#christianvie

[bertrandmarceaumonsieurb]

EDF part en live : "Monsieur B., au tableau !"

L'Ecole des Fables

Dans la classe de Mademoiselle Plume, on trouve toutes sortes d'animaux farfelus : un moineau qui voulait devenir aigle, un loup peureux, une mouche qui fait bzz bzz bzz, un dauphin triste, un canasson chanteur de charme, un lion magnanime…

https://www.facebook.com/lecoledesfables/

Photos/vidéo Bruno Garcia

[tendreminou]

Jésus incarne bien tout le drame humain. Il est l'homme parfait, étant celui qui a réalisé la condition la plus absurde. Il n'est pas le Dieu-homme, mais l'homme-dieu. Et comme lui, chacun de nous peut être crucifié et dupé - l'est dans une certaine mesure.

Albert Camus, Le Mythe de Sisyphe. 🌹

Joyeux Noël ... @alphomegauniverse, @rowlingo , @imagerynarium2 , @nemtchinovska , @newthom , @superforeever , @alexar60 , @raspou1968 , @sonsofanarchy75 , @solo-davanti-allimmenso-mare , @christianvial, @michelagiulia , @overdose2reves , @reflet-de-la-lune, @jaeida, @jacquesdor , @only-ness , @coolultramodernesolitude , @angelinilorca , @toutenprose , @ladystardustsoul , @barsata , @barbarasoldier , @borderliner69 , @rhum-coca , @tomub, @pocmonk , @joelupo1966 , @joeinct , @lohhimopro , @maux-a-mots56 , @lyatheo , @professordavidkepesh , @diviolacarotideipugni , @happyzenwonderlandcollection , @oviri7 , @hawkeye39 , @hauntedbystorytelling , @swingtoscano , @ascoltolelune , @blanche-page , @blackmammaaa , @orendil , @ironfenix24, @terrientendre, @aiastelamonian, @victormalonso , @valdubois , @embutine ... et la liste continue ... mais je n'arrive pas à faire paraître tous le monde ... :) Mes meilleurs souhaits de joyeux Noël 🌹

[alexar60]

La marche du temps

J’avais vu son interview, j’adorai ce scientifique. Il vulgarisait super bien la science la rendant compréhensible de tous. Il expliqua très bien les progrès en génétique,  en transplantations ainsi qu’en cybernétique lui faisant raconter que le premier homme qui vivra mille ans est né.

Sa phrase eut l’effet d’une bombe comme un événement qu’on voulait à toute fin médiatiser et montrer son héros. Les journalistes et reporters de toutes les télévisions filmaient les bébés dans les maternités, les nourrissons dans leurs crèches cherchant à trouver l’élu, persuadé qu’il ferait parti des enfants filmés. Ils voulaient garder une trace dans les archives afin d’entrer dans l’histoire comme cet élu annoncé. Je me souviens d’une maman interviewée sur une chaine d’info, elle portait son chérubin dans les bras. Elle eut un petit sourire montrant qu’elle était ravie de vivre son petit moment de gloire malgré la question conne. Elle joua les humbles, expliquant qu’elle en serait fière mais en fait, je ressentis une légère moquerie. « Peut-être, j’espère ! J’espère au moins qu’il vivra aussi longtemps » piailla-t-elle au micro tendu tout en cherchant à se voir dans la caméra, pendant que son gamin pensait plutôt à attraper un pot de fleur exposé à la fenêtre derrière sa mère. Je trouvais cette situation conne et inimaginable, alors j’ai oublié cet épisode, surtout cette phrase, la laissant trainer dans un coin de mon cerveau pour passer à autre chose de plus intéressant.

Les années passèrent, j’ai vieilli avec elles. J’ai fait des études, j’ai travaillé plusieurs métiers. Je me suis marié deux fois, j’ai eu des enfants. Puis un soir, en regardant les actualités, je me suis souvenu de cette phrase quand le monde fêta l’anniversaire du premier homme à atteindre deux cents ans. A ce moment, je réalisai, voici leur fameux messie ! Ce n’était qu’un vieux tout fripé qui tenait à peine assis sur une chaise et n’entendait rien de ce que les politiciens racontaient parce qu’il était sourd. Je devinai même qu’il n’avait plus la notion du temps. D’ailleurs, il est mort quinze jours après.

