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#chaise de salle à manger blanche
east-coast-stars · 1 year
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Contemporary Patio in Bordeaux Inspiration for a mid-sized, modern backyard patio renovation using concrete pavers and a pergola
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tundereforce · 1 year
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Contemporary Family Room - Family Room Example of a large trendy open concept light wood floor family room library design with white walls and no tv
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jesslearnsthings · 1 year
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Library - Contemporary Living Room Large trendy open concept medium tone wood floor living room library photo with white walls, no fireplace and no tv
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dylanobrns · 2 years
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Sun Room Medium in Lyon Inspiration for a mid-sized contemporary ceramic tile and gray floor sunroom remodel with no fireplace and a standard ceiling
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alexar60 · 1 year
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Après la fin du monde
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Lorsqu’elle se réveilla, elle ne se souvint pas s’être endormie dans un sarcophage de verre. Sa longue chevelure, ses ongles longs ainsi que son pubis touffu montraient qu’elle était ici depuis pas mal de temps. Toutefois, elle ne ressentit pas le besoin de manger.
Au milieu de cette immense salle éclairée artificiellement, elle se sentait comme la Belle au bois-dormant mais sans prince-charmant ni château. Elle respira à pleins poumons une atmosphère absolument seine.  Elle se leva et traversa avec maladresse la pièce contemplant les milliers de sarcophages, tombes ou lits ? Elle se sentait vivante.
Elle observa les autres passagers, hommes et femmes inconnus encore endormis. Elle ne savait pas combien ils étaient, tellement les couchettes étaient nombreuses. Elle remarqua quelques enfants. Leurs visages aux traits doux indiquaient qu’ils étaient heureux de dormir. En fait, chaque passager ne montrait aucun signe de stress. Ils dormaient juste…peut-être rêvaient-ils ?
Sa première réflexion fut sur son prénom, elle s’en souvenait. Elle quitta la salle en passant par deux portes qui s’écartèrent devant elle. Un long couloir aux murs blancs et lisses, se présenta. Dès lors, elle marcha ressentant une certaine chaleur imprégner la plante de ses pieds. Elle atteignit une seconde salle. Seules quelques tables et chaises blanches décoraient l’endroit. Elle s’assit et chercha à retrouver ses esprits. Elle ne se sentait pas vaseuse pour autant. Cependant, la perte de mémoire n’aidait en rien à trouver ses repères.
Après une courte pause, elle sortit par une autre porte automatique pourtant difficile à voir, à cause de sa blancheur. Elle marcha dans un nouveau corridor éclairé par des lampes invisibles. Elle atteignit enfin une nouvelle salle, occupée…cette fois-ci.
Certains faisaient du sport en courant sur des tapis roulants, d’autres se contentaient d’activité cérébrale et jouaient aux échecs ou lisaient tranquillement. Personne ne se soucia de la présence d’une nouvelle entièrement nue, en dehors d’un homme aux cheveux poivres et sels. Il posa une tablette sur la table, se leva et approcha de la jeune femme.
C’est déjà la relève ? interrogea-t-il.
Elle salua les sourires de bienvenue. Sa nudité ne dérangeait personne. Tout le monde continuait leur occupation. Néanmoins, une jeune femme aux cheveux courts l’invita à la rejoindre dans une sorte de vestibule où elle trouverait des vêtements adéquats.
La chambre blanche cachait en ses murs de nombreux placards et tiroirs rangeant une multitude de fringues. La fille aux cheveux courts proposa de l’aider. Elle accepta mais demanda avant quelques explications. Dès lors, sa future collègue se lança dans une tirade qui raviva sa mémoire.
Et la terre a finalement disparu ?
Oui, mais on peut encore la voir.
Elle observa le mur à tiroir qui se transforma en hublot ; procédé lié aux caméras filmant l’extérieur du vaisseau-station. Ses yeux obnubilés admirèrent les profondeurs de l’univers. Des milliers d’étoiles brillaient dans un noir absolu, comme des poussières sur une toile noire. Elle approcha, caressa du bout des doigts la fenêtre. L’autre fille indiqua un petit point à faible luminosité.
C’est notre soleil. Et bientôt, il va grossir comme celle-ci. Dit-elle en montrant un gros point brillant. Puis, il va s’éteindre et il ne sera plus visible d’ici une centaine d’année.
Et nous ? Où allons-nous ? demanda la réveillée.
La femme aux cheveux courts se pinça les lèvres tout en haussant les épaules. Elle poussa la vision du hublot pour ouvrir un tiroir et sortit une tenue identique à la sienne. Puis, elle l’invita à utiliser une douche dans la salle d’entretien.
Créer un nouveau monde, répondit-elle.
Alex@r60 – août 2023 – 30 jours pour écrire.
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chaiserococo · 2 months
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Chaise baroque bleu marine et blanche Élégance intemporelle en bleu marine et ... https://chaisesbaroque.fr/chaise-baroque-bleu-marine-et-blanche/?feed_id=439&_unique_id=66b0fbf12a1b7 https://www.royaldecorations.fr/Chaises/Chaises-Baroque #chaisebaroque #deco #baroque
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artdeco1930 · 3 months
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🪑✨ Top 5 des Chaises Baroques : Modernes ou Royales ? ✨🪑
🪑✨ Le style baroque est un mélange unique de luxe, d'élégance et de détails artistiques minutieux. Si vous souhaitez transformer votre espace de vie avec une touche de raffinement, une chaise baroque est un choix incontournable. Voici notre sélection des cinq meilleures chaises baroques qui apporteront une touche royale à votre intérieur. 🌟
https://htdeco.fr/fr/53-chaise-baroque
1. Chaise Baroque Blanche 🤍
La chaise baroque blanche symbolise la pureté et l'élégance. Avec son cadre finement sculpté et son tissu de haute qualité, cette chaise est idéale pour ceux qui recherchent une pièce sophistiquée pour leur maison. Elle s'intègre parfaitement dans n'importe quelle pièce, ajoutant une note de sophistication intemporelle.
2. Chaise Baroque Noire 🖤
Pour une ambiance chic et mystérieuse, la chaise baroque noire est parfaite. Elle se distingue par son allure luxueuse et ses ornements élégants. Cette chaise est un choix audacieux qui apporte une touche de glamour et de modernité à votre décor, créant un espace à la fois accueillant et élégant.
3. Chaise Baroque Dorée ✨
La chaise baroque dorée est synonyme de majesté et de grandeur. Son éclat doré et ses finitions impeccables en font une pièce maîtresse dans votre maison. Chaque détail est soigneusement travaillé pour refléter la richesse et l'opulence de l'époque baroque, ajoutant une touche royale à votre intérieur.
4. Chaise Baroque Argentée 🌟
Combinaison parfaite de tradition et de modernité, la chaise baroque argentée est un choix élégant. Son éclat métallique et ses lignes gracieuses font d'elle une pièce centrale dans un décor contemporain ou classique. Elle apporte une élégance sophistiquée à tout espace, que ce soit un salon ou une salle à manger.
5. Chaise Baroque Moderne 🪑
La chaise baroque moderne réinvente le style baroque avec des lignes épurées et des matériaux contemporains. Cette chaise unique symbolise l'évolution du design baroque tout en conservant son essence intemporelle. Parfaite pour les intérieurs modernes, elle allie innovation et tradition avec brio.
Pourquoi Opter pour une Chaise Baroque ?
