#canapé en cuir blanc
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tundereforce · 1 year ago
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Contemporary Family Room - Family Room Example of a large trendy open concept light wood floor family room library design with white walls and no tv
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sh0esuke · 1 year ago
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" Couldn't Move On And Forget About You "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀��𝗲 : Jason Todd
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Cela faisait bientôt un an que Jason avait disparu. Il était mort. Il était mort depuis bientôt un an et j'avais enfin réussi à aller de l'avant, j'avais tourné la page, il n'était plus que le cauchemar qui hantait mes nuits lorsque je fermais mes yeux. Et cette journée était supposée être parfaite. Mais je ne comprenais pas, je n'arrivais pas à comprendre pourquoi je le revoyais. Cette fois-ci, il était bel et bien réel.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : exes to lovers, arme à feu présente, hurt/comfort
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟒,𝟖𝟒𝟎
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Une fraîcheur mortelle régnait dans l'appartement. Elle en était glaciale. L'obscurité dans laquelle étaient plongées toutes les pièces du lieu n'aidait pas. Le tout était peu accueillant, presque menaçant. Tout ce noir installé dans les quatre recoins du lieu se traduisait par un mauvais présage, tel un danger imminent incapable à repousser, implanté ici et là, prêt à tout détruire sur son passage et à tout entraîner dans sa chute. Seules les lumières de la ville parvenaient un tant soit peu à éclairer le tout, que ce soit par des hélicoptères, des panneaux publicitaires sur d'immenses buildings ou les phares de voitures. Elles étaient projetées sur les murs du gigantesque salon ᅳles baies vitrées non couvertes par les épais et lourds rideaux, laissant donc tout type de lumière y pénétrerᅳ ainsi que sur le côté de plusieurs meubles. Ce ne fut alors, qu'avec ces maigres lueurs, que la jeune femme put se repérer dans le lieu, et éviter de percuter, et briser, ses précieux biens.
Elle passait entre le canapé d'un cuir de couleur ensanglanté et les tabourets rangés devant le plan de travail de la cuisine ᅳouverte, d'un style américainᅳ. Elle manquait de heurter un vase Chinois, à cause des imposants bords de sa robe, malgré le fait qu'elle en tenait déjà une épaisse quantité dans ses pauvres mains tremblantes. Le vase tremblait, tournait sur lui-même, et au moment même où il manqua de s'effondrer au sol, il fut saisi par la jolie paire de mains de la demoiselle. Celles-ci recouvertes d'une époustouflante paire de gants blanc en dentelle.
« Merde, désolée. » elle articula difficilement, entre deux sanglots et avec le nez bouché.
Elle reposait l'objet à sa place, et continuait sa marche en direction du centre du salon. Elle forçait sa traîne à suivre le pas, sur ses immenses talons aiguilles ouverts sur ses orteils et la vue troublée par son voile rabattu sur les traits tiraillés de son sublime visage, ainsi que par ses larmes. Elle avait les lèvres qui tremblaient, les joues tachées par deux lignes noirâtre, partant de ses cils jusqu'à sa mâchoire. Son mascaras avait été incapable de survivre à cette journée, tout comme elle. Et un mal de crâne lui martelait le cerveau, d'une violence criminelle.
La jeune femme déposait sa pochette d'un cuir blanchâtre sur une commode boisée proche de la grande baie vitrée dans le salon. Rapidement, elle y plongea ses doigts et en extirpait son cellulaire. De ses fins doigts habillés, elle débloqua l'écran de verrouillage et sélectionna l'icône "message" parmi toutes ses applications. Elle était celle qui contenait le plus de notifications, une bonne centaine de messages avaient été reçu dans le petit objet, provenant non seulement de sa famille, mais aussi de ses amis les plus proches, jusqu'à des collègues et vielles connaissances. La demoiselle remarquait immédiatement le numéro d'un contact en particulier, qui attirait son attention. Dick Grayson. La conversation entre elle et le jeune homme se trouvait en première place, signe qu'il était le dernier à avoir pris le temps de lui écrire. Dick lui avait envoyé un message il y avait une demie-heure, depuis le début de soirée; il en avait envoyé une vingtaine.
La jeune femme soupira. Elle faisait rapidement passer son voile en dentelle au dessus de sa tête, dévoilant ainsi les traits somptueux de son visage tachés par un maquillage ruiné par ses larmes. Elle cliqua sur sa conversation avec le noiraud de son pouce, poussant au même moment un soupir hésitant. Son cœur s'emballait légèrement alors qu'elle sentait soudainement un poids s'accrochant à ses épaules. Les remords s'emparaient enfin d'elle.
« Je vais passer à ton appartement. » était-il écrit. « J'ai juste besoin de savoir que tu vas bien. Tout le monde est inquiet pour toi. »
La jeune femme essuyait grossièrement une flopée de grosses larmes à l'aide de sa paume de main. Elle avait les yeux ronds comme des billes, trempés exagérément et la bouche tordue en une moue poignante.
« J'ai tout gâché. Je suis désolée. » répondit-elle au garçon.
Du tac au tac, Grayson lui avait envoyé un message. Le petit bruit signalant l'arrivée d'une notification prenait de surprise la jeune femme, elle en hoquetait et en sursautait bêtement.
« Tu as fait ce que tu jugeais le mieux pour toi, tu n'as pas à te sentir mal pour ça. »
« Je n'arrive pas à l'oublier. » elle écrivait en retour. « Je ne peux pas en épouser un autre que lui. Je ne peux pas en aimer un autre que lui. »
Dick ne répondait pas. Il restait muet, incapable de taper une quelconque réponse ; la demoiselle le compris immédiatement, voilà pourquoi elle quittait brusquement la conversation et fermait les yeux. Elle serra son cellulaire entre ses doigts, elle le fit violemment, le corps secoué par des sanglots douloureux.
Lorsqu'elle rouvrit finalement les yeux, ce fut à cause du bruit d'une nouvelle notification. Elle avait attiré son attention. La jeune femme passa alors de nouveau la paume de sa main sur son visage ᅳle gant était désormais noirᅳ et retira le reste des larmes ayant perlé sur les traits torturés de son faciès. Ensuite, elle regarda le nom du contact qui lui avait écrit ᅳcar ce n'était pas Grayson. Wayne. C'était Bruce Wayne. Il lui avait envoyé plusieurs messages, chose étrange venant du milliardaire qui avait pourtant la réputation d'être aussi froid que la glace, aussi bavard qu'un mur de briques et méprisant qu'une brute. Ses larmes noirâtres retombaient sur le décolleté de sa robe de mariée et la tachait sans merci. Elle ne pouvait plus s'arrêter de pleurer, peu importait la conviction qu'elle y mettait, la force qu'elle insufflait en elle. Toutefois, elle rassembla la dernière once de courage présente dans ses veines, et cliqua sur le message du milliardaire.
« Passe au manoir dès que tu as besoin de quoi que ce soit. Tu seras toujours la bienvenue. »
La jeune femme émit un violent gémissement. Elle sentait sa gorge être prise de tremblements et, en réponse, elle plaqua violemment l'écran de son téléphone portable contre la surface boisée de la commode. Incapable de quitter la conversation ᅳde peur de s'attirer les foudres de Bruceᅳ et tout autant de lui répondre ᅳelle avait bien trop honte, et était bien trop énervée contre luiᅳ elle avait alors préféré fuir.
Elle se reculait, imposait une certaine distance entre son cellulaire et elle puis, soudainement, arracha son voile ainsi que le collier de perles laissé à choir proche de sa gorge. Les boules blanchâtre giclaient dans tous les sens, percutant le sol, allant se réfugier en dessous du canapé, de la commode, auprès de la baie vitrée, voire d'une lampe éteinte à quelques mètres de là. Tandis que le voile, lui, s'affaissait majestueusement au sol, sur la traîne de sa robe de mariée. Toutefois, elle ne lui laissa pas le temps de se reposer, car elle le dégageait d'un coup sec de son pied, préférant le voir au sol, contre la surface du tapis, plutôt que sur son vêtement traditionnel. Elle le toisa avec colère et menaça de le piétiner tant sa vue l'importunait. Lorsqu'elle relevait son visage en direction de l'immense salon, observant la porte menant à sa chambre à coucher, la salle de bain, son bureau, et la cuisine, elle sentit soudainement l'atmosphère se faire plus lourde. Quelque chose flottait dans l'air, enfoui dans l'obscurité qui l'avait entourée depuis le début, mais à laquelle elle n'avait pas su donner assez d'importance. Elle étouffait, haletait, transpirait à grosse gouttes, cela la rendit davantage nerveuse.
Après un instant, là où elle s'était raclée la gorge, la jeune femme déposa la paume de sa main contre sa poitrine et parla d'une voix terriblement hésitante. Elle papillonnait des yeux, avec la désagréable sensation d'être observée de tous les côtés, sous tous les angles.
« Il y a quelqu'un ? »
Un sentiment de peur se frayait en elle, mêlé à la peur et la tristesse. Elle en avait les tripes retournées et le cœur battant à vive allure. Il tambourinait fort contre sa poitrine, le bruit allant même jusqu'à se répercuter dans ses tympans. De ses pupilles tremblantes et de son regard troublé par ses pleurs, la jeune femme jetait un coup d'œil curieux au salon. Cette fois-ci, elle l'observa avec grande attention. En commençant par la cuisine, la porte d'entrée, ses côtés, et finissant par le coin bibliothèque sur sa gauche, complètement plongé dans le noir.
La jeune femme plissait les yeux. Elle avait la désagréable impression de voir une forme y voir le jour dans tout ce noir si compact, et, le temps que ses yeux s'habituent finalement à l'obscurité, elle avait déjà avancé de plusieurs pas.
Sa traîne glissait sur le tapis, elle ne prenait même pas la peine de relever les bords épais de sa robe afin d'alléger sa marche. Elle écrasait les quelques perles de son collier au sol, manquant de chuter à répétition. Elle les forçait alors à rouler, se percuter entre elles et rouler bruyamment jusqu'à rencontrer une nouvelle surface contre laquelle elles allaient de nouveau y ricocher. La jeune femme parvenait rapidement au coin bibliothèque de son appartement, habituellement composé d'une petite table ronde décorée d'une lampe verdâtre, de deux immenses bibliothèque collées contre le mur, et d'un gros fauteuil de cuir. Elle peinait à observer le tout, le noir brouillant sa vision.
Lorsqu'elle tendit la main afin d'allumer la petite lampe et d'enfin mettre le jour sur cette situation torturante, elle sursautait au contact d'un objet dur. Il était frigorifié, semblable à du métal. Au même moment, la lumière l'éclaira et ses yeux s'écarquillaient à la vue d'un parfait inconnu dans son salon. L'espace d'un instant, son coeur arrêta de battre.
« Oh mon Dieu. » elle hurla.
La demoiselle n'eut besoin que d'une chose : croiser son regard envoûtant, pour reconnaître Jason. Peu importait si les traits de son visage étaient torturés par la fatigue et sûrement la colère, peu importait si il était mutilé par une immonde lettre J sur le côté droit de sa joue, juste en dessous de son œil. C'était lui. C'était Jason. Elle ne rêvait pas, il était bel et bien là. A cette. simple constatation, elle en sentit ses tripes se tordre et son mal de crâne s'accentuer.
« Jason, c'est toi ? » balbutia-t-elle. « Je... Je rêve ? »
Pour accentuer ses propos, la demoiselle allait jusqu'à se pincer l'avant-bras. Lorsqu'elle vit Jason cligner des yeux et écarter davantage les jambes, elle manquait de s'en évanouir. Jason était étrangement vêtu, une épaisse armure sur les épaules. Il avait relevé son masque, son front lui restait tout de même invisible. Mais c'était bel et bien lui. Elle aurait pu le reconnaître entre mille.
« Je pensais pas que tu allais rentrer ce soir. » parla le noiraud.
« Jason. » elle le coupa brusquement. « Jason, tu es en vie ? Bruce m'avait pourtant dit que... Oh mon Dieu. J'ai cru que tu étais mort, depuis tout ce temps.. »
« Il t'a menti. Bruce m'a remplacé, je n'ai jamais compté pour lui. »
La jeune femme jetait un coup d'œil à la main de Jason, celle dont il s'était servi pour allumer la petite lampe sur la table. Juste au dessous de son avant-bras, reposait une arme à feu. Contrainte, la demoiselle fit mine de rien, et replaçait son attention en direction du noiraud. Lorsque son regard croisa le sien, elle en sentit son cœur se briser et ses tripes finir torturées dans tous les sens. Il avait l'air pitoyable, il avait l'air d'un homme brisé.
« Qu'est-ce qui t'est arrivé, Jason ? Qui t'a fait ça ? »
« Il ne t'a rien dit ? » s'étonna-t-il. « Évidemment qu'il n'a rien dit, pourquoi faire ? » il rit. « C'est le Joker. »
« Le Joker ? » elle répéta. « Le Joker ? »
Jason pointa sa joue droite de son doigt recouvert de son armure. La jeune femme n'eut pas besoin d'y jeter un coup d'œil, le J était tellement imposant et grossier, marqué dans sa chair, qu'elle n'avait pas pu le manquer. Néanmoins, elle ne put résister à la tentation de le dévisager de nouveau et cela manquait de la faire de nouveau pleurer.
