’autre pour se resservir. « Comment veux-tu qu’il puisse jeter un sort alors qu’il porte ce fameux collier magique, hein ?
- J’en sais rien, moi ! I-il a peut-être trouver une faille ? C’est bien ce qu’il sait faire : manigancer, trouver des points faibles, tout ça !
- D’accord, D’accord, mais cela n’enlève rien au fai’t qu’il ne peut pas manier le Wakfu dans son état.
- Tss… De toutes manières, je suis certain que toi aussi, il a réussi à t’envouter ! » Commença à maugréer le guerrier. « Tout comme il a réussi à entrer dans le cerveau d’Eva pour la forcer à aller lui rendre visite ! Je n’sais pas ce qu’il trame, mais laisse-moi te dire une chose : je vais découvrir ce que ce vieux crouton manigance avant de lui donner une bonne raison d’arrêter ses… ses plans… !
- Machiavéliques… ?
- C’est ça ! »
          Le mineur soupira longuement devant l’enthousiasme du rouquin, préférant glisser des tranches de brioche à la confiture vers son familier, Junior, qui n’en faisait alors qu’une bouchée. Il aurait bien voulu rassurer son compagnon de voyage quant aux motivations d’Evangéline (il avait d’ailleurs les siennes), mais le problème était, d’une part, qu’il n’en avait pas lui-même connaissance, et de l’autre, que la perspective que d’autres membres de leur troupe aient commencé à se rapprocher du scientifique n’était pas pour lui déplaire. Fut un temps, il se serait peut-être inquiété de cette soudaine empathie pour celui qui avait presque mené leur monde à sa perte. Enutrof savait que ces doutes l’habitaient toujours. Cependant, après plusieurs semaines passées à ses côtés, après tout ce qu’il avait pu voir, entendre, constater… ce qu’il avait pu déduire des non-dits, soutirer des silences et arracher aux mensonges… son opinion s’était, disons, équilibrée.
Pas un bon gars, définitivement.
Mais pas un mauvais bougre non plus…
Quelqu’un qui a beaucoup perdu, ça, c’est sûr.
          Tristepin s’apprêtait à repartir dans l’une de ses théories farfelues, Ruel, à prier les Divins pour l’extraire de cette situation, quand il fut exaucé. Les deux battants de la salle-à-manger royale s’ouvrirent, laissant passer deux coiffes familières.
« Ah, Yugo ! Comment ça va aujourd’hui, gamin ? » Se tournant vers l’autre. « Et vous, Doc’ ? C’est rare de vous voir ici-bas dès le réveil ! Vous ne vous êtes pas trop fait mal en tombant d’vot’ lit j’espère ? »
          La plaisanterie provoqua quelques sourires dans l’assemblée, mais nul ne portait la trace de la moquerie. Exception faite du Iop, qui préféra conserver son air boudeur. Fait encore plus remarquable, la cible de cette pique se prit au jeu :
« Je vous remercie de votre bienveillance, mais ne vous en faites donc pas pour ces vieux os : j’ai pris toutes les dispositions nécessaires avant de me coucher hier. » Rictus. Retour à l’envoyeur. « Peut-être pourrai-je vous donner quelques conseils à l’occasion pour vous occuper des vôtres… ? »
          On put entendre quelques rires étouffés, notamment dû à l’expression outrée mais exagérément dramatique prise par le mineur. Il était clair que celui-ci versait dans le théâtralisme, et qu’aucune rancœur ne serait gardée.
          Les deux Éliatropes prient places autours des larges tablées, impatient pour l’un de pouvoir se substanter, l’autre plus intéressé par la compagnie. Nous arrivions à la fin de la semaine, et comme à son habitude, Maître Joris n’allait pas tarder à venir faire son rapport concernant l’état de la Nation « du Bien et de la Justice » - un nom quelque peu provocateur et pompeux avait jugé le scientifique. Il était certain qu’une étude approfondie des comptes de certains nobles bontariens, voire une courte promenade dans les coulisses du palais, seraient toutes deux riches d’enseignements concernant cette soi-disante « justice ». Il avait arpenté ces mêmes couloirs plusieurs milliers d’années auparavant et savait que, derrière ces rideaux de velours, se peignaient les fresques les plus sombres, celles que le peuple n’aura jamais l’occasion d’admirer car leur simple mention risquerait de fragiliser ces vieilles colonnes qui avaient supporté tant de dynasties auparavant. L’huile ne cessait pourtant de s’infiltrer dans la moindre nervure, n’attendant qu’une étincelle pour dévorer forts et cités… qu’un mot interdit pour souffler sur les braises de la guerre. Ainsi, il ne s’aviserait pas d’en débattre avec le messager pour le moment ; ne sachant si sa loyauté à la couronne surpassait son esprit critique, mieux valait ne pas tenter Rushu sur la question des éventuels travers de ses supérieurs. Il se réservait ça pour plus tard, quand…
Plus tard ?
Ha !
Plus tard…
          Comme prévu, le petit être encapuchonné finit par faire son entrée, son visage dans l’ombre mais des yeux perçants, qui se mirent immédiatement à détailler la scène qui se présentait à lui. Une habitude très certainement tirée d’une vie militaire, voire d’espion, nota Qilby, une tasse de thé au bord des lèvres. Maître Joris pris un soin particulier à saluer la famille Sheram Sharm, avant que son attention ne se reporter sur le vieil Éliatrope. Celui-ci en profita pour lui rendre un sourire éclatant, ignorant par cela même le regard gêné de son frère. Toutefois, l’autre ne sembla pas prendre ombrage de son attitude, la considérant comme une énième bravade envers ses « geôliers » comme il aimait à le répéter. Car ce que ne savait pas Qilby, ou ce qu’il préférait ignorer, c’est que si son expérience lui permettait de lire ouvertement Maître Joris, l’intelligence et la perspicacité de ce-dernier lui offrait les mêmes capacités…
Hum…
Barbe taillée, cernes moins visibles,
main droite posée sur la table - absence d’agitation nerveuse - ,
s’autorise un brin d’ironie ou de cynisme contre l’autorité,
mais surtout,
assis à côté de son frère.
Pas de tension apparente entre les deux.
Eh bien, il semblerait que notre « invité » soit bien disposé aujourd’hui.
          Sur ces observations, l’émissaire alla se poster à l’avant de la salle, tirant de son imposant paquetage un parchemin dans lequel il ne manquait jamais de consigner le moindre avancement dans leur quête. Il y tenait également compte des nouvelles envoyées par la Cité-État, et dont il s’apprêtait à faire la lecture… quand il releva la tête, interrogateur :
« Sir Phaéris ne nous a pas encore rejoint ? »
          Tous les yeux se dirigèrent alors vers la place vacante aux côtés d’Adamaï, celle-là même que le large dragon turquoise aimait occuper d’habitude.
« Adamaï. » C’était Évangéline qui tentait de couvrir les interrogations vocales de ses camarades. « Vous n’aviez pas d’entraînement matinaux aujourd’hui ?
- Non, non ! On en a déjà fait plusieurs d’affilés et Phaéris m’a même dit hier que je pouvais me reposer aujourd’hui !
- Je confirme ! » Appuya Yugo. « Il était encore avec moi lorsque je suis sorti pour aller aux cuisines ce matin.
- Il est peut-être simplement aller se dégourdir les ailes ? » Proposa Ruel. « Il tourne parfois ‘tours du Palais à l’aube.
- Si c’est ça, on l’aurait croisé avec Rubi’ ! » S’exclama alors le Iop à ses côtés. « On est parti se défouler sur quelques monstres dans la forêt et je l’aurais entendu !