Les chaises baroques ne sont pas seulement des sièges, elles sont des déclarations de style. Fabriquées avec une attention particulière aux détails et utilisant des matériaux de haute qualité, elles assurent non seulement la beauté mais aussi la durabilité. Que ce soit pour créer un point focal dans votre salon, ajouter de l'élégance à votre salle à manger ou transformer votre bureau, une chaise baroque est le choix idéal.
Où Trouver des Chaises Baroques ?
Pour découvrir une vaste collection de chaises baroques et bien plus encore, explorez les options disponibles chez HTdeco. Vous y trouverez des pièces qui combinent parfaitement l'artisanat traditionnel et les tendances modernes pour sublimer votre intérieur.
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Conclusion
Le style baroque continue de captiver les amateurs de design d'intérieur avec ses détails élaborés et son élégance intemporelle. Que vous optiez pour une chaise blanche pure, une noire audacieuse, une dorée royale, une argentée éclatante ou une moderne innovante, vous apporterez une touche de luxe et de raffinement à votre maison. Merci d'avoir lu notre article, et partagez vos chaises baroques préférées avec nous dans les commentaires !
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omagazineparis · 4 months
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Ces meubles vintage incontournables
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Le vintage est un incontournable en mode et en décoration. Certains meubles et objets sont emblématiques de la seconde partie du XXème siècle, jouant sur la nostalgie d’un design typique. La mythique desserte Servant par exemple de table d’appoint ou de bar, la desserte a su traverser les époques. Ce qui la caractérise, c’est sa variété de matériaux : rotin, métal, plateau en verre ou en bois… Il est simple de trouver une desserte qui s’associe parfaitement à notre intérieur. Dans un hall d’entrée, une cuisine ou un salon, la desserte apporte ce côté vintage et une touche de caractère. La chaise en rotin C’est un matériau typiquement vintage. Omniprésentes sur les terrasses de bistrots parisiens ou dans le salon de vos parents et grands-parents, les chaises en rotin et cannage font leur comeback. Apportant un charme naturel, il est possible de choisir un assortiment de chaises pour votre table à manger ou une pièce utilisée tel un fauteuil unique et de caractère. Le gros fauteuil en cuir marron Entre caractère et élégance, il est partout dans les vieux films et les clubs privés du siècle dernier. Le fauteuil imposant en cuir marron, lisse ou vieilli, capitonné ou non, avec de gros accoudoirs tout en rondeur sait se faire une place dans notre salon. L'élégance et le caractère des fauteuils en cuir La folie des vases À poser sur une desserte, une étagère ou une table à manger, les vases vintage sont très reconnaissables. Bien sûr, on retrouve la mythique dame-jeanne, ce vase en forme de ballon et au bout fin où on y met quelques branches de fleurs. Sinon, un assortiment de plusieurs vases en verre épais et transparent, souvent ornés et travaillés, donnera du cachet à votre décoration. Et un incontournable des bars vintage à revisiter : la bouteille de whisky transparente et son bouchon. Une faïence vintage dans la cuisine ou la salle de bain Dans un esprit méditerranéen, la vieille faïence sera parfaite pour une décoration entre rétro et moderne. Avec ses teintes blanches et grises, cette douce faïence peut aussi être colorée afin de dynamiser l’intérieur. Le meuble bas de rangement esprit scandinave Star des années 60, ce meuble se caractérise par sa forme rectangulaire, ses pieds en pointe et ses portes de rangement. Utilisé par exemple en commode ou pour la télévision, ce meuble bas peut parfaitement être repeint et customisé. Alors pourquoi ne pas tenter les portes en cannage pour un esprit rétro et complètement tendance ? Le typique meuble bas rétro Les vieilles malles Véritables objets de décoration et ultra pratiques pour le rangement, les vieilles malles se fondent parfaitement dans des styles naturels ou industriels. En superposition, leurs couleurs patinées et leurs formes rigides apportent une belle dimension à votre décoration. Très tendance en décoration, l’esprit vintage est fort et ses meubles associés sont une véritable valeur ajoutée. Aussi, sachez qu’il existe de nombreux sites de brocante et de magasins spécialisés dans ce type de décor. Alors que l’on choisisse une pièce unique ou un intérieur totalement rétro, les meubles et objets du siècle passé reste incontournables aujourd’hui. À lire également : KonMarie : la magie du rangement, un véritable succès Read the full article
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infosisraelnews · 6 months
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Dans la salle à manger détruite du kibboutz Nir Oz, un « Seder de Pessah » a eu lieu avec des chaises vides
Jeudi soir, les résidents survivants du kibboutz Nir Oz et les proches des otages ont organisé un Seder de Pessah dans la salle de repas collective du kibboutz, qui est restée mal conservée après le 7 octobre. Cependant, les tables étaient recouvertes de nappes blanches, il y avait de la nourriture de Pessah sur les tables, mais sur les 36 chaises il n’y avait que des photographies des personnes…
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teakhouse · 2 years
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Une simple chaise, une touche audacieuse
Envie d'apporter une touche audacieuse à votre intérieur et de jouer avec un style décalé, une combinaison de chaises est une excellente solution. 
Vous pouvez assembler des modèles dans différentes structures ou finitions en codes couleurs simples ou multiples, vous êtes sûr de trouver la chaise qui vous convient. Tant d'options à des prix incroyables. 
Vous souhaitez une chaise design, des chaises de salle à manger, des chaises pas chères... vous trouverez une façon sobre et très élégante de mettre en valeur votre intérieur ! 
Grâce a the teak house vous pouvez miser sur le choix des matériaux comme le bois pour rehausser l'authenticité de la structure en hêtre chêne massif et la couleur des assises blanches, vous ne pourrez résister à leur élégance et leur charme
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SAMEDI 11 JUILLET 2020 – (Billet 1 / 4)
A Marrakech, le « RIAD ATTOUYOUR » (le « Riad aux oiseaux" en français)
Extrait du site Internet :
Ce Riad est un endroit très particulier… Niché au fond d’un « derb » (« ruelle » en français) de la Médina de Marrakech, totalement calme alors que le bouillonnement des ruelles est à quelques minutes seulement, vous aurez la sensation, une fois la porte passée, d’arriver dans un lieu magique dans lequel vous allez enfin prendre le temps… de prendre votre temps.
Ce Riad, quand nous l’avons trouvé, était plein de charme. Nous aurions pu le garder ainsi sans rien changer, avec sa fontaine d’eau qui coulait au milieu du patio et son bruit envoutant… 
Nous l’avons finalement entièrement transformé, aménagé, décoré, pour qu’il devienne ce qu’il est aujourd’hui.
Un lieu toujours magique avec une piscine en tadelakt gris de 2,50m X 5m, une terrasse qui vous donne envie de ne plus jamais en partir, une coursive romantique à souhait pour bouquiner ou somnoler, et 5 belles chambres chacune avec leur personnalité. 
Il y a la chambre blanche avec son lit surélevé sur une estrade en Tadelakt blanc. Il y a la chambre bleue, la chambre jaune, la chambre verte, toutes avec un lit deux places et leur salle de bain privative avec toilettes. 
Et il y a la kid’s room, avec ses deux lits simples et sa salle de bain.
Et si vous avez un petit schtroumpf, un lit bébé et une chaise bébé sont à votre disposition.
Vous pourrez dîner sur la terrasse, ou en bas dans la salle à manger, profiter du salon pour boire un thé au frais l'été ou au chaud l'hiver, véritable havre de paix, bâché et chauffé en hiver pour que vous n’ayez pas froid le soir.