« Tout ça, c'est la faute de Bruce. » articula Jason. « Si je suis mort, si j'ai tout perdu, si j'ai été remplacé, si j'ai été oublié, par toi, par lui, par vous tous, c'est par sa faute. »
Une sécheresse douloureuse voyait le jour dans la gorge de la jeune femme, embarrassée et apeurée, elle ne sut trouver les mots afin d'apaiser la rage bouillant au cœur de la poitrine Jason. À la place, elle se contentait de laisser ses larmes rouler à grosses gouttes sur ses joues et ses mains trembler vigoureusement. Elle apportait ses doigts à ses lèvres et couvrait sa bouche avec, les yeux écarquillés avec horreur et la poitrine écrasée par ses poumons, alors qu'elle respirait avec panique.
« Jolie robe, au passage. » balança Jason. « Qui est l'heureux élu ? » demanda-t-il d'une voix tranchante en la toisant.
« Jason. » elle l'avertissait.
« Ouais, c'est mon prénom. »
La demoiselle tendait une main dans sa direction, dans un geste désespéré ᅳavec pour but de s'assurer qu'il était devant elle, que ce n'était pas encore une de ces visions la hantant par pur désir de vengeance provenant de sa propre cervelleᅳ toutefois, elle se pétrifia avec horreur lorsqu'elle vit Jason sursauter. Ce fut léger, à peine visible à l'œil nu, mais elle le remarqua immédiatement. Elle remarqua la façon dont ses yeux s'étaient mis à luire avec terreur, dont ses mains avaient reculé d'un millimètres afin de protéger son visage et celle dont sa lèvre inférieure s'était mise à trembler. La jeune femme s'était arrêtée brusquement, la respiration coupée et peinant à cligner des yeux tant elle était surprise. La pensée qu'il n'était plus le même, qu'il n'était plus le garçon dont elle avait autrefois été éprise, lui brisa le cœur. Il s'arracha de sa propre poitrine, s'effrita et manquait de la tuer.
« Toi aussi, tu m'as oublié. » l'accusa Jason. « Tu m'as remplacé avec cet avocat à la noix pendant que je pensais mourir. Je pensais ne plus jamais te revoir, mais je me suis accroché. Et pourquoi, au final, pour te voir en épouser un autre ? »
Jason serrait le poing. Le cuir de son gant grinçait, il donnait l'impression d'être à deux doigts de céder sous sa force. La jeune femme en déglutit avec embarras. Elle le contemplait, les sourcils froncés et la bouche entrouverte. Tandis que lui, la foudroyait du regard.
« Je ne l'ai pas épousé. » elle se défendait. « Je n'ai pas pu le faire. »
« Félicitation, je suppose. »
« Jason. »
Elle l'observait, le visage mutilé ébloui par la petite lampe posée à une cinquantaine de centimètres de son visage, les reflets orangés peignant joliment son faciès et faisant ainsi s'enflammer l'éclat accusateur dans sa paire de pupilles. Elle dévisageait sa position; son coude déposé sur la petite table, les jambes écartés et son autre bras déposé sur l'accoudoir du fauteuil de cuir. Son poing serré se trouvait juste en dessous de la lampe, ébloui de manière splendide, telle une torche enflammée, prête à crier sa rage et à mettre la lumière sur ce monde injuste et terrifiant.
« Tu es revenu, ne pars plus. Je t'en prie. Ne me quitte plus jamais. » elle murmurait, la voix secouée par des sanglots. « Reste auprès de moi. »
Jason la contempla. Il clignait des yeux et en profitait pour faire glisser son regard sur son entière personne. Quant à la jeune femme, elle restait stoïque, réduite à l'état d'objet sous le regard perçant de cet intrus. Le dit intrus, commençait par détailler la traîne de sa robe de mariée du regard, puis, il remontait sur son corset dévoilant sa sublime taille décorée de dentelle et d'un décolleté en forme de cœur, mettant en valeur la naissance de sa poitrine. Ses mains avaient l'air terriblement douce et élégantes, recouvertes d'une paire de gants en dentelle quelque peu tachées de noir. Sa nuque était dévêtue, et son maquillage, lui, ruiné. Pourtant, Jason ne l'avait jamais autant trouvé aussi sublime. Elle se trouvait face à lui, dans une robe de mariée ruinée, après avoir fui son fiancé, tout ça, parce qu'elle n'arrivait pas à le sortir de sa tête. Et ce, même présumé mort. Tout comme lui : elle n'avait jamais pu tourner la page.
La demoiselle retirait soigneusement ses gants, elle les laissait tomber sur la petite table et avançait de trois pas jusqu'à Jason. Pris par surprise, le noiraud la laissait faire. Il se crispait légèrement, le corps secoué par un sentiment de terreur, apeuré à l'idée d'être heurté, d'attiser sa méprise, son dégoût, sa colère. Il savait qu'elle en aurait été incapable, mais Jason n'était plus le même. Il n'était désormais que l'esclave de ses cauchemars. Il se perdit alors dans ses pensées, déglutissant bruyamment, tandis que la demoiselle arrivait à faire parvenir la paume de sa main sur la joue du garçon.
« Le Joker est mort. Il ne pourra plus jamais te faire de mal. »
Elle camouflait la cicatrice présente sur sa joue dans un geste tendre. Elle caressait sa peau étrangement douce de la sienne légèrement froide. L'espace d'un instant, elle retrouvait le Jason d'autrefois. La peau vierge, cet éclat familier dans le regard et cette atmosphère apaisante présente dans la pièce. Il n'était plus le même, elle en était consciente, malgré tout, le simple fait de le retrouver, ainsi, suffisait à la troubler avec force.
« Est-ce que Bruce sait que tu es ici ? » se risqua-t-elle à demander.
« Bruce n'en a jamais eu rien à faire de moi, peu importe. »
« Oh, Jason, non. Ne dis pas ça, je t'en prie. » elle le coupa. « Bruce était tant bouleversé quand Alfred m'a appris la nouvelle de ta disparition, il en est presque tombé malade. »
Ses traits de visage se durcissaient soudainement. Pris par un sentiment de rage, Jason frappait du poing sur la table en se redressant furieusement sur le fauteuil. La jeune femme en sursautait, terrifiée.
« Ne parle pas de lui comme si tu le connaissais ! Tu ne sais rien. » beugla Jason avec colère. « Tu ne sais pas quel genre de monstre il est en réalité. Tout ça, c'est de sa faute ! De sa faute... »
Jason en avait les larmes aux yeux, la fatigue l'emportait sur lui. Il avait été réduit à néant l'espace d'une année entière, complètement brisé, abandonné à son triste sort face à une créature tout droit sortie des enfers, puis il avait été abandonné par son père, ses frères, amis, et, à la recherche d'une dernière once d'espoir, il avait vu la seule fille qu'il avait jamais aimé, ᅳpresqueᅳ se marier avec un autre que lui, sous ses propres yeux, alors que tout semblait bien aller pour eux, comme si il n'avait jamais existé. Comme si il n'était plus rien. Comme si il n'avait jamais rien été. Jason avait le cœur réduit en miette, le corps recouvert de blessures, à peine apte à tenir debout sans sentir ses tendons gémir de douleur, ses os grincer et sa cervelle tirer des signaux d'alerte. Mais, alors qu'il se tenait devant elle, après tout ce temps à prier, à espérer, à tenir, il se sentait soudainement mieux. Alors, il se calma, regrettant immédiatement d'avoir élever la voix sur elle.
« Tu l'aimais ? »
Jason se raclait la gorge, embarrassé.
« Cet avocat à la noix, » il répétait. « tu l'aimais ? »
La jeune femme essuyait ses larmes et esquissait un petit sourire timide. Elle regardait Jason dans les yeux incapable de détourner le regard alors que le garçon de ses rêves se tenait devant elle. Il était là, assis tranquillement après avoir fait effraction chez elle, à la regarder comme si elle était le plus beau trésor de ce monde, ignorant les saletés sur son visage, son décolleté, ses gants noircis, son collier arraché, son voile abandonné et ses yeux bouffis par le nombre de larmes qui avait tristement parcouru les traits somptueux de son visage. La façon dont il la regardait la laissait bouche bée. C'en était d'une tendresse inouïe.
« Pas une seule seconde. » avoua-t-elle. « Je n'ai jamais pu te sortir de ma tête. »
Et c'était vrai. La triste vérité.
« J'étais persuadée que tu étais mort, la nouvelle venait de ta famille après tout. Mais, contrairement à eux, je n'ai jamais réussi à faire mon deuil. »
Jason sentit son cœur se gonfler de joie. Il en rougissait, comblé de bonheur.
« Cole est gentil, je me suis dis que c'était peut-être ce dont j'avais besoin pour convaincre Bruce que j'allais mieux, pour me convaincre. Mais, une fois devant l'autel, je.. Je sais pas ce qui s'est passé. Je sais juste que ce n'est pas lui que j'aime, c'est toi, Jason. C'est toi dont je suis amoureuse. »
Jason l'écoutait attentivement, apaisé par le son de sa voix. Elle parlait doucement, une pointe de timidité par ici et là tandis qu'elle faisait se noyer son regard dans le sien, incapable de cesser de le contempler.
« Est-ce que... Désolée. Est-ce que je peux te toucher ? »
Jason se contentait de fermer les yeux. Il laissait alors la demoiselle poser son front contre le sien et le serrer doucement dans ses bras. Elle enlaçait sa nuque de son épiderme nu, aidait ses doigts dévêtus à se fondre sur le dos de son crâne recouvert de son armure tandis qu'elle laissait s'échapper un souffle saccadé entre ses lèvres. Elle collait son décolleté à son torse, fléchissait les genoux sur ses haut talons aiguilles. Le contact physique engagé la rendit faible, elle manquait de s'en évanouir. L'odeur de Jason restait quelque peu similaire à celle qu'il avait toujours eu, néanmoins, celle-ci avait un côté un peu plus métallique, un peu moins artificielle. Ses yeux la brûlait à force de pleurer, et pourtant, elle continuait de sentir des larmes lui tremper les joues. Les mains de Jason trouvaient rapidement sa taille, il s'y agrippait, plantant ses doigts sur le tissu reposant sur ses hanches. Sa mâchoire se contractait durement, il grinçait des dents.
« Jason, tu m'as tellement manqué. »
La jeune femme embrassait la pointe de son nez, sa joue gauche puis celle de droite. Elle sentait Jason se raidir, cependant il restait muet, alors elle poursuivit jusqu'à déposer un tendre baiser sur sa paire de lèvres. Ensuite, elle se reculait et croisait son regard.
« Plus rien ne nous séparera maintenant, hein ? » demanda-t-elle.
Jason attrapait sa main, il entremêlait leurs doigts ensemble et lui sourit. Elle n'avait pas hésité, à sa grande surprise : elle voulait encore de lui, elle acceptait sa présence. Elle avait jeté la seule chance qu'elle avait eu de tourner la page ���se marier avec un autreᅳ pour le ramasser à la petite cuillère, sans hésiter l'espace d'un seul instant. Il en restait bouche bée.
« Je te le promets. » il répondait.
Jason serrait fermement sa main dans la sienne, le cœur gonflé d'amour et la tête dans les nuages.
« J'ai juste besoin d'un peu de temps avant. »
« Hein ? Pourquoi ça ? »
Jason grimaçait.
« Bruce et moi avons un compte à régler, je dois me préparer. Ça ne prendra que quelques semaines, mais ne t'en fais pas, je serai de retour. Je te le jure. »
« Quoi. »
Tandis que son sourire se fanait, la jeune femme le foudroyait du regard.
« Jason, tu repars ? »
« Le temps de régler cette histoire. » acquiesçait le garçon. « Après ça, je pourrai enfin tourner la page. »
C'était faux, mais Jason en était malheureusement persuadé. Il pensait que si Bruce Wayne disparaissait, si Batman échouait, alors cela lui rendrait justice, cela effacerait les horreurs que le Joker lui avait fait subir pendant cette monstrueuse année. Comme si ces cauchemars disparaîtraient, ces cicatrices se fondraient dans sa chair, jusqu'à en devenir invisibles, comme si plus rien ne s'était passé. Jason voulait le punir car, à ses yeux, Bruce était le seul et unique responsable de ce qui lui était arrivé. Il était celui qui n'avait pas été capable de le protéger, celui qui l'avait abandonné et remplacé. Celui qui lui avait tout offert, pour tout lui reprendre, et lui voler ce qui faisait de lui Jason Todd. Pour l'instant, il était incapable de vivre et ce, même avec elle, même à ses côtés. Peu importait combien elle le rassurait, l'apaisait, Jason était désormais un homme de vengeance, et il ne s'arrêterait pas avant d'avoir rendu justice.
« Je reviendrai te chercher. »
Jason se relevait, il surplombait la demoiselle et relâchait sa main.
« Maintenant que je sais que tu ne m'as pas oublié, que toi aussi tu as été manipulée par Bruce, je vais m'assurer que plus rien ne pourra nous séparer. » affirma-t-il.
La jeune femme fronçait les sourcils.
« Jason, je ne comprends pas. » elle avouait.
« Tu n'as pas besoin de comprendre. » il répliquait. « Contente toi de me faire confiance. »
« Je te fais confiance. C'est juste que... la façon dont tu parles m'inquiète. »
« Je sais. Je suis désolé »
Jason inspirait profondément puis, il expirait doucement. De son regard fatigué et troublé, il contemplait la jeune femme, il attrapait ensuite son visage en coupe, de ses deux mains, approchait son visage du sien, jusqu'à ce que leur nez se touche et finalement il lui offrait un petit sourire timide. Elle en sentit ses oreilles se réchauffer tandis qu'il imprégnait les traits de son visage dans son esprit et humait délicatement son odeur, déjà rendu ivre par celle-ci. Quelques minutes plus tard, Jason se sépara d'elle et détourna le regard.
