#champ de lavande
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wgm-beautiful-world · 1 year ago
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Lavander field in Provence, FRANCE
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jeanfrancoisrey · 1 year ago
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Cabriolet rouge…
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georges-flayols · 4 months ago
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Champ de lavande
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diari0deglierrori · 1 year ago
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I’ll never get tired of this view though. We may not have the beach but we have that mountain and I think she’s very pretty
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goreoboros · 1 year ago
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Les Champs de Lavande
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coolvieilledentelle · 1 year ago
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"Rends ton cœur aussi large et parfumé que les champs de lavande."
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coovieilledentelle · 5 months ago
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A table ....
Allez je vous emmène au soleil. D'abord on se détend, on ferme les yeux. Imaginez vous au milieu d'un champ de lavande, vous entendez le chant des cigales... ça y est vous y êtes !
Prenez une part de ce délicieux gâteau de voyage au parfum floral. Vous allez croquez dans la Provence,
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au-jardin-de-mon-coeur · 7 months ago
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Après la sieste, le bonheur simple d'une balade provençale au cœur d'un champs de lavande....c'est juste magique et enivrant !
#au-jardin-de-mon-coeur
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carraways-son · 2 months ago
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Jeudi à dimanche matin (rattrapage)
Séjour de rêve dans la jolie maison en bois de mes amis J et A, dont les baies vitrées sont grandes ouvertes sur le Parc naturel régional du Luberon, sur les villages perchées que dore le soleil couchant, sur le ciel toujours changeant animé par le mistral et où on voit se lever la lune. Heures très douces en bonne compagnie, dans un paysage boisé où les oliviers se mêlent aux champs de lavande, aux vignobles, aux chênes et cerisiers. Et de belles balades, enrichies de visites variées : distillerie de lavande des Agnels à Apt, village de Saignon, superbe domaine vinicole du château de Mille, où sont en outre présentées expositions et créations artistiques, comme cette aérienne "graVitéO" de Michèle Trotta, pont Julien, antique ouvrage romain enjambant une rivière sèche. Grâce à nos amis, nous avons aussi pu rencontrer le photographe-plasticien Alfons Alt dans son atelier de Bonnieux qui offre une vue panoramique sur le mont Ventoux. Il nous a montré ses gammes de pigments et a feuilleté pour nous les magnifiques ouvrages photographiques consacrés à son ami Bartabas et au cirque Zingaro. Bref, une petite poignée de jours inoubliables à travers le plus aimable des pays. Il y a bien sûr les people, artistes, écrivains et hommes d'affaires dont les Porsche, Ferrari et autres Aston Martin, se montrent près des lieux à la mode, mais disparaissent vite derrière les murs de pierres de propriétés disséminées et discrètement noyées dans la nature.
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epopoiia-leblog · 3 months ago
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Le soleil et le blé
Il était une fois le soleil et le blé. Et la voilà, elle avance. Un tapis rose plutôt que blanc. Sur ces épaules un costume, la veste déboutonnée, ouverte sur son ventre. Une brassière jaune qu’on devine, sous les fleurs bleues imprimées. Derrière elle, des fleurs encore, des lavandes et un champ. Le ciel, au loin. Bleu, lui aussi. Elle avance sans sourire mais heureuse toutefois, les cheveux dans le vent, ses pieds nus sur le tapis. Rose parce que la joie. Rose parce que pourquoi pas ? Et sa mère, robe verte, et son père, torse à l’air, bras contre bras, tous les trois les voilà. Ils avancent tous ensemble au milieu de ce parfum violet et lui les regarde arriver, à l’autre bout du tapis. Sa mère est là aussi, un chapeau sur la tête, et son père, jaune poussin la chemise et des alliances dans les mains. Entre leurs doigts, elles glissent, quand les mots de l’amour tombent des lèvres et des yeux de leurs mères, quelques larmes cachées. C’est ainsi, ils se le promettent, un mariage bienheureux, sous les coups de soleil et les bouquets de pins. Quelques éclaboussures, de mer et de rivière, le pastis, les olives, la pétanque, comme les vieux, parions sur les clichés. Les enfants, peut-être un jour, on verra, rien ne presse, n’abusons pas de promesses. Rien de trop grand mais de l’amour. Parce qu’après tout pourquoi pas. Parce qu’après tout la vie, parce qu’après tout la joie.
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wgm-beautiful-world · 1 year ago
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jeanfrancoisrey · 1 year ago
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Lavandes et tournesols …
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georges-flayols · 4 months ago
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Sainte-Victoire et le champ de lavande
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leparfumdesreves · 1 year ago
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"La lavande n’est pas encor tout à fait mûre Et une brume bleue flotte sur les champs gris,
Joli voile de fleurs pas tout à fait finies, Dont seule la couleur vient poser son azur
Sur les mornes talus qui strient le plateau, On dirait que ce bleu est l’âme des lavandes, Vibrant sous le soleil et animant la lande D’un délicat frisson qui tremblote au tempo.