L’été, les chambres sont climatisées, sauf celle du rez de chaussée qui a un ventilateur. L’hiver, elles sont également chauffées.
Le Riad est situé au nord de la Médina, près de la Medersa Ben Youssef et de la Maison de la Photographie, à dix minutes à pied de la Place des Epices et à 15 minutes de la célèbre place Jemaa el Fna.
Cette maison, nous l’avons aménagée avec amour. Nous comptons sur vous pour en prendre soin. Ce n’est pas un lieu pour faire la fête la musique à fond, pour se jeter dans l'eau en éclaboussant partout. Après de mauvaises expériences, nous refusons les groupes de jeunes et les enterrements de vie de garçon ou de vie de jeune-fille.
Attention, une seule petite info qui peut avoir son importance : quand nous avons acheté cette maison, il y avait deux petits chats qui vivaient là. Kouki et Kikou sont dans cette maison chez eux, nous les avons donc gardés. Si vous êtes allergique aux chats, il vaut peut-être mieux passer votre chemin…
Tarifs : 390 euros la nuit pour le Riad entier jusqu'à 7 personnes, et 450 euros la nuit pour 8, 9 ou 10 personnes, avec le petit-déjeuner (thé, café, jus d’orange pressées, crêpes marocaines, pain et fruit) et deux gouvernantes présentes de 8 heures du matin à 18h00, qui vous serviront le petit-déjeuner et feront vos chambres chaque jour. Il faut juste ajouter 3€ de taxe de séjour par nuit et par personne.
Si vous avez loué le Riad vous pouvez déjeuner ou diner au Riad pour 20€/personne (sans les boissons) et 15€/enfant.
Envie de vous laisser tenter ? Merci de nous contacter pour connaître les disponibilités en cliquant sur le lien ci-dessous !
https://m-conceptstore.com/nous-contacter
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Inutile de vous préciser que ce genre d’habitation a dépassé le stade du « rêve », il est devenu carrément chez JM un VRAI FANTASME !
Pour l’instant toutes les frontières sont fermées entre la France et le Maroc mais quand on aura découvert un vaccin contre le Coronavirus et que le monde redeviendra enfin comme avant (faut rester optimiste…), peut-être qu’un jour il craquera et qu’avec des proches, ils loueront un Riad comme celui-ci et qu’ils y passeront une merveilleuse petite semaine, « hors du temps », à découvrir ou re-découvrir les endroits mythiques qui caractérisent la « Ville Rouge »… qui est bien loin d’avoir livré tous ses secrets.
Qui est partant ?
En attendant, un petit tour « en photos » du Riad…
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enfantdesarts · 4 years
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Analyse Plastique
CNED ARTS PLASTIQUES - 2e
DEVOIR N°1
30 Octobre 2017
Analyse Plastique
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Brassaï (Halasz Gyula), Le Corbusier à sa table de travail, rue Jacob (1931). Photographie argentique en noir et blanc.
Les éléments qui composent la représentation :
Sur cette image, un homme assis à une table est en train de lire dans sa salle à manger : il est entouré de meuble (cheminée, table, chaise, armoire, etc…), de divers objets de décorations (vases, sculptures, tableaux) et d’un grand nombre de livres.
Le cadrage :
Le mur d’une grande pièce, dans lequel s’inscrit un personnage en buste en bas à gauche.
Lignes maîtresse :
Deux lignes maîtresses forment une croix parfaite : une ligne verticale centrée et une ligne horizontale légèrement décalée vers le bas. Les deux lignes se rejoignent au centre du tableau, c’est-à-dire là où se trouve le vase blanc.
Les lignes qui structurent l’image sont un ensemble de lignes verticales et horizontales (meubles et aux tableaux d’art abstrait), et seulement trois courbes sont visibles :
le vase
l’homme
la table
Les incidences lumineuses :
On remarque que le côté droit est plus lumineux que le côté gauche, sans doute du à la présence d’une fenêtre.  
La lumière vient mettre en valeur : la partie verticale du cadre au centre de la photo, le vase et les feuilles (géométrie). Elle s’accroche sur les multiples parties blanches de la photo décors…
Graphisme (rayures, courbes, droites, ondulations)
Profondeur 
Peu de contraste mais multitude de plans sombres et clairs : ça enlève la profondeur. Il n’y a pas de profondeur : le seul angle de la pièce est dans le noir.
« Accroches » visuelles :
Notre regard se pose dans un premier temps sur le vase blanc, il se trouve exactement dans le croisement des deux lignes maîtresses, et donc au centre de l’œuvre. Il est un des seuls objets à être courbés (tous les tableaux sont des quadrilatères). Puis notre œil se pose sur les pages blanches de la table et sur Le Corbusier . Cela crée une grande courbe dans l’espace qui vient adoucir la géométrie très prononcée (droites des cadres, de la cheminée, des livres, etc.)
Ce qui en ressort :
Une mosaïque de noir et de blanc dans un ensemble très structuré, un jeux de droites et de courbes se dégagent de l’image. Cela ressemble à un tableau cubiste de Picasso.
CROQUIS de recherche (20min)
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TRAVAIL PLASTIQUE (reprendre 6 éléments de la photo originale)
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EXPLICATION DEMARCHE
Pour ce devoir, j’ai choisi d’utiliser trois couleurs seulement pour mettre en valeur les éléments. J’ai choisi de placer le vase au milieu de ma feuille car c’est l’objet que j’ai préféré. J’ai surtout repris les détails des tableaux reproduits dans la photographie. J’ai utilisé plusieurs techniques de dessins différentes :
le pastel sec
le crayon Comté
le crayon à papier
la « craie à marquer »
J’ai essayé de ne pas mettre trop de couleurs pour me rapprocher de l’œuvre de Brassaï qui n’est qu’en noir et blanc. Mes objets n’ont pas d’ombre ni de profondeur car j’ai voulu reproduire le même effet graphique que dans la photographie. J’ai voulu créer deux lignes maîtresses et à partir de là, j’ai organisé mon dessin de façon très symétrique pour mettre en valeur l’objet principal qui me plaisait.
Ma démarche :
En voyant ce sujet, je me suis dit qu’il fallait que je me rapproche de l’univers de la photographie de Brassaï c’est-à-dire, n’exploiter que quelques couleurs, ne pas y ajouter de profondeurs, utiliser le noir et le blanc….
Je me suis inspirée de l’art Déco (avec ce vase), du Cubisme (entre autre de Picasso).
J’ai bien aimé réaliser ce travail, utiliser très peu de couleurs et ne pas donner un effet de profondeur.
Le regard sur mon travail :
En réalisant ce devoir, j’ai appris à détecter les lignes maîtresses d’une œuvre, j’ai appris qu’au XXe siècle, certains peintres ont refusé de donner l’illusion de la profondeur (3e dimension).
Pour ce travail je dirais que j’ai mieux réussi le dessin que l’analyse plastique. J’ai mieux réalisé le vase qui est la pièce maîtresse de mon dessin. Dès le départ je voulais faire un ensemble de ce style : mettre le vase au milieu en grand et disposé des détails un peu autour.
