#henry‚ a morosexual: somehow i want to fuck you more
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Rarepair week vdf - Jour 2: Cuisine
Henry/Michel
Ça allait bientôt faire quatre mois qu’Henry avait volontairement quitté 2550 pour rejoindre les Missionnaires. Quatre mois qu’il était coincé dans un bureau où presque aucun de ses collègues n'étaient serein en sa présence, incapables de voir au-delà du piratage qu’il avait subi. Et quatre mois qu’il n’avait plus aucune nouvelles de Renard.
Henry lui en voulait de l’avoir laissé. Le connaissant, il pensait que son ami allait finir par trouver un moyen de le contacter, ou qu’il allait au moins répondre aux messages qu’il lui laissait à leur époque. Mais non, rien. Il semblerait qu’il ne le connaisse pas aussi bien qu’il ne le pensait, au final.
Il en avait parlé un peu à Raph, qui se trouvait dans une situation similaire, avec la même ambiance pourrie au travail, et le même ami qui l'avait abandonné. Le jeune homme lui avait conseillé d’essayer de discuter avec ses collègues et d’apprendre à les connaître, maintenant qu’ils étaient plus au moins habitués à sa présence ; et puis, ils ne pouvaient pas tous être des imbéciles.
Bien qu’il ne partage pas l’optimisme de Raph pour ce dernier point, Henry se disait qu’il avait en partie raison. Il fallait qu’il ait quelqu’un à qui parler au quotidien, ne fût-ce que pour rester sain d’esprit. Il avait perdu l’habitude d’être seul.
Et puis, qui sait, ça pourrait bien se passer ! Il pourrait peut-être même avoir un flirt avec un de ses collègues, si le courant passait bien ! Ça fera les pieds à Renard, en plus.
Bon, certes, la liste de Missionnaires qui remplissaient ses critères étaient plutôt courte, c’était vrai. Parmi ceux qu’il connaissait déjà, Constance était une femme, Ben avait l’air terriblement hétérosexuel, et Richard était absolument insupportable. Restait donc Michel. En soit, pourquoi pas. Il était plutôt attirant physiquement. En plus, il était l’un des seuls à le traiter comme une personne normale. Rien que l’autre jour, par exemple, il était venu lui poser une question sur le fonctionnement de son écran transparent, alors même qu’il avait clairement entendu ses collègues essayer de l’en dissuader ! Bon, la question avait été stupide, certes, mais au moins Michel avait agi avec lui comme il le faisait avec les autres.
Son choix avait été fait, alors. Il allait sociabiliser, voire plus si affinités. Renard n’avait qu’a lui avoir donné un moyen de le recontacter, ou au moins lui avoir répondu.
Mais, une chose à la fois. Contrairement à certains, il réfléchissait avant d’agir, lui. Il allait d’abord passer plus de temps dans la salle de pause, endroit qu’il ignorait expressément d’habitude. Ça lui semblait être un bon départ dans sa quête de sociabilisation.
Ce fut donc avec cet objectif qu’il sortit de son bureau, manches relevées, avant-bras et code-barre dévoilés au monde.
En entrant dans la salle de pause, il put voir que Michel y était déjà, assis à table avec une portion de frites et une tasse. Henry le salua, mais se dirigea vers la bouilloire sans entamer la conversation. Il fallait y aller étape par étape.
Alors que le Castafolte était en train d’examiner la collection de sachets de thé du placard d’un air consterné, quelqu’un entra dans la pièce, avant de s’arrêter subitement. La voix de Richard retentit d’un ton à la fois confus et interloqué :
- Michel, mais qu’est-ce que tu fous ?
- Bah, je suis en pause déj ? répondit l’intéressé, l’air de ne pas comprendre pourquoi on lui posait cette question. Donc je mange ?
- Non, mais ça je vois bien que tu manges, mais pourquoi tu trempes tes frites dans ta tasse ?
Ah, nouvelle information. Henry, curieux, se retourna vers eux et s’appuya sur le comptoir, faisant mine de simplement attendre que l’eau bouille.
À la table, Michel baissa les yeux vers la nourriture en face de lui et la regarda comme s’il venait seulement de remarquer qu’elle était là.
- Ah oui, ça ! s’exclama-t-il. J’avais pas envie de payer 50 cents pour une sauce, surtout que je savais qu’il y avait tout ce qu’il fallait ici.
- Tout ce qu’il-… ? Mais tu as quoi dans ta tasse ?
- Bah, de la soupe.
Henry cligna des yeux, surpris. La salle de pause s’avérait plus intéressante que prévu.
- De la soupe ? demanda Richard, incrédule.
- Aux tomates. C’est comme du ketchup.
- Quoi ?