- Oui, enfin, c’est plutôt toi qui a décidé pour nous deux que nous allions découper de pauvres souches innocentes dans les bois, et tu criais tellement fort à chaque coup que je doute fort que tu aies pu entendre un Trool mugir derrière un buisson… » Se permit d’ajouter Rubilax.
          Les hypothèses allaient bon train autours de la grande table, au point où même le scientifique, pourtant favorable à ce que Phaéris se tienne loin de lui, ne serait-ce le temps qu’il ne termine ses frugales tartines, commença à s’inquiéter de cette absence. Il était rare que le Puissant fasse preuve d’un tel laxisme… Inhabituel… Anormal. Le script ne suivait pas son cours.
          De manière tout aussi surprenante, alors même que le Roi Sadida envisageait de demander à la garde de mander le dragon, la réponse s’incarna dans une voix timide, presque entièrement dissimulée derrière l’imposante jarre de confiture qu’elle portait.
« Messire Phaéris ? » Demanda le domestique. « Il vient à peine de partir, il y a de cela… Une vingtaine de minutes ? Trente peut-être ? Mais nous pensions que vous étiez au courant, Maître Joris, étant donné qu’il s’agit d’un agent de Bonta qui…
- Un agent de Bonta ? » Répéta l’intéressé, visiblement perturbé. « Quel agent ?
- J-je ne saurais pas trop v-vous répondre, Maître Joris, il… C’était u-un agent de Bonta ?
- C’est impossible : aucun agent n’a été détaché de la garnison. Je suis le seul habilité au Royaume pour la durée de cette mission. Un changement, aurait-il dû advenir, j’en aurais été informé. 
- E-eh bien… J-je suis vraiment navré, j-je ne savais p-pas que… !
- Mais il vous a donné son identité au moins ? Ou vous ne lui avez pas demandé vous-même ?! » S’impatienta alors le Prince Armand. « À quoi ressemblait-il ? Était-il accompagné ? D’autres personnes l’ont-elles vu entrer et sortir du Palais ?! »
          Le pauvre servant tremblait à présent des branches aux racines, persuadé de finir dans les cachots le soir même. Posant une main sur le bras de son fils aîné, le Roi ramena le calme, ce sans que son regard ne perde le sérieux que les évènements avaient projeté sur les gaufres et croissants, désormais délaissés sur leurs plateaux d’argent.
« Méryn… c’est bien cela ? » Le domestique, tétanisé, ne put qu’hocher la tête. « Je suis certain que tu ne cherchais qu’à accomplir ton devoir. Quelques rappels sur les principes premiers de sécurité devront néanmoins être menés, nous sommes bien d’accord ? » Le ton était ferme, mais la bienveillance demeurait. L’autre sembla se détendre. « Maintenant, pourrais-tu raconter, avec le plus de détails possibles, la venue de cet « agent » ? Et plus encore, ce qu’il souhaitait transmettre…»
          Le dénommé Méryn, se débarrassant prestement de son chargement sur la table la plus proche, époussetant machinalement son tablier, débuta son récit :
« C-cela devait être le soir où Dame Amalya ainsi que ses compagnons sont revenus de la Foire de la Science. Tout le monde était retourné dans ses appartements, e-et je vaquais aux préparations du d-diner. C’est alors qu’en revenant vers les cuisines, un des g-gardes m’a interpellé : un agent de B-bonta était à ses côtés.
- Comment l’avez-vous reconnu ? » S’enquit Maître Joris, le regard aussi incisif que soucieux.
« I-il portait la t-tunique officielle des envoyés de la Cité ! Bleu et argent ! » S’empressa de préciser le domestique. « Il semblait a-avoir longtemps v-voyagé, couvert qu’il était de boue et de poussière… Mais ce qui était le plus a-alarmant était… » Il ravala bruyamment sa salive. « L-le sang.
- Le… ? Vous vouliez dire qu’il était blessé ? 
- Je n’en suis p-pas certain, Princesse, m-mais c’est ce que son état laissait paraître : du sang et des m-marques de batailles sur ses vêtements ! J-j’ai donc dans un premier temps s-souhaité l’escorter à l’infirmerie : p-pour qu’ils puissent l’assister s-si nécessaire !
- Pourquoi se fait-il donc que vous n’y soyez jamais parvenus ? » Reprit Joris. « Nul doute que les Eniripsa auraient pu voir à ces prétendues blessures tout en m’interpellant pour que je vienne à la rencontre de cet émissaire… ?
- J-je ne sais pas ! » Il commençait de nouveau à paniquer. « M-mais il a insisté pour parler a-avec un r-représentant de la Cour ! Il a lui m-même demandé à vous voir, vous, Maître Joris, la famille royale… » Voix étranglée. « … ou Sir Phaéris… »
          L’histoire avait beau se dérouler devant eux, les nœuds de ce mystère ne semblaient pas pour autant disposés à relâcher leur étreinte.
« Ce que je ne comprends pas… » Énonça le Prince Armand, une once de nervosité diluée dans la voix. « … c’est pourquoi nous n’avons pas été tenus au courant de sa venue. Pourquoi le mener uniquement auprès de Phaéris ?
- I-il était le seul présent à cet instant ! Et il paraissait si pressé ! » Tenta de défendre le malheureux domestique. « A-après avoir trouvé Sir Phaéris, qui a-arpentait l’aile Ouest, j-j’ai à nouveau insisté pour a-aller visiter l’infirmerie. C-cette fois-ci, le m-messager a accepté e-et je l’ai donc laissé aux gardes q-qui en g-gardent l’accès de nuit ! » Il se prosterna alors contre l’écorce. « J-je suis sincèrement d-désolé de ne p-pas vous avoir averti ! M-mais le sujet s-semblait i-important, e-et vous nous aviez avertis du caractère c-confidentiel de cette m-mission ! Je pensais qu’a-après avoir appris la n-nouvelles, Sir Phaéris é-était directement allé v-vous trouver pour vous a-avertir également ! »
          Le voilà qui sanglotait à présent, implorant à demi-mot le pardon de son suzerain, mais aussi de l’ensemble des héros, comme héraults, présents. Avant de murmurer quelques directions à l’une des servantes restées en retrait pour qu’elle puisse raccompagner Méryn dans les branches basses où se trouvaient leurs quartiers, le Roi lui demanda néanmoins :
« Et cette nouvelle… Cette nouvelle de la plus haute importance… Quelle était-elle ? »
          Se relevant péniblement avec l’appui de l’une de ses camarades, le Sadida dont le feuillage avait pris une teinte jaunâtre articula :
« L-les praires de M-montay… La bête les a r-ravagées. »
          Derrière les regards, à présent emplis de terreur, les interrogations se bousculaient ; une succession de rouages qui tentaient tant bien que mal de s’emboiter, de donner du ressort à cette machine incomplète… incompréhensible.
« C-c’est impossible. » Finit par décréter Maître Joris dans un murmure qui, dans ce silence, résonnait comme un cri. « Le gros de nos forces sont basées dans les régions du Sud… Nous au-… !
          Un claquement assourdissant l’interrompit soudain. Un des bancs de chêne venait de s’écraser au sol.
« Q-qilby… ?! » S’étonna Yugo, se massant les vertèbres qui l’avaient suivi dans sa chute. « Qu’est-ce qu’il se passe ? Tu… ? »
          Mais le scientifique ne l’écoutait plus. Debout, les yeux perdus dans le vague mais pourtant dotés d’un vif éclat, sa mémoire rejouait les scènes de ces derniers jours. Il avait résolu l’énigme.  
Hey ! Le Traître !
Le poison contre la créature : quand l’auras-tu terminé ?
Un Nephylis…
Dans une d-dizaine de jours. Je devrai avoir fini dans une dizaine de jours…
J’image certainement, à l’image de certains ici présents, que ceux-ci se sont lancés tête baissée dans la bataille, hum ?