Ce que je pense de l’intitulé, de la demande du devoir :
À première vue, j’ai cru que ce devoir était assez compliqué (j’ai mis un certain temps avant d’être dans le sujet). En effet il m’a fallut reprendre mon croquis plusieurs fois sur les conseils de ma mère, car je n’avais pas compris qu’un croquis n’était pas un dessin abouti. Ensuite en le réalisant j’ai beaucoup apprécié car j’ai appris beaucoup de termes nouveaux. Ce travail fut très intéressant car je ne connaissais pas Brassaï, ni qui était Le Corbusier.
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astrid-lunar · 4 years
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Je courrai à perdre haleine, dans les couloirs de ma cage dorée. Plusieurs serviteurs, me suivaient, brandissant leurs manuels intitulés : « Comment bien se tenir ?-Volume cinq » ou encore « Monarchie juste » . Certains se prenaient les pieds dans les tapis de velours. D’autres, se contentaient, tout simplement d’abandonner. Après tout, personne ne peut retenir, « L’Ogresse de Novelham ».
Novelham, est une petite île, se situant dans les Galápagos. Vous vous attendiez à un nom, plus oriental ? Je suis navrée de vous décevoir mais, le nom de notre petit paradis, a été choisi par mes ancêtres. Une décennie, s’est écoulée entre les murs fait de bois et d’argile, de ce modeste château dont je suis la princesse. Princesse qui, préfère découvrir les merveilles que le monde a, à lui offrir, plutôt que de rester le nez dans les bouquins. Comme je le dis souvent à père :
« Votre chère fille est une aventurière, pas un rat de bibliothèque. »
Cette tirade à un public invisible, ainsi faite, je saluai mes preux chevaliers et passai par la fenêtre. Je m’empressai alors, de descendre en rappel à mains nues, déchirant au passage ma duveteuse robe à dentelles roses. Un magnifique vomitif, pour les yeux.
Arrivée sur la terre ferme, je me débarrassai de ses insupportables escarpins de cuir blanc, incrustés d’améthystes. Je pris également mon couteau, que j’avais au préalable enveloppé dans un bout de soie et dissimulé dans mon soutient-gorge, puis, je fendis alors en deux, mon étoffe, au niveau de la jambe droite, laissant apercevoir, ma fine jambe bronzée, couverte de cicatrices. Cicatrices, dont je ne me plaignais guère. Elles étaient la preuve, que je me battais pour la gloire de mon peuple. Ce sont mes trophées, et je suis fière de les porter et de les exposer. Néanmoins, Aoi, ne semble pas du même avis.
Qui est Aoi, me demanderiez-vous ? Il s’agit de la fille de ma gouvernante, et de la seule amie, qui partage mon immense bâtisse. C’est une charmante demoiselle de mon âge, débordant d ‘énergie. La première fois que je l’ai rencontré, c’était quand je l’avais surprise en train de voler une pâtisserie ronde, dans la cuisine. Prise en flagrant délit, elle m’avait regardé, l’objet de sa convoitise, en bouche et son liquide rougeâtre, autour des lèvres coulant sur ses joues, bombées. Le mot qui m’était venu à ce moment-là, avait été «hamster».
Je m’étais alors mise à pouffer face à ce spectacle assez incongru et avait décidé de l’embarquer, dans mon escapade. Nous avions donc, rempli des sacs de nourritures en tout genre, puis étions sorties de la forteresse, afin de livrer notre butin à la populace. Déjà toute petite, je n’aimais pas savoir que je mangeais plus que ma faim, alors que pour mes sujets, ce n’était pas le cas.
Après cette soirée, nous étions devenues comme des sœurs, inséparables-Père m’avait également interdite l’accès aux cuisines-Je lui donnais mes robes et autres fanfreluches, que je ne voulais pas. C’était mieux que de les détruire en allant gambader dans la foret, à la recherche de gibier, et de revenir couverte de sang de la tête aux orteils, tout sourire, car j’ai pu offrir à une famille, un copieux repas, pour le réveillon.
Le réveillon. Je ne parle pas de Noël, mais du grand festin que nous célébrons, en l’honneur de l’esprit des anciens, qui ont gravi le volcan, et ne sont jamais revenus. Depuis ce jour, cette grande montagne, prête à cracher son feu sur nous, est interdite d’accès. Néanmoins, je m’y rend quand même. Rien ne m’arrête. Ni les barrières, ni des hommes se croyant encore à l’âge de pierre.
Je repris alors ma route, ne gardant intacte, que mon diadème frontal en pierres de lave, retombant légèrement sur l’arrête de mon nez. Elles sont retenues par des arabesques en or. Il est le seul bijou que je n’ai pas sacrifié. Un sacrifice ? C’est un bien grand mot. Pourquoi, les villageois devraient nous faire don de leur mince richesse et nous, les regarder de haut, utilisant leur récolte pour nourrir les femmes de ménages qui s’occupent des trente chambres du ? Aberrant. Ecœurant. Beaucoup, me considère comme une espèce de Robin des bois. Robin des bois, était un prince ? Je ne souhaite guère, que l’on me colle l’étiquette qui allait si bien aux anciens de la monarchie française. J’en perdrai, la tête.
Je m’enfonçai donc, dans la forêt, à l’affût d’une quelconque bête. Je sentis brusquement, quelque chose ramper à mes pieds. Je regardai et fis un bond de terreur, sans pour autant hurler. Des insectes grouillaient maintenant, sur le sentier que j’avais dessiné. Je les regardai alors partir, dégoûtée de ce spectacle qui s’offrait à moi. Ce genre de bestiole, me répugnent. Je poussai un soupir. Je me souviens pertinemment, la dernière fois, que les cuisiniers, ont essayés de m’en faire manger.
« C’est grouillant de vitamines ! », qu’ils disaient.
Grouillant, certes mais pas vraiment de vitamines. Enfin, je m’égare. Revenue de mes pensées sur une gastronomie assez douteuse à mon goût, je me trouvai nez à nez avec un anaconda d’environ deux mètres cinquante de long. Sans hésiter, je saisi mon épingle à cheveux fait en dent de jaguar, laissant échapper ma longue tignasse blanche et volumineuse, m’arrivant au niveau de la poitrine. Puis, dans un cri de sauvage, tel que j’aimais en pousser, je me jetai sur le reptile, prête à lui faire rendre l’âme.
Après plusieurs minutes de combat acharné, où j’en tirai une somptueuse morsure sur l’avant-bras, rendant ainsi ma manche de soie gauche en lambeaux, je triomphai de ce monstre. Puis, bombant le torse et levant la tête, je pris la dépouille de l’animal sur mes épaules et pris la direction du village de notre chère île.
Je fus reçue comme à leur habitude. En tant qu’héroïne, que sauveuse. Je ne suis pas du genre à rester sur une chaise, à réfléchir dans le vide pour savoir comment contribuer au bonheur de mon peuple, sans bouger le petit doigt. Je suis à leur écoute. Je les aide à bâtir leur demeure. Je participe aux récoltes. A vivre, une vie meilleure. Je suis une princesse, et alors ? Je suis un être humain avec des sentiments, dont celui de la compassion ; Pas un être divin avec des pouvoirs surnaturels.
Je suis une guerrière ; Une femme d’action ; Une ogresse.
Une des matriarches vint alors me remercier en me gratifiant d’un collier dont le matériau utilisé, n’était rien d’autre que la peau du serpent albinos que j’avais assassiné. Je le revêtis avec reconnaissance puis, saluai mes sujets, avant de retourner de l’endroit dont je m’étais échappée plus tôt.