De la lumière drue attendue si longtemps On est le vingt-cinq juin, l’Été s’est fourvoyé . Et les fleurettes bleues encor tout étriquées Font de si grands efforts pour rattraper le temps
Qu’elles semblent fleurir à vue d’oeil Le soleil les gave de chaleur, les baignant de lumière
Pour les aider à croître, il fait très chaud et l’air Commence à sentir bon sous son aura vermeille"
Vette de Fonclare "Lavande"
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goreoboros · 1 year ago
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Les Champs de Lavande
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traitor-for-hire · 9 months ago
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Les Quatre Filles March, chapitre 46
Sous le parapluie
Tandis que Laurie et Amy effectuaient des promenades conjugales sur un tapis de velours tout en ordonnant leur maisonnée, et prévoyaient un futur sans nuage, Mr. Bhaer et Jo appréciaient des promenades d’un autre genre, le long de chemins boueux et de champs détrempés.
« Je fais toujours une promenade en fin d’après-midi, et je ne vois pas pourquoi je devrais y renoncer, simplement parce que j’y rencontre le Professeur quand il repart », se dit Jo, après deux ou trois rencontres ; car, même s’il y avait deux chemins possibles pour aller chez Meg, quel que soit celui qu’elle prenait, elle était sûre de le croiser, à l’aller ou au retour. Il marchait toujours rapidement, et ne semblait jamais la voir avant qu’elle ne soit assez près ; alors il avait cet air, comme si ses yeux de myope avaient échoué à reconnaître la dame en approche jusqu’à cet instant. Puis, si elle allait chez Meg, il avait toujours quelque chose pour les bébés ; si elle était tournée vers la maison, il était simplement venu se promener et voir la rivière, et allait justement revenir, à moins qu’ils ne soient fatigués de ses fréquentes visites.
Dans ces circonstances, que pouvait faire Jo, si ce n’est le saluer poliment, et l’inviter à entrer ? Si elle était fatiguée de ses visites, elle le dissimulait parfaitement, et prenait soin qu’il y ait du café pour le souper, car « Friedrich — je veux dire Mr. Bhaer — n’aime pas le thé. »
Dès la seconde semaine, tout le monde savait parfaitement ce qui se tramait, mais tous essayaient de faire comme s’ils étaient aveugles aux changements de Jo — ils ne lui demandaient jamais pourquoi elle chantait tout en travaillant, recoiffait ses cheveux trois fois par jour, et revenait si rayonnante de ses promenades de l’après-midi ; et personne ne semblait soupçonner le moins du monde que le Professeur Bhaer, tout en parlant philosophie avec le père, donnait à la fille des leçons en amour.
Jo n’était même pas capable de perdre son cœur de manière convenable, mais essayait fermement de réprimer ses sentiments ; et n’y parvenant pas, elle menait une vie passablement agitée. Elle craignait mortellement d’être moquée pour avoir succombé, après ses nombreuses et véhémentes déclarations d’indépendance. Elle craignait tout particulièrement Laurie ; mais grâce à la nouvelle directrice, celui-ci se comportait avec une correction digne de louanges, n’appelait jamais Mr. Bhaer « un vieux bonhomme épatant » en public, ne faisait jamais la moindre allusion à l’apparence améliorée de Jo, ni n’exprimait la moindre surprise en voyant le chapeau du Professeur sur la console du hall des March presque tous les soirs. Mais il jubilait en privé, et attendait avec impatience le moment où il pourrait donner à Jo une plaque gravée d’un ours et d’un écot, comme blason approprié.
Pendant deux semaines, le Professeur vint et s’en fut avec la régularité d’un amant ; puis il ne vint pas pendant trois jours entiers, et ne donna pas signe de vie — ce qui rendit tout le monde grave, et Jo pensive, au début, puis — tant pis pour la romance — très fâchée.
« Dégoûté, j’en suis sûre, et reparti aussi soudainement qu’il était venu. Cela ne me fait rien, bien sûr ; mais j’aurais pensé qu’il serait venu nous faire ses adieux, comme un gentleman », se disait-elle, avec un regard désespéré vers le portail, tandis qu’elle se préparait pour sa promenade coutumière par un triste après-midi.
« Tu ferais mieux de prendre le petit parapluie, ma chérie, on dirait qu’il va pleuvoir », lui dit sa mère, remarquant qu’elle portait son nouveau bonnet, mais n’y faisant pas allusion.
« Oui, Marmee ; veux-tu que je te ramène quelque chose ? Je dois aller en ville et acheter du papier », répondit Jo en tirant sur le nœud sous son menton, devant le miroir, comme une excuse pour ne pas regarder sa mère.
« Oui, je voudrais de la silésienne sergée, des aiguilles numéro neuf, et deux mètres de ruban fin couleur lavande. As-tu mis tes grosses bottes, et quelque chose de chaud sous ton manteau ?
— Je crois, répondit distraitement Jo.