La bête les as r-ravagées.
Or, il s’agit là exactement de ce que la créature désire…
.
Nous ne pourrons probablement pas nous permettre d’attendre plus longtemps.
.
.
Déjà debout ?
C’est plutôt moi qui devrais te faire la remarque !
« Sombre imbécile ! » Hurla-t-il alors devant les Douziens, médusés.
          Sans plus d’explication, l’Éliatrope se mit à courir. On pouvait entendre, talonnant de près le claquement de ses semelles, les exclamations surprises accompagnées des ordres de s’arrêter. Il n’y répondit pas, réservant son souffle pour conserver son allure effrénée. Les longs couloirs avalés en quelques foulées laissèrent leur place aux marches dévalées en trois ou quatre sauts. Un instant, il crut remarquer un éclat azuré dans son champ périphérique, très certainement son frère tentant d’ouvrir un portail pour le rattraper, mais son cadet n’était malheureusement pas encore habitué à se déplacer dans un espace aussi réduit…
          Lorsque la Confrérie du Tofu, épaulée par Maître Joris, le Prince Armand et une demi-douzaine de gardes finirent par retrouver le scientifique, ils venaient de franchir le seuil du laboratoire improvisé pour les besoins de leur mission. À première vue, celui-ci ne semblait pas différer de l’ordinaire, ce, bien entendu, si ce n’est la coiffe ivoire qui déambulait frénétiquement de paillasses en paillasses, les pupilles sautant frénétiquement de la plus ridicule éprouvette à la plus étrange des fioles. Ses lèvres murmuraient simultanément des termes étranges, certains évocateurs et d’autres issus de langues presque oubliées, tandis que sa main droite s’agitait fébrilement, les doigts se levant et s’abaissant dans une valse mécanique. Il comptait.
« Ha… Qil-… Haaa… Qilby ! » L’interpella Yugo, se remettant de leur course.
          L’intéressé hocha la tête.
« Veratrum album : trois onces d’huile. Bien. Poudre de magnésium : un bocal. Ici. Hysopus officinalis : huile fine et macérat. Intacts. Soufre et Chlore : sur l’étagère. Parfait… »
          C’était à se demander comment il lui était possible de se déplacer aussi aisément dans cet amoncellement de bois, de verre et de métal.
« Hum, Doc’, avec tout vot’ respect… »
          La tentative du mineur fut tout aussi sèchement écartée par un geste agacé. Soudain, alors que le Prince Armand ne s’apprêtait à faire lui-même cesser cette folie, la transe s’arrêta. Son regard venait de se figer sur un présentoir en chêne grossier. Certains des espaces étaient occupés par des instruments, d’autres, des ingrédients attendant patiemment leur transformation, mélange ou encore maturation… Cependant, ce n’était pas tant le matériel présent qui avait saisi le scientifique… mais celui qui manquait.
« Non… Non ! » En deux enjambées, il atteint le plan de travail, écartant notes et rouleaux comme s’ils pouvaient dissimuler l’objet de ses recherches. « Non, non, non ! »
          Il avait levé la voix, celle-ci ayant repris les notes aigues trahissant sa frustration.
« Il… Il n’est plus là. » Ses épaules s’abaissèrent. « Il l’a pris avec lui…
- Quoi donc ? » Interrogea Amalia, les yeux ronds de terreur. « Qu’est-ce qu’il se passe enfin ? »
          Lentement, Qilby se retourna vers la troupe qui s’était amassée aux portes du laboratoire de fortune. Il paraissait avoir pris dix ans, soit peut-être un millénaire en équivalent Éliatrope.
« L’a-antidote. » Finit-il par déglutir. « Phaéris est parti avec l’antidote. »
~ Fin de la partie 2/3 du chapitre 8
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sofya-fanfics · 22 days ago
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L’album des souvenirs
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Fandom : Naruto
Relationship : Naruto x Hinata
Résumé : Naruto prit un autre album et tourna les pages. Il s'arrêta sur une photo en particulier. Il s'agissait d'Hinata. Elle était âgée de dix-sept ans, elle était assise à une table d'Ichiraku et tenait un bol de ramen. Il se souvenait parfaitement de ce jour. Il s'agissait de leur premier rendez-vous.
Disclaimer : Naruto appartient à Masashi Kishimoto.
AO3 / FF.NET
Naruto ouvrit la porte de chez lui et se déchaussa en soupirant. Sa journée était enfin terminée et pour une fois il pouvait rentrer plus tôt. Il allait pouvoir dîner en famille, ce qui se produisait que trop rarement à son goût. Sa famille lui manquait quand il travaillait trop. Mais il était Hokage et les villageois étaient aussi sa famille. Heureusement, Hinata et ses enfants comprenaient. Il était chanceux d'avoir leur soutien et leur amour.
« Hinata-chan ! Appella-t-il.
-Dans le salon. »
Il se dirigea vers le salon. Hinata était assise dans le canapé. Il s'approcha et vit plusieurs albums photo ouverts sur la table basse. Il s'assit à côté d'elle et prit un album qu'il ouvrit.
« Ça fait des années que je ne les ai pas regardés, dit-il »
Hinata sourit tendrement.
« J'étais en train de faire du rangement quand je suis tombée dessus. Ça fait plus d'une heure que je les regarde, je n'ai pas vu le temps passer.
-Tu t'es perdue dans nos souvenirs.
-De merveilleux souvenirs. J'allais me préparer du thé. Tu en veux ? »
Naruto acquiesça. Hinata se leva et se dirigea vers la cuisine. Il feuilleta l'album et ne put s'empêcher de sourire. C'était des moments précieux de leur vie. La vie qu'il avait toujours voulue et qui était encore mieux que dans ses rêves.
Il prit un autre album et tourna les pages. Il s'arrêta sur une photo en particulier. Il s'agissait d'Hinata. Elle était âgée de dix-sept ans, elle était assise à une table d'Ichiraku et tenait un bol de ramen. Il se souvenait parfaitement de ce jour. Il s'agissait de leur premier rendez-vous.
Il se souvint de l’angoisse qu’il avait ressenti avant de lui demander de sortir avec lui. Malgré les conseils bancals et les plans idiots de Kiba et Konohamaru et les encouragements de Sakura qui tentait de le rassurer en lui disant qu’Hinata accepterait, il avait peur de se faire rejeter. Mais elle lui avait dit oui et il ne pouvait pas être plus heureux.
Il avait prévu de l’emmener à Ichiraku. C’était un endroit important pour lui et il voulait partager ça avec Hinata. Plus la date du rendez-vous approchait, plus il était nerveux. Il se posait des tas de questions. Est-ce que le dîner à Ichiraku lui plairait ? Est-ce qui allait dire ou faire quelque chose qui lui déplairait, ou pire, qui la blesserait ? Il avait demandé des conseils à Sakura. Après tout, elle était sa meilleure amie et surtout, elle était une fille. Elle savait ce qui pourrait plaire à Hinata.
« Reste toi-même et tout se passera bien, lui avait-elle dit. »
Rester soi-même, pensa-t-il sarcastiquement. Comme si ça pouvait l’aider. Puis le jour de leur rendez-vous était arrivé. Il n’avait jamais été aussi nerveux. Ses mains étaient moites et il avait l’impression que son cœur allait sortir de sa poitrine, tellement il battait fort. Au début, il avait vraiment l’impression de faire et dire n’importe quoi. Elle devait le prendre pour un idiot. Mais plus le temps passait, plus il se sentait à l’aise. Jamais il n’avait passé un aussi bon moment.