Les gardes me laissèrent alors entrer, bien qu’offusqués de la tenue dans laquelle, je daignais revenir. Je me contentai de me positionner devant eux et de rire aux éclats avant de prendre un air sévère, en lançant de ma voix suave :
« Vu que personne ne bouge ses fesses et se permet de regarder la populace, crever sans dire un mot, il faut bien que madame la mignonne petite princesse, fasse quelque chose, non ? »
Ils ne répliquèrent rien et je rentrai en faisant un petit sourire de victoire. A peine, étais-je dans le hall, le frère d’Aoi, m’annonçait que mon père m’attendait dans « la salle du trône »-je le dis entre parenthèse car c’est simplement un bureau qu’il s’amuse à appeler comme ça. Je m’y rendis donc, sans perdre de temps.
Mon père me regardait alors, effaré de la haut en bas, plusieurs fois. Mes cheveux détachés, tombaient en cascade aux creux de ma poitrine. Mon diadème était toujours au milieu de mon front, accompagné par l’élégant collier en peau d’anaconda albinos, dont on m’avait gratifié. Ma robe rose bouffante en dentelle et en soie, fendue en large à la longueur de ma jambe droite, et ne comportant plus qu’une manche de soie de la même couleur, celle de gauche ayant était entièrement arraché jusqu’à ma clavicule. Je ne portais également plus, mes atroces chaussures et étais pieds nus.
Il me lançai alors, d’un ton indigné ;
« Sakura, ce n’est pas une tenue pour la princesse que tu es ! »
Je le toisai alors du regard avec un sourire narquois, puis pris les pans de ma robe, laissant visible la totalité de mes cicatrices, sculptant mes cuisses et mes mollets. Je fis alors la révérence, en lui balançant d’un air tout à fait naturelle :
« Mais Père, je ne suis point comme les autres. Je suis l’ultime princesse Sakura Oogami. Surnommée « L’Ogresse » par ses sujets et ses valets. Ne puis-je donc être celle que je suis ? Celle, qui a obtenu ce titre que vous affectionnez tant ? »
Et c’est ainsi, que moi, Sakura Oogami, l’ultime princesse, eu l’amabilité de quitter son père, bouche bée par l’attitude de l’héritière de son trône en cuir de buffle.
astrid-lunar
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graine-de-courge · 4 years
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Un jour comme un autre
Quelqu’un frappe à la porte, il fait nuit noir. Je réussis tout juste à souffler un « Entrez ». Lorsque la porte s’ouvre, je ne distingue pas grand-chose, je cherche mes lunettes à tâtons sur ma table de chevet, alors qu’une voix douce et enjouée m’annonce :
« Bonjour Me C. ! Attention les yeux, je vais allumer la lumière. »
L’action suit les mots, j’ai à peine le temps de fermer les yeux, que l’aube éclat du néon de ma chambre m’éblouit presque. Je sens quelqu’un me toucher gentiment l’épaule, j’entrouvre les yeux et vois une jeune femme me tendre mes lunettes. Elle m’aide même à les mettre. Assise au bord de mon lit, elle me regarde un sourire angélique sur un beau visage anguleux, tiré par la fatigue. Je la connais, je suis sûre de l’avoir déjà vue. Mais où ?.. Elle me fait un petit signe de la main et ouvre les volets, je ne sais pas comment, car elle est toujours assise sur mon lit.
« - Nous sommes le 26 Août, c’est la saint… Elle retire la petite feuille de l’éphéméride sur ma table de chevet. Thérèse de Jésus. Il est huit heure trente. Vous voulez vous levez maintenant ou dormir encore un peu ? Me demande-t-elle poliment.
- Je vais me lever, balbutiais-je la voix encore ensommeillée. »
J’essaye péniblement de me relever de mon lit, mon corps entier me fait mal. Un peu plus chaque jour. Par un habile procédé la jeune femme m’aide à me sortir de mon lit, elle me fait un peu mal malgré elle, je le sens bien. Malgré ses attentions et sa gentillesse, comment ne pas faire souffrir un corps aussi esquinté que le mien. Elle m’accompagne à la salle de bain et m’installe sur les toilettes. Je suis gênée de sa présence, à demi-nue en chemise de nuit, je fixe le vide devant moi pour ne pas y penser et pourtant, sans un mot, elle semble comprendre. Elle sort et je l’entends farfouiller dans la chambre, je n’aime pas qu’on touche à mes affaires, d’aussi loin que je m’en souvienne, je n’aime pas ça. Quelques secondes ? Minutes ? Une éternité ? Je me suis perdue dans mes pensées. J’ai froid. Plus tard, j’entends un petit frappement à la porte, la jeune femme un peu rougit, passe sa tête dans l’entrebâillement.
« - Je peux entrer ? Vous avez terminé ? »
J’hoche la tête. Elle entre les bras chargés de vêtement et linge de toilette et m’explique qu’elle va m’aider à faire ma toilette. Comme si j’en étais incapable seule ! Installée sur une chaise, elle me tend le gant de toilette imbibé d’eau chaude : je dois me laver le visage. Je ne comprends pas. Je la regarde. Elle me répète plus doucement. Le visage… Je connais ce mot. Je le sais. De quoi me parle-t-elle ? Alors je la vois passer sa main devant son visage et répéter sa phrase. Je regarde mon gant de toilette et l’imite. Elle sourit. Je comprends alors. J’ai oublié le mot « visage »… Un mot simple et enfantin… Je me sens triste, j’ai peur. Elle me tend le linge et je m’essuie. Tout le reste de la toilette se passe ainsi, elle m’explique par des gestes, chaque chose que je dois faire et que je ne comprends pas. J’ai oublié beaucoup de chose…
Ma peur grandit, qu’ai-je bien pu oublier d’autre ? Mes enfants ? Où sont-ils ? A l’école ? A la ferme ? Et où suis-je d’ailleurs ? Qu’est-ce que je fais ici ? Je dois rentrer m’occuper de mon ménage ! A chacune de mes questions, sa voix douce me rassure en répondant calmement, elle a réponse à tout. Qui est-elle d’ailleurs ? Qu’est-ce qu’elle fait chez moi ?
« - Ne vous inquiétez pas Me C., je suis Lucie, je suis une aide-soignante. Je vous aide à vous préparer pour le petit-déjeuner, il est important de prendre soin de soi avant les autres, prenez soin de vous et vous vous occuperez du reste après. »
Elle m’aide à m’habiller, me met de la crème sur le visage et du parfum, elle me parle du temps, de la chaleur, me demande ce que je fais dans la vie, combien j’ai d’enfant. Elle me fait presque oublié que je suis à demi-nue face à elle. Alors qu’elle me coiffe, je sursaute brusquement, il y a quelqu’un que je ne connais pas dans la pièce. Une vieille femme ! Que fait-elle ici ?! Je l’observe attentivement, je ne la reconnais pas. Elle a le visage marqué de ride, les cheveux blanc et le visage fatigué. On dirait Maman.
« - Maman ? l’appelai-je. »
Pas de réponse. Je vois juste ses lèvres bougées mais sans qu’aucun son n’en sorte. La jeune fille est là. Comment s’appelle-t-elle ?
«- Vous vous appelez comment ?
- Lucie, répondit-elle en souriant.
- Qui est cette femme ?! »
Lucie me regarde attentivement et regarde ensuite l’inconnue face à moi. Un sourire triste se dessine sur son visage, elle a quelque chose d’étrange dans les yeux, de la douceur, de la gentillesse,  mais aussi un peu de douleur. Elle se place alors derrière moi et je la vois apparaître derrière l’inconnue.