- Bah oui, c’est deux liquides à la tomate salés, du coup c’est quasiment pareil.
Michel expliquait son raisonnement comme s’il s’agissait de la chose la plus normale du monde, tandis que, en face, Richard avait l’air de passer par les 7 étapes du deuil en même temps.
Du côté d’Henry, l’eau commençait à bouillir sans qu’il ne le remarque.
- Mais le ketchup, c’est une sauce ! C’est pas la même chose que de la soupe !
- Ah ouais ? répliqua Michel avec un air de défi. Et c’est quoi la différence alors ?
- C’est pas la même préparation !
- Bah si. Tu prends des tomates, des épices, tu cuis, tu haches et voilà.
Richard sembla alors pris au dépourvu par sa réponse, et prit quelques secondes avant de recommencer à parler. Henry aurait parié que son hésitation était due au fait qu’il n’avait aucune idée précise de la façon dont on préparait l’un et l’autre. Il le vit alors prendre un autre angle d’attaque.
- Non mais en plus c’est une soupe instantanée que tu as prises, là…
- Et alors ? répondit Michel du tac au tac. C’est pareil sauf que ça a été déshydraté !
- Mais non ! Une soupe c’est fait pour être bu, et une sauce c’est fait pour tremper des trucs dedans !
- Bah, je peux boire du ketchup si je veux. Ça devient une soupe alors ? Et la soupe, je trempe aussi des trucs dedans, genre du pain.
Malgré l’absurdité de sa réflexion, Henry se dit qu’il marquait tout de même un point. Trouver une véritable définition objective de ces deux liquides était plus complexe que ce qu’il n’aurait pensé.
Soudain, un bruit aigu retentit. La bouilloire s’était mise à siffler, arrachant le Castafolte à sa réflexion, mais mettant également fin à cette scène surréaliste. En effet, le son avait attiré l’attention de ses deux protagonistes. Le Castafolte, pris en flagrant délit d’indiscrétion, salua alors Richard d’un ton gêné. Il s’apprêta à justifier sa présence par sa préparation de thé, mais Michel ne lui en laissa pas le temps.
- Attends, tu tombes bien ! T’es un robot super intelligent, non ?
À cette question, Henry se tint immédiatement un peu plus droit, abandonnant très vite ses justifications. Il se sentait soudainement en de bien meilleures dispositions envers ses collègues.
- Oh, je ne sais pas si je dirais ça comme ça… Mais oui. Pourquoi ?
- Nickel, tu vas pouvoir nous aider à trancher. Pour toi, entre une soupe et une sauce, il y a pas de différence, non ?
Henry se rengorgea alors, prêt à étaler sa science face à ces deux hommes pendus à ses lèvres :
- Et bien, c’est intéressant ce que tu as souligné tout à l’heure avec la fonction de ces deux liquides. On constate très bien le paradoxe qui est formé entre ce qu’est réellement un objet et la façon dont il est appelé, ou pour être plus concis, l’arbitraire de la relation entre signifiant, signifié et sujet. L’utilisation ne change pas la nature de l’objet, mais elle pourrait changer la façon dont l’objet lui-même est désigné. Bien sûr, l’intention à la création de l’objet, enfin du liquide dans le cas qui nous intéresse, aura une influence sur sa nature et sa composition, mais au final, la différence entre soupe et sauce ne reste que conventionnelle. En bref, ce que désigne le mot « soupe » est une construction sociale, malléable et dépendante du contexte dans lequel on vit.
- Donc j’ai raison ? demanda Michel dès qu’Henry eut fini de parler, bien trop vite que pour avoir réellement écouté et compris ce qui venait d’être dit.
- On peut dire ça, oui. La frontière entre soupe et sauce est très floue.
Michel se tourna alors vers son voisin, tout sourire, et un « cheh ! » triomphant quitta ses lèvres. Richard, cramoisi, se détourna aussi de Henry, pour continuer le débat malgré tout.
Le Castafolte choisit ce moment pour retourner à sa préparation de thé et les laisser à leur conversation. Il ne regrettait pas d’être venu. Et décidément, ce Michel lui était de plus en plus sympathique. Ses réflexions étaient peu réfléchies, impulsives, mais elles s’avéraient être fascinantes. Et puis, s’il le complimentait, en plus…
Il semblerait que Michel allait être la chose la plus intéressante qu’il allait trouver chez les Missionnaires.
#Michel: what if i drank ketchup#henry‚ a morosexual: somehow i want to fuck you more#btw henry est canoniquement attiré par michel‚ n'oubliez pas#aussi#YES TECHNIQUEMENT JE SUIS PAS EN RETARD POUR AJD#bon c'est pas super polished mais au moins c'est fini#rarepair week vdf#vdf#le visiteur du futur
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