« Je dois y aller. »
La demoiselle suivait son regard, il était rivé en direction de l'horloge, signe qu'il était sûrement déjà attendu quelque part. Jason semblait soudainement nerveux.
« Déjà ? » s'étonna la jeune femme. « Mais, je viens à peine de te retrouver ! Et puis, quand est-ce que tu comptes revenir ? Je ne veux pas attendre. J"ai tellement eu peur de te perdre, je veux rester avec toi, pour toujours etᅳ »
D'un geste rapide, net et précis, Jason avait attrapé le menton de la demoiselle entre ses fins doigts habillés. Puis, il l'avait coupé en déposant ses lèvres sur les siennes. Il lui avait volé un baiser tout en passant son bras autour de sa taille afin de la plaquer contre son torse. La demoiselle n'avait pas tardé à sentir ses yeux s'écarquiller avant de finalement se laisser aller et de répondre au baiser du garçon. Elle l'embrassait en retour, glissant ses paumes de mains sur ses joues et souriant grandement, le cœur battant à vive allure et la tête noyée dans les nuages. Les deux jeunes adultes vinrent partager un baiser amoureux. Il était d'une délicatesse et tendresse sans nom. L'un recouvert de métal, mutilé et épuisé par le temps, et l'autre vêtue de blanc, l'air tout droit sortie d'un compte de fée, si l'on en oubliait son maquillage ruiné, son nez bouché et ses yeux bouffis. Ils étaient là, enlacés l'un contre l'autre, le cœur battant à vive allure et leur âme finalement apaisées.
Le baiser aurait pu durer encore plus longtemps, il aurait pu s'éterniser jusqu'à se conclure dans un échange charnel, peau contre peau, larmes de joie échangées et bues à travers des baisers enflammés, langoureux, baveux, et finalement dans les bras de Morphée. Toutefois, le tout fut brusquement coupé lorsqu'on toqua à la porte d'entrée. Quelqu'un venait d'y donner quelques coups, attirant immédiatement l'attention de Jason et de sa bien-aimée. Le silence retombait soudainement dans la pièce principale de l'appartement.
« Qui est là ? » cria la demoiselle, tirée de son état d'euphorie.
« C'est moi, Dick. » déclara Grayson à travers la porte d'entrée. « J'ai fait un détour pour nous prendre de quoi manger, tu m'ouvres ? »
« Oh, euh, oui. C'est vrai, mince. »
La demoiselle glissait une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Elle faisait nerveusement parcourir son regard sur la pièce, tout sauf sur Jason alors qu'elle se demandait comment elle pourrait le faire sortir d'ici sans attirer l'attention.
« Ça te dérange de me donner deux petites secondes ? »
Sans lui laisser le temps de répondre, la jeune femme se tournait en direction du noiraud. Déjà prête à lui hurler de se cacher dans sa chambre, elle ne sut quoi dire lorsque, à la place de Jason, ne se trouva que le néant. Rien, ni personne. Il n'était plus là. Bouche bée, la demoiselle observait les alentours, persuadée qu'il n'avait pas pu se volatiliser comme ça, en un clin d'œil. Et pourtant c'était le cas. C'était à se demander si il avait vraiment été présent, si elle ne l'avait pas de nouveau inventé dans le seul but de se rassurer, de trouver réconfort auprès d'une agréable illusion, d'un séduisant mirage. Son odeur persistait dans la pièce, mais elle aurait tout aussi bien pu l'imaginer. Finalement, tandis que Dick commençait à s'impatienter derrière la porte, terriblement inquiet par tout ce silence, la jeune femme se contentait de sourire. Elle se frottait les yeux, épuisées et ses paupières la démangeant terriblement.
Et alors qu'elle se tournait en direction de sa porte d'entrée ᅳquelque peu agacée par l'insistance dont faisait preuve son amiᅳ, à une trentaine de mètres de là, elle saisissait la jolie rose abandonnée sur la table proche de la bibliothèque, juste en dessous de sa paire de gants, et finissait par aller rejoindre Grayson. Elle y trottinait, le cœur gonflé d'amour et les pensées divaguant vers un seul et même garçon. Le seul et l'unique : Jason Todd.
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lesoreillesouvertes · 8 months ago
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Haaaa le Kentucky 💙💙💙
Une sacrée journée aux pays des poneys ! Je suis sortie de mon hibernation dans mon hôtel semi-miteux en gardant un souvenir : une douce odeur de cigarette froide sur une partie de mes vêtements. J’avais oublié que ça existait, l’odeur de clope et les chambres fumeur.
Et je suis allée me vautrer dans un gros canapé en cuir dans un bar super pour faire de l’ordinateur en buvant du café.
Puis je suis allée faire une visite de la maison d’Henry Clay, un mec qui a presque été président des États-Unis au 19e siècle. La visite était chouette et je perfectionne ma compréhension de l’anglais dans ces moments là ;-)
Je suis revenue faire un tour dans le centre ville malgré un vent glacial (vraiment glacial !), oui avec passion maisons il y a passion street art !
J’ai filé vers le sud à quelques miles de Lexington pour rencontrer mon hôte couchsurfeuse Teresa qui habite à Richmond,KY. Et nous voilà à aller voir des poneys au Kentucky Horse Park. Et là, alignement des planètes, coucher de soleil derrière ce splendide énorme cheval mais timide apparemment d’une race anglaise avec des magnifique chaussettes de poils blancs ! Teresa a des photos de nous avec le cheval, je vais bientôt avoir des photos à l’américaine à vous partager.
Nous sommes passées voir un ami peintre de Teresa qui s’appelle Enrique. Il est d’origine vénézuélienne avec un accent … ouhaaa je ne sais pas comment j’ai réussi à comprendre tant de choses ! C’est lui avec un de ses derniers tableaux, déjà vendu. On n’aurait pu parler toute la nuit avec Teresa mais elle se lève pour travailler alors le burger barbecue, penne, épinard nous a achevé.
Vraiment le couchsurfing aux USA, c’est génial😁
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swedesinstockholm · 2 years ago
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10 février
j’ai fait cuire des poireaux mais j’ai pas faim. j’ai pas faim parce que je suis seule. j’ai juste envie de rester affalée sur le canapé en pijama avec le paquet de chips à la tomate de la ferme de portiragnes. c. est passée me dire qu’elle comptait partir à une heure et que je pourrais la rejoindre sur le parking mais j’ai plus envie d’aller me promener avec elle aux étangs de frontignan. j’aurais du aller à sète mais c’était au dessus de mes forces. je sais pas si c’est parce que je dors mal ou si c’est parce que je me sens vide. j’ai juste envie de marcher sur la plage en écoutant de la musique et d’être occupée que par la marche. aller au cap d’agde et revenir.
11 février
je vois du potentiel littéraire dans chaque petite situation de ma vie. par exemple mes promenades au cap d’agde sur la plage qui pourraient devenir un récit resserré sur une semaine où je prends l’habitude de marcher jusqu’au cap d’agde tous les jours, sans l’avoir décidé avant, comme si j’étais attirée par une force mystérieuse, et tous les jours je vais un peu plus loin, je remonte un peu plus dans mon passé, le passé d’avant ma naissance. ça me fait penser au petit texte que j’avais écrit à l’atelier d’écriture de porsha olaywola sur la rencontre de mes parents au cap d’agde, avec la salle de bain en marbre blanc de maman. peut être que ça pourrait être une clé. pour la structure. de toute façon j’arriverai pas à tout mettre dans le livre, j’ai trop de matériel, j’ai assez de matériel pour au moins cinq livres.
hier aux aresquiers, enfin après dans la voiture, j’ai essayé de définir si je m’étais sentie vide en me promenant entre les étangs. je faisais attention à ce qui m’entourait, aux pins qui avaient l’air préhistoriques, aux couleurs de l’eau et de la végétation du maquis qui allaient bien ensemble, la colline-baleine de sète au loin, le ciel bleu immaculé, les forêts de roseaux dorés contre le soleil, le vol des six flamants roses parfaitement alignés avec leur long long cou et leurs longues longues pattes étendues derrières eux. je me suis dit que je voulais explorer chaque endroit joli de la région pour avoir des trucs à montrer à ma future copine, si d’ici-là le grau d’agde existe encore et que le sud de la france est encore une zone géographique praticable. parce qu’au train où ça va, du côté du réchauffement climatique comme du côté de ma vie amoureuse, rien n’est moins sûr.
j’entends c. passer l’aspirateur d’ici, elle vient de répondre au téléphone et quand elle a dit oh non mon premier réflexe a été de penser que sa mère était morte. je suis incroyable. même quand j’y pense pas, quand je l’oublie, je l’oublie jamais tout à fait, elle est toujours là quelque part à rôder pas loin, juste en dessous de la surface. si je tends la main je peux la toucher. elle est descendue sur le parking, elle raconte à r. qu’elle a pas dormi de la nuit, moi non plus j’ai pas dormi de la nuit avec mon oeil gonflé à cause de la poussière sous le lit et la bave qui coulait de ma bouche grande ouverte jusque dans mes cheveux à cause de mon nez bouché. quand je dors dans cette chambre je me transforme en limace. en limace vorace qui va dévorer le téléphone de j.-l. quand je l’entends hurler SALUTÇAVA au dessus de ma tête à minuit et demi tous les soirs. dévorer j.-l. serait trop dégoûtant.
sur la plage tout à l’heure tout d’un coup j’ai eu envie de hurler, de hurler comme une déesse grecque qu’on aurait offensée ou comme la sorcière dans kirikou quand elle se rend compte qu’on lui a volé ses bijoux, hurler à en arracher une forêt, à en déclencher une tornade, à en ouvrir un vortex sous-marin comme ursula dans la petite sirène, à en décaper une montagne à en briser un glacier en mille morceaux et à en anéantir l’entièreté du luxembourg. peut être que la sibylle pique des colères de cette trempe. peut être que la sibylle en a marre de traîner chez les morts. les morts qui l’empêchent d’aller embrasser des filles.
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blog-maison-cuisine · 4 months ago
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Comment se débarrasser des poux dans la maison : Guide Complet
Les poux sont un véritable fléau, surtout lorsqu'ils envahissent notre maison. Ces parasites, bien que minuscules, peuvent rapidement transformer notre quotidien en cauchemar si on ne prend pas les mesures adéquates pour s'en débarrasser. Cet article vous guide pour éliminer efficacement ces intrus.
Les causes de l’infestation
Les poux, notamment les poux de tête, se propagent principalement par contact direct avec une personne infestée. Cependant, ils peuvent aussi se retrouver dans notre maison via des objets contaminés comme les peignes, les serviettes, ou encore la literie. L’hygiène n'est pas un facteur déterminant dans leur apparition, mais elle joue un rôle crucial dans leur élimination.
Les meilleurs produits de grande surface
Pour se débarrasser des poux, les produits chimiques restent une solution couramment utilisée. En grande surface, on retrouve plusieurs produits efficaces :
Shampoings anti-poux : Ils contiennent des substances actives comme la perméthrine ou le malathion, qui paralysent et tuent les poux. Parmi les plus populaires, on trouve les marques Pouxit et Paranix.
Sprays et lotions : Ces produits, faciles à appliquer sur les textiles et les meubles, éliminent les poux en quelques heures. La marque Apaisyl propose des solutions reconnues pour leur efficacité.
Les alternatives naturelles et faites maison
Pour ceux qui préfèrent des solutions plus naturelles, plusieurs options s’offrent à vous :
Le vinaigre blanc : Diluez-le avec de l'eau tiède, puis utilisez-le pour rincer les cheveux après le shampoing. Le vinaigre aide à détacher les lentes, facilitant leur élimination.
Les huiles essentielles : Certaines huiles comme la lavande ou l'arbre à thé sont reconnues pour leurs propriétés répulsives. Mélangez quelques gouttes avec de l'huile de coco et appliquez ce mélange sur le cuir chevelu.
La terre de diatomée : Ce produit naturel est redoutable contre les parasites. Saupoudrez-en sur les matelas et les tapis, laissez agir quelques heures, puis passez l’aspirateur.
L’importance de traiter l’environnement
Il ne suffit pas de traiter uniquement les cheveux ; il est essentiel de désinfecter toute la maison pour éviter une ré-infestation. Voici quelques étapes à suivre :
Lavez la literie et les vêtements à 60°C pour tuer les poux et les lentes.
Passez l’aspirateur sur les matelas, les tapis, et les canapés, en insistant sur les coins et recoins.
Isolez les objets contaminés : Placez les peluches et autres objets difficiles à laver dans un sac hermétique pendant au moins 48 heures.
Conclusion
Se débarrasser des poux dans la maison demande de la rigueur et de la patience, mais avec les bons produits et méthodes, il est tout à fait possible de retrouver un environnement sain. Que vous optiez pour des solutions de grande surface ou des remèdes naturels, l’important est d’agir rapidement et de traiter l’ensemble de la maison pour éviter toute nouvelle invasion.
En suivant ces conseils, vous pourrez dire adieu aux poux et retrouver la sérénité chez vous. N’hésitez pas à revenir à ces méthodes dès que vous suspectez une nouvelle infestation.