« - C’est vous Me C.
- Moi ?! »
Je ne la crois pas ! Et je regarde en face de moi. Je peine à me lever et m’approche de l’inconnue, elle en fait de même. Je la regarde avec insistance et j’approche ma main pour la toucher. Le bout de mes doigts touche une surface plane et froide, je touche son visage… C’est un miroir… Je touche mon visage… C’est moi. Je ne me reconnais pas. Je regarde la jeune fille présente dans la pièce avec moi.
« - C’est Moi... »
«  - Oui, c’est vous Jeanne. »
Jeanne. Elle connaît mon prénom. Quel âge j’ai ? Ca ne peut pas être moi ! Hier encore, j’étais avec mes enfants à la maison… Comment ai-je atterrit ici ?!
Lucie me prend par le bras et m’accompagne hors de la chambre. Ce n’est pas chez moi, je ne reconnais rien. Où suis-je ?! Elle me tient par le bras, elle est bien brave cette petite, j’ai bien du mal à marcher, mes genoux me font souffrir. Il faut que je me repose, je travaille trop ces temps-ci et il faut encore que je prépare à manger pour mon mari, qui va rentrer de la ferme. Elle est à mes côtés dans un dédale de couloir, c’est grand ici et il fait froid. Alors que je lui pose une multitude de question, elle ne perd jamais son sourire, elle rit même parfois et me regarde. Elle m’explique que j’ai fais une mauvaise chute, il y a quelques temps en arrière et qu’après mon hospitalisation, par sécurité mes enfants m’ont emmené ici, pour que je me repose. Je ne comprends pas, ça n’a pas de sens. Mes enfants sont encore jeunes ! Je la traite de menteuse, mais elle ne semble pas atteinte, elle semble juste soucieuse et me sourit tristement.
Nous arrivons dans une grande salle, quelques personnes sont déjà présentes et mangent tranquillement. Ils sont tous vieux ou très vieux. Je ne sais pas ce que je fais là, je dois rentrer faire à manger pour mon mari. Elle finit par me dire d’accord, mais me demande de déjeuner auprès d’eux, le temps qu’on vienne me chercher. J’accepte. Elle me dit qu’ils ont du bon café. Elle m’aide à m’installer et me sert gentiment, après m’avoir demander ce qui me ferait plaisir.
Je la regarde partir au pas de course après une dernier signe. Elle s’arrête vers une dame en blanc aux cheveux courts et grisonnant, lui dit quelques mots et reprend sa course. Elle vient vers moi, le visage tout aussi souriant, elle me tend un petit gobelet avec des pastilles blanches.
« - Bonjour Me C, je vous apporte vos médicaments.
- Il est quel heure Madame ? Lui demandais-je, savoir si mon mari pourrait venir me chercher.
- Il est neuf heure moins cinq. Tenez. »
Sur ces mots, elle me tend une cuillère avec les pastilles blanches, que je prends et un jus de pomme.
«- C’est pour quoi ces remèdes ?!
- La douleur et votre tension. Répondit-elle gentiment. »
Je déjeune tranquillement et, une fois terminée, je regarde autour de moi. Je vois plusieurs femmes vêtues de blanc entrer et sortir de la pièce accompagnée ou non. Parfois elles s’arrêtent discuter et rire ensemble. C’est beau la jeunesse ! Elles ont toutes l’air fatiguée, au fur et à mesure, leur cheveux tirés en arrière, s’échevellent. Certaines ont même d’énorme cerne. J’entends quelques fois leurs articulations craquées. A chaque fois qu’elle passe à côté de moi, elles me demandent si je vais bien lorsque je l’ai regarde. Ma voisine d’à côté me fait la conversation, elle est sympathique. Elle me parle de sa ferme dans le village voisin du mien, elle me parle de la dernière messe. C’est vrai qu’elle n’était pas bien joyeuse. D’autres personnes vont et viennent, certaines ont même le culot de ne pas répondre quand on leur parle ou qu’on les interpelle. J’ai cru voir mon fils tout à l’heure, lorsque je l’ai appelé, il ne m’a pas répondu ce voyou, je vais lui apprendre la politesse quand il va rentrer, ma voisine est bien d’accord avec moi.
Le repas de midi vient de se terminer, je n’ai même pas vu la matinée passée. C’est fou comme le temps file à toute allure. Je me lève pour essayer d’interpeler une des jeunes filles en blanc, elles s’affairent de tout les bouts, mais je dois tout de même rentrer, mon mari doit se faire du soucis et par dessus le marché, je ne retrouve plus mes clés de voiture.
Je réussis à en arrêter une, je lui attrape la main de peur qu’elle ne s’envole avant de m’avoir donner mes réponses. Elle a les mains brûlantes. Je lui explique ma situation, elle soupire légèrement et réfléchit un peu.
On s’assoit les deux sur des chaises, qui traînent dans le couloir, sans me lâcher la main. Elle me répond que ce n’est pas elle, qui s’occupe des taxis ou des voitures. Que tout ce qu’elle peut faire c’est se renseigner auprès de sa supérieur et me tenir au courant dès qu’elle en sait plus. Je sens sa bonne volonté et je lui fais confiance, j’attendrai alors.
J’entends du brouhaha au loin, j’ouvre un œil puis l’autre, difficilement. Les gens parlent fort entre eux, qu’est-ce qu’ils sont bruyant ici ! Je me suis assoupie dans mon fauteuil et ils sont en train de servir le café. J’ai du dormir longtemps ! J’attends que les deux jeunes filles en blanc arrivent à ma hauteur, j’ai mal partout.
« - Bonjour Me C., on ne s’est pas encore vu aujourd’hui. Comment allez-vous ?
- Je me réveille, j’ai un peu mal partout. J’ai dormi longtemps ? Mes enfants ne sont pas encore venu me voir ? Je ne les ai pas raté ?! M’enquis-je. Cela fait longtemps qu’il ne sont pas venu voir leur vieille mère.
- Oh vous vous êtes endormi peu de temps après mon arrivée, je dirais deux bonnes heures. On n’a pas vu vos enfants… Son regard semblait triste. Mais vous savez, on est en semaine, ils sont grands , ils travaillent. Ils ont des enfants ?
- Oui, j’ai quatre petits enfants, ca demande du travail.
- Voilà, mais ne vous inquiétez pas, dès qu’ils auront le temps, ils viendront vous rendre visite, j’en suis sûre ! Me rassure-t-elle, un magnifique sourire aux lèvres, qui me réchauffe un peu le coeur. Vous voulez un café ?
- Oui, s’il vous plaît. Avec du sucre. »
Je sirote mon café, un peu chaud et je regarde toujours autour de moi, certains ont l’air vraiment malade, je n’ai pas à me plaindre. Je pense à mes enfants, j’espère qu’ils vont bien. Si longtemps sans nouvelle, c’est terrible, ils ne pensent plus à moi. Ils ont leurs enfants maintenant. Comment s’appellent-ils déjà ? J’oublie tout en ce moment… Ça m’énerve, j’ai l’impression de ne plus savoir ce que je fais. Tiens, revoilà, les jeunes filles avec leur chariot. L’une d’elle s’installe à côté de moi et m’offre une madeleine, que j’accepte volontiers. Elle en prend une pour elle. Elle discute avec l’autre, elles parlent de leurs enfants. Elles semblent si jeune, si insouciante et pourtant leur visage ont l’air si fatigué. L’une d’elle se tourne vers moi.