À la fin de la soirée, il avait remarqué qu’Hinata avait mangé plus de ramen que lui. Mieux encore, elle avait battu le record du restaurant. Ayame l’avait pris en photo pour fêter ça. Une copie était fièrement accrochée au mur d’Ichiraku. Cela faisait un moment que Naruto avait compris qu’il était amoureux d’Hinata. Mais à ce moment précis, il savait qu’il allait passer le reste de sa vie avec elle.
Il fut sortit de ses pensées lorsqu’Hinata s’assit à côté de lui. Elle lui tendit une tasse de thé qu’il accepta. Elle regarda la photo de leur premier rendez-vous et sourit.
« J’étais tellement nerveuse ce jour là. »
Naruto la regarda, surpris.
« Vraiment ? Tu avais l’air si sereine.
-J’ai tout fait pour ne rien monter. Je ne voulais pas gâcher notre rendez-vous. Mais grâce à toi, j’ai passé une merveilleuse soirée. »
Un immense sourire illumina le visage de Naruto. Il s’approcha d’Hinata et l’embrassa. Cette soirée avait été un tournant pour lui. Il vivait la vie qu’il avait toujours rêvé et tout cela, il le devait à Hinata.
Fin
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neia93 · 1 month ago
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Règles :
1. Bois un verre d'eau toutes les heures, tu te sentiras remplie.
2. Bois de l'eau très froide même glacée, ton corps devra brûler plus de calories pour ramener l'eau à une température digérable.
3. Bois 3 tasses de thé vert tous les jours, ça boost le métabolisme et en plus c'est un excellent anti-oxydant qui aide à avoir une belle peau.
4. Prends des vitamines tous les jours.
5. Mange de la glace quand tu as faim, ça fait croire au corps qu'il mange mais sans les calories.
6. Fais de l'aérobie quand tu sens que tu vas craquer.
7. Mange de la nouriture épicée, ça aide à hausser le métabolisme.
8. Prends de longues douches froides, ton corps doit brûler des calories pour revenir à une température normale.
9. Ne prends pas de laxatifs, ils ne t'aident pas à perdre du poids, ils dérèglent et sont très mauvais pour le métabolisme.
10. Ne prends pas de dirurétiques… Ils ne font que te déshydrater (et même chose que 9).
11. Brosse tes dents très souvent comme ça tu seras moins tentée de manger après.
12. Entoure ta taille avec un ruban ou une écharpe … ça va te serrer quand tu vas manger.
13. Nettoie quelque chose de dégoutant (toillette, litière du chat, la chambre de ton copain lol) avant de manger. Personne n'a envie de manger après avoir nettoyer quelque chose comme ça…
14. Garde tes cheveux en bonne condition comme ça personne ne suspectera rien.
15. Trouve une chose à faire qui te fera t'absenter durant les repas.
16. Fais plus d'exercice que le nombre de calories que tu manges.
17. Utilise de petits plats et de petits ustensiles comme ça tu auras l'impression de manger plus (par exemple, mange dans des assiettes à dessert, elles te paraîtront plus vite remplie…)
18. Prends une bouchée de nourriture pour deux gorgées d'eau comme ça tu seras remplie.
19. Dis que tu vas manger chez une copine et vas marcher à la place tu vas brûler des calories au lieu d'en prendre.
20. Achète des vêtements trop petits et accroche les bien en évidence comme ça tu seras motivée à pouvoir les enfiler !
21. Dors au moins 6h par jour sinon ça peut faire baisser ton métabolisme de 15%
22. Si tu commences à avoir faim fais des redressements assis et bouge toi !
23. Pomponne toi : donne-toi un facial, fais-toi les ongles, exfolliation, épile-toi à la pince. Fais-toi belle !
24. Fais ton lunch mais ne le mange pas, salis la vaisselle et jète les restes ou personne ne va les trouver, comme ça ton entourage croira que tu as mangé. Enfin, c'est vrai que c'est mieux quand t'es seule, comme ça, tu vas même pas dans la cuisine de la journée.
25. Prépare une liste d'excuse à dire quand tu ne veux pas manger : tu es malade, végétarienne, allergique, t'as trop mangé avant, etc…
26. Sors de ta maison ! Si tu ne reste pas assise sur ton cul à rien faire le monde ne pourra pas t'emmerder avec le fait que tu ne manges pas.
27. Rejoins un groupe Pro-Ana ou démarre le tien, n'importe quoi qui va te tenir motivée !!
28. Fabrique un scrapbook d'ANA, avec des photos de thinspiration etc tout ce qui pourrais te tenir motivée un espèce de journal de bord !
29. Une bonne posture te fait brûler 10% plus de calories que quand on s'avachit…
30. N'achète jamais de nourriture avec ton argent ou celui qu'on te donne, tu ferras des économies :p ! À la place d'acheter de la nouriture achète de nouveaux vêtements, une balance, tout ce que tu veux !
31. Fabrique une liste des mauvais aliments que tu aimes manger, et chaque jour tu en prends un et tu te jures de ne jamais le remanger ! Tu peux mettre cette liste dans ton journal de bord.
32. Jamais d'alcool ! L'alcool est bourré de calories un seul verre en contient au moins 120 … alors imagine les dégats après une soirée ! A moins, que tu vomisses tout…
33. Ne mange jamais rien de plus gros qu'une tasse !! Ton estomac pourait s'agrandir et tu aurais encore plus faim ensuite.
34. Mange devant un miroir. Vois comment tu es une grosse cochonne sans volonté…
35. L'odeur du café est sensé couper l'appétit
36. Porte parfaitement du lip gloss, tu seras moins tentée de manger n'importe quoi.
37. Prends le moins possible de repas par jour (petit-déj' essentiel, midi, jamais de goûter, et repas du soir à éviter).
38. Le chocolat chaud basse calorie te fera te sentir remplie sans pour autant prendre trop de calories.
39. Prends une photo de toi en maillot de bain et regarde-toi à chaque fois avant de manger, dis-toi que tu ne veux plus ressembler à ça…
40. Il faut 20 minutes au cerveau pour réaliser que l'estomac est plein, intérressant non ?
41. Mange beaucoup de fibres, ça te fait sentir pleine et aide à faire sortir le gras de ton corps.
42. Avant de manger un gâteau, bonbons, chips ou autres prends une grande respiration et compte jusqu'à 100 dans ta tête. Habituellement l'envie passe ou tu réussis à te convaincre que tu vas devenir une grosse truie (ou que tu en es déjà une) si tu manges ça !
43. Quand tu as faim bois deux verres d'eau chaude… Vraiment dégoûtant, ça fait passer la faim.
44. Lis l'information nutritionelle sur chaque aliment et renseigne toi sur les calories, les graisses saturées etc… Tout ce qui est mauvais pour ton corps !!
45. Si tu aimes boire de l'alcool fais toi une règle : Si la semaine, tu as atteint l'objectif que tu t'étais fixé, tu peux boire un peu, si au contraire, tu n'as rien réussi du tout, ou que tu as régressé, ne bois pas.
46. Ne mange pas devant l'ordinateur ou la télé, ça te distrait et tu ne sais pas quand tu n'as plus faim.
47. Épargne l'argent que tu prenais pour tes lunchs mets-le dans un pot et regarde le montant augmenter jour après jour ! Je peux te dire que ça fait plaisir !
48. Tiens toi loin de Slim-Fast et autres produits santé miracle pour faire perdre du poids. Jette seulement un regard aux renseignements nutritionels pour voir comment ces supposés shakes sont bourrés de calories.
49. Quand tu as faim bois de l'eau glacée avec du citron et compte jusqu'à 100 dans ta tête, tu n'auras plus faim.
50. Manger 4 repas de 100 calories est mieux qu'un seul de 400.
_________________
Rules :
2. Drink very cold even icy water, your body will have to burn more calories to bring the water back to a digestible temperature.