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omagazineparis · 7 months ago
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Décoration d’intérieur : et si on osait le monochrome
Petites touches de couleur, teintes neutres… la décoration d’intérieur se veut souvent mesurée. Mais aujourd’hui, on ose le monochrome ! Après tout, quand on aime (une couleur), on ne compte pas. Choisir ses meubles, ses murs, ses tapis d’une seule couleur, cela peut faire peur. On se dit que cela fera too much, qu’on va vite se lasser ou tout simplement que cette cacophonie d’une couleur unique sera ridicule. Pourtant, le monochrome peut apporter une réelle identité et du caractère à votre intérieur. Afin que votre décoration soit réussie, il existe quelques astuces. Alors inspirez-vous et laissez-vous transporter par le monochrome. Le bleu : une couleur froide entre fraîcheur et profondeur Le Bleu est partout dans notre vie. Cette teinte symbolise une certaine stabilité et fiabilité. Présent à l’infini dans la nature, entre la mer et le ciel, le bleu nous parle. Si vous optez pour un bleu foncé sur vos murs, choisissez un mur orienté Sud. Cette teinte peut avoir tendance à assombrir une pièce et ce n’est pas l’effet recherché ! Un intérieur bleu monochrome réussi ©déco idées Le conseil monochrome : la variation des nuances Un conseil s’appliquant à chaque monochrome : la variation des nuances. Déterminez votre teinte de base, nuancez la couleur de vos objets selon cette couleur et apportez de la diversité avec un élément d’une teinte plus éloignée. Et pourquoi du métallique ? Le vert, symbole de la nature et du calme C’est la couleur du végétal, de l’espoir et de la chance. Nous apprécions tous une belle plante verte dans notre salon. Alors pourquoi ne pas oser une pièce en monochrome de vert ? Une décoration verte et boisée est idéale si vous aimez le Zen et la fraîcheur. Un monochrome parfait pour les amoureux des espaces naturels et apaisants ! Par ailleurs, cette couleur favoriserait la concentration : une bonne idée pour un bureau. Le vert et le bois : une combinaison parfaite ©Pinterest Le conseil monochrome : la matière C’est une base à connaître avant de se lancer. La diversité des matières, accordée aux nuances de la couleur choisie, donnera du relief et une bonne lisibilité à votre décoration. Du cuir, du bois, du métal ou encore du velours. Une décoration solaire avec le jaune La joie, le soleil, les vacances… forcément, le jaune est associé au rayonnement ! Le plus de cette couleur, c’est son intensité plutôt douce aux yeux : on ne va pas mettre du jaune poussin partout dans notre salon. Moutarde, miel et mimosa, le monochrome de jaune est parfait si vous voulez un environnement joyeux et solaire. Un salon solaire ©Pinterest Le conseil monochrome : les imprimés Pour jouer avec le monochrome, adoptez des imprimés ! Un tableau graphique, un vase fleuri ou encore un tabouret rayé, l’imprimé permettra de jouer avec la couleur. Et si vous ne voulez pas vous engager avec un canapé à pois (ce que l’on peut comprendre), les petits objets à motifs sont idéals afin d’éviter le côté linéaire et lisse du monochrome. Casser le préjugé du rose Trop girly, trop « nian-nian »... Le rose n’est pourtant pas réservé qu’aux chambres de petite fille. Chez vous, privilégiez le rose clair, poudré tout en y ajoutant des éléments d’un rose plus intense. Une touche de tendresse, un côté désirable et un brin d’optimisme, voyez la vie en rose jusqu’à votre intérieur. Le conseil monochrome : pastel vs intense C’est souvent la peur de se lasser très rapidement qui nous écarte du monochrome. Cependant, choisir des teintes pastel vous permettra de vivre dans un environnement coloré, mais dans une certaine mesure. Le pastel, au même titre que le blanc, accrochera la lumière : pas de risque de réduire les volumes de votre pièce. De plus, avec des murs et des meubles couleur pastel, vous pourrez choisir des objets d’une nuance plus intense. Il sera possible de changer plus facilement sa décoration tout en ayant un intérieur pétillant. Beige, gris… Des monochromes intemporels Ce sont des valeurs sûres. Le tout cette fois-ci est de miser sur l’intensité. Le gris et le beige peuvent rapidement faire terne. Pour plus de modernité, associez le beige à une table dorée et le gris à des chaises argentées par exemple. Le conseil monochrome : les touches d’autres couleurs Un décor monochrome apporte du peps à votre intérieur. Mais rajoutez une touche d’autre couleur ! Le cercle chromatique vous aidera à trouver la tonalité opposée à votre teinte utilisée en monochrome. Par exemple, un tapis orange dans un intérieur bleu amènera de la profondeur. Vous pouvez aussi utiliser une couleur proche, comme le rouge avec le rose ou le vert avec le jaune. Ce conseil s’applique au blanc. Une teinte blanche sur un meuble rafraîchira et illuminera votre décor monochrome. Pourquoi ne pas oser le monochrome de noir ? C’est le monochrome le plus difficile à réaliser. Et oui, le noir ne convient pas à tous les habitats. Il faut de grands volumes, peu de meubles imposants mais surtout, des fenêtres laissant passer un grand flux de lumière. Cette couleur peut vite devenir austère et désagréable dans des pièces de vie si elle est mal utilisée. Difficile de jouer avec les nuances, alors privilégiez les matières. Élégance et sobriété assurées. Une cuisine totalement noire et design ©Pinterest Le conseil monochrome : la forme des meubles et objets Pour un intérieur moderne et design, le choix de la forme des éléments composant la pièce est primordial. Variez les styles, les graphismes, les tailles. Il y a une multitude de choix possibles afin d’apporter du relief. Une table ronde, des luminaires en suspension, un objet design de votre style ou encore un fauteuil molletonné. Un intérieur monochrome et linéaire n’est pas l’idéal, à moins d’avoir de grand volume. Un espace lumineux avec le blanc Neutre et pure, le monochrome de blanc est très moderne. Il agrandit les pièces, rend un intérieur lumineux mais peut vite tourner au drame avec l’effet hôpital. Alors jouez avec les matières, les formes, le beige ou le gris. Un salon lumineux et neutre ©Côté maison Si vous avez une couleur préférée que vous portez partout, pourquoi ne pas tenter la décoration monochrome ? Avec ces conseils, vous avez toutes les clés en main pour réussir votre intérieur d’une seule couleur. Découvrez les tendances déco de 2020 qui vous inspireront dans votre élan monochrome ! À lire également : Feng shui : l'art du bien-être à la maison Read the full article
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tournesolaire · 1 year ago
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(J'ai reçu mon premier courrier du club et j'étais comme une enfant en l'ouvrant. J'ai l'impression de faire partie de l'aventure pour de vrai. L'impression de pouvoir vivre ce que j'aurais aimé vivre avec Fauve quand j'avais 13 ans. J'étais tellement contente quand j'ai vu le petit autocollant et les photos)
Lundi soir finalement on a pas été au yoga avec Nathan, on s'est dégonflés à la dernière minute mais du coup on a été se poser tranquillement à l'appart, on a bu du vin en regardant la télé pendant que je finissais ma dissert c'était chouette
A un moment Anubis a voulu sortir alors j'ai sauté sur l'occasion et j'ai eu envie de pleurer de joie, on est restés plus d'une heure en promenade c'était vraiment trop trop bien j'étais super fière de lui (en rentrant on a ri parce que la grille était fermée alors on a du passer au restaurant récupérer les clés, Fred était super étonné de le voir la)
Le soir même on a fait une petite soirée avec Nathan (il était complètement rebs et il a fait des grandes déclarations hehe) et quand on s'est retrouvés que en amoureux Fred a pris soin de moi c'était trop mimi. Je me suis encore endormie dans ses bras devant Games of Throne alors il m'a fait des papouilles, il m'a bien bordée et il m'a même donné mon plaid tout doux et Nain Jaune sans me réveiller (il a aussi enlevé mes lunettes, c'est adorable)
Mardi on a été a la police comme c'était prévu et ensuite on a fait un tour au soutien actif (il a récupéré un super poste vinyle, on l'a essayé tout a l'heure il est incroyable), j'ai trouvé une jolie robe de sorcière et une veste en daim couleur camel
On est des vrais amoureux, un couple de vieux hehe c'est trop mimi
On a aussi été faire les courses a Aldi avant de rentrer
Petite soirée chill, on a fait un mini apéro avec le blanc pêche et il a préparé des genre de raviolis au pesto c'était délicieux
Ce matin c'était joli, je me suis pas mal réveillée sur le matin et on faisait que de se chercher dans le lit parce qu'on voulait être collés l'un à l'autre
J'ai eu beaucoup de mal à émerger alors il est parti chercher un petit dej et il m'a réveillée avec des bisous et des croustillons <333
On avait prévu de faire pas mal de choses mais la journée est restée relativement tranquille
De base on devait aller faire un tour en forêt ou aux viennes pour récupérer de la mousse et des petites plantes mais il était tard et il faisait déjà presque nuit alors on a seulement été au foyer aubois et on a trouvé plein de jolies choses
En conclusion on a: un nouveau meuble trop mignon (que je voulais acheter quand j'avais vu le même au soutien actif il y a un moment) pour poser le poste et Aphrodite, des vinyles qu'on a choisis ensemble, une petite lampe magique, une table a repasser, une valise en cuir et un livre
On a essayé un canapé en velours vert, il était superbe et on a vraiment hésité
On commence à acheter des meubles ensemble
Je suis tellement heureuse
J'ai jamais été si heureuse ni si amoureuse de toute ma vie
Je l'aime tellement
Et je suis tellement reconnaissante qu'il partage ma vie
Tellement reconnaissante qu'on construise notre vie à deux
Qu'on soit ensemble au quotidien
Qu'on vive des si jolis moments même dans la vie du quotidien
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laigneau · 3 years ago
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Vent de Canapé en Cuir Buffle Plein Fleur pigmenter couleur blanc casser 2,5 d'épaisseur Pied bois Wence 3 et 2 places Vent ensemble ou séparés les Dimensions du 3 places 220 x 89 x 105 Dimensions du 2 places 189 x89 x105 Faire proposition au plus offrant curieux s'abstenir
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Nous remercions à notre client Bart H. pour ces jolies photos de son canapé design ROYAL U FORM avec éclairage LED et port USB.  NATIVO mobilier France
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lounesdarbois · 4 years ago
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Aider un camarade à déménager
« Quittez tout, vous trouverez tout. »
Saint François d’Assise
Il faut aller chercher une camionnette de déménagement à l'autre bout de la ville. On fraude un métro, on fraude un train, on marche longtemps dans un parking souterrain, voilà c'est ici. Le camarade fait un crochet par Quick pour prendre un menu à emporter et il s'éloigne sous la pluie et mes blâmes diététiques, pendant que je remplis en ligne les formulaires d'état des lieux du véhicule, déverrouille la portière avec un téléphone. Une camionnette louée avec un téléphone loué, c'est fou le commerce "interface-machine". Le pote revient et monte au volant, moi à droite, démarrage. Tout se passe bien. D'abord une petite marche arrière à l'aveugle pour se mettre en jambes, avec le levier de vitesse dans la main droite et un cheeseburger dans la main gauche, à hauteur du nez pour y faire un croc de temps en temps, et l'autoradio sur Nostalgie FM qui chantonne un morceau des Beach Boys Aruba, Jamaica, oh I want to take ya to Bermuda, Bahama, come on pretty mama. Des tas de voyants s'allument sur le tableau de bord, et une stridulation d'alarme retentit par-dessus la musique. C'est le frein à main qui n'est pas desserré voyons! Et paf tout de suite l'allure du véhicule augmente. Key Largo, Montego, baby why don't we go. C'est parti pour deux jours de déménagement de cinglé. Nous nous y sommes pris trop tard et c'est en catastrophe que nous accomplissons chaque geste, pressés par les échéances qui sont autant d'heure H et de couperets sur un billard: douze heures pour rendre un appartement vidé et récuré de fond en comble, vingt-quatre heures pour rendre ce véhicule.
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Adolescent je me promettais une fois adulte, de vivre dans la beauté, par et pour la beauté: j'aurai la verve d'Edouard Baer, l'ameublement Armani Casa, les vêtements hooligan chic, l'érudition de Pierre Grimal, le courage physique de Marcel Bigeard, le détachement de Sempé, et la France pour jardin semée de maisons de pierres blondes, de dentelures de feuilles de chênes qui se détachent sur un ciel de soir d’été et de clairières comme sur les tableaux d'Hubert Robert. Il n'y eut rien de tout cela et j'arrivai à la majorité dans un Grenoble abominable, dans le shit, le tam-tam et les dépressions.
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Nous avons au préalable "fait les cartons" c'est à dire bourré des sacs de fortune avec toutes sortes de tableaux, de linges de maison, d'objets sortis d'héritages lointains et dont plus personne ne connaît la valeur.  Les dentelles de Bruges, les écharpes de cachemire, les lustres du plafond, trésors des cristalleries européennes, emballés tous en vrac dans des journaux titrés "Alan Waquebaert quitte Namur", émergent ça et là d'un amoncellement de sacs, sachets, boîtes, paquets. Nous avons démonté des meubles, vidé le contenu des tiroirs à la verticale dans les poubelles, puis judicieusement entassé celles-ci sur le palier, palier dont les voisins d'en face se trouvent être les propriétaires d'ici.