— Si jamais tu croises Mr. Bhaer, ramène-le à la maison pour prendre le thé, j’ai très envie de voir le cher homme », ajouta Mrs. March.
Jo entendit cela, mais ne répondit pas, et se contenta d’embrasser sa mère et de s’éloigner rapidement, en pensant avec un soupçon de gratitude en dépit de son cœur brisé,
« Comme elle est bonne avec moi ! Que font les filles qui n’ont pas leur mère pour les aider quand elles ont des soucis ? »
Les merceries ne se trouvent pas parmi les bureaux, les banques, et les entrepôts de grossistes, où l’on retrouve la plupart des gentlemen ; mais Jo finit dans cette partie de la ville avant même d’avoir fait une seule course, errant comme si elle attendait quelqu’un, examinant les engins d’ingénierie à travers une fenêtre, et les ballots de laine par une autre, avec un intérêt très peu féminin ; trébuchant sur des barils, manquant de se faire étouffer par des ballots qu’on descendait, et bousculée sans cérémonie par des hommes affairés qui avaient l’air de se demander « comment diable était-elle arrivée ici ». Une goutte de pluie sur sa joue fit revenir ses pensées, de ses espoirs déçus à ses rubans ruinés ; car les gouttes continuaient de tomber, et, étant une femme tout autant qu’une amoureuse, elle se dit que, s’il était trop tard pour sauver son cœur, elle pouvait peut-être sauver son bonnet. Maintenant elle se souvenait du petit parapluie qu’elle avait oublié dans son empressement à quitter la maison ; mais les regrets ne servaient à rien, et elle ne pouvait qu’en emprunter un, ou se soumettre à l’averse. Elle leva les yeux vers le ciel menaçant, les baissa vers le nœud écarlate, déjà taché de noir, puis les porta sur la rue boueuse au-devant, enfin elle jeta un long regard en arrière, vers un certain entrepôt sinistre, où était écrit « Hoffman, Swartz & Co. » au-dessus de la porte, et se dit, avec un air plein de reproches,
« C’est bien fait pour moi ! Quelle idée j’ai eu de mettre mes meilleures affaires, et devenir me promener par ici, en espérant voir le Professeur ? Jo, j’ai honte de toi ! Non, tu n’entreras pas demander un parapluie, ou découvrir où il est par ses amis. Tu vas patauger dans la boue, et faire tes courses sous la pluie, et si tu attrapes la mort, et ruines ton bonnet, tu n’auras que ce que tu mérites. Allons ! »
Là-dessus elle se jeta si impétueusement à travers la rue, qu’elle manqua d’un rien de se faire annihiler par un chariot, et se précipita dans les bras d’un vieux et digne gentleman, qui dit, « Je vous demande pardon, M’dame », l’air mortellement offensé. Quelque peu intimidée, Jo remit de l’ordre dans ses vêtements, couvrit ses chers rubans de son mouchoir, et laissant derrière elle la tentation, partit à toute allure, les chevilles de plus en plus humides, et sous les heurts des parapluies. Le fait que l’un d’eux, d’un bleu plutôt délavé, se maintienne au-dessus du bonnet sans protection attira son attention ; et levant la tête, elle vit Mr. Bhaer qui la regardait.
« Je crois connaître la jeune dame folontaire qui va si brafement sous le nez de nombreux chevaux, et marche si vite dans tant de boue. Que faites-fous ici, mon amie ?
— Des courses. »
Mr. Bhaer sourit, en regardant d’un côté l’usine de conserves, et de l’autre la tannerie ; mais il dit seulement, très poli,
« Fous n’afez pas de parapluie ; puis-je fenir aussi, et porter les paquets pour fous ?
— Oui, merci. »
Les joues de Jo étaient aussi rouges que son ruban, et elle se demanda ce qu’il pensait d’elle ; mais peu importait, car l’instant d’après elle s’en allait, bras dessus – bras dessous avec le Professeur, avec l’impression que le soleil était soudain de retour et extraordinairement brillant, que le monde était à nouveau plaisant, et qu’une femme très heureuse piétinait dans la boue ce jour-là.
« Nous pensions que vous étiez parti », dit hâtivement Jo, car elle savait qu’il était en train de la regarder — son bonnet n’était pas assez grand pour dissimuler son visage, et elle craignait qu’il ne trouve la joie qui s’y lisait peu convenable.
« Croyiez-fous que je partirais sans dire au refoir à ceux qui ont été si incroyablement gentils afec moi ? » demanda-t-il, l’air si plein de reproche qu’elle pensa l’avoir insulté avec cette suggestion, et répondit chaleureusement,
« Non, je ne le pensais pas ; je savais que vous étiez pris par vos affaires, mais vous nous avez manqué — à Père et Mère en particulier.
— Et fous ?
— Je suis toujours heureuse de vous voir, sir. »
Dans son anxiété à garder sa voix calme, Jo l’avait rendue plutôt froide, et la monosyllabe glacée à la fin de la phrase sembla refroidir le Professeur, car son sourire disparut, et il dit, gravement,
« Je fous remercie, et je viens encore une fois avant de partir.