3. Drink 3 cups of green tea every day, it boosts metabolism and in addition it is an excellent antioxidant that helps to have beautiful skin.
4. Take vitamins every day.
5. Eat ice cream when you are hungry, it makes the body believe that it eats but without the calories.
6. Do aerobics when you feel like you're going to crack.
7. Eat spicy food, it helps to increase the metabolism.
8. Take long cold showers, your body must burn calories to return to a normal temperature.
9. Do not take laxatives, they do not help you lose weight, they misregulate and are very bad for the metabolism.
10. Don't take diuretics... They just dehydrate you (and the same thing as 9).
11. Brush your teeth very often so you will be less tempted to eat afterwards.
12. Surround your waist with a ribbon or a scarf... it will squeeze you when you go to eat.
13. Clean something disgusting (toilet, cat litter, your boyfriend's room lol) before eating. No one wants to eat after cleaning something like that...
14. Keep your hair in good condition so no one will suspect anything.
15. Find something to do that will make you absent during meals.
16. Exercise more than the number of calories you eat.
17. Use small dishes and small utensils so you will have the impression of eating more (for example, eat in dessert plates, they will seem filled faster...)
18. Take a bite of food for two sips of water so you will be filled.
19. Say you're going to eat at a friend's and walk instead you're going to burn calories instead of taking them.
20. Buy clothes that are too small and hang them prominently so you will be motivated to be able to put them on!
21. Sleep at least 6 hours a day otherwise it can lower your metabolism by 15%
22. If you start to get hungry, sit down and move!
23. Pompom yourself: give yourself a facial, do your nails, exfolliation, epilate yourself with tweezers. Make yourself beautiful!
24. Make your lunch but don't eat it, dirty the dishes and throw aside the leftovers or no one will find them, so those around you will believe that you have eaten. Finally, it's true that it's better when you're alone, like that, you don't even go to the kitchen of the day.
25. Prepare a list of excuses to say when you don't want to eat: you are sick, vegetarian, allergic, you ate too much before, etc...
26. Get out of your house! If you don't sit on your ass doing nothing the world won't be able to annoy you with the fact that you don't eat.
27. Join a Pro-Ana group or start yours, anything that will keep you motivated!!
28. Make an ANA scrapbook, with photos of thinspiration etc everything that could keep you motivated a kind of logbook!
29. A good posture makes you burn 10% more calories than when you snoot...
30. Never buy food with your money or the one you are given, you will save money :p! Instead of buying food, buy new clothes, a scale, everything you want!
31. Make a list of the bad foods you like to eat, and every day you take one and swear to yourself never eat it again! You can put this list in your logbook.
32. Never alcohol! Alcohol is full of calories a single glass contains at least 120... so imagine the damage after an evening! Unless, you vomit everything...
33. Never eat anything bigger than a cup!! Your stomach could enlarge and you would be even hungrier afterwards.
34. Eat in front of a mirror. See how you are a big slut with no will...
35. The smell of coffee is supposed to cut the appetite
36. Wear lip gloss perfectly, you will be less tempted to eat anything.
37. Take as few meals as possible per day (essential breakfast, lunch, never snack, and evening meals to avoid).
38. Low-calorie hot chocolate will make you feel full without taking too many calories.
39. Take a picture of yourself in a swimsuit and look at yourself every time before eating, tell yourself that you don't want to look like this anymore...
40. It takes the brain 20 minutes to realize that the stomach is full, interesting isn't it?
41. Eat a lot of fiber, it makes you feel full and helps to get fat out of your body.
42. Before eating a cake, candy, chips or others take a deep breath and count up to 100 in your head. Usually the desire passes or you manage to convince yourself that you will become a big sow (or that you are already one) if you eat this!
43. When you're hungry drink two glasses of hot water... Really disgusting, it makes you go hungry.
44. Read the nutritional information on each food and find out about calories, saturated fats etc... Everything that is bad for your body!!
45. If you like to drink alcohol, make yourself a rule: If the week, you have reached the goal you had set for yourself, you can drink a little, if on the contrary, you have not achieved anything at all, or you have regressed, do not drink.
46. Don't eat in front of the computer or TV, it distracts you and you don't know when you're no longer hungry.
47. Save the money you took for your lunches put it in a pot and watch the amount increase day after day! I can tell you that it's nice!
48. Stay away from Slim-Fast and other miracle health products to make you lose weight. Just take a look at the nutritional information to see how these supposed shakes are full of calories.
49. When you are hungry drink ice water with lemon and count to 100 in your head, you will no longer be hungry.
50. Eating 4 meals of 100 calories is better than just one of 400.
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neant-blanc · 2 months ago
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Aktaou (KZ) → Almaty (KZ) 1/3 – 19.12.23
J’entre au Kazakhstan par le port de Kurik, à l’extrême ouest du pays. Peut-être est-ce dû au drastique changement du climat, peut-être cela vient des visages durs et joviaux aux traits mongols qui m’accueillent, ou bien à l’odeur neuve du béton et de la poussière qui plane sur le paysage enneigé ? Toujours est-il que ça y est, pour la première fois depuis ce lointain matin dans les rues désertes de Nantes, je ne me sens plus en Europe.
Je marche dans l’air glacé à la recherche d’un taxi sous un ciel de silex pur. J’ai décidé, alors que j’étais encore sur le bateau, de découvrir cet immense pays par la vitre d’un train. Une fameuse ligne ferroviaire traverse le pays dans sa longueur, en trois jours, jusqu’à la capitale Almaty tout à l’Est. J’ai lu le récit de wagons fatigués brinquebalant dans la chaleur du désert, des voyageurs entassés sur leurs couchettes occupés à jouer aux cartes et boire du thé, des repas traditionnels communs que les babouchkas préparent sur de petites cuisines mobiles… l’aventure quoi ! Et sociale en plus. Mais avant d’embarquer pour ce long trajet, je veux d’abord retrouver un peu de mon équilibre et effacer les dernières traces de roulis en m’installant pour quelques jours dans la petite ville côtière d’Aktaou. J’y découvre une culture non pas dépouillée d’influence occidentale, mais tout de même bien libre d’en tirer ce qu’elle veut. Tout récemment mise au monde d’entre les vieux jupons soviétiques, elle fleurit d’une énergie bien singulière, d’un flow erratique, insouciant et juvénile, qui pousse parmi les fantômes de béton effrité de son passé. Et dans ce tricot de ruines et de modernité, les Kazakhs marchent le long de leurs routes défoncées, les épaules rentrées, comme si tout allait s’effondrer, mais avec la tête levée vers leurs panneaux publicitaires aux couleurs criardes, arborant une expression désinvolte comme si cela n’avait de toute façon pas d’importance.
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dossiersfrancais · 2 years ago
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dans la cuisine ~ vocabulaire
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the kitchen - la cuisine
to cook - cuisiner
the cupboards - les placards
the fridge - le réfrigérateur / le frigo
the freezer - le congélateur / congel / congélo
the sink - l´évier
the salt - le sel
the pepper - le poivre
fruits - les fruits
vegetables - les légumes
the sugar - le sucre
the milk - le lait
the cheese - le fromage
butter - le beurre
the wine - le vin
a cup of coffee - un café
the bread - le pain
tea - un thé
jam - la confiture
yogurt - les yaourts
strawberries - les fraises
the cutlery - les couverts
a fork - une fourchette
a knife - un couteau
a spoon - une cuillère
the stove - la cuisinière
the microwave - le micro-ondes
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jezatalks · 6 months ago
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Hier, en plus du consulat français. J'ai été dans un café en sous sol. J'y ai pris une coupe de glace (vanille, cassis et fruits rouges) avec un thé glacé lavande pêche si je me rappelle ???