Je continuai ma vie, j’étais toujours en forme, toujours à faire un footing chaque matin. On m’appelait papy jogging. Je n’eus aucun mérite après mon opération des hanches remplacées par des prothèses dernière technologie. Cependant l’opération eut lieu trop tard pour mes rotules déjà abimés. De nouveau opération et depuis, je cours mieux qu’avant grâce à ces genoux synthétiques d’une résistance hors norme. Je me souviens encore de la médiatisation du premier à fêter ses trois cents ans. Ce jour-là mon arrière-petite-fille partait vivre dans une colonie sur Mars. Il entra dans l’histoire en meilleure forme que l’autre. Il vécut encore cinquante ans.

Les années s’écoulèrent comme les grains de sable d’un sablier et je suis encore en vie à regarder mon costume sur le lit. Je ne l’ai plus porté depuis…je ne m’en souviens plus. En me rasant, j’ai regardé mon corps, il n’avait plus grand chose d’original à part le visage, la peau et c’est tout. Le reste n’est que transplantations ou encore prothèses, même les yeux sont changé depuis mon opération de la cataracte, j’avais quatre cent cinquante ans. En fait, j’ai eu une longue vie, une magnifique vie et elle continue.

Les journalistes sont tous présents pour l’évènement, la famille aussi. Elle est nombreuse maintenant. Mille ans de génération ! Je ne les connais pas tous et garde en mémoire les plus vieux comme mon arrière-petite-fille venue exceptionnellement de Mars, mais aussi son arrière-petit-fils qui habite un satellite artificiel autours de Neptune.  Ils sont tous là et je suis ravi. Ils ont posé mille bougies sur un immense gâteau comme si j’avais assez de souffle pour les éteindre toutes d’un coup. C’est bizarre la vie, je suis leur élu, le premier homme qui va passer mille ans et je pense à savoir si j’aurai assez de souffle. Bien sûr que je les aurai avec des poumons artificiels comme ceux que je porte, c’est évident !

Mes descendants m’ont offert un merveilleux cadeau, un voyage autour de l’univers : trois ans de voyage à visiter les plus belles stations de la galaxie. Il est magnifique mais j’ai peur parce que je n’ai jamais voyagé dans l’espace. Et je pense toujours que je mourrai sur terre même si ce n’est pas pour maintenant.

Alex@r60 – juillet 2019

Merci à @christianvial pour l’idée.

[greattyrantcrown]

La paix n'est pas comparable à un objet précieux qui nous appartient. Il faut toujours la conquérir. Nordahl Grieg

via @nanou350 , @christianvial

[alexar60]

Quel est le prix du danger?

Renaud entra dans le bureau de son boss. Il tenait un dossier énorme impliquant des dessins et de nombreuses informations sur le projet. Son chef discutait par vidéoconférence avec un groupe de personnes assises autours d’une grande table carrée. Renaud reconnut parmi eux, le directeur d’une importante chaine de télévision. Celui-ci déclamait les objectifs souhaités par la chaine :

-          Nous constatons une diminution de notre audimat dû à une lassitude de nos programmes majeurs. Le téléspectateur en veux plus, toujours plus ! Il veut aussi d’après notre dernier sondage, de l’exotique, sortir de ce carcan quotidien imposé par leur petite vie. Nous voulons répondre à cette demande quel qu’en soit le coût.

Un silence précéda son discours. A ce moment, son patron enleva ses lunettes et commença à mordiller un des manchons tout en proposant, d’un geste de la tête, à Renaud de s’exprimer.

-          Bonjour mesdames et messieurs du conseil d’administration, monsieur le président, commença-t’il. D’après les mêmes études, le téléspectateur moyen est voyeur. Seulement, il déteste ce que la téléréalité propose parce que les chaines n’osent plus aller loin. De plus ils sont blasés. Proposer du sexe, nous l’avons déjà fait, Mettre des célébrités dans un lieu particulier, ça aussi c’est fait, les envoyer en pleine nature à bouffer des insectes aussi. Nous sommes d’accord,  nous devons leur offrir de l’intensité, de l’authentique. Donc il ne reste plus grand-chose. J’ai deux propositions. La première, une chasse à l’homme. Le décor serait une ville choisie à l’image d’Interville, Le joueur devra survivre pendant douze heures sans se faire capturer par un groupe de cinq autres concurrents. Il n’aura pas le droit d’être aidé, par contre le public pourra participer en dénonçant le traqué. Il pourra recevoir une prime à l’aide au traqueur, mais pas question de tuer. Le but sera seulement de le capturer. Si le joueur gagne, il remporte une somme convenue, si les chasseurs gagnent, ils se partageront la même somme.