— Vous partez vraiment, donc ?
— Je n’ai plus d’affaire ici ; c’est fini.
— Avec succès, j’espère ? » dit Jo, car une amère déception s’était fait sentir dans sa courte réponse.
« Je dois le penser, car une voie s’est ouferte pour moi qui me permettra de gagner mon pain et d’être d’une grande aide à mes Jünglings.
— Racontez-moi, s’il vous plaît ! J’aime à tout savoir sur — sur les garçons, dit Jo avec empressement.
— C’est si gentil, je fous le dis folontiers. Mes amis m’ont trouvé un poste dans une université, où j’enseigne comme chez moi, et gagne suffisamment pour assurer l’avenir de Franz et Emil. Je defrais être reconnaissant pour cela, n’est-ce pas ?
— En effet ! Comme ce sera splendide, que vous fassiez ce que vous aimez, et de pouvoir vous voir souvent, avec les garçons — » s’exclama Jo, en se raccrochant aux garçons comme excuse à la satisfaction qu’elle ne pouvait s’empêcher de trahir.
« Ah ! Mais nous ne nous verrons pas soufent, je le crains ; cet endroit est dans l’Ouest.
— Si loin ! » et Jo abandonna ses jupes à leur sort, comme si ce qui allait advenir de ses vêtements ou d’elle-même n’avait plus d’importance.
Mr. Bhaer pouvait lire plusieurs langages, mais il n’avait pas encore appris à lire les femmes. Il se flattait de plutôt bien connaître Jo, et par conséquent, se trouvait très surpris par les contradictions de sa voix, son visage, ses manières, qu’elle lui avait montrées ce jour-là en rapide succession — car elle était passée par une demi-douzaine d’humeurs différentes en l’espace d’une demi-heure. Quand elle l’avait rencontré elle avait eu l’air surprise, quoiqu’il fût impossible de ne pas penser qu’elle était venue dans ce but. Quand il lui avait offert son bras, elle l’avait pris avec un air qui l’avait empli de joie ; mais quand il lui avait demandé s’il lui manquait, sa réponse avait été si glaciale et formelle que le désespoir l’avait envahi. En apprenant sa bonne fortune elle avait presque battu des mains — n’était-elle heureuse que pour les garçons ? Puis, en entendant sa destination, elle avait dit « Si loin ! » avec une détresse qui l’avait porté aux sommets de l’espoir ; mais l’instant suivant elle l’en fit redescendre en observant, comme complètement absorbée par le sujet,
« Voici où je dois faire mes emplettes, voulez-vous venir ? Ce ne sera pas long. »
Jo était assez fière de ses compétences en matière d’achats, et souhaitait tout particulièrement impressionner son escorte par le soin et la rapidité avec laquelle elle allait conclure ses affaires. Mais, dû à son agitation, tout alla de travers ; elle renversa le présentoir des aiguilles, oublia que la silésienne devait être « sergée » jusqu’après qu’on l’eut coupée, donna la mauvaise somme, et finit par s’embrouiller complètement en demandant le ruban lavande au comptoir des cotonnades. Mr. Bhaer fut témoin de la scène, la regarda rougir et bafouiller ; et, à mesure qu’il l’observait, sa propre confusion semblait s’apaiser, car il commençait à comprendre qu’en certains occasions les femmes, comme les rêves, sont pleines de contradictions.
Quand ils sortirent, il prit le paquet sous son bras avec un air plus joyeux, piétinant dans les flaques d’eau comme par jeu.
« Ne defrions-nous pas faire quelques courses, comme fous dites, pour les bébés, et avoir un festin d’adieu ce soir si je viens pour ma dernière visite à fotre si agréable maison ? » demanda-t-il en s’arrêtant devant une vitrine pleine de fruits et de fleurs.
« Qu’achèterons-nous ? » demanda Jo, ignorant la fin de sa phrase, et humant en entrant le mélange de parfums avec un faux-semblant de ravissement.
« Peufent-ils manger des oranges et des figues ? » demanda Mr. Bhaer, l’air paternel.
« Ils en mangent quand il y en a.
— Aimez-fous les noix ?
— Autant qu’un écureuil.
— Des raisins de Hambourg ; oui, nous boirons pour la patrie afec eux ? »
Jo se renfrogna devant cette extravagance, et demanda pourquoi il n’achetait pas un panier de dattes, un baril de raisins secs et un sac d’amandes, pour finir ? Alors Mr. Bhaer lui confisqua son porte-monnaie et sortit le sien, et compléta les achats en achetant plusieurs livres de raisins, un pot de marguerites roses, et une jolie jarre de miel. Puis, déformant ses poches avec les paquets noueux, et donnant les fleurs à porter à Jo, il rouvrit le vieux parapluie, et ils repartirent.