« -Et vous ? Comment s’appelle vos enfants Me C. ?
- Joseph, Marie, Étienne et… Je réfléchis. Je ne me souviens plus du dernier. Mon dieu ! »
Je les regarde désolée, les larmes aux yeux, j’ai oublié le nom de mes propres enfants. Quelle mauvaise mère je fais ! Je cherche mais, aucune réponse ne me vient. Elles me regardent toujours souriante. Comment font-elles pour sourire autant ?! Celle à côté de moi, me prend la main.
«- Je ne me souviens plus, avouais-je, vaincue
Ce n’est pas grave, Me C., la première lettre n’est-ce pas R ? »
Je réfléchis, R… R… Mon mari s’appelait Roger et il voulait qu’un de nos enfants porte son prénom, je me souviens, c’est si loin.
« - Roger, lui réponds-je enfin.
- Vous voyez que vous vous en souvenez, il vous faut juste un coup de main ! »
Je souris à mon tour, elle a raison. Elle me sert gentiment la main et se lève d’un bond.
« - Bon, c’est à notre tour d’aller boire un café. A tout à l’heure. »
Et je ne la revis jamais.
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fallenrazziel · 5 years
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Les Chroniques de Livaï #404 ~ ÊTRE POLI COÛTE PEU ET ACHETE TOUT (octobre 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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On est tous rassemblés dans une immense salle encombrée d'une table interminable dressée pour le repas. Je remarque déjà que des groupes se forment. Même si j'ai donné l'impression de me foutre royalement de tout ce qui se passait, j'ai vite compris que des factions se bouffaient le nez à cette réception. Des domestiques nous mènent aux chaises qui nous sont réservées et je constate avec soulagement que je suis à côté d'Erwin ; j'avais pas du tout envie de me retrouver isolé. Cette femme que j'aime pas trop se retrouve à ma droite, et, comme Erwin me jette un regard insistant, je me résous à déplacer sa chaise pour qu'elle puisse s'assoir, comme il me l'a appris, avant de me poser à mon tour.
En face de nous s'étale une belle brochette de richards qui nous regardent avec méchanceté. S'ils veulent jouer à ce jeu, je peux participer. Tirer la tronche toute la soirée, c'est dans mes cordes. Il y'en a surtout un, juste à ma hauteur, qui a un air tout à fait détestable. Je sais pas vraiment ce que c'est, mais toute sa personne me donne envie de rester très loin... Ses yeux bleus froids, sa coupe de fils à papa, et cette cicatrice en forme de croix qui lui barre le front, tout est déplaisant. Quand il me regarde, j'ai l'impression d'être un animal amusant dont on attend qu'il fasse des galipettes...
Erwin m'a soufflé quelques noms dont il se souvenait pour que je sois pas paumé. Et celui-ci  fait partie des gens dont il m'a dit de me méfier. Gisbert Fritz, un neveu du roi, un prince comme on dit, très opposé au bataillon et aux explorations. A éviter au maximum, même si dans cette situation, il faut savoir rester poli et répondre aux questions sans s'énerver. Il a pas intérêt à me parler, sinon je risque de déraper. J'aperçois Monsieur Moustache, qu'on a vu tout à l'heure, qui s'installe au bout de la rangée.
Tabea, qui est juste à côté de moi, essaie d'être aimable en me montrant comment déplier ma serviette. Je sais faire, merci. Elle imagine réellement que j'ai aucune manière ; j'en ai pas beaucoup, c'est vrai, mais Erwin m'a montré les bases. Le carré de tissu blanc se trouve bientôt déployé sur mes genoux et j'attends la suite des évènements. J'ai bien compris qu'on allait manger. J'ai fait en sorte d'avoir faim pour aujourd'hui, mais mon estomac est un peu noué, j'espère que ce sera pas trop long...
Zackley prend place à son tour en bout de table, ainsi tout le monde peut le voir. On dirait qu'il s'apprête à juger chacun d'entre nous... Il paraît que c'est un peu son boulot, si j'en crois Erwin ; il s'occupe des cas de délits, manquements, fautes ou crimes liés de près ou de loin à l'armée. L'ambiance n'est pas si éloignée de celle d'un tribunal, en tout cas de mon point de vue... Je baisse les yeux et remarque une profusion de couverts dont je ne connais pas l'utilité. Je reconnais la fourchette, le couteau et la cuillère, mais je me demande à quoi servent les autres. Faudra que je demande discrètement à Erwin si je veux pas avoir l'air con. Je me rends compte que le moindre faux pas n'échappera pas à nos voisins d'en face.
Zackley se lève avec son verre et je vois que tout le monde fait pareil. Erwin aussi, et je comprends que c'est ce qu'on appelle un "toast". Une tradition bizarre. Je le fais à mon tour et Zackley nous sert un petit discours sur la nécessité d'unir toutes nos forces contre la menace des titans, tout en oubliant pas de prendre du bon temps quand c'est possible. Ouais, un discours adapté à toutes les susceptibilités ; plutôt futé. Tout le monde se rassoit après avoir avalé quelques gorgées de vin.
En me rasseyant sur ma chaise, je sens mon genou buter sur quelque chose sous la table. Ca y était pas avant, qu'est-ce que... ? Désolé, Erwin, mais je dois aller voir. Je soulève la nappe et aperçois deux yeux noirs dans une face écrasée garnie de plis. La bête halète et des filets de bave coulent de ses babines. Y a un chien sous cette table... A tous les coups c'est celui du proprio... Ok... euh... va-t-en de là, sale bête ! Et me met pas de la bave partout, c'est dégueulasse ! Le chien s'éloigne sous la table et je remarque en me penchant un peu qu'il a toute la place pour déambuler à son aise. Qu'il vienne pas sur mes genoux, c'est tout ce que je demande.
Un serveur avec un torchon sur le bras se présente à l'entrée et annonce ce qu'on va manger : saumon en mousseline. J'ai aucune idée de ce dont il s'agit. Je questionne Erwin du regard et il m'indique le couteau rond avec le bout pointu. On doit le manger avec ça ? On le tient comment ? Il me montre en essayant de faire en sorte que personne le voit. Heureusement que les commère d'en face sont occupées.
Une file de domestiques chargés d'assiettes - un pour chacun d'entre nous - se met alors à arpenter la pièce en rasant les murs et pose devant nous un plat couvert d'une cloche en métal. Puis, tous ensemble, ils découvrent la nourriture et une odeur de poisson assaillit mes narines. Merde, j'aime pas trop ça... Mais je suppose que je vais devoir me forcer un peu. Erwin m'a dit qu'on devait pas vider son assiette, ça m'arrange.
Je coule vers lui un regard inquiet et note comment il utilise ses couverts. Je vais y arriver. Je suis face à un espèce de pavé rose dans lequel est inséré une crème bizarre, le tout baignant dans une mare de sauce blanche. Une ridicule feuille de menthe trône au-dessus. Et bien, allons-y.
Les premières bouchées sont difficiles, mais à la longue, je finis par m'y habituer. C'est plutôt facile à manger et pas trop consistant, ce qui me va bien. On entend que le bruit des couverts pendant un moment puis certains invités commencent à discuter avec leurs voisins à voix basse. Un léger bruit de fond s'installe. Je préfère ça, manger dans le silence quand y a du monde, c'est très gênant.