La bande son était exclusivement du Edith Piaf
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J'ai ensuite traîné dans un bâtiment composé de 4 étages de Uniqlo. J'ai faillit craquer pour une de ces robes (même modèle). Mais j'avais un peu la flemme de porter un second sac.
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Le bâtiment, ce n'était pas uniquement uniqlo, mais aussi 3 étages de LOFT il y a de tout. Loisirs, accessoires informatiques, objets et accessoires cuisine/salle de bain. Et énormément de papeterie/matos d'arts créatifs. (Surtout papier/scrapbooking/journaling)
J'ai bien évidement pris en photo tous les tampons avec des lapins
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J'ai craqué sur cette blindbox lapins masqués lolita et j'ai trouvé mon stylo/feutre préféré à 80cts... soit 4 fois moins cher... j'ai décidé que j'allais m'en acheter un petit stock avant de rentrer.
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J'ai aussi traîné à l'étage beauté et il y avait pas mal d'exfoliants mis en avant avec l'été qui arrive.
Ça faisait 2 mois que je n'en avais plus pour le visage, donc j'ai farfouillé. Et la moitié c'était pour le corps. L'autre pour les fesses... j'ai réussi à en trouver un spécifiquement pour le visage SAUF QUE je traduis grâce à Google trad. Et qu'est ce que je lis ?? " agréable parfum grâce à l'huile de cacahuète." GENRE ?? LES CHANCES POUR QUE ÇA ARRIVE ???
Donc j'ai décidé de m'en foutre que ce soit corps ou fesses et me suis basée uniquement à l'odeur et texture. Il y avait des samples. J'ai donc pris celui avec un packaging mignon qui sent la pêche (spécial fesses apparemment, mais ce sera pour mon visage)
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J'ai terminé en allant mangé des pâtes carbonaras à Saizeria (j'ai pas énormément testé tout ce qu'il y a mais leurs carbos sont bonnes)
Et je suis rentrée chez moi après 2h de transports.
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loup-venant · 6 months ago
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Clara s'est arrêtée de compter les nuages. Elle sait qu'elle n'y trouvera aucune réponse. Abattue, la moitié du visage enterrée dans les draps, l'autre sous le sable laissé par ses larmes, elle cherche où poser les yeux. Plus échouée que couchée, son regard n'a de cible que l'invisible qui lui sert le cœur.
Sur le matelas, elle forme avec sa couverture un petit cocon qui semble inspirer par à-coup. Ses gémissements n'émettent plus qu'un léger souffle à présent. Entre ses mains, dans ses bras, un oreiller qu'elle étreint comme elle aimerait l'être lui offre en partie la présence qui lui manque.
C'est pas difficile pourtant. C'est pas difficile, pourtant. Pas difficile pourtant. de faire la vaisselle, C'est pas difficile. Pourtant. de faire les courses Pourtant. pas difficile. C'est pas difficile. de cuisiner. C'est diff... pourtant... pas... C'est pas pourtant. Je l'ai fait ce matin. C'est pas. sortir ? C'est difficile pas de pourtant. et hier. C'est pas. C'est pas. la vaisselle. difficile pourtant. et la semaine passée. Ces pensées s'animent sans la consulter véritablement, et de toute évidence, elle ne possède dans l'instant rien de bien concret pour les contredirent.
Son nez se retrousse. Ses yeux se referment. Sa mâchoire se resserre en même temps que la prise sur l'oreiller. Son menton tremble sous ses lèvres. Elle sert si fort avec les bras que ses mains atteignent ses épaules. Dans un cours sursaut, Clara renifle, se gardant comme elle peut de pleurer à nouveau. Et rouvre les yeux pour regarder dehors. Les nuages sont rose, orange, violet. Elle inspire profondément. Elle en regarde un, tout à gauche. Une larme s'est formée dans le coin droit de son œil, presque contre le lit. Elle expire et relâche un peu la tension dans ses bras. Le nuage n'a pas de forme particulière, mais il semble avancer au ralenti. Un oiseau passe, puis un avion. Il laisse dans son passage, deux petits sillons blanc gris. Inconsciemment, elle s'offre sur l'épaule quelques caresses de la main droite. Quand le nuage disparaît tout à droite, elle regarde le ciel vide un moment.
Le temps est calme, sa tête elle, le devient. Clara a chaud sous son plaid devenu moite mais ne bouge plus. Elle se contente d'avaler sa salive et d'attendre le sommeil. Elle voit mais ne regarde pas. Elle sent sa poitrine qui gonfle et qui dégonfle au rythme de sa respiration. Une migraine entre les tempes et l'arrière du crâne lui fait penser qu'elle devrait s'hydrater. Elle entend mais n'écoute plus. Ses yeux piquent un peu, alors elle les ferment.
Le bruit de la sonnette la réveille. Clara cherche son téléphone du bout des doigts. Elle y voit 19h32, quatre appels manqués. Un second coup de sonnette la sort de son demi sommeil.
"Aurore ! Merde. J'arrive, Aurore !" crie Clara en direction de la porte tout en enfilant le jean qu'elle avait abandonné dans le salon avant de s'enfouir dans sa chambre. "C'est aujourd'hui que tu venais ?" demande-t-elle en ouvrant la porte. "Entre !"
"Non, je devais arriver demain, mais le covoit à annulé au dernier moment et le seul que je pouvais prendre démarrait ce matin. Alors me voilà. Je suis désolée." dit Aurore en posant sa veste sur la poignée de sa valise avant de s'asseoir dans le canapé. Elle regarde Clara et continue en pointant son téléphone du doigt. "J'ai essayé de te prévenir, mais tu ne répondais pas. Ca va toi ?"
Clara rougit surprise. Elle pourrait lui dire ce qu'elle vit. Lui demander de l'aide, peut-être. Elle voudrait tout lui dire. Elle se demande ce qu'Aurore pourrait bien lui dire. Et peut-être qu'elle a déjà bien assez à gérer avec sa vie à elle. Oui, je vais pas la surcharger alors qu'elle vient de faire quatre cents bornes. Ca peut attendre, pense-t-elle.
"Oui oui," finit-elle par répondre, masquée d'un sourire. "Je nous prépare un thé ? J'ai des petits gateaux aussi, ça te dit ?"
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 les he1. Bois un verre d'eau toutesures, tu te sentiras remplie.
2. Bois de l'eau très froide même glacée, ton corps devra brûler plus de calories pour ramener l'eau à une température digérable.
3. Bois 3 tasses de thé vert tous les jours, ça boost le métabolisme et en plus c'est un excellent anti-oxydant qui aide à avoir une belle peau.
4. Prends des vitamines tous les jours.
5. Mange de la glace quand tu as faim, ça fait croire au corps qu'il mange mais sans les calories.
6. Fais de l'aérobie quand tu sens que tu vas craquer.
7. Mange de la nouriture épicée, ça aide à hausser le métabolisme.
8. Prends de longues douches froides, ton corps doit brûler des calories pour revenir à une température normale.
9. Ne prends pas de laxatifs, ils ne t'aident pas à perdre du poids, ils dérèglent et sont très mauvais pour le métabolisme.