« Miss Marsch, j’ai une grande faveur à fous demander », commença le Professeur après une promenade humide sur un demi-pâté de maisons.
« Oui, sir », et le cœur de Jo commença à battre si fort qu’elle craignait qu’il l’entende.
« J’ai le courage de le dire malgré la pluie, parce qu’il me reste si peu de temps.
— Oui, sir », et Jo serra manqua d’écraser le petit pot de fleurs en le serrant soudainement.
« Je foudrais acheter une petite robe pour ma Tina, et je suis trop stupide pour aller seul. Voudrez-fous bien me conseiller et m’aider ?
— Oui, sir », et Jo fut soudain aussi calme et froide que si elle venait d’entrer dans un réfrigérateur.
« Peut-être aussi un châle pour la mère de Tina, elle est si pauvre et malade, et son mari est une telle charge — oui, oui, un châle chaud et épais sera un cadeau amical pour la petite mère.
— Je le ferai avec plaisir, Mr. Bhaer. Je saute aux conclusions, et il m’est plus cher à chaque minute », ajouta Jo pour elle-même. Puis, en se secouant mentalement, elle entra dans la boutique avec une énergie qui faisait plaisir à voir.
Mr. Bhaer la laissa faire, et elle choisit une jolie robe pour Tina, puis demanda à voir les châles. Le vendeur, un homme marié, daigna s’intéresser au couple, qui semblait faire des achats pour leur famille.
« Votre dame préférera peut-être ceci ; c’est un article de qualité supérieure, une couleur très demandée, modeste et raffiné », dit-il, en sortant un châle gris bien chaud et en en drapant les épaules de Jo.
« Est-ce que cela vous convient, Mr. Bhaer ? », demanda-t-elle en lui tournant le dos, profondément reconnaissante de cette chance de dissimuler son visage.
« Parfaitement bien, nous allons le prendre », répondit le Professeur. Il paya, tout en souriant pour lui-même, tandis que Jo continuait d’inspecter les comptoirs, en chasseuse de bonnes affaires aguerrie.
« Rentrons-nous à la maison, maintenant ? » demanda-t-il, comme s’il trouvait ces mots très plaisants.
« Oui, il est tard, et je suis si fatiguée. »
La voix de Jo était plus pathétique qu’elle ne le pensait, car maintenant le soleil semblait avoir disparu aussi brusquement qu’il était venu, le monde était à nouveau terne et misérable, et pour la première fois elle se rendait compte qu’elle avait les pieds gelés et mal à la tête, et que son cœur était plus froid encore que les premiers, plus douloureux que la seconde. Mr. Bhaer s’en allait ; il ne se souciait d’elle que comme d’une amie, tout ça n'était qu’une erreur, et plus tôt ce serait fini, mieux ce serait. Avec cette idée en tête, elle héla un omnibus qui approchait avec un geste si vif que les fleurs s’envolèrent du pot, et furent méchamment abîmées.
« Ce n’est pas notre omnibus », dit le Professeur, en faisant signe au véhicule de passer son chemin, et en s’arrêtant pour ramasser les pauvres marguerites.
« Je vous demande pardon, je n’avais pas bien vu le nom. Peu importe, je peux marcher, j’ai l’habitude de piétiner dans la boue », répondit Jo, en cillant furieusement, parce qu’elle aurait préféré mourir que de s’essuyer ouvertement les yeux.
Mr. Bhaer vit les gouttes sur ses joues, bien qu’elle ait la tête tournée ; cette vue sembla l’émouvoir au plus haut point, car il se pencha soudain vers elle et demanda, sur un ton qui signifiait énormément de choses,
« Chère à mon cœur, pourquoi pleurez-vous ? »
Si Jo n’avait pas été une novice dans ce genre de choses elle aurait dit qu’elle ne pleurait pas, qu’elle avait un rhume, ou n’importe quel autre bobard féminin propre à l’occasion ; au lieu de ça cette créature sans dignité répondit avec un sanglot irrépressible,
« Parce que vous vous en allez.
— Ah, mein Gott, c’est si bon ! » s’écria Mr. Bhaer, en parvenant à joindre les mains malgré le parapluie et les paquets. « Jo, je n’ai rien que beaucoup d’amour à fous donner ; je suis venu pour voir si vous en vouliez, et j’ai attendu pour être sûr que j’étais quelque chose de plus qu’un ami. Est-ce le cas ? Pouvez-vous faire une petite place dans fotre cœur pour le vieux Fritz ? » ajouta-t-il tout d’une traite.
« Oh, oui ! » dit Jo, et il fut tout à fait satisfait, car elle posa les deux mains sur son bras, et leva la tête vers lui avec une expression qui montrait clairement combien elle serait heureuse de traverser la vie à ses côtés, même si elle n’avait pas de meilleur abri que le vieux parapluie, tant qu’il était celui qui le tenait.