Un petit brouhaha retentit parmi les actionnaires de la chaine. Le patron regarda Renaud avec un petit sourire en coin voulant dire : ’on est dans le bon !’.

-          Quelle est votre deuxième proposition ? Demanda le président

-          Un jeu de course sous la mer, murmura Renaud en baissant les yeux.

-          Précisez, je vous prie !

-          Les concurrents sont dans une cage à vingt mètres de profondeur dans une zone célèbre pour ses requins, ils doivent sortir, caresser l’un d’eux, et remonter dans le bateau le plus vite possible. Entretemps, ils doivent faire des épreuves en fonction de la partie touchée du requin. Une simple caresse équivaut à deux tours dans une zone délimitée, un coup de poing, un seul tour, un coup de poing sur le nez ainsi qu’embrasser le squale, reviendrait à recevoir des points de bonus. Après, les pénalités peuvent varier entre des tours supplémentaires, rester sur place ou répondre à des questions de culture générale, au pire disperser un peu de sang pour exciter les animaux.

-          Vous êtes sérieux ? Interrogea le leader de la chaine.

Il regarda les autres membres qui discutaient en murmurant. Son chef était aux anges. Il connaissait déjà la réponse. Tout à coup, le directeur de la chaine reprit la parole.

-          OK, mais qui seront les concurrents ? Comment les sélectionner ? Et pour les risques d’accident ou de mort ? Un requin, ce n’est pas un petit chien.

-          Ne vous en faites pas pour ça, ce ne sont que des détails, répondit Renaud. Depuis les combats de gladiateurs, les spectateurs aiment voir couler un peu de sang, cela les fait frémir et réalisent qu’ils sont bien vivants.

Il continua ensuite d’impressionner les actionnaires sur d’autres projets pouvant distraire les amoureux du canapé, leur public adoré

Alex@r60 – juin 2019

 Photo trouvée sur les blogs de @christianvial et @sonsofanarchy75​

[alexar60]

Mes premiers films d’horreur n’étaient pas interdits aux moins de 12 ans, bien au contraire, ils étaient familiaux. J’avais cinq ans quand je les ai regardés. Ils avaient comme acteurs Charlie Chaplin, Buster Keaton, Laurel et Hardy, Harold Lloyd. Dans ces films tout me faisait peur, le noir et blanc, le manque de couleur, la pâleur des visages des acteurs, leurs mimiques, cette espèce d’accélération qu’avaient les acteurs dans leur démarche ou leur gestuel, le manque de son, le piano pour accompagner le film… Chaque fois j’étais terrorisé, je n’osais jamais le dire parce que tout le monde appréciait ces films muets. Le pire de tous a été un film français parlant avec Fernandel. Forcément, Fernandel est un comique donc le film ne peut qu’être drôle. Les voix étaient criardes, l’ambiance glauque et l’histoire horrible. Il s’agissait de ‘l’armoire volante’.  

J’ai commencé à comprendre la poésie de ces vieux films et leur humour bien plus tard…dix ans plus tard, en visionnant les temps modernes de Chaplin. J’ai compris à ce moment que Chaplin était plus qu’un poète, il était un génie.

Alex@r60 – mai 2019

Photo trouvée en visitant le blog de christianvial.

[alexar60]

Le bal

En dehors des visites touristiques et culturelles, le château reste toujours calme. Il ne s’y passe jamais rien ! Cependant, le soir, en tendant l’oreille, nous pouvons discerner dans ce lieu endormi, un son qui parcourt les salles vides. Les notes d’une valse flottent de part en part du palais. Tout indique que la musique provient de la salle de réception, une mini-copie de la fameuse galerie des glaces. Elle sort en faisant des cercles, parfume les longs couloirs, monte enivrer les chambres puis redescend à son point de départ.