10. Ne prends pas de dirurétiques… Ils ne font que te déshydrater (et même chose que 9).
11. Brosse tes dents très souvent comme ça tu seras moins tentée de manger après.
12. Entoure ta taille avec un ruban ou une écharpe … ça va te serrer quand tu vas manger.
13. Nettoie quelque chose de dégoutant (toillette, litière du chat, la chambre de ton copain lol) avant de manger. Personne n'a envie de manger après avoir nettoyer quelque chose comme ça…
14. Garde tes cheveux en bonne condition comme ça personne ne suspectera rien.
15. Trouve une chose à faire qui te fera t'absenter durant les repas.
16. Fais plus d'exercice que le nombre de calories que tu manges.
17. Utilise de petits plats et de petits ustensiles comme ça tu auras l'impression de manger plus (par exemple, mange dans des assiettes à dessert, elles te paraîtront plus vite remplie…)
18. Prends une bouchée de nourriture pour deux gorgées d'eau comme ça tu seras remplie.
19. Dis que tu vas manger chez une copine et vas marcher à la place tu vas brûler des calories au lieu d'en prendre.
20. Achète des vêtements trop petits et accroche les bien en évidence comme ça tu seras motivée à pouvoir les enfiler !
21. Dors au moins 6h par jour sinon ça peut faire baisser ton métabolisme de 15%
22. Si tu commences à avoir faim fais des redressements assis et bouge toi !
23. Pomponne toi : donne-toi un facial, fais-toi les ongles, exfolliation, épile-toi à la pince. Fais-toi belle !
24. Fais ton lunch mais ne le mange pas, salis la vaisselle et jète les restes ou personne ne va les trouver, comme ça ton entourage croira que tu as mangé. Enfin, c'est vrai que c'est mieux quand t'es seule, comme ça, tu vas même pas dans la cuisine de la journée.
25. Prépare une liste d'excuse à dire quand tu ne veux pas manger : tu es malade, végétarienne, allergique, t'as trop mangé avant, etc…
26. Sors de ta maison ! Si tu ne reste pas assise sur ton cul à rien faire le monde ne pourra pas t'emmerder avec le fait que tu ne manges pas.
27. Rejoins un groupe Pro-Ana ou démarre le tien, n'importe quoi qui va te tenir motivée !!
28. Fabrique un scrapbook d'ANA, avec des photos de thinspiration etc tout ce qui pourrais te tenir motivée un espèce de journal de bord !
29. Une bonne posture te fait brûler 10% plus de calories que quand on s'avachit…
30. N'achète jamais de nourriture avec ton argent ou celui qu'on te donne, tu ferras des économies :p ! À la place d'acheter de la nouriture achète de nouveaux vêtements, une balance, tout ce que tu veux !
31. Fabrique une liste des mauvais aliments que tu aimes manger, et chaque jour tu en prends un et tu te jures de ne jamais le remanger ! Tu peux mettre cette liste dans ton journal de bord.
32. Jamais d'alcool ! L'alcool est bourré de calories un seul verre en contient au moins 120 … alors imagine les dégats après une soirée ! A moins, que tu vomisses tout…
33. Ne mange jamais rien de plus gros qu'une tasse !! Ton estomac pourait s'agrandir et tu aurais encore plus faim ensuite.
34. Mange devant un miroir. Vois comment tu es une grosse cochonne sans volonté…
35. L'odeur du café est sensé couper l'appétit
36. Porte parfaitement du lip gloss, tu seras moins tentée de manger n'importe quoi.
37. Prends le moins possible de repas par jour (petit-déj' essentiel, midi, jamais de goûter, et repas du soir à éviter).
38. Le chocolat chaud basse calorie te fera te sentir remplie sans pour autant prendre trop de calories.
39. Prends une photo de toi en maillot de bain et regarde-toi à chaque fois avant de manger, dis-toi que tu ne veux plus ressembler à ça…
40. Il faut 20 minutes au cerveau pour réaliser que l'estomac est plein, intérressant non ?
41. Mange beaucoup de fibres, ça te fait sentir pleine et aide à faire sortir le gras de ton corps.
42. Avant de manger un gâteau, bonbons, chips ou autres prends une grande respiration et compte jusqu'à 100 dans ta tête. Habituellement l'envie passe ou tu réussis à te convaincre que tu vas devenir une grosse truie (ou que tu en es déjà une) si tu manges ça !
43. Quand tu as faim bois deux verres d'eau chaude… Vraiment dégoûtant, ça fait passer la faim.
44. Lis l'information nutritionelle sur chaque aliment et renseigne toi sur les calories, les graisses saturées etc… Tout ce qui est mauvais pour ton corps !!
45. Si tu aimes boire de l'alcool fais toi une règle : Si la semaine, tu as atteint l'objectif que tu t'étais fixé, tu peux boire un peu, si au contraire, tu n'as rien réussi du tout, ou que tu as régressé, ne bois pas.
46. Ne mange pas devant l'ordinateur ou la télé, ça te distrait et tu ne sais pas quand tu n'as plus faim.
47. Épargne l'argent que tu prenais pour tes lunchs mets-le dans un pot et regarde le montant augmenter jour après jour ! Je peux te dire que ça fait plaisir !
48. Tiens toi loin de Slim-Fast et autres produits santé miracle pour faire perdre du poids. Jette seulement un regard aux renseignements nutritionels pour voir comment ces supposés shakes sont bourrés de calories.
49. Quand tu as faim bois de l'eau glacée avec du citron et compte jusqu'à 100 dans ta tête, tu n'auras plus faim.
50. Manger 4 repas de 100 calories est mieux qu'un seul de 400.
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frenchliving · 10 months ago
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Mon week-end parfait
Ma semaine parfaite consiste à aller à Kure Beach le samedi. Pendant que je suis à la plage de Kure, j'aime bronzer et boire des rafraîchissements glacés. J'emporte habituellement des collations comme des chips, du pain, de la viande et du fromage. Rien de mieux que de se baigner dans l'océan après un bain de soleil. Je me sens toujours détendu après être allé à la plage. Ma peau est rajeunie.
Les dimanches sont généralement mes jours de farniente, j'aime jouer de la musique le matin pendant que je fais un peu de ménage dans mon appartement. Une fois le ménage terminé, je me dirige vers le Tate Street Coffee et me procure un thé chai glacé. Je saute généralement le déjeuner et prépare le dîner vers 17 heures. Quand j’ai fini de cuisiner, je me réserve du temps pour rattraper mon retard sur mes devoirs, puis je regarde des films jusqu’à l’heure du coucher.
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pauline-lewis · 1 year ago
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This is Us, le temps retrouvé
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Parmi les séries que je regarde, il y a celles qui commencent et se terminent, qui sont circonscrites dans le temps, qui occupent une heure de mon temps. Cela ne veut pas dire que je ne les aime pas mais simplement qu’elles sont de l’ordre de la pure fiction, qu’elles sont autres, qu'elles s'éteignent en même temps que la télévision. Et puis il y a les autres, celles qui vivent avec moi. Celles qui font que parfois, quand je cuisine ou que je brode, je me mets à penser à elles. Celles qui lancent entre nous des débats, des débriefs, des conversations impromptues plusieurs heures après avoir vu un épisode. Il y a eu Friday Night Lights et les moments de sagesse de Coach Taylor qui continuent de me guider (Clear eyes, full hearts, can’t lose). Il y a eu Halt and Catch Fire, Cameron et puis Joe — ah, Cameron et Joe —, et mon incapacité encore aujourd’hui à écouter So Far Away de Dire Straits sans avoir envie de pleurer. Et puis il y a eu This is Us — série qui m’a valu des débats sans fin, des conversations imaginaires avec ses personnages, qui a fendillé légèrement la paroi entre la réalité et la fiction. J’ai parfois pensé à Randall, à Kevin, à Jack, à Kate, à William (souvent, j’ai souvent pensé à William), à Rebecca presque comme si je les connaissais et qu’ils pouvaient traverser mon imaginaire pour débarquer dans mon salon, je me suis lancée dans des diatribes contre Toby comme si on avait dû nous-mêmes le supporter à un repas de famille.