Fracas dans la cuisine, le cache de porte du lave-vaisselle a frappé le carrelage. Catastrophe. Bientôt un réparateur bruxellois accourt, long et maigre, soixante-cinq ans, cheveux blancs jusqu'aux omoplates, gestes fébriles. Il se blesse au doigt en manipulant le cadre intérieur de la machine, toute de métal à bord tranchants, abominable. Du sang partout, des jurons, nous improvisons un pansement au sopalin et scotch et le congédions ; cette porte doit être réparée dans les dix heures prochaines et nous devons vider le chargement du véhicule d'ici une heure dans une maison des faubourgs de Charleroi, l'un des comptoirs du camarade.
En route il me semble soudain que ce n'est pas la grande forme. J'ai tous les symptômes d'un empoisonnement alimentaire passager et il va falloir rendre ce qui est de trop, tout en déchargeant des paquets dans un décor de briques et de désespoir wallon humide. Bientôt à Charleroi étalé sur un canapé, en proie aux joies des chauds et froids internes je rabat la capuche et médite un remède possible. Il me revient soudain que les Grecs recommandaient de traiter l'acidité par l'amertume et je progresse bientôt courbé en deux vers la cuisine, à la vitesse de 0,2 kilomètre par heure. En fouillant ici et là il s'avère possible de mêler dans une eau frémissante du thé vert et du curcuma en poudre. Un grand verre de ce mélange vous donne des frissons tellement c’est amer mais se révèle très vite constituer un baume souverain sur la douleur, et un fortifiant merveilleux. Me revoilà dispo et mon ami a dans l'intervalle terminé la manutention. Nous rentrons à Bruxelles. Tout s'arrange?
On bombarde sur l'autoroute. Des voyants s'allument sur le cadran de bord. Avant même de pouvoir y prêter attention un orage effroyable s'abat sur le pays, et l'autoroute devient un tobogan de parc aquatique. Le halo des phares ne porte plus qu'à trois mètres. Trente-cinq minutes de ce régime et nous arrivons, parquons le véhicule devant le logement à vider et mettons pied à terre. La portière latérale est grande ouverte. C’était pour ça les voyants allumés. Elle a été grande ouverte pendant trente-cinq minutes sous une averse de mer du nord. Bon, on ne dit rien. Un sac en toile que l'on avait bourré de paires de Crockett & Jones, trempé. On ouvre le sac pour vérifier les chaussures: miracle elles étaient cirées et fourrées d'embauchoir en pin, la pluie a glissé sur le cuir lorsque le bois sec ne l'a pas bue. L’averse a tourné au crachin. “La pluie tombait comme une aumône” dit quelque part Houellebecq dans un poème.
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Avant de charger encore le véhicule il faut abandonner un bureau années 60 les quatre pieds en l'air sur un trottoir, sous la pluie, comme un bœuf abattu. Ces trucs sont invendables, les gens ne distinguent plus l’artisanat de la camelote, ne jurent que par Ikéa, les copeaux agglomérés sans style, sans race, sans passé. Signe des temps. Bientôt plus rien ne vaudra plus rien sur le marché, la beauté seule restera le critère inattaquable.
Il faudra beaucoup d'autres choses. Il faudra porter des tapis emballés dans des rideaux chouraves au logeur depuis la camionnette en triple file aux warnings dans un escalier branlant qui tient par miracle avec des poutrelles de soutènement jusqu'au 4ème étage chez des locataires ahuris et pas prévenus pendant qu'un GSM sonne pour la neuvième fois d'affilée dans une poche sans pouvoir l'éteindre (deux mains occupées). Mais qui appelle, bon sang? C'est un candidat Airbnb avec accent africain complètement paniqué qui a payé sa location et ne trouve pas la clé, normal nous sommes occupés à autre chose! Et puis le logement que tu as loué, mon petit père, a été vidé par nos soins et tu vas dormir par terre, ça te va comme ça? Et puis quoi, est-ce que nous sommes au service de ces fils d'ambassa-bassadeurs qui n'ont d'argent que par notre argent? De toute façon il patientera. Demain après l'état des lieux et la remise des clés, de ses clés à lui-aussi, il devra pour finir son séjour passer par la courette et grimper au logement par une échelle dissimulée sous une bâche dont lui indiquons l'emplacement, puis pousser la fenêtre de l'antichambre que nous aurons maintenu entrouverte au moyen d'un segment de carton astucieusement inséré entre le vantail ouvrant et le dormant précadre. Ce stratagème permet de sous-louer le bien au-delà de la fin du bail même après en avoir rendu les clés au logeur. Mais ce primitif à peine capable de saisir la complexité de phrases du genre de "clé sous paillasson" et qui téléphone 9 fois de suite pour se les faire répéter sera-t-il à même de suivre les directives évoquées ci-dessus? C'est le cadet de nos soucis.
On redescend, on remonte encore avec des tringles chargées de vêtements, des tapis, des trumeaux en marbre. Il reste un canapé à 40 euros et une armoire Ikéa. Ecœurés nous abandonnons ces marchandises sur le trottoir.
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Mince, le lave-vaisselle cassé avec sa porte effondrée! Bim une idée, je me rappelle que nous avons un camarade menuisier dans un quartier tout proche. On l'appelle en catastrophe et le pressons de passer réparer d'ici une heure, il accepte. Réseau en béton, nous avons. Il arrive, pose des points de colle avec un  pistolet à colle, compresse la porte... Ça tient. Merveilleux, on a presque fini. Dans douze heures il faudra avoir quitté les lieux.
Bientôt il y aura les effroyables négociations d'état des lieux, sous le regard furieux de propriétaires rêches comme des toiles de jute, dans une ambiance en bronze massif d'une pesanteur insoutenable, lorsque l'on compte les secondes et que ça ne finit jamais.
Nous sommes à jeun et j'aime extrêmement cette sensation lorsqu'on est au bout de ses forces et que l'on s'en découvre de nouvelles, insoupçonnées. Cette phrase dans les romans autobiographiques de Dostoïevski: "il n'avait rien mangé depuis trois jours", me porte et me transporte. Il y a une noblesse du jeûne et Paul Morand me comble avec son "J'aime manger, mais je n'aime pas avoir mangé". J'ouvre une porte d'armoire de cuisine pour vérifier que tout est vide et que voilà dedans? Bon sang un énorme lave-linge. Et par-dessus le mastodonte, quoi? Un sèche-linge rotatif. Je claque la porte écœuré et gueule des insultes à travers les pièces désertes à l'intention du camarade.
Il nous faut un "diable" pour bouger ces crasses, et un lieu de stockage. Oh ça c'est réglé: le gars fréquente une meuf actuellement qui a un logement avec cave dans le quartier européen, on lui fourguera le tout à cette eurocrate. Il reste juste le temps de foncer au grossiste de vin là-bas plus haut dans la rue, cinq minutes avant fermeture pour un mois, pour lui soutirer un petit peu son diable. Les heures suivantes sont brouillées, nous descendons et montons l'électroménager sur des escaliers, dans des camionnettes, dans des tunnels de cave, occupés que nous sommes à rentrer des lave-linges dans des caves, des sèche-linges dans des ascenseurs comme on fait rentrer des carrés dans des ronds, au forceps, au chausse-cube et au "han" de porteur d'eau avec la sueur qui perle au front. Mais tout s’arrange. 
Le camarade m’offre un magnifique tapis, et un tableau splendide: le panthéon de Rome. 
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Je rentre écouter ceci. Bon, bon, je sais... Mais elle a une voix superbe.
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alexar60 · 4 years ago
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Au bout du chemin
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Ma curiosité l’emporte toujours dès que je découvre un nouveau chemin ; j’aime savoir ou cela peut bien mener. D’autant que ce jour, j’étais à un endroit que je ne connaissais pas vraiment. C’est un petit bois au milieu des champs, presqu’un bosquet insignifiant vu de l’autoroute quand on passe à côté. Je ne savais pas qu’on pouvait y accéder. Alors, après vérifié que le lieu n’était pas privé, j’entrai avec, toutefois, un étrange sentiment.
Je n’habitai pas loin, pourtant j’avais l’impression de ne pas être chez moi. Le chemin se sépara en trois, je choisis celui du milieu afin de ne pas me perdre. De plus, les deux autres longeait l’orée de chaque côté pour dire combien l’endroit était petit. Je voyais aussi les champs à travers les arbres. Mais très vite, je m’enfonçai dans ce bois, rassuré par les traces de chevaux et leur crottin disséminé un peu partout sur la route. Je devinai qu’un haras proche utilisait cette forêt pour entrainer leurs canassons.
Plus j’avançai, plus je me demandai s’il ne s’agissait pas d’un raccourci pouvant permettre d’éviter la départementale entre deux villages. Toutefois, après une bonne dizaine de minutes, je trouvai que le temps semblait bien long pour un raccourci dans un bosquet. Autours du chemin, de nombreux tas de rondins apportèrent un aspect étrange au paysage. Il y avait une atmosphère sombre, presqu’inquiétante. Dès lors, mon imagination commença à me jouer des tours, je me persuadai être entré dans un monde féerique en voie de disparition à cause des nombreux d’arbres coupés. D’ailleurs, j’entrai dans une sorte de clairière à l’aspect lugubre. Le chemin se divisait en deux. Je fis une légère pause afin d’observer cet espace qui me fascinait de peur. En fait, je me sentais mal à l’aise en regardant la troué. Les ronces, la mauvaise herbe avaient remplacé les arbres depuis longtemps. Un peu partout, je pouvais voir les bûches empaquetées les unes sur les autres, formant des mini-murs. Je compris que mon malaise provenait des sifflements dans la cime des arbres ; je compris qu’ils pleuraient leurs compagnons tronçonnés mais toujours présents car les souches n’avaient pas encore été détruites.
Préférant ne pas m’attarder, je continuai ma visite en cherchant à ne pas m’enfoncer plus longtemps dans cette surprenante forêt. Je pensai sortir en apercevant un champ mais ma joie fut de courte durée parce qu’il n’était pas accessible. Trop de broussaille formait un mur infranchissable. J’hésitai à faire demi-tour, lorsque je fus pris d’effroi en constatant que le chemin derrière-moi avait disparu sous une étonnante haie de ronces aux épines en forme de barbelée. Sentant mon pouls frapper mes tempes, je me ressaisis et après avoir observé au mieux, je compris que j’étais devenu prisonnier du chemin. L’idée de rester définitivement coincé dans ce lieu m’horrifia. Par ailleurs, je ne vis aucune autre solution que de continuer sur le chemin.
Chaque fois que je me retournai, je constatai la présence du massif d’épines derrière moi. Il avançait à ma vitesse sans chercher à me rattraper. De temps en temps, je me retournai et commençai à m’amuser de lui en cherchant à le surprendre en train de bouger. Dans un sens, je cherchai à me rassurer en rendant cette bizarrerie plus sympathique. Mais jamais, je ne réussis à voir cette chose avancer. Même le vent qui faisait sangloter les arbres en giflant leurs feuillages n’arriva pas à faire frémir ce mastoc roncier. Enfin, j’arrivai au bout du chemin.
C’était un champ, un pré ou simplement un jardin…je n’ai pas su définir la clairière…peut-être les trois. Il y avait une brume à hauteur des pieds empêchant de voir le sol. Je marchai sur du coton, avançant lentement en me demandant ou cela pouvait donner. Le lieu était cloisonné par un immense mur d’arbres. Même le chemin avait disparu. Je marchai jusqu’au centre couvert de fleurs lorsque un hennissement me fit sursauter au point de lâcher un cri de peur. Dans mon dos, un enclos était apparu brutalement. Il y avait une dizaine de chevaux en train de brouter autour d’un contenant rempli d’eau. Ils étaient beaux, de couleurs et de tailles différentes. La majeur partie était marron tacheté de blanc, toutefois l’un émerveillait par son noir luisant. Il était magnifique, sa tête levée lui offrait une noble apparence. Je pensai qu’il s’agissait du chef, du maitre étalon sans faire de mauvais jeu de mots. L’un d’eux s’approcha vers moi. Je lui dis bonjour auquel il ne répondit pas. Il souffla, je posai ma main sur son nez et caressai ensuite cette partie douce entre les yeux. Il se laissa faire. Par ailleurs, je fus étonné de sentir une bosse au milieu du front caché par sa longue crinière. Et regardant de plus près, je vis que l’excroissance était osseuse comme si un os commençait à pousser. Je remarquai sur les autres cette même excroissance. Un cheval hennit, un autre répondit en grognant. J’abandonnai les animaux dans leur enclos et voulus m’échapper de la clairière lorsque je découvris à quelques mètres de moi, une maison.
Je sentis mon cœur accélérer devant l’apparition soudaine de la bicoque. Elle était en brique, aussi grande qu’une maison classique avec un étage. Elle rappelait les pavillons de chasse qu’on trouve souvent dans les forêts. Bien qu’elle apparût par magie, je décidai de m’approcher afin de voir si je pouvais rencontrer quelqu’un. La porte entrouverte laissa sortir un fumet de gibier en train de cuir. Je demandai s’il y avait quelqu’un, mais avant, je lus une plaque gravée au-dessus de la porte : « Chi sy'n croesi'r trothwy hwn gyda bwriadau da, mae pryd bwyd da yn aros amdanoch chi.».