Il faut attendre minuit pour voir l’orchestre apparaitre soudainement. C’est lui qui dirige le bal. Celui-ci se présente petit à petit, toujours dans cette ordre : D’abord un couple, elle dans une magnifique robe blanche de princesse, lui habillé d’un sympathique costume en queue de pie. Ils dansent vite, sereinement et bien. Ils sont beaux. Ils hypnotisent le curieux qui s’intéresse de près à ce phénomène anormal si bien qu’il ne voit pas les quatre couples surgir autour d’eux. Puis quatre nouveaux couples forment un carré avec en son centre un des quatre duos précédemment apparus. Enfin les non danseurs se mêlent au tableau. Ils regardent, discutent, assis ou debout le long des murs.

Chaque nuit, ils répètent les mêmes gestes, les mêmes mouvements de pas au rythme de la musique. Ils discutent toujours de la même chose, rient toujours des mêmes blagues au même moment. A une heure trente septs précise, on peut admirer une belle jeune femme brune assise offrir un sourire complice à un galant venu lui présenter ses hommages, pendant qu’elle tournoie son éventail de la main gauche.

Le bal se joue chaque nuit. Il n’y a que le premier couple qui finalement se distingue de tout ce petit monde. Elle demeure éblouissante dans sa robe blanche, coiffée telle Cendrillon avant de perdre sa pantoufle de verre. Elle danse dans ses bras, lui sourit, le fixe d’un regard tendre, offre de temps en temps son cou pour un baiser, rougit dès qu’il prononce un mot d’amour.

Vers quatre heures, les invités se retirent en disparaissant subitement. Seul le couple amoureux continue de danser au son de l’orchestre qui à son tour disparait. La musique semble s’éloigner puis tout à coup le silence. Ils font quelques pas de danse dans le noir avant de s’évaporer laissant place à un beau nuage de fumée qui virevolte et s’en va avec le lever du soleil.

Alex@r60 – mai 2019

Photo trouvée sur le tumblr blog de Christianvial

[bertrandmarceaumonsieurb]

L'Ecole des Fables

Dans la classe de Mademoiselle Plume, on trouve toutes sortes d'animaux farfelus : un moineau qui voulait devenir aigle, un loup peureux, une mouche qui fait bzz bzz bzz, un dauphin triste, un canasson chanteur de charme, un lion magnanime... Découvrez une série de fables chantées mettant aux prises des animaux singuliers, dont les traits de caractère et les travers ressemblent étrangement à ceux des gens que l'on croise dans notre quotidien. Chaque animal a sa chanson et une histoire à nous raconter ! Le ton est caustique, délirant, féérique et jamais complaisant. Avec : Joyce Jonathan - Jean-Louis Aubert - Valentin Marceau - Albin de la Simone - Benoit Dorémus - Doc Gynéco - Ours - Marc Aymon - Saule - Hanna - Axel Bauer - Rose

D’après une idée originale de Christian Vié, Valentin Marceau et Thomas Semence. Réalisé par Thomas Semence

Illustrations : Monsieur B ********************

Une partie des bénéfices sera reversée à l'ARSEP, fondation pour la recherche sur la sclérose en plaques

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https://www.facebook.com/lecoledesfables/

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L'Ecole des Fables

Dans la classe de Mademoiselle Plume, on trouve toutes sortes d'animaux farfelus : un moineau qui voulait devenir aigle, un loup peureux, une mouche qui fait bzz bzz bzz, un dauphin triste, un canasson chanteur de charme, un lion magnanime... Découvrez une série de fables chantées mettant aux prises des animaux singuliers, dont les traits de caractère et les travers ressemblent étrangement à ceux des gens que l'on croise dans notre quotidien. Chaque animal a sa chanson et une histoire à nous raconter ! Le ton est caustique, délirant, féérique et jamais complaisant. Avec : Joyce Jonathan - Jean-Louis Aubert - Valentin Marceau - Albin de la Simone - Benoit Dorémus - Doc Gynéco - Ours - Marc Aymon - Saule - Hanna - Axel Bauer - Rose

D’après une idée originale de Christian Vié, Valentin Marceau et Thomas Semence. Réalisé par Thomas Semence

Illustrations : Monsieur B ********************

Une partie des bénéfices sera reversée à l'ARSEP, fondation pour la recherche sur la sclérose en plaques

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