Et puis j’ai pleuré, j’ai tellement pleuré devant cette série, j’ai parfois cru que comme dans Alice au Pays des Merveilles j’allais inonder le salon. Il m’est arrivé plus d’une fois de me féliciter d’avoir réussi à me retenir de verser des larmes pendant tout un épisode avant de capituler, à la dernière minute, devant une traitrise des scénaristes (un speech de Kevin, des images de joie simple au ralenti et — ça a marché à tous les coups — l’usage sournois de To Build a Home de The Cinematic Orchestra).
J'aime vivre avec la fiction, la laisser infuser en moi sur le temps long. J'adore retrouver un livre chaque soir dans mon lit, remettre les pieds dans cet autre monde laissé la veille. This is Us a ainsi traversé toutes les saisons avec nous jusqu’à devenir un rituel du week-end, de décembre à décembre, une série regardée avec les chats sur les genoux et une tasse de thé dans la main. Partout où la vie me menait cette série venait faire écho à ma réalité, à mes émotions. Il y a parfois eu des liens étranges, des échos qui multipliaient mes larmes. Quand j’étais particulièrement perdue, un épisode où Kevin explique le sens de la vie à ses nièces m’a remise sur le bon chemin. L’année dernière, j’ai fini mon bilan annuel en citant l’épisode dans lequel William encourage son fils à se laisser aller, à ouvrir ses fenêtres, à moins s’angoisser. Je m’y suis accrochée si souvent par la suite.
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This is us raconte la vie de triplés et évoque au fil de ses six saisons beaucoup de thématiques très différentes : l’adoption, être le seul enfant noir dans une famille blanche, le rapport au corps, l’échec et la réussite, le traumatisme de la guerre, les violences conjugales, la mort, l’amour et le couple, le deuil, le divorce, les addictions, la maladie, et tout ce que nous laissons derrière nous. Mais ce qui m’a le plus touchée dans cette série (et qui m’a fait verser autant de larmes) c’est la manière dont elle parle du temps qui passe. Par son dispositif scénaristique, bien sûr — la série alterne entre l’enfance des triplés et leur présent — mais aussi par la façon très concrète dont elle regarde ses acteurices vieillir.
Il y a, au cœur de son histoire, un deuil formateur qui scinde toutes les existences en deux et l’on peut dire que toute la série montre comment chacun·e essaie de s’en remettre en tentant d’avancer et de laisser le passé être le passé. En archivant la vie de famille par les nombreux flashbacks (et scènes dans lesquelles on voit Jack, le père, filmer ses enfants), la série permet à ses personnages d’arrêter de revenir sans cesse en arrière. Toute la série essaie de nous réconcilier avec la notion de futur. Aller de l’avant cela ne veut pas forcément dire que l’on trahit le passé, que l'on se laisse aller à l'oubli, que l'on fait disparaître nos fantômes.
This is us est aussi une ode à tous ces petits moments, ceux dont Rebecca parle beaucoup dans la dernière saison : ces samedis après-midi à ne rien faire de particulier, simplement à vivre, à être ensemble. Ce sont ces petits instants dont Willam parle lui aussi, en nous disant qu’il faut les attraper, les chérir, qu’ils deviennent plus fragiles avec le temps. Ce sont aussi ceux que Jack évoque avec ses deux fils en leur expliquant qu’il ne faut pas désirer grandir trop vite, que plus on vieillit et plus on veut arrêter le temps. Ces petits instants ce sont aussi ceux que je vivais moi-même en regardant cette série, ces goûters de week-end que nous partageons à deux, blottis l’un contre l’autre, que j’essaie si souvent de garder quelque part dans mon cœur, ces instants tellement ordinaires qu'on oublie parfois de les chérir. Par moment, je trouvais les images que faisaient naître la série si fortes que j’en venais à me réconcilier avec le temps qui passe. Quand Kevin dit à Kate qu’il aimerait arrêter le temps pour que la santé de sa mère ne décline pas, elle lui explique que les bons moments ne pourraient alors plus advenir. Je me suis accrochée à cette idée-là.
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La famille est peut-être le lieu où l’on voit le temps passer avec le plus de clarté puisque tout le monde y vieillit, y grandit, que les dynamiques se modifient sans cesse autour des mois et des années qui défilent. This is Us s’articule autour de la récurrence annuelle de Thanksgiving, de ces moments pendant lesquels toute la famille repense invariablement au père absent tout en faisant vivre sa mémoire. Les fêtes de fin d'année sont pour moi le moment où je songe systématiquement à mes grands-parents, à l’odeur de la cheminée à Concarneau, à celle de la mousse tapissant la crèche à Douarnenez. Noël se configure et se reconfigure aussi autour de celleux qui ne sont plus, autour de celleux qui grandissent et vieillissent. Et ce sont des pensées si fragiles, parfois si sensibles qu’on ne veut pas les laisser grandir en nous. This is Us est venue recueillir toutes ces impressions, leur a donné une forme fictionnelle rassurante ou douloureuse. À plusieurs moments, les morceaux « rapportés » de la famille Pearson s’amusent de leur propension au drama et aux larmes. Mais leurs larmes existent pour que les nôtres puissent enfin couler. Beaucoup de mes pensées sont venues se loger là, dans ces épisodes parfois douloureux, et dans cette façon dont la série prenait au sérieux des angoisses que je n'osais même pas me formuler.
Et puis il y a cet endroit de la fiction où nous commençons à nous regarder nous-mêmes à travers les personnages et qui a été particulièrement évident pour moi avec cette fratrie de trois et cette famille soudée. J’ai souvent pensé à mes big three à moi, à nos propres cris de guerre, à nos enfances et nos conversations d'adultes.
Quand, à la fin de la série, Randall dit à son frère et sa sœur que quand il pense à sa famille, il les voit toujours, elleux et leurs parents, j’y ai retrouvé quelque chose de ma réalité. De doux, de sensible, de précieux, une pensée que j'ai tenue dans mes mains comme un petit feu, comme ces souvenirs fuyants que William nous invite à attraper en faisant des gestes avec ses longs doigts.
This is us est, évidemment, une série sur la famille, sur les souvenirs partagés, sur les petites rivalités et les bonheurs immenses, sur ces liens ordinaires qui deviennent, parfois, avec les bonnes personnes, vraiment extraordinaires.
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leparfumdesreves · 1 year ago
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BOUGIES ICONIQUES DIPTYQUE, l’Art d'enchanter son intérieur...
Quand il fait nuit plus tôt et que les feuilles tourbillonnent joyeusement, tout invite à se sentir bien chez soi. Iconiques, les bougies Diptyque créent la magie.
Scintillement des flammes, senteurs réconfortantes, pour un moment à soi ou un partage en famille, elles ont toujours l’Art d’enchanter l’instant présent...
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Partager la chaleur d'un feu de cheminée à la lumière des bougies scintillantes avec les parfums Tubéreuse, Myrrhe et Santal...
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Un goûter, choisissez les parfums Thé et Vanille...
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Prendre le temps de prendre soin de soi dans un bain avec des parfums, Rosé, Ambre et Jasmin...
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Partager et savourer des instants gourmands, pour la cuisine, on adore les parfums Cannelle, Orange, Coin...
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Majestueux, le Sapin s'habille de couleurs et d'étoiles. De délicieuses odeurs de pin s'en dégagent.
Parfums Feu de Bois, Pomander, Opoponax...
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Le soir du Réveillon, la table brille de mille feux, comme dans un Conte de Fées. Parfums Baies, Myŕrhe et Musc...
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"Thé nouveau sur thé ancien, je vis seule."
Poème de la poétesse Kikuchi Hôjo in "Les carnets de table d'un amateur de cuisine japonaise", Arashiyama Kôzaburô, Picquier, 2022, p. 29
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