C’était une demande faite dans l’adversité, car même s’il l’avait souhaité, Mr. Bhaer ne pouvait se mettre à genoux à cause de la boue, il ne pouvait pas non plus lui prendre la main, si ce n’était au sens figuré, car les siennes étaient pleines ; il pouvait encore moins se livrer à de tendres démonstrations en pleine rue, même s’il en était bien près ; aussi le seul moyen qu’il avait d’exprimer sa béatitude était de la regarder, avec une expression qui mettait si bien en valeur son visage qu’il semblait y avoir de petits arcs-en-ciel dans les gouttes qui brillaient dans sa barbe. S’il n’avait pas énormément aimé Jo, je ne pense pas qu’il l’aurait aimée à ce moment-là, car elle était loin d’être séduisante, avec ses jupes dans un état lamentable, ses bottes en caoutchouc qui clapotaient à ses chevilles, et son bonnet ruiné. Heureusement, Mr. Bhaer la voyait comme la plus belle femme au monde, et elle le trouvait plus semblable à Jove que jamais, même si son chapeau à large bord était tout avachi, avec les ruisselets qui tombaient sur ses épaules (car il ne tenait le parapluie qu’au-dessus de Jo), et que tous les doigts de ses gants avaient besoin d’être raccommodés.
Les passants les prirent probablement pour un couple de fous inoffensifs, car ils oublièrent tout à fait d’arrêter un omnibus, et s’en allèrent tranquillement, indifférents à la nuit tombante et au brouillard. Ils se souciaient peu de ce que pensaient les autres, car ils profitaient de cette heure heureuse qui ne vient qu’une fois dans la vie — ce moment magique qui rajeunit le vieux, embellit l’ordinaire, enrichit le pauvre, et donne au cœur humain un avant-goût du paradis. Le Professeur avait l’air d’avoir conquis un royaume, et le monde n’avait plus rien à lui offrir pour son bonheur, tandis que Jo pataugeait à côté de lui avec le sentiment que sa place avait toujours été celle-ci, et se demandant comment elle aurait jamais pu choisir autrement. Bien sûr, elle fut la première à parler — de manière intelligible, je veux dire, car les remarques pleines d’émotions qui avaient suivi son « Oh, oui ! » impétueux n’étaient ni cohérentes ni rapportables.
« Friedrich, pourquoi n’avez-vous —
— Ah, ciel ! Elle me donne le nom que personne ne dit plus depuis que Minna est morte ! » s’exclama le Professeur, en s’arrêtant au milieu d’une flaque pour la regarder avec une gratitude ravie.
« Je vous appelle toujours ainsi en moi-même — j’ai oublié ; mais je ne le ferai plus, à moins que cela ne vous plaise.
— Me plaise ! Cela m’est plus doux que je ne sais le dire. Dis-moi “tu”, aussi, et je pourrai dire que ton langage est presque aussi beau que le mien.
— Est-ce que ce n’est pas un peu sentimental ? » demanda Jo, pensant à part elle que c’était une monosyllabe tout à fait charmante.
« Sentimental ? Oui ; Gott merci, nous autres Allemands croyons au sentiment, et nous conserfons notre jeunesse ainsi. Fotre “vous” anglais est si froid — dis-moi “tu”, chère à mon cœur, cela signifie tant pour moi », plaida Mr. Bhaer, plus comme un étudiant romantique que comme un professeur plein de sérieux.
« Eh bien, alors, pourquoi ne m’as-tu pas dit tout cela plus tôt ?
— Maintenant je dois défoiler tout mon cœur, et je le ferai avec joie, parce que tu en prendras soin ensuite. Vois-tu, ma Jo — ah, ce cher, amusant petit nom ! — j’afais envie de dire quelque chose le jour où l’on s’est quittés à New York ; mais je pensais que le séduisant ami était ton fiancé, et donc je n’ai rien dit. Aurais-tu dit “oui”, alors, si j’afais parlé ?
— Je ne sais pas. Je crains que non, car je n’avais pas de cœur, à ce moment-là.
— Prut ! Ça je ne le crois pas. Il était endormi jusqu’à ce que le prince du conte traverse le bois, et vienne le réveiller. Ah, enfin, “Die erste Liebe ist die beste” ; mais ça je ne devrais pas m’y attendre.
— Oui, le premier amour est le meilleur ; aussi sois content, car je n’en ai jamais eu d’autre. Teddy n’était qu’un garçon, et il a vite dépassé sa petite lubie », dit Jo, anxieuse de corriger l’erreur du Professeur.
« Bien ! Alors je suis heureux, et certain que tu me donnes tout ton cœur. J’ai attendu si longtemps, je suis defenu égoïste, comme tu le verras, Professorin.
— Ça me plaît, s’exclama Jo, ravie de son nouveau nom. Maintenant, dis-moi ce qui t’a amené ici, juste au moment où je le désirais le plus ?
— Ceci », et Mr. Bhaer tira un bout de papier déchiré de la poche de son gilet.
Jo le déplia, et eut soudain l’air confuse, car c’était l’une de ses contributions à un journal qui payait pour des poèmes, ce pour quoi elle avait envoyé une tentative occasionnelle.