Mon appel n’obtint aucune réponse, j’entrai timidement. La salle était grande. Elle comportait à la fois la cuisine et la salle à manger. Une table en bois recouverte de vaisselle, ornait le centre. Du bois brulait dans une cheminée en pierre qui servait de rôtissoire car quelques faisans embrochés cuisaient tranquillement. Un escalier montait à l’étage. Toutefois, il n’y avait personne non plus là-haut. Je regardai la table et sa vaisselle en porcelaine. Une fumée s’élevait d’une marmite embaumant mes narines d’une odeur alléchante. Par ailleurs, au milieu de la table, on pouvait voir quelques plats remplis de délicieuses victuailles allant du simple haricot au dessert sophistiqué. Je regardai les assiettes, me demandant s’il n’y avait aucun piège. Puis, voulant goûter, je pris une louche et remplis une assiette de ce qui mijotait dans la marmite.
Le ragout était succulent. Bien que je voulus en prendre une seconde assiette, je m’empêchai de me resservir ni ne touchai à autre chose. Je surveillai la cheminée et peut-être par attention, je tournai les broches de temps en temps afin que la cuisson des faisans ne soit pas inégale. Soudain, je sentis une grosse fatigue m’envahir. Je pensai à Boucle d’or et ses trois ours, me demandant si je ne vivais pas son histoire. Je pensai à Blanche-neige endormie chez les sept nains. Mais ces héroïnes étaient des femmes. Alors, je m’inquiétai en pensant à Hansel et Gretel, puis je me rappelai que la maison était en pain d’épice. Finalement, je m’assoupis sur un canapé en bout de salle et m’endormis subitement.
En entendant des rires, je sursautai immédiatement, réalisant que je n’étais pas chez moi. Ils ne m’avaient pas encore vu. Ils parlaient fortement, habillés humblement mais de manière très colorée. Deux femmes s’activaient à rôtir les gibiers. Ils parlaient en braillant, riant. Ils trinquaient, riaient, parlaient, riaient… Puis, l’un d’eux m’aperçut. Il leva son gobelet dans ma direction et m’invita à les rejoindre. Bien que je ne comprisse aucun mot de leur langage, ils semblèrent me comprendre. Je m’assis à la seule place disponible. Une des serveuses apporta une assiette contenant plusieurs morceaux de viande. Son sourire proposa de me servir en premier, puis, elle donna un coup de coude à un homme qui la prit ensuite par la taille l’obligeant à s’assoir sur lui. Ils s’embrassèrent avant qu’elle ne se relève pour aider sa copine. Leurs tenues ressemblèrent beaucoup aux habits médiévaux quoique légèrement différentes.
J’essayai de discuter, de comprendre leur paroles. Enfin je compris surtout qu’ils aimaient trinquer avant de boire…et chanter. L’un d’eux monta sur la table et commença une gigue incroyable. Aucun de ses pieds ne toucha de vaisselle ni d’aliment. Il parut si léger, que son pas harmonieux sembla flotter au-dessus de la table. Nous continuâmes à manger. Naturellement, j’aidai les cuisinières à apporter les plats, surprenant les convives qui ne s’attendirent pas à un acte de civilité. Je ne sais pas combien de temps dura le repas. Je me souviens simplement, m’être de nouveau endormi et au réveil, il n’y avait plus rien. La table était vide, la cheminée éteinte, j’étais seul.
Dehors, un champ d’orge avait remplacé l’enclos des chevaux. Je me retournai pour regarder la maison. L’écriture au-dessus de la porte avait disparu ainsi que le chemin par lequel j’étais arrivé. Par contre, un sentier s’enfonça dans une autre partie de la forêt. Je pris ce passage et me retrouvai après une centaine de mètres sur le bord d’une ancienne route nationale que je connaissais.
Plus tard, je retentai ce voyage mais en faisant le tour du bois, je n’ai jamais retrouvé l’entrée du chemin.
Alex@r60 – juillet 2020
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sh0esuke · 1 year ago
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" Witch's Love "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Kamo Choso
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Choso est perdu dans ses pensées. Une bonne chose que sa petite amie n'est jamais très loin afin de lui remonter le moral.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : rien, sauf du spoil
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟐,𝟓𝐤.
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« Tu t'en fais pour Yuji. »
Choso releva un regard surpris en direction de la silhouette qui le surplombait. Le fléau était assis sur un canapé, loin de toute l'agitation qui régnait depuis le retour de Gojo Satoru, et le début de l'entraînement de Yuji Itadori, son petit frère. Choso se tenait à l'écart, peu familier et mal à l'aise face à toutes ces nouvelles têtes.
« Où est-ce que tu étais partie ? » il demanda gentiment.
La demoiselle posa le poing sur sa hanche, elle accompagna son geste d'un petit clin d'œil. Choso sourit.
« Si je te le disais maintenant, ça serait pas drôle. » elle le taquina.
Choso tendit les paumes de sa main dans sa direction et, malgré son chapeau pointu cachant le reste de son visage et son immense robe, la jeune demoiselle n'eut aucun mal à s'avancer. Avec une confiance déconcertante, elle extirpa ses mains de ses très longues manches, pour ensuite, glisser la pulpe de ses doigts sur ses paumes. La sorcière sourit, charmée par la rugosité de son épiderme. Choso avait les mains dures et abîmées, une fierté selon lui : la preuve qu'il n'avait pas chômé en protégeant ses frères bien-aimés. Choso l'attira à lui. Elle marchait sur ses longues bottines remontant jusqu'à ses cuisses. Sa robe était longue au niveau des manches, mais très courte, elle s'arrêtait à quelques centimètres au dessus de ses chaussures, dévoilant ainsi une partie de son épiderme. Choso admira la manière dont le tissu se mouvait, ses manches fondirent sur leurs mains. Et la pointe de son chapeau retombait de manière presque comique sur le côté, il était froissé et grand, noir aussi, tout comme sa robe et le corset de cuir qui emprisonnait sa taille.
« Mei Mei s'occupe de lui. »
« Tu penses que j'ai bien fait de le laisser avec elle ? Elle a beau être une prof' de son école, jeᅳ »
En voyant l'état de panique dans lequel se trouvait le fléau, la jolie sorcière se mit à rire. Elle battit des cils, emprisonnant fermement ses mains dans les siennes, elle entremêla même leurs doigts ensemble et puis, finalement, elle s'assit à califourchon sur lui. Choso la regarda faire. Elle prit place sur ses cuisses, écrasant son gros pantalon blanc et frottant son nez contre le sien.
« Je t'accorde qu'elle est bizarre. » murmura-t-elle sur un ton doux. « Mais tu as vu à quel point ton frère est bien entouré, je ne doute pas que si il s'en est sorti jusque-là, c'est grâce à eux. Il est entre de bonnes mains, Choso. Relax. »
« Tu as raison. Désolé. »
C'était vrai, elle n'avait pas tort. Si Yuji avait survécu, ça n'était pas que grâce à lui, Gojo Satoru y était pour beaucoup, de même pour ce Megumi et cette mystérieuse Nobara. Yuji était assez protégé comme ça. Il n'était plus le frêle garçon qu'il avait rencontré autrefois. Choso noya brusquement son visage dans le décolleté en V de la demoiselle. Il poussa un gros soupir, secouant ainsi son torse de haut en bas et fermant ses yeux. La sorcière prit appuis sur leurs mains. Malgré son désir de caresser son visage, elle préféra garder leurs mains enlacées.
« Je m'en fais tellement pour lui, c'est tout. »
Dans un sourire charmeur, la demoiselle frotta sa joue à son crâne.
« Oui, je sais, mon amour. Tu es un bon grand frère, tu le sais ça, n'est-ce pas ? Le meilleur des meilleurs. »
Choso huma. Il était proche de ronronner, flatté par les avances de sa bien-aimée.
« Yuji a de la chance de t'avoir. » affirma-t-elle.
Il releva ses yeux dans sa direction.
« Tu le penses ? »
« Oh, bien évidemment. Qu'est-ce que tu penses ? »
La sorcière pencha la tête sur le côté, un sourire éclatant dispersé sur ses lèvres et un regard envoûteur dirigé droit sur lui. Elle était si heureuse de se tenir à ses côtés, son cœur battait bien vite. Elle n'était même plus capable de se séparer de lui. Choso l'apaisait. Il calmait les voix dans sa tête, il faisait éclore quelque chose de merveilleux au creux de son cœur. Il la contemplait avec tant de douceur et d'admiration, cela contrastait avec les regards dédaigneux et cruels qu'elle avait reçu tout au cours de son existence. Alors elle ne pouvait pas se retenir : elle se collait à lui, le touchait, elle le respirait et elle l'écoutait, quitte à tout oublier, jusqu'à sa propre identité.
« Je suis sûre que Yuji pense pareil. » reprit-elle rapidement. « Regarde le, il te connaît depuis peu, mais il a déjà tant de fois placé sa vie entre tes mains. Je le jalouse même un peu, je t'avoue. »
« Non, non. Il ne faut pas. »
Choso s'était empressé de parler, les yeux pétillant d'amour.
« Tu sais comment je suis... »
« Oui, j'en suis consciente. Je vous aime tous, toi et tes frères. »
Pour certains, cette déclaration aurait été la goutte de trop, frôlant le malsain. Pour Choso, c'était la déclaration ultime. Le Fœtus des Neuf phases sentit son cœur exploser dans sa poitrine, son cerveau palpiter et son bas ventre chauffer. C'était un zoo qui voyait le jour dans son corps, une panoplie de réactions sur différentes échelles. Choso n'avait vécu que pour ses frères, depuis le jour où il avait été créé, il aimait sa famille plus que tout au monde, ainsi, savoir que la fille dont il s'était épris les aimait tout autant le guidait au summum de l'extase. C'était magnifique.
Choso s'accrocha à ses mains.
« Je dois devenir plus fort. »
La sorcière se pinça les lèvres.
« Pour le protéger. Tous. »
« Devenons forts ensemble, toi et moi. » elle rajouta. « Par alliance, Yuji est mon petit frère et je refuse moi aussi qu'il lui arrive quoi que ce soit. Je ne me le pardonnerais jamais. »
Choso sourit.
Elle le regardait de haut, toujours confortablement installée sur ses cuisses, son menton baissé dans sa direction ᅳde cette manière elle pouvait mieux le regarder, et ses yeux plissés en une adorable moue. Jamais l'on avait posé un tel regard sur lui, jamais, on ne l'avait à ce point aimé. Tout cela lui était encore inconnu, et pourtant si délicieux. Choso n'arrivait pas à s'en lasser. Il en voulait plus. Il avait besoin de plus. La sorcière gloussa brusquement, amusée par l'expression hébétée installée sur le visage de son bien-aimé, et Choso rougit.
Ses joues rosirent de manière tout à fait maladroite, lui dévoilant ainsi son plus grand secret. Son plus terrible et humiliant secret. Un secret si terrible, qu'il aurait préféré l'emporter dans la tombe. C'était l'amour. L'amour qu'il lui portait. L'amour adolescent, passionné et inconditionnel qu'il lui vouait.
« Tu devrais aller le voir, tu sais. »
La sorcière embrassa sa joue.
« Je suis persuadée que Yuji sera heureux de voir son frère. Va le soutenir, ça lui donnera l'envie de se surpasser. »
« Tu penses ? »
« Mhh, pourquoi pas ? »
Choso détourna le regard.
« J'ai beau le consacrer comme mon frère, je ne pense pas queᅳ »
« Non. »
Un silence plein de surprise s'installa. Ce fut avec grand d'étonnement que le Fœtus des Neuf phases toisa la demoiselle, le ton de sa voix s'était fait sec, elle l'avait coupé et le regardait à présent avec colère.
« Yuji ne comprend pas, mais ça ne veut pas dire qu'il te rejette. » expliqua-t-elle. « Au fond de lui, il le sent. Vous êtes pareils. »
« Tu le crois sincèrement ? »
« Sur ma propre vie. »
Soudainement apaisé, Choso sentit les traits de son visage se détendre.
« C'est vrai, tu as raison. »
Il sépara doucement leurs mains entrelacées, dans de délicats mouvements, le fléau attrapa le visage de la sorcière en coupe. De ses jolies mains rugueuses, abîmées par le temps, il l'avait cueillie. Choso l'admira. Il la contempla avec amour. Passion même. Un éclat embrasé dansait dans ses beaux yeux fatigués, elle fondit dedans, comme brûlée vive sur un bûcher. Elle en sentit des papillons voltiger dans sa cage thoracique et son pauvre cœur s'emballer. Choso guida son front au sien, il les colla l'un contre l'autre avec tendresse.
« Tu es merveilleuse, ma douce. »
« Pas autant que toi, mon amour. » elle répondit en accrochant ses mains autour de ses poignets.
La tête du fléau se pencha sur sa gauche, de manière efficace, cela lui permit de l'embrasser. Leur bouche venaient de se rencontrer. Les jolies lèvres de velours de la sorcière entraient en contact avec celles rugueuses et sèches de Choso.
Elle frémit violemment. Plus que délicieux, ce contact réveilla d'une main de fer tous ses sens. Ses doigts pointus raffermirent leur prise sur ses poignets, ses narines inspirèrent d'un grand coup ce qui, en conséquence la forçait à expirer dans sa bouche. Choso grogna en guise de réponse. Il l'embrassa avec toute la passion et sensualité du monde. Il caressa son visage du bout de ses doigts, ses lèvres se mouvant contre les siennes et sa salive entrant en contact avec la sienne, donnant ainsi naissance à une mixture putride, repoussante et inhumaine. La sorcière s'en réjouit. Choso n'était pas particulièrement chaud, puisque cadavre, mais sa peau rebondissait de justesse et la force qu'il mettait à la maintenir en place suffit à la séduire.