Je remarque qu'Erwin parle avec son voisin de gauche, un membre du Parlement qui a de la sympathie pour le bataillon, il me semble. Erwin lui sert son meilleur sourire, il espère sans doute une généreuse donation plus tard. On est là pour ça après tout. J'espère quand même que personne ne viendra m'adresser la parole, je crains de dire des conneries... C'est vraiment chiant de me sentir inférieur à tous ces bourges... Erwin est vraiment plus à l'aise que moi ici...
Il reste quelques bouts de poissons dans mon assiette, je décide d'arrêter là. Je constate que tout le monde fait pareil, Erwin avait raison. Je me demande combien de miséreux on pourrait nourrir avec ce qui traîne dans les plats... Un bon paquet sans doute. Ca me file un peu la nausée, j'ai horreur de gâcher. Mais je dois prendre sur moi alors je fais pas de commentaire. Mais ma voisine s'en prive pas. Elle me glisse à l'oreille que c'est une honte de jeter ça ou de le donner aux chiens, et à partir de ce moment, j'ai l'impression qu'elle remonte dans mon estime. Je lui réponds que je suis bien d'accord et elle me décoche un sourire que je juge peu naturel - mais qu'est-ce qui est naturel ici, après tout ?
Je suis déjà presque plein. J'ai l'impression que mon pantalon me serre un peu... Les domestiques viennent débarrasser et j'espère en avoir fini. Mais le maître de salle nous annonce le second plat. Hein ? Le second quoi ? Tabea remarque ma surprise et m'informe que c'était seulement l'entrée. Eh ! une minute, combien il y'en a ? Elle me répond qu'il y en a trois, en plus des fromages. C'est une blague ?! Je me tourne vers Erwin et lui dis en serrant les dents que je vais jamais pouvoir manger ne serait-ce que la moitié de qui va venir après ! Il ne peut pas faire grand chose mais me demande de faire de mon mieux. Tu parles ! J'aurais dû arrêter de manger pendant une semaine, oui !
Je contiens un léger tremblement et tente de me raisonner. J'en laisserai la moitié et voilà tout. Les explorateurs doivent maintenir leur ligne, oui, c'est ce que je dirais si on me demande. Mais j'appréhende vachement. J'ai l'impression qu'ils se marrent en face en me voyant dans cet état. Je vais pas fuir devant de la bouffe ! Sûrement pas, vous pouvez aller vous faire foutre !
De nouveau, le défilé des serveurs, puis les cloches qui se soulèvent. On annonce "pigeon rôti sur son lit de cresson et ses petits légumes". Je soupire presque de soulagement, un pigeon, c'est pas énorme. Mais je redescends vite quand je vois la taille de celui qu'on me présente ! Ils leur donnent quoi à bouffer, à leurs piafs ?! On dirait un poulet fermier, du genre de ceux que Mike s'enfile une fois par semaine ! Erwin, pitié, aide-moi...
Il m'indique seulement le couteau à petite lame et pendant un instant, j'ai envie de le planter dans la gorge de quelqu'un... Je vais pas y arriver, je te jure... Erwin, comment tu fais pour avaler tout ça, t'as un truc ? Il exprime son impuissance à m'aider et se retourne de nouveau pour discuter avec son voisin. Bon, Livaï, il faut faire face. Tu vas pas te laisser emmerder par un pigeon. Dis-toi qu'il doit pas y avoir grand chose à becqueter là-dessus et ça ira.
Je bataille un peu avec la carcasse - en envoyant voler quelques petits pois sur la table, bordel ! - et ma voisine vient à mon secours. Elle me montre où couper afin de détacher les ailes, et je peux pas m'empêcher de la remercier de son soutien. Je veux pas dire, chef, mais elle m'aide plus que toi, sur ce coup ! Une fois mon piaf dépecé, je me dis que je vais devoir commencer à manger, et je le sens pas. Y'en a pour un régiment, et mon assiette me paraît immense...
Je lève les yeux et constate que la bande de nobliaux d'en face me mate. Apparemment, cette profusion leur pose pas de problème, et ils avalent la viande avec gourmandise tout en murmurant tout bas des saletés, sur mon compte sûrement. Pendant un moment, Fritz me fixe, comme fasciné, et je comprends alors très exactement ce qui me plaît pas chez lui. Il ressemble un peu à Erwin... juste assez pour que je le remarque. Mais il y a d'autres choses chez lui qui sont tout à fait opposées à Erwin et c'est ça qui me gêne le plus. Son nez toujours plissé comme s'il sentait de la merde... c'est moi, la merde ? Tu t'es regardé, trouduc ?!
Je me mets à manger en faisant croire que j'ai de l'appétit et les commères finissent par s'occuper d'autre chose. Je constate qu'Erwin a presque vidé son assiette - il a plus de place que moi pour mettre tout ça - et que Tabea est en train de rogner les os en essayant de rester distinguée. Les lumières des lustres me tournent la tête un moment, et j'avale un verre de vin entier en espérant que ça fera de la place là-dedans. Mais je peux plus, réellement. Il me reste plus de la moitié du plat, et je peux pas finir. Je me demande comment ce sera pris si je renvoie ça comme ça... Zackley va-t-il mal le prendre ? Va-t-on me dire que je suis qu'un rustre sans éducation incapable d'apprécier la nourriture qu'on lui donne ?
Je m'en ficherai si j'étais le seul concerné. Mais y a tout le bataillon derrière. Alors je cherche une solution, quand un nouveau choc contre mon genou me rappelle la présence du gros chien sous la table. Je soulève encore la nappe et la bête bavante est de nouveau là, comme si elle avait entendu ma détresse. Tu me sauves la vie, toi ! Attends, bouge pas...
Je m'assure que personne ne me regarde, et en un geste rapide, je passe mon assiette sous la nappe et la tend à l'animal affamé. Je sens ses grandes mâchoires entrer en action et cogner contre mon assiette pendant qu'il se régale. Il va rien laisser ! Il faut que je la récupère avant qu'il bouffe tout ! Je ramène l'assiette et sens un filet de bave sur ma main. Beurk... bon, c'est pour la bonne cause.
Je crois que personne a rien vu. Il a laissé la carcasse mais presque tous les bouts de viande ont disparu. Ca fera l'affaire, au moins je sauverai la face. Erwin se penche vers moi et s'étonne de voir mon assiette presque vide. Ouais, j'avais une grosse faim ! J'essuie ma main sur ma serviette l'air de rien, puis je tapote ma bouche en faisant semblant d'avoir copieusement mangé. Tabea se signale à mon attention et me révèle qu'elle a aperçu mon stratagème et que c'était plutôt bien joué. Je peux pas lui sourire mais je la supplie des yeux de ne rien dire.
Le parlementaire m'adresse alors la parole et me demande si j'ai apprécié le dîner. Oh, oui, délicieux, vraiment, on ne mange pas ce genre de chose dans l'armée, vous imaginez bien que je me suis régalé ! Erwin masque un rire silencieux en m'entendant répondre comme ça et j'ai envie de lui flanquer un coup dans le tibia juste pour passer mes nerfs.
C'est alors qu'on annonce "la farandole des fromages". Je les avais oubliés ceux-là... En plus, j'aime pas ça, le fromage, ça schlingue !
J'espère que le toutou aime ça, lui...
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chaiserococo · 2 months
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