« Comment cela a-t-il pu t’amener ? » demanda-t-elle, ne sachant trop ce qu’il voulait dire.
« Je l’ai trouvé par chance ; je l’ai reconnu par les noms et les initiales, et j’y ai trouvé une petite strophe qui semblait m’appeler. Lis et trouve-la ; je fais en sorte que tu ne sois pas mouillée. »
Jo obéit, et parcourut rapidement les lignes qu’elle avait baptisées —
DANS LE GRENIER
Quatre petits coffres bien en rang Ternis par la poussière, usés par le temps Tous décorés et remplis, il y a bien des années Par des enfants aujourd’hui grands Quatre petites clefs, pendues tout à côté Par des rubans fanés, leurs couleurs vives et gaies Quand ils furent attachés, avec une fierté d’enfant Par un jour de pluie, il y a bien des années Quatre petits noms, un sur chaque couvercle, Qu’une main hardie a gravés Et au-dessous gisent, cachées, Les histoires de la joyeuse société Qui jouait ici autrefois, et souvent s’arrêtait Pour entendre le doux refrain Qui au-dessus du toit allait et venait Dans la pluie d’un jour d’été. “Meg” sur le premier, écrit d’une main sûre. Je l’ouvre avec amour, Car rangé ici, avec bien des soins Se trouve un précieux butin, Les témoins d’une vie paisible- Cadeaux à une douce enfant, jeune fille, Une robe de mariée, des billets à une épouse, Un petit chausson, une boucle de bébé. Aucun jouet dans ce premier coffre, Car tous ont été emportés, Pour se joindre dans leur grand âge Aux jeux d’une autre petite Meg. Ah, mère heureuse ! Je sais bien Que tu entends, comme un doux refrain, Des berceuses gentiment murmurées Dans la pluie d’un jour d’été. “Jo” sur le second, griffonné et rayé, Et à l’intérieur un trésor bigarré De poupées sans tête, de cahiers déchirés, Oiseaux et bêtes maintenant muets, Butins ramenés du pays des fées Que seuls foulent les jeunes pieds, Rêves d’un futur jamais réalisé, Souvenirs d’un passé bien aimé, Histoires confuses, poèmes inachevés, Missives d’avril, tristes ou gaies, Mémoires d’une enfant obstinée, Vestiges d’une femme déjà âgée, Une femme dans une maison esseulée, Qui entend, comme un triste refrain- “Sois forte, ma chérie, et l’amour viendra te trouver,” Dans la pluie d’un jour d’été. Ma Beth ! Sur le couvercle portant ton nom Toujours la poussière est chassée, Par les larmes d’yeux aimants, Par des mains vigilantes et zélées. Pour nous, la mort a canonisé une sainte Toujours plus divine qu’humaine Et nous déposons, avec de douces plaintes, Des reliques dans cet autel domestique : La cloche d’argent, si peu agitée, Le petit bonnet qu’elle portait, La belle Catherine, emportée, morte, Par les anges, suspendue au-dessus de la porte. Les chansons qu’elle chantait sans se plaindre Depuis la prison de sa douleur À jamais tendrement mêlées À la pluie d’un jour d’été. Sur le couvercle poli du dernier coffret - Une légende maintenant avérée - Un preux chevalier arbore sur son bouclier “Amy”, en lettres or et bleu. À l’intérieur, filets qui ont retenu ses cheveux, Pantoufles qui ont fini de danser, Fleurs fanées, rangées avec soin, Éventails relégués dans un coin, Joyeuses déclarations enflammées, Babioles qui ont joué leur rôle Dans les espoirs, les craintes, les hontes juvéniles, Le récit d’un cœur de jeune fille Qui apprend maintenant des charmes plus justes et vrais, Et entend, comme un gai refrain Les cloches nuptiales sonner Dans la pluie d’un jour d’été. Quatre petits coffres bien en rang Ternis par la poussière, usés par le temps Quatre femmes qui ont, de joies en infortunes Appris à aimer et à travailler en cet âge doré. Quatre sœurs, pour un temps séparées Aucune égarée, l’une partie plus tôt qu’à son tour, Et par le pouvoir immortel de l’amour, Plus proche et chérie que jamais. Oh, le jour où nos trésors cachés S’offriront à la vue du Père Puissent-ils être riches en heures dorées, En actions embellies par la lumière, Vies dont la musique résonnera longtemps Comme une chanson vous réchauffe le cœur Âmes qui s’élèveront avec joie Après la pluie, un jour d’été.
« C’est un très mauvais poème, mais c’est ce que je ressentais quand je l’ai écrit, un jour où je me sentais très seule et où j’avais pleuré un bon coup sur un sac de chiffons. Je n’aurais jamais pensé qu’il finirait là où il pourrait me trahir », dit Jo en déchirant les strophes que le Professeur avait chéries pendant si longtemps.