Jamais l'on ne l'avait embrassée ainsi, aucun homme, aucune créature, ne l'avait faite se sentir aussi désirée et aimée. Choso était le seul.
À chaque fois qu'il la touchait, un sentiment d'extase explosait au sein de son cœur. Et, lorsqu'il l'embrassait, c'était comme si le sort de leur amour avait rayé de la carte la trentaine de kilomètres qui les entourait. Il n'y avait plus rien pour les empêcher de s'étreindre. Il n'y avait plus personne pour les ramener sur Terre. Choso et la sorcière flottaient sur un nuage, d'eux, émanait une aura, une sensation si forte, que quiconque aurait osé les interrompre, se serait vu détruit.
Choso l'embrassa à en perdre son souffle. Il s'accrocha à son divin visage, envoûté par le somptueux goût de sa salive mélangée à la sienne, affamé par l'idée de toucher davantage son petit muscle rose sensible. Sa langue taquinait la sienne à répétition. La jolie demoiselle n'osa pas. Elle savait qu'une fois leur langue entrées en contact, ils en perdraient la raison.
« Seigneur... »
Sans surprise, la sorcière s'était séparée de lui. Elle haletait. Elle força Choso à abaisser ses mains, incapable de contrôler la forme écarquillée de ses yeux et l'ouverture ainsi que fermeture de sa bouche. Ses poumons lui faisaient mal, ils étaient irrités, demandeurs de toujours plus d'air, comme si les grandes inspirations qu'elle était en train de prendre n'étaient pas suffisantes.
« Tu te sens bien ? »
La sorcière rit gentiment, son visage tomba brusquement contre l'épaule de Choso.
« Oui, ça va. Donne moi juste deux secondes, après je suis toute à toi. »
Leurs mains se séparèrent, la jeune femme relâcha ses poignets, permettant ainsi à Choso de venir cueillir son visage. Il recommençait, de ses deux mains. Il ne se lassait pas de cette vue, de cette position, de toutes ces sensations que cela provoquait en lui. Choso la contempla : la poitrine secouée, ses yeux grands ouverts, injectés de sang, ses pupilles dilatées et les petites plaintes qui s'échappaient à répétition de sa bouche. Il lui fallut peu de temps avant de récupérer, Choso ne s'était cependant pas ennuyé un seul instant de cette vue. Qu'elle était merveilleuse, et sienne.
« Allons voir Yuji. » proposa-t-elle finalement, après un instant passé dans le silence. « Allons-y. »
Elle se leva gentiment, ayant prit soin d'attraper une de ses mains au préalable, elle l'emmena ainsi avec elle. Choso se laissait faire. Il se leva et la suivit gentiment. Choso l'aurait suivie jusqu'au bout du monde, à vrai dire. La sorcière trottina avec hâte, elle sortit de la pièce, descendit, monta quelques escaliers, avant d'arriver dans la salle d'entraînement où s'était réfugié Yuji Itadori avec quelques autres exorcistes. Kusakabe, Mei Mei et Ui Ui étaient présents, s'assurant ainsi du bon déroulement de cet instant crucial.
Kusakabe était accroupi au sol, sérieusement blessé tandis que, devant lui, se dressait le corps de Yuji. Immédiatement, Choso le sentit. Jusque dans ses tripes, il sut que le Yuji devant lui n'était pas son petit frère. Son âme avait bougé. Choso n'eut pas le temps d'y songer bien longtemps car, une fois cette constatation vérifiée par ses pensées, un sentiment furieux s'empara de lui. L'on avait osé toucher à la chair de sa chair ? C'était inadmissible. Ils méritaient tous la mort. La vilane femme, son curieux frère et ce fichu Kusakabe. Tous. Tous allaient payer.
« Attends. »
Choso s'arrêta, forcé par la pression exercée sur son poignet. La sorcière sourit.
« Regarde les. » elle murmura, accompagnant le tout d'un signe de la tête. « Regarde les attentivement. »
« Ça m'a l'air d'être un bon échauffement. » parla le corps de Yuji. « C'est une question de temps avant que tu le maîtrises, Itadori. »
Kusakabe, toujours au sol, s'essuya le dessous de sa lèvre inférieure. Choso vit un éclat familier passer dans son regard, le faisant puissamment frissonner.
« Oui, m'sieur ! » répondit-il.
« On reprend, relève toi. »
« Oui, m'sieur ! »
Le corps de Kusakabe obéit, il se redressa, se mit en garde, caché derrière ses poings et, juste avant de s'avancer, jeta un regard par dessus son épaule. Il les avait senti. Il l'avait senti. Choso sentit son cœur rater un battement. Yuji le regardait, son petit frère le regardait. Ce fut avec émotion que le Fœtus des Neuf phases vit le regard de Kusakabe s'illuminer. Il leva la main, dans le but de les saluer tandis que leur prénom s'échappèrent de ses lèvres. Le corps de Kusakabe ne l'avait pas remarqué. Trop occupé à fixer les nouveaux arrivés, il ne sentit pas la main qui s'était approchée de lui.
« Reste concentré, abruti ! En garde ! »
« AaaAAAh ! »
Le corps de Kusakabe tomba dramatiquement au sol, faisant ricaner Meimei et pouffer la sorcière.
« Vous aussi, vous êtes venus observer ? » demanda l'exorciste indépendante.
La sorcière se pinça les lèvres, elle tira gentiment Choso avec elle, le forçant à contourner le tatami afin de rejoindre Meimei et Ui Ui alors que le fléau, lui, était bien trop occupé à dévisager son petit frère ᅳmais lequel, le corps ou l'âme ?ᅳ. Elle força Choso à s'assoir à côté d'elle. Tous les trois se trouvaient à présent sur le même banc.
« On est venus encourager Yuji. » déclara la demoiselle. « Il s'en sort ? »
Meimei esquissa un sourire mesquin.
« C'est un garçon plein de surprise. » murmura-t-elle. « N'est-ce pas Ui Ui ? »
Choso observait son petit frère se battre.
Les yeux plissés et broyant la main de sa bien-aimée entre ses doigts, il ne quitta pas les deux jeunes hommes du regard. Choso était absorbé. Il ne répondait plus. La sorcière posée à ses côtés sourit. Son cœur rata un battement. Qu'il était joli ainsi, plongé dans ses pensées, ne songeant qu'à sa famille... Elle en sentit ses joues chauffer. Son cœur pulsait dans sa poitrine, en conséquence, son corps entier commença à brûler. Elle admira Choso sans pouvoir se retenir de poser sa main libre sur la sienne. Ainsi, elle sandwicha sa main entre les siennes. Et elle s'en alla déposer sa tête contre son épaule, elle aussi désireuse de tomber dans cet état de concentration extrême à la vue de leur petit frère combattant. Car, à ses yeux, il n'y avait pas d'expérience plus enrichissante et réconfortante.
Ce fut ainsi donc sous les regards protecteurs et rêveurs de Choso et de sa petite amie que Yuji Itadori, ancien réceptacle de Sukuna, s'entraîna à se surpasser.
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leblogdebrillante · 5 years ago
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J'arrive un après-midi rue de Longchamp à Neuilly. Immeuble assez banal. Je monte dans l'ascenseur, la gorge un peu serrée : je l'ai sentie autoritaire. On m'ouvre la porte, on m'introduit au salon, je le trouve un peu trop rose, un peu trop bonbonnière. Elle entre. Pas très maquillée, elle porte un pull à col cheminée, son corps n'a plus la fermeté de mes souvenirs. Reste le port de tête. C'est elle, mais elle est une vieille femme.
Aujourd'hui, je suis sûre qu'elle a vu tout cela, en une seconde, dans mon regard. Alors elle a sorti le grand jeu. Elle me fait asseoir sur un canapé et s'assied tout à côté, cuisse contre cuisse, quasiment. Je me recule. Elle hausse le sourcil et dit seulement :
“Vous êtes très mal assise, appuyez-vous sur les coussins. - Pardon, mais je ne peux pas travailler comme ça. - D'accord, je vous retire les coussins.”
Et on démarre. Elle répond, mais très vite m'interrompt et approche son visage du mien.
“Ah, maintenant que je vous vois avec mes lunettes… Mais vous avez de très jolis yeux verts…” Avec cette voix à faire frémir tous les écrans.
Je ne sais plus où j'en suis. Je reprends le fil tant bien que mal…
“Vous avez lu mon livre ! Vous êtes bien la première journaliste qui vient me voir pour ce livre à l'avoir fait.”
Je bafouille. Je suis de plus en plus mauvaise. Je me penche pour retourner la cassette du magnétophone. Elle me relève le visage, touche mes cheveux, sur le front, à droite.
“Mais vous avez une mèche de cheveux blancs… C'est naturel ou vous le faites exprès ?”
Là, je sens que je me trouble, peut-être même que je rougis, je patauge, je m'enfonce. Ça m'apprendra à avoir trahi du regard que, dans son pull, je ne retrouvais plus du tout celle que j'avais placée sur un piédestal. Je suis furieuse contre moi, mais contre elle aussi. Voilà qu'elle voudrait me faire manger des chocolats. Et qu'elle me raconte qu'elle est une grande lectrice. Tu parles ! Je me demande bien quelle littérature elle aime. Je n'ai pas envie de creuser, je veux partir. Elle va chercher mon vêtement, une veste en cuir noir, elle m'aide à l'enfiler et me passe la main tout le long du dos, en disant — toujours sa voix :
“J'adore la sensation du cuir.”
D'accord, elle a soixante-dix-sept ans, j'en ai trente-trois, mais elle a pris le pouvoir et m'a couverte du ridicule que je méritais. Fuyons.
Première rencontre entre Edwige Feuillère et Josyane Savigneau, qui seront ensuite amies jusqu’au décès d’Edwige Feuillère.
Point de Côté de Josyane Savigneau, Stock, 2008.
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mongrandloup · 6 years ago
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Nouvelle n°1
Il était onze heures et demi du matin, par un beau jour ensoleillé de Printemps. De ceux qui redonnent foi en la vie. Que lui réserverait donc ce lieu ?
Elle se trouvait à l’adresse qu’on lui avait indiqué, devant la devanture d’un salon de massage asiatique tout ce qu’il y a de plus banal, comme il y en a des dizaines à Paris. Elle était un peu déçue par ce manque de charme, mais cela ne diminuait que peu son excitation. Peut-être cette excitation était justement attisée par ce brin d’anxiété qu’elle ressentait en elle. On lui avait parlé de cet endroit, de ce lieu où on guérissait les libidos blessées.
Il n’y avait qu’une jeune femme à la réception, sinon le lieu semblait désert.
- Bonjour.
- Bonjour Madame, et bienvenue. Quelle formule souhaitez-vous ? A, B ou C ?
- Je vais prendre la A, c’est mon premier essai. - Cela fera 100 euros. Puis-je vous offrir un rafraîchissement le temps que nous préparions le salon ?
- Oui, je prendrai bien un expresso
C’était bien le troisième ou le quatrième de la journée, alors qu’il n’était pas encore midi. Le café fort était sa drogue quand il s’agissait de calmer ses anxiétés matinales.
On lui apporta le café dans une petite tasse, et elle le sirota pendant quelques minutes.
-          C’est bon, le salon est prêt, je vais vous montrer la voie.
On l’accompagna dans un couloir assez long, et sa guide s’arrêta devant l’entrée d’une pièce fermée par un rideau, au dessus duquel se trouvait un écriteau où il était inscrit : « Baptiste et Louis ».
-          Entrez, madame, dit la jeune femme, tout en tirant le rideau.
Au centre de la pièce, un confortable canapé trônait. Au mur de la pièce étaient accrochées deux télévisions, une en face d’elle, l’autre à sa droite, à côté desquelles était aménagé ce qui ressemblait à des œilletons. On ne lui avait pas menti, elle pourrait aussi observer le spectacle de ses propres yeux comme elle le souhaitait.
-          Madame, vous disposez de deux télécommandes pour allumer ou éteindre les écrans. Bon visionnage.
Elle s’assit sur le canapé quelques minutes, elle sentait déjà une forme d’émotion monter en elle. Elle saisit la télécommande et alluma une des télés. Un homme, la trentaine, aux cheveux coupés court, commençait à se déshabiller dans une salle de bain immaculée, où entrait la lumière matinale du soleil par une petite lucarne. Elle observa son petit manège.  Une fois entièrement nu, il sortit une bombe de mousse d’un placard, et commença à se couvrir les joues de celle-ci. Puis il commença à se raser, consciencieusement.
Il était mince et pas spécialement musclé, mais son corps était agréablement proportionné. A part sur sa zone pubienne, il était peu poilu, seules ses joues étaient aussi couvertes d’un mince duvet. Son sexe au repos était bien proportionné, la verge tombant sur ses testicules nonchalamment.
Elle regarda encore un petit moment, puis décida d’allumer l’autre télévision.
Un grand noir se tenait dans une cuisine. Il était visiblement en train de préparer le petit déjeuner. Les “éphèbes”, comme on les avait appelé, vivaient au rythme des clients, se couchant tard et avec des horaires décalés. Il s’était emparé d’un bol, dans lequel il touillait des œufs. Sur la cuisinière, une poêle huilée chauffait doucement.