« Oublie-le, il a fait son œuvre, et j’en aurai un noufeau quand je lirai le livre brun dans lequel elle garde ses petits secrets », dit Mr. Bhaer avec un sourire en regardant les fragments de papier voler dans le vent. « Oui, ajouta-t-il sincèrement, je le lis, et je pense en moi-même, Elle a un chagrin, elle est seule, un amour véritable lui apporterait du réconfort. J’ai un cœur plein, plein pour elle. Est-ce que je n’irais pas lui dire “Si ce n’est pas une offre médiocre que de donner ce que j’espère recevoir, prends-le, au nom de Gott ?”
— Et tu es venu et as découvert que ce n’était pas médiocre, mais justement la chose précieuse dont j’avais besoin, murmura Jo.
— Je n’ai pas eu le courage de le penser, au début, aussi chaleureux et gentil qu’ait été ton accueil. Mais bientôt j’ai commencé à espérer, et puis j’ai dit, “Elle sera mienne si je dois en mourir” ! » s’exclama Mr. Bhaer avec un air de défi, comme si les murailles de brume qui se refermaient sur eux étaient des obstacles qu’il devait surmonter ou abattre vaillamment.
Jo pensa que c’était splendide, et résolut de se montrer digne de son chevalier, même s’il n’était pas venu en caracolant sur un preux destrier et en tenue d’apparat.
« Qu’est-ce qui t’a retenu si longtemps ? » demanda-t-elle ensuite, car elle trouvait si agréable de poser des questions confidentielles et d’obtenir des réponses délicieuses, qu’elle ne pouvait rester silencieuse.
« Ça n’a pas été facile, mais je n’avais pas le cœur à t’enlefer à ce si heureux foyer avant d’avoir la possibilité de t’en offrir un, après beaucoup de temps, peut-être, et de travail. Comment poufais-je te demander d’abandonner tant de choses pour un paufre fieux, sans autre fortune qu’une petite éducation ?
— Je suis bien aise que tu sois pauvre. Je ne pourrais pas supporter d’avoir un mari riche », dit fermement Jo, avant d’ajouter plus doucement, « Ne crains pas la pauvreté. Je l’ai connue suffisamment longtemps pour perdre toute appréhension et me trouver heureuse de travailler pour ceux que j’aime, et ne dis pas que tu es vieux — quarante ans, c’est la force de l’âge. Je ne pourrais pas m’empêcher de t’aimer même si tu en avais soixante-dix ! »
Le Professeur trouva cela si touchant qu’il aurait bien eu besoin de son mouchoir, s’il avait pu l’atteindre. Comme il ne le pouvait pas, Jo se chargea de lui essuyer les yeux, et dit en riant, avant de lui soutirer un ou deux paquets :
« Je suis peut-être forte-tête, mais personne ne peut dire que je ne remplis pas mon rôle, car le devoir d’une femme est censé être de sécher les larmes et de porter des fardeaux. Je dois porter ma part, Friedrich, et aider à acquérir ce foyer. Tu ferais bien de t’y résoudre, ou je n’accepterai jamais », ajouta-t-elle, résolue, tandis qu’il essayait de lui reprendre sa charge.
« Nous verrons. As-tu la patience d’attendre longtemps, Jo ? Je dois partir et faire mon travail seul. Je dois aider mes garçons, d’abord, parce que même pour toi, je ne romprais pas ma promesse à Minna. Peux-tu me pardonner cela, et être heureuse pendant que nous espérons et attendons ?
— Oui, je sais que j’en suis capable, car nous nous aimons, et cela rend tout le reste facile à endurer. J’ai un devoir, moi aussi, et un travail. Je ne pourrais pas être heureuse si je les négligeais, même pour toi, il n’y a donc nul besoin de se hâter ou d’être impatients. Tu peux faire ta part là-bas dans l’Ouest, je peux faire la mienne ici, et nous pouvons être heureux tous les deux en espérant le meilleur, et laisser le futur à la grâce de Dieu.
— Ah ! Tu m’offres tant d’espoir et de courage, et je n’ai rien à te donner en échange, rien qu’un cœur plein et ces mains vides », s’exclama le Professeur, bouleversé.
Jo n’apprendrait jamais, jamais, à être convenable, car quand il eut dit cela, alors qu’ils se tenaient sur les marches, elle glissa simplement les deux mains dans les siennes en chuchotant tendrement, « Elles ne sont plus vides maintenant », et elle se pencha et embrassa son Friedrich sous le parapluie. C’était terrible, mais elle l’aurait fait même si la bande de moineaux sur la haie avait été des êtres humains, car elle était aux anges et ne se souciait plus de rien, si ce n’est de son bonheur. Bien qu’il n’eût rien d’extraordinaire, le couronnement de leurs deux vies fut ce moment où, quittant la nuit et la tempête et la solitude pour la lumière et la chaleur et la paix du foyer qui les attendait, Jo fit entrer son amoureux avec un joyeux « Bienvenue à la maison ! » avant de refermer la porte.
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