Il portait un simple tablier de cuisine, et était nu sous celui-ci. Comme il avait le dos tourné à la caméra, elle pouvait admirer ses jambes aux muscles finement dessinées et ses fesses rebondies. Il était à peu près de la même taille que son comparse et le corps tout aussi glabre, mais plus musclé. Elle ressentait une étrange excitation à voir cet homme s’affairer à cette tâche tout à fait triviale dans une telle tenue. Lequel était Baptiste ? Lequel était Louis ?
Elle se dit qu’il était de voir quel point de vue donnait l’œilleton où se trouvait le premier garçon. Elle s’approcha dans sa direction et l’ouvrit. L’ouverture avait visiblement été aménagée dans la douche, et ainsi le point de vue était idéal pour observer le garçon s’activant devant le lavabo.  L’image était très nette au centre, et un peu trouble sur les bords, en raison de la convexité de la lentille. Elle avait posé ses mains sur le mur.
Le jeune homme avait fini de se raser. Il saisit un flacon, s’aspergea de quelques gouttes de parfum, et le reposa. Puis, comme si cela était la continuation de sa toilette, il prit son sexe entre ses mains, décalotta le gland d’une vive couleur violacé et commença à se masturber.
Le sexe ne mit pas longtemps à se trouver en érection, et le jeune homme s’était tout naturellement tourné en évidence dans le champ de vision de notre visiteuse. Sa main s’agitait de manière décidée sur son sexe, dans un rythme constant mais pour le moment peu rapide. Le membre turgescent était progressivement devenu d’une taille conséquente, bien plus imposant que celui-ci ne laissait deviner lorsqu’il était au repos.
Ce spectacle ne la laissait pas indifférente, et elle se rendait compte que ses mains posées sur le mur étaient devenues moites. Pour mieux observer et ne pas en rater une miette, elle pressait son visage sur le mur.
Elle laissa un instant le jeune homme à sa besogne, pour voir où en était l’autre. Le grand noir avait fini de faire cuire l’omelette, qui frémissait dans sa poêle. Il enleva son tablier, révélant un long membre noir circoncis, au gland d’une couleur à la fois plus brillante et plus sombre. La vue de ce sexe l’excitait et la terrifiait à la fois. Quels orifices pouvaient donc accueillir un tel volume, qui plus quand celui-ci n’était plus au repos, sans être déchiré, se demanda-t-elle un instant, presque effrayée. Le jeune homme marcha dans la direction d’une porte, et l’ouvrit. Il semblait bien qu’il s’agissait de la porte de la salle de bain où se trouvait l’autre garçon.
Suffocante et bouleversée, elle se précipita pour observer à travers le premier œilleton. Les deux hommes échangèrent quelques mots, tandis que le garçon blanc continuait de se masturber. Puis, tendrement, le grand noir saisit la nuque de son comparse, et l’embrassa tendrement. Le baiser était long, profond, de ceux qu’échangent des amants au somment de leur passion. L’autre enlaça à son tour son partenaire, et son sexe raidi toucha le bas ventre de ce dernier. Elle avait le souffle coupé, et, inconsciemment, collait son œil contre l’œilleton, au point que son arcade sourcilière, appuyée contre le mur, commençait à devenir légèrement douloureuse.
Une fois le baiser échangé, le grand noir se saisit du sexe de son amant, et se prêta au jeu de le maintenir dans sa belle vigueur. L’autre saisit à son tour le splendide membre de l’autre, et tenta d’infuser en lui le sang nécessaire à son gonflement. Il se fixait l’un l’autre dans les yeux tendrement, tout en s’acquittant chacun de leur tâche. Le grand sexe ne mit pas longtemps à se redresser, mais maintenant en pleine érection, la différence de taille avec celui de l’autre n’étais pas si manifeste, et il paraissait plus alangui. Toutefois, ce beau spectacle de deux sexes dressés la ravissait, et elle sentait le feu s’emparer du creux de ses cuisses.
Ainsi c’était cela - se disait-elle-  non seulement on peut observer ces beaux mecs se balader nus, mais ils laissent espionner leurs ébats, et c’était cela que la clientèle venait chercher. Tout en étant plongé dans ses pensées, sa main, comme dotée d’une volonté propre, était en train de soulever sa jupe pour se ménager un chemin à travers son satané collant et sa culotte jusqu’à son clitoris. Au demeurant, le coton semblait déjà trempé de mouillure au niveau d’une bonne partie de l’entrejambe, alors que cela ne faisait même pas un quart d’heure qu’elle était présente.
Ceci dit, il y avait un rebondissement dans le spectacle qui se déroulait dans la pièce. Le jeune homme blanc, lâchant le sexe de son partenaire, ouvrit un tiroir dans le meuble sous la vasque et s’empara d’un godemiché aux dimensions généreuses. L’objet, une couleur violette criarde, jurait face aux chairs des acolytes et paraissait un peu ridicule. A nouveau, le noir prit l’initiative d’un long baiser, qui résonnait comme un remerciement anticipé de ce qui allait se passer par la suite. Ensuite il s’accouda sur le bord du lavabo, tendant ses magnifiques fesses musclées à la vue de l’autre jeune et de notre spectatrice interloquée. L’autre, s’emparait un flacon, versa généreusement entre les fesses du grand noir ce qui semblait être un produit lubrifiant, puis, tout en caressant ses fesses, entreprit d’enfoncer l’objet entre les fesses. Tandis qu’il exerçait la pression nécessaire, le visage du garçon se soumettant à ce jeu se mordilla les lèvres, et ses mains se mirent à trembler légèrement. Une fois l’objet enfoncé environ à la moitié de sa longueur, l’autre entreprit de commencer un va-et-vient.
Ce spectacle la fascinait, et pendant un moment, sa main s’était arrêtée dans sa course vers son clitoris déjà gonflé par le désir. Elle commença finalement à se caresser, au rythme des va et vient du jeune qui tenait le godemiché. Une minute passa, lorsqu’elle entendit une voix derrière elle :
-          Madame, c’est la fin de la prestation. Un client attend à présent son tour.
Honteuse et interdite, elle retira sa main de sa culotte, les doigts encore humides de sa mouillure, et chercha à se donner une contenance.  La réceptionniste avait en fait parlé à travers le rideau. Elle réarrangea son collant et sa jupe, et sortit.
-          Je vais vous raccompagner à la sortie. Ce moment a-t-il été agréable ?
-          Oui, c’était même divin, dit-elle d’une voix chantante.
Oui, pour sûr, et peu importe si cela la conduisait à la ruine, dans peu de temps elle reviendrait rendre visite à Baptiste et Louis.
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sports-and-leisure · 2 years ago
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Canapé d'angle Similicuir Blanc
Canapé d’angle Similicuir Blanc
Ce canapé d’angle en similicuir est le mélange parfait de confort et de sophistication et sera un excellent supplément à n’importe quelle maison ou bureau. Les coussins de siège et les oreillers de dossier épais sont très confortables, tandis que la structure élégante est robuste et durable. Le cuir PVC est facile à nettoyer et résistant. Ce produit est facile à assembler. Couleur :…
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omagazineparis · 7 months ago
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Décoration d’intérieur : et si on osait le monochrome
Petites touches de couleur, teintes neutres… la décoration d’intérieur se veut souvent mesurée. Mais aujourd’hui, on ose le monochrome ! Après tout, quand on aime (une couleur), on ne compte pas. Choisir ses meubles, ses murs, ses tapis d’une seule couleur, cela peut faire peur. On se dit que cela fera too much, qu’on va vite se lasser ou tout simplement que cette cacophonie d’une couleur unique sera ridicule. Pourtant, le monochrome peut apporter une réelle identité et du caractère à votre intérieur. Afin que votre décoration soit réussie, il existe quelques astuces. Alors inspirez-vous et laissez-vous transporter par le monochrome. Le bleu : une couleur froide entre fraîcheur et profondeur Le Bleu est partout dans notre vie. Cette teinte symbolise une certaine stabilité et fiabilité. Présent à l’infini dans la nature, entre la mer et le ciel, le bleu nous parle. Si vous optez pour un bleu foncé sur vos murs, choisissez un mur orienté Sud. Cette teinte peut avoir tendance à assombrir une pièce et ce n’est pas l’effet recherché ! Un intérieur bleu monochrome réussi ©déco idées Le conseil monochrome : la variation des nuances Un conseil s’appliquant à chaque monochrome : la variation des nuances. Déterminez votre teinte de base, nuancez la couleur de vos objets selon cette couleur et apportez de la diversité avec un élément d’une teinte plus éloignée. Et pourquoi du métallique ? Le vert, symbole de la nature et du calme C’est la couleur du végétal, de l’espoir et de la chance. Nous apprécions tous une belle plante verte dans notre salon. Alors pourquoi ne pas oser une pièce en monochrome de vert ? Une décoration verte et boisée est idéale si vous aimez le Zen et la fraîcheur. Un monochrome parfait pour les amoureux des espaces naturels et apaisants ! Par ailleurs, cette couleur favoriserait la concentration : une bonne idée pour un bureau. Le vert et le bois : une combinaison parfaite ©Pinterest Le conseil monochrome : la matière C’est une base à connaître avant de se lancer. La diversité des matières, accordée aux nuances de la couleur choisie, donnera du relief et une bonne lisibilité à votre décoration. Du cuir, du bois, du métal ou encore du velours. Une décoration solaire avec le jaune La joie, le soleil, les vacances… forcément, le jaune est associé au rayonnement ! Le plus de cette couleur, c’est son intensité plutôt douce aux yeux : on ne va pas mettre du jaune poussin partout dans notre salon. Moutarde, miel et mimosa, le monochrome de jaune est parfait si vous voulez un environnement joyeux et solaire. Un salon solaire ©Pinterest Le conseil monochrome : les imprimés Pour jouer avec le monochrome, adoptez des imprimés ! Un tableau graphique, un vase fleuri ou encore un tabouret rayé, l’imprimé permettra de jouer avec la couleur. Et si vous ne voulez pas vous engager avec un canapé à pois (ce que l’on peut comprendre), les petits objets à motifs sont idéals afin d’éviter le côté linéaire et lisse du monochrome. Casser le préjugé du rose Trop girly, trop « nian-nian »... Le rose n’est pourtant pas réservé qu’aux chambres de petite fille. Chez vous, privilégiez le rose clair, poudré tout en y ajoutant des éléments d’un rose plus intense. Une touche de tendresse, un côté désirable et un brin d’optimisme, voyez la vie en rose jusqu’à votre intérieur. Le conseil monochrome : pastel vs intense C’est souvent la peur de se lasser très rapidement qui nous écarte du monochrome. Cependant, choisir des teintes pastel vous permettra de vivre dans un environnement coloré, mais dans une certaine mesure. Le pastel, au même titre que le blanc, accrochera la lumière : pas de risque de réduire les volumes de votre pièce. De plus, avec des murs et des meubles couleur pastel, vous pourrez choisir des objets d’une nuance plus intense. Il sera possible de changer plus facilement sa décoration tout en ayant un intérieur pétillant. Beige, gris… Des monochromes intemporels Ce sont des valeurs sûres. Le tout cette fois-ci est de miser sur l’intensité. Le gris et le beige peuvent rapidement faire terne. Pour plus de modernité, associez le beige à une table dorée et le gris à des chaises argentées par exemple. Le conseil monochrome : les touches d’autres couleurs Un décor monochrome apporte du peps à votre intérieur. Mais rajoutez une touche d’autre couleur ! Le cercle chromatique vous aidera à trouver la tonalité opposée à votre teinte utilisée en monochrome. Par exemple, un tapis orange dans un intérieur bleu amènera de la profondeur. Vous pouvez aussi utiliser une couleur proche, comme le rouge avec le rose ou le vert avec le jaune. Ce conseil s’applique au blanc. Une teinte blanche sur un meuble rafraîchira et illuminera votre décor monochrome. Pourquoi ne pas oser le monochrome de noir ? C’est le monochrome le plus difficile à réaliser. Et oui, le noir ne convient pas à tous les habitats. Il faut de grands volumes, peu de meubles imposants mais surtout, des fenêtres laissant passer un grand flux de lumière. Cette couleur peut vite devenir austère et désagréable dans des pièces de vie si elle est mal utilisée. Difficile de jouer avec les nuances, alors privilégiez les matières. Élégance et sobriété assurées. Une cuisine totalement noire et design ©Pinterest Le conseil monochrome : la forme des meubles et objets Pour un intérieur moderne et design, le choix de la forme des éléments composant la pièce est primordial. Variez les styles, les graphismes, les tailles. Il y a une multitude de choix possibles afin d’apporter du relief. Une table ronde, des luminaires en suspension, un objet design de votre style ou encore un fauteuil molletonné. Un intérieur monochrome et linéaire n’est pas l’idéal, à moins d’avoir de grand volume. Un espace lumineux avec le blanc Neutre et pure, le monochrome de blanc est très moderne. Il agrandit les pièces, rend un intérieur lumineux mais peut vite tourner au drame avec l’effet hôpital. Alors jouez avec les matières, les formes, le beige ou le gris. Un salon lumineux et neutre ©Côté maison Si vous avez une couleur préférée que vous portez partout, pourquoi ne pas tenter la décoration monochrome ? Avec ces conseils, vous avez toutes les clés en main pour réussir votre intérieur d’une seule couleur. Découvrez les tendances déco de 2020 qui vous inspireront dans votre élan monochrome ! À lire également : Feng shui : l'art du bien-être à la maison Read the full article
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